Le féroce cri d’amour de Robert Menasse pour l’Europe
On connaît des romanciers qui se lancent dans un projet comme dans un défi oulipien : soit tel personnage à telle époque dans telle ville et qui d’emblée se trouve soudain dans telle situation extravagante : que peut-il lui arriver ? Imaginez donc la suite si l’on vous dit que l’homme en question est en fait un cochon (lire ici les premières pages), un vrai porc lâché en plein quartier Sainte-Catherine à Bruxelles, surgi de la rue de la Braie, avant de tourner au coin de la rue du Vieux-Marché-aux-Grains, de manquer de se faire renverser par des voitures et de poursuivre son bonhomme de chemin, parfois en s’énervant tel un taureau dans les rues de Pampelune, tandis qu’un homme est mystérieusement assassiné à l’hôtel Atlas… Et lorsque vous découvrez peu après que l’écrivain Robert Menasse (Vienne, 1954) a inventé cette situation initiale pour, dans son cinquième roman La Capitale (Die Hauptstadt, traduit de l’allemand/Autriche par Olivier Mannoni, 440 pages, 24 euros, Verdier) se livrer à une satire des institutions européennes, vous vous demandez si c’est du lard ou du cochon.
En fait, c’est de la littérature à son meilleur, cocasse, drôle, sardonique, hénaurme, informée, politique. On n’avait pas lu depuis longtemps un livre, tous genres confondus, aussi juste sur l’Europe à l’heure où les européens en chœur déplorent la tragédie de Notre-Dame-de-Paris comme une blessure humaniste transnationale. Une fois séchées leurs larmes, ils devraient tous se jeter sur les péripéties de l’affaire du cochon. Aux plus cultivés, cela rappellera certains chapitres de L’Homme sans qualités de Robert Musil. Chute de l’Union européenne ou chute de la dynastie Habsbourg, c’est tout comme.
Menasse s’est jeté dans cette histoire car il en avait marre de lire et d’entendre « Bruxelles veut… » sans avoir la moindre idée de la tête du Moloch qui décidait pour lui. Il a pris une résidence en ville (rue Dansaert, à la Maison des littératures Passa Porta) pour deux ans afin d’y effectuer des repérages, d’écouter les conversations et d’y enquêter, non à la Mediapart mais plutôt à la Zola. Il est vrai que le réel est ubuesque dans cet univers d’experts et de la lobbyistes. Et pourtant, Menasse reste optimiste : il voit en l’Europe le continent où l’on peut encore espérer en la raison même si les lieux de son théâtre d’ombres incite plutôt au délire, entre le Berlaymont, siège de la Commission européenne, laquelle mène la politique supranationale de l’Union, et le château-fort du Juste-Lipse où siégeait le Conseil européen jusqu’à son récent déménagement dans une cage grillagée ultra-moderne, où l’on défend les intérêts nationaux de chacun des pays membres.
En incipit à L’Europe buissonnière (1949), une toute autre Europe, Antoine Blondin écrivait : « Passé huit heures du soir, les héros de roman ne courent pas les rues dans le quartier des Invalides ». Menasse a découvert qu’il en allait tout autrement à Bruxelles : les personnages lui sautaient aux yeux sinon à la gorge, plutôt sombres sinon dépressifs, le suppliant de l’inscrire dans son grand roman. Ce que c’est que de se colleter avec la capitale d’une monarchie surréaliste (la Belgique, pas l’Union européenne). A force, il a trouvé six personnages en quête d’auteur et les a enrôlés. A Bruxelles, où la culture est le parent pauvre là où l’économie règne, le mot même de « culture » est tenu comme un gros mot. Rien n’est humiliant pour un haut fonctionnaire eurocrate que d’être muté à la tête d’un service culture. C’est vécu par la victime non comme une mission mais comme un châtiment, même si l’éducation est dans le lot (et Erasmus est une réussite), ce que subit Fenia Xenopoulo, une grecque carriériste furieuse de cette relégation, incident de parcours dans lequel s’engouffrent d’autres personnages tout aussi typés. Un fil rouge les réunit : le Big Jubilee Project, autour des survivants des camps de la mort, qui aura pour effet d’aggraver tout ce qui part en vrille à Bruxelles, dans les arcanes et les manœuvres de laquelle on est vite entrainés.
On en oublie vite l’enquête policière diligentée pour arrêter le commando de tueurs polonais auxquels le Vatican a commandité l’assassinat de l’homme à l’hôtel Atlas. De toute façon, c’est un prétexte, un procédé narratif pour parler du vrai sujet : l’idée européenne, qui repose sur un idéal, est une bonne idée ; pourquoi alors ca ne marche pas, ca ne fonctionne pas, tout va de travers ? A croire qu’ils se battent pour défendre des intérêts personnels jusqu’à ce que leur égoïsme tue ce qu’ils avaient encore en commun.
Le roman est si savoureux, malgré l’entrecroisement des récits qui exige parfois de s’accrocher, que jamais l’Europe, sujet qui apparaît pesant et provoque des soupirs dès que le mot est prononcé, n’a semblé aussi légère. Avec un humour corrosif qui fait penser à la manière dont Albert Cohen raillait les fonctionnaires de la SDN dans Belle du seigneur, Menasse décrit un monde où l’on s’attend à tout mais pas à la caricature de tout. Car pour que ca se décompose, il faut bien que cela ait été composé. Ce qu’un intitulé de chapitre résume bien :
« Il n’est pas obligatoire qu’il existe des liens réels entre les choses, mais sans eux tout se désagrègerait »
A sa parution, une polémique a accompagné le livre dans les médias de langue allemande. Greffée dans l’histoire du nazisme, donc nettement politique, elle s’est développée autour du traitement de deux personnages beaucoup moins fictifs que le porc chahuteur de l’incipit. Il s’agit de deux des fondateurs de l’Europe Jean Monnet et surtout Walter Hallstein (1901-1982), premier président de la commission européenne. En creux, la méthode de l’écrivain était mise en cause. Elle ne lui est pas spécifique et a été maintes fois éprouvée quitte à faire scandale (on se souvient de celui qui suivit la parution de Jan Karski de Yannick Haenel). Menasse a en effet mis dans la bouche de Hallstein des propos qu’il n’a jamais tenus mais qui sont des paraphrases de textes qu’il a écrits. La discussion a le goût et la couleur de la citation mais n’en est pas une. Rien de répréhensible dans le procédé dès lors que l’auteur est fidèle, honnête et de bonne foi. Ce qui est le cas en l’espèce. Il n’empêche, il a dû présenter de plates et publiques excuses pour faire taire la clameur. Et encore ! Les nationalistes les plus durs ont jugé que ce n’était pas assez. Ils ont même fait pression pour que le Deutscher Buchpreis (leur Goncourt) lui soit retiré. Dans le même esprit, on lui a reproché de s’être trompé, ou plutôt d’avoir « falsifié » l’Histoire, en situant à Auschwitz le discours d’inauguration de la Commission européenne (1958) pour les besoins de « son » histoire.
Une véritable réflexion sur la vraie nature de l’identité européenne se niche en creux dans ce polar enveloppé d’une ironie dévastatrice. Même si l’esprit critique du satiriste ne perd jamais ses droits, on le sent admiratif du travail accompli par les fonctionnaires européens (30 000 pour gérer vingt-huit pays), de leur créativité et du type de rapport qu’ils ont su instaurer entre eux, de la tension dans laquelle ils vivent entre la digue dressée en permanence contre les intérêts communautaires et la défense des intérêts nationaux.
Bruxelles restera-t-elle la capitale de l’Union européenne et de l’Otan ? Robert Menasse en doute. Après l’avoir lu, nous aussi. Pourtant, si Bruxelles a été choisie, c’est aussi parce qu’avec ses trois langues officielles, sa vingtaine de maires souverains dans leur district et son statut de capitale d’un pays qui peine à exister comme nation, elle reflétait ce que les pionniers de l’UE imaginaient comme un laboratoire européen à ciel ouvert où l’on érige l’art de la négociation et du compromis au rang d’un des beaux-arts. Robert Menasse a touché du doigt le cœur du paradoxe bruxellois : plus le fonctionnement de la capitale est anarchique, chaotique et bordélique, plus l’Union européenne régule à mort la vie quotidienne de ses citoyens. Mais alors, si ce n’est Bruxelles… Interrogé par Libération, l’écrivain a donné une réponse qui risque de poser problème :
« A long terme, personne n’acceptera qu’une capitale nationale soit aussi celle de l’Union. Le défi, c’est que l’Europe unie, postnationale, crée une capitale unie. Cette ville de l’avenir, nous devons la construire à Auschwitz. C’est le lieu que l’on ne pourra ni ne devra oublier, qui a montré les conséquences les plus radicales du nationalisme et du racisme. L’histoire et le futur y seraient alors unis. Une idée parfaitement logique, qui n’a aucune chance d’être réalisée ».
C’est à se demander qui est le plus fou, de l’auteur ou de sa créature porcine toujours en liberté dans les rues de Bruxelles, du moins dans son imagination. Alors pourquoi pas Auschwitz ? Il est vrai que la ville occupe une place de choix dans un chapitre tragi-comique. L’auteur fait faire à son sympathique personnage principal une brève visite au camp où il est attendu (« Cher Martin Sussman, je me réjouis de pouvoir vous accueillir à Auschwitz »), ce qui est l’occasion de situations absurdes où l’humour noir le dispute à l’humour juif lorsque, per exemple, deux policiers polonais le voyant allumer une cigarette en sortant complètement sonné de la chambre à gaz, l’enjoignent : « No smoking in Auschwitz »…
C’est aussi là que la mélancolie dont sont frappés la plupart des personnages prend un air plus grave. Car à ses yeux, il y a bien une ligne sémantique entre Auschwitz et l’origine de l’Union européenne («premier projet politique qui a fait de la reconnaissance des droits de l’homme le fondement de sa constitution »), particularité congénitale qui oblige cette institution politique à être aussi une institution morale (voir également à ce sujet l’entretien avec Jean-Claude Milner). Au « plus jamais ça » ressassé ad nauseam jusqu’à ce que la formule se vide de son sens originel, s’est substituée une interrogation puissante sur le devenir de « tout ça », lorsque les derniers témoins auront disparu et que, comme le dit Paul Celan dans Renverse du souffle :« Nul ne témoigne pour le témoin. »
L’auteur se revendique « écrivain européen » dans la mesure où il écrit sur son époque dans l’esprit des Lumières, de manière à ce que ses lecteurs contemporains s’y reconnaissent et que ses futurs lecteurs comprennent ce passé-là. N’était-ce pas Milan Kundera qui définissait déjà un européen comme quelqu’un qui a la nostalgie de l’Europe ?
Qu’on ne se méprenne pas : La Capitale n’a rien d’un pamphlet europhobe. Tout au contraire : c’est le cri d’amour d’un européen convaincu qui aimerait bien que ça s’arrange, que l’Union européenne fasse des efforts, que sa machine bureaucratique soit moins lourde, que ses résistances soient levées, qu’elle s’humanise, enfin.
(« Hargadon’s pub à Sligo, République d’Irlande , photo David Lefranc ; « Robert Menasse » photo D.R.)
1 048 Réponses pour Le féroce cri d’amour de Robert Menasse pour l’Europe
Jazzi,
La petite-fille de Criri a un avenir très prometteur. Malheureusement je ne vois pas le rapport avec moi.
Retirez le « pour l’instant ». Apres plusieurs divorces et 5 gosses, le pervers narcissique n’avait plus que moi à manipuler. Maintenant il n’a plus personne. Regardez dans quel état ca le met, déjà que 5 enfants pas un seul ne rend visite à papounet…Il ne lui reste plus qu’à éructer sur Internet. Le pauvre, tout ça pour ça 😀
Vous me faites peur, Ed, on dirait que vous avez été lobotomisée !
« je ne vois pas le rapport avec moi. »
Attendons l’avis de Christiane, Ed !
Hein ? Non, mais si vous pouviez écouter cette merveille…
https://youtu.be/MPhwt8U2r1Y
« Ed, on dirait que vous avez été lobotomisée ! »
Meuh non, elle est seulement con comme un sac. Même pas besoin d’opérer…
Hurkhurkhurk!
Sur ce, miaou d’autopromotion.
https://tomtomlatomate.wordpress.com
Je me mets au cravail.
« il n’est pas étonnant que tu croies que cette pauvre indigente s’améliore. »
Je ne sais pas si elle s’améliore, Chaloux, mais sa parole s’est libérée et en devient plus authentique, c’est déjà un grand pas…
Mais non, Ed n’a pas du tout été lobotomisée, ni sodomisée, ou quoi que ce soit d’autre. Chaloux, vous portez sur elle et sur moi un jugement erroné. Ed s’est amélioré depuis le premier jour où elle est venue ici. La preuve, vous étiez amoureux d’elle, alors. Quelle déception pour vous quand elle a repris de l’assurance, quand elle est devenue enfin intelligente à force de me lire. C’est aujourd’hui quelqu’un que j’apprécie énormément, et à vrai dire, il n’y a qu’elle que je lis avec plaisir sur ce blog – nonobstant la sublime Sasseur et la très cultivée et cultivante christiane !
Vous avez vu, elle s’attaque à Boris Viande. Rien ne lui résiste.
Jazzi, le naturel n’est pas toujours une excuse. Toi, Clopine, Delaporte etc. en êtes les parfaits exemples.
Quant au reste, elle ne sait pas même lire. Les petits collégiens qui copieront ses chiches de lecture pour étoffer leurs devoirs connaîtront un tragique destin : on les enverra tous en BEP.
Tiens pour Coconne, à propos du Grand Meaulnes :
Ce n’est pas, comme je l’avais cru et comme vous le croyez, le livre de la pureté écrit pour les anges ; c’est une réponse inépuisable à toutes mes questions d’homme, – c’est comme une auberge, dont parle Jammes, une auberge bleue où je me suis assis sale et fatigué. Alain-Fournier.
Qu’en a-t-elle vu, cette inepte péronnelle? Rien, évidemment. Sotte comme un panier, elle ne peut être utile qu’à ceux qui auraient besoin d’un panier. Pour y mettre quoi? Pas grand-chose. Un panier pour ranger rien, éternellement vide.
Hurkhurkhurk!
Je me mets au cravail.
Oui, c’est appelons ça comme ça.
Tu ne travailles pas, tu cravailles.
Tu n’écris pas, tu écrottes.
Hurkhurkhurk!
Oui, c’est ça
Janssen J-J à 12 h 45 min, la liste de 2003
Celui qui a été le plus marquant/frappant pour moi, c’est À Marche forcée.
Question d’âge ? (Mais est-on nécessairement plus impressionnable quand on est plus jeune ?)
Le pavé Blonde, lu plus récemment, après bien d’autres J.C. Oates, reste bien présent, mais sans hantise.
Même réaction (ou conséquence ou façon de faire) que la vôtre quand j’ai découvert Javier Marías : plusieurs romans à la suite. Une interrogation : ai-je lu Dans le dos noir du temps ? (pas de doute en revanche pour les deux autres). Faut-il en conclure qu’en matière de lecture aussi quantité et qualité s’excluent (comme quelqu’un le suggère aimablement) ou bien que ce roman-là était plus faible ou bien qu’il y a des périodes où l’on mémorise mal (inutile alors de crier haro sur le lecteur ou le romancier).
La lecture sérielle peut aussi provoquer cela (ex : Tout passe lu juste après Vie et destin).
(En commun aussi: Le vaillant petit Tailleur, Disgrâce, Maître et chien et 4 autres)
J’ai été rechercher ma propre liste de 2003 (hélas incomplète, je manquais de discipline) et celle de 2004 où figurait le livre d’Orsenna (assorti d’une notule furibarde) ; là je sais pourquoi j’ai oublié.
Ce qui est frappant (et pas seulement dans votre liste donc), c’est justement le disparate (je ne parle pas des genres mais de qualité ou d’importance), à quel point le pire ou du moins l’anodin, le dispensable, côtoie le meilleur.
Et dans l’autre sens (y’a pas de raison), lesquels en commun ?
2003, c’était ma période écrivains israéliens : Avraham B. Yehoshua (Voyage vers l’an mil, La Mariée libérée), Zeruya Shalev, Yehoshua Kenaz et beaucoup de Batya Gour.
Dans le même genre littéraire, un nombre surprenant de Ian Rankin, M. Dibdin, Ruth Rendell, H. Mankell. Je n’en lis quasiment plus, l’aurais-je cru à cette époque lointaine ? (Reste A. Camilleri que j’ai découvert cette année-là).
Période Arto Paasilinna aussi (le Meunier hurlant et le Lièvre de Vatanen)
En vrac : Orwell (Burmese Days), Chaïm Potok (The Chosen), Evelyn Waugh (A Handful of Dust), Du Bellay, Éric Holder
Titres susceptibles d’être communs parmi les essais : Témoins du futur Philosophie et messianisme de P. Bouretz et Zygmunt Bauman, La Vie en miettes, Hénaff, H. Merlin-Kajman (La Langue est-elel fasciste?), Michel Schneider (Morts imaginaires)
Ce n’est plus le féroce cri d’amour de Robert Menasse pour l’Europe, mais le féroce cri d’amour de Chaloux pour Ed !
Jazzi, toute cette rhétorique ridicule, qui t’est commune avec Delacomporte, vous classe l’un et l’autre définitivement parmi les espèces merdoïdes. Ce que j’ai éprouvé envers ce terne et vain éjaculat? Une brève poussée de patience.
Vos listes de lecture, x et JJJ, sont impressionnantes : des autoroutes, là où moi je n’ai suivi que des sentiers buissonniers !
« Une brève poussée de patience »
ça ne fonctionne pas, les mots sont incompatibles entre eux, Chaloux !
Mais phonétiquement, c’est aussi joli qu’un titre de Françoise Sagan…
C’est dans ton esprit d’idiot que ça ne fonctionne pas. Partout ailleurs, oui.
Chamonix, sperme, merde, voulez vous un peu d’aide? Crachats, pisses, vomissures.
Ce que vous dites sur le raisonnement sensé est important, Chaloux.
Je suis toujours étonné de constater que des gens qui s’affirment rationnels avant tout soit en réalité incapable de raison.
On a assisté sur ce blog à la décroissance de Chaloux, qui avait commencé bas, et a continué à s’enfoncer dans des commentaires excrémentiels et démentiels ; et on a vu aussi la forte croissance de Ed, qui est arrivée pleine de faiblesse, et qui a pris vigueur à force de me lire, patiemment, raisonnablement. Un cas à mettre au cabinet, et l’autre à mettre au pinacle. Sic transit gloria mundum.
Sic transit gloria mundi (errare humanum est !).
Les nouvelles ne sont pas si mauvaises que ça pour Benoît Hamon, le vaillant petit soldat qui sera en première ligne aux élections européennes. Hamon, c’est l’homme de gauche à la couleur fortement écologiste ; c’est surtout l’instigateur du revenu minimum universel, autrement dit de l’abolition légale du travail. Dans la méfiance générale actuelle, Hamon est l’homme politique qui s’en sort le plus dignement. Je vais à nouveau voter pour lui, le mois prochain, et j’espère que vous serez nombreux à en faire autant !
« À l’approche des élections européennes du 26 mai prochain, deux têtes de liste se distinguent dans l’opinion des Français. Un nouveau sondage Harris Interactive / Agence Epoka pour LCI-TF1, RTL et Le Figaro * révèle que Nathalie Loiseau et Benoît Hamon sont les têtes de liste dont les Français ont la meilleure opinion (à respectivement 25% et 27%). »
Oui, D., d’abord un raisonnement droit. Il faut un être (ou deux) pour enseigner cela à l’enfant. Sinon, il est perdu pour le reste de sa vie. On voit à la sottise, à la pauvreté des raisonnements d’ici combien cette chance est rare.
J quant à lui augmente d’année en année sa consommation, pour 2018, son compte s’était arrêté aux environs de 80 livres dans des domaines variés.
Peut être cherche-t’il quelque chose.
En ce lendemain de Pâques, souhaitons-lui de le trouver.
Il n’y a rien à trouver.
Palermo, Buenos Aires :
L’Europe.
Elle est constituée de forces vives sur un socle ancien de solidité certaine.
Elle aurait la chance d’échapper aux diktats et aux grandes fortunes fruits de la libéralisation forcenée des marchés financiers.
Je l’imagine bien pilote et vecteur d’alliances nouvelles : qui passeraient de prime abord par la sauvegarde de notre planète et des peuplades en voie de disparition.
Puis ensuite par un équilibrage des forces économiques en jeu.
Bon pas soyez forts, soyez compétitifs, mais soyez égalitaires et respectueux.
Dans les instances décisionnaires, il y aurait une voix, un vote, ceci quel que soit le pays d’appartenance.
Très beau, rose, mais Care Bears, car si les gens n’arrivent pas à surmonter la bêtise nationaliste l’horizon reste bouché, et puisqu’il semble que hors de cette forme d’aliénation l’Européen moyen perd ses moyens…
renato à 8h15
vu hier au Prado Let’s dance en lien avec votre graffe à Buenos Aires.
Film moderne, joyeux et d’envergure. Salle pleine de gens jeunes.
Aucun poncif n’est évité des VDM.
Tous sont surmontés. De manière variée.
Une énergie décoiffante. Bonté, gentillesse, solidarité sur un lac de lave rougeoyante comme à Vanuatu. Archipel au nord de l’Australie.
renaît
L’européen moyen ne veut pas perdre ses privilèges. Jusqu’à ce que les partager soit plus nourricier que se les confisquer.
LE SCAN ÉCO – Fin du plastique, travailleurs détachés, droit d’auteur sur internet… Plusieurs textes importants ont été votés au cours de la législature écoulée, que ce soit en matière économique, sociale ou environnementale.
Figaro
« Les travailleurs détachés sont des personnes venues d’un pays de l’UE pour travailler de façon temporaire dans un autre, comme la France ou l’Allemagne, et qui payent des cotisations dans leur pays d’origine avec de nombreux abus à la clé. La réforme «permettra d’améliorer leurs conditions tout en assurant une concurrence plus loyale entre les entreprises européennes qui vont devoir se concurrencer sur leurs compétences et non pas sur le moins-disant social», insiste la députée européenne. »
Figaro
On notera qu’il s’agit de renforcer la sauvegarde de droits sociaux nationaux, independamment de toute considération qui tendrait vers une harmonisation de ceux-ci et d »exacerber la concurrence pour un même secteur d’activité, industriel et tertiaire.
Allez hop, autre chose : si jamais quelqu’un qui passe par ce blog est au Havre aujourd’hui (c’est au bout d’une ligne de chemin de fer qui part de Saint Lazare et y arrive tout dret !) il peut aller à 19 h au muséum d’histoire naturelle. A l’occasion d’une grande expo sur l’abeille, on y passe un petit documentaire local aujourd’hui à 19 h, qui semble plaire pas mal à tous ceux qui l’ont vu, ahahah.
La salle est petite, nous a-t-on dit (50 places maxi !) ; donc, faut réserver au 02 35 41 37 26. L’entrée est gratuite, et après, il y a un débat. Et des savants entomologistes seront présents, ce qui m’impressionne toujours autant ! On y parlera sans doute, comme à chaque projection, du terrible frelon asiatique, et on cherchera collectivement des solutions. Alors, bien sûr, je tâcherai d’évoquer les élections européennes, parce que les abeilles et autres insectes sont aux premières loges dans l’affaire…
Rien sur la Clopina Fouilletrouta? Les vrais problèmes sont toujours écartés.
Chez Christiane une lignée bourdieusienne ,où le capital culturel passe de génération en génération
Chaloux, ??? Comprends rien à votre allusion, là. Ca doit forcément être méchant, donc je devrais passer outre mais pourtant, je suis curieuse de savoir ce que vous voulez dire par là ?
Ah oui, ça y est, je pige. Vous voulez dire que je suis une sorte d’insecte aussi terrible que le frelon asiatique, et que donc il conviendrait de m’étudier comme ce dernier, pour trouver des moyens de m’éradiquer.
C’est bien cela ?
Et oui, bien sûr, c’est méchant. Et bête.
Très très beau billet D’André Markowicz, sur sa page facebook, qui donne envie de l’aider et de le remercier pour son travail. Ed, ceci devrait vous vivifier ! Allez, zou, je partage :
« La démesure.
Arrivé à l’âge que j’ai, je me rends compte que j’ai raté ma vocation. Ou qu’il y a quelque chose qui m’a manqué, et que, là, maintenant, je vois, j’allais dire sous mes doigts, quelque chose que je sens, oui, oui, sous mes yeux. Il y a les livres de « Mesures ». C’est un sentiment tellement étrange, et d’autant plus étrange qu’il a surgi maintenant, à un moment, disons, pas trop propice à une aventure pareille. Parce que tout le monde, naturellement, et moi le premier, pressent l’approche de ce qui pourrait être la catastrophe chez nous aussi, le lent (non, rapide en fait) délitement du lien commun, la montée de la haine, de la rage, et cette folie identitaire qui prend des formes toujours plus perverses, plus insidieuses, plus désarmantes. À un moment où, moi (je m’en rends compte soudain), il y a bien dix ans que je n’ai pas eu une seule commande d’un metteur en scène (je veux dire une commande payée) : je vis de mes réserves, et de ce que j’ai déjà fait, moi tout seul, ou de ce que nous avons fait, Françoise et moi. Et donc, par quelle folie ai-je investi dans une maison d’édition qui ne peut être qu’un engrenage de pertes ? — Et par quelle folie, surtout, suis-je le plus heureux des hommes d’avoir fait cette folie ? Et comment se fait-il que je regarde les livres qui sont imprimés (deux sont parus, mais les cinq sont imprimés) avec, je ne sais pas, la fierté d’un parent pour ses enfants ? Je n’en sais rien, mais, réellement, quand je les ai vus, ces livres, j’ai senti quelque chose de très fort, — quelque chose qui est de l’ordre… de l’amour.
L’amour des livres. — C’est comme ça qu’on dit. L’amour de lire, l’amour de découvrir des vies insoupçonnées, et de trouver dans sa vie à soi, avec l’aide du livre, des profondeurs qu’on ne soupçonnait pas, ou plutôt des mots qui aident à les appréhender, ces abîmes que chacun porte en soi, et qui, tant qu’ils n’ont pas reçu de mots, tant qu’ils n’ont pas été reflétés par les mots d’un autre, restent ineffables, flous, à peine pensés. Oui, bien sûr. Et cette sensation, là encore, ineffable, si forte, de la durée que l’on sent dans un livre, — ce fil tendu entre les siècles, de nous à nous, de nous aux autres, des autres à nous, les siècles et les pays. Oui, ça aussi, bien sûr. Et, simplement, ça — se mettre dans un fauteuil, le soir, et ouvrir une histoire, et la suivre, tout simplement. Et se sentir, juste, avec les personnages, avec l’histoire, juste, oui — avec.
Mais je parle aussi d’autre chose. L’amour du livre. L’amour du toucher des pages. L’objet — le livre. L’objet, comme un être vivant. Loin de moi, ça va de soi, la bêtise de dénoncer internet (qu’est-ce que je ferais ici, sinon ?), non, pas du tout. Mais j’avais envie de sentir que des livres peuvent toujours se faire, rares, comme — je ne sais pas comment dire — comme des actes de foi. J’écris ça, je me dis, ça y est, je suis définitivement réactionnaire, il ne me manque plus que la conversion. Là encore, ce n’est pas ça du tout. Un acte de foi, pas du tout en une instance supérieure, mais en moi-même en tant que je suis exactement comme tout le monde, c’est-à-dire, finalement, un acte de foi dans le monde des gens, tel qu’il est aujourd’hui. Et même si, là encore, mon expérience sur FB doit me montrer que ce qui fait fuir le lecteur, c’est la poésie, sans doute parce que c’est ce qui est le plus loin de l’immédiateté émotionnelle ou, pour citer Pouchkine, de « ce tourbillon,/ Où, chers amis, nous nous baignons. »
C’est peut-être idiot de dire ça, mais « Mesures » est d’abord venu de ça : le besoin, lentement mûri, et enfin assumé, de se bâtir un lieu qui demande du temps, et du silence, et une grande ouverture sur l’inconnu, un grand courage finalement, pour vous y convier, vous — malgré tous les malgrés, toutes les passions, tous les soucis, toutes les agitations des jours, si décisives et si terribles, qui vous mangent la vie, jour après jour. L’idée, d’abord, d’inventer un lieu… de résonance, et, mot fondamental pour moi, mot de la traduction, mot du don mutuel — de reconnaissance. Un lieu — et un lien — de confiance.
C’est un grand mot, la confiance. J’entends par là, comme pour la reconnaissance, un mouvement double. Vous, qui achetez les livres publiés par « Mesures », vous le faites — si vous le faites ! — parce que vous savez qui je suis. Enfin, je veux dire que vous avez lu tel ou tel de mes livres, mes livres traduits ou non-traduits, et que, d’une façon ou d’une autre, vous aurez voulu continuer avec moi, voir ce que je vous proposais de découvrir. Mais, pour moi, en même temps, il y a le mouvement réciproque : ces livres, rares, numérotés, signés, je vous les confie. Je ne les confie pas à n’importe qui — même si, par nature, chez le libraire, le plus souvent, je ne saurai pas qui l’achète, — je les confie à quelqu’un qui a été prêt à se les voir confier. C’est le propre de l’acte d’achat de tout livre, ça — avec une différence : c’est que là, comme le livre est numéroté, il est, par nature, individuel. C’est celui-là et pas un autre. Je ne sais pas, — pour moi, ça, c’est très important. Et donc, ça veut dire que, ce livre, il est précieux. Ce n’est pas qu’il coûte plus cher que les autres (18 € — ce n’est pas donné, mais ce n’est pas le plus cher), c’est qu’il demande un minimum de soin. C’est qu’il est unique.
C’est aussi la raison pour laquelle nous nous sommes refusés à faire des dépôts chez les libraires. D’abord parce que nous sommes incapables de gérer les stocks, mais aussi, et surtout parce que, les dépôts, on peut les renvoyer (on doit), et que, donc, quoi qu’on dise, ce n’est pas si grave pour le libraire s’il ne peut pas les vendre. Au bout de trois mois (ou plus, ou moins), il les retourne (en payant, certes, un peu de frais de port), et il les remplace par d’autres, qui arrivent, nouveaux pour remplacer ceux qui, âgés d’une saison, sont déjà vieux — si formidables soient-ils. Et que ces livres retournés, la plupart du temps, à cause du système dans lequel nous sommes, ils finissent au pilon et servent à en fabriquer d’autres qui finissent au pilon pour en fabriquer d’autres. Non, nous ne travaillons qu’en compte ferme, quitte, évidemment, à vendre des quantités plus faibles, parce qu’un achat ferme, c’est, de la part du libraire, l’acte de foi qui répond à l’acte de foi de l’éditeur. Un acte de foi qui appelle celui de l’acheteur — du lecteur.
Et puis, il y a autre chose. Il y a le contact, justement, avec les libraires. Au MAHJ, par exemple, Gaëlle Collin, qui s’occupe de la librairie, et qui, pour ma conférence là-bas, commande, ferme, 20 exemplaires du « Dernier départ » — qui partent presque tous, et qui m’en recommande encore par la suite, une fois l’événement passé ; il y a Folies d’Encre, à St Denis, (pas seulement au TGP) qui commande, elle aussi, 20 « Dernier départ », et encore 20, et 20 « Buée » — et qui les vend) ; il y a, par exemple, à Mulhouse, la Librairie Bisey, que je ne connais pas — mais qui m’invite le 14 mai ; et il y a Kléber, à Strasbourg ; et à Marcq en Bareul, la Librairie de la Forge, où je serai le 2 mai… Et, à Paris, « Les Cahiers de Colette », et « Charybde », et la « Librairie Gallimard », et, à chaque fois, c’est une expérience personnelle, un échange, une découverte humaine. Et à chaque fois, pour moi, une joie indicible — non, vraiment — quand je vois des livres commandés. Et puis, quand nous étions à Rostrenen, un petit bourg de Centre-Bretagne, cette joie que j’ai sentie quand, à la « Librairie Maison de la presse » (ils n’ont même pas de site internet), les libraires, Sandrine et Eric, ont commandé, tout de suite, 5 exemplaires des livres de Françoise (mais ils avaient lancé ses « Miliciens et maquisards » parus chez Ouest-France, en en vendant, à eux seuls, plus d’une centaine, je crois). Et cette même joie quand Elise, la libraire de la librairie-café « Le temps qu’il fait » à Mellionnec (vous connaissez Mellionnec ?) en a commandé deux de chaque. Parce que je sais ce que ça représente pour elle, ces deux, et deux, et deux et deux et deux exemplaires qu’elle s’engage à vendre dans un village de quatre cents habitants. — Autant que d’exemplaires numérotés de chaque livre.
C’est la raison pour laquelle, même si c’est très long, même si je viens de juste de commencer (parce que, très concrètement, je n’ai pas que ça à faire), je ne peux pas imaginer de prendre un diffuseur ou un distributeur. À quoi cela servirait-il ? Bien sûr, quelqu’un passerait chez les libraires, — mais j’ai vu comment ça se passait avec plein de mes amis qui font des maisons d’édition de poésie : le diffuseur passe, consacre une minute à une maison, passe à une autre, et c’est comme ça que tout sombre dans un anonymat qui, pour des maisons artisanales, devient souvent industriel. Du coup, comme je n’ai pas payer ça, je peux augmenter les marges des libraires qui s’engagent à prendre un peu de l’ensemble de notre production — qui font le pari de ça. Je leur laisse 40 %, ce qui, je dois le dire, réduit nettement la « marge » (j’utilise de ces mots, maintenant !…), mais me laisse toujours de quoi, évidemment, non pas vivre, mais rembourser le prix que l’exemplaire m’a coûté. —
Il y a l’abonnement du libraire, — et il y a cette nouveauté (qui n’est pas réellement une nouveauté) de l’abonnement du lecteur. — J’en ai parlé dans l’introduction que j’ai rédigée sur le site, et que j’avais déjà publiée ici pour l’annonce de la création de « Mesures », et donc, je ne vais pas y revenir. L’idée du circuit court, et du panier paysan est une idée très très sérieuse, et, j’en suis sûr, à plus ou moins long terme, la seule façon de vivre pour des petites structures à côté de géants dont la logique ne peut être que celle de l’accumulation et de la production continue. Mais je découvre un autre aspect de cette idée : c’est le fait, jour après jour, de rassembler autour de ce projet des gens qui, par le fait même, deviennent des amis, parce qu’ils s’engagent, se lancent dans l’aventure. Le fait, jour après jour, de constituer une chaîne, ou, je ne sais pas, un cercle. Un cercle qui croît, jour après jour, chaînon à chaînon. Et, à chaque chaînon, en moi, cette question : à lui, à elle, ce livre, est-ce qu’il lui parlera ? Est-ce que nous saurons, avec ces livres, être à la hauteur de sa confiance ?…
Je parle aux écrivains ici, qui me lisent. Ça vous est arrivé, n’est-ce pas, un jour ou l’autre, de voir dans le métro ou n’importe où, quelqu’un qui lisait un de vos livres ? Et, n’est-ce pas, vous avez eu envie de lui sauter dessus et de l’embrasser, et, naturellement, vous ne l’avez pas fait pour ne pas le/la déranger, mais aussi pour une autre raison — parce que, d’un coup, vous vous êtes demandé ce qu’il/elle pensait du livre, et ce qu’il/elle allait en faire dans sa vie ?… Moi, ça m’est arrivé plusieurs fois. Eh bien, c’est la même impression pour les livres de Mesures, quand ils partent à la poste, quand Françoise les signe ou que je les signe moi-même.
Très délibérément, dans cette chronique-ci, je ne parle pas du contenu des livres, de leur apparence physique (vous verrez sur le site, ou chez les quelques libraires qui sont déjà nos partenaires et dont la liste est aussi sur le site), je ne parle même pas de la façon dont, ces livres, nous les avons faits, Françoise et moi — avec François Deweer, qui nous aide au quotidien et s’occupe de l’informatique et de l’administration —, et avec l’aide de l’imprimeur, Media Graphic, pour le papier « Munken pure rough » (quel nom terrible, et quel papier extraordinaire !), et de toutes les hésitations pour la mise en page des textes — pour que le texte russe et le français se correspondent au millimètre près, pour que les quatrains de Françoise (de temps en temps Françoise écrit des textes de quatre vers, qui sont comme des instants — réellement — d’éternité présente) respirent sur la page, et les aquarelles de couverture (toutes réalisées par Françoise), tout ça mériterait une autre chronique.
Non, je parle de ça : comment le cercle se construit, au jour le jour, et comme nous sommes encore loin du but, comme nos livres ont besoin qu’il s’élargisse encore, tranquillement.
Ça, dans le fracas et dans le tourbillon, dans les polémiques épuisantes et le travail quotidien, vivifiant, ça me donne, vous n’imaginez pas, une de ces énergies…
*
Deux derniers mots :
— J’ai à peine commencé mes visites chez les libraires, et, de toute façon, je ne ferai pas un tour de France : donc, chers lecteurs, libraires ou non, si vous pensez que tel ou tel pourrait être intéressé et que je pourrais le contacter par mail, dites-le moi, ça m’aidera plus qu’on ne saurait dire. De la même façon, je n’ai pas commencé à écrire aux bibliothèques, aux médiathèques. Y a-t-il parmi vous des bibliothécaires qui voudraient voir les livres de Mesures figurer sur leurs rayons ?
— Et puis, je sais que, pour beaucoup d’amis, 100 €, c’est beaucoup. Oui, je suis parfaitement conscient de ça — et de ce que ça veut dire. Pour ceux qui veulent, prévenez-moi en MP, on pourra faire facilement des échéances. »
«
Les perruches femelles préfèrent les mâles intelligents
Le plumage ne fait pas tout
Les confisquer, rose ? Ne comprends pas.
Droits d’auteur, plastique, travailleurs détachés, etc., ce sont des détails, importants mais simples détails normatifs — qu’ils fassent au moins ça.
Les questions à se poser sont d’une autre nature. Pour ne faire qu’un exemple, le temps étant ce qu’il est : à quoi bon disposer d’une monnaie forte et stable si nous sommes obligés de nous soumettre aux dictats d’un chef d’état arbitraire en reconnaissant la primauté de sa monnaie ?
Je tiens à rappeler que :
— le poids de la stabilité de notre monnaie tombe sur la partie la plus pauvre de la population ;
— nous sommes cinq-cents millions et eux trois-cent-cinquante millions.
Pour ce qui est des égoïsmes nationaux et relatifs nationalismes, il y a des histoires de gazodu édifiantes.
merci pour l’info clopine, mais suis pas dans le coin.
Nathalie Gassel sera à Passa Porta, lie rue Danseart cité dans le billet çi dessus le 24 avril :
« La petite-fille de Cricri »… si elle devient comme sa grand-mère, Gaga bouguereau, la vieille baderne, va bien se marrer et nous abreuver de ses inepties
VARIA
Camille Desmoulins disait qu’il était « le procureur général de la lanterne ».
Nos mosquées sont nos casernes. (Erdogan)
90% des journalistes votent à gauche.
Je ne suis pas sur Twitter, grâce à Dieu. (Ardisson)
Mélenchon, trente ans apparatchik au PS, puis, un matin, Che Guevara. (Naulleau)
Quand le peuple devient tyran, le tyran est partout. (Chateaubriand)
Il manque d’esprit. Et, malheureusement son caractère est au niveau de son esprit. (id)
Madame de Chateaubriand m’admire sans avoir lu deux lignes de mes ouvrages ; elle craindrait d’y
rencontrer des idées qui ne sont pas les siennes. (id)
L’ignoble dénomination de « sans-culottes »… (id)
Le bonnet rouge, dont chaque orateur se coiffait avant de monter à la tribune… (id)
On me maria. (id)
(Les Américains) La nécessité de mouvement qui les domine. (id)
Le samedi, jour d’émeute.
La christianophobie…(Nicolas Dupont-Aignan)
Cet incendie (de Notre-Dame de Paris) est un appel de Dieu pour retrouver son amour. (Cardinal
Robert Sarah, Le Figaro, 21 avril 2019) !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
La canaille s’insurgea. (Stendhal)
Michel Foucault est mort su sida.
J’aime pas ma gueule. (Gainsbourg). Il avait raison de ne pas l’aimer.
L’avocat Emmanuel Pierrat dort deux ou trois heures par nuit.Moi, je dors huit heures.
Pour les italophones, Vers le berceau du monde (quand le Sri Lanka s’appelait Ceylon) :
DHH,
vous semez des questions essentielles au gré de vos pensées, sur ces fils de commentaires. Ainsi, Bourdieu et la transmission… Qu’est-ce qui passe par l’école ? qu’est-ce qui passe par la famille ? La question devient complexe quand on est enseignant et parent. Qu’est-ce qu’un environnement cultivé ? Comment se transmet le goût pour l’art, l’esthétique ? l’amour de la littérature, de l’écriture ? L’indépendance ?
Et les noms de famille ? les trous dans l’arbre généalogique ? Le rôle des pères ? Le choix des orientations scolaires ? Les réactions, l’accueil face aux orientations sexuelles imprévisibles de certains ? Les mariages, les séparations et ce qui n’est ni l’un ni l’autre…
Je crois que dans notre famille (dont j’avais beaucoup parlé, un jour, avec C.P. Délicieux souvenir…) se lient l’anti-conformisme et la joie de se reconnaître dans des choix culturels et humains. La parole et l’écoute, l’acceptation de révoltes, d’engueulades, ont été sources de rencontres et d’affection. Je suis très fière du sillon creusé par notre famille (aussi surprenante soit-elle – mais je n’irai pas plus loin, ici…), de cette jeune génération tout à fait étonnante. Mes grands petits-enfants sont terriblement indépendants, imprévisibles et soucieux de nous assurer de leur tendresse et très très intéressants.
Et maintenant que les roses se fanent, pour moi, j’ai la chance de comprendre les choix difficiles de ceux qui m’ont précédée.
Merci pour cette ouverture, DHH.
Clopine,
vous êtes au meilleur de vous-même sur ce fil de commentaires.
Chantal,
merci pour la balade.
@William Legrand dit: 23 avril 2019 à 12 h 31 min
Ce qu’elle deviendra, je ne sais mais c’est déjà une jeune femme courageuse, lucide et très… imprévisible.
Pourquoi ces commentaires méchants et inutiles ?
J’ai connu un scarabée doré qui vous tournerait le dos…
@rose dit: 23 avril 2019 à 8 h 34 min
mais où êtes-vous donc ?
« Les questions à se poser sont d’une autre nature. »
Les questions de « detail » de Renato, sont celle d’un tri-national, qui profite des avantages, de la santé d’un côté, de la retraite de l’autre.
De quoi se plaint-il. On s’en tape.
Comme des histoires de famille un peu lisses…
« Cet incendie (de Notre-Dame de Paris) est un appel de Dieu pour retrouver son amour. (Cardinal
Robert Sarah, Le Figaro, 21 avril 2019) »
Et pourquoi pas ? Dieu en avait marre de nos simagrées, il a montré, sans tuer personne, comment il la voulait, sa cathédrale, c’est-à-dire humble et nue, minimaliste. Dieu fait dans le zen. C’est plus qu’un signe, c’est une esthétique, une prière, une sainteté. Dieu a beaucoup à donner à l’homme, encore aujourd’hui. L’incendie de Notre-Dame porte sa signature toute-puissante.
Ils se connaissent depuis plus de 10 ans, ici, et en privé.
Et ils trouvent encore la ressource de se goberger, oh, vous avez vu comme je suis belle, et ma marmaille n’est-elle est pas digne du moloch national ( en France: le mammouth) comme moi, et vous avec vos saletés de bestioles exotiques, comme vous êtes au top aujourd’hui .
Le droit à l’oubli, ça s’appelle.
« d’un tri-national, qui profite des avantage »
En voilà une qui parle de ma situation sans aucune information réelle, comme toujours chez les goujats. Étant donné que je cotise, je ne profite d’aucun avantage. Un détail au hasard : je n’ai pas encore pris ma retraite…
Cela dit, est-ce qu’avoir plusieurs nationalités et ne pas être nationaliste est défendu ?
@ Christiane, les jeunes sont en effet source d’étonnement, le mien 24 ans est devenu vegan, et ne boit plus que l’eau de sa gourde. J’ai de la chance il aime la littérature et organise des ateliers dans les écoles pour initier les petits. Pas contre la bière pression il est toujours preneur. Je ne sais pas trop comment on va gérer l’avenir, ma ville se lance dans un tas d’initiatives et les moyens de transport sont en plein maëlstom, trains, trams, bus, trottinettes, vélos, des pans entiers d’immeubles sont démolis, la ville est pleine de particules de poussières, alors je m’évade dès que je peux … Plus on perd de verdure plus on y aspire, merci pour la hulotte 😉
Le cas particulier de Renato, ne m’interesse pas, qu’il puisse qualifier de « detail » ce qui le dépasse, et qu’il ne connaît pas est un travers récurrent. Viens immédiatement après l’insulte. Ecco.
Il faudrait déjà savoir lire sans les ouillères de préjugés à deux balles avant de juger de la qualité d’une question posée, Sasseur.
Quant à l’insulte, vous n’êtes pas la seule qui peut vanter le droit d’en faire usage.
Cela dit, le jour où vos opinions auront une quelconque valeur ça se saura.
Ici, aucune, Renato. Ce qui n’est pas le cas dans ma quatrième vie.
Mais raisonner par « exemple » , est un raisonnement qui trouve toujours son contrexemple.
C’est de la logique.
Il y en a un ici qui a pour « limite » « l’imaginaire des autres », ie, les commentateurs. Pas mon trip.
« Il y en a un ici qui a pour « limite » « l’imaginaire des autres », ie, les commentateurs. Pas mon trip. »
Dit par vous c’est un bel exemple du jeu du miroir. Bon, maintenant vous m’avez ennuyé, have a nice trip.
C’est ça Renato, allez vous regarder dans une glace.
J’adore la bienveillance de Christiane et Chantal envers les jeunes. L’autre jour, nous étions au parc et observions avec tendresse (et sarcasme aussi, il faut bien l’avouer) un gros groupe d’adolescents en nous demandant comment nous étions à leur âge. Bilan : pires !
Alors vive la jeunesse, même si elle est végane (euh quoi que…)
Droits d’auteur, plastique, travailleurs détachés, ce sont des détail qui participent de la règlementation ce qui ne dépasse personne, et on pourrait encore se demander comment la question des travailleurs détachés est passé entre les gouttes des années durant.
La question de la monnaie devrait par contre interpeller les soi-disant intellectuels, mais peu importe, nous vivons sur terre entre humains…
Vive la jeunesse et ses trous de mémoire, en macronie.
Bilan, pires !
saprée ED. quelques années et vous penserez le contraire.
Ce n’est pas à Hamon que ça risquait d’arriver. Plus que jamais, votez Hamon, vous ne serez ni déçu, ni roulé dans la farine. Bientôt, on va apprendre que Loiseau était Waffen SS pendant la dernière guerre. Ce ne serait que justice. Ulrike meinhof, en son temps, dénonçait à juste raison tous ces hommes et femmes politiques qui avaient retourné leur veste, et qui n’étaient que de l’extrême droite ayant dépassé sa date de péremption :
« La tête de liste de La République en Marche (LaREM) pour les élections européennes, Nathalie Loiseau, figurait sur une liste d’extrême droite à l’époque où elle était étudiante, rapporte Mediapart. »
Un drôle d’oiseau, qui a voulu oublié son passé ; mais, dans la vie, surtout politique, on est comptable d chacun de ses gestes, surtout quand ils sont aussi graves. Si vous voulez un candidat pur et sain, choisissez Hamon !
« Nathalie Loiseau assure qu’elle n’a « absolument pas voulu cacher ce passé. Quand la question m’a été posée la première fois, je dois dire que je ne me souvenais même plus de cette liste », assure-t-elle. »
« L’autre jour, nous étions au parc et observions avec tendresse (et sarcasme aussi, il faut bien l’avouer) un gros groupe d’adolescents en nous demandant comment nous étions à leur âge. Bilan : pires ! »
Vous avez grandi, Ed, et même grandi depuis que la première fois où vous apparûtes sur ce blog, pour devenir une femme accomplie et intelligente, qui nous parle avec rigueur de Boris Viande. Vous êtes sur le bon chemin Ed, vous allez de l’avant, courage ! Surtout, votez pour Hamon !
Ed,
chouette de vous lire ! Ce n’est pas que de la bienveillance mais de l’inquiétude, aussi. On les aime et on les accompagne discrètement au long des jours. On tait nos angoisses quand ils prennent des risques, on s’attendrit quand ils sont fragiles, on sourit un peu quand ils décident de venir « vegan »… encore que…
C’est insolite ces confidences familiales sur un blog littéraire… encore que… Le livre est tellement objet de transmission et l’Europe, tellement objet de questionnement..
Je vois que Bruxelles est en plein désordre : travaux, aménagements… Dès que les beaux-jours arrivent, les villes sont éventrées, auscultées. Tant de conduites sous l’asphalte, tant de tunnels pour les transports. La terre des campagnes est plus sécurisante, les villes sont des fragiles fourmilières.
Ce livre de R.Menasse, le lirons-nous ? Mais il aura fait émerger des questions sur l’avenir.
Les jeunes que l’on ne connaît pas, parfois, inquiètent, surtout quand ils sont en groupe.
Il y a quelques semaines, au parc, des jeunes sur la pelouse. Une musique : l’un jouait de la mandoline. Me suis approchée. Quand j’ai su que le musicien du groupe chantait je lui ai demandé une chanson. C’était émouvant : un chant arabe d’une grande douceur. La mandoline avait alors des accents de oud. Je suis repartie heureuse et ils le sentaient.
Hier, j’avais un objet lourd à porter et étais encore éloignée de mon domicile. N’en pouvant plus, j’ai accosté deux inconnus qui bavardaient, la trentaine. Leur ai demandé de l’aide. Ils ont pris l’objet en charge jusqu’à chez moi et ont refusé le billet que je voulais leur donner pour qu’ils aillent se rafraîchir. En chemin, nous parlions politique et social. Je les écoutais. Pas facile leur avenir…
Ed et Chantal (pour le commentaire précédent)
Dear Delaporte, atterrissez. l’extrême-droite est comme l’antisémitisme de bon aloi, il faut en avoir tâté pour prétendre offrir un profil séduisant. C’était le credo du considérable blogueur TKT, un tantinet droitiste malgré lui, qui vit aujourd’hui retiré à Zurich.
Le couple Fillon outragé, vilipendé, déshonoré, et… bientôt condamné à de la prison :
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En conclusion de leur ordonnance de 150 pages, les juges ont décidé de renvoyer François Fillon pour les délits de « détournement de fonds publics », « d’abus de biens sociaux » et de « manquement aux obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ». Son épouse, Penelope, devra, de son côté, répondre des chefs de « complicité et recel de détournement de fonds publics » et « recel d’abus de bien sociaux ».
Penelope était une « receleuse »… On se croirait dans « Max et les ferrailleurs », ou n’importe quel polar sordide des années 70. Affligeant ! Quand Penelope écrira ses mémoires, ça pourra s’intituler : la receleuse, ou la ferrailleuse. Il faudrait, pour moraliser la vie politique.
1 – @ 8.16, je cherche de plus en plus, et je sais de moins en moins quoi. Je persiste pourtant. Auriez-vous une hypothèse, r. ?
2 – @ x, 23.15, ému par le message d’un.e semblable en « manies ». S’est apparemment passé comme une résonnance en 2003, avons cette cette preuve maintenant. Sûr que le moins bon côtoya le pire, mais l’excellent, on ne le sais toujours qu’après coup… Il a suffi de n’avoir point craint sa propre curiosité (Javier Marias). N’avoir rien voulu élucider par soi-même sur ce moment hispanique, s’être laissé guider par le plaisir d’une découverte en flux tendus.
De quoi parle-t-on alors ? De quel ton se parle-t-on et parle-t-on aux autres ? Mal à l’aise de m’adresser à petit x., Impersonnaliation.
3 – Des fibrules d’acier trempé, la solidité du tablier d’un pont à reconstruire. Trois heures trente de tests branchés ur l’activation de la mémoire immédiate : 8 mots retrouvés sur 16 à échéances régulières, à peine la moyenne… mais 15 sur 16 à l’aide d’un indice… ça console pas (esprit Chalgrin). L’autre serait bien plus fiable, la vieille. Normalité du vieillissement cérébral.
Phil dit: 23 avril 2019 à 16 h 07 min
Vous délirez ???
@ ED, de fait, ils sont marrants à observer mais discrètement, je suis tolérante car il l’est aussi, si je mange un pistolet à l’américain cressonnette en sa compagnie, il ne fait pas de commentaire oppressant, de mon côté je regarde ses légumes croquants chèvre avec curiosité, la prochaine fois qui sait, je prendrai ça. Et, encore heureux les végan mangent du chocolat, ouf sinon je repartais confite avec mes œufs achetés à l’usine Neuhaus … En ce moment il gère ou fait semblant, la fiesta nocturne et le jour prof, il s’est fait pousser la barbe et la moustache pour impressionner , mon neveu l’historien pareil, en se moment il file un drôle de coton, il avait un poste de chercheur et s’est pris le choux avec son promoteur (divergence de point de vues), étant donné sa taille, 2 mètres 5, le ton de sa voix basson grondeur, l’affaire n’a pas fait long-feu, résultat il bosse à nouveau comme bagagiste de nuit à l’hôtel Amigo à côté de la Grand Place, je vis chez les barbus, hu, hu !!! Je le soupçonne de postuler en douce à l’étranger, l’autre jour devant remplacer une ampoule à la cave, je lui demande un coup de main, réponse : je suis à Stockholm … Il a une grande fiancée muette qui garde son chien et son chat, je me demande combien de temps elle va tenir … comme il a la rupture tragique, je m’abstient de toute once de commentaires …
Jolies tranches de vie Christiane. Vous allez vers les gens et c’est un trait de caractère qui transparaît même sur un blog. Comme quoi !
Phil, je ne vois pas pourquoi nous ne le penserions pas maintenant puisque nous avons déjà plus du double de leur âge.
En tout cas, ado difficile ou pas, je n’ai jamais fait partie du GUD 😀
pas plus que vous dear Delaporte, vous vois bien agiter la pancarte « Pénelope, .. » pendant que Notre-Dame brûle.
Fillon l’arrogant… bientôt taulard :
« pas plus que vous dear Delaporte, vous vois bien agiter la pancarte « Pénelope, .. » pendant que Notre-Dame brûle. »
Vous êtes bien susceptible, mon cher Phil. Je crois que vous n’allez pas voter Hamon, et sachez que je le regrette fort !
By Cody Delistraty April 22, 2019 THE BIG PICTURE
Where is the line between genius and madness? The Belgian artist, poet, and art thief Stéphane Mandelbaum’s attempt to create a lasting mythology of himself led to a macabre, untimely death.
STÉPHANE MANDELBAUM, ARTHUR RIMBAUD. 1980
To understand the Belgian artist Stéphane Mandelbaum, it is best to begin at the end of his life. Few agree on how he lived, but most agree on how he died. It was garish and violent. He was shot in Namur, in central Belgium. Acid was splashed on his face to make his body harder to identify. His corpse was thrown into a landfill. He was twenty-five years old. His bright, brief life and his art-brut style are often compared to those of Jean-Michel Basquiat, but whereas Basquiat found his way to the center of the art world, Mandelbaum was always an outsider. His life was a mixture of realities and self-imposed fictions that were so potent that even he forgot who he was. At the crucial moment of his death, Mandelbaum thought he was a hardened criminal when, in truth, he was closer to a doughy artist, a controversial but ultimately bashful poet of the visual.
His death came in December 1986 when he had attempted to steal a painting by Amedeo Modigliani called The Woman with the Cameo from an elderly woman’s home in Ixelles, a tony suburb of Brussels, along an avenue studded with art deco buildings. He had been promised money for the painting from friends who had connections to the black market. Having made almost no money from selling his own art, which was largely deemed too perverse and risqué, he desperately needed the funds. The problem was that there is no such painting by Modigliani called The Woman with the Cameo. What he stole was entirely fake. It is impossible to know whether Mandelbaum was aware of this or not—or whether or not the woman who owned it knew—but, when he turned it over, his buyers realized the truth and murdered him. That is, at least, the most agreed upon story. Almost nothing about Mandelbaum is certain.
Le ressentiment serait-il la chose du monde moderne la mieux partagée ? Cette « puissance frémissante de vengeance souterraine, insatiable, inépuisable dans ses explosions » (Nietzsche) serait-elle la clé pour comprendre le grand désordre du monde actuel ? C’est en tout cas l’hypothèse du puissant essai de Pankaj Mishra, écrivain, intellectuel né en Inde en 1969 et intervenant régulier des grands médias anglo-saxons. L’Âge de la colère diagnostique une « crise universelle » de la modernité sous différentes formes.
Etats-Unis: Le rapport du procureur Mueller sur l’ingérence russe est déjà un succès d’édition
au fait quelqu’un est-il passé sur le blog de P.Jorion?
Boris Viande, un auteur qui fait fuir le fils de Chantal 😀
Clopine,
Merci pour le texte, mais c’est trop long (j’ai lu attentivement jusqu’au début puis ai dû accélérer) et ch.iant non ? Des détours pour ne pas dire grand chose au final. Je ne dis pas que ce ne m’intéresse pas, mais c’est exprimé avec tant de lourdeur..
*jusqu’à la moitié pardon
4 – peut-être une cervelle d’oiseau devenue, mais sûr de n’avoir jamais oublié la liste d’extrême droite au sein de laquelle je ne fis pas mes classes. Madame de l’ENA. Avec les Benalla, quelle équipe !… De jour en jour, de mâle en pis… Edifiante macacronie.
5 – @ 23.15 (à l’X:) aucun Isaréalien cité, (pourtant j’aurais aimé être guidé mais fis une mauvaise expérience avec David Shahar, et pas géniale avec Amoz Oz, encore récememnt. Ron Leshem m’avait bien plu en revanche…, mais est plus du côté du journalisme… Je peux donc pas vraiment dire, et puis, ne suis pas juif et encore moins sioniste, hélas, cela explique peut-être…? Et j’ai + en + de mal avec les fachos qui gravitent autour de et avec Bibi Netamiaoux, et je sais ça n’a rien à voir avec les tourmentés de gauche de là bas qui voudraient faire la paix avec les Palestiniens. Au fait, j’aimerais bien en découvrir un bon…, d’écrivain palestinophile, un conseil ?).
Beacoup de Mankell, de Camillieri et de Paasalina, en revanche, oui, mais quand ? Beaucoup de communs « en vrac » itou (Orwell, Potok, Waugh, Holder). En socio : Z. Bauman… Mais là, côté sciences humaines, j’ai rien dit, c’est trop repérant…
6 – (@ Ca roule Patrice, vers midi) « L’avocat Emmanuel Pierrat dort deux ou trois heures par nuit. Moi, je dors huit heures ».
Quelle chance vous avez, heureux homme, vous êtes jeune, profitez-en bien ! J’essaie de faire mes cinq. Manu Pierrat, c qu’il se soucie trop des droits d’auteur de ses clients, je pense. alors forcément, ça l’empêche et ça dépasse.
@Chantal dit: 23 avril 2019 à 16 h 18 min
Ah, c’est tout à fait cela ! En résonance à votre perplexité, celle que j’ai éprouvée quand mon petit-fils, en juin, m’a annoncé qu’il avait trouvé l’École de sa vie : la « 42 ». Lui demandant s’il y avait un concours, je l’ai entendu me répondre (imaginez la tête de la grand-mère !) : – oui, de résistance. Je me lance dans la piscine, une semaine non stop. La « piscine », c’est inénarrable : des centaines de candidats devant résoudre les énigmes proposées (informatique), avec possibilité d’interaction entre anciens, nouveaux, de jour, de nuit. Pas de directeur. Pas de diplôme reconnu par l’État mais l’équivalent d’une bourse par le CROUS. Le « grand bain » lui a réussi. Il adore le travail de recherche insolite de cette école où les horaires lui appartiennent, y va tôt le matin (lui qui était assez récalcitrant pour se lever – dixit sa sœur) et en parallèle termine son cursus en fac. Je n’ai rien compris à cette école, à ces stratégies de formation mais il rayonne. Quant à ma petite fille, trois années d’anglais en fac, cursus terminé et, hop, brusque virage vers Paris VIII : les filles, les femmes à défendre. Leur place dans le monde du travail… Des profs qu’elle apprécie et ce long stage à la Plaine. L’écologie et la nourriture Vegan. Les jeunes générations font évoluer nos perceptions… Quel métier va-t-elle choisir en septembre ? Mais ils sont adorables, très vifs, très créateurs, assoiffés de justice sociale, d’amitié, de rêves. Leurs parents font confiance. La grand-mère plane !
Brétécher ferait une belle série de nos expériences de grand-mère. J’en ai lu d’autres, savoureuses, sur ces fils de discussion ! !
@et alii dit: 23 avril 2019 à 16 h 55 min
Très belle méditation.
Bon, justement voilà le blog d’un non erdélien qui pourrait complaire al’bouguereau et bien inspirer l’JT. Tiens au fait, il est passé où celui-là ? Toujours au purgatorium, ou naufragé en pataugasses à pkrol ?
http://kefisrael.com/2009/12/29/mes-10-livres-israeliens-preferes-de-la-decennie/
L’article a 10 ans, mais top quand même ! Je le mets en favori car je ne crois pas avoir déjà lu d’auteurs israéliens.
La presse putride voudrait enterrer Hamon. Mais Hamon, c’est le vaillant petit soldat, courageux. Il ira au combat, pour imposer l’abolition légale du travail, vous allez voir ça. C’est pour lui que je vais voter, et d’ailleurs vous aussi. Après tout, on n’a pas le choix.
« En mauvaise passe pour les élections européennes, Benoît Hamon risque de disparaître du paysage politique s’il n’est pas élu. Mais lui promet d’aller « jusqu’au bout », animé selon les uns par un esprit de « revanche », selon les autres par « ses convictions ». » (Le Point)
Dans votre fiche de lecture, ma chère Ed, vous nous parlez donc de L’écume des jours, de Boris Viande. C’est très bien. Le passage qui m’a le plus intéressé, dans votre compte rendu, c’est le moment où vous parlez du travail, dont Viande critique l’impact social. Il était certainement pour sa disparition, son abolition (son abolition !!! Ed !). Il en souligne les méfaits. Tout ceci est très actuel, cette réflexion sur le travail, alors qu’un candidat comme Hamon entend prendre le problème à bras-le-corps. Ed, vous semblez d’accord avec Viande, et avec Hamon. Alors, je vous : bravo, continuez comme ça ! Et surtout lisons Boris Viande ! C’est en lisant qu’on devient liseron.
Je préfère Queneau à Viande, mais l’Ecume des jours, ça vaut le détour.
7 – Parfois, on se redemande si certains jouent à paraître sots ou s’ils le sont vraiment. Ils s’arrangent pour faire accroire à la première option, mais c’est là une ruse grossière de la conformité, cette fatuité du benet qui émet des signes pathétiques entre les lignes pour qu’on n’y croie pas vraiment. Pourtant, la sottise congénitale, ancrée et profonde, qui use toujours des mêmes ressorts prudhommesques, graves, cette manière besogneuse de plaquer du mécanique sur du vivant. Le pb est que depuis longtemps, cette mécanique est détraquée, le rire espéré s’est transformé en sourire, puis pétrifié en rictus à la ronde. Les plus charitables ont pitié.
On se dit : voilà un homme qui ne saura jamais, n’a jamais su varier ses angles d’attaque et d’apparitions à lourdes ou fatima, qui n’entendra surtout jamais en vouloir faire l’effort. Surprendre. Se surprendre à lui-même : Meinhof, Dieu, la papauté, Hamon, Ed, l’abolition du travail, voilà l’étendue du désastreux registre, sa sinistre farce. Surtout ne changeons rien, restons nous-mêmes, n’allons pas déstabiliser l’Erdélie, avons tous besoin d’un meuble meublant.
8 – et elle est située où, cette « maison de tante Léonie », au juste ? Moi, je ne connais que Léonie Rouzade, pour le moment, c’est le nom de la rue qui passe par derrière chez moi. Voici un lien pour ceux qui auraient oublié sa mémoire. Et j’en connais qui l’ont oubliée, y compris parmi des féministes du canal historique, qui ont bifurqué proustiennes, sacrifiant à leur véritable passion 🙂
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9onie_Rouzade
De fait ils ont beaucoup à nous apprendre, j’aime beaucoup cet état d’esprit ouvert, curieux.
Récit plein de tendresse, Christiane, on sent le plaisir d’être étonnée 😉
PS / ED, je ne suis pas encore grand – mère 😉
Chantal,
mille excuses pour ce lapsus ! c’est que nos expériences sont si proches… Je pensais aussi à d’autres dames qui évoquent sur ce blog leurs enfants ou petits-enfants. J’avoue qu’être GM c’est plus reposant. Une certaine distance amusée a remplacé les tensions et inquiétudes de l’expérience précédente. Être mère n’a pas été de tout repos, surtout divorcée ! Bonne soirée. Je me régale à vous lire toutes les deux et pas que vous deux… Être GM c’est beaucoup de crises de fous-rires avec cette jeune génération.
Bonne soirée.
Aujourd’hui journée mondiale du livre…
« Meinhof, Dieu, la papauté, Hamon, Ed, l’abolition du travail, voilà l’étendue du désastreux registre, sa sinistre farce. Surtout ne changeons rien, restons nous-mêmes… »
JJJ, vous vous gourez : « l’étendue du registre », comme vous dites, est assez importante – plus que la vôtre, en tout cas, qui est misérable, infime, petite. Quant à « changer », n’est-ce pas ce que je fais parfois, par exemple quand je parle de Ed, pour qui je suis passé de la détestation pure et simple à l’admiration grandiose. Non, JJJ, vous êtes vous-même un esprit limité, aux jugements hâtifs et approximatifs.
Jusqu’à présent, je n’avais jamais parlé de Boris Viande. Ed m’a donné l’occasion d’en parler, et d’évoquer sous un « nouvel angle » (puisque c’est ce qui vous fascine, mon pauvre JJJ) l’abolition du travail. J’écris souvent des choses neuves, mais vous ne le remarquez même pas, tant vous êtes bêtes.
Je veux bien être critiqué, même par JJJ, mais il faudrait que la critique soit juste et sensé. Or, avec JJJ, c’est loin d’être le cas. Ce pauvre JJJ ! Ce pédant !
@ 20.34 ! rappel du 1382 -> Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer.
irréparable.
——–
En l’ appelant ainsi – Viande- mais pourquoi ? vous sucrez aimablement son anagramme par lui- même choisi
bison ravi
Ed et Delaporte
renato à 10h51
se le confisquer : le mettre à part pour soi- même.
On me maria. (id)
Patrice Charoulet à 12h39.
Chéri par sa mère ?
Colette
« J’avoue qu’être GM c’est plus reposant »
Ah bon ? C’est surprenant, car General Motors est une multinationale, ce qui engendre forcément de lourdes responsabilités.
Christiane
au cinéma Le Prado
avenue du Prado à Marseille.
J’ évolue entre mon village et ma ville natale.
Tentant d’ emmener ma maman à Turin avant de la laisser pour l’ Irlande. Pas plusieurs mois jazzi (mais comment le savez- vous ?). Un entier.
Je fais du mieux que je peux. Pas au top.
J’ essaie d’ accompagner.
Je pense que j’ abandonnerai cette tombe.
Ma mère me dit » on va au cimetière ? ».
Je l’ y emmène. Et ne parle pas au mort mais transplante des plantes, revêche.
Pas encore grand- mère moi non plus, vous me permettre de rêver à douceur future et relations apaisées. Aime bcp l’ école futuriste 42, où liberté et contrainte de côtoient pour que chacun aille au meilleur de lui- même.
Ai traversé l’ Huveaune entre la Pomme et Saint Jean du désert. Ai raconté l’ histoire de Marie Madeleine à ma maman qui m’ a dit que j’ avais de la chance d’ avoir des copains comme vous sur ce blog. Merci 😊
JJJ à 16h17
1/hypothèse
laissez- vous aller ; ouvrez votre coeur ; n’ attendez rien.
Le comité s’est donné un titre : il s’appelle Comité d’Erection. Le mot a d’abord étonné Troude, qui n’est pas fort, et il fallu que Dr Fleuron lui explique patiemment que ça venait du latin : erectio – je dresse.
Bon, ça va, a dite Troude.
En rentrant chez lui, il a annoncé à sa femme qu’il était membre du Comité d’Erection :
– Membre ?
Sa femme a rigolé d’une manière déplaisante.
– Bien sûr, a dit Troude. Du Comité d’Erection.
Mme Troude a rigolé de plus belle.
– Je ne vois pas ce que tu trouves de drôle là-dedans, à dit Troude. C’est un mot qui vient du latin.
JJJ 16h17
3/
à peine la moyenne… mais 15 sur 16 à l’aide d’un indice… ça console pas (esprit Chalgrin). L’autre serait bien plus fiable, la vieille. Normalité du vieillissement cérébral.
Désolée de vous contredire : avec un indice, cela compte aussi juste que sans indice.
Donc, le résultat est 15 sur 16.
Travailler ralentit le vieillissement cérébral, comme bouger ralentit le vieillissement corporel. Être animé, en mouvement.
« mais comment le savez- vous ? »
Vous l’avez écrit, rose, sous le billet précédent le 20 avril 2019 à 3 h 46 min
« Moi aussi, je vais partir, sous peu.
À Turin.
Puis en Irlande et en Écosse, avant l’été.
En bagnole. »
JOB à 22h35
sa femme eût été chinoise, telle Mme Houellebecq, lui aurait- elle dit
« comité d’ élection, mon chéli ».ah, le fauteuil dont tu lêvais, à côté de madame en cuil. Chapeau melon et bottes de cuil.
JJJ pas Job.
renato
non
mais comment le savez-vous ? plusieurs mois a écrit jazzi.
L’Irlande c’est trente ans de désir fou.
En Écosse vit Andy Goldworsthy, lorsqu’il ne travaille pas.
Tout à l’heule m, j’ai li, devant la cheminée, pouffé. Ma mèle m’a demandé qu’est ce que tu as. Je lui ai dit que c’était à cause de ma foltune pelsonnelle dont je vous ai pallé.
Et des dons poul Notle Dame. Z’ont qu’à lépalé toutes les églises en stuc et stock.
Ma foltune pelsonnelle. L’a fait long feu.
Attention Rose vous ne pourrez pas aller dans Turin en voiture : l’accès au centre est interdit ( « zona traffico limitato ») sauf cas particulier et les amendes énormes (caméras qui flashent les plaques d’immatriculation). Les transports en commun sont très efficaces. Allez-y plutôt en train.
Ne ratez pas le musée du cinéma et le musée d’égyptologie.
rose, je crois avoir lu dans un précédent commentaire que vous vous prépariez à partir en voyage pour six mois…
9 – Sur un étonnant principe de vases communicants en erdélie : « Ed, pour qui je suis passé de la détestation pure et simple à l’admiration grandiose !!! » – Suivez le GPS en sens exactement inverse.
10 – « laissez-vous aller ; ouvrez votre cœur ; n’attendez rien ». N’y arrive pas, ni avec l’alcool, le sexe, la non pensée ou la drogue. Tout essayé, ma mère, rien n’y fait. Cherche d’autres aides, des histoires à s’endormir debout. Difficile, surtout pour un homme, très. Les conventions légalement formées tiennent lieu de lois à ceux qui les ont faites ; même le code civil de 1804 ne calmait plus son Stendhal, à force. Pas pédant, ça non. Cruauté gratuite, mais pourquoi ?
11 – La chute des puissants, des riches…, pas réjouissab’. Toujours trop tard, la trébuche, une fois le mal fait. Dégoût de la vengeance, d’une prétendue justice immanente frappant un jour les salauds, les miséreux restent tels, malgré, au Sri-Lanka comme ailleurs. Des centaines !
Bon voyage rose. Vous nous raconterez, surtout l’Écosse !
jazzi
ben non. six mois j’ai jamais osé encore.
Faudra que j’ai un grain.
Lavande
Je me gare à l’auberge de jeunesse qui est située ds l’ancien stade olympique, puis en métro et en marchand comme jazzi. Pour aller à Supergua c obligé la voiture.
Ed
ouaip. vais vous photographier le Lock Ness. Serez baba.
@ 22.36 avec un indice, cela compte aussi juste que sans indice. Donc, le résultat est 15 sur 16.
Mais vous êtes sûre de vous, là ? Pq si c’est vrai, me sauvez la vie une fois de plus. Et dans mes bras, petite mère ! Vous aime trop. Et que vous me disiez de rien attendre, ne rien espérer. J’ai le coeur fondu, en lambeaux, je vous crois. Vous êtes telle ma Monique, vigie juchée solide sur ma barre !
https://www.google.com/search?q=tour+du+monde+de+la+poule+monique&tbm=isch&source=univ&client=firefox-b-d&sa=X&ved=2ahUKEwiqmIeTkufhAhWl6uAKHXPkDl8Q7Al6BAgIEA0&biw=1585&bih=695#imgrc=xCdfkeZMNcRJPM:
JJJ 23h07
10
Difficile.
Sais le poids des conventions. Pire : de l’éducation.
Dire êtes-vous assez démuni semble indécent.
Si qq.chose ne marche pas, noeud. Comme arête de saumon en travers dans trachée artère. Laisse béton.
C pas ailleurs, ta mère, etc. c toi.
Ce sera bouleversifiant. Pareil que pour un bateau larguer les amarres et être en mer. Comme contaminer Bouvard et Pécuchet avec les gilets jaunes et faire le lien.
Tu sais le faire.
Trop cérébré et tu résistes.
Superga : tram et funiculaire.
En marchand comme Jazzi : il fait du commerce comme ses ancêtres vénitiens ?
JJJ
23h23
oui, je suis sûre.
J’ai vu les résultats des tests sur ma mère.
Si on te donne un indice et que tu trouves cela compte bon.
Très gros mystère de la mémoire : il y a une manière de gommer qui est salvatrice : c’est comme griller un plomb pour éviter que tout le système fonde.
Demain je te cherche le test, je t’explique.
nota : ça m’plaît bien d’êtle la poule d’un malin.
@ JJJ pas Job.
ZOB, alhors ?
Lavande
Superga pour la vue sur le Pô qui serpente.
Marchand pour marchant dans l’intro. de son goût de la marche.
« Sur un étonnant principe de vases communicants en erdélie »
C’est indéniable. On dirait qu’ils se sont concertés.
Oui Rose mais ce que je disais c’est qu’on peut aller à Superga en tram et en funiculaire. Pas obligatoirement en voiture.
Très belle vue aussi, à 360°, sur la ville, du haut de la mole Antonelliana (musée du cinéma).
« Très belle vue aussi, à 360°, sur la ville, du haut de la mole Antonelliana (musée du cinéma). »
Du musée de la montagne aussi (très belle vue) :
Le vrac datait de 2003 aussi ; n’en tirez pas de conclusions hâtives quant à des connaissances approfondies (ainsi je n’ai lu qu’un seul livre de Holder, le plus connu, et il se trouve que c’était cette année-là).
Sans être du tout spécialiste, je me réjouis de voir À la Fleur de l’âge en tête de la liste mise en lien (beaucoup d’auteurs et même de titres en commun).
Mais si votre priorité n’est pas purement littéraire, vous pouvez essayer un des romans policiers de Batya Gour, en choisissant le microcosme qui vous intéresse le plus (kibboutz, psychanalyse, orchestre); c’est un genre qui permet d’épingler certains travers d’une société. Le regard de Y. Kenaz est critique, et ce n’est certainement pas un supporter de « bibi », mais il faut avoir envie d’être en immersion avec ces zigotos-là le temps de la lecture.
Mais il y a sans doute ici plus qualifié que moi sur le sujet.
Autre domaine : avez-vous lu Boltanski et Thévenot, De la Justification ? Leurs catégories (les différentes « cités »), si je pouvais les supposer généralement connues, m’auraient été bien utiles pour expliquer mes réticences devant le mélange des genres dans les lignes d’A. Markowicz.
J’aurais aimé pouvoir adhérer : l’amour des livres, une entreprise dans la lignée de Leonard et Virginia Woolf avec the Hogarth Press…
Rien qu’en surface : être aussi bavard pour faire l’éloge du silence, louanger son propre courage (c’est peut-être la règle du jeu sur Facebook ?), on n’a pas l’impression d’un recroquevillé de l’ego…
Vos questions de 16 h 17 min (« De quoi parle-t-on alors ? De quel ton se parle-t-on et parle-t-on aux autres ? Mal à l’aise de m’adresser à petit x., Impersonnaliation. ») ont-elles encore lieu d’être ?
On parle de livres. Vous avez restreint aux auteurs israéliens, je vous réponds. Si quelqu’un est intéressé par certains aspects de votre liste ou de la mienne ou des interrogations qu’elles font naître, il ou elle peut intervenir comme à propos de n’importe quel autre commentaire qui « dérive ».
Je ne comprends pas pourquoi il faudrait connaître le genre (masculin ou féminin) de la personne à qui on s’adresse (même chose pour la confession, l’âge, le métier, les diplômes) ou pourquoi une méprise serait gravissime ? Certaines personnes n’auraient donc pas les mêmes attentes ni le même comportement selon qu’elles supposent s’adresser à un homme ou une femme, un vieux ou une jeune, un important ou « quelqu’un qui n’est rien » ?
« Tout essayé, ma mère, rien n’y fait. »
Avez-vous essayé la peur ?
Hamon,ou le Péguy de Delaporte.
Mais un Péguy qui n’aime pas le travail, et u qu’on a vu sur aucun front.
On a les Péguy et les Delaporte qu’on mérite…
« Hamon,ou le Péguy de Delaporte. »
Vous me faites une mauvaise querelle. Je n’ai jamais pensé à comparer ces deux-là. Le vaillant petit soldat (Hamon) et le penseur d’élite (Péguy). Hamon est aujourd’hui sur le front, et il a contre lui les médias putrides et toute la classe politique, pour qui il est un héritier rebelle, un fils prodigue. Hamon a certainement lu Péguy. La victoire de Hamon est, a fortiori, une victoire de Péguy. Hamon est le candidat de Péguy. Hamon porte les valeurs et les ressources de Péguy. Au fond, merci de les avoir associés, mais vous êtes trop gourd intellectuellement pour en avoir discerné le véritable parallèle qu’il fallait faire. Péguy, il ne faut pas le laisser aux Finkielkraut et compagnie. Ne gâchons pas sa prose.
La pensée de Péguy vivante dans les propos révolutionnaires d’Edwy Plenel :
« Il faut d’abord construire un rapport de force avec la société. Les jeunes zadistes, les hospitaliers avec les migrants, les premiers organisateurs des ronds-points, sont-ils les plus représentatifs du cœur de la classe opprimée ? Pas forcément. Mais c’est à partir de ces minorités-là que naît le renouvellement de la question sociale. D’autant plus que nous vivons des épreuves collectives. Nous ne sommes pas seulement dans un moment de lutte des classes, mais de crise de civilisation. »
Petit Rappel, c’est beaucoup de frime. Il ne développe jamais, il ne donne pas beaucoup d’arguments. C’est très superficiel. Le prof type, qui ne sait rien. Bon, il est parti se coucher, c’est ce qu’il avait de mieux à faire.
JOB à 23h07
oui.mais non au 11.
dégoût de la vengeance oui (et pourtant, slurp).
toujours trop tard : jamais trop tard. C’est systématique comment le pouvoir corrompt. Stupéfaite par comment la mort violente touche avec une rapidité effrayante des « people » qui vivent leurs métiers ds une violence effrayante (Delarue, Super nanny).
Justice immanente non. Mais déliquescence. Comme une pourriture intérieure.
Les miséreux le restent : oui. Affreux. Mon ancienne psychanalyste disait que les SDF se mettaient ds cette situation là. C’est ce qui aide à vivre/outrepasser/supporter sa problématique.
Dans le péplum entraperçu après les frites chinoises (Xi Xinping a la patate), une mendiante
paralysée partiellement guérie par le christ.
Le centurion demande
pourquoi ne t’a t’il pas guérie totalement ?
Elle répond pour que les autres infirmes sachent que l’on peut être heureux en étant infirme. Et elle chante.
renato
J’ai réessayé hier àu matin.
Pourriez vous, je vous prie, me redire la procédure
Paramètres
Langue/ Saisie
Et ensuite ?
Je voudrai re-déconnecter le correcteur automatique.
je vous remercie.
Ni Job (ni zob) mais JJJ
renato dit: 24 avril 2019 à 0 h 25 min
Avez-vous essayé la peur ?
La peur c’est effrayant.
Pourquoi essayer quelque chose d’effrayant ?
Cela me dépasse.
Vous êtes sous quel système d’exploitation, rose,ou quelle machine ?
— je vous répondrai vers midi —
…
La peur est très utile lorsqu’on est confrontés à des problèmes physiques — maladie — ou pratiques. Pas se faire peur dans des situations où on peut compter sur les autres ; mais se mettre dans des situations de danger en sachant que personne viendra nous aider en cas d’incident.
rose attend le dépanneur comme le reste de la population. menasse sur le prestigieux blog à passou
Une pensée pour Bite Rivière aujourd’hui. J’ai toujours adoré sa chanson « Nice Baie des Anges », un chef d’oeuvre.
Ed dit: 24 avril 2019 à 11 h 48 min
Tristesse.
Il a subi un certain ostracisme en France je trouve.
Info :
Quand on perd une chaussette noire, que fait-on de l’autre ?
Pour le goût de Nice, Ed !
https://www.youtube.com/watch?v=1gvtjfOfft8
« certain ostracisme en France je trouve »
Oui, ostracisme par ringardisation. Quand on a chanté un hymne aussi sublime que « Nice Baie des Anges » et participé à l’importation du rock and roll en France, c’est injuste.
Les chaussettes noires, c’était Eddy Mitchell, pas Bite Rivières, jazouille.
Oui, Ed, Dick c’était un Chat sauvage !
Mais il ne nous reste plus qu’une chaussette…
https://www.youtube.com/watch?v=NBk7dv_OuSU
Mais, à l’époque, pour mon frère et moi, notre préféré c’était quand même celui-là !
https://www.youtube.com/watch?v=Jd3FDvyRIIo
Les papy boom se sont beaucoup trémoussés dans leur jeunesse, Ed, aujourd’hui ils sont déhanchés !
le Festival des conversations s’est donné pour mission de la faire classer au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
Il est décédé le jour de son 74e anniversaire
encore un syndrome d’anniversaire comme PONTALIS,Raphael le peintre, et F.Héritier
Oula pardon jazzi je viens de comprendre. Il ne nous reste plus qu’une chaussette noire en effet. Elle a été très discrète à l’enterrement de son grand ami, preuve dun attachement sincère. J’aimerais tellement entendre sa réaction à la mort de Bite. J’adore cette chaussette également, la fille aux yeux menthe à l’eau est aussi un chef-d’œuvre, dans un autre genre.
Vince Taylor, quelle claque. Pas étonnant que les Francais l’imitaient.
L’ostracisme de Dick Rivers tient sans doute au fait qu’il s’est toujours revendiqué Niçois et y a toujours demeuré.
Et Nice, depuis au moins Louis XIV, qui a fait raser son château, a toujours été ostracisé par le pouvoir central.
A Nice, Jacques Médecin est considéré comme un très bon ancien maire. Souvenez-vous ce que l’on en écrivait dans la presse nationale à l’époque ?
Pourquoi Nice ?
Explication dans l’un des premiers volumes de l’Homme de goûts…
LOUIS NUCERA
Brève histoire de Nice
Né et mort à Nice, Louis Nucera (1928-2000), issu d’une famille d’immigrés italiens installée dans la région depuis trois générations, a passé toute son enfance dans le quartier populaire et ouvrier de Saint-Roch. Dans ses romans, Chemin de la Lanterne ou Avenue des Diables-Bleus, il évoque le Nice pittoresque de sa jeunesse, où chaque lieu-dit était un monde en soi. Par la suite, devenu Montmartrois, il fut souvent excédé par l’image partiale de Nice reproduite dans la presse nationale. Pour lui, ces campagnes de dénigrement, sur l’air de la calomnie, étaient autant de manifestations de jalousie pour « un lieu inventé par les fées » et convoité depuis la plus haute antiquité…
« Donc un peu d’histoire. Depuis le commencement des temps, Nice fut convoité. Au point que lassés des attaques, ses habitants demandèrent la protection du comte de Savoie. Ce fut l’acte de dédition de 1388. Cinq siècles durant, l’histoire de Nice et celle de la Savoie allaient être intimement liées. Est-ce à dire que la violence avait renoncé ? Ce serait s’aveugler sur le comportement des hommes. De 1543 à 1793, à sept reprises, la France s’attaquera au comté. La première fois, au grand dam d’une Europe indignée, François Ier s’alliera aux Turcs pour investir la cité. C’est durant cette agression que s’illustra Catherine Ségurane, héroïne niçoise, comme Jeanne Hachette l’est pour Beauvais.
Ce furent ensuite les sièges de 1691 et 1705. Exaspéré, Louis XIV décida d’en finir une fois pour toute. Contre l’avis de Vauban, il ordonna en 1706 la destruction de l’ensemble fortifié, un des plus fameux du bassin méditerranéen. Si la fonction militaire de Nice s’achevait, un rude coup, par là même, fut porté au tourisme futur. Une citadelle d’une telle ampleur n’ajouterait-elle pas aujourd’hui à la majesté du lieu, lui donnant de surcroît une dimension historique perceptible à tous ? Que l’on ne s’étonne pas du peu d’estime qu’ont les Niçois qui fréquentent le passé pour le bâtisseur de Versailles.
Puis se sera en juillet 1792 l’entrée à Nice des bataillons révolutionnaires commandés par le général Danselme. Cinq mois plus tard, reprenant grosso modo l’exemple romain du Ier siècle, le département des Alpes-Maritimes sera créé. Dans un climat de peur et de violence, les Niçois refuseront longtemps la guillotine. Quand elle sera installée, elle ne servira pas, comme ne seront pas appliqués les textes de la législation révolutionnaire et que seront épargnés les émigrés.
A la République succéda l’Empire, qui gomma les tensions et ramena le calme. De ce régime, les Niçois s’accommodèrent une dizaine d’années. Mais les enrôlés de force dans les colonnes napoléoniennes devinrent trop nombreux. Cette conscription et une énorme pression fiscale firent que les habitants accueillirent avec joie leur retour dans le giron de la royauté sarde en 1814.
La situation se prolongea jusqu’en 1860, au moment où Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne, futur roi d’Italie (il parlait essentiellement le français, tout comme Cavour), accepta le rattachement de Nice et de la Savoie à la France contre l’appui politique et militaire de Napoléon III en faveur de l’unité italienne.
Il y eut plébiscite. Le résultat en faveur de la France fut écrasant. Victor-Emmanuel II vint en secret à Nice afin de délier les corps constitués de leur serment envers la Couronne et affirmer que lui, Victor-Emmanuel, souhaitait ce rattachement. Le représentant d’une seule localité du comté (Gorbio) ne put être joint. Là, le vote fut fidèle à la Savoie.
Pourquoi cet aperçu bien trop laconique ? Afin de préciser que, de toutes les parties qui constituent la France, la région niçoise est celle la plus récemment rattachée au territoire national. Mais, en cette contrée, pas de vociférations indépendantistes ni d’actes de violence. Est-ce pour cela qu’on s’autorise des injures dans la presse avec des titres de ce type : « Nice : la baie des requins », ou que se publient des phrases de ce genre : « De Menton à Toulon, les forbans pullulent » ? Ecrirait-on cela d’une région d’Afrique (par exemple) que l’on hurlerait au racisme. »
(« Une bouffée d’air frais », Le cherche midi éditeur, 2000)
Je relirai ton texte passionnant plus tard jazzi. Nice est effectivement le dernier territoire en date annexé à la nation française et on le ressent sur place. Pour une nordiste comme moi, sincèrement amoureuse de Nice, je n’ai jamais l’impression d’être en France dans cette ville. Je n’ai pas ce sentiment dans les autres bourgades de province (Champagne, Auvergne par ex). Les panneaux en occitan y sont aussi pour quelque chose. Et puis c’est si loin de la capitale…
On pourrait en déduire que Bite s’est ostracisé tout seul, et c’est beau. J’espère que Nice lui rendra un hommage digne de cet artiste.
Heureusement que Nice est majoritairement peuplée de mamisanthropes, sinon ce serait le paradis.
« je n’ai jamais l’impression d’être en France dans cette ville. »
Mon poème à Nice, qu’aurait pu chanter Dick Rivers, Ed !
Nice, donc, tout à la fois :
Nizza la bella !
L’ancienne Nikaïa des Grecs
Nice la Romaine des arènes de Cimiez
Ni tout à fait française et pas vraiment italienne
Tout juste provençale et plutôt méditerranéenne
Nice la cosmopolite, qui ouvre sa baie aux anges et sa promenade aux Anglais
Nice des Russes, des Juifs et des Maghrébins
Nice de la vieille ville et des nouveaux quartiers
Nice jazz, dont le festival, à l’égal du Carnaval, jouit d’une réputation internationale.
Nice is nice…
Houellebecq dans une interview à la revue américaine First Things, repris par Valeurs actuelles :
« La restauration du catholicisme dans son ancienne splendeur peut-elle réparer notre civilisation endommagée ? La réponse est oui. »
Je vous l’avais bien dit, il brûle de se faire moine. Il a encore des progrès idéologiques à accomplir, mais ça vient.
« On pourrait en déduire que Bite s’est ostracisé tout seul, et c’est beau. »
Non, Dick Rivers a été ostracisé par la bande de la Trinité et par les media (je ne citerai pas de nom)
Houellebecq – Valeurs Actuelles – La restauration du catholicisme.
Une triplette qui ne gagne pas à être connue.
Dick Rivers (suite et fin)
Ostracisme
« Si Dick Rivers a contribué à l’arrivée du rock’n’roll en France, il est loin d’avoir connu la médiatisation de Johnny Hallyday ou Eddy Mitchell. Un sujet qu’il a régulièrement abordé durant sa carrière. « J’ai souffert d’avoir été le troisième larron du rock français (…) Contrairement à ce que les gens de ce métier, le public ou la presse pourraient penser, je n’ai pratiquement pas, même plus du tout de contact avec Eddy et Johnny. On ne se voit jamais, on ne déjeune ni ne dîne ensemble. Je ne suis jamais allé chez Hallyday ou chez Mitchell. Et eux ne viennent jamais chez moi », confiait-il dans Le Figaro. »
Soleil vert dit: 24 avril 2019 à 15 h 03 min
Et me.rde. Pauvre Bite. Je suis sincèrement triste pour lui. Il n’aura pas d’hommage national, alors qu’il payait ses impôts en France et défendait sa ville. Je ne suis pas patriote, mais il y a une incohérence à dénigrer un type sans doute plus respectable que Johnny l’alcolo qui n’aimait pas les Francais (même si ca peut se comprendre).
« Je vous l’avais bien dit, il brûle de se faire moine »
Ou d’épouser Renaud Camus, Delaporte ?
Ça soir je mange du boudin au poireau.
Certes, Soleil vert, mais je reconnais chez Dick Rivers bien des traits de caractère de mon grand-père maternel. Ce qui m’a aidé à tracer le portrait type du Niçois dans mon Goût de Nice :
« Avec son arrière-pays, Nice est plus qu’une ville : ici on dit un comté.
Un comté qui s’offre le luxe d’englober une principauté, et constitue à lui seul plus des deux tiers du département actuel des Alpes-Maritimes.
Nice n’a-t-elle pas tous les attributs d’un pays : un territoire, un peuple, une langue (le « nissart ») et même une cuisine ?
Les vestiges du site archéologique de Terra Amata, mis au jour, il y a quelques décennies, sur les pentes occidentales du Mont-Boron, témoignent d’une occupation humaine, à Nice, datant de plus de 400 000 ans !
Le Niçois n’a ni la jovialité du Provençal ni la volubilité de l’Italien. Il ne manque pas d’humour, mais c’est un pince-sans-rire, tout à la fois orgueilleux et timide. Farouche, volontiers rebelle, le Niçois est indépendant sans être indépendantiste. Contrairement à son proche cousin Corse. Au gré des circonstances, il s’allie, s’assujettit, opportunément, au plus fort, mais de préférence le plus éloigné possible : les comtes de Provence, les rois de Piémont-Sardaigne, l’Empereur des Français… Demain, le président des Etats-Unis d’Europe ?
Habitant, entre montagnes et mer, un territoire géographiquement ouvert, traversé, visité, le Niçois est curieux du monde, mais pas franchement accueillant : il lui faut des formes et du temps avant d’intégrer les populations résidentes et les travailleurs immigrés.
Le Niçois est un homme de souche antique, par nature tourmenté, qui vit sous le plus beau des soleils. Un soleil allègrement métaphysique : Nietzsche, Matisse, Valéry et tant d’autres penseurs et artistes sont venus puiser le meilleur de leur inspiration à la lumière de Nice, une ville particulièrement créative, où les peintres et plasticiens contemporains on fait école, à l’égal des cités italiennes de la Renaissance.
Nice, rivale ancestrale de Gênes et de Marseille.
Nice People.
La ville de Masséna et de Garibaldi, où vint mourir, entre autres célébrités passées, la Belle Otero.
Nice, mère excessivement méditerranéenne, tout à la fois fantasque et généreuse. »
Il y a des morts ridicules !
« Un poète marocain mort électrocuté par le micro alors qu’il prenait la parole à la foire du livre de Tétouan »
« Ou d’épouser Renaud Camus, Delaporte ? »
Dans le Courrier international de cette semaine, il y avait plusieurs articles passionnants sur les identitaires, pour lesquels Renaud Camus est une référence avec son concept raciste de « grand remplacement ». On trouve le livre de Camus sur Amazon (environ 30 €, près de 400 pages). Camus a influencé divers criminels dans le monde. Une frange toujours plus importante de fanatiques se range derrière lui, par peur plus que par sagesse. C’est terrible de voir ce genre d’idées nullissimes s’imposer, alors que l’extrême gauche (Ulrike meinhof) et les catholiques (pape François) ont du mal à faire passer leur message de fraternité humaine et d’amour. Dans quel camp se trouve Houellebecq, à votre avis ? Difficile à dire, mais en tant que catholique et futur moine, vous verrez, il risque de bien finir, – loin de ses « amis » dégénérés et putrides de Valeurs actuelles.
Allez, je ne résiste pas au plaisir de vous offrir l’incipit (le meilleur selon Pado !) de mon goût de Nice :
INTRODUCTION
A la mémoire de Pierrette Barozzi, née Dalmas
Native de Lucéram, une antique cité de l’arrière-pays niçois, et ayant poursuivie toute sa scolarité chez les oblats de Marie-Immaculée, dans leur établissement religieux des hauteurs de Saint-Philippe, ma mère, d’enfance, m’a irrémédiablement transmis le goût de Nice, la ville de sa jeunesse, où, plus tard, mon père l’enleva pour faire souche à Cannes, de l’autre côté du fleuve Var, qui marquait jadis la frontière italienne.
Dès lors, en suivant son mari, sur ses propres terres, ma mère, quittant son comté d’origine, partait pour un exil définitif, emportant avec elle une inconsolable nostalgie : celle du temps où elle était une jeune fille libre, sans entraves, courant les bals avec ses amies ou jouant les élégantes sur la Promenade des Anglais.
Chez nous, cette nostalgie se manifestait, suavement, dans le grand soin qu’elle apportait quotidiennement à la préparation des repas familiaux. S’appliquant à respecter les préceptes traditionnels de la cuisine niçoise, dont les recettes lui venaient de sa propre mère et des religieuses : outre le fait d’être une parfaite chrétienne, celles-ci lui avaient inculqué, pour l’essentiel, les principes de base de la ménagère modèle.
S’agissant de nourrir ses trois enfants, de les vêtir proprement, de veiller à leur confort et à leur bonne santé, ma mère, autant d’instinct que par éducation, respecta de bonne grâce les usages alors en vigueur. Pour le reste, il lui arrivait plus difficilement de contraindre son caractère, passablement impulsif…
Pour elle, comme pour nous, Nice, la grande ville grouillante d’animation, et Lucéram, le charmant petit village perché à l’ombre de sa tour médiévale, demeurèrent toujours synonymes de vacances, de liberté, d’évasion hors de la maison, et, pour ma mère, de temps retrouvé.
Nice, première étape d’un irrémédiable processus d’émancipation, qui, dès le baccalauréat en poche, me vit quitter à mon tour ma ville natale pour venir ici commencer des études, poursuivies plus tard à Paris.
(…)
24 avril 2019 à 14 h 33 min
et romain Gary?
Romain Gary s’installe dans sa chere ville de Nice presque natale en 1928. C’est la qu’il passera son adolescence et qu’il reviendra a la fin de la guerre. C’est la aussi qu’il connait ses premieres amities, ses premieres amours, et qu’il ecrit ses premiers textes. C’est la encore que naitra son attachement a la Mediterranee ou il souhaitera que ses cendres soient dispersees.
Déjà longuement évoqué ici, et alii, avec le marché de la Buffa, que sa mère fréquentait quotidiennement à la grande frayeur des commerçants…
à la demande pressante de et alii !
ROMAIN GARY
La terreur du marché de la Buffa
Issue des « confins de la steppe russe, d’un mélange de sang juif, cosaque et tartare », et éprouvant un amour exclusif pour la France, la mère du jeune Romain Kasew, le futur Romain Gary, débarqua à Nice en 1928. Elle était accompagnée de son fils unique, alors âgé de 14 ans, qu’elle éleva seule, et pour lequel elle rêvait d’un avenir tout tracé d’officier de l’Armée de l’Air, de diplomate et d’écrivain : ce qu’il sera ! Morte en 1942, alors que son fils avait rejoint, avec son propre avion, le général de Gaulle en Angleterre, elle ne put assister à la concrétisation des espoirs qu’elle nourrissait pour lui. Elle repose depuis « tout au bout de l’immense cimetière de Caucade », à l’ouest de la ville. Cette femme, adorée par son fils, qu’elle avait eu à trente-cinq ans, était dotée d’une personnalité peu commune. Dans l’adaptation cinématographique par Jules Dassin du livre autobiographique de Romain Gary, La Promesse de l’aube, son rôle fut interprété par Mélina Mercouri, c’est dire !
« Ma mère se levait à six heures du matin, fumait trois ou quatre cigarettes, buvait une tasse de thé, s’habillait, prenait sa canne et de rendait au marché de la Buffa, où elle régnait incontestablement. Le marché de la Buffa, plus petit que celui de la vieille ville, où allaient s’approvisionner les grands palaces, desservait principalement les pensions de la région du boulevard Gambetta. C’était un lieu d’accents, d’odeurs et de couleurs, où de nobles imprécations s’élevaient au-dessus des escalopes, côtelettes, poireaux et yeux de poissons morts, parmi lesquels, par quelque miracle méditerranéen, d’énormes bottes d’œillets et de mimosa trouvaient toujours moyen de surgir inopinément. Ma mère tâtait une escalope, méditait sur l’âme d’un melon, rejetait avec mépris une pièce de bœuf dont le « flop » mou sur le marbre prenait un accent d’humiliation, pointait sa canne vers des salades que le maraîcher protégeait immédiatement de son corps, avec un « Je vous dis de ne pas toucher à la marchandise ! » désespéré, reniflait un brie, plongeait le doigt dans la crème d’un camembert et le goûtait – elle avait, lorsqu’elle portait à son nez un fromage, un filet, un poisson, un art de suspense qui rendait les marchands blêmes d’exaspération – et lorsque, repoussant d’un geste définitif l’article, elle s’éloignait enfin, la tête haute, leurs interpellations, insultes, invectives et cris indignés reformaient autour de nous le plus vieux chœur de la Méditerranée. On était en pleine cour de justice orientale où ma mère, d’un geste de son sceptre, pardonnait soudain aux gigots, aux salades, aux petits pois, leur qualité douteuse et leur prix exorbitant, et les faisait passer ainsi de l’état de vile marchandise à celui de « cuisine française de premier ordre », selon les termes du prospectus déjà cité*. Pendant plusieurs mois, elle s’arrêta chaque matin à l’étalage de M. Renucci pour tâter longuement les jambons sans jamais en acheter, dans un pur esprit de provocation, à la suite de quelque obscure querelle, quelque compte personnel à régler, et uniquement pour rappeler au marchand quelle cliente de marque il avait perdue. Dès que le charcutier voyait ma mère s’approcher de l’étalage, sa voix montait comme une sirène d’alarme, il se précipitait, se penchait, la panse sur le comptoir, brandissait le poing, faisait mine de défendre sa marchandise de son corps, sommant ma mère de passer son chemin, et, pendant que la cruelle plongeait dans le jambon un nez impitoyable, avec une grimace d’abord d’incrédulité, et ensuite d’horreur, indiquant par toute une mimique variée qu’une odeur abominable venait de frapper ses narines, Renucci, les yeux levés au ciel, les mains jointes, implorait la madone de le retenir, de l’empêcher de tuer, et déjà ma mère, repoussant enfin le jambon avec dédain, un sourire de défi aux lèvres, allait continuer son règne ailleurs, parmi les rires, les « Santa Madonna ! » et les jurons.
Je crois qu’elle avait vécu là quelques-uns de ses meilleurs moments.
Chaque fois que je reviens à Nice, je me rends au marché de la Buffa. J’erre longuement parmi les poireaux, les asperges, les melons, les pièces de bœuf, les fruits, les fleurs et les poissons. Les bruits, les voix, les gestes, les odeurs et les parfums n’ont pas changé, et il ne manque que peu de chose, presque rien, pour que l’illusion soit complète. Je reste là pendant des heures et les carottes, les chicorées et les endives font ce qu’elles peuvent pour moi. »
(« La Promesse de l’aube », éditions Gallimard, 1960)
*Plus haut dans le texte, Romain Gary nous apprend qu’il mettait une grande application pour rédiger d’attrayants prospectus afin d’attirer une clientèle, nombreuse et variée, vers la pension que gérait sa mère : de là date, probablement, sa vocation littéraire !
Le marché de la Buffa, au coeur « de la région du boulevard Gambetta », attirait aussi les Juifs, les Russes et les Arméniens, qui s’installèrent prioritairement dans ce quartier neuf de l’ouest de la ville, dès le début du siècle précédent. Que sont devenus ces Russes, pour la plupart « Blancs », qui se réfugièrent à Nice après la Révolution de 1917 ? Réponse de Romain Gary : « Nice comptait alors encore près de dix mille familles russes, un noble assortiment de généraux, de cosaques, d’atamans ukrainiens, de colonels de la garde impériale, princes, comtes, barons baltes et ci-devant de tout poil – ils réussirent à recréer au bord de la Méditerranée une atmosphère à la Dostoïevski, le génie en moins. Pendant la guerre, ils se scindèrent en deux, une partie fut favorable aux Allemands et à la Gestapo, l’autre prenant une part active à la Résistance. Les premiers furent liquidés à la Libération, les autres s’assimilèrent complètement et disparurent à tout jamais dans la masse fraternelle des quatre-chevaux Renault, des congés payés, des cafés-crème et de l’abstention aux élections. »
Hélas, le marché de la Buffa, où la mère de Romain Gary avait vécu « quelques-uns des meilleurs moments de sa vie », n’existe plus ! Une galerie commerciale et des logements pour personnes âgées devraient le remplacer prochainement. Ce marché, situé à l’angle de la rue de la Buffa et du boulevard Gambetta, derrière le Négresco, le deuxième en importance, après celui du cours Saleya, était la « madeleine proustienne » de l’écrivain, qui s’y rendait à chacun de ses retours à Nice. Là, plus qu’ailleurs, il pouvait se remémorer l’époque heureuse de son adolescence niçoise, évoquée dans La Promesse de l’aube, lorsqu’il vivait avec sa mère Mina, gérante de « l’Hôtel-Pension Mermonts – « Mer » comme mer, et « Monts » comme montagnes – », au 7, boulevard Carlonne (l’actuel boulevard François-Grosso).
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Matisse à Nice
Notre-Dame : la France veut une coopération européenne pour sauver le patrimoine en péril
« Nous invitons nos homologues européens, ministres de la culture et des affaires européennes, à se réunir en France le 3 mai. En complément de nos compétences et moyens, si l’on peut aussi bénéficier du soutien et des retours d’expérience de nos voisins pour reconstruire Notre-Dame, nous saisirons cette occasion », a poursuivi le ministre de la culture, Franck Riester.
Dans « El Pais » en ligne. Rien de comparable dans Le Monde ou Le Figaro. Une fois de plus, il s’avère que les terroristes islamistes n’ont rien de damnés de la terre, mais sont pour la plupart des gens éduqués et intégrés socialement, aveuglés par le fanatisme religieux…
« Los nueve suicidas, ocho de ellos ya identificados pero cuya identidad no se ha difundido públicamente, tenían un perfil común. “La mayor parte eran educados y procedentes de clase media o media alta, bastante independientes financieramente y de familias estables. Este es un factor inquietante, ha declarado el portavoz de la Policía, Ruwan Wijewardene. Varios han viajado al extranjero o mantenían contactos con el exterior. Uno de ellos estudió en el Reino Unido y concluyó estudios universitarios de posgrado en Australia. »
Jazzi, vas-tu tremper ta bite dans les rivières pour rendre hommage au chat sauvage ?
(Elle n’est pas de moi, promis).
« Une fois séchées leurs larmes, ils devraient tous se jeter sur les péripéties de l’affaire du cochon »
Pas du tout, on suit l’affaire.
« Cloches électrifiées malgré le risque de court-circuit, long délai pour alerter les pompiers, ouvriers qui fument sur les échafaudages… de nombreuses erreurs ont été commises avant l’incendie du 15 avril, révèle Le Canard enchaîné. »
Figaro.
Le Canard est un reac’ du moyen-age, il pensait peut-être que Quasimodo sonnait les cloches, alors qu’il etait tombé en poussière…
Excellent Michel Houellebecq dans cet article « Restauration » , sur le site First Things.
Comme toujours des réflexions tres profondes, quand il a pensé son sujet, et ici le catholicisme, qui aurait selon lui tout a gagner en spiritualité (et que ça ) en retournant aux sources primitives, vers ses cousins d’Orient, et laisser l’aspect moeurs (tres strictement encadrées ) et politique, aux Protestants et aux Jésuites.
Comme toujours, Houellebecq n’est jamais meilleur que lorsqu’il vient apporter la contradiction à des « radicalises », ici le directeur de la revue Valeurs Actuelles, et avant lui BHL.
Voilà Delaporte, un débat qui a de la tenue. Merci.
Pour l’autre restauration, celle de ND, il semble qu’elle va faire l’objet de procédures d’exception, et pour le coup, vont économiser des procédures procédurieres du « machin » moloch ,longues et coûteuses ( ABF et code des marchés publics)
Et qu’on ne vienne plus lire ça et là chez les gardiens du temple, que Houellebecq n’a pas lu la « montagne » de T. Mann.
« Quelle diminution humaine sera consommée le jour où s’écrouleront à jamais les voûtes déjà à demi incendiées sur ces anges qui sans se soucier du danger cueillent encore des fruits merveilleux aux feuillages stylisés de la forêt de pierre »
Proust, sur la cathédrale de Reims
twitt amis de proust
Des nouvelles décoiffantes
Proust aurait aimé le James Bond, Sky Fall.
J’ai vu tt à l’heure qu’il allait sortir sa biographie, debut mai…
« Quels sont, exactement, ces siècles de splendeur de l’Église ? Chacun, à mon avis, a son époque de prédilection, et il me semble que c’est l’architecture qui nous permet de nous situer. Dans un cloître roman je me sens apaisé, relié à la divinité. Les cathédrales gothiques c’est déjà différent, la beauté y prend un caractère que Kant qualifiera plus tard de sublime (la beauté accompagnée de la sensation d’un danger, on peut citer une tempête en pleine mer, ou un orage en haute montagne) » Magnifique Houellebecq.
Bien sûr Delaporte, j’aurais pu enrichir les idees de Houellebecq sur le « charismatisme » des célébrations dans la Bible Belt, qu’il dit non relié à une idée de race, dans l’acception américaine du terme ( remember Obama’s speech ), car pour une même Baptist Church,combien de rites différents, chaleureux et en transe d’un côté ( Negro Spirituals) et prêche halluciné incantatoire, de l’autre.
Ce qu’il decrit de ces clients du culte évangélique, blanc, et défoncé (déprime, alcool, marginalisation ), je vois bien une personne pour l’incarner. Il se trouve qu’il a eu un prix Nobel de littérature… et qu’il est passé chez les évangélistes…
« Excellent Michel Houellebecq »
Marie Sasseur
Bon là d’accord on(je) comprend tout.
Dix pages (les premières) bien écrites (moins bien que Baroz, j’insiste) et notre illuminée s’enflamme(on lui à dit que) Un peu de c.l (obligatoire, sinon comment on le garde ce p….. de lecteur) un petit mélange de Janlucmarine bien distillé pour faire plaisir à tout le monde et youplaboum St Germain s’enflamme et Marie emboite. Triste à mourir (Ah !!!!! je m….!)
Passou, si vous voulez suivre, c’est là :
Dites Court, votre corniaud, qui si j’ai bien vu change souvent de pseudo, pouvez le garder à la niche?
J’ai encore des révélations à faire à Passou.
Le rêve : Passou « attend après Marie Sasseur ».
Il est vrai que je ne suis pas venu depuis longtemps, mais elle me rappelle quelqu’un dans ses délires.
J’espère vraiment que ce n’est pas elle, ce serait trop triste (qu’elle soit toujours présente)
Pado, admettez tout de même que MH nous permet de faire l’économie d’une pensée, la citation me va et j’avoue que si je me sens pacifiée dans un cloître roman je n’aurais pas eu l’idée de comparer ce que je ressens dans un immense edifice gothique ou en observant ses extérieurs à un orage en haute montagne. C’est bien trouvé, non? Comment l’exprimeriez vous , vous, si l’on vous interrogeait à ce sujet?
Court, avant de cautionner des fakes assoiffés , merci de reflechir.
19h28, ne vous dévoilez pas tout à fait, Passou est père et mari!
Passou, puisque vous allez bientôt sortir votre autobio de Marcel, pensez bien que pour emballer les lecteurs retifs à ce vieux jaloux qui met des plombes et des phrases de 50 lignes, pour décrire deux mouches en pleine metempsychose , il va falloir inventer un concept.
Et une prof l’a déjà pensé pour vous.
Elle est roumaine.
« Une prof roumaine trouve un moyen astucieux pour faire lire ses élèves » (et vous pour faire lire Marcel.)
« Le projet s’est développé d’année en année et est devenu un grand événement éducatif nommé Boovie Festival – un concours de bandes-annonces de livres, réalisées par des étudiants. »
Marie (la soeur de qui ?) Reine de Facebook, Twitter et autres réseaux asociaux a appris ces dernières semaines le mot Fake. Victoire ! Une première pour elle qui croyait toujours que Adam était le superbe mâle qui la faisait rêver entre 4 et 5 du mat.
Si, avec preuves, tout le monde dit le contraire d’elle , Marie n’en croit rien. Je l ‘aime pour ça.
Avec tes défauts (nombreux) tes fantasmes (assez hards je dois dire) et ta folie (lire Welbec plus de 80 pages sans avoir envie de péter la tête du mec de la Fnac qui a osé te le vendre c’est dur) je t’aime (enfin, un peu).
Allez va si c’est toi ( finalement j’espère vraiment que non car tu es peut-être un cran trop en dessous) rdv chez les guides.
hurk hurk dirait un ami (????????) commun.
Parfois, il me plait bien ce Plenel,…
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/04/23/entretien-edwy-plenel
pas toujours bien sûr, forcément… mais quand même, c une sorte de dick Rivers du journalisme, mal aimé pour son talent de rocker.
On trouve un hommage de th samoyeau à dominique noguez qui, très vite, salua le talent de Houellebecq.
Il faudrait parler de Péguy, dire à quel point j’ai toujours haï ce qu’a pu représenter cet écrivain. En tombant sur un passage de « la peau et les os » d’Hyvernaud, j’ai compris mon horreur de ce péguy : « il a fini par croire qu’il est le peuple à lui tout seul ».
Grand X, reviendrai vers vous plus longtemps, vous le méritez bien. Pas eu de temps aujourd’hui, ni avec rose, je reviendrai également.
Bérénice,
que welbec ne dise pas que des co…. dans ses premières pages même moi (comme Paul, caution absolue, mais sur 300) je suis d’accord, mais sur la durée, wwwhhhaaaooouuhhh quelle bouillie intellectuelle.
Faut vraiment qu’on soit très mal barré pour en faire un penseur du XXIème siècle.
« La carte du tendre » peut (à la rigueur) lui convenir (style chamallow)
Alors Passou, vous devriez vous inspirer de Michel Houellebecq, qui a lu Marcel Proust. Certes, il ne le vénère pas comme vous et à la limite, il le met vénère comme moi, pour avoir, avec T. Mann, mis tout leur talent à réduire la litterature a une histoire de cul, insatisfaite et contrariée, en somme (ref « Serotonine » p. 333 à 335)
Si vous voulez atteindre le lectorat qui va bien, il n’y a pas 50 nuances de solutions.
Il faut aller le chercher, là où il est, avec les conseils de la géniale professeur roumaine et l’intelligence de Michel Houellebecq.
Voilà la BO, qui irait bien, je vous la rappelle.
(ibid p.335)
Et Edmund Burke alors, on l’oublie ? Il aurait dû déposer un copyright sur the beautiful and the sublime et exemples afférents.
On préfèrerait aussi voir un panorama du protestantisme (en 20 secondes) en d’autres mains. Wilberforce et quelques autres, quand même. Il faudrait peut-être se demander si les dérives mentionnées (y compris à l’exportation) ne seraient pas spécifiquement américaines.
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