Les intermittences du coeur
Quel écrivain mesure vraiment le risque qu’il court en abandonnant son œuvre entre les mains d’un cinéaste qui en fera la sienne ? Le plus souvent, il est conscient du malaise à naître de la dépossession, mais moins des affres de l’appropriation par un autre créateur. Un détournement de but, de sens, d’esprit le menace ; si le livre en question a eu peu de lecteurs, le dommage demeure personnel, intime ; dans le cas contraire, le risque est grand qu’il porte préjudice au livre, se superpose au puissant souvenir que le lecteur en avait gardé, le dénature peut-être jusqu’à l’éclipser sinon s’y substituer. Par rapport à de grands romans tels que Le Guépard ou les Mémoires de Barry Lyndon, nous disposons du recul nécessaire pour en juger ; mais Lampedusa et Thackeray ne sont plus là pour nous dire s’ils en veulent à Visconti et Kubrick ou si au contraire ils les louent de leur avoir donné un second souffle.
Il y a près de trois ans, Réparer les vivants (Verticales puis Folio) a illuminé de sa grâce l’année littéraire. Maylis de Kerangal y donnait l’illusion, sinon l’espoir, qu’une autre forme est possible dans cet enchevêtrement de passé et de présent, de familier et de tenu, dans une même phrase, le tout emballé par une fascinante précision lexicale, un souci musical de la scansion, une exigence dans la ponctuation et un sens de l’espace très personnels. Innombrables furent les débats qu’il suscita chez les lecteurs, sans polémique mais avec émotion. Au Havre, un jeune homme se retrouve en état de mort cérébrale à la suite d’un accident de la route. A Paris, une femme d’âge mûr, qui souffre d’insuffisance respiratoire, d’une inflammation du myocarde, tente de vivre normalement en attendant la greffe d’un cœur. Le roman dit le chemin de l’un à l’autre. Il dévoile la chaine de solidarité qui va du dernier souffle d’un presque-mort à la renaissance d’une condamnée. Vingt-quatre heures de leur vie commune.
Quoique bien documenté sur le parcours du don d’organes et la technique de la transplantation, il évitait le recueil du récit documentaire. La réalisatrice Katell Quillévéré s’en est emparé pour en faire son film, comme il se doit, au-delà de l’éternel dispute sur la fidélité et la trahison. Le résultat a ceci de remarquable que les deux œuvres sont au diapason l’une de l’autre ; et pourtant, malgré tout ce qu’elles ont de commun (trame, personnages, esprit) elle ne disent pas la même chose. Le roman racontait l’histoire d’un don, le film raconte l’histoire d’une femme. Mais leur dissensus est ce qui pouvait leur arriver de mieux ; il les enrichit mutuellement car les deux raclent la même réalité, laquelle a aussi partie liée avec une aventure métaphysique. La scène au cours de laquelle les parents du jeune homme sont mis dans l’urgence au pied du mur par l’hôpital, est un moment-clé du roman car le don catalyse des communautés (famille, médecins) ; face à la violence de cette mutilation d’un être chéri entre tous dont ils n’ont pas même encore envisagé de faire le deuil, ils se révoltent, résignent puis consentent à faire don du cœur de leur fils ; leur décision occupe plusieurs pages mais est réduite à une ellipse dans le film pour des raisons de rythme.
Au début, la romancière avait collaboré avec le scénariste Gilles Taurand avant de prendre ses distances, ce qui ne l’empêchera pas d’accompagner le film. Il va être difficile désormais, pour qui aura vu cette oeuvre plein de travellings où le vivant circule sans cesse (sur les écrans le 2 novembre), de lire le livre sans y superposer d’autres images. Celles sublimes de la mer à l’aube en ses rouleaux, et celles des visages et des gestes des personnages, tous remarquablement incarnés la tension étant également répartie entre eux avant d’aboutir à l’intensité collective du film. Pas de pathos, pas d’effets racoleurs, pas de compassion bien cela se passe à la Pitié, mais du tact, de la pudeur, des silences. La bonne distance et la note juste qui suffisent parfois à mettre les larmes aux yeux.
Au fond, le Réparer les vivants de Katell Killévéré n’est pas l’adaptation du roman de Maylis de Kerangal mais sa transplantation. Ces deux femmes ont réussi, chacune avec ses moyens, à nous mettre à l’écoute d’un cœur qui bat. La leçon d’humanité qui s’en dégage nous entraîne bien au-delà de leur sensibilité. Ce supplément d’âme doit tout à une qualité des plus rares : la délicatesse.
974 Réponses pour Les intermittences du coeur
Intéressant. Réparer les vivants m’avait ému, mais beaucoup moins que Naissance d’un Pont dont il n’était qu’un remake à la construction plus facile… Un bon film transplanté de Naissance d’un pont aurait peut-être eu plus de valeur pédagogique sur la solidarité humaine que tiré de Réparer les Vivants, je pense.
Katell Quillévéré est passionnante quand elle évoque la façon dont elle s’est saisie du roman de Maylis de Kerandal pour entrer dans la conscience de son film. Ce billet pointe bien la difficulté de passer d’un roman à un film et devrait donner à Annelise Roux des ailes pour voler…
https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-27-octobre-2016
Madame Verniglia nous informe : panique au Camp à Nella, JC a fait un gros malaise de ne pouvoir accéder à ce blog, le samu s’affaire, il est en réa, parfois il braille « Annelise (?)mais les gens rigolent car ils connaissent bien le zigotto
Imaginons le coeur de Christiane transplanté dans le corps de JC ou inversement !!!
Une solution : le coffret !
Bientôt les fêtes
et la quête des cadeaux,
alors le DVD collector
avec le livre en bonus
ou le livre augmenté
de la très haute définition
pour les meilleurs moments du film
seront-ils les briques des pyramides
érigées en têtes de gondoles
dans les temples du plaisir
de consommer ?
Visagoldiennement.
@Jibé dit: 30 octobre 2016 à 11 h 36 min
Vous nous rejouez la fin des « dialogues des carmélites » !
« On ne meurt pas chacun pour soi, mais les uns pour les autres, ou même les uns à la place des autres, qui sait ? »
Quelques lignes de la magistrale lecture des romans d’Updike, faite par Paul Edel que je lie à ce billet :
« Constat de l’auteur a propos de son héros coincé : « maintenant les morts sont si nombreux autour de lui qu’il voue aux vivants qui l’entourent la camaraderie que se vouent les rescapés. » ou encore, quand il relit « les nouvelles « des Musées et des Femmes », condensé de ses thèmes, saisi dans un éclairage d’été. Ce sont des photos des saisons disparues,retrouvées dans un tiroir, quand toutes les femmes offraient leurs jeunes visages au soleil, tandis que les enfants culbutaient dans la piscine. »
Pourquoi « réoarer les vivants » n’at-il pas obtenu le Goncourt? Elle était telllment au dessus du lot cette année là ?
@ rose
« J’aimerai savoir une chose que vous aimez pablo75. Que vous emmèneriez sur l’île déserte. »
Un livre de cuisine sur les poissons.
« Au fond, le Réparer les vivants de Katell Killévéré n’est pas l’adaptation du roman de Maylis de Kerangal mais sa transplantation. »
On a beau dire, il est fort le Passou!
@ Laura Delair
« les seaux de peinture de Pollock […] cela fait 60 ans que ça dure et ce n’est pas fini… »
Oui, si « l’oeuvre » de Pollock dure c’est parce qu’elle est sorti du monde de l’Esthétique pour rentrer dans celui de la Finance. Maintenant il s’agit d’un produit financier pour milliardaires (analphabètes et naïfs) comme un autre.
L’immense majorité des « peintres » abstraits des années 50-60 ont disparu des livres d’art et du marché. Et les « amateurs » qui ont acheté leurs croutes ont perdu beaucoup d’argent (autrement dit, les galeristes, toujours très futés – c’est eux la clé de l’histoire de l’art abstrait- se sont bien fou.tu de leurs gue.ules). Par contre, celui qui a acheté à l’époque un Lucien Freud, un Antonio López ou un Francis Bacon est riche aujourd’hui.
Moralité: celui qui veut investir en art a tout intérêt à privilégier le vrai art et oublier les décorateurs abstraits, dont très peu sont objet de spéculations financières invraisemblables, comme l’archi-nullissime Rothko, dont les tableaux sont bien plus chers que ceux de Velázquez, Rembrandt, Rubens ou Goya.
Encore une fois, dans ce domaine aussi, la phrase de la Bible qu’il ne faut jamais oublier, est toujours d’actualité: « Le nombre des imbéciles est infini. »
Ne pas attendre qu’ elle ait 65 ans pour donner le Goncourt à maylis de kerangal car ses précédents textes aux éditions verticales comme « corniche Kennedy « étaient déjà d un grand écrivain
Au fond Christiane a manqué sa vocation. Elle aurait dû être directrice de galerie d’art contemporain. Avec son infatigable capacité de baratiner brillamment sur des croûtes (voir mon com. sur le fil précédent), elle aurait vendu les boîtes de me.rde d’artiste bien plus cher que n’importe qui…et même des installations que, dans un geste remarquable de bon sens populaire, une femme de ménage italienne a récemment mis à la poubelle dans un musée, croyant que c’était leur destination.
Elle serait très riche aujourd’hui, Christiane.
« Ne pas attendre qu’ elle ait 65 ans pour donner le Goncourt à maylis de kerangal »
Pourquoi, il y a un âge limite pour avoir le Goncourt?
« le don catalyse des communautés », c’est très joli.
Cadeau https://youtu.be/oTnwdQbN3vY
@closer dit: 30 octobre 2016 à 12 h 55 min
Yes !
@closer dit: 30 octobre 2016 à 13 h 13 min
je suis riche de tous les tableaux rencontrés dans les expo et les musées. Une galerie d’art ? Si elle a un sens, c’est de découvrir des artistes inconnus et de les rendre visibles (L’équivalent d’un éditeur pour un écrivain). Ceux qui tiennent des galeries d’art sont souvent discrets et silencieux, laissant se jouer ces rencontres entre les œuvres et les visiteurs.
Au fait, je vous ai répondu, Closer, sous le billet d’en dessous à propos du bleu Titien.
Ceux qui tiennent des galeries d’art sont souvent discrets et silencieux, laissant se jouer ces rencontres entre les œuvres et les visiteurs.
hahaha…les rencontres entre carnets de chèques,VisaPremier et liasses de gros violets….
Templon, par exemple, ce grand humaniste désinteressé !
Closer aucun mais faire connaitre le plus vite possible un ecrivain c est pas mal non ?,
Oui Paul, mais cela rejoint aussi des commentaires récents sur la capacité des Goncourt à aller chercher des auteurs moins connus (donc a priori plus jeunes). Il semble qu’ils n’aient pas, ou peu, cette capacité.
Pablo75 dit: 30 octobre 2016 à 12 h 57 min
@ Laura Delair
c’est vrai qu’au lieu de regarder des pollock, Laura delair qui n’en manque pas, ferait mieux de relire la liste des tableaux de la collection Kahnweiler vendue pour que dalle en 1921 par l’Etat français au titre des dommages de guerre alors qu’on aurait pu les préempter, c’est consternant (de bêtise de l’Etat français)!
si le livre en question a eu peu de lecteurs, le dommage demeure personnel, intime ; dans le cas contraire, le risque est grand qu’il porte préjudice au livre, se superpose au puissant souvenir que le lecteur en avait gardé, le dénature peut-être jusqu’à l’éclipser sinon s’y substituer.
Ces lignes me paraissent dictées par la conviction que l’auteur est capable d’imposer à ses lecteurs UNE interprétation de son livre, interprétation qu’on retrouve sensiblement la même, de lecteur en lecteur. Cette vision des choses me paraît profondément erronée. Toute lecture est une réinterprétation du livre, et c’est le lecteur qui, en définitive, lui impose son sens. Ce qu’en pensait l’auteur, au départ, si tant est qu’il en pensait quelque chose, le lecteur, lui, s’en fiche bien. Rien de plus jouissif que de déposséder un « auteur » du sens de son livre, que de lui faire dire autre chose que ce que, peut-être, il prétendait dire, et d’en faire son joujou, sorte de substitut d’une peluche. C’est ainsi que, quant à moi, j’ai toujours lu, faisant de l’oeuvrette tel ou tel auteur célèbre mon nounours du moment, et si Hugo, Proust, Balzac ou Racine étaient encore en vie pour découvrir les fantaisies personnelles que j’ai greffées sur leurs « créations », ils en mourraient de saisissement. Et ne venez pas me parler de contresens, s’il vous plaît. Déjà que le sens est problématique …
Merci de votre réponse Christiane. La seule chose qui pourrait sauver le Bram van Velde mis en lien par renato serait son gigantisme…Il est vrai que les très grands formats de Rothko ou de Pollock peuvent nous impressionner par leur caractère monumental, c’est une sorte de « carpet bombing » de couleurs. Mais je ne suis pas certain que cette impression, qui résulte plus d’un matraquage que d’un travail esthétique profond, soit durable. Quand vous avez vu dix Pollock, ils restent dans votre mémoire comme un océan de couleurs confus et non comme dix tableaux que vous pourriez visualiser un par un. Ils sont parfaitement interchangeables. C’est là toute la différence avec un vrai travail d’artiste.
Que Pollock ou un autre, ou leurs héritiers, aient tiré beaucoup d’argent de la commercialisation de leurs toiles, on s’en fiche complètement. C’est peut-être encore plus vrai que pour un livre : un tableau (une sculpture, un dessin etc.) n’existe que parce que quelqu’un le regarde. Et son « sens » (si tant est qu’il en ait un), c’est toujours le spectateur qui le lui donne. Berguenzinc, sur le fil précédent, disait son peu de goût pour les spéculations intellos à propos de tel ou tel artiste. Pourquoi pas ? C’est une affaire d’idiosyncrasie personnelle. Quant à moi, il m’est arrivé de me balancer de longues minutes d’un pied sur l’autre devant un Kandinsky, un Balthus ou un Chardin, mais aussi devant telle ou telle oeuvre d’un artiste bien moins connu, sans penser à quoi que ce soit, tel un bonobo au bord de l’érection ; le fait est que j’y prenais chaque fois un grand plaisir. Et n’est-ce pas l’essentiel ? Que faut-il demander de plus à l’art ?
Que Pablo 75 considère Rothko comme un peintre « archi-nullissime », c’est son affaire. Il n’est sûrement pas ne seul à le penser. Inversement, on trouvera des tas de gens pour soutenir mordicus qu’il est le génie du siècle. Ces débats sont sans issue et sans objet. La seule chose qui compte, c’est le plaisir qu’on prend ou pas à regarder une toile de Machinchose. Tenter d’établir une hiérarchie des valeurs en art (aussi bien qu’en littérature) est une entreprise sans intérêt, forcément vouée à l’échec.
Pollock c’est bien ça tient à l’hestomac on n’est pas volé ; ça fait un peu penser aux épinards… Pire, à la salade cuite !
J’ai pas dit que c’était mauvais, hattation ! Mais y a ça…
Pablo -75 à 12:57 dit « le nombre des imbéciles est infini », la preuve qu’il est tout cela à lui seul et que l’histoire a déjà oublié son nom, alors !!!
Pablo75 dit: 30 octobre 2016 à 12 h 57 min
Mais vous n’ arrêtez pas de braire comme un âne!?
Il faut répondre à vos hâtives généralité mais cela va être long!
Encore la Kerangal en gros sabots sous le scialytique. On le saura assez que la salonnarde vous file une tite tachycardie . Stop les lectorat bashing.
Lisez cela, pour ce qui concerne le « produit financier » de la peinture » toute contemporaine « . Nettement moins sim^pliste de ce que vous en écrivez :
http://www.laviedesidees.fr/Le-cout-cache-de-l-art-contemporain.html
Pour le reste je vais revenir ici plus tard, d’ autres urgences sur le feu…
Pat V dit: 30 octobre 2016 à 15 h 08 min
Je m’ adressais à Pablo…
J’ai vu un carré bleu, une croûte. Les tableaux de Klein sont à lire « Je flâne et rencontre des états, des choses sympathiques, un paysage réel ou imaginaire, un objet, une personne, ou tout simplement un nuage de sensibilité inconnu, que je traverse soudain par hasard, une ambiance… De la conversation muette qui s’ensuit entre l’état des choses et moi naît une affinité impalpable, « indéfinissable », comme dit Delacroix. C’est cet « indéfinissable », ce moment poétique ineffable, que je désire fixer sur ma toile puisque mon mode d’être (attention, je ne dis pas d’expression) est de faire de la peinture. Je peins donc le moment pictural qui est né d’une illumination par imprégnation dans la vie elle même. » Au sortir de son son Exposition du Vide il déclara : « Vous avez tous conscience ce soir d’assister à un moment historique dans l’histoire de l’art universel. Au delà même de ma modeste personne, c’est la brusque extrapolation de quatre millénaire de civilisation qui vient de trouver son couronnement exhaustif. » La plus grosse branlette intellectuelle de tous les temps me fait ejaculer les méninges.
J’aime Boudin parce qu’il décroche le ciel et le suspend dans ces tableaux.
Qu’il s’agisse du roman ou de son adaptation filmée, ni la romancière ni la cinéaste ne semblent se poser la question, pourtant cruciale pour l’avenir de nos sociétés : combien ça coûte, tout ça ? La seule chose qui m’intéresse, moi, en tant que contribuable, c’est : à combien s’élève la facture d’une telle transplantation ? Nul doute que ça coûte bonbon. Ma question est donc : vaut-il la peine de mettre en danger l’équilibre financier, déjà fortement compromis, de la Sécu, pour prolonger de quelques années la vie d’une mémère, qui ne présente un intérêt que pour une poignée de proches? Qu’est-ce qu’un être humain à l’échelle de l’espèce (7 milliards et quelques de clampins) ? A l’échelle de la Terre ? Un animalcule dérisoire. A l’échelle du cosmos, l’image du ciron pascalien est nettement surdimensionnée. On ferait mieux de s’occuper de sauver les derniers éléphants. Je pense qu’il est temps d’économiser à notre société des frais médicaux disproportionnés par rapport à l’utilité de maintenir en vie des gugusses de toute fçon condamnés à brève échéance, et qui, de plus, portent la lourde responsabilité de leurs pathologies (tabagisme, alcoolisme, régimes alimentaitres imbéciles etc.). Entre 1933 et 1945 ont été mises au point des techniques efficaces et peu onéreuses pour délivrer, sans excessives souffrances, les malades souffrant de pathologies lourdes, pour eux et pour les finances publiques. Il serait temps qu’on pense à les remettre en honneur. Dégagez-moi tous ces cardiaques, ces cancéreux, ces sidaïques, ces diabétiques, ces psychotiques, et que ça saute !
Un très bon livre, que je vous recommande chaudement en cette période :
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=42598
Je déteste pas un petit Boudin de temps à autres.
à l’intention des Pablo mois que 75, Nicolas et feu JC (entre autres si délicates personnes) je réécris cette phrase de Tchekov : « les gens sans talent mais prétentieux n’ont pas d’autres ressources que de nier les véritables talents »… à bons entendeurs je ne vous salue pas
J’ai pas dit que c’était mauvais, hattation ! Mais y a ça…
Sergio qu’est-ce que vous foutez! engagez vous que diable! nous attendons des avis aussi tranchés que révolutionnaires!
D, moi c’est les petits Corot que je décrocherais bien.
Pas un seul extrait du roman ?
15h51 D encore, je crois pouvoir affirmer que cette maison d’édition ne survit que parce qu’elle ne rétribue quasiment pas ses auteurs.
http://next.liberation.fr/livres/1997/03/06/autant-en-rapporte-l-harmattan_200699
Écoutez cette émission de Kathleen Evin « L’humeur vagabonde », avec Philippe Dagen pour l’exposition « Hodler, Monet, Munch » qui se tient au musée Marmottan-Monet, en ce moment et jusqu’au 22 janvier. Il s’y dit beaucoup de choses dont nous avons parlé. (59mn)
https://www.franceinter.fr/emissions/l-humeur-vagabonde/l-humeur-vagabonde-30-octobre-2016
« Le nombre des imbéciles est infini. »
J’y penserai en regardant les étoiles néanmoins il n’est infini que si nous nous projetons dans l’infinité du temps, on pourrait bien à partir de critères et d’un système statistique et de répartition en examinant les zones peuplées les compter et déterminer s’ils sont plus nombreux proportionnellement en milieu urbain ou rural, à la montagne ou sur les littoraux, dans l’hémisphère nord ou sur, à l’est ou à l’ouest. Qu’est-ce qu’un imbécile?
Sans compter , Pablo, que Pat V vous prend pour un âne.
@berguenzinc dit: 30 octobre 2016 à 13 h 44 min
Oui, parfois, pas toujours. Dans la ville où j’habitais, une galerie et différents lieux de culture exposaient gratuitement des photos, des créations d’art diverses, du cinéma d’essais d’artistes connus ou inconnus. Il faut bien des étapes pour retrouver ces œuvres dans des musées ou des salles de cinéma d’art et d’essais. Mais vous avez raison, le marché de l’art est devenu un placement aux prix prohibitifs.
@Jean dit: 30 octobre 2016 à 15 h 37 min
Oh…
christiane dit: 30 octobre 2016 à 16 h 53 min
@Jean dit: 30 octobre 2016 à 15 h 37 min
Oh…
Oh quoi ? Vous-êtes vous posé, par exemple, la question de savoir le coût d’une séance de tep-scanner ? Moi oui : 1000 euros. Si vous ajoutez les frais de taxi (250 euros, c’est pas tout près) et les produits pharmaceutiques, vous arrivez à la somme de 1500 euros. Si vous multipliez par 4 séances annuelles, vous arrivez à 6000 euros. C’est le minimum. A condition que tout marche sur des roulettes et qu’on ne vous ait pas détecté un nodule quelque part. Si c’est le cas, vous avez le bonjour d’Hitchkock, et pas seulement question finanes. Ah là là…
Vous avez vu comment ça se passe en Russie ? eh bien, ils laissent à peu près crever les cancéreux la gueule ouverte. Et au Royaume uni, si vous n’avez pas les sous pour vous payer les traitement, eh bien vous avez le bonjour de la Camarde, et rapidos. Idem aux States. Voilà des pays à la pointe du progrès !
Dégagez-moi tous ces cardiaques, ces cancéreux, ces sidaïques, ces diabétiques, ces psychotiques, et que ça saute !
Heil !
Je me fais cette réflexion concernant d’autres dépenses qui touchent aussi bien à l’exploration spatiale qu’aux divertissements , à l’armement phénoménal et à la part du budget que les états lui consacre, aux édifices luxueux mais pas indispensables quand on sait que des milliers de millions d’humains vivent dans des conditions lamentables et en meurent. Erdogan et son palais présidentiel, 490 millions d’euros pour rétablir la peine de mort à la suite d’un putsch raté, ça va faire cher .
J’ai un Matisse chez moi que j’ai fait peindre dans ma couleur préférée, bleu outremer https://www.dropbox.com/s/ww8gsiy0javke17/2013-12-28%2018.10.48.jpg?dl=0
bérénice dit: 30 octobre 2016 à 16 h 45 min
Qu’est-ce qu’un imbécile?
C’est un gus qu’a pas de béquille (de bâton, même) donc i tombe, on l’a essepliqué à une séance de l’après-midi où on dort comme à l’Assemblée nationale…
Finalement y a que çui qui essepliquait qui dormait pas !
christiane dit: 30 octobre 2016 à 16 h 53 min
@Jean dit: 30 octobre 2016 à 15 h 37 min
Oh…
Que voulez-vous, c’est qu’il faut bien rire, des fois, même si c’est de soi. Sinon, ça devient vite trop dur.
« Qu’est-ce qu’un être humain à l’échelle de l’espèce (7 milliards et quelques de clampins) ? A l’échelle de la Terre ? Un animalcule dérisoire. A l’échelle du cosmos, l’image du ciron pascalien est nettement surdimensionnée. On ferait mieux de s’occuper de sauver les derniers éléphants. »
Jean, il me semble que vous avez vous-même fait allusion à des traitements qui vous auraient prolongé la vie…je suppose qu’ils ne coûtaient pas trois francs six sous…hmmm?
Closer, Jean critique des systèmes d’assurance sociale défaillants ou insuffisants . En Angleterre, si vous êtes cancéreux vous avez droit à une ligne de chimio, si cette ligne se révèle inefficace, c’est arrêt de la prise en charge, pas de seconde chance.
« Du fait même de leur mode d’élaboration, les Écritures ont recueilli un fabuleux concentré de millénaires de sagesse humaine déployée dans des civilisations aussi prestigieuses que Sumer, Babylone, l’Égypte… »
Un travail d’érudition passionnant en cours de réalisation:
Jean dit: 30 octobre 2016 à 17 h 06 min
christiane dit: 30 octobre 2016 à 16 h 53 min
@Jean dit: 30 octobre 2016 à 15 h 37 min
Oh…
Oh quoi ? Vous-êtes vous posé, par exemple, la question de savoir le coût d’une séance de tep-scanner ? Moi oui : 1000 euros. Si vous ajoutez les frais de taxi (250 euros, c’est pas tout près) et les produits pharmaceutiques, vous arrivez à la somme de 1500 euros. Si vous multipliez par 4 séances annuelles, vous arrivez à 6000 euros »
et une autre petite astuce des radiologues pour augmenter la tartine de caviar: vous prescrivez au patient qui n’en a pas besoin un produit de contraste et rien pour celui qui en a besoin. vous récupérez le produit de contraste inutile que vous refourgez au patient qui en a besoin moyennant finances, et hop 70 € de plus pour la sécu qui repaye, un produit revendu 2 fois, c’est y pas généreux la sécu?
Laura,
j’aime beaucoup Klein, vous n’avez pas d’humour, renseignez vous sur sa démarche artistique. Si vous aimez les monochromes comme moi vous devriez aller à la fondation Vuitton, il y a un Malevitch dans la collection Chtchoukine.
En Angleterre, si vous êtes cancéreux vous avez droit à une ligne de chimio, si cette ligne se révèle inefficace, c’est arrêt de la prise en charge, pas de seconde chance. (Bérénice)
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle (en plus de la confiance dans la compétence de nos spécialistes) tant de Britanniques (et d’étrangers) viennent se faire soigner dans nos hôpitaux.
@ Nicolas
Yves Klein est celui qui est allé le plus loin dans l’escroquerie de « l’art » contemporain. Piero Manzoni au moins il vendait quelque chose, même si ce n’était que sa merde. Klein, lui, est arrivé à vendre du vide carrément.
« À la fin de l’année, il vend ses premières « zones de sensibilité picturale immatérielle », c’est-à-dire du vide, au prix de vingt grammes d’or fin, l’acquéreur reçoit un certificat de propriété conçu et signé par Yves Klein. Klein jette la poudre d’or et l’acquéreur doit détruire son reçu. »
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-yves_klein/ENS-Yves_Klein.htm
D’ailleurs, tu penses quoi, Laura Delair, de la merde de Manzoni et du vide de Klein? « Intéressant »? – comme disent les snobs parisiens dans les vernissages des expositions les plus débiles.
@ Nicolas
« Cadeau https://youtu.be/oTnwdQbN3vY »
Tu parles d’un cadeau ! Ça casse les oreilles:
Un cadeau c’est ça:
https://www.youtube.com/watch?v=GmZKa9HgiUA
(même s’il y a mieux comme interprétation – celle de M.Suzuki, surtout).
@ bérénice
« Sans compter , Pablo, que Pat V vous prend pour un âne. »
Vous connaissez la formule de Courteline: « Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet ».
Pablo75,
c’est de la poésie à l’état carré. Jamais je n’avais imaginé voir un Malevitch dans ma vie. Imaginez la surprise, j’en suis bouleversé.
@ Laura Delair
« à l’intention des Pablo moi[n]s que 75… »
Il y avait déjà Pat V qui vient ici s’entraîner à faire le comique avant d’essayer de passer au Don Camilo pour après tenter une carrière
dans le stand-up.
Maintenant il y a toi.
Vous pourriez faire un duo désopilant, remarque…
@ Nicolas
» Jamais je n’avais imaginé voir un Malevitch dans ma vie. »
Tu as vu lequel? Carreau blanc sur fond blanc?
Quelqu’un peut-il me dire ce que signifie:
Le Liste Goncourt/Le choix roumain 2016 vient d’être attribué à Catherine Cusset « L’Autre qu’on adorait » ?
Le Carré noir et peut être un autre, je ne l’ai pas encore vu.
Jean dit: 30 octobre 2016 à 18 h 01 min
la compétence de nos spécialistes
Euh… Oui… Euh… Pourquoi pas… Euh…
Ça c’est fantastique http://myfactory.net/mon-blog/2015/02/andreas-slominski-de-lamitié-chez-thaddaeus-ropac-pantin-du-1er-mars-au-30-mai-2015-.html
18h13: un autre pseudo l’a utilisée, je crois court peut-être chaloux dans un litige l’opposant à WGG, je ne possède que quelques arguments rupestres , rustiques et moins élégants , je tiens cette phrase d’un pneumologue savoyard : on est toujours le con de quelqu’un.
à Pablo, je ne réponds pas au tutoiement et vous laisse à vos délires et autres propos venimeux
Lauralair, de quoi?
@ Laura Delair
« propos venimeux »
C’est joli, ça…
Quelqu’un peut-il me dire ce que signifie:
Le Liste Goncourt/Le choix roumain 2016 vient d’être attribué à Catherine Cusset « L’Autre qu’on adorait » ?
@Lavande,
c’est tout simple! C’est la prix décerné par les roumains, plus généralement appelés « rom », vous savez, ces pauvres gens qui font la manche dans la rue et qui s’ennuient ferme, c’est pourquoi la mairie de Paris a décidé de leurs distribuer des livres tout à fait récents et les a encourager à décerner un prix couronnant le livre qui les aura le mieux désennuyé, cette année, c’est Cusset, et voilà…
relisez-vous
@ Laura Delair
Mais moi ça me plait…
@ Laura Delair
Du venin dans le style, j’adore ça. C’est pour ça que j’aime tant Saint-Simon, Bloy ou Céline…
Du tact, de la pudeur, la note juste, les larmes aux zieux
Bouh ouh, ouh, quel potage, quel pot au feu, mon vieux.
Les 10 meilleures séries médicales on tv, pour ceux qui trouvent que cette lèche fait grave pitié
http://m.vanityfair.fr/culture/series/diaporama/les-10-meilleures-series-medicales/6353
Imaginons le coeur de Christiane transplanté dans le corps de JC ou inversement !!!
Imaginons le cerveau de lara delair transplanté chez jibé et inversement, La docteur Frankenstein assure les suites opératoires, vous garantit en anti-rejet, vous voilà fin-prêts à affronter les pistes de ski de toutes les couleurs!
« Oui, si « l’oeuvre » de Pollock dure c’est parce qu’elle est sorti du monde de l’Esthétique pour rentrer dans celui de la Finance. » Pablo.
C’ est tout le contraire! Relis l’ histoire du » dripping » et du » all over »!
» L’immense majorité des « peintres » abstraits des années 50-60 ont disparu des livres d’art et du marché. » ( Encore Pablo)
Ceux qui furent des suiveurs mineurs, certainement, ceux du » gang de l’ abstraction avant » comme les décrivait Nicolas de Staël aussi…
Ils n’ ont pas du tout « disparu des livres d’ art », on en fait des monographies et des catalogues de ventes publiques admirablement documentées. Le marché de l’ art est en demande de peintres peu connus, plus accessibles que les » vedettes » du marché.
Il est certain que le temps fait son écrémage et des retours à la surface aussi.
@ Pat V
« si « l’oeuvre » de Pollock dure c’est parce qu’elle est sorti du monde de l’Esthétique pour rentrer dans celui de la Finance. »
C’ est tout le contraire! »
Cela veut dire donc que Pollock était financier et peintre figuratif les dimanches et qu’il a abandonné la finance pour devenir peintre abstrait? C’est ça?
« Moralité: celui qui veut investir en art a tout intérêt à privilégier le vrai art et oublier les décorateurs abstraits, » Pablo.
Des » décorateurs » au sens péjortif, il en existe autant dans le figuratif que dans le non-figuratif ( peintre abstrait cela ne veut rien dire ), on peut être un académique pompier dans toutes les pratiques artistiques. Même dans l’ ultra contemporain.
Enfin, Malévitch a peint » Carré blanc sur fond blanc » et non pas « carreau » comme vous l’ écrivez très bêtement. Le carreau, c’ est pour la décoration dont vous exprimez le déni…
Il y a comme une malédiction chez les abstraits, lesquels d’entre ceux qui sont les plus connus ne se sont pas suicidés ? ou autre titre à sensation, l’abstraction pousse-t-elle au suicide? ou encore une variante, le monde de la couleur est-il le monde d’après la vie?( ce qui justifierait qu’on puisse vouloir le rejoindre en passant par dessus les barbelés)
« L’immense majorité des « peintres » abstraits des années 50-60 ont disparu des livres d’art et du marché. »
C’est complètement faux, et cela pour des bonnes et des mauvaises raisons (la spéculation).
Pour les bonnes, il y a que l’abstrait est très élitiste, et goûté de connaisseurs qui ne veulent pas forcément faire de prosélytisme.
@closer dit: 30 octobre 2016 à 14 h 26 min
Je reviens, un peu têtue. Bram van Velde a eu une longue période figurative avant d’épurer pour aboutir à des gouaches et des toiles pas tout à fait abstraites, puis il a lâché ce qui le rassurait et sur le tard de sa vie s’est lancé dans ces grandes compositions, tantôt sombres, tantôt éclatantes de douceur et de lumière, qui l’épuisait. Il vivait modestement. Beckett l’a beaucoup aidé après la mort de sa première compagne. Ce qu’il a vécu, beaucoup d’artistes l’ont vécu ou le vivent : Monet, Kandinski, Mondrian, Rothko, Hopper, Picasso, J.Gris, Giacometti… C’est l’évolution de toute une vie, une recherche et souvent ils passent de longues années à copier, à méditer sur les anciens. Bien sûr, je mets de côté les débordements people ou commerciaux.
Les artistes contemporains ont des questions qui n’existaient pas avant le succés de la photographie (beaucoup mêlent photo et peinture), du cinéma, de l’audio-visuel, avant… les guerres du XXe siècle. Ils se cherchent et le public vacille entre des musées et des expos qui leur montrent ce qu’ils aiment des siècles passés et qui les rassurent (valeurs sûres), leur apportent du bonheur et de nouvelles créations qui souvent utilisant de nouvelles techniques, les déconcertent. Mais au fil des expos, s’attarder devant une toile, devant un croquis magistral, une fresque, un bois peint, une sculpture venue du fond des âges ou proche, c’est vraiment un grand bonheur. De plus on se sent partout pleinement heureux : l’art n’a pas de frontières…
C’est agréable de discuter avec vous tous. On se sent différents et semblables…
» Carré blanc sur fond blanc »
Ce genre d’oeuvre ne me dit rien aussi comme vous paraissez posséder la culture, le sens analytique et les clés nécessaires à en pénétrer le sens l’intention afin d’accéder à une émotion, PatV, je suis toute disposée à recevoir vos lumières.
…
…c’est pas pour dire ou participer,!…
…
…mais il y a du vrai de tout, a tout dire n’importe comment,!…un tiercé dans le désordre au moins,!…
…
…il y a, quelque années que je n’achète plus rien, en art,!…
…déjà, que je dois en produire,!…du miens, c’est trop beau,!…
…
…en suite,…mais, vus, que le marché est dominé par les juifs, et est trop en arts divers,!…
…d’en parler, écrire, pour n’en rien faire,…
…comme un sage,!…sans Dieux ni maîtres,!…faire faces aux conservateurs aux paradis – fiscaux des papiers – exotiques,..flibustiers et pirates des mères à leurs filles,!…
…avec tout ces tra-lala,…
…
…mettre les mondes des arts en » échecs & mat « ,!…
…
…ne rien faire, tout laisser se faire exploser les méninges gratuites des arts,!…
…
…tout de fois, il reste que la littérature artistique, en évolution,!…il faut savoir la choisir, pour ne pas en parler à rien dire,!…
…
…Non,!…je ne donne aucune piste,!…
…of course, devenir plus » juif » que tout les » juifs » réunis en arts,!…
…
…la valeur, la perdre, en se mangeant les doigts des profits usurpés en connivences,!…
…Ah,!Ah,!Ah,!…
…pas de pitié, pour les profits des écoles d’arts » juifs « ,!…
…il y a de tout, et du démontable, pièce par pièce,!…
…que reste t’il de ces valeurs,!…rien en partage surtout,!…
…
…ce là, couler douce, face aux andouilles du style marchands juifs,!…& Trusts C°,!…
…
@ Pat V
Moi j’ai entendu il y a quelques années l’ex-comique Stéphane Collaro, grand amateur d' »art » contemporain, raconter qu’il avait beaucoup investi dans des artistes abstraits dans les années 70-80 et que le jour où, ayant besoin d’argent, il a voulu vendre sa collection personne n’en a voulu.
J’ai entendu aussi un conservateur du Musée d’Art moderne de la ville de Paris raconter que les caves de son musée étaient pleines à craquer d’oeuvres des années 50-60 dont personne connaissait les auteurs 50 ans après et qui avaient déjà un besoin urgent de restauration, mais qu’il n’y avait pas d’argent pour s’en occuper.
Et j’ai connu, il y a 30 ans, une vielle « sculptrice » argentine (amie de Pasolini, par ailleurs, et de quelques écrivains sud-américains assez connus qui avaient écrit sur elle) qui avait vendu quelques unes de ses oeuvres à des grands musées d’art contemporain, après avoir exposé partout. Elle m’a invité un jour à aller dans son appartement de Montparnasse voir ses « sculptures », qui étaient des gros morceaux de marbre à peine travaillés, sans le moindre intérêt. J’ai eu du mal à lui dire que c’était intéressant. Heureusement, après avoir parlé sur un canapé 10 minutes de ma vie personnelle et de tout ce qu’elle pourrait faire pour moi si j’étais gentil avec elle (qui était d’une laideur atroce), elle a voulu me « violer », ce qui m’a permis de partir tout de suite.
Bref, quand je regarde son nom maintenant sur internet, je ne le trouve nulle part. À mon avis, ses pierres sont dans une cave et n’en
sortiront que pour aller à la poubelle.
@ bérénice
« Il y a comme une malédiction chez les abstraits, lesquels d’entre ceux qui sont les plus connus ne se sont pas suicidés ? ou autre titre à sensation, l’abstraction pousse-t-elle au suicide? »
Ce qui pousse au suicide c’est la certitude, très répandue chez tous les « artistes » abstraits, de leur propre nullité. Les moins cyniques finissent par ne pas supporter la farce de « l’art contemporain du N’importe quoi », qui n’est qu’un marché où des galeristes et des financiers se font un pognon fou en détroussant le plus légalement du monde des riches analphabètes.
Katz <3 https://www.guggenheim-bilbao.es/fr/oeuvres/sourires/
À demain
…
…Pablo75 à 21 h 14 min,..
…
…doucement, tout de même,…bérénice,…
…
…que part frustrations d’arts divers,!…
…
…vous en veniez à jetez tout les genres abstraits, même, nos formes de langages-abstraits,!…pour couper court,!…
…
…en jetant, notre civilisation nouvelle, comme abstraite, comme le » bébé « , avec ses eaux du bain,!…
…
…on serait, bien avancé sans arts du goût prononcés, comme un futur, sans branches d’héritiers,!…
…on s’assoit en l’air, sur les nuages, avec des vapeurs de pétrole,!…
…
…l’anénonisme dans les couleurs, c’est plus une sensibilité, que du parachever d’ensembles,!…un goût autre, de la cuisine des saveurs en arts,!…Ah,!bon,!…etc,…
…
…tout n’est pas monnaye à l’emporte pièces comme deniers d’arts,!…ou portraits,!…
…
…Ah,!Ah,!…il y a encore beaucoup d’autres choses, essentiels, comme diraient les Médicis,!…déjà,!…
…ne rient dire,…
Tu parles d’Alicia Penalba, Pablo75 ?
http://catalogue.drouot.com/ref-drouot/lot-ventes-aux-encheres-drouot.jsp?id=134171
S’agirait-il d’A. P., Pablo ?
Moi, j’aime bien
http://catalogue.drouot.com/ref-drouot/lot-ventes-aux-encheres-drouot.jsp?id=134171
@ Jibé
Non, elle ne « travaillait » que le marbre.
…
…Nicolas avec ses timbres postes » géants « ,!…en aplats,…encore plus,…Andy Warhol,!…
…rien à démontrer,…le lien à lie de raisin, à la vôtre,!…etc,!… …
l’ex-comique Stéphane Collaro, grand amateur d’ »art » contemporain,Pablo.
Il a du faire des mauvais choix ou bien être mal conseillé ou bien encore acheter du surfait. Il me semble qu’ il avait un excellent coup d’ œil par contre pour les Coco girls, c’ était too much!
https://www.youtube.com/watch?v=Fhx4wlW9np8
« »J’ai entendu aussi un conservateur du Musée d’Art moderne de la ville de Paris » Pablo.
Méfiez-vous des racontars de déjeuners en ville!
( Toutes les époques ont généré des suiveurs académiques pompiers.) Tout le monde peignait » surréaliste » après guerre, » abstrait » – comme vous dites – dans les années 50-60, tout le monde était pop artiste en 70, et ou support-surfaciste, en 80-90 on a eu les suiveurs du » in situ » muséal, etc…etc…
…
…l’anénonisme dans l’art, comme mot, n’existe pas encore, mais déjà lu sur des écrits,!…publiés,!…
…
…comme quoi, la pointe avancée de l’iceberg, la pensée » Titanic « , à remorquée,!…avec un igloo de marbre,!…
…Ah,!Ah,!…
Pablo 75 ils se sont suicidés pour différentes raisons, un article enjoué sur des artistes ( pas que des peintres) morts trop tôt .
« qui avait vendu quelques unes de ses oeuvres à des grands musées d’art contemporain, après avoir exposé partout. »
c’ est là le problème, les artistes ultra-communiqués ou communicants, les gonflettes du marché. C’ est pire de nos jours avec les frac et autres organismes para-étatiques. L’ artiste Fred Forest a demandé officiellement de connaitre le prix d’ achat par l’ état ( avec nos impôts) de ces milliers d’ œuvres. C’ est impossible, « confidentiel défense » de la côte de l’ artiste qui subirait un bon coup de ravalement de façade!
Il existe des artistes qui veulent donner aux Musées à tout prix, ce n’ est pas/plus possible.
Cela laisse et laissait le champ libre aux ogres et ogresses quémandeurs de reconnaissance officielle. Sûrement le cas de votre amie…
…
…Ah,!Oui,!…l’anénomisme,!…plus exact,!…
…encore toujours souligné en pointillé rouge,!…
…allez comprendre,!…etc,!…
Pour faire le pendant, il faudrait un article traitant des artistes morts trop tard, un article à renouveler sans cesse, une aubaine pour l’auteur à chaque Toussaint
Par ailleurs, une visite à la RDC me renvoie dans les cordes avec les délicieuses Supremes
https://www.youtube.com/watch?v=fQ7uXX9K7Sk
on a eu les suiveurs du » in situ » muséal, etc…etc… ( moi-même)
Maintenant on a le prix Ricard… Un Ricard sinon rien!
Tentez de vous mettre à l’anisette (c’est presque aussi bon que là-bas, dis)
http://www.spain.info/fr_FR/que-quieres/gastronomia/productos/anis_de_chinchon.html
Un petit message pour leo, valable pour tous
Peu importe de quoi ou comment nous mourrons. Des suite d’une longue maladie et ses affres, seul et désespéré. L’important n’est pas la vie que nous avons menée, mais comment nous l’avons menée, à quelle fin. En mourant, pour ceux qui croient en l’éternité de l’âme, nous seront livré tout entier à nos étroitesse d’esprit ou notre grandeur d’âme. la plupart des riches, dont vous leo, vous avez abusé d’un système bien établi mais obscène qui consiste à jouir du travail d’autrui é bon marché pour ce faire une réputation à la fois facile mais ô combien fragile. NR avec sa petite reine a produit que des navets pour flatter son ego. Comme disait Saphia qui n’est plus rien, l’ascendeur sociale est en panne. Les riches font et défont des destin. Leur karma est lourd. Pour ma part en dix ans, j’ai mis en valeur ce qui méritait de l’être en y mettant de l’insistance, en assemblant les merveilles, dans tous les domaines, tout en dénonçant la laideur et le mensonges. Et si je suis malade, mon âme elle, reste intacte au milieu du désastre qu’est ma vie. J’ai approfondi tout ce que j’ai dit et même fait, mon taux d’amour reste très élevé. Je rejoindrait donc tout ceux qui ont embelli la vie dans leurs oeuvres, comme en pensées. Alors que vous vous évolué selon un protocole superficiel, vos amis ne vous ont pas suivi dans vos souvenir de TV6 à titre d’exemple, m@n n’a pas la moindre valeur et tous vos auteurs garde le goût amer d’avoir subit votre souveraineté. C’est pourquoi je vous le demande encore une fois, laissez-moi m’exprimer sur votre blog pour tout ceux qui savent me lire, même s’ils ont du mal à accepter de se retrouver dans le rôle d’une coquille vide relativement à l’étincelle qui émane de mon être.
« Ces deux femmes ont réussi, chacune avec ses moyens, à nous mettre à l’écoute d’un cœur qui bat. La leçon d’humanité qui s’en dégage nous entraîne bien au-delà de leur sensibilité. Ce supplément d’âme doit tout à une qualité des plus rares : la délicatesse. »
voilà une fin d’article magnifique passou !
si on devait faire le top 10 de vos meilleures fins celle-là arriverait dans les 3 premieres.
sérieux, j’ai rarement lu un truc aussi émouvant.
dans cette fin j’ai bien aimé l’expression : « la leçon d’humanité », je ne la connaissais pas, mais elle gagne à être connue, diffusée et employée à grande échelle.
« la leçon d’humanité » : une leçon on voit ce que c’est, l’humanité on peut imaginer à peu près, mais la « leçon d’humanité » j’aurais jamais cru qu’il était possible accoler ces deux mots, mais ça va plutôt bien ensemble, je vais essayer de la retenir par coeur, ou bien la noter sur mon carnet, pour la ressortir pour les fêtes de fin d’années.
j’imagine que pour repérer une « leçon d’humanité » il faut déjà savoir ce qu’est l’humanité ? va falloir que je potasse le sujet, parce qu’à ce jour je ne sais toujours pas à quoi ça pourrait bien ressembler « l’humanité », j’espère être au point pour les fêtes de fin d’années.
l’autre expression qui m’a beaucoup ému, parce que je ne la connaissais pas non plus c’est le « supplément d’âme », je vois à peu près ce qu’est un supplément, comme les suppléments qu’on donne avec les journaux le week end, je vois un peu moins ce qu’est une âme (à part celle qu’on trouve dans les violons), mais un supplément d’âme je vois pas du tout la tête que ça peut avoir, mais comme expression c’est très joli.
je vais essayer de retenir les deux pour les repas en famille de fin d’année, va falloir que je trouve le bon moment pour les sortir, je veux dire faudra éviter de parler de supplément d’âme pour parler d’un fromage, même s’il est super bon, ou lancer : « quelle belle leçon d’humanité ! » à un convive qui accepterait aimablement de me passer le poivre.
mais c’est un peu ça la culture non passou ?
utiliser des mots de sorte de laisser entendre à ceux qui les lisent qu’on en connait la signification ?
parce que pour parler d’humanité et d’âme non seulement il faut savoir ce que c’est mais j’imagine qu’il faut aussi en être doté ?
je le dis pas que pour vous passou, aujourd’hui un tas de gens dans le monde de la culture utilisent ce genre de mots et d’expression à la noix, pour laisser imaginer qu’ils en savent le sens et qu’ils en sont dotés.
à tel point qu’on note une inflation dans l’emploi de ces mots autrefois utilisés par les seuls membres du clergé : depuis que les ouailles ne vont plus à l’église d’autres on pris le relais.
à tel point que la leçon d’humanité et le supplément d’âme sont devenus la tarte à la crème de notre époque.
à tel point qu’il faudrait presque voter une loi pour en interdire l’usage, au moins tant que ces expressions n’auront pas retrouvés une certaine réalité dans notre monde, et pour le moment nous en sommes très loin.
à tel point que je me demande si l’interdiction de l’utilisation de ces mots ne permettra aux leçons d’humanité et aux suppléments d’âme de ressurgir comme par miracle.
auquel cas cela prouverait que c’est bien cette hypocrisie propre à la culture par l’emploi qu’elle de ces expressions creuses et gratuites, qui empêche le monde humain d’en faire advenir une réalité.
« Ce supplément d’âme doit tout à une qualité des plus rares : la délicatesse. »
misère de misère j’ai oublié la délicatesse !
cette phrase rappelle des passages assez croustillants dans Tristram Shandy, dans aussi Quichotte on y parle de ce supplément d’âme qui doit tout à cette qualité rare : la délicatesse.
Dans l’HSQ de Musil aussi il est question de ce supplément d’âme doit tout à une qualité des plus rares : la délicatesse.
chez Gombrowicz aussi, et chez Thomas Bernhard n’en parlons pas : toute son oeuvre repose et pourrait se résumer à ce supplément d’âme doit tout à une qualité des plus rares : la délicatesse.
chez Swift aussi, dans Gulliver il est assez souvent question de ce supplément d’âme doit tout à une qualité des plus rares : la délicatesse.
et chez Rabelais aussi.
enfin cette histoire est tellement présente chez tous ces écrivains qu’on se demande bien comment une personne sensée avoir lu tous ces livre peut le sortir sans en avoir honte.
à tel point qu’on peut se demander à quoi ça sert qu’ils aient écrit tous ces bouquins.
à tel point que s’il fallait définir la littérature en un mot se serait de dire qu’elle est un moyen de pondre une phrase sans queue ni tête du genre « ce supplément d’âme doit tout à une qualité des plus rares : la délicatesse. »
à moins bien sûr qu’il faille la prendre au second degré, comme une moquerie des habitus de ce monde de la culture qui consiste à se gaver de ce genre de formule toute faite ?
La délicatesse ? C’est ne pas prétendre à des droits d’auteur pour quelques mots déposés ici, par exemple ; mais on peut en éprouver une vexation, allez, une blessure (pour faire bonne mesure, combien de points ?)
Puisque par chance vous êtes sorti du bois depuis deux ou trois jours, peut-être pourriez-vous, Hamlet, expliquer ce qui distingue l’empathie, si souvent employée ici, de la compassion ; par-delà une affaire de croyance, une fois qu’on se trouve sur un billard, à la Pitié ou dans un établissement analogue
Je regarde des reproductions des dessins et des toiles de Nicolas de Staël, depuis un bon moment. Je ne vous cache pas que j’aime l’œuvre intense de cet immense artiste qu’on ne saurait comparer à aucun autre, comme ses lettres (sans accents ni ponctuation, ses commentaires. Entre abstraction et figuration, sur toiles ou sur cartons, il construit un paysage en quelques touches, à partir de larges aplats de couleurs étalés avec force et fulgurance (cassés-bleus, blancs sourds, violets et la mer rouge). J’aime aussi ses dessins à l’encre ou au feutre.
En 1954, sa technique se modifie. Au lieu de peindre en pâte épaisse, il peint plus fluide pour laisser plus de souplesse au geste de sa main, abandonnant couteaux et spatules, comme s’il voulait traverser l’épaisseur de la matière. Ses toiles prennent alors une élégance fragile, traversées de vibrations, de rythmes subtils. «On ne peint jamais ce qu’on voit ou qu’on croit voir, on peint à mille vibrations le coup reçu !», écrit-il.
En septembre, il s’installe seul à Antibes. Il travaille tout l’hiver. Montre souvent ses tableaux à son ami Jean Bauret, -le confident- qui les regarde longuement et souvent silencieusement, lui achète quelques toiles.
Jean Bauret écrira :
« Lorsqu’il m’apportait un tableau qu’il venait de peindre, il y avait dix, quinze minutes seulement durant lesquelles mon regard était frais. Dix minutes qui étaient particulièrement sensibles à la réalité du tableau, où je percevais le rythme, les fonds, la lumière, les formes dans une « aura » particulière. minutes où la toile se livre…
Après dix minutes, l’œil avait compris et c’était trop tard, alors on était intelligent avec la peinture et on parlait. Nicolas aurait souhaité que le premier moment dure plus longtemps…
Dans ce « premier moment du regard » peut-être que le tableau me transmettait quelque chose comme la rapidité des perceptions du peintre… »
Ces remarques sont tellement justes…
…
…en bref, ces tableaux, ou le chasseur est la victime,!…
…à ce point-là,…c’est même court,!…
…
…mais-si ! développer,!…Oui,!…un coup de main,!…gratuit,!…
…
…une messe après,!…j’en ressort vivant,!…changeons de piles, le contact reste allumé,!…il faut dégoupillé l’accu,!…
…
…l’esprit à l’humour, transcendantal,!…entre deux doux nuages,!…
…etc,!…à dodo,!…
…
…forcément, il lui manque les fondus enchainés,!…au de Staël à Nicolas,!…
…
…le vide acrobatique sans coussins d’air,!…
…çà vous en jette plein la vue panoramique,!…horizontale,!…pour un relevé vertical longiforme éclaté,!…
…c’est forcé les contresignes d’arts à l’absolution à chutes d’Icare à violons,!…Nobel,…des ivres aux livres,!…
…
…l’homme qui marche,!…encore après,!…d’Alberto Giacometti 1960,…
…l’or des miracles à Lourdes des frayeurs,!…toutes ces exhibitions net d’ondes parasites,!…
…sur le cabestan, rien à cirer,!…
…etc,!…
Qui peut aimer Pollock, non de dieu ! Qui !
C’est un gros nul, Pollock ! un peintre pour attardés. La première fois où je me suis trouvé en face de ses toiles c’était au MOMA à NYC en je sais plus quand, au siècle passé …
Quelle vomissure ! Ses toiles me rappelaient les dégueulis de mon chat de l’époque, McDeath, lorsqu’il avait croqué une souris pas nette… Foutu Pollock !
Et l’Abraham de Velde !!! C’est une catastrophe, ce dingue ! … Qui peut acheter un Bram, sinon un spéculateur capitaliste se moquant des affamés de ce monde ?
Le monde de l’art est pourri, mal fait, au mains des marchands qui abusent des imbéciles sans le sou, et roulent ceux qui achètent !
Sans analyser ces amours -pourquoi analyser !pour parler savamment ?- … j’aime Nicolas de Staël, et par dessus tout Bacon et Kandinsky.
« Entre François Hollande et les élus socialistes, les ponts sont désormais rompus. La défaite, oui, mais le déshonneur, non, gronde le peuple de gauche. » (le Point)
Fou, cette fois ci, de rire ! Fou-rire lorsqu’on pense qu’ils auront les deux : défaite et déshonneur. Cela nous rappelle Winston Churchill, un homme politique anglais pré-Brexit qui ne voulait pas d’une Europe teutonne…
C’est très beau « la mer, à l’aube, en ses rouleaux ».
C’est magnifique, poétique, délicat et japonais !
Ah ! les rouleaux… au printemps !
Les intermittences de la nationalité: quand les vainqueurs se transforment en perdants…
» Descendants of the tens of thousands of German Jews who fled the Nazis and found refuge in Britain are making use of their legal right to become German citizens following the Brexit vote.
German authorities have reported a twentyfold increase in the number of restored citizenship applications – a right reserved for anybody who was persecuted on political, racial or religious grounds during the Nazi dictatorship, as well as their descendants. (…)
Malgré mon féminisme exacerbé, j’avoue qu’une dinde à plume d’autruche comme Hillary Clinton à la tête de cette magnifique nation américaine, cela serait navrant. Espérons que Donald le Clown sera élu…
Ah ! rose ! Le Japon ! Les rouleaux … au printemps !
Ma réponse à vous adressée Pablo 75 envolée !
Merci.
Vous êtes incroyable.
Lorsque j’eus joué à ce jeu, avais emmené tout petit flacon en verre, rempli de graines. Parce que j’ai oublié de vous dire Pablo 75, nous avons coulé auparavant (nous sommes naufragés).
Mais votre livre peut sécher.
(J’écris parce que. Le correcteur écrit « parc équestre) (j’écris naufragés ; lui transcrit « baignade »). Je vais rester calme. Je suis à la retraite depuis ce matin : tilali, tilalou…
Bacon avec son syndrome de Diogène dans son atelier ? Envie de se foutre à l’eau devant son triple autoportrait ? Et ensuite ? Nager ou pas nager ?
Ah non c’est demain. Aujourd’hui tricks and trucks.
Ai lu Réparer les vivants.
Ai aimé beaucoup Corniche Kennedy.
Les galeristes. Pire que les éditeurs ou à égalité.
Money money money
Un artiste récolte 50% pour lui. 50% pour le galeriste.
Sans doute Christiane, je ne suis qu’un amateur qui aime le silence des musées. La peinture m’accompagne comme la littérature, c’est un long cheminement au cours duquel je suis passé du néant au noir puis aux nuances de gris et à la couleur, à sa symbolique, une par une. Il y a aussi des tableaux que l’on ne comprend pas immédiatement, sur lesquels on revient comme une relecture, j’ai rencontré la peinture à Orsay avec le Printemps de Millet de l’école de Barbizon, mon côté romantique. J’aime aussi les estampes et par dessous tout Monet, son jardin c’est quelque chose!
Celle ci est pour Paul. https://anakegoodall.files.wordpress.com/2012/05/im-andrc3a9-breton-la-bouche-de-nadja-1928.jpg
http://www.artcontemporain-languedocroussillon.fr/evenement-archives-13.html
rose,
le galeriste doit payer l’espace, les frais de gestion et de publicité, et gagner quelque chose.
Les droits d’auteur sont à la charge de l’artiste (moi, j’attends encore des droits payés en 2010! et le galeriste n’y est pour rien). En tout cas, jamais un galeriste m’a demandé le 50% — le 15.
Une aquarelle rafraîchissante qui emprunte le chemin inverse, l’abstraction allant de l’absence de figuration pour arriver à susciter de la pensée, reflexion; là le peintre est parti du terme englobant le monde de la pensée et en donne une image refléchissante
http://www.artcontemporain-languedocroussillon.fr/img/evenements/218/1.jpg
Pablo si vous passez dans le secteur, offrez vous la balade, la galerie a acquis deux( au moins, je crois, un long moment que je n’y suis plus allée) Van Velde que personnellement j’aime assez pour leur douceur et leur composition.
La photo du haut m’évoque irrésistiblement ce qu’à propos d’Yves Klein, Astrid Berjot écrit dans ses « Phénoménologies de la peinture moderne » :
» C’est lors d’un séjour forcé à l’hôpital Pasteur de Nice, où l’ont conduit les effets d’une prise abusive d’alcool, que, confronté, dans sa chambre du neuvième étage, à l’impérieuse évidence de l’azur de la mer et du ciel, Yves Klein a l’intuition foudroyante de ce que sera sa peinture . L’artiste, converti au bleu intégral, congédiant d’un geste impérieux l’illusion de la diversité des phénomènes et l’obsession récurrente du détail, conduira, en un parcours éclair, le spectateur de l’angoisse à l’extase. Ainsi se trouvera vérifiée la prédiction de Hegel dans son « Esthétique » : l’artiste moderne sera le serviteur inconditionnel d’une pureté transcendantale . «
Art and Value
http://hyperallergic.com/333325/readers-diary-david-beech-art-and-value/
Non à l’extraction des sables de Trebeurden
http://www.cartesfrance.fr/Trebeurden-22560/carte-Trebeurden.html
Toujours d’Astrid Berjot à propos d’Yves Klein ( « Phénoménologies de la peinture moderne », tome 8) :
» L’art d’Yves Klein accomplit intégralement le projet hégélien de promotion d’une peinture authentiquement philosophique « .
La phrase de Hegel pourrait tout aussi bien s’appliquer d’ailleurs à Bram van Velde. On pourrait tout aussi dire et avec la même pertinence que la peinture de ces deux très grands artistes, Bram comme Yves Klein, exprime ce que Sartre a appelé dans son premier ouvrage de philosophie publié, la Transcendance de l’Ego, qui a eu, à mon sens, une influence certaine sur L’Espace littéraire de M. Blanchot et sa conception de l’œuvre et de la lecture/écriture de l’œuvre comme expérience de l’impersonnel. Je est ainsi moins un habitant de la conscience qu’une intentionnalité de la conscience via une expérience impersonnelle, comme d’ailleurs le laisse à entendre Montaigne dans les Essais qui produit sans fin le Je de Montaigne à travers une expérience renouvelée du commentaire impersonnel.
Jean je constate que nombreux sont ceux qui se passent des services de la neurologie pour se triturer les méninges sans fatiguer et sans efforts. A côté, Astrid porte( portait?) un nom prédestiné pour peu qu’on soit disposé comme Rimbaud à passer d’une voyelle à l’autre.
Peinture d’un absolue de la conscience ou d’une conscience absolue telle que la définit Husserl et à sa suite Sartre, en effet. Le bleu de Yves Klein donne à vivre une expérience de ce genre, comme les grandes toiles pleines de bruit et de fureur de Bram van Velde, ou celles assez éthérées et vides quil lui est également arrivé de peindre, comme une éclaircie après un orage bouleversant de la lutte entre l’expérience empirique de la conscience et la conscience absolue, telles que les pense Sartre dans La Transcendance de l’Ego et avant lui Husserl, et encore avant eux deux Kant.
Il ne fait pa bon vendre de l’espadon clandestin à Al Hoceimas ! Les flicards de cette ville portuaire du Rif ont non seulement emmerbré le petit vendeur à la sauvette, lui ont confisqué sa camelote, mais, hop, deux coups les gros, ont balancé le malheureux , vivant, dans la broyeuse à ordures !!!!
allah oh l’clébard!
Alors imaginez un peu,comme ils s’en torchent, les pêcheurs marocains, du bleu prodigieusement rouge d’Yves Klein, ou du dégueulis plastiné de Pollock !
Essai sur la pluralité des mondes? ou sur la gigantesque dégueulasserie de l’espèce humaine?
@Nicolas dit: 31 octobre 2016 à 8 h 26 min
Orsay, magnifiques collections permanentes et expositions inouïes. Je me souviens de « Degas et le nu », au printemps 2012 et ces pastels dans les deux dernières salles. Les gravures et peintures (méconnues) du grand Gustave Doré, son rapport aux grands textes qu’il a merveilleusement illustrés, Millet et Courbet, c’était en 2013, ou encore au Luxembourg, la fabuleuse collection Durand-Ruel(collectionneur qui avait acheté des tableaux aux impressionnistes, alors méprisés), Bonnard à Orsay mais aussi dans ce beau musée de Giverny (près de la maison et des jardins de Monet), le Petit Palais, Le grand Palais, l’Orangerie et le Jeu de Paume, le musée d’art moderne, le centre Pompidou, le Louvre, le musée du judaïsme (très belle expo sur Arnold Schönberg), Marmottan, le musée Picasso, la maison de Victor Hugo, celle de Rodin, la fondation Cartier, celle d’Henri Bresson… et Carnavalet… Cernushi… celui de la vie romantique… Et ceux du Havre, de Caen, de Nice, de Rouen, de Marseille, Lille, Grenoble, La fondation Maeght … Les châteaux… Ils défilent en ma mémoire… Oui, que d’occasions d’être heureux…
bérénice dit: 31 octobre 2016 à 9 h 18 min
Non à l’extraction des sables de Trebeurden
j’ai signé, vous pensez..un désastre géologique sans nom….merci Vinci
Ne pas oublier le Moujéu Nachonao dé la Valija de Cartoa de Deuil-la-Barre, Rua Linda De Suza !
christiane dit: 31 octobre 2016 à 9 h 47 min
Sans oublier l’extraordinaire maison, entièrement recouverte de céramiques d’inspiration futuriste, par son propriétaire, le facteur Raisusse, à Auvers-sur-le-Mignon
« Degas et le nu »,
Deux nus et le gars
Sur le trop méconnu facteur Raisusse, je renvoie à ce qu’écrit sur lui Astrid Berjot dans « Les inconnus de l’art moderne »
Deux nases et le gus
On ne sait pas assez que c’est de la plage de Trébeurden que Jackson Pollock fit extraire le sable qui lui servit pour ses projections de la série des « Sex, sun and sea ».
De Rabbit à Pollock… nous naviguons mystérieusement loin du billet de Passou dans.. les intermittences de nos coups de cœur…
Et B. toujours prompt à nous rappeler l’actualité violente, à nos portes…. j’ajouterais les campements des 2500 migrants sur le quai de Jemmapes et sous le pont aérien du métro à la station Stalingrad, dormant sur les trottoirs… associations dépassées et riverains à bout de nerfs…
On ne sait pas assez que c’est de la plage de Trébeurden que Jackson Pollock fit extraire le sable qui lui servit pour ses projections (moi)
à l’aide d’une nageoire de requin. D’où le surnom habituellement accolé au nom de l’artiste.
« La solitude de l’écrivain, cette condition qui est son risque, viendrait alors de ce qu’il appartient, dans l’œuvre, à ce qui est toujours avant l’œuvre. » (Blanchot, L’Espace littéraire)
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C’est exactement ainsi que Husserl définit la structure de la conscience, comme double, un au-delà de la conscience empirique des choses du monde comme un avant toute conscience empirique, conscience absolue qui n’est que conscience d’elle-même et non conscience de quelque chose, antérieure à toute conscience empirique d’une chose concrète.
L’œuvre et sa solitude absolue dans le ciel éthéré de l’Espace littéraire est ainsi conçue comme un équivalent de l’absolu de la conscience d’être. C’est ainsi que M. Blanchot peut écrire : « Celui qui vit dans la dépendance de l’œuvre, soit pour l’écrire, soit pour la lire, appartient à la solitude de ce qui n’exprime que le mot être : mot que le langage abrite en le dissimulant ou fait apparaître en disparaissant dans le vide silencieux de l’œuvre. » (L’Espace littéraire)
Pas mal de grands peintres abstraits donnent l impression qu’ ils parlent de leur enfance, notamment pollock
Expo Millet/Van Gogh ou comment Van Gogh peint les étoiles, sa réalité.
La lumière, c’est Rembrandt, Le Nain, John Wright of Derby, Dali et Rothko.
j’ajouterais les campements des 2500 migrants sur le quai de Jemmapes et sous le pont aérien du métro à la station Stalingrad, dormant sur les trottoirs (christiane)
Prémonitoire, le titre d’un des plus célèbres monochromes d’Yves Klein (dont on sait qu’il fut longtemps encarté au PC) : » La station Stalingrad après le retour de Staline » ? Yves Klein donna ce titre à son monochrome (rouge) pour démontrer aux camarades, encore (septiques) ssceptriques, que la peinture abstraite était compatible avec les dogmes du réalisme socialiste.
Paul edel dit: 31 octobre 2016 à 10 h 11 min
Pas mal de grands peintres abstraits donnent l impression qu’ ils parlent de leur enfance, notamment pollock
C’est d’ailleurs le titre d’un des chapitres de « Phénoménologies de la peinture moderne », d’Astrid Berjot : « La peinture contemporaine comme retour en enfance ».
Bloom dit: 31 octobre 2016 à 10 h 21 min
La lumière, c’est Rembrandt, Le Nain, John Wright of Derby, Dali et Rothko.
Sans oublier Alfred Boudin et Jérôme Sisley.
Et JM Turner
Ce n’est plus un œil que vous avez, Paul, c’est un véritable scanner à rayon gamma qui peut voir quasiment l’inconscient du peintre que cache la grâce de ses arabesques. Chapeau !
Bloom dit: 31 octobre 2016 à 10 h 21 min
La lumière, c’est Rembrandt, Le Nain, John Wright of Derby, Dali et Rothko.
J’opine ! J’ajouterais, quant à moi, le trop méconnu facteur Raisusse, dont la toile « Combat de nègues à Lunel » (au musée de Béziers) se distingue par le saisissant effet de lumière, typiquement caravagesque, sur la dentition du nègue de gauche ( y lire une profession de foi politique n’est pas interdit).
rose dit: 31 octobre 2016 à 8 h 22 min
Rose dès potron minet fait ses comptes d’ apothicaire?
Bloom dit: 31 octobre 2016 à 10 h 21 min
« La lumière, c’est »
la lumière appartient à tout le monde et parfois elle s’ enfuie comme une truite d’ ombre!
Stalingrad …. vieux souvenir de malheur, réactivé avec ces migrants illégaux !
J’ai eu un prof de philo lorsque j’étais en Maths Elem qui avait perdu une jambe à Stalingrad : c’était un de ces voyageurs alsaciens que les boches avaient gratuitement invités à visiter le pays soviétique avec leur redoutable armée, future enneigée…
Quand nous mettions en doute l’intérêt de ses affirmations philosophiques, dont on se foutait totalement vu le coefficient au Bac, il tapait sa prothèse contre le bureau en bois, un bruit aussi retentissant qu’un grave de loudspeaker chez JBL.
Cela reste pour moi le bruit de la guerre, cette fausse gambette en métal, contre le bois du bureau. Pauvres riverains de Stalingrad …
Popaul a tapé dans le scanner à Wiwi…
Maylis de Kérangal avec Réparer les vivants me semble avoir écrit un livre sans doute intéressant concernant les transplantations cardiaques mais elle a du mal à le transplanter dans la solitude de l’œuvre, comme dirait Blanchot.
Il a l’avantage d’être un livre sur quelque chose mais l’inconvénient de ne pas être l’œuvre du Rien.
Stalingrad …. vieux souvenir de malheur, réactivé avec ces migrants illégaux !
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Inculte.
Les relations entre les gens étaient belles à Stalingrad. L’égalité et la dignité vivaient sur cette rive de glaise arrosée de sang.
Un îlien, fou de rage….. dit: 31 octobre 2016 à 10 h 42 min
Popaul a tapé dans le scanner à Wiwi…
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En revanche, je ne suis pas sûr que le scanner de JC fonctionne bien… ou alors il fait semblant de ne pas comprendre.
Il serait étonnant qu’elle atteigne la réussite d’un Tristram Shandy …
N’exagérons, rien, hein, mon grand Bloom !
Le romantisme et le carnage…
Il se débrouille bien, Bloomie, malgré son handicap cérébral …
C’est une citation de Vie et destin de Vassili Grossman…texto….
Oui, il faudrait qu’un jour quand même avant de mourir les Rdéliens se posent cette grande question : Pourquoi Tristram Shandy, grand roman sur rien, est grand alors que Réparer les vivant, petit roman sur la transplantation cardiaque, est petit ?
Ils auraient alors peut-être une chance de comprendre avant de mourir ce qu’est la littérature. Ben, ce que je crois, c’est que c’est pas gagné d’avance, hein…!
Il nous donne le chemin à suivre, Bloomie : l’expatriation au frais de la Princesse Déficit…
La France doit sorôtir de l’Union européenne. Ses frontières doivent être contrôlées. Les campeurs sauvages en situation irrégulière dovient être appréhendés et conduits en centre d’accueil fermé où ils doivent être soignés si nécessaire et identifiés.
Les migrants économiques non refugiés divent être reconduits dans leur pays d’origine, à leur frais pour ceux détenteurs de fonds.
Cette politique doit faire l’objet d’une vaste campagne d’information dans les principaux pays concernés.
Les autorités françaises doivent en outre collaborer avec les pays d’origine pour traquer et appréhendér les passeurs et s’assurer de leur condamnation à un minimum de 30 ans fermes pour trafic d’êtres humains et/ou crime. Là encore, une large publicité doit être déployée pour faire connaître cette politique. Les services extérieurs de la Défense doivent être largement mis à contribution.
Alors, Bloom, faut voir le con-texto…!
D. est un Doux rêveur qui ne connaît rien à la politique, rien à la géopolitique, rien aux lois internationales, rien aux propres lois de son propre pays. Et il voudrait en plus fermer les frontières ! Ah, le pays serait dans de beaux draps, tiens, si les Doux rêveurs nous gouvernaient. Déjà qu’avec les cyniques au pouvoir, c’est l’horreur, mais alors là, avec D., c’est le total cauchemar…
Dali, peintre de la lumière, Bloom ?
La lumière de l’or, sans doute !
Un livre, c’est l’équivalent d’un segment instantané et réfléchi d’homme : une merveille, une merdeille, un rien…
Sterne, c’est la merveille des merveilles.
j’ai signé, vous pensez..un désastre géologique sans nom….merci Vinci
Sans oublier de remercier Emmanuel qui rappelons le est propriétaire d’une maison au Touquet, y-a-t-il du sable dans l’avion?
Il y a chez Dédé une sagesse cruelle que nous devons admirer, ce que ne savent pas faire les doux rêveurs qui gouvernent avec des idées et de la dette…
Quand l’EN formera t elle des « adultes » ? et pas des consommateurs de Proust ou des gamers, ce qui revient au même !?
Non, c’est pas ça. C’est que Sterne, dans un seul livre, a atteint le ciel éthéré du Rien de l’œuvre, comme dit Blanchot, qui avec ses ajustements personnels de la Transcendance de l’Ego, se met tout de même à dire des choses un peu sérieuses sur la littérature et ce qu’il nomme l’Espace littéraire.
Tristram Shandy appartient de plein droit à l’Espace littéraire, alors que Réparer les vivants n’y appartiendra jamais, en dépit de tous ses efforst et de sabonne volonté dont personne ne doute. C’est là le truc à penser.
Blanchot !
Pécaïre ! J’ai attaqué, par une nuit sans lune, « Le livre à venir » Essais Folio 48… Qui c’est ce type ? comment il gagne sa pitance ?… Ennuyeux… mais ennuyeux !… typiquement français ?
J’ai eu une « transcendance de l’ego »… Mon généraliste libanais m’a conseillé un peu de Doliprane et d’autres lectures.
« Alors imaginez un peu,comme ils s’en torchent, les pêcheurs marocains, du bleu prodigieusement rouge d’Yves Klein, ou du dégueulis plastiné de Pollock ! »
Sans me prononcer sur tes exemples, Bergounet, ça veut dire que tout art, toute littérature sont interdits tant qu’il y aura du malheur dans le monde?
Sois clair!
Ce n’est pas gentil, WG, de parler de Sterne et de Tritram Shandy maintenant qu’Abdelkader ne vient plus.
C’était son livre favori et à l’époque, tu te gardais bien de l’approuver.
Quant à moi, le Tristram Shandy, j’ai calé au bout de près de 500 pages, mais je le reprendrai sans doute un jour…
Foi de Filoche, Ribou ! va jusqu’au bout du Sterne ! Aie confiance….
Le contexte, ML, verbatim.
« C’était des jours étonnants.
Krymov avait l’impression que l’histoire avait quitté les pages des livres pour se mêler à la vie. Il ressentait de façon exacerbée la couleur du ciel et les nuages de Stalingrad. Il retrouvait son enfance, quand la première neige, une averse d’été, un arc-en-ciel, l’emplissaient de bonheur. Ce sentiment merveilleux s’émousse, avec les ans, et disparaît presque chez tous les êtres vivants qui s’habituent au miracle de leur vie sur terre.
Tout ce qui, dans la vie de ces dernières années, semblait erroné à Krymov, n’était pas sensible à Stalingrad. « C’est comme quand Lénine était encore en vie », pensait-il.
Il lui semblait que les gens avaient une attitude différente, meilleure à son égard qu’avant la guerre. Il ne se sentait plus le mal-aimé de son temps, comme il ne le sentait pas ua moment de l’encerclement, au début de la guerre. Il y a peu de temps encore, quand il était dans les arrières, de l’autre côté de la Volga, il préparait avec enthousiasme ses exposés et ses conférences, il trouvait naturel que la Direction l’ait nommé au poste de conférencier.
Mais maintenant il se sentait profondément ulcéré. Pourquoi ne l’avait-on pas laissé à son poste de commissaire combattant ? Pourtant, à première vue, il ne s’en sortait pas plus mal, et plutôt mieux que bien d’autres…
Les relations entre les gens étaient belles à Stalingrad. L’égalité et la dignité vivaient sur cette rive de glaise arrosée de sang.
L’intérêt pour l’avenir des kolkhozes, pour les relations futures entre les grands peuples était quasi général.
Presque tous croyaient que le bien triompherait sur cette guerre et que les hommes honnêtes, qui n’avaient pas hésité à verser leur sang, pourraient bâtir une vie juste et bonne. Cette croyance était touchante chez des hommes qui estimaient eux-mêmes qu’ils avaient peu de chance de survivre jusqu’à la fin de la guerre et qui s’étonnaient quotidiennement d’avoir pu vivre jusqu’à la tombée de la nuit. »
Vassili Grossman, Vie et destin.
Oui, je conçois qu’on puisse trouver L’Espace littéraire et Le livre à venir très ennuyeux. Ce ne sont pas des livres à mettre entre toutes les mains.
Personnellement et pour les copains, quand j’étais en khâgne, c’étaient deux livres cultes que nous commentions entre nous tellement nous en étions fanatiques. Mais vraiment. En réalité nous n’y comprenions pas grand chose.
Ce n’est qu’aujourd’hui que je comprends ce qu’il veut dire, parce que j’ai acquis depuis lors la culture, notamment philosophique, qui me permet de saisir d’où sort tout ce qu’il pense et dit de l’œuvre etd e la littérature, ce que personne ne nous enseignait en khâgne où nous étions laissé à notre « désœuvrement » délicieux et complaisant. Je me souviens encore de séances mémorables au bistrot Chaptal avec Briot et les autres copains de khâgne avec lesquels nous avions l’ambition de faire une revue poétique et littéraire. On a sorti un seul numéro qu’on a donner ici ou là à nos profs. J’y avait publié un poème. Je me souviens qu’un jour à la fac de Nanterre, je rencontre par hasard une ancienne copine de khâgne qui me parle de ce poème, qu’elle avait trouvé tellement beau et envoutant qu’il lui avait laissé un souvenir qu’elle éprouvait le besoin de me confier. Mon prof d’alors, le poète Lionel Ray m’avait dit quand ce seul numéro était sorti, qui contenait aussi des textes de Frédéric Briot et d’autres : Tu sais, à part ton poème, le reste ne vaut pas grand chose. Le poème, je ne sais pas ce qu’il est devenu, je ne m’en suis jamais soucié; c’était une sorte de litanie ou de mélopée en prose de quelqu’un qui marche dans la nuit, qui transcrivait alors à l’époque mes méditations inconscientes sur le fantôme d’Auschwitz. Mais je n’étais alors pas du tout conscient. Mais ça avait fortement marqué deux ou trois profs et cette copine de khâgne. Alors, je ne savais pas de quoi parlait mon poème, que j’ai perdu. Mais c’est vrai qu’il était beau et fascinant, envoutant je dirais comme un cauchemar peut l’être.
Non, pas du tout. Ce n’est pas que je me gardais de l’approuver. Je l’approuvais tout autant qu’aujourd’hui. Il prétendais seulement que je ne l’avais pas lu alors qu’il avait été au programme de l’agrégation. La mauvaise foi d’Abdel était à toute épreuve de toute façon. Je ne l’avais pas lu entièrement à l’époque, sautant des pages ici ou là. Si bien que C.P. avait cru me piéger en citant une certaine page blanche. Tout cela est bien Rdélien en diable de toute façon. C’est pas bien grave.
Cela doit être ça : la philosophie, c’est un truc qui m’a distrait … un peu… jamais intéressé… encore moins passionné !
le gros JC est revenu toujours aussi braillard pour débiter ces sornettes convenues, quel lascarpette de bas niveau, une pitié
Ce poème était quelque chose qui ressemblait à L’homme qui dort, de Perec. Mais en plus concentré, sur une quinzaine de lignes, quelqu’un qui marchait la nuit, on entendait le bruit de ses pas résonner sur le trottoir, je me souviens. Je ne connaissais pas du tout Perec, à l’époque, ni n’avais même lu Les Choses. En revanche, j’ai abordé l’œuvre de Perec par le film qu’il a tourné sur L’Homme qui dort, que j’ai vu avec un copain, Bertrand, qui est devenu ingénieur sorti de Central. Lui n’y avait rien compris, à ce film, alors que moi il m’avait complètement fasciné très certainement parce que j’y reconnaissais mon expérience personnelle profonde et intime. La quête des fantômes d’Auschwitz. Mais je ne savais alors pas du tout que Perec était juif ni toute son histoire. Je ne savais alors même pas que j’étais juif ni toute mon histoire… C’est dire comme je reviens de très très loin. Quand j’y repense aujourd’hui et en écrivant ce commentaire, ça me fout le vertige.
boudegras dit: 31 octobre 2016 à 11 h 59 min
eh oui c’est d’avoir été mis à l’écart un jour il a encore empiré Les habitants se planquent chez eux
« jamais intéressé… encore moins passionné ! »
Passionnant !
Ce qu’il vous faut, du Bob Marley http://www.2kmusic.com/en/webvideo/bobmarleythewailers/RJEs-wFOz84/bob-marley-the-wailers-babylon-by-bus-12-heathen
Oui, Bloom, dans le contexto, on comprend mieux ce qu’il veut dire. Même sens de la fraternité et de l’amitié quand on entend les résistants parler de leur guerre.
Mais je peux comprendre ça ! L’approche que fait Maurice Blanchot de la littérature etd e l’œuvre me semble en effet très marquée par la philosophie des années 30/40, Sartre et Husserl qui l’inspire. Le génied e Blanchot, c’est d’en avoir pensé une transposition dans le domaine qui était le sien en propre, une interrogation philosophique sur ce qu’est la littérature et l’œuvre littéraire, thème qui était fortement dans l’air du temps depuis déjà quelques décennies du XXè siècle tout de même !
C’est c’est très aride comme réflexion. C’est écrit en des termes envoutants mais arides. Il y a heureusement mille autres façons d’aborder le fait littéraire et de mener une réflexion de fond sur ce qu’est la littérature et l’œuvre. Mais cette œuvre critique en a fasciné plus d’un et non des moindres puisque Derrida fut aussi contaminé par cette fièvre-là. Je pense que ces deux livres de Blanchot resterons néanmoins dans l’histoire de la grande littérature critique du XXè siècle comme deux monuments de la critique même s’il faut aujourd’hui les lire avec mille précautions.
Au moins sur ce billet, Passou ne se pose pas la question de J-L. Godart : « A quoi sert le cinéma, s’il vient après la littérature ? » Combien de grands romans effacés par des films ? Combien d’adaptation ratées ? Tous les écrivains n »ont pas la chance comme Lampedusa ou Thackeray d’avoir donné naissance grâce à Visconti et Kubrick à des chefs-d’oeuvre (Le Guépard… Barry Lyndon ») comme le rappelle le billet de Passou.
« Le grand Meaulnes » et « Aurélien » »… « Le Rouge et le Noir »… « A la recherche du Temps perdu »… « Madame Bovary »… Impossible ?
les romans de Dumas, Balzac, Hugo, Simenon, Pagnol, Steinbeck, T.Williams, Conan Doyle, les nouvelles de Maupassant…
J’ai eu longtemps moins de mémoire des romans que de leur adaptation au cinéma. Si Proust est mon livre proche depuis longtemps, j’avoue avoir lu les romans d’Hugo, de Stendhal, de Balzac bien tardivement. La lecture des grands classiques demande persévérance et patience avant de nous envouter… Les romans actuels sont plus accessibles, se lisent plus rapidement et les salles de cinéma sont devenues si confortables, des scénaristes et metteurs en scène parfois si talentueux (Voir la RDC et les chroniques d’Annelise Roux et de Sophie Avon) et certains acteurs remarquables (Isabelle Huppert, Carole Bouquet,Simone Signoret, Marlon Brando, Jack Nicholson, John Cusack, Malkovitch, Laughton, Cumberbatch…
Lecteur ? Spectateur ?
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