de Pierre Assouline

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La République des livres
Pascal Quignard en lambeaux

Pascal Quignard en lambeaux

Il l’avoue sans détour : il cherche une autre façon de penser à la limite du rêve considéré comme « une vue fascinée enfouie au fond de chaque corps », au bout du songe tenu pour la « séquence d’images involontaires projetées sur la paroi interne », à la frontière incertaine de l’hallucination. C’est même écrit explicitement dès la page 19 de L’enfant d’Ingolstadt (268 pages, 20 euros, Grasset) qui vient de paraître :

« Je consacre ce Xème tome à l’ « attrait » de tout ce qui est faux dans l’art et dans le rêve ».

Quelques dizaines de pages plus loin, il précise son projet :

« Je cherche à méditer cette allergie humaine à la scène originaire dès l’instant où elle est représentée »

Ses moyens, ses armes sont inchangés : la recherche de l’origine sexuée, de la racine la plus archaïque des hommes comme de celle des mots, ce qui se manifeste déjà dans le travail sur la langue par la quête de l’étymologie, tel un échappé du Cratyle de Platon. Moins une méthode qu’un esprit, lequel se traduit par une déconstruction sans fin et aboutit naturellement à une forme que Pascal Quignard est des rares en France à avoir portée au plus haut, avec une constance telle que cette forme est devenue la signature de sa voix, de son timbre, de son grain : le fragment. Une autre manière de raconter des histoires. Certaines tiennent en quelques lignes, d’autres en quelques pages. A chacune son rythme, sa couleur, sa nécessité qu’il s’agisse de la formation du premier quatuor à cordes du camp de déportation de Terezin, ou des dons cachés de pianiste de Colette. Ou encore, plus personnellement et comment cela pourrait-il l’être davantage encore, du vécu traumatique, de sa trace mnésique et charnelle, du moment où il faillit cesser de vivre il y a quelques années lorsque le mal à l’œuvre lui fit se « séparer » de son sang à l’hôpital Saint-Antoine ;  alors il se sentit tel Abba Achille, l’un des Pères du désert en ses apophtegmes, refusant de de prononcer une certain mot et constatant que celui-ci s’était alors métamorphosé en sang dans sa bouche.Jean Rustin 1

Beaucoup de morts ressuscitent sous sa plume. Ainsi André du Bouchet « offrant dans un état enfantin d’enchantement » ces deux vers à Paul Celan juste avant que le poète n’enjambe le pont Mirabeau et ne se jette dans la Seine :

« Qui me croit absent, il a tort:/ Je ne le suis point, je suis mort ».

Il en est même de récents tel son ami le peintre Jean Rustin, ce qui nous vaut des pages bouleversantes. Il le visitait dans son atelier de Bagnolet en n’oubliant pas d’y apporter son violoncelle car Rustin était aussi violoniste ; Quignard l’aimait, l’admirait ; la tendresse que cet être rare manifestait dans ses silences le chavirait ; comment un homme comme Quignard, qui tient la lecture silencieuse comme la musique extrême, ne le serait-il pas ? cette émotion sourd discrètement dans son adieu qui fait entendre l’écho assourdi de leurs duos de Bach, Haendel, Mozart, Haydn, Schubert, Beethoven (dommage qu’il ne précise pas lesquels). Outre tout ce que leurs univers et leur sensibilité ont en commun (déjà, un certain retrait de la parole), il n’y rien d’étonnant à ce que l’écrivain souligne en la louant l’obstination du peintre ; car s’il y a bien une chose que les deux artistes partagent, c’est cette inaltérable capacité à creuser le même sillon une vie durant nonobstant les aléas de la réception.

On a tellement l’habitude de découvrir sous sa plume des mots de tous sous une définition déroutante (« Pervers : hommes qui se sont méfiés d’une domestication totale ») que même lorsqu’on rencontre ce qui serait chez n’importe quel autre écrivain une coquille ou une faute d’accord (« … âgé de trente et un an, Rancé… »),on se gratte la tête pour se demander s’il n’y a pas une intention derrière, mais non. Ces éclats ne sont pas tous des éclairs. Mais l’opacité de quelques uns ne gâte pas l’intelligence de l’ensemble. Parfois, on se permet de renvoyer ce grand lecteur à de toutes récentes lectures. Ainsi, lorsque, tout à sa quête passionnée de l’intrus il se demande quand est apparue l’idée qu’un corps devenait cadavre, il risque fort de trouver la réponse dans l’impressionnant Le travail des morts (Gallimard) dans lequel l’historien Thomas Laqueur propose une histoire culturelle des dépouilles mortelles. Qu’importe si le sens parfois nous échappe (notamment dans l’usage détourné du mot russe « pogrome », et même si le dictionnaire lui-même rend les armes s’agissant par exemple de « l’instinct de contrectation »). Qu’importe dès lors que la musique envoûte. La poésie qui s’en dégage nous dédommage du doute. De la poésie jusque dans la rencontre inédite de deux mots qui n’étaient pas faits pour se rencontrer : « un hallucinat d’arbre »,  « Jadir du jadis » (au sens d’une force qui surgit en nous), « un intervalle d’effroi », « des tourets de nez », « l’assuétude de la méditation », « notre langue s’engendre », « sa bouche fut quitte du langage », « la main de gloire »– encore que cette dernière expression soit explicitée comme désignant la tache du sperme tombé au pied d’un homme pendu.

gouvernante-jean-simeon-chardin-102-2166-iphoneDes huit volumes de Petits traités qu’Adrien Maeght publia il y a près de trente ans au cycle du Dernier royaume dont le dixième tome paraît donc ces jours-ci, il y a bien une vision du monde dont l’art poétique était exposé dès 1986 dans Une gêne technique à l’égard des fragments (Fata Morgana), son essai sur La Bruyère, le premier à avoir composé un livre de façon systématiquement fragmentaire avec ses Caractères. Son morcellement n’avait rien à voir avec les maximes (bien que Boileau le surnomma « Maximilien »), arguments, grappes de pensées, portraits lus avant et ailleurs. D’Héraclite à Pascal, on ne saura jamais si la fragmentation de leurs pensées avait été conçue comme une cohérence puisque d’autres qu’eux-mêmes les ont ainsi rassemblées. Ses adversaires crurent heurter La Bruyère en lui reprochant des pièces détachées. Quignard en a retenu l’esprit de lambeaux qui ne s’interdisent pas le contraste au risque du hiatus. Dans cet indispensable traité du fragment, il comptait ses bienfaits au nombre de deux :

« L’un de ces bénéfices n’est que personnel ; l’autre est purement littéraire : le fragment permet de renouveler sans cesse 1) la posture du narrateur, 2) l’éclat bouleversant de l’attaque »

Parfois, on se surprend à chercher dans L’enfant d’Ingolstadt le rapport direct d’un fragment à celui qui lui fait cortège bien que souvent tout s’éclaire plus avant ; s’impose alors la cohérence de ce qui apparaissait comme une succession d’irréconciliables. Et après tout, cela n’épouse-t-il pas au plus près la discontinuité de l’opération de penser ? Autant de pages à traquer le faux du monde derrière lequel se dissimule « tout ce qui tombe au sein du monde humain », pleines de contes, pensées, énigmes, légendes et leçons de ténèbres des temps les plus reculés et des contrées les plus éloignées. Pascal Quignard tire le lecteur vers le haut, lui donne de l’ambition, comble son plaisir du texte, quitte à exiger de lui un effort d’attention supérieur à celui accordé au tout-venant littéraire.

« Qui connaît le visage du premier porteur de son patronyme ? »Jean Rustin (4)

Un Blondin pouvait commencer ainsi son premier roman L’Europe buissonnière « Passé huit heures du soir, les héros de roman ne courent pas les rues dans le quartier des Invalides ». Un Quignard, lui, débute ainsi le chapitre XVIII de son dernier livre : « Rares sont les héros de roman dont on peut contempler la coupe en or au musée du Louvre et dont on a conservé le poignard au musée de Darmstadt ». Mais au fond, malgré tout ce qui les sépare, ne sont-ils pas mus par un même élan et ne disent-ils pas la même chose ? La lecture d’un nouveau livre de Pascal Quignard est toujours aussi envoûtante et vertigineuse, car intacte est l’obsession de l’auteur pour les des deux scènes manquantes à notre vue : la scène primitive à l’origine de la conception qui nous a fait, la scène ultime avec les circonstances de l’effondrement, les deux privées d’image comme de témoin.  Mais paradoxalement, plus il gagne en liberté, en détachement, en distance, le creux de l’oreille plein de sons venus des temps archaïques, plus on se sent inclus dans sa famille de papier, heureux de s’y retrouver à ses côtés dans sa nuit, au plus près de son murmure et de sa quête primitive. D’autant que désormais, si le latin se laisse deviner ici ou là, il nous épargne les passages en grec qui laissaient le non-helléniste sur le carreau.

Le titre L’enfant d’Ingolstadt est tiré d’un des chapitres rapportant l’histoire d’un enfant mort contée par les frères Grimm. D’autres auraient pu tout aussi bien faire l’affaire, mais la couverture en eut été moins douce. Là gît le seul regret en refermant ce livre vibrant car habité : le bandeau qui le ceint. Une oeuvre de Chardin intitulée La gouvernante y est reproduite. Une scène de la vie domestique, gouvernante d’une bonne maison conversant avec l’enfant dont elle a la charge, si apaisée qu’elle nous emplit de sérénité. Mais loin, si loin de l’inquiétude, de l’intranquillité, du désarroi des tableaux de Jean Rustin, le peintre qui ouvre ce volume, court dans l’ombre de ses pages, le clôt, irradie les fascinants lambeaux de ce livre, alors que Chardin en est absent. Il est vrai que d’un point de vue d’éditeur, des carcasses d’humains, des êtres souffrants, des sexes béants et masturbés, des corps incarcérés, des âmes à vif, sont autrement plus dérangeants. Comme l’est l’idée qu’une grâce puisse habiter cette humanité disgraciée. Qui veut voir en couverture, et donc avoir chez soi, ce cri, cet effroi, cette douleur, cette souffrance, cette misère et la solitude qui les réunit tous ? C’est pourtant bien de cela qu’il s’agit et c’est pour cela que tant de ces pages nous hantent encore.

(« Oeuvres de Jean Rustin », « La gouvernante, 1739 » de Jean-Siméon Chardin, Tatton Park, Cheschire, UK ; « Jean Rustin en son atelier » photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 334 Réponses pour Pascal Quignard en lambeaux

Chaloux dit: à

J’ai lu les pages sur Rustin, qui sont en effet très quignardesques, mais pas encore tombé sur Colette pianiste. Cette idée de traque du faux me rappelle la collection d’objets chinois de Ravel dont pas un élément n’était authentique. On lui en faisait grand compliment. Il s’en amusait beaucoup.

Chaloux dit: à

Lu les deux pages sur Colette. Quel dommage de ne pouvoir l’entendre jouer. Quelques notes de Gide – d’après Gavoty tellement mauvais pianiste qu’il avait fini par l’enseigner-, Jankelevitch à quatre mains avec quelqu’un d’autre, et le souvenir de le voir jouer dans son salon aux deux pianos (les pianos selon lui vont par deux) mais ces images sont impossibles à retrouver. Et Quignard lui-même, sur un Fazioli (une des meilleures marques au monde) parqué comme une camionnette dans un garage, dont ce n’était certainement pas la place définitive. (Est-ce que Gabriel Marcel n’était pas pianiste? il me semble bien). Jouhandeau à l’harmonium etc.

Chaloux dit: à

d’après Gavoty tellement mauvais pianiste qu’il avait fini par enseigner le piano.

Jean Langoncet dit: à

Une contrainte, donc

Bételgeuse dit: à

Chaloux, vous avez été invité chez P Quignard?

Bételgeuse dit: à

Moi je l’ai vu faire du pédalo, je veux bien vendre la photo à Paris match!

Chaloux dit: à

@Béré.
Vous connaissez sans doute le fameux : »Qui me rend visite me fait honneur. Qui ne me rend pas visite me fait plaisir ». Je ne fais pas aux autres ce que je ne voudrais pas qu’ils me fassent.

Bételgeuse dit: à

Chaloux, cette histoire de piano entreposé dans un garage m’aura perdue, je pensais à la lecture et à un entregent supposé que peut être comme lettré musicien ou musicien lettré vous auriez pu le rencontrer, être convié.

Bételgeuse dit: à

Pour le reste, vous ne faites pas aux autres etc, une règle qui connait malheureusement des absences, ou alors s’agirait il d’une clause d’exception.Moi même suis partisane et malheureusement même si ma loyauté n’a pas souffert du manquement à cette règle j’ai souffert de ne pas être capable de l’observer dans certaines circonstances.

Bételgeuse dit: à

Je vais l’astreinte à ne plus communiquer ici , vous m’horripile, votre malhonnêteté me déprime profondément. Et je me dis que si des existences telles avaient envie de me rencontrer , suivant votre adage, elles sauraient se manifester. Je vous confie aux loisir de vos plaisirs corrompus et aux autres . Divin marquis.

Bételgeuse dit: à

M’astreindre, m’horripilez, des existences reelles.

Chaloux dit: à

Béré, la vraie rencontre se fait par les livres. Le reste ne m’intéresse pas.

Jazzi dit: à

Rien compris !?

hamlet dit: à

entre ces deux incipits de Blondin et PQ, y’a quand même pas photo : Blondin c’est mille fois meilleurs.

pourquoi ? parce que PQ se sent toujours obligé d’en ajouter des tonnes (le poignard du type du Louvre qu on retrouve au musée de Darmstadt blabla…) en imaginant que ces tonnes de références vont donner plus de concistznces a son propos :c’est faux ! la preuve : Blondin !

et ceci est moins le problème de l ecrivain PQ que de ses lecteurs qui se laissent impressionner par des tonnes de vide.

Janssen J-J dit: à

fragment… d’un geyser amoureux, Munch cri primal, Une mandragore comme conséquence ou cause – Duègne… Tiré vers le haut, 31, le nouveau libre de PQ, autant aller se brosser les dents pour y accueillir une a-mygale en bouche. recracher du sang. horrible Gavotisme. une forme d’art portée à son incandescence, le fragment en lambeaux. Hier, elle est morte avec humour.

hamlet dit: à

le problème vient du fait sue PQ remplit un vide dans la littérature française : celui de l écrivain « érudit ».

et pour tenir ce rôle forcément il essaie de donner des preuves de son érudition.

« tout ce qui est (sonne) faux dans l’art et dans le rêve » : s il le fait un jour le faire sur la litterature il écrira un livre sur lui.

Jazzi dit: à

« Passé huit heures du soir, les héros de roman ne courent pas les rues dans le quartier des Invalides »

« Rares sont les héros de roman dont on peut contempler la coupe en or au musée du Louvre et dont on a conservé le poignard au musée de Darmstadt ».

On dirait la traduction d’un même passage d’un auteur étranger par deux traducteurs différents : la première version est limpide, la seconde ampoulée et maniérée à souhait !

Chaloux dit: à

Avant, -et je ne voudrais pas jouer au tribunal, on ne subissait que la maladie mentale des internautes. Maintenant, il faut se taper leurs résultats d’examens. L’année prochaine, il faudra les disséquer. Je me demande si le douteux concept d’auto-fiction n’est pas en train de faire tomber chez certains les derniers débris de la dignité humaine.
(Pablo, tu n’as pas commenté cette nouveauté).

Chaloux dit: à

@Pablo.
A propos du concert de Chopin et de l’article de Liszt, J’ai regardé avec curiosité ce qu’en dit Gavoty. Il n’y voit pas malice. Son livre date d’avant l’ère du soupçon.

Jean Langoncet dit: à

No worries honey bunny ; nul n’y verra malice

hamlet dit: à

faudrait inviter PQ sur ce blog, je le verrai bien trio avec pablo et chaloux : vous entendez dans ce quatuor de Haydn les elements fragmentaires d une recherche de notre ami Franz Joseph de coherences dans des univers inconciliables ?

sûr que PQ aurait kiffé le coup de l angoisse de la mort dans la sonate de l ami Franz…

Jazzi dit: à

Le postulat de départ n’est-il pas erroné ? Rien n’est faux en art ni dans les rêves. Les faussaires en art ne sont pas des artistes au sens propre du terme. Et les vrais artistes ne sont pas des faussaires. Quant aux rêves, ils sont une réalité vraie…

hamlet dit: à

Jazzy : «  ampoulé » !

pour une fois tu as trouvé le mot juste !

hamlet dit: à

Jazzi, je crois qu il ne faut pas chercher à comprendre ni à donner du sens.

comme le dit passou dans son article, PQ n est motivé par aucune intention.

il est au dessus de ça.

PQ c est un peu notre Heidegger.

Jazzi dit: à

« refusant de de prononcer une certain mot »

Passou en bredouille et confond les genres !

christiane dit: à

Jean Rustin… Pascal Quignard… Passou
Long temps que celui où ces deux êtres hantent la RDL, l’un par ses toiles, l’autre par ses livres mais c’est la première fois qu’ils sont ici réunis, jouant pour ces corps nus, démunis, corps offerts à la musique, sans provocation, sans honte, sans révolte, juste un peu surpris, s’éloignant (s’endormant ?) dans les bleus délavés de la toile comme s’ils avaient autre chose à poursuivre dans la douceur.
Donc l’ami que vous avez pris en photo, si proche de l’impossible à dire de la toile, est mort le 26 décembre 2013.
Cinq années pour Pascal Quignard pour écrire ce silence qui les unissait et ce chagrin dans ce livre bien mystérieux.
Heureusement que le Chardin adoucit la couverture car l’enfant mort d’Ingolstadt est terrible et terrifiant. Sa main qui crevait la terre jusqu’à ce que la mère ait épuisé le geste de son sang.
Je préfère les retrouver J.Rustin et P.Quignard, l’un avec son violon de bois clair, l’autre avec son violoncelle, et la musique qu’ils aimaient partager.
Mais c’est quoi cet « en-têtement » qui nous hante du fond de l’activité psychique, tout palpitant des roses interdits des toiles de Rustin ? Ce « faux » comme une note fausse qui vient déchirer la tranquille harmonie où tout est lisse et convenable et tu ?
Sûr qu’ils sont entêtés ces deux êtres, l’un avec son petit peuple hagard et poignant, l’autre avec cette cascade livres obscurs, savants, énigmatiques de plus en plus faits de fragments avec des trous pour laisser passer le silence et la lumière.
Ça vient et ça dérange, c’est beau et urticant, on veut y demeurer et on veut fuir. C’est qu’ils s’y entendent pour ne pas laisser notre âme en repos. Ils sont faits de la terre des rêves obscurs ceux qui reviennent au fil des nuits et qui nous laissent haletants. Où nous avaient-ils entraînés avant de se dissoudre au réveil. J’aurais envie de dire comme on l’a dit à Orphée : -Ne te retourne pas…
Mais ce tu de nous tambourine entêté derrière la porte, peut-être moins quand on vieillit car on se rapproche de nos morts paisiblement et tout devient poreux. On a le temps de s’asseoir et d’écouter le silence si plein de rumeurs.
L’origine, la scène de l’origine, nous savons qu’elle est interdite. Il semble qu’ils aient fracturé cet inter-dit…
J’entends le violon de bois clair et le violoncelle avant même d’avoir ouvert le livre. Je sais que je vais être enchantée comme ces enfants qui suivaient le joueur de flûte de Hamelin, un autre conte de Grimm tout aussi terrifiant…

Jazzi dit: à

« Pascal Quignard tire le lecteur vers le haut, lui donne de l’ambition, comble son plaisir du texte, quitte à exiger de lui un effort d’attention supérieur à celui accordé au tout-venant littéraire. »

La littérature à deux vitesse, avec la classe affaire et la classe économique ?

Jazzi dit: à

« Jean Rustin, le peintre qui ouvre ce volume, court dans l’ombre de ses pages, le clôt, irradie les fascinants lambeaux de ce livre, alors que Chardin en est absent. »

Mais alors Chardin en couverture, c’est de la publicité mensongère !

Pablo75 dit: à

@ Bételgeuse

« Chaloux, vous avez été invité chez P Quignard? »

Il ne faut jamais connaître un auteur qu’on aime beaucoup. Quand je dis connaître je veux dire bien le connaître, le traiter souvent pendant des années, le voir agir dans des affaires de travail ou avec les femmes. L’admiration littéraire prend un sacré coup et finit par disparaître derrière les « travers » de l’homme. Ou presque.

« Moi je l’ai vu faire du pédalo… »

Moi je l’ai croisé il y a quelques années rue Belleville, tout en noir, marchant lentement, comme admirant le paysage, alors qu’il n’y a rien à admirer dans le coin. Il a vu que je l’avais reconnu et m’a regardé souriant, l’air idiot, genre « le ravi de la crèche ».

la nuit remue dit: à

Comment ça tape sur la RdC et tu n’y a pas accès

alley cat dit: 23 septembre 2018 à 18 h 57 min
t’emballe pas, les zeppelin reviennent au goût du jour – un prolongement des stones (pas le jour, le ballon gonflé). business as usual.
sinon, au rayon des morts vivants, ça pulse encore ; un peu
https://www.youtube.com/watch?time_continue=246&v=rjSQNmC7M7g

Soleil vert dit: à

Jazzi, merci pour le travelling du film de René Clair. Juste après ça enchainait sur « Porte des Lilas » où Brassens jouait un petit rôle en chantant le sublime « Au bois de mon cœur ». De fil en aiguille je suis arrivé à cette évocation par Gainsbourg du grand artiste. Après avoir joué à la guitare et chanté « La javanaise », Brassens lui confie : les gens n’écoutent pas mes chansons anciennes, ils les applaudissent; les nouvelles ils les écoutent mais n’applaudissent pas. Vraiment émouvant.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« A propos du concert de Chopin et de l’article de Liszt, J’ai regardé avec curiosité ce qu’en dit Gavoty. Il n’y voit pas malice. Son livre date d’avant l’ère du soupçon. »

C’est vrai qu’il y avait avant, surtout peut-être dans certains milieux, comme ceux de la musique, une certaine bienveillance, pour ne pas dire naïveté. Cela se voit dans pas mal de livres des années 20 et 30, autant en France qu’en Espagne.

C’est une très bonne expression celle de « l’ère du soupçon ». J’imagine que c’est à partir des années 40 que la nouvelle « ère » a fait disparaître l’indulgence, la « débonnaireté » d’avant.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« Avant, -et je ne voudrais pas jouer au tribunal, on ne subissait que la maladie mentale des internautes. Maintenant, il faut se taper leurs résultats d’examens. L’année prochaine, il faudra les disséquer. Je me demande si le douteux concept d’auto-fiction n’est pas en train de faire tomber chez certains les derniers débris de la dignité humaine.
(Pablo, tu n’as pas commenté cette nouveauté). »

Ce que je peux te dire c’est que ce blog, que je lis de moins en moins, me dégoûte de plus en plus.

rose dit: à

Pablo à 0h06.
est-ce la même chose pour Julien Gracqc ?

Jazzi dit: à

Entre Chardin et Rustin, est-ce le même pas de côté qu’entre Vélasquez et Goya ?

Bételgeuse dit: à

Pablo se voit en débonnaire, oui en décapant un peu, ça se pourrait .

Jazzi dit: à

Sur la dernière photo, l’autoportrait suggéré par Rustin est saisissant !

Jazzi dit: à

« Qui connaît le visage du premier porteur de son patronyme ? »

Moi !
https://www.alamyimages.fr/photo-image-giacomo-barozzi-da-vignola-n1507-1573-architecte-de-la-renaissance-italienne-la-gravure-non-datee-95985391.html?pv=1&stamp=2&imageid=D573757A-229E-48B0-B55F-553F9458D706&p=294647&n=0&orientation=0&pn=1&searchtype=0&IsFromSearch=1&srch=foo%3dbar%26st%3d0%26pn%3d1%26ps%3d100%26sortby%3d2%26resultview%3dsortbyPopular%26npgs%3d0%26qt%3djacopo%2520barozzi%2520da%2520vignola%26qt_raw%3djacopo%2520barozzi%2520da%2520vignola%26lic%3d3%26mr%3d0%26pr%3d0%26ot%3d0%26creative%3d%26ag%3d0%26hc%3d0%26pc%3d%26blackwhite%3d%26cutout%3d%26tbar%3d1%26et%3d0x000000000000000000000%26vp%3d0%26loc%3d0%26imgt%3d0%26dtfr%3d%26dtto%3d%26size%3d0xFF%26archive%3d1%26groupid%3d%26pseudoid%3d%26a%3d%26cdid%3d%26cdsrt%3d%26name%3d%26qn%3d%26apalib%3d%26apalic%3d%26lightbox%3d%26gname%3d%26gtype%3d%26xstx%3d0%26simid%3d%26saveQry%3d%26editorial%3d1%26nu%3d%26t%3d%26edoptin%3d%26customgeoip%3d%26cap%3d1%26cbstore%3d1%26vd%3d0%26lb%3d%26fi%3d2%26edrf%3d%26ispremium%3d1%26flip%3d0

raymond dit: à

Livre admirable qui renoue avec la grande tradition du premier royaume (les larmes étaient un « hors d’oeuvre »), il donne ici plus qu’avant dans l’obsession du langage comme faux. La fausseté dont Passou nous entretient si bien est en fait l’impossibilité qu’a le langage de dire le vrai. Et le paradoxe – celui de toute écriture?- est que cela est exprimé en « langue », la langue est ainsi source de dénonciation d’elle-même. La profusion de références est chez notre érudit magnifique à l’image de notre psyché dite post moderne où les noms se précipitent cul par dessus tête pour emplir un monde défait, les références servant à rendre un peu mystérieux un monde devenu incompréhensible à force de transparence. Son attachement à Rustin est comme un appel à la survie – quoi qu’il en coûte – de notre corps. Paroles d’amitié, de ferveur modeste, on respire alors au plus près la relation muette de l’un à l’autre, par delà la mort.

raymond dit: à

Le tableau de Chardin ne concerne pas le sens de ce qui est dit mais le ton précieux qui est chanté par Pascal Quignard; c’est bizarrement une représentation de sa musique, de sa prose unique qui puise sa source au XVIIIème siècle; il faut bien s’appuyer sur quelque chose. Un tableau de Rustin eût été redondant en regard du texte de notre auteur. Il me semble par ailleurs que ce tableau de Chardin renvoie dans sa manière silencieuse au premier royaume…

Jazzi dit: à

« l’impossibilité qu’a le langage de dire le vrai. »

Tout ce que tu viens de dire dans ton commentaire sur le livre de Pascal Quignard est donc faux, Raymond ?

christiane dit: à

@Jazzi dit: 23 septembre 2018 à 23 h 07 min
N’as-tu jamais, enfant, jouant à des poursuites ou à des batailles dit : – c’est pour de faux. Un peu comme s’il fallait préciser que ce n’est pas la vraie vie mais une imitation ?
Ou dans un autre jeu, dit ou avoir entendu : – Celui-là compte pour du beurre. (« Ne pas le prendre en considération »)
Ce pour de « faux » de Quignard semble faire s’ébouler les faux-semblants. Il y a une sorte d’intrus qui est pisté de page en page. Un intrus qui va avec « la honte qui s’étend aux nudités », au sexe.
« Qu’est-ce qui n’est pas à sa place dans nos vies ? « Le faux définit le sale », l’impudique, l’interdit, ce qui est « souillé », « hostile », laid, opposé au vrai (« juste, beau, droit, direct, ordonné, vraisemblable, supportable »…).
C’est tout ce qui « est en trop », qui « gêne », qui dégoûte, qui a été « rejeté, balayé, exclu, expulsé,(…) mis à mort ». Il reste ce qui leurre et qu’on prend pour le vrai, qui est « approprié » aux conventions sociales, religieuses et familiales (le Chardin).
Un livre « en lambeaux » nu, cru, intense, sauvage autant qu’érudit, plein de vie… secrète, de dévoration, d’excrément et de sperme, de corps entiers et de ces rêves où surgissent nos pulsions muselées sans que la « volonté y soit pour rien », « une vue fascinée qui s’est enfouie au fond de chaque corps ».
Difficile à lire (non intellectuellement mais émotionnellement). Quignard s’y consacre à ce « faux » tapi dans l’art, l’Histoire, le langage, les rêves.
Tout cela nous assaille par fragments après le prologue émouvant dédié à Jean Rustin, dédicataire du livre.

Jazzi dit: à

On m’a souvent dit que je pensais faux, Christiane, mais on ne m’a jamais expliqué en quoi ? Une forme d’exclusion sans explications…

closer dit: à

« Qui connaît le visage du premier porteur de son patronyme ? »

Problème: est-ce-que ça intéresse qui que ce soit?

Encore un livre à ne pas lire. Toujours ça de gagné…

christiane dit: à

Ah, Raymond, juste comme toujours ! Si un commentateur, ici, a lu et compris Quignard c’est bien vous. Il y avait sur votre blog des pages remarquables sur cette œuvre libre « Dernier Royaume », rapprochant chaque tome paru cette aventure d’écriture des Essais de Montaigne.
Je commence le dixième…

christiane dit: à

@Jazzi dit: 24 septembre 2018 à 10 h 02 min
Si un, ici, a dynamité le « faux » c’est bien toi dans tes écrits personnels. Tu es très proche de ce chamboule-tout de Quignard.

closer dit: à

« Pervers : hommes qui se sont méfiés d’une domestication totale »

Cette définition n’est pas « déroutante » comme le dit Passou; elle parfaitement absurde et sans intérêt, de la poudre aux yeux, comme le reste.

(je n’avais pas vu que l’excellent Barozzi avait rebondi sur la profonde question existentielle -dont tout le monde se fout- à propos de la tronche du mec qui porta le premier le même blaze que nous)…

Jazzi dit: à

« Pervers : hommes qui se sont méfiés d’une domestication totale »

C’est pourtant pas faux, closer !

raymond dit: à

Oui, Christiane, c’est un très beau moment de lecture que cet enfant d’Ingolstadt. C’est le style (présence physique de l’écrivain) qui permet de dépasser la dénonciation du langage par lui-même.
Soleil Vert: dans ‘Porte des Lilas’, Brassens chante aussi « Le Vin » et évidemment « Les Lilas »…

renato dit: à

« Moi je l’ai croisé il y a quelques années rue Belleville, tout en noir, marchant lentement, comme admirant le paysage, alors qu’il n’y a rien à admirer dans le coin. »

Puisque nous vivons tous dans un processus unique, il y a toujours quelque chose à voir.

« Il a vu que je l’avais reconnu et m’a regardé souriant, l’air idiot, genre « le ravi de la crèche ». »

Ce qui prouve qu’il il y a toujours quelque chose a voir.

https://blogfigures.blogspot.com/2013/08/lewis-baltz-dana-point-nr-2.html

Jazzi dit: à

Surtout qu’il y a beaucoup à voir, à méditer, à se souvenir à Belleville, renato. Il suffit de savoir regarder. Je m’y promène souvent.

«Quand le soir vient, je monte du côté de Belleville, à l’angle de la rue de Belleville et de la rue déserte, blême et tordue, dans laquelle se trouve – La Bellevilloise – , je connais un petit restaurant où je prends mon repas du soir. Je vais à pied. Je me sens tout dépaysé par la dureté du trottoir et le balancement des hanches qu’il faut avoir pour éviter ceux qui vous frôlent. Je marche vite et je dépasse les gens qui vont dans ma direction ; mais quand je les ai dépassés je ne sais plus que faire, ni pourquoi je les ai dépassés, car c’est exactement la même foule, la même gêne, les mêmes gens à toujours dépasser sans jamais trouver devant moi d’espaces libres. Alors je romps mon pas et je reste nonchalant dans la foule. Mais ce qui en vient d’elle n’est pas sympathique. Je suis en présence d’une anonyme création des forces déséquilibrées de l’homme. Cette foule n’est emportée par rien d’unanime. Elle est un conglomérat de mille soucis, de peines, de joies, de fatigues, de désirs extrêmement personnels. Ce n’est pas un corps organisé, c’est un entassement.» (Giono « Les Vraies Richesses »)

Jazzi dit: à

« Je vais à pied. »

En partant de la rue du Dragon (6e arr.), où se trouvait l’hôtel dans lequel Giono s’installait habituellement en venant à Paris !

Jazzi dit: à

Extrait de l’un de mes manuscrits inédits :

« L’histoire de Belleville, dont le territoire s’étend approximativement entre les actuelles stations de métro : Goncourt, Colonel-Fabien, Télégraphe et Ménilmontant, nous ramène bien loin dans le temps, ainsi qu’en atteste un menhir découvert au 18e siècle. On se souvient aussi que les Romains furent les premiers à avoir canalisé jadis les abondantes sources d’eau de Belleville. Avec sa ceinture de forêt, la colline d’antan a souvent servi de point stratégique aux ennemis de la capitale (qui n’en était pas encore une alors !). C’est ainsi qu’elle vit défiler Attila, roi des Huns, en 429 ; Edouard III, roi d’Angleterre, en 1360 ; Jean sans Peur, duc de Bourgogne, en 1413, lors de l’affrontement entre Armagnacs et Bourguignons et Henri IV, le 7 mai 1590, à l’occasion du blocus de Paris durant les guerres de la Réforme.
Baptisée Savies jusqu’au 13e siècle, puis Poitronville jusqu’au 16e, la colline de Belleville est mentionnée pour la première fois sous ce nom dans un acte de l’évêché de Paris d’octobre 1543. Domaine royal sous les mérovingiens et les carolingiens, Belleville passa dans le patrimoine de l’abbaye royale de Saint-Denis, fondée au milieu du 7e siècle sous le règne de la reine Bathilde, avant d’échoir, au 12e siècle, aux moines de Saint-Martin-des-Champs. A partir de nombreuses sources naturelles, ces derniers entreprirent, à l’instar des Romains, de nouveaux travaux d’adduction d’eaux, afin d’alimenter leur abbaye et d’offrir ainsi, aux citadins établis dans leur proche voisinage, les premières fontaines publiques de Paris. De cette époque datent les plus anciens regards, plusieurs fois rebâtis, dont on peut encore découvrir plusieurs vestiges dans le quartier.
Jusqu’au 18e siècle, Belleville, n’était alors qu’un vaste champ de cultures, parsemé de fermes, de moulins à vent et de guinguettes. Dès le 14e siècle, en effet, on venait de tous les coins de la capitale pour « déguster » dans les nombreuses tavernes de la Courtille (le bas de Belleville), un mauvais vin qui fera malgré tout la fortune, plus tard, du célèbre cabaretier Ramponneau. C’est dans l’un de ces établissements que fut arrêté, en 1721, le légendaire brigand Cartouche.
Au 18e siècle, une importante carrière de gypse fut ouverte à l’emplacement approximatif de l’actuel parc de Belleville. Dès lors, la vocation essentiellement agricole du quartier commença quelque peu à se modifier. Lorsque sous le Second Empire, les familles ouvrières furent chassées du centre de Paris par les travaux d’Haussmann, elles se replièrent en masse sur Belleville. Sur les terrains des anciennes carrières désaffectées, des maisons à bon marché furent alors érigées en grande quantité. En 1860, lors de l’annexion des communes avoisinant la capitale, le paisible village champêtre d’autrefois s’était déjà progressivement métamorphosé en un faubourg populeux.
Devenues vétustes par la suite, la plupart des anciennes habitations de Belleville ont dû être détruites au début du troisième quart du 20e siècle, laissant la place à de nombreuses ZAC et autres immeubles ainsi qu’au nouveau parc.
Désormais, dans ce pittoresque quartier parisien, devenue une terre d’élection privilégiée d’immigration depuis l’époque industrielle, où se côtoyèrent, entre autres, des Grecs, des Espagnols, des Italiens et des Polonais, cohabitent désormais des populations originaires en grande partie d’Afrique du nord et d’Afrique noire ainsi que de l’Asie. »
(à suivre…)

christiane dit: à

Raymond,
La gouvernante de Chardin ? « Le jeune écolier grondé par sa gouvernante, pour avoir sali son chapeau, est le morceau qui s’est attiré le plus de suffrages. » (Disait-on à l’époque où il fut exposé (Rapporté par Diderot dans ses « Salons ». Que dit cette gouvernante à l’enfant en brossant son chapeau, calmement ? L’enfant attend, écoute (les réprimandes ?), il regarde vers le bas, a peut-être hâte de sortit (porte entrouverte, habits d’extérieur).
Beauté de cette palette de gris lavande, de bleus passés et lumineux, ses ombres tendres. Un grand coloriste. Portraits d’enfants toujours pleins de vérité toute simple comme la fillette au volant, l’enfant au toton ou celui qui souffle des bulles de savon. Une simplicité sobre pleine de précision (vêtements, décor, jouets épars, boite à couture…). Un gout de l’observation dans ces scènes familiales humbles, intimes. Pas de trucage, pas de double fond !

Jazzi dit: à

« Il était de tradition pendant la nuit du Mardi-Gras, depuis la Restauration et jusqu’à l’époque relativement tardive qui marqua la disparition des nombreuses formes de manifestations constitutives du carnaval de Paris, que « la descente de la Courtille » s’effectuât depuis les hauteurs de la rue de Belleville. Les courtilles étaient des jardins champêtres où l’on servait habituellement à boire. La plus célèbre guinguette de la Courtille, rattachée au village de Charonne, plus bas, était celle du père Desnoyez, qui pouvait contenir près de deux mille personnes ! A l’origine, la clientèle de ces établissements avait été principalement fournie par des sortes de chorales, plus connues sous l’appellation de « guoguettes », qui donnèrent par déformation leur nom aux guinguettes. Celles-ci réunissaient alors essentiellement des anciens grognards nostalgiques de l’Empire, qui venaient ici pour chanter, jusqu’à plus soif, des refrains patriotiques à la gloire du défunt Corse, mort en exil. Par la suite, les ouvriers du faubourg, reprirent le flambeau, mais avec un répertoire nettement plus politique et anti-monarchique. Au sommet de la rue de Belleville donc, vers les huit heures du soir, à la veille du mercredi des Cendres, se formait un attroupement d’individus grimés et masqués, de sexe parfois difficilement identifiable sous le costume, et où l’on avait du mal à démêler l’aristo encanaillé, du bourgeois en quête de sensations fortes ou du simple quidam. Tout ce beau monde, grimpant dans des calèches, des carrosses et autres voitures plus modestes, formaient un long défilé qui redescendait en une mascarade tonitruante et folle jusqu’à la place du Château d’Eau (l’actuelle place de la Nation). Longtemps, cette bande de fêtards, qui vociféraient et se jetaient au visage des œufs et des sacs de farine, fut menée par le célèbre Milord l’Arsouille, que l’on voyait trônant au centre de son équipage et décapitant à tour de bras des bouteilles de champagne ! Milord l’Arsouille fut le prototype de l’aristocrate parisien décadent dont certains prétendent qu’il pourrait bien s’agir en fait du fantasque lord Seymour, marquis d’Hertford, un ami anglais de Napoléon III, qui acquit grâce à lui le domaine de Bagatelle, dans le bois de Boulogne, puis légua sa colossale fortune au philanthrope sir Richard Wallace, son fils adoptif, supposé être son fils naturel, et qui a vraisemblablement inspiré aussi, plus tard, le Milord de la chanson d’Edith Piaf, l’emblématique enfant pauvre du quartier, avec Maurice Chevalier, natif, lui, de Ménilmuche : «Allez, venez, Milord !/Vous asseoir à ma table;/Il fait si froid, dehors,/Ici c’est confortable./Laissez-vous faire, Milord/Et prenez bien vos aises,/Vos peines sur mon cœur/Et vos pieds sur une chaise/Je vous connais, Milord,/Vous ne m’avez jamais vue/Je ne suis qu’une fille du port,/Qu’une ombre de la rue… » (paroles de Georges Moustaki). »
(à suivre…)

Jazzi dit: à

« Evoquons maintenant le Belleville populaire du siècle dernier, que l’écrivain Clément Lépidis (1920-1997), issu d’une famille originaire d’Anatolie, a immortalisé dans plusieurs de ses ouvrages. Dans « L’Arménien », « Des Dimanches à Belleville », « Belleville au cœur » ou encore « Je me souviens du 20e arrondissement », Clément Lépidis nous donne à lire de bien belles pages intimistes sur son enfance et son adolescence, passée au sein de la communauté des nombreux réfugiés Grecs et Arméniens de Belleville, qui avaient fui les pogroms perpétués par les Turcs, et travaillaient principalement, comme son père, dans les métiers de la chaussure : « Je me souviens des lilas pleuvant sur les trottoirs, je me souviens des odeurs de cuir et de colle qui s’échappaient des ateliers, je me souviens du bougnat de la rue Piat et de son bœuf gros sel, je me souviens du funiculaire, je me souviens du curé qu’on appelait Archimède, rapport à ses principes, je me souviens de Tania qui devint plus connue sous le nom d’Édith Piaf… Je me souviens des laborieux du dépliant au coin des rues, je me souviens d’Herbin’s, roi du vélo, dévalant à toute pompe la rue de Belleville, je me souviens des champions de billard dans la grande salle de la Vielleuse, je me souviens de l’escalier de la rue Vilin, je me souviens que Marcel Thill, le boxeur, faisait faire ses costumes rue Piat, je me souviens d’un fameux déjeuner avec Mistinguett… Je me souviens du lavoir de la rue Jouye-Rouve, je me souviens des jeux de boules dans les jardins fleuris, je me souviens de Brodsky le tailleur, mon voisin, emmené par la police française lors de la rafle du 16 juillet 1942, je me souviens de Gégène, de Tatave, de Milo le mécano, de Bille d’acier et de Quiqui la praline, je me souviens… du 20e arrondissement.» (éditions Parigramme, 2003). »
(à suivre…) 

Jazzi dit: à

« Quant à « l’escalier de la rue Vilin », qui s’en souvient encore ? Il n’en subsiste plus guère que le tracé fantomatique, au centre du nouveau parc, aménagé à l’emplacement d’un îlot vétuste du vieux Belleville, qui a été entièrement rasé. C’est dans un petit appartement-salon de coiffure de la rue Vilin, que Georges Perec (1936-1982) passa toute son enfance, et d’où sa mère, à la suite de la mort de son mari au début de la dernière guerre, partie pour le camp d’extermination dont elle ne revint jamais…

Et pourtant, malgré toutes ces disparitions successives, inspiratrices de tant de pages nostalgiques, il semblerait que le cœur du Belleville populaire d’autrefois, sensiblement plus métissé aujourd’hui, continue de battre ! Pour s’en convaincre, il suffit d’arpenter les doubles alignements des étals du marché dressé le matin tout au long du terre-plein central du boulevard de Belleville, où l’on peut voir se côtoyer pacifiquement des Juifs en kippa, des musulmanes voilées, des Africain(e)s aux boubous de couleurs vives, des Asiatiques en tongs de bois et soieries brodées, ainsi que toute la gamme des physionomies de « type caucasien », ainsi que l’on qualifie désormais les « blancs ». Zigzaguant d’un amoncellement d’aliments, ou de produits divers et variés, à l’autre, chacun participe à la danse frénétique qui l’a attiré en ce lieu, au milieu d’un brouhaha infernal, constitué d’un faisceau de langues et de dialectes différents, et un air ambiant saturé par les senteurs subtiles des épices mêlées aux odeurs grasses, parfois écœurantes, de denrées tropicales trop mûres. Témoignant ainsi d’un archaïsme hérité de temps immémoriaux, l’échantillon d’humanité rassemblé en ce nouveau « Carreau du Temple » à ciel ouvert, essentiellement préoccupé de vendre, d’acheter, de soupeser, d’estimer, de marchander, de négocier, semble ne plus obéir qu’aux seules lois perverses édictées par l’ensemble des dieux babéliens du commerce ! »
©Jacques Barozzi

Pat V dit: à

@chirstiane,
Désolé de vous répondre très tardivement mais il ne s’ agit nullement d’ art naïf…on a parlé d’ art brut et d’ art singulier pour ce colloque.
Hyper occupé, je vous remettrai le lien, promis!
Pour Chardin et Rustin, il y a le  » still life « , ce qui palpite et est encore en vie malgré la pourriture des êtres et des choses. ( Pressé, j’ y reviendrai aussi.)
Enfin, une belle vente qui concerne la peinture et les lettres, Passou nous en a beaucoup parlé de Daniel Cordier, 98 ans qui vend tout ce qui lui reste. Grand ami et propagateur de l’ œuvre de Jean Dubuffet, entre autres!
https://patrimoine.lesechos.fr/investissements-plaisir/marche-art/0302271302083-la-vente-daniel-cordier-de-dubuffet-a-matta-2206874.php#

Phil dit: à

dear Baroz, vous produisez à tours de bras. Comme vous savez, le brave Renaud Camus fait de même, surtout depuis qu’il ne fornique plus. ce n’est pas votre cas bien sûr, mais parfois le discours gagne en profondeur. Reste que l’ami de Camus doit parfois bien s’ennuyer, à lui faire même la lecture dans le bain. zavez connu le Marcel de la Grande Roue de la mairie de Paris ?

christiane dit: à

@Pat V dit: 24 septembre 2018 à 11 h 24 min
Merci ! donc à bientôt !

Jazzi dit: à

« la place du Château d’Eau (l’actuelle place de la Nation) »

rectificatif : place de la République.

Jazzi dit: à

Heureux que la verrue de la place de la Concorde ait disparue, Phil…

hamlet dit: à

@Raymond : ce que vous décrivez là, nous en avons parlé l’autre jour au sujet de Musil.
le nom donné par Hegel à cette aporie, à cette impuissance, c’est conscience malheureuse, nous étions d’accord là dessus.
aussi sur le fait que cette conscience malheureuse a été traitée par des auteurs comme Proust, Nietzsche, Fondane, Svevo, Musil, Mann, Broch etc etc etc etc….
nous sommes aussi d accord sur le fait que nous sommes en 2018, et que nous avons à notre disposition l’ensemble de ces ressources, inscrite dans une temporalité remontant aux pré socratiques en passant par petrarque..

Raymond, que savons-nous sur cette question de la conscience malheureuse ? qu’avons nous retenu de ces auteurs ?

que le poids du savoir, ici incarné par la multitude des références érudites, representait l’obstacle essentiel empêchant tout lien entre l existant et l exister ? que la place de l acteur, son existence elle même rendait impossible le fait de rendre compte de sa conscience d’être, parce que la raison et le sentiment sont séparés,’ et comme l’huile et l’eau refusent de se mélanger.

parce que seule la raison permet d’écrire, comme seule la raison permet d interpréter une musique, ou peindre un tableau, seule la raison permet d exprimer un art’ parce tout est technique, et voilà bien la source du malheur !

mon problème avec Quignard n’est pas seulement le fait que nous parlons de lui comme s il était le premier a nous parler de conscience malheureuse, mon problème est autre, et vous allez peut-être m’aider à le solutionner.

au bout de quelques pages je n arrive plus à le lire comme je narrive pas à écouter plus de trente secondes Barenboim ou yoyo ma jouer du Bach : je fais une allergie au romantisme, surtout quand ça se veut interpréter de l ancien, même son sainte colombe était romantique, tout chez lui n est qu anachronisme autocentré, ces histoires de conscience malheureuse c est deja pas si simple alors si en plus on se mélange les pinceaux dans les temporalités et on n’arrive pas à se déprendre un tantinet de soi c est la cata…

hamlet dit: à

par contre la chose amusante avec Quignard c est cette place qu on lui accorde dans le paysage culturel français, comme si on l obligeait à jouer un rôle qui n est pas le sien.
très perceptible dans les articles de passou quand il parle de lui, genre « après Franco on a droit à la minute metaphysique », l article suivant devrait être saignant.

Jazzi dit: à

Renaud Camus aime beaucoup Pascal Quignard, Phil, pas vous ?

christiane dit: à

@Pat V dit: 24 septembre 2018 à 11 h 24 min
Devant les natures mortes de Chardin, (en anglais « still life ») que de sensations de bonheur visuel devant la beauté de la matière : texture, tons et couleurs mais aussi objets humbles (ustensiles de ménage, table de cuisine), formes simples, sobriété des agencements représentés, petit format (grandeur nature), austère simplicité. Parfois quelques fruits. Diderot, était fasciné par les tableaux de Chardin. «Vous venez à temps, Chardin, pour recréer mes yeux. Vous revoilà donc, grand magicien, avec vos compositions muettes».
(sauf pour la « Raie », tableau effrayant, sanguinolent et blafard, tout-à-fait à l’amble de certaines pages du dixième tome « Dernier Royaume » ou de la peinture de Rustin. Même le chat est effaré !)
Ce regard de Proust (« Rembrandt et Chardin » 1895)
http://www.roseaupensant.fr/pages/textes/textes-sur-l-art/prou.html
Pour moi, il annonce Manet, Cézanne et Morandi. Il règne une telle vie silencieuse dans ses toiles.

Phil dit: à

dear baroz, parfois un peu de mal avec les livres de Quignard souvent illisibles au débotté, sauf lorsqu’il s’attache à des lieux, comme les jardins du Marquis de la Frontière qui semblent avoir maté son goût pour l’ablatif absolu latin. Renaud Camus admire sans doute Quignard pour le chic abscons de sa prose, sorte de lignetroset de littérature, reproche fait à la sienne mais justifié. trop baisé au cours de sa longue jeunesse oisive sans connaitre ses classiques comme Casanova.

christiane dit: à

@renato dit: 24 septembre 2018 à 12 h 51 min
Aïe !

Jazzi dit: à

Moi de même, Phil, j’ai du mal avec la littérature de l’entre-soi, ne serait-ce que sous forme de fragments ou en lambeaux ! Dans le genre, je préfère le Barthes amoureux ou mythologique…

Janssen J-J dit: à

@ mon problème avec la conscience malheureuse de Quignard est autre, et vous allez peut-être m’aider à le solutionner.

Hélas, non, il n’y a pas de solution métaphysico-médicale pour vous ni pour personne. Peut-être regarder très longtemps une toile de Jacques Trophémus, en laisser s’en perdre l’impression dans les jalousies d’une aile du chateau de Chaumont, par où s’insinue l’insondable tristesse du fleuve Loire par temps d’automne. S’y concentrer ; se laisser envahir de plénitude, ne pas interpréter l’état de sa conscience. La mort heureuse viendra bien la ravir, laissons-la s’approcher dans l’infinie variété de son pas.

Jazzi dit: à

« Beauté de cette palette de gris lavande, de bleus passés et lumineux, ses ombres tendres. Un grand coloriste »

La dominante du tableau de Chardin est essentiellement beige, marron clair : du parquet, des lambris et des portes en chêne et du mantelet de ton picpus de l’enfant…

D. dit: à

Je ne sais pas de qui sont ces immondes et déprimants tableaux aux tons bleus, il me semble avoir déjà vu l’un d’eux illustrant ce blog. Berk berk berk…
Dans un musée des horreurs peut-être mais en tout cas pas de ça chez moi. D’ailleurs la femme de ménage ne voudraient plus travailler avec un machin pareil à côté d’elle. Je la connais. Et elle aurait raison.

Jazzi dit: à

C’est le bleu Bagnolet, très différent du marron Picpus, D. !

Pat V dit: à

Jacques Trophémus JJJ.

Truphémus plutôt, non?

@christiane,
http://www.actu-philosophia.com/Colloque-l-Art-brut-objet-inclassable

J’ y serais peut-être…( même si j’ y suis en permanence 😉 )

Chez Chardin, les pommes, les raisins ou les poires ( les fleurs coupées, se languissant de la mort aussi )sont blets, c’ est-à-dire détachés de leur corps nourricier, vidé de leur sang ( ah, Quignard!)déjà ancré dans la pourriture – comme chez Rustin – ce n’ est pas le bonheur christiane, on est déjà dans la phase d’ après. C’ est ce qui fait la force de la peinture de Chardin, la Raie n’ est que l’ acmé révélée de toute une œuvre.
Enfin, c’ est mon avis.

Pat V dit: à

Dans un musée des horreurs peut-être mais en tout cas pas de ça chez moi.

C’ est sûr, Rustin n’ est pas un peintre pour dessus de canapé ni de cage à serins. 😉

hamlet dit: à

@jjj, pas solutionner la conscience malheureuse, je crains qu’en effet il n’y ait pas de solution, les voies de la béatitude sont impénétrables.
je parlais de solutionner mon problème avec Quignard, pourquoi le lire ne me touche pas, alors que lire vos derniers messages m’a infiniment touché.

comme dit Phil ce n’est pas le ikea de la litterature, aller écouter une conf, au milieu de ses fans, comme des membres d’une secte dont on ne comprend pas ce qu’ils disent, c’est hyper inconfortable.

pourtant je pense faire partie de ces gens habitués à envoyer des messages dans l’espace, avec l’espoir d’obtenir un jour une réponse, les types perchés ne me dérzngent, quelques expériences m’ont même amené à les côtoyer de près ´ mais là, ces gens ils sont tellement hyper space que c est flippant.

D. dit: à

Je me suis renseigné sur Internet et ce sont les toiles d’un certain Rustine, aujourd’hui décédé. Elles sont assez peu estimées, on peut facilement s’en procurer une assez grande pour 1000 euros et des plus petites dans les 500.

Jazzi dit: à

Encore moins dans la chambre, Pat V ! Dans les toilettes, peut-être, encore faut-il y disposer d’un large mur ?

D. dit: à

D’ici ä 20 ans elles vaudront 30 balles aux puces, ou 15 le soir avant de remballer.
Les gens rigoleront en disant « t’en veux pas un beau comme ça ? Pfrrttttt.. Hurk Hurk ! « 

Pat V dit: à

Jazzi dit: 24 septembre 2018 à 14 h 24 min

Mieux vaut être seul que mal accompagné, Jazzi!
Je parle pour le tableau, bien sûr.

hamlet dit: à

il faudrait qu il fasse un jour une conf en bretagne au bord d une falaise, et qu a la fin il demande a ses fans de se jeter dans le vide, juste pour voir s ils le font.

Pat V dit: à

une assez grande pour 1000 euros et des plus petites dans les 500.

C’ est vraiment un peintre sous-estimé alors, il faut le stocker et en acheter au minimum par trois!
Il n’ est pas le seul d’ ailleurs à être sous-estimé alors que d’ autres ultra communiqués, horriblement surestimés, vont se casser la gueule. Allez voir la prochaine vente des tableaux de Daniel Cordier ( 27 septembre )annoncés pas chers, ils vont casser la baraque, je vous l’ annonce!
( Et cela, rien que par la qualité d’ origine de la collection.)

Jazzi dit: à

Il pourrait dire, hamlet :

« Ainsi André du Bouchet « offrant dans un état enfantin d’enchantement » ces deux vers à Paul Celan juste avant que le poète n’enjambe le pont Mirabeau et ne se jette dans la Seine : « Qui me croit absent, il a tort:/ Je ne le suis point, je suis mort ».

André du Bouchet est l’un des poètes préférés de WGG. De fait, je trouve que ce dernier a un faux-air de ressemblance avec le Rustin de la photo à Passou !

closer dit: à

« Je ne sais pas de qui sont ces immondes et déprimants tableaux aux tons bleus, »

Dans la même gamme, allez voir Picasso périodes bleue et rose à Orsay, D. C’est moins moche, encore que décevant. Le bleu Picasso est intermédiaire entre le bleu électrique de Klein et le bleu céleste de Simon Vouet. C’est cela qui le perd…Pas assez flamboyant et pas assez délicat. Assez commun, voire vulgaire en fait. La période rose dans les salles suivantes est plus subtile. D’abord, elle n’est pas uniformément rose comme la période bleue est quasi uniformément bleue, ce qui sent le procédé. Elle est plus nuancée, plus diverse, plus raffinée (un exploit chez Picasse).

Si vous n’avez pas peur d’une heure d’attente, allez-y, ne serait-ce que pour compléter votre vaste culture.

christiane dit: à

Jazzi dit: 24 septembre 2018 à 13 h 55 min
Tu écris :
« La dominante du tableau de Chardin est essentiellement beige, marron clair : du parquet, des lambris et des portes en chêne et du mantelet de ton picpus de l’enfant… » et tu as raison.
Et pourtant je perçois des tons rompus avec, sur la palette, de gris lavande, de bleus passés pour obtenir ces ombres tendres, ces bruns éteints et les touches de bleu lumineux du tableau (chemisier, ruban, doublure de la manche, mur du fond…). On « salit » l’orange avec sa couleur complémentaire le bleu. On « dégrade » avec des blancs, des gris. (on peut réaliser de très beaux gris colorés avec du blanc et de la terre d’ombre brûlée ou naturelle.)
Je ne connaissais pas le « ton picpus ». Où as-tu trouvé cela ?

christiane dit: à

@Pat V dit: 24 septembre 2018 à 14 h 21 min
!!!

Pat V dit: à

Si vous n’avez pas peur d’une heure d’attente

Commentaire en direct comme on dit de F. Lewino du rose et bleu sur son Facebook Le Point à 15heures, qu’ on se le dise!

Parler du bleu électrique (sic) Klein à propos de Picasso, n’ est-ce pas un anachronisme, Closer?

D. dit: à

Il n’y a pas de falaises en Bretagne, hamlet.

christiane dit: à

Pat V dit: 24 septembre 2018 à 14 h 17 min

« Chez Chardin, les pommes, les raisins ou les poires ( les fleurs coupées, se languissant de la mort aussi )sont blets, c’ est-à-dire détachés de leur corps nourricier, vidé de leur sang ( ah, Quignard!)déjà ancré dans la pourriture – comme chez Rustin – ce n’ est pas le bonheur, on est déjà dans la phase d’ après. C’ est ce qui fait la force de la peinture de Chardin, la Raie n’ est que l’ acmé révélée de toute une œuvre.
Enfin, c’ est mon avis. »

Et votre avis est étayé par un regard de philosophe. Vous avez terriblement raison.

Jazzi dit: à

« Je ne connaissais pas le « ton picpus ». Où as-tu trouvé cela ? »

Je faisais mon Quignard, Christiane, rien de plus fastoche !
Le quartier et la rue de Picpus doivent vraisemblablement leur nom au mot Pique Puce, du ton puce écrasée des manteaux des moines qui y résidaient. C’est l’une des hypothèses, celle que je préfère et retiens pour ce quartier voisin du quartier du Belair, où j’ai établi mon campement depuis près d’une vingtaine d’années.

raymond dit: à

@hamlet
pourquoi voulez-vous faire tout passer par la raison? L’intuition, l’improvisation, l’errance et surtout cette nécessité depuis Proust Kafka de tout faire passer par le « moi » (défait de tout sens)ramènent obstinément à quelque chose d’autre que la raison, ma situation approfondie devient une métaphore des autres « moi », je parle de moi au plus large et je rejoins ainsi chacun de nous.
Pascal Quignard est un antiphilosophe déclaré et ce dès les premiers ouvrages. Je ne suis et ne veux être que littérature disait déjà Kafka. Le « romantique » que vous voyez en Quignard est un terme fourre tout qui ne rend pas compte par exemple des blancs laissés par sa prose, entre deux récits, au bord d’un sentence. Il y a chez lui une obstination précieuse dans la foi qu’il entretient envers les écrivains du passé, foi dans le style, dans la respiration de chacun d’eux et donc de lui-même. Ce côté apparaît candide alors qu’il est tout le contraire, passé de l’autre côté de l’écriture, il improvise à sauts et à gambades, ce qui je le reconnais volontiers a peu à voir avec la raison mais beaucoup à voir avec notre intériorité émiettée présente. Ainsi en va-t-il également de même chez Montaigne par exemple et le jeu des siècles est ici presque indifférent. C’est moins la conscience qui est interrogée, chantée, étalée que la présence ici et maintenant, tout en jetant constamment des regards dans le rétroviseur pour s’assurer qu’il est toujours dans la bonne direction littéraire.
A ses yeux la philosophie fait partie du mode d’intégration de l’individu dans le collectif, ce qu’il a en horreur. Acharné du « moi », on le moque aisément, mais c’est un écrivain sérieux, même s’il se moque de la moquerie en jouant les précieux.

D. dit: à

Des tons pipi, vous voulez-dire ? Ou pupuce ?

christiane dit: à

Pat.V. – 14h17
Merci pour le lien.
« ces productions singulières agissent sur la pensée comme un aiguillon, aussi irritant que stimulant. Sous la bannière controversée de l’art brut, elles constituent un détour révélateur pour interroger la nature et le pouvoir de l’art. »

D. dit: à

Des hombres tendres ?

D. dit: à

L’art brut, ça veut rien dire.
J’te ramasse une canette de bière par terre et j’ai de l’art brut.

Jazzi dit: à

Les précieuses sont toujours un peu ridicules, Raymond. Et je ne suis pas sûr que la préciosité donne du style ?

Jazzi dit: à

Rien de commun entre Montaigne et Quignard, Raymond !

P. comme Paris dit: à

C’est le bleu d’une tache de Kiravy***** sur une plaque de marbre délavée à la Javel.

Jacques R. dit: à

Gratiné, le quatuor croqué par Jean Rustin. Sans doute les pensionnaires d’un EHPAD ? Rustin propose en tout cas un équivalent pictural de l’univers de Beckett . Ces quatre-là attendant manifestement un Godot qui risque de leur réserver la plaisanterie de leur faire faux-bond. Accablante vision de la condition humaine.

Paul Edel dit: à

Jazzi, Wgg fut et reste un très grand lecteur et un superbe critique de la littérature. ,C’est un bon germaniste car ses traductions sont excellentes.. ce qu’il a dit de Kafka et Prague sur ce blog est impressionnant.. Passionné, comme tout vrai lecteur. Authentique, parfois injuste comme tous les passionnés. mais ses arguments touchaient tellement juste. .ce qu’il a écrit sur Pascal, Flaubert et Claude Simon ou tant d’autres reste un modèle de précision analytique.. Il m’a appris bcp de choses. Et je l’en remercie. Il nous a offert et j’espère qu’il nous offrira à nouveau des vues originales et personnelles ; il fut magnifique et précis dans ses argumentations.. ce qui manque aujourd’hui. … Oui il s’est montré aussi caractériel violent, et brut de coffrage, offensant, et redoutable sur le problème juif, oui, oui, et alors ?.Mais il y a pire.. Désormais certains jouent sur ce blog de leur culture comme d’une massue pour humilier les autres commentateurs et c’est autrement plus grave qu’une colère de WGG..Ils s’attaquent aussi à la vie privée, à l’abri de leur pseudos. Bref, des corbeaux…. avec des termes que la modération laisse passer d’une manière odieuse. c’est assez terrible et même pénible à constater..

Paul Edel dit: à

D. dit: 24 septembre 2018 à 14 h 51 min
Vous n’êtes jamais passé au Cap Frehel…

Passou dit: à

Paul Edel :  » avec des termes que la modération laisse passer d’une manière odieuse. c’est assez terrible et même pénible à constater. »

Si je vous faisais lire un florilège de ceux que la modération a supprimés, vous seriez pour le coup vraiment horrifié. Et si, dans un second temps, je vous révélais qu’ils étaient de WGG, vous le seriez plus encore…

christiane dit: à

@raymond dit: 24 septembre 2018 à 14 h 52 min
Même si c’est destiné à un autre, je prends avec plaisir votre commentaire et j’ajouterais que chaque parution d’un de ses livres est accompagné d’un silence assourdissant ou de moqueries. Passou ne craint pas d’en faire une fête.
Souvent timide et muet, cet écrivain taciturne se tient à l’écart du monde, se livre peu mais il écrit. Et comme vous, j’aime ses livres rares.

Jazzi dit: à

Tu sais bien que je suis tout à fait d’accord avec toi, concernant WGG, Paul. En plus, on pouvait l’interroger et il répondait toujours précisément. Le côté caractériel est vraiment secondaire, pour moi.

Jacques R. dit: à

On peut s’amuser à coller une identité aux quatre affreux de Rustin. J’imagine par exemple, que, dans la salle d’attente du Jugement Dernier, Klaus Barbie, Eric Zemmour, Paul Aussaresses et Adolf Eichmann attendent d’être introduits devant le Père Eternel.

Jacques R. dit: à

Paul Edel dit: 24 septembre 2018 à 15 h 09 min
D. dit: 24 septembre 2018 à 14 h 51 min
Vous n’êtes jamais passé au Cap Frehel…

En effet. Toute cette partie de la côte Nord bretonne propose de superbes falaises du plus beau calcaire.

Jazzi dit: à

Chez Rustin, je vois surtout des autoportraits.

D. dit: à

Je vais regarder sur Google earth mais je pense que vous confondez avec la Normandie.

Jazzi dit: à

Dans le genre de nos doux frappadingues, je constate, avec inquiétude, la disparition de Giovanni Sant’Angelo des écrans de contrôle…

Janssen J-J dit: à

Me rends compte de l’impossibilité à comprendre ici les messages des uns et des autres. Le malentendu a l’air d’être une constante (sinon, une condition sine qua non de la rdl), qui permet d’aller de l’avant et de générer des milliers de messages. Mais quel champ de ruines, quand on se retourne deux minutes sur les traces de chacun.e. On se trompe… et on mesure qu’on a toujours eu tout faux sur qui sont les gens, bien meilleurs en vérité que ce à quoi les voue la pudeur de leur conscience malheureuse quand ils se haïssent plutôt que d’avouer qu’ils s’estiment d’être ainsi la tête dans le même panier ensanglanté.
Merci @14.17 pour J. Truphémus, découvert ce samedi, d’où l’écorchement patronymique. Cet artiste a peint une toile verte en 2011, datée, à côté de son nom, de l’année 20011. Il devait avoir alors dans les 89 ans. Ce qui m’a stupéfait dans cette expo hasardeuse et hasardée (probable) à lui consacrée en province profonde, fut la certitude absolue d’avoir été qq mn’ le témoin d’un pinceau quidé par une sénilité mentale quasi euphorique. Il en restait quelque chose de troublant et d’étonnamment apaisé. Comme si sa main entraînée avait toujours dominé son esprit très ralenti pour toujours reprendre le même motif. Elle peignait quelque chose dont il ignorait qu’une tache allait peut-êre saisir un spectateur à la gorge. Son récit auto-fictionnel avait du sens, dès que s’estompa la réaction primaire défensive du prolétaire, en termes de foutage de g. devant ce paquet de gris-bouillis séniles.

renato dit: à

« … à l’abri de leur pseudos. »

Désormais la modération laisse passer même l’apologie du terrorisme, alors les insultes de quelques traîne-savates anonymes ça nous fait une distraction…

Pat V dit: à

Pour le Chardin en illustration sur ce blog et que notre auteur à mis en illustration, il s’ agit encore d’ un passage mortifère, de la mort d’ une période, celle de l’ enfance – les jouets mis à bas – et la déjà lente descente vers l’ âge de raison – le livre sous le bras – une véraison cependant qui ne se renouvellera pas et qui le mène à l’ inéluctable vieillissement. L’ adolescent est  » encore en vie  » et l’ angoisse peut se lire dans le geste réprobateur de la servante ou de la mère.

D. dit: à

Oui c’est bien ce que je pensais, ce ne sont pas des falaises au Cap Fréhel. Il serait assez facile de remonter à travers les rochers.
Il y a évidemment une notion de verticalité absolue dans la falaise, que l’on ne rencontre pas en Bretagne.

D. dit: à

C’est complètement idiot de mettre de la javel sur du marbre. Mais chacun fait ce qui lui plaît, je ne suis pas ici pour polémiquer mais pour éclairer ceux qui veulent bien l’être. C’est une démarche toute différente.

Lavande dit: à

D. vous êtes un marrant, vous ! Paul Edel vit en Bretagne.

Le Cap Fréhel est un des plus beaux sites naturels de Bretagne avec 1 million de visiteurs ! Ses majestueuses falaises de grès rose culminent à 70 m au dessus la mer. Le phare du Cap, lieu chargé d’histoire est à visiter ainsi que la réserve ornithologique de la Fauconnière, la 2ème des Côtes d’Armor après celle des 7 îles. »

Janssen J-J dit: à

@Et si, dans un second temps, je vous révélais qu’ils étaient de WGG, vous le seriez plus encore

Donc, la censure du robocop a bien eu lieu pour gwg à un moment donné, et ne fut point une histoire de départ volontaire. (est-ce une analyse juste ou une surinterprétation fausse, Passoul ?).
Pour ma part, je n’ai jamais regretté le « départ » de gwg, quelle qu’en ait été la forme. Pas d’hypocrisie, STP. Je ne regrette que mon retour, mais… il faut bien comprendre que c’est pour une cause légitime : la poursuite d’une auto-fiction personnelle, au prétexte d’une addiction maladive.
Or seul.es sont « respectables » l’attitude de celles et ceux qui ont ruéssi à mettre un terme à leur bavardage à la rdl par la mort, la folie, la censure plus ou moins contournée, et la rechute perpétuellesur essais infructueux, ce qui exclut tout le reste, aux prises avec le mensonge permanent de soi-même.
(je précise qu’à mes yeux, l’usage de ce terme n’est pas un jugement de valeur hâtif, il ne fait que s’opposer à ma conception de la lucidité, débarrassée de la moindre fausse conscience, un épouvantable enfer dans un monde sans immanence ni transcendance, comme chacun sait).

Phil dit: à

seule Loulou de La Falaise était renversante

Paul Edel dit: à

Passou, vous laissez passer des attaques à ma vie privée. point barre.

CLopine dit: à

Je ne sais pas vous, mais bibi j’ai toujours un frisson quand j’ouvre (trop rarement) un livre de Quignard. Vais-je être à la hauteur ?, me demandé-je à chaque fois. Est-ce que je vais comprendre cette pensée qui emprunte des chemins non balisés -ni historiques, ni philosophiques, ni littéraires, et pourtant, c’est bourré d’histoire,de philosophie, et ça a toutes les caractéristiques de la littérature.

Perso je me sens humble devant Quignard, au point d’être inhibée : je le lis comme quand, petite, mes frères me forçaient à monter sur le grand huit. Boule au ventre et crispation des mâchoires, et puis non, j’en sortais toujours vivante, et me disant « il suffisait de se laisser aller ».

C’est la seule bonne manière, à mon sens, de lire Quignard, même si on est pas assez avancé pour le comprendre vraiment. Se laisser aller. Monter dans sa barque, comme Dante monte dans la barque de Virgile, menée par Charon. Affronter le vertige de l’érudition poussée à ce point, et en ressortir le front cerné de lauriers, pour le courage qu’il y faut, et la récompense qu’on y trouve.

Janssen J-J dit: à

@ 15.06, Wgg fut et reste un très grand lecteur et un superbe critique de la littérature.

Ne dites pas cela, P. Edel, vous savez bien que ce n’est pas vrai. Alors qu’on sent si bien votre envie première d’attaquer indirectement passoul !…
Comment ferez vous croie avoir été conveerti à ce point par tant de ses délires sur heidegger, kafka, prague, flaubert, ou simon, etc., alors qu’il était insurpassé maître dans l’art de l’imposture et de l’argument d’autorité définitif quand il était poussé à bout et incapable de pouvoir prouver sur quoi reposait son savoir. Il citait certes des milliers de références sur tout et son conraire, dont on percevait rapidement la manière très subtile dont il les avait ingérées. Car il était devenu un géant en la matière. Et tant mieux pour lui si cette antointoxication lui permettait de (sur)vivre au jour le jour. Qui pourrait lui en vouloir ?
Mais comment avez-vous pu estimer un modèle de compétence littéraire en lui ? Difficile à imaginer.

D. dit: à

On peut facilement remonter les « falaises » du Cap Fréhel sauf peut-être à un seul endroit sur une distance horizontale d’une trentaine de mètres qui en effet est verticale. Appelons si vous le voulez cette seule partie « falaise ».
Et cela constituera l’unique falaise de l’immense Bretagne à comparer aux dizaines de kilomètres de falaises de la Normandie.

Delaporte dit: à

Je ne suis pas vraiment d’accord avec PaulEdel. Ni évidemment avec renato. Ce blog doit rester un espace d’expression libre. Bien sûr, il faut effacer les abus, c’est ce que fait la modération. Pour ce qui me concerne, et pour répondre à l’infâme renato, qui voudrait que je passe à la trappe, je n’ai jamais fait ici l’apologie du terrorisme. Que ce soit bien clair pour les imbéciles qui auraient encore un doute.

renato dit: à

Don’t feed the Troll

D. dit: à

Je n’ai jamais cherché à opposer Bretagne et Normandie par ailleurs. J’ai toujours considéré cela comme des enfantillages.
Même si le joyau des joyaux, le Mont Saint-Michel, de trou bel et bien en Normandie, la Bretagne nest pas mal dans l’ensemble. L’architecture rurale bretonne est à mon sens assez supérieure à celle normande.
En revanche les bretons ont conservé pour beaucoup leur foi, c’est probablement la région française la plus chrétienne.
C’est pourquoi elle sera préservée des catastrophes qui s’annoncent. Et beaucoup chercheront à s’y réfugier dans ces temps de grande tribulations qui adviendront alors que d’autres comme la Provence et le Languedoc seront gravement touchés.

Phil dit: à

faut lâcher la grappa à pauledel

Pat V dit: à

Merci @14.17 pour J. Truphémus,JJJ.

Cela vous écorche la langue de me nommer par mon nom, vous qui tenez des fiches de renseignements sur ma soi-disant véritable identité que vous révélez publiquement et puis qui vous étripez comme un chien furieux avec le cauteleux sous Bernard Gavoty de ce blog qui a instrumentalisé vos propos à mon égard?
En tant que donneuses, vous faite bien la paire, non?
Et puis vous venez sans dignité aucune vous victimiser de maladie de cœur ici, après des flots d’ insultes tous azimuts, surtout à votre complice d’ occasion?
Mais quel guignol vous êtes, qui en prime à peur que l’ on perce son anonymat!

@Paul Edel,
Vous avez eu tort de réagir et de répondre aux insultes mais je comprends votre réaction. On a tous l’ envie immédiate de se justifier devant des tentatives d’ humiliation gratuites et malveillantes, d’ où qu’ elles viennent.
Dites-vous que qui parle anonymement de vous, parle à vos fesses pour rester poli.
Une amie italienne écrivait hier un post d’ actualité :  » Puntano il dito contro gli altri, criticano e poi danno il peggio di sé stessi. »
Laura M., je te fais la bise! 😉
Paul Edel, mon exemplaire de S. Lenz, La leçon d’ allemand, lu grâce à vous, est passé dans une vingtaine de mains. La même chose pour votre dernier auteur italien mis en article sur votre blog.
La vie est trop brève pour faire ce que l’ on aime avec ceux que l’ on aime, alors le reste…

Janssen J-J dit: à

@ j’ai toujours un frisson quand j’ouvre (trop rarement) un livre de Quignard

Je vous assure que, encore plus inhibé que vous sur ce terrain, je n’ai jamais rien ressenti de tel à l’égard de Pascal Quignard, que je lis assez régulièrement quand j’éprouve le besoin de me replonger dans un pot de cultures non balisées. Il ne ne renvoie pas à mon propre déficit d’éruditions, ou du moins, je ne ressens jamais cela. Quand je rencontre en ses pages quelque chose de bien connu de moi-même, je vois assez vite la ficelle de reliement à autre chose. Soit je m’accroche, soit je laisse tomber… Si je n’ai pas envie d’aller voir « l »autre chose (inconnue) en question ». Ca laisse un peu coi, bien sûr, mais sans aucune amertume ni sentiment d’avoir été écrasé, si je laisse tomber. Si je cherche par moi-même à saisir sa connexion en terrain inconnu, je me sens récompensé, pas par lui, PQ, mais par moi-même d’avoir eu cette curiosité. Je le gratifie seulement d’avoir été une aide utile à passer d’un champ ou d’un lexique musical à un autre. Voilà tout. Et c’est déjà immense, car je reconnais que peu d’écrivains nous permettent cela, beaucoup d’entre eux préférant ne pas être cultivés, voire à se complaire dans leur a-culturisme un poil craspouille.

Delaporte dit: à

« faut lâcher la grappa à pauledel »

Popaul manque terriblement d’humour… Quand on en manque à ce point, il ne faut pas venir sur les blogs, où l’on risque de devenir vite fait bien fait une tête de Turc. Assouplissez-vous, PaulEdel, buvez une petite gorgée de grappa, ça vous détendra…

Janssen J-J dit: à

@16.10 allons bon, au tour de PatV de pêter un cab’… Décidément c’est une épidémie sur ce blog, et c’est moi qui propagerait le virus de la paranoïa généralisée ?

1°) Cela vous écorche la langue de me nommer par mon nom. (c’est ma manière habituelle de rappeler plutôt l’heure d’intervention que le pseudo de chacun). Votre nom est PatV ou Jacques Truphémus ? Pas bien compris.

2°)

renato dit: à

D’un autre côté, les insultes de gens cachés derrière un pseudo parce qu’incapables d’assumer leurs opinions sont très valorisants.

Pat V dit: à

Je vous réponds calmement, à froid et à distance, JJJ.
Et je n’ irai pas plus loin dans cette conversation.
Renseignez-vous sur le peintre Truphémus, il en vaut la chandelle et un achat d’ une de ses toiles sûrement un bon placement.
Un grand peintre sous-estimé mais sa situation semble changer!

Janssen J-J dit: à

(suite) à PatV, donc…. de son vrai nom : Pat V.

2 – Je vous rappelle que mon « nom » n’est pas JJJ mais Janssen J-J (J-J veut dire Jean-Jacques).

3 – « des fiches sur votre véritable identité » ? Mais de quoi parlez vous, ne me confondriez-vous apparemment pas avec MM Chaloux-sous Gavoty (?) par hasrd ? Non, nous n’avons jamais été élevés ensemble.

4 – « ma victimisation indigne pour une maladie de coeur ? »… Allons bon… Mon coeur va très bien. J’ai cru faire état d’un début de dégénérescence. Et je le regrette assurément. Peu importe : chacun lit bien ce qu’il veut lire après tout, voilà bien illustrée ma thèse du malentendu permanent sur ce blog, ouh là là.

5 – « Mon complice d’occasion » (assurément une conjuration d’imbéciles, sans en avoir l’air).

6 – « quel guignol vous êtes, qui en prime à peur que l’on perce son anonymat! » Guignols, nous le sommes tous un peu, non, et c’est consonant avec l’entreprise d’autofiction collective et singularisante, non ?. Sinon, percez, percez, ne vou sprivez pas, si cela peut vous faire du bien.

D. dit: à

Du grès rose au Cap Fréhel ?
Je vais vérifier ça de plus près.
Il faut être très vigilant avec Lavande qui n’est jamais à une inexactitude-près.

Pat V dit: à

J’ ai percé un abcès pour me faire du bien JJJ. 😉
Votre identité, celles de X ou Y ne m’ intéressent en rien.
Seul me retiennent sur ce blog les sujets de Pierre Assouline qui m’ intéressent ainsi que les échanges qui en découlent directement.
La vie m’ occupe bien assez par ailleurs.
( Voyez, je partage votre point de vue sur WGG!)

D. dit: à

Eh ben paf. J’ai eu bien fait.
C’est du grès rouge, pas rose.

D. dit: à

Delaporte, si vous pouviez cesser deux minutes de valoriser renato, ça nous rendrait service. Il déteste les flatteries.

gisèle dit: à

Christiane dit :  » La Raie,tableau effrayant, sanguinolent et blafard, tout à fait à l’amble de centaines de pages du dixième tome « dernier Royaume » ou de la peinture de Rustin. Même le chat est effaré. » Quelle course poursuite! humour surréaliste à l’amble de l’image! Merci ,Christiane pour cet intermède hippique,fort amusant.

Janssen J-J dit: à

@16.53, Pat V, merci pour cette mise au point rapide, je n’en attendais pas moins de vous. Elle vous honore. Je répète avoir découvert ce peintre ce week-end et tenté d’expliquer mes réactions. Moi qui en suis au degré zéro de la peinture, j’avais d’autant apprécié votre correction orthographique. Alors imaginez la douche froide sur la suite en volée de vert bois. L’incident est clos. Cette expo Truphémus se passe à Chaumont, dasnla foulée du festival des jardins. Pas très loin de cet endroit, l’aire de la Dauneuse. Mais j’imagine que vous le savez.
https://www.truckfly.com/fr/restaurants-routier-parkings-stations-service/8695/aire-de-la-dauneuse/

Pat V dit: à

Vous avez vraiment appris le chant choral, Janssen.JJ. ?

Janssen J-J dit: à

@15.27 jazzman / « je constate, avec inquiétude, la disparition de Giovanni Sant’Angelo ».
Je n’ai pas tellement d’inquiétude, mais je l’ai également constatée. Avez-vous une hypothèse ?
Bizarre… : cette nuit, j’ai rêvé qu’aux côtés de Quignard, Georges Perec venait expliquer à l’émission d’Apostrophes le mystère de la disparition du W.

Paul Edel dit: à

janssen je persiste et signe Wgg est un grand germaniste et un superbe lecteur mais je comprends aussi que ses lectures dérangent la littérature est affaire de passion et c est bien comme ça et je comprends aussi que ses colères aient blessé mais il ne s attaquait pas à la vie privée. lui.

Janssen J-J dit: à

@ P. Edel, « je persiste et signe Wgg est un grand germaniste et un superbe lecteur »

Retenons donc vos deux opinions. Personnellement, je ne saurais juger de la première.

renato dit: à

« … mais il ne s attaquait pas à la vie privée. lui. »

Pas vrai, il y eut les attaques à Odradek, c’est vrai que c’est un être imaginaire, mais ici il avait son histoire — j’ai quelques mails de lui — ; il y eut d’autres attaques ce n’est toutefois à moi d’en parler.

Et Alii dit: à

nothomb:
, Amélie Nothomb lâche, avec le plus grand sérieux, cette énormité:

Non seulement les intellectuels sont stériles, mais – et c’est plus grave encore – je pense que ce sont des gens nuisibles. (…) Souvent le fait que des génocides deviennent possibles dans certaines contrées me semble être favorisé par le fait qu’il existe des intellectuels. (…) Ils sont très largement responsables de ce qu’ils dénoncent. »

Alexia Neuhoff dit: à

Etrange coïncidence, j’ai eu l’occasion, hier, sous un ciel de plomb et par 35°, de visiter l’excellente collection de Cérès Franco réunie dans un charmant village de l’Aude (Montolieu). Cércès Franco a semble-t-il contribué (en tant que galeriste, critique et collectionneuse) à promouvoir la peinture de J. Rustin.
http://www.collectionceresfranco.com

Delaporte dit: à

« Wgg est un grand germaniste et un superbe lecteur »

Il n’était ni l’un ni l’autre. Il arrivait souvent à bout d’arguments, notamment dans des sujets qu’il connaissait mal, et là il se mettait à insulter. Il vous faisait des courbettes, PaulEdel, et vous aussi, mais en fait c’était une grosse nullité, qui recopiait sur Internet tant et plus. Il n’apportait rien, et il était ridicule.

Delaporte dit: à

Par exemple, sur saint Paul et sur Wittgenstein, il ne maîtrisait pas du tout ces sujets. Et alors il se permettait de raconter n’importe quoi, sorte de pédant M. Je-sais-tout. C’était lamentable, et encore dans la plupart des sujets qu’il traitait. Et dire que ce type était enseignant ! On ne s’étonne plus du niveau lamentable des élèves. Lui-même s’en plaignait, ne voyant pas que la cause première de ce désastre, c’était lui !

Delaporte dit: à

la culture de Wgg était approximative, réalisée en survolant les choses. Rien n’était approfondi, c’était de l’esbroufe perpétuelle, zéro pour la question !

Claudio Bahia dit: à

Paul Edel dit: 24 septembre 2018 à 15 h 06 min
Brut de DÉcoffrage, peut-être?

Paul Edel dit: à

Delaporte, vous avez le droit de ne pas aimerce qu’a écrit WGG,mais ses analyses sur Flaubert, sur Pascal, sur Ingeborg Bachmann, sur Celan et Kafka est d’un grand lecteur.sa fureur contre Passou, si soudaine,, je ne la partage pas et je l’ai trouvée stupéfiante.je me suis dit que cela venait de quelqu’un qui n’allait pas bien. ça peut tous nous arriver. Enfin épargnez nous ce genre de phrase: »Et dire que ce type était enseignant ! On ne s’étonne plus du niveau lamentable des élèves. »quelle insulte pur tout le corps enseignant.c’est votre l’humour?

Claudio Bahia dit: à

@ « …sur une distance horizontale d’une trentaine de mètres qui en effet est verticale. » ???
c’est la distance verticale qui est horizontale? ou ce serait le contraire? dans les deux cas c’est ouvertement hermétique (pour moi)

D. dit: à

Ce soir je mange des saucisses de Francfort-moutarde, Delaporte. Avec des pommes de terre à l’eau.

D. dit: à

Claudio Bahia, au lieu de faire le malin, savez-vous que selon Wikipedia, pour être admis dans la catégorie « falaise », la formation géologique ne peut être inclinée de plus de 15 degrés, en direction opposée à la mer, par rapport à la verticale ?

Pablo75 dit: à

Pauvre Paul Edel ! Être réduit à faire l’éloge de son unique thuriféraire pour réclamer un peu de considération ici !!

D. dit: à

N’essayez pas de mamadouer, Lavande. Sachez je vous déteste et que ce n’est pas près de changer. Non mais des fois. Je vous aime bien. Et puis quoi encore ?

christiane dit: à

@gisèle dit: 24 septembre 2018 à 17 h 01 min
J’ai écrit « certaines pages » et non « des centaines de pages »
Quant à « l’amble » au lieu « d’aller de pair », si c’est tout ce que vous avez retenu de mon commentaire…

Pablo75 dit: à

Le syllogisme de la nullité:

Le nul Blabla-Widerganger admire le nul Paul Edel.
Le nul Paul Edel admire le nul Blabla-Widerganger.
Donc le nul Paul Edel admire le nul Paul Edel.

christiane dit: à

@Pat V dit: 24 septembre 2018 à 15 h 38 min
Je n’avais pas penser à cela pour le Chardin, mais pourquoi pas cet adieu à l’enfance.

Delaporte dit: à

« Enfin épargnez nous ce genre de phrase: »Et dire que ce type était enseignant ! On ne s’étonne plus du niveau lamentable des élèves. »quelle insulte pur tout le corps enseignant.c’est votre l’humour? »

Mais enfin, mon cher PaulEdel, le niveau lamentable des élèves, c’était ce dont se plaignait perpétuellement ce même Wgg. Vous ne vous rappelez plus ? Il oubliait que le prof, c’était lui ! Et voilà le travail !!!

D. dit: à

Je ne suis pas d’accord du tout avec toi, Pablo.

Lavande dit: à

Ha là là, D. Et dire que c’est vous qui êtes censé être confit en charité chrétienne !
(au passage je vous signale que Mamadou n’est pour rien dans l’affaire des falaises).

D. dit: à

Pensé à cela, Christiane. Pensé.
Il s’agit d’un passé composé.

Claudio Bahia dit: à

@ au lieu de faire le malin
excusez-moi, D; je ne faisait pas allusion à des falaises, mais à des fadaises….
et, promis, j’arrête de faire le malandro

D. dit: à

Oh le con que je fais. C’est un plus que parfait.😲

Paul Edel dit: à

Ca vous amuse Pablo , et Chaloux, d’essayer d’humilier les commentateurs jour après jour? Vous n ‘avez rien de mieux à faire? c’est cela que la culture et la littérature vous ont appris?

D. dit: à

Je ne faisaiS, Claudio. Faisais. Première personne du singulier.

Pablo75 dit: à

Mais quelle naïveté celle de ce pauvre Paul Edel ! Les analyses de Blabla-Widerganger « sur Flaubert, sur Pascal, sur Ingeborg Bachmann, sur Celan et Kafka » des analyses « d’un grand lecteur »? Oui, d’un grand lecteur de travaux publiés sur le net ou de livres de sa bibliothèque, qu’il plagiait sans vergogne. Comme ses traductions…

Pour Paul Edel les analyses littéraires d’un admirateur ne peuvent pas être des plagiats, parce que s’ils l’étaient cela voudrait dire que seuls les escrocs nuls l’admirent.

Candeur pathétique ou cynisme de mégalomane ?

hamlet dit: à

@raymond, merci pour votre réponse.

à la place de « raison » j’aurais dû écrire « connaissance »

tout passe par la connaissance, notre esprit n’appréhende les choses que par la « connaissance » que nous en avons, et quand cela échappa à notre « connaissance » nous sommes incapables d’en rendre compte, même quand nous passons du « rationnel » à « irrationnel » : c est la définition de la « conscience malheureuse ».

pour le « romantisme » = cela définit la place de l’individu par rapport au monde, le romantisme associé à l’idée moderne met l’individu (le moi) au centre, le monde devient alors une collection d’objets à sa disposition, que ce soit dans une démarche artistique ou spirituel. Quignard se place toujours dans cette perspective : le monde (peinture, musique…) tourne autour de lui,

je me souviens d un article de passou où il disait que pour Quignard le Deo Soli gloria en signature de Bach signifiait que sa composition était à la gloire de Dieu, ce qui est un contresens total dû à une vision anachronique où Bach serait à l origine ou au centre, c est là une vision à la fois moderne et romantique propre à Quignard.

hamlet dit: à

pablo d où vient ce désir d être toujours en guerre contre tous ?

un besoin de reconnaissance ?

christiane dit: à

@D. dit: 24 septembre 2018 à 18 h 26 min
Exact. Un coup de fatigue… inattention pas ignorance. Vous n’avez rien d’autre à faire ? Avec Gisèle, vous faites la paire… Feriez mieux de commenter le billet de Passou plutôt que de vous gausser des fautes d’inattention des commentateurs mais dans le fond cela ne m’étonne ni de l’un, ni de l’autre…

Paul Edel dit: à

Pablo puisque vous et Chaloux vous trainez mon oeuvre dans la boue avec une régularité métronomique ( en citant mon vrai nom, avez vous au moins le courage de donner le votre,de nom, sinon, vous n’êtes qu’un vulgaire corbeau.

D. dit: à

Si je puis me permettre de donner un avisse sur WGG :

– se passionne facilement pour tout un tas de sujets
– cherche à prouver quelque chose et peut parfois dans cette intention se rendre ridicule ou agressif
– parfois influençable
– excellente maîtrise des mécanismes d’analyse de textes, seulement ici on est pas à l’école
– beaucoup de culture dans plusieurs domaines, indéniablement. Du moins par rapport à d’autres.

Pablo75 dit: à

@ Paul Edel

« d’essayer d’humilier les commentateurs jour après jour »

Fais pas le maso: cela ne marche pas. Ici on discute, et surtout on répond aux attaques. Boxer n’est pas humilier. Et celui qui ne veut pas boxer qu’il ne monte pas sur le ring en provoquant. L’exemple d’Alexia Neuhoff l’autre jour disant que j’avais tenu des « propos monstrueux qui ressortissent du révisionnisme » parce que j’avais affirmé que Buñuel avait tourné en Espagne « Viridiana » en 1960 ou celui du malade mental qui affirmait qu’utiliser l’expression, datant de 1850, « rat de bibliothèque » est être un nazi, sont typiques des provocations auxquelles on doit faire face. Et quand à ce genre d’insultes on répond violemment et les victimes pleurnichent, c’est nous qui sommes des sadiques.

Un peu plus d’honnêteté intellectuel, s’il te plaît.

DHH dit: à

Au risque de passer pour primaire et béotienne en matière de connaissances et d’analyse littéraire ,j’avoue que WGG m’impressionnait et je regrette de ne plus le lire
Certes sa culture littéraires était riche et son regard sur le textes intelligent ;mais il m’impressionnait surtout par l’étendue « pic-de-la mirandolienne » de son savoir dans de multiples domaines , la littérature , les langues étrangères et anciennes ,l’histoire, les sciences ; même si ses connaissances paraissaient dans certains domaines parcellaires ou seulement wikipediesques il y avait quelque chose de sympathique et d’attendrissant chez lui dans ce côté Harpagon du savoir , avide et accumulateur.
Et contrairement à ce qui se dit ici, tout ce qu’il nous a livré sur ses réalisations et ses projets pédagogiques révèlent un excellent prof, soucieux d’innover, sachant faire aimer les textes à travers des rapprochements originaux. Etant moi-même du bâtiment je pense que sur ce dernier point mon jugement est plus sûr et plus fiable que les condamnations hâtives et malveillantes de gens qui n’ont aucune idée de ce que c’est que de faire comprendre et aimer des textes à des adolescents

D. dit: à

Mais j’ai commenté Christiane. Rhô la la.
J’ai commenté les peintures de Rustin.
Attention, il y a de la maitrise dedans, et elle disent quelque chose. Mais je n’en voudrais pas chez moi.
Mais je respecte, je serais incapable d’en faire autant.

Jean Langoncet dit: à

@ça peut tous nous arriver

Se faire naturaliser espagnol comme Widegrenier ?

Pablo75 dit: à

@ hamlet

« pablo d où vient ce désir d être toujours en guerre contre tous ? »

Pas contre tous. Contre les provocateurs complexés et imprudents qui m’attaquent (révise mes posts ici depuis des années et tu verras qu’on me cherche toujours – ton propre cas est clair).

Et le fait que je ne craigne pas « la bagarre » me vient de ma configuration astrale.

Et contrairement à toi, j’ai aucun besoin de reconnaissance. Celle que j’ai en Espagne me suffit amplement. Si j’avais besoin de plus j’irai m’installer là-bas et je participerais plus dans les débats culturels espagnols. Vivre ici et publier là-bas me convient très bien.

Et toi, d’où te vient ce complexe d’infériorité que tu as autant de mal à dissimuler? C’est à cause de ta condition d’Argentin exilé en France?

christiane dit: à

@DHH dit: 24 septembre 2018 à 18 h 47 min
Je porte le même jugement sur WGG et je l’avais exprimé sur le fil des commentaires il y a peu.

Pablo75 dit: à

@ Paul Edel dit: 24 septembre 2018 à 18 h 42 min

Je ne vois pas la relation qu’il y a entre la critique de ton oeuvre (ou des bêtises que tu puisses écrire ici) et notre anonymat. Si en étant un homme public, tu ne veux pas qu’on te critique, ne t’expose pas, ne viens pas ici « risquer ta réputation ». Encore une fois, si tu montes dans un ring ne te plains pas de recevoir des coups.

Alexia Neuhoff dit: à

Pablo75 dit: 24 septembre 2018 à 18 h 46 min

@ Paul Edel

« L’exemple d’Alexia Neuhoff l’autre jour disant que j’avais tenu des « propos monstrueux qui ressortissent du révisionnisme » parce que j’avais affirmé que Buñuel avait tourné en Espagne « Viridiana » en 1960  »

Non, Monsieur. Vous déformez sans vergogne mon assertion. Vos « propos monstreux » concernaient votre réponse à ma dénonciation de la censure impitoyable que Franco avait instaurée en Espagne en même temps que la dictature. Vous m’avez contredite sur l’adjectif « impitoyable », vous êtes allé jusqu’à quasiment nier qu’il y ait eu censure sous ce régime, à preuve -selon vous- le tournage par Buñuel de Viridiana. Là est la monstruosité de vos dires.

Delaporte dit: à

« Encore une fois, si tu montes dans un ring ne te plains pas de recevoir des coups. »

Je crois que PaulEdel est un homme bien élevé, qui est sensible à la goujaterie : il sait ne pas mériter qu’on soit vulgaire et ordurier à son égard. Je n’ai jamais rien lu de lui sur un blog qui méritât un tel manque de discernement.

Pablo75 dit: à

@ Alexia Neuhoff

Tu es une grosse menteuse: la preuve que tu parlais du tournage de « Viridiana » en 1960 c’est ta réponse, que je te rappelle en entier:

« Alexia Neuhoff dit: 19 septembre 2018 à 18 h 07 min

« Ça explique une bonne partie de la liberté que la littérature et l’art ont eu sous le franquisme (n’oublions pas que Buñuel a tourné en Espagne « Viridiana » en 1960). » Pablo

Vous tenez des propos monstrueux qui ressortissent du révisionnisme. Certes Buñuel a tourné le film en question à Madrid mais non sans conditions et sans susciter des controverses. Vous vous gardez bien de préciser qu’il n’a accepté la proposition du producteur qu’à condition de travailler avec la société de production du cinéaste Juan Antonio Bardem, connue pour son opposition au régime franquiste. Les opposants exilés (au Mexique notamment) y ont vu une traitrise et se sont ravisés à la projection du film. Essayez de trouver des exemples plus probants de l’esprit d’ouverture de votre Caudillo. »

Et je te rappelle aussi que je t’ai trouvé « l’exemple plus probant de l’esprit d’ouverture » du franquisme dans le thème de la culture en te racontant le cas de Buero Vallejo, qui t’a cloué le bec définitivement sur ce thème.

Paul Edel dit: à

Sur un site dédié à la culture, à la connaissance historique, philosophique,picturale, ou littéraire,un blog qui fait de la curiosité littéraire et culturelle,depuis longtemps, son identité et son originalité et voilà qu’un Pablo réduit ça à un combat de boxe,!…à un ring.. c’est la misère intellectuelle.. certaines émissions de tv en donnent déjà le pathétique spectacle. de plus quand sur « le ring « un Pablo anonyme cache courageusement son nom sous un pseudo, pour frapper un auteur connu, on voit alors le niveau d’honnêteté et de courage, avec assentiment du taulier.

Passou dit: à

Paul Edel : « Passou, vous laissez passer des attaques à ma vie privée. point barre. »

Donnez-moi les références (l’heure) que j’en juge et réagisse le cas échéant car manifestement cela m’a échappé
J’en profite pour rappeler que contrairement à une rumeur bien répandue, si Widerganger ne poste plus de commentaires depuis quelques temps, c’est sa seule volonté. Il n’en a jamais été banni comme JC et autres.

Paul Edel dit: à

Chaloux il ya quelques jours a fait allusion à ma vie privée et sentimentale mais je ne tiens pas un compte de ce genre d’attaque avec une montre devant les yeux. et je ne suis pas du genre à déposer une plainte dans un commissariat de police. j’avais une autre idée de la culture et de ce blog..Je suis déçu. que désormais les Pablo et Chaloux règnent sur leur « ring ».

Ed dit: à

« ce blog, que je lis de moins en moins, me dégoûte de plus en plus »

Miaou.

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