de Pierre Assouline

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La République des livres
Le temps retrouvé de Philippe Lançon

Le temps retrouvé de Philippe Lançon

Rares sont les chocs avec les nouveautés, ainsi que sont désignés les livres qui viennent de paraître à l’égal d’articles de mode. De ces livres qui ébranlent jusqu’à ce que le lecteur se promette d’y revenir bientôt, ne fût-ce que pour vérifier ses impressions premières cette fois émondées de la découverte et de l’effet de surprise. Ce pourrait bien être le cas du Lambeau (508 pages, 21 euros, Gallimard) de Philippe Lançon. Même prévenu par le bruit qu’il fait, le plébiscite de la critique et le succès public, on reçoit sa lecture comme une gifle qui laisse sonné. On dira que l’auteur étant l’un des rescapés du massacre de la rédaction de CharlieHebdo par des terroristes islamistes, c’était prévisible. Rien de moins sûr pourtant -et pas seulement parce qu’on ne sait jamais rien du sort d’un livre.

Il ne suffit pas d’avoir vécu l’horreur pour être capable de transcender l’expérience en littérature. Souvent elle laisse le survivant muet, et on ne se souvient pas qu’elle ait jamais conféré un quelconque talent d’écriture à celui qui ne l’avait pas déjà en lui. Pour un Primo Levi, qui était entré chimiste à Auschwitz et en était ressorti écrivain, combien de déportés ont survécu à ce même traumatisme sans pouvoir en faire le récit. D’ailleurs, Philippe Lançon anticipe et désamorce le reproche qui pourrait lui être adressé lorsqu’il écrit :

 « En aucun cas je n’aurais voulu obtenir de l’attentat, de la survie et de mon expérience, un pouvoir que leur absence ne m’aurait pas donné ».

Bien que rien ne le signale sur la couverture, c’est d’un récit autobiographique qu’il s’agit ; mais il tient sa valeur de ce qu’il dépasse la circonstance et l’enjeu d’actualité pour atteindre à l’universel. Qu’il s’agisse de ses qualités de plume, de sa capacité d’analyse, de sa faculté de contextualisation d’un roman, Philippe Lançon est certainement l’un des tous meilleurs critiques littéraires (désormais critique culturel à Libération, et chroniqueur à CharlieHebdo) sur la place de Paris- laquelle, il est vrai, s’est beaucoup dépeuplée dans ce domaine. Par deux fois, il s’était risqué à passer de l’autre côté de la barrière en écrivant deux romans (Les Îles, 2011, L’Elan, 2013), peu convaincants. Cette fois, il n’a pas vraiment eu le choix. L’événement est venu à lui et en s’imposant à lui, il a également dicté sa forme, son esprit, sa nécessité.

Il aurait pu réagir comme Jean-Paul Kauffmann, construisant toute une œuvre littéraire pendant une trentaine d’années en tournant autour, en en faisant son combustible, en le harcelant, en le métaphorisant sans jamais le nommer. Il est vrai qu’à la différence de l’ancien otage du Hezbollah libanais, la blessure de Lançon n’est pas seulement psychique mais physique, apparente, défigurante. Pour autant, jamais il ne nous sert de roulements de tambour, ni ne tire son récit dans le tragique, tant il exècre à raison ces écrivains qui se prennent assez au sérieux pour considérer l’acte d’écrire comme une question de vie ou de mort. Il est même capable d’envisager la censure (institutionnelle, ayatollesque etc) comme une forme extrême et légèrement paranoïaque de critique littéraire, c’est dire !houellebecq 2

On en est empoigné dès lors que l’on accepte au début même l’implicite contrat de lecture en vertu duquel le lecteur devra accepter de se laisser envelopper par ce récit et d’y consacrer son temps sans compter. Des livres, des pièces de théâtre, des films irradient la mémoire de l’auteur. De cet inconscient sous influence, qu’il n’essaie pas de nier, il tire avantage en tachant de l’explorer. Il y a d’abord et avant tout La Nuit des rois de Shakespeare, le meilleur des guides pour s’aventurer dans un réel sanglant, une pièce dont la morale est énoncée par un bouffon, la dernière qu’il ait vue au théâtre des Quartiers d’Ivry à la veille du jour maudit. Il y a ensuite Michel Houellebecq, le Houellebecq de Soumission sorti le jour du massacre, un livre et un auteur qui hantent alors les medias et donc Le Lambeau tant ils l’accompagnent en musique de fond en raison de cette coïncidence même.

« Les tueurs se préparaient donc au moment où il parlait d’une voix faussement endormie de république et d’islam. Ils vérifiaient leurs armes tandis qu’il murmurait ses provocations en mode mineur. On ne contrôle jamais l’évolution des maladies qu’on diagnostique, qu’on provoque ou qu’on entretient. Le monde dans lequel vivait Houellebecq avait encore plus d’imagination que celui qu’il décrivait ».

Pourtant, bien qu’il eut prévu d’en parler dans Libération en ces funestes premiers jours de janvier, en ce 7 janvier 2015, ce n’est pas Soumission mais un autre livre également promis à la chronique, celui-là consacré au jazz sous le titre de Blue Notequi lui a sauvé la vie jusqu’à en être érigé au statut de talisman puisque, si le tueur a blessé l’homme, projeté par le choc sous les cadavres de ses amis, il a raté le témoin. La cathédrale de papier édifiée par Proust le suit de chambre en chambre car, outre le bonheur du texte, il y puise de quoi méditer sur le temps, l’élément qui irrigue tout son récit. Il y a aussi les Lettres à Milena de Kafka. On allait oublier la poésie, les poèmes qui l’aident à tenir, ceux d’Adam Mickiewicz par exemple qui ont la puissance des vrais chefs d’œuvre en ce qu’ils nous expliquent ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire.

Lançon l’écrit bien quelque part : la vertu du roman, c’est de nous permettre d’imaginer n’importe qui faisant n’importe quoi n’importe où tout en nous permettant d’y participer. Il y a des portraits à l’acide (Jean-Edern Hallier « qui avait fait don de l’événement à sa personne »), à l’encre sympathique (Houellebecq en « icône pop qui a su donner forme aux paniques contemporaines »). Ou sur le dérisoire théâtre politique qui reprend ses droits avec le passage du président Hollande et de sa suite, une visite-éclair étrangement légère, désinvolte, insouciante quand tout est si lourd autour de soi. Et surtout des pages irréfutables par leur densité d’émotion, d’ironie, d’autodérision, qui en font un document non seulement historique mais littéraire de premier plan. Elles parviennent à faire scintiller la part d’humanité qui demeure en l’homme malgré la barbarie qui le tyrannise. De cette épreuve Lançon est sorti arasé de regrets et de nostalgie, sensible à la remontée des souvenirs heureux qui a pour effet de le déprimer (les années jeunesse à Cuba), mais toujours aussi critique, irrespectueux et farcesque. Charlie un jour, Charlie toujours ! Mais le 11 janvier, jour de la grande manifestation nationale et internationale, Lançon, lui, 51 ans, un trou dans la mâchoire qui fuit et sur laquelle on s’apprête à greffer son propre péroné afin de combler un déficit d’os (d’où le fameux lambeau du titre), « un visage en travaux », « une tête en carton pâte » et « une gueule de métaphore », Lançon n’était pas Charlie : « J’étais Chloé », sa chirurgienne, l’un des personnages les plus importants d’un récit pas avare de compliments sur l’APHP et son personnel.

Abbas-autoportrait-©-Abbas-MagnumL’attentat en lui-même y tient finalement peu de place en regard de ses répercussions : l’hôpital, les innombrables opérations, le cortège de douleurs éternelles et éternellement enfantines, la souffrance, l’odeur entêtante de Javel mêlée de Bétadine, le spectre de la monstruosité, le retour au goût de la vie par la grâce du premier yaourt, les traits du visage en steak et bouillie, la confusion de la chair et de l’os, la crainte du miroir, l’espoir, le désarroi, la tentation du renoncement, la solitude du survivant, les angoisses qui montent, les cauchemars, le regard des autres sur le masque de carnaval, le chœur des soignants, la chorégraphie des gens en blanc, toutes choses qui, sous sa plume, vont bien au-delà des souffrances d’une gueule cassée. On allait oublier la peine sauf que ce n’est même pas la peine :

« Je n’avais pas de chagrin : j’étais le chagrin ».

Tout, toutes et tous là pour aider et soutenir. N’empêche que rien ne console car rien ne remplace : Cabu, Wolinski, Maris, Honoré et les autres tombés au champ d’horreur. Prendre conscience de ce vide à jamais suffit à rappeler au rescapé que chaque homme est dans sa nuit où nul ne pénètre ; la lèvre désunie, la voix longtemps muette, il s’y adresse plus aux morts qu’aux vivants. Son temps retrouvé se mue alors en temps mélangé. Son leitmotiv « Jamais perdu conscience » a les accents de défi d’un « Même pas mort ». L’attentat n’en a pas moins provoqué en lui un décollement de conscience, un bouleversement cognitif et lexical qu’il analyse à sa manière en s’aidant de la novlangue du 1984 d’Orwell : « mortvif », « ouinon » etc, autant de symptômes d’un état psychique qui le fait désormais réagir avec une telle empathie à toutes choses qu’il ne peut s’empêcher d’exprimer un jugement et son contraire en même temps. Dans la situation qui fut la sienne, entre deux séances de haute couture faciale, on comprend que le plus célèbre passage du Divertissement pascalien l’ait turlupiné :

« Tout le malheur des hommes vient  d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre »

Encore faut-il l’interpréter. D’autant que la porte de celle-ci à la Pitié était en permanence sous la surveillance de policiers au cas où des Frères insensibles à la Pensée B 139 auraient eu l’intense désir de la forcer afin d’achever le travail. Cela étant, n’allez pas croire que l’hôpital soit un lieu de repos, pas cette fois, pas pour lui, sans cesse charcuté pour son bien. Il eut même la surprise d’y jouer dans du Ionesco mais à son corps défendant le jour où, au bout de trois mois d’une hospitalisation qui dura bien plus longtemps sans compter les mois de rééducation aux Invalides, il reçut de la Sécurité sociale  une injonction lui demandant de prouver qu’il était bien en arrêt-maladie. A l’hôpital, et notamment à la Pitié-Salpétrière qui est une ville dans la ville, Philippe Lançon a réussi à s’oublier en s’immergeant dans La Montagne magique de Thomas Mann. Même les débats philosophiques et politiques entre Settembrini, Castorp et Naphta lui parlaient si datés fussent-ils.

Dehors, un autre type de guerre remplaçait celle de 14. La Pitié était son Davos. Il a simultanément autant appris de l’un que de l’autre au point de ne plus distinguer ce qu’il doit à l’un ou l’autre. Quelque part, à propos de ses lectures de grabataire, on relève une phrase qui ne laisse d’intriguer sous la plume d’un si brillant critique :

« C’était la littérature, non la fiction, qui m’aidait ».

Peut-être un effet collatéral de la novlangue orwellienne. N’empêche qu’il y a écrit sa propre montagne magique, ce Lambeau qui est juste un grand livre.

(Photos Raphaëlle Régnier ; « Michel Houellebecq lors de la parution de « Soumission » photo D.R. ; « Autoportrait » photo Abbas )

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

847 Réponses pour Le temps retrouvé de Philippe Lançon

rose dit: à

Il a perdu ses copains et lui est resté vivant.

Laudelout Marc dit: à

Philippe Lançon a écrit un grand livre, il le sait, et la critique le reconnaît. Puisse cela lui apporter quelque réconfort. S’il lit ces lignes, qu’il sache combien les lecteurs de ce blog, au-delà des clivages, sont émus par son courage et sa noblesse.

Paul Edel dit: à

beau papier sur un critique d exception

Jean dit: à

Chardonne fut un bon gros suppôt de la collaboration, qui aimait tant Hitler qu’il fit 2 fois le voyage en Allemagne avec Drieu (Bloom)

Mais qui le conteste ? Chardonne fut simplement un grand patriote tel que l’on concevait officiellement le patriote dans la France de Pétain. La version officielle du patriotisme actuellement en vigueur est simplement différente, du fait des circonstances. Officiellement, aujourd’hui, il convient d’être patriote différemment, voilà tout. Entre 1940 et 1945, l’antisémitisme de Chardonne est applaudi, recommandé comme un exemple à suivre, pour le bien de la patrie. Bloom adhère, au fond, à une conception du monde manichéenne, qui prévalait hier, qui continue de prévaloir aujourd’hui ; le Bien et le Mal ont échangé leurs positions, simplement. Le noir est devenu le blanc, le blanc le noir.

Paul Edel dit: à

Y a-t-il dans le texte de Lançon quelque chose qui rappelle la grande confrontation -discussion philosophique qui marque la seconde partie de « La Montagne magique » entre l’humanisme laïc de Settembrini et le sombre fanatisme religieux de Naphta ?Discussion qui reste si actuelle.. Car la deuxième partie du roman le « héros » Hans Castorp est le témoin stupéfait des querelles, des joutes, des mots amers qui s’échangent entre Naphta et Settembrini. Enfin dans » La Montagne magique » de Thomas Mann il y avait un jeu étrange d’oppositions entre les remous du noir Léthé et une célébration de la blancheur éblouissante de la neige.

hamlet dit: à

alors tant mieux si un bel écrivain est né de ce carnage, c’est la plus belle réponse à la terreur : eux qui voulaient donner la mort ils ont donné vie à un écrivain.
La Montagne Magique est une bonne référence, une compilation de toutes les idées de l’occident (et des polémiques qui vont avec) depuis la Renaissance, mais il me semble que dans ce livre Lançon ne va pas puiser que chez Mann, vous oubliez JS Bach, Proust, Kafka, à savoir tout ce que la culture peut porter de vertical, de transcendant, voire de mystique.
Et pas dans Angot, Carrère, ou d’autres dont il a souvent dit le plus grand bien dans ses critiques.
Sans doute dans ses moments extrêmes, même les critiques littéraires reviennent aux fondamentaux.
Des Chloé et des infirmières dévouées, il en existait avant, dit-il s’il le savait ?
La question est savoir ce qu’il en sera après ? Espérons que ce livre fasse mieux que les rassemblements après Charlie, où tous y allaient de leurs beaux discours, c’est retombé comme un soufflé.
Sans doute tous les critiques devraient-ils agir comme s’ils venaient d’échapper à un attentat dans lequel ils ont perdu tous leurs amis ? Sans doute avant était-ce le cas, à cause des guerres, maintenant j’imagine que c’est différent.

Sergio dit: à

Nouvel essai

hamlet dit: à

Paul Edel dit: 30 avril 2018 à 17 h 34 min

je croyais que chez Mann vous n’aimiez que les nouvelles ? parce qu’elles étaient plus faciles à lire.

hamlet dit: à

la Montagne Magique est sans doute la plus grande énigme de la littérature.
sa rédaction dure plus de dix ans.
quand Thoams Mann commence le livre, c’est juste après la guerre, mais la guerre ne la pas changé, il est encore le belliciste (plus la rancoeur du traité de Versailles), un élitiste, un aristocrate, un nietzchéen etc… en un mot Mann est encore le pur produit du romantisme allemand qu’il était dans sa jeunesse, celui qui aurait pu être un parfait hitlérien !

Vous avez bien raison de souligner la rupture qui se trouve au milieu de ce roman, car quand il le finit, Mann est devenu tout autre chose : fini Nietzsche, l’élitisme, l’aristocrate, il est devenu un humaniste ! non pas un humaniste comme on en croise aujourd’hui dans Paris sortant de la visite d’un appartement où ils veulent investir leurs deniers gagné en publiant des livres, non Mann est devenu un véritable humaniste ! le « véritable » faisant référence aux origines de Rabelais, Erasme and co.

qu’est-ce qui a provoqué cette transformation ?

j’ai beau avoir tout lu qui y fait référence cela reste un vrai mystère.

toutefois j’ai mon idée, et je crois qu’elle est bonne, je pense avoir trouvé ce qui a induit cette transformation, entre parenthèses un cas unique dans la littérature, où le plus souvent les écrivains restent à la fin ce qu’ils étaient au début.

Paul Edel dit: à

Hamlet, c’est vrai que je préfère les nouvelles chez Mann,notamment « mario le magicien », « Tonio Kröger » ou « la mort à Venise » mais « la Montagne Magique » est un tel immense morceau éclatant,car la radiographie des corps correspond à une curieuse radiographie des esprits et là
à,o surprise, l’ironie n’est pas un arrogant désenchantement aristocratique ou une suprematie méprisante mais dans le cas de ce roman dees traits de lumièren des coups de sonde presque psychanalytique v pour mesurer et comprendre les pulsions eros thanatos,les affinités entre certains personnages et le jeu sociam chez ces êtres à la frontière de la mort….c’est assez prodigieux ce « roman de formation » par son nombre de facettes.. Revenant à Lançon, Naphta ne frappe bcop car ce personnage nous rapproche du fanatisme religieux dont Lançon est la victime.D’où ma question à Pierre Assouline.mais je vais acheter le livre de Lançon .

P. comme Paris dit: à

Excusez, mais pour le divertissement pascalien, ne serait-ce pas « demeurer » ?.

Jazzi dit: à

« ce n’est pas Soumission mais un autre livre également promis à la chronique, celui-là consacré au jazz sous le titre de Blue Note, qui lui a sauvé la vie »

En quoi ce livre lui a-t-il sauvé la vie, Passou ?

Quand un critique littéraire rencontre un autre critique littéraire de quoi parlent-ils ? Du livre d’un critique littéraire. Moment de plus en plus rare semble-t-il : « Philippe Lançon est certainement l’un des tous meilleurs critiques littéraires) sur la place de Paris- laquelle, il est vrai, s’est beaucoup dépeuplée dans ce domaine. »

Bloom dit: à

On ne redira jamais assez l’importance des influenceurs: c’est à ce titre que les journalistes, dessinateurs, chroniqueurs de CH ont été les cibles des fascistes de l’islam.
Plût aux dieux, à la providence, au destin, au kairos, au hasard, à la nécessité, que sais-je, que Philippe Lançon en réchappât. Qu’il écrive à partir de ce tournant sociétal, meurtri dans son âme et dans sa chair, est une nouvelle et belle victoire sur l’Obscurantisme radicalisé.
J’emporterai son livre sous les tristes tropiques.

Clopine Trouillefou dit: à

C’est, depuis les attentats, le premier lieu où je me rends, en ouvrant Charlie Hebdo : la chronique hebdomadaire de Lançon, où il témoigne de son parcours de blessé, minutieusement, « sans répit » ai-je envie de dire. C’est une entreprise qu’il interroge aussi (pourquoi, quelle nécessité, n’est-ce pas se complaire, etc.), et que j’ai in petto baptisée : « portrait de l’artiste en martyre ». Et moi qui n’ai aucunement ce culte-là, je ne peux pourtant nier la force vitale qu’il faut à Lançon pour simplement « continuer ». La semaine dernière, il a pourtant, à mon sens, (et la discussion avec CLopin fut chaude, car ce dernier est en désaccord total avec moi sur ce sujet), dans son article sur « Monsieur Machin », dérapé quelque peu dans la mauvaise foi. Mais bon, je pense que ça n’intéresse pas grand’monde par ici, où Charlie Hebdo est réduit à son nom, le plus souvent…

hamlet dit: à

@Paul Edel, Naphta bien sûr ! Mann n’a pas choisi ce nom au hasard, vu qu’il ne fait rien au hasard.

vous dites cela parce que Naphta est un religieux ? je ne sais pas, non en fait vous avez tort, je ne suis pas sûr que Mann l’épingle, il montre plutôt que les deux : Naphta et Settembrini sont prisonniers de leurs idéologies, l’un est le miroir de l’autre, je pense plutôt qu’à ce moment prend le partie des idées plutôt que des idéologies, du moins il essaie de montrer la façon dont les penseurs occidents ont transformé les idées en idéologies, et du coup ils les renvoient tous les deux dos à dos, pour lui ils sont à mettre dans le même panier, c’est en cela où Mann renoue avec les origines de l’humanisme, car il s’agissait bien de cela à l’époque : faire naitre les idées et mettre fin aux idéologies des discours hermétiques destinés à quelques élus ! c’est bien ça l’humanisme, avant de devenir ce qu’elle est devenue à Paris à savoir une espèce de club d’investisseurs immobiliers !

vous savez Paul Edel nous vivons une drôle d’époque, en fait non elle n’est pas drôle du tout, c’est triste, parce qu’un livre comme celui de Lançon ça ne marchera pas, pas au niveau des ventes, mais au niveau de ce qu’il pourrait dire ou inciter à penser ou croire, c’est triste mais ça ne peut pas marcher, nosu aimerions tous que ça puisse marcher, mais en fait il est trop tard, bien bien trop tard, le mal a été fait et rien ne pourra venir le réparer, on ne peut pas construire quelque chose de beau sur des ruines, en tout c’était exactement ça l’intuition de Mann quand il écrit le dernier mot de la Montagne, vous vous souvenez des dernières lignes ? ma foi, c’est quand même bien de la part de Lançon de dire que les infirmières font un boulot admirables dans les hôpitaux, plein de gens font un boulot admirable dans le vrai monde, et plein d’autres non, c’est une affaire d’équilibre des forces, ce que fait Mann dans la Montagne, il réunit toutes les forces en présence, il fait l’inventaire de tout ce qui aurait pu sauver le monde, un peu comme dans le tableau de Holbein le jeune, les Ambassadeurs, vous le connaissez Paul Edel, avec les deux étagères, celle du haut c’est le monde céleste, tout y est parfait, celle du bas le monde terrestre, quand on le regarde de près on voit que tout n’y est pas parfait, et pourtant l’humanisme venait à peine de voir le jour en occident, vous n’imaginez pas mais à l’époque ça représentait un véritable espoir, tous les penseurs croyaient que ça allait changer le monde, le rendre paisible et merveilleux,et vlan c’est là qu’on a eu les guerres de religion, Holbein en a le pressentiment, c’est pour ça qu’il peint des trucs qui clochent sur l’étagère du bas, et ben Mann c’est pareil, la Montagne est un livre d’un pessimisme inouï, vous avez du le remarquer, le blanc de la neige et le noir de je sais plus quoi, vous avez toujours été plus branché sur les couleurs que sur les idées, non c’est un livre très pessimiste.

D. dit: à

Ce soir, hamlet, je me suis fait un gratin de macaroni au thon.

D. dit: à

Clopine Trouillefou dit: 30 avril 2018 à 20 h 09 min

C’est, depuis les attentats, le premier lieu où je me rends,

où ça clopine ?

P. comme Paris dit: à

Hara-Kiri/Charlie Hebdo est mort en 1982.

Jean Langoncet dit: à

La loi protège la mémoire des défunts et celle de Philippe Val en particulier SVP, PP

Jean dit: à

Quel roman merveilleux que « La Montagne magique » ! J’ai vécu des jours dans l’aura de son parfum, au sens le plus olfactif du terme. Quel que soit l’intérêt des personnages, de leurs débats, le pouvoir de ce roman tient à un charme inexplicable, qui me semble proche en effet de celui d’un parfum. Les merveilleuses descriptions y sont sans doute pour beaucoup (personne n’a parlé de la montagne de façon plus émouvante que Thomas Mann) mais pas seulement. Sans doute aussi cela tient au fait que les personnages y évoluent dans une sorte de no man’s land, ou plutôt d’interface, entre la vie et la mort, le monde des actifs et celui des oisifs, la nature et la ville, etc. Je ne vois guère d’aussi prenant dans le genre que les pages que Proust consacre au séjour du narrateur au Grand Hôtel de la Plage à Balbec.

Jean dit: à

La photo du haut est fort belle, mais pourquoi nous priver de ce qui est en-dessous et qui est certainement aussi merveilleux que le haut des ramures? Même les arbres, paraît-il, sont capables d’éprouver la joie d’exister ; cette photo le suggère.

Jean dit: à

On aurait pu penser qu’avec la disparition de quelques pointures du dessin d’humour, l’attentat de Charlie Hebdo permettrait au moins de préparer le terrain à quelques vocations. Mais ce ne fut pas le cas. Le trépas des dessinateurs de Charlie a plutôt sonné l’heure du déclin du dessin satirique. Déclin inexorable ? La concurrence des médias vidéo est rude …

Jazzi dit: à

« La Naphta…line ou camphre de goudron a été couramment utilisé comme antimites. On a constaté par le suivi des maladies des travailleurs de l’industrie chimique qu’il était possiblement cancérigène »

Comme l’encens des église, utilisé comme anti mythes, Hamlet, cancérigène aussi ?

Jean dit: à

l’hôpital, les innombrables opérations, le cortège de douleurs éternelles et éternellement enfantines, la souffrance, l’odeur entêtante de Javel mêlée de Bétadine,

…etc. etc. Le livre de Philippe Lançon montre qu’à quelque chose toujours malheur est bon, à condition d’y survivre. Car enfin,combien d’expériences inédites, toujours passionnantes (si, si…), de rencontres multiples et diverses, l’auteur n’a-t-il pas eu l’occasion de faire grâce à cet attentat. Et je ne parle pas du divertissement de qualité que nous trouverons, nous, à lire son bouquin. Clément Rosset a décidément raison : la joie finit toujours par l’emporter.

Jean dit: à

C’est sûr que le malheur des autres offre à ceux qui en ont été exempts une source de divertissements souvent de très haute qualité, qui nous permettent d’échapper à l’ennui, cause principale de la tristesse humaine, selon Pascal. J’aurais bien quelques exemple sous le coude mais je crains de me faire encore mal voir de quelques moralistes sourcilleux. Je m’abstiendrai donc.

Delaporte dit: à

« Lançon m’a tuer ».

N’est-ce pas Jean-François Revel qui, dans ses Mémoires, a dit tout le mal qu’il pensait de ce journaliste de Libération ? Un beau morceau d’anthologie qui éclabousse tous les journalistes malhonnêtes.

Delaporte dit: à

« journaliste malhonnête » : pléonasme.

Clopine Trouillefou dit: à

Euh, D., je l’explique en fin de phrase : le premier lieu où je me rends quand j’ouvre toutes les semaines Charlie Hebdo, c’est la page de la chronique de Lançon (je subodore que cette chronique a servi de base pour le livre chroniqué par notre hôte). IL y a raconté par le menu toutes les phases (non encore terminées) de son traitement hospitalier, et s’est livré à une sorte d’impitoyable introspection, pour laquelle j’ai des sentiments partagés ; le recul à cause de la posture du martyre, qui n’éveille pas de bons sentiments chez moi, la curiosité que j’espère non malsaine vis-à-vis d’une pathologie si terriblement handicapante, la proximité bienveillante que j’éprouve parce que Lançon livre ses pensées sans chercher d’effet ni à convaincre, et du coup on a l’impression que c’est un ami qui vous parle, et puis, depuis peu, l’ombre d’un agacement – notamment dû à sa dernière chronique sur « Monsieur Machin ». Sans doute parce que je ne suis certainement que Madame Chose ».

la vie dans les bois dit: à

Quatre livres plus tard et quelques reminiscences greco-latines, on peut se dire que Ph. Lançon a trouvé la voix juste.
.. à propos des quignardises.
Mais cela ne doit pas occulter le 7 janvier 2015.
Il ferait beau voir que l’on n’accompagne cet homme de l’autre côté du pont…

bérénice dit: à

J’ai lu dans Le monde il y a une semaine ou deux une présentation du livre, bouleversant . Philippe Lançon lors de sa première sortie dans le monde après son hospitalisation rencontra Michel Houellebecq dont on connut les sentiments après l’attentat . Hasard des mondanités.

bérénice dit: à

21h47 il lui reproche de compiler comme d’autres reprochent à Sollers de citer.

la vie dans les bois dit: à

Ph. Lançon s’adresse au lecteur. Et plus particulièrement au lecteur de Houellebecq.
J’sais pas pourquoi tout d’suite on se sent interpellé (inclusif)…

D. dit: à

mais c’est pas un lieu, ça, clopine. Un endroit tout au plus.

D. dit: à

Enfin bon je ne veux pas polémiquer.

la vie dans les bois dit: à

Tu as tort de s’abstenir. Une fois de plus… Le ton est léger et très intime.

hamlet dit: à

Chaloux dit: 30 avril 2018 à 21 h 09 min
« Lançon m’a tuer ».
Pascal Quignard.
http://next.liberation.fr/livres/2009/09/17/pascal-quignard-l-ecrivain-au-bulot_582081
 »

extraits de la critique géniale de Quignard par Lançon :

« tout lecteur lisant Quignard finit par se flatter d’être un lecteur de Quignard. »

« Il y a des à-côtés, des sorties de thème, des cadences improvisées, des fantaisies et même du charabia : «Nous sommes orphelins d’une joie qui n’avait pas encore devant elle, quand elle vint surgir en nous, un peu après que nous surgîmes sous le soleil de cette terre, de mémoire où se faire souvenir.»

hamlet dit: à

«Nous sommes orphelins d’une joie qui n’avait pas encore devant elle, quand elle vint surgir en nous, un peu après que nous surgîmes sous le soleil de cette terre, de mémoire où se faire souvenir.»

si on fait lire cette phrase à n’importe quel lecteur, il dira : « Dieu que c’est nul.

mais si on lui dit avant c’est du Quignard, il dira « Dieu que c’est beau ! »

Widergänger dit: à

Clément Rosset a décidément raison : la joie finit toujours par l’emporter. (jeanjeandesbrumes)
_____________
Ce genre de phrase prête à rire.

Widergänger dit: à

Il y a des à-côtés, des sorties de thème, des cadences improvisées, des fantaisies et même du charabia : «Nous sommes orphelins d’une joie qui n’avait pas encore devant elle, quand elle vint surgir en nous, un peu après que nous surgîmes sous le soleil de cette terre, de mémoire où se faire souvenir.»
___________________
Quand on pense que c’est ça qui passe pour « l’un des tous meilleurs critiques littéraires » sur la place de Paris. Ça laisse songeur…!

Widergänger dit: à

hamlet dit: 30 avril 2018 à 22 h 55 min
_________
Comme s’il n’y avait pas une certaine objectivité de la beauté du style, qu’il est même possible d’analyser !

On vit une époque où l’imbécilité a pris le pouvoir. Dépêchez-vous d’en profiter, mes pauvres petits chéris, ce ne sera pas éternel ! Les géants qui viendront vous aurons vite mis au rebut.

Widergänger dit: à

Toute cette hystérie autour d’un tel livre a je ne sais quoi d’indécent.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…pour moi, cette histoire, çà ne vas pas,…

…ni l’attentat à Charlie – Hebdo,…ou en tirer des ficelles de gains, à raconter, son histoire, comme universelle vérité,…

…c’est trop facile, cette procédure, au genre, crime organisé,…à reporté, sur la mise en scène de terrorisme couleur  » café « ,…çà ne tient, pas, en ma conclusion,…
…et, cinéma-spectacle, du défilé, a Paris,…
…c’est, trop, une machination, des services intérieurs de la France,…une colonne en plus,…deuxième, troisième, ou quatrième colonnes, dans les affaires d’espionnages, à l’intérieur du  » pouvoir  » occulte, sur la pensée unique, à la française,…ou qu’elle aboutisse,…
…du flan, mal en digestion,…une sorte de couleuvre à se faire avaler,…
…un cinéma, un théâtre, un scénario, qui ne passe pas, dans la France, des haines à jours,…

…maintenant, penser, ce que vous voulez,…
…ou une police et justice muselés,…

…n’oublions pas, a cette époque, le trafic des drogues, au sein des policiers, et liés à ses disparitions, conclusions, des agents doubles-collabos, au service, réseaux à imaginer,…

…l’éducation niveau  » ripoux « ,…à galons,…etc,…des exécutions sommaires  » travesties « ,…en passions islamophobie cultivé,…etc,…

…pour moi, sensible aux parfums, à la lavande,…aussi,…Ah,!Ah,!…
…etc,…

Widergänger dit: à

La critique journalistique qui se hausse du col a je ne sais quoi de profondément hilarant. La science à la portée de la ménagère de moins de cinquante ans, ça doit être ça.

Widergänger dit: à

Il y a des à-côtés, des sorties de thème (Lançon à propos de P. Quignard)
_______________
Il y a des bas-côtés, des sorties d’autoroute, pendant qu’il y est aussi !

Widergänger dit: à

La littérature contemporaine lue par un plouc pour des ploucs, c’est la critique lançonnienne. Je lui préfère encore Lanson, ça au moins c’était du solide, et sans la ramener en plus !

Dans une telle époque de crétins, il y a vraiment de quoi finir réactionnaire…

Widergänger dit: à

Bon, j’ai passé ma mauvaise humeur du soir. Je m’en retourne faire du latin et du grec. Comme dit l’autre, l’Antiquité, c’est ce qui ne meurt jamais. Rien d plus vrai ! Je me suis dégotté un excellent bouquin sur Les massacres de la République romaine, Nathalie Barandon, Fayard. Histoir de replacer le Lançon en perspective et relativiser cette méchante hystérie collective de la plouquerie contemporaine.

Chaloux dit: à

Hamlet, j’aime beaucoup Quignard, c’est une grande rencontre dans ma vie de lecteur, et ce n’est pas Lançon qui m’en détournera, mais on peut tout de même saluer la performance, tout comme on peut lire avec amusement certains articles du cruel Rinaldi étripant de très beaux livres. N’est-ce pas Nimier qui s’est tapé Char de la même façon? Et Char a continué d’exister.

Chaloux dit: à

« Il a des vieux auteurs la pleine intelligence,
Et sait du grec, Madame, autant qu’homme de France.
– Du grec, ô Ciel! du grec! Il sait du grec, ma sœur!
– Ah, ma nièce, du grec!– Du grec! quelle douceur!
Quoi, Monsieur sait du grec? Ah permettez, de grâce
Que pour l’amour du grec, Monsieur, on vous embrasse. »

Chaloux dit: à

hamlet dit: 30 avril 2018 à 22 h 55 min

C’est pourtant une forte pensée.

bérénice dit: à

Hamlet, j’aime beaucoup Quignard

C’est bien de le préciser car d’après vos communiqués le concernant je ne savais plus trop ‘il n’avait pas fini par vous lasser.
Hamlet sa comparaison du repas avec un hamburger en compagnie de Fumaroli et en latin n’est pas mal non plus. Il se moque d’un certain snobisme me semble-t-il.

bérénice dit: à

0h17 je ne sais pas un mot de grec hormis les politesses bonjour, bonsoir et je me demande ce qu’est devenue la Grèce que j’ai aimée. Corruption, immigration, laissés pour solde de tous comptes, lachée par l’Europe ou presque sauf à lui fournir des machines à enregistrer les migrants depuis plusieurs années et nous, nous chipotons pour ainsi dire alors que nous les avons laissés, bien heureux de n’être pas atteints par cette marée humaine, se débrouiller. C’est le peuple qui paie et si l’on doit croire les témoignages, les grecs se montrent encore acceuillants quoique lassés par une situation qui dure et à laquelle ils n’entrevoient pas de fin.

P. comme Paris dit: à

« Je lui préfère encore Lanson, ça au moins c’était du solide, et sans la ramener en plus ! » WGG

Pour le champagne Lanson, c’est du liquide WGG.

rose dit: à

bérénice
ds l’ extrait de film montré par jazzi avant hier, un des deux frères à la recherche de leur père crie je ne suis pas albanais.
Ils paient 900 euros le passage puis sont largués ds un hôtel de passe de pacotille.
Nous porterons cela l » Europe, avec la Grèce et avec le Portugal. Tous égaux mais la France et l’ Allemagne plus que les autres.

rose dit: à

Madame de Sévigné écrit : «Ses infirmités, depuis deux ans, étaient devenues extrêmes. Je la défendais toujours, car on disait qu’elle était folle de ne vouloir point sortir. Elle avait une tristesse mortelle : quelle folie encore ! […] Hélas ! Madame, la pauvre femme n’est présentement que trop justifiée ; il a fallu qu’elle soit morte pour faire voir qu’elle avait raison et de ne point sortir et d’être triste. Elle avait un rein tout consommé et une pierre dedans, et l’autre pullulant ; on ne sort guère en cet état. Elle avait deux polypes dans le cœur, et la pointe du cœur flétrie ; n’était-ce pas assez pour avoir ces désolations dont elle se plaignait ? Elle avait les boyaux durs et pleins de vents, comme un ballon, et une colique dont elle se plaignait toujours.»

Passons sur la beauté concrète de la lettre, pour remarquer que la Sévigné écrit le contraire de ce que la compression lui fait dire : la maladie de Madame de La Fayette ne venait pas de l’âme, mais bien du corps. Un écrivain fait naturellement ce qu’il veut de la réalité ou des textes qui l’inspirent. Mais il est permis de préférer l’original décomprimé.

Philippe Lançon

si ce n’est que l’âme et le corps sont intimement liés. Et que Quignard est pudique, certainement.

nota : ai fini, pour ma part, crise de paranoïa aïgue. And I hate baseball, but I still play it, to be with Charlie.

bérénice dit: à

Il y a des bas-côtés, des sorties d’autoroute, pendant qu’il y est aussi !

c’est vrai.Mais du moment qu’elles marquent la route dans la vallée de Chevreuse, qu’y trouveriez vous à redire.

bérénice dit: à

La littérature contemporaine lue par un plouc pour des ploucs, c’est la critique lançonnienne. Je lui préfère encore Lanson, ça au moins c’était du solide, et sans la ramener en plus !

WGG, pour résumer , si je comprends bien le fond de votre démarche sans investiguer le fond de vos caleçons, n’eût-il pas été préférable que vous écrivassiez: je le préfère encore à Lançon .

« Nous sommes orphelins d’une joie qui n’avait pas encore devant elle de mémoire pour se faire souvenir ».

P. comme Paris dit: à

Pour Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse (Une aventure de Marie Michon), je vote Alexandre Dumas.

bérénice dit: à

Rose, la pose du portrait publié dans le monde , à votre avis, est-ce qu’il prie ou eprouve-t-il quelques difficultés à accepter et vivre l’image bien physique que lui renvoie le miroir, le lambeau est une technique de greffe utilisé en chirurgie réparatrice. Si selon les quelques éléments confiés par le billet on reconstitue la blessure, celle ci lui a arraché le menton,la bouche? déchiqueté le bas du visage. D’autres n’auront pas bénéficié de cette « chance » et auront péri, écrasés, massacrés, égorgés . Une cruauté inscrite selon certains auteurs dans certains tempéraments qui empreints d’un déficit d’humanité , de sensibilité, de pitié frappent aveuglément à des milliers de kilomètres des vrais responsables des injustices qu’ils font payer à des innocents quand ils ne les mettent pas , « mystiques doués », au compte d’un prophète en réalité récupéré et agité pour les transformer en marionnettes hideuses. Dieu en motif pour servir l’argent. C’est moche.

bérénice dit: à

« Je n’avais pas de chagrin : j’étais le chagrin ».

Etre et avoir.

renato dit: à

Pourquoi toujours s’en prendre à la ménagère de moins de 50 ans ?

Jean dit: à

A matin, me suis réveillé en psalmodiant la litanie suivante :
 » Cassons du j…., cassons du j….! Cassons du j…., cassons du j…. ! Boum, boum, cassons du j…. ! »
Eh bien, on me croira si on veut, le seul fait de réciter cette stupide antienne a réveillé en moi cette intense joie de vivre dont Clément Rosset faisait l’apologie juste avant de caner. Jouiffif en diable.

bérénice dit: à

renato, il en oublie celles qui ont bientôt soixante automnes au compteur, c’est injuste car nous sommes aussi stupides que les autres. Ceci est une revendication féministe pour ne pas tomber dans l’oubli statistique.

Jazzi dit: à

Il ne manquait plus que le portrait de Houellebecq pour plomber définitivement ce billet. Il y a quelque chose de baudelairien dans la pause, mais quelle tronche !

Widergänger dit: à

« A propos du poète André Chénier, mort sur la guillotine en 1794, comme lui victime d’une idéologie totalitaire et d’une accélération de l’histoire, [Mandlstam] écrit » (Ph. Lançon)
___________
Ben mon vieux, c’est ça un grand critique journalistique d’aujourd’hui…?!

renato dit: à

L’expression « critique journalistique » n’est qu’un traquenard rhétorique, il n’y a que des prescripteurs de référence pour chaque segment de public.

Widergänger dit: à

« C’est l’année où [Mandelstam] rencontre le poète Anna Akhmatova » (Ph. Lançon)
____________
Il est tellement snob qu’il refuse d’employer le féminin de « poète », qui existe pourtant depuis des siècles dans la langue française, « poétesse ». À l’heure de la querelle à propos de la féminisation des noms !

rose dit: à

bérénice
ai cherché la photo sans la.trouver 🤕

il est accablé.
plus tard il retrouvera la joie tragique -qui est.comme pleurer en riant aux larmes- puis la joie toute simple.
Lui faudra des années.

il a eu ma.mâchoire arrachée.

qd aux autres -jeunes- le seul qualificatif qui me vient est des tarés. Autant que les incels canadiens.
Je les mettrai à couper du bois dans la toundra, moi.

rose dit: à

non.
la mâchoire arrachée.
pardon.

Widergänger dit: à

« L’Etat stalinien liquide les corps, dont celui de Mandelstam en 1938, pour tuer ses voix. Il n’y parvient pas. Notre monde «globalisé» y parvient : on n’entend plus de poésie. » (Ph. Lançon)
_____________
Ah ! il fait fort, pas de doute ! La mondialisation, cause de la fin de la poésie…

Tous les clichés de la bêtise contemporaine se retrouve chez Lançon, pas de doute là dessus ! Quelle misère intellectuelle, Lançon !

Widergänger dit: à

On ne peut pas la retrouver, la « joie tragique », parce qu’on ne peut pas la perdre ! Mais je crains que ça ne vous dépasse de cent coudées.

Bloom dit: à

Cassons du j…., cassons du j….! Cassons du j…., cassons du j…. ! Boum, boum, cassons du j…. ! »

Pas même le courage de sa haine des jurassiens, le jean-peste-brune. Quel fétide trouillard, ce gonze!

christiane dit: à

@Bloom dit: 1 mai 2018 à 9 h 21 min
Exact ! C’est vraiment un manipulateur. M.C. avait raison.

Lu ce beau billet qui donne à comprendre l’estime de Passou envers P.Lançon.

Jean dit: à

Bloom dit: 1 mai 2018 à 9 h 21 min
Cassons du j…., cassons du j….! Cassons du j…., cassons du j…. ! Boum, boum, cassons du j…. ! »

Pas même le courage de sa haine des jurassiens, le jean-peste-brune. Quel fétide trouillard, ce gonze!

Il est décidément temps que j’ôte le masque ! Neuropsychiatre de profession, j’ai mis au point une série de tests destinés à détecter les obsessions paranoïdes de certains sujets. Il se trouve que j’en avais repéré quelques uns sur ce blog, dont Mister Bloom. Il s’est laissé prendre au piège plus vite que je ne l’espérais, suivi par la dénommée Christiane. Si j’avais écrit, par exemple :  » Boum, boum ! gazons du j… », j’aurais compris leur réaction. Mais ce n’est pas le cas. Nos deux cobayes n’ont pas pris garde au fait que, dans la retranscription de ma petite mélopée, j’ai fait suivre la lettre « j. » de QUATRE points. Il ne s’agit donc pas du mot auquel, dans leur délire obsessionnel, ils ont aussitôt pensé. Aussi puis-je à présent dévoiler le mot auquel correspond [« j…. »] : il s’agit de « jouet ». Certains enfants névrosés, on le sait, cassent systématiquement les jouets qu’on leur offre.
Il ne me reste p^lus qu’à donner à M. Bloom et à Mme Christiane le conseil suivant : faites-vous soigner.

Jean dit: à

Je ferai remarquer à Mme Christiane que tout neuropsychiatre est, au fond, un manipulateur.

Bloom dit: à

Cassons du jean! Cassons du jean-foutre! Cassons du jean-peste-brune!

Bloom dit: à

Cassons du jean! Cassons du jean-f.utre! Cassons du jean-peste-brune!

Jean dit: à

Widergänger dit: 1 mai 2018 à 9 h 21 min
On ne peut pas la retrouver, la « joie tragique », parce qu’on ne peut pas la perdre ! Mais je crains que ça ne vous dépasse de cent coudées.

Ce commentaire de M. Widergänger, dévoile à nouveau, s’il en était besoin, l’efficacité des tests auxquels je l’ai soumis. Mais, à vrai dire, tout le monde savait depuis longtemps l’intensité de ses délires paranoïaques.
Un trait commun aux paranoïaques : l’absence totale d’humour.

Jean dit: à

Bloom dit: 1 mai 2018 à 9 h 44 min
Cassons du jean! Cassons du jean-f.utre! Cassons du jean-peste-brune!

On se calme, Mister Bloom ! Sinon, camisole !

Chaloux dit: à

En lisant le pauvre Blabla, j’ai l’impression de faire la queue à la boulangerie derrière un vieux fou qui parle tout seul et gonfle tout le monde. Et pourtant, aujourd’hui, elle est fermée.

Petit Rappel . dit: à

Chochotte de Beaubec a encore frappé.
« Il s’est livré à une sorte d’impitoyable introspection pour laquelle j’ai des sentiments partagés; le recul à cause de la posture du martyre, qui n’éveille pas de bons sentiments chez moi, la curiosité, que j’espère non malsaine (sic), vis-à-vis d’une pathologie terriblement handicapante re-sic) ».
« La curiosité, que j’espère non malsaine » est une trouvaille s’agissant d’un homme défiguré. Doit-on comprendre que l’écrivain n’a pas le droit de se prendre pour le sujet de son livre?

Pour le reste,on ne savait pas, vu le foin que vous nous fites avec Edouard Louis ici et sur certain blog judiciaire dont je tairai le nom, que le martyre vous était si antipathique.il est vrai que ce Chérubin là correspondait au prototype du martyre branché selon Télérama et la Bonne Presse de Gauche…
Moralité :telle qui nous tympanise avec Proust ressuscite dans ses écrits Madame Verdurin!

Jean dit: à

Bon, c’est pas tout ça, faut que j’aille faire ma toilette, moué. M. Bloom, M. Widergänger, Mme Christiane, n’oubliez pas qu’à onze heures les infirmiers passent vous administrer vos calmants.

D. dit: à

Chaloux dit: 1 mai 2018 à 10 h 02 min

En lisant le pauvre Blabla, j’ai l’impression de faire la queue à la boulangerie derrière un vieux fou qui parle tout seul et gonfle tout le monde. Et pourtant, aujourd’hui, elle est fermée.

La mienne est ouverte, Chaloux.

Chaloux dit: à

Martyr, martyre, même petit Sahel fait la confusion. J’en suis étonné.

D. dit: à

En ce Ier mai, Chaloux, puis-je vous offrir cette Internationale interprétée par les chœurs de l’armée de Corée du Nord ?

http://youtu.be/lP9MbS1KW0U

Petit Rappel . dit: à

P comme Paris, sur la Chevreuse,le bouquin de Victor Cousin, malgré ses pesanteurs, n’a pas été remplacé. « L’Ange du Désordre » de Tillinac est plus que léger.
Oui, Rose, ils étaient certainement liés pour quelqu’un comme Madame de La Fayette.
Bien à vous.
MC

closer dit: à

C’est vrai Court que le commentaire de Clopine est assez mesquin. Pourquoi cet a priori négatif? Je n’aime pas Charlie hebdo (encore que leur couverture de cette semaine est vraiment hilarante), je ne lirai pas ce livre, mais devant une telle horreur vécue, une décence spontanée inciterait n’importe qui à la retenue…Clopine doit penser qu’elle n’est pas n’importe qui et que sa position morale éminente lui autorise tout. Même chose pour WG…mais lui démolit systématiquement tous les billets de Passou depuis « Retour à Sépharade ».

Chaloux dit: à

Merci, D. IL est touchant de voir que nous nous retrouvons sur deux terrains essentiels : l’amour de la musique et le goût de l’uniforme.

bérénice dit: à

un manipulateur. Un hypocrite tel que vous le définissez.

Jean dit: à

M. Bloom, M. Widergänger, Mme Christiane, n’oubliez pas qu’à onze heures les infirmiers passent vous administrer vos calmants. (mmmouiii)

Vue la séance de shadow-boxing à laquelle Mister Bloom s’est livré ce matin en présence des aides-soignantes venues lui changer sa couche, j’ai prescrit triple dose.

bérénice dit: à

le goût de l’uniforme. Le déshabillé est je crois celui que vous préférez. Depuis un moment, je constate qu’à ne vouloir y consentir j’achète un tas de fringues qui ne serviront qu’à habiller entre autres états d’âme mon dégoût .

https://www.youtube.com/watch?v=JL5aX7m5K2U

Chaloux dit: à

Clopine n’a jamais appris à analyser sa propre pensée, et comme c’est précisément le sens de l’analyse qui produit une pensée vivante, on peut en effet souvent s’attendre au pire avec elle. Quoiqu’elle ait d’autres qualités.

Quant à Blabla, il a dû s’estimer volé par le sujet du livre d’Assouline. Il ne se remettra jamais de cette blessure narcissique, probablement l’une plus des profondes dont il ait eu à souffrir. Je me suis longtemps demandé pourquoi Assouline paraissait protéger et apprécier ce médiocre pion. En fait, il le faisait causer autour du sujet qu’il méditait. Et le pauvre Blabla, du fond de sa boueuse, bouffonne et obscure conscience, a tout de même dû saisir, même de la plus niaise manière, de quoi il retournait.

Petit Rappel . dit: à

Peut-être, Closer, que l’un des malheurs de WG est de ne pas connaître l’audience d’un Philippe Lançon, et de le savoir?
On peut d’ailleurs etre Lançonien et Lansonien, mais c’est un autre problème.
Bien à vous.
MC

christiane dit: à

@Jean dit: 1 mai 2018 à 9 h 38 min
Ne soyez pas lâche, en plus ! vos commentaires sous le billet du 16/04 (« Ta disparition signera… »), datés du 24 avril sont assez explicites. Vos entortillements de ce matin me laissent de marbre. J’étais sincère, vous non. Vous n’êtes qu’un sale anti.sémite.

Jean dit: à

Chaloux, je vous conseille la lecture du joli texte de Clément Rosset sur la musique, dans « L’Endroit du paradis », son dernier livre. Question joie de vivre, préférence pour Mozart, « gai par instinct », par rapport à Bach, dont la joie est motivée par le fait qu’il se croit en communication avec Dieu.

christiane dit: à

@closer dit: 1 mai 2018 à 10 h 19 min
Même impression !

Jean dit: à

J’étais sincère, vous non. Vous n’êtes qu’un sale anti.sémite. (Christinane)

Triplez la dose !

bérénice dit: à

D, auriez vous aussi remarqué que la Corée du nord avec la Chine sont les deux pays communistes résiduels, la Chine avec son soft power va pacifier la Corée, ainsi elles se sentiront moins seules à défendre une dictature sous une bannière mensongère, déguisant un capitalisme d’état en communisme et bien qu’elles laissent de plus en plus libre champ à l’entreprise privée sous l’auspice de leurs réglements pourvu que ces dernières profitent à renforcer leur pouvoir expansionniste qui ne diffère d’aucune façon avec la volonté des pays qui défendent des économies libérales et les libertés individuelles pendant que sont aménagées les constitutions afin de renforcer l’excecutif à l’est comme à l’ouest, il n’y a guère que Trump qui soit mis en échec par les contre-pouvoirs pour certaines de ses initiatives..

Chaloux dit: à

Merci, Jean, je lirai, mais rien n’est plus difficile que d’écrire sur la musique. Exemple, les sottises de Paimpopol et Blabla à propos de Chopin « volupté de la nostalgie » ou je ne sais quoi d’approchant… Je crois que ce n’est pas tant Dieu qui préoccupe Bach que les rouages de l’Univers.

bérénice dit: à

la joie est motivée par le fait qu’il se croit en communication avec Dieu.

musique céleste, elle vous débarrasse de toutes attaches matérielles le temps de l’écoute, écoutez les cantates par John Eliot Gardiner, désolée de ne disposer que de rares références mais cette interprétation est jubilatoire.

bérénice dit: à

Clopine n’a jamais appris à analyser sa propre pensée, et comme c’est précisément le sens de l’analyse qui produit une pensée vivante, on peut en effet souvent s’attendre au pire avec elle. Quoiqu’elle ait d’autres qualités.

une masturbation intellectuelle au carré pour quoi dans la concrétude des décisions finalement.Rien ou peu, on patauge dans la vase.

Jean dit: à

J’étais sincère, vous non. Vous n’êtes qu’un sale anti.sémite. (Christiane)

Comme tout sujet en proie au délire paranoïaque, Christiane se croit sincère, dénie à l’autre toute sincérité et lui prête ses obsessions haineuses. Symptôme classique des troubles bipolaires (délire de la persécution).

hamlet dit: à

«Nous sommes orphelins d’une joie qui n’avait pas encore devant elle, quand elle vint surgir en nous, un peu après que nous surgîmes sous le soleil de cette terre, de mémoire où se faire souvenir.»

je n’ai jamais dit que ce n’est pas une pensée profonde, encore que dire que la joie ne s’éprouve qu’au présent, qu’elle est une expression du moment présent, et qu’à partir de là elle ne peut faire l’objet d’aucun souvenir ou ne s’inscrire dans une aucune forme de mémoire, et à partir de là de générer une mélancolie de façon irrémédiable, en soi, c’est très loin d’être un scoop !

à moins de considérer comme WGG que les gens sont tous des imbéciles qu’on est le seul au monde à avoir conscience de ces choses là !

non, j’ai juste dit que si on prend 100 lecteurs leur avis sera selon qu’on leur dise pour pas que l’auteur en est Quignard.

Chaloux dit: à

Hamlet, il me semble que vous n’avez rien compris à ce que dit Quignard. Il me semble qu’il fait plutôt référence au temps où l’expérience est pour le petit enfant sans analogie à puiser dans une mémoire qui n’existe pas encore, qui n’est pas constituée, aux découvertes premières, à l’éblouissement du premier temps.

Avant de savoir si c’est grand, il faut d’abord se donner le temps de comprendre.

hamlet dit: à

quoi qu’il en soit nous n’en sommes plus là aujourd’hui, ça ne sert à rien de redire des choses qui ont été déjà dites des milliers de fois par des auteurs qui le disaient bien mieux que Quignard, il faut remettre les choses dans notre contexte, dans notre monde, tout ça c’est bien trop inconsistant, la chose dont nous avons le moins besoin aujourd’hui c’est bien d’un Quignard, il nous faudrait plutôt du lourd, pour faire face à la dureté actuelle, un Thomas Mann, ou un Thomas Bernhard pour épingler toutes ces précieuses ridicules, mais c’est trop tard ! l’histoire est finie ! game over ! et s’il faut chercher les responsables de cette faillite morale, esthétique et éthique, vous savez bien à qui vous adresser !

bérénice dit: à

je n’ai jamais dit que ce n’est pas une pensée profonde, encore que dire que la joie ne s’éprouve qu’au présent, qu’elle est une expression du moment présent, et qu’à partir de là elle ne peut faire l’objet d’aucun souvenir ou ne s’inscrire dans une aucune forme de mémoire, et à partir de là de générer une mélancolie de façon irrémédiable, en soi, c’est très loin d’être un scoop !

Hamlet, je comprends ce propos d’une autre façon, nostalgie du paradis perdu, état premier entaché des souvenirs que lui délivre une mémoire le bonheur pur et entier à vivre ne peut plus figurer dans notre catalogue.

Chaloux dit: à

Impossible de vous répondre, je ne suis pas millénariste…

hamlet dit: à

Chaloux, qu’importe les références, s’il s’agit d’un enfant, d’en adulte ou d’un vieux, les mots sont les mots, il faut les prendre pour ce qu’ils sont, et « joie » est un mot qui depuis Blaise Pascal veut bien dire ce qu’il veut dire, à moins que Quignard n’utilise pas les bons mots, auquel cas il faudrait s’adresser directement à lui !

bérénice dit: à

Hamlet, je ne aisis pas la référence à l’enfance mais à l’Eden ou à l’age d’or.

hamlet dit: à

Chaloux, parce que face au mot « joie » il n’y a pas de référence d’âge, c’est justement sa particularité, de n’être pas contaminé par le temps, la joie éprouvée par un type de 80 ans sera exactement la même que celle éprouvée par un gamin de six ans, et ça même les gamins de six ans le savent, contrairement au mot « bonheur » qui lui s’inscrit dans une temporalité.

il est très dommage que vous ajoutiez vos commentaires au texte de Quignard, au lieu de les élever vous ne faites que les rabaisser un peu plus, c’est hélas le plus gros problème de Quignard : ses lecteurs !

Chaloux dit: à

Hamlet, si vous ne savez pas ce que peut être la joie d’une découverte sans référence à la mémoire, personne ne pourra vous l’expliquer.

Le problème des lecteurs de Quignard est au fond celui de tous les lecteurs. Il existe des millions de damnés qui ne lisent qu’enfermés en eux-mêmes, en ce qu’ils croient être eux-mêmes, parce qu’ils n’ont jamais eu la force, le courage, d’en sortir. La lecture est d’abord pour d’autres l’acceptation absolue d’autrui, accompagné d’une sorte de mise de côté de soi, et un dialogue qui s’amorce peu à peu à force de relectures.

Quant à Quignard, vous divaguez, je ne fais que lire là où vous interprétez.

Chaloux dit: à

Il me semble tout de même que le joie a existé bien avant Pascal, et n’a pas manqué de vivre une vie diverse, bien remplie, et parfois même assez dissolue, bien après lui. Je me demande pourquoi il faudrait s’en tenir à des pleurs de joie, bien touchants, sans doute, mais tout de même un peu limités.
Il y a quelque part, dans une chanson de Trénet, une bonne qui se donne de la joie avec le manche d’une passoire. Quel dommage qu’il soit impossible de lui demander ce qu’elle pense des illuminations de Pascal!

Chaloux dit: à

…que le mot joie

bérénice dit: à

Hamlet, si vous ne savez pas ce que peut être la joie d’une découverte sans référence à la mémoire, personne ne pourra vous l’expliquer.

l’allégresse sans référentiel d’aucune sorte ressentie dans toute sa pleinitude éphémère? Mais est-ce qu’elle peut être induite par une chose intellectuelle ? Qui par définition est enracinée , donne suite, est enfant de parents même lointains sauf à etre ignorant et vous ne l’êtes pas, existerait-il des découvertes en territoire inexploré, des terres vierges de tous précédents?

Clopine Trouillefou dit: à

Hamlet, cette phrase de Quignard que vous interrogez (non sans ironie), et qui peut effectivement apparaître comme « verbeuse » sans réelle signification, prend un tout autre relief si vous la lisez comme une tentative d’expression du mal de vivre d’un être qui n’a pas été désiré, dont on a nié l’apparition. Le rapport au monde, et à la joie qui normalement accompagne la naissance, non seulement pour la mère désirante mais aussi pour l’enfant, le nourrisson, est à ce moment-là sérieusement ébranlé, sérieusement remis en question. Oh, la force de vie des petits êtres humains est telle (sauf si des pulsions de mort habitent la génitrice) qu’ils se débrouillent très bien pour capter la lumière joyeuse qui nimbe notre monde (euh, D., ceci est une métaphore, comme quand on dit « je vais directement à… » pour parler d’une lecture, ahaha). Mais quand Quignard dit que la sienne (de joie) n’a pas de « mémoire », à mon sens, il parle de sa vie utérine. Peut-être les enfants non désirés n’ont-ils que cela à accomplir, au fond : retourner in utero, savoir ce qui s’est passé, savoir pourquoi le bonheur qui inonde généralement le processus de procréation n’a pas marché pour leur mère;.. Perso, ça m’a pris environ quarante ans de ma vie pour voir l’évidence, alors je ne jugerai jamais Quignard là-dessus.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…se centraliser, à se faire ( faire ) des câlins, se chatouiller, sa joie, à vivre, ses émotions, en privé-public,…

…les pièges à s’éviter,…ne rien partager, en public,…
…ce qui reviens à s’exposer son état d’âme intime,…et, qui fait, plus couples, ou théâtres de rues,…
…pour ainsi, dire la joie, confrontée au réel, de vivre indépendant, de par sa conceptualisation homogène à soi-même,…
…ou en vécus différés,…
…qu’elle objectivité,…se lire, les fantasme des autres,…
…mimer ses joies, soumises des autres,…
…Bibles, contes, histoires et nationalismes économiques, pour s’en ficher, ouvertement, aux importations mondialistes,…
…commerces parallèles, et cocus de tout,…
…la joie,selon, ses vengeances aussi,…
…sans arrogances aucune,…etc,…
…les systèmes, qui se détruisent d’eux-mêmes,…
…etc,…les joies à court d’idées,…
…s’assoir de travers, chez vous, les jambes en l’air,…en tout matelasser,…
…Go prime,…

bérénice dit: à

. Mais quand Quignard dit que la sienne (de joie) n’a pas de « mémoire », à mon sens, il parle de sa vie utérine.

Clopine vous oubliez cet aspect de sa reflexion:… – un peu après que nous surgîmes sous le soleil de cette terre6…

Jean dit: à

christiane dit: 1 mai 2018 à 10 h 38 min

Christiane n’a évidemment pas pris garde au fait que mes commentaires datés du 24/4 faisaient partie, comme celui de ce matin, d’une série de tests habilement mis en scène, destinées à la mettre, elle et quelques autres sur ce blog, face à sa pathologie mentale caractérisée. Je constate la réussite complète de cette stratégie ( à propos de laquelle je compte rédiger un rapport à l’intention de l’Académie des Sciences), qui a conduit les intéressés à perdre tout contrôle sur eux mêmes, se laissant aller à des menaces haineuses (Bloom, 9h44) et à des calomnies qui ne le sont pas moins (Christiane 10h40), les unes et les autres tombant sous le coup de la loi. Je n’ai évidemment jamais tenu aucun propos antisémite sur ce blog et je défie quiconque de prouver le contraire.

bérénice dit: à

, parce qu’ils n’ont jamais eu la force, le courage, d’en sortir. La lecture est d’abord pour d’autres l’acceptation absolue d’autrui, accompagné d’une sorte de mise de côté de soi, et un dialogue qui s’amorce peu à peu à force de relectures.

Il faut dire que c’est un peu risqué, quant à cette mise de côté de soi, certes , il est même possible de marcher à côté des pompes de l’auteur , l’oubli finalement peut conduire à cette sorte de joie délivrée du souvenir que nous autoriserait une mémoire solide , encombrant, contraignant.

christiane dit: à

@Jean dit: 1 mai 2018 à 10 h 53 min
Cut !

Jean dit: à

à moins de considérer comme WGG que les gens sont tous des imbéciles qu’on est le seul au monde à avoir conscience de ces choses là ! (Hamlet)

Tant qu’on n’aura pas admis que WGG est en proie à un délire paranoïaque récurrent (folie des grandeurs, délire de la persécution, mépris systématique de l’autre etc.), on commettra l’erreur de ne pas sauter à pieds joints par-dessus ses posts.

Chaloux dit: à

Clopine, je vous aurais fait la même remarque que Bérénice. Vous amoncelez ce que vous croyez savoir de Quignard, mais vous ne lisez pas.

Bérénice, il n’y a pas que des joies intellectuelles. Il est même probable que sans les autres, nous n’en aurions même pas le soupçon.

Marguerite Yourcenar avait-elle prévu le prix Nobel de Bob Dylan? -1972, avec Matthieu Galey-.

https://sites.ina.fr/archives-departementales-le-nord/focus/chapitre/4/medias/I17173222

Petit Rappel . dit: à

Cette Reductio ad Uterum dont la profondeur n’a dégale que la largeur, vous est offerte par notre Clopine Bien aimée. Laquelle décrète que c’est la seule lecture possible de Pascal Quignard.
Elle a mis quarante ans à la concevoir, alors tout porte à croire qu’elle ne va pas la lacher comme ça.
Je serais Quignard, je me méfierais. Une lettre est si vite envoyée…

bérénice dit: à

Chaloux, pour revenir à cette joie, la musique pour le profane se prête je crois à ce genre d’émotion plus efficacement que la littérature .

bérénice dit: à

Il est même probable que sans les autres, nous n’en aurions même pas le soupçon.

et pourquoi cela?

bérénice dit: à

parce que les autres seraient la source des premières? les alimenteraient, le souvenir du phénomène distillé pour une restitution et un approfondissement , un affinement jusqu’au raffinement de la pensée littéraire?

P. comme Paris dit: à

Utiliser le « Nous », première personne du pluriel, est un peu présomptueux de la part de Pascal Quignard.
Henry Charles Bukowski écrit dans une de ses nouvelles comment, passablement ivre, il voulait retourner dans le ventre de sa mère, Mâme Clopine.

Chaloux dit: à

Oui, Jean, le livre d’Assouline est arrivé en terrain miné. Et paf!

bérénice dit: à

Dites moi chaloux vous qui êtes épris pourquoi ensuite avoir besoin de la fange ?

Chaloux dit: à

Bérénice, pourquoi pas le jardinage?

Chaloux dit: à

La fange de quoi?

bérénice dit: à

il n’est pas fange, quelle question! et bien que vous aimiez aussi les fleurs , pas l’idée que cela donne droit à cueillir les bourgeons .

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…j’en revient, à la joie, de l’art, et des arts,…

…se refaire, une mémoire,..la joie, de vivre, simplement, très riche, en ses amitiés avec, domptées, comme des bêtes de zoos,…auto-disciplinés,…
…la joie des vengeances politiciennes,…sur haines  » condor « ,…
…dispositifs divers en diversions,…etc,…
…la passion des glaces et froid – cœurs, en casserole,…voir, les ensembles en math – moderne, déjà et en 3D,de sa sécurité,à précision,…une continuité,…en mémoire,…
…priorité des joies économiques,…
…etc,…

Clopine Trouillefou dit: à

Là, ce ne sont ni fellations ni empalement, mais simplement un « décret » que j’aurais promulgué comme quoi mon interprétation de la phrase controversée de Quignard serait la « seule valable ». Je n’ai JAMAIS dit cela, bien entendu, et met au défi quiconque de citer un passage où j’aurais revendiqué une telle stupidité. Mais bon, il est dit qu’ici, on peut m’accuser de n’importe quoi…

bérénice dit: à

la fange de quoi, c’est une métaphore qui ne vous échappe pas, vous oubliez facilement les belles choses vantées pour en accepter d’autres moins nobles et louables que vous cachez, auto-censurez, trou noir, amnésie, petits arrangements avec de sales secrets , compromissions. Mais votre talent ouvre vraisemblablement à toutes ces licences dont vous n’écrirez rien .

Chaloux dit: à

Tout l’univers a besoin de la fange, même les fleurs.

bérénice dit: à

restez donc sur ce tas de fumier dont vous dépendez. Au revoir, redressez la trajectoire si vous le pouvez ou vous ne quitterez pas ce quai orné de son tas de fumier, il y a même des poules qui caquettent mechamment tout autour.

bérénice dit: à

les fleurs poussent aussi sur l’humus et se passent des engrais trop azotés.

Paul Edel dit: à

c est une de vos phrases préférées Chère Clopine ☺je mets au défi quiconque. …et vous savez qu’ il est difficile de retrouver ce que vous avez écrit il y a trois ans sur ce blog. ..j aime bien quand vous montez sur la table familiale fourchette et couteau à la main pour faire une déclaration solennelle…défier tous les affreux qui vous cernent excellent rôle .on se croirait dans une pièce de Tchekov

hamlet dit: à

« Chaloux dit: 1 mai 2018 à 11 h 26 min
Hamlet, si vous ne savez pas ce que peut être la joie d’une découverte sans référence à la mémoire, personne ne pourra vous l’expliquer. »

cette absence de référence entre dans la définition même du mot « joie ».

la joie ne se réfère à rien, pas plus à la mémoire qu’à autre chose !

c’est ce qui fait sa différence avec le plaisir qui lui se réfère toujours à un objet : le plaisir de voir la mer, d’aller faire du vélo etc….

la joie est un sentiment qui naît d’aucun élément extérieur, et donc il ne peut faire l’objet d’aucun référentiel lié à la mémoire ou à quoi que ce soit d’autre.

et si je parle de Pascal, c’est parce que c’est lui le premier qui a théorisé cette affaire de la façon la plus profonde et complète.

et même que c’est Pascal (plus qu’Augustin ou Plutarque ou je sais pas qui) qui servira de référence aux autres penseurs de la joie : Nietzsche le premier qui ne cachera pas sa dette envers Pascal.

et Pascal et si important pour tout ce qui chez Nietzsche relève de la joie, qu’elle débouche chez lui vers une béatitude.

demandez à WGG : Rosset a écrit un excellent bouquin là dessus, sur la béatitude chez Nietzsche.

la conséquence de tout ça c’est qu’aujourd’hui un auteur ne peut plus écrire le mot « joie » sans convoquer toutes ces références, à moins d’avoir des lecteurs idiots, ce qui, faites-moi l’amitié de l’admettre est très souvent le cas chez Quignard !

Clopine Trouillefou dit: à

Ah, et puis, puisque Monsieur Court, emporté par son ressentiment, ne prend même pas la peine de lire un com’ avant de tenter de le salir, je précise que je n’ai pas mis 40ans à élaborer une théorie sur la signification de l’oeuvre de Quignard. J’ai vécu 40 ans sans comprendre, et en en souffrant, ce qui était pourtant évident : à savoir que j’étais une enfant non désirée (mon seul point commun avec Quignard, d’ailleurs).

Savez-vous que Pascal Quignard m’a demandé d’épeler mon pseudo, un jour, (pour une dédicace) tant il en était étonné ? J’ai donc commencé « C… L… O… », et puis je me suis rendue compte que j’étais en train de faire la dictée à Quignard, qui recopiait docilement les lettres indiquées. J’ai failli en tomber à la renverse…

Chaloux dit: à

Hamlet, vous ne voulez pas comprendre, et peu importe. Vous devez être un bien étrange lecteur, et c’est votre problème.

bérénice dit: à

: à savoir que j’étais une enfant non désirée (mon seul point commun avec Quignard, d’ailleurs).

ce n’est pas si grave, ils vous ont aimée. de mon côté, quatrième tentative, était attendu un garçon, j’imagine que ma mère a dû en l’absence de recours à l’échographie ne penser qu’à moi comme garçon jusqu’au jour de ma naissance, ah ah, quelle bonne farce!

bérénice dit: à

la joie est un sentiment qui naît d’aucun élément extérieur, et donc il ne peut faire l’objet d’aucun référentiel lié à la mémoire ou à quoi que ce soit d’autre.

Chaloux, l’explication a le mérite de la clarté, rien avant , cela colle avec mon interprétation.

P. comme Paris dit: à

Mais Clopin, noble laboureur vous a empêché de vous fendre le crâne. Telle est la raison majeure de la naissance du Clopinou.
Ho joie de vivre en pays de Bray, etcétéra, etcétéra et tralala…

bérénice dit: à

d’aucun élément extérieur
et puis non, il aurait fallu : d’aucun élément antérieur. Je chercherai.

Chaloux dit: à

« la joie est un sentiment qui (ne?) naît d’aucun élément extérieur, et donc il ne peut faire l’objet d’aucun référentiel lié à la mémoire ou à quoi que ce soit d’autre. »

Sic! Hamlet, vous devez être un drôle d’oiseau. Comment peut-on écrire de pareilles choses, s’enfermer à ce point dans des définitions aussi étroites? J’espère au moins qu’on vous porte à manger.

Chaloux dit: à

Clopine, il est rare qu’on fasse dédicacer un ouvrage de son pseudo. Quel zoo, ce blog…

Clopine Trouillefou dit: à

Chaloux, mais c’est Clopine Trouillefou qui a entendu parler de Quignard, et qui a lu un, puis deux, puis trois de ses livres, puis qui a visionné « tous les matins du monde », puis a comparé le film et le livre, puis, puis, puis. Vous croyez que mon « moi » civil pouvait faire tout cela, entre le quotidien et le laborieux ? C’est ici même que j’ai appris, un jour, que Quignard allait donner une conférence à Saint-Denis. Ca se télescopait, comme si souvent, parce que Saint-Denis est une commune où j’ai des amis, qui ne mettent pas souvent les pieds à la basilique, et pour cause. J’ai traîné mon monde à la conférence : mes copains m’aiment bien, ils ont gentiment écouté, avec comme d’habitude cette espèce d’étonnement fataliste qu’ils m’accordent généreusement. Décemment, je ne pouvais qu’utiliser mon pseudo. C’eut été une sorte de mensonge, voire de forfaiture, d’agir autrement. Mais vous êtes le premier à instiller ainsi une sorte de doute… Ah là là.

bérénice dit: à

« la joie est un sentiment qui (ne?) naît d’aucun élément extérieur,

Hamlet, la joie de Pascal naît d’un élément bien qu’on ne puisse le définir extérieur; de sa foi, de Dieu et pas de foi sans Dieu . Il existe donc un élément de causalité bien qu’il le mène à une joie transcendantale.

Petit Rappel . dit: à

Mais enfin, puisque vous l’avez compris au bout de quarante ans -la ménopause, peut-être?- il a bien fallu qu’il y ait une élucidation au bout de ce si long temps! Votre affirmation recèle sa propre contradiction, mais ce n’est pas la première fois que vous réussissez le prodige de nous étonner…

Delaporte dit: à

« Là, ce ne sont ni fellations ni empalement, mais simplement un « décret » que j’aurais promulgué comme quoi mon interprétation de la phrase controversée de Quignard serait la « seule valable ». »

Ce serait pourtant bien dans les habitudes de Clopine… sa mentalité « spéciale », disons…

bérénice dit: à

moi si je rencontrais Pascal Quignard je lui proposerais comme à Onfray un séjour aux abords du lac de Garde, nulle obligation pour lui de communiquer de quelques façons qu’il put choisir, nous observerions un silence transcendantal et je ferais des photographies du lac, des arbres de tout de cette beauté que Dieu nous a confiée. Le soir nous boirions un vin frais et de ces amis viendraient animer une table chargée de mets appétissants de leur conversation charmante. J’en profiterais pour m’instruire puis me saouler et enfin m’endormir au clair de la voûte étoilée.

rose dit: à

ça se télescopait.
tsss tsss : c la sérendipidité.

Petit Rappel . dit: à

Peut-être que le moi civil posséde des consonances moins harmonieuses qu’un pseudonyme hugolien. Je vois la scène:

-Ecrivez Clo…
PQ C.L .O….
– Pine
PQ ( ?!!) Vous êtes sure? (un temps) bon. Je m’exécute. Il ne faut pas la contrarier.
CT- (avec le plus grand sérieux) Trouille…
PQ – (bas) Troubles de la personnalité, c’est la seule explication possible!
CT – Fou!
PQ Ah, confirmation du diagnostic par le sujet lui-même! Oh, le beau cas! Il faudra que j’en touche un mot à Miller.
(haut)Ravi d’avoir fait votre connaissance!

rose dit: à

m’ endormir sous le ciel étoilé

j’allais sous le ciel, muse et j’ étais ton féal

encore arthur

bérénice dit: à

elle a bien raison d’avoir peur des fous , clopine ( pour clopin clopan) trouillefou pour sa lucidité ( le monde en est rempli).

Chaloux dit: à

Clopine, il y a un peu plus de trente ans, me promenant avec une amie rue de Grenelle, il m’arriva de croiser un certain Monsieur Louis Poirier, portant un cabas en toile cirée bleu marine, revenant d’avoir fait quelques courses. Croyez-vous que j’aie vu ce jour-là, requis par d’humbles besognes ménagères, sans doute habituellement dévolues à sa gouvernante en congé, Julien Gracq?
Assise à votre bureau, errant tel un nouveau minotaure dans le labyrinthe infini de votre œuvre, laissant filer une plume exquise et délicate, rêvant aux grands chefs-d’œuvre à venir, consignant d’immortelles pensées, vous êtes certainement la noble prosatrice Clopine Fouilletrou. Mais aux cabinets ou à des conférences, j’en doute infiniment. Ce n’était pas Clopine, cet être mystérieux qui s’incarne en vous lorsque vous créez ces étranges mondes ou s’épand votre lectorat saisi, qui se tenait devant Quignard ébaubi. C’était une femme du peuple, une simple fermière, habile à poursuivre avec un bâton d’innocents dindons jusque dans le fond de sordides basses-cours, une solide paysanne du pays de Bray, au teint coloré par l’ondée normande, aux mains nouées et caleuses, aux jambes plantées, solides et abondantes, aux pieds ensabotés, montée à Paris, un personnage tout droit sorti des romans campagnards de George Sand, – sans doute une auditrice à laquelle il ne se fût point attendu. Clopine, cette grande forme créatrice, n’est pas un être que vous pouvez à volonté faire paraître, exhiber, ni même peut-être dont vous pourriez revendiquer l’identité. Proust vous expliquerait ça mieux que moi. Mais souvenez-vous au moins de cela qui est bien simple :qui veut faire l’ange fait la bête.

Lacenaire dit: à

le p’tit Court (comme on le nomme ici et chez Popaul) n’en rate jamais une pour taper sur Clopine, un vrai chef de meute sorti de la sacristie un premier mai, c’est bas, très bas, c’est tout Court
Claude Mauduit, le p’tit rouquin ancien élève de Christiane, éleveur de moutons en wales

P. comme Paris dit: à

Bonne «montée» au Mur des Fédérés avec une rose rouge, Mâme Clopine.

rose dit: à

ben bibi, me sens plus souvent rose que moi-même.« 

Jean dit: à

Bien. Il est temps que les derniers masques tombent.

Et d’abord mon vrai nom :

CALIGARI

John Caligari.

Comme je l’ai révélé tout-à-l’heure, je suis neuropsychiatre. En plus de mon cabinet en ville, j’ai la charge d’un service de psychiatrie au CHU de ***.

Les intervenautes bien connus sur ce blog, Bloom, Christiane, Widergänger et quelques autres, dont je tairai les noms par égards pour leurs proches, sont mes patients.

Membres d’une association secrète antisémite dont la principale activité était de diffuser sur internet des calomnies directement inspirées des Protocoles des sages de Sion, ils ont été internés dans mon service à la demande des familles, dans l’espoir qu’on les guérirait de leurs obsessions paranoïdes. J’ai été investi de cette mission (quasi impossible).

J’ai d’abord imaginé de mettre en place la stratégie suivante : j’ai demandé à chacun d’adopter l’identité d’un juif ou juive, de se penser comme juif ou juive, en somme de changer de camp, au moins psychiquement.

Malheureusement, je n’avais pas assez pris en compte la médiocrité de leurs connaissances en matière de culture juive, lesquelles, à vrai dire, se limitaient à peu près au film de Veit Harlan. Ils se sont donc empressés d’en reproduire les clichés, donnant ainsi de la judéité une image catastrophique.

Constatant l’échec de cette première thérapie, je leur ai demandé alors de détecter les menées antisémites plus ou moins masquées, éventuellement présentes sur ce blog. Là encore, échec complet : ils se sont évertués à chercher midi à quatorze heures, allant jusqu’à injurier l’hôte de ces bois pour antisémitisme aggravé !

Il s’agit donc de trouver une nouvelle thérapie, innovante et efficace. Mes recherches se poursuivent, mais je ne me décourage pas, sachant qu’en matière de médecine expérimentale, c’est quand on a dépassé l’introduction que les difficultés commencent !

Lacenaire dit: à

le p’tit Court raconte : « écrivez Clo »… il oublie d’écrire « pine », mot qu’il ne pratique pas sans doute

christiane dit: à

@Lacenaire dit: 1 mai 2018 à 15 h 23 min
Vous n’avez rien d’autre à faire ? J’apprécie beaucoup les envois satiriques de M.C.
Ceux qui en sont choqués versent un peu facilement dans l’idolâtrie. La dame en question mérite bien quelques volées de bois vert !

christiane dit: à

@Jean dit: 1 mai 2018 à 15 h 10 min
Eh bien, quel cirque ! Vous devriez vous faire aider…

Jean dit: à

@ Christiane

Si vous voulez, je vous prends comme stagiaire. Avez-vous vu le film de Robert Wiene ? Il donne à réfléchir …

Jean dit: à

Avez-vous vu le film de Robert Wiene ? Il donne à réfléchir … (moi)

N’oublions pas non plus, sur le même sujet, « Vol au-dessus d’un nid de coucous », ni l’admirable (et terrifiant) « Shutter Island ».

Petit Rappel . dit: à

l’estimable Lacenaire sait-il lire?
Que dois-je dire de quelqu’un qui n’apparait que quand je poste quelque chose, et dont les contribution littéraires sont plus que confidentielles?

Petit Rappel . dit: à

les contributions!

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…un résumé facile, pour moi, aussi,..

…retrouver, sans chercher, mes lots de documents de diapositives, d’art et de tout,…même, mes premiers modèles nus,…

…c’était, encore, l’art de poser, pour développer, les sens,…

…aujourd’hui, il suffit, de se faire abstinence, et vous êtes en prime fleur au quotidien, avec des crampes, de haut-niveau,…
…question santé,…mieux à rester à rebondir,..
…des blasons, tout est bon, puisque, pour diversions,…rien à solliciter,…
…la joie calme,…etc,…
…il en reste des endoctrinés, abat-jour, d’inquisitions – psy,…pour son chiffre d’état, dans l’état,…juif & mondialisations en échecs,…

…les banques inutiles, pour nous faire la peau, avec les états en corporations,…

…Giovanni président, çà sera mieux, qu’avec Saint-Louis du Donjon,…of course,…et ses mythomanes,…honoris causa,…
…à la dynamite Nobel, et glycérine en pantoufles,…
…sans liens,!…et libre arbitre,…Go,!…
…un zoo, pour rien,..

Widergänger dit: à

Jean dit: 1 mai 2018 à 11 h 55 min
En tous les cas, il l’a bien dans la peau, son wgg ! Il a beau passer par dessus ses posts, il faut qu’il en parle encore malgré lui tellement l’autre l’a traumatisé… L’effort pour rendre l’autre fou, c’est un grand livre. Wgg y réussit presque…

Et le wgg, lui, y s’ marre devant tant de sottises infantiles ! Je ne sais pas quel âge il put avoir, ce jean, mais être aussi puéril à son âge, ça laisse rêveur… Et le pire, c’est qu’il est loin d’être le seul !

Widergänger dit: à

chaloux et ses idées reçues, faudrait les reprendre dans le dictionnaire : le pion de collège, la fermière de Bray… Un vrai personnage de B & C.

Widergänger dit: à

Les envois satiriques de MC sur Clopine sont souvent puérils. Je me demande bien pourquoi il l’a dans le nez à ce point.

Widergänger dit: à

Il y en a ici qui sont tellement puérils qu’ils croient au sérieux de la publication sur ce blog. Redescendez un peu sur terre, mes pauvres chéris ! Que de bêtises !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…rien, à défendre, les sectes dans l’état, tout particularismes compris,…

…égalité complète,…sur la marmite de la vie,…à ses vapeurs,…
…etc,..
…humé son café, à ses vapeurs en haleine,…sniff,…etc,…

Widergänger dit: à

À croire qu’Internet maintint les gens non seulement dans leurs plus bas instincts, mais dans un état de puérilité qui me fait penser à une de mes élèves de 4ème qui passe son temps à pouffer de rire dans les cours, du matin au soir. On voit de sacrés spécimens humains quand même sur cette terre !

Et même à Janson, j’ai trouvé un élève qui croit que l’expression « quand même » s’écrit et se prononce « comme même ». Dans le Nord ou à Drancy, je peux comprendre, mais maintenant même dans le XVIè ! Le niveau monte… Je n’ai jamais compris d’où vnait pareille erreur, que mes camarades ou moi n’avons jamais fait, ni mes frères ni mes cousins paysans de Charente.

Widergänger dit: à

Internet, meilleur instrument d’aliénation jamais inventé ! C’est beaucoup plus efficace que la religion ! Et une vraie foi du charbonnier pour le coup…

D. dit: à

Chaloux,

Je crois sincèrement que Wgg est un brave gars en dépit de ses excès. Une personne cultivée et intelligente, curieuse de tout. Personne n’est parfait, il ne faut pas s’arrêter à ses petits travers, nous en avons tous. Nous mesurons pleinement que nous aimions les gens quand ils ont disparu. Ainsi sommes-nous faits…il apportait ceci, elle apportait cela. J’aimais tout simplement sa présence etc… Nous sommes tous créé par le même Dieu, nous ne nous sommes pas créés nous-mêmes. S’il nous aime comme nous sommes, nous devons suivre ce chemin autant que possible : tendre à aimer comme il aime. Je dis bien tendre car personne n’aime autant que Dieu lui-même. C’est la petite voie thérésienne que vous connaissez sans doute.

Bérénice dit: à

15h54 clopine est un peu egocentrée, pourquoi refuserions nous dans ce nid d intégrité le luxe d une ironie. Le vestiaire culturel nous déleste de nos passifs, bien utile.

D. dit: à

Ô combien Dieu prédestinait cette jeune fille à la sainteté. Mais à son heure et comme il l’entendait pour elle. Thérèse devant Léon XIII :

« Son tour venu, Thérèse s’agenouille et dit en pleurant : « Très Saint-Père, j’ai une grande grâce à vous demander. » Le vicaire explique qu’il s’agit d’une jeune fille qui veut entrer au Carmel. « Mon enfant, faites ce que les supérieurs vous diront », répond le pape. La jeune fille insiste : « Oh Très Saint-Père, si vous disiez oui, tout le monde voudrait bien ». Léon XIII lui rétorque : « Allons … allons … vous entrerez si le Bon Dieu le veut ! » Mais Thérèse souhaite une parole décisive et attend, les mains jointes sur les genoux du pape. Deux gardes doivent alors la porter jusqu’à la sortie. »

…non seulement le Bon Dieu le voulait, mais il allait en faire très vite l’une des plus célèbres saintes, et l’une des rares femmes portant le titre de Docteur de l’Église !

rose dit: à

D
vous parlez bien souvent de sainteté. c mauvais signe.

D. dit: à

Qu’allez-vous manger ce soir, Bérénice ? Des protéines en quantité, j’espère. Nous en avons besoin. Évitez les feuilles de salade et les radis. Enfin pas que ça.
Oeufs, blancs de poulet, cancoillotte, merlan sans modération, tout cela est bon pour vous.

D. dit: à

Pourquoi, Rose ? Un argumentaire s’il vous plait.

D. dit: à

Le babybel aussi est très bien. Il ne s’agit pas pour moi de faire de la publicité pour babybel mais il s’agit d’un fromage -certes industriel- très peu gras, contenant beaucoup de protéines et de calcium, et de gout très acceptable.

D. dit: à

Fromage blanc 20 % ou même 0 %, sans modération.
Lentilles.

Bérénice dit: à

À propos de cancoillotte je me souviens qu un des amis avec qui je revois le bac comparaît cet aliment chauffé à du sperme. Grand apport à la philosophie . Pas le courage de cuisiner et une option probable pour les pâtes, fraises en dessert avant qu elles finissent par moisir dans mon frigo.

Bérénice dit: à

Revisais

D. dit: à

Merlan ou lieu pêché au bon endroit.

D. dit: à

aïe aïe aïe…
La fraise se consomme immédiatement après l’achat et ne se met pas au frigo. Est-elle au frigo quand vous l’achetez ? Eh non…
Promettez-moi de ne pas recommencer, Bérénice (?)
Est-ce que je vous importune ? N’hésitez pas à me le dire.

D. dit: à

Vous pouvez légèrement sucrer la fraise.

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