de Pierre Assouline

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La République des livres
La grande beauté de certains scénarios

La grande beauté de certains scénarios

Les livres sur le cinéma sont le plus souvent décevants- quand ils existent ! Ceci explique probablement cela, et leur médiocrité, leur rareté. Au mieux, un recueil de souvenirs, d’anecdotes, de choses vues et de bons mots correctement mis en forme par un autre que le mémorialiste. Au pire, la même chose sans même le plaisir de lecture tant l’hyperbole et les superlatifs gâchent tout (les Mémoires de Charlie Chaplin pourraient figurer dans une anthologie du ratage : moi, moi, moi et les autres). On connait bien les quelques exceptions qui confirment la règle.

 Les entretiens Hitchcock/Truffaut, un grand livre en effet que ce « Hitchbook » est le plus souvent cité mais il remonte tout de même à 1966. La collection Ramsay Poche Cinéma, dédiée au cinéma que l’éditeur Jean-Pierre Ramsay lança au milieu des années 80, combla les vœux des cinéphiles. Depuis, presque seul Capricci assure l’essentiel du travail et c’est assez remarquable par l’ambition intellectuelle et le champ historique couvert (voir ici). S’il n’évite pas toujours les écueils susnommés, Les Aventures d’un scénariste à Hollywood (Which Lie Did I Tell ? More Adventures in the Screen Trade, traduit de l’anglais par Jean Rousselot, 395 pages, 23 euros, Capricci) a attiré mon œil par le nom de l’auteur, naturellement, dont Jean-Patrick Manchette, passionné par les techniques d’écriture, admirait l’habileté.

Car l’écriture de William Goldman est derrière des films tels que Butch Cassidy et le Kid, Les Hommes du président, Marathon Man, L’Etoffe des héros, Un pont trop loin, Misery, les Pleins pouvoirs, notamment. Un scénariste travaille généralement sur comme, qu’il s’agisse d’une idée originale ou de l’adaptation d’un livre. Goldman reconnait qu’au départ, il ne sait à peu près rien du sujet ou des principaux personnages. Car tout de même, à moins de vivre en ermite sur une île coupée de toute communication, tout Américain avait entendu parler du Watergate ; mais Goldman était de ceux auxquels les noms de Bob Woodward et Carl Bernstein, les deux reporters du Washington Post à l’origine des révélations du scandale, ne disaient rien. Ce qui n’est pas plus mal au fond. De quoi assurer une certaine virginité dans la lecture de l’affaire, un je-ne-sais-quoi de recul et distance qui favorise un regard neuf sur une question rebattue.

Ainsi, la première chose qui frappa le scénariste après examen du dossier fut l’incompétence des cambrioleurs du siège du parti démocrate et il insista sur ce point. Le film respecta à peu près le scénario et il fut un succès ; mais si c’était à refaire, Goldman ne se serait jamais emparé des Hommes du président, le livre. Car tant Robert Redford, qui voulait absolument y coller trois scènes d’amour, qu’Alan Pakula, qui était l’irrésolution même, lui ont faite écrire tant de scènes finalement inutiles auxquelles il n’avait jamais crû qu’il en demeura le souvenir d’un cauchemar. Avec Un Pont trop loin, film de guerre sur la libération de l’Europe en 1944-1945 vue d’un pont stratégique en Hollande, tout avait été fidèlement et scrupuleusement respecté ; mais il y avait tellement de faits, d’évènements, d’histoires à raconter… Au fond une histoire de cavalerie qui arrive pour sauver tout le monde à ceci près qu’elle n’arrive pas à temps et reste bloquée à un km. Bref, un échec, le film aussi. Il était pourtant d’une exactitude exemplaire. Alors ?

« Nous étions trop vrais pour être vrais ».

S’agissant de Misery, l’histoire d’un écrivain immobilisé avec une jambe de plâtre au lit dans sa maison de campagne isolée et tyrannisée par une aide assez sadique (on est chez Stephen King, ça se termine dans une orgie d’hémoglobine), le principal problème fut le choix de l’acteur principal. Nul ne voulait du rôle : ni Pacino, ni Hoffmann, ni Dreyfuss, ni de Niro, ni Hackman, ni Redford, ni Beatty, ni… Jusqu’à ce que James Caan accepte avec un enthousiasme sans mélange. Malgré sa réussite à l’écran, le scénariste est convaincu avec le recul que Richard Gere aurait été le meilleur de tous pour le rôle. Un mystère demeure : pourquoi nul n’avait songé à lui proposer le rôle ?

Le livre fourmille de ce genre d’histoires édifiantes ou plaisantes à lire mais il ne faut pas lui en demande d’avantage. Si bon soit-il, un scénariste n’est qu’un scénariste. En bavardant un jour avec Graham Greene, à l’évocation de son scénario du Troisième homme de Carol Reed, un classique inépuisable, il me lâcha ceci :

« Au début du projet, tout repose sur le scénariste, il est le personnage le plus important, on est aux petits soins avec lui, on ne le lâche pas, on le flatte ; au milieu du parcours, on le bouscule car le temps presse et chacun veut mettre son grain de sel dans le texte ; à la fin, il n’est même pas invité à la projection de l’avant-première ».

On ignore si ce fut le cas d’Umberto Contarella, scénariste de La grande belleza (traduit de l’italien par Anna Colao, 200 pages, 21 euros, Séguier), l’inoubliable film de Paolo Sorrentino (oui, il y a d’autres réalisateurs que Nanni Moretti en Italie). Il n’en est pas question dans ce livre que les deux co-signent, et pour cause : il s’agit du script du film. Mais celui-ci appartient à la catégorie d’exception des textes qui se savourent autant, quoique différemment, à la lecture qu’au visionnage. Il s’agit de bien autre chose que d’un intérieur Jour/ extérieur nuit. C’est très écrit, ciselé même, et on a un plaisir fou à retrouver les saillies de ce séducteur de Jep Gambardella, le dandy qui promène son désenchantement dans les folles nuits de la dite haute société romaine, chroniqueur alimentaire baladant sa nonchalance désabusée de fête en fête peuplées de créatures néo-felliniennes sur fond sonore de Far L’Amore, auteur d’un unique livre par impuissance avouée à aller au-delà tant il est pris dans la tourbillon de la facilité et le piège de la mondanité.

La scène 29, qui se déroule sur la terrasse d’un appartement chic à l’heure d’un cocktail, est un morceau d’anthologie. Long de quelques pages, il réunit plusieurs vieux amis qui se livrent aux délices de la conversation vacharde quand le héros, après un certain nombre de gin tonic, décide de pousser le curseur et, calmement et en évitant toute gajouterie (c’est encore plus terrible sans une once d’agressivité), dit son fait à Stefania, une pédante du parti de la bien-pensance ; la tension va crescendo à mesure qu’il balance sur la vacuité de ses prétendus engagements politiques, sa vie privée chaotique, celle de son mari qui la trompe avec un autre homme, l’échec de leurs vies sur fond de glaçons tintant dans les verres et de musique d’Arvo Pärt, jusqu’à la révélation de trop qui la fait partir la tête basse, elle qui se prétendait « femme avec des cojones » pour exalter son propre courage civique dans l’Italie des années de plomb.

C’est d’une cruauté sans nom, d’une ironie mordante et d’un humour ravageur. De quoi nous envoyer revoir le film quand bien même l’aurait-on déjà vu plusieurs fois. Ne fut-ce que pour ses leçons de vie : il ne faut jamais pleurer à l’enterrement d’un ami car il serait indélicat sinon immoral de voler la vedette à la famille en de telles circonstances… Et que nous importe au fond si Jep Gambardella n’a jamais trouvé la Grande Beauté puisqu’il nous a emmenés à sa quête…

(Dustin Hoffman dans Marathon Man » et « Toni Servillo dans La grande belleza » photos D.R.)

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commentaires

1 179 Réponses pour La grande beauté de certains scénarios

Marie Sasseur dit: à

@En Amérique, et côte ouest, il y a beaucoup de protestants ?

Non, il reste beaucoup de wasp dans le vieux sud, la bible belt
En Californie, il y a principalement des évangélistes, et des cathos (historiquement colonie espagnole)

rose dit: à

Ouf. Me voilà rassurée ! Et beaucoup de mormons du côté de l’Utah et Sait Lake city.

Rosanette dit: à

@Jazzy
Vousavez rappelé de nombreuses histoires vraies , destins americains glorieux chez des hommes de cinema;
Et je me suis souvenue ,que, dans un des volumes(lequel?) de sa trilogie new yorkaise, dos Passos avait insérée une fiction typique de ces destins, une de ces success story ,au schéma classique , qui commencent à Ellis Island et qui finissent dans la richesse et la gloire d’une appartenance au gratin hollyhoodien

et alii dit: à

elisabreth Taylor s’était déjà convertie au christianisme (pour son premier mari)quand elle se convertit au judaisme , sur quoi elle s’est expliquée
(voir les bios)c’est trop difficile pour moi

et alii dit: à

elisabeth

Marie Sasseur dit: à

EliZabeth, Elisheba Rachel

Jazzi dit: à

« et vous avez réchappé au fléau du sida, euh…, du cinéma, jzmn ? »

Comme disait ma pauvre mère, JJJ : « Dieu me protège ! »

Marie Sasseur dit: à

Il paraît que Taylor peut faire basculer les prochaines élections aux US

« Swift tient son prénom du chanteur américain James Taylor ; sa mère pensait qu’un nom neutre l’aiderait à forger une carrière réussie »
Wiki

https://youtu.be/b1kbLwvqugk?feature=shared

Cette fois, c’est tout.

et alii dit: à

John Kander et Fred Ebb (qui écriront plus tard Liza with a Z, Cabaret, New York, New York et Chicago, entre autres).
il s’agit de MINELLI fille de GARLAND et VINCENTE MINELLI
icône gay

MC dit: à

Hors sujet, mais , en lisant la correspondance de Merimee, on trouve ces notations climatiques :«il y a neuf mois qu’il n’a pas plu ». « Il y a quatorze mois qu’il n’a pas plu ». Ces estimations sont faites à Cannes autour de 1862. La différence avec nous c’est qu’ on ne s’est pas senti obligé, alors, de pontifier, et d’appeler Greta Thumberg…Ce qui devrait faire réfléchir nos écopaslogiques, en supposant qu’ils aient un pouvoir de réflexion, bien entendu…

et alii dit: à

je ne sais plus où A.Cohen écrit les mots comme suif dans lesquels il entend « juif »,mais restons au cinéma:
« Chef d’œuvre de la littérature du XXè siècle, considéré comme « inadaptable », le roman d’Albert Cohen ne fait pas peur à Glenio Bonder. Il écrit un scénario de 120 pages avant de découvrir que les droits sont déjà vendus. Il s’adresse alors directement à Bella Cohen, la femme de l’écrivain et réussit à la convaincre avec un portrait d’Albert Cohen pour la collection « Un siècle d’écrivains » de Bernard Rapp en 1994. Elle l’aide à récupérer les droits. Gallimard inscrit une clause qui oblige à démarrer le tournage avant 2006. Lequel ne commence en réalité qu’à la fin 2010. Glenio Bonder meurt prématurément en 2011, privé finalement de voir la version achevée de son rêve, fruit de de 25 ans de bataille.

Bloom dit: à

ces notations climatiques :«il y a neuf mois qu’il n’a pas plu ». « Il y a quatorze mois qu’il n’a pas plu ». Ces estimations sont faites à Cannes autour de 1862.

Rien de nouveau, sauf un mois par an, c’est un désert.
Allez refourguer votre pensée du déni dans l’Asie des deltas et devant une assistance d’ours blancs.

et alii dit: à

Couronné en 2011 par le prix Renaudot, le Prix de la Langue française et le Prix des Prix, « Limonov » (P.O.L), portrait du sulfureux écrivain et opposant russe Edouard Limonov, sera adapté par le réalisateur italien Saverio Costanzo, 37 ans (« La solitude des nombres premiers », 2010). Avec un budget de 15 à 20 millions de dollars, le film sera tourné en anglais au deuxième semestre 2014, précise « Livres Hebdo » sur son site internet.

Le romancier, scénariste et réalisateur français Emmanuel Carrère, dont plusieurs oeuvres ont déjà été adaptées au cinéma, notamment « La classe de neige » par Claude Miller (1998) ou « L’adversaire » par Nicole Garcia (2002), sera consultant pour le scénario, ainsi qu’Edouard Limonov.
https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/cannes-les-producteurs-de-films-s-039-arrrachent-les-droits-de-quot-limonovquot-et-quot-pour-seul-cortegequot_3312343.html

Bloom dit: à

Sur la religion aux USA, les résultats du dernier recensement (2020)
https://www.prri.org/research/2020-census-of-american-religion/
Avec un commentaire qui reflète le fait que la réponse réside dans la question, la question de la « color line » (différence de couleur de peau) étant considérée comme essentielle.
Intéressant, le « déclin » de l’amérique blanche et chrétienne (merci on s’en était aperçu avec Trump, et Biden…)

« The most substantial cultural and political divides are between white Christians and Christians of color.
More than four in ten Americans (44%) identify as white Christian, including white evangelical Protestants (14%), white mainline (non-evangelical) Protestants (16%), and white Catholics (12%), as well as small percentages who identify as Latter-day Saint (Mormon), Jehovah’s Witness, and Orthodox Christian[2]. Christians of color include Hispanic Catholics (8%), Black Protestants (7%), Hispanic Protestants (4%), other Protestants of color (4%), and other Catholics of color (2%).

As recently as 1996, almost two-thirds of Americans (65%) identified as white and Christian. By 2006, that had declined to 54%, and by 2017 it was down to 43%[4]. The proportion of white Christians hit a low point in 2018, at 42%, and rebounded slightly in 2019 and 2020, to 44%.

Deepl, votre meilleur ami pour les stats

D. dit: à

Ce qui me manque, dans ces contrées du Pacifique, ce sont les endives. Impossible d’en trouver.

D. dit: à

Bloom s’en fout, comme d’habitude.

et alii dit: à

le désert ,(de Bloom)m’a rappelé un film où m’avait emmené un assez vieux cousin de la famille quand il vint me voir en pension; vite au film
taxi pour TOBROUK ( film dramatique ouest-germano-britanno-hispano-français réalisé par Denys de La Patellière et sorti en 1961.)

D. dit: à

Je ne l’ai pas mis sur un pied d’égalité. Merci de me relire.

et alii dit: à

tout le monde se souvient au moins de la musique de:
Le Pont de la rivière Kwaï (The Bridge on the River Kwai) est un film de guerre britannico-américain de David Lean, sorti en 1957. C’est l’adaptation du roman du même nom (1952) de l’écrivain Pierre Boulle.

Plus gros succès commercial de l’année 1957, le film reçoit une critique globalement élogieuse de la part de la presse. Il reçoit par ailleurs de nombreuses distinctions, dont huit nominations aux Oscars en 1958, obtenant finalement sept récompenses dont l’Oscar du meilleur film, celui du meilleur réalisateur et celui du meilleur acteur pour Alec Guinness.

D. dit: à

En tout cas l’activité économique est florissante partout où je suis allé. Rien à voir avec la France. Avec énormément de constructions et bétonnages en tout genre.
Beaucoup de polices privées, forte présence de celles-ci à l’entrée des concessions privées mais aussi dans l’espace public. Ça se passe très bien et tout le monde en est content. Il n’y a qu’en France pour se trouver des philosopoliticosociomescouilles pour disserter pendant 10 ans sur le sujet d’armer les polices privées. Ici on se montre avec son pistolet mitrailleur et on s’en porte très bien.

D. dit: à

Il faut vraiment avoir fait un tour dans ces contrées de l’Asie du sud-est et de l’Océanie pour réaliser à quel point la France est foutue. A cause de toute cette clique qui a prétendu la gouverner et surtout à cause de ses intellectuels décadents qui donnent le là aux médias et aux politiques. Quelle pitié. Quelle pitié.

D. dit: à

Pas seulement. La poussée de l’immigration massive est le second facteur. On meurt de ces deux choses. De façon lente, mais sûre. C’est terrible mais il faut le réaliser. C’est avec un certain désespoir que je l’écris. Vous êtes des fossiles. Tous ici. Vous vous imaginez des choses, que vous êtes ceci, que vous savez cela que vous avez une importance. Je suis désolé de vous dire que vous n’êtes plus rien. De vagues traces d’un petit monde oublié, qui aura grouillé dans son bocal. C’est tout.

Bloom dit: à

Reste le suicide D.
Overdose de chicorée belge, radical (à la racine)!
Byeeee!

Marie Sasseur dit: à

Merci bloom, un bon dessin vaut mieux qu’un grand discours , souvent.

https://www.prri.org/wp-content/uploads/2021/07/PRRI_Jul_2021_Religion_1.png

La répartition géographique est tout aussi intéressante.
Mon commentaire était un peu sommaire, le protestantisme majoritaire aux US reste l’église baptiste. Après la ségrégation color qui peut exister dans les baptist churches vient de comment on chante la messe. Pour avoir essayé les deux, à titre vraiment anecdotique, c’était il y a si longtemps, j’ai préfèré coloured, lol.

renato dit: à

Poor Things, le film.

closer dit: à

D, ce n’est pas une consolation mais je vais vous dire un truc…Depuis la rentrée j’ai repris la lecture régulière de la presse british, de droite (Telegraph) comme de gauche (Guardian). Ma conclusion est formelle: la situation en GB est la même qu’en France, en pire…Ecole, santé, insécurité, immigration massive incontrôlée et surtout la vérole wokiste qui infeste toute la vie intellectuelle. Classe politique déconsidérée comme chez nous, surtout les conservateurs bien sûr, mais peu de confiance dans la probable alternance travailliste.

L’Angleterre qui a servi si souvent de refuge pour les français persécutés, huguenots, aristocrates, républicains, français libres va s’effondrer en même temps que nous, sinon avant. Ce peuple exceptionnel dont la réussite historique sur le long terme n’a probablement pas d’équivalent dans le monde, ce peuple cousin avec lequel nous avons failli nous unir, ce peuple est foutu, comme nous.

Cela ne nous consolera pas, au contraire…

Bloom dit: à

Rien de tel qu’un bon service du dimanche matin dans une église de Harlem.Grande classe & grosse émotion. Bless de Laud!

Dans un autre genre, les cantors des synagogues libérales sont souvent bons.

Une forme de synthèse:
Tevye der Shvartzer Khazn (histoire du cantor noir)Thomas LaRue Jones, The Most Phenomenal Cantor-Tenor in America
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/tevye-der-shvartzer-khazn

Bloom dit: à

Un petit détour par l’Inde, avec la plus frenchie des actrices de Bollywood, Kalki Koechlin (de la famille du compositeur) qui a grandi à Auroville, près de Pondichéry et dans les montagnes bleues du Nilgiris dans le Tamil Nadu.
Elle produit une émission passionnante, sur le Wolrd Service de la BBC (équivalent de RFI) sur la jeunesse indienne (stories on young life in India today). Ca pulse.
Voilà qui risque de ne pas rassurer les vieux DWEMs (Dead White European Males) dépressifs!

https://www.vanityfair.fr/culture/ecrans/articles/kalki-koechlin-letoile-de-bollywood/14895

Chantal dit: à

Quelqu’un évoquait plus haut sur le fil « les dimanches de Ville d’Auvray » de Serge Bourguignon, film que j’ai étudié naguère dans un petit pôle scénaristique en Avignon. J’avais obtenu une petite bourse pour aller suivre une formation de scénariste, et j’ai eu le plaisir de découvrir ce monde un peu touffu mais assez amusant en écoutant Antoine Tudal qui en avait écrit le scénario. Il était très prolixe sur ses méthodes d’écriture et les soirées passées à écrire les dialogues avec d’autres sur ce film. J’étais bien contente d’ouvrir le champs et de m’essayer à cet exercice, des le cadre modeste d’une formation suivie de la réalisation d’un film d’école.
Ensuite comme je voulais me perfectionner, j’ai été sur Paris préparer l’entrée à la Fémis. J’espérais obtenir ce graal, et je vivais d’expédients dans le studio exigu rue des Dames prêté par un ami belge qui n’avait pas encore fait son comming out ni changé d’adresse pour des raisons de fiscalité et de bien séance. Parmi les jobs que je suis arrivée à dénicher en allant voir les petites annonces de l’église américaine de Paris, j’ai trié les photos d’un publiciste scénariste photographe américain dont je n’avais aucune idée de la célébrité. C’est en faisant « le job », que je me suis rendue compte de l’étendue de son oeuvre. Monsieur Leo Fuchs avait photographié Rock Hudson, Olivia de Haviland, Gregory Peck et un tas d’autres personnages avant de devenir producteur. C’était pour moi une découverte de regarder un par un ces clichés noir et blancs si fascinants. Dans l’appartement de Monsieur Fuchs il y avait une sorte de sur-tapis hyper moelleux en bouclettes blanches immaculées et foisonnantes sur lequel je n’osais pas marcher, des lampes inclinées comme des cloches de pervenche dans les arcades du salon. De temps en temps nous avons un échange skype avec un de ses fils aux États Unis. C’est là que les choses ont commencé à se gâter, je n’imaginais pas que ce vieux monsieur était sous insuline et allait me demander de procéder à des actes médicaux.

Bloom dit: à

atterrissez…

Bloom dit: à

Sapré renard, le Fuchs…

Phil dit: à

Grand succès de votre notule cinéma, dear Passou. Drôle d’idée d’avoir aboli sa république, un jour qui ne fut pas vraiment fructidor. Pas de l’IA déboussolée, Etali fournit de la recension de qualité, manquent les livres scenarii d’Algren pour beau voir.
Dear Bloom, le rachitisme en UK touche les populations africaines arrivées dans les villes du Nord, Scotland etc.. Rain no stop, coloured people and no whisky, you get rachitique, tell Theguardian.

Phil dit: à

Chantal, vous a t il dit pourquoi Bourguignon n’a plus tourné ? Ni « si belle »..
La Nouvelle Vague jalouse de son Oscar, c’est du beau

Bloom dit: à

Dear Phil, sous Victoria, les visages pâles et sales étaient rachitiques, ils avaient la gale & le scorbut.
Question de carence alimentaire, lesquelles touchent les pauvres, blancs, bruns et noirs dans un pays mal en point today. Tell it to the government.
Peu de fruits poussent en GB, à part la pomme, la poire, la fraise, de même que très peu de légumes en dehors des carrotes, patates et navets. J’ai eu un peu faim dans le nord-est de l’Ecosse et l’été dernier, la bouffe de la cantine de mon « College » était répugnante. Même Leo, le cuistot chinois, en convenait.
C’est con de s’être privé des bons produits de l’agriculutre européenne, quand même…surtout pour l’avenir. Mais les peuples, mêmes exceptionnels, sont souverains. NB, Farage, LE grand artisan du Brexit, c’est le Le Pen anglais. Les peuples ont les gouvernement et le sort qu’ils méritent. Get it?

Marie Sasseur dit: à

Bonjour Damien, vous vous faites rare, et vous revenez avec  » divan le terrible « …lequel avait commis il y a longtemps un petit bouquin qui faisait rire alors,  » ce que je sais de vous… disent -ils »

Phil dit: à

La banane des canaries, excellente et meilleure que la grosse des Antilles, pas importée dans la iiou. A shame, dear Bloom.
Les vieux anglais whiskysés se gavent de desserts aux quatre vanille servis par des latinos au Reed de Funchal.

Bloom dit: à

Leo, il trouvait que les Anglais au teint blanc Armitage Shanks (Jacob Delafon) avec qui il bossait en foutait pas une rame. Ce dont ce pays a besoin, c’est d’une bonne révolution me disait ce cuistot hongkongais. Pas tendre avec les natives: « So f…apathetic and lazy! » et d’entonner un chant révolutionnaire chinois le poing levé…

Bloom dit: à

en foutaient…

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

Sur France Culture, j’entends un universitaire éminent ( dont je tairai le nom) dire «C’est une gageure. » Le malheur est que j’entends ( gajeure) et que ce n’est pas la prononciation qui convenait. IL fallait prononcer la fin de ce mot comme le verbe « jure ».

Clopine dit: à

Patrice Charoulet, c’est vrai, vous avez entièrement raison. C’est bien le moment d’avoir des combats de cette qualité, savoir comment on prononce « gageure »… Bravo pour le combat, essentiel, alors que les gageures du moment sont de peu d’importance. Notre survie sur une terre que nous détruisons, les appels aux armes, la destruction généralisée et la difficulté à changer de civilisation… Mais comment prononcer « gageure », c’est vrai. On a les combats qu’on mérite…

Patrice Charoulet dit: à

« Voulez-vous un sac? »

Je vais dans un magasin de vêtements et j’achète quelque chose. Avant que je paie, on me pose une question : « Voulez-vous un sac ? ». Je me vois mal partir avec mon achat sous le bras et je réponds donc « Oui ». J’entends : « Le sac coûte 50 centimes ». C’est une somme toute petite qui ne va pas me ruiner. Mais je suis un peu surpris. Je présume que le détaillant a dû vendre ce que j’ai acheté en doublant probablement ce qu’il avait payé à son grossiste. Comment peut-il avoir eu l’idée de faire payer au client le sac qui entoure la chose achetée. Il y a vingt ou trente ans, cet acte était inimaginable. Quand on achetait une chose, le commerçant ne faisait pas payer le sac

Clopine dit: à

Je suis vieille, c’est vrai. Mais bon sang, préférer Solon à Aristote (ou De Gaulle), c’est non seulement une planche de salut, mais donner un sens aux derniers moments de sa vie. L’hiver est moins douloureux : on y sera pas, mais quelqu’un d’autre vivra le printemps… Les miens, de printemps, ne furent pas glorieux. L’été fut laborieux, l’automne comporta quelques récoltes de noisettes tout de même, et l’hiver, bien commencé, fut catastrophique. Pourtant, comme je me suis reproduite, je veux croire encore aux jeunes pousses…

Même si les cerisiers du japon, dans le petit square,en face de chez moi, font absolument n’importe quoi. Les voilà en train de pousser leur brouillard rose avec quatre semaines, au bas mot, d’avance.

et alii dit: à

Sur la plupart des marchés de France, les sacs plastiques continuent de s’échanger et de… s’échapper. Même chose chez nombre de petits commerçants. Pourtant, ces sacs de caisse sont interdits depuis le 1er juillet 2016, soit sept ans ! Les autres sacs en plastique distribués en magasin (pour les légumes et autres produits frais), eux, sont censés avoir disparu depuis le 1er juillet 2017.

D. dit: à

Pour mes endives, jamais de plastique.
Mais pour mes sardines, comment faire autrement, et alii, vous qui êtes si maligne ?

et alii dit: à

vieille?
j’ai dit à mon médecin que je redoutais l’alzheimer;
il m’a redemandé mon âge et m’a précisé que si j’avais dû en être atteinte, j’aurais déjà des symptômes sur lesquels il est impossible de se tromper; c’est ce qu’on lit sur internet aussi*
la réponse de mon médecin m’a donc tranquillisée

D. dit: à

C’est con de s’être privé des bons produits de l’agriculutre européenne, quand même…surtout pour l’avenir. 

C’est surtout con d’imaginer qu’il faut faire pettie de l’Union européenne pour importer les fruits qu’on veut (et pas lesxautres). Sauf votre respect.

D. dit: à

Patie. ‘Beg your pardon.

Clopine dit: à

Oui, Et Alii, ce grand effroi que nous ressentons tous vis-à-vis de notre finitude, et sur ce blog de troisième âge, on essaie de le repousser à grand renfort de pronostics médicaux rassurants.

et alii dit: à

c’était en2020;il y a plus récent
Lien confirmé entre la maladie d’Alzheimer et le microbiote
Des scientifiques genevois et italiens apportent la preuve d’une corrélation entre le microbiote intestinal et l’apparition de plaques amyloïdes dans le cerveau, annonciatrice de la maladie d’Alzheimer.

Chantal dit: à

je crois que mon commentaire s’est perdu, à propos de Cybèle, les dimanches de Ville d’Avray. Le scénario a permis au scénariste Antoine Tudal de raconter une partie de lui-même dans ce film. Adopté par le compagnon de sa mère, le peintre Nicolas de Stael, il a pris dans ses émotions d’enfant sauvage les répliques de la petite fille que vient visiter cet étrange ami venu du ciel au pensionnat de Ville d’Avray.
Les critiques français ont été durs à propos de ce film considéré comme trop sentimental et pas assez grinçant ni ambigu. Et c’est le fruit d’une rencontre entre un sculpteur / peintre Serge Bourguignon et le fils d’un peintre qui a donné ce film que l’auteur du livre dont l’histoire est issue, a trouvé un peu trop transformé à son goût.

https://mubi.com/it/be/films/sundays-and-cybele

et alii dit: à

zut mon ordi
terrible

et alii dit: à

merci, chantal

Rosanette dit: à

@et alii
tentée ,cela se comprend, par votre lien je me suis précipitée sur le site indiqué.
mais j’ai été déçue
j’attendais pour ma gouverne des indications sur les tous premiers signes de cette maladie ,les des prodromes qui passent inaperçus ou apparaissent négligeables, afin de détecter mes risques en les repérant dans mon comportement
Mais quand l’un ou l’autre des 10 signes énumérés sur ce site sont là, on est au clair et la maladie a déjà fait des ravages visibles perturbant l’autonomie.

et alii dit: à

merci, rosanette, je crois qu’il vaudrait mieux aller sur plusieurs sites , et au quotidien, s’observer tranquillement sans s’angoisser; ce qu’on ferait avant de consulter un spécialiste!
et surtout, ne vous rendez pas malade des « remarques RDL »;suivez plutôt quelques conseils alimentaires de sites internet

J J-J dit: à

moi j’en suis au stade trois et pourtant je lis régulièrement la RDL. Heureusement que je ne retiens pas le nom des gens qui se cachent derrière leurs pseudos, ce serait une gajure ! Et le Pr Alzheimer avait encore de l’humour, au stade 4. Comme Patrick Charoulet, il mangeait des endhives tous les deux jours, ce qui le maintenait en grande forme mntale. Il se prenait pour maître Kapello en toutes occasions, y compris sous les bombardements.
Bàl,

rose dit: à

Le romancier, poète, scénariste, grand explorateur et réalisateur français Emmanuel Carrère, dont plusieurs oeuvres ont déjà été adaptées au cinéma, notamment « La classe de neige » par Claude Miller (1998) ou « L’adversaire » par Nicole Garcia (2002), sera consultant pour le scénario, ainsi qu’Edouard Limonov.« L’adversaire » par Nicole Garcia (2002), sera consultant pour le scénario, et pour les autoroutes Vinci ainsi qu’Edouard Limonov.

rose dit: à

Je présume que le détaillant a dû vendre ce que j’ai acheté en doublant probablement ce qu’il avait payé à son grossiste

300% entre le prix d’achat et le prix de vente.

rose dit: à

Même chose chez nombre de petits commerçants. Pourtant, ces sacs de caisse sont interdits depuis le 1er juillet 2016, soit sept ans !

Aux États-Unis, cela fait vingt ans, au bas mot, que l’on emballe ses courses dans des sacs/sachets en papier craft. Parfois même, c’était qqu’un qui vous les emballait, gentiment, en échange d’une pièce.

rose dit: à

Merci Chantal pour votre récit lorsque vous viviez d’expédients à Paris durant qq. temps. A t-il photographié Kirk Douglas ?

rose dit: à

Rosanette,
J’ai les dix symptômes,.plus ou moins marqués. La queue de la dépression.
On ne sait rien. Le titre maladie d’Alzheimer est un titre fourre-tout qui regroupe cinquante choses différentes.
C’est bien pratique, pour déshériter qqu’un et s’approprier ses biens de son vivant.
Mais, très récemment, ai vu une femme âgée et pauvre « maltraiter »sa maman qui est plus que nonagénaire ; j’en étais à préférer l’Ehpad où là, au moins, le personnel est tenu de vous témoigner du respect. J’en aurais pleuré ; je ne la crois pas méchante, mais miséreuse oui.
Du soin et de l’amour envers la personne qui va être touchée par la sénescence : ce sont les deux clés. Y rajouter bienveillance, respect, visites, accompagnement : c’est un job à plein temps. Nous sommes alors aidants. La personne doit être de confiance et ce n’est pas gagné.

rose dit: à

Rosanette,

Le plus grand ravage de cette maladie est de ne pas reconnaître ses enfants (ou son mari) et/ou de ne pas savoir rentrer chez soi. Un des signes peut être de mettre une pantoufle dans le frigo.

Tout diagnostic inventé est la dangerosité même. Le neurologue consulté par ma mère en ma présence nous a dit/proposé que la seule méthode pour savoir/s’affranchir vraiment du doute concernant la maladie était une ponction lombaire, suivie d’analyse, de la moelle épinière.

Puis, on peut faire partie d’une cohorte, à la Timone, de patients soumis à des protocoles innovants.
Ma maman a refusé de son plein gré, sans subir d’abus de faiblesse.

Aujourd’hui, elle va bien.

rose dit: à

Noter : voir, absolument La fleur de l’âge sur you tube.
Visionner, encore, l’enfance d’Yvan de Tarkovski.

et alii dit: à

« soin et amour »
le mot anglais « care » l’emportera pour nommer ce mode de relation entre une personne qui ne peut se suffire à elle même et l’aidant, professionnel ou non
L’éthique du care
Une nouvelle façon de prendre soin
Agata Zielinski
https://www.cairn.info/revue-etudes-2010-12-page-631.htm

et alii dit: à

Ah non, pitié : voici que le président Macron a donné pour nom l’acronyme Care (Comité analyse recherche et expertise) à un nouveau comité d’autorités scientifiques, «chargé de guider la décision gouvernementale dans les domaines médicaux comme sociétaux». On croit rêver, quand on pense que le care a été de longue date le nom même de ce qui a été négligé et méprisé par les politiques publiques, et que c’est bien l’absence d’attention (de care) portée par les gouvernements de la dernière décennie à tous les secteurs en charge du soin et de la protection des citoyens (santé au premier chef, mais aussi éducation, pauvreté, grand âge, handicap) qui rend si difficile la lutte contre le Covid-19.
https://www.liberation.fr/debats/2020/04/02/guerre-au-care_1783982/

D. dit: à

Ces conseils alimentaires me font sourire parce qu’on dirait une récitation ou une compilation de tous les trucs qu’on peut lire dans les magazines de santé.

Ainsi les fruits sont conseillés sous entendu sans limitation (alors qu’ils apportent de grosses quantité de fructose dommageable pour la santé), il faut alterner l’huile d’olive avec de l’huile de tournesol ou de colza (jamais je ne recommanderais de telles huiles, personnellement, apparues récemment dans l’alimentation humaine et sur lesquelles on a très peu de retour), les graines (pourtant souvent bourrées de pesticides quand non bio), le beurre passe pour un mauvais aliment alors que consommé raisonnablement il en est un excellent, et quasimment pas de mise en garde sur sucres, notamment rapides, véritable poison pour l’organisme. On ne parle que de grignotage…

puck dit: à

très bel article et hommage rendu aux Grands Scénaristes.

puck dit: à

« La grande belleza (…), l’inoubliable film de Paolo Sorrentino »

je vais encore me faire traiter de pro russe, mais tant pis : il manque juste un « z »

rose dit: à

je focaliserais sur

Mais, je n’ai pas le temps, je bosse.
Heureusement. Sinon je lis : et la lecture pour les petites filles, cela leur tourne la tête.

rose dit: à

Tant pis hein, et qu’il se fasse bouffer par le loup, je suis anti-laisse. Écolo et pacifiste.
Je parlerais au loup ensuite qui me rétorquera qu’elle était trop tendre et qu’il n’a pas su résister.
Pu.
Que bref il s’est régalé.

puck dit: à

la grande bellezza est effectivement un film assez inoubliable.

ça ressemble un peu à la Panthéonisation des résistants, ce mélange des genres d’un goût assez douteux, voire détestable, ça me fait penser à ce film.

plus que le mélange des genres c’est un mélange des ordres au sens pascalien. Une société où une hiérarchie est impossible, mais qui aimerait continuer de la rendre possible, parce que quelque part elle manque.

un peu comme la désindustrialisation : on peut la regretter autant qu’on veut, la pleurer chaque jour, cela ne la fera pas revenir pour autant, et cela reste un processus irréversible.

rose dit: à

Cut the rope

C’est ce qu’a fait Blanchette. Elle a payé coucarin.

rose dit: à

D’ailleurs, je l’ai dit hier soir, cela s’appelait la révolution industrielle.
D’une révolution, on ne revient pas en arrière.

puck dit: à

je ne me souvenais pas que dans Marathon Man Dustin Hoffman était manchot, c’est le dentiste qui lui avait amputé le bras ?

avec « Forest Gump », ce film, en faisant la promotion du jogging, a explosé le chiffre d’affaire de Nike.

je me souviens qu’à l’époque, à chaque fois que j’avais un rendez vous chez le dentiste je courais 10 kms avant et 10 kms après.

rose dit: à

Sur le plan alimentaire, je ne me fais aucun souci pour Rosanette tant qu’elle a encore envie de cuisiner.
Aubergines, oranges, petits plats faits maison.

rose dit: à

Pes d’éléments transformés et surtout pas les carottes.

rose dit: à

Care en anglais.
Soin en français.
Et pas besoin d’être malade pour en apporter.
Suffit d’en remplir ses valises.

rose dit: à

Courir, mon dieu, mon dieu, comme si on n’y allait pas assez vite !
Un jour, à un vernissage de photographes très talentueux, à Saignon, dans le Luberon, un homme très grand très mince très noir.(pas photographe, lui). Un lui parle, moyen, presque petit, trapu, bref aux antipodes : et il lui dit « mais vous êtes grand, vous, ou bien comme vous êtes grand (comme le petit chaperon rouge lorsqu’il parle au loup)(photographe talentueux et exposé ce jour, lui).
Je m’intéresse de manière très mal élevée en biais, ils étaient face à face et je dis au grand noir (je ne connais pas son prénom) : vous en avez de la chance vous d’être presque arrivé, alors que nous avons tout ce trajet à faire ; et je lui montre avec mes bras (au bout les mains) la distance énorme. Il a ri. Je ne sais pas l’autre individu, puisque je regardais cui auquel je m’adressais.

puck dit: à

tous ces magnifiques films si bien écrits rappellent que les américains sont de grands (ra)conteurs d’histoire.

en même temps de grands faiseurs de guerres.

les deux sont séparés : en fait les américains sont des gens sympathiques qui ont un penchant, voire une fascination, pour la guerre et la violence.

ce mélange des genres se fait de façon hyper naturelle.

par exemple le film Marathon Man est sorti au moment de la fin de la guerre du Vietnam après avoir tué en 2 décennies près de 2 millions de civils vietnamiens, hé ben leurs films nous font presque oublier ce nombre effrayant (2 millions c’est beaucoup) de civils tués.

rose dit: à

Je m’intéresse.
Sale peste. On ne coupe pas la parole aux gens lorsqu’on est bien éduquée.
Paysanne.

rose dit: à

Vous n’y croyez pas qu’elle porte le prénom de la fille aînée de ma mère et qu’elle a un Masson-Ferguson rouge.
Et pourtant, c’est la vie.

rose dit: à

C’est quand même assez drôle (questionnant/ posant question)d’être fondamentalement gentil, jusqu’aux tripes et fasciné par la guerre.

rose dit: à

Apocalypse now aussi.

rose dit: à

Aujourd’hui, c’est vendredi. Demain je suis de mariage. Talons hauts et noir, manteau long rouge 🍒🍒🍒. Oui. Elle préfère pas de pluie : mariage heureux, mariage pluvieux. Pour ma part, je lui souhaite de la pluie.

rose dit: à

Voulà.
Bon shabbat à mes amis juifs. Aux faux-amis aussi. Aux copains, aux potes.

rose dit: à

Jazzi
Voilà le point où nous ne nous ressemblons pas, alors que, sur la nature profonde.
Votre mère vous a dit (la main sur votre tête j’imagine) » d.ieu te protège ».
La mienne, âgée, flamboyante, me dit lorsque nous jouons au scrabble « je renonce à Satan, à ses pompes, à ses œuvres ».

Que voulez-vous ? La vie ne distribue pas pareillement pain noir et brioches.

rose dit: à

Le chirurgien dentiste, combien court-il lui ?
Mieux être dans le fauteuil qu’à sa place. Comment les gens choisissent les métiers horribles ?

Bloom dit: à

Quelqu’un se souvient-il de l’excellent blog des correcteurs su Monde, aujourd’hui disparu, et qui s’appelait « Langue piquante? ».
Érudition, classe et humour. Bref, vous aurez compris.

closer dit: à

Rose allant à la noce en manteau rouge, chaussée de talons aiguilles et conduisant un Massey Fergusson rouge… Quelle allure, quelle classe!
Aurez vous un chapeau pour concurrencer la belle mère?

Jazzi dit: à

Vous ne m’avez pas compris, rose.
Quand ma mère disait : « Dieu me protège », elle parlait pour elle, pas pour moi.
Elle était persuadée que Dieu la suivait personnellement du regard et qu’il l’appellerait à ses côtés à sa mort.
Et quand je lui faisais part de mes doutes sur l’existence de Dieu, elle se signait, me disait que j’étais la proie de Satan qui m’envoyait ces pensées et m’ordonnait de prier et Lui demander pardon !
Je n’avais pas encore dix ans, alors.

MC dit: à

«  un mélange des ordres pascalien? ». « La pensée du déni » permet d’éviter le Panurgisme des homélies climatiques, très répandues en ce moment. Maintenant , on peut preferer Greta Thumberg et les homélies anti-voitures qui font de Paris un Enfer. MC

D. dit: à

Ta mère avait raison, Jazzi.

D. dit: à

Et il n’est jamais trop tard pour le réaliser, qu’elle avait raison.

renato dit: à

Le 23 février 1440, Guttenberg réalise la première impression d’une page de la Bible dans son atelier de Strasbourg.

D. dit: à

Mariage heureux, mariage pluvieux. Superstition marrante mais évidemment pas vraie. Les gens se rassurent comme ils peuvent !
Par contre, mariage vraiment en Dieu, mariage heureux. Ça oui. Largement vérifié par la statistique.

Jazzi dit: à

Extrait du premier tome de mes oeuvres complètes :

« Dès cette période, je commençai à me poser des questions d’ordre métaphysique. C’est ainsi que, très tôt, j’eus la perception du néant. D’une manière quasi palpable. L’idée de n’être plus, m’emplissait d’une immense frayeur. J’essayais, de toutes mes forces, de repousser ces pensées. Mais il arrivait, qu’à l’heure du coucher, elles parvinssent à s’imposer.
Un soir, lumières éteintes, Ange et moi couchés côte à côte, chacun dans notre lit, je le questionnai : « Qu’est-ce qu’on devient après la mort ? » Plein d’une docte philosophie, il me répondit qu’on était mangé par les vers et que l’on disparaissait à tout jamais. Pour lui, les histoires de Paradis et d’Enfer dont nous serinait notre mère : « c’était des conneries ! » A sa manière, fanfaronne, il confirmait mes craintes. Sans pitié, pour l’humanité en général et moi en particulier.
Une autre fois, par un bel après-midi ensoleillé, à l’heure de la sieste, je fus réveillé par la certitude qu’un jour prochain je serai définitivement séparé de ma mère, pour l’éternité. Notre vie à tous m’apparut comme une brève parenthèse, une goutte de temps dans l’océan de l’infini. Ces mots d’Eternel, d’à jamais de pour toujours, souvent utilisés par mademoiselle Buffet, la vieille fille qui nous enseignait le catéchisme, je me les répétai jusqu’à en être submergé d’horreur. Jaillissant de ma couche, je partis en pleurant chercher secours auprès de la seule personne qui pouvait me consoler. En vain. Quand je lui expliquai les raisons de mes larmes, ma mère me repoussa, en se signant, scandalisée. Elle décréta que j’étais possédé par le Diable et m’adjura de prier pour me faire pardonner, si je voulais être protégé par Dieu, tout puissant et miséricordieux !
Pourquoi n’ai-je jamais songé à aborder ces questions là avec mon père, si doux, si rassurant ? »
https://www.lelezarddeparis.fr/la-maison-aux-arcades

Jazzi dit: à

La vraie expression c’est « mariage plus vieux, mariage heureux ».
Plus les partenaires sont âgés, mieux leur union est assurée de durer.

Bloom dit: à

Mea maxima culpa, le blog « Langue sauce piquante », existe toujours! Still alive and and kicking and correcting with style.
Extrait du billet du 22 février 2024:

(…) Plus loin, il est dit que Missak « adhère au PCF en 1934 ».
Plus exactement et historiquement, il adhère au PC. Le PC n’est pas encore « F » à cette date. Il est encore internationaliste, et son vrai nom est PC (SFIC), soit Parti communiste (Section française de l’Internationale communiste). Il ne deviendra PCF (soit Parti communiste français) que dix ans plus tard, après la dissolution par Staline de l’Internationale communiste. Missak adhère donc à un parti internationaliste (*), bien loin du parti nationaliste et patriotard qu’il deviendra plus tard.
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/

(*) d’où ce « je n’ai aucune haine contre le peuple allemand » de sa lettre à Mélinée, qui est l’expression d’une fraternité entre les peuples au-delà des contingences nationales.
Ne jamais oublier qu’il signe celle-ci: « Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari. » Tout est dit.

Retour à « Langue sauce piquante »: « corruscant », « hécatombe », et cette merveilleuse notule du 22 décembre intitulée « extreme droite, ultradroite », qui se clôt sur le jubilatoire néologisme de Cédric Herou: la ciottise.
Ah!

Bloom dit: à

Yes, je me suis corrigé et ferai pénitence pendant 3 minutes.

Patrice Charoulet dit: à

Livres

« J’aime surtout à relire ceux que j’ai lus nombre de fois. » (Paul-Louis Courier, Lettre, 1793)

Bloom dit: à

Le (*) est mon commentaire, pas celui des correcteurs.

FL dit: à

« Paul-Louis Courier »

Assassiné par les hommes de main de sa femme. Qui couchait avec eux d’ailleurs.

FL dit: à

« Assassiné par les hommes de main de sa femme. Qui couchait avec eux d’ailleurs. »

C’est comme Madame d’Aulnoy. C’est noblement badass.

FL dit: à

Tiens encore une découverte (voir ci après). Je me cite : « L’Histoire de France ça commence comme ‘Le Grand Meaulnes’ et ça se termine comme un roman de James Ellroy. »

« Une chose est certaine : César de Vendôme, employeur et probable amant de Monsieur d’Aulnoy, est connu pour avoir passé une bonne partie de sa vie à cabale. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Catherine_d%27Aulnoy

puck dit: à

l’écologisme est-il une nouvelle religion prétendant vouloir sauver tout le monde sans demande de pardon en retour ?

l’homme est un animal angoissé, la religion soignait cette angoisse.

le coup du réchauffement climatique pour expliquer cette angoisse et imaginer que le fait de baisser l’empreinte carbone va supprimer cette angoisse est une erreur métaphysique.

déjà il n’y a aucune raison que l’homme arrête d’envoyer du carbone dans l’atmosphère, en fait il arrêtera de le faire quand il aura épuisé les ressources terrestres, c’est comme supprimer l’armement nucléaire ou vouloir arrêter les guerres ça n’a pas de sens.

l’homme sait que ce n’est pas dans son logiciel et c’est une des sources d’angoisse.

l’absence de religion a laissé les hommes face à un vide et ce vide est rempli par du rien et une déliquescence morale jusqu’au point d’avoir déifié ce rien, et la déification du rien et de la déliquescence morale porte un nom : le nihilisme.

puck dit: à

le plus bel exemple actuel de la déification du rien c’est la guerre en Ukraine.

en décembre dernier le président ukrainien a déclaré devant des étudiants que ce serait compliqué pour eux de récupérer le Donbass par les populations locales (slaves) leur sont hostiles.

c’est tout de même une déclaration importante, en plus la première à peu près lucide et rationnelle, les européens auraient pu partir de cette déclaration et remettre en place des pourparlers.

ben non ! les ukrainiens le pensent, ils le savent et pourtant ils continuent de mourir comme s’ils pensaient le contraire, et les européens continuent d’alimenter ce conflit en leur disant vous devez reprendre le Donbass.

un député allemand a dit que c’est parce que dans cette région il y a le plus grand gisement de lithium en Europe ce qui permettrait aux constructeurs allemands de faire des voitures électriques pendant 50 ans.

personne n’est contre l’usage de la voiture électrique pour remplacer les moteurs thermiques, sauf que dans ce cas au lieu de dire que les ukrainiens d’origine scandinaves et polonaises sont le rempart contree la barbarie slave pour la défense de la liberté et de la démocratie et pour empêcher que ces abominables salves envahissent l’Europe il suffit de dire qu’on, alimente cette guerre pour promouvoir les voitures électriques ! et là les choses retrouveraient un minimum de cohérence…

puck dit: à

en plus l’idée de sacrifier tout un peuple pour rouler en voiture électrique signifie que ce peuple se sacrifie non plus simplement pour sauver la démocratie, la liberté, l’Europe etc… mais que nous les sacrifions tous, hommes et femmes, de 7 à 77 ans pour sauver la planète ça c’est classe !

puck dit: à

la mauvaise nouvelle c’est que les allemands ont dit en début d’année qu’ils abandonnaient la voiture électrique, ils s’orientent vers l’hydrogène.

Marie Sasseur dit: à

Le loufiat qui légende une photo fait bien de me faire souvenir comment lui même et la rosse, les Jacky&Michèle du blogapassou, avait lancé un lynchage abject contre les correcteur du monde, au point de voir leurs posts finir à la poubelle; autre temps , mais toujours les mêmes vieilles langues de pute. Ah !

Marie Sasseur dit: à

Vite fait

@ils s’orientent vers l’hydrogène.

Une très ancien projet, belge à l’origine, dont la concrétisation avait été à l’époque entravée, et pas que, par un lobbying très actif des  » pétroliers ».

et alii dit: à

renato:si on coupe la corde, plus de premier de cordée?
que fait-on

Marie Sasseur dit: à

Bien aimé ce film  » rapture « , disponible en anglais sur Youtube, cf lien prédémment donné.
Comme quoi, il y a encore quelque raison de venir ici, tout en évitant les bouses.

et alii dit: à

zut par Juliette

et alii dit: à

bon,de l’actualité :
Anatole Litvak est un réalisateur, producteur et scénariste américain d’origine ukrainienne, né le 21 mai 19021 à Kiev (Ukraine) et mort le 15 décembre 1974 à Neuilly-sur-Seine (France).

et alii dit: à

litvak est parti à hollywood
En 1939, il réalise un des premiers films ouvertement antihitlériens produit aux États-Unis : Les Aveux d’un espion nazi. Le film est basé sur l’histoire vraie d’un agent du F.B.I qui a réussi à démanteler un réseau d’espions allemands. La sortie du long-métrage suscite une certaine hostilité et une salle de cinéma projetant le film est même incendiée par une bande de sympathisants nazis.

Jazzi dit: à

Quand la science-fiction aboutit à un film bidon !

renato dit: à

«… si on coupe la corde, plus de premier de cordée? »

En alpinisme vous continuez l’ascension seul, mais à bien des égards c’est plus dangereux et demande de l’expérience et une bonne capacité de jugement ; ou bien vous demandez de l’aide…

Pablo75 dit: à

Lire
Hors-Série N°16 – Mars-Mai 2024
William Shakespeare, sa majesté et ses mystères

« Au menu de ce numéro royal : la vie et l’œuvre de l’écrivain universel qu’est William Shakespeare.Une visite historique de son théâtre des rêves, le Globe, et une analyse de ses plus grandes œuvres qui n’ont pas pris une ride. William Shakespeare était un homme aux 1000 talents ! Auteur, dramaturge, comédien, poète mais aussi entrepreneur… Shakespeare était aussi un homme bien mystérieux…

Ce numéro est complété par un dossier sur Samuel Beckett.

Ce hors-série exceptionnel fait toute la lumière sur l’immense talent de William Shakespeare ! »

« Toute la lumière », tu parles…

et alii dit: à

je suis tres vexée que Bloom n’ait pas remarqué que je mettais régulièrement des liens LSP
en voici un pour le scenario d’un pseudo:
 » La tradition des lettrés chinois, c’est de prendre des pseudos, et on en avait pris l’habitude quand on a commencé à écrire des textes anti-Mao », racontait Boris. Et des pseudos, il en eut trois : Lionel Epstein (revoilà le nom de jeune fille de la mère), Oreste Rosenthal – autre nom aux consonances juives en hommage à ceux qui furent jetés dans le brasier –, Boorish Awedew, ou la merveille de la fabrication d’un pseudo’…

Quand j’étais correcteur dans l’atelier de Paris-Jour, les typos
m’avaient appelé “Boire un verre”, une assonance avec
Goiremberg. J’ai pensé à en tirer un pseudo en l’anglicisant,
mais… “drink a glass”, ça n’allait pas. La façon anglaise de dire
“boire un verre”, ça serait “have a drink”, et en cherchant encore,
j’ai pensé à remplacer “drink” par “dew” ; “drink” c’est rugueux,
“dew” c’est doux, comme la “rosée” et une finale utilisée pour
nommer certaines boissons anglaises, tiens, le whisky Tullamore
Dew… Tullamore, c’est le nom d’un bled. Ce qui donnait “have a
dew”, et pour que ça ressemble à un nom, en enlevant le “h” et
avec deux “w” pour que ça ait l’air plus exotique, on arrivait à
“Awadew”. » (entretien dans sa cuisine à Bréhat)

Avec Huang San, ce furent aussi de longues années de collaboration pour traduire
nombre de « romans libres », ou libertins : traductions exquises, où les notes érudites et pleines d’humour sont aussi source de plaisir, telle celle-ci au bas d’une page d’À l’ombre des pêchers en fleur* : Ce caractère (lü) n’est pas là pour son sens mais pour sa graphie : deux carrés reliés par un tiret, autrement dit deux bouches et une langue.

* roman libre du XVIIe siècle, éd. Philippe Picquier, collection « Bibliothèque asiatique », 2005

ou encore celle-ci (enfin, un extrait) dans Les Écarts du prince Hailing** :

(…) Ce poème à la louange de la princesse Zhuang Jiang allait alimenter en comparaisons deux mille ans de littérature chinoise, entre autres le « cou blanc comme la graisse figée » qui révulse toujours les lecteurs occidentaux (…).

** roman érotique Ming, éd. Philippe Picquier, « Bibliothèque asiatique », 1995
16 FÉVRIER 2024
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/

Jazzi dit: à

« Le loufiat qui légende une photo fait bien de me faire souvenir comment lui même et la rosse, les Jacky&Michèle du blogapassou, avait lancé un lynchage abject contre les correcteur du monde… »

Aurais-je vu juste !

une main dit: à

Aurais-je vu juste !

Quoi, la Martine ferait la Marie sur le blog à Passou?

et alii dit: à

puisqu’on parle beaucoup ici de Sagan:
70 ans après sa sortie, l’ouvrage Bonjour Tristesse mérite encore sa place auprès des classiques incontournables de la littérature française. Publié en 1954, l’excellent premier livre rédigé en cachette par Françoise Sagan, alors âgée de 18 ans, fait une nouvelle fois l’objet d’une adaptation au cinéma (une première adaptation mettant en scène Jean Seberg est sortie dans les salles obscures en 1958).

Avec ce projet d’envergure, l’auteure d’origine indienne basée à Montréal, Durga Chew-Bose fait ses premiers pas dans le monde du septième art en tant que réalisatrice et scénariste.

Si le film produit avec Denis Westhoff, le fils de Françoise Sagan (producteur exécutif) n’a pas encore de date de sortie, une première image de Bonjour Tristesse a cependant été dévoilée. On y voit, trois personnages dans une voiture décapotable baignée dans le soleil méditerranéen.
https://www.numero.com/fr/cinema/chloe-sevigny-et-aliocha-schneider-jouent-dans-le-film-bonjour-tristesse?utm_content=article-7-image-Chlo%C3%AB%20Sevigny%20%3A%20dans%20quel%20projet%20tr%C3%A8s%20fran%C3%A7ais%20verra-t-on%20l%E2%80%99actrice%20%3F%20&utm_source=base_numero&utm_medium=e-mail&utm_campaign=NL_FR_BEST_OF_NUMERO.COM

Marie Sasseur dit: à

Je ne connais pas ce blog des correcteurs du monde, en revanche ce qu’ont osé les Jacky&Michèle du blogapassou à leur sujet est resté dans les mémoires, tellement c’était hardcore.
Il était nécessaire de le rappeler, il faut que le harcèlement change de camp.

Bloom dit: à

Litvak, comme Levinas et autres variations, fait partie des noms donnés aux Juifs originaires de Lithuanie. Wilno,Vilna, surnommée la Jérusalem de l’est.

B dit: à

Jazzi, je lisais ce qui suit ce matin à propos de « la grande beauté » dont je n’ai vu que la bande annonce proposée par PA, ce après quoi j’avais questionné le cinéphile en vous ou Phil ( qui dédaigne assez souvent répondre )considérant que le climat ( vite fait) de la bande annonce me rappelait ce que de Fellini j’ai vu.

« …La ville de Rome est le décor principal du film. Ce dernier est une balade dans laquelle on découvre les fontaines, places et palais les plus somptueux qu’abrite la capitale italienne. Le film est d’ailleurs un hommage appuyé au cinéma de Fellini. Jep Gambardella, le personnage principal, occupe d’ailleurs un appartement dont la large terrasse domine le Colisée…. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_grande_bellezza

vous m’aviez répondu que ce film empruntait à Fellini comme Proust à Balzac.

Claudio Bahia dit: à

@ Closer:
vous écrivez: « …Ce peuple exceptionnel dont la réussite historique sur le long terme n’a probablement pas d’équivalent dans le monde, ce peuple cousin avec lequel nous avons failli nous unir, ce peuple est foutu, comme nous… »
Je ne sais pas si la Belgique est aussi votre cousine, mais elle, à ce que j’entend, elle est complétement foutu, elle est même en état de décomposition avancée. L’Ukraine, à coté, est une garota de Ipanema exubérante !

Bloom dit: à

Ne soyez pas vexée et alii. Je nouvee que très peu de liens.
Good on you, anyway.

Bloom dit: à

N’ouvre

Jazzi dit: à

« ce qu’ont osé les Jacky&Michèle du blogapassou à leur sujet est resté dans les mémoires »

Pas dans la mienne et dieu sait qu’elle est généralement encombrée, MS, pourriez-vous nous le rappeler ?

Jazzi dit: à

« Quoi, la Martine ferait la Marie sur le blog à Passou ? »

D., plutôt flatté du compliment, n’a pas infirmé, d’une main !

Phil dit: à

( qui dédaigne

Dear B, une certaine critique a jugé « La grande beauté » réactionnaire, ce qui n’en fait pas un film fellinien. Bonne bande sonore.
Tout est beau dans le Bonjour Tristesse de Preminger grâce à l’esprit de l’époque, une claque aux fesses, ça repart/répare.

Jazzi dit: à

On ne retrouve pas l’obsession de Fellini pour les blondes à forte poitrine, dans La Grande Bellezza, B !

et alii dit: à

nom d’une expo:
visiteur retrouve dès l’entrée de ton exposition à la galerie les Scénarios Fantômes, ces assemblages de photographies accompagnent et ponctuent depuis 2007 toutes tes interventions. Qu’ont-elles de « fantomatique» ?

Les Scénarios Fantômes sont de petites photographies de 6 par 9 centimètres assemblées les unes avec les autres et les unes par rapport aux autres par deux, trois ou quatre pour définir un scénario, un scénario « fantôme » car il n’y a pas d’histoire écrite.
C’est une manière pour moi de raconter des histoires sans les écrire, avec des images.
En fait les scénarios fantômes stimulent le reste des projets, donnent des indications ou des pistes. Au départ je prenais des photos pour des repérages de matériaux, de formes et je ne les développais pas systématiquement. Ma toute première photo est un gros gyrophare de police devenu par la suite un Scénario Fantôme. Toutes ces photos de déplacements, de promenades, sans vocation particulière, sont rangées dans un gros classeur qui me sers régulièrement de base de données. Ces photographies sont des « agents dormants » susceptibles d’être réactivés à tout moment.
https://www.galerie-vallois.com/conversation/virginie-yassef-2/

B dit: à

Jazzi, Le goût pour les figures décalées,
cette bande annonce, je me répète, me renvoie à Fellini, il me faudrait voir le film. L’outrance et la fete avec ce soupçon de désenchantement (nostalgique chez Fellini), un peu comme le curacao colore les cocktails.

Bloom dit: à

l’absence de religion a laissé les hommes
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Évacuation un peu rapide d’une partie de l’humanité, musulmane, hindouiste, bouddhiste, et catholique, dont les fidèles comptent pour une majorité dans le monde aujourd’hui. Sans oublier le confucianisme, le shintoïsme, les progrès de l’évangélisme protestant dans les pays d’Asie orientale et en Afrique.
Bref, européo-centrisme disqualifiant.

et alii dit: à

Paul Auster:
Le Livre des illusions (titre original : The Book of Illusions) est un roman de l’Américain Paul Auster publié en 2002. En épigraphe du livre, une citation de Chateaubriand : L’homme n’a pas une seule et même vie ; il en a plusieurs mises bout à bout, et c’est sa misère. Sur un fond de tragédie, le lecteur est entraîné du Vermont au Nouveau-Mexique en passant par l’Europe, New York et la Californie.
En voyant un extrait d’un vieux film muet de cet acteur mystérieusement disparu en 1929, David rit. C’est la première fois depuis six mois. D’emblée, l’idée lui vint qu’il pourrait avoir envie de voir l’ensemble de l’œuvre d’Hector Mann. Il trouve un but, un exutoire, il prend conscience qu’il n’est peut-être pas totalement insensible et qu’une parcelle de vie lutte encore en lui. Il consacrera un peu moins d’un an à voir les différents films dispersés à travers les États-Unis, à Londres et à Paris, il affrontera sa peur de l’avion et écrira un livre Le monde silencieux d’Hector Mann.

MC dit: à

Effectivement, allusion hermétique pour moi aussi, Jazzi. En revanche saluons le fait qu’elle dise ne pas connaître le Blog des Correcteurs du Monde. Je la croyais omnisciente…

puck dit: à

la fin de la religion en occident a entrainé cet occident dans une forme de déliquescence morale et de déification du « rien » ce qui correspond à la définition du nihilisme.

c’est vrai pour tout l’occident, mais surtout pour son centre : les US.

ce goût pour les armes, la guerre et la violence, les assassinats de masse surtout dans les écoles, la baisse du niveau éducatif, la hausse de la mortalité infantile dû à l’accroissement des inégalités sociales et au coût d’accès aux soins médicaux, l’accroissement de la pauvreté, les homeless, la construction de mur pour protéger les frontières, le nombre de morts par overdose, la fin de l’éthique sociale et de l’éthique du travail avec des salaires absurdes pour des gens qui n’apportent rien à la société et ne produisent rien (traders, avocats etc..), une société coupée en 2 au bord de la guerre civile, des présidents vulgaires et corrompus etc etc la liste est évidemment interminable.

ce nihilisme c’est un peu la grande bellezza dans sa version étasunienne.

renato dit: à

« Quel ennui ! Le pacifisme neutraliste des années 1930, rincé dans l’antiaméricanisme pacifiste des années 1950, devint la koinè idéologique de la gauche communiste, mais resta aussi par la suite le masque de scène d’un flanc totalitaire idéologiquement réversible et toujours potentiellement rouge-brun, car essentiellement enraciné dans la méfiance ou le dégoût de l’Occident démocratique. »

puck dit: à

le top aux US ce sont les néoconservateurs : je ne comprds pas pourquoi aucun film n’a été fait sur eux, ou mieux sur sa patronne actuelle Victoria Nuland, douce épouse de Robert Kagan, qui a fait ses preuves en montant le coup d’état en Ukraine en 2014.

le truc génial avec cette femme c’est sa totale transparence en se foutant complet de ce que disent les médias à tel point que les médias ne corrigent pas leur narratif en fonction d’elle.

par exemple pour les laboratoires militaires américains en Ukraine elle a dit au Congrès dès les premiers jours du conflit qu’il fallait vite les fermer et les déménager pour ne pas que les russes s’en emparent, au même moment, pendant qu’elle le disait devant le congrès les médias de leur côté disaient que ces laboratoires n’existaient pas et que c’était de la propagande russe.

et elle a refait exactement le même coup pour le sabotage des gazoducs, cette fois devant le Sénat américain, pendant que les médias disaient que les russes avaient saboté leur gazoduc Nuland déclarait devant les sénateurs que ça avait été une bonne décision.

en fait ce n’est pas que Nuland n’aime pas mentir c’est juste qu’elle n’en voit pas la nécessité.

même si les médias disent le contraire, de son côté elle revendique ses labos militaires, son coup d’état, son sabotage etc… et personne ne lui demande de se taire ou de démentir ce qu’elle dit.

ce n’est pas son problème si les médias ont créé un monde de mensonges déconnecté du réel, Victoria Nuland vit dans le vrai monde réel et elle s’en porte bien.

du coup faire un film sur cette femme pourrait être le meilleur moyen pour inciter les gens à aller la rejoindre dans le monde réel.

au lieu d’aller regarder des films déconnectés du réel comme la grande bellezza.

Jazzi dit: à

Se connait-on soi-même, MC !

MC dit: à

Bonne question, Jazzi ! MC

et alii dit: à

nombreuses les personnes occidentales qui répondraient tout à trac qu’elles n’ont pas de religion mais il n’est pas nécessaire de les pousser
beaucoup dans leurs retranchements pour qu’elles se disent marraines, racontent avoir été à une messe spéciale;
et, les dernières années venant,les personnes renouent avec les prières,parlent de bénédictions;
je ne crois pas du tout à la fin des religions

et alii dit: à

soi même?
les persones qui renouent disent volontiers que c’est « pour leurs enfants »,leurs ami-e-s, tres souvent pour d’autres, come « le mariage »(« on ne se marrie pas pour soi »)

et alii dit: à

comme (c’est l’ordi!)

Jazzi dit: à

L’auberge du bonheur

« Elle creusa son ventre et m’enfouit en elle ; les années de détresse fondirent. » (Paul Edel)

Un coup bien fourré et tout est réenchanté !

Jazzi dit: à

Comment gagner de l’argent sans rien foutre ?
C’est expliqué dans Libé !

Jazzi dit: à

C’est expliqué dans Libé !
(le lien ne passe pas)

Rosantte dit: à

@ Bloomd

vous écrivez ’
ce « je n’ai aucune haine contre le peuple allemand » de sa lettre à Mélinée, qui est l’expression d’une fraternité entre les peuples au-delà des contingences nationales.
ceci m’a rappelé le sujet de philo que j’ai eu au bac; il s’agissait de commenter le « les ouvriers n’ont pas de patrie »
cela se passait en 1956
imagine -t-on untel sujet de bac aujourd’hui?

Paul Edel dit: à

A propos de « La Grande Belleza ».
Dans ses interviews Sorrentino le metteur en scène ne cache pas sa dette envers Fellini. Son film est construit par petites scènes de la vie romaine -souvent nocturnes- c’est une mosaïque, un défilé de sketchs, comme dans « La Dolce vita »(1960) avec le même risque d’éparpillement. Mais le fil conducteur est le même : c’est un personnage de journaliste désabusé aux ambitions littéraires en berne. On ne peut qu’être frappé par le parallélisme entre Jep Gambardella,joué par Toni Servillo et le Marcello Mastroianni de « La Dolce Vita ». Servillo et Mastroianni travaillent pour la presse people,faute dse mieux. Tous deux traversent la vie avec nonchalance et une tendresse qui s’affirme au fil de la narration , ils sont deux témoins, fascinés par la société romaine oisive et nagent dans cet aquarium de poissons exotiques, ils sont désemparés, curieux, souriants, parfois navrés. . Ils ont une sorte d’attachement pour ces fêtards blasés ou cyniques, ces femmes aux visages durs sortis de magazines papier glacé et aux opinions si tranchées.. Fellini et Sorrentino collectionnent les baratineurs, les quémandeurs collants, les originaux (notamment un magicien charmant),les frustrés agressifs, aux carrières artistiques avortées, les quinquagénaires en plein démon de midi, éconduits, les vieux nobles romains désargentés. tout ca évolue dans une Rome de pénombre scintillante, baroque ,enchanteresse, aux ornements somptueux ,en volutes de pierre , comme leurs fontaines.
Chez les deux cinéastes on retrouve une eau lustrale qui lave des défoulements de la nuit. La Rome des églises baroques, des couvents sont magnifiés. Les deux personnages sont également hantés par une innocence enfantine et leur dérive rachetée par un amour de jeunesse ineffaçable. Tous deux sont aussi médusés par une grosse femme qui ressemble à Anita Ekberg, vieillie et caricaturée chez Sorrentino. Il y a aussi, plus troublant, ce Jep, qui, comme Mastroianni, poursuit un cardinal pour lui poser une question très sérieuse sur la Foi; et ,dans les deux films, les religieux esquivent la réponse et préfèrent parler, l’un par une citation énigmatique , et l’ autre par une éternelle recette de lapin.
Ce qui touche chez les deux cinéastes,  c’est qu’au milieu de cette bande de parasites, il y a un ami de cœur qu’on aide, une femme complice qui séduit ou fait rire. Une vraie différence :Mastroianni est jeune et poursuit la conquête du bonheur avec ténacité, il veut séduire une femme ,tandis que Jep, lui, âgé, désabusé, n’est plus vraiment attiré sexuellement par les femmes. Pour Jep ,tout est
en train de devenir sable et alluvions de souvenirs. La grande différence, entre les deux films c’est bien sûr la société. Depuis les années 60 elle a changé. Berlusconi est passé par là. Il y a une éternelle fausse fête bunga-bunga et une course au fric virulente et obsessionnelle ,des rapports brutaux entre les hommes et les femmeS. Ce qui fascine le plus chez Sorrentino, ce sont les mouvements appareils sophistiqués, les couleurs, les alternances entre solitude et foule, aubes et crépuscules. Bande-son superbe.

Bloom dit: à

« Connais-toi toi-même »
-Socrate
« Connais-la toi-même »
-La Bible

Bloom dit: à

« Cultivons notre jardin »
-Voltaire
« Cultivez nos jardins »
-La FNSEA aux saisonniers étrangers

J J-J dit: à

@ rôz, merci pour vos messages réconfortants. Très sensible, suij, à vos clins d’œil remplis d’espoir. Vous souhaite une bien belle noce plus vieuse.

puck dit: à

cette histoire de dette de Sorrentino pour Fellini c’est tout du flan.
le fait que tout le monde a comparé Sorrentino à Fellini est plutôt une preuve de je sais pas quoi d’une époque où on essaie de s’accrocher à tout et n’importe quoi…

dans l’art tout ne se vaut, comme disait l’autre colonel Stumm l’art c’est comme l’armée : il y a une hiérarchie qu’il faut respecter si on ne veut partir en déroute et enchainer les défaites !

Cécilia Bartoli n’a jamais été la Callas même si tous les critiques l’ont dit !

en plus il faut recontextualiser Fellini c’est un autre temps, et Rome c’était une autre ville.

alors oui effectivement Sorrentino a peut-être parler de la ville de Fellini, sauf que Fellini était de son époque, même par allégorie il reste toujours actuel et l’autre est juste anachronique.

alors je sais bien que nous avons tous la nostalgie, moi aussi je suis vieux, j’ai connu Rome avant et j’ai les boules à chaque fois que j’y retourne parce que je ne retrouve pas la même ville, ni les mêmes gens, ni rien du tout.

en fait le truc qui n’est pas possible c’est de faire dire aux choses que l’on aimerait qu’elles disent alors qu’elles ne le disent pas.

si on se plante à ce niveau c’est grave !
esthétique ethique et politique !
si on se plante avec Sorrentino c’est sûr qu’on est bons pour se faire entuber par les néoconservateurs américains.
d’où l’importance de la critique.

et là quand je vois je niveau d’enfumage médiatique il me semble évident que l’origine on la trouve dans le piètre niveau de la critique depuis plusieurs décennies.

on peut tourner et retourner le problème dans tous les sens : si l’enfumage ça commence avec Sorrentino alors ça se finit forcément avec Nuland !

B dit: à

cette histoire de dette de Sorrentino pour Fellini c’est tout du flan.

Il ne s’agit pas d’une dette, il est dit hommage, d’autre part me concernant c’est au ressenti et fonction des quelques minutes glanées , qu’est-ce qu’on y peut si notre mémoire sensitive établit un lien?

closer dit: à

Vous avez surement raison, Claudio, mais j’entretiens depuis toujours une love-hate relationship avec notre cousine d’outre-manche.
Encore une illustration de sa décadence ce matin…Un article sur les déboires de sa flotte; incroyable, ses deux porte-avions sont à peine en état de marche, ses sous-marins manquent de sous-mariniers…
Quant à la France, un des généraux qui pullulent sur les chaînes d’info en ce moment nous disait que son armée ne pourrait tenir un front de plus de 80 kilomètres et pas longtemps…
Et il paraît que l’on ne donne pas assez à l’Ukraine. Comment leur donner ce que nous n’avons pas?

closer dit: à

B, regardez « La Grande Belleza » et « Youth ». Vous ne serez pas déçue.

MC dit: à

Être la Bartoli, ce n’est déjà pas si mal! Après, les comparaisons…

renato dit: à

Pourquoi tant de gens se curent le nez ?

Jazzi dit: à

Belle mise au point sur le rapport entre La Dolce Vita et la Grande Bellezza, Paul.
Et pourtant, je n’ai pas senti le poids du film de Fellini en voyant celui de Sorrentino !
Outre l’époque et l’âge du personnage principal, il y a une autre grande différence entre les deux films.
L’un est en noir & blanc et l’autre en couleur.

Bloom dit: à

C(r)oule Britannia (2)

Nigel Farage, à l’époque chef du Brexit Party, devant son poster anti-immigration.
https://www.theguardian.com/politics/2016/jun/16/nigel-farage-defends-ukip-breaking-point-poster-queue-of-migrants

La photo a été prise en 2015 à la frontière entre la Croatie et la Slovénie et le grand artisan du Brexit cache la seule personne « blanche » dans la file.
Non seulement Farage (descendant de Huguenots et de Germains) est toujours en liberté mais il co-dirige le Reform Party, parti d’extrême droite arrivé il y a 10 jours en 3e position derrière le Labour et les Tories dans deux élections partielles:
-Kingswood (sud-ouest de l’Angleterre), où il obtient 10% des votes, devant les Verts et les Libéraux démocrates….
-Wellingborough (centre est), avec 13% des votes, avec comme candidat un businessman britanno-pakistanais…

Patrice Charoulet dit: à

Le match Bolloré-Macron

Tous les petits débats actuels politico-médiatiques masquent l’immense duel Macron-Bolloré qui va durer jusqu’à la prochaine présidentielle. Lors de cette élection majeure ne compteront ni les communistes, ni les socialistes, ni LR, mais seulement l’extrême droite et le successeur politiquement proche du président Macron, choisi par lui ou non.
Dans ce combat, chacun doit se demander qui doit l’emporter le camp Bolloré ou le camp Macron.,
Ont choisi leur camp tous les salariés de CNews, de C8 , du JDD, d’Europe 1, Pascal Praud,
Sonia Mabrouk, Christine Kelly, Charlotte d’Ornellas, tous les animateurs de débats de CNews, et tous les débatteurs de cette chaîne, tous les journalistes du JDD, tous les critiques de droite ou d’extrême droite de l’exécutif actuel, tous ceux qui affaiblissent le pouvoir et donc facilitent l’accession au pouvoir de l’extrême droite.
Dans ce combat, où vous situez-vous ? Quel camp avez-vous choisi ? Voulez-vous l’extrême droite à l’Elysée ? Moi, mille fois non. Et nul ne parviendra à me distraire par de minuscules débats subalternes.

et alii dit: à

Comme Wenders le raconte à AnOther un après-midi d’automne, la réponse est le Japon, une société qui captive le réalisateur depuis le début de sa carrière et une nation responsable de certains des films les plus sereins dont il ait été témoin.

« Mon histoire avec le Japon a commencé au milieu des années 70 », raconte Wenders avec nostalgie. « Mon distributeur à New York m’a dit : ‘J’ai trois nouveaux films dans mon programme et je sens que tu as besoin de les voir’ – et après avoir été bombardé de lettres, j’ai cédé. Ils étaient réalisés par un réalisateur que je ne connaissais pas, appelé Yasujiro Ozu . Je les ai vus et j’ai tout de suite compris pourquoi cette personne pensait que tout le monde devait le connaître.

Ozu, icône incontestable du cinéma japonais, est décédé en 1963, bien avant la première rencontre de Wenders avec son œuvre. Et même s’il est aujourd’hui un nom connu des cinéphiles du monde entier – en 2022, par exemple, Tokyo Story a été classé quatrième plus grand film de tous les temps dans un sondage réalisé auprès de 1 639 critiques par la principale publication britannique Sight & Sound – les films d’Ozu n’ont pas été classés comme le quatrième plus grand film de tous les temps. pourtant largement exporté par les studios japonais au milieu des années 70. Ils ne croyaient tout simplement pas que les Occidentaux seraient capables de contempler son cinéma délicat, si intrinsèquement imprégné des valeurs et de la culture japonaises traditionnelles. Mais Wenders a compris.
https://www.anothermag.com/design-living/15436/wim-wenders-interview-perfect-days-tokyo-toilet-cleaner?utm_source=AnOther%20Weekly%20Newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=AnOther%20Weekly%20Newsletter%20%7C%2023%20February%202024%20%2801HQBJ86F7Q6MK26N8R7R6BTY8%29&_kx=ht01OgGjBwR9zgT9KIw-GJ7zM8l_0dY3aRK9l36CfKg.YsDqRL

et alii dit: à

Soutenu par la Nippon Foundation à but non lucratif, le Tokyo Toilet Project a été responsable de la création de nouvelles installations sur 17 sites à Shibuya, Tokyo, chacune conçue par des architectes de renom déterminés à transformer la perception des toilettes publiques au Japon. Il s’agissait d’une réponse aux stigmates largement répandus révélés dans une enquête gouvernementale de 2016 , dans laquelle à peine un pour cent des participants ont déclaré utiliser fréquemment les toilettes dans les parcs et les espaces publics, tandis que 90 pour cent ont insisté sur le fait qu’ils les utilisaient rarement ou jamais parce qu’ils pensaient qu’ils étaient impur, insalubre et dangereux. L’équipe à l’origine du projet souhaitait que Wenders réalise une série de courts documentaires pour mettre en valeur le travail accompli. Mais pour Wenders, cette initiative fascinante méritait une plus grande tribune.

« J’ai vu toutes ces toilettes et elles étaient d’une beauté déchirante », dit le directeur. « Je leur ai dit que je ne pouvais pas réaliser ces documentaires, car je sais que les lieux montrent mieux leur sens et leur objectif dans la fiction. » Il rappelle que son drame de 1987, Wings of Desire, a eu une genèse similaire : conçue comme un documentaire sur Berlin avant la chute du Mur, la production est finalement devenue ce que le réalisateur qualifie de « fiction scandaleuse ». Wenders a ainsi déclaré aux porteurs du projet de Tokyo : « J’aime vos toilettes, mais plus encore, j’aime Tokyo. C’est pourquoi j’aimerais faire un film qui traite des toilettes dans un sens plus métaphorique – dans le sens du bien commun que je chéris tant ici.
Ce sentiment d’ordre, d’harmonie et de zen est incarné avec force dans la performance digne de Yakusho – tout simplement « le meilleur acteur qu’il y ait » au Japon, selon les mots de Wenders. Mais bien sûr, les superbes toilettes de Shibuya ne sont pas moins au centre de Perfect Days que s’il s’agissait d’un pur documentaire. Améliorés par une composition de plans exquise, un éclairage naturel et la délicate cinématographie urbaine et suburbaine de Franz Lustig, les toilettes fournissent certains des attributs les plus intégraux et même éthérés de l’impressionnante signature visuelle du film.

closer dit: à

Comment parler des toilettes au Japon sans rappeler le roman hilarant d’Amélie Nothomb « Stupeurs et tremblements »?

rose dit: à

Paul Kircher a grandi depuis le tournage de « Le règne animal » !

puck dit: à

les chiottes japonais c’est pareil ! éthique esthétique politique ! quand on parle de chiottes on parle forcément de politique ! surtout au Japon ! surtout des chiottes ultramodernes qui rappelle que ce pays est sous protectorat américain depuis 1945 !
les allemands viennent de sacrifier leur industrie et de la donner en offrande aux américains.
les américains ils ont trouvé la combine pour réindustrialiser leur pays : ils la piquent au allemands, du coup comme les allemands ont les boules ils veulent faire la guerre aux russes.
et le Japon dans tout ça ! un japonais qui refuse de jouer le jeu l’ultralibéralisme américain pour revenir à l’ère de la contemplation de cerisiers en fleurs est quasiment obligé de finir à nettoyer des chiottes comme seule issue possible d’expier sa faute ! parce qu’on ne tourne pas le dos à son destin, un père qui s’est casser le bol à sacrifier sa vie pour construire un héritage familial doit voir ses enfants suivre le même chemin que lui ! la contemplation c’est un truc de looser et il est évident quand on voit ce film que les japonais vont finir par nous péter un boulon très bientôt.

rose dit: à

Pas la peine de se mettre la rate au court bouillon.
Comme vous l’avez écrit Jazzi, j’ai compris qu’elle demandait à d.ieu de vous protéger.

rose dit: à

Les grimpeurs, depuis Patrick Edlinger, grimpent en solo.

puck dit: à

la dette et l’hommage ? c’est quoi la différence ?
je connais à peu près tous les hommages musicaux composés par les compositeurs en hommage à leurs prédécesseurs, on trouve même des hommages dont on a su après coup qu’il s’agissait d’hommage et dont on pensait au départ qu’ils avaient été composés par le compositeur pour qui était composé l’hommage.
le problème avec la musique c’est que contrairement au cinéma on ne peut enfumer personne, un mauvais pianiste on sait qu’il est mauvais même s’il connait un succès planétaire et que tout le monde l’adore même lui sait qu’il est mauvais, reste la dette, la dette c’est l’Histoire, on peut avoir des dettes sans hommage, mais on ne peut pas avoir d’hommage sans dette parce que l’Histoire reste l’Histoire avec un avant et un après, mais au cinéma c’est différent tous ces mecs qui couchent avec des gamines qui ont l’âge de leur fille çàa fout le bordel…
c’est plus clair comme ça ?

renato dit: à

Alpiniste et grimpeur ce n’est pas la même chose !

Pablo75 dit: à

« Quel ennui ! Le pacifisme neutraliste des années 1930, rincé dans l’antiaméricanisme pacifiste des années 1950, devint la koinè idéologique de la gauche communiste, mais resta aussi par la suite le masque de scène d’un flanc totalitaire idéologiquement réversible et toujours potentiellement rouge-brun, car essentiellement enraciné dans la méfiance ou le dégoût de l’Occident démocratique. »
renato dit:

C’est de qui la phrase?

rose dit: à

« Je voudrais dédier ce César à toutes les femmes, celles qui se sentent coincées dans leurs choix, dans leur solitude, celles qui existent trop et celles qui n’existent pas assez, à celles qui réussissent et à celles qui ratent, et enfin celles qu’on a blessées et qui se sont libérées en parlant. Et à celles qui n’y arrivent pas.

Et enfin, je dois remercier mes producteurs qui m’ont permis de faire ce film avec une grande liberté. La liberté de ne chercher à correspondre à aucun standard narratif formel de genre moral, de toujours expérimenter profondément. Il n’y a que ça qui m’intéresse, en fait, dans le fait de faire des films. On a essayé de toucher quelque chose de vrai en valorisant toujours l’imperfection, l’ambiguïté et la complexité. Et cette liberté-là est la chose la plus précieuse pour moi, car c’est la seule façon de faire des films qui soient prototypes. Donc, merci à vous. »

Merci Justine Triet du partage. Et pour votre appellation prototypes ! L’immense liberté dont vous avez bénéficié a porté ses fruits.
Merci également à Arthur Harari, co-scénariste qui « stand by »you.

rose dit: à

Résultats des César

« nominations, ses équipes quittent l’Olympia avec cinq prix (meilleure photo, meilleure musique originale, meilleurs effets visuels, meilleur son et meilleur costume). »

Grand bonheur pour Le règne animal, un film exceptionnel.

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