A la trappe, Maurras aussi !
Décidémment, dès que ça sent un peu le souffre, ils n’en ratent pas une. « Ils » ? Les princes qui nous gouvernent quel que soit le régime. Sous Sarkozy déjà, on avait eu droit au triste spectacle d’un ministre de la Culture se déjugeant publiquement, quitte à être indigne de sa charge, en faisant retirer in extremis à la demande du patron la page consacrée à Louis-Ferdinand Céline du catalogue des « Célébrations nationales » qui précise l’agenda de l’Etat pour les anniversaires. Elle était pourtant équilibrée, rédigée avec un soin extrême, chaque terme ayant été pesé au trébuchet par le méticuleux éditeur de l’œuvre de l’écrivain dans la Pléiade, Henri Godard. Avec la page, c’était la présence même de Céline qui était interdite de commémoration après que Serge Klarsfeld eut rendu visite au chef de l’Etat pour faire pression. Gros scandale. Du coup, l’examen de conscience fut tel qu’en lieu et place de « célébration », il fut décidé d’inscrire « commémoration ». N’empêche que dans l’affaire, le travail du comité d’historiens qui avait mis au point le catalogue était purement et simplement foulé aux pieds.
Et aujourd’hui, bis repetita ! Cette fois, c’est Charles Maurras qui risque de prendre la porte. Or la question, cette fois encore, n’est pas de savoir si c’est un gentil ou un méchant mais d’évaluer la place qui fut la sienne dans le passé de la France. Théoricien du nationalisme intégral et de l’antisémitisme d’Etat, journaliste et essayiste, co-fondateur du quotidien L’’Action française, antiparlementaire, antirépublicain, antidreyfusard, antidémocrate, anticommuniste, antimaçon, antiprotestant, anti tout et tous ce et ceux qui constituaient à ses yeux « l’anti-France » à commencer par les idéaux de la Révolution, partisan d’une monarchie héréditaire, né le 20 avril 1868, il a bien évidemment sa place dans ce Livre des commémorations nationales 2018 (338 pages, 10 euros, éditions du Patrimoine), qui n’a pas vocation à devenir un best-seller de librairie mais à raison d’un scandale tous les dix ans, qui sait…. Non pour ses idées, qu’aucun historien membre du Haut-comité des commémorations nationales n’aurait le goût de célébrer, mais bien pour la place considérable qu’il a occupée dans l’histoire des idées politiques de la première moitié du XXème siècle en France. Le reconnaître n’est pas l’approuver, on est confondu d’avoir à rappeler cette évidence – comme on hésite à préciser que c’est justement parce qu’on a lu et étudié ses textes qu’on en a rejetés tous les principes fondateurs et qu’on ne partage pas ses idées. Pour autant, il serait vain, absurde et représentatif d’une défaite de la pensée typique de notre époque de tenter de les effacer de l’histoire nationale alors qu’il faut au contraire les montrer pour dire ce que fut aussi la France de ce temps-là.
Rares sont les élites qui ont échappé à son emprise, sinon à son empire, quitte à s’en défaire ensuite. Innombrables sont les étudiants de l’avant-guerre et de l’entre-deux-guerres qui ont reçu son influence, ou subi son imprégnation, avant d’évoluer par la suite et emprunter d’autres voies en défense et illustration de « la gueuse » comme Maurras la désignait avec mépris. On cite souvent les cas des anciens socialistes ou communistes (Marcel Déat, Jacques Doriot etc) passés dans les rangs du collaborationnisme sous l’Occupation ; mais plus remarquables encore sont les anciens maurrassiens que l’on retrouve dans ceux de la Résistance tel Henri Frenay, fondateur de Combat et bien sûr le général de Gaulle lui-même (il disait : « Maurras avait tellement raison qu’il en est devenu fou ») et bien des intellectuels par la suite de Pierre Boutang à Jacques Lacan en passant par Maurice Clavel ainsi que d’innombrables écrivains (Maurice Barrès bien qu’il n’accepta pas son royalisme, Proust, Mauriac, Gide, Malraux ont subi son attrait puis la génération suivante, Michel Déon qui fut son secrétaire, Jacques Laurent etc), historiens (Raoul Girardet, Daniel Cordier etc)
Après avoir accueilli l’accession du maréchal Pétain au pouvoir comme « une divine surprise », Maurras, replié à Lyon avec son journal plus que jamais germanophobe (« La France, la France seule » était sa devise) n’étant plus que son ombre dans les années 40, plus que jamais enfermé dans sa surdité, prouva à son procès après la Libération à quel point il était désormais décalé, archaïque et anachronique, hors du temps, et n’avait rien compris au film en accueillant la sentence par une formule longtemps ruminée et mûrie : « C’est la revanche de Dreyfus ! ». Il a été condamné le 17 janvier 1945 à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale pour intelligence avec l’ennemi. Mais le vrai responsable de Vichy, celui dont les idées influencèrent le plus les hommes qui conçurent la Révolution nationale, du moins jusqu’au retour de Laval en 1942 (après, les plus radicaux lui reprochèrent d’être vraiment trop anti-allemand) c’est bien lui, Maurras.
Faire l’impasse sur son rôle, son impact, son existence, c’est se condamner à ne rien comprendre de l’histoire intellectuelle, morale et politique de ce pays pendant un demi-siècle qui a vu passer deux guerres mondiales et une occupation par une armée étrangère. Cela, les historiens qui constituent le comité des commémorations nationales (Jean-Noël Jeanneney, Pascal Ory etc) l’ont bien compris en intégrant Maurras dans leur catalogue. Non pour en faire un héros national comme d’aucuns veulent le croire ( !) mais parce qu’il a compté. Autant si ce n’est davantage que certains noms qui figurent dans le cru 2018 : Maurice Druon, Survage, Pierre Emmanuel, Patachou …
Il n’y a rien de contradictoire, d’ambigu, ni même de paradoxal, à voir la République honorer dans le même temps un Jean Zay ou un Pierre Brossolette en les panthéonisant. En un temps où le pays est atteint de commémorationnite aigüe, ces historiens sont parfaitement conscients de la dimension politique de leur rôle. Ce serait leur faire injure que d’imaginer le contraire. Mais qu’on n’attende pas d’eux qu’ils confondent pour autant l’Histoire et la mémoire, même dans un tel comité. Françoise Nyssen, qui a signé la préface de leur catalogue comme le fit jadis son prédécesseur à son fauteuil Frédéric Mitterrand, a crû éteindre la polémique naissante par un communiqué de son cabinet :
« La ministre souhaite qu’il n’y ait aucune ambiguïté dans sa position et rappelle son rejet total des thèses et de l’engagement de Maurras. Elle s’appuie sur un travail d’historiens qui recensent des anniversaires clés de l’histoire de France. Il ne s’agit évidemment pas de célébrer le penseur de l’extrême-droite qu’était Maurras, mais au contraire de connaître son rôle dans l’Histoire de France ».
En ligne, la référence à Maurras a d’ores et déjà disparu. Le catalogue papier sera réimprimé sans le nom frappé d’indignité nationale. « Pour lever l’ambiguïté sur des malentendus qui sont de nature à diviser la société française» a dit le ministre en prenant cette décision. On verra bien si cela suffit à calmer ceux qui ont fait pression pour qu’il soit viré des commémorations (le catalogue fait pour chacun l’inventaire de toutes manifestations organisées à cette occasion : colloques, débats etc), les inévitables Dilcrah, Licra, SOS racisme et Alexis Corbière pour lesquels commémorer, c’est rendre hommage ; cette fois, Serge Klarsfeld n’aura même pas eu à se déranger. Le principe de précaution a frappé plus vite que l’éclair, et le honteux rétropédalage a suivi.
Quant aux historiens du Haut Comité présidé par l’écrivaine Danielle Sallenave (et membre d’une compagnie, l’Académie française, qui avait exclu Maurras au lendemain de la guerre), une fois de plus, le pouvoir, qui avait pourtant sollicité leur expertise, s’est assis dessus ; on se demande bien ce que le premier ministre va pouvoir leur raconter en les recevant ces jours-ci : qu’ils n’ont pas bien compris qui était Maurras ? que sa ministre n’avait pas lu leur catalogue avant de le préfacer ? etc Mais pour mai 68, rien à craindre : pour commémorer, ça va commémorer ! Comme l’écrit la ministre dans la chute de sa préface :
« A vous qui aimez l’Histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. Il vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions ! »
Et youpi l’Histoire de France ! Maurras était à peu près introuvable en librairie, en tout cas en format de poche. Ne restait plus que le Cahier de l’Herne à lui consacré paru il y a quelques années. Jean-Luc Barré, qui dirige la collection Bouquins chez Robert Laffont et sent bien ces choses-là, a pris il y a quelques temps l’initiative d’y remédier ; un recueil des oeuvres de Maurras doit paraître au printemps contenant outre L’Avenir de l’intelligence, des chroniques, des articles, les minutes de son procès, des essais, des romans, des poèmes et des textes théoriques. En attendant, les travaux pionniers d’Eugène Weber suivis de ceux de Victor Nguyen sur l’Action française, puis les biographies d’Olivier Dard (qui signe la notice « Maurras » dans le catalogue) et de Stéphane Giocanti permettent de mieux cerner le « phénomène Maurras » dans sa complexité et son étendue (la biographie que lui a consacré Pierre Boutang est si indéchiffrable que la pensée de son maître en devient incompréhensible).
Alors à la trappe, Maurras aussi. Eu égard à l’air du temps, si favorable aux ligues de vertus, à leur police de la pensée et leurs groupes de pression, c’était à craindre. Du moins dans le catalogue des célébrations nationales. Et encore, les vigilants ne se sont pas aperçus qu’y figurait également l’écrivain Jacques Chardonne mort en 1968… Attendez un peu qu’ils se réveillent ! Alors, en être ou n’en être pas ? Telle est la réponse, eût dit Woody Allen. Ni l’un ni l’autre, eût ajouté Cioran. Je préfèrerais ne pas, eût précisé Bartleby. Mais c’est naître qu’il aurait pas fallu! eût tranché Céline.
(« Maurras avec Pujo, Daudet et les dirigeants d’Action française défilant pour Jeanne d’Arc à Paris, à son bureau à l’Action française, se battant en duel contre Paul de Cassagnac en 1912, à son procès, à son bureau » photos D.R.)
1 460 Réponses pour A la trappe, Maurras aussi !
Et qu’en dit Patrick Boucheron ?
Rares sont les pays démocratiques, où les cons de format réduit n’élisent pas soigneusement les gros cons qui les représentent.
Belle notule. Ne cherchez plus, le triomphe de l’inculture est un fascisme.
En salles « La Douleur », film d’Emmanuel Finkiel adapté du roman de Marguerite Duras paru en 1985 aux Éditions P.O.L., est sorti. (Jazzi en a parlé sur le fil précédent) À cette occasion était rediffusé, ce dimanche le très beau film de Pierre Assouline (2014) sur la chaîne Public Sénat
C’est un portrait, à travers un montage d’archives, retraçant les différentes périodes de son existence depuis son enfance dans l’Indochine française jusqu’à sa mort en 1996. C’est aussi un retour sur les grandes causes pour lesquelles elle s’est engagée à travers le cinéma et la littérature dont la résistance contre le naz.isme. L’occasion de réécouter ses mots mais aussi ses silences. Seule sa voix commente, elle se confie avec clarté et discrétion. Elle évoque également sa passion pour Michelet et bien sur Marcel Proust et parle d’écriiture…
http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/04/01/pierre-assouline-ma-chance-avec-duras-c-est-sa-voix-captivante_4391489_3246.html
La comparaison avec le retrait de Céline en 2011 (?) en pleine discussion sur l’opportunité de rééditer les Pamphlets est subtile.
Malaise, quand même, de voir une éditrice d’une grande maison d’édition qui fasse réimprimer un livre des commémorations pour supprimer un nom qui a marqué durablement la pensée française.
Le massacre des prétendants : « Les regardant d’un œil sombre, le subtil Ulysse leur dit :
« Chiens ! vous ne pensiez pas que je reviendrais jamais dans ma demeure. Vous pilliez ma maison, et vous couchiez de force avec mes servantes, et vous recherchiez ma femme, ne redoutant ni les dieux ni la vengeance des hommes ! Maintenant, la mort va vous saisir tous ! »
Passou à la Culture !
» en pleine discussion sur l’opportunité de rééditer les Pamphlets »
Quelle discussion, l’Ombelle, la messe est dite !
Maurice Barrès (1862-1923) peut attendre !?
« Très chère Tania,
J’ai reçu tes deux cartes du 21 et du 23 septembre. Il ne faut pas penser sans arrêt à ce que je désire et à ce que je voudrais avoir. Je t’assure que s’il me manque quelque chose de nécessaire et d’utile, je te le demanderai sans faire de manières. Pour ce qui est des livres, et pour te faire plaisir, je te dirai que j’ai envie de lire la récente publication de Daudet et Maurras L’Action Française et le Vatican, que tu peux trouver même à Milan… »
Antonio Gramsci, Lettres 52 du 3 octobre 1927
Lettres de Prison, p 105 ; Gallimard, 1971
@ et bien sûr le général de Gaulle lui-même (il disait : « Maurras avait tellement raison qu’il en est devenu fou »)
On attend que Bloom nous établisse un décryptage socio-historique de cette fascinante formule. Car gwg n’en aura sûrement pas les compétences ni l’envie, vu que Serge K ne semble pas vouloir monter au créneau sur la programmation de cette commémoration-là.
Donc, on pourra « commémorer » Alain Soral, Eric Zemmour et Dieudonné ?
Que faire de Brasillach ?
https://www.youtube.com/watch?v=evxU2v1yKwg
et pourquoi pas JC (pendant qu’on y est)
Qui a écrit :
« L’homme ne peut jamais savoir ce qu’il faut vouloir car il n’a qu’une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieures. »
et dans quel roman ?
@ la messe est dite !
Des messes basses on ne sort jamais tout-à-fait
« Le point culminant de la crise parlementaire française fut atteint en 1925 et c’est de son attitude face à ces événements, considérés comme décisifs, qu’il faut partir si l’on veut porter un jugement sur la consistance politique et idéologique de l’Action Française. Maurras cria à l’effondrement du régime parlementaire et son groupe se prépara pour la prise du pouvoir. Maurras est souvent admiré comme un grand homme d’Etat et comme un très grand Realpolitiker: il n’est en réalité qu’un jacobin à l’envers…/
…Au point de vue de l’organisation, l’Action Française est très intéressante et mériterait une étude approfondie. Sa force relative consiste surtout en ce que ses éléments de base sont des types sociaux intellectuellement sélectionnés, dont le ‘rassemblement’ militaire est extrêmement facile, comme le serait une armée composée uniquement d’officiers…/
… De toute façon il faut ajouter que la haine de Maurras pour tout ce qui a un parfum de protestant et qui est d’origine anglo-saxonne -romantisme, Révolution française, capitalisme, etc.- n’est qu’un aspect de cette haine pour le christianisme primitif. Il faudrait chercher chez Auguste Comte les origines de cette attitude générale à l’égard du catholicisme, qui n’est pas indépendante de la renaissance livresque du thomisme et de l’aristotélisme. »
Antonio Gramsci, Cahier de Prison, n°13 §37 ; p 431-445, Gallimard 1978
Quels sont les points communs entre les oeuvres de Céline et celles de Maurras ? Les pensées politiques de ce dernier ont-t-elles pu influencer Netanyahou ?
Excellent et très juste.
(Clopine dit: 28 janvier 2018 à 18 h 01 min
Et qu’en dit Patrick Boucheron ?
Mais qu’a t-elle fait de sa grande plume?)
Une notule pour la monarchie de « montretout » ?
le pen-marechal, les voilà:
« Qui sont les royalistes en France en 2016 ?
Nationalisme, royalisme, patriotisme… mais surtout pas de République
« Malgré une majorité d’hommes, l’Alliance royale touche tous les milieux – des chômeurs, chefs d’entreprise, professions libérales, agriculteurs, etc. », s’enorgueillit Robert de Prévoisin. Selon un sondage BVA pour France-Soir publié à l’occasion de la présidentielle 2007, 3% de Français se disaient « tout à fait favorables » à un roi en France et 14% « plutôt favorables ». 20% de l’échantillon d’électeurs interrogés affirmaient enfin être susceptibles de voter pour un candidat royaliste au premier tour de la présidentielle de 2007. »
http://www.rtl.fr/actu/politique/qui-sont-les-royalistes-en-france-en-2016-7783121504
On a oublié de dire sous pseudo, que le héros du « Retour » est à sa manière un peu maurassien. Je ne sais pas si c’est un compliment…
Céline est étudié au Lycée en cours de français/littérature, et Maurras l’est en cours d’Histoire.
Comme dit l’autre Dieu a dit une chose à la tsf , j’en ai entendu 2
y’a ceux qui ont préféré celui du 11 juin, et d’autres celui du 11 octobre.
« L’influence de Charles Maurras (1868-1952) est importante sans être exclusive. Le vieux chef de l’Action française, idéologue infatigable du nationalisme intégral, salue l’arrivée au pouvoir de Pétain comme une “ divine surprise ” : il soutient avec ardeur la Révolution nationale et se rallie à la collaboration d’État pourtant contraire au principe de la “ seule France ”. – Des maurrassiens, pour la première fois, accèdent aux commandes de L’État, hauts fonctionnaires comme Henri Du Moulin de Labarthète (directeur du cabinet civil de Pétain) ou ministres comme Raphaël Alibert (à la Justice). PETAIN, DISCOURS DU 11 OCTOBRE 1940 5 PETAIN, DISCOURS DU 11 OCTOBRE 1940 6 – Le traditionalisme de Vichy se nourrit également de l’esprit ancien combattant attaché aux valeurs militaires du “ devoir ”, de l’“ obéissance ” et du “ sacrifice ”. La Révolution nationale est enfin l’héritière des renouveaux du nationalisme des années Trente. Elle reprend de nombreux thèmes des ligues de droite, tout particulièrement des Croix de Feu. Elle prolonge aussi les idéologies de troisième voie esquissées par les intellectuels “ non conformistes ” (comme les a appelés l’historien J.-L. Loubet del Bayle) rejetant le libéralisme comme le marxisme : on trouve à Vichy des représentants de leurs recherches doctrinales, d’inspiration spiritualiste (Robert Aron d’Ordre Nouveau) ou technocratique (Jean Coutrot du groupe “ X-Crise ”). – La synthèse de tous ces courants idéologiques est faite par les théoriciens du régime (le juriste Raphaël Alibert, l’écrivain Henri Massis, les philosophes René Gillouin et Gustave Thibon) mais ne débouche pas sur une doctrine précise : pour le grand public, la Révolution nationale se confond avec le moralisme sentencieux des nombreux discours du maréchal Pétain (pas moins de 123 du 17 juin 1940 au 20 août 1944). – D’une voix chevrotante et dans un style sec tournant à l’aphorisme, le chef de l’État français se fait le guide d’une politique de réaction triomphante. »
https://hal.archives-ouvertes.fr/cel-01493582/
Jazzi, tu cites « l insoutenable légèreté de l’être » de Milan « L’homme ne peut jamais savoir ce qu’il faut vouloir car il n’a qu’une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieures. (…) Il n’existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n’existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans avoir jamais répété. Mais que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est déjà la vie même ? C’est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse. Mais même « esquisse » n’est pas le mot juste, car une esquisse est toujours l’ébauche de quelque chose, la préparation d’un tableau, tandis que l’esquisse qu’est notre vie est une esquisse de rien, une ébauche sans tableau. (partie I, ch. 3)”
J’ai dans ma bibliothèque certains livres de Maurras, achetés chez les bouquinistes où on les trouve facilement et pas cher. Je ne suis arrivé au bout d’aucun, tant c’était vieillot, antique, démodé… Le fond et la forme sont désastreux. On ne s’étonne pas que Maurras ne soit pas disponible en poche, ou réédité d’une quelconque façon. Alors, son influence a certes été grande à une certaine époque, mais cette époque n’est plus… Ce serait rassurant peut-être si la réaction ou l’antisémitisme n’avaient pas aujourd’hui encore d’horribles avatars.
Maurras était très bien entouré,notamment par Léon Daudet, extraordinaire prosateur.
@JAZZI dit: 28 janvier 2018 à 19 h 31 min
Dans le film de P.Assouline « Le siècle de Duras » ce problème est posé ainsi qu’un aparté avec F.Mitterand sur son oppositiion à la peine de mort.
Ton document est très intéressant et le témoignage de cet avocat troublant.
Sur le fil précédent j’ai laissé un commentaire à Ed où j’évoque le texte que tu as mis en ligne (L’enfant…).
Faire l’impasse sur son rôle, son impact, son existence (Passou)
__________
Mais en quoi Maurras est-il ostracisé ? La France ne le commémore pas. Il y a ici une grave confusion entre faire comme si dans notre histoire un Maurras n’avait jamais existé — ce qui n’est absolument pas le cas ! — et refuser qu’offiellement la France commémore une telle figure, enfin !
Déjà dans l’Antiquité, c’était comme ça ! Les Perses, d’Échylle montrait sur scène le fantôme du roi ennemi, les Grecs s’en sont émus, la pièce fut interdite.
Passou est devenu le maître des confusions. Il trouve normal que la France commémore Céline qui, tout grand écrivain qu’il soit, reste une ordure que la France N’A PAS à commémorer en tant que tel. Il veut rendre publiques des pamphlets antisémites sous prétexte qu’ils ont pour auteur Céline, comme si c’était une raison suffisante et s’étonne que la France refuse de commémorer Maurras qui a été condamné à l’indignité nationale !
Mais c’est n’importe quoi ! L’argumentaire ne tient pas la route. Passou est simplement bête et incompétent à traiter une telle question.
En plus, Passou pratique la calomnie. Car faire d’un égarement de jeunesse chez Lacan une identification du psychanalyste et de l’homme qu’il est devenu, ce n’est pas seulement se méprendre, ce n’est pas seulement une faute de goût, c’est pour le coup une vraie saloperie !
bLOOM 28/1 — 15.31
« … les habitus de l’autre Charles…
L’un était à Vichy, l’autre à Londres. Tout est dit. »
Encore faut-il DIRE que l’un sauva Verdun, et l’autre se sauva à Douaumont…
C’est ainsi, que ce dernier fut décoré de la légion d’honneur par le premier…
Oui, mais à titre… posthume !
On le croyait mort, bravement, au bout d’un long combat.
Stupéfaction… On le vit revenir !
Drapeau blanc, planque, passage à l’ennemi… qui sait ? En tout cas la légion d’honneur une fois donnée n’est plus à reprendre (le père d’Hanoubabar peut dormir sur ses grandes oreilles)
c’est comme le grade de Maréchal de France en somme.
Bien qu’ayant eu la croix de guerre (et bis repet.. en 39/40°, « l’autre Charles » n’aura jamais la Médaille Militaire (la reine des médailles pour un soldat). Plus tard on voudra la lui donner, comme on lui permettait de porter habit et titre de Général -ce à quoi il n’avait pas droit puisqu’il ne l’avait été qu’à « titre provisoire »- mais gêné il refusera ce passe droit.
Sa conduite en 14/18 fut une blessure profonde dont tout ceux qui l’approchèrent, témoignèrent souvent. Au point qu’à la fin des hostilités il se fit porter volontaire pour l’expédition anti-Soviets en Pologne, comme pour se racheter; mais en vain… Et sa conduite en 39/40 ne fut pas plus brillante. Et le calendrier de son départ pour Londres où ses amis de la City l’attendaient, témoigne d’une nouvelle désertion.
Mais moins nette que Thorez c’est vrai !
(ils étaient nés pour s’entendre)
En tout cas « tout est là » en effet.
Et se targuer d’un jugement « d’indignité nationale » envers Maurras, au prix d’un procès d’une journée, où le malheureux n’entendait pas, où les documents furent falsifiés, ou juges et jurés étaient tous rouges (c’est au USA que les meilleures études existent sur ce sombre passé français de l’épuration; ils en rigolent tant ce fut grotesque et bestialement sanguinaire) revient à légitimer les Massacres de Septembre ou les Procès de Moscou,
sinon les mascarades culturalesques d’aujourd’hui.
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auX 150 millions d’euros budgétisés pour la Dilcrahhh, aux 60 millions de subventions pour la Licratoutcourt, s’ajoutent 90 millions pour SOS raclures (le plus fort ratio des subentionnestites, puisqu’avec 10000 euros de cotisation!)… presque la fortune de Tapie ! ET sa morale en suce
Qui se souvient d’Emmanuel Berl?
http://www.huffingtonpost.fr/jeannine-hayat/emmanuel-berl-essai-henri-raczymow_b_8225288.html
Il y a aussi chez Milan Kundera une profonde confusion entre la volonté et le savoir.
La volonté est aveugle par nature, ou ce n’est pas la volonté. Relire à cet égard Schopenhauer, Die Welt als Wille und Vorstellung. Et les excellents commentaires de Clément Rosset, Schopenhauer, philosophe de l’absurde. Milan Kundera prétend nier l’absurde ! C’est un fichu imbécile tout de même !
Milan Kundera dit lui aussi ici n’importe quoi. On est dans la pure bêtise d’un côté comme de l’autre. Et bientôt on va être gouverné par des idiots.
Charles Maurras est lu et étudié à l’université ; on rédige même des thèses sur ses écrits. Dans Les antimodernes, Antoine Compagnon le cite. Il n’y a aucun problème à cet égard.
C’est tout autre chose que de le commémorer officiellement. Grave confusion de certains comme Passou.
Et ce n’est pas un comité d’historiens qui va nous dicter sa loi, non !
J’aurais dû spécifier que tu étais hors compétition, Paul !
Merci pour la suite de la citation.
L’insoutenable lourdeur de WGG !
Et ce n’est pas un comité d’historiens qui va nous dicter sa loi, non !
ça dépend si on copine avec Girardet ou non.
Girardet / Paxton
Restera Céline jusqu’au bout de la nuit
On a pas le choix ou Passou à la Culture ou WGG à la Commission de censure !
le tout est de ne ps se laisser enfermer dans des compromissions, sinon, mieux dire: » vivement demain » !
Céline est bien entendu étudié au lycée. J’ai étudié l’année dernière avec mes élèves de 1ère une page du Voyage. Et cela ne m’a posé aucun problème de conscience ! Il est cité dans toutes les anthologies scolaires. Mais pas les pamphlets, qui n’ont rien à y faire ! On aurait beau jeu ensuite, tiens, à dénoncer la propagande anti-israélienne qui s’affiche ouvertement dans certains manuels tels celui que j’avais dénoncé à i24 il y a quelques années et que la chaîne avait repris sur ses pages. Les pamphlets n’ont aucun intérêt littéraire, pas plus que Retour à Séfarad d’ailleurs…
Singulièrement libre pour l’un et collectivement coupable pour l’autre ?
Pour la pensée binaire, préférer le rock finement tranché
https://www.youtube.com/watch?v=7ymeuOz0hZU
Singulièrement libre pour l’un et collectivement coupable pour l’autre ? > Girardet / Paxton
Et comme je l’ai montré, il n’y a ici aucun triomphe de l’inculture. C’est la culture qui triomphe en ne commémorant pas une crapule qui n’a rien à faire dans les commémorations de la France. On ne commémore pas ses ennemis, un point c’est tout !
L’insoutenable lourdeur de WGG !
On se demande quand Pierre Assouline va se décider à fermer ce robinet d’eau sale.
Girardet « singulièrement libre » ?
Heu singulièrement libéré de la cour martiale, vouliez-vous écrire, fachos de l’OAS et compagnie, au garde-à-vous.
Sur l’argument Maurras c’est poussiéreux, démodé..
d’une autre époque…
(une autre blogeuse disait que ses livres lui « tombaient des mains »…)
C’est aussi absurde que dire cela de la rue de Rivoli par exemple, ou de toute l’architecture hausmanienne dont Paris resplendit.
Car il est certain que Maurras se revendiquait d’une culture « gréco-latine » (on plaisantait d’ailleurs sur l’origine de son nom plutôt mauresque…). Au-delà de toutes les références artisticolittéraires, c’était la culture des lycées de l’époque (Céline dira « je ne suis jamais allé au lycée »). Donc Maurras avait horreur de Rimbaud, de Picasso etc… Que ce soit mythique, artificiel (Athènes est à 3000km de Paris, alors que Berlin l’est à 1000 et Londres à deux pas) peut-être, mais c’est précisément comme les pastiches architecturaux néo-classiques parisiens, qui pour autant ne font pas changer de trottoirs pour aller goûter le minéral-métallique en Seine Saint Denis (n’oublions pas que Paris était à colombages comme Caen, Nuremberg, Oxford… et que tout cela -dont les touristes auraient rafolés- a été détruit; ne reste que la Huchette)
Il y a dans la Pléiade Le Coran (où les non croyants sont des animaux – les sous-chiens de Boubotelkaja), il y a ceci et cela, et Saint François de Sales aussi… Il y a même des cuirs de couleurs pour chaque siècle et période… Alors que vaut l’idée « c’est d’un autre temps » !? Après l’histoire, faut-il faire la Littérature depuis le présent ?
On peut contester des tas de présences dans cette collection de la Pléiade (MR. Gallimard disait: « nous sommes aussi des commerçants »), mais dans la mesure ou il y a Roth ou d’Ormesson (sans parler de ceux plus haut cités), on ne voit pas pourquoi
il n’y aurait pas aussi C. Maurras qui est très lu à l’étranger, et objet de thèse diverses.
Les eaux sales et même putrides, ce sont toutes celles qui me demandent de la femer ! C’est la raclure de bidet.
Faut tout vous (pré)mâcher
https://www.amazon.de/Singulierement-libre-entretiens-Girardet-Assouline/dp/2262007179
Merci Langoncet, mais j’avais bien en tête ce billet RDL, heu d' »ami »,…
Y’a des choses, dans la mémoire, vive, qu’on oublie pas.
Faut tout (pré)mâcher 2
https://www.amazon.fr/France-Vichy-1940-1944-Robert-Paxton/dp/2020392100
nan merci Langoncet, y’a des patelins, où on n’a pas attendu un Ricain, pour savoir à quoi s’en tenir…
Blabla, je crois que tu ne te rends plus compte de ce que tu écris. P.A. te rendrait service en t’aidant à t’isoler quelques temps, pour te retrouver et soigner la blessure narcissique très profonde que creuse en toi la publication de son livre.
Cela dit que De Gaulle ait été pétainiste à un moment donné, pourquoi en douter ? Qu’il l’eut toujours été, itou
Et je n’ai aucun problème non plus, comme Klarsfeld, à ce que Mein Kampf soit publié. C’est nécessaire pour comprendre l’époque nazie ; Chapoutot le cite dans ses ouvrages, c’est indispensable, ça a du sens. Mais les pamphlets n’ont aucune importance ni historique ni littéraire pour mieux comprendre Céline romancier. Aucune. C’est ce que j’appelle du fétichisme culturel. Une manie, une folie. Et une perversion de l’idée de culture.
Langoncet, vous m’étonnez. Entre militaires, reste un respect, personne n’en doute.
Il ne s’accommode pas nécessairement d’aveuglement. Vous allez en pèlerinage sur cette île très prisée des franciliens, comme chaloux ?
@entre militaires
A chacun ses étoilés
Langoncet, indeed, bonne nuit.
Je retourne à d’autres lectures.
« ce n’est pas un comité d’historiens qui va nous dicter sa loi, non! »
Mais c’est justement et fielleusement, sous le prétexte et la pseudo garantie scientific d’un comité « d’historiens » patenté (à la Dilcrahhh, Licra, SOSTRUc…) que les Pamphlets de Céline ont été stoppés (momentanément) dans leur réédition.
Alors qu’ils constituent un maillon « littéraire » incontournable entre le Voyage/Mort à crédit et Féerie/la Trilogie.
C’est comme si on disait qu’entre les Poésies et la Saison en enfer, les Illuminations de Rimbaud « c’est de la merde ». C’est comme si l’on disait que telle ou telle période de Picasso c’est de « la merde » parce que sexiste, etc… et qu’on ne doive conserver que les Demoiselles d’Avignon, parce que là au moins ça fait bien nègre, etc…
De Gaulle a été maurassien, c’est évident. Mais ce n’est nullement une raison suffisante pour commémorer Mauras. La place de Mauras est dans son cachot, loin de l’espace public. Dans l’obscurité de son obscurantisme qu’il s’est choisi lui-même devant l’histoire. Qu’il assume ses positions, sa haine de la France, désormais dans son au-delà ! Il avait l’amour de la haine, il en voit les conséquences. C’est un exemple à méditer justement pour les nouvelles générations. Cette interdiction a une valeur civique et éducative. On ne publie pas sans courir le risque de l’indignité éternelle. Les valeurs de la République doivent s’affirmer et elles s’affirment !
Une étoile est née
http://www.lepoint.fr/images/embed/mahomet-etoile.jpg
J’espère que Pierre Assouline aura tout de même la sagesse de te rendre ce service.
Mais tu n’y connais rien, mon pauvre ami ! Tes commentaires accumulent les confusions de toutes sortes, et les stupidités critiques. Tu ferais mieux de te taire, tu te déshonores. Mais il est vrai que t’es déjà déshonoré pour publier avec ton pseudo.
@Les valeurs de la République
Elles viennent de loin, vous savez
Mais oui, c’est ça ! Cause toujours, co.nnard ! C’est tout ce que ton pauvre cerveau est capable de faire.
A quoi rime ce « Livre de commémorations nationales »? Ça n’a aucun intérêt, c’est parfaitement ridicule dans la mesure où il mélange des noms qui de toute évidence ne feront l’objet d’aucune célébration ou commémoration officielle et d’autres qui auront peut-être l’honneur d’un discours ministériel, voire présidentiel…
Qu’on le supprime et que la République honore la poignée de gens qui le mérite chaque année sans en faire un bouquin qui doit être imprimé deux fois pour satisfaire telle ou telle revendication! Cette publication est grotesque.
Mais quel écrivain a écrit :
« Je suis dépourvu de toute vision du monde politique, religieuse ou philosophique. J’en change tous les mois, et par conséquent je dois me borner à décrire la manière dont mes personnages aiment, se marient, font des enfants, trépassent, et à restituer leur façon de parler. » ?
Fastoche, tchekov.
Qui a écrit : « penser comme tout le monde n’est pas toujours une excuse ».
Hommage à l’homme qui m’a fait découvrir Barrès !
http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2011/06/24/un-demi-siecle-a-poinca
…Une fois encore, Assouline est dans le vrai. Quand on songe que la Ministre de la Culture n’est même pas intervenue lorsque la polémique sur la réédition des pamphlets de Céline faisait rage ! Là elle intervient uniquement parce que certains s’offusquent que le maître de Martigues est commémoré. C’était pourtant tout sauf un médiocre et sa pensée a compté pour beaucoup d’intellectuels français. Veut-on une histoire épurée ? On en prend hélas le chemin…
http://bulletincelinien.com
Oui, je suis bien d’accord avec closer, ce système officiel de commémorations est à revoir. Qu’un État commémore son patrimoine c’est normal, utile et nécessaire. Mais la méthode choisie n’est pas la bonne.
Voilà, qui plus est, un président de la République et un gouvernement qui prétendent aller de l’avant, en marche, et qui prétendaient commémorer une vision totalement rétrograde de la culture en la personne de Mauras, qui conçoit tout apport extérieur à une fantasmée identité nationale comme une infection à soigner. Là aussi, on est en pleine confusion politique.
Confusion sur la notion même de culture, confusion politique, et pour finir fétichisation de la culture, processus typique de la décadence de la culture.
La vision maurassienne de la culture n’a pas à être montrée officiellement comme un modèle, alors même qu’on cherche à fonder une nouvelle vision de la culture, plus syncrétique ! Le syncrétisme était justement jusque dans ls années 1930 ce que la culture française rejetait, voyait et vivait comme une négativité, alors que, plus ouverte désormais aujourd’hui et plus rationnelle qu’avant, plus conforme à la réalité de toute culture, la France s’honore d’une vision officiellement à penser de manière syncrétique. Toute identité culturelle se définit par rapport à l’Autre, mais dans le même mouvement porte l’Autre en elle. Relire à ce sujet Emmanuel Levinas, le grand penseur moderne de référence à ce sujet.
Mauras appartient définitivement au passé de la France à tous points de vue. La République se doit d’être en marche et ce n’est pas en commémorant une vision archaïque, dépassée et qui a montré son coéficient de criminalité qu’on honore la France. Au contraire, on l’abaisse !
Il ne s’agit nullement d’une « histoire épurée ». C’est un contre-sens complet, une confusion dans les concepts et les idées sur ce qu’est une culture. Et une perversion de la notion de culture !
« Eu égard à l’air du temps, si favorable aux ligues de vertus, à leur police de la pensée et leurs groupes de pression… »
Merci pour ce coup de gueule !
@ « Une fois encore, Assouline est dans le vrai. »
Ce n’est pas vrai. Déjà en chimie !
« Le soufre est un métalloïde de couleur jaune dont le symbole chimique est S. Il existe dans la croûte terrestre avec une teneur moyenne de 5 g au kg et à l’état pur dans certaines régions du globe, au voisinage des volcans (Sicile, USA, Japon) ou sous forme de gaz (hydrogène sulfuré) comme dans les gaz de Lacq, mais aussi sous forme de sulfates et de sulfures dans plusieurs minerais et dans certaines roches fossiles comme la houille et le pétrole. On le trouve dans tous les végétaux et animaux sous forme organique et notre corps en contient 350 à 480 g. C’est un des macro-élément de notre organisme présent dans toutes nos cellules. »
Souffrez laudelout que les français choisissent leur héritage, sans s’en laisser imposer par l’ultra-droite rexiste belge, une fois.
ce qui pue vraiment c’est le H²S, tout le monde sait ça, ça pue les oeufs pourris, une horreur.
Décidémment, dès que ça sent un peu le souffre, ils n’en ratent pas une.
Une bonne occasion de se taire.
L’argument de Marc Loudelot dans le Bulletin célinien ne tient pas, contre Jean Rouaud :
« De quel livre est extraite cette profession de foi contre le métissage : « Moi qui suis extrêmement raciste, je me méfie, et l’avenir me donnera raison, des extravagances, des croisements… » Bagatelles ? L’École ? Eh non, c’est dans D’un château l’autre. J’observe que, si Rouaud est sévère pour l’idéologue, jamais il ne se prononce sur l’artiste. »
La réprobation est aussi forte pour ce genre de phrase dans un roman de Céline que dans ses pamphlets. Mais elle est plus isolée aussi, tandis que les pamphlets les cumulent. Il est normal dès lors qu’on publie le roman et qu’on ne publie pas les pamphlets.
La phrase de Céline est tout à fait semblable à la vision nationaliste idéalisée et mensongère de Mauras. Il suffit d’une note en bas de page pour en éclairer la teneur. C’est une toute autre dimension pour l’ampleur donnée à de telles chienneries dans les pamphlets.
Là encore, une profonde confusion dans la pensée chez Marc Loudelot.
@Et aujourd’hui, bis repetita ! Cette fois, c’est Charles Maurras qui risque de prendre la porte.
Odieux rapprochement, faut-il le redire
J’aime beaucoup Emmanuel Berl même si je ne partage pas certaines de ses pensées, c’est quand même un fin penseur d’une grande finesse.
Il habitait au Palais-Royal 36 rue Montpensier avec sa femme Mireille, du Petit conservatoire.
Étonnant couple.
Le fin penseur d’une grande finesse se distingue du gros con épais. Je tenais à préciser.
Quand je vois l’image de tête, …
« Cannibale Ferdinand ? Jamais !… Pour la ramener à toute force à mon concept de fouille-crotte ! Pouah ! Tout branle ? Tout s’écroule ? Eh ! Tant mieux ! Je ne veux plus compter les étoiles 1 ! 2 ! 3 ! 4 ! 5 ! Je ne me crois pas tout permis ! Et le droit de rétrécir ! corriger ! corrompre ! tailler ! repiquer ! … Hein !… Où donc l’aurais-je pris ? De l’infini ? Dans la vie des choses ? C’est pas naturel, mon garçon ! C’est pas naturel ! C’est des manigances infâmes !… Je reste bien avec l’Univers moi ! Je le laisse tel que je le trouve !… Je ne le rectifierai jamais ! Non !… L’Univers, il est chez lui (…) »
« relisez Levinas »…
Henri Bernard Levy fit un jour la même réflexion à Fogiel qui avait dû le recevoir d’urgence puisqu’il avait reçu une tarte belge…
eT fOGIEL de répondre « Je vais commencer par le lire »
C’est dire que si vous ne le lisez pas c’est pas grave…
cECI DIT
mAURRAS ne fut jamais contre l’AuOOOOOOOOOOOtre !
Et Céline d’ailleurs le lui reprochait vertement.
Comment aurait-il pu l’être, étant de culture sinon d’ethnie « gréco-latine » dans un pays celto-germanique.
En fait sa conception du « Sang » était basé sur le métissage. Des gens venues de partout, une fois là, fondaient l’unité nationale. Il fut dès le début un farouche adversaire du « racisme biologique ». L’image du Blog montre bien qu’avec son mètre cinquante il n’avait rien de Dolph Lundgren…
Au milieu de mille hérésies intellectuelles, politiques ou autres (mais qui n’en eut pas en ces temps), le grand mérite de Maurras fut de sonner l’alerte sur la catastrophe que pouvait représenter une guerre avec l’Allemagne.
Après 14/18 où l’on avait « gagné » KO debout, de surcroît l’état major antidreyfusard fut épuré, l’industrie d’armement désorganisée (Cot agent du KGB fut ministre de l’aviation) et même sabotée
par les agents communistes et troskystes. Il faut savoir même si ce n’est pas tout, que les quelques tanks que l’on avait, et tout à fait obsolètes avec leurs grandes roues, avaient bien de Gaulle trop grand à l’intérieur, mais pas de radio !
Bref, c’était bien Bagatelles pour un Massacre, auquel la Lica (ex licra) et le Front Popu appelaient de leurs voeux (aujourd’hui le meme BHL inénarrable dans sa Règle du jeu, et présentant ses Voeux pour 2018, appelle à commémorer « les déserteurs de 14/18 » (et bien sûr pas de son armée à lui…).
Oui, ce fut une guerre qu’on aurait pu éviter, et dont on ne s’est jamais remis. Les dernières mascarades communatoculturalesques l’indiquent bien.
Oui, cela fut l’honneur de Maurras, et le crime de ceux qui le jugèrent.
@par les agents communistes et troskystes.
C’est un peu de la France qui voulut pour hommage posthume de Daniel Bensaïd* l’expression de son maître et mentor, un ancien issu de l’Action Française …
*https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Bensa%C3%AFd
* (respect des espaces)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Bensa%C3%AFd
Marguerite Yourcenar, Chaloux, mais plus exactement :
« Agir et penser comme tout le monde n’est jamais une recommandation ; ce n’est pas toujours une excuse. A chaque époque, il est des gens qui ne pensent pas comme tout le monde, c’est à dire qui ne pensent pas comme ceux qui ne pensent pas. »
@ Jean Langoncet dit: 28 janvier 2018 à 23 h 38 min
Quand je vois l’image de tête, …
« Cannibale Ferdinand ? Jamais !… Pour la ramener à toute force à mon concept de fouille-crotte ! Pouah ! Tout branle ? Tout s’écroule ? Eh ! Tant mieux ! Je ne veux plus compter les étoiles 1 ! 2 ! 3 ! 4 ! 5 ! Je ne me crois pas tout permis ! Et le droit de rétrécir ! corriger ! corrompre ! tailler ! repiquer ! … Hein !… Où donc l’aurais-je pris ? De l’infini ? Dans la vie des choses ? C’est pas naturel, mon garçon ! C’est pas naturel ! C’est des manigances infâmes !… Je reste bien avec l’Univers moi ! Je le laisse tel que je le trouve !… Je ne le rectifierai jamais ! Non !… L’Univers, il est chez lui (…) »
Sur cette indubitable sentence de Mort à crédit, je m’en va répandre la bonne nouvelle par-delà la République des livres …
Say Say say
https://www.youtube.com/watch?v=aLEhh_XpJ-0
( une incitation à la gym pour Widegrenier, le porte flamme virtuel ; https://www.youtube.com/watch?v=BeYnTSsj4Bc )
What’s Going On
https://www.youtube.com/watch?v=H-kA3UtBj4M
« Il avait tellement raison qu’il en est devenu fou »
La formule vise le blocage mental du personnage, qui, passé la mort de Jacques Banville, vers 1930, n’a plus d’autre référence que lui-même et s’entête dans sa France seule et son antidémocratisme. La condamnation de l’A.F par le Vatican, qui a très bien perçu le paganisme Maurassien et ce qu’il suppose d’instrumentalisation du religieux, joue aussi. certaine formule sur « le Poison du Magnificat » a laissé des traces jusqu’à aujourd’hui.
Sur Maurras et l’Action Française, le Victor N’Guyen reste une des meilleures mises au point.
La thèse du Maurras largué pendant la guerre et sous-informé, encore soutenue récemment par son biographe, Stéphane Giocantelli, bon au demeurant, a du plomb dans l’aile depuis que j’ai découvert que des oeuvres des années 1910 étaient rééditées durant la guerre , mais actualisées de tartines anti-gaullistes, ceci encore en 1942.
Il a existé cependant, ce qu’on à peine à imaginer, un Maurras correspondant de Barrès dont la correspondance a été publiée. Et on ne peut lui retirer d’avoir attiré des hommes comme Léon Daudet, Bernanos, avant de tomber dans les mains des Pujo et autres Darquier.
Sur le plan littéraire, l’Ecole Romane est en effet un échec parce qu’on peut toujours essayer de ressusciter les formes de la Renaissance, mais si on n’en a pas le Génie, on ressuscite surtout les Grands Rhétoriqueurs.
La plaquette des Commémorations est une trouvaille du Ministère Lang, quand on s’est mis à commémorer à tour de bras. Ce qui arrive à Maurras rappelle un peu ce qui arriva naguère à Augustin Thierry, accusé d’un racisme qui est surtout dans son cas celui de Walter Scott!… Et me semble-t-il privé de commémoration;
(Je ne suis plus sur qu’Ivanohé paraisse aujourd’hui politiquement correct.)
Bien à vous.
MC
La République n’a pas à commémorer quelqu’un qui fut son ennemi juré. C’est complètement absurde. Bien sûr, il y aura moins d’occasions de colloques, de rencontres, de raout en tout genre partiellement financées sur des fonds publics et dûment estampillés Commémoration officielle, avec le logo du Ministère de la Culture et auxquels participeront des historiens tout à fait au-dessus de tout soupçon de maurrassisme, experts du passé mais trop peu en prise avec les dangers du présent, contrairement à ce qu’ils croient.
L’histoire, la recherche universitaire est une chose, elle choisit librement ses sujets et est censée produire une meilleure compréhension du passé. Maurras continuera d’y tenir le rôle qui fut le sien. La commémoration salue la contribution à ce qui fait la France d’aujourd’hui. Et qu’on le veuille ou non, que ça plaise ou pas, la France d’aujourd’hui, avec ses tares et s’est talents, s’est construite CONTRE Maurras et tout ce que sa pensée charriait de haine pour des pans entiers de la population française.
Le reste est juste du blabla de mandarins contestés dans leur tentation monopolistique qui devraient se souvenir que la trahison des clercs ne précéda que des quelques années l’étrange défaite.
On doit se garder, au sommet de l’Etat, de faire sélection, faire choix, faire exclusion de tel ou tel en fonction de raisons partisanes actualisées.
On commémore des crapules comme Aragon appelant au meurtre, des voyoux comme Jean Sol Patre le Bigleux de l’extrême gauche, on autorise des rites, des ouvrages religieux fascistes, on vénère par tolérance des ex-maoïstes, des ex-polpotiens, des castrophiles, des chavezistes, étant tout sauf respectables…
La liberté d’expression doit être pleine et entière en démocratie, sinon cette démocratie là est pur fascisme !
Ceci dit, lorsqu’on est Ministre, on comprend bien que « péter plus haut que son cul », autoriser, interdire, régner, penser pour soulager les autres de cet effort intellectuel, ….c’est terriblement tentant !
La déclaration récente de Beloubête, la Garde des Sots :
« Le gouvernement interviendra si des jihadistes français détenus en Irak ou en Syrie étaient condamnés à la peine de mort »
témoigne du cinéma politique que l’on est tenté de faire pour marquer son territoire. Comme un chien qui pisse contre un arbre….
christiane dit: 28 janvier 2018 à 20 h 31 min
Sur le fil précédent j’ai laissé un commentaire à Ed où j’évoque le texte que tu as mis en ligne (L’enfant…).
Dans l’esprit de l’auteur, le narrateur d’Anus Dei n’est pas un enfant mais un jeune mâle d’âge variable entre 14 et 20 ans.
closer qualifierais-tu « Une semaine de vacances » de Christine Angot de « texte pédophile » ?
« la trahison des clercs ne précéda que des quelques années l’étrange défaite. »
Que dire de l’aveuglement d’un Léon Blum en France ou la lâcheté d’un lord Chamberlain en Grande Bretagne ?
Définition du mot commémoration : « Action de commémorer, de rappeler le souvenir d’un événement, d’une personne ; cérémonie faite à cette occasion. »
Commémorer ou passer sous silence ne sont pas exactement la même chose, Bloom !
Mais on constate des coups de boutoirs dans les murs de la République pour les faire s’écrouler depuis quelques temps :
— Tentative de réhabiliter Céline et ses pamphlets au sein de la république et de la culture commune,
— tentative de réhabiliter Maurras au sein de la république.
On est effectivement en pleine trahison de l’élite à l’égard de la république avec une bonne conscience de cette élite qui en dit long sur l’état de décadence qui est le nôtre en réalité. L’élite s’est coupée des racines vives de la nation et désire faire course à part en se moquant complètement des valeurs de la république et d’un peuple introuvable, comme dirait l’autre. C’est une révolution des élites qui s’amorce contre le peuple. Une révolution réactionnaire qui ne veut pas dire son nom, et d’une arrogance folle.
Léon BLUM ! un héros bien français … un visionnaire !
Quel courage de se préoccuper plutôt des Congés Payés au lieu de de la montée du nazisme chez nos cousins germains ! Quel jugement !…..
Neville Chamberlain ? Apaiser Hitler à Munich ! L’absolu contraire de Churchill ! quel jugement, lui aussi….
Mais Maurras n’est pas passé sous silence, on le réédite ! C’est très bien d’ailleurs. Je vais le lire pour en connaître un peu plus sur cette France hideuse et le Moyen-Âge dont elle sort à peine.
Wiwi, si les murs de la République ne résistaient pas aux écrits pamphlétaires de Ferdine, au souvenir commémorationnel de Maurras, il faudrait se faire du souci !
Il est de bien plus grands dangers que ces deux là ! Pas d’affolement….
Baroz, que les amis de Maurras ou les universitaires spécialistes commémorent, ça les regarde, on s’en fout, il y en a qui se retrouvent pour fêter Austerlitz, d’autres pour pleurer la Vendée, Brasillach, etc. Ici, il est question de la République, le sujet du verbe commémoré est « La France » de 2018.
Il y a encore présents quelqus gardiens du temple. Mais quand ils seront morts, il est fortement à craindre que le raz de marée réactionnaire n’emporte définitvement les digues déjà branlantes. Avec la montée de l’extrême droite nazillarde ici et là, en Autriche et en Allemagne, l’avenir commence à se dessiner, elle aura l’allure d’une dictature des bien pensants, une doxa d’enfer est déjà dans les tiroirs, les esprits de l’élite sont mûrs pour la dictature en Europe. Il n’y aura plus bientôt qu’à cueillir le fruit.
« commémorer »
Et l’autre roulure varoise qui nous refait le couplet des Cagoulards. On peut être sûr qu’il en a bien profité de ses congés payés. Change de mp3, l’ancêtre, tu vas te fouler le cortex.
Mais je crois qu’on ne se rend pas compte, JC, que chaque détail compte. La dictature n’arrive pas comme ça comme un cheveu sur la soupe. C’est le résultat d’une lente dérive qu’on n’a pas vue venir. C’est en baissant les bras sur ce qui semble anodin et sans importance qu’en réalité la digue finit par céder. La démocratie est un régime faible par nature qui demande le concours de tous pour durer. Durer est le grand enjeu, le grand défi à toute institution, ne le perdons jamais de vue.
Et on donne le Goncourt à des écrivains qui se rient de l’histoire quand l’histoire elle-même est volontairement détruite par les réformes de l’enseignement qui vise à faire table rase d’un passé épouvantable et inassimilable par l’Europe.
Derrière toutes ces tentatives réactionnaires il y a en réalité une espèce de volonté délibérer d’en finir avec l’histoire, de faire table rase du passé. Ce qu’on nous présente comme une commémoration de Maurras n’est qu’une façon malhabile d’en finir avec l’histoire.
Le devoir de mémoire, WGG. Te voilà bien timoré, tout à coup ! Rappeler qui fut Maurras, son action, l’influence qu’il eut sur la jeunesse, son procès et sa condamnation à la Libération ou donner à lire et à remettre en perspective les Pamphlet de Céline dans son oeuvre, est-ce agir contre ou pour la démocratie républicaine ?
Mais qu’on n’étudie Maurras à l’université et Céline ! On rédige des thèses. Il n’y a nullement de dénégation du réel.
@ Court
« La formule vise le blocage mental du personnage, qui, passé la mort de Jacques Banville, vers 1930, n’a plus d’autre référence que lui-même et s’entête dans sa France seule et son antidémocratisme. La condamnation de l’A.F par le Vatican, qui a très bien perçu le paganisme Maurassien et ce qu’il suppose d’instrumentalisation du religieux, joue aussi. certaine formule sur « le Poison du Magnificat » a laissé des traces jusqu’à aujourd’hui. »
Maurras en transe psycho-historique, à l’ écoute du Magnificat:
« Je préjuge qu’on évitera d’objecter à ceci le christianisme. La chaîne d’idées que j’expose est très suffisamment païenne et chrétienne pour mériter le beau titre de catholique qui appartient à la religion dans laquelle nous sommes nés. Il n’est pas impossible que j’aie heurté, chemin faisant, quelques passages de la Bible, mais je sais à peine lesquels. D’intelligentes destinées ont fait que les peuples policés du sud de l’Europe n’ont guère connu ces turbulentes écritures orientales que tronquées, refondues, transposées par l’Église dans la merveille du Missel et de tout le Bréviaire ; ce fut un des honneurs philosophiques de l’Église, comme aussi d’avoir mis aux versets du Magnificat une musique qui en atténue le venin. Je me tiens à ce coutumier, n’ayant rien de plus cher, après les images d’Athènes, que les pompes rigoureuses du Moyen-Âge, la servitude de ses ordres religieux, ses chevaliers, ses belles confréries d’ouvriers et d’artistes si bien organisées contre les humeurs d’un chacun, pour le salut du monde et le règne de la beauté. »
http://maurras.net/2012/07/12/preface-du-venin/
On ne commémore pas un ennemi de la nation. C’est une contradiction dans les termes. Mais il n’a jamais été question d’interdire Maurras, que je sache !
Il ne faut pas tout confondre. On est dans une époque de grande confusion, c’est toujours ainsi dans les période de grande crise de la culture comme la nôtre. Mais il faut savoir raison garder. Maurras n’a pas à être commémoré.
« Mais qu’on n’étudie Maurras à l’université et Céline ! »
Le culte de l’élite c’est le propre du fascisme, WGG. Après le procureur Delaporte, les censeurs Bloom et WGG !
Manque plus que le choeur des dames patronnesses ! On ne doit pas commémorer Victor Hugo, ce vieux cochon, pinceur de fesses de bonniches !
Mais pas du tout ! Je te dénonce l’élite au contraire, eh banane ! Les ouvrages de Maurras sont libres d’accès pour tout un chacun que je sache. Mais ceux qui construisent la culture et le savoir, c’est quand même le savoir des universitaires jusqu’à nouvel ordre.
Tartuffe !
Je ne me présente nullement comme un censeur. Je suis contre la commémoration de Maurras, je n’ai jamais dit qu’il fallait le censurer que je sache !
Tu confonds tout, Jazzi !
Nouvel ordre ou Ordre nouveaux, WGG ?
Tu n’as pourtant pas de beau sein à me montrer…!
« le savoir, c’est quand même le savoir des universitaires jusqu’à nouvel ordre. »
Ton ami Bloom parlait de la trahison des clercs !
Je crois que tu t’es levé du mauvais pied, ce matin, Jazzi ! Retourne donc te coucher un moment, ça ira mieux… Je te sens nerveux ce matin.
A la trappe Maurras et Passou au peloton d’exécution !
« La thèse du Maurras largué pendant la guerre et sous-informé, encore soutenue récemment par son biographe, Stéphane Giocantelli, bon au demeurant, a du plomb dans l’aile depuis que j’ai découvert que des oeuvres des années 1910 étaient rééditées durant la guerre , mais actualisées de tartines anti-gaullistes, ceci encore en 1942. »
Sûr que maurras n’était pas sourd, ou alors feignait bien la surdité. Comme Céline feignait d’être fou.
Maurras, un polémiste qui n’aime pas les remous, n’assume pas ses écrits, et ne veut pas de vague.
Extrait de l’un des textes de Maurras,1942, en réponse à H. Guillemin , dans une belle élégie à la soumission à l’ordre et la discipline:
« Au commencement de ma carrière », d’après M. Guillemin (exactement, en effet, dans un article de 1899), j’ai comparé Rousseau et les roussiens aux prophètes juifs. J’ai eu tort. J’aurais dû dire: aux faux prophètes. Un quart de siècle plus tard, réimprimant le même morceau — page 6 de la préface de Romantisme et révolution 4 parue en 1923 — j’ai écrit « faux prophètes ». Cette correction traduisait beaucoup mieux ma pensée. Ce que je voulais ainsi montrer dans Rousseau c’était le cas-type de l’insurgé contre toutes les hiérarchies, le cas essentiel de l’individualisme anarchique. Les vrais prophètes poursuivaient de leurs invectives le sacerdoce, la royauté et principalement tous les pouvoirs constitués, sociaux et moraux, mais ils le faisaient par une inspiration directe du Roi des rois et de la Puissance suprême. Au contraire, les faux prophètes (et le diable sait s’ils furent nombreux en Israël !) exprimaient contre les pouvoirs réguliers leurs passions, leurs fantaisies, leurs intérêts ou leurs pitoyables raisonnements, tout comme Rousseau, avec qui leur ressemblance est constante, quant à la frénésie, aux rêveries, aux révoltes, tout l’esprit révolutionnaire de l’Orient. Sans doute, ces contrefacteurs se prévalent-ils aussi de la divinité, mais les caractères qu’ils lui donnent sont d’une qualité sur laquelle il est difficile de se tromper : ce n’est pas Dieu. »
‘reusement que les rousseauistes ont gagné, et pas les voltairiens.
oups, le lien:
http://maurras.net/textes/50.html#note1
Mais il a parfaitement raison ! Il n’est d’ailleurs le seul à le dire. Mais il y a des courants divergents chez les clercs, tous ne pensent pas de la même façon. Mais on voit bien qu’il y a une lutte pour renverser l’autre, pour tuer l’autre. Klarsfeld bataille ferme contre tout un courant réactionnaire qu’incarne ici Passou qui a l’académie Goncourt pour porte-voie en plus, son blog, c’est un homme d’influence qui se dresse sur ses ergots contre un certain nombre de figures en place et d’institutions comme le consistoire israélite de France qui le gène. Son livre et tout son discours sur la « Shoah » des séfarades est à l’vidence une machine de guerre contre la Shoah et ce qu’elle représente en Europe et les Ashkénazes qu’elle a exterminée. Tout cela n’est pas sans signification, ce sont les mille pièces d’un puzzle qui se met peu à peu en place au hasard des publications, des commémorations, des prix décernés, etc. C’est la volonté inconsciente peut-être ou délibérée d’en finir avec toutes les vieilles oppositions qui ont pourtant du sens et qui organisent le sens de notre culture, de notre vivre-ensemble. Il s’agit pour eux de démolire la baraque, c’est évident. C’est ce faisant un courant profondément réactionnaire qui nous amènera la dictature d’une grande violence sur les âmes.
est-ce agir contre ou pour la démocratie républicaine ?
—
L’extrême droite ne serait pas ce qu’elle est en France, par 2 fois au second tour de l’élection présidentielle, résurgente en Allemagne & en Autriche (voir ce qu’en dit Merkel), sans parler de la montée du racisme et l’antisémitisme, bref, dans le monde des Bisounours des corridors aseptisés des facs et des officines officielles, de la France des start up etc, on se ficherait des pamphlets de LFD et des appels lancés par CM à se débarrasser des juifs, protestants, & autres corps exogènes.
C’est-là jouer avec le feu. Le gouvernement a compris que cet honneur fait par la République à son ennemi juré était absurde et dangereux, qu’il mettait à mal tout un édifice bâti pour justement, ne plus jamais avoir à souffrir les tords causés par Maurras et sa clique. L’histoire des idées est un luxe à l’heure du retour des intolérances. Gobineau, Drumont, Coston aussi font partie de l’histoire des idées; Brasillach itou. Va-t-il falloir les commémorer aussi? Imagine-t-on les US célébrer les théoriciens de l’esclavage? Le KKK oui….
…pas le seul à le dire… (j’oublie toujours le second membre de la négation !)
URGENCE PSYCHIATRIQUE INTERNATIONALE
A 7h09, le malheureux Bloomie le Froggie, l’expatrié sinistre, vient de péter les plombs ! Il peut être dangereux : saisissez vous de lui ! Quai malheur ….
@ Son livre et tout son discours sur la « Shoah » des séfarades est à l’vidence une machine de guerre contre la Shoah et ce qu’elle représente en Europe et les Ashkénazes qu’elle a exterminée
Le gros dégueulasse, comment le surnommer autrement, maintenant qu’on a bien compris, son intellect » coïtal » ne pense pas un instant que la conversion à la religion politique de la Shoah ne s’impose pas à tous les juifs, mais aux nouveaux convertis, par les nazis comme lui, certainement.
Il en fait trop le gros dégueulasse, mauvais prof de l’ EN; on dirait qu’il est le cousin germain de Mathias Goering.
Le varan varois a bien retenu de ses débuts staliniens l’importance de la psychiatrisation de l’opposant. On se marre!
La commémoration, non (l’eau ferrugineuse, oui!).
Si vous voulez le lire votre Maurras personne ne vous en empêche; mais « commémorer », rendre hommage, est un projet absurde. La splendeur de Paris n’est pas dans ses égouts. La lie du genre humain qui fut la doxa de droite après la guerre épouvantable (on comprend pourquoi) cette pensée étriquée et misérable n’a aucun droit de cité dans notre pays aujourd’hui qui a déjà bien assez à faire avec la terreur orientale et la bêtise crasse du Front.
C’est commémorer qu’il aurait pas fallu dire… L’eau ferrugineuse, oui!
« dans le monde des Bisounours des corridors aseptisés des facs et des officines officielles, de la France des start up etc, »
Tu oublies celui, feutré, des ambassades et des délégations culturelles, Bloom. Que penses-tu de la déclaration d’Alain Mabanckou qui dit que la Francophonie est un néo colonialisme ?
Oh mais si. Pour débusquer les gros dégueulasses, j’ai un sixième sens.
Au nom de quoi, petit nain du Quai, tu fais le tri ? Pourquoi tes idéaux seraient ils les bons, gentil colibri culturel ? Pourquoi sangler l’expression libre, sinon par peur, par intolérance, par crétinisme …
« Son livre et tout son discours sur la « Shoah » des séfarades est à l’vidence une machine de guerre contre la Shoah et ce qu’elle représente en Europe et les Ashkénazes qu’elle a exterminée »
Nous y voilà enfin. Tu as fini par la cracher ta pastille Valda, WGG !
Et il faut voir la revendication délirante de liberté par Passou pour écrire son chef-d’œuvre en péril…!
On est vraiment en plein délire des élites qui pnsent se permettre véritablement n’importe quoi !
Elle déchantera, étouffée par sa bêtise et son arrogance, vouée au néant de ses turpitudes. Mais en attendant, on voit de quel bois elle se chauffe. C’est comme les petits roquets, ils ne lâchent pas prise facilement. Ils s’accrocgeront à leur lubie. C’est la guerre.
Incapables d’assumer leur Histoire ! démoralisant…
« L’extrême droite ne serait pas ce qu’elle est en France »
Après leur quart d’heure de célébrité, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont retombés dans l’oubli, Bloom !
La devise de Bloom : « Onan peut plus ! »
Percevoir un regard porté sur soi…
https://blogfigures.blogspot.fr/2011/05/lee-friedlander.html
Après leur quart d’heure de célébrité, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont retombés dans l’oubli, Bloom !
—
La perspicacité politique n’est pas ton fort, Baroz.
Bloom : « …L’extrême droite ne serait pas ce qu’elle est en France, par 2 fois au second tour de l’élection présidentielle, résurgente en Allemagne & en Autriche (voir ce qu’en dit Merkel)… »
Et toujours inexistante à l’Assemblée nationale mais bien présente au Bundestag (92 députés AfD) merci Merkel.
Bloom : « …La République n’a pas à commémorer quelqu’un qui fut son ennemi juré…. »
C’est justement à cela que l’on peut mesurer la maturité d’un peuple. Sinon c’est le sectarisme et l’ostracisme qui mènent à une révision de l’Histoire qui, pour le coup, serait anti-républicaine. Les Bisonours sont ceux qui ne veulent pas mettre sous les yeux des Français, des jeunes Français surtout, les textes des Maurras et des Céline que lisaient « naturellement » leurs grands-parents et arrière grands parents il n’y a pas si longtemps.
Bloom: « …Gobineau, Drumont, Coston aussi font partie de l’histoire des idées; Brasillach itou…Va-t-il falloir les commémorer aussi? … »
Je me demande si Gobineau ne l’a pas déjà été, Drumont n’a été qu’un « moment » quant à Coston et Brasillach, leur place dans l’histoire des idées est nulle. Zéro influence ou à peu près. Vous mélangez tout. Je crois qu’il y a une vraie méprise sur ce catalogue des des commémorations. J’ai souvenir d’avoir été sollicité il y a des années pour écrire la fiche « Cartier-Bresson ». En toute liberté cela va de soi. La commémoration en question s’est caractérisée par des rencontres, débats, colloques etc. Rien de « national » là-dedans. Aucun implication de l’Etat. Pire même : et la Ville et le ministère sont restés sourds la seule fois qu’ils ont été sollicités : lorsqu’a été monté le projet de fondation Cartier-Bresson. Finalement il s’est monté faute de mieux sur des fonds privés. Mais dès que les gens entendent les mots « commémoration nationale », ils voient le président de la République déposer une gerbe de fleurs et ils entendent la Marseillaise !
« La splendeur de Paris n’est pas dans ses égouts. » (raymond 8h09)
Pourtant, raymond la science, le bruit court que tes viscères sont une partie grandiose de ta splendeur, non ? Ah quelle joie de savoir que ta pensée est, elle, ni étriquée ni misérable … puisque de gauche …..uhuhu !
Bloom est un républicain, modèle Robespierre, Carrier, Fouquier-Tinville … un républicain bolivarien, quoi ! la Terreur coco ! la Terreur… !
Fondation Henri Cartier-Bresson
2, Impasse Lebouis
Tél. : 01 56 80 27 00
Métro : Gaîté
http://www.henricartierbresson.org
Créée selon la volonté d’Henri Cartier-Bresson (1908-2004), la Fondation qui porte aujourd’hui son nom a ouvert ses portes en mai 2003.
Outre le fonds de ce photographe majeur du XXe siècle, elle conserve également celui de son épouse, Martine Franck (1938-2012).
Installée dans un lumineux atelier d’artiste de Montparnasse, construit en 1912 par l’architecte Émile Molinié, elle met à la disposition du public ses deux salles d’exposition, réparties sur les deux premiers niveaux, ainsi que son centre de documentation audiovisuelle, situé sous la large verrière du troisième étage.
Tandis qu’au quatrième, la bibliothèque réunissant les livres, parutions, articles de presse… concernant le couple de photographes est ouverte uniquement aux chercheurs qui en font la demande.
Riche d’un double patrimoine photographique exceptionnel, la Fondation propose régulièrement aux visiteurs les œuvres d’autres photographes, tels Pieter Hugo Kin, Patrick Faigenbaum ou Jeff Wall, tous trois exposés en 2015.
Elle organise également des rencontres et des conférences sur la photographie et dispose d’un point librairie où l’on peut acquérir les principaux ouvrages et catalogues des maitres des lieux et des artistes qui y ont été invités.
Mentionnons enfin, le prix Henri Cartier-Bresson, créé avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès. D’un montant de 35 000 euros, il est attribué tous les deux ans pour permettre à un photographe « ayant déjà accompli un travail significatif dans une sensibilité proche du documentaire » de réaliser un projet qu’il ne pourrait mener à bien sans cette aide.
In « Trésors des musées parisiens », de Jazzi, éd. Massin, 2016.
Quelle tempête dans un verre d’eau. Ne pas commémorer Maurras me semble si évident que je ne comprends même pas les réactions à cette éviction. Il n’est pas censuré à ce que je sache. Comme cela a été dit ici, si vous voulez le lire, grand bien vous fasse ! Personne ne vous en empêche.
Cat and Cone :
ED, la tempête dans le verre d’eau vient que nous avons tous compris que Ferdine, Maurras, et les autres salauds faisaient trembler les murs de la République….
ON NE RIT PAS !
» quant à Coston et Brasillach, leur place dans l’histoire des idées est nulle. »
Phil vous parlera de l’importance de Brasillach à propos de l’histoire du cinéma, Passou !
Il faudrait se faire une raison : ça a été… il ne s’agit pas de pouvoir ou ne pas pouvoir le lire.
Arrêtons de nous quereller pour un mot: « Commémorer ». Si commémorer ce n’est pas rendre hommage de quoi parle-t-on? Et si on doit rendre hommage à Maurras, non, pitié.
Non, ce n’est pas la définition, raymond.
Bloom et WGG, pleins de frayeurs, confondent leurs ombres avec des fantômes !
Il n’y a pas de grande démocratie, s’il n’y a pas de grande liberté d’expression, pour tous, sur tous les sujets.
Regarder l’histoire telle qu’elle est -c’est à dire aussi ne pas retrancher Maurras des commémorations-, ne pas traiter la République comme si elle était une déesse intouchable, seraient des indices de maturité. La question serait de comprendre pourquoi c’est impossible.
comme disait un ex-président, Passou a la banane. La glissade est sévère mais ne laissons pas l’histoire du cinéma aux seules idées du dogmatique Georges Sadoul, aragonisé et débarqué après Brasillach dans les salles obscures.
Il faut voir la définition précise de « commémorer » :
« Rappeler par une cérémonie, une plaque de commémoration ou un autre objet, le souvenir d’une personne ou d’un fait. Commémorer une victoire. Commémorer les morts, les victimes. Commémorer une naissance, un décès d’un personnage célèbre. »
Maurras est-il une « victoire » que l’on doit commémorer ? Certes non. Le ventre est toujours fécond, d’où sort la bête immonde : et donc, il ne faut se rappeler des têtes de mort comme Maurras qu’à bon escient, pour montrer tout ce qu’il avait en l’occurrence de pervers et de néfaste, et n’agiter sa mémoire aujourd’hui qu’avec la plus extrême prudence. Et non pas, selon moi, en le « commémorant » par une sorte de fête sinistre qui rappelle de si mauvais souvenirs.
Merci Merkel
aber…avec le mode de scrutin de nos amis allemands, l’assemblée française aurait des couleurs plus sombres que celles du Bundestag.
(L’extrême-droite) « toujours inexistante à l’Assemblée nationale mais bien présente au Bundestag (92 députés AfD) merci Merkel ». Passou.
—
C’est du sophisme, Passou: combien de millions d’électeurs ont voté pour MLP? Pas glorieux, quand même. Et c’est loin d’être fini.
Quand à Drumont, un moment, peut-être, mais un moment de choix, notamment pour le néo-dé-commémoré. Wiki : « Charles Maurras, dans son Dictionnaire politique et critique, dit que « la formule nationaliste est ainsi née presque tout entière de lui ; et Daudet, Barrès, nous tous, avons commencé notre ouvrage dans sa lumière. » Plus loin, Charles Maurras ajoute : « Chroniqueur merveilleux, historien voyant et prophète, cet esprit original et libre s’échappait aussi à lui-même. Il ne vit point tout son succès. »
Sans Drumont, pas de Maurras, la « pensée » (la « contre-pensée » en l’occurrence) se construit pas accrétions successives.
Contrairement à vous, je ne pense pas le « peuple français » soit si mature que cela. J’ai même tendance à le trouver en sérieuse perte de maturité depuis une vingtaine d’années. Les réflexes les plus primaires (type émeutes Nutella) remontent à la surface de plus en plus fréquemment. On tue des enfants parce qu’ils sont juifs, on en tabasse d’autres parce qu’ils sont musulmans…Pas franchement mature, la France de 2018.
Je souhaite tout simplement exprimer haut et fort que la France qui commémorerait officiellement un antisémite, un raciste, un intolérant aussi influent que Maurras, ne serait pas mon pays.
Dans « Où atterrir ?», Bruno Latour parle justement de ce pays qu’on est en train de retirer de sous les pieds de ses habitants. Attention à ne pas trop jouer avec les symboles forts. Avec le retrait de Maurras de la liste des commémorations, fors une certaine pertinence « sociétale », la « science » historique ne perd rien (on n’interdit à personne ni de le lire, ni de l’étudier), la République s’honore car elle refuse la compromission, et la société s’en trouve moins malsaine.
Quant à Brasillach, 55 écrivains et personnalités culturelles ont demandé sa grâce à de Gaulle, dont Camus, Valéry & Mauriac. Ce qui n’est pas rien et montre bien l’importance de ce qu’il incarnait. Preuve de sa postérité, tous les 6 février (normal, la journée anti-gueuze), une association franco-espagnole fleurit sa tombe au cimetière de Charonne (on se retient de faire un calembour facile). Les membres des amitiés maurrassiennes peuvent toujours aller déposer une gerbe (!) sur sa dernière demeure (merci de s’assurer qu’elle est bien scellée).
Cela dit, vous avez raison, une définition plus claire de ce qu’implique la notion de commémoration nationale semble s’imposer. Connaissant un peu les rouages de la technostructure, je crois que l’on peut faire confiance à celle-ci, pour qui « il n’est aucun problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout » pour ne rien faire dans ce sens. Nous sommes condamnés au débat perpétuel.
aber…avec le mode de scrutin de nos amis allemands, l’assemblée française aurait des couleurs plus sombres que celles du Bundestag.
–
C’est bien là aussi que va se loger le sophisme passoulinen, dear Phil.
“Commémorer une victoire.”
On ne peut rien commémorer si on n’a pas affaire à l’image de l’autre, de celui contre qui on s’est battus… et prêtez attentions aux miroirs déformants…
Imaginons un rescapé des camps en 1945, alors que l’Allemagne est vaincue, mais à qui on aurait dit : « En 2018, la France va commémorer Charles Maurras ! »… Cela ne finira-t-il donc jamais ?
Rachel Carson :
L’émeute Nutella (riots for junk foods), dear Bloom, n’est pas une question de maturité mais de paupérisation.
Mon pays. Bloom, vos accents sont gaulliens, vous êtes dans la note, mais nous vivons dans une société qui fabrique sans cesse des extrémismes de toute espèce et qui aura beau se cacher derrière le petit doigt de Céline ou de Maurras, ça ne changera rien aux catastrophes qui montent. Un petit transfert anecdotique, tout au plus.
Certes, mais elle témoigne d’une fabuleuse régression. Tous les pauvres ne se tapent pas dessus, sino l’Inde serait en émeute perpétuelle.
Dear Bloom, le fils de Ramón Fernandez s’est pris une chiasse mémorable en Inde. Les amibes calment les ardeurs nationalistes.
Dear Bloom, en Inde le fils de Ramon Fernandez s’est pris une ch.iasse mémorable. Les amibes calment des ardeurs nationalistes.
Les constructeurs de légendes vous veulent du mal.
Mon pays. Bloom, vos accents sont gaulliens
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Je ne sais pas, Chaloux, mais ce n’est pas la première fois que j’éprouve ce sentiment de répulsion à l’égard d’une certaine France qui a naguère souhaiter éradiquer ma famille. Ce n’est pas « ma » France, c’est tout. Pour l’avenir, on verra, mais il y a effectivement de sérieuses questions à se poser. J’ai le cuir épais, mais je pense aux jeunes générations qui seront facilement manipulables.
Lui, par exemple :
pas besoin de commémorer, on connaît la valeur de ses engagement…
Dear Bloom, en Inde le fils de Ramon Fernandez s’est pris une ch.iasse mémorable. Les amibes calment des ardeurs nationalistes.
—
En Inde, l’amibe amie qui vous veut du mal ne ramone pas que les fils de collabos. C’est un état d’esprit, plus d’un milliard à faire (!) avec. Sans se bastonner à tout bout de champs d’épandage….
Bon, ben je vais enfoncer mon clou : ne pourrait-on dire que l’évocation de Maurras ou de Céline peuvent se décliner sur plusieurs plans, et que donc, la pertinence voudrait qu’on légitime les prises de décision en fonction de ces plans ?
(il est peut-être un peu obscur, mon clou, là… Tentons l’exemple.)
Céline, écrivain si novateur que la littérature en fut ébranlée définitivement, mérite bien des études littéraires, des exégèses, des recherches, et il ne me paraîtrait pas du tout scandaleux qu’on en fît l’éloge, sur ce plan-là bien sûr, ou qu’on en recommande la lecture, à des jeunes gens. Car la littérature transcende le temps, et ce n’est pas parce que vous lisez Homère que vous approuvez l’esclavage… Et pourtant, d’Athènes à Troie, la « démocratie » est née les pieds dans l’humus nauséabond de l’asservissement de l’homme par l’homme, non ?
Mais Céline, « penseur antisémite », appartient lui complètement à l’époque où l’antisémitisme fleurissait, et allait bientôt provoquer l’horreur absolue de l’extermination des juifs. Et dans ce champ-là, il échappe à la sphère littéraire pour rentrer dans l’Histoire. Notre histoire commune à tous…
Si donc une question relative à l’évocation ou la présentation au public de Céline apparaît, ne convient-il pas, avant toute prise de position, de repérer dans quel champ cette évocation se situe : si c’est dans le champ littéraire, laissons aux littéraires le choix de leur position. Et parions que, comme notre hôte pourrait certainement le souhaiter, Céline sera évoqué à sa juste mesure…
Mais s’il s’agit du champ historique, c’est aux historiens, à mon sens, de trancher. Une présentation de Céline par un historien fera la part belle à une évocation de l’époque entière où les idées antisémites de Céline s’inscrivaient dans la société aussi facilement que des empreintes de doigt dans une pâte à modeler -et les historiens sont les mieux à même de démonter les mécanismes, d’enseigner les réalités historiques, et d’être judicieux quant à la forme que doit prendre l’évocation…
C’est pourquoi j’aurais tendance à demander à quelqu’un comme notre hôte son avis, s’il s’agit d’illustrer la place littéraire d’un auteur comme Maurras.
Mais je m’adresserais bien entendu à des historiens pour replacer Maurras dans l’histoire nationale…
Et donc, interroger Patrick Boucheron sur ce sujet est une bonne façon de sortir du faux-pas enclenché par nos autorités. Car l’historien ne peut certes pas être taxé d’une quelconque sympathie pour les idées Maurrassiennes. Mais il ne peut accepter qu’on opère le tour de passe-passe du silence, ce qui revient peu ou prou à la même manipulation qu’on opérait au Kremlin au bon vieux temps de Staline : à savoir gratter sur les photos officielles les visages de ceux dont les têtes étaient tombées sous les purges…
bien dit, dear Bloom. vous avez gagné un container de nutella.
Bloom, je dirais au contraire de vous, que justement, parce qu’il y a eu ce dont vous parlez, il faut tout montrer, tout regarder en face. On ne se bat pas à coup d’occultations, même officielles. Une France qui ne se regarderait pas en face serait une France affaiblie et d’avance vaincue. (Voila que moi aussi je deviens gaullien).
Sur Merkel on lui reproche d’avoir accueilli un million d’étranger ce qui a fait rentrer l’AFD au parlement. En France Macron fait gazer les étrangers ce qui lui vaut une belle côte de popularité. Quand Taguieff théorise le national populisme c’est bien pour sortir des anathèmes et mieux combattre cette pensée, comment? Le mystère reste entier.
Pas Boucheron, surtout pas, Clopine, Pascal Ory, un authentique grand historien, spécialiste de la période, et un homme d’une finesse supérieure. Lisez ne serait-ce que sa préface au Dossier Rebatet.
« Et pourtant, d’Athènes à Troie, la « démocratie » est née les pieds dans l’humus nauséabond de l’asservissement de l’homme par l’homme, non ? » (Clopine)
Absolument d’accord ! L’esclavage était communément pratiqué en démocratie archaique, il perdure partout soyons en persuadés et ce n’est que justice puisqu’il faut bien que les forts exploitent les faibles, et les hommes les femmes, non ?……
Par ailleurs, on ne peut guère empêcher les crétins bisounours actuels de critiquer les gens du passé ! C’est très agréable, sympa, sans danger, et beaucoup plus facile que de préparer l’avenir…
Rappelons que le futur n’a que foultre du passé en tant qu’exemple, soumis qu’il est au hasard et au chaos le plus imprévisible dans le monde actuel où les variables sont infinies …
Le principal défaut des historiens est d’avoir des idées sur l’avenir.
Bloom dit: 29 janvier 2018 à 10 h 36 min
Mon pays. Bloom, vos accents sont gaulliens
—
Je ne sais pas, Chaloux,
lol,l’insignifiance du producteur de pâte à tartiner italien parle à la tartine exagérée
Bientôt vousverrez les inénarrables feront entrer ici dans leur pot jean moulin
Il serait regrettable que cet anniversaire ne soit pas l’occasion de colloques de rencontres, d’émissions de telle ,sur un personnage dont l’œuvre a marqué le paysage culturel et politique de la premiere moitié du XXeme siecle ,qui a eu une influence sur tant de trajectoires intellectuelles et dont la pensée a une lourde part de reponsabilité dans les derives qu’a connues la France des années 30 et 40
En fait ce qui gene ce n’est pas qu’on reparle de Maurras , mais que cette exhumation de sa pensée, et les debats auxquels elle va donner lieu se placent sous le signe de la « commemoration » vocable qui comporte nécessairement une connotation valorisatrice .
Si la liste dressée par les historiens était de manière plus neutre celle « des personnages à remettre en lumière cette année « il n’y aurait peut-être pas eu débat
tout regarder en face.
—
Mais c’est justement parce que je regarde Maurras « en face » que je ne veux pas que ce qu’il représente soit cautionné d’une quelconque façon.
(pas de photos du nationalistes intégral jeune? …Parce que « fou », « sourd »…ça donne vachement envie..!)
Tiens, par l’odeur du sang (et de l’argent) frais attiré, je constate que plus bas, le fan du Vigan et de Gestapette, Marc Laudelout est sorti du bois, espérant pouvoir un jour entrer dans Paris. Le camp à Passou est celui de la diversité (!)…
Ouvrez ses livres, Bloom, il n’est plus cautionnable d’aucune façon. Même chose pour Drumont,- j’ai hérité d’un exemplaire en deux volumes de son torchon. A moins d’être spécialiste, d’écrire sur la période etc. on ne dépasse pas le premier chapitre. Toute cette littérature est morte. Les enjeux d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec tout ce fatras. C’est à mon avis une illusion de mêler histoire d’hier et d’aujourd’hui, et dangereux. Cela dit, je ne suis pas en opposition avec vous et je comprends votre point de vue. DHH, qui s’oublie dans la liste des grandes plumes, peut sans doute nous mettre d’accord.
URGENT
Nous avons attiré votre attention sur le danger que représente le Bloom Bloom Tralala, montant sur ses grands mulets, à défaut d’étalons !
Arrêtez le massacre ! ses délires ne sont pas bagatelles….uhuhu !
De la relecture http://larepubliquedeslivres.com/ethique-de-responsabilite-versus-ethique-de-conviction/
» on se demande bien ce que le premier ministre va pouvoir leur raconter en les recevant » c’est très très bon
Chaloux, il se trouve que la « pensée juive du futur » ne peut se vivre que dans la « continuité du passé juif intégré, ce que je trouve dément !
En effet, dans les sociétés anciennes, bien théocratiques, bien lentes, bien sous développées, ça marchait.
Hélas ! cela ne marchera jamais plus : le futur est de plus en plus incertain, lié au nombre extraordinairement grand des variables, et à l’accélération prodigieuse de l’evolution.
J’ai travaillé sur l’anti-fascisme pendant les années 30 en Angleterre, Chaloux, et ai donc longuement fréquenté les écrits de Maurras et toute l’extrême-droite française. D’ailleurs, il m’étonnerait que les Britanniques commémorent officiellement Oswald Mosley d’une façon ou d’une autre. On ne peut leur retirer une certaine cohérence. En supposant qu’ils le fissent (!), je me demande ce qu’en penserait un de leur meilleurs historiens, d’origine juive, Simon Schama, dont le père a participé activement à la célèbre émeute antifasciste de Cable Street, en 36, dans l’East End de Londres. What if history…
On en a rien à foultre de commémorer Maurras, Ferdine ou Petiot ….RIEN !
l’accélération prodigieuse de l’evolution.
—
donc certains sont malheureusement privés…pas vrai, la jisse?
Il y a un moment où il faut devenir aussi brutal que le présent et poser certaines questions.
– Qui était antisémite en France vers 1930?
– Qui est antisémite aujourd’hui en France?
A vos plumes!
J’ai également traduit le livre d’un historien de Princeton sur l’histoire du syndicat des petits commerçants, la Ligue syndicale à la fin du 19e s., qui prenait en écharpe toute la nébuleuse de l’extrême droite…J’en ai bouffé de la citation raciste, xénophobe, antisémite…
(…) Pour l’homme de lettres devenu homme du ressentiment, les boulevards, qui faisaient partie intégrante de son patrimoine, semblaient effectivement être tombés aux mains de pouvoirs étrangers : le commerce, l’entreprise – et les Juifs. Le financier était l’une des cibles favorites du satiriste Aurélien Scholl, qui agrémentait ses railleries d’une copieuse dose d’anti-sémitisme . Georges Montorgueil constatait que les commerces de la Porte Saint-Martin étaient « à peu près tous de confession hébraïque ».Dans Bel-Ami, publié en 1885, Maupassant fait de du personnage de M. Walter, le symbole d’une époque caractérisée par la rapacité. M. Walter, propriétaire de La Vie française, un journal des nouveaux boulevards qui « naviguait sur les fonds de l’Etat et sur les bas-fonds de la politique » est lui-même décrit comme « député, financier, homme d’argent et d’affaires, juif et méridional » (…).
« Il y a un moment où il faut devenir aussi brutal que le présent et poser certaines questions.
– Qui était antisémite en France vers 1930?
– Qui est antisémite aujourd’hui en France? » (Chaloux)
1/ En 1930 66,6% des Français de l’époque …
2/ En 2018 90% des musulmans français et les idiots utiles bobos de gauche.
« Commémorer, ce n’est pas célébrer »
« L’émotion qui entoure l’inscription de Charles Maurras dans le Livre des commémorations nationales pour 2018 exige une explication simple et claire. La mission confiée au Haut-Comité aux commémorations nationales est de contribuer, au hasard des anniversaires, à une meilleure prise de conscience des épisodes majeurs du passé. Il en propose une liste à la ministre, à qui il revient de les agréer si elle le souhaite. Françoise Nyssen l’a fait d’abord, en l’occurrence, avant de changer d’avis. Sont concernés les personnalités et les événements dont notre pays peut s’honorer, mais pas eux seulement. Commémorer, ce n’est pas célébrer. C’est se souvenir ensemble d’un moment ou d’un destin. Distinction essentielle : on commémore la Saint-Barthélémy, on ne la célèbre pas. On commémore l’assassinat de Henri IV par Ravaillac, on ne le célèbre pas. On commémore la Grande Guerre, on ne la célèbre pas.
La question s’était posée, en 2011, lors du cinquantenaire de la mort de Céline, dont l’apparition dans la liste poussa le ministre Frédéric Mitterrand à mettre au pilon, une première fois, à grands frais, le volume qui la portait. Mais il était alors question, dans l’intitulé du Haut Comité, depuis sa création en 1998, de « célébrations », si bien que cette présence de l’écrivain s’avéra vite comme proprement insupportable. Pour que les choses fussent clarifiées, nous avions suggéré au ministre de remplacer l’intitulé « célébrations », par celui de « commémorations ». Ce qui fut, sagement, décidé : changement primordial.
Telle est la ligne actuelle définie pour le Haut Comité par les pouvoirs publics, qui l’engage. Il a jugé, dans ces conditions, qu’il était de sa mission de rappeler, en l’occurrence, ce que furent les mouvements intellectuels et politiques d’extrême droite sous la Troisième République. Et l’influence majeure qui y eut, bien au-delà de sa famille politique, le rôle qu’y joua un personnage tel que Charles Maurras, que son nationalisme monarchiste, antisémite, raciste, conduisit en 1940 à un soutien immédiat au régime du maréchal Pétain et aux pires infamies de celui-ci. Souligner, comme il est fait dans la notice publiée dans le Livre annuel du Haut Comité, que Maurras fut condamné, après la guerre, à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale, c’est nous faire témoins de ce que la République retrouvée à la Libération a fixé de lui devant l’Histoire. Et peut-être sera-t-on légitimé à célébrer ce verdict-là, en 2045…
Une interrogation demeure, qui mérite d’être considérée. L’Etat devrait-il s’abstenir complètement, même du côté d’instances indépendantes telles que le Haut Comité, d’évoquer officiellement les pages noires de son Histoire ? Observons que beaucoup de ceux qui s’émeuvent de voir Maurras ainsi mentionné sont les mêmes qui reprochent ardemment aux pouvoirs publics de ne pas assez faire leur place aux épisodes dont la République peut avoir honte : on se dispensera d’en proposer ici une liste. Nous tenons, quant à nous, que s’il revient à l’Etat de proposer au peuple français de fêter le souvenir des moments lumineux, à la hauteur et avec l’éclat qu’ils méritent, pour ce qu’ils furent et pour l’inspiration qu’ils peuvent nourrir dans l’avenir, c’est son devoir aussi de braquer quelque lumière sur les périodes les plus sombres -mais de toutes les manières possibles.
Par quoi cet Etat ne se substitue en rien -chacun à sa place- aux historiens patentés, dont la tâche est de montrer sans relâche la complexité des choses sans jamais se laisser conduire jusqu’aux tentations délétères du relativisme universel et du scepticisme intégral. Ni non plus aux enseignants qui sont voués à faire le départ, devant les futurs citoyens, entre la fécondité, dans le passé, des générosités et des courages de jadis et les avertissements laissés par des ignominies qu’on se doit de rappeler et d’interpréter sans la censure d’une pudeur incongrue.
Les réseaux sociaux s’enflamment sur cette « affaire Maurras ». Faut-il en regretter la passion ? On jugera que non, en définitive, s’ils offrent la chance d’une réflexion renouvelée sur les relations qu’une nation démocratique peut entretenir avec ce qui fut -et qu’il faut admettre-, au profit de ce qui sera -et qu’il faut construire.
Signé : Jean-Noël Jeanneney, historien, ancien président de la Mission du Bicentenaire de la Révolution et Pascal Ory, historien, professeur émérite à l’université de Paris-I Panthéon-Sorbonne.
Tous deux sont membres du Haut Comité des commémorations nationales.
(tribune parue ce jour dans Le Monde)
JC, Chaloux
Bravo. Pas mieux.
Ça ne veut pas dire que tous les musulmans sont anti sémites. Le racisme a de beaux jours devant lui.
Bloom, sur les poncifs concernant les juifs, entre disons 1880 et 1930, il me semble avoir lu – il y a des années, d’où ma prudence- des universitaires montrant que les écrivains juifs n’en usaient pas moins que les autres. Il faut être prudent sur cette question.
Tics et facilités d’écriture.(Ces lieux communs perdurent jusque chez Yourcenar, en 1973 ou 77, où l’antiquaire à qui l’on rapporte les objets choisis par la mère morte entre temps, est forcément « un juif – vieillard très doux-« , si je me souviens bien. On se demande pourquoi cet antiquaire n’est pas une vieille rombière tout ce qu’il y a de plus catholique et rapiat, comme cela arrive depuis les temps les plus immémoriaux).
@« Commémorer, ce n’est pas célébrer »
Changer la dénomination d’une manifestation n’en change pas nécessairement la nature ; jouer sur les mots
Ne joue pas au naïf, Nicolas, l’Alcoran est antisémite par construction …. et, parole divine rapportée, exécutable sans interprétation.
1/ En 1930 66,6% des Français de l’époque …
2/ En 2018 90% des musulmans français et les idiots utiles bobos de gauche.
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Les musulmans sont donc devenus de bons Français.
Sérieusement, d’où qu’ils viennent, l’antisémitisme et le racisme sont des plaies d’Égypte. Le FN reste le parti du « détail ».
Bisbilles entre la Pologne et Israël pour une nouvelle loi litigieuse sur la dénomination des camps de la mort :
« Israël a accusé samedi 27 janvier la Pologne de vouloir « changer l’histoire », après le vote par la chambre basse du Parlement polonais d’une loi qui sanctionne l’emploi du terme « camps de la mort polonais ». »
ce que montrent les réactions de rejet si on les confronte au texte sensé et mesuré des deux historiens et au rappel qu’ils font du précèdent Celine , c’est que passer de « célébration » à » commémoration » ce n’est pas suffisant pour lever tout soupçon de portée admirative à la formule.
les mots ne vivent pas seulemnt de leur sens indiqué au dictionnaire mais aussi des harmoniques dont ils se chargent dans l’inconscient collectif
« Commémorer, ce n’est pas célébrer »
Jouer ainsi sur les mots est la preuve d’une grande misère intellectuelle. Il fallait réfléchir au départ à toutes les conséquences nocives d’une décision folle, commémorer Maurras, avant d’en faire un cheval de bataille, avorté certes, mais qui déjà fait tout le mal possible dans un débat dont on se serait bien passé…
Dans 30 ans, les négationnistes auront triomphé. Les grands donneurs de leçons sous la lune n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. La Pologne (et l’Autriche) de 2018 n’ont rien à envier à la France des années 30.
« L’hebdomadaire Falter a révélé le scandale, mardi 23 janvier, en retrouvant un recueil de textes faisant l’apologie du IIIe Reich et appartenant à Germania zu Wiener Neustadt, un cercle qui rassemble des militants d’extrême droite rencontrés sur les bancs de la faculté. Les extraits qu’il donne de l’ouvrage sont clairement antisémites. « Mettez les gaz, vous, vieux Germains, on peut passer le septième million », peut-on par exemple lire, en référence aux six millions de juifs exterminés pendant la seconde guerre mondiale. »
Le Monde, 26.1.18
Et pour Heinz-Christian Strache & son FPÖ, un peu difficile d’accuser Merkel.
C’est le propre de la propagande de jouer sur ces « harmoniques »
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