Heidegger contre les notaires du passé
Voilà un billet qui ne risque pas d’atteindre le fameux « point Godwin » au centième commentaire car il y sera dès le premier, et pour cause ! Le point Godwin ? Juste un constat établi au début des années 1990 sur le réseau Usenet par l’avocat américain Mike Godwin (1956), lequel, restons simple, préfère parler de « loi de Godwin ». Il tient en ceci : plus une discussion en ligne dure, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Hitler se rapproche de 1. Il désigne donc le cap d’un échange d’arguments dans lequel l’une des parties invoque une référence à la seconde guerre mondiale, à l’Allemagne nazie, à la solution finale, ce qui a pour effet de clore le débat. Ainsi le point Godwin marquerait un point de non-retour au-delà duquel la conversation devient pourrie…
Il y a un peu plus de cinq ans, un important Dictionnaire Martin Heidegger paraissait en France qui nous invitait à « penser à neuf »avec le philosophe. Un travail remarquable mais conçu avant la divulgation de ses fameux Cahiers noirs. En France, à l’évocation de son seul nom, chaque camp fourbit ses armes. Les pro et les anti y sont encore plus virulents que les chapelles freudo-lacaniennes. D’un côté, ceux qui estiment que la recherche critique sur l’œuvre de Heidegger jusque dans ses rapports avec le nazisme doit tout s’autoriser (Victor Farias, Emmanuel Faye, Georges-Arthur Goldschmidt, François Rastier, Stéphane Domeracki…). De l’autre, tout autant d’intellectuels, de philosophes, de germanistes et de traducteurs qui ne supportent pas qu’on établisse un lien entre l’attitude politique et professionnelle du penseur et sa pensée même, celle-ci étant considérée comme le pilier de la philosophie au XXème siècle (François Fédier, Pascal David, Stéphane Zagdanski …). Ces derniers estiment qu’il a commis « une erreur d’appréciation » sur la nature du régime instauré en Allemagne fin janvier 1933, qu’il ne s’est jamais rallié s à son idéologie et l’a même combattue, acceptant d’être recteur de l’université de Fribourg en mai 1933 comme d’être inscrit, sous certaines conditions, au NSDAP à l’égal d’ « une simple formalité administrative » et nullement comme l’acte militant d’une adhésion..
Il n’en est pas moins impossible de faire comme si sa face noire ne le défigurait pas d’une certaine manière. Si le penseur en question était mineur ou de second ordre, on le passerait par profits et pertes, dans une colonne comptable de l’histoire des idées déjà pleine d’imposteurs à plume et d’intellectuels fourvoyés. Mais Martin Heidegger (1889-1976) est le plus grand philosophe du XXème siècle, le maître à penser de générations de philosophes occidentaux. On n’a donc pas fini de se demander : que faire du « nazisme » de Heidegger et, partant, de la pensée de Heidegger ?
La fascination, l’influence, l’empire même exercés par lui sur la pensée française, de même que l’admiration de nombre de nos écrivains pour l’œuvre d’Ernst Jünger, demeurent un mystère inentamé depuis la fin de la guerre, surtout aux yeux des Allemands, lesquels sont loin de partager cette ferveur. Aussi la récente publication par Gallimard des deux premiers volumes des fameux Cahiers noirs (comme la couleur de leur reliure in Réflexions II-VI, 544 pages, 45 euros) rédigés entre 1931 et le milieu des années 70 par le penseur était-elle très attendue ; et ce d’autant plus qu’elle était précédée par sa légende noire et le scandale de sa révélation lors de sa parution en allemand dès 2014.
En principe, ces notes rédigées sur sa table de chevet pendant ses nuits d’insomnies, remises au Deutsches Literaturarchiv de Marbach vers le milieu des années 70, n’auraient pas dû paraître avant la date prévue de la fin de l’édition intégrale de son œuvre (une centaine de volumes) à Francfort par la maison Klostermann ; le philosophe avait expressément stipulé que nul n’avait même le droit de les consulter avant ; mais ses ayants droit en ont décidé autrement en estimant que cela ne porterait pas préjudice à l’œuvre. Un pari risqué. Il s’agit de recueils de plusieurs de ses 34 carnets de travail de l’époque qui court de l’automne 1931 à fin août 1939. Cela couvre donc notamment la période critique pendant laquelle il fut recteur de l’université de Fribourgen- Brisgau (21 avril 1933-28 avril 1934).
Ce que ça n’est pas ? Des aphorismes délivrant des leçons de vie, des notes en vue de l’élaboration d’un système, un testament philosophique. Ce que ça veut être ? Des réflexions, un chemin, des tentatives pour parvenir simplement à nommer, un journal de pensée, une tentative pour arriver à simplement nommer. Leur lecture n’en est pas moins fascinante car elle permet d’entrer dans l’atelier du créateur, dans une pensée en train de s’élaborer, non après coup avec toutes les réécritures que cela suppose mais en son temps (et quel temps !) au saut du lit.
On s’en doute, Heidegger s’y tient en surplomb des évènements, ce qui ne l’empêche pas, il s’en faut, d’exprimer ses convictions en faveur d’un national-socialisme spirituel en ce qu’il est gouverné par une métapolitique. Ou de reprocher au judaïsme de faire profit de tout, de n’avoir pas d’ancrage, d’être habile « à calculer, à jouer des coudes et à faire des entourloupes » et autres stéréotypes habituels, sujet qui n’occupe d’ailleurs que peu de place. Il est bien plus intéressant dans ce qu’il dit de l’Histoire, qui est, avec philosophie le mot-clé qui compte le plus d’occurrences dans l’index établi par lui-même. Il ne cesse de naviguer entre « vraie histoire » et « histoire vraie », dans les deux cas l’opposé de la « blafarde traque d’événements absorbés en eux-mêmes ». Heidegger reproche à la connaissance historisante, faite selon lui d’anecdotes, de légendaire, de propagande, de stériliser les Allemands, de les rendre superficiels :
« C’est toute une tâche : que dans la vraie histoire — non pas simplement au passé — de nouveaux soleils soient amenés à briller. »
Méditant sur la fin de l’Histoire, prenant acte qu’elle va à sa ruine, il en dénonce le caractère histrionique dès lors qu’y règnent le spectacle et le vacarme ; il se désole de penser que ce n’est qu’à ce prix, en satisfaisant ce critère-là, qu’elle restera digne de « mémoire » historialement » – historial s’entendant comme une histoire de l’être. Nul doute à ses yeux qu’en s’obsédant de l’évolution, en s’en tenant à analyser la suite des événements en un décompte historique focalisé sur la continuité entre l’antérieur et l’ultérieur, éclairés par l’accumulation de connaissances sur des faits avérés (et par lui méprisés), les historiens s’avèrent incapables de prendre la mesure de « la grandeur historiale » et passent à côté de l’essentiel : la dimension métaphysique de l’Histoire qui est son essence même.
« Les historiens pensent la plupart du temps anhistorialement — à supposer même qu’ils pensent (…) Et pourquoi l’histoire vraie demeure-t‑elle lettre morte pour l’historien ? Parce qu’il n’est pas un créateur, mais seulement un notaire du passé ».
C’est peu dire que sa conception s’oppose au fameux « Comment ça s’est vraiment passé » que l’historien allemand Leopold von Ranke (1795‑1886) définissait justement comme l’objet de l’histoire. Phénomène rare, la traduction même de ces Cahiers noirs sera contestée car elle est l’œuvre de François Fédier, qui déplore que la lecture de Heidegger souffre d’une « attitude soupçonneuse », et de Pascal David, qui renvoie dos à dos le Heidegger antisémite et ses critiques contemporains accusés d’instrumentaliser ses réflexions douteuses. Tous deux également auteurs, l’un d’un avant-propos, l’autre d’un avertissement, exceptionnellement engagés pour des traducteurs. Leurs textes en liminaire visent clairement à dédouaner Heidegger de griefs nés de « falsifications » et de« contrevérités » s’agissant du soutien du philosophe au régime et à l’idéologie nazie. Ces Cahiers noirs sont d’une richesse et d’une densité incontestables. Toute la question est de savoir si leurs aspects les plus critiquables sont une clé pour la lecture de ces carnets de travail et si cela invalide la pensée de Heidegger sur l’histoire de l’être.
(Photos et illustration D.R.)
1 613 Réponses pour Heidegger contre les notaires du passé
Moi, j’aime bien les Pretres.
Traiter les historiens de notaires du passé pour quelqu’un qui a écrit récemment un texte de gratitude intellectuelle et humaine sur Bartolomé Benassar me semble incongru.
999, cela ne pouvait plus durer. L’ indécence du nombre devait plaire à Jazzi, amateur de partouze et autres expériences sensorielles.
Jorge, c’est tout simplement parceque le temps « biblique » d’Heidegger n’a que faire de la réalité historique, sans causer du temps scientifique…
…
…écrire, pour faire calme,!…
…etc,!…Go,!…
(Je me suis penché sur le sujet…)
J’espère que tu n’es pas tombé J2z…
écrire, pour faire calme,!…
Pour Heidegger, c’est plutôt ecrire pour faire genre dieu du calame.
A propos du candidat de la Hollandie près le Saint-Siège, il y en avait un autre, mais il était beaucoup trop bien.
Wagner, Heidegger, la houle qui vint inspirer un grand mouvement politique.
Je precise que Wagner me donne le mal de mer. Un peu comme avant les véhicule de mar qs je Citroën avec leurs suspensions molles.
Dieu du calame
O toi mon Dieu
M’importe tes ci eux
Plions dessous eux
Humbles et miséreux
Croyons en toi ö
Dieu.
Pardon à Lavande de prolonger le supplice mais s’il ne la connaît pas déjà, cette couverture d’album de Cl. Bretécher devrait enchanter Pierre Assouline :
Changeons au moins genre les photos du maître, ça nous reposera la vue, et en plus, il y a bobonne
http://larepubliquedeslivres.com/heidegger-en-dictionnaire/
« Les notaires du passé », c’est plus poétique que péjoratif, Jorge Rodriguez. Les historiens ne conservent-ils pas notre mémoire dans leurs minutes ?
@ Janssen J-J dit: 15 février 2019 à 22 h 04 min
C’était tellement mieux avant (naguère)
soca pic dit: 15 novembre 2013 à 22 h 13 min
http://www.youtube.com/watch?v=oV5Bd8Eu0ko
Jazzi, les notaires pour assurer les successions font tout de même payer des honoraires assez couteux, est ce que ce philosophe ne les méritent pas, duty free Heidegger?
Jorge Rodriguez, Lisez bien le billet et vous verrez que c’est Heidegger qui traite les historiens de notaires du passé…
Salut à tous
je suis venu voir si, mais non, le moustachu hilare est toujours là; bon, patience…
Alors en attendant, je suis allé voir Le Monde.fr; je ne regarde que les titres, et je lis quoi?
— « Le chômage en légère baisse depuis l’arrivée de
Macron à l’Elysée ». Voilà un type qui vit dans un palais à dorures partout, qui mange du caviar quand ça lui plait, qui a plein de serveurs, de cuisiniers, de servantes, etc, et c’est tout ce qu’il a réussi à faire ?? en deux ans ?? je comprend donc que les français sont des gens qui ont le temps.
–« Actes antisémites et islamophobes : un décompte délicat à établir ». Existe-t-il des décomptes des actes antifrançais, antifemmes, antichrétiens, antieuropéens. C’est d’ailleurs curieux de mettre tous ces excités dans le même panier; il y a quelque chose qui cloche (oui, pour moi, pas pour le journal, qui vous demande de regarder dans cette direction-là, pas dans l’autre). je n’arrive pas à croire que le journalisme français en soit arrivé là. mMis il y a plus important tout de même, heureusement, dans le même journal:
— « Où est la petite amie d’Elsa ? » : des fans réclament une héroïne lesbienne dans « La Reine des neiges 2 ». Vous allez légiférer ? je dit « vous », je voulais dire « eux »;
Et puis il y a la novlangue franco-française, toujours dans le même machin du jour:
— « Jobs du clic : la France compte plus de 250 000 micro-travailleurs ». Depuis ici, je ne vois pas très bien ce qu’est un micro-travailleur. Je connais les travailleurs du micro, comme nos pasteurs évangélistes qui hurlent leurs incantations durant des heures à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit
Bref, triste monde. Je prend un coup de vieillesse ce soir, c’est sûr; tiens je parle un peu comme JJJ
Nan écouté Berenice c’est pas possible ce genre de petits poèmes. Ça va vous mener tout droit en enfer.
@Bahia
Et si vous changiez de chaîne ?
Salut Claudio. Et bonne fête ! 🇧🇷🍸🍰
@D
En effet ; dans la préparation de l’omelette norvégienne, on peut ne pas flamber les gnoles
D, qui vous dit que je n’aime pas que les flammes de l’enfer lèche ma peau?
Bon il faut juste faire attention à ne pas y rôtir , un peu de chaleur ne peut nuire.
Lèchent du verbe lécher, les vitrines, les bottes ou tout autre objet, je tente la diversion car mon cas s’aggrave, je ne respecte pas les règles élémentaires d’accord, je suis confuse.
Mais non, Closer, ce ne sont pas les « européens », ce sont les « éléphants » la cause des malheurs des habitants du Kenya !
http://www.nova.fr/au-kenya-des-habitants-manifestent-contre-les-elephants
Cette jeune reporter, Marion Douet, est très attachée à l’Afrique et en particulier au Kenya…
J’ai trouvé plusieurs articles d’elle sur internet dont un très beau sur les réfugiés, un autre sur les femmes au Kenya.
Voilà, de quoi vous détendre. Cette fin de jour est bien sombre sur la RDl.
Renato a dit dans la soirée des paroles pleines de bon sens, reprises par Jazzi.
Bonne soirée à tous, quand même.
Je vais continuer à lire un étrange petit livre, écrit par un professeur de philosophie (Roman / thriller / Platon / L’Atlantide…) sorti en mars 2018.
C’est léger et intéressant.
Le secret de Platon Gilles Vervisch (Lafon).
Quelques lignes ?
« Au moment où je suis arrivé, il regardait Nouvelle Vague de Jean-Luc Godart, insupportable pour moi. ce film sans queue ni tête, avec une succession de scènes incohérentes, où les dialogues sont couverts par une voix off décalée. Une caricature de film d’auteur. […]
– Tu sais ce que disait Churchill ? lui ai-je lancé pour le provoquer un peu… « La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres. » Tu le saurais si tu avais étudié un peu l’Histoire, au lieu de te contenter de te perdre dans tes mondes spirituels.[…]
– Je suis bien d’accord. La démocratie, c’est le pire des régimes ! Et ce n’est pas moi qui le dis, c’est Platon ! C’est ce qu’il montre dans La République, eh oui ! Il n’y a pas que l’allégorie de la caverne ! Tu le saurais si tu lisais un peu, mon petit ! […] Le destin des cités, des civilisations, même, serait comme un cycle, une révolution permanente faisant tomber la société d’un régime politique à l’autre, du meilleur au pire. tout commence avec ce que Platon appelle la « timocratie », où ce sont les meilleurs qui gouvernent, les plus vertueux, attachés à l’honneur et au courage… Puis vient « l’oligarchie » quand la minorité des dirigeants devient de plus en plus corrompue et ne s’intéresse plus qu’à son enrichissement personnel. A la fin, le fossé qui existe entre les riches et les pauvres, les élites et le peuple, produit une révolution qui voit s’imposer la « démocratie »… la dictature de la populace, qui n’a que le mot « liberté » à la bouche. La suite, on la connaît : toujours plus méfiante et haineuse envers ses élus, toujours plus insoumise et anarchique, la majorité se jette dans les bras d’un tyran. Eh oui ! C’est ce qui arrive quand on défend la « souveraineté » du suffrage universel. Si la majorité élit le pire des dirigeants, elle n’a plus qu’à s’en mordre les doigts ! […] Mais reconnais que dans cette civilisation en pleine décadence, marquée par les crises économiques, la mondialisation et les flux de migrants, seul un régime autoritaire peut remettre de l’ordre ! C’est la part d’optimisme qui reste dans le cycle des régimes de Platon : une fois parvenu au pire des régimes, tout recommence depuis le début, et c’est un éternel retour du même cycle. Nous ne sommes donc pas loin de retourner à l’âge d’or. »
(C’est le professeur Loeve qui lors d’un voyage d’études en Grèce, juste avant de se volatiliser dans la baie de Santorin, entraîne trois jeunes étudiants à explorer les dialogues de Platon.)
« L’extase ne s’obtient que par la jouissance, Delaporte : On a le choix entre la partouze ou la grand messe. Moi j’ai choisi le duo et toi le solo. Pas plus d’une fois par mois, Delaporte ! »
Mon cher Jacuzzi, tout vient de l’esprit. Celui qui jouit grâce à la transcendance, comme Kant ou Heidegger, est le mieux placé pour être sauvé. « Pas plus d’une fois par mois » : vous êtes vieux et faible. Par contre, vous avez une âme. Utilisez-là ! La jouissance, l’extase ne sont pas loin. Normalement, c’est à quoi devraient être destinés tous les prélats de l’Eglise catholique, du moins ceux qui choisissent le bon cheval. Le scandale actuel révèle qu’il y a des progrès à faire.
A propos de l’Atlantide, je possède des informations absolument inédites sur le sujet.
Voulez-vous les connaitre ?
oiur vous dire au revoirpuisque je vous dérangen j’ai changé d’ordi et vous envoie encore un philosophe que j’ai entendu et lu
Vérité du moi et « différence égologique » de Jacob Rogozinski
Andrea Potestà
https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2007-1-page-207.htm#
Dans Le Philosophoire
C’est curieux comme on a l’indignation sélective, et inculte. Personne pour commenter la brillante suppression dans l’Education Nationale des mots père et mère , au profit de Parent I et Parent II? Un beau cri dans le Figaro d’hier devant cette absurdité fournie sur un plateau au lobby gay qui ne le demandait pas. On attend d’entendre là-dessus les Trouillefou et autres Ed qui hurlent à la persécution du haut de leurs miradors Hambourgeois et Brayon, quittes à se pamer devant l’Eliacin victimaire du roman français. On attend, et on a le temps… Chez ces bourgeoises de gauche sans grand intérêt (-il en est d’intelligentes-) il est des choses qui ne se disent pas.
MP
1h08 sortons les mouchoirs, c’est trop bête de sortir comme ça et de façon definitive, quelle mauvaise idée. Zut zut zut et zut alors.
4h05 cette réformette a été intelligemment critiquée sur quelque plateau tv. Cela semble, en effet, d’une importance capitale, et sans cartouche de rechange.
MP , concurrentiel(le) de MC ou est ce le vrai, l’authentique ? Canada dry or not canada dry?
Je vois mal MC à 4h05 pour ce genre d »‘événement »societal. Je conclue à un faux ou plutôt un veritable Canada dry. Salut.
« Je prend un coup de vieillesse ce soir… »
C’est inéluctable. Moi, c’est hier peu après 13 heure. Le matin tôt je me suis dit que un peu de hauteur m’aurait fait du bien. Ainsi après le petit déjeuner j’ai traversé la rue et pris un train pour le Gornergrat. Arrivé en gare — 3089 mt — je me suis dit : « Pourquoi pas une petite promenade jusqu’à l’observatoire ? » J’ai regardé le haut de la crête puis la terrasse de l’hôtel et je me suis assis à une table. Puis, après un café + tarte au pomme, j’ai repris le train et descendu dans la vallée. En descendant je regardais ces paysages dignes de Calame en me disant que merdre, l’année dernière j’avais encore fait l’ascension du Matterhorn sans guide. Comme quoi d’une année à l’autre la vie change sous nos yeux ou, si on le préfère, sous nos pieds.
Contre les totalitarismes la dystopie :
Monsieur Passou, le billet intitulé « Heidegger contre les notaires du passé » est , de mon point de vue, assez honteux, car il présente une traduction pour le moins contestée des Cahers Noirs de Heidegger, sous la forme: Heidegger a fait des choses mal, mais d’autres sont bien, ce qui est le cas, vous en conviendrez, de n’importe qui, Hitler compris . En castillan existe un dicton qui colle parfaitement à ce que M. Assouline fait: « Tirar la piedra y esconder la mano » (Jeter la pierre et cacher la main ». Certes, ce n’est pas Pierre Assouline qui traite explicitement les historiens de notaires du passé, mais tout son texte vise à en défendre la formule, du moins me semble-t-il. Et c’est ça qui me gène, surtout près avoir lu , il y a quelques jours déjà, son beau billet sur Bennassar… On ne peut pas manger à tous les râteliers par opportunisme intellectuel.
@ des bourgeoises de gauche sans intérêt ? … – d’après « la » socio qui a pris son coup de vieux hier en début d’aprèm, voilà trois termes bien antinomique ou incongrument associés & j’ai mal dormi.
PM
@0.26, NON.
@renato dit: 16 février 2019 à 7 h 09 min
L’ascension du Cervin sans guide ? mais vous êtes un surhomme, Renato…
Ce matin, je suis préoccupé. Mais où est-elle donc passée ?
https://www.lagazettedescommunes.com/605506/ou-est-passee-la-prevention-de-la-delinquance/
Moi, j’ai pris un coup de jeune : c’est déjà le printemps !
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-du-printemps
ça vient de sortir, et moi aussi je pourrais dire que « c’est à mes yeux le plus important de mes livres » ! En épaisseur…
https://www.edilivre.com/histoire-des-jardins-de-paris-jacques-barozzi-et-marie-christine.html/
Heidegger était nazi; le philosophe le plus important du XXème siècle était nazi. Qui faut-il mettre en question? La philosophie. La philosophie des vingt sept (Europe), car ailleurs il y a d’autres philosophies comme la chinoise, l’américaine, l’anglaise (à voir) et bien d’autres. On n’est peut-être pas obligé de se borner à la philosophie scolaire des vingt sept (dite philosophie de terminale)et s’ouvrir aux autres manières de penser. L’humanité est multiple et ne se limite pas à cette pensée dite occidentale qui hante notre fin d’adolescence et qui est bourrée de dissertations qui servent de rite de passage aux ados de notre pays vaniteux. Le problème Heidegger n’est-il pas finalement un problème français, une question de professeurs de philo en classe terminale où à défaut de dieu (étrange pays qui a eu l’audace de se débarrasser de la transcendance) nous recevons l’adoubement de la conscience de soi; on va former des consciences se sont dit les aimables législateurs de l’éducation oubliant que les professeurs de philo ne sont pas des prêtres. Ces sympathiques ouvreurs d’esprit, éclaireurs, se sont trouvés dépassés par leur tâche; ils rêvaient raison et se trouvent confrontés à la passion qui les déborde de partout. Naïveté de ces bonnes consciences.
Pour les totalitarismes la dystrophie alimentaire.
belle moisson d’un samedi dangereusement chaud comme un jour de « L’étoile mystérieuse », au choix, le proverbe de M. Jorge Rodriguez, l’ascension matter ornée de Renato, une demi-page du Monde d’attouchements apostoliques sur un jeune employé de la mairie de Paris consentant à l’insu de son plein gré, la suppression des vocables père et mère.
Martel en tête avec maroquin cultuel.
La première fois ce fut lors de mes 18 ans, Candide ; à un moment ce fut une habitude, donc pas un exploit. Cela dit, plutôt navrante la réaction de hier.
« … le philosophe le plus important du XXème siècle… »
Ça pour les bas-bleu, les autres préféreront Popper ou Jaspers ou Wittgenstein… ou, pourquoi pas, Donald Duck.
16 février, titre dans le supplément week-end du Le Temps : « L’humanisme paradoxal de Céline » — beau papier.
@Mauvaise Pensée dit: 16 février 2019 à 4 h 05 min
Elle est déjà passée à la trappe : indignation générale. A la place, nouvelle proposition de cette élue : plusieurs cases « père », plusieurs cases « mère » !
Cela me rappelle mon étonnement lors d’une rentrée scolaire. Un père vint m’inscrire en CP, ses deux enfants. Problème ils avaient deux mois de différence et étaient sensés avoir la même mère… Devant mon étonnement (qui n’avait pas été celui de la préposée municipale qui les avait pré-inscrits en mairie), il tenta de m’expliquer que dans son pavillon, il hébergeait ses 13 enfants, son épouse st les sœurs et cousines de celle-ci mais que certaines avaient le même prénom et que certains enfants seraient nés de la même mère mais avec… deux mois de différence !!!… Bref ! mère 1, mère 2 etc…
Une autre fois, j’appris qu’une petite élève n’était pas la sœur mais la fille de la femme qui l’inscrivait. Puis , il y a eu les familles recomposées, des enfants ne sachant plus très bien comment nommer les adultes qui les entouraient d’affection, certes, mais aussi de liens familiaux plus embrouillés qu’une pelote de laine dans les pattes d’un chat !
Oui, M.Court, certains enfants auront de plus en plus de mal à dessiner leur arbre généalogique…
D’ailleurs, on peut se poser la question de savoir pourquoi Pound a payé si cher pour beaucoup moins. Là est la question : Ungaretti et Heidegger passent à travers les gouttes ; Malaparte et Pound non. Drôle de monde.
Céline et Aragon n’étaient pas sur le même bateau. L’un est tombé à l’eau, l’autre fut propulsé au plus haut.
@Claudio Bahia dit: 15 février 2019 à 23 h 10 min
Voltaire a écrit un conte philosophique ironique : Candide. L’existence du mal, les conditions du bonheur, les illusions de l’optimisme, les réalités douloureuses du pessimisme, la religion, le fanatisme, s’y affrontent. Au grand désarroi de Pangloss la désillusion de Candide (cette manie de dire que les choses sont bien quand on est en enfer).
Comme vous, Claudio, loin de s’émerveiller devant les modèles politiques de l’époque, ils personnages au cours du récit que les inégalités sont grandissantes. Une nostalgie de l’insouciance…
N’est-on pas en droit d’attendre des théologiens et des philosophes qu’ils mettent leurs actes en conformité avec leurs pensées ? Plus que pour tout autre, on ne peut donc pas séparer leur vie de leurs oeuvres.
La question posée était une autre.
« Heidegger était nazi; le philosophe le plus important du XXème siècle était nazi. »
Arrêtons de faire des classements! Sauf quelques excités, personne ne nie l’importance de Heidegger dans la philosophie, mais LE plus important n’a aucun sens. Sur quoi se fonder? Quel serait le second plus important (médaille d’argent) et le troisième (médaille de bronze)?
Quant à « nazi », il faut s’entendre…Heidegger a-t-il approuvé l’extermination des juifs dans les chambre à gaz? Non. Partageait-il le racisme biologique des nazis, fondement logique indispensable de l’extermination? Non plus. Ça devrait au moins nuancer notre jugement.
« Au grand désarroi de Pangloss »
VOLTAIRE
La fin du monde à Lisbonne
Lors de la fête de la Toussaint, le 1er novembre 1755 à 9 h 40 du matin, trois secousses telluriques distinctes, sur une durée d’une dizaine de minutes, plongèrent Lisbonne dans le chaos. Le tremblement de terre fut suivi par un tsunami et des incendies, qui détruisirent la cité dans sa quasi-totalité. On dénombra pas moins de 60 000 victimes parmi les 275 000 habitants que comptait alors la capitale du pays. Lisbonne ne fut pas la seule ville portugaise affectée par la catastrophe : les destructions touchèrent tout le sud, en particulier l’Algarve. Le retentissement de cet événement fut tel à l’époque que Voltaire, à Paris, rédigea aussitôt un Poème sur le désastre de Lisbonne, et intégra cet épisode dans son conte Candide, publié en 1759. Un conte drolatique et cruel où l’on voit son héros, Candide, le bien nommé, chassé du château du baron de Thunder-ten-tronckh, après avoir été surpris par le maître de maison dans une situation scabreuse avec sa fille, Cunégonde. Commence alors pour lui une série de pérégrinations dantesques à travers toute l’Europe. Après avoir essuyé l’avanie des Bulgares et retrouvé son professeur de philosophie Pangloss, qui lui enseigne invariablement que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles », les voilà embarqués sur un navire, en compagnie de leur protecteur, l’anabaptiste Jacques. Mais bientôt une terrible tempête détruira leur embarcation et les laissera échoués tout deux, ainsi qu’un matelot, sur le rivage de Lisbonne, au matin de… la Toussaint 1755 !
« Quand ils furent revenus un peu à eux, ils marchèrent vers Lisbonne ; il leur restait quelque argent, avec lequel ils espéraient se sauver de la faim après avoir échappé à la tempête.
À peine ont-ils mis le pied dans la ville en pleurant la mort de leur bienfaiteur, qu’ils sentent la terre trembler sous leurs pas ; la mer s’élève en bouillonnant dans le port, et brise les vaisseaux qui sont à l’ancre. Des tourbillons de flammes et de cendres couvrent les rues et les places publiques ; les maisons s’écroulent, les toits sont renversés sur les fondements, et les fondements se dispersent ; trente mille habitants de tout âge et de tout sexe sont écrasés sous des ruines, Le matelot disait en sifflant et en jurant : « Il y aura quelque chose à gagner ici. – Quelle peut être la raison suffisante de ce phénomène ? disait Pangloss. – Voici le dernier jour du monde ! » s’écriait Candide. Le matelot court incontinent au milieu des débris, affronte la mort pour trouver de l’argent, en trouve, s’en empare, s’enivre, et, ayant cuvé son vin, achète les faveurs de la première fille de bonne volonté qu’il rencontre sur les ruines des maisons détruites et au milieu des mourants et des morts. Pangloss le tirait cependant par la manche. « Mon ami, lui disait-il, cela n’est pas bien, vous manquez à la raison universelle, vous prenez mal votre temps. – Tête et sang ! répondit l’autre, je suis matelot et né à Batavia ; j’ai marché quatre fois sur le crucifix dans quatre voyages au Japon ; tu as bien trouvé ton homme avec ta raison universelle ! »
Quelques éclats de pierre avaient blessé Candide ; il était étendu dans la rue et couvert de débris. Il disait à Pangloss : « Hélas ! procure-moi un peu de vin et d’huile ; je me meurs. – Ce tremblement de terre n’est pas une chose nouvelle, répondit Pangloss ; la ville de Lima éprouva les mêmes secousses en Amérique l’année passée ; même causes, même effets : il y a certainement une traînée de soufre sous terre depuis Lima jusqu’à Lisbonne. – Rien n’est plus probable, dit Candide ; mais, pour Dieu, un peu d’huile et de vin. – Comment, probable ? répliqua le philosophe ; je soutiens que la chose est démontrée. » Candide perdit connaissance, et Pangloss lui apporta un peu d’eau d’une fontaine voisine.
Le lendemain, ayant trouvé quelques provisions de bouche en se glissant à travers des décombres, ils réparèrent un peu leurs forces. Ensuite, ils travaillèrent comme les autres à soulager les habitants échappés à la mort. Quelques citoyens secourus par eux leur donnèrent un aussi bon dîner qu’on le pouvait dans un tel désastre. Il est vrai que le repas était triste ; les convives arrosaient leur pain de leurs larmes ; mais Pangloss les consola en les assurant que les choses ne pouvaient être autrement : « Car, dit-il, tout ceci est ce qu’il y a de mieux. Car s’il y a un volcan à Lisbonne, il ne pouvait être ailleurs. Car il est impossible que les choses ne soient pas où elles sont. Car tout est bien. »
Un petit homme noir, familier de l’Inquisition, lequel était à côté de lui, prit poliment la parole et dit : « Apparemment que monsieur ne croit pas au péché originel ; car, si tout est au mieux, il n’y a donc eu ni chute ni punition. »
(Candide, Chapitre 5)
Au chapitre suivant, Voltaire poursuit : « Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé ; il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l’un pour avoir parlé, et l’autre pour avoir écouté avec un air d’approbation : tous deux furent menés séparément dans des appartements d’une extrême fraîcheur, dans lesquels on n’était jamais incommodé du soleil ; huit jours après ils furent tous deux revêtus d’un san-benito, et on orna leurs têtes de mitres de papier : la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées et de diables qui n’avaient ni queues ni griffes ; mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites. Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très pathétique, suivi d’une belle musique en faux-bourdon. Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n’avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume. Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable. » Dans ce conte philosophique et quelque peu fantaisiste, il s’agissait surtout pour Voltaire de tourner en dérision les espoirs que plaçait le savant Leibniz dans la science et la connaissance comme moyens de faire progresser l’humanité. En dénonçant tout autant l’intolérance des Inquisiteurs.
« N’est-on pas en droit d’attendre des théologiens et des philosophes qu’ils mettent leurs actes en conformité avec leurs pensées ? »
Oui J2z, mais qu’ils le fassent ou non n’a à peu près aucun intérêt. Il faut lire l’œuvre sans préjugés et essayer d’en tirer le meilleur pour soi. Si l’on commence à se dire « ce type est un salaud » ou « ce type est un saint », on s’aveugle forcément dans la lecture et on en perd une partie.
« A propos de l’Atlantide, je possède des informations absolument inédites sur le sujet.
Voulez-vous les connaitre ? »
Vous nous les avez déjà données, D. S’il n’y a rien de nouveau, ce n’est pas la peine.
Le national-socialisme étant un totalitarisme totalisant il n’y avait pas des adhésions partielles, closer, l’on était dedans ou dehors.
Voltaire aurait-il fait pendre Heidegger ?
Christiane, c’est Pangloss qui professe que « tout est pour le mieux dans le monde ». Dans « Candide », Voltaire, plaçant le philosophe devant ses responsabilités, n’hésite pas à le faire pendre, n’en déplaise à closer…
Le choix de la photo en ouverture de l’article, nous laisse à supposer que Passou n’est pas loin de penser comme Voltaire ?
Heidegger à Nuremberg aurait bien embarrassé la pauvre Hanna Arendt !
Acte 14 des Gilets jaunes.
Qu’en diront les notaires du passé ?
Vus tout un tas d’assez bons films dont je ne vous ai pas parlé : « My Beautiful boy » de Félix van Groeningen, « Vice » d’Adam Mckay et « Deux fils » de Félix Moati.
Mention spéciale pour le dernier…
Si personne ici ne s’intéresse à l’Atlantide il ne me reste plus qu’à partir. Et pour toujours.
Bruno Ganz est rentré dans le chaos originaire.
Bruno Ganz joue Hitler en colère, à propos d’une console de jeu. C’est très drôle :
Bruno Ganz était malgré tout un excellent acteur.
Ce que le débat sur les gilets jaunes saisi par les historiens Patrick Boucheron et Gérard Noiriel révèle de clivag… t.co/Bnr1DRLY7K…
Blablabla,Blablabla…
Tout ça pour dire que Boucheron se prend une baffe (légitime) par ligne. Assouline toujours prêt pour secourir les meilleurs…
Triste nouvelle, renato.
La presse ne retient que son interprétation… d’Hitler !
Hurkhurkhurk!
C’est plutôt le chaos originel, renato…
Avis aux Parisiens !
La mairie de Paris met en vente aujourd’hui son surplus de production d’arbustes, à un prix défiant toute concurrence.
Au jardin Villemin (10e arr.), entre la gare de l’Est et le canal Saint-Martin.
Bruno Ganz tour à ange et démon de Berlin.
Tristesse
Pour Ed et les amateurs de Boulgakov, ce samedi soir sur France culture, à 21h :
https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-samedi-noir/le-maitre-et-marguerite-de-mikhail-boulgakov
La presse ? c’est quoi ça ?
Jazzi, 11h28.
oui, c’est ce que j’ai écrit : » Au grand désarroi de Pangloss, la désillusion de Candide » (il manquait la virgule !)
Merci pour la citation.
Régale-toi avec ce soleil sur Paris.
Bruno Ganz… « Les ailes du désir » de W.Wenders. Une fable poétique. Les toits de Berlin… Le mur encore là, Potsdamer Platz, no man’s land et terrains vagues… Des anges invisibles pour les humains, dont Damiel (Bruno Ganz), un des deux anges, écoute Berlin, entend les pensées des gens, tombe amoureux de Marion, la belle trapéziste… tant amoureux, qu’il désire devenir humain.
Aujourd’hui, il redevient… invisible.
(* titre original »Der Himmel über Berlin » : Le ciel au-dessus de Berlin)
Ajoutons Husserl, Renato.
Raymond
Oui, il en est toujours resté une cote mal taillée entre magistère moral et démarche philosophique. Le Fantome de Victor Cousin n’a pas fibni de ravager le philosophisme français.
fini, désolé!
Heidegger Konditorei
Bien sur que nous nous intéressons à l’Atlantide D! Mais vous nous aviez donné un long papier il y a qq années. Redonnez- nous une mise à jour, merci.
Théâtre :
non je sais bien que vous vous forcez en disant ça, Closer. Vous vous en fichez.
Je passe outre et la méchanceté incluse, comme d’hab’, dans le message de « mauvaise pensée » de 4 heures du mat’, et la réaction ravie de Christiane, qui se sent fondre dès que quelqu’un paraît m’agresser, pour indiquer simplement, aimablement, hein, que la réaction indignée de ceux qui refusent « parent 1 » et « parent2 » démontre simplement qu’ils ne sont au courant de rien.
Cela fait dix ans que les actes notariés, par exemple, appliquent cette dénomination, puisque cela fait dix ans que des couples homosexuel.le.s, via la GPA, ont désormais des enfants, et vont chez leur notaire pour effectuer leurs contrats de mariage, testaments, et autres actes ayant forcément des conséquences pour leurs descendants. Sans que personne ne s’en soit indigné, ni surtout que personne n’ait proposé une quelconque autre solution. Le pragmatisme des notaires et leur obligation d’entériner l’existant montre tout simplement, depuis dix ans dites donc, sont pas bien au courant les indignés, là, la voie par laquelle il faudra passer, n’en déplaise aux réactionnaires. Car encore une fois, comment faire autrement désormais ? Les enfants des couples homosexuels ont des droits. Et la langue doit en tenir compte. Tout le reste n’est que postures chichiteuses d’imbéciles.
de toute façon, plus je lis « mauvaise pensée » ou « petit rappel », avec ces constantes utilisations de termes « savants » (pour bien montrer son érudition) et l’inanité réelle de cette « pensée » (car à part son animosité envers tel ou telle de ce blog, le pauvre n’a pas grand’chose à dire), plus je repense à ce Brichot croqué par Proust : même pédanterie, même brouillard de la pensée, même vacuité appuyée sur un savoir savant sans interlocuteur, avec en plus la vulgarité d’un Cottard, tenez. Proust, dans Sodome et Gomorrhe, finit par en hausser les épaules. On va dire que, bibi, je commence par ça.
Un couple
Clopine, petit rappel donne aussi des references rares qui méritent le detour un peu comme nous irions visiter une chapelle, un château du XIII, un calvaire, une catacombe. Je ne sais si je le lis de façon détachée mais je ne ressens pas à la lecture du post de 4h ce matin la même chose que vous.
PS , pour l’administrateur du blog, j’ai aussi changé d’appareil et les post à partir de ce nouveau point disparaissent.
1 et 2 auprès d’un jeune public , 11 ans au collège , il aurait probablement vécu l’utilisation de la numérotation autrement que ceux qui déposent auprès d’un notaire un acte ou ceux qui reçoivent du notaire la lecture d’un testament, leg ou tout autre chose. A vrai dire, nous n’avons pas usage des notaires dans notre famille .
Legs. Mes excuses.
Je dois m’en aller
Je crois que le problème va « être résolu » sur mes formulaires par 4 cases parmi lesquelles on cochera ce qu’on veut :
☑ père ☑ père ☑ mère ☑ mère
Que ne ferait-on pas de nos jours pour satisfaire les minorités ?
(en qualité d’imbécile j’ai évidemment coché les 4 à la fois)
Clopine, je relis le post dont je n’avais retenu que le debut, il vous en veut et je suis une lectrice écologique, voyez ce qu’une mémoire selective peut amputer d’un contenu. Je pense tout de même que concernant ED, il a raison. Féminisme et mysogynie sont ses deux chevaux de bataille.
Et « fille mère », D.
Les enfants issus de famille monoparentale vont se sentir lésés s’ils jettent un oeil sur la fiche du voisin vivant dans la complexité d’une famille recomposée.
si les homosexuels adoptent des enfants, ce qu’ils ont bien le droit de faire -hors toute location de ventre, c’est évident- il est possible d’appeler les parents Père A et père B pour éviter toute classification hasardeuse et aussi mère A et mère A’.
Sauf si les tontons et taties s’invitent dans la parentalité , ce qui excepté en Afrique noire où c’est une règle acquise, peut être franchement peu recommandé.
on se retrouve ds une famille monoparentale sans jamais en être issu.
D,
Bien sûr que ça m’intéresse vos révélations sur l’Atlantide.
Dans le roman que je lis Le Secret de Platon de Gilles Vervisch voici comment ce mystère est présenté :
« Le récit de l’Atlantide se trouve dans deux de ces dialogues, Timée et Critias**. Platon y rapporte des évènements qui se seraient déroulés neuf mille ans plus tôt. Au-delà des « colonnes d’Hercule », là où la mer Méditerranée se jette dans l’Atlantique*, aurait existé une île gigantesque, l’Atlantide. Ce véritable continent aux allures de paradis perdu recelait toutes les merveilles […] Dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre effroyables et des cataclysmes. Dans l’espace d’un seul jour et d’une nuit terribles, l’île de l’Atlantide s’abîma dans la mer et disparut. »
Le récit de Platon est-il un mythe ou une réalité ? Toutes les théories ont été entendues sur le sujet. Si la civilisation de l’Atlantide a fait l’objet de tant de fantasmes, c’est qu’elle permettrait de comprendre les origines de l’humanité. le mythe de l’Atlantide, c’est le préquel de l’histoire humaine. Une civilisation disparue dans un déluge. […] Certains imaginent que tous les Atlantes ne sont pas morts au cours du fameux cataclysme. »
*au large du détroit de Gibraltar.
**Le fameux dialogue intitulé Critias s’arrête au beau milieu d’une phrase, au moment même où les détails de la fin de l’Atlantide doivent être révélés. La parole perdue de Platon ?
Dans le roman le postulat qui est la cheville de l’intrigue, c’est que si le mythe de l’Atlantide vient de l’œuvre d’un philosophe, c’est la philosophie qui doit permettre de retrouver l’île perdue.
Alors, D., qu’avez-vous trouvé ?
@Bėrėnice dit: 16 février 2019 à 15 h 50 min
« lésés » ? ou étonnés, ou rassurés…
Christiane, avoir un entourage fourni me parait une richesse, les enfants qui vivent en solo avec une mere ou un père connaissent des difficultés selon le milieu professionnel du parent que les autres ne rencontrent pas
J’imagine sans peine que certains s’accompagnaient volontiers d’un nid autrement construit.
S’accomoderaient
Moi aussi, mon cher D, je suis intéressé par l’Atlantide. Il faudrait que je relise ce que Platon en disait. J’ai à portée de main le Timée et le Critias.
@Bėrėnice dit: 16 février 2019 à 16 h 34 min
Je serais plus prudente sur la comparaison… Un être « isolé » peut offrir à un enfant tendresse et harmonie. Beaucoup de couples « orageux » donnent à l’enfant l’envie de s’enfermer dans sa chambre. Une multitude d’inconnus peut donner à une petite fille mal aimée un environnement chaleureux telle dans une fiction d’Hirokazu Kore-eda « une affaire de famille » ou encore dans « Tel père, tel fils » (interrogations sur les liens du sang). Chaque enfant, une histoire. Chaque père ou chaque mère, aussi. Le 20/02, sur France 2, « Box 27 » où Eric Elmosnino interprète un homme seul, au chômage, avec son fils, vivant dans des conditions difficiles… etc etc
Renato,
Après le Cervin sans guide, l’année suivante se contenter de quelques pas au-dessus de la station du Gornergrat, ce n’est pas possible. A propos, je recommande d’y passer la nuit. Le coucher de soleil sur le Matterhorn et le repas du soir, bien cozy, face aux glaciers du Breithorn, coupé du monde.
L »attaque » de Rodriguez contre PA tombe à côté. Encore une fois, à mon avis (je ne sais rien de l’avis de PA), le billet est à propos du regard sur l’histoire (mêlé de philo, ou de « métaphysique »), et il me semble que le choix de Heidegger (duquel je connais si peu) est tout à fait approprié. L’expression « notaires de l’histoire » est une provocation très utile pour qui veut bien réfléchir un tout petit peu au lieu de faire un réflexe pavlovien. Et s’il y a des liens troubles–et il y en a–tant mieux, bonne matière à réflexion. Mais cette bonne réflexion ne peut avoir lieu ici.
Je viens d’acheter 4 bouquins au terme d’une flanerie dans les rues de la ville et lesj jardins de la terrasse ensoleillée : un Bove, un Saunders, un Indridasson, un Malamud. Les libraires (des étudiants remplaçant les vrais) avaient l’air de ne rien connaître. Il s’en foutaient, on voyait qu’ils n’aimaient pas les livres, et qu’ils m’auraient vendu du la barbaque, ça n’eut pas été très différent. « Vous voulez que je les enveloppe, c’est pour faire un cadeau », se forcèrent-ils à demander au moment de payer en liquide, ce qui les agaça fort, car ils eurent toutes les peines du monde à me rendre l’appoint – Non, un livre, ça ne sert jamais à faire un cadeau, où avez-vous donc été éduqué ? répondis-je un brin exaspéré.
Nous en sommes restés là, à côté de l’Escarbille.
Je viens d’apprendre genre le décès de Bruno Ganz, j’ignore si la république au village est au courant. C’était un bon comédien, ami de Wim Wenders, je crois
Bon, on en est toujours sur l’Atlantide vue par Martin H. et sa contribution corrélative au débat notarié sur les parents one & two. Je crains que ça ne s’enlise si on ne change pas de billet fissa, non ?
Il faut excuser MC, parfois il a de bonnes raisons d’être exaspéré vu tout ce qu’on peut lui balancer, et je le comprends fort bien.
vedo, on vient de me glisser un nouveau stent, donc pas très dispo.
Les Alpes Pennines c’est ma deuxième maison, mais comme hôtel je préfère le Monte Rosa, au moins le soir je peux sortir. En 14 ou 15, je dois contrôler, preuve du réchauffement des Alpes, un botaniste a découvert sur le Dom à 4540 mt une Saxifraga oppositifolia — https://pin.it/usq7bxlwz5tzzw — encore 5 mt et elle aurait gagné le sommet. Je me suis précipité à Randa, etc., mais désormais les fleurs étaient flétris.
Bérénice, lâche-moi. Tu me détestes et m’enfonces dès que quelqu’un dit du mal de moi. On a compris, allez va coucher. Et sache que tu me blesses à chaque horreur sur moi. C’est bon tu es contente ?
Mauvaise pensée, je m’en fous de « parent1 » et « parent2 », mais alors royalement. Il n’empêche que vous n’avez rien à répondre sur votre harcèlement envers clopine. Et d’où je suis de gauche en fait ? Clopine l’est, je crois, mais que savez-vous de mes opinions politiques, vieux mâle qui range toutes les femmes dans des tiroirs.
Super, merci christiane. J’attendrais un peu car il me reste 200 pages.
« Féminisme et mysogynie sont ses deux chevaux de bataille. »
Et alors, c’est un crime vieille conne ?
Je viens d’acheter 4 bouquins au terme d’une flânerie dans les rues de la ville et les jardins de la terrasse ensoleillée : un Bove, un Saunders, un Indridasson, un Malamud. Les libraires (des étudiants remplaçant les vrais) avaient l’air de ne rien connaître. Ils s’en fichaient, on voyait qu’ils n’aimaient pas les livres, et qu’ils m’auraient vendu du la barbaque, ça n’eut pas été très différent. « Vous voulez que je les enveloppe, c’est pour faire un cadeau, ou un sac ? », se forcèrent-ils à demander au moment de payer en liquide, ce qui les agaça fort, ils eurent toutes les peines du monde à me rendre l’appoint – « Non, un livre, ça ne sert jamais à faire un cadeau, voyhons donc !… répondis-je avec un brin d’humeur. Et nous en sommes restés là, du côté de l’Escarbille.
En rentrant, j’apprends genre le décès de Bruno Ganz, j’ignore si la république au village est au courant. C’était un bon comédien, un ami de Wim Wenders, je crois… Il n’avait que 77 ans.
Bon, on en est toujours sur l’Atlantide vue par Martin H. et sa contribution corrélative au débat notarié sur les parents one & two. Je crains que ça ne s’enlise encore, si l’on ne change pas de billet fissa, non ?
Il faut excuser MC qui est un internaute en général très savant sur les pb du XIXe s. Il a de bonnes raisons d’être exaspéré, vu tout ce qu’on peut lui balancer sur ses visions du XXIe, personnellement, je comprends fort bien ses réactions.
Clopine, il n’a pas d’animosité envers « tel ou telle », mais uniquement envers les femmes de ce blog- Je me rappelle de mon accueil chaleureux de sa part, moins chaleureux que cette peste de bérénice qui m’a sautée dessus avec une bonne réflexion misogyne le jour même de mon arrivée. Belle mentalité ici. Je comprends pourquoi Pablo et Chaloux se sont barrées. Ils étaient agressifs, mais jamais gratuitement.
Renato,
tous mes voeux!!!!
Vous y retournerez.
Pouvoir sortir le soir, je vous comprends, mais un soir au Gornergrat, cela vaut la peine.
Le nonce apostolique avait la main baladeuse (on dirait le titre d’un roman de Frédéric dard). Ce n’est ni catholique ni très professionnel tout ça. Résultat des courses, un scandale de plus et une enquête ouverte. Le nonce bénéficie de l’immunité diplomatique. Barbarin va encore dire : « Dieu merci ! »
et bérénice est sans doute la personnalité féminine la plus complexe des erdéliennes. Ne la réduisez surtout pas à un seul de ses segments solaires ou lunatiques.
Etre nonce en France, à Paris, c’est une promotion extraordinaire dans l’Eglise. Du reste, la carrière de Luigi Ventura a été tout à fait remarquable. Lui-même respirait la sainteté, notamment quand on le voyait présider une messe à Notre-Dame. Il avait une place spéciale, bien séparée des autres. Et au moment de l’eucharistie, il venait se placer dignement auprès de l’autel et prenait un air compassé extrêmement solennel. On sentait qu’il y croyait vraiment, et c’est ce que j’aimais bien chez lui. Hélas, il va « tomber » pour une ridicule histoire de main baladeuse, à mettre, nous disent certains témoins, sur le compte de l’âge. Nul n’est parfait.
» personnalité féminine la plus complexe des erdéliennes »
Ah bon ? Je ne vois qu’une peste. En quoi ai-je tort ?
On doit donc se préparer à recevoir un nouveau nonce, quand Luigi Ventura sera remplacé. J’espère qu’ils vont mettre quelqu’un de sérieux à la place, et de plus jeune. Les carrières ecclésiastiques souvent durent trop longtemps. C’est vrai pour certains papes, et c’est vrai a fortiori pour certains nonces.
Et pour votre part, Ed, avez-vous un nonce satisfaisant en Allemagne ? Etes-vous contente ?
Et voilà : pédophilie dans l’Église, le pape réduit McCarrick, ancien cardinal de Washington, à l’état laïc: c’est la première fois de l’histoire.
Mon cher Delaporte, vous imaginez bien que je n’en sais rien et m’en fiche tout autant que ces histoires de « Parent 1 » et « Parent 2 ». En revanche, je viens à l’instant de visionner l’agression de Finkielkraut, avec notamment un barbu qui lui hurle, le visage bouffi de haine « Barre-toi espèce de sale sioniste, t’es qu’un haineux. La France elle est à nous. »
Je suis encore sous le choc.
En quoi ai-je tort ?… D’avoir le choléra ????
(« vieille conne », entre nous, n’est jamais un qualificatif très honorable, imaginez le foin qu’un zigoto vous traite de la sorte !)
« qui range toutes les femmes dans des tiroirs »
Dans un tiroir. Mea culpa. Le « il y en a des intelligentes » est à pisser de rire. Vous n’en pensez pas un mot.
JJJ, incapable d’argumenter, comme toujours.
Vieille conne est une réponse, pas une attaque. Je me fais traiter de petite conne, de pétasse et j’en passe, mais ne dois pas me défendre ? J’insulte quand on m’insulte. Bérénice insulte gratuitement. Je rappelle qu’elle m’a détestée dès mon apparition.
Le nonce à Berlin est, sauf erreur, un Croate du nom de Nikola Eterović. Il paraît plus jeune que Luigi Ventura, et a un faciès moins « libertin » que son homologue et homophile. Qu’il ne fasse pas trop parler de lui est plutôt bon signe, Ed. Soyez attentive, cependant. Etre nonce à Berlin est également un poste très important.
En général, les prélats qui sont destinés à devenir nonces font une école spéciale dans la cité du Vatican. C’est une sorte d’ENA romaine. Ils ne prennent que la fine fleur, en général.
attention aux triples pontages durant les ascensions. Il faut se calmer un certain temps. Puis, tout revient à la normale, c’est assuré, on reprend son souffle et on grimpe, oui, mais pas tout de suite. Cette année, j’ai décidé de faire mon premier saut en parapente au pied de la Parrachée. Je travaille à me délester d’un peu de surcharge pondérale d’ici juin ou juillet, il vaut mieux.
Et les analyse psychanalytiques de Bérénice de haute volée. Freud se retournerait dans sa tombe en lisant les débilités de cette vieille folle pour tenter d’analyser le comportement agressif d’une trentenaire féministe « oui mais c’est son papa et ses soeurs » gnia gnia gnia. D’une j’ai deux frères, donc merci pour la précision des informations, de deux, le coup du père ou des histoires amoureuses qui ont mal tourné, on le fait pour toutes les féministes. On connaît la chanson. Même quand on est bête comme bérénice, on se contente de réciter la messe.
Ed dit: 16 février 2019 à 18 h 14 min
« je viens à l’instant de visionner l’agression de Finkielkraut, avec notamment un barbu qui lui hurle, le visage bouffi de haine « Barre-toi espèce de sale sioniste, t’es qu’un haineux. La France elle est à nous. »
Moi aussi, j’en suis retournée. L’antisémitisme a donc aussi ce visage…
@Ed dit: 16 février 2019 à 17 h 49 min
Je vous ai mis le lien afin que vous puissiez l’écouter plus tard. attention, c’est une création radiophonique et musicale du groupe Moriarty qui a pris des libertés avec le roman de Boulgakov.
C’est Jean-Pierre Léaud qui interprète Le Maître…
Dans cette collection du samedi soir de Blandine Masson. Des artistes composent une musique originale et des chansons à partir d’une œuvre littéraire qui les inspire alternées avec le texte (un condensé du roman).
->renato dit: 16 février 2019 à 17 h 43 min
vedo, on vient de me glisser un nouveau stent, donc pas très dispo.
Courage et soutien je suis passé par là.
>ED comme toi et d’autres je suis outré par l’agression de Finkielkraut. Ce n’est plus mon époque.
christiane,
Top. Le roman est tellement déroutant (j’en suis à scène du bal !) et prend tant de libertés avec la morale et le vraisemblable, qu’on peut bien en prendre avec le roman.
Quant à la personne qui a posté il y a longtemps le lien vers l’émission de Finkie – le pauvre, tout notre soutien encore une fois, je ne la remercie pas. Cette émission est fortement déconseillée pour ceux qui n’ont pas encore lu Sérotonine. Elle s’intitule « Le mystère Houellebecq », mais porte largement sur son dernier roman et assez peu sur l’oeuvre de MH en général.
Ed, à part plaider ma folie, la misogynie, le féminisme, raconter vos aventures câlins félins, que prouvez vous ici? Je vous laisse bien volontiers à la raison. Et continuer d’ahaner les bruits de crecelle rouillée de votre ami Chamonix. Je n’affirme rien de désobligeant , il serait nécessaire d’établir le pourcentage de vos posts où ces vocables( MySpace, porcs, féminisme etc ) figurent. Je ne vous insulte pas que je sache, Tupperware n’est pas une grossièreté quand bien même cela ne vous convient pas alors que ce que j’enregistre de vous me rappelle malheureusement des situations vécues et que je fuis comme les personnes qui en sont responsables. Je vous trouve à l’étroit ici et je ne lis pas vos critiques littéraires qui vraisemblablement sont plus captivantes que votre apport au blog de Pierre Assouline. Il n’existe pas encore de délit d’incompatibilité ni d’opinion personnelle quand elle ne recourt pas à l’insulte.
Misogynie.
Janssen J-J
souffle et on grimpe, oui, mais pas tout de suite. Cette année, j’ai décidé de faire mon premier saut en parapente au pied de la Parrachée. Je travaille à me délester
😮😨😡
Vous devriez aller éructer vos mots là où la bière coule à flot, vous êtes sous pression, ED, et je rappelle n’avoir jamais écrit ce vocabulaire si c’est à moi que vous prêtez ces injures. Ce assez proche de ce que j’éprouve néanmoins je n’ai jamais laissé trace ici par écrit de ces termes vulgaires, vous devez l’avoir rêvé ou fantasmé. Nous ne faisons pas toujours part de ce qui nous traverse l’esprit, et comme vous ne sortez pas nu dans la rue, les animosités sont tellement plus élégantes quand elles s’ habillent. Pour vous dire, je n’ai pas besoin d’evoluer sous la bannière féministe pour défendre ma position et s’il le faut j’avoue meme profiter des bienfaits de la phallocratie, la galanterie en est une. Ce qui n’est absolument pas incompatible avec la sympathie ou la solidarité éprouvée vis à vis des femmes qui ont à souffrir de sexisme, d’une position voulue infériorisante et humiliante, de la violence et d’abus venant du sexe masculin.
On sait que vous adorez la phallocratie, pas la peine de le préciser. En revanche, il faut vous préciser que dire à une femme qu’elle a le niveau d’une réunion Tupperware, c’est misogyne. Ça il faut vous le préciser car vous êtes si bête que vous ne vous en rendez même pas compte. Préférez « reunion » Tupperware à « conversation de troquer » ce n’est pas anodin. Et penser que je suis une petasse sane m’avoir rencontrée, c’est aussi misogyne. Mais bon. Elle va nier, bête comme elle est. Allez hop.
Troquet. Il me fatigue aussi ce correcteur.
On ne traite pas de petasse une femme parce qu’elle est jeune et belle. Je connais des petasses et vois bien ce que c’est. Je connais aussi des femmes complexees et vois de quelle méchanceté elles sont capables.
Je ne tiens pas un blog mode et beauté à ce que je sache. La jalousie et les complexes font penser n’importe quoi au mépris des faits.
Mais je ne vous ai jamais traité de p….
, c’est pure imagination. C’est un mensonge, mais si vous insistez les plus macho pourrait en raison de votre agressivite et de vos humeurs vous conseiller de faire l’amour plus souvent et mieux, je ne recours pas à la formule consacrée et utilisée par les has been.
@ Ed
cette agression verbale contre Finkielkraut :Où, et Quand?
Pourraient. Et j’arrête là, faites vous consoler ou attendez de vieillir. Jeune, j’étais ingérable, cultivez l’humour, ce peut être une piste pour alléger vos souffrances. Ciao.
Bruno Ganz un peu égaré dans le dernier film de Barbet Schroeder « Amnesia ». Voici deux citoyens suisses qui relisent l’histoire allemande, l’acteur trouvera sa consécration en jouant Hitler comme son pays d’origine, tandis que le réalisateur a brillamment et involontairement, son premier film, dépeint la génération Fassbinder suicidée sous le soleil d’Ibiza.
Ah si , ED, pour moi, bien que je n’utilise pas ces mots mais me contente de les penser ou de les confier à des amis sûrs, petasse ou encore salope n’ont rien à voir avec le physique mais avec l’état d’esprit.
DHH,
Sympathiques, en effet, ces Gilets jaunes, Ed et Christiane ! Les « enculé » entourent les « sale juif » et les « barre-toi »…
https://www.youtube.com/watch?v=DTuAkunx5WA
jazzi dit: 16 février 2019 à 19 h 58 min
J’avais souligné leur haine dès la première manifestation et avais récolté beaucoup d’agressivité sur ce blog. L’agression de Finkie me donne raison. Et le « ils ne sont pas tous comme ca » ne prend pas, car comme le rappelle jazzi, les « enculés » fusent depuis le début. À croire que certains fantasmes inassouvis rendent ces GJ bien trop agressifs. Ils sont en boucle sur la sodomie, c’en est usant.
Bérénice, vous vous enfoncez. « Pétasse, c’est un état d’esprit »…Mon Dieu. Désespérant. Et c’est ca une « Personnalité complexe » selon JJJ qui me déteste aussi depuis le début (donc très objectif)…Je la trouve très simple et méprisable cette bérénice.
J’y pensais, je pourrais récolter toutes les insultes misogynes de Bérénice et l’attaquer en justice puisque le sexisme n’est pas une opinion…
« réunion Tupperware »
« pétasse »
référence à ma vie sexuelle soi-disant insuffisante, allusion à mes poils pubiens. Attention, j’ai une grande mémoire et le Web aussi. Demandez à la ligue du LOL.
Ah. C’est une profession en réalité.
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/p%C3%A9tasse/59925
« Mais je n’ai jamais dit ca » répond Bérénice. T’inquiète, si je m’énerve et décide de te faire payer pour ton sexisme, je te retrouve ca quand je veux.
Du coup je serais une prostituée mal baisée. Trop forte !
Ouverture à Florence d’une Farmacie Littéraire : vous avez un problème, vous en parlez avec la librairie, elle vous conseille le livre adéquat.
« Pour un lecteur bienveillant, les « réflexions » heideggériennes, rédigées dans un allemand recherché, souvent difficile, parfois lourd et inélégant, surprennent d’abord par certains thèmes abordés, plutôt inhabituels pour un philosophe. Je ne pense pas seulement aux longs développements sur le bolchévisme mais, par exemple, à ce qui est dit du catholicisme (GA 94, p. 186) : « Il est insensé de combattre l’église ‹…› mais c’est une des exigences fondamentales (Grunderfordernis) ‹…› de combattre le catholicisme. » Pas moins surprenantes sont les remarques sur le jésuitisme qui est « le paradigme occidental d’une obéissance inconditionnelle, de l’élimination de toute volonté propre » (GA 95, p. 326). Bien plus fâcheuse est une note du temps du rectorat (GA 94, p. 111) : « Quelle grande expérience et quel bonheur (Beglückung) : le Führer fait naître (weckt) une nouvelle réalité, qui offre à notre pensée la bonne direction et la force [4]. » Un autre exemple nous rapproche déjà plus du thème central de ces réflexions : « Seul l’Allemand (der Deutsche) peut de manière nouvelle et originaire chanter (dichten) et dire l’être – lui seul pourra conquérir d’une façon neuve l’essence de la theoria et enfin créer la logique » (GA 94, p. 27). »
Une « blessure de la pensée » ? Les Cahiers noirs de Heidegger interprétés par leur éditeurRuedi ImbachDans Les Études philosophiques2014/3 (n° 110), pages 467 à 472
https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2014-3-page-467.htm
« cultivez l’humour » Argument volé à la ligue du LOL qui, sous couvert d’humour, ont insulté des jeunes filles et leur ont clairement pourri la vie pendant des années par crainte de la concurrence.
Bérénice, vous les enchaînez. Vraiment. Vous n’êtes ni drôle, ni futfut.
un grand, grand Monsieur, ce Bruno Gantz!
Ed, vous vous répétez et je ne suis pas senile. Pour mémoire, alors que je ne m’attendais pas , plus à vous et pour causes, il y a eut bérenice est nulle. Puis S c’est un prénom de conasse, depuis peu je suis bête. Je vous rappelle aussi que ma reaction au post de 4h émanant de MC était fondée sur une réalité et ne contenait strictement rien de plus qu’un constat, du contenu de vos posts et arguments récurrents. A cela s’ajoute pour faire un lot un dénigrement qui pour le moment m’est destiné, tout cela parce que quand vous êtes arrivée comme tombée d’un nuage sur ce blog je percevais une certaine lourdeur dans vos communiqués , vos façons, phénomène qui s’est depuis amplifiê pour ne pas défier les lois de la pesanteur et gravité. Vous n’êtes pas parvenue à changer ma perception et n’y lisez aucune tentative de révisionnisme, c’est un infime detail dans l’histoire de l’humanité.
M’adressais pour attendais.
Claudio, oui, cela fait un bail que je ne l’ai pas vu dans un role au cinema. Les ailes du désir, ma jeunesse.
20h25 prostituée?!?! J’ai soumis l’idée?
Sylvie est un prénom de connasse et alors ? Au moins ce n’est pas misogyne.
Oui vous êtes bête et nulle, mais je ne vous attaque par sur le fait que vous soyez une femme et si vous m’avez trouvé lourde, ce qui est votre droit le plus strict, pourquoi avoir associé ma lourdeur à une réunion Tupperware si ce n’est par pure misogynie.
Je ne me répète pas. Je reprends toutes vos bêtises. Et comme elles se recoupent, vous êtes bien embêtée et changez de sujet. Mes insultes à votre égard ne sont que defense. N’oubliez jamais qui a commencé.
Ed, 4ème enfant d’une famille de 5 femmes, vous de votre aller déterrer le sexisme ailleurs. J’aime mes soeurs,mais pas toutes les femmes. Je ne suis pas inconditionnelle ni des hommes, ni des femmes, ni des homo, c’est une affaire d’individu.
« 4ème enfant d’une famille de 5 femmes »
Vous direz ca au juge. Même argument que DSK. De mieux en mieux Bérénice. J’ai listé vos insultes dont le caractère misogyne n’est plus à prouver. Faites profil bas au lieu de tenter des excuses désespérées.
Tupperware parce que ces femmes étaient dans des rails, bien aiguillees meme si contre leur gré soumises ce qui donnait lieu à ces reunions conditionnées , surfaite, tracées d’avance où chacune répondait à un role assigné sans tenter de sortir de l’ornière en écoutant ou proférant des arguments de vente stéréotypés.
excuses au sens de « Ausrede » et non « Entschuldigung » par que les deuxièmes ne sont pas prêtes d’arriver, sauf après convocation chez les flics.
Bérénice, vous n’êtes pas convaincante mais vous enfoncez. Le mieux pour nous deux est que vous arrêtiez. Moi, bien évidemment, j’arrêterai aussi. Je n’attaque jamais, je me défends toujours.
Allez y, balancez cette prétendue liste, de mon côté je me fiche comme de la première paire de socquettes de ce que vous écrivez ici de moi dans le but de me ridiculiser, de discréditer, de me faire passer pour ce que je ne me sens pas être. Comme malgré votre bagage de khagneuse vous lisez de travers des choses claires, je doute fortement de ce que vous avez listé.
Vous avez une mentalité junk.
Je n’attaque jamais, sauf en justice. Mon ancien proprio peut en témoigner. Alors vraiment, arrêtez les insultes misogynes Bérénice. Je suis féministe à cause de gens comme vous. Je m’en passerais bien, croyez-moi.
Je viens de la balancer la liste andouille ! C’est vous qui ne savez pas lire. D’ailleurs vous passez plus de temps à parler politique et à m’attaquer qu’à parler de vos lectures. Que faites-vous ici si vous ne connaissez rien à la littérature ?
« de me faire passer pour ce que je ne me sens pas être » Ben on le sait, les plus grands misogynes hurlent qu’ils adorent les femmes. On sait tout Bérénice, vous êtes très simple et ne remettez pas vos mécanismes de pensée en question.
Aucune excuses présentées, ED, je communique en réponse.
Allez je file, j’ai un anniversaire. Je laisse Bérénice à sa VDM et à sa haine. Baci.
Proceduriere et menaçante.
Digérez la vôtre, vous m’inspire du mépris tout au plus, la haine est bien trop fatiguante et vous ne méritez pas que je me fatigue pour vous. C’est subjectif.
Trop noc, ed, il faut le lire dans un miroir . Vous devriez vous aimer. Bonne soirée.
Clopine, j’aurais aimé avoir plus de temps pour vous répondre mieux, mais tant pis, je jette ici quelques constats:
– les évaluations de la proportion d’homosexuels au Vatican par des « témoins » selon Martel varient de 20% à 80% (Le Figaro)! Ces témoins sont censés bien connaître le milieux mais manquent un peu d’indépendance de jugement puisque ce sont des homosexuels qui ont quittés (ont été expulsés?) l’Eglise et sans doute d’autres qui sont encore dans l’institution mais tous de la même orientation sexuelle. Le simple énoncé de la fourchette 20 à 80% montre que leur jugement repose sur des impressions, des on-dits, des racontars. Valeur scientifique: zéro. Il est d’ailleurs surprenant que ce conclave composé potentiellement à 80% d’homosexuels n’ait jamais élu Pape l’un des leurs, en tout cas depuis la guerre.
Vous confondez la date de sortie des scandales (sous le Pape François) avec la date des faits. Les principaux scandales éclatés récemment, le Chili et la Pennsylvanie par exemple concernent des faits qui remontent dans leur immenses majorité aux années 60 à 80. S’il y a très peu de cas récents, c’est bien qu’un nettoyage a été fait et que (je le répète une fois de plus) pour persévérer dans un travail aussi ingrat que celui de prêtre aujourd’hui, il faut une véritable vocation et une foi qui protège des dérapages. D’autant plus que rien n’est plus facile que de quitter ces fonctions et d’aller faire du tourisme sexuel en Thaïlande si c’est plutôt ça la vocation de l’intéressé.
Pas le temps de développer plus..
Avant de clore ce chapitre, ce qui ne saurait tarder, pour « recadrer », on peut recommander les lettres de Hans Scholl. Pendant la « campagne de France » dans cet été magnifique, une des premières choses qu’il cherchait en France, avant d’atteindre Paris, c’était des livres de Bernanos et Claudel (dont il citait « la vie est une longue montée vers la lumière »). Certes, pendant l’été, il jouait au tennis à Versailles (voir la description d’une scène semblable par Irène Nemirowsky). Mais un tout petit peu plus tard, alors que Jünger paradait à cheval rue de Rivoli et diner à la Tour d’Argent en contemplant à ses pieds Paris ayant faim, il distribuait des tracts dénonçant les massacres de juifs et fut envoyé avec ses amis par Freisler à la guillotine. (Comme Jägerstätter). Ces lettres, traduites, c’est quelque chose.
vedo dit: 16 février 2019 à 21 h 38 min
vous parlez de Hans Scholl de la Rose Blanche?
Oui,le procès s’ouvre à 10 h le lundi 22 février 43, à 13h30 ils sont condamnés à mort et à 17 h tous les trois sont exécutés à la prison de Munich-Stadelheim; efficace et expéditif le président du Volksgerichtshof
Oui, dénoncés par un appariteur de l’université.
Ils étaient animés par leur foi chrétienne, incompatible avec le paganisme nazi. Je mentionne cela à cause du texte de Marie Sasseur (20h29) sur le paganisme de H.. Chacun pourra comprendre.
Voici le texte de Heine (1840):
» Le christianisme a adouci la brutale ardeur belliqueuse des Germains, mais il n’a pu la détruire, et quand la croix, ce talisman qui l’enchaîne, viendra à se briser, alors débordera à nouveau la férocité des anciens guerriers… Thor se dressera avec son marteau gigantesque et démolira les cathédrales gothiques. Quand vous entendrez le vacarme et le tumulte, soyez sur vos gardes, chers voisins de France. La pensée précède l’action comme l’éclair le tonnerre. Le tonnerre d’Allemagne est allemand, à la vérité. Il n’est pas très leste et roule avec lenteur. Mais il viendra, et quand vous entendrez un craquement comme jamais craquement ne s’est fait entendre dans l’histoire du monde, sachez que le tonnerre allemand aura enfin touché le but. On exécutera alors un drame auprès duquel la Révolution française n’aura été qu’une innocente idylle… »
Attention aux nouveaux paganismes…
et sa soeur (😊🌹❤) Sophie Scholl, vingt ans.
vedo dit: 16 février 2019 à 22 h 14 min
Vedo, ce texte de Heine, de 1840, c’est à peine croyable!! un don de prémonition à rendre fou un cartésien
De quel ouvrage est tiré l’extrait que vous avez posté?
Il me semble entendre certains poèmes de Bertold Brecht, mais je suis dans la confusion
oui Rose, Sophie aussi (le prénom de ma première épouse, décédée en Suisse en 1983), et le troisième Christoph Probst, père de 3 enfants
@Ed dit: 16 février 2019 à 18 h 57 min
vous écriviez, avant l’orage…
« Top. Le roman est tellement déroutant (j’en suis à scène du bal !) et prend tant de libertés avec la morale et le vraisemblable, qu’on peut bien en prendre avec le roman. »
Je viens d’écouter cette création et j’attends avec impatience vos réactions.
Quelques sensations :
Écouter sans voir. Ça c’est l’insolite de la radio. Cette expérience me rapproche de la lecture car les images qui naissent sont toutes, mentales.
Prodigieux cet enlacement entre les chansons, les musiques, les bruitages, les effets sonores et les voix parlées. Pas de récitant, il faut se débrouiller sans boussole ! une lecture préalable du roman de Boulgakov me paraît indispensable.
On est immergé dans ce bain sonore très rock, d’abord insolite pour moi (ce n’est pas mon univers musical) puis quelque chose existe. Je m’abandonne, essaie de traduire les paroles des chansons, très belles, de l’anglais. Peu à peu, cet univers musical est plausible. L’orchestre National de France soutient, accompagne. Cet univers colle bien à celui du diable, à ces personnages de folie. Le bal est un sommet.
Les voix parlées m’accrochent. J’adore l’accent anglais de Woland (Geoffrey Carey), son interprétation canaille, cruelle de son personnage. J-P.Léaud (reconnaissable aux premières paroles (ah, le cinéma….) est impeccable dans le rôle du Maître, et Marguerite candide et pure, à souhait. (Rosemary Standley). Biezdomny (Emmanuel Matte) aide à fixer le lieu et les actions (L’hôpital psychiatrique – Moscou froid en pleine dictature stalinienne – les temps du récit).
Je me demandais comment ils allaient inclure le roman inachevé de Pilate et Jeshua. Le peu qui en est dit est bien choisi. Surtout le final.
C’est une vraie création, prenant appui sur le roman, ne le trahissant pas mais osant nous entraîner dans leur univers très particulier.
Certaines des chansons ont été reprises par Moriarty* dans leur disque Epitaph (2015) : « When I Ride ; Long Live The (D)evil ; Across From My Window ; Fire Fire ; Long Is the Night ». (je le mets en lien à la fin du commentaire)
Et tout cela en une heure, montre en main. Chapeau les artistes ! Il fallait oser. Belle programmation
*Le groupe Moriarty, franco-américain, a vu le jour en 1995. Son nom est un hommage à Dean Moriarty, héros du roman Sur la route, classique de Jack Kerouac. Rosemary Stanley, la chanteuse, a une voix extraordinaire, très sensuelle. L’accompagnement harmonica, guitare électrique, basse et (?) est tonique. Tous les membres se sont fréquentés au lycée américain de Paris. Tous musiciens, et amateurs de littérature. Ils chantent parfois dans les prisons et les hôpitaux.
Quelques extraits de l’album avec la belle voix de Rosemary Stanley.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=15&v=imMl1U2HOsY
Les dessins sur le lien de l’émission que je vous ai copié sont d’eux. Excellents.
Ah, j’ai hâte de connaître votre opinion. Bonne soirée.
@vedo dit: 16 février 2019 à 21 h 38 min
Oui, Vedo, magnifiques, bouleversantes.
@closer dit: 16 février 2019 à 21 h 37 min
Mise au point bienvenue. Merci, Closer.
Oui, insinuations, suggestion, fabrication d’images, rumeurs, ouï-dire : insignifiant !
Quant au financement, la traduction simultanée en 8 langues, la sortie dans 20 pays… Qui a financé et pour quelles visées ?
Voilà, je retrouve ce texte de Bertold Brecht; je le transcrit ici. Peut-être direz vous ça n’a rien à voir, pourtant, entre Heidegger, Bruno Gantz et la Rose Blanche….
Le dieu de la guerre
Je vis ce vieillard, le dieu de la guerre
trônant sur un marais entre le gouffre et la paroi d’un rocher.
Il sentait la bière et l’acide phénique.
Il montrait ses testicules à peine développés:
quelques savants l’avaient rajeuni.
Il affirmait de sa voix rauque de loup
qu’il aimait les jeunes garçons.
Il y avait là une femme enceinte qui tremblait.
Et sans pudeur, il parlait, il parlait.
Il disait qu’il était un grand homme,
amoureux de l’ordre.
Il racontait comment il mettait de l’ordre
dans les granges tout en les vidant.
Et comme on jette aux moineaux des miettes de pain,
comment il nourrissait les pauvres gens
avec des croûtes de pain dont il privait de pauvres gens
Sa voix était tantôt puissante, tantôt faible,
mais toujours rauque.
D’une voix puissante il parlait
des grandes époques futures;
d’une voix faible, il expliquait aux femmes
comment on cuit des corneilles et des mouettes.
Ce faisant, il n’était pas tranquille.
Il se retournait à tout instant
comme s’il craignait un coup de poignard dans le dos.
Toutes les cinq minutes il assurait à son auditoire qu’il n’avait pas l’intention de parler longtemps
Dans la ville blanche 1983
Le texte de Heine est extrait de la dernière page de « Sur l’histoire de la religion et de la philosophie en Allemagne ». En fait, il est de 1834.
http://gutenberg.spiegel.de/buch/zur-geschichte-der-religion-und-philosophie-in-deutschland-378/1
@ Vedo
Et Heine ajoute encore ces deux conseils à l’attention de ses Nachbarskinder :
Lächelt nicht über meinen Rat, über den Rat eines Träumers, der Euch vor Kantianern, Fichteanern und Naturphilosophen warnt.
nehmt Euch in Acht! Ich meine es gut mit Euch, und deshalb sage ich Euch die bittere Wahrheit. Ihr habt von dem befreiten Deutschland mehr zu fürchten, als von der ganzen heiligen Allianz mitsamt allen Kroaten und Kosaken. Denn erstens liebt man Euch nicht in Deutschland, welches fast unbegreiflich ist, da Ihr doch so liebenswürdig seid und Euch, bei Eurer Anwesenheit in Deutschland, so viel Mühe gegeben habt, wenigstens der besseren und schöneren Hälfte des deutschen Volks zu gefallen
merci de m’avoir fait connaitre ce texte que je lirai en partie seulement, car l’allemand est difficile pour moi, mais je sais que c’est une belle langue.
L’agression antisémite contre Finkielkraut me semble à moi aussi déshonorante pour le mouvement des Gilets jaunes, et malheureusement symbolique d’une dérive des manifestants qui ne savent pas s’organiser et définir des mots d’ordre. Désormais, il faudrait donner forme au mouvement de révolte, et amplifier sa cohérence. Nous sommes là à un moment décisif. L’agression contre le philosophe est un faux pas fatidique. C’était bien de refuser les partis, les leaders, etc., mais cela a un terme. Il faudrait maintenant une reprise en main sérieuse, avec l’élimination des agitateurs (notamment racistes). Les Gilets jaunes ne sont pas, ne doivent pas être un mouvement populiste. L’alternative qu’ils représentent est là pour faire fleurir la démocratie, d’autres Athènes, pour renouer avec le dialogue politique. L’agression irrationnelle, absurde, folle, dont a été victime Finkie sonne l’heure de la remise en question.
Souvenons-nous du “vrai visage de nuit debout”
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/04/18/alain-finkielkraut-expulse-de-nuit-debout-les-faits_4904275_4355770.html
On peut penser ce soir (et lancer un message aux Gilets jaunes) à la thèse 221 de la Société du Spectacle :
« S’émanciper des bases matérielles de la vérité inversée, voilà en quoi consiste l’auto-émancipation de notre époque. Cette «mission historique d’instaurer la vérité dans le monde», ni l’individu isolé, ni la foule atomisée soumis aux manipulations ne peuvent l’accomplir, mais encore et toujours la classe qui est capable d’être la dissolution de toutes les classes en ramenant tout le pouvoir à la forme désaliénante de la démocratie réalisée, le Conseil dans lequel la théorie pratique se contrôle elle-même et voit son action. Là seulement où les individus sont «directement liés à l’histoire universelle» ; là seulement où le dialogue s’est armé pour faire vaincre ses propres conditions. »
Nooon ! De retour tard dans la nuit, je découvre l’agression dont a été victime Fikielkraut. C’est une horreur sans nom, cette fois-ci. (parce que lors des heurts avec les Nuits Debout, il y avait, à mon sens, un peu d’arrogance du côté du philosophe, mais là ça dépasse tout ça et de loin.)
Mais pourquoi ce pays commence-t-il à dégager des odeurs aussi nauséabondes ?
Je crois que le phénomène déborde désormais tel ou telle victime (même si je ne sais que faire, sinon me tordre les mains, devant Alain Finkielkraut !) et il faut absolument trouver quelque chose à faire, à dire.
Exiger des gilets jaunes « corrects », de ceux qui ne sont ni antisémites ni racistes ni d’extrême-droite, exiger d’eux une mise au point et une purge pratiquée par eux, et dans leur rang. Leur expliquer qu’à défaut, aucune personne digne de ce nom, aucun syndicat ((et pourtant les syndicats leur ont tendu la main le 5 février dernier…) aucun parti politique, ni France Insoumise ni personne d’autre, ne continuera à soutenir leur combat. Exiger d’eux qu’ils mobilisent leurs réseaux sociaux pour arriver à produire ensemble, au minimum, cette proclamation et en surveiller les effets.
et foutre en tôle les antisémites.
Dare-dare.
Quelqu’un a une autre idée par ici ???
Que ce soit aussi l’occasion pour Finkie de relire ce texte culte, et de réviser son opinion négative dessus. C’est le moment pour Finkie, aussi, de se renouveler complètement, et d’accéder à un chemin philosophico-politique nouveau et décisif. L’heure est grave !
Les énergumènes qui ont vociféré contre Finkie des insultes antisémites ont été filmés. Il faut que la police les arrête et que la justice les condamne. Tout ceci tombe logiquement sous le coup de la loi, et heureusement. Je ne suis pas pour le retour des années trente, et on y est presque !
Un philosophe de rue pour France Cul qui ricane sur les ondes avec Houellebecque, voilà tout ; heureusement que les forces de l’ordre veillent sur l’étroit périmètre de ses pensées manifestent. Sacrées élites.
manifestent > manifestes
C’est vrai que si Finkie avait été lynché aujourd’hui, et son corps dispersés en mille morceaux par les Gilets jaunes (crime parfait !), Clopine en aurait été bien marri, perdant du fait même un joli sujet de conversation. Et désormais, qu’aurait-elle fait le samedi matin à 9 h ? L’horreur existentielle, l’ennui, le vide… Une vie totalement foutue ! Rassurez-vous, Clopine, Finkie va bien, et pourra continuer son entreprise de démolition intellectuelle.
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