de Pierre Assouline

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La République des livres
Marcel Gauchet serait trop réactionnaire pour parler des rebelles

Marcel Gauchet serait trop réactionnaire pour parler des rebelles

Qu’est-ce qu’un rebelle ? Mais aussi : qu’est-ce qu’un intellectuel rebelle ? Ce n’est pas tout : quel intellectuel aura été assez rebelle selon des critères qui restent à définir pour s’exprimer sur la rébellion sans qu’on lui envoie à la figure le rituel : mais d’où tu parles, toi ? Bref, ça va chauffer à la 17ème édition des « Rendez-vous de l’Histoire », présidée par Michelle Perrot. Elle se tiendra du 17 au 19 octobre comme chaque année à Blois. Une réunion où se presse depuis des années un public nombreux pour y écouter débattre les meilleurs historiens, toutes générations et toutes écoles confondues.

Le philosophe Geoffroy de Lagasnerie et le sociologue et écrivain Edouard Louis ne viennent pas seulement d’annuler leur participation : ils ont également lancé rien moins qu’un appel au boycott de la manifestation. Le motif ? La conférence inaugurale. Ils jugent que le conférencier choisi par les organisateurs, le philosophe, historien, universitaire, essayiste Marcel Gauchet, est mal placé pour prendre la parole sur un tel sujet. Mais ils le font en des termes d’une rare violence (ne font-ils pas part de leur « dégoût » à l’annonce de la présence de « ce militant de la réaction » ?) et d’une absence de nuances qui annoncent une rentrée crispée dans le domaine des idées. Jugez-en :

 « Contre quoi Gauchet s’est-il rebellé dans sa vie si ce n’est contre les grèves de 1995, contre les mouvements sociaux, contre le PaCS, contre le mariage pour tous, contre l’homoparenté, contre les mouvements féministes, contre Bourdieu,  Foucault et la « pensée 68 », contre les revendications démocratiques ? Il a publié dans Le Débat tout ce que le France compte d’idéologues réactionnaires. Il a organisé des campagnes haineuses contre tous les grands noms de la pensée critique, etc.. Marcel Gauchet est  un rebelle contre les rebellions et les révoltes. »

Fermez le ban ! (mais lisez ici l’intégralité de leur appel). Contacté par le petit reporter de « La République des livres », l’intéressé est tombé des nues avant de partir d’un grand éclat de rire et de tourner en dérision ceux qui veulent l’ostraciser de la grande réunion des historiens. C’est peu dire qu’il se plaît à l’ouvrir face à ceux qui veulent qu’il la ferme. Réaction :

« C’est l’éternelle pignolerie parisienne ! On croit donc comprendre que : 1. Les initiateurs de cette pétition incarnent les rebelles, 2. Seuls les rebelles ont le droit de parler des rebelles dans l’Histoire 3. Tous les rebelles seraient donc d’extrême-gauche, tant pis pour De Gaulle et les autres. 4. A propos, que savent-ils donc de moi qui les empêcherait de penser que je n’en suis pas ? On est vraiment dans la bêtise rétrograde d’une extrême-gauche en délire ! »phramette4

Il est vrai que s’il fallait en être, ou en avoir été, pour avoir le droit d’en parler, Raymond Aron n’aurait jamais eu le droit de parler du communisme, lui qui avait été l’un des rares en France à avoir lu et étudié le Capital de Marx dans son intégralité en allemand. Pour ne citer qu’un exemple. Autant la remarque (« Nous sommes quelques uns à ne pas supporter que l’on parle de la misère autrement qu’en connaissance de cause ») était pertinente sous la plume de Camus car il s’agissait de ressenti, de vécu et non d’analyse; autant elle ne l’est plus dès qu’il s’agit de réflexion historique ou philosophique. On s’en doute, Marcel Gauchet teintera son intervention d’une note humoristique, même si son titre (« Qui sont les acteurs de l’Histoire ? ») n’y incline pas trop. Il tient que ces personnages n’ont pas été forcément du côté des rebelles. Son objectif est de faire réfléchir les historiens sur le rôle qu’ils exercent réellement dans la société. Ebauche de réponse en avant-première : « Ils fabriquent des représentations. Le rebelle en est une de Spartacus à… Geoffroy de Lagasnerie ! »

Rendez-vous à Blois le 17 octobre. On réglera les comptes. On s’expliquera sur la définition du rebelle à partir de réponses que ne manquera pas de fournir le numéro spécial de la revue L’Histoire qui paraîtra à cette occasion. On débattra, d’autant que le rédacteur en chef de la revue Le Débat ne manque pas d’amis. On saura alors peut-être qui et quelles instances seraient habilitées à délivrer des certificats de rebellitude. On parlera aussi, espérons-le, de (in)tolérance, de disputatio, de débats d’idées car cette manière publique de réclamer une exclusion rappelle de mauvais souvenirs et laisse mal augurer de l’air du temps à venir dans le monde intellectuel. Juste avant sa conférence inaugurale, Marcel Gauchet participera à une table ronde sur « Les rebellocrates », avec le fondateur du site Mediapart Edwy Plenel et Aymeric Caron…

(Illustrations de Mirko Ilic et Philippe Ramette)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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2 168 Réponses pour Marcel Gauchet serait trop réactionnaire pour parler des rebelles

Et là tu divises au moins par deux dit: 2 août 2014 à 20h56

Sergio dit: 2 août 2014 à 22 h 53 min

Mais non, comme le dit si bien ML, uniquement par la mère (ce qui est son problème si j’ai bien compris)

Sergio dit: 2 août 2014 à 21h04

Et là tu divises au moins par deux dit: 2 août 2014 à 22 h 56 min
uniquement par la mère

C’est comme l’hémophilie alors ? Ben finalement c’est pas faux faut rester entre hommes !

Jacques Barozzi dit: 2 août 2014 à 21h11

Il est bon hamlet ce soir, il serait presque convainquant. Le problème, c’est qu’il veut tuer l’art et la culture pour ressusciter Dieu, honteusement assassiné par Nietzsche, sa bête noire. ML serait peut-être prêt à la suivre sur ce terrain, mais pour D.ieu. Et là, c’est le début de la guerre… de religion !

Même JC vous prendra pour un rebelle dit: 2 août 2014 à 21h14

Sergio dit: 2 août 2014 à 23 h 04 min
faut rester entre hommes

Pisque Eribon et Louis vous le disent.

Sergio dit: 2 août 2014 à 21h17

Jacques Barozzi dit: 2 août 2014 à 23 h 11 min
Nietzsche, sa bête noire

Nietzsche c’était bien, mais sous les Gaulois. Dieu pareil. Maintenant y a des mecs quantiques, c’est eux les gros bras. Mais comme c’est pas très net, faudrait savoir ce qu’il y aura après…

Augustus dit: 2 août 2014 à 21h24

Jacques Barozzi dit: 2 août 2014 à 23 h 11 min

Après quelques malhonnêtetés « intello-culturo-clopiennes » Jacky tente de réintégrer un univers moins pollué.
Il ne sera pas dit que nous le rejetterons.

« Prends un siège Jacky », il te sera beaucoup pardonné.

Jacques Barozzi dit: 2 août 2014 à 21h25

« Pisque Eribon et Louis vous le disent. »

Et Barthes et Foucault bien avant eux aussi !

Jeune sociologue un peu perdu dit: 2 août 2014 à 21h30

« Et Barthes et Foucault bien avant eux aussi »

Mais il est où Bourdieu dans cette histoire ?
Elle est où sa case ?

Chaloux dit: 2 août 2014 à 21h32

Ce que je préfère chez Alba, c’est son côté virtuose dans la surestime de soi.
Du Paganini.

Miroir, mon beau miroir dit: 2 août 2014 à 21h34

Chaloux dit: 2 août 2014 à 23 h 32 min
Ce que je préfère chez Alba, c’est son côté virtuose dans la surestime de soi.
Du Paganini.

Chaloux dit: 2 août 2014 à 21h39

Le « beau » miroir ferait bien de se regarder au miroir. Il y verrait une espèce d’éculé.

Pour le reste, je suis allé lire l’appel. « L’émancipation » telle que l’entend le petit Edouard rend les gens encore plus fous, plus malheureux, plus déséquilibrés qu’ils n’étaient. Le problème n’est plus là depuis belle lurette.
Bientôt, j’m’en vas.
Bonne nuit,

Widergänger dit: 2 août 2014 à 21h41

En lisant hamlet, je commence à mieux saisir la portée du concept de « névrose du commentaire infini »…

Sant'Angelo Giovanni dit: 2 août 2014 à 21h41


…@,…hamlet,!…Court,!…etc,!…

…quel  » tabac « ,…à pipe,…des cigares pour s’enfumer les nombrilismes tout cette après-midi,…& nous la ramener à l’heure,!…

…profiter des Louis d’or, pour vos chevauchées fantasques,…à dresser la monture pas assez rebelle,…pour en prendre son pied,…
…pas grillez le saint-Georges,…pour nous sauver la culture enchaînée,…

…nos combats, d’illusions en cinéma de quartier,…à l’abris des perfidies perpétuées dans ce monde d’enfer,!…
…des Louis d’or,…pour des rois,…les comédies pour des diversions,…
… » qu’on leurs donne des croissants « ,…
…puisqu’il n’y a plus de pain-gay’s,…

…les rebelles, les vrais, par quels bouts, les prendre,…vite fait bien, fait,…
…des histoires de culs d’enfer,…
…les réciprocités,…pour s’en mettre de la gay’s morale à deux sous,…répliques  » royales  » des Louis d’or,…en flancs,…
…la frappe encore faible,…pour un bon relief,…encore, de la cul-ture d’€uro-land,…pour Casino,…de culture aux fiscaux,…etc,…la pêche à la ligne,…un Louis d’hameçon,!…pour sous-marins  » jaune « ,…yesterday!,…etc!,…un disque,!…

Widergänger dit: 2 août 2014 à 21h45

Paganini ? paga et ni et ni et ni, paga paga paganini nini. Est-ce que j’ai des chances de ne pas mourir idiot ? Pas sûr, pas sûr du tout, mes petits chéris… J’aurais au moins laissé un vague souvenir dans le cœur de Chaloux. C’est pas rien !

Chaloux dit: 2 août 2014 à 21h47

Alba, tu es un peu fou mais tu n’es pas méchant -à mon avis tout le contraire-, ceci te sera compté.

Widergänger dit: 2 août 2014 à 21h56

Bien vu !

Pas méchant pour deux sous, un peu fou aussi, juste la bonne dose pour survivre dans ce monde de brut.

On va finir peut-être par se comprendre…

Jacques Barozzi dit: 2 août 2014 à 21h58

« On va finir peut-être par se comprendre… »

Heureusement que le boug semble couché !

Widergänger dit: 3 août 2014 à 22h13

Pas méchant pour deux sous mais du caractère. Un caractère intransigeant, dur. Un profond désespoir aussi, qui néanmoins ne m’empêche pas d’être heureux. Une heureuse nature en somme mais totalement désespérée. Un sens aigu du tragique de la vie. Un dégoût profond pour l’humanité en général et en même temps le sens de ce que c’est qu’un homme. Le goût très prononcé de la solitude depuis l’adolescence mais en même temps le plaisir de la conversation entre amis. Très très peu d’amis, extrêmement sélectif et draconien à cet égard (plutôt seul qu’avec des gens qui ne m’apporte que de la tristesse). Le sentiment que les autres, sauf très rare exception, me sont une prison infernale. Le sens de la finitude et le goût des choses infinies. Un tempérament d’ermite et en même temps une grande sensualité à exister, à sentir le vent, la lumière, la beauté infinie et multiple du monde. Le sens du sacré sans être religieux pour deux sous. La haine du conformisme et en même temps très conforme. La passion des choses de l’esprit et en même temps le sens aigu de leur caractère dérisoire face à la mort. Enfin, c’est tout un poème le père Alba…

Widergänger dit: 3 août 2014 à 22h40

Gaudeamus igitur

Nieder mit der Traurigkeit
nieder mit den Hassern,
nieder mit dem Teufel,
mit jedem Feind der Burschen.

Widergänger dit: 3 août 2014 à 22h45

J’ai oublié de traduire :

À bas la tristesse,
à bas la haine,
à bas le diable,
et tous les ennemis de la confrérie.

Gaudeamus igitur
Réjouissons-nous en conséquence

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 22h55

Dans ce portrait, le boug dirait que ça manque de cul, avec raison !
Les plaisirs de la chair n’existent pas pour vous, ML ?

B comme BERLIN dit: 3 août 2014 à 2h12

Merdre, aujourd’hui c’est dimanche.
Encore 24H à se taper du Bellegueule !.
Pas de chance, 1000 km de bouchon.
Pour le week-end de Pentecôte 1968,
De Gaulle a fait rouvrir les pompes à essence,
et fin du joli mois de mai.
Les français n’ont guère changé… .. .

B comme BERLIN dit: 3 août 2014 à 2h25

Merci qui ?
Un héritage de 1936 qui fait con s’en suce !.

Excuses-moi Barozzi, mais parce que LML !!! !! !.

renato dit: 3 août 2014 à 5h37

« La véritable originalité ne consiste pas dans une nouvelle manière, mais dans une nouvelle vision » (Edith Wharton).

Chaloux dit: 3 août 2014 à 5h54

Jacques Barozzi dit: 2 août 2014 à 23 h 58 min

Heureusement que le boug semble couché !

Allongé par terre, la tête sous le buffet, complètement paf.

à fond la forme dit: 3 août 2014 à 6h09

Bon, rien de nouveau sous le soleil?

A neuf heure, séance de marche nordique « technique et très sportive », ça va saigner!
Bonne matinée à tous.

gilles dit: 3 août 2014 à 6h36

Avec des chevaliers servants aussi riches d’esprit que ueda, ml et boug, les beaufs ont de beaux jours devant eux

Widergänger dit: 3 août 2014 à 6h43

Il y aurait beaucoup à dire sur cette notion toute moderne d’ « originalité ». Le premier à s’être voulu explicitement « original » c’est sans doute Jules Laforgue qui, à l’âge de vingt ans, alors qu’il définit ses ambitions littéraires, proclame vouloir « faire de l’original à tout prix. » Daniel Grojnowski se livre à une lecture de cette « originalité » revendiquée comme telle dans son JulesLaforgue et l' »originalité », À la Baconnière, Neuchâtel, 1988.
__________

course à l'échalotte dit: 3 août 2014 à 7h11

Époque maximaliste,énervée, paroxystique, d’original on est devenu rebelle?

aher de bassan dit: 3 août 2014 à 7h15

Ayant déjà eu le droit à la censure pour la petite histoire, je vous laisse tous à la grande
bonne journée

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h17

Il me semble que je disais ça à seize ans

hé oui zouz et on t’en collait une et chiallais..à 21.. »trés grande revue » « à 40 je serais comme gauchet à 50 avec une rolex »..t’avais l’bon timing

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h21

Pas méchant pour deux sous

t’sais dracul tu regardse maman gaspard avec ses huits rejetons à la coule dans l’égout..c’est l’effet que ça t’laisse aussi

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h23

à 50 avec une rolex »..t’avais l’bon timing

avoir l’bon timing ça dit pas que tout le monde y réussit..mais se qui ratent y écrasent zouzou..pas l’genre a donner leur démission.y ont leur fierté !

milou dit: 3 août 2014 à 7h25

quel cinglé ce bouguereau avec ses réflexions à la con, on dirait du Ruquier en pire

Clopine dit: 3 août 2014 à 7h26

« Pas méchant pour deux sous », mais prêt tout de même à envoyer Clopine au bûcher… (wouarf).

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h27

Heureusement que le boug semble couché !

pas du tout..j’ai envoyé péter les morito et j’ai pris 4-5 chimay comme dab..chus de namûr que je disais avé laccent comme phil..frais comme un gardon de la deûle ce matin

JC..... dit: 3 août 2014 à 7h28

Hommage à François… Claude François

Un jour GAUCHET me dit fiston
J’ te vois sortir le soir
A ton âge il y a des choses
Qu’un garçon doit savoir
Les gauchos tu sais méfies-toi
C’est pas c’ que tu crois

[Refrain] :
Ils sont tous
Rebelles belles belles comme ERIBON
Rebelles belles belles comme des cochons !

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h30

t’es une sorcière d’aloouine clopine..avec bouteille de coke et dragée mentos

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h31

Rebelles belles belles comme des cochons !

eux il sont né rebelle..rebelle jusqu’au cri

Onésiphore de Prébois dit: 3 août 2014 à 7h34

Il y aurait beaucoup à dire sur cette notion toute moderne d’ « originalité ». Le premier à s’être voulu explicitement « original » c’est sans doute Jules Laforgue ( Widergänger)

C’est du Romantisme que date l’habitude d’assigner couramment des connotations positives aux mots « original » et « originalité ». Laforgue n’innove pas précisément en la matière. « En Angleterre, on permet l’originalité aux individus », écrivait Madame de Staël en 1810, et Victor Hugo, en 1868, complimente un de ses correspondants en ces termes : « Vous dites tout avec une exquise originalité ». Dans leur Journal, les Goncourt écrivent, en 1871 : « L’originalité ne consiste pas à faire du commun avec de l’original, mais de l’original avec du commun ». Mais cette acception valorisante se rencontre dès le XVIIe siècle, sous la plume de Pascal par exemple.

closer dit: 3 août 2014 à 7h37

Après son contact prolongé avec Clopine, Baroze semble en voie de dégrisement, il va bientôt émerger et retrouver sa lucidité. Je me propose pour faire partie de la cellule de soutient psychologique.

La clopinite aigüe, c’est comme ebola en moins grave (pas de mort jusqu’à présent), un seul contact et t’es bon pour la crise.

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h39

« En Angleterre, on permet l’originalité aux individus »

faut quand même avoir des thunes jean marron..moi l’expression que je préférais dans mon patelin c’était « vieil original »..souvent frais le génie du populo..

renato dit: 3 août 2014 à 7h44

Nuages bas : la tête dans les nuages ; mieux vaut rester sur la terrasse.

« Originalité », donc : il faut voir dans quelle acception.

Puis il y à les opinions, mais on ne va pas faire un concours.
Souvent c’est l’opinion de Pirandello qui prime : « Moderne est le nouveau forcé, qui n’a pas l’originalité et aimerait démontrer qu’il en a.
Mais Goethe : « La plus belle marque d’originalité c’est de savoir développer une vieille idée d’un manière féconde.
Cependant, selon Arturo Graf : « L’originalité est une solitude de l’esprit ».
Et Novalis : « Le désir d’originalité est un égoïsme grossier des érudits ».
Et ainsi de suite…

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h44

ho toi avec ta guiffe pleine de blédine..va bosser en triple tarif le dimanche..t’es si cher..

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h47

Nuages bas : la tête dans les nuages ; mieux vaut rester sur la terrasse

l’aventure mais pas trop hin rénato.. »déjà..quand on a sa casquette » qu’il disait pirandélo

kicking dit: 3 août 2014 à 7h48

dans la haute lutte contre les baveurs de blédine t’a loupé la case crédibilité, juste pour signaler..

Phil dit: 3 août 2014 à 7h48

Bien dit Bougreau, Dimanche c’est bière d’abbaye.
Que serait devenu Laforgue sans Berlin ? un Francis Jammes de Tarbes, vaporeusement illisible. L’Allemagne vous raidifie le romantisme là où c’est nécessaire.

renato dit: 3 août 2014 à 7h48

« à 50 avec une rolex »

Un autre poignet prit dans les mailles du filet caché par la tartine ?

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h50

une con c’est toujours une conne qui s’ignore hin mon couillon..ha tu dois ête cher..mais tu pailles

bouguereau dit: 3 août 2014 à 7h57

L’Allemagne vous raidifie le romantisme là où c’est nécessaire

nous on a quand même les belles tombes phil.. »vieil original » sonnait dans les patelins souvent comme le gars qui osait la statue un peu sesque au cimetière..l’épitaphe..le choix de la pierre..un marbre blanc..un basalt..et même du bicolore façon berluti ! bref des braves gars qui amusent la gallerie en somme..les gens somme toute avait de la gratitude pour eux

Dictionnaire des.... dit: 3 août 2014 à 7h57

Onésiphore et renato font assaut de gogueule ce matin,
les citations coulent à flots.

kicking dit: 3 août 2014 à 7h57

bon, s’il faut compter les morveux se mouchant dans une part de jupon à mémère arraché aux soldes chez emmaus même le dimanche..

kicking dit: 3 août 2014 à 8h02

aussi con qu’une pouf se torchant avec une carte de presse lui permettant d’asseoir son droit de décrété.. et dire qu’il y a des connards pour imaginer que les fayots c’est bandant.. non mais quelle misère chez les péteurs..

renato dit: 3 août 2014 à 8h03

« assaut de gogueule »

C’est par ailleurs pour ça que j’ai écrit : « on ne va pas faire un concours ». Cependant, comme ça, au pif, bouguereau, c’est à lui tout seul la plus vaste class action de la RdL : il prend tous les poncifs connus et il les égraine… c’est malheureux qu’il ne puisse pas faire autre chose.

bouguereau dit: 3 août 2014 à 8h06

il prend tous les poncifs connus et il les égraine…

jle fais tout seul rénato..sans concourt et sans outillage

kicking dit: 3 août 2014 à 8h08

il prend tous les poncifs connus et il les égraine…

quand c’est pas ressortir des vieilles blagues de poseurs qui datent.. ouh là.. sac à vieille merde donc..

bref, comme je ne suis pas encore cul-de-jatte et n’ait aucun besoin d’une chaise d’arbitre comme talonette.. bon dimanche!

bouguereau dit: 3 août 2014 à 8h08

aussi con qu’une pouf se torchant avec une carte de presse

c’est sur que t’es cher payé..

rose dit: 3 août 2014 à 8h14

contre, contre, contre, pas lu le billet encore mais pour Montaigne et l’a défendu lors de sa période de grand silence ds l’opinion publique (lu in philo mag. l’imprécis sur Montaigne).

Bonjour à tous et bises

rose in rangement d’été et cela déménage

renato dit: 3 août 2014 à 8h16

« jle fais tout seul rénato..sans concourt et sans outillage »

J’ai bien dit « à lui tout seul » ou pas ?

Onésiphore de Prébois dit: 3 août 2014 à 8h29

Onésiphore et renato font assaut de gogueule ce matin,
les citations coulent à flots. (Dictionnaire des…)

Mon but était, en toute modestie, de recadrer ce quart de savant qu’est Widergänger, spécialiste des assertions approximatives déversées à la louche à côté de l’assiette. Entre nous, avez-vous vu avec quelle élégance je lui ai rivé son clou, à ce jean-foutre ? Avez-vous mesuré l’incroyable immodestie de son autoportrait, fabriqué à coups de banalités plus éculées les unes que les autres ? On ne saurait être ni plus prétentieux ni plus péremptoire. Widergänger ou l’autosatisfait en majesté. Parbleu, je ne vois pas, lorsque je m’examine, où prendre aucun sujet d’avoir l’âme chagrine.

bouguereau dit: 3 août 2014 à 8h29

« à lui tout seul » comme ça au hasard a peut être un sens qui t’échappe..et réponde à une critique en chargeant le pti copain ça tu l’as fait « tout seul »..même pirandélo machiné par un boot sur serveur partagé il aurait compris la nuance rénato..si si

bouguereau dit: 3 août 2014 à 8h32

Widergänger ou l’autosatisfait en majesté.

certes tu es élégant jean marron..c’est scientifique..mais l’autosatisfait c’est le roi nu qui ne peut plus être déstabilisé par la voix de l’innocent..c’est qu’il est moderne de chez moderne de la mort le dracul..il parle de lui se critique et se conchie..et l’ignore

renato dit: 3 août 2014 à 8h38

Pfff ! mais tu n’arrives pas à la fermer un instant… que dis-je, un moment ?

Bon, vu qu’un sens « peut-être » m’échappe, expliques…

milou dit: 3 août 2014 à 8h38

le Ruquier du pauvre a bien pris ses amphètes ce matin, il est content comme dirait bouguereau

Clopine dit: 3 août 2014 à 8h46

Tiens, si on changeait de sujet ? Que pensez-vous de la manière particulièrement expéditive avec laquelle Onfray, lundi dernier, a proprement assassiné le structuralisme ? (perso, j’ai bu du petit lait, ce qui n’étonnera aucun d’entre vous)

aher de bassan dit: 3 août 2014 à 9h05

j’ai très mal digéré la censure dominicale au rappel de l’expression académique »conflit des facultés »si c’était une prérébellion

renato dit: 3 août 2014 à 9h08

« a proprement assassiné le structuralisme ? »

Il est fort, il a assassiné un cadavre.

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h10

le Ruquier du pauvre

et la kro du riche..tu vois keupu t’es comme dracul, cul par dessus tête, antifachiss du dimanche et gros bétar la smaine..

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h13

Bon, vu qu’un sens « peut-être » m’échappe, expliques…

tu peux tfournir en gode pas cher pour t’édifier toi même a la grec rénato..y’a des vid de pirandélo..tutoriol qu’ils disent..

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h14

(perso, j’ai bu du petit lait, ce qui n’étonnera aucun d’entre vous)

mauvaise retape clopine..

pensée du dimanche dit: 3 août 2014 à 9h14

Le structuralisme assassiné.

Comment peut-on assassiner une idée?

renato dit: 3 août 2014 à 9h15

Cela dit, l’Onfray fait beaucoup de bricolage, comme tout le monde par ailleurs, il faudrait donc qu’il arrive à ensevelir le cadavre assez profond pour qu’on l’oublie. Après son bricolage n’aura plus de père ni de mère, et il pourra finalement se pavaner avec son originalité dans la cour de la grande ferme de la pensée (et n’allez pas prendre ça pour vous, Clopine).

Polémikoeur. dit: 3 août 2014 à 9h16

Rebelle avec son « re »
peut-il être original ?
Rallumagiquement.

renato dit: 3 août 2014 à 9h17

« tu peux tfournir en gode pas cher »

Voilà qu’il se défile en se cachant derrière un gode : aucune imagination !

Et inversement dit: 3 août 2014 à 9h18

bouguereau dit: 3 août 201,4 à 11 h 10 min
tu vois keupu…cul par dessus tête, antifachiss du dimanche et gros bétar la smaine..

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h19

Comment peut-on assassiner une idée?

on peut assassiner la pensée..rénato clopine keupu..onfray c’est des tueurs à cagoule avec divers logo sur le front

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h20

t’es sec hin groscon de keupu..défacé a la recherche d’un visage et ne trouvant que des trognes

Sirius dit: 3 août 2014 à 9h21

Clopine, je veux bien en penser quelque chose, à condition de pouvoir lire la contribution d’Onfray…Où est-ce?

Tiens, j’ai lu hier son bouquin sur Don Quichotte « Le réel n’a pas eu lieu »…ça m’a rappelé des souvenirs…Plein d’observations pertinentes, mais très répétitives et puis ce côté « je vais vous dire ce que personne n’a jamais dit sur Don Quichotte ». Je doute quand même que personne n’ai jamais évoqué la dénégation du réel comme thème central du Quichotte…Pablo, qui a disparu, pourrait nous en dire plus s’il consent à se manifester.

renato dit: 3 août 2014 à 9h22

« on peut assassiner la pensée »

Ah, parce que maintenant il se fait juge en assasinat, mais il es plus gonflé que Michel ce gars !

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h22

Voilà qu’il se défile

j’ai été on ne peut plus clair rénato..faire plus long serait partager comme un défaut..le tien

belle fin de matinée en perspective dit: 3 août 2014 à 9h23

Clopine à bout d’arguments malhonnêtes pour défendre son Edouard tente un changement de sujet, renato toujours prêt à se lancer dans de nouvelles recherches sur Wiki est dans les starting-blocks.

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h24

mais il es plus gonflé que Michel ce gars !

hof faire le bétar enflé..c’est pas une performance allez..entre nous ça impressionne que les locdus ses tours de tartarin rénato

milou dit: 3 août 2014 à 9h25

il ne se cache pas renato, il a la tronche en forme de gode épicétou comme dirait Ruquier

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h25

belle fin de matinée en perspective

vilaine trogne de locdu encore keupu

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h26

Tu n’es jamais clair !

mais si j’égrène les clichés..tu cafouilles rénato que c’est pitié

renato dit: 3 août 2014 à 9h27

Bon, maintenant c’est le ballet des cons qui changent d’imperméable…

Clopine dit: 3 août 2014 à 9h28

RADIO FRANCE CULTURE tapez « onfray 2014 », réécouter l’émission de lundi « la pensée post-nazie ».

Mes arguments sont peut-être foireux, mais je note que M.Court n’a pas répondu à mes questions…

renato dit: 3 août 2014 à 9h29

« mais si j’égrène les clichés »

Les deux choses ne sont pas incompatibles. Réfléchis une fois !

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h30

je note que M.Court n’a pas répondu à mes questions…

c’est encore lui qui va avoir la fessée cul nu..mais comment il fait!

Clopine dit: 3 août 2014 à 9h30

Sirius, ah ça oui, il a un côté péremptoire l’Onfray qui est parfois agaçant ; m’enfin, à côté des pompeuses certitudes qui s’égrènent ici, perso je trouve que ça passe encore ; au moins, il ne fait pas dans l’objurgation édélienne ou W.ienne.

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h33

Les deux choses ne sont pas incompatibles. Réfléchis une fois !

Bon, vu qu’un sens « peut-être » m’échappe, expliques…(je suis bon)

Et inversement dit: 3 août 2014 à 9h34

bouguereau dit: 3 août 2014 à 11 h 25 min
vilaine trogne de locdu encore keupu

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h34

il ne fait pas dans l’objurgation

c’est surement un machin cochon clopine..explique

Clopine dit: 3 août 2014 à 9h40

blog littéraire soi-disant, la rdl ! Allez, je suis bonne fille. Définitino :

« Littéraire

Vive remontrance, critique, mise en garde sévère, en particulier pour détourner quelqu’un de ses projets : Résister à toutes les objurgations.
Adjuration, prière pressante : Il céda aux objurgations de ses amis et pardonna.

renato dit: 3 août 2014 à 9h40

Bon, bouguereau, maintenant tu m’as fatigué avec ton chapelet. Donc, tu sais, je suppose, que l’animal spinal n’a pas besoin de comprendre l’action qu’il s’apprête à effectuer en regardant un objectif. Bien, c’est l’impression que tu donne, il faudrait ne pas trop te complaire.

Cela dit, je ne vais quand même pas y passer la matinée. A+

de nota dit: 3 août 2014 à 9h42

Onfray c’est comme charlot surmené dans les Temps Modernes:il déboulonne tout ce qui passe à sa portée:Dieu,Freud,Sade,Rousseau,Sartre,Butler,la gauche,l’histoire de la philo,de la littérature,les universitaires,les parisiens et maintenant:le structuralisme!On a rarement vu une telle fureur iconoclaste.

TKT dit: 3 août 2014 à 9h42

« on peut assassiner la pensée.. » ?
La pensée survit aux dictatures, on peut à la rigueur la rendre silencieuse.

@ Clopine: Votre Onfray est une sorte de gourou ponctuel.

Clopine dit: 3 août 2014 à 9h42

Onésiphore, je me vois dans l’ardente nécessité de vous administrer l’objurgation de fermer votre claque-merde…

Et de me lâcher la grappe…

bouguereau dit: 3 août 2014 à 9h47

Votre Onfray est une sorte de gourou ponctuel

quel cochon ce vontraube

pensée du dimanche dit: 3 août 2014 à 9h48

j’écoute Onfray Clopine, j’ en suis à sa critique de heidegger..
Avez-vous lu Glas de Derrida?

Clopine dit: 3 août 2014 à 9h54

Et vous ?

(pour ne pas écrire Glas, encore eût-il fallu qu’il se déridât).

bon d’accord, je sors.

Objurguons dit: 3 août 2014 à 9h57

« il ne fait pas dans l’objurgation édélienne ou W.ienne. »

Mais c’est pour votre bien Clopine, pour nous tous ici votre santé mentale est un souci permanent.

milou dit: 3 août 2014 à 9h58

hihihihi la tronche à bouguereau en forme de gode, de la concurrence avec son pote Ruquier en forme de poire, hihihihihi

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 10h01

« Perso, je ne cherche pas tant que ça à retrouver le temps perdu, mais parfois, j’aime bien l’accélérer. Rien ne vaut Paris pour ce faire… »

Eternelle dichotomie entre le rat des villes et le rat des champs, Clopine.
C’est dans ce rythme des grandes villes que je puise mon énergie. Moi, la sérénité de la campagne m’angoisse !

TKT dit: 3 août 2014 à 10h01

@ bouguereau dit:3 août 2014 à 11 h 47 : Na ja, aber Wildschweinfilet, bitte !

Clopine dit: 3 août 2014 à 10h04

Oh, les objurgations à la lecture de Paul Edel et les imprécations tout court de W ne me sont pas réservées, vous savez. Ils s’adressent généreusement à tous et toutes ici ; quant à ma santé mentale, à part la lancinante question « mais quelle aberration me pousse à venir ici ? », il en est pour elle comme pour le reste : si quand je me vois je me désole, quand je me compare, mon dieu, je me console !

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 10h06

Impression d’une rencontre : en réalité, Clopine est plus rigolote qu’il n’y parait virtuellement !

Onésiphore de Prébois dit: 3 août 2014 à 10h07

La cible préférée de Tsahal, alias SS Leibstandarte Adolf nétanyahou, semble être les écoles : 134 depuis le début du conflit, la dernière cette nuit, et encore une école de l’ONU : 10 morts. Ah ! ils sont gratinés, les fascistes juifs. On va finir par croire que ces gens ont à coeur de banaliser Auschwitz.

La Rousse dit: 3 août 2014 à 10h07

Clopine dit: 3 août 2014 à 11 h 40 min

Encore plus forte que renato en recherche google.
C’est pas peu dire.

pensée du dimanche dit: 3 août 2014 à 10h11

Et vous ?

J’ai l’ édition de 1974 sous les yeux Clopine, en voulez-vous quelques extraits?

bouguereau dit: 3 août 2014 à 10h11

dis donc vontraube chus chtement en train de faire un bbq maous de schwein..fermier attation..plutôt à la mode mexicaine..enfin maous..on sera une dizaine..pour moi c’est du boulot !

Gnondpom dit: 3 août 2014 à 10h14

Clopine dit: 3 août 2014 à 11 h 28 min
Mes arguments sont peut-être foireux, mais je note que M.Court n’a pas répondu à mes questions…

Ni vous à mes « remarques ».

pensée du dimanche dit: 3 août 2014 à 10h15

 » Le miracle, c’est que ça chante, que ça chibre, que ça bande comme une lyre. »

Derrida Glas édition originale de 1974 partie droite ( Genet revisited?- voir Onfray ) de la page 82.

bouguereau dit: 3 août 2014 à 10h19

Ni vous à mes « remarques »

tu veux ta fessée..mit oranges amère et citronelle..à la mexicaine? tintin : tout est pour meusieu courte

pensée du dimanche dit: 3 août 2014 à 10h28

Mais vous, Clopine à part l’ assassinat, qu’ en avez-vous retiré de l’ émission d’ Onfray?

( La marche creuse l’ appétit…)

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 10h40

Pour moi, la campagne se limite aux jardins, Clopine !

PARC DES BUTTES-CHAUMONT 1867
19° arr., rue Manin, rue de Crimée, rue Botzaris, M° Buttes-Chaumont ou Botzaris
Entre Belleville et La Villette, la butte de Chaumont, du latin calvus mons ou mont chauve, est de tout temps une colline aride et dénudée dont le sol calcaire interdit toute agriculture. Des moulins apparaissent dès le XVI° siècle sur les hauteurs de Belleville et de La Villette et on en dénombre six à la fin du XVII° sur la butte de Chaumont.
A partir du XVIII° siècle, le gypse du sous-sol est exploité pour fournir de la pierre à plâtre destinée à la construction. Cette extraction, qui se fait en souterrain, entraîne des affaissements du terrain et, à la suite d’effondrements meurtriers, l’exploitation souterraine est interdite en 1779. Les carrières à plâtre sont détruites et comblées par éboulement mais l’exploitation va se poursuivre à ciel ouvert, de plus en plus intensive dans le premier tiers du XIX° siècle. En 1851, la carrière dite de l’Amérique, l’une des plus importantes, quasiment épuisée, est fermée.
Le site offre à cette époque un aspect véritablement désolé. Aux pieds de la butte, du côté de La Villette, se trouve depuis la fin du XVIII° siècle le plus grand dépotoir d’ordures de la capitale, qui sert aussi pour l’équarrissage des chevaux. La nuit, les anciennes carrières sont le refuge des clochards et des rôdeurs.
En 1860, les communes de Belleville et de La Villette sont annexées et intégrées dans le nouveau périmètre de la capitale. La butte de Chaumont, dont le sous-sol est truffé de cavités et d’anciennes galeries d’exploitation, est inconstructible.
En 1862, l’Etat achète 25 hectares à la Société des Carrières. Le baron Haussmann, préfet de la Seine, a en effet décidé d’implanter là un parc public destiné aux habitants du centre surpeuplé de Paris.
L’ingénieur Jean-Charles Adolphe Alphand dirige le projet, à la tête d’une équipe constituée par le paysagiste Edouard André, l’horticulteur Jean-Pierre Barillet-Deschamps et l’architecte Gabriel Davioud.
Quatre ans de travaux (1863 à 1867) vont être nécessaires. Il faut d’abord condamner les anciennes carrières, modeler et consolider le relief par des terrassements de meulière et de ciment, couvrir toute la surface de terre afin de pouvoir effectuer des plantations, amener l’eau au moyen d’une machine à vapeur qui pompe l’eau de l’Ourcq dans le bassin de La Villette, créer les routes, planter enfin et installer le mobilier du parc. Tout au long du chantier, la nature du sous-sol entraîne de nouvelles et continuelles consolidations. Mais ce site exceptionnel va permettre, par une utilisation habile des accidents du terrain et des différences d’altitude, la création d’un morceau de nature, avec pièce d’eau, cascade, ruisseaux, enrochements et jeux de niveaux, sans équivalent dans Paris.
Le parc des Buttes-Chaumont, l’une des réalisations les plus spectaculaires du Second Empire, est inauguré par l’empereur Napoléon III en même temps que s’ouvre l’Exposition universelle de 1867.
Le lac de 2 hectares est dominé par la masse rocheuse, mi-naturelle mi-reconstruite, de l’île, qui imite le paysage d’Etretat avec pic et arche. Un embarcadère permet la traversée du lac pour gagner l’île où un escalier, dit le “ chemin des Aiguilles ”, creusé dans le rocher, conduit au sommet. Là, le Belvédère construit par Davioud, reproduction du temple de la Sibylle à Tivoli, près de Rome, culmine à 32 mètres, offrant de toutes parts un vaste panorama.
L’île est reliée au parc par un pont en maçonnerie, surnommé le “ pont des Suicidés ” car nombreux furent ceux qui se jetèrent du haut de son parapet, ainsi que par une passerelle métallique suspendue à 23 mètres au-dessus de l’eau.
Une grotte monumentale, haute de 20 mètres et large de 14, au plafond décoré de fausses stalactites, marque l’emplacement d’une ancienne entrée de carrière. Une cascade dévalant depuis les hauteurs de la rue Botzaris s’y jette de manière spectaculaire, avant de se transformer en paisible ruisseau qui s’écoule vers le lac.
Le parc est vallonné de collines plantées dont le sommet offre autant de points de vue différents. Les plantations associent grands arbres, futaies et arbustes, disposés de manière à augmenter les effets de perspective ou à mettre en valeur un élément pittoresque du parc : le Belvédère, un pont, un pavillon. Edouard André invente aux Buttes-Chaumont les corbeilles de fleurs, ovales et légèrement exhaussées qui, placées en bordure des pelouses, créent de la même manière le départ de perspectives sur les surfaces engazonnées.
A chacune des six entrées principales du parc, Davioud élève un pavillon de garde dont l’architecture, inspirée des cottages anglais, associe la brique, le bois, la tuile. Le parc est doté de trois chalets restaurants – au bord du lac ; au-dessus du tunnel du chemin de fer de ceinture, qui traverse le jardin en biais dans sa partie est ; sur le versant de la butte Puebla, à l’ouest. Davioud crée le mobilier : grilles de clôture et portes d’entrée en ferronnerie ouvragée, réverbères aux motifs végétaux, bancs à pieds de fonte imitant des branches de bois, corbeilles de forme “ tulipe ”.
Le parc des Buttes-Chaumont n’a pas connu de véritable transformation depuis sa création et seules les barrières en ciment armé imitant le bois ont été installées à la fin du XIX° siècle pour assurer la sécurité du public. Le Belvédère de l’île a été restauré en 1967 et la grotte en 1986. Un kiosque à musique, construit à l’origine sur le lac puis installé sur la terre ferme après un incendie en 1870, a été déposé, en attente de reconstruction à l’identique.

Onésiphore de Prébois dit: 3 août 2014 à 10h44

On va finir par croire que ces gens ont à coeur de banaliser Auschwitz. (mézigue)

Cibler délibérément des écoles, des hôpitaux, des équipements civils, massacrer délibérément des populations civiles, à commencer par les femmes et les enfants, au mépris des organisations internationales, elles-mêmes préférentiellement visées, sont des crimes de guerre absolument comparables à ceux commis par les armées nazies. Les tueurs israéliens de Gaza sont les héritiers des SS d’Oradour et de Lidice. Les nazis d’aujourd’hui sont des Juifs qui, en plus, fréquentent, pour la plupart, la synagogue !

Court dit: 3 août 2014 à 10h48

Clopine,J’ignore de quelle question il s’agit. Si c’est celle de la pudeur de n’avoir pas mentionné avant Marcel Gauchet, il est des tas de philosophes que l’on ne cite pas, ce qui ne veut pas dire qu’on les ignore. Encore que… Il semble pourtant, à lire le résumé de l’avoinée que vous avez réservée sur votre Blog à Mérimée, que Paul Edel ait du vous signaler des textes que de toute évidence vous ne connaissiez pas; Correspondance, Rapports sur les Monuments Historiques, etc.
Ce genre d’arguments,dans votre cas, est à double tranchant
S’il s’agit de l’ambiance qui règne sur la RDL avec « machisme et homophobie » vous vous faites l’écho, en adoptant le dernier concept, de la machine de guerre dictatoriale et idéologique qui permet de condamner ceux qui ne ratifient pas le mode de vie EdouarLouisien ,et vous donnez à plein dans la mise en scène d’un martyr autoproclamé dont la notoriété dirais-je subite illustre assez bien le confusionnisme de ce temps. Vous nous montrez qu’Emma aujourd’hui ne reverait plus de Rodolphe ou de Léon, mais de petits chérubins plaintifs enclins à préserver , du moins avec les Dames , le sexe des Anges. Ceux qu’ un normand, Jean Lorrain osait appeler les Pélléastres. Mais on suppose qu’aujourd’hui, en dépit de leurs points communs, Lorrain serait mis à l’index par le très tolérant Edouard Louis comme idéologiquement irrécupérable!
On m’a fait un procès sur l’adjectif idiote. Optimiste, je l’avais tempéré par le mot « ici ». Au reste, ce n’est pas moi, mais un homme de lettres cité plus haut qui a écrit que parfois vous preniez le pli « d’une femme de gauche qui s’abétit en lisant Télérama »
Pour le reste, fondez, si cela peut nous en délivrer un Prix Nobel Gueule, attribuable à tous les opus à venir de votre très petit sociologue dont la présence déhonore les Presses Universitaires e France.
Bien à vous.
MCourt

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 10h49

En complément de cet historique on peut lire « Le paysan de Paris » de Louis Aragon dont la deuxième partie est consacrée exclusivement aux Buttes-Chaumont.

Bloom dit: 3 août 2014 à 10h49

@hamlet
Je n’ai pas vu de fantômes mais ma femme, comme tous les Asiatiques, y croit et en a vus.
Depuis la mort de mes proches, je fais régulièrement des incursions dans le monde de mes morts, aller-retours salutaires qui visent à dédramatiser la fin commune et m’évitent les neuroleptiques.
Plus généralement, je ne serais pas surpris d’en rencontrer ailleurs que dans mes songes, des fantômes. En Irlande et au Cambodge errent des centaines de milliers d’âmes blessées qui ne trouvent pas le repos…
Je crains davantage les vivants que les morts…

ST dit: 3 août 2014 à 11h07

« quand je me vois je me désole, quand je me compare, mon dieu, je me console » CLOPINE

C’est une maxime très classieuse qu’on apprend chez les soeurs. Vous avez reçu une très bonne éducation, Clopine, avec des principes qui vous sont restés. Assertion en effet imparable, surtout ici ! Bravo.

renato dit: 3 août 2014 à 11h25

Se consoler ce n’est toujours qu’une maigre consolation, Clopine.

Cela dit, venons à plus amusant. « C’est pas peu dire », qu’elle dit l’encyclopédie vivante — Post it : « It’s not where you take things from – it’s where you take them to », Jean-Luc Godard.

Clopine dit: 3 août 2014 à 11h28

Ce que je retire des émissions d’Onfray ? De la curiosité…

M. Court, l' »avoinée » n’était en réalité qu’une simple et petite phrase : « Mérimée a fait beaucoup de mal à la Corse en parant de romantisme des coutumes barbares ». Or, je vous défie de lire Colomba et d’y trouver de quoi me contredire. Mais vous avez raison sinon : je ne connais pas bien Mérimée. Pas assez, sûrement. D’ailleurs je suis si consciente des manques culturels qui sont les miens que, voyez, je ne frime pas avec, et pour cause. Alors que vous… Encore une différence entre nous : la manière de beurrer ses tartines, sans aucune doute. Avec confiture (pourquoi y’a-t-il des trous dans l’pain ?), ou sans…

Clopine dit: 3 août 2014 à 11h34

… Et puis, Monsieur Court, quand même : « la pudeur » de n’avoir pas cité Gauchet : wouarf ! Et votre couplet sur l’homophobie qui serait une « machine de guerre » qu’il conviendrait de dénoncer : re-wouarf ! Et votre si léger humour, cette saillie si fine sur le nobel Gueule, huhuhu – ah Brichot, Brichot, vous n’avez pas pris une ride depuis que vous avez été enfermé, sous ce nom, dans la Recherche ; et l’hypothèse Emma (= Clopine) n’ayant plus d’amant, mon dieu l’homosexualité vous fait donc tant peur que cela ? Je ne pense pas du tout possible une Bovary dévergondant des homos, mais devenant homosexuelle, ça, oui, ça aurait pu faire une fin possible et moins déchirante…

Dans votre genre, vous êtes bien rigolo aussi, M. Court. Dans un genre pompeux, évidemment… Allez, sans rancune : pompons, pompons, ô vieux Shadock…

renato dit: 3 août 2014 à 11h37

J’attends impatiemment qu’Onfray “assassine” Barthes. Mieux, une œuvre précise de Barthes : Essais critiques III — L’Obvie et l’Obtus.

ST dit: 3 août 2014 à 11h41

« Je ne pense pas du tout possible une Bovary dévergondant des homos, mais devenant homosexuelle, ça, oui, ça aurait pu faire une fin possible et moins déchirante… »

Aveu intéressant !

Autant de suffisance laisse pantois dit: 3 août 2014 à 11h50

« Or, je vous défie de lire Colomba et d’y trouver de quoi me contredire. »
Clopine

A côté ML représente la figure du doute personnifié.

renato dit: 3 août 2014 à 11h52

«… Bovary… »

Toujours cette conne de Bovary, comme si avant elle il n’y avait pas de femmes pas connes du tout, plutôt pas mal, même (Giulia Beccaria ou Caterina Sforza, pour ne faire que deux exemples). Par ailleurs, heureusement ce n’est pas le sujet (accumulation de sujets feuilletonesques) mais la forme qui intéresse dans « Madame Bovary »… mais ça, n’intéresse point la petite bourgeoisie râlante…

Gégé dit: 3 août 2014 à 11h54

« Avec confiture (pourquoi y’a-t-il des trous dans l’pain ?), ou sans… »

Quand Clopine devient aussi hermétique que renato.

Clopine dit: 3 août 2014 à 11h56

Non, pas d’aveu (hétéro je suis et resterai, dorénavant, ou bien il faudrait une telle conjonction d’improbables hasards – un voyage, un naufrage, une île déserte, et une arrivante, pourquoi pas le lundi, ou le mardi, ou le mercredi, ou le jeudi, ou le samedi) – d’autant qu’en plus d’être hétéro je suis monogame, alors…

Mais le départ d’une divagation, ça, oui. Ca aurait une tout autre gueule, si Emma Bovary quittait Charles pour une femme. Notez que je l’ai déjà faite épouser Bouvard, puis Pécuchet, dans de semblables divagations…

ça aurait de la gueule dit: 3 août 2014 à 11h58

Notez que je l’ai déjà faite épouser Bouvard, puis Pécuchet, dans de semblables divagations…

Et Edouard ?

ST dit: 3 août 2014 à 11h59

« Par ailleurs, heureusement ce n’est pas le sujet (accumulation de sujets feuilletonesques) mais la forme qui intéresse dans « Madame Bovary »… mais ça, n’intéresse point la petite bourgeoisie râlante… »

Je pense que vous avez tort sur ce grand roman, et que Clopine a une vision plus exacte de la chose. Parfois, face aux chefs-d’oeuvre, il faut se méfier un peu… se faire tout petit !

Clopine dit: 3 août 2014 à 12h04

Franchement, des fois, j’ai un peu pitié pour vous !

Voici, donc :

http://youtu.be/qgpu-Ouy30s

La confiture ça dégouline
Ca passe par les trous d’la tartine
Pourquoi y’a-t-il des trous dans le pain ?

Et au fait, Monsieur Court, vous qui avez si manifestement fustigé l’intolérance intolérable d’Edouard Louis, vous ne nous dites pas ce que vous pensez de l’admirable tolérance à autrui dont W/M. Alba fait preuve journellement, ici même ? Auriez-vous peur de lui ? Ou bien seriez-vous plein de mansuétude d’un côté, et de sévérité de l’autre ?

Divagations brayonnes dit: 3 août 2014 à 12h05

Sous l’égide de Clopine Trouillefou,
Edouard Louis le si génial écrivain sociologue prend pour épouse Emma Bovary dite Gustave.

pensée du dimanche dit: 3 août 2014 à 12h06

qu’on apprend chez les soeurs.

Quand on vous dit qu’elle a tout d’une dévote!

ST dit: 3 août 2014 à 12h07

« vous ne nous dites pas ce que vous pensez de l’admirable tolérance à autrui dont W/M. Alba fait preuve journellement, ici même »

L’argument qui tue !

Autant de suffisance laisse pantois dit: 3 août 2014 à 12h10

renato dit: 3 août 2014 à 14 h 01 min

A côté ML représente l’image du respect d’autrui.

renato dit: 3 août 2014 à 12h12

« Je pense que vous avez tort… »

M’enfin, ST ! elle s’est prise comme un manche, feuilleton, donc — c’est d’ailleurs par là que Flaubert a cherché les matériaux, et il savait très bien ce qu’il faisait car à la même époque les hommes allaient au bordel et les femmes (qui en avaient la possibilité, naturellement) entretenaient un secrétaire… carrément à la maison… mais bon, le romanesque prime sur le réel, in fine… d’autant plus que ç’en gênerait beaucoup de se savoir fils du secrétaire ou du chauffeur… (on parle de la classe sociale qui disposait des revenus de Flaubert, naturellement)

Puis, allez voir les approches de la vie de Giulia Beccaria (fille de Cesare et Mère d’Alessandro Manzoni) ou Caterina Sforza (mère de Jean des Bandes Noires).

Gnondpom dit: 3 août 2014 à 12h15

« vous ne nous dites pas ce que vous pensez de l’admirable tolérance à autrui dont W/M. Alba fait preuve journellement, ici même ? Auriez-vous peur de lui ? Ou bien seriez-vous plein de mansuétude d’un côté, et de sévérité de l’autre ? »
Clopine

Ah bon, j’aime mieux ça.
La malhonnêteté Clopinesque reprend le dessus, le hors-sujet non argumenté revient au grand galop.

renato dit: 3 août 2014 à 12h19

« A côté ML représente l’image du respect d’autrui. »

Je ne permettrais jamais de contester de votre opinion.

Clopine dit: 3 août 2014 à 12h20

Renato, vous avez raison pour les bordels. Avez-vous eu connaissance de cette lettre à l’oncle, écrite par Marcel Proust, et qui commence par « aujourd’hui, Papa m’a donné dix francs pour aller au bordel » ?

Grand chemin dit: 3 août 2014 à 12h20

« fils du secrétaire ou du chauffeur… (on parle de la classe sociale qui disposait des revenus de Flaubert, naturellement) »
renato

Vous voulez dire qu’en plus de piquer les économies, les chauffeurs violaient la patronne ?

renato dit: 3 août 2014 à 12h24

Ah ! non, Grand chemin ! puisque ne pouvant pas aller au bordel (pas d’offre), elle l’avait “embauché”.

Grand chemin dit: 3 août 2014 à 12h27

renato dit: 3 août 2014 à 14 h 24 min

Embauché un chauffeur du temps de Flaubert !
Joli sens de l’anticipation.

milou dit: 3 août 2014 à 12h27

la réponse de MCourt sur papattes qui se mélange ce qui lui reste de pinceaux est d’un comique délectable, on dirait du bouguereau imitant Ruquier, Clopine vainqueure par KO, Edouard Louis au-dessus de la mêlée, on les aura, ça commence

renato dit: 3 août 2014 à 12h30

« Avez-vous eu connaissance de cette lettre à l’oncle, écrite par Marcel Proust… »

Non, Clopine, mais j’ai connu l’un de mes grands-pères et quelques oncles. Je me suis toujours demandé comment c’était possible, mais ils se rappelaient tous de cette première fois. Comme quoi, le monde a changé… bien que… parfois il m’arrive d’en douter…

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 12h32

Va t-il falloir attendre le 15 août pour avoir un nouveau billet de Passou dont Phil nous dit qu’il est parti en vacances sur un yacht quelque part en Adriatique ?

de nota dit: 3 août 2014 à 12h32

Oui,pourquoi des fins tragiques?emma qui finit lesbienne…oui,que voilà une fin optimiste,sulfureuse,originale!
Le capitaine Achab abandonne le cachalot,prend femme et ouvre une poissonnerie;l’arpenteur finit par quitter le village,il a trouvé un vrai boulot ailleurs;Julien en a plein le dos des simagrées féminines et finit,heureux,au bordel,enfin Quichotte rencontre dulcinée, rentre chez lui et lui fait des mômes,Sancho rentre aussi et raconte leurs aventures en usurpant le nom de son maître…

renato dit: 3 août 2014 à 12h33

« Joli sens de l’anticipation. »

Pas trouvé le mot pour celui qui gère l’écurie et les moyens de transport associés, donc… je demande humblement pardon…

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 12h34

Pour les classes laborieuses, paysans et prolétaires, comment ça se passait la première fois ?

renato dit: 3 août 2014 à 12h39

« Pour les classes laborieuses, paysans et prolétaires, comment ça se passait la première fois ? »

Léautaud en parle quelque part, je ne saurais dire où.

Cherche milou, cherche encore dit: 3 août 2014 à 12h41

milou dit: 3 août 2014 à 14 h 27 min

Milou a trouvé en Clopine son Capitaine Haddock, la barbe en moins (encore que)

Sergio dit: 3 août 2014 à 12h43

Clopine dit: 3 août 2014 à 14 h 04 min
Pourquoi y’a-t-il des trous dans le pain ?

Pour laisser au mec le temps de tomber… Mais les pains à la Gatling faut quand même du souffle !

Escalier dit: 3 août 2014 à 12h43

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 14 h 32 min
Va t-il falloir attendre le 15 août

baroz s’emmerde, la concierge ne sait plus sur qui médire.

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 12h48

A vrai dire, Escalier, je redoute les romans de la rentrée qui vont s’abattre sur nous !
Voulez-vous que je vous parle de ma première fois ?

cherche milou, cherche encore dit: 3 août 2014 à 12h49

milou dit: 3 août 2014 à 14 h 42 min
Léautaud, renato, ou Léotard ???

L’apport d’un tel humour est à n’en pas douter d’un grand soutien moral pour Clopine.
Une autre façon de se consoler pour elle, avoir les amis que l’on mérite.

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 12h50

Je crois, renato, que c’était également le bordel, à l’occasion de la conscription militaire ?
Pour les femmes, c’est un autre roman !

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 12h52

« Léautaud en parle quelque part, je ne saurais dire où. »

Probablement dans son « Journal », ancêtre du commentaire infini !

ST dit: 3 août 2014 à 12h54

Léautaud : j’aime beaucoup, on devrait en parler sérieusement. Passou, sur son yacht, devrait nous écrire spécialement une chronique, enfin intéressante. Ensuite il y aurait plein de commentaires géniaux, même d’Alba/Widergang-Bang, même de moi-même… Ah ! l’utopie…

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 12h55

Pour le Léautaud puceau, dont le père était souffleur à la Comédie française, il y avait les jeunes comédiennes…

Escalier dit: 3 août 2014 à 12h55

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 14 h 48 min
Voulez-vous que je vous parle de ma première fois ?

Depuis le temps d’Annibal nous avons eu au moins quatre ou cinq versions de cette « première fois ».
Toutes différentes.
Nous finissons donc par douter qu’il y ait eu une première fois.
Comme dirait Thierry, peut-être êtes-vous vierge de partout ?

Sirius dit: 3 août 2014 à 12h57

Merci Clopine, je viens d’écouter Onfray…Très bon panorama des années 70 et de leurs aberrations. J’aurais des critique bien sûr, trop de raccourcis lapidaires, trop de temps perdu sur les états de service nazis de Heidegger et pas assez sur le contenu de sa pensée. On retrouve les obsessions d’Onfray, sa haine de l’idéalisme notamment, qu’il voit partout…Platon aurait empoisonné l’histoire de la pensée, relayé par le christianisme…le structuralisme n’en serait qu’une modalité récente, niant le réel et l’histoire au profit d’une « vraie réalité » conceptuelle et a-historique…

Amusant, cela rejoint le thème central de son livre sur le Quichotte.

L’ennui est que tout cela est trop systématique, mécaniste…On pourrait facilement lui objecter que, avec ou sans Platon et sa descendance, on ne voit nulle part de vision du monde inscrite dans le réel qui pourrait échapper à sa critique.

Par ailleurs, il aurait pu rendre hommage aux livres prémonitoires de JF Revel « Pourquoi des philosophes » et « La cabales des dévots », dont je m’étais régalé dans la petite collection Pauvert, couverture brune, format allongé…

renato dit: 3 août 2014 à 13h01

« c’était également le bordel »

Des tailleurs de pierres à la retraite connus au temps de ma lointaine jeunesse, Jacques, ils m’ont parlé, la larme à l’œil, de granges et d’arbres. Le bordel aussi, évidemment, mais plus comme rituel collectif (la conscription) qu’autre chose, et toujours un petit sentiment de honte qui pointait entre les mots… mais vous savez bien que les tailleurs de pierre ce sont des artistes…

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 13h02

« Depuis le temps d’Annibal nous avons eu au moins quatre ou cinq versions de cette « première fois ».
Toutes différentes.
Nous finissons donc par douter qu’il y ait eu une première fois.
Comme dirait Thierry, peut-être êtes-vous vierge de partout ? »

Ou bien traversé par tous les trous !
Je ne m’en souviens plus…
mais j’ai retrouvé l’une de ces versions :

 » – J’étais encore enfant quand je me suis fait enculer. Cela se passa dans une belle oasis, à l’orée d’un désert. J’errais parmi les survivants d’un horrible massacre qui avait opposé deux tribus rivales se disputant le même territoire. Seuls les plus vigoureux guerriers étaient encore en vie. Les femmes, les enfants, les vieillards et les hommes les plus faibles avaient péris. Les vainqueurs, ivres de sang et d’alcool s’étaient radoucis. C’était par une nuit de pleine lune. En pénétrant dans le campement, j’ai vu un âne qui bandait ostensiblement. A mon approche, il s’agita si violemment qu’il parvînt à rompre la corde qui le retenait à un pieu fiché en terre. Puis il détala comme une flèche en direction du désert, en poussant d’effroyables braiments. Je sus dès lors que tout pouvait arriver. Dans le campement, je découvris des groupes d’hommes avachis au sol, au centre d’amoncellements de bouteilles vides. Certains parvenaient encore à marmonner des paroles incompréhensibles à la lune, d’autres ronflaient bruyamment. La nuit était déjà bien avancée. Mon père se tenait debout contre un arbre en grande discussion avec un homme plus jeune que lui. Quand il me vit, il abandonna son compagnon et vint vers moi en titubant. Non sans grâce. Il tenait une bouteille dans la main droite. Ses yeux parlaient pour lui. Instinctivement, je me raidis et pris une allure froide. D’une voix pâteuse il me supplia de venir me promener avec lui sous les arbres. Il voulut me faire boire. Je refusais. Il se fit de plus en plus suave. J’étais gêné, car je surpris plusieurs regards qui nous observaient dans le noir. Enfin nous nous éloignâmes. Quand nous nous retrouvâmes complètement isolés au milieu du bois, il commença à me caresser avec une très grande douceur. Le contact de ses doigts rugueux m’enflamma. Etait-ce à cause de l’énorme astre au-dessus de nos têtes ? De la tiédeur nocturne après une journée brûlante ? Des parfums balsamiques qui embaumaient l’air ? Je fus saisi d’un désir sauvage, jamais ressenti à ce jour, et m’offris alors sans pudeur, sans plus de retenue. Je ne m’étonnai même pas qu’un tel organe pût me pénétrer sans difficulté. Tout se passa avec aisance. Il m’empala longuement. Il me fit tournoyer sur moi-même. Et tressauter de bas en haut. Il m’encula de face, jambes en l’air, et de dos, les fesses bien cambrées. Il me prit sous tous les angles et dans toutes les positions. Il se remuait en moi avec frénésie. Il râlait bestialement tandis que je l’exhortais par des paroles grossières. Je disais que j’étais une salope, qu’il pouvait me l’enfoncer jusqu’au bout, que j’aimais ça. Quand il poussa son chant final et se retira, je ne fus pas surpris de le voir céder la place à un autre homme derrière lequel se profilait la file des guerriers. Au petit matin, épuisé, je tombai à genoux et remerciai béatement sainte Elasticité. »

Histoire de trompes dit: 3 août 2014 à 13h08

Depuis le temps d’Annibal

Vous voulez parler de celui qui traversa Eze à dos d’éléphant ?

Sergio dit: 3 août 2014 à 13h09

Escalier dit: 3 août 2014 à 14 h 43 min
la concierge ne sait plus sur qui médire.

Madame Dodin ? Sur les mecs qui trient pas !

Première marche dit: 3 août 2014 à 13h11

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 15 h 02 min

N’oubliez pas qu’il y a eu votre Papa aussi.

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 13h11

« les tailleurs de pierre ce sont des artistes… »

Et des athlètes de grande douceur, tel mon père le sourd-muet :

« Un jeudi, jour où nous n’avions pas école, ma mère me chargea de porter son déjeuner à mon père sur son lieu de travail. Habituellement, il l’emmenait lui-même le matin. Mais ce jour-là, elle n’avait pas pu le préparer à temps. Elle remplit la musette d’un ragoût de veau, qui finissait de mijoter sur la gazinière, la mit dans un panier en osier, y ajouta un demi pain, un litre de vin rouge et un gros morceau de parmesan. Le tout enveloppé dans une serviette à carreaux rouges et blancs.
Ainsi lesté, je partis en direction de la pinède où mon père avait son atelier, sur les hauteurs du faubourg, qui alors n’était pas lotis comme aujourd’hui.
Au bout d’un chemin, à mi colline, à l’extérieur d’un hangar en tôle, je le vis qui s’acharnait au marteau et au burin, l’air concentré, contre un énorme bloc de marbre blanc. Il était entièrement recouvert de poudre de pierre miroitante, de la tête aux pieds, et avec ses pantalons et sa chemise clairs et amples, il semblait un Pierrot lunaire.
Craintivement, je lui touchai l’avant-bras. Il sursauta, surpris, puis me voyant, il m’offrit un large sourire, me déchargeant de mon panier.
Il partagea avec moi son repas, me régala en prime de figues fraîches et de pignons qu’il servit avec le café.
Il me parla de son travail de tailleur de pierres marbrier, jusqu’à m’initier, massette et ciseau en mains, aux rudiments de son métier. Tandis qu’accompagnant mes gestes malhabiles, il me tenait étroitement serré, je sentis l’odeur acide de sa transpiration mêlée au parfum suave de la résine des pins parasols, qui de toutes parts nous enveloppaient.
L’après-midi passa.
Quand il jugea qu’il avait fait sa journée, mon père alla se rincer et se changer. Il ressortit tout neuf du hangar, les cheveux noirs, luisants et peignés, puis il me conduisit à l’auberge que tenait son ami Apo Lazaridès, l’ancien champion cycliste.
Là, mon père commença une partie de poker avec ses amis. On me servit un panaché très blanc, avec juste un fond de bière, qui très vite m’enivra. J’étais béatement assoupi, quand je fus tiré de mes rêveries par un joueur, qui m’apostropha : « Oh ! petit, ton père gagne. Tu payes la tournée ? » Inquiet soudain de l’heure, je fis comprendre à mon père qu’il était temps de rentrer. »

Première marche dit: 3 août 2014 à 13h17

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 15 h 11 min
Et des athlètes de grande douceur, tel mon père le sourd-muet

Celle-ci était la version pour Disney.

Candide dit: 3 août 2014 à 13h22

@clopine 14 h 20 .
C’est une lettre à son grand-père. La voici :
18 mai 1888, jeudi soir

Mon cher petit grand père,

Je viens réclamer de ta gentillesse la somme de 13 francs que je voulais demander à Monsieur Nathan, mais que maman préfère que je te demande. Voici pourquoi. J’avais si besoin de voir une femme pour cesser mes mauvaises habitudes de masturbation que papa m’a donné 10 francs pour aller au bordel. Mais 1° dans mon émotion j’ai cassé un vase de nuit, 3 francs 2° dans cette même émotion je n’ai pas pu baiser. Me voilà donc comme devant attendant à chaque heure davantage 10 francs pour me vider et en plus ces 3 francs de vase. Mais je n’ose pas redemander sitôt de l’argent à papa et j’ai espéré que tu voudrais bien venir à mon secours dans cette circonstance qui tu le sais est non seulement exceptionnelle mais encore unique : il n’arrive pas deux fois dans la vie d’être trop troublé pour pouvoir baiser…

Widergänger dit: 3 août 2014 à 13h43

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 14 h 32 min
Va t-il falloir attendre le 15 août pour avoir un nouveau billet de Passou dont Phil nous dit qu’il est parti en vacances sur un yacht quelque part en Adriatique ?
________
Il s’est perdu dans sa névrose du commentaire infini de la Rdl !

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 13h46

Oui, ML, on en profite pour refourguer nos vieux textes, pardon, nos textes intemporels !
Racontez-nous donc votre première fois !

Widergänger dit: 3 août 2014 à 13h46

Je n’ai jamais dit que Clopine devait être brûlée sur le bûché, j’ai simplement répercuté un article sur les sorcières auxquelles Court, le bien nommé, faisait allusion à l’insu de son plein gré. C’est tout.

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 13h47

Clopine, elle en a fait la matière de son premier texte, pas vrai, Clopine ?

Widergänger dit: 3 août 2014 à 13h49

Ma première fois, c’est un conte merveilleux. J’avais quatorze ans en vacances en charente-maritime. Elle habitait une belle maison au milieu d’une forêt enchantée près d’un petit canal. Une idylle de jeunesse charmante.

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 13h53

Et l’on dira que je fais du Disney !
Chez ML on entend même le gazouillis des petits zoziaux !

Et inversement dit: 3 août 2014 à 13h54

milou dit: 3 août 2014 à 15 h 50 min
cherche milou : ta gueule raclure de keupu

Jacques Barozzi dit: 3 août 2014 à 13h57

Sur le manuscrit de la lettre de Marcel Proust posté par Candide se trouve une grosse erreur, saurez-vous la retrouver ?

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