de Pierre Assouline

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La République des livres
N’ayez plus peur de Virginia Woolf

N’ayez plus peur de Virginia Woolf

Qui n’a encore jamais lu Virginia Woolf est impardonnable. Sa réputation de cérébrale, et la complexité de ses situations, voire l’hermétisme prêté à ses personnages, ont longtemps rebuté certain public. A tort. Les sortilèges et envoûtements provoqués par le livre-culte Mrs Dalloway, en témoignent. Alors avant d’y plonger, oubliez l’abstraction dont son univers est entaché ainsi que la tristesse censée s’en dégager. Bien qu’il soit en partie fondée, ce faux-semblant repose aussi sur l’effet rétroactif de sa propre fin, sa mort volontaire à l’issue de crises de mélancolie récurrentes, Virginia pénétrant lentement dans l’eau de la rivière en contrebas de sa maison les poches pleines de lourdes pierres pour être certaine de ne jamais en remonter. C’est comme si sa mort avait précédé sa vie et l’éclairait rétroactivement d’un soleil noir pour la postérité. Le titre de la pièce d’Edward Albee Who’s Afraid of Virginia Woolf ? (1962), portée à l’écran par Mike Nichols sous le même titre quatre ans après, n’y est pas étranger.

Mrs Dalloway est paru il y a cent ans exactement. La Pléiade lui offre son plus bel écrin à cette occasion en concoctant au sein d’un mince coffret orné du Portrait d’une dame en noir (1921), un tableau de Francis Cadell, Mrs Dalloway et autres écrits (textes traduits, présentés et annotés par Jacques Aubert, Laurent Bury, Marie-Claire Pasquier et Michèle Rivoire, 800 pages, 62 euros, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard). Outre des varia prolongeant son grand roman, on y trouve deux autres textes qui, à différents titres, sont des piliers de son œuvre sans atteindre à la puissance d’évocation de La Promenade au phare ou à l’audace formelle des Vagues : il s’agit d’Orlando, biographie d’un être imaginaire, et de la série de conférences prononcées en 1928 devant les jeunes filles de l’université de Cambridge recueillie sous le titre Une pièce à soi– un titre dont la traduction a longtemps entrainé bien des malentendus avant de se fixer, espérons-le, dans cette version inédite de Laurent Bury à l’occasion de cette Pléiade, car la room en question n’est pas une chambre mais bien un lieu pour s’y isoler et y écrire (corrigeant ainsi Clara Malraux après Marie Darrieusecq et Nathalie Azoulai). Gilles Philippe accorde d’ailleurs dans sa préface une certaine importance aux problèmes que les traducteurs de l’ensemble de son œuvre ont dû résoudre au fil du temps dans différentes langues s’agissant notamment des nuances qu’elle donnait à la notion de perspective.

A l’origine, Mrs Dalloway devait s’intituler The Hours– et comment ne pas penser aux Hours  (Prix Pulitzer, 1999) que cela inspira au romancier Michaël Cunningham lequel en fit une manière d’« à-la-recherche-de-Mrs-Dalloway » que Stephen Daldry adapta sous ce titre ; Nicole Kidman en fut l’héroïne et le tout fut mis en musique par Phil Glass. On a rarement lu puis vu puis écouté une telle réussite dans l’osmose produite par la rencontre entre des artistes de cette qualité. The Hours entrelaçait la propre vie de la romancière et l’effet que produisait la lecture de Mrs Dalloway sur le destin de trois femmes à trois époques différentes, film admirable multipliant les points de vue avec habileté, et tant pis pour les spécialistes de la spécialité s’il leur hérisse le poil par ce qu’ils estiment être des contre-sens.

Là comme ailleurs, le héros, c’est le temps et son insaisissable fantôme, l’instant présent. Le temps de Mrs Dalloway, roman de l’amertume et du divertissement traduit ici par Marie-Claire Pasquier, se déploie dans l’espace d’une journée à Londres de Clarissa Dalloway. Elle l’emploie à préparer une réception qu’elle doit donner le soir même, à la faveur de laquelle réapparaitra un homme qu’elle avait jadis refusé d’épouser. A travers un large registre d’expériences temporelles dans lequel chaque personnage semble incarner une image du temps, on baigne dans la memory dont le préfacier Gilles Philippe rappelle opportunément au lecteur qu’avec Virginia, il s’agit davantage de souvenir que de mémoire bien que la langue anglaise n’en fasse qu’un. Sous sa plume, la vie semble se dérouler en permanence dans une tension entre réalisme philosophique et impressionnisme des sensations.

Certainement la plus aiguë, la plus fine, la plus précise, la plus sensible et surtout la plus intelligente des écrivaines de son temps, mais aussi la plus travaillée par l’écriture, Virginia Woolf donne l’impression d’avoir passé sa vie à rechercher le mot juste jusqu’à épuisement des forces (et si cela vous fait penser au travail littéraire selon Flaubert, ce n’est pas un hasard tant elle s’y référait). Elle était tellement hantée par ce qu’elle avait à écrire qu’elle s’absentait des lieux où elle se trouvait tout en abandonnant aux autres sa présence physique. Là sans y être, mais tout le temps, dehors comme chez elle et particulièrement en société. Une évadée permanente, hypersensible et désespérée (on imagine ses réactions à ses débuts face à la critique de ses livres) qui mettait à distance les modes ordinaires, ne cessait de courir après sa propre voix et après d’autres voix qui volaient autour d’elle en espérant toujours être compris du « commun des lecteurs », le lecteur basique considéré comme son partenaire d’écriture.

Dans Instants de vie (Stock), Virginia avoue que sa vanité d’écrivain étant une vanité de snob, une vaste surface de sa peau est exposée à la critique, mais très peu de sa chair vive. Ce que c’est que de n’être, au fond, perméable qu’aux critiques qui ne s’impriment pas, celles qui restent privées. Cela dit, si je ne devais retenir qu’un chose de ce livre, c’est un mot. Juste un mot, rarement employé : »ouate ». Virginia Woolf en use pour décrire cet ineffable état de non-être qu’est « la ouate de la vie quotidienne », cet entre-deux où s’accomplissent les gestes machinaux tandis que nous flottons. Ce mot si singulier m’a fait comprendre que le génie de cette styliste hors-pair se reflétait à travers ce ton inimitable qui court partout dans son œuvre. Il rend le son d’une conversation secrète entre l’auteur et son lecteur. Non pas « ses » mais « son » lecteur. Car ce qu’elle écrit se ressent sur le mode feutré de la confidence sous la lampe dans l’intimité du tête-à-tête, et cela n’a pas de prix. Croyez-en un (re)lecteur de longue date admiratif de son oeuvre sans oublier son Journal d’un écrivain, si différent et tellement plus riche que ce que l’on a l’habitude de lire sous ce titre fait genre littéraire.

Architecture, plan, structure… Elle s’en obsède mais jamais à l’exclusion du souci permanent du choix des mots. On y retrouve toute la riche palette lexicale et émotionnelle qui la singularise dans le paysage littéraire de son temps, avec une intelligence d’une acuité remarquable et une sensibilité sans pareille (« Je voudrais n’être que sensibilité » avouait-elle dans son Journal en préparant Mrs Dalloway) au risque d’un excès d’égotisme) non sans mépris pour l’intrigue : les sons annonciateurs de l’été et la vraie nature de la nuit, le soyeux des plis d’un châle, l’hésitation où l’aube tremble quand cesse la nuit, le crissement d’un insecte, le bruissement de l’herbe coupée, le vaste soupir des vagues se brisant en mesure autour des îles, la ronde nostalgique des anciens habitants, le cuivre d’un garde-cendres, la qualité du silence les soirs d’été sous la tonnelle… Sa manière à elle de faire passer le temps à travers les pages. Une émeute de détails qui n’ont de relief que par le génie avec lequel Virginia les agence pour ressusciter un petit monde disparu, Atlantide à la mesure d’un jardin anglais, qui n’est pas d’un pays mais d’un temps. Son ami Roger Fry, qui eut à examiner ce premier jet en anglais et en français, jugeait qu’elle n’était pas à son meilleur lorsqu’elle se consacrait à décrire, en appuyant trop sur la plume, le monde inanimé des objets, mais qu’elle redevenait elle-même dès qu’il s’agissait d’incarner les sensations à travers un personnage.

A force de la rapprocher de Proust et de Joyce en dressant l’inventaire de tout ce que leurs techniques pouvaient avoir de commun, on en a oublié de souligner tout qui la distinguait d’eux. Difficile de ne pas se retrouver dans son observation inquiète du fil invisible qui sépare le normal du pathologique. L’immense majorité de l’humanité souffrante ne saurait rien en faire. Virginia Woolf, celle qui n’arrivait pas à vivre, elle, en a fait une œuvre qui aide à vivre.

(« Virginia Woolf chez elle à Monk’s House, près du village de Rodmell, Museum of Art, Rhode Island, Providence ; « Virginia Woolf » huile sur toile par Jacques-Emile Blanche, vers 1932,   ; la couverture de l’édition originale du roman due à sa soeur Vanessa Bell et éditée at home par les soins de son mari Leonard Woolf).

P.S. du 18 mars : à compléter par la lecture des « Carnets » de Paul Edel sur le Journal d’un écrivain de Virginia Woolf et d’autres de ses oeuvres.

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

1 528 Réponses pour N’ayez plus peur de Virginia Woolf

rose dit: 25 mars 2025 à 14h42

Rosanette
Je le trouve aussi narcissique, vu de l’extérieur, GAG
« serait neutre par rapport a l’intérêt et à l’originalité de ce qu’il nous dit de son ressenti de biculturel dans cette video »
Mais ses propos sont passionnants :
Lorsqu’il dit « en 1943, une directrice de l’internat me signale que je suis juif » et lui ne le savait pas. Il a alors quinze ans.
Et lorsqu’avec une vraie franchise, il déclare « je ne sais pas comment j’ai appris le français ».
Mais les deux autres femmes étaient aussi brillantes : une parle du silence comme chape de plomb. Et l’autre, que quelqu’un peut, oui, posséder une langue, sans trop savoir comment il l’a apprise.

Jazzi dit: 25 mars 2025 à 15h00

Il faut dire aussi que Passou est un bon interviewer.
Elle est intéressante son émission littéraire sur Akadem, faudra penser à la relayer régulièrement sur la RDL !

Jazzi dit: 25 mars 2025 à 15h05

Je travaille depuis ma plus tendre enfance, Chaloux, et encore aujourd’hui, à 73 ans ?
Peut-on savoir ce que tu fais quand tu n’es pas ici ?

rosanette dit: 25 mars 2025 à 15h05

@Jazzi
cette rencontre de PA avec des écrivains autour d’un thème est la 17 eme de celles de ce type qui sont enregistrées sur Akadem

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 15h10

@Il faut dire aussi que Passou est un bon interviewer.

Sympathique, certainement, mais bon, en l’espèce pour le cas considéré : non.

Bernard dit: 25 mars 2025 à 15h18

Justement, Montaigne dans ses Essais écrivait : » Écrasons l’infâme « .
Suivez mon regard…

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 15h18

En tout cas je trouve que le frère s’en prend prend plein la figure, et pour l’avoir si peu connu, en fait, la broderie autour est assez bavarde bien et peu fournie. Le fait qu’il s’approprie le récit de son frère lui prêtant toutes sortes de mal être est certainement le plis dérangeant, on pourrait parler d’usurpation. Quant aux causes de cette relation si peu fraternelle, et réduite dans le temps elle va assez loin dans le rejet opéré par le frère aîné.

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 15h23

Mal dit
Quant aux causes de cette relation si peu fraternelle, elles sont éludées, une relation réduite dans le temps elle va assez loin dans le rejet opéré par le frère aîné.
Un bouquin de commande. Dommage, ça pouvait être plus vrai.

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 15h32

En tout cas à Paris VIII, ils sont tres  » progressistes », lol, du grand n’importe quoi; à ce prix là, faut leur envoyer Musklé, moi je dis.

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 15h34

J’avais déjà vaguement compris que Paris VIII était un paradis pour branleurs, mais je pensais pas à ce point.

Chaloux dit: 25 mars 2025 à 15h35

Jazzi, tu t’es assez vanté de vivre aux frais de la princesse. Quant à tes articles ce n’est pas du Vialatte, très loin de là.

D. dit: 25 mars 2025 à 15h41

Jazzi dit: 25 mars 2025 à 13h40
« Plus le temps de développer. »

C’est toujours ce que l’on dit quand on a rien de vraiment pertinent à ajouter !

Absolument. N’est-ce pas, Pablo?

D. dit: 25 mars 2025 à 15h43

Tu as vraiment été au RSA, Jazzi, ou bien c’est une plaisanterie de Chaloux ?

Jazzi dit: 25 mars 2025 à 15h45

Réponds donc à la question, Chaloux.
« Peut-on savoir ce que tu fais quand tu n’es pas ici ? »

D. dit: 25 mars 2025 à 15h46

Peut-on savoir ce que tu fais quand tu n’es pas ici ?

Commissaire, Jazzi.

Jazzi dit: 25 mars 2025 à 15h47

D., à 60 ans, j’avais déjà tous mes semestres pour partir à la retraite à taux plein…
C’est pas beau pour un branleur professionnel ?

je cuide dit: 25 mars 2025 à 16h10

sur vivre aux frais de la princesse.
c’est une expression intéressante!
en voici une autre:vivre aux crochets de quelqu’un;
j’ai trouvé,en la cherchant, un site dit de « français authentique »qui fonctionne avec une académie du même nom

Chaloux dit: 25 mars 2025 à 16h10

Jazzi, tu t’es vanté de ne rien foutre pendant des années après avoir été viré de la mairie de Paris.

je cuide dit: 25 mars 2025 à 16h14

l’argot de BOB DIT
aux frais de la princesse existe depuis 1829 ; c’est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 16h15

@Mais ses propos sont passionnants :
Lorsqu’il dit « en 1943, une directrice de l’internat me signale que je suis juif » et lui ne le savait pas. Il a alors quinze ans.
Et lorsqu’avec une vraie franchise, il déclare « je ne sais pas comment j’ai appris le français ».
_____

Il ne se souvient plus, de comment il a appris le français serait plus juste.
Quant à l’anecdote de la directrice qui lui fait une révélation « , je trouve que c’est un point fondamental, non sur l’exactitude du fait qui peut être une reconstruction, mais traduit cette tentative a rebours de donner du sens à ce qu’il a vécu enfant et pré-ado , un chaos émotionnel, et une rupture. Toute son œuvre d’autofiction ne concerne  » que  » et tout, cela.
Que Paris VIII se rassure, si les deux frères ont quitté l’Allemagne ce n’était pas en première intention pour un adieu définitif ou pour échapper à une mort certaine, chargeant ainsi les parents d’une préscience qu’ils n’avaient pas, ne pouvaient pas avoir, comme cela apparaît dans ce qu’il écrit, mais pour leur assurer une éducation, car les lois du Reich nazi avaient interdit l’accès à l’école pour les Juifs.
Il faudrait du temps, pour un commentaire circonstancié, et je n’en ai pas.

je cuide dit: 25 mars 2025 à 16h25

il n’est pas toujours évident de se savoir juif, ni de dire qu’on est juif pour un adulte, a fortiori pour un enfant,ni de se confronter à cette question ,qu’on le veuille ou non

je cuide dit: 25 mars 2025 à 16h30

bien sur, on peut croire que la RDL n’a aucun problème avecla déclaration de judéité:ce n’est pas mon avis

je cuide dit: 25 mars 2025 à 16h33

c’est évident qu’on retombe dans les demandes de charoulet avec cette « déclaration » de judéité, ou pas

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 16h34

il est aussi possible de rejeter une assignation à identité, c’est plus la démarche du frère aîné, tel qu’on peut le comprendre.

je cuide dit: 25 mars 2025 à 16h37

je viens de parler de « déclaration »:et je vérifie seulement après que c’est formulation est correcte
: »Les déclarations de judéité de Marseille concernent essentiellement des personnes ou familles résidant à Marseille, ou réfugiées à Marseille. En raison d’une mauvaise organisation des services administratifs, il semble que les personnes avaient la possibilité soit d’adresser leur déclaration à la préfecture par courrier recommandé, soit de faire cette déclaration directement dans un commissariat de police avec remise d’une attestation (voir photocopie d’un exemple de récépissé).

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 16h39

je cuite a un de ces bordels dans la tête, faut croire que ses séances de « sport cérébral » sur ce blog ne lui valent rien, quelle confusion mentale.

Ciao, vous étiez en léger différé de Cannes, où le printemps était resplendissant aujourd’hui.

Bonne suite et lisez !!!

je cuide dit: 25 mars 2025 à 16h57

Marie Sasseur, vous avez un tres beau pseudo pour la RDL.Je trouve que vous l’avezsalopé lui aussi par vos dégueulis sur ce blog, mais c’est votre affaire; on dit « oubliez moi » c’est tout ce que j’aurai à vous répondre

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 17h07

je cuite, vos diarrhées verbeuses nécessitent une mesure simple : débranchez.

Maurice revient... dit: 25 mars 2025 à 17h37

Autrefois, les femmes de Naples croyaient que leurs seins allaient grossir si elles restaient nues sous la lumière de la lune en chantant :
« Santa luna, santa stella, fammi crescere questa mammella ».
J’ai toujours pensé, pour ma part, que puisque la lune influence les océans, il n’y aucune raison pour qu’elle n’agisse pas sur l’homme, dont le corps est composé à quatre-vingts pour cent d’eau.

Bernard dit: 25 mars 2025 à 17h48

Pablo,
Pourquoi tu causes de Tesla ? Tu crois que Musk a construit ce genre de voitures pour les ploucs comme toi, qui n’ont rien fait de leur vie et qui osent, les nains, critiquer un géant comme Musk.
Un peu de modestie, bordel !

Un peu

Jean Langoncet dit: 25 mars 2025 à 18h08

Palestinien oscarisé attaqué par des colons et arrêté : un fait banal en Cisjordanie occupée

Attaqué lundi soir par des colons israéliens dans son village, le réalisateur palestinien Hamdan Ballal, primé à Hollywood pour son documentaire No other Land, a été blessé, puis arrêté par l’armée. Ce harcèlement violent des villageois palestiniens est désormais quotidien en Cisjordanie occupée.

Le réalisateur palestinien Hamdan Ballal, coréalisateur du documentaire No other land, qui a remporté l’oscar du meilleur film documentaire au début du mois de mars, a été arrêté ce lundi 24 mars 2025 par l’armée israélienne en Cisjordanie occupée, selon Yuval Abraham, un des deux coréalisateurs israéliens du film.

« Un groupe de colons a attaqué la maison de Hamdan Ballal […], alors qu’il était blessé et ensanglanté, des soldats sont entrés dans l’ambulance qu’il avait appelé et l’ont arrêté », raconte Yuval Abraham sur son compte X.

Le réalisateur palestinien Hamdan Ballal, coréalisateur du documentaire No other land, qui a remporté l’oscar du meilleur film documentaire au début du mois de mars, a été arrêté ce lundi 24 mars 2025 par l’armée israélienne en Cisjordanie occupée, selon Yuval Abraham, un des deux coréalisateurs israéliens du film.

« Un groupe de colons a attaqué la maison de Hamdan Ballal […], alors qu’il était blessé et ensanglanté, des soldats sont entrés dans l’ambulance qu’il avait appelé et l’ont arrêté », raconte Yuval Abraham sur son compte X.

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Arrêté dans l’ambulance qu’il avait appelée
Les faits se sont déroulés à Soussiya, dans le sud de la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, selon le Center for jewish Nonviolence, une ONG opposée à l’occupation israélienne, dont des membres étaient sur place et affirment avoir filmé les évènements.

Interrogée par l’Agence France Presse, l’armée israélienne a dit qu’elle vérifiait ces informations.

No other land, un documentaire sur les déplacements forcés en Cisjordanie

Tourné à Massafer Yatta, un village proche de Soussiya, No other land suit un jeune Palestinien luttant contre ce que l’Organisation des nations unies (Onu) qualifie de déplacement forcé des habitants des villages des environs.

https://www.ouest-france.fr/monde/palestine/le-realisateur-palestinien-oscarise-hamdan-ballal-arrete-par-la-police-israelienne-6b8b68e8-0935-11f0-b7cc-fc47e8b86125

Jean Langoncet dit: 25 mars 2025 à 18h11

On peut se moque de l’Amérique de Trump, mais ce n’est pas à Cannes que serait primé un tel documentaire ; on serait ici bas plutôt enclin à se féliciter de l’arrestation de son auteur … comme les radicalisés se ressemblent

Jean Langoncet dit: 25 mars 2025 à 18h15

Lutter contre l’antisémitisme, c’est se désolidariser de la politique menée en Israël par les sionistes religieux et les suprémacistes ethniques

renato dit: 25 mars 2025 à 18h30

Au cours des derniers 30 jours, 33 milliards de dollars ont été retirés des fonds d’actions et les investissements américains se sont effondrés au niveau de mars 2020. Et puisque personne n’aime l’argent en sommeil, à qui profite-t-il ce désastre ?

Patrice Charoulet dit: 25 mars 2025 à 18h34

1500 euros

A Dieppe, depuis des années, une brocante, bénéficiant d’un large trottoir, offrait gentiment dehors, à côté de la porte d’entrée, une chaise. Pour quoi faire ? Pour permettre, si deux ou trois personnes qui arrivaient, à qui ne voulait pas entrer d’attendre assis. Il y a quelque temps le brocanteur avait écrit un texte collé sur la vitrine expliquant que la mairie l’avait prié de rentrer cette chaise et demandait à ses clients de bien vouloir l’excuser de cette absence de chaise.
D’un naturel curieux, j’entre dans cette brocante. Je demande au brocanteur s’il a la gentillesse de me dire les raisons qui ont été avancées par la mairie. Réponse : ou la chaise n’était plus sur le trottoir ou elle y restait et, en ce cas, le commerçant devrait verser à la mairie 15OO euros par an. Tout devient clair.

Pablo75 dit: 25 mars 2025 à 18h42

« Bernard » est le frère jumeau de D.: il pense comme lui, il écrit comme lui, il a les mêmes tics de langage que lui. Et surtout: il est aussi crétin que lui.

Pablo75 dit: 25 mars 2025 à 18h51

Les avatars de D. sont de plus en plus nuls. On ne sait pas si c’est à cause de l’abus d’endives dans son alimentation ou de son âge, tout simplement, qui commence à faire des dégâts irréversibles dans son cerveau – comme dans celui de ses personnages.

je cuide dit: 25 mars 2025 à 18h56

ce qui tranquillisera rose, quant à ce qui ne dépend pas d »elle;c’est à dire quant à sa famille
EHPAD:Maltraitance des personnes âgées : le bilan mitigé du grand plan de contrôle des Ehpad, trois ans après le scandale soulevé par « Les Fossoyeurs »

Article rédigé parYann Thompson
France Télévisions

Jazzi dit: 25 mars 2025 à 18h56

« « Bernard » est le frère jumeau de D. »

Avec D. c’est plus des jumeaux mais au moins des douzuplés, Pablo75 !

Patrice Charoulet dit: 25 mars 2025 à 19h05

Langue française

Les juifs ou les juifs ?

C’est très simple, on écrit « les juifs » comme on écrit «les chrétiens », « les musulmans » …, quand on songe à la religion .
Quand on n ‘y songe pas -il y a des Juifs athées, agnostiques, catholiques…- on doit écrire « Les Juifs ».

D. dit: 25 mars 2025 à 19h06

Dans le métro, une affiche montre de jeunes gens disant qu’ils n’ont pas connu mai 68 mais qu’ils connaîtront la fin du sida.

J’ai longuement réfléchi à ça et malheureusement le risque est que ce soit exactement le contraire qui se produise.

Dans l’ordre des priorités, c’est évidemment le cancer qui doit être guéri dans 100 % des cas. S’il faut donner pour la recherche, donnez d’abord pour la recherche contre le cancer ! Dans mon entourage, j’ai connu en tout et pour tout 4 personnes atteintes de soda dont une seule est morte à 30 ans au tout début des années 90 alors qu’il n’y avait pas de traitement.
Par contre j’ai connu au bas mot 10 fois plus de cancéreux dont une bonne moitié n’est plus de ce monde à cause de la maladie.

Bernard dit: 25 mars 2025 à 19h12

Mais bon sang de bon sang ! Je n’ai rien à voir avec ce D.
J’ai choisi ce pseudo de Bernard en hommage au regretté Barnard Tapie. Grande gueule et homme au franc parler terrible. Voilà.
Décidément, ces deux andouilles de Jazzi et Pablo ne comprennent rien à rien.

Jean Langoncet dit: 25 mars 2025 à 19h20

@Avec D. c’est plus des jumeaux mais au moins des douzuplés, Pablo75 !

Seriez-vous son pendant ?

je cuide dit: 25 mars 2025 à 19h27

monsieur Charoulet,
je suppose que dans votre « systèmr, il i a des JUIFS JUIFS? et DES JUIFS juifs
mettez le en écriyure avec des écrivains , dony des écrivains français (comme Albert Cohen , Romain Gary,
Pierre Addouline,Jacques Derrida
MERCI

D. dit: 25 mars 2025 à 19h34

Complètement faux, tout ce que vous écrivez sur ces prétendus pseudonymes.
Pur mensonge. Rien à voir avec Bernard, Maurice et tous les autres.

Bernard dit: 25 mars 2025 à 19h35

Une blague des années 80 :
Que dit un citron qui braque une banque ?
-Plus un zeste, le bremier qui bouge aura des pépins, je suis pressé.

Jean Langoncet dit: 25 mars 2025 à 19h54

@IA IAN

Q : Quand connaitrons nous la sélection du prochain festival de cannes ?

R : La sélection officielle du Festival de Cannes 2025 sera annoncée le 10 avril 2025. Le festival lui-même se tiendra du 13 au 24 mai 2025. Vous avez déjà des films ou réalisateurs en tête que vous espérez voir sur la Croisette cette année ?

Q : Je pensais à No other Land, le documentaire récemment oscarisé. Serait-ce un bon choix ?

R : « No Other Land », le documentaire oscarisé cette année, serait effectivement un choix marquant pour le Festival de Cannes. Ce film, réalisé par Basel Adra, Hamdan Ballal et Yuval Abraham, explore les déplacements forcés en Cisjordanie et met en lumière des histoires poignantes à travers une collaboration entre activistes palestiniens et journalistes israéliens.

Sa portée universelle et son message puissant pourraient résonner avec le public de Cannes, qui apprécie souvent les œuvres engagées et audacieuses. Vous pensez qu’il pourrait décrocher une Palme d’or ?

Q/R : Non

puck dit: 25 mars 2025 à 19h56

pedro se demande pourquoi Horowitz n’a jamais enregistré ou joué en concert du Bach parce qu’il n’a pas comrpis qui était ce pianiste.

en fait pedro ne comprend pas qui sont les gens, ils ne comprnds pas qui sont les auteurs, ni leurs personnages, il ne comprend pas qui sont les musiciens, les interprètes, les compositeurs.

pedro fait pareil sur le blogapassou : il pense que D. c’est bernard, que Sasseur c’est Jazzi.

il vit dans dans un état de confusion mental le plus total.

et pour Musk c’est pareil, il n’a pas compris qui était Musk en, plus pedro n’a jamais vu princess bride :

https://www.youtube.com/shorts/OyjfHCV0D7E

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 20h04

« Le jardinier arrose les laitues »
C’est ainsi que fit annoncé sur radio Londres l’un des plus importants parachutage pour la Résistance, le 1er août 1944. (*)
Cet épisode auquel pris sans doute part Erich Goldschmidt est curieusement ignoré dans ce « roman du frère », lequel préféra l’imaginer regretter de ne pas être du maquis des Glieres de Tom Morel, lui en faisant même concevoir de la honte de ne pas en être ( opus cité page 62)occultant ainsi, de manière tout à fait surprenante et historiquement fausse, l’importance du maquis du commandant Bulle, dont fit partie Erich Goldschmidt.

https://www.legrandparachutage.fr/fr/historique-1er-ao-t-1944

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 20h07

Correction
C’est ainsi que fut annoncé
Cet épisode auquel prit sans doute part Erich Goldschmidt

rose dit: 25 mars 2025 à 20h09

je ne sais pas comment j’ai appris le français ».
_____

Il ne se souvient plus, de comment il a appris le français serait plus juste.

À revoir : mais je crois bien qu’il dit lui-même « je ne sais pas », avec une naïveté déconcertante.

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 20h11

La naïveté, c’est bien celle de ceux qui croient tout ce qu’il dit…

FL dit: 25 mars 2025 à 20h11

Sur d’autre points par exemple le secret de l’instruction les organes de presse s’en tape royalement à commencer par M. Plenel. Qui de manière assez drôle reprochait récemment au juge d’instruction chargé d’une affaire concernant Bétharram d’avoir reçu M. Bayrou en se basant sur un point de procédure.

Souvent journaliste varie. Bien fol qui s’y fie.

PS: Enfin M. Plenel ou quelqu’un de son équipe. Je ne me souviens plus.

je cuide dit: 25 mars 2025 à 20h11

Arrivé en Turquie en juin 2024 pour reprendre les commandes de Fenerbahçe, l’un des trois clubs historiques d’Istanbul avec le Besiktas et Galatasaray, José Mourinho a vu l’une de ses sorties médiatiques devenir le slogan des manifestations anti-Erdogan, qui secouent le pays depuis plusieurs jours. En effet, depuis l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et principal opposant de Recep Tayyip Erdogan, des milliers de Turcs battent le pavé en reprenant le slogan « We are clean » (Nous sommes propres).

FL dit: 25 mars 2025 à 20h17

Autant que je me souvienne Edwy Plenel a refusé de recevoir de l’argent de Google. Mais je me souviens plus pourquoi. Le contrat ne lui convenait pas je crois.

Il a eu le nez fin. Il évite cette humiliation.

FL dit: 25 mars 2025 à 20h17

* Sur d’autre points par exemple le secret de l’instruction les organes de presse s’en tapent royalement à commencer par M. Plenel.

FL dit: 25 mars 2025 à 20h18

* Qui de manière assez drôle reprochait récemment au juge d’instruction chargé d’une affaire concernant Bétharram d’avoir reçu M. Bayrou en se basant sur ce point de procédure.

Marie Sasseur dit: 25 mars 2025 à 20h23

London calling
Et moi j’ai tout compris du jésus de Lyon… cité a plusieurs reprises sur ce blog. Et que l’on retrouve, sous son nom véritable, dans ce roman du frère.
Une blague très fine, mais vraiment, très subtile…

Bernard dit: 25 mars 2025 à 20h49

Moi j’aime bien me foutre de la gueule de Pablo et de Jazzi.
Plus ils sont sérieux, plus ils me font marrer. Dès qu’ils abordent des sujets graves, leur bêtise fait disparaître toute gravité et le sujet abordé devient comique, et quand ils causent politique, ils deviennent carrémment hilarants.
Je suis sûr qu’ils ressemblent, physiquement, aux deux vieilles marionnettes du Muppet Show… l’humour en moins.

et alii dit: 25 mars 2025 à 21h09

JE NE SAIS OLUS CE QUE J’AVAIS DIT A MON PSY NI CE QU ‘IL M’AVAIT ALORS DIT mais j’ai qussitot conclu la séance d’un clair I DON’T CARE.
il aurait du comprendre que tout était fini, entre nous, ben non il était trop français! c’était un corse

je cuide dit: 25 mars 2025 à 21h13

en ce temps là, je n’aurais jamais osé dire à quelqu ‘un ;je m’en fous!

je cuide dit: 25 mars 2025 à 21h21

connaissez vois la noivelle tendance « brat »?
voyez philomag ,la lettre

je cuide dit: 25 mars 2025 à 21h38

P.Charouletn je vois signale sur philomag
La majuscule est-elle en train de disparaître ? C’est ce que suggère un article récent du journal britannique The Guardian : jugée trop formelle, trop imposante, trop frontale (de même que le point qui la précède), la majuscule est abandonnée au sein de la Gen Z. Les mots doivent se faire petits pour ne pas brusquer l’autre… Reflet d’une société où la peur d’offenser est devenu centrale ? Émergence d’une esthétique minimaliste ? Analyse.

je cuide dit: 25 mars 2025 à 21h55

Dans Un corps à soi (Seuil, 2021), Camille Froidevaux-Metterie postule que “les troubles du comportement alimentaire – anorexie, boulimie, orthorexie – peuvent être interprétés comme des signaux que le corps a été objectivé, instrumentalisé, violenté”. Il ne s’agit pas uniquement de violences sexuelles, mais de tout un continuum d’agressions plus ou moins évidentes qui nous rappellent sans cesse que le corps féminin ne s’appartient jamais vraiment. Sans doute la raison pour laquelle il m’arrive encore, à presque 40 ans, de zapper toutes mes Simone pour juger mes fesses dans le miroir.
victorine de oliveira philomag

Bernard dit: 25 mars 2025 à 22h39

et alii,
Il fait nuit, va roupiller et ramène ton autre, ton Horla, ton je cuide avec toi.
Allez vous coucher toutes les deux dans le même plumard fait d’angoisses et de cauchemars.
Bonne nuit, quand même…

Marie Sasseur dit: 26 mars 2025 à 6h50

Merci de la précision, c’est très sympa, sous le soleil de Provence

https://ecrivainsdusud.fr/wp-content/uploads/2025/03/EDS-2025-03-PROG-FESTIVAL-2025.pdf

J’aurais coché sans hésitation l’itw du vendredi à 16h30 avec Norek, écrivain du Nord au Sud ? quel roman inoubliable , peut-être celles du samedi à 15h30 et 16h30, Collette et Bonnefoy et puis c’est tout. Pas question de se fâcher pour de bon.
Et aucun regret de ne pas rester dans le coin cette fin de semaine, car celebrant un roman , mauvais, qui s’inscrit dans l’histoire à scandale, cette année le festival d’Aix, comme le jury Goncourt, ne fait pas honneur à la littérature.

rose dit: 26 mars 2025 à 7h01

Un reader digest, pour ceux, dont je suis, qui n’ont pas suivi le doc.hier soir sur France 2 à 21h10.
https://www.francetvinfo.fr/sante/senior/maltraitance-dans-les-ehpad/video-maltraitance-dans-les-ehpad-trois-sequences-a-retenir-du-documentaire-adapte-du-livre-les-fossoyeurs-de-victor-castanet_7137015.html

Trois passages sélectionnés.

Quelques nouvelles :
Orpéa a changé de nom ; perdure.
Jean-Claude Marian, le fondateur d’Orpéa, est pété de fric. Il est parti s’installer en Suisse.

Un EHPAD est une pompe à fric basée sur la silver économie.
J’ai enquêté, je ne fais que ça :
Deux témoignages, une résidente, une travailleuse :
« C’est gonflé de dire qu’il y a une vie sociale dans un EHPAD. »
« Non, il n’y a pas de vie sociale dans un EHPAD ».
Deux c’est peu comme cohorte.
Cette personne a eu un souci physiologique (qui a crié et gémi, non stop, entre 13 et 17h -non stop-). Je l’ai su le lendemain. Nous nous sommes beaucoup carapatées ; le dimanche, elle a recommencé. Une personne du personnel est venue lui parler, rapidement, et l’a raisonnée, et lui a demandé de cesser. Elle a cessé.

Parfois, lorsque les enfants jettent leur parentèle dans un EHPAD (et cessent pour 98% de son occuper, en souhaitant même, parfois en verbalisant, qu’il crève* rapidement pour récupérer le pognon et les biens) la dite personne peut, il arrive qu’elle, hurle de longs mois d’affilée ainsi, jusqu’à ce qu’elle cesse. Abattue et résignée définitivement.
Les enfants des gens âgés sont des porcs.

Je ne parle pas précisément de ma mère, volontairement, elle n’a pas hurlé, elle n’a pas gémi, mais il y a deux phrases qu’elle me répète in extenso, pas reproduites ici ; et pour Bernard, elle m’a dit « pas si sinistre que ça ».

Pour moi, cela l’est, mais ma vie est ailleurs : calme, sereine, heureuse et épanouie.
La vie de ma mère est en EHPAD et j’ai vécu en présentiel la violence incommensurable de comment elle y a été jetée. Elle est résiliente.

Là, elle attend une dent. Et ses lunettes. Cela prendra plusieurs mois.

J’ai ma grande part de responsabilité, j’ai recommencé à ouvrir ma gueule.

rose dit: 26 mars 2025 à 7h02

J’aurais coché sans hésitation l’itw du vendredi à 16h30 avec Norek, écrivain du Nord au Sud ? quel roman inoubliable , peut-être celles du samedi à 15h30 et 16h30, Collette et Bonnefoy et puis c’est tout. Pas question de se fâcher pour de bon.

J’en ai, pour ma part, coché deux autres. Je verrai.

rose dit: 26 mars 2025 à 7h12

qui a crié et gémi

Cela m’a valu une semaine entière de cafard noir.

C’est peu, au regard de lentilles pas cuites et de carottes en boîtes de conserve de 5 kg, qui me donnent envie de mourir.

Des progrès en cuisine, réels. Je n’ose pas intervenir, ne fais que des compliments.
Des remerciements très particuliers aux « petites mains », les soignantes à 1200 € /mois, dévouées, adorables, attentives. À l’animatrice qui a fait danser ma maman, pck moi, j’avais le cul collé sur ma chaise et le moral en berne. Tous ces gens qui font que la vie pénètre a minima pour réjouir, si tant faire se peut, ces gens habités par une tristesse infinie.

Nous, on va prendre un autocar et on va partir à Catane. On a la villa là-bas, devant la mer, entre deux fleuves, et je leur ferai des salades d’oranges fraîches. Comme à Vérone.

rose dit: 26 mars 2025 à 7h18

Pas encore regardé la nonne chrétienne entourée de turcs musulmans.
Je m’y vois bien : je te les convertir ais en « à la six quatre deux ». On irait en stage à Sélinunte, remonter quelques portiques, et je leur cuisinerais des baklavas à la pistache pour l’Aïd. De retour au pays, on creuserait un trou dans le désert, ferait jaillir l’eau et ferions un kibboutz autour, où nos amis juifs viendraient se reposer de leur dibbouk. Trois fois l’an seulement, car ils sont plutôt pénibles.

rose dit: 26 mars 2025 à 7h22

Pour le cinquième, il me faudrait un effort colossal. Pas sûre d’en être capable.
Je verrai.
À chaque jour suffit ma peine.

Marie Sasseur dit: 26 mars 2025 à 7h38

C’est sûr qu’avec les deux ou triés mythos et alzheimer qui zonent ici, et là, un aspect de ce recit peut les concerner.

« Dans « L’accident », Jean-Paul Kauffmann raconte « les distorsions de la mémoire et constructions de faux souvenirs » »

Marie Sasseur dit: 26 mars 2025 à 7h42

Deux ou trois, et sûrement plus.

Je vais le lire, on en recausera.

Une règle d’or, ne jamais se pointer à un salon litteraire et signatures sans avoir lu le bouquin avant, le risque de se maudire après,existe.

Christiane dit: 26 mars 2025 à 8h09

rose dit le 25 mars 2025 à 20h09 : « Je ne sais pas comment j’ai appris le français». Il ne se souvient plus, de comment il a appris le français serait plus juste. »

Toujours dans le même récit de G-A.G, « Une langue pour abri », ce souvenir, page 32 :
« Mais il y eut surtout et d’abord l’acquisition de la seconde langue maternelle et il est impossible en l’occurrence de s’écarter de l’autobiographique car la langue comme telle est vécue par qui la parle.
Avoir, en effet, perdu des pans de mémoire entiers témoigne d’un refoulement particulièrement efficace au point qu’on peut se demander si l’oubli n’avait pas en ce cas une fonction conservatoire, s(il ne fallait pas oublier pour ensuite construire les assises du soi, s’il ne fallait pas, en effet, une véritable opération de sidération pour qu’ensuite la mémoire puisse s’établir.
L’étonnant est qu’il ne reste aucun souvenir, justement, de l’apprentissage de cette seconde langue maternelle qu’est le français, maternelle dans le sens où l’enfant qui la parle en possède toutes les nuances, toute l’extension, la façon qu’elle a d’embrasser le réel.
Le français fut là soudain, de façon impromptue, un après-midi de novembre 1939, de grand froid, route du mont d’Arbois : un camarade de pensionnat se retourne et dit « Oh, les premiers flocons ! » Et d’un coup rétrospectivement, je me rendis compte que je comprenais le français depuis des semaines sans comprendre que je comprenais. Il est vrai que les quatre premières années, de 1939 à 1942 durent se passer dans un état de désolation enfantine tel qu’il n’en reste que quelques souvenirs épars, ce qui sur le plan mémoriel est très intéressant car de cette première année les souvenirs restent extraordinairement vifs. Les années 1939 et 1940 restent totalement présentes dans la mémoire avec la langue française. Tout cela se fit en un éclair comme si tous les faits de langue accumulés pendant des mois avaient pris sens d’un coup alors qu’ils l’avaient pris depuis déjà longtemps.
Je sais en tous cas que, dès le début de 1940, je comprenais parfaitement tout ce que disait la radio,(…) »

Marie Sasseur dit: 26 mars 2025 à 8h29

Il ne se souvient plus, de comment il a appris le français serait plus juste.
En écrivant cela, c’était dans mon esprit ne pas accorder le moindre crédit à l’aspect  » miraculeux  » du truc.
Ça fait belle lurette que des recherches ont montré les processus d’acquisition d’une seconde langue, toujours plus rapide chez l’enfant.
En ces temps troubles de migration forcée, les exemples nombreux d’acquisition accéléree de la langue du pays refuge, par exemple en dernier lieu les ukrainiens en France, ne manquent pas.
Et d’autres en période plus sereine, également.

Marie Sasseur dit: 26 mars 2025 à 8h37

On peut faire tout un pataquès de la langue refuge, de la langue patrie, des mots creux, pseudo savants sans lien avec la linguistique , tendance psy de Paris VIII.
J’ai signalé une erreur dans l’utw de GA Goldschmidt par Passou, le recit  » chemin barré  » a bien été écrit d’abord en allemand et traduit ensuite en french par l’auteur lui-même ;cette erreur alimente un débat assez abscons de plusieurs minutes il faut le reconnaître.

Donna Ricaud-Veyre dit: 26 mars 2025 à 9h19

Je trouve cette Madame Sasseur très intéressante. Ses absences de plusieurs jours me sont une grande peine.

rose dit: 26 mars 2025 à 9h42

Min idée ne tenait pas du miracle, mais du mystère. De l’incompréhensible. Ce n’est pas forcément lié.

rose dit: 26 mars 2025 à 9h44

Une règle d’or, ne jamais se pointer à un salon litteraire et signatures sans avoir lu le bouquin avant, le risque de se maudire après, existe.

Toujours suivie. Pas cette fois-ci, sauf miracle.

puck dit: 26 mars 2025 à 9h45

quand les élections roumaines ont été annulées le lendemain j’ai regardé les grands titres dans la presse : ils étaient tous absolument identiques : pro russe – anti otan – ingérences russes etc…

il y a eu 3 enquêtes de 3 différents services de renseignements roumains ils aboutissent tous les 3 à la même conclusion : il n’y a pas eu d’ingérence russe.

ces 3 comptes rendus sont accessibles à tous, ils ont même été publiés dans les journaux roumains.

pourtant la semaine suivante la sortie de ces 3 rapports le conseil constitutionnel a validé l’annulation de l’élection avec pour motif : ingérences russes.

du coup si on reprend un à un toutes les critiques contre type :
pro russe : faux (il a juste dit qu’il était pour la paix)
anti UE : faux : on n’aurait jamais voté pour lui vu que la Roumanie récupère de l’UE beaucoup plus d’argent qu’elle n’en donne.
ingérences russes : faux.

donc le lendemain de l’annulation des élections tous les journaux français ont tous donnés les mêmes fausses informations.

c’est un cas grave et flagrant de désinformation à grande échelle qui pose question sur le rapport de nos médias à notre démocratie (si on part du principe qu’un citoyen doit être informé de façon précise pour pouvoir exercer ses droits de citoyen).

la question est de savoir quel organisme a donné à tous nos médias ces fausses informations pour qu’ils les réécrivent bêtement.

un élément de réponse peut être la visite de l’ambassadeur français au conseil institutionnel roumain juste avant qu’il valide l’annulation.

j’imagine les réactions si un ambassadeur étranger rendait visite à notre conseil constitutionnel juste avant qu’il prenne une décision…

tout cela prouve que JD Vance avait raison quand il disait que le danger pour nos démocraties ne vient de l’extérieur, mais de l’intérieur même de nos démocraties.

il est évident que cette mise en danger de notre démocratie (si on considère en plus la main mise de notre oligarchie sur le pouvoir) devrait être la principale préoccupation de nos élites intellectuels et de nos artistes parce que cette histoire risque de très mal se terminer.

rose dit: 26 mars 2025 à 9h47

Christiane,

Merci beaucoup. Je recoiterai l’itw. Pas le temps, là.
Après l’Allemagne, il y eut l’Italie, quelques mois je crois, puis la Haute Savoie. En fait, il est polyglotte. Le lien avec traducteur est compréhensible.
Bien cordialement

rose dit: 26 mars 2025 à 9h52

Notre oligarchie ne fait partie ni de nos élites intellectuelles ni de nos artistes.

puck dit: 26 mars 2025 à 9h57

on a assisté à peu près à la même chose contre Elon Musk : tous les médias se sont acharnés contre lui pour de fausses raisons.

le public de plus en plus moutonnier prend ce qu’il trouve dans nos médias oligarchiques au pied de la lettre et à partir de là voit Musk comme l’ennemi à abattre : un fasciste – Hitler – danger existentiel etc… la totale

résultat la vente de Tesla est en train de chuter à vitesse grands V.

le plus drôle est que tous les gens qui ont une vision d’épicier voient dans une probable faillite à venir de Tesla une victoire du Bien contre le Mal.

là encore ces comportements irrationnels devraient alerter nos intellectuels, d’autant que ces comportements hystériques irraisonnés sont récents et de plus en plus fréquents, ils sont probablement le signe de quelque chose qui touche nos sociétés européennes, une espèce de peur qui peut là encore mener au pire.

puck dit: 26 mars 2025 à 10h02

« Notre oligarchie ne fait partie ni de nos élites intellectuelles ni de nos artistes. »

exact et je n’ai jamais dit ça.

par contre nos élites intellectuels sont au service de notre oligarchie : les types comme Enthoven, Comte Sponville, Finky etc… sont là pour valider toutes les sornettes débitées par nos médias et pour alimenter cette peur qui peut mettre en péril notre démocratie.

en France l’oligarchie a la main mise à la fois sur le pouvoir politique, sur le pouvoir médiatique et aussi sur le pouvoir intellectuel.

exemple : l’historien Chapoutot vient de sortir un nouveau livre : on n’en trouve aucune trace dans les médias mainstream.

je l’ai vu pour Chapoutot parce qu’il est connu mais il est probable que ce soit le cas d’autres auteurs.

puck dit: 26 mars 2025 à 10h04

par contre pour GAG qui parle de choses qui ne représentent aucun danger pour le pouvoir c’est sûr que tout le monde va en parler et même passou va en faire un article, alors que passou ne prendra jamais le risque de faire un article sur le dernier livre de Chapoutot qui a été mis à l’index de la critique.

Nicolas dit: 26 mars 2025 à 11h13

La Pléiade et pas un mot sur les nouvelles, vous êtes indécrottables.
J’ai un recueil excellent au titre putassié « Les meilleurs nouvelles de VIRGINIA WOOLF ». 1916-1941 donc pendant les guerres, rien sur la guerre non plus pourtant élément majeur de sa vie qu’elle voyait comme un rébus à résoudre. Non ça préfère se pignoler à la façon du roman pour romancier. Bref il y a le temps et il y a l’espace aussi, l’espace-temps de ses personnages comme ceux au bord de l’étang qui la fascine, à la surface et au fond qui remontent à la petite cuillère et des pensées qui glissent l’une par dessus l’autre elle qui « s’absentait des lieux où elle se trouvait » pour en rejoindre d’autres, plus liquides que ouateux pour moi.
La préface de ce recueil se termine par une citation : « Et pour la énième fois je le redis : toute idée quelle qu’elle soit, contient plus de réalité que tous les maux engendrés par la guerre. Ce pour quoi nous avons été créés ; et notre seule contribution possible… Ce petit crépitement d’idée est une salve que je tire au nom de la liberté – voila du moins ce que je me dis. »
Les nouvelles sont classées par ordre chronologique et traduites par moult traducteurs.

Nicolas dit: 26 mars 2025 à 11h41

«  Écriture féminine » pas certains que ce soit un super hommage quand on sait que Woolf écrit son essai pour qu’on en sorte. Tout comme la titraille, Darrieussecq laisse une petite place au doute quant au comment du pourquoi mais au fond il n’y a pas vraiment matière à douter, combien de temps pour en arriver là?

rose dit: 26 mars 2025 à 12h42

Des siècles.

Vous ne dites rien sur l’Italie qui se positionne contre la guerre. Quel choix intelligent !

Nicolas dit: 26 mars 2025 à 13h33

« Entre 2011 et 2023, plus de 550 000 jeunes avaient déjà quitté » l’Italie.
Vous ne devez pas en connaître beaucoup
 

Paul Edel dit: 26 mars 2025 à 17h27

Je reviens à notre chère Virginia Woolf. Dans son « dictionnaire égoïste de la littérature mondiale » , Charles Dantzig écrit sur elle de manière assez charmante: « C’était le temps où les femmes avaient l’air d’apicultrices.'(..) Elle est vibratoire comme les algues sous l’eau des berges d’une rivière. Oui, Virginia Woolf est aquatique .Peut-être que son suicide n’est pas triste et qu’elle a simplement retrouvé son élément.(..) Des personnages de Tchekhov elle a la raillerie mélancolique ,mais elle ne la subit pas. Le blessures de tact sont dramatiques chez V.W. car elles révèlent des choses graves. V.W. n’est pas tendre. Elle est pour la douceur. ça comporte la cruauté ».

Jazzi dit: 26 mars 2025 à 19h40

Tout est dit en quelques lignes.
Je comprends mieux pourquoi elle m’est antipathique…

(Elle est tout ondulatoire mais avec un bâton dans le cul)

rose dit: 27 mars 2025 à 0h50

closer dit: 24 mars 2025 à 7h46
« Les Parisiens qui se sont rendus aux urnes ce dimanche ont voté à 66 % « oui » à la végétalisation de centaines de rues. Le taux de participation a été très faible »

Tu m’étonnes! « Préférez vous une rue jardin en bas de chez vous ou une autoroute urbaine à 4 voies dans les deux sens? »

C’est closer, pas JJ-J.

4 % de parisiens ont voté.
Les autres étaient en télétravail en Normandie.

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