de Pierre Assouline

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La République des livres
Le « Choses vues » planétaire d’Olivier Rolin

Le « Choses vues » planétaire d’Olivier Rolin

Au début, on se dit : Merde alors, encore un écrivain qui se regarde écrire et qui, en plus , le raconte. Dès la première page : « Je ne sais pas si je pourrai aller bien au-delà de cette page… je décide de me laisser mener par les mots… je me jette à l’eau… j’écris ce paragraphe, je m’arrête, me lève, commence à marcher, tourner en rond devant mon bureau… ». On poursuit néanmojns la lecture d’Extérieur monde (302 pages, 20 euros, Gallimard) parce qu’on a un contrat de lecteur avec cet auteur depuis une trentaine d’années. Entendez qu’on le suit de livre en livre et qu’il ne nous a jamais déçu, fidèle à une route tracée en toute indépendance des écoles, modes, tendances qu’il s’agisse des romans, des récits, des essais comme des articles. Et tant pis s’il remet ça ( cette détestable attitude de l’écrivain qui se demande s’il a raison d’écrire, et comment écrire, le genre de choses que l’on bannit dans ces ateliers de creative writing qu’il traite justement de « foutaises » dès la page 11). Car de ce mauvais départ on est aussitôt dédommagé par l’ambition du projet : se raconter sans écrire de mémoires ni autobiographie ni souvenirs, raconter le roman de sa vie sans en faire un roman. Olivier Rolin (Boulogne-Billancourt, 1947) a donc composé un admirable relevé des traces que le monde a laissé sur son existence pour peindre le tableau de la sienne. Il récapitule au mépris de la chronologie. Et tant pis si parfois (p. 56) il remet ça sur le mode « Ce livre que j’entreprends, auquel je commence à croire… » ou même (p. 178), « ce livre dont je ne savais encore s’il allait en être un »…

Des voyages, des villes, des paysages, des révolutions, des climats, des guerres, des rencontres, des ciels, des amis, des femmes. Voilà de quoi est fait ce manège dans lequel on peut grimper quand et où on veut. Ce qui les relie, outre le narrateur ? Ses livres. Un peu les siens et principalement ceux qui l’ont fait tel qu’il est devenu.

« On ne peut pas, même quand la mémoire vous fait de plus en plus défaut, empêcher,les livres de venir commenter la vie et la mort »

Son récit est couturé de lectures, sans la moindre cuistrerie ni le goût de l’épate, certaines classiques (Hugo, porté très haut, de même que Proust et Borges) et d’autres moins, plus aventureuses, souvent étrangères, glanées au cours de ses périples. Qui a lu Le Quart de Nikos Kavvadias ? Moi non plus. Difficile de résister à une lecture aussi emballante lorsqu’on est passionné de littérature – et aussi d’histoire littéraire car l’auteur ne dédaigne pas l’anecdote derrière le grand homme non plus que la visite de la maison du fameux écrivain. Il nous balade ainsi dans une langue parfaitement maitrisée (mais tout de même, écrire avec la sonate en sol majeur, c’est se condamner à n’écouter ni Schubert ni la musique de propre texte), tout en donnant l’impression d’avoir été partout et d’être dépaysé une fois en France. Il est vrai que lire Les Misérable sau Pôle nord, cela modifie le point de vue. Un peu comme de rencontrer une prof de danse à Oulan-Oude, en Bouriatie. Il y a de tout parce que la vie est faite de ce tout. Des gens de peu, des gens inoubliables, des gens bien, des petites gens et même des sales types. Un concentré d’humanité .

«  Chacun a déposé en moi quelque chose que je ne saurais pas nommer, pas une « leçon », certainement pas, plutôt une très mince pellicule, de savoir, d’émotion, de rêve, et toutes ensemble ont composé à la fin ma vieille écaille jaspée de tortue marine »

Ses propres livres en étaient déjà le reflet mais sur le mode romanesque, Bar des flots noirs et L’Invention du monde, Port-Soudan et Méroé sans oublier le formidable Tigres en papier dans lequel il racontait le romantisme révolutionnaire de ses années 60. Ils sont parfois évoqués dans Extérieur monde, mais même lorsqu’ils ne le sont pas, on se sent pris dans un tête à tête complice avec l’auteur, ce qui en fait parfois un livre pour happy few. Pourtant, par la forme qu’il s’est donné et qui n’a rien d’un OLNI (Objet littéraire non identifié), on aurait plutôt envie de le rattacher au Lièvre de Patagonie de Claude Lanzmann et Alias Caracalla de Daniel Cordier.

Nostalgique, Rolin ? Sans aucun doute. Mais au moins lui ne s’en cache pas. Il n’en fait ni un drapeau ni une honte mais le simple fait de le reconnaître vaut aujourd’hui provocation au conservatisme. Sans verser dans la déploration de l’ancien combattant, sans craindre de passer pour archaïque, il demeure attaché à ce qui lui manque du XXème siècle qui l’a vu naitre, à commencer par la langue, des mots qui sentent désormais la naphtaline (« prospectus »), des lieux tramés de passé (les cimetières plutôt que la crémation, les confiterias historiques de Buenos Aires, les quincailleries du Paris de sa jeunesse), des institutions ( la BnF où ses manuscrits sont déjà déposés)… De la nostalgie à la mélancolie, il n’y a qu’un pas franchi par la remémoration de ses amis disparus, ce qui nous vaut des pages inoubliables. Dans le déroulé du film de sa vie, son Extérieur monde est plein d' »Intérieur nuit ».

Taciturne, plutôt sauvage, assez ours dans son genre, autocritique porté sur l’autodérision et la vodka, s’autorisant parfois des piques (« Le Clézio, ce prix Nobel pour boy-scout » et Jules Renard dont il sous-estime le Journal)), Olivier Rolin a composé un livre splendide sur l’éloignement du monde, avec ce que cela suppose de portée universelle, en tâchant de bannir l’intime de ses réminiscences. Il va jusqu’à un autoportrait physique qui découragerait tout caricaturiste d’aller plus loin tant c’est déjà assez cruel mais juste :

« Un être plissé-poché… une figure en carton bouilli éperonnée par le nez… tête de vieil ivrogne… gueule de poisson à grosses lèvres, mérou sortant de son trou… »

Kaboul, Sarajevo, Porvenir, Saint-Petersbourg, Valparaiso, Shanghaï… Où n’a-t-il pas été ? C’est un récit apaisé, presque doux tant il est fluide, toutes colères rentrées, plus rien de bourru. Ce qui lui confère la tranquillité d’une tonalité testamentaire. J’ignore de quoi ce pourrait être le nom mais, au-delà du simple signe ponctuation, un procédé rhétorique y est frappant : la parenthèse. Deux par page en moyenne pendant trois cents pages. Qu’est-ce qu’il intercale ! Battu, Proust ! En principe, selon le Traité de ponctuation française de Jacques Drillon, c’est un message que l’auteur ajoute à son texte, et qui se signale ainsi comme n’étant pas indispensable ; on ne peut les considérer comme des haltes reposantes tant elles sont longues (il y en a même une d’une page et demie !) ; sauf que si on les retirait du texte de Rolin, un tiers du livre disparaitrait ! Voyons les plutôt comme des commentaires, des confidences au lecteur, de nouvelles couches de récit. N’empêche qu’une éthique d’écriture gouverne Extérieur monde : outre le désir d’écrire par éclats et fragments, le fol espoir de n’être le centre de rien « même pas de mes récits ». Une illusion bien sûr mais seul compte le fait d’y tendre. (lire ici un extrait)

Olivier Rolin avoue quelque part que, tout orgueil bu, si son livre qui résonne de tant de lectures pouvait en faire lire d’autres il ne l’aurait pas écrit en vain. Qu’il se rassure. Quant à moi, je vais me jeter sur Choses vues pour le relire. Quarante ans après la première fois, ce sera sans aucun doute un autre livre.

(Photo Wright Morris, photographe actuellement exposé à la Fondation Cartier-Bresson)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 375 Réponses pour Le « Choses vues » planétaire d’Olivier Rolin

Paul Edel dit: à

Bien vu Alexia!voir « les choses » de Perec.

Petit Rappel dit: à

Ah, ce grand catholique qui lutte via Meinhof pour la promotion du gouinariat!Pitoyable égérie de causes bien rouillées façon Rote Armee Fraktion bonne époque…Cherchez l’erreur.

renato dit: à

«…voir « les choses » de Perec. »

Il y a aussi la volonté de saturer le marché afin de mettre le spectateur en état de dépendance — addiction —.

Paul Edel dit: à

Delaporte,vous êtes notre sémaphore lançant des signes déréglés d’automatismes idiots, et tout ça dans une admirable ponctualité de coucou suisse.

Delaporte dit: à

« Ah, ce grand catholique qui lutte via Meinhof pour la promotion du gouinariat!Pitoyable égérie de causes bien rouillées façon Rote Armee Fraktion bonne époque…Cherchez l’erreur ». »

L’erreur c’est vous. En plus, vous êtes homophobe. La totale !

Delaporte dit: à

« Ah, ce grand catholique qui lutte via Meinhof pour la promotion du gouinariat!Pitoyable égérie de causes bien rouillées façon Rote Armee Fraktion bonne époque…Cherchez l’erreur ». »

L’erreur c’est vous. En plus, vous êtes homophobe. La totale !

Mauvaise Pensée dit: à

Choses Vues (1887-1972)
Les Quatre Vents de L Esprit
Toute la Lyre
Les héritiers Hugo possédaient le don de trouver des titres dignes du grand homme et de lui rester fidèles sans abus . Ce n’est pas donné à tout le monde.
Le mémorial de Choses Vues est d’une unité trompeuse. Il a fallu unifier des cahiers très disparates. Et Guillemin et Juin ont versé d’autres pièces. Cette manière de travailler serait aujourd’hui rejetée quand bien meme elle aurait produit un chef d’oeuvre. Ce qui est le cas!

Delaporte dit: à

« Delaporte,vous êtes notre sémaphore lançant des signes déréglés d’automatismes idiots, et tout ça dans une admirable ponctualité de coucou suisse. »

Je ne suis pas plus idiot qu’un autre. Par contre, oui, je suis ponctuel. C’est le début de la sagesse. Le Siracide aurait dû en parler. Il a dû laisser ça aux Drillon modernes, aux Jacuzzi et autres PaulEdel… Les joyeux drilles modernes ! Il fallait leur en laisser, comme un os à ronger.

et alii dit: à

je m’étonne que de ce blog aucun des contributeurs qui se disent lacaniens n’ait cité l’article du monde dE.Roudinesco à qui ne sont pas contestées les qualités de biographe et d’historienne;encore une énigme!

renato dit: à

«…voir « les choses » de Perec. »

Voir aussi :

Dwight Macdonald, Masscult and Midcult.
Publié en deux partie par la Partisan Review n° 2 et 4, 1960 et en 62 dans Against The American Grain: Essays on The Effects of Mass Culture ; la traduction en it. est de 64.

L’essai s’insère dans le sillage d’une polémique, parfois très violente, contre les phénomènes de dégénérescence du goût dans la classe moyenne émergente. C’est une controverse qui a déjà explosé dans le climat culturel de l’Angleterre dans les années 1920 et 1930 et qui avait, parmi ses initiateurs, l’écrivaine Virginia Woolf, qui, dans un article célèbre, s’était jetée contre la représentation trompeuse de la culture exploité par le phénomène appelé Middlebrow.

et

Avant-Gard and Kitsch, un essai de Clement Greenberg publié dans Partisan Review en 1938.

Pour CG le kitsch n’est qu’un ersatz de culture produit aux fins du divertissement — il le identifie [le kitsch] comme complice du totalitarisme —, et il lui oppose l’originalité de l’avant-garde qui au contraire du kitsch qui imite la nature, est une imitation de l’imitation — imitation du processus —. Intéressant approche de la question de la mimesis.

MCourt dit: à

« Le Grand Inquisiteur Delaporte , faute d’argument, lache un mot finissant par phobe. C’est très commode, par les temps qui courent, on est toujours le phobe de quelqu’un.
Il se peut que Delaporte ait des Lumières surhumaines, que, nouveau messie de pacotille comme il y en eut tant, son maitre mot soit « fricotez les unes les autres ».
Pour ma part,j’en resterai à Hugo:
« Mais, de par Apollon,
Je n’ai jamais compris Vénus en pantalon! »
Bien à vous.
MC

Delaporte dit: à

Les gouines sont des êtres humains comme vous, MC. Elles vous dégoûtent ? Votre femme vous a largué pour une autre femme ? Elle aurait eu raison. Vous n’êtes qu’un vieux débris moral et visqueux, sachez-le. Et c’est moi qu’on traite d’inquisiteur ! J’en suis tout le contraire.

lmd dit: à

À 10h 07 min, Chaloux, c’est le type qui confond monte-charge et chariot-élévateur.

Pablo75 dit: à

Il y a aussi la volonté de saturer le marché afin de mettre le spectateur en état de dépendance — addiction —.
renato dit: 2 septembre 2019 à 16 h 27 min

Tu confonds le marché de la littérature avec celui de la drogue. Malheureusement pour les éditeurs, les drogués de la littérature n’achètent pas des best-selles ou des nouveautés. Les éditeurs c’est des gens beaucoup plus simples, qui ressemblent beaucoup plus aux parieurs sportifs qu’aux grossistes des drogues. Ils publient plus de 500 livres à la rentrée pour la même raison qu’un parieur fait plusieurs petits paris au lieu d’un seul très gros: pour avoir plus de chances de gagner le premier prix. Comme les éditeurs ne connaissent rien à la littérature (d’où la liste hallucinante des chefs-d’oeuvre du XXe siècle rejetés par plusieurs éditeurs), ils publient beaucoup de livres pour voir si par hasard « suena la flauta » comme on dit en espagnol, si entre eux il y en a 1 ou 2 qui se vendent très bien.

pado dit: à

Jazzi dit: 2 septembre 2019 à 14 h 21 min
Les questions ne dérangent que ceux qui ont quelque chose à cacher

Remarque typique de concierge.
D’ailleurs dans un passé lointain je ne l’ai jamais traité de concierge mais de Pipilet ce qui me semble plus proche de la réalité.

D. dit: à

Je rejoins en partie hamket, je ne comprends pas où est le talent chez AS Mutter.
C’est un problème assez répandu dans l’univers de la musique classique : au delà des courants et des styles que l’on peut apprécier ou pas, on trouve des musiciens ternes sans courant ni style, et il est stupéfiant de constater que ce sont souvent eux qui « font leur trou ».

pado dit: à

Delaporte dit: 2 septembre 2019 à 14 h 24 min

Sympa votre truc sur l’humilité, le problème c’est qu’il y a un « Seigneur », et là ça fout tout par terre.

pado dit: à

closer dit: 2 septembre 2019 à 14 h 46 min
Merci, quels dossiers bien classés JB!

Moins bien que pablito, mais il faut reconnaître au mec du XXème que lui n’a rien à vendre.

Bernard Fajeau dit: à

Je trouve qu’un troisieme élement… une corde de pendu se serait bien intégrée à la photo de WM..m’enfin

D. dit: à

Augustin Dumay, autre violoniste de la sphère Karajan et presque de la même génération, est à mon sens considérablement plus talentueux que Mutter.
Et pourtant le grand public le connaît à peine.

Patrice Charoulet dit: à

EDITORIALISTES

A la télé, maintes fois, j’ai été surpris de voir à côté du nom d’un invité la profession « éditorialiste ».Je n’aurai pas le front de rappeler le sens de ce mot. J’avance que ce terme est loin de convenir à beaucoup d’invités.
Un de ces invités avait le droit à ce qualificatif depuis pas mal de temps : Gérard Miller. Ecoutant, assez distraitement, un débat sur LCI , après 17h, je note avec une certaine satisfaction que l’on n’écrit plus « éditorialiste » mais autre chose. C’est mieux , même s’il y a encore un éloge de trop.
On a écrit « journaliste et écrivain ». Cherchez l’erreur.

Chantal dit: à

… je reviens de la planète Solaris, boulversifiée, océanisée, je n’ai croisé que des fous parlant métaphysique et expériences ratées. Une contre odyssée de l’espace … Le personnage le plus intriguant interprété par Jüri Järvet et ces yeux d’un bleu faïence qui se promène sans affects dans son laboratoire aluné. Et ce couple dans une version restaurée de l’anti-technologie qui se retrouve dans d’étranges transmissions, des paysages surnaturels et souffre de ses décalages temporels. Bien qu’inconfortable à la limite agaçant de lenteur cotonneuse; on ne peut qu’être étreint d’un certaine nostalgie de vieux bidule.

renato dit: à

« Les éditeurs c’est des gens beaucoup plus simples, qui ressemblent beaucoup plus aux parieurs sportifs qu’aux grossistes des drogues. »

La dépendance au jeu est connue.

D. dit: à

Du même tonneau -car je ne parle pas de niveau mais de talent- que Mutter, mais au piano, nous avons l’épouvantable Grimaud et ses loups vendeurs, cadeau typique de fête des mères. À tout prendre je préfère un collier de nouilles amoureusement composé à ses CD (de m…e).

D. dit: à

Un vrai talent, sans mièvrerie et sentimentalisme feint : Claire Désert.

pado dit: à

hamlet dit: 2 septembre 2019 à 15 h 54 min
sérieux ce pauvre Delaporte il dérouille et il a droit à des leçons de morale à chaque fois qu’il nous pond un truc.
c’est même plus du non-respect de la pluralité, c’est limite du harcèlement discriminatoire

La « pluralité » a bien évidemment le droit de s’exprimer puisque c’est un droit, pouvoir combattre l’inquisition doit aussi rester un droit.
Qu’il faut sauvegarder.

renato dit: à

P.S. à 17 h 36 min

C’était en relation à « l’offre inflationniste de « produits culturels » (films, livres, disques, expos, etc.). Alexia Neuhoff le 2 septembre 2019 à 16 h 15 min

Puis :

Paul Edel le 2 septembre 2019 à 16 h 22 min ;
renato le 2 septembre 2019 à 16 h 27 min et 16 h 33 min.

D. dit: à

En plus des loups, Grimaud a habilement rajouté à son CV la synesthésie musique-couleur, curiosité possible mais invérifiable. Je sais de quoi je parle car je suis moi aussi un synesthète musique-couleur.
Si les loups avaient la parole comme dans le petit chaperon rouge, ils nous donneraient un avis sur les concerts de Grimaud ; bien hélas ils ne font qu’hurler et grogner.

pado dit: à

Alexia Neuhoff dit: 2 septembre 2019 à 16 h 15 min
« A propos de l’offre inflationniste »
« Se jeter sur le dernier opus de Mlle Nothomb »

Yapa comme une légère contradiction là ?

pado dit: à

« contre les phénomènes de dégénérescence du goût dans la classe moyenne émergente »
rapporté par renato

Typique phrase de la classe supérieure installée.
Généralement pour encore quelques jours.

hamlet dit: à

« Alexia Neuhoff dit: 2 septembre 2019 à 16 h 15 min

(…) Se jeter sur le dernier opus de Mlle Nothomb participe du même élan que se jeter sur la dernière génération d’ iPhone d’Apple (…)
 »

faire ce genre d’amalgame participe de la grande confusion mentale dans laquelle nous surnageons tous avec plus ou moins de réussite.

je vais vous dire un truc que ignorez peut-être : Nothomb c’est Nothomb, et Apple c’est Apple !

s’il y avait dans les bouquins de Nothomb le millième de l’ingéniosité que l’on peut trouver sur l’interface d’un imac, d’un iphone ou d’un ipad c’est pas le Nobel de littérature qu’elle mériterait c’est carrément sa statue à la place de celle de la liberté à New York ou de la tour Eiffel ou d’une pyramide en Egypte à Paris !

c’est quoi ce mépris pour les technologies ?

vous croyez que le top de l’ingéniosité humaine dans toute sa splendeur vous allez la trouver dans un bouquin aujourd’hui ?

sérieux vous rêvez ?

il n’y a plus d’ingéniosité dans la littérature, regardez Rolin : ils sont obligés de raconter leurs lectures au fil de leur voyage !

est-ce ça ce que l’esprit humain peut produire de plus original ?

bien sûr que non, plutôt dire « quelle pitoyable pauvreté imaginative » !

reste les séries ? le cinéma ? pourquoi pas, un film des frères Coen ou de Tarentino pourra toujours surprendre.

mais dites-moi ma chère madame, quel livre vous avez lu dernièrement qui vous aura surprise autant ?

si vous cherchez das qualités imaginatives c’est pas chez les éditeurs qu’il faut aller, c’est à Palo Alto !

et croyez-moi Palo Alto j’y suis allé plus d’une fois dans ma vie, pendant 40 ans, et ben les types ils m’ont jamais déçu, à chaque c’était à tomber du cul parterre !

J’ai tout connu : l’invention des scanners, l’invention de la RMN (ce qu’on appelle pudiquement ‘IRM pour enlever le mot Nuclear), les séquenceurs hautes vitesse, ça part dans les sens, et ça va de plus en plus vite ! dans 10 ans le monde n’aura plus rien à voir avec le monde que vous connaissez aujourd’hui ! par contre dans 10 ans vous aurez encore des Rolin qui vous raconteront leurs voyages à Moscou !

alors svp ne venez pas me comparer Nothomb avec Apple !

un peu de respect pour ceux qui en méritent.

D. dit: à

Autre remarquable pianiste un peu plus âgée que les deux précédentes citées : Maria Joao Pires.

lmd dit: à

16 h 33 min, je ne vois pas quel contributeur de ce blog se dit lacanien ?

hamlet dit: à

désolé : de la tour Eiffel en Egypte ou d’une pyramide à Paris !

ou le contraire, j’en sais rien !

pado dit: à

Pablo75 dit: 2 septembre 2019 à 17 h 12 min

Mais pablito qui ne se fait jamais avoir n’achète un bouquin que s’il a été édité depuis plus d’un siècle.
Paraît qu’il a trente livres dans sa bibliothèque de 2×2,5 le reste c’est des Jean de Bonnot pour le décor.

renato dit: à

Quelqu’un a vu Hotel Artemis ?

Delaporte dit: à

Delaporte dit: 2 septembre 2019 à 14 h 24 min
Sympa votre truc sur l’humilité, le problème c’est qu’il y a un « Seigneur », et là ça fout tout par terre.

Au contraire, lui mérite qu’on s’agenouille devant lui. Il n’en profitera pas malhonnêtement. Au contraire, il vous récompensera, car il est tout amour, qui que vous soyez – même pour un pado pas doué. Cela vaut la peine qu’on y réfléchisse, et qu’on se convertisse.

William Legrand dit: à

16 h 25 : Mini-Short se fâche et on rigole bien

D. dit: à

C’est du Jambonneau qu’il faut acheter, Delaporte, on y perd pas au change.🐖

hamlet dit: à

pourquoi je viens ici me demanderez-vous ?

parce que si les écrivains n’ont plus guère d’imagination, par contre les lecteurs continuent d’en avoir.

du coup j’aime bien venir ici pour observer cette population de lecteurs, comme d’autres vont en Afrique pour observer les rhinocéros.

autant les livres ne nous font plus trop grimper aux rideaux, autant lire les lecteurs est une activité des plus plaisantes.

et c’est bien la seule à sauvegarder dans l’affaire : le lecteur, une espèce aussi attendrissante à observer que les macareux.

pado dit: à

hamlet dit: 2 septembre 2019 à 18 h 15 min

Ben autant son commentaire pouvait être assez contradictoire, autant son amalgame de produit typiquement marketing tenait la route.
Se faire acheter par Apple est à peu près aussi ridicule que d’acheter le Goncourt, d’aller voir la palme d’or, d’acheter un Balloon Dog de Jeff Koons ou de lire Welbec.
Mais quand on est accro, impossible de résister.

pado dit: à

Delaporte dit: 2 septembre 2019 à 18 h 22 min
un pado pas doué

C’est mon chaloux qui fait la gueule.
Il aurait voulu la trouver, c’est vrai qu’avec son pédalo il fait petit joueur.

Delaporte dit: à

Une confession de Chevillard, autre faiseur d’aphorismes. Quelle plaie ! Il n’est pas heureux et le dit. Un autre joyeux drille, par conséquent.

« Nul n’ignore que l’œuvre de l’écrivain à succès disparaît en même temps que lui tandis que celle de l’auteur méconnu s’impose au fil du temps, enrichissant ses ayants-droits. Tel est mon calcul, mon noble sacrifice. Je ronge ma maigre vache et bois son lait trop clair, mais voyez donc, lecteurs enthousiastes de 2050, quel train indécent mènent aujourd’hui Agathe et Suzie, mes filles adorées. » Chevillard

Oui, D, en effet, un bon jambonneau comme en propose mon charcutier. Cela rachète toute notre peine sous le soleil. Et un peu de repos, car nous sommes épuisés par le labeur. Et vous mangez quoi, ce soir ? Donnez-moi des idées. Pour moi, j’ai prévu un tartare et des betteraves rouges. Mais je conserve cette idée de jambonneau, c’est lumineux. Je vais m’en gaver bientôt. Je retournerai chez mon boucher-charcutier, il me racontera sa vie, et quand je pourrai en placer une, je lui achèterai un jambonneau délicieux, que je mangerai avec des… patates !

Clopine dit: à

Hamlet, savez-vous que la lecture peut parfois sauver des vies ? Qu’un livre peut influer durablement le destin d’une personne ? Dans ce cas, pourquoi tant et tant et tant de mépris pour la littérature ? Une histoire de raisins trop verts, peut-être ?

hamlet dit: à

d’ailleurs si on prend les plus grands romans, il fallait aimer les lecteurs pour les écrire, si vous prenez par exemple Tristram Shandy ou Moby Dick ou d’autres, ceux qui les ont écrits aimaient plus les lecteurs qu’ils ne s’aimaient eux-mêmes, ils ne pensaient pas à leurs lecteurs en les écrivant, comme on entend le dire aujourd’hui, par contre ils les aimaient, et ça, ça se sent, quand un écrivain aime les lecteurs ça se sent, le type ka écrit Tristram Shandy il s’est dit je vais offrir ce cadeau à mes lecteurs, et voilà, tenez ! je vous offre ça parce que je vous aime, et comme je vous aime vous allez vous régaler, lisez-ça et vous allez prendre votre pied ! et ça c’est beau, non ? dans la musique c’est pareil, même si certains aimaient plus Dieu, mais quand on aime Dieu forcément on aime ses créatures, et puis Bach n’a jamais imaginé une seule seconde que son oeuvre lui survivrait, comme Dostoïevski, s’ils apprenaient qu’on les écoute et on les lit encore aujourd’hui ils seraient super suprpris de l’apprendre, ils diraient « ah bon ? comment c’est possible ? », Dostoïevski a dit une truc drôle, et c’est pas une coquetterie, il a dit « si j’avais moi aussi comme Tolstoï un riche propriétaire terrien j’aurais pu devenir écrivain », c’est-y pas merveilleux de dire ça ? mais c’est pas grave il écrivait pour faire plaisir aux gens qui lisaient leur journal, c’est pareil, après c’est le problème des sociétés sécularisées, ou l’individu remplace Dieu, c’est une société où le seul truc de magique qu’on peut faire c’est un iphone, mais pas un livre.

hamlet dit: à

pado, oui mais hormis le côté commercial, un ipad ou un iphone ça reste quand même une petite merveille de technologie.
vous imaginez si vous montrez ça à un type qui arrive du 18è siècle la tête qu’il va faire ? il va être émerveillé. alors que si vous lui faites lire Moix ou Rolin… au bout de 3 pages il va reprendre son vieux Jacques le Fataliste.

pado dit: à

hamlet 18h52

Ok mais pourquoi un ipad ?
Toute tablette, PC, téléphone l’émerveillera.
Aucun moins que l’ipad (pourquoi ? plus beau ?)
Et s’il a un poil lu Diderot (ou s’il a un poil de réalisme) il ne se laissera en rien enfermer dans une technologie fermée, coûteuse et « gadgetisée ».

pado dit: à

« enfermer dans une technologie fermée »

Ok mon chaloux, je te l’accorde.

Bérénice dit: à

Hamlet, logiquement ça ne tient parce que nous reprenons les classiques pour bousculer du siècle , le type du XVIII ème serait peut être content du cuir le sien, bon il est vrai que Toi un n’est pas Sade mais quand même.

Bérénice dit: à

N’importe quoi, pour changer de siècle, pour fuir le sien, Rolin n’est pas Sade..

Bérénice dit: à

Les betteraves crues et râpées, passe encore mais cuites en cette saison, je dis non. Mauvaise suggestion. Tartare, oui, je n’en consomme jamais . Ma seule viande depuis des semaines est le Serrano en chiffonnade. Je verrai cet hiver si je peux renoncer à mes cuisines, je suis une spécialiste l’osso buco mais à trop regarder les petits veaux je ne sais trop si le coeur m’en dira , comme pour l’agneau.

et alii dit: à

lmd dit: 2 septembre 2019 à 18 h 16 min
c’est « le pipelet » qui a un jour écrit « nous »-notez bien nous, mais c’était peut-être un nous de majesté?-sommes des lacaniens ;il pensait peut-être lui et ses amie-s, mais il n’a jamais prouvé qu’il avait une expérience quelconque de divan, d’école, ou de groupe de travail ;juste un pipelet colporteur qui se dit journaliste!
bonne soirée

Bérénice dit: à

Petit rappel, savez vous que parfois je me demande si je n’aurais pas mieux fait d’aimer embrasser les filles. C’est un marché porteur et peut être à cette condition, multiplier les possibilités, je ne serais pas si seule . C’est un avantage que de pouvoir aimer et se laisser aimer par l’un et l’autre des deux sexes pour faire partie du troisième. Il me faudra travailler mes resistances.

pado dit: à

Bérénice 19h34
Pas de veaux, pas d’agneaux, pas de vaches, pas de brebis, pas de prés, pas de fromages.
De la forêt « chaude », l’Amazonie en Auvergne, un poumon pour le monde.

renato dit: à

Comte tenu que dans l’antiquité tardive même pas les savants ne savaient lire l’écriture égyptienne et puisqu’un incident très destructif est toujours possible, si d’ici 30.000 ans quelqu’un tombera sur mon iPad il se trouvera confronté à un énigme, tandis que ça :

https://pin.it/4mzcbbnbrnnb7j

aucun mystère.

Bérénice dit: à

Renato, je ne comprends pas l’ idée d’imitation de l’imitation, imiter le processus. En flânant, lu cet article qui peut-être vous intéressera et dont je détache une phrase en la coupant

…permettre de redéfinir l’art comme «  un moment (réinstituant) où l’on redistribue et réimplémente des chaînes de médiations sociales de façon expérimentale et inventive »

https://journals.openedition.org/marges/1214

Paul Edel dit: à

Hamlet,renseigne toi.. et fais une petite correction.. »Jacques le fataliste » ne fut pas publié en volume du vivant de Diderot!! comme « le neveu de Rameau » ou « le rêve de d’Alembert » !.Donc, très peu de lecteurs au XVIII° siècle! …Composé de 1771 à 1783,surtout en Russie,che Catherine II, il fut lu par quelques rares princes privilégiés abonnés à la » Correspondance littéraire », périodique manuscrit qui le publia en une quinzaine de livraisons, de novembre 1778 à juin 1780, complétées par deux importantes séries d’additifs en juillet 1780 et avril 1786…

Bérénice dit: à

Paul Edel, je pensais que le neveu de Rameau avait été perdu à l’époque er redécouvert beaucoup plus tard.

Chaloux dit: à

lmd dit: 2 septembre 2019 à 17 h 09 min

C’était pour rester dans le ton, pauvre crétin
Accessoirement, je ne suce pas le petit dictateur qui finira place de la Concorde.

pado dit: à

Mon chaloux 20h23
je ne suce pas le petit dictateur qui finira place de la Concorde.

Il préfère un mélange de Philippot et Coquerel, son côté Torquemada du pauvre.

Leo Bloom dit: à

Rolin’s blues

Big wheel keep on turnin’
Proud Mary keep on burnin’
Rollin’, rollin’, rollin’ on the river
Rollin’, rollin’, rollin’ on the river

https://www.youtube.com/watch?v=5hid10EgMXE

Proud Mary, Creedence Clearwater Revival

Bérénice dit: à

Pado, vous devriez éviter de prendre vos fantasmes politiques pour réalité, Chaloux à défauts mais celui ci n’est pas dans son repertoire.

Bérénice dit: à

A des défauts.

Chaloux dit: à

pado dit: 2 septembre 2019 à 20 h 49 min

Pauvre Blabla-pédalo, l’AVC était fermé de l’intérieur.

Bérénice dit: à

L’est de l’Allemagne vire à l’extreme-droite. Un grand pas pour l’Europe.

hamlet dit: à

merci cher Paul Edel pour cette info, c’est noté, merci, effectivement ça ne pouvait pas être publié de son vivant puisqu’il a fini quand il est mort, je veux dire avant de mourir, il est mort en 84 et la première édition date de 96, ça ne laissait que 4 ans pour pouvoir le lire au 18è siècle, qu’importe toutes façons c’est un bouquin pompé sur Tristram, du coup autant l’original que la copie, en plus on ne retrouve pas la jubilation de Sterne.

les romans jubilatoires, ou roman qui jubilent, parce que l’auteur jubile, le pari est : le lecteur jubilera-t-il aussi en le lisant ? sinon un roman jubilatoire a peu d’effet sur un lecteur peu enclin à la jubilation, autant qu’un lecteur enclin à la jubilation s’emmerde quand il lit un auteur qui ne jubile pas, la jubilation est un pari et aussi une forme de contrat entre l’auteur et le lecteur, d’autant qu’un auteur jubilant peut faire le pari de pousser son lecteur à jubiler même si ce dernier, ayant de naissance un parapluie planté dans le fion, est peu disposé à la jubilation, dans ce cas cela devient plus un défi qu’un accord entre les deux, il est toujours possible, pour l’auteur, de prendre pour cobaye une personne, parmi ses proches, dont il sait qu’il est né avec un parapluie dans le fion, lui faire, et observer ce qu’il se passe, si le lecteur avec un parapluie dans le fion fait la moue c’est mal barré, mais s’il réussit à faire jubiler un lecteur né avec un parapluie dans le derrière le pari est gagné ! d’autant que c’est l’objectif essentiel, faire un jubiler un lecteur né avec un parapluie enfoncé dans le fion, parce qu’il semble évident que faire jubiler un lecteur disposer à jubiler n’offre que peu d’importance, c’est ainsi que Sterne se pointa un jour, chez un couple, le mari pasteur, sa femme juste femme de pasteur, et lui fit lire quelques passages de Tristram, et là il aperçut le mari pouffer, la femme du pasteur étonnée, pensant que son mari était souffrant lui demanda : Richard (c’était son prénom) my dear, avez-vous pouffé ? le mari pasteur n’osant pas avoué qu’il venait de pouffer parce que les luthériens, et même les anglicans c’est assez mal vu de pouffer quand on lit un truc, dans la mesure où la chose écrite fait toujorus plus ou moins référence aux Sainte Ecriture, pouffer en lisant c’est presque insulter Dieu, donc le mari dément « mais non, chère trucmachin (j’ai oublié son prénom), j’ai juste éternué my dear, probably un début de rhume… », et de contnieur à lire, et là à nouveau il pouffe ! sa femme lui « Richard, ne me mentez pas, cette fois-ce je suis certaine que je vous ai entendu pouffer » dit sa pouffiasse qui elle, bonne croyante, ne pouffait jamais,et là Sterne s’est dit « génial, c’est dans la poche ».
désolé d’avoir fait, mais je raconte juste cette anecdote pour démontrer que la jubilation c’est tout sauf un problème simple !

hamlet dit: à

@pado j’ai pris Apple jsute parce qu’il était question d’Apple, et aussi parce qu’ils ont toujours un temps d’avance sur les autres.

Patrice Charoulet dit: à

AVIS D’YVES MICHAUD, EX-CACIQUE DE L’AGREG DE PHILO,
SUR YANN MOIX :

« Du bon usage de l’antisémitisme et du recyclage des ordures

Je subodorais un coup publicitaire pas trop ragoûtant. Mon intuition se confirme.

La bande de Grasset, Olivier Nora et Bernard-Henri Lévy en tête, connaissait depuis longtemps les « erreurs de jeunesse » (en fait des ignominies) du jeune Moix.
J’ai tendance à penser que le répugnant personnage en question n’en est pas à ça près et on en découvrirait d’autres que je ne serais pas autrement étonné….
L’avenir nous le dira.

Nos belles âmes savaient que ces sales histoires finiraient bien par sortir – encore que l’omerta ait très bien fonctionné pendant longtemps! Car beaucoup de gens chic à Paris savaient.
Alors autant en faire un argument commercial ou comment transformer en bonne affaire une histoire qui devait finir dans les égouts.

1) D’abord on instrumente le buzz de la découverte des turpitudes du prétendu écrivain en question. Pas trop difficile car découvrir les hontes d’un donneur de leçons tout terrain émeut toujours le bon peuple.
2) Seconde étape, on met en scène la confession de l’abject personnage (lui-même se qualifie ainsi). Tous les spin docteurs répètent que les aveux publics suivis de repentance, ça ne mange pas de pain et ça paie. Il faut quand même lui trouver quelques critiques pas trop méchants. Certes il y eut le petit ratage Beigbeder: on sollicite en premier un mondain un peut trop pote avec Moix et trop visiblement « Grasset ». Heureusement on trouve toujours un Giesbert pour faire le petit télégraphiste à la place.

3) Troisième temps: on chante à l’unisson, sur l’air: « Mais oui, mais oui, il a changé ». Chef des choeurs: BHL-Asurancetourix. Musique: Jean-Baptiste Botul.
4) Quatrième étape: pourquoi pas le Goncourt?
On va plaider que l’artiste n’est pas l’homme, que le talent excuse tout, que la littérature doit rester eu dessus des petitesses, que Céline, que Brasillach, que Drieu, que, que, que et que. Il va figurer sur les listes de présélection du Goncourt, car un juré Goncourt, juré !, ça ne se couche jamais. Ensuite on verra.
En tout cas, le livre est déjà en réimpression et les sous rentrent. »

Chaloux dit: à

On ne peut pas être la moitié d’une ordure. Plus exactement, la moitié de deux ordures. On est deux ordures.

Info Télérama : en 2010, Yann Moix s’en prend violemment à une salariée de “La Règle du jeu”, la revue de BHL, lui promettant de lui casser la gueule… Celle-ci, au statut de travailleur handicapé, sera ensuite licenciée.

Jazzi dit: à

« Les questions ne dérangent que ceux qui ont quelque chose à cacher »

C’est une réplique d’Audiard, pado.
Pas de quoi t’exciter !

hamlet dit: à

question aux personnes qui fréquentent ce blog : est-ce que vous aimez ? je veux : vous vous aimez les uns les autres ?
Päul Edel : vous aimez les lecteurs, où les gens qui viennent ici ?

vous vous trouvez sympathiques ? attachants ? diriez-vous que vous éprouvez une certaine, non pas amitié, mais semi-amitié pour les autres ?

êtes-vous prêts à leur pardonner leurs défauts ? leurs errements ? parfois leur incompétence ? leurs limites ? leurs maladresses ?

je dis ça parce qu’il me semble que les lecteurs devraient former une grande famille, pas une communauté comme j’en ai connues début des années 70, ni une franche camaraderie comme on disait au parti communiste au début des années 70, mais déjà être prêts à les aider, à les soutenir quand ils commettent des maladresses.

comme par exmple là : Paul Edel, je me suis planté sur Jacques le Fataliste, et bien il m’a expliqué mon erreur et remis dans le droit chemin en toute simplicité, sans passer à des insultes du genre : oh le nul il s’est trompé ! non, en disant plutôt, renseignez-vous parce que là il me semble bien que vous vous mettez le doigt dans l’oeil.

et ça je trouve que c’est bien de trouver cette solidarité, le mot fraternité est trop fort et malvenu, mais solidarité entre lecteurs, ici sur le blog de passou, qui lui-même, à chaque qu’une question lui est posée, à condition qu’elle soit posée de façon polie, n’hésite jamais à prendre de son temps pour répondre.

les livres c’est aussi ça ! créer un tissus social, un lien entre individus partageant une même passion pour les livres, même si certains lisent plus que d’autres, ou d’autres comme moi pas ne lisent pas du tout, je pense que c’est important.

c’est important parce que cette attitude correspond à l’esprit du livre, en tout cas tel qu’il a été pensé aux premiers temps de l’humanisme, sans oublier que le livre central reste toujours la Bible, et que ce livre est là pour faire religion, c’est à dire « relier » des individus entre eux.

tout ça pour dire que moi je vous aime, et parfois je suis assez triste de constater que vous, vous ne semlbez pas toujours vous aimer.

l’amour est une denrée si rare, je crois qu’à chaque fois que vous avez la possiblité de témoigner ou même d’exprimer cet amour il ne faut pas avoir peur de le faire, parce que si on ne dit pas aux autres qu’on les aime c’est le plus souvent par peur, une peur le plus souvent enfouie à l’intérieur de soi et nous empêche de nous livrer à l’autre.

vous, vous êtes là, l’autre est là, alors n’éhésitez pas à montrer des élans de générosités et exprimer des signes d’amour entre vous, je crois que même en vous, vous sentirez une espèce de joie vous envahir comme elle m’envahit en cet instant, justement parce que je prends mon courage à deux mains et j’ose vous dire, qui que vous soyez, quoi que vous ayez fait ou dit : je vous aime !

hamlet dit: à

« Info Télérama : en 2010, Yann Moix s’en prend violemment à une salariée de “La Règle du jeu”, la revue de BHL, lui promettant de lui casser la gueule… Celle-ci, au statut de travailleur handicapé, sera ensuite licenciée. »

et ce n’est qu’un début parce que je lui refilé les noms et les adresses de touc cuex qui ont dit du mal de lui sur ce blog.

ça va chauffer pour certains !

renato dit: à

« On va plaider que l’artiste n’est pas l’homme, que le talent excuse tout, que la littérature doit rester eu dessus des petitesses, que Céline, que Brasillach, que Drieu, que, que, que et que. »

Il y a un problème. YM n’est pas un écrivain. D’ailleurs BHL n’est pas un philosophe. Enfin, nous sommes dans l’escroquerie, ce qui n’a rien d’extraordinaire. Reste une question : est-ce que Grasset est un éditeur ?

Chaloux dit: à

C’est une réplique d’Audiard, pado.
Pas de quoi t’exciter !

Exciter ce bloche de blog? Curieuse idée.

et alii dit: à

. YM c’est Yves ou Yann ?

Pablo75 dit: à

Bach n’a jamais imaginé une seule seconde que son oeuvre lui survivrait, comme Dostoïevski,
hamlet dit: 2 septembre 2019 à 18 h 47 min

Quelle naïveté ! Et quelle ignorance de ce qu’est un créateur ! Quelle idée de l’Art !

Il faut quand même le faire, de prendre Bach et Dostoïevski pour des crétins…

hamlet dit: à

« et alii dit: 2 septembre 2019 à 21 h 36 min

. YM c’est Yves ou Yann ? »

j’aurais plutôt dit « Yohan » ? ou « Yannick » ?

ou « Youssouf » ? ou c’est ça : Youssouf Moix.

Jean Langoncet dit: à

fan > flan

hamlet dit: à

quand Bach a composé l’Art de la Fugue il pensait que c’était la seule oeuvre qui resterait de lui, pour ses enfants et pour les autres qui voudraient voir comme marche une fugue.

les Variations Goldberg étaient un livre d’exercices pour clavecin écrit pour un jeune virtuose de 14 ans, alors qu’il venait de perdre un fils dont il pensait qu’il aurait fait un bon musicien.

les Cantates ont toutes été écrites pour des moments bien précis.

il n’y a peut-être que ses concertos brandebourgeois et éventuellement ses concertos pour violon, parce que c’est ce qui ressemblait le plus à du Vivaldi dont il disait qu’il aurait voulu savoir composer aussi bien que lui.

Pablo75 dit: à

une franche camaraderie comme on disait au parti communiste au début des années 70
hamlet dit: 2 septembre 2019 à 21 h 29 min

De l’influence des Cocos sur le cerveau d’un jeune Balance pur.

N’importe quel astrologue, lisant ce post, saurait que son auteur est du signe de la Balance (cette façon d’avouer son besoin d’harmonie ironiquement).

hamlet dit: à

pour le dire autrement aucune pièce de Bach n’a dû être rejouée plus de 2 fois de son vivant.

Chantal dit: à

Yann Moix en concertation avec son éditeur vient d’arrêter la promo de son livre. ( nb avec tout le potin qui a entouré sa sortie à mon humble avis il n’a plus qu’à se croiser les orteils à l’ombre … et palper ses dividendes). (NB la contrition c’est bien, mais il pourrait faire un don à une asso qui s’occupe des enfants battus ce serait le moindre …

hamlet dit: à

l’autre contresens très souvent commis au sujet de Bach est de penser que signer SGD (Soli Gloria Deo) signifie qu’il pensait écrire ses eouvres à la gloire de Dieu.

c’est interpétation est totalement anachronique : c’est pensé avec la vanité actuelle des individus qui se prennent pour des dieux.

alors que Bach n’aurait jamais eu la vanité d’imaginer une demi seconde que ce qu’il composait pouvait la gloire de Dieu.

En fait il faut prendre cette signature en sens contraire : cela signifiait qu’il n’était un instrument de Dieu, une créature de Dieu que Dieu avait conçu de telle sorte qu’il lui permettait de pouvoir composer ces oeuvres, et là on tombe dans une gnifiacation totalement inverse par rapport à celle erronée souvent donnée.

là encore pablo : il faut apprendre à contextualiser, on ne peut pas lire des trucs faits au 18è avec le regard d’un individu du 21è.

c’est totalement absurde.

Pablo75 dit: à

quand Bach a composé l’Art de la Fugue il pensait…
hamlet dit: 2 septembre 2019 à 21 h 47 min

Mais qu’est-ce que tu sais ce que Bach a pensé ou n’a pas pensé? Vu le peu de documents qu’il y a sur lui, on connaît très peu de choses sur ce qu’il aurait pensé. Ce sont ses oeuvres qui montrent ce qu’il a pensé. La complexité et la perfection de beaucoup d’entre elles démontrent qu’elles ont été composées pour la postérité. Ou tu es si bête que tu crois qu’il a composé « Le Claviet bien temperé » pour ses élèves, l’Offrande musicale pour Frédéric II ou les Passions pour les fidèles de Leipzig?

Mais vu que tu crois la légende bête des Variations Goldberg, à laquelle aucun expert croit aujourd’hui, tout est possible.

Et encore une fois, tu te fais une idée de l’Art et des génies de l’Art tout simplement comique.

Fiammeta dit: à

Wright Morris, remarquable photographie!

Pablo75 dit: à

hamlet dit: 2 septembre 2019 à 21 h 59 min

Bon plagiat.

Bloom dit: à

Le texte d’Yves Michaud est plutôt bien tourné; il a tout pour séduire les amateurs de théories de petit complot parigot: un vrai-faux scandale multi-dimensionnel, travail, famille, antisémitisme. Et qui implique BHL.
Pas azyme, le pain, mais béni, oui, oui!
A chacun son Brexit!

renato dit: à

En 1501 parait le recueil Harmonice Musices Odhecaton.

Avec Vincenzo Galilei (Discorso intorno all’Opera di Messer Gioseffo Zarlino da Chioggia 1589 ; Dialogo della musica antica e della moderna 1581, et surtout Il primo libro de madrigali a quatro at cinque voci, 1574) les compositeurs commencent à se projeter dans le futur.

En 1643 Monteverdi sera inhumé au Frari (Venise) dans la Chapelle des Lombards :

https://pin.it/qslr5y7emeitac

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 2 septembre 2019 à 22 h 02 min

les Passions : non.

pour la postérité :

– Clavier bien tempéré : 2ème livre
– Variations Goldberg
– Offrande musicale
– Messe en Sim
– Art de la Fugue

soit les pièces composées lors des 10 dernières années de sa vie.

toutes les autres composées avant non, profanes ou religieuses, étaient destinées à des fonctions / évènements particulièrs « uniques » – donc non destinées à être rejouées !

et ça même le premier imbécile venu qui n’a lu que « Bach pour les nuls » le sait.

hamlet dit: à

si SGD ne signifie pas POUR le Gloire de Dieu, mais PAR le Gloire de Dieu

il est évident que s à la place il avait signé SGP cela aurait signifié POUR la seule Gloire de Pablo.

hamlet dit: à

Le / LA Gloire..

Jean Langoncet dit: à

@A chacun son Brexit!

C’est un peu anticiper sur le tout Céline en pléiade ; quand le talent fait peur, les faussaires obsessionnels sont en passe d’être confondus

Jazzi dit: à

SGP75, hamlet !

pado dit: à

Bérénice dit: 2 septembre 2019 à 21 h 03 min
Pado, vous devriez éviter de prendre vos fantasmes politiques pour réalité,

Pourquoi mes fantasmes ?
Je lis mon chaloux et ne fais que reproduire ce qu’il écrit.
Vous avez des informations particulières sur les tendances de mon chaloux ?

Delaporte dit: à

Je me réjouis de la sélection dans la catégorie essais pour le Renaudot 2019 de « La Bruyère, portrait de nous-mêmes », de Jean-Michel Delacompte (Robert Laffont). J’avais déjà eu des échos très positifs de cet ouvrage, ici ou là. La Bruyères est mon écrivain préféré, et tout ce qui le tout m’excite beaucoup. Je lirai bientôt cet ouvrage, paru il y a quelque temps. Comme quoi, je ne suis pas une « feignasse », comme le dit impudemment PaulEdel. Il charrie vraiment, et il aurait fallu toute la verve d’un La Bruyère pour le remettre à sa place, ce PaulEdel maléfique, sa place étant bien sûr un tas de fumier. Au moins, mon cher La Bruyère est un écrivain propre, dont on va reparler grâce à cet auteur. J’espère qu’il aura le prix, et que, et pas seulement dans les écoles, on reparle de La Bruyère et qu’on relise avec fascination !

Pablo75 dit: à

hamlet dit: 2 septembre 2019 à 22 h 29 min

Encore une fois, tu te fais une idée de l’Art étonnamment bête. En quoi le fait de créer sur commande empêche de créer pour la postérité? Ce qui explique la qualité ahurissante de 99 % des oeuvres de Bach c’est qu’il les a composé pour la postérité. Il a cherché la perfection dans chacune de ses oeuvres, indépendamment de leur destination. Si on lui commande un Magnificat, il le fait les plus extraordinaire possible, avec l’exigence de TOUT grand artiste, qui est de dépasser son époque et d’essayer de passer à la postérité comme l’avaient fait les artistes anciens que lui-même admire. Ou tu crois qu’un Michel Ange, par exemple, a peint la Chapelle Sixtine pour Jules II? Ou un Velázquez a fait le portrait du pape Innocent X pour les amateurs d’art du Vatican de son époque?

Tout grand artiste crée pour la postérité. Cela est inhérent au Grand Art. Et tous les artistes médiocres créent uniquement pour leur époque, tombant ainsi dans les modes et le maniérisme.

Comment tu n’es pas capable de comprendre une chose aussi simple?

Jean Langoncet dit: à

@Céline
On ne va quand même pas laisser Passou tout seul en première ligne

Delaporte dit: à

Post corrigé :

Je me réjouis de la sélection dans la catégorie essais pour le Renaudot 2019 de « La Bruyère, portrait de nous-mêmes », de Jean-Michel Delacompte (Robert Laffont). J’avais déjà eu des échos très positifs de cet ouvrage, ici ou là. La Bruyères est mon écrivain préféré, et tout ce qui le touche m’excite beaucoup. Je lirai bientôt cet ouvrage, paru il y a quelque temps. Comme quoi, je ne suis pas une « feignasse », comme le dit impudemment PaulEdel. Il charrie vraiment, et il aurait fallu toute la verve d’un La Bruyère pour le remettre à sa place, ce PaulEdel maléfique, sa place étant bien sûr sur un tas de fumier. Au moins, mon cher La Bruyère est un écrivain propre, dont on va reparler grâce à ce prix Renaudot et cet auteur sélectionné. J’espère qu’il aura le prix, et que, et pas seulement dans les écoles, on reparle de La Bruyère et qu’on le relise avec fascination !

Bihoreau, duc de Bellerente et autres terres avoisinantes... dit: à

Vu en différé la première 2019 de ONPC; apprécié la disparition du côté vulgaire et tintamarresque de l’intro.

Moix attendu de pied ferme. Dès le début, il se déculotte, dévoile tout, en rajoute, et encore, demande pardon, promet de ne plus recommencer, obtient l’absolution et sa pénitence. On a envie de le prendre dans ses bras et de lui dire: «Mais oui tu es une merde mais on l’est tous, alors…» et lui faire un gros câlin en espérant qu’il nous gratifie de son angélique sourire d’enfant de choeur qui vient de vider les burettes. Son roman ? Pas lu. Vous ?

Delaporte dit: à

J’ajouterai pour ce crétin de MCourt que La Bruyère a consacré tout un chapitre de ses Caractères à la religion (sur « les esprits forts »). La Bruyère était un noble croyant, un grand catholique comme moi, un esprit honnête qui faisait ses délices de la religion et de la morale. Que MCourt aille brûler en enfer pour ses calomnies et ses mensonges indignes d’un esprit lettré !

Delaporte dit: à

Pour fêter ça, ce soir, avant de me coucher, je vais relire du La Bruyère. Et j’emm… MCourt à pied, à cheval et en voiture ! Et aussi à vélo.

Delaporte dit: à

Extrait de la notice Amazon (l’ouvrage coûte 18 €, une fortune, mais ça les vaut sans doute) :

« De La Bruyère lui-même, on sait fort peu de choses. Quels milieux fréquentait-il ? Était-il misanthrope, misogyne ? A-t-il aimé ? Était-ce un orgueil blessé ? Quelle était la morale de cet auteur si grave et pourtant si drôle ?
Jean-Michel Delacomptée brosse le portrait captivant de ce classique de notre littérature. Il ouvre ainsi une porte dérobée dans les Caractères, dont il rappelle avec force l’intemporelle grandeur. »

Bérénice dit: à

Pablo75, il y aussi, je crois, des génies qui ne se posent pas ce genre de question, trop génial pour s’en soucier. Ils ne disposent pas de leur temps pour ce genre de supputations, ils ne savent rien d’autre que créer, composer , peu leur importe la postérité. Ce n’est meme pas de la modestie mais je ne crois pas comme vous que l’orgueil soit leur moteur.

Delaporte dit: à

Comment cet insondable débile de MCourt pouvait-il imaginer que je n’aime pas La Bruyère ? Que j’avais une rancune contre cet auteur ! Et pourquoi ? Parce qu’il aurait percé à jour les dévots comme moi ! Il n’en est rien, évidemment. Je ne suis pas un « dévot ». Je suis un homme libre, un grand catholique, sans liens interdits. Cet imbécile de MCourt a une fausse lecture de La Bruyère, qu’il ne connaît pas. Il faudrait qu’il reprenne cet auteur. Peut-être que ce serait l’occasion, avec ce nouveau livre de Delacomptée. Sinon, basta !

Delaporte dit: à

Mais il est tard. C’est le moment d’aller étudier un livre, faire quelques lectures revigorantes. Par exemple, relire La Bruyère, pour emm… les cons comme ce monsieur MCourt qui se permet des boniments atroces sur La Bruyère et sur moi. Avant de parler, il faut connaître ! Avoir au moins une notion ! MCourt est un inculte ! Un inculte enculté ! Et pire…

D. dit: à

Vous ne vous rendez pas compte, Delaporte.

En d’autre temps il vous aurait convoqué en duel et je vous aurai pleuré votre dépouille sanglante encore humide de la rosée du pré.

Bérénice dit: à

Delaporte, je n’ai pas remonté le fil, pourquoi vous en prendre à petit rappel ???

Bérénice dit: à

Pour illustrer la notion de modestie, sûr que vous à cote de la Bruyère , ça en jette un max. Vous avez sorti la perruque poudree et tout le bazar ?

Claudio Bahia dit: à

pour Hamlet
tout d’abord, je trouve que l’on peut très bien aimer en même temps Anne-Sophie Mutter et Hilary Hahn, pourquoi pas, meu Deus! par quoi êtes-vous « empéché ». J’ai écouté avec attention le lien de Renato et le votre, j’entend une légère différence, mais elle n’est que de style des deux violonistes, superbes toutes les deux; j’ai eu deux petits moments de plaisir total dans ma vie de brésilien sauvage, alors pourquoi me estragar ces moments.
Autre chose, et là vous pourriez vous rendre utile: savez-vous ou je pourrai trouver ce livre?:
P.W. Atkins ; Chaleur & Désordre – Le Second Principe de la thermodynamique, Collection « L’univers des sciences », Belin/Pour La Science (1987) 216 pp
je veux dire, en occasion, loin de Amazon.fr
il y at-il en France des librairies de sebos de livres scientifiques?
Vous voyez que je vous ai en grande estime, je veux dire vous dérapez souvent, mais vous prenez des risques…então c’est dans l’ordre des choses

x dit: à

J’aime bien aussi Louis Creac’h, qui joue souvent au sein de l’ensemble Nevermind (même si l’on parle davantage de Jean Rondeau) J’avais mis en lien il y a quelque temps leur interprétation des Quatuors parisiens de Telemann.

A. Stradella pour changer :
https://www.youtube.com/watch?v=A3tD-vzccw4

rose dit: à

Avertissement
Et alii, je vous ai à l’oeil.
Ne le rendrai pas complice de l’observation en laissant faire la mise à sac d’un/une souffre douleur.

Nota bene : s’agit pas d’empêcher quiconque de s’exprimer. Non.

rose dit: à

Ne me rendrai pas

rose dit: à

À signaler (sans jugement porté, désir de savoir, simplement) :
Joyce a bcp déménagé (faits de guerre). Beaucoup bu. Est mort d’ une péritonite après ulcère du duodénum.
Nora a proposé au gouvernement irlandais de l’époque de rapatrier sa dépouille à Dublin. Il n’a pas donné suite.
Marié très tard avec Nora pour leurs deux héritiers.
Deux drames familiaux enchevêtrés : la maladie mentale de leur fille Lucia, diagnostiquée schizophrène par Jung, convoqué par James Augustine Joyce. ET celle de leur belle-fille, épouse de leur fils.
Abandon de Lucia en Angleterre dans un asile et trente ans de sa vie passée là, suite à – pas d’amalgame- le renoncement à la pratique de la danse, le refus de Samuel Beckett de poursuivre une histoire d’amour avec elle( mon seul intérêt est de travailler avec votre père), (et il était déjà engagee avec une autre femme), et le désintérêt de sa mère Nora pour elle. Le désamour. La distance instaurée. Malgré la détestation des anglais et de l’Angleterre.

rose dit: à

Drame intime.
De gros soucis de santé pour Joyce.
Ses amis l’ont aidé dans l’écriture de Finnegans wake.
Pb d’yeux aussi.
Sans eux, il n’aurait pu terminer.
Les Finnegan, plusieurs personnages en un. Et pas apostrophe s. Le wake de Finnegan, au singulier. Cela semble sûr.

Lucia a vécu 30 ans internée. En Angleterre.

rose dit: à

Sinon, me semblent proches le Tristam Shanfu de Sterne et d’Ulysse de Joyce.
Intro de Valery Larbaud lumineuse dans la République des Lettres.
Matériau, découpage, structure.

rose dit: à

Vie et opinions de Tristram Shandy, gentilhomme, en abrégé Tristram Shandy est un roman de Laurence Sterne, publié en neuf volumes, les deux premiers à York en 1759 sous la date de 1760, les sept autres dans les dix années suivantes. Il parut en France pour la première fois chez Ruault, en 1776

Wiki.

Pas lu l’un. Pas lu l’autre.
Longtemps Finnegans wake s’est appelé Work in progressiste.
(Comme le travail de Sergio, christiane).

rose dit: à

L’incipit.
Comme la toile intitulée Femmes dans une cour orientale du peintre Guillaumet, l’incipit est une porte. http://www.culture.gouv.fr/Regions/Drac-Nouvelle-Aquitaine/Actualites/Gustave-Guillaumet-peintre-orientaliste-engage-expose-a-La-Rochelle-et-de-Limoges

Le seul but est d’entrer.
L’équivalent culinaire est une mise en bouche qui précède un banquet et ouvre les papilles, prépare à la dégustation.
However. Quoiqu’il en soit, la notion de plaisir étant présente, supprimez toute connotation sexuelle. Ascèse invite.
Ni la supprimer, ni la modifier, élan elle est.

Construction très différente de la dissertation.
Celle-ci est destinée à démontrer et très structurée : la conclusion est essentielle. La démonstration progressive. L’introduction peut-être rédigée ensuite et annoncer le plan qui aura été développé.
Nombre d’études de moult incipits ont eu lieu : preuves du talent scriptural de ceux qui nous ont emportés dans leurs univers.

rose dit: à

Pardon si désordre chronologique.
De mémoire, éblouissements :

C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar.

Les soldats qu’il avait commandés en Sicile se donnaient un grand festin pour célébrer le jour anniversaire de la bataille d’Eryx, et comme le maître était absent et qu’ils se trouvaient nombreux, ils mangeaient et ils buvaient en pleine liberté.

Les capitaines, portant des cothurnes de bronze, s’étaient placés dans le chemin du milieu, sous un voile de pourpre à franges d’or, qui s’étendait depuis le mur des écuries jusqu’à la première terrasse du palais ; le commun des soldats était répandu sous les arbres, où l’on distinguait quantité de bâtiments à toit plat, pressoirs, celliers, magasins, boulangeries et arsenaux, avec une cour pour les éléphants, des fosses pour les bêtes féroces, une prison pour les esclaves.

Salammbô, Flaubert, 1862

rose dit: à

Gervaise avait attendu Lantier jusqu’à deux heures du matin. Puis, toute frissonnante d’être restée en camisole à l’air vif de la fenêtre, elle s’était assoupie, jetée en travers du lit, fiévreuse, les joues trempées de larmes. Depuis huit jours, au sortir du Veau à deux têtes, où ils mangeaient, il l’envoyait se coucher avec les enfants et ne reparaissait que tard dans la nuit, en racontant qu’il cherchait du travail. Ce soir-là, pendant qu’elle guettait son retour, elle croyait l’avoir vu entrer au bal de Grand-Balcon, dont les dix fenêtres flambantes éclairaient d’une nappe d’incendie la coulée noire des boulevards extérieurs ; et, derrière lui, elle avait aperçu la petite Adèle, une brunisseuse qui dînait à leur restaurant, marchant à cinq ou six pas, les mains ballantes comme si elle venait de lui quitter le bras pour ne pas passer ensemble sous la clarté crue des globes de la porte.

Quand Gervaise s’éveilla, vers cinq heures, raidie, les reins brisés, elle éclata en sanglots. Lantier n’était pas rentré. Pour la première fois, il découchait. Elle resta assise au bord du lit, sous le lambeau de perse déteinte qui tombait de la flèche attachée au plafond par une ficelle. Et, lentement, de ses yeux voilés de larmes, elle faisait le tour de la misérable chambre garnie, meublée d’une commode de noyer dont un tiroir manquait, de trois chaises de paille et d’une petite table graisseuse, sur laquelle traînait un pot à eau ébréché. On avait ajouté, pour les enfants, un lit de fer qui barrait la commode et emplissait les deux tiers de la pièce. La malle de Gervaise et de Lantier, grande ouverte dans un coin, montrait ses flancs vides, un vieux chapeau d’homme tout au fond, enfoui sous des chemises et des chaussettes sales ; tandis que, le long des murs, sur le dossier des meubles, pendaient un châle troué, un pantalon mangé par la boue, les dernières nippes dont les marchands d’habits ne voulaient pas. Au milieu de la cheminée, entre deux flambeaux de zinc dépareillés, il y avait un paquet de reconnaissances du mont-de-piété, d’un rose tendre. C’était la belle chambre de l’hôtel, la chambre du premier, qui donnait sur le boulevard.

Cependant, couchés côte à côte sur le même oreiller, les deux enfants dormaient. Claude, qui avait huit ans, ses petites mains rejetées hors de la couverture, respirait d’une haleine lente, tandis qu’Etienne, âgé de quatre ans seulement, souriait, un bras passé au cou de son frère. Lorsque le regard noyé de leur mère s’arrêta sur eux, elle eut une nouvelle crise de sanglots, elle tamponna un mouchoir sur sa bouche, pour étouffer les légers cris qui lui échappaient. Et, pieds nus, sans songer à remettre ses savates tombées, elle retourna s’accouder à la fenêtre, elle reprit son attente de la nuit, interrogeant les trottoirs au loin. 

L’hôtel se trouvait sur le boulevard de la Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière. C’était une masure de deux étages, peinte en rouge lie de vin jusqu’au second, avec ces persiennes pourries par la pluie. Au-dessus d’une lanterne aux vitres étoilées, on parvenait à lire entre les deux fenêtres : Hôtel Boncoeur, tenu par Marsouillier, en grandes lettres jaunes, dont la moisissure du plâtre avait emporté des morceaux. Gervaise, que la lanterne gênait, se haussait, son mouchoir sur les lèvres. Elle regardait à droite, du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants ; et le vent frais apportait une puanteur par moments, une odeur fauve de bêtes massacrées. Elle regardait à gauche, enfilant un long ruban d’avenue, s’arrêtant presque en face d’elle, à la masse blanche de l’hôpital de Lariboisière, alors en construction. Lentement, d’un bout à l’autre de l’horizon, elle suivait le mur de l’octroi, derrière lequel, la nuit, elle entendait parfois des cris d’assassinés ; et elle fouillait les angles écartés, les coins sombres, noirs d’humidité et d’ordure, avec la peur d’y découvrir le corps de Lantier, le ventre troué de coups de couteau.

Zola, L’Assommoir – Chapitre 1
1877

rose dit: à

À raccourcir à 1 h 51 min

Gervaise avait attendu Lantier jusqu’à deux heures du matin. Puis, toute frissonnante d’être restée en camisole à l’air vif de la fenêtre, elle s’était assoupie, jetée en travers du lit, fiévreuse, les joues trempées de larmes. Depuis huit jours, au sortir du Veau à deux têtes, où ils mangeaient, il l’envoyait se coucher avec les enfants et ne reparaissait que tard dans la nuit, en racontant qu’il cherchait du travail. Ce soir-là, pendant qu’elle guettait son retour, elle croyait l’avoir vu entrer au bal de Grand-Balcon, dont les dix fenêtres flambantes éclairaient d’une nappe d’incendie la coulée noire des boulevards extérieurs ; et, derrière lui, elle avait aperçu la petite Adèle, une brunisseuse qui dînait à leur restaurant, marchant à cinq ou six pas, les mains ballantes comme si elle venait de lui quitter le bras pour ne pas passer ensemble sous la clarté crue des globes de la porte.

Quand Gervaise s’éveilla, vers cinq heures, raidie, les reins brisés, elle éclata en sanglots. Lantier n’était pas rentré. Pour la première fois, il découchait. Elle resta assise au bord du lit, sous le lambeau de perse déteinte qui tombait de la flèche attachée au plafond par une ficelle. Et, lentement, de ses yeux voilés de larmes, elle faisait le tour de la misérable chambre garnie, meublée d’une commode de noyer dont un tiroir manquait, de trois chaises de paille et d’une petite table graisseuse, sur laquelle traînait un pot à eau ébréché. On avait ajouté, pour les enfants, un lit de fer qui barrait la commode et emplissait les deux tiers de la pièce. La malle de Gervaise et de Lantier, grande ouverte dans un coin, montrait ses flancs vides, un vieux chapeau d’homme tout au fond, enfoui sous des chemises et des chaussettes sales ; tandis que, le long des murs, sur le dossier des meubles, pendaient un châle troué, un pantalon mangé par la boue, les dernières nippes dont les marchands d’habits ne voulaient pas. Au milieu de la cheminée, entre deux flambeaux de zinc dépareillés, il y avait un paquet de reconnaissances du mont-de-piété, d’un rose tendre. C’était la belle chambre de l’hôtel, la chambre du premier, qui donnait sur le boulevard.

rose dit: à

LE TALISMAN.

Vers la fin du mois d’octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal au moment où les maisons de jeu s’ouvraient, conformément à la loi qui protège une passion essentiellement imposable. Sans trop hésiter, il monta l’escalier du tripot désigné sous le nom de numéro 36.

— Monsieur, votre chapeau, s’il vous plaît ? lui cria d’une voix sèche et grondeuse un petit vieillard blême accroupi dans l’ombre, protégé par une barricade, et qui se leva soudain en montrant une figure moulée sur un type ignoble.

Quand vous entrez dans une maison de jeu, la loi commence par vous dépouiller de votre chapeau. Est-ce une parabole évangélique et providentielle ? N’est-ce pas plutôt une manière de conclure un contrat infernal vous en exigeant je ne sais quel gage ? Serait-ce pour vous obliger à garder un maintien respectueux devant ceux qui vont gagner votre argent ? Est-ce la police tapie dans tous les égouts sociaux qui tient à savoir le nom de votre chapelier ou le vôtre, si vous l’avez inscrit sur la coiffe ? Est-ce enfin pour prendre la mesure de votre crâne et dresser une statistique instructive sur la capacité cérébrale des joueurs ? Sur ce point l’administration garde un silence complet. Mais, sachez-le bien, à peine avez-vous fait un pas vers le tapis vert, déjà votre chapeau ne vous appartient pas plus que vous ne vous appartenez à vous-même : vous êtes au jeu, vous, votre fortune, votre coiffe, votre canne et votre manteau. À votre sortie, le Jeu vous démontrera, par une atroce épigramme en action, qu’il vous laisse encore quelque chose en vous rendant votre bagage. Si toutefois vous avez une coiffure neuve, vous apprendrez à vos dépens qu’il faut se faire un costume de joueur. L’étonnement manifesté par l’étranger quand il reçut une fiche numérotée en échange de son chapeau, dont heureusement les bords étaient légèrement pelés, indiquait assez une âme encore innocente. Le petit vieillard, qui sans doute avait croupi dès son jeune âge dans les bouillants plaisirs de la vie des joueurs, lui jeta un coup d’œil terne et sans chaleur, dans lequel un philosophe aurait vu les misères de l’hôpital, les vagabondages des gens ruinés, les procès-verbaux d’une foule d’asphyxies, les travaux forcés à perpétuité, les expatriations au Guazacoalco. Cet homme, dont la longue face blanche n’était plus nourrie que par les soupes gélatineuses de d’Arcet, présentait la pâle image de la passion réduite à son terme le plus simple. Dans ses rides il y avait trace de vieilles tortures, il devait jouer ses maigres appointements le jour même où il les recevait ; semblable aux rosses sur qui les coups de fouet n’ont plus de prise, rien ne le faisait tressaillir ; les sourds gémissements des joueurs qui sortaient ruinés, leurs muettes imprécations, leurs regards hébétés, le trouvaient toujours insensible. C’était le Jeu incarné. Si le jeune homme avait contemplé ce triste Cerbère, peut-être se serait-il dit : Il n’y a plus qu’un jeu de cartes dans ce cœur-là ! L’inconnu n’écouta pas ce conseil vivant, placé là sans doute par la Providence, comme elle a mis le dégoût à la porte de tous les mauvais lieux ; il entra résolument dans la salle où le son de l’or exerçait une éblouissante fascination sur les sens en pleine convoitise. Ce jeune homme était probablement poussé là par la plus logique de toutes les éloquentes phrases de J.-J. Rousseau, et dont voici, je crois, la triste pensée : Oui, je conçois qu’un homme aille au Jeu ; mais c’est lorsque entre lui et la mort il ne voit plus que son dernier écu.

Balzac, La peau de chagrin, 1831

rose dit: à

« Il leur avait semblé à tous les trois que c’était une bonne idée d’acheter ce cheval. Même si ça ne devait servir qu’à payer les cigarettes de Joseph. D’abord, c’était une idée, ça prouvait qu’ils pouvaient encore avoir des idées. Puis ils se sentaient moins seuls, reliés par ce cheval au monde extérieur, tout de même capables d’en extraire quelque chose, de ce monde, même si c’était misérable, d’en extraire quelque chose qui n’avait pas été à eux jusque-là, et de l’amener jusqu’à leur coin de plaine saturée de sel, jusqu’à eux trois saturés d’ennui et d’amertume. c’était ça les transports : même d’un désert, où rien ne pousse, on pouvait encore faire sortir quelque chose, en le faisant traverser à ceux qui vivent ailleurs, à ceux qui sont du monde.
  Cela dura huit jours. Le cheval était trop vieux, bien plus vieux que la mère pour un cheval, un vieillard centenaire. Il essaya honnêtement de faire le travail qu’on lui demandait et qui était bien au dessus de ses forces depuis longtemps, puis il creva.
  Ils en furent dégoûtés, si dégoûtés, en se retrouvant sans cheval sur leur coin de plaine, dans la solitude et la stérilité de toujours, qu’ils décidèrent le soir même qu’ils iraient tous les trois le lendemain à Ram, pour essayer de se consoler en voyant du monde.
  Et c’est le lendemain à Ram qu’ils devaient faire la renconre qui allait changer leur vie à tous.
  Comme quoi une idée est toujours une bonne idée, du moment qu’elle fait faire quelque chose, même si tout est entrepris de travers, par exemple avec des chevaux moribonds. Comme quoi une idée de ce genre est toujours une bonne idée, même si tout échoue lamentablement, parce qu’alors il arrive au moins qu’on finisse par devenir impatient, comme on ne le serait jamais devenu si on avait commencé par penser que les idées qu’on avait étaient de mauvaises idées. »

Duras, Barrage contre le Pacifique, 1950

rose dit: à

M. Seguin n’avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres.

Daudet, La chevre de Mr Seguin
1866

Nota : la longueur n’ a rien à voir avec la grandeur de l’ incipit.

Bonne nuit.

Delaporte dit: à

« Je ne suis rien. Rien qu’une silhouette claire, ce soir-là, à la terrasse d’un café. J’attendais que la pluie s’arrêtât, une averse qui avait commencé de tomber au moment où Hutte me quittait. »

Rue des Boutiques Obscures, 1978

Delaporte dit: à

« Vous ne vous rendez pas compte, Delaporte.
En d’autre temps il vous aurait convoqué en duel et je vous aurai pleuré votre dépouille sanglante encore humide de la rosée du pré. »

MCourt a prétendu que pour moi La Bruyère était un demi-écrivain, à mettre dans la même catégorie que les Drillon (notre joyeux drille) et le Jacuzzi (notre presque cinéphile). J’avais évoqué le grand moraliste français, le suprême styliste pour, justement, marquer la différence. Lui, MCourt, ne l’a pas compris, quel idiot ! Et ça se prétend lettré ! Je t’en foutrais, oui, du lettré pareil ! Un universitaire à la gomme, un parasite social qui vit de l’argent du contribuable, qui ne produit rien, qui est synonyme de décervelage ! Une catastrophe ! Il vient ici pour masquer son désoeuvrement et son ennui, et ses commentaires sont courts, à ce MCourt, parce qu’il n’a rien à dire que des stupidités qui ne font rire personne. Et des attaques ad hominem dénuées de toute cohérence. J’aime La Bruyère, bien sûr ! C’te connerie ! C’est même mon écrivain préféré. C’est mon modèle dans la vie, ma réponse au manque de talent, ma critique armée. Je me repose sur La Bruyère en tout, qui est une sommité incomparable, y compris pour les affaires religieuses. Alors quand même, MCourt s’est méchamment gouré et même ridiculisé. Alors n’y pensons plus, c’est trop déprimant, et basta !

Delaporte dit: à

Très beau témoignage littéraire de Delacomptée à propos de mon cher La Bruyère, dont, je le redis, l’oeuvre compte beaucoup pour moi :

https://youtu.be/KUT088WZkrE

Delaporte dit: à

Les Caractères (quel beau titre !) ne sont pas la seule oeuvre de La bruyère, même si c’est la principale et la plus importante. Il a traduit par ailleurs le Grec Théophraste et a un écrit un Discours de réception à l’Académie française. Ces trois oeuvres sont réunies dans les bonnes éditions, dont celle que je possède (Garnier). Il y a aussi un petit volume de la collection de la Pléiade qui lui est consacré. Donc, il faut vraiment le lire. J’y tiens.

Delaporte dit: à

L’un des meilleurs caractères :

« Ménalque descend son escalier, ouvre sa porte pour sortir, il la referme : il s’aperçoit qu’il est en bonnet de nuit ; et venant à mieux s’examiner, il se trouve rasé à moitié, il voit que son épée est mise du côté droit, que ses bas sont rabattus sur ses talons, et que sa chemise est par-dessus ses chausses. S’il marche dans les places, il se sent tout d’un coup rudement frappé à l’estomac ou au visage ; il ne soupçonne point ce que ce peut être, jusqu’à ce qu’ouvrant les yeux et se réveillant, il se trouve ou devant un limon de charrette, ou derrière un long ais de menuiserie que porte un ouvrier sur ses épaules. On l’a vu une fois heurter du front contre celui d’un aveugle, s’embarrasser dans ses jambes, et tomber avec lui chacun de son côté à la renverse. Il lui est arrivé plusieurs fois de se trouver tête pour tête à la rencontre d’un prince et sur son passage, se reconnaître à peine, et n’avoir que le loisir de se coller à un mur pour lui faire place. Il cherche, il brouille, il crie, il s’échauffe, il appelle ses valets l’un après l’autre : on lui perd tout, on lui égare tout ; il demande ses gants, qu’il a dans ses mains, semblable à cette femme qui prenait le temps de demander son masque lorsqu’elle l’avait sur son visage. Il entre à l’appartement, et passe sous un lustre où sa perruque s’accroche et demeure suspendue : tous les courtisans regardent et rient ; Ménalque regarde aussi et rit plus haut que les autres, il cherche des yeux dans toute l’assemblée où est celui qui montre ses oreilles, et à qui il manque une perruque. S’il va par la ville, après avoir fait quelque chemin, il se croit égaré, il s’émeut, et il demande où il est à des passants, qui lui disent précisément le nom de sa rue ; il entre ensuite dans sa maison, d’où il sort précipitamment, croyant qu’il s’est trompé. Il descend du Palais, et trouvant au bas du grand degré un carrosse qu’il prend pour le sien, il se met dedans : le cocher touche et croit remener son maître dans sa maison ; Ménalque se jette hors de la portière, traverse la cour, monte l’escalier, parcourt l’antichambre, la chambre, le cabinet ; tout lui est familier, rien ne lui est nouveau ; il s’assit, il se repose, il est chez soi. Le maître arrive : celui-ci se lève pour le recevoir ; il le traite fort civilement, le prie de s’asseoir, et croit faire les honneurs de sa chambre ; il parle, il rêve, il reprend la parole : le maître de la maison s’ennuie, et demeure étonné ; Ménalque ne l’est pas moins, et ne dit pas ce qu’il en pense : il a affaire à un fâcheux, à un homme oisif, qui se retirera à la fin, il l’espère, et il prend patience : la nuit arrive qu’il est à peine détrompé. » La Bruyère, Ménalque

et alii dit: à

e dit: 3 septembre 2019 à 1 h 09 min
crédulissima,exprimez vous,allez chez vos psys et laissez moi tranquille;je ne vous vends rien et pour les avions en papier, c’est l’article ignobel sur le monde !je sais à quoi m’en tenir sur les erdélien-ne-s qui sont resté-e-s des petit-e-s chéri-e-s

Lavande dit: à

Claudio Bahia : votre livre existe chez Momox shop au prix de 37,30 euros (très bon état)

Marie Sasseur dit: à

« Le texte d’Yves Michaud est plutôt bien tourné; il a tout pour séduire les amateurs de théories de petit complot parigot: un vrai-faux scandale multi-dimensionnel, travail, famille, antisémitisme. Et qui implique BHL. » le prof d’anglais.

Laissons-là, les considérations « chemise blanche », aveuglees par une coterie quelconque, que Moix l’aîné n’auraient pas reniées, pour défendre Botul, l’ « ennemi public ».

Mais non, ce texte de Michaud s »il verse dans un complotisme bien parisien, n’est pas un bon texte. Il suppute il subodore, et participe pleinement de ce qu’il dénonce.

Oui, il y a une volonté manifeste de l’éditeur, ou plutôt des éditeurs, Nora et Enthoven, de délibérément prendre les lecteurs pour des cons:  » il est fou mais c’est le meilleur écrivain que j’ai édité « .
Le reste, c’est de la téléréalité.

Bérénice dit: à

Rose, La chèvre de me Seguin me plongeait dans une immense tristesse, le poème nous était proposé en leçon de morale ,âge5 ans. Plus tard ce fut pire, une effroyable mélancolie m’assaillant quand l’instit nous demandait de lire ou écouter Le petit cheval blanc, âge 7ou 8ans. Mon milieu ne charriait pas trop de culture livresque, ce qui prouve qu’en dehors du bain familial les enfants d’où qu’ils proviennent possèdent une grande sensibilité aux textes .
Il parait que je suis née un 3 septembre, trop tôt pour arroser autre chose que les fleurs en pots installées à mes fenêtres mais je vous invite à trinquer en mon honneur ou déshonneur, comme vous le sentez, tchintchin! 🍁 .

Bérénice dit: à

Mr Seguin, ce correcteur m’ennuiiiie!

Marie Sasseur dit: à

Tiens, vous vous souvenez, il n’y a pas si longtemps, sur la rdl, il avait été qyestion8des comités de lecture, dans les grandes maisons d’éditions, on avait alors évoqué des éditeurs italiens.

Je me demande si par souci de transparence, comme est indiqué le nom des traducteurs il ne serait pas de la plus simple honnêteté entre les contractants, lecteur- livre édité chez, d’en préciser à qui nommément en incombe l’édition. Cela relève aussi d’une responsabilité.

de nota dit: à

@X,cet « épineux problème de la surproduction » comme l’exprime le syndicat national de l’édition (SNE) en 2019 ça me fait marrer, il se trouve que j’ai conservé un supplément du journal le Monde publié à l’occasion du salon du livre de 1986 dans lequel trois editeurs prestigieux s’accordaient pour dire que trop de livres étaient édités… Comme vous le savez, les librairies retournent les livres invendus, supprimer cette possibilité et la surproduction cessera immédiatement, mais cette mesure réclamerait beaucoup plus de professionnalisme chez les éditeurs comme chez les libraires, alors, on continue à trop publier: 140 millions de livres finissent au pilon, ce chiffre est assez éloquent, je crois.

closer dit: à

Bon anniversaire Bérénice!

Je boirai un 18 ans d’âge ce soir à votre santé…

closer dit: à

Pour une fois, les obsessions de Delaporte auront servi à quelque chose! Nous faire penser à relire La Bruyère.

Ce livre me tente beaucoup.

MCourt dit: à

Au quatrième commentaire Delaportesque , Jean Michel Delacompte est (enfin) redevenu Jean-Michel Delacomptée. Le grand Catholique autoproclamé en carton pate chante la louange d’un écrivain dont il ne sait pas écrire le nom.
Et pauvre La Bruyère, réduit à devenir pour Delaporte ce qu’était la Gare de Perpignan pour Dali…
Renato, 21h 30: c’est tout à fait ça. Claudio Bahia, vous êtes un sage dans cette guerre des violonistes.
Bien à vous.
MC

Bérénice dit: à

Merci, merci, merci et Merci pour ces fleurs, ces chants et le bon vin.

rose dit: à

Bérénice dit: 3 septembre 2019 à 8 h 28 min

Rose, La chèvre de me Seguin me plongeait dans une immense tristesse, le poème nous était proposé en leçon de morale ,âge 5 ans.

Bérénice

Sans doute quelque chose d’usurpé, flanquer la trouille aux petites filles avec La chèvre de M.Seguin et Le petit chaperon rouge.
Il n’empêche que, avec votre évocation enfantine et in situ, vous prouvez l’importance de l’incipit.
C’est dire que, enfantine, vous avez saisi d’entrée combien cette phrase terrible annonçait la fin tragique de cette petite chèvre là, blanche et éprise de pâturages verts.
En qq. mots, M. Seguin nous amène à son excipit et la boucle est bouclée.
Vous, lectrice, avez été happée par la magie des mots. L’écrivain a gagné, il vous a amenée dans son univers. Le but n’est pas autre que vous le lisiez.
Néanmoins, je ne sais pas encore si Hamlet a raison.
Est-il besoin pour le prosateur, pour le poète, pour l’historien ou pour le géographe d’aimer ses lecteurs ?
Si Hamlet vous parlez de compagnonnage, alors je suis votre déclaration  » je vous aime », mais dans la solitude de l’écrivain, en quoi l’amour du lecteur est’elle consubstantielle à son travail d’écriture ?

Bérénice dit: à

Tiens, vous vous souvenez, il n’y a pas si longtemps, sur la rdl, il avait été qyestion8des comités de lecture, dans les grandes maisons d’éditions, on avait alors évoqué des éditeurs italiens

Marie, cela a dû m’échapper, qu’importe pourvu que vous veillassiez à ce que tout fonctionne convenablement et que vous archivassiez, consignassiez chaque detail dans le registre d’une façon aussi diligente que scrupuleuse et zélée, que tout ceci vous serve à construire des phrases remarquables et distinguées, nous sommes contents. J’usurpe un peu rapidement ce « nous » au nom de la communauté qui j’en reste persuadée me concede ce droit sans qu’il soit besoin d’en débattre, l’accord provient de Tacite.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Annales_(Tacite)

Delaporte dit: à

MCourt dit: 3 septembre 2019 à 9 h 28 min
Au quatrième commentaire Delaportesque , Jean Michel Delacompte est (enfin) redevenu Jean-Michel Delacomptée. Le grand Catholique autoproclamé en carton pate chante la louange d’un écrivain dont il ne sait pas écrire le nom.
Et pauvre La Bruyère, réduit à devenir pour Delaporte ce qu’était la Gare de Perpignan pour Dali…
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C’est Livres Hebdo qui écrivait « Delacompte » au lieu de « Delacomptée ». Le site spécialisé a eu le mérite de donner cette liste pour le Renaudot essais, qui distingue entre autres le La Bruyère de Delacomptée. C’est cela qu’il faut retenir.
Je revendique l’héritage de Dali, et particulièrement son obsession de la gare de Perpignan qui fut pour lui le centre du monde. J’ai dit que La Bruyère était mon écrivain favori, j’ai fait en quelques posts son panégyrique et cité son caractère fameux de Ménalque, pour vous ravir. Je pense que c’est plutôt à mettre à mon crédit. On laissera ce MCourt être un rabat-joie sordide et allergique aux beaux livres. A force de gratter dans les bibliothèques crasseuses les ordures de son âme, il est devenu coucou. Le sort de cette pauvre bête m’est étranger.

rose dit: à

(un oiseau est des volatiles et pas des bêtes)
(Le centre du monde est Jerusalem : rose et alii).
L’incipit a deux vertus cardinales : élan, il installe la curiosité du lecteur pour la suite à venir.
Impatience.
Il donne le ton, ita est, la totalité : l’ incipit « donne » le style de l’écrivain.
En soi, il est un tout.

De l’incipit, détails.

christiane dit: à

@rose dit: 3 septembre 2019 à 1 h 30 min
« Longtemps Finnegans wake s’est appelé Work in progressiste. (Comme le travail de Sergio). »

Sergio était un être à part. Longtemps, nous avons échangé en pleine nuit sur « Gaston la Gaffe » ou sur Athanase, berger pensif et rêveur de F’murr…

Pour vous, ce matin un roman d’Olivier Rolin, émouvant : Tigre en papier. L’avez-vous lu ?

Il dit « tu » à la jeune Marie, vingt ans, une façon d’éviter le « je »…

Martin (lui), donc et Treize (le père de Marie), son ami, mort trente ans avant…
Cela commence par une virée nocturne dans une DS Citroën sur le périphérique nord de Paris. Marie assise près de lui. Le « tigre de papier » réveille les souvenirs de ces années-là et cette nuit absurde où Treize rencontra la mort.

La fille de Treize écoute.

Ce matin là, « à l’heure où Paris s’éveille », après une errance alcoolisée dans les rues et les bistros de la grande ville, ils se retrouvent place Saint-Sulpice et voient des échafaudages autour de la tour sud.
Il leur semble être au pied de la « tour de lancement de Saturn V » ou en pleine mer. Et le rêve/réalité commence :
« On n’a pas eu trop de mal à forcer une palissade, au pied, et on a commencé à grimper. On avait une force et une inconscience terribles. […] Le vent ronflait dans les vergues, on était au cap Horn. L’aube venait après une dure nuit passée à louvoyer. Les albatros frôlaient la crinière des vagues. Le Saint-Sulpice taillait sa route, sous voilure réduite. […] il fallait continuer à grimper jusqu’en haut du mât pour capeler le petit hunier qui menaçait de se déchirer et nous faisait terriblement gîter. Déjà des lames balayaient le pont. Allons ! A mesure que nous montions, et que l’aube approchait, Paris en dessous de nous se déployait, vague après vague jusqu’à l’horizon. Houle abrupte de zinc sur laquelle scintillaient quelques figures d’or, dôme, génie, chevaux ailés. Clochers, Saint-Germain tout proche […] »
Et puis soudain, ces lignes :
« Il y a un passage dans Victor Hugo, disais-je à Treize, je ne sais plus où mais c’est dans Victor Hugo, où il grimpe, enfant, dans la lanterne en haut de la coupole de la Sorbonne (à moins que ne soit celle du Val-de-Grâce ?), pour voir l’armée lugubre des rois entrer dans Paris, après Waterloo, et dans l’escalier il est tout ébloui par les jambes de la gamine qui le précède, qui tricotent à hauteur de ses yeux. Je ne sais plus où ça se trouve, mais je suis sûr que j’aime cette scène : le grand panorama, Paris, l’Histoire, la fin d’une époque, la défaite, et puis en premier plan les jambes d’une gamine. Hâlées, sans doute, avec sans doute de petites griffures, les jambes des gamines sont toujours comme ça. Il me semble qu’elle s’appelle Rose. Je n’ai pas lu non plus ce Victor Hugo, me dit Treize […]
 »
Il reste deux pages dans ce roman, terribles…

****************************************************

Qui est cet enfant ? Gavroche dans Les Misérables ? Vous qui avez lu avec passion ce roman de V.Hugo, ce souvenir de Rolin vous rappelle-t-il un passage du livre ?

rose dit: à

La tonalité.

Ah grrr.

Delaporte dit: à

MCourt, je vous conseille le livre de Delacomptée. Cela vous ferait du bien. Vous comprendriez enfin ce qu’est la littérature, la pensée, le style – du moins cela vous mettrait sur la voie. Car vous n’êtes pas rendu, MCourt, avec tout ce que vous trimbalez. Des gars comme vous, à ce point-là, c’est grave. C’est quasi désespéré, même. Etes-vous récupérable ? Je ne crois pas. C’est foutu de chez foutu.

Pat V dit: à

tu le fais surgir… tu m’y plonges…

Nathalie Sarraute, Enfance, 1983, © Gallimard.

Belle définition de l’incipit par Nathalie Sarraute, non, Rose?

christiane dit: à

@rose
Pour vous, quelques phrases d’un roman d’Olivier Rolin : Tigre en papier. L’avez-vous lu ?

« Il y a un passage dans Victor Hugo, disais-je à Treize, je ne sais plus où mais c’est dans Victor Hugo, où il grimpe, enfant, dans la lanterne en haut de la coupole de la Sorbonne (à moins que ne soit celle du Val-de-Grâce ?), pour voir l’armée lugubre des rois entrer dans Paris, après Waterloo, et dans l’escalier il est tout ébloui par les jambes de la gamine qui le précède, qui tricotent à hauteur de ses yeux. Je ne sais plus où ça se trouve, mais je suis sûr que j’aime cette scène : le grand panorama, Paris, l’Histoire, la fin d’une époque, la défaite, et puis en premier plan les jambes d’une gamine. Hâlées, sans doute, avec sans doute de petites griffures, les jambes des gamines sont toujours comme ça. Il me semble qu’elle s’appelle Rose. Je n’ai pas lu non plus ce Victor Hugo, me dit Treize […] »

Qui est cet enfant ? Gavroche dans Les Misérables ? Vous qui avez lu avec passion ce roman de V.Hugo, ce souvenir de Rolin vous rappelle-t-il un passage du livre ?

renato dit: à

Selon Google Earth le centre du monde est Cortemilia.

Delaporte dit: à

Dali aurait été fasciné par Internet et Google Earth, et toujours Perpignan.

Ed dit: à

« Son roman ? Pas lu. Vous ? »

Non plus. Comme tout le monde.
J’ai regardé ONPC dimanche soir, et retiens une jolie chose : les deux frangins vont se reparler. Quant au reste, il ne fait aucun doute que Moix n’a rien inventé, a bel et bien été torturé par ses parents, mais qu’il tabassait régulièrement le petit frère (beau gosse de surcoît). Évidemment, on n’est plus dans la littérature, mais dans la psychanalyse, avec des trahisons du langage (le fameux « moi-même j’ai été battu » du père).

Pat V dit: à

Photo Wright Morris.
C’est vrai qu’elle est magnifique cette photographie Passou.

Elle me fait penser dans un autre registre à celles de Jean Loup Trassard avec son monde de jouets d’enfance photographiés dans un décors de campagne.
Le petit dans le grand pour créer un monde unifié du photographe écrivain.
Je vous conseille la lecture de VERDURE chez Le temps qu’il fait, un mélange de textes anciens et d’inédits. De l’oxygène plein les narines!

renato dit: à

P.S., à 10 h 44 min

La découverte est le résultat d’une étude menée avec Google Earth, réalisée en reliant une série de capitales ou d’autres points de référence sur la carte, placés d’un bout à l’autre de la Terre, avec une ligne imaginaire : dans tous les cas et avec toutes les combinaisons testées, Cortemilia est toujours au centre.

hamlet dit: à

« Claudio Bahia dit: 2 septembre 2019 à 23 h 40 min
pour Hamlet
tout d’abord, je trouve que l’on peut très bien aimer en même temps Anne-Sophie Mutter et Hilary Hahn(…)
 »

bonjour,
ma foi, ces affaires c’est tellement compliqué que j’en sais trop rien ?

le mieux est de poser la question à Pablo ou à Chaloux, eux seront vous répondre de façon précise dans la mesure où ils ont toujours des réponses très précises dans tous les domaines les plus divers qui vont de la cuisine diététique au hockey sur gazon.

Clopine dit: à

Christiane, à mon avis, Rolin fait plutôt allusion à un passage dans Choses Vues » de Victor Hugo. Pas dans les Misérables, qui est un roman… Je n’ai pas le temps de vérifier, mais à l’occasion, je le ferais.

Bérénice, que l’année entière vous soit douce et légère !

Jazzi dit: à

Plus que « la tonalité », l’incipit donne « le tempo », du livre rose.
L’incipit c’est la naissance, ensuite il faudra parcourir le chemin jusqu’à la sortie, la fin, la mort. En ce domaine, il existe aussi beaucoup d’enfants morts-nés…

Jazzi dit: à

« avec une ligne imaginaire : dans tous les cas et avec toutes les combinaisons testées, Cortemilia est toujours au centre. »

Un centre imaginaire, renato ?

Jazzi dit: à

Bon anniversaire, Bérénice !
Un anniversaire à six bougies ?

Jazzi dit: à

C’est avec « Choses vues » que Hugo est Chateaubriand sinon rien !
Mais qui donc est Rolin ?

hamlet dit: à

« Pablo75 dit: 2 septembre 2019 à 22 h 55 min

hamlet dit: 2 septembre 2019 à 22 h 29 min

Encore une fois, tu te fais une idée de l’Art étonnamment bête (…)
 »

que te dire mon pauvre pablo ?

je croyais que tu ne savais pas contextualiser, remttre les choses dans leur contexte, en fait non, tu contextualises, même à peu près tout, à partir des idées que tu te fais des choses.

tu pratiques un pablocentrisme : il y a toi, tes idées, et tout le reste tourne autour de toi.

tu dis : Bach est un Artiste qui a produit pour la Postérité des Oeuvres d’Art d’une Beauté Vraie et Eternelle.

réponse ! non ! ça c’est l’histoire romantique que tu te racontes à postériori.

Bach n’était pas un artiste, il n’a jamais composé des Oeuvres d’Art.

ta comparaison entre Bach et Michel-Ange et la chapelle Sixtine est d’une débilité sans fond.

c’est peut-être le truc le plus débile que je n’ai jamais entendu dire, disons que ça entre dnas en bonne position dans le top ten.

pablo, essaie de sortir de toi et de tes idées, et de te mettre dans l’époque, dans le contexte, la musique ça s’écrit sur du papier, ce n’est pas peint sur le plafond de Vatican ! les partitions de Bach (hormis celles composées dans ses 10 dernières années) n’étaient pas faites pour être conservées, c’est un miracle si elles ont été conservées ou retrouvées, Bach se considérait comme un artisan et pas comme un artiste, ç’aurait même été lui faire offense que lui dire que ses oeuvres religieuses passeraient à la postérité, il n’a jamais été adoré ou complimenté, de son vivant on le trouvait trop lourd, trop difficile, voire injouable, et effectivement : personne ne le jouait ! lui-même regrettait de ne pas savoir composer de façon plus simple et légère comme Vivaldi.

Tu confonds Bach et Beethoven ou Wagner ou Chopin ou tous les autres !

Essaie de sortir de tes idées toutes faites nom de Dieu et replace toi dans le contexte !!!

à moins bien sûr que Bach ait eu la prémonition de se dire je suis en train de composer pour un crétin qui vivra au début du 21è siècle et qui s’appelle pablo !!!

tu n’es pas le centre du monde pablo !!!

hamlet dit: à

Jazzi tu l’as lu le Rolin ?

heureusement que passou n’oblige pas ses commentateurs à lire les livres dont il parle.

c’est déjà assez pénible d’en parler, s’il fallait en plus les lire ce serait la double peine !

Ed dit: à

Et bon anniversaire à Bérénice.

rose dit: à

Pablo, tu n’es pas le centre du monde (hamlet, 11h50)
Pablo, vous vivez à Perpignan ?

rose dit: à

Pat V et jazzi

Ah oui, sortir, sortir ! Par la porte, par la fenêtre mais sortir. Si le lecteur est emmené jusque là, chapeau à l’écrivain. S’il fut haletant, chapeau bas. S’il se souvient du livre, bravo.

rose dit: à

Jazzi
Par tonalité je voulais dire le style. Cf Despentes, Duras etc.
Le tempo je n’y songeais pas, mais oui sûrement.

Bloom dit: à

De gros soucis de santé pour Joyce.

Avant de mourir d’une perforation de l’ulcère duodénal en 1941, Joyce commence à souffrir de graves troubles nerveux, et surtout, surtout, clé de sa fin d’oeuvre, il devient aveugle. D’où la bascule presque sans partage dans le paysage mnésique de l’Irlande, de la littérature mondiale & des langues diverses et variées qu’il maitrise parfaitement. La veillée funèbre de Finnegans est la sienne.
Lire le Shorter Finnegans Wake édité par Anthon Burgess, dont les proustiens feraient bien de s’inspirer pour offrir une première approche « raisonnée » aux lecteurs intimidés par les milliers de pages. Mais en France, on continue à dire la messe littéraire en latin.
Pour les amateurs, il existe bien sûr la Proust summarizing competition de Monty Python (John Cleese a quitté la GB, suite au Brexit, etc. – La classe, jusqu’au bout).
http://www.montypython.net/scripts/proust.php

rose dit: à

Pat V
Le questionnement constant de l’incipit d’Enfance de Sarraute quasiment un prologue, un monologue intérieur, ses doutes, suivis par ce souvenir d’enfance en vacances en Suisse avec son père. Et sa gouvernante, en allemand
Non, tu ne feras pas ça.
Si, je le dechirerai.

– Alors, tu vas vraiment faire ça ? « Évoquer tes souvenirs d’enfance »… Comme ces mots te gênent, tu ne les aimes pas. Mais reconnais que ce sont les seuls mots qui conviennent. Tu veux « évoquer tes souvenirs »… il n’y a pas à tortiller, c’est bien ça. 

– Oui, je n’y peux rien, ça me tente, je ne sais pas pourquoi… 

– C’est peut-être… est-ce que ce ne serait pas… on ne s’en rend parfois pas compte… c’est peut-être que tes forces déclinent… 

– Non, je ne crois pas… du moins je ne le sens pas… 

– Et pourtant ce que tu veux faire… « évoquer tes souvenirs »… est-ce que ce ne serait pas… 

– Oh, je t’en prie… 

– Si, il faut se le demander : est-ce que ce ne serait pas prendre ta retraite ? te ranger ? quitter ton élément, où jusqu’ici, tant bien que mal… 

– Oui, comme tu dis, tant bien que mal. 

– Peut-être, mais c’est le seul où tu aies jamais pu vivre… celui… 

– Oh, à quoi bon ? je le connais. 

– Est-ce vrai ? Tu n’as vraiment pas oublié comment c’était là-bas ? comme là-bas tout fluctue, se transforme, s’échappe… tu avances à tâtons, toujours cherchant, te tendant… vers quoi ? qu’est-ce que c’est ? ça ne ressemble à rien… personne n’en parle… ça se dérobe, tu l’agrippes comme tu peux, tu le pousses… où ? n’importe où, pourvu que ça trouve un milieu propice où ça se développe, où ça parvienne peut-être à vivre… Tiens, rien que d’y penser… 

– Oui, ça te rend grandiloquent. Je dirai même outrecuidant. Je me demande si ce n’est pas toujours cette même crainte… Souviens-toi comme elle revient chaque fois que quelque chose d’encore informe se propose… Ce qui nous est resté des anciennes tentatives nous paraît toujours avoir l’avantage sur ce qui tremblote quelque part dans les limbes… 

– Mais justement, ce que je crains, cette fois, c’est que ça ne tremble pas… pas assez… que ce soit fixé une fois pour toutes, du « tout cuit », donné d’avance… 

– Rassure-toi pour ce qui est d’être donné… c’est encore tout vacillant, aucun mot écrit, aucune parole ne l’ont encore touché, il me semble que ça palpite faiblement… hors des mots… comme toujours… des petits bouts de quelque chose d’encore vivant… je voudrais, avant qu’ils disparaissent… laisse-moi… 

Incipit de Enfance – Nathalie Sarraute – 1983

rose dit: à

christiane dit: 3 septembre 2019 à 10 h 42 min

@rose
Pour vous, quelques phrases d’un roman d’Olivier Rolin : Tigre en papier. L’avez-vous lu ?

« Il y a un passage dans Victor Hugo, disais-je à Treize, je ne sais plus où mais c’est dans Victor Hugo, où il grimpe, enfant, dans la lanterne en haut de la coupole de la Sorbonne (à moins que ne soit celle du Val-de-Grâce ?), pour voir l’armée lugubre des rois entrer dans Paris, après Waterloo, et dans l’escalier il est tout ébloui par les jambes de la gamine qui le précède, qui tricotent à hauteur de ses yeux. Je ne sais plus où ça se trouve, mais je suis sûr que j’aime cette scène : le grand panorama, Paris, l’Histoire, la fin d’une époque, la défaite, et puis en premier plan les jambes d’une gamine. Hâlées, sans doute, avec sans doute de petites griffures, les jambes des gamines sont toujours comme ça. Il me semble qu’elle s’appelle Rose. Je n’ai pas lu non plus ce Victor Hugo, me dit Treize […] »

Qui est cet enfant ? Gavroche dans Les Misérables ? Vous qui avez lu avec passion ce roman de V.Hugo, ce souvenir de Rolin vous rappelle-t-il un passage du livre ?

Christiane
Je n’ai pas lu Le Tigre en papier et ne me souviens pas de ce passage. Je le chercherai. C’est sa manière à lui, Hugo de mêler l’historique au réel et de revenir incessamment au petit peuple qu’il nous décrit. Et nous suivons passionnément la vie de ses personnages, leurs péripéties.
Pas Gavriche, christiane, puisqu’il écrit gamine.

rose dit: à

Bloom dit: 3 septembre 2019 à 12 h 15 min

De gros soucis de santé pour Joyce.

Avant de mourir d’une perforation de l’ulcère duodénal en 1941, Joyce commence à souffrir de graves troubles nerveux, et surtout, surtout, clé de sa fin d’oeuvre, il devient aveugle. D’où la bascule presque sans partage dans le paysage mnésique de l’Irlande, de la littérature mondiale & des langues diverses et variées qu’il maitrise parfaitement. La veillée funèbre de Finnegans est la sienne.

De gros problèmes avec ses yeux, je ne savais pas aveugle. C’est une des raisons pour laquelle l’appui de ses amis fût nécessaire pour clore Finnegans wake qui lui a pris des années d’écriture. Et lors de l’entrée en guerre de guerre, il fut furieux, paraît-il, que cette déclaration de guerre eut occulté la parution de ce roman.

(Idiot sûrement et contre-productif de s’occuper de l’homme avant que de son oeuvre (deux baffes, rose)).

Jazzi dit: à

De Rolin, je n’ai lu que celui-ci, hamlet
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OLIVIER ROLIN

Au soleil rouge de l’oubli de Port-Soudan

Après que le narrateur de Port-Soudan d’Olivier Rolin, Prix Fémina 1994, a reçu une lettre lui annonçant brièvement le suicide de son ami A., il revint à Paris pour tenter de comprendre les raisons de son acte. Avec cet ami, ils avaient partagé, vingt-cinq ans plus tôt, les mêmes rêves illusoires et avaient également cru à l’amour absolu. Mais lorsque les lampions de Mai 68 furent définitivement éteints, A. devint un écrivain notoire, tandis que notre narrateur s’était éloigné pour un long exil qui le mena de dérive en dérive jusqu’à Port-Soudan. Un havre de paix bien plus proche du dernier cercle de l’Enfer, où, après avoir vainement tenté de retrouver les traces de sa jeunesse perdue, il retournera sans regrets : «Je n’avais plus rien à faire à Paris, nul lieu qui y fût mien. Je suis revenu à Port-Soudan. Je mourrai ici, c’est une affaire entendue : parmi les hangars chauffés comme des fours qui sentent le coton et la gomme arabique, les baraques de parpaings et de bois, les tas d’immondices sous le vol des vautours. » A noter toutefois, qu’au travers du double personnage de son roman désenchanté, il n’est pas question pour Olivier Rolin d’affirmer que vingt ans n’est pas le plus bel âge de la vie !

« J’écris ces lignes en tremblant. Sur le mauvais papier d’un cahier acheté à Khartoum, un jour qu’une bande de la police m’y avait convoqué pour une interminable tracasserie alourdie de menaces, les lettres échappent au contrôle de ma main, zigzaguant de part et d’autre du tracé que leur prescrit l’usage. La sueur qui goutte de mon front y sème des taches vitreuses dans lesquelles l’encre s’étoile, se ramifie comme un nerf arraché, puis forme de délicats nuages bleutés. Parviendrai-je à me relire, je ne sais. J’écris ces lignes pour survivre, de quelque façon. J’imagine qu’il n’y a pas d’autre raison pour écrire. Je dis, j’écris cela, et je n’en sais rien : que sait-on ?

Le soleil rouge et tremblant comme ma main baissait sur le grand corps tremblant de l’Afrique. Une brume rayonnante brouillait les toits de tôle et de parpaings, hérissés de réservoirs d’eau, de Port-Soudan. Ces petites tourelles dont le crépuscule ultraviolet découpait les silhouettes noires faisaient ressembler la ville, en cette fin du jour, à un camp romain que la ruine de l’empire eût oublié sur les bords de la mer Rouge, ou à une colonie pénitentiaire cernée de miradors. Je buvais une anisette de contrebande, extrêmement toxique, débarquée d’un des rares cargos grecs qui eussent depuis longtemps passé les brise-lames ensablés du port, sous ma véranda : écrasé d’ennui. Je dois avouer qu’au premier abord cette lettre par laquelle s’achevait quelque chose de ma vie me fut une distraction. […]

Après des années passées à transporter de pourrissantes cargaisons au long de la côte d’Afrique, un revers de santé me mit à terre. J’échouai à Port-Soudan, où une succession de hasards me fit d’abord remplir l’office de harbour master. Lorsque le port eut pour ainsi dire disparu, comme englouti dans le naufrage général du pays, je cumulai ces fonctions désormais symboliques – et que d’ailleurs me déniaient des bandes de pittoresques assassins, promptes à razzier les bateaux que le hasard ou l’inattention jetaient dans la passe – avec celles, guère plus encombrantes, de consul honoraire de la République malgache. Mon peu de revenus, je le tirais non des taxes que je ne levais plus, ni des salaires dont bien évidemment le souvenir se perdait dans un passé presque fabuleux, mais des divers petits trafics que l’avidité des racketteurs avait abandonnés à ma modeste industrie : un peu d’alcool dans un pays où il était proscrit, quelques créatures faméliques aux yeux d’acajou, à la peau violette et tendue, que j’embarquais sur des barges à mazout et faisais monter sur les bateaux par la hanche opposée au quai, afin qu’un Tartufe sanguinaire ne repérât point le manège, quelques feuilles de khat. Peu de choses au total, mais cela me suffisait. L’existence végétative à quoi ma vie s’était peu à peu restreinte m’avait depuis longtemps épargné l’embarras des besoins. On me tolérait : un autre, peut-être, eût été tenté d’exiger plus. »
(« Port-Soudan », éditions du Seuil, 1994)

Bloom dit: à

(Idiot sûrement et contre-productif de s’occuper de l’homme avant que de son oeuvre (deux baffes, rose)).

Non, pourquoi?
La vie de Joyce est assez terne, sa correspondance n’a aucun intérêt, comparée à celle de Beckett. Ses préoccupations majeures, l’argent, l’argent, l’argent et la santé mentale de Lucia, toute en dénégation du puissant lien d’essence sexuelle qui les liait et que Beckett avait bien perçu (d’où son rejet de la demoiselle, expression d’une volonté d’émancipation du « maître »/ »Père » tant aimé et craint).
Jeter un œil à la biographie de Gordon Bowker, malheureusement non traduite, à défaut à l’excellente monographie que lui a consacrée Edna O’Brien, traduite chez Fides.

Claudio Bahia dit: à

merci Lavande pour cette adresse que je ne connaissais pas

hamlet dit: à

Bloom : « John Cleese a quitté la GB, suite au Brexit, etc. – La classe, jusqu’au bout »

Dieu quel mépris pour la démocratie.

hamlet dit: à

« Jazzi dit: 3 septembre 2019 à 12 h 31 min

De Rolin, je n’ai lu que celui-ci, hamlet »

ok !

heureusement que passou n’oblige pas les commentateurs de son blog à lire tous les livres des auteurs dont il parle.

c’est déjà assez pénible d’imaginer qu’ils existent, s’il fallait en plus parler de leurs livres bonjour la double peine !

christiane dit: à

Merci, Clopine et Rose.
J’aimerais retrouver ce passage où cet enfant suit une gamine dans cet escalier étroit d’une lanterne et assiste à ce spectacle sombre pour voir comment la mémoire d’Olivier Rolin a retenu dans ces lignes les signes qu’il offre à Marie assise à côté de lui dans cette DS Citroën alors qu’il évoque ce temps de sa jeunesse où Treize son ami (le père de Marie) a trouvé la mort en escaladant un échafaudage autour d’une des tours de Saint-Sulpice. Montée poétique où ils se croient tour à tour sur un vaisseau en haute mer où sur la rampe de lancement d’une fusée.

hamlet dit: à

@Bloom : vous faites quoi comme boulot déjà ?

pour voir si le fait de manquer de respect pour les choix démocratiques est bien compatible avec les fonctions que vous exercez ?

christiane dit: à

Très belle citation, Jazzi, De Port Soudan. Celle de Tigre de papier que je destinais à Rose, ce matin (L’escalade de l’échafaudage), ne passe pas…

Jazzi dit: à

Un Capuçon c’est un préservatif, Marie Sasseur ?

Jazzi dit: à

Cette petite cabane, sur la photo, ce sont des cabinets ?

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