Identité, vos papiers !
Y a-t-il quelqu’un dans la salle qui pourrait nous expliquer pourquoi le beau mot d’ « identité » est devenu maudit ? Le phénomène monte depuis quelques années. Il a désormais atteint son acmé au point que nul ne peut le prononcer sans qu’il soit entendu dans une acception systématiquement péjorative qu’elle soit présentée comme heureuse (Alain Juppé), malheureuse (Alain Finkielkraut), meurtrière (Amine Maalouf). A croire qu’un écho subliminal s’y est perfidement accolé et que toute identité est nécessairement nationale pour ne pas dire nationaliste. On se retrouve aussitôt voué aux gémonies réactionnaires. Comme si ne pouvait exister une identité plurielle, diverse, cosmopolite !
Cela n’aurait rien de contradictoire avec le caractère particulariste d’une nation, celui-ci étant le plus souvent, et plus encore dans notre histoire qu’ailleurs, le fruit de la rencontre, du métissage et de l’absorption dans la grande chaudière intégratrice. Ce qui nous fait dire que si la France est incontestablement multiethnique, elle n’est pas pour autant multiculturelle comme le rêvent les partisans du communautarisme encore travaillés par le déni et la culpabilité. Faudra-t-il en venir aux dernières extémités, soustraire l’identité de son inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et considérer la quête d’identité comme un droit de l’homme ?
Un peu déçu sur ce plan là par l’Histoire mondiale de France (ma seule réserve), je me suis donc précipité sur Malaise dans l’identité (100 pages, 10 euros, Actes Sud) car sur ces questions-là, rien de ce qui sort de la plume d’Hervé Le Bras ne devrait laisser indifférent. Ce démographe est en effet l’un des chercheurs les plus rigoureux et les plus neufs dans ses analyses pour ce qui touche à l’histoire des populations, aux mœurs et aux opinions, loin de l’idée qu’un Américain se fit de lui lorsqu’il le traita de « Renaissance man », c’est à dire, dans son esprit et son langage, de dilettante dont la réflexion était retenue à la surface des choses.
L’auteur tient que l’identité n’est ni une réalité objective, ni un fantasme, mais une chose impalpable et indéfinissable (trop vague, le mot « valeur » est devenu une auberge espagnole), trop profondément ancrée désormais dans l’esprit des gens pour être ignorée ou éradiquée ; il faudrait donc s’en emparer afin de ne pas la laisser s’égarer dans ses mauvais penchants (la fermeture, l’étrécissement, l’isolationnisme) et de l’encourager dans son plus louable tropisme (l’ouverture). Bien sûr, ce petit livre contient quelques pages de chiffres, mais pas trop. L’un des plus étonnants n’est pas celui de la baisse de fréquentation à la messe du dimanche (12,5 % des Français sondés disent y assister contre 40% dans les années 1965) mais le fait même que ce critère-là soit prépondérant pour témoigner du déclin du catholicisme ; il nous semblerait plutôt que le baptême des nouveaux nés, même s’il n’est jamais suivi de pratique religieuse par la suite, est autrement plus significatif ; d’ailleurs, longtemps l’Eglise ne s’y est pas trompée qui martèle encore partout son message « Baptisez-les ! » (et non pas rejoignez-nous dimanche prochain…)
Les observations d’Hervé Le Bras ouvrent bien des pistes et suscitent d’utiles rappels comme cette mise en garde de Freud contre « le narcissisme des petites différences » trouvée dans son Malaise dans la culture (ou Malaise dans la civilisation selon l’ancienne traduction). Mais si j’y ai bien trouvé des explications à la tentation identitaire qui hante notre société, d’utiles invitations à relire le Braudel de l’Identité de la France et le Renan de Qu’est-ce qu’une nation ? (« un plébiscite de tous les jours »), il avoue sécher côté définition, ce qui n’éclaire guère notre lanterne. Plutôt que de s’échiner à nommer la chose autrement que comme « un concept vague et fuyant », et à défaut de pouvoir s’en débarrasser, Hervé Le Bras propose finalement de rester braudélien en avançant à son tour que l’identité est un processus qui se reflète dans sa capacité au changement, au mouvement, à la transformation. Mais ce n’est pas lui qui nous dira pourquoi, tout en étant mouvante, elle est devenue si mortifère.
La quête d’identité n’est peut-être pas le propre de l’homme, du moins l’est-elle d’un certain nombre de manière naturelle ; mais ce serait vraiment les réduire que de les caricaturer en nostalgiques et mélancoliques n’ayant que le passé pour horizon, figés en position de repli défensif dans le souci exclusif des origines, irrémédiablement voués aux passions tristes (peur, ressentiment…). Surtout en un temps où la disparition des repères traditionnels rend cette quête plus aiguë encore car ancrée dans un grand sentiment d’insécurité, dans l’inquiétude et l’intranquillité. Le hors-série de la revue L’Histoire sur la grande querelle de « L’histoire de la France » (98 pages, 6,90 euros, Avril 2017) est peut-être celui fournit un élément de réponse fût-ce indirectement. Par la définition du Français selon le médiéviste Lucien Febvre :
« Un bénéficiaire, un héritier, un créateur ».
Par celle de son ami Marc Bloch dans son admirable réflexion de 1940 L’Etrange défaite :
« Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération »
Enfin par les articles consacrés au Michelet qui définissait le pays comme une entité avant tout morale :
« La France est une personne ».
Et les débats de se poursuivre à un mois des élections, tous ayant l' »identité » plein la bouche, nul ne s’aventurant à la définir et nous de continuer à entendre en sous-texte que sa quête individuelle est nécessairement sombre, négative, excluante, ce qui nous empêchera jamais de vibrer tout particulièrement et de toutes nos fibres à ce tableau si français de Claude Monet, allez savoir pourquoi.
(« La Terrasse à Sainte Adresse », 1867, huile sur toile de Claude Monet, Metropolitan Museum of Art, New York)
847 Réponses pour Identité, vos papiers !
Beau papier. (d’identité). warff !!
Monet en tête de billet ; ça cabote
Né en France, français.
Circulez.
Sur le baptême Aix en Provence 2016. Chiffres à vérifier.
Archi-évêque apparemment prosélyte. C son domaine.
Nombre de bébés inchangé.
Nombre d’ados en expansion.
Nombre d’adultes en explosion.
Les attentats y sont pour beaucoup.
Je ne sais pas oü les chiffres concernant la messe sont pris mais de mon côté, je vois des églises pleines. Partout. De gens jeunes. Pas de vieillards comme auparavant. Un renouveau.
La France selon Rose ? Open bar !
En 1985, ce qui est maintenant la Direction générale de la mondialisation, autrefois Direction générale de la coopération internationale et du développement, grosso modo le bras culturel de la diplomatie française, s’appelait « Bureau des identités culturelles ».
Mettre un « s », y ajouter un adjectif comme « culturel, régional,multiple, croisée… » permet d’édulcorer la charge.
A cet égard, je recommande à tous les désappointés de l’auto-fiction de lire – si possible en version originale (anglais nord-irlandais) -The Good Son / Un bon garçon, de Paul McVeigh, un Attrape-coeur version belfastoise, guerre civile et prise de conscience de son homosexualité en plus. Très grand livre.
S’il est un lieu où l’Identité (a) fait des ravages, c’est bien cette province maudite…
Avant de se poser la question de ce qu’est au juste l’identité française, on devrait se poser la question du récit national qui logiquement approche la notion de singularité partagée et la supporte.
Il n’y a plus de récit national.
Comme il n’y a plus d’acceptation d’un passé multiséculaire qui structurait les fondations de la nation, les conséquences sont dramatiques : la France est devenu un enclos ouvert aux quatre vents, un parc à bestiaux, un parking.
Seuls des cauns et des caunnes, tarés en majesté, peuvent croire que si tu nais en France, tu es Français ! Rien n’est plus faux …
Rien n’est plus faux.
Bien évidemment : si tu es né en Suisse, tu es suisse.
Et si tu allais f… ton b….en Suisse ? Ce ne serait pas une excellente idée ? J’aimerai bien connaître la liberté d’expression de ce petit pays hors Europe aux banques toutes puissantes.
La Révolution française, qui a donné un champ de pouvoir étendu aux intellectuels et aux bourgeois, nous apparaît défendable même aujourd’hui car elle a mis fin à un monde féodal qui ne se justifiait plus.
Elle a tenté de donner, Terreur comprise, un panel de valeurs nouvelles aux indigènes hexagonaux, valeurs spécifiques appuyées sur les Lumières. Un beau slogan naquit, aujourd’hui mensonger dans les faits.
La catastrophe fut l’influence marxiste, communiste et soixante-huitarde qui défendit l’idée saugrenue que toutes les valeurs se valent. Wrong way !
On en est revenu, partout ailleurs. Pas chez nous…et notre « cher vieux pays » qui fut grand est aujourd’hui, dans son arrogance désespérée à paraître encor, la risée d’un nouveau monde en marche.
Justement, on parlait de caunnes…
L’escalier aux marches trop hautes, trop hétérogènes, que constituait l’espoir d’Europe a montré son échec au fil du temps.
L’escalier européen s’est transformé en toboggan.
L’identité française, elle, est devenu le papier qui donne droit à trainer dans un espace communautarisé, sans valeurs partagées, sans projet ….
L’échec est complet.
Ce tableau est bizarre.
La partie en front, la terrasse, donne l’impression qu’elle est en train de basculer légèrement vers le spectateur dans une action lente d’engloutissement de cette société malade…
L’horizontalité, la stabilité de cette société de désœuvrés, mis à mal par le vent violent et le soleil écrasant. Drôle d’impression …
D’un instant à l’autre, ce couillon à panama, le vieux à l’allure d’Aschenbach, va partir en l’air comme une fusée, propulsé par son fauteuil de farniente Kourouphile ! Sacré Monet …
L’identité c’est plutôt aujourd’hui un devenir, une quête qu’un acquis définitif.
Identité, être identique à soi-même, un idéal plutôt qu’une réalité.
Une identité c’est aussi une projection imaginaire. En ce sens l’identité c’est une interrogation sur l’identité. Je m’interroge sur qui je suis et ce faisant je forge mon identité. L’identité c’est un questionnement sans fin sur son identité.
Cette interrogation sur l’identité me semble être l’expression même de la Modernité qui, par définition, est « l’éphémère, le transitoire, le contingent », comme dit Baudelaire. Le monde traditionnel, par sa stabilité de nature, n’impliquait pas un tel questionnement sur l’identité, qui allait de soi, une évidence non problématique. C’est parce que le monde bouge sans cesse, par la poussée de la Modernité depuis disons le XVIè siècle, que l’identité devient un problème, une interrogation, voire une angoisse et aujourd’hui un mot qui fait peur par la poussée parfois irrationnelle des revendications identitaires figées dans le marbre, rigides, fascisantes.
Les jeunes connaissent aussi cette inquiétude, cette quête d’identité dans la mode d’une culture qu’on appelle « la culture vintage », c’est-à-dire le culte des objets anciens devenus objets culte : les disques vyniles, les chansons d’Elvis Presley, la beach pop des années 1960, les Pink Floyd, les meubles Paulin ou le lounge chair d’Eames, les tables d’écolier de mon enfance avec un trou pour l’encrier au milieu en guise de bureau à côté d’un canapé ikea, la série de Mad Men. Les filles portent des robes seventies, les plus fortunées des robes Dior des années 1950 ou un tailleur Balmain. Ils vivent dans un équilibre permanent et précaire entre des éléments ultra-contemporain puisqu’ils appartiennent comme digital native, selon l’expression d’un sociologue, et des résidus des Trentes Glorieuses qui semblent les rassurer devant l’angoisse de l’avenir.
Mais c’est déjà ce qui est à l’œuvre chez le personnage d’Alain dans Le Planétarium, de N. Sarraute, publié en 1959, qui est à la recherche d’une bergère Louis XV, quête d’un meuble et de soi-même qui le pousse à écumer les antiquaires au lieu de régiger sa thèse, ce qui met sa future belle-mère dans tous ses états, qui n’y retrouve plus son monde, l’image idéale qu’elle se fait d’un homme et de son gendre.
La problématique de l’identité c’est aussi intimement lié à ce courant de pensée venu de l’architecture dans les années 1970 et que Lyotard a théorisé sous la forme du Postmodernisme, c’est-à-dire l’effacement de notre horizon culturel et de la civilisation des grands récits structurants qui constituaient le narratif de notre identité collective.
Elle repose aussi sur la remise en question de la réalité par la société du spectacle que Guy Debord explique très bien d’emblée quand il écrit dès le premier aphorisme de La Société du Spectacle : « Tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation ». Ce monde virtuel n’est pas seulement l’arrière-fond de nos existences, il est leur moyen d’échange, la référence par lequel se tisse le lien social. D’où sans doute une interrogation nouvelle sur notre identité.
L’identité du titre ? Comment glisse-t-on de Le bon fils (The Good Son) à Un bon garçon, Bloom ?
Plus que le territoire, l’identité, n’est-ce pas le langue ?
Tu poses la question, Jibé, parce que tu ne sais pas la différence d’emploi, du français à l’anglais, du pronom défini au pronom indéfini. Il est impossible d’écrire en français : « LE bon garçon ». Pourquoi ? parce que « le » ainsi entendu l’élève au rang de modèle, ce qu’il n’est pas dans le roman. Mais dans « UN bon garçon », le pronom indéfini a une valeur simplement présentative, non classifiante ; or il n’en est pas de même en anglais.
De même UN balcon en forêt et non pas LE balcon en forêt. Le génie d’une langue n’a pas vraiment d’explication. On dit « génie d’une langue » justement parce qu’on n’a guère d’explication à de tels phénomènes linguistiques. Alors on s’en tire par une pirouette en imaginant un « génie » qui nous arrange bien.
Traducteur demandé pour les propos de chambre déconnectés du JC Campa
Papier intéressant…qui veut faire l’apologie d’identités plurielles alternatives. Ben oui, c’est qu’on accorde en ce moment bien trop d’importance aux « philosophes » moralistes médiatiques. Au lieu de rendre compte de l’obscur travail de la sociologie critique (Lahire, Heinich, Passeron, etc.) passée au second plan. Donc, un bon point pour être allé cherche Hervé Le Bras qui s’était prononcé naguère contre sa collègue Michèle Tribalat au plus fort du moment sarkozien des statistiques ethniques.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2009/07/14/inutiles-statistiques-ethniques-par-herve-le-bras_1218638_3232.html
Sur un point : je suis pas sûr que des baptêmes catholiques plus fréquents prouveraient quoi que ce soit par rapport à la baisse inéluctable de la pratique messalisante (8% et non 12%, Le Bras s’est gouré). Il y a bcp plus de baptêmes paillards, et si on voit remonter le nb aux églises, ça ne signifie en rien un retour de la ferveur religieuse catholique nationale, vous le savez très bien. Anecdote : témoin de l’attitude d’un curé de campagne lors d’un de ces fameux baptêmes ultra minoritaires, récemment. Ayant failli oublier le rendez-vous, il s’excusa en prétextant la faute à son portable. Il avait la tête ailleurs, et semblait ne pas croire au sacrement qu’il administrait.
Suffit-il de vibrer à une toile d’un peintre français pour attester de son identité heureuse, même si c’est Monet ? Un peu Court, Marc !
BJ à toussent.
La langue n’est pas plus une identité que le reste. Notre langue française bouge sans cesse, elle tend à adopter des tournures syntaxiques de l’anglais notamment. Une langue n’est pas stable. Tout bouge sans cesse dans la Modernité. C’est ce qui crée l’angoisse de l’identité. La mondialisation et l’accélération de l’histoire qu’elle provoque depuis 1975, année de rupture analysée comme telle par Marcel Gauchet dans son dernier bouquin, n’y est pas étrangère. Truimp, Poutine, Marine LP et ses pourcentages records de vote sont la conséquence immédiate de la mondialisation qui fait perdre la boule aux gens du commun.
Tweet, à propos de ce masterpiece de T. Capote, « de sang froid ».
Dans le lien suivant, il y a une interview d’un fils du journaliste, Nations.
Ce dernier avait recueilli en 1961/62 de Hickock, l’un des deux meurtriers , un manuscrit de 200 pages, regroupées sous le titre: » the high road of hell », manuscrit qui n’a pas été publié.
Ce qui est interessant c’est de savoir que dans le true account de T. Capote, que ce soit volontaire, ou non , ces éléments matériels ont plus ou moins écartés.
Sans que ce manuscrit ne change rien, ni au déroulement de ce multiple meurtre, ni à la sentence, ni à l’issue de cette affaire criminelle- peut-être un peu sur la motivation, et encore non clairement établie.
http://www.rollingstone.com/culture/in-cold-blood-killers-lost-memoir-what-we-know-w472860
@8.14 donne beaucoup de clés pour comprendre le monde systémique, presqu’autant que @5.30. Brefl…, tous des magiciens imposteurs face aux gogos crédules des blogs. En rien et jamais des prophètes ?… Et pourtant, ils ne sont pas toujours sûrs de l’impact, à terme, de leurs impostures du moment. C’est bien plus tard que l’on comprend comment ils furent des prévisionnistes. Mais eux, ils s’espéraient prophètes, et surtout ils s’en auto-persuadaient pour pouvoir persuader les autres du bien fondé de leur pulsion de croire. Même si plus tard, ils en constataient par eux-mêmes les dégâts ou le charme sur le réel (pas forcément du désenchantement)… un peu comme ces taupes en leur terrier, ironiques dans leur cécité et leur surdité, entrevoyant de batifoler sur un quatuor inaudible de Beethoven.
Peut-on avoir plusieurs identités et en changer ?
Il faut être aussi bête que mes pieds, ou que Gigi Gigolo, pour applaudir à l’affirmation du Bras : pas de statistiques ethniques. Débile ! Politique de l’autruche : plonger sa tête dans le vivre-ensemble …
Surtout pas de vagues, surtout ne pas savoir.
La Terre est plate et le Soleil tourne autour de notre disque. Puisqu’on vous le dit brave bolos… Habemus papam ! Et il est infaillible, de père en fils.
Je pense en effet qu’on peut avoir des identités à géométrie variable. Je ne me sens jamais autant français que lorsque je suis à l’étranger, même en Espagne ou en Allemagne qui sont pourtant des pays européens. Dans mon enfance je ne me sentais pas juif comme aujourd’hui. Le problème ne m’effleurait même pas. Aujourd’hui j’y tiens parce que la prise de conscience de la présence du fantôme dans ma vie et ses conséquence ont transformé ma vie et mon rapport au problème de l’identité. J’ai été touché par quelque chose qui vient de loin, comme dit ma cousine qui vit maintenant en Israël. Et ça compte pour moi. Je suis un Juif imaginaire, comme dit Finkielkraut.
ian hacking l’ame réécrite
Ian Hacking, L’âme réécrite. Étude sur la personnalité multiple et les …
culture.ulg.ac.be/PDFServlet?id=c_2057092&lang=fr&html=true
Étude sur la personnalité multiple et les sciences de la mémoire … Quand Ian Hacking écrit son livre (1995), cette pathologie est au centre de … à une enquête sur notre « identité » : que sommes-nous sinon nos souvenirs, vrais ou faux ?
L’hébreu est devenu le tabernacle de l’identité juive à cause de l’exil. Le retour à Sion change forcément la donne.
F. Pessoa a des identités multiples. Mais c’est aussi un jeu avec l’imaginaire. Mais ce jeu révèle en même temps, par la réciproque, que l’identité est autant imaginaire que réelle. C’est autant un héritage qu’une construction imaginaire de soi.
@Surtout pas de vagues, surtout ne pas savoir.
Ce serait dommage qu’elles révélassent qu’aucune ethnie colorée n’a de risque de supplanter notre inaltérable blanchitude française…
12% d’Africains-Américains noirs aux States, grâce aux stats ethniques… ça fout les j’tons au bleu Marine ! On a mal à l’identité américaine, pas vrai ?
Autant il peut être attrayant d’avoir pour un individu des identités personnelles multiples, joyaux de diversité ludique, usage de sa liberté, autant un peuple, une tribu, un clan, une communauté de vie nationale, doit savoir limiter au bien commun, les identités d’appartenance collective de ses membres.
Gigi Golo, met de l’ordre dans ta tête et on en reparle quand tu es prête, raclure verbeuse…okay ?
L’identité c’est aussi un jeu d’interaction sociale. Proust a de belels pages à ce sujet. C’est aussi le regard de l’autre qui façonne notre identité. À la limite c’est même un problème politique comme la fameuse « question juive » analysée par Sartre. En même temps, on peut être tout à fait hermétique au regard de l’autre. Par exemple mon père a eu beau être persécuté comme Juif pendant la guerre, il ne s’en est pas plus senti Juif pour autant. La guerre n’a rien changé en lui à cet égard. Il se sentait Parisien et Français et en rien Juif. Ce n’était pas de la haine de soi, une simple et saine indifférence au problème. C’était bien son droit.
« En même temps, on peut être tout à fait hermétique au regard de l’autre. » (WGG)
C’est même la condition nécessaire et suffisante pour être heureux !
Peu de bons écrivains nommés dans cette notule au sujet rebattu. De Barrès à Mona Ozouf, ils sont nombreux pourtant à porter l’étendard de l’identité mouvante au delà des syllogismes du démographe démagogue Le Bras.
Le Planétarium va bien au-delà justement : il ne s’agit pas d’évoquer un « personnage » de 25 ans (Alain) qui se cherche encore au milieu d’autres « personnages » dont l’identité serait stabilisée.
Tout fluctue, personne n’est parfaitement définissable, les uns et les autres sont agités par des mouvements, des aspirations, des réactions contradictoires — y compris la tante Berthe. Ce n’est pas pour rien que les noms, les places familiales tardent à être mentionnés et n’apparaissent que comme à regret. D’ailleurs au fond, tout au fond, dans les mouvements réactifs, les inquiétudes, Sarraute le dit et le répète, chacun ressemble à chacun « comme deux gouttes d’eau ».
« Il s’agit toujours pour elle de saisir une matière psychologique qui n’est pas celle, immobile et comme pétrifiée sous le regard, que découpe le scalpel de l’analyse, mais une matière en perpétuelle formation. »
L’identité comme l’œuvre à faire c’est toujours « la création à l’état naissant » (expression empruntée à un article de Belaval)
Oui, l’identité est-elle de nature essentielle ou existentielle ? Les deux probablement. Mon homosexualité, qui n’est pas imaginaire, est-elle déterminante dans mon identité ?
« Peu de bons écrivains nommés dans cette notule au sujet rebattu. »
Un goût de l’identité, peut-être, Phil ?
Élie Wiesel peut écrire dans son livre sur Le Golem : « J’ai vécu trop d’épreuves pour ne pas savoir prédire ce que l’avenir nous réserve. Oh bien sûr, j’ai foi en Dieu : je ne serais pas juif si j’évoluais dans le vide. Mais je ne serais pas juif non plus si je n’avais pas peur. »
Voilà défini une certaine identité juive qui me semble assez partagée ; même athée, un juif n’évolu pas dans le vide, contrairement aux athées européens notamment qui flottent dans le vide de l’absence d’identité, refusant même leur héritage, la civilisation judéo-chrétienne.
Le Planétarium, c’est la Mondialisation avant l’heure, X ?
Widergänger dit: 25 mars 2017 à 10 h 04 min
Identité ou quête d’identité. Le réel est brouillé, chaotique. Pessoa, oui… Gauguin donnait pour titre à une de ses toiles : « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? », mots qu’il inscrivit en haut de la toile. Identité perdue. Mythe de l’origine ou de la création. L’enfance comme origine et la chute hors du monde de l’enfance.
Désenchantement. Le temps de « l’homme sans qualités » est ouvert. L’homme « devient ce qu’il est » entre imaginaire, réel et souvenirs. Quête identitaire et miroirs… Identités plurielles. Dualité, car il sait d’où il vient, de quelle lignée, de quelle langue maternelle il a été fondé, de quels apprentissages sociaux il a été façonné, par qui il a été reconnu comme appartenant à un groupe.
Questions troublantes des migrations, des réfugiés et parfois de la langue du pays d’accueil.
Image de soi, image de l’autre imbriquées l’une dans l’autre.
Peut-on appartenir à deux sols, deux langues, deux cultures ? Aventure ambiguë…
La question identitaire est au cœur de l’aventure contemporaine. Exil et mémoire…
« Quitter(…), c’est un acte violent. C’est un arrachement qui implique la mémoire, son noyau, son intégrité. C’est se détourner de soi. C’est se rendre à l’errance. Quitter c’est rechercher, à jamais (…) quitter sa terre. Quitter sa définition(…) Être déjà sans nom. »(« Le jour du séisme » – Nina Bouraoui)
Heureux ceux qui n’ont pas eu à quitter un pays, à questionner leur identité, leur mémoire.
C’est à toi de le dire, Jibé. Pas à nous. Toi seul le détermine. Pour ma part, il me semble que l’orientation sexuel joue un certain rôle dans l’appréhension qu’on a de son identité.
L’héritage judéo-chrétien, inclut-il l’antisémitisme, WGG ?
« …contrairement aux athées européens notamment qui flottent dans le vide de l’absence d’identité, refusant même leur héritage, la civilisation judéo-chrétienne. »
Faux ! Affirmation gratuite. Peut être est ce le cas pour quelques uns, mais la majorité des athées est loin de ce schéma réducteur, se voulant général !…
« Heureux ceux qui n’ont pas eu à quitter un pays, à questionner leur identité, leur mémoire. »
Pas sûr, Christiane, « Heureux qui comme Ulysse a fait un grand voyage… »
Je crois que c’est un beau voyage ?
Je suis toujours aussi sidéré par l’augmentation de taille et de maturité des enfants par rapport à il y a 50 ans.
On peut considérer qu’il y a 3 ans de différences en moyenne. En gros les cm1 sont aujourd’hui des 5ème.
Il y a à l’évidence un facteur génétique : les conditions de vie plus favorable ont, en trois générations à peine, sélectionné des individus plus vite grands et murs, ceux qui réussissent le mieux dans les conditions actuelles. J’en fais partie.
Dans des conditions de manque de nourriture et de soins (exemple guerre nucléaire), ce sont ces mêmes individus qui (toujours en moyenne) mourraient les premiers. Hélas j’en fais partie.
J’affirme aussi aujourd’hui qu’il existe une relation directe, quelque soit l’âge d’un individu, entre sa taille et l’état de ses télomères (composants cellulaires situés en extrémité de chromosomes, pour les béotiens). Or les télomères déterminent directement le vieillissement et la mort cellulaire. En d’autre termes, un jeune très grand mur aura, en moyenne, et indépendamment de la qualité des soins médicaux dispensés, 3 ans de moins à vivre qu’un jeune dont la taille et la maturité actuelle sont semblables à celles d’il y a 50 ans.
Cela sera particulièrement sensible sur le système cardio-vasculaire.
Oui, mais le voyage d’Ulysse est précisément le voyage qui le ramène sur sa terre natale ! Ne l’oublions pas.
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
La majorité des athées européens flottent dans le vide de l’absence d’identité. La preuve en est qu’ils ont refusé majoritairement de reconnaître notre héritage judéo-chrétien qui a servi à construire l’Europe depuis près de deux millénaires !!!
Oui, WGG, mais il est nettement plus riche (de l’autre et l’ailleurs) que celui qui n’est jamais parti, celui qui n’a jamais eu à remettre en question son identité…
JiBé
Sœur Christiane a raison.
On souffre beaucoup à quitter le continent. J’ai tellement souffert lorsqu’il m’a fallu quitter l’Europe pour mon îlot insalubre !
Ne pas se poser de questions inutiles ? il est clair que cette attitude noble est la première étape vers le bonheur immobile du sage de première catégorie ….
« l’Europe depuis près de deux millénaires !!! »
Pour aboutir au splendide naufrage des guerres mondiales du XXe siècle, WGG !!!
Non Wiwi, non !
Les européens ne sont pas européens, c’est la cause de ce refus irrationnel.
On commencera par remarquer qu’on dit to have A sense of humour pour avoir LE sens de l’humour, Baroz. Le sémantisme des articles est différent en français et en anglais.
THE good son présuppose qu’il est déjà repéré par rapport à d’autres « sons », qui ne sont pas « good ». Il a en plus valeur générique (par excellence): He’s THE perfect / typical gentleman. « LE bon garçon » fait assez niais et serait l’équivalent de A good son…Le sémantisme des langues ne se recoupe pas.
Ce n’est pas parce que des hommes, des femmes, de cultures différentes, de langues différentes, de religions différentes, de richesses différentes, de projets différents, habitent le même immeuble pourri par les guerres incessantes que cet immeuble EUROPE est celui du bonheur partagé !!!
C’est même le contraire : l’Europe n’existe pas.
Mais les deux guerres mondiales, Jibé, ne constituent en rien une objection à l’histoire millénaire de l’Europe et à son contenu judéo-chrétien, qui est une réalité de l’histoire de l’Europe. Hitler n’est pas une objection à l’héritage européen.
Mais si l’Europe existe ne serait-ce que comme projet politique. C’est même le plus grand défi de l’histoire de l’Europe. L’Europe a existé comme projet tout au long de son histoire. L’Europe chrétienne, unie dans une même religion. C’est un héritage de l’Empire romain.
Pas du tout, Wiwi !
« Faire l’Europe », c’est l’alibi que tous les tyrans de chacun des pays depuis Carolus Magnus ont utilisé pour étendre leur propre Empire…
@JiBé dit: 25 mars 2017 à 10 h 34 min
Oui, mais pour lui, un retour possible et heureux… après l’éloignement :
« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :
Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine. »
J’évoquais l’exil…
De toute façon, à mon sens l’identité est un jeu avec l’autre. L’identité ne peut pas exister sans une confrontation avec l’autre. Toute identité est nécessairement ouverte et se définit dans un jeu dialectique, plastique et vivant dans son rapport avec autrui.
Quant à l’unité chrétienne de l’Europe, je te rappelle qu’il y a eu beaucoup de disputes papales, qu’il y eu jusqu’à trois Papes simultanés, et que ceux ci naviguaient à vue dans le temporel des Empires, et souvent à leurs ordres, plutôt que l’inverse.
On ne s’entendra pas sur cette question, JC. Mais on n’a pas du tout la même conception des choses. Je me sens à la fois Français, juif et européen.
En recvanche je ne me sens pas du tout américain. Je ne me sens donc pas un citoyen du monde. Mais je sens vivre dans toutes les fibres de mon être une forme d’identité européenne. L’Europe est mon horizon d’attente. L’Europe politique est un projet riche d’avenir qui servira de modèle au monde. Mais c’est pas donné d’avance. C’est le fruit d’un combat politique pour l’asseoir dans la réalité. Je me sens profondément européen.
Oui, mais ls disputes papales ne sont que l’écume du monde. C’est pas essentiel à l’identité européenne qui les transcendent de beaucoup. La seule qui a compté et qui compte encore c’est celle qui a divisé l’Europe en romaine d’un côté et orthodoxe de l’autre. Et encore ! Je considère que la Grèce fait entièrement partie de l’Europe romaine.
Oui, mais les dispuutes papales ne sont que l’écume du monde. C’est pas essentiel à l’identité européenne qui les transcendent de beaucoup. La seule qui a compté et qui compte encore c’est celle qui a divisé l’Europe en romaine d’un côté et orthodoxe de l’autre. Et encore ! Je considère que la Grèce fait entièrement partie de l’Europe romaine.
@des syllogismes du démographe démagogue Le Bras.
Je veux bien, mais il faudrait un peu étayer, non ?
N’importe où je me trouve, ami WIWI, je me sens moi-même, gorgé de références propres, d’histoires propres, choisies, adoptées librement, refusées librement, considérant comme atteinte agressive le rattachement à une identité particulière.
Je ne suis donc, ni français, ni chinois, ni esquimau, ni américain, ni citoyen du monde : juste un organisme animal à capacité intellectuelle suffisamment réduite pour être profondément heureux de vivre !
Bonne fin de journée !
Oui, JC, c’est le fantasme qui t’habite, c’est certain. Mais ce n’est qu’une illusion. La réalité c’est que tu es comme tout un chacun un être historique qui dépend à 99% de l’histoire de l’Europe. La part en toi strictement personnelle et irréductible c’est moins de 1%.
Amoureux des poissons de roche, si gouteux, je préfère n’importe quelle rascasse à cette limande de Christine Angot.
EOJ !
La liberté n’est en grande partie qu’une illusion. Seuls les génie réussissent à conquérir une part plus importante de liberté individuelle par rapport aux communs des mortels. Mais la grande masse de l’humanité n’est pas libre d’avoir une autre identité que celle que les contraintes sociales et historiques ont forgé.
@ »rien de ce qui sort de la plume d’Hervé Le Bras ne devrait laisser indifférent. Ce démographe est en effet l’un des chercheurs les plus rigoureux et les plus neufs dans ses analyses pour ce qui touche à l’histoire des populations, aux mœurs et aux opinions »,
Cela aussi, il faudrait le prouver par autre chose que des arguments d’autorité. A moins que celle de Jack Lang, préfacier de Le Bras, suffise à Passoul !
(je copie-colle la notule des éditions Actes Sud… C’est édifiant !… pire que les gros doigts de rose sur le petit clavier)
Jack Lang est un homme politique français. Plusieurs fois ministre dans des gouvernements socialistes, il est particulièrement connu pour son action en tant que ministre de la Culture. Durant ses deux mandats (1981-1986, puis 1988-1993), le ministère connaît d’importantes transformations. Jack Lang accélère sa modernication et l’ouvre à la société contemporaine, bénéficiant du soutien constant du président de la République, notamment dans la réalisation des grands travaux à Paris (Grand Louvre, Arche de la Défense, Opéra Bastille, Bibliothèque nationale de France…) et en province, qui donnetn un nouvel élan à l’architecture contemporaine en France. Depuis 2013, il est président de l’Institut du monde arabe.
« La part en toi strictement personnelle et irréductible c’est moins de 1%. »
Pourcentage inverse ! 1% d’Europe (c’est déjà beaucoup) EOJ V2
Nos pensées, nos sentiments, les sensations que nous éprouvons, c’est-à-dire presque la totalité de notre être est un héritage de l’histoire. Si nous vouons savoir ce que nous éprouvons vraiment devant le monde, nous ne pouvons le savoir qu’au prix d’un effort considérable dont peu d’êtres humains sont capables. Pour le savoir, il a fallu à Proust par exemple en passer par l’écriture de 3000 pages !
Heureux comme une limace baveuse, 11.18, c’est bien ce qu’on a toujours pensé
Les affaires sont les affaires
http://mirbeau.asso.fr/tlesaffairessont.htm
« On a déformé les fonctions de mon intelligence, comme celles de mon corps, et, à la place de l’homme naturel, instinctif, gonflé de vie, on a substitué l’artificiel fantoche, la mécanique poupée de civilisation, soufflée d’idéal… l’idéal d’où sont nés les banquiers, les prêtres, les escrocs, les débauchés, les assassins et les malheureux. »
Octave Mirbeau, L’Abbé Jules (1888)
C’est même un des aspects intéressants de la recherche historique contemporaine que celle qui étudient quand et comment sont nés les cadres mentaux qui nous servent tout naturellement aujourd’hui à strcuturer notre rapport au monde alors qu’ils n’ont rien à voir avec la nature mais avec l’histoire. La nature en nous c’est presque plus rien. Nous sommes des êtres en grande partie né de l’imagination des autres. Par exemple si je pense tout naturellement que si je meurs un jour c’est à cause du vieillissement de mon corps, c’est à cause de Montaigne. Car si je vivais au 12è siècle, une telle pensée ne m’aurait jamais traversé l’esprit, etc.
Oui, Octave Mirbeau croit en la Nature. C’est un homme de foi, qui, par contre-coup, condamne comme appartenant au domaine du mal tout artifice, c’est-à-dire au fond tout ce qui est le produit de la civilisation depuis au moins 3000 ans ! Octave Mirbeau ne pense pas. Il croit.
Peut-être est-il permis de tenter de dépasser l’opposition scolaire entre nature et culture
« La France est une personne ».
Le Roi, sous l’ancien régime, Marianne, après ?
JJJ, Le Bras se lâche dans le vide quand il s’adjoint la pensée de M. Todd pour nous raconter que l’identité française est une invention.
Mirbeau plus ou moins violé par les bons pères dans son jeune âge ne s’en est jamais remis, sa littérature déborde de rancoeur. Sorte d’Angot, verve et talent en plus.
« Mirbeau plus ou moins violé par les bons pères »
Ce ‘plus ou moins’ est savoureux.
juste un organisme animal à capacité intellectuelle suffisamment réduite pour être profondément heureux de vivre !
—
Bref, un imbécile heureux. Profondément. DEGAGE.
Mais non, Bloomie le Frogie, je blague !…
FF devrait bientôt recevoir des cadeaux, provenant d’amis certes moins fortunés, mais pas moins sincères: un abonnement à vie au Canard enchainé, l’intégrale des livres de Christine Angot, La Loose 2 (blue-ray)…
Ne pas faire école
« J’ai toujours eu horreur des théories… Je n’ai que le mérite d’avoir peint directement, devant la nature, en cherchant à rendre mes impressions devant les effets les plus fugitifs, et je reste désolé d’avoir été la cause du nom donné à un groupe dont la plupart n’avaient rien d’impressionnistes. »
Claude Monet
Marc Bloch dans son admirable réflexion de 1940 L’Etrange défaite :
—
Tragiquement, Marc Bloch, exécuté par les Allemands 10 jours après le débarquement de Normandie avec 27 autres résistants, n’aura pas connu un autre événement-clé de l’histoire de France, la Libération.
En complément, concernant le tweet,
« L’un des assassins au centre de « De sang-froid » avait écrit un récit mais pourquoi Truman Capote l’a-t-il ignoré ? »
Parce que Hickock contractait beaucoup.
Comme Capote.
Voilà le deal, manuscrit du meurtrier, qui écrit une copie impeccable, n’était-ce les trous de cigarettes-, et – petite satisfaction personnelle, sinon j’aurais pas creusé le sujet du piaf de tweeter- on retrouve Harper Lee.
« Nous avons une idée distincte d’un objet qui reste invariable et ininterrompu à travers une variation supposée de temps; cette idée, nous l’appelons idée d’identité ou du même »
« Or, bien que ces deuxidées d’identité et de succession d’objets reliés soient en elles-mêmes parfaitemetn distinctes et ême contraires, il est pourtant certain que, dans notre manière courante de penser, elles sont généralement confondues l’une avec l’autre. Cette action de l’imagination par laquelle nous considérons l’objet ininterrompu et invariable et celle par laquelle nous réfléchissons à la succession des objets reliés sont presque les mêmes pour le sentiment. […] La relation facilite la transition de l’esprit d’un objet à un autre et rend son passage aussi égal que s’il contemplait un objet continu unique »
« La controverse sur l’identité n’est pas une discussion purement verbale. Car, quand nous attribuons l’identité en un sens impropre aux objets variables ou interrompus, notre erreur ne se limite pas à l’expression, mais elle est communément accompagnée de la fiction soit de quelque chose d’invariable et d’ininterrompu, soit d’un quelque chose de mystérieux et d’inexplicable, soit au moins de la propension à de telles fictions »
« une simple et saine indifférence au problème. »
il avait raison. On s’en fff … de ces trucs là ! Rien à cirer
Bloom dit: 25 mars 2017 à 12 h 45 min
Bonne idée! (Faudrait se cotiser le pauvre il est si sensible)
(« La Terrasse à Sainte Adresse », 1867, huile sur toile de Claude Monet, Metropolitan Museum of Art, New York)
Pas de Boudin.
une référence majeure oubliée ici, on se demande bien pourquoi nous ne sommes pas à franceculture: « Papiers d’identité », Morand, Grasset 1931.
(pour l’anecdote avant le fromage: ai dû googler « Morand » pour retrouver l’année de parution, c’est la tête de bite de l’animateur tivi qui surgit en premier. vive la France.)
Insupportablement boudinés les cuisses, bras et mains du monsieur en couverture du Magazine littéraire !
Avec tout le fric que le Canard enchaîné s’est fait sur le dos de Fillon, il pourrait lui faire un petit cadeau, Bloom ?
13h 01 David Hume Traité de la nature humaine (1739)
Il y aurait bien Reasons and Persons de Derek Parfit, mais peu probable que ça passionne les foules.
Enfin en anglais ce serait plutôt la LOSE /z/, que la loose /s/, malgré une certaine promiscuity assumée et affichée.
COMPOSITION DE LA DELEGATION EN GUYANE
Notre Grand PM, Bernard CAZENEUVE taille 1,62m, vient d’envoyer une manipule interministérielle pour faire taire les Guyanais sur entretenus, mais indociles.
En exclusivité nous dévoilons sa composition.
Mr CACA : spécialiste des situations post coloniales
Mr ZEUZEU : porte parole, bègue
Mr NEUNEU : chercheur en sciences sociales, diplomé
Mr VEVE : décideur incompétent
Nous leur souhaitons bonne réussite !
Les rues de Paris sont placardées d’affiches anonymes contre Macron, disant qu’avec lui c’est la fin du social. Un coup du FN ?
Macron n’est qu’un bébé hollandais ! REVEILLEZ-VOUS !
Semblerait que pour les Vrounzais, le mot soit « La Loose »…
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/loose/
Bon, c’est une orthographe assez’loose’..
Comprennent pas que Robin Hood et to lose (o to lose) se prononcent pareil…c’est p’tête ça, la diversité linguistik?
Barrès savait parfaitement que sa famille n’était pas Lorraine depuis la nuit des temps, il l’a écrit dans une page qu’on est en droit de trouver belle.
Mona Ozouf a écrit sur son identité un livre dont le titre dit tout: Composition Française Une identité est en effet une composition, non un role que l’on tient en feignant d’habiter un pays qui ne vous est rien . On renvoie à Renan, « Qu’est ce qu’une nation? » mais on ne le séparera du coté Notre Dame La France, qui, de Jeanne D’Arc à Michelet de Péguy à Aragon ( « Je vous salue ma France »)d’Aragon à De Gaulle, innerve l’Histoire de ce pays tant pour celle et ceux qui croient au ciel que pour celle et ceux qui n’y croient pas. On ne redira pas ici la justesse de la formule de Marc Bloch.
Après il ne faut pas, c’est bien le cas de le dire, se voiler la face devant celles et ceux qui s’inscrivent délibérément en marge de ce pacte,sinon la vieille romance kitschissime de la Reine Hortense « Partant pour la Syrie » avec son imaginaire de croisade se jouera, se joue déjà par ce qu’elle évoque,à front renversé et contre nous.
MC
JiBé dit: 25 mars 2017 à 13 h 54 min
elles ne sont pas signées? aucune indication? Bizarre
Autodérision. En déplacement au Pays Basque, Fillon en profite pour faire de l’humour :
« Et d’ironiser, une boîte de piment à la main : «Surtout, ne me faites pas de cadeau, il va falloir que je déclare la valeur !» Une allusion à la récente polémique… »
@Petit Rappel dit: 25 mars 2017 à 14 h 06 min
J’ai aimé cette longue lettre de Suzette Bloch, réagissant avec vigueur à l’utilisation suspecte des écrits de son grand-père (ici quelques extraits) :
« Un jour, moi, Suzette Bloch, j’ai demandé à mon père : « Mais comment as-tu fait pour avoir le courage physique de résister à l’occupant ? » Il m’a répondu : « Tu sais, quand tu es agressé, tu ripostes, c’est comme un réflexe, tu ne te poses même pas la question. » Mon père s’appelait Louis Bloch. Il était modeste. Ses hauts faits de résistant contre les nazis et leurs auxiliaires français, je les ai appris par le récit d’autres. J’aurais pu poser la question à mon grand-père. Mais je ne l’ai pas connu. Il a été fusillé. Le 16 juin 1944. Il est tombé sous les balles allemandes. Le soir, dans un champ. A Saint-Didier-de-Formans (Ain). Il était lui aussi dans la Résistance. Il s’appelait Marc Bloch. J’aurais pu poser la question à ma grand-mère. Mais je ne l’ai pas connue. Elle est morte le 2 juillet 1944. A Lyon. De douleur, de privations, sans nouvelles de son mari, de ses fils, Etienne, Louis et Daniel, tous engagés dans l’armée de l’ombre. Elle s’appelait Simonne. Marc, Simonne, Louis m’ont laissé une mémoire, la mémoire d’une famille qui a érigé la liberté d’esprit au rang de première des valeurs humaines.
Aujourd’hui, je suis indignée. Au point où j’en arrive à surmonter la timidité que j’ai aussi reçue en héritage. Pour dire « Assez ! ».(…)
Le 12 novembre à La-Chapelle-en-Vercors, dans la Drôme, le président de la République (N.S) a prononcé un discours destiné à apporter sa « contribution » au débat qu’il a lancé sur l' »identité nationale », une notion qui ne s’impose en rien et qui peut servir les pires desseins idéologiques. Il en a appelé à mon grand-père à l’appui de son hymne à la France repliée, chrétienne et éternelle. « Honneur », « patrie », « fierté d’être français », « identité nationale française », « héritier de la chrétienté » : ces termes sont légion dans ce discours où le chef de l’Etat prétend décrire ce que doit être sa France, cautionnée par le « plus grand historien ». A plusieurs reprises, pendant la campagne présidentielle, il avait cru bon de citer « L’Etrange Défaite », ce retour réflexif sur 1940, écrit par l’historien, qui avait été aussi combattant. Pourquoi ce besoin de recourir à Marc Bloch ? (…) Peut-être parce qu’il faut rendre noble et acceptable un débat qui sert à la fois de courtes visées électorales et un projet idéologique de retour au « national », sans rapport aucun avec les engagements et la vision du monde, savant et citoyen, de Marc Bloch.(…)
Non, moi, sa petite-fille, je ne veux pas que Marc Bloch soit instrumentalisé. Il n’aurait pas approuvé cette idéologie nationaliste malsaine. Je demande au président de laisser la pensée de mon grand-père à l’étude, à la critique, aux historiens, ainsi qu’à tous les lecteurs de ses œuvres. »
(Suzette Bloch est Journaliste, petite-fille de Marc Bloch)
Tiens, voilà du Boudin
« Mardi 3 décembre 1856. Nager en plein ciel. Arriver aux tendresses du nuage. Suspendre ces masses au fond, bien lointaines dans la brume grise, faire éclater l’azur. Je sens tout cela venir, poindre dans mes intentions.
Quelle jouissance et quel tourment ! Si le fond était tranquille, peut-être
n’arriverais-je pas à ces profondeurs. A-t-on fait mieux jadis ? Les Hollandais arrivaient-ils à cette poésie du nuage que je cherche ? A ces tendresses du ciel qui vont jusqu’à l’admiration, jusqu’à l’adoration si ce n’est pas exagéré. »
l’homme sans qualités est tout le contraire d’un homme désenchanté !
au contraire c’est un homme qui enchante le monde par ses ouvertures à tous les possibles.
le possible est ce qui enchante le monde, contrairement au probable qui le fige dans des possibles pré établis.
pour le dire autrement l’homme sans qualités est un homme dans l’enchantement dans la mesure où il n’est pas un homme de la déduction attachée au probable, mais à l’induction liée au possible.
pour le dire autrement il suffit de lire l’article de passou pour voir que l’identité est une fiction construite à partir d’éléments extérieurs, comme l’histoire de France, ou l’histoire familiale, ou n’importe quelle autres histoires plus ou moins farfelues.
la tache de l’homme sans qualités est d’observer, de décrypter, d’analyser tous ces éléments extérieurs et de comprendre dans quelle mesure ils forgeraient son identité s’il s’y laissait prendre de façon déductive.
pour le dire autrement la préoccupation de l’homme sans qualités est d’essayer de comprendre pourquoi il vibre à l’évocation du sacre de Reims et à la lecture du récit de la fête de la Fédération.
Sachant que si le monde avait été fait autrement il pourrait tout aussi bien vibré à d’autres choses, et donc si le monde avait été fait autrement son identité en aurait été différente.
du coup l’homme sans qualités se dit que son identité d’évèvements plus ou moins curieux qui se sont produits tels qu’ils se sont produits tout en sachant qu’ils auraient pu se produire différent de la façon dont ils se sont produit, l’homme sans qualités décident d’abandonner cet aspect déductif pour passer à une approche inducitve de son identité.
pour le le dire autrement :
– pour l’homme à qualités les circonstances construisent son identité
– pour l’homme sans qualités : son identité construisent les circonstances.
si ça c’est enchanter le monde qu’on me m’explique ce que c’est !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
La mégalomanie de Fillon : face à des manifestants venus l’accueillir au Pays Basque avec des jets d’oeufs pourris, il a déclaré que c’était « une atteinte à la démocratie ». Rien de moins !
oupsss :
pour le le dire autrement :
– pour l’homme à qualités les circonstances construisent son identité
– pour l’homme sans qualités : son identité construit les circonstances.
prenez par exemple, au hasard, l’analogie entre Céline et Rabelais.
elle est tellement zarbie qu’on peut se dire que pour celui qui la fait il suirait de mettre un bout de tuyau d’arrosage sur le bec d’une poule pour qu’il la prenne pour un éléphant.
l’identité c’est pareil.
Delaporte dit: 25 mars 2017 à 14 h 59 min
Ils auraient dû prendre des oeufs non pourris?!
Hidentité… On n’arrive même pas à rechoper les électrons même eux i savent pas où i vont ni s’ils y sont ! Alors les corps constitués mon colon…
Quel plaisir de voir les photos du copain de JC, le sémillant Donald Dingo Trump après ses deux échecs cuisants, ça fait du bien
au hasard, un auteur qui a le plus analysé l’identité c’est qui ? c’est Shakespeare bien sûr.
et comment qu’il procède ? par le déguisement.
pourquoi à cause des neurones miroir, qui font que l’autre ne voit que ce qu’on lui montre, du coup s’il voit dans un poulailler une poule avec un bout de tuyau d’arrosage sur le bec il va ameuter le village pour dire qu’il vient de découvrir un éléphant dans son jardin !
l’analogie Céline Rabelais c’est pareil.
vous me suivez ?
prenez par exemple au hasard l’identité de Christine Angot, non ? bon alors pas Angot.
Phil, Bloom, WGG, Passou…, le film de Jonathan Littell, « Wrong Elements », sur une certaine identité de l’Afrique, ça ne vous intéresse pas ?
prenez par exemple au hasard l’identité de François Fillon, non ? bon alors pas Fillon.
Pourtant, ça interpelle !
Et l’identité de D., Hamlet ?
WGG ! voilà un bon spécimen pour étudier le processus de l’identité, non ?
intéressant dans le mesure où il faut mesurer la quantité de fictions qu’il est obligé de se raconter pour parvenir à se forger une identité plus ou moins solide.
c’est tellement trop qu’on aurait presque envie de l’aider à se trouver d’autres fictions.
sérieux WGG, c’est pas humain d’avoir à se raconter autant d’histoires pour se construire une identité, là où la norme c’est quelques grammes vous en mettez des tonnes.
du coup, après ça déborde de tous les côté et il faut écoper.
non mes frères ! ne suivez pas l’exemple de WGG !
deux ou trois petites fictions suffiront amplement pour vous faire une petite identité qui vous permettra de mener une petite vie pénarde.
sérieux WGG, vous n’êtes pas juif et vous faites tout pour donner l’impression que vous l’êtes, avoir envie d’être juif c’est le dernier truc qui viendrait à l’esprit d’un type un peu sain d’esprit qui aurait ouvert un ou deux bouquins d’histoire, c’est tout sau raisonnable, en plus je ne vois pas ce qu’on y gagne à part des emmerdes.
D.? c’est le cas le plus inintéressante qui puisse se faire question identité, ça se réusume à une suite de recettes de cuisine alors qu’on trouve les mêmes sur marmiton.fr.
l’existence de D. est totalement inutile, que ce soit pour lui ou pour les autres c’est le genre d’existence qui ne sert à rien, au point de se demander pourquoi il est né.
« pourquoi il est né. »
Pour faire regretter aux autres d’être nés ?
Moi je suis très heureux d’être né, c’est mourir qui m’emmerde, Hamlet !
(suite)
A la BNF, en 2002, j’avais assisté à une conférence animée par Jorge Semprun, justement sur cet ouvrage de Marc Bloch, « L’Étrange défaite, 1940 » –
Marc Bloch (1886-1944) représentait pour Jorge Semprun l’idéal d’un intellectuel qui avait su questionner les grands enjeux historiques, politiques et philosophiques de l’entre-deux-guerres et du second conflit mondial. C’est à Buchenwald que Halbwachs lui apprit la mort de Bloch.
Jorge Semprun déroula avec émotion et précision le parcours de cet historien, hors norme, fondateur de l’Ecole des Annales et évoqua ce dernier ouvrage, posthume, « L’Etrange défaite ». (Enterré dans un jardin, ce manuscrit n’a le jour qu’après la Libération).
Vous avez vu le dernier Littell, dear Baroz ? n’est-ce pas encore du Kouchner à faux sac de riz ?
Si, si Jibé ! Ça m’intéresse. Si ça passe à l’Arlequin, je vais le voir, j’ai un abonnement.
Oui, ça passe. Je vais peut-être alors y aller demain dimanche.
Vous avez vu le dernier Littell, dear Baroz ? n’est-ce pas encore du Kouchner à faux sac de riz ?
–
Qu’est-ce que vous entendez pas cette étrange expression, Phil ? Si vous n’aimez pas Kouchner, dites-le franchement sans faux-semblant.
hamlet, lui, est extrêmement intéressant, mais pour lui-même. A en juger par les très nombreuses conversations dont ses commentaires sont le point de départ.
JC….. dit: 25 mars 2017 à 14 h 02 min
Macron n’est qu’un bébé hollandais ! REVEILLEZ-VOUS !
–
si ça n’était que ça, JC… eh non, il serait pire.
Jacques, est-ce que je peux moi aussi vous appeler Dear Baroz comme le fait zi affectueusement Phil ? Je préfère vous demander avant ?
Faut aller voir aussi le dernier Tavernier qui s’impose question identité : Voyage à travers le cinéma français.
Là, on touche bien de très près à la question de l’identité culturelle de la France à travers son cinéma.
Mon identité, je ne la cache pas :
Je m’appelle Dimitri d’Herbencourt, seizième conte de Prabais et je réside 87 avenue de la Reine à 15000 Aurillac. Né par hasard à Châteauroux (Indre) le 11 juin 1975.
hamlet dit: 25 mars 2017 à 15 h 21 min
l’existence de D. est totalement inutile
Ha mais non normalement i s’occupe des soucoupes, seulement c’est hassez sporadique, comme activité, donc elles viennent pas et nous on attend comme des glands dans un abribus…
Ha si la dernière qu’il a trouvé elle était à moitié vampirisée y avait déjà plus de batterie !
@hamlet dit: 25 mars 2017 à 14 h 58 min
Bonjour hamlet-la-rafale !
Vous écrivez :
« l’homme sans qualités est tout le contraire d’un homme désenchanté ! au contraire c’est un homme qui enchante le monde par ses ouvertures à tous les possibles. le possible est ce qui enchante le monde, contrairement au probable qui le fige dans des possibles pré établis… »
Enchanté, enchanté ! ça c’est vous qui le dîtes ! Je dirais qu’il est l’homme indéterminé, qui ne dit ni oui ni non, peut-être : « pas encore ». Un homme traversant « un monde d’évènements sans personne pour les vivre » et surtout pas lui. C’est l’homme du chaos intérieur, du vide spirituel. « Ulrich est un homme que quelque chose contraint à vivre contre lui-même, alors même qu’il parait se dérober à toute contrainte». Une sorte d’éternel étudiant, qui se refuse à entrer dans l’action, ne se laissant déterminer par aucun engagement, ni aucune idéologie. Sa liberté c’est l’indifférence. Il est complètement déconcertant votre « enchanté ». Il se sent étranger à lui-même ! Comment peut-il vivre cet irrésolu ? Cet “homme pour lequel la chose réelle et la chose pensée ont la même importance », incapable de prendre une décision.
Son problème c’est la conscience sans la capacité de prendre une décision. Ulrich est un velléitaire qui décide un beau jour de « prendre congé de sa vie » afin de devenir « l’homme du possible », détaché de ses propres qualités.
Il vibre seulement dans ses « conversations sacrées » avec sa fausse jumelle Agathe. Amour mystique, transgressif, qui abolit le réel. Il lui dit : « Essayons de nous aimer comme si vous et moi étions les personnages d’un écrivain, qui se rencontrent dans les pages de son livre.”
Enchanté ? C’est le lecteur qui est enchanté par la rencontre avec ce personnage… désenchanté !
@hamlet dit: 25 mars 2017 à 15 h 21 min
Mais vous êtes un méchant homme, hamlet ! D… c’est une brise légère qui passe et pose, ici, des mots pour jouer. Il écrit souvent un commentaire sur un des familiers d’ici sans savoir à qui il pense. Il met le nom à la fin, créant ainsi un surréel au réel. Et il rit quand beaucoup lui disent : – Mais je n’ai pas dit cela. Les mots semblent pour lui, un jeu de hasard. Un peu le jeu du « cadavre exquis » des surréalistes. Il donne de la légèreté amusée à tous ces dialogues très sérieux. Il est épatant et vous, vous êtes… un grognon !
Pierre Legendre, La Passion d’être un autre. Étude pour la danse / De la Société comme Texte. Linéaments d’une anthropologie dogmatique
file:///C:/Users/lea/Downloads/17873ac.pdf
Je n’y crois pas : être profondément heureux de vivre consiste à mettre em oeuvre un mode de vie sain et joyeux.
——-
Open bar sans alcool
——
Arrachement c’est le mot qu’a employé François Cheng piur sa terre natale. Il m’avait paru convenir à la violence de la situation.
——-merci JC pour tarée en majesté. Tu as le sens de la formule. Malheureuse, certes, mais la formule. Les alchimistes aussi.
——–
Après le poulpe battu et rebattu, je mangerai des crevettes à la nage et au nioc mam.
———
La viande, ce sera plus tard.
——
L’idwntité c’est s’appliquer à vivre sans emm….autrui. D’aucun peuvent prendre des cours. S’intégrer en gardant son Kant à soi.
Je me demande s’il n’y a pas un brin confusion, ou à tout le moins intersection non vide, entre « identité » dans la présente acception et « appartenance », le mot d’avant-guerre.
On parlait ainsi de « délit d’appartenance », lequel pouvait s’appliquer, au choix, aux entomologues , aux scootéristes, aux barbus, aux types en Forestière, aux spéléologues, aux fans d’Elvis Presley, aux Compagnons de Jéhovah, aux collectionneurs divers…
Fallait être inscrit, quoi…
Si on me demandait de définir mon identité je dirais latine.
Pourtant quand je dis francesa, je vois les sourires et les visages s’éclairer.
Cela me va bien.
Bonne journée
Non, Phil, le Littell c’est du lourd. Oui, WGG, c’est à l’Arlequin que je l’ai vu, salle 3…
Pendant que Fillon se fait huer au Pays Basque, Marine Le Pen triomphe dans sa visite en Russie, montrant ainsi son vrai visage pro-russe et pro-Poutine, ce qui devrait inquiéter ses futurs électeurs :
« Il est exceptionnel que Vladimir Poutine reçoive un candidat à une élection présidentielle à une date aussi rapprochée de l’élection. Plus tôt dans la journée, la dirigeante du Front national avait rencontré le président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, Viatcheslav Volodine. »
Peut-être une bonne nouvelle : il paraît que dans l’émission ONPC la journaliste Vanessa Burggraf serait remplacée l’année prochaine, et pas par n’importe qui :
« Catherine Barma aurait déjà sa remplaçante en vue, et il s’agirait d’Apolline de Malherbe, qui officie sur BFMTV. »
A défaut de rehausser l’intérêt, cela remonterait l’énergie.
le pen dit qu’elle veut remettre l’identité au programme. C’est bon pour la rdl, dont c’est le chevau lourdingue. Mais à force, va bien finir lui refiler des douaniers, à le pen. Sans beaucoup insister d’ailleurs.
une phrase essentielle dans le judaïsme, souvent écrite dans la synagogue (en hébreu, bien sur!) :
sache devant qui tu te tiens;sur la photo, en haut!
http://www.modia.org/etapes-vie/beitknesset/beitknesset.html
Jubé, J’ai Wrong elements de Littell. c’est bien, exigeant, sans concession. Il tient sa ligne tout le long. Ca complète bien sa réflexion sur la nature du mal. Et le scoop de la fin, l’arrestation du chef en second de Kony, c’est un coup de bol mais encore fallait-il être là, y passer du temps. Seule réserve: le format carré. Pas fan.
ici, la phrase:les deux premières lettres, en haut, à droite :sache (« da)
puis devant qui….
http://www.modia.org/etapes-vie/beitknesset/lamenatseahbleu.jpg
» « Wrong Elements » est un film sur les enfants soldats de la LRA, l’Armée de résistance du Seigneur, en Ouganda, ce mouvement rebelle contre le pouvoir central de Yoweri Museveni, au début des années 1990. »
« il leur fait revivre leur expérience. »
« il leur fait revivre leur expérience. »
Je n’avais pas compris:
« il leur fait revivre leur expérience. »
C’est de la thérapie, en fait.
La bande annonce donne pas envie d’y participer. Dommage.
Les droits sont reversés à une ONG humanitaire ?
Oeuf corse, Baroz, ce que fait Littell* m’intéresse au plus haut point. En espérant qu’il sera encore à l’affiche dans 15 jours quand je passerai en coup de vent à Paris.
*ce que font Littell, père et fils.
le « format carré », c’est pas rond donc.
Caméra à l’épaule, pour une reconstitution.
Bof, si cela vous fait du bien là où vous n’avez pas mal … comme bloom et ses p’tits zindiens.
J’ai un clavier à trous. C’est le clavier en colère, ça se voit pas.
https://www.plan-international.fr/info/action-humanitaire/pays/afrique-de-l-est/ouganda
Pour la loose, l’anglais personnaliserait et parlerait de ‘loser’, de ‘failure’, de ‘flop’, voire de ‘washout’ ou de ‘lemon’ en argot, de ‘no-hoper’ en argot australien…
A Belfast, friggin’ washouts are scundered.
et alii dit: 25 mars 2017 à 17 h 05 min
file:///C:/Users/lea/Downloads/17873ac.pdf
–
Tu vas bien, Léa ? J’adore ce prénom soit dit en passant. Contrairement à Léon.
Delaporte, on peut ajouter que Macron s’est pris une demi-raclée à la Réunion.
L’opinion des participants au meeting tendait fortement vers le bas.
De toutes façon le 1/2 millions d’électeurs de ce département votera à 75 % Hamon, Macron n’aura que des miettes avec Mélenchon.
Cet après-midi, intéressante table ronde au Salon du Livre avec Pascal Bruckner, Tobie Nathan et Shumona Sinha.
Tobie Nathan: « Il n’y a plus de diplomatie chez les diplomates ». Nathan a été attaché culturel français en Israël et dans plusieurs pays africains. Il se dit passionné par la diplomatie.
Bloom, le connaissez-vous? Juif égyptien expulsé (comme tous les autres) en 1956 à l’âge de neuf ans, il s’exprime avec un humour et une intelligence qui donne envie de lire ses livres.
Pas plus de « la lose » en anglais que de smoking (dinner-jacket/tuxedo) ou de parking tout court (parking space ou spot), évidemment.
Cependant vous n’écririez pas pour autant le premier *smocking.
Ni le vêtement (a sweat-shirt) « un *sweet » sous prétexte que les français le prononcent (mal) comme ça.
christiane, vous avez piqué ces commentaires chez Blanchot ???
je serais d’accord avec l’exact contraire de ce que vous écrivez, mais pour vous le démontrer il faudrait que je rouvre des livres alors que j’ai arrêté de lire depuis une douzaine d’années.
je crois que Musil avait un peu prédit notre post modernité ; C’est en effet assez marrant de parler d’identité dans une société hyper individualiste, on le voit par exemple avec WGG chez qui le semblant de judaïté s’exprime à la açon d’un exercice de développement personnel genre science « new age ».
Ulrich se met en congé d’une « vie sociale » génératrice d’identité.
la Cacanie ressemble en pas mal de points à nos états moderne, un état sympa qui laisse faire et vivre les individu à leur guise,
Ulrich ne dit jamais « non » ! il est juste partagé entre l’homme héritiers des Lumières qui fait fonctionner ses méninges et l’homme romantique écoute ses affects.
Musil avait été surpris par la phrase de Guillaume II qui à la in de 14-18 avait dit « je n’ai pas voulu ça », il a étendu cette affirmation au niveau de chaque individu.
Mais aujourd’hui nous sommes dans la même situation, on nous parle d’identité alors que nous vivons dans un monde où chaque individu pourrait dire en observant les dysonctionnement de la société « je n’ai pas voulu ça ».
cela remet en cause les fondements même de l’individualisme (au sens noble) qui repose sur la responsabilité, la liberté, l’autonomie, la volonté et l’appartenance à un collectif, déjà ces notions définissent une véritable ratatouille dans laquelle personne n’y retrouve ses petits.
nos dirigeants pourraient aussi dire en regardant l’état du monde « nous n’avons pas voulu ça ».
en ait personne ne veut notre réalité du monde qui se construit en dehors de la volonté des individus et des états.
c’est une situation assez étrange, elle nous peut nous paraître évidente mais elle est vraiment zarbie.
Ulrich est très loin d’être un homme sans détermination, s’il est sceptique c’est au sens humien (bien qu’on ait voulu opposé Musil à Hume je pense qu’ils pensent dans la même direction).
quant à la fin, avec sa soeur, il faut relire ce qu’écrit Rosset sur Nietzsche et la béatitude, je vous laisse le faire, pour ma part la simple vue d’un livre provoque chez moi la nausée, je suis obligé de aire des détours pour éviter de passer devant une librairie ou une bibliothèque, j’ai parlé à ma psy de cette phobie, elle me conseille de le traiter comme ceux qui ont peur des araignées.
christiane, dans tous les cas si vous ne comprenez pas Musil (ce qui semble être le cas) je vous déconseille vraiment de le lire, autant on peut lire Céline ou Angot sans comprendre ce qu’ils veulent dire vu qu’ils n’ont rien à dire en dehors de ce qu’ils écrivent, autant avec Musil c’est pas possible, pour le comprendre il faut se taper Bouveresse, Cometti et trois douzaines d’autres auteurs, c’est un vrai cauchemar.
hamlet dit: 25 mars 2017 à 23 h 02 min
j’ai arrêté de lire depuis une douzaine d’années.
Faut faire gaffe y en a qui retombent ! Le pire c’est ceux qui les écrivent eux-mêmes tellement ils ont pas confiance ils ont peur de s’endormir, ou de pas rigoler…
« Surtout en un temps où la disparition des repères traditionnels rend cette quête plus aiguë encore car ancrée dans un grand sentiment d’insécurité, dans l’inquiétude et l’intranquillité »
passou, cest hyper flippant de lire vos articles avant de se coucher, vous devriez penser aux lecteurs qui ont le sommeil léger : en se rappelant cette phrase ils ne vont pas fermer l’oeil.
aussi, si vous le permettez je voudrais les rassurer sur le grand sentiment d’insécurité, dans l’inquiétude et l’intranquillité, leur dire qu’il ne faut pas qu’il s’en fasse, le plus important pour eux ait qu’il vérifie que dans leur frigo il leur reste du beurre pour pouvoir prendre leur petit déjeuner demain matin, et pour le reste ils verront plus tard.
sérieux c’est flippant d’écrire des trucs pareils !.
si vous n’avez plus de beurre dans le frigo regardez s’il en reste dans votre congélateur !
et faites-le avant d’aller vous coucher, vu le temps qu’il faut pour décongeler rune plaquette de beurre si vous vous en apercevez demain matin ce sera trop tard !
sinon dites-vous bien que le grand sentiment d’insécurité, dans l’inquiétude et l’intranquillité, c’est aussi un sentiment sur lequel vous pouvez bâtir votre identité.
une identité peut se construire sur tout ! même sur des décombres, et sans doute encrore mieux sur des décombres.
contrairement à ce que dit passou l’insécurité, l’inquiétude et l’intranquillité sont des sentiments tout à fait humains, il ne aut pas chercher à les esquivez, si on les fuit alors on se construit une identité bancale, genre identité dysneyland, ou ce qu’on appelle « identité à l’américaine », qui est en fait une identité de chiotte.
par contre l’insécurité, dans l’inquiétude et l’intranquillité, et aussi la mélancolie, la culpabilité, la honte, la peur, la tristesse sont des sentiments qui vous permettront de bâtir de très belles identité !!!
passou, c’est pas évident de récupérer vos bourdes qui servent juste à faire peur les gens, c’est totalement irresponsable d’agir ainsi !
« L’auteur tient que l’identité n’est ni une réalité objective, ni un fantasme, mais une chose impalpable et indéfinissable »
et après ça on s’étonne que les sondages disent que les français sont de tous les peuples celui qui a le moral au plus bas.
je ne connais l’identité du type qui a écrit ça mais ce qui est sûr c’est qu’il devrait aller à la piscine une fois par semaine, et aussi faire du vélo pour respirer l’air frais.
Quintette du Hot Club de France, often abbreviated to « QdHCdF » or just « QHCF »
Hervé le Bras, c’est pas le démographe qui a écrit un bouquin pour expliquer que l’immigration actuelle est guère plus élevé qu’avant ?
il me semble que c’est lui.
si c’est lui il faudrait lui expliquer que si le FN remporte les élections il en portera la responsabilité sur ses épaules.
les démographes français alors ça c’est tout un poème.
les types ont tous essayé de démontrer des faits que les gens n’ont jamais vérifié dans la réalité.
ils sont tous complètement à l’ouest, et ils s’en foutent complet vu qu’eux ils vivent dans des zones résidentielles.
je me demande s’il ne faudrait pas une loi pour criminaliser cette profession ?
ils ont ait un tort énorme à la France.
Nuages (no worries ; le Titien aboie, le Caravage passe) … https://m.youtube.com/watch?v=ciJUJDWmjQs
En efet, Et Alii, la pensée de Pierre Legendre sur l’Etat-image entre autres est cardinale ici.
Lacenaire dit: 25 mars 2017 à 15 h 07 min
Quel plaisir de voir les photos du copain de JC, le sémillant Donald Dingo Trump après ses deux échecs cuisants, ça fait du bien
On est aussi soulagé pour des dizaines de millions d’américains qui continueront de bénéficier d’une maigre couverture sociale
https://www.youtube.com/watch?v=EcB97_Hv9yk
Gontrand, bonjour; non, je ne connais pas T.Nathan personnellement, mais j’ai un ami qui a travaillé avec lui à Tel Aviv où il était Conseiller culturel (chef de service directement sous l’autorité de l’ambassadeur, mon ami étant attaché culturel, sous l’autorité du Conseiller). Quelqu’un de bien, d’après ce que j’ai compris (ce qui n’est pas toujours le cas des écrivains – je ne donnerai pas de noms). Il est allé en Guinée ensuite, plus proche de son terrain de recherche, l’ethnopsychiatrie en banlieue…
T.Nathan a tout à fait raison de dire haut et fort qu’il n’y a plus de diplomatie, la faute à Fafa et à sa ‘diplomatie économique’ qui a réduit le rôle des ambassadeurs à des vrp au service des entreprises…C’était pas top avant, mais la dégradation totale date de 2012-13 (rattachement du commerce extérieur & du tourisme au AE).
J’ai été très impressionné par le roman de T.Nathan ‘Qui a tué Arlozoroff?’ roman auquel Passou avait naguère consacré un billet, 1 écrit pendant les 4 années passées en Israel.
Je vous dis qu’en argot on dit phonétiquement « la louze » et qu’on peut l’orthographier « loose »…C’est pas de l’anglais, mais du français…on l’orthographie comme on veut, sur les firums c’est comme ça, c’est s’appelle « l’usage ».
End of story.
La rencontre Poutine-Le Pen s’est super bien passé, on dirait… Poutine a « adoubé la présidente du FN comme un partenaire à part entière », nous dit la presse de ce matin (Le Monde). Rien que ça… Poutine a même déclaré :
« Bien sûr, il sera intéressant d’échanger nos points de vue sur le développement de nos relations bilatérales et sur la situation qui se crée en Europe.»
Il a ajouté, encourageant :
« Je sais que vous représentez un spectre politique en Europe qui croît rapidement.»
Poutine a toujours eu l’art de faire trembler le monde libre…
J’aimerai savoir si les Russes ont un mot pour dire « démocratie ». C’est un mot qui ne doit pas servir souvent chez eux, sauf comme repoussoir.
Il n’y a plus de diplomatie, suite; le plus grave, c’est que l’état se comporte comme les entreprises privées (LafargeHolcim subventionnant les groupe terroristes pour continuer à avoir la paix est une version extrême de ces deals brumeux), en d’autres termes, pour favoriser le commerce extérieur, on ferme les yeux sur les violations des droits de l’homme, les diverses manifestations d’extrémismes, on préfère renvoyer un agent français qui a eu maille à partir avec un escroc local qui connait du monde plutôt que de cesser de faire des affaires avec, et tout à l’avenant…Dérive dangereuse, totale (Total).
Les Allemands sont beaucoup plus clairs, nets et tranchés dans leurs postions: je me souviens d’un ambassadeur allemand qui courtisait la ligne rouge dans sa dénonciation de la politique du pays hôte. Brillant.
On joue les carpettes, comme tous les faibles….
Jean l’Engoncé a bien raison de parler de cette proximité que tout être sensible peut ressentir à voir régner le merveilleux Donald Trump sur cette peuplade américaine si sympathique !
Ce que j’adore chez notre cher Donald ? Mais voyons, sa merveilleuse vulgarité !
Cela nous change du bon joueur de ukulélé hawaïen, de la gravure de mode si élégante, du métis si bien élevée en batterie, accident de parcours dont personne ne se souviendra bientôt tant il fut plat et fit tache dans la Maison Blanche….
Ah ! Trump c’est autre chose !…
Quel exemple pour nous qui avons subi 5 ans le petit homme rose du Cabinet Noir, le roi de la fuite en arrière, le Don Juan du scooter romantique, la Bête Casquée…
« le plus grave, c’est que l’état se comporte comme les entreprises privées »
C’est très juste, Bloom, ce que vous dites, et en plus vous donnez des exemples. Il y a une décadence générale de l’Etat, et une déperdition de la morale dans les deux secteurs, privé et public. Tragique tableau !
En Saintonge, il y a bien longtemps, du moins si j’en crois mon grand-père me parlant du sien racontant ce que son propre aïeul aimait raconter, le sentiment national n’existait guère. Qu’était-on ? Chrétien, bien sûr, mais Français ? Souvent sujet d’un Roi assassiné…
Les spécialistes de l’âme – il y en a un tas énorme, ici même, de fouilleurs d’anima cracra – vous diront tous qu’une bonne identité est une identité heureuse, équilibrée entre hauteur de vue vertueuse et bassesse grossière et vulgaire, mais assumée.
Regardez bien Emmanuel Macron, le bébé hollandais. Vous croyez que ce type est équilibré ? Il porte en lui cette gérontophilie généreuse, vertueuse, perverse (?) à la Fourier, il cause, il cause bien et …. c’est tout ! Maqueuron, il est irréprochable comme un boy scout en attente de sa première éjaculation…
Croyez moi, il nous faut un Président vulgaire, genre Chirac ou Mitterrand, une crapule qui baise bien le peuple souverain. C’est ce qu’on mérite.
Mais alors, ce livre de Le Bras, est-il vraiment à lire, fait-il en si peu de pages le tour d’une question si complexe qu’il aura fallu à Braudel plusieurs tomes pour venir à bout de ‘L’Identité de la France » ? La question reste posée, et le mystère demeure. Je vais y jeter un oeil.
En plus, question First Lady, notre cher Donald jouit d’une splendeur admirable, la sublime Melania ! Quelle beauté, quel lissage parfait !
Vous voyez notre bébé Manu en photo officielle, trimbalant à Washington son sac d’os LVMH à dentier impeccable ?….
Minable pour l’image des Français qui ont inventé, et offert au monde, le frenchkiss !
Ce n’est pas pour abuser du vulgaire mais vous imaginez le bébé Manu à la Bastille, au soir de son élection comme Président ?
Sur l’estrade donnant de la hauteur aux prophètes républicains, répondant à l’équivalent de la demande de Valeria Elena von Bank und Rottweiler au Bedonnant Rose (…embrasse moi sur la bouche…) ?
Frenchkiss farouche, et le dentier de la grand-mère qui tombe sous les projecteurs des TV du monde entier !
Terrasse à Rome.
« « Nous sommes ici pour demander une Europe qui ne soit pas celle des banques et de la bureaucratie mais des droits des travailleurs et des étudiants », a expliqué Giovanni Zannier, 22 ans, étudiant en sciences internationales. »
Vive le Parti Communiste Italien !
@hamlet dit: 25 mars 2017 à 23 h 02 et 11 min
On peut aussi le lire pour le bonheur d’accompagner ce dormeur éveillé sans aucune référence d’expert. Mal le comprendre ? Pas plus, pas moins que les autres que le hasard met sur notre chemin, dont vous. J’aime assez l’Ulrich qui flotte dans ma mémoire de lectrice et ne l’échangerais pour rien au monde avec le vôtre. Ce qui serait drôle ce serait une rencontre entre le vôtre et le mien dans notre Cacanie préélectorale. Vous êtes parfois, souvent, péremptoire. C’est un habit de lumière qui cache le clown triste que vous êtes et qui ressemble fort à « mon » Ulrich. Pour D. vous vous trompiez, aussi.
« « C’est le 60e anniversaire d’un traité qui s’est fait quand j’avais 15 ans. Je suis une fille de la guerre et ce grand mouvement européen est devenu mon idéal politique », a expliqué Catherine Chastenet, une retraitée parisienne de 74 ans. »
même lien
djavert, comme t’y es beau dans ton « habit de lumière »…
http://www.magazine-litteraire.com/musil-en-toutes-ses-qualit%C3%A9s
Beaucoup parmi les gens que je connais peuvent communiquer en choisissant entre plusieurs langues ; leur vie culturelle, économique, sentimentale, ainsi que leurs habitudes alimentaires et vestimentaires, ne connaissent de frontières. Tout va bien, donc. Certes, écervelés, pédants, bigots, rapaces, absolutistes en retard, incompétents, faiseurs de guerres, obtus, restent très actifs sur le devant de la scène ; on côtoie encore quelques nostalgiques heureux de narrer leurs épopées de poncifs ; il arrive aussi que l’on entende les délires et les préjugés d’un représentant du socle dur des chauvins ; mais on ne va pas en faire toute une histoire, au contraire on fait avec car on a toujours eu et on aura toujours du lest à trimballer, et si je remémore les dernières années cinquante je conviens que l’air est aujourd’hui plus respirable, on entend beaucoup plus d’observations stupides, c’est vrai, mais on les entends… Quelqu’un, le nom me fuit, a écrit que l’identité commence où la pensée s’arrête, on ne peut mieux dire.
A propos de poncifs creux :
« Quelqu’un, le nom me fuit, a écrit que l’identité commence où la pensée s’arrête, on ne peut mieux dire. »
« Le récit de la vie d’un écrivain ne présente d’intérêt que s’il nous aide à mieux comprendre son oeuvre. Tout le reste est curiosité malsaine, tissu d’anecdotes oiseuses. Cette conviction a guidé Frédéric Joly tout au long de l’écriture de cette remarquable biographie de Robert Musil, la première publiée en France, dont le sous-titre : Tout réinventer, caractérise magnifiquement l’ambition de l’auteur de L’Homme sans qualités. »
Pas d’accord. Moi j’aime aussi retrouver l’homme, avec tous ses défauts, sous la parure prestigieuse de l’écrivain.
Super, l’horloge de mon ordinateur est redevenue synchro !
W. H. A. — The Unknown Citizen
http://blogfigures.blogspot.fr/2010/05/w-h-auden-unknown-citizen.html
« Moi j’aime aussi retrouver l’homme, avec tous ses défauts, sous la parure prestigieuse de l’écrivain. »
C’est le cas de Sartre et Beauvoir dont je lis les biographies. Quelques points noirs sous l’Occupation, pour l’un qui écrivait dans Comedia*, et pour l’autre qui travaillait pour la radio nationale après avoir été suspendue de l’Education nationale pour détournement de mineure…
*A cette occasion, la biographe américaine Deirdre Bair cite Passou…
Pour le pseudo Lacenaire, cf Surveiller et punir de Michel Foucault.
Comoedia
La pensée ne s’arrête jamais, renato…
Ben non.
C’est un mec sordide.
Tous les chercheurs disent qu’ils n’ont pas pu avoir accès à ce jour aux archives de l’INA concernant les émissions de radio de Simone de Beauvoir sous l’Occupation. Un abcès historico-littéraire à crever, Passou !
Poncif creux : JC fait tout ce qu’il peut (donc pas grand-chose) pour se faire détester… peine perdue il n’est pas à blâmer mais à plaindre, c’est affreux, pénible et non productif
Mon plaisir, JC
Que mille goules t’enduisent de miel : je fournirai la fourmilière, infâme raclure de Lacenaire !
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