Mourir… dormir, dormir ! Rêver peut-être !
Nous aura-t-il fait rêver, justement, ce passage de Shakespeare… (Hamlet, III, 1). Il y a plusieurs années, Katharina Hagena en avait fait le fil rouge d’un beau roman L’Envol du héron ((Vom Schlafen und Verschwinden, traduit de l’allemand par Corinna Gepner, Editions Anne Carrière). Etait-ce le roman de la disparition ou celui du sommeil ? A moins que ce ne fut l’un dans l’autre, ce qui disparaît de nous lorsque nous nous abandonnons. L’un de ses trois personnages principaux était une somnologue, qui allait d’un congrès l’autre. Entre collègues, ils s’y projetaient des films de patients, généralement des maires ou des pasteurs, espionnés dans leur sommeil par des caméras infrarouges. Pline disait que, pour lutter contre l’impossibilité de fermer les yeux à la nuit tombée, il fallait coudre un bec de héron dans une peau d’âne et se l’attacher au front. Autres moyens : un doigt coupé et posé sur la table de chevet. On dit aussi qu’il suffit de poser une aigremoine sur la tête du dormeur à son insu et que cela suffit à l’empêcher de se réveiller. La bile d’anguille passe également pour être un bon remède. On fait, paraît-il, de beaux rêves avec du sang de la huppe recueilli dans un tissu et appliqué sur les tempes. Il s’avère même qu’une femme endormie dit tout si l’on place du lait de louve sur son cou, voire des testicules de renard sur son cœur. Ceux qui jugeaient ces procédés un peu complexes avaient le droit de le remplacer par un autre : la corne gauche d’une chèvre, ou le crâne d’un loup, glissés sous l’oreiller.
Incroyable le nombre de gens qui rusent avec eux-mêmes en se défilant devant le sommeil. On y rêve de dormir dans l’espoir insensé d’échapper aux souffrances du cœur. L’insomniaque, c’est celui qui attend. Le bout de la nuit, le début du jour, le sommeil, la tombée de la nuit… Il guette le moment où l’inaccessible l’emportera. Reste à savoir lequel est le gardien de l’autre, du sommeil et du rêve. Le titre, c’est la seule réserve qui demeure à l’issue de la lecture du nouveau roman de Tahar Ben Jelloun L’Insomnie (259 pages, 20 euros, Gallimard). Car si la chose est bien centrale, le narrateur est campé de manière si épatante que l’insomniaque l’emporte vite sur l’insomnie. L’(anti)héros est un scénariste casablancais, à l’imaginaire saturé de films, hanté, torturé, parasité par l’impossibilité de s’accorder plus qu’une misérable poignée d’heures de sommeil.
« Dans mon lit, je suis comme un poisson dans une friteuse. Je vais d’un angle à l’autre ».
Ses journées sont alors gâchées par une migraine tenace, l’esprit comme en travaux, du tapage plein le cerveau. La perspective de ses nuits est un cauchemar par anticipation. Jusqu’à ce qu’il trouve le moyen d’en sortir : la mort des autres. Du moins la fin accélérée de sales types qui ne méritaient pas mieux quand ce n’est celle de femmes encombrantes qui l’avaient bien cherché. A ses yeux, ce ne sont pas vraiment des meurtres, pas tout à fait des assassinats, plutôt une bonne action au service de la société : si elle savait, nul doute qu’elle lui saurait gré d’en avoir débarrassé le plancher. Juste un coup de pouce à la mort, à peine. Il ne se sent pas l’âme d’un diabolique à la Clouzot. Pas le moindre remords, nul cas de conscience. D’autant que souvent, la rumeur évoque « une belle mort », que demander de plus.
A chaque fois qu’il hâte l’issue d’une agonie, cela lui accorde des « points-sommeil » : plus la victime était importante, plus élevé est leur nombre, plus consistant son crédit dans sa bourse imaginaire. De quoi lui garantir de trois mois à un an de sommeil selon les cas. Il n’a guère à les chercher. Et quand les occasions ne se présentent pas d’elles-mêmes, de manière parfois un peu artificielle, comme cela finit par se savoir dans son premier cercle, on fait appel à son expertise pour en finir avec un contemporain qui ne sera guère regretté. Le remède est certes spécial mais son efficacité est éprouvée, bien plus profondément et durablement que les somnifères et les calmants, ou le kif dont il ne supporte pas la fumée. Même Hugo Mercier, ce start upper polytechnicien de 26 ans à qui Libération a récemment consacré une page pour avoir conçu un bandeau connecté qui assomme le mal en question sans le recours à la chimie, même lui ne peut rien pour le narrateur de L’Insomnie, double de l’auteur qui parle en connaissance de cause. Films et livres seraient également impuissants à le guérir, certains d’entre eux (Le Festin nu et La Disparition) ayant le pouvoir de lui chauffer les nerfs, et il ne peut passer sa vie à relire indéfiniment le seul roman qui ait sur lui un effet hautement soporifique (Les Gommes). Même quand il lui arrive de consulter, il est envahi d’images ; ainsi lorsqu’un docteur Knock lui parle de « vitiligo », il croit entendre « vertigo » et l’angoisse le saisit.
Ses victimes ? D’abord sa mère dont la fin légèrement encouragée lui a fourni au fond le remède contre l’insomnie, et sa demi-sœur percluse de maladies : celles-là, il a vraiment le sentiment de leur avoir rendu service. Puis sa propre ex-femme, une ensorcelée coupable d’avoir régulièrement disparu sans rendre de comptes, la moindre des choses dès lors que « l’insomnie a ruiné ma relation conjugale », mais cela resta à l’état de projet. Un Français très Vieille France qui passait comme tant d’autres sa retraite au Maroc et râlait sur un lit de l’hôpital Mohamed V. Un instituteur pédophile dit « le Pointeur » qui avait fait des ravages à Tanger et Tétouan mais demeurait intouchable car protégé par sa qualité d’indicateur de police. Deux frères âgés également frappés d’Alzheimer. Un certain Yazid qui fut tortionnaire sous Hassan II et se mourrait tout doucement, trop doucement, d’un cancer généralisé. Une sorcière qui produisait du mauvais œil en quantité industrielle. Le banquier le plus riche du pays…
Ses armes ? D’abord le coussin fortement appuyé sur le visage. Puis des tuyaux opportunément débranchés dans des lits d’hôpitaux. Un anesthésiant, du Tracrium dit communément « curare »….
Il est à la recherche du crime parfait mais ne peut déléguer comme le héros de Hitchkock. Lorsqu’il lui arrive de se perdre dans ses songes, il se voit tel Edward G. Robinson dans l’ultime séquence de Soylent Green (Soleil vert au lieu de Plancton vert), allongé au foyer face à des images (un paysage fleuri, des arbres, des animaux en liberté) de la nature du monde d’avant aux accents du premier mouvement de la « Pastorale », la sixième symphonie de Beethoven. C’est un conte des Mille et une nuits, mais inversé. Le sultan était insomniaque et Shéhérazade lui racontait des histoires pour ne pas se faire tuer. L’Insomnie est la preuve si besoin est que Ben Jelloun reste un conteur en toutes circonstances qu’il s’avance en romancier, nouvelliste ou poète. Mais il a manifestement éprouvé une telle jouissance à raconter cette histoire à ne pas dormir debout, avec un humour noir irrésistible, que son plaisir est contagieux. D’autant qu’il en profite en chemin pour régler quelques comptes avec le Maroc et les Marocains, leurs travers, leurs contradictions, leurs insuffisances, leurs encombrants hôtes de marque – mais sans aller jusqu’à les tuer tous… De tous les films noirs qui le constituent, il en est un de Howard Hawks qui domine, tiré d’un scénario de Faulkner, Chandler & co. Son titre ? The Big Sleep ou le Grand sommeil, mais qu’alliez-vous imaginer….
De tous les écrivains, les poètes sont probablement ceux qui dorment le moins, ceux dont le sommeil est non le plus léger mais le plus agité, peuplé d’ombres et de fantômes. En me laissant envelopper par la lecture de Marina Tsvétaïéva, mourir à Elabouga (195 pages, 15,50 euros, Mercure de France), je n’en doutais pas un instant eu égard à son tempérament, sa personnalité. Ce n’est pas qu’une question de biographie mais de flamme intérieure. La poétesse Vénus Khoury-Ghata rappelle avec ce texte qu’elle fut aussi et demeure encore une romancière des plus sensibles. Son évocation de la personne et de l’œuvre de son héroïne est des plus singulières en ce qu’elle ne se refuse rien. L’exactitude n’est pas son souci, aussi ne lui cherchera-t-on pas noise, par exemple, sur le lieu de Boris Pasternak (moins un « appartement » qu’une datcha) là où, près de Moscou, la nomenklatura logeait ses grands artistes et écrivains à Peredelkino (moins une « résidence » qu’un village). Seule la vérité importe à celle qui ne veut retenir que les traces à l’exclusion des preuves, puisque seules les traces font rêver – des vers de René Char le disent quelque part dans son œuvre et Vénus Khoury-Ghata me pardonnera de préférer pour les citations des poèmes de Marina Tsvétaïeva (1892-1941) la traduction de Véronique Lossky (éditions des Syrtes) à celles de René Char et Tina Jolas.
Tout son portrait de Tsvetaïéva est de cette encre mouvante. Là où d’autres se perdraient en longues et méticuleuses descriptions, il lui suffit de quelques mots pour ressusciter un salon parisien de 1925 où la Tsvétaïeva, ni russe blanche ni bolchevique, s’était égarée pour un thé « entre des femmes attifées de robes désuètes et de bijoux somptueux » et, avec une infinie délicatesse, tout est dit. Il y faut une certaine disposition d’âme. Encore que, si elle préférait tout de même les Blancs aux Rouges, et même si elle se disait dégagée de toute action politique, elle ne haïssait pas les communistes mais le communisme pour sa capacité à déshumaniser l’homme. Une femme qui, du fond de ses exils, de ses misères, de ses solitudes, trouvait tout de même dans chaque mensonge au moins un rayon à sauver, celui qui est tendu vers la vérité.
Le roman est construit sur la technique de l’interlocuteur distant (« Tu… »), familiarité que s’autorisent mieux deux poètes (l’auteure ne dit jamais « poétesse ») entre elles. Tant et si bien que pour nous qui les lisons, il n’y a plus que Vénus et Marina, tous patronymes congédiés. Tutoiement ou vouvoiement, le procédé n’est pas nouveau, très réussi dans La Modification (1957) de Michel Butor, Un Homme qui dort (1967) de Georges Perec ou Si par une nuit d’hiver (1979) d’Italo Calvino dans lesquels l’auteur interpelle le lecteur, mais plus lassant dans L’Autre qu’on adorait (2016) de Catherine Cusset où « l’autre » est interpellé. Vénus Khoury-Ghata a su trouver la bonne distance et le ton adéquats, ce qui n’allait pas de soi tant l’exercice est délicat avec une telle partition ; au-delà, plus long, l’effet s’userait et lasserait le lecteur ; en-deçà, une réelle et poignante empathie s’en dégage.
Il n’est pas de plus lumineuse illustration de ce qu’un roman peut apporter à notre intelligence de la-vie-et-l’œuvre d’un écrivain. Des choses et des sensations que jamais un biographe ne pourra donner. Un peu comme un Eric Vuillard par rapport aux historiens. En sus des principaux faits souvent connus, des sensations, des couleurs, des odeurs, des sentiments, des émotions et son lot de tristesse. Que nul ne s’avise d’y chercher des « infos », il n’y trouvera que des vibrations, ce qui est d’une toute autre richesse. Les extraits de ses lettres sont d’une intensité bouleversante, comme l’est la litanie des « Si… » égrenés dans l’inventaire de tout ce qui aurait pu faire obstacle à son suicide si seulement… Rien n’est oublié à commencer par ce qui relève de la névrose même de Marina : le poison de l’indécision si diffus et si puissant qu’il lui ôte toute son énergie. Vraiment pas faite pour le bonheur, ou du moins pas pour cette vie-là, tant elle est esseulée, amère, sauvage, arrogante, mal aimée par une kyrielle d’amants, détruite par les séparations, effrayante aux yeux de ses amis même, incarcérée dans son exigence d’absolu auquel chacun de ses mots aspirait, dévastée à en perdre le sommeil.
« Prête à tout pour être aimée, même à traduire le diable si on te le demandait » mais comment aimer quand on est à ce point inadaptée à la vie ? (…)« Tu préférais dialoguer avec ta table de travail, son bois usé et ton visage sillonnés des mêmes fissures, des mêmes rides ».
Ce livre dévoile comment Tsvetaeva savait trouver les mots, à la fois les plus denses et les plus coupants, pour dire le cercle solidaire de notre fidélité à nos morts ; elle nous fait ressentir comme nulle autre le cimetière qui est en nous, où nos morts sont ensevelis dans une seule et même tombe fraternelle. Les poèmes tombent de sa plume, elle qui souffre d’être reconnue pour sa prose mais non pour sa poésie ; elle se sépare de sa fille car il n’y a pas d’autre solution tant elle se sent nocive pour elle. On retrouve les ombres familières de Pasternak-son-frère-de-feu et de Rilke-la-poésie-personnifiée, de l’éditeur Vichniak et celle moins connue de la poète Sophia Parnok qui l’a foulée aux pieds en public, la rendait folle de jalousie et « qui te prend, te rejette, car incapable de désirer une femme qui a enfanté (… parce que) tu as accouché, allaité, devenue un mammifère au lieu d’être une déesse ».
Son cortège de misères ne lui fut supportable que parce qu’il était irradié, par une langue splendide fût-ce au plus profond du dénuement. Reste à savoir la part de la machine totalitaire et celle de son projet de vie dans un si sombre fatum. Imaginez une femme essentiellement frondeuse au tempérament exalté (« »hystérique » » jugera Gorki qui avait décrété sa poésie « »maniérée et impudique » »), persuadée que seule l’exaltation donne une vision correcte des choses. Qui décèle tout de suite en chaque chose son secret. Qui ne vit que pour l’écriture et ne calcule pas. Qui respire entre ses cahiers et ses dettes. Qui paie très cher son indépendance et son refus de la haine politique imposée par le léninisme et le stalinisme. Qui fut partout une étrangère. Qui n’a pas une vision du monde mais un sensation du monde. Qui est intimement convaincue que tout n’est rien, l’écriture exceptée.
Elle le reconnaît elle-même dans son effrayante lucidité, trop a toujours la mesure de son monde intérieur, ou plutôt de son absence de mesure. Sa devise : « »Ne daigne » ». Quoi ? S’abaisser. Tsvetan Todorov, à qui Vénus dédie son roman, qualifiait son état d’esprit d' »incandescent ». C’est exactement cela, jusqu’à ce que, aux prises avec la famine pendant la guerre, elle qui a déjà perdu sa fille de trois ans morte de faim, qui a connu l’hostilité et l’indifférence dans l’exil, qui a vu son autre fille être déportée dans un camp, elle ne voit d’autre issue que la mort volontaire. Elle se pend. Mais même l’accomplissement de son dernier voeu sera refusé à celle qui rêvait que, sur sa pierre tombale, vierge de tout signe, on grave : »Ci-gît la Sténographe de la Vie« . Comme elle l’annonçait dans un vers, son corps une fois enseveli, elle n’en cesserait pas moins de vivre à travers ses poèmes. « Et ma cendre sera plus chaude que leur vie… ». On ne sait même pas où repose son corps dans le cimetière d’Elabouga. De tous les personnages qui passent et repassent dans ce ruban de mélancolie, Boris Pasternak, l’homme et le poète avec lequel elle coïncidait plus qu’avec tout autre, est celui qui nous demeure le plus proche une fois la lecture achevée. Peut-être parce que, comme il est dit à la page 138, c’est son visage qui s’imposait à Marina Tsvetaïeva à la moindre insomnie…
(« Edward G. Robinson dans « Soylent Green » ; « Humphrey Bogart et Lauren Bacall dans The Big Sleep » ; « Marina Tsvetaïeva » photos D.R.)
904 Réponses pour Mourir… dormir, dormir ! Rêver peut-être !
» puisque seules les traces font rêver – des vers de René Char le disent quelque part dans son œuvre »
La parole en archipel, parole de Soleil vert
first picture: Charlton Heston (vote à droite) regarde mourir Edward G. Robinson (né Hongrois)
http://aktalakota.stjo.org/site/PageServer?pagename=alm_culture_main
The Lakota elder passed his vision on to his people. Now, the Sioux use the dreamcatchers as the web of their life. Traditionally, it is hung above their beds or in their homes to sift their dreams and visions. Good dreams are captured in the web of life and carried with them … but the evil dreams escape through the center’s hole and are no longer part of them. (Note: Some bands believe the bad ideas are caught in the web and the good ideas pass through to the individual. Either account is acceptable.)
Lakota believe the dreamcatcher holds the destiny of their future.
Beau papier qui mêle votre goût de l’amitié à votre goût de l’Orient, Passou !
Et dire que je lis ça à 2 H 01 du matin…
(bon d’accord, je sors)
Vous pourriez pas faire plus court Passou?
Ce billet serait un excellent somnifère pour TBJ…
C’est quoi « TBJ » Closer ?
» l’homme et le poète avec lequel elle coïncidait plus qu’avec tout autre « .
Jolie formule. Croirions avoir affaire aux aventures de Jean Ostanoï et de Wolnika Epstein. Voilà les rives où nous emmène la mémoire insomniaque du Maroc russifié. C’est bien un peu gratuit, comme tous les délires hallucinatoires, mais ça compte dans les « points-sommeil ». Surtout quand on doit se lever pour affronter le monde, avec la gueule un peu pâteuse du lundi matin.
Las, Passoul va pas se faire un copain de finkie avec son dernier touite. Je vous avais dit qu’il allait finir par s’énerver sur son blogue à propos des éloges de Sérotonine. Dommage pour lui, va encore rater l’Académie fr…
TBJ ? = Taratata Bon Jour, cloclo.
TAHAR BEN JELLOUN voyons!
On ne risque guère l’insomnie en regardant « Qu’est-ce que l’on a encore fait au Bon Dieu » de Philippe de Chauveron, avec Christian Clavier et Chantal Lauby.
Nous étions 12 millions à avoir vu le premier volet de cette comédie qui s’inscrit dans la bonne tradition de la farce, énorme et caricaturale, autour d’un couple de provinciaux bourgeois catho de droite dont les quatre filles épousent chacune un Français issus de l’immigration : un Juif, un Arabe, un Chinois et un Africain.
Dans ce deuxième volet, nous retrouvons nos quatre jeunes couples de bobos parisiens, devenus parents à leur tour, en proie au désamour complet du pays : insécurité ambiante, frilosité des banques à soutenir les initiatives privées, taxes excessives, racisme en tout genre et Français éternellement râleurs…
La France tu l’aimes ou tu la quittes : de fait, ils projettent tous d’aller vivre à l’étranger, au grand désespoir des grands-parents.
Toute la problématique de ce deuxième volet, mené par une Chantal Lauby plus active quoiqu’aussi dépressive que dans le premier volet, est de faire à nouveau aimer la France à leurs rejetons et de les faire rester sous le beau ciel de notre doux pays.
Incidemment, on apprendra que les quatre gendres ont tous voté Macron.
A cela s’ajoute le fait que la soeur africaine du dernier gendre de notre couple de référence, dont le père est un alter ego réactionnaire Noir du personnage de notaire Blanc joué par Christian Clavier, décide à son tour, grâce aux récentes possibilités offertes par la loi Taubira, d’épouser une black française.
On rit de bon coeur, sans trop se poser de questions, à cette farce, qui s’achève par un happy end final d’une grande famille multiculturelle française restructurée…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580144&cfilm=262394.html
CLOPINE,frottez vous les yeux et un gant d’eau fraiche!
un billet qui me touche particulièrement ,surtout en ce moment où je fais des rêves que je voudrais voir en film d’art
bonne journée!
merci Anne-Lise.
Ce midi je vais manger de la tête de veau sauce ravigote avec des pommes-vapeur.
Un grand verre de Quincy, une quichette aux poireaux en entrée, un chocolat liégeois en dessert (petit) avec des crêpes-dentelle.
je ne vous cherche pas la video si elle a été sélectionnée
.. c’est un dormeur» que lance une Signoret au meilleur de sa forme, …
casque d’or
Jazzi je l’ai vu hier et j’ai bien aimé.
Besoin de décompresser après une période très difficile : le résultat est atteint. Une accumulation de clichés assumée et assez sympa. On sourit, on rit et globalement on passe un bon moment.
Enfin, D., avec la tête de veau rien qu’un brin de gros sel, et un filet d’huile pour les pommes-vapeur.
Cvetaeva et Majakovskij, la rencontre de deux réprouvés [article]
sem-linkGeorges Nivat
https://www.persee.fr/doc/slave_0080-2557_1996_num_68_4_6360
Oui, moi aussi Lavande. La salle où j’ai vu le film était pleine à craquer. A côté de moi, trois adolescentes blacks à popcorn riaient à gorge déployée.
Ces jeunes trentenaires dénigrant la France et désireux de s’expatrier m’ont fait songer à Ed. Mêmes arguments. J’ai imaginé, hilare, JC mariant ses fils à une Juive, une Arabe, une Chinoise, une Africaine et un… homme ! Les menus de Chantal Lauby, qui raffole de la tête de veau et de la mousse au chocolat sont assez semblables à ceux de D. Et le curé, déjanté, du film n’est pas sans évoquer Delaporte.
Mais qu’est-ce que la RDL a fait au Bon Dieu Passou !
Ça veut dire quoi « blacks à popcorn », Jazzi ?
Que seuls les blacks mangent du pop-corn ? Détrompez-vous, quand je vais au cinéma j’en achète toujours et pourtant je suis blanc.
Oui aucun problème pour le gros sel, quoique on ne dise pas en Français « un brin » pour du gros sel. Je suis un peu plus réservé pour l’huile sur les pommes-vapeur. Je préférais me servir de la sauce ravigotte ou utiliser un peu de beurre persillé voire un peu de crème avec du poivre blanc.
C’est un clin d’oeil à Phil, D., qui ne voit dans les salles multiplex que des ipodés à popcorn. Et tu le sais très bien, pas besoin de prendre ton air niais !
Oui, on dit une pincée, renato…
Amusant de voir que Le Figaro et le Parisien plébiscitent ce film, tandis que les critiques de gauche font la fine bouche en prenant un air dégoûté.
Tel Xavier Leherpeur, qui écrit dans Le Nouvel Observateur : « Non seulement le film ne dénonce jamais la xénophobie, mais, pire, il nous en déculpabilise. Laissant ainsi aux idées nauséeuses la liberté de pulluler en toute quiétude » !
Le propre de la farce, d’antique mémoire théâtrale, n’est-il pas de s’emparer des thèmes les plus problématiques du moment et de les… dédramatiser ?
Ainsi aura-t-on droit, prochainement, à une comédie autour de Gilets jaunes, marquant ainsi la consécration de ce mouvement ?
Pas forcément une pincée pour du gros sel !
Ce serait trop. Quelques grains.
Une petite pincée, D.
Les graves sujets d’insomnie et de cauchemar proposés par Passou n’ont pas l’heure de faire recette ?
Une pincée, d’accord, mais alors il en faudra 2 ou 3 []de pencées]. Moi, je l’aime avec les pommes-vapeur et une salade de radis écrasés* et cresson assaisonné sel, poivre, vinaigre de vin, huile.
*Écraser les radis comme on fait avec les gousses d’ail.
Il faut voir la portion. Cela dit, je viens de vérifier, une pincée — pouce + index — 3 voir 4 graines.
Anne Teresa De Keersmaeker, Rosas Danst Rosas :
vous avez vu p.481 de l’article
Ah oui,Maïakovskij ?
voix de basse et gilet jaune
Cest bien ça?
« Abdication de tout esprit critique, prise au sérieux de son moindre trait d’humour etc : Houellebecq statufié par un choeur d’admirateurs ce matin à « Répliques ». Edifiant. »
La vie est trop injuste, Passou. Ce n’est pas nouveau…
Delaporte, iras-tu voir le dernier film de François Ozon, « Grâce à Dieu », sur la pédophilie au sein de l’église catholique ? Sortie prévue le 20 février prochain…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580890&cfilm=263132.html
Jazzy, disons que, pour une fois, les élèves de la RDL entament une petite sieste près du radiateur, au fond de la classe. La faute au sujet évoqué par le prof, sans aucun doute, qui incite à la somnolence…
Moi perso, samedi matin j’étais en partance pour le centre de la France, eh bien, dès que j’ai entendu le sujet de Répliques, une sorte de hoquet s’est emparé de moi et j’ai fermé instantanément le poste.
C’était trop.
Parce que, tout de même, on n’est pas payé pour s’infliger ça, non ?
Jazzy, je me demande si le film « invisibles » ne peut pas passer justement pour une sorte de documentaire en gilet jaune. (mais je ne l’ai pas vu, hein, juste Clopin !)
Non, « Invisibles » est un sujet sur la solidarité, portée dans le film uniquement par des travailleuses sociales au service d’autres femmes. Un film, mi fiction mi documentaire, avec de beaux spécimens de SDF multiculturelles qu’il faut sauver de la rue et réintégrer afin, qu’un jour prochain, elles puissent occuper les Ronds-Points !
Mais on n’en est pas encore là…
D, oui pour pincer du gros sel, il faut comme renato enfiler ses gants de jardinnage, c’est une sensation désagréable que celle ci. Je pose la boîte à gros sel et Je s’empare d’une cuiller pour prélever , jamais je n’y touche ou dans la paume de la main aidée de l’instrument; après avoir prélevé dans la boîte vous déposez le sel dans votre paume ,pour ensuite vous en debarasser le plus rapidement possible en le jetant dans la casserole et en poussant un grand cri , comme si on ne devait plus jamais vous y reprendre de votre vie.
« pour une fois, les élèves de la RDL entament une petite sieste près du radiateur, au fond de la classe. »
Raison pour laquelle, Clopine, je n’ai pas hésité à envoyer mon sujet sur « Qu’est-ce qu’on a encore pu faire au Bon Dieu ? » Je croyais que cela allait réveiller les erdéliens et qu’ils allaient tous crier au scandale : « que viens faire Clavier, à la prestigieuse RDL à Passou ! »
Nenni, Lavande est venue à ma rescousse en avouant que elle aussi !
C’était juste pour illustrer ce que signifie l’expression encore en usage: en avoir un grain.
« Delaporte, iras-tu voir le dernier film de François Ozon, « Grâce à Dieu », sur la pédophilie au sein de l’église catholique ? »
Peut-être, Jacuzzi. Si de tels films pouvaient inciter l’Eglise à enfin prendre les choses en main énergiquement ! J’ai l’impression qu’après ce qui a été rendu public de la part des victimes et les deux Lettres du pape, cela a commencé à bouger un peu. Une grande réunion de cardinaux va se tenir, auprès du pape à Rome, en ce mois de février. L’important pour moi n’est pas tant le film d’Ozon que ce que vont décider de faire les responsables de l’Eglise.
Ne pas confondre le gros sel et la soude caustique, Bérénice !
Ceci dit, on peut préférer les brins, cependant brin s’applique selon MOI aux règne végétal or le sel est une cristallisation, cette histoire de rameau cristallisê ne devrait influer sur le choix périlleux comme un saut qu’il convient de faire entre brin et grain.
Au , ErReur, faute, Zero!
Moi je n’ai pas pour habitude d’écraser les radis et ça ne risque pas de changer de sitôt. Il s’agit d’une odieuse pratique transalpine.
Le sel n’est pas une cristallisation mais est composé de cristaux de chlorure de sodium.
Un ion Na+ et un ion Cl-.
C’est différent.
« ce que vont décider de faire les responsables de l’Eglise »
Etouffer le scandale et tenter d’éteindre l’incendie, Delaporte. La pédophilie est intrinsèque au christianisme : comment passer des anges et angelots de la Bible, aux enfants de choeurs d’aujourd’hui, tout en maintenant le célibat des prêtres ? Vaste et éternel problème…
D, cela n’en fait pas une fibre végétale pour autant. Un cristal, des cristaux.
Le procès du cardinal Barbarin a montré malheureusement que de hauts prélats pouvaient être complètement incompétents. Barbarin est sans doute une honte pour l’Eglise, et néanmoins il est toujours en place. Pour ma part, je serais favorable à ce que les cardinaux en conclave élisent des papes plus jeunes et plus énergiques. Mais ce n’est pas facile de bousculer une apathie bureaucratique trop ancrée dans les habitudes. JP II, quand il est arrivé en 1978, était encore assez jeune. Il n’a pas pris en considération le problème de la pédophilie dans l’Eglise. Le pape François a bien tenté de réformer la Curie, mais n’a rencontré qu’une opposition forcenée. Je me dis souvent que cette Eglise n’est bonne qu’à délivrer un message d’amour et de paix basé sur l’Evangile, mais qu’elle serait incapable de gérer une cabine téléphonique… En ce début de millénaire, tel est le nouveau défi qui s’ouvre à l’Eglise.
« La pédophilie est intrinsèque au christianisme… »
Je ne crois pas du tout. La pédophilie dans l’Eglise, on doit pouvoir la dater du premier quart du XXe siècle. Elle est lentement et sourdement entrer dans les moeurs avec les progrès putrides de la société de consommation. Montherlant s’en était fait le chantre décadent avec sa pièce de théâtre « La Ville dont le prince est un enfant », pièce qu’heureusement on ne joue plus, mais qui était encore en vogue il y a une vingtaine d’années.
Absolument pas transalpine, D., africaine plutôt, mais vos préjugés sont connus.
Moi aussi, ça m’a fait sursauter cette manière d’écraser les radis, D.
Quelle idée ?
Tout l’intérêt du radis vient justement du plaisir de pouvoir le croquer à pleine dent ! Accompagné d’une pincée de sel fin et d’une tartine de baguette craquante beurrée à souhait.
Un verre de vin par-dessus e poi basta, renato !
« Le pape François a décidé de réunir, du 21 au 24 février prochain à Rome, les présidents des conférences épiscopales du monde entier sur la question de la protection des mineurs. » La Croix
Espérons que ce sera sérieux…
« la dater du premier quart du XXe siècle »
Tu devrais relire les oeuvres philosophiques du marquis de Sade, Delaporte !
Ce qui m’intrigue, c’est que l’on n’en parle pas en ce qui concerne les institutions religieuses juives ou musulmanes. Il n’y aurait pas trace de pédophilie ici ?
Mon cher Jacuzzi, c’est peut-être le descendant d’illustres hauts dignitaires de l’Eglise qui parle à travers vous. Mais, parmi les ecclésiastiques, il en est qui croient vraiment, et la lecture des écrits philosophiques du marquis de Sade n’est pas vraiment leur tasse de thé. Votre obsession sexuelle, Jacuzzi, vous fait voir l’Eglise romaine comme une énorme partouze homo. C’est à mon avis bien exagéré.
Delaporte, la pédophilie atteint peut être plus l’église que la population moyenne, sa datation est sûrement plus ancienne que cela sauf qu’avant les attouchements n’étaient pas nécessairement considérés comme nuisibles et encadrés par la loi encore que. Les bonnes familles réservait un fils à l’Eglise, ensuite les vocations ont trouve d’autres motivations. Un enfant doué mais pauvre avait tout intérêt à suivre le séminaire. Pour ma part , je me demandai il y a longtemps déjà, si des individus croyants mais honteux de leur sexualité ( homosexualité , sexualité déviante, je j’associe pas les deux ) ne trouvaient pas refuge au sein de l’église pour fuir leur identité sexuelle puisque longtemps l’église condamna certaines pratiques comme péchés, hérésie… et consacrer leur vie à Dieu avec le danger qu’une abstinence totale peut entrainer. Les curês cela dit font voeux de célibat, pas de chasteté.
la société condamnait également l’homosexualité, était il plus commode de vivre protégé par l’habit et l’institution si l’on était homosexuel? Le respect et l’autorité allaient avec.
« l’Eglise romaine comme une énorme partouze homo. C’est à mon avis bien exagéré. »
Une rumeur qui courent depuis toujours, Delaporte, et qui continue à se répandre dans la littérature et au cinéma : de Voltaire à Fellini, parmi bien d’autres !
La pédophilie est dans l’ADN des monothéismes, qui condamnent les jeunes filles à la virginité absolue et poussent les jeunes hommes à substituer le cul au con…
Petit rappel possède surement des info précises et datées à ce sujet. Where is he?
Jazzi, l’age moyen actuel du premier rapport sexuel se situe vers 16ansen Europe. Auparavant, on mariait beaucoup plus tot. Votre théorie tient encore pour l’Islam, sans aucun jugement , Mustang, ce film recent en témoigne d’ailleurs.
La pédophilie n’est pas intrinsèque au christianisme et le célibat n’est pas la cause de la chose. On ne va pas rédige une liste, mais on trouve des pédophiles partout, et bien avant le XXe siècle. Il y a même le tourisme sexuel impliquant les mineurs, et en ce sens là Suisse a légiféré :
Art. 5 3. Conditions de lieu / Infractions commises à l’étranger sur des mineurs
Infractions commises à l’étranger sur des mineurs
1 Le présent code est applicable à quiconque se trouve en Suisse et n’est pas extradé, et a commis à l’étranger l’un des actes suivants:
a.1
traite d’êtres humains (art. 182), contrainte sexuelle (art. 189), viol (art. 190), acte d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance (art. 191) ou encouragement à la prostitution (art. 195), si la victime avait moins de 18 ans;
abis.2
actes d’ordre sexuel avec des personnes dépendantes (art. 188) et actes d’ordre sexuel avec des mineurs contre rémunération (art. 196);
b.
acte d’ordre sexuel avec un enfant (art. 187), si la victime avait moins de 14 ans;
c.3
pornographie qualifiée (art. 197, al. 3 et 4), si les objets ou les représentations avaient comme contenu des actes d’ordre sexuel avec des mineurs.
2 Sous réserve d’une violation grave des principes fondamentaux du droit constitutionnel et de la CEDH4, l’auteur ne peut plus être poursuivi en Suisse pour le même acte:
a.
s’il a été acquitté à l’étranger par un jugement définitif;
b.
s’il a subi la sanction prononcée contre lui à l’étranger, que celle-ci lui a été remise ou qu’elle est prescrite.
3 Si, en raison de cet acte, l’auteur a été condamné à l’étranger et qu’il n’y a subi qu’une partie de la peine prononcée contre lui, le juge impute cette partie sur la peine à prononcer. Il décide si la mesure ordonnée et partiellement exécutée à l’étranger doit être poursuivie ou imputée sur la peine prononcée en Suisse.
1 Nouvelle teneur selon l’art. 2 ch. 1 de l’AF du 24 mars 2006 (Prot. facultatif du 25 mai 2000 se rapportant à la Conv. relative aux droits de l’enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants), en vigueur depuis le 1er déc. 2006 (RO 2006 5437; FF 2005 2639).
2 Introduite par le ch. I de l’annexe à l’AF du 27 sept. 2013 (Conv. de Lanzarote), en vigueur depuis le 1er juil. 2014 (RO 2014 1159; FF 2012 7051).
3 Nouvelle teneur selon le ch. I de l’annexe à l’AF du 27 sept. 2013 (Conv. de Lanzarote), en vigueur depuis le 1er juil. 2014 (RO 2014 1159; FF 2012 7051).
La pédophilie, en usage dans les temps Antiques, est devenue un pêcher capital sous le christianisme, renato. E cosi…
Mais il est sûr, renato, que l’église vaticane n’a pas le monopole de la pédophilie, qui se pratique aussi en famille, et qui compte bon nombre de prédateurs touristiques !
«… l’Eglise romaine comme une énorme partouze homo. C’est à mon avis bien exagéré.»
Pas vraiment une énorme partouze, il cependant vrai que si on fréquente un minimum le monde romain on assiste à des ridicules conflits entre prélats qui se disputent les beaux garçons, les beaux appartements, etc.
« Il n’y aurait pas trace de pédophilie ici ? »
Evidemment qu’il y en a, J2z…Je me souviens d’un film tunisien qui faisait une allusion plus que transparente à l’agression sexuelle d’un petit garçon. Tu crois que ça ne tripote pas dans les madrassas alors que les jeunes filles musulmanes sont les plus inaccessibles de toutes? Et Phil nous signalait il y a peu un documentaire sur le sujet dans les milieux orthodoxes juifs. Sans compter l’Education Nationale d’où sont virés des pédophiles en nombre tous les ans…Quant à ta référence au monothéisme, elle tombe mal puisque la pédérastie était, comme chacun sait, fort répandue dans la Grèce antique et que la virginité des filles est tout aussi importante dans des société traditionnelles non monothéistes comme la chinoise ou l’indienne…T’as tout faux Annibal.
La vraie question, c’est pourquoi on ne s’en prend qu’au christianisme et plus particulièrement au catholicisme…La réponse est simple: une haine viscérale de l’Eglise qui a une double source: la libre pensée qui naît au 17ième siècle en Europe et l’anti-papisme fanatique diffusé d’abord par l’Angleterre dans sa lutte séculaire contre l’Espagne et qui reste prégnant dans tout le monde anglo-saxon.
Une autre raison est que l’on ne risque rien à s’attaquer aux curés, au contraire, on est sûr d’être encensé par une bonne partie de la critique, acquise d’avance.
Bérénice, je crois bien que les curés font vœux de chasteté aussi. Delaporte pourrait confirmer.
Jazzi, le pêcher est un arbre fruitier, le péché peut être capital:
Closer, il semblerait.
Je vois que j’ai ouvert un beau débat !
Bérénice évoque des vraies questions à 14h24 et 14h29. Je les ai déjà développées ici et démontré que la source principale des déviations sexuelles dans l’Eglise, à savoir les fausses vocation induites par la pression sociale (camoufler son homosexualité par exemple) ou familiales, avaient pratiquement disparues depuis une génération au moins. La preuve est que l’immense majorité des cas de pédophilie présentés aux tribunaux remontent à des dizaines d’années, mais tout le monde « l’oublie » et fait comme si la situation restait la même aujourd’hui.
« fausses vocations », pardon
Rapidement Jacques, le temps étant ce qu’il est. À partir de l’âge républicain, donc antécédent au christianisme, l’éthique romaine tout en trouvant normal qu’un homme ait des relations sexuelles avec d’autres hommes, ne croyant pas aux valeurs éducatives de la relation homosexuelle, condamnait la pedophilie — mesures d’abord administrative, puis judiciaire.
Les Pères de l’église ont attaché leur vagonnet à cette locomotive-la.
[Incidemment, les péchés capitaux — ou vices si on veut bien dire — : l’acédie, l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie.]
. « L’Europe comme idée, volonté et représentation »
Voilà BHL qui se prend pour Schopenhauer…
La pédophilie est enveloppée dans la pochette-surprise de la Luxure, renato.
Pour incroyable que cela puisse paraître, Jacques, je le sais.
L’acédie, voilà un péché intéressant, né à propos de la vie monacale et qu’il faudrait séculariser. Par exemple, « le héros houellebecquien est-il frappé d’acédie? ». Quatre heures pour développer…
Clopine, ne me dite pas que vous ne vous intéressez pas au « mystère Houellebecq »! Vous voulez complaire à Passou, c’est évident…Et d’abord qu’alliez vous faire dans le Centre, alors que vos tâches agricoles vous attendent dans la Normandie de Sérotonine (ou presque, c’est la Basse, vous c’est la Haute, non?).
Pour l’acédie, ce sera l’objet d’un prochain goût, closer.
Extrait du « Goût de la paresse :
« Ce qui était une vertu pour les penseurs Grecs et Romains, devint très vite un vice pour les Pères de l’Église catholique. Ceux-ci eurent recours à la notion d’acédie (du latin acedia et du grec akedia, et dont l’étymologie signifie négligence, indifférence, découragement), pour dénoncer tout d’abord les premiers relâchements apparus dans les ordres monastiques dès le IIIe siècle, puis pour désigner ensuite la paresse humaine en général. C’est alors que de simple défaut elle fut taxée de péché. Un assaut du Malin, susceptible de conduire à la damnation quiconque y succombait ! »
L’acédie n’est pas un péché. C’est un état émotionnel qui peut facilement être atteint en péchant par paresse, oisiveté, manque d’espérance et de foi.
Il y a une nuance d’importance
« Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver. »
(René Char, La parole en archipel)
« Se méfier des penseurs dont l’esprit ne fonctionne qu’à partit d’une citation »
(Emil Michel Cioran)
« L’acédie n’est pas un péché. »
Thomas d’Aquin n’était pas de cette opinion car il la conçoit comme l’origine ou la cause des autre.
autre > autreS
Closer, le « mystère Houellebecq » est élucidé pour ma part et pour mes besoins : je n’ai plus à « me faire une opinion », vu que celle que je me suis fabriquée de ci de là me convient parfaitement, et quant à plaire à notre hôte… Pfff… Est-ce qu’il cherche à me plaire, d’abord, lui ? Ses atermoiements d’homme de lettres parisien, son obstination à mettre en avant un certain type de pensée disons, sinon réactionnaire, au moins « rétive », oui, comme quand il professe le soutien « inconditionnel » à Gauchet ou les vertus des amitiés, son humanisme chancelant parfois sous la quête d’identité juive, vous croyez que c’est fait pour plaire ? Que l’important c’est de flatter ?
Ah là là…
Par contre, je me jure bien, un jour, d’écrire par le menu mes aventures berrichonnes, pas piquées des hannetons (même s’il n’y en a plus. Des hannetons, veux-je dire). Elles sont si ancrées dans le réel, si denses et en même temps un poil si caricaturales, qu’on pourrait m’accuser d’exagération si je n’étais pas sûre d’avoir entendu ce que j’ai entendu. Soupir. Et ma capacité à survivre en milieu hostile m’a été une fois de plus fort utile, que dis-je ? Indispensable. Mais pour une fois, j’étais aidée par la légèreté de mon élan. Et par la bonne cause dont il s’agissait : les fameux ânes Grand Noir du Berry.
De vraies vedettes, pour de vrai. Hi. Han.
Cet après-midi, vous vous posez beaucoup de questions sur la sexualité. Michel Foucault répond à toutes ces questions dans son Histoire de la sexualité, dont le dernier tome qui est paru était consacré aux Pères de l’Eglise. Comme quoi, c’est un sujet qui intéresse, et qui prouve que la religion aujourd’hui continue de poser les vraies et bonnes questions.
… et qui se pose de questions ?
Bien entendu, on pourrait avancer que Houellebecq a écrit un livre sur l’acédie dans « Sérotonine ». C’est évident. Voilà pourquoi il ne s’est pas fait encore moine, mais qu’il est bien sur le chemin. Houellebecq reprend le fil de tous ces grands penseurs des temps anciens, qui étaient religieux, et qui atteignaient les plus hautes sphères de la spiritualité. Houellebecq aimerait renouer avec cette tradition. Dans Sérotonine, on sent cette aspiration.
« et qui se pose de questions ? »
Les gens intelligents s’en posent continuellement. Les crétins, jamais.
renato, sachez que Heidegger a écrit plusieurs volumes de « Questions », quatre tomes essentiels dans l’histoire de la philosophie. Mais vous ne l’avez sans doute pas lu ?
Moi, par exemple, renato, je me pose beaucoup de questions quant à votre existence. Je me dis que vous avez tiré un bien maigre profit de votre vie, par exemple des rencontres que vous avez pu faire. Cela me semble un bilan bien pauvre à tirer – ou lors dites-moi le contraire.
Il n’y avait pas de questions posées relativement à la sexualité, bien qu’un crétin ait cru les identifier.
« … je me pose beaucoup de questions quant à votre existence. Je me dis que vous avez tiré un bien maigre profit de votre vie, par exemple des rencontres que vous avez pu faire. »
Voilà que le catholique délirant a mis en marche ses fantasmes.
Merci renato de citer votre source au sujet de Saint-Thomas d’Aquin.
Ce ne serait pas difficile à trouver au temps d’internet, mais puisque vous voulez faire dans l’académique, voilà votre bonbon :
Tommaso d’Aquino, Summa Theologiae, II-II, q.35
mais aussi :
Accidia, Dizionario di filosofia, Nicola Abbagnano, ampliato da Giovanni Fornero, p. 13
Heureux ?
« Il n’y avait pas de questions posées relativement à la sexualité, bien qu’un crétin ait cru les identifier. »
Tout l’après-midi il y a eu un débat sur la pédophilie. C’est quand même de la sexualité, la pédophilie ? Pour vous, renato, peut-être pas. Dites-nous ce que vous en pensez, alors. Mais cela risque d’être vous qui allez passer pour un crétin !
Je me suis toujours demandé ce que Saint-Thomas d’Aquin et Roland Barthes se seraient racontés s’ils avaient pu se connaître.
Peut-être avez-vous la réponse, renato ?
non, renato, je me suis mal exprimé : il vous faut citer le passage qui étaye votre propos. Désolé.
Sur la loi anti casseurs pour changer des curés .
« Tout l’après-midi il y a eu un débat sur la pédophilie. »
Un débat c’est beaucoup dire… Enfin, il vous faudrait remonter le fil et lire sans les œillères qui vous servent de guide.
Écoutez D., je ne suis pas votre curé ni votre majordome, la référence vous l’avez maintenant, vous faite donc comme tout le monde : vous allez à la bibliothèque et cherchez.
C’est vraiment impressionnante l’ignorance en matière de foi chez les catholiques !
On ne pense pas assez à l’ après , dans quelles mains tombera un arsenal répressif quand bien même seraient votées des lois sur mesures, n’existe t il pas à côté d’une nouvelle loi d’autres possibilités qui limiterait la casse sans revenir sur les grands principes de cette manière ?
Les prêtres portent ils le gilet jaune? A vous les studios! 😎
aient, sorry closer, lavande..
Pour ne dire qu’une évidence :
Delaporte,vous oubliez Pierre Legendre
voici un lien très sommaire mais comme c’est une oeuvre par laquelle il a voulu aller plus loin que Foucault, ça pourra vous occuper à reprendre vos quetions
La démocratie, cet ersatz de religion – Entretien avec Pierre Legendre
http://squiggle.be/la-democratie-cet-ersatz-de-religion-entretien-avec-pierre-legendre/
« tu n’auras point de désirs impurs volontaires », disait son cathéchisme préparant à la liste des péchés à mettre au tout 1er plan à confesse.
– j’ai eu des désirs impurs volontaires, mon père
– ah bon, mais lesquels, ma petite ?
– j’ai rêvé du vous sucer la bite, mon père
– ah ! mais ce n’est pas un pêché justement, car ce n’est pas un désir volontaire, c’est un rêve provoqué par le malin. Approche toi, mon enfant, je vais te montrer comment il s’y prend et ensuite je t’absoudrai.
– Ouf, j’ai eu tellement peur de pêcher, mon père
– mais non, mon enfant, n’ai plus peur. Nous allons terrasser ensemble le malin, puis nous dirons ensemble deux je vous salue marie et nous n’aurons plus de désirs impurs volontaires.
Oui, c’est une nouvelle mouture du célèbre crimen laese majestatis… On se demande bien pourquoi Fr. Sureau continue d’apporter son soutien au père de ce honteux texte liberticide que ne reniera pas le macronien moyen. Je serais mal à sa place d’avocat essayiste. Mais bon, ne serai jamais dans la conscience de ces prétendus avocats politiquement dissociés. Il est pourtant un moment où ce n’est plus possible !… Va-t-il, li tout, aller rejoindre le camp de tous ces affairistes du pénal, les EDM, RB et autres grandes consciences hugoliennes ?…
L’acédie est un état d’âme. Elle est répertoriée comme telle dans tous les manuels de Vie Spirituelle. Ce que Houellebecq a à faire là-dedans m’échappe totalement. Si c’est une manière tordue de dire que ses personnages sont aux antipodes de l’élan vital bergsonien, tout le monde est frappé d’acédie dans le roman français contemporain. A commencer par le soporifique auteur proposé à nos méditations!
Soutenir Gauchet? Mais je crois qu’il tient debout tout seul! Pas besoin ici de version Hard du Petit Chose qui s’étonne après coup que ses personnages lui intentent des Procès. Le syndrome d’Ephestion est de tous les temps.
MC
Pierre Geoltrain, ou Comment « faire l’histoire » des religions ?: Le chantier des « origines », les méthodes du doute et la conversation contemporaine entre les disciplines
sur le lien, il y a une table des matières
bonne soirée
https://www.brepolsonline.net/doi/book/10.1484/M.BEHE-EB.5.113362
https://www.youtube.com/watch?v=T1YzH4nA6qs
14:35 pour jazzi.
Retour sur « le sacré » : instance pour le sujet ou pour l’intersubjectivité ? Une question que la philosophie pose aux sciences sociohistoriques
https://www.brepolsonline.net/doi/10.1484/M.BEHE-EB.4.2017057
JJJ, FS soutient aussi l’aide aux réfugiés.
Un homme qui devrait plaire à Delaporte, presentation par les échos. :
https://www.google.com/amp/s/www.lesechos.fr/amp/0301730415587.php
sur le « vol des ancetres »
https://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0002_1995_num_108_104_15104
Et alii s’est convertie à l’étude la philo qu’elle a chevillée au corps et nimbant son esprit. Nous ne sommes pas loin de l’eucaristie.
renato, comment voulez-vous que je vous prenne au sérieux si vous ne citez pas le passage étayant votre propos ?
Moi aussi je suis capable d’écrire que l’article « Etats-Unis » se trouve dans le 8ème volume de l’Encyclopedia universalis de la page 209 à la page 245.
Par ailleurs je vous verrais mieux en majordome qu’en curé. Puisque vous abordez le sujet. Donc j’attends votre réponse.
4 février 2019 à 18 h 13 minrendez le h ou la H de l’histoire et foutez moi la paix avec vos conclusuions, vos théories et vos preuves
Aimez-vous la tête de veau sauce ravigote, Ed ? Cela pourrait être un point commun de plus entre nous deux.
Je vous ai donné la référence D., c’est largement suffisant ; pour le reste, vous pouvez imaginer la valeur que je donne à vos opinions !
Eucharistie, mais vous aviez compris. Le site Brésil s’avère comme une ressource tres riche. Merci de l’offrir en partage. Votre sens de l’humour fait défaut. C’était une public joke.
Brepol on line. correcteur.
Et alii, aucune théorie ni preuve. Pas meme un soupçon, qu’est ce que ces histoires. Je ne suis pas suffisamment con pour y prétendre.
Bon restons-en là, renato. Je n’ai pas envie de devoir écrire que vous vous avouez vaincu.
Bérénice, les prêtres officiant revêtent en effet des couleurs. Il y a le vert du temps ordinaire, le rouge de la Passion et de la Pentecôte, le blanc-or de Pâques et de Noël et enfin le violet du temps de l’Avent, de Carême, de la célébration de la Croix et des obsèques.
Mais je ne aucune raison de m’avouer vaincu ou vainqueur, dédé ; je constate, par contre, que vous ne savez pas faire une recherche même avec une référence sous la main, il suffirait pourtant de demander à votre moteur de recherche. J’en déduis donc que de par vos frustrations vous ne cherchez qu’à me chercher noise. Bonne soirée.
Ce que l’on sait moins c’est que les couleurs du Grand-oeuvre y sont en rapport, aussi étrange que cela paraisse. Moins le noir qui n’existe pas comme couleur liturgique. Mais le noir n’est pas une couleur. Ni le blanc. Et d’ailleurs les officiant revêtent le blanc-or à Pâques et non pas le blanc seul.
Oui oui. Tout le monde a bien compris, renato. Bonne soirée également.
« le jaune, qui pouvait jadis, en vertu d’un indult apostolique, remplacer toutes les couleurs, sauf le noir, dans certains territoires de mission[15]. »
…nous dit Wikipédia. Et je cite, moi.
Précisons également que le violet peut remplacer le noir mais que le noir n’est utilisé que dans certains lieux.
Par ailleurs, le jaune est typiquement la couleur du danger. Dans la nature, tout ce qui est jaune est dangereux, à l’exception de la banane et de quelques rares fleurs commele tournesol ou le colza.
Il est vrai également que le jaune est avec son complémentaire le violet, une couleur particulièrement inélégante.
Bon il est 19h, il faut que j’ailke faire des courses pour ce soir. À tout-à-l’heure.
@Petit Rappel dit: 4 février 2019 à 17 h 53 min
J’aime bien vous lire M.Court. Je souris souvent en vous lisant.
Donc, pour vous Houellebecq est un ovni dans le domaine de l’acédie que vous définissez comme un état d’âme, répertoriée comme telle dans tous les manuels de Vie Spirituelle. Houellebecq vous « échappe totalement » avec ses personnages aux antipodes de l’élan vital bergsonien. Et vous ajoutez, un peu dépité, que tout le monde est frappé d’acédie dans le roman français contemporain. (à commencer par le soporifique auteur proposé à vos méditations!)
Houellebecq, je le vois comme un personnage de Chagall : flottant, fatigué. Chagall écrit dans son journal : « Vitebsk est un monde à part, une ville ennuyeuse, habitée par des bourgeois bossus et maigres, des mendiants, des vagabonds allant de maison en maison, marchant par-dessus la ville, baluchon sur l’épaule. Souvent ils pensent Parfois, ils dorment. Cette fatigue est devenue celle de tous ses personnages souffrant de servitude et de discrimination ou d’exil. Mais il y a aussi Bella.
Bella lui inspire ses plus belles toiles, des œuvres délicates. Il l’embrasse, il est léger, il flotte et elle-même semble s’élever au-dessus du sol dans un lieu hors de temps fait de nuages ou dans des maisons rouges, blanches ou bleues où elle l’attend. L’évidence d’un bonheur paisible. Il emporte Bella dans l’air au-dessus de Vitebsk…
Dans Sérotonine, c’est Camille, la femme aimée. («Le monde extérieur était dur, impitoyable aux faibles, il ne tenait presque jamais ses promesses, et l’amour restait la seule chose en laquelle on puisse encore, peut-être, avoir foi.[…] Ceux qui n’ont jamais envisagé de vivre, ni d’aimer, ni d’être aimés[…] n’ont, comme on dit, rien à regretter ; je ne suis pas dans le même cas.») Mais Camille s’éloignera, trahie. Son amour ne sauvera rien.
Tableaux ou romans, ces deux hommes se reflètent dans leur œuvre comme dans un miroir.
L’un et l’autre, personnages d’insomnie, là où le sommeil attendu brouille le réel. Des images mentales apparaissent, sortes de rêves éveillés dans un état de semi-conscience. C’est délicieux, du sommeil sans sommeil… Le langage de nos songes comme une chaîne d’images…
Il paraît que des gens vont regarder Macron débattre. Bien triste spectacle. Je finis par le prendre en pitié, ce « président ». Encore plus que Hollande. J’ai presque envie de le prendre par l’épaule et lui dire amicalement qu’il est un bon gars au fond, mais tellement pas à sa place que ça me fait mal pour lui.
…
…pour parvenir, on peut toujours rêver,!…
…
…bien, encadrer, tout reste possible, en plus avec des œillères bien ajuster,!…
…
…en famille publiques, of course,!…etc,!…
…
Christiane c’est tout de suite long. Elle sort une pendule ou rien. Ça a toujours été comme ça.
Delaporte dit: 4 février 2019 à 16 h 24 min
« et qui se pose de questions ? »
Les gens intelligents s’en posent continuellement. Les crétins, jamais.
Moi, rose, lorsque j’étais petite, je me faisais incessamment rabrouer par mon père car je posais beaucoup de questions.
Je croyais que l’on parlait d’un pendule à propos de scatologie ?
Je dois également aller faire mes courses d. Je prévois des endives au jambons. Mais à cette heure-ci, je crains qu’il n’y ait plus d’endives. Ce serait fâcheux.
Dans leur feuille de chou en ligne intitulé « Lundimatin », les jeunes gauchistes proches de l’infernal Julien Coupat proposent aujourd’hui des textes assez intéressants sur le mouvement des Gilets jaunes. Dans un de ces articles (qui se réfère à Jean Genet), l’auteur cite Ulrike Meinhof, et cela évidemment m’a beaucoup touché. Voici la citation (pour lire l’article en entier, vous pouvez aller sur le site, dont la lecture est gratuite) :
« Les flics essaient, par leur tactique de la guerre psychologique de retourner les faits que l’action de la guérilla avait remis sur leurs pieds. A savoir que ce n’est pas le peuple qui dépend de l’État mais l’État qui dépend du peuple ; que ce n’est pas le peuple qui a besoin des sociétés par actions des multinationales et de leurs usines, mais que ce sont ces salauds de capitalistes qui ont besoin du peuple ; que la police n’a pas pour but de protéger le peuple des criminels, mais de protéger l’ordre des exploiteurs impérialistes du peuple […] ». Ulrike Meinhof
a christiane
https://www.google.com/search?q=chagall+images&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjUg5Da2aLgAhWF1-AKHRcxAZEQ_AUIDigB&biw=1183&bih=855#imgrc=OQ4QT7kgSAPZYM:
bonsoir j’ai à lire
@Soleil Vert
Quelle oreille
@’The only thing you’ve done was yesterday’
https://www.youtube.com/watch?v=FoJQAyrUHhA
assez de pendule;chagall n’oublie pas les poètes
bonne soirée pensez au billet
https://www.google.com/search?q=horloge+chagall&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwie6-qz2qLgAhUC2eAKHRqeBVEQ_AUIDigB&biw=1183&bih=855#imgrc=RAIq7mxAG0IY7M:
« Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d’atteindre le secret des sources de notre journal », ont-ils ajouté. « C’est pourquoi nous avons refusé cette perquisition. » (journal du web)
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Ils sont drôles ces enquêteurs qui veulent perquisitionner chez Plenel, comme s’ils allaient y retrouver l’enregistrement que lui a balancé Benalla pour faire passer un message à Macron… Le « secret des sources », quelle rigolade quand tout le monde sait qu’Alex garde absolument TOUS ses messages avec l’Elysée et qu’il les instille savamment au gré de son analyse des rapports de force du moment…
Bon, après avoir bien ri, je vais aller à la recherche d’un bout de soleil vert à la DGSI pour mon repas du soir, pas dit que j’en trouverai encore.
« Je prévois des endives au jambons. »
C’est très bon et pas cher, sauf quand on les achète cher le traiteur. Grâce à la sauce, très riche quant à elle, c’est très nourrissant. Chaque fois que mon boucher-traiteur en fait, j’en prends sans hésiter. Je ne savais pas qu’en Allemagne on en mangeait aussi. Mais pourquoi pas ? C’est un plat universel. Je suis sûr qu’Ulrike Meinhof devait aimer ça et en manger avec ses jumelles.
Tourte aux pommes de terre accompagnée de salade à l’huile de noix. Un menu vosgien.
Couteau à usage multiples :
sur Du sommeil et autres joies déraisonnables de Jacqueline Kelen :
sur la très ancienne pratique de l’incubation
https://books.google.fr/books?id=3oMbBAAAQBAJ&pg=PT70&dq=%22la+très+ancienne+pratique+de+l%27incubation%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwikodHL3aLgAhURtRoKHbMGAdoQ6AEIKDAA#v=onepage&q=%22la%20très%20ancienne%20pratique%20de%20l'incubation%22&f=false
même source
Michael Angelo, la Nuit
https://goo.gl/images/8cXgJK
et dans un de ses sonnets
Grato m’è il sonno, e più l’esser di sasso.
Mentre che il danno e la vergogna dura,
Non veder, non sentir m’è gran ventura
Pero non mi destar, deh’- parla basso !
Dormir m’est cher et plus encore être de pierre
aussi longtemps que l’injure et la honte durent.
Ce m’est un grand bonheur de ne rien voir ni entendre ;
ne va point m’éveiller, de grâce parle bas.
Liszt a mis en musique Dormir m’est cher.
Arthur RIMBAUD, un poème.
Il a eu raison néanmoins comment l’entendre si l’on dort, la question résiduelle qui s’impose est Quand, où ensuite et avec qui qu’il reste en nous un brin de sociabilité sincere ou même une once de rêve amoureux
Acedie ?
« Au sens courant en Grec, akēdia veut dire indifférence, négligence ; il provient du verbe kēdeuō qui signifie « prendre soin », « s’intéresser à », « soigner », joint à l’alpha privatif dans le verbe akēdeō qui signifie ainsi « ne pas se soucier de ». D’où la déclinaison des contraires : akēdēs, négligé, négligent et akēdestos, avec indifférence, sans pitié. On peut se référer également au même verbe kēdeuō entendu cette fois dans le sens plus particulier de « enterrer » — sens repris dans le substantif kēdeia qui signifie le soin qu’on prend d’un mort, les funérailles, ou dans l’adjectif akēdeutos, « abandonné sans sépulture », qui témoigne le sommet de la déréliction. On verra que l’acception de ce terme peut jouer sur les deux sens de kēdeuō, même si c’est le premier qui constitue la sphère de sens traditionnellement reconnue au terme.
Historiquement, la notion s’est appliquée à un groupe restreint : celui des moines, et plus précisément, ceux qui ont choisi de mener une vie érémitique ou semi-anachorétique (solitaire) par distinction avec la vie conventuelle (communautaire) des cénobites. L’acédie, c’est alors la prostration de l’anachorète qui n’arrive plus à investir l’ascèse, c’est-à-dire qui désinvestit le mode de vie solitaire qu’il s’est choisi. L’idéal ascétique devient sans force et la vie spirituelle paraît monotone, sans but, pénible et inutile. »
Sommeil.
Uncle Bob’s Midnight Blues
A very Nobel feeling
https://www.youtube.com/watch?v=4Pv9H0r75XM
Personne ne mange d’endives au jambon en Allemagne. J’en fais parce que les ingrédients sont facilement accessibles, ce qui n’est pas le cas de tous mes plats préférés, notamment les plats avec du fromage un peu « exotique » ici (ex : tartiflette).
Le palais des rêves, d’Ismaïl Kadaré, et Les songes et les sorts, de Marguerite Yourcenar, surtout pour le dossier qui suit le livre des années trente dans la Pléiade.
Sogno d’infanzia de Bellini.
Les Kinderszenen, oui mais pas n’importe quelle version. (Le quasi mépris de Chopin envers Schumann est un des grands mystères de l’Univers, comme les trous noirs).
https://www.google.com/search?q=apr%C3%A8s+un+reve+m%C3%A9lodie&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&oq=apr%C3%A8s+un+reve+m%C3%A9lodie&aqs=chrome..69i57.13878j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8
Un rêve éveillé , est ce la raison du signe infini posé de façon verticale ? Le rêve infini
Ou l’infini rêvé?
… puisque chacun y va de ses préférences sur le sujet, je signale un essai formidable un peu oublié de pierre pachet… moment fort de lecture pour moi, 1988. Je le recommande aux erdéliens un peu lassés des endives aux jambons pédophilisées
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/NRF-Essais/La-Force-de-dormir
Chaloux, qu’exprime pour vous ce rêve de Fauré somptueusement interprété ?
Dans le livre de la Genèse ‒ premier livre de la Bible hébraïque et de la Bible chrétienne ‒ le récit, petit joyau de composition, est présenté comme une épreuve et l’ordre divin est formulé de cette manière : « Prends… Isaac et va… et fais-le monter pour un holocauste » (Genèse 22,1-2). Par contre, dans la Coran, c’est en rêve qu’Abraham se voit en train de sacrifier son fils :
• « Lorsqu’il fut en âge d’accompagner son père, celui-ci dit : « O mon fils ! Je me suis vu moi-même en songe, et je t’immolais ; qu’en penses-tu ? »
N’oublions pas Les Berceaux, chanté par l’immortel Gérard Souzay. Une merveille. Avec l’aimable participation de Sully Prudhomme, beaucoup moins négligeable poète, finalement, qu’on ne le dit.
Chaloux, je lirai votre reponse si bon vous semble de la poster. Mais je ne dirai rien de mon écoute, j’ai peur de mal entendre.
Après un rêve, toujours par Gérard Souzay, que n’aimait point, dit-on dans les commentaires, le pauvre et bien sympathique Barthes, dont la pensée ne m’empêche pas de dormir.
https://www.youtube.com/watch?v=qRrdWhKuwQ4
Béré, impossible de vous répondre, cette mélodie me laisse toujours -paradoxalement- sans voix.
Aragon
Rien qu’un mot rien qu’un mensonge
Pour transformer ton destin
Songe songe songe songe
A la douceur des matins
Et si c’était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle aux hommes de demain
Mourir, dormir, encore Barbara, chantant cette fois Fauré. Au cimetière.
ED, les endives, bof bof. Je n’en prepare plus. Question rapidité et facilité ainsi que variété, je n’ose vous conseiller mais la pâte feuilletée accueille toutes sortes de préparations. Oeufs crème fraiches légumes olives lardons thon en boite fromages. En hiver ,c’est pratique et nourrissant sans être étouffe-chrétien selon ce qui est incorporé aux preparations.
DHH proposait un saumon en feuilleté, vous pouvez l’acheter en pavé pour ne pas vous farcir le poisson en entier.
21h22 et c’est signe de quoi chez vous? Parce qu’on peut rester coi ou comme deux ronds de flan sans pour autant être positivement touché
sur Aragon:
. L’homme qui dort a « parfois une expression de souffrance que peut-être la conscience éveillée ne fait que masquer, que la torpeur laisse remonter comme une méduse sur les eaux de la mer » (p. 290) ; Géricault, dans le « tombeau des songes » est un « frissonnant cadavre », pris dans un « profond dialogue des ténèbres » avant que de ressortir de « l’écume des draps ». Le rêveur est échoué comme un noyé, abandonné à lui-même et à des tourments que nul narrateur ne pourra jamais sonder. Simon Richard, endormi dans l’église Sainte-Catherine de Lille, est lui aussi, « un noyé du sommeil, sur sa chaise de paille, la tête renversée en arrière, le visage contracté, l’œil parti dans les profondeurs » (p. 675). Le comte d’Artois est hanté, lui, par la trahison de Charles (p. 752) – le rêve consolide ainsi les interrogations majeures du roman. Contrepoint de l’action, la songerie est le revers de cette histoire tournée vers l’avenir, résolument optimiste et humaniste, qui fait briller le soleil au bout de la route, à la fin du roman.
https://books.openedition.org/bibpompidou/807?lang=fr
Il va falloir que j’apprenne à cuisiner les panais. J’en ai mangé plusieurs fois dans un resto proche de la Bastille ces derniers temps. Je trouve que c’est un légume absolument merveilleux.
perec
https://m.ina.fr/video/I08261871/georges-perec-a-propos-de-un-homme-qui-dort-video.html
Vous dilapidez la fortune du ménage à Bastille!
Je vous laisse , et alii a terminé sa prière du soir et manifestement tente d’agripper l’attention en multipliant l’envoi de liens variés. Presque un concerto.
Mon que cet Aragon est QQ. C’est de l’emplâtre de poésie. Fournit-on la spatule?
@Béré. Le silence, c’est l’éblouissement. Je me souviens d’une traversée du Magne en voiture, dans un silence absolu, sous un ciel lourd et gris.
Mais même le silence a sa musique. Je l’ai retrouvé un jour dans la chora de Toumani Diabate.
Mon? J’ai oublié Dieu. Mon Dieu, donc que cet Aragon etc.
Henry Roth, Call it sleep
La dernière image de la page :
https://sites.google.com/site/renatomaestriarchivio/1984-1989
Très beaux liens, Et Alii. On vous donne un grain d’étoile et vous ensemencez la voie lactée…
Chaloux,
vous êtes à votre plein épanouissement quand vous offrez, parce qu’elles vibrent en vous, toutes ces musiques.
Passou,
un passage de votre billet, en aparté, est aussi mystérieux que les livres et écrivains que vous nous faites découvrir. C’est comme le début de quelque chose que vous n’avez pas encore écrit…
« On y rêve de dormir dans l’espoir insensé d’échapper aux souffrances du cœur. L’insomniaque, c’est celui qui attend. Le bout de la nuit, le début du jour, le sommeil, la tombée de la nuit… Il guette le moment où l’inaccessible l’emportera. »
@renato dit: 4 février 2019 à 21 h 52 min
Pierres lisses et mystérieuses comme celles des Taïnos qui prenaient le temps de rêver. Passeurs d’énergie et de rêves.
Claude Roy écrivait dans Arts sauvages : « L’art est, avec l’amour de la connaissance, la seule issue réelle qui puisse arracher l’homme au cauchemar du temps, au petit enfer que nous nommons la vie. »
@Marie Sasseur dit: 4 février 2019 à 20 h 21 min
2.1.1. (Barthes). Passionnant !
christiane
merci pour le rappel du plancher de Jeannot. Une femme Madeleine Lhomme a exprimé son chagrin que cette pièce soit devenue propriété d’ un labo.
Elle exprime même son regret d’ en avoir parlé.
Chaloux
épluchez ou rincez ( elon la taille et la fraîcheur).
ds une sauteuse mi huile/ mi beurre, faites les dorer.
Salez, poivrez.
Puis mettez un verre d’ eau.
Couvrez.
Cuire à l’ étouffée (comme moi).
Si nécessaire, rajoutez de l’ eau.
Sinon non.
Se mangent tendre.
Encore un enième livre sur Proust (« contre-enquête ») qui paraît. Il faudrait que Jazzi nous sorte un « goût de la Recherche », pour trier le bon grain de l’ivraie…
Passionnant
« Dans un passage des évangiles, dans l’agonie de jésus aux jardins de Gethsémani, les trois apôtres qui sont venus l’assister en ce moment critique, juste avant sa mort prochaine, s’endorment alors que Jésus leur avait demandé de veiller et de prier (Cf. Le sommeil des apôtres au jardin des Oliviers (pdf). On a là une belle illustration de l’acédie : le sommeil des disciples est de l’acédie. »
http://www.christian-faure.net/2011/04/28/lacedie-un-symptome-de-lamour-chretien/
Je vais aller jeter un œil sur ce « énième » livre sur Proust, écrivain à propos duquel les questions dureront et se renouvelleront bien après nous, prenons-en notre parti. Quoiqu’il en soit, il pose une question intéressante. Mais que les Garnier sont chers!
(Combien de temps à l’étouffée, Rose? -Et merci).
« Mais que les Garnier sont chers!
C’est très cher, et en général ça ne vaut rien. C’est écrit dans un français illisible pour universitaires, un « sabir », cela se limite à des problèmes circonscrits qui n’intéressent qu’un petit milieu. Le lecteur honnête homme évite cette maison d’édition.
Résumé du livre :
« Résumé: Pourquoi un homme aussi privilégié que Proust a-t-il passé sa vie dans la souffrance ? À travers des données biographiques et génétique des textes, cet essai part à la recherche d’un motif que l’écrivain aurait caché. Émerge alors un Proust au triple visage, débarrassé des bandelettes du mythe. »
Résultat des courses : 58 € !
J’ai l’impression que les éditions Garnier sont un dépotoir. Les universitaires y déversent ce qu’ils n’ont pas pu caser ailleurs. J’en ai essuyé les plâtres, avec un livre sur ce malheureux Stendhal, écrit pourtant par un spécialiste : « Stendhal et le désenchantement du monde » de Michel Crouzet. Et encore ce n’était que le tome II, avec comme sous-titre : « Stendhal et l’Amérique ». Cela veut dire qu’il y avait au moins un tome I. Mon Dieu, que c’était atroce, illisible ! Le truc admirable, c’est que Stendhal n’a jamais mis les pieds en Amérique, ni écrit sur l’Amérique. Et néanmoins, cela ne le défrise pas : il écrit carrément sur Stendhal et l’Amérique, comme si cela allait de soi, et pas un petit article, au moins deux volumes de 700 pages chacun. Bravo pour l’invention, mais sans moi ! Moi, j’aime Stendhal au moins !!!
@Chaloux – je profite que vous soyez de passage, pour vous remercier de vos conseils de lecture: je lis, un peu en parallèle, à la fois le petit essai, Chateaubriand qui êtes-vous? de José Cabanis et la biographie, mastoc et touffue, de Jean-Paul Clément amusante de partialité – l’Homme Politique comme visionnaire inspiré! Pour l’instant, le rat terrasse le lion…
Par exemple, ce « Stendhal et l’Amérique », c’était le genre de commentaires aberrants qu’un Blabla pouvait adorer, dont il nous bassinait ici jour et nuit. Heureusement, il n’est plus là pour nous dire quoi lire. Il y a des limites.
Mur chez Giacometti :
https://blogfigures.blogspot.com/2019/02/alberto-giacometti.html
se mangent tendres.
tout dépend de la taille.
À petit feu, un petit quart d’ heure, si petits, Chaloux. De rien, c’ est gratuit.
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