Laissez partir les morts…
Il y a des écrivains avec qui des lecteurs ont passé un pacte. Ils les suivent depuis longtemps, parfois depuis leurs débuts, leur demeurent fidèles avec plus ou moins de bonheur, les retrouvent à chaque nouveau livre avec un plaisir mêlé d’appréhension non par crainte d’être surpris mais par peur d’être déçu. Et cela dure ainsi pendant toute une vie de lecteur… Entendons-nous bien : quoiqu’on attende de lui, et certains même se croient en droit d’en attendre une certaine qualité d’écriture voire un certain type de livre, un auteur ne nous doit rien, il n’a aucun compte à nous rendre. Le pacte entre l’un et l’autre existe pourtant bien. Implicite, il ne procède d’aucun contrat. Aussi invisible que mystérieux, il relève d’une promesse non formulée. Jusqu’à ce que le lecteur de décide de le rompre- ou pas.
Ce pacte, c’est ce qui m’a fait lire Le Lièvre (148 pages, 15 euros, Gallimard), bref texte dont le titre ne dit rien et la quatrième de couverture pas grand-chose. Faut-il que ses romans (Des choses idiotes et douces), ses essais, ses poèmes, ses directions d’ouvrage (la Bible des écrivains) et ses traductions (Virgile, Shakespeare, saint Augustin) m’aient souvent emporté plus loin que moi, qu’ils m’aient aidé à me dépasser, pour qu’une fois de plus je fasse confiance à Frédéric Boyer au point de lui accorder quelques heures de ma vie. Car c’est bien cela que l’on sacrifie en choisissant d’entrer dans un livre : un saut dans l’inconnu et une part de notre existence.
Tout écrivain devrait le savoir : ce qui a été écrit les larmes aux yeux se lit les larmes aux yeux. C’était déjà vrai de peut-être pas immortelle que Boyer avait écrit après le décès accidentel que sa compagne la philosophe Anne Dufourmantelle. Si ça l’est un peu moins du Lièvre, c’est que les larmes sont elles-mêmes au centre de ce récit. Les larmes, leur retenue, leur refoulement et cet irrépressible empêchement de pleurer quand on est un homme au motif que Dieu vomit les tièdes. Tant pis pour Lui : il fait bon demeurer parmi eux :
« Les rescapés. Les enfants qui n’ont pas grandi. Les familles qui n’ont pas toujours eu les mots ni les gestes qu’il aurait fallu ».
Qui sait si le salut de leur âme ne les guette pas aussi. C’est si difficile de laisser partir les morts. Pourtant, la quête de la légèreté est à ce prix.
A la faveur d’une consultation chez un thérapeute qu’il appelle « le chaman », un parisien à l’approche de la soixantaine, effondré par deux violents deuils successifs, retrouve en lui l’enfant de 12 ans qu’il était au début des années 70. Son héros était alors le voisin de la maison familiale quelque part dans la banlieue de Toulouse. Une grande gueule, trouble, louche, ambigüe et charismatique, qui l’emmenait avec lui dans sa Renault Torino à la chasse dans les forêts gasconnes. Un jour, ils tuent un lièvre. Son baptême du feu. L’homme l’attribue à l’enfant pour le rendre fier de cette victoire, mais l’enfant en est embarrassé, il la rejette, il ne veut pas de ce sang de l’animal blessé à mort. Le voisin clame partout avec fierté que l’enfant a eu le lièvre mais l’enfant, qui sait que ce n’est pas vrai, fait semblant alors qu’il aimerait tant ramener à la vie l’encombrant cadavre de ce petit animal que les Anciens avaient érigé en totem de l’amour et de la résurrection. Avec une touche de pensée magique, le lièvre est fait agnus Dei.
Un jour le voisin disparait sous ses yeux. La police l’emmène on ne sait pas pourquoi. Dès qu’il a gagné la prison, sa femme a déménagé. Finies les grandes virées. Il disait que tuer n’était pas une décision mais une chance, un cadeau qu’on ne peut refuser, il suffit de mettre de côté la conscience et ses échappatoires. Cet homme était son professeur de liberté. Il fut le premier à le confronter à la violence des hommes et à la perte de l’innocence- mais à quel âge découvre-t-on vraiment l’idée de la perte ? Ce moment de sa vie y fit entrer le Mal et la mort. Le lièvre, dépecé et mangé, est mort et ressuscité. Telle est la dramaturgie tissée autour de ce souvenir remonté des ténèbres de ce pays perdu qu’est l’enfance longtemps après à la faveur de la mort des proches.
Ce récit plus poétique que réaliste, d’une beauté aussi discrète que saisissante, est bourré de remords et de regrets, d’émotions et de sensibilités, de larmes réprimées et de culpabilités, de terreurs intimes et de petites trahisons, de sacrifices et de renoncements, de nœuds et de dénouements -et de fantômes apaisés. Une telle osmose avec la nature, les animaux et les végétaux, ramène au Nouveau monde bien que le paysage très français d’un Lièvre se situe loin de la Virginie où le film de Terrence Malick fut tourné. Un filet d’eau l’irrigue de bout en bout. Des larmes le constituent. En s’écoulant, elles renvoient un seul et même écho : « Laissez partir les morts… ». Pas sûr que l’on s’en débarrasse jamais quand ils ont fait ce que nous sommes.
Roman, récit, conte ou fable, peu importe : ce n’est pas un livre touchant mais un livre qui nous touche et nous trouble durablement. Car c’est bien de la mort qu’il s’agit, celle des autres. L’arrière-pays de Frédéric Boyer, c’est l’entre-deux morts. Son Lièvre a la vertu et la générosité de ces grands petits livres qui ressuscitent d’anciens et toujours vifs bonheurs de lecture. Dans mon cas, c’est L’éloquence des larmes (Desclée de Brouwer, 2000), essai croisant peinture, musique, littérature qui disait comment la beauté, comme la mort, peut mystérieusement aider à vivre. Bref, limpide, cristallin, le livre avait été écrit à la lumière des tragédies de Shakespeare et de La Pesanteur et la grâce de Simone Weil. Son auteur Jean-Loup Charvet, historien de l’art et haute-contre formé par James Bowman, dirigea l’ensemble baroque « Les passions de l’âme ». Comme l’écrivait son éditeur Benoit Chantre, qui se chargea du manuscrit : « c’est un chant devenu pensée ». Car Charvet avait laissé son livre inachevé, emporté à 37 ans par une tumeur au cerveau. Plus de vingt ans ont passé mais certains passages n’ont jamais quitté ma mémoire :
« Si la musique a tant de force dans la représentation des larmes, c’est qu’elle rend le silence sensible … On ne s’élève pas en larmes car il est faux de dire qu’on tombe en larmes : on ne peut que fondre en larmes… Retient-t-on ses larmes où sommes-nous retenus par elles ?… Le gémissement, emblème sonore de la larme… La larme calligraphie de l’émotion… De l’éloquence muette et de cette sorte de joie qui fait pleurer… »
Mais vous pleurez, Milord ? Ça j’l’aurais jamais cru…
(« Funérailles shinto de l’acteur de Kabuki Danjuro, Tokyo, 1965 » photo de Henri Cartier-Bresson ;
1 093 Réponses pour Laissez partir les morts…
Et qu’avait-il écrit ?
Un Éditeur qui écrivait :
https://twitter.com/renato_maestri/status/1419950329194496029?s=20
L’esprit encyclopédique de Roberto Calasso en jeu :
https://www.newyorker.com/books/page-turner/roberto-calassos-encyclopedic-mind-at-play
Y’a pas plus raisonnable que moi bien au contraire.
vous êtes trop modeste!
Y’a pas plus raisonnable que moi bien au contraire.
si c’est pour ça que vous ne commentez pas le billet ?
Y’a pas plus raisonnable que moi bien au contraire.
EH bien ne craignez vous pas que Dieu qui vomit les tièdes vous vomisse , (tant vous être insipide)
Eh bien si. Je le crains.
Craindre Dieu est un immense avantage.
Les plus grands saints le craignaient tout en l’adorant. On doit craindre Dieu comme l’on craindrait de déplaire à un très bon père.
Ceux qui ne le craignent pas sont sur la pire des voies.
LIVRE D’ISAÏE
01 Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines.
02 Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur
03 – qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas sur l’apparence ; il ne se prononcera pas sur des rumeurs.
04 Il jugera les petits avec justice ; avec droiture, il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole, il frappera le pays ; du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant.
05 La justice est la ceinture de ses hanches ; la fidélité est la ceinture de ses reins.
06 Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira.
07 La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.
08 Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main.
09 Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
10 Ce jour-là, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure.
11 Ce jour-là, une fois encore, le Seigneur étendra la main pour reprendre le reste de son peuple, ce reste qui reviendra d’Assour et d’Égypte, de Patros, d’Éthiopie et d’Élam, de Shinéar, de Hamath et des îles de la mer.
12 Il lèvera un étendard pour les nations ; il rassemblera les exilés d’Israël ; il réunira les dispersés de Juda des quatre coins de la terre.
13 Alors la jalousie d’Éphraïm cessera, et les adversaires de Juda seront retranchés. Éphraïm ne jalousera plus Juda, et Juda ne sera plus l’adversaire d’Éphraïm.
14 Ils fonceront sur le flanc des Philistins à l’Occident ; ensemble ils pilleront les fils de l’Orient. Ils mettront la main sur Édom et Moab, et les fils d’Ammone leur obéiront.
15 Le Seigneur asséchera la lagune de l’Égypte, il lèvera la main contre l’Euphrate, dans l’ardeur de son souffle ; il le divisera en sept ruisseaux où l’on marchera en sandales.
16 Il y aura une route pour le reste de son peuple, ce reste qui reviendra d’Assour, comme il y eut une route pour Israël, le jour où il monta du pays d’Égypte.
D quelle traduction?
J’attendais depuis fort longtemps qu’un erdélien me demande mon salaire mensuel, ce qui est une curiosité bien légitime après tout. Voici LE NET A PAYER qui me tombe mensuellement, après les prélèvements à la source : 3450 euros.
Je n’ai pas d’autres ressources, sauf ma maison dont je suis devenu propriétaire il y a sept ans, après son achat avec emprunt bancaire remboursé durant 15 ans (de 1999 à 2014)…
Voici le détail de ma dernière fiche de paie (25 juillet 2021) – ///
brut imposable = 5165,87 €
net imposable = 4257,45 €
net à ordonnancer = 4110,26 €
impôt à la source (tx perso 15) = 659,60 €
NET A PAYER (JUILLET 2021) = 3450,36 €
Et cela me suffit amplement, le fisc considère que je fais partie des catégories aisées, je n’en sais rien. Un ami américain m’a ri au nez, quand je lui ai rapporté ces éléments,.. J’épargne pour être auto-suffisant dans ma future fin de vie temporaire en ehpad…, le moins de temps possible. Après quoi, couic !…
Bàv M. Charoulet… Votre fortune ne m’intéresse pas, personnellement. Ni celle d’Hector… Mais laissez moi bien vous dire, jzmn, que si l’amitié admet de telles cachotteries, je m’en fais personnellement une tout autre idée. Vous êtes bien à plaindre… Bàv idem,
NB/ moi non plus, je ne sais pas comment écouter la musique de Damasio, sans doute faut-il un logiciel spécial… Mais si jibé nous dit que ça ne vaut pas triplette, alors inutile d’insister… J’avais pensé que vous auriez su, SV !
Hélas PE, je n’ai jamais connu Roberto Calasso, hi de près ni de loin. Donc, je n’arrive pas pas être ému par l’annonce de son décès.
Je vous présente néanmoins tous mes sentiments de sympathie attristée.
JE VOUS RAPPELLE
Le Lexique de la Bible du pasteur Charles Lelièvre
Mes larmes grésillent
En éteignant
Les braises.
BASHO
Au printemps qui s’en va
Les oiseaux crient –
Les yeux des poissons en larmes.
BASHO
Kobayashi Issa
On vieillit –
Même la longueur du jour
Est source de larmes.
Que les gros avec un sale air, lèvent le doigt.
Si vous culpabilisez de fondre en larmes devant n’importe quel mélo, quatre philosophes vous tendent leur mouchoir.
https://www.philomag.com/articles/pourquoi-pleure-t-au-cinema
Roberto Calasso :
Toutes mes condoléances, Paul.
Et rien sur Mme Dufourmantelle ?
Rassurez- vous, Paul ; pour l’instant le compte du croque croque-mort est déficitaire…
@Si vous culpabilisez de fondre en larmes, etc.
Pas du tout Et Alien. La dernière fois que j’ai pleuré, c’est l’autre jour en regardant Central do Brasil.
SANTÉ – Au Japon, pleurer est devenu une thérapie pour combattre le stress du quotidien. Des séances collectives de larmes sont organisées pour évacuer les angoisses.
Des séances collectives de pleurs au cours desquelles les participants regardent des films tristes accompagnés d’une musique mélodramatique. Un « sommelier des pleurs » venant ensuite sécher les larmes, avant de raconter une histoire mélancolique replongeant son auditoire dans les sanglots.
Et Alien, vous vous fichez de la republique, j’ai déjà mis le lien.
Hiroki Terai, « crying therapist », organise des sessions collectives de pleurs.
L’idée lui est venue en 2012. Il organisait alors des cérémonies de divorce.
« J’ai remarqué que les hommes, craquaient souvent à ce moment-là. Ils se mettaient à pleurer, ils sortaient tout ce qu’ils avaient sur le cœur, tout ce qu’ils n’avaient jamais dit, et ça allait mieux. C’est là que je me suis renseigné sur le pouvoir des larmes. »
Hiroki Terai dit que dans les sessions de pleurs qu’ils organisent, bien souvent, ce sont les hommes qui pleurent le plus
obs.
3450 euros est une très belle pension en France. La plupart des Français tournent autour de 1500 euros. C’est plus du double. Mais je ne critique pas, je me rejouis pour vous.
faire pleurer les bébés :rituel japonais:
Certains parents au Japon continuent de pratiquer cette tradition dans les sanctuaires, en espérant garantir une certaine prospérité à leurs enfants. Les éléments que l’on recherche en priorité à travers cette légende sont principalement la bonne santé et une bonne force. Alors évidemment, tous les enfants ne pleurent pas instantanément quand ils sont portés par un sumo. Mais en quatre siècles d’existence, des techniques ont depuis vu le jour, comme coller le bébé avec un autre qui, lui, pleure intensément. Si cette psychologie ne marche pas, les prêtres sont même disposés à se déformer le visage avec une grimace apeurante pour déstabiliser le bébé. La fin justifie les moyens !
video:
https://dailygeekshow.com/japon-sumotori-bebe-pleure/
Traduction officielle de l’AELF : Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones.
on vous rappelle que le billet mentionnait :
(la Bible des écrivains)
@Si vous culpabilisez de fondre en larmes, etc.
Alors c’est pas vrai. La dernière fois que j’ai eu les yeux rouges, » je n’ai pas trop le coeur à la rigolade » pire qu’une rasade de harissa au lieu de sauce tomate, c’était l’autre jour, devant » pièces of woman ».
Une histoire de pomme… ( biblique, version AT)
En anglish, pieces of a woman.
On ne s’étonnera donc pas que, confronté avec cet étrange ami, «c’est-à-dire avec lui-même», il nous confie, une fois de plus, et toujours mieux, des choses banales et profondes, et drôles à en pleurer, sur la vie, l’art, les prix littéraires,
pour le Centenaire du “Tractatus logico-philosophicus”de Wittgenstein :
les cafés viennois, la vie à la campagne, la compétition automobile, la maladie et la mort, dans un de ces soliloques hallucinés, répétitifs, impitoyables, dont il a le secret.
Pour la première fois, Thomas Bernhard nous parle de l’amitié. Il le fait admirablement et, pour reprendre une de ses expressions, sans le moindre ménagement, et cela fait très mal.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Le-neveu-de-Wittgenstein
Un point de vue psychanalytique sur l’argent, rose…
« Le point de départ de la réflexion psychanalytique sur l’argent est le travail de Sigmund Freud en 1908 quant au caractère anal de l’argent. Il émet un rapport d’équivalence entre le symbole argent et les fèces, autour de la rétention et de la défécation. Ferenczi analyse ce déplacement par le passage d’un objet sale à quelque chose de plus propre où l’œil prend plaisir à voir l’éclat et l’oreille à écouter le tintement métallique. À ce stade, les pièces sont estimées comme objet de plaisir à amasser et à contempler et non pour leur valeur économique. L’enfant comprend ensuite que l’argent est un moyen d’arriver à obtenir ce qu’il désire par sa capacité à exercer sa puissance sur ses parents et à susciter chez eux des réactions affectives. C’est pourquoi Melanie Klein attribue à l’argent une signification orale en tant que sein inépuisable. Ainsi Kaufman identifie-t-il plusieurs déséquilibres liés à l’usage affectif de l’argent par l’insécurité qui correspond à l’angoisse de ne pas être aimé. Selon les premières relations avec l’Autre maternel, soit l’individu développera un refus compulsionnel de la dépense par peur d’être abandonné, avec une sensation d’omnipotence, soit il ressentira l’argent nuisible en lui-même, se devant de le donner pour être aimé.
L’argent n’a aucune valeur propre et c’est pourquoi Jacques Lacan le définit en tant que signifiant. Il permet d’accéder à son désir par son glissement dans la chaîne du langage. Quand le sujet le possède et le garde, il répond de la valeur et de la puissance qu’il a réellement à l’intérieur de lui. En tant que signifiant, il correspond à un manque, à l’objet « a ». Le figer arrête la course désirante et conduit à l’esclavage. Dans l’Avare de Molière, Harpagon est possédé par sa caisse qui le pousse à un désir de mort, ayant incarné le grand Autre.
Comme le montre Freud avec l’exemple « Un enfant est battu », on assiste à un renversement de la pulsion, « en étant dominé » et réduit à une position d’objet ; se développent alors l’orgueil, le mépris et l’agressivité. Ce glissement s’effectue par la confusion d’avec le don d’amour et par la nostalgie du « narcissisme primaire ». La relation fusionnelle, sans la médiation du langage et sans rupture, constitue le piège dans lequel se réfugie le désir. Par ce schéma, on retrouve les conduites addictives en tant que plaisir immédiat et intemporel. Cependant, cet enfant qui se nourrit à mort de la mère, revient à un état de dépendance. La possession qui se fétichise oublie que l’argent sert à s’en servir, à accéder à son désir. On retrouve cette approche dans le bouddhisme où il faut accepter de se détacher du matériel pour accéder à une liberté affective.
C’est en 1918, dans « La technique psychanalytique », que Freud introduit la nécessité de paiement dans la cure : « L’absence de l’influence correctrice du paiement a de graves désavantages ; l’ensemble des relations échappe au monde réel ». À partir de cette évidence, il met en avant que l’analyste doit gagner sa vie, introduisant une valeur d’échange identique à celle utilisée dans le monde et le temps. Il avance, entre autres, comme raisons, d’éviter la résistance au changement pour le patient qui impute sa souffrance à la réalité extérieure et dont il serait une victime impuissante. Dans un autre registre, Lacan évoque la place de l’argent pour insister sur la fonction de rien de son contenu. L’argent, pur signifiant, marque du manque dans l’échange, est donc la garantie contre les forces de répétition que souligne Freud. Le patient doit arriver à se déprendre du fantasme évoquant ce qui lui est dû de ses parents, l’analyste n’apparaissant ni désintéressé, ni trop bon. De l’acte du paiement, l’analyste permet à l’argent donné séance après séance d’être un signifiant, non un objet et d’amener la circulation des signifiants.
L’argent, dans l’analyse, sert à redonner à ce signifiant sa valeur symbolique. À travers ce que l’analysant donne ou refuse, il y a toujours une valeur d’appel. Pour accéder à sa position de sujet en acceptant l’insatisfaction du désir, l’analyse permet de ne pas confondre l’amour avec l’argent et de le substituer au fantasme de la relation primaire et totale à la mère. L’argent sert à se réaliser. Quant à l’amour, il n’a aucune valeur marchande. D’ailleurs, selon Lacan, « l’amour c’est donner ce que l’on n’a pas » ; il est, lui aussi, signifiant d’un manque fondamental mais qui ne signifie pas vouloir changer l’autre « à tout prix ». »
Sabine Lacas
Oui bien sûr Et Alien, » le neveu… »; ils seront 200 à l’enterrement, et pour finir, ils n’étaient pas assez nombreux pour avoir besoin du pass macronien obligatoire…
Ça me fait penser que j’ai vu T. Bernhard, today dans une boite à livres, pour un autre titre. J’ai préféré déjeuner avec P. Levi, dans un roman que je ne connaissais pas.
https://www.lisez.com/livre-grand-format/maintenant-ou-jamais/9782221084403
j’ai la larme facile, plus que le crocodile.
Bonsouar.
un lien susceptib’ de vous intéresser ou de vous effrayer, SMS et alien (le chapitre SANTE, surtout) :
https://www.worldometers.info/fr/
Ma pension ?… Merci de vous réjouir, mais c’est une rigolade à côté de la vôtre… si j’en crois vos rentes et judicieux placements suisses, absence d’héritiers ou bâtards… et sans aucun vieux parents à entretenir… Mais je ne critique personne et sais parfaitement voir du côté où il y a moins, en moyenne. Je demande juste aux français moyens épargnant depuis le covid au prix de 1000 sacrifices, un peu moins d’hypocrisies à ce sujet, Non, d’ailleurs je ne demande rien aux 1% qui concentrent à eux seuls 60% de la richesse mondiale. C’est la NATURE qui veut ça…, l’ordre des choses pour ainsi dire. Inutile de se révolter contre le tourisme spatial, quand on a 3500 euros de pension/mois. Pourquoi ne pas rêver de faire partie des heureux élus, bientôt ? Riche ou pauvre…, c’est bien relatif toussa, sur cette chaîne bobo avec ce qu’on y avale…
Bàv,, racontpamavi,
,.. J’épargne pour être auto-suffisant dans ma future fin de vie temporaire en ehpad…,
Jamais Janssen J-J.
Jamais.
Je me tue à vous le dire : jamais un doigt de pied, pas même un orteil, en EHPAD.
Bien à vous
rose
@un lien susceptib’ de vous intéresser ou de vous effrayer, SMS.
C’est ca, merci de t’attribuer la primeur, qui d’ailleurs ne me revient pas..
J’ai trouvé le lien( ou un, identique ) dans ce formidable vagabondage de S Tesson. Rendre à Cesar, toujours !
Plongée dans L’invention de Morel, une Anomalie avant la lettre ?
@ rôz, je sais, je sais, mais préservez moi de cette horreur, et si on venait à m’y foutre contre mon gré ?…. Je vous l’ai dit, plutôt couic bien sûr, et je n’aurai personne pour m’aider… je ne veux surtout pas être à la charge de la société non plus ni de quiconque. D’ici là, la loi attendue sur la sédation profonde puis la mort quand on l’aura autorisée au candidat désireux de mourir chez soi, sera entrée dans les mœurs… Tout le surplus sera donc reversé aux nécessiteux qui n’ont hélas rien demandé et pas eu le choix de leur mouroir…
Bon, ceci dit, ce n’est pas très gai.
@ moi aussi j’ai souvent des larmes à verser aux pauvres, mais ils me disent préférer le don d’argent. L’Eglise préfère le denier du culte, quant à elle, elle a horreur des larmes de sang.
@ Je trouve cette récente amitié pour Sylvain Tesson un brin trop suspecte à mon goût, alors que vous savez si bien voyager seule, et sans lui. Il est bien ce roman de Primo Levi ? j’avoue ne point le connaitre. Pour l’instant, personnellement…, je suis sur du Faulkner, avec un peu de retard car il date de 1936. Veux bien reconnaître que Tesson, encore de ce monde, soit plus approchable. Vous rappelle de ne pas me tutoyer, cela me choque éperdument, l’amitié ne suppose pas nécessairement le tutoiement…, n’est-ce pas ? AU contraire, même.
@ Nous avons dépensé toute l’énergie disponible de la terre pour l’année 2021, en ce jour parait-il… Et ça vous fait quel effet, au juste, pour les générations futures allant devoir vivre avec le fardeau de cette dette à amplifier chaque année supplémentaire plutôt que de la contenir sinon la résorber à l’unisson de l’échelon universel ? –
Bon courage. Un poète a dit : « n’ayez pas peur, faut pas pleurer ! »
Sv, rôô, Le Tellier a passé un pacte avec ses lecteurs. Celui d’arriver avec lui a la fin. Et on ne peut pas dire, sur la base échantillonnage très réduit mesuré sur la rdl du moins, que le pacte a été honoré !
***rajout sur / jamais un doigt de pied, pas même un orteil, en EHPAD.
Obligé d’y aller au moins pour voir maman qui vit très heureuse (?) dans le sien, pour autant que je puisse le deviner de son état.
« Qui êtes-vous, monsieur, » m’a-t-elle dit, la dernière fois, alors que je m’apprêtais à l’embrasser en la tutoyant : « comment vas tu maman ? »… J’ai essayé al’hors de ne pas pleurer avec mes larmes, même autorisées par les philosophiques. Ce fut difficile, car un monsieur inconnu ne doit pas pleurer devant une dame connue.
Non non, je racontpamavi pour illustrer les différentes pbmtq-voilà-jepense-dublog-voilà. Bàv,
J’ai écouté cette adaptation radiophonique réalisée par Passou ( il ne l’a pas tweeté assez fort…)
Alors vos histoires de mutter alzheimer dans le cantou, va falloir être plus inhumain, si c’est possible…
@ sms, Je vous souhaite de ne jamais connaître ces histoires de mutter alkaseltzez, mais ça vous arrivera bintôt, par des chemins détournés…. Toussa, on le sait bin, c que des histoires temporaires de vioques auxquelles ne croient pas les jeunes endurcies à l’école du buisson, des histoires qui épargneront nos générations futures aux prises avec une gigantesque dénatalité, tel que nous l’annonce le monsieur Ferry, Luc de son prénom, un great prophèt comme chacunsé Bàv,.
Quelle est ma différence entre un doigt de pied et un orteil ? Parce que bon…
Ne vous bousculez pas pour me répondre, surtout.
Un orteil c réservé aux pieds.
Un doigt de pied peut être un doigt de main.
C’est une nuance.
Oui.
Vivaldi
Janssen J-J dit: à
***rajout sur / jamais un doigt de pied, pas même un orteil, en EHPAD.
Obligé d’y aller au moins pour voir maman qui vit très heureuse (?) dans le sien, […]
Je pense que dimanche va marquer la dernière visite à ma mère ds le sien. Avec une amie à moi pour m’épauler.
La curatrice a décidé d’y laisser ma mère jusqu’à sa mort pck elle refuse une auxiliaire de vie 24hsur 24.
Je viens de lire le courrier.
La cura part en congés 3 semaines à compter de ce soir a envoyé son courriel à 15h46. C’ est le fruit de un mois de magouilles entre fille aînée et elle-même.
Elle attribue à ma mère une dame de compagnie qui l’emmènera ds son appart.qq après-midi par semaine et se promener en ville 2 fois par semaine.
Moi je n’ai pas le droit de sortir avec ma mère de l’Ehpad.
Voilà.
Je coupe mon cordon, en live, et longue vie à ma mère, sans moi.
17 mois d’accompagnement affectueux et loyal, c’était bien, c’est fini.
Je mets les voiles.
Je vous recommande vivement à tous cette curatrice de la région PACA.
Sa décision l’emporte sur celle de la Juge des Tutelles.
Janssen J-J dit: à
@ rôz, je sais, je sais, mais préservez moi de cette horreur, et si on venait à m’y foutre contre mon gré ?…
Préparez-vous deux passeports et foutez le camp.
Tout plutôt que l’Ehpad.
Jazzi
Texte fort intéressant.
« L’argent sert à se réaliser. Quant à l’amour, il n’a aucune valeur marchande. D’ailleurs »
Je note, on m’a dit et cela est vrai « l’argent tue l’amour ».
En tout cas, Jazzi, ce que vous avez raconté ici, concernant Hector, c bien la même démarche que lorsqu’ici, je vous parle de ma mère.
Comme un petit cocon dans lequel on se love.
P.S
Hector, il ne doit pas aimer partager.
Une bien triste nouvelle que celle du décès de Roberto Calasso – essayiste, éditeur – un monstre d’érudition fine et partageuse. L’article nécrologique du Figaro est chiche et surprenamment court – ils ont juste tiré une fiche de la boîte à chaussures? Des merveilles à son actif: K, Les Noces de Cadmos et Harmonie, La Folie Baudelaire (j’étais encore le mois dernier à y picorer avec bonheur, m’attardant au dernier chapitre sur « l’oncle Sainte-Beuve »), la Ruine de Kash (encore que ce dernier ouvrage apparaisse, par contraste, un peu artificiel et dispersé) – Ka m’était tombé des mains par contre (n’ayant vraiment aucune espèce d’attirance pour l’ennuyeux Mahabharata ou d’intérêt pour les Vedas).
Vu Dans la forêt de Gilles Marchand, 2016.
Pour la rencontre avec le compositeur et parler de la bande son qui nourrit un film.
Thriller terrifiant mettant en scène un papa non sécurisant, qui transforme un séjour en forêt lointaine et suédoise en cauchemar.
Nous aurions pu nous rêver en Appel de la forêt, mâtiné d’un « Tu seras un homme mon fils », et bien non.
Nous avons été plongées, rose et moi-même dans une trouille épouvantable devant une situation hyper angoissante.
Parler avec le musicien/auteur/interprète fut roboratif.
Il a parlé de sa frustration. Du combat avec les techniciens du son qui favorisent le bruitage face à la musique. Puis, il a dit que le chef, c’est le réalisateur.
Ce qu’il a dans la tête.
Il a aussi parlé de la part financière du budget consacré à la part musicale et c’est infime.
Pourtant, il a souligné les « mariages heureux » : j’en ai retenu deux mais il y en a plus que cela : la musique dans le labyrinthe dans Shining.
Tous les Hitchcock.
Enfin, Dans la forêt, évitez.
Pour ma part, cherche papa adorable quin’ait pas traumatisé son fils qui ne soit donc pas devenu imbuvable.
Si ça se trouve.
Je n’en doute pas.
Bisous, mes petits loups,
Pas d’attirance pour le Khama Sutra non plus, ni la feuille de rose.
Notre destinée m’apparaît ce soir bien précaire.
Canon me semble avoir un lien (les roseaux) avec canisse.
Avec cagnard jamais entendu.
Dslée.
Cano lu hier je crois
Un doigt de pied peut être un doigt de main.
–
ah ouais ça y est j’ai compris. Quand c’est en nuance je comprends toujours.
Un doigt c’est aussi une unité de mesure.
Cagnard en lien avec canicule (et Sirius)
Il s’appelle Philippe Schoeller ce compositeur (a créé Elfique pour violon solo).
@je vous souhaite de ne jamais connaître ces histoires de mutter alkaseltzez,
Me fait penser à ces vieux hideux qui lancent des mauvais sorts, en pleurant sur le leur…ptdr.
« Je vous recommande vivement à tous cette curatrice de la région PACA. »
C’est énorme ce lynchage en ligne.
@je vous souhaite de ne jamais connaître ces histoires de, etc.
En l’espèce, ce que donne a lire ici une démente, est moins motivé par un réel amour maternel, on compris d’ailleurs le danger que cet » amour » représente pour une personne qui a perdu son autonomie,
que par une haine aveugle , envers sa fratrie on a compris, mais plus encore envers la personne qui doit en assurer l’accompagnement attentif et respectueux, lui préservant une certaine tranquillité, et faisant fi de décisions arbitraires.
Pauvre toquard, si tu veux des leçons de vie, c’est pas à moi qu’il faut t’adresser.
Marie Sasseur dit: à
« Je vous recommande vivement à tous cette curatrice de la région PACA. »
C’est énorme ce lynchage en ligne.
Parce ce que vous, Marie Sasseur, ce que vous faites en ligne, ce n’est pas énorme ?
Démente, je vous dis. Depuis longtemps.
Marie Sasseur
pour une personne qui a perdu son autonomie,
que par une haine aveugle , envers sa fratrie on a compris
Non seulement ma mère n’a pas perdu son autonomie, mais encore je ne suis pas animée par une haine aveugle.
Comme on est soi-même, on voit les autres.
Je n’ai pas vocation à tenir le crachoir à une démente, qui par ailleurs ne vous aura rien épargné de sa haineuse personne.
Marie Sasseur dit: à
Je n’ai pas vocation à tenir le crachoir à une démente, qui par ailleurs ne vous aura rien épargné de sa haineuse personne..
Cet auto-portrait que vous dressez de vous est d’une tristesse incommensurable.
Bonne chance à vous,
Enfin, merci Passou. On souhaite à cette personne injustement lynchée, de bonnes vacances, bien méritées.
Ouvrez les fenêtres, vite!
Lecture en ce moment du livre de Pascal Picq, « et l’évolution créa la femme », qui cherche à établir quand la coercition masculine observée chez Sapiens s’est imposée peu à peu. Apparemment, contrairement aux clichés, pas trace durant la préhistoire (non plus que du matriarcat d’ailleurs). Pas trace, ce qui ne veut pas dire inexistence.
Reste que cette coercition des hommes sur les femmes semble relever des cultures plus récentes, post-néolithiques et pas d’une quelconque inscription génétique ou épigénétique. On devrait pouvoir en sortir, puisqu’on y est entré en conscience, culturellement.
C’est ça, la jibe, plutôt choisir la dernière version de Windows…
« Une fois les femmes tirées, il faut les voir » Ph Muray, par Monsieur Jacques, Dr Viagra.
Prétentieux.
bonjour
c’est aussi en lisant rose que je ne comprends pas ce que les contributeurs attendent les uns des autres et s’estiment en DROIT d’attendre, et de dire et de faire et si de qui est autorisé, ou requis, est relatif au contributeur (trice);si ces contributeurs sont considérés comme des « aidants »-et de qui, et de quoi; (les personnes supposées lire étant « le tout venant/lisant »); merci de m’éclairer.
nb si c’est pour « normer » (ou)être normé,(c’est trop hénorme , cette histoire d’o’baisité) non merci ;bonne journée
Et Alien comprend rien, mais il a besoin d’une tête à » peter « , de l’anglais, a pet.
j’aime mieux dire que je ne comprends pas que ce que j’imagine comprendre l’harissa lady qui me coupe l’appétit, petit petit
Pleurotus, le pleurote est un genre de champignons basidiomycètes caractéristiques par leur pied excentré. Il regroupe une cinquantaine d’espèces qui fructifient dès le printemps, entre mars et mai, puis à nouveau à l’automne sur les troncs et les souches de hêtres, chênes, frênes, ormes, peupliers, en touffes serrées et parfois très volumineuses.
Pleurote vient du grec ancien πλευρόν / pleurón (« flanc, côté ») et οὖς / ous, ôtos (« oreille »), rappelant les dénominations populaires de ce champignon, « oreille de l’orme », « oreille de chardon » , « oreille de l’olivier », etc1. Ce terme en mycologie traduit souvent le caractère des lames décurrentes, c’est-à-dire qui descendent longuement sur le pied. On dit qu’elles « pleurent sur le stipe ». Voir aussi Saule pleureur, etc.
Phylogramme du genre Pleurotus qui semble, par des études moléculaires systématiques, suggérer une origine asiatique
pourquoi les champignons olympiques ?
Voir la version en ligne
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Sports
Pourquoi les champions olympiques mordent-ils leurs médailles et qu’en font-ils après leur victoire?
Une fois la photo symbolique prise, les sportifs choisissent de cacher soigneusement leur récompense… ou de la revendre.
RENATO
JUSTE UN SOUVENIR, mais c’est vous l’homme de la musique:
« À plusieurs reprises, Lully frappe le sol avec force et rage. Malheureusement, le bâton dévie quelque peu et heurte violemment son petit orteil du pied droit (d’autres sources parlent du gros orteil, mais est-ce bien important ?). La douleur violente ne l’empêche pas de poursuivre. Une minime plaie, a priori peu inquiétante, apparaît. Les textes évoquent l’apparition d’un petit ciron, une sorte de minuscule mal blanc. Oh ! Rien de grave manifestement. La plaie est à l’évidence insignifiante et le travail de répétition, en dépit de l’intense douleur provoquée par le choc, poursuit son cours.
Puis le pied infecté gonfle, rougit, se congestionne. Manifestement un abcès se constitue. En ces temps où l’hygiène n’existait pas, on laissa les choses en l’état sans désinfection, geste inconnu alors, ni autre soin. Le médecin du surintendant, le docteur Alliot est appelé. Son diagnostic ne fait aucun doute, pas plus que ses préconisations immédiates. La gangrène se déclare. Les médecins la connaissent bien et savent qu’ils n’ont aucun traitement à leur disposition. Si un seul ! Terrible ! Il faut amputer l’orteil infecté. Lully, grand danseur et sans doute inconscient du danger menaçant, refuse catégoriquement ce geste.
Mais plus rien ne s’oppose à l’extension progressive du mal, et l’on conseille avec insistance de couper le pied. Refus têtu de Lully. Peu de temps après, c’est l’amputation du membre inférieur entier qui est préconisé. Devant les rejets violents du malade et de son entourage, on fait appel à un rebouteux malhonnête autant qu’incompétent. La promesse d’une forte somme d’argent en cas de réussite ne changera rien face aux emplâtres et autres fantaisies inefficaces. Lully lui accorde sa confiance.
https://www.resmusica.com/2018/04/30/lully-emporte-par-la-gangrene/
Et alii défend la (mi)-cause des champignons olympiques aux doigts de pied.
o turn
one’s back on royalty was absolutely inexcusable. Lully
was actually one of the first to serve as a conductor of an
orchestra and in the early days this amounted to him
standing in front of the orchestra with a large staff in his
hand, beating the staff on the floor in time to the music.
On 8 January 1687, at one Church of the Feuillants, he
was conducting 150 musicians in a performance of his Te
Deum, celebrating the Kings’ recovery from a recent
operation. In his conductorial ecstasy, he thrust the staff
sharply toward the floor and struck his great toe. An
abscess and local gangrene developed. Arrogant as usual,
he refused amputation of the toe. He went on to complete
gangrene of the limb and loss of his life on 22 March 1687.
He was interred in a magnificent tomb that was defaced
during the time of the French Revolution but still stands to
this day.
Thus, we have symmetrical story; the rise and fall of a
scoundrel. Perhaps this was God’s judgment on one of his errant sheep; the punishment, an orthopaedic one. Could
an experienced orthopaedic surgeon have saved his life
and allowed his musical « reign of terror » to continue? The
answer is almost certainly yes! Even the meanest resident
could perform such an operation, as long as he took care.
It wasn’t actually until after the time of the French
Revolution that conductors became a routine matter with
any orchestra. The Germans call them obergeneralmusikdirektors.
Perhaps, although we do not actually know this, the loss
of Lully contributed to the modern day, more utilitarian
hand held baton. Our collective toes burn!
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2328962/pdf/iowaorthj00023-0102.pdf
C’est bon le pleurote. Je lui enlève une bonne partie du pied, trop fibreux.
Aime la crème et une pointe d’ail, comme presque tous les champions.
le titre de l’article sur LULLI/y
A SAD STORY OF POETIC JUSTICE AND GANGRENE
William Kropp, M.D.
Resident
Orthopaedic Surgery
Albany Medical Center Hospital
Richard L. Jacobs, M.D.
Professor & Head
Division of Orthopaedic Surgery
Albany Medical Center and Medical College
PLEUREZ MAINTENANT
Cela me fait toujours sourire ces graves interrogations sur l’origine de la domination masculine…Comme si cela n’était pas d’une évidence aveuglante.
Neuf mois de grossesse puis des mois d’allaitement, puis re-grossesse et re-allaitement, puis…Et ainsi de suite tant que la femme est fertile; c’est la condition de la survie de l’espèce compte-tenu de la mortalité infantile et de toute façon la contraception n’existait pas.
Le mâle avait donc le monopole de la violence physique pour la chasse et la défense du groupe contre les prédateurs, animaux ou autres groupes humains et aussi malheureusement pour des luttes de pouvoir intérieures au groupe ou contre les femmes indociles ou jugées telles. Mâle ou femelle, l’homme est imparfait et tend à user et abuser de son pouvoir.
Vous trouverez toujours un anthropologue pour nous dire qu’il a découvert des preuves que des femmes chassaient ou se battaient aussi…Peut-être, mais ce ne pouvait être que d’infimes exceptions pour les raisons évidentes exposées plus haut.
JE RAPPELLE
Philippe Beaussant, né le 6 mai 1930 à Caudéran1 et mort le 8 mai 2016 à Paris2,3,4, est un musicologue et nouvelliste français.
Sa biographie de Jean-Baptiste Lully, Lully ou Le musicien du soleil, publiée en 1992 chez Gallimard3, est à l’origine du film Le roi danse (2000).
Il préside jusqu’à sa mort Défense de la langue française.
Lully ou le musicien du soleil, Gallimard, 1992. Prix de la Critique dramatique et musicale8. Prix Eugène-Carrière de l’Académie française8. Bourse Goncourt de la biographie9
ET POUR l’obésité:
Mangez baroque et restez mince, Actes Sud, 1999
Préludes, fougasses et variations, Actes Sud, 2003
et mettez vos Lulli:
SelectionNU-PIEDS
https://www.lulli-sur-la-toile.com/tendance.html?lulli_category_type%5B0%5D=NU-PIEDS
« Mangez baroque et restez mince »
Mangez gothique et soyez élancé !
j’avais entendu une ou plusieurs émissions de France mu où Beaussant raconta avoir demandé pour ses livres
de cuisine à des musiciens de lui apporter une recette
Philippe Beaussant a aussi contribué au paysage radiophonique français en produisant plusieurs émissions sur l’antenne de France Musique à partir des années 70. On pouvait entendre sa voix dans L’atelier de Philippe Beaussant ou dansL’appétit vient en écoutant, entre autres.
la femme de P.B:
Marié à la psychanalyste Marie-Cécile Villedieu de Torcy, il a deux fils, Pierre-Hugues et Antoine, et une fille, Anne-Véronique (épouse Delpech de Saint-Guilhem).
Long extenseur des orteils
https://cliniqueperformancesante.com/wp-content/uploads/etirement_ext-orteils-300×227.jpg
Elancé ? Peut-être, mais tout plein de contreforts.
Et Swann d’ajouter : « Si cela était, j’avoue qu’il n’y a pas de supplice que je ne m’imposerais pour que la vieille bête me présentât à l’auteur de la sonate : d’abord le supplice de fréquenter la vieille bête, et qui doit être affreux ». Certes le supposé neveu de Vinteuil est bien un musicien médiocre, comme le neveu de Rameau, mais c’est le compositeur de la sonate qui est menacé d’aliénation mentale. Sa musique témoigne-t-elle de sa folie ? Réponse de Proust : « Une œuvre de musique pure ne contenant aucun des rapports logiques dont l’altération dans le langage dénonce la folie, la folie reconnue dans une sonate lui paraissait quelque chose d’aussi mystérieux que la folie d’une chienne, la folie d’un cheval, qui pourtant s’observent en effet ».
En somme, la filiation oncle-neveu sert de métaphore pour signifier les disputes respectives entre deux sciences radicalement distinctes en apparence. Dans La musique et l’ineffable, Jankélévitch rappelle la « rancune » des philosophes à l’égard de la musique. Ils jugent qu’elle excite les passions, exacerbe les sentiments, avilit l’âme. En bref, la musique effectue exactement l’inverse de l’activité philosophique : elle est une régression de la raison qui pousse à la folie. »
@ Me fait penser à ces vieux hideux qui lancent des mauvais sorts ///
Je pense que vous pensez mal, comme d’habitude… C’est aussi un art de vivre de sa jouissance triste : lancer des anathèmes, attendre la riposte de pied ferme, renvoyer la balle, Parfois, elle tombe à côté.
-> Teddy Riner, pas médaille d’or. Pas pleurer. C’est la vie.
Bàv.
Drillon mentionne la mort d’André Tubeuf. A Fustel, je ne l’avais jamais rencontré, mais on en parlait comme d’un dieu qu’il y avait quelque part dans les plus hautes sphères du lycée.
Freud n’aimait guère la musique, certains mélomanes n’entendent rien à l’écoute psychanalytique ! Mais pour les analystes musiciens, il est à parier qu’ils trouvent dans l’écoute musicale une ressource alternative dans laquelle s’appuyer lorsque le seul usage du logos semble insuffisant pour maintenir quelque contact avec l’humain. C’est dans ce sens que François Pommier écrit : « la musique peut constituer en effet le dernier refuge lorsque nous sommes coupés de tout, un univers sans langage installé du côté de la jouissance »
https://www.cairn.info/revue-topique-2014-4-page-7.htm
Aussi élève de Jankélévitch, et né en 1930 (comme Beaussant).
« la musique … un univers sans langage installé du côté de la jouissance. » A l’évidence, quelqu’un qui n’a jamais fait l’effort d’étudier le contrepoint ou l’harmonie, et d’apprendre à jouer par coeur une fugue de Bach. Ah, écrire sur la musique…….
d’Yvette Guilbert et de docteur Freud. Celui-ci adorait cette reine du caf’conc, grande gueule à la plume taquine et piquante. Leur amitié dura un demi-siècle. Ce récital, conçu d’après les chansons croustillantes, magnifiques, de Guilbert et de sa correspondance avec le maître de la psychanalyse, fonctionne comme un songe, un saut dans l’inconscient et le Paris d’antan, celui de Toulouse-Lautrec (qui a peint Yvette) et des tubes coquins que Guilbert chantait avec délice, qui croquaient les moeurs de l’époque et surtout des histoires de coeur éternelles, des textes olé olé qui parlent de sexe et d’amants. Ils n’ont pas pris une ride et, même, dérident sérieusement tant ils sont drôles et subtils. Ne manquez pas cette Yvette réinterprétée avec grâce par l’émouvante Nathalie Joly, accompagnée au piano. Perle des perles : Dites-moi que je suis belle, la chanson préférée de Freud qui pourrait s’écouter en boucle…
https://www.google.com/search?q=dites+moi+que+jesuis+belle+guilbert&oq=dites+moi+que+jesuis+belle+guilbert&aqs=chrome..69i57j33i10i160l2.32814j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8
«Il y a des écrivains avec qui des lecteurs ont passé un pacte». Oui, c’est une sorte de coup de destin pas très bien expliqué.Je n’ai pas passé le moindre pacte avec Frédéric Boyer, ça viendra peut-être ; mais avec Jacques Roubaud, un peu, oui. Boyer ne m’en voudra pas de citer à propos de larmes et de deuil le recueil de Roubaud, Quelque chose noir.
Les Écrits sur la musique [6]
[6]
Écrits sur la musique, Ibidem. de Theodor Reik commencent de façon très inattendue par une remarque d’Anatole France, citée en français : « Les savants ne sont pas curieux. »
https://www.cairn.info/revue-topique-2017-2-page-109.htm
Monsieur l’agent de pöölisse « verbalise ».
Veut pas me refiler une contredanse non plus des fois, ce vieux haineux jaloux.
Entretien paru dans « le Nouvel Observateur »
du 8 janvier 2009
Le Nouvel Observateur. Il y a des sociétés sans écriture, mais pas de sociétés sans musique. La musique est-elle essentielle à l’homme?
Oliver Sacks. Il est en effet frappant de constater que l’écriture, dont l’utilité est pourtant si évidente, constitue une invention culturelle relativement récente (de nombreuses sociétés en sont d’ailleurs encore dépourvues), alors que la musique (qui aux yeux du philosophe William James ne possédait «aucune utilité zoologique») existe dans toutes les cultures connues, et que ses origines remontent à la plus ancienne préhistoire : on a récemment découvert des flûtes en os vieilles de plus de quarante mille ans.
Que la musique possède ou non une «utilité zoologique» (mais la question pourrait s’appliquer à tous les arts), elle remplit des fonctions culturelles innombrables. Les humains sont enclins à chanter et à danser en rythme, que ce soit dans un contexte de rituel, de jeu, de travail ou d’amour. La musique autorise en outre une communion culturelle sans équivalent. Et elle permet d’exprimer et de communiquer certaines émotions avec une intensité et une limpidité dont le langage n’est pas capable.
https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20150831.OBS4996/oliver-sacks-ce-que-la-musique-fait-a-notre-cerveau.html
Les plus vieux instruments de musique connus, sont des flûtes à encoche de type quena à 5 trous datant d’au moins 35 000 ans. Elles ont été retrouvées dans des grottes du Jura Souabe, région située au sud-ouest de l’Allemagne2. Dans la mesure où ces flûtes sont déjà techniquement évoluées et si on se base sur la prise en main complexe des quenas modernes, elles impliquent très certainement un savoir-faire musical bien antérieur3.
« Je coupe mon cordon, en live, et longue vie à ma mère, sans moi. »
Il serait temps, rose.
La relation avec votre mère n’est pas très saine.
il y a même quelque chose d’incestueux dans tout ça.
Il ne vous l’a pas dit votre psy ?
Pire que d’être enfermé contre son gré dans une Ehpad, être interné dans une unité psychiatrique.
C’est un peu ce que Marie Sasseur, à sa manière brutale, vous dit.
et alii, elle, n’ose plus rien vous conseiller.
Qu’allez-vous faire de votre retraite, voilà la question prioritaire qui devrait vous animer, rose ?
la musique … un univers sans langage installé du côté de la jouissance. » A l’évidence, quelqu’un qui n’a jamais fait l’effort d’étudier le contrepoint ou l’harmonie, et d’apprendre à jouer par coeur une fugue de Bach. Ah, écrire sur la musique…
Si on est coincé dans un rang du public, oui, encore que la musique même bonne ne procure pas que des émotions positives. Il y en aussi qui nous passe par dessus, inaudibles en quelque sorte. Je garde en mémoire, outre les oeuvres classiques qui nous entrainent vers des affres douloureux, un musicien qui en dépit de sa technicité, de sa virtuosité, ne semblait vouloir produire que de « l’obscur ». Tant d’efforts, de travail inspiré pour si peu de lumière, de vie, un challenge que peu relèvent ou choisissent.
Qui nous passent. Mes excuses.
@C’est un peu ce que Marie Sasseur, etc.
Non.
Je cause en français et jusqu’à preuve du contraire je n’ai pas besoin qu’on interprète mes propos.
L’aboiement est un langage universel mais il n’est pas interdit de tenter une traduction…
closer
je sais bien que votre argumentation est frappée au coin du bon sens physiologique. Il semble que la paléoanthropologie tente de comprendre comment les cultures se sont mises en place pour aller dans le sens de ce que vous dites ou pas. L’être humain a développé ce qu’on appelle « la reproduction communautaire », qui n’enlève rien de la charge grossesse-allaitement aux femmes mais délègue l’élevage des jeunes (on dit comme ça) au groupe (femmes apparentées ou soeurs, ou maisonnée), ce qui est encore le cas dans certaines cultures. Or, ce mode communautaire de délégation qui allège le poids dévolu aux mères peut être favorable à une moindre pression des mâles, ou à une dépréciation des mâles, ou à une domination des mâles. Il se trouve que c’est cette dernière situation qui domine les sociétés historiques. Il est intéressant de se poser la question du comment et du pourquoi de cette évolution dans tel ou tel sens.
Si ça ne vous intéresse pas, inutile de flinguer en quatre phrases des recherches sérieuses qui ont une approche fine de ces phénomènes et tentent d’arracher des analyses à la glue des idées aussi évidentes que caricaturales du café du commerce.
Jazzi dit: à
« Je coupe mon cordon, en live, et longue vie à ma mère, sans moi. »
Il serait temps, rose.
La relation avec votre mère n’est pas très saine.
il y a même quelque chose d’incestueux dans tout ça.
Il ne vous l’a pas dit votre psy ?
Pire que d’être enfermé contre son gré dans une Ehpad, être interné dans une unité psychiatrique.
C’est un peu ce que Marie Sasseur, à sa manière brutale, vous dit.
et alii, elle, n’ose plus rien vous conseiller.
Qu’allez-vous faire de votre retraite, voilà la question prioritaire qui devrait vous animer, rose ?
Magnifique réponse.
Pour quelqu’un qui a jeté dans ménagement toutes les lettres de sa mère à la poubelle dès réception.
L’unité psychiatrique : c’est ce que préconise Sigmund Freud pour les invertis.
Vous me direz, et vous aurez raison, que 150 ans ont passé depuis.
Pour Absalon Absalon c’est le même topo.
Ma retraite : en terme de voyages :
Israël, l’Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Mexique.
En terme de vie, l’achat d’une seconde maison que je retape à un rythme aléatoire. Le grangeon m’a pris quatre mois.
En projet, Hambourg, etc.
En lectures de superbes découvertes récentes dont Jean Guitton et la biographie romancée de Sigmund Freud.
En théâtre, niveau zéro.
En rencontres de belles rencontres.
En amitié, une sacré pérennité.
Comment se passe ma retraite Jazzi ?
Moi qui ai vécu collée à mes parents et vagabonde, j’ai payé mon dû aux dettes que j’avais envers eux.
Je regarde ma fratrie évoluer qui a vécu de manière volontaire à grande distance physique et psychologique de nos parents : je suis, non pas même catastrophée, dubitative : tout ce dont ils n’ont pas hérité moralement en qualités humaines, ils l’ont volé en héritage par malversation.
Le bilan de très grosses difficultés familiales est que je n’ai jamais été aussi heureuse de ma vie : sans tabou, ni contraintes.
Bien cordialement Jazzi.
J’ai oublié la France, le Maroc, le Sénégal et entre, d’autres contrées inhospitalières sur lesquelles nous avons eu la bonne idée de ne pas atterrir.
Nota bene : ma mère fait ses choix. Elle a le droit.
« La relation avec votre mère n’est pas très saine.
il y a même quelque chose d’incestueux dans tout ça. »
je suis d’accord avec Jazzi, rose, vous vous êtes enfermée il y a longtemps et vous ne trouvez plus la clef, sauf illusoirement dans la colère qui vous anime -justifiée pour ce qui est du carcan administratif. Alimentée par un conflit de loyauté et des guerres familiales sans fin qu’un méchant rapport au fric cristallise, comme souvent.
C’est malsain tout ça, pour votre mother aussi.
Vivre, rose. Je vous le souhaite, au-delà de cette prise de liberté que vous affirmez ce matin.
« Moi qui ai vécu collée à mes parents et vagabonde, j’ai payé mon dû aux dettes que j’avais envers eux. »
on vient de se croiser, rose, je vos souhaite le meilleur .Je ne suis pas très bon en matière de famille, moi, je ne vous done aucune leçon,mais on voit toujours mieux dans l’oeil du voisin… je ne veux pas vous blesser en tout cas
donne
je n’ai pas besoin qu’on interprète mes propos.
Oui, en plus la plus part d’entre nous nous situons assez loin de la création mélodieuse ou poétique qui ouvre le champ des possibles.
…………….
………………………..
Une déploration solide et lyrique, Charles Mingus salue et pleure Lester Young ; Goob By Pork Pie Hat. Dans l’album Mingus Ah Um, 1959.
(Une charnière importante).
https://www.youtube.com/watch?v=Yao7jf8oOuA&list=OLAK5uy_mBlQQwNKYXttPrqimaMQ-2BLU82sbZw5o&index=2
30 juillet 2021 à 14 h 38.
« Milla » de Shannon Murphy.
Présenté à la Mostra de Venise en 2019, le premier long-métrage de cette jeune réalisatrice australienne, qui sort en salle seulement cette semaine, covid oblige, en était reparti avec le prix du meilleur espoir.
Brillante comédie dramatique, qui donne à voir des adultes passablement barrés dont les enfants payent les pots cassés : drogue et dépendance, cancer plus ou moins en phase de rémission !
Les personnages sont-ils représentatifs de la société australienne actuelle ?
Heureusement que la nature alentour est si belle et les oiseaux bariolés ivres de bonheur.
Une love story insulaire et adolescente, où les deux protagonistes principaux, Eliza Scanlen (Milla) et Toby Wallace (Mose) se révèlent particulièrement doués et attachants.
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585993&cfilm=275910.html
Moses
En bref, la musique effectue exactement l’inverse de l’activité philosophique : elle est une régression de la raison qui pousse à la folie. »
Et alii
En bref, c’est exactement le contraire que disait le compositeur hier au soir.
Il soulignait que la musique était un accentuateur d’émotion.
Style puissance 10.
jaccard raconte:
« En 1975, alors que Michel Foucault enseignait à l’université de Californie à Berkeley, il connut une expérience inoubliable dans la Vallée de la Mort, en compagnie de deux jeunes amis qui lui firent goûter au L.S.D.
C’était la première fois qu’il prenait de l’acide – il avait alors 49 ans. La légende colportée par Simeon Wade, présent avec lui, veut qu’au matin il pleura et déclara connaître la Vérité. À la suite de cette expérience métanoïaque, il brûla un manuscrit de son Histoire de la Sexualité et se mit à travailler sur les freaks, persuadé depuis toujours qu’il en était un. Il partageait cette conviction avec Ludwig Wittgenstein.
…Goodbye…
Pleurs irrépressibles.
J’ai repensé à un passage ( épique, souvent drôle ) du roman d’E. Carrère, » Yoga », très sensible, et bien écrit, lors de son stage.
des trucs à ne pas offrir sinon ça porte malheur (à toi et à toute ta famille)
des mouchoirs!
« en compagnie de deux jeunes amis qui lui firent goûter au L.S.D. »
Et probablement aux plaisirs sado-maso…
Titre : Les larmes se ressemblent
Poète : Louis Aragon (1897-1982)
Recueil : Le Fou d’Elsa (1963).
Dans le ciel gris des anges de faïence
Dans le ciel gris des sanglots étouffés
Il me souvient de ces jours de Mayence
Dans le Rhin noir pleuraient des filles-fées
Adalo angaha ireny ? Mahazo mitomany, tsy mahazo mitomany. [Veyrières 1913 #2576]
Traduction française Ils sont donc nés au mois d’Adalo, sous le destin des pleurs? ils obtiennent, ils pleurent ; ils n’ obtiennent pas, ils pleurent. [Veyrières 1913 #2576]
Interprétation française Se disait de ceux qui sont tristes et pleurent toujours. [Veyrières 1913 #2576]
malgache
Paulhan, 1925 : «J’avais tâché d’obtenir de Max Jacob qu’il aille faire une conférence à Nancy : mais il me répond que, dès qu’il parle devant plus de trois personnes, il fond en larmes.»in
Correspondance de presque un demi-siècle (1919-1968) entre Gaston Gallimard, le fondateur, et Jean Paulhan, le patron de la Nouvelle Revue française et «éminence grise» des éditions Gallimard.
Comment se fait-il que depuis qq jours Jicé ne nous donne plus la météo de Porquerolles à 05h 35 ?
Il n’a pas attrapé le covid, j’espère ?!
l’amitié et l’argent:
gaston à J.P
« Vous ne savez pas quelles humiliations j’ai subies, de la part de mes meilleurs amis même, pour les garder. Et si je n’étais pas devenu ce marchand que je déteste, si j’avais été moi-même, sans doute n’y aurait-il plus ici ni Gide, ni Valéry, ni Claudel, ni Malraux et sans doute pas non plus Jean Paulhan.»
PAULHAN citations dans un article de LIBE
https://www.liberation.fr/livres/2011/11/24/gallimard-et-paulhan-la-litterature-passee-en-revue_776811/
L’ARTICLE sur la correspondance EST DE Mathieu Lindon
rose , surtout ne vous obstinez pas à écrire et suivez le conseil que vous ont donné psy, défenseur
(qui doivent rigoler en douce derrière votre dos; même si dans leur vie personnelle, c’est parfois la comédie, tous orteils déployés)
que vous ont donnés!
Pierre-Yves Rougeyron n’a pas l’air d’accord avec Emmanuel Macron sur le sujet du passe sanitaire. Entre autres sujets.
et alii dit: à
Freud n’aimait guère la musique
Surprenant, mais Jean Guitton n’aimait pas, lui non plus, la musique.
Et le seul état de chose qui lui convenait était le silence.
paulhan:
Je ne crois pas qu’il nous faille approuver sans réserve nos larmes. »
remarquez P.ASSOULINE QU’ON VOUS FAIT UNE HISTOIRE D’EAU
(qui doivent rigoler en douce derrière votre dos; même si dans leur vie personnelle, c’est parfois la comédie, tous orteils déployés)
Et alii
N’extrapolez pas.
Ils ne rient pas et comprennent.
rose, si vous le croyez!
je vous ai trouvé « le mois des larmes adalo » pour les malgaches (arabisants) avec l’histoire du comput : ce qui est pratiqué parles devins;
à cause du covid, je ne pourrai pas questionner la dame malgache que je connais
S’agit-il du destin d’Adalo, mois des larmes et des
choses inachevées, on le conjurera avec diverses herbes, un peu de
terre « sur laquelle on a dansé
https://www.persee.fr/docAsPDF/jafr_0037-9166_1959_num_29_1_1899.pdf
https://www.persee.fr/docAsPDF/ahess_0395-2649_1981_num_36_2_282725.pdf
Très intéressante intervention du professeur Raoult, qui s’estime insulté et harcelé.
S’agit-il du destin d’Adalo, mois des larmes et des
choses inachevées, on le conjurera avec diverses herbes, un peu de
terre « sur laquelle on a dansé » et la perle appelée « tige bleue de la
forêt » 3. Des grains de riz, de l’herbe à balai, un petit caillou arrondi
et poli, une certaine sorte de roseau, la perle harena tsy maty, « richesse
qui ne meurt pas », et la perle lambotsimarofy, « sanglier jamais
malade » 4, avec en outre un coq blanc dont on fera le sacrifice et un
morceau de quartz, « pierre de vie », enfoui dans le sol, constitueront
l’attirail conjuratoire requis pour Alahotsy, destin léger, instable, « placé
La reproduction communautaire n’existe pas Jibé. Que les femmes s’entraident entre elles, notamment pour encadrer les enfants ayant passé l’âge de l’alimentation au sein, est une heureuse évidence. Mais ça ne change rien au fait que la grossesse et l’allaitement rendent impossible la chasse et la guerre. Celles qui en étaient délivrées par l’âge étaient, soit mortes (espérance de vie dans les sociétés archaïques), soit usées par les maternités et peu aptes à se battre. Reste la position de matriarche âgée respectée et considérée comme un puit de sagesse. Cela a certainement existé mais ne peut changer le tableau d’ensemble marqué par la loi d’airain de la reproduction et de la lutte physique pour la survie du groupe.
Quand l’histoire d’une espèce commence de cette manière, il n’est pas étonnant que les structures des relations entre les sexes en restent marquées pour des siècles. Ce qui est remarquable, c’est que l’allègement des contraintes physiologiques, déjà pour les femmes des classes supérieures grâce au contrôle « empirique » des naissances et au recours aux nourrices puis, pour presque tout le monde, grâce à la contraception et à l’alimentation sans allaitement ait produit ce qui était parfaitement prévisible: l’extraordinaire émancipation des femmes à laquelle on assiste depuis nos grands-mères et surtout nos mères.
Mais comme l’avait déjà noté Tocqueville dans un tout autre contexte, c’est dans les périodes de transition vers plus d’égalité que ce qui reste d’inégalité paraît le plus insupportable.
« Ils ne rient pas et comprennent. »
Je ne ris pas mais ne comprends peint, les relations familiales m’échappent : un énigme du point de vue anthropologique.
Théâtre-musique :
@c’est dans les périodes de transition vers plus d’égalité que ce qui reste d’inégalité paraît le plus insupportable.
Egalité de droits faudrait-il peut-être préciser, closer. Et ça, qu’on le veuille ou non, c’est, chez nous, à l’humanisme, à la Renaissance, aux Lumières et, oui ! à 89 et à ses prolongements que nous le devons. En principe. Reste à la mettre en pratique face aux obscurantismes de tous poils qui ne manquent jamais de s’y opposer. Bonne soirée à tutti.
merci de la video de Raoult dont je ne pense pas qu’il parle pas sans pièces qui soutiennent ses affirmations
je pense qu’il ne parle pas
closer, vous m’avez, par ricochet, donné l’occasion de répondre à ça, « tweetté » ou « retweetté » par notre chère Ed
https://twitter.com/diessolitudinis/status/1420758952833208320/photo/1
Le fait et le droit en trois paragraphes. Cette fois-ci je m’échappe
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/reperes/fait.htm
Bon ce soir c’est omelette basquaise géante.
raoult n’a pas maché ses mots « c’est la guerre » -entre « confrères » il a dit « confraternité », rappelé le « conseil de l’ordre »;
sur qu’ils ont nommé un variant « marseille… »et non « gamma » ça du faire tilt!
ça a dû faire
Raoult aime bien les querelles scientifiques. Me too. Le reste ? Le buzz.
Et la querelle du Pr Raoult avec Mme Bik, on ne peut pas vraiment dire honnêtement que c’est du harcèlement. Sauf à dire qu’une volonté d’exemplarité soit du harcèlement…
Le Pr Raoult comme il le dit, et c’est incontestable, a une carrière » derrière » lui. Ce qui n’assoit pas une infaillibilité acquise, de la méthode. C’est drôle comme ça me touche, cette nécessité de remise en cause quotidienne, au-delà du rappel à l’éthique de Mme Bik, et des propos tout à fait exemplaires du Pr Raoult sur la polio.
Morts, laissez partir les vivants
Reste à la mettre en pratique face aux obscurantismes de tous poils qui ne manquent jamais de s’y opposer. Bonne soirée à tutti.
Pour l’obscurantisme et les soumissions qui en sont la conséquence, encore vous faudrait il prouver que Dieu est un homme et s’il ne l’est pas, Puissance au dessus de tout statut dictant sa loi, ses volontés, ses règles de vie, on pourra dire que les femmes nées sous le sceau de cette nébuleuse non identifiée et supérieure, infuse et diffuse, échappent aux contrôles et à la volonté des hommes pour n’obéir ou ne subir que le Divin dans un schéma sacré, transcendance imprimée pour pérenniser le code de conduite attendu par ce Dieu qui sait, comprend, voit, impose tout plus qu’il ne propose , des femmes . ( marquis?) . Une révolution qui si elle nous paraît immémoriale reste très utile pour régir ces velléités de libération et d’indépendance dans un monde contemporain corrompu par le vice, le sexe, la pornographie, l’argent, la drogue, la contraception, l’IVG, le mariage pour tous, l’accès à l’éducation, au permis de conduire, au droit de vote etc etc que sais-je encore.
Bof monsieur le cadre peut mieux faire ?
SV, au point où nous en sommes, je pense que les vivants se passeront de l’autorisation des morts pour disparaître à leur tour, après avoir consciencieusement rayé des données tout ce qui n’est pas leurs productions et dû aux effets collatéraux de ces dernières .
En subissant et peut etreassumant pour – et dû -. Pour l’intelligibilité de ce qui précède. Mes excuses.
Le fait et le droit en trois paragraphes. Cette fois-ci je m’échappe
Vous êtes attendu, heureux homme!
B est un réjouissant mélange de fait et de droit ; le droit n’a pas empêché des horreurs de se commettre ? Dieu non plus. Enfin, on peut un jour aspirer à dépasser le clan familial et, dans cette hypothèse, s’appuyer sur le droit pour y parvenir. On a, quand même, quelques exemples en poche qui « font société » en ce sens.
POUR MA PART? JE CROIS QU’après CETTE ALERTE, D.Raoult aura à coeur de trouver des approches nouvelles et efficaces de traquer le covid dans tous ses variants, et de se faire entendre clairement par les populations à protéger
Dieu non plus.
En son nom, et encore aujourd’hui.
Que faites vous du Droit Divin et des sociétés qui prennent pour socle ce Droit prétendument divin et dicté par les hommes pour protéger un pouvoir exclusif et excluant les femmes des possibilités à disposer librement de leur existence autant que leur extraction sociale le leur permet.
Dieu est un condiment, une herbe aromatique, un concept utilisé pour bien des compositions, bonnes et mauvaises. Un alibi trop souvent.
Eh bien Dr Lecter, comme dit monsieur Jacques…
+1
https://larepubliquedeslivres.com/wp-content/uploads/2021/07/emoji.png
Bonsouar
Comme la liberté, ajouterai-je. L’Argent, la seule chose à agir sur les choix, les orientations, à avoir autant de puissance que le rêve et qui est le véritable motif, Dieu est un excipient. C’est ce qui reste aux déshérités sans espoir pour poursuivre sur leur chemin de croix, l’autel est d’argent, le silence éternel d’or.
Dieu est à l’image d’un brin d’estragon dans un bocal de cornichons ? Les grands esprits se rencontrent ; ne perdez plus une seconde pour prêter main forte à Paul Edel. Il est en plein dans le brossage desdits cornichons, étape indispensable à leur conservation.
savoir comme argent confèrent le pouvoir. Les deux sont liés . Les contre pouvoirs n’existent que s’ils sont soutenus ou tolérés . Il y a bien sûr au préalable la nécessité de l’intelligence pour accéder à l’un et à l’autre. Dans les sociétés qui ne sont pas organisées sous le regime de la théocratie , le constat semble prendre plusieurs clichés . Pour les uns c’est un eldorado consuméristes qui sera recherché,convoité. Le choix des moyens pour y accéder reste varié passant par le travail allant jusqu’au crime. .Pour d’autres plus raffinés et souvent mieux nés ne rencontrant aucun problèmes de survie, les ambitions seront plus culturelles après avoir assis leur situation professionnelle . Cependant la culture, le savoir peuvent aussi servir d’instrument à affirmer une supériorité sinon à exercer un pouvoir. Après, restent des brutes incultes, des hommes d’affaires grandes et petites propulsés uniquement par l’envie du gain sonnant et trébuchant .
Ps, un asaisonnement si vous préférez, un packaging relooké.
pourmapar,
sympathique pseudo.
Qui veut l’adopter? 😉
Assaisonnement.
La situation en Birmanie est critique. Les chinois voient dans le régime Taliban un allié. Ma foi, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tschüs.
Cela ne nous regarde pas, Berenic. Occupons-nous de nos oignhions.
« Staff Picks: Melancholia, Music, and Meaning » :
https://www.theparisreview.org/blog/2021/07/30/staff-picks-melancholia-music-and-meaning/
pourmapar, je le veux bien,… c’est drôle comme ça me touche, cette nécessité de remise en cause quotidienne, rptv, msl.
Bàv,
je deviendrais volontiers pourmapar ; là, je préviens,le prochain post j’essaie (merci)
Encore une sympathique romancière à saluer ce soir… Ne la connaissais pas, à la différence de la plupart des erdélien.nes. Chaleureuses condo à sa famille intime et littéraire.
@ https://www.nouvelobs.com/polar/20210730.OBS47069/mort-de-mo-hayder-la-plus-douee-des-auteurs-de-polars-anglais.html
De cette interview du vénérable professeur Raoult peut se déduire une théorie dont bien entendu aucun journaliste ne vous parle. Pas assez intéressant et trop risqué sans doute.
Cette théorie, la voici : lorsque le virus circule fortement et longtemps parmi les populations humaines, la probabilité est grande que les nouveaux variants émergeants augmentent en contagiosité et diminuent en virulence.
A l’inverse, lorsque le virus circule fortement dans une importante population animale porteuse (élevages de mustelidés, communauté de chauve-souris…), les nouveaux variants émergeants augmentent en virulence et peut-être diminueront en contagiosité.
Un partisan de l’euthanasie dira avant de partir pour toujours : »Laissez mourir les partants ».
samedi 31 juillet 01 h 01 min.
…
… » l’or » dans l’humanisme universel,…créer des sociétés d’imbéciles qui s’ignorent et qui jouent le » jeux « , à se m’éprendre de trouver » tout « , normal supérieur,…
…
…commander et obéir,…pour se faire couper en quatre, déjà,!…jeux et comédies pour se contenter de très peu, en débilités des nations, qui peu le moins, peu encore faire le plus,…
… » je crois au » Dieu unique « , sans blagues,!… » Corona-virus 19 « , de nos fesses !
…mourir,!…ou autrement, accélérer,!…
…à la mode,!…pour raccourcir les pensions,!…
…l’état qui ne vous veut que du bien, en marchandises débiles ou chairs à canons,!…
…des options du » chiffre « , le silence des agneaux,!…diviser pour régner,!…
…la force,!…pour se faire convaincre du virus contraignant, victorieux à chaque porte!
…épargnons le politique qui revient au galop,!…
…les Jeanne d’Arc de la santé, la nature et les rôles confisqués, crédits et fiscs, canicules et orages, aux autres feux de forêts,!…
…trouver les nouvelles statistiques, pour se nourrir des nouveaux » bordels « , pour prendre le pouvoir, d’y croire,!…etc,!…Go,!…
…
D, comme je crois aux bienfaits de l’alimentation, je pense que vous devriez indiquer le « comment » (rythme)
et les boissons (non sucrées) l’été , il faut boire!
ne croyez pas que je ne jure que par les histoires d’eau ; à l’hosto je me disputai avec une infirmière qui voulait m’épingler une bouteille d’eau (c’était l’été) et une dame était morte déshydratée ;les infirmières ont toujours une bouteille d’eau dans leur poche
D, vous n’indiquez jamais le comment du quoi de manger ; le rythme c’est important;
et la boisson aussi (pas sucrée)
Ecosse, paradis artificiel. Le spleen de Glasgow.
More than 1,300 people died of drug misuse in Scotland last year, with the country seeing a record number of deaths for the seventh year in a row.
(…) Scotland continues to have by far the highest drug death rate recorded by any country in Europe.
ne confondons pas « un » cave et « une » cave qui n’est pas forcément une caverne, même philosophique
♦ Veine cave supérieure, veine cave inférieure. Grosses veines qui ramènent au cœur le sang vicié de tout le corps par l’oreillette droite. La veine cave. La veine cave inférieure. Anton. veine porte :
− ASTRON. et CHRONOL. Qui n’est pas plein, qui n’est pas complet. Lune cave, mois cave. Mois lunaire de 29 jours, par opposition aux mois pleins de 30 jours. Année cave. Année lunaire de 353 jours ou année incomplète :
3. … ils [les Grecs d’Athènes] donnèrent au mois 29 et 30 jours alternativement. Les premiers étaient les mois caves et les seconds les mois pleins, comme chez les Juifs. Chauve-Bertrand, La Question du calendrier,1920, p. 53.
cnrtl
le cave se rossbif
grand soleil à 6.22, 17° sur l’île, un peu de vent, l’a fait une crise cardiaque voici trois jours, au jogg… M’en remets petit à petit, ptdr
Bloom
je crois que Joyce chantait!
Le contenu manifeste des « Sirènes » se laisse facilement résumer: c’est
le déroulement d’un concert improvisé dans un bar de Dublin,
conformément au goût de cette ville pour la musique vocale (4). C’est
dans une telle atmosphère de fête que Joyce transposa le mythe du XIIème
chant de l’ »Odyssée ». Il prisait la désacralisation et la désublimation (5).
S’en remet… (oups)
*c’est le 31 juillet, l’AR des vacances… Au boulot ! Aux bûlots !
Pourquoi haîs-tu le Sud ?… Non, non, je ne le hais pas !… Je le laisse tranquille… – Ma première communion.
Dollard et Simon Dedalus chantent dans la salle de musique. Mais
chacun regarde et écoute les autres. C’est la fête des objets (a), de la
voix et du regard. Le concert improvisé est au centre de l’action. Les
hôtes de l’Ormond deviennent instruments à musique. « Nous sommes leurs
harpes », pense Bloom. On chante l’amour et sa perte: un des airs vient
de Bellini, « La Sonnambula: « Tutto à sciolto » » (« Tout est perdu »).
Simon Dedalus se fait prier, mais à la fin il chante. La belle voix de
cet homme, représentant le père de l’auteur, évoque cruellement le
ratage de sa vie: « Son timbre est encore superbe (…) Quel animal !
Il aurait pu faire de l’or ! », rumine Bloom.
CIT2 IN
https://wapol.org/ornicar/articles/ktk0064.htm
ces fils du récit doivent suffire pour aborder la
question du rapport de Joyce au langage, car il met dans ce chapitre
« lalangue » en concurrence avec la musique (8). Il affirme même avoir
perdu tout intérêt pour la musique après avoir rédigé cet épisode. Or,
Joyce ne se contente pas d’imiter la musique par « lalangue ». Certes,
« Les Sirènes » sont remplies d’onomatopées: De l’ »Impertnent, tnentnent »
initial du garçon de service qui singe le reproche (« Impertnent ! ») de
Miss Douce, jusqu’au « Pprrpffrrppfff », le pet final qui échappe à Bloom
quand il pense à une phrase particulièrement pompière d’un patriote
irlandais. Sans doute, Joyce se moque-t-il, avec ces échos sonores,
d’énoncés ridicules de la langue en général. Mais ni l’ironie ni la
parodie défensives ne suffisent pour apprécier les grandes créations
psychotiques. L’épisode XI d’ »Ulysse » nous permet de faire un pas de
plus dans l’exploration du symptôme joycien.
1. Il est indéniable que Joyce utilise la dimension musicale de
« lalangue » pour cerner la jouissance. Ainsi « l’ouverture » du chapitre
est-elle une séquence de soixante fragments qui reste incompréhensible.
Repris à l’intérieur du texte, ces fragments se réfèrent souvent à la
voix (exclamations, injonctions, mots asémantiques). D’autre part, Joyce
compose souvent des noms propres avec des noms d’organes ou des mots
pour l’objet (« Miss voix de Kennedy »), ou bien il colle le nom de
Bloom à un pronom relatif (« Bloomdont l’oeil noir… »). On trouve dans
ce texte le signifiant programmatique de ce procédé dans le néologisme
latin « corpusnomine ». Mais Joyce utilise également la musique pour
dénoncer la dimension mortifère de la jouissance. (Composées en 1919,
« Les Sirènes » sont contemporaines d’« Au-delà du principe de plaisir »
MËME LIEN
Ecosse, paradis artificiel
drogués, alcooliques…ont-ils trop cru en leur licorne, dear Bloom ? Hadrien, après avoir rayé la judée, leur a fait le coup du mur.
SUITE/
Prenons le nom de Bloom. Il est
synonyme de « flower » (fleur). Cela amène Bloom à ruminer sur le langage
des fleurs qui signifie quelque chose. (C’est l’idée vulgaire de la
métaphore.) Or, coupant le mot « flower », Joyce arrive à un superbe
détournement linguistique: « Means something, language of flow » («
Veut dire quelque chose. Langage des fle »).
En effet, l’anglais « langage of flow » est aussi le langage des flux !
Ils devraient réapprendre à danser la scottish sur une musique planante new look, bl.
https://www.youtube.com/watch?v=dRZ-V1G2uV8
JOYCE/
, son enthousiasme pour Wagner rivalisait avec
son engouement pour Ibsen et pour d’Annunzio. En 1901, il va
jusqu’à consacrer un poème à Siegfried. Une lettre adressée à sa
mère le 25 janvier 1903, réclamant son exemplaire des opéras («Tell
Stannie to send me at once – so that I may have it by Thursday
night – my copy of Wagner’s operas » [Dis à Stannie de m’envoyer
sans tarder (il me le faut pour jeudi soir) mon exemplaire des opéras de
Wagner]) nous apprend qu’il avait assisté, à Paris, à au moins une
représentation d’un des opéras de Wagner ; grâce à sa correspondance avec son frère, on sait que, par la suite, il avait même chanté
un des rôles wagneriens sur scène à Trieste. Le principe structurant
du leitmotiv n’avait donc aucun mystère pour l’auteur de Ulysses,
même si, à l’époque de sa composition, Joyce avait pris une certaine
distance par rapport à l’esthétique wagnérienne. Il me semble donc
que l’aversion pour Wagner qu’Anthony Suter attribue à Joyce (introduction à sa traduction des Lauriers sont coupés) serait à nuancer.
INL’Évangile selon Joyce : le dédale des voies et la
polyphonie des voix
Dairine O’Kellyfile:///C:/Users/WAM/Downloads/ml-5244.pdf
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