Le problème avec Martin Amis
On va finir par croire que Martin Amis cherche les ennuis. Que ce soit par ses livres, le plus souvent de cruelles satires, par ses articles, par ses déclarations et mêmes par ses tweets, le trublion de la vie littéraire britannique ne perd jamais une occasion de se faire des ennemis. Il en faut moins pour y gagner une réputation de provocateur, quitte à passer pour un écrivain connu pour sa notoriété. La dernière fois, c’était à cause des prises de position contre le fondamentalisme musulman et, partant, le lien qu’il établissait entre Islam et terrorisme. Ce fut explosif. Ce qui n’était pas pour déplaire à l’enfant terrible du milieu éditorial, qui ne déteste pas cultiver son côté « Mick Jagger de la littérature ». Puis il s’en prit aux lauréats « solennels, sinistres et bientôt complétement oubliés » du prix Nobel de littérature, José Saramago et JMG Le Clézio. Cette fois encore, les risques de dérapage ne sont pas exclure de part et d’autre, mais pas avec les mêmes.
Reprenons : Gallimard, éditeur de la plupart de ses livres en français avec Christian Bourgois, a refusé en avril dernier d’acheter les droits de son nouveau roman The Zone of Interest. La décision, difficile à prendre eu égard à l’importance de cet auteur-maison, a été prise par Antoine Gallimard après différents rapports de lecture. On croit savoir que c’est autant pour des « raisons déontologiques », du malaise ressenti à la lecture qu’à cause de contre-vérités historiques que recélerait son manuscrit. Son éditeur allemand Hanser a réagi de même, et d’autres également, sans se concerter ; mais à Londres (Jonathan Cape) et à New York (Alfred Knopf), on a tenu bon, ainsi qu’à Madrid. Son agent, l’américain Andrew Wylie, l’a aussitôt proposé à d’autres éditeurs français. Calmann-Lévy l’a emporté pour ce livre-ci et pour les suivants du même auteur. A ce stade-là, l’incident est assez banal, les divorces entre auteur et éditeur étant money courante. Sauf que cette fois il s’agit de toute autre chose.
Zone of Interest, qui a aussi un tout autre sens en droit américain, était l’euphémisme (Interessengebiet ou la zone d’intérêt au sens économique et marchand du terme) par lequel, pendant la guerre, les Allemands désignaient une partie du complexe d’Auschwitz, en l’espèce 40 km2 aux mains du SS. Auschwitz n’est pas nommé mais l’histoire d’amour sombre et violente que raconte Amis se passe dans un camp d’extermination nazi. Tout est vu à travers trois narrateurs : le commandant du camp, son neveu qui est un officier hostile au régime et amoureux de la femme de ce dernier et un déporté juif requis au Sonderkommando. Le but avoué du romancier est de démonter l’insensé et l’absurde au cœur du génocide en action. Soucieux de ridiculiser les nazis, il revendique le droit de se servir des armes de la comédie et de la satire, avec ce qu’il faut de cynisme, de grotesque et d’humour, pour y parvenir. Autant dire, comme il nous en prévient déjà, que ce ne sera pas du Elie Wiesel.
On y trouve des personnages caricaturaux et des archétypes, comme dans la plupart de ses romans ; le genre relève également de la fable avec la référence à un miroir magique qui reflèterait l’âme d’un roi mais pas son visage ; enfin, le ton de la comédie n’en est pas absent. Ce qui fait penser à La vie est belle, le fim de Roberto Benigni, référence qui n’est pas venue à l’esprit de Deborah Kaufmann, qui dirige la littérature étrangère chez Calmann-Lévy :
« Vraiment pas. C’est avant tout un grand livre qui invite de bout à bout à une réflexion sur le langage et la capacité de l’humain à supporter les situations abjectes ».
Par le passé, Amis, (né en 1949) s’était déjà intéressé à l’univers concentrationnaire nazi (Time’ Arrow : on the nature of the offense/ La flèche du temps, 1991). Il présentait même Lionel Asbo ou l’état de l’Angleterre (2013) comme « un roman nazi » ; il est vrai que le commandant d’Auschwitz était l’un des narrateurs. Autant dire que, de son propre aveu, le sujet l’obsède depuis un certain temps. Il a donc replongé dedans malgré les injonctions de George Steiner et de Cynthia Ozick : « N’y allez pas ! » Il est vrai aussi que la littérature sur la shoah a été écrite par des victimes ou des témoins, ou par des contemporains tel Robert Merle (La mort est mon métier) et que rares sont ceux qui s’y sont risqués dans la génération d’écrivains nés après la guerre. A quoi Amis répond imperturbablement que le roman étant le lieu de la liberté de l’esprit, il peut tout se permettre. En ce sens, selon lui, cela ne peut rien avoir d‘ »obscène » d’essayer de comprendre le mal à l’oeuvre en cet endroit-là à ce moment-là, comme l’assure Claude Lanzmann. Ni de méditer sur la conscience de son innocence dans un univers aux valeurs inversées.
L’auteur, qui s’est beaucoup documenté (en s’appuyant notamment sur les travaux de Martin Gilbert et sur les souvenirs de survivants réunis dans The Journey Back From Hell d’Anton Gill), publie une bibliographie à la fin de The Zone of Interest, comme Philip Roth (Le complot contre l’Amérique) et contrairement à Jonathan Littell (Les Bienveillantes). Comme pour l’instant, seuls des éditeurs ont pu lire le manuscrit, il est difficile de juger sur pièces. Mais Martin Amis n’étant jamais avare de confidences, on peut en savoir plus en le suivant à la trace. Et puis un blurb signé Richard Ford, c’est une caution rêvée, Amazon ne se l’est pas fait dire deux fois :
“The Zone of Interest is a tour de force of sheer verbal virtuosity, and a brilliant, celestially upsetting novel inspired by no less than a profound moral curiosity about human beings. It’s stunning.” —Richard Ford
On jugera donc sur pièce en anglais septembre 2014 et en français un an après. On imagine que l’éditeur historique du Journal d’Anne Frank et de la collection « Mémorial de la Shoah » ne manquera pas d’arguments pour défendre le livre, le cas échéant. Et on ne doute pas qu’il y en aura aussi pour se souvenir qu’il y a huit ans, Calmann-Lévy, par la voix de son directeur éditorial Ronald Blunden, avait publiquement explicité son refus de publier le roman controversé de Jonathan Littell au motif que l’empathie du lecteur risquait d’aller au bourreau et non aux victimes, lequel lecteur aurait eu à assumer l’abjection au nom d’une appartenance commune à l’humanité. Il s’agissait des Bienveillantes publié par… Gallimard.
(Photo D.R.)
745 Réponses pour Le problème avec Martin Amis
Bérénice, vous avez appris l’italien avec qui ?
O est masculin, i est le pluriel du masculin
A est féminin, e est le pluriel du féminin.
Pikolo avec un k, manière germanique de s’approprier un mot italien ?
merci, une pikola?
Vous avez essayé la concordance » amis et psychanalyse », in english ?
Eh bien ça matche.
J’ai beau chercher, me rompre à l’effort, aucune trace de cet ouvrage, Woody Allen nous offrit son « match point », un film baveux comme crapaud, à propos de la pulsion criminelle à l’œuvre pour satisfaire au finish l’ambition, la topique d’amis et psychanalyse traite-t-elle de la même problématique?
beuk beurk beurk, où donc ai-je rangé mon vogalène?
Sans vous conter que la chasse-d ‘eau est en panne quai d’Orsay.
Grand corps malade
chaque fois qu bouguereau écrit keupu, le zèbre se défile avec ce qui lui reste de queue entre les guibolles = VIVE KEUPU, LONGUE VIE À KEUPU !
Je m’en va écouter le bignou, rien de plus actuel que la résurgence des folklore et de la cohorte de coutumes villageoises que la littérature de terroir d’ailleurs ne parvient ni à circonscrire ni à étendre dans toutes ses dimensions, un polyèdre dont quelques côtés échappent à l’entendement de l’homme civilisé lavé rasé parfumé cultivé au fait politisé engagé rangé parfait.
Elseneur dit: 12 juillet 2014 à 11 h 07 min
VIVE KEUPU, LONGUE VIE À KEUPU !
Merci.
bouguereau dit: 12 juillet 2014 à 9 h 51 min
…Le nouveau paradigme!?
on dirait du calbut
C’est vrai, je suis un peu le paradigme du commentateur discret mais de bon ton.
bouguereau dit: 12 juillet 2014 à 9 h 50 min
Guy Ceinture, tout simplement sublime ce matin.
bouguereau dit: 12 juillet 2014 à 10 h 01 min
Superbe usage de Wikipedia. Guy Ceinture veut se montrer à la hauteur du comité.
Widergänger, on vous a connu mieux inspiré! (Sirius)
Ma foi, j’ai eu l’impression que Widergänger prenait le mot « paradigme » à contresens. Merci, au passage du compliment. Je corrige volontiers ce que j’ai écrit du génocide des Indiens, perpétré, non pas par les seuls Espagnols, mais par l’ensemble des conquérants et colonisateurs européens, Amérique du Nord comprise. Génocide incomplet, heureusement, pour les raisons que vous avez dites, et « involontaire », pour la raison qu’il ne fut jamais perçu, revendiqué et organisé comme tel, à la différence de la Shoah ou du génocide des Tutsi. Il n’empêche que des populations indiennes disparurent en quasi totalité (les Indiens des Antilles, en particulier).
Le 18 mars 1944, dans le camp de concentration d’Auschwitz, un mariage fut célébré. Rudolf Friemel, Autrichien, ancien engagé dans les Brigades Internationales, était un prisonnier politique. Exilée d’Espagne, Margarita Ferrer l’avait rejoint afin d’officialiser leur union.
Il y a eu aussi une histoire d’amour connue entre un SS de Auschwitz-Birkenau et une déportée juive qui travaillait au Canada, qui a survécu grâce à cette liaison, et a vécu ensuite après la guerre aux Etats-Unis.
ML
Oui, mais ce ne sont pas ces petites histoires quand bien même sont-elles belles et nous laissent-elle espérer en l’humanité …. qui ont fait basculer la grande Histoire ..
Vous le savez bien !
Il y a là une méprise inquiétante, je trouve, qui laisserait penser que ce qui animerait avec bonheur qqs individus puisse mouvoir les masses compactes d’êtres choséïfiés par des idéologies où justement l’individu et son libre arbitre n’a plus sa place ..
On pourra toujours écrire quelques jolis romans fondés sur de l’anecdotique – passons sur la crainte légitime d’y voir éventuellement banaliser le « mal » … – certes.
Et fussent-ils de fines analyses psychologiques – au mieux (!)- j’ai l’impression que de telles démarches d’écrivain donnent là dans un romantisme caricatural qui voyant dans la nature, l’expression du Moi … irait la projeter dans l’Histoire du monde !
Bref, entre romantisme mal digéré, biographique de cuisine et fable pour Histoire … un avatar prévisible du roman .
Le sujet ! l’objet ! le respect ! Martin ! Martin ! Martin, mes amis…
Mar-tin ! Mar-tin Mar-tin ! Mar-tin Mar-tin ! Mar-tin !
Martin ?
Martin! Martin! Martin! Martin!
Martin !
Ouais…
Martin ! Martin !
(d’accord)
martin martin martin martin martin
Oui, si vous aviez qqc à dire, Rose et JC, sur la littérature …
Et Bérénice, bien évidemment !
Martin ! Martin ! Martin ! Maaartin !
( U., l’ours ?)
Bon… va pour Martin, alors.
Martin, martin, martin.
Mmmmmartin martin !
On attend impatiemment Guy Ceinture sur M. Amis.
Je sens que Pimprenelle et Nicolas ne vont pas tarder ..
M a r t i n !
C’est ça, mes petits chéris, Martin Martin Martin.
Martin ! Martin !
CQFD!
Martin ?
Martin ?
Martin ?
MARTIN !
Martin… Martin…
Daaphnée dit: 12 juillet 2014 à 11 h 40 min
Je croyais que c’était Aglaé et Sidonie.
Daaphnée ! Daaphnée ! Daaphnée !
Aglaé ! Sidonie ! Aglaé ! Sidonie ! Aglaé ! Sidonie ! Aglaé ! Sidonie !
( U., l’ours ?) ( U., l’ours ?) ( U., l’ours ?) ( U., l’ours ?) ( U., l’ours ?)
U. ! L’ours !
béré: bêêêh bêêêêh bêêêêêê!
JC: hi han hi han hi han
rose: cocorico!
Usurpations de pseudo à 11 h 40 et 11 h 42 ..
Enjambons les fientes ..
martine jicé..martine !..assez de machisme..c’est de la théorie qu’il nous faut
Merde! j’vais ‘cor me faire bâcher toute la journée…
MEUHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Guy Ceinture
pas trés bon..j’aurai préféré calbut vu qu’on est jamais bien servi que par soi même mais c’est pris par cheuloux..
meuh? les vaches..mon animal fétiche
Enjambons les fientes ..
En effet, enjambons vos fientes petite crétine.
bouguereau dit: 12 juillet 2014 à 12 h 02 min
Guy Ceinture
pas trés bon..j’aurai préféré calbut
Guy ceinture en recherche de positionnement.
les vaches..mon animal fétiche
Il y en a une, le Boug’, qui souffre encore des cornes que vous lui avez fait porter ..
Laissons Dédé s’amuser, Daaphnée.
Ce n’est pas bien grave, comme dit quelqu’un.
la Shoah des armes dit: 12 juillet 2014 à 11 h 40 min
usurpation de pseudo.
Nous ne commenterons plus sous ce nom au milieu de ce paquet de c..ards/asses!
« C’est la lucidité qu’on voit à l’oeuvre dans Cet amour-là qui a brisé Yann Andréa après la mort de Duras, et qui, quelles que soient les causes médicales de sa mort, l’a tué. »
(Josyane Savigneau
Journaliste au Monde)
Aucun doute l’habite, la journaliste du Monde !
Je m’inscris en faux : je ne suis pas une petite crétine.
Ce n’est pas bien grave, comme dit quelqu’un.
mmm .., U., une certaine « innocence » probablement ..
D’ailleurs , de cet article au vitriol, ne trouvez-vous pas qu’entend résonner la phrase de PA :
« Ni de méditer sur la conscience de son innocence dans un univers aux valeurs inversées. »
?
A notre ancêtre inconnu (plus ou moins),
le colonisateur conquistador, qui n’a pas voulu
la disparition du sauvage mais sa réduction en esclavage
ou sa conversion sans ambages !
Confessionnalement.
Daaphnée dit: 12 juillet 2014 à 12 h 07 min
les vaches..mon animal fétiche
Il y en a une, le Boug’, qui souffre encore des cornes que vous lui avez fait porter ..
Guy Ceinture n’en sort pas rajeuni.
En effet Onésiphore, les indiens des Antilles ont été totalement décimés par le travail forcé et les virus importés d’Europe, dont ils étaient d’autant moins protégés qu’ils étaient les premiers à être en contact avec les européens.
Dans le reste de l’Amérique Centrale et du sud, les descendants des indiens se comptent par dizaines de millions et sont même majoritaires dans certains pays andins.
Autre morceau de bravoure ici produit :
le mort qui vaut ou pas l’autre mort !
Outre qu’il y a confusion entre les trépassés,
ce qu’ils furent avant le grand saut
et les conditions de ce dernier,
pour ce qui est des restes,
c’est là ouvrage de nécrophage.
Sans dispenser l’historien, archéologue au besoin,
de son travail. Sans mesurer la dette imprescriptible
à la victime du conflit d’intérêts qui n’était pas le sien
et à ses défenseurs.
Sans oublier, sans pardonner ni simplifier.
Sang versé, sang perdu et sang séché.
Cendres et recueillement.
Cette histoire remet un peu en cause l’éternel problème de l’édition : sur quels critères juger un livre, accepter de l’éditer ou le refuser. Je pense que les éditeurs devraient de temps à autre se remettre en question, même et surtout sur la prétendue morale qu’ils croient devoir faire prévaloir – passant du même coup à côté du véritable problème. La fausse morale tue le vrai débat, combien utile !
Je renvoie Sirius à Heidegger. Brave type, ce sirius mais un peu con.
Guy Ceinture, alias bouguereau, est septuagénaire.
Ceci explique beaucoup de choses.
Notre ferveur en est multipliée par sept.
des journées entières dans les arbres dit: 12 juillet 2014 à 11 h 30 min
Vous pouvez usurper un pseudo.
Pour ce que vous en faites.
tafiole de Porquerolles ou grande folle de ueda ?
Le livre de Hackl est sous-titré pour les imbéciles qui ne comprennent rien : eine Begebenheit, ce qui signifie « Histoire vraie ». Tout votre charabia n’a guère de sens.
Polémikoeur. dit: 12 juillet 2014 à 13 h 02 min
Il manque la note finale !
Vous trouvez utile le débat avec cette bande d’imbéciles ? Ben mon vieux…! Pauvre démocratie !
Le livre de Hackl est sous-titré pour les imbéciles qui ne comprennent rien
C’est accrocheur mais dissuasif ?
Pour ce que vous en faites
..c’est gog et magog, mes deux trompe la mort..
La fausse morale tue le vrai débat, combien utile !
bon mettons, et quoi..tu proposes un grand jury ?
Brave type, ce sirius mais un peu con
c’est toujours pareil tes recrues dracul..des bras cassés..ha t’es dans l’histoire
Il manque la note finale !
et le début..et le milieu..
Dans le reste de l’Amérique Centrale et du sud, les descendants des indiens
jusque dans les 70 dans certains pays on envoyait l’aviation quand il descendait des montagnes
Et le cerbère auquel on n’a rien demandé fait dans l’écholalie, as usual, mais passons.
En revanche » la Shoah des armes » avait déterré un fumeux des sciences sociales. Georges Didi. Qui mérite certainement plus qu’un lien wikipédia.
Il y en a une, le Boug’, qui souffre encore des cornes que vous lui avez fait porter ..
sans elle ne sont pas belle..on le leur coupe brrr..mais leur noeils sont toujours mirobolant comme disent les arabe..pour nous ils ne sont que pauvrement « bovin »
@bouguereau
Célébrons donc les grands vieillards…
Inouï, ce lien sur Georges Didi.
http://www.vacarme.org/article1210.html
On ne sait plus s’il faut en rire, tellement c’est grotesque.
« Je renvoie Sirius à Heidegger. Brave type, ce sirius mais un peu con. »
Vous aussi vous êtes un brave type, Widergänger, mais vous vous réfugiez toujours derrière des noms…L’argument d’autorité …Vous ne pouvez donc jamais argumenter pour votre propre compte sans citer personne?
Finkie, que j’adore, a le même défaut. Vous êtes en bonne compagnie, mais ce n’est pas une excuse.
Génocide incomplet, heureusement, pour les raisons que vous avez dites, et « involontaire », pour la raison qu’il ne fut jamais perçu, revendiqué et organisé comme tel, à la différence de la Shoah ou du génocide des Tutsi. (OdP)
—
Il n’a jamais existé un génocide complet. En l’espèce, il ne resterait personne pour témoigner et ses perpétrateurs auraient beau jeu de taxer de mythos leurs accusateurs.
Certaines pages de « Tristes tropiques » laissent à penser qu’il y avait bien, au Brésil, le projet d’éradiquer les indigènes gêneurs de proximité, en suspendant les vêtements infectés de variole aux abords des villages. Les colons portugais seraient parmi les premiers à avoir eu recours à la guerre bactériologique…Même les nazis n’ont jamais revendiqué ouvertement la volonté d’éradiquer les Juifs d’Europe: ils ont mis au point la Solution finale de la question juive.
La pulsion de mort se porte bien si l’on en croit les gazettes, merci. Et elle est universelle. Etrange engeance que celle issue du Rift africain.
« l’empathie du lecteur risquait d’aller au bourreau et non aux victimes, lequel lecteur aurait eu à assumer l’abjection au nom d’une appartenance commune à l’humanité. » : mais c’est parfaitement évident ! On pourrait tous l’être, bourreaux… Surtout celui de Béthune !
Vous ne pouvez donc jamais argumenter pour votre propre compte
ouais bon………..
Michel Alba Widerfehlermacher nous écrit: « Begebenheit veut dire histoire vraie »
Duden: Episode, Ereignis, Erlebnis, Intermezzo, Vorfall, Vorgang, Vorkommnis, Zwischenfall; (gehoben) Geschehen, Geschehnis; (bildungssprachlich) Phänomen
Michel Alba, qui n’est pas professeur d’allemand, ni vraisemblablement un réel germanophone, traduit Begebenheit à sa guise. Je m’explique quand Widerspucker parle lui de Begebenheit, cela devient une vérité. Pas vraiment étonnant, Michel Alba a toujours raison et quand il a tort, il a raison par rapport à son sens personnel de l’histoire.
Vous vouliez traduire en français « Berlin, Alexanderplatz » et aussi un texte de Max Frisch, où en êtes vous ?
Munissez vous quand même du Duden et du Langenscheidt allemand-français, puis en derniers recours un dictionnaire de la langue française.
Pensée émise par Mauvaise Langue = vérité absolue
Cet homme là devrait travailler pour le dictateur de Corée du Nord
Tout le monde peut se tromper, Michel Alba, mais vous vous prenez pour un Grand, et vous êtes assez médiocre.
Toutes proportions gardées à ce que vous êtes, bien entendu, votre problème est que voulez penser plus haut que votre pomme d’Adam.
ML, vous voyez comme je sais être urbain, je parle de votre pomme d’Adam, alors que d’autre auraient visé ailleurs.
TKT dit: 12 juillet 2014 à 15 h 30 min
Duden: Episode, Ereignis, Erlebnis, Intermezzo, Vorfall, Vorgang, Vorkommnis, Zwischenfall; (gehoben) Geschehen, Geschehnis; (bildungssprachlich) Phänomen
Bon alors qu’est-ce qu’on met ? Je propose contingence, on est sûr que ça veut rien dire du tout… Ou alors tempestif parce que c’est pas intempestif !
« Widergänger, on vous a connu mieux inspiré! »
Où ça ? quand ?
Péripétie ! On tourne autour, comme ça…
Y regarde pas exactement pareil dans la même direction… Les Brits faut s’en méfier…
On tourne autour, comme ça…
yenaki tu fais couler de l’eau pour les aider à pisser mais alors d’autres..
« La victoire sur le nazisme remportée par les démocraties anglaise et américaine avec de formidables moyens scientifiques et industriels peut être considérée comme le «paradigme de nos société démocratique d’une société de techno-science.»
Je répète:
« La victoire sur le nazisme remportée par les démocraties anglaise et américaine avec de formidables moyens scientifiques et industriels peut être considérée comme le «paradigme de nos société démocratique d’une société de techno-science.»
Arguments contre bienvenus. Renvoi à Heidegger ou à toute autre autorité philosophique ou autre s’abstenir.
Merci.
Le rond blanc sur la photo à gauche de la tronche d’Amis, c’est une bulle censée contenir sa pensée ? Je soupçonne Assouline de recadrer certains clichés à des fins satiriques.
Prébois, c’est le recadrage du Guardian (un jour du mois de juin).
Ici ce qui semble le cadrage d’origine :
http://www.theonion.com/articles/10-sandwiches-that-look-like-british-novelist-mart,34240/
Cela dit, c’est vrai que la lecture suspicieuse du comportement de l’autre donne parfois des résultats épatants, il ne faut quand même pas en abuser.
P.S., crédit : David Levenson — Getty Images.
Sirius dit: 12 juillet 2014 à 16 h 23 min
avec de formidables moyens scientifiques et industriels
Ben quand y a plus de mecs c’est quand mieux…
A Arles, où la plupart des intermittents ont quitté les lieux après les accrochages des expositions de photographie, la situation était calme et aucune action particulière n’était prévue.
c’est vrai que la lecture suspicieuse du comportement de l’autre donne parfois des résultats épatants, il ne faut quand même pas en abuser
et autant vivre collés serrés entre bourricots, sapré renato comme dirait l’autre
Ben quand y a plus de mecs c’est quand mieux…
quand c’est les autres c’est encore plus mieux..une minute de silence pour le vainqueur de litlère, ingrat de sirus a mon cul
Le rond blanc sur la photo à gauche de la tronche d’Amis
ma mère de ma mère je ne vois plus que ça..c’est une microssoucoupe..si je regarde longtemps je vois un petit dédé dedans
Les Brits faut s’en méfier…
..perfide épicétou
The Zone of Interest
ma tête a coupé que ça sra pas traduit ou alors réservoir dog..
«paradigme de nos société démocratique d’une société de techno-science.»
c’est difficile a dire dracul..c’est certain que le complesque militaro industriel se mesure a son léthal pouvoir « depuis quand faut il tant de temps pour.. ».. »arme de destruction massive » c’est pas qu’un mot de journaleux, choc et ave non plus, dailleurs on peut se fixer des buts de génocide avec des moyens minabe de machette..3 mois pour tuer prés d’un myon de gens ça fait un excellent rendement..en même temps la radio et les moyens de communication on joué un role trés important..
Quand le le Boug condescend au paragraf, c’est quand même autre chose. Enfin ce que j’en dit…
Vu de loin le ministre Montebourg.
Il n’est pas toujours agréable d’éclater de rire.
Ah ! maintenait Montebourg doit être furax : Hollande s’achète des lunettes danoises…
« Bourricots »… bourricots… c’est vite dit… il faudrait être sûr de l’interprétation avant de se laisser prendre par l’enthousiasme… Je peux soupçonner le Guardian d’avoir voulu dire quelque chose via le cadrage… et puis, encore… moi, j’ai ce précèdent, il se peut qu’il y en ait un ‘encore plus précèdent’, l’antécédent absolu, quoi. C’est vrai que ce cercle lumineux fait un beau contra punctum… de quoi construire une fugue…
un paragraf’, Bloom, oui, mais pour dire n’importe quoi, alors pffffftttt
Je peux soupçonner le Guardian d’avoir voulu dire quelque chose via le cadrage…
certains font mumuse avec des images (et il y a plus d’une nuance avec un soupçon), soit, ceci étant « posé » le problème du dire est bien plus à côté…
ma tête a coupé
pour ce que t’en auras montré..
des moyens minabe de machette..
ou des mines antipersonnels pour amoureux de princesses..
A propos du problème de la spécificité de la Shoah en tant que génocide, il est particulièrement intéressant de lire les pages que George Steiner a consacrées à la question (pages partiellement recueillies dans le volume de la collection « Quarto »). Il écrit notamment :
» Les hommes sont des primates meurtriers et homicides. Voir « le Livre de Josué ».
Y a-t-il dans la Shoah quelque chose d’unique, d’un point de vue qualitatif ? L’argument selon lequel il y a, dans la décision nazie de tuer tous les Juifs purement et simplement sur une base ethnique et raciale, une innovation dans la bestialité, ne tient pas. Demandez aux Arméniens, aux Tziganes, aux membres(hommes, femmes, enfants) des diverses tribus africaines traquées à mort en Ouganda ou au Burundi. Dans l’histoire ancienne, des peuples entiers, des cultures, des langues, ont été éliminés par des actions délibérées d’homicide, de vengeance et d’asservissement. Un certain nombre de penseurs et d’historiens juifs ont soutenu que la Shoah différait de tous les autres massacres par le caractère bureaucratique et technologique, spécifiquement conçu comme tel, de son entreprise. Je ne trouve pas cet argument convaincant. Dans les coordonnées militaires et politiques qui leur furent propres, les exterminations massives réalisées par les Vandales, par les Huns, par les conquérants islamiques de Byzance, constituent des prouesses de bestialité délibérée et organisée. Les flèches et le feu ne tuent pas moins sûrement que les chambres à gaz. » (extrait de « La longue vie de la métaphore)
En fait, sur la question de la spécificité qualitative de la Shoah, la position de Steiner ne se résume pas à ces lignes. Dans cet ouvrage (voir aussi « Dans le Château de Barbe-Bleue »), il n’exclut pas une spécificité qualitative de la Shoah, dans le contexte de la culture occidentale et de ses liens avec la pensée religieuse juive, spécificité qu’il tente de cerner.
Ce qui me paraît à exclure, en tout cas, c’est une spécificité qualitative « paradigmatique » (pour parler comme Widergänger, une fois n’est pas coutume), qui ferait de la Shoah, en quelque sorte, le génocide des génocides. Chacun de ces épisodes de meurtres de masse et d’élimination de populations entières ( j’ai cité d’autres exemples que ceux que donnait Steiner en 1987, antérieurement aux événements du Rwanda) possède en fait une spécificité qui lui est propre et qu’il appartient aux historiens de cerner. La Shoah est le produit spécifique d’un antisémitisme européen qui trouve dans l’entreprise nazie son expression la plus radicale, tout le monde sait ça. Mais la vraie question, qui dépasse le cas particulier de la Shoah, est contenu dans la constatation liminaire de Steiner : « Les hommes sont des primates meurtriers et homicides ». Faut-il s’y résigner? dans ce cas la Shoah s’inscrit dans une interminable litanie de crimes contre l’humanité passés et à venir. Ou bien peut-on faire quelque chose contre ça, et quoi ? Il est probable que, si des solutions existent, elles sont multiples. Mais dans l’état où nous voyons qu’est le monde, il urge de les mettre en oeuvre.
Amis père, Kingsley, fut un des membres de la génération forcément éphémère des ‘Angry Young Men’, avec le dramaturge John Osborne (« Look back in Anger », pièce totalement passée à la trappe du souffleur), Angus Wilson (« Anglosaxon Attitudes », « Hemlock and After », romans foisonnants injustement oubliés) et Alan Silitoe (le génial styliste des rebelles ouvriers immortalisés par les films de Tony Richardson). L’oeuvre majeure de Kingsley Amis fut « Lucky Jim », l’ancêtre des ‘Campus novels’ genre dans lequel excella ensuite David Lodge. Il pouvait être très très drôle, Papa Amis. Vers la fin de sa vie , l’excentrique en colère se rangea plutôt du côte des conservateurs, les TOFs, Tory Old Farts. Chez les Amis, il semblerait qu’une saine hargne « court dans la famille », comme l’écrivait Jonathan Littell dans la première édition des Bienveillantes, en un anglicisme qui rafraichit la langue à Robert.
« (courre) dans la famille », pour respecter la concordance des temps.
Ce sont les exemples de Steiner qui ne sont pas convaincants plutôt ! Steiner n’est pas à une ânerie près, de toute façon.
Relire les ouvrages de l’historien américain Raoul Hilberg, qui montre le contraire en analysant dans le détail la spécificité de la Shoah et son lien intime avec la techno-science. Heidegger replace quant à lui le génocide dans la perspective historiale qui est celle de sa pensée de la technique. Les autres génocides n’ont rien de comparables avec la Shoah qui est bien paradigmatique, de notre civilisation techno-scientifique.
Quand bien même, d’ailleurs, ne le serait-elle pas, les écrivains comme Littell, comme Schlink, et d’autres écrivains, allemands ou américains comme Amis, le reconnaissent comme un départ à partir duquel se pense le monde contemporain. C’est particulièrement sensible avec Les Bienveillantes, de Littell, où le narrateur est de notre temps. L’analyse de Jean Bessière est tout à fait pertinente. Et bien d’autres commentateurs à l’époque l’ont souligné également.
pecudesque locutae (infandum!), comme disait déjà Emile de Girardin, qui y voyait un progrès, le directeur de La Presse, auquel fait allusion Baudelaire avec un rire sardonique dans ses Petits poèmes en prose, pourtant publiés dans La Presse (pour un bon nombre d’entre eux) et dans Fusées. C’est un extrait des Géorgiques, mes petits chéris (I, 478, si vous avez la curiosité d’aller y voir de plus près). Vous verrez comment Baudelaire vous voit…
Bof, si l’on n’est pas d’accord avec le petit Michel on ne débite que des conneries. Une question, ce garçonnet ne se rase jamais ?
pour ce que t’en auras montré..
c’est la mienne, ton avis sur elle est épiphénoménal..tu vaux pas un caramel en ontologie..tête de bite
t’as une ligne officiel dracul celle d’une miraide d’autre et tu répètes aprés eux..en vérité t’as peur de te tromper tout seul et tu préfères avoir faux avec un paquet d’autres..c’est ça le communautarisme tête de con
pour respecter la concordance des temps
bon..c’est une ligne officielle honorabe kabloom
« Dans l’histoire ancienne, des peuples entiers, des cultures, des langues, ont été éliminés par des actions délibérées d’homicide, de vengeance et d’asservissement. » (G. Steiner)
La belle affaire ! « actions délibérées », écrit ce grand naïf… Peut-il exister une « action d’homicide » sur tout un peuple qui ne soit pas délibérée… Enfin, il écrit n’importe quoi, ce brave G. Steiner ! N’importe quoi ! Évidemment qu’une telle action ne peut pas être autre que « délibérée ». Mais cela n’est pas pertinent comme critère pour nier la spécificité de la Shoah.
Le raisonnement implicite voire subconscient qui se trouve derrière une telle non-pensée, c’est de croire abusivement que les Juifs revendiqueraient comme un fait glorieux d’être une fois de plus unique dans la catastrophe. Il y a évidemment un tel inconscient chez Steiner, le juif laïc assimilé.
Mais c’est une profonde méprise de la pensée du génocide juif.
Car il ne s’agit absolument pas de penser une hiérarchie quelconque dans l’horreur. Il s’agit bien au contraire, par son caractère spécifique précisément — en tant qu’il échappe à tous les autres génocides — de penser la spécificité de notre civilisation techno-scientifique qui a généré un tel génocide. Clément Rosset, comme tant d’autres, dit justement qu’il est urgent de penser un tel génocide pour pouvoir penser nos démocraties. C’est précisément ce que fait un penseur comme Jean-Claude Milner dans son ouvrage, Les penchants criminels de l’Europe démocratique. Auschwitz est une clef pour comprendre le fonctionnement démocratique de nos sociétés. C’est en cela qu’il est paradigmatique et spécifique et non pas pour je ne sais quelle gloire morbide dans un système de valeurs inversées, qui est le contraire même du bon sens, enfin !
Y a-t-il dans la Shoah quelque chose d’unique, d’un point de vue qualitatif ?
c’est une définition de l’être par l’abime.. »c’est nous qui décidons qui est juif et on te tue quand tu l’apprends »..ça oui c’est un peu moderne..réfléchit a ça dracul
penser un tel génocide
est ce que tu calcules le kilotonne de la stupidité de cette expression toute faite..ça c’est ton histoire dracul
on te tue quand tu l’apprends
car oui il l’apprenne..puisqu’à la vérité s’il n’était suffisant d’un déni trois paumé seraient rentré dans les chambres..c’est pas des chrétiens a qui on demande de cracher sur la croix..et encore..au lieu de 3 ils auraient été 4..5..c’est ça l’histoire dracul..ça se « pense » pas..comme on pense pas des bratwurst
Des millions d’Indiens ont été assassinés au Brésil et dzns toute l’Amérique, par les colons espagnols et portugais, et par l’armée des Etats-Unis dans le Nord. Leurs langues également ont disparu à jamais. Claude Hagège s’y est intéressé de très près dans un ouvrage, lui qui parle le Guarani. Et certainement plus de 6 millions !
Mais cela ne constitue absolument pas quelque objection que ce soit à la spécificité de la Shoah, qui implique un Etat, des lois, une police, un système concentrationnaire, des décisions politiques et administratives, une gestion administrative au jour le jour, dans un Etat moderne, etc.
Il ne s’agit pas du tout de vengeance. Il s’agit d’une action froide et concertée d’un Etat moderne. C’est tout autre chose qu’une simple vengeance. Et tout autre chose même que les massacres d’Indiens par l’armée des Etats-Unis, qui n’implique pas l’Etat en tant que tel ni quelque loi américaine que ce soit.
Faut arrêter de nier la réalité de la Shoah. Cette négation est, elle, un vrai crime.
à la rigueur quand tu penses des bratwurst tu peu dire avec beaucoup de marjolaine..mettons..sans plus
bon jme cassos il a trop une tête de con cet amis..surement un gars descendant de ceux qu’ont brulé jeanne d’arc..enculé!
Je l’ai déjà écrit d’ailleurs dans un de mes commentaires précédents mais on ne les lit pas.
J’en ai parlé à propos de Baudelaire. L’œuvre de Baudelaire est celle très précisément qui est à la charnière d’un processus de différenciation de notre civilisation dans les années 1860, — processus de différenciation que s’évertue de penser par exemple W. Benjamin dans ses ouvrages, et notamment dans tout ce qu’il a écrit sur Baudelaire et sur Paris, capitale du XIXè siècle —, le processus de différenciation entre « communauté » et « société ». C’est le processus même de la modernité, dont Baudelaire s’est fait justement le théoricien, qui voit la modernisation comme le passage de la communauté, dont le caractère homogène repose sur la tradition et la religion, à la société, entité de moins en moins organique par la domination d’une rationalité instrumentale.
Claude Millet le dit elle-même de son côté à propos de Baudelaire (Histoire de la France littéraire, Modernités, p. 260) : « Le poète ne peut parler pour la communauté à venir (à sa place et à son bénéfice) que s’il parle contre la société. » C’est la dualité qui est en œuvre tout au long de l’œuvre de Baudelaire entre la réalité et l’idéal. C’est ce que théorise de son côté à propos du roman de Littell Jean Bessière quand il parle d’une société, la nôtre, qui intrumentalise l’homme à toute fin, fût-elle, l’extermination, mettant ainsi fin à toute communauté : « Représentation de la communauté. Les romans de la Shoah font de l’explicite fin de la communauté, à laquelle est identifiable la Shoah, le moyen de poser encore la question du possible d’une communauté. » C’est en cela précisément que la Shoah est spécifique et paradigmatique.
. Il s’agit bien au contraire, par son caractère spécifique précisément — en tant qu’il échappe à tous les autres génocides — de penser la spécificité de notre civilisation techno-scientifique qui a généré un tel génocide. (Widergänger)
Tout génocide échappe à tous les autres génocides, par la spécificité qui lui est propre. Mais de fait, la spécificité de la Shoah est consubstantielle à celle de la civilisation européenne, pas seulement dans son aspect techno-scientifique me semble-t-il. Steiner insiste, quant à lui, sur l’aspect théologique et métaphysique de cette spécificité, aspect qui lui paraît, au contraire des aspects techno-scientifiques déterminant et seul vraiment explicatif. Mais si son argumentation me paraît pouvoir convaincre un Juif, à la rigueur un Chrétien, elle laisse fortement dubitatif un athée comme moi. La Shoah n’est spécifique et unique que pour les Juifs et pour les descendants de ceux qui furent leurs bourreaux ou complices des bourreaux. Et bien entendu pour tout Européen conscient que la Shoah n’aurait jamais existé sans l’antisémitisme européen. Seuls ceux-là se passionnent vraiment pour la question, ce qui fait déjà pas mal de monde. Mais pour un Chinois taoïste ( à supposer qu’il en reste), pour un Hindou polythéiste ou pour un Japonais bouddhiste, que représente au juste la Shoah ? Je pense que, dans la plupart des cas, il ne se soucie guère de s’informer sur le sujet et que, d’ailleurs, il s’en fout.
Clément Rosset a parfaitement raison d’insister sur la nécessité de penser la Shoah si l’on veut penser le devenir de nos démocraties. N’oublions pas qu’Adolf Hitler fut porté au pouvoir par le suffrage universel. Le ventre est encore fécond, et le ventre, est-ce autre chose que la masse des citoyens ?
« …N’oublions pas qu’Adolf Hitler fut porté au pouvoir par le suffrage universel… »
Exactement par ce genre d’approximation
Ce processus de différentiation est plus précisément analysé de manière impitoyable par Baudelaire dans ses Petits Poèmes en prose, qui sont écrits au bord de la chronique journalistique, c’est-à-dire du côté du social, du trivial, de l’anti-poétique par excellence. Un poème comme « À une heure du matin » est caractéristique de cet nouvelle manière, de cette opposition, cet différenciation violente même, entre « société » et « communauté » où il oppose tout un ensemble de personnages sociaux (ses confrères, « hommes de lettres », « directeur d’une revue » comme Emile de Girardin, qui dirige La Presse, où Baudelaire publie ses poèmes en prose par paquet, une prostituée, un « directeur de théâtre », tous plus bêtes les uns que les autres, et qui se rit de leur bêtise sur le ton de la satire et d’un rire parfois même sardonique) aux personnes qui forment communauté et pour lesquels il élève une prière à Dieu et à l’art qui le sauve de la médiocrité qu’il méprise et qui l’écrase : « Âmes de ceux que j’ai aimés, âme de ceux que j’ai chantés, fortifiez-moi (…) Seigneur mon Dieu ! accordez-moi la grâce de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise ! » L’articulation qu’opère W. Benjamin entre ce type de texte et le capitalisme à son sommet à l’époque de Baudelaire est tout à fait pertinente pour penser cette faille abyssale qui conduit à l’instrumentalisation de l’art lui-même (les Revues auxquelles Baudelaire est obligé d’envoyer ses poèmes, qu’il assimile à de la prostitution dans ce poème même) et qui rejoint tout à fait ce que dit Jean Bessière à propos des romans de la Shoah et de la fin de la communauté avec laquelle elle est identifiable. C’est bien pourquoi les écrivains renoue avec la catastrophe de la Shoah pour mettre en œuvre un nouveau départ possible de la communauté. Cela n’a strictement rien à voir avec le fait ou non d’être juif, ni avec quelque hiérarchie des mémoires. Le problème de la hiérarchie des mémoires est un faux problème.
tu vaux pas un caramel en ontologie..
manquerait plus que je me réduise à une langue..
« Tout génocide échappe à tous les autres génocides, par la spécificité qui lui est propre. » (Prébois)
Non, ce n’est pas vrai du tout ! Le génocide des Indiens d’Amérique n’a rien de spécifique. Il ressemble à celui des Arméniens et de bien d’autres populations. À part les circonstances historiques, le modus operandi est grosso modo identique. Il en va très différemment de la Shoah, qui n’implique d’ailleurs pas seulement un Etat et ses infrastructures administratives, mais aussi une nouvelle langue de bois, la LTI, si bien analysée par Klemperer, un camouflage du génocide par toute une propagande et un discours du travestissement de la réalité jusqu’en bas de l’échelle des bourreaux.
Parle de métaphysique à propos de Shoah est simplement indécent. Venir arrêter quelqu’un à son domicile pour le conduire par train à un abattoir où il est assassiné n’a strictement rien de métaphysique ! G. Steiner, une fois de plus, aurait mieux fait de se taire !
G. Steiner ne fait qu’entretenir la confusion dans les esprits à propos de la Shoah.
« Mick Jagger de la littérature »…
Demain, c’est complet.
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas d’explication de la Shoah, comme il n’y a pas d’explication au mal. Mais cela n’est pas une objection au fait que la Shoah constitue un paradigme pour penser notre société démocratique. C’est bien là le point, comme disent les Américains.
Pour n’importe qui sur la terre, la Shoah ne peut pas ne pas représenter ce qui le constitue en tant qu’être humain. C’est bien ça un crime contre l’humanité.
Il peut ne pas avoir pris toute la mesure de ce qu’est la Shoah, ne pas se sentir concerné. Ça, c’est tout à fait possible. Mais s’il regarde plus en profondeur le problème, et pour sa propre sauvegarde, il ne peut pas ne pas prendre en compte ce qui fait de la Shoah un crime universel qui met directement en cause sa réalité d’être humain, qu’il soit Hindou, Arabe, Chinois, etc.
Et ce qui est intéressant aussi dans le poème de Baudelaire, « À une heure du matin », c’est que ce qui forme communauté à ses yeux, c’est le rapport aux morts, au souvenir des morts : »Âmes de ceux que j’ai aimés, âmes de ceux que j’ai chantés » (on pense bien sûr à Mariette, sa servante, quand il habitait avec sa mère la maison de Neuilly). Or, dans l’extermination des Juifs, c’est précisément jusqu’à l’effacement de la figure des morts que vise à effacer le régime nazi, pour extirper de la communauté des hommes non seulement le souvenir des morts du génocide mais le souvenir même du génocide. On ne trouve ça nulle part dans aucun autre génocide. Il s’agit pour les nazis de créer une nouvelle communauté sans les Juifs ni le souvenir que les Juifs ont existé sur la terre. La négation du peuple juif va jusque là. C’est au rebours du fondement même de toute espèce de civilisation sur la terre.
il ne peut pas ne pas prendre en compte ce qui fait de la Shoah un crime universel qui met directement en cause sa réalité d’être humain, qu’il soit Hindou, Arabe, Chinois, etc. (Widergänger)
Bien sûr, mais tout crime contre l’humanité comporte la même leçon universelle, qu’il s’agisse de ce qui s’est passé à Auschwitz, au Rwanda, au Cambodge, qu’il s’agisse du Juif, du Tutsi ou de l’ennemi du peuple.
Bien sûr que non !
J’ai expliqué il y a un instant et encore dans mon dernier commentaire en quoi il en va différemment avec la Shoah. La Shoah est un crime universel comme d’autres mais elle a une spécificité que n’ont pas les autres, et qui est la spécificité dans les circonstances historiques où il a eu lieu, du génocide des Juifs en Europe, qui exprime la spécificité de la civilisation techno-scientifique qui est la nôtre dans les conditions qui ont été les siennes.
Voilà, par exemple, le « rapport aux morts », il y a ici un crétin qui en parle comme si les Africains, par exemple, ou les Natifs Américains n’en avaient pas.
Or, dans l’extermination des Juifs, c’est précisément jusqu’à l’effacement de la figure des morts que vise à effacer le régime nazi, pour extirper de la communauté des hommes non seulement le souvenir des morts du génocide mais le souvenir même du génocide. On ne trouve ça nulle part dans aucun autre génocide. (Widergänger)
Ben voyons. Widergänger est en train d’égaler Steiner en naïveté. Comme si les nazis avaient été les premiers à prendre soin d’effacer toute trace de leur crime. Ce sont des techniques qu’on apprend en lisant n’importe quel polar. Quand je pense qu’on en est encore à se demander où le meurtrier d’Agnès Le Roux a caché le corps de sa victime…
Pour ne pas voir la différence abyssale qui différencie le génocide de près de deux millions de Cambodgiens de la Shoah, il faut être de mauvaise foi et vouloir définitivement rester aveugle et sourd !
Vous savez bien que vous niez tout simplement la réalité. Non ! Aucun autre génocide n’a organisé à ce point l’effacement de toute trace du génocide. Même au point de détruire tous les cimetières juifs en Pologne ! Ne parlons pas des cheveux des Juifs utilisés pour faire des couvertures pour les soldats, de la graisse de peau de juif pour des savons, etc.
Pauvre renato ! J’ai dit exactement le contraire, connard !
Attention ! ce fil n’est pas adapté aux enfants s’ils ne son pas accompagnés par des adultes…
Renato aurait besoin de sa mère, en effet !
La Shoah est un crime universel comme d’autres mais elle a une spécificité que n’ont pas les autres (Widergänger)
Il est bouché, ou quoi ? Combien de fois faudra-t-il lui répéter que tout crime universel a néanmoins une spécificité que n’ont pas les autres ? La Shoah a sa spécificité, l’extermination des Indiens des Antilles a sa spécificité, celle des ennemis du peuple dans le Kampuchea démocratique a sa spécificité, le génocide des Tutsi a sa spécificité. C’est comme les pizzas : il y a la napolitaine, la royale, etc. etc. A moins que Widergänger ne parvienne à nous expliquer que le génocide des Juifs a une spécificité plus spécifique que les autres. Je doute qu’il y arrive, mais ne perdons pas patience. Au fond, comme disait le commandant du sous-marin belge, au fond, mais alors tout au fond, Widergänger n’est pas plus con qu’un autre.
Faudrait vous relire de temps à autre, Michel, et éventuellement comprendre ce que vous écrivez. Mais bon, on sait désormais que où que vous passiez vous vous distinguez par votre bêtise.
pecudesque locutae
(infandum!)
(Virgile)
Je vous laisse à vos élucubration d’imbéciles ! Discussion sans intérêt.
Et maintenant il nous fait le coup de la citation latine (Virgile) : pauvre garçon.
Ne parlons pas des cheveux des Juifs utilisés pour faire des couvertures pour les soldats, de la graisse de peau de juif pour des savons (Widergänger)
Ce qui était une manière comme une autre de reconnaître l’utilité des victimes et de pérenniser leurs restes. Avouez que les nazis, en dépit de tous leurs rêves de rationalité technocratique, n’évitaient pas les contradictions. Hein ? Non ? Bon, j’arrête, il va encore m’injurier pour mon humour à deux balles.
Psa grand chose à ride, en feffet ; brouilliards et brouillants
http://www.youtube.com/watch?v=Wsd-lno_GLw&feature=kp
Heidegger replace quant à lui le génocide dans la perspective historiale qui est celle de sa pensée de la technique.
Il parait que c’est « sublime » ; expert de la mise en recouvrement [en VHS] dixit
Il est dommage que personne n’ai fait allusion au génocide arménien. J’ai eu l’occasion de parcourir dans une librairie le journal d’un officier turc qui retrace le quotidien de son atroce mission sans la moindre émotion. Un épisode me revient, celui où le turc oblige un chrétien à payer ses dettes aux musulmans à qui il a emprunté avant de le massacrer, parce qu’il considérait immoral qu’un chrétien ait le culot de mourir en restant débiteur de musulmans.
L’atrocité du sort des arméniens en 1915 n’a rien à envier à celle des juifs dans la shoah. ML ne s’y intéresse pas. Ses arguments, toujours fondés sur les citations de ses gourous ne valent rien, strictement rien. Ils se résument à l’horreur et à son caractère industriel. Evidemment, en Allemagne en 1940, on exterminait pas de la même façon que Tamerlan, Gengis Khan ou même les Turcs en 1915, quoi que…Regardez de plus près les souffrances des Arméniens, c’est inimaginable.
La soi-disant spécificité « spécifique » de la shoah vient seulement du fait qu’elle a eu lieu en Allemagne dans les années 40 et pas ailleurs. Evidemment que les nazis ont essayé de dissimuler leurs crimes! Ils recevaient des visites de la Croix Rouge et avaient le souci de leur image internationale…ce que n’avait sans doute pas et pour cause les massacreurs des Royaumes combattants chinois!
ML, un type extrêmement cultivé sans aucun doute, perd complètement les pédales dès qu’il aborde des questions qui le touchent personnellement (croit-il).
Non, c’est faux! Le génocide des Juifs n’est pas de même nature que celui des Arméniens. Dire que je ne m’y intéresse pas est tout simplement faux.
Vous niez l’évidence, par inculture et aussi parce que vous êtes un fichu crétin, tout simplement !
Vous exprimez des humeurs. Vous ne pensez rien.
On a beau vous mettre sous le nez tout un tas d’arguments plus pertinents les uns que les autres, vous restez aveugle et sourd. Ce déni est somme toute assimilable à de l’antisémitisme.
Non, la Shoah n’a pas eu lieu en Allemagne mais en grande partie en Pologne et dans l’Est de l’Europe. Vous êtes en plus inculte en histoire, et vous prétendez parler de la Shoah alors que vous n’êtes qu’un Jean Foutre !
Oui, c’est parce que je suis très cultivé que je parle de la Shoah en connaissance de cause et vous n’y connaissez rien ! Rien du tout !
Les nazis n’ont pas essayé de dissimuler leurs crimes. Ils ont pris des décisions administratives et politiques pour remplacer les camps d’extermination par des forêts. Ce qui n’est pas du tout la même chose, pauvre imbécile !
Ils recevaient des visites de la Croix-Rouge, pauvre connard !
La Croix-Rouge qui a visité Terensienstadt n’y a rien vu ! Va voir le film de Lanzmann là-dessus au lieu de nous abreuver de tes conneries et autres stupidités, triple connard !
« Oui, c’est parce que je suis très cultivé… »
Fantastique, même pas le Docteur de la Commedia dell’arte ne sortirez une telle bêtise avec un tel aplomb…
Faut vraiment être con pour penser une seule seconde, que le problème de la Shoah me toucherait personnellement sous prétexte que ma grand-mère que je n’ai jamais connue, est morte à Auschwitz ! C’est totalement débile comme raisonnement. Con, on peut pas trouver plus con ! C’est un problème politique, bougre de con ! Pas un problème personnel ! Lis plutôt Les penchants criminels de l’Europe démocratique, de Jean-Claude Milner. Peut-être que ça t’ouvraria un peu les yeux, pauvre imbécile !
Michel, videz votre litron en paix, puis dodo ; et demain au réveil rasez-vous…
Capable d’empathie ? Pourquoi pas, après tout
Je comprends pas je retrouve pas ma pizza.
Mais je t’emmerde, renato ! Des connards de ton espèce, c’est la honte de l’humanité !
Et pour la Shoah, je crois qu’on ne peut pas dire mieux que le faisait l’historien Georges Bensoussan dans « Auschwitz en héritage ? D’un bon usage de la mémoire », Essai, Mille et une nuits, octobre 2003 :
« La généalogie du mot Shoah est en soi une leçon d’histoire. Comment est-on passé du mot hourban à celui d’holocauste, et du terme clinique de génocide au vocable hébreu Shoah ? Comment la réalité du sort spécifique fait aux Juifs, perçue et dite par tant de témoins concentrationnaires non juifs en 1945-1946, est passée à la trappe au cours des vingt-cinq années qui suivirent ? Pour réapparaître dans les années soixante-dix, au point de devenir aujourd’hui un thème central de la recherche sur la Seconde Guerre mondiale : plus d’ouvrage ont été publiés sur ce sujet entre 1985 et 1995 qu’au cours des quarante années précédentes…/Aujourd’hui, pourtant, la Shoah est autant commémorée qu’elle insupporte. Parce qu’elle reste une part d’indicible et de honte dans la mémoire de l’Europe, et qu’elle demeure l’éclairage le plus cru sur ce qui fut une longue accoutumance au meurtre des Juifs. Son enseignement interroge ce « cours des choses » qui, laissé à lui-même, comme l’écrivait Walter Benjamin, conduit toujours à la catastrophe. Il est source d’une réflexion politique sur notre temps au sens du mot de Jaurès : « Sur l’autel des ancêtres, conservons la flamme et non la cendre. »
Voilà le bon usage de la mémoire, en lequel je me reconnaît tout à fait. Et c’était le sens de toutes mes interventions ci-dessous. Ceux qui s’obstinent à ne pas vouloir comprendre, sont tout simplement des ordures, des monstres et des gens parfaitement incompétents en matière politique.
http://stopmensonges.com/numerologie-fmi-vers-evenement-monetaire-premedite/comment-page-1/
Et les imbéciles comme Sirius font partie de ceux, dans la société française, qui font obstacle à l’enseignement de la Shoah en le rendant si difficile au collège comme au lycée, et même auprès des élèves juifs. Les professeurs sont obligés de lutter contre les réticences administratives — j’en parle par expérience — et parfois même à leur corps défendant. C’est une honte et un scandale. C’est aussi ça, la France !
Oh putain … Ma chatte vient de piétiner mon clavier et le lien de D s’enfuit sur ses coussins
Respirez Michel…
Si les Juifs avaient été un peuple que personne n’ait remarqué à travers les âges, un peuple comme les Bédouins ou les Abénakis, heureux de vivre sans attirer l’attention, auraient-ils connu tous ces désastres? Leur succès a attiré l’envie. Pas assez nombreux dans un état bien à eux, ils ont dû composer, faire avec, baisser la tête. D’autres grandes civilisation, je pense à la Chine, ont pu elles aussi susciter des convoitises. Dans les années 30, la Chine fut attaquée pas le Japon, mais sa taille lui permit de résister.
La Shoah fut le degré zéro de la bassesse humaine. La honte de ceux qui ont laissez faire, voire qui y ont participé, est loin d’être consommée. Tant mieux.
J’ai pas besoin de toi pour respirer…
Encore Bensoussan :
« Jamais, dans les écoles, n’a-t-on aussi bien parlé qu’aujourd’hui du délire raciste, et jamais n’y a-t-on autant mis en garde contre ce poison intellectuel qu’est l’antisémitisme. Et pourtant, jamais autant qu’aujourd’hui une partie de la jeunesse d’origine maghrébine n’a aussi ouvertement versé dans l’antisémitisme. Connus de tous les enseignants de terrain, après des années de silence frileux, ces faits commencent seulement à être évoqués en public et reconnus par le ministère de l’Éducation nationale. »
C’est aussi vrai d’ailleurs dans certains beaux quartiers de Paris, où j’enseigne maintenant, mais pour d’autres raisons. Là même où se trouvent des communautés juives séfarades qui n’ont pas connu les conséquences de la Shoah ni la Shoah dans leur famille.
Et c’est comme ça qu’une majorité de nos élèves qui sortent du lycée ignore presque tout de la Shoah, comme le montrait un sondage au moment où Hollande est arrivé à l’Elysée. La faute en incombe d’abord à nos élites, à des gens comme Georges Steiner justement par l’aura qu’il peut avoir et les discours insupportables qui sont les siens à l’égard de la Shoah, mais aussi aux responsables de l’Education nationale, à la persécution dont sont régulièrement victimes des professeurs qui essaient de faire leur devoir dans les banlieues difficiles où se trouve précisément cette population scolaire d’origine maghrébine, et plus généralement à la peur qui règne — pas partout mais très souvent — dans l’administration de l’Education nationale dès qu’il s’agit d’enseigner à des adolescents surprotégés par leurs parents les horreurs de la Shoah. Il n’est pas normal que des professeurs soient inquiétés par leur propre administration prête à donner quitus aux ragots de certains élèves malveillants, comme sont certains abrutis de ce blog.
Pauvre Bihoreau, vous dites vraiment n’importe quoi ! « Attirer l’envie » ! Savez-vous seulement de quoi vous parlez ? Non ! L’immense majorité des Juifs d’Europe, c’est-à-dire de l’Est, qui étaient encore très pieux, quand les autres, en Europe occidentale étaient complètement assimilés donc invisibles — pour vous complaire —, étaient très misérables ! Ils ne pouvaient en aucune manière faire envie.
Voilà encore un de ces clichés à l’égard des Juifs, qui fleure bon son antisémitisme bon teint !
Encore Bensoussan, qui dit exactement ce que je disais au sujet du paradigme de la civilisation techno-scientifique :
« L’éducation a pour première fonction de décrypter le cheminement politique qui généra la tragédie. Mais pour décrire le XXè siècle, le discours pédagogique a continué de placer côte à côte le progrès technique et la barbarie sans comprendre qu’il n’y a pas l’un ET l’autre, mais l’un DANS l’autre. C’est pourquoi l’enseignement de la Shoah doit être centré sur une question seule : le monde totalitaire et la Shoah furent-ils un ‘dérapage’ de notre siècle ou l’emblème même de notre temps ? Une parenthèse ou un quasi modèle ? Peut-on enseigner cette histoire sans interroger les structures politiques de notre modernité ? Sans comprendre que la démocratie dont nous nous réclamons intègre et exclut à la fois. Sans repérer dans notre histoire occidentale ce que Michel Foucault appelait le bio-pouvoir, ou comment, partout, le PEUPLE politique est devenu une POPULATION que l’on gère et que l’on contrôle au nom du bien public. »
C’est l’interrogation même de Littell dans Les Bienveillantes, celle de Bernard Schlink dans Le Liseur, celle de bien des écrivains allemands aussi. C’était déjà, à sa manière celle de Baudelaire, qui pose la question de la division, vécue comme un problème personnel, dans sa vie la plus intime, entre la communauté et la société, et qui fait justement la modernité de Baudelaire qu’a immédiatement senti Victor Hugo.
Pierre Rosanvallon n’a-t-il pas écrit justement ces deux ouvrages qui complètent si bien les propos de Georges Bensoussan ?
— Le Peuple introuvable. Histoire de la représentation démocratique en France, Gallimard, Bibliothèque des histoires, 1998 ; Folio-Histoire, 2002.
— La Démocratie inachevée. Histoire de la souveraineté du peuple en France, Gallimard, Bibliothèque des histoires, 2000, Folio Histoire 2003
Il paraît qu’on dit « coussinets » ; en effet, c’est plus doux
Encore Bensoussan, dont on ne se lasse pas décidément tant il met les pieds dans le plat, comme je me suis efforcé de le faire face à deux négateurs de la Shoah, Sirius et le père Prébois, qui n’en est pas à sa première saloperie :
« On a souvent dit, la mémoire participe de l’enchantement quand l’Histoire se voudrait, elle, plus prosaïque et désenchantée. Le chemin qui mène de la mémoire à l’Histoire résume le processus de sécularisation propre à la modernité politique. Notre arme n’est donc pas la mémoire qui construit, déconstruit, oublie ou enjolive, mais l’Histoire seule, en particulier dans ces temps difficiles où nous menacent à la fois le risque d’une relativisation de la Shoah, y compris parmi nos élites intellectuelles, et une désolation citoyenne dont les signes se multiplie. Si les charniers faisaient figure de barbarie ancienne, ils anticipent aujourd’hui nos craintes secrètes. C’est pourquoi la politique de la mémoire doit se muer en travail de l’Histoire, voire en impératif citoyen. Car invoquer la « mémoire » ne constitue pas une digue civique, et le souvenir, à lui seul, ne protège de rien : on n’éduque pas CONTRE Auschwitz. »
Georges Steiner fait précisément partie de nos « élites intellectuelles ». Et on aura remarqué que des négateurs de la Shoah comme Sirius oriente toujours le débat vers la mémoire, alors que je l’orientais vers l’Histoire, la barbarie de la techno-science comme paradigme de nos sociétés développées, et l’interrogation sur les structures politiques qui ont rendu possible la Shoah. C’est la technique habituelle de langage des négateurs de la Shoah qui menacent la société même dans ses fondements démocratiques par la relativisation de la Shoah.
Quant à moi, pauvre de moi, je suis d’une génération qui ne connu la Régie que par Palmer … http://www.youtube.com/watch?v=nkIfMfWKYBA
@ “quand les autres, en Europe occidentale étaient complètement assimilés donc invisibles “ écrit Immerwideraufgeregt:
Vous commencez à être pénible avec vos Juifs du Shtetl de l’Europe de l’Est, Michel Alba. À Tikoszin, ville de Pologne, à 30 kms à l’est d’Auschwitz, vivait une communauté Juive dans une cité qui faisait commerce avec tout le reste de l’Europe. Pas vraiment des pauvres paysans du genre « Fidler on the Roof ». Y existe aujourd’hui une synagogue, complètement restaurée, qui est un magnifique exemple de l’architecture du 18ème, cela ressemble un peu à une église baroque bavaroise. On peut aller voir sur google.
Depuis au moins la fin du moyen-âge vivait dans ce qui est aujourd’hui l’Allemagne, des communautés Juives florissantes. Worms et Frankfurt am M. en sont de bons exemples. Vous écrivez que ces Juifs, complètements assimilés disparaissaient dans la masse du reste de la population. Pas vraiment vrai, ML, ils étaient parqués en dehors des cités, puis uniquement dans certaines rues ou maisons. Je connais l’histoire des Juifs d’Alsace-Lorraine. À Phalsbourg, ce fut une maison puis une rue. Dans une ville d’Alsace, pas loin de Colmar, il y eu un progrom vers 1844. Un Kron, qui possédait la plus grande maison du village (et fortune, parmi sa communauté), vit sa maison brûlée. Un procès fut entamé et quelques années plus tard, la communauté se vit indemnisée. Je raconte cette histoire, car vous sembliez dire que les Juifs n’avaient pas d’ennemis car totalement perdus dans la masse. C’est assez ridicule, il n’avait renié ni leur religion, ni leurs origines.
Bihorneau de Bellerente semble atteint d’un petit antisémitisme « poli », assez courant dans son milieu et dans les vieilles générations. Je ne vais pas développer et cet homme bien-élevé me semble sortir d’un voyage à travers le temps. Bien sûr il est plus facile de voir les familles qui ont réussies, que celles qui n’ont pas évoluées. Avec le second empire et la troisième république, les communautés se rapprochent, quand économiquement il y a des similitudes. Néanmoins, pendant des siècles les Juifs se mariaient entre eux, du moins en majorité. Prenez Phalsbourg, les gens cousinent tous, forcément, le choix est petit. On trouve dans un arbre généalogique, les mêmes patronymes qui se croisent. Amusant, émigrés aux USA, on cherche à marier ses enfants dans des familles issues de la même région.
Peu à voir avec la Shoah, mais quand les premieres émigrés arrivèrent dans les années 30, les Bourgeois Juifs-Français se sentaient peu concernés. Avec Vichy et Monsieur Laval, ils leur fallu bien réaliser, que la différence avec les Juifs venus de l’Est, était assez tenue.
Vrai aussi, qu’après la guerre, tous les Juifs de mon milieu n’affichaient pas leur judéïté. L’antisémitisme des Français étaient encore bien présent. Un antisémitisme discret mais existant.
En 2014, en France, la majorité des Juifs français sont des anciens pieds-noirs, ou leurs descendants. La communauté ashkénaze de Lorraine, Alsace ou Jura, ainsi que les séphardims du sud, sont une toute petite minorité, bien souvent mariés à des chrétiens.
Michel Alaba se dit extrêmement cultivé, na ja, der Typ ist belesen, fein ist er nicht !
Et si au lieu d’être si sûr de lui, Widergänger n’était pas au contraire un grand frustré ? Un peu comme les mec rêvant de devenir Président de la République, resterait toute sa vie conseiller municipal, dans un trou perdu ?
Michel Alba est-il un bon passeur ?
Sait-il simplifier ?
Est-il naturel ?
Je regrette l’époque où il polémiquait avec MàC, il est devenu une sorte d’auto-entarté sautant dans un bassin rempli de crème Chantilly.
à vous d’inventer la vie qui va avec
Si les Juifs avaient été un peuple que personne n’ait remarqué à travers les âges, un peuple comme les Bédouins ou les Abénakis, heureux de vivre sans attirer l’attention, auraient-ils connu tous ces désastres?
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Ah, mais je te le fais pas dire, Boudu, ils l’ont bien cherché, ça oui. Tiens, c’est comme les femmes qui se font violer. Bien fait pour elles. Elles n’ont que ce qu’elles méritent.
Du bon vieux Barrès qui tache, avec lequel on baptise les parkings, comme à Cogolin, dans le Var.
Sans doute y a t-il au fond de moi un peu d’envie devant la réussite des Juifs là où ils ont pu travailler, une envie comme celle de De Gaulle lorsqu’il les comparait aux Français (peuple de veaux…) et loin de moi l’idée que tous les Juifs étaient des Rothschild, des Marx, des Einstein, ou des … Jésus. Les pouilleux chassés d’Europe centrale payaient pour ceux qui avaient réussis; eut-ils été corvéables et taillables à volonté, leurs maîtres les auraient gardés. Les généticiens nous diront bientôt si l’effort, l’imagination, et le désir d’améliorer son sort s’accumulent dans l’ADN ou là où ça se stocke. M’est avis qu’on le sait déjà mais qu’on ose pas le dire…
Freme ta gueule, connard ! Tu connais rien à rien. Les crétins de ton espèce devraient se la fermer tant ils sont une honte par leur bêtise ! Et rengaine ta morve de pauvre crétin. Tu écumes de bêtise et de futilité et d’ignorance. Lis plutôt Alfred Döblin et ce qu’il a écrit sur les Juifs de l’Est au lieu de nous faire chier avec tes crachats absurdes.
Pour mémoire tout de même :
— 1978, suicide de Jean Améry,
— 1987, suicide de Primo Lévi,
— 1990, suicide de Bruno Bettelheim,
Et tant d’autres qu’on ne connaît pas ! (mais j’en connais au moins un qui vient se rajouter à cette liste funèbre).
Bensoussan à nouveau qui donne à penser :
« À l’instar de Primo Levi qui « se sent coupable d’être homme car les hommes avaient édifié Auschwitz », et pour lequel « il existe une autre honte, plus vaste, la honte du monde. » À l’instar de Karl Jaspers qui écrivait : « Que je vive après que de telles choses se sont passées pèse sur moi comme une culpabilité inexpiable. » Parce que nous sommes des témoins de l’horreur, Auschwitz nous empêche de grandir innocemment. Et dans une société depuis longtemps largement sécularisée, a été brisée la croyance dans le pouvoir rédempteur d’une telle souffrance. Laquelle, on le sait, ne rédime rien. »
Par comparaison, on voit l’abîme que dessinent ces deux types de souffrances que celle-ci et celle que peut éprouver Baudelaire qui croit justement encore au pouvoir rédempteur de la souffrance (par exemple dans « À une heure du matin » quand, après avoir décrit la vulgarité du monde qui l’aspire et la souffrance qui en découle, il écrit : « Mécontent de tous et mécontent de moi, je voudrais bien me racheter, et m’enorgueillir un peu dans le silence et la solitude de la nuit »), et tout le travail profond de sape opéré par l’expérience concentrationnaire, qui ne permet même plus ce recueillement dont Baudelaire est encore capable pour se sauver de l’horreur de la vulgarité du monde. On entrebaille de la sorte une porte sur la compréhension de tels suicides.
Ouf, je devrais aller dormir; non seulement je fais des fôtes, je nepeux même pas les voir à la relecture. Allez Bihoreau, au lit!
Oui, là je trouve que Bloom a tapé en plein dans le mille ! Mais le propos de Bihoreau est, hélas ! assez commun.
Maurice Blanchot, évitant toute hyperbole déplacée, avait dit de la Shoah : un événement sans réponse. Quand les mots restent trop faibles, il faut les utiliser a minima, d’une certaine façon, pour leur faire signifier pleinement le maximum. Seul un écrivain sait faire, non ?
L’immense majorité des Juifs de Pologne étaient pauvres. Il y avait bien un ou deux banquiers juifs en Pologne aussi. Mais c’est un fait historique auquel le gros con de TKT ne peut rien changer, c’est qu’ils étaient dans leur immense majorité de pauvres gens, des artisans, de braves gens. Mais pauvres comme Job ! Lire de Nicole Lapierre, Le silence de la mémoire, À la recherche des Juifs de Plock.
C’est là, gros connard :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/xxs_0294-1759_1989_num_24_1_2202_t1_0119_0000_2
Ce con de Kron a le défaut de la mémoire souligné par Georges Bensoussan : il confond mémoire et Histoire. On voit à quel contre-sens grave ça mène avec ce genre d’imbécile.
Je conviens qu’on puisse ne pas partager mes opinions, voire qu’on me le dise fermement, mais m’insulter ne fait que me laisser croire que j’ai affaire à des aliénés plus ou moins rustiques, incapables de répondre autrement que par des incivilités. Ce carnet est un trésor pour qui cherche à comprendre l’aliénation de la France pensante d’aujourd’hui. Au Brésil, c’est la déprime because le damné ballon. Si l’Argentine devait gagner, imaginez l’allégresse. Les Allemands se savent les meilleurs, alors Coupe ou non, ils se contenteront de sourire, sauf le bas du peuple qui souffre et qui se sentira trahi. Dans les beaux quartiers et les schloss, business as usual.
Pour l’éducation de ce gros con de Kron :
Quand je parle des juifs assimilés, c’est évidemment — comme l’aura compris tout esprit normalement constitué — après forcément la sécularisation du monde juif à Berlin grâce à Moses Mandelsohn à la fin du XVIIIè siècle !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et pas au Moyen-Âge bougre d’imbécile !
Pour le coup, Bihoreau, le rustre, c’est vous ! Votre façon de penser est celle d’un rustre ! Je conçois que cette vérité vous déplaise. Alors changer votre façon de penser, qui n’est pas une pensée, c’est une grosse merde de préjugé, tout simplement ! Et les Lumières, c’est le contraire même des préjugés et la lutte terrible contre les préjugés de cette sorte, qui ont fait tant de millions de morts !
« Tommy Ramone, producteur et dernier membre des Ramones, est mort d’un cancer, vendredi 11 juin, annocent les sites Dangerous Mind et Vanyaland. Il avait 62 ans. Il était né sous le nom d’Erdélyi Tamás, à Budapest, en Hongrie, de parents juifs ayant réussi à échapper à la déportation. »
—
Et il furent très peu. Mon ami Andrew R. fit partie de ceux-là, avant de devenir un éminent shakespearien. Tout le monde ne peut pas devenir keupon.
(allez ; pour Tommy : http://www.youtube.com/watch?v=i3PRkOZvAa0)
Ce qui renforce le caractère totalement absurde de la persécutions des Juifs en Allemagne, c’est justement qu’ils étaient, pour l’immense majorité d’entre eux, complètement assimilés, qu’il ne vivaient pas autrement que l’Allemand ordinaire lambda ; pas d’observance religieuse particulière, comme le Shabat ou les fêtes juives, pour bon nombre d’entre eux (pas tous évidemment, notamment à Berlin). Bon nombre d’entre eux n’avaient même jamais mis les pieds à la synagogue quand bien même ils habitaient juste derrière la grande synagogue de Berlin, comme mon ancien prof d’allemand en classe Prépa, qui a rencontré finalement le monde juif pieux qu’une fois réfugié en Suisse chez des cousins de Davos où vivaient comme aujourd’hui d’ailleurs des Juifs hasidim. Avant à Berlin, il habitait juste derrière la grande synagogue mais n’y avait jamais mis les pieds, et ses parents — comme son père était libraire dans le quartier — recevaient Alfred Döblin à leur table, qui habitait ce même quartier juif, le Quartier des Granges (Scheunenviertel) et qui n’avait pas plus qu’eux le goût de la synagogue ! La plupart des Juifs de Berlin étaient comme Alfred Döblin, qui découvre avec horreur les Juifs de l’Est qu’il prend pour des Juifs arriérés parce que pieux, encore pieux.
De quel préjugé parle t-on? Que les Juifs réussissent parce qu’ils s’y appliquent? Que cela crée des inimités? Devrais-je plutôt croire que ces tueurs du Christ ne méritent qu’une mort aussi atroce que fut la sienne? Que ces assoiffés d’or ne peuvent que pourrir le corps social? Qu’ils égorgent de tout petits chrétiens pour boire leur sang?
Je vous suggère de lire l’oeuvre de l’écrivain canadien Mordechai Richler. Déçu par l’humanité toute entière (comme Amis, tiens…) il garde ses lances les plus acérées pour les Juifs de Montréal, vulgaires, arrivistes, comme presque toute l’humanité, non? Sauf bien sûr le zombie germanique. Mmmm, qui peut bien se cacher sous cette défroque…
La Shoah est un événement sans réponse, comme le dit Blanchot. Mais en même temps, je trouve, pour ma part, extrêmement stimulant que des écrivains y cherchent des réponses possibles pour l’avenir de nos sociétés. Je ne sais pas s’il faut parler de signe d’espoir. Mais c’est un principe d’espérance tout de même, pour reprendre la formule d’Ernst Bloch. Même dans l’ambiguïté qui est celle du roman de Littell et dont on a, en son temps, beaucoup parlé ici même (2006-2007).
Ne faites pas l’imbécile, Bihoreau, ça vous va mal !
Vous savez fort bien de quel préjugé nous parlons. Blomm a parfaitement dit ce qu’il fallait en penser.
Et vous osez venir nous narguer avec ce « ces tueurs du Christ » ! Mais vous êtes tout simplement une belle pourriture d’antisémite, oui !
C’est une chose de s’en prendre aux Juifs de Montréal, et une autre chose d’énoncer des préjugés comme vous le faites, qui englobent l’ensemble des Juifs existant sur la terre. C’est tout simplement ignoble ! Que voulez-vous que je vous ?!
Que voulez-vous que je vous dise ?!
«Ah, mais je te le fais pas dire, Boudu, ils l’ont bien cherché, ça oui. Tiens, c’est comme les femmes qui se font violer. Bien fait pour elles. Elles n’ont que ce qu’elles méritent. Du bon vieux Barrès qui tache, avec lequel on baptise les parkings, comme à Cogolin, dans le Var.»
Si Bloom veut me caractériser parce que je souligne l’exemplarité des Juifs depuis la nuit des temps, je crains fort qu’il ait raison. Sinon, pourquoi? M’accuser d’antisémitisme parce que je reconnais en beaucoup d’eux une persévérance et une fidélité relève du complexe de persécution. Pourquoi vouloir les rayer de la Terre, mais pas les Islandais, les Péruviens, ou les calvinistes? Pourquoi les Juifs? Freud et Woody Allen ont déjà répondu. Mais j’aimerais bien que mes contempteurs le fassent.
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…de retour de deux dancing, pour revoir ma Normandie!,… d’il y a plus de vingt cinq ans,…Stupeurs sur la main-mise,…
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…Réserve pour les lèche-culs des managements sociaux à l’élite des corporations à l’O.T.A.N.,…& loobying des €urope’s,…ou rejetons des représentants du peuple pour les capitaliste!,…le film le » Guépard « ,…
…qui se croient!,…
…et des réflexions » tartes « ,…autre choses, que vos Showh-Ah!,…dans la dite élite de Bruxelles-Camemberg du samedi-soir!,…
…trop heureux de ne pas avoir apporter un grain de filiation à ces dégénérer O.T.A.N. & C° à l’€uro!,…
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…quels sommités du bordel – social, redécouvert,…& après plus de vingt cinq ans,…que j’y est pas mis les pieds!,…
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…inimaginables tous ces fils à papa de lèche-culs!,…à se prendre pour quelque chose de plus dans une communauté de parasites payer par les instances des patrons-états!,…
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…il a pas de boulots,…mais l’industries des nouveaux-nobles extraordinaires m’a tu vu ‘,…fait école à Bruxelles!,…
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…un peu les demeurés aux A.D.N.,frelatés!,..Inouïs!,…
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…les pieds sur terre! please!,…les stratèges des diversions, aux omis des bombardements 40_45,…par le nombrilisme des juifs C°,…Trust’s!,…en cours!,…à clans d’idiots C°,…et soumis!,…
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…questions,…combien !,…les renseignements ,…ou déjà en grève!,…
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…comme!,… » tout va très bien! Madame la Marquise!,…tout le monde se shoote!,…au culs des bals à balles!,…etc!,…
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…Ah!,…Ah!,…Ah!,…Bip!,…Bip!,…lombards!,…etc!,…envoyez!,…les danseuses-esclaves à mi-temps!,…d’âge révolu!,…en manque de bouchons!,…le Gode-ceinture, encore!,…etc!,…Ah!,…Show!,…là!,…
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