de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Œuvres inadvenues : du reniement à la décréation

Œuvres inadvenues : du reniement à la décréation

Puisque plus rien ne tourne rond désormais et que tout est déréglé, il n’y a pas de raison que la spirale infernale épargne la vie littéraire. Voilà des décennies que les chercheurs se penchent sur les mécanismes de la création artistique dont relève la fiction romanesque ; ils ont même réussi à lever le voile sur bien des mystères à force d’études génétiques sur les manuscrits ; des logiques sinon des systèmes de création ont été ainsi mis à nu dans l’œuvre de nombre d’écrivains. Voilà pour les créateurs. Mais les décréateurs, vous y aviez pensé ? Moi non plus. Et pourtant, ils existent.

Ils renvoient à ce reproche adressé jadis par l’éditeur Gaston Gallimard à son ami Léon-Paul Fargue : « Vous êtes le principal obstacle à la publication de votre œuvre ». Par cette boutade apparemment paradoxale, il levait un lièvre dont l’écho résonna en 2019 lors d’un passionnant colloque de l’université de Rouen consacré à ces œuvres qualifiées par le site Fabula.org du joli mot d’« inadvenues » qu’elles aient été censurées sinon détruites par la main de l’homme ou qu’elles aient suscité une totale indifférence (les actes du colloque sont disponibles ici). Et vous, où peut-on se procurer vos livres ? Nulle part : ils sont inadvenus… Puissant ! enfin, d’un certain point de vue. Que ce manque, ce trou béant mais plein, existe ne fait guère de doute. Mais là où le mystère s’épaissit, c’est lorsque l’on s’aperçoit de la part active prise par certains auteurs à l’inaccessibilité de leur œuvre.

L’université a fait un champ de recherches de ces gestes négatifs de décréation. Drôle de néologisme auquel on ne se fait pas naturellement bien que Flaubert épistolier en ait été familier comme en témoigne don usage de « dé-parler », « dé-fumer » et même « dé-lire » ! Tout familier de l’histoire littéraire sait bien que tout écrivain a un jour ou l’autre abandonné des textes que leur inachèvement condamnait au cimetière des manuscrits -et celui-ci n’est pas plein de livres irremplaçables.

Le reniement, quant à lui, se révèle par l’absence éclatante dans le « du même auteur » du dernier livre : c’est René Char détruisant la plupart des 153 exemplaires de son premier recueil Les Cloches sur le cœur (1928) ; Emmanuel Roblès désavouant Caserne (1947) publié à ses débuts sous pseudonyme mais indigne de l’écrivain qu’il était devenu ; Annie Ernaux abandonnant son premier livre Du soleil à cinq heures après deux refus d’éditeurs tant si bien que le manuscrit a disparu depuis 1963 ; Claude Simon allant jusqu’à détruire les manuscrits de ses deux premiers livres des années 40 et empêcher leur réédition afin que la naissance de son son œuvre commençât en 1957 avec Vent et coïncidât ainsi avec celle du Nouveau Roman ; Marcel Jouhandeau faisant disparaitre toute mention de son Péril juif (1937) ; Jacques Chardonne éradiquant son très germanophile Ciel de Nieflheim en 1943 et en interdisant toute publication.. (on le voit, ces livres ne sont pas tous écartés au titre d’œuvres de jeunesse). Quant à Pierre-Jean Jouve (1887-1976), il a carrément renié en 1928 tout ce qu’il avait publié jusqu’en 1924 (en même temps que sa vie antérieure à la suite d’une profonde crise morale et psychologique) soit quatorze recueils de poésie, deux romans, trois essais, des pièces, des traductions, des articles… Le grand ménage !

Il faut aussi compter avec le cas de ces écrivains qui n’en finissent plus de ne pas finir et procrastinent à mort la remise de leur manuscrit à leur éditeur. Comme Léon-Paul Fargue et ou François Weyergans dont Grasset dût reporter la parution des livres un grand nombre de fois. Quant à Denoël, on y attend encore une biographie du fondateur de la maison Robert Denoël commandée à Pascale Froment… à la fin de l’autre siècle.

Le patron d’une œuvre, ce ne sont pas les universitaires. L’auteur demeure seul maitre à bord et ses ayant-droit à sa suite pendant un certain nombre d’années. Ce pouvoir leur est désormais contesté par l’opinion selon laquelle ce laps de temps devrait être réduit a minima en raison de l’appartenance de l’œuvre au patrimoine littéraire national. Cette affaire amène à redéfinir à nouveaux frais la notion d’œuvres complètes. A une époque où la recherche tend à lancer ses filets le plus largement jusqu’aux moindres notes de blanchisserie et reçus de l’écrivain, les rebuts de la décréation se retrouvent sanctuarisés dans le corpus de ses écrits avec tout ce qui est sorti de sa plume. Si cette chronique ne vous a pas convaincu, tenez-là pour, comment dire, inadvenue.

(La Liseuse, 1880-1890, huile sur toile, 94 × 1,23 cm de Jean-Jacques Henner, Musée d’Orsay)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, vie littéraire.

1027

commentaires

1 027 Réponses pour Œuvres inadvenues : du reniement à la décréation

Bloom dit: 30 octobre 2022 à 8h38

comme en témoigne don usage de

C’est certainement « son » usage, Passou.

rose dit: 30 octobre 2022 à 8h47

Les écrivains, les peintres.
Sont-ce des gestes de fureur oubun reniement de soi-même.
Aujourd’hui, avec gourmandise, les chercheurs se penchent sur les repentis, les brouillons leurs corrections etc.
Les ayant-droits ne respectent pas toujours les desiderata. Loin de là.

Jazzi dit: 30 octobre 2022 à 8h56

Il y a des oeuvres inadvenues car inachevées, mais il y a surtout des oeuvres inadvenues (inédites) car non éditées : par l’auteur lui-même ou par les éditeurs qui ont refusé le manuscrit…

rose dit: 30 octobre 2022 à 9h00

Cela question actuelle que se pose Sylvain Tesson : « est-ce qu’un jour je vais m’arrêter ? ».
C’est aussi Jim Harrison qui laisse son chat dormir sur son clavier.

Jean Langoncet dit: 30 octobre 2022 à 9h12

@il y a surtout des oeuvres inadvenues (inédites) car non éditées : par l’auteur lui-même ou par les éditeurs qui ont refusé le manuscrit…

Sur ce thème et celui d’un sanctuaire pour inadvenus, L’Avortement de Brautigan : « Un homme vit cloîtré dans une bibliothèque insolite qui accueille jour et nuit des manuscrits refusés par les éditeurs. Un jour, une femme sublime vient lui confier son livre. Elle raconte l’histoire de son corps, cette  » horrible chose  » qu’elle ne supporte plus. Entre le bibliothécaire farfelu et cette étrange créature, une histoire d’amour est née, et les ennuis commencent. »

Jazzi dit: 30 octobre 2022 à 9h34

Pire scénario de film d’horreur à Séoul, 150 morts !
Faudra t-il interdire Halloween ?

Janssen J-J dit: 30 octobre 2022 à 10h16

Votre papier matinal m’a fait penser à ce merveilleux essai de Jouannais, Artistes sans oeuvre, dont la lecture m’avait réjoui il y a qq- temps…
https://www.lemonde.fr/livres/article/2009/04/30/artistes-sans-oeuvres-i-would-prefer-not-to-de-jean-yves-jouannais_1187221_3260.html
… et rendu fort sympathiques ces écritologues & artistologues qui ne crurent jamais à la nécessité d’être postérisés, estimant avoir d’autres préoccupations bien plus urgentes dans la vie… Tout comme moij. A la différence de notre ami jzmn, je suis pourtant sûr d’être advenu à quelque chose et de n’avoir point été avorté. Sam suffit !
Bien à vous tous.tes, joyeux dimanche.

MC dit: 30 octobre 2022 à 10h35

Et Huysmans renonçant à sa Vie de Marguerite-Marie du Saint Sacrement, religieuse trépanée de la première moitié du dixSeptieme siècle, dont il avait pensé tirer un roman. Il. s’était procuré son exemplaire de sa Vie par le Pere Amelotte et y avait posé son ex-libris à l’encre. Mais Sainte Lydwinne de Schiedam allait l’emporter sans qu’on puisse savoir exactement pourquoi…Reste le livre.

Paul Edel dit: 30 octobre 2022 à 10h48

J’aime bien le cas de Stendhal. Une œuvre tellement remaniée qu’elle ne ressemble pus au texte initial. Il publie en 1817 un guide « Rome, Naples et Florence » remarqué dans sa traduction en anglais ,mais qui dérive complètement en réflexions personnelles au fil de ses voyages et qui font déjà penser à la luminosité cavalière de « La chartreuse de Parme ». Stendhal fou d’Italie, rumine et remanie en grande partie le texte initial et le nourrit en filigrane de ses expériences amoureuses milanaises. Il propose donc une nouvelle édition enrichie en 1826.Celle qu’on publie désormais. Le lecteur découvre alors que la plus grande partie de ce « Rome,Naples et Florence » est consacrée à Milan et à Bologne !
Ce qui se présentait comme un « guide de voyage » est devenu un malicieux fourre-tout en coupures brusques, dérapages ironique, constat d’illusions et de désillusions,. Réflexions sur l’histoire de l’art, multiples sarcasmes politiques, confidences amoureuses voilées. Il cultive un art bien français, rapide, vif, épicurien, nerveux, pointu, insolent de se sentir italien selon des idées à la hussarde avec des mélancolies intimes, des paragraphes sur le concept de Romantisme, pour faire surtout en creux, le portrait monologue du « Moi » stendhalien en pleine formation. Stendhal rêve et cristallise une Italie napoléonienne dont il dit : » « En Italie, le pays civilisé finit au Tibre. Au midi de ce fleuve vous verrez l’énergie et le bonheur des sauvages. » Considérations paradoxales sur les peuples, anecdotes qui sont déjà des ébauches de roman, réflexions sur Code civil, les amis, des fâcheux, ou simples moments de détente : »Pendant la grande chaleur d’hier, couchés chacun sur un divan de cuir, dans une immense boutique qu’il(le marquis de Santopiro) a louée et fermée avec des rideaux de calicot vert, nous prenions des sorbets. » Au fond c’est une conversation de Stendhal avec lui-même et ses souvenirs. L’amour, la chasse au bonheur, les brigands, les huitres, les victimes de Robespierre, des commérages, les auberge, la liberté de la presse, Schubert, les tasses de café, les beaux yeux de Madame B… les sottises d’un abbé, ses préférences picturales sa folie d’opéra, son voyage a cheval sous parasol, etc. etc.. Il note passant par Parme « d’ailleurs ville assez plate ». Il allait 13 ans plus tard lui donner du relief.
« Rome, Naples et Florence » fut jugé par les anglais dans « L ’Edinburgh Review » comme venant d’un « Français intelligent, vain, volage, suffisant » mais aussi « génie vagabond fou de musique .«
Notons enfin qu’il n’y a plus de manuscrit de ce « Rome, Naples et Florence » » on pense qu’il a dû être détruit après l’impression, comme il n’y a pas de manuscrit de « La Chartreuse de Parme ». Stendhal n’avait aucun souci particulier pour ses manuscrits et laissa même parfois des manuscrits sans correction chez l’imprimeur, préférant partir en voyage.

Jazzi dit: 30 octobre 2022 à 10h49

Des oeuvres inachevées mais parfaitement advenues, il y en a plein les musées, les bibliothèques, les discothèques, renato.
On pourrait tenter d’en dresser l’inventaire ici ?

rose dit: 30 octobre 2022 à 11h42

Le lecteur découvre alors que la plus grande partie de ce « Rome,Naples et Florence » est consacrée à Milan et à Bologne !

J’adore !
T’as voulu voir Tombouctou et nous sommes allés à Limpopo Limpadi.

Jazzi dit: 30 octobre 2022 à 12h10

L’esquisse d’un pré inventaire alors, renato.
Travailler peut aussi divertir !

Il y a aussi les oeuvres inachevées mais bien advenues parce que plus ou moins volontairement illimitées : L’Illiade et l’Odyssée, la Bible, A la recherche du temps perdu…

MC dit: 30 octobre 2022 à 13h24

Le problème des inventaires est au cœur des dérives façon Doucet, Libri, dont la France s’est fait une triste spécialité. Et comme on inventorie pas, faute d’ argent on ne sait plus ce qu’il y a. A partir de la , la mise au pillage d’un fonds dûment légué comme Bélias, devient possible. Et comme il n’y a pas davantage de crédit d’achats, de telles pratiques prospèrent. On l’a vu récemment avec la suspension de la vente Brassens, ou la Colection Otoniente ne se distinguait pas par la clarté de son inventaire, mais par la provenance suspecte de certaines pièces.

Jazzi dit: 30 octobre 2022 à 13h49

Le modèle à suivre est celui des inventaires patrimoniaux initié par Prosper Mérimée, MC.
Ce serait très utile actuellement à Paris, où certaine fontaines ont disparu du paysage sans laisser de traces !

Marie Sasseur dit: 30 octobre 2022 à 14h00

@ »Si cette chronique ne vous a pas convaincu, tenez-là pour, comment dire, inadvenue. »

L’expression exacte concernant cette chronique serait plutôt nulle et bien avenue.

Mais convaincuE d’une chose: l’université parisienne abrite un paquet de branleurs, qui n’ont rien à faire ni à penser.

Pour le tableau photo 1, j’eusse apprécié en illustration la version « la tête et les jambes bien bâti , pour femmes; lesquelles à part des rats de bibliothèque à mater, sont peu gâtées.

Jazzi dit: 30 octobre 2022 à 14h05

« j’eusse apprécié en illustration la version « la tête et les jambes bien bâti »

Envoyez votre photo à Passou, MS !

Marie Sasseur dit: 30 octobre 2022 à 14h12

« … il existe une sous-catégorie Nude females reading in art. Celle-ci n’a pas d’équivalent dans la sélection concernant les lecteurs masculins. »

https://biblioweb.hypotheses.org/9049

C’est de la discrimination sexiste, de la part de ceux , vieux mâles ,qui font le barbecul.
Il faut prévenir ssandrine rousssseau.

Marie Sasseur dit: 30 octobre 2022 à 14h17

Éloge funèbre de Descola à Latour, c’est un peu le chamane qui rend hommage au gourou.

Jean Langoncet dit: 30 octobre 2022 à 17h21

@Impossible de savoir qui a traduit « Philosophie de la chanson moderne », le nouveau livre de Bob « Nobel » Dylan

Traduction : les intrigants du sérail et autres bavards germanopratins en sont pour leurs frais …

rose dit: 30 octobre 2022 à 18h20

Hey Jazzi
Lisez la suite

Jazzi,
Quant au sable, c’est pour restaurer le biotope de l’animal.
Est-il beau ?

Etc. Billet précédent

Jazzi dit: 30 octobre 2022 à 19h21

Le léZard n’arrivera à Paris qu’au milieu de la semaine, rose.
C’est mon ami Hector qui est allé le chercher pour moi, alors que j’étais encore en vacances dans le Var.
Mon immeuble et mon appartement sont en rénovation complète : travaux complets de mise en conformité avec les dernières normes d’aération et d’isolement en vigueur. On nous change les portes, les doubles fenêtres et nous installe de nouveaux tuyaux garantis non cancéreux !
Avec réfection des parties communes et ravalement des façades.
Là, il va me falloir déménager tous les arbres et arbustes en pot du balcon et transformer mon salon en jardin d’hiver !
Titanesque relifting de mon immeuble, qu’un simple particulier ne saurait s’offrir.
De l’avantage d’être locataire à vie de la Ville de Paris…
Pour le léZard, livré sous forme de grosses pierres, nous reconstituerons précautionnent le puzzle plus tard.
Vous serez informé le moment venu et aurez droit à la photo.

Jazzi dit: 30 octobre 2022 à 19h32

« Pire scénario de film d’horreur à Séoul, 150 morts !
Faudra t-il interdire Halloween ? »

Vers 16 h, je suis passé devant le magasin du marchand de costumes et de farces et attrapes de la rue des Archives, dans le Marais.
Une queue impressionnante sur le trottoir : les clients, plutôt jeunes, venaient choisir leur costume d’Halloween !

Jazzi dit: 30 octobre 2022 à 19h43

Il était très beau étendu sur son sable, rose, il sera splendide et spectaculaire dans ma maison !
Nous hésitons entre deux écrins : l’un des murs blancs de notre salon hexagonal ou sur un des murs de gros carreaux rectangulaires gris ardoise de notre salle de bain, carrelée jusqu’au plafond.
La position verticale lui donnera plus de dynamisme…

D. dit: 30 octobre 2022 à 21h42

Ce qui s’est passé à Séoul est très triste.
Haloween n’en demeure pas moins une abomination paienne, dont l’engouement témoigne de la décadence de nos sociétés dites civilisées. Tout comme la confusion récurrente de la Toussaint avec la commémoration des défunts, lesquelles n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
Ne pas expliquer tout cela à ses enfants, ne pas leur faire comprendre ce qu’est en réalité la Toussaint, est tout simplement une faute. Une lâcheté.

D. dit: 30 octobre 2022 à 21h48

Une belle petite lâcheté confortable pour vos sales esprits décadents, que vous ajouterez à l’énorme liste de fautes qui vous rendra l’ouverture de la porte du Ciel extrêmement difficile. Pour ne pas dire impossible sans l’ardente prière de vos proches croyants encore en vie.
Eh oui c’est comme ça que ça se passe.
Pas avec des citrouilles.

D. dit: 30 octobre 2022 à 21h54

Matthieu 25 – extrait

29 À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.

30 Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !”

31 « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.

32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs :

33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.

34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.

35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;

36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”

37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?

38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?

39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”

40 Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.

42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;

43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”

44 Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?”

45 Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”

46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

renato dit: 30 octobre 2022 à 22h20

Je doute fort que D., comprenne les Évangiles, pas assez d’étude et un fanatisme burlesque — voir ses prévisions à la vas-y que je te pousse. Cela dit, Halloween n’y est pour rien : les mouvements des foules ont été amplement étudiés.

renato dit: 30 octobre 2022 à 22h41

D. joue la partition de Poutine le matamore. C’est-à-dire qu’il adhère au Plan, à doctrine de l’univers russe, à l’idéologie vénéneuse du bouseux avec la bombe et à sa réinterprétation de l’histoire irrationnelle et paranoïaque au nom d’un absolutisme magique. Pauvres gens !

renato dit: 30 octobre 2022 à 23h26

BIncidemment et à propos d’un pays qui se veut civilisé, les journalistes iraniennes qui ont diffusé la new de la mort de Mahsa Amini, accusées d’espionnage, risquent la peine capitale

renato dit: 30 octobre 2022 à 23h31

Précisons, Niloofar Hamedi et Elahe Mohammadi accusées de travailler pour la CIA : nous vivons dans un monde de crétins.

rose dit: 31 octobre 2022 à 4h12

Lundi 31 octobre, 5h

Les mouvements de foule toujours gravissimes, Jean Teulé l’a raconté, le stade du Heysel.
Là, j’ai su mais pas lu pour Séoul.
Notre vie a changé.
Hier, fête pastorale automnale. À l’entrée, garé en travers, un gigantesque camion blanc bloquant la route d’accès au village.
À la sortie l’après-midi des dizaines de gendarmes* surveillant, le plan Vigipirate déclenché, les exposants tenus de ne pas remballer avant 17h30.
Situation de protection activée plus plus plus.

* Je leur ai fait un petit cours sur la chàtaigne dans la langue française et un a rajouté et prendre une châtaigne. Ah oui l’ai-je félicité.

Ai ramené une mangeoire faite par un membre de la LPO. Normalement, j’aurais dû manier perceuse et visseuse, mais l’homme -bougon- ne m’a pas laissé manier ses outils. Alors, j’ai ramené la mangeoire brute toute faite. Immense, pour un banquet d’oiseaux. J’ai demandé toute petite, pas possible.

rose dit: 31 octobre 2022 à 4h20

Je peux vous relater deux techniques anciennes : un grand baril posé à la verticale, avec son couvercle coupé à 20 cm, percé de trous pose à l’envers dessus.
Un feu violent activé et rêactivé en bas et le couvercle rempli de châtaignes. Tourner retourner jusqu’à ce que l’écorce de la châtaigne soit toute cramée et l’intérieur tout tendre. Une fois cuites, on les stocke dans une grande caisse métallique qu’elles restent chaudes. Se servent dans un cornet de papier.
Le gars qui manipule tout ça a une tronche de ramoneur, tout noir.

rose dit: 31 octobre 2022 à 4h24

J’ai beaucoup lu mais je ne me l’a pètes pas. Je le savais qu’il ne se la pétait pas. Nous, on ne suit pas. Avec de l’immodestie, on pourrait croire que l’on suit un sur dix. Ce serait plutôt un sur cent.

rose dit: 31 octobre 2022 à 4h26

je ne me la pète pas.

Le correcteur automatique, ce crétin, Siri pas mieux, tous les la, les écrit l apostrophe a. Ne connaît pas la musique.

rose dit: 31 octobre 2022 à 4h29

Dans Masculin Féminin FIN, y a déjà une adresse à Bob Dylan. Les pressentiments de Godard. Nuance avec prémonition à connotation plus négative. Ou pas ? En tout cas savoir avant de qui va arriver, donner corps au fatum grec.

rose dit: 31 octobre 2022 à 4h34

Je lui demande, vous ça va (c’est lui qui a décidé) mais elle (d’une fine intelligence, mais timide ô combien !) est-ce qu’elle s’y fait ?

Et bien oui, ils s’adaptent et se plaisent. Je le trouve beau.
Transfuges de ville à la campagne.

rose dit: 31 octobre 2022 à 4h47

En ce qui concerne le fonds Bélias ouvertement pillé, ai lu que parti dans une maison de retraite avec quelques cartons. J’aurais aimé savoir ce que lui avait choisi pour emporter avec lui dans ses derniers jours.

rose dit: 31 octobre 2022 à 4h57

Je ne sais pas s’il a été aussi pillé dans sa maison de retraite. Sa machine à coudre, sa boîte à couture, l’entièreté des tiroirs de son petit meuble à trésors pour DIY à destination des enfants. Perles et mille merveilles. Mais, il y a quatre mois, demandant à JP-DR où était sa chaîne en or (500g/2 km) offerte par sa maman, il m’a répondu « je l’ai perdu ». Non, on lui a volé. Les vieux se font voler. Piller. Dans leur ghetto de riches dans lequel ils vivent reclus. Mon trou me disent deux sans s’être consultés.
Ceux qui vivent du pillage des vieux ou du pillage des dons, du legs fait à la Bibliothèque Jacques Doucet. La tentation (Lacroix ???, qui se dit écrivain, aujourd’hui, à partir de un ouvrage tu dis « moi je suis écrivain »), puisque personne ne te stoppe de continuer encore et encore et encore. Et encore et encore. Et encore.

rose dit: 31 octobre 2022 à 5h38

La seconde technicité ancienne concerne les pommes, en plusieurs étapes :
– on jette les pommes dans une machine qui ressemble à un broyeur. Dans un gros seau on récolte un broyat de pommes.
-ce seau est jeté dans un pressoir en bois. À vis. Un serre la vis et il y a une petite rigole circulaire en bas du pressoir qui recueille le jus qui tombe dans un second seau avec des résidus.
-on jette ce qui reste de pulpe toute desséchée dans un grand bac et cela ira nourrir les cochons.
– filtrage avec une grosse passoire du jus obtenu dans un haut récipient métallique.
-servi, bu, sucré goûteux, naturel sans ajout, ne se conserve pas, délice ponctuel.

Marie Sasseur dit: 31 octobre 2022 à 6h24

« Adapté d’un roman éponyme de David Foenkinos, ce film offre au comédien Fabrice Luchini un rôle taillé sur mesure, lui qui a fait son métier de sa passion pour la littérature et les mots. Il campe ici Jean-Michel Rouche, un célèbre critique littéraire – entre Bernard Pivot et Michel Polac – qui ose mettre en doute l’auteur d’un ouvrage inédit remportant un immense succès.

Ce livre, annonce sa maison d’édition, serait dû à un pizzaiolo local, décédé, un certain Henri Pick, dont le manuscrit a été trouvé et repêché dans une étonnante bibliothèque bretonne recueillant les manuscrits refusés qui n’ont pas trouvé d’éditeur.

Rouche, sûr de son analyse et imbu de lui-même, tient une position médiatiquement incorrecte en supposant, voire en dénonçant une supercherie, avec pour conséquence qu’il se fait lâcher de partout. Du coup, se réveille en lui une figure de Don Quichotte, prêt à tout braver pour qu’apparaisse la vérité au grand jour. Mais quelle vérité?  »

https://www.cine-feuilles.ch/film/6304-le-mystere-henri-pick

Marie Sasseur dit: 31 octobre 2022 à 6h32

« Et comme le metteur en scène a laissé à Luchini le bonheur de l’improvisation, il nous régale d’un savoureux pastiche de Marguerite Duras : « Ecrire, c’est se taire. C’est hurler sans bruit. Il espérait dans la fille, le père… » » lol

https://www.exterieur-jour.com/?p=11352

Marie Sasseur dit: 31 octobre 2022 à 6h40

« Voici le poème le plus connu de Louise Glück, un des rares traduits en français.

 

Au bout de ma douleur

il y avait une porte.

Écoute-moi bien : ce que tu appelles la mort,

je m’en souviens.

En haut, des bruits, le bruissement des branches de pin.

Puis plus rien. Le soleil pâle

vacilla sur la surface sèche.

C’est une chose terrible que de survivre

comme conscience

de parler prenant brutalement fin, la terre raide

pliant un peu. Et ce que je crus être

des oiseaux sautillant dans les petits arbustes.

Toi qui ne te souviens pas

du passage depuis l’autre monde

je te dis que je pouvais de nouveau parler : tout ce qui

revient de l’oubli revient

pour trouver une voix :

du centre de ma vie surgit

une grande fontaine, ombres

bleu foncé sur eau marine azurée ».

31/10/2022, 7h40

renato dit: 31 octobre 2022 à 7h16

« Le gars qui manipule tout ça a une tronche de ramoneur, tout noir. »

Lorsque j’étais enfant, le vendeur de marrons grillés arrivait en ville au début octobre avec l’arrivée des premières châtaines, celles recueillies au cours de la dernière décade de septembre, ce qui coïncidait avec la fin de la tournée des cheminées pour les ramoneurs. Naturellement il fallait attendre la fin de la cure qui s’effectue en mettant les châtaignes dans de l’eau pendant 3 à 4 jours, puis en les laissant sécher pendant 2 ou 3 jours dans un environnement ombragé où il y a passage d’air. Les ramoneurs profitaient de cette semaine pour préparer leur voyage vers la ville dans leur « rôle » de vendeur de châtaignes grillées (it. caldarrostaio) : le matériel pour griller les châtaignes et l’habit de travail (béret et gilet noirs, chemise en flanelle et pantalons en futaine — dits bergamini — brun foncé ou noisette). Et voilà que la métamorphose arrivée à terme, le ramoneur partait pour la ville et après passage par le bureau dédié pour payer sa taxe pour l’occupation du sol, il s’installait sur son segment de trottoir et finalement on entendait son cri : « Châtaignes, châtaignes grillées. »

rose dit: 31 octobre 2022 à 7h43

Mais c’est incroyable Renato !
Je vais demander s’ ils les mettent à tremper 3 à 4 jours et à sécher autant.
À Marseille, il y a des décades, j’ai connu le rémouleur, l’aiguiseur de couteaux, et celui qui ramassait le fumier derrière le cheval et sa charrette et aussi les vendeurs de marrons chauds qui criaient « chauds, chauds les marrons ».
Mais eux avaient un autre système pour faire cuire, mais aussi les cornets en papier kraft.

L’an dernier, y avait encore une mini locomotive rouge pour le marchand de marrons chauds.

rose dit: 31 octobre 2022 à 7h50

pour trouver une voix :

du centre de ma vie surgit

une grande fontaine, ombres

bleu foncé sur eau marine azurée ».

31/10/2022, 7h40

Ça, et ce qui précède est tellement beau !

Et, en passant, je note
ombres bleu foncé, la couleur. Et ai hésité à écrire
Chaud, chaud les marrons. Et là manie d’accorder.

rose dit: 31 octobre 2022 à 7h59

Le mystère Henri Pick ce soir lundi 31 octobre sur TMC.
Où l’on apprendra que la Bretagne n’est plus puisqu’on y privilégie les pizzas aux crêpes.

rose dit: 31 octobre 2022 à 8h02

Où l’on découvrira l’exceptionnel Fabrine Luchini qui ne cabotine pas et a trouvé une femme. Une héroïne, présente tout le temps mais cachée, qui, tous les jours lui dit qu’elles chaussettes mettre.

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 8h20

« Céline a vécu dix ans, de 1951 à 1961, à Meudon. Aujourd’hui, sa maison, construite au 19e siècle, tombe en désuétude. »

Curieuse expression de la part de la journaliste du Figaro !
Pourquoi ne pas dire que la maison tombe en ruines ?
La désuétude c’est ce qui est démodé, plus guère en usage…

Bloom dit: 31 octobre 2022 à 9h11

Niloofar Hamedi, Mahsa Amini

Niloofar ou Nilufar est un prénom persan qui signfie « lotus », en bangla ‘shapla’, la fleur nationale du Bangladesh.
En persan toujours, ‘Masha’ veut dire ‘semblable à la lune’.
Noor, ‘lumière’; Shireen, ‘douce/sucrée’; Daria, ‘mer’; Farah, ‘heureuse’, et bien d’autres encore, toutes des femmes en première ligne.

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 10h24

« toutes des femmes en première ligne »

Pour se faire tirer dessus par les forces armées iraniennes, Bloom !

Bloom dit: 31 octobre 2022 à 10h42

Les forces armées iraniennes, qui pensent que « Ya un monstre dans chacun de nous, surtout dans chacune »?

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 10h56

Les hommes armés tirent leurs coups (de feu) car, par Mahomet, la chevelure des femmes les font trop bander !

C’est la faute à Baudelaire

La chevelure

Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d’autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J’irai là-bas où l’arbre et l’homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l’ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m’enlève !
Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l’or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D’un ciel pur où frémit l’éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d’ivresse
Dans ce noir océan où l’autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l’azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m’enivre ardemment des senteurs confondues
De l’huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu’à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N’es-tu pas l’oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 11h15

«  »A l’Ouest rien de nouveau », le grand roman pacifiste d’Eric-Maria Remarque, racontait en 1929 la première guerre mondiale vue par un jeune volontaire allemand. »

Côté français, on a « Guerre » de Céline, avec un peu de retard (2022)…

Janssen J-J dit: 31 octobre 2022 à 11h20

@ la chevelure des femmes les font trop bander !
… décidément, jzmn, le Var a eu mauvaise influence sur votre syntaxe, reprenez-vous voy’hons, vous allez encore écoper d’une amende de 80 zeuros ! 🙂 Et franchement, c pas donné pour une bandaison foireuse, hein !

rose dit: 31 octobre 2022 à 11h25

Jazzi

La chevelure des femmes les fait trop bander.
Vous risquez de finir à l’Armée du Salut, comme ma maman, à force d’amendes.

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 11h26

J’attends avec impatience la leçon d’Alexia, revue et corrigée par DHH…
(nostalgie des institutrices de jadis !)

Bloom dit: 31 octobre 2022 à 11h36

Côté français, on a « Guerre » de Céline, avec un peu de retard (2022)…

+
Le Feu, Henri Barbusse (1916)
Les Croix de bois, Roland Dorgelès (1919)
La Peur, Gabriel Chevalier (1930)
Capitain Conan, Roger Vercel (1934)
Ceux de 14, Maurice Genevoix (1949)

Paul Edel dit: 31 octobre 2022 à 11h40

Jazzi. tu oublies le texte réquisitoire pacifiste rédigé par Jean Giono en 1931, « Le Grand troupeau ». C ‘est un document capital dans son oeuvre et par sa puissance et il repose sur l’expérience personnelle terrifiante de Giono en 14-18 quand il est envoyé au front aux Eparges, à Verdun et aux Chemins des Dames en 1916-1917 . et cette expérience fut si traumatisante que GIono, pacifiste inconditionnel, resta toujours ferme et droit sur ses position antimilitaristes. il essaya d’alerter le jeunes générations avant la guerre avec dés 1935 ses rencontres antifascistes et pacifistes de Contador qui se poursuivirent jusqu’en 1939. . Ce qui le conduisit direct en prison en 1939.Ce texte « Le grand troupeau » est d’une force aussi impressionnante que celle de E. M. Remarque.

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 12h04

« poème dédié à Jeanne Duval, sa maîtresse mulâtresse. »

Qui lui a refilé la syphilis dont Baudelaire est mort, rose.

Non, je n’oublie pas les précédents auteurs français, Bloom et Paul, mais l’auteur du Voyage au bout de la nuit, l’un des plus grands écrivains du siècle dernier, n’est-il pas l’exception qui confirme la règle ?

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 12h13

Je n’ai pas encore lu « Guerre » et « Londres », mais, à vous lire, il semble que Céline, avec ses exécutions sommaires de déserteurs et ses infirmières branleuses, ait abordé l’épineux thème de la Grande Guerre sous un angle sans tabous, inédit…
(Impossible de mettre la main sur un exemplaire en bibliothèque à Paris, ils sont tous sortis et il y a de longues listes d’attente. J’attendrai leur publication en poche…)

closer dit: 31 octobre 2022 à 12h26

T’as pas de liseuse, JB? Idée de cadeau: livres moins chers et qui ne tiennent pas de place. Bien sûr, il n’est pas question de ne lire que sous format électronique, mais ça dépanne…

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 12h33

Je ne lis bien que sur papier, closer !

Grave question, mais où est donc passé le prépuce de Jésus-Christ ?

« A environ 45 km de Rome, dans la province de Viterbe, le village de Calcata (accessible par une unique porte) est perché au sommet d’un rocher de tuf, surplombant la verdoyante vallée de la Treja et ses maquis !
Une légende raconte qu’après le pillage de la ville de Rome par les armées de l’empereur Charles Quint en 1527, un soldat allemand serait arrivé à Calcata avec une relique qu’il avait volé : le Saint Prépuce.
Les habitants de Calcata arrêtèrent le soldat et conservèrent la relique dans l’église du Saint Nom de Jésus (Santissimo Nome di Gesù).
Mais en 1983, le Saint Prépuce disparut mystérieusement du village et les habitants se mirent à accuser le Vatican. »

Patrice Charoulet dit: 31 octobre 2022 à 13h07

Journalistes, magistrats, policiers, politiques

On va répétant que les Français n’aimeraient ni les journalistes, ni les magistrats, ni les policiers, ni les politiques.Aucune entreprise de sondages ne me consultant, je déclare ici que je ne déteste ni les journalistes, ni les magistrats, ni les policiers, ni les politiques.
Pourquoi détester les journalistes. ? Leur métier est d’informer. Ils nous informent. Nous avons le choix entre une infinité de journaux, des centaines de radios ou de télés. Nous préférons souvent les journalistes proches de nos opinions et nous faisons l’erreur de reprocher à d’autres journalistes de ne pas avoir nos opinions.
Pourquoi détester les magistrats? Ils jugent en se fondant sur nos lois. Où est-on aller chercher que la justice serait laxiste ? Il faut avoir une méconnaissance totale de qui se passe dans les prétoires pour le croire. J’observe d’ailleurs que la plupart des gens qui se plaignent d’une justice trop laxiste n’ont jamais mis les pieds dans une enceinte judiciaire , sauf parfois quand ils ont été convoqués
Pourquoi détester les policiers ?Sans eux, les rues seraient à feu et à sang. Quoi de plus nécessaire qu’un policier ? Comment peut-on avoir l’idée de les insulter, de leur envoyer des pierres ou des boules de pétanque ? Je n’ai jamais eu d’amende de ma vie, j’ai tous mes points sur mon permis de conduire et quand un policier me demande me papiers, je lui dis : « Bonjour, Monsieur le fonctionnaire de police et je lui montre mes papiers. » Il m’est arrivé d’ajouter : « Il me semble que vous n’êtes pas assez payés pour les services que vous rendez à la société. »
Pourquoi détester les politiques en France ? Nou ne sommes ni dans une dictature ni dans une tyrannie. Tous nos politiques sont élus et les élections ont lieu à bulletins secrets, nous votons dans un isoloir, et des gens de plusieurs partis contrôlent la régularité de ces élections. A tous les étages, il faut avoir la majorité des suffrages pour être élu. Et quand nous ne sommes pas contents d’un élu, la fois d’après, nous pouvons voter pour un autre. La haine que beaucoup ont pour les politiques est, à mes yeux, pour le moins irréfléchie.

renato dit: 31 octobre 2022 à 13h27

« Grave question… »

Vous vous rappelez Jacques de Décaméron VI, 10 ?

Cela bien à part, Treja (graphie actuelle Treia), je me souviens de l’écrivaine et poétesse Dolores Prato (entre autres œuvres Les murs de Treja et d’autres fragments.

renato dit: 31 octobre 2022 à 13h32

Décaméron VI, 10 :

https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Décaméron/Sixième_Journée#NOUVELLE_X

Lors de mes cours d’été à Sienne, pour le diner j’allais parfois à Certaldo Alta (la ville du Boccace) chez un marquis qui avait transformé sa gentilhommière (reliquat d’un héritage plutôt conséquent) en restaurant : poulets et lapins élevés par ses soins, produits du potager idem ; pâtes fraiches maison. Il y avait une belle pergola et, vers 21 heures, des airs d’opéra (il avait une belle collection de LP). Nous avons parfois un peu parlé, je me souviens qu’il se définissait travailleur de l’industrie touristique et ne voyait pas son nouvel état comme une définition de classe, mais comme une autre manière de gagner sa vie — à partir de 1860 ses ascendants avaient été fonctionnaires (Grand-duché de Toscane, puis Italie jusqu’à la République) —. Il portait un regard critique sur son père, car il n’avait pas compris la transformation de la société.

et alii dit: 31 octobre 2022 à 14h01

excuse, je voudrais signaler un souvenir personnel plaisant:
lorsque je roulais dans l’oise,vexin normand, nous avons été arrêtés pas des »cognes » qui demandèrent les papiers:c’était juste parce notre voiture était immatriculée des pyrénées et qu’ils étaient eux aussi des tarbais, heureux de parler avec des gens de chez eux!
bonne journée

Jean Langoncet dit: 31 octobre 2022 à 14h25

@A une époque où la recherche tend à lancer ses filets le plus largement jusqu’aux moindres notes de blanchisserie et reçus de l’écrivain

Mais où commence et où s’arrête le travail du biographe ?
A propos de « Philosophie de la chanson moderne » ; « Dylan écrit, dans son livre que je parcours en anglais, que le fait de connaitre la vie d’un chanteur n’aide pas à mieux comprendre une chanson parce que cela relève de l’anecdote. L’important, c’est ce qu’une chanson vous fait ressentir par rapport à votre propre vie. »
Salut les sociopathes

Jean Langoncet dit: 31 octobre 2022 à 14h47

De Dylan à Gombrowicz
« Ne pas jouer au critique quand on n’a même pas l’excuse d’exercer cette douteuse profession. La seule manière un peu digne de parler des œuvres est, selon Gombrowicz qui développe cette idée dans un texte cinglant où il règle ses comptes, de décrire l’effet qu’elles ont produit sur vous. Ce que l’écrivain ne supporte pas, c’est de voir des individus n’ayant aucune expérience personnelle de la création artistique adopter dans la presse une position surplombante par rapport à l’auteur. « Evitez de juger », leur conseille-t-il. « Bornez-vous à décrire vos réactions. Ne parlez ni de l’auteur ni de son ouvrage ; mais de vous-même, confronté à l’ouvrage, à l’auteur. C’est de vous qu’il faut parler. » Et si possible en artiste plutôt qu’en « pseudo-scientifique », précise Gombrowicz. »
https://journaldejane.wordpress.com/2019/05/16/lecture-39/

renato dit: 31 octobre 2022 à 15h54

« Et si possible en artiste… »

« ‘Je suis un commentateur’, écrit Giorgio Manganelli dans un article de 1978. La déclaration est étayée par les innombrables recueils de ses écrits dispersés désormais organisés en deux éditions éditées par Salvatore Silvano Nigro, qui écrit : ‘Le Manga(nelli) n’est pas exactement un critique littéraire, mais un commentateur…. Si le critique est un médiateur entre l’auteur et le lecteur, Manganelli est les deux : il est à la fois auteur et lecteur’. »

Bloom dit: 31 octobre 2022 à 16h05

C’est Fuseli qui était particulièrement inspiré par la chevelure de son épouse, Baroz. Grosse charge érotico-plastique (Boum!)

Le Voyage n’est qu’en partie sur la Grande Guerre, et Destouches-pipi n’a pas passé bien longtemps sur l’étal des bouchers, 3 mois à tout casser plus.
En revanche, les autres (mention spéciale pour Chevalier & Jünger) ont vécu l’Enfer tout particulier que les hommes réservent aux hommes.
Quant aux poètes anglais, comme I. Rosenberg, S.Sassoon et bien sûr W.Owen, loin de toute frime, ils laissent des textes courts et poignants, empreints d’une immense dignité.
Hors de question que la « musique » célinienne viennent couvrir d’autres sonorités tout aussi, sinon plus, riches puissantes.

Paul Edel dit: 31 octobre 2022 à 16h11

Jazzi, je considère que Giono est un aussi grand écrivain que Céline. Ou Bernanos. Chacun son panthéon.

Paul Edel dit: 31 octobre 2022 à 16h33

Jean Langoncet, merci pour Gombrowicz. Gombrowicz dévoile sans pitié les dessous humains et leurs motivations. Il nous dit : derrière des discours pompeux , glorifiants derrière les grandes poses des hommes politiques il y a du vide grandiloquent,une Forme vide, et une maturité mensonge. Il écrit ça en 1937, quand culmine les propagandes du nazisme et du communisme stalinien.Au fond, il nous murmure : »Allons, humains, ne prenons pas trop aux sérieux nos gueules et nos cuculs. » Quand je le relis, de « Ferdydurke » à son extraordinaire « journal » je découvre à chaque fois une mise en garde si saine contre la pompe et les discours creux de certains de nos dirigeants.

Paul Edel dit: 31 octobre 2022 à 16h35

Jean Langoncet, merci pour Gombrowicz. Gombrowicz dévoile sans pitié les dessous humains et leurs motivations. Il nous dit : derrière des discours pompeux , glorifiants derrière les grandes poses des hommes politiques il y a du vide grandiloquent,une Forme vide, et une chaine tragique de petits et grands mensonges. Il écrit ça en 1937, quand culmine les propagandes du nazisme et du communisme stalinien.Au fond, il nous murmure : »Allons, humains, ne prenons pas trop aux sérieux nos gueules et nos cuculs. » Quand je le relis, de « Ferdydurke » à son extraordinaire « journal » je découvre à chaque fois une mise en garde si saine contre la pompe et les discours creux de certains de nos dirigeants.

rose dit: 31 octobre 2022 à 16h43

À tout casser au plus ?
Déjà trop, trois mois.

Pablo Neruda inspiré par la chevelure de sa femme rousse.

Janssen J-J dit: 31 octobre 2022 à 16h56

@ Hors de question que la « musique » célinienne viennent couvrir d’autres sonorités tout aussi, sinon plus, riches puissantes.
Hors de question, oui.

renato dit: 31 octobre 2022 à 17h07

« À votre Journal de Jane. »

Pourriez-vous faire moins dans l’énigmatique, et al. ?

renato dit: 31 octobre 2022 à 17h24

« Au XVe siècle, la mauvaise habitude de dessiner la Trinité comme la triade de deux mâles et d’un oiseau n’était pas encore répandue. », Michela Murgia : God Save the Queer.

B dit: 31 octobre 2022 à 17h44

Les forces armées iraniennes, qui pensent que « Ya un monstre dans chacun de nous, surtout dans chacune »?

Très aimablement j’ai demandé à une jeune femme voilée ce qu’elle pensait des manifestations en Iran faisant suite à l’assassinat de Mahsa Amini par la police des moeurs. Elle n’avait pas l’air au courant, son portable sonnant je n’ai pas obtenu de réponse. Je projette de me confectionner un badge, Avec les femmes iraniennes. Ici floraison de voiles quand ce n’est pas l’habit de la tête aux pieds. Passe encore pour les femmes d’un certain âge, pour les 16 17 … j’avoue que ma tolérance est atteinte.

Jean Langoncet dit: 31 octobre 2022 à 17h49

… de là à ce que la petite communauté du web – de plus en plus petite et de plus en plus grossière – se sente visée comme un seul homme …

Bloom dit: 31 octobre 2022 à 17h51

3J, puisque vous ne lirez pas Londres , je précise que la citation  » Ya un monstre dans chacun de nous, surtout dans chacune », en est extraite.
Les gardiens de la Révolution iranienne adorent coller des torgnoles aux femmes. Dans l’histoire de Ferdine, ça y va fort aussi. Les Pasdaran parlent le célinien couramment.

renato dit: 31 octobre 2022 à 17h54

Suite.
L’hospitalité d’Abraham et le sacrifice d’Isaac, 532-547. Mosaïque. Ravenne, Basilique de San Vitale.

On voit Abraham accueillir trois mystérieux pèlerins, assis à la table garnie de trois pains, et leur sert un veau, représenté ici aux proportions réduites. Derrière le vieil homme, sa femme Sara écoute, sans être vue, l’incroyable annonce des trois hommes : elle, malgré son âge avancé, deviendrait mère. Les pèlerins, vêtus du même vêtement blanc et identique, sont une manifestation directe de Dieu, et leur iconographie rappelle celle des icônes byzantines de la Trinité.

https://www.artesvelata.it/wp-content/uploads/2020/09/Lospitalita-di-Abramo-e-il-sacrificio-di-Isacco-arte-svelata.jpg

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 18h01

Un front d’anticéliniens d’où émergent, superbes, les figures de Bloom et d’Edel, se lève à l’horizon !
Armons nos mousquetons…

Soleil vert dit: 31 octobre 2022 à 18h31

A propos de La liseuse

…Mais Dieu me garde de m’en prendre aux lectrices qui, n’ayant pas, comme les lecteurs, à dissimuler leur laideur natale et les disgrâces de leur espèce, seront les bienvenues, dans quelque toilette qu’il leur plaira venir, telles qu’elles sortiront des mains du couturier, ou telles qu’elles sont sorties des mains du Créateur

Ignis, par le Comte Didier de Choisy

Paul Edel dit: 31 octobre 2022 à 18h44

Jazzi,oui, arme tes mousquetons! il n’est pas question de nier l’importance littéraire de l’œuvre célinienne, mais je remarque en même temps que dans ses œuvres , son souci de flatter le lecteur en utilisant un bagout émotif épique superbe, une puissance imaginative musicale langagière hors norme , mais c’est aussi un rigodon morbide , un « truc ».il s’en vante haut et fort dans ses » entretiens avec le professeur Y. Il est paranoïaque et épique afin d’ « épater » ! sa pente est toujours de décrire une énormité grotesque, pour donner l’impression qu’il est toujours là où grouille le pire du pire afin de toujours pour montrer en maestro une abjection humaine. Il en tire de douteux effets comiques , il y a chez lui du spectacle Barnum monotone pour bluffer et secouer dans tous les sens le lecteur dans son fauteuil.
L’énormité de ce qu’il décrit impressionne donc, c’est vrai. Mais on ne peut pas m’ôter de la tête que ce n’est pas d’abord chez lui une recherche de vérité historique, mais hystérique. Il flatte chez nous une désespérance logée au fond de nous, un sadisme aussi, c’est un génial producteur de fiel, de noirceur anarchique, et c’est justement ce talent parano-bouffon frénétique qui lui a permis décrire les horreurs de ses pamphlets .Tout se tient. Il crache avec une jouissance absolue des horreurs et ce n’est pas séparable de son talent. Il jubile dans les brasiers. On voit bien que face à la vérité historique, il a jeté son encre noire, pour cacher une vraie saleté morale intime. Car Il ne s’est jamais remis en question, ni pour son antisémitisme , ni dans sa sale jubilation d’halluciné de papier. C’est tout à fait logique qu’il finisse par cacher,mentir, son abjection dans ses entretiens . IL ose se presenter en victime à la tv ! C’est un salaud, moralement. Jamais eu le moindre remords (voir ses entretiens à la télé après-guerre) et son torrent de boue travaillé façon bijouterie, façon farandole et son opera carnavalesque(voir « d’un château l’autre » ) ses tableaux époustouflants-marrants, je finis par les trouver artificiels et sinistres.
Surtout dans la seconde partie de son œuvre. Danse macabre de cinglés (c’est si évident dans » Guignols band » et « Londres ») et ça entame sérieusement le sens même de l’œuvre. Un écrivain sans morale ? Oui !Un menteur ?Oui. Je le lis désormais avec des pincettes en reconnaissant l’inventeur d’un style unique.. Il y a quelque chose chez lui de salement jubilant dans le tableau d’une misère humaine. Spirituellement, moralement , c’est odieux et on ne peut pas l’oublier à chaque ligne .

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 18h51

Merci pour Boccace, renato !

C’est une attaque en panzer, Paul Edel !
Laisse-en un peu pour Bloom…

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 19h33

ces pauvres Brésiliens qui n’ont pas d’autre choix que de faire valser, sur l’air du Boléro de Maurice Ravel, Bolsonaro & Lula à la présidence de la République.
C’est comme si nous n’avions pas d’autres moyens que de faire alterner à la tête du pays Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
J’en frémis d’avance !
Macron ne devrait-il pas s’inspirer du coup d’état du président Louis-Napoléon Bonaparte ?

Jean Langoncet dit: 31 octobre 2022 à 19h48

(si quelqu’un a des images des victimes civiles ukrainiennes de la funeste pantalonnade poutinienne abondamment relayée par renato)

B dit: 31 octobre 2022 à 20h03

Lula a sorti de la pauvreté 30 millions de brésiliens (= ceux-ci peuvent se nourrir), entre autres choses. Curieux parallèle, Jazzi. Vous semblez être un anti communiste primaire. Lula est qualifié par les une de populiste de gauche mais réellement attaché à la réalité, par les autre de social démocrate. En bonus il n’est pas responsable de la déforestation monstrueuse de l’Amazonie.

B dit: 31 octobre 2022 à 20h15

Poutine pour aider Macron à communiquer attend comme un de ses prédécesseurs( Alexandre I ) l’hiver avec tous ses morts congelés . En attendant il fait tout ce qu’il peut pour le rendre difficile pour le plus grand nombre. Mille soldats russes mourraient au combat chaque jour. Je vous laisse visualiser le champ d’honneur de sa folie guerrière. Les ukrainiens ne communiquent pas quant à leurs pertes humaines.

Jean Langoncet dit: 31 octobre 2022 à 20h18

@Macron ne devrait-il pas s’inspirer du coup d’état du président Louis-Napoléon Bonaparte ?

Du goût du totem. Suffisant et insuffisant l’histrion, qu’il soupire Benalla

Jean Langoncet dit: 31 octobre 2022 à 20h27

@Mille soldats russes mourraient au combat chaque jour. Je vous laisse visualiser le champ d’honneur de sa folie guerrière. Les ukrainiens ne communiquent pas quant à leurs pertes humaines.

Pas de raison de penser qu’il en soit autrement dans leurs rangs ; plus les innombrables victimes civiles, les centaines de villes ukrainiennes ruinées par les bombardements ; au coeur de l’Europe … Céline et les autres, évoqués ci-dessus, c’était il y a cent ans et des poussières ; des milliers de monuments aux morts, des millions de morts, une seconde guerre mondiale plus loin …

Jazzi dit: 31 octobre 2022 à 20h33

« Lula a sorti de la pauvreté 30 millions de brésiliens »

Je sens que Claudio Bahia va ressortir de ses cendres, B…

rose dit: 31 octobre 2022 à 21h06

Mille soldats russes mourraient au combat chaque jour

Le grand demi-frère de David Bowie après avoir été un grand et adorable frère comme certains savent l’être s’est engagé dans la RAF.
Au retour, diagnostiqué schizophrène, il a fini sa vie dans un hôpital psychiatrique.
Un amour de mec.

D. dit: 31 octobre 2022 à 21h24

Ce qui est amusant avec le chou-fleur, c’est que grâce à ses acides aminés soufrés, il sent tant à la cuisson que quand on pète ensuite.

rose dit: 31 octobre 2022 à 21h33

il y a cent ans et des poussières ; des milliers de monuments aux morts, des millions de morts, une seconde guerre mondiale plus loin …

Des milliers de viols, d’enfants marqués à vie.
De la douleur pour des centaines d’années.
Ma maman dit lors de nos conversations « comment est-ce possible qu’en 2022, il y ait encore la guerre quelque part ? ».
Elle qui courait en 1943 dans les abris anti-bombardement. Elle s’en souvient encore.

renato dit: 31 octobre 2022 à 21h40

J’avais appris à me servir des photos, rose, or il existe une photo de de l’atelier de Mondrian prise peu après son décès (1944) où eut être vu sur un chevalet le tableau avec les rayures jaunes, bleues et noires serrées en haut.

renato dit: 31 octobre 2022 à 21h49

Plus personne, dans aucun pays j’entends, n’est pas sorti de l’auberge, Marc Court.

rose dit: 31 octobre 2022 à 21h51

Renato
Vous aviez vu une photo de l’atelier de Mondrian sur laquelle on voyait le tableau à l’endroit, Renato. Mais pourquoi personne d’autre que vous n’avait fait cette constatation ?

rose dit: 31 octobre 2022 à 21h53

Renato,

Cela fait plusieurs fois que je le retourne et ce n’est pas du tout le même tableau.

renato dit: 31 octobre 2022 à 21h55

Je n’étais pas le seul, rose, mais nous étions jeunes et personne n’écoutait. Puis, confronté à des « théories » loufoques qu’il est inutile de rappeler ici de nous avons laissé tomber.

rose dit: 31 octobre 2022 à 21h58

Mais lorsqu’on voit, de ses yeux, une reconstitution d’atelier, ai vu à Dublin (fatiguée, tête à moitié décapitée par un torticolis), il y a bien des preuves n’est-il pas ? La photo existe.
75 ans le tableau à l’envers ce n’est pas possible.

renato dit: 31 octobre 2022 à 21h58

Évidemment, rose, il ne peut pas être le même tableau. J’en parlerai sous peu l’un de mes blogs.

renato dit: 31 octobre 2022 à 22h00

Évidemment, rose, à propos de « Cela fait plusieurs fois que je le retourne et ce n’est pas du tout le même tableau. »

rose dit: 31 octobre 2022 à 22h03

Pas tout lu encore.
Toutefois, me semble qu’il ne s’agit pas d’un front totalitaire mais d’un refus absolu de l’idolâtrie.

Au milieu de milliers de choses passionnantes, Bowie dit un truc style « on passe de la décadence à la vertu ».
Pour lui, la rencontre avec Iman a été déterminante. Il avait 43 ans.

Patrick Edlinger.
Patrick Dupond.
David Bowie.

Trop jeunes.

rose dit: 31 octobre 2022 à 22h05

Armons nos mousquetons…

Bon, faites ce que vous voulez. Chui a l’arrière, je fais à bouffer.

renato dit: 31 octobre 2022 à 22h14

Ce qui m’interpellait dans le post de et., rose, al c’était la relation qu’elle aurait trouvé entre ce Journal de Jane et moi.

rose dit: 31 octobre 2022 à 22h25

Je projette de me confectionner un badge,

Hey, B. pas apparent. Je n’aimerais pas apprendre que vous vous êtes pris douze coups de couteau. Moi aussi je parle aimablement aux femmes arabes/françaises régulièrement.
Il s’agit quand même de savoir que pour nbre d’entre elles, leur père a acheté leur mère au pays. Ou leur père est polygame (vous me direz banal, vous n’aurez pas tort) qu’enfant elles ont pu vivre la grande misère au bled et dormi sur une matelas deux places dans l’autre sens ( comme Mondrian 1/4 de tour en moins) allongées à cinq côte à côte.

Soyez mignonnes hein, discretos avec le badge.

rose dit: 31 octobre 2022 à 22h27

Chui pas sûre qu’elle ait trouvé un lien avec vous, le sujet étant Gombrowiczt qui soulignait que pour répondre aux propos d’un artiste, s’agit de répondre en artiste. Ai-je cru comprendre.

MC dit: 31 octobre 2022 à 22h31

75 ans a l’envers…. C’est possible , surtout pour un Mondrian dont Giono disait avec un humour féroce; «  Mondrian peint les carreaux de ma toile cirée ». Bien à vous. MC

renato dit: 31 octobre 2022 à 22h32

Elle avait mis mon nom comme dans une lettre, je suis donc autorisé à me sentir appelé, rose ; mais peu importe. Bonne nuit.

rose dit: 31 octobre 2022 à 22h50

Ah. Cela m’est passé au:dessus. Je vous remercie de ne pas m’en vouloir. Bonne nuit également à vous,

rose dit: 31 octobre 2022 à 23h06

Com précédent à Renato.

Pas d’accord un quart de mot à l’analyse de Paul.
Et pas du tout dans la jubilation.

Sur plaire au lecteur.
Bowie l’explique « a un moment donné j’ai voulu faire ce que me demandaient mes spectateurs, puis j’ai compris que ce qui importait était que j’exprime moi ce que je ressentais. »
Et ses fans l’ont suivi.

Je ne comprends pas comment un auteur peut écrire pour un public. Le travail de l’auteur de l’artiste, je le conçois comme tellement solitaire.
Et puis, un public vient ou pas.
Ce soir, on était 70 au ciné, quatrième et dernière séance soit beaucoup plus que pour Godard pour le docu sur Bowie. Cinq ans de travail pour le réalisateur Brett

S’il y a un public, c’est que cela « parle » aux gens.
S’il n’y a pas de public, c’est que cela ne parle pas.
Dans Appendices, l’universitaire souligne l’érotisme, pas la pornographie.
Lorsque je le lis, je ne lis pas des saletés, un univers dégueulasse du bas de caniveau.

Je lis une époque, des évènements, des drames. Une reconstitution historique.
Mon analyse est que Céline est un grand écrivain et je ne le classe pas. Ni au dessus ni au-dessous.

Bien cordialement

rose dit: 31 octobre 2022 à 23h23

‘es trois soeurs très choquées par le vol de Cloé Korman de leur histoire. Article 9 du code civil sur le respect de la vie privée. C’est vrai que dévoiler le vol de la cornée du défunt sans l’accord de son épouse, c’est difficile ; quoique savoir que cela se pratique semble important.

et alii dit: 1 novembre 2022 à 0h17

Et puis de David Bowie, mort et transfiguration. C’est moins centré sur Paris que l’émission de Manou Farine, mais on revient souvent au livre et à son processus d’écriture. Alors que j’étais dans les locaux, et qu’on me demandait de poser en photo pour le site, sur quoi tombé-je ? Un tableau du cher Placid : il était là, au milieu des bureaux, un type empalé par un micro, et à l’envers si l’on en juge la signature. Je me suis mis à côté et j’ai souri. Salut Placid.
https://lelivresansvisage.blogspot.com/

rose dit: 1 novembre 2022 à 0h39

Et alii
G essayé et je n ai rien compris ; mais lui là, à côté du Placid à l’envers pourrait pas aller chez le coiffeur et raser la barbe ?

rose dit: 1 novembre 2022 à 0h43

Moij. ne lis pas Céline en bavant de jouissance sur tout ce qu’il raconte
On ne se repaît pas.
Mais ce flot éjaculatoire qui dit tant de choses -à mes yeux essentielles (la tête de veau que l’on se trimballe les lendemains de nuit sans sommeil)- avec un style si personnel m’émeut fortement.

et alii dit: 1 novembre 2022 à 5h50

j’ignore ce qu’est  » cette tendance qu’est l’éducation dite positive, une forme d’éducation aux enfants qui prend de l’ampleur en France depuis une dizaine d’années. »
éducation aux enfants?
peut-être la RDL pourra-t-elle m’expliquer?
Merci

Marie Sasseur dit: 1 novembre 2022 à 6h31

 » “On a trouvé une photo qui date de 1944 où l’on voit le tableau New York City 1 posé sur un chevalet, mais il est tourné à 180 degrés”, explique Susanne Meyer-Bueser, commissaire de l’exposition Mondrian au musée Kunstsammlung de Düsseldorf (Allemagne). La photo, prise dans son atelier peu de temps avant la mort de l’artiste, laisse supposer qu’il s’agissait du sens exact du tableau. »
France info

Beaucoup de suppositions.

Si ça se trouve , Mondrian a fait tourner son tableau sur le chevalet, pour tracer ses lignes avec plus de commodité.
Et une photo, prise à l’instant t,à tel endroit, avec telle orientation, en a déterminé le repère orthonormé, pour des désorientés.

Bref, beaucoup de foin pour rien.

Il n’en va pas de même , quand il s’agit de ne pas mettre sa robe à l’envers, comme la bonne reine à Dagobert.

https://museeyslparis.com/chroniques/la-revolution-mondrian#croquis-de-la-collection-automne-hiver-1965-23

Marie Sasseur dit: 1 novembre 2022 à 6h49

01/11/2022, temps de Toussaint.

Puisque Dagobert a présidé ce jour à mon réveil, voici une légende dorée, que Voragine a peut-être relatée.

Et ici racontée par Wikipedia :

« Dagobert fut atteint de lèpre. Il confia son royaume à son fils et partit en pèlerinage avec son épouse. En Alsace, ils s’établirent à Atenborg. Au cours d’une chasse, le roi s’étendit sur un pré fleuri pour y dormir. Au réveil, le contact de sa peau avec la rosée rendit saine une partie de son corps. Sur conseil de sa femme, il s’immergea complètement et guérit de même. « Le roi rendit pieusement grâce à Dieu, et dit dans un élan joyeux : Il est sûr que des saints se trouvent ici, ou que ce lieu même est sanctifié. Ainsi, je veux que cet endroit soit appelé désormais Lieu-Saint, ou Lieu-des-Saints » (Heiligenstadt). Les saints étaient les martyrs Aureus et Justin, une église fut construite en leur honneur[71] »

Marie Sasseur dit: 1 novembre 2022 à 7h00

Avec celle de l’employé des eaux et forêts, la somme d’Edel à propos de LF Céline, ci-avant, fait le bon compte.
C’est validé.

rose dit: 1 novembre 2022 à 7h11

Les saints étaient entourés de trois anges, majestueux et généreux.

De joie, ils décidèrent en modifiant légèrement l’orthographe d’attribuer des seins aux genres dames qui aux tournois donnaient leurs mouchoirs de Baptiste aux preux chevaliers.
Ceux-ci, qui en croisade partaient décidèrent avec une rapidité certaine de remplacer les premiers par les seconds, de grâce toit autant parés.

Là commencèrent les ennuis.

Bonne Toussaint, je file sous une pluie battante avec ma tête de veau, le moi de veau dit-il, je vais voir Gastounet si le roc est toujours là, la dépouille, elle, serait dans le Gard.

Marie Sasseur dit: 1 novembre 2022 à 7h22

Ce conflit d’intérêts familiaux et historique divergents, opposant les sœurs Novodorsqui à la petite cousine des sœurs Kormman va réduire le quarté final à un tiercé, le jury Goncourt ayant horreur du scandale. En principe.

Je mise tout sur le mage du Kremlin et G. da Empoli, son driver.

Et je rends grâce aux frangines.

https://youtu.be/FL-_fqJfAZ8

Bonne journée.

et alii dit: 1 novembre 2022 à 8h49

peut-être une mastoïdite: donc je suis les conseils de mon médecin: bonne journée !

et alii dit: 1 novembre 2022 à 9h49

2
. Marie-Magdeleine Chirol, qui a aussi construit sa réflexion
sur la représentation de la ruine à partir du visage de Duras dans son
article « Ruine, dégradation et effacement dans L’amant de Marguerite
Duras », y observe le travail opéré par la ruine dans ce roman dit
autobiographique. Notre réflexion propose, en s’inspirant du travail de
Chirol, d’étendre à tout l’univers durassien cette poétique de la ruine,
offrant ainsi un survol qui permettra d’en relever la présence et le
travail chez Duras. Nous souhaitons ainsi démontrer comment, dans
son ensemble, l’œuvre s’est élaborée à partir de ce « motif ruiniste »,
devenant ainsi le lieu d’une « esthétique nouvelle de la ruine, où le ruiné
fait figure d’originel3
».
Ainsi, si la ruine est origine et non aboutissement
https://oic.uqam.ca/sites/oic.uqam.ca/files/documents/cf31_thisdale_2_2a.pdf

B dit: 1 novembre 2022 à 12h23

Le tableau de Mondrian représenterait des gratte-ciels à New-York et les lignes en bas par erreur d’appréciation le ciel. Par commodité le peintre aurait-il tourné le tableau pour poser les bandes d’adhésif multicolores afin de les y poser, toujours est-il que d’actualité le ciel ne nous est pas encore tombé sur la tête bien que nous pourrions suputer que cela arrivera bien un jour quand enfin notre arsenal nucléaire nous aura pété à la figure.

Janssen J-J dit: 1 novembre 2022 à 12h56

@ rôz, pas vu ce film, est pas encore passé dans ma contrée.
@ achevé le roman attachant de la contre histoire du l’Oxford English dictionnary, d’une jeune auteure australienne au féminisme prometteur. Reviendrai sur le contenu quand il aura performé par delà les entreprises de légitimation et de validation de la rdl (nb/ pour les curieux.ses, lassés de Londres, qui préféreraient entendre parle d’Oxofrt et des petites et gandes rues de Clarendon, see. Pit Williams, « la collectionneuse des mots oubliés »)
@ vais essayer d’aller voir le film de Garrel, aimablement signalé par jzmn. Mais auparavant, vais aller replanter cinq splendides chrysanthèmes au jardin, et puis irai en poser trois sur mes pierres tombales, à défaut de m’aller faire ravaler la façade. Devoir accompli de « bondmaid » au soleil de tous les saints de glace réchauffés !
Bàv (1 XI 22_13.51)

B dit: 1 novembre 2022 à 13h10

Empli, désempli.
Fait, défait.
Dit, dédit.
Accord, désaccord.
Plier, déplier.
Tourner, détourner.
But, début.
Corner, décorner.
Incorporer, décorporer.
Compte, décompte.

Crue, décrue.
Gueuler, dégueuler.
Givrer, dégivrer.
Livrer, délivrer.
Lire, délirer.
Apprendre, désapprendre.Pointer, désapointer.
Amour, désamour. Passionner, dépassionner.
Intérêt, désintérêt.
Veine, déveine.
Ciller, déciller.
Peindre, dépeindre.
Congeler, décongeler. Composer, décomposer.
Partager, départager.
Partir, départir.
.
Informer, désinformer.
Agréger, désagréger. Unir, désunir.pris, dépris. Bris, débris. . Livrer, délivrer. Lier, délier. Plier, déplier. Clamer, déclamer. Ciller, déciller. Embarras , débarrasser. Enfumer, désemfumer. Encombrer, désencombrer. Calaminer, décalaminer. Obstruer, désobstruer. Emplir, désemplir. Espérer, désespérer, chanter, déchanter, croître, décroître. Polluer, dépolluer. Ordonner, désordonner. Terrer , déterrer. Enfouir, désenfouir. Crocher , décrocher.
Couvrir, découvrir.
Axer, désaxer.
Cacheter, décacheter.
Tourner, détourner.
Turgescent, déturgescent.

https://www.cnrtl.fr/definition/crocher

D. dit: 1 novembre 2022 à 13h40

renato n’y connait vraiment rien en géopolitique. Heureusement qu’il peut s’amuser autrement avec ses gribouillis.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*