Du racontage de mézigue au journal extime
Ce qu’Alexandre Dumas a dit de l’Histoire, on peut le dire de la langue française : il est permis de la violer à condition de lui faire de beaux enfants. C’est affaire de sonorité, d’accommodement, de goût ; mais s’agissant d’ « extime », il semble que les lexicographes de nos meilleurs dictionnaires prennent leur temps pour l’admettre en leur sein. Des néologismes autrement plus rugueux à l’oreille se sont pourtant imposés dans leurs pages. Patience…
Michel Tournier ces jours-ci pléiadisé, à qui l’on doit l’invention de l’expression « journal extime » jusqu’à ce que l’on découvre un jour peut-être qu’un autre l’avait précédé, l’a consacrée en intitulant ainsi l’un de ses livres en 2002. Sous sa plume, comme sous celles de Marguerite Duras et d’Annie Ernaux, c’est à une véritable projection de soi non plus dans le territoire de l’intime mais dans celui du dehors que se livre le diariste de ce genre-là. Un mouvement d’ouverture vers l’extérieur plutôt que « le racontage de mézigue » comme disait Jacques Perret. Autant de choses vues que de choses lues, de personnages remémorés que de personnes rencontrées. Pour un écrivain, l’exercice tient du laboratoire, de l’atelier, du fourre-tout, du vide-poches. Souvent des livres y naissent, des phrases y sont mises au banc d’essai, des idées discrètement mûries. Paul Valery, qui tenait chaque matin registre de « la vie de l’esprit », y est parvenu avec génie dans ses Cahiers : plus de trente mille pages en deux cents soixante et un cahiers !
Le Journal extime, qui correspond mieux à notre air du temps, n’a pas pour autant éliminé le journal intime à l’ancienne. Ceci n’a pas tué cela. Mais chez les écrivains, il peut prendre la forme originale d’un blog. On en connaît quelques uns parmi ces blogs à part, suivis chaque jour par des milliers de lecteurs fidèles ainsi venus aux nouvelles : François Bon (« Le Tiers livre »), Claro (« Le clavier cannibale »), Jacques-Pierre Amette alias Paul Edel (« Près, loin »), André Markowicz (Facebook) et Eric Chevillard (« L’autofictif ») ainsi que Pierre Maury (« Journal d’un lecteur ») et Michel Crépu (« La Nouvelle revue française ») ou à l’étranger tel celui de l’espagnol Antonio Munoz Molina (« Visto y no visto »)
Chacun y a développé un ton, un style, une manière, un univers qui lui sont propres. Ceux-là méritent déjà la palme de la persévérance car ils oeuvrent depuis des années et c’est passionnant pour qui s’intéresse aux mécanismes et aux logiques de la création littéraire. Car derrière chacun de leurs commentaires, réflexions, critiques, informations, et sous chacun de leurs éclats de littérature, maximes du jour, fragments bien tempérés, ils se dévoilent mieux que tant d’autres dans leurs mises à nu autoproclamées.
Un blog d’écrivain n’est pas un site à sa gloire. Beaucoup l’ont crû qui ont abandonné au bout de quelques mois. Ils n’imaginaient pas la quantité de travail que cela suppose, jusqu’à devenir une tyrannie consentie que l’écrivain s’impose ; car lorsque l’écriture ne s’exerce que dans le secret de la table de travail à même le papier, nul n’en est témoin ; mais lorsqu’elle se déploie publiquement et régulièrement en ligne, elle est sans cesse sommée par ses lecteurs de rendre des comptes. Un blog de ce type est un journal extime, un carnet de route, une interpellation urbi et orbi.
Petit à petit, les blogs de Bon, Claro, Amette, ceux de Markowicz dont on peut retrouver l’écho dans Partages II (Inculte) et d’Eric Chevillard dans L’Autofictif à l’assaut des cartels (L’arbre vengeur), se sont imposés comme les indispensables incipit de nos journées. Ce qu’ils disent chaque jour de l’état du monde, et qu’ils sont bien les seuls à dire, nous est nécessaire ; sans quoi nous courrions le risque de sortir dans la rue au petit matin avec un faux pli dans le jugement. Lorsque Hegel prétendait à raison que la lecture de journaux était la prière quotidienne de l’homme moderne, il n’imaginait pas qu’un jour elle se tiendrait face à un écran et qu’elle commencerait par les explosions de pensée de quelques écrivains.
(« Du côté de Cabourg » photos Passou)
771 Réponses pour Du racontage de mézigue au journal extime
C’est terrible, on revient encore à Proust qui est finalement une assez petite chose dans la littérature française, quelque chose qui devrait être mis au rang de la simple anecdote, comme Sagan.
Extime… corrigé automatiquement par mon robot : estime,
c’est aussi du soi. A noter tout de même la consonance anglaise qui peut freiner la compréhension – tant que les ordonnateurs de mots n’en auront pas effectivement autoriser l’usage… et que je ne l’aime pas, ce mot, prononcé à la française, il n’est pas beau.
C’est une ode aux blogs que cette note…
Certains de ses créateurs ( et c’est tout à leur honneur) vont s’en réjouir.
Et comme la nuit, tous les chats sont gris…
A demain matin,
sans faux-pli dans le jugement,
naturellement…
Les littéraires, comme d’autres courges, ont besoin d’idoles : Proust, illisible, inintéressant, vieilli en chambrette, fait l’affaire depuis longtemps…
Moi, mon idole c’est Donald Trump, pour d’autres ce furent Stalin, ou Mao Zedong….
A chacun ses idoles rassies !
Je suis de l’avis de Chantal : journal extime, c’est une expression moche qui sonne Brexit.
Maraine Le Pine ne veut pas restituer l’argent dont il a été fait un usage frauduleux. Tous pourris, eux surtout.
== L’eurodéputée est accusée d’avoir rémunéré avec des fonds européens comme assistante parlementaire Catherine Griset, entre 2010 et 2016, alors que celle-ci travaillait essentiellement pour le FN. Cette dernière était en effet secrétaire puis chef de cabinet de Mme Le Pen au même moment et dispose, par ailleurs, d’un bureau au siège de la campagne présidentielle de la candidate frontiste, à Paris ==
ABC…XYZ ! Relevez vous …
Vous semblez ne pas comprendre le monde tel qu’il est : vous parlez de fraude ? mais… en vous référant à un modèle de moraline de plouc, de bolo standard, de gueux populaire, de laissé pour compte, pauvre sot…uhuhu ! !
Pour l’élite républicaine, les règles ne sont pas les mêmes, l’éthique est différente, réfléchissez !
Voulez vous me dire quel serait l’intérêt de faire de la politique, des hautes études, d’exercer le pouvoir, de s’élever dans la hiérarchie sociale si c’est pour adopter l’éthique des tiques du populo…. ahahaha !
Relevez vous, et vous comprendrez qu’il y a deux mondes…. au moins !
XYZ dit: 1 février 2017 à 6 h 26 min
oui ça truande et ça ch sur l’ue..
extime intime, s’écrire du dedans pour écrire un volume, une densité ou du dehors pour dessiner une frontière évolutive enserrant cette matière, je suis d’accord, c’est toujours un travail de diariste. Néanmoins le mot journal dit aussi de la diversité des éléments qui entrent dans sa composition .
1. [VIIIes. juger : jornalis (Gl. de Reichenau, 963 [153], ibid.); ca 800 jornales de terra (ds Blaise Latin. Med. Aev.), v. aussi Du Cange, s.v. jornale 1] ca 1150 « mesure de terre, proprement : surface de terre labourée dans une journée » (Charroi de Nîmes, éd. D. McMillan, 640); 2. fin xiies. « travail accompli en un jour » (1recontinuation de Perceval, éd. W. Roach, ms. L, 6065). C. 1. 1319 janv. « livre d’enregistrement des actes » (Ord. rois de Fr. 3erace, t. 1, p. 704 : [3]… pour tenir un livre que l’on appellera journal… pour enregistrer touttes choses.. en la… Chambre des Comptes… [10]… et soient enregistrées en journal); 2. 1371 « livre de prières à l’usage quotidien des clercs » (doc. ds Du Cange, s.v. jornale 4)
L’affront national est dans le kk. LR dans le pétrin, le PS explose, seul Macron poursuit son objectif sans faillir. C’est l’homme de la situation.
7h56 doit on lire votre intention? vous allez un peu vite, l’électorat est irrationnel et le terme du scrutin imprévisible, ces affaires ne sont pas encore soldées et le peuple n’est-il pas habitué à ces petits arrangements entre amis qui visiblement ne changent que peu à la fracture qui donne toujours au second tour à quelques centièmes près qui font la différence, 50/50.
« C’est l’homme de la situation ».
le produit, la marionnette des banques
JC….. dit: 1 février 2017 à 7 h 38 min
pauvre clown
bonne journée
8h05 lire dixièmes forcément sinon cela obligerait à un nouveau scrutin.
Little Nemo
J’avais souhaité secrètement que cet édito (Mag. Litt) flamboyant prenne place, ici. Il est tellement accordé aux échanges lancés par le billet précédent. Histoire…. que nous veux-tu ? D’où viens-tu ? Et ces filtres qui sont cités par leur blog ou leurs livres sont tout à fait réjouissants, anthologie d’existences qui vient à nous par la plume… Vies rencontrées dans leur cadre, (forêts ou jungles urbaines), qui est souvent le nôtre. Les faits historiques les bousculent, les pétrissent et dans ces ponctions du réel, la savoureuse écriture qui est la musique de chacun. Réel et fiction y avancent à l’amble jusqu’à se demander s’il est possible d’atteindre le passé hors la création littéraire. Univers mental et linguistique, autobiographies, parfois rêveuses, parfois cinglantes, toutes ces vies obscures nous éclairent, méditatives, comme un tableau de G. de la Tour. L’Histoire est un pays qui n’existe que par le pouvoir des mots, plein de métamorphoses surprenantes. Du temps pour la construire avec les matériaux les plus hétéroclites, confrontée à l’impossibilité, parfois, de la lire. Ces écrivains et diaristes ont été dans cette exploration tâtonnante, multiples… vivant avec ce qui était perdu : le passé.
Quant à la photo gourmande, comme écrirait Jibé, « elle donne envie » !
Ah… merci Renato pour cette vignette du chef d’œuvre de Winsor McCay. Little Nemo in Slumberland. Rêves surréalistes glissant dans une réalité dessinée par un virtuose. Pays des Songes au « tomber » du lit, architectures extraordinaires, couleurs pastel.
Les éditions Taschen les rééditant nous offre un trésor.
J’ai beaucoup aimé le Journal Extime de Michel Tournier. J’en profite pour dire que je ne crois pas et que je n’ai jamais cru que Tournier avait fait moins bien après Le Météores. C’est un mythe et une sottise. Il a fait autrement et le plus souvent réussi. J’espère qu’une seconde pléiade viendra remettre les pendules à l’heure de ce point de vue.
Il n’empêche que JC tient sur la Rdl son journal extime depuis maintenant près de dix ans ! Son cas sera certainement étudié dans les générations futures pour mieux comprendre le procédé d’extimisation des processus cognitifs. Mais si, mais si ! Quant à Widergänger, on ne sait pas trop de quel processus il relève ; certains voient en lui une simple présence fantomatique errante généré par l’inconscient virtuel, c’est dire son peu d’existence…
Blabla écrit sur la RDL son journal bavardime, mentime, et crétinime.
Et Richard Millet alors ? Si c’est pas un journal extime explosif, alors je ne sais pas ce que c’est ! À la kalach qu’il y va notre Richard, comme on dit maintenant…
Un crétin sublime, c’est pas donné au premier venu ! Il y a les idots utiles et les crétins sublimes, ainsi va le monde…
Tiens, je vous livre une pensée du matin de mon Journal extime : S’il y a un écrivain qui ne m’a jamais convaincu ni de son génie ni de son intérêt, c’est bien Michel Tournier…!
Ça reste un crétin.
Autre pensée du matin de Widergänger : idem pour JMG Le Clézio, avant-dernier prix Nobel français.
Le Journal Extime, ce n’est pas ça du tout. Le gros crétin a encore tout faut.
tout faux.
Autre pensée du matin de Widergänger : Houellebecq n’est pas le grand écrivain qu’il passe pour être. Il réchauffe de vieux plats rances comme le schopenhauerisme de la fin du XIXè siècle. Le désespoir et le néant, déjà Villiers de l’Isle Adam…! Pas si moderne que ça, notre insoumis. Et puis Lovecraft, hein, vraiment on s’en fouut.
Bon, alors je réitère ma réflexion d’hier : je trouve élégant, de la part de notre hôte, de s’interdire toute allusion à son propre blog, « la République des Livres ».
Et du même coup, il nous force tous ici à la modestie. Ce qui, pour de vrai, ne peut pas faire de mal, si vous suivez mon regard (légèrement fourbe, eh oui, mais je ne citerai pas de noms…)
Vous allez me dire que la RDL est différente du propos assoulinien, en ce sens que l’hôte n’y parle quasiment jamais de lui. Mais sur « près, loin », à part les annonces de vacances romaines ou bretonnes, on ne sait pas grand’chose de « quotidien » non plus, or ce blog est pourtant cité…
Il manque quelque chose à l’article d’Assouline : le changement produit pas internet. A savoir que les « journaux extimes » d’antan étaient des mondes clos. Aujourd’hui, ils sont ouverts à tous vents, via les espaces « commentaires », quand ceux-ci sont acceptés par les auteurs…
Et puis je trouve que c’est un grand sac qui est ici ouvert, pour y fourrer des objets finalement très différents les uns des autres.
Et puis Assouline est trop gentil. Les « explosions de pensée » sans lesquelles on ne pourrait sortir sans un « faux pli » dans la posture mentale, c’est exagéré – par exemple pour le subtil, acidulé et concis Chevillard…
Mais notre hôte a raison quand il parle « d’incipit de nos journées ». Mais cela relève bien entendu de l’addiction, comme l’earl grey dans la tasse matinale.
LES FILS DU FANTOME COMMUNIQUENT
Le malheureux JC est mort il y a 5 ans de mort naturelle, on a retrouvé ses restes dans trois valises différentes en Gare de Perpignan. Un mari jaloux ? un contrat mafieux, les Services … Mystère…
Il est mort juste après avoir réalisé un algorithme à sélecteurs pour donner le change sur la RdL et vivre une fois mort, encore un peu …. C’est d’ailleurs la devise de tout auteur, bon ou mauvais : « JE VEUX VIVRE APRES MA MORT ». …sinon pourquoi écrirait il …?
Actuellement, le sélecteur est positionné sur racisme généralisé, xénophobie, islamophobie, lubricité, sciences dures, sports, dérision, insensibilité affective .
Nous espérons retrouver la clef de déblocage pour le positionner sur humanisme couuillon, clameurs boboïdes, égalité entre faignasses migrantes et travailleurs honnêtes, gauche de la gauche, naïveté et utopie délicate…
L’espoir fait vivre les sots…
Pierre Assouline mérite toute notre extime…je sors…
JC est proche de Richard Millet, ou l’inverse… En tout cas les chroniques de l’un comme de l’autre ne manquent pas de sel ! Et de vérité !
Magnifique billet de Christine Ferniot (Télérama) mis en lien (Twit) sur Annie Saumont.
Richard Millet parle-t-il dans es chroniques de Michel Houllebecq ? Une question comme ça qui me turlupine… J’ai pas l’impression. Comme Jésus, personne n’en parle nulle part…
earl grey dans une tasse en porcelaine, Clopine ? comme disait tkt, blogueur disparu.
les extimeurs en ligne n’ont pas le temps de réchauffer leurs phrases comme les Valéry, Gide, Green, qui intimisaient en silence. earl grey dans un tasse en carton pour les ouebeurs, version starbuque.
Le modèle qui inspire un peu tout le monde, au moins Richard Millet, c’est le fameux Bloc-Notes de Mauriac.
Ce matin, ma caissière préférée du petit supermarché d’à côté, réveillée à 05h 30 pour aller gagner ses 1300 euros net mensuels, a eu droit à du rêve bien mérité : 500 000, 900 0000, 7000, des rejetons non encore diplômés au boulot à 23 ans avec 3 fois son salaire misérable.
Vive la République ! Vive la France !
Liberté, Égalité, Fraternité !
Sur un blog « Rue des Douradores », une très belle méditation sur le livre de Maël Renouard Fragments d’une mémoire infinie (Grasset) où la forme du livre est interrogée face à internet, aux blogs, aux sites personnels.
Un beau contre-point à ce billet.
https://krotchka.wordpress.com/2017/01/31/son-reflet-meurtri-au-petit-matin/
« …comme disait tkt, blogueur disparu. » (Phil)
Ne faites pas semblant d’ignorer, Phil, que notre KRON est mort en duel il y a 5 ans déjà !!!
(… et qu’on a retrouvé ses restes découpés en morceaux… dans trois sacs à mains pour dames, imitation VUITTON, en Gare de Vesoul !)
On trouve « extime » sous la plume d’Albert Thibaudet dans un article de La Nouvelle Revue Française daté du 1er juin 1923, « Lettres et journaux » : « M. Barrès, dans une interview récente, appelait sa Chronique de la Grande Guerre un Journal intime de la France. Quel singulier contresens ! Et comme ce journalisme, qui est de l’action, de l’action énergique, vivante et volontairement partiale, ressemble peu à un journal intime, acte d’intelligence, miroir de la clairvoyance au repos où l’homme s’arrête de vivre pour comprendre. Il faut des Maurras et il faut des Amiel, comme il faut des Barrès et il faut des Montaigne ; il faut aussi choisir entre les deux destinées, et la Chronique a tout de la première, rien de la seconde. C’est comme le journal de la France, tout ce qu’on peut imaginer de plus extime ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Extimit%C3%A9
Le « journal extime collectif » issu de ce que permet tous les jours le blog à passoul est l’avenir de ces journaux extimes à qui la rdl rend hommage aujourd’hui, tout en s’exonérant du lot pour mieux faire briller la modestie de son absence. Elle a son revers. Les autres blogs d’écrivains dûment répertoriés ne produisent pas de journal extime collectif, à la différence de la rdl. Or, l’incessant bavardage à jets continus des intervenautes de la rdl, qui fera plus tard le miel des anthropologues de la littérature biographique dans la descendance de Claude Lejeune, recouvrira celui de Passou lui-même. Au départ, les analystes penchés sur cet étrange phénomène ne verront qu’une table de banquet toujours ouverte à 50 convives fidélisés, dont ils n’entendront que des rots, des régurgitations, des pets, et ne sentiront que le fumet des dégueulis. Mais, en s’appliquant à se boucher le nez et à ouvrir les yeux, ils percevront rapidement, au milieu des reliefs sur le champ de ruines de la toile cirée, l’existence de pétites travaillées par le collectif anarchiste de membres inconscients d’une édification commune, puisque chaque ego y aura apporté et puisé, kleptomané, recélé et recyclé quelque chose. Ce journal collectif extime, issu d’une aventure collective en tous points singulière jamais préméditée -car composés d’irréductibles ennemis préférant taire ce qui les unit en valorisant ce qui les oppose-, luira alors comme une curiosité dans l’histoire d’un monde de mots évanescents, monde semblable à la cervelle d’un ver de terre phosphorescent.
Bobon/ne et moi vous souhaitons une BJ extime.
« Cher pays de notre enfance » éd. Futuropolis – du dessinateur Etienne Davodeau, scénario du journaliste Benoît Collombat, excellente BD sur les accointances du Gaullisme et de la pègre, via le tristement fameux Sac, Service d’Action Civique, ultime victime de la tuerie d’Auriol…
Assassinat du juge Renaud, grand Résistant, affaire Boulin…VGE, Chirac, Pasqua, pas des oies blanches…
Utile rappel que la politique française n’a jamais vraiment été très propre & que c’est probablement notre seuil de tolérance qui s’abaisse, ce qui est une bonne nouvelle.
…sacs à mains pour dames…imitation Vuitton…Vesoul…quelle fin atroce pour ce pauvre Kron !
@11.01 Je n’arrive toujours pas comprendre comment vous réussissez à imposer la police de caractères de votre choix à la rdl (par ex. de l’italique et du gras). A chaque fois que je m’y essaie, patatras, le robot refout le tout en ital rom. Ça vous embêterait de nous faire partager votre technique de contournement ? Par avance, merci.
Ce que vous dites, JJJ, n’est pas faux. Quelle valeur anthropologique aura la Rdl et ses commentaires dans un siècle ? Personne ne peut préjuger du sens d’un tel phénomène social et de ce qu’on y lira exactement. Qui peut savoir ? En tout cas, ce n’est pas inintéressant de se poser la question.
D. je ne vous connaissais pas cette fibre sociale. Comme quoi…
Bonnes réflexions en effet, Bloom. Je pense en effet que le seuil de tolérance s’est heureusement abaissé. Fillon va en faire les frais. La confiance des votants potentiels a déjà baissé selon les sondages et les micro-trottoirs. Le châtelain arrive au mauvais moment…
Quelqu’un aurait-il lu et eu une petite idée sur ce « premier roman » ?
http://www.livreshebdo.fr/article/manuel-benguigui-un-collectionneur-allemand-chez-mercure-de-france
Il se trouve que l’auteur est le fils d’un copain, et je crains d’être un peu partial en en parlant à son père qui me l’a signalé et évidemment chaudement recommandé. Donc, pour une fois, l’opinion extimée d’un agent de la rdl me serait fort utile.
Sans doute une importance aussi grande que l’apparition d’Homo erectus… Ce sera peut-être bien au fond le grand œuvre de notre Passou !
Ce qui est marginal au départ peut devenir central. Je pense aux contes de Voltaires, auxquel il attachait une valeur secondaire. Le centre étant occupé à ses yeux par ses tragédies, que plus personne ne lit. Ce sont au contraire ses contes qui l’ont rendu célèbre et universel. Il en sera peut-être de même du genre « blog » (?)
Comment peut on dire du mal de certaines officines de droite, aux objectifs parfaitement justifiés à l’époque, et se mettre à genoux devant les porteurs de valise, traîtres à la nation, crapules gauchistes qui grossissent d’obésité stupide au Sénat ?…
Pas qu’au Sénat, hélas !
Il n’est pas inintéressant de constater que l’adjectif « extime » vient du vocabulaire de la théologie :
(Théologie) Externe, extérieur.
Sous le nom d’essence extime ou d’essence proprement dite, nous comprenons l’esséité, la propriété d’être infiniment. — (Jules Fabre d’Envieu, Cours de philosophie, Paris, 1866)
Aucun support numérique ne tiendra aussi longtemps que le parchemin ou le papier ! Dans 20 ans tout sera, heureusement, perdu si non-imprimé sur vélin… !
Pensez éphémère, les naïfs numériques du IIIème millénaire ! Vivez, pensez, consommables frais !
(PS : le premier bouquin de Manuel ne vaut rien.)
Bon sang ! Dans Télérama de cette semaine, une faute d’orthographe s’étale, grasse et impunie, mise en exergue, en plus, d’un texte a priori intéressant : « patronNat », avec deux « n » (haines ?) !!!
Moi qui survis fort bien aux fautes communes (dont je ne suis pas exempte) des particuliers, j’ai par contre plus de mal avec les fautes singulières des professionnels. Télérama possède, j’en suis sûr, des correcteurs, et tout le journal est relu avant de partir à l’impression. Honte à l’hebdomadaire culturel ! Et hoNNNi soit qui bien y pense !
Le TLFI indique :
2. ca 1500 d’extime « de valeur, méritant la considération » (COMMYNES, Mém., VIII, 23, éd. J. Calmette, t. III, p. 284), Déverbal de estimer*
D’où en français : « un succès d’estime ».
Le sens est vraisemblablement tiré du vocabulaire de la théologie : qui a infiniment d’être. Puis par afaiblissement de sens : considération.
Heure par heure, comme une fleur qui s’ouvre,
Les vérités fleuriront,
Car le soleil peut pâlir et nous manquer les étoiles;
La Loi de Dieu demeure;
Sa splendeur éclate, son influence croît
Au lent travail de la nature,
Du menu zoophyte aux Grand Maîtres de Tout,
A travers les millions d’années.
C’est vrai que le support numérique est fragile. Mais d’ici là, on aura trouvé la parade.
Homo erectus est apparu il y a trois millions d’années. Ça donne quand même le vertige. Et disparu il n’y a pas plus de 50 000 ans ! Ce qui est encore plus vertigineux. Il y eut une période sur la terre où coexistaient plusieurs races d’hominidés : Homo erectus, Néandertal, Homo sapiens. Assez fascinant, non ? Homo erectus a duré quelque 2 millions d’années. Combien durera la lignée Homo sapiens ? Quand on voit Donald Trump, on se dit que la fin est proche…
Il ne me viendrait pas à l’idée d’offrir un emploi (stable) à un lecteur de Télérama, ce sac à merbe, symbole cruel de la bêtise humano-boboïde germano-crétine…
Par contre les lecteurs d’Héraclite seront toujours bien accueillis à Porquerolles, la nouvelle Athènes comme disait Tibéry….
Wiwi, tu es un incorrigible optimiste ! le temps du Sapiens est passé ! Welcome Neandertal !
mon commentaire sur les italiques et les gras a disparu purement et simplement….
Je suis toujours stupéfait devant cette capacité qu’ont certains « intellectuels » trop sûrs d’eux-mêmes de ne jamais se laisser aller à la louange, comme si cela pouvait nuire à leur image, sinon passer à leurs yeux pour une grossièreté. Exemple de deux négations pour qu’on déduise une affirmation dans cette remarque de wgg à mézigue : « ce que vous dites n’est pas faux » ; « ce n’est pas inintéressant de… ». J’aurais tellement aimé et été agréablement surpris, tant qu’à faire, par ceci : « ce que vous dites est juste (…) et intéressant ». Je sais pas moi, mais cette franchise directe m’aurait fait rudement mieux plaisir. Car, si vous saviez comme éloger autrui de temps à autre, sans arrière pensée ni ressentiment, peut procurer un plaisir insoupçonné !… C’est comme sortir d’un long sevrage au tabac… Vous imaginez ça, Chaloux : être ‘adoublé’ par un wgg, pulvérisant son image dans l’un de ses moments de doute et d’égarement altruistes, en sortant du puits qu’il s’est édifié le long d’une distorsion temporelle aberrante ? Quel pied ! Quand nous sera-t-il donné de voir cela, quitte à ce qu’il en aille d’une hallu collective passagère, hein ? Toute la misère qu’on peut vous souhaiter 🙂
La faute de « patronnat » a sa logique, qu’il faut essayer de comprendre. Les mots en « -ion » double la consonne finale pour les mots de la même famille : confection, confectionner? etc.
D’où par contamination : « patron » > patronnat*; mais on trouve « patronnage » et « patronage ». Le patronnage = la colonie de vacances de notre enfance ; patronage = confectionner un vêtement à partir d’un patron. Ou l’inverse… je ne sais plus…
Vous n’aimez pas le sens des nuances, JJJ, c’est tout. En plus j’aime beaucoup la double négation (qui me vient de la rhétorique pascalienne des Pensées, figurez-vous !) qui laisse du flou et quelque chose à penser. Apparemment, JJJ aime les choses carrées et purement affirmatives, mais pas le sfumato de la pensée… Où se trouve la pauvreté en esprit ? Hein, JJJ…!
@11.52 Vous voulez dire que le robot est mauvais joueur ? On va demander audience à passoul pour en trancher, je trouve que la bête commence à devenir un brin trop capricieuse, si ça continue elle va nous faire le coup de l’ordinateur Karl dans 2001… Il est urgent de tuer dans l’œuf les germes de la rébellion et de pas regarder à côté quand la maison prend feu, hein passou ?
Et en plus, JJJ, vous ne trouver à redire que parce que vous estimez (ou vous extimez…) que Widergänger vous est supérieur. Parce que sinon, votre remarque ne vous serait même pas venue à l’esprit…! Relevez la tête, vous verrez plus haut…
Soyons simples.
Vous rendez vous compte, très cher JJJ, gloire du British Museum, combien vous paraissez « sot » à tous nos amis, généralement bien informés ?
Mais il m’arrive d’adresser des louanges à autrui, quand il le mérite. Je le fais sans l’ombre d’une hésitation, n’ayant pas du tout d’ego à défendre ici, contrairement aux idées reçues qui vous travaillent dans l’intime, JJJ… Vous projetez sur autrui vos préjugés, c’est tout. Ou vous ne me percevez qu’à travers le filtre de vos préjugés. Je suis au fond bien caché par là même, comme dirait Nietzsche quelque part. Et c’est tant mieux.
Bon mémoire de défense tout à fait correct et acceptable. Mais pourquoi ‘chuter’ sur une vacherie purement gratuite ?… En même temps, vous avez raison…, c’est là une suite logique de la posture habituelle qui engage à continuer la guerre avec le locuteur dont vous avez besoin, je ne prétends pas vous en faire changer d’attitude, ce serait trop triste de ne plus apprendre au nuancier infini de vos invectives (peu pascaliennes, pour le coup !).
@ 11.59 Mais bien sûr, JC…, que je me rends compte de ma sottise tous les jours muséifiés que vous me faites. Ce qui m’intéresse, c’est d’observer quand elle recule en intensité par rapport à ma donnée quotidienne. Et je vous assure que ça m’arrive de le constater de temps en temps.
Quand on pense que la terre il y a cinq milliards d’années n’était qu’un tas de caillou sans une goutte d’eau ! Et qu’aujourd’hui, moi de la race homo sapiens sapiens publie un commentaire sur la Rdl ! C’est fou quand même…! C’est totalement magique le monde !
JJJ, italiques
J’ai donnais l’adresse d’un lien qui n’a pas dû plaire ! C’est difficile à expliquer car si je montre comment faire, mon texte va se mettre en gras aussitôt !
– le code pour les italiques est : i
– pour le gras : b
Ces lettres sont à mettre en ouverture et en fermeture du texte entre les crochets ouvrant et fermant à gauche du W.
On commence par un crochet ouvrant puis b ou i et crochet fermant, texte à modifier, puis terminer avec crochet ouvrant suivi de la barre oblique : /, puis code b ou i et crochet fermant.
Surtout ne pas oublier la barre oblique pour fermer.
Pour trouver le lien essayer une recherche avec ‘mediaforma, gras, italique’
Il faut que vous compreniez, JJJ, que l’être humain est complexe et à multiples facettes. Il y a en moi un fin lecteur, un penseur miroitant de mille feux, et aussi un bourru qui sort de temps en temps de sa grotte pour taper sur les malotrus qui viennent le calomnier.
@12.03 J’essaie de me persuader pour aller dans votre idée, que je projetterais sur vous quelque chose qui me manquerait, wgg, des préjugés ou des idiosyncrasies. Il y a sans doute qq chose de vrai, mais c’est là une banalité propre à tous et à chacun. Une chose irréductible nous sépare néanmoins, dont je suis sûr qu’elle n’a rien à voir avec l’infériorité ou la supériorité déductible de notre commune appartenance au genre humain : il se trouve que je ne suis pas juif.
Mauvais esprit : je ne trouve pas ça tellement magique de me heurter à un com de WGG tous les deux commentaires …..
Souriez ML ! 😉
Et alors qu’est-ce que ça peut bien faire que vous ne soyez pas juif ? Vous croyez que les juifs sont une race à part ? Un genre homoparticulier…? Allons, vous savez bien que non !
Être juif, c’est essentiellement culturel. C’est bien ça d’ailleurs qui distingue le genre homo de tous els autres animaux, c’est l’importance du symbolique, de la culture. Être juif, c’est une attitude devant la vie, un attitude juive…
Mais je suis étonné que vous n’ayez pas encore saisi tout l’humour de mes commentaires, zerbinette …!
C’est /.
Oui, c’est fou</.
Les Juifs ont aussi un autre trait, c’est qu’ils ont une liaison directe avec le Très-Haut. J’en ai de multiples preuves par le vécu, comme on dit. Oui, je sais bien, je passe pour un cinglé… mais c’est pas grave… Moi, je sais de quoi je parle, c’est l’essentiel.
Être juif, du moins à mes yeux, c’est être homme dans la plénitude du terme. Du moins s’efforcer de l’être. Ce qui est loin d’être évident tous les jours… Surtout sur la Rdl…
et dire qu’on va devoir supporter la gueule d’heidegger à droite, durant des heures et des jours !…
Je me demande s’il le font pas exprès à la rdl de mettre ces chiffons rouges (et bruns)pour faire des records d’audience !
gras
italiques
Mais c’est simple comme bonjour ! (tristesse).
mais à qui vaut d’être couchée par le vent, et doit s’enfoncer grassement das la terre, pour ne pas s’envoler dans des divagations littéraires ?
@ »Les Juifs ont aussi un autre trait, c’est qu’ils ont une liaison directe avec le Très-Haut ».
Les juifs athées ou vous tout seul ?… Je saisis pas bien, vu ce qui précède, le topopatapitapapa sur la « culture juive »… C’est sûr que mézique va pas aller se mesurer à ça : j’ai pas été élu, j’y ai échappé, je sais pas comment je dois considérer cette différence, bénédiction ou malédiction ?… En tout ça, avec ça au-dessus, s’il Y a, je vois mal comment lever plus haut la tête, hein !…
Jhh, ils ont dû chercher, au Magazine littéraire, pour trouver la photo où il manque juste une mèche barrant le front pour qu’Heidegger soit le frère jumeau d’Hitler…
Messieurs-dames, laissez tout tomber et lisez le « Canard » d’aujourd’hui ! Bon appétit
C’est beau de vous lire vous branlouiller. Ceci étant dit il faudrait que je jette un œil à tous ces blogs, mais je ne suis pas à la retraite, parce que extimer ne nous dire rien dans le detail. si l’on peut extimer pas du tout, le peut on à la folie? À part ca très belle chaussure de Slimani, du genre qui atteint la perfection de la délicatesse du détail et le confort en toutes occasions. Mieux serait indécent. Et puis il y a l’accroche de Heidegger « L’occident peine à questionner ses propres aveuglements et déterminismes, ainsi que les tentations tyranniques de son universalisme. » Ca me fait penser à la Badinter.
Belle journée
« Le malheureux JC est mort »
C’est faux malheureusement, disent ses infirmiers
Les manifestations contre les décrets de Trump rassemblent Juifs et Musulmans (lesoir.be)
Widergänger dit: 1 février 2017 à 9 h 43 min
Tout à fait juste
Quelle photo d’Heidegger ? La seule photo que j’ai en haut et à droite c’est Passou !
Je pense que c’est grâce à mon bloqueur de pub. ouf !
Vu tout-à-l’heure devant le grand bassin du jardin du Palais-Royal :
« Afin de prévenir le risque de chute il est interdit de s’introduire dans le bassin ». Pas grave, il reste la possibilité d’une bonne pipe au magasin d’à côté, tout près du Conseil constitutionnel.
« Les Juifs ont aussi un autre trait, c’est qu’ils ont une liaison directe avec le Très-Haut »
Tous les exaltés ont une liaison directe avec un très haut.
gardel dit: 1 février 2017 à 12 h 50 min
Messieurs-dames, laissez tout tomber et lisez le « Canard » d’aujourd’hui ! Bon appétit
–
…encore faut-il le trouver, on se l’arrache. Et tout ça en pleine pandémie de grippe aviaire !
Une collaboratrice de FF aurait aussi bénéficié d’un emploi fictif (Obs)
En remplacement du Fillon, qui ne serait bientôt plus à la carte du restaurant, on nous proposerait pour le même prix du Baroin, du Wauquier voire du Bertrand. Beurk.
Parler de Titin Heidegger ?…. euh….. pourquoi ?!
Zerbinette, vous m’avez l’air grave avancée dans l’informatique. Non seulement vous connaissez les modes typographiques, mais encore vous savez éviter les pubs et, ça se trouve, le fichage généralisé qui paraît-il existe sur la Toile. Enfin, quand je dis « paraît »… Je ne peux faire une recherche sur google sans me trouver en retour sollicitée via des pubs qui, mystérieusement, concernent de près ou de loin ce que je viens de rechercher. Or, ce système est assez récent, je le daterais de cinq ans à peu près… Donc, j’enlève l’à peu près.
D’un autre côté, tout ce qui touche à l’informatique commence sérieusement à m’ennuyer. Je n’arrive pas plus à m’y intéresser qu’au moteur de ma bagnole (tenu par moi dans une bienheureuse ignorance). J’ai tort, nous avons tous tort collectivement, mais la question est vieille comme le monde : comment obtenir le bon, sans être soumis au mauvais ?
Vous vous croyez supérieurement intelligent, JJJ, et c’est une erreur de jugement de votre part. Voir l’enfance ?… Vos ronds de jambe verbeux ne trompent que les kons.
Mais je peux me tromper !
Dans ce cas, pourriez vous quitter ce lieu où votre supériorité va être rapidement insupportable. Il en va de la haute tenue de ce blog de prestige, qui démocratie oblige, amènent les nombreux au sommet de la nullité.
A la question « Pensez-vous que François Fillon sera candidat à la Présidentielle 2017 ? », posée aux lecteurs du Figaro.fr, 65 pour cent ont répondu Non (milieu de journée).
zerbinette dit: 1 février 2017 à 13 h 04 min
« Les Juifs ont aussi un autre trait, c’est qu’ils ont une liaison directe avec le Très-Haut »
Tous les exaltés ont une liaison directe avec un très haut.
________
Vous ne pouvez pas dire que je ne vous avais pas prévenue !
Zerbinette…qui officiait chez le prestigieux passou il y a dix ans ?
« L’occident peine à questionner ses propres aveuglements et déterminismes, ainsi que les tentations tyranniques de son universalisme. »
______
C’est juste une façon de voir les choses, plus ou moins bête… Car l’universalisme n’est pas une donnée de fait mais un idéal à atteindre, et comme tout idéal, il est forcément contraignant, comme les lois qu’on se donne. Faut simplement savoir ce qu’on veut. Ou vivre dans la contingence, le fait accompli — mais n’y a-t-il pas plus tyrannique que la contingence précisément ! —, ou vivre avec une perspective universelle qui soit capable de convaincre et de soulever tous les cœurs. Haut les cœurs !
Imaginer que c’est un coup monté de la Gauche me surprend. Parce que en réfléchissant attentivement, ça ne peut pas lui profiter dans le cadre de l’élection. Bien au contraire. Les voies qui étaient dévolues à Fillon iraient soit à Macron, soit à MLP. Disons moitié-moitié.
Résultat : toujours zéro gauche au deuxième tour, et une possibilité plus grande de Macron contre MLP au second tour. Donc une petite chance en moins pour MLP d’être élue, mais restant gagnante à mon humble avis. Tout simplement parce Macron à fait partie du gouvernement Hollande, est catalogué comme tel pour beaucoup gens, est européiste. Ça lui sera fatal.
D., vous devez être malheureux. Vous vivez avec 50 ans de retard. Ça doit pas être drôle tous les jours pour vous. Je compatis.
Donc ce n’est ni un « coup d’État » ni un « coup monté ». C’est simplement des journalistes qui se sont (nécessairement) intéressés à ce candidat-mastodonte et on mis au jour des faits qui, s’ils n’ont aujourd’hui certes aucune qualification judiciaire, génèrent partout une sorte de nausée.
En fait, il était de sa responsabilité d’y songer avant, bien avant.
D., ne le prenez pas mal, mais j’aimerais vous poser une question : Avez-vous étudié un peu la géographie ?
Ce n’est peut-être pas un coup monté mais c’est un coup pour le moins guidé. Et qui viendrait de son propre camp…!
J’ai un niveau Lycée pour la géographie. Ensuite j’ai appris énormément sur le tas. Pourquoi cette étrange question ?
L’Universalisme est une utopie. Tout Universalisme qui n’accepterait pas de multiples cultures parce que la culture est toujours en mouvement est totalitaire. Et Heidegger est un con.
En tous cas j’ai toujours eu de bonnes notes en Histoire-Geo. Et si je devais passer un master maintenant, je l’aurais les doigts dans le nez en révisant très peu. Mais à quoi sert de passer ce genre de diplôme aujourd’hui pjusque les débouchés sont quasiment nuls ? Autant déboucher une bonne bouteille au moiins c’est une ddébouchée assurgelée.
L’Universalisme n’est pas une utopie si on regarde un pays comme le Brésil, qui possède aujourd’hui une vraie identité unique.
Mais ce qu’on oublie c’est qu’il a fallu 4 siècles pour ça.
Aujourd’hui on nous propose l’universalisme à mariche forcée et en quelques décennies. L’erreur est là, tout simplement. Il ne faut jamais aller plus vite que la musique, l’universalisme doit être un désir or aujourd’hui seules les élites planquées ont ce désir, tel un exercice intellectuel ou de style, en sachant pertinemment qu’elles ont l’opportunité de n’en picorer que le meilleur et de bénéfices des remparts et donjons, le reste de la populace se prenant tout de plein fouet dans la tronche. Et ce sont les mêmes qui viendront vous donner des leçons d’humanité et de tolérance, ceux qui sont au fond des choses les plus iniques, inhumains et intolérants.
Boh les extravertis c’est des pommes, non ?
– de Normandie, bien sûr…
D. dit: 1 février 2017 à 14 h 26 min
la géographie. Ensuite j’ai appris énormément sur le tas.
Ha ben oui à force de se paumer… Un jour un dimanche on va chez des amis je décide de le faire en courant quarante bornes juste. J’emmène pas de carte je diverge tout à la fin… Bilan dans les soixante-cinq bornes ! M’avaient gardé un peu de dessert…
…
…pas de quoi se couper en quatre,!…pour y voir, l’écran de soie,…journalier,…pour la sérigraphie à remplir, par les avenants ‘ libres « , d’y couler leurs opinions , même en couleurs et quadrichromies,!…
…
…c’est à dire,…en être imbus de livres techniques choisis,!…pour en rester distant à jamais, des passions, si, même de ses intérêts aux liens particuliers,!…
…la donation et ses ombres portées, du petit-gris au vair-beffroi de sable, à ses contours du relief à dégager,!…
…
…Oh,!…la belle bleu, la belle rose,… pour des pâtes à la sauce bolognaise,…
…
…la pensée,…suivant son alimentation,!…
…il y a de cela,!…le temps de vivre,!…
…Ah,!Ah,!…Bip,!Bip,!…etc,!…
…O.K.!…
Bonjour Phil, oui, mais ni tout à fait la même. Ni tout à fait une autre…
Clopine, les petits ‘trucs’ pour faire du gras ou de l’italique ne sont pas vraiment de ‘l’informatique’, il suffit, comme vous l’avez fait, de récupérer des informations de-ci de-là, cahin-caha, va trottine, va chemine, va petit âne… (vous avez toujours votre soeur âne ?)
Clopine définitivement un Cas à Part dit: 1 février 2017 à 13 h 32 min
Je n’arrive pas plus à m’y intéresser qu’au moteur de ma bagnole
Toutes manières Beau de Rochas* c’est forclos on est dans l’électrique dans les incessamments sous peu ; mais ça bombe, hein !
* C’est pas un parfumeur !
Extime : hors-temps ?
Après les photos de son manoir, il était clair que Fillon vivait bien au-dessus de ses moyens. Fraude fiscale ou emploi fictif ? il suffisait de faire les premiers pas d’une enquête pour savoir de quoi il retournait. Le journaliste était sûr de trouver quelque chose. Et nous en sommes à la deuxième semaine, et ce n’est probablement pas fini. On a commencé à tirer un bout du fil, et toute la pelote va se défaire petit à petit. Un scandale phénoménal, surtout par sa répercussion dans l’opinion publique.
C’est mou?
J’ai compris?
Mais Renato nous avait déjà fait la leçon il y a quelques années.
merci Delaporte, ça nous rappelle les éditos à Duhamel, on se demandait toujours comment sa mèche était collée
Blabla aurait-t-il enfin été emporté par le Diable?
Si c’est la gauche, comme le prétend Fillon, Macron a du souci à se faire : il est le prochain sur la liste!
Hurkhurkhurk !
Bon c’est pas Schönbrunn, quand même, ce gourbi…
Bon soyons sérieux cinq secondes on aurait eu une photo des Jeunes filles en fleur sur leur digue (dondaine) hon aurait pas pleuré !
Il n’y a que moi qui trouve le billet de Ferniot d’une nullité crasse? « Il fallait voir ses manuscrits ! Des pages écrites à la main, serrées, réécrites encore et encore avant de passer par la case ordinateur. Puis retravaillées à nouveau. Annie Saumont construisait ses nouvelles avec une précision de couturière. » Entre ça et les bons mots de Dumas ce blog est un salmigondis désuet.
Vous confondez tout, mes pauvres chéris, l’universalisme, la mondialisation, le totalitarisme, etc.
Vous n’avez juste rien compris.
L’universalisme des Lumières n’a rien à voir avec la mondialisation. Il a sans doute à voir c’est vrai avec le totalitarisme, mais l’universalisme des Lumières n’est l’universel singulier d’origin abrahamique. Celui-ci n’a rien de totalitaire justement. Même durant la période messianique, le Texte prévoit que les cultures seront toutes différentes et que le meilleur de chacune d’elles concourrera à la venue du Messie, universel par nature. Lire le début du livre de Jean-Claude Milner, Les penchants criminels de l’Europe, où il explique ça très bien.
Nicolas s’est levé du pied gauche aujourd’hui on dirait. L’a décidé d’en découdre avec la terre entière. Attention les yeux ! Parce que pour traiter Heidegger de con, faut être sacrément bien charpenté ! On voit tout de suite que Nicolas a passé de longues soirées méditantes sur Sein und Zeit, mes enfants !
Il l’a fait : Le Magazine Littéraire publie une critique sur « La Maréchale Ferrante » !!!
http://www.magazine-litteraire.com/critique/la-mar%C3%A9chale-ferrante
Ça lui sera fatal.
D, je ne suis pas d’accord avec votre vision, voyez les commentaires et les implications qui suivent le Brexit qui vont de l’indépendance de l’Ecosse qui ne tarderait pas selon certains à réapparaitre comme enjeu d’un plébiscite et vont jusqu’à une hypothétique résurgence du conflit que généra la présence anglaise en Ulster et risquerait à nouveau de diviser l’Irlande. l’Europe même si elle reste à parfaire et dont il est facile de présupposer sans rien y comprendre et alors que s’y jouent des rivalités et des enjeux économiques favorisant les uns au détriment des autres, avec l’influence prépondérante des états les plus forts dans les choix qui y voient le jour , reste une garantie de paix . Divisez et subdivisez les états dans lesquels on enregistre le retour des régionalismes avec des demandes d’indépendance comme pour la Catalogne, la Corse et d’autres états dont les frontières pourraient être remises en cause et je crains qu’à court terme nous assistions à des conflits armés ou des guerres civiles comme celle qui eut lieu en Yougoslavie, ajoutez à cela l’esprit expansionniste de la Russie qui inquiète les petits états Baltique après l’annexion de la Crimée et la guerre du Donbass..
oui Bérénice, il y a même des velléités d’indépendance de la région de Sitges. Widergänger va devoir défendre son bungalow à coups de canons.
Déjeuné dans une belle et grande ferme de la région, exploité par la même famille depuis le XVe siècle, sinon avant. Plats admirablement simples et goûteux. Le fils aîné ne reprendra pas l’exploitation, car il se voit financier, mais sa soeur le fera, avec son mari qui est du coin. Ces gens lorgnent vers Macron depuis que Fillon (je n’écris plus «monsieur»…) s’est révélé aussi indélicat que tant d’autres.
Mes hôtes sont loin de désespérer de notre vieux pays. Personne ne se souvient vraiment de l’Occupation, mais beaucoup pensent que si tous ces pleurnichards y avaient goûté, ils cesseraient leurs jérémiades. Tout cela dit en buvant un châteauneuf-du-pape fort plaisant.
Si l’on en juge par la photo, Passou est l’homme invisible. Comme dans le billet, il s’efface, altruiste. A la recherche de l’Ego perdu. Si d’autres pouvaient s’en inspirer, dans le vaste monde s’entend, ce serait si bien…
Euh, Bloom, sur les photos choisies par notre hôte : que dites-vous du « Kékétte en vente ici ? » dont le singulier, comment dire ? Interpelle… Alors même que Bouguereau n’était pas présent…
vieux pays ou pays de vieux? That is the question…
Bloom, les photographes amateurs ne sont pas tous amateurs du selphy, d’ailleurs dans cette démarche consistant à circonscrire de l’extérieur et de leurs points de vue et prises de vue ne rejoignent-ils pas dans leur collection le mouvement de l’auteur qui consigne dans son journal autant de notes et remarques qui sans parler de lui nous en livre un portrait .
« Kékétte en vente ici ? »
je ne l’avais pas vu, mais qu’est-ce donc? Cherchons.
http://static.produits-normandie.fr/1727-large/biere-kekette-de-noel-lot-de-6.jpg
Malgré les happarences, le racontage de mézigue c’est ce qu’il y a de moins identitaire ; parce que l’on fait appel au fonds commun, on espère des concourances (des concours, je crois) ; l’extime c’est l’inverse, une ribambelle de miroirs pour se vérifier soi pas beau ! Berck (plage).
Et comment, Phil !! J’ai déjà les boulets (aux pieds), manquent plus que les canons…
Bérénice, vous écrivez :
D, je ne suis pas d’accord avec votre vision,
Eh bien je vous informe que c’est votre droit le plus strict mais que je ne changerai pas d’avis.
Wgg a réussi à caser le messie. Il est fort.
@Nicolas dit: 1 février 2017 à 15 h 36 min
Oh, Nicolas, ce n’est pas un exercice littéraire mais un billet de cœur qui permet de l’imaginer entrain d’écrire. Ne soyez pas rosse, c’est bon qu’elle soit saluée, elle était si discrète et quelle belle écriture.
Comme on dit à Québec, grosse Corvette petite Qébec… Non… Euh… Grosse Kékette… Euh…
Sergio le Larousse en dit que contrairement aux journaux intimes, le journal extime est volontairement rendu public, finalement cela ne ressortirait pas à ‘une méthode centrifuge ou centripète chargée de définir en creux ou en relief une individualité qui transcrirait ses goûts, attachements, détestations, pensées et réflexions, amitiés et attaches familiales, pérégrinations et voyages, rencontres avec toutes les formes et représentations de l’existant.
@Janssen J-J dit: 1 février 2017 à 11 h 53 min
J’ai trouvé votre interrogation passionnante dans l’approche du compliment retenu avec ces litotes. La langue française permet des subtilités qui me donnent beaucoup de joie.
D, l’Europe est un chantier, l’Europe économique est imparfaite, l’Europe politique reste à construire comme une force pour constituer un pouvoir efficace et solide afin de na pas être à la merci d’une des trois grandes puissances ( Chine USA Russie et bien que cette dernière ne soit pas une puissance économique mais un pôle d’influence politique).
Aucune défense possible Christiane, vous ne devez pas savoir coudre.
JJJ, vous avez de drôles d’idées. Je préfère de loin les méchantes critiques (même féroces, si elles sont drôles). « Ce qu’on te reproche, cultive-le, c’est toi » (Cocteau), rien ne va plus loin que cette remarque.
En fait plus je le lis et plus je me dis que ce papier devrait servir à allumer un bûcher : »et fut longtemps une grande voyageuse. Sans doute pour apporter de l’eau à son moulin d’écrivain… » Une critique qui fait des supposition en écrivant une necro. Navrant.
@Nicolas dit: 1 février 2017 à 16 h 46 min
Possible, Nicolas mais ce billet m’a touchée. Aimez-vous les nouvelles d’Annie Saumont ?
« Ce qu’on te reproche, cultive-le, c’est toi »
et si la terre a été rendue incultivable, que proposez vous, les éditions Monsanto? En tout cas je trouve bien sèche et sans appel cette remarque de Cocteau, n’a–t-il pas collaboré en son temps?
Après tout on réhabilite tant d’autres qui pour leurs grandes idées sont restés inattaquables, voire Heidegger.
Ce soir je mange des merguez.
D, la merguez de la paix, de fait on devrait remplacer le rameau qui orne la colombe par cette saucisse, cela pacifierait le débat!
Christiane, jusqu’à hier je ne connaissais pas l’existence de cette écrivaine, et aujourd’hui l’adorateur de nouvelle que je suis se sent l’esprit de la découverte!
Quand on rencontrait Annie Saumont, on était d’abord étonné que cette femme de petite taille et d’apparence frêle écrive une œuvre aussi radicale : des textes très brefs, percutants, s’attachant aux détails et aux incidents de la vie qu’on essaie souvent d’ignorer, de peur d’en être affecté. Mais, en parlant avec elle, bien qu’elle ait eu peu de goût pour la conversation, on sentait immédiatement qu’elle n’était pas fragile et avait mené son existence avec obstination, attachée à ne faire que ce qu’elle aimait : « Etre dans l’écriture toute la journée. » »
http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2017/01/31/mort-de-l-ecrivaine-annie-saumont_5072348_3382.html
Cocteau n’a pas « collaboré », Bérénice. Lui et Jean Marais ont tout au plus apprécié les membres germaniques.
Gide a publié en 49 un recueil de textes parus entre 25 et 48, « Feuillets d’automne », qui pourrait peut-être illustrer parfaitement ce néolo, lui-même néologisme de lui-même. Voire figurer une ultime rencontre de l’intime et de l’extime.
Jolie couverture de livre de poche (imprimé en 71 et acheté chez un bouquiniste de Verney les Bains en juillet dernier) qui n’a pas beaucoup quitté ma poche et ma table de nuit depuis quinze jours, cela me change des déboires de la famille Fillon qu’on avalera jusqu’à plus soif (espérons que l’on apprenne pas que Penelope est un homme, sinon, fini les illusions de la manif pour tous).
Parmi les mille fulgurances du maître éclairant avec une désinvolte gravité ses rapports à Rimbaud comme à Francis Jammes, à Artaud et à Valéry, ses dettes envers Goethe comme envers Poussin, retiennent surtout ses réflexions sur la montée des périls, celles que la période cruellement agitée où il rédigea un à un ces morceaux-là lui inspirent. À travers l’analyse et les réflexions de Mann et Hesse surtout, dont il est tentant de faire ici copie.
…
« Mais les réflexions qu’il développe dans son ‘Avertissement à l’Europe’, comment ne pas en reconnaître la justesse ? » (A. Gide)
« »Les plus hautes valeurs ne sont plus à l’abri de la destruction, dit-il, et peut-être le destin de notre civilisation tout entier. » » (T. Mann cité par Gide)
« Il se refuse de tenir la guerre de 1914 pour responsable de l’avilissement actuel. Ses Buddenbrock, en nous peignant à travers trois générations, « »l’histoire du déclin d’une famille » », témoignent déjà du tourment qui l’habitait en 1901. « »Je répète, écrit-il aujourd’hui, que la déchéance de la culture européenne n’est pas le fait de la guerre qui l’a accélérée et rendue plus apparente. » » (T. Mann cité par Gide)
« Et très subtilement et très sagement aussi, il tente de démontrer que, parvenue à un certain stade, la culture en vient à prendre position contre elle-même ». (Gide)
« »Dans tout humanisme il y a un élément de faiblesse, remarque-t-il, qui vient de sa répugnance pour tout fanatisme, de sa tolérance et de son penchant pour un scepticisme indulgent ; en un mot, de sa bonté naturelle. Et cela peut en certaines circonstances, lui devenir fatal. » » (T. Mann cité par Gide)
« Sans doute le régime hitlérien actuel met en grand péril la culture ; mais le pire danger, Thomas Mann le voit en ceci que, de nos jours, la raison est communément bafouée et que tend à paraître plus intelligent que l’être raisonnable celui qui, au nom de la Vie, nie la raison. » (Gide)
« »Le monde est peut-être déjà perdu, conclut-il. Il l’est sûrement s’il ne parvient pas à s’arracher à cette hypnose et à reprendre conscience de lui-même » » (T. Mann cité par Gide).
Tout cela n’est pas sans rappeler la fameuse sentence de Kertesz sur la funeste candeur de l’Occident (en ce début de 21è siècle) et ses démocraties qui en fin de cycle se mettent à adorer « leurs pires ennemis ».
Qu’ils soient poutiniens, trumpiens ou musulmans…
Entre l’Islam et ses idiots utiles qui parsèment la gauche d’une part, et de l’autre le nationalisme frontal qui semble seul avoir pris la mesure du danger mais est lui également farci de défauts aussi rédhibitoires, il va falloir nous frayer un passage…
Échapper à la prophétie de Houellebecq et ne se soumettre à personne, n’est nullement gagné.
AO
bérénice dit: 1 février 2017 à 16 h 32 min
le journal extime est volontairement rendu public, finalement cela ne ressortirait pas à ‘une méthode centrifuge ou centripète chargée de définir en creux ou en relief une individualité
Je me demande si c’est pas un moyen de prendre des précautions, d’ailleurs Passou le met ; on fait des essais, quoi ! J’avais vu un reportage sur des équipes d’humoristes parisiens, ça bossait dur en préparation et on essayait de mesurer la durée des rires comme celle des applaudissements chez les Soviets. Le soir après la séance, le restau bien sûr mais avec le portable pour supprimer les traits qui avaient fait un plat, et éventuellement les remplacer par d’autres que l’on aurait essayés à pas de loup ouh ouh…
Zerbinette, la correctrice pas automatique du Monde entier (et de mon dentier quand elle est incisive).
L’existe toujours, votre « Langue sauce piquante » ?
AO
@Nicolas dit: 1 février 2017 à 17 h 06 min
J’aime bien ce que vous écrivez, là. J’ajouterais qu’elle avait une façon surprenante de jongler avec les temps de ces narrations, brouillant les pistes, liant des suppositions à ses observations. Puis elle passait aux souvenirs et l’évocation était précise, très fine.
Soudain la narratrice se met en premier plan. Le « je » de l’action, réveille toute une cascade de présents… Des espaces… elle change de point de vue. Et voilà le futur immédiat suivi de suppositions. Le récit prend de la vitesse. Le lecteur est happé et c’est quand il est bien installé dans la parole de la narratrice, qu’il se retrouve au bord d’un torrent, là où s’est noyé un nouveau personnage.
Elle nous tient par le collet, nous conduit où elle veut. L’horlogerie du texte est d’une justesse époustouflante.
Pas étonnant qu’elle ait écrit, réécrit, élagué.
Un langage cru, imagé, des expressions populaires viennent réveiller le texte juste avant le retour d’une langue classique, harmonieuse.
Cette femme aimait la langue, en jouait en virtuose.
J’aime la chute de ses nouvelles, toujours inattendue.
Des livres à déguster.
C’est bien ce que vous dîtes. Je vais ouvrir votre lien.
17h13 et ils n’eurent pas à connaître le sort réservé aux infâmes traîtresses lors de la libération. Des soupçons, peut-être?
Nicolas,
j’avais lu cette nécro de Josyane Savigneau dans la nuit. J’avais aimé.
Pour autant, un p’tit coin de mon cœur reste attaché à la petite note de L.Ferniot.
apprécié les membres germaniques. (Phil)
_______
Que tout cela est joliment dit…
À propos ds temps de la narration, Joseph Joffot dit quelque chose qui a retenu mon attention. Ce n’est pas tout à fait juste pour ce qui concerne le présent mais pour le passé ce qu’il dit est loin d’être bête :
« Je préfère raconter la suite au présent, cela rendra peut-être l’aventure plus anodine, lui retirera cette aura de sacré que confèrent les temps passés. Le présent est le temps sans surprise, un temps ingénu, celui où l’on vit les choses comme elles arrivent, elles sont neuves encore et vivantes, c’est le temps de l’enfance. »
C’est vrai dans son récit. Mais ce l’est déjà plus pour le présent des romans de Robbe-Grillet par exemple, où le présent renvoie à tout autre chose que l’enfance, chez lui ce serait plutôt un temps de l’angoisse.
Que faire de Heidegger ? Eh bien d’abord le lire, ce serait déjà pas si mal…
« Que faire de Heidegger ? Eh bien d’abord le lire, ce serait déjà pas si mal… »
C’est très pénible.
On espère qu’il baisait mieux qu’écrivait, sinon, on imagine à peine le nombre de fois où Hannah a dû lui dire Arendt.
AO
@17.37 Je me posais la même question depuis les aventures de martine piquante. C’est bien que 2 piliers de là bas aient décidé d’émigrer ici, ça va nous remonter le niveau du langage, même si ça risque de déséquilibrer un peu plus le blog sur sa droite. Alors quoi : que faites vous en cas du duel final Macron-MLP ? La blancheur ou la soumission directe à la marine ?
A qui l’invocation de cette phrase de Cocteau s’applique-t-elle au juste : aux reproches de C à W. ou de W à C. ? Tout est là…, et c apparemment indécidab’ – Match nul.
Je savais même pas non plus que des pare feux aux pubs sur le net pouvaient seulement exister. Il est temps qu’on vienne nous donner des cours d’apprentissage.
17h49, vouliez-vous faire tondre Cocteau ? Contentez-vous de Genet
Il faudrait pouvoir comparer sa philosophie de la technique avec celle d’autres penseurs de la technique comme Jünger qui a fortement inspiré Heidegger, le sociologue allemand Ulrich Beck, Silmondin, Dominqie Schnaper (La fin du travail), l’économiste Jerémy Rifkin, J. Attali, Marx, Aristote, Habermas, et alii.
La technique est-elle la dernière expression de la métaphysique occidentale ? Les chambres à gaz ?
Et martin répondait : Haaaaaa nanahhhh !
Non mais son manoir, là, faudrait pas se cotiser pour le ravaler un peu ? On dirait l’institution de Courtial des Péreire ! Toutes manières i pouvait pas savoir ce qui se passe il est pas dégroupé…
@Silmondin, Dominqie Schnaper (La fin du travail), l’économiste Jerémy Rifkin, J. Attali, Marx, Aristote, Habermas, et alii.
Simondon
Dominique Méda, plutôt…
… bofle, on n’est pas à ça près, pourvu qu’on ait l’ivresse de citer en copiant-collant de plus en plus mal…
Et pourquoi ne pas plutôt nous causer d’ellul ou de bauman, tant qu’à faire un peu plus sérieux sur le sujet ?
Sapré Salmigondin, va !…
@Widergänger dit: 1 février 2017 à 18 h 11 min
C’est tout à fait ça, W. Entrer en apparence dans l’anodin du présent. Mais soudain la narration s’arrête. Plus rien. Un blanc typographique. Au lecteur de continuer. Elle s’absente. Et le temps passe. On se retrouve, alors, presque inadapté au récit. Elle va jusqu’à la limite du suppressible dans ses textes, avance dans le monde de son langage comme un nautonier sur une rivière dont il connait le fond. Annie Saumont s’auto-engendre loin des modèles, (peut-on dire cela ? je ne sais…) ne cherche ni à se faire plaisir ni à faire plaisir au lecteur, allant au plus juste dans la matière verbale pour servir sa Nouvelle.
La face cachée de son écriture est certainement dans ce qu’elle a raturé, gommé, transformé, obstinément.
Quel recueil de nouvelles d’elle vous me recommanderiez, christiane, pour commencer ?
Christiane, coupons la poire en deux entre raison et passion, disons deux paragraphes chacun et restons bons amis.
Bonne soirée
@14.55 z’avez des amis sympas, S., faut vous les garder… 60 borgnes au lieu de 40, là j’en reviens pas ! et donc z’êtes ben sûr que c’était à pompes, et pas en malaguti ? parfois on triche un peu…
@Widergänger dit: 1 février 2017 à 19 h 04 min
Peut-être « Autrefois, le mois dernier » (éd.du chemin de fer), le premier livre d’elle que j’ai beaucoup aimé… et dont je parle ici.
« Un soir à la maison » (Julliard)
@Nicolas,
bien sûr, Nicolas !
Paul Edel c’est Jean Pierre Amette ???
j’ai fréquenté son blog durant des années, jusqu’à ce qu’il me vire, et je n’en ai jamais rien su, je veux dire je m’en suis jamais douté une seconde, en plus j’aime vachement Jean Pierre Amette !
et pourquoi personne ne me l’a jamais dit !!!!
christiane vous le saviez ? durant toutes ces années vous m’avez laissé dans la plus totale ignorance ?
mazette c’est quoi toutes ces magouilles, vraiment toutes ces histoires n’ont pas de sens
et Chevillard c’est qui ?
et vous passou c’est quoi votre vrai nom?
tout cela n’a aucun sens
et claro c’est qui ?
ça sent le complot à plein nez cette histoire
ça veut dire quoi « les indispensables incipits de nos journées » ?
indispensable pour qui ?
tout ceci n’a aucun sens
passou vous êtes en train de nous écrire un nouvel épisode de Matrix ?
A droite, ça commence à être la foire d’empoigne pour prendre la place de Fillon. Chacun y va de son commentaire, de sa petite phrase. C’est très comique de voir la droite s’enferrer, et quasiment annoncer sa défaite.
ça veut dire quoi « sans quoi nous courons le risque de sortir dans la rue avec un faux plis dans nos jugements » ?
c’est qui qui courent ce risque?
et c’est quoi cette histoire de faux plus ?
vous parlez dex 8 milliards d’habitants de notre planète qui ne connaissent pas plus Amette que Chevillard ?
passou, je peux vous poser une question : vous vivez où? sur Mars?
le faux pli dans le jugement c’est d’imaginer qu’on peut sortir dans la rue sans un faux pli dans le jugement après avoir lu la prose quotidienne de chevillard ou d’amette
j’ai fréquenté le blog d edel durant des années et je peux vous assurer que question faux pli dans le jugement il en tient une sacrée couche
dommage que quignard n ait pas un blog ou un facebook histoire de rigoler un peu
passou vous savez quoi? heureusement que vous êtes là pour égayer notre quotidien, je sais pour les faux plis mais je me bidonne jamais autant que quand je lis vos articles, sérieux ça fait du bien de rire
vous vous relisez avant de poster vos articles, ça n’a aucun sens, on croirait lire du beckett mais en plus rigolo
non en fait c’est pas drole, je crois qu il y a un vrai malaise dans la culture
passou vous lu la montagne magique de mann ?
le pire est à venir et vraiment passou ça sert a rien d faire l’autruche
Ça y est, Hamlet, cette fois-ci Fillon va être contraint à se retirer par sa famille politique.
Une annonce le plus tôt possible et peut-être demain. Sinon il restera en candidat libre mais ne sera plus celui des Républicains.
Qu’en pensez-vous, à chaud ?
hamlet dit: 1 février 2017 à 20 h 15 min
Paul Edel c’est Jean Pierre Amette ???
–
oh le bleu, c’est-y pas du possib’…
j’ai fréquenté son blog durant des années, jusqu’à ce qu’il me vire,
–
C’est sûrement ce qu’il a fait de mieux.
passou par ci, passou par là.
Hé Ho ! C’est fini l’école, Hamlet.
passou vous lu la montagne magique de mann ?
–
C’est un verbe qui se conjugue que d’une seule façou.
passou vous savez pourquoi je pense a mann? a cause de votre histoire d’explosion de pensee des ecrivains.
deja l explosion de pensee c est le g nre de truc qui inquietait thomas mann, mais en plus si cette explosion de pensee vient d un ecrivain alors je vous dis pas
en fai il vaus aurait que l explosion de pensee c est la pire chose qui puisse arriver a litterature, que la litteratur est justement je ne arme permettant d combattre les explosions de pensee
j imagine q n en arrive a c genre de faux pli dans le jugement a force de frequenter le blog d edel et de chevillard?
ou alors c est une vision juste journalistique de la litterature
le journalisme c est le truc qui aura eu la peau de la litterature, et de la philosophie, et de la politique, il aura eu la peau de tout
peut etre parce que le journalisme se nourrit de l explosion de pensee,
le journalisme se nourrit de l explosion de pensee mais aussi de la pretention de reconnaitre le faux pli dans le jugement
dommage parce que la litterature etait peut etre la chose qui nous immunisait le mieux de cette pretention
j aurais bien aimé savoir ce que musil aurait dit de tout ça, des ces xplosions de pensee et de cette pretention de reconnaitre au premier coup d oeil les faux pl dans les jugementdommage qu il soit mort,
Bon je vais finir ma merguez.
en fait non tout ces histoires ne sont pas droles
Puisque que quelqu’un a osé parlér ici de la saga napolitaine d’Elena Ferrante ,j’ose à mon tour, bien consciente que cette littérature n’affiche pas le de standing requis pour interesser ce blog et ses habitués .
Mais puisque tout le monde en parlait, je suis allée y regarder de prés ,evidemment bien decidee à aborder le livre bardée de ma capacité de dérision, bien calée dans ma posture d’intello condescendante en face de cette saga feuilletonesque
Et alors … passé le cap difficile du moment « roman russe » où on s’embrouille dans tous ces noms prénoms et surnoms qui pour un lecteur non italien se confondent et avec eux les personnages qui les portent, je suis restée comme on dit aujourd’hui scotchée ;.je n’ai pas lâchée cette lecture jusqu’à epuisement des deux premiers tomes, ceux alors traduits en français. Et les livres refermés je me suis retrouvée en manque .
Au point que, quand la lecture d’un extrait en italien des tomes suivants gracieusement offert par Amazon a mis en évidence que cette prose si basique et si limpide, au vocabulaire assez pauvre, qui ne se refuse pas le délayage, pouvait se lire comme du français , même pour quelqu’un comme moi qui n’a jamais appris une miette d’italien , j’ai commandé en VO les deux autres tomes .;Je les ai lus goulument . Il fallait bien ça pour apaiser mon manque
Et j’ai tout lu .Moi je sais comment ça finit . Je connais toute l’histoire racontée dans les 4 tomes
Et j’ai aimé
Et pire , c’est que je ne saurais dire pourquoi je me suis sentie si bien dans cette histoire bourrée de clichés et de poncifs :
Vérité des personnages qui sont un peu comme chez Balzac de « individus typisés » ?Intérêt de suivre dans le temps le déroulé de destins divergents mais entrelacés , se développant chacun dans des mondes où se réfractent de manière différente les mutations des trente glorieuses ?;Acuité du regard résigné de l’auteure sur l’éternel féminin et l’éternel masculin: On bovarysme aussi sottement , qu’on soit la femme d’un épicier napolitain ou d’un universitaire florentin , et increvable machisme des mâles de tous les milieux , pour qui une femme doit se garder vierge jusqu’à son mariage ,même au prix du consentement à toutes les hypocrisies ; analyse assez fine , des sentiments contrastés de celle qui vit l’ éloignement progressif de son milieu d’origine, avec une autosatisfaction sur fond de culpabilité
Peut-etre….. Ou simplement parce que c’est une histoire qui a l’air vraie à force d’etre convenue et qu’on aime bien cette littérature de confort qui vous accueille sans façons, comme invitée à dîner d’une cuisine familiale .
C’est retenu. Merci christiane.
771
commentaires