de Pierre Assouline

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La République des livres
Le temps tel le grand Condor des Andes

Le temps tel le grand Condor des Andes

De quoi parle-t-on lorsqu’on parle du Chili aujourd’hui ? De l’insécurité permanente créée par le narcotrafic et de l’indice de la peur au plus haut à Santiago et Iquique. Des difficultés du pouvoir à réformer la Loi fondamentale après la victoire de la droite conservatrice et de l’extrême-droite aux élections au Conseil constitutionnel. De la récente décision du président (de gauche) Gabriel Boric d’envoyer l’armée patrouiller dans le nord (région de Tarapaca) afin de refouler les milliers de réfugiés vénézuéliens qui fuient leur pays la misère au ventre, confinant de facto ces migrants dans une kafkaïenne zone grise où ils ne sont ni régularisés ni expulsés. Et à la rentrée, c’est du Chili du président Salvador Allende dont on parlera à l’occasion de la commémoration du cinquantième anniversaire de son suicide dans son palais assiégé et bombardé par les forces putschistes du général Pinochet. De ces Chili façonnés par l’histoire immédiate, les medias nous parlent et nous parleront abondamment. Mais il existe un Chili immémorial, un pays fait paysage, dont seule la littérature peut nous entretenir en nous touchant vraiment par le déploiement de tous les moyens de la fiction. La tache que s’est assignée Cordillera (328 pages, 20 euros, Le Cherche-Midi), le premier roman de Delphine Grouès.

C’est peu dire qu’elle y est à son affaire. Le Chili est non la seconde mais l’autre patrie de cette Française depuis qu’elle a soutenu en 2007 sa thèse de doctorat sur Cris et écrits de l’opprimé : le bandit et le soldat dans la poésie populaire chilienne (1880-1973). Mais loin de la forme académique, seul un roman, avec tout ce que la fiction peut autoriser de sensible et de pénétrant, lui permettait d’élever un chant d’amour à la fameuse Cordillera de los Andes, dans l’admiration revendiquée de Roberto Bolaño, Gabriela Mistral et José Donoso. La Cordillère… Un personnage précédé par sa légende car la plus longue chaine de montagne continentale du monde est bien le personnage principal, et le plus attachant d’une intrigue qui n’en manque pas. Impérieuse, elle observe ceux qui viennent s’y lover. Deux catégories de visiteurs : ceux qui cherchent des prétextes pour y rester et ceux qui en trouvent vite pour en redescendre. Au vrai, c’est un monstre.

Le défi narratif est assez gonflé mais l’auteure tient sa note juste de bout en bout de cette histoire de déracinements. Nous sommes d’emblée plongés dans l’intimité des Silva, une famille chilienne des premiers temps de l’autre siècle qui vit aux pieds de la Cordillère et que l’on suit sur une trentaine d’années. Un clan autant qu’une famille. Chacun de ses membres joue sa partition à commencer par le père, le plus fermé, celui qui s’exprime le moins ; ses deux fils sont aux antipodes l’un de l’autre sans que l’un soit le négatif de l’autre, pas plus l’amateur de poèmes que le gardien de troupeau, celui s’enivre de l’odeur du plomb des imprimeries et celui qui se royaume au faîte des montagnes. Il ne fait pas bon s’égarer sur le territoire des Silva. Une entaille à la joue est le signe à jamais qu’on a croisé leur chemin. Mais si la mort rôde partout, si elle guette et attend, c’est aussi que l’épidémie de petite vérole s’étend de village en village et décime les enfants. Pour la fuir, l’éloigner de l’agonie fiévreuse de son frère et ne pas « attraper la mort » à son tour, le grand-oncle aveugle fait de son petit-neveu de 7 ans un lazarillo, canne blanche qui sera son bâton de vieillesse. Ainsi viendra à l’enfant la passion de la poésie, à force d’entendre son maitre la dire d’un village à l’autre pour gagner quelques centavos. Tant et si bien que le duo ne se parle plus qu’en octosyllabes. L’important est de partir le plus loin possible et d’échapper à la suffocation des mines.

Si l’on secoue ce roman tenu par une écriture sèche et sans apprêt, il en tombe des poèmes façonnés par les décimas, autrement dit quatre strophes de dix vers octosyllabes, « ce que les Espagnols ont pu nous léguer de mieux ». Comment n’être pas fasciné par l’idée même de ces massifs qui serpentent continûment durant quelques 7000 kms au long de la côte occidentale de l’Amérique du sud ! On conçoit que cela ait pu nourrir tant de mythes locaux et irriguer l’imaginaire de tant de romanciers et de poètes. Ceux du Chili n’y ont pas échappé même si ses montagnes ne sont pas les plus impressionnantes, fût-ce en Patagonie, où ils tutoient en moyenne à 2500 mètres quand chez les voisins ils s’élèvent facilement au-delà de 6000 mètres. La forêt n’y est pas moins luxuriante.

On sent à chaque page que la romancière, manifestement nourrie de real maravilloso à la Alejo Carpentier (Le Royaume de ce monde, 1949), s’est puissamment imprégnée des paysages, leur végétation, leurs parfums, leurs lumière- et, à certaines pages, on devine qu’elle les a souvent parcourus à cheval puis à dos de mule, parmi les guanacos, cousins de lamas domestiqués, les cactus et les eucalyptus sans oublier le rare cocotier, variante locale et majestueuse du palmier à miel. On voit la Cordillère onduler. Lorsqu’on en gravit la montagne, on entre à l’intérieur. Ainsi disent-ils.

« Parfois, dans la Cordillère, les épines vous arrachent un bras, les cailloux tapis sous de verts pâturages lacèrent vos pieds. Les failles, la silice à vif, l’eau nappe les sombres crevasses. L’ombre noir s’empare des parois., le froid vous saisit et ne vous lâche plus, la nuit s’étire et s’étire, si longue que le jour semble avoir disparu à tout jamais. »

Pourquoi les Silva vont-ils payer pour les autres ? La vie est mal faite, voilà tout. Il n’y a pas d’explication pour ces pudiques qui ne se grisent pas de mots si ce n’est les mystères chuchotés du côté de Pachamana, la Terre-Mère au sol ambré, et les énigmes murmurées par les esprits mapuches, ces gens de la terre dont la mère Selva est issue et qui furent les indigènes du Chili avant l’arrivée des Espagnols. Des taiseux que la nature, par sa force tellurique, rend éloquents et élégiaques. De quoi donner du souffle à leur épopée telle qu’ici rapportée au passé simple avec empathie par l’auteure, les sens aiguisés et décuplés par la pénétration de la Cordillère. Le temps n’y est pas marqué par des dates mais par des époques et des saisons. Lorsque le père dit « C’est la guerre », c’est au conflit du Pacifique (1879-1884) déclenché par l’expansionnisme chilien qu’il fait allusion, un affrontement armé pour une querelle de frontières avec le Pérou et la Bolivie et la volonté de s’approprier le salpêtre du désert d’Atacama où le froid brûle la terre davantage que le soleil.

Le temps règne sur ces âmes tel le grand Condor des Andes, animal-emblème de ce pays avec le cerf Huemul, tellement plus laid et charognard que lui mais si fascinant lorsqu’il se déploie de toute son envergure. Le temps est incarné par la terre; vibrante de toute sa force minérale, elle demeure à jamais quand les humains qui la foulent ne font que passer. La Cordillère était un mythe. Cordillera en fait un conte. De leur rencontre, une étincelle a jailli dont Delphine Grouès a fait un roman qui désormais ajoutera à sa légende. Rien n’est plus vrai que ce bloc poétique chu de là-haut.

(Photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

850 Réponses pour Le temps tel le grand Condor des Andes

Damien dit: à

Deux courtes interventions aujourd’hui. D’abord ceci :

« Un roman d’apprentissage en forme de confession autobiographique, où l’ambiance l’emporte sur le sens. » (Steven Sampson dans EaN, site gratuit) Je n’ai fait que feuilleté le roman de Bret Easton Ellis, mais je suis du même avis. Trop de marques commerciales, trop de sexe adolescent, de drogue et d’oisiveté… Ce n’est guère passionnant, même si Easton est un grand écrivain, mais avec des hauts et des bas. Il a peu écrit, somme toute, et du peu qu’il a écrit, on ne peut pas tout sauver. Deuxième nouvelle : Sylviane Agacinski a été élue à l’Académie française. C’est un coup de tonnerre. Ils ont voté pour une gauchiste ? Non, elle s’est assagie depuis des lustres. Elle est devenue clean depuis qu’elle s’était brouillée avec Jacques Derrida. Désormais, elle reconnaît la société et embrasse ses honneurs. L’Académie est une consécration. — Paris Match de cette semaine : l’interview entre Onfray et Beigbeder est formidable. Les deux copains sont au summum de leur popularité, comme deux voyous se revendiquant comme tels. Il ne leur reste plus qu’à écrire comme Céline, ou San-Antonio plutôt. Dans le même numéro, l’article de Simon Liberati sur la grande diva du rock Tina Turner. Que dire de cet article, sinon qu’il m’a déçu ? Liberati intervient dans Match à des moments forts. C’en était un incontestablement. Il a rédigé son truc dans la précipitation. Ce n’est pas ciselé. Mais c’est un bel éloge de Tina Turner, et de son premier mari qui était un violent et la frappait. Liberati nous dit tout sur cette relation qui apparemment le fascine. Cet homme n’a aucune morale ? Il vit par procuration, lui aussi, comme moi. Il aime l’ironie, et la débauche. On ne peut pas lui en vouloir. Quel âge a-t-il ? Il faut qu’il revienne un jour à Sénèque, et qu’il passe de Match à philosophie magazine. Ce serait épatant. Une idée pour son prochain article, Vincent Bolloré. De Liberati je recommande « Les violettes de l’avenue Foch », Stock, 2017. Ce sont là aussi des portraits, qui nous apprennent que son livre de chevet était « Moi, Christiane F., droguée, prostituée… », Mercure de France, 1981. Je ne l’ai jamais lu, mais ça me rappelle quelque chose. Est-ce qu’un tel livre ferait de nos jours autant de bruit ? Non, je crois. Liberati finira sa carrière dans Match. C’était écrit depuis le début… Bonne journée !

et alii dit: à

@renato sur:
 » Donc, Dalí et personne ça revient au même, car  »
vous n’aimez pas DALI: SOIT, C4EST VOTRE GOUT,VOTRE OPIION,
mais je ne suis pas votre argumentation, »donc, « car »
ces mots nous donnent à croire que c’est « logique », ou comme on disait que « ça tombe sous le sens »;
et personnellement, je ne vois pas pourquoi;
non que j’ai une passion pour DALI. J’ai vu une grande expo à BEAUBOURG et en fus tres impressionnée;ce n’était pas « rien » et on n’aurait pu dire que c’était de « personne ».Un homme de ma famille en était fou, et on lui offrit le beau livre que vous connaissez; cet homme était certes devenu un bourgeois, et même vaguement collectionneur ; Dali était le nom de sa passion;
je ne dis pas que je la comprenais,mais votre logique, en donc et car, je ne la comprends pas non plus;
bonsoir

et alii dit: à

opinion

renato dit: à

Pas étonnant que vous ne compreniez pas, et al.
Cela dit, puisque repetitio est mater studiorum, plongez votre tête dans des textes moins conformistes et cafouillés que ceux dont vous avez l’habitude : il se peut que vous compreniez quelques choses.

Incidemment, pour ce qui est du rêve je préfère Wittgenstein aux banalités freudiennes, c’est une simple question de bon sens et (« popperiennement ») de sens commun.

En tout cas :
Le problème de la représentation du rêve au XXe siècle a été très bien formalisée par Cocteau dans Le Mystère laïc, probablement dans le sillage de Piero della Francesca * : une personne qui dort.
* Scène nocturne, Le rêve de Constantin, Les Fresques d’Arezzo : La Légende de la Vraie Croix : Deuxième phase (1460-1466).

Bon, il est vrai que le petits bourgeois boutiquiers aiment Dalí, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.

Puis, si quelques crétins confondent connerie et opinion, que dire ? qu’il ne suffit pas d’être instruit pour être cultivé ?

renato dit: à

leS petits

Pablo75 dit: à

Pour une image du Chili, je lis plutôt Le Chant Général, Pablo Neruda
lmd dit

Ah bon? Moi je le lis pour avoir une image du stalinisme, de la propagande communiste la plus débile des années 40-50:

« En tres habitaciones del viejo Kremlin
vive un hombre llamado José Stalin.
Tarde se apaga la luz de su cuarto.
El mundo y su patria no le dan reposo.
Otros héroes han dado a luz una patria,
él además ayudó a concebir la suya,
a edificarla
y defenderla.
Su inmensa patria es, pues, parte de él mismo
y no puede descansar porque ella no descansa. »

(Canto general)

Mais aussi de la propagande communiste la plus fanatique, y compris celle qui appelle au meurtre:

« El pueblo es el cimiento de la patria.
[…]
Stalin dijo: « Nuestro mejor tesoro
es el hombre »,
los cimientos, el pueblo.
Stalin alza, limpia, construye, fortifica,
preserva, mira, protege, alimenta.
pero también castiga.
Y esto es cuanto quería deciros, camaradas:
hace falta el castigo… »

Patrice Charoulet dit: à

Le président Macron

Je ne sais pas mentir, je vais donc dire la vérité. Depuis les années 80,j’ai toujours voté à droite : à la présidentielle, aux législatives, aux municipales, aux européennes…Jamais je n’aurais eu l’idée de voter communiste, socialiste ou pour l’extrême droite.
Venons à M. Macron. Brillant étudiant et brillant diplômé, il se trouva un jour devant un « chasseur de têtes » bien connu, Alain Minc, qui le sonda, lui posa notamment cette question ,assez classique : « Dans vingt ans, où vous voyez-vous , jeune homme? » Le jeune homme répondit : « Président de la République. » Alain Minc, trouvant la chose hautememt invraisemblable, répondit : « Vous commencez mal, jeune homme ! »Il ne pouvait pas imaginer que le brillant diplômé deviendrait un jour chef de l’Etat. On pourtant connaît la suite.
Avant la présidentielle qui vit la victoire de M. Macron, ayant toujours les mêmes réflexes, j’ai espéré la victoire de celui qui avait gagné la primaire de la droite, même si j’espérais un autre candidat de mon parti. On se souvient des divers accidents qu’il dut subir et il fut doublé par M. Macron. Au second tout, abominant le nom Le Pen, j’ai voté pour M. Macron., comme beaucoup.
Fidèle électeur de droite, ; je lui en ai longtemps voulu. Je me disais : Comment un homme qui fut ministre de Hollande, qui n’a jamais été élu, a pu faire pour vaincre tout le monde ? Je n’ai pas craint de prononcer, ce qui était un peu excessif, le mot « hold-up »Je plaisantais sur ses candidats aux législatives. Et il n’est pas faux de dire que ses panneaux électoraux (suivant l’ exemple de M .
Le Pen , puis de Mme Le Pen ) pouvaient aisément être raillés : On mettait sur chaque panneau la photo du président Macron et à côté, dans des centaines de circonscriptions, la photo de Tartempion, illustre inconnu. Cela fut merveilleusement efficace. Le président eut une majorité législative confortable…pendant cinq ans.
J’en voulais à l’homme venu de nulle part. J’en ai voulu à Edouard Philippe (proche de Juppé), à MM. Le Maire, Darmanin et à de moindres sires de venir aider le vainqueur, en abandonnant leur parti.
Le temps a passé. Le nouveau pouvoir a dû subir charque samedi , des mois durant, des Gilets jaunes, qui, parfois, caillassaient les fonctionnaires de police, qui, parfois, incendiaient
des choses, cassaient des vitrines. Il a fallu faire face à une longue pandémie. Il a fallu faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La deuxième présidentielle fut encore remportée par M. Macron. La candidate socialiste, Anne Hidalgo, n’a pas atteint 3%, la candidate, qui avait gagné la primaire de la droite, Valérie Pécrsse, n’a pas atteint 5% . Deux désastres. Et l’on eut encore un second tour Macron-Le Pen. Qui étonnerai-je en disanrt que je n’ai pas voté Le Pen, mais Macron ?
Plus les mois ont passé, moins j’en ai voulu au président Macron et aux LR qui étaient devenus ses ministres. Ces ministres ont compris, bien avant moi, la situation politique française.
Les deux menaces principales, à mes yeux, sont un pouvoir Mélenchon ou un pouvoir Le Pen. Le président Macron incarne tout simplement la force de centre-droit qui s’oppose aux deux menaces qui nous guettent. L’ont compris aussi tous les partis du centre, à commencer par le MoDem, la droite du socialisme (des ministres en viennent) et des modérés de LR
Réticent au début, j’ai dû me rendre à l’évidence, je suis devenu…macroniste. Et, comme j’aime bien la clarté, je n’ai plus repris ma carte LR, mais, il y a deux mois, j’ai adhéré à Renaissance, nom du parti macroniste. Montant de l’adhésion : 30 euros.J’en suis là.

D. dit: à

Difficile de tomber plus bas en effet
Merci pour ce témoignage bouleversant. Avec toute ma compassion.

MC dit: à

«  le Restaurant Foyot n’y est pas » . Même en cliquant sur Anarchisme, Attentats?

Jean Langoncet dit: à

Essayez aussi reprise individuelle

B dit: à

Je regarde 28 minutes, ce soir au débat, les solutions pour réduire nos émissions réchauffantes. Je crois qu’il vaut mieux continuer sur un scénario type La grande bouffe, personne ne sera frustré, les libertés ne seront pas atteintes ni la croissance ni les profits , avant que de plus en plus de surfaces deviennent irrespirables, invivables,salopées, désertees par toutes formes de vie qui ne seraient hommes, plastiques et détritus divers et chimiques. L’ère du détritus arrive sur l’autel de la liberté et du profit.

Jean Langoncet dit: à

@Le cœur des hommes change avec le contenu de leur poche

C’était la pensée pénétrante du jour ; good evening to you, dirphilou (je connais un partisan de Proudhon, propriétaire d’un chalet à la montagne, propriétaire d’un chalet en bord de mer, propriétaire d’un hôtel particulier en ville et dirigeant d’une maison d’édition sans publication ; le tout obtenu avec un salaire de maître de conférence ; dire qu’il s’en trouve pour critiquer les rémunérations de la fonction publique …)

FL dit: à

On trouve « Foyot » en tant que sauce, et aux articles « Laurent Tailhade », « 1894 en France », « Joseph Roth » , « Louis Matha », « Rue de Tournon » …

Mais il n’y a pas d’article « Foyot ».

Notons que c’est un sujet qui n’intéresse absolument pas Proust. Contrairement à l’affaire Dreyfus et à la guerre 14-18.

FL dit: à

Tout comme il ne s’intéresse pas aux colonies. Alors que ça peuple les journaux de l’époque.

Sauf quand M. de Charlus suit des Sénégalais dans Paris pendant la guerre.

D’ailleurs c’est étonnant qu’il suive des Sénégalais dans Paris et que peu de temps plus tard, il est très diminué et accompagné par Jupien pour une promenade sur les Champs-Elysées.

Encore un coup où la chronologie ne va pas.

FL dit: à

Proust fait un petit commentaire sur une aristocrate qui s’est attaché un peintre cubiste qui ne travaille que pour elle. Je me demande s’il ne fait pas allusion à Picasso et à Gertrude Stein – qui n’est pas aristocrate.

On est au maximum en 1922 quand il ajoute cette remarque !

Jazzi dit: à

« Dans vingt ans, où vous voyez-vous , jeune homme? » Le jeune homme répondit : « Président de la République. »

Les prédictions de Macron sont plus sûres que celles de D. !

rose dit: à

Pablo75 dit: à
Pour une image du Chili, je lis plutôt Le Chant Général, Pablo Neruda
lmd dit

Ah bon? Moi je le lis pour avoir une image du stalinisme, de la propagande communiste la plus débile des années 40-50:

« En tres habitaciones del viejo Kremlin
vive un hombre llamado José Stalin.
Tarde se apaga la luz de su cuarto.
El mundo y su patria no le dan reposo.
Otros héroes han dado a luz una patria,
él además ayudó a concebir la suya,
a edificarla
y defenderla.
Su inmensa patria es, pues, parte de él mismo
y no puede descansar porque ella no descansa. »

(Canto general)

Mais aussi de la propagande communiste la plus fanatique, y compris celle qui appelle au meurtre:

« El pueblo es el cimiento de la patria.
[…]
Stalin dijo: « Nuestro mejor tesoro
es el hombre »,
los cimientos, el pueblo.
Stalin alza, limpia, construye, fortifica,
preserva, mira, protege, alimenta.
pero también castiga.
Y esto es cuanto quería deciros, camaradas:
hace falta el castigo… »

Nous les femmes, nous aimons et n’avons pas de répulsion pour la m..de de nos enfants bébés. Quelle que soit la couleur, ou bien la texture, voire même l’odeur.

Le reste du temps, pas question d’y plonger.
Cher Pablo 75.
Tenez-vous le pour dit.

Vous connaissez des gens qui ne se sont jamais trompé, vous ?

Enfin, maintenant, je me méfie tellement de vous, que rares sont les fois où je réponds à l’arrachée. Je me demande même si je ne préférerais pas un troupeau d’orques au détroit de Gibraltar. C’est vous dire.

rose dit: à

On se souvient des divers accidents qu’il dut subir[…]

Me souviens surtout des magouilles avec Pénélope.

Tous ceux qui magouillent, tôt ou tard, sont face au fruit de leurs magouilles. C’est long mais c’est imparable.

rose dit: à

D. dit: à
Difficile de tomber plus bas en effet
Merci pour ce témoignage bouleversant. Avec toute ma compassion.

Mon pauvre Charoulet, je plussoie avec D.
En ces jours fêtant les 70 ans de l’ascension du mont Everest, effectivement, vous êtes aux Antipodes. À moins dix mille. Vous avez des chances avec les habitants des abîmes.
Enfin, gardez courage. Après une petite pause de cinq ans, il pourra revenir votre macrounet.

rose dit: à

Maud Zylnik dans le monde.fr

Ceci dit, mon déclic écologique a été provoqué par ma sœur aînée. Quand j’avais 10 ans, elle est partie étudier en Autriche. Lorsqu’elle est revenue à Noël, elle était devenue un dictateur des déchets, il a fallu changer toutes les poubelles, trier le moindre papier, faire des kilomètres pour aller jeter les bouteilles.

D. dit: à

Demain, Monsieur Charoulet nous dira peut-être qu’il a placé, dans ses rayonnages de dictionnaires, des portraits de Borne, Braun-Pivet et Dussopt…

FL dit: à

Faire des kilomètres en voiture pour jeter des bouteilles.

Ça met fait penser à la femme de ménage qui met tous les déchets de la poubelle jaune dans la poubelle verte pour n’avoir qu’une seule poubelle à sortir.

FL dit: à

* Ça me fait penser

rose dit: à

Faire des kilomètres en voiture pour jeter des bouteilles.
C’était il y a trente ans.
Les choses évoluent, bipèdes et quadrupèdes.

FL dit: à

Il y a trente ans les voitures polluaient. Ça n’a pas changé.

Faudrait apprendre à nos jeunes à faire des petits calculs qu’ils se rendent compte de ce qu’ils font.

rose dit: à

Update, dude.B. aussi.

rose dit: à

Merci et alii pour la référence sur le livre Océans

Pablo75 dit: à

Vous connaissez des gens qui ne se sont jamais trompé, vous ?
rose dit:

Neruda s’est beaucoup trompé, et pas seulement politiquement. Humainement il était un type peu recommandable, avec un sens de la morale très élastique. Il a fait et dit beaucoup de saloperies. Tu es au courant de sa fille handicapée, Malva, qu’il a abandonnée parce qu’elle était hydrocéphalique et dont il disait qu’elle était un « être parfaitement ridicule »? Regarde ici sa tête et dis-moi quel genre d’être humain était Neruda pour dire cela de son propre enfant. Un saint ou une ordure?

https://www.elmundo.es/cronica/2018/02/20/5a887f04468aeb31798b4592.html

Il a aussi laissé crever de misère César Vallejo ici à Paris, parce qu’il savait qu’il était un poète bien meilleur que lui. Etc, etc.

Ce qui ne l’a pas empêché d’être un grand poète (surtout dans la première partie de sa vie). La politique l’a fait rater beaucoup de poèmes et en écrire trop. Su Poesía Completa est une mine de vers ridicules, et pas seulement politiques.

Mais il ne faut pas dire devant moi que Neruda était un type formidable. L’une des discussions les plus violentes que j’ai eu dans ma vie c’était ici à Paris avec la fille d’un ami franco-espagnol de Neruda. Elle vivait, hasards fous de la vie, avec le meilleur ami de mon frère aîné, un type qui avait abandonné la carrière de médecine en 5eme année pour venir faire le bohème à Paris (et qui était, encore un hasard, le neveu de l’acteur espagnol qui joue le rôle de Paolo Ramirez dans le film « Un taxi pour Tobrouk » avec Aznavour et Lino Ventura). En parlant de Neruda, cette fille m’a raconté que le poète chilien aimait beaucoup la faire sauter sur ses jambes en faisant le cheval quand elle était petite, ce qui l’avait emmenée à idolâtrer notre ami Ricardo Eliécer Neftalí Reyes Basoalto (le vrai nom de Neruda) et à excuser tous ses comportements plus que douteux. Bref, la discussion avec elle a mal finie et on ne s’est plus jamais revus (elle connaissait des dizaines de poèmes en espagnol par coeur de l’auteur de « Residencia en la tierra » -son meilleur livre- qu’elle récitait très bien).

rose dit: à

FL

Merci pour casual, à la bonne franquette, décontracté.

Pablo75 dit: à

Enfin, maintenant, je me méfie tellement de vous, que rares sont les fois où je réponds à l’arrachée.
rose dit:

Si je t’ai appris cela, je suis content. Jules César, quand il était fâché contre quelqu’un, comptait mentalement jusqu’à 30 avant de lui répondre. N’étant pas impératrice romane, tu devrais compter jusqu’à 300.

Bref, il ne faut jamais répondre à l’arrachée, surtout à des types aussi mal élevés que moi.

rose dit: à

D’accord, Pablo 75 ; je vais garder l’arrachée pour la salle de sports, fitness, haltères and co.
300 ce sera un minimum. Je vais devenir zen 😇

rose dit: à

B.
deviennent irrespirables, invivables,salopées, désertées par toutes formes de vie qui ne seraient hommes, plastiques et détritus divers et chimiques.

Je ne tiens pas à vous rassurer, l’Everest une grande poubelle, des tonnes de déchets, dans l’océan des km ² de plastique, à la Madrague ville, Marseille, tant de tonnes de déchetterie sauvage que cela va coûter 100 OOO € pour trois jours de nettoyage.
Voilà, c le moment J pour travailler aux poubelles. Je vais commencer par Geneviève à l »EHPAD qui colle ses mégots dans les lobelia. Quoi de plus beau qu’un Lobelia ?
Cadeau d’un joli cendrier en cristal en forme de feuille et petits plastiques en préparation chez moi.
Je vais le faire.
Je vais le faire avec elle.
Elle va le faire sans moi.
Que vivent les lobelias.

Pour les centaines de milliers de tonnes, besoin d’engins mécaniques. En attendant, allons y mettre nos petits bras puissants.

MC dit: à

Euh la femme de Cesar, quoique au dessus de tout soupçon, n’était pas Impératrice. MC

Pablo75 dit: à

Je n’ai dit à Rose qu’elle n’était pas impératrice romane, ce qui est incontestable.

(Il est temps d’apprendre à bien lire).

MC dit: à

«L État de la France » de 1699 prouve que la chorale de La Chapelle Royale est intégralement masculine. ( Basse-taille, Haute-Contre, etc). MC

MC dit: à

Mais je m’adressais à Rose, précisément ! MC

rose dit: à

J’ai lu romane.
Et relu romane.
Ai pensé aux chapiteaux corinthiens avec leurs feuilles d’acanthe et aussi aux arbres qui tressent leurs branches hautes au prieuré de Salagon pour y déclamer lais de Marie de France et rondeaux.

MC dit: à

Les repas devaient être des choregraphies assez compliquées, egalement.

Jean Langoncet dit: à

Quant à MC, il tiendra bien quatre ans avec un bagage culturel aussi épais qu’une omelette, et pour tout subside un sandwich genre SNCF des 80s ; un vrai chameau, le mec

Marc Court dit: à

Si je vous insupporte, Langoncet, mieux vaut ne pas me chercher, vous me trouveriez. Et quand on parle de « bouse  » à propos de Naulleau, on peut se demander si vous avez lu « C’est La Faute à Rousseau » ( il ne s’agit pas de Jean-Jacques mais de Sandrine!) Enfin…

MC dit: à

L’ apotre de la phrase creuse a encore frappé…
MC

renato dit: à

Iran : accusées de complot les reporters qui ont découvert l’affaire Mahsa Amini risquent d’être pendus

2.5 — 7.50

rose dit: à

Moi non plus je n’aime pas Dali.
D’ailleurs, cela énerve B. très calme d’ordinaire, que l’on ne change pas de sujet.
Mes peintres préférés sont Lucas Cranach l’ancien, Pieter Brueghel l’ancien, Jan Van Eyck et mon chouchou est Albrecht Dürer.

Dali m’exaspère. Ses moustaches ridicules, sa pub pour le chocolat Lanvin, sa manière de voler Gala à Paul Eluard en parlant de sa coprophagie, sa faiblesse morale manifestée a deux reprises lors de son vieil âge (lors de l’incendie du château offert à Gala et le pillage de sa signature fait par son secrétaire particulier sur des feuilles vierges).
Tenant compte du fait que les conditions de sa naissance ont été plus que particulières, je suis magnanime et jusqu’à considérer qu’il s’en est pas mal sorti, le bougre.

rose dit: à

Son Avida dollars aussi m’exaspère.
Toutefois, lorsque je vais a Port Lligat, dans le port, des hippocampes, et lorsque je vois les oeufs sur le toit de ses maisons de pêcheurs accolées et dans le jardin, ce n’est pas compliqué, je craque.
Quelle splendide beauté que ses oeufs.
Et puis son teatro museo de Figueras c’est une merveille ! Les bijoux dans son couloir ultra protégé du trésor, une merveille, son canapé rouge en forme de bouche de Marylin Monroe, ses paysages de désert surprenants et son intégration dans le surréalisme opportune, évidente et surprenante.
Surtout, cet artiste a été totalement polyvalent. Il ne s’est jamais contenté, au même titre que Picasso de prendre un pinceau et je barbouille. Non, il a exploré les domaines.
Et puis sa fin de vie est tragique.
Sa femme est morte avant lui, ce qui est un sacré loupé, et son secrétaire l’a pillé.
Finir sa vie pillé, c’est un drame, je sais de quoi je parle

Il nous reste ses œuvres.

closer dit: à

Le Paul nouveau est arrivé. Très drôle.

rose dit: à

Clopine

Je pense à vous ; la Lozère avec un âne sur les traces de R-L Stevenson, et pourquoi pas ?

Jazzi dit: à

« Une soirée au restaurant »

Ou Le goût des huitres ?

Bloom dit: à

voler Gala à Paul Eluard

Gala & Eluard vivaient déjà en un couple à 3 avec Max Ernst à deux pas d’ici, où le grand poète composa ‘Capitale de la douleur’, recueil de poésie particulièrement cher à mon coeur.
Le grand amour d’Eluard fut Nusch.
« voler » une femme à quelqu’un présuppose que ce quelqu’un la possède, au sens non-biblique du mot, tel un objet. Vision un tantinet datée du libre arbitre féminin, non?

rose dit: à

Les LGBT+ et d’autres nous emmerdent : on a besoin d’air pour respirer.
Bien évidemment que les lois sur la GPA et le changement de genre cela passe bien après le prix des patates qui explose et le prix du comté qui fait peur : 17 euros le six mois, presque 20 euros le douze mois d’affinage.
Bien entendu que le partage des richesses et éviter que la population se paupérise à grands pas passe loin devant leurs hormones en folie. Pour ne pas dire en délire.
Une petite marche dans le Larzac avec les ânes, mmmhhhhh ?
M bcp François Ruffin.

rose dit: à

Il l’a volée.
Point barre.
Ce qui a fait écrire à Paul Éluard ses plus beaux vers dont La vie, l’Amour, la Mort.

Quant à Max Ernst, il sortait du camp des Milles où il avait été emprisonné par les nazis.
Et Gala pratiquait l’amour libre.
Il l’a quand même volée.

Marie Sasseur dit: à

« Quant à Max Ernst, il sortait du camp des Milles où il avait été emprisonné par les nazis. »

C’est faux, comme beaucoup d’âneries débitées sur ce blog, mais impossible de les relever toutes.

Alors retablir ceci:

Max Ernst interné au camp des,Milles par les français, du fait qu’il était un réfugié allemand.

Très bonne expo,pour qui ne connait pas :

https://www.caumont-centredart.com/fr/max-ernst

Paul Edel dit: à

Renato. Merci pour Max Ernst.

lmd dit: à

Pablo, vous m’impressionnez beaucoup : j’apprends que que vous avez discuté une fois avec une fille qui vivait, hasards fous de la vie, avec le meilleur ami de votre frère aîné, un type qui avait abandonné la carrière de médecine en 5eme année pour venir faire le bohème à Paris (et qui était, encore un hasard, le neveu de l’acteur espagnol qui joue le rôle de Paolo Ramirez dans le film « Un taxi pour Tobrouk » avec Aznavour et Lino Ventura) !!!
Vous mettez cela sur le compte du hasard, par humilité, parce que vous hésitez à affirmer que c’était écrit dans les astres.
Bref, je n’ai rien à vous répondre .

Bloom dit: à

Quant à Max Ernst, il sortait du camp des Milles
—-
Sinon qu’on est en 1923 et que la tuilerie des Milles n’est pas encore devenu le camp infâme qu’il fut à partir de 1939.
En deux ans (1923-25), Max Ernst décore les 3 étages de la maison.

Dali est un immense peintre – certaines de ses toiles sont baignées d’une lumière qui semble émaner de derrière.

MC dit: à

« Le Christ selon St Jean », par exemple ? MC

Damien dit: à

Simon Liberati (suite). Ce matin j’ai relu son article de Match sur Tina Turner. C’est plus clair. Finalement, il l’a sans doute écrit avec un certain plaisir, car c’est un sujet fait pour lui. Liberati le défenseur de l’Occident ! — Sasseur, je suis d’accord avec vous. Mais quelle jouissance littéraire ! Bonne journée. A demain.

Bloom dit: à

Exactement, MC.
Je songeais également à des toiles plus « laïques », comme ‘Hallucination partielle. Six images de Lénine sur un piano’ (1931) & ‘Fontaine nécrophilique coulant d’un piano à queue’ (1932).

Jazzi dit: à

« une lumière qui semble émaner de derrière. »

Le trou du cul était sa principale source d’inspiration, Bloom !

Bloom dit: à

Baroz, c’est ta minute ‘je suis un peu lourd et je le prouve’?
Time is up, mate!

rose dit: à

Dali est un immense peintre.

Cela ne me dérange pas.
Que va t-on dire alors de Dürer ?
Parce que les qualificatifs au delà de, y a plus.

rose dit: à

que la tuilerie des Milles n’est pas encore devenu le camp infâme qu’il fut à partir de 1939.

En même temps que la Simonette, dans ma rue à Forcalquier, qui était devenue la prison annexe des Milles.

Bloom dit: à

« Février 1939 : le premier camp d’internement français ouvrait ses portes à Rieucros, en Lozère. Mai 1946 : les derniers internés quittaient le camp des Alliers, en Charente. Entre ces deux dates quelque 600 000 personnes furent internées, pour un temps variable, dans quelque 200 camps, à la durée et au statut variables. Ce qui frappe au premier abord c’est à la fois l’ampleur du phénomène et sa durée, puisqu’il a concerné tous les départements sans exception et qu’il a traversé trois régimes, la Troisième République finissante, l’État français sous tutelle et la République renaissante. »

Denis Peschanski, « Les camps français d’internement (1938-1946) », Thèse de Doctorat d’État, sous la direction de François Bedarida, disponible sur internet,
https://theses.hal.science/file/index/docid/362523/filename/DenisPeschanski_2000_TEL_TheseEtat.pdf

rose dit: à

Max Ernst interné au camp des Milles par les français, du fait qu’il était un réfugié allemand.

Ce n’est pas ce qui m’a été dit au camp des Milles, lieu d’enfermement avec une expérimentation artistique phénoménale, dont le théâtre.
Jamais entendu parler des français : il m’a été dit que les nazis, ita est, les allemands, avaient d’abord déporté les artistes en les enfermant avant même les juifs.
Les gens corrosifs/hors normes/ anarchistes/ créateurs/insoumis/ les réfractaires.
Il y a aussi une histoire de train qui part vers Perpignan, qui retourne, qui se fait arrêter, une histoire compliquée.
La Simonette, c’était l’annexe du camp des Milles (bis : j’ai en photo les hauts murs qui encerclaient la prison pour éviter les évasions.
Je vais aller lire cet aprem l’affiche et vous la copierai in extenso.
Avant que d’écrire que Max Ernst y a séjourné et que le gardien était un célèbre éditeur.

Ce matin, je pensais, en coupant du bois, mon cerveau se situe, lui, dans la boîte crânienne, à Charybde et Scylla. Et, je me disais que, aller voir, c’est un moyen d’apprendre.
On voit Charybde, on se baigne dedans, on a peur, on visualise les sirènes, le mât, les cordages, les oreilles enduites de miel ; et soudain dans le lointain, on aperçoit Scylla, à l’entrée du détroit de Messine, côté nord
Et là, on tremble.
À gauche, en arrière, la grotte de Polyphème (très très décevante par rapport au récit ; celle de Bethléem est bien plus fidèle à l’idée que l’on s’en fait).

Aller à la briqueterie du camp des Milles, ce n’est pas du temps perdu.

Marie Sasseur dit: à

@je suis d’accord avec vous.

Cela m’étonnerait cher Damien sauf, à ce que comme moi, vous souhaitiez qu’un procès ait lieu, accusé Houellebecq levez-vous
concernant ses propos sur les musulmans, le grand remplacement et tout le bataclan.

Quant à la jouissance littéraire, ça concerne son film porno ? je n’y ai vu qu’un artifice, mais assez pauvre, un houdini de la rhétorique, qui ose des comparaisons complètement incongrues et improbables entre celui qu’il appelle le cafard, et un éventail assez hétéroclite qui va de Robespierre à T. Mann ( honni dans son roman et adulé maintenant), comparaisons débiles développées sur des bases foireuses pour mieux les réfuter ensuite.
Il veut entraîner sur le terrain de la morale un différend qui ressort du tribunal de commerce…
Reste, comme le dit Onfray, une pointure comme Houellebecq qui dit avoir tout fait tout dit a l’insu de son plein gré, relève de la malhonnêteté intellectuelle.
Je pense plutôt que cela relève de la psychiatrie.
Il a mal déconfiné, devenu un con fini. Hélas pour ses lecteurs et ses lectrices aussi.

A plus

rose dit: à

Côté nord du détroit de Messine mais sur la côte italienne de la Calabre, à l’est.
Faudrait voir à ne pas perdre le sens de l’orientation.

rose dit: à

Il a mal déconfiné, devenu un con fini.

Le confinement a atteint pas mal de gens, gravement, et ce n’est pas fini.

Pourtant, j’aurai tendance à poser deux hypothèses autres que la crise sanitaire, à moins qu’une combinatoire à trois éléments ?
-le vieillissement.
Las, c’est un travail de taille de rester allègre. La pente est forte, et elle est fatale.
– le mariage : ça vous ramollit un homme comme pas deux. Mais, il a l’air propre sur lui. Peut-être s’occupe t’elle bien de lui ? Il semble beaucoup moins ravagé qu’avant. Et si jamais il était heureux ?

=> On peut sans doute se mettre les yeux en face des trous sans lui ?

rose dit: à

Ce n’est pas qu’il est temps d’apprendre à bien lire.
Ce n’est pas non plus qu’il s’agit de lire lentement.
Ou de faire des pauses.
C’est qu’il est bon d’avoir du temps de cerveau disponible. Hors tout stress important. Cela permet de se concentrer sur ce qu’on lit.

rose dit: à

Pour Houellebecq, je revendique l’indulgence. L’important étant son bien-être personnel. Et s’il est heureux en amour, grand bien lui fasse.

Marie Sasseur dit: à

Damien, encore une chose, mon rdv ayant été décalé, j’ai 2 minutes.
Dans ce petit opus de 111 pages, Houellebecq innove, en donnant des informations, j’en ai compté deux, sur des situations et des personnes qui ont été reprises dans ses romans, dont le dernier: Aneantir. Il faut reconnaître que ce dernier opus est assez maigre sur le plan littéraire.
Le film porno va bientôt sortir, il faudrait voir Damien, pour moi c’est au dessus de mes forces, un vieux qui fornique avec des jeunes ; c’est là qu’on va retrouver sans doute Yuzu… dans le rôle de la dinde … ou de madame ( ref, roman Sérotonine).

Marie Sasseur dit: à

Ce qui est aussi insupportable, et vous en conviendrez Damien, c’est que Houellebecq utilise Kafka, pauvre Franz , à plusieurs reprises pour causer de sa propre honte.
Houellebecq a déjà cité Frantz Fanon en commettant un contresens absolu, ( itw du torchon Le Point, où il essayait de s’en sortir en s’enfonçant), le voilà qui recommence avec Franz Kafka.
Voilà Damien, j’espère que vous apporterez de plus amples digressions.

Damien dit: à

Je suis d’accord que sur le fond le texte de Houellebecq est lamentable. Cette manière de traiter ses ennemis en les nommant Cafard, Truie, etc. est inadmissible. Il faudrait qu’il apprenne un peu la vertu chrétienne de respecter ses amis. Pour sa défense, je dirais qu’il se montre très ridicule, en pleine transparence, et même ne regrettant rien. C’est à la limite un texte sénile. Mais, il y a un deuxième point, sur le plan de la forme. Là, c’est très original et intéressant. Une manière de parler de soi qui est captivante. Qui oserait écrire ça aujourd’hui ? Peut-être qu’il aura des procès. On peut en faire pour moins que ça. Si j’avais été éditeur, j’aurais refuser la mort dans l’âme de publier un texte pareil — sauf de manière posthume. Voilà mon opinion sur Houellebecq.

renato dit: à

À fin de « ne pas perdre le sens de l’orientation. »

Scille * est située sur la pointe homonyme — anciennement promontoire Scillèo — à 22 km au nord-est de Reggio, qui s’étend sur le détroit de Messine, appelé autrefois détroit de Scille.

* Scylla en anglais, en français Scille.

D. dit: à

j’aurais refusé.

et alii dit: à

poshume:
anthume, c’est aux zaubades!
 » Et pourtant, cette mort anthume, s’il m’est permis de forger ce barbarisme, joua plus d’un tour au musicien : ce ne fut que vingt-huit ans après l’apparition de la Fille de Madame Angot que Lecocq fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur; le ruban rouge ne lui fut conféré qu’en 1900. Le ministre de l’instruction publique croyait que Lecocq ne faisait plus depuis longtemps partie du nombre des vivants. L. Schneider, Les Maîtres de l’opérette française, Lecocq, 1924, p. 243. » ce que savent les poules et leurs poulains!

D. dit: à

Comment un texte pourrait-il être sénile ?

renato dit: à

Ah ! Scylla était le nom d’une nymphe de la mer qui, par jalousie, fut transformée par Circé en monstre alors qu’elle se baignait dans une crique près de Zancle (maintenant Messine).

lmd dit: à

Rose, le coup du miel dans les oreilles vous fait voir flou.
Max Ernst a bien été interné par les français au camp des Milles comme  ennemi (Allemand). Lors de l’effondrement du gouvernement français, je ne sais pas bien comment, mais passant du statut d’ennemi allemand au statu d’ennemi du régime nazi, il s’est retrouvé dans la nature cherchant à partir pour les Etats Unis. Il a alors séjourné à Marseille, familier de la villa Air-Bel avec, notamment, l’équipe des surréalistes. C’est Varian Fry, valeureux citoyen américain, responsable du Centre américain de secours (déguisement du Comité de sauvetage d’urgence) qui lui a combiné son départ pour Lisbonne d’où il a rejoint les EU.
Voir : Varian Fry, Livrer sur demande, éditions Agone .

Mary Curry dit: à

@ »De quoi parle-t-on lorsqu’on parle du Chili aujourd’hui ? De l’insécurité permanente créée par le narcotrafic et de l’indice de la peur au plus haut à Santiago et Iquique. »

De quoi ça parle cette série chilienne diffusée en replay sur Arte, inspirée de l’affaire de la manada ?

« Malgré elle, La Meute est devenue une série militante, Sergio Castro se rappelle que lors de sa diffusion au Chili, en pleine pandémie de Covid-19, « les opinions se sont polarisées, sur les forums de discussion la toile s’est enflammée. D’une part les gens l’ont fortement critiquée car, selon leur point de vue, la série donnait une vision biaisée et erronée du féminisme ; d’autres ont célébré l’idée, qui a visibilisé un fléau généralisé, mais qui touche particulièrement la classe bourgeoise chilienne ». »

https://information.tv5monde.com/terriennes/la-meute-ou-le-jeu-de-construction-dun-monstre-misogyne-35703

rose dit: à

En 1939, la saturation du camp d’internement des Milles, dans les Bouches-du-Rhône, entraîne l’ouverture d’annexes dont une à Forcalquier. Ce camp abrite des « indésirables », pour la plupart des autrichiens et allemand anti-nazis dont les artistes Hans Bellmer et Ferdinand Springer. En juin 1940, le poète et éditeur Pierre Seghers en est le gardien.

Ancienne prison, parcours de la mémoire résistante, 04300 Forcalquier

Marie Sasseur dit: à

« En 1939, Max Ernst, citoyen allemand et « étranger hostile », est arrêté par la police française et interné à la maison d’arrêt de Largentière en septembre-octobre 1939, puis au camp des Milles, une première fois de fin octobre à mi-décembre 1939, une seconde fois en mai–juin 1940.
Il sera libéré grâce à l’intervention de Paul Éluard. »

http://www.ajpn.org/personne-Max-Ernst-317.html

rose dit: à

Dernier texte de Houellebecq.
Ne l’ayant pas lu, ne peux rien dire.

Jazzi dit: à

Le work in progress du léZard à la gloire de ses frères et soeurs animaliers de Paris commence à prendre forme : si un éditeur est intéressé…

Bloom dit: à

‘work in progress’, pourquoi pas? ‘travail en cours’, un peu plus exotique non?

Bloom dit: à

Dernier texte de Houellebecq.
Ne l’ayant pas lu, ne peux rien dire.

Ferme et définitif, vous ne serez jamais critique littéraire…!

D. dit: à

frères et sœurs animaliers ? Rien compris. Tu peux expliquer ?

D. dit: à

Bon on en a un peu marre du grand condor. Si on pouvait passer à autre chose ?

Jazzi dit: à

« Tu peux expliquer ? »

Non.

D. dit: à

T’es pas gentil, Jazzi.

rose dit: à

Bloom,

Pas grave du tout, les postes sont pourvus.
Bonne soirée,

D. dit: à

Vous comprenez, vous, Rose, « frères et sœurs animaliers » ?

rose dit: à

Jazzi a nommé ses sept premiers articles Le bestiaire de Paris.
Frères et sœurs signifiant la proximité ; animalier car ce sont des représentations, pour la plupart des sculptures. C’est mon interprétation.

FL dit: à

Céline appelait bien Sartre « l’agité du bocal ».

Jean Langoncet dit: à

@Dernier texte de Houellebecq.
Ne l’ayant pas lu, ne peux rien dire.

Moi non plus ; je tenais à le dire

D. dit: à

Tu veux que je te trouve un éditeur, Jazzi ? J’en connais plein.

FL dit: à

Tout à la l’heure elle va trouver à redire parce que « les 120 journées » de Pasolini se passent dans le nord de l’Italie.

Et que ça respecte pas l’original.

La philologie devenue folle.

FL dit: à

Je crois qu’il faut en conclure que Pasolini comme Marcel Proust n’est pas un auteur réaliste.

Heureusement.

FL dit: à

Y a-t-il de bonnes éditions de ses poèmes en France ?

FL dit: à

Pasolini avait pour habitude de demander à ses acteurs de jouer ce qu’ils sont dans la vie. La Callas joue Médée, Franco Citti joue un voyou de la banlieue romaine, la mère de Pasolini, dont le fils est mort assassiné, joue la mère du Christ etc…

FL dit: à

Elle va nous faire le coup de « l’appropriation culturelle » pour « L’Évangile » de Pasolini.

Restons calme.

FL dit: à

Pasolini fait peut-être d’innombrables citations culturelles et politiques. Mais si tu sais pas ce qu’il cite ne reste que la poésie du tout. Qui savait que son Christ était un anarchiste espagnol ? Personne.

FL dit: à

* Mais si tu ne connais pas ce qu’il cite, il ne reste que la poésie du tout.

Jean Langoncet dit: à

Ta gueule keupu !

FL dit: à

Jean vous vous oubliez.

Jean Langoncet dit: à

Disons que je remémore ; et les nécessiteux ne manquent pas

Damien dit: à

Vous n’avez pas lu le dernier H, il y en a pourtant des piles dans les librairies. C’est un mince volume que vous aurez tôt fait d’avoir lu. Cela vaut le coup, quoicoubeh. Je pense néanmoins, contrairement à Bloom, que les critiques littéraires lisent les livres, mais mal. Mais ils les lisent, sinon de quoi parleraient-ils ? D’eux ou de leur famille, des coups qu’ils boivent au café du commerce ? Eh bien, H c’est un peu ça, des propos de bistrot après plusieurs calvas-bières-pignon, pour être bien sûr de dérailler (Marguerite Duraille !)… Sublime, forcément ! Moi, j’ai acheté mon exemplaire le jour de sa parution, dès l’ouverture de la librairie, vide à cette heure. Ils ne sont pas matinaux, dans le livre, ça n’ouvre qu’à 10 h. La nuit, c’est fermé. Bien, vous le lisez et on en reparle. Je suis sûr qu’à défaut de vous tranquilliser, ça va vous amuser un peu. Votre vie, comme la mienne, est tellement sinistre. Mais autant que celle de H, réduit à recourir à des combines vaseuses pour baiser, réduit à la masturbation comme Salvador Dali. Sinon, je savais bien sûr que le Christ de Pasolini était un anarchiste espagnol. Le film est un chef-d’oeuvre. Récemment, ses films ayant été restaurés, on a vu et revu des films de Pasolini, et… ça fait beaucoup de bien ! Bonne journée, ça va être extra, comme dit Léo Ferré. Ferré l’Italien, je crois qu’il habitait près de Sienne. Il était parti avec la bonne espagnol. Un anarchiste ça sait être heureux. Presque comme Sollers, qui nous a cassé les pieds sans cesse avec son Espagnole qui lui faisait des fellations à jets continus. La littérature dans tout ça ? Dieu ? Mystère ! A demain.

renato dit: à

L’Évangile pasolinien n’a pas été entièrement tourné dans les Sassi de Matera, mais aussi en en d’autre lieux de la Basilicate : à Barile, Lagopesole (la scène du Sanhédrin dans la cour intérieure du château de Lagopesole).
En Calabre : à Cutro et Le Castella.
Dans le Latium : à Tuscania et à Chia hameau de Soriano nel Cimino.
Dans les Pouilles : à Ginosa dans la Gravina, Massafra, Manduria, Castel del Monte (l’expulsion du temple, avec les prêtres témoins des événements), Gioia del Colle (l’épisode d’Hérode et Salomé, dans le château, la danse de se déroule dans l’aile nord de la cour du château), Santeramo in Colle (l’annonciation, une partie du discours des béatitudes, l’approche de Jérusalem).
En Sicile : vallée de l’Etna (tentations dans le désert).

3.6 — 6.46

rose dit: à

Colloque
Des interventions de 45 mn minutées, s’agit de connaître son sujet !
On en tiendra compte ultérieurement lors de l’attribution des chaires.

rose dit: à

Je vagabonde à Trébizonde.

rose dit: à

plusieurs calvas-bières-pignon, pour être bien
Ernest Pignon Ernest
Les bières-picon.

rose dit: à

Il était parti avec la bonne espagnol. Un anarchiste ça sait être heureux.

Mon arrière grand-père aussi. En prenant son fils.
Puis, arrivé à Casablanca, il était traducteur polyglotte, parlait sept langues, il a demandé à son fils d’appeler la bonne « maman ».
Il a refusé, a fugué et est allé se réfugier à la Légion Étrangère que j’ai rencontrée au camp des Milles lors d’une conférence.
Le légionnaire en chef, colonel de son état, a stipulé que la Légion était une seconde famille.
À côté de moi était assis un haut gradé légionnaire qui a commencé à rêver à voix haute.

Bref.
Mon grand père a triché sur son âge ; l’autre en face était loin d’être bête. Il est donc entré dans la légion et y a fait son temps.

rose dit: à

Les hommes, leur sexe, leur rêve.
Ils voudraient bien être coupé de l’humanité : je bande, je baise, je me taille.

Heureusement que, nous les femmes, les ramenons plein pot sur terre (pas tous, hein, y a un rugbyman qui vient d’y échapper encore, pour une clope !) : hey, chéri je n’aime pas les huîtres, mais quand tu étais petit, c’était quoi, Coubey, ton plat préféré ?
Qu’elle me fait iech celle-là, Putain, ce décolleté, la serveuse de dix sept ans.

rose dit: à

Votre vie est sinistre.
Dure, c’est sûr.
Mais pas que.
H.je ne l’achèterai pas.
C.non plus.
Les lirai en bibli.pour me tenir au courant.

rose dit: à

Bon shabbat.
Bisous

rose dit: à

Lu plusieurs infos sur le Titanic.
https://www.maxisciences.com/archeologie/titanic-ce-collier-orne-dune-dent-de-predateur-retrouve-110-ans-apres-le-naufrage_art48594.html
Dans Gentside ils disent, sans barguigner
« Peut être que Jack s’en serait sorti si Rose lui avait laissé un peu de place ».

Alors qu’elle lui laisse toute la place. N’allez pas chercher à comprendre.

Moi je, dix kilos en cinq mois, suis pas arrivée. Mais enfin en cinq mois, un tel challenge, on ne peut qu’admirer.
Belle liste de Twitter, réjouissante ! Claire P. ne voudrait pas ke coran à la place de la bible dans les manuels scolaires ???

Marie Sasseur dit: à

@ »Eh bien, H c’est un peu ça, des propos de bistrot après plusieurs calvas-bières-pignon »

Sur la forme, c’est indéniable dans ces  » quelques mois dans sa vie ».
Mais dans le fond, son alcoolisme est devenu hargneux lorsqu’il est amené, et je pense que c’est une première à parler de lui-même disons  » intimement », contre le reste du monde.
Le précédent  » ennemis publics » avec BHL était plus enlevé, moins psychotique. Houellebecq s’est enfermé dans une rumination qui frôle effectivement la sénilité.
Ses digressions ont l’apparence d’une tentative de raccrocher à quelques chose de  » connu  » avec des références a la litterature, au cinéma, à la télévision, une situation dont il est le seul instigateur et qui lui échappe; des conséquences qu’il n’a jamais envisagées.
Alors il peut bien , comme nous, se foutre de la gueule des disciples de René Guénon, mais la fausseté de sa logique n’est pas dans un arrangement dans idées fausses et inexactes, mais dans l’interprétation des faits et de leur enchaînement, servie par des digressions qui emportent parfois le rire consterné du lecteur.

rose dit: à

T’es pas arrivée puisque tu n’as pas essayé, banane. Tu avais autre challenge en cours où là, tu es en train d’y arriver.

rose dit: à

Sur H.
Ce peut être lorsque tu t’enferres ds un personnage et que tu ne changes pas de rôle. Le pire étant de croire que tu as tjrs raison.

Marie Sasseur dit: à

In fine, on dirait plutôt qu’il s’agit d’un plaidoyer d’un vieil homme aux abois, soucieux maintenant de sa postérité; postérité qui va s’appeler Kirac 27. Comme un nom de mauvais alcool.

Avouez, Damien, que c’est nettement moins philosophique et spirituel, que Daniel 25.

Bon week-end.

rose dit: à

Cette dame, elle oublie quelque chose
https://www.instagram.com/reel/CrgqeSSAYLV/?igshid=MmJiY2I4NDBkZg==

L’argent sert à pallier aux angoisses existentielles, la misère au sommet, la faim, ne pas avoir un lit où dormir.
Mais, le plus essentiel, en juillet ce sera un an.
Quand tu meurs, tu es nu et cru. Tu n’emmènes rien dans ta tombe. Tu laisses ce que tu as laissé derrière toi.
Parfois, tu te vides en mourant ou tu saignes ou tu exploses, c varié, certains meurent proprement, je ne détaille pas, c’est laid, pas à raconter comme ça. Mais parfois aussi tu te retrouves nu dans ton cercueil. Et ce sont les femmes qui donnent qui une chemise qui un pantalon qui fait l’homélie funèbre qui déclame un poème.
C’est tragique mais c’est la vie : tous les actes imbéciles mènent à cela. Et je pourrai penser que si on le savait, on aurait moins d’actes imbéciles, mais ce n’est pas sûr du tout.
Je pourrais ; parce que la réalité ne le démontre pas.

rose dit: à

Sénile etc.
Houellebecq est né en 1956, il a 67 ans.
La sénilité c’est vers 80.

renato dit: à

Il y a quelques soirs de là, un Houellebecq très confus hôte de Quotidien ; puis, aiguillonné par Yann Barthès, l’Agronome a refait surface et il a, finalement, exposé quelques idées cohérentes (la paupérisation du sol). Pas vraiment compris sa position à propos du triolisme (justifié pour les mâles, inutile pour les femelles !).

Marie Sasseur dit: à

La « position » de Houellebecq est très clairement decrite dans son bouquin. Cliniquement et techniquement décrite, avec des conseils pour réaliser des vidéos amateur, avec un cinéaste professionnel. Du grand art de la partouze.

Marie Sasseur dit: à

Monsieur et Madame recrutent partenaires sur internet.
C’est aussi dans le contrat ( de mariage ).

renato dit: à

Chez certaines personnes l’âge sénile commence à partir de 65 ans, mais quand elle commence vraiment ?

D’un point de vue biologique, l’éventail des réponses possibles est large. Cela dépend en grande partie de facteurs qui ne concernent pas exclusivement la prédisposition génétique qui joue certainement un rôle, mais il existe également d’autres facteurs, notamment des variables déterminantes telles que :
style de vie : tabac, alcool, alimentation ;
le niveau d’activité physique : mode de vie sédentaire, ou au contraire activité physique excessive ;
exposition à des agents nocifs : pollution du travail ou de l’environnement ;
stress et antécédents individuels d’événements pathogènes : traumatisme, maladie.

Sans négliger le rôle non secondaire qu’a la position sociale. En général, les moins favorisés ont tendance à vieillir plus tôt que les privilégiés.

renato dit: à

Triolisme, bien expliqué, certes, mais explication pas logique donc pas comprise, car la distance entre deux points érogènes est une évidence, il faut quand même tenir en compte le fait que la perception que chacun a du corps (le sien et celui de l’autre) est très subjective.
Peut-être que Houellebecq aime les situations « machinales » !

et alii dit: à

je voulais savoir si JESUS RIME AVEC PHALLUS , et si phallus rime avec Cresus , et abus;
et aussi, si on dit Zob comme JESUS ou si c’est une question saisonnière de zobriété;
mon amie qui est d’origine draculéenne n’a pas su me répondre ; mais ce n’est pas grave;il y a des blogs pour ça!
bonne suite!

Clopine dit: à

A gerber. Finkielkraut et Beigbeder ! Ce matin sur France Cul..
Z’ont choisi exprès un type sympa mais relativement médiocre : du coup, on est à la foire du trône. Je n’en peux plus de cette pauvreté de pensée. Dire que c’est mon pognon de citoyenne qui finance les deux dindons, là. Quelle farce.

Bloom dit: à

« l’agité du bocal ».

La formule du Ssénile fait florès: le Palmipède surnomme Philippe Marie Jean Joseph Le Jolis de Villiers de Saintignon « l’agité du bocage ». L’habit est très seyant, qui voit le fol équippé pour tous les temps.

Pas que les aristos qui sont dégénérés, les ‘poo’ white trash’ du Mississippi aussi, dans le nouveau roman de Percival Everett, ‘The Trees’, non encore traduit mais qui j’espère le sera, malgré l’impossibilité de transcrire l’idiome du sud profond, dans ses variantes blanches et noires, comme un clavier déglingué de piano bastringue. Les meurtres se succèdent dans la petite bourgade de Money, avec à chaque fois un cadavre de pov’blanc et celui d’un noir qui disparait à chaque fois quelques heures après sa découverte et dont on comprend qu’il n’est autre que la réincarnation de celui du jeune Emmet Till, lynché par les racistes blancs du Klan dans cette même ville, en 1955, plus de soixante années en arrière. Deux policiers noirs à l’humour délirant mènent l’enquête alors que les meurtres se multiplient un peu partout en Amérique, à commencer par Chicago, d’où était originaire le jeune Till.
‘The Trees’ renvoie aux arbres auxquels on pendait les noirs, ces ‘Strange Fruit’ que chante Billy Holiday, et qui faisaient l’objet d’un commerce lucratif de cartes postales dans ces contrées accueillantes où, d’après Everett, ni le 20e s., ni a fortiori le 21e ne sont jamais advenus. Ce roman offre la plus belle brochette de « grotesques » depuis Faulkner et ‘Winesburgh, Ohio’, de Sherwood Anderson. ‘The Trees’ est un livre à la fois désopilant et tragique, frotté d’un humour noir digne de Swift, une satire à la portée politique dévastatrice. Un peu autre chose que les touche-pipi que l’on essaie de faire passer pour de la littérature.
Dans ma prochaine vie, c’est décidé, je serai américaniste.

Bloom dit: à

Clopine, votre argent sert aussi à financer la vulgarité sur France Inter, mais heureusement, les chaines du service public conservent encore quelques émissions épargnées par la Khônnerie généralisée, ce qui n’est pas le cas des radios (ou télés) privées pour lobotomisés.
Et à l’étranger le niveau des médias n’est pas très reluisant. Quant à l’offre, elle est souvent bien moindre.
Par ex., la bande FM au R-U est un désert absolu.
Dans un contexte universellement raréfié, nous ne sommes pas les plus à plaindre. Toute la Gaule n’est pas occupée…

Phil dit: à

je serai américaniste

Lisez-vous Douglas Kennedy, dear Bloom ?

Jazzi dit: à

« Z’ont choisi exprès un type sympa mais relativement médiocre : du coup, on est à la foire du trône. »

Rien de médiocre dans cette foire historique et populaire, Clopine !
https://www.lelezarddeparis.fr/une-foire-royale-et-populaire

Belle pésentation de « The Tree », qui donne envie de lire le livre, quand il sera traduit, Bloom.

JC..... dit: à

Il est tragique que les « lobotomisés » se croient épargnés !

une main dit: à

La grosse « Berta » cégétiste Clopine à lâché son énhaurme boulet ce matin.
A-t-elle comptabilisé son  » pognon de citoyenne » qui finance toutes les heures gauchiasses quasi mélanchonnistes sur France Inter et France Culture en une seule journée?

renato dit: à

Enfin, Clopine, nous vivons dans un monde libre, il y a donc de l’espace pour tous. Si vous n’appréciez pas Finkielkraut et Beigbeder vous n’avez qu’à changer de trottoir * !

Incidemment, lorsqu’on dit qu’il y a de l’espace pour tous on pense aussi au public : est-ce que parce que ces vous n’appréciez pas ces deux messieurs que ceux qui les apprécient doivent renoncer ?

* Anecdote. Lors d’un séjour parisien, un collègue m’a donné rendez-vous dans un restaurant où il a ses habitudes. Je suis arrivé un brin en avance et je me suis retrouvé voisin de table d’un des deux types que vous citez. Ayant écouté un tas de connerie en un rien de temps, ai demandé au serveur de changer de table ;  impossible : « mon ami avait réservé cette table et il n’y en avait pas d’autres de disponibles » ; ai donc écrit sur un but de papier : « autre chose à faire qu’écouter des conneries contre mon gré », ai demandé au serveur de donner le billet à mon ami et suis parti vers de nouvelles aventures culinaires.
Vous voyez, Clopine, ce n’est pas difficile, et avec les médias c’est même plus facile, car l’on n’a pas à écrire un billet.

Jazzi dit: à

La gauche, c’est chic !

Arielle Dombasle confie à Laurent Ruquier : « Chez moi, on change de draps tous les jours, c’est un luxe et c’est merveilleux. »

Alexia Neuhoff dit: à

D’accord avec Bloom. Radio France et son bouquet de stations souffre hautement la comparaison avec bien de ses homologues étrangères. Il y a de quoi butiner même pour un esprit exigeant. Des pleureuses se lamentent de plus en plus souvent sur le fait que la radio publique française serait partisane, cad de gauche. « Répliques » tient lieu de réplique à ces geignardes frustrées. Voilà un refuge tout trouvé pour celles-ci. Son producteur produit de la pensée rance à longueur d’émissions et lorsqu’il y invite un bouffon qui se rêve en hussard des lettres et n’est rien d’autre qu’un surfer barbotant à plat ventre sur sa planche par mer étale, il reste à tourner le bouton.

Bolibongo dit: à

écrit sur un but de papier

Encore un matche truqué à l’ italienne! 🙂

Bolibongo dit: à

match, bien entendu.

renato dit: à

En voilà un autre qui ne fout rien dans sa vie et corrige une banale erreur : but pour bout !

Bolibongo dit: à

Je n’en peux plus de cette pauvreté de pensée.

Laissons dire. Clopine pense pour nous! 🙂

Bolibongo dit: à

but pour bout !

C’était pour faire un bon mot renato…

Est-ce que l’on jure que c’est la Juve?

Bolibongo dit: à

Je trouve l’ expression fort intéressante : un but de papier autrement riche qu’un but sur le papier.

maestri dit: à

Bien à part les petites radios privées, vous avez en Italie RaiRadio3 et RSI cultura en Suisse italienne, les deux avec un intéressant palimpseste.

https://www.raiplaysound.it/radio3

Jean Langoncet dit: à

@La gauche, c’est chic ! « Chez moi, on change de draps tous les jours, c’est un luxe et c’est merveilleux. »

Comme à l’hosto. Les services publics seraient-ils un luxe de gauche et une coquetterie ?

Phil dit: à

produit de la pensée rance

comme vous y allez, miss Neuhoff. Offrez-vous une douce violence avec le dernier Debray, excellente littérature pour enterrer définitivement les Ché dévoyés, sûrement bientôt croc niqué ici. Tout de même mieux que les modes d’emploi à partouzes de H. pour une France eunuquisée.

MC dit: à

De l’incapacité Clopinienne à penser quelque chose de différent de son propre camp, armes et bagages compris. MC

MC dit: à

Anne-Marie Baron a toutes les qualités pour ne pas être réduite à une Universitaire Parisienne, Jazzi, ou alors elle cache bien son jeu! MC

D. dit: à

Moi j’ai écouté et j’ai été très satisfait. Faut dire qu’avec tout le pognon que je donne au fisc, j’ai quand même droit à ça. Faut pas pousser.

D. dit: à

Je pense que je finance beaucoup plus Radio France que vous, Clopine. Dans un rapport de 1 à 20 du ça se trouve. Ou même plus. Alors hein… bon. Camembert. Vive Finkie et Frédo.

D. dit: à

D’ailleurs je vais me repasser l’émission dans mon parc, près de la grande haie côté rue, et très fort. Ma femme de ménage est là en ce moment elle sera tranquille pour le repassage comme ça.

Bloom dit: à

Sympa, Baroz (c’est ‘The TreeS’, car,hélas, ils étaient nombreux…)

https://nmaahc.si.edu/object/nmaahc_2013.44

Là encore, totale indifférence de la nature aux malheurs qu’infligent les hommes à d’autres hommes…
La ‘pathetic fallacy’ – attribution à la nature de sentiments humains – ruskinienne est un piège tentant pour les misanthropes (et les mis en tropes), mais un piège tout de même.

Bloom dit: à

Lisez-vous Douglas Kennedy, dear Bloom ?

Encore une béante lacune, mais je vais m’y mettre – un copain d’errance m’a pas mal tanné le cuir avec ces temps-ci.
Dites-nous ce que vous y puisez, dear Phil.

Jazzi dit: à

« réduite à une Universitaire »

Spécialiste de Balzac, MC !
Vous la connaissez ?
Moi, c’est « une amie » Facebook : elle me like régulièrement pour mes chroniques cinématographiques sur un blog spécialisé…

closer dit: à

Apparemment Ivan Jablonka, qui est largement intervenu chez Finky ce matin, a disparu de la circulation ! Clopine se bouchait elle les oreilles quand il parlait ?

Jazzi dit: à

« Un visiteur découvre dans la bibliothèque de Georges Feydeau un roman de Paul Adam :
– Puis-je vous l’emprunter ?
– Oui mais à une condition : que vous me promettiez de ne pas me le rendre. »

Alexia Neuhoff dit: à

@ Phil
C’est gentil de me recommander le dernier Debray. Sauf qu’en littérature comme au cinéma, j’évite les blockbusters. Alors Houellebecq et compagnie, très peu pour moi. Mon dernier achat : après une bonne heure dans une librairie (indépendante) quasiment déserte, mon choix s’est porté sur L’Âge de détruire de Pauline Peyrade. Je n’en avais jamais entendu parler ni rien lu à son sujet. Editions de Minuit, une exergue woolfienne,
le sentiment en le feuilletant qu’Annie Ernaux avait tenu la main de l’autrice ont retenu mon attention. C’est un conte cruel et puissant que je vous suggère de lire.

FL dit: à

Et à ce qu’il me semble les scènes tournées à Matera sont celles qui dans l’Évangile se passent à Capharnaüm pas à Jérusalem.

Parler « appropriation culturelle » pour un livre dont les protagonistes mourront quelques années plus tard à Rome. Faut oser tout de même.

FL dit: à

Pasolini a tourner « Pasolini e… la forma della città » un film d’où il dit toute son horreur de l’urbanisme moderne (1974).

FL dit: à

* a tourné

FL dit: à

* un film où il dit

FL dit: à

* prises

FL dit: à

Oser tenir tête à la sottise woke ça tient du courage physique.

Clopine dit: à

Bon, je revendique mon droit de préférer Blanche Gardin à Pierre Palmade…Bref. La lettre de Gardin à Amazon est une pure merveille.

FL dit: à

* elle a entendu parler

FL dit: à

Elle réussit tout de même l’exploit de ne pas voir que l’on peut prendre un grand plaisir au film de Pasolini sans rien savoir des allusions à la politique et à l’histoire de l’art qu’il y a mis.

Et que le plaisir de l’érudition – un autre plaisir – ne se résout pas à de « l’intertexte prisé par les bourgeois ».

https://twitter.com/claireplacial/status/1663155155909455873

FL dit: à

Je crois qu’elle se fait beaucoup d’illusions sur le goût du noble et vrai peuple non bourgeois pour les cultures non chrétiennes.

Patrice Charoulet dit: à

Trois dépenses

J’apprends qu’une personne dont on me parle et qui est au SMIC fume deux paquets de cigarettes par jour. Dépense : 600 euros par moi . C’est beaucoup. Et je crois savoir que ce n’est pas bon du tout pour la santé.
Je ne suis pas jeune. Mon fils habite à 200 km et craignant que mon logement soit mal entretenu,il m’a vivement incité à employer une femme de ménage une heure par semaine. Ce que j’ai fait. En arrivant nous échangeons quelques paroles. Elle vient de me dire hier que son fils, qui n’a ni femme ni enfants, et dont le salaire est très modeste, vient de s’acheter une grosse voiture fort chère.
Il a versé, me dit-elle, 8000 euros , qu’il avait économisés, et le reste est réglé à crédit. Je lui dis : « Payable en cinq ans? »Réponse : « Non en sept ans. » Versement mensuel : 300 euros. Cela me paraît beaucoup. C’est aussi le sentiment de sa mère ; Réponse du fils : « Je fais ce que je veux avec mon argent. » Autre précision : Il travaille à un kilomètre de son logement.
Enfin, ce matin, je rencontre devant chez moi un voisin, qui ne me parle presque jamais. Il est en verve : Le soleil brille , cela doit le mettre de bonne humeur. Il tient à me dire qu’avec sa femme , il va aller, comme chaque année, aux 24heures du Mans. Même si j’habitais dans cette ville, je
n’irais pas voir des voitures faire la course . Je fais comme si les voitures m’intéressaient. Son salaire est comme le précédent des plus modesres et sa femme ne travaille pas. Je lui demande s’il faut payer pour voir ces voitures faire la course. Réponse : «300 euros par personne ». Cela me semble cher pour voir passer des voitures.

Trois dépenses étranges, à mes yeux. J’entends beaucoup parler d’inflation, mais….

FL dit: à

Elle n’est pas fichue de prendre plaisir aux fascinants repérages de Pasolini auxquels la beauté de ses films doit beaucoup.

Patrice Charoulet dit: à

Erratum

« 600 euros par mois »

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