Panthéoniser Manouchian et toute l’Affiche rouge
Monsieur le Président de la République,
Nous vous écrivons cette lettre dans l’espoir d’empêcher une injustice. Vous avez annoncé le 18 juin votre choix de faire entrer au Panthéon les dépouilles de Missak Manouchian et de son épouse, Mélinée, en février 2024, à l’occasion du quatre-vingtième anniversaire du martyre du groupe de résistance à l’occupation nazie et à ses collaborateurs français. Le 21 février 1944, vingt-deux hommes furent fusillés au Mont-Valérien. La seule femme de leur réseau fut décapitée à Stuttgart, le 10 mai 1944.
Votre décision est une heureuse nouvelle qui nous a réjouis. Mettant fin à un trop long oubli, elle marque la reconnaissance de la contribution décisive des résistants internationalistes à la libération de la France et au rétablissement de la République. Manouchian et ses camarades appartenaient en effet aux Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI), une unité de la Résistance communiste composée en grande part d’étrangers, de réfugiés et d’immigrés. « Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant », rappelait Louis Aragon en les célébrant dans son poème « L’Affiche rouge », où il évoquait leurs noms « difficiles à prononcer ».
En nos temps ô combien incertains où de nouvelles ombres gagnent, où xénophobie, racisme, antisémitisme et toutes les formes de rejet de l’autre, de l’étranger et du différent menacent, cet hommage patriotique et républicain est un message de fraternité qui rappelle que la France a toujours été faite du monde, de la diversité de son peuple et de la pluralité de ses cultures grâce à l’apport de toutes ses communautés d’origine étrangère. C’est surtout un message universel qui souligne combien les idéaux d’égalité des droits, sans distinction de naissance, de croyance ou d’apparence, initialement proclamés par la Déclaration des droits de l’homme de 1789, pour lesquels Manouchian et ses camarades ont donné leurs vies, peuvent soulever le monde entier.
Or, Monsieur le Président, c’est ce message que contredit le choix de faire entrer au Panthéon Missak et Mélinée Manouchian, et eux seuls. Eux-mêmes ne l’auraient sans doute ni compris ni souhaité. Isoler un seul nom, c’est rompre la fraternité de leur collectif militant. Distinguer une seule communauté, c’est blesser l’internationalisme qui les animait. Ce groupe de résistants communistes ne se résume pas à Manouchian qui, certes, en fut le responsable militaire avant que la propagande allemande ne le promeuve chef d’une bande criminelle. Et le symbole qu’il représente, à juste titre, pour nos compatriotes de la communauté arménienne est indissociable de toutes les autres nationalités et communautés qui ont partagé son combat et son sacrifice.
Monsieur le Président, nous espérons vous avoir convaincu que Missak Manouchian ne saurait entrer seul au Panthéon, fût-ce en compagnie de son épouse. Ce sont les vingt-trois, tous ensemble, qui font l’épaisseur de cette histoire, la leur devenue la nôtre, celle de la France, hier comme aujourd’hui. Les vingt-trois, sans en oublier un seul : juifs polonais, républicains espagnols, antifascistes italiens, et bien d’autres encore.
Nous vous demandons donc de faire en sorte qu’il soit accompagné par ses vingt-deux camarades : l’Arménien Armenak Arpen Manoukian, l’Espagnol Celestino Alfonso, les Italiens Rino Della Negra, Spartaco Fontanot, Cesare Luccarni, Antoine Salvadori et Amedeo Usseglio, les Français Georges Cloarec, Roger Rouxel et Robert Witchitz, les Hongrois Joseph Boczov, Thomas Elek et Emeric Glasz, les Polonais Maurice Füngercwaig, Jonas Geduldig, Léon Goldberg, Szlama Grzywacz, Stanislas Kubacki, Marcel Rajman, Willy Schapiro et Wolf Wajsbrot, et la Roumaine Olga Bancic.
Ils étaient vingt-trois, « vingt et trois qui criaient la France en s’abattant » – Aragon toujours –, vingt et trois qui disent notre patrie commune, sa richesse et sa force. Vingt et trois qui, à l’heure de la reconnaissance nationale, sont indissociables.
Signataires : Juana Alfonso, petite fille de Celestino Alfonso ; Patrick Boucheron, historien, professeur au Collège de France ; Michel Broué, mathématicien ; Patrick Chamoiseau, écrivain ; Costa-Gavras, cinéaste, président de La Cinémathèque française ; Elise Couzens et Fabienne Meyer, cousines germaines de Marcel Rajman ; Michel, Patrice et Yves Della Negra, neveux de Rino Della Negra ; René Dzagoyan, écrivain ; Jean Estivil, neveu de Celestino Alfonso ; André Grimaldi, professeur émérite de médecine ; Anouk Grinberg, comédienne et artiste ; Jean-Claude Grumberg, écrivain et homme de théâtre ; Yannick Haenel, écrivain ; Delphine Horvilleur, rabbine et écrivaine ; Serge et Beate Klarsfeld, historiens ; Mosco Levi Boucault, réalisateur ; Patrick Modiano, écrivain, prix Nobel de littérature ; Edgar Morin, sociologue et philosophe ; Edwy Plenel, journaliste ; Anne Sinclair, journaliste ; Thomas Stern, neveu de Thomas Elek ; Annette Wieviorka, historienne, directrice de recherche au CNRS ; Ruth Zylberman, écrivaine et réalisatrice.
(« Exécution des héros de l’Affiche rouge le 21 février 1944 » photo D.R.)
856 Réponses pour Panthéoniser Manouchian et toute l’Affiche rouge
#Emma
Je crois une les gens qui picolent ce sont les gens qui ont un truc au fond de eux et qui ne veulent pas en parler.
Cette chose dont ils ne parlent pas les fait souffrir.
SAMEDI 9 DECEMBRE 2023, 5H54
P, comme Président ?
P, comme Pitre !
« (…) Le cortège de berlines sombres s’est arrêté à la nuit tombée au pied du Panthéon. Jeudi 7 décembre, Emmanuel Macron, flanqué d’une escouade de conseillers, s’engouffre dans la crypte où reposent 80 hommes et femmes illustres que la nation a choisi de distinguer, pour une discrète visite qui ne figure pas à l’agenda officiel. Fidèle à la tradition qu’il a instaurée depuis le début de son premier mandat, le président de la République veut lui-même décider où sera installé Missak Manouchian, ouvrier, communiste et poète, rescapé du génocide arménien et figure de la Résistance, qui fera son entrée au Panthéon, avec son épouse Mélinée, le 21 février, quatre-vingts ans après son exécution par les Allemands.(…) »
@Pas encore sur le blog de reactions sur ce urprenant allumage de hanoukka à l’Elysée
A ms yeu une initiative macronienne scandaleuse et ridicule
Rappel du contexte : jeudi 7 décembre s’est tenue à l’Élysée la cérémonie annuelle de la Conférence européenne des rabbins à l’Élysée, où Emmanuel Macron a reçu un prix pour son engagement dans la lutte contre l’antisémitisme.
Je ne suis certainement pas un spécialiste de ces questions mais peut-on qualifier cette réunion annuelle de « cérémonie religieuse » ? Cette polémique me semble assez ridicule et certains excités ont la laïcité assez mal placée ; par ailleurs, les motifs sérieux de critiquer Macron ne manquent pas
Cette affaire d’Hanoucka me rappelle une autre, avec la communauté Loubavitch. Moi- « Mais… je ne suis pas juif! « Lui- « ça ne fait rien , c’est un cadeau! ». Et Ledit cadeau fourgué de traîner longtemps dans ma bibliothèque, en sa boîte, avant de disparaître définitivement…. MC
Hanoukka
Antisémitisme génocidaire sur les campus américains:
« La scène se passe au Congrès américain, sur la colline du Capitole, mardi 5 décembre. Les trois présidentes des prestigieuses universités de Pennsylvanie, de Harvard et du MIT, dont les deux premières font partie de l’élite des institutions académiques de l’Ivy League, sont interrogées par la représentante républicaine Elise Stefanik sur la fureur décolonialiste et antisémite qui souffle sur les campus d’Amérique, mettant en danger les étudiants juifs.« Appeler au génocide des Juifs constitue-t-il une forme de harcèlement (envers les étudiants juifs du campus, NDLR) qui viole les règles de conduite de votre université, oui ou non ? », demande l’élue de l’État de New York.
De manière stupéfiante, les trois présidentes, s’en tenant à une stricte interprétation de la « libre parole », vont répondre évasivement que cela « dépend du contexte ». « Si c’est ciblé, sévère et large, cela peut constituer un harcèlement, si la parole devient une action, cela peut être du harcèlement »…
« Vous voulez dire qu’il faudra commettre le crime de génocide pour parler de harcèlement, c’est inacceptable !
Elise Stefanik, représentante républicaine »
Le Figaro
Politique
Emmanuel Macron fait le pari de la science
Ce jeudi 7 décembre, le chef de l’État installe un Conseil présidentiel de la science qui aura pour mission de réfléchir aux grandes innovations de demain. L’occasion aussi d’envoyer un message politique ; le débat démocratique doit se fonder sur la raison.
@ Je crois une les gens qui picolent ce sont les gens qui ont un truc au fond de eux et qui ne veulent pas en parler. Cette chose dont ils ne parlent pas les fait souffrir.
Bien vu #Emma ! c’est exactement mon cas-j. Mille bises, en ce samedi bien pluvieux… : le soleil va revenir, un jour, à Gaza et à Kiev, gardons notre espoir.
Bien vu #Emma ! c’est exactement mon cas-j.
Je lui dirai, elle sera.contentz d’avoir bien vu.
« Pas encore sur le blog de reactions sur ce surprenant allumage de hanoukka à l’Elysée »
Moi ça ne me choque pas, Rosanette.
Le principe de laïcité ne consiste t-il pas à reconnaitre les diverses composantes (pourquoi ne pas dire communautés) de la sociétés, confessionnelles ou pas ?
Surtout si celles-ci sont à la peine.
Je me souviens que Delanoë, maire de Paris, avait fêté la fête de l’Ait à l’Hôtel de Ville et que ça lui avait couté d’être poignardé…
Antonin Artaud a été transféré d’Ivry à Marseille au cimetière Saint Pierre où il a un tombeau de famille.
@ le débat démocratique doit se fonder sur la raison…
et la décision ultime sur l’opportunisme politique de qui s’accroche au jour le jour comme un pou aux couilles du pouvoir.
(in, J-J R., Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient, XII, 21).
« Ce jeudi 7 décembre, le chef de l’État installe un Conseil présidentiel de la science qui aura pour mission de réfléchir aux grandes innovations de demain. »
Un de mes amis, normalien et historien, y a été nommé.
La grande douleur de JJJ.
La perte de son frère jumeau ou le fait qu’il soit un transfuge de classe ?
Pour quelques uns.
La chasse à l’homme est commencée.
Assistera t-on à sa mort en direct ?
https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/un-monstre-sacre-devenu-monstre-dobscenite-gerard-depardieu-la-chute-dune-icone-en-trois-actes-09-12-2023-YAGMO3S6ORGZ5FED4DXMP2M4UU.php
Conte de Noël
Emma, lorsqu’elle a vécu à Poitiers six mois, fréquentait un groupe qui accueillait des personnes en grande difficulté d’âges variés. L’équipe était formidable et les animatrices géniales, la responsable hors norme.
Un jour, je vous avais envoyé une photo de ma mère regardant un spectacle.
Jazzi avait écrit « comme elle est jolie ».
Le COVID a tout stoppé ; j’espère qu’elles ont pu reprendre haut et fort.
Ma mère était en plein deuil de son mari et dans un désespoir profond.
Et dans ce groupe, un homme âgé et ventripotent, un amour d’homme, avait pris ma mère sous son aile protectrice. Il s’occupait d’elle, et lui donnait la main, se baladait avec elle et faisait les activités avec elle.
Presque quatre ans après, je lui voue une immense gratitude pour l’attitude qu’il a eue envers ma mère.
Merci Monsieur !
« À l’instar du Conseil scientifique qui avait accompagné l’exécutif pendant la crise Covid, ce nouveau Conseil « permanent » a vocation à donner de la « visibilité à la recherche ». « L’objectif de ce Conseil est d’aider à rapprocher les scientifiques et les politiques », espère Claire Mathieu, chercheuse en informatique et en mathématiques, médaille d’argent du CNRS en 2019, nommée dans ce groupe de 11 scientifiques de haut niveau.
À ses côtés, on retrouve le prix Nobel d’économie 2014 Jean Tirole, professeur à la Toulouse School of Economics. Le Pr Fabrice André, oncologue réputé, est directeur de la recherche de Gustave-Roussy depuis 2020. Le Pr José-Alain Sahel, médecin ophtalmologiste, a notamment reçu la médaille de l’innovation du CNRS en 2012. Aude Bernheim, chercheuse en microbiologie à l’Inserm, a reçu le prix du Collège de France pour les jeunes chercheuses et les jeunes chercheurs pour sa première édition en 2022. Sandra Lavorel est écologue et médaille d’or du CNRS en 2023. Hugo Duminil-Copin, mathématicien, a reçu la médaille Fields, plus haute récompense de sa discipline, en 2022. Pierre-Paul Zalio, président du Campus Condorcet depuis 2022 et professeur de sociologie, a reçu la médaille de bronze du CNRS en 2003. Lucien Bely est historien et membre de l’Institut de France et de l’Académie des sciences morales et politiques. Pascale Senellart est physicienne et a reçu la médaille d’argent du CNRS, 2014. Enfin, Claudine Tiercelin, philosophe, est membre de l’Académie des sciences morales et politiques. »
Figaro
Even though the 20th century was rich in amazing Russian writers.
—
For sure.
La citation de Vladimir Maïakovski qui accompagne l’affiche de la 9e édition du Salon du livre russe (Rousskaya literatura),qui s’est tenu au Centre culturel et spirituel russe, au Quai Branly les 1er et 3 décembre, est assez intéressante dans sa volonté à la fois de mettre en relation entre les deux pays et d’affirmer la barrèsienne victoiure du sol national. Sol national qui n’était pas russe mais soviétique quand l’amant de Lili Brik écrivit ses lignes.
« Je voudrais vivre et mourir à Paris s’il n’y avait la terre de Moscou. »
Récupération en bonne et dûe forme de l’autreur du Nuage en Pantalon, qui, faut-il le rappeler, se suicida en pleine gloire à 37 ans en 1930. Il n’aura pas survécu à la prise du pouvoir par Staline.
Une biographie récente du poète cite Lili Brik (la soeur d’Elsa Triolet): « L’idée du suicide, était une maladie chronique chez Maïakovski et, comme toutes les maladies chroniques, elle s’aggravait dans des circonstances défavorables ».
Il n’est pas interdit de penser que ces « circonstances défavorables » revoient au fait que le créateur des fenêtres Rosta avait compris que la route empruntée par la révolution n’était pas la bonne. Goumiliov fusillé, Essenine suicidé dans des circonstances troubles, il ne faisait pas bon être poète libre dans l’URSS de Staline. Mandelstam et Tsvetaïeva en firent plus tard l’amère et tragique expérience.
victoiure – victoire (ou primauté).
—
Pour mémoire, Maïakovski fréquenta assidûment les café de la bohème de Montparnasse dans les années 20.
Voir l’excellent opus de Robert Littell, père de Jonathan (« ça court dans la famille »), ‘Vladimir M. : roman’.
Le principe de laïcité ne consiste t-il pas à reconnaitre les diverses composantes (pourquoi ne pas dire communautés) de la sociétés, confessionnelles ou pas ?
Entièrement d’ accord avec vous jazzi!
( je connais, moi-aussi un membre du prestigieux comité! 🙂 )
« Jeune homme »
Chaque matin, je bois un café avec deux amis, au grand café des Tribunaux à Dieppe.
Un des nombreux garçons de café en me servant ce matin me dit : « Voilà, jeune homme. »
C’est ironique vu mon âge. J’ai échappé à « Papy » ou « Grand-père ». Je souhaiterais entendre :
« Voilà, Monsieur. » Mais l’époque est visiblement passée.
La chasse à l’homme est commencée.
Assistera t-on à sa mort en direct ?
Oui, Jazzi et peut-on ajouter ici que cela est choquant de lire les propos dans la presse d’ une des signataires de la pétition Manouchian. Dénoncer des pratiques anciennes de Depardieu que l’on a vu sans les dénoncer à l’ époque, sans porter plainte aujourd’hui, ayant été longtemps la compagne d’ un complice en gaudrioles salaces de ce même acteur, n’est-ce pas porter un coup de pied mortel à la tête d’ un homme déjà à terre? le vrai courage serait de porter plainte!
le vrai courage serait de porter plainte!
Ou de fermer sa gueule, pmp!
« Oui moi aussi », je sers des paluches aux coqueteles ?
J’ai plutôt regardé ce qu’il retournait des travaux de Mme Tiercelin, au CdF, plutôt que ce qu’ecrit son mari sur fesse bouc.
Sinon, Grenoble, encore.
Sandra Lavorel, une écologue au sommet
https://lejournal.cnrs.fr/articles/sandra-lavorel-une-ecologue-au-sommet
Oui BLBG, c’est la curée!
Comme ces voyous en bande, témoins de blessures et de crimes et qui tout en ayant » rien fait » donnent le coup de bâton final au témoin gênant de leur propre bassesse et lâcheté!
Cette affaire bien cra-cra de Depardieu, dit aussi beaucoup sur les voyages de Y. moixe en Corée. Déjà que Moix traînait des casseroles de minable, là, avec tourisme sexuel sur la page de « couverture », le petit monde des lettres parisiennes continue de pourrir par la queue.
Pas vu, c’est en replay, ici:
« Des grognements équivoques, une obsession manifeste pour le sexe, des propos choquants : Complément d’enquête dévoile des images troublantes, des images de tournage jamais diffusées qui mettent en lumière un Gérard Depardieu en roue libre, qui semble constamment dériver sur le registre sexuel dès qu’il est en présence de femmes. »
https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/5454513-gerard-depardieu-la-chute-de-l-ogre.html
LE MIROIR ET MOI
Dans tes yeux de la fatigue et sur ton front tant de rides,
Parmi tes cheveux les blancs, vois, tant de blancs camarade…
Ainsi me parle souvent l’investigateur miroir
Toutes les fois que, muet, je me découvre seul en lui.
Tous les jours de mon enfance et les jours de ma jeunesse
Je – cœur parfois tout disjoint – les brimais pour l’holocauste
Sur l’autel des vanités tyranniques de ce temps,
Naïf – tenant pour abri l’espoir tant de fois promis.
Comme un forçat supplicié, comme un esclave qu’on brime
J’ai grandi nu sous le fouet de la gêne et de l’insulte,
Me battant contre la mort, vivre étant le seul problème…
Quel guetteur têtu je fus des lueurs et des mirages !
Mais l’amertume que j’ai bue aux coupes du besoin
S’est faite – fer devenue – que révolte, qu’énergie :
Se propageant avec fureur mon attente depuis
Enfouie jusqu’au profond du chant m’est cri élémentaire.
Et qu’importe, peu m’importe :
Que le temps aille semant sa neige sur mes cheveux !
Cours fertile qui s’élargit et qui s’approfondit
Au cœur de toute humanité très maternellement.
Et nous discutons dans un face-à-face, à « contre-temps »,
Moi naïvement songeur, lui ironique et lucide;
Le temps ? Qu’importe ce blanc qu’il pose sur les cheveux :
Mon âme comme un fleuve est riche de nouveaux courants.
Missak Manouchian, poète
https://www.armenweb.com/espaces/louise/reportages/manouchian/index.html
Là, le replay est prohibé !
https://www.leparisien.fr/faits-divers/coup-de-filet-national-80-utilisateurs-de-contenus-pedopornographiques-interpelles-cette-semaine-08-12-2023-6FIV4INGFFGQTNAZBENOU4IU24.php
PRIVATION
La question, des amis parfois me la posent:
» Comment vis-tu donc, et comment l’âme ardente
Veux-tu donner force aux cœurs qu’a fuis l’espoir ?
Le pain et le besoin sont ton lot pourtant. »
Quand j’erre dans les rues d’une métropole,
Toutes les misères, tous les dénuements,
Lamentation et révolte l’une à l’autre,
Mes yeux les rassemblent, mon âme les loge.
Je les mêle ainsi à ma souffrance intime,
Préparant avec les poisons de la haine
Un âcre sérum – cet autre sang qui coule
Par tous les vaisseaux de ma chair, de mon âme.
Cet élixir vous semblerait-il étrange ?
Il me rend du moins la conscience du tigre,
Lorsque dents et poings serrés, tout de violence,
Je passe par les rues d’une métropole.
Et qu’on dise de moi: il est fou d’ivresse,
Flux et reflux d’une vision
Ne cessent d’investir mes propres pensées,
Et je me hâte, assuré de la victoire.
Missak Manouchian, poète.
@ La perte de son frère jumeau ou le fait qu’il soit un transfuge de classe ?
Ni l’une ni l’autre, mon général. Pédophile refoulée goy, tout simplement !
Ouvrez vos chakras, buvez, mais ne succombez pas à l’écolo anxiété ni ne cédez à la dialectique vie/mort en ehpad. Merci ! Bàv,
ce n’est pas le premier banc que e signale, maicelui-ci est rouge: sur LSP le 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences subies par les femmes, a été installé à Montataire le premier banc rouge de l’Oise pour attirer l’attention sur les féminicides
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/
Communiqué (tardif) du club des célébrités mortes au mauvais moment (221b Cumming Street, N1)
Le grand prix de la mort survenue au mauvais moment est attribué à deux écrivains britanniques. Aldous Huxley, auteur du remarquable ‘Meilleur des mondes’, est mort le même jour que C. S. Lewis, qui écrivit les célèbres ‘Chroniques de Narnia’. Malheureusement leur mort passa totalement inaperçue car ils décédèrent le 22 novembre 1963, jour où John Kennedy et son cortège présidentiel passaient devant le Dépôt de livres scolaires du Texas à Houston, d’où fut(rent) tiré(s) le(s) coup(s) de feu fatal(s) qui tua(èrent) le 35e président des Etats-Unis. L’émotion qui étreignit la planète fut telle qu’elle relégua toutes les autres nouvelles loin derrière elle.
Huxley parvint toutefois à indexer son décès : à sa demande, sa femme lui administra du LSD. C’est donc complètement défoncé qu’il quitta ce monde, pour un autre, peut-être meilleur.
C’est tout de même curieux, ce président qui prononce des discours qui ne sont pas les siens à la gloire d’une bourgeoisie scientifique qui n’a plus rien à prouver, mais j’ai peut-être raté quelque chose….
« Macron choisit la science ». Non, tout juste le scientisme, en espérant que ça donnera quelque chose…. MC
Séquence ADMIRATION
Saluons avec Philippe Artières ce petit livre dédié à ceux qui eurent le courage de laisser un message avant de prendre la décision partir de la vie. Certes, moins émouvants que ceux qui allaient la quitter, fusillés pour l’exemple, mais quand même.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/12/05/suicide-vincent-platini/
Bàv, ——- les déprimé.es du bulbe bipolaires !
Patrice Charoulet (prof de lettres pendant 40 ans) sur Rimbaud: « C’est un petit écrivain surfait. »
Il ne manquait qu’une caractéristique à Charoulet pour être le Parfait Personnage Ridicule de la RDL : la frigidité devant la poésie.
« J’ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d’or d’étoile à étoile, et je danse. […] Pendant que les fonds publics s’écoulent en fêtes de fraternité, il sonne une cloche de feu rose dans les nuages. »
(Les Illuminations)
PS: notre correspondant à Fort-de-France nous fait savoir qu’il s’agit de morts intempestives.
@ MC / … Une girouette aqueuse qui ne sait plus quoi raconter chaque matin, pour détourner l’attention de son inaptitude totale à « gouverner » intelligemment son petit pays de merde.
DRAME VECU
Ce compagnon fidèle et compétent, rentier actif à l’Institut BarTabacs de l’Isle Merveilleuse éclate et, furieux, éructe ceci :
« Quelle connerie, Président ! Le Collectif Manouchian (poète), mini-foule disparate, semble sorti tout droit d’un wagon de TGV Orient-Express accidenté, s’adressant pompeusement à des journalistes qui se foutent complètement de ce cirque !, quelle honte ce verbiage… »
Sanction immédiate. 12 tournées de pastaga avant la fin de l’année pour les membres, scandalisés !
@ PPR de sa frigidité devant la poésie.
___
Accordons lui peut-être (?) un besoin +ou- conscient de chercher à se faire fouetter en place publique par les réactions issues de ses doucereuses provocations littéraires
(rimbaud vs souchon, tu m’étonnes… jeune homme !).
Je repense souvent à la grande Christiane Taubira en Guyane française, qui me manque beaucoup personnellement. Sinon, je suis fier d’avoir renoué avec l’autre grande Christiane qui vient de découvrir Thomas Pynchon. Une rencontre bouleversante.
BàE2,
Gigi, sois raisonnable : tu enlèves la couleur de ta Guyanaise subventionnée, il ne reste rien !
Bonne sieste….
Je pense que vous ne croyez pas à ce que vous dites, je l’ai toujours pressenti… Jamais vous ne voudrez admettre avoir de l’admiration pour les personnes admirables… J’ai pmp toujours pressenti que vous fixettes récurrentes sur certaines personnes (Mme Taubira par ex.) avaient quelque chose de cet ordre là. Cela pue un brin d’évidence. Bàv sur l’ile (je crois qu’il y a un nouveau billet pour vous). Il pleut.
En regardant La Grande librairie d’une semaine passée, j’ai été de constater que personne dans l’auguste aéropage ne connaissait les termes « vespasienne(s) », comme alternative un peu moins crade que « pissotière(s) »…
« Il prit pour élever sa plainte le ton aigre d’un vieux vidame qui se fait pincer l’arrière-train dans une vespasienne et qui par extraordinaire n’approuve point cette politesse et ne mange pas de ce pain-là (Queneau, ‘Exercices de style’).
Le terme
C’est tout de même curieux, ce présidentje crois que ce président a une frénésie de communication;
rest qu’il me semble que l’adjectif ,qui monte en ce moment, serait c’est lunaire
reste qu’
après tout, il y a bien saint lunaire
:
Guillaume et Benoît, des services techniques de la Ville de Saint-Lunaire, ont eu peu de temps, mercredi 22 mars, pour remplacer le mât maritime (l’espar) planté sur le rocher de mi-grève,
« vespasienne »
Curieuse lacune si on songe au fait que ce machin-truc-chose fut à l’origine de l’une de plus curieuses taxations de l’histoire. Ne pas oublier que l’urine, à Rome, était une ressource noble et il était dommage de laisser que les entrepreneurs puissent la collecter gratuitement, d’où l’idée de Vespasien de taxer le produit. Nota bene que, contrairement à ce que beaucoup croient, ce ne fut pas Vespasien que « inventà » les pissotières.
Et que faisait-on avec l’urine, renato ?
@ personne dans l’auguste aéropage ne connaissait les termes « vespasienne(s) »
Moij ne connaissions point d’aéropage, ckoi c’te bête là encore ?… Y’avait pourtant de quoi se torcher l’aréo (la raie haut), non ?
À partir de l’urine collectée dans les latrines, Jazzi, ils obtenaient l’ammoniac employé au cours du traitement des tissus (foulage) pour éliminer les traces de terre décolorante, avant de les blanchir par des vapeurs de soufre.
Le produit était aussi employé par les blanchisseurs.
Merci, renato.
On devrait faire de même !
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