La destinée mondiale de « Bella ciao »
Bella ciao a-t-elle jamais été chantée par les partisans antifascistes dans l’Italie en guerre ? De toutes les questions existentielles qui nous hantent, celle-ci n’est peut-être pas prioritaire. Etrange tout de même de l’entendre traverser les coulisses du FIPADOC (Festival international du film documentaire) qui s’est tenu fin janvier comme chaque année à Biarritz. Incongru tant la réponse parait évidente. D’autant que nombre de documentaires historiques de grande qualité y étaient diffusés : Little Richard sur les origines black queer du rock’n’roll ; Joan Baez, plongée intime et politique sur la reine du folk song américain, tous deux époustouflants tant par leur réalisation que par la richesse de leurs archives ; une enquête implacable sur l’assassinat en 2005 de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri ; l’histoire des 1200 ghettos mis en place par les nazis dans les territoires de l’Est qu’ils contrôlaient ; le scandale colonial de la construction du chemin de fer Congo-Océan qui coûta la vie à quelques 20 000 africains entre 1921 et 1934 etc… Et Bella Ciao (2022)!
Ce film italien de Giulia Giapponesi dure une heure et trente-neuf minutes et aurait pu être prolongé au-delà tant sa matière est riche et … mondiale. A travers des bandes d’actualité récentes ou historiques, croisées avec des interviews d’experts de la musique populaire italienne, d’ethnomusicologues et d’anciens résistants, la réalisatrice a pris le parti de montrer Bella Ciao dans tous ses états et de la donner à entendre dans toutes les langues. En fait, si les paroles datent bien de 1944, elles ont été greffées sur une musique propre aux mondine, ces ouvrières saisonnières exploitées à désherber dans des conditions éprouvantes les rizières des plaines padane et vénète (fin XIXème-début XXème siècles). Or, bien qu’elles aient été écrites un demi-siècle après, elles célèbrent leur lutte victorieuse pour la réduction de leur temps de travail.
Et l’antifascisme sous Mussolini ? On n’imagine pas que la question se pose tant la chanson est célèbre et sa signification, évidente. Le documentaire s’ouvre sur un scandale qui s’est produit le 20 mai 2020 dans la troisième ville de Turquie : le piratage des minarets d’une soixantaine de mosquées d’Izmir dont les hauts parleurs ont tous résonné d’une même chanson au même moment dans les rues en lieu et place du muezzin appelant à la prière en plein ramadan :
« Alla mattina appena alzata/ O bella ciao bella ciao bella ciao, ciao, ciao/ Alla mattina appena alzata/ In risaia mi tocca andar… ».
On imagine l’effet sur la population stupéfaite, ravie ou horrifiée selon les cas. Même s’il y est question de rizières, d’insectes et de moustiques, il s’agit bien d’un chant de révolte. Mais de tous les anciens partisans antifascistes que la réalisatrice a rencontrés au cours de son enquête, il n’en est pas un qui assure avoir entendu Bella ciao pendant la guerre… Ce qui est fâcheux lorsqu’on sait qu’il est passé à la postérité comme leur hymne, l’équivalent de notre Chant des partisans. En revanche, le film ne manque pas de témoins qui se souviennent l’avoir découverte après la guerre dans la version historique de la chanteuse Giovanna Daffini ou dans celle très « partigiana » et en italien d’Yves Montand aux paroles adaptées à la lutte antifasciste (dès la première strophe, la rizière y est remplacée par l’envahisseur) quand ce n’est grâce à la série Netflix espagnole à grand succès…Casa de papel !
Qu’importe au fond si Bella Ciao fut ou non l’ode de la résistance italienne puisqu’elle est désormais le chant de tous ceux qui aspirent à défendre les libertés à travers le monde. Aujourd’hui, des femmes dévoilées ont le courage de la chanter en farsi sur les réseaux sociaux ou en pleine rue à Téhéran.
(« Photo extraite de Riz amer (Riso amaro, 1949), film de Giuseppe De Santis »)
1 171 Réponses pour La destinée mondiale de « Bella ciao »
@le piratage des minarets d’une soixantaine de mosquées d’Izmir dont les hauts parleurs ont tous résonner d’une même chanson au même moment dans les rues en lieu et place du muezzin appelant à la prière en plein ramadan
On imagine le drôle de ramdam … Merci Passou pour ce message de soutien aux palestiniens hommes. femmes, enfants pris en tenailles par le jeu mortifère des fascismes religieux ; et puisque Little Richard a été évoqué, n’oublions pas celui-ci dont tant de titres ont été repris et popularisés par les fab4
https://www.youtube.com/watch?v=lWqJXrP-A2w
“Il semblerait toutefois que Bella ciao ait été pour la première fois chanté par les mondine, les saisonnières qui, entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, travaillaient dans les rizières du Nord de l’Italie, dans la vallée du Pô. Leurs conditions de travail étaient particulièrement pénibles. »
28 mai 2023 .
Des paysannes dans la plaine du Pô.
Larry Williams, c’est notamment le mec qui a sorti un 45 tours dont le titre de la face A (Bad Boy ci-dessus) a été repris par les Beatles, et celui de la face B (She Said Yeah) par les Stones. Salut salut
Il faut le dire ici, y insister. Ce film est porteur d’une charge érotique mémorable à son époque. La révolte allait de paire avec la rêve évolution des corps légèrement vêtus dans la rizière.
Je me souviens de la vision dans les années 60, dans la fameuse collection » Petite planète » éditée par Le Seuil de cette photographie postée par Passou. Lucia Bose,il me semble. Et puis cet séquence qui laisse entrevoir toutes les promesses de la « sensualité italienne » bien en vogue dans ces années là.
Je découvrais ainsi vers ma treizième année que l’ Italie n’était pas uniquement l’ état par excellence de la religion catholique mais surtout de la sensualité faite femme! 🙂
https://www.youtube.com/watch?v=jRY49CAAmmY
cette séquence
Il n’y a pas eu une seule chanson de la Résistance italienne maïs + ou – 40 (il y a une page wiki à ce sujet) — selon les régions et les brigades. Ma mère chantait celui-ci, qui était le chant des formations de partisans opérant dans la vallée d’Ossola, le texte est attribué à la formation Ossola commandée par Filippo Beltrami, dit « le Capitaine » :
Bella ciao des » mondine » :
Je découvrais ainsi vers ma treizième année que l’ Italie n’était pas uniquement l’ état par excellence de la religion catholique mais surtout de la sensualité faite femme!
Les madones descendaient de leur beaux et confinés encadrements pour se mouiller les pieds et les mains dans les rizières.
Mais elles restaient ENCORE des madones! 🙂
Il suffit d’ entendre prononcer le mot madone en italien pour entrevoir toute sa riche et foisonnante polysémie.
Madonna!
Bella ciao Iran
Liberta Lolita !
« Lucia Bose,il me semble. »
De Santis était indécis quant à l’opportunité de confier le rôle à Lucia Bosè, puis il rencontra et choisit Silvana Mangano
« …dont les hauts parleurs ont tous résonner… » ?!
Da ballata yiddish a inno partigiano
il lungo viaggio di Bella ciao
… Selon l’Association nationale des partisans italiens (ANPI), Bella ciao « n’est devenu un hymne de la Résistance que vingt ans après la fin de la guerre […] il n’est devenu un hymne que lorsque les partisans avaient déjà rendu leurs armes des années auparavant »[1] Selon d’autres, il était propre à certaines formations de la Résistance[2][3], mais peut-être jamais ou peu chanté dans la version connue aujourd’hui, avant la fin de la guerre[4][5].
Les auteurs de la proposition de loi visant à faire de Bella ciao l’hymne institutionnel du 25 avril soulignent que la chanson, telle que nous la connaissons aujourd’hui, ne figure dans aucun document antérieur aux années 50… etc., ici :
ITALIE. La véritable histoire de l’hymne de la Résistance
Alors que les Italiens célèbrent en ce 25 avril leur libération, un ingénieur a retrouvé l’origine musicale de Bella ciao, le chant des Partisans. Un voyage au départ de l’Europe de l’Est via les Etats-Unis.
La Repubblica
Réservé aux abonnés Publié le 25 avril 2008 à 12h40 Lecture 2 min.
DR
« En fin de compte, révéler un secret n’aura coûté que 2 euros. “En juin 2006, j’étais à Paris, au Quartier latin, dans un magasin de disques. J’ai vu un CD intitulé Klezmer – Yiddish swing music. Je l’ai acheté, pour 2 euros. Quelques semaines plus tard, je l’ai écouté, dans ma voiture, en me rendant à mon travail. Et soudain, sans m’en rendre compte, je me suis mis à chanter : ‘Una mattina mi son svegliato/o bella ciao, bella ciao, bella ciao, ciao, ciao’. La musique était en fait celle de “Bella ciao”, la chanson des partisans. Je me suis arrêté et j’ai lu le titre du morceau et le nom de l’interprète : Koilen de Mishka Ziganoff, 1919. C’est à cet instant qu’a commencé mon voyage dans le monde yiddish et dans la musique klezmer. »
https://www.courrierinternational.com/article/2008/04/24/la-veritable-histoire-de-l-hymne-de-la-resistance
Ne pas manquer l’exposition La révolution Femme Vie Liberté, à travers les oeuvres de deux grands dessinateurs iraniens en exil, Kiaouch Ramezani et Nana Neyestani, au musée de la Franc maçonnerie, rue Cadet jusqu’au 7 avril.
MEDIAPART/
N. BOUBLITCHKI
https://blogs.mediapart.fr/n-boublitchki/blog/100610/bella-ciao
Abonné·e de MediapartPROPOSE
Version instrumentale Klezmer de Mishka Ziganoff (1919) – à l’origine vraisemblablement : une chanson folklorique yiddish « Koilen » ou « Dus Zekele Koilen » [Un petit sac de charbon] –
« Misha Demitro Tsiganoff was born on 15 January 1889, in Odessa, the son of Yanchie Demitro Tsiganoff and Vorgja Nickolarna, and died in February of 1967. He lived in Brooklyn and Manhattan, was Christian and spoke fluent Yiddish.
Et ne pas manquer, actuellement sur nos écrans, les superbes « Chroniques de Téhéran » de Ali Asgari et Alireza Khatami, deux cinéastes iraniens aguerris, qui ont uni leur talent pour nous dresser, à travers neufs personnages en situation, le sinistre tableau de l’Iran des mollahs !
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=315232.html
Sur l’origine de Bella ciao, la chanson officielle du 25 avril, les hypothèses vont bon train : chanson yiddish, chanson populaire génoise du XVIe siècle, litanie chantée par les « mondine »… pour citer toutes les versions accréditées il faudrait trop de temps. Reste qu’il n’y a pas trace de Bella ciao dans les brigades de partisans, et cela c’est bien établi, car les chants de la Résistance sont conservé et transmis par les mêmes groupes de combattants depuis l’époque de la guerre civile contre les nazis-fascistes, lorsque circulaient dans leurs rangs des ronéotypés avec les paroles à chanter de I ribelli della montagna, Fischia il vento, Addio Lugano bella, Bandiera rossa, Marciam, marciam, mais jamais Bella ciao, etc.
Si je me tiens à divers témoignages (dont celui mon père qu’en 10 mois de guerre partisane n’a jamais entendu Bella ciao), ce chant fut emprunté à une chanson dalmate (comme du côté de chez les fascistes, Giovinezza fut emprunté à un hymne de la goliardia toscane — il est vrai qu’ils sont devenus de facto les hymnes de l’Italie antifasciste et du régime de Mussolini, mais là nous sommes dans la légende —.
En revanche, on peut s’épargner le navrant « Dans la peau de Blanche Houellebecq » de Guillaume Nicloux, avec Blanche Gardin et Michel Houellebecq.
Le film de trop de notre cabot national.
Ici, le pathétique l’emporte largement sur le comique…
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=307806.html
Si vous avez aimé Lire Lolita à Téhéran… il est vrai qu’il date de 2022, mais Read Dangerously: The Subversive Power of Literature in Troubled Times d’Azar Nafisi faut qu’on lui dédie du temps.
Le FEU, Festival Ecrivaines à l’Université
Manifestation scientifique, pédagogique et culturelle à Créteil
https://www.festivalecrivainesuniversite.fr/
Dracula « pleurait des larmes de sang » « , écrivent chercheurs dans un article publié au sein de la revue Analytical Chemistry.
Une pensée pour Teresa Berganza aujourd’hui
una voce poco fa… (vraiment ?)
@Larry Williams, c’est notamment le mec qui a sorti un 45 tours dont le titre de la face A (Bad Boy ci-dessus) a été repris par les Beatles, et celui de la face B (She Said Yeah) par les Stones
En effet ; et je dirai même plus …
https://www.youtube.com/watch?v=J2HaiCBB4ss
Merci de la correction, Dino
Je me souviens que lors du Covid il y avait des vidéos tout a fait fascinantes sur Twitter. Plusieurs musiciens en incrustation qui se synchronisaient je ne sais comment.
Il y avait une superbe chanson de marin chantée par des Irlandais.
Et une tout aussi superbe chanson ukrainienne jouée par une pléthore de violonistes.
Les Irlandais les voilà.
le chef de groupe seul:
https://www.dailymotion.com/video/x7yyr50
Et avec ses boys and girls:
Une chanson de marin c’est donc « a shanty ». Devinez l’origine du mot.
« Sur l’origine de Bella ciao, la chanson officielle du 25 avril, les hypothèses vont bon train […] »
L’histoire des traditions, c’est toujours plein de surprise. C’est ici que Renato nous a raconté l’histoire des pâtes à la carbonara (recette « traditionnelle »).
* surprises
renato, l’extrait de Riz amer que vous avez mis en lien donne un bon exemple du néo-réalisme façon De Santis, avec des plans larges sur le rang des mondine et en plan plus rapproché les actrices,
sorties du rang, avec des shorts plus courts.
« When they poured across the border
I was cautioned to surrender
This I could not do
I took my gun and vanished. »
Ah, immense soupir de satisfaction !
https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/anatomie-d-une-chute-la-realisatrice-justine-triet-revelera-dans-10-ans-si-sandra-est-coupable-ou-non_6428347.html
Je ne connais pas l’origine du mot « shanty » en chant de marins.
je me demandais si ,pour les enfants nés hors mariage, et reconnus après la naissance ,il y avait plus de garçons que de filles ou non ;je n’ai pas su le trouver
La fortune de Riso amaro, lmd, est due à la synthèse que De Sanctis a su faire entre la grande cinématographie soviétique et les leçons d’Hollywood.
Incidemment, la chance de Mangano fut que son corps était beau en mouvement.
Il est clair que l’érotisme de cette photo vous saute à la gorge, dès qu’on réouvre ce nouveau billet, et avant même d’avoir lu quoi que ce soit. Est-il politiquement correct de le dire et de s’arrêter à cela, sans ajouter quoi que ce soit sur le fond … vu que je ne savions pas trop quoi en penser, et à dire que cette chanson révolutionnaire (si je comprends bien) n’est étonnamment jamais incrustée en ma mémoire.
J’ai encore dû rater quelque chose d’une dimension culturelle essentielle due la volonté d’émancipation romantique de tous les révoltés du XXe siècle. Bien à vous,
ne s’est jamais incrustée… dans la volonté…
enfin bref, etc. Bouh, ce clavier, hein !… (@ la lanterne des morts de Fenioux)
Dans bella ciao, il y a « bella », et cela veut dire beaucoup!
Jazzi, je vous ai laissé un mot sous le précédent billet.
Le titre du film est Riz amer.
Des femmes dans l’eau jusqu’aux genoux, c’est ce que je vois.
Riz amer
Oui Rose, 1949, je l’ai vu dans les années 80, trés bon, beau film programmé il y a quelques temps sur Arte.
Dans bella ciao, il y a « bella », et cela veut dire beaucoup
vous écoutez trop France Gall ( debout).
MS, un enregistrement du morceau klezmer , d’origine
From Josh Horowitz’s essay on the klezmer accordion (available on the Budowitz website): « Misha Demitro Tsiganoff was born on 15 January 1889, in Odessa, the son of Yanchie Demitro Tsiganoff and Vorgja Nickolarna, and died in February of 1967. He lived in Brooklyn and Manhattan, was Christian and spoke fluent Yiddish.
[…]
Tsiganoff began his recording career in New York in 1919 and made his last solo record ten years later in 1929. In the 1930s he was billed as « The Gypsy Accordionist » on Philadelphia radio WPEN. He performed frequently with Molly Picon, the Pincus Sisters, David Medoff and Moishe Oysher, among others. »
The photo in the video was taken from this essay as well and is credited to Henry Sapoznik.
B.
Mis en ligne par qqu’un avant moi.
« La province de Vercelli est une région du nord du Piémont, elle est réputée pour ses domaines skiables, ses vignes mais surtout pour ses rizières. En effet, depuis son importation d’Asie au 14ème siècle, le riz est la principale activité agricole de ce petit territoire. La rivière Po et les glaciers des montagnes avoisinantes offre l’eau indispensable à la culture du riz et cela quelque soit la saison. Le réseau d’irrigation permet d’optimiser les conditions de culture en permettant aux rizières d’avoir un niveau d’eau constant : 10cm d’eau. Une partie de ce réseaux fut pensé par Léonard de Vinci lui même. Parmi toutes les exploitations rizicoles de la province de Vercelli, une a particulièrement attiré notre attention : la ferme d’Acquerello. Elle est réputée pour produire le meilleur riz à risotto au monde »
Le riz à risotto est un riz spécifique qui cuit de manière particulière aussi.
Toutefois, cultiver du riz est un travail harassant.
Belle voix émouvante que celle de Kashgin à qui je souhaite de tout mon coeur longue vie et succès ainsi qu’à toutes les femmes qui luttent contre la tyrannie de ce régime.
Yashgin Kiyani.
Vu, répondu, B.
le scandale colonial de la construction du chemin de fer Congo-Océan qui coûta la vie à quelques 20 000 africains entre 1921 et 1934
————
Le train jouit dans l’imaginaire collective d’une vision plutôt positive, comparé aux autres modes de transports collectifs. On oublie qu’il a eu souvent partie liée avec la mort de masse :
– Entre 1865 et 1869, 1 200 des 10 000 Chinois employés à la construction de la section occidentale du Trans Pacific Railroad trouvèrent la mort. On dit métaphoriquement qu’un Chinois est enterré sous chacune de ses traverses, car les ossements d’un millier d’entre eux furent rapatriés en Chine continentale.
– Le chemin de fer Siam-Birmanie (surnommée « la ligne de la mort ») construit par les Japonais de Tojo à partir de 1942 a causé la mort de 90 000 civils et de 12 000 prisonniers alliés.
– Les convois ferroviaires de déportés à destination des camps de concentration et d’extermination furent la condition sine qua non de la destruction des Juifs et Tsiganes d’Europe.
Toujours bon de se remémorer que le train a une histoire et que, comme tout autre moyen, il peut servir diverses fins…
imaginaire collectif…
Le train, l’agrégation, Montaigne à cheval.
Et puis, La vie est un miracle d’Émir Kusturika dont le héros collectionne les trains miniatures. Et joue.
Ce monsieur, tellement maltraité lors de sa vie professionnelle, qui a grossi de trente kilos.
Et Guillaume Pepy, l’amant de Richard Descoings (qui n’en pouvait mais) qui après avoir bien, mais bien alors -peut-on faire pire ? massacré la SNCF, est en charge aujourd’hui, à la présidence, de redresser Orpéa.
Les carrières de ces gens-là.
Après Nabila, Points de vue, Images du Monde.
Imaginaire collectif du viol.
Convoquer Blanche Gardin.
Le rire est la politesse du désespoir, Oscar Wilde.
Vous parlez à tout le monde et pas à moi.
Mais que vous dire à vous qui piratez tout ce qui concerne ma vie privée ?
Que vous dire ?
1h24
Je vais envoyer des mecs à Odessa, hein ?
https://www.instagram.com/p/C4kedEfAFve/?igsh=a3pnZml6bHY2cjA1
Que dire ?
https://images.app.goo.gl/GkFQAmLnGJi3or8Q6
Que c’est une mortelle répétition, qui un jour cessera, après avoir laissé ses traces. Comme un viol.
le scandale colonial
—
Un autre Gide, celui du Voyage au Congo.
« L’Afrique équatoriale française, en particulier la région d’Oubangui-Shari, avait un système de concessions similaire à celui de l’État libre du Congo et des atrocités similaires y ont également été commises. L’écrivain André Gide s’est rendu en Oubangui-Shari et les habitants lui ont raconté des atrocités telles que des mutilations, des démembrements, des exécutions, le brûlage d’enfants et des villageois attachés de force à de grandes poutres et obligés de marcher jusqu’à ce qu’ils tombent d’épuisement et de soif1. Le livre « Voyages au Congo » de Gide, publié en 1927, décrit les horreurs des sociétés concessionnaires en Afrique équatoriale française. Le livre a eu un impact important sur le mouvement anticolonialiste en France. Le nombre de victimes sous le système de concession français en Oubangui-Shari et dans d’autres parties de l’Afrique équatoriale française reste inconnu, mais en pourcentage, il était aussi meurtrier que l’État libre, dont la population a chuté de moitié. »
Dans « Riz amer, » il y a deux personnage masculins intéressants, c’est Vittorio Gassman qui joue Walter,le voleur,l’escroc poursuivi par la police et Raf Vallone, qui joue Marco,l’honnête soldat. Il faut savoir qu’en 1949 Raf Vallone était journaliste à « L’Unita » et qu’il donnait régulièrement des chroniques dans les pages culturelles du quotidien communiste.
Pour la petite histoire, la comédienne Doris Dowling,qui joue Francesca, la compagne du méchant Walter, dans le film était une actrice américaine venue en 1947 avec sa sœur Constance en Italie. On a découvert, depuis, que les deux américaines étaient envoyées dans le milieu cinématographique italien pour y rencontrer les intellectuels communistes. Constance fut ardemment courtisée par Cesare Pavese. L’auteur du « bel été » alla même jusqu’à écrire un scénario pour les deux sœurs et le personnage masculin devait être joué par Jean Gabin. Lorsque Constance décida de repartir aux états unis au printemps 1950, Pavese fut effondré.
https://fipadoc.com/fr/palmares
Documentaire international, primé :
« Sauna Sisterhood de Anna Hints
Une petite maison en rondins dans la forêt d’Estonie. Un feu crépite, ses braises allument un espace spécial, confiné, où un petit groupe d’âmes est assis nu, entièrement présent, pleinement vulnérable les uns aux autres et à nous. »
Quid du Chant des partisans ?
Enregistré le le 31 mai 1943, aux célèbres studios d’Ealing, près de Londres, Le Chant des partisans de Druon, Kessel et Marly, est considéré comme l’hymne officiel de la Résistance …A voir.
Le site Lumni (plateforme éducative numérique de l’audiovisuel public français) lui consacre un développement intéressant. Là aussi, l’invention partielle d’un passé immédiat semble patente.
« Mais ce chant fut-il d’emblée un hymne de la Résistance ? Fut-il repris par les résistants et par les maquisards ? Les maquis se constituent à partir de 1943, regroupant adversaires du régime de Vichy ou de l’occupant et réfractaires au Service du travail obligatoire qui les rejoignent en masse pour échapper à un départ en Allemagne. Ont-ils entonné les paroles de l’air composé par Anna Marly ? Pas vraiment. L’air, sifflé et diffusé avant les émissions des Français libres se popularise, mais les paroles demeurent largement inconnues. Emmanuel d’Astier de la Vigerie diffuse le texte dans une revue clandestine, Les Cahiers de la Libération.
C’est donc après la guerre que le Chant des partisans va gagner ses lettres de noblesse et sa vraie reconnaissance populaire. »
Documentaire national primé :
« Félix, jeune berger mélancolique et secret, mène une vie atemporelle, dans un monde minéral et inaccessible où rôde une menace invisible : le loup. La solitude nimbe ses journées dans la montagne faites de soins aux agneaux, de clôtures à poser et de poésie. »
https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/70364
Prix du public
Travail forcé – Le SOS d’un prisonnier chinois
Réalisé par Laëtitia Moreau
« À partir d’un appel au secours découvert dans un test de grossesse ( emballé en Chine et finalement acheté dans une pharmacie parisienne), cette investigation porte jusqu’au Parlement européen un secret bien caché du made in China : un vaste système de « prisons-entreprises » exploitant des détenus esclaves. »
Smoke sauna sisterhood, au ciné le 20 mars
Riz amer, un film chiant, pour voyeurs, scénario bidon; il n’y a pas que le riso qui était amer.
https://www.senscritique.com/film/riz_amer/critique/288250065
« Constance fut ardemment courtisée par Cesare Pavese. »
Environnement.
Nous sommes dans la deuxième moitié des années 40, et le thème du travail suscite l’intérêt de l’intelligentsia de gauche en ces années d’engagement social renouvelé, grâce aussi à la Résistance, et la question des mondine (sarcleuses de riz) est primordiale dans un pays encore à vocation agricole.
L’idée de faire un film sur les mondine est venue à Giuseppe De Santis à la gare de Turin en 1947 : les mondine attendaient le train qui les ramènerait dans leur village d’origine. De Santis les interroge, écoute leurs histoires, et comme beaucoup d’intellectuels de sa génération il se sent impliqué par leur monde de dur travail.
Il écrit avec Lizzani la première version de Riso amaro, que la Lux accepte immédiatement. Gianni Agnelli met à sa disposition la Veneria, un domaine près de Vercelli : c’est l’un des nombreux paradoxes de ce capitaliste, car il sait qu’il s’agit d’un film résolument de gauche.
Des quatre protagonistes, Dowling et Gassman seulement sont des acteurs professionnels, les deux autres sont annoncés comme « issus de la rue » : en réalité, Raf Vallone est un acteur de théâtre amateur, tandis que Silvana Mangano apparaît pour la première fois au grand écran dans un rôle autre que celui de figurante : « Riso amaro fera le succès de Silvana Mangano, et Silvana Mangano fera le succès de Riso amaro » (Lizzani, Attraverso il Novecento : « La présence d’une unité physico-sémantique comme celle de Mangano dans Riso amaro est une proposition narrative ou lyrique du réalisateur qui, avant tout, suggère un rapport nature-corps humain qui n’existait pas dans le scénario… Certains plans sont devenus des plans-séquences parce que le corps de Mangano était beau dans le mouvement. »)
Raf Vallone.
Élève de Leone Ginzburg au lycée et de Luigi Einaudi en faculté de droit. Licencié en droit, son père, avocat, l’envoie plaider une affaire, mais comme il estime que le client a tort, il se range à l’avis de son adversaire, et c’est la fin de sa carrière au barreau. Ça, afin d’encadrer le personnage.
Pendant la Résistance, il avait rencontré Davide Lajolo qui, après la libération, l’engage comme chef de la troisième page de L’Unità. Il est le seul de la rédaction qui n’est pas membre du PCI, car il ne fait pas confiance à un parti qui publie une histoire du PCUS dans laquelle le nom de Trotski n’apparaît pas, Il dira : « Pour moi, qui venais du Partito d’Azione (centre gauche), la politique était avant tout rigueur morale. Comment aurais-je pu adhérer à un parti basé sur un mensonge aussi grossier ? »
La vie de Raf Vallone change à la fin des années 40. Lajolo le met en contact avec le réalisateur Giuseppe De Santis qui, avec le scénariste Carlo Lizzani, avait décidé de tourner Riso amaro. De Santis invite Raf Vallone à un dîner avec Lizzani. Le journaliste apporte le reportage qu’il a récemment réalisé sur les rizières, avec des textes et des photos. Vallone, qui acteur amateur, joue Büchner au théâtre, après le dîner interprète par plaisanterie le testament de Woyzeck. Et De Santis, qui cherche de nouveaux visages, décide de l’auditionner. C’est ainsi que Raf Vallone, qui, selon les intentions de Lajolo, devait servir de guide à la troupe en quête de lieux de tournage dans les rizières, se retrouve à Rome pour signer un contrat de cinq ans avec Lux. C’est la fin de son travail de journaliste et le début d’une longue carrière d’acteur.
Une nouvelle vie. Lors d’un dîner chez la réalisatrice Dada Grimaldi, Raf Vallone rencontre Doris et Constance Dowling et propose à Dada d’inviter Pavese. Après le dîner, Pavese et Constance Dowling partent ensemble ; ils vont à Cervinia : c’est pour elle que le poète écrira Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Vallone se sentira toujours coupable d’avoir suggéré cette invitation.
Dans une rizière loin de Vercelli :
https://lesempio.blogspot.com/2011/07/hiroshi-hamaya-woman-planting-rice.html
@ Kate Middletown, /// Vous parlez à tout le monde et pas à moi. Mais que vous dire à vous qui piratez tout ce qui concerne ma vie privée ? Que vous dire ? ///
Parfois, le dimanche martin, on ne sait pas trop quoi dire, alors on espère communier de bonnes choses par la télépathie. Bàv,
Merci pour cette très belle lecture de dimanche matin Passou ! On retrouve une très belle version de l’histoire de « bella ciao » dans « Bella Ciao » de Baru, dont le premier tome (Bella Ciao « Uno ») est déjà paru en 2020 ….
https://www.lemonde.fr/livres/article/2020/09/17/baru-charyn-et-boucq-alice-ferney-les-breves-critiques-de-la-rentree-litteraire-du-monde-des-livres_6052549_3260.html et voici la critique du monde des livres
Passou la chanson « Grândola, vila morena » mériterait aussi un billet dans la RDL. Surement moins connue que « Bela Ciao » en France, – mais au Portugal cette chanson de Zeca Afonso est resté inoubliable. La diffusion de « Grândola, vila morena » par Rádio Renascença dans la nuit du 24 au 25 avril 1974 fut le signal pour le déclenchement de la Révolution des Œillets, il a juste cinquante ans …… donc cette chanson est une véritable chanson de résistance et de révolution ……
Grândola, vila morena
Terra da fraternidade
O povo é quem mais ordena
Dentro de ti, ó cidade
https://www.youtube.com/watch?v=EsLwveFJ8gM
Pas bien emballante, entre nous, cette chanson portugaise au bruit de bottes sur les graviers. Ont pas l’air de marcher sur des oeillets, les fraternels !… 5O ans déjà !… mon dieu, ça nous rajeunit point la révolution.
Bàv pour ce petit rappel dominical, merci.
Excusez , MS? je ne vous suis pas mais ce docu est passé à l’automne, pour ceux qui ne l’auraient pas deja vu
https://www.arte.tv/fr/videos/109846-000-A/travail-force-le-sos-d-un-prisonnier-chinois/
@je ne vous suis pas.
Ça tombe bien, j’ai horreur du suivisme.
« Célèbres pour leurs révoltes qui aboutirent en 1906 à la victoire de la journée de travail de huit heures, les mondine, héroïnes de la mythologie populaire, ont inspiré nombre de chants engagés ainsi que « Riso amaro » film culte du cinéma néoréaliste italien réalisé par Giuseppe De Santis en 1949 avec l’actrice Silvana Mangano.
La réalité des mondine – les conditions de travail très dures et la vie communautaire, les maladies et la fatigue, l’éloignement des familles – contraste avec la beauté mélancolique et le romantisme des paysages. À perte de vue, des plaines d’eau vertes, grises, bleues, l’horizon se confond entre terre et ciel. Seules des cascine (1) et des rangées d’arbres, redoublées par l’effet miroir, interrompent ici et là la monotonie des rizières.
Dans ces fermes posées sur l’eau comme des îles, des jeunes femmes, quittant la maison souvent pour la première fois, étaient installées dans des dortoirs équipés de deux à trois- cents lits. Elles allaient habiter là pendant les quarante jours du travail saisonnier. Et s’y retrouver après le travail, avec les mêmes peurs, les mêmes préoccupations et dans leurs valises, les mêmes modestes objets : les sabots, les larges chapeaux de paille contre le soleil, les foulards et les bas en gros coton pour se protéger des sangsues et des moustiques. On imagine leur nostalgie des familles et des amoureux restés à la maison, les pleurs, les tensions ; mais aussi les confidences, les rires et les amitiés nouées.
Parmi ces jeunes filles, Maria ne travaillera qu’une saison à la fin des années 1920, mais son bref passé de mondina traversera l’histoire familiale de génération en génération. Jusqu’à Sophie, l’une de ses petites-filles au prénom français, en quête de réponses sur le sens des mots provenance et identité »
@mdr… Quelle garce, quand même !
Remise de l’oscar 2024 du meilleur costume ( POUR EXHIB ET VOYEURS)°
Maestri,merci pour ces précisions sur Raf Vallone et les sœurs Dowling, ces americaines qui, parait-t- il, étaient téléguidées par la CIA. Avez vous des précisions à ce sujet?
Ça tombe bien
je le précisais pour éviter comme c’est votre habitude de vous afficher désagréable et de me faire traiter de « clébarde ». Ceci étant, vous ne perdez rien de votre négativité au fil des billets successifs, ce qui ne manque pas de me rassurer , il est donc des choses immuables, invariables, des valeurs sures en quelquesorte.
Très sympathique, ce Raf Vallone.
Ici, dans un rôle plus sombre, en amant de Simone Signoret dans une adaptation du roman d’Emile Zola.
Film intégral
https://www.bing.com/videos/riverview/relatedvideo?q=thérèse+raquin+film+complet+en+français+gratuit&mid=693E7ADEC25FEC1408C3693E7ADEC25FEC1408C3&FORM=VIRE
Ces inventions d’un passé immémorial et glorieux fait fichtrement penser à l’invention de l’aristocratie française.
Saint-Simon duc et pair de France ça ne va pas au-delà de son propre père.
Le Faubourg Saint-Germain, si cher au coeur de Marcel Proust, est créé de toute pièce au moment de la Régence.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8e/Fg_St_Germain_1790.JPG
@ Ça tombe bien
trop cool, B. Votre humour nous déride de la féroce. Bàv,
Je ne connais pas l’origine du mot « shanty » en chant de marins.
Ca vient du mot français « chantez ».
Un « shanty » donc.
https://www.youtube.com/watch?v=TjVDmMI4sbk&ab_channel=MarkNormanFrancis
(J’espère que cette fois-ci ça va passer.)
Les « lyrics ». Je vous laisse consulter votre traducteur préféré. J’ai la flemme.
https://www.azlyrics.com/lyrics/nathanevans/wellermanseashanty.html
* font fichtrement penser
Dans les manifs, Bella ciao est plus optimiste que le Chant des partisans ou Bandiera rossa ou l’Internationale :
https://www.bing.com/videos/riverview/relatedvideo?q=bella+ciao+youtube&mid=B8AE7DD6E88111B51B64B8AE7DD6E88111B51B64&FORM=VIRE
J’ai horreur du suivisme, c’est clair, et si j’ai qualifié de clebarde celle qui suit comme le clebs pendulaire sur la plage arrière, j’ai rarement omis de compléter par » en chaleur « , la concernant.
Avec le temps, on remarque chez les stars Capuçon, que Gautier est devenu bien plus beau à voir et entendre que Renaud, enfin, c’est mon avis…
https://www.bing.com/videos/riverview/relatedvideo?q=bella%20ciao%20youtube&mid=7828B4027132E3FE0ACC7828B4027132E3FE0ACC&ajaxhist=0
Il doit faire super chaud dans votre caisse, al’hors ! hein…
Ça tombe bien, l’a horreur du suivisme. Et elle ne suit pas le passoul comme une chienne en chaleur sur son blog àchaque nouveau post où il lui faut s’imposer… ça, bin non, personne n’irait jamais oser le soupçonner.
(@ j’attends la suite… mais y’aurait des progrès dans le jnon suivisme, si y’en avait pas, hein)
Paul, le fait que la CIA ait envoyé les sœurs Doris et Constance Dowling afin d’infiltre le milieu des intellectuels de gauche est une rumeur dont je n’ai jamais trouvé la source. Pour autant que je sache, les sœurs étaient en Italie pour skier au Terminillo — qu’on appelle communément « la montagne de Rome ».
D’après ce que je sais également, De Santis cherchait une jeune italienne, prototype de la femme du Nord, sèche, acerbe et vive d’esprit, pour contraster avec Silvana Mangano qui représentait plutôt l’Italienne/Romaine plantureuse, et c’est ainsi que Doris Dowling s’est retrouvée engagée dans le cinéma italien, et travaillera en quelques films, trois il me semble.
Puis envisageant de créer une société de production, elle s’est associée à un compatriote et à un producteur italien et a lu quelques scénarios pour choisir celui qu’elle pensait être le meilleur à réaliser. Elle ne veulait pas que l’on parle beaucoup de son activité de productrice, car elle n’avait aucune sympathie pour les femmes d’affaires.
Constance, quant à elle, retourna en Amérique (lasciando pavese come un allocco!), car elle avait reçu une offre là-bas et ne voulait pas la refuser. Pour ne pas se blesser mutuellement, les deux sœurs ont entretenu une correspondance et partagé leur affection et intérêts entre les USA et l’Italie.
Une connaissance qui n’a jamais caché d’avoir été amoureux de Doris, et qui travaillait dans l’industrie cinématographique m’a dit que les deux sœurs étaient deux pions dans les relations économiques, culturelles et militaires liant l’Italie et les USA : quelque chose comme le plan Marshall du cinéma, mais sans plus d’explications et je ne sais pas sur la base de quelles sources. Selon lui Doris était sincèrement intéressé à la culture italienne car dans sa bibliothèque il avait vu Moravia, Brancati, Manzoni, le théâtre de Pirandello…
Enfin, bref, l’implication de deux sœurs avec la CIA reste pour moi une rumeur.
renato ossia maestri
Le vieux keuf, bave. Et je zappe.
Rien à dire sur le billet, comme souvent, il traîne son ennui d’alcoolique d’un poulailler à l’autre.
Heureusement qu’on suiviste pas trop Passou, sinon, on ne ricanerait pas devant la photo du roman photo.
Larousse
suivisme
nom masculin
1. Tendance systématique à suivre les événements sans esprit critique ; opportunisme.
2. Attitude de celui qui s’aligne sur les positions d’un parti politique, d’un syndicat, etc.
d’infiltre > d’infiltreR
J’ai horreur du suivisme, c’est clair, et si j’ai qualifié de clebarde celle qui suit comme le clebs pendulaire sur la plage arrière, j’ai rarement omis de compléter par » en chaleur « , la concernant.
Savez-vous ce qui me vient à l’esprit quand vous apparaissez après une absence? J’en déduis que vous êtes insatisfaite, frustrée ( quelquechose ou quelqu’un vous échappe) et que vous passez vos nerfs ici. Voudriez vous un sac à vomi comme il en est proposé dans les transports afin de respecter la propreté des lieux?
ceci dit, complétez autant qu’il vous plaira, il en restera incontestablement une trace analysable au microscope , dont les fragments seront prélevés avec précautions et avec des gants.
3J, 65 ans pour la « chaleur » , faudrait-il que je sois à ce point attardée pour ressentir l’excitation qui s’empare de certains et certaines à l’été de leur temps de vie sans évidemment qu’aucun signe extérieur de cet état mental, intellectuel et physique o combien trivial ne trahisse celui ou celle qui le ressent secrètement au fond de son slip ou de son vêtement en dentelle de Calais.
Afghanistan, Remise des diplômes, quand les femmes étaient autorisées à étudier :
La version Motivés du Chant des partisans par Zebda est pas mal pour les manifs, lmd
Il fut un temps, B, c’était comme ça :
c’était avant le Soviétiques…
Les manif passent juste en dessous et c’est à chaque fois ou presque un chant diffusé. CGT active ici.
J’ai vu deux fois Riz Amer à plusieurs années d’intervalle
La première fois ce qui m’a eté montré était un drame passionnel qui se jouait entre les personnages incarnés par la Mangano Raf Vallone et Vittorio Gassman ;le contexte social , la vie des mondines pendant leur quarantaine de travail harassant y était une simple toile de fond quasiment déconnectée d’une histoire qui aurait pu se dérouler n’importe où
Plus tard j’ai compris que le film que j’avais vu avait subi des coupes qui non seulement l’avait appauvri mais en avaient trahi le sens
Quand je l’ai revu dans une version complète, de celles qu’on voit sur Arte, j’ai compris que c’était un film politique centré sur le sort douloureux des mondines ,véritable documentaire sur le scandale de ces travaux penibles et mal payés que la misère contraignait ces femmes à accepter et des conditions matérielles lamentables dans lesquelles ils se deroulaient; le drame passionnel l qui prenait place dans ce cadre n’avait plus ni même poids ni le même sens que dans la version que j’avais vue .
Il n’était plus qu’un épisode, parmi d’autres intervenus dans cette saison de travail rizicole ,certes plus développé et violent , mais moins significatif pour lui-même que participant de la description d’une misère morale associée à ce contexte d’oppression économique .
J’ai le souvenir d’avoir fait deux autres fois cette expérience d’un film qui avait perdu une part de son sens son sens du fait de coupes :Les guichets du Louvre et la Dolce vita
Tremper son doigt dans une préparation culinaire puis le sucer est d’une incorrecion sans nom, à fortiori fait devant autrui, et un très mauvais exemple donné aux enfants qui imitent les enfants.
Alors pourquoi en ce moment voit-on cela dans une publicité télévisée mettant en scène un cuisinier à col tricolore, c’est à dire meilleur ouvtier de France ? Les gens ne seront-ils jamais se tenir ?
les adultes
Ce matin à la messe il y avait un type en bonnet. Véridique. Pas parce qu’il sortait d’une chimio : il avait des sourcils et une barbe de 2 jours. J’ai eu envie de lui claquer la gueule mais évidemment je me suis retenu. Seulement voilà. On se retient, on se retient et un jour ça va partir tout seul quand même. Et c’est bibi qui aura tort.
Et aussi entendre des propos délirants ; que les servabts de messe sont là pour servir les fidèles, l’Assemblée… n’impirte quoi. Ils sont là pour servir Dieu. Et point barre.
Des scènes du film » riz amer » coupées au montage ?
Ce serait intéressant de documenter cette allégation de censure.
Je crois avoir compris que quelques scènes avaient fait polémique, mais pas plus.
« Per quanto concerne la censura, la pellicola non ebbe particolari problemi. Il film ottenne il nulla osta n°5894 lo stesso giorno in cui fu presentato alla commissione il 22 agosto 1949. L’unico allegato presente nel fascicolo relativo alla censura contiene semplicemente una lettera del funzionario De Pirro nel quale si afferma che il film ha ottenuto il nulla osta e può quindi essere esportato come film straniero in lingua[68]. Ciononostante, come raccontato da De Santis, qualche solerte censore si preoccupò di sforbiciare qualche minuto della scena in cui la Mangano e Doris Dowling si confidano le loro esperienze amorose; per fortuna la Cineteca nazionale è riuscita a recuperare le parti mancanti riportando il film alla sua lunghezza originale »
http://mda2012-16.ilmondodegliarchivi.org/index.php/studi/item/297-riso-amaro-di-giuseppe-de-santis
@ B /// 3J, 65 ans pour la « chaleur »,///
merci B. de répondre à la suivante
@ B /// vous êtes insatisfaite, frustrée (quelque chose ou quelqu’un vous échappe) et que vous passez vos nerfs ici ///
merci B. d’avoir bien voulu répondre à la suiveuse et à la suiviste
@ JJJ /// (@ j’attends la suite… mais y’aurait des progrès dans le jnonsuivisme, si y’en avait pas, hein) /// Y’a du progrès, même a rin à dire…
@ MS /// Le vieux keuf, bave. Et je jappe. ///
Tu m’étonnes, à force de suivre les cabots sur la plage arrière de se bella ciao-juva 4, elle finit par avoir du vomisme à la gueule. Il faudrait y mettre une chaine pour chasser son électricité toxique sur le mac adam. Hein !
« qualche solerte censore si preoccupò di sforbiciare qualche minuto della scena in cui la Mangano e Doris Dowling si confidano le loro esperienze amorose »
C’est amusant, car cette scène a été immortalisée par… Robert Capa, qui, scoop, avait eu une aventure avec Doris Dowling.
Voilà:
@ à la messe il y avait un type en bonnet
c’est vrai, ça, on on se demande ce que foutent les non cancéreux à la messe de chaville. L’église était-elle chauffée, à moins ?
Ou là :
Doris Dowling and Silvana Mangano on the set of Riso amaro (Bitter Rice) by Giuseppe De Santis (1950), photographed by Robert Capa.
@ je n’aimais pas la coupe de leur maillot d’après guerre (surtout celui de Doris Day), j’aurais préféré les voir toutes nues, et non épilées, si possible. Mais Capa n’était pas un Weinstein, hein !
merci, pour le SOS du prisonnier chinois;
je n’ai pas revu le film Riz amer, la version à laquelle j’ai assisté avait été diffusée dans un cinoche art et essai qui programmait des merveilles, je peux supposer qu’aucune coupe n’avait été commise sur les bobines. Je regrette de n’avoir pas à l’époque noté ce que j’ai pu voir, notamment un film d’un réalisateur asiatique, chinois? dont la beauté me laisse enragée de ne connaître le nom du réalisateur.
D, un cas d’ottite? may be…
Sur riz amer et autres films défigurés par des coupes je ne pense pas unintervenion d’une quelconque censure mais d’une operation liée aux exigences de la distribution en salle, pour faire tenir le film dans le temps prévu pour sa projection
est-il courant de dire à une femme « étrangère » à son histoire, ou à son milieu,cemme je l’entends de « méridionales »,
« ma belle, « ?
ET comment pour un homme alors?
« Sur riz amer et autres films défigurés par des coupes je ne pense pas unintervenion d’une quelconque censure mais d’une operation liée aux exigences de la distribution en salle, pour faire tenir le film dans le temps prévu pour sa projection. »
Est-ce que ce qui précéde tient lieu d’explication à cette affirmation :
« Plus tard j’ai compris que le film que j’avais vu avait subi des coupes qui non seulement l’avait appauvri mais en avaient trahi le sens
Quand je l’ai revu dans une version complète, de celles qu’on voit sur Arte, j’ai compris que c’était un film politique centré sur le sort douloureux des mondines »
Je ne comprends toujours pas ce qui motive cet avis à propos du film riz amer, qui ne semble pas avoir de durée de projection différente, depuis 1949.
Et c’est d’autant plus curieux que ce film a suscité bien des débats et polémiques, mais, aucun n’ayant trait à un raccourcissement.
Bref, ce n’est apparemment pas la longueur du film qui a changé, c’est le spectateur…qui s’accommodait d’un carré blanc, en 1960.
je crois que ces coupes à visée »pratique sont fréquentes.
j’en air reperé lorsque j’ai vie les mêmes films sur Arte ;mais en général elles ne trahissaient le sens du film
j’en ai vu dans « nous nous sommes tant aimés », dans palombella rossa
Et voici ce qui me semble un exemple récent:
l’affiche de Zone d’intérêt présente dans le jardin des Höss jouxtant les chambres à gaz, une scène ensoleillée de goûter champêtre: les enfants et leurs amis folâtrent autour de la piscine , sur la pelouse des transats destinés sans doute au mères des enfants invités
cette scène qui dit, toujours avec les mêmes procédés, ce que que veut dire le film ,je ne l’ai pas vue dans la salle où il m’a été projeté; or vraisemblablement elle existe
CIAO est un four letter word
https://en.wikipedia.org/wiki/Four-letter_word
B, vous disiez sur le billet précédent que vous préfériez mon texte sur Carpiagne à celui sur « le pont du bateau » que j’avais jadis reproduit ici.
Il s’agit pourtant de la même écriture cinématographique.
Cette séquence venait juste avant mon départ à l’armée…
https://www.lelezarddeparis.fr/le-voyage-initiatique
(When teenage girls knew about music… https://www.youtube.com/watch?v=k9l_DbRxeqg )
Chant populaire bien à part, la musique pour Riso Amaro fut composée par Goffredo Petrassi, l’un des plus intéressants compositeurs du XXe siècle italien.
Le post précédent est en ligne par erreur. La bande originale est de Petrassi, la musique sur laquelle danse Mangano est d’Armando Trovajoli, un musicien beaucoup plus populaire.
Ciao, ciao!
Bonsoir,
Dans bella ciao, il y a « bella », et cela veut dire beaucoup
vous écoutez trop France Gall ( debout).B.
Non, pas du tout, B.
Non n’avons pas le même imaginaire!
Ou bien peut-être, encore :
Bolibongo, j’en zi vraiment assez que des collègues de travail me présentent d’autres collègues en me disant « tu vas voir, c’est un type super » alors que dans 85 % des cas se sont des gens quelconques qui font juste leur tracail correctement – et encore.
qui font juste leur tracail correctement
A tracail, tracas et demi, D.! 🙂
s’accommodait d’un carré blanc, en 1960.
Pas le cas de ce film. Neo-Réalisme italien. Cette école ne collait pas du sexe à tout bout de champ, je ne saisis pas ce que vient fiche ici ce rappel à l’avertissement du public sous forme de rectangle blanc qui de plus sanctionnait des projections assez chastes comparées au cinéma actuel qui a, pour
relever de piètres recettes, l’habitude d’incorporer scènes de violence et de sexe de façon à « captiver » le spectateur rompu au procédé et qui d’ailleurs auraient été cataloguées pornographie dans les années desquelles il s’agit pour des créations comme Riz amer.
neo-realisme :
Jazzi, désolée mais ma sensibilité n’a pas été conquise par votre récit d’alors. Le temps nous sert à affiner nos sensibilités aux images entre autres perceptions, la rançon de la gloire, nous finirons tous en sanglotant!
darwin:
Et c’est ainsi qu’AluY, le gène sauteur, s’est installé sur Tbxt, toujours au même endroit aussi bien chez les humains que les singes. Et a permis de faire varier la longueur de leurs queues.
Pour confirmer sa piste, l’équipe a testé différentes expressions du gène Tbxt chez les souris. Certains rongeurs l’ont reçu sous sa forme classique, d’autres avec son gène sauteur AluY. Dans les deux cas, ils avaient soit une queue raccourcie, soit pas de queue du tout, en fonction de la quantité de gènes. Une preuve de plus que la forme de Tbxt, et qui plus est avec son élément sauteur, est responsable de la perte de la queue.
nouvel obs;
nb: « coccyx, un petit os triangulaire situé à l’extrémité de la colonne vertébrale. Il suffit de tâtonner en bas de son dos pour sentir que nous, humains, le possédons toujours ».et il est tres fragile!
Moi, je suis RÉELLEMENT un type super.
Eh bien aucun collègue de travail ne me présente à d’autres collègues en disant tu vas voir, D. est un type super.
C’est dégueulasse. Tous des cons.
Qui se loue s’emboue.
Hein que je suis un type super, renato ?
Selon toute vraisemblance, le film « riz amer » n’a fait l’objet d’aucune modification de projection, aucune.
Pas de scène rajoutée ou enlevée, entre 1949 et maintenant.
Après, les hallucinations, c’est autre chose.
Le film riz amer diffusé à la télé pour la première fois en 1961,et pas en 1960, a été le premier film à être tagué du carré blanc, qui deviendra ensuite un rectangle blanc.
C’est bien la peine que René mette des liens wiki, si c’est pour déformer.
D’un hymne, l’autre, puisque c’est de femmes qu’il s’agit.
Celui-ci date de 1971, mais trouve ses origines dans les camps de concentration schleuhs.
Il reste peu connu, et mériterait un doc aussi.
J’aime bien l’hymne des bourrins, lol.
https://youtu.be/B-vqaC96vxM?feature=shared
Tchô
Au « Familial », nom du cinéma où je l’ai vu et qui n’avait pas pour habitude de projeter des films réservés à un public averti, aucune mention ne signalait le film comme susceptible de heurter la sensibilité d’un public trop jeune pour le visionner. Sur Arte, à vérifier. Mais chacun se réserve le droit de jeter ce qu’il estime comme étant indigne de sa culture cinématographique, après les best sellers et les blockbusters ça peut se comprendre, c’est vraisemblablement le résultat des couches géologiques qui président à nos constructions , et sont composées de matériaux différents aboutissant à une aperception qualitative différente selon l’appartenance à une tranche d’âge ou à une autre. Les gouts se façonnent.
MS est seule aujourd’hui, à ce qu’il semble, et son éveil sur la RdL nous ravit de ses mots printaniers, pour ma part j’aime assez l’odeur du crottin de cheval, un peu moins celle des bouses de vache.
Sasseur, vous m’avez offert une madeleine matinale. L’hymne des femmes était le leitmotiv de nos manifs des années 75… Je n’étais d’ailleurs pas trop d’accord avec les copines, à l’époque. Je le trouvais trop triste, trop coloriste. Après tout, nous avions vingt ans et nous étions joyeuses, tant l’idée d’abolir le patriarcat et d’établir l’égalité entre les sexes était enthousiasmante ! Bella Ciao me semblait plus approprié. Mais bon, ce n’était qu’un détail, nous allions de toute façon gagner…(bon, on avait raison, sauf que ça allait demander un peu plus de temps qu’envisagé. En fait, nos vies entières, et sans en voir encore le bout). Je ne sais pas ce que les jeunes militantes féministes actuelles chantent. Le mouvement s’est tellement diversifié, certaines, à mon sens, s’égarent complètement (agression à Rouen, lors d’une manif contre la réforme des retraites, d’un groupe de militants laïques au nom du soutien à l’abaya, on croit rêver) mais le soulagement c’est que les fondamentaux que nous réclamions à l’époque sous les insultes et les quolibets sont désormais, sinon acquis réellement, du moins acceptés dans leur ensemble. Même si ça fait mal aux seins (si je peux me permettre) de voir un Macron et toute une classe politique en perdition foncer sur le droit à l’avortement, en l’inscrivant dans la constitution, pour tenter à grand renfort de médiatisation de redorer leur blason. Le même Macron chantant les louanges de Depardieu sans un mot pour les victimes, ou tolérant sans coup férir la présence de Le Pen à la panthéonisation de Manouchian. Regardez mon doigt, mais ne regardez pas la lune de la droitisation de notre société. Soupir !
Dictateur
Je ne conseille pas à mes compatriotes de me désigner comme dictateur.
S’ils avaient cette idée saugrenue, j’interdirais, par décret, l’alcool et le tabac. Et , dans la foulée, je fermerais toutes les armureries.
Cette désignation est peu probable.
Coloriste, pas coloriste, saloperie d’algorithme.
Les conseils de Judith Magre pour vivre vieux et en bonne santé : baisez !
https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/sortir-region-parisienne/judith-magre-97-ans-et-toujours-au-theatre-jai-beaucoup-fait-lamour-cest-bon-pour-tout-18-03-2024-ELHOGZBHKNEO3JMUQCXF27SBRU.php
En effet Monsieur Charoulet, des régions viticoles entières avec leurs dizaines de milliers d’habitants seraient transformées en désert et la balance commerciale française serait encore un peu plus déficitaire!
Non merci.
Millions d’habitants plutôt car tout le monde est concerné, pas seulement les vignerons et leurs employés.
DOLORISTE, b… de m… !
Sur les coupes opérées dans les films projetés en salle, un post que j’avais envoyé hier écarté par la modération vient d’apparaître après levée d’écrou à la place qu’il aurait du avoir
Et je complète ici ce qu’il disait
Les coupes dont je parlais et qui sont monnaie courante sont le fait non des scénaristes ou d’une quelconque censure ,mais relèvent des distributeurs qui en adaptent le format aux contraintes de temps des salles .Peut etre sont -elle aussi le produit d’une double version realisée ab initio en vue de la prise en compte de conditions différenciées de diffusion
Et lorsque ces films passent sur Arte on découvre la version intégrale qui n’apporte en général pas grand-chose ,mais dans certains , cas ces éléments peuvent modifier l’équilibre du film et affecters on sens
je donnais plus haut un exemple concernant Zone d’intérêt mais en voici quelques autres
• dans « Nous nous sommes tant aimés » de Scola c’est seulement sur Arte que j’au vu une longue séquence ,certes, inutile sur l’accident de voiture de la femme d’un protagoniste
• dans la Dolce Vita , c’est seulement sur Arte que j’ai vu la scene d’une meute de journalistes attendant le retour de la mère des enfants asssinés par leur père et qui ne sait encore rien du drame
• Dans conte d’automne de Rhomer j’ai vu en salle un episode de fin assez bref et il s’enrichit d’un péripétie nouvelle dans la version longue
• dans « il postino » j’ai vu deux fins l’une longue , l’autre brève de sens d’ailleurs différent
• dans Match Point je n’ai pas vu en salle les séquences du monologue intérieur culpabilisant du héros assassin
• Dans ‘journal intime( ?) » de Nanni moretti l’un des chapitres sur les parents d’enfants uniques avait en salle la moitié de la durée de la version complète et en perdait son sens c
• Dans Plein Soleil j’ai vu a grande scène initiale à Rome ,celle où Romy Schneider est figurante dans deux longueurs différentes
• Et dans Riz Amer je considere que ce que j’ai vu en salle était tres appauvri de ce qui faisait la densité documentaire du film
Si tout cela est faux , je concède que je suis victime d’hallucinations
Ah, Rosanette, je doute fort que vous soyez hallucinée ! Moi, je vous rejoins dans la (légère mais légitime) indignation qui me prend parfois quand je visionne un film en VO avec sous-titres, tant ceux-ci sont parfois, comment dire ? Absurdes ou farfelus. Réducteurs, voire même imbéciles.
Et que dire des doublages ? Là c’est le sommet : il faut que la traduction colle à l’image, aux mouvements des lèvres. Le sens ? Oh, bof… Qui s’en soucie ?
@ »Et dans Riz Amer je considere que ce que j’ai vu en salle était tres appauvri de ce qui faisait la densité documentaire du film »
Bon, si c’est de la psychiatrie, ça dépasse un peu le sujet…
Il reste qu aucune modification n’a été apportée au film riz amer, de 1949 à nos jours , et que riz amer est un film de fiction et pas un documentaire. C’est tout ce qui importe.
Belle brochette de cuisses, plus propres à récolter des hommes que du riz. Toutes des louves, rosanette n’hallucine pas.
et que riz amer est un film de fiction
Ajouter: Pour voyeurs un peu old, scénario bidon.
Country girls et boogie woogie, spaghetti sauce américaine.
@clopine
Pour les sous -titres j’avais relevé un jour cette perle :
on accusait l’homme qui était responsable de l’enfant que potait un personnage féminin de l’avoir « imprégnée » traduction inspirée j’imagine par le mot anglais « pregnant »
Il y l’air et la chanson.
Et ça, c’est pas passé au Fipadoc.
» La culture du riz en Italie est une histoire ancienne qui accompagne le développement socio-économique du pays. À l’orée du XXe siècle, la rizière est un environnement complexe, où une image en cache ou en déforme une autre, où s’entrelacent les intérêts privés et nationaux. Sa prospérité est entre les mains de saisonnières chargées du désherbage manuel du riz. Elles sont appelées les mondariso ou les mondine.
Basée sur des archives peu exploitées, cette étude sur les mondariso piémontaises veut ouvrir un autre chapitre dans l’histoire des femmes et dans celle du travail dans le monde rural, au seuil de l’industrialisation. »
Pour Phil, les femmes sont des grenouilles…
(pour MC, ajouter « de bénitier »).
Bon d’accord, je sors.
Et je note que les commentaires des filles de ce blog notent les conditions de travail des ouvrières du riz, leur histoire, leur lutte. Les mecs, eux, s’enthousiasment pour leurs cuisses nues.
On est décidément pas sortis de l’auberge, ici.
Mondine est aussi le nom commercial d’un désherbant.
Où va se nicher le diable de l’agroindustrie.
On ne naît pas herbicide on le devient. ptdr.
plus propres à récolter des hommes que du riz
le scaphandre était en fait la tenue en usage dans les rizières du Po mais les besoins de la propagande sociale et politique ont dicté le reste sans même penser à la rentabilisation du tournage auprès d’un public affamé très en demande d’images torrides, fussent-elles des vues( voire des visions) sur de vulgaires prolétaires des champs.
Stamattina,Stamattina…
avec mon fils on a causé bateau, tirage à terre, peinture sous-marine, anode, mouillage à rallonger…
Il faudra caboter un peu plus loin lmd…
Il y a des cowboys dans la rizière de taureau ailé
Cuisses de grenouilles, paysans, manifestation, Italie, Novecento (Bertolucci)
https://www.youtube.com/watch?v=hsBo3rN6Z1M
Faudrait être aveugle pour ne pas voir ces cuisses sur lesquelles est focalisé l’objectif du cadreur !
Cachez ces cuisses que certaine ne saurait voir !
Mangano se distingue par une forte poitrine…
Le wokisme consistant à ne plus appeler une chatte une chatte !
Mais de quelle initiation s’agissait-il, ici ?
https://www.lelezarddeparis.fr/le-voyage-initiatique
Comment avez-vous fait pour repérer et vous souvenir de toutes ces variantes parfois insignifiantes dans tous ces films dont beaucoup remontent à des décennies, Rosanette? Seriez vous aussi cinéphile que JB?
Rosanette est une spectatrice consciencieuse, closer.
Se souvenant des films, plan par plan, au point de voir les scènes coupées ou rajoutées !
J’en serais incapable.
Mais il faut dire que je ne pratique pas beaucoup le revisionnage ni la relecture de films vus et de livres lus.
De même que je n’aime pas revoir de vieilles photos.
C’est probablement dû à mon signe astrologique, qui me pousse vers l’avant plutôt que vers le passé ?
Regardez mon doigt, mais ne regardez pas la lune de la droitisation de notre société. Soupir !
Heureusement qu’il ne s’agit pas du « gros doigt » de Depardiou, miladiou!
Bon sang, Jazzy, te voilà le frérot de Pablo75 ? Les signes astrologiques… Note, c’est sympathique. Quand on est ado, et qu’on ne sait foutrement pas qui on est, on fait des tests « psychologiques », on cherche une prédestination via n’importe quoi, on tente de définir ses goûts même si l’on n’en a pas encore, moitié contre ceux de papa maman moitié avec, on vrille, on butine, avant de rencontrer quelqu’un qui va vous aider à vous déterminer, si dieu le veut. Mais tout de même, l’issue la meilleure dans ces parages troublés, à mon sens, c’est encore de faire appel à son cerveau. C’est à dire à ne pas croire aux horoscopes, mais à s’interroger sur le pourquoi de notre besoin à faire appel aux dits horoscopes. M’enfin ça, c’est quand on a dix sept ans, et des tilleuls verts sur la promenade…
Mais qui est donc ce « Jazzy »
Probablement une contrefaçon !
@Closer
ma culture cinématographique est correcte mais très datée;;ma familiarité avec les grandes oeuvres du cinema s’arrête bien avant la fin du siècle dernier(les italiens, Renoir, Bergman,Autan-lara, Chabrol ,Wim Wenders) mais les films d’alors sont restés très présents dans ma tête
Et c’est sans doute à cause d’une sensibilité modelée par ces souvenirs et leur esthétique que je suis souvent déçue par le cinema plus récent, par exemple Tarantino, faute d’avoir acquis la capacité de l’apprécier.
Mais j’aime le cinema au point de ne jamais m’y ennuyer et de supporter de voir jusqu’au bout ce qui m’apparaît , parfois à tort ,un film médiocre, voire un navet ,ce que je ne fais jamais avec un livre que je trouve mauvais et que j’abandonne alors en cours de lecture
A mon avis rien dans mon rapport avec le cinema ne me semble relever de la psychiatrie ,comme le prétendent ici certaines voix autorisées
il faut être une grande actrice commel’est mangano pour être aussi vraie en mondine au corps érotisé de Riz amer et en glaciale aristocrate polonaise de Mort à Venise
Ben, c’est le Jazzy qui dit : « C’est probablement dû à mon signe astrologique, qui me pousse vers l’avant plutôt que vers le passé ? »
euh…
… Ce qui est bien entendu paradoxal, vu le talent littéraire que le Jazzy en question possède pour explorer son passé. Ou peut-être celui de ses parents ?
@A mon avis rien dans mon rapport avec le cinema ne me semble relever de la psychiatrie ,comme le prétendent ici certaines voix autorisées.
____
Si, un peu quand même, vieux chameau !
Vu que cette » alternative reality » sur le film » riz amer » est certes monayable sur tiktok , et ainsi assénée :
« Plus tard j’ai compris que le film que j’avais vu avait subi des coupes qui non seulement l’avait appauvri mais en avaient trahi le sens »
mais pas de ça sur la rdl, et je le répète à l’envi :
Le film riz amer n’a fait l’objet D’AUCUNE coupe , depuis la version de 1949, jusqu’à nos jours.
108 minutes.
C’est tout.
« Mais j’aime le cinema au point de ne jamais m’y ennuyer et de supporter de voir jusqu’au bout ce qui m’apparaît, parfois à tort, un film médiocre, voire un navet, ce que je ne fais jamais avec un livre que je trouve mauvais et que j’abandonne alors en cours de lecture. »
Idem pour moi, Rosanette.
Bah, deachach aura été eblouie par la femme fatale qui fait oublier le reste, ça arrive, inutile de s’enferrer jusqu’à l’absurde
D’autant que le stéréotype était bien au point.
https://www.a-rabbitsfoot.com/editorial/film/donna-fatale-2/
Les cuisses impriment autant la rétine que la pellicule, dear Baroz. Bardot montrait les siennes à Gabin sans passer par les rizières, la censure favorise la postérité et le postérieur.
C’est drôle je me disais qu’à systématiquement sexualiser les femmes en bêtes de foire, ou de tripot, c’était un peu une extension du domaine de la misogynie chez des prostitués homosexuels et des vieux invertis. Pour concurrence déloyale ? 😁
Thèse non contredite par deux exemples du « genre « , sur ce blog.
« From Piedmont to Sicily, the women on the screen were recognisable in each village and city—a contrast to the hyper-glamorous American Dame.
They wore simple clothes, and with very few exceptions, were full-figured and dark-haired. Their beauty appeared to be raw and primitive, and more individual than the manufactured variety of Hollywood. Many of their early films were set in the countryside. The female characters represented poor, spirited women, linked to the land. Giuseppe De Santis’ Riso amaro (Bitter Rice, 1949) was a watermark film for this character, making a superstar of Silvana Mangano. »
Lien ci-avant.
Viva Italia , lol
En même temps les mecs montrent ce qu’ils ont de beau également, quelle femme n’a pas ressenti les pectoraux, la plastique d’un corps masculin, d’un visage, l’intensité d’une présence toute physique sans en être émue ou sans envier la nana en face de l’acteur au regard pénétrant .
Miss sasseur montre ses cuisses à thèses sur le blog à passou, sans succès. « C’est grande pitié quand beauté manque à c.. de bonne volonté ».
d’aucuns l’ont raide, plutôt amère lol
jazzi, il m’arrive de quitter la salle quand après un quart d’heure je m’ennuie , actuellement je ne tiens devant presque rien, le documentaire obtient encore mon attention.
Ma thèse a du bon. Le philopède l’a saumâtre.
_____
René nous a gratifiés d’un extrait d’encyclopedie du cinéma pour le film » riso amaro ».
C’est l’avvocato, qu’il fallait suivre…
Le léZard n’a pas été emballé par ce film « féministe » italien dont la presse fait grand cas !
« quelle femme n’a pas ressenti les pectoraux, la plastique d’un corps masculin, d’un visage, l’intensité d’une présence toute physique sans en être émue ou sans envier la nana en face de l’acteur au regard pénétrant . »
Je connais des hommes qui s’émeuvent aussi pour les corps masculins, B !
ce film « féministe » italien dont la presse fait grand cas !
Ah, zut!
Vous ne le recommandez donc pas Jazzi?
B., vous avez à mon sens raison et tort. Prenez l’image de la « beauté masculine absolue », le Tche, ou Alain Delon jeune. Que l’érotisme qu’ils dégageaient soit à l’origine de leur succès médiatique, sans aucun doute. Mais pourtant, la différence essentielle entre les deux est bien le discours politique du premier contre celui du second, le politique contre l’acteur, et le fait qu’on n’ait pas pu réduire le discours du premier à l’objectivation sexuelle du second. Alors que, pour les filles, quoi que ce soit qu’elles disent, fassent ou écrire, elles sont juste assignées à la sexualité. Même Beauvoir ? Oui, même Beauvoir : une photo d’elle nue a été ainsi retouchée, pour la réduire à sa seule fonction sexuelle. Soupir
sa seule fonction sexuelle. Soupir
On ne nait pas corps désirable, on le devient!
Je n’interdis rien Blbg.
Beaucoup l’ont aimé.
Moi, j’ai pas compris pourquoi ?
Mais à quel prix, Sasseur, et avec quel avenir ? Re soupir.
1171
commentaires