de Pierre Assouline

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La République des livres
Le prix Nobel de littérature consacre l’oeuvre d’Annie Ernaux

Le prix Nobel de littérature consacre l’oeuvre d’Annie Ernaux

En proclamant hier la romancière Annie Ernaux, 82 ans, lauréate du prix Nobel de littérature 2022, l’Académie suédoise a justifié son choix en soulignant « le courage et l’acuité clinique avec laquelle elle découvre les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ». Celle-ci a aussitôt répondu en évoquant « l’honneur » qui lui était fait et la « responsabilité » qui lui en incombait. Accessoirement, Jean-Luc Melenchon a tweeté :

« On en pleure de bonheur. Les lettres francophones parlent au monde une langue délicate qui n’est pas celle de l’argent ».

Laissons-le à ses larmes extra-littéraires mais il n’en est pas moins vrai que l’écrivaine n’a jamais dévié de sa ligne dans son soutien à la France insoumise, aux Gilets jaunes, au port du voile, aux Indigènes de la République, au boycott d’Israel etc Sans la moindre nuance ni le moindre souci d’entrer dans la complexité à la manière d’une inconditionnelle. On connait pourtant des militants de LFI moins naïfs, dotés d’un plus grand sens politique et qui n’ont pas abdiqué leur esprit critique, lorsqu’ils jugent l’action ou les déclarations de leur lider maximo autoproclamé. Toutes choses qui demeurent étrangères à Annie Ernaux lorsqu’elle s’exprime hors de ses livres, en citoyenne. Dominants d’un côté, dominés de l’autre. Il n’y a pas à en sortir. Deux parallèles qui ne pourront jamais se rencontrer, se croiser. Comme s’il s’agissait d’un absolu moral et c’est bien de cela qu’il s’agit. Aussi radicale dans ses prises de position (demandant et obtenant la tête de l’écrivain Richard Millet) qu’elle ne l’était pas dans son oeuvre, du moins sur le plan formel car celle-ci n’en est pas moins violente dans ses dénonciations mais avec le ton Ernaux, factuel, minimaliste, d’une exceptionnelle économie lexicale, pas un mot plus haut que l’autre.

Pour en avoir parlé avec quelques piliers du milieu littéraire en Europe ou aux Etats-Unis (notamment en Espagne lorsqu’on lui a remis en 2019 le prix Formentor), j’ai été frappé de constater que pour la plupart, ils ignoraient tout de ses prises de position politiques et autres, hors de ses livres. Cela n’a rien d’étonnant car il en est souvent ainsi. Un exemple parmi beaucoup d’autres : autrefois, les Français adoraient les romans et les nouvelles de Kipling sans rien savoir de ses opinions politiques ultra-conservatrices qui paraissent régulièrement dans ses tribunes du Times ; c’est d’ailleurs toujours le cas de nos compatriotes lorsqu’on leur parle de Stefan Zweig qu’ils idolâtrent de longue date et qu’ils découvrent, effarés, son attitude « fuyante » vis à vis du nazisme. Au vrai, les motivations profondes des jurés du comité Nobel sont insondables- et nul doute qu’ils ne répondront pas à tous ceux qui leur reprochent déjà d’avoir cédé à l’air du temps en ce cinquième anniversaire de#MeToo. L’an dernier, en marge de la cérémonie monégasque où nous lui remettions le prix Prince Pierre de Monaco pour l’ensemble de son oeuvre, je lui ai demandé lors d’une conversation informelle si depuis le temps qu’elle avait quitté Yvetot, rien ne l’avait fait dévier de cette ligne.

« Je n’en dévierai jamais. Prenez-le comme vous voulez, peut-être comme une culpabilité que le temps ne peut entamer, mais c’est ainsi : jusqu’à mon dernier souffle je persisterai à venger ma race ».

 

Transfuge de race à jamais. Et le reste est littérature. Et cela seul doit compter à l’heure où c’est une écrivaine au rayonnement international qui est laurée pour son influence et pas seulement sur les femmes, il suffit de lire le Cahier de l’Herne qui lui a été récemment consacré pour s’en convaincre. Je n’ai d’ailleurs jamais compris que l’on puisse décréter que certains livres étaient, comme l’on dit désormais atrocement, « genrés ». Entendez qu’ils étaient destinés soit à des lecteurs soit à des lectrices. Aux uns les récits de guerre et d’aventures, aux autres, l’univers des sentiments. Cela commence souvent dès la littérature « Jeunesse » et cela se termine place de la République où des réunions féministes de la Nuit debout sont interdites aux hommes. C’est à peine si j’ose avouer que j’ai toujours préféré Virginia Woolf à Robert Louis Stevenson, et une Chambre à soi à L’ïle au trésor, mais j’arrête là pour ne pas déclencher une polémique chromosomique.

J’y repensais en relisant Mémoire de fille par exemple, qui aggrave l’affaire avec son titre. Un livre pareil, dans le métro, un homme aurait presque envie de le lire uniquement en format Kindle afin que nul n’en voie la couverture. Vous imaginez : lui, Mémoire de fille ! Prenant mon courage à deux mains, j’ai bravé les quolibets (mais je me suis arrêté avant « République », tout de même). Et je ne l’ai pas regretté, pour celui-là comme pour La Place, Les Années, La Honte, L’Evénement, Passion simple, Mémoire de filleUne oeuvre, une vraie, sous-tendue par une sensation du monde et un projet d’écriture. Cette voix de transfuge de classe portée par une écriture au couteau est née en 1974 mais nous accompagne vraiment depuis 1983. On l’attend, on la guette, on l’espère. On tempête les rares fois où elle s’égare (L’Ecriture comme un couteau) et le reste du temps, on la reçoit à chaque fois comme si c’était la première fois. Le cercle amical est vaste si j’en juge par l’accueil que lui font les libraires, et à travers eux leurs fidèles lecteurs, partout en France.

Donc, Mémoire de fille. C’est ce qu’on veut mais pas un roman, ni tout à fait un journal ou un témoignage. Disons un récit. Nous sommes à l’été 1958 dans une colonie de vacances de l’Orne ; en « colo », lieu par excellence de l’expérience collective de la liberté. L’auteur(e), qui quitte pour la première fois son bled d’Yvetot, son pensionnat catholique, son Bal de l’Ecole régionale d’agriculture, se souvient de sa première nuit avec un homme à presque 18 ans. Une nuit qui l’irradia durant deux ans. Son corps n’est que désir, son esprit n’est qu’orgueil, son âme veut vivre une histoire d’amour. Que sait-elle de la chose ? La première nuit de Cosette et Marius dans Les Misérables. Ce sera légèrement différent. Lui, c’était le moniteur de 22 ans, dans le civil prof de gym au lycée technique Marcel-Sembat à Rouen ; il faisait d’elle ce qu’il voulait, elle en était captive. Elle l’appelle Le Maître. L’aimer alors qu’il ne tarde pas à la rejeter la fait plonger dans sa folie au plus profond de son secret.

« Ce n’est pas à lui qu’elle se soumet, c’est à une loi indiscutable, universelle, celle d’une sauvagerie masculine qu’un jour ou l’autre il lui aurait bien fallu subir. Que cette loi soit brutale et sale, c’est ainsi ».

Par lui bafouée, par les autres moquée, elle ne vit que pour ça. Puis elle entre en classe de philosophie au lycée de Rouen, se retrouve confrontée à d’autres réalités, prend du recul, juge celle qu’elle fut juste avant, sa fuite dans la boulimie, l’éprouvant vécu de l’aménorrhée, la séparation d’avec les autres filles, en conçoit de la honte mais ne parvient pas à oublier. Tout la ramène à lui à commencer par les chansons de ce moment-là, Mon histoire c’est l’histoire d’un amour de Dalida décidément au top ces derniers temps puisqu’elle scandait également la rencontre des parents de Christine Angot dans Un amour impossible. D’en entendre l’écho lointain dans le couloir du RER longtemps après suffira à l’ébranler. C’est ça, les chansons. Plus encore que les photos. Ca vous rattrape au moment le plus inattendu et ne vous lâche pas. Pour elle, le même effet de dévastation qu’en 1958, lorsqu’elle avait vu Les Amants de Louis Malle à l’Omnia et qu’elle était Jeanne Moreau aux accords du sextuor No 1 de Brahms, jusqu’à se substituer à elle dans le lit pour y retrouver l’homme de la colonie.

Le temps a passé et elle interroge celle qu’elle fut. Parvenue à maturité de son œuvre, l’écrivain(e) a toujours pensé qu’il y aurait un trou, un blanc, un vide dans sa vie tant qu’elle n’aurait pas écrit ce qu’elle a vécu dans ce moment décisif pour son éducation sentimentale. Elle n’a cessé de tourner autour de ce point aveugle sans oser y toucher. Elle avait déjà réussi à liquider la tentative de meurtre de son père sur sa mère, puis son avortement clandestin ; manquait cette nuit-là, ciel de traîne de ce qu’elle évoquait dans Les Années. Tant qu’elle ne l’aurait pas jetée sur le papier, avec tout ce que ça a charrié jusques et y compris l’assèchement des ovaires, elle y aurait été encore incarcérée.

Une première tentative de cerner ce qu’elle appelait « le projet 58 » dans ses archives a échoué en 2003. La seconde a réussi à 75 ans, en écrivant «  au présent antérieur » et en alternant la première et la troisième personne du très singulier, manière d’inventer « une quatrième personne du singulier » dans sa folle quête de la présence réelle. Des lettres qu’elle envoyait à l’époque à une amie, et par elle restituées depuis, l’ont aidé à reconstruire cette dissolution de son être et la honte qu’elle en conçut (« honte » est le mot qui revient le plus souvent sous sa plume, dans sa bouche). Des photos noir et blanc à bords dentés, prises au Brownie Flash Kodak en bakélite, retrouvées aussi. Ses lectures de l’époque juste après, les Sartre et les Camus, et bien sûr le Deuxième sexe où elle découvre sous la plume de Beauvoir que « La première pénétration est toujours un viol » ce qui curieusement ne correspond pas à son souvenir, malgré les insultes, les « siphonnée », les « putain sur les bords » entre autres.

Elle s’est si profondément immergée dans celle qu’elle fut, écartelée entre appropriation et mise à distance de son moi, que le passé en est devenu plus présent que le présent. Rarement l’incipit et l’excipit se seront aussi bien correspondus dans un récit, l’un miraculeusement en résonance de l’autre et réciproquement avec une économie de moyens, une densité, une intensité et une précision qui forcent l’admiration. Ca commence ainsi :

« Il y a des êtres qui sont submergés par la réalité des autres, leur façon de parler, de croiser les jambes, d’allumer une cigarette. Englués dans la présence des autres. Un jour, plutôt une nuit, ils sont emportés dans le désir et la volonté d’un seul Autre. Ce qu’ils pensaient être s’évanouit… »

Et ça s’achève par ces mots qui constituent sa toute première note d’intention à son seul usage :

« Explorer le gouffre entre l’effarante réalité de ce qui arrive, au moment où ça arrive et l’étrange irréalité que revêt, des années après, ce qui est arrivé ».

Tout est dit. A ceci près qu’il y a du bonheur dans cette résurrection, malgré ce qu’elle charrie comme mémoire douloureuse. On sent l’auteure jubiler. Elle s’est donnée pour mandat de raconter ça car nulle autre ne le fera. Elle assure que les femmes ne seront pas les seules à s’y retrouver, puisque toutes ont connu une première fois ; les hommes aussi. Car au fond, ce n’est pas seulement de la première nuit qu’il s’agit mais au-delà, de la honte et de l’humiliation qui sont le territoire de tous.

L’écriture blanche (ici les premières pages) ne gâte pas l’émotion, sans laquelle il n’y aurait pas de livre. Du moins pas de livre d’elle ; la langue, traitée à l’os, y est au service de l’émotion. C’est le cas dans d’autres de ses récits autobiographiques à l’ambition universelle qu’il s’agisse du viol ou de l’avortement clandestin subis à une époque où ça ne se disait pas. Annie Ernaux réussit à rendre bouleversant ce qui la bouleverse encore quand elle l’écrit car elle a su trouver la vérité de son récit : « saisir la vie, le temps, comprendre et jouir ». La fille de 58, comme elle s’appelle et se traite, est enfin désincarcérée.

Féministe, Annie Ernaux ? Lisez ce qu’en dit Michèle Perrot, historienne de la condition féminine et du monde ouvrier, interrogée ce matin dans Libération :

 » C’est une grande oeuvre féministe (…) De bout en bout, son oeuvre est un grand témoignage sur la condition des femmes, sur les relations entre les hommes et les femmes, sur la vie d’une femme émancipée. Son féminisme tient aussi à la liberté qu’elle donne au désir féminin. Elle se revendique de Simone de Beauvoir dont la lecture a été pour elle une libération. Elle a toujours cherché les voix les plus modernes de son temps et elle a entendu la Grande Simone. Mais davantage que Beauvoir, qui reste finalement réservée sur le point de la sexualité, elle prend en main son corps, son désir, sa sexualité, sa beauté aussi. C’est sans doute quelque chose de très nouveau. Elle ne le fait pas de manière «érotique» dirais-je, elle ne fait pas étalage de cela, elle ne le monte pas en épingle, mais elle l’écrit avec son style à elle et sans jamais éluder aucun problème, aucun obstacle ».

(photos Renaud Monfourny, D.R. et Jean-Luc Bertini)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française, vie littéraire.

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commentaires

821 Réponses pour Le prix Nobel de littérature consacre l’oeuvre d’Annie Ernaux

Marie Sasseur dit: à

On recommence par quoi, on en était où ?

Ah oui, vendredi, Nobel de la Paix.

Marie Sasseur dit: à

« J’y repensais en lisant Mémoire de fille par exemple, qui aggrave l’affaire avec son titre. Un livre pareil, dans le métro, un homme aurait presque envie de le lire uniquement en format Kindle afin que nul n’en voie la couverture. Vous imaginez : lui, Mémoire de fille ! Prenant mon courage à deux mains, j’ai bravé les quolibets (mais je me suis arrêté avant « République », tout de même).  »

Et vous êtes  » monté » où …?

Marie Sasseur dit: à

La honte, la honte, la honte.

Marie Sasseur dit: à

Mon problème ce matin, comment mettre sur ce billet tous ceux mis sur le billet précédent.

S’y ajoute maintenant une vraie colère contre des hommes qui se couchent devant cette parodie de littérature.

On est en France, pas chez les talibans.

Marie Sasseur dit: à

Ressemble de plus en plus à ste Thérèse celle qui rit quand, annie.

closer dit: à

rebelote:

Paul, vous aimez bien l’AE de La Place et de quelques autres témoignages de sa jeunesse, nous aussi. Mais depuis, c’est la catastrophe et vous le savez bien. Je fais confiance à Pablo pour sélectionner les passages les plus accablants, mais tout de même, pensez que ça mérite le Nobel alors qu’il y a sans doute une bonne douzaine d’écrivains nord-américains qui la dominent de la tête et des épaules depuis des années, c’est affligeant.
L’anti-américanisme des jurés du Nobel confine au racisme. Leur biais idéologique leur retire toute crédibilité littéraire. La victoire de la droite en Suède les a probablement aidé à faire ce choix.

cneffpaysages dit: à

Merci „Passou“ pour ce texte mémorable !

cneffpaysages dit: à

« Werk und Person » – la vielle question de cercles littéraires allemands – cela me rappelle un peu les discussions sur « Peter Handke » …..

Marie Sasseur dit: à

C’est du remixé, ce billet.
Rien de neuf.
Si, un truc: annie dans sa cuisine, faussement surprise de recevoir in coup de fil…

Alors qu’on aimerait plutôt connaître la liste de son comité de lobbying, puisque ce prix litteraire fonctionne comme ça.
Pauvre Alfred, si tu savais…

Marie Sasseur dit: à

Si le féminisme c’est la libération par le cul comme l »assene Passou, qui est loin d’avoir une approche apaisée du sujet feminin, et pour le plus grand plaisir des obsédés, alors oui, annie est grande parmi les grandes.
Vive Sandrine Rousseau, vive Passou, adieu la littérature

cneffpaysages dit: à

Je préfère d’écouter la mémorable émission de radio que Katharina Eickhoff consacre à Lily Pastré sur SWR2 « Die ganz private Résistance der Comtesse Pastré – « Es lebe der Esprit!“ (La Résistance très privée de la Comtesse Pastré – « Vive l’esprit ! ») a écouter et à méditer sur SWR 2, voir https://www.swr.de/swr2/musik-klassik/die-ganz-private-resistance-der-comtesse-pastre-es-lebe-der-esprit-4-4-100.html et https://www.swr.de/swr2/programm/swr2-musikstunde-sendung-uebersicht-100.html – Lily Pastré une femme mémorable, presque oublié de l’histoire collective contemporaine

renato dit: à

Anna Politkovskaïa a été tuée dans l’ascenseur de l’immeuble qu’elle habitait le jour du 54e anniversaire de Vladimir Poutine, le 7 octobre 2006.

Jazzi dit: à

Passou est toujours excellent dans le réactif de l’écriture à chaud !
Tout est dit et bien dit…

Marc LAUDELOUT dit: à

…Grand écrivain, cela se discute, mais vraie sectaire, certainement. Ce qu’elle a fait à Richard Millet est impardonnable, et il en sera tenu compte dans sa biographie. On peut demeurer fidèle à sa classe sociale sans être aussi bornée et aveugle.

Marie Sasseur dit: à

Une histoire pas belge :

« Située sur la commune de Port-Vendres en direction de Banyuls sur-Mer, encerclée par le célèbre vignoble du cru Banyuls-Collioure, l’Anse de Paulilles est l’une des plus belles de la côte rocheuse catalane.

Abritant l’ancienne usine Nobel, qui fabriqua de la dynamite de 1870 à 1984, le site de l’Anse de Paulilles a été un lieu de travail et de vie pour cinq générations d’ouvriers. Une muséographie de plein air, des vestiges et une exposition sur la mémoire ouvrière vous plongeront dans ce passé industriel. »

https://www.ledepartement66.fr/dossier/le-site-classe-de-lanse-de-paulilles/

renato dit: à

« J’ai écrit ce dont j’ai été témoin. L’important est d’avoir la possibilité de faire quelque chose de nécessaire  »
Anna Politkovskaïa

Dino dit: à

Dialogue entre Marie Sasseur et Sasseur Marie au sujet d’Annie Ernaux…

Jazzi dit: à

« J’ai écrit ce dont j’ai été témoin. L’important est d’avoir la possibilité de faire quelque chose de nécessaire »

C’est bon, ça, pour le discours de remise du Nobel d’Annie Ernaux !

Marie Sasseur dit: à

Dindon, je dois faire un cadeau de Noël à une dame qui file allègrement vers bientôt 80 printemps j’hésite entre in disque de Dalida, je n’ai qu’un amour, elle est old school romantique, ou un bouquin d’Annie.
Par lequel commencer , pour ne pas la choquer ?
Celui où elle raconte que son père a voulu tuer sa mère, celui où elle raconte son avortement clandestin, celui où elle raconte son deux-pièces cuisine après divorce, celui de sa cougar period ?
J’hésite.

Dalida, c’est plus ecoutable, même si elle a eu une vie horrible, son avortement forcé, notamment.

https://youtu.be/t80p5eWbViE

renato dit: à

« C’est bon, ça… »

Il ne faudrait pas mêler les choses car la gale se transmet : Anna Politkovskaïa a payé de sa vie, et si les politiciens à deux balles qui occupent l’espace (de Berlusconi à Macron en passant par Merkel) l’avaient écoutée nous ne serions pas confrontés à la situation actuelle.

renato dit: à

Kirill à Poutine : « Dieu vous a donné le pouvoir », la racaille ne connait aucune limite.

Jazzi dit: à

Le léZard de Paris devant réactualiser son livre sur les musées de Paris (2016), qui sera réédité en janvier prochain, est heureux de vous offrir en avant première l’article qu’il a écrit sur le dernier lieu de prestige apparu dans le paysage parisien.

vanina dit: à

explicit

bonjour, P.A.

Dino dit: à

@MS

Et pourquoi pas Liebestod d’Angélica Liddell (Éd. Les Solitaires intempestifs, Paris, 2021, 79 p., 14 euros

Marie Sasseur dit: à

« C’est ça, les chansons. Plus encore que les photos »

Tout a fait , Passou, et l’histoire de certaines chansons est horrible.

« Le grand regret de sa vie. Véritable icône de la chanson française, Dalida semblait avoir tout pour être heureuse. À une chose près. La chanteuse décédée le 3 mai 1987 n’a jamais connu le bonheur d’être mère, comme elle l’a confié à Thierry Ardisson dans l’émission L’hôtel du temps, diffusée le lundi 2 mai sur France 3. Pourtant, la sœur d’Orlando a bien failli connaître les joies de la maternité en 1967. Alors qu’elle se remettait tout juste de sa tentative de suicide, Dalida a fait la rencontre de Luicio sur un plateau de télévision en Italie »

https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/dalida-revient-sur-son-avortement-javais-besoin-dun-pere-pour-mes-enfants_492911#:~:text=L'avortement%20n'%C3%A9tant%20pas,a%2Dt%2Delle%20conclu.

Marie Sasseur dit: à

« l’éprouvant vécu de l’aménorrhée »

Rhoo Passou, c’est encore plus éprouvant à le lire comme vous l’écrivez, qu’à le vivre.

Faut causer, comme nous les filles, pas comme un gynécologue.
Surtout que vous causez de quoi exactement, concernant cette interruption des règles: de quand on tombe enceinte ou de la ménopause ?

Pablo75 dit: à

Si l’on fait un tour d’horizon des arguments utilisés par les détracteurs (haineux) d’Annie Ernaux[…] Rien de littéraire là dedans. Rien concernant son travail sur la langue.
Alexia Neuhoff dit: à

Encore une qui ne sait pas lire, ou que la bêtise aveugle…

« Ce qu’elle écrit c’est du journalisme. »

« La vraie, la grande littérature est un style et une vision du monde originale. Chez Ernaux il n’y a ni l’un ni l’autre. Son style est banal et sa vision du monde triviale, voire inexistante (d’où son succès commercial). C’est de la littérature de gare, de consommation immédiate. De la littérature jetable. Moi je serais incapable de lire l’un de ses livres en entier: son (absence de) style m’ennuie tout de suite et ce qu’elle raconte ne m’intéresse absolument pas: sa vision des supermarchés ou de la jalousie ou ses problèmes de femme avec les hommes, ou ses relations avec sa mère. C’est d’une médiocrité accablante. »

Pablo75 dit: à

Je fais confiance à Pablo pour sélectionner les passages les plus accablants
closer dit

Tu te trompes. J’ai pris les premiers passages vus (je n’ai jamais perdu mon temps à lire in extenso des andouilles littéraires). Il doit y avoir dans ses livres d’autres passages bien pires.

Marie Sasseur dit: à

Non merci, Dindon, la tauromachie, elle aime pas ça ( psst, vous connaissez le Goncourt
1935 ?)

j’ai bien réfléchi, le cadeau de Noël, ce sera un disque de Dalida, en s’enlace, on s’en lasse pas.
https://youtu.be/t80p5eWbViE

Pablo75 dit: à

Ce que j’aime bien dans son oeuvre c’est qu’elle raconte une petite jeune fille ordinaire, élevée dans un bistrot un peu_ crade à Yvetot ,avec un père qui cogne, et que la honte, la pauvreté, la solitude sont toujours là et rodent derrière les lignes…jusqu’à aujourd’hui .Bref elle raconte sa vie en la javellisant. C’est cette eau de Javel qui m’impressionne. C’est une littérature déceptive. Oui, c’est comme ça. et c’est bien.
Paul Edel dit:

Rarement un investissement aura produit autant de bénéfices: quelques litres de javel achetés à l’Auchan de Cergy revendus 923.000 dollars au Jury du Prix Nobel !

Et si Annie Ernaux était avant-tout une excellente femme d’affaires, qui a très bien compris que la fausse littérature (« déceptive » ou pas) se vend bien mieux que la vraie?

Pablo75 dit: à

« jusqu’à mon dernier souffle je persisterais à venger ma race ».
Annie Ernaux

Cela me rappelle l’aphorisme de Cioran: « Depuis deux mille ans, Jésus se venge sur nous de n’être pas mort sur un canapé. »

Depuis 50 ans, Annie Ernaux se venge sur nous de n’être pas née dans une famille bourgeoise.

cneffpaysages dit: à

“The Norwegian Nobel Committee has decided to award the 2022 #NobelPeacePrize to human rights advocate Ales Bialiatski from Belarus, the Russian human rights organisation Memorial and the Ukrainian human rights organisation Center for Civil Liberties. “ Concernant Memorial recommande la lecture du livre Irina, Fliege Sandormokh. Le livre noire d’un lieu de Mémoire. Traduit du russe par Nicolas Werth. Deuxieme tirage. Titre original: Sandormokh, Dramaturgia smyslov. Paris, Société d’édition des belles lettres, ISBN 978-2-251-45129-9 -livre dont je parle ici dans paysages https://cneffpaysages.blog/2021/12/30/memorial-les-forets-de-carelie-noublieront-jamais-les-ames-perdues-des-zaklioutchonny-kanaloarmeets-les-detenus-combattants-du-belomorkanal/

Marie Sasseur dit: à

Ales Bialiatski
The Nobel Peace Prize 2022

Born: 25 September 1962, Vyartsilya, Karelia, Russia

Residence at the time of the award: Belarus

Prize motivation: “The Peace Prize laureates represent civil society in their home countries. They have for many years promoted the right to criticise power and protect the fundamental rights of citizens. They have made an outstanding effort to document war crimes, human right abuses and the abuse of power. Together they demonstrate the significance of civil society for peace and democracy”

rose dit: à

« Je n’en dévierai jamais. Prenez-le comme vous voulez, peut-être comme une culpabilité que le temps ne peut entamer, mais c’est ainsi : jusqu’à mon dernier souffle je persisterai à venger ma race ».

Je suis sûre que c’est un futur simple et pas un conditionnel.

Marie Sasseur dit: à

« Ales Bialiatski was one of the initiators of the democracy movement that emerged in Belarus in the mid-1980s. He has devoted his life to promoting democracy and peaceful development in his home country. Among other things, he founded the organisation Viasna (Spring) in 1996 in response to the controversial constitutional amendments that gave the president dictatorial powers and that triggered widespread demonstrations. Viasna provided support for the jailed demonstrators and their families. In the years that followed, Viasna evolved into a broad-based human rights organisation that documented and protested against the authorities’ use of torture against political prisoners.

Government authorities have repeatedly sought to silence Ales Bialiatski. He was imprisoned from 2011 to 2014. Following large-scale demonstrations against the regime in 2020, he was again arrested. He is still detained without trial. Despite tremendous personal hardship, Mr Bialiatski has not yielded an inch in his fight for human rights and democracy in Belarus. »

https://www.nobelprize.org/prizes/peace/2022/press-release/

Jazzi dit: à

« je n’ai jamais perdu mon temps à lire in extenso des andouilles littéraires »

Tu dis ça parce que tu n’as jamais trouvé de livres de poche d’Annie Ernaux au marché aux puces de la porte de Montreuil !

renato dit: à

Et ce mot d’excuse ce n’est pas une blague : « Ce prix Nobel de la paix n’est pas un message à Poutine pour son anniversaire ou pour toute autre raison ».

Jazzi dit: à

« Rarement un investissement aura produit autant de bénéfices: quelques litres de javel achetés à l’Auchan de Cergy revendus 923.000 dollars au Jury du Prix Nobel ! »

Ses tirages sont excellents, jusqu’à 500 000 exemplaires vendus, sans parler des droits d’adaptation au cinéma et au théâtre, Pablo75. Et les prix les mieux dotés…
Notre Annie is rich !

Jazzi dit: à

« La vraie, la grande littérature est un style et une vision du monde originale. Chez Ernaux il n’y a ni l’un ni l’autre. Son style est banal et sa vision du monde triviale, voire inexistante (d’où son succès commercial). »

Tu dirais la même chose pour Michel Houellebecq, Pablo75 ?

Petit Rappel dit: à

On a bien laure Sully-Prudhomme, et il a bien eu le Nobel pour son Journal, névrotique à souhait. Les mêmes choses produisant les mêmes effets, on a Ernaux aujourd’hui, et son réalisme stalino-deceptif…Mais que restera-t-il d’Ernaux, sinon ce qu’il reste de Sully-Prudhomme, moins les yeux et le Vase Brisé, cela va de soi?

ray dit: à

Les enseignants allemands qui veulent faire apprendre le français en Allemagne et qui ont été mes collègues longtemps trouvaient Annie Ernaux idéale. Tous les élèves avaient « la place » dans leur cartable. le style simple dépouillé que l’on vante ici même était pareillement utilisé dans les classes de français outre Rhin.
Cela ne dit rien de la valeur de l’œuvre, mais j’ai trouvé toujours un peu court qu’à la question: « bon on fait quoi cette année avec nos élèves en français? » on réponde étourdiment : Oh ben on a Annie Ernaux, c’est déjà bon.
Vue de l’étranger, la langue française lue à l’école, c’est Annie Ernaux. Why not? Warum nicht?
Elle a son utilité pratique.

Petit Rappel dit: à

On devrait appeler l’écriture blanche l’écriture grise. Ce serait plus franc…. MC

Marie Sasseur dit: à

Un prix individuel et deux prix collectifs.

« This year’s Peace Prize is awarded to human rights advocate Ales Bialiatski from Belarus, the Russian human rights organisation Memorial and the Ukrainian human rights organisation Center for Civil Liberties. »

Le comité norvégien du Nobel a commis un sans faute.

closer dit: à

Tu parles JB! Le billet de Passou était prêt depuis longtemps, soit pour le Nobel, soit pour une nécrologie, avec les modifications nécessaires…

Tu touches des droits j’espère sur les Musées de Paris? C’est pas comme « les goûts de »? Cela peut me motiver pour l’acheter.

Jazzi dit: à

Pas beaucoup, closer.
Mais j’ai dû me battre pour obtenir un (misérable) à-valoir !
Dans l’édition, l’auteur, qui devrait être la première, est devenu la dernière roue de la charrette…

renato dit: à

Crème anglaise, custard peut-être ?

Marie Sasseur dit: à

Non, crème anglaise, fil rouge du roman de Le Tellier avait un nom, comme un toponyme…
Je regarderai de nouveau.

D. dit: à

J’ai écouté Annie Ernaux ce matin en direct à la radio. Je l’ai trouvée très calme et humble. Elke, a rappelé qu’elle a maintenant plus de 80 ans.

Paul Edel dit: à

Pablo 75 n’a pas besoin de lire une œuvre qui s’étale et se construit sur des décennies.. et de l’examiner longtemps.. Une page ouverte au hasard, emballé c’est pesé. Critique littéraire fast food. Justice immediate. Artillerie lourde. On déblaie le terrain. Au suivant !

Jazzi dit: à

Elle était mignonne jeune, Annie Ernaux. Une sorte de Françoise Hardy non anorexique, avec de belles rondeurs !

Pablo75 dit: à

« J’ai la bouche, le visage, le sexe meurtris. Je ne fais pas l’amour comme un écrivain, c’est-à-dire en me disant que « ça servira » ou avec distance. Je fais l’amour comme si c’était toujours – et pourquoi ne le serait-ce pas – la dernière fois, en simple vivante.
[…]
Mon prénom dans la nuit, lamentation de plaisir. Adoration de son sexe. Je pense aux peintures du Christ nu, décollé de la croix, quand il est à demi soulevé, voulant me voir le caresser (pas au début de notre relation), jouissant de cette image de moi, adorante. La courbe de son buste, de son ventre, la blancheur de sa peau dans la pénombre.
[…]
Comme toutes les soirées où il est venu, je ne dors pas, je suis encore dans sa peau, dans ses gestes d’homme. Aujourd’hui, je serai encore entre deux eaux, entre la fusion et le retour au moi. Et toujours l’émergence de certains moments, au milieu de l’ensemble que constitue la soirée. Ses paroles dans la cuisine, « ce sera dur », ensuite ses yeux, dans le fauteuil, avant son départ. La dernière fois, dans la chambre, sa douceur, ses mots érotiques, avec son accent russe, ses « tu es magnifique » murmurés.

Écrire cela : je me suis aperçue que j’avais perdu une lentille. Je l’ai retrouvée sur son sexe. (Pensé : Zola perdait son lorgnon dans les seins des femmes. Moi je perds ma lentille sur le sexe de mon amant !). »

Annie Ernaux. Se perdre (Gallimard, 2001).

Et cette découverte fabuleuse:

« Évidence : objectivement, les choses du sexe, les gestes, sont les mêmes quand on aime et quand on n’aime pas. »

(Id.)

Marie Sasseur dit: à

Passou ne le dit pas, mais les bouquins d’Annie, plutôt qu’ecriture blanche, c’est 50 nuances de cheveux gris.

Faut pas nous la faire a l’envers, à nous les femmes , Passou.
Une chaudasse on voit ce que c’est et on sait la reconnaître.

closer dit: à

Il y a les américains qui font l’objet d’un ostracisme intolérable, mais il y a aussi les autres nations latines: Italie, dernier Nobel de Littérature en 97 avec Dario Fo (communiste ou crypto), Espagne, dernier Nobel de littérature en 89 avec Camilo José Cela (plutôt de droite celui-là sauf erreur; Vargas Llosa compte pour le Pérou malgré sa naturalisation), Portugal, unique Nobel en 98 avec Saramago (communiste).

A qui fera-t-on croire que, ni l’Italie, ni l’Espagne, ni le Portugal n’ont eu d’écrivains bien plus importants qu’AE au cours des 30 dernières années ?

Ces gens-là se moquent du monde.

renato dit: à

Aux Québec, custard devient costarde.

closer dit: à

T’es sûr que c’est « Se perdre » Pablo?

Ou alors, elle fait des copier/coller d' »Une passion simple » pour gagner du temps. Dans « Une passion simple », il y a un truc encore plus marrant, c’est quand elle ne se lave pas pendant trois jours pour garder le f… de son amant. Je me demande même si elle n’espérait pas attraper une sale maladie…mais là j’enjolive peut-être.

En tout cas, on peut retenir quelque chose de positif d’AE, c’est qu’elle aime les hommes. Je me demande si ça passe bien auprès des Coffin et autres de Haas.

Marie Sasseur dit: à

« ses mots érotiques, avec son accent russe, ses « tu es magnifique » murmurés. »

ça craint ça. Et si c’était un espion, cet amant de l’ambassade.
Cette pauvre Annie n’aura fait œuvre que de son cul.

Notez au passage la référence à un autre Nobel de littérature , Czeslaw Milosz, dans le lien suivant, on dirait qu’il a vu Ernaux monter dans le car suisse…

https://www.lexpress.fr/culture/livre/annie-ernaux-publie-le-journal-de-sa-liaison-avec-un-russe_804253.html

lmd dit: à

Lorsque des auteurs français ont été honorés par le prix Nobel, Camus, Sartre, Claude Simon, Le Clesio, Modiano, j’avais toujours lu quelque-uns de leurs livres et les avais reconnus comme des auteurs importants (Claude Simon comme un phare ). Là, je suis surpris (pris par surprise) car je n’ai lu aucun livre d’Annie Ernaux. Mais en voyant l’amoncellement de bêtise crasse et de méchanceté réac que cette reconnaissance déclenche ici, je crois que je vais y aller voir.

Marie Sasseur dit: à

C’est vieux cochons tout de même, c’était bien la peine qu’ils virent celui a l’origine du scandale du Nobel, pour promouvoir cette obsédée du cul.

Pablo75 dit: à

Il y a des failles dans les récits de Mme Ernaux, qui montrent que sous leur apparence de réalisme se cachent pas mal d’inventions naïves. Un exemple de « Se perdre », livre où elle raconte une aventure érotico-sentimentale avec un Russe.

« Ce soir, première fois pour la sodomie. Bien que ce soit lui, pour une première fois. C’est vrai qu’un homme jeune dans son lit fait oublier l’âge et le temps.
[…]
Je vais sortir de cette fatigue, dont je voudrais ne jamais émerger : absence de pensée, juste le souvenir des gestes, du corps de S. Dans la salle de bains (sodomie qu’il voulait expressément), dans la chambre, et encore dans la salle de bains. Il se rhabille, ça dure très longtemps – il a vraiment bu…
[…]
« Encore la bouteille entière de champagne, un peu moins de whisky pour lui que la fois dernière. L’invention, continuelle, des positions, des gestes. Je renverse du champagne sur son sexe, à peu près sûre qu’on ne lui a jamais fait de telles choses. Sodomie. »

Question technique: comment un homme qui a beaucoup bu bande suffisamment pour sodomiser une femme peu habituée à la chose?

D’ailleurs, autant dans ce livre que dans son dernier, »Le Jeune Homme », les scènes de sexe sonnent très souvent faux.

lmd dit: à

Lorsque des auteurs français ont été honorés par le prix Nobel, Camus, Sartre, Claude Simon, Le Clesio, Modiano, j’avais toujours lu quelque-uns de leurs livres et les avais reconnus comme des auteurs importants (Claude Simon comme un phare ). Là, je suis surpris (pris par surprise) car je n’ai lu aucun livre d’Annie Ernaux. Mais en voyant l’amoncellement de bêtise crasse et de méchanceté réac que cette reconnaissance déclenche ici, je crois que je vais y aller voir.

Marie Sasseur dit: à

Vazy lmd, et pensez à vous laver les mains…

x dit: à

P. Assouline, dans la transcription de la conversation informelle, deux coquilles :

« Je n’en dévierAI jamais. […] jusqu’à mon dernier souffle je persisterAI à venger ma race ».

C’est ferme, catégorique, non négociable, ce n’est soumis à aucune condition : futur simple et non conditionnel.
(Imaginons que, comme César ou Alain Delon, Annie Ernaux parle soudain d’elle-même à la 3ème personne : Elle n’en dévierA jamais, elle persisterA ».

Pablo75 dit: à

T’es sûr que c’est « Se perdre » Pablo? Ou alors, elle fait des copier/coller d’ »Une passion simple » pour gagner du temps.
closer dit:

Oui, cela commence par: « Le 16 novembre 1989, j’ai téléphoné à l’ambassade d’URSS à Paris. J’ai demandé qu’on me passe monsieur S. La standardiste n’a rien répondu. Il y a eu un long silence et une voix de femme a dit : « Vous savez, monsieur S. est reparti hier pour Moscou. » J’ai raccroché aussitôt. »

Je sens que si quelqu’un voulait faire un pamphlet contre l’oeuvre d’A.E. cela serait très facile. Il suffirait de la lire attentivement.

poussière dit: à

Sasseur ou la honte du cul sauf quand il s’agit de pèter…

rose dit: à

Bis et repetitat
.rose dit: à
« Je n’en dévierai jamais. Prenez-le comme vous voulez, peut-être comme une culpabilité que le temps ne peut entamer, mais c’est ainsi : jusqu’à mon dernier souffle je persisterai à venger ma race ».

Je suis sûre que c’est un futur simple et pas un conditionnel.

Marie Sasseur dit: à

Poupou, no way.

Ernaux insulte toutes les femmes.
J’ai répondu.

Now, je me lève, et je m’en vais.
14h06, 07/10/2022.

Pablo75 dit: à

Pablo 75 n’a pas besoin de lire une œuvre qui s’étale et se construit sur des décennies.. et de l’examiner longtemps.. Une page ouverte au hasard, emballé c’est pesé. Critique littéraire fast food. Justice immediate. Artillerie lourde. On déblaie le terrain. Au suivant !
Paul Edel dit:

Toi, par contre, il te faut lire les Oeuvres Complètes de Guillaume Musso o de Marc Levy pour juger de la qualité de leurs livres.

x dit: à

CLOPINE, pour la 3ème fois, je vous pose la question : avec qui me confondez-vous ?
Vous m’attribuez un commentaire récent (j’aimerais savoir lequel) et une opinion (dont je devine à peu près l’orientation) qui ne sont pas les miens.
En outre, selon vous, j’aurais écrit la même chose, « à la virgule près » il y a 15 ans ?
Il y a manifestement quiproquo mais que vous reconnaissiez ou non votre erreur, il me semble avoir le droit de savoir de quoi l’on m’accuse.

https://larepubliquedeslivres.com/le-nobel-a-rushdie-un-cadeau-empoisonne/comment-page-3/#comment-1260964

closer dit: à

lmd vient de réaliser grâce à nous qu’il y avait des tonnes de Q dans les livres d’AE. Forcément ça lui donne envie d’y aller voir… Sacré lmd!

Pablo75 dit: à

« Je suis fascinée par l’« âme russe », ou l’« âme soviétique », ou par l’URSS entière, à la fois si proche, physiquement, culturellement (dans le passé) et si différente (pas le même sentiment vis-à-vis de la Chine, de l’Inde, plus radicalement autres – propos raciste ?). »

Annie Ernaux. Se perdre (Gallimard, 2001).

Déjà cité:

« Une femme noire en longue robe à fleurs s’arrête devant, hésite, s’en va. [Dilemme. Vais-je ou non écrire « une femme noire », « une Africaine » – pas sûr qu’elle le soit – ou seulement « une femme » ? Je suis devant un choix qui, singulièrement aujourd’hui, engage la lecture qui sera faite de ce journal. Écrire « une femme », c’est gommer une caractéristique physique que je ne peux pas ne pas avoir vue immédiatement. C’est en somme « blanchir » implicitement cette femme puisque le lecteur blanc imaginera, par habitude, une femme blanche. C’est refuser quelque chose de son être et non des moindres, sa peau. Lui refuser textuellement la visibilité. Exactement l’inverse de ce que je veux faire, de ce qui est mon engagement d’écriture : donner ici aux gens, dans ce journal, la même présence et la même place qu’ils occupent dans la vie de l’hypermarché. Non pas faire un manifeste en faveur de la diversité ethnique, seulement donner à ceux qui hantent le même espace que moi l’existence et la visibilité auxquelles ils ont droit. Donc j’écrirai « une femme noire », « un homme asiatique », « des ados arabes » quand bon me semblera.] »

Annie Ernaux. Regarde les lumières mon amour (Éditions du Seuil, 2014)

« Dans le rayon des accessoires auto, désert, un petit enfant noir jouait avec un grand carton qui traînait au milieu de l’allée. J’ai voulu le photographier. Puis je me suis demandé s’il n’y avait pas quelque chose du pittoresque colonial dans mon désir. »

(Id.)

Le prix donné à Ernaux est aussi un prix au Politiquement Correct.

Pablo75 dit: à

Camilo José Cela (plutôt de droite celui-là sauf erreur)
closer dit:

Très de droite (son meilleur livre, « La familia de Pascual Duarte » – publié en 1942 – il l’a écrit dans les bureaux de la censure franquiste pour laquelle il travaillait).

x dit: à

Ah, pardon, ROSE, je n’avais pas vu que vous aviez déjà signalé la double coquille, mais (en souvenir d’anciens échanges) cela me fait particulièrement plaisir que vous ayez été celle qui l’a remarquée !

rose dit: à

Je vous remercie x.

Bloom dit: à

Pour un petit pays, la Biélorussie (Russie blanche, capitale Minsk) produit des opposants de très haute qualité, d’abord Svetlana Alexievitch, Nobel de littérature 2015 et aujourd’hui Ales Bialiatski, avocat des droits de l’Homme, un des trois lauréats du Nobel de la Paix 2022.
Svletana Alexievitch est pour moi une des plus puissantes écrivaines de tous les temps. Ce n’est pas un hasard si ses traductions anglaises sont préfacées par un autre maitre du coup de poing, JM Coetzee.

Alexia Neuhoff dit: à

Je félicite M. Assouline pour son billet. Lui, a su dépasser ce qui chez Annie Ernaux le heurte (son engagement politique à gauche de la gauche, ses réserves à l’égard de l’Etat israélien, son combat féministe et l’émergence dans la littérature du corps féminin et l’expression du désir sexuel, de la jouissance) pour se concentrer sur son écriture, ce qu’elle est, ce qu’elle revêt, ce qu’elle porte de justesse, ce qu’elle justifie vis-à-vis d’une expérience singulière mais touchant à l’universel.

Jazzi dit: à

Le mathématicien Pierre-Simon de Laplace est convié à un grand dîner. Comme il se montre peu bavard, un invité lui lance :
– On dit que vous êtes un savant. Mais qu’est-ce qui sépare le savant de l’âne ?
– La table.

Clopine dit: à

Perso, j’ai toujours admiré le gouffre existant entre les « armoires vides » et  » la place ». Le premier d’un classicisme évident, le second écrit sous la froide lumière d’une salle d’opération. Ça, ça m’intéresse rudement. Comment une écrivaine renié tout ce qu’elle a appris qui lui valait de bonnes notes, pour se lancer dans l’aventure de la concision. L’inverse de la prolixité dévolue traditionnellement aux femmes. Bon, la pelote à aiguilles de notre hôte, qui visiblement ne reniera jamais son identité de grand bourgeois (et pourquoi en ferait-il autrement, en fait ? N’est pas Saint Julien l’Hospitalier, ou Tolstoï si vous préférez, qui veut), ne me surprend pas du tout. N’empêche que si Assouline et Ernaux avaient été féconds ensemble, j’aurais bien gardé un des petits,moi.

Clopine dit: à

Eh oui, j’admire les gouffres. Que nous reste-t-il d’autre à admirer, en vrai ? Houellebecq ? Ahahah.

Patrice Charoulet dit: à

« LE SPORT COMMENCE ICI »

Je vais acheter de quoi manger une fois par semaine à mon supermarché chaque vendredi.
En sortant, j’observe sur la gauche un grand magasin consacré , paraît-il, aux sports. Sous l »enseigne, je lis, en grosses lettres , ce slogan : « LE SPORT COMMENCE ICI ».
Non, non, non ! Pas pour moi. Mon seul sport est de marcher une heure par jour. Je n’ai donc besoin que de mes deux jambes, qui sont très manifestement faites pour marcher. Tant pis pour le tiroir-caisse de ce grand commerce.

Patrice Charoulet dit: à

Il n’y a pas de décor dans le décorum

D’aucuns trouvent très chic d’employer le mot « décorum » en nous faisant croire qu’il y a un peu de de « décor » là-dedans. Pas du tout.
« Décorum » , emprunté du latin « decorum » (sans accent!), ce qui convient ; les bienséances, veut dire en français : Ensemble des convenances, des règles de bienséance qu’il convient d’observer en certaines circonstances / Par ext. Apparat.

rose dit: à

Pierre Assouline est loin des 82 ans, hé ho.

Alexia Neuhoff dit: à

Je rentre d’une escapade en Suisse alémanique avec pour objectif principal la rétrospective David Hockney au Kunstmuseum de Lucerne et celle de Mondrian à la fondation Beyerler de Bâle. Comme somnifère, j’avais téléchargé dans ma tablette numérique deux nouvelles d’Henry James (L’Elève et L’Autel des morts). Dieu du ciel, que cette écriture maniérée, chantournée a vieilli ! Que n’a-t-il -comme Annie Ernaux- fait usage d’une gomme !

Jacques dit: à

C’est quoi au juste l’écriture blanche?
C’est l’écriture des drogués et des toxicomanes ou quoi ?

Paul Edel dit: à

Jacques, selon Wikipedia:
L’écriture blanche est une forme de littérature minimaliste définie dans les années 1950 à la suite des travaux de Roland Barthes sur le Nouveau Roman francophone, en particulier dans son ouvrage Le Degré zéro de l’écriture (1953).

Roland Barthes analyse un type d’écriture « neutre » dont le principal exemple est L’Étranger d’Albert Camus. D’autres auteurs se caractérisent par l’écriture blanche, dont Maurice Blanchot et Jean Cayrol, ou encore Michel Houellebecq, Louis-René des Forêts et Marguerite Duras1, ou Annie Ernaux, dont le type d’écriture distancié est également qualifié d’ « écriture plate ».

renato dit: à

« C’est quoi au juste l’écriture blanche? »

Moi, je suis plutôt favorable pour une écriture arlequine, cela dit « Je crois aux diatribes esthétiques : d’abord parce que je vis à Florence, ensuite… parce que je ne comprends rien* ».

*Carlo Emilio Gadda

renato dit: à

Je peux me poser la question de savoir pourquoi des politiciens ont cru en Poutine et Lavrov ou est-ce politiquement incorrect.

Jacques dit: à

Merci Paul Edel et Renato.

renato dit: à

politiquement incorrect > politiquement incorrect ?

Pablo75 dit: à

Je rentre d’une escapade en Suisse alémanique avec pour objectif principal la rétrospective David Hockney au Kunstmuseum de Lucerne et celle de Mondrian à la fondation Beyerler de Bâle.
Alexia Neuhoff dit:

Il faut être snob pour aller à Bâle voir des toiles cirées ! Tu aurais pu te contenter d’aller aux Puces de Montreuil, où il y a plusieurs « exposants » qui en vendent.

Et quoi de plus normal qu’une snob adore Annie Ernaux et déteste Henry James… Tu dois trouver Proust inutilement tarabiscoté, non?

D. dit: à

Ce soir je mange du dindonneau de chez Père Dodu.

D. dit: à

Bâle n’est qu’un trou perdu.

Amanda Lire dit: à

J’ai trouvé cet article sur fb … :

Je vous offre donc une analyse de l’oeuvre! 🙂
Voilà ce qu’écrivait Beigbeder en 2017 avec un esprit de prémonition avéré.
« Annie Ernaux, l’écrivain officiel »
Il semble que la célébration de Mme Ernaux soit devenue obligatoire en France. Son dernier livre, Mémoire de fille, est unanimement salué par une critique béate. Le public suit. Les éditions Gallimard ont rassemblé son œuvre en un gros volume sous le titre: Ecrire la vie. La Pléiade est pour bientôt, le Nobel imminent, l’Académie s’impatiente, et ma fille l’étudie au lycée. Une suggestion à François Hollande: ouvrir le Panthéon aux vivants, spécialement pour Mme Ernaux. Seul Maxime Gorki a connu une gloire comparable, dans l’URSS des années 30. Il est permis de se méfier d’une telle sanctification collective.
Récapitulons: en un demi-siècle, Annie Ernaux a successivement écrit sur son père, sa mère, son amant, son avortement, la maladie de sa mère, son deuil, son hypermarché. Cette fois c’est sur son dépucelage raté durant l’été 1958, en colonie de vacances, quand elle s’appelait Annie Duchesne. L’événement est raconté à cinquante ans de distance avec un sérieux inouï. Ce qui est étonnant avec Mme Ernaux, c’est à quel point ses livres, qui ne cessent de revenir sur ses origines modestes, ne le sont pas. C’est l’histoire d’un écrivain qui s’est installé au sommet de la société en passant sa vie à ressasser son injustice sociale. Ce dolorisme des origines révèle en réalité une misère de l’embourgeoisement. C’est comme si elle refusait d’admettre qu’elle s’en est très bien sortie ; 2016 n’effacera jamais 1958.
Mme Ernaux invente la plainte qui frime, la lamentation sûre d’elle. C’est regrettable, car il y a des bribes à sauver dans ce galimatias autosatisfait: «C’était un été sans particularité météorologique» sonne très modianesque ; et cet autoportrait «au total une jolie fille mal coiffée» évoque Sagan. Mais Sagan n’aurait jamais ajouté: «Je la sais dans la solitude intrépide de son intelligence.» A chaque fois que Mme Ernaux trouve quelque chose de beau, elle le gâte par une explication de texte laborieuse. Autre exemple: «Elle attend de vivre une histoire d’amour» est une phrase charmante, qui contient tout, y compris la déception à venir. Pourquoi ajouter: «il faut continuer, définir le terrain – social, familial et sexuel» comme si l’on devait se farcir un commentaire composé du bac français? A force d’être statufiée, Annie Ernaux prend son lecteur pour un abruti. Elle annihile son talent en le noyant sous sa propre exégèse fascinée. On regrette l’écrivain qu’elle a failli être, le livre qu’elle a failli écrire, la légèreté qu’elle se refuse depuis cet été 1958.
Mémoire de fille, d’Annie Ernaux, Gallimard, 151 p., 15 €.

Pablo75 dit: à

« Musique : le pianiste et chef d’orchestre engagé Daniel Barenboïm se met en retrait de la scène pour lutter contre la maladie. »

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-etoile-du-jour/musique-le-pianiste-et-chef-dorchestre-engage-daniel-barenboim-se-met-en-retrait-de-la-scene-pour-lutter-contre-la-maladie_5374054.html

Terrible nouvelle pour quelqu’un qui jouait et dirigeait des centaines d’oeuvres pour piano et pour orchestre par coeur (je ne l’ai vu avec la partition que pour diriger Boulez 1 ou 2 fois).

Combien d’heures de plaisir je lui dois, salle Pleyel, pendant les années où il a été chef de l’Orchestre de Paris – sans oublier ma passion pour Bruckner, qui programmait chaque année alors qu’il n’était pas encore (un peu) à la mode…

Anton Bruckner Symphony No. 5 in B flat major – Daniel Barenboim and Staatskapelle Berlin

https://www.youtube.com/watch?v=YMtkkgebJ9E

Pablo75 dit: à

@ Amanda Lire

Merci pour l’excellent article de Frédéric Beigbeder.

Alexia Neuhoff dit: à

On savait que Beigbeder était incapable d’écrire, avec ça on voit qu’il ne sait pas davantage lire.

Alexia Neuhoff dit: à

Beigbeder, l’écriture « blanche », il ne kiffe pas. Il n’a dans le nez.

Jean Langoncet dit: à

@Beigbeder, l’écriture « blanche », il ne kiffe pas. Il n’a dans le nez.

Tandis qu’Ernaux l’a dans le sang ?
Bonne soirée les blanchis sous harnais … haut les coeurs …
https://www.youtube.com/watch?v=T3wQeKgWeV8

rose dit: à

Je ne supporte pas fb. Sa fatuité etc.
Mais là, je change d’avis : son article est excellent et fait mouche.

Amanda Lire dit: à

rose dit: à

Je ne supporte pas fb. Sa fatuité etc.

Vous plaisantez je suppose? 🙂

Bloom dit: à

Sortons de la pollution microcosmique:

Annie Ernaux est publiée en anglais depuis le milieu des années 90 par Seven Stories Press, éditeur new yorkais indépendant de gauche ‘radicale’ (Chomsky, Zinn…) dont elle est au passage l’une des 7 inspirations fondatrices.

C’est en 2017 avec ‘The Years’ qu’elle perce sur le front anglophone (sélection du International Man Booker Prize), gratifié d’une
pluie d’éloges dispensée par des auteur/e/s d’envergure comme John Banville, Eimear McBride, Deborah Levy, Philip Sands, Edmund White…

closer dit: à

Remarquable critique de Beigbeder en effet. C’est tout-à-fait ça.

J’en rajoute une couche. Comme le voit très bien FB, AE ne peut pas s’empêcher d’expliquer, c’est plus fort qu’elle. Et avec un sérieux imperturbable. Ses états d’âme sur la façon de désigner une femme noire ou un enfant noir sont un morceau d’anthologie de la bêtise pontifiante.
Avez-vous jamais rencontré chez AE l’ombre du début d’un commencement d’une trace d’humour? d’un peu d’ironie? De second degré? De distance par rapport à elle-même et au monde qui l’entoure? Elle parle de ses malheurs avec le même sérieux que s’il s’agissait de la guerre en Ukraine ou du réchauffement climatique. Il ne faut pas exagérer, elle n’a tout de même pas échappé à la Shoah cette chère Annie.

J’étais un peu embarrassé quand on a évoqué à son propos  » une écriture blanche ». On dit la même chose de Houellebecq que je vénère. Comment est-ce possible? C’est simple. Houellebecq a le sens de l’humour et du second degré; on sourit à longueur de page dans ses romans. Ernaux, il faut la lire avec l’air sombre et préoccupé ou, si l’on rit, c’est bien malgré elle et à cause , par exemple, du ridicule achevé des scènes de sexe.

C’est la différence entre un bon écrivain, AE en est une sans aucun doute, et un grand écrivain. Un grand écrivain nobélisable, qui prend pour tâche d’observer ses contemporains et lui-même, ne peut ignorer cette dimension essentielle de l’âme humaine qu’est l’humour, la distance. L’ignorer est une véritable infirmité. Et c’est ainsi qu’AE n’est pas grande.

closer dit: à

J’ajoute que l’ampleur et la variété des thèmes abordés par Houellebecq est sans commune mesure avec celles d’Ernaux, toujours nombrilo-centrés.

Marie Sasseur dit: à

Inutile de faire du comparatiste à deux balles.
Ernaux porte dans ses écrits une violence sordide inouïe, et une haine ahurissante. Point.

Marie Sasseur dit: à

Ce qui est insupportable, c’est l’absence de toute critique distanciée, de ceux qui se disent autorisés. Suffit qu’Ernaux montre son cul et son addiction aux rapports sado maso, et il n’y a plus personne.

Vous êtes minables, et effrayants, de cautionner ça.

D. dit: à

J’espère que Daniel Barenboïm guérira mais en tant que chef je ne l’apprécie pas. Je trouve sa direction certes juste mais terne.

D. dit: à

Et en tant que pianiste, mieux vaut ne même pas en parler par charité. Et il en est parfaitement conscient. Donc pourquoi continu e-t-il à jouer en concert ?

Janssen J-J dit: à

(du vieux keuf),
merci passoul, vous êtes bin courageux ! peut-être pas sincère, mais sans doute heureux que ce soit pas houellebecq. Peu importe, votre papier vchiadé et lustré depuis de lustres m’a mis du baume…, pour une foij. J’aveugle volontairement…
merci encore passoul d’avoir cité michelle perrot, in fine… Une élégance, qui mange pas de pain… Au moinss, Michelle…, c’est pas Mona, sera toujours la plus grande des 2.
(votre futur papier est-il prêt pour e
just’un petit rappel au narcissisme dudit? Je le cite à propos du jeune Nathan Devers « si les écrivains voient venir ce qui va arriver, alors Nathan Devers est un écrivain »… Il se trouve que dans son roman, il y a une scène désopilante qui confronte Beigbeder à Finkie chez Busnel… où le premier l’emporte haut la main !… A quoi ça tient, ces renvois d’ascenseurs hein !… Disons juste que l’auteur de 99 balles n’ayant aucune chance d’être jamais nobélisab’ vu l’apport majeur de son oeuvre à la littérature, on peut tout se permettre pour flatuler les gogos de l’rdl ou autre. Leur en faut pas bcp…

@ au fait, pendant qu’on y est-j, les « dysménorrhées » sont appremment un terme qui ne doit jamais être prononcé par autre chose qu’un gynécologe, et encore…, une gynécologue ! Car « ils » ne peuvent pas savoir ce qu’en est le vécu profond de ces dames… Seule, ma soeur le sait.

Perso, je préfère de loin le papier de passou à celui de fred begbé dont on voit bien de par où il suinte sa haine et sa race.

J’aime bien jzmn, qui ironise toujours classieux. Quant aux réactions incohérentes de rôz qui me déçoivent souvent, j’y en veux pas… Elle réagit toujours à chaude, with moult mal-adresses… Mais n’a pas de hargne, ni rankhune, sait que la vraie vie n’est pas là, ni celle d’Annie qui, quoiqu’on en pense, n’aimait pas toujours les sucettes à gainsbarre.
Quelqu’un d’hostile a dit qu’au moins, elle aimait plus les hommes que les femmes… Or, c’est devenu tellement si rare de nos jours…, même si « jusqu’à sa mort, elle continuera à venger sa race ». Et de ça, on doit point douter. Quand on n’est pas née bourgeoise, on aura beau faire et dire, on pourra jamais le devenir… Elle a très bien lu Machin pour se confirmer… : « se faire petit pour devenir bourgeois », qu’il disait à CT, mais elle, annie, elle a jamais pu et le pourra jamais… c’est ni son style ni son genre…
Vaut mieux interroger les petits bourgeois pablita et tarzouno -même kombat- qui, de toutes, ne pourront jamais atteindre à l’excellence des « prolotes », les despentes et autres ernaux, irréductibles à leurs pauvres entendements de puciers et d’épicières proustiniaisés…

@ Et oui, Barenboïm, hélas… on en est tous + ou – là ! Pas de quoi ricaner… Suffit de patienter… Il y a toujours un piano de dispo dans les ehpad, il serait temps de s’en rendre compte (la Ziza)

Bàv,

Bloom dit: à

‘The Years is a revolution, not only in the art of auto-biography but in art itself. Annie Ernaux’s book blends memories, dreams, facts and meditations into a unique evocation of the times in which we lived, and live.’

John Banville, Booker Prize

Pablo75 dit: à

Et en tant que pianiste, mieux vaut ne même pas en parler par charité.
D. dit:

Tu délires. Son intégrale des concerts pour piano de Mozart c’est tjs la meilleure pour moi.

D. dit: à

Devant un piano ce n’est pas l’intelligence et le mental qui lui manquent mais tout simplement la dextérité mécanique qui seule après de continuels et fastidieux entrainements laisse éclore la finesse et l’élégance. C’est tout. Mais comme il sait entendre il est un excellent professeur.

Marie Sasseur dit: à

Que le vieux keuf , bestial et immonde abonde dans le sens du billet de Passou, dans une union des vieux qui ont besoin de pas grand chose, une pauvre esclave de son cul, pour rassurer leur virilité , ma foi, je plains madame.

D dit: à

Non je ne plaisante pas.

Janssen J-J dit: à

oups /// votre futur papier est-il prêt pour e
just’un petit rappel au narcissisme dudit?///
Manque la transition pour MP et sur fb (fred beigDB)… meuh… On s’en ouf.

Gloubi-boulga dit: à

Être des garces sachant mener leur barque serait-il le seul talent que le féminisme est capable de reconnaître aux femmes ?

D.. dit: à

Mince j’ai oublié mon point juste avant.

renato dit: à

« Poutine — le fils des services secrets les plus infâmes du pays — n’a pas réussi à éradiquer le lieutenant-colonel du KGB qui vit en lui, et insiste donc pour redresser ses compatriotes épris de liberté. »
Anna Politkovskaïa

Janssen J-J dit: à

@ je plains madame (MS).
Inutile de la plaindre… Elle ne se sentira jamais solidaire d’une AD aussi Branque. Couchée, vous dis-je… La rdl sait bien que ma soeur aura toujours mal à Passoul, le grand drame de sa vie de snobées malgré sa rame ! Lâchez donc son blog une bonne fois pour toutes, vous vous faites du mal pour rin, qu’on vous dit… L’éructaton haineuse trouve vite ses limites vomitives sur les réseaux sociaux, on finit par ne pu-rin sentir…
Bàv

rose dit: à

Vous plaisantez je suppose? 🙂

Pas du tout.
Pas même ironique.

Jazzi dit: à

« Ce soir je mange du dindonneau de chez Père Dodu. »

Acheté chez Lidl, D. ?

Marie Sasseur dit: à

féministe par ci , feministe par là, pour dire quoi à qui. L’égalité et la mixité sont les bases qui structurent les institutions de la République, qui n’est pas que le nom d’une station de métro parisien.
C’est pas avec des Annie Ernaux que c’est advenu !

et alii dit: à

Annie Ernaux, prix Nobel de littérature : “Je crois davantage à la fécondité de l’échec qu’à celle de la réussite”

Jazzi dit: à

Eh bé, ça à l’air d’aller mieux, JJJ.
Le covid peut bien aller se faire voir ailleurs !
Chez Sasseur ?

D. dit: à

Pas de marques, Jazzi.

Marie Sasseur dit: à

La honte, et vous vous ridiculisez pour  » ca »:

« Elle distribue les coups de gueule et les mises en garde. Celle qui lors de la campagne présidentielle dit : « J’aurais pu hésiter entre Mélenchon et Sandrine Rousseau » embrasse aujourd’hui à peu près toutes les lubies de l’extrême gauche identitaire : wokisme, néoféminisme, indigénisme, intersectionnalité… Et « qu’est-ce qu’ils reprochent à une prise de conscience d’injustices ? ». Car pour elle, le woke n’est rien d’autre, c’est l’« éveil à tout ce qui est humainement injuste, des conditions faites aux femmes ou encore aux personnes racisées », explique celle que son talent n’immunise pas contre le jargon racialiste. »

https://www.franc-tireur.fr/annie-ernaux-nantie-systeme

Jacques Brasseul dit: à

« rien ne l’avait fait dévié de cette ligne. »

dévier

Marie Sasseur dit: à

De Leclerc a Decathlon

« En 2019, Annie Ernaux en appelait aussi à la « sororité », consacrant une tribune de Libération, « Soror Lila », au secours du hijab de Decathlon.  »

Honte à vous.

Marie Sasseur dit: à

Quelle horreur que ce Nobel 2022 donné a Ernaux
Quelle horreur et quel dégoût.

rose dit: à

Politiquement, je suis très proche de Annie Ernaux et très fière de l’être mais pas.favorable aux indigènes de la République ni aux théories sur agnou agnou le colonialisme ; pour une raison bien simple brute de décoffrage : ce qui est derrière nous l’est définitivement.

closer dit: à

Vous utilisez souvent « agnou agnou », Rose. Qu’est-ce-que cela veut dire?

Jazzi dit: à

« Avez-vous jamais rencontré chez AE l’ombre du début d’un commencement d’une trace d’humour ? »

Guère non plus chez Angot ou Duras, closer.
Colette, oui, Sand pas trop.
Quant à Simone de Beauvoir !

Marie Sasseur dit: à

Manquerait plus que traîner Angot et Duras dans cette soue d’Ernaux.

Pauvre imbécile qui l’ose.

Janssen J-J dit: à

@ C’est pas avec des Annie Ernaux que c’est advenu ! /
Non, le métro, c’est avec Fulgence, que dirait jzmn le spécialiss..!
@ Eh bé, ça à l’air d’aller mieux, JJJ.§
Yes, mon gars, une journée à plat, épice, le lendemain, ça repart d’aplomb dans l’R. Heureusement qu’on avait été vaxiné 2 foisj, ça laisse des traces… le covid, c comme un rhume des foins d’automne, une prise de nobel française pour faire iech les aigrefines & autres enluminures encalminées…
Bàv, fouchtra !…
une pensée pour Jean L, je sais qu’il adhore julien, y’a pas de honte, àdalidah : https://www.youtube.com/watch?v=M1YIk1I32V0

Jazzi dit: à

« Sagan n’aurait jamais ajouté: «Je la sais dans la solitude intrépide de son intelligence.» »

Sagan, non, mais Duras, oui !

Janssen J-J dit: à

Vous utilisez souvent « agnou agnou », Rose. Qu’est-ce-que cela veut dire ?

Alexia Neuhoff dit: à

JJ-J, vous qui êtes expert en socio(pathologie), de quoi cette haine est-elle le nom ?

Janssen J-J dit: à

@ ce qui est derrière nous l’est définitivement.
ah non ! pas d’accord du tout avec ce hold up de l’histoire même immédiate, parfois faut repartir de l’arrière pour prendre les devants, hein, JE PENSE, Annie. Bàv, c compliké !

renato dit: à

Moscou, le siège de Memorial exproprié.

Jean Langoncet dit: à

Style « à l’os », « au couteau », « écriture blanche » … peu d »émules de l’économie des signes ici parmi les émus du titre
Salluste les catilinaires du grand soir

Janssen J-J dit: à

c’est juste lié à une immense et malheureuse histoire d’amour immensément déçue, AN.
pour le dire autrement comme Balzac, ça veut dire que : « la passion est le pressentiment de l’amour et de son infini auquel aspirent toutes les âmes souffrantes » ou pour le dire comme Desproges : « l’amour, c’est comme les cartes ; si t’as pas de partenaire, il te faut une bonne main »…
Le drame de ma soeur marie, la pôvresse…
Bàv,

Jean Langoncet dit: à

@Pédro et les idoles

« (…)Cette mosaïque de mots, où chaque mot par son timbre, sa place dans la phrase, l’idée qu’il exprime, fait rayonner sa force à droite, à gauche et sur l’ensemble, ce minimum dans la somme et le nombre des signes et ce maximum que l’on atteint ainsi dans l’énergie des signes — tout cela est romain, et, si l’on veut m’en croire, noble par excellence. Tout le reste de la poésie devient, à côté de cela, quelque chose de populaire, — un simple bavardage de sentiments…(…) »
https://www.youtube.com/watch?v=q__vqP7L3Cw

Janssen J-J dit: à

@ Salluste les catilinaires du grand soir !
Merci à vous, Jean, je me sens-j concerné par votre auguste salut. Y’a pas dkoi, hein !… BNàv,
(et b à tous les autres capitulaires du grand matin : P75, closer, MC, MS, RM, puck, ozamiandis, abdelka2r, delapuerta, lmd, gloubiboulgam, etalii-txfldg, wgg, charoulet, pmp, x, dirfil, A Lyre, ed.,) etc, j’en oublie des vertes et des moinss murges… O Kaïpiri ! for you :
https://www.youtube.com/watch?v=2EdLasOrG6c

Claude Lorrain dit: à

Durant la campagne présidentielle Annie Ernaux a signé dans Libération une tribune tout en nuances dénonçant le mensonge et la violence érigés par Macron en moyens ordinaires de gouvernement !
Dans Les Années (2008), elle accable d’un mépris non déguisé ceux qui ne sont pas de son bord, comme Claude François dont la mort est qualifiée de risible, ou encore Georges Besse, juste dézingué.
De Gaulle est gratifié d’un portrait particulièrement gratiné, avec « ces joues pendantes et ces sourcils broussailleux de notaire engraissé, cette voix parasitée par un tremblement de vieux», et cent cinquante pages plus loin (quarante ans plus tard) Raffarin n’est guère plus gâté, lui dont « le nom, la voussure et l’affabilité fatiguée évoquaient un notaire des années cinquante » (l’auteure n’aime pas les notaires).
Beaucoup plus troublante, et même parfaitement scandaleuse, la façon dont elle se souvient des attentats du 11 septembre 2001, qui ont quand même fait plus de 2700 morts. Je cite : « De prime abord c’était quelque chose qui ne pouvait être cru (…) les tours jumelles de Manhattan s’effondrant l’une après l’autre (…) On ne parvenait pas à sortir de la sidération, on en jouissait via les portables avec le maximum de gens. (…) D’un seul coup, la représentation du monde basculait cul par dessus tête, quelques individus fanatisés venus de pays obscurantistes, juste armés de cutters, avaient rasé en moins de deux heures les symboles de la puissance américaine. Le prodige de l’exploit émerveillait. » (Folio, page 219)

Janssen J-J dit: à

@ Une chaudasse on voit ce que c’est et on sait la reconnaître.

« le syndrome MS », en somme… !

Janssen J-J dit: à

je sais pas vous, AN, mais l’usage de ce terme de « chaudasse » sous la plume d’une justicière de la trempe de ma soeur, en dit long sur sa pathologie. Et puisque vous sollicitez mon opinion, AN, je ne la donne qu’à vous, mais que cela reste entre nous, hein ! Elle relève de la psychose en haine de soi d’une lesbienne refoulée qui éprouve le besoin permanent de guerroyer en virtuel contre les mecs qui veulent pas la niquer et les nanas qui veulent pas la dégeler…
Sangsue de la rdl, tel l’anatife sur son esquif, elle ne s’en guérira jamais puisqu’elle trouve icite de quoi perpétuellement nourrir le bien fondé de sa psychose. C’est triste, mais on n’y peut rien. Il y aurait bien la solution radicale de passoul, celle lui débrancher le nombril, mais elle est suffisamment habile et intelligente comme tout.e psychotique qui se respecte, pour savoir slalomer entre les gouttes, en se faisant passer pour la plus grande et indispensable critique littéraire de tous les temps !
Sur ce, hein, bàv à + (l’est 23 h 32)

renato dit: à

« Ce n’est pas vraiment un brave qui, quand cela lui convient, craint d’apparaître ou d’être un lâche. »

Qui a écrit ça ?

et alii dit: à

La citation de Claudel affichée dans la chambre me laisse perplexe.
il me semble que le geste de A E doit être interprété avec le plus grand souci pour « les bords brûlés »

et alii dit: à

« le pacte satanique » écrit- elle; on peut dire que c’est « le pacte autobiographique »

rose dit: à

Ce beau de Beaux :
« On rajoute des moyens et ya toujours trop d’homicides chez vous. »
Eh, connard, ça fait quarante ans que ça dure et toi, d’un claquement de doigts, tu veux des résultats.
On t’emmerde nous à Marseille, reste au nord.

rose dit: à

Ce beau de Beaux, c’est le correcteur automatique, ce traître.
Moij.ai écrit
Ce veau de Veaux etc.

Me suis réveillée en pensant qu’à 82 ans, ce doit être chouette d’avoir un gros packson de sous, d’un coup.

rose dit: à

Pas souvent Closer, parfois.
Agnou agnou c une onomatopée que g inventée pour signaler le gémissement.
Et alii m’a signalé Ibknew, I knew, si ce n’est que le I ne correspond pas au a de l’initiale.
Avec le temps, je verrais plutôt le lien avec l’agneau de dieu celui qui empêche le péché du monde, prends pitié de nous.
L’agneau, celui que l’on immole.

rose dit: à

x
Clopine ne vous répond pas parce ce qu’elle ne vous a pas lu.
Et aussi, quinze ans c’est une figure de rhétorique qui signale le temps qui a passé.
Ce n’est pas si grave. Ayez confiance le lien se renouera.

rose dit: à

psychose en haine de soi d’une lesbienne refoulée

Je vois moi la névrose d’un homo.refoulé qui déteste les femmes. Qu’il fasse son coming out et arrête de nous faire chier.

S’il était une femme, il saurait les autres raisons de l’aménorrhée.

rose dit: à

Jazzi dit: à
« Avez-vous jamais rencontré chez AE l’ombre du début d’un commencement d’une trace d’humour ? »

Guère non plus chez Angot ou Duras, closer.
Colette, oui, Sand pas trop.
Quant à Simone de Beauvoir !

Nous, Jazzi, les femmes, on n’a pas de quoi rire.

C’est pour cela que, lorsque nous rions, c’est de l’ordre du miracle.
Bonne journée, je vais chez moi.

renato dit: à

Entre temps — différend entre deux groupes rivaux de trafiquants d’êtres humains : une barge a été visé par des roquettes RPG, causant la mort de plus de 15 migrants (dont certains morts brûlés).

8.10 — 7.00

et alii dit: à

rose, le rire, l ‘humour, vous avez raison de souligner que c’est une question importante aussi quand on cause homme, et femme! dans l’humour, il y a toujours une part de cruauté;

et alii dit: à

rose, permettez : on n’a pas de quoi rire.dites vous ,oui, mais pourquoi? moi je sais, c’est de la faute aux juifs! d’ailleurs: »Les Juifs ont inventé la foi en un Dieu unique. Un peu plus tard (on compte en millénaires), ils ont fait don à l’humanité et aux maisons d’édition du premier best-seller : la Bible. Ce sont des faits que personne ne conteste. Mais ce qui est moins bien connu, c’est que les Juifs ont appris du Talmud, exégèse des cinq livres de Moïse, l’art de couper les cheveux en quatre. La déduction logique est qu’un cheveu ainsi divisé reste quand même un cheveu, mais que chaque nouveau cheveu contient une partie du cheveu que représentait le cheveu original. » in
https://www.filigranes.be/l-humour-juif-les-secrets-de-fabrication-enfin-reveles-

Marie Sasseur dit: à

Le vieux keuf bestial et immonde, qui a besoin de plusieurs pseudos jjj/alexia/d, confirme amplement par ses propos qu’ Ernaux a les lecteurs qu’elle mérite, des vieux mâles obsédés du tafanard, et des islamo’ feminisstes en burkini dans le grand bain.
Il faudrait voir également si son texte  » le jeune homme  » dont certains extraits ont été postés sur le billet précédent, n’est pas du Matzbeff transgenré.

Le reste est littérature.

Michel dit: à

J’ai lu deux ou trois livres d’Annie Ernaux sans pouvoir en dire quoi que ce soit. Ce qui me dérange plus, c’est la façon dont on la présente. Chaque fois que l’on cite Céline ou même l’un ou l’autre des Hussards, on ne peut s’empêcher de sortir un commentaire du style : »malgré son attitude pendant la guerre etc… ». Est-ce que chaque fois que l’on citera Mme. Ernaux, on dira aussi : »malgré certaines de ses idées politiques intolérantes etc…  » ?

Janssen J-J dit: à

@ Je vois moi la névrose d’un homo.refoulé qui déteste les femmes. Qu’il fasse son coming out et arrête de nous faire chier.

Argh, ce matin Michèle m’a Tua… A pris le relais… c beau la solidarité ! « Nous » faire chier ? Qui ça, nous, au juste ? Bonne suite, bàv,
et au prix nobel de la pax : https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/vladimir-poutine/prix-nobel-de-la-paix-poutine-est-le-mal-absolu-et-une-menace-pour-lhumanite-reagit-le-fondateur-de-long-russe-memorial-apres-son-prix-nobel_5403739.html

Marie Sasseur dit: à

Le cul d’Ernaux est politique, c’est même sa seule idéologie politique qu’elle developpe dans son  » oeuvre « .

Elle a beaucoup d’enfants en littérature, dans ce registre » engagé  »
Edouard Louis, son filleul, et, lue dernièrement qui m’y fait penser: Jollien-Fardel, dégagée de la liste Goncourt.

Bloom dit: à

‘This is an autobiography unlike any you have ever read. The Years is an earnest, fearless book, a Remembrance of Things Past for our age of media domination and consumerism, for our period of absolute commodity fetishism.’

Edmund White, New York Times Book Review

Marie Sasseur dit: à

Lu le commentaire de C. Lorrain, qui dresse un tableau édifiant de la fraîchement nobelisee.

Outre ses outrances verbeuses, qui relèvent d’une apologie du terrorisme , presque,
concernant les attentats de 2001 qui auront ouvert un siècle d’ultra violence et de barbarie, je lis sous la plume de cette furie hystérique ménopausée :

« Dans Les Années (2008), elle accable d’un mépris non déguisé ceux qui ne sont pas de son bord, comme Claude François dont la mort est qualifiée de risible, ou encore Georges Besse, juste dézingué. »
Tiens donc… gloire à la bande à Rouillan lue encore, il n’y a pas si longtemps.

Je lis dans l’actualité sue Melenchon appelle a la violence, le 14 octobre prochain.

Janssen J-J dit: à

@ PE /Je ne m’intéresse de moins en moins aux positions publiques, aux déclarations politiques des écrivains depuis quelque temps car c’est devenu une méthode actuellement pour évacuer l’œuvre, la détruire ou tout simplement l’ignorer. Un nouveau moralisme a surgi… désormais il suffit de dire que Malraux a volé des statues dans sa jeunesse pour contester l’écrivain ou rappeler la conduite de Gide au Maroc pour balayer son œuvre de mépris.., Avec Annie Ernaux on lui reproche tellement de choses.. depuis l’affaire Richard Millet jusqu’à son ultra gauchisme etc etc… Proust! reviens! ton contre Sainte-Beuve n’a servi à rien.///
OK…, mais pour Céline, j’ai un peu plus de mal à vous suivre, je sais pas (très) bien pkoij, hein…? Bàv,

closer dit: à

Rose, d’abord merci pour l’explication de « agnou agnou »…Ensuite je ne suis pas d’accord quand vous dites que les femmes n’ont pas motif à rire. Il suffit de se promener dans une foule (le métro, le bus, les commerces) pour constater que les femmes rient énormément entre elles. C’est même une musique qui m’est particulièrement agréable.

Par ailleurs je ne demande pas à la littérature de me faire systématiquement rire, évidemment. Rire avec « Vie et Destin », ce serait difficile. C’est pour cela que je mentionne l’ironie et surtout la distance, la faculté de ne pas coller au premier degré de ce que l’on écrit. De cela Ernaux est totalement incapable, imbue qu’elle de sa mission vengeresse et de ses certitudes idéologiques.

Son mépris de l’ennemi politique, y compris les victimes innocentes du 9/11, la rend antipathique mais n’entraîne pas un jugement littéraire, pas plus pour elle que pour d’autres. Son exécution de Richard Millet la rend carrément haïssable quand on constate qu’elle est resté sourde aux ignominies proférées par Despentes à propose de l’attentat contre Charlie Hebdo et que l’on répugne même à citer.

Paul Edel dit: à

Closer, dans l’affaire Richard Millet, c’est Antoine Gallimard qui a pris la décision de se séparer de cet excellent lecteur de sa maison..;il n’était pas obligé de suivre la demande d’Annie Ernaux.

closer dit: à

A propos de Frédéric Beigbeder, vois ce qu’il écrit cette semaine:

« Je plaide coupable. J’ai laissé passer le roman le plus énergique de l’automne. Je suis aveugle et incompétent. Si j’avais la dignité de Lionel Jospin, j’assumerais la responsabilité de cet échec en quittant définitivement la critique littéraire. »
(Fig Mag)

Tout ça pour « Chienne et Louve » de Joffrine Donnadieu. Qui connaît JD ?

On a beau dire, avec FB, on ne s’ennuie jamais.

closer dit: à

Pas obligé ? Pour un auteur qui rapporte autant ? Vous êtes un peu naïf me semble-t-il, Paul.

Marie Sasseur dit: à

Placer le debat sur le terrain de l’ultraviolence, cherchant a départager les souteneurs du terrorisme , d’extrême gauche ou islamistes pour Ernaux et d’extrême droite soutenus pour R. Millet, ça fait sens.

Le niveau est vachement costaud.

Vous êtes cinglés.

Janssen J-J dit: à

quant à la réaction de sidération/fascination d’Ernaux à l’égard de l’attentat contre les tours jumelles, elle est exactement de la même nature fascinée que celle de David Pujadas et de millions de gens qui ne pensèrent pas immédiatement aux « victimes », mais à l’audace de cette entreprise, inouie dans les annales de l’humanité.
On peut toujours réécrire l’histoire immédiate à la place des autres… Ce qui a eu lieu a eu lieu, on ne revient jamais en arrière, parait-il. CeSi c’est vrai, cela vaut pour tous.tes les écrivain.es, et de tous les temps… Les pulsions immédiates, quitte à être maquillées par la suite, serait-ce cela la définition de la grande « littérature » par rapport à la « petite » ?
Je crois pas que ce soit le souci d’Annie Ernaux. Cela dit, suisj pas son avocat…, sauf qu’étant tellement accablée icite, on a envie de lui faire savoir qq chose de sympathique. Bàv,

Janssen J-J dit: à

Parce qu’en plus, fBeigbédé croit qu’il est le lionel jospin de la critique littéraire parisienne ? wouarf !

Marie Sasseur dit: à

« C’est ça, les chansons. Plus encore que les photos. Ca vous rattrape au moment le plus inattendu et ne vous lâche pas.  »

Je partage cette unique phrase du billet, billet que j’espère oublier très vite, au risque de ne plus mettre les yeux sur ce blog.

Alors il faut remercier B Dicale, qui a fait revivre avec talent, l’actu en chansons ou les chansons qui font l’histoire.

Il y a même des ressources pour profs, auxquels Ernaux fait honte à plus d’un.

https://eduscol.education.fr/chansonsquifontlhistoire/

closer dit: à

Pour JJJ

https://charliehebdo.fr/2020/09/societe/les-charognards-du-7-janvier-2015/

Virginie Despentes
Les Inrocks du 17 janvier

« J’ai plané dans un amour de tous – dans un rayon puissant »

« J’ai été aussi les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s’acheter une kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. J’ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. J’ai aimé aussi leur désespoir. Leur façon de dire – vous ne voulez pas de moi, vous ne voulez pas me voir, vous pensez que je vais vivre ma vie accroupi dans un ghetto en supportant votre hostilité sans venir gêner votre semaine de shopping soldes ou votre partie de golf – je vais faire irruption dans vos putains de réalités que je hais parce que non seulement elles m’excluent mais en plus elles me mettent en taule et condamnent tous les miens au déshonneur d’une précarité de plomb. […]

Je les ai aimés dans leur maladresse – quand je les ai vus armes à la main semer la terreur en hurlant « on a vengé le Prophète » et ne pas trouver le ton juste pour le dire. Du mauvais film d’action, du mauvais gangsta-rap. Jusque dans leur acte héroïque, quelque chose qui ne réussissait pas. Il y a eu deux jours comme ça de choc tellement intense que j’ai plané dans un amour de tous – dans un rayon puissant. »

Lisez ça JJJ. C’est tellement dégueulasse que l’on a peine à y croire et Despente n’a été éjectée de nulle part et a table ouverte sur tous les plateaux télé. Elle n’invoque même pas la littérature à titre d’excuse comme le fait Millet. A-t-on entendu Ernaux ? Au cas où vous goberiez « l’excuse sociale » qu’essaye d’invoquer VD, sachez qu’elle n’existe pas. Tous ces terroristes étaient matériellement intégrés et non « accroupis dans un ghetto », comme l’ont démontré les enquêtes.

Janssen J-J dit: à

merci PE pour cette précision sur « l’affaire »…
Apparemment, Antoine Gallimard a toujours été plus influençable que son père et son grand père…, d’après le dernier témoignage de Pierre Nora, dans une « étrange obstination ». Et son sens des affaires (familiales) n’est pas une critique de front, ça même eu du bon, pour Nora. Hein !
Bàv,

closer dit: à

J’ai pris sur moi pour afficher cette saloperie.

closer dit: à

Tout cela ne me dit pas si quelqu’un connaît Joffrine Donnadieu…

Damien dit: à

Si je voulais avoir un avis sûr sur une question littéraire, je ne demanderais pas à Beigbeder, ou bien seulement pour connaître la mauvaise réponse. Son article sur Annie Ernaux est ridicule. — Je n’ai jamais lu Ernaux. Pourquoi ? A cause de son misérabilisme de classe. Au lieu de s’affranchir de sa condition, elle a tout fait pour la conserver comme une vieille relique. Au lieu de déployer son vol de femme, comme un cygne quittant son « exil inutile », elle s’est recroquevillée sur un univers pauvre, à Cergy. Si j’ai bien compris, elle a écrit pour faire partager de manière universelle (eh oui !!!) sa vie de pauvresse. Mon expérience est aux opposites : issu de la bourgeoisie moyenne, j’ai quitté cette prison dès l’adolescence, dénonçant grâce à Nietzsche toutes les fausses valeurs qu’on m’avait inculquées pour mon malheur. Alors, oui, j’aime la lecture de Bourdieu, mais je n’ai rien à voir avec ce que raconte péniblement Annie Ernaux — la « vioque » comme l’appelait le gros Patrick Besson (100 kg). La vioque !!!— Mais je vais m’y mettre par curiosité. J’ai lu une citation des « Années », et je vais lire ça, bientôt. Non que ça m’ait plu, mais j’aime assouvir ma curiosité livresque et mon goût pour le Nobel. Car le bruit que fait ce Nobel est très grand. Serait-ce la montagne qui accouche d’une souris ? A suivre. Mais je ne veux pas dire de mal. Je viens de fêter magistralement Yom Kippour. Je prétends rester pur… — Un exemple de fausse valeur inculquée dans ma jeunesse par mon milieu : Tino Rossi.

Marie Sasseur dit: à

« C’est ça, les chansons. Plus encore que les photos. Ca vous rattrape au moment le plus inattendu et ne vous lâche pas.  »

Il n’y a pas de fatalité.
En regardant vite fait des top 50 des années, les miennes, je vais me souhaiter un bon week-end avec Pat Benatar.

https://youtu.be/qxZInIyOBXk

Phil dit: à

Intéressante recension, dear Passou, belles illustrations échevelées. Nous connaissons Yvetot mais pas encore les livres de Mme Annie Ernaux dont le discours est trop médiatico-déprimant à notre goût. Après le couronnement du Gustave de nos Antilles, bonne nouvelle pour la France en déclin. Le sans-dents Houellebecq n’a plus besoin de ce prix dynamiteux.

Janssen J-J dit: à

@ Closer, je connais en revanche ce papier, inutile de me le faire relire. Ma conviction diffère de la vôtre, elle est la suivante.
Chacun a droit à proférer des conneries, à dire des sottises, quand il éprouve la nécessité exaspérée d’aller à contre courant des « unions sacrées », despentes comme ernaux, etc. Pmp, j’en « comprend » la rage, à défaut de toujours partager leurs prises de position publiques sur tel ou tel événement… J’admets volontiers que vous ne partagiez en rien la « littérature » de despentes et d’ernaux, puisque vous ne les avez jamais vraiment lues, aveuglé comme tant d’autres qui n’oseront jamais se compromettre avec ces « saletés » de meufs chaudasses, comme dirait l’autre. (parole d’un effraoyable misogyne vexé, aveugle aux aménorrhées de ces dames, allégurement confondues avec leurs dysménorrhées).
Désolé pour vous, Cl. mais après tout, c’est mâle-humain… Evitez juste de me dire ce que j’aie à lire, svp, merci. Je décide seul de mes influenceurs.euses préféré.es, et me pique d’être très ouvert, en général. Comme vous-même, je le suppose et le pressent parfois, sur l’autre bord. Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ J’ai pris sur moi pour afficher cette saloperie (cl.)
mais non mais non, allons donc, bien au contraire !…

Janssen J-J dit: à

@ dirfil… le Gustave de nos Antilles, vous nous parlez de Le CleSio, comme l’écrit l’autre ? Et pourquoi ne pas ajouter le Patrick de nos boutiques obscures, ou le Claude du Palace de nos Flandres ?… pendant qu’on y est ?… Bàv

Janssen J-J dit: à

Nous connaissons Yvetot par Flaubert, mais pas par les livres de Mme Ernaux.
Anéfé…, nous ne vivons pas tous.tes dans les mêmes temporalités virtuelles, c normal, hein ! Bàv

Jazzi dit: à

Mais qui a eu cette idée folle de donner le droit de vote aux femmes !

Janssen J-J dit: à

Madame Ernaux…, on dirait la condescendance de Gustave pour Madame Arnoux. Pas vrai, Fredo ?… Huckg !

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