
N’ayez plus peur de Virginia Woolf
Qui n’a encore jamais lu Virginia Woolf est impardonnable. Sa réputation de cérébrale, et la complexité de ses situations, voire l’hermétisme prêté à ses personnages, ont longtemps rebuté certain public. A tort. Les sortilèges et envoûtements provoqués par le livre-culte Mrs Dalloway, en témoignent. Alors avant d’y plonger, oubliez l’abstraction dont son univers est entaché ainsi que la tristesse censée s’en dégager. Bien qu’il soit en partie fondée, ce faux-semblant repose aussi sur l’effet rétroactif de sa propre fin, sa mort volontaire à l’issue de crises de mélancolie récurrentes, Virginia pénétrant lentement dans l’eau de la rivière en contrebas de sa maison les poches pleines de lourdes pierres pour être certaine de ne jamais en remonter. C’est comme si sa mort avait précédé sa vie et l’éclairait rétroactivement d’un soleil noir pour la postérité. Le titre de la pièce d’Edward Albee Who’s Afraid of Virginia Woolf ? (1962), portée à l’écran par Mike Nichols sous le même titre quatre ans après, n’y est pas étranger.
Mrs Dalloway est paru il y a cent ans exactement. La Pléiade lui offre son plus bel écrin à cette occasion en concoctant au sein d’un mince coffret orné du Portrait d’une dame en noir (1921), un tableau de Francis Cadell, Mrs Dalloway et autres écrits (textes traduits, présentés et annotés par Jacques Aubert, Laurent Bury, Marie-Claire Pasquier et Michèle Rivoire, 800 pages, 62 euros, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard). Outre des varia prolongeant son grand roman, on y trouve deux autres textes qui, à différents titres, sont des piliers de son œuvre sans atteindre à la puissance d’évocation de La Promenade au phare ou à l’audace formelle des Vagues : il s’agit d’Orlando, biographie d’un être imaginaire, et de la série de conférences prononcées en 1928 devant les jeunes filles de l’université de Cambridge recueillie sous le titre Une pièce à soi– un titre dont la traduction a longtemps entrainé bien des malentendus avant de se fixer, espérons-le, dans cette version inédite de Laurent Bury à l’occasion de cette Pléiade, car la room en question n’est pas une chambre mais bien un lieu pour s’y isoler et y écrire (corrigeant ainsi Clara Malraux après Marie Darrieusecq et Nathalie Azoulai). Gilles Philippe accorde d’ailleurs dans sa préface une certaine importance aux problèmes que les traducteurs de l’ensemble de son œuvre ont dû résoudre au fil du temps dans différentes langues s’agissant notamment des nuances qu’elle donnait à la notion de perspective.
A l’origine, Mrs Dalloway devait s’intituler The Hours– et comment ne pas penser aux Hours (Prix Pulitzer, 1999) que cela inspira au romancier Michaël Cunningham lequel en fit une manière d’« à-la-recherche-de-Mrs-Dalloway » que Stephen Daldry adapta sous ce titre ; Nicole Kidman en fut l’héroïne et le tout fut mis en musique par Phil Glass. On a rarement lu puis vu puis écouté une telle réussite dans l’osmose produite par la rencontre entre des artistes de cette qualité. The Hours entrelaçait la propre vie de la romancière et l’effet que produisait la lecture de Mrs Dalloway sur le destin de trois femmes à trois époques différentes, film admirable multipliant les points de vue avec habileté, et tant pis pour les spécialistes de la spécialité s’il leur hérisse le poil par ce qu’ils estiment être des contre-sens.
Là comme ailleurs, le héros, c’est le temps et son insaisissable fantôme, l’instant présent. Le temps de Mrs Dalloway, roman de l’amertume et du divertissement traduit ici par Marie-Claire Pasquier, se déploie dans l’espace d’une journée à Londres de Clarissa Dalloway. Elle l’emploie à préparer une réception qu’elle doit donner le soir même, à la faveur de laquelle réapparaitra un homme qu’elle avait jadis refusé d’épouser. A travers un large registre d’expériences temporelles dans lequel chaque personnage semble incarner une image du temps, on baigne dans la memory dont le préfacier Gilles Philippe rappelle opportunément au lecteur qu’avec Virginia, il s’agit davantage de souvenir que de mémoire bien que la langue anglaise n’en fasse qu’un. Sous sa plume, la vie semble se dérouler en permanence dans une tension entre réalisme philosophique et impressionnisme des sensations.
Certainement la plus aiguë, la plus fine, la plus précise, la plus sensible et surtout la plus intelligente des écrivaines de son temps, mais aussi la plus travaillée par l’écriture, Virginia Woolf donne l’impression d’avoir passé sa vie à rechercher le mot juste jusqu’à épuisement des forces (et si cela vous fait penser au travail littéraire selon Flaubert, ce n’est pas un hasard tant elle s’y référait). Elle était tellement hantée par ce qu’elle avait à écrire qu’elle s’absentait des lieux où elle se trouvait tout en abandonnant aux autres sa présence physique. Là sans y être, mais tout le temps, dehors comme chez elle et particulièrement en société. Une évadée permanente, hypersensible et désespérée (on imagine ses réactions à ses débuts face à la critique de ses livres) qui mettait à distance les modes ordinaires, ne cessait de courir après sa propre voix et après d’autres voix qui volaient autour d’elle en espérant toujours être compris du « commun des lecteurs », le lecteur basique considéré comme son partenaire d’écriture.
Dans Instants de vie (Stock), Virginia avoue que sa vanité d’écrivain étant une vanité de snob, une vaste surface de sa peau est exposée à la critique, mais très peu de sa chair vive. Ce que c’est que de n’être, au fond, perméable qu’aux critiques qui ne s’impriment pas, celles qui restent privées. Cela dit, si je ne devais retenir qu’un chose de ce livre, c’est un mot. Juste un mot, rarement employé : »ouate ». Virginia Woolf en use pour décrire cet ineffable état de non-être qu’est « la ouate de la vie quotidienne », cet entre-deux où s’accomplissent les gestes machinaux tandis que nous flottons. Ce mot si singulier m’a fait comprendre que le génie de cette styliste hors-pair se reflétait à travers ce ton inimitable qui court partout dans son œuvre. Il rend le son d’une conversation secrète entre l’auteur et son lecteur. Non pas « ses » mais « son » lecteur. Car ce qu’elle écrit se ressent sur le mode feutré de la confidence sous la lampe dans l’intimité du tête-à-tête, et cela n’a pas de prix. Croyez-en un (re)lecteur de longue date admiratif de son oeuvre sans oublier son Journal d’un écrivain, si différent et tellement plus riche que ce que l’on a l’habitude de lire sous ce titre fait genre littéraire.
Architecture, plan, structure… Elle s’en obsède mais jamais à l’exclusion du souci permanent du choix des mots. On y retrouve toute la riche palette lexicale et émotionnelle qui la singularise dans le paysage littéraire de son temps, avec une intelligence d’une acuité remarquable et une sensibilité sans pareille (« Je voudrais n’être que sensibilité » avouait-elle dans son Journal en préparant Mrs Dalloway) au risque d’un excès d’égotisme) non sans mépris pour l’intrigue : les sons annonciateurs de l’été et la vraie nature de la nuit, le soyeux des plis d’un châle, l’hésitation où l’aube tremble quand cesse la nuit, le crissement d’un insecte, le bruissement de l’herbe coupée, le vaste soupir des vagues se brisant en mesure autour des îles, la ronde nostalgique des anciens habitants, le cuivre d’un garde-cendres, la qualité du silence les soirs d’été sous la tonnelle… Sa manière à elle de faire passer le temps à travers les pages. Une émeute de détails qui n’ont de relief que par le génie avec lequel Virginia les agence pour ressusciter un petit monde disparu, Atlantide à la mesure d’un jardin anglais, qui n’est pas d’un pays mais d’un temps. Son ami Roger Fry, qui eut à examiner ce premier jet en anglais et en français, jugeait qu’elle n’était pas à son meilleur lorsqu’elle se consacrait à décrire, en appuyant trop sur la plume, le monde inanimé des objets, mais qu’elle redevenait elle-même dès qu’il s’agissait d’incarner les sensations à travers un personnage.
A force de la rapprocher de Proust et de Joyce en dressant l’inventaire de tout ce que leurs techniques pouvaient avoir de commun, on en a oublié de souligner tout qui la distinguait d’eux. Difficile de ne pas se retrouver dans son observation inquiète du fil invisible qui sépare le normal du pathologique. L’immense majorité de l’humanité souffrante ne saurait rien en faire. Virginia Woolf, celle qui n’arrivait pas à vivre, elle, en a fait une œuvre qui aide à vivre.
(« Virginia Woolf chez elle à Monk’s House, près du village de Rodmell, Museum of Art, Rhode Island, Providence ; « Virginia Woolf » huile sur toile par Jacques-Emile Blanche, vers 1932, ; la couverture de l’édition originale du roman due à sa soeur Vanessa Bell et éditée at home par les soins de son mari Leonard Woolf).
P.S. du 18 mars : à compléter par la lecture des « Carnets » de Paul Edel sur le Journal d’un écrivain de Virginia Woolf et d’autres de ses oeuvres.
1 528 Réponses pour N’ayez plus peur de Virginia Woolf
Moi, les trolls, je les matte.
Il me semble qu’il y a une frontière invisible entre les êtres qui est encore plus infrachissable que la plus solide des murailles : L’incommunicabilité.
Vous êtes déjà allé à Sao Paulo, renato ? A mon avis non. Le Brésil ce n’est pas trop votre fibre, je pense.
Par contre, Jazzi, je le vois bien là-bas, pour le coup, avec les plumes, la samba et l’insouciance. Mais vous, non.
Enfin tout ça ne me regarde pas.
Vous pensez (conjecturez) trop D, et toujours à côté de la plaque.
Puck a osé écrire (mas jà um pouco « quebrado »)
c’est sûr que quand on va à Sao Paulo le mieux est déjà de réserver avec son taxi 3 gardes du corps en ayant vérifié au préalable qu’ils sont accrédités par notre ministère des affaires étrangères.
c’est bien certain que Puck a beaucoup voyagé (et en a retenu l’essentiel)
Sacré Puck, infatiguable !
vu Parthenope hier, comme une mise à nu de Naples, si l’alibi de Sorentino était de nous faire une démonstration que la définition de l’Anthropologie c’est juste voir sans juger, il nous provoque mais parfois avec des vieux oripaux. J’ai aimé revoir des images de splendeur de carte postales qui se substituaient à mon propre voyage à Naples et Capri bien plus modeste il y a maintenant 10 ans, de sorte que parfois tout le folklore et la mise en scène sorte de mixte entre du Fellini et Peter Greneway mettait parfois mal à l’aise, cette soit disant ode à la beauté un poil grinçante, Parthenope est en même temps mise sur un piédestal bien vacillant, au fond tu n’est pas si belle que çà, tout dépend de mon éclairage , de l’envie, du désir que j’ai ou pas pour toi. La fin avec Stéphania Sandrelli dont le visage redevient vivant éclairé par la joie de la fête qui clôture la démonstration me l’a fait ressentir. Amours de jeunesse, trio incestueux, auteur à succès qui se fait harponner à contre-coeur, professeur fasciné par son élève nous démontrent un monde de vanités, de vacuités. Ma seule surprise véritable a été ce corps étrange fait d’eau et de sel géante représentation d’une société hypertrophiée devant l’écran d’un vieux téléviseur qui bredouille avec ce père résigné, dont toute la connaissance n’a servi à rien. C’est une fresque inégale car surjouée de tous les clichés sur cette ville qui m’était apparue vivante, amusante dans son marché aux légumes, son port comme une machine nocturne incessante et les petits sentiers en bord de côte à la végétation si plaisante de Capri. Je me souviens de mon excursion improvisée sur la pointe de Virgile, le bus avait longé la villa pieds dans l’eau filmée sur toutes les coutures dans Parthenope.
« La France ne doit être dominée ni par la canaille d’en haut, ni par la canaille d’en bas. J’appelle canaille d’en haut les hommes corrupteurs et corrompus, arrivés aux places par l’intrigue, à la fortune par le vol, à la faveur par la bassesse, agiotant sur le pain et spéculant sur la faim. J’appelle canaille d’en bas les avides , les ambitieux, les fruits secs affamés et altérés, les voleurs, les fainéants, ceux qui veulent tout briser pour s’en partager les morceaux, ceux qui demandent le pillage et le meurtre. »
A. Karr dans « L’Esprit d’Alphonse Karr. Pensées extraites de ses Oeuvres Complètes » (1877).
« Jazzi, je le vois bien là-bas, pour le coup, avec les plumes »
Un peu de respect, svp, D. !
« au fond tu n’es pas si belle que çà, tout dépend de mon éclairage , de l’envie, du désir que j’ai ou pas pour toi. »
Oui, closer et Chantal.
Elle est surtout belle par la caméra de Sorentino, cinéaste esthéticien.
Il enfonce, Alphonse, Pablo75 !
Pas mal pour un marchand de fleurs.
Puck, vous qui avez fait preuve de plus d’esprit que moi (c’était mon tour de donner dans le littéralisme), ayez la gentillesse de transmettre à « je cuide » mon soulagement : j’aurais dû m’en douter, ce n’était pas son genre.
« Après tant de renversements, de changements, il serait temps de s’apercevoir d’une chose, c’est comme au cabaret : cachet vert, cachet rouge, etc. On change quelquefois le prix, quelquefois le bouchon, mais c’est toujours la même piquette qu’on nous fait boire.
Plus ça change, plus c’est la même chose. »
A. Karr dans « L’Esprit d’Alphonse Karr. Pensées extraites de ses Oeuvres Complètes » (1877).
On a beau démolir les piédestaux, il reste l’amour.
Naples est ma ville de cœur. Capodimonte en travaux, ses œuvres prêtées au Louvre, noyées au milieu de milliers d’autres, pour des millions de touristes.
Jamais vu Sorrentino, j’hésite. Capri de la jet-set. Tibère, de sa villa haut perchée, jetait ses ennemis dans la méditerranée, les rochers en témoignent. Sur la côte, les citronniers, sur l’amalfitaine les cédrats.
Oui, les livres font/sont tous les voyages. Et ici sommes passés du Costa Rica au Brésil.
Sans plumes dans le cul, pour personne.
au fond tu n’es pas si belle que çà, tout dépend de mon éclairage , de l’envie, du désir que j’ai ou pas pour toi.
On y travaille, et cela déménage.
Je suis belle sans toi, et sans le regard de l’autre sur moi. C’est une lumière intérieure.
Mimi Thor […] en villégiature à Procida, à l’opposé de Capri, et touchant Ischia, visitant avec ses enfants la maison d’enfance de Sofia Loren à Pozzuoli, juste avant Naples. Ses arènes antiques, et la fin de la via Domitia.
https://www.instagram.com/p/C-fDUtko6qz/?img_index=10&igsh=MTV3b2lhcWF3dGJlcg==
«… juste avant Naples. Ses arènes antiques, et la fin de la via Domitia. »
Qu’est-ce que Naples a à voir là-dedans ? La via Domitia commençait à Turin, traversait le sud de la France et se terminait en Espagne.
Créateur constructeur : Cnaeus Domitius Ahenobarbus, consul et censeur.
Dans David Lynch, Nudes, Fondation Cartier
https://cdn.loeildelaphotographie.com/wp-content/uploads/2017/12/1228629-500×350.jpg
Miss Italie 1950, vous la reconnaissez ?
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/67/A_young_Sophia_Loren%2C_aged_15%2C_at_a_beauty_contest_in_Naples%2C_Italy.jpg
S’il y en avait deux que je ne supportais pas, c’était Loren (posté ici par Jazzi) et Lollobrigida.
« Turquie : un juge ordonne l’incarcération du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, dont l’arrestation a déclenché une vague de contestation
Poursuivi pour « corruption » et « terrorisme », le principal opposant au président Erdogan avait été conduit samedi soir, avec 90 de ses coaccusés, au tribunal, alors que des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées en son soutien. »
…………………………………………..
« Dans le même temps, les soutiens d’Ekrem Imamoglu ont envahi la rue samedi pour le quatrième soir de suite, déferlant par dizaines de milliers devant l’hôtel de ville d’Istambul. La foule est apparue encore plus nombreuse que les jours précédents, prenant d’assaut les rames de métro et les abords de l’hôtel de ville, congestionnés, en agitant des drapeaux et des pancartes exprimant sa colère : « Les dictateurs sont des lâches ! », « L’AKP [le parti au pouvoir] ne nous fera pas taire ».
Le Monde
Les medias audio visuels français: « circulez, il n’y a rien à voir »
Les deux plus grandes stars italiennes, renato !
Elles étaient le Vésuve et l’Etna.
Pourquoi, trop populaires à votre goût ?
« Les medias audio visuels français: « circulez, il n’y a rien à voir » »
Pas seulement français, semble t-il.
Par crainte de déstabiliser et d’embraser la région, closer ?
Il y avait aussi Magnani et Mangano, des actrices nettement meilleures, Jazzi. Puis vers la fin des 50, Cardinale.
Pas du tout.
La via Domitia se termine à Puzzuoli.
Et pourquoi pas Sofia Loren ?
Elle forme un arc de cercle complet, Espagne, sud de la France, Italie.
Puzzuoli touche Naples, côté Procida, est dans le golfe en somme.
Comme volcan en éruption permanente il y avait aussi la Cicciolina.
Par contre, en Espagne, je ne sais où elle débute. Mais en Italie, elle se termine a Puzzuoli.
Et le Stromboli.
« Plus ça change, plus c’est la même chose »
Était déjà passé en proverbe sous le Second Empire. Il faut dire qu’un homme de soixante ans pouvait avoir vu L’Empire, la Restauration, la Monarchie de Juiller, la seconde république, et Napoléon III , plus les serments afférents aux différents régimes …..
Via Domizia, maintenant ça sonne bien, mon professeur d’histoire m’a menti… wiki aussi d’ailleurs
« Et le Stromboli. »
Monica Vitti !
Vous parlez du court segment qui va de Mondragone à Naples appelé via Domiziana, rien à voir avec la via Domitia.
Chez nous, passe, la via Domitia antica.
Vitti a commencé par le théâtre (55-56), quelques apparitions sporadiques sur celluloïd, mais ce n’est qu’avec L’Avventura qu’on commence à parler d’elle, et nous sommes en 1960.
Passez trois heures à vérifier mes dires, comme Jazzi et Paul pour Yann Andrea Steiner, tout ça pour conclure, ah non, rose, ne nous raconte pas des craques.
Oh, comme on désire, comme on aime le silence dominical! 🙂
Merci BLBG,
VDBC,
et tutti quanti.
Le Stromboli, c’est surtout Ingrid Bergman.
Le Stromboli, c’est surtout Ingrid Bergman.
Ah toute cette nomenclature éruptive d’ Italie! 🙂
C’est surtout, l’on aime le calme, nous. L’âge sans doute.
Et Virna Lisi, alors?
Quel mont éruptif lui attribuer?
Nomenclature.
C’est une chaîne volcanique, pas mal sous-marine.
Pompéi n’arrête pas de révéler des surprises.
Et le Plomb du Cantal, là c’est dur de lui trouver une bombe cinématographique! 🙂
le Plomb du Cantal ?
Danielle Gilbert, hélas !
Pompéi n’arrête pas de révéler des surprises.
C’est vrai rose.
Être pompé à Pompéi 🙂 c’est le titre d’un chapitre de l’écrivain Pierre Bourgeade tiré de son magnifique roman illustré d’œuvres d’art contemporain : l’ aurore boréale édité chez Gallimard, collection Le chemin en 1973.
Danielle Gilbert, hélas !
On a les références giscardiennes que l’on peut mon Jazzi! 🙂
Ingrid Bergman n’est pas italienne et elle est froide comme un iceberg !
Pêches cheries,
-> Bois de violette, une essence rare (jacaranda ?)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dalbergia_cearensis
-> J’ai failli monter à Paris pour voir la pièce de Six sous. Un ami m’a dissuadé d’Hélène à temps.
-> Ali Baddou est un très bon journaliste, extrêmement cultivé comme Nicolas Demorand et Guillaume Erner. Ils sont les meilleurs de leur génération sur la chaine publique. On ne voit pas qui pourrait les égaler sur les autres chaines concurrentielles (Cohen lui-même a dû se rapatrier d’Europe 1, quand il a vu à quel usage il avait été confiné et où il s’était égaré…).
-> Le dieu des Bois ?
-> Plouc
-> Notre amie belge a vu Sorrentino, en a bien parlé. Zouc était notre amie suisse.
– > Vu hier soir au Palace, Mickey 17 (et 18). Un bon film de science-fiction, avec des bestioles affectueuses qui donnent à réfléchir sur l’humanité maternelle et la nécessité d’accepter de mourir. C’est un film qui arconte pas mal de choses sur les conséquences vertueuses de la découverte de l’altérité et la nécessité de pulvériser les machines à imprimer des clones.
– > J’ai cru qu’etalii avait changé de pseudo. Je m’en excuse auprès d’elle. Comme elle, nous nous approchons tous les jours de la mort, or, il faut donc apprendre à n’en avoir aucune crainte. Voilà de quoi nous avons discuté au diner hier soir devant un beau plat d’huitres de Belon, une fois n’est pas coutume. Qui pourrait vouloir être immortel ?
-> Eu pas mal de fatigue avec le déménagement de Dim… & Amand…, hier, trois allers-retours de FRR à Niort avec trois camionnettes et cinq de leurs potes, des trentenaires… Où je pris nettement conscience d’être devenu un beau birn de papy un peu usé, qui ne pouvait plus aider à porter les meubles lourds. Et… qui se dit qu’au bout d’un 5e déménagement dans sa propre vie, il lui était temps de faire appel à des professionnels rétribués, quitte à accepter le surcoût de leur prestation équipés d’exosquelettes pour ne pas trop arriver esquintés à leur retraite.
Bon dimanche à tous.tes,
La via Domiziana, rien à voir avec la via Domitia.
Bah, c’est sa petite sœur. Même si elle a été faite dix ans après, c’est la prolongation. Un amour de jeunesse…
Cnaeus Domitius Ahenobarbus, consul et censeur a réfléchi : comment laisser Naples hors de cette construction exemplaire ? Alors, il a prolongé.
Iceberg.
Rossellini n’a pas eu tout à fait le même point de vue.
« Qui pourrait vouloir être immortel ? »
Moi !
Mourir…, jzmn, vous ne savez guère ce que vous dédaignez… L’immortalité ? Quel ennui, vraiment ! Un épouvantable fantasme muskien teslinesque. Réfléchissez-y deux minutes, voyons. Je peux vous envoyer des témoins de Jéhovah, si vous souhaitez être mieux convaincu
@ ceci à la mémoire de Montaigne à cheval (JPG), méditant chaque jour la sagesse de son maître.
Hélas bien sûr, elle a fini « gâchée » par la botoxine, comme beaucoup de nos actrices taliennes ayant cru devoir rester d’jeunes…
https://www.google.com/search?q=antaonella+lualdi&rlz=1C1GCEA_enFR1067FR1067&oq=antaonella+lualdi&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIMCAEQLhgNGLEDGIAEMgkIAhAAGA0YgAQyCQgDEAAYDRiABDIJCAQQABgNGIAEMgkIBRAAGA0YgAQyCQgGEAAYDRiABDIJCAcQABgNGIAEMgkICBAAGA0YgATSAQk5NTAyajFqMTWoAgiwAgE&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:7b3c0ff1,vid:a24WjoYiJIY,st:0
Ce n’est pas une extension de la Domitia, éventuellement de la via Appia.
Jazzi dit: 23 mars 2025 à 9h43
« Qui pourrait vouloir être immortel ? »
Moi !
Moi aussi.
Et puis est-ce une immortalité brute de décoffrage, ou l’on vieillit afin nauséabond, un peu comme dans Saramago, ou une immortalité clonée, ou vous êtes toujours condamné à vous supporter vous -même en votre éternelle jeunesse? Je ne sais laquelle des deux est la plus haïssable. MC
Et Virna Lisi, vous l’avez oubliée, jazzi? 🙂
j’ai bien aimé les mémoires de Monica Vitti, et un film qu’on trouve sur le net ( la fille au pistolet ) jeune fille elle devient « au pair » à Londres, c’est fou ce que la teinture noire et le maquillage font d’elle l’inspiratrice d’Amy Winehouse.
Je me suis étonnée à postériori que Sorentino, fils napolitain orphelin de père et de mère assez tôt n’aie pas donné une image autre de sa ville que celle de l’âge baroque et chrétien. Il y a pourtant une fore empreinte Virgilienne faite de mystères et de grottes à méditer qui à fait éclore cette ville.
J’ai l’impression qu’il palabre sans cesse sur la mort, la clope à griller face caméra et l’âge qui nous décatis car c’est son obsession. Peut-être que survivre à ses géniteurs dont il garde l’image de jeunesse éternelle le poignarde à petit feu , who knows ?
@closer
Elon Musk censure les voix de l’opposition en Turquie (X suspend les comptes de l’opposition ; suspensions qui affectent les comptes diffusant des informations sur les manifestations).
à propos de la beauté des actrice italiennes : https://www.youtube.com/watch?v=rCYdwAT7VVs
ma copine sicilienne Loredana rencontrée il y a quelques années au festival des scénaristes à Bourges ( anciennement Ciotat ) a le même petit accent craquant et la gestuelle de Monica.
La via Appia est bien trop au nord.
Et Sofia dans Mariage à l’italienne
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19375651&cfilm=3639.html
chantal
survivre à ses géniteurs est plus commun, plus « normal, »et moins traumatisant que survivre à ses enfants
Pas oubliée
une main dit: 23 mars 2025 à 9h21
Et Virna Lisi, alors?
Quel mont éruptif lui attribuer?
survivre, j’aurais pu dire, excepté en temps de guerre
Il y a un événement considérable pour ceux qui aiment la critique littéraire, c’est l’édition complète des critiques littéraires, picturales et musicales de Jacques Rivière . La collection « Bouquins » nous offre aujourd’hui un magnifique volume de ses textes . L’édition donne intégralement ses critiques, ses conférences, ses interventions politiques (à la veille du conflit de 1914) et aussi ses œuvres d’imagination, parfois inachevées. Une préface de Jean Yves Tadié. Les inédits,nombreux, surprennent. .Notamment un savoureux et assez contrasté et complexe portrait de Gaston Gallimard… C’est lui qui fut, avec Gide, le grand animateur de la NRF. était un vrai sourcier, un découvreur de talents, sachant toujours (comme Léon Daudet), où se trouvaient les créateurs les plus novateurs, comprenant avant les autres la qualité d’un Artaud, de Radiguet, ou le rôle et la valeur du Dadaïsme, la radicalité flamboyante d’ un Stravinski, la révolution d’un Debussy, ou d’un Copeau au théâtre .C’est à mon sens le plus plus clairvoyant de la Nrf pour comprendre les avant-gardes des années 1910,_1925. Il meurt à 38 ans. Il faut le découvrir dans cette édition,dont Pierre Assouline nous parlera peut-être un jour. Il faudrait citer les 4O pages d’analyse des œuvres de Rimbaud, tout ce qu’il a écrit sur Proust : »Aucun homme bien portant ne serait sans doute capable de voir ainsi dans l’intérieur des choses et des âmes, d’en démêler ainsi les éléments jusqu’à les faire s’évanouir. Il y a quelque chose de morbide dans une telle faculté. Seul un malade -Proust en effet est malade- pouvait atteindre à cette lucidité invraisemblable. »
« La via Appia est bien trop au nord. »
Enfin, rose, faites des recherches plutôt que de suivre les idées que vous vous êtes faite !
Wiki : « La Via Domiziana commençait à Sinuessa (Mondragone), en bifurquant la Via Appia. En fait, il ne s’agissait pas d’une véritable nouvelle route, mais plutôt de l’agrandissement et de l’achèvement d’une route secondaire préexistante qui reliait les villes de la côte de Campanie. »
« Un monde de douleur et de peine
alors même que les cerisiers
sont en fleurs »
Issa
À l’époque désormais lointaine de mes études, rose, l’intitulé « Génie civil romain : aqueducs, égouts, routes » faisait partie du programme du collège.
Une autre photo de David Lynch
Enfin, rose, faites des recherches plutôt que de suivre les idées que vous vous êtes faites !
Je suis sur place Renato. Ai assisté en temps réel à la découverte de la portion sous le pont de Céreste suite à des orages diluviens.
« Turquie
Les medias audio visuels français: « circulez, il n’y a rien à voir »
closer dit: 23 mars 2025 à 8h03
Moi hier j’ai entendu dans deux radios (France-Info et RTL) parler des manifestations en Turquie et vu dans les 3 TV d’information continue (en zappant vers minuit) des reportages sur elles. Et dans le site du Figaro j’ai lu un article sur le thème.
Je trouve étrange ce réflexe complotiste de parler de toute la presse française comme si elle obéissait à quelqu’un qui aurait des intérêts à ne pas parler de certains faits d’actualité.
« Les medias audio visuels français: « circulez, il n’y a rien à voir » »
Pas seulement français, semble t-il.
Jazzi dit: 23 mars 2025 à 8h11
En Espagne toute la presse parle de ce qui se passe en Turquie, comme c’est logique.
Je vois que la paranoïa complotiste envahit les esprits, y compris des ennemis du complotisme poutinien.
C’est un segment de la Domitia, rose, elle n’a rien à voir avec la Domiziana qui longeait la mer Tyrrhénienne.
Je relance ce message qui avait fait l’objet d’une rétention.
« Précision : Salò était le siège du ministère des Affaires étrangères ainsi que du Sous-secrétariat d’État à la propagande du ministère de la Culture populaire. »
Merci Renato pour ces précisions sur la Salò historique.
Pour autant que je me souvienne il y a quelques images de la ville au début des « 120 journées » de Pasolini. Puis il y a un extérieur de la villa où va se passer l’action. (Peut-être une villa de Salò ?) Et le reste du film se passe à l’intérieur de la villa. (La fin du film se passe dans une très cour très fermée. Et il vaut mieux.)
Je ne retrouve pas de photogramme de la ville qui serait extrait des « 120 journées ».
Mais voici une photo sur internet.
Très belle ville au bord du lac de Garde.
Très comparable finalement du Sigmaringen de la Collaboration.
https://fr.freepik.com/photos-premium/vue-ville-salo-lac-garde-italie_41531548.htm
* Très comparable finalement au Sigmaringen de la Collaboration..
« À l’époque désormais lointaine de mes études, rose, l’intitulé ‘ Génie civil romain : aqueducs, égouts, routes ‘ faisait partie du programme du collège. »
Ah le pont du Gard !
Et le pont Julien, après Apt et avant Gordes ?
Dominique Peyric s’appelle l’archéologue amateur qui a découvert l’appareil du pont de Céreste qui appartient à la via Domitia. Bien des zones sont encore à découvrir.
« Qui pourrait vouloir être immortel ? »
Moi !
Jazzi dit: 23 mars 2025 à 9h43
Tu l’es. Mais pas ici.
« La Terre est le royaume des apparences. La réalité est la première pelure de l’oignon du Réel. »
(Malcolm de Chazal)
Quand le volcan Pamela Anderson entre en éruption !
« C’est à mon sens le plus plus clairvoyant de la Nrf pour comprendre les avant-gardes des années 1910-1925. »
C’est grâce à lui que Proust a fait retour chez Gallimard. Il a été le premier à comprendre qu’ils avaient fait une boulette.
@ paul edel à propos de la lucidité, je crois me souvenir que Jacques Rivière avait écrit avant guerre 14/18 un petit ouvrage » de la sincérité envers soi-même « , ce titre m’avait imprimé la rétine et j’en ai fait une sorte de fil rouge pour écrire un duologue : confessioni a ruota libera.
Bon, en creusant la lecture de l’article de Veuillot, j’ai réalisé que je m’étais trompé de Frédéric II. Veuillot ne parle pas du roi de Prusse, ami de Voltaire, mais de l’empereur du Saint-Empire romain germanique, qui de fait trouvait bien de l’esprit aux musulmans.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_II_(empereur_du_Saint-Empire)
Alida Valli dans Senso de Visconti.
Pas du tout un volcan de vulgarité comme les autres, mais une douce colline aristo-gracieuse.
Bon, en creusant la lecture de l’article de Veuillot,
FL dit: 23 mars 2025 à 12h11
Si tu veux lire Veuillot, télécharge gratuitement sur archive.org, comme moi, les 22 vols.de ses « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires » et les 10 de sa « Correspondance ». Si tu n’as pas la patience, prend seulement ses « Pensées recueillies de ses ouvrages par l’abbé J.Charbonnel » (1868).
« Si tu veux lire Veuillot, télécharge gratuitement sur archive.org, comme moi, les 22 vols.de ses « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires » et les 10 de sa « Correspondance ». »
Ah ! merci cher Monsieur c’est bien aimable. Je me cassais les pieds à chercher ses articles en feuilletant « L’Univers ».
L’article cité est dans le lien cité p. 148. Avec un sommaire.
(Rechercher l’article dans « L’Univers » a toutefois son intérêt : on se rend compte de manière très fine de l’actualité dans laquelle baignait Veuillot au moment où il écrivait l’article. Pour cet article sur l’abbé Gaume, on est bien entendu à la veille du coup d’Etat, et la manière dont en rend compte Veuillot – il y est favorable – est intéressante. Pendant ce temps-là Victor Hugo se battait.)
https://archive.org/details/s2mlangesreligie01veuiuoft/page/148/mode/2up
* L’article cité est dans le lien suivant p. 148. Avec un sommaire.
@ un événement considérable pour ceux qui aiment la critique littéraire, c’est l’édition complète des critiques littéraires, picturales et musicales de Jacques Rivière
Vraiment considérable, cet événement ?
1/Alida Valli est croate.
2/ trouver les italiennes vulgaires !! !!!
lointaine de mes études, rose, l’intitulé ‘ Génie civil romain : aqueducs, égouts, routes ‘ faisait partie du programme du collège. »
FL
Nous, on ne l’a pas eu, ce chapitre.
Et Lucette Sahuquet, elle était pas belle, peut-être ?
https://www.unifrance.org/annuaires/personne/396041/lucette-sahuquet
1/Alida Valli est croate.
Vite dit ! Famille aristocrate austro-hongrois. Pula en 1923, Royaume des Serbes et Croates depuis 3 ans, Pola depuis 3 siècles.
Le blog à Passou n’est plus ce qu’il était, FL expert en gaytitude confond le grand Fritz avec l’Empereur.
Sur archive.org, on peut télécharger gratuitement 4 livres de J.Rivière:
-Jacques Rivière-Études. Baudelaire, Claudel, Gide, Tameau, Bach, Franck, Wagner, Moussorgsky, Debussy, Ingrès, Cézanne, Gauguin (1911)
-Jacques Rivière-Aimée (1922)
-Jacques Rivière-Correspondance avec Claudel 1907-1914 (1926)
-Jacques Rivière-Quelques progrés dans l’étude du coeur humain (Freud et Proust) (1927)
La mère d’Alida Valli était de l’Istrie, son père du Trentin, elle est née à Pola en 21, donc en Italie car la ville a été annexé au Royaume d’Italie en 18. Elle a grandi au bord du lac de Côme.
Fiche du père d’Alida Valli
et ne parlait pas croate. En souvenir des annexions subies, Alida Valli finira par tourner des giallo(i) à la sauce Argento.
Lettre de Claudel à Rivière:
« Francfort-sur-Mein, le 8 octobre 1912.
Mon cher Rivière,
Si vous voyez Gallimard, demandez-lui donc où en est ma « Cantate ». Voici un mois que je la lui ai envoyée et je n’en ai plus de nouvelles. Je pars demain pour Paris où je serai une dizaine de jours. — Mon « Rimbaud » est bien sec et bien décharné. J’aurais beaucoup à y ajouter, surtout maintenant que, grâce à quelqu’un qui l’a connu, je puis me représenter le Rimbaud de la mer Rouge. Le côté « adolescent et amoral » est insuffisamment touché. De même l’animal, le poète terrible et « entier » (pas un hongre) que fut Rimbaud à dix-sept ans. Mais j’ai dit, mal, l’essentiel de ce que je voulais dire. »
Jacques Rivière-Correspondance avec Claudel 1907-1914 (1926)
Ce monsieur ronato est épuisant. Toujours à vouloir avoir le dernier mot sur tout.
Dans Berlinguer ti voglio bene elle est la mère de Benigni.
Et dans Le troisième homme, parfaitement à sa place, entre quatre pays.
Le troisième homme, image
https://lesempio.blogspot.com/2012/06/the-third-man-alida-valli.html?q=valli
En lisant Rivière, penser au Grand Meaulnes, son beau-frère.
« J’ai, pour cet article, lu, relu et appris par cœur les « Fleurs du mal ». Il n’y a pas eu de plus grand poète français que Baudelaire. »
Lettre de Rivière à Claudel (1910)
Jacques Rivière-Correspondance avec Claudel 1907-1914 (1926)
Dario Argento.
L’actualité des Forum Voix Etouffées
Créé en 2003 par Amaury du Closel, le Forum Voix Etouffées met en valeur la musique des compositeurs victimes des totalitarismes.
Le 27 mars 2025 au Goethe Institut à Paris et le 30 mars 2025 à Nootoos de Strasbourg création d’une œuvre du compositeur ukrainien Aleksei Slastnikov par les solistes de l’Orchestre Les Métamorphoses
Chantal , « De la sincérité envers soi-même » de Jacques Rivière figure dans cette édition très complète de la collection Bouquins. Publié en 1912, ce texte n’est pas seulement une réflexion sur les exigences intellectuelles du « Moi », au sens psychologique, mais presque un manifeste sur le cheminement intellectuel et les buts de la toute fraîche NRF et des exigences de la critique littéraire .Ce plaidoyer d’une exigence morale absolue , fut une impulsion , et Gide en a été impressionné car il rencontrait chez un garçon de 26 ans ses propres exigences de protestant. Même si on sait que Gide devint un spécialiste des sincérités successives on ne doit pas oublier son courage pour dénoncer le colonialisme ds 1927(« Voyage au Congo », « Retour du Tchad, ») et le stalinisme avec son « Retour d’URSS » dés 1936 en pleine fièvre stalinienne dans la Gauche française . La lucidité de Rivière devait servir d’exemple et de boussole pour cette toute jeune « Nouvelle revue française » alors même que la Revue venait de fonder en 1911 sa propre maison d’édition dont on mesure aujourd’hui le rayonnement. Rivière eut donc une influence pour sortir la critique littéraire de l’époque des fanatismes, des intolérances, de l’antisémitisme, des luttes claniques politiques -voir des fanatismes- qui la parasitaient .
En 2020, j’avais écrit ici :
J’aime
Ma femme
Mon pays
La langue française
L’eau de source de montagne
Le pain complet
Les fruits
Les œufs à la coque
La soupe
La marche non sportive
Le silence
Respirer
Dormir
Penser
Ecrire
Le point-virgule
La clarté
Les maximes
L’éloquence
Les lois
La conversation à deux
Lire des livres écrits en français
Les dictionnaires unilingues
Les définitions
La Fontaine
Molière
La Bruyère
Retz
Fénelon
Saint-Simon
Voltaire
Chamfort
Joubert
Stendhal
Morand
Cioran
Les bons analystes politiques
Les majors de l’agrégation de Lettres classiques, de Lettres modernes, de philosophie et d’histoire
Les profs de khâgne
Le Collège de France
L’Académie française
La droite française classique
La démocratie représentative
Les commentateurs de blogs qui écrivent sans pseudonyme et qui peuvent dialoguer sans invectives
ordurières
Les gens qui sont capables d’indiquer leur ville, leur adresse, leur courriel, leur téléphone sans peur à qui souhaite le savoir et qui ne sont donc pas paranos. /-
cher ¨P.Charoulet
je ne crpis pas être devenue paranoiaque:ayany étudié et travaillé (sic)à sa demande(proposition,szuggestion)
pour un éminent psychanalyste,enseignant à l’EPHE, donc aussi conférences au collège de FRANCE,( que vous indiquez mais aussi à l’étranger!)qui nous dit un jour qu’on le disait parano,et dit aussi qu’il l’était (il est décédé)j’ilagine qu’il m(aurait- « informée (mise en garde)d’une pathologtie de ce registre , bien que je sois juive;ine raison entre d’autres pour laquelle je ne veux oas laisser ici des coordonnées pù l’on pourrait me contacter directement; ajoutez que j’ai(toujours eu) de nombtreux homonymes’-et même de personnes qui me ressemblaient assez physiquement dans un lycée pour justifier la confusion- ce qui peut être une autre raison
– La grosse gaffe de Rivière à Proust « vous me vengez ».
– Le jugement de Gide sur Aimée : c’est à vous dégoûter de l’imparfait.
– Les carnets de guerre de Rivière. L’homme qui dit, tout près de lui : «Je suis tué ».
– Son épouse légèrement abusive. Sa guerre envers Mme Simone sur la mémoire d’Alain-Fournier.
-Son cadavre jeté en travers d’une banquette, dans le Journal de Roger Martin du Gard.
« Vermiglione ou la mariée des montagnes », magnifique drame italien dans un décors superbe. Tout est parfait, le scénario, la réalisation, les acteurs…Après Parthénope, cela fait le plus grand bien.
décor, pardon
je ne crois pas ayant
sauf erreur, ce maître eneignait à Max Planck
@ Pablo :
– Sur Baudelaire, Rivière a raison. Mais Baudelaire est aussi un de nos plus grands esprits.
– le Semiramis de Ravel est très intéressant à écouter. Une musique très académique dont il essaie sans cesse de s’évader.
Il n’existe pas d’« Institut Max Planck ». En réalité, la Société Max Planck gère plusieurs instituts de recherche en Allemagne et à l’étranger. Ces instituts Max Planck sont indépendants et autonomes dans le choix et la conduite de leurs recherches. À cette fin, ils disposent de leurs propres budgets, gérés en interne, qui peuvent être complétés par des fonds de projets tiers. La qualité de la recherche menée dans ces instituts doit répondre aux critères d’excellence de la Société Max Planck. Pour ce faire, les activités de recherche des instituts sont soumises à des contrôles qualité réguliers.
Les instituts Max Planck mènent des recherches fondamentales dans les sciences de la vie, les sciences naturelles et les sciences sociales et humaines. Il est donc quasiment impossible d’affecter un institut à un seul domaine de recherche : à l’inverse, il peut arriver que plusieurs instituts Max Planck mènent des recherches sur le même sujet.
cette lucidité était en effet très creusée et réflexive, son rapport exigeant envers la vérité qui fuit au gré de ses mouvements de pensées, je me souviens m’y être plongée même si c’était plus haut que mon âge ( 13 ans) à l’époque et en effet cette interrogation fondamentale sur la croyance tiraillée par la raison. Je n’ai plus rien lu de lui ensuite, mais je crois qu’il y a encore un ou 2 ouvrages de lui dans la bibliothèque hétéroclite de mes parents, ceux là venaient de la tante Germaine et je ne sais pas si elle a lu le voyage au Congo de Gide par contre alors qu’elle y vivait à cette époque. Mais le balancer entre protestantisme et catholicisme ( ce rideau de fer comme le définissait avec perspicacité Marguerite Yourcenar ) je l’ai découvert dans ce livre sans en prendre la parfaite mesure, c’est suite à quelques réflexions et échanges afin de prendre un certain recul avec le traditionalisme aveugle de mon beau-père que s’est instillé un doute qui me rend très méfiante et imperméable aux tentatives de conversions. Peut-être que je me rigidifie, ou me protestantisme, allez savoir?
Bonne journée.
je ntrouve sa bio « autorisée » :ie par lui-même
sur la toàile: il ne dit pas qu’il y enseigna, mais ses liens étroits depuis l’origine autorisent de penser des contacts féconds
https://www.arsdogmatica.com/analecta/pierre-legendre-par-lui-meme/
@ Closer
Sur France-Info à 16h la première nouvelle c’était la Turquie.
« le chemin de P.Legendre par lui-même »
ars dogmatica
ah, merci Closer, je vais aller le voir ce soir, j’hésitais entre Vermiglione et Flore mio, j’avais bien aimé Le otto montagne.
ayant donné des raisons à P.C, je voudrais signaler à renato un commentaire sur « la règle du jeu » à propos de Chostakovitch:
« Aux artistes martyrs : Robert Piéchaud face à l’après-après Auschwitz »
je suppose que cela l’intéressera et que sa formation lui permettra de comprendre ce qui échapperait à christiane
Isabelle Rivière, la soeur de l’autre, et son petit roman « Le bouquet de roses rouges ». Dans ma bibliothèque. Jamais lu.
Sa soeur ou sa femme ? Je ne sais plus.
pedro !!!!!!!!!!! je voulais te faire part d’une chose importante, ça va te faire plaisir parce que je sais que tu aimes bien mes oeuvres…
figure toi que je suis en train de rédiger un ouvrage qui va probablement faire date et marquer notre époque dont le titre est « comment je suis devenu conspirationniste »
dans le chapitre 7 je rappelle qu’au 1er janvier de l’an 2025 la quasi totalité des grands médias français étaient détenu par 7 oligarques français.
dans ce chapitre je fais le lien entre la main mise mise de cette oligarchie sur nos médias et le succès d’estime de Jaroussky et ses 98 victoires de la musique sous la pression d’une critique extatique.
de là j’en tire des conclusions sur les effets de la culture de notre oligarchie sur le niveau élevé de dissonance cognitive au sein de notre population.
j’imagine que t’es hyper pressé que cet ouvrage soit publié, je te tiens au courant…
dans son livre « le goût de la Russie » Jazzman rappelle que les noms donnés au bd Sébastopol et à la jolie ville de Malakoff sont issus de la sainte alliance entre les français, les anglais et les turcs contre les orthodoxes russes pour les virer des Balkans et annexer la Crimée.
en fait cette Sainte Alliance entre l’Islam et la chrétienté pour combattre les orthodoxes est revenue au goût du jour.
si ça ce trouve, d’ici 3 semaines, avec Macron on aura même une salle de spectacle Stepan Bandera à Paris..
Quel mont éruptif lui attribuer?
Le mont de Vénus.
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[…]
L’eau de source de montagne
Patrice Charoulet dit: 23 mars 2025 à 15h07
Accompagnée des 600 substances chimiques qui contient l’eau de chaque bouteille plastique.
Sur Baudelaire, Rivière a raison. Mais Baudelaire est aussi un de nos plus grands esprits.
Chaloux dit: 23 mars 2025 à 15h57
Claudel écrit, dans sa réponse à la lettre de Rivière sur Baudelaire:
« C’est bien de lire les « Fleurs du mal », mais vous auriez dû lire aussi le « Cœur mis à nu », qui est la véritable clef de Baudelaire (connaissez-vous l’émouvant fragment de roman?) et des passages des « Curiosités esthétiques » qui donnent l’idée que Baudelaire se faisait d’une grande poésie moderne à la Balzac, dont ce qu’il a fait n’est qu’une réalisation incomplète. »
non, en fait c’est ça la « dissonance cognitive » : c’est que si Macron veut aller jusqu’au bout de sa logique et s’il veut rester fidèle à l’héritage de Napoléon 3 il sera obligé de baptiser un boulevard ou une rue à Paris du nom de Stepan Bandera.
et quand on sait qu’on a dû rebaptiser la fac Alexis Carrel à Lyon on aura l’air fin avec notre rue Stpan Bandera à Paris.
du coup Jazzman se sentira obligé d’écrire un truc du genre « le goût du bataillon Azov ».
sérieux la dissonance cognitive peut aussi avoir des aspects assez marrants suivant l’angle sous lequel on la prend.
autre exemple de dissonance cognitive : quand l’Europe dit « on veut participer aux négociations, mais on veut pas parler aux russes ».
ah bon ? tu peux le reidre autrement j’ai pas trop compris… : « hé ben il est pas question qu’on parle avec les russes, mais on veut participer aux négociations !!! »
bon, ok…
J’aime
[…]
Les dictionnaires unilingues
Patrice Charoulet dit: 23 mars 2025 à 15h07
Lisant trop rapidement, j’ai cru que tu avais fait un lapsus « linguae » en écrivant « les dictionnaires cunilinguus ».
Mais non, c’est moi qui avait mal lu…
Alida Valli n’a jamais été aussi sublime que dans « Une aussi si longue absence » de Henri Colpi (Palme d’Or à Cannes en 1961).
https://www.youtube.com/watch?v=B4X3ip-KTvI
Quelqu’un perd son temps ici à lire les branlettes idéologiques publiques de PPPPP (Puck la Pute Payée Par Poutine) ?
Une aussi longue absence
Alida Valli n’a jamais été aussi sublime que dans « Une aussi si longue absence »
Jazzi dit: 23 mars 2025 à 18h20
Il faut être homo pour dire cela. Je la trouve moche et sans aucun charisme.
pedro !!!!!! dans le chapitre 8 de mon ouvrage « comment je suis devenu complotiste » j’essaie d’établir des connexions épistémologiques entre le « nihilisme » et la « dissonance cognitive ».
en fait l’objectif de cette réflexion de philosophie politique est de se demander si le nihilisme actuel peut entrainer une dissonance cognitive ou bien alors si une dissonance cognitive peut être à l’origine du nihilisme tel qu’on le constate dans nos sociétés européennes.
la dissertation sur ce sujet se fait en 3 étapes successives.
dans le premier cas :
1 le fait de vouloir défendre ses propres valeurs avec la vie des autres est en soi le pire crime moral qui puisse exister surtout quand on dépasse le million de morts.
2 cette défaite morale est le signe marquant d’un nihilisme
3 ce nihilisme engendre une dissonance cognitive pour sauver les apparences.
dans le cas n°2 :
1 le nihilisme dans les sociétés européennes est le point de départ dans un monde qui constate que ses 5 siècles de dominance sur le monde est en train de prendre fin
2 de là on sacrifie la vie des autres pour défendre sdes valeurs
3 la dissonance cognitive devient le moyen de donner un e logique a ce système tordu.
je pense que depuis Spinoza on n’a pas écrit un truc aussi complexe, je veux dire au niveau de l’exigence intellectuelle de la pensée critique.
pedro !!!!!!! quelqu’un a dit que la poésie était impossible après Auschwitz, en fait on croit que c’est Celan qui a dit ça, mais en fait c’est Adorno et Celan n’a fait que le redire dans une dispute avec Adorno.
hé bien je crois que dans un pays qui vient de sacrifier 1,5 millions d’individus pour soit disant défendre ses valeurs, et qui plus est veut continuer d’en sacrifier, et bien dans une telle société il est tout simplement impossible de parler de littérature !
sérieux, c’est très grave ce que nous veons de faire !
c’est tellemenrt grave qu’on ne peut pas se permettre de pondre des turcs sur Baudelaire et Balzac ou sur le Beau qui dit le Vrai comme s’il ne s’était rien passé !
parce qu’il s’est passé quelque chose de grave pedro !
l’Europe vient de commettre le pire crime moral et ce crime moral tombe juste au moment où cette Europe voit se terminer sa domination sur le monde.
du coup ce suicide collectif qui a commencé avec le sacrifice du peuple ukrainien sur l’autel de nos valeurs va forcément se poursuivre.
moi j’aime bien Baudelaire et Balzac, mais là ça va devenir très compliqué si tu vois ce que je veux dire.
Un jour, peut-être, Pablo deviendra gentil, poli, amène et agréable à lire… Quand les poules auront des dents !
La tisane, Pablo, la tisane, n’oublie pas de boire ta tisane.
Pablo l’insane, une fois bu sa tisane, il devient calme comme un âne !
Je ne parle pas de son physique, mais de son jeu d’actrice, particulièrement émouvant dans celui-ci, Pablo75.
le problème est que nous n’avons pas encore pris conscience de ce que nous venons de faire et nous en sommes en train de continuer de faire.
nous en Europe, mais ailleurs dans le monde tout le modne en a pris conscience : j’ai écouté un ancien premier ministre singapourien qui le dit, il dit ce qu’a fait l’Europe est très grave… et le type il est à Singapour, et Singapour c’est pas la porte à côté !
on sait tous comment finissent les empires, mais si on aime vraiment Balzac et Baudelaire, mais là sérieux pedro, on n’a pas envie que ça se finisse comme ça, on préfèrerait un fin plus digne.
…une fois bue…
Mais je n’en démords pas, les deux plus grandes stars féminines du cinéma italien de l’immédiat après-guerre ce sont La Loren et La Lolobridgida.
Moi j’étais plutôt Sofia que Gina.
« Bernard » est le dernier avatar de D. pour essayer de lutter contre ceux qui se moquent des conneries qui dit son autre « alter ego » PPPPP (Puck la Pute Payée Par Poutine).
Parfois il essaie de dialoguer avec eux et cela devient hilarant.
Les pianistes modernes, presque tous ont plus
d’agilité que de sentiment, remplacent les sons par des bruits, délaient et noient, sous le nom de variations, une pauvre petite mélodie dans les flots de gammes et de notes frappées, coulées, saccadées, et, si je les applaudis quelquefois quand ils ont fini, je les prie bien de croire que c’est seulement pour les récompenser de ce qu’ils finissent.
A. Karr dans « L’Esprit d’Alphonse Karr. Pensées extraites de ses Oeuvres Complètes » (1877).
paranoiaque:ayany
et alii/je cuide
Ce terme quasiment ethnologique pur sucre devrait plaire à Philippe Descola!
paranoiaquayaniquoi,
ce n’est pas de l’ iroquois!
Et guère utilisable pour écrire de la poésie d’avant-garde.
Tant mieux si l’on parle de la Turquie à la radio ou vers minuit sur les chaînes d’info. Pablo, mais je pensais aux heures de grande écoute TV, en gros entre « C dans l’Air » et 21 heures sur la 5 et les 15, 16 et 26…
De rien Chantal; si vous avez cinq minutes dites nous ce que vous en pensez, merci.
les commentaires ne m’intéressent plus ; un résultat
qui n’est pas négligeable,même s’iil n’estpas « satsfaisant »
bonsoir
Une vacherie ciselée de Bergoglio : Robert McElroy, le nouvel archevêque de Washington DC est un fervent partisan de la communauté LGBTQ, un partisan de la justice sociale et s’est prononcé contre Trump sur l’immigration.
pourquoi,P.Charoulet ,n’ouvrez vous pas votre blog avec vos conditions pour les commentateurs trices?
PLAN NOUVEAU
On ferme le vieux blog à Passou, et on ouvre le jeune blog de Charoulet ?
GENIAL …..
Bergoglio doué.
Mais ses petites cellules pulmonaires bien fragiles.
Elle a écrit un article dans Persée.
https://www.persee.fr/doc/ran_0557-7705_2003_num_36_1_1116
Chez nous, en parallèle, au Mazet, elle opérait des fouilles sur la nécropole découverte en plantant des rosiers (360 ?). La bastide était sur le chemin entre la borne de Tavernoure, sur la via Domitia et le prieuré de Salagon, XIIème siècle, un des chemins de Saint Jacques de Compostelle.
Les détails sont dans ma tête.
4.53 – faudra que TU T’identifies, mon vieux JC… Suis OK pour que TU y alles, et que nous autres, les pseudos qui tiennent à leurs anonymathes, gardent encore un peu la tikbou d’@passoul jusqu’à ce qu’il nous f… à la puerta del sol…
Allez, ciao, et cool jogging… c’est lundi, le mouille.
Nous en sommes là, lundi 24 mars 2025
« […]pour apprendre que la déposition devant les juges du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, le principal rival du chef de l’Etat, Recep Tayyip Erdogan, avait pris fin après plus de huit heures d’interrogatoire. Arrêté pour « corruption », « détournement d’argent » et « terrorisme » mercredi 19 mars, la bête noire du président[…]
Conclure, avec Alexeï Navalny : un dictateur n’a pas d’opposant. Tout opposant au dictateur sera éliminé.
En Israël, une femme, procureure générale du système judiciaire, est en passe également d’être éliminée.
In Le Monde.fr
« Le cabinet du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a approuvé dimanche une motion de défiance contre la procureure générale du pays, Gali Baharav-Miara, la première étape d’une procédure de destitution inédite voulue par l’exécutif. La procureure générale a recadré publiquement M. Nétanyahou à plusieurs reprises et est dans la ligne de mire du premier ministre pour ses avis juridiques. »
ça y est! La Turquie était bien présente dans la matinale de Radio Classique aujourd’hui. Il aura fallu l’emprisonnement du maire d’Istanbul. On aura bientôt un C dans l’Air…
« Les Parisiens qui se sont rendus aux urnes ce dimanche ont voté à 66 % « oui » à la végétalisation de centaines de rues. Le taux de participation a été très faible »
Tu m’étonnes! « Préférez vous une rue jardin en bas de chez vous ou une autoroute urbaine à 4 voies dans les deux sens? »
6.53 Propos d’un vieil oligarque de blog attaché à son fauteuil usé…. !
Erdogan au pays des merveilles ou Alice en Turquie !
p38 : « L’homme ne doit pas couper les arbres . Il y a un Dieu » .
Mrs Dalloway, c’est moi .
d’où vient que l’idée ne soit pas venue à un contributeur de dire que P.P. étaient les initiales de DE Peter Pan?
« Rimbaud fut de naissance un émigrant. Il n’a jamais cherché qu’une chose: s’en aller ; la littérature ne fut rien pour lui qu’un premier exil ; il s’y jeta poussé par le même mépris de toute la société, par le même frénétique besoin de n’appartenir à personne qui devait pus tard le conduire au Harrar. On cherche pourquoi il a cessé brusquement d’écrire ; mais on s’éviterait ce problème si l’on voulait bien remarquer qu’en fait il n’a jamais écrit*, au sens jusqu’à lui donné à ce mot. Il s’est simplement manifesté. Qu’il ait un moment employé des mots à cette fin, le hasard peut-être tout seul en a décidé ainsi. Et peut-être, de son point de vue, fût-ce une faute que d’avoir consenti à ce mode d’expression. N’est-ce pas peut-être ce qu’il voulait faire comprendre à sa sœur quand sur son lit de mort, parlant de ses premiers essais, il lui confiait : « C’était mal » ?
*le mot est en italiques.
Jacques Rivière, extrait d’un article publié dans la NRF en août 1920 « Reconnaissance à Dada ».
Remarquable quand même que P.Assouline ne propose pas quelques lignes sur Fry .R EN REMONTANT jusqu »à Bristol dont le nom est déjà familier aux erdéliens;
pourquoi?
8.45 Pour PP, plutôt que Peter Pan, Putin Pan conviendrait parfaitement, non ?¨¨
TIENS,je remarque que Varian Fry, bien connu, eut également une éducation quaker!
Que personne n’ait songé à R.Fry à propos du tissu du fauteuil si « commenté « ici m’incite à penser que les contributeurs attendent que P.Assouline au moins fasse tout le travail;c’est désolant comme « mentalité »
Jacques Rivière
Introduction à une métaphysique du rêve*
1908
A la mémoire de
Jean-Arthur Rimbaud
I
Sous cette colline de ténèbres, sur ce talus qui s’effrite dans
la molle rivière muette, des tréteaux où se joue ma tragédie. Le ciel descend lourdement comme un balcon qui sombre sous les
étoffes. Toute cette foule naine innombrablement accroupie
s’ébranle par moments d’un rire minutieusement idiot et
contenu. Je sortirai. — Le sombre courant sans remous où
plongea la parade se dissipe en vapeur ; un instant, flotte au
travers, et déjà voici présente une plaine indéfinie, bossuée de
broussailles qui sont des embûches, cernée d’un trait sanglant
au ras du couvercle des nuages ; je tressaille, frôlé par l’un des
assassins masqués qui rampent et convergent vers ce cri plus
étouffé que la chute d’un corps sans vie dans le silence de ten-
tures. — Aube lente, aigreur de la brise ; j’accompagne un pèlerinage menu, piétinant, inquiet vers je ne sais quel dieu très las
qui siège derrière cet horizon. De celui que j’ai saisi par la
manche auprès de moi, je fais le tour sans découvrir un visage.
Il n’en a pas. Il n’est que l’arbre où je m’appuie pour écouter
râler les dernières fusées de la fête nocturne, qui se dénoue là-bas dans la lassitude de ses drames et de ses barques.
*
Le grand pays merveilleux ; ses avenues qui s’approfondis-sent, ses vallées et ses lointains au-delà de tous horizons prolongés ; la fuite de cet espace vivant où s’avancer est comme écarter des bras la pure fluidité d’une onde. Ah ! plus que l’âme indéfinie, routes indécises et mouvantes ! Passages, descentes, aisance surnaturelle des parcours ! Toute marche est comme une danse. Essors insensibles ; on ne s’aperçoit d’avoir quitté la terre que lorsqu’on plane déjà. Si grande douceur des mouve-
ments dans cette vibrante profondeur qu’on les sent s’y dis-
soudre un peu et le corps s’y répandre. Enfin je vis en ce qui vit,
je suis dans la même communion avec l’entour que le cavalier
avec le galop de son cheval. Voici mon illimité domaine ; je me
reconnais. Je circule comme un ange à travers cette mouvante
beauté.
Cependant, selon la naissance vertigineuse et immobile des
fantômes, sur ma liberté voluptueuse se posent de muets périls.
Il y a des saisissements mystérieux qui m’arrêtent sans que je
sache par où l’on me tient, il y a des zones d’embarras où se
multiplient les impossibilités, il y a un resserrement effroyable
comme de parois, et de ridicules étroitesses objectent à mon
passage leur ironie. Je suis circonvenu d’influences ; je ne peux
me déplacer sans émouvoir mille souverains seigneurs que je
ne connais pas. Sur tout un territoire pèse l’emprise d’un
maître caché ; je fais des efforts aussi lourds que des siècles
pour parcourir une région sans être vu de qui je ne vois pas ; je
glisse pendant des lieues sous le couvert d’une haie et je sur-
monte d’un bond la terreur d’espaces vides. Mais m’arrête le
guet universel de figures sans nom accroupies symétriquement
autour de moi : dangers dont le souffle halète entre mes
épaules ; poursuiveurs indéfinissables qui ne se fatiguent pas ;
silences comme matériels et qui sont des intentions ; doigt sur
la bouche des trop beaux visages qui pétrifient. Attentes, pesant
désir de la présence d’on ne sait qui, approches épiées, figure
entre les branches que je crois reconnaître, mais ce n’est pas
lui ; et soudain cette main qui se pose sur mon épaule si doucement que je tressaille et n’ose plus me retourner. Ah ! que de voyageurs je rencontre dont une affreuse particularité a fait des monstres ; mon cœur ne peut supporter que je les voie ; et je les sens auprès de moi qui mangent, assis devant l’hôtellerie, graves comme des goules, et si définitivement tristes que cela seul est une terreur.
*
La voix du rêve sourdement souffle au sein même de mon
cerveau et sous le palais du crâne. J’entends un râle qui est la
sonorité de tout le paysage et le fait frémir sur lui-même ; râle
qui se prolonge, puis soudain d’un soubresaut se délivre… et
reprend plus bas. Le lointain, fiévreux, innombrable bourdonnement pénètre à travers toute épaisseur jusqu’en la substance de mon corps ; ainsi que la rumeur filtrée d’une assemblée myriadaire qui discute et s’emporte, il surgit par instants en vagues plus violentes, coupées de décroissances pacifiées : le concile de tous les « autres » parle. Puis des silences se creusent en solitudes. Je sens que les derniers, déjà très loin, passent le fleuve et leur souvenir en moi pâlit comme un visage ; je ne
perçois plus que le sombre battement de mon sang ; la paix
s’élargit alentour avec la nuit. Alors naît le murmure des forces
secrètes emprisonnées ; c’est une poussée chuchotante de
petites présences ; des milliers de voix minuscules se pressent
autour de moi, appuyées, inquiètes, confidentielles, ainsi que
s’énoncent les feuilles dans le vent, jusqu’au moment où les
emporte dans son tourbillon ce bruit qui passe comme un
ravage, clameur à travers le ciel d’une chevauchée en délire,
torrent de brutes ruées, et leur évanouissement à l’horizon avec
la seule survivance d’un « Ha ! Ha ! » immense et lointain.
II
Je me lève chargé d’un souvenir plus pesant que le monde ;
j’erre perdu dans sa richesse insoutenable ; je le porte devant
moi épandu comme une bannière et comme un cri. Je viens
d’un pays plus certain que la maigre réalité dont la fraîcheur
maintenant me transit. Je ne peux pas douter d’avoir traversé
l’abîme suivant l’axe de sa plus véritable épaisseur. La gorgée
de jour que pour me désenivrer j’avale ne m’ôte pas cette
conscience. Les courbatures, laissées à mes membres par mon
voyage, attestent qu’ils n’ont pas touché que des fantômes, ô
lumière sombre ! la densité de ton resplendissement baigne
encore mes yeux par l’aube obscurcis. Mais avec mes mains
appliquées sur le visage c’est en vain que j’essaie de retenir en
mon regard la vision des séjours trop vrais pour ma faiblesse.
Je suis réenvahi par la netteté glaciale de ce monde sans
volume et sans présence.
*
Quand les premiers hommes au sein des forêts primitives
allumaient le feu du soir pour éloigner les fauves, quand ils surprenaient danser dans les clairières d’épouvantables merveilles,
quand au regard qu’ils plongeaient, en y rassemblant toute
leur âme, dans le mur des ténèbres, bougeaient de silencieuses
formes inconnues, quand le tonnerre charriait des dieux, alors
le monde était vivant. Le grand ancêtre s’avançait, escorté de
souffles et d’attentes, guetté par les détours et tout couronné de
périls ; dans l’ombre sur ses pas se tassaient des faims sans
visage dont son courage sans cesse tendu contenait seul l’impatience. Mais l’aube était une écluse qui s’ouvre ; il en sentait sur
ses épaules couler la candeur liquide, et de ses bras levés, il en
prolongeait sur toute sa nudité le baptême. Apparition entre les
arbres des lacs fleuris, sillonnés de croupes monstrueuses et où
s’abat le vol d’oiseaux blancs portant leurs longues fines pattes
suspendues. Sommets que baigne un vent si pur qu’il est acide
et d’où ne s’aperçoit que l’ondulation indéfinie des forêts.
Courses sur les chemins de liane, balancements et suspensions,
glissades au flanc tiède des rocs, ruissellement, sur la peau, des
eaux traversées, rencontre soudaine d’une brise qui se lève.
Fleuve qui s’ouvre brusquement sous les pas et passe, muet,
tout d’une pièce, avec des feuilles et des branches dressées
comme des bras hors de l’eau. Combats lointains des grands
animaux autour de la fontaine, et silences universels planant
d’un horizon jusqu’à l’autre. Au soir le soleil se laissait tomber
entre les monts, et, longtemps encore après sa disparition, sa
vaste main dépassait, écartée dans l’azur. L’homme, accoudé à
la solitude comme à une barrière, recueillait dans la profon-
deur de son ouïe la naissance des voix nocturnes. Il entendait
les distances, innombrablement peuplées, s’émouvoir peu à
peu ; elles semblaient converger vers son cœur et s’y attacher ;
chaque éveil le long du fil invisible s’y venait répercuter et en
rythmait les battements. Et des lointains du ciel, de chaque
astre, par le lait de la nuit voguait une anxiété voluptueuse vers
son attente.
*
J’ouvre ma fenêtre sur la quotidienne matinée. On l’a faite
pareille à toutes les précédentes. Son visage n’est plus qu’un
chiffre ; il me suffit d’en détacher la feuille sur le calendrier. —
Par des patiences et des méthodes le monde a été défriché de
son existence. La science a réduit, assimilé, identifié, elle a partout inventé la répétition, alors que le réel est un jaillissement
incessant de formes nouvelles, l’inépuisable assaut des spontanéités premières. Le monde, source toujours primitive et perpétuelle naissance, est devenu un total de substitutions possibles.
Je le connais jusqu’au bout. Rendu pareil à lui-même en toutes
ses parties, il s’est pétrifié ; car rien ne se meut qui ne se transforme pas. Une sève de glace raidit ses membres. Si nous prévoyons les phases stellaires, c’est que nous avons attaché les
astres à nos instruments et projeté l’inertie jusqu’au fond du
ciel. — Le grand corps inanimé s’étend devant moi dans le lin-
ceul du jour qui recommence.
*
Le sang de la réalité ne bat plus aux artères du monde. Mais
il ne s’est pas écoulé vainement. Un plus secret royaume l’a bu
et s’en est animé. Dans le grand tournoiement silencieux des
rêves, dans le sombre et magique remous où les choses deviennent comme des êtres qui se tendent les bras, se saisissent, se
nouent et se confondent, je retrouve la vertigineuse réalité des
premiers âges. Voici les marches, le détour, et sous la voûte
s’ouvre la bouche de l’immensité. Des échos éclatent sourde-
ment, prolongeant à l’infini l’habitation souterraine. Le peuple
profond m’envoie sa parole innombrable. Déjà mon attitude n’a
plus cette aisance machinale, cette ennuyeuse sécurité. Un ins-
tant je me crispe, immobile, sur la margelle de l’obscur mouvement. J’épie, comme l’ancêtre, les appels et les menaces. Mais
ainsi qu’on jette une corde, un chemin s’empare de mes pas.
L’âpre délice de chaque rencontre me baigne d’une irrémédiable conviction. Je ne porterai pas la main à mon front sans
que naisse au ciel une étoile, je ne sentirai pas bouger en moi le
désir de boire sans que s’ouvre secrètement en la forêt une avenue vers la fontaine ; et tandis que je me penche sur l’eau, la
pluie de l’ombre sur mes épaules persuade délicieusement tout
mon corps de sa réalité. À cet arbre étincelant je cueille une
grenade d’or ; aucun doute ne prévaudra contre la certitude
parfaite de sa saveur.
*
J’allumerai la lampe des songes : je descendrai dans l’abîme.
Le feu sourd éclairera ma recherche. Je retrouverai le grand
être endormi. Mirage des secrètes profondeurs ! Peut-être
l’éclat s’en voudra-t-il une fois sur mes prunelles conserver.
J’entends un cœur qui bat vers le centre de mon rêve ; peut-être
le mien en saura-t-il une fois recueillir le rythme. Et cette
parole, acclamation étouffée, que profèrent tant d’invisibles
bouches, peut-être une fois sur mes lèvres laissera-t-elle son
goût survivre. Ce sera ma métaphysique.
* La NRF, n° 10, 1er novembre 1909.
C’est le premier essai que Rivière propose à André Gide en 1909. Il est encore étudiant en philosophie et s’apprête à rédiger son diplôme d’études supérieures sur la Théodicée de Fénelon. Au départ, il est chez Rivière une sorte de défi à la philosophie. Il veut démontrer qu’on peut lui faire dire… n’importe quoi, et c’est avec un peu d’humour qu’il présente son texte comme une « métaphysique ». En réalité, il s’est pris au jeu et le texte, une fois nettoyé de ses considérants plus ou moins philosophiques devient un superbe poème dont Marcel Raymond dira qu’il constitue le « chaînon » qui marque le passage du symbolisme au surréalisme.
a propos de Fry
Voltaire commence une lettre philosophique sur les quakers:
« J’ai cru que la doctrine et l’histoire d’un peuple aussi extraordinaire que les quakers méritaient la curiosité d’un homme raisonnable. Pour m’en instruire, j’allai trouver un des plus célèbres quakers d’Angleterre, qui, après avoir été trente ans dans le commerce, avait su mettre des bornes à sa fortune et à ses désirs, et s’était retiré dans une campagne auprès de Londres. »
https://www.texteslibres.fr/lettres-philosophiques-voltaire/sur-les-quakers-i-10282.html
ces tremblements(« pathologie) n’ont rien de la Parkinson!
trembler
earthquake: tremblement de terre
L’EMSC est une ONG internationale à but non lucratif composée de plus de 70 instituts membres à travers le monde. Nous exploitons un système de collecte, de détermination et de diffusion rapides des paramètres sismiques à partir de données sismiques fournies par des instituts sismologiques et de données participatives provenant de témoins oculaires. En savoir plus sur nous et nos activités .
ce n’est pas une blague:
Derniers tremblements de terre près de Provence-Alpes-Côte d’Azur, France aujourd’hui
Aperçu complet des derniers tremblements de terre près de Provence-Alpes-Côte d’Azur, France, mis à jour toutes les minutes. Avez-vous ressenti un tremblement de terre aujourd’hui en Provence-Alpes-Côte d’Azur ? Si un tremblement de terre se produit actuellement près de Provence-Alpes-Côte d’Azur, il sera visible dans quelques minutes.
peur tremblement:
pour convertir P.Charoulet :
Crainte et Tremblement (Frygt og Bæven) est un essai du philosophe danois Søren Kierkegaard, publié le 16 octobre 1843 sous le pseudonyme de Johannes de Silentio
Jje signale sur Akadem une magnifique une magnifique interwiew de Georges-arthur Goldschmidt (le pere de Montaigne à cheval)par Pierre Assouline
l’entretien porte sur deux ouvrages qu’il vient de publier, dans lesquels il s’explique sur sa double identité culturelle et la manière dont elles se superposent et se vivent en lui. Passionnant
Il faut supprimer l’impôt sur le revenu.
Un rêve ?
Il n’est pas interdit de rêver. C’est même la seule activité qui ne soit pas encore imposée.
« J’aime ce qui ne fut jamais ».
Odilon Redon
Je profite de la cuisson d’un fenouil vapeur pour répondre à closer.
Après une nuit de sommeil serain, je ne sais si je vais tremper ma plume dans le miel ou dans le fiel pour évoquer Vermiglio, je commencerai par la teinte de la pellicule, du blanc, à foison, du gris, des bleus, de noir et du vert, la palette est comme les paysages, un poil frigorifiée et se prends des couleurs au gré des saisons. Amateurs de radio classique ce film ne vous décevra pas, joliesse des tricots soignés, lenteur oppressante, passions et déconfitures sentimentales dans un enclos merveilleux de Haute Adige, on voit s’éclore des femmes aux profils et passions soumises au bon vouloir d’un père mélomane et tenté par des envies secrètes, cigarettes et petites pépés. Chacun est écrasé à sa façon mais c’est l’aînée qui se prend le plus de farine du moulin en s’éprenant au premier lever de cil d’un évadé du front sicilien. Dans le cahiers d’écoliers et d’écolières se nichent les premiers secrets, émois, désirs, relus et corrigé par l’instituteur père à la manière un peu rigoriste qui rêve d’excellence et frustre les envies de son fils qu’il écrase et de ses filles qui découvrent petit à petit ses failles. Les acteurs sont extrêmement bien filmés au plus près de l’émotion, ce qui les rends incroyablement proches de la rétine du spectateur qui se fait embarquer dans ce qui semble au premier abord une gentille comptine tressée de fleurs bucoliques. Le petit garçon au discours vérité qui dit à peu près tout haut ce qu’il pense m’a particulièrement frappée, c’est celui qui formule le plus de demandes en toute innocence. On ressent très bien la jalousie, l’éclosion du désir, la scène derrière l’armoire, les premières règles, la mère qui en dix grossesses n’a jamais reçu de fleurs de son mari, et défend son aîné qui est allé lui cueillir un bouquet à la lisière du champs du voisin prend un relief cruel quand il se fait tacler. Je pensais revoir quelque chose entre Bernadette Soubirous ( la seconde fille semble un clone qui oscille entre péché et et culpabilité pour ses envies de chair) et l’arbre au sabots pour la simplicité campagnarde et la foi aveugle et finalement, comme l’évocation en une bribe murmurée des fleurs vermillonnes extraites d’un poème , c’est plus étouffant et subtil que çà.
Encore un journaliste de glacé !
C’est un phénomène récurrent : depuis quelques années, toute la profession est glacée.
Alors bien sûr ce sont des gens très conformistes. Ils s’imitent les uns les autres. Ils ont une très forte propension au mimétisme.
Mais quand même !
Ils doivent avoir le sentiment que, s’ils ne sont pas glacés, ils ne vont pas être acceptés par leur communauté.
« Voltaire commence une lettre philosophique sur les quakers »
On croirait lire le début des « Provinciales » de Pascal.
Chantal, je suis ébloui par votre virtuosité.
Quel talent!
Une petite perfidie pour les auditeurs de Radio Classique…
Vous avez, mine de rien, dit tout ce que l’on pouvait dire en une demi page. Sauf que, moi, j’ai vu le côté réaliste et pas du tout gnangnan que vous laissez subtilement mais méchamment entrevoir. Parfaitement crédible, sans concessions, admirablement joué, le film ressuscite des mentalités, des modes de vie et raconte une histoire qui retient l’attention du spectateur d’un bout à l’autre. Ce n’est pas si mal. Un critique (Neuhoff?) le qualifiait de chef d’oeuvre; il est vrai qu’il admirait autant Parthénope…Va savoir…
Pour se déconfiner de nos idées sur le blocus et l’effectivité des sanctions en Russie, je suis avec une certaine jubilation les aventures de Charles en Russie, youtubeur bordelais expatrié à Moscou qui s’est reconverti en aventurier des grands espaces et propose des voyages découvertes en motoneige en Karelye, des soirées hype avec roof top à Moscou, comme si de rien n’était …
J’ai écrit un ressenti critique Closer, je n’ai pas essayé de faire la maligne, la soeur ainée m’a beaucoup émue, humiliée dans ses affect dormant enceinte à côté de la vache, elle ressemble tellement à la petite soeur d’un ami, ce visage si pur avec des yeux comme des lacs on dirait vraiment Irmingaard à Saint Luc.
si vous avez le temps cela vaut le coup d’oeil même si on a parfois envie de lui mettre une claque tant il est lui-même sans penser à la caricature qu’on pourrait en faire : https://www.youtube.com/@Charlesenrussie
Passionnants, tes ressentis critiques, Chantal.
Faut revenir plus souvent.
Ils ont osé le dire :
« Les hétérosexuels sont plutôt pizzas, le homosexuels sont plutôt sushis. » – Guillaume Dustan
« Des très longues on en trouve, des très grosses c’est plus rare. » – Arthur Dreyfus
le robot marche sur la tête
je signalais une interwiew intéressante de Georges-Arthur Goldschmidt par Passou ;le post est apparu pour disparaître aussitôt; il n’etait ni grossier, ni raciste, ni insultant, ni commercial pourtant .
Dommage c’était un entretien de grande qualité
Etant un peu parano, Chantal, j’ai peut-être vu dans votre texte des sous entendus qui n’y étaient pas.
En tout mes compliments étaient sincères!
JB, à ton tour…
En tout cas…
merci Jazzi, je lis les tiennes assez souvent et cela donne ou pas envie d’aller voir des films, ce qui est après tout une impulsion positive même si on se trompe parfois.
chaque film touche un espace secret de notre âme, à nous de faire avec et d’y comprendre quelque chose qui nous nourrira.
Et comme disait Michel de Crayencour à sa fille : « C’est pas grave on s’en fout, demain on est ailleurs » c’est ce qui est bien pratique avec la pellicule …
Merci, Rosanette.
Quels yeux bleus amusés, étonnés, et quelle vivacité d’esprit chez ce Viel homme quasi centenaire !
Oserais-je avouer que je nous trouve pal mal de points communs avec le père de MàC…
https://akadem.org/series/les-cinq-livres/episode/la-shoah-en-filigrane?fbclid=IwY2xjawJOKN5leHRuA2FlbQIxMQABHcWl-WKAOgG9M0urtiYPRlkniKq-f114ziXPzzQB1yZL7XEiPF6koYVJrQ_aem_mGkJHXMoYpBBC1fCEUEncw
je ne vous visais pas personnellement Closer, mais si je vous ai vexé veuillez m’en excuser, la musique classique a bercé toute mon enfance et mon adolescence, ce serait me renier que de dire que je n’aime pas, seulement quand on veut se joindre aux gens de son âge il est plus facile de se faire accepter en étalant ses connaissances sur David Bowie et maintenant Tamino. Je chante parfois des airs sous la douche et ils sont plus souvent extraits du Tiouli ( manuel pour scouts au coin du feux ) que de Spotify, on ne se refait pas 😉
@je cuide
le rapport qui vous semble évident entre R FRY et le tissu du fauteuil serait il simplement une référence à une des marques de tissus d’ameublement qui tiennent boutique Place de Furstenberg ?ou bien vous vous referez vous un autre lien d’ordre historique ou littéraire ,celui dont vous vous étonnez que Passou n’ait pas parlé
@jazzi
Et j’ai pensé aussi au courage de cet homme qui vient de perdre un deuxième fils .
j’ai une amie proche, ancienne prof d’allemand , condisciple en Sorbonne de G-A goldschmidt avec qui elle était amie ;lui et Lortholary étaient les deux stars de l’amphi ;c’était au tout début des années 60
Histoire-géo :
Trump : Hitler était Allemand.
Merkel : Non, il était Autrichien.
Trump : Alors pourquoi n’y a-t-il aucune photo de lui avec des kangourous ?
Merkel : Ça c’est de l’Australie…
Trump : …ou des boomerangs ?
@Rosanette,le plaisir d’essayer de répondre à vos questions,a supposer que je puisse;
a bpropos du tissu donc :
wiki rappelle que « En 1913, il fonde les Omega Workshops, un atelier de design basé à Fitzroy Square à Londres, avec Vanessa Bell et Duncan Grant et d’autres artistes du Bloomsbury Group. Il s’agit d’un collectif de design expérimental dans lequel tout le travail est anonyme, ainsi que tout ce qui est produit dans les ateliers, des articles ménagers décoratifs audacieux allant des tapis à la céramique et des meubles aux vêtements, portant uniquement la lettre grecque Ω (Omega). Comme Fry le dit à un journaliste en 1913 : « Il est temps que l’esprit ludique soit introduit dans les meubles et les tissus. Nous avons trop longtemps souffert de choses ennuyeuses et stupidement sérieuses. » Outre des personnalités de la haute société telles que Lady Ottoline Morrell et Maud Cunard, les autres clients comprennent Virginia Woolf, George Bernard Shaw, H. G. Wells, William Butler Yeats et E. M. Forster, ainsi que Gertrude Stein, avec qui Fry partage son amour pour l’art contemporain lors d’une de ses visites à Londres dans les années 1910[20 »
on peut donc penser que VW a été sensibilisée à un semblable tissu et qu’elle l’aura mis dans ce lieu un peu intime (comme son amitié pour FRY ?) qu’est celui de la photo;
ce n’est pas « évident » comme un tableau, ou une photto, et cela reste « personnel « , entre elle et elle;
cela pour les commentaires de la photo;
quant à la personne de FRYENCORE WIKI SIGNALE QUE/ Vanessa Bell décore son cercueil. Ses cendres sont déposées dans le caveau de King’s College Chapel à Cambridge. Virginia Woolf se voit confier la rédaction de sa biographie, une tâche qu’elle trouve difficile, car sa famille lui demande d’omettre certains faits marquants, parmi lesquels son histoire d’amour avec Vanessa Bell[7].
voilàç quand même des « difficultés » por le point de vue biographique sur un artiste relativement modeste
@rosanette:merci de vous convaincre qu’il y a longtemps que je ne me suis pas trouvée à PARIS.
et que j’aurais été plus prudente sur un blog dont les contributeurs-trices,dont vous particulièrement- me sont hostiles ;bonne suite,et bonnes conversations, chère madame rosanette
Quand comprendrez-vous que personne ne vous est hostile ici, je cuide !
Encore moins Rosanette ou moi.
D’où vous viens votre paranoïa ?
photo
cet imbécile d’ordi s’est remis à doubler le lettres (ou snober les doubles lettres, on verra)
vous vienT…
cet ordi, c’est ce que vous en faites.
Il vous faut impérativement changer de lunettes, je cuide !
Rosanette dit: 24 mars 2025 à 12h44
Personnellement, je ne parlerais pas de courage, ou alors de quel courage s’agit-il ?
Celui de survivre à deux fils ?
Celui de ne pas être en deuil ?
Celui de ne parler que de lui ?
A celui qui se voyait comme un survivant imposteur, on peut dire que la vie lui aura pour finir réservé un destin assez cruel.
Merci du signalement .
On relèvera une erreur dans l’itw.
Les deux livres de GA Goldschmidt qui sont paru en french en début d’année ont paru auparavant tous les 2, en deutsch, pas seulement celui sur l’exil. Le » roman du frère » également, le traducteur de ce dernier étant l’auteur lui-même.
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