Le souci des forêts de Richard Powers
Parfois, on aimerait entrer dans un livre mais on n’y arrive pas. On ne sait pas par quel bout le prendre. Ce serait tellement plus simple de commencer par le début et de terminer par la fin. Seulement voilà, tous ne s’y prêtent pas naturellement, certains sont rétifs à cette convention, allez savoir pourquoi. Pourtant, ce livre qui résiste appelle secrètement le lecteur. Alors celui-ci essaie autre chose, y replonge à sauts et à gambades, finit par comprendre qu’il se croit exclu de cette lecture parce qu’il s’imagine être totalement étranger à son univers, ne s’en tient pas là, va au-delà, vainc son préjugé et se laisse enfin emporter vers ces rivages inconnus, dans cette terre, ce pays, ce continent qui ne sont pas les siens car il en ignore le langage. Il en sort plein de gratitude. Mon cas, je l’avoue, après avoir lu les centaines de pages de L’Arbre-monde (The Overstory, traduit de l’anglais/Etats-Unis par Serge Chauvin, 530 pages, 22 euros, cherche-midi)
Lorsqu’on s’accroche ainsi au nouveau roman d’un auteur, c’est aussi que l’on est encore dans la séduction de ses précédents. Mon cas avec Richard Powers (Evanston, Illinois, 1957) depuis le tout premier paru en français grâce à ses éditeurs Claro & Hofmarcher dans « Lot 49 », l’une des meilleures collections de littérature étrangère en France. Trois fermiers s’en vont au bal (2004) racontait l’histoire d’un jeune journaliste américain qui changeait de vie après avoir été bouleversé par une photo d’August Sander découverte dans une rétrospective à Detroit; stupéfait par sa propre ressemblance avec l’un de ces personnages endimanchés saisis par l’objectif le 1er mai 1914 juste avant que le monde bascule, il plaquait tout pour enquêter sur leur destin, entre la mitteleuropa du monde d’avant et l’Amérique des émigrants à qui tout paraît possible.
Ce fascinant roman picaresque annonçait une œuvre prometteuse ce que la suite des événements ne démentit pas avec Le Temps où nous chantions (2006), Le Dilemme du prisonnier (2013) et d’autres romans encore jusqu’au douzième paru il y a peu. Tous témoignent de la profonde originalité de l’auteur tant sur le plan formel que dans les mondes abordés. Il n’y a que lui pour écrire de pareils livres, avec une telle liberté d’invention. Il a l’habitude de construire son récit autour d’un thème musical, mais on oublie tout cela tant c’est minutieusement agencé Son écriture métaphorique a ceci de particulier qu’elle est toujours très précise sans jamais céder un pouce de son ambition poétique ou de sa fascination pour l’irrationnel.
Des grandes étendues de pins blancs de l’Est aux trouées de chênes du Middle West, des forêts de bouleaux noirs de l’Ohio aux canopées de forêts luxuriantes, sans oublier les arborescences échappées de la théorie des graphes, il retrace cette fois le destin et les parcours de neuf personnages en huit chapitres et autant de nouvelles – il y a un couple parmi eux, totalement étranger au désarroi des forêts jusqu’au jour où… Un artiste au bord de la dépression, un fils d’immigrants indiens devenu un grand vidéaste, un ancien combattant, une garde-forestière sourde …Il est dans tous et dans chacun d’eux, ce qui correspond à ce qu’il appelle « ma schizophrénie d’écrivain ». Pour la plupart, et c’est la grande force du roman, ils n’avaient aucun intérêt pour l’avenir des arbres. Roman-choral, c’est peu de le dire, il est agencé en quatre parties : «Racines, « Tronc », « Cime », Graines » pour dire l’histoire d’une prise de conscience. Ou comment j’ai commencé à me sentir concerné et comment j’ai fini par comprendre qu’un arbre était un être vivant.
Peu de dates dans cette histoire. Juste un rappel de l’Histoire, mais central, par le rôle fondateur tenu pour la plupart des personnages du roman, il n’y a pas si longtemps en 1990, par le « Redwood summer » : sous ce nom, des manifestations d’activistes de la défense de l’environnement trois mois durant dans le nord de la Californie sont passées dans les annales de l’écologie politique ; il s’agissait de défendre les plus anciennes forêts primaires (98% d’entre elles ont disparu aux Etats-Unis) et en particulier le Sequoia sempervirens contre les grandes compagnies du bois dans le cadre des Timber Wars qui ont eu lieu dans la dernière décennie de l’autre siècle.
« De fait, Dougie a la conviction croissante que le plus grand défaut de l’espèce humaine, c’est sa tendance dévorante à prendre le consensus pour la vérité. La première et majeure influence sur ce qu’un quidam pense ou pas, c’est ce que proclament les quidams environnants sur les ondes publiques. Mettez ensemble trois personnes, et elles décrèteront que la loi de la gravité est maléfique et devrait être abrogée, sous prétexte que l’un de leurs oncles est tombé du toit après s’être bourré la gueule ».
C’est du passé entièrement raconté au présent. On ne se demande pas si l’auteur/narrateur habite dans la nature tant il est évident que la nature l’habite. Comme dans La Chambre aux échos (2008), au fur et à mesure que l’on pénètre dans la complexité de cette histoire, on a l’impression de s’enfoncer dans des sables mouvants au sein d’un monde qui nous était familier mais qui nous paraît bizarrement étranger, ce qui est le but recherché. Avec Powers, la nature parle, la forêt est éloquente, les arbres communiquent entre eux. Et pourtant, malgré les apparences, on n’est pas chez des zozos allumés ou des écolos babas mais bien parmi des hommes et des femmes dont le destin a été modifié par la révélation de ce que les arbres avaient à leur dire.
On dira qu’il a trop lu Thoreau sauf qu’on ne lira jamais assez Thoreau. On en fera un lointain épigone de Giono et ce serait tant mieux, d’autant que, comme le rappelle Gérard de Cortanze dans son anthologie Le Goût des arbres (126 pages, 8,20 euros, Mercure de France) qui parait ces jours-ci, on peut se demander si un hêtre n’est pas le personnage principal d‘Un roi sans divertissement. De toute façon, L’Arbre-monde se nourrit bien plus de l’observation des individus et de l’imprégnation de la nature sur leur mode de vie que des livres. C’est à peine si des personnages les citent au passage, ici La Perle une nouvelle de Steinbeck, là une citation du Livre de Job (dans la version de Lemaistre de Sacy, merci au traducteur). Powers nous raconte leur histoire pleine d’histoires, étant entendu que tout ceci ne peut se dérouler que dans le hors-champ des photos, en conservant une dimension poétique, sinon onirique, à l’enquête.
Il serait dommage car réducteur d’en faire le grand roman de la cause environnementale même s’il la sert comme peu d’essais militants y parviennent ; le pire malentendu serait d’en faire un roman écolo (comme nous en prévient l’anthropologue Bruno Latour). Le fait est qu’il ne développe pas une vision du monde mais une sensation du monde, ce qui a un effet plus durable sur les consciences, les sensibilités, les imaginaires et les affects qu’un manifeste théorique, militant ou explicitement politique ; car c’est bien à un changement émotionnel qu’il appelle afin que les humains considèrent enfin les arbres comme d’autres créatures actives qu’eux, ce qui est loin d’être le cas malgré la puissance des anciens mythes :« Nous ne sommes pas seuls au monde ! » Avis à ceux qui le taxeraient d’animiste ou de panthéiste : Powers le prendrait comme un compliment, malgré cela pourrait supposer de pensée magique, car il a voulu rendre un hommage à cette croyance et cette doctrine philosophique. Jusqu’à nous émouvoir lorsqu’il verse dans une mystique du séquoia de l’Est et du châtaignier de Nouvelle-Angleterre.
“S’il y a une dimension politique dans mon roman, c’est celle-là : il y a du sens en dehors de nous, humains. Et nous devons changer notre façon de l’appréhender”
J’ignore si, comme l’assurent les Inrocks « Powers sublime l’écofiction » dans cette riche fresque qui s’écoule sur un siècle. Existe-t-elle seulement au risque de lancer une école littéraire de plus (le pire n’est jamais sûr) ? Ce qui est certain, c’est que Richard Powers ne ressemble qu’à lui-même. Son roman a la vertu de sortir le débat de sa dimension binaire : d’un côté les pragmatiques, de l’autre les naïfs. A le lire, il apparaît que la naïveté relèverait du bon sens. Pas question pour autant de retourner en arrière ou de renoncer aux technologies. Il plaide plutôt pour mettre les outils de la modernité au service de la nature afin de déchiffrer et comprendre le langage des végétaux. Ce n’est pas gagné, malgré le prix Pultizer de la fiction 2019 qui a couronné L’Arbre-monde, même vu de là où il vit désormais, en bordure d’un parc national dans les Great Smoky Mountains des Appalaches, dernières poches de forêts primaires dans le Tennessee. Vraiment pas gagné dans un pays dont le président estime que le meilleur moyen d’éviter et de freiner les incendies en Californie serait d’abattre les arbres…
Ce n’est pas si courant de nos jours, un romancier qui a conservé intacte sa capacité d’émerveillement face au spectacle du monde et qui sait la transmettre. Lorsqu’il marche dans les plaines occidentales de l’Iowa, avec pour seule boussole l’arbre-sentinelle, comme disent les fermiers en évoquant celui que les familles utilisent comme repère lors de leurs promenades du dimanche, il ne peut s’empêcher d’envisager le paysage comme une école d’art primitif. Quand il enseignait à l’université de Stanford, au cœur de la Silicon valley, il se promenait un jour juste au-dessus, du côté des Santa Cruz Mountains recouverts de forêts de Sequoia qui avaient été abbatus pour construire San Francisco. La vision d’un d’eux, de dix mètres de diamètre et de cent mètres de hauteur, âgé de 2000 ans, lui a fait penser :
« L’avenir est en contrebas »
De là est née cette histoire (ainsi qu’il l’a confié à François Busnel dans un bel entretien) entre les arbres et les humains que lui, jusqu’alors ignorant de ce monde et indifférent à son sort, s’est mis à creuser parce qu’il ne l’avait jamais entendue raconter. Et pour la première fois prendre les arbres au sérieux. Un mystère demeure toutefois : non pas que les éditeurs et le traducteur Serge Chauvin aient pris le parti de traduire le titre original par L’Arbre-monde, belle trouvaille, mais comment pourrait-on bien rendre autrement en français The Overstory…
(« Dans la forêt de la Great smoky mountains » ; « Le séquoia géant General Sherman dans le parc national de Sequoia (Californie) » ; « forêt national Redwood » photos D.R.)
1 296 Réponses pour Le souci des forêts de Richard Powers
La sasseur évoque maintenant la complicité de Passou dans ces turpitudes
tèrezoune..c’est comme les sale clebs..tu la nourris de yaourt maigre et de coups de baton et elle te bouffe dans la main..c’est moins cher que tes tartine italienne au nutella a la rénateau cricri..
c’est lassouline qu’il faut virer..baroz est toutafé capabe d’écrire des billets..tèrezoune pendouillera exactement dla même façon..je défie dédé de voir pas du tout haucune différence..vdqs
D’ailleurs, que signifiait ce petit texte sans importance? je ne m’en souviens même plus…
celui qui tfaisais aller a pute à pas cher..mon dieu si qu’il l’oublie c’est qu’il va en recommettre un..chtaugmente de 25€ cmois ci mon larbin..tu tfras faire ta pipe annuelle et surtout..surtout : pas un mot
« … tes tartine italienne au nutella… »
Si tu aimes ça c’est à toi de voir ; moi, je préfère ça :
https://www.chocolate-shop.it/scatola-oro-giandujotti-004309.html
Un brin plus cher, mais ô combien meilleurs ; bon, il ne se conservent pas long temps…
Et maintenant un gin tonic que personne ne me gâchera !
@ Belle séquence de « quelli che », Claudio.
Renato, j’ai un doute tout à coup; avez-vous noté que j’ai fait, disons, une « imitation à la manière de.. » je suppose que oui, mais…
et je me suis bien amusé, je l’avoue.
j’avais fait de même lorsque j’avais suggéré que MSS nous envoie sa brouette de haine à heure fixe, ainsi « nous ferions un grand détour ou nous nous fermerions les yeux; c’était inspiré d’une jolie chanson d’un grand chanteur canadien.
https://www.youtube.com/watch?v=WnROpowEcZA
Claudio Bahia dit: 15 mai 2019 à 20 h 02 min
Merci.
Oui, Claudio, j’avais compris que vous aviez composé ce texte à la « manière de » ; toutefois « quelli che » est une séquence ouverte : chacun peut y ajouter ses observations.
BàV, renatornasabbia.
Éventuellement :
Bernd Heinrich, Mind of the Raven: Investigations and Adventures with Wolf-Birds.
quant au baobab,il vaut mieux s’y connaître en oulipien qu’en principautés acronymistes
bonne journée
communication à la manière des erdéliens
http://www.gallimard.fr/var/groupe_gallimard/storage/images/media/gallimard/images/icono-ressources/des-foets.-le-bavard-l-imaginaire-1978/3480792-4-fre-FR/Des-Foets.-Le-Bavard-L-Imaginaire-1978.jpg
« Êtes-vous croyant ? »
« Je n’ai pas besoin de croire, je sais avec certitude qu’en ce moment je vais au paradis », répondis-je. « Je vais au parc Yellowstone pour observer les interactions entre les corbeaux et les loups. »
Bernd Heinrich, Mind of the Raven: Investigations and Adventures with Wolf-Birds.
l’Arbre des Voyelles de Giuseppe Penone installé dans le Jardin des Tuileries il y a une dizaine d’années, réplique en bronze d’un arbre abattu par une tempête dans la région de Turin et dont l’artiste a relevé l’empreinte qui lui a permis de réaliser cette sculpture.
IMG_1051Alors que les Tuileries, musée de la sculpture à ciel ouvert, présentent des œuvres dont le principal sujet est l’homme ou l’animal, IMG_1049Penone couche un tronc de chêne sur un carré de nature. Cinq arbres (cinq voyelles ?) poussent au contact de l’œuvre et une végétation abondante l’entoure. L’œuvre d’art survit à la mort, mais elle met aussi en évidence la force obstinée de la vie.
christiane dit: 16 mai 2019 à 9 h 25 min
Bonsoir, Christiane. Je vous remercie d’avoir pris la peine de prolonger ma petite réflexion du matin.
Bien d’accord avec vous, ou plutôt JJJ, qui- suite à « l’affaire » Lavande- avait estimé imprudent d’exposer ici des éléments de sa vie privée. Je ne comprends pas ce qui peut bien pousser –outre une recherche de publicité gratuite- certains intervenants à ainsi prêter le flanc à d’éventuelles malveillances. Vous noterez d’ailleurs que les personnes les plus ciblées sont celles qui précisément livrent en pâture ces choses qu’elles seraient inspirées de garder pour soi.
Pour ce qui est des avis sur des lectures, des comptes rendus, des analyses sérieuses, il me semble –hormis P. Edel- qu’ils sont rares. Au reste, je ne pense pas qu’ils aient ici leur place. Je vois surtout des propos de salon de coiffure où chacun fait assaut de vanité et proclame à tue -tête « j’ai lu ceci, j’ai lu cela » comme d’autres annoncent avoir « fait » le Pérou ou la Mongolie, expression ridicule s’il en est.
Bref, l’exercice a des limites. Garder cela à l’esprit prémunit contre les déconvenues et même les offenses.
l’arbre de pennone
http://ekladata.com/v36lalOukOoU6onZJgbEELK53_g.jpg
bonne digestion
Passou , la tête d’Euskadi askatasuna est tombée, juste le temps de repenser à ce grand roman qu’est « Patria » d’Aramburu.
Un vrai personnage de roman, bien sanglant, comme Ulrike, qui devrait plaire à Delaporte…
Aujourd’hui 16 mai, c’est l’entrée de Romain
Gary dans la prestigieuse Pléiade. Deux volumes. Celui que la critique parisienne méprisait de son vivant, refait surface et les coiffe tous au poteau. Une belle victoire posthume pour un magnifique écrivain. Bel article dans Slate, où je pioche cette citation :
«L’humour a été pour moi, tout au long du chemin, un fraternel compagnonnage: je lui dois mes seuls instants véritables de triomphe sur l’adversité. Personne n’est jamais parvenu à m’arracher cette arme, et je la retourne d’autant plus volontiers contre moi-même, qu’à travers le “je” et le “moi”, c’est à notre condition profonde que j’en ai. L’humour est une déclaration de dignité, une affirmation de la supériorité de l’homme sur ce qui lui arrive.» Gary
des propos de salon de coiffure
je ne vias jamais dans ces salons et ne sais les propos qu’on y tient;il y a eu un erdélien qui parlait beaucoup coiffeur encore un acronymé TKT si ma mémoire est bonne; mais je ne savais pas qu’ on avait des conversations livresques et culturelles dans ces salons mais d’ailleurs pourquoi pas? et pourquoi pas la manière d’ôter les taches de sauce tomate?
J’ai croisé coiffeurs et coiffeuses dans la vie civile qui parlent aussi livres de grammaire et noms anglais :et de leurs crampes rebelles ! et des ciseaux pour gauchers ,et des gauchers!
tiens vinci était gaucher vous voyez que ça arrive
Il y a aussi un article dans Le Monde des livres, mais moins bien, plus terne, comme si la rancune était toujours là, tenace.
Un article dan la Croix, trop court, mais avec cette citation, à propos ici sur la Rdl :
« Je suis pour la fraternité et à tous égards car il est urgent de mélanger les torchons et les serviettes. » Gary
« Un vrai personnage de roman, bien sanglant, comme Ulrike, qui devrait plaire à Delaporte… »
En effet, sublime Sasseur !
Christiane 09h25. Vous m’amusez bien : vous répondez à P.Assouline en reprenant, analysant à votre façon et…JUGEANT quelques belligérants. Vous vous placez toujours sur le plan de la morale, vous considérant comme au-dessus de la mêlée; vs réclamez des exclusions, des retours….
Un exemple: moi, il y a 2 ou 3 jours; vs évoquiez « la verdoyante Dèlos »; je vs fais remarquer que Dèlos,que j’ai bien connue, est couverte d’herbes grillées,battue par les vents en toute saison. Et v’lan je me prends une dérouillée pas piquée des vers, »manque d’humilité, pédante, vicieuse etc etc… ». !!! Vous parlez de la mise en scène de »Electre » (que vous avez apparemment vu jouer) sublime, le sang, la boue, le merveilleux Français etc..J’ose vous faire remarquer que le théâtre d’Euripide, ce n’est pas cela du tout; je l’ai étudié et ai vu jouer plusieurs pièces au petit théâtre romain au flanc de l’Acropole. Et v’lan, j’en prends de nouveau plein le figure ! Vous avez bien le droit d’avoir apprécié la mise en scène du même qui a mis en scène « les Damnés » que vous aviez vu, l’an dernier. Mais ,le théâtre d’Euripide ne nécessite aucun décor, aucune mise en scène,pou le jouer juste. Ce sont des affrontements en « paroles ». Alors ne m’insultez pas! et je pense que le metteur en scène a cherché à rendre « visibles » toutes les violences que sous entend l’action de la pièce. C’est tout. Quelqu’un avait posté un lien renvoyant à J.de Romilly Budé 1992. Article simple, clair ,et juste; elle sait de quoi elle parle. Cela permet de réfléchir, de comparer, cela devient intéressant. Pitié, cessez vos jugements moralisateurs; ce qui fait la richesse d’un blog, c’est que la parole est libre entre personnes qui ont le droit de s’exprimer. Qu’il y ait des marionnettes ou des simulateurs ou des accros, c’est la vie. Je ne prêche pas pour moi,je suis loin de tout savoir et je n’ai pas lu le millième de ce que vous avez lu. Alors parlez de vos lectures, et si vous picorez Dumézil, expliquez.Cela sera intéressant.
** il semble évident que P.Assouline a réfléchi à toutes les questions que posait la responsabilité d’un blog.
« Très influent dans l’organisation, «Josu Ternera», qui serait gravement malade, faisait partie des deux hommes qui avaient prononcé la fin de l’ETA. »
Figaro
@ Si je devais tenir compte des demandes d’exclusion des un(e)s vis à vis des autres et réciproquement au motif qu’ils/elles sont jugé(e) malades, pervers, sadiques, malfaisants etc, je ne tarderais pas à fermer le commentarium faute de combattants. La question est aussi ancienne que la RDL.
Certes, tout le monde serait contre une censure de la rdl même à l’encontre des pires internautes unanimement décriés. Seulement, Passoul, vous l’avez déjà exercée à l’encontre de JC et de LVDB devenue Valdène, au moemnt où elle st revenue sévir sous les oripaux de MS. Et aucun erdéline n’a jamais été mis au parfum des raisons exactes de ces deux eclusions, l’une définitive et l’autre temporaire…
Au fond, il serait bon que vous rappeliez les règles minimales régissant le commentarium, en dehors de mots, groupes de mots indésirables chassés par le robot, de plus en plus tolérant d’ailleurs.
Je crois que ce besoin de clarification est partagé par un grand nombre, y compris par paul edel par ex. qui n’a pas ce type de scrupules sur son propre blog littéraire, l’un des plus bêtas-bloquants qui soit.
Bien à vous,
C’est grâce à Passou, qui y etait quand allé à reculons, qu’on a pu lire ce recit historique , et tres beau roman, du pays basque, « Patria »
C’est ca que j’aime bien sur la rdl, on peut causer des livres qui nous ont plu.
lire: qui y etait quand même allé à reculons
Le cinglé cherche noise, je n’ai jamais été exclue de la rdl.
Perso, j’apprécie que passoul voie en tous les erdéliens (je cite) des « combattants malades, pervers, sadiques, malfaisants, etc ».
Et je comprends fort bien pourquoi il est condamné à tous les tolérer ou à peu près puisqu’aucun n’échappe à de telles catégories.
Finalement, il est toujours rassurant d’être étiqueté, car nous est alors donnée le loisir de nous glisser dans la catégorie qui nous sied le mieux. Moi, par exemple, voyez, je me reconnais totalement dans les quatre qualificatifs de son énumération, mais surtout dans la 5e catégorie, le « combattant etc » 🙂
@16.05 mais bien sûr que si, et c’est bien pourquoi vous avez changé de pseudo, inutile de jouer les cinglées dans les branches, térezoune. On vous à l’oeil, vos traces de bave notamment, ne l’oubliez jamais ! Malgré vos savants dénis et contournements du réel, nous connaissons depuis des plombes votre dialectique de geek respectable et ordurière, et, comme votre illustre frère, vous ne pouvez rien contre cela.
Et Passoul a toujours su résister à vos tentatives vampiriques de le soudoyer ou de le corrompre par tous vos moyens.
Insultez tous azimuts : cela ne fera que se retourner toujours plus contre vous-même.
Le cinglé cherche partenaire de jeu sado-maso.
Next.
Virée !
J’ai vraiment bien aimé ce roman « Patria » celui d’un insider, du mouvement ETA.
Là, avec l’arrestation de Ternera, qui devra repondre de ses actes devant la justice, on va attendre avec intérêt la réaction des universitaires parisiens de l’akademie gauchiste, théoriciens de la lutte armée terroriste.
Mon cher Passou, je ne sais si vous aimez Romain Gary, mais il faudrait écrire quelque chose sur lui. L’arnaque du Goncourt (une deuxième fois le pris pour Ajar), c’est oublié. Reste le talent à l’état pur. Ne soyez pas rancunier !
La personne dont j’ai oublié le nom et responsable de cette edition Pléiade de R. Gary, entendue à la radio , indiquait que R. Gary avait été tres longtemps écarté des auteurs étudiés en classe, boudé par les mandarins, responsables des programmes, car vous comprenez, un consul, qui ecrit des livres, qui se vendent et qui se lisent, ça faisait trop litterature populaire.
Ce sur quoi elle a insisté : Gary, une personnalité tres tres complexe, d’une grande solitude, heureux dans la fraternité.
Pas tres littéraire. Espérons que ce ne soit pas une edition de notes de bas de pages psy.
Il ne faudrait pas trop se formaliser pour ce qui se passe dans le virtuel comme, d’ailleurs, pour ce qui se passe dans la dite « vraie vie ». Dans le monde il y a de tout et c’est bien comme ça. Évidement, chacun a ses goûts et se dégoûts ; une éducation et des manies ; et ainsi de suite. Il y a des gens que je ne fréquente pas, les fascistes, p. ex., car je veux bien que selon Pasolini ne pas les fréquenter ce serait une erreur, mais vu ce qui lui a couté le fait de les fréquenter, je me dis qu’il avait tort. Inutile de faire long : la RdL est un environnement parmi tant d’autres, l’on y passe parfois des bons moments ce qui compense les mauvais. Ostraciser ou exclure quelqu’un me semble une action archaïque et je ne suis pas étonné que parfois cette question se pose : le gros de la population vit encore dans un espace mentale formaté au néolithique !
c’est surtout très à la mode de poser des diagnostics
et de s’autodiagnostiquer ,et à qui,des personnes publiques,qui parle de sa schizophrénie, de sa paranoïa, de sa mélancolie, de son hystérie ;et sans parler des guerres des professionnels du psy,qui ne les gardent pas pour eux et en font part sur la toile,avec vigueur;c’est notre temps qui joue à ça;peut-être devrions nous nous censurer nous-mêmes quand on se sent tenté, même si on a acquis un certain professionalisme dans nos études avec des stages et des conférences dans des équipes médicales qui discutent ferme ;
cela ne change peut-être pas grand chose sur le résultat mais oblige à certaine rigueur; bien sur la question de l’intimité est sérieuse, avec les patronymes, les prénoms, je crois que là il faudrait être strict tout en ayant conscience qu’aucune preuve ne peut être établie, ni exigée;
je n’ai jamais mis en lien des noms de personnes avec lesquelles j’avais eu des liens au-delà du travail alors quelles ont compté pour moi, que ce sont des gens qui m’ont parlé de leur biographie ou dont on peut lire des éléments de bio sur la toile;je considère cela comme l' »intime » et même certains livres que j’ai lus ou certains blogs où je vais me ressourcer,cetaines librairies(je pense là à des librairies précises spécialisées où travaillent des soeurs jumelles avec lesquelles j’ai eu des rapports mi travail,mi amitié) ; c’est dur à reconnaître, mais « l’amitié bloguesque » a des liumites, et (les contributeurs seraient les premiers à faire respecter ces limites pour eux:mais chacun les siennes!qu’il masquera)
Delaporte dit: 16 mai 2019 à 15 h 42 min
Excellente nouvelle
Pour Pierre Assouline, une défense de La carte et le territoire> de Michel Houellebecq. L’auteur de cet article paru sur le forum du site Actusf n’est pas l’acteur, mais l’ancien Directeur de la collection Ailleurs et Demain chez Laffont, romancier et essayiste.
La carte et le territoire : une approche
Le monde est un collage. Plus précisément, la représentation illusoire, transitoire et nomade que nous nous faisons du monde, dans les temps modernes, et que nous appelons réalité, est un collage. Le monde moderne et contemporain dans la perception que nous en avons est un collage. Telle est l’une des clés principales, voire la seule, du roman de MH. Non sans raisons, Michel Houellebecq semble écarter ici la distinction des marchands d’art entre moderne (1890/1950) et contemporain (ultérieur) sans pour autant fixer de point de départ précis (encore que…, j’y reviendrai) à la modernité et à l’aplatissement du monde. La carte est un collage. Elle est plate comme un collage et elle juxtapose plus qu’elle ne superpose des éléments empruntés à diverses représentations et disciplines. Elle n’a pas d’épaisseur. Le territoire, lui, qui correspond à notre réalité empirique, a une épaisseur, une profondeur, implique des classifications hiérarchisées mais il a disparu pour l’essentiel derrière la carte qui est, elle, lisible alors que le territoire ne l’est pas: il peut seulement faire l’objet d’une sensation. Le collage est constitué par associations, juxtapositions. Son procédé réside dans la copule “et” tandis que l’approche scientifique, par exemple de la réalité empirique, implique une classification et une hiérarchisation qui introduit à la relation “parce que”. MH a compris et, je crois, explicitement dit quelque part que toute œuvre d’art procède d’associations, la plupart du temps affectives et sensorielles. Incidemment cela permet de comprendre ce qui en déroute plus d’un, la différence fondamentale dans le temps entre des œuvres d’art et des résultats et théories scientifiques : à des époques différentes, les œuvres d’art introduisent des associations différentes mais il n’y a pas d’accumulation d’expériences, de progrès à proprement parler; au contraire, les approches scientifiques enrichissent et remodèlent les classifications et les hiérarchisations et il y a un progrès historiquement observable.
En ce sens, La carte… est un roman sur l’état de l’art (et du monde ou du moins du monde comme sa représentation) et non pas sur des vies ou des destins comme s’obstinent à le croire la plupart de ses lecteurs. Ce n’est pas non plus un roman sur l’art et les artistes (il est surprenant et caractéristique que des formes d’art très contemporaines (installations et créations sur ordinateur) en soient radicalement absentes (sauf peut-être sur la fin), ni sur l’écrivain et l’édition mais bien un roman sur le monde contemporain, ou bien plutôt sa représentation, dont les symptômes sont l’état de l’art et de la littérature.
Il se peut que je pousse un peu loin mon interprétation de la démarche de MH parce que j’ai été frappé par la convergence entre son exploitation de la platitude de la carte, du collage et du monde contemporain, et l’analyse subtile de Paul Jorion dans « Comment furent inventées la vérité et la réalité » (Gallimard 2009) qu’il n’a peut-être pas lu. Ce qui n’aurait aucune importance sauf à souligner ici la rencontre peut-être contingente à un moment donné entre un romancier et un anthropologue et économiste qu’à priori rien ne réunit. Le monde comme collage. Du coup, reprocher à MH d’avoir fait des emprunts à la Toile et en particulier à Wiki, comme certains l’ont fait, est parfaitement risible. MH pointe la façon dont nous percevons le monde, notamment sur la Toile mais aussi dans l’actualité, en général sur des écrans, en juxtaposant les données les plus impertinentes. Le lui reprocher, ce serait comme reprocher à Max Ernst d’avoir prélevé les éléments de ses collages dans Le Tour du monde et Le Magasin pittoresque. Bizarrement du reste, la décollation de MH et celle de son chien dans la troisième partie du roman m’ont évoqué aussitôt La Femme 100 têtes (la femme sans tête). À noter que Ernst détruisait des incunables alors que MH n’entame rien du tout. Difficile aussi de ne pas penser à la tête parlante de Celui qui chuchotait dans les ténèbres, nouvelle de H.P. Lovecraft que MH ne peut pas ignorer.
Les deux héros (si l’on ose risquer le terme par habitude) du roman, le peintre (enfin plus ou moins) Jed Martin et l’écrivain Michel Houellebecq, pratiquent le collage et l’aplatissement. Jed est d’abord un photographe, la photographie étant un collage par la lumière, avec une première démarche curieuse qui nous rappelle quelqu’un, ou plutôt deux de ses héros: « rien n’échappait à son ambition encyclopédique, qui était de constituer un catalogue exhaustif des objets de fabrication humaine à l’usage industriel. » (page 41) et qui renvoie plus anciennement à la Grande Encyclopédie, relation sur laquelle je reviendrai ou non. De là, il passe à la photo de cartes qui lui vaudra amour, gloire et fortune. Éloge de la platitude, dit ici sans aucun mauvais esprit. Du reste, la photographie est un art de l’instant, de l’instantané, en somme de l’éphémère, témoin de notre époque de magazines et d’écrans qui se juxtaposent et se succèdent à l’accéléré. Puis Jed transpose sur la toile sa « série des métiers simples » qui semble procéder simplement d’une nostalgie pour l’époque des vrais gens, du souci encyclopédique déjà relevé et au fond d’une technique photographique. Enfin son art culmine avec une sorte de retour explicite au collage faisant se rencontrer sur la toile plate de grands hommes du siècle ainsi Bill Gates et Steve Jobs, ou, ce qu’il n’achèvera pas, le souriant Jeff Koons et le sinistre Damien Hirst. Michel Houellebecq, pour sa part, en tant que second héros, finira complètement aplati, ramené à la production de quelque chose d’artistique (et qu’apprécierait certainement Damien Hirst) que Jed interprète comme une espèce de Jackson Pollock.
C’est le moment de dire ici quelque chose de l’intervention de MH dans un roman de MH. Certains critiques y ont vu l’expression d’un narcissisme exacerbé. Or, c’est à l’évidence tout le contraire. MH dénarcissise complètement l’écrivain, non pas tant en en donnant une interprétation assez peu flatteuse qu’en dénonçant le narcissisme plus ou moins caché de tout artiste qui sans s’exhiber directement d’ordinaire (aux auto-portraits près, les peintres ont moins de pudeur) occupe toujours le centre de la scène, enfin du texte. On se souvient du fameux « Emma Bovary, c’est moi » qui, bien plus qu’une boutade, exprime le désir profond de Flaubert d’être une Emma, de ressentir ce à quoi elle aspire et qu’il ne peut pas éprouver sauf à l’exprimer dans l’œuvre. De même, Flaubert est Bouvard et Pécuchet, les fameux encyclopédistes, dans son désir de tout savoir, tout englober, qu’il sait tragiquement dérisoire. Comme Jed. En se mettant en texte, ce qu’à ma connaissance très peu d’écrivains ont fait (à l’exception notable de Franz Werfel dans L’Étoile de ceux qui ne sont pas nés où le visiteur de l’avenir est désigné par ses initiales, FW. Il y a Philip K. Dick aussi, plus ou moins explicitement.), MH non seulement expose ce que tout le monde devrait savoir mais il complète sa carte où, comme sur toute carte, les noms doivent être vrais (passons sur les cartes de Fantasy qui n’ont pas de territoire). D’où logiquement, cette pratique d’un name(s) dropping mal interprété par certains lecteurs qui y voient soit la marque d’un snobisme certain, soit la reprise d’un vieux truc des auteurs de best-sellers qui multiplient les noms de marques pour faire vrai. MH est seulement cohérent avec son propos. Ce name(s) dropping auquel nous sommes presque constamment soumis est celui de la presse (et pas seulement people) et évidemment celui de la Toile où quiconque jouit d’une petite notoriété est aussitôt « googelisé » sous une forme généralement inexacte, incomplète voire mensongère, mais qui laisse de lui une trace autrement répandue voire durable que tout ce qu’il a pu commettre dans sa vie. Et du coup, MH n’est pas non plus, quand il assassine telle figure du contemporain, un moraliste comme le disent d’aucuns. À mon avis, il s’en fout complètement. On en lit de bien plus vertes sur la Toile ou dans la presse éventuellement people, ce qui explique qu’il n’ait guère eu à redouter les foudres en diffamation de ses victimes. Il n’est pas plus moraliste que le cartographe de chez Michelin ne se fait esthète quand il signale une curiosité, un point de vue, un château ou une chapelle. Si j’avais à qualifier sa démarche, je la dirai non pas moraliste ni sociologique mais philosophique en ce sens qu’elle cerne (sans même le dénoncer) le mode moderne de l’aperception du monde, sa métaphysique en somme.
Cette métaphysique de la platitude est évidemment exempte de toute transcendance, ce qui devrait séduire nombre d’habitués de ce site (ActuSf). Toutefois je ne me risquerai pas à prétendre que MH exclut toute transcendance, même in petto et de toute éternité, parce que je n’en sais rien, mais simplement qu’il dit qu’avec l’aplatissement moderne du monde, d’autres diraient son désenchantement, il n’y a plus la moindre place pour de la transcendance. Non seulement Dieu est mort comme disait l’autre, mais son deuil n’est plus à la mode ni de mise. Au mieux, il suscite la rigolade sur les plateaux de télévision. Il fut un temps où l’évacuation de la transcendance avait laissé un vide dont le regret marquait la trace: nous n’en sommes plus là. (Dans le meilleur des cas, la science a comblé ce vide non pas tant en raison de ses succès réels mais limités que de son ambition métaphysique à étendre à tout l’univers le champ de la connaissance rationnelle, ce qui est pour le moins audacieux.) Cependant, il apparaît dans La carte… comme une trace de ce regret. Le père de Jed Martin, qui avait rêvé d’être un artiste de l’architecture avant de réussir financièrement comme promoteur immobilier, a laissé des dossiers remontant à sa jeunesse dans la maison familiale, des projets immobiliers parfaitement utopiques, inhabitables et inconstructibles (pp 404 et 405). Et ces projets dérivent plus ou moins directement de l’admiration que ses pairs et lui ont éprouvé pour Charles Fourier et pour William Morris et dont il s’explique longuement lors de sa dernière rencontre avec son fils (pp 220 et sq). Deux tenants de certaines formes de la transcendance (c’est à dire du dépassement du sujet individuel), la transcendance du désir pour Fourier qui doit assurer l’harmonie universelle, celle pour Morris d’une société médiévale organique complètement fantasmatique. Le choix de Fourier et de Morris n’est pas innocent. Ce sont à la fois deux utopistes authentiques, et ils partagent quelque chose de pathétique dans leur incapacité à se faire entendre et dans le côté inaccompli, en quelque sorte raté, de leurs œuvres. Fourier croit au bonheur général par l’accomplissement du désir et Morris à une espèce de marxisme artisanal des cathédrales. Déjà, de leurs temps, ils n’avaient pas d’avenir, coincés entre des formes anciennes de transcendance en voie d’élimination et l’absence de transcendance du monde en voie d’aplatissement. Nostalgiques et impuissants, un peu ridicules, ils ont encore défendu des valeurs mais ce temps est révolu.
Leurs époques respectives fournissent une indication sur le moment historique où pour MH le monde est devenu un collage, où la carte a recouvert le territoire. Fourier (1772/1837) se situe à la charnière entre le Siècle des Lumières et le siècle de l’utilitarisme. Morris (1834/1896) prend le relais. C’est donc juste avant eux qu’a commencé l’aplatissement du monde. Et l’on songe à cet espèce de précurseur de la Toile, de Google et de Wikipedia, la Grande Encyclopédie. Comme la Toile, comme tous les dictionnaires et encyclopédies (et même auparavant, comme toutes les bibliothèques), elle favorise l’exploration superficielle par contiguïté, par association fortuite. Ce n’est pas son but mais c’est son destin. Et bien que le rapprochement soit peut-être impertinent, je ne peux échapper à celui qui me vient à l’esprit entre Stanley Kubrick et MH. Plusieurs films de Kubrick semblent indiquer qu’à la fin du 18° siècle, l’humanité (au moins occidentale) a pris un mauvais tournant: dans 2001, les extraterrestres logent Dave dans l’habitat qui leur semble le mieux adapté à cet humain, inspiré d’un cadre dix-huitième ; dans Barry Lindon, on sent bien que quelque chose est en train de mal tourner et le Chevalier est une figure emblématique de la culture et de ce que Talleyrand appelait « la douceur de vivre » de cette époque; dans Eyes wide shut, la cérémonie érotique semble une parodie du libertinage de ce siècle; et les films dont les cadres nous sont plus ou moins contemporains condamnent férocement la barbarie de notre temps, ainsi Docteur Folamour, L’Orange mécanique, Full metal jacket. En somme, pour Kubrick et, me semble-t-il, pour MH, quelque chose s’est détraqué à la fin du Siècle des Lumières avec la guerre totale, l’industrialisation à outrance, la déshumanisation de la production, la cupidité et la vulgarité de la bourgeoisie, le triomphe du capitalisme et la conquête brutale de la planète. Je n’insinue pas ici que Kubrick et MH sont réactionnaires en ce sens qu’ils voudraient revenir à une situation révolue ni même qu’ils se fassent beaucoup d’illusion sur elle mais qu’ils suggèrent que ce siècle là fut le dernier porteur d’une véritable culture, ou plutôt de l’espoir d’une culture humaniste, à la fois progressiste (L’Encyclopédie en témoigne) et porteuse problématique de valeurs qui ne se conserveront qu’à travers des utopies et des nostalgies sans avenir. Puis-je ajouter que H.P. Lovecraft était convaincu d’une telle décadence de l’Occident, « bien avant Spengler » précise-t-il. Il nous est parfois difficile de mesurer la distance qui nous sépare de cette époque bien que la rupture me semble aussi profonde que celle qui sépare le Moyenäge de l’Empire Romain. Je donnerai deux chiffres qui me semblent significatifs: alors qu’au fond l’exploration lunaire est tout à fait pensable pour un homme des Lumières, le fait qu’en un siècle la production automobile mondiale soit passée de presque rien à environ quatre-vingt millions de véhicules par an lui serait parfaitement inintelligible, de même que cet autre fait que le nombre d’ordinateurs individuels en circulation soit passé de zéro il y a trente ans à probablement un milliard à ce jour, plus qu’il n’y avait d’humains en 1800.
Est-ce le rejet plus ou moins explicite de notre modernité qui explique la virulence que semble susciter chez certains l’œuvre de MH? Pourquoi tant de haine? Car il n’y a pas d’autre mot. Je comprends très bien que l’on demeure indifférent à ses romans, qu’on les néglige ou même qu’on les traite par le mépris. Mais j’ai beaucoup de mal à m’expliquer la violence des émotions qu’ils suscitent, jusque sur le présent fil, si ce n’est qu’ils toucheraient là où ça fait mal. Après tout, ce ne sont que des mots. Je me souviens d’avoir entendu dans un cénacle de scientifiques de haut niveau une réaction outragée aux Particules élémentaires: « Il ridiculise le CNRS. » Je me souviens aussi, après avoir étouffé une très forte envie de rire, d’avoir rétorqué au mathématicien vert de rage qui la proférait: « Mais ce n’est qu’un roman… » manifestement sans le convaincre ni l’apaiser. Cette détestation me surprend autant que le succès public de ces livres. Peut-être y a-t-il un lien. La forme après tout la plus légitime de cette contestation consiste à dénier à MH la qualité de « grand » ou même de « bon » écrivain, d’affirmer qu’il écrit « mal », qu’il n’a pas de « style ». Ce qui pose toutes sortes de questions sur le bien ou le mal écrire et sur la notion de style. On en parle depuis Aristote au moins. Il me semble beaucoup plus facile de repérer quelqu’un qui écrit mal que celui qui écrit bien. Celui qui écrit mal malmène plus ou moins le vocabulaire et la syntaxe, et même s’il les respecte, écrit platement sans souci de trouver le mot juste: sa dialectique, au sens d’Aristote, c’est à dire sa capacité de séduction qui entraîne la conviction, est faible. Afin de ne pas évoquer ici celui dont le nom ne doit pas être prononcé, je désignerai simplement comme tel Marcel Priouret qui, le malheureux, n’avait pas le temps de se relire ni même de réfléchir à ce qu’il écrivait. Selon ce critère, je dirai qu’à mon aune, MH n’écrit pas mal et même qu’il écrit bien. Il a le sens du rythme de la phrase et celui du mot qui porte. Il malmène rarement la ponctuation académique, ce qui fut à la mode, et quand il le fait, c’est afin de donner de la continuité et du souffle à la phrase. Quant au style, même si certains disent ne pas savoir ce que c’est, il me semble que quiconque peut distinguer sans grand effort entre le style baroque des fins-desiècle et celui disons dépouillé d’un Samuel Beckett. Celui de MH me semble sobre et efficace. Il a le style de l’emploi. Et je dois dire que j’ai été assez impressionné par la façon dont il parvient à évoquer l’effroi et l’horreur dans la troisième partie de La Carte… à partir des réactions de policiers et gendarmes qu’on penserait aguerris. Il a dépassé sur son propre terrain le Dantec des Racines du mal. Et quelques autres du néo-polar français même si le rapprochement peut sembler incongru. Il montre qu’il sait faire, ce qui me semble bien suffisant. Si j’avais un qualificatif à lui apposer, ce ne serait ni bon ni grand mais que c’est un écrivain soigneux.
Quoique j’ai lu assez peu de critiques sur le livre (mais celle de Roxana Azimi dans Le Monde supplément Argent du 16 octobre 2010 tient le pompon dans son incompréhension radicale du roman. Il est vrai que l’article de la même juste au dessus sur le marché de l’art parisien aurait pu être intégré in extenso dans La Carte… pour sa fatuité, son snobisme et sa… superficialité.), sa réception me fait un peu penser à celle des Choses, de Georges Pérec, qui fut au départ assez fraîche, beaucoup plus en tout cas que celle réservée au dernier opus de Houellebecq qui n’en est pas à son premier roman. Et il me semble aussi qu’il y a une filiation, au moins ténue, entre les deux livres. (On me chuchote que MH a manifesté son admiration et exprimé sa dette à l’endroit de Georges Pérec.) On reprocha en son temps à Pérec d’avoir mis en scène des personnages falots, sans épaisseur ni tragédie, tout imbus de leur tout neuf pouvoir de consommation. Il obtint tout de même le Prix Renaudot en 1965 (l’année où Fritz Leiber reçoit le Prix Hugo pour Le Vagabond). Au fond et sans aller plus loin, La carte… , comme Les Choses, est un roman sans personnages, tout en décor
Ce qui les rapproche d’une école à laquelle ni l’un ni l’autre n’a jamais appartenu, de loin comme de près, celle, un rien fastidieuse (ce qu’ils ne sont pas à mon sens) du Nouveau Roman. Le projet n’est plus de raconter une histoire mimétique de la réalité psychologique ou sociale mais d’entreprendre une expérience, littéraire si l’on veut, de pensée certainement. Pérec rejoint très vite l’Oulipo, et chacune de ses œuvres ultérieures échappe à tout mimétisme. Il en va de même à mon sens pour MH qui ne vise aucunement au réalisme et dont les intrigues (mais le terme est impropre) frisent allègrement l’absurde. En très gros, le roman contemporain (hors de ce qu’on assez sottement appelle genres) s’est divisé en quatre branches, le roman de pur divertissement (Marc Lévy et alii), le roman de pseudo-psychanalyse avec l’auto-fiction (Christine Angot et alii), le roman historico-social évoluant entre journalisme et histoire contemporaine (ou du moins celle du vingtième siècle encore frais (Jonathan Littel et alii), et le roman d’expérience que j’évite d’appeler expérimental de peur de faire fuir des lecteurs et dont relèvent, entre autres, MH comme Pérec. Seule cette dernière branche m’intéresse. Elle n’a pas pour vocation de faire s’évader le lecteur dans un étalagisme de pacotille, ni celle de lui imposer ses traumatismes et obsessions dans l’intention de s’en débarrasser voire de les lui refiler, ni encore celle de l’instruire des atrocités plus ou moins salaces du monde dans l’espoir de le rendre bien-pensant, mais elle a seulement pour vocation de jouer.
Son rapport est évident avec la meilleure science-fiction, sur laquelle MH écrit dans Sortir du XXe siècle: « je crois à peine exagéré d’affirmer que, sur le plan intellectuel, il ne resterait rien de la seconde moitié du siècle s’il n’y avait pas eu la littérature de science-fiction. C’est une chose dont il faudra bien tenir compte le jour où l’on voudra écrire l’histoire littéraire de ce siècle, où l’on consentira à porter sur lui un regard rétrospectif, à admettre que nous en sommes enfin sortis. J’écris ces lignes en décembre 2001 ; je crois que le moment est bientôt venu. » La carte… relève-t-elle pour autant de la science-fiction? Par certains côtés oui, pour les grands amateurs du domaine. Mais MH joue avec ses conventions comme avec ses lecteurs. Le roman qui pousse jusqu’en 2050 est une anticipation par le calendrier sans anticipation. Que le monde ait aussi peu changé dans les quarante prochaines années à très peu de détails ironiques près dans les dernières pages (qui font d’ailleurs penser au Territoire humain de Michel Jeury ou, pour les dernières lignes, à Le monde enfin de Jean-Pierre Andrevon) est aussi peu vraisemblable que la fin esthétique du personnage de Michel Houellebecq. Mais comme dans la science-fiction, le lecteur a traversé une expérience, toute en surface.
Sur la superficialité du monde contemporain (et à venir), MH n’est pas le premier à s’étendre. On lira avec fruit les deux articles que lui consacrent Alessandro Barrico et Eugenio Scalfari dans La Reppublica (voir le Courrier International n°1038 du 23 septembre 2010, pages 57 à 59). Comme le dit à une jeune journaliste Jed Martin, sénile et libre, à la toute fin de sa vie, pour ultime commentaire de son œuvre: « Je veux rendre compte du monde. « page 420). Tâche impossible et dérisoire. Le territoire n’a jamais de carte. Le territoire n’est pas la carte.
Gérard Klein 16/10/2010
Que Gary ait été écarté des auteurs qu’on étudiait à l’école, c’est une fausse légende. On trouvait ses textes déjà dans les années 70 dans les manuels de français. Notamment des extraits de la Promesse de l’aube. Gary a toujours été lu et apprécié, sauf par la critique insane.
l’un des maux d’internet, c’est que les gens s’imaginent savoir et comprendre, etse pourvoient de tout ce qui est à leurs yeux désirable:beauté, savoir donc, fortune,amis ,on l’a vu sur ce blog;ce sont des illusions auxquelles ilsrisquent de croire et qu’ils ne supportent pas de voir prises en défautpar des contributeurs qui eus craignent d’être pris en défaut et préfèrent être pris en grippe;un exemple récent:l’élection de l’historien
sur laquelle on promettait des nouvelles sensationnelles:oui, internet fonctionne sur le sensationnel;pas le blog de P.Assouline qui ramène aux problèmes
@17.19, pourquoi n’avoir plutôt pas mis le lien de ce texte sur MH pour passoul ?… Etait-ce pour obliger sa soeur à le lire intégralement ? C’est idiot, elle en est à faire des courbures sur romin garie, après s’être étalée sur richarpodwers.
Revindra sur ouellbect quand son maître lui dira.
L’peut pô toujours êt’au four et au moulin, qd ^m, y’a déjà tel’ment de rateliers à intelliger !
(La promesse du soir)
@ l’élection de l’historien sur laquelle on promettait des nouvelles sensationnelles
ah voui, voulez remuer le couteau dans la plaie, vous zaussi, réveiller l’chat Kidor (Kador ?) dans son CDBF ?
‘tation, ça va morfler, au réveil.
NB/ Et le film de J.J.Jarmuch, il en pense quoi l’aut’zombie du djazz, à cancane ?
qui eus craignent eux!
Janssen J-J dit: 16 mai 2019 à 17 h 34 min
@17.19, pourquoi n’avoir plutôt pas mis le lien de ce texte sur MH pour passoul ?
Hélas, parceque ma mémoire est une passoire et mon disque dur un labyrinthe. Mea Culpa
Merci Soleil Vert de m’avoir offert une très intéressante lecture dans le bus
Interaction Ritual
drôle d’idée de prendre le bus
dear JJJ, le CS a validé la privatisation d’ADP. CeC BS (c’est cuit bonne soirée)
CS: Conseil S’constitutionnel. evidently.
Ce soir je mange du hachis parmentier de dinde landaise-roquette.
@drôle d’idée de prendre le bus
Et parfois d’en descendre
https://www.youtube.com/watch?v=o-VCplmhzlE
Orme
(Ulmus campestris)
L’orme Saint Gervais, à Paris, servait aux guérisseurs, qui la nuit arrachaient son écorce pour en faire des préparations médicinales. Au Moyen-Âge, on lui attribuait des propriétés surnaturelles, et une légende plus ancienne encore dit que les ormes étaient plantés par les nymphes sur les tombes des héros.
@ phil : « le CS a validé la privatisation d’ADP ».
Ce n’est pas ce que j’ai exactement compris… Il faut que j’approfondisse un brin et puis je reviendrai peut-être à Kandara. BS,
@passou
qui avaient été abbatus pour construire San Francisco.que vient faire abba(papa)ici? ABATTUS
Merci Pat V
🙂
Et alii
Bleau, en majesté
Et alii
Merci pour ce beau texte du matin, avec le sable blanc de Fontainebleau en exergue, merci à vous
test
Emphatisme ds la bouche d’Élisabeth Quinn.
Emphase suffirait, non ?
Janssen J-J dit: 16 mai 2019 à 16 h 18 min
Oui, JJJ, tout cela est bien perçu. Alexia n’a aucune idée de la dangerosité de cette Sasseur. Quand je pense qu’elle a pillé les compte-rendus d’un procès d’Assises concernant un meurtre d’enfant (petite fille qui était élève de mon école) étranglée par sa mère qui ne la supportait plus pour se faire passer, ici, pour sa mère !!! avec ses histoires de petit ange, accusant l’école de lâcheté face non à ce drame familial, mais en inventant des faits que la longue et méticuleuse enquête ont rendus impossibles. Disant que cette petite était abusée chaque jour à l’époque du drame alors qu’elle était hébergée chez une amie de sa mère qui ne la voulait plus à ses côtés. Cette sasseur est folle à lier me poursuivant de sa vindicte alors que je parlais de livres sur ce blog. Maintenant elle nous la joue studieuse ne parlant que de livres !!!
Quant à Lavande, Alexia se trompe lourdement, ce n’était pas le genre de commentatrice a étaler sa vie privée ici. Elle parlait surtout et passionnément de théâtre, de costumes et de littérature.
J’ai lu la réponse de Pierre Assouline, ce matin. L’éthique de ce blog est donc livrée à ces malfaisants avec sa bénédiction.
Comme on dit : qui ne dit rien consent.
Je quitte donc ce blog définitivement mais si la sasseur continue ses insinuations, c’est le teneur du blog que je tiendrai responsable des commentaires qui me concerneront puiqu’il assur et c’est normal, la modération de ce blog.
Et Alii a bien raison, nous sommes du gibier ! ce n’est plus la république des livres c’est : les chasses du comte Zaroff, un blog où les commentateurs sont devenus du gibier pour faire de l’audience. Écœurement complet.
Je sens que ma bibliothèque va encore s’alléger, ma boîte à courrier aussi… Salut cordial aux amis et si elle passe, mon antipathie justifiée et irréversible à clopine qui m’aura bien pourri la vie, ici. Une autre malade !
Soleil vert
Lu sur votre mémoire.
Quant au disque dur, peu de compétences, mais la mémoire, on peut la bosser.
Pense à vous.
Résultats de ma mère ce matin, très positifs.
En pleurerai de joie si ma famille n’était si odieuse. Cauchemardesque.
Ai posé bcp de questions au neurologue **** ; à la dernière, m’a répondu « non ».
Avons fêté.cela en buvant une blonde au pub irlandais du Vieux Port, vu les bateaux fins, bas sur l’eau, pontés de bois, mangé une glace italienne au caramel et remonté la Canebière à pieds jusqu’aux Réformés.
Soleil vert, le moral compte. Et la tranquillité.
Et les rondins charpentés de Notre Dame brûlèrent ; que d’émotion – on récitera quelques Nôtre Père pour rigoler
@Gaston
Nôtre > Notre
Merci Rose
Peux plus poster
Toit vert du Cathay Hôtel de Shangaï vert non comme l’espérance mais comme le « Conte verde » :
un verre à martini rempli de gin glacé, de Cointreau et de vermouth, agrémenté d’un coup de crème de menthe
en fait encore plus bizarre : un trolleybus ar ti cu lé
Soleil vert à 20h24
Pkoi ?
christiane,ne vous rendez pas malade;je n’avais pas remarqué cette histoire passée aux assises et je me demande si ce n’est pas passible de poursuites pénales;il faut bien se renseigner pour agir efficacement;P.Assouline peut le faire lorsqu’il aura pris conscience de la gravité de ce geste;mais vous aussi de votre côté;moi, je n’ai aucune compétence ;il faut bien souligner que ceci s’est passé sur internet, sur un blog très fréquenté -et même voir si c’est une heure de grande audience sans compter que ça reste allez, prenez courage , vous savez bien que nous vous comptons parmi les lectrices scrupuleuses et attentives au respect de tous;surtout ne vous angoissez pas;tout sera repris ,si vous identifiez bien le fil, les coms qui précèdent et suivent; il y a surement des avocats spécialisés sur ce genre d’affaires sur internet;
que d’émotion
la couverture Notre Drame de libé quelle misère… ah oui et que de pommeau sur la rdl !
La passage de F. Héritier cité par la Gigi, c’est la gale enjoignant ceux qu’elle infecte de ne pas trop se gratter.
Quant à l’historien, il n’a jamais rien eu à voir avec la politique (voir par exemple le parcours de Michelet),- et l’histoire mondiale de la France avec ses thèses et ses dizaines de signatures, nous est tombée là, toute rôtie, par le plus grand des hasards, c’est une évidence.
Pauvre Gigi, pauvre misère, tellement visqueuse et molle, mais surtout tellement bête, que le couteau à beurre y pénètre sans le moindre effort et la pourfend de part en part. Plus comique encore que la mortadelle d’Italie de Cyrano.
Et ce type est universitaire, il donne des conférences, écrit, dit-il, des livres. Quel pays, quelle déchéance…
Christiane à 20h11
Sur marie sasseur, ne dis rien pck pas sûre du tout qu’elle soit lvdlb.
Provocation permanente.
Sur le plan professionnel, je vous soutiens à fond ; remettre cette histoire atroce sur le tapis c’est odieux.
Paix aux disparus, surtout derrière tant de douleur. Pudeur oblige.
Bien à vous
Ne sais pas Rose, blocage du forum, post précédent trop long ?
La folle dingo m’a confondue avec une personne, qui a été jugée aux assises?
Et Al, je pense comme vous. Tout avocat y trouverait une bonne affaire.
Au fait merci Poussière
Soleil Vert, merci pour ce long passage concernant une critique du Goncourt de Houellebecq. Dont je n’ai lu que la fin.
Message capital. Before landing.
Il a du évoquer J. Koons aussi dans son roman (de mémoire ). On sait en quelle estime il tient l’art contemporain…
@ un trolleybus ar ti cu lé
On peut s’y rendre à cannes en mémoire de Phoebus sur votre monticule composté ? Il doit falloir du souffle
Elle est sonnée complet la folle dingo ou quoi?
Pillage de pièces de quoi?
C’est sa copine qui tricote des guenilles et qui s’est barrée qui la met dans cet état?
Surtout qu’elle fiche la paix aux anges.
rose dit: 16 mai 2019 à 20 h 04 min
C’est pour donner un peu d’air, 😉 ça sent vraiment le renfermé ici…
Les arbres m’intéressaient alors j’ai lu le texte à Passou et perdu du temps à lire quelques commentaires… Depuis que je ne viens plus sur ce blog ( une fois tous les dix jours ) je lis en diagonale et les plus ou moins 17 intervenants sont parfaitement prévisibles dans leur propos. Je ne sais qui cela peut encore amuser mais en ce qui me concerne, quelle libération de temps!
Bye! 😉
N.B. Les arbres sont nullement virtuels, ce sont ceux que je rencontre dans mes marches.
Vos états se répondent et s’enflent mutuellement ; que d’émotion. Jusque dans l’isoloir pris pour confessionnal ? Pfff … la grande santé au rabais virtuel
Encore un peu de chlorophylle, Rose!
Pat V, il vient juste pour faire des « emplettes » pour son artprice.
Et il repart avec 3 tubes de gouache à pas cher.
Langoncet, vous êtes trop jeune, certainement, pour vous souvenir de tous ceux que le croque- mort a voulu enterrer vivants.
Bon choix de bières chez l’irlandais du quai des huiles.
Marie à la bouche en cul de poule et à la petite respiration.
Respirez vous dis-je!
( je ne sais pas pourquoi mais je pense soudainement à Ricet Barrier..)
Langoncet, do you remember the last scène du film Paterson?
A kiss to you si vous la rappelez.
Si vous vous souveniez du premier plan vous n’invoqueriez pas la dernière scène ; I kiss you goodbye bullshiter
Si vous poetiez moins haut que vous n’avez le derrière, Langoncet, des fois ce serait moins psychopathe, vos posts.
Quoiqu’il en soit, la Sasseur poste toujours plus haut que ses seins!
Hurkhurkhurk!
Quoi qu’il en soit, le sensationnel de la nomination de l’historien au CDF, et tout les reste, est au niveau d’un petit huissier impuissant.
Paterson, il en a beaucoup été question ici, du coup je ne suis pas allée le voir. Le nouveau JJ passe en vo jusqu’à chez nous, super casting.
Un philosophe a dit qu’on est toujours à soi-même son pire ennemi ; dans cet ordre d’idée Sasseur et Chaloux se défendent bien. Mais c’était sans compter sur …
https://www.youtube.com/watch?v=wIWpfS_MFHw
Sasseur : au niveau d’un petit huissier impuissant.
Au vu de ton vieux Q pendant, oui, c’est évident.
Billet: « il se promenait un jour juste au-dessus, du côté des Santa Cruz Mountains recouverts de forêts de Sequoia qui avaient été abbatus pour construire San Francisco. La vision d’un d’eux, de dix mètres de diamètre et de cent mètres de hauteur, âgé de 2000 ans, lui a fait penser :
« L’avenir est en contrebas » »
Passou, pour le coup, l’avenir de Frisco est en contrebas est une réalité physique locale, tout à fait pertinente.
Je vais vous l’expliquer.
Non parce que Powers est un ecopopuliste, qui fait son jogging le matin sur Pasadena, comme tous les employés des world digital companies de la digital valley, genre: je faisais mon jogging un matin, tout etait si pollué, que les arbres m’ont parlé, etc, etc
« When I was in graduate school and living in Pasadena, California, I used to run marathons. When training, to avoid the worst of the horribly polluted air, I would typically rise before dawn and run in the Arroyo Seco, a canyon carved by the Los Angeles River.
One misty morning, while descending into the canyon near the famous Rose Bowl, I gained a subtle perception that the trees, shimmering in a light breeze, were trying to communicate with me—not with spoken words, but as thoughts that came into my mind. They told me how hard they were working to purify the air we were polluting. I perceived their ethical judgement as well: We should change our ways and learn our planetary manners.
I had an active imagination.
So does the celebrated and multi-award winning novelist Richard »
Alors, Passou, l’avenir est en contrebas, effectivement.
Frisco attend le big one.
Comme celui de 1906.
Et qu’il a fallu reconstruire en urgence, avec les moyens du bord.
Alors les états d’âme d’un illuminé de Gaia, qui sans discernement est capable, coupable, de telles énormités, il ne faut pas vous en rendre complice !
https://www.nationalgeographic.fr/sciences/californie-quand-surviendra-le-big-one
@il ne faut pas vous en rendre complice !
No worries, vieux
Tout ce qui est bon est fruit défendu
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=UPYxcwwE5bU
Vous pouvez bien vous mettre minable au juke box, au moins Passou sortira de cette histoire moins bete que « tout-sourire », qui doit en être a dire bonjour monsieur au premier platane qu’il croise.
@en être a dire bonjour monsieur
En être réduit à en appeler à Passou, ici
Comme le tremblement de terre de Lisbonne le 1er novembre 1755 qui a marqué les esprits dont celui de Voltaire.
Le Poème sur le désastre de Lisbonne est une œuvre écrite par Voltaire en 1756.
Inspiré par le tremblement de terre de Lisbonne, le philosophe y exprime de manière pathétique son émotion devant le désastre et ses doutes quant à l’organisation rationnelle et optimale du monde défendue par les philosophes optimistes (Leibniz, Wolff).
Soleil Vert
Post trop long ou autre chose
La machine dans son irrationnalité.
Pat V
Je ne suis pas sûre de reconnaître un orme en me baladant sur les chemins. En regardant vos photos, j’aime l’aérien de ces feuillages, et aussi le grand fleuve sur la dernière photo. Merci encore ; vos poumons si pleins de tant de chlorophylle !
P comme Paris
à 21h12
Oui. Immense.
Encore faudrait-il y connaître qqch. .
Et le serveur, revêche, peu loquace.
Les jeunes qui ne parlent pas aux vieux, ai-je pensé.
Un jour, n’auront que leurs regrets pour pleurer, de tout ce qu’ils ont raté, les imbéciles.
Sasseur, c’est tres philosophique tout ça. L’arbre s’élève s’il connait la chance de poursuivre sa croissance à des hauteurs vertigineuses , du moins pour ces se cuoyas . Il en a été abattus tant et tant et ca continue en mode accéléré qu’il est tout à fait visible de conclure à la position de l’avenir, au fossé, à l’ornière, au précipice. C’est inquiétant et faudrait il se demander s’il ne serait pas plus bénéfique pour nourrir, loger, équiper, divertir les milliards en voie de multiplication de preserver drastiquement notre capital naturel à moins d’aimer la laideur et l’air irrespirable, le desert bétonné, l’exclusivité de la presence humaine et de toutes ses inventions dispensables de bonheur. Statistiquement si l’on admet que vos pseudos sont bien représentatifs de votre insatiable joie de vivre – caulerpa, et alii et Sasseur, vous déborder d’activité , vous vous fichez du monde nonobstant l’intérêt des liens mais je vous donnerais volontiers pour perverse, fourbe, malhonnête, narcissique, addict, égocentrique, bref un peu malade et plutôt chiante, du genre tyrannique. Que cherchez vous à prouver si ce n’est au public à vous même? Que vous êtes un de ces géants fait arbre ( de la connaissance, je reprends un de vos arguments dispensés: trouvez encore le temps de lire à côté des articles que sans relâche vous réagissez, cueillez sur la toile? ) . La mauvaise foi ne connaît aucune limite dans votre système, c’est un de vos composants.
Ratissez pour réagissez. A plus, ciao.
Billet: « il se promenait un jour juste au-dessus, du côté des Santa Cruz Mountains recouverts de forêts de Sequoia qui avaient été abbatus pour construire San Francisco. La vision d’un d’eux, de dix mètres de diamètre et de cent mètres de hauteur, âgé de 2000 ans, lui a fait penser :
« L’avenir est en contrebas » »
Wikipedua explique pourquoi
« Croissance. Le séquoïa géant a unecroissance rapide annuelle moyenne de 50 cm dans ses premières années et peut atteindre un accroissement en hauteur d’un mètre par an dans son milieu naturel en Californie. »
« Yosemite’s iconic Mariposa Grove is home to approximately 500 mature giant sequoias — titans that sprouted from tiny, oatmeal flake–size seeds hundreds or even thousands of years ago and now stretch as high as 290 feet. Those magnificent trees helped inspire the 1864 act that protected the grove and Yosemite Valley, sowing the seeds for the national park idea. »
Le lien:
https://www.yosemiteconservancy.org/habitat-restored/restoring-mariposa-grove-giant-sequoias
aux contributeurs encore sensés qui ne jouent pas à qui est qui,
malgré la confusion que certaines entretiennent,je n’ai aucun rapport avec le pseudo sasseur dite aussi M.S quia écrit aussi son opinion sur ma nullité;je vous souhaite que le blog retrouve son calme et ne viendrai pas du tout d’aujourd’hui(si donc mon peudo est mis en circulation, vous saurez que c’est MS la grande joueuse,en principe ou quelqu’un d’autre mais pas « moi » et alii,qui ai d’autres occupations et renonce bien volontiers à « commenter »
Je confirme également, je ne suis pas et alii.
Et c’est bien volontiers que je vais également pratiquer le silence, uniquement attentive à ceux qui auraient envie de partager en commentaire , leur vie dans les bois.
Thoreau mesurait la bonne santé des poumons boisés de Fair Haven, en écoutant la qualité de l’écho que la forêt renvoyait à son cri, dont il choisissait le bon ton, ou le bon timbre, « sinon les bois n’en renverront pas l’écho avec esprit ni, partant, avec éloquence « .
(Journal, apres le 31 octobre 1850)
en effet j’arrête de pleuguer la clef usb dans l’cul a keupu pour y faire fermenter tèrezoune et renfield..c’est au finiche 2 caractères assez stéréotypé qui ont craché tout ce qu’ils avaient..au scond degré! ravale tes bugs renfield!..comme dans les bonnes séries b je les fais mourir de fièvre afteuse faisant un dernier 69 dans un fossé..comme zombi sortant du saloir à keupu y’aura pus que bonne clopine comme dab..et pas trop souvent
claodiyo haussi fra des aparition en jésuite défricheur malade..mais ses stigmates dégoutant ne saigneront rarement..sinon keupu se prend un coup de boule lyonnaise
cricri jure de faire gaffe sur le fructose et le gras trans et les dorures à la crotte de iench
rénateau ne fra de pub que pour les bons produits napolitains et plus du tout sur l’art contemporain texan de la garenne bezon
dlalourde jure de ne plus tremper sa teub dans le saint crème dés que dédède montre son nez
Le post de Chaloux de 10h26 a sauté.
Marrant, Le Boug vainqueur.
Pas étonnant quand on pense au goût d’Assouline pour les pires navets, sur lesquels il écrit avec des sanglots plein la plume. Genre Reinhardt, Garcin etc. boumou va certainement être édité par Gallimard.
Un recueil de poèmes, sans doute. Assouline à l’auteur dira son sentiment fraternel, -l’énigme vibrante de sa langue dépouillée, propre à s’épanouir dans les révélations historiques du génial du Bouchon,- le critique soudain plus que bouleversé, à cheval sur Garcin et monté par Reinhardt.
Pour lui, le rêve.
AVIS A LA POPULATION
Depuis quelques temps, on assiste dans le commentarium à un regain de dérapages volontaires à connotation racistes, homophobes etc ainsi qu’à des attaques ad hominem de la même encre de la part de quelques un(e)s. Il n’y aura pas d’avertissement : ces internautes seront bannis dès leur prochaine tentative, de même que tout autreessai pour revenir par ici sous un autre pseudonyme et une autre adresse (le style trahit). Inutile de hurler à la censure.
merci,P.Assouline
La critique littéraire c’est en grande partie dire du mal, insulter, démonter. Du moins la vraie. Assouline veut mettre fin à un genre vieux de plusieurs siècles. Il préfère un public de chaisières?
Du manque de sel dans la soupe ?
A voir.
Quoiqu’il en soit, ces nouvelles directives s’inscrivent admirablement dans le contexte politique actuel. Toute une époque qui disparaît. Enfin… qui disparaît, c’est vite dit…
Bonne journée,
Journée de la lutte antihomophobie, parait-il. Rêvé que bouguereau s’étati pris un panard immense avec sa grande copine lesbienne. Comme z’avaient jamais essayé, en revenaient pas de leur orgasme simultané, le plus beau d’missionnaire qu’ils eurent jamais éprouvé. Aucune ankhulerie ni fallagah dans l’affaire, monlarbin-terzoune en témoins de la scène, en étaient médusés et restés pantois. _
La Cour des comptes a émis des doutes sur le Fonds pour l’innovation et l’industrie censé alimenter la privatiation d’ADP, mon fil… Le conseil constit. ne s’est pas prononcé sur le ppe de la privatisation_ mais sur le bien fondé d’un futur RIP sur la « privatisation » ADP… Et ça suscite des controverses, tu m’étonnes. _ Passoire trouée, mon frère, dans mes bras. _ Tout sourire et boxeur lisent les mêmes livres et les mêmes BD, dans le même bateau Dactu, eux… au moinsse… Ce qu’ils en pensent, bof…, c’est notre opinion de lectrice qui compte, on s’en ouf. Encore faut’il avoir lu à même les pages, plutôt que des extraits tirés du darkwebl ou des saletés bouchonnées d’ailleurs.
Le plein d’oxygène pulmonaire, c pas toujous possible non p’us, surtout chez les gentils terroristes écolos, des saints qui s’accrochent aux canopées pour sauver nos arbres… Ont tiré les leçons de la société normalisée du Clastre, SV ! _
Bonjour à ceux qui restent icite, les cons et les pas trop cons…
La critique littéraire c’est en grande partie dire du mal, insulter, démonter.
Certainement pas;vous parlez de vos penchants,avec un mot dominant d’internet:vrai
« Inutile de crier à la censure »
Voyage au bout de la bibliothèque
«Ah! L’admirable lettre d’un lecteur, agent forestier, reproduite (avec quel esprit!) par Zavie dans l’Intran :
“[Votre question m’oblige à vous faire un aveu, qui sera peut-être mal pris: j’ai une bibliothèque uniquement à mon usage, et que je ne propose pas en exemple. Je circule beaucoup dans la journée, et le soir j’aime à me reposer dans le coin de mes livres. C’est mon refuge; une tanière dont j’ai effacé toutes traces de pas devant la porte, j’y suis chez moi.]
Il y a (dans ma bibliothèque) des livres de toutes sortes; mais, si vous alliez les ouvrir, vous seriez bien étonné. Ils sont tous incomplets ; quelques-uns ne contiennent plus dans leur reliure que deux ou trois feuillets. Je suis d’avis qu’il faut faire commodément ce qu’on fait tous les jours; alors je lis avec des ciseaux, excusez-moi, et je coupe tout ce qui me déplaît. J’ai ainsi des lectures qui ne m’offensent jamais. Des Loups [de Guy Mazeline, prix Goncourt en 1932 contre Céline], j’ai gardé dix pages; un peu moins du Voyage au bout de la nuit. De Corneille, j’ai gardé tout Polyeucte et une partie du Cid. Dans mon Racine, je n’ai presque rien supprimé. De Baudelaire, j’ai gardé deux cents vers et de Hugo un peu moins. De La Bruyère, le chapitre du «Cœur» ; de Saint-Évremond, la conversation du père Canaye avec le maréchal d’Hocquincourt. De Mme de Sévigné, les lettres sur le procès de Fouquet ; de Proust, le dîner chez la duchesse de Guermantes ; «Le matin de Paris» dans la Prisonnière.”
Que Zavie soit loué ! Ce n’est pas chaque jour qu’il nous parvient de l’infini de tels messages! Nous voici tous grands morts et minuscules vivants, déculottés par le terrible garde-chasse. Il ne nous pardonne pas grand-chose dans notre magnifique vêture (acquise avec tant de peines !). Un tout petit essentiel ! Ah ! le véridique ! Il me faudra passer, en ce qui me concerne, dans l’éternité rien qu’avec quatre pages qu’il me laisse! Jaloux à jamais de ce Mazeline, qui gagne décidément à tous les coups, bien fier qu’il peut être, lui, de ses dix pages pleines… Mais, juste retour, la mère Sévigné, obscène pour toujours, avec sa petite lettre sur ses gros appas, n’en sortira pas du froid sidéral… Villon n’est pas des nôtres, et la Mort sans lui n’est plus possible… Quant à Totor[Hugo], avec moins de deux cent vers, je doute qu’il s’y retrouve.
Il nous presse, le garde-chasse ! Avons-nous même encore le temps de rendre nos comptes aux vivants ?
‘Comme il est léger le bagage qu’on emporte à l’éternité !…’
L’homme des bois ne rigole pas. Il s’y connaît dans l’infini des malices. Quel douanier de nos spirituels ! “Dix pages, monsieur ! Pas une de plus ! Et vous Racine, rendez-moi ces deux masculines!” Nous en sommes là! Alas poor Yorick!
Désormais, l’effroi d’être coupable environne nos jours… Aurais-je, en passant, réveillé quelque monstre ? Un vice inconnu ? La terre tremble-t-elle déjà ? Vend-on moins de tire-bouchons qu’auparavant ? Il ne s’agit plus d’amusettes, l’homme au ciseau va me couper tout ce qui me reste…».[2]
Le lien ne passe pas.
Voir « lire avec des ciseaux », sur le site Fabula
@ ces internautes seront bannis dès leur prochaine tentative, de même que tout autre essai pour revenir par ici sous un autre pseudonyme et une autre adresse (le style trahit)…
A la place des 2 célèbres loufiats de la rdl, ma soeur-chachale, je me sentirais un brin boxé au viseur… Virons les matamores basturmateurs !
Le multi-pseudo de 12h04, sait de quoi il cause.
Le « style » JC ne manque pas à la rdl.
Ni le style « citerne de pus », d’ailleurs.
Gigi, je t’en prépare une, je te garantis qu’on n’a pas fini de rigoler…
RV ce soir.
Hurkhurkhurk!
A 12h04, tu disqualifies totalement les efforts de Passou, pour paraître crédible.
Passou – 11h34
« […] Il y a des mots qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d’amies. […] »
Paul Eluard – Extrait du poème «Gabriel Péri», Au rendez-vous allemand, Paris, Éditions de Minuit, 1945.
MERCI.
@ SV, ce qu’il y a d’aimable dans les dystopies de Damasio que vous m’avez incité à fréquenter, c’est sa crédibilité à mettre en scène les objections des normalisés heureux posées aux hactivistes anarchistes luttant contre le totalitarisme mou de la socité du Clastre. Les dilemmes moraux liés aux actes terroristes susceptibles de tuer des gens… (par ex. dans le conflit entre Kamio, en tant que jeune papa, défendant le caractère sacré de la vie contre Capt ou Slift et leur bande de Voltes, etc.). Bon, j’aime pas trop la SF comme genre, tuwois, mais j’ai qd même découvert un brave talent. Il a su mettre en forme quelque chose de résolument nouveau et congruent avec notre monde depuis que celui de 1984 ne nous parlait plus du tout…
Il y a aussi de la sagesse réflexive surtout chez ceux qui incitent à faire l’amour Et la guerre, pas que de la noirceur, c’est de la vie…, une capacité à entendre le bien fondé des objections, telle dans cette belle scène du chapitre « les clameurs » dans la Zone du Dehors (c’est qui le ON ?)… Allez, j’y retourne, car dans le RER, j’ai encore été détourné de ma lecture, ca matin. Marre. Ils cherchaient des morceaux de soleil vert.Et personne ne voulait leur en donner, d’où leur propension à vouloir créer de l’incident.
Les misérables du neuf-trois… Mais Victor Hugo en avait déjà causé dans Qutrevingt-treize. Attention, on nous dit que ça va péter dans les banlieues… un de ces quatre, et bien plus qu’en 2005. Et vous z’aurez pas été prévenus (déjà, à Cannes) ?
Oui, merci Passou.
C’est un bon billet de bûcheron.
Dommage que Clopine n’ait pas plus participé, sur ce sujet nature.
Passou dit: 17 mai 2019 à 11 h 34 min
AVIS A LA POPULATION
Merci Pierre Assouline -:)
sapré passou, le coup de…ballet à la française. Ihreschwester requinquée dans ses bigoudis armés, dame Cricri en statue de sel tournée sur gomorrha
Pour lutter contre ces comportements, Daphné Leportois et Catherine Grangeard, auteurs du roman La femme de l’autre côté du miroir dont la grossophobie est le sujet central, organisent un défilé littéraire dans la librairie Tschann (6e arrondissement).
je ne suis pas en surpoids,même de post
Il n’y aura plus que les fervents! Comme ça va être bon cette atmosphère de sacristie. (Avec chauffage d’appoint, tout de même, on espère. Mais qui réglera la note?)
Après, le pus, c’est jamais que des globules blancs et des staphylocoques dorés résistant à la méthicilline qui fond pression dans une cavité inflammatoire constituée de tissus lysés et qui gicle si on la perce.
Rien de bien terrible.
Thoreau qui devrait, par ses multiples considérations sur le sujet , pouvoir figurer dans une anthologie de l’amitié
« Il en est peu pour qui l’amitié est une relation suffisamment sacrée. La plupart sont disposés à accepter une vulgaire querelle, suivie d’une vulgaire trêve. Je caresse tellement d’idées à ce sujet, avec tellement de religiosité que je n’en parle jamais- J’ai été surpris par la rapidité avec laquelle… »( suite interrompue au milieu de la phrase)
Je vois tres bien, ce qu’il aurait ecrit sur les « amitiés » virtuelles, qui ressemblent plus à une situation de « besoin », comme tous ceux qui ont besoin d’un ami. De ceux-là Thoreau n’est pas l’ami.
Sasseur, son dîner de cons virtuel et ses délires
Thoreau a ecrit des pages merveilleuses sur l’amitié dans son journal. Notamment quand il dresse le portrait des faux amis qui ne viennent visiter, par besoin toujours, que lorsqu’il est malade. Oubliant les visites « préventives « , celles qui maintiennent en bonne santé. Et que Thoreau fuit comme la peste. Oui, vraiment, une tres belle réflexion qui peut s’appliquer aux erdeliens, qui pratiquent, ont pratiqué, l’amitié, à des malades.
Ceux qui agissent comme si le spectateur était dépourvu de mémoire…
[Ce qui vaut pour les femmes aussi]
« son effort presentiel »
Edr, oui je devrais googler et wikipédier pour fayoter entre deux posts insultant avec violence. Ou peut-être halluciner en permanence la vie supposée des erdéliens.
@renato
un souvenir de je ne sais quel fil
https://dailygeekshow.com/ampoules-decoratives-terrarium/
C’est pour cela, poussière, qui vous êtes présenté, il y a un jour ou deux, avec votre « citerne du pus », que je refuse d’entrer dans votre torrent de vulgarité, qui reste le jeu favori des erdeliens. Et que la lecture de Thoreau, dont le journal , en fr. n’est pas en ligne peut vous faire prendre soin de vous et des erdeliens, comme dans l’expression « avoir le souci de ». L’acedie, un peu. Sinon vous allez tous tomber malade.
@Phil dit: 17 mai 2019 à 13 h 12 min
Phil, si la femme de Loth fut transformée en statue de sel parce qu’elle regarda en arrière vers ces deux villes Sodome et Gomorrhe, une autre femme s’est retournée en arrière pour des motifs différents, celle-là a ma préférence : Françoise Héritier qui a écrit un fort beau livre Le sel de la vie. L’avez-vous lu ? Une belle méditation sur ces petits instants de bonheur qui nous font aimer nous souvenir. Lavande, DHH, Clopine, Rose, Et alii et d’autres aiment écrire, ici, ces menus bonheurs, moi aussi, parfois.
Comme quoi, on peut être une grande intellectuelle, anthropologue, professeur au Collège de France et, en quatre-vingt dix pages, dans une lettre à un ami, (une fantaisie, un poème en prose…) revivre et partager ces petits riens de la vie qui en font le sel…
« … fermer les yeux pour mieux entendre le bruit du vent dans les hauts peupliers de Bodélio… faire siffler un brin d’herbe entre ses doigts et ses lèvres… prédire qu’il pleuvra le lendemain à la position des rayons du soleil couchant… s’asseoir au soleil à Rome piazza Navona en février et manger une salade de roquette avec un verre d’orvietto… sentir la densité d’un silence attentif, entrer dans la parole comme on entre dans l’arène… traîner des pieds dans les feuilles mortes… vibrer au timbre d’une voix… sentir la terre tourner sous son corps en regardant les nuages… haïr le ton cassant, les manières raides, grossières, offensantes, le regard dédaigneux, l’absence de considération pour les autres qu’on trouve chez ceux qui se croient supérieurs pour une raison ou une autre… »
Un petit livre qui rend à l’heure médiane paix et sérénité.
Je suis allée et dans le parc Yellowstone, au pied des geants, ( mais aussi dans d’autres parcs californiens ) et dans la digital valley, traversée en vitesse, tellement la zone est repoussante ( la vallée de Steinbeck a bien changé…). Et aussi au sud-ouest des Appalaches.
Quel bonheur d’y repenser à l’occasion de ce billet.
christiane dit: 17 mai 2019 à 14 h 57 min
oui, christiane, c’était une femme attentive et attentionnée;j’ai lu son livre, bien sur,et le l’ai entendue plusieurs fois:notamment un colloque-où il t avait des psys, et je crois sur la stigmatisation de « l’autre « ;elle aimait appuyer son récit d’anecdotes, par exemple sur les costumes de LEVI Strauss, et pour les femmes sur les règles;c’était la première fois que j’entendais une femme parler sans vulgarité ni amertume
C’est pour ça que j’ai mis le lien à 7h55.
Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une splendeur.
Mais Sasseur, tout le monde aura apprécié votre style à la caisse du monop’ Faites comme si cela n’était pas et continuez à systématiquement confisquer la parole d’autrui (ça fait cas d’école). Vous approprier avec vanité un auteur à la mode depuis plusieurs années déjà ne laissera personne dupe ici.
Déjà vous communiez dans la paix et l’amour!
Comme c’est beau!
c’est très drôle, j’ai envisagé un moment faire un travail avec F.Héritier sur les jumeaux, mais il y avait dans mon idée le redoublement dans les langues, et bien sur le verset
« une fois Dieu l’a énoncé, deux fois je l’ai entendu »,et il y a « quelqu un »,sur la RDL, qui f^tait son anniversaire comme feue mon amie bibliothécaire , et moi qui ai osé raconter cette histoire très intime, puisqu’elle lie une maladie chronique respiratoire dont souffrait mon amie et qui m’atteint aussi , et dont les spécialistes se moquent, »parce qu’un écrivain en fut tourmenté »
poussière, je ne confisque rien. Je n’ai pas lu vos commentaires sur le sujet du billet, alors que ce sujet le branche bien. Et quand bien même, insistez si vous voulez avoir un echo des erdeliens.
Pas de moquerie chaloux, maintenant Passou a dit: aimez vous les arbres les uns les autres comme vous même.
C’est vrai que ce billet ne m’a pas inspiré, excusez caporale. Ce que j’aime dans les forêts ce sont la lumière et les sons à la fois étouffés et magnifiés. Et certaines nuits mais je vous passe ces trips.
Gérard de Nerval et la forêt de Chantilly
On rencontre souvent le prénom Sylvie dans la forêt de Chantilly et notamment un
chêne remarquable qui se nomme le Chêne Sylvie.
Sylvie est l’héroïne d’un roman de Gérard de Nerval, paru en 1853 deux ans avant le
suicide de l’auteur, dans « La revue des Deux Mondes » et inséré en 1854 dans un recueil
de nouvelles : « Les Filles du Feu ». Gérard de Nerval l’écrit à un moment où sa vie est
affligée par une déception amoureuse et une santé psychique défaillante.
Sylvie est l’évocation nostalgique, à travers le souvenir d’une compagne de l’enfance,
Pas d’souci poussière, je vous souhaite une bonne journée, un week-end excellentissime comme vous n’en avez jamais vécu, Bises à votre dame ou monsieur, vos enfants si vous en avez, vos amis qui ne sont pas les miens.
Et au prochain billet peut-être, si je peux changer de pseudo, c’est pas évident, Passou va pas apprécier, et si ça m’interesse, on verra bien, poussière.
Fait divers tragique, je décide de quitter brutalement le commentarium de la RDL. Assoulinoum interruptoum! (C’est fait exprès, la faute. Parenthèse dédiée à Flopine). A cela plusieurs raisons que j’expliquerai très vite. Principalement, un problème moral dont il m’est devenu impossible de différer la résolution.
Néanmoins, pour pouvoir répondre librement aux doux fidèles de cette assemblée, commenter tout aussi librement leurs propos ainsi que ceux de leur bon pasteur, cela va de soi, j’ai décidé d’ouvrir un blog provisoire La république des cloches, dédié spécialement à ces activités et à tous les amis de l’espèce d’île aux enfants que fut en son temps ce blog, et qu’il n’est plus.
A tout bientôt, donc!
Hurkhurkhurk!
@15.50, moi, j’ai toujours préféré les chênes sessiles (ouvres) aux chênes Sylvie… Je crois que Nerval n’était pas vraiment porté sur la botanique.
@ jzm et r. Je viens de revoir Douleur et Gloire. Comme je m’en doutais un brin, n’ai point pu retenir mes grosses larmes au moment où la maman de Salvador Mallo lui formule ses reproches à l’ehpad, vu que le bon fils n’a pas été si bon que ça dans sa vie à ses yeux, quand il refusa notamment qu’elle le suive à Madrid (d’ailleurs, il lui fournit de bien piètres explications, mais elle n’est pas duple, comme toutes les mamas)… On present bien que le héros a su se racheter auprès d’elle durant quatre ans, mais tous comptes faits, il n’aura pas eu le temps de l’emmener avec lui. Il l’a tout de même respectée, car il n’a jamais raconté sa vie de pauvre de son vivant, vu que ses copines voulaient pas qu’on parle d’elles comme des ploucs !
Pensais trop fort alhors aux mamans d’un erdélien et d’une erdélienne. 1/4 de mes larmes étaient pour elles, 1/2 pour la mienne je crois bien.
Bon, moi, je lui donne tout de suite sa Palme au Pedro, vu que personne ici n’a jamais réussi à me faire chialer autant à un film, hein… Mais j’vas pas m’mettre à démêler le vrai du faux de sa bio de PA (Almo, pas Assoul !), c point mon souci, ni de savoir jusqu’où Pedro est Salvador et Salvador Antonio. Leur amitié est magnifique, a sa part d’érotisme, et comme dirait jzmn ou bouguereau, Banderas est encore bien Bandant. Je regrette de l’avoir qualifié de vieux il y a qq jhours. L’est toujours un superbe acteur, et il va rempiler dans une pièce sur l’addiction à l’héro, sûr ! On lui a demandé si c’était son plus beau rôle et il a répondu : « beaucoup de gens me le disent. Des membres de ma famille qui ne commentent jamais mes films m’appellent en larmes pendant le générique de fin ».
Bon, eh bé, tu m’étonnes, on se sent un brin moins seul après cette purge.
Sinon, je vas sans doute revenir bintôt, si je suis pas viré d’ici là par la rdl qui en principe n’est pas dédiée à la promo du cinéma populaire.
@16.16 /
Bon vent Tokup, on te souhaite bon naufrage, comme à l’inénarrab’ blog Au Ciel au Galop… http://hurkhurkhurk.blogspot.com/
T’as bin raison de t’barrer d’icite, c’est moins humiliant que d’être VIRE comme un malpropre. Et puis, ça va en faire revenir pas mal, si en + t’emmène ta Soeur avec toi dans les CDBF de ta zone du Collège de France pour essayer de déBoucher les Moucherons.
Deux anciens présidents de la Ve République sont des repris de justice, des délinquants, des corrompus… Et si c’était l’arbre qui cachait la forêt. Et après on s’étonne que les électeurs fassent leur beurre avec Le Pen. Mais non. En tant que grand catholique, épris de morale publique, entre autres, j’en ai gros sur la patate.
« Retiré de la vie politique, Nicolas Sarkozy est le deuxième ex-chef de l’Etat à être renvoyé en procès dans une affaire politico-financière sous la Ve République, après Jacques Chirac (1995-2007), condamné en 2011 dans le dossier des emplois fictifs de la mairie de Paris. »
En allant acheter mon journal, j’ai échangé quelques mots avec ma buraliste. Elle aussi, elle en a gros sur la patate, la buraliste. Comme les gilets jaunes, qui, eux aussi, depuis six mois, en ont gros sur la patate. Leur mouvement tend à finir, demain iol n’y aura plus grand monde à manifester. N’empêche. Les Français en ont gros sur la patate, et moi le premier.
louise B
Alors, quand on voit que Sarkozy, comme Balkany actuellement, va se retrouver en correctionnel, eh bien, oui ! on en a gros sur la patate. Et l’on se dit qu’il faut qu’ils soient sévèrement punis.
Gigi, je souhaite de ne pas avoir à rejoindre trop vite ta maman dans son hospice pour cause de sénilité précoce, mais j’ai un doute en te lisant. Quoiqu’il en soit, je me souviendrai de toi.
Et vous vous rappelez, ce procès Tapie ? On ne sait pas comment ça a fini. Il a été condamné ? Et là aussi, on en a gros sur la patate. Depuis Mitterrand, au moins, on en a gros sur la patate !!!
Bis : Gigi, je te souhaite etc.
Tes deux vieux lobes pourris c’est de plus en plus sensible.
Je lève mon verre à tes 66 ans!
Hurkhurkhurk!
Tout à l’heure, je vais aller faire mes courses. Et là, même topo : gros sur la patate, les commerçants de mon quartier. Les Français, les Européens, Brexit ou pas Brexit, Trump ou pas Trump, Nouréev ou pas Nouréev : gros sur la patate ! Ah ! ces entrechats…
Parler des arbres ? Alors que ma vie même, oui, ma vraie vie quoi, a changé après ceci :
(vous avouerez que tout est dit)
(sauf peut être ce PS : Passou, merci.)
@et alii dit: 17 mai 2019 à 15 h 50 min
Suivre le cheminement de votre pensée est toujours étonnant. Ainsi des forêts, vous voyagez sur le mot sylve, nom poétique de la forêt et des bois, puis vous pensez à la Sylvie de Nerval.
« Souvenirs du Valois ». Sommes-nous dans le passé par ces réminiscences ? Étrange rapport au temps chez Nerval… Le passé semble ne pouvoir être qu’imaginaire. Qui parle ? L’enfant ? Le narrateur ? L’amoureux ?
La ronde ? Même ces jeunes filles qui dansent sur la pelouse semblent des apparitions. Elles chantent de vieux airs transmis par leurs mères. Sa mère est morte.
Le baiser à Adrienne ressemble aux légendes où Lancelot embrasse Guenièvre et entre par ce baiser dans une fascination mélancolique. Adrienne est-elle Sylvie ? Nerval aimait un fantôme… des chimères…
Souvent, j’entends dans ma tête son poème : El Desdichado. Tout Nerval est dans ce poème. Prince à l’étoile morte… Soleil noir de la Mélancolie… le baiser de la reine… la lyre d’Orphée… les cris de la fée…
Beaucoup aimé votre évocation, dans le commentaire précédent de Françoise Héritier.
Elle disait dans son dernier entretien à Karine Tinat : « […]Je pense qu’il faudrait peut-être, à l’heure actuelle, essayer d’infléchir le type de recherches que nous menons. Elles sont généralement conduites du point de vue des femmes et je voudrais bien en lire, qui ne soient pas celles des masculinistes qui se plaignent de l’avancée des femmes sur leurs terrains, mais celles écrites d’un point de vue masculin sur ce que c’est que la marche commune à l’égalité. J’aimerais voir comment il serait possible de vivre différentes manières d’être égaux. […] Je trouve qu’il est normal que nous cherchions à être féminines ; j’apprécie beaucoup, par exemple, votre robe fort élégante et vos collants noirs. La coquetterie me plaît, mais il y a une élégance masculine et une recherche masculine qui me plaisent aussi. »
(J’aimerais beaucoup connaître ce que pense Ed de ces pensées…)
« (J’aimerais beaucoup connaître ce que pense Ed de ces pensées…) »
Moi aussi, christiane. Je sais simplement que Ed, elle aussi, elle en a gros sur la patate. D’ailleurs, elle ne vient plus, du moins elle ne poste plus. Elle garde ses commentaires pour elle-même, et elle en a gros sur la patate depuis hier. Elle fait la grève du zèle. Elle lit son volume de Proust, et on aura peut-être de ses nouvelles quand elle publiera une note de lecture dessus. Cela sera à lire attentivement, pour voir tous ses progrès, sa brillante pensée littéraire qui s’est accomplie. C’est une fille sublime… qui en a gros sur la patate.
« N° 5 Simone de Beauvoir cultive des patates
PAR JACQUES DRILLON
LE 17 MAI 2019 »
Simone de Beauvoir, que j’ai toujours appréciée, en avait gros sur la patate selon Drillon qui, lui-même, en a gros sur la patate, etc.
Dialogue à la Dubillard :
– Bonjour ! Mais qu’avez-vous donc ?
– Gros sur la patate, comme vous voyez.
– Et ça vous prend souvent d’en avoir gros sur la patate ?
– Surtout quand Sarkozy, qui lui-même en a gros sur la patate, passe au tribunal.
– Et Balkany ?
– Balkany aussi en a gros sur la patate. Tous, nous en avons gros sur la patate.
– Au moins, nous ne mourrons pas de faim !?
C’est la période des pommes de terre nouvelles. Hors de prix, mais très bon nature avec une noisette de beurre.
t’as l’habitude de nourrir le populo a la bulle de pape..dans l’fond t’en rajoutes qu’une grosse louche en disant qu’il a pus bzoin dtravailler
T’es hencore là, chalulum ?
Tokup pas de mamère ni de mon âge… t’as tout faux sur les deux d’ttes façons, okupte putôt d’tes femmes au collège de france et d’ton nouveau blogre temporaire pour les clodos. Quel scoupe, quel style, quelle allure, quelle profondeur de champ, taïau queue basse, à la nichte !…
(vous avouerez que tout est dit)
(on aimrait bien)
Gigi, tu as donné ton âge toi-même, il y a quelques jours. Tu ne sais plus ce que tu dis.
Elle lit son volume de Proust…
–
Vous vouliez dire, Cher Delaporte, qu’elle prit son volume de prouts, sacrés de Birmanie flatulant oblige.
halala, c’est qu’elle y tient à délirer! t’occupes, tiens.
@Delaporte dit: 17 mai 2019 à 17 h 11 min
Ed peut revenir, sereine. Passou veille…
Je vois, Gigi, qu’on va bientôt devoir te placer dans cet établissement où les pensionnaires doivent garder leur bavoir toute la journée autour du cou. Et crois-moi, j’ai de l’intuition. Tu nous raconteras? Beuh, beuh,beuh…
et passou n’a évidemment pas dit qu’il interdirait les moqueries
Mais il va interdire tres certainement « citerne de pus », poussière.
C’est le nouveau règlement, pour assainir le commentarium.
les « exercices de style » Queneau méritent d ‘y retourner à la lecture du papier du jour de M. Drillon.
Si Passou veille sur les avatars, et non sur les psychologiquement fragiles, ceux/celles-ci, vont durablement en pâtir. Ce serait dommage qu’il detourne son attention des plus malades.
Ce soir, j’ai acheté des patates nouvelles à 5 € le kilo, quand même. Je vais manger mes patates nouvelles avec du poulet pékinois. Grâce à quoi, cela ira mieux, et j’en aurai moins gros sur la patate.
« Ed peut revenir, sereine. Passou veille… »
Oui, christiane, grâce à l’empressement du charmant Passou, Ed va pouvoir réintégrer le blog – sans en avoir trop gros sur la patate.
Comment est-ce que je fais cuire mes patates ? C’est tout un art. Je suis les conseils du regretté Robuchon (j’en ai gros sur la patate qu’il soit mort). Je mets de l’eau froide dans une casserole, quelques pincées de sel, et mes patates non épluchés. Je laisse cuire, jusqu’à ce que les patates soit cuites : je mets un couteau dans la chair pour constater que les patates sont à point. Ensuite, il ne me reste plus qu’à manger les patates, et c’est l’extase, car je vous rappelle que ce sont des patates nouvelles à 5 € le kilo. A ce prix-là, ça peut être bon !
17.39 mais si, je sais très bien ce que je dis, pauv’poire, le double de mon frangin mort à 33 ans… T’es pas venu une seconde à l’idée que j’aurais pu être plus précis et dire « presque le double » ou « plus du double », ce qui m’aurait avancé et reculé, et que les 33 balais du frangin aurait pu être un âge arbitraire tout comme celui du crissdecâliste ? Et toi… que t’ayes 52 balais ou pas, que veux-tu que j’en fasse, ça fait pas avancer ni reculer ta connerie pour autant. Et t’es encore à trainer là, t’es pas dégagé sur ton énième blogre destiné à compisser sur Passoul ? L’élégance même… Décidément, tous ces gens qui disent qu’on les reverra p’u à la rdl !… et qui rappliquent 10 mn après, c’est vraiment à ça qu’on reconnait les vrais malades du ciboulot…, sic transit à la nichte CDBF, tokup chalumeau !
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