de Pierre Assouline

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La République des livres
La condition humaine, Maigret compris

La condition humaine, Maigret compris

Jules Maigret est impardonnable. A cause de lui, l’opinion lettrée est persuadée que Georges Simenon est un auteur de romans policiers – qu’il n’est que cela (excusez du peu et, en passant, quel mépris pour un genre qui a ses lettres de noblesse depuis longtemps). Ou même qu’il n’est rien d’autre. Et ce ne sont pas les fiestas du 90ème anniversaire de sa naissance (qui coïncideront cette année avec le 30èmeanniversaire de la mort de l’écrivain, le créateur et sa créature se retrouvant ainsi bras dessus bras dessous dans les célébrations), avec un Tout Maigret en dix volumes (Omnibus) préfacés par des écrivains reconnaissants, ni les manifestations dans le cadre du festival Bibliocité à la Bilipo qui vont arranger les choses ; d’autant que le dessinateur Loustal est une fois de plus de la partie, apportant une touche subtile et parfois exotique aux couvertures à rabats autorisant des vues panoramiques dans l’esprit d’un ruban, ce qui ne va pas sans difficulté mais a la vertu de réchauffer par l’usage de la couleur et la netteté la fameuse atmosphère Simenon plutôt réputée pour son côté poisseux.

Et voilà comment en raison de son importance durable et internationale, un personnage récurrent inventé pour sa récurrence même éclipse l’une des plus grandes œuvres de fiction du XXème siècle. Pas tout à fait mais presque. Elle a encore de beaux restes. Les enquêtes du commissaire ne représentent pourtant qu’un tiers de la somme romanesque, mais le cinéma puis la télévision lui ont offert de tels prolongements un peu partout dans le monde que pour beaucoup, Maigret c’est Simenon, et c’est Simenon c’est Maigret. Exclusivement.

Passé ce léger mouvement d’humeur, l’évidence s’impose : le personnage existe (ce blog trilingue particulièrement bien informé lui est en grande partie consacré). On l’entend respirer, on le voit déplacer sa masse, on hume le parfum de son tabac, on devine ce qu’annonce ses murmures, borborygmes et silences. On le sent arriver en devinant son pas dans l’escalier de l’immeuble du boulevard Richard-Lenoir, cette lourdeur paysanne, tout comme sa femme qui attend derrière la porte (tuyau difficile à dénicher à destination des amateurs de Trivial pursuit : elle s’appelle Louise).Tout_maigret7

Sa naissance est entourée d’une légende, comme il se doit. C’était en septembre 1929 à Delfzil, port des Pays-Bas à l’embouchure de l’Emes. L’Ostrogoth, le bateau de l’écrivain, étant au recalfatage, celui-ci s’installa sur une caisse à même le quai, posa sa machine sur une autre caisse et se mit à écrire Pietr-le-Letton. Quelques verres de genièvre plus tard, sa vision fut troublée par l’apparition dans les brumes de la silhouette puissante et impassible d’un homme qui ferait un commissaire acceptable… Du moins est-ce ainsi que son créateur a voulu s’en souvenir. Un aspect auquel le dessinateur Jacques de Loustal, l’auteur des nouvelles couvertures, est particulièrement sensible étant familier de l’œuvre de Simenon depuis, que étudiant en architecture, il s’était imprégné de la lecture de La Maison du canal et de L’Ecluse No1notamment lorsqu’il consacrait son diplôme  aux… canaux !

On ne saura jamais ce qu’est une silhouette de commissaire ; il n’en demeure pas moins que Simenon, qui n’est pas du genre à se laisser envahir par le doute existentiel sur la création littéraire, lui adjoint aussitôt des accessoires indispensables à l’exercice de son ministère : pipe, chapeau, pardessus à col de velours… Bien plus tard, on corrigera la légende en précisant que lorsqu’il gâchait du plâtre en écrivant des romans populaires sous dix sept pseudonymes, Simenon avait déjà esquissé le bonhomme, testant sur ses lecteurs et sur lui-même l’effet produit par tel ou tel détail de sa personnalité.

Durant des décennies, gazettiers et thésards ont fait des recherches dans le fol espoir de découvrir comment il avait trouvé son nom. Ils ont tout imaginé sauf le plus évident : lorsqu’il vivait place des Vosges à son arrivée à Paris, il promenait son chien avec son voisin du dessus, le Docteur Maigret, jusqu’à ce que celui-ci déménage car il ne pouvait obtenir le téléphone ; voilà pourquoi les chercheurs ont épluché en vain les annuaires téléphoniques.

1,80mètres pour 110 kgs, marié sans enfant, 45 ans, natif du château de Saint-Fiacre près de Moulins (Allier) où son père était régisseur. Voilà pour l’état-civil. Mais à quoi ressemble Jules Maigret ? Au physique : face ronde un peu rouge, yeux naïfs, nez camus. Ni moustaches ni chaussures à semelles épaisses. Une charpente plébéienne. Dodeline de la tête en marchant. Balance d’énormes bras. Ne sait pas conduire. Un bloc. Au moral : patient, calme, flegmatique, obstiné, stable, instinctif, intuitif,  apolitique, méfiant, routinier, chaste, mangeur, buveur, bourru, discret, sédentaire, peu liant. Il a le génie de l’imprégnation. Il résout les énigmes avec son odorat. Expressions favorites : « Je ne crois rien » ou « Rien du tout ».

Il n’a rien du flic ordinaire. Il est sympathique. Le genre de type que l’on adopterait volontiers comme père ou comme grand-père, selon les âges, à moins qu’on ne lui propose de devenir notre meilleur ami d’enfance. Ses collègues raillent ses méthodes peu orthodoxes mais lui reconnaissent une certaine efficacité. Ils n’apprécient pas tous sa manière bien à lui de se camper solidement sur ses deux jambes lorsqu’il entre dans une pièce, ce qui est plus de l’assurance mais moins que de l’orgueil. Il vient du monde des petites gens et jamais ne l’oubliera. Un humilié ne fera pas appel à lui en vain, un bourgeois c’est moins sûr. Il est issu de la France profonde mais Paris est sa ville. Maigret est unique même s’il emprunte quelques traits aux commissaires Massu, Guichard, Xavier et Guillaume.

Sa capacité d’empathie est sans mélange. Toujours plus proche de la victime que du coupable. Le suspense et la résolution de l’énigme ont si peu d’importance dans sa vie que l’on relit volontiers ses enquêtes avec un plaisir renouvelé, la fin n’ayant aucune importance. Maigret nous contamine : à sa suite, on ne cherche pas à identifier l’assassin mais à le comprendre. Seule importe la vérité romanesque. Au fond, il est grand temps d’inclure les enquêtes du commissaire Maigret parmi les « romans durs » et les « romans de la destinée » de Georges Simenon. Policier, quel roman policier ?…

Tout_maigret3C’est ainsi : chez Simenon, tout est bonRien n’est malaisé comme de conseiller un titre. Tout dépend du client. Il en va ainsi tant pour les romans durs que pour les enquêtes de Maigret tant désormais l’ensemble fait bloc. Celles-ci n’y échappent pas au motif qu’elles relèvent du registre du divertissement selon le désir de leur auteur même. A chacun son Maigret. Ce choix ne dit rien de l’auteur ou de son héros mais tout du lecteur qui l’a lu et élu. N’empêche que j’y ai ma préférée, ma favorite, celle que je mettrais entre presque toutes les mains : les Mémoires de Maigret. Peut-être parce qu’en sus de sa dimension policière, elle accomplit une prouesse littéraire et fait se rejoindre les deux pans du massif romanesque.

On comprend que Georges Simenon ait confié avoir une tendresse particulière pour ce roman. Car c’en est un, malgré l’ambiguïté du titre. Il a l’originalité de mettre en présence en les confrontant Maigret et le jeune Simenon,  le commissaire et l’écrivain, la créature face à son créateur dès leur première rencontre dans les bureaux de la Police judiciaire au Quai des Orfèvres. L’expérience est fascinante à observer pour tout écrivain parfaitement au fait des mécanismes de la création littéraire, et passionnante à découvrir pour tout lecteur curieux de l’envers du décor. S’ensuit une mise en abyme drôle, instructive et vertigineuse. Il l’avait écrit en 1950 à l’occasion des 20 ans d’existence éditoriale du plus célèbre flic de France. C’est un livre tellement à part dans sa bibliographie qu’il avait un temps songé à le publier sans nom d’auteur sur la couverture….

Jules Maigret, policier si Français, ne pouvait s’épanouir que dans l’esprit d’un romancier-nez. Comme lui, c’est un intuitif et un instinctif, qui s’imbibe, s’imprègne, se pénètre d’un univers pour comprendre les mécanismes d’un milieu. Il est la France profonde faite homme, mais une France d’avant, celle de Moulins (Allier) telle qu’elle apparaît dans L’affaire Saint-Fiacre de Jean Delannoy. Son odorat, davantage que sa capacité de réflexion, l’amène aux plus audacieuses déductions. Il raisonne moins qu’il ne procède par association d’idées ; la transe a sa place dans ses enquêtes.

Maigret lui colle à la peau : « J’étais bel et bien pris dans un engrenage dont je ne suis jamais sorti » lit-on dans Les Mémoires de Maigret dont le narrateur est au fond un fascinant mélange du policier et de son créateur. Georges Simenon avait inauguré sa production romanesque sous patronyme par un Maigret intitulé Pietr-le-Letton (1931). Il l’a achevée avec Maigret et Monsieur Charles(1972). Ainsi la boucle était bouclée avec le succès que l’on sait. Mais a-t-on jamais vu uncréateur se plaindre ainsi des torts que lui avait causé sa créature ?

Le génie de Simenon, c’est qu’il vous parle de vous sans jamais vous interpeller. Il vous fait directement accéder  à l’universel. Pas de gras chez lui. On est tout de suite à l’os. De quoi parle-t-il ? De l’amour, de la haine, de l’envie, de la jalousie, du mensonge, du regret, de la honte…Mais que la rédemption est difficile à y trouver ! On devrait ceindre son oeuvre d’un bandeau  intitulé « La condition humaine » et tant pis si c’est déjà pris. Toute son œuvre sans oublier tout Maigret.

(Illustrations de Loustal à la plume et à l’aquarelle, le trait rehaussé à la pierre noire)

maigret cover 1

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

1 325 Réponses pour La condition humaine, Maigret compris

renato dit: à

La question de l’intention est fondamentale, Jacques, car seulement Dieu peut réellement la connaître. Par exemple, un homme bat sa femme, e le fils, avec l’intention de protéger sa mère, le tue : dans la logique divine le fils n’a pas enfreint le précept religieux dédié à l’homicide dans le Décalogue.

Je vous rassure Bėrėnice, quand ce précepte a été pondu, les anatomistes avaient déjà bien établi les rapports entre nos différents organes, de là le comique de la chose.

christiane dit: à

@jazzi dit: 26 février 2019 à 11 h 14 min
Tu es comme les chats , tu retombes toujours sur … ton pied…

Janssen J-J dit: à

@9.07 Il s’agissait d’un copié collé de l’itw de maryse condé, issu du touite de passoul. Comme cette itw est en espagnol, il est normal que les questions soient préalablement assorties d’un point d’interrogation à l’envers et d’un autre à l’endroit, à la fin de la question. C’est une régle de grammaire éprouvée chez les ibères et hispaniques, dont j’ignore l’origine exacte au demeurant. Je pense que 69 va nous l’expliquer, s’il passe par là.
J’espère que vous allez beaucoup mieux, D., après tout ce qui vous est arrivé, bonne journée.

Exact, le pianiste est pris en flagrant délit avec un autre baigneur dans une piscine publique. Et le rital qui vient le tirer de là feint de ne point trop y prêter attention, tout concentré qu’il est sur l’envie d’en découdre avec les flics. Tout cela n’est guère crédible, enfin bon bre, il fallait bien tenir jusqu’au bout cette improrbable bluette sur la tolérance inversement proportionnelle à son caractère politiquement correct. So what, jzmm ? Une exception qui confirme la règ., comme au Vatiguant ?

Janssen J-J dit: à

pas vu ni Ozon ni lu Martel, non, d’autres chats à fouetter.
Est-ce grave Dr jzmn, de passer à côté de ces GJ de l’hystérie anti-pédophile du moment, pour mieux se préoccuper du printemps algérien ?
Intéressantes mises au point de Kamel Daoud et Benjamin Stora, commentateurs.

Marie Sasseur dit: à

« Curieux que l’on passe l’homosexualité de Don Shirley sous silence ! » Le troué du cul de service.

Qu’attend le FHAR pour modifier la fiche wiki en fr. On se le demande.

Il commence à apprendre le piano à l’âge de deux ans[3]. À l’âge de neuf ans, il est invité à étudier la théorie avec Mittolovski au Conservatoire de Leningrad. Il étudie également avec Conrad Bernier (en) et Thaddeus Jones à l’Université catholique d’Amérique à Washington.

Shirley obtient un doctorat en musique, en psychologie et en arts liturgiques après avoir abandonné temporairement le piano[3]. Il parlait couramment huit langues et était un peintre de talent.

christiane dit: à

Suite du 11h14 (Les Anneaux de Bicêtre de Simenon lu par Mauriac)
Un roman, pour moi, domine tous les autres, écrit en 1954 par Jean Reverzy : Le Passage (Julliard). Prix Renaudot. C’est Paul Edel qui l’avait longuement évoqué sur son blog.
Donc, c’est l’histoire de Palabaud qui quitte Tahiti où il avait cherché en vain un lieu sans interdit, un lieu proche de la mer, qu’il croyait être le paradis, où il avait ouvert un hôtel-restaurant… pour revenir mourir à Lyon d’une cirrhose à son dernier stade évolutif. Il sait qu’aucun médecin ne lui évitera ce « passage » et attend la mort avec patience, une mort longue à venir. Une description crue du monde médical et de son agonie. Une méditation sur la mort, sur ce passage de la vie à la mort dans un roman, curieusement, très doux.
« Qu’importait maintenant que sa dépouille se décomposât dans un cimetière de banlieue, loin des océans, que pas un humain ne se souciât de son souvenir ? Parce qu’il est mort, quelque chose manquera aux mers du Sud. Là-bas, en scrutant les soirs, on devinera une absence, un vide ou un passage. Et s’il existe une autre vie de châtiments et de félicités, il lui sera beaucoup pardonné parce qu’il a beaucoup aimé la mer. »
C’est le vieil ami de Palabaud, médecin, qui est le narrateur.
« La pensée finale de Palabaud fut tournée vers la mer qu’il vit clairement, non la mer symbolique des voyages, des romans, des poèmes, mais cette mer réelle et pure, cette mer vivante près de laquelle, dès l’enfance, il avait vu des êtres infirmes se débattre, s’agiter, se dissoudre. Il n’eut plus besoin du souvenir ; l’image heureuse de la vague verticale heurtant les récifs de la Raïata, hésitant à s’effondrer, telle un être pliant sous une charge immense, s’effaça. Ce qu’il tenait, c’était l’idée même de la mer et il ne souhaitait rien d’autre. Cette possession absolue ne pouvait durer. L’intermittence des espaces vides s’allongea ; une dernière fois l’idée de se fit jour et sombra. Tout l’univers, une lumière floue, une saveur lointaine et glacée de menthe s’abîmèrent. Comme c’est simple et facile de mourir ! Palabaud fut soudain absent de l’après-midi. »
Jean Reverzy est né en 1914, mort en 1959 à 45 ans. Il était aussi médecin et voyageur.

jazzi dit: à

Je ne peux pas imaginer que le trou du cul de Marie Sasseur soit bouché !

Marie Sasseur dit: à

« dit que l’on peut pratiquer la sodomie à condition que ce soit dans l’intention de procréer — on ne tient pas assez en compte l’importance de l’intention chez les chrétiens »

Qui dit Renato ?

Doit pas avoir ete beaucoup entendu ce jesuite de la contraception merdique, avec le miyar et le miyar de chretiens sur la terre. 

Marie Sasseur dit: à

Ah ben dans l’histoire ils meurent tous. Pas la peine de vouloir etouffer l’affaire avec delectation debile.

renato dit: à

« … une mort longue à venir. »

Ce qui aurait dû lui apprendre, on espère, qu’il aurait dû boire plus.

christiane dit: à

Jazzi dit: 26 février 2019 à 12 h 07 min
Je l’ai vu. En parlerai plus tard. Tout se passe dans la parole, par la parole. Très intéressante cette façon de construire le film entre témoignage et fiction de cinéma. Un écart entre l’enfant et les adultes qu’ils sont devenus où la détresse, la souffrance, le désir que ce prédateur Preynat soit jugé ainsi que Barbarin qui s’est tu, et condamné par les tribunaux et l’Église l’emporte sur leur bonheur possible. Beaucoup vivent en couple et sont pères de famille. C’est un film très pudique et terrible. François Ozon est très subtil pour évoquer les pensées de ces hommes blessés.

vedo dit: à

Mon message sur la sonate de Beethoven était surtout sur Maria Yudina.

Marie Sasseur dit: à

Georges Simenon avait inauguré sa production romanesque sous patronyme par un Maigret intitulé Pietr-le-Letton (1931). Il l’a achevée avec Maigret et Monsieur Charles(1972).
Pour le dernier Maigret, 1972,
La geolocalisation dont je vous donné la reference, indique : Paris , Champs Élysées, descrition: femme perdition.et wiki ajoute: drame alcoolisé.
Et Maigret meme pas mort.

Bėrėnice dit: à

Jazzi,( Don Shirley) le film ne fait pas l’impasse. N’allons pas révéler le contenu à ceux qui ne l’auraient pas encore vu.

Marie Sasseur dit: à

Oublié les guillemets pour cet extrait du billet

« Georges Simenon avait inauguré sa production romanesque sous patronyme par un Maigret intitulé Pietr-le-Letton (1931). Il l’a achevée avec Maigret et Monsieur Charles(1972). »

Bėrėnice dit: à

Vedo, merci, mais on peut chercher à en savoir un peu plus. Clair de lune , c’est presque ça.

Bėrėnice dit: à

Chaloux, comment entendez vous Maria Yudina sur la sonate no 14 de Beethoven ? La jouez vous?

Marie Sasseur dit: à

Ce n’etait pas du cinéma.

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L’Obs  > SociétéENQUÊTE – Les lourds secrets d’anciens scouts lyonnais

Des scouts européens, turcs et saoudiens participent à une cérémonie sur la plage de Saint-Laurent-sur-Mer, dans le Calvados, le 26 avril 2008 ((c) Afp)

Par L’Obs

Publié le 29 janvier 2016 à 09h12

Lyon (AFP) – Ils se souviennent de « super moments » au sein de leur groupe, mais deux, voire quatre décennies après, reviennent aussi en mémoire de ces ex-scouts lyonnais d’autres images, celles d’un prêtre qui aimait un peu trop les garçons. Avec une question: que savait l’Église?

Ils se prénomment Axel, Bernard, Gilles, Marie, Vincent ou encore Laurent. Tous ont fréquenté une ancienne paroisse de Sainte-Foy-lès-Lyon, banlieue coquette de la capitale des Gaules. Et tous y ont connu Bernard Preynat, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, mercredi, pour des agressions sexuelles remontant jusqu’à 1986.

Pour la plupart quadragénaires, ils évoquent le plus souvent un « puissant déni » – « mon cerveau a oublié » -, mais aussi des personnalités « fragilisées » pour toute une vie et des familles aux liens à jamais dénoués.

« Il me collait contre lui. Il me prenait la main pour la guider sur son corps, sur le pantalon et régulièrement il se baissait pour que je l’embrasse. J’ai le souvenir de sa respiration saccadée. Il fumait le cigare et cette odeur, je la traînerai à vie », confie l’un d’eux.

– ‘Un vrai gourou’ –

Des années 1970 au début des années 1990, le père Preynat, septuagénaire originaire de la Loire, a dirigé le groupe de scouts Saint-Luc, indépendant à l’époque et affilié depuis aux scouts d’Europe. Aujourd’hui encore, même ses détracteurs le décrivent comme « un génie de l’organisation ».

Camps d’été, voyages en Grèce, en Corse, en Irlande, en Espagne… « Il libérait les parents de leur marmaille, les mercredi, samedi et dimanche. Il y avait toujours plein d’activités. Il faisait des miracles ce type », raconte un ex-membre.

Des dizaines et des dizaines de garçons et filles venus de l’ouest lyonnais, rejetons de familles BCBG ou résidant en HLM, se pressaient alors à Saint-Luc. Le dimanche, certains parents se flattaient d’avoir le Père Bernard à déjeuner. On louait son « dynamisme », son « charisme ».

C’était « un demi-dieu », « un vrai gourou », corrigent aujourd’hui d’anciens jeunes ou encadrants du groupe, selon une dizaine de témoignages recueillis par l’AFP.

En 1991, le prêtre s’en va. Une rumeur enfle. S’il est parti, c’est qu’on a voulu l’éloigner de jeunes garçons envers lesquels il aurait eu des gestes déplacés. Il est question d’attouchements, de pédophilie… Calomnies!, répondent ses partisans. Le succès de Saint-Luc aurait nourri les jalousies.

– ‘Serrer sa ceinture’ –

Dans les familles, on commence à se déchirer sur le cas du Père Bernard même si depuis de longues années, dans les patrouilles du groupe scout, on rigolait sur la nécessité de « serrer sa ceinture ou boutonner sa chemise jusqu’au dernier cran pour éviter les mains baladeuses », se rappelle un quadragénaire qui a fréquenté Saint-Luc dans les années 1980.

Mais faire du blé avec cette histoire je trouve ça indécent.

vedo dit: à

A propos de tout ce déballage, j’ai eu une éducation très catholique, avec beaucoup de scoutisme, beaucoup de rencontres avec des religieux. Je n’ai jamais été témoin, directement ou indirectement, ou par oui-dire, de la moindre situation ne fût-ce qu’ambiguë. (Une seule fois, dans une abbaye, lors de la semaine pascale, un moine est venu me réveiller dans ma chambre en jouant à m’asperger la figue avec l’eau du lavabo qui se trouvait dans la même chambre. Je suis parti le jour même–ceci pour ajouter qu’on « sent » cela et que beaucoup de victimes, pas toutes, certes, devraient peut-être revoir le film).

vedo dit: à

figure

Marie Sasseur dit: à

Oui, Vedo, on « sent » cela, déjà tout petit, pour certains, sans que lien de causalité soit établi avec le cathé . L’éducation familiale y participe.

Bėrėnice dit: à

Quel film, Vedo? J’ai vu le film américain Spotligh qui retrace le meme type de scandale, avec pressions sur les familles, silence. Dans ma famille j’ai toujours entendu parler de ce problème de pédophilie dans l’église. Mes parents ont planté un travail d’été il y a 45 ans, camp de vacances, scouts ,après avoir entendu le temoignage d’une ado. Plus près dans une autre ville, c’est la chorale qui fut « touchée ». Le cure qui nous faisait le catéchisme était sain, il avait une bonne.

Paul Edel dit: à

Revenons à Maigret;il est par un certain côté d’un autre âge. L’horloge semble arrêtée sur une France des années 30- 5O.. Il y a des gardes-champêtres, des garde-barrières, des gardes- chasse, des majordomes, des retraités qui pêchent à la ligne et ne vont jamais aux Seychelles. Pas mal de ses personnages se sentent souvent coincés entre le bourgeoisie et le prolétariat, épouses et maris coincés dans un mariage bancale, enkystés dans un métier monotone, France du pot- au- feu et des commérages dans l’escalier, pas loin de loge de la concierge… C’est la France des Dames de France, du bistrot nappe à carreaux, des apéros. Ses prostituées sont souvent des échassières de Pigalle à porte- jarretelles tout droit sorties de Paris-Hollywood..
Mais il a aussi quelque chose qui nous touche actuellement aujourd’hui.
Son empathie pour les déclassés. Que penserait Castaner au Ministère de l‘Intérieur de ce flic ayant de l’empathie immédiate pour les humiliés et les défavorisés, nos gilets jaunes ? Et manifestant une méfiance constante face aux notables, et face à la machinerie des assises. Que penserait la hiérarchie policière d’un commissaire qui apprécie mieux les situations après plusieurs verres de blanc ou de « bistouilles » de calva? Un flic qui fume la pipe dans le cabinet du juge, qui paie à boire aux escrocs, et laisse volontiers tomber les cendres de sa pipe sur le tapis d’une maison bourgeoise? Vous imaginez ce qu’un Bernard Cazeneuve ou un Castaner feraient d’un tel commissaire divisionnaire ? Il arrive même que ce Maigret donne une tape sur les fesses d’une serveuse. Avec les féministes, ça ne passerait plus.
Enfin paradoxe Simenon- l‘homme aux prouesses sexuelles selon la légende- pratique dans l’écriture un érotisme minimaliste.

Il écrit : »une femme avenante à la silhouette agréable » et ça lui suffit , ou bien il note une « ondulation de hanches « d’une bonne qui pousse la porte des cuisines….tout son art est ainsi .Il suggère un hôpital par un couloir avec des hautes fenêtres et un chariot à l’abandon avec dessus des « objets nickelés « ….Un canal se réduit à quelques remous d’eau sombre ,un salon bourgeois, c’est un meuble bien ciré éclairé par un rayon de soleil…C’est chez Simenon un art proche du dessin japonais. Deux trois traits , on évide le reste.

Bėrėnice dit: à

Là cela va être plus difficile de noyer le poisson mais c’est une actualité qui tourne dans tous les pays, GB, Irlande, USA, France… Il y a multiplication miraculeuse.
Si cela permet assainir , j’entendais hier un bon ecclésiastique se prononcer pour 2% de prêtres pedophiles.

Bėrėnice dit: à

Sasseur , et alii, that’s the question.

Marie Sasseur dit: à

Son empathie pour les déclassés. 

Vu de Suisse, ca classe tout de suite…

Marie Sasseur dit: à

Et moi, de monsieur le curé, je garde le souvenir d’une silhouette élancée, se mouvant dans sa longue soutane, un visage émacié, le regard perçant derrière des lunettes aux verres assez sombres.
Rien à voir avec l’équipe qui animait les « sorties ».

Marie Sasseur dit: à

Et puis, tres important dans mon souvenir: il portait un béret et fumait la pipe.

Janssen J-J dit: à

@14.15, j’apprécie votre parrallèle du Maigret des années 50 qui serait sensible aux GI d’aujourd’hui. Un peu titré par les cheveux, certes, mais il y a sans doute quelque chose de juste, là dedans, cher P.E.
Cela dit, arrêtons d’idéaliser ce commissaire de province. Il n’est en rien représentatif de ce qu’étaient à la même époque ses coreligionnaires, des gens violents, sadiques, malsains, corrompus et immoraux… Ce qui a été assez bien documenté par les historiens de l’après-guerre.
La vérité, elle est plutôt du côté d’H. Le Corre, dans sa peinture d’Albert Darlac, je suis désolé de le dire…
Infra, petit rappel d’un très grand roman, Bordeaux la glauque des années 50 !… à Marseille, Lyon et Paris, c’était pas mieux, d’ailleurs, les chefs Poulaga sous la 4e, dans leur ensemble, vision assez sinistre !
https://www.babelio.com/livres/Le-Corre-Apres-la-guerre/577483

Marie Sasseur dit: à

Cela dit, arrêtons d’idéaliser ce commissaire de province.

Il etait commissaire à Paris…

Janssen J-J dit: à

oui oui je sais; mais parfois il allait faire un tour a lamothe beuvron ou landivisiau, et il y séjournait longtemps

Passou dit: à

« Enfin paradoxe Simenon- l‘homme aux prouesses sexuelles selon la légende- pratique dans l’écriture un érotisme minimaliste. »…

Certes, Paul Edel, mais si l’on sait que c’était un minimalisme à répétition à raison de plusieurs fois par jour tous les jours, ce n’est pas si paradoxal, au fond…

Marie Sasseur dit: à

En proincee ( dialecte parisien)
On le voit beaucoup aux alentours de la Rochelle, quand on regarde la carte

Marie Sasseur dit: à

Ah mais les lapins ne connaissent pas du tout l’érotisme, non plus.
Enfin, c’est la vie des bêtes.

renato dit: à

Vedo, ces soi-disant éducateurs savent qui agresser et qui non — dans cette catégorie : fils de … ou garçons violents —.
J’étais âgé de 5 ans et ½ lorsque je suis entré en internat et j’en suis sorti lors des mes 14 ans, et jamais eu affaire avec la sexualité d’un prêtre ; j’ai néanmoins une certaine expérience : vu les plus faibles pris dans la « bave du diable » — comme a bien dit Cortázar — et par la suite devenir victimes non seulement des « éducateurs », mais des internes plus anciens aussi.

Je me souviens qu’un garçonnet homo qui refusait toute sexualité, me raconta qu’un éducateur l’avait violé. Il en souffrait beaucoup et renté chez lui pour un week-end il ne rentra pas au pensionnat. Le violeur vint en classe et nous raconta sa légende : « ce garçonnet s’était suicidé à cause de ses mauvaises fréquentation à l’extérieur… ». Connaissant l’histoire j’ai très mal réagi en l’accusant du viol, et là j’ai expérimenté le système de défense de cette institution : le violeur m’accusa de faux et prétendait pour moi la prison pour mineurs ; heureusement mes parents ont cru ma version, n’ont pas accepté la prison, et je suis finalement sorti de ce pensionnat. Donc, le coupable n’était pas le violeur, mais celui qui le dénonçait, et ça ce fut la réalité pendant longtemps.

Marie Sasseur dit: à

Cela ressemble a un roman de Gide.

renato dit: à

… pendant longtemps.

Ce qui explique le silence des victime, et l’omerta des autres.

Ed dit: à

9:07

Excellent. J’ai hurké !

Janssen J-J dit: à

passoul @ mais si l’on sait (qui c’est, on ?)

ah !… mais comment le sait-on justement ? encore une fake new à la peau dure…

vedo dit: à

« revoir le film » n’était que l’expression standard, revoir son attitude au moment des faits. Beaucoup de victimes auraient pu éviter de l’être. Je ne voulais que témoigner pour des prêtres et éducateurs qui n’avaient rien à voir avec tout cela, il faut aussi le dire. Je ne nie bien sûr pas les faits avérés, et là-dessus, je l’ai déjà dit ici, l’Evangile est sans pitié (la meule au cou dans la mer).

Delaporte dit: à

Simenon a eu le bon ton de prêter à ses personnages une sexualité « normale », c’est-à-dire de ne pas prendre son érotisme débridé pour la norme. Certains personnages, même, n’ont aucune sexualité, mais c’est rare. La sexualité est pour lui un besoin comme un autre, comme de manger ou de boire, ou de dormir. Dans la Veuve Couderc, les deux personnages principales ont au début une relation sexuelle. Dans le film, je ne sais pas si on montre cela. Voir Delon se taper Signoret, c’est gros. Mais pourquoi pas ?

Janssen J-J dit: à

@15.15 m’étonne pas, est-elle sotte à hurker comme l’autre tache ! Réponse donnée aux ignares à 12.25 !

renato dit: à

“ah !… mais comment le sait-on justement ?”

Il me semble que Simenon en a parlé, j’ai un vague souvenir…

Delaporte dit: à

Que ce soit La Veuve Couderc, et surtout le Chat, et bien d’autres, notamment des adaptations des années 70 ou 80 (telle celle de Tavernier), je préfère nettement les livres de Simenon aux films. Les films « adaptent », modifient l’histoire, ajoutent leur grain de sel, et finalement abîment ce qui était parfait. Je ne vois aucune utilité à ces adaptations.

Phil dit: à

Simenon en parlait, il suffisait de lui poser la question. Chez Pivot par exemple: « au frottement d’une jupe, direction le bordel ».

Janssen J-J dit: à

Y’avait un bordel à côté de chez Pivot ? 🙂

Phil dit: à

pas de jupe(s) sur la plateau à Pivot ce jour, jjj. cela dit, souvenir d’expression frénétique qui n’avait rien à envier aux pédophiles à la sauce Ozon d’aujourd’hui. quelle poilade.

Ed dit: à

Jjj ferme-la ça vaut mieux pour tout le monde. Personne ne comprend ta haine, mais ta co.nnerie a été identifiée. Être traitée de sotte par un blaireau comme toi est un honneur.
Et lâche-moi surtout. Tu me fatigues à sans arrêt parler de moi.

Ed dit: à

Le ieuv n a tellement pas d’amis qu’il doit s’immiscer dans les conversations des autres comme un toutou que réclame de l’attention.

Ed dit: à

Tellement débile qu’il n’avait pas compris le second degré du Dédé. « Gnii vous êtes trop nuls. En espagnol en met un point d’interrogation à l’envers en début de question ». Sans déc.onner ?

Ed dit: à

Doit pas avoir hurké depuis le règne de Clovis cette serpillière. Pas étonnant que la joie de vivre des autres le dérange à ce point.

Janssen J-J dit: à

quatre pets débondés d’un seul tonneau. Quelle honneure, fifille !

Janssen J-J dit: à

@ pas de jupe(s) sur la plateau à Pivot

un précédent quand même chez pivot, qui fit jurisprudence vu que l’ouverture du boxon d’â côté date de cette époque : la jupe plissée de catherine paysan frôlée par la main baladeuse du grand charles b(ourré)… kowski

miaou, miaou, wouarf,… c pou’toi, mon biqué !

Ed dit: à

Le faux mépris pour masquer la haine. On connaît. Je ne fais que me défendre. On notera que ce sont toujours les mêmes qui attaquent toujours les mêmes.
Bises aux autres.

Janssen J-J dit: à

-> sans arrêt parler de moi.
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
prend ses désirs pour des réalités, à cet âge là, ça pardonne pas. Rions ensemble : hurkt !

Ed dit: à

C’est si dur que ça de vieillir pour qu’on ait comme seul argument contre une jeune personne son âge justement ? J’espère mourir vieille mais ne jamais devenir comme cela.

Janssen J-J dit: à

Ne vous excusez pas d’exister, voyhons donc. Contentez-vous de me voussoyer et de vous soigner, votre paranoïa atteint des sommets ces derniers temps, et ni la haine ni le mépris des erdéliens n’y ont à voir… On ne va quand même pas perdre son temps à dire que l’on vous aime quand vous passez votre tmeps à agresser la terre entière et à vous dire en état de légitime défense.
Voyez-vous, ce n’est point là qu’il faut chercher l’amour et l’admiration pour votre incommensurable talent littéraire.
Le comprendrez-vous bientôt, miaou-mix ? Soyez vous-même, plutôt que de jouer à la petite sotte auprès d’un mentor qui vous mépris à force de singer ses propres simagrées.
Vous vous trompez régulièrement de cible, le savez-vous ?…. Mais c’est normal à votre âge, l’aveuglement et l’absence de lucidité sur soi-même.

Janssen J-J dit: à

@contre une jeune personne

Mais n’avez-vous pas soutenu à maintes reprises que vous n’étiez plus si jeune que ça ?… On n’a rien contre la jeunesse, voyons donc. Juste un peu d’exaspération quand on la voit brandie ou déniée pour les besoins d’une si pitoyable argumentation pseudo défensive. Ne pas manger à tous les rateliers comme hygiène de vie internautique, voilà le début d’une certaine sagesse pour félidés moyens. Et…
Que peut-il faire que de prier le ciel qu’il vous aide en ceci : ? J’espère qu’il aura de vous quelque souci.

Janssen J-J dit: à

@ J’espère mourir vieille mais ne jamais devenir comme cela.

Hélas, vous êtes bien mal barrée !
Et basta, chétive pécore ! vous connaissez la suite.

Ed dit: à

Je me fais traiter de sorte parce que j’ai le malheur de rire à un commentaire de Dédé, mais j agresse la terre entière. Vous le faites exprès. Il y a un puits de mauvaise foi ici. C’est incroyable.

Phil dit: à

Boukowski avait remplacé le thé par whisky, Pivot complice du tire-bouchon n’a pu arrêter les mains baladeuses

vedo dit: à

De Maria Yudina, il y en a d’autres. Je vous simplement la rappeler à l’occasion de la mention « clair de lune ». Pour ma part, seulement, en ce qui concerne cet enregistrement particulier, je ne peux pas entendre une autre interprétation après celle-là. Pour le reste, c’est bien sûr autre chose. (Voir sa note Wikepedia avec Richter, Staline, etc..).

Clopine dit: à

Mais qu’est -ce que c’est que ce février qui se prend pour le mois de mai ?

Hier, « on » m’a dit « ce n’est pas parce que Marcel Proust parle des pommiers en fleurs qu’il faut platement illustrer son propos… »

Platement.

« Mais, dès que je fus arrivé à la route, ce fut un éblouissement. Là où je n’avais vu, avec ma grand’mère, au mois d’août, que les feuilles et comme l’emplacement des pommiers, à perte de vue ils étaient en pleine floraison, d’un luxe inouï, les pieds dans la boue et en toilette de bal, ne prenant pas de précautions pour ne pas gâter le plus merveilleux satin rose qu’on eût jamais vu et que faisait briller le soleil ; l’horizon lointain de la mer fournissait aux pommiers comme un arrière-plan d’estampe japonaise ; si je levais la tête pour regarder le ciel entre les fleurs, qui faisaient paraître son bleu rasséréné, presque violent, elles semblaient s’écarter pour montrer la profondeur de ce paradis. Sous cet azur, une brise légère mais froide faisait trembler légèrement les bouquets rougissants. Des mésanges bleues venaient se poser sur les branches et sautaient entre les fleurs, indulgentes, comme si c’eût été un amateur d’exotisme et de couleurs qui avait artificiellement créé cette beauté vivante. Mais elle touchait jusqu’aux larmes parce que, si loin qu’on allât dans ses effets d’art raffiné, on sentait qu’elle était naturelle, que ces pommiers étaient là en pleine campagne comme des paysans, sur une grande route de France. Puis aux rayons du soleil succédèrent subitement ceux de la pluie ; ils zébrèrent tout l’horizon, enserrèrent la file des pommiers dans leur réseau gris. Mais ceux-ci continuaient à dresser leur beauté, fleurie et rose, dans le vent devenu glacial sous l’averse qui tombait : c’était une journée de printemps.  »

Platement ?

(mettre ABSOLUMENT du son…)

http://www.beaubecproductions.fr/medias/files/ma-soeur-a-ne3.mp4

Marie Sasseur dit: à

Toute cette description est peu réaliste, mais Marcel et les fleurs… Il préférait les voir en peinture. Car justement, il ne pouvait plus les eternuer.

Clopine dit: à

« peu réaliste » ? Ben merde alors. Les pieds dans la boue et en toilette de bal…

Et c’est encore mon quotidien, en prime.

Janssen J-J dit: à

c’est vous, là sur le film des pommiers qui lui grattez le nez à l’âne, MB en jeans ? Un brin charmant, oui ça correspondrait assez à votre silhouette. Bon, faut que j’y aille cette fois-ci, les copies sont finies et les épreuves du 3e chapitre revues aussi. Un break d’une semaine s’impose bintôt, la rdl en aurait drôlement besoin, on dirait…, ça suffit de taper l’incruste sur la cité lacustre durant des lustres

Claudio Bahia dit: à

@ J’espère mourir vieille
ah, mais non dhonque, comme dirait JJJ;
pourtant voyez ce qu’en pensent les jeunes Suruwaha (c’est un petit extrait de la version française de mon livre, en portugais, sur les peuples indigènes du Brésil; c’est tiré du chapitre consacré au suicide des indigènes; j’y parles surtout des Guarani-Kaiowá, des Tikúna et justement des Suruwaha)
(…)
Eloignés des principales voies de navigation, les Suruwaha maintinrent leur isolement jusqu’à la fin des années 1970, lorsqu’ils furent subitement localisés par des informations sur des conflits entre des natifs non-identifiés et des collecteurs de sorva (Sorbus domestica), fruit comestible du sorveiro, qui avaient envahis leur territoire. Dans son livre « Kunahã Made, o povo do veneno: sociedade e cultura do povo Zuruahã », le père Günter Kroemer décrit leur situation désespérante, le sentiment d’abandon, et le manque de leaders spirituels. Il écrit :
« …elle [la mort volontaire] tiens ses origines de la situation historique, lorsque ce front de prospecteurs s’est avancé sur leurs terres, exterminant les Zuruahã par la grippe, les armes à feu et les épidémies de rougeole. Leurs pajés initiés furent éliminés, réduisant à néant plusieurs groupes de même langue et culture (…). Les quelques survivants se réfugièrent dans le territoire qu’ils occupent actuellement, se nommant eux-mêmes à partir de ce moment par le terme de Zuruahã. Cette nouvelle situation historique causa un chaos existentiel, les poussant à une réinterprétation de leur monde religieux, donnant lieu ainsi à une nouvelle philosophie sur le sens de leur existence «  (Kroemer ; 1994, p. 78) (traduction libre C. S.) (48), (49).

Dès les premiers contacts avec les Suruwaha, en 1980, les indigénistes furent choqués par ces fréquentes tentatives de suicide, principalement réalisées au moyen de l’ingestion du suc d’une racine vénéneuse nommée konahã; dès ces contacts initiaux, les Suruwaha furent connus sous l’appellation de « peuple du poison » ou aussi « peuple de la mort rituelle » (50).
Les Suruwaha croient en l’existence d’une autre vie après la mort. Cette « autre vie », serait le meilleur lieu pour « y vivre », un lieu plein d’allégresse, où l’on pourrait se retrouver en compagnie des ancêtres, et où les gens ne vieilliraient jamais. Cependant, selon leur croyance, seuls pourront accéder en ces lieux enchantés ceux qui seront morts par le poison. Qui mourra de vieillesse sera privé de ce lieu et son âme vagabondera sans but ni destinée.
Les vertus morales et physiques sont particulièrement estimées par les Suruwaha, exprimées dans la force et la vigueur de la jeunesse, et dans la joie à participer aux rituels. Pour les jeunes Suruwaha, il est inconcevable de devoir vieillir et devenir dépendant des autres. De manière générale, les Suruwaha disent qu' »il est bon de mourir jeune et fort, et non de mourir vieux ». Cette mystique se retrouve hélas dans les statistiques, qui indiquent que le taux de suicide est plus élevé dans ces tranches d’âge: entre quinze et vingt ans pour les jeunes femmes, et entre vingt et vingt-cinq ans pour les jeunes hommes. Depuis leur plus jeune âge les enfants sont éduqués dans l’idée de la mort; c’est ainsi que pour eux la mise en scène du rituel de la mort est devenue un jeu. Le rituel complet du suicide pratiqué par les jeunes Suruwaha se déroule en dix étapes, avec de grandes similitudes d’un cas à l’autre; il a été décrit par divers ethnologues (51).
À JJJ: je me suis inscrit il y a pas mal de temps déjà à la news-letter d’une jeune blogueuse formidable, une voyageuse, qui n’a rien, mais alors rien à voir avec la RDL, je vous en parle bientôt, mais là c’est l’heure du lunch, le fiston est arrivé de l’école

Phil dit: à

Merci Claudio Bahia pour cette livraison.
Pouvez-vous encore nous indiquer le rituel en dix étapes du suicide chez les Suruwaha ?

Ed dit: à

Ce mois de février est ravissant. Pauses déjeuner dans l’herbe. Revers de la médaille : les chattounes pètent le feu à 5h du matin.

Marie Sasseur dit: à

Effectivement, je me disais aussi que Proust n’avait pas pu écrire un truc aussi lourd sur les pommiers en fleurs; et donc ce n’etait meme pas un plagiat.

Delaporte dit: à

« Revers de la médaille : les chattounes pètent le feu à 5h du matin. »

Quand j’étais étudiant, je connaissais une fille qui donnait du Tranxène à sa petite chatte, ce qui lui permettait d’assister aux cours. Vous devriez essayer.

Ed dit: à

Mais que pense cricri de cet extrait ? Ole !

Hurkhurkhurk

Pardon Clopine mais c’était trop tentant.

vedo dit: à

Renato, la « bave du diable », ça sonne juste. (Je n’aurai pas dit « heureusement » que vos parents vous ont cru. C’est normal et bien.) Il n’y a pas que l’Eglise, bien sûr. Dans mon institution, il a fallu passer un cours sur internet dans lequel on est présenté à un ensemble de situations, et où il faut trouver la bonne réponse avant de passer à l’étape suivante. (On comprend assez vite comment répondre…).

renato dit: à

vedo, je comprends que cet « heureusement » vous interpelle, mais je crois qu’en connaissant les conditions de vie dans une prison pour mineurs italienne en 1961 vous aurez employé le même mot.

jazzi dit: à

« mais si l’on sait que c’était un minimalisme à répétition à raison de plusieurs fois par jour tous les jours, ce n’est pas si paradoxal, au fond… »

On n’en doute pas, Passou le biographe, mais il est de fait que dans ses romans, Maigret ou pas, les scènes de cul sont plutôt chastes et rares.
D’où le doute justifié de notre cher Edel…

Bėrėnice dit: à

10 étapes pour un suicide, nous attendons , Claudio. Ici il y eut bien une édition de suicide, mode d’emploi qui a, je crois, été interdite. Il suffit d’être bien préparé psychologiquement. J’y pensais et une fois je me suis dit que posée comme une soustraction l’opération devenait plus facile.

Bėrėnice dit: à

Jazzi, je ne sais trop s’il existe une bonne pornographie . Mais ne pourrait on pas réduire toute littérature à cela, puisque destinée à un lecteur voyant et ou voyeur. En dehors des scenes pastorales, maritimes, religieuses, enfin qu’il s’agisse d’observer le comportement humain à l’oeuvre dans toutes ses dimensions , n’est ce pas déjà être pornoaddict ?

Bėrėnice dit: à

Ou si on a comme moi un penchant pour le vol ( de tableaux) , envisager de dérober sa propre vie de façon à ce que personne d’autre n’en profite, le cimetière serait une collection privée.

bouguereau dit: à

béré elle est telment bête mais trop méchante qu’on entend lassouline penser quelquechose comme ‘qu’est ce qu’elle a du ête bonne en étant jeune!’..pour dire cque font certain avec la liberté de penser..

et alii dit: à

Italian photographer Massimo Listri has spent decades traversing the globe to document the spectacular architecture, sculptural elements, and furnishings of historic libraries. His new book, The World’s Most Beautiful Libraries, includes views inside such rarefied locations as the Palafoxiana Library in Pueblo, Mexico and the Bibliothèque Sainte-Geneviève in Paris, France. Listri also includes descriptions and histories of each library.
https://www.thisiscolossal.com/2018/08/the-worlds-most-beautiful-libraries/

bouguereau dit: à

D’où le doute justifié de notre cher Edel…

din l’nord y’a une phrase qui dit ‘gros dizeu pti feuzeux’..les doutes sont justifié ^pour chtiquildi

vedo dit: à

Renato, je ne pensais pas à la prison mais à vos parents.

bouguereau dit: à

Depuis leur plus jeune âge les enfants sont éduqués dans l’idée de la mort

y’a des tonnes de littérature sur eux clodiyo..entr’autres qu’ils cultivent la dépression comme dirfiloo il dirait les patates a hazebrouck..que c’est génétique..bref les bobos strouvent toujours des sujet dconversation à l’apéro..si y buvaient du 51 il iraient au rond point

bouguereau dit: à

Hurkhurkhurk

dracul il aime pas tu tout cette lolation..himbéciye faut rconnaite..que je lui faisais au nez..et en effet..chte trouve trés vilaine comme il dirait dédé

bouguereau dit: à

mais Marcel et les fleurs… Il préférait les voir en peinture. Car justement, il ne pouvait plus les eternuer

beaucoup de choses sont ressentues par médiation..telement qu’on s’en rend pas compte a quel point elles peuvent êtes bidonnées..mais non polo faut pas l’prende pour toi..qu’est ce que t’es parano

bouguereau dit: à

C’est si dur que ça de vieillir pour qu’on ait comme seul argument contre une jeune personne son âge justement ? J’espère mourir vieille mais ne jamais devenir comme cela

faut harréter les hurkurkurkurk..himagine si y’a un courant d’air!..et smettre dla vazeline sur le visage avant dse coucher comme baroz..le matin t’as moins la tête dans l’cul qu’il dirait dirfiloo

bouguereau dit: à

béré elle est telment bête mais trop méchante

pas trop méchante jvoulais dire..faut travestir les pensées dlassouline..ça srait pêcher

bouguereau dit: à

faut -pas- travestir..c’est pas dma faute je suis un mec positif..la soirée est à moi..henfin

P. comme Paris dit: à

« Ah mais les lapins ne connaissent pas du tout l’érotisme, non plus.
Enfin, c’est la vie des bêtes. »

Lorsque vous faîtes court, vous n’êtes pas mauvaise.

Bėrėnice dit: à

Bouguereau, sous entendez vous que Claudio n’est pas plus au Brésil que je suis en Argentine? Le bobo serait ,en cas de reponse négative ,une espèce invasive qui peuplent tous les littoraux entre autres territoires, ce serait terrible bien qu’ils ne soient pas les plus barbares, ils ont depuis longtemps délaissé la hache pour la faucille , le marteau, le sécateur, la mini binette adaptée au pots et jardinières de fenêtres, ils écoutent Bach le père le fils le saint esprit plutôt que les Ramones.

Bėrėnice dit: à

Lapsus calamar, Bouguereau. Vous allez m’entendre!

Bėrėnice dit: à

Quant aux lapins, ils ont une reputation de rénovateurs. Ils n’arrêtent pas , parait il. Enfant j’ai passé des heures à les regarder, les sortir de leurs clapiers jusqu’à ce que cette vieille tante m’interdise de les déranger. Jamais je n’en ai vus à l’oeuvre sexuelle, ils se contentaient de manger tout ce qui leur était presenté, épluchure, foin, herbe.

Bėrėnice dit: à

Fornicateurs pour rénovateurs, correcteur.

Marie Sasseur dit: à

p comme pervers scato, faites comme les autres: allez au bordel, au lieu de vous soulager devant un ecran.

Bėrėnice dit: à

17h11 peut être que sa maladie évolutive lui interdit le contact direct , ses souvenirs d’Aubepine , son émerveillement occupent une jolie place et ensuite le cattleya de sa future épouse et surement tout ce que j’oublie de sa prose poétique.

Bėrėnice dit: à

Marie, ce n’est pourtant pas lui qui a amené cette histoire de lapins, qui d’ailleurs, la vie des bêtes ?

Marie Sasseur dit: à

A propos de B. Pivot et Simenon.
C’est un entrefilet de 5 lignes, paru dans un supplément de magazine littéraire de novembre 2015 qui m’a fait vraiment prendre la mesure du personnage odieux qu’il a pu être. Je cause de Pivot, pas de Simenon.

jazzi dit: à

« dla vazeline sur le visage avant dse coucher comme baroz.. »

Je te l’ai déjà dit mille fois, le Boug, il y a belle lurette que le gel a remplacé la vaseline !
Et c’est plutôt pour le cul que pour le visage…

Bėrėnice dit: à

C’est vous MS , il réagit à votre suggestion. Il ne faut pas tirer le diable par la queue, non plus.

Marie Sasseur dit: à

Je ne pense pas vous trouver, ni chercher, la video youtube de l’emission « apostrophes » qui va bien, pour illustrer mon propos.

P. comme Paris dit: à

D’hommage, vous m’aviez fait rire.

Bėrėnice dit: à

Marie, puisque vous cultivez une archive et êtes dotée d’une bonne mémoire, donneriez vous une idée de l’objet ou l’entrefilet lui même afin de pouvoir comparer nos ressentis. Pivot odieux, difficile de l’imaginer ainsi mais bon, pourquoi pas. Vous l’avez?

renato dit: à

Désolé d’avoir mal compris, vedo.

Marie Sasseur dit: à

Et puis j’ai trouvé une autre bonne mauvaise raison de ne pas aller voir ce biopic sur Dr Shirley d’Hollywood. Encore une affaire Weinstein

« Farrelly responded after newspaper articles from the 1990s were unearthed mentioning his predilection for showing his penis during meetings, including one with Cameron Diaz before she was cast in the 1998 hit There’s Something About Mary, which Farrelly co-directed with his brother Bobby. An article from 1998 in Newsweek, in the run-up to that film’s release, describes the “sick pranks” that the brothers enjoyed, while quoting Diaz as saying: “When a director shows you his penis the first time you meet him, you’ve got to recognise the creative genius.’’
https://www.theguardian.com/film/2019/jan/10/green-book-film-makers-hit-controversies-peter-farrelly-nick-vallelonga

Bėrėnice dit: à

Marie, vous risqueriez de manquer certaines lectures si vous commencez à associer tout ce qui concerne le versant privé voir obscur des hommes ou des femmes à leur oeuvre .

Marie Sasseur dit: à

J’ai le supplément du magazine littéraire de novembre 2915 sous les yeux. Si vous n’etes plus en etat de comprendre ce qye vous lisez, mon message ne vous regarde pas.

Bėrėnice dit: à

La scene figure dans La planète de monsieur Samler qui philosophe analyse l’enjeu, les raisons.

Marie Sasseur dit: à

😉 2015

Claudio Bahia dit: à

A ceux que ça interesse, et je pensais entre autres à JJJ, mais surtout pas à D! Voici l’adresse du blog de cette jeune française nommée Amandine, qui voyage à travers le monde et nous fait partager ses expériences, conseils, recommendations, suggestions, etc. Elle m’a été très utile pour mon voyage au Pérou, en juin de l’an passé.
https://www.unsacsurledos.com/avant-le-depart-pour-le-pelerinage-de-shikoku-en-famille-projets-et-etats-desprit/
en cliquant tout à droite de la bande orange, on tombe sur sa page d’accueil et le contenu
il y a quelques temps, elle nous a fait partager son séjour en Allemagne du Nord, au bord de la Baltique, Lübeck, etc.
À part ça je me suis abonné à Causeur

Claudio Bahia dit: à

c’est Bougereau qui suppute que je ne vis pas au Brésil? veut-il les coordonnées de ma maison sur google earth ou quoi d’autres choses?

Bėrėnice dit: à

Faut il vous l’acheter pour enfin prendre connaissance de ce qui vous a paru odieux? Vous vous moquez .

Marie Sasseur dit: à

Elle est allée en Sicile, Amandine ?, je cherche un plan Vigata, pour cet été.

Bėrėnice dit: à

La couleur de votre slip, Claudio puisque Simenon ne cachait rien de sa collection de femmes j’avoue mon penchant fétichiste.

Bėrėnice dit: à

Tiens, cet après midi, je remarquai ,accroché à une branche basse de pin ,un slip de femme plutôt sexy et qui n’était pas là hier .

P. comme Paris dit: à

De la sardine du Vieux Port à Messine,
il n’y a que Charybde et Scylla.

Bėrėnice dit: à

C’est mieux qu’un sac plastique quand c’est en bon état.

Claudio Bahia dit: à

et alii dit: 26 février 2019 à 20 h 01 min
Italian photographer Massimo Listri has spent decades traversing the globe to document the spectacular architecture, sculptural elements, and furnishings of historic libraries.
merci à vous pour ces superbes photographies; cela donne envie d’acheter cet ouvrage.
Il y a longtemps, c’était dans un autre monde, dans un autre siècle, j’ai eu la chance de visiter la bibliothèque du Stift Melk, en Basse-Autriche; renversant. Il y avait là des document je crois du Xème siècle, mais je n’en suis plus très sûr. Et tout le couvent, et la vue depuis la colline surplombant le Danube (c’est à Melk que l’on entre dans la Wachau, venant de Paussau)
Bref, merci

Phil dit: à

Rien à Petropolis qui rappelle Melk, Claudio B.? Zweig y a sûrement trouvé un parfum d’Europe.

Janssen J-J dit: à

« Coach de vie » ?… mon dieu, mon dieu, c’est quoi encore c’te béquille là pour pour pas errer dans la vie ? Amandine ? Y’a pas sa photo, était-elle mimine à sa dernière marche, au moins ? Merci, CB, au moins elle a l’air de pulvériser pas mal de préjugés sur les backpakers, c déjà pas mal. Une tisane ? Je vas essayer de continuer à pérégriner tout seul à Lourdes si possib., tant que j’pourrions. L’est mieux pour moi.

Bėrėnice dit: à

C’est triste de stopper sur le suicide aux tuyaux à gaz de ce couple, mon four est électrique et j’ai des voisins . De toutes les possibilités de rompre avec la vie , celle ci ne conviendrait pas . Il y a la solution L’autre qu’on adorait mais je me demande à quel moment s’équiper du sac . De toutes façons il faut être déterminé , acculé , malade ou est ce que tout cela se mélange en un cocktail lytique efficace. Y a t il un programme passionnant à la télé?

D. dit: à

J’espère qu’il n’aura échappé à personne que si la situation dégénère en Algérie la France vivra un véritable cauchemar dans les prochains mois.

Bėrėnice dit: à

Ça n’a pas l’air mieux en Syrie où tout le monde va se voir obligé de passer par Assad pour se protéger.

Bėrėnice dit: à

Sichuan.

christiane dit: à

Toujours dans le chapitre 14 de la biographie de Simenon écrite par P.Assouline, quelques extraits des pages 419 à423 (car ce que j’ai lu sur ce fil de commentaires ne pas pas convaincue).
« Entre 1946 et 1951, plus Simenon s’isole du monde, plus il a besoin de Gide. Gide est un des rares sinon le seul à qui il s’ouvre de sa conception de l’amour et de la nature de ses rapports avec les femmes :
« […] Je crois qu’elles ont eu récemment et qu’elles auront encore une grande influence sur mon œuvre. Dans la centaine de romans que j’ai écrits jusqu’en 1946 et que vous avez lus, je crois bien que je n’ai jamais parlé de l’amour autrement que comme d’un accident, voire d’une maladie, je crois presque d’une maladie honteuse, en tout cas quelque chose qui ne pouvait qu’amoindrir l’homme en lui enlevant sa maîtrise de lui-même. […]
Marié à 19 ans, j’avais en somme voulu une compagne, presque un compagnon. Et comme j’avais pris un engagement, je mettais un point d’honneur à le respecter, presque scrupuleusement. […] j’ai passé plus de vingt ans à me contenter de compromis. […] C’est ce qui a peut-être donné à mon œuvre ce ton [illisible] que l’on retrouve partout, et cette note de froid et lucide désespoir que je crois avoir rendu plus particulièrement tangible dans La Fuite de M.Monde. […]
En 1944, peu avant la Libération, ma femme me surprenait [avec] ma bonne. Et je découvrais que ce que j’avais pris pour de l’amour n’était que de l’orgueil, un besoin de possession, de domination […] plus tard, je faisais connaissance avec l’amour par hasard, à la fois avec l’amour-passion dont je découvrais la beauté quasi grecque, et avec la tendresse. L’ai-je mal exprimé dans Trois Chambres à Manhattan ? Je n’en sais rien. Y ai-je mis trop de romantisme dont je m’étais si farouchement gardé jusque-là ? […] j’écrivais Lettre à mon juge que j’ai porté pendant douze mois. Je ne sais pas non plus ce que cela vaut. je l’ai écrit pour me débarrasser de mes fantômes et pour ne pas faire le geste de mon héros. Depuis, c’est-à-dire depuis plus d’un an, j’éprouve la sensation d’une vie nouvelle, pleine et juteuse comme un fruit. […] »
(G.S.à André Gide, 18 janvier 1948, ACGD)
Gide est l’un des rares sinon le seul avec lequel il accepte d’analyser les ressorts et les limites de ses propres mécanismes d’écriture :
« Pour me reposer je vais écrire un Maigret car je ne suis pas capable d’écrire coup sur coup deux romans « durs ». Et d’autre part je suis mécontent et grincheux quand je reste longtemps sans écrire. Bien des gens doivent se demander pourquoi je continue cette série policière. Vous voyez que l’explication est toute simple.[…] »
(G.S. à André Gide, 16 juillet 1949, ACGD.)
Ce que Gide aime en Simenon, outre l’ambiance souvent glauque et crasseuse de ses histoires, c’est cette force intérieure et cette énergie vitale qui lui permettent de surprendre, de se renouveler et de ne pas « faire du Simenon ». Il place très haut sa capacité d’observation du réel immédiat et la distance qu’il sait prendre aussitôt. »

renato dit: à

Une possibilité : « … un sac plastique quand c’est en bon état c’est mieux que de la sardine du Vieux Port à Messine ou qu’un slip de femme plutôt sexy accroché à une branche basse de pin » ?

christiane dit: à

suite. (pages 424 à 426) toujours chapitre 14 de la biographie de Simenon écrite par P.Assouline.

Quant à Gide, « à 80 ans révolus, il lui apparaît que cet essai* n’est plus prioritaire, le « sujet » n’ayant pas vraiment tenu ses promesses. A la réflexion, ni la personne ni l’œuvre de Simenon ne sont à la hauteur des ambitions que le maître avait cru bon de placer en elles. Déçu, il a tant repoussé son projet qu’il y a implicitement renoncé. » (Témoignage de Catherine Gide-Desvignes à l’auteur.)
(* étude que Gide devait consacrer à l’œuvre de Simenon)
« Quelque chose d’inabouti, mais qui ne peut laisser indifférent quand c’est Gide qui en est l’auteur. […] Qu’on en juge par ces morceaux à peine choisis, émondés des résumés et citations de l’œuvre et extraits de son « dossier G.S. ».

« Que Simenon soit aujourd’hui notre plus grand romancier, c’est ce que demain je ne serai plus seul à dire. Seul ? Non. Simenon compte dès aujourd’hui nombre de fervents admirateurs à Paris, en province et à l’étranger. Je ne serais nullement surpris que, bientôt, certain snobisme s’en mêlant, il connaisse certaine vogue qui passe outre la critique et où le goût devienne engouement. Mais en attendant, Simenon reste victime de cette paresse d’esprit du public qui s’en tient une fois pour toutes à un premier jugement. La réussite de certains de ses premiers livres a valu à Simenon une dangereuse réputation d’auteur de romans policiers, genre suspect et discrédité qui le confine dans la banlieue de la littérature. Il a beau publier ensuite coup sur coup dix, quinze, vingt livres excellents de nature toute différente, rien à faire : je t’ai connu bon détective et détective tu resteras. »

« Cette effroyable médiocrité de leur vie quotidienne. l’effort désespéré, criminel pour échapper à l’ennui, à la fatigue de tourner en rond.[…] Aussi bien c’est le fait d’un aboulique (comme le sont à peu près tous les acteurs, et surtout les principaux, des livres de Simenon) de ne pouvoir s’échapper de la ronde fastidieuse que par le crime. C’est le sujet de maint de ses livres.[…]
On a beaucoup insisté sur la médiocrité des personnages de Simenon. Il est vrai qu’elle est effrayante. Mais ce que je remarque et qui me touche, c’est le sentiment angoissant, atroce, qu’ils ont de cette médiocrité où ils vivent ; c’est l’effort, parfois, qu’ils font pour en sortir ; effort maladroit, absurde et qui, le plus souvent, les plonge plus avant encore dans la gêne. […] l’avocat des Inconnus dans la Maison entre autres, que nous voyons tourner, comme une mouche à viande auprès d’une charogne, autour de cette bamboche médiocre et de ce train dévergondé que sa fille menait et introduisait dans sa propre demeure, à son insu. […] »

Voilà, fin des citations de cette biographie que j’ai beaucoup appréciée.

Ed dit: à

23:48
Ah bon ? Pourquoi ? Les Algériens de France sont pourtant des êtres délicieux, et même des gentlemen.

vedo dit: à

Bérénice 21h11
Est-ce un reflet de la « bave du diable » que l’on croit percevoir sur ses lèvres qu’il humecte de sa langue, ou de la bave d’un malade?

Marie Sasseur dit: à

Vous vous moquez .

Pas cette fois.
Le numero 561 du magazine litteraire de novembre 561, special Pascal pour bachotage de l’agreg, vaut aussi pour son supplément qui vient à l’appui d’un documentaire de l’époque « les vendredis d’Apostrophes »
On se rend compte du talent de Pivot, qui avec la chance qu’il a eu de pouvoir inviter des écrivains tres forts en caractere,mais surtout , si l’expression est valable : des vrais ecrivains, il a su sur un même theme faire venir des contraires absolus. Avec les moments forts qui ont fait le succès de cette émission.
Pas comme la grande bibli, où tout est d’un consensuel affligeant, où tout le monde est d’accord avec tout le monde, sur pas grand chose…
Bien sûr Passou est dans le coup, pour l’entretien mené à l’occasion de ce documentaire.
Le grand talent de Passou est d’avoir pose à
Pivot la bonne question, pour finir : Avez- vous des regrets ?
Voilà.

Marie Sasseur dit: à

De novembre 2015, decidement.

renato dit: à

Marcel Duchamp, Rendez-vous du dimanche 6 Février 1916 :

https://pin.it/36lnh2iayk73jb

Un précédent pour : « Colorless green ideas sleep furiously. »

Janssen J-J dit: à

@ Avez-vous des regrets ?

Et qu’avait-il répondu ?…
Et vous-même, Britney, des regrets sur la folle jeunesse de votre corps ?

Phil dit: à

Pivot, les années vintage de la littérature cathodique, avant la génération fessbouqueuse qui désapprend le papier pour lire.

et alii dit: à

un essai qui semble renouveler les questions
Pour une histoire sociale des schizophrènes
Dans un livre novateur, Hervé Guillemain propose une série d’analyses sur le schizophrène comme figure subalterne dans la France du XXe siècle.
enattendant nadeau

G'SA dit: à


…nous n’avons rien à faire ce matin,!…
…moi, non plus,!…etc,!…

christiane dit: à

@Ed dit: 26 février 2019 à 18 h 20 min
je vous réponds tardivement, la gazelle, mais j’étais immergée dans la biographie de Simenon écrite par P.assouline, dont j’ai copié ici de larges extraits qui m’ont parus importants. Ayant lu quelques romans « durs » et quelques « Maigret » de cet écrivain, j’ai eu plaisir à lire cette bio qui entremêle archives, correspondances, vie de Simenon, Histoire (très présente) et ses livres tout cela sur une sorte de méditation de P.Asssouline semblant répondre à deux questions : qu’est-ce que cette vie d’écriture ? Quel lien entre ses romans ?

Donc votre question. Il faut que ce soit vous qui la posiez car la personne dont il est question m’indiffère maintenant et je la lis rarement. Donc, son commentaire + vidéo. C.T est une plume, une vraie plume, que va-t-elle perdre son temps dans ce pastiche boursouflé ? La vidéo a un charme fou et donne envie d’une joie bucolique. Voilà.

Bėrėnice dit: à

Clopine, je découvre votre texte et video ce matin. C’est chez vous et la femme aperçue en plan lointain, vous. Merci pour le tout y compris pour Ravel qui va bien avec vos vues. Chanceuse et bien que les hivers doivent être redoutables ils valent bien d’être supportés pour mériter printemps étés automnes . 🌾🌼🍁🐀(._.)

Bėrėnice dit: à

Renato. J’ai du tourner et retourner votre énigmatique proposition dans tous les sens , n’allez pas dire que vous votez pour le plastique . Cela m’étonne d’un homme qui par le passé comme la majorité d’entre eux a certainement approuvé envié peut être compris Casanova.

renato dit: à

À propos de “Une possibilité”, Bėrėnice, ce n’est qu’un jeu avec des matériaux donnés ; d’ailleurs il y a des guillemettes…

Ed dit: à

@christiane

Petite anecdote : saviez-vous que la célèbre « Sympathy for the devil » des Stones était un hommage au Maître et Marguerite offert par Marianne Faithful à Mick Jagger ? Et oui :

« Please allow me to introduce myself
I’m a man of wealth and taste »

christiane dit: à

@Ed dit: 27 février 2019 à 11 h 04 min
non, je ne le savais pas et trouve cela très cohérent.

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 27 février 2019 à 9 h 08 min
Très bon article, passionnant et en lien entretien intéressant avec J-C.Milner. Merci.

christiane dit: à

@Bėrėnice dit: 27 février 2019 à 10 h 47 min
Joie de le revoir. Magnifique…

Janssen J-J dit: à

@ On n’a rien à faire…, mais pendant ce temps, les services publics continuent à se dégrader, en dépit des propositions des GJ pour en enrayer la tendance…, GS’A. Apparemment, comme D. prime, vous vous en foutez. Mais vous verrez, un jour, vous le regretterez amèrement quand vous aurez besoin d’une maternité de proximité pour votre jeune femme en cintre.
https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20190226_vezinat.pdf

Ed dit: à

@9:46

Busnel a repris brillamment le flambeau et je trouve que la France (et l’Allemagne) lisent encore beaucoup, et sur papier !

Paul Edel dit: à

Quelqu’un a-t-il lu la guadeloupéenne Maryse Condé et qu’est-e que ça vaut littérairement?

et alii dit: à

sur erri de luca (nadeau)
Si, pour lui, « l’écriture reste […] une activité autistique », il n’en a pas moins le désir de s’adresser aux autres, de leur parler longuement.

Marie Sasseur dit: à

Encore un papier enthousiaste sur Boucheron. 9h08

« Ambroise de mille ans
(…)
Bref, un personnage titanesque, qui, dans l’incognito d’une histoire érudite allant de Plotin à Michel Foucault a su intéresser bien des auteurs hors des disciplines souvent hermétiques de la patristique – l’étude des Pères de l’Église – et de la philologie.(…) »

« On pourrait multiplier les « ni » de ce que le livre n’est pas, sans parvenir à lui donner une identité plus précise »

Bref, on voit tout d’suite à qui on a affaire et à quel public cet universitaire parisien (?) s’adresse: Aux amateurs de mysticisme intellectuel.

gisèle dit: à

Bérénice 26/2 à propos de Pivot/Simenon. L’intérêt du lien que vs donnez est double, d’abord les explications de Simenon concernant ses conquêtes féminines, ET les sourcils de B.Pivot ô combien décoratifs par leur noirceur et leur épaisseur…..

Marie Sasseur dit: à

Au fait Plotin etait mort bien avant qu’Ambroise voit le jour, mais on n’est plus à un anachronisme debile près chez les neoplatoniciens.

gisèle dit: à

Christiane 10h10. »pastiche boursoufflé » ? si ma mémoire est bonne ,il s’agit bien du texte de Proust…texte remarquable car il fait écho à la rencontre amoureuse, dans » l’éducation sentimentale »,entre Frédéric et madame Arnoux, sur le bateau « ce fut comme une apparition ».Proust écrit »ce fut un éblouissement ».

Alexia Neuhoff dit: à

Dans le cas où Ambroise serait mort bien avant que Plotin ne voit le jour, il serait difficile de soutenir que Plotin ait eu une influence sur le premier. En général, les liens intellectuels s’établissent avec les prédécesseurs ou bien des contemporains, rarement avec les successeurs.

Marie Sasseur dit: à

Merci pour ce renvoi au dernier livre d’Erri de Luca.
On dirait qu’il commence à rassembler ses papiers…

 « Tu es le forain qui fait tourner le manège pour y faire monter l’enfant qui est en chaque lecteur. »
C’est très beau, l’image du manege etait déjà présente dans son livre « le tort du soldat », où il fait monter une petite fille.

Peut-etre que ce tour de l’oie est aussi une continuation d’un dialogue entrepris en tres haute altitude avec Nives Meroe, où tous deux devisaient sur le fait que ni l’un, ni l’autre, n’avaient d’enfant.
Je vais voir.

Marie Sasseur dit: à

Et bien sur on attend la suite: Ambroise fils de plotin.

Bėrėnice dit: à

JJJ, une taxe carbone est à nouveau évoquée si ce n’est envisagée et le carburant augmente mêmee sans elle,une imposition pour tous l’idee fait son apparition en meme temps que les fleurs d’amandiers. La France connait une augmentation de ses émissions de Co2, puisqu’on sait tout quantifier, il reste à déterminer à quoi et à qui est dû ce mauvais résultat. Sinon pour le reste, EM, même pas mal. La France vote pour lui aux européennes, il faut dire qu’avec le FN nul à mes yeux, les écolos dans les choux inaudibles invisibles et Bellamy qui peut être séduira l’électorat de droite aux européennes, pour ce qui est de la politique nationale et actuelle il me semble qu’il va y avoir un temps de pause, avec un peu plus d’écoute avec tout cela mais cela ne changera pas profondément la direction
.

Bėrėnice dit: à

JJJ, je lisais hier dans le Monde que Le Drian avait simplement suggéré à ses collègues qui manifestaient une volonté énergique de reformer le statut la fonction le fonctionnariat, de foutre la paix aux fonctionnaires car ce n’était pas le moment de se les mettre à dos. La sagesse du grand âge.

Bėrėnice dit: à

Sasseur, jamais personne pour étudier l’hyposexualité. Dommage, le sujet m’aurait intéressée. Pourquoi en arriver à préférer la solitude (avec ou sans pratique onaniste) á une compagnie satisfaisante ou non mais compagnie quand même.

christiane dit: à

Gisèle,
oui, sur un internet il suffisait de taper les premières lignes en cas d’oubli de la page !
« …une brise légère mais froide faisait trembler légèrement… » Eh bien non, ce n’est pas léger même avec abus d’adjectifs et d’adverbes.
A chacun ses admirations…
Les descriptions chez Proust me paraissent indigestes. Je n’aime que ses analyses psychologiques à travers ses personnages.
Un texte de C.T avec sa pâte habituelle eût été plus léger, correspondant mieux à la vidéo.
Donc je maintiens « pastiche » car elle a glissé sa pensée dans un texte ne lui correspondant pas.
Elle qui n’aime pas les citations aurait pu écrire ses sensations. Elle en a les capacités.

Bėrėnice dit: à

La commission européenne des droits de l’homme émet maintes critiques sur la gestion du maintien de l’ordre et revient notamment sur l’utilisation des flash balls.

Bėrėnice dit: à

Christiane, vous n’aimez pas vous tromper, quelle acrobatie !

Delaporte dit: à

Sur le site « lundimatin », un texte intéressant sur la censure qui sévit désormais sur Internet, mission qui a été confiée par les Etats à de grandes entreprises mondiales. Bientôt, tout sera nickel, mais sans liberté.

et alii dit: à

lettres de noblesse
une oeuvre de Simenon a-t-elle été au programme des oeuvres à étudier pour les examens et concours de littérature àl’université française ?

et alii dit: à

Ce n’est pas le propre de Christiane de vouloir « avoir -eu-raison »

Bėrėnice dit: à

Delaporte, certaines choses sont dans la vie usuelle condamnables pourquoi devraient elles vivre dans une virtualité dangereuse . Messages racistes, appel au crime , il faut voir ce que cette restriction contient.

christiane dit: à

@Bėrėnice dit: 27 février 2019 à 15 h 06 min
Pas de référence de l’auteur et de l’œuvre. Eût-elle voulu semer le doute… Sa passion Proust est sa tentation du double. Je préfère quand elle est seule pour écrire sans aucun « pastiche » ni de Proust, ni de Colette…
Bon assez parler d’elle. elle m’insupporte toujours autant.
Bonne journée.
Rien que pour vous :
Envie d’« …une brise légère mais froide faisant trembler légèrement… » etc… etc….

renato dit: à

[Environ 70 ans entre la mort de Plotin et la naissance de l’Ambrœus. Cela dit, le néoplatonisme a connu une diffusion considérable dans le monde chrétien — c’est grâce aux contacts avec le cercle intellectuel formé à Milan autour de la figure d’Ambrogio qu’Agostino connait la pensée des philosophes platoniciens, décisive dans son éloignement du manichéisme.]

Petit Rappel. dit: à

J’avoue être insupporté par cet encens Benjaminesque (dire Benyaminesque au mépris de la phonétique pour être branché) destiné à l’immense auteur des Passages Parisiens.
La référence à Foucault n’est pas plus pertinente quand on sait le caractère très contestable de l’érudition qu’il projette sur le Dix Septième siècle, entre autres. Ce sont deux bien mauvaises cautions à évoquer pour justifier un éventuel culte ambroso- boucheronesque…
La seule tentative de récupération de Plotin serait d’en faire un des prédécesseurs de la pensée de l’unicité de Dieu. Jerphagnon in au Bonheur des Sages, à après d’autres récusé cet aspect. Reste à savoir ce qu’en ont pensé les chrétiens jusqu’à Ambroise inclus. un indice : Philo a longtemps été considéré comme un quasi-Père de l’Eglise -c’est le titre d’un chapitre de sa biographe Mireille Haddas-Lebel, ce qui n’est pas le cas me semble-t-il de Plotin ou Porphyre…

Marie Sasseur dit: à

Renato, c’est trop vague tout ça, quelle trace dans les ecrits d’Ambroise ?

En revanche, Saint Augustin, c’est pas pareil, sa relation aux neoplatoniciens, et aux Manicheens… Elle est traçable.

Petit Rappel. dit: à

Il me semble Renato que c’est en définitive Ficin qui l’emporte dans la Florence des Médicis avec la question « peut-on être Platonicien et Chrétien? »
On voit reparaitre cet apport là, mal compris en France , du temps de Catherine de Médicis. Ou Faute de Ficin, on a Postel. « Mon philosophe » dit Charles IX.
et semblablement, une piété italienne très extravertie, qui n’a pas cessé d’exercer ses ravages sur la mémoire d’Henri III, parce que non comprise du bon peuple de Paris. Là dessus voir les belles pages de Denis Crouzet dans Les Guerriers de La Peur.
Bien à vous.
MC

Marie Sasseur dit: à

Et non certainement pas, Augustun ne doit absolument rien à Ambroise sur les neoplatoniciens et les Manichéens, relisez ses confessions.

Marie Sasseur dit: à

Augustin venait aussi de Rome, mais pas du meme milieu qu’Ambroise, c’est dans les « cercles » romains et non milanais qu’Augustin avait cette culture grecque, il ne parlait pas le grec, en plus. Ambroise l’a converti, à autre chose.

renato dit: à

Marié, j’ai parlé de cercle intellectuel milanais autour de l’Ambrœus ; après, me pencher sur ses œuvres ce n’est pas ma priorité.

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