L’exofiction, késako ?
Ayrton Senna, Christian Dior, Jim Morrison, Claude Monet, Louis Soutter, Vincent Van Gogh, Arthur Rimbaud, Charles Bronson, Jean-Luc Godard, Charles Manson, Shaton Tate, Ossip Mandelstam… Ce ne sont pas des personnages de biographies mais bien les héros de la rentrée littéraire. Celle des romans, de la fiction, de l’imagination, pardon d’insister lourdement.
Depuis des années, l’autofiction a abusé du « je » sans autre objet que son « moi » hors de tout accès à l’universel, de l’exploration sans fin d’un nombril qui n’exprime rien d’autre que lui-même ; aussi le retour du boomerang était-il attendu. On ignore qui a inventé de baptiser le phénomène « exofiction » mais c’était bien trouvé pour désigner l’écriture d’une fiction à partir d’éléments réels, en s’autorisant la mise en scène sous leur propre nom de personnages ayant existé. Le genre, car s’il n’est pas nouveau c’en est un désormais, se bat sur plusieurs fronts, empruntant aux autres genres ce qu’ils ont de meilleur. La biographie est le terrain de l’exactitude, le roman celui de la vérité. A mi chemin des deux l’exofiction les parasite. Dans les deux cas, c’est de la vie des autres qu’il s’agit.
Rien ne passionne les gens comme les gens. Leur itinéraire, leurs secrets, leurs échecs, leur réussite. Comme si cela pouvait servir de modèle. C’est la version people de la littérature. Or les preuves ont tant et tant fatigué la vérité que les lecteurs, ceux qui ont toujours soif d’apprendre, apprécient que la lecture soit allégée de ses matières grasses : notes, digressions, références, explications…. Ils goûtent qu’un écrivain s’empare d’un détail dans l’existence d’une personnalité, dévide la bobine de son fil du temps et le raconte à travers ce fragment si éloquent. Si le procédé est ancien (il n’est que de citer l’admirable Mort de Virgile d’Hermann Broch), il revient en force en cette rentrée, en plus grand nombre que l’an dernier. La tendance est encore plus marquée. Car cette fois, il s’agit du personnage principal et du rôle-titre du roman, et non plus de name dropping au fil du récit.
Comment faut-il le prendre ? Il y en aura pour pointer une certaine paresse chez nos romanciers, un vrai recul face au danger de la création ex nihilo, la crainte de la page et de l’écran blancs. Il est vrai que se lancer dans l’écriture à partir d’une vie déjà accomplie, équipé d’un gros dossier de coupures de presse, de minutes de procès et d’archives audiovisuelles, sans oublier les propres livres du personnage, atténue le stress. L’acrobate s’élance d’autant mieux qu’il a l’assurance d’un filet sous pieds. Mieux encore : une fois prêt, le livre sera plus facile à « vendre » aux libraires puis aux lecteurs car toute vie déjà connue du public sera par définition plus aisée à reconnaître que celles de personnages qui seraient le fruit de la pure imagination, dotés de noms qui ne disent rien à personne. Ils réagissent comme les visiteurs d’une exposition qui, à la première vue d’un tableau, se précipitent au plus près du cartel pour identifier l’artiste et la scène.
Une solution de facilité donc, quitte à ce que tout le monde connaisse déjà les tenants et les aboutissants de l’histoire : les millions de lecteurs et de Paris brûle-t-il savaient bien que Paris n’avait pas brûlé, et les spectateurs de Titanic que ca se terminait mal, et alors ? Ainsi à la flemme de l’auteur et de l’éditeur correspondrait celle du lecteur. A ceci près qu’il faut un vrai talent pour capter son intérêt ou le maintenir en haleine malgré tout.
On dira que le phénomène brouillera davantage encore les frontières entre les genres littéraires. Ce qui, au fond, ne fera jamais que refléter la levée des barrières dans bien d’autres territoires de la société. De quoi encourager un monde flou à s’y précipiter.
(Photos Passou)
1 330 Réponses pour L’exofiction, késako ?
Beau travail, baroz. Heureusement que la sœurette à niesch est morte, sinon bonbon les droits à verser et fini la beauté du monde !
La conception de l’art et de la beauté défendue ici par Nietzsche n’est pas du tout par exemple celle défendue par Heidegger dans ses commentaires de Hölderlin. Ni par André du Bouchet, ni par Paul Celan qui, après une conférence de André du Bouchet dans la fameuse tour de Hölderlin sur l’île du Neckar en présence de Paul Celan, avait déclaré à André du Bouchet, qui ne le révéla que bien plus tard : « Il y a quelque chose de pourri dans la poésie de Hölderlin. » L’interprétation qu’on peut faire de cette phrase sybilline de Paul Celan à propos de Hölderlin, c’est précisément Nietzsche qui en donne peut-être la clé en réduisant la beauté à son utilité sociale. Car on trouve aussi chez Hölderlin, dans certains poèmes, et pami les plus célèbres et les plus beaux précisément, une telle conception de la beauté, comme dans l’hymne « En bleu adorable », que André avait magnifiquement traduit.
Un extrait traduit par du Bouchet :
(…)
Un homme, quand la vie n’est que fatigue, un homme
Peut-il regarder en haut et dire : tel
Aussi voudrais-je être ? Oui. Tant que dans son cœur
Dure la bienveillance, toujours pure,
L’homme peut avec le Divin se mesurer
Non sans bonheur. Dieu est-il inconnu ?
Est-il, comme le ciel, évident ? Je le croirais
Plutôt. Telle est la mesure de l’homme.
Riches en mérites, mais poétiquement toujours,
Sur la terre habite l’homme. Mais l’ombre
De la nuit avec les étoiles n’est pas plus pure,
Si j’ose dire, que
L’homme, qu’il faut appeler une image de Dieu.
(…)
>Widergänger
j’aurais deux questions à vous poser, libre à vous de ne pas y répondre.
Est-ce que votre signe zodiacal est celui du scorpion ?
Est-ce que cet été, vous êtes parti un tant soit peu en congés ?
Les deux n’ont aucun lien entre elles.
rose
>Jibé
pour votre voyage à Lisboa, une référence trouvée pour vous
Forêt vierge (a selva) de Ferreira De Castro
roman traduit du portugais par Blaise Cendrars
chez Grasset
avec en épigraphe
« L’Amazone est réellement la dernière page d cela Genèse qu’il reste à écrire »
bien cdt,
rose
de la Genèse
le chapitre premier s’intitule
A BELEM
(avec un accent sur le premier E)
‘L’allégresse de telle retenue mérite elle aussi d’être louée »
(Hölderlin)
cordialement à tous,
bonne soirée
>Widergänger
le cas échéant, ne vous répondrai que demain ; merci à vous.
Va falloir passer du niesch à l’horoscope… Dracul s’aiguise la canine..
Non, je suis sagittaire, rose, ascendant lion. Non, je ne suis pas parti en raison de travaux sur ma terrasse et aussi parce que je n’avais pas envie de partir, mais plutôt de me livrer à une frénésie de lecture et de travaux intellectuels dont le boulot me fruste tout au long de l’année et dont j’avais soif comme le marcheur dans le désert. Aussi suis-je resté à Paris. Mais je vais me rattraper en automne en allant d’abord faire un peu de vélo électrique en Sologne fin septembre et à Sitgès en Espagne pour les vacances de la Toussaint, où on peut encore se baigner là-bas dans la mer.
Ok
d’accord, je ne connais rien aux sagittaires ; j’avais trouvé kekchoz sur le scorpion qui me paraissait vous correspondre;
contente que vous partiez ensuite ; je sais combien nous avons besoin de recharger nos accus.
Dslée de revenir pour cela mais Michel Butor est décédé. Je voulais juste signaler deux choses à mes yeux significatives du bonhomme : il s’habillait volontiers d’une grande salopette, ne se prenait pas au sérieux pour un sou. Et aussi, les dernières années de sa vie, il écrivait chaque jour, de la poésie. Il était accompagné par la poésie.
Vous l’ai sans doute déjà dit, tout ceci, mais requiem, pour lui, de Mozart, puisque vous le trouvez plus joyeux que d’autres.
C’est bizarre cette passion pour le vélo électrique. Attali a dû pondre une bulle sur le sujet.
on voit par là que l’exofiction est un peu d’hier… De Nota
Chez les gens de la terre on dirait qu’elle ne date pas d’hier, actuellement les citadins pensent qu’elle a de beaux lendemains ou l’avenir devant elle, c’est d’ailleurs pourquoi les maisons d’édition ne crachent pas dessus.
Michel Butor est décédé. Triste nouvelle, Rose.
et le séisme en Italie compte à cette heure plus d’une centaine de morts .
C’est en effet cet extrait-là que j’avais choisi, WGG, dans cette traduction !
Hommage
La littérature faisait, répétait-il, partie de la réalité : elle n’en était pas seulement le miroir révélateur, mais un élément au même titre qu’une ville, un être humain, une rivière ou le ciel.Michel Butor
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/08/24/le-romancier-michel-butor-est-mort_4987526_3382.html#yqdghvZlR23XypgU.99
2000 dollars pour les cendres de Truman Capote (prix plancher) : c’est une base de référence intéressante. Combien pour les cendres de Michel Butor ? A condition qu’on l’incinère… Est-ce que la loi permet la vente de cadavres aux enchères ? Y a-t-il un droit de propriété des descendants sur les restes de leurs chers défunts ?
Cela fait des lustres que personne ne lisait plus Michel Butor, probablement l’écrivain français le plus chiant (à égalité avec Robbe-Grillet) du second demi-XXe siècle. Ce type aura bâti sa carrière sur un seul livre de quelque qualité : « la Modification ». Le reste est nul.
90 ans , Rose, mais quand les gens sont bons on les aimerait immortels.
Oui, rose, dès qu’on entend les premières notes du Requiem de Mozart, on sait que Dieu existe… En tout cas, c’est l’effet qu’il me fait. Le réintègre illico le paradis perdu. Téléportation sans doute, dirait le saint D. ici même…
Les jugements définitifs de Jean font faire date…
Jean est le symbole même que la communication entre les hommes est en vérité totalement impossible, quoi qu’on dise, et quoi qu’on croie soi-même. Je dois que c’est ce qui m’a toujours profondément troublé dans la vie, combien les êtres sont hermétiques les uns aux autres et qu’il faille déployer des trésors de rhétorique alambiquée pour échanger réellement trois mots.
« Y a-t-il un droit de propriété des descendants sur les restes de leurs chers défunts ? »
Je crains que ce soient les descendants eux-mêmes qui envoyés les cendres aux enchères, Jean ! C’est une histoire surréaliste, de l’humour noir ! En France, l’Etat aurait récupéré les cendres et donné une sépulture digne d’un écrivain de cette importance ou plutôt de cette notoriété, me semble-t-il ? Mais finalement, qui l’aime et y met le prix l’aura ! C’est peut-être un bon placement ?
déployer des trésors de rhétorique alambiquée pour échanger réellement trois mots. (Widergänger)
Echanger ? Je ne comprends pas. Pour quoi faire ?
« l’élan de nouveautés qui vient du fond des siècles. » (Butor)
Voilà une grande formule à méditer.
Des monologues en parallèle, WGG, est-ce encore de la communication ?
« Echanger ? Je ne comprends pas. Pour quoi faire ? »
Pense à la branlette, en solitaire ou en public, tu comprendras mieux, Jean !
Mais qui dit échange doit dire aussi partage !
Exemple : Un cheval WGG et une alouette Jibé, cela ne donne-t-il pas un excellent pâté ?
Je crains que ce soient les descendants eux-mêmes qui envoyés les cendres aux enchères, Jean ! C’est une histoire surréaliste, de l’humour noir ! En France, l’Etat aurait récupéré les cendres et donné une sépulture digne d’un écrivain de cette importance ou plutôt de cette notoriété, me semble-t-il ? (Jibé)
C’est en effet une situation des plus rigolotes. Une fois l’urne contenant les cendres vendues, qu’est-ce qui empêche l’acheteur de revendre les cendres par petites doses, réalisant ainsi un bénéfice substantiel ? Je me demande quelle est la législation française sur les macchabées. Il doit bien en exister une, mais autorise-t-elle la vente des restes d’un défunt ? Si on autorise la vente des cendres, on ne voit pas pourquoi la vente de la viande, même pourrie, serait interdite. Le cas le plus épineux serait sans doute celui d’une défunte en burkini.
pour saluer Michel Butor…qui nous replace loin des giqqs et autres nullités genre Libérati ou les exosquelettes
C’est voyant, le jaune, pour un blockhaus ; on l’aurait mis en camouflé, c’est le sable, qu’on aurait vu, pas la fortif…
C’est vrai, Baroz, que la communication est très rare dans la vie. Dans mon enfance, je l’ai connu je crois assez longtemps avec mon frère cadet, disons jusqu’à l’âge de 15 ans. Mais maintenant il me serait un parfait étranger, que je ne fréquente plus d’ailleurs. Avec mon ancien prof d’Allemand Pierre Aron quand j’étais adolescent mais tout s’est fini en nœud de boudin à cause de nos divergences de fond sur Israël à partir de l’affaire Merah. J’ai aussi connu de très brefs moments de vraie communication, mais rapide comme l’éclair avec Christophe Dejours, à qui j’avais adressé un courrier en 1998, au moment de la parution de son grand livre (Souffrance en France. La banalisation de l’injustice sociale) ; avec lui, j’avais l’impression d’être en présence de quelqu’un que j’aurais connu depuis toujours. Aussi, un jour, chez une amie, qui avait invité le grand traducteur de Platon, Luc Brisson, pour que je le rencontre, et qui est d’origine québecquoise comme elle. Nous avions d’un seul coup parlé ensemble en dînant de Jean-Claude Milner et je n’avais plus cette impression qui ne me quitte quasiment jamais d’être seul toujours. J’étais à ce dîner avec Marusa, qui nous écoutait tous les deux parler de Milner un peu sidérée, je me souviens, et heureuse pour moi en même temps. Mais c’est extrêmement rare. Le reste du temps, c’est le désert. Avec mes collègues, je m’entends très bien, mais nous n’avons rien à nous dire… sauf avec une qui est partie cette année en retraite, avec qui je pouvais parler d’Israël et de l’islam sans me faire dénoncer à la direction comme quasiment raciste et fasciste (ce qui m’est arrivé une fois, convoqué dans le bureau de la direction pour ça ! c’est tout dire de ce monde). C’est tout.
«La beauté sauvera le monde»…Cette phrase de Dostoïevski se trouve dans « L’Idiot », publié en 1868, WGG.
@ Widergänger
« fini en nœud de boudin »
Elle est bonne celle-là !!
Au lieu de parler latin quand tu piques une crise, tu ferais mieux de t’acheter un dictionnaire d’expressions françaises.
Je croyais qu’elle était de Tolstoï. Faudrait regarder le discours du prix Nobel de Soljenitsyne qui le cite. Je me demande s’il ne l’attribue pas à Tolstoï alors.
L’étoile des encres 4
(Raoul Ubac)
Au bout du combat le front de la pierre
le front du refus la paume des soins
l’écorce des temps les rides mûres
paupières de sel épave de gloire
dureté de l’œil et douceur des cils
les solidités des songes précis
la ténacité des veines du sol
la patience des braises sous les ruines
la germination de l’herbe en avril
Paupières d’argile et lèvres de cendres
râles d’agonie sous les dents du ciel
sourire gravé dans l’œuf d’insomnie
profil du prophète au désert des cris
trésor du silence aux serres du bruit
blessure d’orage au granit du siècle
cicatrice tendre au métal des loups
montagne convalescente en sanglots
improvisations de l’ombre à midi
paix dans l’interstice entre deux désastres.
HORS-D’ŒUVRE Michel Butor
Butor a travaillé aussi avec un peintre de Genève que connaissait très très bien Marusa, et que j’avais rencontré à l’occasion de sa mort à Genève. Jean-Claude Prêtre qui peint de grande toile somptueuse de corps de femme nue sublime.
Pour changer, une grande œuvre que j’écoute de temps en temps, où on peut entendre Dieu parler :
Dimitri Chostakovitch : Quatuor n°8 en Ut mineur Opus 110
https://www.youtube.com/watch?v=v-cjnnlF1Xc
@ Widergänger
« une grande œuvre […] où on peut entendre Dieu parler »
Qu’est-ce que tu peux dire des cxnneries !!
Chostakovitch a écrit ce célèbre quatuor pour lui-même et ce qu’on y entend c’est des citations de ses propres oeuvres. Lui-même l’a expliqué: « Je me suis dit qu’après ma mort personne sans doute ne composerait d’œuvre à ma mémoire. J’ai donc résolu d’en composer une moi-même… « . « Le thème principal de ce quatuor sont les notes D. Es. C. H., c’est-à-dire mes initiales, et j’ai cité certaines de mes œuvres. Une petite anthologie ! ». « Enfin, j’ai écrit une œuvre que je voudrais qu’on joue à mon enterrement « .
Ce soir… Michel Butor…
« De ma fenêtre je vois l’ours rêver que tout son sang est devenu miel, tout son corps essaim d’abeilles, et qu’il navigue entre banquise et nuages, entre geysers et déserts, entre fumets et baumes, invulnérable comme une vapeur qui se faufile dans les cuisines des humains, dans les orgues de leurs églises, et qu’il butine toutes les fleurs de leurs regards sans leur faire le moindre mal. C’est lui l’orage des baisers. »
(Écrit pour son ami Jacques Hérold, peintre surréaliste, et paru dans le recueil « Chromologies » p.129)
textes de Michel Butor réunis dans le livre « Brassée d’avril » – éditions de la différence- 1982
Extrait du discours du prix Nobel de littérature 1970 :
« Un jour, Dostoïevski a laissé échapper cette énigmatique remarque : « La beauté sauvera le monde. » Qu’est-ce que cela veut dire ? Pendant longtemps, j’ai pensé que ce n’étaient que des mots. Comment était-ce possible ? Quand donc, au cours de notre sanglante Histoire, la beauté a-t-elle sauvé quiconque de quoi que ce soit ? Ennobli, exalté, oui. Mais qui a été sauvé ?
Il existe, toutefois, une certaine particularité dans l’essence même de la beauté et dans la nature même de l’art : la conviction profonde qu’entraîne une vraie oeuvre d’art est absolument irréfutable, et elle contraint même le coeur le plus hostile à se soumettre. On peut parfaitement composer un discours politique apparemment bien fait, écrire un article convaincant, concevoir un programme social ou un système philosophique, en partant d’une erreur ou d’un mensonge. Dans ce cas, ce qui est caché ou déformé n’apparaît pas immédiatement.
Un discours, un article ou un programme exactement contraire et un système philosophique construit d’une façon entièrement différente rallieront l’opposition. Et ils sont tout aussi bien construits, tout aussi convaincants. Ce qui explique à la fois la confiance et la défiance qu’ils provoquent.
Mais une oeuvre d’art porte en soi sa propre confirmation. Si la pensée est artificielle ou exagérée, elle ne supporte pas d’être portée en images. Tout s’écroule, semble pâle et terne, et ne convainc personne. En revanche, les oeuvres d’art qui ont cherché la vérité profonde et nous la présentent comme une force vivante s’emparent de nous et s’imposent à nous, et personne, jamais, même dans les âges à venir, ne pourra les réfuter.
Ainsi cette ancienne trinité que composent la vérité, la bonté et la beauté n’est peut-être pas simplement une formule vide et flétrie, comme nous le pensions aux jours de notre jeunesse présomptueuse et matérialiste. Si les cimes de ces trois arbres convergent, comme le soutiennent les humanistes, mais si les deux troncs trop ostensibles et trop droits que sont la vérité et la bonté sont écrasés, coupés, étouffés, alors peut-être surgira le fantastique, l’imprévisible, l’inattendu, et les branches de l’arbre de beauté perceront et s’épanouiront exactement au même endroit et rempliront ainsi la mission des trois à la fois.
Alors, la remarque dé Dostoïevski « La beauté sauvera le monde » ne serait plus une phrase en l’air, mais une prophétie. Après tout, il est vrai qu’il eut des illuminations fantastiques. Et, dans ce cas, l’art, la littérature peuvent vraiment contribuer à sauver notre monde. C’est la compréhension qu’au cours des années j’ai pu acquérir en cette matière que je voudrais essayer de vous exposer aujourd’hui. »
(Alexandre Soljenitsyne)
Vous devriez renouer avec vos frères, WGG, ce ne sont pas des étrangers pour vous !
…
…il y a une variété d’artistes, plus vrais les uns des autres,!…en cela, de se ressourcer par des détails et liens imaginaires, aux limites d’écrire,…comme Tarzan grimpe aux arbres par ses acrobaties à répéter ses gestes en routines, et comme presque une aiguille sur son disque hi-fi,!…
…
…j’écris et inconscient de mon art , je me répète en gestes et rituels,!…aussi,!…non,!…peut-être,!…
…
…divers type d’artistes,!…à se ressourcer dans la floraison des diversités,!…ou sont ils,…comment faire pour en avoir des variétés qui nous inondent de leurs arts de vivre différenciés,!…
…déjà l’art de la rose des couleurs,!…
…un zeste de groupement corporatiste,…la sublimation à faire du chiffre, une casserole à l’image de notre psychiatrie médico-légale,…
…psychédélisme artistique, comme un service militaire, en évitant les baptêmes,…etc,!…
…toujours un peu trop court ou trop long,!…les alter-égaux si différents et loin des canons de beauté des ages traverser,!…pas de quoi en faire un révolté ou autres maoïste – ratés,!…
…vivre au jour le jour, la sécurité parentale longue durée,!…besoin de rien aujourd’hui,!…entre les cours,!…
…et puis l’usine, l’imprimerie,…la cage a poules, pour s’imbiber de technologie très précises Oui,!…une chance qui sert toujours, part ses rapports à la vie sociale mécanisée,!…
…et enfin,!…trouver une autre forme de peinture, déjà exprimée au début des années 80’s,!…
…l’art dans bien des cas,!…une évolution limpide confortable aux confins de l’imaginaire,!…les pieds sur terre, très renverser comme une gym des esprits sereins en soi-même,!…
…un feu éternel en soi,!…Ah,!…bon,!…
…ne pas se torturer les méninges outre-mesures qu’aux limites des cases d’échiquiers blanches ou noires,…marcher ainsi, sur les bons ou méchants en cases échiquetées comme un tronçon de gerbes de métaux en case échiqueté en dalles blanches et noires,!…
…un pion,!…un roi,!…
…je me le met ici, ou là,!…sur l’échiquier,!…
…en être comme artiste, au dessus du lot,!…à voir et pourvoir à vaincre, si c’est mon bon plaisir,!…
…et puis,…presser un bouton,!…encore la coupe du monde,!…
…des dons pour faire quoi en échange de voir ce match ou tel autre,!…
…les rituels des plaisirs insignifiants,!…participer à la geste des confréries corporatistes des connivences,!…
…vivre en Tarzan médico-légal,!…Ah,!Ah,!
…inquisition quand tu nous tient,!…psychédéliques,!…
…chérie une voiture à fleurs Tournesols personnalisée,!…les frais d’artistes,!…
…une voiture Vincent van Gogh,!…Gauguin,!…Mondrian,!…
…Non,!…
…tout le monde se tape une voiture grise, noire, blanche, bleu mais très foncé,!…
…
…les couleurs qui ne roulent plus,!…
…en somme un détails pour Tarzan à se faire du chiffre sur notre dos,!…Ah,!Ah,!…
…Salopards d’artistes,!…écrirait Jean Yanne,!…toujours en manque,!…etc,!…
…
…
Quand Dostoïevski fait prononcer cette phrase par Hippolyte Terentiev, un jeune homme tuberculeux, révolté et pathétique, c’est sous une forme interrogative : «C’est vrai, prince, que vous avez dit, une fois : « C’est la beauté qui sauvera le monde ?». Celui à qui s’adresse Hippolyte est le prince Mychkine, le héros principal du roman « L’idiot ». Nous n’ignorons pas que celui qui a donné sa vie pour sauver les hommes, c’est Jésus-Chist. C’est en ce sens qu’il faut la comprendre, WGG. Et c’est ainsi probablement que l’entend aussi Soljenitsyne, sans jamais le dire, à l’occasion de son discours de Stockholm : « Dieu sauvera le monde ». Mais chez Nietzsche, pour qui les dieux sont morts, la connotation religieuse est absente de son propos. Il ne dit pas que la beauté sauvera le monde d’ailleurs, mais qu’elle l’embellira. Chez lui, l’art occupe toute la place vacante du divin. Et Nietzsche ne parle pas seulement de l’art des artistes : « l’art des œuvres d’art, n’est qu’accessoire. L’homme qui sent en lui un excédent de ces forces qui embellissent, cachent, transforment, finira par chercher, à s’alléger de cet excédent par l’œuvre d’art ; dans certaines circonstances, c’est tout un peuple qui agira ainsi. », précise-t-il. Comme Proust ou Bergson, il pensait que chacun d’entre nous peut être poète à ses heures.
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« C’est la beauté qui sauvera le monde » (un idiot)
Sans blague !!! … le fournisseur est en faillite, et le stock dispersé aux quatre vents : on peut toujours attendre !
Vous vous connectez machinalement pour écouter le journal de 22h en léger différé et apprenez la mort de l’auteur du livre dont votre professeur de lettres en Hypokhâgne avait si bien su vous faire goûter la spécificité. Vous vous souvenez très précisément de la lecture de ce livre qui vous a modifié comme le voyage entre Paris et Rome y transforme le narrateur. Vous avez une pensée émue pour ce couple auteur-professeur, au coeur du processus de civilisation. Vous manquez de mots pour remercier Michel Butor et M. Jaffret.
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« Les éditions Al Dante ont besoin de vendre 1000 livres en 15 jours pour survivre. Soutenez-les. »
Pour quelle raison, les soutenir !? … je ne vois pas pourquoi on soutiendrait sans savoir si leur projet est viable, s’ils sont bien gérés, etc etc … Halte à l’assistanat littéraire et autre !
L’invasion aux USA de statues de ce cher Donald Trump, nu, est une atteinte directe au bon goût … un véritable scandale, une agression de la beauté du monde !
Et ce n’est pas la plus redoutable des vilenies électorales américaines, je crains le pire, l’atroce, le sulfureux, l’insoutenable, la vision d’horreur …
Vous imaginez des statues d’Hillary Clinton, NUE ?!
Chelsea Hotel #2
https://m.youtube.com/watch?v=Xk7DOe5EGgM
Rose, à propos de poésie et si vous ne l’aviez pas encore lue, une traduction dans fabula – TOMMASO LANDOLFI –
L’exofiction, je ne suis pas certain d’avoir compris, ni ce que c’était, ni l’intérêt d’en définir les contours exacts.
L’exaction, par contre, oui, c’est facile à comprendre ! L’exaction, c’est venir habillée comme une marionnette religieuse se baigner devant d’autres femmes pour les provoquer d’un « T’es obscène, salhope, prend exemple sur moi…! »
« Il y en a déjà eu un qui nous a fort ennuyé avec la mort de l’art… »: suite non concise.
Ce n’est pourtant pas si difficile à comprendre: ce n’est pas l’art (donc le roman) qui meurt mais un moment donné – et que le moment qui meurt soit l’objet de l’affection d’un segment de spectateurs « nostalgiques » ça se comprends. Reste le fait que « la mort de l’art » (donc du roman) ce n’est que le hoquet de ces intellectuels européens qui ont manqué leur réalisation – aussi que de ceux qui sont tellement à côté de la plaque qui n’ont même pas « faillit la manquer »… il y a aussi la décadence et la fin de la civilisation… bref, tous ces phénomènes anxiogènes qui torturent les « braves gens »… enfin! on ne va pas fignoler dans ce chenil… C’est vrai que ces intellectuels se perçoivent comme les gardiens d’on ne sait quelles traditions mais bon, chacun a le droit de cultiver ses illusion, ses vices et ses préjudices… malheureusement, dans les faits, il ne s’agit pas de cultiver les illusions, les vices et les préjudices, mais de l’incapacité de porter un regard cohérent sur le réel. C’est ainsi que tout leur échappe. On sait – hélas! – que tout comme la consommation indifférenciée de n’importe quel produit, l’aliénation est une possibilité offerte par la consommation indifférenciée de produits culturels car déjà ces consommateurs ne pigent « un rien plus un rien et demi », si pardessus le marché ils ont la boîte crânienne fourrée de notions mal mâchées et en grande partie inutiles, comment peuvent-ils percevoir et comprendre ce que réellement advient dans le monde?
Inutile de faire long si on peut faire simple: si un art disparait c’est la question des besoins qu’il faut interroger, et là, pour ne dire qu’une évidence, si quelque chose disparait il n’y a qu’une réponse: c’est parce que la demande (besoin) diminue ou disparait… et comme il est juste qu’il soit, avant de disparaitre il se dégrade… et c’est très bien car, tout comme pour le terrain agricole, un période de friche ne peut que faire du bien aux arts.
Si on veut faire plus simple, il y a la possibilité de regarder ce processus que l’on appelle « évolution »: si nous le regardons sur un temps assez long nous voyons, alternativement, de périodes d’activité et des périodes de repos… (et on ne parle même pas des extinctions massives).
Et si on veut faire encore plus simple, il y a l’option Barnett Newman qui faisait de l’art pour avoir quelque chose à regarder… dans cette perspective, personne n’empêche qu’un lecteur s’écrive quelque chose à lire.
En tout cas, « molto rumore per nulla » car le roman n’est pas en train de disparaitre.
En mai 2006, à l’occasion de la publication de ses œuvres complètes, Frédérique Roussel et Claire Devarrieux, journalistes au journal Libération rencontraient l’auteur Michel Butor, décédé à l’âge de 89 ans, hier. Cet entretien est republié aujourd’hui.
Michel Butor s’interroge sur les lecteurs d’Internet …
http://next.liberation.fr/livres/2006/05/18/la-loi-de-l-oeuvre-et-de-la-demande_39687
@Jibé – 0h06
Merci pour cette réflexion profonde d’Alexandre Soljenitsyne sur la rencontre avec la beauté.
Je me souviens des « fourmis d’Argentine ».
« Si on autorise la vente des cendres, on ne voit pas pourquoi la vente de la viande… ».
Nous avons déjà vu ça: le marché des reliques a exploité les corps aussi.
Contrairement à l’amie Christiane, j’ai le sentiment que le discours de Soljenitsyne en 1970 a pris un tel coup de vieux qu’il suscite en moi plutôt de la compassion pour le vieil homme que de l’admiration.
Sur le fond, non ! Ce n’est pas la beauté qui sauvera le monde et Dosto avait bu un coup de trop lorsqu’il lança ce truc bidon en l’air …. Cela lui sera, bien entendu, pardonné !
(il n’est que de citer l’admirable Mort de Virgile d’Hermann Broch),
Passou
—
Broch, de Virgile à Homère, de l’exo-fiction à l’exfiltration – via James Joyce:
« Deux ans plus tard, ce sera l’Anschluss et, à Vienne, Broch sera emprisonné par les nazis. Pas longtemps : Joyce réussira à le faire partir pour Londres. »
Hédi Kaddour dans ‘Le Monde’.
Renato,
Je me souviens avoir lu quelque part, qui ? où ?, qu’un recensement précis concernant les reliques dans le monde des croyants du moyen-âge, à cause des vols, des fraudes, des contrefaçons, affectait à chaque saint, ou célébrité religieuse, au moins trois cœurs, quatre mains et cinq zieux ! Où ai-je lu ça, bon dieu de dieu !?
Les éditions Al Dante ont besoin de vendre 1000 livres en 15 jours pour survivre. Soutenez-les.
On ne soutient pas les canards boiteux. C’est la loi d’airain d’un capitalisme sainement conçu. Cela vaut pour les éditeurs comme pour les éleveurs de veaux.
Où ai-je lu ça, bon dieu de dieu !?
tzz hune ville pouvait s’endetter pour 100 ans juste pour un foi..tu ne sais rien de l’hestoire de l’héconomie de ton pays l’europe ouquoi
En tentant de résoudre le mystère des reliques, je suis tombé sur la photo d’une relique située à Istanbul : une trace du pied de Mahomet, pieusement conservée dans le marbre.
C’est la loi d’airain d’un capitalisme sainement conçu
..too small to care..airain toi même
Le Renato de 7.51 est un bon espresso.
Le tortillard de « La modification » de Butor donne un plaisir de lecture en période d’enfermement, ennui, prison, maladie, retraite (forcée). est-ce le cas des ses autres livres ?
Le décès de Michel Butor me laisse triste mais heureux de quelques souvenirs et collaborations partagées. Déjà en 1985 expatrié du » nouveau roman » on disait de lui qu’ il écrivait trop. Mais pour un être humain est-ce trop que de vivre de son sang?
le marché des reliques a exploité les corps aussi
houi c’est cque disent ces pignoufs de prot de criztiz..manque pas d’air..et vnant d’un italien ça manque pas de sel sur la relique..mais ptête qu’il a la haine de lui..la relique a déterminé à peu prés l’idée que nous nous faisons du corps en oxydent..phèzant d’rénateau!
@versus dit: 25 août 2016 à 8 h 52 min
Était-ce pour ces livres où il dialoguait avec des artistes, lui avec des mots, eux avec des couleurs ?
dans le monde des croyants du moyen-âge
..c’est hancestral jicé..traçabe partout..et réduire ça ha la chrétienté c’est à peu prés du révisionisme transhumanisss..facile a démontrer
@JC
« …En revanche, [certaines] oeuvres d’art (…) s’imposent à nous, et personne, jamais, même dans les âges à venir, ne pourra les réfuter… »
N’as-tu jamais éprouvé cette certitude face à une toile, un livre, un poème, une musique, un paysage, JC ? Une sorte d’évidence.
C’est notre trésor, notre mémoire, les balises du chemin.
si quelque chose disparait il n’y a qu’une réponse: c’est parce que la demande (besoin) diminue ou disparait…
t’as jamais fait dmarketing de ta vie rénateau..haussi je te pardonne..c’est hun peu comme le darwinisme..hon croit l’comprende naturellement
Reste le fait que « la mort de l’art » (donc du roman) ce n’est que le hoquet de ces intellectuels européens qui ont manqué leur réalisation
en revanche là t’as bon..la discréditation du prescripteur..plutôt que discuter de ses arguments.
..je n’dis pas non plus qu’il soit bons..mais il est plus judicieux de discuter avec l’aculturé..on l’henfle trés facilement
bref tu relaies hun discours parceque ça te donne ce crédit cette place de prescripteur..ça c’est du marketing rénateau..t’es la cible..un relai
« T’es obscène, salhope, prend exemple sur moi…! »
chus assez daccord que le burkini est un excellent exempe dexofiction..et dailleurs ce qui esplique que ce roman là soit si mal compris par les brits a kabloom..c’est assez passionnant cqu’il disent..et que ça les interesse tant..ils brode une tout autre hestoire que nous..et puis il ya tout un contesque..la plage le soleil le tourisme..des brinborions qui henflent comme des circonlocutions à rende jaloux flaubert
« N’as-tu jamais éprouvé cette certitude face à une toile, un livre, un poème, une musique, un paysage, JC ? Une sorte d’évidence. » (Christiane)
Je me l’interdis ! On commence par ça, puis on enchaine à éprouver des certitudes, des évidences, dans le dur : les gens, les religions, les sciences … et là…. on est foutu.
La certitude est notre ennemie, le doute est notre compagnon de route : tu vois, Christiane, que nous ne sommes pas fait l’un pour l’autre … (il éclate en sanglots)
..y’a des bistrotiers qui mettent du pastis pourave leclerc dans des bouteilles de 51 ! des bruits courent hen ville..c’est hautrement plus grave que la traite des blanches à manman !..aux armes épicétou
Ce qui me fait rigoler sur ce blog, c’est les pleurnicheries des tartuffles qui n’ont lu du butor que quelques pages de « la Modification », avant que le nanar ne leur tombe des mains et qui ignorent totalement la substance et le parfum de ses autres crottes de bique, sans que cela nuise le moins du monde à leur confort « intellectuel ». Quant à moi, j’ai lu « la Modification » jusqu’au bout, n’en garde aucun souvenir, ai survolé un ou deux autres produits du même, en conserve le souvenir d’un ennui pesant. Ni fleurs ni couronnes.
..halors là..là..y’a un maitre èçe pastis qui dit qu’on la lui fera jamais!..doù test à l’aveugue sur le comptoir..moi jme trompe hune fois sur deux..le patron aussi..la patronne moins..c’est là que le comptoir se dérobe sous tes coudes..tout est mol et fuillant dirait montaigne
jean marron hinvente le discours a l’houbli..j’en reste pantelant d’admiration..
Après Ricardou, Butor doit être le dernier des notables du Nouveau Roman à casser sa pipe. Fin d’une époque. On ne peut pas dire que tout ce beau monde ait généré une descendance. Place aux djeuhnes et à l’exoaffliction.
christiane dit: 25 août 2016 à 8 h 56 min
Ces problématiques complexes débutent avec son » Les mots dans la peinture » paru chez Skira en 1969.
» Toute notre expérience de la peinture comporte en fait une considérable partie verbale. Nous ne voyonz jamais les tableaux seuls, notre vision n’ est jamais pure vision. »
Et pour rebondir sur votre : » les balises du chemin « , Christiane, je répondrais : les valises du chemin » et parfois elles sont trop lourdes à porter…
Bien à vous.
Bougboug,
malgré la vivacité de ton esprit scientifique attaché aux désirs de bonheur du peuple souverain, tu n’arrives pas à la cheville du Commodore Jambrun.
Quant à moi, je ne suis même pas capable de lever les yeux vers lui rayonnant de toute sa splendeur, tant il éclaire chacun de actes de cette lueur colossale …
» sauf avec une qui est partie cette année en retraite, avec qui je pouvais parler d’Israël et de l’islam sans me faire dénoncer à la direction comme quasiment raciste et fasciste »
Epouse la WG!
» Les mots dans la peinture » de Michel Butor ou l’art (moyen, très moyen) d’enfoncer les portes ouvertes.
Cassons du sucre sur le dos du noble vieillard ! 89 piges, soit bien plus que l’espérance de vie du Français (très) moyen, et tant d’années pour si peu de produits ? Consternant.
C’est gore c’que la mort du Butor me r’vigore ! J’irai m’crasher sur sa tombe !
Pour être plus clair sur la qualité de notre ami aux multiples pseudos ! Lorsque l’immense Jambrun dit « bite », on voit le port ; si c’est moi qui dit « bite », on voit le porc ….
Michel Butor trace quasiment son autoportrait lorsqu’ il nous parle de Victor Hugo, étonnant!
Je renvoie à mon entretien avec lui de 1985 » traitement de textes de Michel Butor avec Jean François Lyotard, Michel Sicard, » etc…page 20 dans lequel je le détermine comme un Victor Hugo du XXème siècle.
Enterrons Butor.
« Forêt vierge (a selva) de Ferreira De Castro »
Dans la collection Les Cahiers Rouges de Grasset…Remarquable livre Rose. Il faudrait que je le retrouve pour le relire. Merci de l’avoir évoqué.
Comme on n’a pas besoin de héros en France, on les a déjà, essayons d’être moins grandiose pour les Obsèques Butor que pour celles de Totor, le culbuteur de servantes aux yeux clairs.
je le détermine comme un Victor Hugo du XXème siècle. (versus)
Butotor Hugogo tout au plus.
…
…mon développement sur la comptabilité à l’€ro Stalag 13 du chiffre » censuré « ,!…à l’instant,!…c’est tout dire Ah,!Ah,!…etc,!…
…
j’ écrivais : » Hugo, une figure de l’ écriture qui vous va bien ». Ceci pour évoquer la multiplicité des point d’ attaque de son œuvre.
» Moi aussi j’ essaie de varier! » me répond t-il.
« jean marron hinvente le discours a l’houbli..j’en reste pantelant d’admiration.. »
Mais non, le boug, c’est juste un fossoyeur qui balance quelques pelletés de terre sur le cadavre après avoir tiré sur l’ambulance !
…
…allons voir les prouesses de chargés de cours du priapisme quotidien flagada aux frères Rapetout sur €xofiction – Gala – Hard – Porn du fric en ficelle en stratifications morbides,!…
…etc,!…Eros – aux Monnaies,!…Brexit,!…
…
…
Michel Butor : « J’ai été entraîné par l’élan de nouveautés qui vient du fond des siècles. »
Bon voyage modificateur dans les profondeurs du temps !
Le Nouveau Roman, une étiquette pratique, comme l’autofiction ou l’exofiction, Paul Edel…
ça rappelle le djingueule de startrek.
JC….. dit: 25 août 2016 à 10 h 01 min
–
mais où trouvez-vous donc tous ces excellents mots, JC ?! Heureusement qu’on vous a pour rire un peu 🙂 🙂 🙂
Jibé le nouveau roman à eu son théoricien robbe grillet et un éditeur Lindon et plusieurs grands critiques de Barthes à Ricardou….et surtout une moisson de chefs d oeuvre de « la route des flandres »à « la modification « ou » les gommes « ou ce « réquisitoire « de pinget bien oublié sans compter sarraute et son « planétarium » c edt un grand mouvement littéraire reconnu et un printemps théorique actuellement nous sommes, comme en politique en sur place et meme en régression malgré le mouvrmrnt féministe littéraire douvent décevant par rapport aic pionnières comme woolf
Jibe elles sont où les grandes oeuvres de l autofiction ?
Dédé,
Ici, en RdL, aucun problème pour trouver les mots qu’il faut, surtout si l’on n’a pas les idées qu’il faut, ou qu’on hésite un peu …
Là où ça se complique, c’est au moment de votre agonie : quelles paroles historiques laisser en souvenir de vous et de votre mort, empreinte de la dignité la plus admirable ?
« Allumez la lumière, bourdel de dieu ! » a déjà été utilisé par le Grand Goethe
« Une tarte aux fraises ! », Jaurès avant d’être abattu en terrasse
« Tout cela me fatigue », Winston Churchill après une semaine d’agonie…
« Ah, oui ! c’est évident », Kennedy répondant à la réflexion d’un texan dans la voiture, qui affirmait que l’accueil de Dallas était chaleureux…
… et bien d’autres taillées dans le marbre de l’oubli.
Pour ne pas rester coi, je me décarcasse pour faire du neuf, en rédigeant mes dernières paroles. Si vous avez des idées, je suis partant pour étudier, et au besoin acheter un bon prix votre proposition !
Popaul, la littérature d’avenir ? Eddy Louis, notre petit chéri de Bellegueule à sa mémère…
JC saluant Butor, c’est comme Mgr Barbarin saluant Brigitte Lahaie
…
…il faut…manger pour vivre,!…
…
…et non pas vivre pour manger son voisinage immédiat hors frontières,!…
…
…tout ces rapaces,!…avant la pluie et le beau temps à chacun pour soi en plus des 40 voleurs ou autre cinq cent » morpions des chiffres « ,!…les noblesses et privilèges des » mon cul à lécher « ,!…
…collabos pour deux sous aux Judas,!…
…l’église au panier,!…etc,!…chouette toujours 65 Kg,!…à l’humour ringard,!…etc,!…
…
Dans le bouquin de Liberati, j’ai retenu cette phrase, prononcée par Manson au sujet de Sharon Tate : Elle m’a regardé comme on regarde une merde avant de tirer la chasse.
Pas mal vu.
Enterrons le butor.
Merveilleuse langue française!
« elles sont où les grandes oeuvres de l autofiction ? »
Les Confessions de Saint Augustin et de Jean-Jacques Rousseau, Le neveu de Rameau de Diderot, les Mémoires d’Outre-Tombe de Chateaubriand, ou encore celles de Casanova…
Michel Butor : « Mais le Nouveau Roman n’a jamais formé un groupe au sens habituel, comme le groupe surréaliste par exemple. C’était tout à fait différent. Les surréalistes se voyaient tous les jours, ils allaient même en vacances ensemble, nous pas du tout. Et nous ne défendions pas une vision de la vie. (…) Nous venions d’horizons différents.
Bon, nous avions quelques points communs. Nos livres surprenaient beaucoup les critiques qui ne savaient pas par quel bout les prendre. Et ils contenaient de minutieuses descriptions d’objets quotidiens. Comme ces livres étaient publiés chez le même éditeur, on s’est mis à parler du Nouveau Roman. »
Belle étiquette pratique et un peu fourre-tout, Paul Edel ?
Aujourd’hui, on ne parle plus de Nouveau Roman, mais de l’esprit des éditions de Minuit…
Pour l’exofiction, on pourrait citer Homère ou Saint-Simon, excusez du peu, Paul Edel !
JC, je vous vendrais bien celle-ci avec un rabais de 75 pour cent, parce que usagée : Lorsque le prêtre viendra vous donner les derniers sacrements et vous demandera : » Renoncez-vous à Satan et à ses oeuvres ? », vous répondrez :
« Oh non, mon brave, ce n’est pas le moment de se faire un ennemi. »
Michel Butor ne semblait pas avoir beaucoup d’estime pour ses nouveaux romans : « J’espère avoir apporté quelques nouveautés. Mais je crois avoir apporté beaucoup plus de nouveauté après ma période romanesque que pendant cette même période. Si j’ai apporté quelque chose de nouveau, c’est que j’ai été entraîné par l’élan de nouveautés qui vient du fond des siècles. »
ce n’était pas un texan, JC, mais la femme du sénateur Connally.
Non pas fourre tout,jibe, relisez Barthes ou d autres mais dans cette révolution des formes pourquoi voulez qu’ ils se copient les uns les autres? Vous faites l ane pour ne pas répondre à ma question:où sont les grandes oeuvres de l autofiction?vous aimez bien la confusion depuis un certain temps
Où sont les grandes oeuvres de fiction romanesques d’aujourd’hui, Paul Edel ?
Pour l’autofiction contemporaine on pourrait citer Duras, Ernaux ou Angot…
la beauté du monde gratos lfout hen boule polo
elles sont où les grandes oeuvres de l autofiction ? »
Les Confessions de Saint Augustin et de Jean-Jacques Rousseau, Le neveu de Rameau de Diderot, les Mémoires d’Outre-Tombe de Chateaubriand, ou encore celles de Casanova…
Ah ben non! les oeuvres que vous citez appartiennent au genre de l’autobiographie (hormis le Neveu) les attifer des fringues modernes de l’autofiction, c’est les travestir…
Rien de bien nouveau sous le soleil, Paul !
Jibe Vous connaissez un mouvement littéraire où tout le monde est d accord? Moi pas, du romantisme au surréalisme chacun veut marquer sa différence .
satan il kiffe pas les lèches cul dédé..tu vas dérouiller
de nota, aujourd’hui on a seulement compris que biographie ou autobiographie, c’est déjà de la fiction…
es attifer des fringues modernes de l’autofiction, c’est les travestir…
c’est ça qu’y veut
Berguenzinc,
ça ma travaille ton histoire de « neutralité lénifiante ». Je ne crois pas ce jugement fondé. C’est que je suis ailleurs, dans l’écart. Ce matin me promenant dans le parc voisin, tout s’est superposé, tout se répondait. Ainsi, c’était l’heure de l’arrosage – ou automatique ou par des hommes tenant de longs tuyaux -; là, je sentais le bien-être des herbes, des arbres, des plantes et dans le même temps ce monde de poussière grise sous le soleil, ces corps aspirant à sortir de leur prison de béton écroulé, là où ça a tremblé en Italie. D’autres réalités aussi : les enfants sous les bombes, les civils. Du feu, des écroulements d’immeubles, des blessés de la mort.
Je pourrais dérouler ainsi le fil de mes pensées.
Croisant les canards endormis, tête sous l’aile, je leur trouvais des enroulements proches de ceux des chats endormis. Parfois, le seul refuge est notre corps…
Et puis des gens de différents âges, courant, faisant des étirements, d’autres assis sur des bancs, songeurs ou lisant. Je marchais tranquillement. Des gosses jouant sur l’herbe à l’ombre. Des corneilles criardes.
Et là-bas, au loin pas d’herbe, pas de sérénité pour d’autres enfants. A Calais ou ailleurs…
Je traverse le monde des marionnettes politiques. Elles me font autant d’effet que le guignol de mon enfance… Écran contre castelet.
« Neutralité » ? c’est comme si une couleur uniforme recouvrait le monde. Je me souviens du « Magicien des couleurs » de M.Sendak, que les enfants aimaient beaucoup.
Je me souviens de cette écriture, ouverte aux commentaires, où Moïse envoie des hommes pour explorer le pays de Canaan. Un homme de chacune des tribus. D’abord le désert de Paran. Les hommes reviennent et décrivent un pays où coulent le lait et le miel mais où les villes sont fortifiées, un pays qui « dévore ses habitants ».
Peut-on se saisir du monde par les mots ?
Je ne veux pas réduire la complexité du monde, le rétrécir. Le réel me préoccupe face auquel la parole dysfonctionne. Tout est relatif et tout n’est pas un affrontement entre le bien et le mal. C’est plus complexe que cette dichotomie. Le monde est ambigu et nous sommes pleins de contradictions.
Alors l’équilibre ? On tresse des pensées, les nôtres à celles des autres. Je n’ai pas besoin de combler les brèches par des croyances, des dieux, des magies. Dieu n’est qu’une hypothèse, un peut-être, un peut être…
J’aime le doute, le désordre, l’aventure spirituelle, l’inachèvement de la connaissance, la recherche. je n’aime pas juger les autres, je préfère les écouter, les lire, regarder leur visage. Ça n’empêche pas la colère, parfois.
Ah, j’oubliais, j’aime beaucoup être une femme, cette sorte de clair-obscur.
je ne sais pas du tout ce que je pense du billet de Passou. je n’aime pas trop enfermer les livres dans des « espèces ». Il faut libérer la lecture des préjugés.
Ça fait du bruit un livre, un tout petit bruit, celui d’une langue, d’une voix. et ça fait signe, un signe qui nous attend.
C’est beau le moment où un enfant entre dans la lecture d’un livre. Beaucoup de patience pour l’accompagner dans ce dévoilement. L’école des semailles… où sortir du préjugé, où rester vigilant, critique, plein de doutes, ouvert.
Voilà, un p’tit bout de route comme autrefois, « c’était au temps des nuages, nous étions comme eux de passage…. »
Rien de bien nouveau sous le soleil, Paul !
« toujours la même soupe »
Il ne s’agit pas de savoir si tout le monde est d’accord sous le même étendard, Paul, mais de juger de la pertinence de l’étiquette !
Vieux ou Nouveau roman, fiction ou réalité, peu importe, ce qui compte c’est le résultat, non ?
Ah, j’oubliais, j’aime beaucoup être une femme, cette sorte de clair-obscur
poilue comme une ourse
Pour le « Magicien des couleurs » c’est Arnold Lobel pas Maurice Sendak.
chouette toujours 65 Kg,!
faut manger dgiovanni..
JC….. dit: 25 août 2016 à 9 h 16 min
(il éclate en sanglots)
il a oublié un « s » à fait. Le reste, il s’en branle.
Berguenzinc dit mieux que moi ce que je pense, Paul : « je ne sais pas du tout ce que je pense du billet de Passou. je n’aime pas trop enfermer les livres dans des « espèces ». Il faut libérer la lecture des préjugés.
Ça fait du bruit un livre, un tout petit bruit, celui d’une langue, d’une voix. et ça fait signe, un signe qui nous attend. »
Pardon, rendons à Christiane ce qui n’est pas à Berguenzinc !
J’ai l’impression que Nathalie Sarraute est entrée au purgatoire de la mémoire littéraire ?
Alas ! Poor Butor !
Là où ça se complique, c’est au moment de votre agonie : quelles paroles historiques laisser en souvenir de vous et de votre mort, empreinte de la dignité la plus admirable ?
rien qupour toi
https://www.bloomberg.com/view/articles/2016-08-16/hedge-fund-manager-profited-from-death-arbitrage
Du « Nouveau Roman » je ne vois émerger que la silhouette dégingandée de Samuel Beckett !
Quittons la théorie pour la pratique !
Un beau morceau de littérature, l’histoire de la défloraison heureuse et consentante d’une enfant de quinze ans, fiction ou réalité, peu importe :
« C’est un livre.
C’est un film.
C’est la nuit.
(…)
Il est assis devant elle qui est debout. Elle baisse les yeux. Il prend sa robe par le bas, la lui enlève. Puis il fait glisser le slip d’enfant en coton blanc. Il jette la robe et le slip sur le fauteuil. Il enlève les mains de son corps, le regarde. La regarde. Elle, non. Elle a les yeux baissés, elle le laisse regarder.
Il se lève. Elle reste debout devant lui. Elle attend. Il se rassied. Il caresse mais à peine le corps encore maigre. Les seins d’enfant, le ventre. Il ferme les yeux comme un aveugle. Il s’arrête. Il retire ses mains. Il ouvre les yeux. Tout bas, il dit :
– Tu n’as pas seize ans. Ce n’est pas vrai.
Pas de réponse de l’enfant. Il dit : C’est un peu effrayant. Il n’attend pas de réponse. Il sourit et il pleure. Et elle, elle le regarde et elle pense – dans un sourire qui pleure – que peut-être elle va se mettre à l’aimer pour toute la durée de sa vie.
Avec une sorte de crainte, comme si elle était fragile, et aussi avec une brutalité contenue, il l’emporte et la pose sur le lit. Une fois qu’elle est là, posée, donnée, il la regarde encore et la peur le reprend. Il ferme les yeux, il se tait, il ne veut plus d’elle. Et c’est alors qu’elle le fait, elle. Les yeux fermés, elle le déshabille. Bouton après bouton, manche après manche.
Il ne l’aide pas. Ne bouge pas. Ferme les yeux comme elle.
L’enfant. Elle est seule dans l’image, elle regarde, le nu de son corps à lui aussi inconnu que celui d’un visage, aussi singulier, adorable, que celui de sa main sur son corps pendant le voyage. Elle le regarde encore et encore, et lui il laisse faire, il se laisse être regardé. Elle lui dit tout bas :
– C’est beau un homme chinois.
Elle embrasse. Elle n’est plus seule dans l’image. Il est là. A côté d’elle. Les yeux fermés elle embrasse. Les mains, elle les prend, les pose contre son visage. Ses mains, du voyage. Elle les prend et elle les pose sur son corps à elle. Et alors il bouge, il la prend dans ses bras et il roule doucement par-dessus le corps maigre et vierge. Et tandis que lentement il le recouvre de son corps à lui, sans encore la toucher, la caméra quitterait le lit, elle irait vers la fenêtre, s’arrêterait là aux persiennes fermées. Alors le bruit de la rue arriverait assourdi, lointain dans la nuit de la chambre. Et la voix du Chinois deviendrait aussi proche que ses mains.
Il dit :
– Je vais te faire mal.
Elle dit qu’elle sait.
Il dit aussi que quelquefois les femmes crient. Que les Chinoises crient. Mais que ça ne fait mal qu’une seule fois dans la vie, et pour toujours.
Il dit qu’il l’aime et qu’il ne veut pas lui mentir : que cette douleur, jamais ensuite elle ne revient, jamais plus, que c’est vrai, qu’il lui jure.
Il lui dit de fermer les yeux.
Qu’il va le faire : la prendre.
De fermer les yeux. Ma petite fille, il dit.
Elle dit : non, pas les yeux fermés.
Elle dit que tout le reste, oui, mais pas les yeux fermés.
Il dit que si, qu’il le faut. A cause du sang.
Elle ne savait pas pour le sang.
Elle a un geste pour se sauver du lit.
Avec sa main il l’empêche de se relever.
Elle n’essaye plus.
(…)
La douleur arrive dans le corps de l’enfant. Elle est d’abord vive. Puis terrible ; Puis contradictoire. Comme rien d’autre. Rien : c’est alors en effet que cette douleur devient intenable qu’elle commence à s’éloigner. Qu’elle change, quelle devient bonne à gémir, à en crier, qu’elle prend tout le corps, la tête, toute la force du corps, de la tête, et celle de la pensée, terrassée.
La souffrance quitte le corps maigre, elle quitte la tête. Le corps reste ouvert sur le dehors. Il a été franchi, il saigne. Il ne souffre plus. Ca ne s’appelle plus la douleur, ça s’appelle peut-être mourir.
Et puis cette souffrance quitte le corps, quitte la tête, elle quitte insensiblement toute la surface du corps et se perd dans un bonheur encore inconnu d’aimer sans savoir. »
(Marguerite Duras, « L’Amant de la Chine du Nord », Editions Gallimard, 1991)
« l’autofiction serait un récit d’apparence autobiographique mais où le pacte autobiographique (qui rappelons-le affirme l’identité de la triade auteur-narrateur-personnage) est faussé par des inexactitudes référentielles. » (Laurent Jenny, Univ. de Genève)
Et c’est pourquoi, toujours selon Laurent Jenny, « la Recherche du temps perdu » serait une autofiction…
bouguereau dit: 25 août 2016 à 12 h 01 !!!
« Première chose : le poil. celui de la mère est le premier objet du monde extérieur rencontré par l’enfant au moment de la naissance ; ensuite, plus tard, vient le contact avec les cheveux, ceux de la mère toujours, que l’enfant apprend rapidement à toucher et à caresser. Le poil et les cheveux, outre qu’ils sont une extension magique du corps, en font partie sans en avoir la consistance. Ils représentent en ce sens une sorte de zone nuancée, de clair-obscur, un doux coussin pour les premières expériences tactiles et visuelles.
Par le seul fait qu’il est recouvert d’un poil doux et sensuel, l’ours en peluche devient donc un jouet d’un attrait irrésistible… »
« L’ours (art, histoire, symbolisme) ». Texte de Giorgio Coppin traduit de l’italien par Françoise Brun. éd. R.Laffont. ouvrage réalisé grâce au concours de nombreux collectionneurs et amateurs (Photos d’objets et d’affiches superbes). 1989
Duras et ernaux n ont jamais revendiqué l étiquette autofiction vous êtes dans le grand n importe quoi
C’est un peu court comme réponse, Paul Edel. Pas sûr non plus que les auteurs du Nouveau Roman aient revendiqué cette étiquette-là !
Vous dites que j’entretiens la confusion, alors que j’essaye d’apporter un peu de clarté, sans mépris envers mes contradicteurs…
de nota, crois-tu qu’en passant de la biographie au roman, Passou a fondamentalement changé de métier ?
Seulement de genre littéraire. Il me semble qu’il était meilleur dans sa première manière ? Mais, à part Vies de Job, je n’ai pas lu ses « romans ». D’ailleurs, Vie de Job, n’est-ce pas plutôt de l’exofiction ?
Je viens seulement de comprendre le pourquoi de ses illustrations : sur le béton de l’Histoire, les graffitis des artistes contemporains…
l’autofiction la plus populaire c’est quand même la bagnole de Superman!
« Sigmaringen », exo-topo-fiction?
Il me semble aussi qu’Aragon aurait pu dire la même chose que Butor. S’il a innové, c’est surtout après sa période surréaliste ? Quand il s’est enfin autorisé le roman !
Pour l’autofiction contemporaine on pourrait citer Duras, Ernaux ou Angot…
–
et Mimi Houellebecq, alors ?
Oui en passant de la bio au roman passou à change dr genre et de méthode tu es de plus e plus étrange dans tes embardée et puis mélange pas « école du regard. « Et « nouveau roman » ca te vient du papier ceccatty dans le monde ?désolé ce n est pas du mépris que de te dire que tu collés des étiquettes n m’importe comment sur n importe qui
Mimi Houellebecq c’et plus malin, D.
Que dire de Modiano ou de Le Clezio, nos deux prix Nobel de littérature ?
Le Clezio des débuts n’était-il pas un peu Nouveau Roman ? Ensuite ça fluctue entre fiction, autofiction, exofiction et bobofiction…
Je ne lis pas le monde et encore moins Ceccaty, sauf comme traducteur de Pasolini, Paul. Mais je sais que c’est l’éditeur de Edouard Louis, un écrivain intéressant, que j’ai plaisir à suivre… Après le mépris, le procès d’intention, de mieux en mieux !
l’autofiction la plus populaire c’est quand même la bagnole de Superman!
..havec son burkini a zoreilles
« et puis mélange pas « école du regard. « Et « nouveau roman » »
Où ça ?
baroz il veut rien qu’on lui crache ha la figure pour faire son saint sébastien polo..mets lui la main au paquet..serre lui les couilles et dis lui dse retourner..que tu vas lui mette une flèche en plain coeur
Inutile de faire long si on peut faire simple: cf. renato 7h 51.
Ne prends pas tes désirs pour ma réalité, le bougre !
quand même la bagnole de Superman!
batman bordel..superman il va a pince
« Vous vous connectez machinalement pour écouter le journal de 22h en léger différé »
Non, pas du tout
celui qui a donné sa vie pour sauver les hommes,
Trop modeste…
« le doute est notre compagnon de route »
encore une certitude
« Ce qui me fait rigoler sur ce blog, c’est les pleurnicheries des tartuffles »
Des génies qui commententent pour la postérité
« Allumez la lumière, bourdel de dieu ! » a déjà été utilisé par le Grand Goethe »
Non bien sûr. Il a dit « plus de lumière »
( quand on crève on voit plus de lumière c’est un phénomène scientifique)
« ce n est pas du mépris que de te dire que tu collés des étiquettes n m’importe comment sur n importe qui »
Je passe plutôt mon temps à gratter les étiquettes, mises par les critiques littéraires, pour retrouver le texte original en dessous, Paul…
« Les éditions Al Dante ont besoin de vendre 1000 livres en 15 jours pour survivre. Soutenez-les. »
–
survivre n’est pas un projet viable, alors pas de soutien, George.
eh oui, Bouguereau, non seulement je suis un leche-cul, mais également un hanlécu.
Article pour ceux qui croient que la nature d’une modération est l’impartialité. Et au Père Nouel.
je ne te félicte pas dédé
comme vous le savez j’aime la musique et je peux vous dire que Chostakovitch, ça craint.
…
…bref,!…@ bouguereau,!…à 12 h 03 min,!…
…
…à distance de 5 ans, retrouvez son ventre plat, grâce au chauffage électrique et un rien de massage avec Biotherm aux agrumes,!…
…le paradis d’avoir perdu 50 Kg tout net,!…merci de se prendre en autodidacte mature,!…Ah,!Ah,!…une piste possible?,!…
…suivant,!…
« le paradis d’avoir perdu 50 Kg tout net,! »
Qu’est devenue l’ancienne peau en trop, GSA, coupée ou fondue ?
…
…les Kg. en trop,!…détachés et fondues par la chaleurs et la crème Biotherm très peu appliquée en massages somme toute très légers,!…
…l’imagination à prendre son estomac comme une grotte tapissé de graisse à forcer à se dissoudre,!…et avec des variétés italiens de Lzvaforme y celle compris,!…y retrouver sa musculature du ventre,!…
…la grotte du ventre enfin très propre,!…
…allez, sans bénéfices d’enseignant libre,!…etc,!…le bout de sa générosité exemplaire sans chiffres pour morpions net,!…Ah,!Ah,!…
…envoyez,!…
…
…Solidea et autres Lavaforme,!…etc,!…
…cellulite contrôle,!…
…et il y a encore mieux,!…Ah,!Ah,!…en plus,!…
…
Mon épitaphe, destinée à l’anonyme passant, gravée sur le marbre du tombeau face au large, genre cimetière marin de Sète :
« A bientôt ?… »
EUh… Jibé, Paul Edel, excusez-moi d’intervenir, (je ne suis pas sûre que Paul, au moins, me le permette, même si, heureusement, Jibé est bien plus cool en la matière) mais…
Prenons Montaigne. Quand il nous dit qu’il ne veut pas simplement « se faire connaître à ses amis et parents », mais bien explorer la condition humaine, il rompt avec Saint-Augustin qui, lui, veut « se peindre lui-même’, « décrire ce qu’il est » (son « essence », on dirait aujourd’hui son « moi »)
Ne pourrait-on donc pas dire (ou murmurer, pour ne pas être renvoyée à la niche comme une prétentieuse illégitime) que finalement, ce n’est pas dans le résultat mais dans l’intention que réside la différence entre « autofiction » et « exofiction » ?
Je veux dire : tous les auteurs partent de leur matériau, ou au moins ne peuvent en faire l’impasse, ne peuvent pas faire l’impasse sur leur identité, leurs éléments biographiques. Aucun créateur n’échappe à cela, en fait. La singularité d’un peintre vient précisément de là : de son matériau ; le reste est une question de distance… Que le lecteur ou le regardeur ressent, ou non…
Mais si vous pensez à cette « intention », la problématique s’éclaire (enfin, pour bibi !)
Car ainsi, on pourrait dire que l’autofiction, avec son intention délibérée (je sais que c’est un pléonasme, mais m’en fous !), est « augustinienne », alors que l’exofiction, qui n’en peut mais, (parfois, les éléments biographiques sont aussi visibles que le nez au milieu de la figure, dans un récit a priori le plus loin possible de la réalité que vit l’auteur) est « montaignienne ».
Je ne sais si je me fais bien comprendre, là, mais bon. Je tente le coup.
Gianni,
Si tu as de la peau à revendre, j’ai un client nazi qui refait ses lampes de chevet WWII en peau humaine. Ton prix sera le mien !
« Je ne sais si je me fais bien comprendre, là, mais bon. Je tente le coup. » (vous savez qui)
Echec ! mais tu as l’habitude …
(tu nous as bien fait chillier…. bonne après-midi, ma grande et belle oie !)
De l’exo-fiction encore avec le récit baigné d’hallucinations morphiniques du voyage en corbillard de Chaïm Soutine entre Chinon & l’hôpital parisien où on lui sauvera la vie, en août 1943 – Le dernier voyage de Soutine, de Ralph Dutli, fabuleux biographe de Mandelstam, suisse alémanique. Comme quoi la tendance est « lourde » (cf. « The Woodcutter », sur la famille Joyce, à paraitre bientôt)
c’est vrai que dans les grands mots on trouve aussi souvent des adjectifs
_ son « essence » _, Clopine tant qu’il ne traite pas d’éther cela passe le filtre des stups c’est au moins ça d’assuré, le succès, la renommée, la compréhension, la critique stylistique, le fond la forme, qu’importe l’essentiel a passé la ligne de la douane et nous sommes rendus en pays sûr.
Dame Clopine, vous fatiguez pas, Baroz est cuit, viré du prestigieux blog à Pauledel brejnev, comme Crevel en son temps. Certes les compiles à goût de.. ne font pas dans la dentelle, obligent aux raccourcis, à la censure des ignorants, le goût du cinéma sans une mention du Brasillach. Le professeur Butor a sûrement moins écrit qu’il n’était grassement rémunéré en Suisse.
Le professeur Poirier était plus soucieux de sa distillerie littéraire.
Clopine, pour l’exofiction vous n’avez pas l’air d’avoir compris le concept, voilà qui ne plaide pas en faveur d’un vocabulaire renouvelé
« autofiction » et « exofiction »
autofiction, l’auteur s’invente une vie à partir d’éléments de sa réalité.
exofiction, l’auteur romance une biographie en ajoutant, imaginant et crée des liens dans les creux laissés vides par le biographe.
« nous sommes rendus »
drôle d’expression
on n’est pas rendu, c’est très courant de voir que la destination demeure intacte, inaccessible parce que lointaine. C’est un parler de terroir mais vraisemblablement n’avez-vous jamais fréquenté le bétail et ceux qui gravitent autour dans une périphérie proche ou sur la dernière couronne .
bon faut admettre que le nombril parfois c’est gros, je vous l’accorde
JC 13h53 laissez donc le cimetière pour aller vous restaurer juste au dessus, au petit restaurant qui jouxte le musée Paul Valéry, les fauteuils y sont moelleux, la vue dégagée effleure à peine les croix et s’ouvre sur un vaste panorama tout en bleu et en voiles. Tranquillité assurée mais vivant!
Le bleu ? les voiles ?…le quotidien, quoi !….
Clopine, tout ça c’est des nouvelles définitions de critiques et d’universitaires pour décrire des choses fort anciennes. Passou nous rejoue régulièrement les marronniers de la paresse, comme s’il n’avait pas très envie de nous parler des livres de la rentrée, et je le comprends parfaitement…
« viré du prestigieux blog à Pauledel »
Pas encore, mais ça (re)viendra, Phil !
Au journal de FR2 tout-à-l’heure : dix minutes pour Sonia Rykiel, dont deux vidéos. Pour Butor, deux phrases et une photo. Enfin des gens qui ont une approche correcte de la hiérarchie des valeurs.
…
…J.C. à 13 h 55 min,!…
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…ma peau n’est pas à vendre,!…et avant de prendre famille,…le consert de châteaux et domaines exploitables tourismes et bien-être bien gérer sans tournesols du » chiffre « ,!…
…rester un mini-élément du paradis possible pour tous, sans jalousie aucune,!…
…puisque déjà avec la technologie, les productions sont en mains des robots,!…
…
…l’humain libre en ses variantes dans son seul seing personnel et privé,!…
…rien à foutre à se ménager une position présidentiel par des quelconques managements de profits & chiffres,!…là,!…
…le chiffre au dépend du social doit être prohibé et non pas prioritaire dans les connivences d’états ou secrets de tels industries des marchés des investisseurs,!…
…
…déjà,!…un autre monde du Montaigne exofiction,!…pourquoi pas ne rien foutre volontaire,!…
…aux responsables de naissances sans en être plébiscité par les comédies des élections pour tyrans de tous poils aux aguets,!…en garde citoyen,!…etc,!…
…
…qu’est ce qu’il ne faut pas écrire à se répéter,!…contre les chiffres et sa misère,!…juste des villages » alchimistes » qui fonctionnent enfin,!…
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C’est toujours un légitime réflexe, évidemment, de chercher les origines d’un mouvement, d’une école. Par exemple, d’où vient le surréalisme, etc. Il se trouve qu’avec l’autofiction, cela marche mal, comme si ce mouvement était de la génération spontanée, comme une mauvaise herbe…
et Mimi Houellebecq, alors ? D
Il utilise comme d’autres auteurs l’immersion, je pense à Olivier Adam avec Falaise , tout deux vont puiser dans des réalités extérieures à la leur, l’un à Lanzarote, en Thaïlande , le second au Japon; Les Rolin ( pas lu Jean Rolin ) également voyagent beaucoup pour écrire, ils rapportent une réflexion personnelle, un regard à partir des terrains visités soit puisent l’inspiration à partir d’éléments de réalité rencontrés mais qui ne constituent pas la totalité de leur travail sinon ils seraient géographes, historiens, sociologues .
Là où ça se complique, c’est au moment de votre agonie : quelles paroles historiques laisser en souvenir de vous et de votre mort, empreinte de la dignité la plus admirable ? (JC)
Sur la question, tout a été dit par Mark Twain dans un hilarant récit intitulé : » The story of the good little boy « .
quelles paroles historiques laisser en souvenir de vous et de votre mort, empreinte de la dignité la plus admirable ? (JC)
On peut lire » Morts imaginaires » de Michel Schneider qui s’est plu à imaginer la fin d’écrivains célèbres.
@ D.
« je peux vous dire que Chostakovitch, ça craint. »
C’est-à-dire?
Autofiction, autofiction… La motofiction au moins ça bombe un peu, comme dirait le Concombre… Vive le roi Ago !
Passou i va nous faire un billet havec une Scabelli i va se coincer dedans…
Ça fait du bruit un livre, un tout petit bruit, celui d’une langue, d’une voix. et ça fait signe, un signe qui nous attend.(Christiane)
Attendrissante Christiane. Et si féminine. Le livre lui fait signe ! elle se sent l’heureuse élue, tenue de répondre. C’est comme Assouline et son appel en faveur des éditions Al Dante. J’ai consulté leur catalogue : rien que d’illustres inconnus. Ils peuvent bien crever la gueule ouverte, les éditions Al Dante, ils n’auront pas un sou de moi. Christiane n’a pas compris que les écrivains, même les mieux cotés, ne sont pas autre chose que nos bouffons occasionnels ou que des vendeurs à la sauvette essayant de fourguer leur camelote à un coin de rue. C’est nous qui décidons. Les rois, c’est nous. Les rois des cons les trois quarts du temps, mais les rois quand même. Nous daignons prendre notre divertissement, ou non. A ce propos la somme de divertissement que m’ont procurée les contorsions du bouffon Butor est à peu près nulle, si je la compare au plaisir que j’ai pris aux tours de bouffons autrement considérés, le bouffon Balzac, le bouffon Stendhal, le bouffon Proust, le bouffon Céline (un sacré bouffon, celui-là), et même la bouffonne Duras ou le bouffon Claude Simon. La révérence que d’aucuns, sur ce blog et ailleurs, témoignent pour tel ou tel scribouillard me fait rigoler. Ledit scribouillard, se nommât-il Samuel Beckett ou Racine, n’a en effet pas d’autre existence que celle que ma conscience daigne lui accorder. Et la seule réalité, c’est celle de ma conscience. Le monde « extérieur » n’existe que par elle, qu’en elle. alors, tu penses si je prends au sérieux les écrivains en particulier et les autres en général. Les autres ? Qu’est-ce que c’est ?
Auto comme exofiction ne sont que des formes de marketing qui l’une comme l’autre oublie l’essentiel, à savoir que représenter le réel ne va pas de soi et que l’art est bien le contraire d’une transparence du signe.
L’idéologie du marché capitaliste a envahi jusqu’à la théorie de la littérature, la poétique. C’est affligeant, mais on vit une époque de m…
Comme si la littérature pouvait se réduire à un divertissement ! Jean est bien le roi des…
Voilà où on en est en Occident de l’individualisme qui rue dans la folie :
« Ledit scribouillard, se nommât-il Samuel Beckett ou Racine, n’a en effet pas d’autre existence que celle que ma conscience daigne lui accorder. » (Jean)
Et il n’est pas le seul dans son cas !
WGG En occident nous disposons du choix, on assiste depuis quelques années à des avalanches répétées à chaque rentrée littéraire en France , ne sachant plus à quels auteurs me destiner quand il m’arrive de mettre les pieds dans les grandes surfaces de distributions je pense que nombreux sont les lecteurs occasionnels qui se laissent décider par les publicités offertes à tous ces livres. Je me demande si on n’assiste pas à une espèce de chant du cygne avant la raréfaction des éditions sur papier peut-être inspiré par l’idée d’une perte à venir, d’un manque à gagner probable. L’industrie du livre papier cherche-t-elle à engranger des profits qu’elle ne pourra plus si facilement réaliser si les géants du numérique réussissent à détruire l’objet.
Widergänger dit: 25 août 2016 à 15 h 01 min
« Comme si la littérature pouvait se réduire à un divertissement ! Jean est bien le roi des… »
Jean n’est que le Premier Consul de nombreux Consuls dont le Consulat est pourvu… car la littérature est un divertissement, un moment agréable, enrichissant, mais au regard d’autre activités humaines ô combien « étroit » et terriblement réduit.
Ne nous fâchons pas ! Tu es tombé dans le chaudron littéraire, je passe à côté depuis toujours. Tout va bien … Cela ne fait pas de toi un Roi, un homme différent, ni des passants, des c.ons bons à jeter !
Il me semble que c’est Maurice Nadeau qui a su dire l’essentiel à propos du Nouveau Roman quand il explique à propos de Butor dans sa synthèse, Le roman français depuis la guerre : la « réalité ne va de soi, elle n’est pas « donnée » comme dans le roman classique. Il faut sans cesse la conquérir, la reconstruire, si on ne veut pas la voir emporter dans ses eaux les événements que nous avons vécus et notre propre personnalité. »
À peu près à la même époque, Paul Celan pouvait dire dans son discours de réception du prix Büchner : « Wirklichkeit soll gesucht und gewonnen sein. » (la réalité doit être cherchée et conquise).
Conquérir, rechercher, reconstruire, déconstruire, c’est le propre de l’art. C’est ce qu’oublie auto comme exo-fiction, qui ne sont que des appellations marketing. Mais on en est là aujourd’hui de l’art. Et cela s’accompagne de lecteurs comme Jean, qui ne sont que des lecteurs marketing. Purs produits de la décadence du capitalisme financier post-moderne…
Widergänger dit: 25 août 2016 à 15 h 01 min
Comme si la littérature pouvait se réduire à un divertissement !
Mais c’est pourtant à quoi, strictement, elle se réduit. Comme la Shoah. Comme les 86 morts de Nice. Je prends ces exemples à dessein, histoire de mettre les points sur les i . Je pourrais aussi bien dire comme Widergänger ou comme Assouline, puisque les autres n’existent que par moi. Ma conscience fait exister toutes choses, ou non, et elle les traite comme bon lui semble. Quand elle s’éteindra, tout disparaîtra avec elle, sans recours. Je suis le maître du monde. Je suis Dieu. Un dieu éphémère et très imparfait, certes, mais un dieu tout de même, et le seul. Le seul dieu créateur de toutes choses, du devenir desquelles il se fiche d’ailleurs absolument. Un dieu très épicurien, en somme. Ma seule loi, c’est en effet le plaisir. Et le plaisir le plus délicat, comme l’avaient vu Sade, Baudelaire et leur disciple Charles Manson, c’est la souffrance des « autres ».
Les autres ? Qu’est-ce que c’est ?
quand même..qu’il te prête la partie de leur corps qui peut te satisfaire un instant, et qu’il jouisse, si cela leur plaît, de celle du tien qui peut leur être agréable..en tout faut rester un gentilhomme jean marron
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