Jacques Drillon a cappella, a capriccio, allegro ma non troppo
Cadence (390 pages, 23,50 euros, Gallimard) : voilà au moins un titre de livre tout sauf racoleur. Au moins a-t-il le mérite de bien en refléter tant l’esprit que la lettre. On se demande déjà quel en sera celui du tome suivant annoncé. Selon le Littré, la cadence (nom féminin qui vient de cadenza, de cadente, tombant, de cadere, tomber) peut être appui ou insistance de la voix sur les syllabes accentuées qui terminent les sections des phrases ; terminaison d’une phrase musicale sur un repos ; conformité des pas du danseur avec la mesure marquée par l’instrument ; ou encore mesure régulière que le cheval observe dans ses mouvements. Qui est de longue date lecteur des pages « Culture » du Nouvel Observateur sinon de l’Obs, se doute qu’en l’espèce il s’agit surtout de musique, l’auteur y ayant succédé à Maurice Fleuret pour tout ce qui s’y rapporte, mais pas que…
Dans ses jeunes années, Jacques Drillon (Paris, 1954) a consacré un doctorat de linguistique sur La loi formelle et son influence sur la création artistique et littéraire. Ceux dont je suis, qui ont de longue date mêlé son indispensable Traité de la ponctuation française (Tel/ Gallimard, 1991) à leurs dictionnaires de référence au chevet de leur table d’écriture, lui en savent gré. La chronique de ses propres papiers collés en hommage à Georges Perros, décollés, recollés, redécollés et finalement découpés y fait encore écho.
Que n’a –t-il pas fait en musique ? Tout, semble-t-il, sauf l’écrire. Il l’a enseignée dans un collège de Nancy, a donné des leçons de piano et de flûte, a tenu sa place comme ténor dans l’ensemble vocal de Gérard Caillet et au sein d’un quintette vocal spécialisé dans les madrigaux de Gesualdo, a collaboré à France-Musique dès l’âge de 20 ans, en a dirigé des enregistrements intégraux chez Harmonia Mundi, l’a explorée dans des livres, racontée dans des conférences, éditée dans des collections, transcrite jusqu’à plus soif – tout sauf lui faire subir les derniers outrages. Sa seule collection concerne les fichiers PDF de partitions musicales (même pour des collectionneurs de ce type, il existe une internationale sur le web) avec une niche dans la niche : les transcriptions pour piano (seul, à quatre mains ou à deux pianos). Voilà qui déjà donne le « la » de son livre.
Qu’est-ce qui distingue une autobiographie d’un « essai autobiographique » à la Drillon, tel que son livre est sous-titré ? La composition en éclats de mémoire séparés par un blanc, un mot-clé en marge à chaque fois pour en dire la nature, et l’inscription dans le fil du texte de brefs « souvenir-tableau » qui achèvent de bousculer la chronologie. S’en dégage une sonorité particulière qui rend si attachante cette émeute de réminiscences. Passons sur les parents, le père incarné en un corps et la mère en un esprit, sur les années d’enfance à subir la disputatio familiale à l’ombre d’un géniteur ancien camelot du roi, colonialiste, raciste et ingénieur habité par le génie de Vauban (mais on peut tout pardonner à un homme fasciné par le Livre de Job), et les années d’adolescence à participer à leur conversatio.
Encore que sa mère, qui avait la haine de Voltaire et la passion du nobiliaire, vaut le détour. Peut-être pour cela qu’il vénère en lui le fondateur de la langue française moderne, le père du rythme jusqu’à ce que Proust et Céline le dynamitent. Le père ayant été muté dans une ville de hauts-fourneaux dont le prince était un Wendel, où tout était Wendel jusqu’à l’air qui y était respiré puisque dans les jardinets «on faisait pousser des légumes enrichis au minerai de fer », cela nous vaut de fortes pages sur les gens des Forges, la rivalité entre le côté des Wendel et le côté des Sidélor comme une hostilité entre Montaigu et Capulet.
Au fond, il a eu des parents, a été à l’école, a eu des crises d’adolescence, a connu gauchement ses premiers émois sexuels comme tout le monde, seulement un peu plus ce qui l’autorise à en faire une épopée. Il faut bien du talent, une ironie mordante, le goût du portrait piquant et un zeste de cruauté dans la description de certains de ses contemporains pour surprendre le lecteur en se livrant à un exercice aussi convenu. Celui du comédien Daniel Emilfork, histrion-né si laid que lorsqu’à 17 ans, s’étant couché sur une voie de chemin de fer, « le train horrifié n’a pas osé lui prendre plus qu’un morceau de talon », rend admirablement justice à la dignité que toute sa personne exprimait. Celui tout aussi affectueux et admiratif d’un autre homme qui a tant compté dans sa vie en lui faisant si profondément aimer la musique qu’il interprétait, le claveciniste, organiste et chef d’orchestre Gustav Leonhardt. A l’inverse, la philosophe féministe Geneviève Fraisse est étrillée pour avoir parlé de « sans-papières » sans rire et sans rougir : « Nous fûmes un certain nombre à lui tirer notre chapelle ».
On retiendra aussi son attachement à l’injustement négligé André Suarès. Ou à Bossuet si musicien dans ses oraisons et si pur dans l’usage de la langue qu’il n’est plus lu, entendu ni compris (on pourrait en dire autant de Giraudoux) ; mais on ne lui pardonnera pas d’injustes philippiques d’une mauvaise foi évidente contre la réunion des « plus mauvais musiciens du monde » au festival de Woodstock – et de citer Richie Havens, les Doors, Joe Cocker, les Ten Years After en oubliant entre autres le génial Jimmy Hendrix.
« Je n’étais pas tout à fait un vieux con, mais je montrais des dispositions dont j’ai su profiter depuis »
On ne saurait mieux dire, d’autant qu’il y revient de temps en temps lorsqu’il reconnaît s’être royaumé en Barrès, sa Colette Baudoche fut-elle « un Silence de la mer pour vieux cons », mais qu’importe puisque sa phrase « fluide, simple, élégante, c’est du miel ». Si Mémoires d’un vieux con n’avait déjà été pris par Topor, qui sait… Drillon a des pages fécondes pour des réflexions ultérieures sur des écrivains non musiciens tels que Maupassant ou George Sand, qui malmènent les règles du rythme et de l’harmonie ainsi que la respiration naturelle, alors qu’un Voltaire, qui ne goûtait pas davantage qu’eux la musique, n’est jamais dysharmonique ; sinon sa phrase si française ne serait pas le modèle d’équilibre qu’elle est.
Erudit sans pédanterie, précis sans être maniaque, savoureux avec toute la joyeuse liberté que lui autorise le grand art de la digression (ici les premières pages), on imagine que les préparateurs de copie et les correcteurs de Gallimard ont peu trouvé à redire à son tanuscrit – encore que la violoniste Marie Leonhardt eut gagnée à être présentée comme « romande », voire « Suisse romande », plutôt que comme « Suisse française » ! Un auteur qui a un tel souci de la langue, plus que du langage, ne peut que se désoler de l’appauvrissement de sa syntaxe, de la désinvolture de l’Etat à son endroit, de l’abaissement d’une population collectivement prise d’apocope. « Cet effondrement est le meilleur moteur de l’asservissement, car il a trouvé le moyen de se faire appeler progrès : une tricherie dans les termes, signature habituelle du totalitarisme en train de s’instituer » écrit-il. Une réflexion à laquelle fait écho un récent touite de Bernard Pivot :
« Après Halloween le Black Friday ! Encore un effort et nous fêterons le 4 juillet l’Independence Day.
Cadence est un délice pour qui goûte les aventures de la langue française. Son éditeur, qui l’a publié un 15 novembre, entre les prix littéraires et les fêtes de Noël, a dû penser que les amateurs ne seraient pas nombreux. Rassemblons donc nos forces pour le démentir. Tout individu porte en lui son propre mystère. Péguy est peut-être l’une des principales clés du mystère Drillon. Pas seulement celui qui dénonce, annonce et prophétise l’atroce victoire de l’argent sur toute transcendance (« Par un monstrueux dérèglement de la mécanique, ce qui ne devait servir qu’à l’échange a complètement envahi la valeur à échanger ») mais celui qui écrit :
« Il fallait qu’un bâton de chaise fût bien fait. C’était entendu. C’était un primat. Il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le salaire ou moyennant le salaire, il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le patron, ni pour les connaisseurs, ni pour les clients du patron, il fallait qu’il fût bien fait lui-même, en lui-même, pour lui-même, dans son être même ».
Ce Péguy de la fameuse métaphore du bâton de chaise, pour qui les catégories tranchées et binaires sont inopérantes et dénuées de sens, dont la leçon actuelle serait de refuser la logique selon laquelle ceux qui ne portent pas de gilets jaune appartiennent nécessairement au camp de l’élite et des possédants, quelque chose me dit que tous les Drillon, écrivain, musicien, linguiste, cinéaste, critique, journaliste, s’y trouvent réunis, sur fond de forêt vosgienne naturellement « puisqu’il n’est point de paysage qui ait eu d’influence plus profonde sur ce que je suis, ce que je sais, ce que je fais ». Toutes ces lectures – ces livres annotés, cette musique déchiffrée, ces partitions transcrites, toute une vie faite de tout cela pour finir par payer une dette absolue et exclusive au paysage de son enfance, et lui rendre gloire en majesté, chapeau l’artiste !
( » Forêt se situe dans le massif des Vosges à côté du col de la Chipotte », photo Michel Cart ; « Jacques Drillon lors d’un enregistrement à France Musique avec le chef d’orchestre Emmanuel Krivine » photo D.R. : « Gustave Leonhardt » photo D.R.)
1 759 Réponses pour Jacques Drillon a cappella, a capriccio, allegro ma non troppo
« On se demande déjà quel en sera (le titre) celui du tome suivant annoncé. »
Allegro, ma non troppo, Passou ?
«Il ne faudrait pas trop médire de l’hypocrisie. Si tous les êtres humains portaient leur âme sur leur visage, à quelles horreurs ne serions-nous pas exposés!
Que de faces répugnantes, gangrenées, pourries!
L’idéal serait qu’aujourd’hui soit comme hier, et que les journées s’enchaînent, délicieusement égales : que rien ne bouge, que rien ne change ; que la vie soit comme une toile de Vermeer, tranquille et stable à jamais : on y fait son courrier, on y brode avec le plus grand soin, on y cuisine en ne forçant surtout pas sur le lait, on y joue du clavecin, on étudie l’astronomie et la philosophie, on pèse le pour et le contre, on bavarde avec de beaux soldats qui racontent leurs campagnes, on s’assoupit. On reste bien caché, à l’intérieur de l’intérieur, à côté de la fenêtre qui ne laisse rien passer du dehors, si ce n’est la merveilleuse lumière.
Au lieu de quoi aujourd’hui est pire qu’hier. Et l’on bénit les masques qui ne changent jamais.»
Jacques Drillon.
Feuilleter les premières pages du livre est un régal :
https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F456522.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdf
Il est beau le chemin creux vosgien sur la photo d’ouverture. On a le même à Paris !
http://www.paris-autrement.paris/albert-kahn-musee-et-jardin-departementaux-la-foret-vosgienne-1/
@jazzi dit: 27 novembre 2018 à 10 h 30 min
Bel intermède. Merci, Jazzi.
@Jazzi
mais ne pas oublier ce que cette forêt représente pour Jacques Drillon :
» (…) Même lorsqu’il assiste, avec ses frères, à une réduction de corps dans un cimetière des Vosges, voit le fossoyeur exhumer, du caveau familial, le crâne terreux de son père, où brille encore la molaire en or, et le tendre à ses fils en demandant: «C’est bien lui?»; ou lorsqu’il explique pourquoi sa mère, craignant d’être enterrée vivante, pria ses garçons, qui s’exécutèrent à la perceuse, de faire un trou dans son cercueil afin de pouvoir respirer (…) »
Jérôme Garcin – 21 novembre 2018 pour BibliObs
L’avantage avec Albert Kahn, c’est qu’on passe directement du jardin japonais à la forêt vosgienne, Christiane !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Musée_départemental_Albert-Kahn#/media/File:Azaleas_at_Albert_Kahn_Garden.jpg
Merci Christiane, j’avais oublié le lien
Si Pablo75 ne vient pas commenter, il faut s’inquiéter pour sa santé, Chaloux ?
Cette superbe photo d’ouverture me fait penser aussi aux forêts de Chartreuse:
http://proveysieuxenchartreuse.blogspot.com/2017/06/une-expo-la-galerie-des-sapins-en-foret.html
des écrivains non musiciens tels que Maupassant ou George Sand.
Il faudrait surtout revoir sa documentation. George Sand était pianiste, il existe des lettres dans lesquelles elle dit travailler trois heures par jour à Nohant.(Demander à la Gigi, c’est peut-être dans le livre de M. Perrot, pas le temps de chercher. En tout cas, je l’ai lu très récemment).
Un auteur qui parle intelligemment de Barrès est respectable. Vous faites beaucoup dans le Grand Est, dear passou, ces derniers temps. Il faut bien reconnaître que sans l’apport de ces provinces guerrières et besogneuses (le Téméraire prévoyait de faire de Nancy la capitale de son empire d’entre-deux) la France aurait l’air bien racornie.
Et j’aimerais bien qu’on me montre où la phrase de Maupassant tombe mal. Du délire, comme toujours avec Drillon.
Quitte à revendiquer la fierté Goncourt, Bernard Pivot ne devrait-il pas aussi en assumer la honte ? Le Céline du Voyage… ; Gracq, qui l’a refusé ou Sartre, l’orgueilleux suprême, qui avait prévenu qu’il ne fallait pas y songer pour lui, de même que le Nobel ! Et ce n’est pas la reconnaissance sur le tard de Beauvoir ou Duras, qui rééquilibre les plateaux de la balance. Enfin, au finish, il y a quand même Houellebecq, mais pas Angot…
Driiiillon, ça tinte comme une sonnette de concierge d’hôtel !
L’affreux Aragon même, a parlé du caractère incontournable du style de Barrès. Un truc qui a complètement échappé à Pierre Assouline (cf, un article qui constituait à lui seul une leçon magistrale de politiquement correct, il y a quelques années).
Macron n’a rien compris. Il vient d’entrer dans le passé.
Et
« Un pour marquer la cadence ».
Passou se prend pour Renato…
Oui, mais le gros Léon Daudet, barrésien et Action française, a fait élire Proust au Goncourt, Chaloux ! Affreux toi-même ! Elsa Triolet fut la première femme à avoir le Goncourt…
Je ne vois pas très bien quand la relation Proust-Hahn a bien pu être dissimulée.
« Passou se prend pour Renato… »
C’est-à-dire, closer ?
Daudet barrésien? Références SVP.
Ni celle avec le petit Lucien Daudet, Chaloux.
Lucien Daudet a fini dans la haine de Proust, Jazzi, il faut lire la préface à Mon cher petit, Gallimard. Le seul témoignage en ce sens à ma connaissance.
Avez-vous dit cadences ?
II-I-V-I
IV-I-V-I
IV-V-I
II-V-I
VI-V-I
III-V-I
I-V-I
Wiki, Cadences, un article bien fait avec illustrations sonores.
Barrésien par affinité, Chaloux :
« Aussi Léon fréquente-t-il dès son enfance des écrivains et des journalistes, les uns, comme Gustave Flaubert, visiteurs épisodiques, les autres, comme Edmond de Goncourt, presque membres de la famille. Maurice Barrès, Émile Zola, Édouard Drumont, Guy de Maupassant, Ernest Renan, Arthur Meyer, Gambetta, entre autres, marquent ses souvenirs d’enfance. Il est également ami de jeunesse de Marcel Proust, alors inconnu. (…)
Déjà, Léon Daudet est sensible aux sirènes de l’antisémitisme. La révélation antisémite lui est donnée dès 1886 par la lecture de La France juive, d’Édouard Drumont, que son père fait publier chez Flammarion et Marpon la même année.
Après de brillantes études au lycée Louis-le-Grand, où il reçoit l’enseignement du philosophe kantien Auguste Burdeau, qui a déjà été, à Nancy, le professeur de Maurice Barrès (…)
Léon Daudet, accompagné de Maurice Barrès, assiste, pour le compte du Figaro, à la dégradation du capitaine Dreyfus. L’article qu’il rédige alors fait forte impression, tant l’écrivain y verse son venin méprisant de polémiste. Ses formules sont restées célèbres : « il n’a plus d’âge. Il n’a plus de nom. Il est couleur traître. Sa face est terreuse, aplatie et basse, sans apparence de remords, étrangère à coup sûr, épave de ghetto » (Le Figaro, 6 janvier 1895). Léon Daudet reste toute sa vie persuadé de la culpabilité de Dreyfus. » (wikipedia)
Oui Jazzi, on sait tout cela, mais un jugement littéraire?
Normalement une personne moyennement cultivé devrait savoir dessiner et avoir une certaine familiarité avec la musique. Je me souviens de quelques dessins de Goethe et d’un bel arbre dessiné par Beethoven. Pas étonné que George Sand jouasse le piano.
A propos de Barrès, me revient la réflexion de Léautaud.
Mallet lui demande s’il a été influencé par l’esprit de Barrès.
Réponse:
-On ne peut pas dire que Barrès avait de l’esprit.
Fermez le ban.
« Pas étonné que George Sand jouasse le piano »
Elle jouissait très bien du pianiste, renato !
Chaloux, je n’ai plus mon exemplaire des « Souvenirs littéraires » de Léon Daudet, dévoré dans ma jeunesse. Mais Barrès y figurent bien parmi les « écrivains saisis à la pointe du feu » !
https://www.grasset.fr/souvenirs-litteraires-9782246114130
« Le style de Barrès, comme sa personne, a été sans cesse en creusant ; et de la suavité, traversée de jets fulgurants et durs, au raccourci. C’est un des très beaux styles de chez nous, mêlé d’orgueil, d’inquiétude et de souffrance : une voix du crépuscule, tiède et dorée ».
Léon Daudet, Écrivains et artistes, Séguier, p. 340.
« Elle jouissait très bien du pianiste ».
Pas tant que ça:
>Pour moi quel débarras, quelle chaîne rompue! (…) … Il y a neuf ans que, pleine de vie, je suis liée à un cadavre. Comme je vais travailler, et courir et dormir! et me donner la joie de penser et de parler ».
A Emmanuel Arago, 18-27 juillet 1847.
Cité par M. Perrot, p. 51.
(Demande à la Gigi de te réciter le reste du chapitre.)
Moi qui aime la belle langue, il faut tout de même que je lise un peu Barrès. Par quoi commencer Chaloux?
Les déracinés.
Du sang de la volupté et de la mort, Amori et Dolori Sacrum, La Colline inspirée, un des plus curieux récits/romans français etc… Tout le grand Barrès.
Je crois que c’est Amori qui contient La mort de Venise, grand texte en soi.
Je réponds à la place de Chaloupe puisque je suis sa maîtresse.
Merdre,
vous avez échappé à « La colline inspirée » !.
« jouasse » Vous plaisantez Renato?
Comme tu serais heureuse… Alors, tu écrirais un livre intitulé Explorations du Paradis et non ces horribles pages consacrées à de simulantes lesbiennes…
Hurkhurkhurk!
La génération qui s’en va est de retour…
A qui se fier? Je les croyais tous les trois à l’Ehpad….
Ou plutôt un post- it « La cata »
Hurkhurkhurkhurk
« horribles pages consacrées à de simulantes lesbiennes »
On t’a déjà dit de ne pas me lire, andouille:D
Ed, ton insensibilité me navre.
(Harkharkhark!).
BFMTV vient de couper un gilet jaune. Commentaire immédiat, sans aucun temps mort donc prévu par la régie : « Communication difficile ». Ils l’ont tout simplement coupé quand il a commencé à parler de la vaisselle de l’Élysée, avant probablement d’évoquer le budget ravalement de la dernière dame (3.5 millions d’euros sur cinq ans).
Coupons ce robinet à m….
Je n’étais pas tout à fait un vieux con , mais je montrais des dispositions dont j’ai su profiter depuis.
Une lucidité dont peu ici pourrait concurrencer.
Que , excusez, à la place de dont. Suis mal réveillée.
En fait mon idée était :dont peu ici pourrait se réclamer, et pour cause.
« Suis mal réveillée »
Mais ca c’est à toute heure de la nuit et du jour et chaque jour que Dieu fait- Pas un message compréhensible la folle.
Ayé. Une pièce dans le troll. Vais me faire insulter. Hurkhurkhurk!
Chaloux, la cour des comptes examine chaque année le budget de fonctionnement du palais et rien ne prouve qu’il croisse ni qu’il decroisse d’ailleurs.Phil confirmera si l’emploi du subjonctif s’impose.
Béré, il faut vous ramasser.
« Quand on est poussière, il faut d’abord se mettre en tas ».
Raymond Devos.
Ed, vous écriviez avant hier ou hier que vous ne preniez, prendriez plus la peine de me répondre, à mon tour de vous le rappeler et allez donc vous faire voir tant que vous y êtes. Merci par avance de recettes.
J’ai lu « Cadence » ce dimanche, allegro vivace. Passou dit l’essentiel sur ce livre et je lui en sais gré, toutefois,je trouve un peu désinvolte son « passons sur les parents » qui laisse croire que leur portrait est de peu d’intérêt, loin de là, à mon sens, mais chacun jugera…Drillon parle aussi dans ce livre de son admiration pour Yves Nat, trace un portrait édifiant de Rostropovitch et fait aussi l’éloge de Karajan…
Et s’il fustige la féminisation des substantifs c’est pour rappeler que la langue française dispose de l’article indéfini « un » qui permet d’écrire :un écrivain,une écrivain, un professeur, une professeur,etc…Drillon lecteur de Peguy,mais aussi de Ponge; et s’il dit tout le mal qu’il pense de la musique rock,et pourquoi pas? il dit surtout son amour pour Mozart, dont il illustre le génie avec l’exemple de l’aria de Barberina des Noces de Figaro, d’autre part, il cite Friedich Gulda comme étant, à ses oreilles, le meilleur pianiste du répertoire mozartien…enfin, dire que ce livre aura une suite, on s’en réjouit.
« Pas tant que ça »
Oui, Chaloux, Chopin n’était pas un amant fabuleux. Mais avoue que mon mot d’esprit vaut bien celui de Léautaud sur Barrès.
Jaloux, c’est biblique, non? Tu es né poussière, tu redeviendras poussière. Cependant notons que pour redevenir il est nécessaire d’avoir accédé à un autre statut qu’il semble que je n’ai pas quitté , that’s à big problem, isnt’it.
Et voilà.
Vous ne confondez pas Chaloux et D., Ed ?
renato ne plaisante jamais, Paul !
Hein ? Dans quel commentaire ?
Ici, Ed :
« « horribles pages consacrées à de simulantes lesbiennes »
On t’a déjà dit de ne pas me lire, andouille:D »
Ayé. Une pièce dans le troll. .
Par quel chemin?
Hurkhurkhurk!
Même pour quelques mots d’anglais elle réussit à les bourrer de fautes. Pas étonnant qu’elle déteste la terre entière.
Ben non. C’est Chaloupe, jazzi. Il déteste tout ce que je fais et continue à lire parce qu’il me kiffe.
D’accord, qu’elle jouât ou qu’elle ait joué…
Vous ne commettez jamais d’erreurs, vous ?
Ahhh. C’est un Smiley qui rit à la fin. Désolée d’être de bonne humeur.
Jazzi, Chaloux à l’écrit est caustique, sérieux, D quant à lui peut de temps à autre par objectivité se montrer sans concession mais il est souvent plaisant, ils n’exercent pas tout à fait le même genre d’humour bien que nous ne fréquentions pas le blog pour rigoler. Je serais vraisemblablement autant impressionnée par la culture de l’un comme de l’autre cependant les interventions de D me font tres souvent sourire alors que celles de chaloux sont soit étonnantes par leur précision erudite soit franchement et volontairement désagréable . Je pensais à lui hier soir et me demandais de quoi pouvait il souffrir qui nourrisse cette attitude .
Voilà ce que Jacques Drillon écrivit dans l’OBS daté du 17 janvier 2012 à propos de la mort de Gustav Leonahardt, dernière photo d’illustration de l’article :
« Le claveciniste, organiste et chef d’orchestre hollandais Gustav Leonhardt est mort hier soir 16 janvier, dans sa maison d’Amsterdam, à l’âge de 83 ans. Il est mort, en quelque sorte, sur sa lancée : il ne s’était jamais arrêté dans son mouvement. Parce qu’il avait mieux lu Bach ou Scarlatti, parce qu’il avait mieux perçu les attentes de son clavecin, il avait redécouvert non seulement le style oublié d’une époque, le baroque, mais aussi la manière de la traiter, de se placer vis-à-vis d’elle : respectueuse et libre, rigoureuse et imaginative. Il était un oxymore vivant. »
Non, je ne déteste pas, Ed, je trouve que tu es une enfant. Un écrivain doit d’abord discriminer entre le bien et le mal. Tu crois encore qu’il n’en est rien. Or, c’est une étape indispensable. Soit tu y viendras, soit tu cesseras d’écrire, tout naturellement.
Bien, sachez ed que bien que ne me considérant comme un sommet de bonté, d’humanité, de générosité, de gentillesse, je suis tout de Mme le assez loin de la détestation que vous me pretez, vous n’oubliez vraisemblablement pas que je n’ai pas travaillé avec du concept, de la pensée, et que ma vie s’est souvent passé de la médiation des livres et bien que pour soigner il faille aussi penser à l’Homme, à ce que chacun claironne comme une découverte fondamentale , l’empathie est nécessaire et autrement que dans de jolies phrases.
Une caresse. Une claque.
Je n’arreterai jamais d’écrire, pour info.
Quant à un cœur simple, l’approche misérabiliste ne peut pas suffire. Il y a aussi en Félicité l’étoffe d’une grande sainte, d’une Angélique Arnaud, d’une Mme de Lafayette, d’une Mme du Deffand. Tout ce qu’il y a de plus haut dans la civilisation française se trouve magnifié, célébré, mais aussi comme emmuré et ignoré tandis que le monde va son misérable train, dans le destin de ce cœur simple.
Il n’y a pas de claque, Ed, il y a ce que je lis.
Jaloux, la fin m’a paru un délire à la Flaubert, meme Dieu en prend un coup dans les carreaux ou le saint esprit, mon avis est qu’il s’est vengé devant tant de misère et lui a donné pour les yeux de Felicie et pour le lecteur bigot l’apparence d’un perroquet empaillé.
Chaloux, correcteur.
C’est vrai qu’il y a une forme de sainteté chez Félicité, Chaloux. D’autant plus qu’ « Un coeur simple », fait partie des « Trois contes », dont « La légende de saint Jean l’Hospitalier ». Curieux, pour un laïc comme Flaubert !
Et Saint Antoine.
Et Hérodias, on l’oublie toujours parce que c’est le plus érudit et le plus difficile des trois contes.
Cadence (390 pages, 23,50 euros, Gallimard)
Le prix de ce bouquin est-il compatible avec le budget mensuel du gilet jaune moyen ? Dans le cas du recueil d’articles de Nadeau, sûrement pas.
jazzi dit: 27 novembre 2018 à 14 h 40 min
Curieux, pour un laïc comme Flaubert !
Dans son « Traité d’athéologie », Michel Onfray montre à quel point nous sommes, même « laïcs », même « athées », tributaires de « l’épistémè » judéo-chrétienne, c’est-à-dire d’un ensemble de conceptions du monde, de la condition humaine, de valeurs héritées d’une religion avec laquelle nous croyons pourtant avoir pris nos distances. Il est clair qu’au long de ses « Trois Contes », court le fil directeur dune méditation sur les valeurs chrétiennes et sur la sainteté. Et l’empathie de l’auteur avec ces valeurs ne semble pas faire de doute.
le père du rythme jusqu’à ce que Proust et Céline le dynamitent
» le dynamitent » : c’est Voltaire ou c’est le rythme ?
Qu’il s’agisse de Proust ou de Céline,s’ils ont dynamité une forme de rythme, c’est pour la remplacer par d’autres, surtout le second ! » « Tempo, tempo, tempo ! » avait coutume de s’exclamer Toscanini dans ses répétitions. Peut-on concevoir une littérature digne de ce nom sans le rythme, quel qu’il soit ?
« Tempo, tempo, tempo ! »
Il aurait dû se l’appliquer à lui-même lors de son exploit sur le Boléro. Ravel était dans la salle, très fâché.
« il y a ce que je lis. »
C’est ce que je me tue à te dire. NE ME LIS PAS. Roh.
« JC…..27 novembre 2018 à 14:26
« Un écrivain doit d’abord discriminer entre le bien et le mal. » (Chaloux)
En voilà une idée qu’elle est bonne… pourquoi donc le faudrait il ?! »
Je suis d’accord. C’est bizarre ton truc Chaloupe.
Ca ma rappele un sketch de Blanche Gardin
« Ah moi je regarde Hanouna pour voir le niveau de bêtise de la télé.
Mais ca va jusqu’où cette histoire ? Quand tu vas au restau tu commandes ce qu’il y a de plus dégueulasse ? »
Soyons sérieux deux min.
Ed, je militerais volontiers pour le retour de JC ici.
Réponse, Parce que c’est notre lot à tous : choisir. Choisir entre le bien et le mal, entre le juste et l’injuste, le vrai et le faux, la sujétion et l’autonomie etc. J’aimerais bien savoir quel écrivain de bon tonnage échappe à ces choix. Le constat de l’ambiguïté de tout est une autre question.
(Une vie d’écrivain privilégiant la sujétion est une vie inutile et manquée).
un site
https://rhuthmos.eu/spip.php?page=recherche&recherche=cadence
Aristide Quintilien divise le rhythme en trois especes ; savoir, celui des corps immobiles, lequel résulte de la juste proportion de leurs parties, comme dans une statue bien faite. Le rhythme du mouvement local, comme dans la danse, la démarche bien composée, les attitudes des pantomimes ; ou enfin celui des mouvemens de la voix & de la durée relative des sons dans une telle proportion que, soit qu’on frappe toujours la même corde, comme dans le son du tambour, soit qu’on varie les sons de l’aigu au grave, comme dans la déclamation & le chant, il puisse, de leur succession, résulter des effets agréables par la durée ou la quantité. C’est de cette derniere espece de rhythme seulement que j’ai à parler dans cet article ; sur les autres voyez PANTOMIMES, DANSE, SCULPTURE.
@ « Pas étonné que George Sand jouasse le piano ». Oui, enfin bhon,…
La mère Michelle a l’air de dire à la Ginette que la Sand s’était vu offrir un petit piano Pleyel par la Pauline Viardot et pour l’en remercier lui écrivit ceci : « mon petit piano est délicieux. C’est la seule chose qui m’absorbe entèrement ». A ce moment-là, la rupture avec la Chopine est consommée et le sompteux Pleyel qu’elle lui avait offert reparti à Paris. « Je lis avec les yeux mes partitions et je me figure que je les entends », écrit-elle encore à Pauline, son amoureuse non consommée.
De là à dire qu’elle faisait des gammes durant trois heures, comme l’autre veuve camuset-peine à jouir de la hurk-rdl…, non point : « J’aurais été musicienne, car je comprends le beau qui, dans cet art, m’impressionne et me transporte plus que dans tous les autres ».
Bref, d’après moi, Aurore ne s’en sentait pas vraiment.
Une fois de plus, la rdl veut se singulariser par la Cadence alimentaire de son nouveau billet, ou du moins sa recension de cet obscur Jacques Drillon le vosgien. Le procédé est invrevab’ qui consiste à surtout donner à voir ses parentés avec le critique musical du moment, et surtout ses divergences littéraires. Au passage, la rdl épingle quelques scories de l’auteur recensé sans oublier d’y ajouter les siennes (des gilets jaune jusqu’aux « Marie Leonhardt qui eut gagnée à être »). On met la rdl dans son camp pour aller achter à 23 balles, en « mobilisant les forces » comme le ferait un génral de Villiers entendant exercer le commandement sur les jeunes appelés volontaires, autremetn dit, avec amitié. On ne manque pas de touiter son collègue Nanar Pivot, et d’asseoir sagement Péguy sur son barreau de chaise comme on demanderait à un Geralde Darmanin : « Qu’est-ce qu’une table (à deux couverts) » ?
Pas de quoi je pense encenser à fleurets mouchetés l’oeuvre incontournable de ce journaliste d’un hebdomadaire qui a depuis tant de plombes vendu son âme politique au plus offrant. Rien à dire en revanche sur le traité de ponctuation sans doute totalement obsolète, d’après les spécialistes de l’accélaration du temps.
Une pâle copie de quignardise peut-etre comme une récréation (?). On peut écrire directement à j.drillon@orange.fr dans son journal, semble-t-il, pour le féliciter de sa nouvelle autobiographie. Mais on gagnerait quoi à le faire, au juste ?
Il y a un rhythme propre à chaque pouls qu’il appelle naturel ou enrhythme ; lorsque le pouls s’écarte de ce point, il devient arhythme, non pas que le rhythme disparaisse tout à fait, mais seulement qu’il s’altère. Il n’y a et ne peut y avoir qu’un seul pouls enrhythme, mais le pouls peut perdre sa cadence naturelle, c’est-à-dire être arhythme de trois façons principales ; 1°. quand le pouls privé du rhythme propre aux âges prend le rhythme de l’âge voisin, on l’appelle alors pararhythme ; 2°. lorsque le pouls arhythme prend le rhythme d’un autre âge quelconque, on lui donne alors l’épithète de héterorhythme ; 3°. enfin, il est enrhythme lorsque sa cadence est différente de celle de tous les âges ; ce pouls peut se subdiviser en un grand nombre d’autres. Ce que nous avons dit de l’âge peut s’appliquer aux saisons, aux tempéraments, aux constitutions particulières ; et enfin à toutes les circonstances essentielles ; le pouls persistant dans l’état qui leur est analogue est enrhythme ; il devient arhythme lorsqu’il sort de cet état, et prend les autres titres suivant la manière dont il s’en éloign
C’est incompréhensible.
Gigi la visqueuse a lu un livre -très partial- sur George Sand et s’imagine tout savoir. Je vais retrouver la lettre.
Peine à jouir, au vu des résultats d’examen que la pauvre Gigi exhibe ici, surement pas plus qu’elle…
Hurkhurkhurk!
Bon, je me suis trompé et l’ai déjà dit.
Cela dit, que JJJ s’étonne ne me surprend point. Ce qui ne vaut pas pour PE, car, vu le temps qu’il a passé à Rome, il devrait savoir où et pourquoi je me suis trompé : il n’a peut-être pas entendu « che lei suonasse », mais un quelconque subjonctif imparfait en italien devrait avoir passé le seuil de ses oreilles… Enfin, pourquoi se faire du Suchi : moi je suis tombé sur une espèce de faux ami et PE reste un provincial prisonnier dans ses préjugés.
Photos du bas : gilets de flanelle et tronches de cake. Photo du haut : somptueuse forêt-cathédrale. Y a pas photo …
Paimpopol est rarement jouasse!
Misty Copeland :
la logique selon laquelle ceux qui ne portent pas de gilets jaune appartiennent nécessairement au camp de l’élite et des possédants
Drôle de logique, en effet. Si je compte les voitures qui arborent le fameux gilet jaune, cela donne une sur dix ou à peu près. Voilà qui nous compose une classe de privilégiés particulièrement fournie. Même en Corée du Nord, je doute qu’on trouve aussi étonnant.
Sarah Moon :
Ca me rappelle gigi la guibole
@ et s’imagine tout savoir …
mais non, mais non, je sais rien, c’est vous qui savez tout. Et nul ne songerait d’ailleurs à vous enlever ce précieux privilège de l’immense kulture pianistique de la veuve inconsolée toujours en train de feuilleter les bouquins en librairie pour en recopier trois lignes et faire accroire aux gilets jaunes de la rdl.
Evidememnt, c’est un brin gênant quand on les trouve pas encore aux puces et quo’n n’a pas le temps de lire l’intégralité du bouquin, du vernis ripoliné, ça suffit bien aux gogos de la rdl, vu qu’ils sont tous pareils… (un dernier petit rappel : le bouquin en question n’a rien d’une énième biographie de Sand, il est simplement dédié à la mémoire d’un lieu et de la façon dont ce lieu fut habité, yabon banania ? Pauv’bateau bancale qui voudrait en remontrer à la partialité de Perrot qui a passé sa vie à décrypter le 19e s. par le prisme des femmes de toutes les conditions sociales. Et qui vient t’faire sa mijaurée constipée avec ses minauderies de raffinée musicale qu’en avait jamais entendu causer, d’lapéro.
Mais jusqu’à quand va-t-elle s’la faire accroire, la veuve dEd pablita ? … + peine à jouir du Maréchal P., tu meurs, on confirme et on signe. Couché ! A la niche !
Gigi la visqueuse, quand on veut s’exciter sur qqn quand vous semblez le faire, on parle français. Là, on dirait du berenouche.
Skopas :
Comme
Ca me rappelle Mimi Cracra Pattes en l’air…
le berenouche est très compréhensible à l’ensemble des erdéliens normaux dont vous vous honorez de ne point faire partie. Et ceci explique cela, comme disait feu votre ami GWG.
Gigi, ma grosse, ce livre est dans ma pile. Suis en train de terminer la biographie de Musset par son frère Paul, ensuite lirai Elle et lui, ensuite le livre de Mme Perrot que j’ai pour le moment seulement feuilleté, mais suffisamment pour m’en faire une idée. Je connais bien le sujet, et de la dame et de la maison.
Accessoirement, je t’emm…
Donc, dans le désordre : danse, pantomime, sculpture.
Pourquoi « accessoirement, d’ailleurs? Non, je t’emm… tout bonnement.
JJJ
Je ne doute pas que vous vous compreniez entre gogoles.
Vous n’avez pas HONTE, Ed, de laisser cette saleté de JC pourrir votre blog respectable ? celz ne vous honore pas
Et je me fiche de wgg ! Cetait le complice de Chalumeau, pas le mien. Moi je veux Pablo car j’ai encore des questions à lui poser.
17:42
Entre 2 conneries, il dit des choses très drôles. Détendez-vous. « Dernier gilet à Paris » était une très bonne trouvaille.
C’est qui Chalumeau?
C’est vrai que pour les vestes, JC est imbattable, c’est pour cela qu’il s’est fait virer de partout et qu’il squatte chez vous et sur le RdC… si SEUL
Closer,
un message pour vous sur le fil du billet précédent.
Ne devenez pas grossier, chalumeau, il en va de la pile de votre réputation, cher ami. Laissez moi ce privilège de gogole. Et cessons-là, vous avez gagné, vous dis-je, je ne vais quand même pas continuer à me salir toute la soirée. Je dois d’ailleurs partir voir mes amis Michelle et Jean-Claude.
Quant au livre de M. Perrot, il est en effet très partial au regard de complexité et même de la rouerie sandienne. Cf les cahiers de Sainte Beuve qui la connaissait bien.
Personne n’a dit qu’il s’agissait d’une biographie. Encore faudrait-il que George y figurât dans toute ses labyrinthiques dimensions. Mme Perrot en préfère une vision angélique, c’est bien son droit.
Janssen J-J dit: 27 novembre 2018 à 17 h 56 min
« je ne vais quand même pas continuer à me salir toute la soirée ».
Change-toi toutes les deux heures.
Chalumeau est mon vrai nom. Je prie qu’on n’en abuse pas.
Gigi: »Je dois d’ailleurs partir voir mes amis Michelle et Jean-Claude. »
Souhaitons-leur de posséder une cuvette assez large.
Aristide Quintilien, ben ça alors!
Ahahah Chaloux est vraiment en forme.
William Saurin, d’où s’est-il fait virer (à part d’ici) ?
Chalumeau, besoin de vous pour une soudure. J’imagine qu’à part être antipathique vous soudez et de solides liens avec le prolétariat dont je suis. Une de mes boucles d’oreilles est malencontreusement abîmée, époque victorienne, pouvez vous médée ?
Béré, je ne ressoude pas les vieux métaux.
Elles sont comme neuves, et le design des bijoux d’antan n’a rien à envier à certains objets d’aujourd’hui, en leur centre un véritable cristal de roche, je les ai importées de GB,authentiques antiquités.
Ce qui est éblouissant et complexe avec la musique c’est qu’elle n’est justement pas langage. Et voici Monsieur Drillon qui nous apporte ses vues à travers sa vie; j’avoue que l’idée me plaît infiniment. Je ne sais pas ce qu’il y a vraiment dans le livre mais je soupire: enfin pour une fois qu’il y a des mots sur la musique qui nous obsède et nous torture; on en redemande. C’est un des charmes de Pascal Quignard et je pense que Jacques Drillon qui est également une manière d’expert de la chose ne dit pas que des bêtises même si Passou les pointe un peu durement me semble-t-il… le mérite de l’article est cependant d’éveiller l’envie de lire ce livre dont je ne doute pas qu’il doit être à la hauteur de la musique qu’il défend… et que j’écoute tous les jours, sans avoir toujours les mots qui traduisent mon emballement affectif. Alors si quelqu’un comme Jacques Drillon se mêle de dire des mots sur la musique que j’aime, il est le bienvenu et même davantage. En bref merci ce blog de monsieur Assouline.
Yup’ik :
Inuit :
Trois heures de transit à l’aéroport de Santé José, hop : pour me réhabituer à ma patrie, dans son meilleur comme dans son pire, quel meilleur endroit que la RDL ?
L’article du jour de notre hôte, enthousiaste et admiratif, donné bien entendu envie d’y aller voir.
Mais un double trouble brouille, pour ma part, mon adhésion : l’origine sociale de Seillon, qui a bien dû, au-delà de la tour d’ivoIre de son érudition et de ses addictions musicales, formater au moins ses opinions politiques sinon orienter ses choix de vie, d’une part, et de l’autre, la stridence de l’amertume : car l’un de mes plus proches amis, aujourd’hui toujours vivant mais très exactement réduit à néant, aurait pu lui aussi parcourir l’existence comme l’autobiographie Seillon décrit.
Jim possédait lui aussi la culture, la musicalité existentielle, l’ironie et la bienveillance impertinente requises pour réussir une vie d’homme.
Pourquoi a-t-il fallu qu’il choisisse délibérément l’obscurité du boisseau ? Pourquoi a-t-il perdu ce temps qui lui était tant compté ?
Je crois que cette pensée me tarauderait, si je lisais le livre recommandé par notre hôte…
Autant surseoir.
Et puis, avant tout, je dois rentrer dans l’hiver boueux, pardon, je veux dire « chez moi », et ranger en soupirant mes souvenirs si colorés.
Bonne soirée cependant aux si proches et si éloignés à la fois : les fidèles erdeliens !
Seillon ! Pourquoi cet imbécile de portable réécrit-il ma saisie ? J’ai écrit « DRILLON »
…Et « SAN JOSE »…
…sa patrie. Avec les immigrationnistes elle souffre la patrie.
Avec les européistes elles souffre tout autant, la patrie. Comme ce mot résonne mal dans une phrase de clopine.
Vous mangez quoi, ce soir, D ?
…
…tout se meuble, tout s’imbrique, tout s’espace, tout se conforme, même sans les lois,!…
…conclusion, laissons faire, le naturel, au galop,!…pour y voir plus clair, s’il en est,!…
…
…les lois, pour rendre heureux, les communautés, à vivre ensemble complémentairement parlant,!…
…
…se dire, j’ai besoin de l’autre aussi,!…ou à vivre, chacun, pour soi, et Dieu, ou le Seigneur, pour tous,!…
…trop simpliste, il faut distribuer, plus de matérialisme providentiel, à n’importe les vraies valeurs, chacun, à son business,!…
…par ses qualités, ou par aucune reconnue, comme vertu,!…le simple job, quotidien, à ses limites,!…etc,!…
…
Et pourtant, Delaporte, et malgré votre désapprobation, je prétends y être chez moi autant que vous…
Et je suis environnée, dans cet aéroport costaricien, de « gilets jaunes » : mais ceux-là n’ont guère que des balais à la main, et point d’insultes racistes en bouché
« Et pourtant, Delaporte, et malgré votre désapprobation, je prétends y être chez moi autant que vous… »
Qu’est-ce que je désapprouve encore ?
…
…le libre arbitre,?!…
Vous desapprouvez ma conviction qu’aucune immigration n’est illégale mais au contraire légitime, la certitude qu’un monde sans dieux serait plus vivable et que l’être humain n’a pas besoin de magie, l’espoir que mon pays puisse être le premier à abolir la dictature du capitalisme et à changer le rapport destructeur de l’être humain face au monde sensible. Et cette désapprobation vous conduit à trouver déplacé le terme « patrie » dans ma bouché. Et pourtant, c’est bien ma condition de petite française nourrie de Victor Hugo qui a nourri ce terreau de convictions, si contraires aux vôtres.
Clopine dit: 27 novembre 2018 à 20 h 40 min
Vous délirez de m’attribuer toutes ces choses, à part la croyance en Dieu. Allez, prenez votre avion et foutez-nous la paix !
@un message pour vous sur le fil du billet précédent.
bibi mène l’enquête … un point de vue délibérément brouillé qui passera peut-être « le seuil de vos oreilles » sur le fil du billet précédent
Clopine dit: 27 novembre 2018 à 20 h 40 min
ma conviction qu’aucune immigration n’est illégale mais au contraire légitime, la certitude qu’un monde sans dieux serait plus vivable et que l’être humain n’a pas besoin de magie, l’espoir que mon pays puisse être le premier à abolir la dictature du capitalisme et à changer le rapport destructeur de l’être humain face au monde sensible.
Je partage entièrement les convictions de Clopine et la remercie de les avoir formulées avec autant de clarté que d’élégance.
La main du masseur Chalumeau
Renato, comment traduiriez-vous « Giù la piazza non c’è nessuno »? C’est le titre italien d’un livre de témoignage ou de souvenirs d’une certaine Dolores Prato, dont Jacques de Saint Victor nous dit qu’elle n’est pas très connue, même en Italie.
Elle est morte en 1983. J de S-V parle de chef d’œuvre. La première phrase: » Je suis née sous une petite table. Je m’étais cachée là parce que la porte d’entrée avait claqué, c’était l’oncle qui rentrait ».
Je cite JSV: « La version qu’on nous propose, publiée en 1997, offre un éblouissant -et probablement unique- témoignage de la réalité d’une province italienne à la fin du 19ième siècle, un récit précieux de la vie rurale, nullement folklorique comme on pourrait le craindre mais un récit à la fois poétique et ethnologique d’une grande importance. »
Edité chez Verdier.
Ça vous dit quelque chose?
Dans ma bouchée ?
« Vous desapprouvez ma conviction qu’aucune immigration n’est illégale mais au contraire légitime, »
Parfaitement Clopine! Pas plus illégale que l’installation de malheureux SDF dans une charmante fermette du Pays de Bray! « A bras ouverts! ».
Pauvre Delaporte qu’a rien fait et qui se prend des baffes. C’est po juste.
Merci Christiane. Je n’ai pas regardé. Toute cette histoire m’intéresse médiocrement, même si je suis intervenu sur le point du viol, que je continue de penser avoir été purement moral pour les raisons de bon sens que j’ai exposées, auxquelles on peut ajouter qu’il est invraisemblable que Maria ait menti délibérément aux journalistes des années après alors que c’était son intérêt de charger Bertolucci et de passer pour « encore plus » victime. Elle aurait été menacée? Achetée? Et toute l’équipe du tournage avec elle? Ça ne tient pas la route.
Ce matin petit-déjeuner anglo-saxon ;
— à la Fondation Beyeler quelqu’un m’a photographié devant un Balthus, je lui ai demandé d’effacer le ficher, il s’est exécuté sans comprendre ;
— j’ai commencé et presque fini The Book of Barely Imagined Beings, A 21st-Century Bestiary, de Caspar Henderson
Philosophiquement, il ne s’agit pas pour l’être humain d’avoir besoin de magie.
Il s’agit d’admettre la réalité du monde invisible et ses arcanes, qui fait partie du credo catholique ça que beaucoup ignorent ou feignent d’ignorer.
Ensuite la magie reste soit à l’état d’étude soit est opérative. Dans ce cas il n’est admis que la magie blanche qui ne peut être pratiquée que par des mages, purs d’intention et de corps. Ce qui reste extrêmement rare.
Toute autre magie est formellement proscrite et conduit ses adeptes aux enfers de façon certaine.
En bas sur la place il n’y a personne, closer
Clopine vous avez mélangé D. (20h et 20h02) et Delaporte.
Closer
Le sens est : « Il n’y a personne en bas ».
Traduit mot à mot afin de respecter l’image : « En bas la place il n’y a personne » — l’oreille entend : « En bas, la place, il n’y a personne ».
Dolores Prato est une grande écrivaine, pour la composition de cette œuvre elle agit par accumulation et sédimentation — son écriture d’institutrice trompe le lecteur superficiel —.
Elle était une femme admirable.
je viens de passer 10 jours à suivre en direct le championnat du monde d’échecs. Fascinant! Aujourd’hui, jour de repos avant les parties décisives de demain. Alors je suis venu faire un petit tour ici. Au contraire de JJJ qui parfois « remonte les filets de la nuit », moi je descend la sonde, bref, je commence par la dernière page, comme les japonnais. Mais je ne tarde pas à remonter. A l’air libre c’est pas mieux: quel brouillard, quelles odeurs de renfermé, c’est pire que les esgotos à ciel ouvert de ma ville.
Parfois ce blog me rappelle les rues et chemins de mon village lorsque les garis font la grève faute de n’avoir plus reçu leur salaire (pourtant misérable) depuis un mois ou plus, ce qui arrive bien une fois dans l’année, le plus souvent en fin d’année; résultat: les vira-lata et les chevaux déambulants (divaguants?) crèvent les sacs déposés depuis longtemps sur les trottoirs et éparpillent les détritus, j’allais presque dire »un peu comme ici », mais je me suis retenu…
JJ Janssen, vous devriez aller vous ressourcer au soleil, prenez de la « vitamine solaire »; d’ailleurs ça vaut pour tout le monde, il fait trop gris chez vous…..
Il se trouve, Claudio, que je suis champion d’échecs. Nous pouvons commencer une partie du vous voulez.
Merci Renato (et Jzz). L’éditeur français a choisi « Bas la place y’a personne », ce qui me paraît un peu artificiel. Ça veut faire peuple tout en obscurcissant le sens.
J’étais très occupé ces trois derniers jours car je négociais un accord avec les martiens afin qu’ils acceptent la présence d’une sonde terrestre sans la casser comme ils l’ont déjà fait plusieurs fois par le passé.
Ils ont demandé quelque chose en rétribution et je leur ai donné.
J’ai les preuves de ce que j’avance et me tiens à la disposition de chacun d’entre vous pour vous les montrer. Vous serez étonné.
Nourrir ou pourrir, telle est la question.
Avec le lien , les premieres pages sont inaccessibles. Pour vous aussi?
Que’est-ce que vous racontez encore, Bérénice ?
Pourquoi se faire remarquer de cette façon à tout bout de champ ?
…
…je me laisse à rêver, d’Ormesson, qui, n’est jamais allez acheter, une baguette de sa vie, chez le boulanger,!…
…quelle belle vie, il a vécue, bien organisée, point carré, final, en ses intendants, de vies de châteaux-forts, elles sont loin ses gilets jaunes,!…
…
…pure imaginations spéculatives, de vivre, toute sa vie, le thé, ou café, de l’après-midi-relax, confort et tout?!…en peignoir ouvert, il faut rêver, pour survivre mieux,!…
…pour les syndicalistes & revendications honnêtes,!…etc,!…
…
A propos de périr, je ne comprends pas comment cet évangéliste a réussi à passer sur l’îlot des sentinelles, je crois qu’il est plus que déconseillé d’y mettre les pieds, le tourisme y est interdit car les indigènes sont hostiles et d’autres accidents du meme genre, agressions , jets de flèches, ont été enregistrés par le passé à tel point que personne n’enfreint les recommandations.
C’est un titre héraclitéen, closer, dommage que le titre français occulte cet aspect.
D, je tentais de lire les premieres pages de Cadence , je ne bénéficie que de l’authentique couverture Gallimard, c’est peu.
« Bas la place y’a personne » ça fait petit nègre. C’est ainsi que les traducteurs de Verdier ont traduit le titre, en effet, closer. Cela doit correspondre à la façon de parler du personnage principal ? Pourtant les quelques lignes qui suivent, que l’on suppose du narrateur, sont dans un français plus classique ! Le narrateur (ou narratrice) reproduirait donc dans le texte les dialogues de personnages populaires évoqués dans le roman ? En tout cas, tel quel, c’est pas très engageant…
@closer dit: 27 novembre 2018 à 22 h 12 min
Vous ne pouvez pas poser ces questions et refuser de les voir évoquées dans ce très beau documentaire de S.July et B.Nuytten (pour la série d’émissions « Théma » -Arte) pas seulement sur l’affaire et sur la qualification de viol mais sur la façon dont travaillait Bertolucci, sur ses rapports avec M.Brando pendant le tournage, sur le ressenti des années plus tard de M.Schneider (pas franchement négatives par rapport à M.Brando mais négatives par rapport à Bertolucci), sur l’influence de la peinture de Bacon sur son film. Bref, un très beau travail d’investigation qu’il vous appartient d’ignorer.
Bonsoir.
« elle agit par accumulation et sédimentation »
Vous pourriez développer un peu, renato ?
« Il fallait qu’un bâton de chaise fût bien fait. C’était entendu. C’était un primat. Il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le salaire ou moyennant le salaire, il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le patron, ni pour les connaisseurs, ni pour les clients du patron, il fallait qu’il fût bien fait lui-même, en lui-même, pour lui-même, dans son être même ».
Beaucoup de bla-bla pour pas grand chose !
Pas ce soir, Jacques, j’ai eu une dure journée. Domain, c’est promis.
Oui, Clopine, en effet, s’est trompé de personne, dans la grande panique de prendre un avion pour rentrer chez elle. Elle devait être terrorisée, la pauvre et a confondu D et Delaporte, ne se rappelait plus de ce qui les séparait. Elle se pissait dessus d’anxiété, de peur, d’opprobre, ne savait plus à quel saint se vouer ! Encore une qui a été loin des Gilets jaunes. Au lieu de manifester, elle était sous les tropiques.
Jazzi, le bâton de chaise n’est qu’un motif qui peut être illustre des attentes. Transposé à l’homme , le monde irait moins mal. Cela ramène aussi à une idée chère à Levinas, la gratuité.
Clopine a le droit d’aller en vacances, Delaporte. Je n’ai d’ailleurs pas compris où elle etait ?
Bon, je retourne à mon émission favorite « Danger dans le ciel ». Au programme : un long courrier dont les deux moteurs s’arrêtent au beau milieu de l’Atlantique. Une histoire vraue. Curieux de savoir comment que ça se finit.
Closer, vous l’avez acheté votre smartphone ou bien je peux encore vous être utile ?
Ont ils avec eux du matériel de plongée en plus du parachute, et éventuellement du matériel photo pour les massifs coralliens ou les poissons?
« Clopine a le droit d’aller en vacances, Delaporte. »
A qui le dites-vous, mon cher D. Je suis pour les vacances perpétuelles. Mais pas pour que les voyages en avion vous troublent aussi manifestement. A son escale, Clopine était dans un état proche de l’Ohio. Elle a besoin de repos, avant de revenir parmi nous, pour poster. La pauvre.
Bonne nuit, je m’en vais rejoindre Herzog.
Adjani en son temps était aussi dans un état proche de l’Ohio. Toute comparaison s’arrêta nt là, bien évidemment. Hurk hurk hurk…!
je crois que l’homme a besoin de magie:sinon porquoi eut-il inventé la poésie,la musique?
Ain’t it fun
L’Ukraine entre ce soir dans la catégorie des grands pays comiques en mettant en garde la Russie d’une guerre totale.
Cette province dissidente de la Grande Russie, aux ambitions européistes illégitimes, se ferait bien entendu écraser comme une mouche en cas de « guerre totale ».
Juste pour vous casser les oreilles
https://www.youtube.com/watch?v=30bv915bDtY
Encore un peu de pub pour des Ohio boys
https://www.youtube.com/watch?v=QOHOM1hVM-M
J’ai toujours le même, D. Votre conseil me sera utile pour un futur remplacement…
4 heures d’escale à Panama maintenant. De quoi avoir le temps de réaliser que, oui, j’ai confondu D. et Delaporte, mais de ne guère m’en soucier : c’est un peu comme de prendre Roger Pierre pour Jean-Marc Thibault. Ne pas bien démêler le ministre du minable, quoi.
Cet imbécile de portable ne l’obésité décidément pas : j’avais écrit « minus » et non « ministre » !
@un futur remplacement et un petit déjeuner studieux
https://www.youtube.com/watch?v=2Ah1JM9mf60
Claudio Bahia
Les personnages des Caboclos-de-lança et le terno représentent à eux seuls les spécificités de la pratique, non seulement sa singularité stylistique, mais aussi symbolique, reposant sur la déclinaison d’un singulier mélange ethnique, sonore, culturel, et même sur le plan des religiosités. La figure du Caboclo-de-lança peut être interprétée comme l’incarnation allégorique des diverses modalités des rencontres entre les matrices culturelles pernambucanas, et qu’on retrouve dans la notion de « caboclo » : ethnique (c’est un métis d’indien et de blanc qui rencontre l’esclave noir), religieuse (il est associé au culte de l’umbanda-jurema), socio-économique (sa force et son instinct guerrier comme conséquence du travail esclave et d’un statut subalterne), imaginaire (mythes et leurs expressions). Par ailleurs, elle déplie plusieurs dimensions de la vie psychique et sociale des maracatuzeiros, acteurs-danseurs qui les animent, puisque certains, mais pas tous, disent pratiquer des rites de l’umbanda-jurema dans le but de fermer leur corps à d’éventuelles attaques magiques et pour augmenter leur résistance et leur endurance, ils sont descendants des esclaves de la canne à sucre et reconduisent ce labeur dans les conditions prolétariennes et industrielles, et enfin, ils s’inscrivent dans une tradition esthétique codifiée voulant traduire cet imaginaire par des expressions musicales, chorégraphiques, et poétiques. Le terno présente cette diversité d’emblée puisqu’elle est visuelle, sonore, et assez déconcertante pour l’oreille ingénue. Selon les maracatuzeiros, on y distingue l’aspect « fanfare militaire » (banda) provenu des cuivres et de la caisse-claire, identifié comme européen, les battements du bombo et du gonguê qui eux, seraient africains, et les saccades du mineiro, indien. Le terno associe par ailleurs un mode d’expression musical déambulatoire propre à la rue et aux espaces festifs, avec l’improvisation poétique chantée qui, en exigeant davantage d’écoute, tend à en sublimer l’expression populaire. Ainsi, le maracatu-de-baque-solto, où caboclos-de-lança et terno sont à la fois des constructions imaginaires et des esthétiques dont on fait l’expérience, est investi de la diversité socio-culturelle
Et une saucisse, une
Comment un homme déformé par Gustav Leonhardt peut-il bien parler de musique? il faut qu’il ait le sens musical chevillé au corps.
Pour Barrès,Amori et Dolori Via sacrum, mais plus que tout, La Colline Inspirée, effectivement. On se croirait chez feu Guy Dupré…
Dear Baroz, « Diamantino » sort à Paris, c’est du pour vous. Macheret du Monde réussit la prouesse d’en pondre une page sans citer les cuisses de Ronaldo dont c’est le spitting portrait craché. il faut donc lire le prestigieux blog à passou pour connaître le décor. Comme dit M. Court, si Daudet vivait (pas celui du moulin), ça volerait dans les plumitifs.
DHH votre liste de doubles phonétiques a un grand succès auprès de tous les gens à qui je l’ai fait suivre.
Pour vous , Bérénice :
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Cadence
« si Daudet vivait (pas celui du moulin), ça volerait dans les plumitifs. »
Exemple, Mauriac : »balai de garde-robe trempé dans un bénitier ».
Bonne journée,
chez P.Jourde:
’un livre peu commun. J’ai jadis évoqué ici le pianiste et musicologue Karol Beffa, à propos de son cours au Collège de France. Parmi ses multiples activités, Beffa publie, notamment des livres sur la musique. Il vient de sortir, chez Actes Sud, un ouvrage très original, Anagrammes à quatre mains. Le principe est le suivant : Jacques Perry-Salkow concocte, à partir d’une formule sur la musique, une anagramme à la virtuosité confondante. Quelques exemples :
« Le Tango est une pensée triste qui se danse » : Poètes en quête d’argentines sensualités.
« Ame de Salzbourg, l’été » : Le beau legs de Mozart.
« Francis Poulenc : Dialogues de carmélites » : Fracas sec, minéral des coups de guillotine.
« Renata Tebaldi et Maria Callas » : l’acariâtre bataille d’amantes.
« Le moulage de la main de Chopin par Clésinger » : Ici le chemin amer parle du sang de la Pologne.
« Ainsi font elles toutes ou l’école de amants » : Nos aimées, la nuit, sont toutes folles de cela. (on aura reconnu Cosi fan tutte).
Outre la grande difficulté technique de toute anagramme un peu longue, ce qui est incroyable, chez Perry-Salkow, c’est que les siennes restent dans le domaine sémantique ouvert par la première formule.
Là-dessus, un peu à la manière dont Raymond Roussel travaillait, telle qu’il l’évoque dans Comment j’ai écrit certains de mes livres, Karol Beffa écrit un petit texte qui fait la liaison de la formule à son anagramme, toujours fin, alerte, instructif, où la musique classique ne craint pas de se mêler au rock, et Debussy à Alice Cooper. Du plaisir !
Erreur, George Sand était musicienne , pianiste confirmée ; elle mettait la musique au-dessus de tous les arts et y a consacré un de ses romans : Consuelo .
@ lavande 9 h 11
je ne conteste pas le côté ALManach Vermot » de cette liste comme me l’a fait remarquer avec condescendance un commentateur.
mais comme vous je me suis beaucoup amusée de ces rencontres inattendues entre les sens de ces mots ou expressions et ceux de leur équivalent phonetique
« Elles sont comme neuves »
Contrairement à toi !
Hurkhurkhurk!
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