de Pierre Assouline

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La République des livres
Les sentinelles de nuit de Javier Marias

Les sentinelles de nuit de Javier Marias

Tout écrivain est d’abord un lecteur. Une évidence toujours bonne à marteler quitte à lasser. L’envie nous en prend chaque fois que, dans une interview ou une confession sur ce qui lui tient lieu d’art poétique, l’un d’eux, plus nombreux qu’on le croit, donne l’impression d’être venu au monde écrivain, né d’une génération spontanée qui ne doit rien à personne et à si peu de livres qui ont précédé les siens. Foutaises ! Parfois un petit, souvent un grand lecteur. De ceux qui ont le goût des autres et s’en nourrissent. Ils ont différentes manières de payer leurs dettes, à supposer que tous ne soient pas des ingrats. L’exercice d’admiration est le plus connu. Cioran l’a bien illustré dans un recueil fameux. Privilégiant un genre un peu différent, André Suarès a excellé dans l’art du portrait, sa façon de rendre hommage à ceux à qui il devait tant (les éditions Bartillat viennent de publier Miroir du temps qui en recueille plusieurs). Toute l’œuvre de Borgès semble un hommage permanent à ses aïeux en littérature. Ne disait-il pas, en une formule inoubliable :

« Que d’autres se flattent des livres qu’ils ont écrits : moi, je suis fier de ceux que j’ai lus ».

Javier Marias (Madrid, 1951), l’un des écrivains espagnols les plus passionnants à suivre parmi les contemporains, le fait à sa manière dans Vies écrites (Vidas escritas, traduit de l’espagnol par Alain Keruzoré et Stéphanie Decante, 206 pages, 17 euros, Arcades/Gallimard). Une façon qui n’est pas sans rappeler celle de Marcel Schwob dans ses Vies imaginaires (1896), qui trouva écho plus tard sous la plume de Pascal Quignard et celle de Pierre Michon. Voilà un écrivain complet. Non pas au sens de l’homme de lettres d’autrefois. Il ne se contente pas de briller dans tous les genres. Il prend des risques. Difficile d’ouvrir un nouveau livre (en français) de Javier Marias sans songer aux bonheurs de lecture qu’il nous a déjà procurés avec notamment des romans tels que Un cœur si blanc, Demain dans la bataille pense à moi ou plus récemment Si rude soit le début. Un enchantement réactualisé par l’engagement de l’auteur dans la cité à travers les prises de position de ses chroniques publiées dans la presse, principalement dans El Pais. Des billets souvent cinglants, acides, drôles, indépendants, d’un non-conformisme annoncé dès 1995 par son obstination à refuser systématiquement les prix littéraires officiels ou institutionnels, décernés par le ministère de la culture et d’autres : 

« Je ne veux rien devoir à un gouvernement, ni celui-là ni un autre. C’est une question de conscience ».

Le ton de ses Vies écrites est de cette encre. Une vingtaine de brèves biographies construites sur le même mode, dont l’esprit et l’angle sont annoncés par le titre : « Henry James en visite », « Thomas Mann en ses souffrances », « William Faulkner à cheval », « Yukio Mishima dans la mort », « Ivan Tourgueniev en sa tristesse »… Avec une certaine dilection pour les auteurs de langue anglaise, ce qui correspond à sa formation et à son goût (il a traduit Thomas Hardy, Stevenson, Sterne, Faulkner, Conrad, Nabokov en espagnol). Or rien n’est excitant comme d’avancer dans l’inconnu avec des gens très connus. Car on ne sait jamais où il va aller chercher son angle d’attaque.

Pas d’Espagnols dans cette rafle. C’est délibéré, on s’en doute. Il ne s’est pas autorisé, trop inhibé pour le faire ; il semble que critiques et collègues lui aient par le passé dénié son hispanité (langue, littérature, citoyenneté) ; sans quoi il aurait traité aussi bien March, Bernal Diaz, Cervantès que Quevedo, Valle-Inclàn, Aleixandre et Juan Benet). L’allure en est rapide et incisive comme une bonne nouvelle. Parfois, cela en dit plus qu’une épaisse biographie ; encore faut-il l’avoir lue pour le savoir. Marias isole un petit fait vrai et resserre sa focale sur la signification qu’il lui prête au risque du procès en saintebeuvisme – ou plutôt en saintebeuverie… Il a le culte du divin détail, du trait, de la flèche. Nabokov ne disait-il pas :

« Dans l’art élevé et la science pure, le détail est tout » 

Autant de vignettes savoureuses et de concentrés de vie. De l’anecdote mais en majesté. Le tout animé par une profonde empathie et une affection mâtinée d’humour- sauf pour Mann, Joyce et Mishima traités avec un humour dénué de la moindre affection… Rien de moins solennel que cet exercice irrévérencieux dans l’admiration. On sent que l’auteur s’y est amusé car c’est contagieux. Il jouit de ses formules :

« Après lui (Rimbaud), tout écrivain précoce ne pouvait être que tardif »

Qu’est-ce qui y est du ressort de sa pure fantaisie ? Nous n’irons pas vérifier. Je veux bien croire que Faulkner relisait le Quijote une fois par an. Ou que Joyce a vraiment dit qu’il rêvait de copuler avec une âme et qu’il était coprophile. Ou que Lampedusa accordait un tel prix à ses livres qu’il glissait des billets de banque entre les pages, ce qui faisait de sa bibliothèque un trésor à double titre. Ou que Rilke ait été « le plus grand poète du siècle (il y a peu de doute à ce sujet) » – et pourtant, Dieu sait que j’admire l’auteur des Elégies de Duino, mais enfin, la poésie, ce n’est pas les Jeux Olympiques et tout jugement littéraire est contestable.

« Rose, pure contradiction, plaisir/ de n’être rêve de personne entre tant/ de paupières » (épitaphe de Rilke par lui rédigée)

Bref, si ce n’est pas vrai, c’est vraisemblable. Bien sûr, emporté et grisé par son verbe, Javier Marias se laisse parfois aller à des généralités absurdes du style : « Lampedusa était excessif comme tous les écrivains ». Ou des mystères qui n’en sont pas comme le fait que chez Thomas Mann, perturbations intellectuelle et sexuelle aillent de pair. Mais il le fait avec une telle ironie, sans se prendre au sérieux, qu’on ne saurait lui en vouloir. Même lorsqu’il se trompe : non, cher Javier Marias, il est faux de dire que « jamais personne n’a rien dit contre Kipling » car il a été âprement critiqué, tant l’homme que l’écrivain, notemment par George Orwell qui l’a exécuté dans un essai à lui consacré dans Horizon (février 1942).

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, l’éditeur a eu la bonne idée d’accompagner Javier Marias en librairie en rééditant en poche ses nouvelles complètes, justement, sous le titre Mauvaise nature (493 pages, Folio), où l’on retrouve notamment « Ce qui dit le majordome » et « Quand j’étais mortel ». Tout cela venant à point et pas par hasard alors que paraît son dernier roman Berta Isla (Berta Isla, traduit de l’espagnol par Marie-Odile Fortier Masek, 590 pages, 23 euros, Gallimard) encensé lors de sa parution en Espagne il y a deux ans.

Quelqu’un a tué Janet. A partir de là… Berta Isla, une pure madrilène de la cinquième génération, beauté brune et sereine, plaisante et imparfaite. Elle fréquente Tomàs Nevinson, moitié anglais-moitié espagnol, depuis la classe de première. Ils allaient avoir quinze ans. Un couple si précoce était-il voué à développer une relation « pseudo-fraternelle », du moins dans les premiers temps, quitte à ce qu’elle les rattrape plus tard et gouverne leur vie autrement que les couples plus tardifs ? Une journée dans leur vie commune suffira à faire basculer leur destin vers l’inconnu. Berta Isla connaît-elle vraiment celui qu’elle croit aimer ? On en revient à Proust, dont la musique résonne en sourdine, et à ce qu’il en disait dans une lettre :

« Nous vivons auprès de gens que nous croyons connaître. Il nous manque l’événement qui nous les révèlera autres que nous les savons »

Tom Nevinson, très doué pour les imitations, ferait une taupe idéale. D’ailleurs L’Agent secret de Conrad traîne ses guêtres dans plusieurs pages, de même que les poèmes de T.S. Eliot et, plus inattendu, La Sculpture funéraire d’Erwin Panofsly. Ca se passe dans l’Espagne d’avant. Un pays où il n’y a pas de politique : juste les ordres du Généralissime. La trahison en est le fil rouge, ce qui n’étonnera pas les fidèles lecteurs de Javier Marias tant ils le savent obsédé par la chose. Lui-même en convient et la fait remonter à un événement traumatisant de la guerre civile : la dénonciation de son père, le philosophe républicain Julian Marias Aguilera, aux phalangistes par … son meilleur ami.

Douze après sa disparition, Berta Isla retrouve Tom, son jeune mari qu’elle croyait disparu au cours d’une opération spéciale des services secrets britanniques pour lesquels il effectuait une mission. Pénélope et Ulysse s’inscrivent en filigrane tout le long de ce récit couturé d’incertitudes, de masques, de silences et d’effacements. Le colonel Chabert est en embuscade dans certains chapitres : on espère retrouver le disparu donné pour mort mais on craint tant sa résurrection que son retour. Sauf que Tom aurait pu donner des nouvelles, tout de même. Les ordres ont beau dos. Elle ne saura jamais ce qu’il a fait pendant tout ce temps et en nourrira un ressentiment de femme trompée.

Il serait vain de dresser l’inventaire d’un tel roman, non seulement parce que cela gâterait le plaisir de le découvrir mais encore parce que sa richesse ne se réduit pas à une accumulation de morceaux de bravoure, de formules, de faux-semblants ou de situations. C’est une mélodie envoûtante qui nous enveloppe dès le début et ne nous lâche pas (à feuilleter ici pour s’en faire une idée). Tout ce qui y est dit, chanté, murmuré mais rarement hurlé, ne prend sens que par le tout. La fidélité ne s’explique pas et « les loyautés imméritées » encore moins.

L’auteur s’installe, prend son temps, digresse. Ses descriptions sont foisonnantes. Visiblement, il s’y plaît. Portrait de femme ou portrait de couple, ses portraits se déploient en un luxe inouï de détails dans la peinture de chaque trait. Il ne lui faut pas moins de trois pages pour dessiner le visage de son héroïne. Voilà un romancier qui engage à chaque fois une conversation jamais bavarde avec l’invisible lecteur traité en ami. Faut-il être parvenu à ce degré d’intimité pour employer si souvent l’expression « petite culotte » s’agissant de celle de ses héroïnes bien sûr, comme si l’homme derrière l’auteur éprouvait une certaine jouissance à accoler systématiquement le nom et l’adjectif. A la réflexion, un tel sous-vêtement ne saurait être autrement : a-t-on jamais entendu parler de « grande culotte » ? Ce serait donc pléonastique et uniquement justifiable par le plaisir secret qu’il y a à la prononcer. Mais ça passe comme le reste car Javier Marias a une rare qualité dont il fait preuve de bout en bout : la tenue, l’élégance.

A noter la qualité de la traduction Marie-Odile Fortier Masek, aussi impressionnante que pour Si rude soit la nuit. Même si « mature » en lieu et place de « mûr » me choquera toujours ; son origine latine ne fait guère de doute et « immature » sonne agréablement aux oreilles, mais c’est ainsi. Parfois, certains mots demeurent tels quels en espagnol. Ainsi imaginarias, aussitôt rattrapé après la virgule par « ces sentinelles de nuit » qui n’ont pour effet que d’en augmenter le mystère.

S’il y a en un que l’on ne s’attend pas à trouver au détour d’une page dans ce roman, c’est bien Gérard Philipe. Parfaitement, « le » Gérard Philipe ! Il surgit pourtant page 19 car sa coiffure rappelle celle d’un des personnages principaux (mais quel lecteur espagnol de 2017 peut bien avoir la moindre idée de la crinière en question ?). Et comme j’appartiens à cette catégorie de lecteurs qui ne peuvent s’empêcher de commencer, et parfois de poursuivre, la lecture de deux ou trois livres en même temps, mon trouble n’en a été que plus grand de constater que le récit lu en parallèle était Le dernier hiver du Cid (195 pages, 17,50 euros, Gallimard), vibrant portrait du comédien par le futur gendre qu’il ne put connaître, l’écrivain et critique Jérôme Garcin. A sa mort à l’âge de trente-six ans qui le figea dans les mémoires en éternel jeune homme, l’auteur avait trois ans.

On ne s’attend pas à lire quelque chose de critique ; on le sait porté par l’admiration ; sauf qu’elle ne verse jamais dans l’hagiographie. C’est d’un hommage qu’il s’agit mais si personnel, intime, privé, que l’empathie nous saisit dès les premières pages tant pour le peintre que pour le modèle. On le suit pas à pas dans le rétrécissement de ses jours d’août à novembre 1959 avant l’ultime tombée de rideau. Même avec le recul des soixante années, comment résister à cette allure et cet allant de « grand jeune homme inachevé », cette beauté, cette présence surtout, aussi manifeste dans le grand répertoire que dans des films tels que La fièvre monte à El Pao. Ou Modigliani dans Montparnasse 19. Claude Autant-Lara lui avait su lui faire des films à sa mesure en adaptant pour lui de grands livres (Le Diable au corps, Le Rouge et le noir, le Joueur), de même que René Clair (La Beauté du diable, Les Grands manœuvres). Quelle filmographie !

Le portrait, d’une sensibilité communicative, est de facture très gracquienne (on ne se refait pas) dans la précision lexicale, la justesse de l’observation, l’aigu du regard. Tous ses grands rôles sont rappelés au fil du récit et leur nombre paraît étourdissant pour une existence si brève : Hamlet, Lorenzaccio, le prince de Hombourg, Rodrigue, Ruy Blas, Richard II, Octave, Fabrice del Dongo, Monsieur Ripois,  Julien Sorel… Il y a de belles pages sur ses amis, l’écrivain Georges Perros en tête, Jean Vilar bien sûr son maître, René Clair. Des formules frappantes aussi. Christian-Jaque par exemple sur son Fanfan la Tulipe :

« Il jouait si bien que même le cheval croyait qu’il savait monter »

Son secret l’animait et le gouvernait intérieurement. Son secret : son père, un avocat Croix-de-feu et militant PPF devenu collabo sous l’Occupation, « affairiste notoire et requin d’affaires », condamné par contumace, planqué en exil après la guerre du côté de Barcelone. Le comédien ne cessa de se tourmenter pour le présent et l’avenir de celui à qui il avait pardonné ; à l’agonie, il s’inquiétait encore des moyens de subsistance de son père.

Compagnon de route du PCF, leader du syndicat des acteurs, TNP plutôt que Comédie-Française, il se voulait militant antifasciste et n’aurait pour rien au monde raté la marche de l’appel de Stockholm contre la bombe atomique… Sa mort prématurée lui aura évité d’incarner Raul Castro, combattant de la Sierra Maestra, comme il en conçut le projet au retour d’un séjour à Cuba à l’invitation de Fidel. Le mal le gagnait. Il était de plus en plus fébrile mais on lui proposait de plus en plus de rôles, à l’écran comme sur les planches : Le Procès d’Orson Welles, l’Histoire du soldat de Ramuz et les Bâtisseurs d’empire de Boris Vian. Lui n’en avait plus que pour les tragiques grecs. Alors que ses forces l’abandonnent tout doucement, il n’avait pas la tête ailleurs mais à Athènes.

Dans ces moments-là, on oublie le mal que la vie vous a fait. Mais vos amis posthumes, eux, n’oublient pas. Jérôme Garcin, l’homme du Masque et la plume, a bien raison de rappeler et de citer les critiques qui l’ont le plus atteint, celles qui ont vraiment cherché à lui porter préjudice, à lui nuire, à éteindre sa jeune carrière, à le tuer dans l’œuf, pour des raisons moins artistiques que politiques, pour la plupart publiées dans Arts de Jacques Laurent et signées d’un certain François Truffaut.

Gérard Philipe, ce n’était pas une certaine idée mais un certain moment de la France. Pour beaucoup demeure une stature de jeune dieu, mais pour l’auteur, c’est Gérard. Une ombre tutélaire à laquelle il devait ce livre affectueux. Il était habité par le sentiment de l’urgence, peut-être parce qu’il pressentait sa fin prématurée. Carcinome hépatocellulaire. Autrement dit : cancer primitif du foie. La Faculté lui donna six mois maximum. Lui voulut croire à un simple abcès amibien. L’entourage ne le démentit pas. A qui bon gâcher les derniers temps. On le traita. Il crut que les médecins venaient de lui offrir une seconde vie.

Elégant jusqu’au bout, Gérard Philipe. Une présence et une âme. Ce livre est le tombeau qu’il méritait. Il avait aussi été le Cid à Avignon. Il a été enterré dans le costume de scène de Don Rodrigue. Sûr que Javier Marias a du connaître ce détail.

(« Photo de couverture des éditions espagnole et française de Berta Isla » ; « Javier Marias » photos D.R.; « Les cigarettes Marcovitch », marque de cigarettes fumée par Tomas Nevinson, unique illustration reproduite dans Berta Isla page 98 ; « Gérard Philipe à une manifestation communiste » photo D.R. ; « Anne et Gérard Philipe » photo Marc Riboud ; « Gérard Philipe dans le Cid » photo D.R.)

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commentaires

1 094 Réponses pour Les sentinelles de nuit de Javier Marias

Marie Sasseur dit: à

#Barbier dit en substance que les maquisards n’ont pas combattu mais ont été pourchassés comme des lapins … et que la bataille est une invention de Robert Schumann, entretenue par Malraux.

C’est chaud-bouillant » soleil vert.

Je ne sais pas si c’est chaud bouillant et pour qui, mais il faut vous faire offrir ce livre de Barbier pour Noël, soleil vert.

Je ne veux pas vous bassiner non plus, mais, comme le dit Pascale Mottura, il faut insister sur la pédagogie.

https://youtu.be/71jd0Sv1LIk

Patrice Charoulet dit: à

A LIRE ATTENTIVEMENT ET A RELIRE :

Zineb El Razhoui :
« À l’heure où les islamistes et leurs complices communautaristes s’émeuvent de cette « maman voilée humiliée devant son enfant », les pires sévices, mortels, me sont promis publiquement sur les réseaux sociaux, et personne ne s’en émeut à part vous tous, mes amis et soutiens laïques, humanistes et républicains.
Comme si je n’étais pas moi aussi une maman, comme si mon enfant qui lirait un jour les menaces des défenseurs de l’islam, « Nik Ta mer la gross putte », « On te retrouvera égorgée dans ta baignoire », « Tu seras violée par tous les trous », n’en éprouverait aucun traumatisme, ceux qui volent au secours de la hijabiste du conseil régional se taisent sur ce que je vis au quotidien. Un silence qui en dit long sur les dégâts de la terreur islamique sur l’inconscient collectif français.
Les menaces, les insultes, les humiliations publiques, les diffamations sont si nombreuses, quasi incessantes ces dernières semaines, que je n’ai même plus le temps de les compiler, même plus les moyens de les poursuivre toutes.
Pour autant, je ne ressens pas que « ma vie a été détruite » comme le prétend la menteuse hijabisée. Au contraire, voir mon pays, celui que je lèguerai à mon enfant, sombrer dans cette aliénation islamiste, le voir trembler devant ce retour de l’inquisition sous une autre étiquette religieuse, me donne le courage de continuer de me battre avec encore plus de force qu’auparavant. C’est mon devoir de femme, de citoyenne et de mère.
Comme moi, ne cédez jamais à la terreur, ne faiblissez pas devant l’intimidation, ne soyez même pas effleurés par la calomnie des fascistes qui vous traitent de racistes, d’islamophobes, de « putes », « pédés » et autre injures qui vont avec et qui leur servent d’arguments. Résistez ! C’est vous les plus forts. »

Bérénice dit: à

Charoulet, en passant j’entendais hier par un responsable du culte qui vraisemblablement parlementaires après y avoir reflechi avec le president que le port du voile est une prescription religieuse. Surement suis deformée par ma profession mais hormis pour les nouveaux et nouvelles arrivants, imprégnés d’une culture différente, j’estime que ceux et celles qui sont ici depuis 1962 ou qui se sont exportés pour trouver d’autres conditions sociales de vie, un confort, une liberté, un travail, des soins etc.ne devraient pas être soumis à une prescription D’ailleurs en droit français, le délai de prescription existe et exonère certains coupables d’une sanction. Choisir un pays d’accueil c’est aussi, à mon avis, éprouver l’envie de s’y adapter sans que soit besoin pour ceux qui sont ici depuis bientôt 60 ans exhibition servant à revendiquer une appartenance religieuse qui concernant l’Islam est automatiquement politique puisque souvent les pays à majorité musulmane sont des théocratie. De plus en tant que femmes j’observe une régression de la condition des femmes musulmanes , la stat établit que 23% d’entre elles sont obligées de le porter. Quant aux autres, c’est de mon point de vue une façon de se faire voir. Je me souviens de Nasser et du Shah qui bien sur n’avaient pas que des qualités mais au moins ils avaient réussi à libérer les femmes de ce pouvoir religieux énoncé essentiellement par des hommes pour soumettre les femmes à la volonté des hommes et à leur satisfaction. Je crois que le Coran sur ce point peut être lu et interprété de différentes façons. Et je pense qu’en dehors de ces cohortes de malheureux migrants, les autres se livrent à un prosélytisme machiste et impose une régression que certains esprits vides féminins s’empressent d’épouser n’étant pas compétents à se libérer pour accéder à une indépendance de pensée qui ne les rendraient pas moins purs ni plus mécréants. Je suis absolument d’accord avec tous les croyants qui estiment que la religion devrait pouvoir se vivre dans l’intimité du privé et par conséquent ne nécessite pas de monstration, affichage, demonstrations publiques.

Bérénice dit: à

Parlementera, excusez les autres, merci.

et alii dit: à

tous les croyants qui estiment que la religion devrait pouvoir se vivre dans l’intimité du privémais je crois qu’à l’hopital, le menu est poisson pour tout le monde le vendredi,et je me souviens d’une bibliothèque d’arrondissement à Parisqui empestait le poisson à 10 h du matin;c’était affreux

Clopine dit: à

Et Alii, vous en avez des problèmes dites donc dans votre vie ! Des « affreuses » odeurs de poisson « dès dix heures du matin »…

Quel traumatisme, mon dieu !

Bon, à part ça, je suis venue ici me plaindre de la baisse de niveau de France Cul. Ce matin, émission sur le servage en Russie. Très bien. L’intervenant est un peu laborieux, mais bon, il sait de quoi il cause… Et voici l’illustration musicale : le célébrissime « Kalinka ». Très bien, mais… Interprété dans la pire des versions, racoleuse et vulgaire, celle d’Ivan Rebroff, qui a bâti toute sa carrière en se faisant passer pour un Russe, alors qu’il est allemand !!! Rendez-vous Emmanuel Laurentin !!!

Bérénice dit: à

Le poisson sent quand il n’est pas frais. Et alii, de quand datent ces observations car compte tenu de votre age, ce pourrait être 1970. Nous en sommes en 2020 bientôt et le monde des odeurs évoluent aussi. Je trouve que ça sent mauvais. J’ai moi meme souffert des odeurs incrustées de l’ancien réfectoire de l’internat qui m’accepta 1 an seulement, établissement tenu par des Soeurs. Sinon, rien à signaler de ce côté hormis un vieux sacristain de plus de 90 ans qui prêchait et encore faiblement l’enfer sur terre pour un paradis hypothétique. Il portait encore l’habit, la robe noire ornementee d’un col en celluloide blanc. Un folklore à lui tout seul. Les religieux que j’ai rencontrés ne parlaient pas de religion, ne tentaient pas de vous convertir, je pense qu’ils préféraient regarder , de plus ils gardaient leur opinion secrète et ne se permettaient aucune remarque sur la tenue adoptée par l’une ou l’autre des femmes qui travaillaient dans cet espace

et alii dit: à

. Et alii, de quand datent ces observations car compte tenu de votre age, ce pourrait être 1970.
vous non plus vous n’avez pas su calculer mon âge !
vous vous obsédez trop sur l’âge sur ce blog!
pour la bibliothèque c’est dans les années 90 et même 2000, plus récent pour l’hôpital;
les bibliothécaires mangeaient dans une petite pièce derrière leur espace;et étaient plus préoccupés de leur frichti que des sites de lecture
(elles cafouillaient à l’ordi )

Janssen J-J dit: à

M’associe volontiers à rose et jzmn pour saluer Margot-Hadrien relue par Fiametta et pour sa chute, un éloge toujours bien roboratif du non-engendrement. Quelque ombrage.
Il nous parle toujours, Hadrien, de l’outre-tombe d’un frère mort-né : « j’étais à peu près à vingt ans ce que je suis aujourd’hui, mais je l’étais sans consistance ». Et le vieux Cioran d’enchaîner quelque part : « ce que je sais à 60 ans, je le savais déjà à vingt. 40 ans d’un patient et obstiné travail de vérification »… (ou quelque chose d’ainsi).

Oui, cette fiche est bien plus émouvante que celle du prétendu spécialiste de Youyou. Qui s’la ramène plus trop, Haribo tagada, sa fraise… Il tousse, le saint ?
Mille bises aux erdélien.nes les plus intéressant.es, et que crèvent les autres billevesé.es, après tout, hein (le 29/10/2019, 10.10).

et alii dit: à

j’ai connu une femme en séminaire de philo(mais elle avait suivi le séminaire de Barthes)une italienne qui avait outre son appart un studio pour son travail de plasticienne et aurait voulu jouer les psys)qui me disait souvent qu’elle aurait bien écrit sur les odeurs parce qu’on ne s’y intéressait pas ;elle se parfumait abondamment;
elle était veuve d’ un prof de philo collectionneur et avait eu des ennuis avec ses enfants qui ne connaissaient rien à la peinture au moment du partage; elle cherchait alors à estimer des tableaux

Bérénice dit: à

Et alii, je ne connais que les plateaux repas de l’Hospitalisation privée, souvent sous traités par sodexo and co. La plus part du temps, sans odeur, sans saveur parfois limite mangeables.

renato dit: à

« … avant dernière photo du billet… »

Oui, et alii, une Rolleiflex.

Helmut Newton Autoportrait avec Rolleiflex :

https://pin.it/s3baoymjqideht

Fiammeta dit: à

Bon, à part ça, je suis venue ici me plaindre de la baisse de niveau de France Cul. Clopine.

Couvrez-nous cette horreur© avec la petite culotte tant palabrée de ce blog!

Bérénice dit: à

Une tenue d’Eve ravissante, merci Renato. Un publicitaire s’en est peut être inspiré pour une marque d’optique , le spot était diffusé ans les salles de cinéma il y de cela quelques années, sympa.

Ed dit: à

@rose

L’édition en photo. Gallimard, poche.

Ed dit: à

Collection Folio bien sûr.

rose dit: à

Merci Ed.

rose dit: à

L’homme vêtu et pardessus.
La femme nue.
Un classique.
Ni sympa ni porteur de désir.

renato dit: à

Heureusement on peut se passer des opinions de rose.

Bloom dit: à

Cette interview rare de Sylvia BEACH, éditeur et libraire de « Shakespeare et Cie », disparue aujourd’hui,

Un avatar de le la librairie originelle existe toujours, Christiane. Shakespeare & Co a migré du 8 rue Dupuytren au 12 rue de l’Odéon en 1922 (date de la publication d’Ulysse) avant de fermer en 1941. En 1952, après la mort de Sylvia Beach, la librairie américaine Le mistral ouverte l’année précédente par George Whitman au 37 rue de la Bûcherie, dans le 5e, reprit le nom Shakespeare & Co, qui devint une étape obligée pour les poètes de la Beat Generation de passage en France. Depuis le décès de son père, c’est Sylvia Whitman qui gère la boutique, lieu incontournable pour les touristes du monde entier.
On espère pouvoir y entendre bientôt le monologue de Molly Bloom dans l’original avec une Anouk d’Irlande du Nord…Fingers crossed!

et alii dit: à

Tout ce qui y est dit, chanté, murmuré mais rarement hurlé, ne prend sens que par le tout. La fidélité ne s’explique pas et « les loyautés imméritées » encore moins.

murmure visible
https://www.pinterest.fr/pin/543950461226962693/

D. dit: à

Ivan Rebroff n’est pas spécialement vulgaire et possède une tessiture très adaptée à ce qu’il chante avec une quasi-parfaite maîtrise de l’accent russe. Sa virtuosité vocale permet l’interprétation d’un répertoire classique ou populaire dont peu voire aucun sont capables. Enfin, il a des origine russes par sa mère Luise FENSKE (en russe : Фенске) née en 1896 à Bydgoszcz en voïevodie de Couïavie-Poméranie. On trouve au XIXe des Fenske en Podolie ainsi qu’à St-Petersbourg (voir les tables Amburger).

D. dit: à

Moi je trouve que depuis quelques temps les commentaires de Bérénice sentent le poisson pas frais.

christiane dit: à

Delaporte,
j’ai lu vos commentaires fougueux et vos citations nocturnes concernant le monologue de Molly Bloom.
Avez-vous écouté l’interview rare de Sylvia Beach, éditeur et libraire de «Shakespeare et Cie» qui raconte non seulement sa rencontre avec James Joyce mais aussi la révolte des huit dactylos qui se sont relayées et épuisées à tenter de taper les manuscrits de Joyce ? (notamment celle qui sonne chez lui, bd. Raspail, et quand il ouvre jette rageusement le manuscrit dans le couloir et s’en va, ou encore, les efforts qu’elle a faits pour récupérer en Amérique les passages censurés et détruits (Le livre fut interdit aux États-Unis jusqu’en 1934…)
Monologue sulfureux, parfois impossible à lire dans sa crudité… pornographique mais fascinant par la façon dont il est écrit (syntaxe – flot de pensées libre non contrôlées – sans pudeur – sans ornements).
Monologue qui commence et se termine par le mot « oui ».
Quant à rejoindre Anouk Grimbert dans ce lit, il vous faudra une sacrée boussole. Dans la traduction que j’ai (datée de 1929 : d’A.Morel/ entièrement revue par Valéry Larbaud en collaboration avec l’auteur), l’orientation est très précise :
« Dans quel sens étaient couchés l’auditrice et le narrateur ?
Auditrice : est sud-est ; Narrateur : ouest nord-ouest ; au 53e parallèle de latitude nord, et 6e méridien de longitude ouest ; à un angle de 45° à l’équateur. […]
Dans quelle posture ?
Auditrice étendue semilatéralement, à gauche, la main gauche sous la tête, la jambe droite étendue en ligne droite et appuyée sur la jambe gauche, fléchie dans l’attitude de Gea-Tellus […]
Avec ?
Sinbad le Marin et Tinbad le Tarin et Jinbad le Jarin et Whinbad le Wharin et Ninbad le Narin et Finbad le Harin […] »

Oui, Delaporte, un panier de crabes où l’on se pince pour être certain de ne pas rêver jusqu’au « oui » final !
« O cet effrayant torrent tout au fond […] je lui ai demandé avec les yeux de demander encore oui et alors il m’a demandé si je voulais oui dire oui ma fleur de la montagne et d’abord je lui ai mis mes bras autour de lui oui je l’ai attiré sur moi pour qu’il sente mes seins tout parfumés oui et son coeur battait comme fou et oui j’ai dit oui je veux bien Oui. »
fin du roman
Trieste-Zurich-Paris.
1914-1921

(La traduction de 1929 (Gallimard)est protégée jusqu’en 2040
Celle de 2004 (Gallimard) protégée 70 ans
Celle de Jacques Aubert (folio) de 2013, je ne sais…)

https://www.ina.fr/video/I10361985

christiane dit: à

Bloom,
(« On espère pouvoir y entendre bientôt le monologue de Molly Bloom dans l’original avec une Anouk d’Irlande du Nord…Fingers crossed! »)

Faites signe !

Chaloux dit: à

Oui, cette fiche est bien plus émouvante que celle du prétendu spécialiste de Youyou. Qui s’la ramène plus trop, Haribo tagada, sa fraise… Il tousse, le saint ?

Relents et vomissures de sac poubelle. Gigi la visqueuse, ce vieux camembert pourri, continue de s’écouler. A cœur-joie. Son cœur et sa joie.

Pas trop mal pour une première lecture, Ed. Mais c’est avant tout un livre qui se relit.

Chaloux dit: à

La Boldoclopine très convaincante dans son rôle désormais compulsif de marquise illettrée. Du plus haut comique. Ses anciens collègues doivent se taper sur les cuisses s’ils viennent la lire ici.
Au fait, rien sur les nouvelles de Proust?

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

Ineffable vieille crétine, on serait curieux de découvrir tes sources quant à ceci:

Ivan Rebroff, qui a bâti toute sa carrière en se faisant passer pour un Russe, alors qu’il est allemand !!!Cloquepine.

Le plaisir d’affirmer n’importe quoi doit être bien grand pour que tu y persévères à ce point.

Janssen J-J dit: à

@ Pas trop mal pour une première lecture, Ed.

De l’utilité de la vomissure précédente…

(NB/ on ne ferait pas une fiche après une première lecture ?…
On attend toujours celle de la dixième relecture, au moins ça / Peut mieux faire, Tagadaloween au Lubrizol)…

Janssen J-J dit: à

ce vieux camembert pourri, qui se prend pour Madame de Cambremer, à fanfounie les Saint-Loupe, du côté des Verdurin…

Chaloux dit: à

Sénilissime Gigi, je manque de temps pour travailler à éblouir les vieilles gens qui s’obstinent a venir faire leurs besoins sur ce blog en perdition.

Delayourte dit: à

Mère Clopine, vous dites absolument n’importe quoi sur Ivan Rebroff. Ce n’est pas France Culture qui baisse, c’est vous qui n’avez jamais décollé.

christiane dit: à

merci, Et alii
pour le livre de Derrida sur le « yes » de JOYCE
à travers cet article d’A.Nguyên:
https://www.cairn.info/revue-l-en-je-lacanien-2004-2-page-25.htm
Voilà des précisions utiles sur le travail de traduction de Jacques Aubert. (Pléiade)
« Joyce et les femmes, un poème dans le poème, qui s’écrit jusqu’à ce Oui de femme, ce mot qu’il a si longtemps cherché pour finir le livre. […] Ce Yes vaut-il comme trait d’ironie joycienne ? […] une indétermination quant au sens demeure, l’énigme n’est pas levée. »
Comment Lacan interroge ce livre ? Oui, « ce n’est pas le récit d’une journée de Léopold Bloom à Dublin » pas plus que « les relations tumultueuses entre les personnages ». alors Qu’est-ce ? Quelle est la fonction de cette écriture ?
« Qu’est-ce qu’Ulysse sinon cet espace magnifique dessiné par Joyce, utilsé par lui pour donner une couche à son langage, à ces noms, à ces lettres qui surgissent, à cette matière de la langue qu’il triture ou qui le triture à l’infini, et qui plonge tout lecteur dans la division sans recours. »
et dans la fin de l’article :
« homme et femme, deux êtres en exil, deux qui ne peuvent faire Un. »
Mais…
« Joyce n’a-t-il pas avec Nora fait le bon choix : femme décidée, elle a su l’accompagner dans l’exil, ne l’a pas empêché d’écrire, lui a donné deux enfants, a supporté courageusement la misère dans laquelle ils se sont trouvés […] ?

Que de questions…

Et pour Derrida le oui est un paradoxe. Pour Hélène Cixous le jeu de la loi
etc.
Merci, Et Alii.

Bérénice dit: à

D, dites clairement je je sens la morue, il n’y a rien de pire. Quand nous habitions, mes parents mes soeurs et moi aux cigognes, un HLM en zone peri-urbaine d’une petite ville depuis dépeuplée ( je n’y suis plus) , nous avions pour voisins entre autres, des portugais . Surement leur cuisine était elle savoureuse, tout l’immeuble en profitait. Il ne comptait que 9 appartements tout en béton avec un grand balcon , vue sur terrain exproprié non bâti . A chaque fin d’été y poussaient des asters mauves, à côté, un verger nous donnait des noix et lors les hivers enneigés d’alors je faisais fondre de la margarine à laquelle j’incorporais des graines pour les oiseaux que j’allais ensuite disposer dans les arbres dénudés. Un jour, alors que j’avais peut être 15 ans, 16 ans maximum un amoureux me demanda en mariage alors que je faisais réchauffer je ne sais plus quoi dans une petite casserole. Évidemment la réponse fut negative , pas à cause de la casserole mais je n’en étais pas au meme endroit que le gentil jeune homme. Je tombais des nues, stupéfaite. C’était inenvisageable bien qu’il fut absolument inoffensif et respectueux.

Chaloux dit: à

Janssen J-J dit: à

Pauvre Gigi la visqueuse. Tes lobes effondrés trempent dans ta soupe.

Janssen J-J dit: à

Il ne faut jamais demander en mariage les adolescentes qui font la cuisine en HLM. Marguerite Yourcenar disait quelque chose d’approchant dans l’une de ses nouvelles, je crois.

renato dit: à

Je crois que pour Nora ce fut beaucoup plus difficile de composer — un jour après l’autre — avec Lucia (la passion de la dance, oubliée par les siens après la mort du père).

Incidemment : « Lucia est peut-être le meilleur outil pour déconstruire le mythe de Joyce. Plus nous lisons Joyce, plus notre admiration pour son travail grandit, mais plus nous enquêtons sur sa vie, plus une silhouette sombre et destructrice se fait jour. Dans la relation avec Lucia, Joyce a fini par proposer à nouveau le personnage en faillite du père absent et d’une culture irlandaise, catholique, bigote et réactionnaire. Il ne fait aucun doute que Joyce l’aime intensément et a tout fait pour la protéger des médecins et de l’asile, mais cela ne veut pas dire qu’il était un bon père. », Erik Schneider, Zois in Nighttown.

rose dit: à

renato dit: à

Heureusement

Heureusement, l’on peut se passer de vos photos.
Chez moi, j’ai Antinoüs nu, et je suis vêtue.
Mais c’est un bronze.
Frôler le porno, pas pour moi, jamais.

Delaporte dit: à

« Delaporte, j’ai lu vos commentaires fougueux et vos citations nocturnes concernant le monologue de Molly Bloom. »

christiane, j’ai cité plutôt un passage de Finnegans wake, pas de Ulysse.

Bérénice dit: à

Renato, la deuxieme pourrait sans en souffrir s’offrir un recadrage. C’est d’une volonté délibérée que l’image nous parvient tel quel. Pourquoi cruelle, Monroe pulpeuse, fraiche, a l’expression innocente sur ces clichés. Rares sont ceux où elle procure d’autres emotions qu’admiration , plaisir . Elle était loin d’être parfaite , mais belle cependant et unique.

renato dit: à

« Frôler le porno… »

C’est l’œil du puritain qui voit du porno partout.

Cela dit, vous pouvez vous éviter l’effort d’ouvrir mes links.

Clopine dit: à

Bah, pour moi, le vrai danger, c’est quand on ne sent plus rien aux alentours des HLM. Et on ne sent plus rien, si souvent, désormais.

Ce qui signifie qu’on n’y fait plus la cuisine, dans les HLM… On fourre les mômes sur le canapé, devant la télé, ou dans leurs chambres à tripoter leurs portables. On laisse à leur portée, dans la cuisine, où à même la table basse du salon des viennoiseries industrielles et des pizzas surgelés, qu’un coup de microondes vient réchauffer. Ne me dites pas non : je l’ai constaté…

Quand on veut « marquer le coup », avoir un « vrai repas », donc, on file au Mac do du coin. Allez-y vous aussi, vous les verrez là-bas, les voisins du cinquième…

J’ai connu une jeune fille de 16 ans, obèse évidemment après une enfance entière passée sous ce régime, à qui j’ai fait manger pour la première fois de sa vie des cerises.

Oui, alors certes, les odeurs étaient fortes dans les cours des hlm : elles s’échappaient en bouillonnant des casseroles remuées, des poêles où la matière grasse grésillait, des paniers à provisions où on rapportait les poissons dans du papier journal, dont les têtes aux yeux globuleux et jaunâtres dépassaient de la feuille et couronnaient les gros titres. Des épices de là-bas et des sardines d’ici.

Des cuisines prolétaires.

Où les aliments avaient encore la forme d’aliments, et où ils rappelaient leurs origines. Où tout n’était pas emballé, conditionné, travaillé de manière à placer le plus loin possible du consommateur l’organique, le réel, la vue de la bidoche et le goût fort du poireau.

Oui, il fut un temps où il y avait du bruit, et de l’odeur, dans les HLM.

Et où les enfants n’étaient pas en surpoids…

Mais évidemment, ça « puait », pas vrai ? Alors vive les emballages plastiques, les surgelés, les plats tout prêts, les supermarchés, les gosses obèses et la planète qui en crève.

Pablo75 dit: à

29 octobre 2019 à 13 h 16 min

Rose à propos de l’ « Autoportrait avec rolleiflex » de Helmut Newton:

« L’homme vêtu et pardessus. La femme nue. Un classique. Ni sympa ni porteur de désir. »

Depuis quand (et pourquoi?) un autoportrait devrait être « sympa »?

Et surtout, comment sais-tu qu’il n’est « porteur de désir » pour les hommes? Moi je trouve la photo hyper érotique (et Helmut Newton un expert en désirs masculins).

renato dit: à

Delaporte, je me suis demandé pourquoi vous avez choisi la version de Sollers plutôt que l’un des fragments adaptés par André du Bouchet.

Chaloux dit: à

Il parait qu’à Beaubec-les-Pisseuses on a surnommé Cloquepine « Mme Merdurin ».

OZYMANDIAS dit: à

Un siècle d’action dans une minute de rêve.

rose dit: à

Pense que Nora et Joyce avait une bonne entente sexuelle et que c’est la clé.
Elle a plaqué son amoureux de Galway pour lui. Et il s’est noyé dans l’alcool.
Au moins, dans le Nil, tu es avec Osiris.

Pauvre Lucia, dans tout ça.

renato dit: à

Baricco présenta le monologue de Molly à la télévision par l’interprétation de Stefania Rocca (Silvana dans Le Talentueux Mr Ripley) — accompagnée par un percussionniste [mélange d’italien et d’anglais] :

https://youtu.be/u12A9QTadhs

rose dit: à

renato
J’évite souvent.
Je crains le pire.
Je ne suis pas puritaine.

Bérénice dit: à

Est ce que ce n’est pas Sollers qui dans un de ses livres évoque la possibilité d’une relation incestueuse entre JJ et sa fille, je l’ai lu, c’est certain mais je ne suis plus sure de l’origine du soupçon, de l’hypothèse non vérifiée.

rose dit: à

P 75
Sympa fait écho à Bérénice
Bérénice dit: à

Une tenue d’Eve ravissante, merci Renato. Un publicitaire s’en est peut être inspiré pour une marque d’optique , le spot était diffusé ans les salles de cinéma il y de cela quelques années, sympa.

L’intérêt du désir masculin est qu’il respecte le désir féminin.
Sidérée par des lectures érotiques fin du XIX ème, début du XX ème où l’homme invente le désir de la femme – comme Philippe Caubère.
Quelle parfaite nullité.

Bérénice dit: à

Rose, je ne sais que vous répondre. Il faudra que j’y pense. Je vais décortiquer la cacahuète et vous livrerai mes conclusions. Ce qui me semble evident c’est là nécessite d’un accord, d’une concordance, d’une correspondance.Garry parlait de coincidence parfaite, un truc dans le genre. L’amour est une conversation, est il possible de prévoir des engueulades?

D. dit: à

29/11 – 13:53

À partir de maintenant il devient obligatoire d’horodater les commentaires.
Tout commentaire non horodaté sera purement et simplement supprimé sur le champ et sans aucun préavis.

Bloom dit: à

Le « Yes » final, retour au texte.
Dans le flot des réminiscences de Molly Bloom surgit le jour de sa rencontre amoureuse avec L. Bloom sur la péninsule de Howth. Le « Yes » final, avec un « Y » majuscule, est précédé de plusieurs yes qui n’ont pas le même statut car ils servent à attester de l’exactitude de la remémoration « (…) then I asked him with my eyes to ask again yes and the he asked me would I yes to say yes my mountain flower and first I put my arms around him yes and drew him down to me so he could feel my breasts all perfume yes and his heart was going like mad and yes I said yes I will Yes »
Il s’agit de souvenir d’une demande en mariage, d’abord élidée au style indirect : « he asked me would I (sous entendu, he asked me would I marry him, concordance des temps préterit asked -> would), puis d’une réponse au style indirect libre: « yes I will » à la question « Will you marry me –> yes I will, et redoublé d’un coup de cymbales retentissant avec l’utilisation de la majuscule « Yes ».
A replacer dans le contexte du 16 juin 1904,jour où se déroule l’action de Ulysses et qui renvoie au premier rendez-vous amoureux entre Joyce et Nora, Howth se substituant à Ringsend.
Si Hélène Cixous parle de Loi, c’est celle qui régit les rapports sexuels entre homme &femme dans une société « paralysée » par les interdits qu’impose le catholicisme. Ce que Joyce et Nora défieront car ils vivront en concubinage jusqu’en 1931 avant de se marier à Londres. D’où l’ironie au nième degré…

Bérénice dit: à

Pablo, sur la photo, de multiples plans, un extérieur rue, un intérieur studio avec une assistante assise sur un fauteuil, le modèle nu de dos, son reflet nu de face et en arrière plan dans l’image du miroir le photographe. Mon premier regard a été capté par le modèle , en y revenant j’ai vu les deux autres personnages. Rien d’érotisme ,meme pas de l’esthétique. Cote Eros, à moins d’opter pour les situations triangulaires, deux femmes: l’une probablement l’assistante regarde le modèle qui se regarde dans le miroir et un homme . Si le titre du cliche est le choix de HN, il se photographie dans ce qui le définit le plus, son travail de photographe, son art. L’image n’est pas épurée du réel trivial.

Fiammeta dit: à

un intérieur studio avec une assistante assise sur un fauteuil, Bérénice.

L’assistante, comme vous l’écrivez, c’est Madame Helmut!
Cela change bien des choses et surtout des petits lâchers de renatoflash!

Bérénice dit: à

Jeux dans ce texte une progression, comme une ascension avec désir d’être assurée pour Molly des sentiments de celui qui la demande. Sentir son coeur battre comme un fou après l’avoir autorisé à sentir son corps, ses seins, son parfum. C’est sensuel et l’écriture celle d’un poète.

Paul Edel dit: à

Bloom, faut-il comprendre que  » Joyce et Nora défieront car ils vivront en concubinage jusqu’en 1931 avant de se marier » pour apprécier Ulysse?

Bérénice dit: à

Me H surveillait ou se rinçait l’oeil? Elle m’a l’air de s’ennuyer sérieusement.

Fiammeta dit: à

Bérénice dit: à

Me H surveillait ou se rinçait l’oeil? Elle m’a l’air de s’ennuyer sérieusement.

Madame Helmut est une grande photographe, renseignez-vous, elle se demande où est passée la petite culotte. Revenons aux fondamentaux du blog!

Bérénice dit: à

Fiamenta, on pourrait aussi y coller une théorie psychanalytique. Autoportrait, me voila avec mon ça, mon moi, mon surmoi.

renato dit: à

Bérénice, June Browne alias June Brunell alias Alice Springs, actrice et photographe, collaborait avec son mari.

Fiammeta dit: à

Fiamenta, on pourrait aussi y coller une théorie psychanalytique

Ouh, là! Déjà que la cricri s’adonne désormais à Lacan vous allez pas nous faire une freudite aigüe, non?!

D. dit: à

29/11 14:38

Tes commentaires sentent le poisson pas frais, Bérénice. Je n’ai rien dit d’autre.

Bérénice dit: à

Le terme d’assistante où je l’ai perçue ne serait pas si éloigné de la réalité de la situation.

Bérénice dit: à

D, c’est un reproche. Rien ne va plus en moi donc. Je m’avarie, me détériore, pense de traviole. Je vous assure de mon entière sincérité.

Fiammeta dit: à

pas si éloigné de la réalité de la situation.

Le chat de la voisine, Bérénice.

renato dit: à

Il y a une différence entre assistant et collaborateur, Bérénice. Voyez via votre moteur de recherche « assistant photographe ».

Bérénice dit: à

Filaments, tant pis si vous y voyez (=´ᴥ`) freudite aiguë, mais j’aime assez cette idée du me voici, avec mon moi, mon ça, mon surmoi. L’art est sublimation.

Fiammeta dit: à

Filaments

Au singulier, Bérénice!
Merci!

Fiammeta dit: à

j’aime assez cette idée du me voici, avec mon moi, mon ça, mon surmoi. L’art est sublimation.

Les trois esprits à la fois,Bérénice, cela paraît compliqué, voire impossible, non?

christiane dit: à

J’ai regardé en différé, le film documentaire de Christian Clères signalé par Clopine, sur FR3 haute Normandie (hier, à 23 heures) : « J’aime pas Proust ». (produit par Scotto Production et co-produit par France 3 Normandie, 52 minutes)
Le réalisateur nous conduits à Paris, à Illiers-Combray (Paysages familiers du jeune Proust qui pendant trois ans y passa ses vacances et qu’il fait revivre dans « La Recherche »), dans la maison de Tante Léonie, au musée Carnavalet où est reconstituée la chambre de Proust avec entre deux échappées des images d’archive (manuscrits – photos – objets ayant un rapport avec À la recherche du temps perdu). Des extraits sont lus mais l’essentiel ce sont les prises de paroles, les questionnements de J.-Y. Tadié, Laure Hillerin, Philippe Delerm, Patrice Louis, Gilles Taurand qui évoquent, face caméra, avec simplicité et humour, leurs souvenirs et impressions à la découverte puis à la lecture de la Recherche. Dommage qu’il n’y ait pas eu de rencontre entre eux, de débat, mais le film est intéressant et bien construit.
Il y a des petits galets peints en noir et blanc qui passent de main en main représentant le visage de Proust que j’ai trouvés ravissants.
Ce qui est étonnant c’est le titre du film « J’aime pas Proust » qui est un aveu provoquant de Christian Clères, le scénariste-réalisateur rouennais du film : «non, je n’aime pas Proust. Je n’arrive pas à lire un livre de Proust. J’ai essayé plusieurs fois mais je n’y suis jamais arrivé». Il semblerait que d’avoir tourné ce film et rencontré ces « Proustiens » inconditionnels l’ait fait changer d’avis…
https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/j-aime-pas-proust-rencontre-christian-cleres-realisateur-qui-assume-ne-pas-aimer-marcel-proust-1733627.html
Merci, Clopine de l’avoir signalé.

christiane dit: à

@Bloom
Merci pour ces précisions.

« Le « Yes » final, retour au texte.
Dans le flot des réminiscences de Molly Bloom surgit le jour de sa rencontre amoureuse avec L. Bloom sur la péninsule de Howth. Le « Yes » final, avec un « Y » majuscule, est précédé de plusieurs yes qui n’ont pas le même statut car ils servent à attester de l’exactitude de la remémoration « (…) then I asked him with my eyes to ask again yes and the he asked me would I yes to say yes my mountain flower and first I put my arms around him yes and drew him down to me so he could feel my breasts all perfume yes and his heart was going like mad and yes I said yes I will Yes » […] »

felix d dit: à

@ Clopine;
Je crois que c’est Colette Petonnet, auteur de « Ces gens-là » sur une cité de transit en 68, qui, revenant sur les lieux quelques années plus tard, constatait que « ça ne sentait plus la bouffe » . Pionnière de l’anthropologie urbaine, un peu éclipsée par le bourdieusisme de ces années-là…

D. dit: à

29/11 16:05

Ce soir je mange du maquereau.

Delaporte dit: à

« Ce soir je mange du maquereau. »

C’est un poisson très élégant, excellent même en conserve. Evidemment, rien ne vaut le maquereau frais, qui vient d’être pêcher, qui frétille encore sous les doigts gluants. C’est un poisson sympathique, on aurait nenvie, comme pour un dauphin, que le maquereau soit l’ami de l’homme, qu’il parle un langage qu’on comprenne, qu’il joue avec les enfants dans l’eau – avant bien sûr qu’on le mange, qu’on s’en délecte. C’est cruel mais c’est ainsi. Vive le maquereau !

christiane dit: à

Bloom,
vous écrivez « Si Hélène Cixous parle de Loi, c’est celle qui régit les rapports sexuels entre homme &femme dans une société « paralysée » par les interdits qu’impose le catholicisme. ».
Cette écriture sauvage de la subversion n’est-elle pas le moyen qu’a trouvé James Joyce pour échapper aux exigences de l’église corrompue et sectaire (haine de cette « jeune populace bestiale »). Je me souviens du sermon – 3e chapitre – dans Le Portrait de l’artiste en jeune homme – On peut parler de fanatisme religieux opposant spiritualité et animalité, le prêtre finissant par prêcher le contraire des Écritures : la rigidité et l’inhumain comme je me souviens du refus de Stephen Dedalus d’être prêtre, échappant ainsi au piège de la religion et aux menaces du redoutable et inquiétant recteur.

Elle crée un lien avec James Joyce, par sa forte thèse sur L’Exil de James Joyce ou l’art du remplacement où elle différencie la vie de l’œuvre : « C’est pourquoi l’œuvre a la densité et le mystère d’une vie réelle ; elle dépasse les possibilités ordinaires de l’écriture. Écrire sa vie plutôt que la vivre la penser écrite plutôt que « vécue » et inversement s’enfoncer dans l’écriture comme dans un temps personnel, faire de l’évolution d’un art sa propre histoire, tel fut le dessein de Joyce dès l’enfance passée. »
Joyce fabriquerait sa vie par l’écriture de son œuvre.

Clopine dit: à

Christiane, les galets peints en noir et blanc sont de Gilles Cottin, qui a réalisé un « masque » de Proust ma foi très pertinent, subtil et inspiré, ce qui nous change des pitoyables tentatives de bustes etc. sur lesquelles on bute ici ou là.

Les petits galets sont signés du peintre, chacun est unique et ne sont pas vendu très chers (compter de quinze à cinquante euros, ça fait un joli cadeau à offrir à un proustien !); j’ai la chance d’en avoir un ; par ailleurs, Gilles Cottin est le papa de Camille Cottin, l’actrice « qui monte » depuis la série dix pour cent…

https://www.chartres-tourisme.com/vivez/agenda/agenda-des-manifestations/sculptures-de-gilles-cottin-2373519

et alii dit: à

j’ai cherché la photo bien connue de S de Beauvoir de dos devant le miroir mais elle n’a pas de petite culotte alors je n’ai pas osé l’envoyer

christiane dit: à

Et revoilà le merle moqueur flameta/ Pat.V. Soupir…

D. dit: à

Oui le maquereau est un poisson fantastique.
À la fois très beau (un banc de maquereaux évoluant dans l’eau est un spectacle d’une rare beauté), excellent de goût, et excellent pour la santé car très riche en oméga 3.

D. dit: à

J’ajoute qu’il est fort peu onéreux. Ça je m’en tape, mais pour Delaporte qui est très à côté de ses sous, c’est important.

christiane dit: à

@Delaporte
Votre introduction : « Maintenant, le texte authentique de Joyce, étalé devant vous, baroque, sublime… C’est ce texte qui devrait être dit par une actrice, et étudié par l’honnête homme, soit au lit, soit hors du lit. Et même au saut du lit » ne précisait pas l’origine du texte… répondait au lien (France culture) évoquant le monologue final de l’Ulysse de Joyce de Molly Bloom interprété par Anouk Grinberg au théâtre des Bouffes du Nord à Paris. Monologue où elle se parle à elle-même,( sans illusion, triviale, drôle, déchirante et pourtant toujours habitée par ses rêves) plus qu’à son mari roublard, rentré de sa virée alcoolisée dans les pubs de Dublin pour s’effondrer sur le lit conjugal, et s’endormir, tête bêche près d’elle sans lui prêter attention.
http://www.bouffesdunord.com/fr/saison/500d77d6dae50/molly-bloom

christiane dit: à

Merci Clopine pour ces précisions : « les galets peints en noir et blanc sont de Gilles Cottin, qui a réalisé un «masque» de Proust ma foi très pertinent, subtil et inspiré, ce qui nous change des pitoyables tentatives de bustes etc. sur lesquelles on bute ici ou là. […] » et pour le lien.

Bloom dit: à

Bloom, faut-il comprendre que » Joyce et Nora défieront car ils vivront en concubinage jusqu’en 1931 avant de se marier » pour apprécier Ulysse?

Certes non, Paul Edel. Mais le savoir ne nuit pas à la compréhension: Joyce terminera Ulysses courant 1931 & je suis sûr que ce clin d’oeil l’a bien rigoler. C’était un esprit espièglen facétieux à l’instar du Puck du Songe.
Comme souvent, les éléments biographiques sont latéraux, ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre.
En composant le N°de téléphone qui se trouvait dans un roman écrit par un des mes anciens copains, je me doutais que j’allais tomber sur une de ses connaissances. Ca n’a pas manqué!

rose dit: à

Paul Edel dit: à

Bloom, faut-il comprendre que  » Joyce et Nora défieront car ils vivront en concubinage jusqu’en 1931 avant de se marier » pour apprécier Ulysse.

Ils vivent à la colle parce qu’ils n’ont de compte à rendre à personne. Le mariage est décidé uniquement pour clarifier l’héritage.
Pas de romance ; de l’utilitaire.

Ed dit: à

Merci à JJJ et à Chaloux pour les gentillesses (à défaut de s’en échanger réciproquement hurk hurk hurk !)

Article en cours de rédaction : Born a crime, Trevor Noah.

Coiencidence au sujet de Pénélope, j’ai terminé Circé de Madeleine Miller la semaine dernière. Pénélope et Télémaque lui rendent visite sur son île. La principale qualité de Pénélope, c’est de fermer sa g.ueule pendant qu’elle tisse.

rose dit: à

e Joyce et Nora défieront car ils vivront en concubinage jusqu’en 1931 avant de se marier à Londres

Ils défient des nèfles.
Dans l’Irlande catholique puritaine et pauvre qu’ils se sont empressés de quitter, le concubinage n’aurait jamais été envisageable.

Tu parles d’un défi : je me carapate et fais ce que je veux.

Delaporte dit: à

« J’ajoute qu’il est fort peu onéreux. Ça je m’en tape, mais pour Delaporte qui est très à côté de ses sous, c’est important. »

Le maquereau frais est bien sûr « onéreux » – en tout cas pour moi. En conserve de luxe, aussi. Mais vous m’avez donner envie, je vais en acheter bientôt. Ce soir pour moi, ce sera des harengs avec des lentilles, mariage somptueux. Je fait une infidélité aux patates, j’attends mon cher D que vous m’ayez livré mes deux quintaux de patates. Si vous êtes un homme d’honneur, vous savez ce qui vous reste à faire.
christiane, j’ai mélangé en effet des propos sur la prestation d’Anouk Grimberg, récitant dans un lit le monologue joycien d’Ulysse (idée sublime !) avec d’autres sur Finnegan’s Wake, qui reste pour moi le summum. J’aime Finnegan’s Wake, mais en anglais surtout. La version française est néanmoins une tentative non négligeable d’aborder cette oeuvre fondamentale et abstraite.

rose dit: à

Moi je j’ai Ulysses de Joyce sur le radiateur de ma future ex-chambre. J’espère l’avoir quittée lorsque je ferai repeindre ces radiateurs de l’étage. 200kg chacun. Chez Ulysse, le grand avantage est lorsqu’il baise : c’est le seul moment où il ne se pose pas de question.

renato dit: à

Le coup de grâce pour Lucia arrive lorsque, en 1931, Nora et James ont régularisé leur union ; découvrir qu’elle était une fille illégitime, c’était trop. Le 2 février 1932, lors du cinquantième anniversaire de Joyce, il jeta une chaise contre sa mère : la lente chute dans l’abîme de la mélancolie maniaco-dépressive de Lucie commence.

Bloom dit: à

Pas de romance ; de l’utilitaire.

Reste que Molly Bloom garde un souvenir ébloui de la demande de mariage qui lui fut faite, cœur battant la chamade contre seins dressés, malgré ses aventures avec le fougueux Blazes Boylan. »Yes. »
Sublimation, quand tu nous tiens!

renato dit: à

Lucia Joyce par Berenice Abbott :

https://pin.it/eqtnzirbsooebm

Lucia parlait italien avec son père, anglais avec sa mère, allemand avec son frère — à un moment elle décida que sa langue était la dance.

Bloom dit: à

« Bothallchoractorschumminaroundgansumuminarumdrumstrumtruminahumptadumpwaultopoofoolooderamaunsturnup! »
(…)
– How? C’est mal prononsable, tartagliano, perfrances. Vous n’avez pas d’o dans votre boche provenciale, mousoo. Je m’incline mas ‘Moi jay trouvay la clee dans les champs. Hay sham nap poddy velour, come on!
– Hep there! Commong, sa na pas de valure?

Janssen J-J dit: à

Colette Pétonnet ? Oui, merci de l’avoir rappelée, je lui ai cpdt tjs préféré Marie-José Chombard de Lauwe comme ethno-sociologue. La 1ère n’avait pas accompagné Chirac chez Juppé dans le 18e. Et puis… « la réputation des cités HLM », c’est R. Dulong et P. Paperman qui en ont le mieux causé en 1993. Quant à l’histoire de l’odorat, laissez-vous guider par MS, vous emmènera chez Corbinus. Présentement, elle fait du « bookmaking » au cirque de Navacelles en prenant les paris sur Dubois vs Nothomb, à moinss que ce soit vers le Cintre de Trémollat ou à St Cirq Lapopie. Ne sais plus trop où elle traîne son CDD.

renato dit: à

À l’écoute j’entend :

« Both
all choractors chummin
around gansumum
ina rumdrumstrumtrum ina
humptadump waul
topoofoolooder amaunsturnup
« 

Marie Sasseur dit: à

Je pense que J.Joyce ayant perdu toute notion de la dignité, sombrant dans torputudes insane, s’est logiquement entiché d’une bonne à tout faire, a moitié analphabète, avec le résultat que l’on sait. Une journee de poivrots pour arriver à articuler un yes. Et pardon à ceux qui pensent que c’est de la littérature.

Delaporte dit: à

Sublimissime Sasseur, notre reine à tous, ne soyez pas jalouse de la volutpté des autres femmes, que Joyce a magnifiées dans ses écrits ! Vous aussi, vous pourriez, comme Anouk, comme Messaline, vous mettre nue dans un lit, et déclamer le monologue qui se termine par un « Hum yes ! » frénétique, et ce serait si beau, si vous daigniez, du haut de votre grandeur intacte, en faire l’effort incongru ! Cela ressusciterait les morts comme notre cher PaulEdel, à l’affût et parti se promener sur le rivage puant de Saint-Malo !

Marie Sasseur dit: à

Delaporte quel beau message.
Je m’étonne qu’un gèze ayant à ce point dauber sur son eglise d’origine, finisse par tomber, comme un clodo, dans les travers qu’il tentait de fuir, comme un gamin gâté. N’est-il pas le plus bel exemple de la doctrine matrimoniale, absolument à pleurer, phallocratement vôtre, de Saint-Augustin?
M’étonne pas de vous Delaporte!

Marie Sasseur dit: à

Correction, on dit un jèze.

Marie Sasseur dit: à

Delaporte, j’ai un vrai cas de conscience.

A quoi pensez-vous quand vous entendez dire de quelqu’un: « il est malin » ?

Janssen J-J dit: à

à un diable ?

Bloom dit: à

renato,
le second in/a sous le premier, peut-être:

Both all choractors chummin
around gansumum
ina rumdrumstrumtrum
ina humptadump waul
topoofoolooder amaunsturnup

La chute de Finn MacCool/Finnegan/Persse O’Reilly (perce-oreille), rappelant celle d’Humpty Dumpty (in a humpta dump waul – wall-)

Humpty Dumpty sat on a wall:

Humpty Dumpty had a great fall.

All the King’s horses and all the King’s men

Couldn’t put Humpty Dumpty in his place again.’

– Lewis Carroll, Through the Looking Glass

Bérénice dit: à

Sasseur, vous devriez proposer ou écrire un cours sur la dignité. Votre conduite exemplaire devrait suffire ajoutée à une culture livresque à guider les jeunes générations en perte de repères er consuméristes de toutes sortes de produits et déchets culturels influençant gravement leur esprit encore intact .
Je remarque que souvent vous affichez une hiérarchie de classes pour expliquer l’absence de valeur humaine chez ceux qu’il était coutume de qualifier de petites gens , celle ci devant conduire à interdire tous sentiments inter classes. Je crois que de nombreux ont été
Les libérateurs qui se sont attachés à des femmes que de toute evidence vous méprisezd’office en raison de leur extraction.
Une façon certainement pour eux de transgresser les règles ou du moins de s’en libérer, de faire la nique à l’ordre établi bourgeois, peut être meme pourrait on leur prêter des intentions seditieuses et gauchistes . Un fuck you avant l’heure inconvenant mais enfin imaginez Baudelaire sans ses bordels . Verlaine sans son Rimbaud, et puis voyez ces classiques occupés à dépeindre ce beau monde d’où si meme le hot dog est absent dans les descriptions, il se laisse supposer avec ce lot d’infidélités , de démarches tout à fait intéressées et d’ambitions devorantes servant de guide spirituel mieux que le ferait une boussole pour indiquer le nord.

Bérénice dit: à

Litterateurs pour libérateurs

Soleil vert dit: à

Le yes de Joyce … texte de haut vol

Lacan est plus accessible et drôle dirais-je dans son analyse de La lettre volée d’Edgar Poe

Jazzi dit: à

« Ceux qui nous font aller au feu ne sont pas ceux qui nous y accompagnent. »
Proverbe kurde

Jazzi dit: à

« sa langue était la dance »

Danse, renato !

Bérénice dit: à

Dancing room, Jazzi. Mauro Bolognini à la cinematheque française.Un lien pour vous hier soir.

– Le 31 Octobre, retour à la Cinémathèque avec la soirée d’Ouverture de la rétrospective en présence de Claudia Cardinale et la projection du film Le Mauvais Chemin de 1960 où elle a pour partenaires Jean-Paul Belmondo et Pietro Germi. Claudia Cardinale a tourné 4 films avec Bolognini dont le célèbre Le Bel Antonio, Liberté mon amour et Quand la chair succombe projeté le 14 Novembre, et choisi par Jean A. Gili suite à sa conférence « Mauro Bolognini, au-delà du style _

Bérénice dit: à

chaussée des geants, Irlande

Pavéd de bonnes intentions,nous n’en doutons pas.

renato dit: à

Accord pour l’œuf sur le muret, Bloom, et en ce sens votre subdivision est cohérente. Ma lecture est plutôt musicale : où j’entends les accents.

Bloom dit: à

Jean-Noel Orengo et ses Indes rouges font partie du dernier pentagone du Renaudot. C’est l’heure des offrandes au Bouddha d’en bas. Yeepeee!

Bloom dit: à

Ma lecture est plutôt musicale : où j’entends les accents.

Je comprends, renato – sacré liberté qu’offre le texte joycien, n’est-ce pas?

Bérénice dit: à

Ah, je crois comprendre que ED s’identifie à Penelope tissant quand elle écrit. Bel ouvrage, ED, votre fiche de Lecture est pertinente et le style en est excellent. Vous êtes en progrès constant. L’effort et le travail vous vont et vous reussissent. J’attends votre prochaine production littéraire avec intérêt.

Jazzi dit: à

Oui, merci, bérénice.
J’irai revoir « La Viaccia » en copie neuve, avec Cardinale et Belmondo…

Janssen J-J dit: à

un projet sur lequel je travail

travaille, jzmn, 100 fois sur le métier : depuis au moins 2003. Un baille.

Jazzi dit: à

Vous confondez avec renato, JJJ !

x dit: à

Bloom à je ne sais quelle heure,

je croyais que c’était « couldn’t put Humpty Dumpty together again ? »

renato dit: à

… et surtout pas depuis 2003 — au moins… JJJ

x dit: à

(Definitely NOT trying to « put you in your place », though…)

Delaporte dit: à

Renaudot roman, Coatalem figure sur la dernière liste. Les jurés s’engouffrent dans une voie sans issue. Quant aux essais, je vois avec ravissement que Delacomptée est favori, selon moi, avec son La Bruyère que je vais lire bientôt (La Bruyère est mon écrivain préféré). Par contre, ou en revanche, je vois avec dégoût que Neuhoff y est aussi, et cela me perturbe, car quel pire écrivain que Neuhoff ? C’est vraiment n’importe quoi, et en plus il y parle de cinéma, sa spécialité à la gomme. Mais il n’y connaît rien ! Il est nul en littérature, comme je l’ai prouvé, et nul en cinéphilie ! C’est une enflure, sachez-le ! Enfin, cela m’étonnerait qu’on lui donne le prix. Il n’est sur la liste que parce qu’il est lui-même juré à beaucoup de prix. C’est un arriviste, un mondain. Mais tout le monde sait sa paresse, son aphasie, son INCAPACITE à écrire !!!

La Bruyère, portrait de nous-mêmes de Jean-Michel Delacomptée (Robert Laffont)
(Très) cher cinéma français d’Eric Neuhoff (Albin Michel)
A l’absente de Martine de Rabaudy (Gallimard)

Delaporte dit: à

Delayourte, quand je ne suis pas là vous pouvez prendre le relais. Désormais, vous avez complètement assimilé mon style et ma pensée. Vous êtes un autre moi-même, je vous fais une confiance totale. Allez-y, bon sang !

Jazzi dit: à

Probablement le Gallimard, Delaporte !

Delaporte dit: à

« Probablement le Gallimard, Delaporte ! »

Non, impossible. Je n’ose y penser.

Delaporte dit: à

Delayourte, qu’en pensez-vous ? Faites-nous une petite déclaration, pour me confirmer ce que je pense. Delayourte aussi est un admirateur de La Bruyère, c’est mon autre moi-même. Il y a tout appris.

Pablo75 dit: à

29 octobre 2019 à 23 h 50 min

Quelqu’un connaît l’auteur de cette citation:

« C’est terrible d’aimer ce que la mort peut toucher. »

Delaporte dit: à

Pablito, n’est-ce pas Marc Lévy par exemple ?

rose dit: à

Bérénice dit: à

chaussée des geants, Irlande

Pavéd de bonnes intentions,nous n’en doutons pas.

Pavée de 200 personnes à l’heure à 14,5 livres l’entrée serait plus juste. La création balsatique de l’univers est ainsi foulée. Photographier les octogones sans quiconque les foulant s’avère un sport de haut vol.

rose dit: à

C’est surtout quand on arrête de boire que cela réussit à quelqu’un.
De manière tellelent éblouissante que cela en est sidérant.
Il suffit parfois d’un cardiologue et qu’en face le patient ne soit pas trop stupide.
Parfois, le gastroentérologue, dans la chambre de mon père, lorsqu’il a eu dit à son voisin de lit atteint de -j’ai oublié le nom- qu’il pourrait arrêter le pastaga (sans eau j’imagine) matin, midi et soir, le patient répondit hors de question, plutôt mourir. Ce où il est en train d’aller effectivement.
Peut-être pas. Il a pu être atteint de mort lente.

rose dit: à

En lien avec

 L’effort et le travail vous vont et vous reussissent. Ed,

rose dit: à

2h31
Mercredi 30 octobre 2019

rose dit: à

Non, impossible. Je n’ose y penser.

Ce serait dégueulasse.
Toujours le prix à la même maison d’édition dont le thuriféraire tient ce blog sans heure ni date.
Ce serait le triomphe du capitalisme au détriment des pauvres, des affamés, des opprimés et des massacrés. Des kurdes. Et des yéménites, me dit Messaouda.
Des anglais peut-on rajouter. Qui nous prouvent par A+B l’ampleur des dégâts d’un divorce même si consenti par les deux parties.

Une absence totale d’espoir en un avenir heureux.
La certitude que c’est l’argent qui l’emporte toujours.
Déjà que je ne suis pas flamme, depuis treize mois maintenant, que les rênes ont été lâchées par la main de maître, que certains comptent que cela continue comme avant alors que moi je hurle dans un gémissement exangue tout mais pas ça, alors il n’y aurait plus que cendres.
Y aurait plus qu’à s’enquérir de où sont les plumes -d’oie- et aller chercher le goudron. Ce serait la fin du petit cheval dans le mauvais temps.

rose dit: à

Clopine

Vous vous prenez une rouste parce que vous osez l’ouvrir.
Courage, je vous soutiens à fond.
(Chancelante mais capable de soutenir ses copines ? Ben oui.).

rose dit: à

Lavande doit être partie en vacances avec sa fille.
Je l’espère.

rose dit: à

Bérénice

Vous vius êtes pris une rouste mais je ne sais pas pourquoi.
Depuis, vous l’ouvrez, je vous félicite.
Néanmoins, je voudrai vous signaler gentiment que, sans rouste, une femme peut aussi l’ouvrir.

Je veux dire, les discours à la Philippe Caubère et Tarik Ramadan « les femmes toutes des putes, je vais te frapper te violer te faire jouir » sont totalement mensongers. Je ne sais pas où ils situent leur énergie sexuelle mais ils la situent mal.

Imprégnez-vous de cela.

rose dit: à

cela m’étonnerait qu’on lui donne le prix. Il n’est sur la liste que parce qu’il est lui-même juré à beaucoup de prix. C’est un arriviste, un mondain. Mais tout le monde sait sa paresse, son etc.

Il pourra refiler le prix à quelqu’un d’autre qui le lui aura donné.

Pendant ce temps, 29 personnes meurent dans un camion frigorifique parce qu’elles recherchent une vie meilleure.
Et, me dit Messaouda, on a retrouvé la scie, le sang, l’ADN & les antécédants mais il n’a pas tué Sophie Le Tan le jour de ses 20 ans rajoute-t’elle.
Je n’ose pas lui dire il a eu une pulsion sexuelle. Mortifère eu égard à la violence de la pulsion sexuelle.
On en reparlera de vive voix.

Pas trop envie d’aller m’allonger par terre sur le trottoir. Pourtant faudrait.

rose dit: à

Bérénice

Je ne lirai pas votre article ; et vous, lisez-vous vos liens ?
Ou bien distribuez-vous des miettes, comme Chaloux ?

Philippe Sollers repose la question : est-ce

que la dernière partie d’Ulysses, se terminant

par l’incontournable monologue de Molly Bloom,
dépourvu de tout signe de ponctuation, ne serait pas mieux comprise si c’était un homme qui le
disait ?

Bérénice
Non. C’est Molly. Laissez la parole à Molly et qu’elle ne la boucle pas, quitte à laisser tomber le tissage.

rose dit: à

Jazzi dit:hier à en fin de journée

« Ceux qui nous font aller au feu ne sont pas ceux qui nous y accompagnent. »
Proverbe kurde

Excellent jazzi, merci.

De tous temps, y a ceux qui font le feu. Ceux qui se brûlent. Ceux qui tirent les marrons du feu.

rose dit: à

Bérénice
In Victor Hugo et le sexe

« Que veut la femme ? L’argent ? La sécurité ? La célébrité réverbérée ? Un enfant ? Après tout, elle l’appelle bien Toto. » Etc. Etc.

Pffff.
Rien de tout ça.
Le phallus freudien ? Non plus.
Alors ?
La parole.

rose dit: à

renato dit: à

Femme habillée – femme nue, pour rose :

D’une grande laideur.
Je ne vous remercie pas.

rose dit: à

3h18
Mercredi 30 octobre 2019

Bérénice dit: à

Rose, je ne sais que vous répondre. Il faudra que j’y pense. Je vais décortiquer la cacahuète et vous livrerai mes conclusions. Ce qui me semble evident c’est là nécessite d’un accord, d’une concordance, d’une correspondance.Garry parlait de coincidence parfaite, un truc dans le genre. L’amour est une conversation, est il possible de prévoir des engueulades?

Oui.
Décortiquez. Créez.
Évitez toute laideur.
Parlez.

rose dit: à

Je crois que de nombreux ont été
Les littérateurs qui se sont attachés à des femmes que de toute evidence vous méprisez d’office en raison de leur extraction.
Une façon certainement pour eux de transgresser les règles ou du moins de s’en libérer, de faire la nique à l’ordre établi bourgeois, peut être meme pourrait on leur prêter des intentions seditieuses et gauchistes . Un fuck you avant l’heure inconvenant mais enfin imaginez Baudelaire sans ses bordels . Verlaine sans son Rimbaud, et puis voyez ces classiques occupés à dépeindre ce beau monde d’où si meme le hot dog est absent dans les descriptions, il se laisse supposer avec ce lot d’infidélités , de démarches tout à fait intéressées et d’ambitions devorantes servant de guide spirituel mieux que le ferait une boussole pour indiquer le nord. »

Au pif, et résumé, je classerai les littérateurs en trois genres :
les épistolaires, en romantiques énamourés, des Stendhal, Rimbaud mais aussi Balzac dont l’oeuvre était prégnante.
Les baiseurs/ consommateurs de chair fraîche et/ou tarifée, des Pierre Louýs, Hugo, Picasso, ceux-là, se nourrissaient, comme le lion sur la gazelle, à même la bête, des forces telluriques.
Les utilitaires, des dichotomiques, menés par leurs bites, mais pas trop dérangés par. Des Joyce, R-L Steveson. Des femmes qui prennent soin de leurs contingences matérielles, mais n’interviennent en rien dans leur vie intellectuelle.

Cela pourrait être largement affiné.
Rien de glorieux en tout cas.

renato dit: à

Pas besoin de vos remerciements, rose.
Cela dit, la laideur est et restera dans votre regard.

rose dit: à

>Renato
Comme on est soi-même, on voit les autres (ma maman).
Dans mon regard, le mien, des coquelicots.

rose dit: à

Et pour enfoncet le clou contre la laideur pornographique, la laideur des sculptures de Jeff Koons.
Grosso modo, la laideur de l’argent.

rose dit: à

enfoncer

Marie Sasseur dit: à

Que vient faire Ph. Caubère dans le délire maniaque d’une personne qui n’est visiblement pas en possession de toutes ses facultés mentales. Ahurissant.

Bérénice dit: à

Rose, je n’y ai pas plus pense qu’hier mais en matiere d’amour si l’on y tient et d’érotisme, l’un ou l’autre des êtes qui forment le couple peut aussi permettre à l’autre de se decouvrir , d’explorer des territoires restés inexplorée, insoupçonnés en proposant certes plus qu’en imposant. Conversation, exploration. Nous n’avons pas pas tous ,comme la planète qui nous hébergent, été visités dans tous les recoins pour exploitation des ressources naturelles. Bien sur, l’homme pendant des siècles et des siècles a imposé à la femme ses volontés jusque dans le lit en ne pensant souvent qu’à se satisfaire du corps des femmes, il y eut aussi le mouvement des libertins , celui ci attachait une importance au partage du plaisir , pas forcement par générosité mais il est tellement plus satisfaisant de posséder un être et se l’attacher avec ou sans liens type rubans, et sans l’ecorcher en le faisant accéder à la jouissance. Cependant je reste persuadée que trop nombreux sont ceux qui se croient puissants et victorieux du simple fait d’être munis d’une verge dont la proportion est encore de nos jours une des grandes préoccupations masculines persuadés qu’ils sont que la taille participe de beaucoup dans leur succès imaginaire auprès des femmes . Il faut réécouter Brassens. 95% fois sur cent, la femme s’emmerde en baisant…
Les pauvres bougres convaincus, du contraire, sont les cocus.( je cite).

Bérénice dit: à

Rose, oui je lis les liens, les miens et ceux qui m’intéressent. Sollers propose sa lecture comme d’autres, c’est la sienne, permis de ne pas accepter tous ses arguments. On peut aussi en écarter soit qu’on ne les comprend pas, soit qu’ils ne correspondent pas à ce que nous meme avons saisi, ressenti, compris. Pour Joyce, je découvre ne l’ayant pas lu après tentatives pour son Ulysse qui nécessite, je crois, un minimum de culture pour en appréhender toute la signification, la profondeur . Je découvre les divers fragments, notamment ceux de D , et ceux disposés ça et là, et ils me donnent envie d’aller un peu plus loin avec l’auteur. Nous progressons, certains auteurs demeurent inaccessibles, question de maturité ou d’acquis manquants, de goût, de correspondance. Et bien sûr pour les grands lecteurs , relire conduira à un autre livre. Je suis paresseuse mais sensible à la littérature, je relis rarement excepté un peu de poésie parce que c’est moins long.

Bérénice dit: à

Rose encore, la vie nous malmène tous plus ou moins, les mieux installes dans l’existence en raison de leurs efforts récompensés, en raison d’une nature facile et peu exigeante, d’un épanouissement quelle qu’en soit la méthode éprouvent des raisons de se plaindre, la souffrance quand elle n’est plus physique devient existentielle, et puis il y a aussi le souci , les peurs, les angoisses qu’occasionnent nos protégés mais j’avoue que je suis actuellement irritée en raison d’agents étrangers à mon territoire personnel . J’en ai aussi assez de cette pudibonderie hypocrite qui continue de border le lit de nos sexualités , ce qui ne m’orientera pas non plus vers un éloge de la pornographie envahissante et autres déviances pitoyables et dont malheureusement les recipendiaires ne sont pas responsables, seulement les agis. Des trous dans le surmoi qui est notre ozone à tous pour nous protéger nous et de nous les plus fragiles auxquels nous nous adressons, de nos penchants les plus sombres, néfastes voire criminels. Toutes les pulsions ne sont pas vouées à être vécues et sans tomber dans le refoulement systématique ou le coinçage total de cette énergie vitale que chacun de nous contient .

Bérénice dit: à

Inexplorés, heberge, excusez les nombreuses autres non relevées et non corrigées. Merci.

Marie Sasseur dit: à

Eh bien de grand matin, le roi, sa femme et le p’tit prince..
se coltiner les considérations de deux vieilles qui n’ont plus qu’à discourir sans fin sur les femmes et le cul, alors que vraisemblablement elles subissent une abstinence , c’est quelque chose. Bon courage à ceux qui les lisent.
Car les femmes, elles se barrent en courant.
Bonne journéeee, lol.

renato dit: à

« Comme on est soi-même, on voit les autres (ma maman). »

Jouons-nous dans la cour de récréation maintenant ?

Bérénice dit: à

Sasseur, vous vieillirez aussi et je serai encore là pour observer votre décrépitude physique quand elle ne serait plus morale. A bientôt, quelques minutes, instants, quart d’heure? Ou réussiriez vous à contenir votre clairvoyance et indispensable à nous faire prendre conscience de nos malheureuses turpitudes? La turgescence n’est pas forcement un ingredient indispensable à nos vies de femmes sans être pour autant homosexuelles, des sociologues branches sexualité évoquent la possibilité d’un quatrième genre , les sans sexualité , oublié le terme exact pour définir les individus n’eprouvant nul besoin désir et souffrance ou frustration à n’en pas ressentir et qui n’en deviennent pas pour autant méchant, mauvais, imbuvables, infects, ou complètement fous tordus. Plutôt que sexe, certains auteurs, nombreux et sérieux ont produit des études sur nos sexualités. Si cela vous intéresse avant de crachoter une de vos eaux sales ou de laisser supposer que votre carnet d’adresse abonde en ressources informées en espérant frustrer quelques uns ou unes de votre rayonnement acquis, patent, discret et international.

https://journals.openedition.org/lhomme/19632

Bérénice dit: à

Sasseur, vous vieillirez aussi et je serai encore là pour observer votre décrépitude physique quand elle ne serait plus morale. A bientôt, quelques minutes, instants, quart d’heure? Ou réussiriez vous à contenir votre clairvoyance et indispensable à nous faire prendre conscience de nos malheureuses turpitudes? La turgescence n’est pas forcement un ingredient indispensable à nos vies de femmes sans être pour autant homosexuelles, des sociologues branches sexualité évoquent la possibilité d’un quatrième genre , les sans sexualité , oublié le terme exact pour définir les individus n’eprouvant nul besoin désir et souffrance ou frustration à n’en pas ressentir et qui n’en deviennent pas pour autant méchant, mauvais, imbuvables, infects, ou complètement fous tordus. Plutôt que sexe, certains Si cela vous intéresse avant de crachoter une de vos eaux sales et pour vous éviter un essoufflement .

https://journals.openedition.org/lhomme/19632

Bérénice dit: à

Asexuel, manque la A, quel lapsus calamar! J’ai honte!!

Jazzi dit: à

rose, c’est la rosée rafraîchissante du matin ; renato, c’est la giclée acide du citron !

Marie Sasseur dit: à

Harcèlement pénible de la même.
Qu’elle aille vendre ses salades à d’autres. Pas sûr qu’elle trouve preneuses. Y compris dans le cadre professionnel, si ma mémoire bloguesque est bonne: Virée.

Marie Sasseur dit: à

Et il n’est pas dit que je laisserai se poursuivre impunément ce harcèlement ignoble, de la part d’une vieille marginale, écartée, heureusement de toute activité pouvant porter atteinte à l’intégrité des personnes. Et écartée bizarrement de son « cercle », avec le mot définitif de son mentor dead: veule.

Bérénice dit: à

Marie, pensez à attacher et museler votre pitbull , c’est un conseil et ne voyez aucun harcèlement dans mes réponses, je suis aussi franche que vous perfide et perverse. La projection chez les narcissiques est un phénomène connu. Avez vous songé à une cure psychanalytique ou un traitement dans une maison appropriée à vos problèmes? Vous devriez, c’est encore un conseil à moins de souhaitez rester cette grande comique qu’au fil des années chargées vous êtes devenue. Vous avez tenu un court instant, si tout est du meme acabit, j’en conclus que vous êtes bien faible ou que vous n’avez pas de parole.

Bérénice dit: à

Marie, pour contrarier votre esprit diffamatoire, j’ai été intérimaire pendant sept ans, puis contractuelle durant trois ans. Le CDD ne lie l’employeur à aucune obligation de préavis ou nécessité de licenciement. Le responsable qui n’a plus souhaite de me voir dans la fonction que s’occupait dans l’établissement qu’il était chargé de gérer a été lui meme licencié 6 mois après m’avoir fait endosser le statut de persona non grata, pour des motifs que je tairai afin de ne pas nuire à sa reputation et qui sont peut être également discutables. Quand on veut faire tomber quelqu’un, il est toujours facile de trouver des motifs ou de les inventer, voire amplifier des défauts qui auraient pu trouver remèdes.

Marie Sasseur dit: à

J’ai écrit ce que j’avais à dire. Et je n’y reviendrai plus.
Que cette malade se débrouille avec d’autres interlocuteurs. Il en reste de la « bande ».

Bérénice dit: à

Que j’occupais. Mes excuses, correcteur.

Bérénice dit: à

Je vous réécris que je ne resterai pas sans répondre à vos mensonges et à votre mentalité prompte au dénigrement et trop souvent négative. Bonne journée Marie, profitez du soleil.

renato dit: à

« … la giclée acide du citron ! »

Toutes plaisanteries bien à part, les sociétés pudiques sont au minimum anti-démocratiques mais plus généralement totalitaire et inégalitaires. Si c’est ce que vous voulez, Houellebecq vous a déjà brossé le tableau de ce que vous attends.

Pour ce qui est de la rosée je préfère largement celle que cette image suggère :

https://blogfigures.blogspot.com/2019/01/richard-avedon-dovima_17.html

christiane dit: à

Ed,
j’ai noté l’annonce de votre nouveau billet sur M.Yourcenar (Les mémoires d’Hadrien). Pour l’instant je profite de ce merveilleux hasard, ici, pour approfondir l’œuvre de James Joyce, surtout grâce à Bloom. Des livres que j’avais tenté de lire, souvent refermés, souvent ré-ouverts, toujours énigmatiques. Aussi, avoir la chance de côtoyer un guide bilingue qui peut éclairer l’œuvre, l’écrivain, la vie à Dublin en ce début de XXe siècle, et un Renato sensible à la musique de la langue de Joyce, ne se refuse pas.
Parfois d’autres guides se glissent (ainsi Bérénice fait appel à Sollers (Revue des deux mondes) ou Et alii avec Derrida /Lacan/Cixous mais je sens, les lisant, que je m’écarte de la littérature.
Joyce est pour moi avant tout un écrivain même s’il détestait cette définition, la remplaçant par artiste. C’est son écriture qui me trouble. Jamais rencontré cela dans un livre. Les frasques érotiques de ses personnages m’importent moins que cette fidélité à l’écriture qui a été sa vie jusqu’à vivre dans la misère. Le témoignage rare de Sylvia Beach, éditeur et libraire de «Shakespeare et Cie», est remarquable. Comme elle a eu raison de persévérer dans son désir de le publier.
C’est un écrivain qui a laissé dans la littérature une empreinte tellement profonde avec ce personnage Léopold Bloom, petit employé juif et Stephen Dedalus, ce jeune irlandais indocile, tous deux errant dans Dublin et se retrouvant le soir, à la fin d’Ulysse dans un bordel, qu’un extravagant « Bloomsday », un 16 juin, lui rend hommage par une mascarade où les habitants de Dublin revêtent des habits du début du siècle et parcourent les rues en récitant des passages du roman. C’est bien étrange… Une ville qui se prête à la célébration d’un personnage de roman peut-être pour mieux évacuer son auteur qui dérange ?
Dix-huit chapitres… 18 points de vue en 3 périodes, différentes (3/14/3)…
Ah, je me régale… mais promis, j’irai vers vous et Yourcenar plus tard. Ce roman construit sur des repères introduits en latin :
« Animula vagula blandula1 » (« Âmelette vaguelette, calinette ») (faire connaissance avec le personnage).
« Varius multiplex multiformis2 » (« Varié, complexe, changeant ») (jusqu’à la mort de Trajan et à l’accession au trône d’Hadrien)
« Tellus stabilita3 » (« La terre retrouve son équilibre ») (le début du règne. Hadrien fait preuve de modération voyage beaucoup, jusqu’en Bretagne, se fait initier à Éleusis.)
« Sæculum aureum » (« siècle d’or ») (l’amour avec Antinoüs.)
« Disciplina augusta » (« discipline auguste ») de la mort d’Antinoüs à la vieillesse de l’empereur.
Enfin, dans « Patientia » (« patience, ou endurance »), Hadrien se montre à son tour préoccupé de sa mort prochaine…
Et ce détour par cette phrase : « Les dieux n’étant plus et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été4. » (Gustave Flaubert, Correspondance, tome 3, Gallimard, Pléiade, p.191) qui a, semble-t-il, été décisive pour que M.Yourcenar écrive ce roman.
Hâte de savoir ce que vous avez fait de cette lecture qui pour moi était émouvante. Je me souviens du ton de ce roman écrit à la première personne comme un mélancolique souvenir.

Avec tout cela, complètement oublié le billet de Passou et le Goncourt…

renato dit: à

Rrose Sélavy : nom qui évoque la phrase « Éros, c’est la vie » — MD dit avoir choisi le nom « Sélavy » pour sa sonorité juive (voir Duchamp du signe, Flammarion) ; tandis que le double r du prénom évoque le double L qui caractérise certains patronymes gallois — Lloyd, p. ex. —.

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