de Pierre Assouline

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La République des livres
La « zone grise » ou les tribulations d’un concept

La « zone grise » ou les tribulations d’un concept

Ce roman –là, j’avoue ne l’avoir ouvert qu’en raison de son seul titre, la Zone grise (336 pages, 19,50 euros, éditions de l’Olivier) m’ayant toujours intrigué, sinon inquiété. Les auteurs, deux sœurs du nom de C. et L. Mary, ne me disaient rien, et pour cause, un premier roman. Je ne ferais pas la critique de ce « roman policier psychique » comme il se présente car, au bout d’une cinquantaine de pages, il m’est tombé des yeux avant de me tomber des mains. Pourtant, les morceaux placés en épigraphe m’inclinaient à l’aimer, l’un extrait des Carnets du sous-sol de Dostoïevski, l’autre de « La préoccupation du père de famille » de Kafka. Quand on ne sent pas le le bon lecteur d’un livre, il ne faut pas s’acharner. Le hasard objectif de la librairie m’a mis alors sous les yeux une autre nouveauté qui m’a aussitôt consolé : La zone grise (Intervista a Primo Levi, ex deportato, traduit de l’italien par Martin Rueff, 160 pages, 16 euros, Payot).

Cet entretien de 1983 entre Primo Levi (il mourut quatre ans plus tard) et les historiens Anna Bravo et Federico Cereja, deux universitaires turinois, avait déjà paru en 2000 sous le titre Le devoir de mémoire (Mille et une nuits), mais son oralité n’avait pas été respectée, non plus que les questions ; plus regrettable, les hésitations de l’interviewé avaient été gommées. Cette fois, la conversation est restituée dans son intégrité, encadrée en préface et postface de deux analyses éclairantes de Carlo Ginzburg et Anna Bravo. Le plus écrivain des chimistes y revient naturellement sur son vécu concentrationnaire, sur l’exigence de dignité dans le dénuement absolu, l’isolement linguistique (1% des déportés comprenaient l’italien dans son camp),  la rareté des suicides à Auschwitz, la chance et le hasard ; mais c’est surtout ce qui ressort de l’ensemble du recueil sur les aventures, heurts et malheurs de la zone grise qui m’a arrêté. Elle est partout depuis, mais de quoi est-elle le nom au juste ?

Il est toujours périlleux d’attribuer la paternité d’une expression à un auteur. Aussitôt repéré le premier, on se demande s’il n’y en a pas eu un autre avant. Disons que jusqu’à preuve du contraire, Primo Levi est le premier à avoir évoqué la chose dans Si c’est un homme (Se questo è un uomo, 1947) avant de l’isoler et de l’analyser bien plus tard dans le chapitre de Les naufragés et les rescapés (I sommersi e i salvati, 1986) intitulé justement « La zone grise ».primo

Elle désigne le lieu ambigu censé séparer les opprimés des oppresseurs. Il sépare autant qu’il relie les camps des maîtres et des esclaves. S’y trouvaient des kapos, des prisonniers-fonctionnaires ayant reçu un grade et une responsabilité. Des privilégiés minoritaires dans la population des camps, mais majoritaires dans celle des survivants. L’oppresseur se servait de cette classe hybride aux contours mal définis pour saper l’élément qui lui résistait le plus dans le camp : la solidarité entre déportés.

Primo Levi, qui se reprochait rétroactivement de ne pas avoir suffisamment prêté attention aux structures hiérarchiques concentrationnaires dans Si c’est un homme, y a beaucoup travaillé par la suite, en se focalisant sur la zone grise. A ses yeux, il ne faisait aucun doute qu’une réflexion sur le pouvoir en était le noyau, le pouvoir dans ce qu’il a de plus corrupteur, et qu’elle était de nature à bousculer la catégorisation manichéenne entre bons et méchants, la bipartition ami/ennemi et eux/nous, pour en ajouter une troisième, particulièrement dérangeante car irréductible à un jugement tranché et définitif. Ou plus précisément sur le pouvoir tel qu’il s’exerce dans sa forme la plus totalitaire, au sein d’un système concentrationnaire, sur des individus qui n’ont de choix qu’entre la terreur et la soumission, en tous temps et sous toutes les latitudes, faut-il le préciser. Mais en acceptant d’être importé par nombre de chercheurs vers l’ensemble des sciences sociales et humaines, et en s’universalisant, le concept a pris le risque de se vider de puissance originelle.

L’historiographie italienne de la Résistance lui a fait subir sa première distorsion idéologique en y plaçant ceux qui s’étaient tenus à égale distance des deux camps, fasciste et antifasciste. Depuis, l’expression a trouvé une telle fortune, elle a été si délavée notamment par les médias, qu’elle a perdu son sens jusqu’à produire des contre-sens. Pas une analyse sur le flou des frontières qui ne nous épargne la référence à la zone grise ! Qu’en aurait pensé Primo Levi, lui dont la parole était toujours claire et précise, lui que l’on présente désormais comme un moraliste, voire comme un philosophe de l’éthique ? L’historienne Anna Bravo en a une idée :

 « Il y a fort à parier qu’il aurait été très surpris de l’usage fait de l’expression zone grise pour définir l’espace des frontières mobiles qui existent entre les pratiques de guerre qui tendent à rendre l’ennemi inoffensif et celles qui sont mises en acte pour l’exterminer. Comme l’a justement rappelé Lawrence Langer, il aurait repoussé – «  toute tentative d’assimilation entre cette conduite dans les camps de concentration et la collaboration de femmes et d’hommes libres dans les régimes de Vichy et de Quisling, en France et en Norvège ». Le jugement change de sens selon que la collaboration intervient à l’intérieur ou à l’extérieur des barbelés »

D’une fausse analogie à l’autre, « zone grise » est devenu synonyme de « vague », « insondable », « confus », « ambigu », « opaque », « passif ». Gris, quoi. Ainsi un concept, qui commençait à peine à modifier notre regard sur l’univers concentrationnaire, se galvaude en se popularisant, trouve sa gloire en même temps qu’il se dégrade en métaphore.

(Photos Passou et Marcello Mencarini)

Cette entrée a été publiée dans documents, Histoire.

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commentaires

619 Réponses pour La « zone grise » ou les tribulations d’un concept

Sergio dit: à

Märklin, ou Fleischmann ? Y a une nuance bon Dieu !

Sergio dit: à

Ha ces camps, ces camps… Et moi qui rêvais Simplon ! A force d’en parler on va bien finir par se les reconstruire sur la tête… Va falloir en appeler aux soucoupes y a plus que ça…

D. dit: à

aux soucoupes violentes, alors.

Marcel dit: à

La vie en gris

La campagne est dure en hiver,
Ciel de plomb, arbres squelettiques.
Le froid ronge comme un cancer,
La campagne est dure en hiver.

Mais loin de moi d’en être amer,
Au milieu des bœufs et des biques.
La campagne est dure en hiver,
Ciel de plomb, arbres squelettiques.

Jean Calbrix, le 22/02/14

Polémikoeur. dit: à

Bien sûr !
Zone est vague,
gris est vague,
donc zone grise
l’est doublement.
Toute sympathie pour Primo Levi mise à part,
et même s’il a la primeur de l’expression
dans son contexte historique particulier,
doit-il en garder toujours l’exclusivité ?
« A fortiori » dans toutes les langues ?
Après tout, les guillemets et les conventions
pour les citations trouvent là leur utilité, non ?
Grisonnablement.

Mme Michu dit: à

A force d’en parler

Oui, bon, l’histoire et l’archivisme sont en marche. Enfin je veux dire pour certains c’est sûr…

JC..... dit: à

Ces regards revenant sans cesse sur un sujet rabâché … les barbelés bien utiles, bien normatifs, bien séparateurs … ah ! que le binaire est joli ! et la zone grise, pratique … ces analyses « pertinentes » sur un passé bientôt centenaire … ces reformulations, redéfinitions, répétitions, sans cesse renouvelées par goût du jeu malsain du morbide de ce passé pourri !

Quelle anti-leçon de choses…!!! quelle erreur de croire que le souvenir épargnera, sera utile, exemplaire !!! Quelle monstrueuse erreur.

Ce retour arrière permanent, cette bonne conscience, banalisent le trauma. Cela affaiblit et culpabilise ceux qui n’y sont pour rien : il lasse ! MARRE…

« Le jugement change de sens selon que la collaboration intervient à l’intérieur ou à l’extérieur des barbelés » …. Ah, vraiment ? Bravo, Anna !

Quand cette société actuelle comprendra t elle que tout ceci devient avec le temps… radotage de vieilles gens. Facilité indécente ! Perte de sens du métier de vivre.

La dynamique, la jeunesse, imposent d’oublier, parfaitement OUBLIER !, et aller de l’avant ! Sans pantalonnade de Panthéon, (rasez moi cette couillonnade !)… sans zone plus ou moins grise, sans repentance, sans Vichy, sans Shoah, sans Hitler ni Stalin !!!

Bref, laissons ces étrons secs aux historiens éboueurs fouille-merde !… Soit ! Mais alors, qu’ils fouillent la décharge sans nous, les jeunes, qui DEMANDONS à l’avenir, qui EXIGEONS un avenir, et qui ne sommes pas intéressé par le passé de nos vieux, mais par le futur de nos enfants ! OUBLIER ! Il n’y a rien de plus sain.

JC et ses gimmicks dit: à

JC….. dit: 22 février 2014 à 6 h 58 min
La dynamique, la jeunesse, imposent d’oublier, parfaitement OUBLIER !, et aller de l’avant !

Ah, oui, c’est bien cela : « aller de l’avant », au pas de l’oie Stechschritt und passo romano et cara al sol !

jo dit: à

« un sujet rabâché »

personne t’oblige à lire tire-toi donc chez Minute

ziconomist dit: à

« OUBLIER !, et aller de l’avant ! »
Ben oui quoi c’est pas compliqué à la base et au final! la mémoire c’est hasbine -Au moins les marchés c’est moderne ça

jo dit: à

quelle erreur de croire que le souvenir épargnera, sera utile, exemplaire !!! Quelle monstrueuse erreur.

avec des crétins dans ton genre …

L'honneur perdu de Clopina Trouille. dit: à

Jcé est comme d’hab’ insupportable ; et droit dans ses bottes. Quand comprendra-t-il que ce qu’il croit être une provocation intelligente, sensée bousculer des certitudes, n’est en fait que l’expression de banalités toutes faites, de prêt-à-porter d’idées de droite, dans ce qu’elle a de plus rétréci et rabâchante ?

JC et ses gimmicks dit: à

L’honneur perdu de Clopina Trouille. dit: 22 février 2014 à 8 h 21 min
Jcé est comme d’hab’ insupportable ; et droit dans ses bottes. Quand comprendra-t-il que ce qu’il croit être une provocation intelligente, sensée bousculer des certitudes, n’est en fait que l’expression de banalités toutes faites, de prêt-à-porter d’idées de droite, dans ce qu’elle a de plus rétréci et rabâchante ?

En effet, ce qu’il prend pour de la provocation, voire l’expression d’une pensée originale ou hors les clous n’est qu’un ramassis de vieilles antiennes : la formule du rejet de la pensée unique, du politiquement correct, de la bienpensance, etc. est usée jusqu’à la corde, elle n’a de but que de dézinguer l’humanisme républicain pour faire valoir une camelote populiste.

des journées entières dans les arbres dit: à

« Elle est partout depuis, mais de quoi est-elle le nom au juste ? »

Faut pas poser des questions comme ça.
Y répondre un matin, où tout appelle en zone bleue et blanche, au-dessus des nuées grises, risque de faire dérailler ces intentions mal contenues de nous remettre sur le chemin de l’Enfer de Dante, que Levi a très bien connu.

« Ensemble de mesures de sauvegarde engagées par un pays pour protéger un secteur de l’économie nationale. Ces mesures qui sont des accords d’autolimitation des exportations de produits entre entreprises ou secteurs d’activité de différents pays sont appelées « zone grise » en raison du fait que leur compatibilité avec les règles du GATT est contestable. On est entre « la lumière du libre-échange et l’obscurité du protectionnisme », d’où la couleur grise. »
(dico du commerce international)

Quand on ne sent pas le le bon lecteur d’un billet, il ne faut pas s’acharner.

Prendre ses peaux, ses couteaux, tout son barda de survie, et ciao !

ps: il tombe des mains ce scenario psychique ?

« Assis autour du narrateur dans la salle ronde d’un centre de formation, cinq autres chômeurs doivent apprendre à trouver un emploi. L’objectif à atteindre est d’une netteté évidente : être OK dans un monde OK, optimiser ses performances, savoir se vendre. »

JC..... dit: à

N’hésitons pas à insister avec les ploucs corsetés dans leur soi-disant humanisme qui n’est que linge gauchi, trop porté, serré, sans être lavé de sa crasse intellectuelle. Pauvres malheureux…

Et bon week-end ensoleillé !

renato dit: à

« Ils veulent imprimer tout Wikipédia ! »

Incorrigibles destructeurs !

des journées entières dans les arbres dit: à

Renato, prenez la relève!

Le nom de « Grisons » fait référence à l’origine du canton sous la forme de trois alliances locales, les Trois Ligues ou ligues grisonnes, regroupant la Ligue de la Maison-Dieu, la Ligue des Dix-Juridictions et la Ligue grise.

Le nom allemand du canton, « Graubünden », est plus explicite dans son étymologie, signifiant littéralement « ligues grises ».

source: wiki

à bientôt, fait vraiment, vraiment, trop bleu.

JC et ses gimmicks dit: à

JC….. dit: 22 février 2014 à 8 h 57 min
« … sans être lavé de sa crasse intellectuelle. »

C’est un expert de la chose qui s’exprime ici.

Ethno-psychiatrie pour tous dit: à

Il faut s’ excuser d’ employer encore une fois le sens affaibli de la métaphore de la zone grise pour l’ appliquer à ce blog.
Qui sont les kapos?
Qui sont les collabos?
Qui sont les intermédiaires au service des uns et des autres selon l’ opportunité?
Le faux gentil qui pense comme un bidet et qui détruit par en dessous?
Choisir son camp?
Être enfermé dans le camp?
Rester impassible aux frontières du camp?
Être indifférent au camp? Comme si le camp n’ existait pas?
Passou, c’ est impossible!
Ceux qui s’ y enferment par laisser aller, routine, abandon de soi et de sa pensée entre les barbelés de la bêtise mortifère?
Bon week-end!

Jacques Barozzi dit: à

Après la lame creusant dans l’opaque, l’opaque de la zone grise : gris c’est gris, il n’y a plus d’espoir !

Ciboulette dit: à

après les propos venimeux de TKT à mon égard, désormais j’écrirai son nom sans les R… bonjour Thiey KON von Taube

Matin chagrin dit: à

Antoine et Clopine unis contre JC (qui ne dit pas QUE des conneries).
Réconciliation entre Badiou et Onfray.
Marrant.

renato dit: à

Le n&b de la photo est tout en couleurs, Jacques, il suffit de porter un regard soutenu sur l’image…

A terre ? dit: à

« il n’est tombé des yeux »

Des oreilles ? Du nez ?
Mais de quoi ?
J’hésite.

des journées entières dans les arbres dit: à

@Ethno-psychiatrie pour les autres:
le temps de finir de préparer le sac,
il ne faut pas rester sur un malentendu.
Ce serait regrettable; surtout concernant Primo Levi.

Le message est toujours le même:
« Il faut affiner notre discernement, se défier des prophètes et des enchanteurs… »

Pour ne pas diffuser trop vite le floutage artistique, le gris, quoi, et pour lecteurs avertis:

INRP. Philosophie de l’éducation et pédagogie
Primo Levi, le malentendu
Françoise Carasso, novembre 2001

Extrait:

« Avec ce mélange de probité et de goût de l’exactitude qui le caractérise, Primo Levi
va aussi loin qu’il est possible dans la mise en cause de soi-même. Mais il lui arrive aussi, et à juste titre nous semble-t-il, de s’interroger sur ce que l’on attend des témoins. N’y a-t-il pas un malentendu fondamental, qui s’est substitué au désir initial de ne pas entendre, et qui va
en s’aggravant ? Tel est du moins le sentiment dont il fait état, notamment dans le petit livre intitulé Le devoir de mémoire.

Cet ouvrage est la transcription d’un entretien avec deux historiens, Anna Bravo et Federico Cereja, qui a eu lieu en 1983 et n’a été publié qu’après la mort de Primo Levi.

On éprouve un étrange malaise à le lire, tant il apparaît comme l’illustration du malentendu dont parle Primo Levi. A plusieurs reprises, c’est l’interviewer qui affirme et Primo Levi doit se contenter d’approuver, réduit au rôle d’illustration d’une théorie
qu’il ne partage visiblement pas, ou encore au rôle de « document vivant », contre lequel
s’insurge un autre témoin, Henri Bulawko21. On l’interrompt, on le contredit sans
ménagement. (« Non ! », « Attention, ce n’est pas cela ! »). Le malentendu prend parfois une
tournure comique lorsque l’interviewer emploie à propos des déportés l’expression « perte d’identité ». L’ironie de Primo Levi est manifeste, tant dans sa fausse naïveté (« Que signifie perdre son identité ? »), que dans son attitude d’élève appliqué (« Oui, je comprends »), et dans son commentaire final (« je l’ai peut-être dit en d’autres termes, moins techniques que celui de « perte d’identité » » ). Son interlocuteur, plein de bonne volonté pédagogique, ne semble nullement percevoir cette ironie, et ne voit pas non plus combien il trahit la pensée et le style d’un auteur qui s’est toujours méfié des formules toutes faites. Le malentendu est à son comble lorsqu’il s’agit du problème de la transmission. Alors que Primo Levi met en
doute la valeur du témoignage et le rôle de l’éducation, son interlocuteur, totalement
insensible à ses arguments et sûr d’avoir raison, se contente d’affirmer sa propre conviction :
« Je crois que la transmission des témoignages est toujours importante. »
Pourtant le malaise exprimé par Primo Levi est bien réel, et aurait mérité qu’on y
accorde un peu plus d’importance. Il fait état de son expérience dans les écoles, de
l’agressivité de certains élèves (« Pourquoi venez-vous encore nous raconter votre histoire…? ») et de son incapacité à leur répondre ; de son sentiment que ses livres ont vieilli ; il parle aussi de ce qui le met le plus mal à l’aise, les questions de type religieux ou métaphysique qu’on lui pose régulièrement.
Or nous ressentons un malaise analogue à la lecture des Conversations avec Primo
Levi de Ferdinando Camon. Tout à ses interprétations religieuses, celui-ci n’écoute pas vraiment ce que dit son interlocuteur, en détourne le sens, allant jusqu’à parler à sa place : «(ces choses-là)… selon moi, vous les dites. Vous les dites par ma bouche. »22 L’entretien se
terminait par la phrase « Il y a Auschwitz, il ne peut donc pas y avoir de Dieu », et Primo Levi a ajouté au crayon « Je ne trouve pas de solution au dilemme, je la cherche, mais ne la trouve pas ». Camon, contre toute évidence, prétend que l’expression « je la cherche » vient après « je ne la trouve pas », et il l’interprète à sa manière ; Primo Levi nous indiquerait ainsi « que la recherche ne s’arrête pas au fait de ne pas trouver, et que la conclusion finale n’est
donc pas ce fait, mais la recherche elle-même, qui continue. » Remarque étrange, car la
formule en italien étant « La cerco, ma non la trovo », c’est bien « je ne la trouve pas » qui termine le texte. Mais ce que suggère Camon est clair : de même qu’il faut absolument que les Allemands soient devenus nazis parce que « mal-baptisés », il faut que Primo Levi soit à la recherche de Dieu. On pense à l’« ami croyant » qui lui a infligé une grande souffrance en affirmant qu’il avait été « élu » et donc sauvé par Dieu pour pouvoir témoigner. Le problème est que le témoin rescapé des camps paraît posséder (et possède en un sens) un savoir inaccessible au commun des mortels, un savoir quasiment surnaturel : il a traversé l’Enfer et en est revenu, il sait ce qu’est la souffrance extrême mais il a survécu, il
est donc une sorte de revenant, et comme tel il peut nous dire ce qu’est la mort, ce qu’est le mal, si Dieu existe… On lui prête des dons prophétiques, il est là pour nous délivrer des messages, pour nous aider à nous orienter dans le présent et l’avenir. C’est ainsi que la fondation Spielberg, qui se propose de faire l’« histoire » de la Shoah en interviewant tous les survivants, leur demande de terminer l’entretien par un message à l’intention des générations suivantes24. Il arrive à Primo Levi de se comparer à Tirésias, l’homme qui a fait
une expérience que nul être humain ne peut normalement faire, et qui, à cause de ce savoir, a été privé de la vue tout en recevant le don de double-vue : « J’étais tombé moi aussi, il y a longtemps, sur des dieux qui se disputaient, j’avais croisé, moi aussi, des serpents sur mon chemin, et cette rencontre m’avait fait changer de condition en me donnant un étrange don d’expression. » Pourtant, l’idée de délivrer des messages lui est totalement étrangère, et lui fait même horreur : « C’est un mot que je déteste, parce qu’il me laisse perplexe, qu’il
m’habille avec des vêtements qui ne sont pas les miens, et qui appartiennent même à un
type humain dont je me méfie : le prophète, le vates, le voyant. »

Le seul « message » délivré dans Les naufragés et les rescapés est d’ailleurs : « Il faut affiner notre discernement, se défier des prophètes et des enchanteurs… » »

des journées entières dans les arbres dit: à

Autrement dit Ethno-psychiatrie pour les autres, si on comprend bien, il s’agit de l’édition remastérisée d’un ouvrage paru il y a 31 ans.

renato dit: à

« La cerco, ma non la trovo »

Ne pas oublier que on trouve « La cerco, ma non la trovo » dans la version italienne de ça :

http://youtu.be/OUxg162QbDw

Jacques Barozzi dit: à

« il suffit de porter un regard soutenu sur l’image… »

J’avais bien vu le papier peint à fleur sur les murs de la chambre, renato, comme quoi le gris n’est jamais si gris, seulement dans le « concept »…

des journées entières dans les arbres dit: à

Le goût des oeufs,Barozzi.
Bon, it’s time.

Jean F. dit: à

Antoinette Fouque est morte.

Antoinette Fouque est morte,
Antoinette Fouque est morte,
Antoinette Fouque est morte,
Antoinette Fouque est morte,
Antoinette Fouque est morte,
Antoinette Fouque est morte,
Antoinette Fouque est morte
.

Jacques Barozzi dit: à

En fait le gris, D., fait mieux ressortir la couleur, les couleurs, c’est déjà ça, qui n’est pas rien !

@Jean F. dit: à

Oui, et …???

L'honneur perdu de Clopina Trouille. dit: à

Je l’ai croisée une fois, sur le campus de Mont Saint Aignan. Elle était une des fondatrices du MLF, mais sa position de psychanalyste (elle a la première, bien avant le livre noir de la psychanalyse ou Onfray, dénoncé l’invraisemblable machisme du freudisme) lui donnait un point de vue parfois difficile à suivre, pour qui n’était pas psy. J’ai lu d’elle un ouvrage de lutte et de dénonciation des violences faites aux femmes, dans un temps où ces questions étaient taboues : elle a contribué à éclairer le continent noir de l’histoire des femmes. C’était une grande, quoi.

TKT dit: à

JC, vous voulez vraiment effacé de « votre » mémoire, la figure du Père, que dis-je de Dieu, d’Adolf partant en croisade contre les sous-hommes ? Votre petit frère, Ciboulette-le-Dbile, plaide aussi pour effacer des mémoires, WW2 et surtout Vichy et son réseau de chemins-de-fer. D., le D finalement cela doit être un hommage au deuxième degré, pour Doriot.
N’ayant pas été abusé dans votre enfance, vous ne vous posez pas en victime, il faut dire que votre comparse est bêtissime et que vous, vous êtes homme aigri, confit dans un vinaigre moisi.
Il vous manque quand même, un certain goût pour le renouvellement dans vos commentaires. Vous vous répétez, parfois même vous faîtes du connentaire genre pathos, D. est-il votre paradigme ? Vous avez presque 20 ans de plus que lui, vous devriez lui donner des cours en perversité, or vous reprenez, parfois, ses commentaires les plus débiles. Quand vous vous preniez pour la première dame de France, en intérim, vous aviez plus d’humour.
Comme D., vous vous prenez pour un justicier, un donneur de leçons, le pilier du web afin de mettre les pendules à votre heure. Au moins vous, vous ne faites pas de prosélytisme et vous ne vous présentez pas comme un catholique messes-en-latin exemplaire.
Une partie de vos commentaires, sont vraisemblablement censurés.
J’imagine que vous mangez des vomissures de porcherie, et que cela vous ressort sous forme de ciboulette moisie.

Jacques Barozzi dit: à

A propos du concept de la zone grise et de la troisième voie entre la soumission et l’oppression, je viens de voir coup sur coup deux films israélo-palestiniens qui me laissent assez perplexe : « Omar », sorti en salle il y a quelques semaines et « Béthléem », ces jours-ci.
Le scénario est à peu près identique. On y voit, d’un côté, de jeunes Palestiniens, frères ou amis d’enfance, partagés entre la voie de la résistance (ou du terrorisme, c’est selon où l’on se place de part et d’autre du mur) et celle de la collaboration, et de l’autre, de jeunes agents israéliens. Dans les deux cas, après la mort du « martyr » palestinien, celui qui l’a donné finit par tuer l’Israélien qui l’a « manipulé » !
Dans le second film, il y a même une sorte de relation homosexuelle entre le jeune indic palestinien et l’agent israélien qui l’appelle sans cesse « mon petit » !
C’est très opaque…

bouguereau dit: à

toute tentative d’assimilation entre cette conduite dans les camps de concentration et la collaboration de femmes et d’hommes libres dans les régimes de Vichy et de Quisling, en France et en Norvège

bon alors lassouline le mur de la honte il est gris ou il est pas gris ? moi je dis comme rénato, en italie et en allemagne on est vachement plus au clair avec le passé

L'honneur perdu de Clopina Trouille. dit: à

Il y a vraisemblablement une zone grise à l’intérieur de chacun de nous, Jacques, et il me semble que notre hôte passe sa vie à l’interroger, jusque dans ses sujets de biographie… Il faut l’en remercier, parce que c’est douloureux – perso je suis beaucoup trop futile et acharnée au bonheur pour faire quoi que ce soit d’autre que de tenter de colorer la mienne…

bouguereau dit: à

je lis et relis ce billet..on y comprends qu’dalle lassouline..le tout est son contraire..et pis arrétez avec bjork ou je quitte a jamais ce blog

xlew.m dit: à

Un salut à la mémoire de Robert Desnos qui fut arrêté un 22 février.
Le soleil noir de sa poésie n’est pas allé s’éteindre en Moravie, pour beaucoup il est toujours-là, à portée. Quand on pense à la grande histoire d’amitié qui réunit dans les années vingt (et déjà moins après 1930) les poètes tchèques et ceux de Paris…Karel Capek avait traduit le fameux « Zone » de Guillaume Apollinaire, Nezval et Kalandra avaient construit un pont entre les rêves surréalistes et le communisme, souvenirs..
En 1945, Eluard et tout le clan des loups staliniens déguisé en poètes du PCF les laisseront tomber lorsqu’ils seront arrêtés, beaucoup de ceux qui ne seront pas fusillés se suicideront. C’était le temps où les zones étaient redevenues blanches et noires, « tu dois choisir ton camp, coco. » Bref…
L’historienne fait preuve d’une certaine audace lorsqu’elle fait parler le disparu Levi (et sur le fond sans doute a-t-elle raison), mais est-il si sûr que le grand témoin n’ait pas revu son jugement et « permis » l’emploi d’une telle expression ? La société italienne parle depuis longtemps de « zona grigia ». Les juges anti-mafia, qui étaient en première ligne, savent de quoi parle ce terme et quelles réalités il recouvre (« zone grise » est plus une métonymie qu’une métaphore), l’Italie n’a jamais été sur-administrée comme put l’être la France, la corruption n’est pas résiduelle et l’oeuvre de petits bras là-bas, c’était une institution (1970-2000 en tout cas), il y avait des morts (enlèvements, séquestrations, etc.) « Peut-on faire de la sociologie après Auschwitz » (en reprenant une expressions inscrite en lettres de feu dans l’esprit des survivants et des gens en général) ? Peut-être.

@TKT dit: à

Var matin / 21 février
« Les Varois consomment quatre fois plus de caviar que le Français moyen, mais moins de viandes en conserve. Le produit préféré des Varois est le nougat  »

La vomissure de porcherie est exportée

Marcel dit: à

Le journaliste de France inter à 11 heure : « Après le rapport accablant sur la Corée du nord : camp de concentration, peuple pris en otage, crime contre l’humanité, zone noir(*), Belzebuth », il donne la réponse des autorités nord coréennes : « Occupez-vous de vos nazis, canailles, je cite »

Aux dernières nouvelles le journaliste s’est fait virer. Il n’avait pas le droit de citer.

(*) Le journaliste avait sûrement lu le billet de Passou.

renato dit: à

« …et pis arrétez avec bjork ou je quitte a jamais ce blog »

Voilà qu’il fait dans le chantage… comme si…

bouguereau dit: à

Le n&b de la photo est tout en couleurs, Jacques, il suffit de porter un regard soutenu sur l’image…

sinon les monsignore disaien t qu’en ficant longtemps la vierge on la voyait léviter..ou plus scientifiqument en bon ofset suffit d’prende un bon compte fil biroute de rénato..

Charenton, tout le monde descend dit: à

Fouque fout la Trouille à Freud

bouguereau dit: à

Voilà qu’il fait dans le chantage… comme si…

chantage?..allons rénato, comme si..c’est juste celui qui est géné qui s’en va pas vrai

aquarelliste en passant dit: à

Il y a un gris Buenos- aires, un gris Rockfeller, un gris Picasso, un gris faim, un gris proustien, un gris presse polonaise, un gris candélabre, un gris écrasé, un gris gras, un gris Bach, ,un gris fanatique, un gris beton, un gris télé,un gris breton, un gris ferme,mais de quel gris parlons nous ?

bouguereau dit: à

Charenton, tout le monde descend dit

non la fée verte ne rend pas gris !

renato dit: à

« Occupez-vous de vos nazis, canailles »

La racaille se cache toujours derrière la racaille.

TKT dit: à

D., votre grand frère, JC, nous parle de consommation de caviar.
Est-il vrai que vous consommez un quart de ce que JC défèque ?
Melun versus Toulon

Jacques Barozzi dit: à

« Le gris que l’on prend dans ses doigts et qu’on rrroule » chez Berthe Sylva il semble rentrer dans tous les trous de Bjork !

TKT dit: à

“Elle désigne le lieu ambigu censé séparer les opprimés des oppresseurs. Il sépare autant qu’il relie les camps des maîtres et des esclaves. S’y trouvaient des kapos, des prisonniers-fonctionnaires ayant reçu un grade et une responsabilité. Des privilégiés minoritaires dans la population des camps, mais majoritaires dans celle des survivants. L’oppresseur se servait de cette classe hybride aux contours mal définis pour saper l’élément qui lui résistait le plus dans le camp : la solidarité entre déportés. »:
Voila ce qui devrait nous faire commenter.
Mon père (assez mauvaise-langue) parlait des gens qui avaient survécu à Drancy ou au camps, comme vendus au système Vichy-Berlin. Son associé, dans son Affaire lausannoise, de 17 ans son aîné, avait passé plusieurs années à Drancy, en faisant partie des Juifs, qui choisissaient ceux qui partiraient par les prochains convois. D’autres avaient survécu aux camps et d’après mon père, pour survivre il fallait coopérer. Je trouve assez facile de juger une situation, que l’on n’a pas connu. Et qui peut dire, en toute bonne foi, qu’il a la trempe d’un héros ?
Il y a aussi le gris de ceux qui fonctionnaires de Vichy, facilitèrent la survie de quelques uns. D’un coté la signature d’arrestations, d’un autre l’offre d’une cachette, ce qui aurait pu pour le fonctionnaire, l’amener lui aussi vers un KZ.

L'honneur perdu de Clopina Trouille. dit: à

Ben, Bouguereau, ça me paraît fort clair au contraire. Notre hôte s’intéresse au concept de « zone grise », qui était, pour Primo Levi, la zone où la victime, pour survivre, acceptait l’ordre des maîtres et pouvait à son tour devenir bourreau : les « kapos » étaient les auxiliaires des nazis ; perso je croyais que les nazis les recrutaient principalement parmi les droits communs, c’est-à-dire les criminels endurcis. Mais visiblement, Primo Levi a constaté que les kapos étaient aussi ceux qui avaient l’instinct de survie le plus chevillé au corps, et étaient ceux qui s’en « sortaient » le mieux, échappant ainsi à l’extermination. Le problème touche aussi, évidemment, la mémoire des survivants : leur setiment de culpabilité d’avoir survécu vient peut-être des « compromissions » auprès des maîtres, de la nécessaire servilité que cela implique. C’est pourquoi notre hôte donne la parole, à la fin de son article, à une historienne, chargée de définir précisément un concept galvaudé (on parle de « zone grise » pour tout et n’importe quoi) : la zone grise, pour Primo Levi, est forcément à l’intérieur du camp de concentration, et elle est la zone de survie. Rien à voir avec les collabos s’engageant librement à soutenir l’idéologie nazie.

Enfin, moi j’ai compris ça comme ça. Et Bjork, oui, j’en ai un peu marre moi aussi, m’enfin on n’est pas obligé d’ouvrir les liens, et on peut aussi les refermer très vite, non ?

Marcel dit: à

@ Boug : non la fée verte ne rend pas gris !

Excellente définition du vert de gris.

Jacques Barozzi dit: à

Mais cette « zone de gris » dont on fait tout un concept, n’est-ce pas notre bonne vieille « zone d’ombre », Clopine ?

Marcel dit: à

Le prénom de la petite chantait dans ma tête « Muriel ! Muriel ! » et un bonheur extraordinaire explosait dans ma poitrine. Les essuie-glaces cahotant rythmaient mes pulsions, dégageant par alternance le film mouvant de l’eau sur le pare-brise, laissant entrevoir un paysage clair-obscur peint de toutes les nuances du gris. Elle me voulait à Paris : quel aveu ! Je crois qu’à ce moment, je l’aurais suivi au bout du monde.
(Un automne en août)

Academia dit: à

« Elle me voulait à Paris »
Marcel, je te veux n’importe ou, n’importe quand et je t’aurai !

Grévisse dit: à

Je crois qu’à ce moment, je l’aurais suivi au bout du monde.

Euh ?

mi-bout, mi-gros dit: à

il semble rentrer dans tous les trous de Bjork !

t’as comme l’air mal embouché baroz..

Définition dit: à

Un concept n’est qu’une hypothèse décorative

L'honneur perdu de Clopina Trouille. dit: à

Bé oui, Jacques, on a bien évidemment l’impression que cette zone préexiste en chacun de nous, a des contours plus ou moins définis, et que la réponse que nous aurions donné à la situation dans un camp dépend d’elle – mais comment le savoir ?

le grand’père de Clopin a été interné à Mauthausen, et de l’avis de sa femme, s’il s’en est sorti vivant (et pesant moins de quarante kilos), c’est que c’était un homme particulièrement énergique, volontaire, une « tête brûlée » ; voilà l’ambiguïté, il valait mieux avoir des capacités vitales de cette sorte plutôt qu’une grande intelligence ou un humanisme appuyé sur des valeurs intangibles.

Nous ne pouvons pas savoir ce que nous aurions fait à leur place, c’est vrai. Mais j’ai lu aussi que, chez les femmes, un certain nombre d’entre elles semblaient « renoncer dans la sidération », tomber dans un état de zombie très rapidement, plus rapidement que les hommes. Cela me trouble plus que je ne saurai dire, alors je pense à une jeune fille comme Simone Veil. La vraie, la seule victoire était bien évidemment de rester en vie. La honte attachée à cette condition de survivant n’est pas légitime, à mon sens : le nazisme niait l’humanité des prisonniers, la dernière barrière à leur opposer était alors l’instinct de survie.

Observatoire de la RDL dit: à

Entre les camps de concentration et aujourd’hui une seule différence le temps passé, septante ans.

Une réflexion de débile mental dit: à

bouguereau dit: 22 février 2014 à 11 h 27 min

« c’est juste celui qui est géné qui s’en va pas vrai »

Bouguereau ! Couché ! dit: à

Une réflexion de débile mental dit: 22 février 2014 à 12 h 41 min

Bouguereau, le philosophe des réflexions de supermarché.

renato dit: à

Incapables qu’ils sont d’accepter ce que n’est pas dans leurs goûts car, infine, il ne s’agit que de goûts : voilà les fascistes d’aujourd’hui.
Jamais je n’ai menacé de partir parce que quelqu’un avait mis en lien cette causette sale qui va sous le nom de Brassens.
Quand un ministre français arrivera à provoquer les Chinois comme Björk l’a fait on en reparlera… http://www.youtube.com/watch?v=j9WjftCSmeQ
Bon, c’est vrai que les bas-bleus se croient tout permis… comment qu’on dit déjà ? Ah ! voilà : « Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. « .

abdelkader dit: à

Alain de Botton (Botty pour ses admirateurs) est passé dans la librairie du quartier la semaine dernière parler de son dernier bouquin : News : A User’s Manual… (notez, au passage, le clin d’œil a Perec)… bref, question de priorités hein, suis pas allé du a un grand match contre le Bayern Munich…sinon, je relève qu’il se demande pourquoi la presse trouve plus important un attentat a la bombe qui aurait fait 30 victimes plutôt qu’une journée de pêche tranquille dans un paisible village de pêcheurs… il en remet un couche : le problème, ce n’est pas les infos, ce sont les journalistes qui nous les transmettent…ah si seulement Tolstoy ou Flaubert faisaient le journal de 20h…il est diplômé en quelque chose, me souviens plus en quoi… moi qui suis pas philosopheur pour un sou, je pourrais lui répondre, en 2 ou 3 mots, mais j’ai pas le morale a ca…

En bas de l'escalier, au fond à gauche (attention où vous mettez les pieds) dit: à

Bouguereau, c’est le monsieur caca de la RDL. On lui cherche une dame pipi.

Jacques Barozzi dit: à

Les femmes kapos c’étaient pas des tendres, Clopines, plutôt des tendrons !

D’après les films, officiels et primés dans bon nombre de festivals, auxquels je faisais référence plus bas, il semble que la tendance se soit inversée : le Juif occupant le rôle de… l’Occupant !

TKT dit: à

Jacques Barozzi dit: 22 février 2014 à 13 h 05:  » il semble que la tendance se soit inversée : le Juif occupant le rôle de… l’Occupant ! »:
Le Juif, dites vous ? Non, Jacques, le gouvernement Israélien. Le Juif, l’Arabe, l’Aryen: LE, qui marque le mépris et le racisme.

renato dit: à

Quelqu’un a dit que les victimes d’aujourd’hui seront le bourreau de demain, Jacques…

Jacques Barozzi dit: à

renato, c’est le boug qui n’aime pas Bjork, je crois me souvenir que la dernière fois que l’on a évoqué Lars von Trier, à propos de Nymphomaniac, Clopine nous a mis en ligne l’extrait culte de cette dernière…
Moi je trouve, au contraire, que l’on ne la voit plus assez !

Jacques Barozzi dit: à

Dans ces films, faits par des intellectuels des deux bords, TKT, on a le Juif et l’Arabe, ou, si vous préférez, l’Israélien et le Palestinien. Mais en fait, ils se ressemblent tellement que l’on pourrait inverser les acteurs pour les rôles. Ces films, que je vous invite à aller voir, sont assez troublants par la « réalité » qu’ils sont censés nous renvoyer : une antique querelle de famille dont la tragédie aurait pour base la différence de religion ?

Jacques Barozzi dit: à

« les victimes d’aujourd’hui seront le bourreau de demain »

Clopine devrait donc décortiquer durant trois ans le blog et la personne de son actuel persécuteur, renato !?

Jacques Barozzi dit: à

Comme dans les cercles de l’Enfer de la Divine Comédie !

renato dit: à

«…nous a mis en ligne l’extrait culte de cette dernière… »

Tu parles ! c’est le côté misérabiliste tant prisé chez ces tartufes… Cela dit la performance de Bïjork n’est pas mal du tout… cependant, le tout est de savoir si sans le paysage musical de la chanteuse Lars von Trier aurait su et pu faire ce film-là…

aquarius dit: à

Clopine, la lecture de « La trêve » de Primo Levi m’a appris au moins une chose: la proportion de salopards qui survivent dans ce genre de circonstances est infiniment plus grande que celle de braves types. Quand je dis « salopards », cela va du mec qui s’humilie et flatte les gardiens à celui qui fait les poches et pique la ration de celui qui est trop faible pour se défendre (voire le tue).

Les guerres et le révolutions sont des périodes de sélection naturelle des salauds ou des médiocres et de diminution corrélative des généreux, des désintéressés, des héros…

Jacques Barozzi dit: à

Non, le film est fait pour et sur Bjork, renato, et très accessoirement sur Catherine Deneuve…

renato dit: à

« persécuteur » ?! dans l’espace virtuel ?! non, mais… Jacques il ne faut quand même pas que les gens se prennent pour le centre de l’univers… enfin !

renato dit: à

« Non, le film est fait pour et sur Bjork, renato, et très accessoirement sur Catherine Deneuve… »

Justement : « … cependant, le tout est de savoir si sans le paysage musical de la chanteuse Lars von Trier aurait su et pu faire ce film-là… ».

Jacques Barozzi dit: à

« diminution corrélative des généreux, des désintéressés, des héros… »

Pas si simple : il devait bien y avoir aussi quelques salauds dans le lot, aquarius ?
Cette constatation faite par Primo Levi l’a t-elle conduit au suicide ?

Darwin Social Club dit: à

« Les guerres et le révolutions sont des périodes de sélection naturelle des salauds ou des médiocres et de diminution corrélative des généreux, des désintéressés, des héros… »

La vie quotidienne, guerre ou paix, n’a que faire des généreux, des désintéressés, des héros …

Bardamu dit: à

Il est tout de même assez triste de voir des gens qui ne font en fait qu’exprimer un point de vue officiel, c’est à dire garanti par des lois répressives, et seriner à longueur d’antennes, de rouleaux de papier pour les presses, ou de voyages pédalogico-touristiques obligatoires,… oui, de s’adresser de la sorte à ce pauvre JC; âme de ce blog chancelant, il faudra un jour le reconnaître.
Et je ne parle même pas de l’ignorance qui conduit, touchant le fond, à une analogie entre Vichy et Quisling; parce que c’est vrai on pourrait en faire beaucoup d’autres, de telles… jusqu’à faire perdre à ce précieux concept d’analogie toute sa valeur.

En tout cas, les uns les autres « antiJC » -il n’y a pas de risque à l’être puisque les lois des deux comparses Fabius/Gayssot n’ont pas prévu le coup-, devraient lire Jacques Attali (pas tout! too much insupportable! et je ne veux la mort de personne), mais les quelques lignes où dans une rare lucidité il fut conduit à dire en somme, qu’une telle saturation des capacités d’écoute risquait bien d’avoir des effets pervers; en tout cas contraires à ceux recherchés.

Voyez pour finir; si Joséphine avait tout pour plaire, jusqu’au grand Dôme comme ses nichons, on a finalement préféré Germaine; qui ne manquait pas d’humour cependant, jusqu’à être décoré pour la nièm à ce titre simplement (c’est vrai que l’EPHE c’est poilant). Germaine donc fit un livre de plus, qui aurait pu paraître préfigurer les idées de JC quant à l’avenir, l’avenir avant tout. Ce livre fracassant la torpeur des années 50, s’intitulait :
« L’Afrique bascule vers l’avenir »
Oh oui! visionnaire une fois encore Germaine.
Mais rétrospectivement, à bien y penser, sans rire ni pleurer comme le conseillait Spinoza; n’y aurait-il pas quelque part une petite organisation subventionnée, une chercheur patenté cnreso’Po, un journaliste voyant loin… pour « décrypter » le message, et dans l’ intertextualité de son degré d’élocution réceptive… -le signifiant « bascule »!-, raffler le gros lot, en déboulonnant notre récente idole hélas trop « de souche », et mettre à jour sans fard aucun, les connotations colonialoo-raaaaa^^cistes de cette mystérieuse bascule vers une ne sait plus quelle tonalité de gris ?

TKT dit: à

Jacques, j’ai déjà vu ces films palestino-israéliens. Physiquement, un sémite ressemble à un autre sémite, pas étonnant. Le cinéma israélien se porte bien, et la censure semble ne pas être trop sévère. J’ai bien aimé aussi le film, qui montre deux Hassidims homosexuels, aussi The Syrian Bride, et les films qui montre les amours entre des gens des deux cotés de la frontière. Le film aussi, ou deux bébés sont interchangés dans la clinique, à la naissance.

Jacques Barozzi dit: à

Il y a des persécuteurs virtuels qui ont poussé des gens au suicide, renato…
D. a bien essayé avec TKT, mais il est tombé sur un coriace !

u. dit: à

Ce qui est (aussi) remarquable chez Levi, c’est une approche des phénomènes qui n’est pas celle d’un « philosophe éthique » mais d’un scientifique.

Cette rigueur et cette modestie le placent aux antipodes d’un certain type d’intellectuel français, binaire et vaticinateur –tel ce garçon qui est son homonyme (Bernard-Henri) et a cette semaine embouché sa trombe au sujet de l’Ukraine.

Primo Levi écrit ceci:

« Je prie le lecteur de ne pas aller en quête de messages. C’est un mot que je déteste, parce qu’il me laisse perplexe, qu’il met sur moi des vêtements qui ne sont pas les miens, et qui appartiennent même à un type humain dont je me méfie : le prophète, le vates, le voyant. Je ne suis pas de cette espèce : je suis un homme normal, doué d’une bonne mémoire, qui a été pris dans un remous de l’histoire, qui en est sorti davantage par chance que par mérite, et qui conserve depuis lors une certaine curiosité pour les remous, grands ou petits, métaphoriques et matériels. »

Darwin Social Club dit: à

Jacques Barozzi dit: 22 février 2014 à 13 h 36 min
Il y a des persécuteurs virtuels qui ont poussé des gens au suicide, renato…

C’est la vie !

renato dit: à

« Cette constatation faite par Primo Levi l’a t-elle conduit au suicide ? »

Rien ne prouve que P. L. se soit donné la mort. La question reste ouverte. En son temps j’ai pris la peine de mettre noir sur blanc, ici, les opinions relatives — naturellement contrastantes. Pas envie de refaire l’effort. Mais il serait grand temps que dans le monde des intellectuels on commence à se tenir aux faits.

Pour ce qui est « des persécuteurs virtuels qui ont poussé des gens au suicide », le crétin c’est le suicidé qui n’a pas pris la mesure de l’espace où il agit.

u. dit: à

Sauf erreur, la « zone grise » est d’abord employée par la technologie des radars (ce sont les espaces qui échappent au balayage), avant d’être étendue à d’autres domaines: géopolitique, droit, criminalité, etc.

Sait-on de à quel contexte Levi a emprunté ce mot de zona grigia?
(Le sens qu’il lui donne est naturellement très particulier)

Jacques Barozzi dit: à

« et la censure semble ne pas être trop sévère »

Le problème, c’est que dans ces deux films qui traitent directement du conflit israélo-palestinien, la censure prend des airs de subtile propagande, TKT : le beau Juif qui a à coeur l’intérêt suprême de la patrie israélienne est tué pour avoir cru au bon Palestinien. Quand aux Palestiniens dans leur ensemble, l’image renvoyée n’est pas des plus flatteuse. Ridicule querelle de clans entre le hamas, le fatah et l’Autorité palestinienne qui revendiquent tous le corps du « martyr » lors d’une scène du film « Béthléem », qui serait hilarante si elle n’était sordide.
Querelles aussi pour récupérer l’argent envoyé par Bruxelle et les bonnes places sur place…
Après ça, on se dit que la situation est vraiment inextricable !

abdelkader dit: à

info de superprémaché dit: 22 février 2014 à 13 h 13 min
je ne vois pas trop le rapport…le journalisme du spectacle est au journalisme qui nous a donné Watergate et le scandale de la NSA, entre autres, ce que la justice militaire est a la justice tout court…il y a des journalistes de foot qui ont un meilleur style que les plus chevronnés des journalistes littéraires…

Jacques Barozzi dit: à

« le crétin c’est le suicidé qui n’a pas pris la mesure de l’espace où il agit. »

Encore un effort, renato, et vous tomberez dans les bras de JC. On disait cela aussi à propos des femmes violées car non assez voilées…

Marcel dit: à

Relation illégitime de François Hollande : « Je ne vais pas la sortir tout de suite »

http://www.staragora.com/

Par Staragora – Vendredi 21 février, 12h52
(page d’accueil de Free)

Ah un scoop encore ! Plus loin, on apprend que cette fameuse phrase aurait été citée hors contexte ! Alors pourquoi le prolégomène « Relation illégitime ?
Cela aurait pu concerner la dernière blague du président au sortir de son diner d’affaire avec Obama, ou la dernière loi antisociale qui le sortira de son marasme sondagesque. Mais non, les histoires de cul engraissent Closer, et on imagine bien notre président cramponné à la fermeture éclair de sa braguette devant Julie déconfite.

bouguereau dit: à

(Le sens qu’il lui donne est naturellement très particulier)

pas du tout..c’est simplement une manière de faire croire qu’avant on était assez con pour parler de noir et blanc..ça a aidé primo lévi a vivre, un temps

christiane dit: à

@JC qui a dit: 22 février 2014 à 6 h 58 min, certaines choses qui me font réagir. Dialogue, donc, avec JC, sur certains points de son intervention :

« Ces regards revenant sans cesse sur un sujet rabâché … »
Attention, JC, ce passé s’estompe pour les jeunes générations. Il est normal que ceux qui ont vécu, ou survécu à ce « passé » veulent qu’il ne soit pas oublié.

 » et la zone grise, pratique …  »
Pratique ? non, pas vraiment c’est celle qui reste dans l’ombre, dans le silence, la partie honteuse.

« ces analyses « pertinentes » sur un passé bientôt centenaire … ces reformulations, redéfinitions, répétitions, sans cesse renouvelées par goût du jeu malsain du morbide de ce passé pourri ! »
« jeu malsain » ! N’est-ce pas le négationnisme qui l’est ? Que vous qualifiez ce passé de « pourri » peut s’entendre comme une période de l’histoire où on a le dégoût de certains humains : les tortionnaires nazis et pas seuement.

« Quelle erreur de croire que le souvenir épargnera, sera utile, exemplaire ! »
Ce n’est, hélas, (mais ce souvenir est indispensable), pas faux. Il suffit de voir ce qui a suivi et qui continue…

« Ce retour arrière permanent, cette bonne conscience, banalisent le trauma. »
Primo Levi, justement, n’est pas dans la bonne conscience. Il cherche à analyser, à comprendre.

« Quand cette société actuelle comprendra t elle que tout ceci devient avec le temps… radotage de vieilles gens. »
Là, je ne peux vous suivre ! (Je ne radote jamais, demandez à certains !)

« Perte de sens du métier de vivre. »
Ça, c’est intéressant. Se souvenir mais lutter pour vivre, pour aimer la vie, pour la défendre comme on peut.

« La dynamique, la jeunesse, imposent d’oublier !, et aller de l’avant »
Ne PAS oublier et aller de l’avant !

« sans zone plus ou moins grise »
Elle est tellement importante à explorer cette zone grise, là et ailleurs…

« Bref, laissons ces étrons secs aux historiens éboueurs fouille-merde ! »

En gros vous rejoignez la vision pessimiste de Leopardi (cité par P. Jaccottet dans Le bol du pèlerin (La dogana) p.25) :
« Tout est mal. C’est-à-dire que tout ce qui est, est mal. Que toute chose existe est un mal; toute chose existe en vue du mal ; l’existence est un mal et elle est ordonnée pour le mal ; la fin de l’univers est le mal ; l’ordre et l’État, les lois, le cours naturel de l’univers ne sont que mal et ne tendent qu’au mal »
et G.L continue par :
 » Il n’est d’autre bien que le non-être; il n’est rien de bon que ce qui n’est pas, les choses qui ne sont pas les choses : toutes les choses sont mauvaises. »
(Giacomo Leopardi,Du « Zibaldone », traduction de M.Orcel)
Jaccottet a alors cette réaction courageuse (page suivante) :
« Ce fond noir : la conscience, très lucide et très douloureuse, de la misère de l’homme, de l’impossibilité du bonheur pour lequel pourtant il semble fait, de l’omniprésence du mal; avec ceci d’aggravant que les ténèbres semblent avoir encore gagné du terrain de Pascal à Leopardi, pour qui un voile de plus en plus ténu d’illusions ne suffit plus à les masquer, et de Leopardi à nous. C’est sur ce fond noir que, plus ou moins consciemment, Morandi a travaillé, comme Giacometti (chez qui il est plus explicitement présent) ; aussi bien est-ce sur ce même fond que nous vivons ou survivons tous, aujourd’hui. »

Voilà, JC, un peu de mes réactions. Ne basculez pas dans le non-être par esprit de contradiction.

perle de culture dit: à

 » Un vinaigre moisi « tkt
Le vinaigre est une moisissure…

bouguereau dit: à

Les guerres et le révolutions sont des périodes de sélection naturelle des salauds ou des médiocres et de diminution corrélative des généreux, des désintéressés, des héros…

keupu il en veut a papa

@Barozzi dit: à

Le suicidé est maitre/esclave de son destin comme tout homme. Ses persécutions/contraintes ne sont pas les causes du suicide, ce ne sont que ses alibis.

renato dit: à

« On disait cela aussi à propos des femmes violées car non assez voilées… »

Les violeurs n’agissent pas dans l’espace virtuel, Jacques, et s’ils emploient ça comme territoire de chasse, il faut quand même qu’à un moment ils passent dans le réel.

Dans tous les cas l’exemple est mal choisi. Une certaine rigueur serait demandée pour ne pas tomber dans le populisme, cette denrée tant prisée par les politiques — même Cameron a été décevant à ce propos.

Un bjork au bistrot de C. dit: à

Jacques Barozzi dit: 22 février 2014 à 13 h 56 min

« le crétin c’est le suicidé qui n’a pas pris la mesure de l’espace où il agit. »

« Encore un effort, renato, et vous tomberez dans les bras de JC. On disait cela aussi à propos des femmes violées car non assez voilées… »
Merci de votre réaction Jacques!
( C’est ce que l’on peut appeler penser la tête dans le bidet, n’ est-ce pas Jacques?)

Chaloux dit: à

Du vrai Pierre Assouline, qui tape juste et fort, et qu’on garde.
« Des privilégiés minoritaires dans la population des camps, mais majoritaires dans celle des survivants ». Ce terrible constat donne envie de prier pour les autres.
Après avoir lu cette page, que dire, sinon « merci »?

kicking dit: à

N’est-ce pas le négationnisme qui l’est ?

oulala, bien, les cons-putés, les adorateurs du virtuel qui chantent lerappel des réalités, les shootés à la moraline pour le voisin (quand ce n’est pas le décret de leur identité..) et les négationnistes en vies détruites par le léchage de cul de mégalos ayant besoin de lever des armées, bonne journée..

Polémikoeur. dit: à

Un concept décidément fécond : des « cinquante nuances » aux trous noirs ? En laissant de côté la « littérature », l’ami Stephen Hawking, dans un papier du mois dernier, revient sur la notion de trou noir sans… sauf erreur… émettre le moindre gris. Que lit-on pourtant dans l’écho du « Monde » à ce propos ? Pas choquant pour autant : vulgarisation. Au fond, le malaise, avec l’imprécision de la zone grise, ne réside-t-il pas dans celui de ses devenirs possibles qui l’assombrit et la renvoie du côté obscur ? Le reste est léger.
Conceptmerveilledumondialement.

bouguereau dit: à

La honte attachée à cette condition de survivant n’est pas légitime, à mon sens : le nazisme niait l’humanité des prisonniers, la dernière barrière à leur opposer était alors l’instinct de survie.

les avis de ce qui faisait le survivant ou le musulman, divergent énormément..la chance, la fortune imméritée ne dérange pas que les libéraux et un certains genre de saloperie te tient en vie ici et te tues là, et autre temps autre ordures..frankl a dit un peu le contraire de lévi et ça se tient..les cocos parlaient de l’effet de réseau et d’entraide..on devait surtout la survie aux autres, on était « choisi »..lévi parle du français qui l’avait impressionné parcequ’il savait boire un tonneau de soupe d’un coup..il dit qu’il aurait voulu beaucoup savoir ce que ses talents incroyable pour survivre avait donné en temps de paix..il dit aussi qu’il ne l’a pas fait..

kicking dit: à

Une certaine rigueur serait demandée pour ne pas tomber dans le populisme

une rigidité « viagra » distribué par des berlusconi avec en cadeau bonus gros sabots pour nains ?

Quiqui : Bouguereau? dit: à

kicking dit: 22 février 2014 à 14 h 08 min

Quiqui, c’est Bouguereau?
M’étonnerait pas.
Même ménagerie simpliste et ordurière.

Une lectrice dit: à

Faire marcher votre matière grise à propos de la zone grise, est-ce trop demander?

Jacques Barozzi dit: à

Oui, renato, mais même virtuelle, la persécution peut devenir bien réelle pour le persécuté…

u. dit: à

« La dynamique, la jeunesse, imposent d’oublier, parfaitement OUBLIER !, et aller de l’avant !  » (JC)

On peut, on peut.

C’est bien aussi de revenir sur le cas passé pour mieux comprendre ce qui est nouveau et anticiper.

La grey area (en un sens qui n’est pas celui de Levi) accompagne toujours les criminalités.

Le « nouveau capitalisme criminel » est un clair-obscur bien intéressant, puisqu’il est le nôtre.

Le gris est au coeur même de la HFT, les transactions financières hyper-rapides nécessaires à la gestion international des profits maffieux.

Il n’est pas rare que la perspective d’un flic de haut vol soit bien préférable à celle d’un sociologue ou économiste universitaire.
(La science économique ne connaît pas le crime, ou le marginalise alors qu’il est au centre).
Comme Jean-François Gayraud, dont le livre « Le nouveau capitalisme criminel » vient de paraître chez Odile Jacob.

Le voici:
http://www.xerficanal.com/emission/Jean-Francois-Gayraud_Le-capitalisme-criminel_1342.html

(Fin de café)

Marcel dit: à

@ Chaloux
Ce terrible constat donne envie de prier pour les autres.
Après avoir lu cette page, que dire, sinon « merci »?

T’es trop calotin, Chaloux.

renato dit: à

Voyons. Un tel voit à la télé des programmes de trekking extrême, et il se laisse tenter par l’aventure. Naturellement, ce n’est qu’un sportif fauteuil-télé, mais il part… que sais-je… désert, traversée des Alpes, ou autres aventures dans se goût-là. Un incident est vit arrivé, et il faut mettre en jeu des équipes de recherche avec chiens et hélicoptères, parfois dans des situations qui sont à risque… Si ce sportif fauteuil-télé n’est pas un crétin, c’est quoi ?

Marcel dit: à

u. dit: 22 février 2014 à 14 h 18 min

Oui, u., les puits de pétrole sont sécurisés.

kicking dit: à

bien sûr, autant dire aussi que le plusieurs contre un n’a aucune existence réelle hors le fait de certaines majestés, n’est-ce pas..

Chaloux dit: à

Tout dépend, Marcel, mon bon, de ce que tu inscrit dans le concept de « prière ».

Chaloux dit: à

« Tu inscris »…J’en perds mon françoué…

abdelkader dit: à

@Traube, you’re splitting hairs…Israel est un pays juif ou la religion ou l’ethnie est le condition sine qua non d’appartenance et de nationalite…les gouvernements successifs israeliens ont renforcé cette ideologie par une politique d’immigration très sélective centrée sur les juifs (reels ou imaginaires), refus du retour pour les refugiés palestiniens, la spoliation de terres qui ne leur appartiennent pas et la victimisation et le nettoyage ethnique d’un peuple qui ne leur a rien fait…vous ne pouvez pas dissocier le gouvernement de l’état d’Israel, ni de la majorité de la population qui est juive…c’est ainsi…c’est le package et c’est Israel elle-même qui le veut ainsi (voir plus haut)…ce ne sont pas les zoulous, aux dernières nouvelles, qui battissent et habitent ces colonies dans les territoires occupés, après en avoir chassé les habitants arabes…donc la victime d’hier est bien devenue le bourreau d’aujourd’hui, n’en déplaise…et quand quelqu’un comme moi ose dire tout haut que le sionisme est , comme l’apartheid, une idéologie raciste de merde qui vise a déshumaniser l’Autre, on nous traite d’antisémites…il y a confusion , a ce que je vois…

Marcel dit: à

@ Abdekader il y a des journalistes de foot qui ont un meilleur style que les plus chevronnés des journalistes littéraires…

C’est vrai ça. Ils vont tellement vite qu’ils ont fini avant d’avoir commencé. T’es beau quand tu nous sors tout ton Arsenal.

bouguereau dit: à

(Fin de café)

américain le café..

renato dit: à

«… mais même virtuelle, la persécution peut devenir bien réelle pour le persécuté… »

Enfin, Jacques, on peut entrer dans le jeu ou ne pas y entrer. Puis, s’il y a matière, on peut toujours porter plainte. La question reste, cependant, de savoir faire la différence entre espace réel et espace virtuel… Enfin, si on doit se faire du mouron pour tous les insultes que l’on ramasse ici… par exemple…

abdelkader dit: à

la confiture, toujours et encore…ce matin, j’ai pris de la confiture de fraises, pour changer un peu…

bouguereau dit: à

gaga l’aryen faut toujours qu’y fasse chier vontraube..

kicking dit: à

et puis enfin, s’il faut rappeler aux spécialistes de l’histoire où les totalitarismes s’installent, autant vous laisser faire les publicités que vous voulez; je ne passe pas ma vie à poser des mouches au coeur d’une cible..

D. dit: à

Entendu sur BFM-TV cette déclaration d’un jeune ukrainien « Pour moi l’union européenne c’est le droit, les lois qu’on vote on les respecte » etc..
Cela montre à quel point l’aveuglement est grand dans cette petite fraction du peuple ukrainien ayant fomenté l’insurrection.
Cela montre à quel point le « on m’a dit que » a fonctionné.
Dans les faits, l’europe, à laquelle je refuse désormais de donner une majuscule, s’est imposée peu à peu contre la volonté des peuples, donc par brutalité, ses lois sont faites uniquement pour obtenir une globalisation de plus en plus grande, au profit quasi-exclusif de la haute-finance. De plus, un certains nombre de ses représentants « légaux » au parlement sont fortement corrompus et profitent des trafics, parfois humains, que les lois européennes permettent.
Qu’un journaliste se penchent là-dessus et c’est la fin assurée de sa carrière en « europe ».

bouguereau dit: à

magne toi gaga pour faire de la chivers a pas cher..les oranges améres vont être trop chere

u. dit: à

« américain le café.. » (b.)

Care for my doughnut, rich and greasy?

abdelkader dit: à

Marcel, ta ‘poesie’…comment te dire?c’est une bonne idee hein, persevere itou…mais comme la confiture de figues, une fois que l’a etalee sur ton toast, tu te dis: nah…

bouguereau dit: à

ses lois sont faites uniquement pour obtenir une globalisation de plus en plus grande, au profit quasi-exclusif de la haute-finance

des salauds d’aryen a la city dédé..tient gaga as tu entendu parlé de ce fime sur la city justement..on a du en parler a la bbc

D. dit: à

C’est la moisissure qui fait le vinaigre, c’est à dire la transformation de l’alcool éthylique CH3-CH2-OH en acide acétique : CH3-COOH.

bouguereau dit: à

Care for my doughnut, rich and greasy?

des charlots ont dit que la traite avait sélectionné le géne du stockage adipeux..pour des raions que tu imagines bien..héro survivant courageux ici..gros tas là
prends le noir ton café zouzou, on est ce qu’on mange il parait

Mme Michu dit: à

Les morts, faut voir ce qu’on en fait, le nombre d’abrutis qui prétendent que Gainsbarre voulait se taper Houston sur le plateau télé… Misère…

bouguereau dit: à

C’est la moisissure qui fait le vinaigre

des bactéries dédé..et pis le vinaig c’est un gr!t moyen de conservation..dou les lavements évidemment, c’est excellent

D. dit: à

Jacques Barozzi dit: 22 février 2014 à 13 h 36 min

Il y a des persécuteurs virtuels qui ont poussé des gens au suicide, renato…
D. a bien essayé avec TKT, mais il est tombé sur un coriace !

N’importe quoi, j’ai toujours défendu la Vie, quelqu’un soient ses productions les plus hasardeuses. Attention à la diffamation, Jacques.

aquarius dit: à

@Barozzi
« diminution corrélative des généreux, des désintéressés, des héros… »

Pas si simple : il devait bien y avoir aussi quelques salauds dans le lot, aquarius ?
Cette constatation faite par Primo Levi l’a t-elle conduit au suicide ?

Bien sûr, Jacounet, il s’agit juste de proportions…C’est cela qui est fatigant, rien ne peut jamais être tout blanc ou tout noir dans les phénomènes humains, zone grise justement. Quelqu’un d’autre a contesté que PL se soit suicidé…

Sergio dit: à

L’honneur perdu de Clopina Trouille. dit: 22 février 2014 à 8 h 21 min
de droite

Ha ça c’est normal les camps c’était à droite du Rhin même ceux de Joseph y a que nous le Struthof et Schirmeck, Drancy et encore Toul qui étaient à gauche… Et alors ceux des réfugiés d’Espagne, ben forcément, eux, c’était en bas ! finalement on tient notre place, hein !

Mme Michu dit: à

Avec Michou qui exulte: « formidable ! »…

Le goût de l'Afrique dit: à

aquarius dit: 22 février 2014 à 14 h 46 min

Il ne faudrait pas confondre zone grise avec zone d’ombre, Aquarius.

Le goût de l'Afrique dit: à

D. dit: 22 février 2014 à 14 h 48 min
TKT dit: 22 février 2014 à 11 h 30 min

C’est élégant, ça Thierry.

Oui mais il n’a pas mis de gant en la matière.

Bardamu dit: à

pERLE DE cULture…

« labellisée France » !!

Le Roquefort aussi est une moisiCHURE,
et à Midi C’éTAIT BON (et le vin jaune, ah rien que d’y penser…)

L’Ukraine A EU (dit-on) 5 Millions de victimes suite à une famine sciemment organisée (alors qu’elle est la seule plaine à Blé au monde, au rendement comparable à Beauce), sans parler des victimes de la guerre dans les rangs soviétiques, ou dans les camps des mêmes ou dans ceux des allemands
(il y a eu 5 millions encore -nous dit-on, et pourquoi alors pas 6- prisonniers russoUk, suite aux désastres de l’Armée rouge/BarbaroB, qui périrent du… typhus; oui du typhus); bref sans parler du « parti du 1/million de fusillés » (l’erreur fit croire en 46 que c’était celui de Cachin -qui appelait en 39 à fraterniser avec les allemands-, non c’était bien le PCUS de Trostky, Kroupskaïa, Zinoviev, Adamovitch,Boukharine,… et quelques autres… auto-fusillés),…
Bref, ça fait beaucoup de monde CHEz les Slaves (ça veut bien dire esclaves), et pourtant les Ukrainiennes, plus belles que des suédoises, font bander la terre entière.
(5OO OOO femmes slaves ont été ainsi extraites de leur patrie par des Maffias « sans frontières », et comme ça ne suffisait pas…
il faudrait d’urgence « européaniser » le pays)

Comme en prémonition à un tel Martyr, Maïakovski a lui aussi eu la bonne idée de se suicider pour ne pas avoir à se souvenir, et sans en faire tout un plat.
C’est que les pédolonurocopsychiatres nous l’assurent, généticosrustine à l’appui, et à longueur d’onde avec l’ineffable Cyrulnique, la mémoire avant 4/5 ans… eh bien ça n’existe pas !! V’lan (AfREUD à la poubelle…
oh ça… entre confrères !)

D’ailleurs question souvenir/repentance, voyez les Arméniens. Non ce ne sont pas des Suédois.
mAIS ö KATASTROPHE mémorielle… les pauvres ont entendu parler du « devoir de mémoire » ça et là, COMME Nous tous, et alors ils arrivent avec leurs calculettes, et nous indiquent qu’au regard de leur tout petit peuple, les 1.5 millions et demi de victimes dont ils eurent à souffrir au bout d’une promenade dans le désert, eh bien en pourcentage ça serait de loin le record…
Le RECORD ?! Oh mon dieu…
aH MAIS NON, oubliez tout très vite !!! qu’on leur dit sans rire.

Mais au fait, qu’ont-ils dit de pas bien ?

Marcel dit: à

Vl’a que le goût de l’Afrique parle pour moi. Ton bouquin m’a marqué, Jacques.

renato dit: à

« Quelqu’un d’autre a contesté que PL se soit suicidé… »

Personne ne conteste quoi que ce soit, il n’a pas laissé un mot, rien n’est certain, personne ne peut donc dire ce qui a réellement eu lieu :
http://www.bostonreview.net/diego-gambetta-primo-levi-last-moments

Selon des témoignages, le légiste s’était fait une opinons sur la base de ce qu’à l’époque se (vie avec mère et sœur + dépression) et disait à Turin. Pour ce qui est de l’opinion d’Elie Wiesel on ne sait pas sur quoi il l’a construite. S’il conserve des documents et des preuves ce serait indélicat qu’il les garder pour soi (nous avons dernièrement assisté à un déballage à propos de la séropositivité de Cortázar qui n’a pas fait l’unanimité car il est arrivé à 30 années du décès de l’écrivain).

renato dit: à

Oups !

« se (vie avec mère et sœur + dépression) et disait à Turin. » > se disait à Turin (vie avec mère et sœur + dépression).

hamlet dit: à

« la victime d’hier est bien devenue le bourreau d’aujourd’hui, n’en déplaise…et quand quelqu’un comme moi ose dire tout haut que le sionisme est , comme l’apartheid, une idéologie raciste de merde qui vise a déshumaniser l’Autre, on nous traite d’antisémites…il y a confusion , a ce que je vois… »

grâce à la présence de Dieudonné sur ce blog le niveau est d’un coup monté d’un cran.

t’as tout à fait raison Dieudonné : ceux qu’on nomme « antisémites » sont en vérité de grands humanistes amoureux de leur prochain, c’est d’ailleurs, entre autre pour cette raison que les confréries musulmanes comme les frères musulmans ont tout de suit sympathisé avec le régime nazi, c’est sans doute cette affinité naturelle des musulmans pour le nazisme qui rend si méfiants les israéliens.

en Syrie l’humanisme fait que nous n’en sommes qu’à 2 millions de réfugiés, une broutille, quand nous aurons dépassé le cap des 6 millions de réfugiés nous pourrons alors considérer les syriens comme de véritables humanistes….

Marcel dit: à

abdelkader dit: 22 février 2014 à 14 h 26 min

Tu as tout à fait raison sur ce point, Abdelkader.
On peut imaginer une famille tout ce qu’il a de plus tranquille, habitant un pavillon de banlieue. On vient leur dire de déménager ailleurs, un ailleurs qui n’existe pas, pour loger une autre famille qui a eu tous les malheurs du monde. De plus, pour mieux convaincre la population environnante, on avance que la maison était occupée par les ancêtres de ces malheureux, il y a plus de trois mille ans, c’est écrit dans des « saintes écritures ». Et si les expulsés protestent, on a vite fait de les traiter d’activistes, de terroristes, que sais-je ?
pourquoi pas de non respect du devoir de mémoire pendant qu’on y est !

hamlet dit: à

tu as tout as fait raison sur ce point Marcel !
le mieux pour tous serait de s’inspirer des pays arabes qui sont, comme chacun sait, des terres d’accueil, d’hospitalité et de tolérance oecuménique pour tous les exilés de planète.

d’ailleurs si les pays voisins d’Israel ont gardé les palestiniens dans des camps de réfugiés depuis 50 ans sans jamais les intégrer à leurs sociétés c’est parce qu’ils ont un sens très développé de l’hospitalité.

preuve de cette splendide hospitalité : les seuls que les pays arabes ont su accueillir les bras ouverts sont les officiers nazis que personne ne voulaient accueillir chez eux.

jo dit: à

Hamlet a raison
Il est lourd Abdel

Marcel dit: à

hamlet dit: 22 février 2014 à 16 h 00 min

To élude or not to élude, that is the question !

Sergio dit: à

Y avait pas une belle rambarde comme ça pour aller dans les camps… Pourquoi pas une balustrade florentine ou vénitienne ?

Sergio dit: à

hamlet dit: 22 février 2014 à 16 h 00 min
pays arabes qui sont, comme chacun sait, des terres d’accueil, d’hospitalité et de tolérance oecuménique

Et de roches pétrolifères ; d’ailleurs la photo pourrait resservir lorsqu’on fera un western sur la Bagdadbahn comme pour tous les films qui recommencent…

Marcel dit: à

Et il y a sa traductrice qui cause…
des dégâts ?

L'honneur perdu de Clopina Trouille. dit: à

… C’est le genre d’auteur, tu le lis une fois une seule, et des années après tu te souviens encore de ce que tu as lu. Chacune des nouvelles de son Portrait en jeune chien me revient en mémoire ; il y a ce jour de promenade à pied avec la rencontre des jeunes filles, cette terrible nuit de beuverie où, sorti pour aller pisser, il ne retrouve plus la porte de la chambre où l’attend son amie, il y a le portrait de l’oncle au pub, et l’humilité de la mère qui offre à la parente friquée une boîte de pêches en conserve, il y a toute l’humanité incluse dans un bled tout paumé du pays de Galles, et les promenades sur la plage et la solitude et la détresse humaine, et de l’humour à chaque coin de phrase, bon sang, je veux entendre sa pièce et lire ses poèmes ou je meurs,na.

TKT dit: à

D. dit: 22 février 2014 à 14 h 46: « N’importe quoi, j’ai toujours défendu la Vie, quelqu’un soient ses productions les plus hasardeuses. Attention à la diffamation, Jacques. »:
D., vous me poursuivez depuis 2005, puis vers 2008, vous m’avez traité de pédophile (à cause de photographies prises dans les rue d’un village sur l’île de Java), puis vous avez traité Clopine, de mère maquerelle, qui prostituerait son fils adolescent à des messieurs. Alors Pathos de merde, ne venez pas parler de diffamation, vous en êtes un champion. Si vous avez largement perturbé Clopine, personnellement, étant plus coriace, vous n’avez fait chez moi, qu’un homme qui ne compte pas se laisser faire. Qu’auriez vous, dans la vraie vie, pour être le maître dans des jeux S&M ? Vous êtes un « neutrum », asexué, sans aucun attrait, même votre visage est neutre. Un peu de laideur serait sexy, vous ressemblez à une hostie desséchée, vous sentez l’eau bénite moisie. Vous signez Ciboulette, ce qui fait un peu danseur travelo dans un cabaret de province. Vous attaquez, toujours bêtement et vous voudriez quoi ? Que je m’excuse de vous remettre à votre place ? Vous choisissez mal vos ennemis C’est comme votre portrait photographique qui se trouve sur mes blogs, vous voulez qu’ils disparaissent ? Faites une déclaration d’identité certifiée, je les enlèverais illico. Dans la vraie vie, où je vous ai une fois vu, vous êtes trop timide pour regarder des gens dans les yeux. Après vous avoir honoré, votre prédateur vous battez t-il pour vos péchés de luxure ?
Si vous aviez la possibilité, vous deviendrez encore plus mauvais, le genre de pauvre type, qui terminait dans la milice ou gardien de camp. Que vous ne soyez pas responsable de votre état psychique me laisse de glace. C’est d’ailleurs le cas de tous les pervers, violeurs ou serial-killers.
Pour ce qui est de JC, il se défoule d’une vie de merde, sur le web. Dans la vraie vie, en cas de crise dans son entourage, peut-être aurait-il de la graine d’un héros ?
Vous, non, vous êtes le « neutrum » qui dans la vraie vie, est toujours perdant. Impuissant en tout et partout.
Le web vous permet de vivre virtuellement plusieurs personnalités, ces dernières sont des copies conformes de ce que vous êtes, un Dédé bouseux en veste de coton blanc et des petites lunettes d’acier.
PS: « quelqu’un soient ses productions »: Vous, qui vous voulez un flic de l’orthographe, je crois que vous avez cliqué trop vite.
Fazit: Vous auriez dû rester dans votre village du Cantal, devenir greffier de mairie, ami de cœur platonique du curé, vous pacser avec un pitbull.

TKT dit: à

Abdel, je ne suis pas sioniste à usage personnel.
Je serais pour un état binational Israélien-Palestinien, un état laïc.
Il y a en Israël des nationaux Juifs qui veulent la paix et qui sont de gauche, ou du moins qui sont libéraux. Il y a aussi en Israël des nationaux musulmans, qui sont représentés à la Knesset.
Tant que deux nations voisines, se veulent une identité dans la religion, il y aura des problèmes. C’est valable aussi en Asie du sud-est. Je ne crois pas qu’être musulman soit per se, une invitation à l’extrémisme. Les médias se complaisent à ne montrer que le pire, cela fait vendre, vraisemblablement, plus de papier… Vous vous êtes fait souvent insulté ici sur la Rdl. Quand il s’agit d’Israël, vous ne semblez pas vouloir être capable de relativiser. ML faisait la même chose, un guerrier du fond de sa terrasse parisienne.
Vous n’avez pas fait non plus, votre deuil, de ce que fut l’Algérie avant 1961.
Have a nice evening, enjoy !

Ciboulette dit: à

Thiey Kon von taube il est copain avec pesonne, il éucte toujous conte quelqu’un, il est bizzae ce gas-là…

TKT dit: à

Clopine, il y a quelques années, j’avais parcouru avec ma voiture, le pays de Galles, les Cornouailles et les routes anglaises. Je suis resté une peine semaine à Swansea-by-the-Sea, la petite ville de bord de mer de Dylan Thomas. Il y a un musée et j’avais acheté une cassette, où on l’entendait réciter ses poèmes. Une fois cassée, d’un homme qui devait boire et fumer. Comme beaucoup de grands artistes, Dylan Thomas était avant tout de l’énergie, de la force. Pendant ce séjour, j’avais aussi vu une pièce de théâtre d’un dramaturge gallois d’avant WW1 ou des années 20. La région est assez belle, j’avais eu la chance d’être tombé sur un été ensoleillé, vers 30° C., il y a au nord un village avec une plage de sable blond. Dans ma voiture, j’écoutais Radio Cymru, rien à voir avec l’anglais, assez germanique, ils comptent comme les germanophones en inversant les chiffres. Le pays devrait vous plaire, c’est assez naturel, idem pour les gens.

Sergio dit: à

Finalement c’est comme Gribouille, on commence par le point Godwin, donc après…

Amitié Franco-Suisse dit: à

Cipoulette,
je vous demande de vous arrêter ! Les Kron sont influents en France, vous courez au devant d’ennuis majeurs. Savez-vous que D. le Dédé est interné, poussé à bout par l’Helvet underground ? Achtung minen !

Sergio dit: à

Vierzon, ou Culmont-Chalindrey ? Y a une nuance bon Dieu !

Gégé dit: à

« Une fois cassée »
TKT

La ritournelle anti-D, elle, ne l’est pas, dommage.

Heureux les pauvres d'esprit dit: à

TKT a son D. (fantasmé) Clopine a son Lucien (un poil plus réel)
Les deux sont heureux, ils existent à travers les autres.

TKT dit: à

Gégé D. dit:22 février 2014 à 18 h 09: Vous avez cessé, D., d’être une victime quand vous êtes devenu vierge, vers 13 ans ?

Sergio dit: à

Amitié Franco-Suisse dit: 22 février 2014 à 18 h 08 min
l’Helvet underground

Ben oui, même le Maréchal a eu peur il est revenu bien vite se faire coffrer par Koenig…

Bergeronette dit: à

TKT dit: 22 février 2014 à 17 h 27 min

Ce Thierry quand même, comme corbeau il se pose là, et bien là.

Sioniste modéré dit: à

Il n’y aurait plus de problème en Palestine si les juifs, au lieu de vivre repliés sur eux-mêmes en Israël, s’étaient mis à convertir les voisins musulmans au judaïsme. Tous juifs, de Casablanca à Riyad.

Apprenons à vivre avec autrui dit: à

« vous pacser avec un pitbull »
vontraube

Mais Thierry soyez tolérant, vous préférez être léché par un bichon d’accord mais un chien reste un chien.

Le tékatien pour tous dit: à

« quand vous êtes devenu vierge, vers 13 ans ? »
TKT

Le mystère demeure.

Cynophile cinéphile dit: à

Pacsé avec un pitbull, je n’ai pas à me plaindre !

TKT en d’un conservatisme effrayant : il finira raciste suisse, condamné par la CPI pour enculage de mouches pré-pubères.

DHH dit: à

@clopine
une réponse à votre question sous le fil précedent

DSK dit: à

Clopina Trouille,
Questions sur ce fil :

Où ? quand ? comment ?

Polémikoeur. dit: à

Toujours la zone, grise, le commentarium !
Verrepolarisement.

Zone bleue dit: à

La zone grise n’intéresse personne

Polémikoeur. dit: à

Ok, jouons !
Zone grise donc.
Zone bleue, codelaroutesque.
Zone rouge, nerveuse.
Zone verte, tranquille.
Zone blanche, stérile.
Zone noire ?
Zone jaune ?
Coloriquement.

Україна dit: à

Iulia, Iulia outragée, Iulia brisée, Iulia martyrisée, mais Iulia libérée !

Polémikoeur. dit: à

Le Patron a beau ne pas aimer du tout la métaphorisation de la « zone grise », elle est pourtant inscrite dans ses mots. Peut-être bien même que ce serait plutôt la « zone grise » de Primo Levi qui est métaphorique, non ? Et puis, métaphorer en zone grise, quoi de plus pertinent ? Plus, en tout cas, que de métaphorer en plein soleil ! Et dans l’obscurité, alors ? Gageons qu’il en faut une part, au moins pour servir de référence !
Patribulairement.

Polémikoeur. dit: à

Ukraine, zone orange ?
Tournesoleillement.

c'était quoi la question dit: à

@clopine
Pour repondre,bien platement à votre demande
Ces historiettes un peu lestes et malicieuses valent plus comme votre petit conte par la manière dont elles sont racontées que par ce qu’elles racontent.
Sur le jardinier muet (j’avais ecrit sourd par lapsus) de Bocacce ,Jacques Barozzi vous a renvoyée au Decameron de Pasolini ,où il est avec d’autres contes transposé en images
Si vous voulez le terne squelette de l’histoire,,c’est celle d’un jardinier qui se fait passer pour muet au moment de son embauche dans un couvent.
Les bonnes sœurs voient dans cette infirmité une aubaine ,chacune ,à l’insu des autres utilisant les services virils du jardinier ,confiante dans le fait que personne n’en saura rien ,puisque le prestataire de ces services ne pourra en parler.
Comme toutes finissent par y venir ,le pauvre homme ne tient plus la cadence , et un jour devant une énième sollicitation ,il éclate dans un monologue rageur .
Alors les sœurs jouent l’émerveillement devant ce miracle voulu par Dieu qui lui a rendu la parole

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…G.S.A.,…salut!,…tout le monde,…

…F.O.R.M.I.D.A.B.L.E,…si,…si,…

…j’ai retrouvé 3 grands rouleaux de dessin-peinture-aquarelles,…
…1,50 mètre de large sur plus de 2,50 mètres de long,…mes peintures « style Mycènes de la salle du trône,…des crétois de Cnossos,…

…magnifique,…dans le style des végétaux et vie entre mer et terre,…

…digne d’une salle,…à la maison  » blanche « ,……
…et les tribulations des Primo Levi,…

…Oui!,…les victimes,…les persécuteurs,…très loin de  » l’hégémonie crétoise « ,…encore libre,…en moi,…Ah!,…Ah!,…Bip,…Bip,…etc,…

Welcome home ! dit: à

Avec des dauphins bleus et des crétoises aux yeux fardés …. ?

renato dit: à

Et ponctuels les robinets d’or…

david dit: à

abdel ferait mieux de courir apres arsenal.pas un mot sur les 140000morts en syrie les 2 millions de refugies syriens des 500 blesses qui ont ete soignes en israel .les seuls arabes qui sont representes democratiquement sont 1500000 arabes israeliens.

c'était quoi la question dit: à

@Chère clopine
Il est charmant votre petit conte, mélange réussi de paillardise souriante matinée d’écologie, ,d’humour et de malice
Mais s’il fallait vous trouver un devancier je ne dirais pas comme certain ici La Fontaine ,ou alors celui des contes et non des fables ,mais plutôt le Boccace du Decameron
Connaissez vous l’histoire si bien tournée sous la plume de l’italien du jardinier d’un couvent qui s’est fait passer pour sourd pour se faire embaucher ? ,

jo dit: à

18 h 15 min
ils ne font pas de prosélytisme

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…c’est un style,…aquarelle  » magnifique « ,…nettement plus scandinave,…très émotionnel,…
…moi, même j’en suis rester  » stupéfait « ,…
…rien, que l’un d’eux mérite une exposition ,…obliger de les laisser en rouleaux,…pas de place,…chez moi!,…
…et trop beau pour être ailleurs,…
…mes retrouvailles,…mes joies,…
…Oh!,…perfide destin,…Ah!,…plus!,…etc,!…sans dos fin,…bleu,…

aquarelliste en passant dit: à

« métaphoriser une zone grise » un samedi soir, la vache la vache la vache ! sans moi..quel labeur..curieuse RDL avec Clopine, notre amazone préférée, acharnée à nous faire faire le tour du potager,et de ses amours, bref notre flamme claire dans cette rdl obscurcie par des trolls qui ressemblent aux casseurs de Nantes. comme il pleut , je raconte ma vie: mettre un gros édredon sur mon lit,cinq Giono, un Mauriac, un Crevel, je verse un coup de calva dans ma tasse et me glisse sous la couette .

bérénice dit: à

GSA pas pour vous contrarier mais du grand bleu de knonos je garde un souvenir de pierre rouge, un rouge antique certes pas dilué du tout, plutôt sombre profond comme si la terre était mêlée au sang.

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