de Pierre Assouline

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La République des livres
La mort, la mort, la mort…

La mort, la mort, la mort…

On en connaît qui célèbrent le culte des morts tous les jours de l’année sauf le 2 novembre, jour des Défunts. N’allez pas creuser leur psychologie. Ni fouiller dans le capharnaüm gothique. Disons qu’ils ont le goût des cimetières, ces îlots privilégiés dans une capitale où l’on enregistre le plus bas taux de décibels, ces lieux si calmes que les mamans y promènent leurs bébés entre les tombes. Rien des morbide là-dedans. On en connaît même, tel M. Landru, qui y consacre un blog. Nathalie Rheims est connu pour appartenir à l’internationale informelle des arpenteurs de cimetières. D’ailleurs on l’appelle « la Mère-Lachaise ». Pas étonnant qu’elle consacre un album à sa passion Le Père-Lachaise, jardin des ombres (215 pages, 29,95 euros, Michel Lafon), son évocation lyrique, poétique et fantomatique serpentant entre les photos de Nicolas Reitzaum : noir et blanc alternant avec la couleur, celles-ci sont tour à tour saisissantes, émouvantes, étonnantes.

C’est l’un des plus étonnants musées à ciel ouvert qui se puisse concevoir. Nathalie Rheims a eu la bonne idée de nous le faire visiter en parant à la recherche d’une petite fille morte à l’âge de 4 ans en 1804, Adélaïde Paillard de Villeneuve, première personne à être inhumée au Père-Lachaise, dont la sépulture, régulièrement fleurie, est à l’abandon. Adélaïde sera son Aurélia. Ce qui est la moindre des choses, Nerval étant enterré tout près. C’est le seul livre où l’on ne se précipite pas à la fin dans l’index des noms pour vérifier si l’on est cité. Si c’est le cas, ce n’est pas bon signe : autant dire qu’on a déjà un pied dedans. Le Père-Lachaise est son phare dans la brume, son refuge, où elle retrouve les ombres familières de son père et de son grand-père. Du gisant au sexe bien moulé du journaliste Victor Noir à celui en bronze de Fernand Arbelot tenant entre ses mains face à lui le masque de sa femme, en passant par le superbe Flying Demon Angel sculpté par Epstein pour le monument à Oscar Wilde. La façon de représenter les morts à travers leurs tombes en dit tant sur les vivants !B0Ahv7YIQAA4rky.jpg-large

Certaines étapes de ce chemin de choix, balisé par amphores et cénotaphes, inscriptions latines et mausolées, pour ne rien dire des graffiti et tags, sont purement artistiques. Certaines sculptures valent vraiment le détour.  On n’oubliera pas qu’en 1899, une fois le monument aux morts de Bartholomé inauguré, des dizaines de milliers de parisiens se rendirent au Père-Lachaise dans le seul but de le visiter. Et puis quoi, un livre qui porte en épigraphe une ligne tombée du Livre de Job ne saurait être entièrement mauvais ; surtout si elle est suivie d’une autre d’Alain Baschung. Quel couple ! A l’un la résurrection, à l’autre la disparition. Je vous ferais grâce du name dropping consubstantiel à toute évocation de ce cimetière, certainement le mieux fréquenté de Paris – encore que celui de Montparnasse soit plus intello made in XXème siècle. L’auteur y a cherché en vain la seule tombe qui ne s’y trouve pas : celle du père jésuite François d’Aix de la Chaise, confesseur de Louis XIV ; ce cimetière est là où on a le plus de chance de le trouver absent. Mais elle a fini par retrouver la trace de la petite Adélaïde. La vie, quoi.

La mort et ses spectres, je les ai trouvés aussitôt après avoir quitté le Père-Lachaise et cet album, aussi enrichissant au feuilletage qu’à la lecture ; en effet, je me suis plongé dans Ce que j’ai voulu taire (Hallgatni Akartam, traduit du hongrois par Catherine Fay, 207 pages, Albin Michel), inédit du grand écrivain hongrois Sandor Marai, le romancier des Braises et de la Conversation de Bolzano, qui constitue le troisième tome des Confessions d’un bourgeois et retrace ses dix dernières années vécues dans son pays avant l’exil de 1948. Il n’y dit pas seulement sa nostalgie du monde d’avant. Non que ce fut nécessairement mieux avant ou que la mélancolie embellisse le souvenir d’un empire Habsbourg magnifié. Il essaie surtout d’analyser avec ses propres moyens, qui ne sont pas ceux d’un historien, ce qui a fait qu’on en est arrivé là. Comment les esprits ont été consciencieusement, sournoisement, souterrainement accoutumés pour être mieux préparés au pire.

Tout tourne autour d’un moment, d’un événement, d’une date qui sont à ses yeux le vrai début de la seconde guerre mondiale (d’autres, c’est plutôt Guernica) : l’Anschluss. Autrement dit l’annexion de l’Autriche au Reich suite à un coup d’Etat monté par le parti nazi autrichien le 11 mars 1938. C’est à ce moment-là qu’a commencé la processus d’anéantissement de la culture de la Mitteleuropa et de ses valeurs. Mais seuls les poètes pouvaient le deviner ; et parmi eux, seuls ceux qui souffraient d’une anxiété folle et maladive pouvaient prendre la mesure du danger imminent. Les autres, la majorité de leurs compatriotes, crédités d’un trait de caractère national connu comme « une douce nonchalance » selon le poète Mihaly Babits, firent le dos rond, laissant la porte ouverte aux sentiments les plus vils, du ressentiment à la vengeance. La Hongrie était alors au fond de sa nuit de Walpurgis.

AVT_Sndor-Mrai_4856Sandor Marai, de son vrai nom Sandor Grosschmid, son nom de plume Marai provenant du titre nobiliaire « de Mara » attribué à sa famille au temps de l’empire, en bourgeois autoproclamé, a assisté à cette décomposition du tissu social. En y repensant, il éprouve le grand regret que son pays n’ait pas su renoncer à temps à ce qui minait le système depuis des lustres : le rapport de seigneur à serviteur. La prise du pouvoir par les communistes après la guerre ne l’a pas aboli, il s’en faut : ils ont chassé les seigneurs de Hongrie mais les serviteurs le sont restés. Lui l’écrivain n’a jamais oublié toute l’arrogance de classe contenue dans le voussoiement et dans le bref salut de la tête par lequel le seigneur s’adressait au reste de l’humanité

Quand Hitler paradait dans Vienne, à une centaine de kms des collines de Buda, Marai avait l’esprit au Settecento, il écrivait une roman sur Casanova… Chroniqueur apprécié de la vie culturelle de son pays, romancier célébré par la critique et le public, il est aux avant-postes en sa qualité d’observateur de l’impuissance des “ forces de l’esprit à maîtriser les pulsions meurtrières de la horde”. N’empêche qu’il a tout senti, tout deviné, sans que ce fut jamais politique, en humaniste conscient des périls, tout simplement.

La mort est partout dans ce « roman » poignant sur une Atlantide engloutie si près de nous qui fut le théâtre de tant de massacres, d’exterminations, de déportations. Mais on écrit parfois tout un livre pour une seule page. Il en est le secret écrin. Cette page unique n’aurait pu être écrite et imprimée autrement, sans toutes celles qui la précèdent et qui la suivent, quand bien même n’auraient-elles pas de rapport direct avec elle. Ici, c’est la page 136 qui s’achèvent deux pages plus loin. Il n’y est question que d’une seule mort, celle d’un enfant : le fils de l’auteur en son jeune âge. En l’enterrant, Marai a été traversé d’une étrange impression : il s’est senti vacciné à jamais contre la douleur et contre toute perte humaine. Rien de plus grave ne pouvait lui arriver. Il eut comme tant d’autres à affronter bien des situations dangereuses pendant la guerre, mais plutôt que du courage, il n’y vit dans son attitude qu’une « fuite en avant » (en français dans le texte, comme si cela nous caractérisait). Durant ces années terribles, il perdit tout ce qui lui importait : des biens, des personnes, un cadre, un mode de vie :

« Et, d’une certaine façon, toutes ces pertes ne m’ont pas occasionné une douleur aussi incompréhensible que celle que j’ai éprouvée en couchant mon enfant dans sa tombe. Ou alors justement cela ne m’a pas fait mal parce que le souvenir de cette douleur-là a « stérilisé » tout ce qui s’est passé après. Pendant les années qui ont suivi, j’ai ressenti de la colère, de l’indignation, de l’horreur, de la compassion mais jamais aucune souffrance dans mon âme. Tout ce qui s’est passé sur les champs de bataille et tout ce que les hommes se sont infligé les uns aux autres à l’arrière des champs de bataille était diabolique ou humain mais restait dans une logique. La mort d’un enfant n’est jamais « logique ». Aujourd’hui non plus, je ne la « comprends » pas. J’ai enterré l’enfant, j’ai attendu la guerre et j’ai continué à vivre ma vie d’avant ».8488225729bc5adf36db0e090b1d283f

Tout le livre est de cette encre. A elles seules, ces deux pages suffisent à nous faire comprendre pourquoi il a voulu taire tout cela. Par une étrange association d’idées, en y repensant plusieurs jours après l’avoir lu, un souvenir d’Henri Cartier-Bresson m’est revenu en mémoire. Il avait été montré à Gandhi un album de ses photos récentes, chez lui à Birla House. Le Mahatma avait feuilleté en silence, s’était arrête sur l’image d’un bourgeois français (« Paul Claudel, l’un de nos grands poètes catholiques tourmenté par les fins dernières de l’homme » lui expliqua le photographe) regardant passer un corbillard dans la rue d’un village, il continua puis revint encore à cette image sur laquelle il posa la main en murmurant en anglais: « La mort, la mort, la mort… ». les deux hommes se séparèrent après s’être promis de se retrouver le lendemain pour une séance photo. Quelques minutes après, la rue était en ébullition. Cartier-Bresson fit demi-tour : Gandhi venait d’être assassiné.

(« Au cimetière » et « Victor Noir au Père Lachaise »  photos Nicolas Reitzaum ; « Sandor Marai » photo D.R.; « Dernière image de Gandhi » photo de Henri Cartier-Bresson)

Cette entrée a été publiée dans documents, Littérature étrangères.

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commentaires

1 526 Réponses pour La mort, la mort, la mort…

pitié dit: à

« la main au cul au moins » … »eu peur des mains caleuses »

l’autre lourdingue qui débarque avec ses gros sabots

keupu et tous les autres dit: à

bouguereau 17 h 28 : « que mes deux raclures la ferme »… compte là-dessus ducon, va pleurer chez Hermann, ce n’est qu’un début

lecteur écoeuré dit: à

témoigner qu’on était là (JC)

quel con ce mec toujours à copier bouguereau et ml! toujours à projeter sa médiocrité

bouguereau dit: à

A quoi sert ce lamentable, pitoyable, inimaginable, récit d’aventures égrillardes d’outre-tombe « avec diapos »

‘la morte amoureuse’..haa c’était bien..ado t’as jamais de ta vie fais des trucs dans un cimetière jicé ? et toi baroz c’est lequel ton caveaux au fait

bouguereau dit: à

l’autre lourdingue

mon pti con..c’est lui..alors tu te rapproches tout doucement du tatami ?

keupu et tous les autres dit: à

on n’oublie pas, bouguereau, que tu es là profitant de l’hospitalité de Passou, tu n’es pas chez toi, tu seras bientôt viré comme le malpropre que tu es, comme JC, pareil

JC..... dit: à

« ado t’as jamais de ta vie fais des trucs dans un cimetière jicé ? »

Tu plaisantes, Bougboug ! Il n’y a pas d’ordre possible sans une connaissance intime de la transgression …. uhuhu !

renato dit: à

Mais… la télécommande… ne vous a rien appris?

lecteur outré dit: à

hurkhurkhurk et uhuhuhuh, les arguments imparables de deux voyous

JC..... dit: à

Dernière pitrerie écologiste : une minute de silence, demandée par la mère Duflot et refusée par le Pdt de l’A.N., pour un mort accidentel, un petit con qui aurait été mieux avisé de ne pas attaquer les forces de l’ordre …

Sachant que chaque mort est respectable, pourquoi lui ? et que fait on pour les 600.000 morts annuels en France, naturels et accidentels, au moins aussi respectables si ce n’est plus … ?

bouguereau dit: à

bordel jicé tu vas pas nous faire des tiercé de macab..en tout faut dla mesure..un cimetière avait des fonctions diverse et varié..tiens mon polo..chus rtourné dans une salle funéraire lately..même parking que gosport..chte jure polo..le même..hoo des gens aimabe qui vont leur maximum j’ai rien a dire..le mec bien présenté..dab ça me calme pourtant là je suis sorti fissa..fissa fissa..pas la peine

JC..... dit: à

Et… où trouve t on ces Nombreux …?

pas keupu dit: à

bouguereau dit: 4 novembre 2014 à 17 h 28 min
que mes deux raclures la ferme !

ACCORD DU VERBE, MON GROS.

JC..... dit: à

« bordel jicé tu vas pas nous faire des tiercé de macab »

Tiens ? …et pourquoi pas …

JC..... dit: à

Un mort ? … un produit….

lecteur outré dit: à

et oui luc nemeth, pareil pour bouguereau, deux salopards squatters

JC..... dit: à

C’est pas pour finir sur une note gaie, mais un vivant, c’est quoi ? sinon un mort qui a bougé pendant quelques décennies, non ?…

Bonne soirée, les amis !

bouguereau dit: à

Un mort ? … un produit….

a sacré peremption..non c’est « le service » autour..dailleurs en province quand j’étoye mome les vieux dmon coin disaient ‘aller au service d’unetelle’..pour un mome le mot était trés bien imagé

luc dit: à

lecteur outré dit: 4 novembre 2014 à 18 h 01 min
et oui luc nemeth, pareil pour bouguereau, deux salopards squatters

… et, dans le genre, le soi-disant juif « widergänger » n’est pas mal non plus !

bouguereau dit: à

sinon un mort qui a bougé pendant quelques décennies, non ?…

ha pour faire des jogging a 5h du mat..si c’est a ça qu’tu dois penser..pour avoir la moelle..chacun son truc pour se motiver ma poule..hurkurkurkurk

bouguereau dit: à

on n’oublie pas, bouguereau, que tu es là profitant de l’hospitalité de Passou, tu n’es pas chez toi, tu seras bientôt viré comme le malpropre que tu es, comme JC, pareil

j’ai beaucoup aimé..y’en a des qu’on besoin de motivation encore plus naze que dse voir macab..mais bon..étché homo et rien de ce qui le concerne ne m’est aliène

Paul Edel dit: à

Clopine, dés qu’on est pas tout à fait d’accord avec vous, vous écrivez régulièremeent: »pas recevable. » c’est noté que vous ne «  »recevez » pas grand chose de ceux qui pensent differemennt que vous. D’où votre blog fermé à tout commentaire.

bouguereau dit: à

le soi-disant juif « widergänger »

toujours les mêmes..ça donnerait sa chmise a des gens heureux

lecteur outré dit: à

bouguereau 18h 08 : il ricane mais il fouette épicétoutou

un doute s'installe dit: à

Et enfin, vous avez tous remarqué, je l ‘espère, que c’est sur mon blog et non ici que j’ai fait état de notre rencontre

c’est pour ça que tu viens en causer ici des fois qu’on

bouguereau dit: à

D’où votre blog fermé à tout commentaire

..mais c’est pasqu’elle y est élitiss..toi t’es qu’un gros prolo qui rgarde des fimes porno polo

boudegras dit: à

Popaul, comptez donc le nombre de commentaires pour vos morts chez vous, hein ?

sans blagueuh dit: à

bouguereau t’es pas lourdingue ?

Paul Edel dit: à

Exact Bouguereau…. »même parking que gosport. ». une amie à moi, à la sortie du crématorium on lui colle l’urne d’un côté et un sac de papier argenté avec les cendres de son mari en disant « y’avait davantage de cendres qu’on croyait… »Bousculée dans la file d’attente pur les taxis..les cendres se répnddent sur le trottoir.. véridique..

bouguereau dit: à

il fouette épicétoutou

..pense a te rabibocher avec ton tatami..

bouguereau dit: à

« y’avait davantage de cendres qu’on croyait… »

ça m’étonne, dab il « balance » le surplus..encore ça c’est pour « bien » faire..c’est à ce point que c’est tellement minable que tout le monde (les pros) fait aussi bien qu’il peut (je l’ai pour ma part toujours constaté)..c’est l’indigence dans laquelle notre société entretient la chose qui les stimule..sans eux c’est je sais pas..la poubelle ?..je parle des gens ordinaires

boudegras dit: à

Popaul fait des mamours à bougue-rototo, on aura tout vu, ma mère de Mamère

Sous le pavé, la crêpe! dit: à

tatami..

Un quintal de cloclo et ça vibrillonne pus nom de d’là!

Alfredo Maccione, pizzaiolo dit: à

« Un couple de chrétiens pakistanais accusé de blasphème a été battu à mort mardi par une foule musulmane enragée, qui a ensuite brûlé leurs corps dans le four à briques où ils travaillaient, selon la police. »

Les dégoûts et les couleurs ne se discutent pas… au final, la pizza au chrétien était excellente !

kondiaronk à tête brûlée dit: à

Widergänger dit: 3 novembre 2014 à 23 h 56 min

La littérature est un art aristocratique. Il lui manque justement un surplomb dédaigneux. La démocratie et la grande littérature ne vont pas ensemble. Les écrivains ne sont pas de égaux, mais des gens supérieurs en esprit. Ils ont fait l’effort de le devenir. Il faut le respecter. La démocratie c’est la ruine de l’art, la décadence. Il faut être dédaigneux et méprisant.

hugh !/… « vous êtes si méprisables que vous ne pouvez le devenir plus. Quel genre d’hommes doivent être les européens ?Quel espace de créature choisissent-ils d’être ? /…/ qui vous a donné les terres que vous habitez ? De quel droit les possédez-vous ? Elles appartiennent toujours aux Algonquins … suis mon conseil et devient Huron …
… profonde différence entreta condition et la mienne ; je suis le maître de ma condition ; je suis le maître de mon corps, j’ai l’entière disposition de moi-même ; je fais ce qu’il me plait ; je suis le premier et le dernier de ma nation … je dépends du grand esprit …
Toi, corps et âme, tu dépends de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi, tu n’as pas la liberté faire ce que tu as dans l’esprit ; tu as peur des voleurs, des faux-témoins,des assassins, /…/ et tu dépends d’une infinité de personnes dont la place est située au-dessus de la tienne. N’est-ce pas vrai ?

(kondiaronk, décédé à Montréal en 1701, oui, en 1701)

Calumet, ML ?

rose dit: à

c pas gagné la réconciliation avec ton tatami.
Je suis très en colère. Et prête à vivre l’enfer sur terre.
J’attends -mais je crois vainement- et je ne suis pas prête à céder.

J’ai beau y songer rien ne vient. Ni pardon ni compassion : juste la rage.

Je te laisse faire : si t’es pas cap. moi non plus.

J’aurais aimé pourtant changer ton épitaphe qui me trotte dans la tête, gravée à l’encre rouge dans mes neurones.

A cet instant T la rage m’habite. Une colère noire et froide.

Je te rappelle dans ton récent « s’en sortir seul » que ce sont les mots du mec de Lucie à sa femme enceinte  » sors-toi z’ en seule femelle ». Et vlan la noyade.

Juste en passant : beaucoup de longs copiés/collés ce jour, comme c bizarre ; longs comme un jour sans pain.

Toujours en passant, note : christine de pisan veuve et démunie in wiki
Pour le reste, je ne resterai pas là, je vais vaquer, reviendrai, verrai.

Note ter : belle initiative, même si perfide, de la belle Ségolène de proposer les autoroutes gratuites le dimanche pck les actionnaires font 20% de bénéfice. Elle a jeté un pavé dans la mare. Qq ronds dans l’eau, attendons la suite.

Ce n’est pas sévère, tel Septime c’est dure. Je comprends que l’eau distillée rende tout flou.

Il m’a été dit en début d’été « c’est un fake sa mort » : je l’ai cru. Puis je crois que non, ce n’est pas un fake, contrairement à Londres.

En tout cas que de dérision sur ce blog ces derniers jours, jusqu’au billet d’Assouline et aux actions des autres, dans le ton, dans le courant, dans le sujet : sidérant.

Seule expression / passer l’arme à gauche.

boudegras dit: à

bon, on a cloué les becs à bougue-rototo, à JC et au p’tit Court, bonne nuit

Clopine dit: à

Non, Paul, vous vous trompez, mais vous n’êtes pas obligé de le savoir. Je ne sais ce que vous faisiez samedi, mais en tout cas, si vous aviez été là, peut-être auriez-vous changé d’opinion ?

J’ai déjà écrit au moins trois fois, ici, pourquoi j’ai fermé les commentaires de mon blog ; si je devais résumer d’une phrase, c’est qu’ils m’embarrassent plutôt qu’autre chose. Vos visiteurs, par contre, ont beaucoup de choses à dire et à écrire, et m’apprennent beaucoup (quand j’ai le temps de passer chez vous).

Voilà, Paul, bonne soirée à vous tout de même.

Un curieux dit: à

« c’est qu’ils m’embarrassent plutôt qu’autre chose. »
D’où vient cet embarras ?

Le chaloux qui passe dit: à

keupu et tous les autres dit: 4 novembre 2014 à 17 h 33 min

Mais non, il est tout seul.
Dans l’après-midi il nous a fait une bonne dizaine de pseudos (à peu près tous sauf JC, Paul Edel, bouguereau, Clopine, DHH et Jacques Barozzi)
Le keupu est un chaloux qui s’emm…..
Un pauvre petit solitaire, un chomeur nous dirait TKT.

Il est notre bonheur dit: à

pas keupu dit: 4 novembre 2014 à 17 h 57 min
bouguereau dit: 4 novembre 2014 à 17 h 28 min
que mes deux raclures la ferme !
ACCORD DU VERBE, MON GROS

Ah Ah, Chaloux vient de matter.

la vie dans les bois dit: à

ça barde au komintern : Rose vient d’avoir une révélation. La rage qu’elle a.

C'est du lourd! dit: à

El Hajoui

(tombe photographiée par Clopin, franc rigolard en famille qui en est tout content)
en relisant Eddy Bellegeule?

Phil dit: à

tout de même étonnant d’associer le très lucide Marai à ces histoires de statuaires fétichistes. L’écrivain hongrois passera par Paris en 47 et trouvera la ville plutôt laide, comme imprégnée d’une couleur de cimetière.

jem dit: à

A propos de Marai, dont je suis en train de lire le nouveau livre, il est assez extraordinaire de trouver sous sa plume des considérations vraiment remarquables sur les événements européens depuis l’Anschluss, quand on sait surtout que cela fut écrit vers la fin des années 40. Quelle lucidité !

la vie dans les bois dit: à

Oui, enfin, Phil pour qui ne connait pas Marai, c’est mon cas, on repart avec un portrait de madame Irma. C’est gênant ce « tout senti, tout deviné » les périls, etc.
Gouverner par la peur, son idée, bref, madame Irma au moins elle psychote pas pour rien et ne fait pas commerce de ses angoisses.

Edouard dit: à

Entre les braiements Elle et Vire de la faussement simple, archi bobo, campagnardePanurge de Clopine, les elucubrations intello-indigentes-indigestes de Berenice, prete a avaler un oignon cru pourvu qu on l embrasse, a quel sein se vouer? Surtout pas le petit flic du lecteur outre! Abstention! Abstention! Jevprefere les scrupules retro de cure en deuil du Popaul, les anecdotes live du Boug, Wider qui enfourche sa becane d Alceste eructant, plus dignes, moins cons.

chaloux a des élèves dit: à

jem dit: 4 novembre 2014 à 20 h 16 min
A propos de Marai, dont je suis en train de lire le nouveau livre,

On jurerait du chaloux,
lire le nouveau livre d’un mec décédé depuis 25 ans c’est sa spécialité.

Bon ok, nous sommes tous d’accord, à part le mode d’emploi de sa volvo il n’a rien lu depuis dix ans mais c’est pour ça qu’on l’aime.
Le vide.

la vie dans les bois dit: à

« Tout le livre est de cette encre. A elles seules, ces deux pages suffisent à nous faire comprendre pourquoi il a voulu taire tout cela »
Taire quoi Exactement ?

la vie dans les bois dit: à

S’ensuit une considération un peu à la Jung, venue d’ailleurs. D’Inde.

Phil dit: à

Viedanslesbois, il faut lire Marai pour ses récits de fin de guerre dans une métropole européenne aux portes de l’asie et ne pas chercher des prédictions manière Attali. Lorsque Budapest vit arriver les russes, Marai eut la surprise d’être épargné par les jeunes soldats illettrés en prononçant le mot d’écrivain. Plus aucun bruit ne traversait le Danube, sinon le hennissement des chevaux affamés que les allemands tenaient attachés sur les bords du danube

Paul Edel dit: à

<il faut savoir que le hongrois Sandor Maraï, passant à Paris, dit sa déception, exactement comme Brecht en novembre 1947… ou Witold Gombrowicz débarquant à Paris en 62 our rencont(rer nadeau , déconcerté par le club – germano pratin littéraire si fermé..et n’aimant pas « les visages parisiens »… et ce qu’il dit de sa « parisophobie » dans son fabuleux "Journal" recoupe également ce que Günter Grass dit de sa solitude à Paris, tandis qu’il écrit « le Tambour., »place d italie, dans une espèce de cave. Car entre 1956 et 59 il a essayé de rencontrer des écrivains français et il trouva le plus souvent portes fermées..visages fermés .. sauf bien sur Paul Celan..

la vie dans les bois dit: à

Sorry Phil ,mais wiki est assez éloquent à propos de Marai.
Et je vous avoue que je ne fume pas le cigare, le soir au salon, en regardant les volutes. Comme la dame de Fons, je reste pragmatique.

La lecture est un art dit: à

Chaloux est-il jem ?
Possible.

pas keupu dit: à

chaloux a des élèves dit: 4 novembre 2014 à 20 h 26 min

Bon ok, nous sommes tous d’accord, à part le mode d’emploi de sa volvo il n’a rien lu depuis dix ans

Merci pour le « nous sommes tous d’accord ».

Tiens, tachon, mes achats d’octobre dont un certain nombre sont déjà lus.

Churchill, Mes jeunes Années, – Georges Ville, la gladiature en Occident (Ecole de Rome), – Gracq, les Terres du Couchant, -Pétrone, Le Satyricon (en GF et en Belles Lettres),- René Martin, Le Satyricon (Ellipses), Procope, Histoire Secrète ( Belles Lettres), Pastoureau, une histoire symbolique du Moyen Age, Dalarun, Le cantique de Frère Soleil (Alma), Pierre Laurens, Histoire Critique de la littérature latine (Belles Lettres), W. Benjamin, sur le concept d’histoire, – Adorno, Sur Walter benjamin (Allia), Huysmans, Ecrits sur la littérature (Hermann), – Waresquiel, Fouché, – Paul Veyne, Et dans l’Eternité je ne m’ennuierai pas, – Jules Bois, Le Satanisme et la Magie (Jérôme Millon), Festugière, Firmicus-Porphyre-Sallustius, trois dévots païens (artfuyen),

Chaloux dit: à

une petite erreur de manip’, mais c’est bien moi.

Bonne soirée,

pas contrariant dit: à

Edouard dit: 4 novembre 2014 à 20 h 23 min
Jevprefere

Mais on s’en fiche

Chaloux dit: à

Et arrêtez de me voir partout où je ne suis pas.( Je dois vous dire que ce qui se raconte ici m’intéresse de moins en moins.)

Faut le comprendre dit: à

« L’écrivain hongrois passera par Paris en 47 et trouvera la ville plutôt laide, comme imprégnée d’une couleur de cimetière. »

Il avait cru que la ville-lumière était illuminée du matin au soir et du soir au matin etr que les gens roulaient sur l’or, forcément il a été déçu

Chaloux est passé dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2014 à 20 h 53 min

Chaloux se mélange dans ses très (trop) nombreux pseudos.
Aidons ce pauvre homme à trouver sa véritable nature.
Le vide.

Jacques Barozzi dit: à

Non, Paul Edel, je n’aime pas trop la « Chambre verte », que je trouve par trop morbide. Moi, le culte des morts je le pratique dans la chambre ouverte et aérée des cimetières jardins et j’y invite tous mes amis. Que vous même ou monsieur Court préfériez le culte ethnocentré de vos petites rancoeurs consumées, c’est votre affaire et je ne me donnerai même pas la peine de vous critiquer ni de me justifier…

Sûrement dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2014 à 20 h 55 min
( Je dois vous dire que ce qui se raconte ici m’intéresse de moins en moins.

Normal, il fait un tiers des commentaires.
Les pires ?

Chaloux dit: à

Le vide, le vide, pas si évident… du « nada » des espagnols au Classique du Vide Parfait, toute une vie…

Phil dit: à

Bien à votre aise, viedesbois. Mais wiki ne vous donnera jamais les recoupements de pauledel un peu plus bas. Le cigare ne se fume pas en plein air.

Chaloux dit: à

Sûrement dit: 4 novembre 2014 à 21 h 01 min

Je comprends que tu te sentes dominé (n’importe qui te lisant verrait d’ailleurs à quel point tu l’es), cependant il faut faire attention à ne pas se laisser déborder par ses obsessions. J’ai posté trois fois aujourd’hui, et encore en me forçant un peu, ça ne m’intéresse plus,- le niveau est maintenant tellement bas que ça en deviendrait presque une punition que de lire ces -et tes- inepties, à moins qu’ils ne s’agisse d’inanités… Le vide, je te dis…

la vie dans les bois dit: à

Je n’avais pas lu le billet. J’ai eu tort. Car miss choucroute se surpasse, semble-t-il.

« Et puis quoi, un livre qui porte en épigraphe une ligne tombée du Livre de Job ne saurait être entièrement mauvais  »

Si vous le dites.
Je viens de lire, magazine exclusivement féminin, que miss choucroute n’a jamais éprouvé le besoin de devenir mère.

Elle va pas dans « les grands magasins », alors.

Centre de ethno vers rancoeur... but contre son camp...dommage dit: à

Jacques Barozzi dit: 4 novembre 2014 à 21 h 01 min
le culte ethnocentré de vos petites rancoeurs consumées,

Quand pipilet pas content, pipilet faire lama.
Lui crachouiller.

[Elena] dit: à

La mort, la mort, la mort — célébration sous un autre angle : Will Self How The Dead Live (traduit par Fr. Kerline aux éd. de l’Olivier, Ainsi vivent les Morts).
Le changement ds la continuité ou plus ça change et plus c’est la même chose, notamment à « Dulston » ; Lily Bloom, protagoniste étonnante, comme tt le roman d’ailleurs (tour à tour grotesque, éprouvant, satirique, émouvant mais tjs inventif).

la vie dans les bois dit: à

Phil, j’ai bien compris que la dépression gagne; que ceux qui ont le terrain propice.

Chaloux dit: à

La lecture est un art dit: 4 novembre 2014 à 20 h 47 min
Chaloux est-il jem ?
Possible.

Un art que tu devrais pratiquer avec davantage de rigueur…

Bonne nuit les micro…

bérénice dit: à

oignon cru pourvu qu on l embrasse, a quel sein se vouer

Edouard je n’ai rien lu des commentaires je zigzag ente les pseudos mais il m’étonne que n’ayez point compris que l’oignon fait partie des clauses rédhibitoires d’un règlement personnel qui ne trouve en dépit des mes inénarrables qualités pas de terrain d’application. J’en étais à nécessité et contingence, aussi si vous déteniez quelqu’éléments prompts à m’intéresser, je vous en saurai grey en autant de nuances que vous le souhaiterez.

Ceci explique cela dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2014 à 21 h 05 min
le niveau est maintenant tellement bas

– Mais qui a bien pu rechercher le chemin de la Kommandantur ?
– Vous dites ?
– Chaloux.
– Ah oui, Chaloux

Chaloux dit: à

Pas bon signe de répéter ce que répète ce vieux tromblon sénile de boumou.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…çà me semble,!…
…des commentaires à la langue de bois,!…
…c’est un manche de couvercle, un manche de casserole,!…un manche libre,!…en l’air de rien,!…etc,!…

Croissez et multipliez dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2014 à 21 h 25 min
Pas bon signe de répéter ce que répète ce vieux tromblon sénile de boumou.

Petite phrase qui démontrera à tous l’extême minimisation des avouées trois interventions.

Chaloux dit: à

Croissez et multipliez dit: 4 novembre 2014 à 21 h 29 min

Là où tu as raison (et où j’ai tort), c’est qu’un pauvre con comme toi on ne devrait pas lui répondre.

Telle la patelle sur son rocher dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2014 à 21 h 30 min
on ne devrait pas lui répondre.

Mais cela fait près d’une heure que tu nous a dit bonsoir.
Tu ne peux pas t’en empêcher.
Accroché à ton clavier.
La journée entière, seul, perdu.

bérénice dit: à

Chaloux ce qui ne lasse d’étonner pour moi en tous les cas est de constater à quel point un esprit doué voire brillant peut également trouver à se heurter aux limites de la bêtise, j’y vois un paradoxe, quelque chose comme une pathologie qui viendrait étêter un potentiel qui dés lors bien qu’aveugle à sa propre aliénation ne connaitra plus la liberté de penser un peu comme un musicien se doit de jouer juste même lorsqu’il improvise.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…il y a, sur le Monde Economie,…
…un bon billet sur l’évasion fiscale,…
… » dossiers sur les Offshore Leak « ,…

…continuons le combat,!…il y a de belles légumes sur les listes,!…

…participons comme les prêtes-noms,!…
…papa,!…t’est riche,!…
…c’est pas à moi,…c’est à l’état,!…
…c’est pour faire du  » semblant « ,!…je me disait-aussi,!…Ah,!Ah,!…
…faut-jouer le jeux,!…l’Aventure c’est l’aventure,!…un giron-court,!…etc,!…
…t’a la louche,!…remue bien,…pour que ça ne crame pas,!…
…les légumes pour le Cinéma,!…

la vie dans les bois dit: à

« Paul Claudel, l’un de nos grands poètes catholiques tourmenté par les fins dernières de l’homme »

may say:
« That’s Paul Claudel, a Catholic poet very much concerned with the spiritual issues of life and death. »

Chaloux dit: à

Vous avez raison, Bérénice, d’autant que ces misérables pissats sont aussi mal tournés que du Michel Alba.

Une patelle vous dis-je dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2014 à 21 h 58 min

Toujours là Chaloux.

pipot un peu dit: à

Il existe une science de la pomme en tant que pomme

the echoing green dit: à

pipot un peu dit: 4 novembre 2014 à 22 h 14 min
Il existe une science de la pomme en tant que pomme

Voilà. Et au second degré, c’est du cidre doux

bérénice dit: à

Giovanni que de sang depuis 1972, le cinéma ne plaisante plus trop non plus ou pas sur ce registre critique et bon enfant. Nous en sommes à cynisme et différentes associations, irréversibilité et globalisation.

Widergänger dit: à

JC….. dit: 4 novembre 2014 à 18 h 02 min
C’est pas pour finir sur une note gaie, mais un vivant, c’est quoi ? sinon un mort qui a bougé pendant quelques décennies, non ?…

Bonne soirée, les amis !
_________
Comme si bouger n’était rien, JC ! C’est tout ! C’est toute la différence. Elle bouge, la bêbête, et c’est ça qu’est chouette…!

Amice, de fortuna tamen nostra non est desperandum !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…bérénice,!…Oui,!…

…un bon film,!…reste un bon film,!…comme un bon tableau,!…

…c’est pas comme aujourd’hui,!…200 chaînes ,!…avec un management des histoires que tout le monde se plaint,!…
…il y a pas de quoi rallumer le feux des improvisations réussis qui s’enchainent,!…
…il faudrait un  » général  » du Cinéma,!…
…Ah,!Ah,!…au pipot de Bordeaux,!…etc,!..
…excellence,!…des gamineries,!…

Widergänger dit: à

pipot un peu dit: 4 novembre 2014 à 22 h 14 min
Il existe une science de la pomme en tant que pomme
__________
Non, c’est complètement faux ! Il n’existe pas de science du particulier. La science est du général ou n’est pas la science, mes petits chéris ! Vous ne connaissez bien rien. On a l’impression d’être encore au Moyen-Âge quand on vous lit. Faut évoluez un peu, mes chéris. Passez au moins à la Renaissance…

Sergio dit: à

luc dit: 4 novembre 2014 à 18 h 04 min
le soi-disant juif

Ha mais plus pire que les Juifs, il y a les Arméniens ; et plus encore après, les Auvergnats ! Non mais c’est officiel homologué vérifié contresigné déposé au pavillon de Breteuil en enveloppe Soleau…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…je crois plus à cette science de la pomme en tant que pomme,!…pourquoi,!…
…eu égards aux limites conscientes de chaque chose à son nombres,!…c’est l’évidence même,!…
…merci,! pour ce rappel,!…en bourse ,!…
…Ah,!Ah,!…etc,!…

Sergio dit: à

Widergänger dit: 4 novembre 2014 à 22 h 37 min
La science est du général ou n’est pas la science

Houi mais quand on n’y arrive pas que ça coince, par exemple au moment de la relativité ou maintenant de l’approche quantique, on est dans un sacré brouillard une vache y retrouverait pas son veau, donc il faut bien démonter par le menu, choper des cas précis, pour essayer ensuite de reconstruire une généralisation avec les différents cas, les différents mondes.

Widergänger dit: à

Ce n’est peut etre pas un hasard si les trois que nous évoquons ont protégé leurs vies et leurs personnes de la secte universitaire. Quand la théorie sur le discours se substitue à l’alchimie profonde de l’auteur, j’ai parfois envie de claquer les portes de l’amphi, ou du blog!
Bien à vous.
MC
Rédigé par : Court | le 04 novembre 2014 à 19:43 | |
___________
C’est amusant de la part d’un type on ne peut plus sectaire et le type du professionnel de la profession, comme dirait Godard…

Ah, mes petits chéris ! Quelle courge, ce Court !

Et on n’a pas besoin d’universitaires pour lire La Quête de joie et Pierre Emmanuel qui est effectivement un grand poète.

Miserere

Pitié pour nous Seigneur Tes derniers survivants
car Tu nous as donné ces morts en héritage
nous sommes devenus les pères de nos morts.
Pitié pour nous Seigneur pitoyables marâtres
qui avons engendré ces hommes dans la Mort :
et nous voici séparés d’eux par leur cadavre
eux qui sont déjà morts et fondés dans Ta nuit.

Notre obscur journée s’éblouit de leur nuit
notre chair se révulse au contact de leur ombre
nous n’avons point assez de nuit pour nous terrer
nous sommes nus jusqu’à la moelle dans leur gloire
et nos mots tombent en poussière en leur pensée
nous sommes devenus étrangers à nous mêmes
de grands vents soufflent qui nous chassent de la chair

nous tremblons de mourir et nous tremblons de vivre
nous sommes pour toujours en deçà de la Mort.
(Jour de colère)

Widergänger dit: à

La science n’est pas inductive mais déductive. Point barre.

Widergänger dit: à

luc dit: 4 novembre 2014 à 18 h 04 min
le soi-disant juif
________
La soi-disant lumière… lux obscura æterna…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…ou en est l’actuel à confondre en proses,!…

…de la pensée unique aux copier/coller,!…
…etc,!…

Widergänger dit: à

Le chant lancinant de la mélancolie :

Oublieuse mémoire

Mais avec tant d’oubli comment faire une rose,
Avec tant de départs comment faire un retour ?
Mille oiseaux qui s’enfuient n’en font un qui se pose
Et tant d’obscurité simule mal le jour.

(Jules Supervielle, Oublieuse Mémoire, 1949)

étêter un potentiel dit: à

La mort, la mort, la mort!

étêter un potentiel dit: à

la mort, la mort, la mort…mords la, la mort!

Widergänger dit: à

Raymond Queneau – Chanson Grave
Passez loin de l’horloge
Elle mord elle mord
Passez loin de l’horloge
Y habite la mort

Les aiguilles qui tournent
Graveront vos soucis
Les aiguilles qui tournent
Graveront vos ennuis

Sur tous ces beaux visages
Qui sourient sans savoir
Sur tous ces beaux visages
Se grave un désespoir

Passez loin de l’horloge
Elle mord elle mord
Passez loin de l’horloge
Y habite la mort.

Lecid dit: à

Je reste lecid, merci les gars

l’habillage a valeur d’éclairage, on peut la cacher en pleine lumière

Sergio dit: à

Widergänger dit: 4 novembre 2014 à 22 h 53 min
La science n’est pas inductive mais déductive.

Si on rêve pas le truc, on le trouvera jamais. Quant à labourer à l’aveuglette, oui, on est obligé d’y passer, mais cela peut ne venir qu’en second échelon. En réalité ce qui est pratiqué tient très probablement, dans la majorité des cas et domaines, du chaînage mixte, donc d’une induction qui se décompose en étapes de manière à réduire la fourchette, et suivie, là, du travail déductif.

Widergänger dit: à

L’horloge

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : ” Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,
Le plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! – Rapide, avec sa voix
D’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !
Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.
Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,
Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! ”
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

étêtons un potentiel dit: à

 » S’il faut en croire ceux qui ont frôlé la mort, les rêves de mort sont terribles aussi bien que merveil­leux et, à mesure que la fin approche, ils acquièrent même une «beauté supra-terrestre », selon l’expres­sion de certains. Il semble que des images grandioses conduisent le mourant dans cette autre vie dont la mort physique est l’amère condition.
De tous les rêves faits par de grands malades que l’auteur a connus, en voici un qui est d’une incontes­table beauté. Après cinq jours de crise, voici ce que le rêveur a noté : « Les cinq jours étaient un flot d’images grandioses. Je me trouvais sur un étroit sentier qui se faufilait entre des montagnes sauvages d’un bleu foncé. J’étais fréquemment obligé d’enjamber le bord d’un haut plateau et de descendre le verseau abrupt pour passer le précipice pas à pas. Puis je me retrou­vais dans un paysage automnal. Sur des fleuves des­cendant vers le sud se trouvaient d’antiques ponts hautement cintrés. Tout d’un coup je suis au bord de la mer et vois le soleil rougeoyant descendre vers moi. Entre cette énorme boule et moi se trouvent de fines plantes vertes ayant des fleurs rouge tendre.
«Je me trouve sur une plage, à un endroit que je connais bien, de grands poissons se dressent dans l’eau et penchent leur tête sur la digue ; sans cesse ils remontent en mouvements brusques comme s’ils vou­laient m’attraper.
«Puis je me trouve de nouveau au bord d’une rivière, en automne. Une magnifique vache ou biche bleuâtre sort la tête d’un rocher par-dessus des arbres dorés et tend le cou vers l’eau, boit lentement, puis le cou et la tête rentrent dans le rocher. Je dis en rêve :
voilà la vache des rochers ! Sortant d’une belle terre brune et grumeleuse, je vois s’élever la tête et le dos puissants d’un énorme éléphant. Sur les endroits de sa peau bleu acier qui sont restés libres, il ne reste pas une miette de terre. Je suis dans le paysage d’un grand parc. Sortant des fleurs et des branches, des yeux me regardent fixement et avec indifférence. Sur la paroi d’un rocher se dessine le visage mort d’une femme dont la beauté est saisissante, et qui me regarde par-dessus la rivière. C’est probablement le visage d’une femme aimée et morte, mais ici elle est blonde et son visage couleur de marbre doré.
«Je me trouve au milieu d’une grande enceinte et dans un coin de celle-ci se tient le Mongol, immobile, avec ses épaules puissantes. Sa face est jaune terre, et au-dessus, une calotte de cheveux noirs se termine nette et droite dans le front. Ses yeux gris et cruels sont surmontés de sourcils en forme de faucille. Il disparaît ; puis à nouveau sur les animaux et les plantes, des yeux me regardent ; chaque pavé de la rue porte un œil. Cela dure trois jours. J’ai l’impression de devenir fou. Je m’écrie alors : « Assez! » A ce moment je me trouve dans une belle salle. Au-dessus de moi s’étend un pla­fond clair avec des dessins bruns de graffite ; l’orienta­tion des lignes est dirigée vers le centre du plafond où rayonne alors un seul œil immense d’un bleu-violet, froid et tout de même cordial, sérieux mais aussi gai, l’œil d’un dieu ou d’une vierge. Puis cette fantasmago­rie prit fin ; c’était aussi la fin de la crise. »

Ernstv Aeppli Les rêves et leur interprétation Petite bibliothèque Payot 2002.

Harry o'pottar dit: à

c’est pour les plus jeunes

Widergänger dit: à

Aux morts du 4 décembre

Jouissez du repos que vous donne le maître.
Vous étiez autrefois des coeurs troublés peut-être,
Qu’un vain songe poursuit ;
L’erreur vous tourmentait, ou la haine, ou l’envie ;
Vos bouches, d’où sortait la vapeur de la vie,
Étaient pleines de bruit.
Faces confusément l’une à l’autre apparues,
Vous alliez et veniez en foule dans les rues,
Ne vous arrêtant pas,
Inquiets comme l’eau qui coule des fontaines,
Tous, marchant au hasard, souffrant les mêmes peines,
Mêlant les mêmes pas.
Peut-être un feu creusait votre tête embrasée,
Projets, espoirs, briser l’homme de l’Élysée,
L’homme du Vatican,
Verser le libre esprit à grands flots sur la terre ;
Car dans ce siècle ardent toute âme est un cratère
Et tout peuple un volcan.
Vous aimiez, vous aviez le coeur lié de chaînes,
Et le soir vous sentiez, livrés aux craintes vaines,
Pleins de soucis poignants,
Ainsi que l’océan sent remuer ses ondes,
Se soulever en vous mille vagues profondes
Sous les cieux rayonnants.
Tous, qui que vous fussiez, tête ardente, esprit sage,
Soit qu’en vos yeux brillât la jeunesse, ou que l’âge
Vous prît et vous courbât,
Que le destin pour vous fût deuil, énigme ou fête,
Vous aviez dans vos coeurs l’amour, cette tempête,
La douleur, ce combat.
Grâce au quatre décembre, aujourd’hui, sans pensée,
Vous gisez étendus dans la fosse glacée
Sous les linceuls épais ;
Ô morts, l’herbe sans bruit croît sur vos catacombes,
Dormez dans vos cercueils ! taisez-vous dans vos tombes !
L’empire, c’est la paix.

Victor Hugo, Les châtiments

Widergänger dit: à

Dit de la force de l’amour

Entre tous mes tourments entre la mort et moi
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère
Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne
Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir
Pour tous les innocents qui haïssent le mal
La lumière toujours est tout près de s’éteindre
La vie toujours s’apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe
Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas
J’entends le feu parler en riant de tiédeur
J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert
Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.
Paul Eluard

Jacques Barozzi dit: à

Jean de La Fontaine

La Mort et le Malheureux

Un Malheureux appelait tous les jours
La mort à son secours.
O mort, lui disait-il, que tu me sembles belle !
Viens vite, viens finir ma fortune cruelle.
La Mort crut, en venant, l’obliger en effet.
Elle frappe à sa porte, elle entre, elle se montre.
Que vois-je ! cria-t-il, ôtez-moi cet objet ;
Qu’il est hideux ! que sa rencontre
Me cause d’horreur et d’effroi !
N’approche pas, ô mort ; ô mort, retire-toi.
Mécénas fut un galant homme :
Il a dit quelque part : Qu’on me rende impotent,
Cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu’en somme
Je vive, c’est assez, je suis plus que content.
Ne viens jamais, ô mort ; on t’en dit tout autant.

Widergänger dit: à

La mort, l’amour, la vie

J’ai cru pouvoir briser la profondeur de l’immensité
Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho
Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges
Comme un mort raisonnable qui a su mourir
Un mort non couronné sinon de son néant
Je me suis étendu sur les vagues absurdes
Du poison absorbé par amour de la cendre
La solitude m’a semblé plus vive que le sang
Je voulais désunir la vie
Je voulais partager la mort avec la mort
Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie
Tout effacer qu’il n’y ait rien ni vire ni buée
Ni rien devant ni rien derrière rien entier
J’avais éliminé le glaçon des mains jointes
J’avais éliminé l’hivernale ossature
Du voeu de vivre qui s’annule
Tu es venue le feu s’est alors ranimé
L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoilé
Et la terre s’est recouverte
De ta chair claire et je me suis senti léger
Tu es venue la solitude était vaincue
J’avais un guide sur la terre je savais
Me diriger je me savais démesuré
J’avançais je gagnais de l’espace et du temps
J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière
La vie avait un corps l’espoir tendait sa voile
Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit
Promettait à l’aurore des regards confiants
Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard
Ta bouche était mouillée des premières rosées
Le repos ébloui remplaçait la fatigue
Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours.
Les champs sont labourés les usines rayonnent
Et le blé fait son nid dans une houle énorme
La moisson la vendange ont des témoins sans nombre
Rien n’est simple ni singulier
La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit
La forêt donne aux arbres la sécurité
Et les murs des maisons ont une peau commune
Et les routes toujours se croisent.
Les hommes sont faits pour s’entendre
Pour se comprendre pour s’aimer
Ont des enfants qui deviendront pères des hommes
Ont des enfants sans feu ni lieu
Qui réinventeront les hommes
Et la nature et leur patrie
Celle de tous les hommes
Celle de tous les temps.
Paul Eluard

Widergänger dit: à

La Ville

Tous les chemins vont vers la ville.
Du fond des brumes,Là-bas, avec tous ses étages
Et ses grands escaliers et leurs voyages
Jusques au ciel, vers de plus hauts étages,
Comme d’un rêve, elle s’exhume.
Là-bas,
Ce sont des ponts tressés en fer
Jetés, par bonds, à travers l’air;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que dominent des faces de gorgones;
Ce sont des tours sur des faubourgs,
Ce sont des toits et des pignons,
En vols pliés, sur les maisons;
C’est la ville tentaculaire,
Debout,
Au bout des plaines et des domaines.
Des clartés rouges
Qui bougent
Sur des poteaux et des grands mâts,
Même à midi, brûlent encor
Comme des œufs monstrueux d’or,
Le soleil clair ne se voit pas:
Bouche qu’il est de lumière, fermée
Par le charbon et la fumée,
Un fleuve de naphte et de poix
Bat les môles de pierre et les pontons de bois;
Les sifflets crus des navires qui passent
Hurlent la peur dans le brouillard:
Un fanal vert est leur regard
Vers l’océan et les espaces.
Des quais sonnent aux entrechocs de leurs fourgons,
Des tombereaux grincent comme des gonds,
Des balances de fer font choir des cubes d’ombre
Et les glissent soudain en des sous-sols de feu;
Des ponts s’ouvrant par le milieu,
Entre les mâts touffus dressent un gibet sombre
Et des lettres de cuivre inscrivent l’univers,
Immensément, par à travers
Les toits, les corniches et les murailles,
Face à face, comme en bataille.
Par au-dessus, passent les cabs, filent les roues,
Roulent les trains, vole l’effort,
Jusqu’aux gares, dressant, telles des proues
Immobiles, de mille en mille, un fronton d’or.
Les rails ramifiés rampent sous terre
En des tunnels et des cratères
Pour reparaître en réseaux clairs d’éclairs
Dans le vacarme et la poussière.
C’est la ville tentaculaire.
La rue – et ses remous comme des câbles
Noués autour des monuments –
Fuit et revient en longs enlacements;
Et ses foules inextricables
Les mains folles, les pas fiévreux,
La haine aux yeux,
Happent des dents le temps qui les devance.
A l’aube, au soir, la nuit,
Dans le tumulte et la querelle, ou dans l’ennui,
Elles jettent vers le hasard l’âpre semence
De leur labeur que l’heure emporte.
Et les comptoirs mornes et noirs
Et les bureaux louches et faux
Et les banques battent des portes
Aux coups de vent de leur démence.
Dehors, une lumière ouatée,
Trouble et rouge, comme un haillon qui brûle,
De réverbère en réverbère se recule.
La vie, avec des flots d’alcool est fermentée.
Les bars ouvrent sur les trottoirs
Leurs tabernacles de miroirs
Où se mirent l’ivresse et la bataille;
Une aveugle s’appuie à la muraille
Et vend de la lumière, en des boîtes d’un sou;
La débauche et la faim s’accouplent en leur trou
Et le choc noir des détresses charnelles
Danse et bondit à mort dans les ruelles.
Et coup sur coup, le rut grandit encore
Et la rage devient tempête:
On s’écrase sans plus se voir, en quête
Du plaisir d’or et de phosphore;
Des femmes s’avancent, pâles idoles,
Avec, en leurs cheveux, les sexuels symboles.
L’atmosphère fuligineuse et rousse
Parfois loin du soleil recule et se retrousse
Et c’est alors comme un grand cri jeté
Du tumulte total vers la clarté:
Places, hôtels, maisons, marchés,
Ronflent et s’enflamment si fort de violence
Que les mourants cherchent en vain le moment de silence
Qu’il faut aux yeux pour se fermer.
Telle, le jour – pourtant, lorsque les soirs
Sculptent le firmament, de leurs marteaux d’ébène,
La ville au loin s’étale et domine la plaine
Comme un nocturne et colossal espoir;
Elle surgit: désir, splendeur, hantise;
Sa clarté se projette en lueurs jusqu’aux cieux,
Son gaz myriadaire en buissons d’or s’attise,
Ses rails sont des chemins audacieux
Vers le bonheur fallacieux
Que la fortune et la force accompagnent;
Ses murs se dessinent pareils à une armée
Et ce qui vient d’elle encore de brume et de fumée
Arrive en appels clairs vers les campagnes.
C’est la ville tentaculaire,
La pieuvre ardente et l’ossuaire
Et la carcasse solennelle.
Et les chemins d’ici s’en vont à l’infini
Vers elle.

Emile Verhaeren, Campagnes hallucinées

Jacques Barozzi dit: à

Une gravure fantastique
Ce spectre singulier n’a pour toute toilette,
Grotesquement campé sur son front de squelette,
Qu’un diadème affreux sentant le carnaval.
Sans éperons, sans fouet, il essouffle un cheval,
Fantôme comme lui, rosse apocalyptique,
Qui bave des naseaux comme un épileptique.
Au travers de l’espace ils s’enfoncent tous deux,
Et foulent l’infini d’un sabot hasardeux.
Le cavalier promène un sabre qui flamboie
Sur les foules sans nom que sa monture broie,
Et parcourt, comme un prince inspectant sa maison,
Le cimetière immense et froid, sans horizon,
Où gisent, aux lueurs d’un soleil blanc et terne,
Les peuples de l’histoire ancienne et moderne.

Charles Baudelaire
« Les Fleurs du mal »

Widergänger dit: à

Schumann

Du vieux jardin dont l’amitié t’a bien reçu,
Entends garçons et nids qui sifflent dans les haies,
Amoureux las de tant d’étapes et de plaies,
Schumann, soldat songeur que la guerre a déçu.
La brise heureuse imprègne, où passent des colombes,
De l’odeur du jasmin l’ombre du grand noyer,
L’enfant lit l’avenir aux flammes du foyer,
Le nuage ou le vent parle à ton cœur des tombes.
Jadis tes pleurs coulaient aux cris du carnaval
Ou mêlaient leur douceur à l’amère victoire
Dont l’élan fou frémit encor dans ta mémoire;
Tu peux pleurer sans fin: Elle est à ton rival.
Vers Cologne le Rhin roule ses eaux sacrées.
Ah! que gaiement les jours de fête sur ses bords
Vous chantiez! – Mais brisé de chagrin, tu t’endors…
Il pleut des pleurs dans des ténèbres éclairées.
Rêve où la morte vit, où l’ingrate a ta foi,
Tes espoirs sont en fleurs et son crime est en poudre…
Puis éclair déchirant du réveil, où la foudre
Te frappe de nouveau pour la première fois.
Coule, embaume, défile aux tambours ou sois belle!
Schumann, ô confident des âmes et des fleurs,
Entre tes quais joyeux fleuve saint des douleurs,
Jardin pensif, affectueux, frais et fidéle,
Où se baisent les lys, la lune et l’hirondelle,
Armée en marche, enfant qui rêve, femme en pleurs!

Marcel Proust, Les Plaisirs et les Jours, Portraits de peintres et de musiciens 1896

étêtons un potentiel dit: à

A Jacques et Michel, in memoriam :

Oh mort, où donc est ta victoire!

Widergänger dit: à

Heures

Aumône au malandrin en chasse
Mauvais oeil à l’oeil assassin !
Fer contre fer au spadassin !
– Mon âme n’est pas en état de grâce ! –
Je suis le fou de Pampelune,
J’ai peur du rire de la Lune,
Cafarde, avec son crêpe noir…
Horreur ! tout est donc sous un éteignoir.
J’entends comme un bruit de crécelle…
C’est la male heure qui m’appelle.
Dans le creux des nuits tombe : un glas… deux glas
J’ai compté plus de quatorze heures…
L’heure est une larme – Tu pleures,
Mon coeur !… Chante encor, va – Ne compte pas.

Tristan Corbière, Les Amours jaunes

étêtons un potentiel dit: à

Boudiou, sortez un peu des classiques!

Jacques Barozzi dit: à

Gabriel Charles, abbé de LATTAIGNANT (1697-1779)

Adieux au monde

J’aurai bientôt quatre-vingts ans :
Je crois qu’à cet âge il est temps
De dédaigner la vie.
Aussi je la perds sans regret,
Et je fais gaîment mon paquet ;
Bonsoir la compagnie !

J’ai goûté de tous les plaisirs ;
J’ai perdu jusques aux désirs ;
A présent je m’ennuie.
Lorsque l’on n’est plus bon à rien,
On se retire, et l’on fait bien ;
Bonsoir la compagnie !

Lorsque d’ici je partirai,
Je ne sais pas trop où j’irai ;
Mais en Dieu je me fie :
Il ne peut me mener que bien ;
Aussi je n’appréhende rien :
Bonsoir la compagnie !

Dieu nous fit sans nous consulter
Rien ne saurait lui résister ;
Ma carrière est remplie.
À force de devenir vieux,
Peut-on se flatter d’être mieux ?
Bonsoir la compagnie !

Nul mortel n’est ressuscité,
Pour nous dire la vérité
Des biens d’une autre vie.
Une profonde obscurité
Est le sort de l’humanité ;
Bonsoir la compagnie !

Rien ne périt entièrement,
Et la mort n’est qu’un changement,
Dit la philosophie.
Que ce système est consolant !
Je chante, en adoptant ce plan ;
Bonsoir la compagnie !

Lorsque l’on prétend tout savoir,
Depuis le matin jusqu’au soir,
On lit, on étudie ;
On n’en devient pas plus savant ;
On n’en meurt pas moins ignorant ;
Bonsoir la compagnie !

Widergänger dit: à

Invocation à la Momie

Ces narines d’os et de peau
par où commencent les ténèbres
de l’absolu, et la peinture de ces lèvres
que tu fermes comme un rideau

Et cet or que te glisse en rêve
la vie qui te dépouille d’os,
et les fleurs de ce regard faux
par où tu rejoins la lumière

Momie, et ces mains de fuseaux
pour te retourner les entrailles,
ces mains où l’ombre épouvantable
prend la figure d’un oiseau

Tout cela dont s’orne la mort
comme d’un rite aléatoire,
ce papotage d’ombres, et l’or
où nagent tes entrailles noires

C’est par là que je te rejoins,
par la route calcinée des veines,
et ton or est comme ma peine
le pire et le plus sûr témoin.

Antonin Artaud

Widergänger dit: à

Complainte de l’oubli des morts

Mesdames et Messieurs,
Vous dont la mère est morte,
C’est le bon fossoyeux
Qui gratte à votre porte.

Les morts
C’est sous terre ;
Ça n’en sort
Guère.

Vous fumez dans vos bocks,
Vous soldez quelque idylle,
Là-bas chante le coq,
Pauvres morts hors des villes !

Grand-papa se penchait,
Là, le doigt sur la tempe,
Sœur faisait du crochet,
Mère montait la lampe.

Les morts
C’est discret,
Ça dort
Trop au frais.

Vous avez bien dîné,
Comment va cette affaire ?
Ah ! les petits mort-nés
Ne se dorlotent guère !

Notez, d’un trait égal,
Au livre de la caisse,
Entre deux frais de bal :
Entretien tombe et messe.

C’est gai,
Cette vie ;
Hein, ma mie,
Ô gué ?

Mesdames et Messieurs,
Vous dont la sœur est morte,
Ouvrez au fossoyeux
Qui claque à votre porte ;

Si vous n’avez pitié,
Il viendra (sans rancune)
Vous tirer par les pieds,
Une nuit de grand lune !

Importun
Vent qui rage !
Les défunts ?
Ça voyage….

Jules Laforgue, Les Complaintes

Widergänger dit: à

Oui, Maurice Rochen c’est ma jeunesse, quand je commençais à me passionner pour la littérature et la littérature d’avant-garde, quand j’étais au lycée Chaptal dans les années 1971-73.

Je me souviens de Maurice Roche quand je lisais ses recueils de poèmes avec des traits partout entre les mots
je me souviens de Maurice roche dans la mer de l’enthousiasme
de ma jeunesse quand je lisais Lionel Ray et Le Roman inacheva d’Aragon quand nous allions au café en face du lycée
avec Jean-Marc Roberts et qu’on parlait de poésie durant des heures
je me souviens de ce temps-là j’avais une écharpe autour du cou
et je me prenais pour Rimbaud ou pour Verlaine
tant qu’à faire c’est pas de vaine

Widergänger dit: à

Je me souviens aussi de Maurice Roche un peu plus tard
je vivais avec une amie plus jeune qui écrivais des romans
mauvais elle en avait envoyé un au Seuil elle avait vingt ans
c’était mauvais épouvantable elle écrivait des romans
qu’elle envoyait au Seuil Mauriche Roche un jour
lui a répondu une longue lettre pour l’encourager
à continuer à écrire ses romans épouvantablement mauvais
une longue lettre gentille et tendre une longue lettre

Jacques Barozzi dit: à

Je ne sais rien de gai comme un enterrement !
Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille,
La cloche, au loin, dans l’air, lançant son svelte trille,
Le prêtre en blanc surplis, qui prie allègrement,

L’enfant de coeur avec sa voix fraîche de fille,
Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement,
S’installe le cercueil, le mol éboulement
De la terre, édredon du défunt, heureux drille,

Tout cela me paraît charmant, en vérité !
Et puis tout rondelets, sous leur frac écourté,
Les croque-morts au nez rougi par les pourboires,

Et puis les beaux discours concis, mais pleins de sens,
Et puis, coeurs élargis, fronts où flotte une gloire,
Les héritiers resplendissants !

Verlaine, « Poèmes saturniens »

Jacques Barozzi dit: à

Guillaume Apollinaire

RHÉNANE D’AUTOMNE

Les enfants des morts vont jouer
Dans le cimetière
Martin Gertrude Hans et Henri
Nul coq n’a chanté aujourd’hui
Kikiriki

Les vieilles femmes
Tout en pleurant cheminent
Et les bons ânes
Braillent hi han et se mettent à brouter les fleurs
Des couronnes mortuaires

C’est le jour des morts et de toutes leurs âmes
Les enfants et les vieilles femmes
Allument des bougies et des cierges
Sur chaque tombe catholique
Les voiles des vieilles
Les nuages du ciel
Sont comme des barbes de biques

L’air tremble de flammes et de prières

Le cimetière est un beau jardin
Plein des saules gris et de romarins
Il vous vient souvent des amis qu’on enterre
Ah ! que vous êtes bien dans le beau cimetière
Vous mendiants morts saouls de bière
Vous les aveugles comme le destin
Et vous petits enfants morts en prière

Ah ! que vous êtes bien dans le beau cimetière
Vous bourgmestres vous bateliers
Et vous conseillers de régence
Vous aussi tziganes sans papiers
La vie vous pourrit dans la panse
La croix nous pousse entre les pieds
Le vent du Rhin ulule avec tous les hiboux
Il éteint les cierges que toujours les enfants rallument
Et les feuilles mortes
Viennent couvrir les morts

Des enfants morts parlent parfois avec leur mère
Et des mortes parfois voudraient bien revenir

Oh ! je ne veux pas que tu sortes
L’automne est plein de mains coupées
Non non ce sont des feuilles mortes
Ce sont les mains des chères mortes
Ce sont tes mains coupées

Nous avons tant pleuré aujourd’hui
Avec ces morts leurs enfants et les vieilles femmes
Sous le ciel sans soleil
Au cimetière plein de flammes

Puis dans le vent nous nous en retournâmes

À nos pieds roulaient des châtaignes
Dont les bogues étaient
Comme le cœur blessé de la madone
Dont on doute si elle eut la peau
Couleur des châtaignes d’automne

Widergänger dit: à

Je me souviens en ce temps-là j’vais dix-sept ans
on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans
j’allais au lycée Chaptal Jean-Marc Roberts aussi
nous avions le même professeur de français Lionel Ray
qui connaissait Aragon avec lui au café nous allions
au café Chaptal en face du lycée Jean-Marc
se promenait avec Lionel Ray et volait des romans
à la devanture des libraires sur le boul Mich en se proimenant
avec Lionel Ray ils parlaient du roman de Jean-Marc Robert
Lionel Ray lui écrivait un papier dans Les Lettres françaises
d’Aragon et c’est comme ça que commença Jean-Marc Roberts
et nous en parlions et on riait au café durant des heures
en parlant de poésie et des romans futurs de Jean-Marc Roberts
et des poèmes d’Aragon et des vacances de Lionel Ray chez Aragon
en ce temps-là c’était pas encore la crise du pétrol et de chômeurs
y en avait pas pour ainsi dire n’avaient pas le temps de;lire
quand je lisais pendant des heures et Aragon et puis plus tard
sur le Pont Neuf j’ai rencontré Aragon avec son grand chapeau
un soir il venait de la Belle Jardinière et il a traversé pour prendre le Pont Neuf Sur le Pont Neuf j’ai rencontré Aragon
je lisais Théâtre roman j’étais fou de ce roman un roman si beau si
grand si envoutant Théâtre roman avec son grand chapeau
dans la nuit ensuite s’est enfoncé et l’ai perdu à tout jamais perdu

étêtons un potentiel dit: à

Juste le quatrième de couverture de ce livre indescriptible… comme la mort!

(…) le squelette n’évoque pas la mort mais seulement sa représentation plastique et métaphorique. Seule la pour­riture – pourriture exposée à la canicule et aux mouches, pourriture humide dans la viscosité de la glaise – me suggère l’horreur de la mort. Or, le squelette est propre, lisse, joli comme un objet bien nettoyé et, de plus, pas­sablement cocasse.
(…) je considère comme achevée, faute de combattants, la lutte qui opposa Eros à Thanatos. A une époque où la vie souffre d’asthénie chronique, la mort elle-même est atteinte d’anémie.
(…) je sais que depuis mon enfance, depuis que l’on m’a appris à vivre, je porte cette mort anémique collée à mon do-s comme une sœur siamoise.
(CLAUDE DELARUE – Vivre la musique)

Court dit: à

Seigneur, j’ai médité dans les heures nocturnes
Et je me suis assis, pensif, comme un aieul,
Sur les sommets déserts, en ceslieux taciturnes
Ou l’homme ne va pas, ou l’on vous trouve seul.

J’ai de l’oiseau sinistre écouté les huées,
J’ai vu la pale fleur trembler dans le gazon,
Et l’arbre en pleurs sortir du crepe des nuées,
Et l’aube frissonner , livide, à l’horizon;

J’ai vu, le soir, flotter les apparences noires
Qui rampentdanslaplaine,etsetrainentsans bruit;
J’ai regardé, du haut des mornes promontoires,
Les sombrestremblements de la mer dans la nuit;

J’ai vu dans les sapins passer la lunehorrible,
,Et j’ai cru par moments, témoin épouvanté,
Surprendre l’attitude effarée et terrible
De la création devant l’éternité.
VH

Jacques Barozzi dit: à

Henri Thomas

Ma tombe

Ma tombe voyage, un jour elle est là,
sous les peupliers, à peine indiquée,
un jour ici, quel vaste mausolée,
le marbre au granit mêle son éclat !
C’est aussi la mer, c’est aussi le feu,
tantôt j’y suis seul, tantôt j’y suis deux,
entortillé dans une chevelure,
on est bien ensemble, on est des lémures.
on m’a mis aussi sur la ronde tour
festin pour le soleil et le vautour,
On m’a mis aussi dans la jarre peinte
après quantités de pratiques saintes,
On m’a mis aussi… mais c’est un mystère.
J’ai mille tombeaux sur la vieille terre.

« Le Monde absent » 1947.

Jacques Barozzi dit: à

Gérard de Nerval

LA GRAND-MÈRE

Vieille femme rêvant au-dessus d’un livre
Voici trois ans qu’est morte ma grand-mère,
– La bonne femme ! – et, quand on l’enterra,
Parents, amis, tout le monde pleura
D’une douleur bien vraie et bien amère.

Moi seul j’errais dans la maison, surpris
Plus que chagrin; et, comme j’étais proche
De son cercueil, – quelqu’un me fit reproche
De voir cela sans larmes et sans cris.

Douleur bruyante est bien vite passée
Depuis trois ans, d’autres émotions,
Des biens, des maux, – des révolutions, –
Ont des cœurs sa mémoire effacée.

Moi seul j’y songe, et la pleure souvent;
Depuis trois ans, par le temps prenant force,
Ainsi qu’un nom gravé dans une écorce,
Son souvenir se creuse plus avant !

Jacques Barozzi dit: à

Théodore de Banville

Oh ! quand la mort, que rien ne saurait apaiser,
Nous prendra tous les deux dans un dernier baiser
Et jettera sur nous le manteau de ses ailes,
Puissions-nous réposer sous deux pierres jumelles !
Puissent les fleurs de rose aux parfums embaumés
Sortir de nos deux corps qui se sont tant aimés,
Et nos âmes fleurir ensemble, et, sur nos tombes
Se becqueter longtemps d’amoureuses colombes !

Jacques Barozzi dit: à

Jacques Prévert

Les derniers sacrements

Noyé dans les grandes eaux de la misère
Qui suintent horriblement
Le long des murs de sa chambre sordide
Un mourant
Livide abandonné et condamné
Aperçoit
Dans l’ombre de la veilleuse
Promenée et bercée par le vent
Contre le mur suintant
Une lueur vivante et merveilleuse
La flamme heureuse des yeux aimés
Et il entend
Distinctement
En mourant
Dans l’éclatant silence de la chambre mortuaire
Les plus douces paroles de l’amour retrouvé
Dites par la voix même de la femme tant aimée
Et la chambre un instant s’éclaire
Comme jamais palais ne fut éclairé
Il y a le feu
Disent les voisins
Ils se précipitent
Et ne voient rien
Rien d’autre qu’un homme seul
Couché dans des draps sales
Et souriant
Malgré le vent d’hiver
Qui entre dans la chambre
Par les carreaux cassés
Cassés par la misère
Et par le temps.

Jacques Barozzi dit: à

Michel Leiris

Trop tard

Trop tard
c’est la mort des tarots
la mort des pierres précieuses et des échelles sauvages
mort des horlogeries de la lumière
écroulement des devantures enflées
mort des plissements anciens sur les fronts d’homme
dont les saillies rident la terre
mort des morts agités par
l’aigreur des soubresauts
mort des visages tissés en filets de fumée
mort des lettres cachetées dans le ventre des postes
mort des machines qui besognent les vaisseaux
mort des bordels aux volets cloués (à chaque clou une
goutte de sang menstruel) mort des menstrues marines plages puantes
sablières que retourne le doigt d’un fantôme mort des algues volantes qui tracent des signes algébriques
sur le fronton des vagues quand les écailles s’allongent
en colonnes mort des chaînes rivées à la cheville des carreaux bris de glace entre ciel et terre bris de contrat bris de clôture
mort des sourds-muets-aveugles
incendie des béquilles
mort des morsures sanglantes
mort des rochers
des lèvres
des amoureux
mort de
l’amour des astres
mort du regard
mort de la mort
Trop tard

Jacques Barozzi dit: à

Henri Michaux

NAUSÉE OU C’EST LA MORT QUI VIENT ?

Rends-toi, mon coeur.
Nous avons assez lutté.
Et que ma vie s’arrête.
On n’a pas été des lâches,
On a fait ce qu’on a pu.

Oh ! mon âme,
Tu pars ou tu restes,
Il faut te décider.
Ne me tâte pas ainsi les organes,
Tantôt avec attention, tantôt avec égarement,
Tu pars ou tu restes,
Il faut te décider.

Moi, je n’en peux plus.
Seigneurs de la Mort
Je ne vous ai ni blasphémés ni applaudis.
Ayez pitié de moi, voyageur déjà de tant de voyages sans valises,
Sans maître non plus, sans richesse et la gloire s’en fut ailleurs,
Vous êtes puissants assurément et drôles par-dessus tout,
Ayez pitié de cet homme affolé qui avant de franchir la barrière vous crie déjà son nom,
Prenez-le au vol,
Qu’il se fasse, s’il se peut, à vos tempéraments et à vos moeurs,
Et s’il vous plaît de l’aider, aidez-le, je vous prie.

[Elena] dit: à

Ero deciso: avrei costretto mio padre di restare almeno per mezz’ora nel riposo voluto dal medico. Non era questo il mio dovere?
Subito mio padre tentò di ribaltarsi verso la sponda del letto per sottrarsi alla mia pressione e levarsi. Con mano vigorosa poggiata sulla spalla, gliel’impedii mentre a voce alta e imperiosa gli comandavo di non muoversi. Per un istante, terrorizzato, egli obbedi. Poi esclamò:
— Muoio!
E si rizzò. A mia volta subito, spaventato dal suo drido, rallentai la pressione della mia mano. Perciò egli poté sedere sulla sponda del letto proprio di faccia a me. Io penso che allora la sua ira fu aumentata al trovarsi — sebbene per un momento solo — impedito nei movimenti e gli parve certo ch’io gli togliessi anche l’aria di cui aveva tanto bisogno, come gli toglievo la luce stando in piedi contro di lui seduto. Con uno sforzo supremo arrivò a mettersi in piedi, alzò la mano alto alto, come se avesse saputo ch’egli non poteva comunicarle altra forza che quella del suo peso e la lasciò cadere sulla mia guancia. Poi scivolò sul letto e di là sul pavimento. Morto!
Non lo sapevo morto, ma mi si contrasse il cuore dal dolore della punizione ch’egli, moribondo, aveva voluto darmi. Con l’aiuto di Carlo lo sollevai e lo riposi in letto. Piangendo, proprio come un bambino punito, gli gridai nell’orecchio:
— Non è colpa mia! FU quel maledetto dottore che voleva obbligarti di star sdraiato!
Era una bugia. Poi, ancora come un bambino, aggiunsi la promessa di non farlo più:
— Ti lascerò muovere come vorrai.
L’infermiere disse:
—È morto.
Dovettero allontanarmi a viva forza da quella stanza. Egli era morto ed io non potevo provargli la mia innocenza!

La coscienza di Zeno, « La morte di mio padre »

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…un A.V.C,!…avant l’heure,!…c’est l’heure du W.C.,!…ou va tu, je sors prendre l’air,!…

…une chasse à cour, à St-Hubert,!…Crécy, Azyncourt,!…la guerre entre diamants,!…c’est d’un poli,!…c’est encore plus,!…brillant,! avec Jeanne à dégrossir, du jambon fumé,!…Sire,!…de droite à gauche,!…
…Non, arrête on rit pas avec la mort,!…elle à pas sa tête à çà,!…les jambes en l’air,!…Viva la moerte,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…un Cointreau please,!…sec,!…

JC..... dit: à

Cette nuit, combat de Géants à grand coup de poètes de luxe… Quel tumulte admirable ! Même Court s’y est mis. On était dans le prestigieux.

Raison de plus pour me sentir coupable en redescendant si bas, de si bon matin ! Tant pis, il le faut car, redresser une faute d’inattention de SERGIO, ce n’est pas courant. Venons en au fait.

Il écrit :
Sergio dit: 4 novembre 2014 à 23 h 16 min
« Si on rêve pas le truc, on le trouvera jamais. Quant à labourer à l’aveuglette, oui, on est obligé d’y passer »

Or, il faut écrire :
« Si on rêve pas le truc, on le trouvera jamais. Quant à la bourrer à l’aveuglette, oui, on est obligé d’y passer »

Lamentable, je suis de votre avis … Je sors !

JC..... dit: à

La mort, la mort, la mort….tification de l’aristocrate du syndicalisme CGT, notre cher défenseur des faibles et des opprimés :

« En vérité, je vous le dis, les yeux dans les yeux, à la Cahuzac, moi Marquis Edouard de Le Paon je n’ai pas pu utiliser mes toilettes à 4.500 euros…

Nous autres, pauvres ouvriers syndiqués, des chiottes pareilles, ça nous bloque le boyau, on n’a pas l’habitude … Je vais prendre des mesures et faire rénover les WC, à l’austère ! »

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…J.C.,…merci,!…on à compris,!…
…le prix de la chambre,!…service bonne à dresser tout compris,!…à l’aveuglette un cheval de Troie,!…
…un bandeau pour pas rougir,!…
…colin-maillard,!…je suis timide ma bite en main,!…gratuit,!…sans taxes à l’état,!…Oh,!…queue c’est bon,!…Ah,!Ah,!…

JC..... dit: à

Ah ! Le monde de Gracq ! Les Terres du couchant ! Quel bonheur … Quelle lustration …

JC..... dit: à

En attendant le lever du soleil, la lecture du charabia d’Edgar Morin dans le Monde nous confirme le véritable drame de Sivens, Edgar parlant de Guerre de Civilisation devient gâteux !

Son discours infantile, passéiste, ressemble à du Clopine … C’est dire l’ampleur du désastre.

conclusion dit: à

Ah ces politiques… toujours à promener le monde hors sujet lors des débats… rien ne change…

de nota dit: à

Tandis que tu fais une chose ou l’autre,
quelqu’un est en train de mourir.

Tandis que tu brosses tes souliers,
tandis que tu cèdes à la haine,
tandis que tu écris une lettre prolixe
à ton amour unique ou non unique.

Et même si tu pouvais parvenir à ne rien faire,
quelqu’un serait en train de mourir,
essayant en vain de rassembler tous les coins,
essayant en vain de ne pas regarder fixement le mur.

Et même si tu étais en train de mourir,
quelqu’un de plus serait en train de mourir,
en dépit de ton désir légitime
de mourir un bref instant en exclusivité.

C’est pourquoi, si l’on t’interroge sur le monde,
répond simplement: quelqu’un est en train de mourir.

Roberto Juarroz « Poésie verticale », traduit de l’Espagnol par Roger Munier.

JC..... dit: à

Parmi les sombres
Rode la mort
Tragique et seule
Qui les endort.

On les enterre
On les dépouille
Puis les oublie.
Qui s’en soucie ?

Juan Calabacin « Cementerios bajo la luna », traduit de l’Espagnol par Achile Zavatta

de nota dit: à

Achille Zavatta? un traducteur sans tambour, ni trompette…

JC..... dit: à

Zavatta était en train de sauter en l’air à la TV comme un clown qu’il était à la Piste aux Etoiles, lorsque le barrage de Malpasset céda en 1959 … Plus de 400 morts.

Et la légende qu’un projet d’attentat FLN contre le barrage était connu par la Stasi qui n’en informa pas le gouvernement français …

J’ignorais qu’Achille fût traducteur de Calabacin ! Il s’agit peut être d’un pseudo Zavatta…

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 4 novembre 2014 à 23 h 49 min

Mon pauvre Alba, quel nom donner à vos délicates productions : Prosettes? Prosouilles? Prosures?

Il est vrai que ça suinte tout de même un peu moins que vos extraits du roman que vous n’écrirez jamais, extraits qu’il faudrait désigner comme des dégoulinettes? Dégoulinouilles? Dégoulinures?

Bonne journée,

bouguereau dit: à

ho toi..hors de ma vue..va troller

pas keupu dit: à

bouguereau dit: 5 novembre 2014 à 8 h 32 min

Prof de collège qui peut pus voir ses mioches… Retraite anticipée, incapacité…

bouguereau dit: à

Maurice Roche parsemait de croquis de macchabées

comme les mouches écrasées sous le verre auréolant le portrait du futur macabé..un grand classique

bouguereau dit: à

pas keupu

voilà t’es mieux en lémure..pense a te rapprocher d’un tatami..ça éducra ta larve

Ecoutez dit: à

bouguereau dit: 5 novembre 2014 à 8 h 36 min

Uneu cloche, sonne, sonne…

Regardez dit: à

bouguereau dit: 5 novembre 2014 à 8 h 38 min

Celui qui a mal refermé le bocal de boumou le tenia, on ne le félicite pas.

JC..... dit: à

Je n’imagine pas qu’un keupu aussi intelligent que vous, mon bon Chaloux, puisse rater cette révélation pour le prochain Goncourt 2015, notre Wanderer pugnace aura le Prix !

Clopine Trouillefou dit: à

Et pourquoi pas Villon ?

« Rondeau (Mort, j’appelle de ta rigueur)

Mort, j’appelle de ta rigueur,
Qui m’as ma maîtresse ravie,
Et n’es pas encore assouvie
Si tu ne me tiens en langueur :

Onc puis n’eus force ni vigueur ;
Mais que te nuisoit-elle en vie,
Mort ?

Deux étions et n’avions qu’un coeur ;
S’il est mort, force est que dévie,
Voire, ou que je vive sans vie
Comme les images, par coeur,
Mort ! »

renato dit: à

Il y a de bon que l’on oublie vite…

D. le vrai dit: à

Widergänger dit: 5 novembre 2014 à 0 h 07 min
Je me souviens en ce temps-là j’vais dix-sept ans

Mimi-mon-héros, vous devriez lire Jelinek et apprendre l’aponctuation.
JC a raison, en 2015 vous aurez le Prix Goncourt.

Chaloux dit: à

JC, ce pauvre Alba ne fera jamais rien. Après s’être menti seul dans sa chambrette, il se ment en public… C’est tout.

Quant au pauvre bouguereau en tenia c’est bien vu : dès qu’on ouvre la RDL, on l’y trouve pendu. Je ne sais qui me parlait de ma solitude (!) hier soir, mais que dire de celle de ce gros vers blanc de boumou ?…

Quelle engeance, ces profs de collège à la ramasse… des malheureux…

Bonne journée,

renato dit: à

La lutte qu’Éros et Thanatos se livraient dans les bistrots plus ou moins chic: Nihil sub sole novum.

J.-C. Azerty dit: à

 » La mort, la mort ,la mort… » : ce titre est décidément idiot. Rien de plus vivant qu’un cimetière, surtout aux abords de la Toussaint. D’abord on y rencontre plein de gens, on peut y faire des rencontres, on peut y lever une poulette, pour le prix de quelques paroles consolatrices. C’est plein de fleurs épanouies, d’arbustes vivaces; ça grouille de partout, lombrics bien gras, insectes nécrophages pétant de santé, et puis des vers, des vers, des vers blancs surtout. Les ramures sont pleines d’oiseaux, forcément; ça caquette, ça roucoule, ça jacasse. la vie, la vie, la vie… Le vit, le vit, le vit…

J.-C. Azerty dit: à

JC, ce pauvre Alba ne fera jamais rien. Après s’être menti seul dans sa chambrette, il se ment en public… C’est tout. (Chaloux)

Surtout à près de 60 piges. Bon pour la casse.

Fons dit: à

Donc c’est encore JC qui sonne les cloches de réveil de la rdl. Comme lui je suis tout surpris de découvrir les les commentaires plein de poésie qui ont été envoyés après minuit. Voilà que les Türvorsteher savent enfin montrer qu’ils n’ont pas été choisi pour rien par le chef de la république. Ils ont été chercher dans les trésors de la culture de votre grande nation! C’est bien, c’est très bien!

J.-C. Azerty dit: à

 » La mort, la mort, la mort… ». Plutôt morose, le Tassoupline-Patchouline. C’est le même qui a écrit « Vits de Zob » ? J’arrive pas à le croire.

J.-C. Azerty dit: à

Ils ont été chercher dans les trésors de la culture de votre grande nation! C’est bien, c’est très bien! (Fons)

On se croirait plutôt en cours de français, dans un collège des années 50, à l’heure de la récitation. Quel tas de ringards !

radio keupu dit: à

ouverture de l’antenne… c’est qui amusant avec « keupu » est que tout le monde en parle et qu’on ne sait toujours pas qui il est alors qu’ils sont plusieurs et quelques autres avec un favori…
petit rappel en ce qui nous concerne: radio keupu a été « inventée » par bouguereau et cela se retourne contre lui et les fadaises qu’il débite; nous serons toujours là pour veiller au grain, ne lui en déplaise… nous attendons les ta gueule raclure de keupu avec la sérénité habituelle : mort aux cons !

Là où y a de l'hygiène, y a du plaisir !..... dit: à

Rat mort ! Rat mort ! Rat mort !

D. le vrai dit: à

Widerganger a six ans de plus que moi, un vrai jeune.

J.-C. Azerty dit: à

 » ça mord ! ça mord ! ça mord !  » ( un pêcheur au cimetière marin)

SNCF..... dit: à

Attention en traversant les voix : un keupu peut en cacher un autre !

Kenyan Safari..... dit: à

La chasse au Keupu est ouverte !

Ses cornes gigantesques -tous les Keupu sont cornus- embelliront votre salon, sa chair est tendre, et le potage aux Baloches de Keupu, un délice aphrodisiaque … !

N’hésitez plus !
Chassez le Keupu …

radio keupu dit: à

alerte : nous reconnaissons également facilement tous les pseudos sous lesquels se cache JC le Fourbe

Jacques Barozzi dit: à

Ou bien celui-là, Clopine :

Ballade de Bon Conseil

François Villon

Hommes faillis, bertaudés de raison,
Dénaturés et hors de connoissance,
Démis du sens, comblés de déraison,
Fous abusés, pleins de déconnoissance,
Qui procurez contre votre naissance,
Vous soumettant à détestable mort
Par lâcheté, las ! que ne vous remord
L’horribleté qui à honte vous mène ?
Voyez comment maint jeunes homs est mort
Par offenser et prendre autrui demaine.

Chacun en soi voie sa méprison,
Ne nous vengeons, prenons en patience ;
Nous connoissons que ce monde est prison
Aux vertueux franchis d’impatience ;
Battre, rouiller pour ce n’est pas science,
Tollir, ravir, piller, meurtrir à tort.
De Dieu ne chaut, trop de verté se tort
Qui en tels faits sa jeunesse démène,
Dont à la fin ses poings doloreux tord
Par offenser et prendre autrui demaine.
(…)

Chez Drouant ? ça sent le hareng !..... dit: à

Radio keupu, la radio qu’en peut pu !

Phil dit: à

La pouësie est difficilement lisible en blog, même sur les plus prestigieux.
ça tient à la mollette qui donne la bougeotte.

Jacques Barozzi dit: à

Encore un effort, Phil !

Ballade des Pendus

François Villon

Frères humains qui après nous vivez
N’ayez les coeurs contre nous endurciz,
Car, se pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tost de vous merciz.
Vous nous voyez cy attachez cinq, six
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est pieça devoree et pourrie,
Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s’en rie :
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre!

Se frères vous clamons, pas n’en devez
Avoir desdain, quoy que fusmes occiz
Par justice. Toutesfois, vous savez
Que tous hommes n’ont pas le sens rassiz;
Excusez nous, puis que sommes transis,
Envers le filz de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l’infernale fouldre.
Nous sommes mors, ame ne nous harie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

La pluye nous a débuez et lavez,
Et le soleil desséchez et noirciz:
Pies, corbeaulx nous ont les yeulx cavez
Et arraché la barbe et les sourciz.
Jamais nul temps nous ne sommes assis;
Puis ça, puis la, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charie,
Plus becquetez d’oiseaulx que dez à couldre.
Ne soyez donc de nostre confrarie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

Prince Jhesus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie :
A luy n’avons que faire ne que souldre.
Hommes, icy n’a point de mocquerie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre.

El Hajoui..... dit: à

Bonjour, je prie vous de demander à vous le pardon mais qui, dans chez vous, se moka hier de mon aïeul Yacine El Hajoui, enterré cimetière longtemps ?

Cela très pas beau !!! Moche blague … Pas rire de mort, mort, mort !

Fons dit: à

Donc c’est encore JC qui sonne les cloches de réveil de la rdl. Comme lui, je suis tout surpris de découvrir les les commentaires plein de poésie qui ont été envoyés après minuit jusqu’au son des cloches de JC. Voilà que les Türvorsteher savent enfin montrer qu’ils n’ont pas été choisi pour rien par le chef de la république. Ils ont été chercher dans les trésors de la culture de votre grande nation! C’est bien, c’est très bien! Et même s’ils vont couler mes larmes de tristesse, tout comme monsieur Assouline fait par le petit extrait de Marai

« Et, d’une certaine façon, toutes ces pertes ne m’ont pas occasionné une douleur aussi incompréhensible que celle que j’ai éprouvée en couchant mon enfant dans sa tombe… »

ou comme ‘vie’ l’a fait il ya deux jour chez Kafka avec ses lignes de Simone Veil, j’essaie d’arriver à lire et à continuer À comprendre ‘la mort’., et à trouver réconfort dans les lignes de poésie.

Donc c’est le grand jour Goncourt de la grande nation! Vue les courses qu’elle m’a mis sur le dos pour la journée, je ne sais pas si je vais avoir le temps de suivre en live, quand le lauréat va être annoncé. Si ce n’est pas Daoud (Non, je n’ai pas fini, seulement page 68, je devrai de nouveau avouer comme petit lecteur all ashamed ‘connais pas, jamais lu’. Probablement il est trop tard, mais si jamais monsieur Assouline n’est pas encore sorti, ‘si vous voulez faire plaisir à un petit lecteur,…. Ne m’en voulez pas trop que je ne connaissais pas Sigmaringen jusqu’il ya trois jours, mais je l’ai maintenant ici sous mes yeux et je vais le découvrir, dès que j’aurai terminé trois autres que j’ai commencé)

car Daoud c’est très bien écrit imho, par exemple page 49 que j’ai souligné hier soir:
[quote]La nuit vient de faire tourner la tête du ciel vers l’infini. C’est le dos de Dieu que tu regardes quand il n’y a plus de soleil pour t’aveugler. Silence. Je déteste ce mot, on y entend le vacarme de ses définitions multiples. Un souffle rauque traverse ma mémoire chaque fois que le monde se tait. Tu veux un autre verre ou tu veux partir? Décide. Bois tant qu’il en est encore temps. Dans quelques années, cela sera le silence et l’eau. Tiens, revoilà le fantôme de la bouteille. C’est un homme que je croise souvent ici, il est jeune, a la quarantaine peut-être, l’air intelligent mais en rupture avec les certitudes de son époque. Oui, il vient presque toutes les nuits, come moi. Moi, je tiens un bout du bar, et lui l’autre bout en quelque sorte, côté fenêtres. Ne te retourne pas, non, sinon il va disparaître.[/quote]

et en plus quel bon souvenir, si je pouvais dire que c’est Abdel qui m’a fait découvrir’ 1) comme signe de reconnaître aux pieds de Holmes et 2) en me racontant des détails du livre et de sa propre vie! Ainsi, au nom de ‘Meursault contre-enquête, bien le bonjour à Abdel avec le dernier paragraphe du chapitre V page 68.

Voilà pas le temps pour les autres bavardages que je voulais raconter a dame Clopine, dame Elenea, et bien sûr chère ‘vie’, je dois avouer que je suis un tout petit déçu que vous préférez faire le tour des magasins avec ma cheffe au lieu de me faire découvrir la pyramide, mais j’ai tellement l’habitude de ces magasins depuis quarante ans, qu’il n’y aurait pas trop de problème, de me faire schlepper les sachets en double, il y a juste, aprês une ou deux heures je commence à manquer d’air et je m’enfui soit vers l’entrée métro Reinhardt ou rue Arcade 42, ou statue de Holmes.

Bonne journée Goncourt à la rdl et que monsieur Assouline fasse le choix à celui qui le mérite. Et JC comme vous préférez les hamburgers, bon appétit au McDo.

sorry for all the typos, I have to run.

Maurice Riche, dit: à

El Hajoui….. dit: 5 novembre 2014 à 10 h 06 min

Le pire eût été d’ être aspergé de quelques gouttes lâchées du goupillon par dessus la bière…

Phil dit: à

C’est de la qualité, Baroz, sans aucun doute. Mais il y faudrait une belle petite édition en Chesterfield gonglé du japon.
(Question Pendus, me revient en mémoire qu’il manquait celui d’Eugène Voisin, le créateur d’automobiles, dans votre comptabilité des « vits » remarquables. Moulé en fonte sur sa cheminée).

Phil dit: à

…gonflé…

radio keupu dit: à

nous ne sommes pas concernés par la chasse au keupu, nous sommes une radio libre et pas du tout intimidés par des instincts guerriers

Maurice Riche, anguille sous Roche dit: à

Impasse des Catacombes

Nous sommes attablés

côte à côte, notre compagne et nous, tournant
le dos à l’entrée. Nous voyons dans la grande
glace,en face, au fond de la salle, le tableau que nous formons dans ce décor :

la voûte en berceau assez basse;juste au-dessous, nos deux têtes, pas trop rapprochées; à droite et à gauche la pointe d’une épaulesaille légèrement. Au centre de la table une bouteille ( de la bière, plaisanterie maison!) entre deux verres.

Nous avons la sensation d’ être le moule de quelque calligramme fantôme : notre image réduite à la dimension d’ un crâne (et nous sommes dedans).

Nous avons une boîte de nuit dans la tête…

Je demande à la serveuse : « Puis-je vous payer les consommations avec un chèque?
— Je préfère en liquide car on a souvent des déboires… »

Maurice Roche Camar(a)de page 75.

spéciale dédicace dit: à

MORT D’UN JUIF

LA face
comme une assiette
est posée sur le lit.
Il rend la vie
par ses yeux d’albumine,
sans cils, rongés de rose.
On a mis de la paille sur le gravier,
du linge aux sonnettes,
mais on n’a pas mis d’huile sur la mer
qui, en bas, casse la jetée.
On n’a pas mis de paille sur Boldi,
car c’est trop cher,

aussi du dining-room monte le violon parfumé
avec la sauce chasseur.

Paul Morand.

spéciale dédicace dit: à

Ô porc mystérieux, ô porc de charité !

bouguereau dit: à

car c’est trop cher,
aussi du dining-room monte le violon parfumé
avec la sauce chasseur.
Paul Morand.

tlé joli..on dirait du salambeau

Phil dit: à

tiré de « Lampes à Arc », publié en 1920, un an avant la préface de Proust.

bouguereau dit: à

La pouësie est difficilement lisible en blog, même sur les plus prestigieux.
ça tient à la mollette qui donne la bougeotte.

pas daccord, la poésie rend super bien sur tablette phil..pas de molette comme la caresse d’un gros pouce calleux de menuisier sur le finiche de ton costard en sapin..

Le chaloux qui passe dit: à

radio keupu dit: 5 novembre 2014 à 9 h 55 min

spéciale dédicace dit: à

C’est la mort qui soulage, greubou, et qui fait vivre.

observatoire des traînées dit: à

tiens l’épandage continue

Clopine Trouillefou dit: à

Je crois savoir ce qui cause aux français cet engouement pour les « prix », dont on se gausse parfois : c’est le suspense. Plus que la curiosité, l’enthousiasme ou la déception, c’est bien le suspense que les amateurs recherchent. C’est pourquoi, même si le livre couronné est à la place d’honneur de votre propre bibliothèque depuis longtemps, il est néanmoins le sujet d’une petite déception passagère : c’est que le suspense fini, la fête aussi, comme lorsque la lumière se rallume dans le cinéma, ou que vous tournez la dernière page d’un livre tant apprécié que vous en ralentissiez, exprès, la lecture…

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