de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Le Carré, vie privée

Le Carré, vie privée

S’il y a une expression qui devrait être désormais bannie sous la plume des critiques et des universitaires britanniques, c’est bien « biographie définitive ». L’actualité de l’édition outre-Manche en apporte régulièrement de nouvelles illustrations ; mais cette fois, c’est le coup de grâce. Il vient d’être asséné par Adam Sisman, le biographe pourtant quasi officiel car à peu près autorisé de l’écrivain John Le Carré– l’un des plus grands écrivains contemporains de langue anglaise et non pas juste un bon spécialiste du roman d’espionnage, genre auquel on a trop longtemps tenté de l’assigner. Dans le livre pourtant très complet qu’il lui avait consacré en 2015, il n’avait pas tout dit. Pas tout à fait, pas vraiment. De son propre aveu, le biographe en avait encore sous la pédale. Rien n’est pénible comme d’écrire un livre tout en sentant en permanence le souffle de son personnage principal derrière votre épaule.

Il récidive donc ces jours-ci avec The Secret Life of John Le Carré.  Profile (£16.99). On se doute un peu du contenu, le titre annonçant le programme. Il avait promis de ne n’en rien divulguer du vivant de son héros disparu en 2020 à 89 ans. Consentant, Le Carré avait coopéré « sans contraintes mais à condition de respecter les sensibilités des tiers vivants » ; les ayant-droits, ses enfants (leur mère est décédée peu après lui), ont donné leur accord. Marié pendant un demi-siècle après une première union ratée, il a multiplié les maitresses en usant dans sa clandestinité amoureuse des techniques apprises lorsqu’il était agent du MI5 dans l’Allemagne de la guerre froide : couvertures, filatures, boites aux lettres mortes etc Un vécu de la trahison qui a irrigué ses romans. Sa liaison avec Susan Kennaway, l’épouse de son ami, le romancier James Kennaway, était bien documentée : leur ménage à trois a été décrite par le mari dans son roman Some Gorgeous Accident, par la femme dans The Kennaway Papers (1981), recueil de sa correspondance et ses carnets, et par l’amant Le Carré dans Un amant naïf etsentimental (Robert Laffont, 1972) ! Mais d’autres sont restées secrètes et n’ont d’intérêt que par ce qui s’y reflète dans son œuvre.

Il y eut une photographe américaine, une journaliste italienne, une avocate allemande… Adam Sisman en a identifié une dizaine grâce à l’exploration de ses archives, de sa correspondance et à la suite de rencontres. Certaines, plus jeunes (trente ans de moins) et parfois bien plus jeunes que lui (cinquante de moins telle la jeune fille au pair qui s’occupait de son fils) sont reconnaissables dans ses romans. L’une d’elles Suleika Dawson, avec qui il partait en vacances sur l’île de Lesbos dans les années 80, a publié ses mémoires l’an dernier sous le titre The Secret Heart (Le cœur secret). Janet Lee Stevens, correspondante au Moyen-Orient, a été tuée dans un attentat à la bombe d’une milice chiite contre l’ambassade américaine alors qu’elle effectuait des recherches pour lui à Beyrouth ; on l’y surnommait « la petite fille au tambour » ce qui inspira à Le Carré le titre et le contenu d’un de ses livres.

Cette tension permanente lui était devenue indispensable car il la savait féconde pour son imagination créatrice. Le Carré menait ses affaires de cœur comme des opérations d’espionnage. De toutes les fictions qu’il avait créées, sa vie fut la plus réussie. Un mélange de mystères et d’inventions, de vrais mensonges et de faux souvenirs d’une redoutable complexité, tissée non dans le réel mais dans l’étoffe des rêves. Son père, un sacré tordu escroc et mythomane, l’avait mis jeune à bonne école ; sa mère aussi qui avait abandonné ses enfants (il avait 5 ans) en désertant le domicile conjugal. Il dut alors s’inventer lui-même, mythifiant sa personne puis son œuvre au creux d’un univers où des poupées russes s’emboitent dans un jeu de miroirs. C’est parfaitement transparent dans Un Pur espion (Robert Laffont, 1986), son chef d’œuvre et la clef de ses névroses.

John Le Carré était le nom de plume de David Cornwell. La biographie d’Adam Sisman est en quelque sorte consacrée au premier, et son annexe au second. Un troisième livre serait en préparation : on dit il raconterait les troubles relations entre un biographe et son héros, mettrait leurs rapports à nu et en dévoilerait l’influence sur leurs œuvres respectives. L’enquête s’annonce explosive. Et riche en révélations. Naturellement, toute ressemblance avec des personnes etc. L’auteur serait un certain George Smiley.

(« John Le Carré » et « John Le Carré et son épouse Jane, 1964 » photos Ralph Crane)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

1077

commentaires

1 077 Réponses pour Le Carré, vie privée

D. dit: à

Il ne faut pas confondre poisson frit et poisson grillé (raisonnablement). La friture, même à l’huile d’olive, est toujours néfaste et n’a pas à figurer dans un régime bon pour la santé, type crétois. Qui comprend pqr ailleurs des légumes crus et cuit consommés AVEC les poissons et viandes raisonnablement grillés.

Bloom dit: à

Le Monde:

RDC : 6,9 millions de déplacés internes, du jamais-vu selon l’OIM
« Avec le conflit en cours et l’escalade de la violence, la RDC est confrontée à l’une des plus grandes crises de déplacement interne et humanitaire du monde », a alerté l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Pas de manif LFI, NPA?
Les Africains noirs ne comptent pas?
Les beaux discours sur le respect des droits humains?
Combien de poids, combien de mesures?

D. dit: à

Certes le steack-frites est une sorte d’emblême de la cuisine française de base des 50 dernières années .
Mais mettez-vous bien dans la tête que les frites ne doivent être consommées que très occasionnellement. Surtout si elles sont faites avec des huiles végétales figeant à 30 degrés. Préfèrer de loin la graisse de boeuf. Mais surtout en consommer rarement et peu. Jamais plus d’une fois par semaine et toujours avec des légumes cuit et cru en accompagnement, et quelques noix eb dessert n.

Bloom dit: à

Ça va trop loin.

Mois loin que les persiflages du parasite mondain, la triste commère de Reuilly.

Bloom dit: à

Moins loin…

Bloom dit: à

l’universalisme universel

Celui défendu par le Hamas?

FL dit: à

Ces gens parlent de théorie littéraire. Ne mélangeons pas les enjeux.

FL dit: à

Il cite Laure Murat. « un récit de lecteur ».

FL dit: à

Bon ben c’était chaud.

Jazzi dit: à

Hommage d’une fille à sa mère

« Sa vie fut bousculée, rompue même dans le plus jeune âge, avec l’arrestation, la déportation et l’assassinat de ses parents aimés, Fajga et Jacques Waysbord.
Un jour de 1942, elle fut recueillie et sauvée par Marcel et Marie Médée, Justes parmi les Nations, dans le petit village d’Evron en Mayenne.
De cette vie coupée en deux, elle construisit un destin extraordinaire, une vie animée par l’enchantement de la lecture, la passion d’enseigner et plus tard celle d’écrire, sous le signe de l’Iliade et de la proustienne tante Léonie, une vie animée par la volonté de transmettre la mémoire douloureuse de la Shoah.
Agrégée de Lettres classiques toujours moderne, profondément tolérante, enseignante, pédagogue, conseillère politique, inspectrice générale de l’Education Nationale, Présidente de la Maison d’Izieu, écrivaine, maman fut une inlassable apôtre des Lettres, de la culture et de la mémoire auprès des jeunes dans les salles de classe. Elle aimait aussi passionnément la peinture, la cuisine, faire des confitures et organiser des méchouis pour ses élèves dans notre jardin d’enfance.
Dans mon cœur pour toujours, Hélène Waysbord Loing (19 novembre 1936 – 29 octobre 2023). »

(Marianne Loing)

MC dit: à

Jazzi, si vous faites allusion aux Le Brun du Louvre, la réponse est non. Aucun cadre palatial n’a pu accueillir des les origines ces grandes machines. Mais si vous me parlez , au rebours de cette production d’ atelier, de la Galerie des Glaces, la cela s’insère et vibre. Pour les inscriptions cf Furetiere, Factums, et les passages très sévères consacrés à l’ Académicien Charpentier comme à ses textes latins qu’on faisait disparaître à la hâte à Versailles et ailleurs. Mais je ne crois pas que le Roi soit cité . De sorte que l’on peut dire que l’énorme Alexandre est une carte de visite, contenant les promesses de l’ Artiste, et que le Louis XIV de la Galerie représente l’oeuvre. Bien à vous. MC

rose dit: à

Combien de poids, combien de mesures ?

Deux.
Black lives matter pas encore entré dans nos/les mœurs.

Samuel dit: à

Nkãwã shivilin baroutha makoudi ?

rose dit: à

Cette rencontre matinale a été l’une des plus belles de ces derniers temps : nous avons empli,

Merci Janssen J-J. Magnifique tradition que vous accomplissez en avance !

lmd dit: à

Il faut en effet préciser que les batailles de Louis XIV ne sont pas des batailles livrées par ce roi mais des tableaux lui ayant appartenu. La notice du Louvre indique
Détenteur précédent  : Louis XIV, roi de France, Propriétaire
https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010060587
(et 12,65metres de long)

William Boquet dit: à

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a déclaré dimanche que son institution était en train « d’enquêter activement » sur le massacre perpétré, le 7 octobre, par le Hamas sur le sol israélien ainsi que sur la situation à Gaza et en Cisjordanie.

En déplacement au poste-frontière de Rafah, entre l’Égypte et la bande de Gaza, Khan a aussi averti que le fait d’empêcher l’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza pouvait constituer un crime.

Khan a indiqué que son bureau enquêtait « activement » en ce moment sur « les crimes commis sur le territoire de la Palestine et sur tous les autres, qu’ils aient été perpétrés par Israël ou par la Palestine et qu’ils aient eu lieu sur le territoire de la Palestine ou en Israël, depuis la Palestine ».

« Ce qui comprend les événements en cours à Gaza et aussi les événements qui se produisent en Cisjordanie », a continué Khan, qui a ajouté qu’il était « très préoccupé par l’augmentation du nombre d’attaques signalées de colons contre des civils palestiniens ».
En Cisjordanie, plus de 110 Palestiniens ont été tués par des résidents d’implantation et lors d’opérations de l’armée israélienne depuis le 7 octobre. (…)

https://fr.timesofisrael.com/empecher-lentree-de-laide-a-gaza-pourrait-etre-un-crime-procureur-de-la-cpi/

William Boquet dit: à

« Benjamin Netanyahou avait été informé de l’attaque du Hamas par les renseignements, affirme son prédecesseur Yaïr Lapid »

Netanyahu aurait-il laissé les attentas se commettre pour y trouver un prétexte à chasser des centaines de milliers, voire des millions de palestiniens de leurs terres ? Sachons raison garder, cela lui ressemblerait si peu

https://www.lejdd.fr/international/israel-benjamin-netanyahou-avait-ete-informe-de-lattaque-du-hamas-par-les-renseignements-affirme-son-predecesseur-yair-lapid-139265

closer dit: à

bilboquet continue son travail de bon petit soldat de l' »antisionisme ».

Ce n’est pas une nouveauté que le gouvernement BN « aurait » été informé. Peut-être, mais de quoi exactement? Et d’une manière crédible?

BN est tout sauf idiot. Pourquoi se serait-il suicidé politiquement en se retrouvant dans la situation actuelle s’il avait pu faire autrement et apparaître en héros d’une riposte efficace faite au bon moment?

William Boquet dit: à

Vos affirmations sont sans fondement et injurieuses, closer. Quant aux « bons petits soldats » il n’est que de les regarder ruer dans les brancards pour voir où ils se situent ; affligeant

renato dit: à

« [cette conception] où tout ce qui se représente [serait]} intéressant. »

« Tout ce qui est écrit est admirable » a écrit un de Tel Quel (Roche, Pleynet ?). Lorsque j’ai lu ça ai tout de suite pensé ‘Mein Kampf aussi ?’.

Clopine dit: à

Rendez-vous dans deux trois jours avec les services hospitaliers, en ligne de mire, un internement que je sollicite. C’est marrant, la pauvreté : ce qui est proposé volontiers aux riches, la maison de santé, l’interlocuteur ou triche bienveillant et compétent, est, quand on est pauvre, un luxe a priori inaccessible… M’enfin, les structures sociales existent. Être prise en charge est certes difficile, mais non complètement impossible. Donc, je devrais dire merci, d’autant que le monde se délite et qu’il est , comme d’habitude, à feu et a sang. Ma demande est elle illégitime ? Au moins, je peux la formuler. Appuyée par le psy, qui l’approuve. C’est déjà ça. Maintenant, pas sûr que l’hp soit moins désespérant que l’ephad, pas vrai, Rose ?

Janssen J-J dit: à

@ CT, je n’ose pas comprendre que vous ayez demandé à être « internée » pour la prise en charge d’un suivi psychiatrique ? Que voulez-vous nous dire exactement ? Vous m’inquiétez. Merci d’essayer de nous dire. Courage.

et alii dit: à

I S’ AGIT PEUT ËTRE DE DEFINIR CE QUE L ON ENTEND PAR INTERESSANT

renato dit: à

Intéressant ? Quelque chose dont on ne sait pas quoi dire, par exemple à un vernissage.

Cela bien à part, Schumann critique a employé en premier le mot, 6 fois il me semble dans Une symphonie de Berlioz.

rose dit: à

Clopine,

Je vous écris tout de suite en privé.

Cordialement,

renato dit: à

Clopine, trouvez une connaissance qui peut vous héberger pendant un certain temps, reposez-vous, écrivez une histoire drôle, n’importe quoi, mais si vous n’entendez pas de voix ou ne voyez pas d’ombres, ne vous engagez pas sur la route de l’internement.

rose dit: à

Intéressant, et alii, je l’entends au sens de ce qui questionne.
Et passionnant au sens de ce qui apprend.

rose dit: à

Clopine
Mail envoyé en privé.

William Boquet dit: à

Clopine, une hospitalisation est parfois souhaitable. Cela ne fait pas de vous une Camille Claudel 😉 Faites confiance aux conseils professionnels qui vous accompagnent, notamment à votre psy. … autrement, changez en

D. dit: à

Ce soir je mange de la tête de veau.

et alii dit: à

CLopine, assurez vous que vous n’êtes pas atteinte d’une de ces misères qui nous touchent, l’âge venu;
avec des effets sur notre santé metale:
« Santé mentale chez les personnes âgées
Un guide pratique
Version française
Professeur Philippe Robert
CoBTeK lab – Université Côte d’Azur, CMRR – CHU Nice, Association IA Institut Claude
Pompidou
je suis sure que des professionnels en geriatrie peuvent vous conseiller dans votre intérêt,
ratissez la toile aussi pour trouver des gens;
courage;je pense à vous comme toute la RDL

renato dit: à

Oups ! « Cela bien à part, Schumann critique a employé en premier le mot, 6 fois il me semble dans Une symphonie de Berlioz. »

Corrigé :
Cela bien à part, Schumann critique a employé en premier le mot, 6 fois il me semble dans ses écrits sur la musique et les musiciens, dont une fois dans Une symphonie de Berlioz.

Pardon, etc.

et alii dit: à

NB? c’est un guide que j’avais trouvé en cherchant pour des personnes âgées qui se croient espionnées
où il y a quelques lignes relatives à l’espionnage (billet)
Les symptômes les plus courants sont les délires de persécution et les hallucinations auditives, dont
les thèmes sont souvent liés. Ils impliquent souvent des voisins (par exemple, l’espionnage,(notre billet)
le lien:http://www.innovation-alzheimer.fr/wp-content/uploads/2020/01/primer-french-final.pdf

lr lien

vedo dit: à

Kreisleriana: Horowitz

Marie Sasseur dit: à

« L’affaire Farewell est une affaire d’espionnage durant laquelle Vladimir Vetrov, un agent du KGB, transmet durant les années 1980 des milliers de documents internes secrets du KGB à la Direction de la Surveillance du territoire (DST). Il s’agit de l’une des plus grandes affaires d’espionnage de la Guerre froide et du xxe siècle.
En 1959, l’ingénieur Vladimir Vetrov candidate librement au KGB et y est admis. Au sein de l’Académie Dzerjinski, il apprend l’anglais ainsi que le français[1]. En 1965, il est envoyé à l’ambassade de l’URSS à Paris, où il recrute des Français en vue d’amplifier l’espionnage scientifique et industriel soviétique dans le pays[2]. Il est repéré par la Direction de la Surveillance du territoire. Il se lie d’amitié avec Jacques Prévost, un honorable correspondant de la DST et cadre chez Thomson-CSF. »

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Affaire_Farewell

Marie Sasseur dit: à

« En juillet 1981, au sommet d’Ottawa, quelques semaines après la formation en France d’un gouvernement qui inquiète Washington en raison de la présence de quatre ministres communistes, le président Mitterrand remet à Ronald Reagan un dossier qui rassure les États-Unis sur les intentions véritables de Paris. En effet depuis plusieurs mois, la France manipule une taupe (nom de code « Farewell ») qui est implantée dans l’une des divisions les plus sensibles du KGB. Lors d’une entrevue, le chef de l’État français partage le secret avec son homologue américain et lui révèle l’ampleur du pillage soviétique dans le monde. Le président Reagan, dont la méfiance a disparu d’un coup, est alors consterné par ce qu’il qualifie de « l’une des plus grandes affaires d’espionnage du XXe siècle ».

Vladimir Vetrov, un agent de la direction technique du KGB, a fourni près de 4 000 documents à la DST française entre le printemps 1981 et décembre 1982. « Farewell » a ainsi transmis les noms de 250 officiers soviétiques du renseignement technologique opérant à l’étranger et une multitude d’informations sur ce qui intéressait en Occident les industriels militaires de l’URSS : les projets américains dans la défense antimissile, les armes à faisceaux de particules, les logiciels de simulation pour les systèmes d’armes, les avions « furtifs » (stealth), le matériel radioélectrique dans la gamme des ondes millimétriques, les moteurs à hélices « propfan » pour utilisation future dans les missiles de croisière, le système de commande de l’armement des avions de chasse, les matériels destinés à la microélectronique, etc. Plus de 70 % des commandes de renseignement visaient les États-Unis. Les documents remis par l’agent double ont aussi révélé que la VPK (commission pour l’industrie militaire du praesidium du Conseil des ministres de l’URSS) s’intéressait à une multitude de projets sur les hautes technologies développées en France. Les recherches d’informations concernaient divers secteurs de pointe : la sidérurgie (alliages à haute résistance thermique et traitement par le vide de l’acier), les armements (missile stratégique M4), l’électronique appliquée (canons à électrons et systèmes de navigation à inertie) et d’autres domaines (appareils thermiques solaires, technologie du verre minéral, etc.). Dans la plupart de ces champs d’activité, les services secrets soviétiques avaient obtenu les renseignements nécessaires. L’acquisition d’une importante documentation technique avait ainsi permis aux chercheurs de l’URSS soit de lancer des processus de fabrication, soit de perfectionner leurs propres produits, soit de renoncer aux études en cours. »

https://www.defnat.com/e-RDN/vue-article.php?carticle=15926&cidrevue=599

Jazzi dit: à

La égalité est plus forte que la fiction : « Le KGB l’aurait identifié comme traître le 24 septembre 1983. Vetrov est condamné à mort et exécuté. »

Jazzi dit: à

réalité…

Marie Sasseur dit: à

« Au début de la Guerre froide, ce sont des espions soviétiques qui ont permis à Staline et à l’URSS de rattraper leur retard en matière de nucléaire militaire. Il leur a fallu quatre ans pour mettre au point une bombe atomique grâce à un espionnage qui passait aux États-Unis par des agents infiltrés ou retournés. Par exemple, les époux Rosenberg, condamnés à mort en 1953 lors de la chasse aux sorcières de McCarthy contre les communistes. Ils avaient révélé des secrets aux Soviétiques.

Dans l’autre camp, la CIA a été décisive pour permettre, par exemple, d’obtenir en 1956 une copie du rapport secret de Khrouchtchev qui révélait les crimes de Staline. Il y a également les avions secrets U2 qui volaient à très haute altitude, grâce à eux, Washington a pu être mis au courant de l’installation de la rampe de lancement des missiles nucléaires à Cuba et a pu réagir à temps.

L’une des actions les plus remarquables est une opération révélée en 2020. Elle a été menée par la CIA et les services secrets ouest-allemands. Ils ont racheté, dans les années 1950, une société suisse de cryptage. Cette opération nommée Rubicon a permis de vendre du matériel de cryptage dans 120 pays. Ils ont ainsi pu être au courant de nombreuses opérations parfois commanditées par les Soviétiques dans le tiers monde. Ils ont également eu connaissance des opérations menées par l’Iran après 1979 lors de la prise d’otages d’américains à Téhéran. Ils ont aussi pu être renseigné sur les opérations terroristes menées par le régime libyen de Kadhafi. L’efficacité de cette action a donc été exceptionnelle. »

https://www.lesbonsprofs.com/cours/les-services-secrets-sovietiques-et-americains-durant-la-guerre-froide/

FL dit: à

Faire du « Démon de la théorie » un retour à l’ordre moral littéraire (aka l’histoire littéraire) est tout de même fort de café. Parce que c’est pas du tout ça.

FL dit: à

Une synthèse de la Théorie plutôt.

closer dit: à

Merci Renato. Incroyable cette Laura Bassi au 18 ième siècle. Encore une femme remarquable que personne, ou presque, ne connaît.

rose dit: à

Personne.

rose dit: à

Signalons, haut et fort, cet avion en provenance de Tel Aviv dont l’atterrissage en Russie a été perturbé par des agresseurs musulmans qui dès le tarmac ont tenté de s’en prendre aux passagers juifs.
L’aéroport a été fermé ; cela se nomme un pogrom.

renato dit: à

« Le XIXe siècle inventait la littérature latine… »

La tradition aussi est une invention du XIXe siècle. Les costumes traditionnels, par exemple, sont nés et se sont développés à partir du XIXe siècle, accompagnant les révolutions esthétiques et culturelles que furent le romantisme et le nationalisme. L’industrie moderne a diffusé leurs styles, le tourisme a confirmé leur importance. Aujourd’hui, il suffit de se rendre dans les villages d’Alsace ou de Sicile pour assister à des célébrations et à des fêtes au cours desquelles hommes et femmes affichent leurs anciennes traditions paysannes en s’habillant de vêtements dont les couleurs, les styles, les longueurs et les tenues ont été codifiés il y a à peine deux siècles.

MC dit: à

Oh que oui, Renato! Et en Bretagne, pensez au gigantisme de la coiffe Bigouden, qui ne remonte pas au delà du Dix-neuvième siècle. Et au nombre de pardons touristiques implantés fin XIX début XX! Pont-Aven, Concarneau , Etc…

renato dit: à

l y a DE LA à peine deux siècles.

rose dit: à

Jiving sister Fanny, l’ancêtre du karaoké.

rose dit: à

Entre directrice de crèche et directrice d’Ehpad, elle a fait le second choix. Hier, on a reçu un courrier « tout va très bien Madame la Marquise », alors que son bureau est tout le temps fermé et qu’elle dit « je ne parle pas aux parents (des résidents). »
Dernier acte en cours, suppression des primes aux aides soignants « c’est pour aider les autres EHPAD ».

Medicharme impliqué dans la silver économie.
https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/apres-les-ehpad-orpea-le-groupe-medicharme-vise-par-deux-enquetes-administratives_225019.html

rose dit: à

Renato
Merci pour le short cut des trois ans avant la mort de Mozart. Il a passé trente ans à composer !

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Ah, se lever tôt et aller voir ce qui se passe chez ce bon docteur Passou ! Comment vont ses patients ? Cas nouveaux ?

L’étude de l’Histoire nous apprend qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Seules changent, pour s’accélérer, les attentes des humains. La communication instantanée et presque gratuite possible grâce à l’Internet ravit le vieil homme que je suis mais paraît aller de soi pour les adolescents. Le désir de paraître et la soif de notoriété ont peut être, j’écris peut-être, augmenté depuis.

Les psy annoncent de nouvelles angoisses. Tant que je pourrai me balader avec ma chienne – setter Gordon – dans les sous-bois qui entourent la maison, et qu’à mon retour mon petit Ahmed sera là pour petit déjeuner avec moi, je pourrai avouer que je me considère heureux. Mieux la Charente-Maritime que Gaza …

B dit: à

C’est marrant, la pauvreté

Clopine, si je puis me permettre et pour avoir côtoyé la pauvreté et la détresse qu’elle surajoute aux problèmes purement psy , en un milieu qui servait de filet à ces gens sans ressources ou aux minimas sociaux, vous n’en faites pas tout à fait partie. Je suis assez dubitative dans votre cas quant au bénéfice que vous pourriez en tirer hormis l’attention qui vous serait portée par une équipe soignante, vous pourriez aussi vous réconforter au contact de personnes qui hélas vont très mal, plus mal que vous encore, mal servies par la vie. Je me souviens que mes parents m’y avait fait enfermer, (secteur fermé) , des deux infirmiers qui étaient venus à mon domicile et m’avaient obligée à les suivre, à arrêter la musique, à fermer la porte, des cachets que j’avais tenté d’ingurgiter aux urgences psychiatriques, des attaches et de la piqure contre mon gré pour venir à bout de la dangereuse et agitée que j’étais à leur yeux. Dans ce service je n’ai rencontré que du silence , mon voisin direct était là parce qu’il avait sorti sa carabine et menacé l’ordre public etait un peu plus bavard que les autres internés. Moi j’y étais parce que je continuais d’échouer en entrainant mon unique enfant, je m’évertuais avec conscience et volonté à le malmener dans cette ville que je n’ai pas non plus vraiment choisi la joie au coeur, je pleurais, je n’en finissais pas de verser des larmes, d’ailleurs je n’en ai plus depuis. Je me nourrissais de quelques yaourts et devais fournir mes dix heures de travail quotidiennes en suivant la règlementation en usage. Je n’avais plus rien à offrir que de la peine, du désespoir, aucun ami, aucune personne compréhensive à l’horizon. Il me semble que votre humeur suit le trajet des montagnes russes. Je ne sais pas trop, mais vous en avez aussi l’expérience, si un établissement public vous aiderait , bien sur une maison de repos dotée d’un joli parc conviendrait mieux. Sécu et mutuelle ne prennent pas en charge ces frais? c’est dommage. Vous n’êtes pas pauvre et votre fils connait une réussite assez rare mais je sais aussi qu’en cas de dépression vraie, rien de tout ceci ne peut venir en aide. Et pourtant cela devrait compter, nous vieillissons tous, nous devrions penser à coté du jardin culturel à faire grandir les fleurs des amitiés, je crois qu’elles seraient, si sincères, un baume pour apaiser notre errance désaffectée.

rose dit: à

B,

M’autorisez-vous à lui transmettre votre message sur son mail privé ?

B dit: à

Rose, oui si vous estimez que ça peut lui être utile.

B dit: à

Bon film que cette affaire Farewell, MS. Actuellement je fréquente peu le cinéma et ce que je vois me laisse quasi indifférente. Il faut bien peupler mes jours de retraite de quelques conquêtes.

B dit: à

Le cinéma comme son nom l’indique est devenu une industrie qui produit trop et vite, à sa décharge la programmation dans nos contrées n’est pas au top.

Damien dit: à

Clopine ne nous donne pas tous les éléments la concernant. Il faut prendre en considération l’avis des psy, et se dire que s’ils ne pensent pas qu’il faille interner, c’est déjà un bon signe. On peut se faire soigner à domicile, et c’est mieux que d’entrer dans un hôpital où c’est vraiment l’enfer. Soignants et soignés font régner, involontairement peut-être, la terreur. La psychiatrie, après tout, c’est avaler des cachetons, et quelquefois, subir des électrochocs — ce qu’il vaut mieux éviter. Regardez les écrivains qui ont parlé des chocs, d’Althusser à Sylvia Plath : ce n’est ni fait ni à faire. Regardez Artaud, comment ça l’a détruit même s’il était sans doute bien malade. Parfois je relis « Le suicidé de la société », bien que je ne sois pas malade, mais ça fait du bien. C’est ce que devrait faire Clopine, en quittant ce chantage au suicide, obsessionnel, au lieu de se dire : c’est bon de vivre, et sinon, oui, suicidons-nous ! Mais pas avant, en cas d’échec seulement. N’est pas Sénèque qui veut ! Bonne journée !

rose dit: à

B
C’est transmis, au cas où elle n’ouvre plus la RDL.

Merci à vous pour l’autorisation et pour votre réponse formidable à Clopine.
Cela sert à la solidarité,

B dit: à

Le désir de paraître et la soif de notoriété

GENERATION Z. L’inconscient collectif se charge de toutes nos poubelles et de l’incomparable générosité des pharaons contemporains qui ont adopté comme chacun le constate une nouvelle philosophie si tant est qu’ils en aient jamais adopté une autre que celle en vigueur et qui est responsable de prouesses insoupçonnées bien que douteuses. Chacun pour soi et Dieu pour tous, cool! Dieu allié aux pouvoirs dans tout ce qu’ils ont de plus méprisables.

Marie Sasseur dit: à

@ « Très beau discours d’Emmanuel Macron à l’occasion de l’inauguration de la Cité internationale de la langue française. »

Très politique.
Car comment expliquer cette référence au combat, dont la cible est sur le continent africain, dans sa partie nord.
On en veut pour preuve cette idée d’ideologue de cabinet de consulting, qui veut que le français traduit , soit encore du français.
C’est ainsi que K. Daoud s’est vu confier la mission de superviser la traduction, en arabe, des classiques de la littérature française du XIXeme ,
pour contrer les califats en somme qui ont une offre éditoriale ideologique très réduite.

closer dit: à

Je me demande si Paul prendrait moins cher que mon plombier habituel pour réparer mon évier.
Mais j’air peur de le vexer en lui posant la question.
Qu’en penses tu JB?

Bloom dit: à

Et au nombre de pardons touristiques implantés fin XIX début XX! Pont-Aven, Concarneau , Etc…

L’ex flèche de Notre Dame, c’est notre ami Violet-le-Duc, pas les architectes médiévaux. Le 19e est le grand siècle du néo-gothique ou renouveau gothique (après le néo classique du 18e) qui lutte contre l’architecture industrielle. Les péans de Pugin et de Ruskin sur le travail des tailleurs de pierre de cathédrales, la noblesse du geste contre la production mécanique…
A Londres, nombre de bâtiments « iconiques » datent du 19e, et sont d’inspiration néo-gothique: le Parlement (perpendiculaire), Big Ben, St Pancras Hotel & Station (mélange gothique du nord et vénitien), le Museum d’Histoire naturelle (idem), etc..
Eric Hobsbawm a dirigé un livre collectif essentiel à ce qui est devenu une des clés de la compréhension de l’histoire, L’invention de la tradition (article passionnant de Hugh Trevor Roper sur la fabrication de la tradition de Highands d’Ecosse, du kilt/ tartan…)

Janssen J-J dit: à

@ Closer et autres herdélien.nes de bonne foi, ce petit compte-rendu vous conviendra-t-il ?
_____________
Bien sûr, je savais pas mal de choses théoriques sur le corps des femmes, moi le banal cisgenre de mon espèce. Mais en réalité peu de choses sur leurs véritables mal-être et bonheurs intimes. Leur jouissance sexuelle compliquée par exemple me fut toujours un mystère, quelque chose qui m’effraya durablement en regard de celle des hommes homos et hétéros, si banale et peu intéressante. J’ai compris la détresse de cette jeune femme ayant « perdu sa libido » à l’occasion d’ une opération pour endométriose. N’appartenant pas à l’univers du monde médical, j’avoue avoir toujours eu tendance à en penser les praticiens dominants en termes idéologiques… J’aurais sans doute pu adhérer aux agaçants slogans martelés lors de cette manif de femmes (« notre corps nous appartient et à personne d’autre, nous en ferons ce que nous voudrons »), sauf que j’ai bien voulu n’en retenir que la nuance de cette praticienne qui disait son espoir d’en finir, grâce à la jeune génération des gynécologues mieux éduqués que les mandarins du passé. Vous savez bien…, ces caricatures de toubibs cathos qui bloquent toutes les évolutions légales au sujet des désirs d’émancipation sociétale, en raison de leur peur de perdre leur pouvoir sur le corps de la moitié de l’humanité. Seul avec moi-même (3 vieux mecs et 22 femmes plutôt jeunes, dans la salle), j’ai donc regardé hier soir en face le film très cru de Claire SIMON. Et voilà comment ce documentaire m’a chamboulé, un effet qu’aucune littérature de papier, dédiée au corps intime d’écrivaines, n’avait jamais réussi à provoquer chez moi. J’ai vu le miracle d’une naissance réussie dans les yeux d’une mère reconnaissante en train d’accoucher ; la légère lassitude d’une conseillère du Planning face à une gamine de 15 ans en demande d’IVG après sa première expérience amoureuse. J’ai souri au témoignage de cette femme usée refusant de renoncer au tabac et à l’alcool, à la bravade de cette autre apparemment très à l’aise avant son anesthésie pratiquée par deux internes. J’ai été horrifié par le sein amputé de cette femme en rééducation des bras, mais également subjugué par le calme dont elle faisait preuve ? J’au été horrifié par la césarienne des jumeaux de cette autre, assurément la scène la plus insoutenable du film pour moi, le seul moment où j’ai dû détourner les yeux de douleur empathique… Bien sûr, j’ai pleuré devant la douleur de ces deux cancéreuses en chimio, la jeune fille énervée par la cruauté de son épreuve et pourtant résignée, et la vieille dame mourante acceptant d’entendre que la médecine ne pouvait plus rien pour elle… Je me suis identifié au désarroi de cette autre dame digne qui accompagna 15 ans durant son mari frappé d’Alzheimer, désormais obligée d’accepter l’aide de ses sœurs à cause de sa propre perte d’autonomie. J’ai été agacé par le spécialiste de la transformation des transgenres, jusqu’au moment où je me suis demandé si, aussi calé sur la question transgenre/cisgenre, il n’aurait pas fait lui-même partie de la première catégorie… Sa volonté de faire découvrir le visage masqué de deux ou trois de ses patient.es à la caméra permit d’ailleurs au spectateur d’en observer la réelle beauté et l’intelligence. Et enfin bien sûr, -ce qu’il faudra inscrire dans les annales du cinéma d’auteure et de documentariste-, j’ai admiré la séquence où Claire Simon apprend le diagnostic de son propre cancer du sein. Elle s’effondre à l’annonce de la perte de ses cheveux, et se « reprend » immédiatement comme une femme forte, consciente que sa propre détresse ne pourrait pas servir la cause de son film lumineux. Car oui, si le cinéma peut servir une noble cause, celle d’une moitié de l’humanité souffrante, physiquement et moralement, à cause de l’oppression indifférente de l’autre moitié qui détient et abuse de son pouvoir sur la biodiversité, alors oui, il aura enfin servi à quelque chose d’extrêmement noble. Comme à un « progrès » général, dirions nous, face à l’assaut et sursaut actuel des obscurantistes religieux de tous poils et des contempteurs d’une science apprentie sorcière quand elle ne cherche qu’à vouloir à soulager des maux injustes et inutiles, et à célébrer la pulsion de vie en chacun.e de nous. Bàv, (J. ext, 31 X 23 _ 9.43)

pourmapar dit: à

Regardez Artaud, comment ça l’a détruit

C’est un lieu commun et il est faux, Damien.
A Rodez avec le docteur Ferdière, cela a plutôt amélioré sa situation générale malgré une sous alimentation due à la période de guerre.
C’est au retour à Paris avec ses « amis artistes » que la situation a empiré.
https://www.editions-seguier.fr/produit/artaud-et-lasile/

pourmapar dit: à

Regardez Artaud, comment ça l’a détruit

 » L’un des grands reproches adressés à Ferdière est d’avoir utilisé les électrochocs pour soigner Artaud. Cela est incontestable, comme il est incontestable qu’au fil des 58 séances, la répulsion du malade envers un traitement aussi brutal n’a fait que croître. Cruauté de Ferdière ? Sans se prononcer de manière anachronique et hasardeuse sur la pertinence de la thérapie, il faut se rappeler qu’à son arrivée en Aveyron l’écrivain est dans un état déplorable. Ses délires de persécution et ses troubles de personnalité n’ont pas cessé. L’électrochoc est une nouveauté qui apparaît prometteuse dans les traitements psychiatriques. La plupart des hôpitaux commencent à le pratiquer. Rodez ne fait nullement exception. Sur ce point, les témoignages que publie Laurent Danchin sont sans appel. L’une des grandes figures militantes de la réforme humaniste de la psychiatrie d’après-guerre, Lucien Bonnafé, est catégorique sur le sujet. Jeune interne, il a connu Artaud à Ville-Évrard. Il témoigne de « l’ignominie extravagante » du service dans lequel se trouvait le poète mais, s’agissant de Ferdière, il reconnaît : « Ne pas faire d’électrochocs aurait été une aberration à cette époque. […] Vu son cas, ne pas lui faire d’électrochocs, c’est ce qui, du point de vue de l’historien objectif, pourrait poser problème. Cela faisait tant de bien à tant de malades. »

https://journals.openedition.org/hms/1130?lang=en

pourmapar dit: à

Le soleil est là, bonne journée à toutes et à tous.

Paul Edel dit: à

Closer, je n’accepte les travaux de plomberie que dans les appartements mal insonorisés ou qui possèdent des conduits de cheminée qui propagent bien les conversations des voisins.

Soleil vert dit: à

Janssen J-J dit: à
Bien sûr, je savais pas mal de choses théoriques sur le corps des femmes, moi le banal cisgenre de mon espèce. Mais en réalité peu de choses sur leurs véritables mal-être et bonheurs intimes…

Beau papier JJJ

Marie Sasseur dit: à

Beau papier, tant que c’est pour réduire les femmes à leur corps, tout fait bouillon.

closer dit: à

Merci Paul, ce n’est pas pour moi, dommage.

lmd dit: à

A propos de formes traditionnelles (de telle contrée), costumes, mobilier, artisanat, pourquoi imaginer qu’elles ne subissent pas des dérives de mode, comme n’importe quelle expression plus nationale (le costume, le style du mobilier, de l’architecture)? Le décor des faïences locales connait des évolutions qui permettent aux collectionneurs de les dater.

Marie Sasseur, je vois que vous avez trouvé une alternative à Wikipedia, les Bons Profs (société par actions simplifiée).

Marie Sasseur dit: à

lmd, je vois que vous êtes toujours aussi con et simpliste.

Marie Sasseur dit: à

Plus compliqué de commenter le sujet, lmd, n’est ce pas.

closer dit: à

Ah ben voilà, JJJ, un compte-rendu bien fait qui nous donne les raisons d’aller ou de ne pas aller voir ce film! Merci, je n’irai pas, n’étant pas un cinéphile assidu, j’ai tendance à voir plutôt des feel good movies ou des films « d’art et d’essai » comme on disait autrefois. Les témoignages, j’en ai assez dans la vrai vie.

Ceci dit, je me demande si ce film n’est pas un peu en retard d’une guerre. J’ai subi cette année une petite intervention peu grave (deux nuits à l’hosto) et j’ai vu une majorité de femmes à tous les niveaux, y compris chefs de service et chirurgienne (dont la mienne)…

nota: en tant que vieux réac, j’ai beaucoup aimé votre billet sur la visite au cimetière; vous avez un bon fond finalement.

Soleil vert dit: à

Concours de circonstances, le discours présidentiel coincide presque avec la sortie en Pléiade le 2 Novembre du Vicomte de Bragelonne d’un natif de VILLERS-COTTERÊTS

Marie Sasseur dit: à

Qu’avez vous à ajouter à ce constat, lmd ?

« Au début de la Guerre froide, ce sont des espions soviétiques qui ont permis à Staline et à l’URSS de rattraper leur retard en matière de nucléaire militaire. Il leur a fallu quatre ans pour mettre au point une bombe atomique grâce à un espionnage qui passait aux États-Unis par des agents infiltrés ou retournés. Par exemple, les époux Rosenberg, condamnés à mort en 1953 lors de la chasse aux sorcières de McCarthy contre les communistes. Ils avaient révélé des secrets aux Soviétiques.

Dans l’autre camp, la CIA a été décisive pour permettre, par exemple, d’obtenir en 1956 une copie du rapport secret de Khrouchtchev qui révélait les crimes de Staline. Il y a également les avions secrets U2 qui volaient à très haute altitude, grâce à eux, Washington a pu être mis au courant de l’installation de la rampe de lancement des missiles nucléaires à Cuba et a pu réagir à temps.

L’une des actions les plus remarquables est une opération révélée en 2020. Elle a été menée par la CIA et les services secrets ouest-allemands. Ils ont racheté, dans les années 1950, une société suisse de cryptage. Cette opération nommée Rubicon a permis de vendre du matériel de cryptage dans 120 pays. Ils ont ainsi pu être au courant de nombreuses opérations parfois commanditées par les Soviétiques dans le tiers monde. Ils ont également eu connaissance des opérations menées par l’Iran après 1979 lors de la prise d’otages d’américains à Téhéran. Ils ont aussi pu être renseigné sur les opérations terroristes menées par le régime libyen de Kadhafi. L’efficacité de cette action a donc été exceptionnelle. »

https://www.lesbonsprofs.com/cours/les-services-secrets-sovietiques-et-americains-durant-la-guerre-froide/

Qu’avez-vous à ajouter à ce constat, lmd?

Que l’emprire russe jusqu’en 1917 en était au moyen âge et que  » grâce  » aux méthodes du bolchevisme stalinisme tous les ismes révolutionnaires de l’Est, il en soit arrivé le premier à envoyer un chien dans l’espace ? Si ce n’est par le pillage ?
Où est-ce vote tropisme coco rouge qui vous aveugle ?

Marie Sasseur dit: à

Defendez votre  » cause », lmd. Mais faites le avec intelligence. Les communistes ne se sont pas trop manifestés sur ce billet.
Un peu de courage , lmd !
Montrez aux bons profs que vous n’êtes pas qu’une grande bouche du Rhône, une fois.

Marie Sasseur dit: à

Bref, lmd, soyez magnifique, autrement dit  » magnificent », comme les five. Après tout, ils ont trahi par idéologie.

Plus prosaïquement : la prochaine fois, lmd, soyez moins concon, lorsque vous me helez bestialement.

FL dit: à

* trouver

rose dit: à

Paul Edel dit: à
Closer, je n’accepte les travaux de plomberie que dans les appartements mal insonorisés ou qui possèdent des conduits de cheminée qui propagent bien les conversations des voisins.

😂🤗💪Trop fort Paul !

J J-J dit: à

on n’est pas là pour se faire aimer, bien sûr, mais un compliment de temps à autre de la part de ses meilleurs ennemis ne fait jamais de mal à personne. Merci bienj !

rose dit: à

On n’en est plus aux électrochocs, je pense.
Mais la chimie moléculaire !

renato dit: à

On connait la littérature de la guerre froide, quelles seront les conséquences littéraires de la guerre des ombres (Russie vs Ukraine), et de la guerre des data ?

et alii dit: à

CECI DEVRAIT INTERESSER CERTAINS D ENTRE VOUS:
Les alchimies – Sarah Chiche seuil
Elle s’appelle Camille Cambon, elle est médecin légiste dans un hôpital parisien. Son monde à elle c’est la mort. Toutes les morts : « Je m’occupe d’innocents morts comme de salauds morts, de bébés noyés dans la baignoire et plongés dans la nuit prématurée de la mort, de héros magnanimes dont le corps a fourni la carrière de la vie, de terroristes, la poitrine explosée, avec le rictus figé de leur carnage dément(…) extrait page 16.

lmd dit: à

Marie Sasseur s’indigne :«…..lorsque vous me helez bestialement ». Nom d’un chien, il va falloir que je me surveille…
Pour en venir au sujet, les livres d’espionnage, c’est vrai, je les ai plutôt dédaignés. Je ne sais pas s’il y a eu des livres soviétiques d’espionnages ?

Marie Sasseur dit: à

Petit joueur, lmd.
Et con.

B dit: à

Sasseur, en dehors de vous à qui aucun n’arrive à la cheville, je me demande à qui vous ne chercheriez querelle, c’est constant, pas un, pas une n’échappe à votre fâcheux trait de caractère. L’habitude tuant la surprise vous ne devriez pas vous donner tant de peine pour écrire du mal de vos voisins de blog, à moins que ce soit thérapeutique et que cela vous soulage, et puisque que nous sommes dans l’impossibilité d’en venir aux mains, ici, pour gifler ou fiche des poings ailleurs que sur les I, continuons donc de célébrer en votre compagnie la magie du verbe créateur.

Damien dit: à

pourmapar : vous conseillez les chocs ? Alors qu’on dispose de médicaments puissants comme les neuroleptiques ! En avez-vous subi ? Sans doute que non. Moi non plus, mais on imagine assez ce que ça peut être quand on en lit les descriptions sous la plume d’auteurs qui en ont été victimes. Votre enthousiasme est criminel. comme la chaise électrique. Les Américains sont très forts. Quant à Artaud, oui, il était malade, mais a été mal soigné, j’en suis persuadé. Il a été exclu de la société, en partie à cause de lui-même, de son génie trop expansif et redoutable.

FL dit: à

« Car c’est dans ce château, à 80 kilomètres de Paris, que François Ier a signé, en 1539, l’ordonnance imposant le français dans les textes juridiques. »

https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/31/a-villers-cotterets-emmanuel-macron-exalte-la-langue-francaise_6197479_823448.html

Les wokes te feraient remarquer que ce n’est pas le français que François 1er a imposé. Mais l’abandon du latin. Il souhaitait que les actes juridiques soient écrits dans l’une des (nombreuses) langues vernaculaires (dont le français) parlées dans son royaume. Tout simplement pour que ses sujets comprennent de quoi il retourne dans les contrats, jugements etc.

La plupart d’entre eux ne parlaient pas français.

Le Monde n’a pas suivi.

Pablo75 dit: à

La dépression est une maladie de l’âme, qui ne trouve pas de sens à rien. Seule la spiritualité peut la guérir : la découverte que tout, absolument tout, a un sens dans cette vie. Souvent les dépressifs sont des gens à l’esprit rigide, dogmatique, qui ont une vision du monde étriquée, bêtement matérialiste, très limitée, dans laquelle ils se sont enfermés à double tour et sont incapables de sortir.

Quand on croit que seul ce qu’on voit existe, quand on est fanatiquement matérialiste, quand on nie systématiquement toute possibilité de spiritualité, quand on est incapable de la moindre humilité intellectuelle, on renonce à s’auto-guérir de la maladie du vertige métaphysique qui est la dépression.

Clopine devrait commencer par lire « Enquête sur l’existence des Anges gardiens » de Pierre Jovanovic et pratiquer le conseil que lui ou quelqu’un donne dans ce livre: si vous ne croyez pas aux Anges, défiez-les quand même en les provocant, en les insultant même, pour qu’ils vous donnent une preuve de leur existence. Et soyez attentif dans les jours suivants, tout en sachant que la preuve peut être violente ou sarcastique. (Et je sais de quoi je parle).

Pablo75 dit: à

Il faut saluer cette volonté d’inscription indélébile :
« L’inscription de l’IVG dans la Constitution, un droit actuellement reconnu dans une loi ordinaire, compliquerait toute tentative du législateur de supprimer ce droit ou d’y porter gravement atteinte. »
Marie Sasseur dit:

Quelle naïveté et quelle inculture politique !!! De la même façon qu’un gouvernement inscrit l’IVG dans la Constitution, un autre peut l’enlever. La procédure est la même.

Marie Sasseur dit: à

Il n’y a pas que les livres d’espionnage que le marseillais des docks a délaissés.
Il a zappé l’école.

L’espionnage durant la Guerre froide (1949-1969)

Ce dossier peut être utilisé en classes de 3e, terminales générale et professionnelle, ainsi qu’au lycée en spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques. Chaque partie peut être utilisée séparément, au choix de l’enseignant.

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/archives-diplomatiques/action-pedagogique/ressources-en-ligne/article/l-espionnage-durant-la-guerre-froide-1949-1969

Marie Sasseur dit: à

« L’inscription de l’IVG dans la Constitution, un droit actuellement reconnu dans une loi ordinaire, compliquerait toute tentative du législateur de supprimer ce droit ou d’y porter gravement atteinte. »
Marie Sasseur dit:

Non, c’est dans le journal.
Et pour faire modifier la constitution, c’est beaucoup moins simple qu’abroger une loi ordinaire.

B dit: à

La dépression est une maladie de l’âme, qui ne trouve pas de sens à rien. Seule la spiritualité peut la guérir : la découverte que tout, absolument tout, a un sens dans cette vie. Souvent les dépressifs sont des gens à l’esprit rigide, dogmatique, qui ont une vision du monde étriquée, bêtement matérialiste, très limitée, dans laquelle ils se sont enfermés à double tour et sont incapables de sortir.

Ne faites vous pas là d’une vision dogmatique et rigide, péremptoire de ce que ressent un dépressif?

pourmapar dit: à

@Damien,
Ni enthousiasme ni conseil, je rends compte d’une enquête scrupuleuse et détaillée de Laurent Danchin et surtout de l’ infirmier Roumieux sur les traces psychiatriques laissées par A. Artaud.
Et ce depuis belle lurette!
Les électrochocs sont conseillés avec une nouvelle prophylaxie dans des cas précis même de nos jours. Renseignez-vous…
Deux de mes proches cadres supérieurs en psychiatrie, un autre cas d’ internement d’ un très autre proche, le vécu d’ une amie bi-polaire comme on dit.
J’ai bien connu Danchin et Roumieux, tous les deux hélas décédés.
J’ ai longtemps travaillé avec/sur des artistes marginaux non dénués de problèmes psychiatriques pour certains d’ entre eux.
( L’internement volontaire ( je pense à Clopine ) n’est là pour que des cas sérieux, sinon s’ abstenir…)
Bonne journée.

D. dit: à

Avaleurs de chameaux, le droit de l’enfant conçu à naître, on l’inscrira-t-on ? Dans la poubelle des déchets biologiques à incinérer ?

et alii dit: à

Les services de renseignement français considèrent aujourd’hui les espions chinois comme une des menaces les plus importantes en matière d’ingérence étrangère. Les intérêts de Pékin portent surtout sur la recherche, les nouvelles technologies et le monde de la défense. Et spécificité de l’espionnage chinois, il s’appuie sur sa diaspora à l’étranger.
https://www.europe1.fr/international/espionnage-comment-le-renseignement-francais-percoit-la-menace-chinoise-4176619

B dit: à

Quand on croit que seul ce qu’on voit existe, quand on est fanatiquement matérialiste, quand on nie systématiquement toute possibilité de spiritualité, quand on est incapable de la moindre humilité intellectuelle, on renonce à s’auto-guérir de la maladie du vertige métaphysique qui est la dépression.

bof, bof, bof . Perte de l’élan vital, annihilation du désir occasionnés par des épreuves mal vécues, mal digérées et entretenu par un terrain particulier qui, je ne suis pas médecin, ne secrète pas assez de certains médiateurs chimiques pour permettre un certain équilibre ou de le corriger face aux difficultés rencontrées de façons chroniques ou aigues. L’environnement physique dégradé et humain hostile , les agressions, les séparations, les pertes d’emploi, les deuils, les déceptions affectives, l’isolement, le harcèlement au travail ou à l’école, la pression subie , l’obligation de performer au risque de se trouver exclu du système, et maintenant la solastalgie n’ont rien de commun avec un matérialisme indécrottable.

et alii dit: à

Historiquement, l’espion est une figure centrale dans la tradition chinoise. Le Maître de la vallée fantôme ou bien les 36 stratagèmes, textes canoniques de la haute antiquité, font du renseignement l’arme décisive des royaumes combattants.
Une visibilité culturelle qui contraste avec l’effacement des espions dans la Chine contemporaine. Aujourd’hui, les praticiens de cet art millénaire se montrent peu, et ne s’expriment jamais.
L’histoire des renseignements de la République Populaire étant une longue suite de purges, aucun dirigeant n’a envie d’être le prochain sur la liste pour un mot malheureux.
Dans cette ambiance, convaincre les maîtres espions chinois de parler à des journalistes s’est révélé être une véritable épreuve. Pierre Gastineau et Philippe Vasset ont donc multiplié les détours pour rencontrer tous ceux qui ont eu affaire avec le ministère de la sécurité d’État.
Nigel Inkster a été pendant 10 ans le chef de poste du MI6 à Pékin, puis à Hong Kong :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/conversations-secretes-le-monde-des-espions/les-espions-qui-aimaient-trop-le-business-la-chine-6955902

Soleil vert dit: à

Pablo75 dit: à
La dépression est une maladie de l’âme, qui ne trouve pas de sens à rien. Seule la spiritualité peut la guérir : la découverte que tout, absolument tout, a un sens dans cette vie.

Jeune, je faisais des crises d’angoisse-panique. Je me souviens du Ce que je crois de Maurice Clavel. Il disait que l’angoisse c’était Dieu qui frappait à la porte.

B dit: à

le droit de l’enfant conçu à naître

une cellule qui en rencontre une autre devrait-elle être renforcée par le Droit, l’enfant n’a rien demandé, ni à être conçu ni à disparaitre. et si l’avortement ne constituait qu’un recours ultime, et si des campagnes efficaces pour la contraception étaient de nouveau à l’ordre du jour pour éviter AUTANT QUE POSSIBLE de recourir à l’IVG . Je n’ai aucune idée des stats, l’ivg est elle un moyen de plus en plus employé et si oui quelles sont les populations vulnérables?

Marie Sasseur dit: à

A lire une intervention sur ce fil, on comprend comment des personnes fragilisées, ou en situation de fragilité
psychologique, sont à la merci de gourous en tous genres.

Jazzi dit: à

La frustration est mère de la dépression.

Pablo75 dit: à

Jeune, je faisais des crises d’angoisse-panique. Je me souviens du Ce que je crois de Maurice Clavel. Il disait que l’angoisse c’était Dieu qui frappait à la porte.
Soleil vert dit

Très belle phrase que je ne connaissais pas. Merci.

Ce qui est clair ce que l’Occident est en train de payer très, très cher l’abandon de la spiritualité, tant à niveau individuel que collectif.

(Très intéressante ton interview dans https://www.anudar.fr/2023/09/les-blogueurs-parlent-aux-blogueurs.html?m=1 , sur une littérature dont les thèmes m’intéressent beaucoup mais dont j’ai toujours repoussé la lecture à plus tard, ce qui fait qu’aujourd’hui je n’ai encore lu aucun de grands auteurs que tu cites – tout en ayant vu des documentaires ou lu des articles sur certains, comme Philip K. Dick).

Bloom dit: à

Artaud consomma pendant 17 ans des opiacés, à partir de 1920. En 1936 il se rendit au Mexique chez les Indiens Tarahumaara où il participa avidement aux rituels du peyotl.
Lors de son séjour donquichottesque en Irlande en 1937, où il était venu pour censément remettre une version « ressuscitée » du « Bâton du Christ », relique la plus sacrée d’Irlande, brulée dans la cathédrale dublinoise de Christchurch en 1538 lors de la réforme henricienne, il fut perçu par les habitants et les érudits qu’il rencontra comme un pauvre hère qui n’avait plus tout ses esprits. Arrivé à Dublin, il perdit son bâton (qu’un un peintre belge avait acquis aux Puces) alors qu’il cheminait sans autre but que trouver un refuge et finit par être expulsé de l’Etat libre d’Irlande. L’argent emprunté à ses modestes mais généreux hôtes irlandais sur Innishmore dans les îles d’Aran, ne fut jamais remboursé.
Les électrochocs, bien sûr, mais aussi l’addiction aux drogues dures et un commerce destructeur avec les texte cabalistiques et la divination via les tarots…
En prépa, la lecture de ‘Le Théâtre et son double’ fut pour nous un véritable « électrochoc » littéraire, si je puis dire.
Ayant travaillé deux années de suite pendant les grandes vacances en HP au la fin des années 70, je me souviens de ces êtres qui sortaient de séances d’électrochocs comme des pantins désarticulés. Sans parler des lobotomisés…Autre choc durable, tout sauf esthétique.

Jazzi dit: à

Belle gueule et beaucoup de douceur et d’inquiétude dans le regard, Soleil vert.

D. dit: à

Non, Pablo, la dépression n’a rien à voir avec le dogmatisme, le matérialisme, les visions etriquées et…
C’est généré par une fragilité du psychisme qui a plusieurs causes pouvant se superposer, notamment celle neurologique, au sens chimique.
C’est la maladie psychique de l’absence de récompense sentie, de la déception, de la vision inconsciente de sa propre personne définitivement enfermée sans possibilité de sortie. Une maladie qui fait voir les choses en gris sombre, qui s’auto-amplifie parce qu’elle affaiblit le corps qui lui-même affaiblit le psychisme. Les germes sont le terreau biologique et sans doute génétique defavorable plus un choc affectif et ça peut se développer chez n’importe qui cumulant à un moment ces deux causes.
Pour casser le cercle, c’est difficile parce que la personne touchée est très souffrante, craintive, fatiguée et n’a plus confiance en rien, en réaction avec la souffrance. Le traitement ne se fait pas avec des yakafauquil ou quelle. On peut imaginer qu’une personne trouvant seule le moyen de sortir du cercle en sera très fière et cela amplifiera la rupture du cercle dépressif. Je conseillerais au moins les « plus » suivants, qui ne sont que des « plus » et pas un soin médical :
– supplémentation en magnésium.
– viande rouge
– lumière (luminothérapie)
– promenade obligatoire et physiquement fatigante dans la nature (forêt, mer, montagne…). A heure fixe.
– natation.

Marie Sasseur dit: à

Et surtout se débrancher des conneries du même à toute heure.

Patrice Charoulet dit: à

5 euros la copie

Un agrégé de philosophie qui n’enseigne pas à Dieppe ni dans les environs mais que je connais veut bien converser avec moi dans un café.
Au cours de la conversation, qui était passionnante, après bien d’autres sujets, j’apprends une chose incroyable. Pour la première fois de sa vie, on lui a demandé s’il voulait bien faire partie du jury du CAPES de philosophie. Il aurait pu refuser ; il a accepté. Il me dit n’avoir participé qu’ à la correction des copies. Combien de copies ? 90 .Je lui demande si c’était payé. Oui. Combien ? 5 euros la copie ! Quand on sait le temps que demande la correction consciencieuse d’une longue copie de concours de ce niveau, cette somme est absolument ridicule et scandaleuse. C’est un salaire de femme de ménage (11euros l’heure).
Cet agrégé de philosophie, auteur de plusieurs livres de très haut niveau, me dit que, la prochaine fois, il dira : « Non ».

vedo dit: à

Rose, merci pour le lien que vous avez donné sur Barbizet (quel héros!), et H. Grimaud. Un vrai cadeau.
Mon opinion sur HG n’a aucune importance ici, mais j’ai pu un peu lui parler, seule, quand elle recevait après un concert à Symphony Hall (Boston). Incontestablement une aura, magnétique. Impression d’un autre univers, beaucoup plus intense. Cela ne n’oublie pas.

lmd dit: à

Ça va,compris,je reviens demain!

D. dit: à

J’apprends que des immeubles ont été marqués d’étoiles à 6 branches à la peinture pour signifier la présence de juifs.

C’est absolument intolérable et nous ramène directement à l’Allemagne nazie, la nuit de cristal etc..

Je vais dès à present écrire à mon député pour demander le vote rapide d’une loi sanctionnant d’une longue peine de prison ferme (entre 5 et 10 ans) toute personne se livrant à de tels actes, assortie d’une décheance de nationalité française le cas échéant et d’une expulsion hors de France.

Je vous encourage à écrire également, en masse, en demandant comme moi un fort durcissement des peines.

Marie Sasseur dit: à

Avec l’automne, la dépression devient le sujet de saison, c’est comme les marrons.

Trouver du sens, c’est le sujet du moment, et ça surfe sur les ondes.

La boîtes à zoutils toujours bien remplie :

« Comment bien s’épanouir dans notre vie en termes de travail, de famille, de loisirs, de rêves et trouver ce qui est bon pour nous-même ?
La vie a-t-elle un sens et comment donner une signification à son existence ?
Voilà les questions que nous posons ce matin, avec le mensuel Philosophie Magazine »

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-du-jeudi-26-octobre-2023-9335102

Il s’agissait de repondre au qcm suivant, une forme d’alternative binaire sensée vous aider à trouver quel sens vous donnez à votre vie.

Comment occuperiez vous votre temps dans chacune des deux situations suivantes :

-Vous disposez de moyens matériels, sans indication de limitation de durée.

-Vous disposez de 18 mois de vie, pas un jour de plus.

N’y passez pas trop de temps, c’est mon conseil.

vedo dit: à

Cette explication par Barbizet du début de la sonate des Adieux (dans la master class avec HG), un émerveillement.

et alii dit: à

sens de note vie
je me souviens d’une femme de mon age, fille dépotés; elle était veuve et avait déjà pris des dispositions pour partir finir sa vie en ISRAEL où elle avait un fils marié qui avait des enfants;
je me souviens quand elle m’a dit, lors d’une promenade, qu’il lui semblait vivre pour quelqu’un d’autre; j’aurais pu aussi le dire alors; et c’est encore partiellement le cas aujourd’hui

et alii dit: à

fille de déportés

Bloom dit: à

Pour info, le trublion Brendan Behan, un des « bad boys » de la littérature irlandaise, membre adolescent de « la vieille IRA », passé d’une maison de redressement anglaise, puis incarcéré en Irlande avant de finir écrivain au talent ascensionnel doublé d’une dalle en pente drue, bientôt à l’honneur au Centre culturel irlandais.
– A lire ou voir: Borstal Boy, The Quare Fellow).

« Du 15 au 18 novembre, venez célébrer l’un des écrivains les plus aimés d’Irlande et, plus particulièrement, son lien à la Ville lumière. Racontée à travers film, chansons, discussions et lectures, l’histoire méconnue de Behan à Paris est celle de ses premiers engagements littéraires dans l’effervescence d’après-guerre et de ses affinités avec les auteurs français. La reconnaissance que Behan a reçue ici, combinée à la liberté intellectuelle qu’il a connue, a grandement stimulé sa créativité et donné naissance à quelques-uns de ses écrits majeurs. »
_ Mercredi 15 novembre à 19h30 : Projection du documentaire The Laughing Boy, en présence de son réalisateur Alan Gilsenan et du scénariste et narrateur Theo Dorgan. »

NB: Theo Dorgan, directeur de Poetry Ireland, parle un français remarquable. Paula Meehan, son épouse est une des plus importantes poétesses irlandaises aujourd’hui

Programme complet:

https://www.centreculturelirlandais.com/en-ce-moment/expositions-evenements/behan-100-brendan-behan-in-paris

Bloom dit: à

Après relecture, effacement de la rupture syntaxique: will spare you the rest…
« passé d’une maison de redressement anglaise à une géôle en Irlande avant de finir écrivain au talent ascensionnel doublé d’une dalle en pente drue, bientôt à l’honneur au Centre culturel irlandais. »

William Boquet dit: à

Bonne soirée aux mécréants, aux athées, aux agnostiques, aux païens, aux laïcards et à tous ceux qui pratiquent leur religion sans prétentions à gouverner la cité par celle-ci

William Burroughs with a Jack-O-Lantern he carved with a hatchet, October 31, 1996
https://aphelis.net/about/

Bloom dit: à

Le « marquage » d’immeubles ou de maisons où vivent des Juifs français (en GB et en Allemagne itou) présuppose un repérage préalable, conscient et délibéré.
Par qui?
Des groupes organisés renseignés par des voisins héritiers de ceux qui s’approprièrent les meubles et l’argenterie des familles déportées, ou carrément annexèrent leurs appartements (voir Robert Bober, Quoi de neuf sur la guerre?)?

Incidemment, et sans sombrer dans une paranoïa qui n’a (pour l’instant) pas lieu d’être, je ne peux m’empêcher de penser au dispositif de repérage préalable employé par les milices catholiques pour cibler les habitations des huguenots lors de la Saint Barthélémy, comme on peut le constater dans cet extrait:
« (…) dans la nuit du 23 au 24 août (1572), Coligny est assassiné par les hommes du duc de Guise et les capitaines huguenots qui logent au Louvre sont également sortis du lit et tués par les gardes du roi et les Suisses, qui font l’appoint. Après cet assassinat, qui fait du bruit dans Paris endormie, commence une tuerie qui est cette fois-ci encadrée par la milice bourgeoise qui entre dans les maisons REPEREES COMME CELLES DES HUGUENOTS et se livre non seulement à une tuerie mais à des pillages, à un débordement complet. Charles IX présente le massacre comme étant un acte de justice préventive du roi face à une sédition qui était avérée(…) »

https://forumprotestant.fr/articles/solae-gadreau-carbonnierburkhard-prat-millet-bernole-commemorer-la-saint-barthelemy/

Je me souviens avoir lu ailleurs (pas le temps de chercher) qu’une marque de craie suffisait.

Époque formidable, non?

rose dit: à

Époque effrayante. No limit.

et alii dit: à

puisque prix, je signale l’article du monde:
A Francfort, l’autrice palestinienne Adania Shibli privée de prix
En décidant de « reporter » la distinction qu’elle devait décerner à l’écrivaine pour son livre « Un détail mineur », la foire du livre de Francfort a divisé le monde de l’édition.
bonsoir

closer dit: à

« La solastalgie définit la souffrance psychologique de certaines personnes face à la nature modifiée et aux paysages détruits par le changement climatique. La solastalgie, c’est un « mal du pays sans exil » écrivait, en 2019, le philosophe français Baptiste Morizot. »

FL dit: à

Mais la France n’a jamais été un pays tolérant.

Tellement d’homosexuels passent leurs vies à raser les murs.

Récemment une professeure d’espagnol a « outé » un de ses collègues homosexuels auprès de leurs élèves. C’est l’homosexuel qui a dû quitter le lycée. La professeure est restée en place sans problème. La hiérarchie n’a pas vu où était le problème.

Non le fait de raser les murs n’a jamais disparu en France contrairement à ce que raconte cette avocate.

Jamais. Absolument jamais. Absolument jamais.

Un gamin qui avait fait la bêtise d’avouer son homosexualité puis harcelé par ses petits camarades récemment s’est pendu.

Une gamine lesbienne s’est pendue aussi à Strasbourg. Affaire classée sans suite en peu de mois par la procureure de Strasbourg.

Je ne vois où cette dame voit que la France ait jamais été un pays tolérant.

https://twitter.com/palais_au/status/1719340445489045756?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet

FL dit: à

Vous pouvez lire tout Rimbaud. Vous ne trouverez jamais une seule mention de son homosexualité.

FL dit: à

La descendante de Rimbaud a tenu à nous faire savoir récemment que d’après elle Rimbaud était hétérosexuel et qu’il n’était avec Verlaine que pour l’argent. Où va se nicher le sens de la respectabilité chez les dames françaises.

Enfin ! d’après elle… Elle en était sûr. Quoi d’autre ? Une famille si comme il faut.

FL dit: à

Gigolo oui. Homosexuel non. Telle était l’opinion de la dame.

FL dit: à

Puisqu’elle est juriste je lui rappelle que jusqu’en 82 ses petits copains de la magistrature envoyaient les homosexuels devant un tribunal pour une petite séance d’humiliation. Sur la base d’une loi du soldat de seconde classe Philippe Pétain.

Un conseiller de Paris récemment s’est fait demander par la flicaille si « son copain le suçait ».

FL dit: à

Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre ?

FL dit: à

Ces bourgeoises sont absolument étonnantes.

FL dit: à

Quelles sottises elles n’émettraient pas pour avoir l’air morales.

FL dit: à

* sûre.

FL dit: à

Homosexuel, tu passes ta vie à avoir peur de te faire voler, casser la gueule, violer, pourrir l’existence, exclure, calomnier.

Quel drôle de personnage cette avocate.

Jamais la France n’a été un pays tolérant.

FL dit: à

Et tu as raison d’avoir peur. Vu les cocos qu tu as autour de toi.

Apprenons à nos enfants homosexuels à raser les murs.

FL dit: à

Parce que ça n’est pas l’Administration qui va te protéger. Il faut même pas y compter. Ils sont encore plus homophobes que les autres.

FL dit: à

je compte même pas les insultes. C’est tellement commun.

Jean Langoncet dit: à

Ta gueule keupu !

FL dit: à

Et ils sont tellement persuadés d’être de « braves » personnes.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Anecdote: une connaissance, avocat pénaliste, me rapporte qu’un jour, un de ses clients lui dit tout bonnement qu’il avait agressé quelqu’un tout simplement parce qu’il s’ennuyait, que le geste lui donnerait un «kick», à savoir un frisson.

J’ai pensé à «l’instantanéisme gidien» dont nous parla un prof au collège.

Bloom dit: à

Dans ses « contributions », sur cette question des marquages, Le Monde autorise des contributions qui font froid dans le dos. Si j’ai le temps, je vais me fendre d’une missive à la rédaction et me désabonner. Pourquoi filer du fric à ceux qui permettent l’expression de propos infamants qui nous ramènent aux pires heures de l’histoire de ce pays?
Lequel pays devient de plus en plus invivable, parcourus par les haines, les envies frustrées, et l’explosion des capacités de nuisances à autrui. Le surmoi a rompu ses digues, aurait dit papa Sigmund. Le Ça prend le dessus. Retour du mal/Mal refoulé.
A l’absence de projet commun, la privatisation de tout, correspond l’horizon la guerre de tous contre tous. C’est donc pour ça qu’on a fait des enfants.
Et l’on et tous responsables pour le coup, certains plus que d’autres, certes mais on a tous trempé dans l’auto-destruction généralisée.
Ce barrage de livres, de proches & d’amis contre la violence ambiante, pas sûr qu’il tienne longtemps. C’est ce que croyaient les kibboutznik socialistes et pacifistes qui se sont fait égorger ou brûler vif par le Hamas. Comme un symbole.
Le projet humain réduit à un (h)amas de cadavres…ce ne sera pas la première ni la dernière fois, mais cette fois-ci, c’est nous qui en feront l’expérience. Et comme chez Shakespeare, l’expérience des choses prime sur la conscience de celles-ci.
Il faut se préparer à ce que d’autres vivent déjà sous des cieux encore bien moins cléments.

Bloom dit: à

on est.

rose dit: à

Lu Enfance de Nathalie Sarraute.

À 83 ans, elle s’attelle à la tâche. Est née en Russie et son père et sa mère se séparent assez rapidement.
Dans une écriture précise extrêmement pudique, avec peu de details, elle raconte ses allers-retours entre la Russie et Paris, et la vie familiale.
Puis, un jour, sans la prévenir, sa mère repart en Russie avec son nouveau mari et la laisse là avec son père qui a pris nouvelle femme et un enfant naîtra, une fille.
Cela durera des années de silence durant lesquelles Nathalie ne comprend rien, ne sait rien, on ne lui dira rien. Promenades au Jardin du Luxembourg, cours particuliers, amour constant de son père pour elle ; et sa mère disparue, envolée, absente.
Se déroulent ainsi les situations difficiles, les changements impromptus de chambre, et les réflexions de belle-maman, peu affectueuse, sur le fait qu’elle ait été abandonnée par sa mère.
Et soudain, un miracle absolu déboule dans la vie de cette petite fille : la découverte du savoir, l’apprentissage de la littérature. Plus rien ne la passionnante autant que d’apprendre, de découvrir, de comprendre. L’école.

Même un retour de sa mère inopiné passe à l’arrière-plan. Et son éventuel départ avec elle. Elle choisit de rester chez son père, amour stable et constant.

Cette autobiographie de Nathalie Sarraute m’a éblouie de par sa capacité à nous faire saisir comment l’être humain surmonté ses drames. Plus des deux-tiers du livre, on est omnibulée par cette maman qui largue sa petite fille sans lui donner aucune nouvelles, et soudainement un rayon de soleil vient effacer toutes ces années sombres et l’enfant revit.

Le point qui m’a extrêmement marquée dans cette lecture est combien elle décrit de manière « clinique », sans jamais porter de jugement, ni sur son père, encore moins sur sa mère.

Jazzi dit: à

Cette pauvre folle du RER, hier matin, à la station de la BNF, qui aurait dû se faire interner et qui a connu le sort réservé aux terroristes !

Jazzi dit: à

« Promenades au Jardin du Luxembourg »

Avant le jardin du Luxembourg, son jardin d’enfance fut le parc Montsouris, rose.

« Le point qui m’a extrêmement marquée dans cette lecture est combien elle décrit de manière « clinique », sans jamais porter de jugement, ni sur son père, encore moins sur sa mère. »

« – Alors, tu vas vraiment faire ça ? « Evoquer tes souvenirs d’enfance »…
– Oui, je n’y peux rien, ça me tente, je ne sais pas pourquoi…
– Est-ce vrai ? Tu n’as vraiment pas oublié comment c’était là-bas ?
– Rassure-toi… des petits bouts de quelque chose d’encore vivant…
je voudrais, avant qu’ils disparaissent … »
(Nathalie Sarraute, Enfance)

Un modèle pour moi…
https://www.lelezarddeparis.fr/la-maison-aux-arcades

Jazzi dit: à

Pendant ce temps, le Clopine comédie club déconne à plein tube sur la RDL…

Bloom dit: à

« 31 octobre. Halloween. Dominic Cummings a décidé de se déguiser en … Dominic Cummings pour sa comparution devant la commission d’enquête sur le Covid. Évidemment. C’est un spectacle d’horreur à lui tout seul. Un homme qui a sans doute fait encore plus de mal au pays que son ancien idiot utile, Boris Johnson. »

Début de l’article du brillant satiriste John Crace dans le Guardian consacré à l’ex-conseiller personnel de Johnson.
Qui a le talent, la liberté de ton et l’espace éditorial pour écrire ainsi dans le cercle des lécheurs de bottes du journalisme en langue-française-qui-a-son-musée-à-elle, à part peut-être au Canard ?

La suite:
https://www.theguardian.com/politics/2023/oct/31/genius-among-morons-dominic-cummings-gives-halloween-display-of-his-ego

Phil dit: à

Bel article indeed, dear Bloom, l’understatement a toujours manqué de ce côté du manche. Notez que les procès pour abus covideux n’ont pas commencé dans la grande Nation. Le Guardian a supprimé la rubrique des commentaires, pity.

Bloom dit: à

Si vous avez qqch d’intéressant à dire, dear Phil, vous pouvez toujours écrire à la rédaction du Guardian qui publiera ou non.
Exit les trolls.

Soleil vert dit: à

Clopine résistez. C’est facile à dire, mais en HP vous allez côtoyer des gens parfois dangereux.

Autour de moi le cercle des vivants diminue, mais je serre les dents.

Phil dit: à

Y a t il une rubrique commentaires lisible par le tout-venant, dear Bloom ? La presse française main stream a fait sauter la sienne, except Figaro.

closer dit: à

L’humoriste (Guillaume Meurice) a déclenché un véritable tollé après une chronique dans « Grand Dimanche Soir » comparant le Premier ministre israélien à « une sorte de nazi, mais sans prépuce ».
Huffpost

Sera-t-il viré ?

Jazzi dit: à

Bloom découvre que Le Monde n’est plus le quotidien de référence qu’il était !
Quant à Libé, il est devenu de plus en plus consternant.
Oui, Phil, le Figaro, que je n’ouvrais jamais autrefois, est finalement plus lisible, notamment pour les pages culturelles.

closer dit: à

« Le point qui m’a extrêmement marquée dans cette lecture est combien elle décrit de manière « clinique », sans jamais porter de jugement, ni sur son père, encore moins sur sa mère. »

ça nous change des abjects règlements de compte qui forment une bonne part de la production « littéraire » d’aujourd’hui.

Jazzi dit: à

Dans un autre genre, closer, il y a aussi cette réaction, qu’il fallait oser faire !

« Cyril Hanouna dénonce « un acte antisémite » après des appels à zapper son émission »

J J-J dit: à

1 – J’étais en panne de lecture après un book très médiocre. Et j’ai depuis des plombes « Enfance » dans ma bibli. Non lu. Je vais ainsi le dévorer pour combler le brin de remords rétrospectif que j’en conçois maintenant, vu la ferveur de ce que je viens de lire supra. Et je sais qu’elle n’est pas feinte.
2 – Il n’y a pas de Clopine comédie club.
3 – Wieviorka et Klein se sont montrés beaucoup plus mesurés ce matin. Il faut essayer de se calmer, tenter de ne pas se laisser aller à dire ce genre de choses sous le coup de la fureur (je cite : « Et l’on est tous responsables pour le coup, certains plus que d’autres, certes mais on a tous trempé dans l’auto-destruction généralisée »).
Certes,… et nous apprenons que le déclin de l’humour juif serait en France un signe de plus en plus avéré.
4 – Un film est à paraitre sur l’histoire de ce besoin catholique de forcer la foi chrétienne chez un petit juif rapté. Comme il en irait de ce besoin parental actuel de forcer leurs enfants à changer leur orientation sexuelle déviante.
5 – Mettre des étoiles de David sur les murs supposerait que les habitants visés aient été préalablement ciblés et géolocalisés ad hominem. D’après Darmanian et Nunez, ce serait tout à fait impossible de la part la police. Les fichiers de sinistre mémoire auraient disparu de la surface de la terre, et nos IA seraient incapables de les reconstituer.

Ainsi vont nos chrysanthèmes d’aujourd’hui. Mais pmp, je ne saluerai pas nos « saints », puisqu’ils sont censés tous être des chrétiens convertisseurs. Nos morts glorieux (du genre « mécréants, athées, agnostiques, païens, laïcards » (citation) qui n’ont jamais voulu gouverner la cité, et n’ont suscité aucun respect de quiconque, oui, ceux-là, je les saluerai demain, par priorité.

{Une dernière chose pendant qu’on y est : je me souviens (GP, n° 220 ?) que dans nos contrées des années 60, les Manouches marquaient à la craie les fermes du voisinage que leurs congénères devaient aller voler en priorité, dans la mesure où elles étaient les plus riches en poulaillers. Dieu merci, la nôtre était l’une des plus pauvre et ne fit jamais l’objet de tels repérages, peut-être était lié à la vigilance de nos chiens qui avaient de bons crocs}.
Bàv (J. Ext, 1.11.23_9.24)

J J-J dit: à

A priori, j’aime beaucoup l’humour (non juif ?) de Guillaume Meurice. Peut-on avoir un lien de cette saillie pour en mesurer le contexte ? Merci.

Damien dit: à

Tout n’est pas à jeter aux cabinets, dans Le Monde. Mais c’est vrai qu’il ne reste plus grand-chose du journal de référence. Le Monde des Livres fait des efforts, mais comment remonter après le désastre Savigneau, reine des chiens écrasés en son empire du vide ? Je lis quand même Le Monde, mais évidemment le meilleur actuellement, c’est Le Figaro. Et Paris Match, pour les analyses politiques et les articles (bâclés) de Simon Liberati. Je lis aussi la chronique en avant-dernière pas, et je me marre ! C’est d’une certaine Catherine Schwaab, et ce n’est ni fait ni à faire. Vous avez déjà essayé de la lire ? C’est pas pour rien que c’est juste à la fin ! Et que ça donne envie de se suicider (c’est pas une lecture pour Clopine de cheval !). Match, il faut le lire dans la version papier, ça vaut la peine, car ça se déguste au second, et même troisième degré. Pour lire Match, il faut être bac+7 au moins. BHL écrit dans Match, vous savez. Il a fait un superbe reportage sur Israël, dernièrement. Mais c’est Simon Liberati qui a parlé de sa femme Arielle, pour son film décadent sur Balzac, que je n’ai pas vu, malheureusement. Au moins, elle aime Balzac ! J’aime les gens qui aiment Balzac. Balzac et Dostoïevski. En ce moment, c’est ma période Dostoïevski, ma période russe, les petites chambres de bonne, les locataires, les étudiants, la recherche spirituelle, la casuistique… Tout ça. Un immense cimetière ! C’est demain le jour des morts. Aujourd’hui c’est la Toussaint. Bonne journée quand même !

honneur de blog dit: à

Meurice tient des propos antisémites sur France Inter, radio nationale d’ état qui va bientôt devenir la copie de radio Paris collaborationniste!
Relisez ou lisez la réponse de la directrice de cette radio Adèle van Reeth sur le lien  » Médiation des lecteurs de France Inter ».
Elle condamne ces propos inappropriés, voire plus.
On voit très bien où se situe notre 3J.avec sa mentalité de barbouze de gauche rad/soc.

Voici la réponse aux auditeurs de France Inter :

France Inter
Actualités
31/10/2023

A la suite de la chronique de Guillaume Meurice « De quoi ont peur les enfants ? » de nombreux auditeurs mécontents ont écrit à la médiatrice.

Voici la réponse de la direction de France Inter :

Chers auditeurs,

Vous avez été très nombreux à réagir aux propos de Guillaume Meurice tenus le dimanche 29 octobre dans l’émission le Grand Dimanche Soir. Ses propos sont les suivants : au début d’une chronique qui donne la parole aux enfants pour savoir ce qui fait peur à la veille d’Halloween, l’humoriste avance que le déguisement « « qui marche pas mal en ce moment » est celui de Benjamin Netanyahu. « Vous voyez qui c’est ? C’est une sorte de nazi mais sans prépuce. »

Je rejoins le malaise que vous avez été nombreux à exprimer.

Comme tous les humoristes de la chaine, Guillaume Meurice jouit d’une liberté d’expression dont je me suis portée garante dès le premier jour. L’existence d’un espace de satire politique dans lequel le pouvoir et ses représentants peuvent être moqués est le signe d’une démocratie qui fonctionne, et notre responsabilité en tant que radio de service public consiste à protéger cet espace au nom de la liberté d’expression. Celle-ci a une limite : celle du droit. L’humour, même lorsqu’il use d’irrévérence et de provocation, s’inscrit dans le cadre prescrit par la loi.

Qualifier n’importe quel représentant politique de « nazi » est une outrance dont le caractère comique peut être, en temps normal, questionné. Quand ce représentant, dont on peut par ailleurs désapprouver et critiquer la politique, est lui-même juif, à la tête d’un Etat juif, dont les habitants viennent de subir une attaque terroriste ayant assassiné plus d’un millier d’entre eux, cet humour est encore plus discutable. Quand s’ajoute à ce contexte une recrudescence des actes antisémites au sein de notre pays, ce choix des mots semble particulièrement malvenu.

Cette phrase n’est en aucune façon représentative du travail quotidien de la rédaction de France Inter, qui s’efforce de couvrir le conflit israélo-palestinien de manière responsable, documentée, équilibrée, ni de la ligne éditoriale de la chaine qui lutte contre l’antisémitisme, le racisme et toutes les formes de discrimination qui nuisent à la cohésion sociale, en ne contournant pas le mal mais en essayant de le nommer.

Pour beaucoup, une limite a été franchie : non pas celle du droit, qu’il reste à établir, mais celle du respect et de la dignité.

Si je suis garante de la liberté d’expression sur France Inter, je le suis aussi des propos qui s’y tiennent. C’est ce que j’ai rappelé aujourd’hui à Guillaume Meurice.

Sincèrement,

Adèle Van Reeth

Directrice de France Inter

closer dit: à

Nous pourrions peut-être négocier un abonnement de groupe au Figaro?

Jazzi dit: à

Lis le JDD, c’est pas mal Damien…

Bloom dit: à

Les commentaires du Monde sont réservés aux abonnés, petite coterie surtout composée de trolls du RN ou de l’antisémitisme.
L’Obs a encore une mince rubrique courrier des lecteurs, qui a rétréci au lavage de concert avec avec le QI national (un de mes amis toubib me disait qu’on ne comptait plus les études sérieuses pointant la diminution généralisée de ce qui servait jadis et naguère de cerveau).
Prendre sa plume, taper sur son clavier, et écrire une tribune dans un journal à grand tirage est encore possible. Mais faut faire montre d’un autre niveau que celui qui prévaut ici ou dans l’espace ‘contribuer’ du Monde.
Quant au Figaro-ci,-là, -et ailleurs comme nouveau quotidien de référence, pour moi c’est la même bonne vieille horresco referens.
La presse étrangère (anglaise, allemande, américaine, indienne) suffit pleinement à satisfaire mes intérêts profonds, pour le reste le Canard et France culture font l’affaire, même si l’info est moins densément analysée sur cette dernière radio à peu près audible.
J’empoigne parfois le Parisien et/ou L’écho régional en bibliothèque pour des nouvelles du front local.
En province, je lis la presse locale avec grande avidité.
A la télé, sur une chaine d’info continue à peu près sérieuse comme LCI, j’ai constaté que les mêmes commentateurs, stratèges, ambassadeurs etc « spécialistes » du conflit en Ukraine sont du jour au lendemain devenus spécialistes du conflit israélo-palestinien. De l’isba au kibboutz en passant par l’immeuble en béton cru, un seul territoire, celui du blabla…Ce serait bien qu’ils la ferment un peu.
Quant aux images en mouvement, elles ne veulent plus rien dire; elles atteignent leur niveau d’absurdité maximal quand les visages sont floutés ou l’angle balaie les chevilles.
Arte et ses cartes sur la Toile, sont en revanche précieux (pensée émue pour JC Victor, qui avait brillamment briefé le réseau culturel après le 11 septembre).
Dans un tel contexte de trop plein de vide iconographique, il me semble que les photographes de presse ont encore un rôle important à jouer.
Au milieu du désastre informationnel actuel, patiemment construit par un mélange de paresse intellectuelle et les millions de milliardaires qui profitent des recettes publicitaires et vous vendent un crédit bagnole entre deux assassinats ou tentatives de, je trouve que Al Jaezira et la BBC tirent leur épingle du jeu, pour des raisons différentes, évidemment.
Allez, c’est l’heure du Jules César de WS, grand texte bien trop peu souvent mis en scène en France…
Slow news is good news.

William Boquet dit: à

@Figaro

Le Figaro
Les exactions se multiplient contre les Palestiniens de Cisjordanie
Il y a 14 heures

Le Figaro
La guerre à Gaza menace d’embraser la Cisjordanie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
Il y a 4 jours

Le Figaro
En Cisjordanie, ces colons qui veulent «raser Gaza»
Il y a 3 semaines

Le Figaro
En Cisjordanie, les colons israéliens font régner la terreur et la loi du talion
28 juin 2023

Le Figaro
En Cisjordanie, voyage le long de la route 60 : la trajectoire du sang
Il y a 1 mois

Le Figaro
Cisjordanie: l’expédition de colons armés sur Turmus Aya
22 juin 2023

Le Figaro
Deux États, colonies, terrorisme… Quelle est la position officielle de la France sur le conflit israélo-palestinien ?
Il y a 1 semaine

Le Figaro
La vague de violence ne faiblit pas en Cisjordanie
21 juin 2023

Le Figaro
En Cisjordanie, l’ancienne colonie de Homesh à nouveau autorisée
1 juin 2023

Le Figaro
Un village palestinien ravagé par des colons juifs
27 févr. 2023

closer dit: à

Donc il n’est pas viré.
S’il avait fait un dérapage « de droite » (pure fiction sur France Inter), il serait déjà à Pôle emploi.

vadeboncoeur dit: à

Dans un tel contexte de trop plein de vide iconographique, il me semble que les photographes de presse ont encore un rôle important à jouer.

Vous avez raison, Bloom.
Le philosophe et essayiste Yves Michaud insiste sur son compte fb. sur le fait qu’il faille publier et diffuser toutes, absolument toutes les images d’ exactions et de meurtres. Montrer frontalement de ce quoi les terroristes sont capable. Pas de caches-sexe pudibonds face aux atrocités.

JC..... dit: à

MERCREDI 1 NOVEMBRE 2023, 11h

Rappelons l’essentiel : DIEU EST AVEC NOUS !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*