de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Pascal Quignard tel un voleur dans la nuit

Pascal Quignard tel un voleur dans la nuit

La vertu des livres tels que ceux du cycle Dernier royaume de Pascal Quignard est de constituer chacun une bibliothèque. Non seulement chacun est tissé de (re)lectures mais chacun renvoie in fine le lecteur à la (re)découverte d’autres livres, d’autres auteurs, d’autres univers. Ceux qui sont évoqués, sinon cités, et les invisibles qui nourrissent souterrainement la réflexion et irradient l’écriture de l’intérieur.

L’Homme aux trois lettres (192 pages, 18 euros, Grasset), titre du volume XI de ce projet océanique, au sein duquel il ne puisse avoir de point de vue contrairement à un projet panoramique, est une périphrase qui fait écho aux trois lettres par lesquelles on désignait un voleur en latin (fur, furis). Tout écrivain étant fils de ses lectures, et plus encore lorsque comme Quignard ils font profession d’être avant tout de grands lecteurs compulsifs, voués par conséquent au silence, à l’esseulement, à l’exil, à la mise à l’écart et à l’abri loin de la meute, hors de la prison de la vie sociale, dès lors qu’ils accèdent à la maturité de leur art, ils volent ; et en attendant d’oser voler, ils imitent -ainsi que l’a posé T.S. Eliot en une poignée de mots. Après avoir pris tout ce qu’il y avait à prendre chez les autres, assurés de leur appropriation et de la liberté qu’elle leur confère, ils volent enfin de leurs propres mots. A 72 ans, après avoir écrit quelques dizaines de livres, « le claquoir des Ténèbres » disaient jadis les chrétiens, Pascal Quignard s’affronte à la nature de la littérature (lire ici un extrait)

On peut disputer sans compter de ce qui prime, de la découverte du feu ou de l’invention de l’écriture. Lui a choisi et, on s’en doute, ce n’est pas le feu. Encore que tout ou presque est écriture. Entre deux dépressions (1975 et 1981), afin de conjurer le spectre de l’angoisse et de mettre à distance le désir d’ouvrir les fenêtres pour se jeter dans le vide, il s’adonnait à la tapisserie dont des caravelles en mer étaient le motif exclusif et énigmatique.

Etrangement, il fait de la lecture un impératif musulman en raison de l’injonction Iqra’ (Lis !) dont l’importance serait soulignée par son inscription comme tout premier mot du Coran. Or non seulement ceci est contesté (le livre débute par la fatiha, sourate d’ouverture, le fameux Iqra’ lancé par l’ange Gabriel à Mahomet se trouvant en fait dans le premier verset de la sourate 96 Al-‘Alaq, mais une querelle théologique a voulu lui accorder la première place…) mais il s’agit d’une invitation à lire non une bibliothèque, ou à se jeter dans l’étude universelle, mais bien à lire, proclamer, réciter les versets sacrés du grand livre incréé selon lequel  le Coran est parole éternelle de Dieu, en appelant à la prière. Difficile d’en déduire quoi que ce soit par rapport à la lecture.

Ici une évocation poignante de l’aube, vêtement de l’enfance, « ma livrée de spectacle dans la chapelle du lycée en ruine » où il servait la messe en évitant de regarder les regards à l’instant de pénétrer dans le chœur, frappant l’une contre l’autre les tablettes de buis, ses castagnettes. Premier théâtre, première ténèbre, premier butô. Là à travers l’hommage au caractère typographique du garamond un portrait de l’ami disparu, le poète Emmanuel Hocquard qui fut autrefois son éditeur artisanal. Un peu partout sa sourde fascination pour l’idée que « eros » et « littérature » soient les deux rares mots dont on ignore tout de l’origine, de l’étymologie, comme s’ils avaient surgi du néant.

Ce volume, comme la plupart des précédents, est tissé d’aphorismes, de réflexions, d’ anecdotes. Quelque part, il esquisse à peine une discrète pathologie du fragmentaire, en l’associant à tout ce qui disrupte dans notre esprit et nous fait entrevoir vide, vertige, chaos. Fragments chus à différentes époques de sa vie d’écriture, assemblés selon une mystérieuse alchimie, une logique imprévisible qu’il serait vain prétendre déchiffrer. On l’y retrouve dans ses obsessions et ses dilections, son monde intérieur hanté par le naufrage, les ruines du Havre, tout au long de l’enfance, les oiseaux d’Olivier Messiaen et la quête infinie de la source du monde. Ce n’est pas un hasard si l’exposition qui lui est actuellement consacré à la BnF s’intitule « Fragments d’une écriture ».

Nietzsche, Cicéron, Ovide, Benvéniste, Sénèque, Mallarmé, Kafka, Freud, Quintilien, Goethe et d’autres sont convoqués naturellement, entendez : sans cuistrerie, à ce banquet de mots. C’est là qu’on aura le plus de chance de trouver Celan absent. C’est parce qu’il est partout. Le poète est un invité invisible et permanent dans cette œuvre. Pascal Quignard l’a connu vers l’âge de 21 ans alors que, jeune correcteur des textes latins et grecs aux éditions Klincksieck, il avait été invité par Louis-René des Forêts à se joindre discrètement à la petite bande de glorieux ainés gravitant autour de la revue de poésie et d’art L’Ephémère que la Fondation Maeght édita à la fin des années 60. Il y avait là Michel Leiris, André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Jacques Dupin. Et Paul Celan qui demanda au nouvel arrivant de traduire  Alexandra de Lycophron de Chalcis, tragédie grecque en vers réputée pour son hermétisme.

Aussi, en refermant ce volume XI de Dernier royaume, je n’ai pu m’empêcher d’ouvrir le tout nouveau Cahier de l’Herne (253 pages, 33 euros) consacré à Paul Celan. Des contributions parfois lumineuses, souvent complexes, toujours denses, y ont été réunis par Clément Fradin, Bertrand Badiou et Werner Wögerbauer (ici le sommaire). Il est préférable d’être un familier de son oeuvre avant de pénétrer dans ce vertigineux labyrinthe d’interprétations. Outre tout ce qui y est dit de la langue et de l’imaginaire du plus grand poète de langue allemande de la seconde partie du XXème siècle, du cliché oxymorique qui nimbe son œuvre (l’obscure clarté) et de la réponse à la question « Que peut-on conclure de la genèse d’un poème ? », deux réflexions offrent indirectement des clés pour mieux comprendre la démarche de Pascal Quignard depuis qu’il écrit et y relever l’influence diffuse de Paul Celan, de la parole coupante de ce maitre du silence : l’une du traducteur Jean-Pierre Lefebvre sur ses « microlithes », ces brèves proses comme autant de petites pierres ont « la dureté d’un cristal de croissance immédiate » ; l’autre de Clément Layet sur le statut du fragment, ce morceau qui a son unité propre et qui est la vraie métrique d’une grande partie de l’œuvre de Quignard, l’art poétique atomisé des Petits traités, de Vie secrète et dont la matrice était analysée dans Une gêne technique à l’égard des fragments (Fata Morgana, 1986). Il n’y pointait pas seulement à quel point la discontinuité de l’opération de penser est bien réelle ; après avoir payé sa dette aux grands moralistes (en particulier La Bruyère), en passant par Lucrèce et son évocation des « morceaux brisés des branches des arbres des forêts », il s’attardait sur la violence de ce fragmen, de cette action de frango, briser, anéantir, mettre en pièces, qui a partie liée avec celle du klasma grec et donc du spasmos qui disloque qui renvoie à leur commune fascination pour les ruines.

En cela, Quignard est fils de Celan lequel est fils de Hölderlin, auteur toujours lu comme « principalement fragmentaire ». Ils ont en commun d’avoir récréé leur langue par le moyen de la forme brève, éclatée, apparemment disjointe. En s’appropriant les mots, ils en ont modifié le sens.

(« Exposition « Ruines » de Joseph Koudelka à la Bnf » photo Passou « Pascal Quignard, Paris, 1987 » photo de Despatin Gobeli ; « Paul Celan » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

1022

commentaires

1 022 Réponses pour Pascal Quignard tel un voleur dans la nuit

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 8h54

Quand on aime son P. Q., on ne mégote pas son plaisir à la rdl. Et on a bin le droit, hein… Voici donc l’auteur de la plus croqué de la longue histoire de l’herdélie.
« La fidélité, ça saque hier et se prouve avec le temps », qu’il aurait dit, jmb.
Personnellement, je ne crois pas trop à l’assertion suivante : « faire profession d’être avant tout de grands lecteurs compulsifs, voués par conséquent au silence, à l’esseulement, à l’exil, à la mise à l’écart et à l’abri loin de la meute, hors de la prison de la vie sociale »…
Pour cela…, il faudrait ne pas se laisser publier de son vivant tous les trois mois, Passoul !
Quelle serait la cohérence de ce propos, voyhons, s’il n’était pas un brin flagorneur ? C’est juste pour dire de ne pas exagérer non plus, si je puis me permettre. Quoikilensoie, merci de nous permettre d’aller voir autre chose. D’approfondir la tactique de Pol Morrant ? Non plus…

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 8h58

Il faudrait qu’on puisse se relire avec l’horodatage avant d’envoyer…
Mais l’a jamais voulu donner crédit à cette requête… Ché pas pourquoi, la lisibilité du commentarium y gagnerait pourtant, non ?
Par ex., JJJ, on comprend jamais rien de tout ce qu’il raconte. Pourtant, c’est toujours intéressant, quand on parvient à de défricher, debout devant son piano, les doigts pleins d’arthrose. Bàv,

Alexia Neuhoff dit: 8 novembre 2020 à 9h06

« il s’évadait entièrement du murmure de la foule des fidèles ; il se retirait du monde publique dans sa lecture silencieuse. »
Extrait offert à la lecture

Monde « publique » ?

rose dit: 8 novembre 2020 à 9h18

Il me semble que la pluie accentue les douleurs arthitriques.
Vivre ds un pays sec. Un désert ?
Les grimpeurs aussi, à force de grimper El Capitan ont des doigts plein d’arthrose.

https://www.google.com/imgres?imgurl=https%3A%2F%2Falpinemag.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2019%2F11%2Fedlinger_exertier4.jpg&imgrefurl=https%3A%2F%2Falpinemag.fr%2Fpatrick-edlinger-legende-escalade%2F&docid=32UB_NHorvWghM&tbnid=Hi2KzqJc-3XMyM&vet=1&w=637&h=960&hl=fr-FR&source=sh%2Fx%2Fim

rose dit: 8 novembre 2020 à 9h22

« Mais l’a jamais voulu donner crédit à cette requête… Ché pas pourquoi, »

Moi non plus.
Je oense qu’il a des raisons, peut-être liées à la Torah, mais nous ne le savons pas.

jazzi dit: 8 novembre 2020 à 9h32

« le statut du fragment, ce morceau qui a son unité propre et qui est la vraie métrique d’une grande partie de l’œuvre de Quignard, l’art poétique atomisé »

Autrement dit du maniérisme !

« la violence de ce fragmen, de cette action de frango, briser, anéantir, mettre en pièces, qui a partie liée avec celle du klasma grec et donc du spasmos qui disloque qui renvoie à leur commune fascination pour les ruines. »

Comme dans bombe à fragmentation ?

Jazzi dit: 8 novembre 2020 à 9h35

« En cela, Quignard est fils de Celan lequel est fils de Hölderlin »

Mais diriez-vous que Quignard est un poète, Passou, pas sûr ?

Chaloux dit: 8 novembre 2020 à 9h38

J’ai lu ce livre à sa parution. Il ne m’en reste strictement rien, et rien surtout sur « la nature de la littérature ». En lisant Quignard, je me rappelle un jugement de Vialatte sur Montherlant, regrettant que ce romain des quais et des grands boulevards n’ait écrit que pour lui-même. Avec Quignard et son Dernier Royaume, j’ai à chaque fois l’impression d’être admis à une cérémonie, toujours la même, complètement dépourvue de sens, consistant en une interminable psalmodie, rédigée en un baragouin inextricable, fabriquée avec des matériaux picorés au hasard. Lui-même doit trouver cette cérémonie très amusante, comme une invitation au cercle de la marine où on ne dirait pas aux invités qu’il leur faut impérativement porter une cravate.

Autre mystère, dans son sabir, Quignard ne parle jamais de ce dont il prétend parler: incapacité? Inconscience? Humour à froid? Qui peut le dire, et vraiment qui s’en soucie? Il manie néanmoins, de main de maître, l’affirmation gratuite.

De ce qu’il écrit, je ne sais rien, à part que, parvenu à la dernière page, je demande si c’est fini, et que je referme le livre sans plus savoir ce qu’il contient, et sans aucune envie d’y retourner. Les professeurs de collège, tout ébaubis par tant de science, et, comme dirait Nimier, les employés de sous-préfecture, seront comblés.

Errata dit: 8 novembre 2020 à 9h42

Il y a aussi des « Alpes subliment » de Rousseau qui paraissent étranges, dans ledit fragment.

Chaloux dit: 8 novembre 2020 à 9h52

Entre « l’amour des livres » et « la nature de la littérature », il y a des mondes.

Alexia Neuhoff dit: 8 novembre 2020 à 9h53

« Les Alpes sublimes de Rousseau aux crêts couverts de neige. » in extrait offert

Accord parfait.

Chaloux dit: 8 novembre 2020 à 9h56

Si quelqu’un a admirablement et définitivement parlé de la « nature de la littérature », c’est Marthe Robert, dont, curieusement, on ne rencontre plus jamais le nom. Des livres uniques et vraiment révélateurs. Une exégète extraordinaire.

Nicolas dit: 8 novembre 2020 à 10h07

Si on considère que « l’être est antérieur au néant et le fonde » Quignard peut se détendre un peu et continuer à chercher sereinement.

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 10h16

@ jzmn, (///c’est la méthode qui consiste à unifier par mieux régner ?///) toujours à jouer les mauvais coucheurs.
Voilà ce que ma science politique vous dit : Y’en a qui projettent d’unifier les deux moitiés. Et y’en a qui ont projeté de les dresser l’une contre l’autre.
Résultat … quasidem en termes de « gardiennage de pouvoir ». Ce que j’entends donner à la populasse entière ou à sa moitié, c’est d’abord ce que je veux, moi : qu’elle me garde à sa tête, coûte que croûte !
Ah, qu’on n’a pas tous ces problèmes en Russie, hein ! une démocratie qui donne le pouvoir ad vitam æternam au même. Et hop !

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 10h20

Si on ne veut pas considérer que « l’être soit antérieur au néant pour le fonder » (comme aurait répliqué Gabriel Marcel à Jean-Paul Sartre)…, Quignard n’a plus guère qu’à se ranger des voitures, au lieu de chercher en vain à sa cave Nicolas la plus proche.

DHH dit: 8 novembre 2020 à 10h24

Joli détournement d’une expression éculée ,qui devient dans le billet : »voler de ses propres mots », d’autant mieux venue qu’elle joue aussi ,compte tenu de ce qui précède, sur le jeu de mots entre les deux sens de voler

Jazzi dit: 8 novembre 2020 à 10h25

Je me souviens de mon éblouissement, du temps où j’étais lycéen en découvrant, dans la collection du livre de poche, la trilogie de Jacques Vingtras de Jules Valles. Encore un auteur qui faisait de l’auto fiction sans le savoir, récit ou roman, comme je les aime. Et je me demande si les jeunes le lisent toujours aujourd’hui ?
Notamment de sa dédicace aux lecteurs du Bachelier : « à tous ceux qui nourris de grec et de latin sont morts de faim ».
Quignard, lui, cela a fait sa fortune, ou du moins sa pelote littéraire !

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 10h27

Jadis, j’ai beaucoup aimé Marthe Robert, esseulée comme Franz Kafka. Elle le traduisait en frnaçais juste et mieux que Vialatte, David et Lortholary voire GAG. Cela dit, parler d’une « exégète extraordinaire », non, n’allons point jusque là… Evitons ce genre d’hyperboles littéraires, « l’extra-ordinaire » n’est pas l’horizon matériel de ce monde tout à fait ordinaire qui voudrait se persuader d’accéder lui-même à une spiritualité intrinsèque.

Chaloux dit: 8 novembre 2020 à 10h33

Pauvre conne de Gigi, lis roman des origines et origines du roman, en haine du roman etc. Je ne te parle pas de la traductrice, pauvre pomme, je te parle de l’exégète.

Jazzi dit: 8 novembre 2020 à 10h35

Pascal Quignard, fabricant de mignardises, ne devrait-il pas être rebaptisé Pascal Mignard !

Chaloux dit: 8 novembre 2020 à 10h37

Cette pauvre Gigi la visqueuse, qui n’a pas plus de jugement qu’un presse-purée et qui se vautre ici toute la journée, à livrer ses oracles bons pour les cabinets…

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 10h42

Evitons les clichés oxymoriques de l’obscure clarté du veuvage et remplaçons les anti-clichés du mariage par leur luminosité coruscante. Après quoi, « disruptons » tous les fragments au choeur de SGDP… Bàv jmb,

Jazzi dit: 8 novembre 2020 à 10h42

« Je me souviens de mon éblouissement » (moi)
« Jadis, j’ai beaucoup aimé » (JJJ)

Tous les dimanches matin du monde sont remplis de nostalgie !

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 10h50

« Pauvre conne ».
Je crois que vous me parlez mal, ce matin, 57. Que vous prend-il ? … Ce n’est point trop dans vos habitudes généralement exquises et courtoises. Un excès de rage mal contenu devant la victoire de Joe Biden et la survie de Manu Macron, peut-être ? Ne vous inquiétez pas, ça va vous passer, tout le monde est un peu cranté, mais le covid21 ne parviendra pas à vous terrasser, j’en suis sûr. Personne ne le souhaite icite, d’ailleurs. Pas le moment de s’envoler dans la nuit, hein. Bàv,

Jazzi dit: 8 novembre 2020 à 10h59

« +1
Bon dimanche. »

Une super cote avec la Marie, JJJ !
C’est là que les ennuis commencent…

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 11h01

Rien n’est plus facile que de faire enrager les furieux75 ou les furieuses57… Comme le disait ma mère, une sage femme : « après toi, y en aura toujours d’autres à faire enrager ! et tu pourras pas toujours t’en tokuper »… OK, mais pour l’instant, suffit de gratter au bon endroit dans la croûte spéculaire des petits PN, et l’tour est joué. Trop fastoche kèle dirait, bonne globine !
Bàv, CT : que dit votre page facebook sur l’Amérique, et/ou l’avancée de votre roman ?

Chaloux dit: 8 novembre 2020 à 11h05

Gigi, on ne te peut pas t’appeler Arthur. Tu n’es que ce que tu es, à ne plus pouvoir te souvenir de ce que tu as écrit deux heures plus tôt, à ne pas savoir de quoi on parle (Tadié et aujourd’hui Robert) mais à répondre quand même, et à répandre ici ton incompétence (Joyce), ta bêtise, ta viscosité, comme seul Blabla avait osé le faire avant toi. Sans doute la raison pour laquelle tu l’aimes tant.

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 11h06

@ jzmn, n’en soyez pas jaloux. J’ai toujours eu ma soeur à la bonne… Ne l’ai jamais déçue ni ennuyée. D’ailleurs, ne ressentez vous pas se tendresse quand elle dit « Ducon » ? Elle non plus n’aimait pas donal tompe. Nous préférons de très loin soutenir Kamala Harris. Aucun souci. Bon, je dirfile, j’ai du taf.
Bàv.

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 11h16

@ comme seul Blabla avait osé le faire avant toi

Mais, voyhons… j’en suis la réincarnation depuis sa mort, vous ne vous étiez pas aperçu 57 ?… La haine que vous lui aviez vouée naguère, cher ami, n’explique-t-elle pas à elle seule votre besoin incoercible de la voir transposée sur moij ?
Votre PN est effectivement bien ancrée, pour ne pas avoir encore compris un mécanisme aussi élémentaire, franchement ! Et 75 au pianola, ne vous en a jamais alerté ? Ni même mis la puce au zob de l’oreille ?
Les réactions de certain.es erdélien.nes m’étonneront toujours un brin, à vrai dire ! Ce qui fait le charme impayab’ de ce blog, sans nul doute.
Bàv,

Chaloux dit: 8 novembre 2020 à 11h41

Tu peux jouer les meneuses de revue, Gigi la visqueuse, ça ne prendra qu’auprès des imbéciles. Les autres verront bien.

Hurkhurkhurk!

Jibé dit: 8 novembre 2020 à 11h41

Cher Quignard
On n’a pas à choisir entre la découverte du feu et l’invention de l’écriture: sans la découverte du feu, pas de langage, car pas de réunion d’humains autour du foyer ni, sans doute (ce qui veut dire qu’il y en a encore, comme tjs en préhistoire) de mythes nécessitant un langage et des métaphores. L’écriture succède forcément au feu.
Mais ce que j’en dis…c’est très terre à terre bien sûr.
De vous, j’avais apprécié « le sexe et l’effroi », pas tout mais largement. Je vous trouve parfois imbu de citations plus que vraiment cultivé, et pas si reclus que vous le dites. Ambivalent.

puck dit: 8 novembre 2020 à 11h42

D. dit: Pablo, selon-toi quel phénomène ou conjonction astrologique correspond à l’épidémie de Covud-19 et peut-on se fait en prédire la durée et l’issue?

Pablo75 répond à D : J’ai déjà copié ici deux fois des extraits du livre de Marie Christine Dean: « Astro-logique Horoscope 2020 » (Béliveau Éditeur. Boucherville -Québec-, 2019):

« (…) Cependant, je suis prudemment optimiste aussi sur le fait que nous allons apprendre de précieuses et grandes leçons sur le monde et sur notre place dans celui-ci. Et très sincèrement, je pense que quelles que soient les circonstances résultant de cette conjoncture, nous avons assurément la capacité de les dépasser dans une nouvelle ère de compromis et d’humanisme qui libérera enfin l’Amérique des limites de notre système, mais aussi de l’inégalité financière qui étouffe notre croissance et notre capacité à véritablement entrer dans le XXIe siècle.
(…)
 »

« l’inégalité financière qui étouffe notre croissance et notre capacité à véritablement entrer dans le XXIe siècle. »

c’est pas croyable : même les étoiles sont communistes…

mon Dieu quelle tristesse, on ne peut se fier à rien dans cet univers….

Nicolas dit: 8 novembre 2020 à 11h42

Salut, chasseur au carnier plat !
À toi, lecteur, d’établir les rapports.
Merci, chasseur au carnier plat.
À toi, rêveur, d’aplanir les rapports
Char

Ça t’inspire un commentaire 3j?

Jibé dit: 8 novembre 2020 à 11h43

« Jazzi dit: à
Pascal Quignard, fabricant de mignardises, ne devrait-il pas être rebaptisé Pascal Mignard ! »

yes!

puck dit: 8 novembre 2020 à 11h46

je remets le commentaire en entier parce que ça vaut son pesant de cacahouètes, vaut mieux mourir de rire que du covid :

 »
Pablo75 dit: à

Pablo, selon-toi quel phénomène ou conjonction astrologique correspond à l’épidémie de Covud-19 et peut-on se fait en prédire la durée et l’issue?
D. dit:

J’ai déjà copié ici deux fois des extraits du livre de Marie Christine Dean: « Astro-logique Horoscope 2020 » (Béliveau Éditeur. Boucherville -Québec-, 2019):

« Comme plusieurs astrologues le savent, nous allons faire l’expérience d’un puissant stellium [amas planétaire en Conjonction dans un même secteur du ciel] en 2020, soit Jupiter conjoint à Saturne et à Pluton en Capricorne. Tout cela suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté astrologique pour de bonnes raisons. Étant un aspect planétaire rare qui peut créer une période difficile, mais comme pour tous les transits, il a également le potentiel de nous aider à changer ainsi qu’à orienter notre société dans une nouvelle direction.
[…]
Selon le thème annuel, 2020 sera une année charnière dans l’histoire de l’humanité ; et même si elle risque d’engendrer diverses situations difficiles, elle nous offrira malgré tout l’occasion de nous libérer de cette inaction et d’instaurer des changements indispensables dans notre attitude, mais également dans notre direction de vie. L’Amérique du Nord sera très vulnérable, dû à l’endroit où ce stellium se produira, et nous vivrons certainement des moments difficiles de peur et de doute. Cependant, je suis prudemment optimiste aussi sur le fait que nous allons apprendre de précieuses et grandes leçons sur le monde et sur notre place dans celui-ci. Et très sincèrement, je pense que quelles que soient les circonstances résultant de cette conjoncture, nous avons assurément la capacité de les dépasser dans une nouvelle ère de compromis et d’humanisme qui libérera enfin l’Amérique des limites de notre système, mais aussi de l’inégalité financière qui étouffe notre croissance et notre capacité à véritablement entrer dans le XXIe siècle.
[…]
En 2020, Mars ajoutera une fois encore son influence dès qu’elle prendra position au signe de Terre qu’est le Capricorne (16 février), et commencera à exercer son impact au puissant stellium Jupiter-Saturne-Pluton. En mars 2020, Mars commencera de plus en plus à appliquer son action énergique à ce stellium, ce qui lui donnera plus de pouvoir et pourra même ajouter une colère profonde à cet aspect déjà dangereux.
[…]
En 2020, le rigoureux stellium au signe du Capricorne soulèvera de sérieux aspects contradictoires, en particulier en seconde partie du mois de février, mais ces aspects difficiles se poursuivront tout au long de l’année et seront de nouveau en orbe étroit en septembre 2020. Sans aucun doute, cela créera beaucoup de peur et d’instabilité sur les marchés boursiers toute l’année, et pourrait même entraîner un fort sérieux ralentissement des marchés, voire un krach boursier possible.
[…]
En astrologie, Pluton a régence sur le pétrole, sans compter que cette planète régit aussi les marchés commerciaux. Saturne conjoint à Pluton en 2020 supprimera sévèrement les marchés pétroliers et leurs actions. […] Avec Jupiter dans le mix, nous devrions assister à de sérieuses fluctuations du prix du pétrole et des actions, similaires à celles des actions des années 1970, lorsque les marchés ont connu de violentes fluctuations.
[…]
avec Jupiter et Saturne conjoint à Pluton en 2019-2020, nous pourrions assister à une chute sévère des marchés. La période allant de 2019 à 2023 sera semée de dangers potentiels. Cela semble évident.
[…]
Notre espèce n’accepte pas facilement les modifications jusqu’à ce qu’elle soit passée par une forme de douleur ou d’inconfort. Ceci est également vrai tant pour tout individu que pour le collectif. Le quatuor Mars, Jupiter, Saturne et Pluton en aspect, ce transit soulèvera certainement des préoccupations cachées et nous mettra dans une certaine détresse. […] Alors que Jupiter est impliqué dans ce transit, il pourrait se produire quelque chose de très grave. Si tel est le cas, quels seront les effets secondaires ?
[…]
Le futur stellium de 2020 pourra créer des moments difficiles et douloureux, mais il a aussi le potentiel de nous obliger à voir enfin le monde et notre place dans une perspective plus claire et plus honnête».

Les deux fois j’ai attendu en vain les commentaires à ces textes de tous les crétins du blog dont la grande spécialité est de juger ce qu’ils ne connaissent pas, mais ils sont restés étrangement silencieux. Aucun a osé m’affirmer que c’est par hasard que l’astrologue a écrit cela en 2019.
« 

puck dit: 8 novembre 2020 à 11h49

Pablo restez comme vous êtes, surtout ne changez rien : en ces temps de grande morosité vous représentez une bouffée d’air, lire les commentaires et tomber sur un qui fasse éclater de rire, ces temps-ci, c’est un vrai bonheur.

Jibé dit: 8 novembre 2020 à 11h49

@rose
ne pas confondre arthrose et arthrite. Je n’y connais rien, mais mon toubib veut absolument me faire passer une radio du pouce pour savoir si je souffre de l’une ou de l’autre, preuve que. On peut même en déduire que le traitement est différent. Je pourrais regarder sur un site médical, mais je ne fais jamais ce genre de truc.
En tout cas, ds un de ces deux cas, l’humidité, ça aggrave les élancements, je confirme

Nicolas dit: 8 novembre 2020 à 11h50

A votre avis est ce que Quignard écrit plus des livres d’écrivains pour écrivains ou d’écrivaines pour écrivaines 3j?

Pablo75 dit: 8 novembre 2020 à 11h50

J’allais dire ce que je pense de ce livre, que j’ai trouvé très décevant. Mais tout ce que je voulais dire avait été déjà dit et bien mieux que j’aurais pu le dire:

« J’ai lu ce livre à sa parution. Il ne m’en reste strictement rien, et rien surtout sur « la nature de la littérature ». En lisant Quignard, je me rappelle un jugement de Vialatte sur Montherlant, regrettant que ce romain des quais et des grands boulevards n’ait écrit que pour lui-même. Avec Quignard et son Dernier Royaume, j’ai à chaque fois l’impression d’être admis à une cérémonie, toujours la même, complètement dépourvue de sens, consistant en une interminable psalmodie, rédigée en un baragouin inextricable, fabriquée avec des matériaux picorés au hasard. Lui-même doit trouver cette cérémonie très amusante, comme une invitation au cercle de la marine où on ne dirait pas aux invités qu’il leur faut impérativement porter une cravate.

Autre mystère, dans son sabir, Quignard ne parle jamais de ce dont il prétend parler: incapacité? Inconscience? Humour à froid? Qui peut le dire, et vraiment qui s’en soucie? Il manie néanmoins, de main de maître, l’affirmation gratuite.

De ce qu’il écrit, je ne sais rien, à part que, parvenu à la dernière page, je demande si c’est fini, et que je referme le livre sans plus savoir ce qu’il contient, et sans aucune envie d’y retourner. Les professeurs de collège, tout ébaubis par tant de science, et, comme dirait Nimier, les employés de sous-préfecture, seront comblés. »

Chaloux dit

(Je te l’ai déjà dit mais je te le répète: avec beaucoup de tes jugements sur des auteurs-compositeurs ou des livres-oeuvres musicales que tu as écrits ici, tu pourrais faire un gros livre de réflexions littéraires et musicales, bien plus intéressant que ceux de Quignard. Je ne sais pas si tu as tous les textes que tu postes ici, mais moi à ta place je commencerais à les « ramasser » et les enverrai à quelques bons éditeurs ou les publierai directement en version digitale chez Amazon – tout cela indépendamment d’autres textes ou livres que tu puisses avoir déjà écrits ou être en train d’écrire. Il suffit de trouver un bon titre et le tour est joué).

puck dit: 8 novembre 2020 à 11h51

Pablo, une dernière chose svp : n’écoutez pas tous ces niais présents ici : parlez-nous plus souvent d’ésotérisme et d’astrologie, à chaque fois que vous le faites vous devenez grandiose.

Pablo75 dit: 8 novembre 2020 à 11h53

Pascal Quignard, fabricant de mignardises, ne devrait-il pas être rebaptisé Pascal Mignard !
Jazzi dit

Excellent !

puck dit: 8 novembre 2020 à 11h54

Quignard est un auteur important, car il nous rappelle à chaque fois que nous vivons une époque charnière dans l’histoire de l’humanité ; que même si elle risque d’engendrer diverses situations difficiles, elle nous offrira malgré tout l’occasion de nous libérer de cette inaction et d’instaurer des changements indispensables dans notre attitude, mais également dans notre direction de vie.

en ce sens Quignard est un auteur précieux…

puck dit: 8 novembre 2020 à 11h57

comme j’ai 2 gamins qui travaillent dans la finance, je vais leur envoyer ce passage, je suis sûr que ça va les aider dans leur boulot :

« le rigoureux stellium au signe du Capricorne soulèvera de sérieux aspects contradictoires, en particulier en seconde partie du mois de février, mais ces aspects difficiles se poursuivront tout au long de l’année et seront de nouveau en orbe étroit en septembre 2020. Sans aucun doute, cela créera beaucoup de peur et d’instabilité sur les marchés boursiers toute l’année, et pourrait même entraîner un fort sérieux ralentissement des marchés, voire un krach boursier possible. »

Jibé dit: 8 novembre 2020 à 11h58

« Étant un aspect planétaire rare qui peut créer une période difficile, mais comme pour tous les transits, il a également le potentiel de nous aider à changer ainsi qu’à orienter notre société dans une nouvelle direction. »
moi je veux bien être un crétin de ce blog qui commente, mais que puis-je commenter de ce que j’ignore? J’ignore tout de l’astrologie, sauf qu’elle relève de l’ontologie analogiste, pré-Renaissance en occident, encore fort vive en Extrême-Orient, ontologie fondée sur les liens et flux permanents entre contingences célestes/contingences terrestres. Après, c’est une affaire de croyance. De conviction. Aucun tenant de l’ontologie rationaliste moderne n’adhère aux propos que vous rapportez. Perso, comme téfal, je n’adhère à rien.

Jibé dit: 8 novembre 2020 à 12h00

« Quignard est un auteur important, car il nous rappelle à chaque fois que nous vivons une époque charnière dans l’histoire de l’humanité ; que même si elle risque d’engendrer diverses situations difficiles, elle nous offrira malgré tout l’occasion de nous libérer de cette inaction et d’instaurer des changements indispensables dans notre attitude, mais également dans notre direction de vie. »

oh oh puck puck!!!! Démasqué, c’coup-ci!

Patrice Charoulet dit: 8 novembre 2020 à 12h01

TRUMP-BIDEN (suite)

Après la victoire de Biden, chacun a pu entendre mille commentaires à la télé ou à la radio. Ce qui m’a semblé le plus éclairant, c’est l’émission de Philippe Meyer, ce dimanche matin de 11h à midi. Le niveau d’analyse Le plus élevé, comme d’habitude, a été celui de Bujon de l’Estang, ancien major de l’ENA, ancien conseiller diplomatique de Chirac, ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis. Nicolas Baverez, expert en aronisme, a été très sérieux et lucide. Un régal !

puck dit: 8 novembre 2020 à 12h03

« Un peu partout sa sourde fascination pour l’idée que « eros » et « littérature » soient les deux rares mots dont on ignore tout de l’origine, de l’étymologie, comme s’ils avaient surgi du néant. »

pour la littérature j’en sais trop rien, mais pour l’eros il faut aller voir du côté de Schopenhauer et Spinoza : je pense que ça trouve son origine dans l’endocrinologie, qui elle-même trouve trouve sa source dans la reproduction, et donc la préservation de l’espèce.

puck dit: 8 novembre 2020 à 12h05

Jibé dit: à

« Quignard est un auteur important, car il nous rappelle à chaque fois que nous vivons une époque charnière dans l’histoire de l’humanité ; que même si elle risque d’engendrer diverses situations difficiles, elle nous offrira malgré tout l’occasion de nous libérer de cette inaction et d’instaurer des changements indispensables dans notre attitude, mais également dans notre direction de vie. »

oh oh puck puck!!!! Démasqué, c’coup-ci!
 »

ah bon ? ça m’inquiète parce que j’ai juste copié collé un extrait du commentaire de Pablo sur l’astrologie.

Jazzi dit: 8 novembre 2020 à 12h10

« Perso, comme téfal, je n’adhère à rien. »

Oui, mais il arrive toujours un moment où la poele finit par accrocher, Jibé !

Chaloux dit: 8 novembre 2020 à 12h12

Le grand et indiscutable mérite de Quignard est d’avoir fait rééditer l’édition Garnier -corrigée par le fils de l’éditeur d’origine- de Sénèque le Rhéteur (ou Sénèque le Père, ou l’Ancien), un auteur romain absolument pas reconnu à l’aune de son importance. Evidemment, aucun éditeur français n’a cru bon de reprendre ce texte magistral, reparu chez Aubier, dans une collection de poche, genre Folio où il aurait sa place bien davantage que tant de navets qui y figurent sans la moindre vergogne.

puck dit: 8 novembre 2020 à 12h16

Je ne sais pas si certains d’entre vous ont lu « Croc-Blanc » ? Au début du merveilleux roman de Jack London, est un tout petit chiot délicieux et humide. Il vient de naître. On ne peut pas vraiment dire qu’il ait « vu le jour » en naissant car la louve a mis bas tout au fond d’une grotte. Petit à petit, en l’absence de sa mère, il explore l’espace qui l’entoure à l’intérieur de la cavité tellement obscure. Le louveteau minuscule voit soudain, au fond de la caverne, comme un rectangle blanc dans la pénombre. Il se dirige vers ce « mur de lumière ». Il ne sait pas que ce « mur de lumière » s’ouvre. Que cette page de lumière permet de sortir dans la beauté du monde. Il découvre dans l’exaltation que cette paroi de lumière est un espace libre, qui se traverse, qui donne accès à un tout autre royaume que cette poche si étroite et si sombre où il était à vivre jusque-là dans la faim et le confinement. Il avance prudemment sa patte sur le rectangle de lumière.

Le mur lumineux s’ouvre.

puck dit: 8 novembre 2020 à 12h22

Jazzi dit: à

« Perso, comme téfal, je n’adhère à rien. »

Oui, mais il arrive toujours un moment où la poele finit par accrocher, Jibé !
 »

et quand elle commence à accrocher cela signifie qu’on a bouffé tout le téflon qui la protégeait.

à savoir une chaine de 8 atomes de carbone sur lesquels sont reliés entre eux des atomes de fluor.

le procès contre DuPont aura duré plus de 20 ans, ils ont fini par refilé des millions de dollars à chaque famille des employés morts de cancer, je ne sais pas si ce procès est maintenant terminé ?

puck dit: 8 novembre 2020 à 12h27

l’avocat américain qui a mené ce procès sur le teflon contre DuPont (qui lui aura bouffé toute sa carrière et sa vie) s’appelle Robert Billot, un héros comme on les aime, les ricains en ont tiré un film avec le type qui joue le rôle de Hulk : Dark Waters, un film passionnant.

Pablo75 dit: 8 novembre 2020 à 12h41

Quignard a deux problèmes qui l’empêchent d’être un écrivain important et qui sont communs à beaucoup d’écrivains « prestigieux » aujourd’hui et oubliés demain: il n’a rien à dire et il a trop publié. N’ayant aucune vision du monde il aurait dû se contenter d’être éditeur chez Gallimard, où il avait un bon poste, et de publier à la retraite 2 ou 3 petits livres avec le meilleur de tout ce qu’il a écrit.

S’il n’a pas été capable de faire cela (malgré le fait de connaître très bien la littérature et d’admirer comme il se doit beaucoup d’auteurs « à livre unique » ou presque – Marc Aurèle, Pascal, La Bruyère, Chamfort, etc) c’est parce qu’il a un gros défaut qui gâche aussi l’oeuvre de beaucoup d’autres écrivains: la vanité.

Quignard est un grand vaniteux. C’est la clé de la médiocrité de son oeuvre.

Pablo75 dit: 8 novembre 2020 à 12h51

Petit concours pour erdeliens confinés. Qui d’entre nous a écrit:

« Pascal Quignard a le magnétisme du sorcier, il faut juste soutenir le regard. »

Soleil vert dit: 8 novembre 2020 à 13h02

En lisant tous ces commentaires sur Quignard, je me souviens de discussions passionnées sur un site de littérature de genre aujourd’hui disparu. Nous n’avions pas le centième du bagage culturel déployé ici, mais nous avions eu à mon avis le mérite de poser le vrai problème. Au delà du concept douteux d’auto fiction (après tout un écrivain s’appuie sur son vécu) la vraie question est :

Peux t’on écrire un roman sans sujet ? Peux t-on écrire un texte qui ne reposerait que sur l’écriture ?

Jazzi dit: 8 novembre 2020 à 13h08

Qui d’entre nous ?

« 5 juil. 2020 … Pascal Quignard a le magnétisme du sorcier, il faut juste soutenir le regard. Marie Sasseur »

et alii dit: 8 novembre 2020 à 13h09

évidemment, nul pour évoquer christiane ;c’est dommage pour vous tous; comme je ne supporte plus les comédies des contributeurs contributrices, et que je ne leur trouve aucun esprit, je regrette cette obstination dans une « psychologie » que je crois désuète;
à tous , bonnes rencontres, bonnes lectures;
bonne suite;
je me demande parfois si Bloom a lu Zipf et s’il en a rien retenu d’intéressant pour les erdéliens;
à tous

Soleil vert dit: 8 novembre 2020 à 13h10

Marie Sasseur dit: à
« Peux t’on écrire un roman sans sujet ? »

On peux pas.

Et pourtant j’ai l’impression que Sollers ne fait que ça. Et Quignard ?

rose dit: 8 novembre 2020 à 13h21

alii dit: à
évidemment, nul pour évoquer christiane ;c’est dommage pour vous tous; comme je ne supporte plus les comédies des

Je pense à elle tous les jours et alii

Jazzi dit: 8 novembre 2020 à 13h25

« Une des caractéristiques de la littérature moderne, ce sont justement les organisations d’un récit autour d’un manque, autour d’un vide. Et ça me paraît très net dans mes trois premiers romans en particulier mais je pourrais le dire aussi de nombreux autres romans contemporains. »
Alain Robbe-Grillet

et alii dit: 8 novembre 2020 à 13h26

Zipf avait entrepris d’analyser une œuvre monumentale de James Joyce, Ulysse, d’en compter les mots distincts et de les présenter par ordre décroissant du nombre d’occurrences. La légende dit que :

le mot le plus courant revenait 8 000 fois ;SUR WIKI
pour les excités de généalogie/sociologie achkénaze
qu’ils évoquent inconsidérément sur ce blog, je rappelle le nom de Mandelbrot le père des fractales
qu’aimait Sergio je crois

B dit: 8 novembre 2020 à 13h31

Peux t’on écrire un roman sans sujet ? Peux t-on écrire un texte qui ne reposerait que sur l’écriture.

Sur une contrainte et ça donne La disparition. J’imagine que la contrainte initiale à influé sur le déroulement de l’intrigue.

Soleil vert dit: 8 novembre 2020 à 13h36

Jazzi dit: à
Ecrire un roman sans sujet n’est-ce pas déjà un sujet, Soleil vert ?

La disparition de Perec et son véritable sujet, invisible ou en creux ?

Marie Sasseur dit: 8 novembre 2020 à 13h41

@@  5 juil. 2020 … Pascal Quignard a le magnétisme du sorcier, il faut juste soutenir le regard. Marie Sasseur »

Ah, oui, je crois que cette forte impression date de 2006. L’année où Quignard avait sorti son – tres bon – roman,  » Villa Amalia ».

Ensuite, ça s’est gâté.

Pablo75 dit: 8 novembre 2020 à 13h43

la vraie question est :
Peux t’on écrire un roman sans sujet ? Peux t-on écrire un texte qui ne reposerait que sur l’écriture ?
Soleil vert dit:

Ce sont deux questions différentes.

Sur la première: c’est quoi un roman?

Sur la deuxième: c’est quoi l’écriture? Tu veux dire le style? Parce qu’il n’y a pas de texte sans écriture. C’est comme si tu demandais: peut-on boire de l’eau qui ne repose que sur de l’humidité?

B dit: 8 novembre 2020 à 13h58

Parce qu’il n’y a pas de texte sans écriture.

J’ajouterai, pas d’écriture sans les mots ( si l’on met de côté le solfège) pas de mots sans lettres, pas de lettres sans mots.

B dit: 8 novembre 2020 à 14h01

SV, mon avis est que votre question peut rester posée en ces termes. Un roman est un genre de texte.

puck dit: 8 novembre 2020 à 14h06

le livre de Quignard est chez Grasset dans la catégorie « Romans.

alors que « à gauche en sortant de l’hypermarché » de Clémentine Autin est dans la catégorie « Essais »

par contre le livre de Carlos Ghosn « le temps de la vérité » est aussi chez Grasset dans la catégorie « Romans ».

et alii dit: 8 novembre 2020 à 14h06

rose,je ne vous faisais
pas un reproche ni cherchais à savoir quoi que ce soit de quiconque,ni sur des pensées,ni sur des désirs, ni sur des rêves , ni sur des avoirs ni sur des pouvoirs;
bonne journée , bonnes conversations ,bonne musique, bons silences;

et alii dit: 8 novembre 2020 à 14h09

Au fur et à mesure
Signification : Dans la même mesure ou proportion, en même temps.

Origine : Pour mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir le « fur ». Ce fur a connu plusieurs interprétations au fil des siècles : En effet au XVIème siècle, il se définissait come étant une valeur ou un prix en puisant ses origines du terme fuer du XIIème siècle dans le même sens. Le terme mesure s’est rajouté à l’expression à la fin du XVIIème siècle, pléonasme qui est un simple héritage de la rhétorique médiévale procédé courant et à la mode dans la littérature de l’époque.

Exemple d’utilisation : Charles, dès le retour de l’Abbé d’Armailhac…..va commencer ses biographies d’illustrations cléricales, et sera payé au fur et à mesure de ce qu’il fournira.

B dit: 8 novembre 2020 à 14h11

de l’eau qui ne repose que sur de l’humidité?

Expliquez vous, ce n’est pas très compréhensible. L’eau quand elle courre, rivière, ruisseau, torrent, source peut être bue sans être contenue dans un récipient et son lit ne peut être formé d’eau. Les abysses ont un fond. L’eau ne entreposer uniquement sur elle-même. Le créateur n’a pas vu les choses comme cela. Donc je p3nse que votre question est mal posée. Boire à même la source, boire la tasse et là dans ce cas vous buvez de l’eau qui repose sur de l’eau. Vous pouvez en insistant opter pour la noyade, les poumons s’emplissent d’eau et comme nous n’avons de branchies le remplissement pulmonaire par l’eau nous délivre de la vie.

puck dit: 8 novembre 2020 à 14h12

le roman sans sujet est un roman dans lequel le sujet ne se trouve pas dans le roman, mais chez le lecteur, il découvre le sujet du roman sans sujet au plus profond de sa conscience de lecteur. Au fil des pages le sujet lui est alors révélé dans toute sa subtilité, et lorsqu’il parvient au terme de ce roman ce lecteur découvre stupéfié qu’il était lui-même le sujet de ce roman.

B dit: 8 novembre 2020 à 14h12

par contre le livre de Carlos Ghosn « le temps de la vérité » est aussi chez Grasset dans la catégorie « Romans ».

L’auteur n’y croit pas.

et alii dit: 8 novembre 2020 à 14h14

Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 zool. (Renart, éd. M. Roques, br. X, 10423); d’où 1636 « en parlant d’une personne » (Monet); 2. 1832 jeu de société (Sand, supra); 1890 jeu de cartes (DG). D’un lat. pop. *fūrittus proprement « petit voleur », dér. du lat. class. fūr « voleur »; concurrencé en a. fr. par fuiron « furet », ca 1178 (Renard, éd. M. Roques, br. I, 1622) du lat. pop. *fūrionem, acc. de fūrio, forme élargie du b. lat. fūro « id. ».

Jazzi dit: 8 novembre 2020 à 14h23

Et alors, puck, qu’est-ce qui se passe à gauche en sortant de l’hypermarché ?
Putain le suspens !

et alii dit: 8 novembre 2020 à 14h28

wiki rappelle que Zach a été traducteur:
En 1955, il publie son premier recueil de poésie (Shirim Rishonim, hébreu : שירים ראשונים) et traduit de nombreuses pièces de théâtre allemand pour le théâtre hébraïque3,4.

Membre de l’avant-garde d’un groupe de poètes qui commence à publier après l’avènement de l’État d’Israël, Zach a une forte influence sur le développement de la poésie hébraïque moderne ainsi que sur la critique – aussi bien comme traducteur que comme poète. Il se distingue des poètes israéliens de la génération des années 1950 et des années 1960 par le biais de son manifeste poétique Zeman veRitmus etsel Bergson uvaShira haModernit [Temps et rythme chez Bergson et dans la poésie moderne]5. Zach est reconnu en Israël pour ses traductions de la poésie de Else Lasker-Schüler and Allen Ginsberg6.

Son essai intitulé « Réflexions sur la poésie d’Alterman » publié dans le magazine Akhshav (Maintenant) en 1959 est un manifeste majeur pour la révolte du groupe du Likrat contre le pathos lyrique des poètes sionistes. En effet, le manifeste attaque Nathan Alterman ce qui est audacieux, ce dernier étant l’un des plus importants et estimés poètes du pays. Dans son essai, Zach décide de nouvelles règles poétiques. Ces nouvelles règles différent de celles, traditionnelles, qui règlent la rime et le mètre coutumiers de la poésie nationale de l’époque7.

De 1960 à 1967, Zach fit cours dans plusieurs institutions de l’enseignement supérieur à Tel Aviv et Haifa. De 1968 à 1979, il vécut en Angleterre et y obtint un doctorat à l’université d’Essex. Après son retour en Israël, il fait cours à l’université de Tel Aviv et est reçu comme professeur de l’université de Haifa. Il est président du groupe responsable du répertoire pour le Théâtre Ohel et le Cameri8.
un manifeste est un genre littéraire

et alii dit: 8 novembre 2020 à 14h35

je déplore que sur ce blog on ne puisse pas saluer un poète et traducteur marquant pour son temps (Nathan Zach)on vient de rejeter le post par le quel je mettais un de ses poèmes plus modestes que les déclarations des erdélien-ne-s qui se disent comme (et omniscients en achkénazes)

et alii dit: 8 novembre 2020 à 14h40

ce n’est pas en se poussant du col contre mon nom que l’on me convaincra de m’intéresser à des erdélien-ne-s et à leurs affaires érotiques dont les bases sont
« incestueuses »(familles)

et alii dit: 8 novembre 2020 à 14h48

si le burjazzy retournait au vatican,ce ne serait pas une perte pour « la pensée, l’imaginaire, l’érotisme, la poésie et l’humanité

et alii dit: 8 novembre 2020 à 14h52

il y a longtemps que l’on a vu que en écriture erdélien-ne ave H mobile, c’est tout fuhrer

et alii dit: 8 novembre 2020 à 14h56

furet à pieds noirs, traduction littérale de son nom d’origine « black footed ferret », ou encore putois américain
je préfère le furet de LYON

et alii dit: 8 novembre 2020 à 14h58

LE PUTOIS BURJAZZY/
. Sous l’effet de la frayeur ou de la douleur, il libère le contenu de ses glandes anales sous la forme d’un aérosol dont l’odeur désagréable lui a valu le nom de « puant ». Les vêtements qui en sont imprégnés sont rendus inutilisables pour au moins 24 heures tellement l’odeur en est insupportable.

et alii dit: 8 novembre 2020 à 15h01

(le putois est inscrit en France sur la liste d’espèces susceptibles d’être classés nuisibles par arrêté ministériel en date du 30 septembre 1988)

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 15h16

@ ‘Seul comme Franz Kafka’, cela fait-il partie de la possibilité d’exégèse de l’oeuvre d’une écrivaine à part entière ou de sa profonde connaissance empathique d’un écrivain dont elle eut à coeur de traduire les romans et nouvelles en français, au titre de ses aptitudes linguistiques ?
Les deux dimensions présentes chez MR seraient-elles à ce point antinomiques et vaines, Nicolas, pour pouvoir se « simagrer » de la sorte ?
Après un léger dépit…, on sent un rebond d’humour. Un décryptage à la Robert… J’ai craint que vous n’entamiez l’hymne de deux pauvres types « à la gigi », après m’avoir interpellé en me tutoyant. Je ne comprends toujours pas cette manie familière qu’affectent les nouveaux venus ou ex sous nouveaux pseudos. Pour ma part, arrogant comme je moij, je n’arrêterai jamais mon Char en si bon chemin. Mon conseil : mieux toujours vaut s’adresser aux collabo 57-75 des régimes à poigne. Le sont en général d’excellents konnoisseurs des littératures les plus progressistes des temps toubles.

et alii dit: 8 novembre 2020 à 15h19

le burjazzy n’a pas compris qu’il n’intéressait personne même avec ses velléités de poésie et que s’il cherche pour ses fantasmes ,la RDL EST SI CONFORMISTE QUE L’on plaint P.Assouline

Bloom dit: 8 novembre 2020 à 15h56

Affaire Robert Boulin : une nouvelle expertise invalide les conclusions d’une mort par noyade

Les gentils héritiers du gaullisme, tout sauf des gangsters…La droite française, pourrie jusqu’au trognon? Voyons!
Justice pour Robert Boulin!

Soleil vert dit: 8 novembre 2020 à 16h27

Debout devant ses illusions
Une femme que plus rien ne dérange
Détenue de son abandon
Son ennui lui donne le change
Que retient elle de sa vie
Qu’elle pourrait revoir en peinture
Dans un joli cadre verni
En évidence sur un mur
Un mariage en Technicolor
Un couple dans les tons pastels
Assez d’argent sans trop d’efforts
Pour deux trois folies mensuelles
Elle a rêvé comme tout le monde
Qu’elle tutoierait quelques vedettes
Mais ses rêves en elle se fondent
Maint’nant son espoir serait d’être

Juste quelqu’un de bien
Quelqu’un de bien
Le cœur à portée de main
Juste quelqu’un de bien
Sans grand destin
Une amie à qui l’on tient
Juste quelqu’un de bien
Quelqu’un de bien

Il m’arrive aussi de ces heures
Où ma vie se penche sur le vide
Coupés tous les bruits du moteur
Au-dessus de terres arides
Je plane à l’aube d’un malaise
Comme un soleil qui veut du mal
Aucune réponse n’apaise
Mes questions à la verticale
J’dis bonjour à la boulangère
Je tiens la porte à la vieille dame
Des fleurs pour la fête des mères
Et ce week-end à Amsterdam
Pour que tu m’aimes encore un peu
Quand je n’attends que du mépris
A l’heure où s’enfuit le Bon Dieu
Qui pourrait me dire si je suis

Juste quelqu’un de bien
Quelqu’un de bien
Le cœur à portée de main
Juste quelqu’un de bien
Sans grand destin
Une amie à qui l’on tient
Juste quelqu’un de bien
Quelqu’un de bien
J’aime à penser que tous les hommes
S’arrêtent parfois de poursuivre
L’ambition de marcher sur Rome
Et connaissent la peur de vivre
Sur le bas-côté de la route
Sur la bande d’arrêt d’urgence
Comme des gens qui parlent et qui doutent
D’être au-delà des apparences

Juste quelqu’un de bien
Quelqu’un de bien
Le cœur à portée de main
Juste quelqu’un de bien
Sans grand destin
Une amie à qui l’on tient
Juste quelqu’un de bien
Quelqu’un de bien

et alii dit: 8 novembre 2020 à 16h42

rien à voir avec « chauve »,mais soyez vigilants :j’ai appris des annonces de covid encore aujourd’hui
En plus de la fièvre, d’une toux sèche et d’une grande fatigue, d’autres symptômes secondaires du coronavirus viennent d’être identifiés. Il s’agit de la perte de cheveux, le symptôme des « orteils violets », une perte auditive et un hoquet insistant. On vous explique ces quatre nouveaux symptômes en détail.

Soleil vert dit: 8 novembre 2020 à 16h44

Sur la deuxième: c’est quoi l’écriture? Tu veux dire le style?

Oui, c’est quelque chose que j’ai admiré dans la forme courte (nouvelle) :

L’homme qui a perdu la mer de Théodore Sturgeon
Sous les cendres de Gérard Klein (recueil La loi du talion)

et alii dit: 8 novembre 2020 à 16h45

L’association touspartenairescovid s’est donnée comme objectif de recenser tous les Français “Covid-long”dont les symptômes de la maladie sont dits persistants car ils se poursuivent sur plusieurs mois. Cette association se présente comme « d’un genre nouveau, qui regroupe des patients, leur famille, des médecins, des chercheurs, des membres de la société civile ». Leur but est de mieux informer, prévenir, relayer et promouvoir des projets de recherche sur les symptômes persistants de la Covid-19.
https://lasanteauquotidien.com/coronavirus-covid-19/covid-19-recenser-les-malades-du-covid-long/?utm_source=fox&utm_medium=email&utm_content=sante-quot-50

Bloom dit: 8 novembre 2020 à 17h10

Sans blague…Comme plusieurs journalistes d’investigation en font l’hypothèse, le Service d’action civique (SAC) d’Achille Peretti, Charles Pasqua et Jacques Foccart aurait-il commandité l’assassinat de Robert Boulin, craignant que ce dernier ne révèle l’existence d’un réseau de fausses factures ayant pour but de financer le RPR?
La droite et les embrouilles financières, aucun rapport, un mythe, bien sûr… Les assassinats ciblés ou induits, rien à voir…Karachi, Kadhafi, hors sujet…
Bravo à Fabienne Boulin pour sa persévérance et son combat pour la justice et la vérité.

bouguereau dit: 8 novembre 2020 à 17h19

sans cabu charles pascouaa nexisterait paas..il l’avait dans la peau..willem qui vodouisait sarkozy le disait..on est hassez peu peuplé pou résumer

bouguereau dit: 8 novembre 2020 à 17h21

« l’écriture » lassouline..la « lecture »..un bon processeur fait ça huite mille fois à la nanosconde..ha cette himpérialisme phétichiss dans les mots dinsuportabe est dvenu ridicule

bouguereau dit: 8 novembre 2020 à 17h24

un qu’aime les livres est un hérudit qui diagnostic..un qu’aime les statuts est un complexé qui est diagnostiqué..ici même lassouline..au moins 50000 ans d’un homme tirant sa femme par les chveux te contemple..thinkovit

bouguereau dit: 8 novembre 2020 à 17h31

c’est pas ça j’aime bien quignard..le latiniss..jadisse dernière phalange du légat des papes et des rois..jusqu’au poignet des marchand dsoupe..phinissant gauchiss gentiment anar..hénerve un peu morand et dirfilou

bouguereau dit: 8 novembre 2020 à 17h34

quelle belle journée sacrénom..j’ai cuit un sanglier sur mon rooftop..fais un tour en hélicoptère pour consoler donald..et chus revnu faire mes 15 allée retour dans ma piscine olympique..en gros j’ai esplosé mon heure de compteur qu’il dirait dédé

bouguereau dit: 8 novembre 2020 à 17h38

quignard c’est la transvaluation des valeurs socials..et il fait lmec qu’a fait ça tout seul à son pti corps défendant..bon..un hélicoptère consomme 200l à l’heure de vol..mon suv de 3 tonnes moinsse..jvais pas la ramner sinon dédé va me sermoner

bouguereau dit: 8 novembre 2020 à 17h41

quignard y devrait houvrir une chaine youtube..’ma vie de ouf en haut de mon escabal au risque de me casser le cul’..mais voilà y va sfaire doubler par meussieu courte..hen attendant il a trouvé un ote biznèce modèle et y fait nananère a dirfilou qui doit ramer sur son ruawouaï pour tenir la distance..putain et moi jme suis cru au moi de mai!

bouguereau dit: 8 novembre 2020 à 17h47

En cela, Quignard est fils de Celan lequel est fils de Hölderlin

on scroirait dans une bédé marvel lassouline..

et alii dit: 8 novembre 2020 à 17h48

puisque Quignard es plus et mieux que mélomane, musicien, je tiens à signaler à BLOOM ET RENATO qui lit et a étudié la musique, un article qui m’a intéressée sur le wagnérisme , à partir du travail d’un critique connu américain de musique(alex ROSS);
l’auteur de cet article que je découvre impute notamment une mise en scène à la question qu’il traite :
 » La production actuelle Parsifal du Metropolitan Opera saisit ce bien en plongeant la scène dans une mer de sang. »;
l’article revient autant àu grand autrichien théoricien de la musique Heinrich Schenker) est toujours là. qu’à proust et sa recherche du temps;
je ne copie rien ici, mais mets le lien
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/richard-wagner-racism-alex-ross?utm_source=tabletmagazinelist&utm_campaign=9f5c71b8b0-EMAIL_CAMPAIGN_2020_11_06_04_31&utm_medium=email&utm_term=0_c308bf8edb-9f5c71b8b0-207086749

rose dit: 8 novembre 2020 à 17h51

50000 ans d’un homme tirant sa femme par les chveux

Bouguereau

Si je retrouvais ce western américain avec John Wayne et ???, je serais aussi contente que Clopine quand zlle a retrouvé son livre d’enfance grâce à Paul Edel.

Clopine dit: 8 novembre 2020 à 18h10

Rose, rendons à César ce qui appartient à C.P. : c’est lui qui a retrouvé « un jeune acteur », livre si mystérieux de mon enfance, c’est-à-dire le temps béni où j’y voyais clair, et où personne ne s’est avisé de me faire un mal incurable. Paul Edel, lui, avant d’être carrément énervé contre moi, m’a pourtant fait quelques cadeaux précieux, le plus précieux étant évidemment l’invitation à lire la correspondance de Flaubert, dans la pléiade… Je vous la recommande à mon tour, Rose ; pour peu que vous aimiez manipuler les mots (et c’est sans doute le cas, sinon que viendriez-vous faire dans cette galère qu’est la Rdl ?) vous en sortirez tremblante, éblouie par ce qu’on ne peut considérer autrement qu’un « feu sacré », obstiné jusqu’à la bovinerie, ardent et profond, humain quoi, et vous serez aussi et surtout très très énervée à votre tour contre ce sagouin de Gustave, qui se conduit de manière abominable avec Louise Colet…

et alii dit: 8 novembre 2020 à 18h13

SUR Une interrogation fondatrice
Un livret d’opéra peut-il être étudié en dehors de ses composantes
musicales et scéniques ? Oui, répondent Giovanna Gronda et
Paolo Fabbri lorsqu’ils décident de faire publier une anthologie
de livrets d’opéras italiens dans la prestigieuse collection littéraire des
Meridiani Mondadori en 1997 1
, acte symbolique qui n’entend pas établir
une hiérarchie de valeur à l’intérieur de l’immense production librettistique
italienne, mais veut ranger le livret aux côtés des grands chefs-d’œuvre de la
littérature. Non, rétorque le musicologue Pierluigi Pietrobelli en soulignant
«le caractère non autonome et la fonction ancillaire du livret» et la vanité
de toute tentative d’approche du livret comme texte littéraire, qu’elle soit
«esthétique, historique, linguistique, littéraire, politique, etc. 2 ».
L’interrogation est récurrente, elle n’est pas récente. Elle se pose
dès les prémisses du genre, à la fin du xvie siècle, et parcourt toute
l’histoire de l’opéra. Ainsi, quand, en 1597, à l’aube de l’affirmation du
https://excerpts.numilog.com/books/9782842922658.pdf

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 18h16

Alice COFFIN, le Génie lesbien, Grasset, 2020
C’est l’histoire de la trajectoire d’une petite fille qui, en 1978, aurait voulu naître garçon. Et qui, à 40 ans, interpelle Macron à l’Elysée pour lui dire : « c’est le République qui ne me respecte pas en tant que lesbienne. Vous, citoyen hétéro, vous avez plus de droits que moi ». C’est l’histoire d’une prise de conscience révoltée des effets désastreux de la domination masculine sur les femmes et d’un combat commun, dans un livre articulé en cinq parties : ce que lui a appris depuis 2010 la lutte au sein du mouvement La Barbe ; comment son job de journaliste des médias écoeurée la conduisit à jeter l’éponge et à devenir free-lance en fondant l’association des journalistes LGBT en 2013 ; comment elle s’efforça de déconstruire le comportement de personnalités politiques françaises préférant rester confinées en leurs placards ; comment, lors de la cofondation d’une conférence européenne lesbienne, fut lancé le slogan de LIG ; in fine, pourquoi il lui parait salutaire de déclencher « une guerre des hommes ».
Ce livre ouvre une nouvelle page la curiosité du citoyen féministe resté un brin demeuré sur les enjeux identitaires et politiques de ce « féminisme lesbien » censé se lever un peu partout dans le monde.
Il passe d’abord pour le lecteur par le besoin de se familiariser un brin avec un vocabulaire indigène (lesbosophe ; tomboy ; misandre ; placardologie , femme ou homme cis-genre ; avoir été castée ; role model ; male gaze ; mégenrée ; butch ; labrys ; non-binaires ; cousine ) ; avec des sigles nouveaux (DurEs à queer ; OUT d’or ; LIG ; Lesbian Genius ; OuiOUiOui) ; quelques mots inconnus ou néologismes (égrugées ; amarescent ; listicide ; civilisaton féminicidaire) ; des mots-valise heureux ou malheureux (misogynoir ; homoerta ; fémoriste ; papapanique) ; et un langage ‘d’jeune’ inhérent aux temps (loleur ; libero…).
Cela passe ensuite par la nécessité de se montrer comme « est » l’essayiste, démarche d’une grand honnêteté (citations extraites : « je n’ai jamais réussi à incarner la féminité » ; « mon entourage familial ne m’imposait aucune contrainte » ; « je n’ai pas choisi de ne pas adopter la féminité » ; « Je dois assumer tous les jours d’être appelée Monsieur. Ou pas » ; « tous les jours, je fais face avec mon corps à moi » ; « je ne connaissais pas la possibilité du baiser lesbien »).
Ses postes d’observation professionnels la conduisent à interroger la chape de plomb de connivence existant entre les patrons de presse français et la classe politique sur des reportages de leurs collègues « déviantes » souhaitant lever les anonymats. L’omerta resterait de rigueur sur leur déni de « la vie privée des gens » (les hommes en fait, homo ou hétéros de pouvoir et de quelques femmes de pouvoir avec lesquelles « il faut pourtant bien composer », car l’éthique féministe de l’auteure l’oblige à « ne pas les exclure, même si je veux hurler lorsqu’elles nous tapent dessus »). Ce déni serait indissociable de la seule valeur eixgée de « compétences », qui vaille. On assiste à des passages passionnants, et savoureux et douloureux sur la défense de l’imposture de la « neutralité républicaine » visant à justifier le statu quo des positions de pouvoir machistes et d’emprise sur la plupart des femmes en postion subalterne… L’auteure revient sur la mésinterprétation de la célèbre formule de F. Giroud qui ne stigmatisait en réalité que l’incompétence des hommes aux manettes. Elle détruit, à l’aide de maints exemples convaincants, les mécanismes d’atermoiement inhibiteurs empêchant la classe politique de faire advenir la loi sur la PMA par le jeu d’une confusion permanente avec la GPA. Elle justifie les raisons factuelles d’une entrée en radicalisation de la cause lesbienne, après « l’affaire MeToo », tout en documentant plutôt précisément les dessous de différents scandales de harcèlement sexuels très médiatisés. Elle estime que les lobbys lesbiens en guerre ont joué un rôle déterminant dans leur chute.
Pourquoi une « guerre des sexes » devrait-elle toujours être menée par les mouvements lesbiens, se demande Alice Coffin ? A cette question qui taraude le lecteur, elle apporte de multiples réponses déterminées : « -> parce qu’elles ont une gentillesse, une entraide et un dévouement sans limites pour les femmes vicitimes de toute nature ; -> parce que j’ai l’impression d’avoir toujours vécu en guerre, une « guerre sans monuments aux mortes » ; -> parce que, si je n’aime pas le vocabulaire guerrier, je l’utilise pour rendre visible la guerre qu’on nous cache ; -> celle où l’oppresseur ne se montre pas comme un guerrier, car il ne pourrait pas se mettre à la place de la vicitme, « puisque ça ne le fait pas souffrir » (d’après Ch. Rochefort) ; -> parce que nous devons penser par nous-mêmes et composer avec TOUTES les femmes, y compris les Signoret, Deneuve ou Sainclair… (j’ai noté la curieuse absence des Chabot et Parizot, pourtant des protoypes de journalistes et patronnes « de pouvoir » en vue, alors que les amours des mecs puissants sont joyeusement brocardés, genre Decoing/Pepy, ou autres, etc).
Pourquoi la guerre (soft) des lesbiennes dans l’intérêt général des femmes devrait-elle avoir lieu, et serait-elle toujours d’actualité, en conclusion ? -> R / « A cause de la civilisation féminicide à laquelle il faut mettre un terme (avec rappel de chiffres éloquents) -> « Parce que le féminisme n’a jamais causé aucun mort » ; -> « parce qu’une lesbienne est la rage de toutes les femmes, condensée en un point d’explosion » ; -> parce que « je sais qu’ils veulent qu’on crève » ; -> parce que « pas mal de producteurs de films sont cinglés. Ils s’autobranlent sur d’autres branlaisons de mecs » ; -> parce qu’ils comptent sur le fait que l’hétérosexualité des femmes, qui se désoleraient de n’être pas lesbiennes bien que maintes d’entre elles les fantasmeraient, s’excusant d‘aimer les mecs’, n’auraient pas encore compris que « la confusion entre le genre et l’orientation secuelle ne valait pas dire grand-chose ». Comment faire alors la guerre soft : R 1/ « à défaut de prendre les armes, il faut organiser un blocus féministe » R 2/ nous avons le pouvoir de priver les hommes de leur oxygène : les yeux et les oreilles du reste du monde »
Eh bien…, Herdéliens, voici en somme un petit livre très localisé dans son temps et son espace qui valait bien le détour et quelques prises de notes à l’arrachée… Il mérite beaucoup mieux mieux que le mépris condescendant du grand mâle blanc du prix Goncourt désormais assis dans le fauteuil d’une cousine… Pour le sociologue féministe minimal queje m’efforce d’être, un seul petit regret : comment peut-on aussi rapidement, habitué à la déconstruction des catégories sociologiques les plus apparemment figées, éviter de s’affronter à l’enchevêtrement neuronal du genre et de l’orientation sexuelle chez la majorité des femmes du monde ? Sur ce point, j’avoue avoir calé ou être resté sur ma faim, mais bon, personne n’a dit qu’il s’agissait d’un livre de science…. Et voilà bien ce qui n’a pas empêché d’être consolé au final : dans la liste des remerciements, la moité sont des hommes et au firmement, une belle place est consentie aux heureux parents Maxime et Colette, aux nombreux frères et sœurs d’Alice-André, et à l’amoureuse Youri, compagne et initiatrice…
Pourquoi ce titre de « Génie lesbien, se demandera-t-on peut-être à la rdl ? Réponse : « Sa couverture était prête quand est survenue la cérémonie des César 2020. Je ne pouvais espérer meilleure illustration de ce titre que le geste d’Adèle Haenel quittant la salle Pleyel, alors qu’on vient d’offrir le César du meilleur réalisateur à Roman Polanski. Le génie lesbien ne peut rester confiné dans une bouteille moisie du patriarcat. La rencontre entre une lesbienne et un espace aussi ritualisé par les codes des hommes que celui des César a provoqué une explosion » (p. 160) … Voili voilà, tout est dit. Merci Alice, vous m’avez mis du baume au cœur. Grâce à votre point de vue, je crois être devenu un peut-être un peu moins bête aujourd’hui.

jorge Rodriguez dit: 8 novembre 2020 à 18h33

Pablo 75:

« C’est comme si tu demandais: peut-on boire de l’eau qui ne repose que sur de l’humidité? »

C’est qu’il se prend pour Wittgenstein, ce Pablito 75…

Chaloux dit: 8 novembre 2020 à 18h38

bouguereau dit: à
quelle belle journée sacrénom..j’ai cuit un sanglier sur mon rooftop..fais un tour en hélicoptère pour consoler donald..et chus revnu faire mes 15 allée retour dans ma piscine olympique..

Romanesque bouguereau! En fait, à table, il a eu droit à une tranche de rôti de porc supplémentaire. Ensuite, les sœurs de charité lui ont donné un bain, et un bénévole municipal l’a promené une heure sur son fauteuil-pot. (Avec un petit détour par la gare du Nord?).

Hurkhurkhurk!

(Rappelons que la semaine dernière bouguereau écrivait qu’il vit dans un petit appartement).

Chaloux dit: 8 novembre 2020 à 18h48

La vieille correctrice à fessier rouge a été bien charitable d’écrire à la place de Gigi la visqueuse ce petit article (que je ne lis pas), pour faire croire qu’il serait encore capable d’effectuer ce petit exercice, ce qui n’est plus le cas depuis longtemps.

puck dit: 8 novembre 2020 à 18h58

à la question « peut-on écrire un commentaire du blogapassou sans sujet ? » la réponse est variable et incertaine, toutefois avant de l’aborder il convient de se demander « c’est quoi un commentaire de blog ? », ou plus « simplement « c’est quoi un commentaire ? », le commentateur de blog doit-il entrer dans un certain cadre pour que l’on puisse considérer ce qu’il écrit comme étant un « commentaire », et si oui comment peut-on définir ce cadre qui puisse permettre de dire en lisant un commentaire qu’il s’agit bien là d’un commentaire et non pas d’autre chose relevant d’un cadre différent, on comprend donc que la première étape de ce raisonnement consiste donc à définir ce cadre, et pour y parvenir il convient de se poser la question de savoir « qu’est-ce qu’un cadre ? », après avoir répondu à cette première question constituant les prémices prolégoménatiques di susdit développement et à partir des cocnlusions qui en découlent par déduction et par étapes successives il est ainsi possible de revenir à la question première, à question bien sûr de s’en souvenir, ce qui au stade où j’en suis arrivé n’est pas le cas.

Paul Edel dit: 8 novembre 2020 à 19h02

Aucun énervement contre vous, Clopine, abslument pas,mais admiration pour votre courage quotidien..Votre bibliothèque restera votre meilleure amie.. elle chuchotera jour et nuit dans vos moments de solidurte et de vie nue.des choses dont nous avons tous besoin.Pour l’instant, c’est Virginia Woolf,les &écrivains russes et en particulier Korneï Tchoukovski avec son « Journal » qui me tiennent compagnie. Tchoukovski raconte le laminage des grands auteurs sous Staline entre les années 30 et 50.Bonne soirée à vous.

renato dit: 8 novembre 2020 à 19h03

Ce n’est pas un fait récent, et alii. Le cult des livrets d’opéra a une longue l’histoire pop en Italie, il devient chic avec Montale qui, à propos de The Rake’s Progress de Auden ecrit que — je cite de mémoire —toute la poesie anglaise presente une tendence au livret d’opéra sans musique. À un moment Arbasino disait qu’en avion ou en train il lisait surtout de livrets d’opéra, et il dit partager cette passion avec Luigi Baldacci l’un des critiques littéraire italiens le plus significatifs du XXe siècle. Pas étonnant qu’avec de tels precedents Mondadori se soit lancé dans l’aventure.

puck dit: 8 novembre 2020 à 19h29

Jazzi dit: Et alors, puck, qu’est-ce qui se passe à gauche en sortant de l’hypermarché ?
Putain le suspens !
 »

Jazzi qu’est-ce qui se passe ? c’est une question difficile et délicate abordée ici par Chrisitne Autin, que l’on pourrait résumer en une question : « où trouver le bon interlocuteur ? ».

Christine va faire ses courses, dans un super marché, au fait de l’évolution des marchés financiers notre amie Christine sait que le supermarché dans lequel elle fait ses courses vient de voir ses bénéfices augmenter de 8% en un an.

Première question : que faire de cette information ?

à priori elle n’en sait pas grand chose, d’autont moins grand chose quand elle se retrouve devant la caissière qui fait son boulot avec tous les risques liés au Covid !

et là Christine s’interroge : doit-elle engueuler cette caissière qui par son travail et les risques qu’elle prend permet à ce groupe de la grande distribution de faire grimper ses bénéfices et les dividendes versés aux actionnaires ?

ou bien doit-elle la remercier pour son travail et son courage ?

et là notre amie Christine se pose une autre question existentielle : si par conviction politique elle cesse de faire ses courses dans ce supermarché qu’adviendra-t-il de cette caissière ?

Jazzi faut pas plaisanter avec ce genre de questionnement, c’est peut-être pas le genre de question que se pose Quignard le regard plongé dans l’horizon lointain, mais cela reste une question quelque peu flippante qui concerne tous les citoyens du monde aujourd’hui : que faire ?

Marie Sasseur dit: 8 novembre 2020 à 19h33

@elle chuchotera jour et nuit dans vos moments de solidurte et de vie nue.

Comme c’est beau, Paul, cette nuit hantée . On imagine la scène de cauchemar, on en frissonne.

puck dit: 8 novembre 2020 à 19h46

Jazzi, j’y repensais justement en relisant l’article de passou : les livres, la littérature, les auteurs, la philosophie, la culture etc… restent des objets maitrisables : Quignard écrit un livre, il est responsable de ce qu’il écrti, de ce qu’il est, comme Morand et tous les autres, c’est rassurant de pouvoir les critiquer, choisir les auteurs que l’on aime, ceux que l’on déteste etc…

sauf que cela reste un champs de l’activité humaine restreint où l’essentiel échappe aux individus.

l’impuissance politique vient du fait très simple que les politiques ne connaissent plus les interlocuteurs.

à l’image des enfilades de sociétés écrans qui se perdent on ne sait où dans le monde, les hommes n’ont plus accès et n’ont plus la main sur ce qui pourrait changer le monde : l’essentiel se passe ailleurs, dans des lieux qu’ils ne connaissent pas, où les décisions sont prises par des gens qui ne passent jamais à la télé et dont tout le monde ignore les noms.

comment, dans ces conditions, avoir l’ambition de faire de la politique ?

ce que disait pedro quand il disait qu’il était un libertaire qui ne votait plus parce que tout ça ne sert plus à rien, et aussi à l’image de Welbec qui cadre parfaitement avec cette image du monde peuplé de particules élémentaires tous des libertaires comme pedro.

que nous reste-t-il ? la possibilité de dire j’adore Quignard, ou je déteste Quignard, Morand c’est génial ou c’est un salaud.

des particules élémentaires libertaires se nourrissant de produits culturels qu’ils critiquent en imaginant que ces opinions leur donnent un certain pouvoir.

Jean Langoncet dit: 8 novembre 2020 à 20h00

@Bravo à Fabienne Boulin pour sa persévérance et son combat pour la justice et la vérité.

La justice n’est pourtant ni de droite, ni de gauche … Sa ténacité force l’admiration.

Bloom dit: 8 novembre 2020 à 20h01

Tchoukovski raconte le laminage des grands auteurs sous Staline

Poignant portrait de Ossip Mandelstam, mon frère en esprit dans « Mandelstam : mon temps, mon fauve », de Ralph Dutli, peut-être la meilleure biographie qu’il m’ait été donné de lire…

Epigramme contre Staline, extrait:

(…)
Ses gros doigts sont gras comme des vers,
Ses mots comme des quintaux lourds sont précis.
Ses moustaches narguent comme des cafards,
Et tout le haut de ses bottes luit.

Une bande de chefs au cou grêle tourne autour de lui,
Et des services de ces ombres d’humains, il se réjouit.
L’un siffle, l’autre miaule, un autre gémit,
Il n’y a que lui qui désigne et punit.

(…)

Jibé dit: 8 novembre 2020 à 20h10

@JJJ:
« Il passe d’abord pour le lecteur par le besoin de se familiariser un brin avec un vocabulaire indigène (lesbosophe ; tomboy ; misandre ; placardologie , femme ou homme cis-genre ; avoir été castée ; role model ; male gaze ; mégenrée ; butch ; labrys ; non-binaires ; cousine ) ; avec des sigles nouveaux (DurEs à queer ; OUT d’or ; LIG ; Lesbian Genius ; OuiOUiOui) ; quelques mots inconnus ou néologismes (égrugées ; amarescent ; listicide ; civilisaton féminicidaire) ; des mots-valise heureux ou malheureux (misogynoir ; homoerta ; fémoriste ; papapanique) ; et un langage ‘d’jeune’ inhérent aux temps (loleur ; libero…). »

p.tain, ça fait beaucoup. Toute spécialité a son vocabulaire et toute tribu son patois, mais dès lors qu’on veut être lu, mieux vaut traduire en amont et réserver le patois aux potes

« Pour le sociologue féministe minimal queje m’efforce d’être, un seul petit regret : comment peut-on aussi rapidement, habitué à la déconstruction des catégories sociologiques les plus apparemment figées, éviter de s’affronter à l’enchevêtrement neuronal du genre et de l’orientation sexuelle chez la majorité des femmes du monde ? Sur ce point, j’avoue avoir calé ou être resté sur ma faim, mais bon, personne n’a dit qu’il s’agissait d’un livre de science… »
je suis d’accord, encore que je ne peux me fonder que sur votre prise de notes, dont je vous remercie de les partager ici
Le problème avec ce genre (!) de bouquin, c’est que le battage fait autour et les a priori qui en découlent les rendent illisibles innocemment.
Quand j’avais lu Judith Butler, elle était encore inconnue en France, je me souviens avoir trouvé passionnante l’approche du genre, inédite ici à cette époque (environ 2000)
Avec A Coffin, on a malheureusement l’impression de
l’avoir lu son livre, déjà trop commenté.
(je ne dis pas ça pour vous JJJ, vous l’aurez compris)

Jibé dit: 8 novembre 2020 à 20h14

euh, elle s’appelle Christine? non non, Clémentine Autin (ce qui ne change rien à l’improbable question de savoir ce qui se passe à gauche, et pas à droite, en sortant de l’hyper où Annie Ernaux faisait ses courses)

Jibé dit: 8 novembre 2020 à 20h17

que faire ?

relire Lénine, qui sied à Clémentine Autin, à part le fait que, vu son époque et son genre, et vu ce que je sais de sa vie, le type était un macho patenté (pas tenté ?)

renato dit: 8 novembre 2020 à 20h19

Covid-19 et auto-certification, aux maux extrêmes, les extrêmes remèdes : ceux qui vont chez un ami et mentent sur leurs déplacements risquent 6 ans de prison. Où ça ?

et alii dit: 8 novembre 2020 à 20h53

SUR MEDIAPART/
Que cesse le calvaire de l’historien marocain Maâti Monjib!
8 NOV. 2020 PAR LES INVITÉS DE MEDIAPART BLOG : LE BLOG DE LES INVITÉS DE MEDIAPART
Alors que l’historien marocain Maâti Monjib vient d’entreprendre une nouvelle grève de la faim pour « attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le calvaire qu’il subit depuis de nombreuses années », Abdellatif Laâbi, Noam Chomsky, Gilles Perrault, Richard Falk et plusieurs personnalités expriment leur solidarité « dans le combat qu’il mène pour faire cesser le harcèlement qu’il subit, les atteintes ignominieuses à sa dignité d’homme… »

rose dit: 8 novembre 2020 à 21h04

Qui ?

« l’essentiel se passe ailleurs, dans des lieux qu’ils ne connaissent pas, où les décisions sont prises par des gens qui ne passent jamais à la télé et dont tout le monde ignore les noms. »
Des types comme Xavier Niel les Lagardère et consorts ? Bernard Arnault tous ceux là ?

rose dit: 8 novembre 2020 à 21h17

Clopine

C vrai CP est intervenu avec brio.
Comme d’hab.
Nous étions tous sincèement émus avec vous Clopine de vos retrouvailles.

Nota bene : hors celui qui conduit au tombeau, le mal n’est pas incurable. Sursum corda.

Janssen J-J dit: 8 novembre 2020 à 21h28

@ Jicé, pour ma part, j’en avais pas trop entendu de commentaires, hormis Bruckner avouant ne pas l’avoir lu. Et puis, je voulais voir par moi-même… Bien sûr Jibé nous avons pratiqué Butler (au moment de la sortie du bTrouble dans le genre en français), puis avec les théoriciennes queer (j’eus plus de mal avec Eve Kosofski-Sedgwick, une autre grande étape sur ce chemin de la connaissance). Je me demande si vous avez été préservé des ravages de la montée des gender studies au CNRS parmi toute une génération montante de jeunes collègues à Paris et Montréal, parallèlement à la montée de la politically correctness avec laquelle il a fallu composer dans nos attitudes et remises en questions personnelles, puis avec les débats homériques sur l’écriture inclusive et tant d’autres choses du même acabit, nécessaires à nous révolutionner des réflexes paresseux de vieux soixante-huitards inachevés. Oui, nous aovns dû réviser nos fondamentaux beauvoiriens et nous adapter…, et ceal continue. Je ne regrette pas d’avoir pris des notes sur défense enragée de cette jeune lesbienne découvrant un monde laid et voulant le détruire au plus vite. Je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir perdu mon temps avec elle, il me semble avoir découvert quelques choses d’un peu nouvelles. Voilà pourquoi j’ai voulu les faire partager, sachant que pas grand monde d’icite n’irait s’emm… à lire cela, comme Jzmn se sacrifie à se coltiner un film par jour pour l’intérêt général de la rdl. Car qui irait lire en entier des livres de « ce genre » aujourd’hui ? Cela m’arrive, soutenu un brin par l’espoir qu’on n’en dirait pas trop n’importe quoi… Et c’est sans compter des tas de petits détails annexes dans le texte passés sous silence, qui rendent ce témoignage paradoxalement émouvant voire attachant.
Merci Jibé & Jzmn d’avoir lu ces notes anodines et pour votre réaction. Passons maintenant à autre chose de plus fédérateur. Je reconnais que le rayon « essai et témoignages militants » n’est pas trop le genre de la maison… Mais où fourguer ça ailleurs par les temps qui courent, me suis-je dit, hein ? Chez Passoul, notre indulgence, à son crédit…
Bàv,

rose dit: 8 novembre 2020 à 21h34

Jznssen J-J

Je viens de lire votre critique du génie lesbien de Alice Coffin.
Elle paraît laudative si on surmonte l’obstacle des néologismes et autres appropriations de la langue.

Pas tentée.
Dslée.
Ce n’est pas lié à votre critique.

et alii dit: 8 novembre 2020 à 21h54

SAUF erreur , Etienne Klein raconte(vidéo) sa recherche de MAJORANA a été pour lui un moment de son questionnement sur ce qui caractérise « le génie » et qui autorise à parler de génie

Jibé dit: 8 novembre 2020 à 22h19

« il a fallu composer dans nos attitudes et remises en questions personnelles, puis avec les débats homériques sur l’écriture inclusive  »
oh oui, j’ai fait avec. Parfois en réelle sympathie, parfois par lassitude. Souvent avec un réel intérêt pour un chgt en train de s’accomplir (bien que préparé de longue date). Jamais été soixante-huitard car chouia trop jeune, mais quand même bien le genre de garçon qui croit faire de son mieux et…bref… Pour ce qui concerne Alice Coffin, ce côté enragé se comprend, c’est l’expérience d’une vie. Ce que je constate surtout grâce à vous, et qui me donne envie d’aller voir de plus près, c’est le vrai travail accompli par cette auteure (puisqu’il le faut, fautons) qui mérite lecture il me semble. Merci encore.

Jibé dit: 8 novembre 2020 à 22h28

@et alii
Etienne Klein raconte (et m’a révélé) le génie de Majorana, un » physicien absolu ». Etonnant en effet.

-rien à voir, évidemment, sauf étymo., avec le « génie lesbien » tel qu’entendu par A Coffin, comme chacun sait

D. dit: 8 novembre 2020 à 22h28

Je n’ai jamais eu de sympathie pour lénine, mais j’aime bien Trotsky, que Staline a réussi à poursuivre et assassiner jusqu’aux confins du Mexique.
Lénine n’était pas méchant mais froid et gravement inconséquent.
Trotsky était beaucoup plus chaleureux et refléchi dans ses actes.

JiCé..... dit: 9 novembre 2020 à 7h21

Lundi 9 novembre 2020, 8h18, 16°

Chouette ! Bonne nouvelle ! Un nouveau JC qui apparait pour défendre cette franchiasse d’opinion, si rare en ces lieux prestigieux où règne la plus dégoutante perversité qui soit au monde : la littéraire !

Soleil vert dit: 9 novembre 2020 à 7h50

@et alii
Etienne Klein raconte (et m’a révélé) le génie de Majorana, un » physicien absolu ». Etonnant en effet.

Passionnant

Janssen J-J dit: 9 novembre 2020 à 8h34

Hep !… génie physicien et génie lesbien, ça rime quand même un brin… Non ?

Janssen J-J dit: 9 novembre 2020 à 8h38

Croyez-vous que ce papier de l’Express sera bintôt intégralement forwardé sur la rdl, rôz et/ou PA ? C’est qu’on n’est point abonné, dame, mankrépuq…

Jazzi dit: 9 novembre 2020 à 8h51

« Le romancier portugais Antonio Lobo Antunes, 78 ans, va avoir « son » musée, consacré à sa vie et son oeuvre, dans le quartier de Benfica à Lisbonne où il est né. »

Avril au Portugal ?

ANTONIO LOBO ANTUNES

Mythologie au crochet

Œuvre majeure d’un auteur majeur de la littérature contemporaine portugaise, Le cul de Judas, d’Antonio Lobo Antunes nous ramène à l’époque du régime salazariste finissant et de ses ultimes guerres coloniales. Ce récit romanesque est constitué d’un long monologue en forme d’abécédaire : dans un bar de nuit de Lisbonne, un homme aborde une femme assise à la table voisine. Ils boivent, tandis qu’il lui raconte, dans le détail, ponctué de considérations sur sa jeunesse bourgeoise lisboète et sur ses difficultés avec les femmes, son expérience traumatisante en tant que médecin en Angola. Ici, à la douce intranquillité pessoienne, succède le livre du désenchantement le plus total ! Après que le narrateur, âgé d’une quarantaine d’années, tel Antonio Lobo Antunes au moment de la rédaction du livre, se soit plaint de sa calvitie naissante auprès de sa voisine compatissante et muette, il retrouve la singularité de son ton, qui n’est pas sans évoquer le Bardamu du Voyage au bout de la nuit.

« Pourtant, à l’époque dont je vous parle, j’avais des cheveux, bien que ratiboisés selon le règlement, courts ou cachés dans la soucoupe du béret militaire, et je descendais de Luanda à Nova Lisboa, en direction de la guerre, au milieu d’incroyables horizons sans limites. Comprenez-moi : je suis l’homme d’un pays étroit et vieux, d’une ville noyée dans les maisons qui se multiplient et se reflètent mutuellement dans leurs façades d’ « azulejos » et dans l’ovale des bassins, et l’illusion d’espace que je connais ici, à Lisbonne, parce que le ciel est fait de pigeons tout proches, se réduit à une maigre portion de fleuve, serrée entre les tranchants des angles des maisons et traversée obliquement, dans un transport héroïque, par le bras de bronze d’un navigateur. Je suis né, j’ai grandi dans un univers étriqué de crochet, crochet de ma grand-tante et crochet du gothique manuélin ; dès l’enfance on a fait de ma tête un filigrane, on m’a habitué à la petitesse du bibelot, on m’a interdit le chant IX des « Lusiades »* et on m’a depuis toujours appris à dire adieu avec mon mouchoir, au lieu de partir. On m’a policé l’esprit, bref, on a réduit ma géographie à des problèmes de fuseaux horaires, à des calculs d’employé de bureau dont la caravelle destinée à aborder les Indes s’est métamorphosée en une table de formica avec, dessus, une éponge pour mouiller les timbres et la langue. Vous est-il déjà arrivé de rêver, les coudes sur une de ces horribles tables, et de terminer la journée dans un troisième étage du Campo de Ourique ou de la Povoa de Santo Adrião à écouter pousser votre propre barbe pendant les longues soirées vides. Avez-vous déjà souffert la mort quotidienne de vous réveiller tous les jours auprès de quelqu’un que vous détestez tièdement ? Aller tous les deux en voiture au travail, les yeux cernés de sommeil, lourds de déception et de fatigue anticipées, sans mots, ni sentiments, ni vie ? Alors imaginez que, brusquement, sans avertir, tout ce monde en diminutif, tout ce réseau de tristes habitudes, toute cette mélancolie réduite à des presse-papiers dans lesquels une neige monotone se renverse, tout s’évapore, les racines qui vous accrochent à des résignations de coussin brodé, disparaissent, les liens qui vous attachent à des gens qui vous ennuient se brisent, et vous vous réveillez dans une camionnette pas très confortable, c’est sûr, et pleine de bidasses, c’est vrai, mais qui circulent dans un paysage inimaginable où tout flotte, les couleurs, les arbres, les contours gigantesques des choses, le ciel qui ouvre et ferme sur de grands escaliers de nuages dans lesquels le regard trébuche et tombe sur le dos comme un grand oiseau extasié.
Néanmoins, de temps en temps, le Portugal réapparait au bord de la route, sous la forme de petites bourgades, dans lesquelles de rares blancs, devenus translucides de paludisme, essayaient désespérément de recréer des banlieues de Lisbonne perdues, collant des hirondelles de faïence entre les fenêtres ou suspendant des lanternes de fer forgé sous les auvents des portes : qui sème des églises pendant des siècles finit, inévitablement, par placer des vases avec des fleurs en plastique sur les frigos, de la même façon que Tolstoï, moribond, répétait, sur le drap, de ses doigts aveugles l’acte d’écrire, à cette différence près que nos phrases se résument à des bienvenues sur des « azulejos » et à un mot d’accueil décoloré sur le paillasson de l’entrée. Jusqu’à ce qu’à la fin du jour, une de ces fins de jour sans crépuscule, la nuit succédant abruptement au jour, nous arrivions à Nova Lisboa, ville ferroviaire sur le plateau dont je garde un souvenir confus de cafés provinciaux et de vitrines poussiéreuses et du restaurant où nous avons dîné, le fusil entre les genoux, observés par des métis aux lunettes noires, immobiles devant des bières immémoriales et dont les traits fixes possédaient la consistance opaque des cicatrices : pendant tout le steak je me suis senti comme à la préface d’un massacre de Saint Valentin, prêt à des fusillades de Loi de la Prohibition, et je portais ma fourchette à la bouche dans un ennui mou d’Al Capone, composant dans les miroirs des sourires d’une manifeste cruauté ; encore aujourd’hui, savez-vous, je sors du cinéma en allumant ma cigarette à la façon d’Humphrey Bogart jusqu’au moment où la vision de ma propre image dans une vitre m’enlève mes illusions : au lieu de marcher vers les bras de Lauren Bacall, je me dirige, en fait vers mon quartier de la Picheleira**, et l’illusion s’écroule dans le fracas lancinant des mythes défaits. »
(« Le cul de Judas », traduit du portugais par Pierre Léglise-Costa, éditions Métailié, 1983.)

* A cause de son caractère érotique.

** Quartier assez récent au nord de Lisbonne.

Brinqueballe dit: 9 novembre 2020 à 8h54

de pkrl en couche-culotte pleine de kaka-boude, hein ! Euh…

On frise la cata, là!

Jazzi dit: 9 novembre 2020 à 8h55

Les travailleurs du sexe pénalisés par le confinement : pas de chômage partiel pour eux !

D. dit: 9 novembre 2020 à 9h02

Ce midi c’est poisson pané sauce tartare Avrc des frites. Une recette belgeo-normande.

Janssen J-J dit: 9 novembre 2020 à 9h05

@ jzmn Du trou du cul du monde angolais, je me souviens avoir plutôt pensé au pauvre docteur Schweitzer qu’à Bardamu.
Toujours un même biais de lecture, me direz-vous, lié à un tropisme personnel mal tropicalisé.
A quoi je vous répondrai, comme Alice C., (à l’humour en l’occurrence involontaire) : « il vaut mieux être mal biaisée que bien baisé ».

Bien à vous, jzmn, et merci encore pour ce petit rappel du meilleur roman de Lobo Antunes, anéfé… Vous ne perdez jamais le nord du Portugal, dites donc !… Mais Dieu, dans tout ça ?
Bàv,

Pablo75 dit: 9 novembre 2020 à 9h08

Mélenchon président !
D. dit:

« Un enseignant à ses élèves : – Combien d’entre vous sont des fans de Mélenchon ?
Tous lèvent la main, sauf un. Le prof lui demande pourquoi.
Le gamin : -Parce que je suis de droite.
Le prof : -Et pourquoi ça?
Le gamin : -Parce que mes parents sont de droite.
Le prof, agacé : -Mais alors, si ta mère était une idiote et ton père un crétin, tu serais quoi ?
Le gamin : -Un fan de Mélenchon. »

« Les nouvelles histoires drôles qui font vraiment rire », d’Alain Bouteiller (Cherche Midi, 2020).

Jazzi dit: 9 novembre 2020 à 9h20

Pablo75 n’oublie pas de nous informer sur les prévisions astrologiques de 2021 !

Marie Sasseur dit: 9 novembre 2020 à 9h38

@ »En s’appropriant les mots, ils en ont modifié le sens. »

Tragique pour le grec !

Jazzi dit: 9 novembre 2020 à 9h45

Vous avez été contrôlés vous, moi jamais à ce jour ?
J’utilise mon temps de sortie légal, sans en abuser.
Ce matin on nous dit que le bilan s’améliore mais que c’est dû à l’effet du couvre-feu, les chiffres devraient encore s’améliorer avec le confinement…
Inch Allah !

Jazzi dit: 9 novembre 2020 à 9h48

« En ces temps d’insultes élevées au rang de grand art de la liberté d’expression »

Les nazis traitaient les Juifs de rats, et alii affirme que je pue comme un putois.
La shoah ne lui aura donc rien appris !

Pablo75 dit: 9 novembre 2020 à 9h52

« En ces temps d’insultes élevées au rang de grand art de la liberté d’expression, on sait qui de l’insulté ou de l’insulteur, est le visage de la France. »
Marie La Chiasasse

La plus grande « insulteuse » du blog, qui vient ici depuis des années uniquement pour insulter tout le monde, dénonçant les insultes !!!

Ah, le Cynisme des Pétasses…

puck dit: 9 novembre 2020 à 9h56

Pablo75 dit: Quignard est un grand vaniteux. C’est la clé de la médiocrité de son oeuvre.
 »

c’est bien vrai ça, hélas tout le monde peut pas être aussi modeste que toi mon pedro.

D. dit: 9 novembre 2020 à 9h56

Je l’aime bien moi Mélenchon.
Mais s’il était élu qu’est-ce qu’il serait emmerdé. Ouah la boulette ruminetait-il sans cesse.

Jazzi dit: 9 novembre 2020 à 9h59

« Exposition « Ruines » de Joseph Koudelka à la Bnf »

Des photos un peu trop léchées à mon goût… des ruines !

et alii dit: 9 novembre 2020 à 9h59

continuez, jazzi, ça marche ce registre depuis que vous m’avez calomniée en écrivant que j’étais un, virus;et que vous nous bassinez avec votre anus;et autres histoires de procto vos allégations de psys sont peut-être médiatiques, mais
l’imposture peut être criminelle; si vous ne pouvez soutenir votre homosexualité, c’est votre question

D. dit: 9 novembre 2020 à 10h00

Je pense, Pablo, et je le dis très sincèrement et sans aucune intention de flatterie, que tu es la personne la plus intéressante ici et s’il en était une seule que je pouvais rencontrer dans la réalité ce serait certainement toi.

puck dit: 9 novembre 2020 à 10h00

Jazzi dit: La shoah ne lui aura donc rien appris !
 »

lassoulin aussi il a vu les limites de la compréhenzion à force de côtoyer ici notre nostalgik de l’action fransaize.

puck dit: 9 novembre 2020 à 10h03

D. dit: Je pense, Pablo, et je le dis très sincèrement et sans aucune intention de flatterie, que tu es la personne la plus intéressante ici
 »

moi zaussi je pense comme D.

paceke pedro cé un vrai libertère : aucun homme politique ne peut le gouverner, seules les zétoiles le peuvent car elles seules sont à son niveau.

et alii dit: 9 novembre 2020 à 10h05

puck, à force de coller aux imposteurs de ce blog, vous n’avez toujours pas appris l’orthographe ni une ombre de philosophie!

Marie Sasseur dit: 9 novembre 2020 à 10h05

Je ne me prétends pas journaliste souhaitant défendre une liberté de jouir de l’insulte sans entrave. Et garde ma totale liberté de dire aux connards ce qu’ils sont.

puck dit: 9 novembre 2020 à 10h06

D. par contre un vrai catholique comme toi ne doit pas aller chercher les réponses dans les étoiles.

les réponses tu dois les trouver dans la prière, car Dieu n’est pas dans les étoiles mais au plus profond de toi-même qui dirait le saint augustin.

puck dit: 9 novembre 2020 à 10h07

Marie Sasseur dit: Et garde ma totale liberté de dire aux connards ce qu’ils sont.
 »

cé parce que toi t’es un vaniteuse comme Kignar !

tu ferais mieux d’écouter les leçons de modestie de pedro.

D. dit: 9 novembre 2020 à 10h10

Oui hamlet tu soulignes le caractère non catholique de Pablo.
Mais il se trouve que parmi mes vrais amis seul un est catholique. Surprenant n’est-ce pas ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*