Mourir… dormir, dormir ! Rêver peut-être !
Nous aura-t-il fait rêver, justement, ce passage de Shakespeare… (Hamlet, III, 1). Il y a plusieurs années, Katharina Hagena en avait fait le fil rouge d’un beau roman L’Envol du héron ((Vom Schlafen und Verschwinden, traduit de l’allemand par Corinna Gepner, Editions Anne Carrière). Etait-ce le roman de la disparition ou celui du sommeil ? A moins que ce ne fut l’un dans l’autre, ce qui disparaît de nous lorsque nous nous abandonnons. L’un de ses trois personnages principaux était une somnologue, qui allait d’un congrès l’autre. Entre collègues, ils s’y projetaient des films de patients, généralement des maires ou des pasteurs, espionnés dans leur sommeil par des caméras infrarouges. Pline disait que, pour lutter contre l’impossibilité de fermer les yeux à la nuit tombée, il fallait coudre un bec de héron dans une peau d’âne et se l’attacher au front. Autres moyens : un doigt coupé et posé sur la table de chevet. On dit aussi qu’il suffit de poser une aigremoine sur la tête du dormeur à son insu et que cela suffit à l’empêcher de se réveiller. La bile d’anguille passe également pour être un bon remède. On fait, paraît-il, de beaux rêves avec du sang de la huppe recueilli dans un tissu et appliqué sur les tempes. Il s’avère même qu’une femme endormie dit tout si l’on place du lait de louve sur son cou, voire des testicules de renard sur son cœur. Ceux qui jugeaient ces procédés un peu complexes avaient le droit de le remplacer par un autre : la corne gauche d’une chèvre, ou le crâne d’un loup, glissés sous l’oreiller.
Incroyable le nombre de gens qui rusent avec eux-mêmes en se défilant devant le sommeil. On y rêve de dormir dans l’espoir insensé d’échapper aux souffrances du cœur. L’insomniaque, c’est celui qui attend. Le bout de la nuit, le début du jour, le sommeil, la tombée de la nuit… Il guette le moment où l’inaccessible l’emportera. Reste à savoir lequel est le gardien de l’autre, du sommeil et du rêve. Le titre, c’est la seule réserve qui demeure à l’issue de la lecture du nouveau roman de Tahar Ben Jelloun L’Insomnie (259 pages, 20 euros, Gallimard). Car si la chose est bien centrale, le narrateur est campé de manière si épatante que l’insomniaque l’emporte vite sur l’insomnie. L’(anti)héros est un scénariste casablancais, à l’imaginaire saturé de films, hanté, torturé, parasité par l’impossibilité de s’accorder plus qu’une misérable poignée d’heures de sommeil.
« Dans mon lit, je suis comme un poisson dans une friteuse. Je vais d’un angle à l’autre ».
Ses journées sont alors gâchées par une migraine tenace, l’esprit comme en travaux, du tapage plein le cerveau. La perspective de ses nuits est un cauchemar par anticipation. Jusqu’à ce qu’il trouve le moyen d’en sortir : la mort des autres. Du moins la fin accélérée de sales types qui ne méritaient pas mieux quand ce n’est celle de femmes encombrantes qui l’avaient bien cherché. A ses yeux, ce ne sont pas vraiment des meurtres, pas tout à fait des assassinats, plutôt une bonne action au service de la société : si elle savait, nul doute qu’elle lui saurait gré d’en avoir débarrassé le plancher. Juste un coup de pouce à la mort, à peine. Il ne se sent pas l’âme d’un diabolique à la Clouzot. Pas le moindre remords, nul cas de conscience. D’autant que souvent, la rumeur évoque « une belle mort », que demander de plus.
A chaque fois qu’il hâte l’issue d’une agonie, cela lui accorde des « points-sommeil » : plus la victime était importante, plus élevé est leur nombre, plus consistant son crédit dans sa bourse imaginaire. De quoi lui garantir de trois mois à un an de sommeil selon les cas. Il n’a guère à les chercher. Et quand les occasions ne se présentent pas d’elles-mêmes, de manière parfois un peu artificielle, comme cela finit par se savoir dans son premier cercle, on fait appel à son expertise pour en finir avec un contemporain qui ne sera guère regretté. Le remède est certes spécial mais son efficacité est éprouvée, bien plus profondément et durablement que les somnifères et les calmants, ou le kif dont il ne supporte pas la fumée. Même Hugo Mercier, ce start upper polytechnicien de 26 ans à qui Libération a récemment consacré une page pour avoir conçu un bandeau connecté qui assomme le mal en question sans le recours à la chimie, même lui ne peut rien pour le narrateur de L’Insomnie, double de l’auteur qui parle en connaissance de cause. Films et livres seraient également impuissants à le guérir, certains d’entre eux (Le Festin nu et La Disparition) ayant le pouvoir de lui chauffer les nerfs, et il ne peut passer sa vie à relire indéfiniment le seul roman qui ait sur lui un effet hautement soporifique (Les Gommes). Même quand il lui arrive de consulter, il est envahi d’images ; ainsi lorsqu’un docteur Knock lui parle de « vitiligo », il croit entendre « vertigo » et l’angoisse le saisit.
Ses victimes ? D’abord sa mère dont la fin légèrement encouragée lui a fourni au fond le remède contre l’insomnie, et sa demi-sœur percluse de maladies : celles-là, il a vraiment le sentiment de leur avoir rendu service. Puis sa propre ex-femme, une ensorcelée coupable d’avoir régulièrement disparu sans rendre de comptes, la moindre des choses dès lors que « l’insomnie a ruiné ma relation conjugale », mais cela resta à l’état de projet. Un Français très Vieille France qui passait comme tant d’autres sa retraite au Maroc et râlait sur un lit de l’hôpital Mohamed V. Un instituteur pédophile dit « le Pointeur » qui avait fait des ravages à Tanger et Tétouan mais demeurait intouchable car protégé par sa qualité d’indicateur de police. Deux frères âgés également frappés d’Alzheimer. Un certain Yazid qui fut tortionnaire sous Hassan II et se mourrait tout doucement, trop doucement, d’un cancer généralisé. Une sorcière qui produisait du mauvais œil en quantité industrielle. Le banquier le plus riche du pays…
Ses armes ? D’abord le coussin fortement appuyé sur le visage. Puis des tuyaux opportunément débranchés dans des lits d’hôpitaux. Un anesthésiant, du Tracrium dit communément « curare »….
Il est à la recherche du crime parfait mais ne peut déléguer comme le héros de Hitchkock. Lorsqu’il lui arrive de se perdre dans ses songes, il se voit tel Edward G. Robinson dans l’ultime séquence de Soylent Green (Soleil vert au lieu de Plancton vert), allongé au foyer face à des images (un paysage fleuri, des arbres, des animaux en liberté) de la nature du monde d’avant aux accents du premier mouvement de la « Pastorale », la sixième symphonie de Beethoven. C’est un conte des Mille et une nuits, mais inversé. Le sultan était insomniaque et Shéhérazade lui racontait des histoires pour ne pas se faire tuer. L’Insomnie est la preuve si besoin est que Ben Jelloun reste un conteur en toutes circonstances qu’il s’avance en romancier, nouvelliste ou poète. Mais il a manifestement éprouvé une telle jouissance à raconter cette histoire à ne pas dormir debout, avec un humour noir irrésistible, que son plaisir est contagieux. D’autant qu’il en profite en chemin pour régler quelques comptes avec le Maroc et les Marocains, leurs travers, leurs contradictions, leurs insuffisances, leurs encombrants hôtes de marque – mais sans aller jusqu’à les tuer tous… De tous les films noirs qui le constituent, il en est un de Howard Hawks qui domine, tiré d’un scénario de Faulkner, Chandler & co. Son titre ? The Big Sleep ou le Grand sommeil, mais qu’alliez-vous imaginer….
De tous les écrivains, les poètes sont probablement ceux qui dorment le moins, ceux dont le sommeil est non le plus léger mais le plus agité, peuplé d’ombres et de fantômes. En me laissant envelopper par la lecture de Marina Tsvétaïéva, mourir à Elabouga (195 pages, 15,50 euros, Mercure de France), je n’en doutais pas un instant eu égard à son tempérament, sa personnalité. Ce n’est pas qu’une question de biographie mais de flamme intérieure. La poétesse Vénus Khoury-Ghata rappelle avec ce texte qu’elle fut aussi et demeure encore une romancière des plus sensibles. Son évocation de la personne et de l’œuvre de son héroïne est des plus singulières en ce qu’elle ne se refuse rien. L’exactitude n’est pas son souci, aussi ne lui cherchera-t-on pas noise, par exemple, sur le lieu de Boris Pasternak (moins un « appartement » qu’une datcha) là où, près de Moscou, la nomenklatura logeait ses grands artistes et écrivains à Peredelkino (moins une « résidence » qu’un village). Seule la vérité importe à celle qui ne veut retenir que les traces à l’exclusion des preuves, puisque seules les traces font rêver – des vers de René Char le disent quelque part dans son œuvre et Vénus Khoury-Ghata me pardonnera de préférer pour les citations des poèmes de Marina Tsvétaïeva (1892-1941) la traduction de Véronique Lossky (éditions des Syrtes) à celles de René Char et Tina Jolas.
Tout son portrait de Tsvetaïéva est de cette encre mouvante. Là où d’autres se perdraient en longues et méticuleuses descriptions, il lui suffit de quelques mots pour ressusciter un salon parisien de 1925 où la Tsvétaïeva, ni russe blanche ni bolchevique, s’était égarée pour un thé « entre des femmes attifées de robes désuètes et de bijoux somptueux » et, avec une infinie délicatesse, tout est dit. Il y faut une certaine disposition d’âme. Encore que, si elle préférait tout de même les Blancs aux Rouges, et même si elle se disait dégagée de toute action politique, elle ne haïssait pas les communistes mais le communisme pour sa capacité à déshumaniser l’homme. Une femme qui, du fond de ses exils, de ses misères, de ses solitudes, trouvait tout de même dans chaque mensonge au moins un rayon à sauver, celui qui est tendu vers la vérité.
Le roman est construit sur la technique de l’interlocuteur distant (« Tu… »), familiarité que s’autorisent mieux deux poètes (l’auteure ne dit jamais « poétesse ») entre elles. Tant et si bien que pour nous qui les lisons, il n’y a plus que Vénus et Marina, tous patronymes congédiés. Tutoiement ou vouvoiement, le procédé n’est pas nouveau, très réussi dans La Modification (1957) de Michel Butor, Un Homme qui dort (1967) de Georges Perec ou Si par une nuit d’hiver (1979) d’Italo Calvino dans lesquels l’auteur interpelle le lecteur, mais plus lassant dans L’Autre qu’on adorait (2016) de Catherine Cusset où « l’autre » est interpellé. Vénus Khoury-Ghata a su trouver la bonne distance et le ton adéquats, ce qui n’allait pas de soi tant l’exercice est délicat avec une telle partition ; au-delà, plus long, l’effet s’userait et lasserait le lecteur ; en-deçà, une réelle et poignante empathie s’en dégage.
Il n’est pas de plus lumineuse illustration de ce qu’un roman peut apporter à notre intelligence de la-vie-et-l’œuvre d’un écrivain. Des choses et des sensations que jamais un biographe ne pourra donner. Un peu comme un Eric Vuillard par rapport aux historiens. En sus des principaux faits souvent connus, des sensations, des couleurs, des odeurs, des sentiments, des émotions et son lot de tristesse. Que nul ne s’avise d’y chercher des « infos », il n’y trouvera que des vibrations, ce qui est d’une toute autre richesse. Les extraits de ses lettres sont d’une intensité bouleversante, comme l’est la litanie des « Si… » égrenés dans l’inventaire de tout ce qui aurait pu faire obstacle à son suicide si seulement… Rien n’est oublié à commencer par ce qui relève de la névrose même de Marina : le poison de l’indécision si diffus et si puissant qu’il lui ôte toute son énergie. Vraiment pas faite pour le bonheur, ou du moins pas pour cette vie-là, tant elle est esseulée, amère, sauvage, arrogante, mal aimée par une kyrielle d’amants, détruite par les séparations, effrayante aux yeux de ses amis même, incarcérée dans son exigence d’absolu auquel chacun de ses mots aspirait, dévastée à en perdre le sommeil.
« Prête à tout pour être aimée, même à traduire le diable si on te le demandait » mais comment aimer quand on est à ce point inadaptée à la vie ? (…)« Tu préférais dialoguer avec ta table de travail, son bois usé et ton visage sillonnés des mêmes fissures, des mêmes rides ».
Ce livre dévoile comment Tsvetaeva savait trouver les mots, à la fois les plus denses et les plus coupants, pour dire le cercle solidaire de notre fidélité à nos morts ; elle nous fait ressentir comme nulle autre le cimetière qui est en nous, où nos morts sont ensevelis dans une seule et même tombe fraternelle. Les poèmes tombent de sa plume, elle qui souffre d’être reconnue pour sa prose mais non pour sa poésie ; elle se sépare de sa fille car il n’y a pas d’autre solution tant elle se sent nocive pour elle. On retrouve les ombres familières de Pasternak-son-frère-de-feu et de Rilke-la-poésie-personnifiée, de l’éditeur Vichniak et celle moins connue de la poète Sophia Parnok qui l’a foulée aux pieds en public, la rendait folle de jalousie et « qui te prend, te rejette, car incapable de désirer une femme qui a enfanté (… parce que) tu as accouché, allaité, devenue un mammifère au lieu d’être une déesse ».
Son cortège de misères ne lui fut supportable que parce qu’il était irradié, par une langue splendide fût-ce au plus profond du dénuement. Reste à savoir la part de la machine totalitaire et celle de son projet de vie dans un si sombre fatum. Imaginez une femme essentiellement frondeuse au tempérament exalté (« »hystérique » » jugera Gorki qui avait décrété sa poésie « »maniérée et impudique » »), persuadée que seule l’exaltation donne une vision correcte des choses. Qui décèle tout de suite en chaque chose son secret. Qui ne vit que pour l’écriture et ne calcule pas. Qui respire entre ses cahiers et ses dettes. Qui paie très cher son indépendance et son refus de la haine politique imposée par le léninisme et le stalinisme. Qui fut partout une étrangère. Qui n’a pas une vision du monde mais un sensation du monde. Qui est intimement convaincue que tout n’est rien, l’écriture exceptée.
Elle le reconnaît elle-même dans son effrayante lucidité, trop a toujours la mesure de son monde intérieur, ou plutôt de son absence de mesure. Sa devise : « »Ne daigne » ». Quoi ? S’abaisser. Tsvetan Todorov, à qui Vénus dédie son roman, qualifiait son état d’esprit d' »incandescent ». C’est exactement cela, jusqu’à ce que, aux prises avec la famine pendant la guerre, elle qui a déjà perdu sa fille de trois ans morte de faim, qui a connu l’hostilité et l’indifférence dans l’exil, qui a vu son autre fille être déportée dans un camp, elle ne voit d’autre issue que la mort volontaire. Elle se pend. Mais même l’accomplissement de son dernier voeu sera refusé à celle qui rêvait que, sur sa pierre tombale, vierge de tout signe, on grave : »Ci-gît la Sténographe de la Vie« . Comme elle l’annonçait dans un vers, son corps une fois enseveli, elle n’en cesserait pas moins de vivre à travers ses poèmes. « Et ma cendre sera plus chaude que leur vie… ». On ne sait même pas où repose son corps dans le cimetière d’Elabouga. De tous les personnages qui passent et repassent dans ce ruban de mélancolie, Boris Pasternak, l’homme et le poète avec lequel elle coïncidait plus qu’avec tout autre, est celui qui nous demeure le plus proche une fois la lecture achevée. Peut-être parce que, comme il est dit à la page 138, c’est son visage qui s’imposait à Marina Tsvetaïeva à la moindre insomnie…
(« Edward G. Robinson dans « Soylent Green » ; « Humphrey Bogart et Lauren Bacall dans The Big Sleep » ; « Marina Tsvetaïeva » photos D.R.)
904 Réponses pour Mourir… dormir, dormir ! Rêver peut-être !
ORT,pourtant la biographie que produit un spécialiste explore toutes les facettes de l’homme. A quel autre spécialiste faites vous reference pour préjuger de sa partialité ou comparer la version, je reste assez curieuse de le savoir. Jamais rien lu de Chateaubriand ni autour.
http://www.chire.fr/A-199054-chateaubriand-biographie-morale-et-intellectuelle.aspx
Votre avis lui même n’est peut être pas exempt de partialité quoiqu’il parait à l’évidence celui d’un érudit éclairé dont on peut supposer qu’il a usé tous ronds de cuir et lustré toutes les tables de lecture. Ce Clément m’a l’air d’un passionné ce qui vraisemblablement ne manque pas de dorer la biographie en question.
ORT, Ortega ou orthographe?
Chaloux, il faut surveiller la cuisson à feu doux et goûter. Des temps differents selon le mode choisi:
Bérénice
à feu doux c’est important.
remplacer goûter par la pointe d’un couteau enfoncé délicatement au coeur. Évite d’abimer le cône.
https://www.youtube.com/watch?v=6TtrDhkt1Ic
booz endormi
https://www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_1978_num_29_1_2087
Sur une métaphore métonymique hugolienne selon Jacques Lacan [article]
Merci P. comme Paris pour cette évocation du dormeur du val.
Booz
C’était l’heure tranquille où les li-ons vont boire
LECONTE DE LISLE
1818 – 1894
Les éléphants
Le sable rouge est comme une mer sans limite,
Et qui flambe, muette, affaissée en son lit.
Une ondulation immobile remplit
L’horizon aux vapeurs de cuivre où l’homme habite.
Nulle vie et nul bruit. Tous les lions repus
Dorment au fond de l’antre éloigné de cent lieues,
Et la girafe boit dans les fontaines bleues,
Là-bas, sous les dattiers des panthères connus.
Pas un oiseau ne passe en fouettant de son aile
L’air épais, où circule un immense soleil.
Parfois quelque boa, chauffé dans son sommeil,
Fait onduler son dos dont l’écaille étincelle.
Tel l’espace enflammé brûle sous les cieux clairs.
Mais, tandis que tout dort aux mornes solitudes,
Lés éléphants rugueux, voyageurs lents et rudes
Vont au pays natal à travers les déserts.
D’un point de l’horizon, comme des masses brunes,
Ils viennent, soulevant la poussière, et l’on voit,
Pour ne point dévier du chemin le plus droit,
Sous leur pied large et sûr crouler au loin les dunes.
Celui qui tient la tête est un vieux chef. Son corps
Est gercé comme un tronc que le temps ronge et mine
Sa tête est comme un roc, et l’arc de son échine
Se voûte puissamment à ses moindres efforts.
Sans ralentir jamais et sans hâter sa marche,
Il guide au but certain ses compagnons poudreux ;
Et, creusant par derrière un sillon sablonneux,
Les pèlerins massifs suivent leur patriarche.
L’oreille en éventail, la trompe entre les dents,
Ils cheminent, l’oeil clos. Leur ventre bat et fume,
Et leur sueur dans l’air embrasé monte en brume ;
Et bourdonnent autour mille insectes ardents.
Mais qu’importent la soif et la mouche vorace,
Et le soleil cuisant leur dos noir et plissé ?
Ils rêvent en marchant du pays délaissé,
Des forêts de figuiers où s’abrita leur race.
Ils reverront le fleuve échappé des grands monts,
Où nage en mugissant l’hippopotame énorme,
Où, blanchis par la Lune et projetant leur forme,
Ils descendaient pour boire en écrasant les joncs.
Aussi, pleins de courage et de lenteur, ils passent
Comme une ligne noire, au sable illimité ;
Et le désert reprend son immobilité
Quand les lourds voyageurs à l’horizon s’effacent.
Et alii, comme vous avez changé. Je me souviens qu’avant vous tourniez en derision la psychanalyse, ou n’est ce que le courant freudien sur lequel s’appuie les suivants qui vous dérange? Ceci dit. Certains psychiatres n’y croient pas non plus, l’emploi de croire en ces circonstances ne doit rien au hasard. J’ai meme entendu que Lacan était dément.
: 5 février 2019 à 8 h 54 min
occupez vous de vos fesses ,et foutez moi la paix
Aujourd’hui, à l’appel à la grève générale de mon syndicat, vais aller me rejoindre aux gilets jaunes, je pense que cette fois-ci, la convergences des luttes va provoquer un début de tsunami révolutionnaire propre à renverser la 5e République putréfiée. Le jour du vote d’une loi funeste dont nos prétendus « représentants » du moment devront rendre compte face tribunal de l’Histoire.
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Merci de nous avoir exhumé ce beau poème communiste que nous avait appris jadis Mlle Moquet, la prof de latin en 4e. Je l’avais totalement oublié. Du coup, je me le remets en selle :
Rien qu’un mot rien qu’un mensonge
Pour transformer ton destin
Songe songe songe songe
A la douceur des matins
Et si c’était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle aux hommes de demain
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Toujours ému de voir l’empressement avec lequel nos internautes féminines répondent aux questions culinaires posées par nos collègues masculins, comme si elles compensaient ainsi leur culpabilité d’avoir cherché à les égaler par des considération littéraires accessoires.
(panaïs Istrati)
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Cette nuit, je ramassais dans l’eau des fèves blanches avec un gant blanc tache de sang, pour les apporter à la collection de BL. Elles s’étaient échappées d’un petit sace en plastique d’une petite barque à moteur, et comme elles flottaient, il n’y avait point vol de ma part Une vieille femme très riche, genre Liliane B., m’observait avec hostilité m’imaginant préparer quelque coup tordu. J’attendais de pied ferme qu’elle les ouvre, les hostilités. Mais je finis par lui montrer ce que j’avais empoché, le butin des mes fèves, elle ne crut pas que tel était l’objet réel de ma quête. Je fis alors semblant de vouloir la poignarder avec un petit coutelas, en m’approchant d’elle précipitamment. Elle prit peur et s’enfuit… Et dans le demi sommeil du matin, j’eus la certitude qu’elle était allée se venger de son effroi en allumant un incendie dans son immeuble du 16e arrondissement pour me le foutre sur le dos.
@7.56 r., C’était l’heure tranquille où les p’tits oiseaux vont boire (les contes de l’Île). Belle journée,
celui là va la chasse
celui là le tue
celui là le plume
celui-là le fait cuire
et çui-là l’a tout tout tout tout mangé tout seul
Vous faites de ces rêves, vous 😡, épiques.
oui, r., toujours 😉 … et « quand, au lieu de crier oui, elle supplia non, il comprit qu’elle touchait au paroxysme » (comme aurait dit EH)
« Aussi, pleins de courage et de lenteur, ils passent
Comme une ligne noire, au sable illimité ;
Et le désert reprend son immobilité
Quand les lourds voyageurs à l’horizon s’effacent. »
« Plein de courage et de lenteur, ils passent comme une ligne noire… »
Formidable tableau, Rose, on ne lit plus assez Vigny. On ne savait même plus que de pareilles visions existaient en poésie…et l’on perçoit quels nains nous sommes devenus.
c'(est le songe de Booz mais on l’appelle l’arbre de Jessé
https://www.google.com/search?q=arbre+de+jess%C3%A9&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwir_5OZnqTgAhUP1xoKHUMEDL0Q_AUIDigB&biw=1183&bih=855#imgrc=y1hfWHrHnLpzfM:
booz endormi
Booz endormi, poème écrit le 1er mai 1859, a été l’objet d’un très grand nombre d’études et de commentaires, de Péguy à Benedetto Croce et à Jacques Lacan.
victor hugo,Nodier, et l’ordre de Sion
. Dans les loges maçonniques censées représenter le temple de Salomon, on trouve deux colonnes, la colonne Joachim , la colonne Boaz,et l’arbre de Jessé
https://cchambor.wordpress.com/2015/05/10/victor-hugo-et-larbre-de-jesse/
« Aussi, pleins de courage et de lenteur, ils passent Comme une ligne noire, au sable illimité ; Et le désert reprend son immobilité
Quand les lourds voyageurs à l’horizon s’effacent. »
c’est bin beau voui, mais c’est dans les contes barbares de Leconte de Lisle, qu’elle te dit, rien à voir avec Vigny, voyons donc, tu mélanges tout, là, l’fait exprès ou quoi, bouse, t’es pas réveillé, et oh ?
hé ouai passou, tout le monde sait bien que l’homme descend du songe…
état d’esprit incandescent
Marina Tsvetaeva : Le feu éteint celle… [article]
sem-linkHélène Cixous
https://www.persee.fr/doc/grif_0770-6081_1988_num_39_1_1774
Ceci ce ne fut pas un rêve :
@Marie Sasseur dit: 4 février 2019 à 22 h 59
De lien en lien, cette étude traversant l’œuvre de Dürer, mise en regard avec les différences des textes décrivant la scène, est remarquable.
( Camenaen°5 – novembre 2008 – de Daniel Menager
: « Le sommeil des apôtres au jardin des Oliviers »)
Cette lutte entre glissement dans le sommeil et veille fait partie de nos expériences quand nous désirons ne pas dormir et que le sommeil nous saisit malgré nous.
Borges
El sueño
Cuando los relojes de la media noche prodiguen / un tiempo generoso, / iré más lejos que los bogavantes de Ulises / a la región del sueño, inaccesible / a la memoria humana. / De esa región inmersa rescato restos / que no acabo de comprender; / hierbas de sencilla botánica, / animales algo diversos, / diálogos con los muertos, / rostros que realmente son máscaras, / palabras de lenguajes muy antiguos / y a veces un horror incomparable / al que nos puede dar el día. / Seré todos o nadie. Seré el otro / que sin saberlo soy, el que ha mirado / ese otro sueño, mi vigilia. La jurga, / resignado y sonriente.
JJJ, ainsi, de ce blog, nous serons au moins 2 à aller manifester. Ce qui me tient particulièrement à coeur, c’est d’empêcher le vote de la loi anti-casseurs (seule Marine Le Pen est pour cette loi, ça devrait quand même alerter à mon sens ?) ; lumineuse démonstration sur France Cul ce matin vers 8 h 30 du néolibéralisme pas du tout « novateur » mais bien plus rance qu’on ne le dit de notre président.
Et puis la Rue, n’est-ce pas. Les gilets jaunes ont commencé par la Route, et les voitures qui circulent dessus. Aujourd’hui, c’est focus sur la Rue, et qui la prend.
J’en suis. J’en serai toujours : la Rue est le seul espace public où les drapeaux ne balaient pas des façades de pierre, mais sont portés sur des épaules bien vivantes.
Cette symbolique populaire ranime chez moi des nostalgies libertaires. La Rue est bien plus que de l’asphalte libérée des bagnoles, pendant les manifs populaires : on ne peut s’empêcher de penser, quand on l’arpente, à ceux qui la construisent ! (sauf évidemment quand on est une dame en Loden qui pousse un landau catholique et non contracepté, en beuglant un pape à, une maman, car là on oublie le pavé et on lorgne vers les vitrines, ahaha) !!!
9h29 merci de l’impératif , je n’ai pas attendu après vous pour en prendre soin. Pourquoi cette animosité chronique? Je ne comprends pas car à aucun moment je ne me montre grossière, discourtoise,odieuse, oiseuse, familière , irrespectueuse avec vous. Je m’interrogeais ce matin sur votre filiation et j’y voyais l’ombre de d’Alembert ( Jean le Rond )à moins que ce fut Dagobert. Corrigez mes fautes si vous en repérez, cela m’est fort utile.
rappel:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sept_Dormants_d%27%C3%89ph%C3%A8se
J’en conclus ,hamlet, que le songe est un un arbre puisqu’avant l’homme nulle autre construction que la Creation.
@et alii 6h 07
J’ai essayé de lire ce texte mais le sens m’a echappé ;il suppose suppose des connaissance en psychanalyse et en linguistique des connaissances appremment pointues que jen’ai pas
Cependant je voudrais vous dire le titre m’a étonnée ,je ne vois pas comment metaphore et metonymie peuvent coexister dans la même formule des lors que ce sont des processus de dérivation qui s’excluent .
A la rigueur comme chez Cesaire on peut imaginer une métonymie qui dans un deuxieme temps se prolonge par une métaphore, mais rien de tel dans la métaphore purement metaphorique et un peu laborieusement filée de cette faucille d’or dans le champ des étoilés
Sans doute le texte que je n’ai pu lire eclaire -t-il cette apparente anomalie ;pouvez vous me l’expliquer
Closer, est ce que le temps où le poème est composé, inspiré, correspond à celui de l’Orientalisme en peinture?
5 février 2019 à 11 h 22 minvous avez de nombreux liens pour vous aider à lire
Ben voilà dhh, que diable, demerdez vous!
Tout à fait Bérénice.
@et alii dit: 5 février 2019 à 11 h 03 min
Remarquable Hélène Cixous. Elle construit sa réflexion sur ce pivot central : « Une certaine histoire n’est pas racontée, surgit comme une étincelle d’une nuit qui frotte contre une autre nuit, l’histoire de ce qui ne s’est pas passé entre l’auteur de ces lettres et le destinataire. Ce qui ne s’est pas passé, c’est cela qui s’est passé entre eux. »
Non je n’étais pas bien réveillé JJJ! D’autant plus inexcusable que Rose avait écrit le nom de l’auteur (que j’ai aimé quand je lisais encore beaucoup de poésie)…
Panaïs Istrati, c’est les œufs et l’omelette, JJJ.
Le site CASDEN offre un PDF sur l’orientalisme littéraire( Vigny n’est pas inscrit à la liste des auteurs visités) On peut supposer que les sensibilités vierges de tous regards aient pu être eblouies par les paysages, les société peuplées et nomades qu’elles découvraient , la sensation était certainement intense et l’exotisme entier, intact, inalteré.
Je vous présente mon petit dernier, fruit de 20 ans de recherche !
https://www.edilivre.com/librairie/histoire-des-jardins-de-paris-jacques-barozzi-et-marie-christine.html/
https://www.vousnousils.fr/fiches-pedagogiques
Le lien.
C’était Leconte de Lisle Bérénice et non Vigny! Etant né à La Réunion, il avait des prédispositions à l’exotisme…
Elle est mignonne Marie-Christine, Annibal? J’espère que tu ne t’es pas égaré dans les fourrés avec elle en explorant les jardins…
Et Alii,
ce livre (Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue), je ne l’ai jamais trouvé en bibliothèque et n’ai pu l’acheter (trop cher !). Je sais seulement qu’elles étaient adressées à De Paris, entre le 9 avril 1926 et de Dives-sur-Mer, 18 août 1938 pour la dernière, à celui qu’elle a aimé autrefois : Konstantin Rodzévitch qui les conservera précieusement avant de les transmettre à Ariadna (Alia).
J’aime la lecture qu’en fait Hélène Cixous.
de là vient l’idée des oracles rendus par incubation, c’est-à-dire transmis aux mortels par le vecteur des songes, généralement après une nuit passée à même le sol.
http://libresavoir.org/index.php?title=Oracle_grec
Jean Langoncet dit: 4 février 2019 à 19 h 28 min
Merci, j’ai été biberonné aux Beatles.
Quand Benjamin Biolet se souvient de For no one
https://www.youtube.com/watch?v=TNHzIBZq8Lg
https://www.youtube.com/watch?v=fNahNa6qrNw&list=RDfNahNa6qrNw&start_radio=1&t=25
Mais oú est donc passé JC ? Est-il mort ?
le malade devait dormir en un lieu spécialement aménagé du sanctuaire, appelé l’abaton, et attendre les rêves oraculaires que le dieu lui envoyait pendant la nuit; ces rêves, interprétés par les prêtres, lui donnaient directement la guérison, ou lui indiquaient les moyens de l’obtenir. L’eau intervenait à plusieurs reprises dans cette consultation : et d’abord, comme dans tous les sanctuaires, pour les ablutions préliminaires, lavage des mains ou aspersions symboliques à l’entrée, pour obtenir la propreté et la purification, ou encore près de l’autel avant le sacrifice; mais c’étaient aussi, d’une manière plus spécifique, les ablutions avant le sommeil oraculaire, destinées à mettre le fidèle dans les meilleures dispositions pour recevoir les prescriptions divines; c’étaient enfin les bains, qui intervenaient, cette fois après la consultation
http://www.mae.u-paris10.fr/ginouves/texteimpr/AR18.html
Dans le monde grec, le rite de l’incubation est un acte religieux qui consiste à venir dormir dans un sanctuaire, dans le but de faire un rêve au cours duquel la divinité sollicitée se manifestera et, éventuellement, apportera la guérison. Nécessitant le déplacement vers un sanctuaire de la divinité sollicitée, puis l’installation dans un « dortoir », le plus souvent sous un portique, cet acte religieux s’inscrit dans une démarche rituelle complexe qui englobe rites préliminaires et rites d’action de grâce1. En particulier, quand la guérison ou un moyen pour se soigner ont été obtenus, une dette est créée, ce qui implique une contrepartie. Les stèles de guérison d’Épidaure, par exemple, font plusieurs fois mention des « offrandes pour la guérison » (ta iatra)2. Normalement inséparables de la prière votive, de nombreuses offrandes sont donc consacrées au dieu une fois le vœu exaucé et la guérison obtenue. Ces offrandes sont de formes multiples et comprennent souvent un objet (reliefs, pinakes, « ex-voto »
https://journals.openedition.org/kentron/1745?lang=en
La sieste :
http://blogfigures.blogspot.com/2013/04/cornell-capa-marilyn.html?q=Marilyn
Le site Lundimatin met opportunément un coup de projecteur sur « le forgeron », ce poème de Rimbaud. Ces vers furieux et révolutionnaires font penser à la révolte des Gilets jaunes. Extrait :
_______________________________
Et depuis ce jour-là, nous sommes comme fous !
Le flot des ouvriers a monté dans la rue,
Et ces maudits s’en vont, foule toujours accrue
Comme des revenants, aux portes des richards.
Moi, je cours avec eux assommer les mouchards :
Et je vais dans Paris le marteau sur l’épaule,
Farouche, à chaque coin balayant quelque drôle,
Et, si tu me riais au nez, je te tuerais !
Vous avez tout-à-fait raison, et alii, et d’ailleurs je me suis fait incuber des tas de fois en des tas d’endroits. Ce qui explique en grande partie mon état actuel.
Décidément, je recommande ce site gratuit, qui fait référence à Ulrike Meinhof (indépassable héroïne du peuple), cite Rimbaud, et parle dans un grand article de la stratégie de l’insurrection, à partir d’un livre édité par Perrin en 2018. Bref, ce site est un régal pour moi. Je tenais à le faire savoir.
Et alii, ne croyez-vous pas qu’il s’agisse plutôt de rêves orenculaires ?
Bouguereau avait fait l’offrande d’un gode-ceinture en marbre, si je me souviens bien.
Un torrent de passion : Marina Tsvétaeva (1892-1941) [article]
sem-linkVéronique Lossky
Le site Lundimatin est gratuit. L’autre fois, ses jeunes rédacteurs demandaient qu’on leur fasse des dons. Ce n’est jamais agréable de se voir quémander ses sous. Il ne faut tout de même pas être milliardaire pour tenir un blog, bon Dieu ! Heureusement, ils n’en parlent plus. Qu’ils écrivent ce qu’ils ont à écrire, et c’est tout ce qu’on leur demande ! Ils ne vont pas en plus se faire de l’argent sur le dos des pauvres !
5 février 2019 à 13 h 55 min
demandez aux oranais et aux oranaises
Voici l’extrait du poème de Rimbaud choisi par Lundimatin :
_____________________________
« Le bras sur un marteau gigantesque, effrayant
D’ivresse et de grandeur, le front vaste, riant
Comme un clairon d’airain, avec toute sa bouche
Et prenant ce gros-là dans son regard farouche,
Le Forgeron parlait à Louis Seize, un jour
Que le Peuple était là, se tordant tout autour,
Et sur les lambris d’or traînant sa veste sale.
[…]
« Or tu sais bien, Monsieur, nous chantions tra la la
Et nous piquions les bœufs vers les sillons des autres :
Le Chanoine au soleil filait des patenôtres
Sur des chapelets clairs grenés de pièces d’or.
Le Seigneur, à cheval, passait, sonnant du cor,
Et l’un avec la hart, l’autre avec la cravache
Nous fouaillaient. — Hébétés comme des yeux de vaches,
Nos yeux ne pleuraient plus ; nous allions, nous allions,
Et quand nous avions mis le pays en sillons,
Quand nous avions laissé dans cette terre noire
Un peu de notre chair… nous avions un pourboire :
On nous faisait flamber nos taudis dans la nuit ;
Nos petits y faisaient un gâteau fort bien cuit.
[…]
« Oh ! le Peuple n’est plus une putain. Trois pas
Et, tous, nous avons mis ta Bastille en poussière.
Cette bête suait du sang à chaque pierre
Et c’était dégoûtant, la Bastille debout
Avec ses murs lépreux qui nous racontaient tout
Et, toujours, nous tenaient enfermés dans leur ombre.
– Citoyen ! citoyen ! c’était le passé sombre
Qui croulait, qui râlait, quand nous prîmes la tour !
Nous avions quelque chose au cœur comme l’amour.
Nous avions embrassé nos fils sur nos poitrines
Et comme des chevaux, en soufflant des narines
Nous allions, fiers et forts, et ça nous battait là…
Nous marchions au soleil, front haut, – comme cela –,
Dans Paris ! On venait devant nos vestes sales.
Enfin ! Nous nous sentions Hommes ! Nous étions pâles,
Sire, nous étions soûls de terribles espoirs :
Et quand nous fûmes là, devant les donjons noirs,
Agitant nos clairons et nos feuilles de chênes,
Les piques à la main ; nous n’eûmes pas de haine,
– Nous nous sentions si forts, nous voulions être doux !
« Et depuis ce jour-là, nous sommes comme fous !
Le tas des ouvriers a monté dans la rue
Et ces maudits s’en vont, foule toujours accrue
De sombres revenants, au portes des richards.
Moi, je cours avec eux assommer les mouchards :
Et je vais dans Paris, noir, marteau sur l’épaule ,
Farouche, à chaque coin balayant quelque drôle,
Et, si tu me riais au nez, je te tuerais !
– Puis tu peux y compter, tu te feras des frais
Avec tes hommes noirs, qui prennent nos requêtes
Pour se les renvoyer comme sur des raquettes
Et tout bas les malins ! se disent : “Qu’ils sont sots !”
Pour mitonner des lois, coller de petits pots
Pleins de jolis décrets roses et de droguailles,
S’amuser à couper proprement quelques tailles,
Puis se boucher le nez quand nous marchons près d’eux,
Nos doux représentants qui nous trouvent crasseux !
Pour ne rien redouter, rien, que les baïonnettes…
Cest très bien. Foin de leur tabatière à sornettes !
Nous en avons assez, là, de ces cerveaux plats
Et de ces ventres-dieux. Ah ! ce sont là les plats
Que tu nous sers, bourgeois, quand nous sommes féroces,
Quand nous brisons déjà les sceptres et les crosses !… »
Il le prend par le bras, arrache le velours
Des rideaux, et lui montre en bas les larges cours
Où fourmille, où fourmille, où se lève la foule,
La foule épouvantable avec des bruits de houle,
Hurlant comme une chienne, hurlant comme une mer,
Avec ses bâtons forts et ses piques de fer,
Ses tambours, ses grands cris de halles et de bouges,
Tas sombre de haillons saignant de bonnets rouges :
L’homme, par la fenêtre ouverte, montre tout
Au roi pâle et suant qui chancelle debout,
Malade à regarder cela !
« C’est la Crapule,
Sire. Ça bave aux murs, ça monte, ça pullule :
— puisqu’ils ne mangent pas, Sire, ce sont des gueux !
Je suis un forgeron : ma femme est avec eux.
Folle ! Elle croit trouver du pain aux Tuileries !
– On ne veut pas de nous dans les boulangeries.
J’ai trois petits. Je suis crapule. – Je connais
Des vieilles qui s’en vont Pleurant sous leurs bonnets
Parce qu’on leur a pris leur garçon ou leur fille :
C’est la crapule. – Un homme était à la Bastille,
Un autre était forçat : et tous deux, citoyens
Honnêtes. Libérés, ils sont comme des chiens :
On les insulte ! Alors ils ont là quelque chose
Qui leur fait mal, allez ! c’est terrible et c’est cause
Que se sentant brisés, que, se sentant damnés
Ils sont là, maintenant, hurlant sous votre nez !
Crapule. – Là-dedans sont des filles, infâmes
Parce que, – vous saviez que c’est faible les femmes –,
Messeigneurs de la cour, – que ça veut toujours bien –,
Vous leur avez craché sur l’âme, comme rien !
Vos belles, aujourd’hui, sont là. C’est la crapule. »
j’ai oublié le lien excuses
Un torrent de passion : Marina Tsvétaeva (1892-1941) [article]
sem-linkVéronique Lossky
L’eau et le rêve :
Le mal du pays dans la poésie de l’émigration russe : Marina Cvetaeva et Vladimir Nabokov
Ludmila KASTLER
Université Stendhal-Grenoble III, Institut des Langues et Cultures de l’Europe et d’Amériques (EA 613), Centre d’Études Slaves Contemporains
Article au format pdf
Plan de l’article
L’exil et la nostalgie
Le « mal du pays » : thème et variations
Quelques remarques méthodologiques
« La Russie que nous avons perdue »
« Ma langue maternelle aux sons lactés »
Le « mal du pays » et la dimension idéologique
Les « Poèmes à mon fils » (« Stihi k synu »)
La notion de pouvoir et la notion de patrie
Le retour
Bibliographie
Mots-clés : exil, mal du pays, discours poétique, idéologie, littérature russe
Mais si ton cœur pouvait savoir
de quels chagrins le sort doit te combler
avant ton arrivée à la terre natale…
Homère, Odyssée1
L’exil et la nostalgie
Le phénomène de la nostalgie a longtemps été considéré comme une maladie et le mot même, provenant des racines grecques nostos (retour) et algos (souffrance), portait dans les dictionnaires une mention « terme de médecine ». Ainsi, nous trouvons chez Littré2 la définition suivante : « Nostalgie. Terme de médecine. Mal du pays, dépérissement causé par un désir violent de retourner dans sa patrie. » Ulysse, le plus grand nostalgique de tous les temps, ne consumait-il pas ses jours chez la belle Calypso, versant sans cesse des larmes et ne songeant qu’à retourner en son Ithaque : « […] il pleurait sur le cap, le héros magnanime, assis en cette place où chaque jour les larmes, les sanglots, le chagrin lui secouaient le cœur »3.
Milan Kundera, exilé lui-même, a consacré tout un chapitre de son roman L’ignorance à l’analyse linguistique et culturelle de la notion, fondamentale pour lui, de nostalgie. Il remarque à juste titre que la majorité des Européens, à côté du mot d’origine grecque (nostalgie, nostalgia), utilisent d’autres mots ayant leurs racines dans la langue nationale, mots qui possèdent, bien évidemment, des nuances sémantiques différentes : homesickness en anglais, Heimweh en allemand, heimfra en islandais, añoranza en espagnol, stesk en tchèque4.
En russe aussi, il y a le mot nostalgia qui désigne un sentiment douloureux, certes (ce n’est pas un hasard si André Tarkovski a donné à l’un de ses films les plus inspirés le titre de Nostalghia), mais plus doux que l’expression de souche proprement russe toska po rodine. Celle-ci est traduite d’habitude comme « mal du pays », traduction fatalement inexacte dans la mesure où le mot toska est difficilement traduisible dans d’autres langues. Juri S. Stepanov, dans son ouvrage Les Constantes : dictionnaire de la culture russe, signale que toska, un des concepts clés de la culture russe, remontant étymologiquement au stesnenie (serrement), correspond, dans son sens existentiel, au mot français « angoisse » provenant du latin angustia (étroitesse, gêne)5. D’autre part, selon Anna Wierzbicka, toska désigne le sentiment pénible que la personne éprouve lorsque celle-ci veut quelque chose de bon, d’indéfini et d’inaccessible6. Au cas où l’objet de cette envie est établi, c’est toujours quelque chose de perdu dont la personne garde des souvenirs imprécis : toska po rodine, toska po domu, toska po ušedšim godam molodosti (« mal du pays, souvenir nostalgique de la maison paternelle, nostalgie du temps passé de la jeunesse »). Aleksej D. Šmelev y ajoute que toska pourrait être métaphoriquement présentée comme « toska po nebesnomu otečestvu, po uterjannomu raju » (« regret mélancolique de la patrie céleste, du paradis perdu »)7.
Nous proposons d’analyser ici le concept de « mal du pays » à travers le discours poétique de Marina Cvetaeva (1892-1941) et Vladimir Nabokov (1899-1977), emportés tous les deux hors de Russie, parmi tant d’autres, par la première vague de l’émigration russe à la suite de la révolution de 1917. Nabokov, connu avant tout comme un grand romancier russophone et anglophone, n’en était pas moins un poète non négligeable. L’œuvre poétique de ces deux grandes figures de l’émigration russe est dissemblable sur tous les plans, mais elle communie dans le même thème majeur du « mal du pays », dans la même sensation très aiguë de la Russie perdue.
Le « mal du pays » : thème et variations
Quelques remarques méthodologiques
http://russie-europe.ens-lyon.fr/article.php3?id_article=64
Je préfère le poème où Rimbaud évoque son viol en 1870 par les Gilets jaunes de l’époque, Delaporte
Le cœur supplicié
Mon triste cœur bave à la poupe…
Mon cœur est plein de caporal !
Ils y lancent des jets de soupe,
Mon triste cœur bave à la poupe…
Sous les quolibets de la troupe
Qui lance un rire général,
Mon triste cœur bave à la poupe,
Mon cœur est plein de caporal !
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs insultes l’ont dépravé ;
À la vesprée, ils font des fresques
Ithyphalliques et pioupiesques ;
Ô flots abracadabrantesques,
Prenez mon cœur, qu’il soit sauvé !
Ithyphalliques et pioupiesques,
Leurs insultes l’ont dépravé !
Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô cœur volé ?
Ce seront des refrains bachiques
Quand ils auront tari leurs chiques !
J’aurai des sursauts stomachiques
Si mon cœur triste est ravalé !
Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô cœur volé ?
13h52 vouliez vous dire entuber? L’entubage est une pratique répandue à un niveau industriel mais aussi particulièrement.Cela étant, il vaut mieux, je crois, s’accaparer le verbe à conjuguer à la première du singulier que le participe passé que ce soit à la forme active ou passive( péjoratif) , c’est un classique indémodable néanmoins. L’entubage à de avenir.
Closer, oui et dans ce cas sa vision n’est pas nouvelle. Il aura beneficié de l’intérêt suscité par le courant.
Cvetaeva l’utilise dès les poèmes de jeunesse13. Un exemple ici est fourni par l’évocation de l’opéra Toska (la Tosca), face au mot russe toska pour la tristesse.
Voir, par exemple, Artémidore, Onirocritique.
Mais aussi Charles A. (Ohiyesa) Eastman, The Soul of the Indian: An Interpretation.
Ohiyesa ou Ohíye S’a, selon les locuteurs
« En raison du mouvement de grève national, je ne suis pas en mesure d’accueillir mes visiteurs actuellement dans des conditions normales. Suivez l’évolution de la situation sur nos réseaux sociaux et notre site Internet https://www.toureiffel.paris/fr »
Drôle de « Je » pour la Vielle Dame.
Et nous la mettons la met sous verre.
A tout hasard,….
Les panais, un des rares légumes ayant de la saveur là où je réside, en purée (avec un chinois, cet instrument précieux), on peut faire varier le goût à souhait (nature, ou, au choix, lait, beurre, muscade ou autres).
Chopin ne “méprisait” pas Schumann. Pas le lieu ici d’un long texte. Dans “Fryderyk Chopin” de Alan Walker (on vit avec Chopin pendant 727 pages, à couper le souffle, breathtaking, from cover to cover), p. 291, “Chopin was almost completely indifferent to their music” (Schumann et Mendelsohn). Mais c’était à peu près pareil pour d’autres, Beethoven, Liszt. Dire que tous avaient une référence en commun, l’admiration pour ce qu’en anglais on appelle les “48”, le Clavier Bien Tempéré. Cette indifférence ne me surprend pas du tout et révèle beaucoup sur Chopin et la façon dont, à mon humble avis, il devrait être joué. Intéressant de voir l’idée que Schumann se faisait de Chopin dans le Carnaval; presque une petite caricature? Mais, surtout, intéressant de voir pour QUI Chopin avait de l’admiration: Mozart. “Chopin’s beloved Mozart” (p. 276, avec une analyse du processus de composition, en relation avec le Rondo en la mineur “well known to him”). P. 291: “Wieck introduced Chopin to his sixteen-year-old prodigy daughter, Clara (one day to become Shumann’s wife), who played several works of her own and then launched into a performance of Schumann’s F-sharp minor Piano Sonata, which was dedicated to her. She redeemed what might have been a tedious experience for Chopin by playing two of his Studies from op. 10 in such polished manner that he was sincerely impressed. He later declared that she was the only woman in Germany who knew how to play his work”.
A propos du piano, on ne parle pas assez, encore à mon humble avis, de la distance “tactile” entre les compositeurs. Il y a les différences à l’oreille, mais les différences au toucher me paraissent encore plus grandes. (Bien sûr, toucher en coordination avec l’oreille). Ce rondo de Mozart, et en général Mozart montre—peut-être– comment Chopin devrait être joué. Très différent de l’état d’esprit de Schumann. (Beaucoup de “grands noms” à mon avis, n’y arrivent pas. J’ai assisté à des ratages complets de Chopin en concert, par exemple par Perahia, lors d’un concert à Washington, alors que le même Perahia, au Chatelet, avec la sonate en si b de Schubert, fut un moment vraiment exceptionnel, peut-être le meilleur concert de ma vie).
Examples: le premier mouvement de cette sonate en fa # mineur de Schumann, un de mes enregistrements fétiches:
https://www.youtube.com/watch?v=2bKWRDsC02o
Prélude de Chopin (par Rubinstein, le plus sûr pour Chopin):
https://www.youtube.com/watch?v=4f0cR9sm7LM
Pour se rapprocher du sujet du billet, je n’apprécie pas tellement l’interprétation de Träumerei par Horowitz (ni celle de son bis à Moscou) alors que son “Kreisleriana” est un autre de mes enregistrements fétiches. Il y a sur Youtube un très grand nombre de comparaisons d’interprétations de Träumerei. Les plus anciennes sont les plus variées et les plus intéressantes, mais il me semble que pour ce morceau, chaque pianiste doit trouver la sienne propre comme la plus intéressante.
Pour finir sur le sommeil, Goya:
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0709210814.html
https://es.wikipedia.org/wiki/El_sue%C3%B1o_de_la_raz%C3%B3n_produce_monstruos
Cela va suffire pour un bout de temps… Ce que j’écris n’a aucune importance, mais les deux enregistrements ci-dessus, avec les autres références musicales, devraient donner quelques bons moments.
C’est pas grave, P. comme Paris, les touristes étrangers reviennent nombreux en week-end pour faire des selfies au milieu des défilés de Gilets jaunes. C’est du dernier chic !
Dernier mot d’Henri Rousseau à l’intention de Wilhelm Uhde :
« Mais pourquoi Robert* a-t’il cassé la tour Eiffel? »
* Robert Delaunay.
https://www.google.com/search?client=firefox-b&biw=1093&bih=451&tbm=isch&sa=1&ei=FqtZXJuGEfnggweBgYngCQ&q=henri+rousseau+&oq=henri+rousseau+&gs_l=img.12..0l10.9873.9873..23215…0.0..0.54.54.1……0….1..gws-wiz-img.L8XeW-ivtOI#imgrc=q9Kwp-W-VEWrjM:
Mais à Culpa /
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7e/Henri_Rousseau_-_La_Seine_%C3%A0_Suresnesl.jpg
odilon redon
ommeil de Caliban
Esclave sauvage et difforme de Prospero, duc de Milan exilé sur une île déserte et maléfique, Caliban, fils de sorcière, est un esprit insoumis et rebelle, l’un des personnages de La tempête de Shakespeare. Ce gnome aux grandes oreilles s’est endormi au pied d’un arbre, le bras relevé et appuyé sur le gros tronc blanc. Il est surveillé par trois petit visages flottants. La plus grande des têtes est enfermée dans une double auréole verte et jaune, la deuxième est munie de petites ailes, tandis que la troisième se réduit à une tâche claire. Sans doute s’agit-il d’Ariel, esprit des airs au service de Prospero et de ses aides, venus espionner Caliban.
https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/recherche/commentaire/commentaire_id/sommeil-de-caliban-21026.html?no_cache=1
Desnos
Parfois d’étranges figures naissent à l’instant du sommeil et disparaissent.
Quand je ferme les yeux, des floraisons phosphorescentes apparaissent
et se fanent et renaissent comme des feux d’artifice charnus.
Des pays inconnus que je parcours en compagnie de créatures.
Il y a toi sans doute, ô belle et discrète espionne.
Et l’âme palpable de l’étendue.
Et les parfums du ciel et des étoiles et le chant du coq d’il y a 2 000 ans
et le cri du paon dans des parcs en flamme et des baisers.
Des mains qui se serrent sinistrement dans une lumière blafarde
et des essieux qui grincent sur des routes médusantes.
Connaissez-vous le cinéma de Pascal Thomas ?
Moi, pas vraiment.
Mais je connais des cinéphiles distingués qui en font grand cas !
Au fil des ans, j’ai dû en voir trois ou quatre à la télé.
Un cinéma d’histoires de cul sur fond de paysages balnéaires.
Du Rohmer light.
Ou du Lelouch sans le lyrisme ?
C’est dans cet état d’esprit, qu’hier, je suis allé voir le dernier film de Pascal Thomas (73 ans) « A cause des filles », attiré avant tout par la distribution éclectique : Pierre Richard, José Garcia, Irène Jacob, Rossy de Palma, Barbara Schulz, Alexandra Stewart, Frédéric Beigbeder (dans un rôle muet), Bernard Ménez, François Morel…
Le film se passe en hiver dans un restaurant de plage du bassin d’Arcachon.
Les invités fêtent un mariage avec la mariée, son mari s’étant fait la belle juste après lui avoir dit oui devant monsieur le curé !
Pour ne pas gâcher ce moment, les invités, entre dégustation de crustacées et lampées de vin blanc ou rosé sec, se narrent leurs histoires amoureuses les plus coquines et les plus cocasses.
Un mélange des contes de Canterbury de Pasolini, pour le coquin, et des films de Buñuel, pour le cocasse.
Un bon cran en-dessous !
Ça se laisse regarder gentiment.
Et ça rassure de voir vos aînés immédiats encore au travail…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580544&cfilm=262241.html
État hypnagogique :
https://www.arteworld.it/wp-content/uploads/2017/12/Fussli-incubo-analisi.jpg
J’ai déjà vu des films de Pascal Thomas. C’est un réalisateur qui aime beaucoup les jeunes filles. Il est toujours accompagné d’actrices très jolies quand il se déplace dans Paris. Il ne fait pas un cinéma particulièrement transcendant, mais les acteurs et les actrices veulent jouer avec lui, et les producteurs le produire. On ne sait pas quelle magie. C’est vraiment mystérieux, tout ça.
De pascal thomas je me souviens » pleure pas la bouche pleine » et un autre film dont j’ai oublié le titre
j’avais aime la description assez fine d’une classe moyenne provincialo-rurale de la fin des trente glorieuses,installée dans une aisance neuve ,avec la tele , l’electromenager et qui connaissait pas encore les déboires et la rage qui en ont fait des gilets jaunes
MÂLES ET FEMELLES
Il y a quelques jours, Shirley et Jeffrey Caldwell ont eu la chance d’observer un phénomène rare. Ce couple résidant dans la ville d’Erié, en Pennsylvanie, a en effet repéré sur un arbre de leur jardin un cardinal rouge à l’apparence peu commune : une partie de son plumage était rouge, une couleur caractéristique des mâles, et l’autre grise-olive, la couleur des femelles. Une apparence inhabituelle qui n’a pas manqué d’éveiller l’intérêt de ces passionnés d’ornithologie.
Appelé gynandromorphisme bilatéral, ce phénomène rare caractérise les espèces montrant des attributs
Félicitations jazzi ! Bon je n’aime ni Paris ni les jardins, mais le simple fait d’achever quelque chose est admirable.
» les touristes étrangers reviennent nombreux en week-end pour faire des selfies au milieu des défilés de Gilets jaunes »
Et voilà. De quoi renforcer notre misérable réputation. Ne nous faisons aucune illusion, dans la tête des gens, les choses sont simples : Gilets jaunes = 66 millions de Francais. Les Francais mondialisés, voire citoyens du monde, payent pour eux. Merci les ploucs haineux.
Delaporte, après verification ,je n’ai vu que deux de ses films. Le crime est notre affaire , plutôt réussi et Beaumarchais, l’insolence qui m’a plu.
L’insolent.
De quand date le tableau de Redon? la Commune nous vaut une reprise du thème de Caliban dans la pièce de Renan. Et on ne s’étonnera pas que son cri le plus mémorable soit « brulez les livres! »
JJJ , merci de citer Pachet dont certains ouvrages de sa bibliothèque ont trouvé asile chez moi.
Christiane, je ne dis pas que H est frappé d’acédie, simplement qu’on lui colle cette étiquette pour faire chic. Je ne dis pas non plus qu’il m’a déçu dans « La Carte et le Territoire ». Je suis bien plus réservé sur le reste, sauf peut-être les poèmes et ce qu’il dit de Lovecraft.
Bien à vous.
MC
petit rappel, lu sur la toile
(vers 1895-1900)
bonne soirée
Observé trois couples de cigognes qui n’étaient pas là il y a une semaine. L’un deux, avant qu’au retour je répère les deux autres, croisait juste au dessus quand j’ai levé les yeux et en les suivant du regard, j’ai localisé leur nid.
ah je vois qu’on aime la poésie, donc je poste sur « la lumière »
une fois les fenêtres refleuries
je t’inviterai
la vie entrera avec toi
l’aube de mars augurera
le cortège rouge des fruits
quand les destins s’éclairent
le passé compris
le ruisseau des rayons
emportera les ombres
et cours d’école en écho
ça criera les enfances
sur les graviers d’avril
tu me tendras la main
je te tirerai au seuil
les bonjours afflueront
tu riras de me voir
de te voir dans mes yeux
une vapeur volera dans l’entrée
ta robe brûlante
celle qui dormait oubliée
se froissera sous mes mains
j’entends les fibres glisser
et ta voix et ton rire
dans les pièces rajeunies
Vettor Pisani, La barca di Dante in fuga dall’isola dei morti
Image – in
Imagine nos corps renversés
Dans les parcs
Imagine nos bouches affamées
Rouges, marques.
T’avais joué ta mise
T’as Tamise en fonds
Et j’acceptais soumise
Ta main-mise dans l’fond.
Le film est bon
Accélère la bobine
C’est long
Bon sang, c’est con !
T’avais joué ta mise
T’as Tamise en fond
Et j’acceptais soumise
Ta main-mise dans l’fond
Je caresse tes couilles douces
Et je m’en vais
N’aie pas peur, je reviendrai
Si le corps mendie
Si le cœur m’en dit !
Imagine mon corps renversé
Dans les parcs
Imagine nos bouches affamées
Rouges, marques
T’avais joué ta mise
T’as Tamise
En fonds
Et j’acceptais ta main-mise
Dans l’fond
Le film était bon
Accélère la bobine
C’est bon
Mon rouge mal – mis
C’est con.
« The inability of mankind to imagine happiness except in the form of relief, either from effort or pain, presents Socialists with a serious problem. »
Stockamine, gardez bonne mine. Qu’en pensent les scientifiques?
Un mini fukushima minier à long terme, F d R déclare, éclairé par des spécialistes, que le rapport de dilution sera trop faible pour que soit envisagée un empoisonnement de la nappe.
Envisagé. Mes excuses.
Je ne comprends pas du tout votre vision des gilets jaunes, Ed. Vous y voyez des ploucs mais moi j’y vois des personnes d’une grande noblesse, d’un grand courage, pour la plupart. Des gens capables d’influer sur le cours de l’Histoire pour une plus grande justice contre le technocratie française et européenne où évoluent les véritables ploucs.
Je suid totalement du côté des gilets jaunes et je soutiens leur mouvement comme au premier jour. Ces gens sont dignes et je suis admiratif de leur dignité.
Estimation : 45% en Europe des commentaires mis en ligne sur le net seraient faux — produits par des ouvriers du clic ou des robots.
Et je l’écris une fois encore : Macron démission.
Pfff !
45% en Europe des commentaires > en Europe 45% des commentaires
Merci pour les félicitations, Ed. Venant de vous, j’en suis d’autant plus touché. Cette Histoire des jardins de Paris représente une grande partie de ma vie. En quittant les plages cannoises je me suis replié sur les pelouses de la Capitale. Depuis, je n’en suis plus sorti !
Les touristes, ils s’imaginent participer en direct à la Révolution française, The best, Ed ! Ils s’attendent, hilares, à ce que l’on coupe la tête à Macron. Ils veulent absolument montrer à leurs parents et amis, restés au pays, qu’ils en étaient, preuves à l’appuie. C’est plus important pour eux que de monter en haut de la tour Eiffel ou de descendre sous la pyramide du Louvre. C’est plus risqué d’être dans la rue, mais c’est gratuit. Et ça n’empêche pas de faire des courses chez Vuitton, sur les Champs-Elysées.
Bergoglio, citant François, dans son discours d’Abou Dhabi : « Non facciano liti o dispute« , puis regardant l’assistance à sa droite, « e questo vale anche per i preti ».
D.
Je comprends que vous puissiez penser cela. Nous sommes deux antagonismes et le votre admire les GJ. Je leur trouve surtout beaucoup de courage dans l’affront du froid de janvier tous les samedis, alors que c’est tellement plus simple de rester sous la couette à lire un livre.
Ah zut, ils ne savent pas lire. Je l’oublie toujours.
Des p.utes, de l’alcool, de la violence et du fric. Bernardo ne pouvait pas passer à côté.
https://www.youtube.com/watch?v=pQWvhoOfRYg
Ma soirée est toute trouvée désormais.
Parfois tu es là, la rue dont tu viens était froide, les visages fatigués et certes pas aussi nombreux que ce que tu espérais, ouf voici la maison le jardin engourdi et frileux, tu peux ôter une à une les couches de tissu dont tu t’étais enveloppée comme un oignon d’hiver, comme l’escalier te semble ardu à gravir, comme ta main sur le dossier de la chaise s’attarde lourdement, et puis tu entends un air de Bill Evans et Paul Motian réussit, rien qu’en frottant un peu ses balais sur le cuivre, à t’emmener là où la mer fait chanter le sable : une sorte de chaude plage dorée, immaculée et transparente, où tu peux te baigner dans un océan de jazz.
por lavande
https://www.thisiscolossal.com/2018/07/pleated-garments-inspired-by-birds-in-flight-by-iris-van-herpen/
« Ah zut, ils ne savent pas lire. Je l’oublie toujours. »
Une attitude typiquement macronienne, Edwarda…Quel dommage!
Résister au travail
Et si c’était l’oisiveté, et non le travail, qui donnait du sens à la vie ? Dans Not Working: Why We Have to Stop, le psychanalyste Josh Cohen s’en prend à la glorification actuelle du travail et médite sur ses alternatives. « Chaque jour, dans son cabinet, les patients lui parlent de surmenage, d’épuisement, de dépression nerveuse ; de leurs “fantasmes de cessation complète de toute activité” », écrit Barbara Taylor dans The Guardian.
Amandine Meunier
Not Working: Why We Have to Stop, de Josh Cohen, Granta Books, 2019.
agréez mes nocturnes résistances
J’avais « posté » quelque chose qui a été « mis en attente de modération », pour finalement ne pas apparaître. Je n’y offensais personne, mais aucune importance.
Exclusif: Israël et la France en pourparlers secrets sur l’accès au tombeau des Rois
L’enceinte de Jérusalem-Est, connue sous le nom de Tombeau des rois, est administrée par le consulat de France depuis 150 ans. • Les pourparlers sont dans l’impasse en raison de la demande de la France selon laquelle Israël reconnaît sa souveraineté sur le site et renonce à toute réclamation future.
Esto Träum ?
Molle étendue, dans un oubli, les traces de ses pas, l’oiseau par la fenêtre et le flacon sur la tablette, à côté de la lampe. Chevelure cascade, draps défaits, dans les senteurs renversées de magnolia, la fin juin devenait silencieuse. L’instant furtif de leur union repassait comme un songe creux, une inadvertance.
Dans une ruelle adjacente, le bruissement du linge dispersait l’odeur animale de son amant.
La vulve irritée et moite prenait l’air dans le désordre des poils pubiens. Elle se remémorait le moment de bascule entre son désir et celui de l’homme brusque, instant électrique où dans la pénombre elle avait mesuré la longueur inhabituelle de ses canines, senti son souffle se déposer comme une morsure brûlante à l’intérieur de ses cuisses.
La forme trapézoïdale de son torse, la force compacte de ses cuisses avait fait une intrusion mâle, forte, puissante dans le dédale absolu de ses hésitations.
Le repos attendrait, définitivement.
closer dit: 5 février 2019 à 21 h 27 min
Je l’ai fait exprès. Je tablais sur dédé mais contre toute attente, quelqu’un d’autre est tombé dans le panneau. La première partie de la remarque sur le froid était sincère. La phrase de conclusion une provocation. Je n’en pense pas un mot.
…
…moi, je ne suis pas docteur, en médecine, ou autres strates,…
…j’ai trouver des solutions à des inconvénients, que je ne puis dire,…
…
…puisque, notre système inclus des avantages pécuniers, que je n’atteint pas, conclusions; chacun pour soi, et Dieu pour tous,…
…surtout, au prix des médicaments, qui ne servent à rien, de solides,!…
…
…pas de sous gratuit, pas de révélations,!…J.R.Dallas,…
…c’est le système,…etc,…
On peut donc trouver plus naïf que dédé!
Super le reportage sur Hambourg, Ed.
Etonnant ce milliardaire écolo, patron du club de foot et de la télé locale. Et le quartier saint Paul a l’air chaud à souhait !
La police semble efficace. Et la verdure est partout dans la ville. Que dire du port et des plages où l’on peut se baigner à l’ombre des navires de gros tonnage. Sans parler des canaux et des ponts, plus nombreux ici qu’à Venise ou à Amsterdam.
Je sens que je vais m’offrir un petit week-end à Hambourg…
Séjour à Hamburg. Pour une expérience sonore d’exception prévoir un passage à la Philharmonie de l’Elbe.
Survitaminé, region Alsace :
https://www.dna.fr/politique/2019/02/02/video-antoine-home-interpelle-le-prefet-sur-stocamine
J’en suis la première surprise. Le reportage est très fidèle : un club e football mythique, une ville très aisée avec beaucoup de milliardaires au bord de l’eau, la légende Olivia Jones que tout le monde connaît. Une seule erreur factuelle : le quartier d’extrême gauche qui s’est enflammé pendant le G20 était Sternschanze et non St. Pauli, même si beaucoup de voitures y ont été brûlées. Tout est là. Vraiment. La grandiose Elbphilarmonie et le port en couverture, et surtout une vue aérienne en automne, incontestablement la saison qui met le mieux en valeur cette ville très verte.
Je ne connaissais Otto que via les nouvelles « people » des écrans du métro et ignorais tout de ses engagements très à gauche. Étonnant oui !
Quant à St. Paulo, ils auraient pu faire dans le sensationnalisme, cela aurait demandé peu d’effort dans cette cour des miracles, et ils ne sont même pas tombes dans cet écueil. Top.
Renato,
Une place est le Saint Graal. J’ai la mienne pour fin septembre dans le cadre du Reeperbahn festival. Tout le monde m’envie. C’est pour dire !
C’est ecrit en français.
S’agit pas de s’endormir devant le « regime »
» Dans une déclaration commune, une trentaine de sociétés de journalistes, dont celle des « Echos », expriment leur plus vive préoccupation après la tentative de perquisition dont « Mediapart » a fait l’objet lundi, diligentée par le parquet de Paris dans le cadre de l’affaire Benalla. »
Cette tribune est signée par les sociétés des journalistes, sociétés des rédacteurs et du personnel de : l’AFP, BFMTV, « Challenges », « Courrier international », « Les Echos », Europe 1, « L’Express », « Le Figaro », France 2, France 3 National, Franceinfo.fr, France Info TV, France Inter, « l’Humanité », LCP, « Libération », M6, « Le Monde », « L’Obs », « Le Parisien-Aujourd’hui en France », « Le Point », Premières Lignes, Radio France, RFI, RMC, RTL, « Sud-Ouest », « Télérama », TF1, « La Tribune », TV5Monde, « 20Minutes », « le JDD », Public Sénat et la rédaction des « Jours ».
« Résister au travail
Et si c’était l’oisiveté, et non le travail, qui donnait du sens à la vie ? »
C’est l’avenir, l’abolition pure et tranquille…
Et qu’est ce qui motive honnêtement le mandat de perquisition?
Benzema ou les institutions se sentant visées pourraient recourir à la diffamation. Pourquoi une perquisition?
« Une place est le Saint Graal. »
D’où le prévoir, Ed.
« elle se sépare de sa fille car il n’y a pas d’autre solution tant elle se sent nocive pour elle. »
« sa fille de trois ans morte de faim dans un orphelinat »
« paie très cher son indépendance »
« Et ma cendre sera plus chaude que leur vie… »
« la névrose même de Marina »
Un vrai goût pour les cinglées.
Bonne pour l’IPPP.
Le secret des sources à t il été réformé, je me souviens que la loi a été modifiée pour protéger le secret des affaires.
https://www.liberation.fr/france/2018/04/18/secret-des-affaires-la-loi-des-plus-forts_1644343
Quelles consequences, de toutes facons, de savoir qu’en juillet Mr Benalla bénéficiait du soutien amical du president.
Benalla , pour Benzema. Désolée, correcteur
Sasseur, elle a dû porter le deuil de ses deux enfants , à cela une vie rude en exile. Pas franchement de quoi peter la calamine.
Ses filles n’etaient cependant pas la cause de ses insomnies.
et alii dit: 5 février 2019 à 16 h 47 min
Desnos
Je pense à toi Desnos qui partit de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu’au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne.
(Aragon Robert le diable, Les poètes).
raymond Prunier dit: 5 février 2019 à 18 h 34 min
Pas mal du tout !
De Stael, Rotkho, Hemingway, Mishima,je vous laisse ajouter quelques noms à la liste des artistes qui se sont suicidés. Comment à t elle echappê à la deportation alors que sa fille n’a pas pu se protéger, se cacher, s’en sauver. Elle devait meme si peu soucieuse de ses filles porter un sacré sentiment de culpabilité. On reproche plus souvent peut être aux femmes artistes quand elles ont failli d’avoir falli à leur devoir de parent, au moins elle était lucide.
Jazzi, vous avez plus de chance que moi pour la video d’ED, j’ai essayé à deux reprises et le serveur indique qu’elle ne peut être publiée en France.
Ooby Dooby
https://www.youtube.com/watch?v=w-ijEWj2xmg
Avez vous, ED, profité de l’acoustique de la philarmonie, est ce celle ci qui a récemment inaugurée?
été.
Un cycle, quoi
Maintenant je sais quand sera le dernier matin – quand la Lumière ne chasse plus la Nuit et l’Amour – quand le sommeil ne sera plus qu’un rêve d’une éternelle et insondable Unité.
Novalis – Hymne à la nuit
Ainsi, les automnes sont fameux à Hambourg et Hambourg est une ville agréable. Je n’ai aucune idée des villes mais j’aimerais les visiter quand elles valent le detour. Et puis s’il y a un port, cela change tout!
Renato,
Il n y a pas de prévoir qui tienne. Sauf mon respect, vous ne savez pas de quoi vous parlez. C’est un vaste sujet parmi les Hamburger. Les prochains concerts non complets sont sans doute dans deux ans.
Il y a même des gros porcs près du grand port.
Hurkhurkhurk !
ED, alors, cette philharmonie, qu’être vous allee entendre dans ce cocon splendide?
Port industriel only?
Boîte-en-valise :
https://blogfigures.blogspot.com/2019/02/marcel-duchamp.html
L’intérieur fait envie.
« Les prochains concerts non complets sont sans doute dans deux ans. »
C’est justement pour cette raison qu’il faut prévoir, Ed.
J’ai un ami breton qui a perdu son chat. Un vieux sacre de Birmanie adorable et irrésistible même. Depuis que j’ai appris la nouvelle, celle-ci m’obsède.
Le chat de mon enfance, Babounet, avait disparu pendant 6 mois. Je pense à mon ami et souffre en imaginant dans quel état il est en ce moment.
L’immense majorité des Hamburger n’arrive pas à avoir de places car les concerts sont complets dès l’ouverture de la vente, mais renato, sait tout mieux que des centaines de milliers de Teutons adeptes de la Planung. Amen renato.
Renato, Marcel tire une de ces têtes.
« C’était l’heure tranquille où les li-ons vont boire »
Autrement dit l’heure de l’apéro.
On se souviendra qu’Angela Merkel a assisté au concert d’ouverture.
Soleil vert, il y aussi le hit d’Henri Salvador.
Ed, j’ai expérimenté le son de cette philharmonie le novembre dernier, concert de Nagano. Prévoir signifie organiser son voyage en fonction d’une possibilité. Bonne nuit.
Oui par exemple prévoir des slips de rechange renvoit à la possibilité de leur jaunissement.
Quoi?
Prenez des slips jaunes.
Jaune devant, marron derrière.
Bicolore, à Paris on trouve de tout. En province nous sommes contraints.
D’ailleurs, nous faisons grave attention à nos arrieres.
Incroyable renato. Vous nous livrerez vos impressions demain. Le veinard.
…
…tant de peines et d’études, pour en être réduit à rien,!;…non pas,!…
…
…bibliothèques et recherches, des solutions essayer sur soit, en toutes connaissances de causes,!…
…
…la chimie ou comment, tourner en rond, pour se dorer la pilules,!…exit, et rien à voir avec la médecine, etc,!…
…
…si, vous saviez, vous me combleriez de tout, que je n’use; la paix, avec rien,!…
…Ah,!Ah,!…Bip,!Bip,!…
…
GSA, 44000 tonnes, cyanure, arsenic et vieilles dentelles.
N Hulot avait commandé une étude de faisabilité pour l’extraction déchets mais vous souvenez vous qu’en France même les nuages radioactifs nous contournent, nous épargnent. Nous avons de la chance et sommes protégés par Dieu.
Bien, cela nous éloigne un peu de l’exploitation cyanuree de la montagne d’or avec cette promesse du consortium de décontaminer le site apres exploitation. Quand on sait comment la meme société traite l’Afrique et après que soit accordée si peu d’importance aux risques dans cette affaire , il y a de quoi rire de toutes les conferences en faveur de l’écologie et si peu suivies d’effets. Un nouvel exemple hurlant. De plus, que savent ils du niveau de remplissement de cette nappe quand les changements climatiques changent la donne dans toutes les regions du monde? Je m’étonne que l’Allemagne qui est européenne contrairement à la Suisse également concernée n’intervienne pas .l’Europe reste muette. Pas d’Europe de l’écologie non plus. VOTEZ
Quando eravamo giovani :
…
…bérénice,!…Oui,!, l’écologie comme l’or,…
…
…mentalité; » après-nous, le déluge,!…etc,!…
…
et alii dit: 5 février 2019 à 21 h 19 min
Merci c’est superbe et ça fait rêver !
A mon échelle très très très modeste, j’avais fait des costumes pour « Les Mouches » de Sartre qui consistaient en des robes noires longues, droites avec par dessus des espèces de ponchos-capes en organza noir chatoyant avec des reflets bleu et vert qui rendaient pas mal du tout. Le problème si je me souviens bien c’est qu’il y en avait une bonne demi-douzaine : Sartre ne m’avait pas simplifié la tâche !
Bérénice 23h56 : pareil pour moi. Non visible en France !
J’ai regardé ce défilé de mode, tres créatif et les creations inspirées par les dessins naturels et couleurs que proposent les papillons et autres insectes. Issey Miyake prolongé pour des plissés réussis en organza de soie, tres beau travail
Et le site Colossal propose différentes rubriques qui méritent qu’on s’y attarde. Je l’ai mis dans mes favoris pour ne pas le perdre.
Barry Miles, William S. Burroughs — A Life
Pour revenir à la perquisition, lu le journal Le Monde qui explique que le magistrat pour faire court n’était pas habilité dans le statut qui est le sien dans le labyrinthe des attributions. Les enregistrements ont été remis comme annoncé à la juridiction chargée de l’affaire.
Renato, ce n’est pas traduit.
D’un point de vue économique, le rapprochement alstom/siemens pour faire face à la concurrence chinoise en matière de construction ferroviaire refusé. L’Europe se tire une balle dans le pied. Ouvrez ouvrez la cage aux chinois, regardez les s’envoler, c’est beau.
Sur Marina Tsvetaïeva, Anna Akhmatova, Ossip Mandelstam, j’avais lu une histoire qui m’avait beaucoup impressionnée. Ils pratiquaient la technique qu’ils avaient appelée des « papiers brûlés ». Ils écrivaient leurs poèmes sur des tout petits bouts de papier (le papier était très rare) ils les faisaient lire et apprendre par coeur par des amis de confiance puis ils brûlaient le papier pour que la police ne le trouve pas. Et les poèmes se propageaient par le bouche à oreille dans un peuple passionné de poésie. Ça fait rêver d’horreur et d’admiration à la fois.
Je crois d’ailleurs que c’est dans un livre de Venus Khoury-Ghata sur Mandelstam que j’ai lu ça.
De même que « Dans ce monde-ci hyper-chrétien / Tous les poètes sont des Juifs » (vers de Marina Tsétaïéva cités par Paul Celan en exergue de son poème « Et avec le livre de Tarussa » [avant-dernier poème du recueil Die Niemandsrose], que Martine Broda traduit (du russe) par Tous les poètes sont des youtres)), c’est-à-dire tous ceux qui habitent la langue en poètes, de même la blessure, expérience même de la lecture, est universelle. Il s’agit, chez Celan, de circoncire la parole, c’est-à-dire le mot.
Tout homme est circoncis par la langue ou porté à circoncire une langue – et aussi toute femme. La tradition juive le sait depuis longtemps, qui tend à « spiritualiser » le thème de la circoncision, à multiplier les circoncisions [chaque fois, coeur, lèvre ou langue, il s’agit du corps]. Les Juifs n’ont rien en propre, mais ils ont l’expérience de la circoncision : cette plaie chiffrée autour de laquelle tourne un anneau. La marque est destinée à la langue. Elle tend vers l’autre, mais fait retour dans le même.
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0808051058.html
La biographie de Venus Khoury-Ghata est tout à fait étonnante.
« Vénus Khoury naît au Liban, près de Beyrouth, dans une famille maronite. Fille d’un militaire parlant le français et d’une mère paysanne, elle se souvient de son enfance passée à Bcharé, le village de montagne de sa mère et du poète Khalil Gibran.
En 1957, elle se marie à un homme d’affaires. Elle est élue Miss Beyrouth en 19592. Elle entreprend des études littéraires à l’École supérieure de lettres de Beyrouth. Elle publie son premier recueil de poésie Les Visages inachevés en 1966 et, en 1967, Terres stagnantes, chez Seghers.
Elle s’installe à Paris en 1972, elle épouse le médecin et chercheur français Jean Ghata. Elle collabore à la revue Europe, dirigée par Louis Aragon. Elle traduit des poètes français en arabe. Elle publie son premier roman en 1971, Les Inadaptés. Depuis, elle publie régulièrement recueils de poésie et romans. » (Wiki)
La liste des livres qu’elle a publiés est vraiment impressionnante. Et c’est non moins étonnant qu’elle se soit passionnée pour des poètes russes qu’elle a longuement étudiés.
voir le tweet begaudeau
Bêtise de la facilité
Le mardi 5 février 2019
C’est une auteure du Mercure de France, Lavande !
Elle n’est plus toute jeune mais on voit qu’elle a été très belle…
On voit que vous ne connaissez pas grand chose aux réalités geostratégiques et économiques, Bérénice. Vous devez peut-être vous contenter de réciter ce que vous avez lu dans Courrier international ou vu sur documentaire d’Arte bien pensant et pro-européen.
La Chine est au contraire une chance pour le monde. Elle est sans doute le seul pays developpé à niveler par le haut et non pas par le bas. Tout progresse en Chine, niveau social mais aussi pensée et même spiritualité.
En Europe, tout régresse, notamment par faute d’identité.
Et l’Allemagne demeure une menace considérable dont le projet est de façon certaine la formation d’un nouveau reich en se servant du biais de l’Europe. Le projet fédéraliste en prétexte et outil.
Je vous aime bien, Bérénice, mais vos analyses sont pitoyables. Disons-le sans détour.
Bérénice est sans doute comme quelques millions de français une victime de choix pour la propagande pro-européenne. Une certaine naïveté, une confiance quasi-aveugle en la reich-chancellière et à ses suppôts français en dépit de l’aspect factuel évidents de leurs nombreux méfaits. Et bien sûr Arte et ses somptueux documentaires que je regarde d’ailleurs souvent, mais en riant sous cape des ficelles si grosses quand on sait regqrder comme il faut.
Le cyanure, vous en consommez à chaque fois que vous croquez une amande. Tout est question de concentration. Et de nombreuses roches contiennent de l’arsenic naturellement, des nappes phréatiques filtrant au travers. Que connaissez-vous des doses toxiques de l’arsenic, de la solubilité de ses différents minéraux ?
Il y a de l’aluminium en masse dans le granit, est-ce que le granit est toxique ? Est-ce que l’eau qui a filtré des dizaines d’années à travers le granite est toxique ?
Un seul voyage en avion à 11000 mètres vous irradie comme plusieurs radiographies en équivalent de dose. Qui en parle ?
Une heure d’exposition au soleil de midi en été, en dépit des tartinages de crème +50 vous bousille l’ADN et les cellules immunitaires comme pas deux. Qui en parle assez ? Qui l’interdit ?
je signale que j’ai inscrit déjà le vrai patronyme de ma naissance (déclaration papiers);je l’avais identifié non en cherchant des infos (là, dans mon enquête, on m’avait dit n’importe quoi, sans doute sans malignité mais quand même) mais en lisant sur des poètes, donc mon nom avant qu’il ne devînt patronyme); je précise que je ne répondrai donc plus à aucune questionou remarque intuitive ou contre intuitive relative à « mon » identité sur ce blog ;bonne journée
Www.http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_02-03/03583.pdf
Pages dans la catégorie « Suicide par le cyanure »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Suicide_par_le_cyanure
oui lavande, j’en avais entendu parler, mais ne connaissais pas le nom de la technique ;
je cherche à retrouver ici
» lorsque ses archives et ses poèmes — que son épouse, l’admirable Nadejda, avait appris par cœur — passèrent en 1970 clandestinement aux Etats-Unis, soit vingt ans avant d’être accessibles en URSS. La publication exceptionnelle de ses Œuvres complètes, remarquablement présentées par le traducteur Jean-Claude Schneider et Anastassia de La Fortelle, permet d’embrasser la totalité de l’œuvre de celui qui fut à la fois poète, prosateur, polémiste et essayiste. Un écrivain constamment exigeant envers lui-même et les autres pour tout ce qui touchait au bruissement de la langue et à ses mystérieuses résonances. »
https://www.telerama.fr/livre/ossip-mandelstam,-le-poete-qui-ecoutait-le-bruit-du-temps,n5528518.php
Je n’ai ni manuscrits, ni carnets, confiait-il dans La Quatrième Prose. Ce que trace ma main n’est pas identifiable, parce que je n’écris jamais. Je suis le seul en Russie à travailler à la voix, alors que tout autour la meute des limiers au pelage dru, cette canaille, écrit. Quel diable d’écrivain je suis ! » Mandelstam
et encore:
Le Requiem est un ensemble de douze poèmes écrits entre 1935 et 1938 au moment où le fils d’Anna Akhmatova a été arrêté avec des centaines de milliers de personnes. Ce sont d’abord des poèmes oraux, composés par elle et tout de suite appris par cœur par plusieurs de ses amies pour qu’il n’en reste pas de manuscrits sous la terreur stalinienne. Jusqu’en 1962, date où ces poèmes furent enfin écrits et enregristrés, ils vécurent ainsi, clandestinement mais obstinément. « Leur musicalité compose un véritable oratorio. C’est, vraiment, la voix de la Russie », affirme André Markowicz.
https://lejsd.com/content/l%E2%80%99%C3%A2me-russe-en-po%C3%A8mes-et-violoncelle
Ne pas oublier qu’Elsa Triolet, pour qui tout ce qui était Russe n’était pas étranger, à largement contribué à faire connaitre Marina Tsvetaïeva au public Français et francophones !
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Poetes-russes-contemporains/Poemes3
Dans la douleur, Mandelstam réalise son projet, défini dans l’Entretien sur Dante, écrit entre 1930 et 1933 : une poésie qui « réveille en plein milieu du mot ». Rappelant la phrase de Borges – « la tyrannie est la mère de la métaphore » –,
Parce qu’elle connaît le pouvoir des mots, Vénus Khoury-Ghata s’est glissée « dans la peau » d’Ossip Mandelstam. Elle est avec lui dans cette cellule où il se meurt. Grâce à son écriture sensible et à son sens inné de la dramaturgie, elle redonne vie au grand poète et lui permet d’avoir le dernier mot. Prouvant que la littérature est l’un des moyens les plus sûrs de lutter contre la barbarie.
Un vrai naïf et un faux dévôt, D. (?) – L’ypothèse Bégaudeau : il n’aime pas en lui sa propre bêtise. Cela se tient – Connais-toi toi-même et fais ce que tu aimes, GS’A, ‘comme si ce jour, n’importe lequel de nos jours, était à lui seul toute une vie’. – Franck Bouysse, « élargir de ciel », un très bon conseil d’internaute, merci. Rien à voir avec Joseph (l’autre roman de MHL), et pourtant, des liens, d’une veine rurale profonde qui ne se tarit pas, vu la seconde chance donnée aux néo-ruraux de montrer l’exemple. – 82 rêves d’Emil Szittva commentés par Manuel Carrère, vont intéresser notre ami Bernard Lahire, et moi donc, toujours preneur de cette matière depuis le livre de Charlotte Beradt, (« rêver sous le 3e Reich », Payot, 2004). EC n’a pas l’air de l’avoir lu. – Bonne chance, jzmm pour vos nouveaux jardins, l’oeuvre d’une vie, vraiment ?… alors que ne semblez jamais avoir retourné la terre ni bêché chaque jour, telle une George Sand en son domaine limougeau – Aujourd’hui, un peu de misère et de joie. Le Sénat sera-t-il plus courageux que l’AN pour barrer la route à l’élaboration de ce texte inique, et c’st la droite qui le ferait capoter, mais où va-t-on ? (hier, dans un livre dédié à la beurgeoisie républicaine, relu ceci : la droite a toujours détesté les arabes, la gauche a toujours détesté les musulmans). Bon, je vais bosser, un nouveau papier à finir pour un bouquin collectif destiné à des univ. US, et deux recensions à rendre avant mars. Me demande bien quand je vais retrouver ma terre et dans quel état surtout.
Je ne sais pas pourquoi dès qu’il est question de reich, tout le monde saute à piedd joints sur le troisième alors qu’il y en a eu deux autres avant.
Je quitte définitivement ce blog à présent, tout simplement parce que personne ne me mérite ici.
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