de Pierre Assouline

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La grande beauté de certains scénarios

La grande beauté de certains scénarios

Les livres sur le cinéma sont le plus souvent décevants- quand ils existent ! Ceci explique probablement cela, et leur médiocrité, leur rareté. Au mieux, un recueil de souvenirs, d’anecdotes, de choses vues et de bons mots correctement mis en forme par un autre que le mémorialiste. Au pire, la même chose sans même le plaisir de lecture tant l’hyperbole et les superlatifs gâchent tout (les Mémoires de Charlie Chaplin pourraient figurer dans une anthologie du ratage : moi, moi, moi et les autres). On connait bien les quelques exceptions qui confirment la règle.

 Les entretiens Hitchcock/Truffaut, un grand livre en effet que ce « Hitchbook » est le plus souvent cité mais il remonte tout de même à 1966. La collection Ramsay Poche Cinéma, dédiée au cinéma que l’éditeur Jean-Pierre Ramsay lança au milieu des années 80, combla les vœux des cinéphiles. Depuis, presque seul Capricci assure l’essentiel du travail et c’est assez remarquable par l’ambition intellectuelle et le champ historique couvert (voir ici). S’il n’évite pas toujours les écueils susnommés, Les Aventures d’un scénariste à Hollywood (Which Lie Did I Tell ? More Adventures in the Screen Trade, traduit de l’anglais par Jean Rousselot, 395 pages, 23 euros, Capricci) a attiré mon œil par le nom de l’auteur, naturellement, dont Jean-Patrick Manchette, passionné par les techniques d’écriture, admirait l’habileté.

Car l’écriture de William Goldman est derrière des films tels que Butch Cassidy et le Kid, Les Hommes du président, Marathon Man, L’Etoffe des héros, Un pont trop loin, Misery, les Pleins pouvoirs, notamment. Un scénariste travaille généralement sur comme, qu’il s’agisse d’une idée originale ou de l’adaptation d’un livre. Goldman reconnait qu’au départ, il ne sait à peu près rien du sujet ou des principaux personnages. Car tout de même, à moins de vivre en ermite sur une île coupée de toute communication, tout Américain avait entendu parler du Watergate ; mais Goldman était de ceux auxquels les noms de Bob Woodward et Carl Bernstein, les deux reporters du Washington Post à l’origine des révélations du scandale, ne disaient rien. Ce qui n’est pas plus mal au fond. De quoi assurer une certaine virginité dans la lecture de l’affaire, un je-ne-sais-quoi de recul et distance qui favorise un regard neuf sur une question rebattue.

Ainsi, la première chose qui frappa le scénariste après examen du dossier fut l’incompétence des cambrioleurs du siège du parti démocrate et il insista sur ce point. Le film respecta à peu près le scénario et il fut un succès ; mais si c’était à refaire, Goldman ne se serait jamais emparé des Hommes du président, le livre. Car tant Robert Redford, qui voulait absolument y coller trois scènes d’amour, qu’Alan Pakula, qui était l’irrésolution même, lui ont faite écrire tant de scènes finalement inutiles auxquelles il n’avait jamais crû qu’il en demeura le souvenir d’un cauchemar. Avec Un Pont trop loin, film de guerre sur la libération de l’Europe en 1944-1945 vue d’un pont stratégique en Hollande, tout avait été fidèlement et scrupuleusement respecté ; mais il y avait tellement de faits, d’évènements, d’histoires à raconter… Au fond une histoire de cavalerie qui arrive pour sauver tout le monde à ceci près qu’elle n’arrive pas à temps et reste bloquée à un km. Bref, un échec, le film aussi. Il était pourtant d’une exactitude exemplaire. Alors ?

« Nous étions trop vrais pour être vrais ».

S’agissant de Misery, l’histoire d’un écrivain immobilisé avec une jambe de plâtre au lit dans sa maison de campagne isolée et tyrannisée par une aide assez sadique (on est chez Stephen King, ça se termine dans une orgie d’hémoglobine), le principal problème fut le choix de l’acteur principal. Nul ne voulait du rôle : ni Pacino, ni Hoffmann, ni Dreyfuss, ni de Niro, ni Hackman, ni Redford, ni Beatty, ni… Jusqu’à ce que James Caan accepte avec un enthousiasme sans mélange. Malgré sa réussite à l’écran, le scénariste est convaincu avec le recul que Richard Gere aurait été le meilleur de tous pour le rôle. Un mystère demeure : pourquoi nul n’avait songé à lui proposer le rôle ?

Le livre fourmille de ce genre d’histoires édifiantes ou plaisantes à lire mais il ne faut pas lui en demande d’avantage. Si bon soit-il, un scénariste n’est qu’un scénariste. En bavardant un jour avec Graham Greene, à l’évocation de son scénario du Troisième homme de Carol Reed, un classique inépuisable, il me lâcha ceci :

« Au début du projet, tout repose sur le scénariste, il est le personnage le plus important, on est aux petits soins avec lui, on ne le lâche pas, on le flatte ; au milieu du parcours, on le bouscule car le temps presse et chacun veut mettre son grain de sel dans le texte ; à la fin, il n’est même pas invité à la projection de l’avant-première ».

On ignore si ce fut le cas d’Umberto Contarella, scénariste de La grande belleza (traduit de l’italien par Anna Colao, 200 pages, 21 euros, Séguier), l’inoubliable film de Paolo Sorrentino (oui, il y a d’autres réalisateurs que Nanni Moretti en Italie). Il n’en est pas question dans ce livre que les deux co-signent, et pour cause : il s’agit du script du film. Mais celui-ci appartient à la catégorie d’exception des textes qui se savourent autant, quoique différemment, à la lecture qu’au visionnage. Il s’agit de bien autre chose que d’un intérieur Jour/ extérieur nuit. C’est très écrit, ciselé même, et on a un plaisir fou à retrouver les saillies de ce séducteur de Jep Gambardella, le dandy qui promène son désenchantement dans les folles nuits de la dite haute société romaine, chroniqueur alimentaire baladant sa nonchalance désabusée de fête en fête peuplées de créatures néo-felliniennes sur fond sonore de Far L’Amore, auteur d’un unique livre par impuissance avouée à aller au-delà tant il est pris dans la tourbillon de la facilité et le piège de la mondanité.

La scène 29, qui se déroule sur la terrasse d’un appartement chic à l’heure d’un cocktail, est un morceau d’anthologie. Long de quelques pages, il réunit plusieurs vieux amis qui se livrent aux délices de la conversation vacharde quand le héros, après un certain nombre de gin tonic, décide de pousser le curseur et, calmement et en évitant toute gajouterie (c’est encore plus terrible sans une once d’agressivité), dit son fait à Stefania, une pédante du parti de la bien-pensance ; la tension va crescendo à mesure qu’il balance sur la vacuité de ses prétendus engagements politiques, sa vie privée chaotique, celle de son mari qui la trompe avec un autre homme, l’échec de leurs vies sur fond de glaçons tintant dans les verres et de musique d’Arvo Pärt, jusqu’à la révélation de trop qui la fait partir la tête basse, elle qui se prétendait « femme avec des cojones » pour exalter son propre courage civique dans l’Italie des années de plomb.

C’est d’une cruauté sans nom, d’une ironie mordante et d’un humour ravageur. De quoi nous envoyer revoir le film quand bien même l’aurait-on déjà vu plusieurs fois. Ne fut-ce que pour ses leçons de vie : il ne faut jamais pleurer à l’enterrement d’un ami car il serait indélicat sinon immoral de voler la vedette à la famille en de telles circonstances… Et que nous importe au fond si Jep Gambardella n’a jamais trouvé la Grande Beauté puisqu’il nous a emmenés à sa quête…

(Dustin Hoffman dans Marathon Man » et « Toni Servillo dans La grande belleza » photos D.R.)

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commentaires

1 179 Réponses pour La grande beauté de certains scénarios

rose dit: à

L’hommage ; Pierre Assouline appelle cela, à de multiples reprises dans sa communication « payer ses dettes ».

rose dit: à

La classe : tiens, j’apprends que foutre ses commentateurs dehors (ici aussi) à grands coups de pieds de tatane dans le cul, c’est avoir la classe.

rose dit: à

À quinze ans, il ne s’agit pas d’enfance volée. Il s’agit de consommation de chair fraîche par un prédateur sexuel. Ce qui est dramatique. Adolescence volée me paraîtrait plus juste. En tout cas, le délai pour parler avoisine les trente cinq ans ce qui manifeste haut et fort l’ampleur de la mémoire traumatique.

rose dit: à

Quelques alpinistes font aussi leurs courses en solo.
Et là corde signifie parfois la mort pour celui qui ne dévisse pas et qui est entraîne dans la chute.
Le solo en montagne, en falaise est extrêmement dangereux : c’est une histoire de force mentale.

rose dit: à

entraîné

Clopine, je vous ai lu.
Deux souvenirs d’enfance liés à Gainsbourg
Je le considère comme un dégénéré. Bien symbolique et représentatif des années soixante dix. La manière dont il a fait chanter les sucettes à la menthe est similaire à celle de Bertolucci qui a fait sodomiser Maria Schneider en live lors du tournage de Un dernier tango à Paris.
Je fuis.
N’écouterai pas Melody Nelson pour protéger mes oreilles de l’immense laideur de ce type d’individu.
Un ici, qui ?, a longuement détaillé, anciennement, combien Gainsbourg piratait allègrement ses prédécesseurs et remettait à sa place l’individu comme un vulgaire copieur.
Je ne sais pas, Clopine, si vous l’avez lu.

rose dit: à

Les sucettes à France Gall.
Vicieux. C’est une tare.

rose dit: à

Résultats des César, in Le Minde.fr

« Au total, les équipes d’Anatomie d’une chute se placent en tête, avec six Césars remportés ce soir (meilleur film, meilleure actrice, meilleure réalisation, meilleur montage, meilleur scénario original et meilleur acteur dans un second rôle). Quant au Règne animal, qui partait avec douze nominations, ses équipes quittent l’Olympia avec cinq prix (meilleure photo, meilleure musique originale, meilleurs effets visuels, meilleur son et meilleur costume). »

rose dit: à

In Le Monde.fr
Ce grand journal, avec des correcteurs d’exception, savants et accueillants, qui vivent en autarcie. Ils ont inventé de toutes pièces un prototype, leur blog « Langue sauce piquante » ; titre en référence à la langue de boeuf cuisinée aux cornichons.

rose dit: à

Aux cornichons.
Comme Blanchette, ma chouchoute et celle de mon grand-père aimé, qui, lorsqu’il est devenu propriétaire, passé soixante ans (soixante dix ?) a appelé sa maison Blanchette, en hommage à l’éprise de liberté, liberté chérie jusqu’à se faire bouffer, après un combat homérique (certains jouissent* dans le combat, le savoir), par le grand méchant loup.

* D’autres y laissent leurs plumes, comme la poule avant que d’être cuite au pot, le dimanche, à la campagne, dans les chaumières (qq.difficultés à accumuler plus de poncifs : ah si, les sabots).

rose dit: à

un après, mais au cinéma c’est différent tous ces mecs qui couchent avec des gamines qui ont l’âge de leur fille çà fout le bordel.

Leur fille ou leur petite fille, sans vergogne. Maintenant qu’ils approchent les quatre vingts ans, ils ont leur noms sur titré. Tu parles d’une vieillesse !

rose dit: à

surtitrés et à la Une.

rose dit: à

Il ne s’agit pas de faire un classement, o à six mois nourrisson, 0 à 3 ans bébé, 3 à 7 ans, jeune enfant, sept à onze enfant, onze à 13 pré-ado, 13 à 16, ado. Au delà, jeunes gens.
Non. Mais, à quinze ans, Judith Godrèche, Isild le Besco, et alii, on n’est plus une petite fille.
https://www.instagram.com/reel/C3tI5HUoDFL/?igsh=MXBiaGxjazc2aHgxaQ==

Damien dit: à

Judith Godrèche, magnifique discours aux Césars : https://twitter.com/i/status/1761129338357866884

Elle était comme une foule devant la foule, comme elle le dit. Match annonce que c’est le plus beau discours jamais prononcé aux Césars. Jacquot et Doillon sont morts.

Marie Sasseur dit: à

24/02/2024, cette guerre avait deux ans.

«  »20 jours à Marioupol » : le documentaire de Mstyslav Chernov montre les images « indélébiles » des premières heures de l’invasion de l’Ukraine par la Russie
Le journaliste reporter d’images ukrainien Mstyslav Chernov, correspondant de l’Associated Press, a filmé au quotidien les vingt premiers jours du siège de Marioupol par l’armée russe. Ce document majeur, nommé aux Oscars, est diffusé dimanche à 22h15 sur France 5. »

https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/20-jours-a-marioupol-le-documentaire-de-mstyslav-chernov-montre-les-images-indelebiles-des-premieres-heures-de-l-invasion-de-l-ukraine-par-la-russie_6382312.html

maestri dit: à

« C’est de qui la phrase? »

De Carmelo Palma est un philosophe, homme politique et journaliste turinois né en 1968. Il a été dirigeant radical*, conseiller municipal de Turin et conseiller régional du Piémont. Il est directeur de l’association Libertiamo et du journal libertiamo.it, de linkiesta.it et de Strade online.

* Parti politique d’orientation libérale et libertaire fondé en 1955, à la suite d’une scission du Parti libéral italien, et transformé en 1989, en une entité politique transnationale, le Parti radical transnational.

24.2 — 8.30

renato dit: à

Correction :
directeur de l’association Libertiamo et du journal libertiamo.it, de linkiesta.it et de Strade online > directeur de l’association Libertiamo et du journal libertiamo.it et de Strade online. Collabore à linkiesta.it.

Passou dit: à

Oui, Paul Edel, l’influence du Fellini de la Dolce Vita sur la Grande Belleza de Sorrentino est évidente, vous le montrez très bien. A condition de ne pas en oublier une autre, toute aussi puissante: celle du « Fellini Roma » car la ville saisie dans sa mystérieuse épaisseur nocturne surtout est bien l’héroïne des deux films.

closer dit: à

Article très drôle de Beigbeder hier dans le FigMag: il demande une augmentation à son rédacteur en chef pour l’avoir obligé à lire la dernière petite crotte de Lagasnerie…Vous savez Geoffroy de, le pote d’Edouard Louis, que j’ai entendu dans le poste dire qu’il se sentait coupable de trouver du plaisir à écouter Mozart parce que, Mozart, tout de même, c’est terriblement élitiste et bourgeois…

Eh bien il vient de commettre un opuscule de 96 pages dont 5 pages de notes, 12 pages blanches et un bon tiers de citations de Kafka, Bourdieu, Derrida et Foucault (décompte de FB) pour nous mettre en garde contre la lecture de Kafka…

« Se méfier de Kafka », c’est le titre. Lagasnerie a vu des trucs pas bien joli dans Kafka, des trucs que personne n’avait vu avant lui et il a la bonté de nous mettre en garde, « méfiez vous de Kafka, vous n’y aviez rien compris mais moi je vais vous expliquer »…

La prochaine étape ce sera la censure. G de L nous a déjà dit ailleurs qu’il refusait de dialoguer avec les représentants du Mal, Mal qu’il définit lui-même, bien sûr.

et alii dit: à

juste pour dire bonjour, et montrer qu’on ne l’a pas oublié:
La carrière de Losey débute sous le signe d’un engagement politique certain et il s’investit aux côtés du Parti communiste américain. Sommé en 1952 de se présenter devant le House Un-American Activities Committee, alors qu’il tourne un film en Italie, il choisit de s’exiler au Royaume-Uni. Son témoignage n’aurait, sauf à considérer une éventuelle captivité, nullement changé son sort[réf. nécessaire].

Même dans son pays d’adoption, il rencontre des difficultés : initialement proposé pour diriger la production de Hammer films de 1956 pour X l’Inconnu, Losey est évincé du projet car, après quelques jours, la star Dean Jagger refuse de travailler avec un sympathisant communiste présumé.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Losey

Jazzi dit: à

La cérémonie des Césars ce serait bien si on supprimait ces fastidieux remerciements répétitifs !
A quoi bon ces sempiternels :  » je remercie mon producteur, le distributeur, le réalisateur ou la réalisatrice, les acteurs du film, l’équipe technique, mes parents, mon mari ou ma femme, mes enfants…
Pourquoi ne pas remercier aussi son chien ou son chat ?
Quand on recevait un prix à l’école, on allait le chercher et on se contentait de dire merci.

puck dit: à

« Oui, Paul Edel, l’influence du Fellini de la Dolce Vita sur la Grande Belleza de Sorrentino est évidente »

c’est juste pas possible d’écrire un article qui fait l’éloge des scénaristes pour ensuite les zapper tout de suite.

Fellini est réalisateur et scénariste et co scénariste.

Sorrentino n’est que réalisateur.

du coup si on veut absolument vraiment parler d’influence il faut dire que le romancier italien Umberto Contarella a été influencé par Fellini et pas Sorrentino !

misère de misère…

Janssen J-J dit: à

(JE, 24.2.24_10.30)
Fiche de lecture du jour pour nos archives perso et celles de la RDL, lcé (?)
(Serge QUADRUPPANI, Une histoire personnelle de l’ultra-gauche, éd. Divergences, 2023).

Je ne connaissais pas Serge Quadruppani, 72 ans, en dehors de son nom de traducteurs des polars de Camillieri. J’ignorais tout de sa propre réputation de romancier de polars noirs et des haines vivaces qu’il susciterait toujours dans le milieu parisien influent de ses ennemis écrivains, l’accusant d’antisémitisme depuis l’affaire Faurisson (Deninckx…). J’ignorais qu’il avait été un acteur notable de la mouvance anarcho spartakiste de mai 68, issue de son expérience intime des conseils ouvriers italiens. J’ignorais qu’il n’avait jamais renié ses engagements de jeunesse et que pour s’aider à vivre dans un monde néo-capitaliste (complotiste) en mutation permanente, il n’avait jamais perdu la foi en la possibilité de le dépasser, pour accéder à autre chose de moins mortifère.
Les souvenirs et expériences de ce livre autobiographique m’ont beaucoup intéressé. J’ai craint un moment que l’auteur n’ait sacrifié à la mode ambiante de ces témoignages de toutes sortes à l’heure de la vieillesse en forme de bilan de leurs auteurs. Comme s’il urgeait, pour certains d’entre les moins narcissiques d’entre eux, d’entretenir la flamme d’une cause juste, par delà l’aptitude du néo capitalisme culturel marchand à recycler toutes les idées et tous les combats, y compris les plus inamicaux à son encontre. Ce qui provoque toujours un certain malaise du lecteur sceptique, lui-même revenu de tout, mais au vrai, jamais vraiment parti de rien du tout. Quand il se retrouve notamment confronté à la saga d’une relecture néo marxienne du monde au 21e s, à partir 1° -> d’écrits fondateurs revisités de Marx toujours jugés pertinents par l’auteur (en dépit de variations vaseuses sur la notion « d’être-ensemble » plutôt que de « communauté » et de « prolétariat » (comme figure devenue fantomatique mais nécessaire à la compréhension d’une société mondiale toujours mue par sa structuration en forme lutte de classes) 2° -> de soulèvements permanents de rebellions spontanées contre des injustice sociales devenues insupportables, bien qu’elles constituèrent toujours des « échecs » dans la réalité des retombées de ses manifestations tangibles.
Bien des passages sont éclairés dans ce livre également auto critique, sur le petit milieu des dérives sectaires des canaux libertaires de la mouvance de l’ultragauche, dans les courants géodésiques internes en concurrence suicidaire permanente… Ils n’entachent cependant pas l’intérêt que nous pouvons éprouver pour la mémoire réactivée de nos fanatiques de la vérité, suscité par le souvenir de cet enthousiasme d’une jeunesse libertaire dont on a oublié qu’elle fut aussi incarnée par quelques jeunes fils de vrais prolétaires. Il s’agit d’une fraction distincte de la majorité de leurs camarades issus du giron de la bonne bourgeoisie au sein de laquelle ils retournèrent bien vite, après s’être un temps bien défoulés… Quadruppani incarne en effet le paria impur de cette histoire, qui continuera toujours à vibrer au moindre soulèvement des masses populaires devant l’injustice, quand tant d’autres blasés ayant abdiqué, continueront à ironiser.
Ce bouquin me semble finalement entrer en résonance avec les effets de la libération de la parole des femmes, depuis la vague de Metoo… Voici en effet un homme qui confesse aujourd’hui avoir été abusé par son mentor, un pédophile qui le forma politiquement en tant que « père de substitution » (SQ était orphelin). Cette révélation tardive ne vise point à conforter les règlements de comptes ambiants, mais reste néanmoins très utile pour faire entendre une autre explication de l’enjeu : celui de l’emprise duplice d’un idéologue malsain sur la formation politique d’un jeune immigré paumé dans sa province, pour qui le sexe alors vécu ne fut jamais vraiment heureux, même s’il resta une question secondaire. Cet élément n’était pas une composante fondamentale de son ethos de classe, d’autant plus à une époque où toute l’intelligentsia révolutionnaire paraissait s’accommoder de la mode pédophile, et où les communistes staliniens les plus puritains traitaient touts les déviants situationnistes de pédés dégénérés, ce dont ces derniers se faisaient un titre de gloire. Ainsi donc, nul ne s’inquiéta jamais du compagnonnage de l’adolescent vivant sous le toit de son « père » abritant un lit unique.
Il convient peut-être alors de méditer un aspect sous-estimé de ce détail autobiographique. Pour certains jeunes hommes, restés fidèles à la mémoire de leur « éducateur » politique (eut-il été pédophile ou « homophile » plutôt que pédéraste, comme il se désignait alors), il ne leur serait jamais venu à l’idée d’aller le dénoncer pour ces affaires de mœurs privées, à une « flicaille » par définition toujours fasciste, ou à une justice toujours restée au service des intérêts de la bourgeoisie capitaliste des dominants impunis.
Et pourtant, on sent bien dans ce témoignage le ressort très particulier d’un double bind à dénouer, né de l’impossibilité de continuer à se taire sur certaines réalités privées du passé tout en restant fidèle à ses convictions publiques engagées.

Bàv,

renato dit: à

Dans son discours lors de la cérémonie des Oscars 2014 pour le meilleur film en langue étrangère, en énumérant ses sources d’inspiration, Sorrentino cite expressément les réalisateurs Federico Fellini et Martin Scorsese. Et c’est précisément des influences exercées sur l’auteur napolitain par ces deux protagonistes de la mise en scène cinématographique que traite l’essai corsé de Vittoriano Gallico, L’opera di Paolo Sorrentino tra le immagini di Federico Fellini e di Martin Scorsese. Affinités et dissonances dans l’entrelacement des influences :

https://www.mimesisedizioni.it/libro/9788857580746

et alii dit: à

Marc Goldschmit, « Monsieur Klein, un drame de la destination du nom », dans Marc Goldschmit et Éric Marty (dir.), Penser au cinéma, Paris, Hermann, coll. « Rue de la Sorbonne »

FL dit: à

Dans le sillage de la panthéonisation de Manouchian je lis le chapitre consacré par Dosse à l’épuration dans sa « Saga des intellectuels français ».

L’ouvrage de M. Assouline sur l’épuration des intellectuels est plusieurs fois cité ainsi que celui de Mme Shapiro sur la guerre des écrivains.

Avec bien entendu de nombreuses allusions au « fils naturel et adultérin du préfet Andrieux », et à son épouse, la sémillante Triolet.

Je découvre que « Le Figaro » était à deux doigts de se faire interdire pour collaboration mais son directeur avait su nouer des liens avec Aragon pendant l’Occupation et ils furent fructueux.

Comme quoi !

Réapproprions-nous l’Histoire de France.

Paul Edel dit: à

Puck, à propos de « La Grande Bellezza »lisez attentivement la fiche technique car il est bien écrit Scénario :Paolo Sorrentino et Umberto Contarello. Ce Contarello fut également romancier et travailla avec plusieurs metteurs en scène italiens et sur le feuilleton télévisé « The Young Pope ».
Sur la fiche technique de « La Dolce Vita, » de Fellini la liste des scénaristes est prestigieuse :Federico Fellini, Tullio Pinelli, Ennio Flaiano, Brunello Rondi, et  Pier Paolo Pasolini  qui, dans un premier temps, ne fut pas crédité.

FL dit: à

Dans le Figaro de ce jour, le très conservateur Alain Finkielkraut nous entretient du destin de la rue Jean-Pierre Timbaud où son père avait ouvert un commerce de maroquinerie à son retour d’Auschwitz.

FL dit: à

C’est quand même fort que le Figaro ait dû sa survie à un terrifiant communiste.

et alii dit: à

the servant Losey
Scénario : Harold Pinter, d’après le roman court (publié en 1948) de Robin Maugham

FL dit: à

* commerce de maroquinerie

Un atelier plutôt je pense. Il faut que je vérifie.

renato dit: à

Paul, il ne faut pas trop s’inquiéter des opinions de Puck.

Pablo75 dit: à

Merci, Renato, pour la phrase de Carmelo Palma et les liens:

« Questo pacifismo neutralista anni 30, risciacquato nell’antiamericanismo pacifista degli anni 50, è divenuto la koinè ideologica della sinistra comunista, ma è rimasto anche in seguito la maschera di scena di un fiancheggiamento totalitario ideologicamente reversibile e sempre potenzialmente rossobruno, perché radicato essenzialmente nella diffidenza o nella ripulsa per l’Occidente democratico. Pacifisti sempre verso ogni tiranno, condiscendenti sempre verso ogni tirannia, non importa se fascista, comunista, islamista o confuciana, purché nemica del comune nemico americano. »

« Ce pacifisme neutraliste des années 1930, baigné dans l’antiaméricanisme pacifiste des années 1950, est devenu la koinè idéologique de la gauche communiste, mais est également resté par la suite le masque de scène d’un flanc totalitaire idéologiquement réversible et toujours potentiellement rouge-brun, car il était essentiellement ancrée dans la méfiance ou dans le dégoût envers l’Occident démocratique. Pacifistes toujours envers tout tyran, condescendants toujours envers toute tyrannie, qu’elle soit fasciste, communiste, islamiste ou confucéenne, pourvu qu’elle soit l’ennemie de l’ennemi commun américain. »

Pablo75 dit: à

Article très drôle de Beigbeder hier dans le FigMag: il demande une augmentation à son rédacteur en chef pour l’avoir obligé à lire la dernière petite crotte de Lagasnerie […] « Se méfier de Kafka », c’est le titre. Lagasnerie a vu des trucs pas bien joli dans Kafka, des trucs que personne n’avait vu avant lui et il a la bonté de nous mettre en garde, « méfiez vous de Kafka, vous n’y aviez rien compris mais moi je vais vous expliquer »… La prochaine étape ce sera la censure.
closer dit:

Non, il n’y aura pas de censure, parce que le wokisme n’est véhiculé que par des crétins et se trouve très vite devant le mur du sens commun (comme tant d’autres idéologies avant lui). C’est une mode qui va atteindre très vite son seuil de bêtise et après elle disparaîtra, comme tant d’autres modes (quand j’étais jeune les librairies étaient pleines de livres marxistes et soi-disant révolutionnaires, et il y avait des polémiques féroces entre écrivains latino-américains sur Cuba. Aujourd’hui tout cela est bien oublié…(Il y a deux jours j’ai écouté sur Youtube une interview de 1980 avec Cortázar – mon idole à 17 ans, quand j’ai découvert « Rayuela », que j’ai lu 3 fois de suite un été, selon les méthodes de lecture qui propose son auteur -. Il a beau être un esprit très lucide, les idées de Cortázar sur l’engagement politique font sourire aujourd’hui par leur naïveté).

Dans le même genre, hier dans le blog du philosophe Gregorio Luri (l’un des esprits les plus lucides de l’Espagne actuelle, où la lucidité est devenue très, très rare):

« Leo por ahí que un memo anda rebuznando que el arte de Velázquez era esclavista. La excentricidad se ha envalentonado y la excepción se ha convertido en tribunal de la norma. »

« J’ai lu quelque part qu’un imbécile dit des âneries comme que l’art de Vélasquez était esclavagiste. L’excentricité s’est enhardie et l’exception est devenue le tribunal de la norme ».

Phil dit: à

Cinéma chez le prestigieux passou, donc
Tous les Césars pour la Chute et le frérot à Goldmann, sympathique criminel, rien pour Dodin Bouffant. Débile comme la sélection de la Berlinale. Les cinéphiles ne prennent pas le train des psychiatreux.

D. dit: à

Macron en bonimenteur manches relevées au Salon International de l’Agriculture est un spectacle désolant et indigne de la fonction présidentielle.

Phil dit: à

Réjouissez-vous dédé, l’avant-bras pas tatoué, ni dyslexique. Du cinéma.

Pablo75 dit: à

En ce 2eme anniversaire de la guerre barbare des fascistes Russes contre l’Occident et sa Démocratie, lisons les mots étonnamment lucides écrits par un écrivain qui était pourtant, selon les Idiots Utiles à la solde de ce grand admirateur de Hitler qui est Poutine, salarié de la CIA et payé par le gouvernement de Biden. Manque de chance pour ces imbéciles (genre E.Todd), ses mots, qui décrivent si bien la Russie actuelle et les délires du despote qui la mène à la misère, ont …180 ans !:

« Lorsque notre démocratie cosmopolite, portant ses derniers fruits, aura fait de la guerre une chose odieuse à des populations entières, lorsque les nations, soi-disant les plus civilisées de la terre, auront achevé de s’énerver dans leurs débauches politiques, et que de chute en chute elles seront tombées dans le sommeil au-dedans et dans le mépris au dehors, toute alliance étant reconnue impossible avec ces sociétés évanouies dans l’égoïsme, les écluses du Nord se lèveront de nouveau sur nous, alors nous subirons une dernière invasion non plus de barbares ignorants, mais de maîtres rusés, éclairés, plus éclairés que nous, car ils auront appris de nos propres excès comment on peut et l’on doit nous gouverner.
Ce n’est pas pour rien que la Providence amoncelle tant de forces inactives à l’orient de l’Europe. Un jour le géant endormi se lèvera, et la force mettra fin au règne de la parole. En vain alors, l’égalité éperdue rappellera la vieille aristocratie au secours de la liberté ; l’arme ressaisie trop tard, portée par des mains trop longtemps inactives, sera devenue impuissante. La société périra pour s’être fiée à des mots vides de sens ou contradictoires ; alors les trompeurs échos de l’opinion, les journaux, voulant à tout prix conserver des lecteurs, pousseront au bouleversement, ne fût-ce qu’afin d’avoir quelque chose à raconter pendant un mois de plus. Ils tueront la société pour vivre de son cadavre. »

Astolphe de Custine. La Russie en 1839 (1843).

*

[Sur la Russie] « On se trompe sur le rôle que cet état jouerait en Europe : d’après son principe constitutif il représenterait l’ordre ; mais d’après le caractère des hommes, il propagerait la tyrannie sous prétexte de remédier à l’anarchie ; comme si l’arbitraire remédiait à aucun mal ! L’élément moral manque à cette nation ; avec ses mœurs militaires et ses souvenirs d’invasions elle en est encore aux guerres de conquêtes, les plus brutales de toutes, tandis que les luttes de la France et des autres nations de l’occident seront dorénavant des guerres de propagande. »

Astolphe de Custine. La Russie en 1839 (1843).

*

« Le despotisme russe, non seulement compte les idées, les sentiments pour rien, mais il refait les faits, il lutte contre l’évidence et triomphe dans la lutte !!! car l’évidence n’a pas d’avocat chez nous, non plus que la justice, lorsqu’elles gênent le pouvoir. »
Je commençais à m’effrayer de la langue hardie du prince K ***. Singulier pays que celui qui ne produit que des esclaves qui reçoivent à genoux l’opinion qu’on leur fait, des espions qui n’en ont aucune, afin de mieux saisir celle des autres, ou des moqueurs qui exagèrent le mal ; autre manière très fine d’échapper au coup d’œil observateur des étrangers ; mais cette finesse même devient un aveu ; car chez quel autre peuple a-t-on jamais cru nécessaire d’y avoir recours ? Tandis que ces réflexions me passaient par l’esprit, le prince poursuivait le cours de ses observations philosophiques : il a été élevé à Rome, et penche vers la religion catholique, comme tout ce qui a de l’indépendance d’esprit et de la piété en Russie.
« Le peuple et même les grands, résignés spectateurs de cette guerre à la vérité, en supportent le scandale, parce que le mensonge du despote, quelque grossière que soit la feinte, paraît toujours une flatterie à l’esclave. Les Russes, qui souffrent tant de choses, ne souffriraient pas la tyrannie, si le tyran ne faisait humblement semblant de les croire dupes de sa politique. La dignité humaine, abîmée sous le gouvernement absolu, se prend à la moindre branche qu’elle peut saisir dans le naufrage : l’humanité veut bien se laisser dédaigner, bafouer, mais elle ne veut pas se laisser dire en termes explicites qu’on la dédaigne et qu’on la bafoue. Outragée par les actions, elle se sauve dans les paroles. Le mensonge est si avilissant, que forcer le tyran à l’hypocrisie, c’est une vengeance qui console la victime. Misérable et dernière illusion du malheur, qu’il faut pourtant respecter de peur de rendre le serf encore plus vil et le despote encore plus fou !…
« Il existait une ancienne coutume, d’après laquelle, dans les processions solennelles, le patriarche de Moscou faisait marcher à ses côtés les deux plus grands seigneurs de l’Empire. Au moment du mariage, le czar-pontife résolut de choisir pour acolytes dans le cortège de cérémonie, d’un côté un boyard fameux, et de l’autre le nouveau beau-frère qu’il venait de se créer ; car en Russie la puissance souveraine fait plus que des grands seigneurs, elle suscite des parents à qui n’en avait point ; elle traite les familles comme des arbres qu’un jardinier peut élaguer, arracher, ou sur lesquels il peut greffer tout ce qu’il veut. Chez nous le despotisme est plus fort que nature, l’Empereur est non seulement le représentant de Dieu, il est la puissance créatrice elle-même ; puissance plus étendue que celle de notre Dieu ; car celui-ci ne fait que l’avenir, tandis que l’Empereur refait le passé ! La loi n’a point d’effet rétroactif, le caprice du despote en a un.

Astolphe de Custine. La Russie en 1839 (1843).

Pablo75 dit: à

« …la singulière combinaison dont est sortie la société russe actuelle : ce composé monstrueux des minuties de Byzance et de la férocité de la horde, cette lutte de l’étiquette du Bas-Empire et des vertus sauvages de l’Asie a produit le prodigieux État que l’Europe voit aujourd’hui debout, et dont elle ressentira peut-être demain l’influence sans pouvoir en comprendre les ressorts. »

*
Partout ailleurs que sous le despotisme absolu, quand les hommes font de grands efforts c’est pour arriver à un grand but : il n’y a que chez les peuples aveuglément soumis que le maître peut ordonner d’immenses sacrifices pour produire peu de chose.

*

La Russie : c’est un pays où l’on peut faire les plus grandes choses pour le plus mince résultat !!

*

Le despotisme a beau faire, la libre volonté de l’homme sera toujours une consécration nécessaire à tout acte humain, pour que l’acte ait une signification ; la faculté de choisir son maître peut seule donner du prix à la fidélité ; or, comme en Russie un inférieur ne choisit rien, tout ce qu’il fait et dit n’a aucun sens ni aucun prix.
À la vue de toutes ces catégories d’espions qui nous examinaient, et nous interrogeaient, il me prenait une envie de bâiller qui aurait aisément pu se tourner en envie de pleurer, non sur moi, mais sur ce peuple ; tant de précautions, qui passent ici pour indispensables, mais dont on se dispense parfaitement ailleurs, m’avertissaient que j’étais près d’entrer dans l’Empire de la peur ; et la peur se gagne comme la tristesse ; donc j’avais peur et j’étais triste… par politesse… pour me mettre au diapason de tout le monde.

*

… d’après ce que j’ai pu entrevoir jusqu’ici, un ouvrage qui aurait pour titre les Russes jugés par eux-mêmes serait sévère ; l’amour de leur pays n’est pour eux qu’un moyen de flatter le maître ; sitôt qu’ils pensent que ce maître ne peut les entendre, ils parlent de tout avec une franchise d’autant plus redoutable que ceux qui écoutent deviennent responsables.

*

Toutefois ce qui me surprend, ce n’est pas qu’un homme, nourri dans l’idolâtrie de lui-même, un homme qualifié de tout-puissant par soixante millions d’hommes ou de presqu’hommes, entreprenne et mette à fin de telles choses ; c’est que, parmi les voix qui racontent ces choses à la gloire de cet homme unique, pas une seule ne se sépare du chœur pour réclamer en faveur de l’humanité contre les miracles de l’autocratie. On peut dire des Russes grands et petits, qu’ils sont ivres d’esclavage.

*

Un peuple sans liberté a des instincts, il n’a pas de sentiments ; ces instincts se manifestent souvent d’une manière importune et peu délicate : les Empereurs de Russie doivent être excédés de soumission ; parfois l’encens fatigue l’idole. À la vérité ce culte admet des entractes terribles. Le gouvernement russe est une monarchie absolue, tempérée par l’assassinat ; et quand le prince tremble, il ne s’ennuie plus ; il vit donc entre la terreur et le dégoût. Si l’orgueil du despote veut des esclaves, l’homme cherche des semblables : or, un Czar n’a point de semblables ; l’étiquette et la jalousie font à l’envi la garde autour de son cœur solitaire. Il est à plaindre plus encore que ne l’est son peuple, surtout s’il vaut quelque chose.

Astolphe de Custine. La Russie en 1839 (1843)

D. dit: à

Après le salon de l’Agriculture, va-t-il faire la Foire de Paris début mai pour vendre sa camelote verbale ?

B dit: à

Tu parles d’une vieillesse !

est-ce que le pourcentage de dérives et abus en tout genre est supérieur à la moyenne de la population générale dans le milieu cinématographique? Il n’en faudrait pas oublier les enfants (de moins de quinze ans) d’anonymes qui passent à la casserole familiale ou extra-familiale , voit-on poindre des dispositifs de prévention ou des relais permettant à ces enfants de dénoncer plus facilement les agissements des adultes ou à l’entourage d’effectuer un signalement en cas de doute, de suspicion?

B dit: à

Constatons que les célébrités permettent par leur expérience d’ouvrir le débat et d’élargir le champ des conduites incestueuses à la société dans son ensemble. Incroyable tout de même que ces adolescentes n’aient pu bénéficier de la protection de leur milieu familial qui s’il avait été informé n’aurait vraisemblablement pas permis, ce qui revient à dire qu’un enfant abusé, un adolescent( une adolescente) reste silencieux ( se) et traîne son traumatisme la plupart du temps toute sa vie.

puck dit: à

Paul Edel ok ! d’accord ! je fais amende honorable et je veux bien qu’ils se soient mis à plusieurs pour réécrire ce bouquin tellement ils le trouvaient nul….

je veux bien aussi que la décadence, la déliquescence morale et intellectuelle, la perte des valeurs etc… de Rome, de l’Italie, de l’occident tout ça ce soit un processus long, très long, tellement long que de Fellini à Sorrentino, mais dans dans la description de ce processus il n’est absolument pas possible de faire du surplace parce que les processus sont toujours en marche, ils avancent.

entre Fellini et Sorrentino on a plus d’un demi siècle d’écart et je ne considère pas les italiens comme assez crétins pour faire le constat de décripitude de la société italienne à un demi siècle d’écart.

sérieux Paul Edel en 60 ans le monde a beaucoup changé, plein de trucs ont changé, je veux bien que cette p.tain de mort cérébrale de ce p.tain de monde fait de fausses illusions perdues qui part en cou.lles puisse ressembler à une très lente et très longue agonie sauf qu’il arrive un moment où il faut débrancher le malade ! je veux bien que la proximité de Vatican peut mettre la pression sur la défense de l’euthanasie, mais là limite il faut le faire sauter le Vatican pour euthanasier !

à moins que dans 60 ans on trouve un nouveau Sorrentino qui nous refasse en hommage de Fellini en montrant la décadence de la société romaine.
et pareil 60 ans plus tard.
tous les 60 ans un nouvel hommage à Fellini sur la décadence morale de Rome.

une chute de Rome qui n’en finit plus de chuter…

pour l’Ukraine personnellement je comprends tout à fait que les américains aient voulu faire la guerre à la Russie jusqu’au dernier ukrainien, d’ailleurs on y arrive peu à peu, mais pour la décadence morale et culturelle de Rome on ne peut pas faire pareil jusqu’au dernier réalisateur italien.

quand on s’attaque à la décadence morale d’une société il faut avoir un minimum de conscience morale si vous voyez ce que je veux dire…

Bloom dit: à

le frérot à Goldmann, sympathique criminel

Décidément, aucun Parsee n’échappe à votre coup de pied de l’âne, dear Phil. Persévérance exemplaire dans leur avilissement.

Dans mon manuel de Psychiatrie (12e édition chez Maloine), le chapitre « Névrose obsessionnelle et troubles obsessionnels compulsifs », la partie « Fixation et régressions sadiques-anales » et la sous-partie « Obsession idéatives » décrivent parfaitement cette pathologie.

Ils ont dû vous en faire, du mal, ces Parsees qui sont partout.

A votre décharge, rapport à Pierre Goldman (un seul ‘n’), il y a de quoi être jaloux, non de l’assassin (la justice l’a acquitté), mais du très grand écrivain. Le monde est cruel, n’est-il pas?
Et puis pas si sympathique que cela, le demi-frère de JJ, un vrai mauvais garçon, pour le coup, mélange baroque de Marcel Rayman (qu’il vénérait) et de Meyer Lansky ou de Bugsy Siegel en mode mineur.

« Ces obsessions frappent par leur caractère stérile. Mais par la complexité des réseaux de défense obsessionnels qu’elles entraînent, elles réussissent au mieux à supprimer toute anxiété ».
Vous voilà donc soulagé, le cul torché et l’âme allégée. Efficacité éprouvée du bouc émissaire.

Jusqu’au prochain croche-pied, car de la répétition compulsive naissent et le gag et la névrose.

puck dit: à

en fait le film de Sorrentino est lui-même ce qu’il dénonce, il participe de cette décadence morale qu’il essaie d’attaquer, contrairement au film de Fellini.

là où Fellini est dans l’action, Sorrentino est dans la posture, une posture de rebelle boboïsé.

cet effet de posture est absolument répugnant, encore plus répugnant que ne l’est cette société décadente.

le film de Sorrentino n’est qu’une partie du décor !

pourquoi ? parce qu’en 60 ans le système a appris à ingéré et recyclé la critique !

Feillini était un fan de Musil, il y a une scène de réception qui est un remake d’une passage de l’HSQ, du coup Fellini en bon musilien arrive à utiliser l’ironie comme outil pour trouver la bonne distance critique sans tomber dans le piège du discours creux.

en plus Fellini a la chance d’être bien placé historiquement, dans les années 60 il est au début du processus.

on ne peut pas refaire le même film 50 ans plus tard parce que cela signifie qu’il ne s’est rien passé durant ces 50 ans ou alors que l’on n’a pas le courage de dire ce qu’il s’est passé durant ces 50 ans.

puck dit: à

en fait c’est surtout dans les années 90 que les choses sont parties complet en déconfiture.
Fellini l’avait pressenti parce qu’il se situe avant les années Reagan, mais après on ne peut plus le pressentir, ça n’a pas de sens, c’est comme prévoir un cyclone une fois qu’il est passé.

Janssen J-J dit: à

non, je ne crois pas que Phil soit particulièrement névrosé. Comme tout un chacun, y compris vous-même, chacun a ses fixettes préférées, ou ne donne à voir qu’icelles. Que peut-on en déduire véritablement, comme pis-aller ! Una matière à toréer un brin, une nécessité pour s’imaginer vivre le monde ensemble.
Bàv 2,

renato dit: à

Ce pauvre puck ! il se regarde dans un miroir et il croit voir l’état du monde dans le tas d’immondice que le miroir lui renvoie.

Phil dit: à

Dear Bloom, criminel n’est pas assassin, vous lisez trop vite quand vos prurits sont activés, le frérot-demi a franchi à l’aise quelques bons degrés criminels. Réservez vos manuels de psychiatrie à l’autre em-paffé délirant lacanien, césar du meilleur faux cul.
Oui dear baroz, oublié le film animalier, césar au salon de l’agriculture.

B dit: à

le frérot à Goldmann, sympathique criminel

Les braquages divers n’en font pas un assassin cependant comment qualifieriez-vous le vol à mains armées ou non? Délit, crime? Dans une société qui défend de plus en plus et de mieux en mieux ses banques , le vol quel qu’en soit la destination y compris si vous êtes un genre de Robin des bois figure sur la liste des comportements délictueux.

https://www.cabinetaci.com/le-vol/

renato dit: à

À propos des délires de puck, et compte tenu de ce que Sorrentino a dit, je me souviens que lors d’une conférence de Zanzotto à l’université de Turin une jeune étudiante pretendait expliquer au poète les tenants et aboutissants de sa poésie : il y a toujours dans l’assistance un-e qui croit mieux savoir que l’artiste — c’est un reste de la kulture marxiste-boutiquière selon laquelle l’artiste n’est pas conscient des ses actions.

D. dit: à

Zanzotto ?! Avouez que c’est un drôle de nom.

Bloom dit: à

3J, quand vous renaitrez Parsee,vous appréhendrez différement la chose, methinks.
On pourrait remonter le phil & faire un best/worst of…mais il est des poursuites plus intéressantes.

et alii dit: à

B:
de leur milieu familial qui s’il avait été informé n’aurait vraisemblablement pas permis,
je crains que vous n’ ayez bien des illusions

B dit: à

je crains que vous n’ ayez bien des illusions

Dans ce cas et j’ignore en l’occurrence si c’était le cas ( pour les stars en herbe), que soit incriminé le milieu familial.

puck dit: à

ôde à pedro… :

pedro !!
qu’est-ce qui t’arrive mon pedro ?
tu veux nous déclencher une 3è guerre mondiale nucléaire ?
avec tes haines primitives ?
pourquoi mon pedro ?
t’aimes pas ce monde ?
t’en as marre de supporter ta femme et tes enfants ?
du coup boum !
sérieux mon pedro…
si t’en marres de ce monde…
perso je préfère…
que tu te flingues !

Janssen J-J dit: à

il faut bien dire que je n’ai pas compris ce qu’était Parsee, considérez alors que je ne suis pas exprimé sur le fond de votre éventuel débat. Veuillez m’en excuser, j’aurais dû me taire mais j’avoue ne pas aimer les vaines querelles entre gens intelligents et intervenir à ce titre. Un tropisme mien qui m’agace, croyez le bien et me jour de mutliples tours, en général. En revanche, avec les imbéciles telles qu’on en connait ici, les noms d’oiseau qui fusent entre eux.elles et avec moi-même, cela me gêne bien moins.
Cela dit, hein, on peut allègrement et sûrement passer son chemin sans retourner à Damas, ni même à Pondichéry. Bàv,

puck dit: à

renato il n’a pas encore bien compris de quoi parlent les films de Fellini…

il aime Fellini !
mais il a pas bien compris de quoi parlent ses films.

FL dit: à

* Gisèle Sapiro

Pas Shapiro

Janssen J-J dit: à

Si le film dit animalier est « le règne animal », je suis d’accord pour l’oublier en dépit de son oscarisation. Je n’ai pas compris l’unanimité dont il a fait l’objet… J’étais sorti de la salle, franchement déçu et en rogne, n’ayant partagé en rien la prétendue sensibilisation capitalistique actuelle d’une fraction de l’électorat cinéphile à la cause de l’empathie animale, au point de vouloir imaginer se mettre dans la peau d’un oiseau. En revanche, pas d’accord avec le dégoût de Phil pour l’Anatomie d’une chute ni avec son ironie mordante à l’égard du discours bien tourné de Judith Godrèche, lu sur un prompteur, « les yeux dans les yeux ». Jamel et Agnès, voilà ce qui m’a ému un brin, de même que l’amour fusionnel de C. Nolan pour sa jeune femme. Les fringues roses de D. Kruger et les lunettes de Rachilda, aussi. Parfois, oui, j’aime assister aux mondanités devant mon petit poste, pour ne pas me sentir trop largué de la vraie vie, en province. Voilà. – Bàv,

renato dit: à

Bien sûr, n’étant qu’un pauvre con j’attends juste qu’un pseudo intellectuel me l’explique le cinéma de Fellini.

et alii dit: à

Aussi, il élabore, avec d’autres acteurs locaux et l’association ukrainienne ATF, un projet de bus itinérant à deux étages comportant des ateliers d’art-thérapie et des espaces de consultation pour des psychologues spécialement formés. Le bus tournera dans les zones accessibles, plus ou moins éloignées du front. « Les chocs post-traumatiques sont considérables partout dans le pays, à Kiev aussi, ne serait-ce qu’avec la pression constante des alertes missiles », ajoute Christophe de Contenson.

Bloom dit: à

Pour revenir à Hollywood, via Big Sur et Malibu, le nombre et la qualité des écrivains qui y ont travaillé dans les années 30 et 40 est tout simplement incroyable. Francis Scott Fitzgerald, Ben Hecht, Lilliabn Hellman, Dashiel Hammett, Raymond Chandler, Natanael West, Dorothy Parker, Anita Loos, PG Wodehouse, Aldous Huxley…
A y regarder de plus près, il semblerait que le mépris ait été mutuel entre eux et leur employeurs.
Ben Hecht, un des scénaristes mieux payés: « Il n’y avait pas d’art dans les films. Il n’y en a jamais eu, pas plus que dans la fabrication des lunettes de toilettes, des bas ou des saucisses. C’est un article de consommation de masse…Ce ne sont que des platitutdes ficelées ensemble, des redites d’intrigues. » Et toc.
Faulkner, lui, conseillait à Shelby Foote (remarquable écrivain noir – « September, September ») d’aller « chercher leur argent. Prenez toujours les gens au sérieux, mais ne prenez jamais le travail au sérieux. Hollywoood est le seul endroit au monde où l’on peut vous poignarder dans le dos pendant que vous escaladez une échelle. »
A un ami, il déclare « Ils adorent la mort ici (…) ce n’est pas l’argent qu’ils adorent, c’est la mort. »
Triste topic…

Bloom dit: à

Lillian H

Triste topictures…

puck dit: à

à Kiev, l’avenue Josep Bandera (ex avenue de Moscou) traverse la ville d’est en ouest pour se terminer à une de ses extrémités à Babi Yar, l’endroit où fut perpétré ce qu’on appelle la Shoah par balles.

le blason du bataillon Azov reprend le motif de celui de la division motorisée Waffen SS deis Reich parce que c’est eux qui avaient viré les soviétiques de la ville de Kharkov, et comme par hasard c’est aussi la même division SS qui a perpétré le massacre d’Oradour sur Glane.

en fait ce à quoi nous assistons en Europe dans les médias et ailleurs ce n’est pas tant de la russophobie que de la slavophobie.

un conseiller de Zelinsky (Danilov) a dit que les russes ne sont pas humains parce que ce sont des asiates et les asiates sont des sous hommes.

le fait d’associer les slaves à des sous hommes fait référence au nazisme, ils utilisaient ce même argument pour les juifs.

du coup on peut en déduire que la slavophobie à l’oeuvre dans nos sociétés européennes n’est qu’une espèce de recyclage de l’antisémitisme.

d’où le silence des intellectuels et des historiens qui n’interviennent jamais dans le débat pour corriger les approximations ou même les erreurs historiques des journalistes.

c’est très perceptible en France, moins en Allemagne, mais beaucoup en Angleterre où là ils sont tous partis en roue libre…

et alii dit: à

et voilà:
Que signifie l’expression « filmer au contact » ?
hein, vous ne vous y attendiez pas, ce n’était pas dans le scenario !
je vous le dis parce que je suis parfois une brave bête!
Parmi les incontournables de la pâtisserie, les crèmes diverses et variées tiennent une bonne place. Et le plus souvent, vous devrez les laisser refroidir ou s’affermir au frais avant de pouvoir monter votre dessert. Et cette étape demande quelques précautions pour que tous vos efforts ne soient pas ruinés. Si vous lisez cette consigne, vous devrez vous munir d’un film plastique transparent et le poser directement sur la surface de la crème de manière à la rendre hermétique.

puck dit: à

en décembre dernier le président ukrainien a dit devant des étudiants que ce serait compliqué de récupérer le Donbass parce que les populations locales leur sont hostiles.

c’était une déclaration importante, c’est une des rares qui soient lucides et en accord avec le réel.

les occidentaux auraient pu la reprendre et partir de là pour revenir sur des pourparlers puisque cela correspond à ce que les russes voulaient au départ.

en fait non ! tout le monde continue de faire comme si….
et les ukrainiens continuent de sacrifier leur peuple jusqu’au dernier pour récupérer le Donbass…

le « sacrifice » joue une place importante dans cette histoire, à la fois pour les ukrainiens et aussi pour nous qui les poussons à se sacrifier pour nous sauver.

ce qui laisse penser que ce ne sont pas des armes qu’il faut envoyer en Ukraine c’est des psychiatres, des bataillons de psychiatres.

et alii dit: à

UNE PLATEFORME GRATUITE, EN UKRAINIEN
Le projet Écoute Psy Ukraine réunit, sous l’égide de la Fondation FondaMental, une équipe spécialisée, multidisciplinaire, française et ukrainienne composée de psychologues et de psychiatres (coordonnés par le Pr Wissam El-Hage, Université de Tours) et de deux start-ups, Human Matters et Aliae. La plateforme met à la disposition des personnes déplacées (majoritairement des femmes et des enfants) des outils en ukrainien pour comprendre, accompagner et prévenir les troubles mentaux déclenchés par les expériences traumatiques.

puck dit: à

pour l’Histoire le truc marrant c’est que souvent on trouve un morceau d’Histoire dans les articles des journaux.

par exemple on lit souvent que Khrouchtchev (qui était ukrainien) a donné en 1954 la gestion administrative de la Crimée à Kiev.

mais on oublie de dire que dire que ce geste était fait dans le cadre de la célébration de l’anniversaire des 300 ans du rattachement de l’Ukraine à la Russie.

comme la crise de Cuba : on lit souvent la fin de l’histoire, les russes qui installent les missiles à Cuba, Kennedy etc…

on trouve rarement le début de l’histoire : en 1952 la Turquie entre dans l’OTAN, l’URSS ne dit rien, pas de soucis, sauf que 9 ans plus tard en 1961 les américains y installent des missiles nucléaires à la frontière avec la Russie.

c’est pour ça que les russes n’ont confiance ni en l’otan ni dans les US.

parce que là les américains sont en train de nous refaire le même coup avec la Finlande en y installant des ogives nucléaires à la frontière russe !

quand il y a eu la crise des missiles Pershing il y a eu des milleirs de personnes dans les rues pour demander aux américains de virer leurs missiles, ils ont fini par le faire.

mais là pour la Finlande, en dehors des allemands personne n’est dans la rue.

d’où le fait d’imaginer que ce désir de sacrifice, voire de suicide collectif, que l’on trouve chez les ukrainiens, il existe aujourd’hui partout en Europe.

puck dit: à

pour la Crimée il y a un autre marrant (là encore on se demande où sont passés les historiens).

les ukrainiens disent qu’ils veulent revenir aux frontières de 1991.

sauf que quand les ukrainiens ont déclaré leur indépendance fin 1991 la Crimée n’y était déjà plus parce que la Crimée avait déclaré la sienne début 1991, par référendum elle était redevenue une république autonome.

ce n’est qu’en 1994 que les ukrainiens ont annexé la Crimée après un conflit armé arbitré à l’époque par les russes.

ce trou historique entre 1991 et 1994 on le retrouve même dans la fiche wiki de la Crimée !

bêtement je pensais qu’il restait en France encore quelques historiens, en plus 40 ans c’est pas très vieux : on peut retrouver un tas d’articles du Monde ou de Libé de l’époque qui retrace ces évènements, en fait non, nos historiens ont dû être enlevés par des martiens.

et alii dit: à

je vous avais déjà informé que Pascale Delpech, traductrice des œuvres de Danilo Kiš, enseignait le français à des ukrainiennes;sa soeur,qui me l’avait présentée m’a dit récemment qu’elle était tres occupée par ce travail avec les ukrainienes;mais peut-être que si vous prenez contact avec Pascale,vous trouverez ensemble une participation eficace, et utile, à une action avec et pour lesukrainien-nes

renato dit: à

« quand il y a eu la crise des missiles Pershing il y a eu des milleirs de personnes dans les rues pour demander aux américains de virer leurs missiles, ils ont fini par le faire. »

Depuis que les nazis-fascistes russes ont envahi l’Ukraine, les petits pays ont le droit de se défendre et de demander l’aide d’un État digne de confiance.

et alii dit: à

je crois qu’il faut dire « en Arles », et non « à »

MC dit: à

Pablo , le wokisme est bien vivant aux Etats-Unis. J’ai refusé de candidater à un Congrès, vu la forme de réquisitoire qu’il prenait. Et tout porte à croire que le prochain sera de même , surtout que l’ association à intégré dans sa charte l’obligation de communications sur les racises, sans parler de la mise en procès nommément désignée de la France. Rien sur l’ Angleterre, il est des choses qui ne se font pas (encore!). Bien à vous. MC

Bloom dit: à

Le « Wokisme » aux USedt bien vivant. Sans blague! Lire Roth.
Et le droit de défiler dans la rue en uniforme nazi aussi.

renato dit: à

Otto Mahler, le plus jeune frère de Gustav (de 13 ans). Compositeur que Gustav qualifiait de « bien plus talentueux que moi », il s’est suicidé à l’âge de 25 ans, laissant une note disant : « La vie ne me plaît plus ; je rends donc mon billet ». Aucune de ses œuvres n’a survécu.

Clopine dit: à

Perso j’ai le plus grand mal à dire du mal des journalistes. Gros débat avec le Clopinou, dont la formation intellectuelle et scientifique le conduit à s’impatienter des lacunes, approximations et surtout pseudo légitimité des susdits (sans compter leur place prépondérant dans les médias, par rapport aux discours des « vrais » savants. Je tiens bon, la plupart du temps, arguant de l’acte citoyen, du devoir d’informer, plaidant pour une cohabitation fructueuse. Hélas, il n’est que trop facile au fiston d’en recourir aux exemples navrants. Bon. Pour mettre fin à la polémique, j’ai souvent recours à la ruse domestique : et je me mets à confectionner un repas, histoire de dire que tout le monde peut en même temps se mette à table pour découper le monde…

William Boquet dit: à

@quand il y a eu la crise des missiles Pershing il y a eu des milleirs de personnes dans les rues pour demander aux américains de virer leurs missiles, ils ont fini par le faire

keupu, c’est un SS 20 dans son jus ; dans son pur jus, pas même recyclé. Dirigé sur le confetti qu’est Gaza, il est capable de raser Jérusalem en ses quatre point cardinaux … Le mec a de l’avenir politique en Israël

William Boquet dit: à

points

MC dit: à

Ça lui passera. Il est des journalistes fort sérieux , ´Pierre Barthelemy, entre autres. Et des philosophes qui ne dédaignent pas d’écrire autre chose que de la philosophie , comme Roger-Pol-Droit. Le repas reste un bon expédient. MC

Janssen J-J dit: à

Natacha Polony est plutôt bien articulée en son genre. Mieux que Guillaume Erner, me semble-t-il. Moins expéditive, plus explétive.

J J-J dit: à

nul ne sait d’ailleurs ce qu’est devenu chaloux, de sinistre mémoire.

Clopine dit: à

MC, j’ai horreur de vous voir endosser le rôle du papi conciliant, vous qui êtes a peu près tout ce que je déteste. Pourriez vous pas arrêter de me rendre la patte, façon clébard ?

J J-J dit: à

nul ne sait d’ailleurs ce qu’est devenu cha.loux de sinistre mémoire. Quoiqu’il en soit, le robot rejette les messages qui écrivent son pseudo sans un point de ponctuation interne.

J J-J dit: à

il est plutôt du genre habile de parvenir à vous exaspérer de la sorte. Bravo MC ! Tchin tonic @ nous, clopi !

Clopine dit: à

D’autant que vous n’avez pas continué, façon clébard devant un réverbère, de me pisser dessus, ou au moins de tenter de le faire, ces quinze dernières années ?

Patrice Charoulet dit: à

Annotation de quelques mots de La Bruyère

« (Bousault), qui s’érige en juge du beau style et qui croit écrire comme Bouhours et Rabutin… »
(Les Caractères, I, 32)
Le Père Bouhours (1628-1702), érudit distingué et fin connaisseur de la langue, fut le familier du président Lamoignon et était très estimé de Bossuet, de La Fontaine et de Boileau. En 1689 , il avait souvent loué les « Caractères » dans ses « Pensées ingénieuses des Anciens et des Modernes » .
Quant à Roger de Rabutin, comte de Bussy (Aujourd’hui on le connaît sous le nom de « Bussy-
Rabutin »), c’est l’auteur de L’Histoire amoureuse des Gaules et d’une savoureuse Correspondance. Il avait hautement prédit le succès des « Caractères » dès la publication de la première édition.

Bloom dit: à

de sinistre mémoire

Le grand pote de Pedro00. Ca chassait en meute.
Des coms d’une rare violence à l’encontre de notre hôte. Et d’autres encore.
Le tout entre de très bonnes mains, au kaZoo-HurkX3.

une main dit: à

de me pisser dessus, ou au moins de tenter de le faire,

Est-ce pour cela que avez adopté l’ attitude et l’écriture de chien mouillé, Clopine?

J J-J dit: à

(suite) – chien mouillé, mais bien réverbéré, ayant provoqué en retour un effet chez cet arroseur bien arrosé durant trois décades, d’une seule main FLagada.

J J-J dit: à

@ ka(lama)Zoo-HurkX3.
oui, c bin lui, apparemment toujours tenu en laisse en son CDBF du CDF.

une main dit: à

Courage Clopine! 🙂

« Le Chien Mouillé (En Silence) » de Miossec est une chanson introspective qui explore les sentiments d’isolement, d’évitement et de doute de soi. Les paroles évoquent un sentiment de réticence et de détachement, car le narrateur choisit de rester silencieux et de se distancer d’une éventuelle connexion émotionnelle avec quelqu’un d’autre.

La chanson s’ouvre sur la répétition de « en silence », suggérant le désir de se retirer de la communication et de dissimuler ses émotions. La phrase « Comme pour mieux m’égarer » reflète une tentative délibérée de se perdre ou de se désorienter, peut-être pour éviter la vulnérabilité.

Les lignes suivantes « Pour ne pas te donner la chance / Pour ne pas me laisser te confier » révèlent la peur de s’ouvrir et de partager des pensées et des émotions personnelles. Le narrateur hésite à révéler ce qui remue en lui, cherchant à préserver un sentiment de détachement.

La phrase « Ce qui s’agite dans ma panse / Ce qui palpite dans mes pensées » met encore plus l’accent sur le tumulte et l’agitation intérieure du narrateur. Ces émotions sont difficiles à comprendre et sont devenues emmêlées et confuses, comme le dit la phrase « De toute façon ça n’a pas de sens / De toute façon s’est embrouillé ».

Les paroles introduisent une métaphore d’un chien mouillé (« ça sent le chien mouillé »), qui peut symboliser un sentiment de malaise ou d’inconfort. Cela pourrait faire référence à un état émotionnel négatif ou à des expériences passées qui ont laissé le narrateur vulnérable et prudent dans ses relations.

Le narrateur décrit ensuite la descente des escaliers comme une danse, soulignant un mouvement gracieux et délibéré. Ils mentionnent perdre leur pantalon et laisser leur caleçon de marque Éminence sous le lit, suggérant un départ de ce qui est familier ou attendu, laissant derrière eux les attentes et les faux-semblants de la société.

La phrase « Pour ne pas te faire espérer / L’explication de mes absences » laisse entendre que le narrateur évite de donner des raisons pour ses disparitions fréquentes, illustrant une réticence à s’attacher ou à s’engager.

Les paroles touchent également au penchant du narrateur pour l’autocritique, car ils mentionnent être plein de condescendance envers leurs propres faiblesses qui sont difficiles à accepter. Ce doute de soi est souligné par les lignes « Ce qui fait que je flanche / Quand on essaye de m’apprécier ». Le narrateur trouve difficile d’accepter et de croire en l’estime positive des autres, ce qui se traduit par une réticence à se laisser apprécier.

En résumé, « Le Chien Mouillé (En Silence) » explore les complexités des émotions humaines, en particulier l’inclination à s’isoler, la peur de la vulnérabilité et la lutte pour l’acceptation de soi. Les paroles dressent le portrait d’une personne qui navigue à travers ses propres conflits internes et incertitudes. La chanson met en évidence les défis de se connecter avec les autres lorsqu’on est sur ses gardes et remet en question la capacité du narrateur à accepter l’appréciation et la véritable connexion. »

https://www.youtube.com/watch?v=VqkqIjML_0Y

MC dit: à

Certes, je n’apprécie que très médiocrement les œuvres ecologico-feministes auquel Clopine se condamne. Certes, je n’aime guère, je l’ai dit, la bourdieusienne normande, qui nous le ressasse à chaque fois. Mais, quand, oubliant idéologie, féminisme, Bourdieusisme, elle redevient, au travers du problème mentionne plus haut , quelqu’un d’accessible, et que je me trouve à passer par la, je ne vois pas pourquoi je ne lui répondrais pas. Après tout, je ne suis pas Lucien Bergeret! MC

Janssen J-J dit: à

rendre la patte ou tendre la papatte, il faut choisir un jour ou l’autre, Maya chez les abeilles. Le monde est grave et sans pitié.

puck dit: à

les femmes (journalistes, analystes etc…) sont maintenant majoritaires sur les plateaux tv pour parler de la guerre en Ukraine.

elles sont absolument effrayantes : elles sont toutes dans une espèce d’hystérie guerrière du genre il faut envoyer plus d’armes, des missiles longue portée pour tirer sur Moscou ! et si un a le malheur de dire que les ukrainiens ont du mal à recruter leur hystérie décuple : ils n’ont pas le choix ! il faut aller les chercher et les amener de force dans les tranchées, et pusi il faut baisser l’âge de mobilisation pour avoir plus d’hommes, et il faut aussi envoyer les femmes ! mêmes celles qui sont enceintes ! et puis il faut aussi aller chercher celles et ceux qui sont partis à l’étranger pour les envoyer dans les tranchées ! du sang ! on veut que ça saigne….

pour ceux qui imaginaient que l’arrivée des femmes dans le monde politique allait rendre ce monde plus paisible et serein parce que les femmes savent mieux que les hommes la valeur d’une vie humaine, parce qu’elles ont porté des enfants blablabla c’est tout de flan !

si le monde est au bord de l’apocalypse nucléaire c’est grâce à l’égalité homme femme qui n’a d’égalité qu’une vue de l’esprit parce que face à l’apocalypse les hommes ont su gérer pour s’arrêter avant, mais plus la proportion du nombre de femme augmentera et moins ce sera le cas !

ce n’est pas du machisme que de le dire : c’est juste une froide et précise observation de la réalité !

MC dit: à

Je n’ai à choisir que si l’on m’y force, JJJ. Mais je ne vois pas ce qui empêche de répondre à un cri pour une fois aussi humain. Aurait-il donc fallu signer d’un pseudo ?! MC

D. dit: à

ce qui laisse penser que ce ne sont pas des armes qu’il faut envoyer en Ukraine c’est des psychiatres, des bataillons de psychiatres.

Entièrement d’accord, Puck. Heureusement l’élection prochaine de Trump va changer tout ça. Biden et von der Leyen auront réellement été deux fléaux dont l’Histoire gardera trace.

D. dit: à

Ce soir c’est endives farcies aux merguez.

MC dit: à

Puck vous caricaturez beaucoup. Je ne perçois pas le rôle des dames comme va-t-en-guerre, sauf peut-être la Specialiste ukrainienne de service….Et encore…. MC

renato dit: à

« quand il y a eu la crise des missiles Pershing il y a eu des milleirs de personnes dans les rues pour demander aux américains de virer leurs missiles, ils ont fini par le faire »

À l’époque le mot d’ordre de la racaille collaborationniste aux ordres de l’URSSN était « mieux rouges que morts », quelle histoire veulent nous raconter maintenant ?

renato dit: à

Fox News host Neil Cavuto just cut away from Trump’s speech after the corrupt former president lied again about the economy and the 2020 election:
“Even though the former president is entitled to his own opinion, he’s not entitled to his own set of facts.”

Neil Cavuto, animateur de Fox News, a interrompu le discours de Donald Trump après que l’ancien président corrompu a de nouveau menti sur l’économie et l’élection de 2020 :
« Même si l’ancien président a droit à sa propre opinion, il n’a pas droit à sa propre série de faits ».

Jazzi dit: à

« nul ne sait d’ailleurs ce qu’est devenu cha.loux de sinistre mémoire »

Et pourtant vous échangez courtoisement avec lui, JJJ…

D. dit: à

Je suis revenu avant hier de mon voyage d’étude, lequel m’a conduit à requérir exceptionnellement à des longs courriers aériens. Deux observations : l’ambiance des vols et des aéroports internationaux m’est peu supportable, acec tous ces sourires crispés, ces boutiques de luxe détaxées des salles d’embarquement, le pire étant les « lounges » des compagnies mis à disposition pour les business firts class dont je faisais partie. Je me suis remémoré un certain commentateur qui pour sa part semblait beaucoup apprecier tout ce bazar artificiel assez pitoyable puant le dollar américain ou hong-kongais. J’ai un peu honte de m’y être collé même si c’est très très rare chez moi.

rose dit: à

Drôle parce que je pensais justement à lui et à sa détestation de l’aéroport de Mallorca.

D. dit: à

Moi je n’ai aucun mal à dire du mal des journalistes. Je dis du mal de Barbier par exemple. Ou de Salamé. J’aime bien.

D. dit: à

J’aime bien aussi dire du mal des critiques littéraires.

D. dit: à

J’aime également dire du mal des commentateurs et des commentatrices de blogs de critiques littéraires dont je dis du mal.

William Boquet dit: à

Strung Out in Heaven, extrait
https://www.youtube.com/watch?v=jmX3YUh1YJg

@J’aime bien aussi dire du mal des critiques littéraires.
A ce propos, menace de pénurie : Polo prétend fermer son blog, le temps d’une saison ou deux

William Boquet dit: à

@J’aime également dire du mal des commentateurs et des commentatrices de blogs de critiques littéraires dont je dis du mal.

Tentative d’étouffement généralisé du boa constrictor D. qui se mord la queue

B dit: à

En résumé, « Le Chien Mouillé (En Silence) » explore les complexités des émotions humaines, en particulier l’inclination à s’isoler, la peur de la vulnérabilité et la lutte pour l’acceptation de soi. Les paroles dressent le portrait d’une personne qui navigue à travers ses propres conflits internes et incertitudes. La chanson met en évidence les défis de se connecter avec les autres lorsqu’on est sur ses gardes et remet en question la capacité du narrateur à accepter l’appréciation et la véritable connexion. »

ChatGPT?

B dit: à

ruse domestique

la dernière des miennes a servi un merveilleux Goulash à la hongroise .

D. dit: à

Soyez correct, Bill.

D. dit: à

Ce qui me fait marreer dans les lounges des business first class, c’est que les prises usb sortent du 0,5 Ampère alors qu’on aurait besoin de 2.

MINIKIKAION dit: à

BONSOIR

D. dit: à

Bon je vais me coucher.
Je vais vérifier mes poules et ke coucher.

D. dit: à

J’aime bien également dire du mal des commentateurs et des commentatrices de commentaires de commentateurs et de commentatrices de blogs de critiques littéraires.

D. dit: à

J’aime bien également dire du mal des commentateurs et des commentatrices de commentaires de commentateurs et de commentatrices de commentaires de commentatrices et de commentateurs de blogs de critiques littéraires.

J J-J dit: à

@ Et pourtant vous échangez courtoisement avec lui, JJJ…

Allez jzmn, ne me faites pas marie-mariner languir plus longtemps, car je ne vois vraiment pas ce dont il s’agit : vous-même ? william bocquet ? delaporte ? bloom ? closer ? phil ? FL ? Damien ? lmd ? P75 ? puckt ? D. ? MC/PR ? etalii ? RM ? san’angelo ? abdelkader ? widerganger ? delaporte ? jean langoncet ? ozamiandis ? paul edel ? charoulet ? janssen jj ?
Aucun de tous ces erdéliens-là ne me semble avoir jamais autant insulté passoul que ledit cha.loux, jadis, viré (à juste titre) par décision unilatérale du maitre de céans, comme le fut hélas notre bon jm’bouguereau, également disparu et jamais réapparu des radars, tout comme sergio, Màc, odradek et tant d’autres chers…
@ Evelyn Vaugh – BN et bàv,

rose dit: à

Tellier, prix Goncourt 2020, revient sur la fabrique de « L’Anomalie » Le dernier roman d’Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, pourrait bien devenir le deuxième lauréat le plus vendu de l’histoire derrière Marguerite Duras. Il a en effet été tiré à 800.000 exemplaires.8 janv. 2021
https://www.europe1.fr › culture
Voilà : je n’ai rien compris à ce livre ni a son intérêt. N’était-ce pas, in fine, de la science-fiction, qui alors n’aurait pas dû être primé ?
Le jury Goncourt en a décidé autrement. Faisons lui confiance.
Pour ma part, je n’ai pas eu les références culturelles que permettant de comprendre ce livre (roman ?)

rose dit: à

Ozymandia.
Il en manque.
Beaucoup.

renato dit: à

Ozymandias

I met a traveller from an antique land,
Who said—“Two vast and trunkless legs of stone
Stand in the desert. . . . Near them, on the sand,
Half sunk a shattered visage lies, whose frown,
And wrinkled lip, and sneer of cold command,
Tell that its sculptor well those passions read
Which yet survive, stamped on these lifeless things,
The hand that mocked them, and the heart that fed;
And on the pedestal, these words appear:
My name is Ozymandias, King of Kings;
Look on my Works, ye Mighty, and despair!
Nothing beside remains. Round the decay
Of that colossal Wreck, boundless and bare
The lone and level sands stretch far away.”

Percy Bysshe Shelley

rose dit: à

Le règne animal n’est pas un film animalier, en rien. C’est une métaphore extraordinaire de notre condition humaine sous couvert de retour à l’animal, quasiment préhistorique ; je me suis bcp questionnée sur la mère, mammifère énorme, é-nor-me et inquiétant.

En rien, ce n’est un film animalier.
Qu’il ait reçu cinq césars me comble de satisfaction. Me trouve repue. L’anatomie d’une chute, six césars, est aussi un film sur la condition humaine et le doute qui nous assaille, tout le temps.
Symboliquement, il est très fort, puissant, phénoménal que Barbie ait fait un pognon fou, démoli le box-office et remporté aucun prix => ce n’est pas du cinéma et encore moins une métaphore de la condition humaine.
Les jurés ne s’y sont pas trompés, ici et en Amérique.

renato dit: à

Nous sommes la seule espèce vivante du genre Homo (famille des hominidés, ordre des primates). Notre définition taxonomique en tant qu’être humain moderne étant Homo sapiens, tout art qui parle de nous est un art animalier.
À cet égard, je me souviens d’une étude zoologique de Desmond Morris sur l’animal homme intitulé Le singe nu.

Clopine dit: à

Rose, euh … N’avez-vous jamais pensé qu’il puisse y avoir, derrière l’attribution des prix littéraires, d’autres motifs que la simple et fort noble reconnaissance de la valeur d’un texte ? Je veux dire… Une liste de candidats est établie. Admettons que cette liste réponde effectivement à des critères de qualité littéraire, avant tout. Je dis bien « admettons », parce que vu la surabondance de la production romanesque, la stricte objectivité me semble sujette à caution,tant déjà, à ce stade, on peut interroger les « critères objectifs », surtout si on pense aux poids comparés des maisons d’édition (combien de prix Goncourt attribués à des ouvrages issus de petites maisons d’éditions provinciales et inconnues ?). Bon, passons

Voilà la liste établie, et nos jurés au boulot…

Seront-ils exempts de la moindre arrière pensée ? Sauront ils s’extraire du microcosme auquel ils appartiennent ?

…Dans le passé, quelques soupçons sur la probité tout court de certains jurés ont été jetés. Bon, lavons-les de ces soupçons, et reconnaissons-le Ur la probité intellectuelle.

N’empêche. On peut se dire, par exemple, que l’appartenance d’Hervé Letellier à l’Oulipo a enrobé le nom de ce dernier d’une agréable résonnance..

C’est d’ailleurs un péché véniel. L’Oulipo étant une institution (étant devenu une « institution ») dont nous pouvons tous être fiers, et qui, à ma connaissance, n’a guère d’équivalent ailleurs qu’en France.

Comment ne pas se mettre à la place d’un jury ayant eu envie, ainsi, de rendre hommage à un courant littéraire sympathique même s’il est un peu dépassé aujourd’hui, de choisir une valeur sûre et… De ne pas prendre de risques ?

Le livre de Letellier est fort astucieusement construit, il ne bouscule pas les codes, il surfe sur notre monde sans lui infliger la moindre égratignure..

Peut-être y avait-il, la même année, un livre autrement plus redoutable, d’un auteur inconnu édité dans une petite maison inconnue près de Trifouilly les Oies. Mais ne nous ne le saurons pas.

En tout cas, ne vous mettez pas le cerveau en compote. Ce n’est pas que « vous ne comprenez rien » au Goncourt de Letellier. C’est qu’il n’y a rien de plus à comprendre que le geste banal de célébrer l’agréable saveur de l’entre-soi. Un peu comme on sucre son café.

Marie Sasseur dit: à

« Notre définition taxonomique en tant qu’être humain moderne étant Homo sapiens, tout art qui parle de nous est un art animalier. »

Reste assis. Et songe, que du haut des pyramides, 40 siècles, et Horus, te contemplent.

R’né, éminent savant de Milan, a achevé sa transition de therian, lol.
Un blaireau.

Marie Sasseur dit: à

« Ce n’est pas que « vous ne comprenez rien » au Goncourt de Letellier. C’est qu’il n’y a rien de plus à comprendre. »

De la nécessité de refaire des classes de niveau au collège…

Marie Sasseur dit: à

Paul Edel prend sa retraite numérique ?

Alors laissez-moi vous saluer, monsieur météo, en vous souhaitant un beau printemps.

rose dit: à

On prend du plaisir ou pas.
[…]C’est qu’il n’y a rien de plus à comprendre. »
Pire, on jubile ou pas. Et jubiler, c’est bien. Moi, j’ai regardé Le règne animal en extase.

Soleil vert dit: à

« rose dit: à
Tellier, prix Goncourt 2020, revient sur la fabrique de « L’Anomalie » Le dernier roman d’Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, pourrait bien devenir le deuxième lauréat le plus vendu de l’histoire derrière Marguerite Duras. Il a en effet été tiré à 800.000 exemplaires.8 janv. 2021 »

Les ventes dépassent le million d’exemplaires. Succès incompréhensible.
Rappelons qu’un auteur de science-fiction (qui s’appelait alors merveilleux scientifique)J.H Rosny Ainé présida l’Académie Goncourt durant 14 ans.

rose dit: à

On peut se la boucler, tout le temps. Cela évite de supporter les grosses conneries style « c’est un interlude ».
Mais, baiser avec un inconnu* à un mois de se marier, autant ne pas se marier.
Et puis avoir connu, et bé pas se prononcer sur les EHPAD, encore pourquoi ?
* Si l’inconnu cela lui a ouvert un univers inconnu, qu’il lui dise « annule tout, on fa se marier. »
Moi, je, ai eu grand tort d’aller commenter chez Paul. Lire sa prose poétique nostalgique me suffisait amplement. Et je commence fermement à mettre en doute le fait de parler à des inconnus.

Bloom dit: à

Excellent roman que L’Anomalie, l’ai offert à tout le monde autour de moi, littéraires, scientifiques, économistes, juristes, artistes, retraités, actifs, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, homos de tous bords, francophones natifs et de préférence…
Deux d’entre eux ont lu tout Le Tellier depuis. Ses nouvelles sont brillantes (je recommande la lecture d’Orages d’août, la rencontre entre Érasme, Luther et Faust aux étudiants).

Bloom dit: à

3J, ne tombez pas dans le pano – faire accroire que l’on est dans le secret des dieux est une bonne vieille technique des cabinets municipaux.
Blong, bling, bling, Il jouait du pipeau debout, blong bling bling….

rose dit: à

Soleil Vert

Ai écouté attentivement Pierre Assouline lors de sa communication au collège de France.
Chez Goncourt, il est responsable des archives. Il a expliqué les textes qui régissent les lois d’attribution.
Il a aussi raconté comment, le président de l’époque avait écrit à Claude Lévi-Strauss pour lui dire combien son livre Tristes Tropiques « méritait » le Goncourt et comment ils ne pouvaient pas lui attribuer parce qu’il ne rentrait pas dans les règles écrites par les frères Goncourt.
Moi je suis contente pour Hervé Le Tellier qui est sorti enfin de ses affres financières. Je croyais 800 000. Vous me dites un million.
C’est donc qu’il y a un million de gens à qui ce roman de science-fiction a plu.

Plutôt triste, mais je m’en fous IRL par ce symbole mémoire qui clignote (Alzheimer ?), mais il me reste, trois ans et six mois après un mot de ce roman : Air France.
Alors que, relisant il y a peu La nuit des temps de René Barjavel, j’ai retrouvé, mot à mot le récit merveilleux que j’avais lu lorsque j’avais dix sept ans. Avec ce blâme pourtant : il m’a suffi.

Janssen J-J dit: à

@ Je ne perçois pas le rôle des dames comme va-t-en-guerre, /// pourtant, un livre bien documenté de Svletana A. leur rendit un bel hommage -> La guerre n’a pas un visage de femme (2004). Remember !

@ Les jurés ne s’y sont pas trompés, ici et en Amérique /// Espérons qu’il en ira de même avec Donald Trump et Marine le Pen.

@ Commet va la soeur de Pascale Delpech ? /// Nous sommes tous impatients d’avoir de ses nouvelles. En effet, elle a été oubliée dans la liste des disparu.es de l’herdélie. Il y aura toujours des oublis heureusement réparés par etalii.

@ le règne animal n’est pas un « film animalier »… /// OK, mais qui a pu écrire pareille absurdité ?

@ Non, le bouquin de Le Tellier ne fait pas partie du genre de la science fiction. Il raconte une réalité d’aujourd’hui, le remplacement spatio temporel de la factualité historique linéaire humaine par la perception hasardeuse de son télescopage dans le plurivers. C’est une réalité tangible désormais mise en évidence par les découvertes de l’astrophysique stabilisée et l’ancestral lieu commun du « sentiment de déjà-vu ». Ce qu’avaient bien perçu les jurés du prix Goncourt, lors de la « crise du Covid ».

@ Un de nos erdéliens, compagnon de route du grand mélomane Chaloumeau, semble décidé à ne pas vouloir succomber à la catastrophe poutinienne annoncée. C’est un homme de conviction à l’attention concentrée sur les faiblesses historiques d’une Russie au naufrage définitif à moyen terme. Chacun se rassure comme il peut, y compris ce médiocre universitaire américain, Th. Snyder, qui ne dit hélas rien de l’attitude de l’Europe de l’OTAN dans l’hypothèse d’une victoire de Trump aux States. Qui ne dit rien de l’hypothèse du lobby militaro-industriel US censé dicter sa loi à tous les présidents fantoches des USA face à la géopolitique des menaces multipolaires assaillant les Etats et la société civile planétaire. Inutile d’en faire un plat.

(JE / 25.2.24_9.42 /// Deux ans déjà, encore plus douloureux chaque jour…)

rose dit: à

Nous, rose et moi-même, on n’a pas de règle, ni de lois, on vibre ou pas. En lisant, au cinéma.
On n’a pas non plus d’injonction. Neuf fois et neuf points sur dix, on n’aime pas et on n’a aucun intérêt porté à ce qui nous est recommandé.
On suit notre propre chemin tranquillou.
Et lorsque j’ai sillonné à pieds à deux reprises, la grande muraille de Chine, Simataï, Pékin, pour fêter mes cinquante ans, la seconde fois il y avait des lycéens, et bien je balayais avec ma main les cailloux sous leurs pieds dans les passages escarpés difficiles. Lorsque qq.heures plus tard il s’agissait de traverser une grande passerelle suspendue, je leur demandait de me laisser traverser seule car c’était mon anniv.
Ils l’ont fait avec respect. Pourtant, la passerelle était immense et les lycées de Pékin nombreux.
https://images.app.goo.gl/FXhtQcKpNrmmQFMP6

rose dit: à

Qui a pu ?
Eh oui ! Ô joie !
Réalisation Thomas Cailley
Scénario Thomas Cailley &
Pauline Munier
Musique Andrea Laszlo De Simone

rose dit: à

« Il raconte une réalité d’aujourd’hui, le remplacement spatio temporel de la factualité historique linéaire humaine par la perception hasardeuse de son télescopage dans le plurivers. »

Et bien, ce n’est pas mon truc. À midi, je vais faire deux oeufs au plat pour manger avec les aubergines à la parmesane de hier midi.
Ma maman, ce matin, suite a hier soir, me disait son acceptation et son désir profond d’aller dans la lune. Pleine lune. 🌕
Moi pas, lui répondis-je. Je suis profondément terrienne. Sans doute as-tu raison surenchérit-elle mais moi j’irais même si on n’était pas sûrs de revenir. Voici ma maman ! Exploratrice.

Pour ma part, je vous laisse le plurivers et le metavers.

rose dit: à

Deux ans déjà !
Quelle catastrophe que la guerre !

Merci pour le reportage du journaliste qui a filmé Marioupol les vingt premiers jours du rasage de la ville.

D. dit: à

Awayoooounegoudmewdkolkonnedchionne. (prononcé en 1,5 seconde)

C’est ce qu’on m’a dit quatre fois de suite, d’une voix horriblement nasillarde, lors de l’enregistrement, dans l’un des aéroports utilisés au cours du périple. En effet j’ai dû le faire répéter trois fois avant de baisser les bras et de demander à la jeune hôtesse, de me l’écrire.

Je précise que mon dernier audiogramme est récent et que dans mon entourage j’ai la réputation d’avoir une très bonne oreille.

Donc, moi, depuis, je sais mais quelqu’un ici veut-il tenter ?

Bloom dit: à

Pékin

Avez-vous sacrifié à l’ultime ‘Beijing experience’, un repas de canard chez Quanjude? J’y ai mangé d’excellents scorpions frits.
Roger Darrobers, sinologue et Conseiller culturel à Pékin, a publié en 2000 un excellent guide de déambulations pékinoises qui vaut maintenant davantage pour ce qui a changé, « Pékin au détour des rues et des ruelles » (Bleu de Chine).

Bloom dit: à

Une des composantes du « génie » shakespearien:

diDAM diDAM diDAM diDAM diDAM

ou

/_X/_X/_X/_X/_X

J J-J dit: à

@ rBL, merci d’avoir retrouvé Ozamandias dans ce poème de Shelley, le mari ou le mari de la crateure de Frankenstein ?)
J’ai demandé à Deepl de me le retraduire, pour l’RDL
————
J’ai rencontré un voyageur venu d’un pays antique,
Qui disait : « Deux vastes jambes de pierre sans troncs d’arbre
Se dressent dans le désert. . . . Près d’eux, sur le sable,
A moitié enfoncé, un visage brisé gît, dont le froncement de sourcils,
Et la lèvre ridée, et le rictus de commandement froid,
Disent que son sculpteur a bien lu ces passions
Qui survivent encore, marquées sur ces choses sans vie,
La main qui s’est moquée d’eux, et le coeur qui les a nourris ;
Et sur le piédestal, ces mots apparaissent :
Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois ;
Regardez mes œuvres, Puissants, et désespérez !
Il ne reste rien d’autre. Autour de la décomposition
De cette épave colossale, sans limites et sans vie
Les sables solitaires et plats s’étendent au loin. »
—-

Vous m’avez laissé perplexe, tantôt… avec votre conseil de « ne pas tomber dans le pano »… Vraiment, j’aimerais que vous m’en disiez plus, car j’y suis sans doute bel et bien tombé.
Merci par avance, lcé.
Bàv

Jazzi dit: à

César 2024 : pourquoi plusieurs invités arboraient un pin’s rouge ?

Ce pin’s qui représente une main orange sur un fond rouge, est l’oeuvre du collectif Artists4Ceasefire, qui avait publié dès le mois d’octobre une lettre ouverte au président américain Joe Biden pour que celui-ci appelle à la « désescalade et au cessez-le-feu » à Gaza. « Nous pensons que toute vie est sacrée, quelle que soit la foi ou l’appartenance ethnique, et nous condamnons l’assassinat de civils palestiniens et israéliens », déclarait notamment le collectif.

.

Janssen J-J dit: à

@ RM, « Le singe nu » de Desmond Morris.
Figurez-vous, cher ami, que ce livre figure toujours en bonne place dans ma bibli, avec un autre du même auteur : « La clé des gestes ».
Ils firent partie d’une remise de prix en 6e ou 5e dont je fus très fier longtemps (année 66 ou 67 ?). J’y obtins un deuxième prix en récitation française et un premier accessit en dessin.
Bàv (pour ce GP -> je me souviens, n° 229).

J J-J dit: à

@ le mari ou le frère de Mary Shelley ?… (oups)

et alii dit: à

BONJOUR aujourd’hui ou demain, on doit me présenter une dame ukrainienne; elle me dira ce qu’elle veut bien et je vous en ferai part;
j’aimerais changer de pseudo! merci

J J-J dit: à

@ Pour ma part, je vous laisse le plurivers et le metavers.

Nous inviteriez-vous à votre déjeuner avant notre départ dans la lune ? Il nous met en bon appétit ! 🙂

Janssen J-J dit: à

@ elle me dira ce qu’elle veut bien et je vous en ferai part ;
Merci infiniment par avance, Caulerpine, nous y comptons bien.
Sinon, demandez poliment à PA de vous donner un nouveau laisser-passoul, Taxifoliane par exemple, ce serait chic, sûr qu’on en a un brin marre d’etalii !
Bàv,

et alii dit: à

il y avait aussi UEDA

Alexia Neuhoff dit: à

Lecture achevée de Taormine (Yves Ravey), j’ai tapé dans la pile des livres en attente et commencé Epépé de Ferenc Karinthy, auteur hongrois, dans l’édition de Zulma. Question univers étouffant, c’est pire que Kafka. Mais c’est passionnant d’autant que le héros est un linguiste distingué, c’est-à-dire quelqu’un plus habile que le commun des mortels à détecter des signes dans une langue ou un paysage urbain inconnus.
Qui, parmi vous, a lu ce bouquin ?

B dit: à

Rose, Hervé Letellier s’est fait une plaque, c’est un minimum. De quoi assurer ses épinards.

B dit: à

Un auteur touche environ 1,50 euros par exemplaire vendu.

« Si votre livre se vend 15 € en librairie, votre gain ne sera que de 1,20 à 1,80 € par ouvrage vendu. Ce gain dépendra aussi du contrat que vous aurez négocié avec votre éditeur. De nombreux éditeurs proposent cependant des pourcentages de rémunération progressifs en fonction du nombre de ventes. »

renato dit: à

« Ceux qui prétendent se battre pour Dieu sont les hommes les plus intolérants de la terre ; parce qu’ils croient recevoir des messages divins, leurs oreilles sont sourdes à toute parole de l’humanité. »
Stefan Zweig

FL dit: à

« Rappelons qu’un auteur de science-fiction (qui s’appelait alors merveilleux scientifique) etc. »

Je ne dirais pas que le merveilleux scientifique ce soit de la science-fiction. La science-fiction ça vient des États-Unis, ça arrive en France après la seconde guerre mondiale (traductions de Boris Vian), ça emprunte beaucoup de ses thèmes à l’épopée (antique ou médiévale).

Le merveilleux scientifique ça naît en France à la Belle Époque. le progrès technique est au centre. Ça s’inspire de Jules Verne. Et Jules Verne s’inspire d’Edgar Poe qui lui même s’inspire du Blackwood’s Magazine et de la littérature fantastique romantique.

C’est très distinct comme filiation.

Jazzi dit: à

« j’aimerais changer de pseudo ! merci »

AUDE, anagramme du défunt UEDA.

FL dit: à

« Malgré toutes ces références conservatrices, le magazine publie les œuvres de certains radicaux du romantisme britannique comme Percy Bysshe Shelley et Samuel Taylor Coleridge. »

Des « radicaux » : Coleridge et Shelley.

L’histoire littéraire : un perpétuel sujet d’étonnement.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Blackwood%27s_Magazine

et alii dit: à

rencontré la dame ukrainienne,,qui a la ciquantaine bien sonée;elle ne parle qu’ukrainien,et avait un lexique de coversation ukrainien,dans lequel elle avait mis une image « sainte » de vierge à l’enfant;biensur, j’ai happé plus que regardé ce que je voyais, ausi désolée qu’elle de ne pouvoir parler; elle soupirait beaucoup,la main droite sur la poitrine puis replongeait fébrilement dans le lexique:pas question de nous épuiser à ce jeu;on se reverra surement;heureusement que même pour le minimum, on avait son lexique

et alii dit: à

sonnée,conversation;moi, c’est de cet ordi que j’en ai marre de devoir tout surveiller

renato dit: à

Peu importent les récompenses, Margot Robbie (Barbie) a vendu son nouveau film pour son pesant d’or…

FL dit: à

« Deux vastes jambes de pierre sans troncs d’arbre
Se dressent dans le désert. »

Vous devriez corriger…

Deux monumentales jambes de pierre sans tronc
Se dressent dans le désert.

renato dit: à

Selon les comploteurs et les antivax, Navalny est mort parce qu’avant de rentrer en Russie, il s’est fait vacciner contre Covid ! C’est peut-être un détail sans importance, mais il a été vacciné avant que le vaccin n’arrive, car Navalny a été arrêté à son arrivée à Moscou le 17 janvier 2021. Enfin, elles sont ridicules et pas le moins du monde drôles, mais il ne manque pas d’idiots pour les croire.

renato dit: à

elles > ILS

Bloom dit: à

Née Godwin, Mary était la femme de Shelley.
Excellente émission animé par F.Angelier, un des mes anciens sco-détenus » de khâgne à Chaptal, à la tête d’un panel exceptionnel regroupant un de mes anciens profs de linguistique, JJ Lecercle, et d’excellents intervenants (A. Morvan, JP Naugrette, H.Frappat).
Sa mère, Mary Wollstonecraft, philosophe féministe de très haute tenue (A Vindication of the Rights of Woman with Strictures on Moral and Political Subjects, 1792) est morte en couches, ce qui a un rapport avec la volonté de faire revivre des morts une créature faite de « rebuts » récupérés dans les cimetières…idée désastreuse in fine.

Pour le « pano », je serais prêt à parier un exemplaire de L’Anomaie que celui que de sinistre mémoire appelait « Jacquot » (!) vous mène (et le reste de l’RDélie) en bato.
Le sinistre est châtré/castré/émasculé & invisibilisé à 99%.

Bloom dit: à

L’Anomalie

Marie Sasseur dit: à

LOS ANGELES, Feb 24 (Reuters) – Historical epic « Oppenheimer » picked up more prizes on Saturday at Hollywood’s Screen Actors Guild (SAG) Awards, bolstering the movie’s chances to score the best picture trophy at next month’s Oscars.

Clopine dit: à

Suis-je la seule à qui c’est arrivé ? Je veux dire, n’avoir aucune autre arme que celle qui vous est retournée contre vous-même ? Vous avez un cerveau, vous avez un coeur, et, pour survivre, il vous faudrait les abandonner tous deux ?

Bon, ça m’est arrivé. Première constatation : ça fait vieillir à toute vitesse. Deuxième constatation : ça permet de relativiser. Par exemple : le discours de Judith Godrèche aux Césars, est aussi important, à mes yeux (pujisqu’il me reste des yeux), que celui de Badinter au procès de Patrick Henry.

M’enfin, ce que j’en dis, hein. Tiens, je vais tenter de faire plaisir à JJJ. Je ne vais pas conclure par « ahaha ».

Encore que…

Marie Sasseur dit: à

Des scenarios.
Sur le plan littéraire, c’est un peu comme comme un programme accessible en audiodescription sur Arte…

Exemple :
« ROUTE CÔTIERE/FALAISE. EXT/NUIT 1
Une route déserte, sinueuse et escarpée, perchée en haut d’une falaise.
Une voiture fonce à toute vitesse.
Bruit du moteur.
Les phares aveuglants du véhicule transpercent l’obscurité de la nuit.
2 VOITURE/ROUTE CÔTIERE. INT/EXT/NUIT 2
Au volant, MATHIEU, la vingtaine. En larmes, le visage défait, les traits tirés, le jeune homme craque nerveusement sous nos yeux.
Fou de rage, il explose : avalanche de coups poings sur le tableau de bord.
Toujours hors de contrôle, Mathieu fonce pied au plancher.
Le moteur gronde… Le compteurs’emballe… La route défile
à toute vitesse. Au bout : un mur de granit…
Fixant le mur qui se rapproche de plus en plus vite, les mains maintenant cramponnées au volant, Mathieu, déterminé,
pousse un hurlement effrayant qui retentit.
CUT TO: NOIR.
Un fond blanc lumineux apparaît progressivement. En gros plan, des lettres noires viennent s’afficher dessus.
CUT TO:

https://lecteursanonymes.org/scenario/

Marie Sasseur dit: à

Un scénario très réécrit: voir Duras.

Soleil vert dit: à

Bien sur que l’Anomalie est un roman de SF, comme le dit ce jeune homme.

https://www.youtube.com/watch?v=Pdh4wnRnaYA

Simplement le mot fait peur. C’est toujours le même procès en dissolution. D’ailleurs que craint Le Tellier, il a déjà du se ramasser une plaque comme le dit B

Marie Sasseur dit: à

… peur, crainte…

Que de verbiage inutile.

Bolibongo dit: à

j’aimerais changer de pseudo! merci

Excalibur,et alii…

Bolibongo dit: à

j’aimerais changer de pseudo! merci

Peninsula et alii…

Bolibongo dit: à

j’aimerais changer de pseudo! merci

Legatus legatum fricat et alii…

puck dit: à

il faudrait relire René Girard pour comprendre cette volonté ou ce désir profond de « sacrifier » le peuple ukrainien.
pour les américains c’est différent, quand ils emploient l’expression « jusqu’au dernier ukrainien » pour eux c’est comme dire « jusqu’au dernier bison » ou « jusqu’au dernier indien » c’est juste une échéance pragmatique.
un peu comme quand ils parlent des droits de l’homme ou de Navalny : tout le monde sait que les américains n’utilisent pas l’argument des droits de l’homme pour les étendre mais comme une arme pour affaiblir leur ennemi.

par contre la question se pose en Europe : pourquoi les européens veulent tous à ce point sacrifier le peuple ukrainien ?

alors qu’au départ on aurait pu imaginer que l’Europe serait une 3ème voie entre les folies impérialistes de Poutine et de Biden.
cette guerre aurait pu être évitée, ou stoppée au bout d’un mois avec les accords d’Istanbul, mais ce sont 2 européens qui ont été dire aux ukrainiens de ne pas signer : Boris Johnson et Ursula VDL.
On dit qu’ils étaient missionnés par les américains, sauf qu’ils ont accepté quand même cette mission.

C’est sûr que l’irrationalité politique actuelle est liée à l’augmentation du nombre de femmes dans les milieux décisionnels.
les femmes, la raison c’est pas trop leur truc, leurs jugements dépendent plus de l’émotion ou du sentiment que de la raison, leur influence a quelque part « féminisé » les choses, d’où cette irrationalité totale de la politique européenne.

mais bon, même en voyant Ursula comme grand prêtresse ça n’explique par le désir et la volonté d’une part, mais sur surtout le besoin de l’Europe d’avoir aujourd’hui sous la main une victime sacrificielle.

en ce sens toutes les déclarations de nos gouvernants prennent sens, par exemple quand Macron dit qu’il restera à leur côté c’est pour dire qu’il les accompagnera jusqu’à la fin.

l’ancien conseiller du président ukrainien Alexei Arestovich parle de ce désir de sacrifice côté ukrainien comme prix à payer pour…, mais il faudrait l’analyser côté européen.

et pour l’analyser côté européen c’est là qu’il faut relire René Girard.

Soleil vert dit: à

temps

Marie Sasseur dit: à

Monsieur le cadre se met en quatre, bien inutilement, pour ce qui me concerne. J’ai lu ce roman de Le Tellier, intégralement deux fois, sans peur, lol, et pas par procuration, bouffon.

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