N° 88 Dieu et la ceinture de chasteté
La ségrégation raciale aux États-Unis : colonialisme à domicile.
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Les géniteurs et les génitifs : la fille unique de la seconde épouse du mari de la masseuse de l’épouse du frère de Ravel était l’héritière de ce compositeur.
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La charité, remplacée par la solidarité.
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Le temps où l’on disait la pâssion, je pâssais, l’abnégâtion, et aussi le peilli pour le pays.
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Personne ne sait
Qui a prétendu le premier que Dieu nous voulait du bien.
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On prétend aussi qu’uriner assis « est bon pour la prostate » ; mais ce sont les femmes qui font ainsi. Tout cela est mal organisé.
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Les mauvais mozartiens, de Gieseking à Lang Lang, en passant par M. J. Pires et tous les autres, qui semblent jeter les notes et les nuances en l’air, les laissent retomber en pluie, et jouent comme ils les retrouvent, selon le vent qui les a poussées. Parfois cela tombe merveilleusement, parfois c’est atrocement saugrenu, d’une bêtise et d’une vulgarité sans nom.
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Lang Lang, à qui l’on a dû expliquer la manière de monter et descendre son tabouret de piano. Il ne savait pas. Ce n’était pas un tabouret piloté à distance par ordinateur, pas un tabouret de polytechnicien avec un pal au milieu, mais un bête tabouret de piano comme on en trouve partout, chez vous, chez moi.
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« Je pénétrai dans sa chambre. Pour commencer. » (S.-A.)
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Le marchand de saucissons : « À 3 € pièce, je n’en vendais pas. Je les ai mis à 3 pour 10 €, et ça marche du tonnerre. »
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Des nouvelles de la parité
La ceinture de chasteté masculine, mise au point par une société chinoise : une sorte de cage d’acier dans laquelle on enfonce son sexe, et verrouillée à distance, par bluetooth ou application de portable. (On en mangerait.)
Le système s’est fait pirater, et toutes les données personnelles des utilisateurs ont été volées.
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(Suite)
La Ville de Paris condamnée pour avoir nommé trop de directrices. En 2018, les nominations de cadres dirigeants ont concerné onze femmes et seulement cinq hommes. La Mairie doit payer une pénalité de 90 000 euros… Anne Hidalgo s’est réjouie de cette amende.
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Rocard disait : « Toujours préférer l’hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot exige un esprit rare. » Il oubliait les complots de cons.
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La similitude presque parfaite entre l’ornementation, au sens large, dans la musique baroque et dans le jazz.
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Certain bleu des enseignes lumineuses, dont le centre semble une étamine rouge.
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(Suite)
On a expliqué le Sonnet des voyelles par un abécédaire en couleurs que Rimbaud aurait eu quand il était enfant, et qui aurait déterminé l’association de chaque voyelle à une couleur. Manière bien prosaïque d’analyser la poésie du Voyant. Nabokov aussi trouvait que les voyelles ont une couleur, et les consonnes aussi bien. Dans ses Mémoires, il raconte qu’étant petit, il avait ouvert un abécédaire en couleurs, et s’était écrié : « Ces couleurs sont toutes fausses ! »
(Mais peut-on prouver Rimbaud par Nabokov ?)
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(Dernière minute)
Les gens qu’on fait parler lorsqu’il est question de la fermeture des théâtres, musées, salles de concert, cinémas : les artistes. Ils annulent, reportent, répètent pour rien et crèvent la faim. Curieux de voir que le journaliste moyen n’a pas l’idée d’aller interroger d’abord les spectateurs, les auditeurs : rien n’est censé leur manquer, puisqu’ils peuvent travailler.
Comme rien n’est censé manquer à la clientèle des bars et restaurants fermés.
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(Dernière minute)
Des nouvelles de la misandrie ostensible
La journaliste Pauline Talagrand a déclaré dans un entretien à l’Obs du 17 décembre : « Prenez le conseil des ministres : on s’est rendu compte que les femmes avaient intérêt à être élancées car elles étaient toujours photographiées en pied, quand les hommes l’étaient juste au-dessus de la bedaine. »
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(Pro domo, rappel)
Vient de paraître (plaisir d’offrir, joie de recevoir)
Ce volume reprend les Papiers recollés, deuxième série de Papiers, parus sur le site Bibliobs.com en 2017. Un volume de 168 pages, cahier couleur, 20 €. Disponible sur commande en librairie ou chez l’éditeur : par lettre (Du Lérot, 23 Grande Rue 16140 Tusson), par mel (du.lerot@wanadoo.fr), en ligne (http://www.dulerot.fr), ou par téléphone (05 45 31 71 56 – 05 45 31 63 25).
Tirage limité. Achetez cet ouvrage absolument déconfiné, offrez-le ! Vous ne pourrez pas le voler…
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La troisième série (Papiers découpés) fera l’objet d’une publication en volume et n’est plus en ligne. La première (Papiers décollés) a été publiée sous le titre Les fausses dents de Berlusconi (Grasset, 2014).
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