de Pierre Assouline

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La République des livres
Le problème avec ceux qui ont un problème avec Peter Handke

Le problème avec ceux qui ont un problème avec Peter Handke

C’était à craindre et ça n’a pas manqué : sitôt l’annonce du prix Nobel de littérature 2019 décerné jeudi dernier à l’Autrichien Peter Handke (1942), des voix se sont faites entendre pour dénoncer la décision et ses motifs. Les académiciens suédois émergeaient à peine d’une série de scandales (Bob Dylan statufié en poète majeur, l’affaire Arnault, les démissions et la crise interne qui s’en suivirent) qui avaient considérablement affaibli leur institution : non pas « l’Académie Nobel », qui n’existe pas, mais le comité Nobel de l’Académie suédoise, lequel fait plancher toute l’année son comité d’experts qui lance ses filets un peu partout dans le monde littéraire planétaire pour établir sa sélection.

Cette année, pas de vagues, promis. Il fallait être consensuel. Ils l’ont été en choisissant la Polonaise Olga Tokarczuk pour le prix 2018 à retardement et l’Autrichien le plus célèbre de Chaville (Hauts-de-Seine) en la personne de Peter Handke. Ils devaient bien se souvenir que celui-ci, malgré son statut mérité de classique moderne, n’était pas seulement une personnalité clivante : il trainait une casserole mais ils n’imaginaient pas qu’elle pouvait encore faire tant de bruit longtemps après, jusqu’à couvrir la seule chose qui devrait importer en l’espèce : son œuvre, l’une des rares depuis les années 70 à être constante dans sa richesse, sa diversité, sa singularité et sa fidélité à … son auteur et non à l’air du temps, aux modes, aux pressions de l’époque.

Or le Pen America, puissante organisation internationale de défense des écrivains et de la liberté d’expression (puissante, du moins aux Etats-Unis) vient d’exprimer ses « profonds regrets » à la suite de cette annonce. Elle s’est dite « abasourdie », Peter Handke ayant selon elle usé de sa notoriété pour « saper la vérité historique » et offrir un soutien public aux « auteurs du génocide », autrement dit l’ancien président serbe Slobodan Milosevic et l’ancien leader des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic. Aux Etats-Unis toujours, Carolyn Kellogg, la critique du Chicago Tribune citée dans The Literary Saloon, a décrété pour les mêmes raisons que n’ayant jamais lu Handke, elle n’allait certainement pas s’y mettre. Dans The InterceptPeter Maass a été plus loin encore en associant Peter Handke aux criminels de guerre qu’il a défendus et en traitant les académiciens suédois d’esthètes irresponsables qui, par leur vote, ont signé l’arrêt de mort du prix Nobel de littérature.

La violence de ces condamnations ne peut que conforter ceux-ci dans leur volonté d’indépendance, indispensable après les événements qui ont ébranlé l’institution. Elle est un excellent révélateur de ce qui nous sépare de ces pauvres intellectuels américains pris entre deux morales également détestables : le trumpisme qui fait les dégâts que l’on sait dans l’Amérique profonde et le politiquement correct qui en fait tout autant sur les consciences notamment dans les milieux universitaires côte est et côte ouest. Deux injonctions morales aussi détestables, à cent lieues de toute éthique mais au plus près d’une moraline des plus archaïques, à laquelle les Européens ne sauraient trop résister dès lors que se manifestent ses symptômes les plus visibles : raciser (quel mot atroce !), genrer (idem), exclure au nom du communautarisme, se conformer à une doxa d’autant plus tyrannique qu’elle a l’opinion pour elle etc. Toutes choses qui font le lit d’un séparatisme rampant intolérable en République.

 

Personnellement, je ne fais mienne aucune des idées de Peter Handke relatives à l’ex-Yougoslavie. Et alors ? En quoi son plaidoyer permanent pour le non-interventionnisme des Etats dans les affaires d’autres Etats dans le monde, et ses prises de position serbophiles, qui ont au moins le courage de la franchise et de la cohérence sur la durée, portent-elles jugement sur ses grands romans (L’angoisse du gardien de but au moment du penalty, ou son discret chef d’oeuvre sur sa mère Le Malheur indifférent…), ses grandes pièces (La chevauchée sur le lac de Constance), ses traductions (Bove, Char, Ponge, Modiano, Green), ses contes (Mon Année dans la baie de personne), ses récits de voyage, ses poèmes, ses essais ? En rien. Par quelque côté qu’on prenne la chose, pour lui comme pour Céline, Pound, Hamsun et d’autres réprouvés de la société, ca ne change rien. Juger l’oeuvre d’un écrivain, la censurer au besoin (ce que le droit canonique définit comme la suspense, ou à une mise au ban), en fonction d’un jugement moral porté sur l’attitude politique ou sociale de son créateur, est non seulement absurde, réducteur, désolant mais dangereux.  Il y a dans ces appels publics au lynchage dans les réseaux sociaux comme un arrière-goût de chasse à l’homme qui rappelle les pires époques. On peut tuer un écrivain pour moins que ça comme on vient de le faire aux Etats-Unis avec des acteurs (Kevin Spacey), des réalisateurs (Woody Allen, Roman Polanski), des chanteurs (Plàcido Domingo)… Les écrivains, ce serait plutôt avec des fausses rumeurs ou des accusations fondées de pédophilie, d’antisémitisme ou de négationnisme qu’on peut les mettre au ban de la société et pour un bon moment. Or en liquidant l’auteur on liquide l’oeuvre. Avec les critères de moralité exigées aujourd’hui par les censeurs, Gide aurait été écrasé au lendemain de Corydon (1924) et Tony Duvert après Quand mourut Jonathan (1978) pour ne citer qu’eux. C’est un miracle qu’il se trouve encore des éditeurs courageux (Léo Scheer, Pierre-Guillaume de Roux, Fata Morgana) pour publier les textes de Richard Millet.

Lors de la guerre civile qui a abouti à l’éclatement de la Yougoslavie, Peter Handke n’a pas caché ses sentiments pro-serbe. Dès 1999, n’ayant jamais eu son drapeau dans sa poche, Handke (père inconnu, autrichien par les paysans qui l’ont élevé, slovène par sa mère) dénonçait les bombardements de l’OTAN sur la République serbe. Sa présence à l’enterrement de Milosevic fut remarquée et fortement médiatisée, d’autant qu’ « on » prétendit qu’il avait touché de sa main le cercueil du défunt afin d’y déposer une rose et de dire sa fierté à brandir alors un drapeau serbe.

En France, cela provoqua un dommage collatéral qui fit beaucoup de bruit en 2006. Un bref article duNouvel Observateur : il y était dit que par sa présence à ces funérailles et par sa « position révisionniste » , Peter Handke aurait pu « approuver le massacre de Srebrenica et d’autres crimes dits de purification ethnique ». Il fit condamner le journal pour dénonciation calomnieuse mais le mal était fait. L’article mit le feu aux poudres.

Le phénomène désormais inévitable de l’emballement embraya aussitôte. Après avoir consulté son conseil d’administration, et bien qu’une partie de ses membres y fut hostile, l’administrateur général de la Comédie-Française Marcel Bozonnet créa une vive polémique en supprimant de la programmation du Vieux-Colombier Voyage au pays sonore ou l’art de la question (1989, traduite en français en 1993) de Peter Handke, qui devait y être jouée du 17 janvier au 24 février 2007 dans une mise en scène de Bruno Bayen. L’administrateur du Français, droit dans ses bottes, refusait d’offrir une « visibilité publique » au dramaturge au motif que, même s’il ne s’agit pas d’une oeuvre de propagande, le théâtre est une tribune dont « l’effet est plus large que la seule représentation ». Pourquoi l’avoir alors programmé ?! Le discours de Handke sur le tombe de Milosevic s’inscrivait parfaitement dans la logique de son engagement tel qu’il l’a manifesté depuis des années à travers livres et articles. Pour Bozonnet, la pièce n’était pas en cause mais la présence de Handke aux obsèques de l’ancien dictateur était un « outrage aux victimes »; or il ne peut se résoudre à distinguer l’homme de l’oeuvre. Reconnaissons qu’il y a là un vrai débat, que la polémique mit en lumière sans l’approfondir, hélas car elle dépasse le cas Handke.

S’il avait pris la peine de vérifier, Marcel Bozonnet aurait appris que, si Handke avait bien prononcé un discours aux obsèques de Milosevic moitié en allemand moitié en serbo-croate, il a démenti formellement les gestes et attitudes qu’on lui a prêtés. De quoi s’agit-il alors ? Rien moins que la censure d’une oeuvre exercée en fonction du comportement de son auteur. Le même esprit était à l’œuvre tout récemment lors de la récente censure des Suppliantes pour crime de blackface même si ce n’est pas à Eschyle mais au metteur en scène qu’en voulaient les purs militants de la bienpensance.

Handke se dit « dégoûté »par toute cette polémique, assura qu’il n’avait jamais eu de « position négationniste« à propos du massacre de Srebenica, qu’il n’était pas « pour » les Serbes mais « avec »les Serbes, que Milosevic ne pouvait être qualifié de « dictateur » puisqu’il a été élu (euh, cela m’en rappelle un autre vers 1933…) et enfin qu’il ne se sentait ni un coupable ni un héros mais plutôt dans la peau du « troisième homme ».Ce qui ne fit qu’augmenter l’énigme Handke. Car s’il fait bien allusion au film de Carol Reed et au disparu omniprésent du rôle-titre, non au personnage du mystérieux infirmier Harbin mais au fantomatique trafiquant Harry Lime, il faudra peut-être réexaminer sa position sur la guerre des Balkans à la lumière de la légendaire réplique murmurée par Orson Wellesdans la cabine de la grande roue :

 « En Italie, pendant les trente ans de règne des Borgia, il y a eu la guerre, la terreur, des crimes, du sang versé, mais cela a donné Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. En Suisse, il y a eu l’amour fraternel et cinq cents ans de démocratie et de paix… Et qu’est-ce que ça a donné ? La pendule à coucou… »

A moins que, comme nous le suggère Olivier Le Lay, l’un des traducteurs de Handke, Le troisième homme ne soit autre que « der Dritte », le tiers ou le témoin, ni au sens de l’accusation, ni au sens de la défense. Cela consiste à exercer son regard sans neutralité :

« Toute son oeuvre atteste de cette ascèse là »

Peu de temps après, Peter Handke vit l’ensemble de son oeuvre couronnée par la ville de Düsseldorf d’une des plus prestigieuses récompenses littéraires allemandes : le prix Heinrich Heine. Les livres de ce classique moderne, qui finira bien par être pléiades de son vivant qui sait, répondaient à leurs critères puisqu’ils sont, selon eux, » situés dans l’esprit des droits fondamentaux de l’être humain pour lesquels Heine s’était engagé… (et que leur auteur) promeut le progrès social et politique, sert la compréhension entre les peuples ou élargit la connaissance des affinités entre tous les hommes ». En principe, la ville de Düsseldorf qui dote ce prix (c’est la ville natale de Heine) ratifie toujours la décision de son jury composé d’éminents représentants du monde culturel. Or son conseil municipal fit un coup d’éclat en s’y refusant. Comme s’il tenait le jury pour un rassemblement d’enfants immatures même pas fichus de débusquer la bête immonde derrière le binoclard. Pour ne pas cautionner l’engagement politique dePeter Handke, il sanctionna donc le romancier, le dramaturge et le poète en lui. Pétitions, contre-pétitions etc : Handke était à nouveau mais outre-Rhin cette fois, l’homme par qui le scandale arrive. Las, peu après, il annonçait qu’il renonçait à son prix.

Handke est l’écrivain de l’errance, de l’incommunicabilité entre les êtres, de l’enfance sacrée, du quotidien transcendé et des infimes détails que l’on ne sait plus voir (…) Sa prose a le rythme d’une promenade à pied. On avance, on regarde, on s’arrête, on repart. Un flux et reflux (…) C’est l’Homme de Giacometti. Il a un humour ravageur. Il vit chaque jour comme si c’était le dernier.

Lisez plus avant ce que dit de lui le critique Bernard Morlino, l’un des rares qui le lise et le fréquente depuis des années. C’est d’une profonde justesse. Dans son recueil J’habite une tour d’ivoire (traduit de l’allemand par Dominique Petit, Titres/Bourgois), on  trouvera in fine la reproduction d’un article fin et sensible qui donne l’une des clés de la psychologie de Peter Handke. Il s’agit d’un texte de 1991 dans lequel son principal traducteur Georges-Arthur Goldschmidt explique l’absence de dialogues et de conversation dans l’oeuvre de l’écrivain par son absolue solitude envisagée comme méthode et effort de concentration. Solitude, peur, malaise et marche à pied, autant d’étapes pour aboutir à un vide fécond et créateur. Mais d’une solitude ontologique propice au dévoilement, au perpétuel examen de soi. Il y a quelque chose de mystique dans son hypersensibilité (très bien analysée ici par Paul Edel). Là est le vrai Handke, tout en étrangeté, ellipses, ironie et retrait du monde, le seul qui importe car y cohabitent sa face lumineuse et sa face sombre.

(« Dans la baie de personne » photo Pieter Hugo ; « Peter Handke » photo François More)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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1 338 Réponses pour Le problème avec ceux qui ont un problème avec Peter Handke

et alii dit: à

refuser de parler avec des gens qui l’inventent, et font des fiches, de leur aveu,faute de lire les liens et rechercher sur la toile n’est pas du mépris;

et alii dit: à

refuser de parler de sa vie privée (voir Arendt, et c’était avant internet, elle)

rose dit: à

15 octobre 2019
10h23

et alii dit: à

vie privée arendt qui tenait à la sienne
file:///C:/Users/WAM/Downloads/CPSY_027_0009.pdf

Bérénice dit: à

Et alii, j’évacue assez souvent les liens sasseur , je viens juste de prendre note du rappel d’un lien transmis précédemment provenant du site en attendant Nadeau. Pour le reste, si cela m’était adressé, que vous considériez ceci comme une preuve supplementaire de ma propension à la bêtise et ses déclinaisons, je ne comprends pas le fond ni le sens ne de votre dernier communiqué. Que cela puisse fermer ce ban sans nuire à nos attachements respectifs.

Bérénice dit: à

Difficile de garder le sac d’une vie privé quand on est un notable, une notoriété. Le tout se sait vaut pour tout le monde y compris pour ceux qui possèdent les moyens de protection adéquats ainsi que les outils de riposte et defense adaptés. L’exégèse a malheureusement tendance à déborder du cadre strict sans meme penser à la psychanalyse qui de faisceaux d’indices, de faits, témoignages plus ou moins valides fait sens ou oriente dans des directions que sans elle nous n’aurions pas empruntées. Chaque guenilles prend de l’importance pour expliquer, éclairer, prouver l’influence des vécus sur les theories.

Bérénice dit: à

Guenille.

Bérénice dit: à

10h40.

Bérénice dit: à

Une bonne journée de lectures, rêgalades littéraires et mirages en perspective. Un peu de vulgarité populaire pour détendre l’athmosphere ce sérieux salon cossu? Défunt.

https://youtu.be/rtJogxTNa1o

et alii dit: à

à propos d’Arendt et de ce que serait un « vrai moi »(pas un faux self!)

Mais la naissance n’est pas seulement celle d’un autre être qui nous succède tout en s’affirmant différent. Elle est aussi présente en chacun de nous, chacun s’enfantant en quelque sorte en permanence dans sa propre histoire, laquelle n’obéit pas à un plan prédéterminé mais nécessite l’initiative, qui requiert le courage de juger et de décider par soi-même, mais toujours en rapport avec les autres.

closer dit: à

Vous êtes bien indulgente DHH…c’est votre jour de bonté?

Il n’est pas exclu que Langoncet exprime une part de vérité. Vous avez certainement été sous l’emprise de Beauvoir comme des millions d’autres femmes après le Deuxième Sexe et vous vous êtes forcé à éloigner les marques traditionnelles de la féminité que vous retrouvez maintenant avec bonheur. Mais la DHH d’aujourd’hui est-elle la même? Je ne crois pas à l’existence d’un moi qu’il faudrait trouver comme un trésor ou une pépite enfoui dans je ne sais quelles cavernes au tréfonds de notre petite personne. Nous sommes nous mêmes à chaque instant, y compris lorsque nous nous forçons a faire des choses dont une autre partie de nous-même n’a pas envie…Il faut méditer les sagesses orientales: le moi au sens où nous l’entendons, n’existe pas. Ce constat pour moi évident est radicalement contraire à la doxa ambiante qui exige de tout un chacun qu’il découvre et exalte son cher petit moi, de préférence transgressif (en apparence) et victime, bien sûr victime. C’est le fil conducteur de tous les bouquins, ou à peu près, dont nous parle Passou avec tant de constance.

et alii dit: à

vous êtes forcé E
de même pépite enfouiE
LE SUJET c’était le féminin?

closer dit: à

Je viens de regarder des infos de la TV espagnole…La TVE décrit le nouveau président tunisien comme « ultra conservateur, favorable à la peine de mort, hostile à l’égalité hommes-femmes et à la dépénalisation de l’homosexualité ». La TV française le décrit, me semble-t-il, plutôt comme un simple conservateur, d’une intégrité totale, une sorte de grand naïf nouveau venu en politique qui va apporter une grande bouffée d’air frais à la Tunisie…Son évident intégrisme est à peine évoqué. Nous verrons qui est le plus proche de la vérité mais le plus vraisemblable est que le mythe d’une Tunisie à l’avant garde de la modernisation des sociétés musulmanes a explosé en vol dimanche dernier.

C’est très bien d’être honnête, mais n’oublions pas notre Incorruptible…

JB, qu’en penses-tu, toi qui connaît bien ce pays?

Marie Sasseur dit: à

Umberto Eco : “Le Web, c’est le coma éthylique assuré !”

Mimi Pinson dit: à

Les commentaires.
Chercher une aiguille dans une botte de foin.
mardi 15 10 2019 à 12 h 04.

Mimi Pinson dit: à

Umberto Eco : “Le Web, c’est le coma éthylique assuré !”

Je plussoie!

Jazzi dit: à

« qu’en penses-tu, toi qui connaît bien ce pays ? »

closer, ma « belle-soeur » (la soeur ainée de mon ami Chedly) et l’une de ses amies sont actuellement chez nous à Paris. Nous avons suivi les élections à la tv tunisienne. Grand vent de froidure dans toute la maisonnée. Selon eux, les élections auraient été truquées : impossibilité pour les bi nationaux nombreux, comme mon compagnon, de voter dans les consulats…

Moi je suis allé voir « Pour Sama », remarquable documentaire sur la situation à Alep en pleine guerre civile, où les Russes font désormais la loi. Guère plus réjouissant ! Toutes les guerres de libération arabes semblent mal barrées ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pour_Sama

Mimi Pinson dit: à

Les commentaires.
Chercher une aiguille dans une botte de foin.
mardi 15 10 2019 à 12 h 04.

Et comment donc, trouver le fil?

Bérénice dit: à

Sasseur, si seulement ca augmentait l’érection.

Marie Sasseur dit: à

sasseur par ci sasseur par là, kss kss la pitbull.
Sasseur, plus là…:-)
12h22

Jazzi dit: à

Delaporte, pour Umberto Eco, « etc. » c’est… Dieu !

« Comment traduiriez-vous la profondeur de « et cætera » ?

Comme les romantiques, et Kant le premier, ont ressenti le sublime : en voyant l’infini du ciel étoilé. Le « et cætera », c’est le sublime. Au fond, c’est la définition de Dieu… qui n’est qu’un énorme « et cætera » ! »

Bérénice dit: à

Pour ne pas réduire leurs descendants à un terme au service d’une définition obsolète et quoi que pour ce Moyen Orient nous ressemblions, occidentaux, à un terminal rendu responsable des dissensions nombreuses et politiques en les parlant jusqu’aux dents afin qu’une ethnie, une dynastie, un clan, un camp en domine un autre au gré de fluctuations et invariables d’ajustement :

https://www.cnrtl.fr/etymologie/assassin

Bérénice dit: à

armant pour parlant, foutu correcteur.

Bérénice dit: à

22, quelle deception! Aussi grande que face à une panne sexuelle si on est nympho en manque et désirante. Je ne sais trop si je vais m’en remettre.

Bérénice dit: à

22 sans les flics, une chance!

et alii dit: à

le vrai moi?
Dieu seul sait ce qu’il prenait comme médicament, dont il était blindé en permanence, mais à chaque fois que je le voyais dans ses dernières années, j’en ressortais en me disant qu’il avait totalement perdu la tête. Je ne le dis pas à la légère. Il était réellement fou, mentalement, quelqu’un qui mettait mal à l’aise quand on était à côté de lui », estime la légende vivante de la pop.

Me, l’autobiographie d’Elton John, sort ce mardi.

Delaporte dit: à

Les Kurdes avaient fait l’admiration du monde en combattant vaillammant l’Etat islamique. Aujourd’hui, l’Occident les remet entre les mains de Bachar, qui va les neutraliser, si ce n’est les écraser (il y a un risque). Je suis vraiment déçu par l’Otan, l’Onu, l’Europe, etc. C’est vraiment la loi de la jungle, le machiavélisme le plus dur et pur, l’incompétence surtout, le laisser-aller, la paresse, l’immobilisme… Nous vivons dans un monde sans valeurs et sans responsabilité, malgré Hans Jonas. A quoi ça sert, l’éducation qu’ont reçue nos dirigeants, si c’est pour brader tout de suite leur morale à deux balles ? Si c’est pour choisir la solution la plus inique et la plus funeste ? Il y a de quoi être dégoûté par l’espèce humaine !

« A Suruç, les Kurdes de Turquie partagent les espoirs déçus de leurs frères syriens : Le retour annoncé du régime Assad à Kobané, la localité kurde syrienne voisine, symbole de la résistance aux djihadistes en 2014, scelle la fin du rêve d’autonomie kurde. » Le Monde

Delaporte dit: à

Jacuzzi, bien sûr qu’il y a l’infini dans « etc. ». Superbe formule, qu’a bien raison de souligner Eco. Et que je souligne aussi avec ravissement. Désormais, grâce à mes efforts répétés, sur ce blog tout le monde sait savamment comment l’écrire. C’est aussiune prière à Dieu, une soumission, comme dirait Houellebecq.

Pablo75 dit: à

Interview intéressante avec la romancière majorquine Carme Riera (Palma de Mallorca, 1948), à l’occasion de la réédition de son roman « En el último azul », qui traite des « conversos mallorquinos » (los chuetas):

Carme Riera: “En España hay más escritores que lectores”

https://elpais.com/elpais/2019/10/07/eps/1570449256_565569.html

Janssen J-J dit: à

@ propos de Mingar : « C’est cette chute malencontreuse du garçon, après le long farcissage du père d’herbes dans le ventre de la truite (ALLONS BON : LA CARPE !… c’était bien la peine, r. !) qui amènera au drame final. O’Leary sort de son amnésie traumatique soudainement (AH, J’AVAIS PAS VU CA SOUS CET ASPECT…). Comme le rappel est insoutenable, il tire. La violence du père. Sont-ils juifs ? Qu’est-ce que ce patriarcat décati ? (QUEL PATRIARCAT DECATI ?).

@ Frankisme ? je crois qu’il faut établir un lien entre Hans Franck et la nouvelle jeune polonaise nobélisée.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Frank
J’avais ainsi cru comprendre que l’on ne causait pas du franquisme (de Franco) mais du juriste nazi, gouverneur sanguinaire de la Pologne sous le IIIE Reich, dont Philippe SANDS a dressé un inoubliable portrait romanesque à travers les yeux de son fils (in « Retour à Lemberg », A. Michel).
Bien à vous,

DHH dit: à

il y a sur les chuetas un roman français de Blasco Ibanez ,lu naguere mais dont j’ai oublié le titre.
qui peut me le rappeler?

Janssen J-J dit: à

@ DHH : « Les morts commandent ».

D. dit: à

Les kurdes sont des guerriers separatistes.
S’ils remportent la victoire, l’état kurde sera né aux yeux du monde.
En l’attente il n’existe pas.
J’appelle les deux camps qui s’opposent à cesser le feu au plus vite et à rester sur un status quo.

J’appelle les turcs à ne commettre aucune exécution sommaire.

christiane dit: à

@Mimi Pinson,
vous rappelez avec à propos cet entretien où Umberto Eco philosophe sur la lecture infinie que propose le Web, évoquant « un coma éthylique assuré ».
Le passage de cet entretien qui m’a passionnée est celui où il évoque la nouvelle de Borges Funes ou la mémoire écrite en 1942 et que l’on peut lire dans l’ouvrage Fictions.
Ce personnage qui est encombré par sa mémoire prodigieuse (il retient tout sur tout) : »Il avait appris sans effort l’anglais, le français, le portugais, le latin. Je soupçonne cependant qu’il n’était pas très capable de penser. Penser c’est oublier des différences, c’est généraliser, abstraire. Dans le monde surchargé de Funes il n’y avait que des détails, presque immédiats. » Il écrit que sa mémoire est comme « un tas d’ordures ».
Comme il serait préférable qu’il apprenne (mais il ne le peut) à oublier, qu’il désencombre sa mémoire hypertrophiée, saturée à l’excès.
Cela me conduit à une autre nouvelle, de Stefan Zweig : Le bouquiniste Mendel. Ce Mendel qui « De chaque ouvrage, paru hier ou il y a deux cents ans, pouvait citer sans hésitation, le nom de l’auteur. » (La fin de la nouvelle est terrible. Arrêté par la police autrichienne et déporté, il meurt frappé de folie.)
Borges, encore, toujours dans le recueil Fictions écrit dans une autre nouvelle (La bibliothèque de Babel) : « La certitude que tout est écrit nous annule ou fait de nous des fantômes. »
Nous sommes piégés entre oubli et mémoire. Et ce roman de Mingarelli que m’a si gentiment offert Rose : La Terre invisible est construit sur cette trame « souvenir et mémoire » et ce besoin de transmission avant l’oubli, ce devoir de mémoire.
Dans ce roman (pour Rose et JJJ) O’Leary est comme Electre. Il ne peut oublier une scène de son passé, refoulée, (inconnue du lecteur) qui finira par le conduire à donner la mort dans un acte impulsif proche de la démence. (La même folie meurtrière qui est fixée à jamais par la photo qui a sidéré Mingarelli : la tuerie des gardiens du camp d’extermination à sa libération par des militaires des forces alliées.
A la différence des canards sauvages qui vivent dans un éternel présent sans histoire, écrivait Paul Edel, un jour… l’homme ne peut oublier son passé, la souffrance et la mort.
Et les livres sont là, virtuels sur le Web ou en papier pour donner une mémoire historique à la culture, fut-elle par une fiction comme dans ce roman elliptique et mystérieux d’Hubert Mingarelli.
En ce moment, l’actualité nous offre : remémoration, répétition… l’éternel retour du même.
J’ouvre un autre livre, important pour moi Le livre de l’oubli regroupant des notes rédigées en 1979 par le poète Bernard Noël (P.O.L). Fragments, questionnements, notes de lecture… L’oubli a à faire avec l’inconnu dans l’écriture. Quelle est cette mémoire, ce dédale sur lesquels se trouve projeté celui qui écrit ? « L’oubli est notre pays natal.  Rentrer dans l’oublié , c’est affronter l’inconnu, cela qui en nous est  lié au plus vif »  écrit B.Noël.

et alii dit: à

Sur le plan émotionnel, les expressions françaises peuvent être très limitées. Certes, nous disposons d’environ 250 000 mots que nous pouvons utiliser pour exprimer nos émotions, mais quel mot employer pour ce sentiment d’engourdissement que l’on ressent après être rassasié ? Comment exprime-t-on cette envie de pincer quelque chose de vraiment mignon ? Heureusement qu’il y a d’autres langues qui pourront nous aider à enrichir nos vies sentimentales.
https://dailygeekshow.com/20-mots-existent-pas-francais-expriment-emotions-uniques/

Marie Sasseur dit: à

« vous rappelez avec à propos cet entretien où Umberto Eco philosophe sur la lecture infinie que propose le Web, »
Oui, j’ai effectivement lis ce lien.
Pas pour les chiens.

Marie Sasseur dit: à

Il y en a un autre lien où Eco fustige les réseaux sociaux et leurs imbéciles.
La encore lecture utile.

Pablo75 dit: à

15 octobre 2019 à 17 h 01 min

« il y a sur les chuetas un roman français de Blasco Ibanez ,lu naguere mais dont j’ai oublié le titre. »
DHH

Los muertos mandan (1909).
En français: Les Morts commandent.

Jazzi dit: à

« Aujourd’hui, l’Occident les remet entre les mains de Bachar, qui va les neutraliser, si ce n’est les écraser »

Bachar el Assad est lui-même entre les mains de Vladimir Poutine, ainsi que le montre ce documentaire !
https://www.dailymotion.com/video/x7k7wa0

Delaporte dit: à

« Yann Moix [fait partie du jury du prix Décembre]. Ce dernier n’a été présent à aucune réunion du jury depuis qu’il l’a intégré. » Livres hebdo

Avant, il y avait les grands silencieux. Ils fermaient leur gueule. maintenant, vient l’heure des grands exclus. moix en fait partie, volontairement retranché dans l’anonymat honteux, suite à ses déclarations antisémites. La littérature n’y gagne pas forcément, ni même le repos public. Moi, par exemple. J’ai juste dit que le Point était un média putride. Et maintenant, leurs fiers-à-bras, dixit Jacuzzi, veulent me trouver pour me casser la figure. Sans parler des Turcs, après mes déclarations sur Erdogan. Pire que Peter Handke. Et bonjour le génocide !

Delaporte dit: à

J’ai lu à la bibliothèque le magazine littéraire de ce mois. C’est un média qui redevient littéraire, par rapport à des dérives récentes. Ils font un parallèle entre Orwell et Huxley. Cela ne m’a rien appris. Il y a des critiques à foison, ça foisonne, un peu pour rien à vrai dire. On ne sait pas si les livres dont ils parlent les ont intéressés. Mystère et boule de gomme. Et puis, ils sont prétentieux, ces gens-là. Un seul articulet a retenu mon attention : Christian Kracht. C’est un écrivain allemand assez mésestimé, mais essentiel. Je suis sûr que Popaul est passé à côté. Cela ne m’étonne pas. popaul, il a des relents mondains. Il n’aime pas qu’on fustige la vanité germano-pratine ou allemande (Berlin !). Ce n’est pas un roman pour lui. Il va faire comme pour Modiano : IL NE VA PAS LE LIRE !!! Vous avez bien lu ! Délibérément, popaul ne lit pas. Il jette l’éponge, il ne lit pas. Vraiment on aura tout vu !!! Tout entendu ! Quelle ineptie ! Un génocide !

DHH dit: à

@JJJ@pablo
merci

et alii dit: à

côté souvenirs, il m’est revenu le souvenir d’ un psychiatre psychanalyste né en Pologne , d’ un père polonais non juif , « résistant au nazisme » et assassiné , et d’une mère juive qui l’avait déposé sur le balcon d’un boulanger dont l’enfant était mort à la naissance;je ne sais plus comment ni pourquoi le futur psy a été acheminé jusqu’à Paris où sa mère le retrouva;
je l’ai rencontré à un séminaire de
Domaine : Philosophie et épistémologie

Michel Tibon-Cornillot
Maître de conférences de l’EHESS
Mail : michel.tibon-cornillot@ehess.fr
au collège de philosophie;
on alla après le séminaire dîner ensemble où T.C. nous rappela que les tibonides étaient des le fameux lettrés traducteurs juifs et le psy m’invita un soir à un « buffet » chez lui pour l’anniversaire de sa femme ,une psychologue qui avait eu du succès à la télé; leur fils mordait les autres enfants à l’école et leur mariage prenait l’eau ;je ne les ai pas revus après cette soirée, n’y tenant pas; ils n’étaient lecteurs de rien, ou presque, c’était avant internet; la femme était française, peut-être pas strictement, et disait que son père lui avait donné un mari, ce que ledit mari et psy ne supportait pas; je n’ai pas vu les enfants ;d’autres couples oui,
mais vraiment, quelle horreur cette soirée de « mépris » les uns des autres, tous chercheurs et profs!

et alii dit: à

Samuel ibn Tibbon (hébreu : שמואל בן יהודה אבן תבון Shmouel ben Yehouda ibn Tibbon, en arabe : ابن تبّون), est un rabbin, médecin et philosophe juif provençal des xiie et xiiie siècles (Lunel, 1150 – Marseille, 1230).

Il est principalement connu pour ses traductions d’œuvres de littérature rabbinique de l’arabe à l’hébreu, en particulier celle du Guide des égarés de Moïse Maïmonide, qui en a fait le plus illustre des Tibbonides.

sur wiki

et alii dit: à

En 1213, alors qu’il se rendait à Alexandrie, il composa à bord Biur meha-Millot ha-Zarot, une explication des termes philosophiques du Guide des Égarés de Maimonide.

Alors qu’il terminait sa traduction en hébreu du Guide (écrit à l’origine en arabe), il rédigea un glossaire alphabétique des termes étrangers qu’il avait utilisés dans sa traduction. Dans l’introduction à ce glossaire il les divise en cinq classes :

Les mots pris surtout à l’arabe;
Les mots rares que l’on retrouve dans la Mishnah et dans la Gemara;
Les verbes et les adjectifs hébreux provenant de substantifs par analogie avec l’arabe;
Les homonymes, utilisés avec des sens particuliers ; et
Les mots auxquels de nouveaux sens ont été ajoutés par analogie avec l’arabe.
Il donne aussi une liste de corrections qu’il voulait qu’on fît dans les copies de sa traduction du Guide. Le glossaire ne donne pas seulement une courte explication de chaque mot et son origine, mais aussi, dans de nombreux cas, une définition scientifique avec des exemples.

Samuel a écrit un commentaire de la Bible entière, mais seules les parties suivantes sont connues :

rose dit: à

Christiane

C’est un flot de dégoût face a spectacle atroce découvert qui a entraîné l’exécution face à un mur.

Sur la mémoire et/ou l’oubli, bcp de choses questionnent.
par ex. et au hasard l’oubli de qq. chose d’essentiel. Un/une vous a sauvé la vie, vous avez oublié cet évènement.
Ou le travestissement de la mémoire.
Par ex. votre frère s’est suicidé et vous dites il a eu un cancer de la gorge.

Sûr que boire et fumer c’est aussi se suicider. Mais se suicider est se suicider.

Or, il me semble que tout travestissement mène à une altération ultérieure de la mémoire, et je pose l’hypothèse que les gens qui ne trichent pas, ne mentent pas et encore moins à eux-mêmes sont des gens capables de vivre vieux.

Alors que feux qui travestissent tout d’abord ont une peur panique de la mort et ensuite vieillissent très mal, accrochés comme ils le sont à d’anciennes lunes.

Je peux me tromper.

Christiane
Un nous a parlé de l’incident de la carpe.

rose dit: à

Maintenant, je voudrai nuancer mes propos peu amènes.
Chacun fait.comme il peut.
Il peut y avoir des gens.formidables qui travestissent ou effacent ou disent je sais pas. Alors qu’ils savent.

renato dit: à

et alii, à propos des mots qui n’existent pas en français.

« ABBIOCCO
C’est un mot italien qui est utilisé pour décrire cette sensation d’engourdissement qui arrive après un gros repas. Ainsi, si vous souhaitez prendre un repos après le déjeuner, vous pouvez dire à votre patron « c’est mon abbiocco ! ».

abbiòcco s. m. [dérivé de abbioccarsi] Une tentation de s’endormir, un état de somnolence.
abbioccarsi v. réflexif. [dér. di biocca = poule pondeuse], regionalisme — Italie Centrale — : se pelotonner comme une poule couveuse.

renato dit: à

« Mais se suicider est se suicider. »

Souvent les proches de celles ou ceux qui se sont donné la mort parlent d’incident. Dans les faits, ce n’est parfois qu’une manière élégante de sortir de scène : il faudrait ne pas juger ou suspendre le jugement — ce que dans les sociétés moralistes c’est une action impossible.

renato dit: à

Équilibrismes bien à part, un ensemble de 500 millions d’habitants pourrait sans peine accueillir 3,5 millions de refugiés, ce qui permettrait de ne pas se plier au chantage d’un fasciste.

closer dit: à

« J’appelle les deux camps qui s’opposent à cesser le feu au plus vite et à rester sur un status quo. »

D met tout son poids dans la balance.

Tout devient possible!

Bérénice dit: à

Débat économique sur C News.

Bérénice dit: à

Poutine promet de s’interposer.

et alii dit: à

En terminale, on lisait Simone de Beauvoir, et c’était un moment crucial. Je fais une part de critique sur Beauvoir mais elle a énormément compté pour moi… J’ai assez rapidement compris que malgré son rôle crucial pour comprendre la place du féminin dans la cité, dans la société et dans la philosophie, elle restait pour une large part prisonnière du modèle masculin de libération : la conception sartrienne du sujet. Pour Beauvoir, la seule façon pour une femme de se libérer était de devenir une sorte d’homme comme les autres, un sujet pensé à mon sens de manière androcentrique, un régime de pensée centré sur l’homme comme sujet masculin.
Sylviane Agacinski

et alii dit: à

renato
il faudrait ne pas juger ou suspendre le jugement — ce que dans les sociétés moralistes c’est une action impossible.
vous êtes bien pessimiste

renato dit: à

Que voulez-vous, et alii, j’ai une longue pratique d’écoute.

D. dit: à

« Lorsque l’on touche à un sapeur-pompier, on touche à la République. »

En effet. Mais qui touche aux sapeurs-pompiers ? La racaille de banlieue. Celle que les gouvernements successifs et tout particulièrement les socialistes se sont obstinés à laisser s’installer en périphérie des villes et maintenant dans Paris-même dans les arrondissements périphériques dont certains quartiers sont d’ores et déjà des zones de non-droit. Merci Mme Hidalgo, une fois de plus.

rose dit: à

Souvent les proches de celles ou ceux qui se sont donné la mort parlent d’incident.

Ce qui est honteux.

Dans les faits, ce n’est parfois qu’une manière élégante de sortir de scène :

je ne trouve pas cela élégant. C’est l’expression d’un assez et en tout cas d’un trop.

il faudrait ne pas juger ou suspendre le jugement — ce que dans les sociétés moralistes c’est une action impossible.

Certes.
Il faudrait sans doute dire l’amour à celui qui est parti trop tôt au lieu de faire comme s’il n’avait existé.

Marie Sasseur dit: à

Tu as raison d’allumer le feu.
Les pompiers de Paris sont des militaires. Pas le cas de l’immense majorité .
Il y a quelque chose de pourri en macronie, à voir les keufs « gazer » les soldats du feu ( trop souvent appelés pour un mal de ventre)

renato dit: à

« C’est l’expression d’un assez et en tout cas d’un trop. »

C’est aussi l’expression de pas ou plus intéressé, mais peu importe : la vie est un transit que chacun administre comme il veut ou comme il peut.

Marie Sasseur dit: à

C’est ça renato reprenez un martini.

Marie Sasseur dit: à

Le problème de ceux qui ont un problème avec monsieur Handke, semble dépasser, et de loin, la forêt à champignons de Chaville, Passou.

Le winner du german booker prize semble savoir de quoi il cause.

« He added that it is « weird that you put the reality in such a way that it consists only of lies, » and that it was remiss of Handke not to talk of crimes against humanity. »

Mimi Pinson dit: à

christiane dit: à

@Mimi Pinson,
vous rappelez avec à propos cet entretien où Umberto Eco philosophe sur la lecture infinie que propose le Web, évoquant « un coma éthylique assuré ».

Mais c’est M.S. qui a amené cette incidence sur ce blog. Je n’ai fait que « plussoyer ».

Cela dit : « Ce personnage qui est encombré par sa mémoire prodigieuse (il retient tout sur tout) : »Il avait appris sans effort l’anglais, le français, le portugais, le latin. Je soupçonne cependant qu’il n’était pas très capable de penser. Penser c’est oublier des différences, c’est généraliser, abstraire. Dans le monde surchargé de Funes il n’y avait que des détails, presque immédiats. », ce texte que vous citez, il faut « correctement » le penser… On ne peut pas non plus penser « la jambe en l’air » comme le font certaines et certains ici ( souvent non pas sans un certain charme d’ailleurs). Je pense au travail philosophique de Pascal Engel dans LES VICES DU SAVOIR Agone éditeur 2019. Tout le monde ici devrait se donner la peine de le lire, surtout que notre auteur prend des textes littéraires comme exemple, chose assez remarquable et pas si commune pour un philosophe dit « analytique ».
Par exemple, dans la phrase :  » il faudrait ne pas juger ou suspendre le jugement — ce que dans les sociétés moralistes c’est une action impossible. », on peut saisir qu’il y est affirmé des notions confuses et incompréhensibles dans leur contradiction. Suspendre un jugement est un acte de pensée et ne concède aucun territoire à une « morale » comme il y est affirmé.

Marie Sasseur dit: à

Je ne sais pas pourquoi pat v , mimi pinson, continue de troller avec P. Engel.
Ce qui est hilarant, c’est que c’est toujours la même bourrique qui tombe dans le panneau, dans le tableau 🙂

Mimi Pinson dit: à

de troller avec P. Engel.

Oh que non, M.S., c’est montrer le bullshit en pleine expansion sur le web et tout particulièrement sur ce blog, un point c’est tout.
Il faudrait d’ailleurs que Pierre Assouline lance un texte de présentation critique sur ce fabuleux essai philosophique.

Marie Sasseur dit: à

On a deja demontré sur ce blog, qu’Engel a ses limites de mandarin rompu a la communication sur le web.

Mimi Pinson dit: à

Lisez son livre au lieu de biaiser, M.S. et après on en parle!

Marie Sasseur dit: à

Non, pas du tout intéressée par Engel.
Et je sais pourquoi.

et alii dit: à

renato, quand j’ai lu »usure », j’ai pensé à la& question « usurier » en me demandant ce que vous aviez bien pu envoyer, là j’ai cherché un « usurier » dans les images google (ce détail pour répondre à ceus qui moquent la « manière » qui est celle de google!
https://www.google.com/search?q=usurier+image&sxsrf=ACYBGNSIuGooYKBfAW8a3KRT_wn5w1JerA:1571164528202&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiG-Nj8857lAhUK1xoKHcRSAwAQ_AUIEygC&biw=1253&bih=898#imgrc=V2M_XQTS58CKLM:

Mimi Pinson dit: à

C’est sûr Sasseur, dès qu’il s’agit de penser chez vous, c’ est le jet d’acide-lien et le lance-flamme par dessus pour faire disparaître les arguments des uns et des autres posés au départ.
Tarass Boulba et ses chevaux (mécaniques) dévastateurs!
Chemin de campagne ou autoroute, partout où ça passe, ça roule!
Je retourne à mes occupations.

renato dit: à

et alii, pour l’image donnée, dans le sens de détérioration due à une utilisation trop fréquente ou prolongée.

christiane dit: à

Rose,
La Terre invisible, ce n’est qu’un roman d’Hubert Mingarelli. Comme dans d’autres fictions, il revient sur cette période de la dernière guerre mondiale et sur les problèmes de conscience de ses personnages. Comme d’habitude, il ne donne pas toutes les réponses et laisse les lecteurs imaginer ce qui précède, ce qui suivra.
L’oubli (in)volontaire est un bien grand mystère et échappe à notre conscience.
Je pense que l’écriture comme l’art permettent de laisser affleurer ce qui est enfoui dans une mémoire brumeuse. On ne peut se souvenir de tout… Parfois, le voile se déchire… Entre temps la vie a passé et nous ne sommes plus tout à fait les mêmes…
Bon, je quitte le roman de Mingarelli. J’ai eu du plaisir à en parler avec vous.
Je relis très attentivement le Jean-Paul Dubois Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon. J’aime la façon dont Paul Hansen raconte sa vie et la vie avec son co-détenu dans cette prison. C’est un roman très profond et d’une écriture fine et puissante.
J’ai commandé un roman de P.Handke que je n’ai pas encore lu : Dans la baie de personne. Cette photo choisie par Passou et ce que j’ai lu de présentation du roman m’en a donné envie.
A chacun de faire son chemin de livre en livre.
Je fais souvent des écarts avec les listes des romans de la rentrée. Ainsi, dernièrement j’ai beaucoup apprécié Les nymphéas noirs de Michel Bussi. Pas tout à fait un polar, plutôt l’histoire d’une vie à l’ombre de Monet.
J’ai aimé relire aussi un essai de Nathalie Sarraute : L’usage de la parole. Elle dresse dans ce livre des portraits saisissants où l’on reconnaît tel ou tel… Ainsi ce passage pages 25/29 :
« Il arrive que pour se punir de s’être laissé enfermer, de vouloir s’en aller… oui, comme font dans les camps ces détenus qui, tournant leur fureur contre eux-mêmes, se mutilent… n’est-il pas possible de penser que de la même façon l’ami qui parle tant le fait pour se châtier… […] Voici que l’innocent se met à s’épancher, se laisse petit à petit aller aux confidences et révèle quelque chose qu’il ne peut pas expliquer… qui ne lui arrive jamais avec personne… un besoin de parler sans arrêt, de distraire, d’intéresser… chaque fois, même avant de le retrouver il sent monter en lui un flot de paroles qu’il a hâte de déverser… […] Des paroles – particules projetées pour empêcher que grossisse dans l’autre… pour détruire en lui ces cellules morbides où son hostilité, sa haine prolifère… Des paroles déversées par tombereaux, sans répit, pour assécher des marécages… »

Bonne soirée dans vos lectures.

Marie Sasseur dit: à

C’est ça pat v. Retournez à vos pots de gouache, ça vaudra mieux. Engel est un populiste mondain et connecté de l’akademie.

et alii dit: à

renato, j’ai bien compris en voyant l’image ;
je tombe de sommeil, je ne sais pas pourquoi;
bonsoir

rose dit: à

21h21

rose dit: à

christiane

moi aussi ; on y reviendra j’espère. Même si ce n’est qu’un roman, il a son importance, du regard que l’on porte sur ce qui a eu lieu.
Bcp aimé le Dubois, et on y reviendra, j’espère aussi… J’espère beaucoup de facto.

Les sujets de la mémoire, de l’oubli ou pas, du déni, me passionne bcp, c’est vrai ; du vieillissement aussi, j’y suis dedans.

Vais finir Handke de mon côté.

Pas de souci, je lance parfois des choses pour comprendre ou apprendre et c’est en évolution.
Par exemple c’est un grand handicap pour moi quelqu’un qui est incapable de dire merci. Grave.
Mais, in fine, hormis la mort, je ne trouve rien de grave.

Bien cordialement

Marie Sasseur dit: à

Le problème de ceux qui ont un problème avec Handke.
Du rififi maintenant.

Son ex amante, Maria Colbin a aussi des problèmes avec monsieur Handke. « Et alors ? »
on va vous laisser chercher.
Je suis fatiguée, et comme dit, ce fût une journée réussie.
Bonne nuit

D. dit: à

Ce soir, Delaporte, j’ai mangé des pâtes aux épinards.

D. dit: à

Que faisiez-vous, renato, avant de prendre votre retraite ?

Bloom dit: à

Margaret Atwood partage le Booker Prize avec Bernardine Evaristo, la première pour The Testaments, une suite à La Servante écarlate, la seconde pour Girl, Woman, Other. Polémique stérile concernant le partage du Prix, alors que c’est la 3e fois. Tout le monde n’a pas de faux de Ligonnes à se mettre sous la dent…

christiane dit: à

@rose
Vous écrivez : « on y reviendra j’espère. Même si ce n’est qu’un roman, il a son importance, du regard que l’on porte sur ce qui a eu lieu. »
Ne vous méprenez pas sur mon expression « ce n’est qu’un roman ». J’ai juste voulu séparer le réel de la fiction. A un moment donné on laisse les personnages de fiction à leur destin imaginaire (surtout dans la tête du lecteur) pour situer le roman dans l’œuvre de l’auteur, éclairer ses personnages, ses fictions par d’autres romans qu’il a écrit. J’ai retrouvé dans celui-ci des thèmes qu’il avait abordés dans Quatre soldats. très peu de personnages. Des moments de solidarité mais aussi de solitude et d’incommunicabilité. Une écriture très pudique. Des silences épais. De la dignité dans les choix de vie des personnages. L’horreur s’y dit toujours en creux dans des non-dits. Une part d’ombre, persistante.
Merci encore pour ce présent et pour nos échanges mais gardons en tête qu’en ce moment sur cette terre il se passe des choses terribles qui ne sont pas des fictions… malgré l’émotion qui nous a saisis (JJJ itou ainsi qu’un autre commentateur qui en avait parlé) à la lecture de ce roman poignant.

christiane dit: à

@Mimi Pinson
Vous écrivez, (me citant, à propos d’un extrait de la nouvelle de Borges « Penser c’est oublier des différences, c’est généraliser, abstraire. Dans le monde surchargé de Funes il n’y avait que des détails, presque immédiats. »)
: « ce texte que vous citez, il faut «correctement» le penser… On ne peut pas non plus penser «la jambe en l’air» comme le font certaines et certains ici. »
Que voulez-vous dire ? Je crois avoir préciser ma pensée par les deux autres extraits cités.
Plutôt que citer un autre titre de livre (Pascal Engel dans « LES VICES DU SAVOIR » Agone éditeur 2019.) je préférerai que vous expliquiez votre « correctement » ou « penser la jambe en l’air ».

rose dit: à

Christiane

Je l’ai quatre soldats, en carton 🙄

Savez-vous qu’il a été marin avant que d’écrire ?

Je ne me suis pas méprise et d’accord avec ce que vous écrivez.
Hier, sur le vieux port, demandé à un où on pouvait acheter à boire ; savait pas. M’a dit « suis de passage » ou un truc du genre.
Oui, ce que nous vivons sur le plan sociétal est d’une violence atroce.

rose dit: à

Mauvaise nouvelle, la seconde moitié de Hiwtoire d’enfant m’a paru insipide.

rose dit: à

23h55.
Bientôt, c’est demain.

rose dit: à

Handke insiste longuelent sur le bilinguisme de l’enfant, facteur d’inadaptibilité au monde extérieur, sans questionner une seule fois les déménagements incessants.
Puis, il largue la môme à la maman bien distante et très occupée par son job les six premières années de vie de l’enfant.
Il décrit jusqu’aux dix ans, de sa descendance écrit-il.
Je finis guère enthousiasmée, plutôt irritée par ses types pour qui l’écriture est le seul moyen de ne pas émarger à la poinçonneuse.
Pas des bosseurs, non.
Bof.

rose dit: à

Ça aurait mis du beurre dans mes épinards 601 000 euros.
J’aurais fait rentrer du fuel.

rose dit: à

Pas grave.
Ai un vieux poële à bois extraordinaire. Suffira juste de trouver la buse.

renato dit: à

« La structure de l’aile du frelon, par rapport à son poids, ne convient pas au vol, mais lui il ne le sait pas et il vole. » Einstein cité de mémoire.

rose dit: à

6h.
Mercredi 16 octobre 2019

rose dit: à

Bacon
Du sang sur le plancher
1986

Melbourne collection privée

rose dit: à

Christiane

Avec le Bacon retrouvé hier, de Luigi Ficacci, le Monde collecrion n°8, ai retrouvé aussi, sur la cheminée couverte de bouquins 😳) un petit sac en papier abec Carolyn Carlson ♡, Paul Cézanne ♡préface de Ramuz ♡ et Joe Bousquet La Connaissance du soir que je ne connais pas du tout.
Je ne le mets pas en carton.
Au pied de mon poële à bois, j’ai déjà mon cadeau de Noël, merci à vous ♡♡♡ de cet envoi précédent…

rose dit: à

Et Victor Hugo ♡♡♡ Pauca meae.
😊

Bérénice dit: à

Rose, vous devriez profiter de cette alarme écologique pour changer de mode de chauffage. Une femme comme vous, il m’est difficilement concevable que vous n’en possédiez les moyens, vous ne comptez pas parmi les gilets jaunes qui eux ne peuvent répondre à cet impératif. Peut etre pensez vous foutu pour foutu qu’aucun effort individuel ne pesera bien lourd dans la balance, vous prenez l’avion dix fois par an?

et alii dit: à

. Leur plateforme est ainsi devenue un repaire de trolls, de nihilistes, de nationalistes radicaux, de conspirationnistes et de suprématistes blancs… Bref, de tous ceux dont le but est de subvertir la parole et le débat de manière à ronger la société.

Dans son premier livre Antisocial, le journaliste du New Yorker Andrew Marantz explique comment ces champions autoproclamés de la liberté d’expression exploitent la prétendue neutralité des réseaux sociaux pour propager la haine. « La plupart d’entre eux sont enragés, amers, et pour ce qui est de leur vie en dehors du Net profondément médiocres, résume la critique Jennifer Szalai dans The New York Times. Leur soif d’attention est si désespérée que c’est à la fois répugnant et poignant. » Ils ne semblent avoir qu’un but, détruire, et peu importe quelle société émergera des décombres. books

et alii dit: à

; le langage de l’humiliation en ligne est un concentré de misogynie. Les femmes font l’objet de fantasmes de viol,
SOCIÉTÉ
On lynche bien sur Internet
books
décidément, ce genre de discussions ne m’intéresse pas du tout non plus et on dirait que la RDL SE LANGUIT après ces échanges ;
bonne journée

rose dit: à

Bérénice non, je ne prends pas l’avion dix fois par an. Et je suis écolo depuis 45 ans.

Connaissez-vous Le Sauvage ?
C ma revue de prédilection.

christiane dit: à

Rose,
Joë Bousquet… Cette vie alitée suite à sa blessure… Les surréalistes proches. La femme aimée inaccessible à qui il écrira Lettres à Poisson d’or.
La connaissance su soir est le seul recueil ne contenant que des poèmes. Sur la couverture du poésie/Gallimard, une photo de lui dans son lit, lisant le journal, entouré de ses livres. Joë Bousquet parvint à faire de cette blessure, par ce qui lui manquait, ce qu’il était : un clown vêtu d’étoiles, le son étrange d’une vie qui se brise, une lumière pensive comme son visage. Une métamorphose.
« Un livre suppose une attitude devant la vie. » écrivait-il. J’aime la vôtre devant un livre. J’aime aussi ces mots de Maurice Nadeau préfaçant un recueil des notes de Joë Bousquet (Papillon de neige) :
« Nous sommes faits de cette nuit, répète Bousquet, de cette nuit qui révèle dans notre regard la présence de l’homme souterrain. Or le propre de la nuit est de tourner sur elle-même, à la rencontre du jour. Il dépend de nous que ce jour ne soit point pour les aveugles. »

Joyeux Noël.

christiane dit: à

Rose,
Quant à Cézanne, d’après Ramuz, (C’est M.Court qui avait suggéré cette lecture, souffrant qu’un écrivain de cette dimension puisse être aussi méconnu en France), c’est le peintre de l’architecture d’un paysage dépouillé, solide. L’auteur de La grande peur dans la montagne, de Derborence trouve dans les toiles, dessins et aquarelles de la Sainte-Victoire et des paysages de Cézanne une oeuvre maîtrisée. Deux solitaires, deux marcheurs immobiles. Il écrit :
« Cézanne peint devant la nature à peu près comme on assemble des morceaux d’un jeu de patience devant un modèle à reproduire. Les toiles sont une juxtaposition de taches colorées, où jamais le dessin linéaire ne paraît. Cézanne ne copie pas, il transpose. »

Et dans ces romans, on croit voir des Cézanne…

« Tout à coup, la ligne du pâturage, qui s’affaisse dans son milieu, se met à tracer dans rien du tout sa courbe creuse. Et on voit qu’on est arrivé parce qu’un immense trou s’ouvre brusquement devant vous, étant de forme ovale, étant comme une vaste corbeille aux parois verticales, sur laquelle il faut se pencher, parce qu’on est soi-même à près de deux mille mètres et c’est cinq ou six cents mètres plus bas qu’est son fond. » (Derborence)

« Il n’y avait plus de soleil. Il ‘y avait plus que cette grande ombre qui a été sur nous, puis on l’a vue courir en arrière de nous grimpant aux pentes avec une grande vitesse, les pentes d’herbe d’abord, puis les premiers rochers; tandis que les choses changeaient d’aspect, et la couleur de tout et même le climat changeaient. » (La grande peur dans la montagne).

et alii dit: à

MERCI? CHRISTIANE,de rétablir l’équilibre et de maintenir ce blog comme blog littéraire;la Ste victoire me fait toujours rêver ,je l’aimais tant et nous allions l’escalader avec le pique nique dans le dos, et même parfois la boite à peinture! je crois que c’est pour cause de peinture que nous habitions au-dessus de l’atelier de Cézanne

rose dit: à

Le vrai précurseur doit être plus humble, plus maladroit, plus inégal, plus empêché – plus à l’écart aussi, à l’écart, mais non en dehors, en plein dedans de son siècle, au contraire, mais sans qu’on s’en doute, à l’écart matériellement ; les chemins même de sa vie seront difficiles et obscurs. J’ai nommé Cézanne.
Ramuz

le second à l’écart et en dehors, en italiques dans le texte.

rose dit: à

10h03

Janssen J-J dit: à

16 X 2019, 10.15 Oui, merci Ch. De nombreux parallèles seraient à établir entre le dernier Mingarelli et le dernier Modiano. Sauf que celui-ci ne parle plus qu’à ses propres trous de mémoire, ce qui est d’un ennui définitivement mortel. Et ce, à la différence de celui-là, où l’imagination du lecteur reste encore activement mobilisée et comme tenue aux aguets d’un suspense relatif. Mais il n’y a pas une once de nouveauté dans l’Encre sympathique modianessque. Imaginez-vous qu’il ignore lui-même s’il retrouvera jamais la trace de Noelle Lefebvre dans les vieilles rues à l’abandon de Paris ou chez quelques témoins autour du lac Léman… Le sujet est somme toute d’une audace incroyable, n’est-ce pas, s’agissant de remplir le vide de la maison Gallimard… Imaginez-vous un brin le genre d’enfumage (p. 101) : « Cette recherche risque de donner l’impression que j’y ai consacré beaucoup de temps -déjà 100 pages-, mais ce n’est pas exact. Si l’on met, bout à bout, les moments que j’ai évoqués jusqu’ici dans un certain désordre, cela fait à peine une journée. Qu’est-ce qu’une journée sur une distance de trente ans ? Et trente ans s’étaient écoulés depuis le printemps où Hutte m’avait envoyé dans ce bureau de la poste restante, jusqu’à mon entrevue avec Roger Béavioure dont le nom ne s’écrivait pas Behaviour. En somme, trente ans au cours desquels Noëlle Lefebvre ne m’aura vraiment occupé l’esprit qu’une journée »…

Et l’on vient nous reprocher icite d’avoir parfois les neurones un brin dilatés !… Evidemment, tout le monde n’a pas eu la chance de tomber sans le vouloir sur le prix Nobel de littérature, hein :-). Et moi non plus, je n’en oublie pas les horreurs de la marche du monde actuelle. Elles sont salées en ce moment, j’ai toutefois l’impression qu’elles l’ont toujours été. Je peux sans doute me tromper, d’autant que la littératrue n’a jamais été un refuge. A moins qu’elle nous aide parfois à oublier le réel, le temps d’un agacement détourné. Voilà ce que je n’aurais sans doute pas compris, Patrick. Excusez-moi, en ce cas. Je n’ai pas voulu faire de mal à votre roman. Je peux fort bien imaginer pourquoi d’aucun.es l’apprécieront. Bonne journée à vous.

christiane dit: à

Merci Et Alii

christiane dit: à

@Janssen J-J
Pas encore lu le Modiano. je me souviendrai de vos réserves.

christiane dit: à

Énigmatique citation de Ramuz, Rose. Merci.

Mimi Pinson dit: à

Retournez à vos pots de gouache (hier au soir vers 21 h 20.)

Sacrée Sasseur, qui veut toujours montrer qu’elle découvre le pot aux roses!
A chacun son pot, elle avec son vase de nuit…

2-La phrase citée par C. est celle-là précisément qui est sujet à discussion, uniquement celle-là.
La question est générale et pas forcément adressée à vous en particulier C., faut-il encore le préciser?
3-Franchement C., il m’intéresse beaucoup plus à prendre des références à M. Pascal Engel qu’ à M.C. comme vous le faite, par exemple.
Prenez les pages 466 et suivantes à propos des  » esprits faux  » de son excellent et incontournable ouvrage, Pascal, Voltaire, Jean Pahlhan y sont longuement cités.
Derechef, j’y retourne!
4-La pensée jambe en l’air, – c’est la pensée yop, la, boum, je suis le roi( la reine ) du commentaire! – excellemment illustrée par le lien de rose. ( A remarquer, même par l’image, notre italophone du blog est dans le vice épistémique. La jambe en l’air, ce n’est pas les fesses à terre et les deux jambes en l’air…)

Mimi Pinson dit: à

Avec l’ heure :10h45 le 16 10 2019.

Marie Sasseur dit: à

@En somme, trente ans au cours desquels Noëlle Lefebvre ne m’aura vraiment occupé l’esprit qu’une journée »…

Oui c’est étrange, cette année dernière à Marienbad, heu a Annecy non? Un « ravissement  » bien durassien, j’ai trouvé.

et alii dit: à

RENATO
j’aime beaucoup Pesce;je ne connaissais pas;
cela dit, « non »;vous mangez trop de viande rouge peut-être? SURVEILLEZ les indices

renato dit: à

et alii, à mon âge la viande une fois par semaine c’est largement suffisant ; poisson deux fois ; autrement, généralement du ris, quelques fois des pâtes, légumes et fruits — compte tenu que je consomme en deux jours la quantité que les gens, disons normaux, consomment en un jour.

christiane dit: à

Mimi Pinson à 10h45
La phrase en question était une citation Umberto Eco où il évoque la nouvelle de Borges Funes ou la mémoire écrite en 1942 et que l’on peut lire dans l’ouvrage Fictions. (et non de M.Court!) Elle ciblait la difficulté pour ce personnage d’échapper à une hypermnésie. Dans la mémoire surchargée de Funes il n’y avait que des détails, presque immédiats. Qu’est-ce que M.Court vient faire là dedans ?
C’est pour Rose, dans un autre commentaire, que j’ai évoqué M.Court et pour Ramuz /Cézanne.
Encore une fois vos pirouettes sont une façon de vous défausser… Vous ne vous êtes pas expliqué sur votre double remarque ironique : « « ce texte que vous citez, il faut «correctement» le penser… On ne peut pas non plus penser «la jambe en l’air» comme le font certaines et certains ici. »
Alors que vouliez-vous dire à propos de ce texte de Borges ? Soyez clair pour une fois, cela changera !
L’entretien où Umberto Eco philosophe sur la lecture infinie que propose le Web, était effectivement de Marie Sasseur. Vous le remettait pour en fin de compte nous parler d’un autre livre…

Mimi Pinson dit: à

Alors que vouliez-vous dire à propos de ce texte de Borges ? Soyez clair pour une fois, cela changera !

Vous, vous êtes, maitresse des colles, vaporeuse, indicible,etc. c’est pourquoi on relève les phrases des autres…
L’important c’est que ceux qui veulent comprendre, comprennent.
Lisez le Pascal Engel, Les vices du savoir, livre auquel je faisais référence à propos de cette phrase et puis demander un post à Pierre Assouline pour la discussion.
Bon appétit, puis sport en plein air en ce qui me concerne. Il y a plein soleil!

Mimi Pinson dit: à

12 h53 le 16 120 2019.

et alii dit: à

sur le « vrai moi »
le livre de Bruckner dont je n’ai lu qu’une critique avec laquelle je suis d’accord:
Il y a aussi une conséquence ridicule à cette tendance : le jeunisme, qui est une forme de réaction. « J’ai un âge mais je ne suis pas forcément cet âge. » Bruckner parle d’une « identité liquide » : « On ne fait plus son âge car l’âge a cessé de nous faire et de nous défaire. » Et, comme on a désormais le temps, on peut retarder tous les processus naturels, y compris la maturité, qui n’est plus un gage de sagesse, mais la marque d’un rapprochement de la mort. Il ne faut donc pas s’étonner de voir des trentenaires à trottinette, jean et basket, quand ils ne jouent pas aux jeux vidéo – il faut relire Philippe Muray ! N’est-ce pas là une grille de lecture intéressante qui permet de mieux saisir notre temps ? L’immaturité est autant marketing que politique : individualisme, narcissisme, refus de la frustration et expression des pulsions premières. Nous courons après l’adverbe « encore », quand le « déjà » nous rattrape.
https://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/le-temps-de-l-immaturite-14-09-2019-2335669_1913.php?M_BT=8578862840#xtor=EPR-6-%5BNewsletter-Mi-journee%5D-20191016

et alii dit: à

bravo renato;mangez suffisamment quand même !pour tenir le choc de la RDL!et des nouvelles!

et alii dit: à

, Bruckner nous tend la clé : « Jusqu’au bout, il faut demeurer des êtres du oui, de l’adhésion inconditionnelle à ce qui est : célébrer la splendeur du monde, ses éblouissements. (…) S’incliner devant ce qu’il a de sublime, retrouver les enchantements nécessaires. » En somme, « il faut adhérer passionnément au temps qui passe plutôt que le maudire ». C’est d’autant plus nécessaire que l’immortalité est pour demain. « Je crains que nous soyons la dernière génération à mourir », selon Gerald Jay Sussman, professeur au MIT, spécialiste de l’intelligence artificielle. Le rapport au ciel, à condition d’y croire, aide aussi à mieux accepter l’idée du trépas. Reste une question, rarement soulevée : « Lors du Jugement dernier, quel sera le corps admis à la résurrection ? » Celui de notre fin, de nos 20 ans, ou celui que l’on a choisi comme étant le plus présentable ?§
je ne voudrais pas vivre aux USA ;
je n’ai jamais accepté de chirurgie « esthétique « dit-on après avoir vu ce que devenaient les impatientes de « retouches »

D. dit: à

renato dit: à

et alii, à mon âge la viande une fois par semaine c’est largement suffisant ; poisson deux fois ; autrement, généralement du ris, quelques fois des pâtes, légumes et fruits — compte tenu que je consomme en deux jours la quantité que les gens, disons normaux, consomment en un jour.

Ouich ! Rien de plus faux.

Sarah dit: à

« généralement du ris »

Excellent pour les intestins, le travail des zygomatiques!

Sarah dit: à

généralement du ris

Un ris à la cantonade, c’est canon aussi!

x dit: à

Mimi Pinson/christiane :
je pensais que « la jambe en l’air » était l’équivalent de « se tenir sur un seul pied », mesure de la patience consentie pour apprendre d’où le recours à et le goût pour le compendium, le memento, l’abrégé :

http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=1415

DHH (interrogations sur l’identité), le roman de Javier Marías, Berta Isla devrait vous plaire ou du moins susciter bien des résonances (pas seulement intertextuelles, Ulysse et Pénélope, T.S. Eliot, Dickens et Shakespeare comme toujours chez Marías). La condition de l’espion, de l’infiltré, comme une sorte de passage à la limite de la condition humaine, avec l’opacité des êtres les uns pour les autres et les brouillages de l’identité liés à diverses adaptations (au milieu, aux circonstances). L’effet de miroir entre la fiction et les fictions dans nos vies. Intrigue forte et suspense, mais pas aux dépens de la construction des personnages ou de la finesse de l’analyse. J’ai eu l’impression que c’était son roman le plus abouti.

x dit: à

à propos de la vie liquide, il faut aussi surtout relire Zygmunt Bauman

christiane dit: à

Merci, Renato.
Dans cette nouvelle on voit très bien qu' »un inutile catalogue mental de toutes les images du souvenir » empêchent Funes de s’étonner, d’être présent au monde. Umberto Eco en la citant avec justesse dénonce un trop de savoir disponible sur le Web avant même que la curiosité, la recherche, l’attente, la réflexion aient permis l’aventure, le risque de la connaissance.
La fable que X nous offre à l’instant est un beau complément : la patience consentie pour apprendre.
Des lectures lentes, denses et du temps de silence pour réfléchir ou pour rencontrer l’autre.

renato dit: à

Incidemment, dans la photo mise en ligne plus haut, le talon droit de Carolyn Carlson touche le plancher, donc une jambe en l’air !

renato dit: à

« Rien de plus faux. »

Désolé, D., je me porte une merveille, envers et contre tout.

Jean dit: à

Abolir la mort dans ce monde, quand cela adviendrait, ce serait vraiment la victoire de Méphistophélès, une victoire contre laquelle Dieu pourrait toujours se dresser avec l’Apocalypse.

Jazzi dit: à

« Il ne faut donc pas s’étonner de voir des trentenaires à trottinette, jean et basket »

Je vois de plus en plus de séniors à trottinette, et alii !

« Bon appétit, puis sport en plein air en ce qui me concerne. Il y a plein soleil ! »

Comment peut-on ne pas être Parisien, Mimi Pinson ?

Jazzi dit: à

« je consomme en deux jours la quantité que les gens, disons normaux, consomment en un jour. »

Il faut vous forcer, renato !

DHH dit: à

@X
merci de ce conseil
je vais lire ce livre d’un auteur dont à ma grande honte je n’ai même pas entendu parler

et alii dit: à

ce qui est remarquable c’est que les seniors en trottinette ne sont que des hommes:je n’ai jamais vu de femmes en trottinette mais des femmes mures maquillées comme des jeunesses, il y en a

renato dit: à

« Art is the second oldest profession. It should try to be as respectable as the first. »
Ed Ruscha

et alii dit: à

je me souviens du premier senior en trottinette que j’ai vu:c’était au zinc d’un café d' »habitués » -dont il n’était pas-,un grand type grincheux qui bouscula tout le monde; on avait l’habotide de ceux qui posaient leur selle de vélo sur le comptoir, mais là, la trottinette, on était tout yeux;il prit une bière en s’étalant, fit durer la dégustation sans dire un mot , ni laisser un pourboire, ça nous scotcha;le lendemain,j’arrivai avec ma dinky toy rouge dans ma poche que je garai sur le comptoir, au lieu de livre ou de journal, on rigola, ce fut le succès pour ma bagnole!
depuis, je ne sais pas si on a prié les consommateurs de laisser leur trottinette dehors, mais ,même sur le trottoir, je trouve la trottinette très galopin

Jazzi dit: à

« je n’ai jamais vu de femmes en trottinette »

Moi si !

renato dit: à

Les gens consomment trop, Jacques — trop et souvent mal.

et alii dit: à

femme en trottinette:c’était encore une erreur du père noël

D. dit: à

renato, sachez d’une part que même si vous me cassez les bonbons, je ne demande qu’à vous savoir en bonne santé, donc tant mieux.
Mais les gens d’un certain âge doivent particulièrement réduire leur ration d’ydrate de carbones pour augmenter celle de protéines notamment animales, en privilégiant les viandes non rouges et non grasses, toutes de qualité, les poissons, les oeufs.
Je ne cesserai de le répéter, les centenaires se fabriquent à la bonne protéines et certainement pas à la feuille de salade anorexique.

vedo dit: à

Juste une opinion. J’ai intentionellemt laissé à mon hôtel le dernier Modiano que j’avais acheté (Sans savoir pourquoi, déjà le précédent…). Je ne vois pas, mais pas du tout, ce qu’on peut y trouver.

D. dit: à

…et sans vouloir être insolent, on ne peut dans votre cas exclure que la mauvaise qualité de vos commentaires soit dû à une ration protéique insuffisante.

Jazzi dit: à

Vous vivez à l’hôtel, vedo, ou vous êtes représentant de commerce ?

Janssen J-J dit: à

16/10/19, 14.54 – Petit rappel modianesque du post d’une internaute qui sévit toujours icite, pour le meilleur et pour le pire. Dans l’ensemble, a plutôt mal tourné…
______

Ben alors Diago ??? Vous vous êtes réveillé de mauvais poil, encore un dimanche pourri avec un ciel bas et gris sans espoir de soleil ? Je vous comprends, je vous comprends. Mais vous savez ici, ce n’est pas Pariss, c’est le mondeuu . C’est pourquoi parfois, il y a des décalages entre les mots et les compréhensions. Dites Diago, sans vouloir vous énervez un peu plus, mais … La vache céleste, elle regarde un train céleste, broute une herbe céleste ? Se fait traire par une férmière céleste aux fesses célestes, hum ?
Rédigé par: Hanna | 15 janv. 06 16:03:54

Janssen J-J dit: à

@ wedo, « J’ai intentionellemt laissé à mon hôtel le dernier Modiano que j’avais acheté »…

Un acte de guerre à l’auteur, plutôt qu’une opinion, m’est avis. Merci pour l’homme de ménage qui l’a récupéré. Souvent, sont de grands lecteurs qui remercient en silence les oublieux sur les chaises de nécessité.

et alii dit: à

la fondation de Carthage
Selon la légende, Carthage a été fondée au IXe siècle av. J.C. (en -814) par Didon, princesse de Tyr en Phénicie, soeur de Pygmalion. Celui-ci a assassiné l’époux de Didon, Sichée, pour prendre le pouvoir. Elle s’enfuit, entourée de Phéniciens, et accoste en Afrique du Nord, à l’emplacement de Carthage. Didon demande au roi de Numibie, Iarbas, une terre pour s’y établir. Iarbas, réticent, consent à ce qu’elle ne prenne que la grandeur de terre délimitée par une peau de boeuf. Didon fait alors découper la peau de boeuf en lanières très fines.
https://www.apprendre-en-ligne.net/blog/index.php/2008/09/02/1068-la-fondartion-de-carthage-par-didon

Jazzi dit: à

Moi, je l’aurais bien récupéré le Modiano, JJJ !

L’est pas sympa, le vedo…

« J’écris ces pages comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n’était pas la mienne. Il ne s’agit que d’une simple pellicule de faits et de gestes. Je n’ai rien à confesser ni à élucider et je n’éprouve aucun goût pour l’introspection et les examens de conscience. Au contraire, plus les choses demeuraient obscures et mystérieuses, plus je leur portais de l’intérêt. Et même, j’essayais de trouver du mystère à ce qui n’en avait aucun. Les évènements que j’évoquerai jusqu’à ma vingt et unième année, je les ai vécus en transparence – ce procédé qui consiste à faire défiler en arrière-plan des paysages, alors que les acteurs restent immobiles sur un plateau de studio. Je voudrais traduire cette impression que beaucoup d’autres ont ressentie avant moi : tout défilait en transparence et je ne pouvais pas encore vivre ma vie. »
(« Un pedigree »)

renato dit: à

Peu importe D., je préfère le régime méditerranéen.

Jazzi dit: à

Ainsi débute mon livre, et alii

DANIEL RONDEAU

Carthage toujours recommencée et romancée

Carthage, l’une des plus prestigieuses portes d’entrées africaines par laquelle le Proche-Orient et l’Europe tour à tour se sont engouffrés, méritait bien un portrait. Entre vérités historiques et légendes, c’est bien à une biographie quasi exhaustive de Carthage que Daniel Rondeau s’est attelé dans son ouvrage homonyme. Créée par Didon (Elissa), fuyant Tyr (antique cité phénicienne de l’actuel Liban), la ville établie sur un territoire où campaient à l’origine des berbères nomades, fut sans cesse envahie, détruite et réinventée. De Didon à… Flaubert, avec son immortel Salammbô, elle vit défiler, entre autres, saint Louis, dont la mémoire locale prétend qu’il se serait converti à l’Islam peu de temps avant sa mort, mais aussi saint Augustin ou Apulée, tous deux natifs de l’Algérie d’aujourd’hui. Sans oublier le célèbre Hannibal, qui fit tant trembler Rome et s’attira les foudres destructrices de Scipion Emilien, le fils de Scipion l’Africain. Désormais, ville de haute villégiature des proches environs de Tunis, où l’on peut admirer le palais présidentiel et la somptueuse mosquée inaugurée par le président Ben Ali peu de temps avant sa destitution, Carthage, avec ses ruines puniques et surtout romaines, offre toujours « le spectacle des vestiges des siècles écoulés et des nations passées ». Début de la visite !

« Avant d’être un but de guerre, c’est à dire une affaire d’hommes, Carthage est d’abord l’invention d’une femme. […] Elissa la rebelle, qui aurait quitté sa ville de Tyr après que son frère, le roi Pygmalion, « le plus scélérat des hommes », eut assassiné son mari par cupidité. Des sources convergentes établissent la création de Carthage par Elissa en 814 avant Jésus-Christ (bien qu’une tradition fixée à l’époque grecque classique évoque Carthage avant la chute de Troie, vers 1184 avant Jésus-Christ). Elissa, partie avec son trésor et quelques aristocrates tyriens, navigue vers l’ouest, fait escale à Chypre, où elle embarque le grand prêtre de la déesse Astarté (et quelques jeunes prostituées sacrées pour ses compagnons), gagne dans ses navigations le surnom d’Errante (avant de devenir pour toujours Didon en Afrique). En vue des côtes africaines, elle engage ses vaisseaux dans un golfe (l’actuel golfe de Tunis) et aperçoit une péninsule attirante, en forme de flèche. Elle débarque.
Virgile l’éclaireur, le poète latin qui chanta les peines des cœurs simples mais aussi les armes et l’homme, le « maître divin » de Victor Hugo, a immortalisé cette arrivée et la fondation de Carthage dans L’Eneide en rappelant que « c’est une femme qui a tout conduit ». Virgile et son Eneide trempée aux sources de la légende des siècles et qui résiste si bien au temps. Tout nous ramène à lui et pas seulement cette mosaïque du Bardo, à Tunis, qui le représente assis, un rouleau de papyrus dans les mains, entouré des muses de l’histoire et de la tragédie : Troie bien sûr, « toute couverte de ses ruines fumantes », présente sur les fresques d’un temple de Carthage, mais aussi les femmes, ces vies dédiées à l’amour et à la mort, les douleurs de l’histoire, ses promesses, et les lunes vagabondes. De Carthage, Virgile nous dit la découverte par les phéniciens, dans un bois sacré, d’une « tête de cheval ardent, signe qui promettait à la nation la gloire guerrière et une éternelle abondance ». Encouragés par ce cheval, dont la souple silhouette galopera longtemps sur les monnaies frappées à Carthage, les fugitifs décident de fonder une ville. « Arrivés aux lieu où tu verras maintenant d’énormes murailles et la citadelle imposante de la nouvelle Carthage, ils achetèrent tout le terrain qu’ils pouvaient entourer avec une peau de taureau : d’où lui vient le nom de Byrsa. »
Sans doute faut-il expliquer cette histoire de Byrsa, car elle est révélatrice de l’habileté diplomatique et commerciale de la Phénicienne. Didon a commencé par négocier l’implantation de sa ville avec les autorités numides. Elles lui concédèrent un lopin de terre susceptible d’être recouvert par une peau de bœuf (bursa, « peau de bœuf » en grec, « bourse » en français). Jamais à court d’intelligence, elle accepte leur proposition, qu’elle retourne en sa faveur en faisant découper la peau de l’animal en très fines lanières qui, mises bout à bout, sont longues de quatre kilomètres, et capables de circonscrire un terrain assez vaste.
Après la fondation de Carthage, le roi des Libyens, un certain Hiarbas, la demande en mariage. Elle feint de lui donner sa main, pour préserver l’avenir, mais par fidélité au cadavre de ce mari égorgé laissé derrière elle, elle organise un simulacre de cérémonie expiatoire avant ses noces et, au dernier moment, monte sur le bûcher qu’elle avait elle-même allumé, non loin de ce qui sera l’espace sacrificiel du Tophet*. Toute l’histoire à venir paraît écrite dans ces instants prémonitoires, comme d’habitude. La première femme annonce la dernière. Même grandeur d’âme, même courage, même force d’amour. L’histoire de Carthage est aussi une histoire de cœur.
(« Carthage », NiL éditions, 2008)

* Le tophet de Carthage, ancienne aire sacrée dédiée aux divinités phéniciennes Tanit et Baal, est situé dans le quartier carthaginois de Salammbô, à proximité des ports puniques.
« Hybride de sanctuaire et de nécropole », il regroupe un grand nombre de tombes d’enfants qui, selon les interprétations, auraient été sacrifiés ou inhumés en ce lieu après leur mort prématurée. Le périmètre est rattaché au site archéologique de Carthage classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-de-l-Afrique

x dit: à

Dido & Aeneas ?
https://www.youtube.com/watch?v=icg52hDM9Wo

Très belle Indian Queen à l’opéra de Lille il y a quelques jours (dispositif vidéo pas aussi gênant que je ne le craignais, comédiens et chanteurs native speakers, belles voix, bel orchestre, hautbois baroques sans stridences et Massimo Moscardo remarquable parmi les continuistes)

Pas de honte à avoir, DHH. Je ne l’ai découvert, il y a des années de cela, que par l’intermédiaire de l’Oxonian Connection (une scène cruciale et néanmoins très drôle de ce roman se déroule même chez Blackwell’s, merveilleuse librairie où j’ai pas mal traîné et laissé beaucoup de £).

Delaporte dit: à

https://youtu.be/cZ6q-c4Bues

La bande annonce du film de Polanski est prête. le film sort dans un mois. J’avoue que j’ai hâte de voir ce que ça donne. La critique a déjà été positive, mais va savoir avec la presse putride qui se couche devant la cavale polanskienne. Un Polanski qui devrait être, à l’heure qu’il est, dans une prison américaine en train de purger sa peine. Evidemment, si le film est vraiment bon, ce serait une sorte de rédemption. A condition que tous les bénéfices, et notamment le salaire de Polanski, soient reversés à des associations de lutte contre la pédophilie.

Delaporte dit: à

Cette période de l’histoire, que Zola a si bien su décrire, est passionnante, avec un charme incommensurable. C’est toujours avec délectation qu’on se plonge dedans. La reconstitution de Polanski a l’air assez bonne, et a sans doute nécessité un budget énorme. C’est le genre de film qui ne va pas faire un flop – comme les précédents huis clos ratés et prétentieux de Polanski, dans lesquels il faisait jouer sa femme, corvéable à merci, et toujours présente pour sortir des âneries devant la presse. Elle joue dans ce nouveau film, espérons que ce sera pour le meilleur.

Delaporte dit: à

Les acteurs français comme Jean Dujardin ou Garrel (j’ai oublié son prénom), et beaucoup d’autres pointures du cinéma contemporain qu’on voit défiler sur la bande annonce, ont pris le risque de tourner avec un repris de justesse, avec un pédophile, un criminel. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Aux USA, les acteurs se sont désolidarisés de Woody Allen, qui désormais ne va plus tourner. Son dernier film a été bien accueilli en France seulement, un pays vraiment extraordinaire, qui a apprécié cette oeuvre qui faisait l’apologie de la pédophilie et du vert paradis des amours enfantines. Incroyable France, qui protège un criminel comme Polanski, et porte aux nues un Woody Allen ! Qui permet à un écrivain comme Matzneff, pédophile notoire, de publier son journal intime plein de ses fantasmes incroyables ! Fouquier Tinville relève-toi, ils sont devenus fous !

D. dit: à

….et vous avez tout-à-fait raison de préférer le régime méditerranéen, renato.
Mais celui-ci n’impose aucun rationnement protéique. Vous devez donc manger du poisson plus souvent. Ou des oeufs. Ou du fromage genre fêta. Tous les jours et en quantité suffisante.

Le menu proposé sur le site dont j’ai donné le lien est contestable, non pas du point de vue de la répartition maus du moment de consommation. À mon sens il faut déplacer le pain le matin et le mettre à midi et mettre à la place le matin 2 oeufs.
Par ailleurs il faut absolument inverser légumes verts et féculents : féculents à midi, légumes verts le soir et non pas le contraire. Enfin, surtout pas régulierement sinon on induit une fringale à 16 heures et au contraire on stocke le soir.

D. dit: à

C’est pour cela que je ne peux jamais être très favorable, Delaporte, aux patates le soir ; alors que des endives au jambon-béchamel-gratinées au fromage constituent en quelque sorte l’aliment idéal pour le soir.
Pourquoi ? C’est tout simple : apport de protéines, de fibres, très faible charge glycémique, ration calorique complétée par les lipides dû fromage, calcium et oligo-éléments, action positive sur le taux de HDL par l’association du légume riche en fibre à l’acide gras.
Ça et les tripes : aliments idéaux, et je pèse mes mots.

Delaporte dit: à

Sur le site Gallimard, cette publicité de mauvais goût pour le énième volume du journal de Matzneff, qui aura fait ça toute sa vie : écrire des choses sans intérêt au milieu de notations érotiques criminelles. lui aussi devrait dormir à la Santé :

« Il s’agit du XVe volume du Journal intime de Gabriel Matzneff, qui s’étend d’août 2016 à août 2018. Le dandy byronien de 81 ans sort doucement de son cancer, il assujettit son corps à la diététique. Un œil sur la balance, un autre sur le spectacle du monde : il donne régulièrement des chroniques à Jérôme Béglé du Point. Il relit les classiques latins, Schopenhauer, Stendhal, hante Saint-Germain-desPrés, fait de longs séjours en Italie : Bordighera, Rome, Naples… À l’Arsenal, lors d’une réunion de la Byron Society, Gabriel rencontre Virginie. La jeune femme ressemble à Ornella Muti, récite l’angélus chaque matin, lit Oscar Wilde et Léon Bloy. Ils deviennent amants.
L’Amante de l’Arsenal séduira les fidèles lecteurs de Gabriel Matzneff. Ils y trouveront son regard unique, ses obsessions, ses thèmes récurrents. Ils y découvriront la belle âme de Virginie et un Gabriel émouvant et serein. »

Pablo75 dit: à

16 octobre 2019 à 16 h 52 min

Je n’ai jamais compris pourquoi on traduit « Funes, el memorioso » par « Funes ou la mémoire ».

« Memorioso » (qu’avant Borges était un mot très rare en espagnol) vient du latin « memoriosus » et signifie « qui a une bonne mémoire ». S’il n’y a pas un mot en français équivalent, il faudrait l’inventer: « mémorieux »?

D. dit: à

Je suis content que quelques hommes commentent cet après-midi parce que ce matin j’avais l’impression qu’il n’y avait plus que des femmes ici. Je n’ai évidemment rien contre elles, mais je tiens au respect de la mixité et je ne suis pas certain que les quotas aient été bien respectés.
Bon, passons.

D. dit: à

Si je vous dis : Grand Bombardement Tardif, vous pensez à quoi ?

Patrice Charoulet dit: à

ENCADRANTS ET LAICITE

Je n’ai jamais voté et je ne voterai jamais pour le parti lepéniste. Le débat politico-médiatique actuel est né d’une intervention d’un élu de ce parti dans une assemblée. Il demandait à la présidente de cette assemblée de prier une dame qui accompagnait des élèves , et qui portait un voile noir, de bien vouloir l’ôter de sa tête..

Voici mon avis là-dessus.

Ce n’était ni à ce député d’intervenir ni cette présidente de s’occuper de cela. Il n’y a pas à parler d’islamisme, de terrorisme, de choc des civilisations, de PS, de LR, RN , des Kurdes, de Syrie, de
Harpon,mais à parler de laïcité, pas à la manière lepéniste, mais à la manière de Henri Pena-Ruiz.
On le sait ,cet agrégé de philo, prof de khägne, a écrit sur ce sujet plusieurs livres,là-dessus, qui font autorité, et qui sont d’une grande clarté.
Que vient-il de dire ces jours-ci ? Que, dans l’enseignement public, dans une sortie scolaire, et donc dans le cadre scolaire,les encadrants (enseignants et parents) sont soumis aux mêmes principes laïcs : Pas de signe ostensible d’appartenance à une religion (croix, kippa, voile noir…).
Ce n’est ni à un élu, ni à une présidente d’assemblée, de trancher , c’est à la direction de chaque école, de chaque collège, de chaque lycée, dans l’enseignement public, de rappeler ce principe,avant chaque sortie scolaire- tous les enseignants devant le savoir- aux parents qui l’ignoreraient.
Le Ministre pourrait , à mon humble avis, dans les prochains jours, le rappeler par un courrier à chaque chef d’établissement.

DHH dit: à

@jazzi
connaissez-vous le livre sur Carthage de Serge Lancel
c’est une somme historique remarquable
son auteur disparu il y a quelques annéesetait le grand spécialiste de l’eglise romaine d’Afrique et grand connaisseur de l’œuvre d’Augustin.
je l’ai connu il y a tres longtemps quand il était (en 1958)jeune chargé de cours de latin a la Sorbonne.
surtout il n’avait pas le physique de l’emploi, roulant en decapotable anglaise , habillé et cravatté avec elegance et recherche ,client assidu d’Arnys il jouait du décalage entre le play boy flamboyant qu’il paraissait être et le latiniste érudit rat de bibliothèque qu’il était en réalité
Nous en étions toutes amoureuses …sans espoir en ce qui me concerne

renato dit: à

Au GBT, D.

DHH dit: à

Dans l’etat actuel du droit le port du voile est interdit a l’interieur des locaux scolaires mais licite des lors que les eleves participent a des activités extérieures dans le cadre de la vie scolaire.
dans le cadre de mon bénévolat du mercredi j’ai plusieurs fois emmené dans des musées des eleves voilées , les mêmes qui,respectant la réglementation, venaient tête nue à mes cours.
Sur quelle base peut-on interdire à des femmes qui accompagnent une sortie scolaire un code vestimentaire qu’on n’impose pas à des eleves dans une situation comparable

et alii dit: à

D,merci de vos explications de menus que j’ai recommandés,au mot près ;c’est très sérieux! j’espère que vous êtes écouté et entendu; on ne badine pas avec ça ,qui peutfaire des repas de famille exécrables !

Janssen J-J dit: à

@ DHH – > connaissez-vous le livre sur Carthage de Serge Lancel

Non hélas. En revanche, Modiano fait beaucoup de crédit mémoriel à la « maroquinerie Lancel », qui donnait sur la bouche du métro de l’Opéra. Existe-t-elle encore, ou ne fait-elle que surnager dans sa vaine et insensée recherche de Noëlle Lefebvre ? Avait-elle un lien quelconque avec ce Serge Lancel, cette moroquinerie ? Apparemment, Miki Durac et Gérard Mourade n’en savent guère plus. Hein ?!

@ D. -> Il ne faut pas craindre qu’un bordel soit tenu par des maquerelles en matinale, D. C’était la norme à cette époque. Du reste.

et alii dit: à

la discussion de DHH m’intéresse beaucoup;et comment est-ce à l’hosto pour les emplyées?Ya-t-il un interdit?

D. dit: à

Bravissimo, renato.
C’était il y a près de 4 milliards d’années.
Et je suis le résultat ultime de ce GBT ce qui est pour le moins impressionnant.
Il a fallu 4 milliards d’années pour parvenir à ce que je suis.

Janssen J-J dit: à

Post Meridiem, 17.27 : « Comment démêler le vrai du faux si l’on songe aux traces contradictoires qu’une personne laisse derrière elle ? Et sur soi-même, en sait-on plus long si j’en juge par mes propres mensonges et omissions, ou mes oublis involontaires ? » (PM, p. 99)

et alii dit: à

à l’hosto, non seulement pour les employé-e-s mais pour les malades?

Delaporte dit: à

Matzneff nous avait depuis toujours promis un vrai suicide. Ce suicide se fait attendre, aujourd’hui, à 81 ans. Bon pied, bon oeil. Le libertin continue de baiser, et surtout de baffrer. Vous pouvez vous faire une idée, avec un extrait de ce journal sur le site Gallimard. Vous vous rendrez que c’est une prose qui n’a AUCUN intérêt, mais alors AUCUN. Est-ce que ça vous intéresse de savoir combien Matzneff pèse ? Qu’il a bu un jus d’orange ? Tout est de cette eau. Alors, oui, un suicide aurait été bienvenu, mais il y a déjà quarante ans, et même cinquante, ce qui nous aurait épargné du papier noirci en pure perte. Un véritable gâchis, quand j’y pense ! Et cette habitude stupide de dire « émile » au lieu de « email » ! Ridicule ! Ridiculous en anglais !

D. dit: à

Bonne question posée par DHH.
Je vais tenter d’y répondre :

1) nous n’avons pas besoin de parents pour accompagner les élèves lors de sorties. Quitte à limiter celles-ci. Car mieux vaut un groupe peu encadré et pas souvent qu’un groupe mal encadré trop souvent. Du besoin faisons appel à des intérimaires payés.

2) Dans nombre de pays les élèves portent un uniforme pendant le temps scolaire. Il est souvent payé par les familles. Les élèves en sont généralement fiers.

Le sujet est donc résolu.
Affaire suivante.

D. dit: à

PS : ceux à qui ça ne plairait pas peuvent toujours aller voir ailleurs, par exemple en maison de correction.

Janssen J-J dit: à

Est-ce que le GBT avait prévu l’existence du mouvement LGBT 4 miyards d’années et des poussières plus tard ?

(ce soir, je danse une valse à 4 temps avec titine sardine et tonton merluchon).

et alii dit: à

Ou encore « Hommes et femmes pensent qu’en vieillissant ils deviendront une caricature d’eux-mêmes. » Cette interview a eu lieu en 1970, mais elle n’a pas vieilli. obs
j’ai lu le livre mais je l’ai un peu oublié qui s’en souvient assez pour nous rafraichir d’une « conversation »?

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