David Cornwell lève le voile sur John Le Carré
« A 20 ans, on est achevé d’imprimer ». Simenon en avait fait un adage. Appliqué à un écrivain, il n’a jamais été aussi vrai que dans le cas de David Cornwell alias John le Carré. Abandonné par sa mère à l’âge de 5 ans, il fut élevé par un père impossible, lequel apparaît dès la troisième ligne de la première page de ses Mémoires et ne le lâche plus jusqu’à la fin de son récit. Pour l’enfant, ses parents étaient un mystère ; ils le sont restés pour l’homme au soir de sa vie. Tout romancier est un menteur. Celui-ci étant l’un des plus grands, on peut donc en déduire qu’il est un grand menteur. Son enfance a baigné dans l’esquive, le secret et la tromperie. On dira qu’il était à bonne école à l’ombre d’un géniteur escroc, fraudeur, manipulateur, griveleur, mythomane, violent, charmeur, repris de justice.
Qu’avait-il donc à cacher pour se résoudre à écrire ses souvenirs sous le titre Le Tunnel aux pigeons (traduit de l’anglais par Isabelle Perrin, Seuil) ? Le sous-titre « Histoires de ma vie » a son importance : il raconte des histoires. On a écrit ici ou là qu’il a voulu ainsi désamorcer la parution annoncée de sa biographie par Adam Sisman (Bloomsbury, 2015) bien qu’il l’ait autorisée et aidée. Qu’importe au fond puisque lui seul est à même de livrer au lecteur, sans le moindre intercesseur, ses propres vérités sur sa vie et son œuvre fussent-elles imaginaires, incertaines, piégées, approximatives, comme il en convient non sans malice. Il y a les faits et ce qu’il en fait. Le résultat : des Mémoires écrits de mémoire. Fragments de souvenirs, éclats de mémoires, anecdotes savoureuses, le tout mâtiné d’autodérision et d’understatement bien tempéré. Un livre manifestement écrit le sourire aux lèvres se lit le sourire aux lèvres. Il révélera au lecteur l’enquêteur derrière le romancier, autant Cornwell que Le Carré. Une seule silhouette pour un homme double, c’est possible ça ?
Des lieux, des villes, des paysages mais surtout des gens. Autant de rencontres, autant de quiproquos et de situations absurdes avec le magnat de la presse Rupert Murdoch, le président italien Cossiga, Mme Thatcher, des puissants qui l’invitent à sa table sans qu’il sache avant pourquoi ni qu’il comprenne après pourquoi. Voici le poète Joseph Brodsky qui lâche devant lui au restaurant chinois un commentaire bien senti à la seconde même où il apprend qu’on lui décerne le prix Nobel (« C’est parti pour un an de blabla »). Ici Alec Guinness, son préféré, là Jean-Paul Kauffmann si émouvant dans son aveu (la lecture de L’Espion qui venait du froid l’a aidé à tenir dans les caves libanaises où le Hezbollah le détenait en otage). Ou encore Yasser Arafat avec qui il se retrouve à danser un soir de Noël, et Dima, le parrain de la mafia russe, ce qui nous vaut une interview d’anthologie, sans oublier les Kubrick, Pollack, Coppola et autres cinéastes qui voulurent l’adapter et se révélèrent à l’usage inadaptés, mais aussi des inconnus et des anonymes.
Il serait vain d’y chercher des clés dissimulées, d’autant que l’auteur lui-même les offre : ici son mentor qui servit de modèle à George Smiley, là un germano-turc de Guantanamo qui lui a inspiré un personnage, ici une humanitaire rencontrée à Phnom-Penh dont la présence le hantera plus tard tout au long de la rédaction d’un roman, là un inconnu traînant dans un aéroport dont il fera son Alec Lamas. Fidèle à ses fantômes, il creuse son vieux sillon de l’antiaméricanisme et de l’insupportable inféodation politique du Foreign Office à Washington. Qu’il fustige les grandes banques, les hommes de lois, les laboratoires pharmaceutiques, les multinationales ou les fauteurs de guerre en Irak, c’est toujours l’Oncle Sam qu’il désigne du doigt. Un exclusivisme que l’on a dit naïf, ingénu, à sens unique. A quoi il répond invariablement dans ses livres que ce sont les financiers qui mènent le monde et que sont-ils sinon américains ?
Il n’est pas le premier écrivain à nous emmener dans son atelier observer ses secrets de fabrication, sauf qu’avec lui c’est formidablement divertissant car le monde est son atelier. Le problème, ce ne sont pas les aéroports, les frontières et les douaniers unanimement abhorrés : ce sont les check-points :
« Ce n’est pas votre passeport qu’on vérifie, c’est vos mains. Et puis votre tête. Et puis votre charisme, ou votre manque de charisme. Et même si un check-point vous juge acceptable, la dernière chose qu’il va faire est de transmettre cette bonne nouvelle au suivant, parce qu’aucun check-point ne se laissera jamais prendre en défaut sur sa paranoïa ».
Le Carré voue une telle passion à la culture germanique, contractée dès son séjour étudiant en Suisse alémanique, qu’aujourd’hui encore il jouit d’un plaisir sans égal lorsqu’il lit un livre en allemand plutôt qu’en anglais. Littérature, poésie, politique, histoire, qu’importe, il prend tout et de toutes les époques. Et pour lui avoir un jour fait remarquer que ses dialogues étaient parfois alambiqués, je l’ai entendu m’objecter :
« Même quand je parle ou j’écris en anglais, par réflexe, je pense en allemand et je place le verbe à la fin, ce qui, en effet… ».
C’est d’ailleurs en Allemagne que tout a commencé. A Berlin où l’agent du MI6 trouva un pseudonyme qui ne tournait pas rond, son regard ayant été happé par l’enseigne d’un magasin alors qu’il était assis dans l’autobus. Afin de ne pas contrevenir à l’obligation de réserve de son service, il en fit son nom de plume l’année même de l’édification d’un mur entre les deux Allemagnes, et l’inscrivit en tête de deux polars qui passèrent inaperçus, puis du manuscrit très berlinois de L’Espion qui venait du froid. Ce qui frappe chez lui, c’est son intelligence, pas redoutable tant elle est généreuse, partageuse, empathique, mais travaillée par le doute perpétuel, pour le meilleur et pour le pire.
Alors, l’espion ? Tout au plus un garçon de courses du renseignement britannique qui rendit de menus services, suggère-t-il avec un sens consommé de la litote.
« Un microbe dans la hiérarchie du monde secret »
Ainsi résume-t-il son activité de 1956 à 1964. On n’en saura pas davantage sur la nature exacte du travail accompli au sein du SIS (Secret Intelligence Service ou MI6), en sa qualité d’agent de renseignements. Sa loyauté n’est pas à géométrie variable : ayant promis dès son engagement de n’en rien dire, il s’y sent tenu plus d’un demi-siècle après, tant légalement que moralement, même si l’on pourrait imaginer qu’il y a prescription, tout de même. Mais si vous lui écrivez pour lui demander comment devenir espion, vous recevrez immanquablement cette réponse :
« Ecrivez à votre député, au Foreign office, ou bien, si vous vous êtes encore scolarisé, allez voir votre conseiller d’orientation ».
Ses souvenirs sont à son image : discrets, courtois, pleins d’humour, légers. Parfois édifiants, souvent instructifs, toujours passionnants. On y retrouve les caractéristiques de ses romans, à commencer par un inouï don d’observation des comportements des gens dans leurs habitudes, leurs apparences, leur langage. En voilà un qui maîtrise le grand art du détail. Ce qu’on n’y retrouve pas, et l’on ne s’en plaindra pas, c’est la sophistication de leur architecture narrative et la complexité de leurs situations ; car en l’espèce, elles n’avaient pas lieu d’être. Ses Mémoires sont conçues dans l’esprit d’une conversation avec le lecteur. Mais qu’on ne s’y trompe pas : sous le masque de l’humour, la peur ne l’a jamais quitté. Elle nourrit sa réflexion ininterrompue sur le statut de la vérité dans la mémoire. Il est vrai qu’à 16 ans, son père l’envoyait chercher ses clubs de golfs oubliés dans un palace sans lui préciser qu’étant parti sans payer la note, l’adolescent risquait gros.
Ses romans sont le fruit de la rencontre son expérience et son imagination. Au fond la somme de ses contradictions. Le monde de l’espionnage, et la question récurrente de sa moralité, n’auront été que le décor de son œuvre, et la guerre froide son cadre. Contrairement aux craintes et prédictions manifestées alors ici ou là, la chute du mur de Berlin ne l’a pas réduit au chômage technique. D’autant qu’il a tout de suite senti que la fin du communisme n’entraînerait pas la fin de la menace russe. Il n’avait pourtant effectué que deux séjours en Russie (1987 et 1993) mais cela lui fut suffisant pour voir juste. En vérité, sa grande affaire, ce fut le mensonge. Ce qui fait de lui non un romancier d’espionnage, genre littéraire dans lequel il s’est laissé enfermer en haussant les épaules, mais un grand écrivain tout court, à l’égal de ses maîtres Joseph Conrad et Graham Greene.
Et qu’y a-t-il de plus universel que le mensonge, acte qu’il a eu le génie de transcender en le déployant sur le terrain de la loyauté, de la duplicité, de la trahison ? Un autre fil rouge relie les personnages de son œuvre : l’abandon, et comment en serait-il autrement pour celui que sa mère a abandonné, lui et Tony, son aîné de deux ans, le gardien de son frère, alors qu’ils dormaient à poings fermés, sans un mot d’explications, fuyant un mari invivable et dangereux qui de surcroît la battait ? « Une opération d’exfiltration bien organisée, exécutée selon les scrupuleux principes de compartimentation » jugera plus tard l’espion. N’empêche qu’il ne lui a jamais pardonné à cette femme qui ne lui prit la main qu’une seule fois, et encore, avec un gant. Une fois parvenu à l’âge adulte, il l’a retrouvée après bien des recherches mais ses explications furent vaines. Les portraits qu’il trace de ses parents sont sans concession ; mais malgré tout, il conserve pour ce père si imprévisible et vibrionnant à « la tête hypothéquée , personnage chu d’un chapitre de Dickens, une tendresse, parfois haineuse et sans pardon, mais une tendresse tout de même, surtout lorsqu’il l’entendait au bout du fil, des sanglots dans la voix, lui réclamer encore et encore de l’argent, et même un pourcentage sur son œuvre puisqu’il s’en considérait d’une certaine manière à l’origine.
D’ailleurs, il lui arrivait souvent de vendre à un prix déraisonnable à des amateurs des livres de son fils qu’il dédicaçait : « Signé le Père de l’Auteur » ; et quand des lecteurs les présentaient à John le Carré, celui-ci rajoutait : « Signé le Fils du Père de l’Auteur ». Il n’empêche que lorsqu’il acheva l’écriture d’Un pur espion (1986), pur chef d’œuvre autour de la figure envahissante de son père, la catharsis fut telle qu’il pleura toutes les larmes de son corps. En se retournant sur son parcours, il tient que l’espionnage et la littérature ont partie liée :
« Tous deux exigent un œil prompt à repérer le potentiel transgressif des hommes et les multiples routes menant à la trahison ».
Apaisé parmi ses démons, mais toujours convaincu que l’âme d’une nation se révèle à travers ses services secrets, il a fait sienne cette forte pensée d’Oscar Wilde :
« Quand on dit la vérité, on est sûr, tôt ou tard, d’être découvert. »
A propos, le tunnel évoqué dans le titre est celui qui courrait sous la pelouse du Sporting club de Monaco , dans lequel on enfournait les pigeons élevés en batterie un peu plus bas à cet effet, afin qu’il soient lâchés au bout pour le bon plaisir de chasseurs au sortir de leur repas. Et quand ceux-ci les rataient ou les blessaient, que croyez-vous que faisaient les volatiles ? Ils retournaient à leur lieu de naissance et rentraient dans leur cage. A chacun d’apprécier la métaphore…
John le Carré aurait mérité dix fois que l’un de ses romans soit couronné par le jury du Booker Prize, l’équivalent britannique du Goncourt (sans parler du Nobel, mais il est vrai qu’il ne sait pas chanter) ; quand bien même ses éditeurs ne les leur ont jamais envoyés, obéissant ainsi à son propre refus de postuler, les jurés se seraient honorés en le distinguant ; ils étaient libres de leur choix et rien ne les en empêchait. Aujourd’hui, c’est trop tard. Si cela advenait, on dirait : « Cette année, on a donné Le Carré au Booker Prize ! »
Il a refusé toute promotion pour son nouveau livre, ce qui n’a pas étonné la critique littéraire de son pays qui sait dans quel mépris il la tient, à égalité avec l’establishment. Seule exception : l’article écrit à cette occasion pour le Magazine littéraire, ce qui n’étonnera pas les lecteurs de ses Mémoires dans lesquels il dit l’estime et la sympathie dans lesquelles il tient la critique littéraire de notre pays (et Bernard Pivot en majesté auquel il rend un vibrant hommage en raison d’un Apostrophes mémorable). Sinon, rideau sur la curiosité publique ! Il est vrai qu’il n’a pas le temps. Il vient de commencer un nouveau roman. Tant que le corps et l’esprit le lui permettront, car chacun de ses livres suppose un intense engagement personnel à tous points de vue, il continuera. Sa manière de demeurer « sain d’esprit et relativement honnête » depuis une cinquantaine d’années. A 85 ans, grand-père de treize petits-enfants, il préserve précieusement ses travaux et ses jours à venir pour les consacrer à la seule chose qui l’ait jamais passionné : écrire, tout simplement.
1 517 Réponses pour David Cornwell lève le voile sur John Le Carré
« On a passé le dernier demi-siècle à mettre sur un pied d’estale ceux qui voulaient détruire le monde », dis-tu, WGG, et de citer Blanchot, Derrida,Deleuze et Foucault, que tu n’as cessé toi-même, ici, de porter au pinacle. Il y a comme un blème !?
la fille à la voilette dit: 19 octobre 2016 à 23 h 16 min
Je plaisantais. Je n’ai pas vérifié mais est-ce qu’ils ne s’isolent pas sur le balcon de la mairie? Cet isolement dit déjà quelque chose. Rodolphe teste le consentement d’Emma. Emma répond, disant silencieusement son consentement. Les comices se métamorphosent en prémices. Chair des bêtes, chair des hommes.
DHH 22h56 . Restons 5mn dans « Bovary », on nous pardonnera, j’espère. J’ai bien dit que ds la scène des Comices ( l’un des passages les plus réussis car composé comme un morceau de musique) Rodolphe ne séduit pas Emma. Emma est séduite déjà, et elle « se séduit » toute seule.Le passage commence sur une description des bestiaux, et l’attente des officiels.R. ne veut pas discuter avec les gens qui le connaissent, alors il fait des plaisanteries sur les dames, la médiocrité provinciale. Il s’est demandé: se moque-t-elle de moi? (elle=Emma) et il a peur qu’on l’aperçoive d’en bas. Rien de romantique ni de sentimental.Ils parlent de la pluie, du beau temps; il parle, lui,longuement de la tristesse qu’est sa vie;elle l’observe, il l’observe et finalement risque :enfin,il est là ce
trésor ; tandis qu’un officiel parle de l’utilité de l’agriculture…Elle, elle le regarde; « votre charme.. » interrompu par « pour un bélier mérinos »; « je suis à vous » interrompu par « emploi de tourteaux…fumier… »le passé et les mérites des médaillés se succèdent…après le festin, Emma a retrouvé son mari.
Le chap.suivant commence par la disparition de Rodolphe. (je n’ai pas le livre sous les yeux).
C’est une scène extra; R. avait déjà auparavant fait faux bond; et là chacun s’observe; R. « s’ennuie » car il ne participe pas à la liesse générale, et, il s’interroge; il se fait plaindre? elle le réconforte; finalement, il se laisserait bien entraîner, il lui prend les doigts, si je me rappelle, trésor, charme, il va lui parler d’amour ? bien trop prudent, c’est Flaubert qui lui coupe la route. Quant à Emma…elle a la solution dès le début du chap. suivant.
Scène de séduction ? pas celle-ci, une autre avant où Emma rêve en bonne romantique. R. est vite sur ses gardes ,même si Emma l’attire, en fouillant dans ses lettres, il a senti déjà comme un parfum de poussière.
Trop longuette explic, il faudrait suivre avec précision les 3 partitions. Quant au personnage de R. bien d’accord avec vous.Mais Fl. arrange ses personnages à la sauce moutarde.
Quand j’étais jeune, Jibé. Pas maintenant. J’ai au contraire, citant le dernier séminaire de Derrida dernièrement, La bête et le souverain, cessé de tirer dessus, avec quelque ménagement malgré tout parce que Derrida était déjà à l’époque condamné à mort par le crabe. Et il le savait, et il est assez émouvant de lire certaines pages de ce séminaire où il parle de ce qu’il advient du corps après la mort, qui devient entièrement la chose des autres. Il est clair qu’il pensait à son propre corps en disant cela. Mais ceci ne retire rien à cela. Concernant Blanchot, ce n’est que maintenant que je comprends pourquoi je ne comprenais pas certaines choses à l’époque chez Blanchot qui demeure important et grand pour de nombreuses critiques quand même ; tout ce qu’il dit de Rilke et de Musil notamment. Mais je n’en dirais pas autant de son travail sur Kafka qui me parait aujourd’hui très daté et trop limitatif, sans être entièrement faux. Mais tout ce qu’il dit dans l’Entretien infini, c’est complètement fumeux. Et à l’épque je ne comprenais pourquoi c’était fumeux alors que je n’ai jamais vraiment adhéré à ses théories de la littérature contenues dans ce bouquin. Je me souviens en avaoir parlé jadis avec le traducteur de Sartre en Allemagne Traugott König toute une soirée avec un autre de ses collègues de la fac de Francfort, qui ne trouvaient pas ce bouquin eux non plus très intéressant, et, comme moi, ils le trouvaient fumeux, sans pour autant que je fus clair à l’époque. Or, maintenant c’est très clair dans mon esprit.
la fille à la voilette dit: 20 octobre 2016 à 0 h 10 min
Mais enfin ! C’est une scène de séduction. À quoi cela vous sert-il de nier l’évidence ? Vous vous enférez dans votre contre-sens évident de lecture, c’est bête de votre part.
L’aspect comique de la scène n’a de sens que s’il s’agit d’une scène de séduction, voyons, enfin ! Cessons ces âneries une bonne fois.
Chaloux 23h48. Emma et Rodolphe doivent d’abord fendre la foule, compacte; on se roue de coups de poing pour avancer..Ils montent au 1°étage, R. avance des tabourets devant la fenêtre pour qu’ils voient mieux le spectacle, puis il se recule par peur d’être aperçu ! Drôle d’endroit pour une rencontre. Il essaie de lui prendre la main, elle s’écarte…Flaubert ne les gâte pas, impitoyable..
Jean-François Mattéi écrit en conclusion de son bouquin : « Rien ne semble résister au travail de la taupe qui a sapé les principes sur lesquels reposait la civilisation. »
On en est là. C’est dire que l’apocalypse est pour bientôt. Ce que je crois.
@WGG . Je suis d’une bêtise incommensurable, professeur. Ah, si vous saviez…c’est par ma faute que la France est en train de s’effondrer, tout comme vous le dites. Malheur sur moi.
Je cesse de me couvrir de cendres et je reviens au texte, sans m’éterniser. JLC est impatient.
C’est au chap.7 que Rodolphe rencontre Emma chez elle ( il faut saigner son domestique) Emma l’intrigue; il met sur pied un plan précis de séduction. Plan qui échoue, par la faute de Flaubert.chap 8 (voir une scene de séduction ds « le rouge » un soir ds le jardin).
C’est au chap. 9 que va avoir lieu la scène de séduction; précaution prise par R.: » n’y retournons pas de sitôt ce serait une faute ».
C’est une magnifique scène à cheval,dans la campagne, où Rodolphe ne commet aucune faute, où il met tout son savoir et pouvoir de séduction et où il est bien près de se laisser séduire lui-même par le charme d’Emma.Emma est emballée.
Je n’ai pas la prétention de vous convaincre, ni, non plus de vous séduire. Par ailleurs le chap.8 ne me semble pas amusant. Il a une tout autre raison d’être.
Quand il invente le « cirque », et ses agents de renseignements, on peut penser que Le Carré décrit dans ses romans de nouveaux Chevaliers de la Table Ronde lancés dans la Guerre froide. D’autant que ceux qui ont créé le « cirque » sont tous dans la filiation historique de la génération précédente, ces héros étudiants venus d’Eton, d’Oxford,de Cambridge , jetés dans la bataille d’Angleterre de 194O.
Smiley se présente comme une sorte de Roi Arthur . C’est Smiley le garant des valeurs chevaleresques du « cirque ».voici ce qu’en dit Le Carré dans « l’appel du mort » de 1963, quand Smiley apparait pour la première fois dans l’œuvre »C’est un gentleman, un amateur de poésie allemande, cultivé, digne, humain. Exactement le personnage que j’aurais aimé être. J’ai inventé ce père de substitution qui est aussi mon mentor secret. » Et Smiley, souffre de la trahison de son épouse avec la Taupe, comme le Roi Arthur souffre de la trahison de la reine Guenièvre pour Lancelot.
Les agents de Le Carré ont quelque chose d’une réunion en conclave, quelque chose d’un ordre religieux,monacal, qui répond, en miroir, aux services de renseignements de l’Allemagne de l’Est, car à Berlin- Est, et à Moscou, avec Karla, on a égalelent une sorte d’ordre chevaleresque avec cette Stasi qui a pour définition d’être « l’épée et le bouclier » de la RDA.
Ce qu’il ne faut pas lire,
La stasi, un ordre chevaleresque.
Ce à quoi mène l’anti-américanisme primaire.
Un autre « témoin » de Berlin, bien français, celui-là:
« Le livre s’ouvre sur cette anecdote surprenante. Nous sommes en 1995, Jean-Paul Picaper est de retour à Berlin. Arrivé à Tegel, il prend un taxi pour quitter l’aéroport. A peine installé, le chauffeur auquel l’auteur ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, le salut d’un « Bonjour Monsieur Picaper. » L’homme s’avérait être un ancien fonctionnaire de la Stasi ayant travaillé sur le dossier de son passager constitué dans les années 70. »
http://www.lagazettedeberlin.com/3501/jean-paul-picaper-berlin-stasi/
La STASI un « ordre chevaleresque » ?
Vous rigolez ou quoi, monsieur Edel !? Chevaleresque comme le KGB ? Comme l’Abwher nazi ? Comme la CIA ? Comme le Guoanbu chinois !
De la racaille, des salooperies, des tueurs, de la charogne, monsieur Paul Edel !
LVDB la stasi se « voulait » épée et bouclier, ,ce n’est pas moi qui l’invente.
« Pas besoin d’Halloween pour voir de courges vides », Snoopy.
Wgg, je ne suis pas un intello mais quelque chose m’échappe, la civilisation s’est déjà effondrée et c’était au temps d’Heiddeger, l’équipe de la French Théory n’a rien à voir là dedans. N’est ce pas même la désillusion des intellectuels qui se rendent compte que tous les savoirs ne suffirons pas à sauver l’Homme?
Retrouvé par hasard « See Garden » de Hilda Doolitle.
Nous sommes en 2016 et le millénarisme produit ses petits messies et ses petits désastres. C’était mieux avant? Je ne sais pas, il ne faudrait pas oublier que fut un temps où la fièvre hémorragique aurait exterminé la population des régions où elle sévissait. Donc, c’était vraiment mieux avant?
Cocteau, Lesage, Schiaparelli, 1937:
http://blogfigures.blogspot.fr/2010/10/cocteau-lesage-schiaparelli-1937.html
Oups! Hilda Doolitle > Hilda Doolittle, pardon.
Vous avez raison Renato mais parfois il y des grands en avant humanitaires qui vous renvoient en arrière la même humanité.
Le samsung 7 explosif, au contenu aussi fumeux que le contenant, est une bonne illustration.
…il y a des grands bonds en avant..(du mal à sortir, ces bonds..)
Mais vous ne cessez de citer l’histoire de la folie de Michel Foucault en référence, WGG ! Constructif ou déconstructif, il faut choisir ?
Épée et bouclier Yvain le chevalier au lion oui.
faut avoir visité les geôles vides de la Stasi et avoir vu le lit la couche le galetas sur lequel était installé le système de la goutte d’eau qui tombait sur le front du détenu.
Des tortionnaires des espions des assassins la Stasi, monsieur Paul.
Mais pour qui ces insignifiants se prennent-ils ? Imagine-t-on Rimbaud allant pointer à la soupe ? Pas plus que lui,l’authentique Poète qu’est Bob Dylan ne saurait s’abaisser à se confondre en remerciements. Qu’une délégation de ces nains s’en aille se présenter à sa porte pour présenter ses humbles compliments au Barde Inspiré, peut-être on leur ouvrira. On verra.
Face à l’indifférence de son lauréat, l’Académie suédoise renonce à contacter Bob Dylan pour lui annoncer son Nobel
Mais pour qui ces insignifiants se prennent-ils ? Imagine-t-on Rimbaud allant pointer à la soupe ? Pas plus que lui,l’authentique Poète qu’est Bob Dylan ne saurait s’abaisser à se confondre en remerciements. Qu’une délégation de ces nains s’en aille se présenter à sa porte pour présenter ses humbles compliments au Barde Inspiré, peut-être on leur ouvrira. On verra.
Widergänger dit: 20 octobre 2016 à 0 h 43 min
On en est là. C’est dire que l’apocalypse est pour bientôt. Ce que je crois.
Inepte crétin. Le digne émule de ce prophète barbu qui, dans je ne sais plus quel album Tintin, annonçait, avec force chevrotements « la fin du moôônndheuh ! »
Mais Rose, ai-je dit que la stasi était une oeuvre de charité? je relève simplement l’emblème et surtut la manière dont la stasi, elle, se voyait. il faut apprendre à lire Rose ,enfin.
Le samsung 7 explosif, au contenu aussi fumeux que le contenant, est une bonne illustration.
Absolument hors sujet mais interrogeant les temps, avant, après, maintenant, un article sur le traitement de la douleur en Russie aujourd’hui chez les cancéreux, en élargissant, la part du budget consacré à l’humanité souffrante, quelque soit la classe sociale à laquelle l’individu appartient dans ce pays mieux vau être en bonne santé; solution résiduelle en cas de maladie grave et en raison de l’inconfort où elle ne manque de faire plonger le malade: le suicide, méthodes variées, innovantes. Consternant.
6h59 paul Edel, quand on sait qu’après la seconde guerre, ont été recrutés massivement des nazis pour donner plus d’efficacité aux renseignements à l’est comme à l’ouest, on peut douter.
Jean dit: 20 octobre 2016 à 9 h 48 min
Ah non ! commençons pas à dézinguer ce bon Philippulus !
D’abord, Jean, aimez-vous les caramels mous?
10h27 dans Le Monde daté du 20/10/2016.
Sur misentrop2, article pour ceux qui aiment la mort.
Ou qui la détestent.
@Paul Edel
Tout en ne doutant pas le moins du monde de votre finesse stendhalo-bernhardienne, domaine dans lequel mon incompétence n’a d’égal que votre érudition, vous me permettrez toutefois de vous dire que vous êtes une huître, un bulot sur le plan de l’analyse géopolitique.
Non,la Stasi, comme la SS, ne fu pas un Ordre Chevalier…hahaha..quelle marrade ! 90% des membres de cette police politique étaint de la viande racailleuse, du Lump , en allemand, du Gauner ! de la crème de taulard, de cafteurs, de gros co.ns médiocres. En 1973 , Mielke ordonna, faute de biftèque docile, qu’on recrute d’anciens nazis, onnus pour leur « efficacité ».
Le reste, l’élite du biftèque stalinien était lui aussi truffé non seulement de micros mais d’anciens cadres de la NSDAP vite vite reconvertis au SED et sachant comme pas deux écraser les couilles des dissidents de la Normannenstr.
Alors vous êtes grotesque. Comme le son la majorité des « zintellos » frankaouis qui n’ont jamais rien pigé à l’Allemagne.
Berenice le carré explique ça dans son dernier livre quand il fut en poste à Bonn debut 60 et qu’ il découvrait l entourage d adenauer mais Londres et le mi6 ont échappé selon lui à cette contagion nazie et je le crois volontiers
la RDA , Paul Noble, c’était au fond très stendhalien : le rouge succèdant au noir. De même, la pays passait à juste titre pour un champion en matière de…médecine Rénal….
je sors, je sors
bérénice dit: 20 octobre 2016 à 10 h 33 min
bravo ! en effet.
Dans « La vie des autres » le petit espion tombe amoureux de l’actrice intello ce qui le transforme en preux chevalier (je fais court). Le Carré parle t’il de l’amour?
. Donc, c’était vraiment mieux avant?
renato, les façons de mourir dans l’indifférence sont multiples et variées, quand on finit avec une d’elles une autre vient à grossir, on meurt de faim, de soif, de pollutions, des guerres, des maltraitances infligées, des conditions de vie déplorables, de l’absence de soins, de l’égoïsme et du la soif de profit des différents pourvoyeurs et faiseurs de richesse aidés et assistés par différents systèmes politiques. Là où nous en sommes de l’invention et du progrès technique, scientifique, tous ces morts m’apparaissent comme un scandale couché sur un lit d’or qui cherche à garantir et sécuriser sa position stratégique, et quand un ne se chargerait pas d’anéantir l’autre s’en chargera, une tectonique qui n’en finit pas de chercher son équilibre mais nous sommes à mon avis à un moment critique et périlleux, cela bouge de tous côtés et se disloque.
Chez Popaul, le p’tit Court (d’idées) se déchaîne sur Télérama… à qui il avait sans doute proposé ses « connaissances » qui ont été refusées car jugées trop simplistes…
quant à ses TOCS, absence de traitement hors de la sacristie
le petit espion tombe amoureux de l’actrice intello
pas eu cette impression, mais à les espionner il examine leur motif, leur vie et devient réceptif à leur cause, l’homme sensible se réveille, le contractuel défaille et doute du bien fondé de la traque systématique.
jugées trop simplistes…
Surprenant tout de même ( je n’ai pas lu l’objet en question) pour quelqu’un qui comme lui ne cesse d’être tiraillé entre diverses influences et nage en luttant contre des courants contradictoires, tout sauf simpliste, peut-être ‘à force de complexité se perd-il ou oublie-t-il l’essentiel.
Voir si après avoir refermé sa chemise de dépit, BHL ne va pas proposer à l’Ac suédoise d’aller recevoir le prix à la place de Dylan?
Rien ne l’arrête à part le Père NoeL (Godin).
La stasi ça me rappelle le film avec Sébastien Koch, ‘La vie des autres’.
D.H.H, fine analyse hier sur Anne-Lise;Passoul et le Mag-Littéraire ont fait une super affaire en l’annexant (elle doit leur coûter un paquet remarque, vu que c’est pas la dernière venue. ;)relu à l’instant sa savoureuse chronique sur les théâtreux de la troupe de jean-Claude Meurisse.
Le Carré en chapeau mou, avec la cravate sous le pull. Encore des photos de mon père comme ça dans les tiroirs, avec ma mère coiffée cheveux bouffants en haut, des chaussettes dans les souliers!
11 h 49 min
« La vie des autres » très bon film
Il essaie de lui prendre la main, elle s’écarte… LFALV
Elle ne la retira pas, puis au chapitre IX Flaubert d’entrée de jeu écrit le mot « calcul »; concernant l’amour, le terme est bien choisi, il laisse à la sensibilité du lecteur le choix de déterminer si le sentiment amoureux passionné peut résister à cette confrontation. On y lit effectivement plus une volonté froide au service d’un but défini, l’obtenir, la séduire au sens où les hommes s’y attachent même sans aimer.
D.H.H, fine analyse hier sur Anne-Lise
C’est quoi? Et où? S’il vous plaît.
Le carré, vrai plaisir.Bon souvenir de lecture de lui.Comme Graham Greene.Le billet sur les chiens de Navarre sur RDC est poilant.
bérénice dit: 20 octobre 2016 à 11 h 07 min
le petit espion tombe amoureux de l’actrice intello
——–
Ca me paraissait évident mais un second visionnage s’impose.
C’est un homme solitaire qui prend fait et cause pour eux mais qui est touché par la grâce, l’art, mais aussi l’amour (de mon point de actuel) et quoi de mieux que l’amour pour tout foutre en l’air!?
@ Passou
« les hommes de lois » ou « les hommes de loi »?
@ Clopine
« Ca me rappelle le jour où, à Rouen, dans un cadre professionnel, j’ai reçu des jazzmen suédois. Voulant marquer le coup, j’avais présenté des assiettes gastronomiques… Las. Les musiciens ont aspergé les délicates chairs de coquilles Saint-Jacques de kerchup industriel. »
J’espère que ce n’était pas l’excellent Esbjörn Svensson Trio (dont le leader, compositeur et pianiste, est mort à 44 ans dans un accident de plongée en 2008)…
@ JC…
« Le Carré, ce que j’en ai lu, ne m’a pas emballé, je n’en ai rien retenu. »
Moin non plus, je n’ai rien retenu de ses livres. Il faut dire que je n’en ai lu aucun.
🙂
(D’ailleurs, depuis mon dernier Agatha Christie à 15 ans, je n’ai lu aucun polar – et si Agatha Christie ou les Père Brown de Chesterton ce ne sont pas du polar, à ma grande honte, je n’en ai jamais lu).
Jibé dit: 20 octobre 2016 à 9 h 22 min
Mais vous ne cessez de citer l’histoire de la folie de Michel Foucault en référence, WGG !
__________
Ah bon ? Première nouvelle. Et où ça ? Quand ? À propos de quoi ? Je n’en ai aucun souvenir.
L’Italien https://youtu.be/hBHSfyAWcG4
Vous êtes vraiment de mauvaise foi, les uns et les autres. On dirait que vous le faites exprès, ce qui est assez désagréable. Mais Paul Edel n’a jamais dit que la Stasi c’était des chevaliers. Il vous a simplement expliqué que l’idéologie de l’époque, à l’Ouest comme à l’Est, conduisait les membres des services secrets respectifs de se voir ainsi. Il a donné le point de vue des services secrets, pas le sien !
C’est pareil pour moi. Dès qu’on dit quelque chose d’intelligent sur ce blog, il faut que ce soit immédiatement mal entendu comme s’il était vraiment insupportable aux lecteurs de ce blog de lancer une idée intéressante. Soit, on se plaît à la réduire à du copier/coller, ce qui est parfaitement ridicule me concernant, soit à la rabaisser, comme si Paul Edel avait jamais été un thuriféraire de la stasi ! Pas la moindre bienveillance ! Pas le moindre souci de l’autre ! Pas la moindre empathie ! Qui pourrait jamais croire ça de Paul Edel ? Enfin, plus on lit ce blog, plus on est sidéré par la bêtise universelle qui rend tout dialogue quasiment impossible sinon à coups d’insultes. C’est triste et lamentable. Quelle image de l’humanité vous donnez, mes pauvres enfants ! Vous n’êtes bien en effet que des enfants, toujours le poing promt à sortir de la poche. Vous devriez prendre pour modèle les extraterrestres de D. qui visitent la terre sans doute depuis des millénaires et ne nous ont pas envoyé un seul missile pour nous détruire. Ils doivent nous observer comme nous, nous observons les bonobos dans la forêt primitive. Vous êtes des primitifs, rien que des bonobos un peu trop sophistiqués dans le bonoboisme…
In My Garage – Esbjörn Svensson Trio
Article crétin de Michel Crépu dans la NRF à propos de Dylan, qui commence: « Peter Assouline, de loin le meilleur folk singer de notre actualité littéraire, est fâché du Nobel à Bob Dylan. »
Et qui finit par:
« Post-scriptum. Il paraît que Dylan est injoignable. Certains l’ont vu récemment à Las Vegas, lors d’un concert où il n’a pas chanté. Son agent assure qu’il lui a transmis la nouvelle. Depuis, silence. L’intéressé, tout à son mutisme de mythe immuable, n’a pas émis le moindre son de remerciement. La NRF compte sur le flair de Peter Assouline pour en savoir plus. »
Quelques perles:
-« il se trouve que Dylan est un génie. »
-« Dylan est un mythe ».
-« Il ne viendrait à l’idée de personne d’inviter Neil Young à Stockholm. Ni non plus Mick Jagger, encore que Satisfaction fasse jeu égal avec Like a rolling stone, c’est le cas de le dire. Mais il faudrait nobéliser les Stones au complet. »
http://www.lanrf.fr/blog/bob-dylan-le-mythe-errant-sans-jeu-de-mot-n1000103
J’avoue que les seuls polars que j’ai jamais lus sont ceux d’un certain Kafka. Je ne sais pas s’il est très connu. Sans doute que non parce que les spécialistes du polar ne le citent quasiment jamais.
Il est vrai aussi que le genre du polar remonte à la plus haute Antiquité. Le premier polar de la littérature s’intitule Œdipe roi d’un certain Sophocle. Un auteur grec, qui n’est que rarement cité lui aussi.
Quant au premier roman d’espionnage, il doit remonter au Moyen-Âge avec le personnage du « losangier », qu’on pourrait traduire par « espion » sans faire de contre-sens. Les romans de la Table Ronde comptent toujours quelque « losangier » au service du traitre de l’histoire. Chrétien de Troyes serait ainsi le premier John Le Carré de l’histoire littéraire, comme il est par ailleurs aussi le premier Zola. Il faut dire qu’il a quasiment tout inventé en littérature romanesque. Mais il n’est jamais cité lui non plus dans les histoires du roman d’espionnage ni même d’ailleurs dans les théories de la naissance du roman. Même Aragon n’en fait guère un romancier. On s’étonne après ça que la France décline et ne sache plus à quel saint se vouer pour savoir qui elle est. Bien triste pays en vérité, mes pauvres chéris !
Eh bien, il faut défendre notre Passou, qui fait de la résistance ! Gloire au grand Passou qui se dresse de toute sa faible autorité pour dire non à la bêtise universelle ! Passou et Finkielkraut sont les deux mamelles de la France intelligente. Les autres ne sont que de grosses vaches !
@berenice 12 h 15 ;c’est au sujet de Frantz,le film , en fin de fil sous le billet que lui a consacré Annelise il y a plus d’un mois
Sur la Tapisserie de Bayeux, racontant l’invasion de l’Angleterre par le duc Guillaume, dit le Bâtard, on peut voir un « losangier », un espion.
Le Carré avec Smiley a fait le portrait d’Edel en espion découvreur de bouteilles dans le placard.
Wg la déconstruction qui frappe l’EducNat, s’il n’y avait que ça.?je vous souhaite le bon courage pour les années à tirer .Il vous reste combien ? DHH,lu votre post chez Annelise ou vous comparez les mérites RDL/RDC.Lecteur des deux ,moi aussi.Assidu moi aussi .AL a des façons particulières .Qualité informative,ultra rigoureuse mais sans les oripeaux journalistiques habituels ni le jargon universitaire molletonné.Je fréquente depuis 3,4ans,avant en passant ,maintenant elle m’a scotché.Assouline tient la boutique depuis une 10aine d’années; sur RDL souvent l’impression d’un » entre soi ».Quand vous employez les prénoms il faut s’accrocher pour suivre.
Esbjörn Svensson Trio – When God Created The Coffeebreak
https://www.youtube.com/watch?v=FnA-g9iw9tc
Tu en penses quoi du pianiste, Chaloux?
J.D dit: 20 octobre 2016 à 13 h 45 min
Je n’emploie guère les prénoms que pour Berguenzinc, parce que c’est un copain et qu’on se connaît bien. On se respecte, on se ressemble et pourtant on est très différent l’un de l’autre. Je l’énerve souvent, il m’énerve souvent… Il est tout ce que je suis pas, je suis tout ce qu’il n’est pas. On se fascine mutuellement. Comme deux vieilles rombières habtituées l’une à l’autre et sorties tout droit d’À la Recherche du temps perdu… Mais on se supporte. Une sorte de petit miracle proustien sur ce blog.
Oui, j’en suis à —5 au compteur à l’Educ Nat. Et je serai bien comptant de sortir de ce cirque quand j’en partirai. La France est foutue de toute façon. On est dirigés par des c. sans remède, sans rémission, et même sans pantalon… Et puis le mal est encore plus profond que ça. On dirait qu’un mal inconnu a bouffé les neurones des Français. C’est sans espoir.
On voit l’espion, le « losangier », caché derrière une colonne, sous le mot « parabolant » en latin :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/10/Teppich_von_Bayeux.jpg
WGG, désolée, passé en revue trop rapidement les commentaires pour attraper au vol le second degré chez Paul Edel. Abig mistake. Une grossière erreur de lecture.
« losangier », un espion.
Une sorte de carré posé sur la pointe, pensez-vous que John ait retenu ce terme pour se donner un nom en l’installant avec aplomb sur la surface?
à Pablo75, une pointure au-dessus :
https://www.youtube.com/watch?v=a2LFVWBmiow
@ Jacques Chesnel
« Cette vidéo n’est pas disponible. »
Enfin, plus on lit ce blog, plus on est sidéré par la bêtise universelle qui rend tout dialogue quasiment impossible sinon à coups d’insultes. (Widergänger)
Cette façon de s’excepter du lot ! Il m’énerve ! Quant à son dithyrambe assoulinophile… A propos, l’intéressé ferait bien de retirer fissa ses propos insultants pour le Barbe, euh le Barde Sublime, je veux dire Dylan Bob, sinon les membres de l’A.P.B. (« Amis de la Poésie Bonsoir » et/ou « Amis du Pistolet Beretta ») dont je suis un membre suractif, pourraient finir par se fâcher.
désolé, il s’agit de BILL EVANS jouant « My foolish heart »
Ah non ! commençons pas à dézinguer ce bon Philippulus !
D’abord, Jean, aimez-vous les caramels mous? (Berguenzinc)
J’en raffole, mais quel rapport avec Philippupuce ?
@La fille a la voilette
Vous rendez compte avec precision de ce qui se passe pendant les comices mais vous ne pouvez nier que le dialogue qui s’etablit entre Rodolphe et Emma doit une scene de seduction. Sans cette premiere etape,le » baratin » initial ,ici à coup de poncifs qui flattent les aspirations romantiques d’Emma, il n’y aurait pas eu de suite ; l’étape suivante c’est aussi un classique , stimuler l’appétence en cessant un temps de se manifester ,enfin arriver à ses fins sans difficulté apres ces etapes de maturation
Toutes les filles ont connu ça dans leur jeunesse , le beau gosse beau parleur enjôleur et manipulateur, qui vise le tableau de chasse puis naïveté immaturité ou credulité elles sont souvent tombées dans le panneau
Ce que vous considérez comme une scène de séduction c’est la dernière étape , l’estocade qui se prepare bien avant et que, par son dicours distillé depuis les comices Rodolphe a amenée Emma a vivre comme le moment fort d’une chevauchée romantique .
D’ailleurs Flaubert a toujours eu a cœur de traduire souvent par des effets de contrepoint le contraste désolant entre la réalité et la manière dont Emma la vit ?C’est aussi à cela que servent les proclamations concernant des merinos et autres animaux de ferme qui parviennent à ses oreilles pendant les comices et ponctuent les paroles enamourées qui s’échangent ,et qui sont si ridiculement décalées, par rapport au vrai monde qui est aussi bien celui de Rodolphe ,le hobereau noceur mais pas dupe , que celui d’Emma la petite provinciale naïve enracinée dans la ruralité .
Pour revenir au rapprochement initial qui a motivé ces echanges su madame Bovary c’est Anne Pingeot elle –même qui dans l’émission se compare dans la manière dont elle est tombée sans défense sous le charme, au sens fort, de cet homme, aux enfants qui ont suivi le joueur de flûte de Hameln
Merci wgg car soudain je me suis retrouvé comme un « ami »de la stasi hallucinant .!!!les lectures idiotes alors que je parlais de la mythologie des services de renseignements chez les anglais
Maintenant les espions on des lunettes et des boutons et des caleçons degueulasses! Ils sont blanc comme des cachets d’aspirine et ils se mettent des gouttes dans les yeux parce qu’ils passent trop de temps devant leur ordinateur. L’espionnage ce n’est plus ce que c’était.
Un extrait de la conclusion de L’homme dévasté, de Jean-François Mattéi (il est décédé malheureusement en 2014) :
« Si construire, c’est se lancer dans un ensemble d’actions, déconstruire, c’est se limiter à un seul geste. Maurice Blanchot n’a exprimé qu’une angoisse : la neutralité du désastre dans la nuit du monde. Michel Foucault n’a enseigné qu’une chose : la mort de l’homme comme écho de la mort de Dieu. Gilles Deleuze n’a décliné qu’un thème : la destitution du modèle par les simulacres. Jacques Derrida n’a poursuivi qu’un but : la déconstruction du langage en l’absence de sens. Tout cela, — Derrida l’a répété à satiété en l’appliquant à ses propres écrits — « NE VEUT RIEN DIRE ». Et si la déconstruction ne veut rien dire, c’est parce qu’il n’y a rien à dire de l’homme, du monde et de Dieu, ou d’une instance qui occuperait un centre d’où raisonnerait le sens. »
Tous ces grands esprits sont des esprits limités. Il reste à l’homme à réinventer l’homme et l’humanité. Et comme l’écrit si admirablement Rimbaud dans le poème Génie :
O fécondité de l’esprit et immensité de l’univers.
Son corps ! Le dégagement rêvé, le brisement de la grâce croisée de violence nouvelle !
Sa vue, sa vue ! tous les agenouillages anciens et les peines relevés à sa suite.
Son jour ! l’abolition de toutes souffrances sonores et mouvantes dans la musique plus intense.
Son pas ! les migrations plus énormes que les anciennes invasions.
O lui et nous ! l’orgueil plus bienveillant que les charités perdues.
O monde ! et le chant clair des malheurs nouveaux !
Il nous a connus tous et nous a tous aimés. Sachons, cette nuit d’hiver, de cap en cap, du pôle tumultueux au château, de la foule à la plage, de regards en regards, forces et sentiments las, le héler et le voir, et le renvoyer, et sous les marées et au haut des déserts de neige, suivre ses vues, ses souffles, son corps, son jour.
C’est assurément autre chose que Dylan avec ses braves petites ritournelles de folk song !
DHH, merci . Je suis assez surprise de lire votre commentaire qui rejoint l’impression que m’a procurée ce film sur le thème du mensonge, j’avais instantanément pensé au rôle que joue le même Pierre dans » l’homme qui aimait les femmes » avec une fin à l’opposé différente pour le « menteur »; sinon apprécié le procédé du passage du noir et blanc à la couleur, passage de la mort à la vie, du passé à l’espoir porté par un présent débarrassé de la faute ou exempté du deuil. Je n’avais pas lu ce billet et n’avais par conséquent en allant voir le film aucune idée de ses attaches référentielles qui à mon avis ne devraient pas gêner le visionnage.
Pablo75 dit: 20 octobre 2016 à 13 h 29 min
Peter Assouline, de loin le meilleur folk singer
Non mais Passou c’est la trompe de chasse ! Du haut du Lutetia… La gratte dans les couloirs du métro ça tout le monde y arrive ! Y a pas besoin de poumons…
Passou et Finkielkraut sont les deux mamelles de la France intelligente. Les autres ne sont que de grosses vaches !
–
même Attali ?!
ils se mettent des gouttes dans les yeux
pour éviter les gouttes, votre ophtalmo peut vous offrir deux solutions:
1: des lunettes adaptées et prévues pour les utilisateurs d’écran informatique
2: des gélules de je ne sais plus quelle molécule qui amoindriront votre sécheresse conjonctivale.
Le Grand entretien d’octobre 2016 avec Pierre-Yves Rougeyron, enfin disponible !
D est-ce que Rougeron vous paie pour la pub ou s’agit-il d’un sentiment vrai?
Ce qui manque furieusement à notre époque, c’est ce que dit si bien Rimbaud : « l’orgueil plus bienveillant que les charités perdues ».
On manque à la fois d’orgueil et de bienveillance. On est mou, lâche et pervers.
Avec le Nobel à Dylan, on est exactement dans ce que pense Deleuze : « la destitution du modèle par des simulacres ». Ce que Deleuze a pensé, les jurés du Nobel l’ont fait.
tu en penses quoi du pianiste, Chaloux ? réponse : je préfère la Marguerite Yourcenannard
Naiveté chez Paul Edel.
chaloux, avec son petit chapeau, y veut péter plus haut qu’il a le derrière. Alors qu’il est même pas fichu de lire correctement une carte pour savoir où se trouve la Sologne. Lui aussi c’est un vrai simulacre…
chaloux c’est une déconstruction du Génie : mou, lâche, pervers.
Et son petit chapeau dit tout de lui. C’est le détail qui tue.
Peu d’amour et très peu d’humour chez Le Carré. Sa passe d’arme avec Salman Rushdie fut assez croustillante. Ils se sont rabibochés depuis. Je vais jeter un coup d’oeil à Joseph Anton & retrouver ce qu’en dit son auteur.
Bérénice, Pierre-Yves Rougeyron que je ne connais pas est remarquable, il est de ma responsabilité de le faire connaitre.
C’est avec de telles personnes que la France a une chance de se relever. Certainement pas avec les acolytes de Juppé, Hollande et Cie.
À propos de Philby » « Il fut poussé à trahir son pays par une addiction à la duplicité, analyse le Carré. Ce qui a pu commencer comme un engagement idéologique est devenu une dépendance psychologique, puis un besoin pathologique. Un seul camp ne lui suffisait pas ; il avait besoin du monde comme terrain de jeu ». Un grand enfant en somme.
« Et si la déconstruction ne veut rien dire, c’est parce qu’il n’y a rien à dire de l’homme, du monde et de Dieu, ou d’une instance qui occuperait un centre d’où raisonnerait le sens. »
Je suis plutôt d’accord avec cette phrase, à condition de noter que si les Blanchot, Foucault, Derrida et Deleuze ont analysé à leur façon la misère de l’humanité, c’est que cette misère était réelle. Leur objet d’étude n’était pas une chimère.
Avant eux, le grand Pascal avait lui-même analysé cette misère de l’homme (dans Dieu). Tout se répète, positivement, pour tracer un tableau tragique de l’humanité.
misère de l’homme (SANS Dieu)
@WGG
Oedipe roi comme texte fondateur du genre polar je l’ai entendu exprimer pour la première fois dans …..un discours de distribution ds pris en un temps bien ancien ,où il y avait des distributions des prix et où le plus jeunes des profs du lycée était taxé d’un discours sur un thème de son choix
Cette année là ,la toute jeune alors Michèle Duchet , celle qui a plus tard fondé les études sur le regard colonial et la littérature de voyage au 18 siècle ,avait choisi de parler du roman policier, ce qui avait paru d’abord un choix un peu désinvolte de la part d’une agregée de lettres ,choc sans doute amorti par la référence à Sophocle en cours de propos
En fait ce qui rapproche le plus me semble –t-il la pièce de Sophocle d’un polar ce n’est pas le fait qu’elle raconte une enquête , mais le fait que seul le détective sait lire en leur donnant leur vrai sens les éléments qu’il recueille, qu’il s’appelle Hercule Poirot, le rabbin Small, le père Brown ou ici Œdipe,
Mais dans la pièce de Sophocle , et cela on ne le retrouve pas habituellement dans les romans policiers ordinaires, c’est ce décalage qui alimente le tragique : au fur et a mesure que les autres lui fournissent des éléments qui devraient, à leurs yeux, rassurer Oedipe , celui –ci ne peut s’empêcher de poursuivre une enquête dont il comprend que tout ce qu’elle lui apporte , vaut confirmation nouvelle de son inéluctable culpabilité
Delaporte dit: 20 octobre 2016 à 15 h 41 min
Vous avez sans doute en partie raison. Il est clair qu’ils ne font qu’analyser un état de fait qui leur est extérieur. Mais en partie seulement.
Ils déconstruisent au bout du compte tout l’édifice de la métaphysique qui existait depuis 2500 ans. C’est la plus grande part de leur pensée. Ils ne se contentent pas de constater que l’homme est dévasté, ils le dévastent.
Évidemment DHH !
Il ne vous sans doute pas échappé que mes commentaires étaient ironiques.
Ce qui fait la grandeur de Sophocle comme de Kafka, c’est qu’ils utilisent un moule narratif (mais difficile de le dire ainsi, il est vrai, pour Sophocle) pour en faire autre chose, une méditation sur la condition humaine, c’est-à-dire une métaphysique.
Le roman policier comme le roman d’espionnage sont des modèle primitif, à partir desquels on construit autre chose. Jacques Dubois a d’ailleurs un ouvrage critique sur ce thème, Le roman policier ou la modernité :
https://www.erudit.org/revue/etudlitt/1993/v26/n1/501036ar.pdf
« Ils ne se contentent pas de constater que l’homme est dévasté, ils le dévastent. » Wgg
Oui, mais à des degrés divers. Celui qui a été le plus loin est sans doute Blanchot, alors qu’un Derrida a pris soin, dans la dernière partie de sa vie, de revenir bien sagement au kantisme pour penser avec Habermas le terrorisme du 11 septembre. C’est pour cette raison que je trouve que la démonstration de Mattéi est malheureusement à sens unique, et c’est dommage.
Une vidéo intéressante :
https://www.youtube.com/watch?v=fUY0QujN3w8
Dans le cadre de La Grande Librairie, le 16 octobre 2008, François Busnel va rendre visite à John Le carré, dans sa maison en Cornouailles, à l’occasion de la sortie de son roman Un homme très recherché(Seuil). (Sur la vidéo, entre les indices 15:13 et 29:55). Un bon quart d’heure pour découvrir le manuscrit de ce roman, ficelé par chapitre et rangé dans cinq grosses caisses. De près, une feuille montre ses nombreuses ratures. Il dit que ses livres sont des pierres taillées… donne quelques pistes pour le suivre dans ses rites d’écrivain, parle de sa bibliothèque, de l’état du monde, reconnait être un auteur qui a été brièvement un espion dans le renseignement britannique pendant la Guerre froide et que le monde des Services Secrets est alors devenu naturellement son théâtre.
Il est assez pessimiste sur l’avenir, expliquant à sa façon la marche du monde.
Alors ce « Tunnel aux pigeons », fictif ? Ces pigeons élevés en batterie, lâchés dans des tunnels enténébrés puis surgissant pour servir de cible aux gentlemen-chasseurs sortant d’un bon déjeuner, semblent le hanter…
Michel, je lis tout ce qur tu écris là, ci-dessous. Mais enfin, comment toi, à ce point sculpté dans l’argile de la vigilance, te poses-tu la question des la dévastation de l’homme?!
Il y a eu Auschwitz. Et l’homme est mort là. Qu’on le veuille ou non. Et il n’y a pas eu, ni n’y aura jamais d’échappatoire. Ajoute Hiroshima et l’homme n’est plus qu’un moignon qui se convulse en attendant la fin. Je lis « Sansibar » d’Andersch, un petit roman sur l’impossibilité de survivre aprés l’Apocalypse. Quelqu’épaisseur que tente de leur donner Andersch, ils sont diaphanes, décharnés, cartonneux. Des hommes dévastés, comme tu le dis.
Non, détrompez-vous, celui qui est allé le plus loin, c’est bien Derrida, sans doute le plus grand penseur du XXè siècle après Heidegger, le symétrique au dond de Heidegger, si je puis dire.
Il n’y a qu’à lire son dernier séminaire, La bête et le souverain, pour se rendre compte qu’il achève là son travail de sape de toute la métaphysique occidentale, et c’est absolument anti-kantien en diable !
Je le trouve peu convaincant quant à moi. Mais il n’empêche qu’il déconstruit tout le discours métaphysique depuis Aristote sur la différence entre l’homme et la bête.
Sa grande affaire, c’est la destruction du logocentrisme. Au fond, tout cela n’est qu’une question de foi, de foi en l’homme. Deux guerres mondiales, le communisme et ses millions de morts ont détruit la foi en l’homme. D’où cet effort de titan (il faut bien en prendre la juste dimension, c’est un effort grandiose de la pensée, qui ne pouvait être accompli que par un génie de la pensée comme Derrida, qui a pourtant sué sang et eau pour entrer au bout de la trosième reprise à Normale Sup, et qui, même une fois intégré à l’École, avait le plus grand mal pour s’adapter au genre de la dissertation philosophique en dépit de son professeur qui était Althusser… C’est bien là qu’on voit que les exercices académiques que réussissent tous les élèves brillants, sont un véritable carcan insupportable pour des génies comme Derrida).
Mais l’homme sera toujours l’homme et il finira par retrouver une foi en l’homme, sans doute sur de nouvelles bases pour reconstruire un autre édifice métaphysique.
Ce qui est très intéressant dans le cas de Pascal, c’est qu’il est lui aussi, à sa manière, un grand contestataire de l’édifice de la métaphysique que construit Descartes, mais il montre une autre voie possible, celle d’une foi en l’homme fondée sur le calcul des probabilités, ce qui me semble d’une extraordinaire portée aujourd’hui. Devant notre ignorance, ce qui est probable peut être un guide quand on est comme nous le sommes des égarés en ce début de XXIè siècle. Pascal est le grand penseur de l’avenir de la pensée occidentale. Je l’ai toujours dit, et je continue plus que jamais de le croire. Pour sortir du nihilisme du déconstructionnisme qui ne mène à rien sinon au néant, à la mort, à la ruine de l’homme et du monde. Plus que jamais nous avons besoin de foi en l’homme et de fonder un nouvel universel, qui me semble venir, quant à moi, de l’universel singulier qu’on trouve dans le Judaïsme et chez Abraham. Revenons à la source même du monde occidental. C’est notre seul espoir de refondation. Sinon, la civilisation occidentale mourra de sa belle mort. Ce qui n’est nullement à exclure.
A l’époque de l’affaire Rushdie: »….John Le Carré had called him (S.Rushdie) a twerp (une andouille) »
Salman Rushdie, Joseph Anton, p.396.
(d’autres, que je ne nommerai pas, dirent de pires choses)
non non Bloom, l’andouille c’est JC, seulement
« John Le Carré had called him (S.Rushdie) a twerp (une andouille) »
La solidarité entre auteurs. Le Carré étant l’un des plus jaloux et des plus vaches, de manière inversement proportionnelle à son pseudo-talent.
Certes, Jean-Philippe, Auschwitz est le lieu de la mort effective de l’homme. Tu as parfaitement raison. Mais encore faut-il en prendre conscience, c’est-à-dire en prendre la mesure dans la pensée humaine. Or, ce que fait un penseur comme Derrida c’est de nous rendre conscient de ce que cela implique pour la pensée humaine, à savoir la déconstruction de la métaphysique occidentale. La déconstruction du logocentrisme. L’homme, être parlant, n’est plus le centre du monde.
On peut fort bien le voir ainsi. mais alors nous sommes condamné à vivre dans le néant, à vivre dans des sociétés en décomposition où tout vascille sans cesse, où il devient impossible d’édifier quoi que ce soit sinon l’empire de la technique qui ensevelit l’homme sous la technique en le réifiant, en en faisant une chose parmi les choses, et pire une chose qu’on vend et qu’on achète comme le veulent certains économistes avec les meilleures intentions du monde bien entendu.
Mais on peut aussi se dire que la déconstruction de l’homme en toute conscience — et à mon sens il n’est pas anodin du tout que cette déconstruction soit opérée par juif (Derrida). C’est la conséquence la plus évidente, à longue portée, de ce qui s’est passé pour toute l’humanité à Auschwitz, — nous oblige à revenir aux fondamentaux, à Abraham, et à chercher dans la tradition ce qui peut nous sauver, non pas pour la reprendre comme telle, mais pour la réinventer. Jean-Claude Milner est, me semble-t-il, quelqu’un, à demi juif comme toi et moi, qui ne se définit pas lui-même comme juif pourtant, mais qui cherche par la pensée à reconstruire une tradition en puisant chez Lacan comme chez Abraham une nouvelle conception de l’universel capable de reconstruire une métaphysique de l’homme, c’est-à-dire un ordre du monde, une architecture au sens platonicien du terme, mais nouvelle, à partir de l’universel singulier que vient mettre au monde Abraham justement, et que le XVIIIè siècle n’a pas du tout compris. Il nous faut réinventer un nouveau siècle des Lumières abrahamique.
« Comment peut-on écrire du policier avant l’existence de la police ? »
DHH,
relisant votre dialogue avec la fille à la voilette et avec W. surEmma et Rodolphe, nait de cette correspondance entre Anne Pingeot et François Mitterand, je m’attardais sur des notes prises pendant la lecture d’un livre de JeanStarobinski L’encre de mélancolie. Cette phrase : « Ecrire, c’est transformer l’impossibilité de vivre en possibilité de dire. » Flaubert n’ouvre-t-il pas un univers plus vaste que celui auquel il avait pensé en écrivant ce roman ?
Il est amusant de noter ici, l’alternance entre docilité de la lecture et agressivité de certaines réponses… Faire entendre Flaubert dans ce rapprochement et couvrir sa voix par une vois plus forte. Pour Anne Pingeot, son attirance n’était-elle pas aiguisée par l’impossibilité de le rejoindre vraiment, de vivre avec lui. Un accomplissement qui ne pouvait se réaliser que par le renoncement, la perte de quelque chose qu’on n’a jamais eu. Une trace, dans ses lettres notant que ça a eu lieu sans jamais avoir existé, une confirmation par la parole pour succomber à la souffrance bienfaitrice du souvenir. L’écoutant, en différé ce matin, j’étais étonnée de sa joie. Comme des ronds dans l’eau, transformer cet invisible en attente de survie en visible. Éros lié à Thanatos… L’absolu silence, celui de la mort. Même rapport que la photographie avec son négatif.
Désolée pour les fautes et les mots collés : c’est parti trop vite !
« un nouveau siècle des Lumières abrahamique » Wgg
N’y a-t-il pas là une sorte d’oxymore, lorsqu’on sait à quel point les Lumières étaient critiques à l’égard des religions. Et pourquoi Abraham, et pas le Christ, par exemple, beaucoup plus moderne et rassembleur ?
Parce qu’Abraham est porteur d’un nouvel universel, ce que ne sera jamais le Christ. L’universel singulier est rassembleur. L’universel catholique a produit les plus grands massacres de l’histoire, notamment lors de la découverte de l’Amérique.
Et déjà au XVI et XVIIè siècle une véritable Shoah, dont les Juifs ne parlent pas alors qu’elle fut terrible, celle de l’Inquisition espagnole.
@Christiane
vous avez sans doute raison, mais ce que vous dites ,tout à fait nuancé et subtil, ne parle pas à ma sensibilité et ne peut rencontrer ma capacité d’imagination
Seul peut-être un roman bien fait qui retracerait cette histoire selon le sens que vous lui donnez et invitant à s’identifier a son héroïne pourrait m’aider à me mettre dans sa peau et à comprendre de l’intérieur ce que peut être un amour vécu dans ces conditions
Georges Bates dit: 20 octobre 2016 à 16 h 56 min
« Comment peut-on écrire du policier avant l’existence de la police ? »
_______
Mais, cher ami, la police est vieille comme le monde. Elle a été inventé il y a plus de 3000 ans dans les grandes cités-Etats en Mésopotamie. C’est là d’ailleurs où fut inventé l’universel des Lumières, contre lequel s’est dressé Abraham en fuyant de cette région pour essaimer ailleurs un autre universel, l’universel singulier, qui est la lumière abrahamique de l’avenir de l’Occident. Ou nous saurons la détecter, même si nous en sommes aveuglés, cette lumière, ou nous mourrons aveugles.
WGG
l’inquisition, qui a sévi jusqu’au debut du 19 eme siecle n’avait pas pour objet de punir les juifs mais les mauvais chrétiens ;son objectif était la preservation d’un ordre moral et religieux catholique dans un monde théoriquement « judenrein »depuis l’expulsion
les juifs qui ont eu a en souffrir sont les marranes, ceux qui sont restés en Espagne en se faisant passer pour chrétiens, mais qui judaïsaient en secret, parfois même au sein des couvents dont certains allaient jusqu’à faire partie, et qui, quand le secret était découvert, le payaient très cher comme mauvais chrétiens
Rien à voir cependant avec la Shoah; l’action expressément dirigée à l’encontre des juifs par l’Espagne catholique n’a pas été de les exterminer mais de les chasser.
Hitler a vraiment innové en instituant pour eux une extermination d’Etat
@ Jacques Chesnel
« une pointure au-dessus…il s’agit de BILL EVANS jouant « My foolish heart »
https://www.youtube.com/watch?v=eFRsgGF80To
Et même deux…
Mais j’aime bien « la bouffée d’air frais » (comme dirait un mauvais critique) du E.S.T.
@ Jacques Chesnel
Il y a aussi le Trio de Keith Jarrett:
« Ecrire, c’est transformer l’impossibilité de vivre en possibilité de dire. »
Phraséologie parfaitement creuse. Du vent. Sans les voiles …
@ Jacques Chesnel
Ce trio n’était pas mal non plus:
@X….. dit: 20 octobre 2016 à 17 h 47 min
En êtes-vous certain(e) ? Parlez de cela avec poètes et écrivains et l’huître creuse vous offrira une perle…
Il faut ne rien comprendre à l’homme pour imaginer qu’il puisse disparaître, comme ça … dévasté !!!
Tout ça parce que des prophètes de blog autoproclamés l’assurent ! La fin du monde n’est pas un article disponible en magasin.
Abraham et les Juifs vus par Voltaire (« Dictionnaire philosophique ») :
» Mais ce qui paraît fort raisonnable à beaucoup de savants, c’est que cet Abraham était Chaldéen ou Persan ; les Juifs, dans la suite des temps, se vantèrent d’en être descendus, comme les Francs descendent d’Hector et les Bretons de Tubal. Il est constant que la nation juive était une horde très moderne ; qu’elle ne s’établit vers la Phénicie que très tard ; qu’elle était entourée de peuples anciens, qu’elle adopta leur langue, qu’elle prit d’eux jusqu’au nom d’Israël, lequel est chaldéen, suivant le témoignage même du juif Philon. On sait qu’elle prit jusqu’aux noms des anges chez les Babyloniens ; qu’enfin elle n’appela Dieu du nom d’Eloï ou Eloa, d’Adonaï, de Jehova ou Iaho, que d’après les Phéniciens.
Elle ne connut probablement le nom d’Abraham ou d’Ibrahim que par les Babyloniens ; car l’ancienne religion de toutes les contrées, depuis l’Euphrate jusqu’à l’Oxus, était appelée Kish Ibrahim, Millat Ibrahim. C’est ce que toutes les recherches faites sur les lieux par le savant Hyde nous confirment.
Les Juifs firent donc de l’histoire et de la fable ancienne ce que leurs fripiers font de leurs vieux habits : ils les retournent et les vendent comme neufs le plus chèrement qu’ils peuvent.
C’est un singulier exemple de la stupidité humaine, que nous ayons si longtemps regardé les Juifs comme une nation qui avait tout enseigné aux autres, tandis que leur historien Josèphe avoue lui-même le contraire.
Il est difficile de percer dans les ténèbres de l’Antiquité ; mais il est évident que tous les royaumes de l’Asie étaient très florissants avant que la horde vagabonde des Arabes appelés Juifs possédât un petit coin de terre en propre, avant qu’elle eût une ville, des lois et une religion fixe. Lors donc qu’on voit un ancien rite, une ancienne opinion établie en Egypte ou en Asie, et chez les Juifs, il est bien naturel de penser que le petit peuple nouveau, ignorant, grossier, toujours privé des arts, a copié comme il a pu la nation antique, florissante et industrieuse.
C’est sur ce principe qu’il faut juger la Judée, la Biscaye, Cornouailles, Bergame, le pays d’Arlequin, etc. Certainement la triomphante Rome n’imita rien de la Biscaye, de Cornouailles ni de Bergame ; et il faut être ou un grand ignorant ou un grand fripon pour dire que les Juifs enseignèrent les Grecs. »
Mais il n’est point contraire à la raison de dire que la lecture des classiques est toujours profitable.
X mais il y a Jean-Philippulus et Widergangus !!!! merdalors!
longtemps
longtemps
après que les prophètes
ont disparuuuuuu
les cornards
courtencor
les ruuuuuuuuuu
Il y a les trios, mais surtout une voix pour un texte qui marche quoi qu’il arrive :
https://youtu.be/4v0Q-3K1Or4
Wgg, il faudra me dire où vous placez Paul Valéry dans tout ça. En attendant je vais aller vider des verres de scotch. Bonne soirée.
« il faut être ou un grand ignorant ou un grand fripon pour dire que les Juifs enseignèrent les Grecs »
Depuis Voltaire, la science a fait des progrès. Je vous recommande le « que-sais-je » qui vient de paraître de Thomas Römer, « Les 100 mots de la Bible ».
@Jean en 250 ans, l’archéologie, l’épigraphie et l’histoire ont UN TANTINET évolué !
berguenzinc dit: 20 octobre 2016 à 18 h 14 min
@Jean en 250 ans, l’archéologie, l’épigraphie et l’histoire ont UN TANTINET évolué !
Je ne prends pas à mon compte les affirmations de Voltaire. Je ne citais ce passage qu’à titre informatif. Il est toujours profitable de relire les classiques, quelque enseignement qu’on en tire.
WG recommence à péter les plombs. DHH a commencé à redresser la situation à propos de l’Inquisition mais il va y avoir du boulot!
Son anti-christianisme tripal, d’autant plus violent qu’il a été lui-même bon catholique, refait une poussée inflammatoire.
Trois khonneries en rafale: le christianisme aurait été à l’origine des plus grands massacres de l’histoire. Il cite l’exemple de l’Amérique alors que la dépopulation des Amériques a été due à 90% aux épidémies et que toute l’histoire de l’Amérique ibérique est marquée par les efforts de l’Eglise pour protéger les autochtones. l’Inquisition serait une première Shoah! (passons tellement c’est débile). L’universalisme non universaliste d’Abraham serait plus universaliste que l’universalisme universaliste du Christ formalisé par Paul de Tarse.
Sombre crétin!
« en Mésopotamie. C’est là d’ailleurs où fut inventé l’universel des Lumières, contre lequel s’est dressé Abraham en fuyant de cette région pour essaimer ailleurs un autre universel, l’universel singulier, qui est la lumière abrahamique de l’avenir de l’Occident. »
L’Universel des Lumières né en Mésopotamie! Le délire continue.
« Il est toujours profitable de relire les classiques, quelque enseignement qu’on en tire. »
Je vois mal en quoi il est profitable de relire la prose antisémite de Voltaire. Cet auteur a écrit beaucoup d’autres choses sublimes, mais pas ça !
La fin du Monde la fin du Monde… Quand on voit tout ce qu’on haccumule, qui va falloir charger dans les fusées ! Avec des sandows…
@ Widergänger
J’ai beau ne plus te lire, pour ne pas polluer mon cerveau et perdre mon temps, je lis une bonne partie des commentaires de ce blog, dont ceux de DHH. Et donc, je vois qu’elle a répondu à l’une de ces énormes con.neries que tu déverses impunément ici avec l’aplomb de tous les mégalomanes fous: « Et déjà au XVI et XVIIè siècle une véritable Shoah, dont les Juifs ne parlent pas alors qu’elle fut terrible, celle de
l’Inquisition espagnole. »
Pour aller comparer les milliers de morts (toutes religions comprises, dont beaucoup de chrétiens hétérodoxes, mais aussi d’ésotéristes) de l’Inquisition espagnole (moins que ceux des Inquisitions en Europe au même moment) avec les millions de la Shoah et aller penser que l’Inquisition et le nazisme avaient les mêmes buts il faut être ou un analphabète ou un fou.
De la même façon que je ne vais pas perdre mon temps avec un sourd de naissance qui me dirait que Bach est nul, je ne vais pas aller chercher des liens et te citer des livres pour te démontrer que ton cerveau déraille et que ta folie s’aggrave de jour en jour. Mais sache que la plupart des Juifs espagnols sont restés en Espagne (aujourd’hui un quart des Espagnols ont des racines juives), comme le prouve très bien la littérature espagnole de l’époque: Francisco de Rojas, Santa Teresa, san Juan de la Cruz, fray Luis de León, Góngora, Cervantes ou Gracián, entre
beaucoup d’autres, étaient des « conversos ». Et d’ailleurs, beaucoup d’inquisiteurs aussi.
Que je sache, Hitler n’a pas donné le choix aux Juifs de partir ou de se convertir au nazisme, et ne s’est pas limité à bruler ceux qui faisaient semblant d’être nazis tout en pratiquant le judaïsme clandestinement.
Mais bon, inutile de discuter avec quelqu’un qui est aussi notoirement cinglé.
@Serdgio…avec des sandouiches surtout ! et des mousses dans une glacière .Des sandouiches au confit de porc à l’échalote et aux lamelles de cèpes
gontrand dit: 20 octobre 2016 à 18 h 23 min
le christianisme aurait été à l’origine des plus grands massacres de l’histoire.
I paraît que saint Louis fut un des meilleurs shoïstes… C’est peut-être pour cela qu’on l’a décoré, bien autant que pour sa ou ses croisades, je sais plus…
Le mot « catholique » vient d’ailleurs du grec « katholikos » qui signifie « universel ».
avec du persil frais
berguenzinc dit: 20 octobre 2016 à 18 h 35 min
Des sandouiches au confit de porc à l’échalote et aux lamelles de cèpes
Les Muslims i vont voir ça i vont craquer i vont en demander !
X….. 17:47 et suivant : on a tous reconnu JC mais chut(e), l’andouille se camoufle !
« il faut être ou un grand ignorant ou un grand fripon pour dire que les Juifs enseignèrent les Grecs »
Ce mythe dénoncé par Voltaire est un grand classique de l’apologétique chrétienne des premiers siècles qui voulait à tout prix que la Bible ait inspiré les philosophes grecs. Il est assez ironique de voir un christianophobe viscéral comme WG reprendre ces arguments qui ne reposent sur strictement rien. La seule réalité documentée est que le Proche Orient ancien a été un chaudron de mythes et d’idéologies qui se sont mélangés, dans lequel les sumériens et les égyptiens détiennent une antériorité certaine et prouvée sur les autres peuples et où les juifs et les grecs ont trouvé une partie de leurs sources.
Ce n’est évidemment pas un hasard si le judaïsme classique est né avec la captivité à Babylone où les juifs ont pris connaissance de la civilisation assyro-babylonienne.
gontrand dit: 20 octobre 2016 à 18 h 25 min
L’Universel des Lumières né en Mésopotamie! Le délire continue.
Comme tout le monde a pu le remarquer depuis longtemps, le but de Widergänger n’est pas de prouver quoi que ce soit, ni même d’esquisser la moindre argumentation, il est d’affirmer — ou de nier — de façon aussi péremptoire que possible, sans le moindre souci des objections qu’on peut lui opposer. Qu’il s’agisse d’Abraham, de Heidegger, d’Attali, de Derrida, Widergänger enfourche son dada du moment et se lance avec fureur sur le premier moulin à vent qui se présente. C’est un croyant, un enthousiaste. Il lui faut des certitudes, et tout de suite. Le doute, méthodique ou pas, n’est pas sa tasse de thé. C’est ce qui confère à la moindre de ses interventions son côté navrant, ou comique, ou les deux à la fois.
Tout avait pourtant bien commencé, des histoires d’espions, un auteur alcoolique, la visite d’un critique littéraire buveur et reconnu en France, une atmosphère qui fleurait bon les voitures capitonnées de l’orient express. et voilà Abraham qui se pointe.
Le pistolet de Verlaine en vente :
« Le revolver 7 mm de modèle Lefaucheux, estimé aujourd’hui entre 50 000 et 60 000 euros, avec lequel Paul Verlaine blessa au poignet son amant, Arthur Rimbaud, un après-midi de juillet 1873 dans un hôtel de Bruxelles sera cédé aux enchères le 30 novembre chez Christie’s à Paris. »
Le catholicisme pareil ça serait marrant de voir les Sarkhollands se flageller dans les rues comme Henri III…
Là ça serait un signal fort, comme on dit ! Que des dégonflés…
« Et déjà au XVI et XVIIè siècle une véritable Shoah, dont les Juifs ne parlent pas… »
(Widergänger)
Les Juifs ne parlent pas de « la véritable Shoah » espagnole des XVI et XVII siècles (et pour cause…), mais Michel Alba, qui n’est pas Juif, oui. Lui sait plus qu’eux. Lui a décrété, contre l’avis de tous les historiens juifs, que l’Inquisition espagnole et le nazisme c’est la même chose et qu’ils ont traité les Juifs de la même façon.
Il faut être vraiment siphonné pour exhiber son ignorance illimitée en public avec autant d’impudeur.
« Et déjà au XVI et XVIIè siècle une véritable Shoah, dont les Juifs ne parlent pas… »
(Widergänger)
Cette assertion est typique de la « méthode » Widergänger, qui consiste, partant d’un fait historique nécessitant un minimum de précision et de pertinence, à le travestir au point de le résumer en une énormité intenable. Si les Juifs ne parlent pas de cette prétendue « Shoah », c’est probablement parce qu’elle n’existe pas. Ou ce type a un grain, ou il boit, ou les deux.
« Smiley se présente comme une sorte de Roi Arthur » Paul Edel, ce matin.
Ce devait être après avoir vidé quelques bonnes bouteilles du placard…
Car ce Mr Le Carré ne semble même pas loyal avec son « mentor ».
But whereas Smiley and his creator John le Carre — who was mentored by Bingham at MI5 as a young man in the Fifties — are venerated, the achievements of John Bingham, who died in August 1988, have always remained in the shadows. That anonymity has long frustrated many of Bingham’s champions.
One of these is Lord Lexden, the Conservative peer and political historian, who on Tuesday launched an assault on John le Carre for his fictional depiction of Bingham.
In a letter to The Telegraph, he wrote: ‘This modest hero was not treated as respectfully as he deserved by his protégé, John le Carre, who immortalised him as George Smiley,’ wrote Lexden. ‘He was hurt by the portrayal of his secret world in the novels.’
Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-2574402/The-spy-loathed-Newly-released-MI5-files-reignited-feud-John-le-Carre-family-genius-inspired-greatest-creation-spymaster-George-Smiley.html#ixzz4Ne94h2Si
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Mais « il pense en allemand », ce Mr Le carré.
Ce n’est pas une nouveauté en france, la barbouze…
La Polichinelle s’exprime :
Justement DHH, il y a quelques années, au MAJ eut lieu une superbe exposition sur les marranes où fut rappeler que l’Inquisition espagnole était tout à fait semblable à une Shoah. Vous auriez dû assister à une conférence où le conférencier a parler de ces événements tragiques exactement en ces termes.
Les cris d’orfraie des imbéciles ignares de ce blog n’ont guère d’importance. Mais que vous, vous l’ignoriez, c’est plus grave.
Je ne pense pas que Boursouflure 1er a écrit à l’Eveque pour faire annuler son baptême.
Non, c’est Armand Abécassis qui parlait en ces termes de l’universel inventé en Mésopotamie pour l’opposer justement à l’universel singulier juif.
La différence entre vous et moi, c’est que moi je sais de quoi je parle, j’ai les textes et les références. Tandis que vous, vous êtes de pauvres diables ignares qui crachez comme vous respirez sur le savoir et les gens de savoir.
C’est un signe d’ailleurs de votre parfaite délicatesse…! Et de la décadence où nous vivons qui a fait de vous des chiens hurlants. Pas de quoi être fiers.
Il a peut-être oublié de la faire, va savoir.
Pourtant les démarches sont claires.
En fait, mes pauvres chéris, la « méthode Widergänger », comme dit cet imbécile de Jeanjean, c’est simplement celle des gens de savoir et celle du savoir, que vous méprisez comme la plupart de nos dirigeants actuels et institutions. Vous êtes aussi vulgaires qu’eux, aussi médiocres, aussi méchants, aussi bestials.
Phil dit: 20 octobre 2016 à 18 h 43 min
C’est bon signe, Phil, qu’Abraham suscite encore tant de haine ! Signe qu’il est un signe significatif et que l’avenir n’est pas perdu, sauf pour ce tas de couillons qui le méritent bien.
La meilleure, je crois, c’est celle-là :
« Il faut être vraiment siphonné pour exhiber son ignorance illimitée en public avec autant d’impudeur. » (Pablo)
Symbolique de toute la misère de notre époque. Une misère de grands frustrés arrogants et profondément méchants, cruels même, prêts à tout pour se venger de leur médiocrité accablante.
DHH 14h28 .Je vs ai lu, il y a un petit quart d’heure.Je vais faire vite, car l’Espion va ns prendre en filature. D’emblée je dis que je n’écoute ni ne lis A. Pingeot; je suis sur une autre voie. Par ailleurs, je ne suis pas d’accord avec votre analyse de cette scène de séduction,que j’ai lue avec attention. Pour être juste, je pense que si ns ns rencontrions texte en mains, nous ns en sortirions fort bien, avec peut-être un grd fou-rire sur le dos de Rodolphe!
Fl. pratique l’art du contrepoint avec virtuosité,surtout sur la fin des Comices, mais il pratique aussi le piano à 4 mains, en retardant au maximum « la scène à faire ». Les grecs disent par’uponoïan.De quoi s’agit-il ?R. au 7 pense à sa maîtresse qui grossit et à Emma si fraîche. « Je l’aurai, il n’y a plus qu’à chercher les occasions »
Au 8, voilà l’occasion! ( j’ai imprimé le chap et je me suis servi de crayons de couleurs pour filer la partition)Il y a la narration, qui fait intervenir les obstacles divers. Il y a la description des bestiaux qui est comme un thème parallèle: leurs croupes, leurs poils; il y a les mouvements des 2 personnages; il y a leurs paroles.
* mouvements de R et E: E apparaît au bras de R.R.prend un petit chemin, E.lui donne un coup de coude.Ils s’écartent l’1 de l’autre;E reprend le bras de R. Ils montent à l’étage, ils s’assoient l’1 près de l’autre devant la fenêtre; R. se recule. R. se passe la main sur le visage, la laisse retomber sur celle d’Emma qui retire aussitôt la sienne. R. se rapproche d’E et se tient les bras croisés sur les genoux. PRECISION: E. pense au vicomte du bal à la Vaub. ET à Léon. Elle est prise d’une mollesse , elle retire ses gants, s’essuie les mains. R saisit sa main, elle ne la retira pas. R. » O! vs êtes bonne, vs comprenez que je suis à vous. » quel séducteur…E. prit le bras de R. Il la reconduisit chez elle; il se promena seul. Quelle réussite!
** comparons le début et la fin. 1) je l’aurai 2)R. le bonheur d’être avec vs 3) E. »êtes-vs amoureux? » 4) R. « qui sait ? » C’est alors que R. parle à E. de la tristesse des cimetières au clair de lune, des âmes tourmentées , de sa mauvaise réputation , du temps, et finalement « ne me repoussez pas » Un vrai Casanova, séducteur en diable !!
*** Fl ne se refuse rien: début calme, qqs jeux de mains,à la fin, E. retrouve le bras de son mari …MAIS R. seul « pensait si fort à Emma, il rêvait, ils voyait les plis de sa robe etc etc… » C’est lui qui est séduit, pas elle!!! qui reste une énigme. R. va devoir changer de plan pour séduire et AVOIR E. comme il se l’ait juré.
Il faudrait étudier les 2 autres partitions; je l’ai fait. Ici, impossible. Tel est pris qui croyait prendre, d’où le chap.9 ! Il va se faire désirer.
Fl. pratique aussi en virtuose la mise en abyme: scène à l’Opéra E.& Ch ET Lucie de Lamermoor, superbe.
Je ne connais pas les mots d’amour de Fr.M. …
Je dois avouer que R. me semble piètre stratège. Ce mot longuet en toute amitié.
Jean dit: 20 octobre 2016 à 18 h 42 min
Mais si, mon pauvre chéri, j’argumente. Simplement sur un blog, on fait court. Je te renvoie mon Jeanjean chéri, au premier chapitre du grand livre de Jean-Claude Milner, Les penchants criminels de l’Europe démocratique, Paris, Verdier, 2003, où il développe cet idée de faux universel opposé à l’universel singulier ; et à Armand Abécessis, qui le développe dans nombre de ses ouvrages.
Mais comme vous méprisez tout ce savoir contemporain, vous ne le connaissez pas. Vous êtes c. et sans remèdes.
L’Abbé Cassis, c’est lui l’inventeur du kir?
Par ailleurs, je trouve étonnant que ne soit pas mentionné dans les comments , un autre espion, français, qui n’aimait pas non plus les Ricains. Surtout ici sur la RDL.
Je n’ai pas lu le roman qui donne des clés.
Ce n’est pas un affront.
On va réparer toussa. Un telle naïveté est touchante.
http://www.liberation.fr/cahier-special/2001/07/16/agent-de-la-paix-et-du-kgb_371699
Oui, je savais bien que tu me la sortirai celle-là… J’y ai pensé en l’écrivant…
N’empêche, qu’on le voit à l’œuvre ce que c’est que l’homme dévasté avec tous ces couillons qui braillent leurs insultes, c’est pas beau à voir. Et ça n’augure rien de bon pour l’avenir.
Une BO de Bond que j’aime bien aussi, est celle d’une Brit’, qui a du coffre.
Paul Edel, un Roi Arthur, G. Smiley, indeed. Y’ou’re right ! 😉
Bingham thought that le Carre was not only providing succour to the KGB by denigrating the British, but he also objected to the way his former protégé had made much literary hay from a relatively short and unspectacular career in the intelligence services.
Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-2574402/The-spy-loathed-Newly-released-MI5-files-reignited-feud-John-le-Carre-family-genius-inspired-greatest-creation-spymaster-George-Smiley.html#ixzz4NeMx35SQ
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Albablabla, c’est une espèce de Léviathan en croute de carton.
Quant à cette histoire de tir aux pigeons, on laissera aux lecteurs de Le Carré, qui était sans doute rond, le soin de lui donner une explication. Comme il le leur suggère.
chaloux, lui, c’est pas une espèce mais un authentique crouton…
Alba, la civilisation c’est le travail. Prends ta plume et écris tes bouquins au lieu de te désintégrer chaque jour un peu plus.
« Widergänger dit: 12 avril 2014 à 11 h 55 min
J’ai largement avancé, mon bon Baroz ! Il y a trois tomes maintenant (Vie sans éclat, éclat de vie ; Ce qui nous traverse ; Le sceau de Salomon). J’écris aussi Trente-trois sonnets funèbres ; seuls trois ont été écrits pour le moment ; Je poursuis le recueil de poèmes consacrés à Marusa (Gratitude du chagrin) ; je traduis Peter Härtling, son receuil de deux nouvelles paru en 2013 (Tage mit Echo/ Echo des jours ; la première est une fable sur la fin d’un monde avec l’idée de consacrer des lectures publiques aux derniers romans écrits par des auteurs connus (Fontane, Faulkner, Johnson, Döblin, Joseph Roth, Flaubert, Max Frisch, Paul Kornfeld) et la seconde se passe à la fin du 18ème siècle ; c’est une fable sur l’Europe à travers l’histoire de Carl Fohr, dont on peut voir les dessins et des toiles à Heidelberg ; j’ai quasiment fini de traduire la première nouvelle et bien entamé la seconde). Après, si j’arrive à placer Härtling chez un éditeur, je vais traduire la nouvelle de Volker Weidermann sur Joseph Roth et St. Zweig ; et ensuite le dernier tome du Journal de Max Frisch écrit à Berlin, qui vient juste de paraître en Allemagne (un article intéressant de Volker Weidermann à son sujet dans la FAZ). Après, je vais écrire un roman qui va s’intituler En chemin et qui va se passer du moins au début à Cordou dans la grande mosquée. Voilà. »
Widergänger dit: 20 octobre 2016 à 19 h 44 min
Jean dit: 20 octobre 2016 à 18 h 42 min
Mais si, mon pauvre chéri, j’argumente. Simplement sur un blog, on fait court. Je te renvoie mon Jeanjean chéri, au premier chapitre du grand livre de Jean-Claude Milner, Les penchants criminels de l’Europe démocratique
Non, tu n’argumentes pas. Et puis le faire court ne veut pas dire le faire bâclé. Par exemple, même sans recopier Jean-Claude Milner (et surtout, d’ailleurs, en ne le recopiant pas), le pédagogue qu’en principe tu es pourrait nous donner une idée suffisante de son principal argumentaire, et puis, si possible, de manière aimable, avenante. De ta part, ce ne serait pas du luxe. La captatio benevolentiae, tu sais ce que c’est, je pense. En règle générale, tu négliges ces prémisses de tout discours efficace, en principe impossibles à éluder. Nous, on ne demande qu’à se laisser convaincre. Par exemple, Moi, les propos de Christiane me séduisent souvent ; je ne sais quelle suavité de son discours contribue beaucoup à me faire admettre ses idées et ses arguments. Toi, c’est plutôt le mépris systématique et agressif, alors que tu avances comme des certitudes ce qui est pour le moins problématique (voir les critiques de Pablo75) et sans crainte de te contredire.
@la fille à la voilette
vous écrivez:
» Pour être juste, je pense que si ns ns rencontrions texte en mains, nous ns en sortirions fort bien, avec peut-être un grd fou-rire sur le dos de Rodolphe ».
je pense que vous avez raison ce qui nous sépare appelle un dialogue sur pièces.
En tout cas il y a pour moi un point incontestable :Rodolphe n’est pas séduit par Emma ni amoureux d’elle ;c’est pour lui une proie et sa conquête est un defi qu’il se lance et qui l’excite comme un jeu sur lequel il fait un temps une fixation .D’ailleurs très vite, des lors qu’elle lui a cédé, avant même qu’elle commence elle_même à s’ennuyer comme cela sera le cas avec Leon , Emma l’ennuie .
Comme vous apparemment je suis une inconditionnelle de ce roman dont je sais des passages presque par cœur: les jeunes gens qui ont le teint de la richesse à la vaubeyssard ,la promenade en barque avec le bruit des rames qui fait monter sur les levres d’Emma les vers du Lac, la veillée funèbre avec les deux imbéciles Bournisien et Homais jouant dérisoirement à Voltaire pourfendant l’Eglise, sans avoir le tact de respecter le cadavre qu’ils veillent ,Catherine Leroux recevant sa médaille ….et tant d’autres morceaux si admirablement ciselés
BàV
Widergänger dit: 20 octobre 2016 à 19 h 39 min
La meilleure, je crois, c’est celle-là :
« Il faut être vraiment siphonné pour exhiber son ignorance illimitée en public avec autant d’impudeur. » (Pablo)
Symbolique de toute la misère de notre époque. Une misère de grands frustrés arrogants et profondément méchants, cruels même, prêts à tout pour se venger de leur médiocrité accablante.
Il me semble que Pablo75 relevait une énormité précise de Widergänger à propos d’un fait historique précis. On appréciera la façon désinvolte dudit Widergänger de se dispenser de fournir toute justification ; au lieu de quoi, il nous prie de l’écouter couiner sa plainte sur le refrain bien connu : « Mon Tieu qu’y sont meuchants ! ».
En attendant, dans le registre pitral, si Widergänger n’existait pas, il faudrait l’inventer.
« Que je sache, Hitler n’a pas donné le choix aux Juifs de partir ou de se convertir au nazisme, et ne s’est pas limité à bruler ceux qui faisaient semblant d’être nazis tout en pratiquant le judaïsme clandestinement. »
Là, Pablo, tu as vraiment été très bon pour faire ressortir le caractère grotesque de la comparaison de WG!
A ma dernière lecture de Mme Bovary, j’ai surtout entendu le rire de Flaubert, presque celui de Gustave adolescent, commentant les déboires du censeur des études, surpris dans un b… .
« Quand je pense à la mine du censeur surpris sur le fait et limant, je me récrie, je ris, je bois, je chante, Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! et je fais entendre le rire du « Garçon », je tape sur la table, je m’arrache les cheveux, je me roule par terre, voilà qui est bon. Ah ! Ah ! voilà qui est une blague […], adieu, car je suis fou de cette nouvelle. »
24 mars 1837.
Source:
http://flaubert.univ-rouen.fr/correspondance/conard/lettres/37.html
@ Chaloux
« Alba, la civilisation c’est le travail. Prends ta plume et écris tes bouquins au lieu de te désintégrer chaque jour un peu plus. »
Justement, s’il vient ici parader toute la journée c’est parce qu’il a définitivement renoncé à la Gloire Littéraire avec laquelle il a rêvé toute sa vie. Et se savoir définitivement sans le moindre talent le rend fou. Du coup, il essaie sur ce blog de passer pour un génie. Mais c’est raté encore.
Pathétique.
@Pablo.
Terrible de voir ce qui a sans doute été un homme se métamorphoser en froid sujet d’étude.
@ Jean
« Il me semble que Pablo75 relevait une énormité précise de Widergänger à propos d’un fait historique précis. On appréciera la façon désinvolte dudit Widergänger de se dispenser de fournir toute justification ; au lieu de quoi, il nous prie de l’écouter couiner sa plainte sur le refrain bien connu : « Mon Tieu qu’y sont meuchants ! ». »
C’est sa technique préférée: se taire sur le fond de l’affaire (puisqu’il sait qu’il a tort), ne répondre jamais aux objections précises, aux faits clairs qu’on lui oppose, essayer de noyer le poisson sous une avalanche d’insultes et de considérations ineptes de vieille concierge aigrie, se draper dans un rôle de prophète apocalyptique incompris.
Et le plus incroyable c’est qu’il pense que ça ne se voit pas.
C’est dire s’il est dingue.
>christiane,
je vais vous dire l’origine :
ainsi que clopine nous l’a jadis raconté, ses espèces de récit racontés/ raccourcis/ joués lors de voyage en voiture, ceci sur de grands titres, à son fils (enfant sûrement), j’ai aimé vivement faire la même chose avec mes élèves d’abord, mes enfants ensuite, raconter des livres, mieux encore de pièces de théâtre…A ma sauce, je dois l’avouer.
Or, il s’avère que l’an passé fut la seconde année où j’avais des quatrièmes. La première, il y a dix ans, avait été cauchemardesque. L’an passé, un bonheur fou. Il s’avère qu’entretemps, , il y a trois ans, j’avais donné tout mon matos de cours de quatrième à une collègue, comptant bien ne pas récidiver avec ces élèves en pleine crise d’adolescence. Plus rien donc. Pour la première fois de ma carrière, ai donc suivi un manuel alors que j’avais toujours construit mes propres cours, comme semble le faire widergänger.
Or, ce manuel était génial, fort bien conçu et contenant diverses mines d’or.
Au sein de ces mines d’or, les Misérables.
Nous avancions donc, avec de grands trous, dans une espèce de reader digest fortement clairsemé. Très vite, et pour moi, j’ai voulu savoir ce qu’il y avait dans les trous. Alors j’ai entamé une course-poursuite, où entre chaque chapitre étudié, je leur racontais les intervalles.
J’ai demandé à plusieurs reprises qui voulait le lire en entier. Pas un & malgré quelques hésitations, pas un n’a voulu s’y mettre. Pas grave du tout, ils ont aimé néanmoins Victor Hugo.
De mon côté, ce fut comme une révélation, parce que l’on dit, comme ça, Victor Hugo, content de nous, mais le lire est un éblouissement, un continuel bonheur stylistique.
Non seulement, lui n’a pas de problème de temporalité (il nous trimballe avec sa multitude de personnages au cours des 1664 pages, dans le temps -jamais on ne se demande où on en est) et il nous tient en haleine constamment, mais en plus il nous donne quelques leçons de vie sans jamais instiller quelque morale que ce soit (vers la fin, il y a quelques clés sur la vieillesse que je compte retranscrire ici après les avoir recherchées – pas de signet, là) et, in fine, il raconte son roman d’un/du peuple avec une aisance inouïe : le seul découpage en livres chapitres, scènes etc. est à lui seul du grand art. C’est immensément structuré.
Je n’ai pas eu quelque amertume du fait de le découvrir si tardivement (pourtant, ai songé avec tristesse, ah mais je ne l’ai pas lu avant…) ; en lisant Noces de Camus à 50 berges, grâce à quelqu’un d’ici, j’ai eu le même bonheur absolu, tardif, certes, mais complet.
Votre remarque m’a touchée et je vous en remercie : c’eût été barbant, jamais je n’aurais été jusqu’au bout !
Zêtes que trois lamentables trous du c. Et encore, j’suis poli. Valez même pas qu’on réponde à vos débilités.
Jacounet, tu peux retrouver les équipes de soutient à Nicolas Sarkozy, ce Samedi à 11 heures au marché de la Porte de Vincennes et Dimanche, même heure, au marché de la Porte Dorée.
Je pense que cela va t’intéresser.
bon, je trouve que ça suffit, n’est-ce pas de flinguer Alba comme un garenne dans les chaumes ! C’est un peu facile. Je suis en désaccord souvent total avec ce qu’il écrit, mais quoi ! C’est quand même toujours passionnant, même si c’est parfois déraillant.
Et puis je trouve malsain cette fièvre obsidionale développée ici. Il est comme il est- un prof extraordinaire, je peux en témoigner et mes 4ème du Collège Rouault aussi.
Alors je pète au nez de ses détracteurs, dont un, au moins immatriculé à Paris le vaut largement en matière de cinglerie.
par contre les c.onneries de la Brayonne et le côté youkaïdi lénifiant du bulot stendhaliforme, là, silence radio !
@Wgg
je trouve vraiment votre parallèle avec la shoah un peu tiré par les cheveux
Il est clair que compte tenu de sa vocation affichée de maintien d’une orthodoxie catholique rigoureuse dans le pays et d’élimination cruelle et sans pitié des déviants à cette norme, les marranes constituaient la cible privilégiée des activités de l’Inquisition ,qu’ils étaient peut-être les seuls à constituer un groupe social cible , et que leur élimination étaient un objectif central de ces tribunaux .Des lors que c’est leur judaisme dissimulé, donc leur qualité de juifs , qui a amené cette élimination , on peut à la rigueur faire un parallèle avec les visées raciales d’‘Hitler. Encore faudrait il savoir sur combien de personnes cette action destructrice porte
Je ne connais pas la proportion sans doute très importante que les marranes représentent parmi les victimes de l’inquisition ni les ordres de grandeur tant du nombre des marranes éliminés sur ses buchers, que de l’importance de la population marrane et de son évolution dans la peninsule iberique post expulsion ;ces renseignements doivent être disponibles
Ce qui est sur c’est que l’étau s’est resserré autour des marranes pendant tout les 16 eme et 17 eme siècles et que pour échapper au sort terrible qui les menaçait, la plupart ont choisi l’exil dans les pays d’Europe où ils pouvaient etre acueillis ,et où ils se sont rejudaïsés
Cette « multinationale » séfarade européenne a sa capitale à Amsterdam avec ses dependances caraïbes Curacao et Surinam et des pôles en France à Bordeaux , Bayonne .
je sais que ces sociétés ont été étudiées par Madame oliel-grosz mai je n’ai pas lu sa these –
Phraséologie parfaitement creuse. Du vent. Sans les voiles …
Ah merdalors, il manque toujours quelquechose!
bon, je trouve que ça suffit, n’est-ce pas de flinguer Alba comme un garenne dans les chaumes !
Je note que vous vous érigez en son fidèle défenseur, WGG est comme le Christ ressuscité redescendu d’entre les morts, à jamais pour les vivants ou autre hypothèse il est muni d’un nombre indéterminé d’oreilles et de queues et de flancs peut être même a-t-il été atteint par la myxomatose et a-t-il de gors yeux rouges qui effraient les chasseurs
« bulot stendhaliforme ».
C’est qui? Je n’ose espérer…
Berguen, Alba est peut-être un bon prof de collège mais nous ne sommes pas ses élèves.
une étoile de plus dans le ciel :Yvette Chauviré a chaviré à 100 ans.
>DHH
je ne comptais pas écouter, mais le hasard de la voiture m’a mise hier au soir à l’écoute de JNJ interviewant Anne Pingeot. 18 mn de trop.
D’abord s’il n’y avait pas le Noël intercalé, cet individu qui se pousse du col aurait un prénom + patronyme ridicule -ses parents y ont ils songé ?
Ensuite, elle-même a un rire cristallin, je dirai presque de jeune fille ; j’ai voulu la cataloguer stupide, d’entrée d’écoute. Or, il s’avère qu’elle a tout compris : elle a dit avoir voulu rompre souvent et que l’intérêt de la compagnie de F.M prévalait sur l’absence d’intérêt des jeunes hommes de son âge l’entourant.
Elle a raconté un fait sordide, signalant qu’après ce ne fut plus pareil : cela en dit tellement long sur F.M, je me suis sentie tellement bafouée en entendant cela, que j’en suis, ce jour, à me demander, un, si je vais encore voter, deux si je ne vais pas virer ma cutie électorale.
https://www.youtube.com/watch?v=m3-hY-hlhBg
Ils étaient amants donc, avec tout le piment de la clandestinité que cela impose. Elle a parlé aussi de l’énergie qu’elle lui a donné et dont il a bénéficié lui.
Leur lieu de rencontre était Latché, maison abandonnée près d’Hossegor ; il lui promettait que ce lieu serait le nid de leurs amours lorsqu’il le pourrait. Or, lorsqu’il l’a pu, il a fait en sorte que Latché devienne la maison familiale avec l’épouse légitime et les enfants du premier lit, les amis etc.
Elle a dit ensuite que Gordes -lieu si exceptionnel et pas seulement par le voisinage de l’abbaye de Sénanque- avait été la compensation ; elle a signalé que Mazarine avait agrandi cette petite maison qu’il avait fait construire pour elle.
Elle a signalé la trahison. Et l’ampleur de celle-ci.
Elle a aussi dit qu’elle aurait préféré la vie à cette situation là et qu’elle le lui a dit ; puis a signalé leur vie commune dès lors qu’il fut élu et résident de Matignon. Et elle, encore discrète, mais partageant désormais sa vie.
Comment peut-on vivre cela ?
Que veut elle nous dire en publiant cette correspondance clandestine ?
Je suis dans l’expectative ; cette écoute « forcée » – j’aurais pu mettre Virgin radio, swinger à 130 à l’heure, je ne l’ai pas fait), m’a rendue plus tolérante envers elle. Plus intolérante envers lui. Quel grand salopard !
Quant à l’interviewer, incessamment il tirait le cheval par la bride pour s’éloigner de la dite « histoire d’amour » vers la politique ; elle retirait de son côté vers un romantisme délirant et une façon de tout accepter inacceptable et lui retirait la bride comme- quelqu’un l’a écrit ici hier- pour en faire l’homme du siècle, alors qu’il est, à mes yeux, le vrai traître du socialisme suivant les décennies où la droite avait été au pouvoir.
Rose,
quel bien-être de vous lire. C’est beau ce partage avec les jeunes. Vous êtes un contrepoint ici à la vitesse. Lire tranquillement, transmettre, partager. Vos élèves ont de la chance.
DHH,
je rentre du théâtre. Cité internationale, boulevard Jourdan. Atelier dirigé par Thierry Thieû Niang « Du printemps… une transmission ». Des jeunes comédiens et danseurs des promotions 2017/2018 et un groupe de séniors. Ensemble et séparément, ils tournent sur l’entêtant « Sacre du printemps ». Cette fois deux pianistes sur scène.
Pour ce que vous avez écrit, plus bas, moi aussi je pensais à une autre histoire. Les ricochets de Flaubert…
bérénice dit: 20 octobre 2016 à 22 h 24 min
z’avez une solution évidente : avec une ‘tite vrille, creusez un trou dans la coque, et puis, regardez vous couler. Gémissez. Cela vous changera, à vous plaindre tout le temps. Et puis, que proposez-vous, vous, au lieu de critiquer, hein ?
Mais mon chaloux chéri, t’as même pas le niveau de mes élèves ! T’es rien qu’une petite pu.te à Pablo qui, lui-même, est une sale petite ordure. Quant à Jeanjean, j’en parle même pas, il est hors jeu…
@DHH, vous perdez votre temps à ergoter. Si je vous dit que j’ai assisté à une conférence au MAJ parlant de l’Inquisition espagnole contre les Juifs comme d’une Shoah dont personne à l’époque n’osait parler, c’est que c’est vrai. Un point c’est tout. Il n’y a pas à revenir sur ces données de la science. Les remettre en cause est non seulement ridicule et indigne mais criminel.
22h49 si on ne peut même plus s’amuser sans courir le risque d’être là aussi incompris(e), vous le faites exprès? Rose?
christiane dit: 20 octobre 2016 à 22 h 49 min
bah… j’ai autant reçu que ce que j’ai donné. Ont eu. C’est derrière moi : le premier novembre, je suis en retraite. Ai eu le temps de me réconcilier avec les quatrièmes. De dire à deux femmes ce que je pensais du Secret de Grinberg. Etc. Dernières discussions avec les jeunes soulèvent que nous aimons les élèves, ce métier, mais que l’institution est insupportable, d’autant plus maintenant que nos chefs sont des gardes chiourmes.
Je proposerai un collégial élu et alternatif ; composé d’individus sur le terrain. A la tête du système ; proposant la mutation vers l’avenir : ce n’est plus mon sujet, même s’il m’anime encore.
bah, c’est derrière moi : oh, les beaux jours, comme nous l’a écrit Samuel.
Sans Willie grimpant sur le mamelon de terre et sans Winnie enterrée à mi-corps.
bérénice dit: 20 octobre 2016 à 22 h 54 min
ah passqu’en plus, vous vous amusez vous !
Alors là, j’en avale mon parapluie. A défaut de grives.
Widergänger dit: 20 octobre 2016 à 22 h 54 min
De ta part, j’aime autant ça.
que proposez-vous, vous, au lieu de critiquer, hein ?
Rose rien mais j’observe et je lis qu’en matière de critiques si je critique, il y en a plus négatives, c’est d’ailleurs comme une signature. Je ne dispose d’aucune compétence, et je ne découvre plus guère sans jamais avoir eu la prétention d’avancer en éclaireur ou défricheur, c’est un métier et ce n’est pas le mien.
cordialement.
>widergänger
les femmes appartenant aux volatiles, poules, êtes, (sommes, j’ai, tu as, ) normal que nous ergotions et caquetions de concert. En picorant de ci, d delà, graines jetées à la volée.
Pourtant, il me semble que, perché sur ses ergots, claironnant haut et fort, c’est de vous qu’il s’agit souvent. Très peu respectueux envers le sexe opposé, volontiers coupant, couperet, couperose. Tout savoir impose discussion. Loin de nous le temps des ukases. Vous ne possédez pas la science infuse.
Alors là, j’en avale mon parapluie
attention aux baleines et au manche en corrozo , ça se mâche mal !
cordialement à vous béré.
je ne vois pas cela forcément comme un métier mais comme une envie de comparer nos ouvrages, avec toute la variété que cela impose.
« Ecrire, c’est transformer l’impossibilité de vivre en possibilité de dire. »
Phraséologie parfaitement creuse. Du vent. Sans les voiles … 17h47
Rose, je réagissais à cela découvrant ensuite que la remarque provenait de Porquerolles. Je n’adhère cependant pas. Point barre.
Non, ce que je dis ici, Jean-Philippe, n’est jamais « déraillant ». C’est simplement que les autres ne savent pas ce que je sais, c’est tout. Ça peut paraître très prétentieux de parler ainsi, mais je ne vois pas d’autre moyen de le dire.
J’ai toujours l’impression ici de m’adresser à des gosses turbulents et stupides. Ça finit pas être décourageant…
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