de Pierre Assouline

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La République des livres
La thèse de Don Bartolomé

La thèse de Don Bartolomé

Vu de l’extérieur, cela n’a l’air de rien ou presque, le choix d’un sujet de thèse. On se dit qu’il doit au hasard ou à la nécessité, aux rencontres et aux influences sinon à l’air du temps. Comme si c’était anodin alors que bien souvent, au-delà d’une carrière universitaire, il engage une vie. L’exercice d’égo-histoire, auquel il est devenu banal de se livrer depuis qu’en 1987 Pierre Nora a invité de grands historiens à se faire historiens d’eux-mêmes, est le plus souvent l’occasion de se pencher sur ce qui a engagé souterrainement, inconsciemment, confusément la décision. A la veille de sa retraite, un éminent spécialiste français de la civilisation japonaise nous confiait récemment que le visionnage durant son adolescence des Sept samouraïsavait été déterminant dans sa destinée (aveu qui provoqua aussitôt la réplique sarcastique de l’un de ses amis : « Heureusement que tu n’as pas vu les Sept mercenaires ! »).

Dans ses Pérégrinations ibériques (131 pages, 15 euros, Casa de Velàzquez), qui se présentent comme des esquisses d’esquisses d’ego-histoire, Bartolomé Bennassar (1929-2018), récemment disparu, laisse un témoignage édifiant sur la question. Bien sûr, tout le livre n’y est pas consacré. Mais à travers le récit anecdotique, coloré, relatif aux étapes d’une vie universitaire, aux passages de la ligne, aux épisodes de vache enragée, aux multiples nominations et déménagements qui s’en suivirent, tout ramène tout le long en filigrane à ce choix premier. On dira que cela allait de soi pour ce nîmois que les origines de sa famille paternelle ont fait baigner très tôt dans le liquide amniotique de la langue espagnole. Mais il aurait pu tout aussi bien réagir contre ce à quoi tout le disposait : se passionner par réaction aux grandes sagas islandaises ; ou même, sans quitter son autre langue, se consacrer au riche passé de l’Amérique latine qui l’attirait tant. Mais non. Comme si il était écrit que ce serait l’Espagne avant tout. Et en historien, naturellement, depuis qu’à 11 ans, en regardant sa mère pleurer près du poste de TSF d’où la voix de Pétain demandait aux Français de cesser le combat, il comprit que l’Histoire n’était plus réfugiée dans les livres dès lors qu’ « elle entrait dans nos vies par effraction ». 

Ainsi nait une vocation. Il fit ses études à l’université de Montpellier, suivit également des cours à Toulouse, tiraillé dans son admiration pour deux maitres : Alphonse Dupront et Jacques Godechot, l’un l’entrainant vers le sacré des croisades, l’autre vers la Révolution française. Un temps, il hésita même entre l’agrégation d’histoire et celle de géographie. La personnalité du président du jury, un certain Fernand Braudel, et la lecture émerveillée tout un été durant de sa propre thèse sur la Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II  produisit un choc qui le remit sur le droit chemin. Nommé jeune prof de lycée à Agen, Rodez puis Marseille, il lui fallait encore passer sa thèse de doctorat. C’était en 1954. Braudel, fraichement nommé au Collège de France, ne pouvant la patronner, lui proposa néanmoins de la recevoir pour en parler.

Impressionné par l’invite, l’impétrant était tout autant embarrassé car entretemps, il avait accepté la suggestion de Frédéric Mauro, tout à ses recherches autour des relations entre le Portugal et l’Atlantique (1570-1670), d’en faire autant à l’université de l’Etat du Minas Geraes à la demande des universitaires brésiliens. Avec une bourse d’études et de recherche et un appartement à Belo Horizonte à la clé. Le rêve pour un jeune historien qui rêvait d’horizons lointains. Il se rendit tout de même à Paris dans l’appartement de Fernand Braudel. Là, il lui fit part de son vif intérêt pour l’Amérique hispanique des temps jadis. « Vous allez passer après Chaunu, après Mauro… Il vaut mieux penser à l’Espagne… ». Bennassar ayant exprimé son appétit pour les mondes lointains, la Chine, le Japon et même la Turquie vinrent sur la table. Certes, mais la langue… Elles lui étaient toutes inconnues alors que la maitrise du castillan lui est naturellement acquise de longue date. Mme Braudel s’immisça dans la conversation : « Mais enfin Fernand, tu vois bien que ce garçon a grande envie de s’orienter vers le monde hispanique !… ». Alors le maître décréta :  » Valladolid au siècle d’Or ».

Le jeune homme hésita, il n’avait jamais mis les pieds dans cette ville de Castille-et-Léon. Le maitre insista : « J’ai une hypothèse mais elle est à vérifier : je vois Valladolid comme une anticipation de Madrid ». Et pour l’emporter, il se fit fort de lui obtenir une bourse d’un mois et un séjour dans la thébaïde de la Casa de Velazquez (notre autre Villa Médicis mais en Espagne) à seule fin d’évaluer les sources. Banco ! Tout un été à s’immerger dans les registres de délibérations de la municipalité de la ville au XVIème siècle, à se cogner des écritures rigoureusement illisibles auxquelles il n’était pas préparé n’ayant jamais été formé à la paléographie, à creuser les pages de recensement des villages en 1561 aux archives de Simancas, à dépouiller les actes de ventes de rentes perpétuelles, les contrats de mariage, les testaments et autres actes notariaux sans oublier, plus étonnants, les « écritures de pardon » : des contrats arbitrés par des bonnes personnes et non par la Justice, pour mettre fin à une rixe ayant entrainé des blessures graves, avec indemnités à la clé. Un vrai gisement documentaire susceptible de combler l’imaginaire du chercheur d’or qui sommeille en tout historien. De quoi réchauffer la solitude du chercheur de fond.

imageEt au passage, des rencontres avec des gens remarquables, mandarins universitaires ou sans-grade dont certains deviendront des amis (l’écrivain Miguel Delibes) sans oublier les pages les plus personnelles qui soient, dans lesquelles il évoque le suicide de son fils Jean, le seul de ses enfants à être demeuré un chrétien pratiquant, un jeune homme brillant de 22 ans auquel tout souriait mais si sensible à la mythologie des poètes maudits qu’il crut atteindre un vrai délire créateur et satisfaire ses exigences spirituelles par le LSD et la datura. C’est peu dire que le père se reprochera de s’être trop investi dans ses travaux au risque qu’ils soient perçus comme une fuite en avant. D’avoir accepté de présider son université avec tout ce que cela supposait de responsabilités chronophages, charge qu’il abandonna au lendemain de la tragédie familiale. D’avoir trop cédé aux sirènes des colloques à l’étranger. De n’avoir pas suffisamment été attentif aux états d’âme de son fils. D’être coupable de sa mort.

« J’ai depuis la conviction consternante d’être passé à côté de mon fils. Quand je fais l’effort de me remémorer ces années 1970, j’éprouve la quasi-certitude d’avoir, par manque de lucidité, choisi les apparence aux dépens de l’essentiel »

Il est vrai que, tout en vaquant à son premier poste, assistant en histoire moderne à l’université de Toulouse, il s’était donné à un travail de recherche qui lui occupa l’esprit pendant dix ans jusqu’à qu’elle devienne dans l’esprit de ses enfants un « monstre mythologique » à l’égal du Minotaure simplement nommé « la thèse ». Il finira par la soutenir, avant qu’elle ne le dévore complètement en rongeant toutes les vacances familiales, à la Sorbonne en 1967 face à un jury d’éminences : Fernand Braudel, Ernest Labrousse, Pierre Vilar, Noël Salomon, Roland Mousnier, Alphonse Dupront. Valladolid en surgit, à l’issue de ses milliers de pages, non comme une capitale mais comme « un style de capitale ». L’intuition du professeur Braudel, solidement documentée, était validée. Jamais le grand mandarin des historiens n’avait cessé de suivre le cheminement de son ancien élève. Une bienveillance qui ne lui fit pas abdiquer son esprit critique. Ayant même lu le roman que celui-ci avait publié parallèlement, il l’avait reçu pour critiquer le premier jet de sa thèse sans ménagements :

« C’est à recommencer. Vous devez écrire ce que vous avez envie d’écrire, en toute liberté. Les coups de chapeau à X ou à Y sont inutiles, à proscrire… Il faut que ce soit aussi bien écrit que le roman »

La carrière du jeune historien, que la concierge de son immeuble à Valladolid n’appelait que Don Bartoloméo, était lancée. Bien plus tard, il prit la mesure du cadeau que Braudel lui avait fait en le mettant par la contrainte sur le chemin de Valladolid : « Il m’avait tout simplement offert l’occasion d’être l’un des artisans de la rénovation de l’histoire moderne en Espagne ». Bennassar appellera cela la chance, justifiant sa réussite par le hasard. Encore ne suffit-il pas de rencontrer un maitre bienveillant et éblouissant : il faut savoir se laisser fléchir contre son goût premier et mener à bien une recherche au détriment du reste. Du retentissement de la thèse naitront des livres portés par un préjugé favorable.image

Cela donnera  le signal à une « frénésie d’écriture » à l’origine de grands livres dont Les Chrétiens d’Allah sur les renégats convertis de force à l’islam, écrit avec sa femme Lucile, essai qui s’inscrivit dans la veine de ceux qui à l’époque concilièrent l’histoire sérielle et les études de cas (Carlo Ginzburg et son meunier du Frioul, André Zysberg et ses galériens…), l’Inquisition espagnole XVème-XXème siècle, L’Homme espagnol, une biographie de Franco, un récit de la guerre civile et de ses lendemains, une histoire de Madrid, une anthologie des voyageurs français en Espagne notamment…

En se retournant sur son passé, Bartolomé Bennassar pouvait se dire non sans fierté qu’il avait autant construit une vraie famille qu’une famille de papier autour de laquelle se retrouva une famille d’esprit : des collègues en France, en Espagne, en Amérique latine, des étudiants reconnaissants, des intellectuels devenus des amis, de fameux toreros et aficionados car, bien qu’il n’en parle guère dans ces pages, l’homme était aussi un passionné de corridas et un chroniqueur taurin apprécié. Devenu l’un des plus éminents hispanistes français, jamais il ne manqua une occasion payer sa dette à Fernand Braudel, dont l’ombre et la tutelle familières sont présentes dans presque toutes les pages, sauf la dernière, dévolue comme un tombeau à l’omniprésence d’une absence. Celle du fils disparu et du remords sans recours qui rongea le père jusqu’à son dernier souffle.

(« Patio du Palacio de Santa Cruz à l’université de Valladolid », photo Miriam Chacón ; « Patio de la Casa de Velazquez à Madrid » photo Passou)

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commentaires

1 084 Réponses pour La thèse de Don Bartolomé

jazzi dit: à

« Pourquoi est-ce important pour toi ? »

Je ne sais pas trop, Christiane. Mais il me semble que pour un homme qui a consacré sa vie à l’histoire de l’Espagne, de l’homme espagnol, et se situant lui-même à l’intérieur de cette histoire, il me paraît élémentaire d’entrer dans toutes les composantes dudit homme, dans un pays où les églises portent parfois la trace de l’ancienne mosquée ou de la synagogue…
Bennassar à publié « Les Chrétiens d’Allah », sur les renégats convertis de force à l’islam. Mais il aurait pu aussi bien écrire « Les musulmans du Christ » et « Les juifs du Christ »…

Janssen J-J dit: à

Dans le journal du télérama, un catastrophiste éclairé (Pablo Servigne (75) explique qu’on ne pourra s’en « sortir » (ou souffler) un peu… que si l’on accepte de pleurer avec Nicolas Hulot sur la mort rapide de l’humanité par son effondrement. Car l’espère humaine aurait délibérément perdu le combat contre le réchauffement climatique, vu que sachant ce qu’ELLE SAVAIT, elle ne voulut point y CROIRE, autrement dit, faire prévaloir son émotion sur sa raison. /// Un écho direct à la thèse de Rosa sur aliénation vs résonance dans notre relation au monde (m’a-t-il semblé)///.
Je n’aurais jamais pensé devoir être confronté à ce genre de thèse sur le savoir vs croire, avant ma propre mort. Mais il faut faire avec désormais et apparemment bousculer toutes nos catégories, ce qui ne serait pas incompatible avec le fait de faire des gosses pour peu qu’ils soient lucidement éclairés sur les conditions de leur future adaptation aux catastrophes planétaires, au sein desquelles ils devront apprendre à survivre. Bon courage à eux, adhonques.

et alii dit: à

pour D :
A Delectable Collection of Illustrated Gastronomy Books
The Willan & Cherniavsky Gastronomy Collection — consisting of hundreds of historical books, drawings, and paintings all about food — will soon be available to the public at the Getty Research Institute.
https://hyperallergic.com/475395/willan-cherniavsky-gastronomy-collection-getty-research-institute/?utm_medium=email&utm_campaign=December%2020%202018%20Daily%20-%20Corots%20Portraits%20of%20Women%20Complicate%20His%20Place%20in%20Art%20History&utm_content=December%2020%202018%20Daily%20-%20Corots%20Portraits%20of%20Women%20Complicate%20His%20Place%20in%20Art%20History+CID_c39aa65c48e6606a912371f0c5617e2b&utm_source=HyperallergicNewsletter&utm_term=A%20Delectable%20Collection%20of%20Illustrated%20Gastronomy%20Books

D. dit: à

Moi je lis Asserhadon, avec un seul d.
bizzare.

jazzi dit: à

Nous aurons un Noël au balcon, donc des futures Pâques aux tisons !

renato dit: à

Claudio,
entendu les propos du président de l’Assemblée nationale : un politique lambda qui exprime les préjugés usuels ; il est vrai que nous pourrions nous attendre à mieux, mais ce sont les politiques que le monde désormais nous offre et il faut faire avec — au moins jusqu’à ce que la crise arrive à des proportions critiques et que les systèmes explosent.

renato dit: à

PS à 20 h 00

L’irresponsabilité du président des USA c’est la cerise sur le gâteau.

et alii dit: à

Cette histoire d’instant décisif est une tromperie, plaide Agnès Sire, directrice artistique de la Fondation Henri Cartier-Bresson. Elle n’est pas fausse, mais elle est réductrice. » L’expression est née en 1952, lorsque le premier livre du photographe, Images à la sauvette, a été traduit en anglais et qu’il a fallu trouver un titre. Ce sera The Decisive Moment. « Il a été retenu parmi des dizaines d’autres ! En dépit de la résistance d’Henri qui le trouvait très éloigné du français. »
et qu’en dit P.Assouline de cette « traduction » ?

Chaloux dit: à

renato dit: 20 décembre 2018 à 15 h 55 min

Qui a écrit ce texte?

Merci pour l’entretien Todd que je trouve très intéressant. Néanmoins, Phil, je trouve votre avis tout à fait respectable.

renato dit: à

Il s’agit d’une auto-citation, Chaloux, Picsbia dirait que je joue le self-cleptomane.

renato dit: à

Pardon, Picsbia > PicAbia.

Clopine dit: à

DDH, dans le temps retrouvé, bien sûr :  » il lui faudrait des nuits, peut-être cent, peut-être mille » (pour écrire..) ;

et de cette phrase il saute à l’évocation de Shéhérazade, à laquelle, du même coup, il s’assimile (à raison !)

Chaloux dit: à

Excellent.

Clopine dit: à

Oui, Renato, bien sûr, vous avez parfaitement raison. Mais la question que je me pose est la suivante : si l’on ne reconnaît pas une construction littéraire, et qu’on la fustige au nom d’un « bon sens commun », voire d’une sorte de morale, peut-on vraiment se dire « littéraire » ? (ici, la morale est de réprouver des phrases tentant de suggérer qu’une caractéristique psychologique provenant d’une enfance modeste explique le recours à une expression marchande, pour qualifier une « oeuvre d’art » comme un film, ce qui me paraît assez intéressant à noter en fait, et qui aurait fait les délices de Proust sans aucun doute, eh bien, suggérer cela, c’est soit moralement répréhensible, car « fustigeant », ce qui évidemment n’était nullement le cas, soit inutile et « sociologisan »t, ce qui évidemment fiche à la poubelle 80 % de la littérature mondiale, qui ne fait que cela, des notations comme cela veux-je dire); ah là là.

et puis j’en ai un peu assez du peu de gants que l’on prend avec moi, ici, depuis tant d’années que j’y viens (plus de 10 ans). J’ai reçu ma bonne part de dégelées et d’ horions, et pourtant j’ai toujours oeuvré, interpellations de notre hôte en premier, pour que tous et toutes, surtout toutes, aient leur place pleine et entière. Hélas, combien maigre est le retour… Et combien suscité-je de mouvements de recul, sans doute à cause de ma propension à « m »étaler », certes, je veux bien l’entendre, mais peut-être aussi parce que j’ai du coup une aisance que d’autres… n’ont pas… Je ne suis pas assez niaise pour ne pas prendre en compte aussi certaines exaspérations qui peuvent, allez savoir, provenir aussi de la jalousie, ahaha !

renato dit: à

Merci.

renato dit: à

Clopine,
j’ai relu mon post et je ne comprends pas le pourquoi de votre « et puis j’en ai un peu assez du peu de gants que l’on prend avec moi » ; mais peu importe.

Phil dit: à

Dear Chaloux, très honoré de votre respect au moins égal à celui donné à M. Todd. Discret et élégant comme le square Marguerite Yourcenar à Bruxelles.
Alexia Neuhoff, il y eut beaucoup de morts en Angola du temps de Salazar, il y en a encore de nombreux aujourd’hui pour des raisons différentes dans un pays dit pacifié, c’est donc une situation empirée sans empire.

Claudio Bahia dit: à

@ Renato, à 20h
oui, c’est cela: un politique lambda.
Merci pour le commentaire sur l’EUR. J’ai dû une fois me rendre dans des bureaux à l’EUR, c’était il y a longtemps dans les années 82-83 environ, et en effet j’en ai gardé un souvenir impressionné; cet ensemble avait, comme on dit, de la gueule; bâtiments et environnement très bien tenus, une esplanade majestueuse et des beaux plans d’eau, si mon souvenir ne vacille pas trop. Mais le plus souvent je devais me rendre dans une fabrique via Casilina et une autre encore déjà hors des murs de l’ancienne Rome, sur la via Tiburtina. Mais ce que j’aimais beaucoup c’était d’être convoqué à des réunions un peu plus « au sommet » à la via Gregoriana; un très bel endroit de Rome, en tout les cas à l’époque.
vieux souvenirs que tout cela….

closer dit: à

Merci Renato. Votre compagne ayant certainement un goût excellent, j’ai bien fait d’acheter une bouteille…

closer dit: à

« de horions », Clopine…

jazzi dit: à

Une autre expression à laquelle je recoure volontiers en conclusion, mais pour des films plus exigeants, Clopine : « Vaut le détour ». Quelle résonances proustiennes et autobiographiques en tires-tu ?

D. dit: à

Le goût de la Méditerranée, tu as eu l’idée grâce à moi, Jacquot, hein ?

jazzi dit: à

Il y a aussi beaucoup d’Angolais et de capverdiens aujourd’hui en périphérie de Lisbonne, Phil !

D. dit: à

Combien suscité-je.

jazzi dit: à

Pourquoi toi, D. Je suis avant tout et de tous les côtés un Méditerranéen. C’est un thème que j’ai proposé il y a bien longtemps et qui n’a été accepté que récemment…

D. dit: à

Dites-moi, et alii, si ce que je raconte ne vous intéresse pas, dites-le moi franchement.

jazzi dit: à

Vous travaill(i)ez dans quel secteur, Claudio Bahia ?

D. dit: à

Ah bon d’accord, Jazzi. J’avais cru.

D. dit: à

Je crois me souvenir qu’il est professeur dans une école de Samba. Si ma mémoire est bonne.

Phil dit: à

oui Baroz mais encore plus de Français retraités à Lisbonne. Le goût de la morue est un titre difficile à porter mais mériterait de figurer au rayon de vos opuscules.

D. dit: à

Il faudrait le faire suivre du Dégoût du thon.

et alii dit: à

je ne comprends pas ,D!j’ai un parent journaliste culinaire à Pholadelphie,alors pensez! et j’ai adoré faire la cuisine !et ne parlonspas de mes souvenirs;mais vous êtesd’ailleurs plus divers pour vous amuser ici! non,ne vous méprenez pas, ne faites pas votre clopine!allez, bonsoir!

closer dit: à

J’ai parcouru les premières pages de « l’ego histoire » de Bennassar disponibles sur la page de La Casa Velázquez, J2z. Il ne s’agit absolument pas d’ego histoire, au sens où l’auteur chercherait à découvrir ses racines et son histoire familiale. C’est une banale biographie purement factuelle avec très peu d’introspection, voire pas du tout. On y voit une famille française moyenne, dont le père (le sien) se trouve être espagnol et même passionnément espagnol, pas espagnol d’origine ceci ou cela, espagnol, point.

Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que l’origine de son nom ne l’ait pas intéressé.

jazzi dit: à

OK, closer. L’autre mystère est de savoir comment son père a pu rester neutre durant la guerre d’Espagne !?

renato dit: à

Avez-vous visité le Cimitière Acatholique, Claudio ?

jazzi dit: à

Moi j’aime le thon ET la morue, D. La sole et la raie. La sardine, le bar et le rouget ; le saumon, un peu moins la truite, beaucoup les poissons fumés forts en goût. Les moules et les huitres, les gambas et les tourteaux, le homard mais pas les oursins, les harengs à huile mais pas les rollmops…

Claudio Bahia dit: à

Vous travaill(i)ez dans quel secteur
Process engineering, biotechnology, DNA-recombinant,
pourquoi?

jazzi dit: à

Pour savoir ce que vous faisiez dans une fabrique de Rome, CB, par une chaude journée de 1982-83…

D. dit: à

Ah j’aime bien tout ça aussi mais moins les poissons fumés, aussi je préfère le rollmops au hareng à l’huile. Le Balzar en faisait un très bon pourtant mais c’était autrefois…

Claudio Bahia dit: à

Avez-vous visité le Cimitière Acatholique
Non! Renato, il n’y avait personne dans mon entourage professionnel italien pour me faire cette suggestion !; je mesure bien aujourd’hui la différence d’éclectisme entre vous et moi; je n’étais qu’un ingénieur; mais j’ai tout de même réussi à sortir ce milieu en m’intéressant à autres choses aussi, aux langues, à la physique, à la philosophie (je m’y suis plongé depuis que mon fils l’apprend à l’école depuis l’âge de 12 ans, ce qui peut surprendre les européens), les peuples indigènes de mon pays, l’histoire de l’Allemagne (le pays de naissance de ma première épouse), et de nombreux autres sujets, mais jamais en « spécialiste »
Mais merci pour cette question pour laquelle je vais aller chercher réponse, pour moi.

Petit Rappel dit: à

« La majorité de la littérature n’est que de l’analyse sociologique tirée par les cheveux, à commencer par Balzac et Zola, excusez du peu »
La Prêtresse de Beaubec
Quand Balzac écrit Sur Catherine de Médicis ou Séraphita, sans parler de la Recherche de l’Absolu, on a pas l’impression que la sociologie soit première dans son discours. Et le Zola des Contes à Ninon, ou tenez, de l’Abbé Mouret?
Le concept de travail sociologique est de surcroit anachronique, le mot mais non la chose ayant été forgé par Auguste Comte entre 1840-1850, d’ailleurs pas avec le sens que nous lui connaissons.
Pour le reste, la consultation du Dauzat sur les patronymes vous épargnera quelques délires psychiatriques à mon égard. Au demeurant, comment prendre au sérieux quelqu’un qui planque un nom bien de chez nous derrière un pseudonyme_ Trouillefesque?!

Renato
J’ai un peu travaillé sur Borromée. Je crois que le maintien du rite Ambrosien à Milan, dont l’Archevêché est énorme,tient à ce que St Charles s’est fixé pour modèle Ambroise de Milan. Son premier biographe, francisé en Panigarolle, insiste beaucoup là dessus. Il exagère sans doute en disant que Borromée accomplissait un exploit en passant sans erreur de l’un à l’autre. Ce qui n’empêche pas l’Archevêque d’appliquer le rite et les prescriptions du Concile de Trente partout ailleurs, étant à l’origine de beaucoup d’entre elles en tant que Secrétaire du Vatican avant sa promotion à l’Archiépiscopat.
Bien à vous.
MC

Jean Langoncet dit: à

@comment prendre au sérieux quelqu’un qui planque un nom bien de chez nous derrière un pseudonyme

Chacun aura reconnu les Faces

Petit Rappel dit: à

Je n’ai jamais perçu Bartolomé Benassar, que j’ai entendu, comme un homme de communautarisme. Et je pense qu’il ne l’était pas. Sa génération ne mangeait pas encore de ce pain là. C’est le plus beau compliment qu’on puisse lui faire.
MC

jazzi dit: à

Non, x, en 2012, date de la sortie de « Tabu », je n’allais pas beaucoup au cinéma.

D. dit: à

Nous ne pourrons plus continuer longtemps avec le parlement actuel.
Il ira de la responsabilité d’Emmanuel Macron de le dissoudre ou mieux de démissionner.
Sinon nous irons inéluctabment vers des événements gravissimes.
Tel est le résultat de l’analyse que j’ai effectuée.

jazzi dit: à

Bartolomé Benassar, c’est un beau patronyme, ça sonne comme le nom d’un personnage de l’Espagne de l’âge d’or, d’un grand navigateur, un conquistador !

jazzi dit: à

J’aimerais bien savoir ce que le pro européen et grand libéral Giscard d’Estaing pense de la situation politique actuelle ? Il se fait discret.
Sarko aussi, mais lui il attend probablement le moment où on viendra le chercher, comme pour de Gaulle en 1958 ?

rose dit: à

Claudio Bahia
ai acheté 2 folio de Jorge Lui Borges ce matin.Chez folio
Fictions

et Le livre de sable.
c pour fêter palacio Barolo ❤

renato dit: à

MC,
mon bon père, à moitié sérieux, disait que les Milanais n’auraient jamais renoncé aux 4 jours de carnaval en plus qu’Ambroise leur avait donné, de là la décision du Borromée.

D. dit: à

Vanessa Paradis en concert en ce moment sur W9. Rarement vu -et entendu- une telle insignifiance. Essayant vainement d’imiter Brigitte Bardot dans la gestuelle. Mais Brigitte Bardot était belle et douée, elle.

christiane dit: à

Jazzi,
je crois que Closer a donné la réponse qu’il fallait. « ça ne l’intéressait pas » !
Chacun se fait sa propre idée de son identité.

« […]Dans le récit de ses années de thèse, Bartolomé Bennassar n’occulte rien. Il avoue les difficultés du jeune chercheur inexpérimenté face à la paléographie souvent obscure du XVIe siècle, mais aussi les choix personnels et familiaux parfois houleux, les problématiques matérielles, le bouleversement de l’arrivée du premier enfant, la place du couple et de la famille dans la recherche.
L’auteur revient ensuite longuement sur ses années à l’Université de Toulouse Le Mirail, en tant qu’enseignant et chercheur. L’association de ces deux fonctions apparaît sous sa plume comme évidente, au regard des fonctions qu’il a pu exercer et de sa production scientifique qui fit sa réputation et qui appartient désormais au monde des classiques. À ce titre, il apparaît comme un enseignant-chercheur avant l’heure, toujours en quête d’innovations pédagogiques, face à un monde étudiant en évolution. »
extrait de :
https://journals.openedition.org/lectures/28738

christiane dit: à

Lavande,
j’aime votre culture, votre curiosité intellectuelle et votre solide bon-sens.
Oui, « méchanceté et bêtise » et amour-propre blessé… Laissez tomber !

rose dit: à

», certes, je veux bien l’entendre, mais peut-être aussi parce que j’ai du coup une aisance que d’autres… n’ont pas… Je ne suis pas assez niaise pour ne pas prendre en compte aussi certaines exaspérations qui peuvent, allez savoir, provenir aussi de la jalousie, ahaha !

vous vous gourez complètement, Clopine et en beauté.
Puissiez- vous le repérer, un jour, par vous- même.

christiane dit: à

@Petit Rappel dit: 20 décembre 2018 à 23 h 05 min
Voilà qui fait plaisir !

christiane dit: à

@jazzi dit: 20 décembre 2018 à 23 h 16 min
Ah, là, d’accord !

vedo dit: à

Jazzi:
J’achèterai votre livre. A propos de la Méditerranée, il y a deux ans, Wolf Lepenies a publié « Die Macht am Mittelmeer » (non traduit), sans doute motivé par le projet Guaino-Sarkozy. A mon avis, le livre est mauvais. Ecrire sur la France est un sujet difficile pour un allemand, surtout sur le fond du sujet, la latinité, qui en soi, est un sujet central pour l’Europe. Malgré sa position précédente, président du Wissenschaftskolleg, très superficiel, pas mal de clichés, mais comme souvent dans un travail de journaliste-sociologue, quelques références ou anecdotes intéressantes.
Et pour la latinité, où est la frontière, la Loire? le Rhin? le Limes? l’Elbe? Et on est toujours le sud (ou le nord) de quelqu’un (e.g., Espagne, France, Allemagne, Italie).

rose dit: à

Je viens de voir un polar terrible en noir et blanc avec bcp de trains (Màc).
Je suis tte secouée par le type gravement atteint qui en mourant ment.
me suis rendue que d’ avoir peur comme ça grandement, devant la téloche,cela atténue drôlement l’ autre peur derrière. Je frémis, je tremble. 😨

rose dit: à

me suis rendue compte, comte, conte
voui

renato dit: à

C’est dommage Claudio. Si le hasard vous ramène à Rome il y a aussi la Porte Magique — ou Alchimique, ou Hermétique, ou des Cieux —, demain je vais prendre un peu de temps pour vous faire une description.

hamlet dit: à

« Goût de la Méditerranée » : salé ?

Jean Langoncet dit: à

@« Goût de la Méditerranée » : salé ?

Voir PP le soupeur et consorts

Jean Langoncet dit: à

Dieu merci, il ne s’agit pas de littérature

Petit Rappel dit: à

Oui, Renato, c’est ce qu’on comprend à demi-mot en lisant la croisade contre le Carnaval entreprise par Borromée. Tous les moyens ont été déployés: processions , communions de la main du Cardinal (il attirait des centaines de gens pour des raisons thaumaturgiques liées à sa perception par la foule), représentations de mystères sacrés parallèlement au profane, interdiction de manger chair répercutée jusqu’au Vatican, et rien n’y a fait. Quand on a lu un peu Ginzburg, on peut penser que ce Carnaval là charriait plus de remugles païens et bakhtiniens que le notre, d’où l’obsession tridentine qui sera de le circonscrire, ne pouvant l’interdire! C’est un thème fréquent de l’hagiographie du seizième et dix-septième siècle que d’opposer un carnaval chrétien au Carnaval tout court. Et, comme dans les Aventures du Grand Vizir Iznodgoud, l’échec est à chaque fois prévisible!
Bien à vous.
MC

hamlet dit: à

« jazzi dit: 20 décembre 2018 à 22 h 30 min
Moi j’aime le thon ET la morue…. »

tu vois Jazzy c’est pour ça que je viens moins souvent sur ce blog, en fait je ne veux me fâcher avec personne, surtout pas toi parce que je t’aime et tu le sais, mais là, quand je lis ton message, sérieux j’ai un peu de mal à me contenir, je veux bien rester poli, éviter de tomber encore dans des querelles et des disputes qui finissent pas des insultes etc… d’autnat que j’ai un caractère plutôt conciliant et pacifique, parce que je suis de la génération 70 baba cool, peace and love et je n’aime pas la guerre, mais là quand je lis ta liste de poissons sérieux j’ai un peu de mal à ne pas sortir de mes gongs, ou mes gonds, je ne sais même plus comment s’écrit ce mot tellement ta liste m’a mis hors de moi, à tel point qu’avant de t’écrire j’aime de la fleur de Bach, tu connais ? c’est des trucs qui servent à garder son calme, et crois-moi mon calme j’ai un peu de mal à le garder, du coup je vais te poser la question, puisqu’il faut bien arriver là, et te la poser de la façon la plus calme qui soit pour ne pas que ça parte en vrille, et ma question que je te pose calmement c’est : ouvres les guillemets pourquoi tu as oublié la baudroie ? je veux dire comment ne pas dresser cette liste en commençant par la baudroie ! ou même admettons que tu ne commences pas par la baudroie, mais par la morue et le thon, mais au moins de mettre la baudroie tout de suite après le thon ! et non ! au lieu de ça tu embrayes sur la sole et la sardine comme si la baudroie n’avait jamais existé, je veux dire comme si Dieu avait créé ce monde en oubliant d’y mettre la baudroie, ou comme si, quand Noé a pensé à sauver tous les animaux de la noyade il avait lui-même oublié d’embarquer dans son rafiot la baudroie et que cette dernière, ne sachant pas nager s’était éteinte dans ce grand déluge apocalyptique, ce n ‘est pas un problème religieux ou écologique, c’est bien un problème moral, métaphysique et moral, voilà ! du coup je vais encore repartir de ce blog et éviter d’y revenir afin de tomber encore sur un commentaire de je sais pas qui, qui (ça fait kiki) dans un désir de dresser la liste de tous les poissons qu’il aime et qu’il déteste oublierait encore la baudroie, parce qu’à la limite tu aurait dit j’aime le thon et la sardine et je n’aime pas la baudroie, passe encore ! mais tu l’ignores, tu la dédaignes, tu la méprises, et dans ce monde Dieu sait si aujourd’hui le mépris occupe une grande part dans le monde humain, les riches peuvent bien mépriser les pauvres, à la limite c’est dans l’ordre des choses, mais mépriser la baudroie c’est un truc qui dépasse la limite du supportable, mais je ne veux pas me fâcher avec toi pour ça, je vais essayer d’oublier et voilà ! en attendant je préfère m’éloigner un peu de cet endroit où l’on méprise la baudroie…

vedo dit: à

En complément au billet de Pierre Assouline, on peut mentionner que les archives de Simancas sont dans le château qui leur a été affecté par Philippe II lui-même (un homme de papiers), un lieu superbe. Une photo de la salle de lecture où, avec les documents d’époque en main on est transporté au XVIe, aurait fait une bonne illustration. Je me demande de quand date le document sur l’inquisition dans la photo.
Quant au système de “la thèse”, c’est une monstruosité. Pour faire un grand livre, il faut d’abord faire des travaux multiples. Quelle perte de temps.

Clopine dit: à

Bon sang, je suis si absolument sûre qu’il l’a fait exprès. Que s’il l’avait pu, il aurait encore enfoncé le clou – s’il avait pu trouveré un tableau de Vermeer encore plus « conventionnel » que cette « Vue de Delft », il l’aurait choisi, uniquement pour souligner à quel point Bergotte s’était fourvoyé ! C’est comme si je voyais Proust sourire ou cligner de l’oeil, parce qu’il le savait, bien sûr, que la suprême élégance était de se reculer, de se planquer derrière Vermeer.

J’ai pensé aussi, bien sûr, au charmant d’Ormesson, le Bergotte contemporain, comme lui encensé, comme lui couronné de funérailles nationales, et dont le sort, tout aussi inévitablement, sera d’être oublié. L’échec est là, quand l’oeuvre n’est pas suffisante, est trop superficielle, est si superficielle que le moindre des coups de pinceaux d’un génie ne fait que souligner la superficialité du simple talent.

Je voudrais tant l’avoir là, en face de moi, ce Proust. Lui poser, mine de rien, deux ou trois questions tiens, sur l’interprétation et la liberté « absolue » du lecteur. Je suis sûre que j’arriverais à allumer, dans ses yeux, l’étincelle de l’amusement, au moins, et qu’il me regarderait en souriant.

Reste à savoir ce qui me tuera, moi. Pas de petit pan de mur jaune, peut-être même un truc encore plus insignifiant. Un tintement ovale et doré, tenez.

Jean Langoncet dit: à

@Mais c’est encore celle-là la meilleure :

Jean Pax Mefret a fait des petits

Jean Langoncet dit: à

« stick a fork in their ass and turn’m over, they’re done »

Delaporte dit: à

« Reste à savoir ce qui me tuera, moi. »

En effet, vous êtes coriace.

Clopine dit: à

« vaut le détour » ? Mais bien entendu, Jazzi, si tu conclus ainsi un avis sur un film, tu fais référence aux guides de voyage, au plus que célèbre Baedeker ou, aujourd’hui, au guide du Routard… Et tu dévoiles simplement que, pour toi comme pour tant d’autres, le cinéma est un voyage. Un voyage d’une heure et demie, le plus souvent, mais qui peut comporter tant de détours que sa durée réelle n’excèdera jamais sa durée potentielle et imaginaire.

Rien d’autre derrière la banalité de cette expression, sauf évidemment la simplicité de cette banalité, qui te rend différent, (et moins chichiteux) que tant de erdéliens…

Ah et puis, quand est-ce que Monsieur Court se rendra-t-il compte qu’il n’est même pas un Bergotte raté ??? Et que son mépris pour moi vient probablement de cette si intense frustration (de devoir disparaître aussi facilement qu’on passe une éponge sur un tableau griffonné de savants radotages) de ne pas savoir écrire ???

Clopine dit: à

Ah oui, je peux vous confirmer, Delaporte, que ce ne sera jamais aucun erdélien !

rose dit: à

Reste à savoir ce qui me tuera, moi.

Là, je reconnais Clopine, votre question essentielle.
Suivie de
et comment je l’aborderai ?

Toute votre, notre, ma, ta sera dans ce comment et tout ce qui aura été antérieur n’aura plus aucune importance.
C’est inouï.

Surtout les reniements. Les choses qui effacent tout ce qui précède.
C’est un immense bouleversement.

rose dit: à

Toute votre, notre, ma, ta vie sera dans ce comment et tout ce qui aura été antérieur n’aura plus aucune importance.

j’ai oublié vie
je fatigue

rose dit: à

Monsieur Court […]de ne pas savoir écrire

parce que Clopine, vous ne le savez pas que Mr.Court est quelqu’un d’extrêmement doué ?

rose dit: à

le thon
la morue
etc.
la baudroie

et la rascasse, hein ?
La rascasse.

renato dit: à

Pour le Borromée la bataille du carnaval était perdue d’avance, MC ; car un bon carnaval impliquait une grande consommation de cochon, et même les plus bigots des Milanais ne peuvent s’empêcher de rêver en regardant la vitrine d’un charcutier (CA Dossi, Note azzurre), si on songe que c’est à Milan que le christianisme primitive s’est affranchi des contraintes alimentaires juives, et que jusqu’au XI siècle l’animal totémique de la ville est la truie demilaineuse («Igitur Bellvesus, ubi in Insubres appulit, mentemque ad urbem condendam applicuisset, septem eligit viros, qui Deorum oracula sciscitarentur, qua presertim regione fundamenta iaceret; tum, quod Diis placeret, illi imponi nomen. Responsum tradunt plerique sententia non absimili
Nomina principiumque urbi sus lanea signet.
Explorata Deorum voluntate, cum sus inventa esset medio tergore induta lanam, eo, quo primum visa est, loco civitatis fundari coepta ab ipso omine nomen sortita est.», Andrea Alciato, Rerum Patriae), renoncer au cochon est quelque chose d’impensable pour un Milanais. Donc, dans la perspective d’une longue abstinence, ces 4 jours étaient un don du ciel.

Bon, je suis un peu fatigué et je me suis peut-être mal expliqué, si c’est le cas je m’en excuse.

Jean Langoncet dit: à

@(«Igitur Bellvesus, ubi in Insubres appulit, mentemque ad urbem condendam applicuisset, septem eligit viros, qui Deorum oracula sciscitarentur, qua presertim regione fundamenta iaceret; tum, quod Diis placeret, illi imponi nomen. Responsum tradunt plerique sententia non absimili
Nomina principiumque urbi sus lanea signet.
Explorata Deorum voluntate, cum sus inventa esset medio tergore induta lanam, eo, quo primum visa est, loco civitatis fundari coepta ab ipso omine nomen sortita est.», Andrea Alciato, Rerum Patriae),

ça, c’était une longue parenthèse ; Horace est presque aussi disert quand il s’agit de décrire les plaisirs d’un antique épicurien toujours disposé à partager une bonne recette de vulve de truie farcie – (Peut-être ma lecture est-elle orientée par les traducteurs attachés aux PUF et autres Belles Lettres)

Chaloux dit: à

 » s’il avait pu trouver un tableau de Vermeer encore plus « conventionnel » que cette « Vue de Delft » ».

Clopine, vous avez vu l’original?

Delaporte dit: à

» s’il avait pu trouver un tableau de Vermeer encore plus « conventionnel » que cette « Vue de Delft » ».

Clopine va nous faire une contre-histoire (à la manière Onfray) de la peinture. Prochain épisode : la Joconde, c’est caca boudin. Une manière très digne de fêter les cinq cents ans de Vinci… Nom de d’là !

Delaporte dit: à

Peu de choses précises sur la patiente abandonnée à son sort et à sa mort dans la pétaudière de Lariboisière ; beaucoup de choses incertaines et de conditionnels :

« Selon le médecin, « il semble » que la patiente ait été appelée après cinq heures d’attente, sans réponse. « A-t-elle été cherchée alors ? Était-elle dans le coma ? On ne le sait pas. Il est sûr en tout cas qu’elle n’a pas vu de médecin. » La femme aurait été découverte morte sur son brancard au moment du changement d’équipe aux urgences. » Europe1

Delaporte dit: à

Les urgences de Lariboisière : accompagnement à la mort ultra-rapide dans l’anonymat le plus strict. Pour les candidats au suicide…

Phil dit: à

A quelle date ce Daily de Monroe, Renato ?

Pat V dit: à

» s’il avait pu trouver un tableau de Vermeer encore plus « conventionnel » que cette « Vue de Delft » ».

Clopine va nous faire une contre-histoire (à la manière Onfray) de la peinture. »

Contre mais tout contre, nous attendons cela.

renato dit: à

1955, il me semble, Phil.

Phil dit: à

A partir de l’époque Miller, Monroe pose avec journaux et livres. Mauvais signe, comme Ajar qui donne le goût de l’alcool à Seberg.

renato dit: à

Pistoné par le Vatican, la Maçonnerie et une mystérieuse secte active en Europe au XVIIe siècle, apprécié par quelques soi-disant connaisseurs bourgeois, l’homme de Delft est évidemment un peintre surévalué.

Pat V dit: à

l’homme de Delft est évidemment un peintre surévalué.

La perle du jour! 😉

jazzi dit: à

« Un tintement ovale et doré »

Je ne vois pas bien à quelle mort tu fais allusion, Clopine ? Un son de cloche ?

jazzi dit: à

si renato le dit, il faut le croire, Pat V, il a dû passer plus d’une heure à ausculter visuellement l’original…

Pat V dit: à

jazzi dit: 21 décembre 2018 à 10 h 02 min

😉

et alii dit: à

quand je pense que notre cuisinier en chef-et nos latinistes (et DHH qui souffledes conseils littéraites cuisine:)ne connaissent ou ne pensent pas à la CARPE!carpe diem et goutez la carpe farcie!

et alii dit: à

Ricardo Viñes
Description de cette image, également commentée ci-après
Ricardo Viñes en 1919.
Données clés
Naissance 5 février 1875
Lérida, Drapeau de l’Espagne Espagne
Décès 29 avril 1943 (à 68 ans)
Barcelone, Drapeau de l’Espagne Espagne
Activité principale Pianiste
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Charles de Bériot, Benjamin Godard, d’Albert Lavignac
Répertoire

de Debussy :
Pour le piano (1902),
Estampes (1904),
L’Isle joyeuse (1905),
Masques,
Images, première (1905) et deuxième série (1908)
de Ravel :
Menuet antique (avril 1898),
Pavane pour une infante défunte (avril 1902),
Jeux d’eau (avril 1902),
Miroirs (janvier 1906)
Gaspard de la nuit (janvier 1909)
modifierConsultez la documentation du modèle

Ricardo Viñes, né le 5 février 1875 à Lérida en Catalogne et mort le 29 avril 1943 à Barcelone, est un pianiste espagnol.

Il doit en partie sa notoriété à son amitié avec Maurice Ravel, Claude Debussy et Manuel de Falla, qui lui dédia sa Nuit dans les jardins d’Espagne. Il fut également professeur de piano de Francis Poulenc.

et alii dit: à

. En 1936, cette fois sous contrat avec la filiale française de Gramophone, les enregistrements sont consacrés à des compositeurs sud-américains et à Gluck . Au total, le legs discographique et radiophonique de Ricardo Viñes est réduit, surtout en comparaison à d’autres pianistes également réputés de son temps8.

renato dit: à

C’est fou l’absence du sens de l’ironie chez certains intervenants. J’ai mis dans mon post quelques éléments typique des plus loufoques théories du complot et des carrières pistonnées. qui firent flores au XXe siècle : la main du Vatican, de la Maçonnerie, une mystérieuse secte, les bourgeois soi-disant connaisseurs. La prochaine fois je soulignerai en rouge !

Petit Rappel dit: à

« Si Mr Court pouvait se rendre compte u’il est un Bergotte pas doué, donc voué à disparaitre, d’où sa haine contre moi »
Parce que vous Clopine, vous etes une Bergotte douée?!
ça délire grave, là…

Lavande dit: à

Très intéressant l’article que vous donnez à 10h28, Jazzi :
« Cette année-là, on peut en effet contempler, au Jeu de Paume, trois oeuvres essentielles de Vermeer : La jeune fille à la perle, La laitière et, enfin, la Vue de Delft, que Proust définit dans une lettre comme « le plus beau tableau du monde » (Correspondance, tome XX) ».

jazzi dit: à

En fait, le mur n’était pas un mur mais un toit.

Phil dit: à

toujours préféré la bergamotte à Bergotte mais jamais compris l’origine de Bergame. Affaire de raffinement, comme la Veneziana est meilleure que la Panettone. Dame Clopine joue la fille à la perle, limite trashy chevalier.

et alii dit: à

En étant insérée dans la publicité, La Laitière est devenue un objet de marketing.
et quoi encore?

renato dit: à

Définition, pour les plus petits.

On pratique l’ironie en affirmant le contraire de ce que l’on pense dans le but de ridiculiser ou de mettre en valeur des concepts. Ce n’est pas un hasard si le sens grec du mot vaut dissimulation.

Cela dit, nous sommes sur un blog de littérature, et prestigieux par dessus le marché, et certains intervenants écrivent, même…

jazzi dit: à

Emu mais pas franchement bouleversé par « Wildlife », le premier film du comédien Paul Dano, librement adapté du roman éponyme de Richard Ford. Comme si j’avais participé à un repas fin mais en ressortais avec encore une petite faim au creux de l’estomac. C’est l’histoire d’un adolescent qui assiste, impuissant, au désamour de ses parents et à l’éclatement de leur petite famille, dans l’Amérique des années 1960. Une Amérique où même ceux qui connaissent des fins de mois difficiles jouissent d’un certain confort standard. Pas de chômage, pour ceux qui se plie à une certaine mobilité. Ici, l’action se déroule dans un coin perdu du Montana, sur fond de Rocheuses. C’est beau comme une nouvelle de Raymond Carver, un peu édulcorée pour en faire un long métrage. Carrey Mulligan est parfaite en jeune mère à fleur de nerfs et Jake Gyllenhaal est un père affectueux et craquant. Acteur confirmé, Paul Dano est désormais un cinéaste à suivre…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19578658&cfilm=249234.html

jazzi dit: à

se plient…

et alii dit: à

TOUS CES NOMS AVEC « BER » dans l’oeuvre de Proust! la BERma ,BERgotte,GilBERTE,AlBERtine,RoBERT, vous n dites quelque chose?

jazzi dit: à

en jeune mère aux nerfs à fleur de peau…

jazzi dit: à

Oui, renato, quand vous faites de l’humour (ou sa soeur ironie) il est absolument nécessaire de le souligner en rouge. On est si peu habitué à cela, de votre part, et on pourrait se méprendre !

Phil dit: à

et Jake Gyllenhaal est un père affectueux et craquant

pour qui, dear Baroz ?

jazzi dit: à

Affectueux pour l’adolescent boutonneux à l’écran et craquant sous la dent pour le spectateur (trice), avec ou sans pop corn, Phil.

Phil dit: à

merci Baroz, j’avais cru percevoir dans votre recension un léger parasitage émis depuis la montagne de Brokeback.
Goûtez-vous à la Veneziana ?

renato dit: à

En voilà un autre pour lequel le sens dès mots est tout à fait approximatif, mais depuis le temps que je fréquente ces lieux j’y ai fait l’habitude. Reste que il y a une difference entre humour et ironie.

christiane dit: à

@jazzi dit: 21 décembre 2018 à 10 h 28 min
Excellente cette analyse de Davide Vago et ce rapprochement entre les toiles de Vermeer et ces passages de La Recherche (avec le rappel de la série d’articles et d’expressions de J-L.Vaudoyer consacrés à Vermeer qui ont inspiré Proust ). Il note d’ailleurs que le fameux passage sur le petit pan de mur jaune insiste plus sur la pratique du peintre que sur un détail précis reliant « les morceaux du tableau à une vision beaucoup plus vaste du travail de l’artiste ».
Cette toile de Vermeer semble être hors du… temps dans sa lumière blonde. Les rayons du soleil perçant les nuages sombres éclairent presque irréellement les maisons, le clocher de l’arrière plan du tableau alors que les bâtiments situés à l’avant de la ceinture fortifiée se trouvent à l’ombre ainsi que la barque, mais parsemés de minuscules touches de couleur qui donnent un effet granulé, scintillant. Lumière et espace. Le facteur temps joue dans le tableau.
Une autre vue de Delft exposée au Rijksmuseum d’Amsterdam : le petit tableau nommé « La ruelle » semble également étranger au temps.
Temps suspendu. Immobilité, calme. Une touche indécelable. Un art de joaillier.

Lavande dit: à

Qu’est-ce que c’est la Veneziana, Phil ?
(une grande amatrice de panettone)

Clopine dit: à

Eh bien, dans l’hostilité déclarée de certains, je m’en vais m’expliquer, tiens. Wouarf.

Ah, je veux simplement dire que la « Vue de Delft » fait partie d’un « genre » conventionnel, d’un discours conventionnel : le paysage. Et mieux encore : un paysage « aseptisé », un « grand espace » qui a besoin de virtuosité, certes, pour être peint, mais qui est « lisse » dans sa signification (enfin, à mon sens), à part peut-être la tranquille affirmation qu’un port flamand vaut bien toutes les lagunes dorées et les départs flamboyants dans le soleil du soir, du côté de Venise, bref.

A mon sens toujours, un écrivain banal aurait choisi, pour assassiner Bergotte, un autre tableau de Vermeer.

Un de ces tableaux, non d’une déesse ou d’une représentation mythologique, non (surtout pas !) d’un sujet religieux et donc « spirituel », mais un de ces portraits qui représentent, par exemple, une servante versant du lait à l’aide d’un broc, une jeune fille simplissime, sauf une perle à l’oreille, un jeune astronome dans sa chambre, manipulant un globe, des ménagères dans de propres intérieurs, bref, une de ces multiples scènes du quotidien de la bourgeoisie flamande, traitées avec la même technique,le même soin du détail, la même distance et en même temps le même lyrisme qu’un marbre de Michel-Ange : à savoir ce mélange qui rend effectivement Vermeer le peintre le plus proche de Proust, quoi, Proust qui ne parlera jamais d’un sujet « élevé » sans l’ancrer dans le prosaïque le plus quotidien ou, au contraire, qui élèvera systématiquement le plus modeste et banal des sujets au rang des « chefs d’oeuvre » reconnus de son temps. (la Charité de Giotto ayant le même geste qu’une cuisinière passant un tire-bouchon à sa collègue, du boeuf en gelée élevé au rang des chefs d’oeuvre de la Renaissance, bref, y’en a trop.)

Donc, un écrivain banal aurait bien évidemment choisi un tableau comme celui-là pour assassiner Bergotte, pour « tuer le père ». Et pas la Vue de Delft.

Pas Proust.

Il choisit la « vue de Delft », et encore pas toute la vue, non, un tout petit carré, quelques centimètres,juste un peu de peinture jaune censée représenter un bout de mur.

Ces quelques centimètres écrasant effectivement tous les efforts de l’aimable Bergotte, et renvoyant ses tentatives littéraires au néant…

Satané Proust, qui évidemment avait raison, mille fois… Car qui se souvient, malgré son enterrement national et son immense réputation, qui se souvient je veux dire, qui lit encore aujourd’hui Anatole France, et qui le lira demain, à part une poignée d’érudits stériles ?

Alors que Proust continue et continuera d’élargir son audience, tel le caillou lancé dans l’eau stagnante,qui crée ses propres cercles silencieux, s’élargissant progressivement, comme Saturne au milieu de ses formidables anneaux… Différence entre le talent, pour aimable soit-il (et qui a très certainement être donné comme exemple au jeune Proust, histoire de contrebalancer les horribles tableaux d’un Zola, ce qui serait tout-à-fait cohérent avec le milieu social du jeune homme… Et qui expliquerait pourquoi, outre la démonstration finale du Temps Retrouvé, l’auteur choisit de le tuer) et le génie de Proust qui, assassinant Bergotte, ne fait en fait que mettre au jour la propre prescience de son immortalité.

La force du contraste en est encore accentuée, bien sûr.

Fallait être rudement sûr de soi, d’autre part…

Bon à part ça, Jazzi, le « tintement ovale et doré », c’est celui qui annonce l’arrivée de Swann dans le jardin de Combray, et donc l’absence de baiser du soir. Et employer, pour qualifier le son d’une clochette, des termes relevant précisément de la vue (« ovale », et « doré »), c’est aussi magistral que de choisir la Vue de Delft pour assassiner Bergotte.

Je ne m’en vais convaincre personne, bah, ce n’est pas grave.

de toute façon, j’ai quand même quelques alliés dans mes interprétations proustiennes. Tenez, chez le fou de Proust, aujourd’hui, à propos de l’adaptation cinématographique de Proust, j’ai lu que Truffaut (tout comme bibi) la jugeait « sacrilège »…

Je ne résiste pas au plaisir de vous copier-coller la lettre truffaldienne :

 » Ayant relu Du côté de chez Swann, il est devenu évident que je ne devais pas toucher à cela, qu’il ne fallait pas y toucher. Pourtant, s’il est sacrilège de tourner un film d’après Proust, il est terrible de prononcer cette phrase: non, je regrette, cela ne m’intéresse pas. D’où mon silence. […] Lecture faite, ma conviction était que seul un charcutier accepterait de mettre en scène le salon Verdurin et j’ai appris que, sans vous être inquiétée outre mesure de mon silence, vous aviez justement fait appel à un charcutier, René Clément, lequel, donnant une nouvelle preuve de la vulgarité effrontée qui est la sienne, a sauté sur l’occasion aussi sec. » (Cité par Jean-Marie Pottier, Les figures inachevées de François Truffaut, Slate.fr, 21 octobre 2014)

( toutes proportions gardées, bien sûr, qu’est-ce qu’il se serait mangé, ce pauvre Truffaut, s’il avait mis les pieds sur la rdl, et avait osé traiter Christiane de charcutière !!!)

Clopine dit: à

Et le premier qui hurle à la surinterprétation ou qui fustige mes incapacités de lectrice de la Recherche, ou ma bêtise à y voir autre chose que ce qui y est écrit, je le renvoie illico à la sacro-sainte Liberté du lecteur, qu’on m’a tellement renvoyée à la face à propos de Christiane, en me déniant le droit de protester d’une interprétation fallacieuse, orientée et malveillante non du texte d’un autre, mais du mien propre (!!!), ce qui me permet d’avancer sans aucun souci d’autrui ma propre version, wouarf.

(qui se trouve en plus être la bonne, ahahah).

D. dit: à

Il n’y a pas LA rascasse mais DES rascasses.

renato dit: à

Claudio,
quelques informations à propos de La Porte Magique.

Histoire.
La Porte est ce qui reste d’une chapelle édifiée par Svavelli Palombara, un noble romain passionné d’alchimie, dans sa résidence au colle Esquilin — ce personnage s’intéressa à l’alchimie grâce à Christine de Swede qui avait dans sa résidence (Palais Riario, aujourd’hui Corsini) un laboratoire géré par un alchimiste apparemment très connu.

Légende.
On raconte qu’un médecin féru d’alchimie aurait passé une nuit entière dans le jardin de Savelli di Palombara à la recherche d’une herbe qui aurait eu le pouvoir de produire de l’or. Le matin suivant, selon des témoins, il aurait disparu à travers la porte en laissant derrière lui des paillettes d’or fruit d’une transmutation alchimique réussie, et un papier couvert de symboles magiques et d’énigmes qui auraient dû cacher le secret de la pierre philosophale.

Selon un érudit du XVIIe siècle Savelli di Palombara fit graver le contenu de ce papier sur le linteau et les montants de la porte.

Ce qui reste de la porte — rosace, linteau, chambranles — est maintenant installée Piazza Vittorio.

Sur la rosace l’épigraphe :

TRIA SUNT MIRABILIA DEUS ET HOMO MATER ET VIRGO TRINUS ET UNUS
….
CENTRUM IN TRIGONO CENTRI

Sur le linteau :

Esprit divin — hébreu —

HORTI MAGICI INGRESSUM HESPERIUS CUSTODIT DRACO ET SINE ALCIDE COLCHICAS DELICIAS NON GUSTASSET IASON

Sur le seuil :

SI SEDES NON IS

EST OPUS OCCULTUM VERI SOPHI APERIRE TERRAM UT GERMINET SALUTEM PRO POPULO

Sur les chambranles

FILIUS NOSTER MORTUUS VIVIT REX AB IGNE REDIT ET CONIUGIO GAUDET OCCULTO

SI FECERIS VOLARE TERRAM SUPER CAPUT TUUM EIUS PENNIS AQUAS TORRENTIUM CONVERTES IN PETRAM

DIAMETER SPHERAE THAU CIRCULI CRUX ORBIS NON ORBIS PROSUNT

QUANDO IN TUA DOMO NIGRI CORVI PARTURIENT ALBAS COLUMBAS TUNC VOCABERIS SAPIENS

QUI SCIT COMBURERE AQUA ET LAVARE IGNE FACIT DE TERRA CAELUM ET DE CAELO TERRAM PRETIOSAM

AZOT ET IGNIS DEALBANDO LATONAM VENIET SINE VESTE DIANA

Ici des informations détaillées :

http://roma.andreapollett.com/S1/romac20i.htm

Pour une vision plus littéraire : Cristina Campo, Les impardonnables — elle raconte l’histoire mieux que je ne puisse le faire —.

jazzi dit: à

D., tu trouves pas que le baudroie (ou lotte) a une sale gueule. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle aussi le crapaud de mer. Faudrait pas qu’hamlet en fasse une dépression !

Janssen J-J dit: à

la carpe et le lapin, autre chose que la carte et le territoire de la baudruche. Des sociologues jaunes par définition bons à rien ? (mot d’auteure niaise) j’ai du coup une aisance que d’autres… n’ont pas… (ahaha !). Débris :> Défécation de la pensée. Pluie de météorites implcalbes sous solstice d’hiver. Ergo-d’histoire égrotante : un thomas bernhard de la baugeoire.

Paul Edel dit: à

je fais partie des . »érudits stériles » qui aiment bcp lire et relire  » le crime de Sylvestre Bonnard »d Anatole France et j invite Clopine à
consulter sur Amazon ceux qui ont le mauvais goût d aimer Proust et en même temps Anatole France .De toute façon en 2019 je vais expliquer Proust non pas à « mes potes « ce qui est une pente sectaire et trop facile mais je vais expliquer Proust a la vaste foule qui ne fait pas partie de  » « potes »à notre tres Chère Clopine.

Clopine dit: à

Paul Edel, moi aussi j’ai lu et j’ai aimé France, plus sans doute que vous ne pouvez le croire. Et j’estime que les surréalistes ont été bien injustes dans leur enterrement. N’empêche que ce que vous dites, à part le mépris pour moi qui transparaît dans vos propos, n’est en rien une discussion, que dis-je ? L’ombre d’une discussion argumentée sur ce que j’avance – à savoir que c’est pour accentuer l’effet de contraste que Proust a choisi, non l’un des portraits qui rapprochent le plus le peintre de l’écrivain, mais un tableau qui n’est certes pas la « marque de fabrique » de Vermeer, qui s’en éloigne le plus et n’occasionne pas cette espèce de « reconnaissance immédiate » que le public éprouve pour les portraits.

En fait, Proust reproche à Bergotte-France-D’Ormesson (on va dire ça comme ça) la superficialité de bon goût de l’homme de lettres mondain, à laquelle il oppose la profondeur d’un Vermeer… Et la sienne propre.

(je crois qu’un jour, mon pauvre Paul, vous me devrez des excuses, si ce n’est déjà fait. En attendant, contribuez à la curée, je vous en prie. Et in petto, donnez-moi raison : je vous accorde ce droit, comme celui d’adopter mes petites et étroites vues proustiennes, voire même de vous en servir, ahaha).

Phil dit: à

Dear Lavande, la Veneziana ? c’est le Panettone de luxe ! (ceci dit avec un moulinet de la main ascendant)

renato dit: à

« … la Charité de Giotto ayant le même geste qu’une cuisinière passant un tire-bouchon à sa collègue, du boeuf en gelée élevé au rang des chefs d’oeuvre de la Renaissance, bref, y’en a trop. »

Je comprends mal car la Renaissance est une période artistique et culturelle qui se développa entre la moitié du XIVe siècle jusqu’au XVIe avec des différences entre les diverses disciplines et robes géographiques. Or, Giotto meurt en 1337 et tout comme Dante (mort en 1321) est encore un homme du Moyen Âge. Et puisque la projection de l’homme et sa position dans l’espace publique n’est pas dans la Renaissance le même que dans le Moyen Âge, la Charité aussi change de connotation ; ce que je crois, Proust avait bien présent dans l’élaboration de son texte.

renato dit: à

robes > zones

jazzi dit: à

Moi, Phil, je n’aime pas les raisins secs, dont bon nombre de panettones sont farcis. J’ai toujours la désagréable impression de croquer dans une punaise morte en décomposition ! La Veneziana est une brioche compacte et légère, non écoeurante, et son nappage craquant, agrémenté d’amande et de sucre poudré en font un délice au moment du petit-déjeuner…

Clopine dit: à

… IL est vrai que, de plus en plus, quand je viens ici, je suis emportée par la colère. Je m’en rends compte : je peux sonder jusqu’à plus soif la vanité des uns, la susceptibilité des autres, m’apercevoir qu’en fait de discussions « littéraires », il n’y a bien souvent que des étalages, des montres, des expositions, et que l’envie d’échange n’existe pas ( sinon par l’exhibition, façon paon, des ocelles de savoirs laborieusement appris et qui ne servent à rien), et que mes admirations du début sont toutes vaines…

D’abord, la majorité des commentaires sont illisibles, parce que ne respectant pas les règles de la dactylographie (ceci n’étant rien), ensuite parce qu’on dirait que le souci de compréhension du lecteur n’est que le cadet des préoccupations du contributeur, et parce qu’à l’indigence de l’écriture correspond l’indigence de la pensée.

Et tant qui ne s’avancent pas, sinon des expressions d’admiration convenue, des remarques de pure forme, de fades anecdotes, sans jamais aucune analyse ni synthèse, aucune réflexion véritable, aucune échappée brillante.

Je ne parle même pas des haineux, en fait.

Bon sang, c’est à désespérer. De la même façon que le Narrateur, épouvanté et narquois, constate la vacuité du monde mondain, je remarque que personne, ici, ne souhaite réellement échanger.

Parler, paraître surtout, ça oui.

Créer des connivences qui ressemblent aux sourires des mémères dans les salons de thé, petit doigt levé, ça oui.

Avancer prudemment des phrases anodines, pour sembler avoir une vie intellectuelle, également !!!

Mais le reste…

C’est la déception et la colère qui m’envahissent le plus souvent, désormais, quand je viens ici. Pas seulement le dépit de n’avoir pas réussi à briser ma solitude disons « littéraire » (au sens où, vivant aux champs, mon entourage n’est guère porté sur la littérature, et je manque plus que cruellement d’amis en ce domaine), ou de ne pas avoir été appréciée (ça, disons que j’ai une sacrée habitude). Mais disons que collectivement, la rdl a réussi à mettre à mal ce que j’avais le plus tendance à admirer et à rechercher. Une parole savante et aimable, un partage, un effort commun de compréhension des choses. Las !Il semble surtout qu’ici, la plupart passe leur temps à « tirer la couverture à soi ». Et (ceci pour Jazzi), si j’emploie cette expression, c’est que j’en ai sûrement manqué, de couverture, pour réchauffer un peu mes pauvres os de prolétaire des lettres.

jazzi dit: à

Clopine, DHH t’avait pourtant conseillé la luminothérapie !

Clopine dit: à

bah, est-ce que cela aurait suffi à éclairer cet endroit ? J’en doute.

christiane dit: à

@Lavande dit: 21 décembre 2018 à 10 h 48
Heureuse de vous retrouver sur ce fil avec cette citation concernant « le plus beau tableau du monde » (Correspondance, tome XX) ».
Sensations lumineuses qui éclairent le… passé, et sur ce tableau, l’arrière-fond. La couleur comme une sensation, soumise aux variations du temps, de la lumière, liées à la perception du peintre.
Et l’eau-miroir, la clarté de l’eau… Le paysage devient un jeu d’échos où les glacis ajoutent au scintillement mouillé leur transparence. Un glissement du réel vers le subjectif, le rêve comme dans la mystérieuse « jeune fille à la perle » dont le visage lumineux jaillit de l’ombre, révélant sa fraîcheur limpide…
Proust dans sa recherche d’un « peu de temps à l’état pur » a dû la trouver fugitivement devant ce petit pan d’or ou dans cette perle en forme de goutte scintillant dans l’ombre du cou de la jeune fille.
Vermeer ne laisse que l’essentiel, pratique l’épure permanente. Il ouvre la voie à la lumière, à l’espace.
Vous devez apprécier la peinture discrète et réservée de ce coloriste exceptionnel qui semble avoir trouvé une révélation lumineuse, grave, (celle d’un évènement intérieur) en peignant.

jazzi dit: à

Clopine, tes commentaires commencent systématiquement par une plainte-plaidoirie et se terminent de même. Cela alourdit ton propos et irrite contre toi. Sur le pan de mur jaune, cela donne, « Oui, je sais je suis une idiote dont vous contestez unanimement l’opinion, mais je vais quand même vous dire ce que j’en pense ». Là, commence le meilleur de ton texte. Puis tu conclues par « Bon, maintenant vous pouvez commencer la curée. Je m’en fou car je sais que j’ai raison ! » Là, déjà tu te mets D. à dos, car c’est sa manière de faire et il est très à cheval sur son copyright.
Pourquoi ne pas aller à l’essentiel, en oubliant les fioritures d’usage ? Et n’attend rien en retour, c’est là que parfois on a de bonne surprises.
Ce que tu dis sur la malveillance bloguesque est juste, mais il arrive aussi que l’on assiste ici à de très beaux et enrichissants échanges…

Phil dit: à

Dame Clopine, à l’origine le prestigieux blog était gratifié d’interventions courtes, le délayage ne profite pas aux conversations en blog.

renato dit: à

« Une parole savante et aimable, un partage, un effort commun de compréhension des choses. Las !Il semble surtout qu’ici, la plupart passe leur temps à « tirer la couverture à soi ». »

Voyons donc ça.

Si en écrivant « un effort commun de compréhension des choses » vous entendez que tout glisse sur l’huile lorsqu’on entre dans votre jeu ; d’accord, c’est vrai.

Quant à tirer la couverture à soi, si j’étais vous je nettoierais devant ma porte.

Pour ce qui est du jeu de la pauvre prolétaire, pfff !

Cela dit, nous avons toutes et tous compris, je suppose, que vous êtes la crème de la crème, avec tout ce qui va avec.

Lavande dit: à

Si vous faisiez l’ombre d’un effort, Clopine, pour essayer de comprendre ce que vous disent vos interlocuteurs au lieu de démarrer au quart de tour, en extrapolant et en caricaturant ce qu’ils ont dit, ça aiderait considérablement vos relations avec les participants de ce blog. Dans le cas contraire abstenez vous de venir ici et écrivez sur votre propre blog (qu’autrefois je lisais régulièrement).
Vous avez une aisance dactylographique que n’ont pas la plupart de vos interlocuteurs : pas moi en particulier qui tape lentement (2 doigts) et relis attentivement. Du coup, quand, à la moindre petite réflexion contradictoire, on se paye une réponse de 50 lignes qui dévoie complètement le propos initial, ça ne donne pas envie de discuter sereinement avec vous.
Un exemple : où ai-je dit qu’une analyse sociologique n’était pas à sa place en littérature ? Je disais simplement que la vôtre me paraissait tirée par les cheveux et en plus portait sur quelqu’un du blog, ce qui était un peu déplaisant (certes il en a vu d’autres et l’a pris avec légèreté).
Vous avez plein de qualités, Clopine, mais vous êtes vraiment fatigante. Prenez un peu de distance et calmez vous : les relations s’en amélioreront certainement.

jazzi dit: à

Phil est toujours court mais dense !
Phil est un poète, un brin satiriste !

et alii dit: à

clopine,ne fantasmez pas trop surles rencontres d’érudits où là, même votre colère ne pourrait trouver lieu pendant les pauses,ni votre admiration ;envoyez des pdf si c’est possible ;et votre blog peut se spécializer et avoir un coin « humeurs » où vous masquerez les noms des protagonistes ,par exemple ;enfin vous trouverez bien un stratagème pour satisfaire vos pulsions,et vos attentes

jazzi dit: à

Quand renato fait « pfff ! », je pouffe !

Clopine dit: à

Je crois surtout que, sans être nourrie soi-même, l’on nourrit les autres, il vient un moment où l’on distingue mieux leurs dents : acérées, désagréablement pointues, masticantes et jaunâtres.

Et ricanantes, en prime.

Non, Renato, je ne me prends certainement pas pour « la crème de la crème ». Mais je viens très certainement chercher ici une chose que je ne peux y trouver : une absence de leçon donnée. Or, j’en ai marre qu’on me donne des leçons – je crois sincèrement que, si petite et si modeste suis-je, je n’en ai pas vraiment à recevoir de vous.

et alii dit: à

spécialiser;etc

Clopine dit: à

Cela fait quatre ans que mon blog est fermé. Pas un d’entre vous (sauf exceptions !) qui m’y renvoyez en témoignant que vous l’avez fréquenté, n’a eu la gentillesse d’y participer.

Clopine dit: à

Et si j’ai de la rancoeur, c’est ici que je l’exprimerai. Car c’est ici qu’elle a grandi et désormais prévaut. Or, si l’on peut me reprocher bien des choses, la longueur de mes textes par exemple, quand je réponds désormais point à point aux critiques (ce que je ne faisais pas auparavant, ce qu’évidemment personne n’a remarqué, et qui est un des exercices les plus couramment pratiqués sur ce blog, à croire que, pour exister, la plupart des commentateurs attendent le regard des autres !), on pourrait au moins m’accorder le désir sincère de parler littérature, ici, puisque je ne le peux faire aux champs. Mais évidemment, pour cela, il faudrait rencontrer des gens qui ne commencent pas par me mépriser, Renato.

Oui,oui, cette rancoeur, c’est finalement ce que je peux désormais apporter à la Rdl. Oh, je pourrais souligner qu’il vous suffirait de passer mes messages, et de ne pas y répondre, pour que ma participation devienne anodine et indolore. Mais en réalité, vous vous ennuyez tant que vous avez besoin de moi. Donc, remerciez-moi : l’expression de ma déception va vous servir encore une fois. Comme un dessert, quoi.

Pour vous délivrer de l’ennui qui se dégage, tel un brouillard gris, des cerveaux au plafond bas et à l’expression maladroite de la rdl.

Lavande dit: à

Encore une petite remarque : être un littéraire compétent et talentueux d’une part et aimer la littérature d’autre part sont deux choses différentes (même si la première devrait logiquement entrainer la deuxième).
Je ne suis PAS une littéraire et vous le savez très bien. Je n’ai aucune formation et aucune compétence dans ce domaine.
Mais aimer la littérature, le théâtre, les langues, ça oui ! et c’est bien la raison pour laquelle je fréquente ce blog. J’y ai fait des découvertes superbes et j’ai profité de commentaires enrichissants même si j’assume le niveau « conversation de mémères dans un salon de thé » de mes interventions.
PS : j’ai lu régulièrement votre blog, j’y ai participé et j’ai lu tous vos textes jusqu’à vos dernières nouvelles en date.

jazzi dit: à

Cela dit, Clopine, la plainte-plaidoirie auto promotionnelle peut être un art.
Vois cette lettre de Céline, sur le blog de Paul Edel. Une petite merveille !

« La France et les Français ne méritent pas leurs écrivains dont ils tirent grande gloire ou gloriole ! L’histoire littéraire française est une histoire de persécutions perpétuelles ; les prétextes sont innombrables. Je ne connais pas Camus, je ne l’ai jamais lu, mais je connais les pièces de Sartre, ce sont en somme des naturalistes modernisés, freudisés, pourquoi pas ? Des Zolas plus intelligents. Tout ceci est bien dans la tradition française, ce qui leur vient de moi je n’en sais rien, ni chez Miller. Je crois être surtout un styliste. Je vous le répète, ce qui m’intéresse, c’est le « rendu émotif » par les mots…

Tous ces admirables auteurs ne jouent pas assez près du nerf à mon sens… en un mot je hais la prose… je suis poète et musicien raté, c’est le message direct au système nerveux qui m’intéresse, ce babillage m’assomme. Vive Aristide Bruant, Barbusse (du « Feu »), HORREUR de ce qui explique… Proust explique beaucoup pour mon goût. Trois cents pages pour nous faire comprendre que Tintin encule Tatave, c’est trop. Je suis aussi pressé en ce sens qu’un Américain le plus pressé ; même tabac pour Gide, sa gloire est d’avoir rendu ou re-rendu l’enculage licite dans les meilleures familles (de la néo-socratie). Moi je veux bien. Je trouve cela aussi parfait, mais vite s’il vous plaît. Toute l’œuvre de Shakespeare tient en 500 pages ! « Le Misanthrope », 30 pages, à peine, laconisme ! Gide a droit à toute la reconnaissance des jeunes bourgeois et ouvriers que l’anus tracasse… « Oh ! tu vois, maman, Gide, notre plus grand écrivain français, trouve que se faire enculer est parfaitement légitime, louable, artistique, convenable… — Très bien, mon fils, je t’en bénis », répond la mère qui, au fond, ne demande pas mieux. Tous les homosexuels sont d’admirables fils. Je n’ai rien contre les enculés, croyez-le— mais en fait de création littéraire de Gide, je n’en perçois pas l’atome. »

Lavande dit: à

Merci Jazzi pour la recette de la veneziana.
Renato : « gli albumi » ce sont bien les blancs d’oeufs ?

et alii dit: à

que faites vous ,clopine ,de tous ces articles qu’ily a eu sur la toile qui titraient tous « on ne peut plus parler »;ce qui n’est pas si nouveau;un psy me dit « un jour » j’en ai marre, on ne peut plus dire que « j’aime » ou « j’aime pas » et je me souvien d’un maître -chercheur bien publié qui déclara à son séminaire « levinas ne m’a rien apporté »;en pause, il débinait scrupuleusement tel qui lui donnait de « mon ami »dans ses livres;soyez réaliste clopine;si comme on le dit le « mal » du temps, c’est le narcissisme, le votre n’est pas épargné, soit, et vous n’avez pas l’intention d’épargner celui des autres,;trouvez votre compensation dans l’écriture et vous trouverez bien bonne journée

et alii dit: à

La police viennoise est à la recherche d’un homme qui a pris la fuite après avoir ouvert le feu dans un restaurant du centre-ville. Au moins deux personnes ont été touchées, dont l’une serait morte selon plusieurs sources.

renato dit: à

Oui, Lavande, ce sont les blancs d’oeufs.

et alii dit: à

voilà, je ne corrige pas l’orthogaphemais j’ai trouvé un article de ceux que j’évoquais:
sur le monde
« On ne peut plus rien dire » : qu’est-ce à dire ?
Dans une tribune au « Monde », Denis Ramond, chercheur en sciences politiques, démonte les arguments de ceux qui, face à l’antiracisme, à l’interdiction de la cigarette ou à la lutte contre le harcèlement sexuel, crient à la censure.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/18/on-ne-peut-plus-rien-dire-qu-est-ce-a-dire_5258655_3232.html

renato dit: à

Bien, Jacques, revenons maintenant l’ironie.

Laissons tomber l’idée de « figure de la pensée » ou la « théorie du faux-semblant », chaqu’un peut trouver ça sur Wiki, et venons au noyau de la question.

Lorsqu’on fait de l’ironie nous devons toujours ouvrir avec une pronunciatio, c’est à dire le signal et la justification.

Dans mon post le signal est le verbe « pistonner » ; suivent les noms « Vatican » et « Maçonerie », or tout le monde sait que la foi chrétienne est incompatible avec la Maçonerie, ce qui justifie le signal ; la secte n’est qu’un élément décoratif, tandis que les bourgeois sont bel et bien les clients du Peintre.

Quant à « surévalué » ce n’est que le souvenir d’un film — le titre me fuit — où Woody Allen parle de Mozart comme d’un compositeur surévalué.

On appelle ça épaissir le contenant, et c’est parfaitement compréhensible dans un environnement littéraire.

Cela bien à part, parler de ses « pauvres os de prolétaire des lettres », ne mérite qu’un « pfff ! », car tout le monde comprend la réponse souhaitée.

DHH dit: à

@ clopine
Lavande vient de vous envoyer un post que j’aurais pu signer tant je suis d’accord avec elle.
Pourquoi soupçonnez vous tant de malveillance autour de vous et réagissez vous à des agressions largement surévaluées sinon imaginaires
comme une huitre avec le citron
Des deux catégorise d’intervenantes identifiées par Lavande , vous appartenez à la différence de Lavande et moi-même à la première .
Vous avez un vrai talent d’écriture ,installez vous un peu dans le cocon souriant que ce statut d’écrivaine vous conféré sur ce blog et que vous êtes peu nombreux à partager
Ceci dit vous posez une vraie question :pourquoi vient-on sur ce blog quand on n’appartient pas à la première catégorie et que l’intérêt qu’on porte à la littérature pourrait se satisfaire de la lecture du billet et des interventions des « professionnels »?
Besoin vaniteux de briller faute de ne pouvoir le faire dans un autre cénacle??besoin de mémères désirant s’élever un peu au-dessus du niveau habituel des conversations autour d’un thé.
il y a sans doute un peu de cela chez nous tous, mais aussi, plus positif,la satisfaction de s’insérer dans un réseau de sympathies et d’affinités:; et j’ajouterais en ce qui me concerne , et je ne dois pas être la seule dans ce cas , les occasions offertes par les détours de la conversation bloguesque de mettre en mots ce qu’on pense ou ce qu’on sait avec la satisfaction qu’on peut tirer de ce effort quand on n’a pas de facilités naturelles de rédaction

Paul Edel dit: à

Clopine, vous êtes dans une mauvaise passe. Ça arrive à tout le monde. Vous vous enfermez de plus en plus dans un orgueil inexpugnable. Et quand vous dites un gros cliché sur Vermeer, vois êtes persuadée que Proust lui-même en serait enchanté.. Vous ne supportez plus des avis opposés au vôtre et vous faites alors une manœuvre odieuse : vous caricaturez sur trente lignes l’insolent et vous ajoutez une petite moquerie, une ou deux perfidies pour faire bon poids. Vous considérez chacun de nous comme un ennemi définitif. Vous multipliez les interprétions fallacieuses pour nous tourner en ridicule, persuadée bien sûr d’avoir toujours raison contre tout le monde. Votre rôle favori.
Vous adorez je suppose cette pose de victime ayant raison contre tous.. Vous vous en prenez même à Jazzi, si amical, le plus courtois de ce blog, le plus curieux, le plus drôle aussi et un remarquable critique de cinéma au langage simple et motivé. Quel excellent journaliste, quel beau piéton de Paris dans la lignée de Léon-Paul Fargue et quel bon compagnon de cinéphilie..
Reprenez-vous. J’ai connu une Clopine, il y a quelques années, qui offrait des textes d’ une chronique familiale passionnante. J’ai aimé. Aujourd’hui, vous nous jouez le grand air de la persécution jubilatoire, votre rôle préféré, alors que c’est votre agressivité personnelle qui surgit dans vos post et qui entretient les malentendus avec un curieux acharnement. Vous êtes blessante et parfois plus que ça. Votre acharnement contre Christiane est un cas d’école..
..Dommage. Vous avez un talent d’expression naturel qui se racornit aujourd’hui à une thématique de fausse persécutée: le « tous contre moi » triomphante. Je souhaite que 2019 vous apaise et nous permette de dialoguer avec vous.
Par ailleurs, je suis persuadé que vous jubilez de retenir l’attention de plusieurs commentateurs de ce blog,c’est une manière d’être reine.

Pat V dit: à

 » Cela dit, nous avons toutes et tous compris, je suppose, que vous êtes la crème de la crème, avec tout ce qui va avec. »

La crème a enfin trouvé son père fouettard? 😉 Qui devrait parler qu’en son nom propre…

Pat V dit: à

C’ est vrai que Jazzi est sympa! 😉

renato dit: à

J’ai écrit « je suppose » ou pas, Pat V ?

Pat V dit: à

 » évidemment  » 😉

et alii dit: à

je me souviens encore d’unéminent professeur chercheur psy qui glissa dans son cours non ce que lui dit Braudel mais que de cela il avait modifié son opinion de manière peu favorable sur Braudel je n’ai pas deviné le sujet nientendu des échos de mes condisciples:cela m’impressiona comme un trait des moeurs qui sont imitées sur la Rdl(qui se souvient d’Aude Lancelin et de la lettre de J.Daniel dit « le narcisse de blida »)et que je ne trouve pas attachantes mais inquiétantes;j’espère que clopine se ressaisira pourdécider son orientationpour ce qu’elle pense et a à dire;c’est une femme qui fait son chemin et a plein de ressources ,et pas seulement de plume

jazzi dit: à

Oui, renato, mais il me semble que l’humour, en général, et l’ironie, en particulier, passent mal dans les conversations de blog. En ce sens que l’on ne les distingue pas, comme dans une conversation réelle entre familiers, où un regard appuyé, un ton de voix donnent le signal. Pour parer aux malentendus, certains recourent ici aux émoticons, faisant suivre leur réponse sanglante, vacharde, d’un petite visage jaune et rond souriant ou vous adressant un clin d’oeil complice. Ce qui passe en revanche sans problème sur le net, ce sont les insultes. Là, pas besoin de dessin ! Ceci expliquant peut-être que, la plupart du temps, les commentateurs préfèrent se laisser aller à cette facilité-là ?

et alii dit: à

je n’ai jamais rencontré clopine,ni échangé avec elle
qui m’effraya dès le début que je la lus sur la RdL.et ce n’était pas il y a dix ans:c’est donc comme elle le souligne une ancienne,that’s why!

Pat V dit: à

Votre  » je suppose  » est indéniablement injonctif voire impératif, renato.
Et si vous voulez entrainer la bande avec vous, sachez que je n’en fais pas partie.
 » Épaississez le contenant  » à votre guise mais quel self potted thinking indigeste que vous nous fournissez là!
Pas besoin de nous rappeler qui est Clopine, ( qu’ elle écrive tant qu’elle le désire ! ) chacune et chacun est assez grande ou grand ici pour se faire une idée.

D. dit: à

Jazzi, pour la première fois j’ai vu ta photo sur Internet sur le site Babelio.
Je ne t’imaginais pas tout-à-fait comme ca, tu as l’air un peu tristounet dans ton hall d’aéroport…

Pat V dit: à

 » évidemment  » Jazzi, c’est comme humour versus ironie, une évidence n’est pas forcément une raison.

et alii dit: à

Pas besoin de nous rappeler qui est Clopine, ( qu’ elle écrive tant qu’elle le désire ! ) chacune et chacun est assez grande ou grand ici pour se faire une idée.
mais il en va de même de tous les commentateurs trices;chacun peut apprécier selon son expérience, ses rencontres,et son « idiosyncrasie »(pardon du gros mot)assez de jeux d’influences et de manipulations pour ce qui n’est après tout qu’un blog, mais si certain-e-s voient plus loin et font leur cour

jazzi dit: à

« Par ailleurs, je suis persuadé que vous jubilez de retenir l’attention de plusieurs commentateurs de ce blog,c’est une manière d’être reine. »

C’est un peu comme ça que fonctionnait A.lba. Et il semble s’être pris au piège ou lassé de son propre jeu. Mais lui, il n’hésitait pas à insulter les autres, ce que Clopine ne fait pas. J’espère qu’il va bien et serais très heureux de le revoir parmi nous ?

D. dit: à

Ouch le réquisitoire de Paul Edel… il fait mal. Mais la vérité est la vérité.

renato dit: à

Enfin, Jacques, l’ironie peut s’écrire, il suffit de mettre le bon signal. Or, dans l’environnement donné « pistonné » est un bon signal — car on parle de Vermeer et on voit en perspective son époque et son monde (le film avec Scarlett bien à part). Puis, plus envie, mes post sont sur le fil fol.

D. dit: à

Jazzi, c’est renato qui t’as donné l’idée de la brioche alsacienne ?

jazzi dit: à

D., quand je souris, j’ai l’air complètement niais. Là, j’ai été pris par surprise, en plein départ pour Istanbul, et c’est un moindre mal. Je ne supporte pas de me voir en photo. Tu t’aimes en image ?

D. dit: à

Et tant qui ne s’avancent 

…un exemple de lisibilité, sans doute…

et alii dit: à

Humour, comique, ironie
sur fabula

Pat V dit: à

J’espère qu’il va bien et serais très heureux de le revoir parmi nous ? Jazzi en parlant d’ Alba.

Eh bien, on peut voir ses liens et discussions sur fb, Jazzi, à son nom propre! J’ y suis tombé par hasard ( ami d’ amis..)et il me semble plus calme car il est en confrontation avec bien plus de personnes qu’ici…Mais il a gardé ses mêmes marottes!

D. dit: à

Tu t’aimes en image ?

Davantage aujourd’hui qu’autrefois.

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