de Pierre Assouline

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La République des livres
Pascal Quignard tel un voleur dans la nuit

Pascal Quignard tel un voleur dans la nuit

La vertu des livres tels que ceux du cycle Dernier royaume de Pascal Quignard est de constituer chacun une bibliothèque. Non seulement chacun est tissé de (re)lectures mais chacun renvoie in fine le lecteur à la (re)découverte d’autres livres, d’autres auteurs, d’autres univers. Ceux qui sont évoqués, sinon cités, et les invisibles qui nourrissent souterrainement la réflexion et irradient l’écriture de l’intérieur.

L’Homme aux trois lettres (192 pages, 18 euros, Grasset), titre du volume XI de ce projet océanique, au sein duquel il ne puisse avoir de point de vue contrairement à un projet panoramique, est une périphrase qui fait écho aux trois lettres par lesquelles on désignait un voleur en latin (fur, furis). Tout écrivain étant fils de ses lectures, et plus encore lorsque comme Quignard ils font profession d’être avant tout de grands lecteurs compulsifs, voués par conséquent au silence, à l’esseulement, à l’exil, à la mise à l’écart et à l’abri loin de la meute, hors de la prison de la vie sociale, dès lors qu’ils accèdent à la maturité de leur art, ils volent ; et en attendant d’oser voler, ils imitent -ainsi que l’a posé T.S. Eliot en une poignée de mots. Après avoir pris tout ce qu’il y avait à prendre chez les autres, assurés de leur appropriation et de la liberté qu’elle leur confère, ils volent enfin de leurs propres mots. A 72 ans, après avoir écrit quelques dizaines de livres, « le claquoir des Ténèbres » disaient jadis les chrétiens, Pascal Quignard s’affronte à la nature de la littérature (lire ici un extrait)

On peut disputer sans compter de ce qui prime, de la découverte du feu ou de l’invention de l’écriture. Lui a choisi et, on s’en doute, ce n’est pas le feu. Encore que tout ou presque est écriture. Entre deux dépressions (1975 et 1981), afin de conjurer le spectre de l’angoisse et de mettre à distance le désir d’ouvrir les fenêtres pour se jeter dans le vide, il s’adonnait à la tapisserie dont des caravelles en mer étaient le motif exclusif et énigmatique.

Etrangement, il fait de la lecture un impératif musulman en raison de l’injonction Iqra’ (Lis !) dont l’importance serait soulignée par son inscription comme tout premier mot du Coran. Or non seulement ceci est contesté (le livre débute par la fatiha, sourate d’ouverture, le fameux Iqra’ lancé par l’ange Gabriel à Mahomet se trouvant en fait dans le premier verset de la sourate 96 Al-‘Alaq, mais une querelle théologique a voulu lui accorder la première place…) mais il s’agit d’une invitation à lire non une bibliothèque, ou à se jeter dans l’étude universelle, mais bien à lire, proclamer, réciter les versets sacrés du grand livre incréé selon lequel  le Coran est parole éternelle de Dieu, en appelant à la prière. Difficile d’en déduire quoi que ce soit par rapport à la lecture.

Ici une évocation poignante de l’aube, vêtement de l’enfance, « ma livrée de spectacle dans la chapelle du lycée en ruine » où il servait la messe en évitant de regarder les regards à l’instant de pénétrer dans le chœur, frappant l’une contre l’autre les tablettes de buis, ses castagnettes. Premier théâtre, première ténèbre, premier butô. Là à travers l’hommage au caractère typographique du garamond un portrait de l’ami disparu, le poète Emmanuel Hocquard qui fut autrefois son éditeur artisanal. Un peu partout sa sourde fascination pour l’idée que « eros » et « littérature » soient les deux rares mots dont on ignore tout de l’origine, de l’étymologie, comme s’ils avaient surgi du néant.

Ce volume, comme la plupart des précédents, est tissé d’aphorismes, de réflexions, d’ anecdotes. Quelque part, il esquisse à peine une discrète pathologie du fragmentaire, en l’associant à tout ce qui disrupte dans notre esprit et nous fait entrevoir vide, vertige, chaos. Fragments chus à différentes époques de sa vie d’écriture, assemblés selon une mystérieuse alchimie, une logique imprévisible qu’il serait vain prétendre déchiffrer. On l’y retrouve dans ses obsessions et ses dilections, son monde intérieur hanté par le naufrage, les ruines du Havre, tout au long de l’enfance, les oiseaux d’Olivier Messiaen et la quête infinie de la source du monde. Ce n’est pas un hasard si l’exposition qui lui est actuellement consacré à la BnF s’intitule « Fragments d’une écriture ».

Nietzsche, Cicéron, Ovide, Benvéniste, Sénèque, Mallarmé, Kafka, Freud, Quintilien, Goethe et d’autres sont convoqués naturellement, entendez : sans cuistrerie, à ce banquet de mots. C’est là qu’on aura le plus de chance de trouver Celan absent. C’est parce qu’il est partout. Le poète est un invité invisible et permanent dans cette œuvre. Pascal Quignard l’a connu vers l’âge de 21 ans alors que, jeune correcteur des textes latins et grecs aux éditions Klincksieck, il avait été invité par Louis-René des Forêts à se joindre discrètement à la petite bande de glorieux ainés gravitant autour de la revue de poésie et d’art L’Ephémère que la Fondation Maeght édita à la fin des années 60. Il y avait là Michel Leiris, André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Jacques Dupin. Et Paul Celan qui demanda au nouvel arrivant de traduire  Alexandra de Lycophron de Chalcis, tragédie grecque en vers réputée pour son hermétisme.

Aussi, en refermant ce volume XI de Dernier royaume, je n’ai pu m’empêcher d’ouvrir le tout nouveau Cahier de l’Herne (253 pages, 33 euros) consacré à Paul Celan. Des contributions parfois lumineuses, souvent complexes, toujours denses, y ont été réunis par Clément Fradin, Bertrand Badiou et Werner Wögerbauer (ici le sommaire). Il est préférable d’être un familier de son oeuvre avant de pénétrer dans ce vertigineux labyrinthe d’interprétations. Outre tout ce qui y est dit de la langue et de l’imaginaire du plus grand poète de langue allemande de la seconde partie du XXème siècle, du cliché oxymorique qui nimbe son œuvre (l’obscure clarté) et de la réponse à la question « Que peut-on conclure de la genèse d’un poème ? », deux réflexions offrent indirectement des clés pour mieux comprendre la démarche de Pascal Quignard depuis qu’il écrit et y relever l’influence diffuse de Paul Celan, de la parole coupante de ce maitre du silence : l’une du traducteur Jean-Pierre Lefebvre sur ses « microlithes », ces brèves proses comme autant de petites pierres ont « la dureté d’un cristal de croissance immédiate » ; l’autre de Clément Layet sur le statut du fragment, ce morceau qui a son unité propre et qui est la vraie métrique d’une grande partie de l’œuvre de Quignard, l’art poétique atomisé des Petits traités, de Vie secrète et dont la matrice était analysée dans Une gêne technique à l’égard des fragments (Fata Morgana, 1986). Il n’y pointait pas seulement à quel point la discontinuité de l’opération de penser est bien réelle ; après avoir payé sa dette aux grands moralistes (en particulier La Bruyère), en passant par Lucrèce et son évocation des « morceaux brisés des branches des arbres des forêts », il s’attardait sur la violence de ce fragmen, de cette action de frango, briser, anéantir, mettre en pièces, qui a partie liée avec celle du klasma grec et donc du spasmos qui disloque qui renvoie à leur commune fascination pour les ruines.

En cela, Quignard est fils de Celan lequel est fils de Hölderlin, auteur toujours lu comme « principalement fragmentaire ». Ils ont en commun d’avoir récréé leur langue par le moyen de la forme brève, éclatée, apparemment disjointe. En s’appropriant les mots, ils en ont modifié le sens.

(« Exposition « Ruines » de Joseph Koudelka à la Bnf » photo Passou « Pascal Quignard, Paris, 1987 » photo de Despatin Gobeli ; « Paul Celan » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

1 022 Réponses pour Pascal Quignard tel un voleur dans la nuit

puck dit: à

et alii dit: puck, à force de coller aux imposteurs de ce blog, vous n’avez toujours pas appris l’orthographe ni une ombre de philosophie!
 »

désolé de ne pas comprendre : moi je suis juste un libertaire comme Onfray et pedro !

ni Dieu ni mètre !

et alii dit: à

Aiguille à tapisserie sans pointe n° 26 broderie sur canevas
elles ont le bout sans pointe ;les lopettes l’ont bifides
ça c’est beau, hein
BOHIN
Aiguille à tapisserie sans pointe n° 26 broderie

et alii dit: à

Ce lot comprend 6 aiguilles à tapisserie n°26.

Ces aiguilles sans pointe ont un grand chas pour faciliter l’utilisation de fil à broder épais. Elles sont recommandées pour la broderie ou le point de croix sur toile de type Aïda.

Marie Sasseur dit: à

Ducon, tes messages de rassemblement nazional tu les gardes pour les clebs de cte « republique », steplai.

Intéresse toi plutôt aux v(i)ol du grec, sous couvert d’érudition.

puck dit: à

D. non je ne critique pas l’athéisme de notre libertère pedro.

je dis ça juste pour éviter que tu perdes ton âme en t’éloignant du chemin de la Vérité de notre Seigneur.

Pablo75 dit: à

« Un type va voir un psychiatre : -Docteur, j’ai un problème. Tous les soirs, quand je suis au lit, j’ai l’impression qu’il y a quelqu’un caché dessous. Je regarde sous le lit et bien sûr il n’y a personne. Je me recouche, mais au bout d’un moment je me dis que je n’ai peut-être pas bien regardé. Et je regarde à nouveau, sans résultat bien entendu. Et ça dure toute la nuit, ça me pourrit la vie. Que pouvez-vous faire pour moi ?
Le psychiatre: – Vous avez un TOC, un trouble obsessionnel compulsif. Comptez quatre ans d’entretiens de psychothérapie, à raison de trois séances par mois, et je vous guéris de votre obsession.
Le type  : – Et combien ça va me coûter le tout, docteur ?
Le psychiatre: – 60 euros par séance, soit 180 euros par mois, soit 2 160 euros par an et donc 8 640 euros au final.
Le type  : –  Euh… Je crois que je vais réfléchir.

Six mois plus tard, le psychiatre rencontre le type par hasard dans la rue.

Le psychiatre: – Mais alors ? Pourquoi n’êtes-vous jamais revenu me voir ?
Le type  : – C’est que j’ai trouvé que votre thérapie était chère. Mon livreur de pizzas, lui, a résolu mon problème pour 20 euros seulement.
Le psychiatre: – Comment ça? Votre livreur de pizzas ? Mais comment a-t-il fait ?
Le type : – Un jour qu’il est venu me livrer une pizza, je lui ai parlé du problème et il m’a conseillé de scier les pieds de mon lit. »

puck dit: à

térézoune ça te fait pas marrer toi de voir que pedro y reproche à Kignar d’être un vaniteux ?

quand j’ai lu ça j’ai failli m’étouffer de rire.

décidément vous avez tous perdu votre sens de l’humour.

et alii dit: à

Dans le monde des femmes, le geste double la parole », dit Françoise Frontisi-Ducroux qui revalorise leur rôle dans l’éducation des garçons (p. 180).

et alii dit: à

quand j’ai lu ça j’ai failli m’étouffer de rire.
encore une chose de ratée!

et alii dit: à

s’étouffer:oh, my god, c’est chokant
s’étouffer avec qch exp. to choke on sth

puck dit: à

ouai c’est tiré du bouquin d’onfray ?

tous les libertères ils aiment pas freud.

parce que comme un libertaire est capable de se gouverner lui-même il est aussi capable se s’analyser tout seul.

ni Dieu ni Maistre !

Pablo75 dit: à

« Un type demande du Viagra dans une pharmacie.
-Vous avez une ordonnance ?
-Non, mais j’ai la photo de ma femme.

*
Un évêque, un curé et une bonne sœur font un concours de mots croisés sur le journal La Croix dans le train vers Lourdes.

L’évêque : – J’ai fini, c’était facile.
Le curé : – Moi je coince sur une lettre.
L’évêque : – Qu’est-ce qui vous embête?
Le curé : – Eh be, sur le 3 horizontal, j’ai bien la deuxième lettre « o » et les autres « u, i, l, l, e ». Mais je ne vois pas, je pense à nouille, bouille ou fouille, mais ça ne correspond pas.
L’évêque : – Voyons… « Elles sont vides quand le coup est tiré »… Ce sont les?…Les?… Les douilles, bien sûr !
Et la sœur, avec une petite voix : – Quelqu’un a une gomme?

*
L’enfant : -Maman, c’est vrai que mon petit frère est né dans un chou et moi dans une rose ?
La maman : -Tout à fait, mon ange.
L’enfant : -Mais alors avec papa, vous ne baisez que dans le jardin? »

Pablo75 dit: à

« -Quel est le plus grand aéroport de Paris ?
-Barbès, car il y a un vol toutes les 15 secondes

*
Une employée de Pôle emploi à un demandeur d’emploi :
— Quel est votre nom ?
— Régiano, sans P.
— Pardon ?
— Régiano, sans P.
— Excusez-moi, mais je ne comprends pas très bien.
— Régiano, mais sans P !
— Mais il n’y a pas de P dans Régiano !
— C’est ce que je me tue à vous dire depuis cinq minutes.

*    
Un arabe rentre dans un bar et, voyant un juif assis au fond de la salle, se met à gueuler :
-Tournée générale sauf pour le juif là-bas !
Le juif le regarde, lui sourit et lui dit : – Merci, monsieur.
L’arabe, furieux, se remet à gueuler : – Une autre tournée générale sauf pour le juif là-bas.
Le juif lui sourit et le remercie à nouveau.
L’arabe, énervé, dit au garçon : – Tu as vu? J’offre deux tournées générales sauf à lui et il me remercie !! Tu le connais ?
Le garçon: -Oui, c’est le propriétaire du bar.

*
Un couple au lit.
Elle : -Vas-y, fais-moi crier !
Lui : -T’as pas un peu grossi ?

*
Un type demande à un passant son chemin: – S’il vous plaît, pour aller au cimetière, où dois-je prendre le bus ?
Le passant : -En pleine gueule !

*
L’enfant : – Maman, je veux un petit frère !
La maman : -Je dois demander à la cigogne si elle peut m’en amener un.
L’enfant : -Tu ne veux pas essayer d’abord avec la bite de papa ? « 

et alii dit: à

Boehringer Sandra (préface de D. M. Halperin), L’homosexualité féminine dans l’Antiquité grecque et romaine
Paris, Les Belles Lettres, 2007, 405 pages.
Claudine Leduc
https://journals.openedition.org/clio/9052

puck dit: à

pedro : je sais, je n’ai jamais eu d’humour.

par contre tout ce que vous écrivez est drôle, mais pas vos blagues à toto.

puck dit: à

pedro parlez-nous plutôt de votre libertarisme.

c’est quoi un libertaire ?

vous êtes un libertaire libéral de gauche comme Onfray ?

ou un libertaire de droite ?

puck dit: à

pedro c’est vrai qu’un libertaire ne vote pas parce qu’aucun homme politique ne mérite de le gouverner ? les politiques c’est tous des cons ?

seuls les astres sont à la mesure de sa personne ?

et sur l’ésotérisme ? le libertaire est seul capable de comprendre ce que le commun des mortels ne comprend pas ? parce que comme les politique ces sont tous des cons ?

et si Quignard est nul c’est parce qu’il est vaniteux dites-vous ?

voilà pedro ! ça c’est drôle ! bien plus drôle que vos blagues à la con.

puck dit: à

non se tromper de Bouteiller n’est pas grave : il suffit de dire c’est un autre Bouteiller. et c’est fini.

par contre il faudrait me répondre sur le reste pedro !

Quigrand est vaniteux ? et vous ? vous êtes modeste ?

Pablo75 dit: à

Pétomane, je ne perds plus le temps de lire tes aboiements pathétiques de clébard crétin qui crève d’ennui…

puck dit: à

Pablo, pas d’aboiements, au contraire, je pense comme D. que vous êtes la personne la plus intéressante sur ce blog.

c’est pour ça que vous m’intéressez, et j’aimerais mieux vous comprendre, d’où mes questions.

puck dit: à

Pablo, quand on dit « je suis un libertaire » ou « je suis un anarchiste » il faut avoir le courage de défendre ses positions jusqu’au bout et les approfondir, et ne pas s’arrêter à des slogans simplistes.

entiendes ?

et alii dit: à

PUCKpour ceux qui parlent de philosophie et de shoah et de juifs,je voudrais vous faire remarquer que nul n’a évoqué Bloch ,sur qui wiki souligne:
« À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il refuse une chaire à l’université Goethe de Francfort pour une chaire à l’université Karl-Marx de Leipzig (1949). C’est alors qu’il commence à faire paraître Le Principe espérance (3 vol., 1954-1959) où il s’interroge à nouveau sur le concept d’utopie en adoptant une méthode « archéologique », retraçant dans l’histoire mondiale et dans la culture de masse américaine les ferments de l’utopie en même temps que les sources de l’appauvrissement de l’« espérance ».

Il obtient les louanges et l’estime des autorités et de ses collègues par ses travaux sur Hegel (Subjekt-Objekt: Erläuterungen zu Hegel, 1re éd., 1949), sur la gauche aristotélicienne (Avicenna und die aristotelische Linke, Berlin-Est, 1952) ou pour son histoire du droit (Abriss der sozialen Utopien, New York, 1946) mais il est ensuite livré à la vindicte publique dans un écrit dénonçant son « révisionnisme » (Ernst Bloch’s Revisionismus des Marxismus, Berlin-Est, 1957). En 1959, l’université de Leipzig l’accuse d’être un « corrupteur de la jeunesse. »

En 1961, après une tournée de conférences, il décide de ne pas retourner en Allemagne de l’Est et termine sa carrière universitaire par une charge de cours à l’université de Tübingen.

Opposé au marxisme stalinien, Ernst Bloch défend la nécessité de l’utopie qui, à ses yeux, n’a rien d’une forme d’aliénation. Pour ce marxiste non-orthodoxe, l’utopie permet de repenser l’histoire. En effet, selon le philosophe, l’expérience utopique est l’occasion d’une prise de conscience renouant – comme plusieurs l’ont remarqué, dont le théologien Jürgen Moltmann – avec une forme de messianisme moderne.  »
voyez aussi sur Nadeau

et alii dit: à

Dans ces entretiens avec José Marchand de 1974, destinés à la télévision française mais jamais diffusés (publiés toutefois en allemand chez Suhrkamp dès 1977), le philosophe allemand du « principe espérance », Ernst Bloch, retrace son itinéraire intellectuel avec lucidité, franchise et humour. Il offre ainsi une excellente introduction à une pensée totalisante qui a marqué la gauche allemande, avec ses espoirs et ses déceptions.
Ernst Bloch, Rêve diurne, station debout & utopie concrète : Ernst Bloch en dialogue. Entretiens avec José Marchand traduits, présentés et annotés par Arno Münster. Lignes, 178 p., 19 €
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2017/03/28/esperance-decue-bloch/

et alii dit: à

por ceux qui disent tout savoir sur les achkénazes:
« Ernst Bloch est né en 1885 à Ludwigshafen, dans le Palatinat, dans une modeste famille juive – le père est employé aux chemins de fer du royaume de Bavière, une « âme de fonctionnaire ordinaire », un « béotien », dit-il, sans manifester d’affection particulière… Sur l’autre rive du Rhin, se trouve Mannheim, la ville bourgeoise, avec son château baroque et sa bibliothèque où le jeune homme, dans un décor somptueux, découvre la plus haute tradition culturelle, dévore la philosophie et en particulier Hegel dont la vision cohérente et dialectique de l’histoire s’impose à lui. Ernst Bloch, dans Héritage de ce temps, opposera ainsi Ludwigshafen, la ville industrielle et prolétaire, à Mannheim, la résidence baroque.

Étudiant brillant et bohème, ses études de philosophie le mènent par la suite à Munich, à Würzburg, avec une thèse sur la théorie de la connaissance, puis à Heidelberg où il fréquente le cercle de Max Weber et fait la connaissance de

et alii dit: à

Pacifiste engagé, Bloch séjourne pendant la guerre de 14-18 en Bavière, puis en Suisse, et publie chez Duncker & Humblot un livre manifeste qui capte « l’esprit du temps », dans un mélange hardi de marxisme et d’expressionnisme (« Karl Marx, la mort et l’Apocalypse »), avec une substantielle partie consacrée à « l’esprit de la musique ».le manifeste est bien un genre

Janssen J-J dit: à

Comme le dirait un analyste proche du Front national cher à un erdélien, dans un nouveau portrait dédié aux évolutions de Marine Le Pen…,

« D’autant plus – c’est un point capital – que la réalité sombre n’a pas cessé de valider des analyses et des exigences que cette droite extrême n’avait eu que le tort de formuler trop tôt, par exemple sur les dangers de l’immigration. On est passé de l’admission des bonnes questions à l’acceptation au moins partielle des bonnes réponses ».

Inutile de citer la source, les intéressés la trouveront tout seuls : les bonnes questions & les bonnes réponses des bouffons de la République sont toujours à portée de main.

Jazzi dit: à

Barcelone ou Lisbonne ?

« Le 27 février 2015, le Gouvernement portugais a décidé de réparer une erreur dite « historique » en promulguant le décret-loi N°30-A/2015 et d’accorder ainsi le droit au retour, par l’acquisition de la nationalité portugaise, à tous les descendants de juifs sépharades expulsés par le roi du Portugal en 1496.
Cette nouvelle réglementation, basée sur la législation adoptée en date du 12 avril 2013, par le Parlement portugais, permet désormais à tout requérant d’obtenir la nationalité portugaise par naturalisation en prouvant son appartenance à une communauté sépharade d’origine portugaise, par le nom, la langue ou la filiation.
Comme la procédure espagnole, la loi portugaise n’exige pas expressément que le demandeur réside sur le territoire, ce dernier sera uniquement astreint à démontrer un lien particulier avec le Portugal et faire foi d’un casier judiciaire vierge de toutes condamnations. »

et alii dit: à

Il E.Bloch est enterré au cimetière haut de Tübingen. Sur sa tombe, une simple pierre, est écrit : « Denken heißt überschreiten ». « Penser veut dire outrepasser. »

Chaloux dit: à

Pablo, tes histoires me font penser que Quignard devrait mettre fin à sa carrière sur un almanach.
Deux l’auront fait avant lui, Henri Pourrat et
Alexandre Vialatte.

Janssen J-J dit: à

@ txfl / por ceux qui disent tout savoir sur les achkénazes:

Merci pour le lien et de penser souvent à moij, quoique je me sente moins directement concerné que vous, en tant que JJJ-goy moyen du blog.
(NB / L’Herdélie collective sait beaucoup de choses sur les séfarades depuis quelque temps, faudrait pas croire, hein !…)

Belle journée navigatoire les océans furieux, z’êtes notre championne en solitaire, quoiqu’il vous/nous en croûte, hein !

Chaloux dit: à

Comme le dirait etc.

Vot’Sénilité, il ne le dirait pas, il le dit.

Jazzi dit: à

« Penser veut dire outrepasser. »

Mais outrepasser ne veut pas dire penser. On en a la preuve quotidiennement ici même !

Jazzi dit: à

« L’Herdélie collective sait beaucoup de choses sur les séfarades »

Grâce notamment à DHH, à l’opposée de la capo achkénaze de ce blog…

et alii dit: à

maus est-ce qu’on peut dire d’un soi s’identifiant « goy » que c’est un sepharad?

et alii dit: à

Ashkenaz et Sepharad : la politisation des relations
Julien Bauer
Dans Les Juifs ashkénazes
Ashkenaz et Sepharad : la politisation des relations
Ashkenaz et Sepharad : la politisation des relations Julien Bauer Dans Les Juifs ashkénazes

lmd dit: à

Ça y est, Pablo 75 a acheté (4 euro aux Puces) un plein carton de livres de blagues ; Il n’en revient pas, quelle chance il a eu.

et alii dit: à

EXPLICATIONS:
: L’ « orthodoxisation » du Judaïsme sépharade vous inquiète-t-elle?

Armand Abécassis
Armand Abécassis

Armand Abécassis: Énormément. Je suis exaspéré de voir qu’en Occident le modèle sépharade du Judaïsme est en train d’être enterré par le modèle polonais ashkénaze, surtout par les Hassidim. Aujourd’hui, en France et en Europe, 90% des Hassidim sont des Sépharades Nord-Africains. C’est un phénomène organisé et systématique qui me préoccupe beaucoup. En Israël, l’intrusion du politique dans le monde sépharade a eu des conséquences très néfastes sur l’identité sépharade israélienne. Pour se distinguer dans l’arène politique israélienne, les Sépharades ont été contraints de céder sur un certain nombre de mœurs, de coutumes et de lois plurimillénaires sépharades. Ce qui est le plus révoltant, c’est qu’en Israël et en Europe, j’ignore si ce phénomène délétère sévit aussi au Canada et aux États-Unis, les Rabbins Sépharades ont un complexe d’infériorité par rapport aux Rabbins Ashkénazes. Il est vrai qu’un grand nombre de Rabbins Sépharades ont été formés dans des Yéchivot ashkénazes. Mais quand un Sépharade se met à singer, consciemment ou inconsciemment, le monde ashkénaze -il ne s’agit pas là de critiquer le monde religieux ashkénaze qui est aussi valable que le monde religieux sépharade-, c’est le début d’une dérive identitaire grave. Désormais, dans le monde religieux sépharade, particulièrement en Israël, nombreux sont ceux qui sont foncièrement convaincus que les Ashkénazim sont les seuls et vrais détenteurs de la Halakha et que les Séphardim n’ont qu’une seule option, incontournable: se plier au monde ashkénaze. J’ai eu dernièrement une querelle avec des membres de ma synagogue quand on m’a informé que ces derniers sortaient durant l’office religieux pour aller dans une autre salle faire Moussaf une deuxième fois. Je leur ai rappelé que les Séphardim ont toujours fait Moussaf qu’une seule fois. Quand vous remplacez une Loi ou un Minhag sépharade par une Loi ou un Minhag ashkénaze, vous remettez en question la capacité des Rabbins Sépharades des pays d’Afrique du Nord. Ça veut simplement dire que ces derniers n’ont pas compris la Loi juive. Ça, c’est inadmissible! Force est de rappeler que c’est grâce à ces Rabbins, quels que soient les reproches qu’on peut leur adresser, que l’identité sépharade s’est perpétuée depuis 2000 ans.
http://lvsmagazine.com/2015/09/pourquoi-beaucoup-de-sepharades-sont-ils-devenus-des-hassidim/

et alii dit: à

Le top 5 des raisons pour lesquelles la Séfarade veut épouser un Ashkénaze
. Si un jour, par miracle, tu réussis à le faire sortir de ses gonds (ce dont je ne doute pas), il s’enfermera dans sa voiture, mettra Rachmaninov à fond et foncera chez son analyste, avec qui il essaie de comprendre depuis trop longtemps pourquoi, avec sa mère, quelque chose s’est brisé le jour où il a raconté à table un extrait du spectacle « Les Magnifiques » de Michel Boujenah.
https://jewpop.com/lepeupleestlu/le-top-5-des-raisons-pour-lesquelles-la-sefarade-veut-epouser-un-ashkenaze-2/

RAISON 4 : IL EST COMME TOI, IL DÉTESTE LES SÉFARADES

et alii dit: à

Au delà de l’authenticité de la transmission par le sang qui fait l’israélite, on pourrait dire : est juif celui qui a un enfant juif, biologiquement ou intellectuellement. On peut même être juif sans être Israélite, par simple conversion. David n’était pas israélite mais bien juif et roi d’Israël [1].

Janssen J-J dit: à

@ Grâce notamment à DHH,

Évidemment… et ça va mieux en le disant, jzmn. N’ai pas osé, vu sa sensibilité et sa modestie.
Merci pour Elle.

Pablo75 dit: à

se tromper de Bouteiller n’est pas grave : il suffit de dire c’est un autre Bouteiller. et c’est fini.
puck dit

Ce n’est pas l’opinion du patron des lieux, qui a éliminé tes commentaires de crétin goebbelesien très imprudent…

et alii dit: à

tu parles de « modestie: quelqu’un qui dit que sa cuisine est la meilleure, qui interdit la citation de philosophes dont la lecture est recommandée par P.ASSOULINE, qui se manifeste avec le bagout des soi-identifiants psy de toutes les cours de récréation!

Petit Rappel dit: à

« opposer Ludwigshaffen l’industrielle à Mannheim la Baroque. » Il faut l’oser, tant c’est visuellement évident, même encore aujourd’hui…

Marie Sasseur dit: à

@lien babelio, sur un livre de Erri de Luca.

Erri de Luca est un lecteur de la bible, en hébreu.

et alii dit: à

d’ailleurs, il y a même une page wiki
Vayiqra, Vayikra, VaYikra, Va-yikra, ou Vayyiqra (ויקרא – Hébreu pour « et Il appela, ” le premier mot de la parasha) est la 24e parasha (section hebdomadaire) du cycle annuel juif de lecture de la Torah et la première parasha du Sefer Vayiqra (Livre du Lévitique).

Elle est constituée de Lv 1,1-5:26. Les Juifs de la Diaspora la lisent le 23e ou 24e Sabbath suivant Sim’hat Torah, généralement en mars ou au début
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vayiqra_(parasha)
en souvenir du professeur (mais lequel?)qui m’apprit que c’était l’étymologie du nom de KOYRE
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Koyr%C3%A9
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vayiqra_(parasha)

Marie Sasseur dit: à

Au fait dans « Impossible » d’E de Luca , le petit juge a trouvé la faille. Un petit truc, tout bête.

et alii dit: à

JE NE VOIS PAS POURQUOI JE SERAIS JALOUSE DE QUICONQUE SUR LA RDL.
je n’ai pas de mal de « famille » de briques et de broc

Janssen J-J dit: à

@ Grâce notamment à DHH, …

…. et un brin à Passoul, qu’hélas j’avions point lu, jzmn, non ?

rose dit: à

Pablo, tes histoires me font penser que Quignard devrait mettre fin à sa carrière sur un almanach.
Deux l’auront fait avant lui, Henri Pourrat et
Alexandre Vialatte.

C’est à dire comment Chaloux ?

John B dit: à

tout ce que vous écrivez est drôle, mais pas vos blagues à toto.

Pourtant cela nous change des liens musicaux que l’on ouvre jamais. 😉 🙂 😉
( Ceux de toto aussi!)

et alii dit: à

ce n’est pas sur la RDL QUE J’AI DeCOUVERT
gérard HADDAD MAIS SUR LA RDL QUE JE L4AI EVOQUE
3Psychiatre et psychanalyste, Gérard Haddad propose dans Manger le livre une étape importante de sa réflexion sur une question qui lui tient à coeur : le rapport entre la psychanalyse et la tradition juive. Son idée directrice est qu’il existe chez Freud un dialogue secret entre son oeuvre et sa culture religieuse. La fécondité de cette hypothèse est établie par l’analyse des rites alimentaires de la religion juive et de ce qu’ils révèlent de la dimension symbolique de l’acte de manger, des rapports étonnants entre cet acte d’incorporation et l’écriture. Il y a là un terreau sur lequel l’inconscient freudien a travaillé. À la frontière de l’anthropologie et de la psychanalyse, Haddad se sert de son excellente connaissance de la culture juive pour donner un éclairage original aux thèses freudiennes de Totem et Tabou sur le repas totémique. Il s’en sert également pour faire comprendre d’une manière très stimulante les enjeux de la problématique lacanienne de la question du père. Un livre qui ouvre des horizons. À dévorer, bien évidemment ! –Emilio Balturi
BABELIO

Phil dit: à

Damen und Herren, veuillez écrire « Ash-kénaze » et plutôt que Ach- arrquelnaze en allemand.
Faiblardes deux centaines de commentaires pour Quignard, enfoncé à l’aise par le morand affoleur des poulets sans tête qui hantent ce prestigieux blog. C’est qu’il faut aimer prendre le pullman en déclinant son latin pour lire du Guignard. A ses débuts, remarquable opuscule sur le marquis des Frontières à Lisbonne, dont l’esclavagisme sélectif séduit cet astiqueur d’ablatif absolu.

Jazzi dit: à

Oui, JJJ, mais je parlais du commentarium, où Passou descend rarement…

Brinqueballe dit: à

Toto est là et la morosité s’en va! 😉

Janssen J-J dit: à

@ Txfl, On le sent dans le ton de vos réponses… Et d’ailleurs, ça crève l’écran depuis des plombes, voyons donc !… Quant à Elle, elle ne comprend pas vraiment vraiment les raisons d’une telle hargne.
Cela dit, chacun a la sienne, c’est tue-main…, hein !

@ La jalousie ?…. Non, ce n’est pas la clé de la faille dans IMPOSSIBLE… Merci de ne pas la révéler, ma soeur, comme je m’y suis efforcé. Soyez charitable comme vous le fûtes avec la trilogie des jumeaux, d’Agota Kristof.

Brinqueballe dit: à

ablatif absolu

Ste Thérèse, oblative absolue!

Brinqueballe dit: à

St. Léonard de l’ Oblat.
N’est pas le Poulidor de la croyance qui veut! 😉

et alii dit: à

– Il est certain que Lacan conteste tout ce qui est de l’ordre de l’installation. Il s’est toujours agi, pour lui, de lutter contre l’acquis afin que de nouveaux territoires puissent être conquis. Je crois qu’il considérait la fonction analyste comme un symptôme équivalent au symptôme qu’est, pour un homme, une femme : à savoir – selon la traduction de Chouraqui – une aide, non pas pour lui, mais contre lui.
https://www.cairn.info/revue-insistance-2007-1-page-269.htm

Brinqueballe dit: à

descend rarement

Il reste décent, lui, au moins!

et alii dit: à

JE N4AI PAS BESOIN QUE VOUS ME JETIEZ VOTRE SYMPTOME DHHH à la figure:gardez la vous

Janssen J-J dit: à

@ où Passou descend rarement…

Ne croyez pas cela, jzmn, il lit absolument tout du commentarium, y compris les copiés-collés et les liens… Mais il n’intervient que très rarement au sous-sol des geeks et dans le darkweb. Évidemment, cela en fait enrager quelques-uns un brin, aux fins fonds.
C’est au reste la meilleure tactique face à ce type de syndrome d’abandonnisme conséquant. Bàv,

Brinqueballe dit: à

Lacan conteste tout ce qui est de l’ordre de l’installation.

N’est pas in situ qui veut.
( En ce sens, Lacan était en retard d’ une tente au Sahara.)
Leiris y pourvoira.

Jazzi dit: à

DHH aussi, Brinqueballe, elle ne vient commenter que lorsqu’elle a quelque chose de pertinent à dire…

Marie Sasseur dit: à

Ducon, tu peux toujours essayer, mais le passage dangereux, pour toi, celui d’une lecture intelligente de ce livre de E. de Luca, c’est mission impossible.

Brinqueballe dit: à

DHH aussi, Brinqueballe, elle ne vient commenter que lorsqu’elle a quelque chose de pertinent à dire…

Jazzinou vous êtes un chou!
( Si vous avez une histoire de toto, j’attends!)

Brinqueballe dit: à

et alii dit: à

complexe de Cain

Et l’autre qui Abel sa fraise! 😉

Jazzi dit: à

« Ducon, tu peux toujours essayer »

Ne prenez pas la mouche, JJJ, chez MS c’est toujours une grande marque d’affection !

Le complexe de et alii ça doit être particulièrement gratiné !

Marie Sasseur dit: à

Ce dernier livre de E. de Luca, pourrait devenir un livre culte, puisque ce genre nouveau, est qualifiable.
Quelle valeurs humaines il porte, c’est rare, de nous jours. Rarissime.

Brinqueballe dit: à

Le complexe de et alii ça doit être particulièrement gratiné !

Personne n’ouvre ses liens, une chance et du temps gagné! 😉

Jazzi dit: à

« ( Si vous avez une histoire de toto, j’attends!) »

Ce qui me fait le plus rire, Brinqueballe, c’est les histoires qui se voudraient sérieuses. Les histoires drôles, moins…

Marie Sasseur dit: à

Zut, rare de nos jours.
Où la saloperie refait surface, en papier tout neuf.

Pablo75 dit: à

Quignard devrait mettre fin à sa carrière sur un almanach.
Chaloux dit:

Dans l’Almanach des Grosses Têtes, par exemple…

– Qui a dit «Écrire c’est lire ce qu’on ne voit pas dans le silence de ce qu’on n’entend plus»?

Les gens qui sont en extase devant un Quignard ce sont les gens qui ne lisent pas les vrais écrivains, comme ici Marie la Chiasse, qui ne lit que des nouveautés dont la presse parle. À force de lire de la merde toute la journée, après quand on tombe sur un Quignard, un Carrère ou un Houellebecq on a l’impression de tomber sur des génies qui ont des choses à dire et qui les disent avec un grand style. Alors que si on fait le chemin inverse, on lit, par exemple, le « Journal  » de Morand ou les « Cahiers » de Valéry et après on passe au « Dernier royaume, XI » de Quignard, la chute est brutale et la farce de l’ami Pascal Q. devient visible à de kilomètres à la ronde.

J’ai sur mon bureau ces derniers temps « Tel quel » de Valéry, dans l’édition Folio (qui comprend aussi Choses tues, Moralités, Cahier B 1910, Rhumbs, etc) -500 pages d’aphorismes et petits textes, 2 euros aux Puces-. Il suffit de l’ouvrir au hasard pour trouver des réflexions d’un autre calibre que les « quignardisses ». Comme celle-ci, par exemple, p. 173, qui paraît justement parler de Quignard:

« La littérature est pleine de gens qui ne savent au juste que dire, mais qui sont forts de leur besoin d’écrire.
Qu’arrive-t-il ? On écrit ce qui passe, ce qui ne coûte rien et ne pèse rien. Mais à ces premiers termes on substitue des mots plus forts, on les charge, on les affine.
Toute la vigueur s’emploie à ces substitutions : on monte à de singulières « beautés ». »

Pablo75 dit: à

À propos de Morand:

« Lu hier un livre de Paul Morand que je ne connaissais pas: « Parfaite de Saligny ». Paul est le véritable héritier de Stendhal. Il envoie la phrase juste et la pointe d’intelligence comme les gosses les boulettes de papier avec un élastique. Jamais il ne manque son but. »
(Jean Cocteau. Journal)

Brinqueballe dit: à

Ce qui me fait le plus rire, Brinqueballe,

Et ici, vous rigolez, Jazzi?

et alii dit: à

vous êtes « obsolètes » avec vos prétentions

Brinqueballe dit: à

« obsolètes »

Un tir d’arbalète sur une fortification.

Marie Sasseur dit: à

@Les gens qui sont en extase devant un Quignard ce sont les gens qui ne lisent pas les vrais écrivains, 

Qui est cette salope de réfugié franquiste qui met Quignard aux ordures sans l’avoir lu.
?

Qu’il fasse une recherche la rdl, sur quelques billets Quignard, pour voir comment son amant web.2 en était litteralement fou, a tel point qu’il était sourd aux critiques, et fait aujourd’hui figure de cocu.🤣

Jazzi dit: à

« Et ici, vous rigolez, Jazzi ? »

De moins en moins, Brinqueballe !

D. dit: à

puck dit: à

D. non je ne critique pas l’athéisme de notre libertère pedro.

je dis ça juste pour éviter que tu perdes ton âme en t’éloignant du chemin de la Vérité de notre Seigneur.

Je sais qui tu es, maintenant, hamlet : mon ange gardien. Merci, merci et encore merci.

et alii dit: à

obsolète est un salut à Drillon

Marie Sasseur dit: à

Passou, même pas un petit twitt pour l’occasion ?

Ach, tout fout le camp.

C.P. dit: à

A Clopine et à Rose :

Merci pour ce petit rappel de ce qui n’était de ma part pas grand-chose…

Voyez-vous, les filles, Christiane m’a envoyé après la mort de mon fils, en même temps qu’un petit tableau évoquant à la fois, selon qu’on le retourne, un plongeur dans l’abîme et un remonteur vers la lumière, « Boutès » de Pascal Quignard, que je ne connaissais pas. L’allusion au plongeur d’Apollonios m’a touché, mais les quatre-vingts pages de « Boutès » sont aussi un texte suggestif et qui progresse musicalement, quelles que soient les critiques que l’on adresse à Quignard touchant ses fragments, ses dérives et ses rapprochements.
.

D. dit: à

Et donc tu n’as pas de sexe, mais des ailes.

Jazzi dit: à

C’est beau Duras en traduction !

« C’est curieux un écrivain. C’est une contradiction et aussi un non-sens. Écrire c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit.

It’s a curious thing, a writer. It’s a contradiction and also nonsense. Writing is also not speaking. It’s falling silent. It’s screaming noiselessly. »

Marie Sasseur dit: à

Boutes de Quignard, a ete chroniqué sur la rdl.

Et comme tout fini dans le lavabo, il n’en est rien resté. Des collages, rien que des collages, a la véracité historique et a la linguistique tout à faut contestables. Mais qui a le temps ?
D’autant que ce n’est pas méchant.

Marie Sasseur dit: à

Aucune de ses  » inventions » ne porte a conséquence. C’est en cela que l’ acharnement des deux vauriens, (dont l’un en était un véritable addict), délinquants du web, est suspect.

Chaloux dit: à

Ah ok, la salope franquiste lit , comme son amant, une ordure collabo.

En attendant de lire le Journal de guerre de Paul Morand, lu la très longue, très dense et très précise présentation de Mme Bénédicte Vergez-Chaignon, qui se termine par ces mots: Rapportant essentiellement ce qu’il voit et surtout ce qu’il entend, il se livre assez peu à des commentaires. Cela signifie-t-il qu’il n’a été qu’un témoin passif? Au lecteur de ce Journal de guerre d’en juger par lui-même.

On est bien loin des couinements décervelés de la microcéphale Assasseure.

(Et je ne défends pas Morand qui, sur beaucoup de points, n’est pas défendable).

DHH dit: à

@Jazzi @JJJ
Si le blog était en video, vous me verriez rougir de vos propos ;
De fait ma personne quand elle était qualifiée sur ce blog etait plus frequemment l’objet de critiques débiles et stigmatisantes que de compliments explicitement formulés
Je ne merite évidemment pas ces critiques indignes et derisoires :je ne suis pas une vieille toquée je n’ai pas de dentier ,je ne me crois pas savante en psy etc……
Mais je ne merite pas non plus cet exces d’honneur :Non je ne suis pas modeste, ou du moins ma modestie pourrait s’exprimer dans la formule de M Teste « :la bêtise n’est pas mon fort »
Pour revenir au monde Sfarad :ce que j’en connais ne tient nullement a mes origines familiales , car j’ai grandi dans un univers deculturé au regard de ses racines , dans une generation acculturée à grandes guides, et pour moi et tout autour de moi le fait d’etre juif n’avait de contenu que social et festif ,le vocable même Sefarad nous était inconnu et je ne l’y ai jamais entendu :
Ce que je sais en histoire et sociologie de ce monde releve d’une curiosité d’adulte ,qui a trouvé son aliment premier dans les ressources de la BOSEB, bibliotheque biblique de la Catho, petit cocon tranquille et chaleureux d’une incroyable richesse en matiere d’histoire et de sociologie des religions juive et chretienne , qui proposait tout en libre acces , et notamment une mine sur ces sujets ,en particulier des années de la revue espagnole Sefarad editée par l’institut specialisé Arias Montanos et aussi tous les articles et ouvrages d’Henri Mechoulan de Gerard Nahon de Beatrice Philippe ,chaque lecture creant une appetence pour en savoir plus et me revelant des pepites :
Ainsi j’ai pu lire par exemple la lettre patente de Colbert autorisant les juifs de l’ile hollandaise de Curacao ,ces colons venus d’Amsterdam, à etablir un comptoir en Martinique ;j’ai pu suivre des destins extraordinaires comme celui de ce personnage dont je n’ai plus le nom à l’esprit, qui a recu le baptême dans la cathedrale de Madrid en presence des rois catholiques et qui ,exilé Amsterdam pour cause de limpieza de sangre, revint a la religion juive pour devenir grand rabbin aux Antilles
M’étant trouvée en 1981 selon l’expression inventée par l’administration « en accident de carriere « donc en position « chez moi » j’ai passé pendant plusieurs mois mes après- midi dans cette bibliothèque. j’Y rencontrais souvent Mireille Hadas Lebel qui travaillait alors a sa these et me disait qu’elle y trouvait tous les textes rabbiniques dont elle avait besoin

Marie Sasseur dit: à

@On est bien loin des couinements décervelés

Ah ça on n’ira pas rechercher les posts de l’ huissier vereux dans la fanzone de Quignard, sur la rdl. 🤣🤣 la honte.

Chaloux dit: à

Oui, l’Assasseure, sur Quignard mon jugement a changé, et bien changé. Où est le problème?

renato dit: à

Rappelez-vous, D, ce que l’inquisiteur a dit à El Greco : « On chache des choses inavouables sous les ailes ».

Marie Sasseur dit: à

Il a changé, lol.

Chaloux dit: à

Cette grosse mouche hurleuse peut faire honte à qui, à part à ses parents?

Hurkhurkhurk!

Marie Sasseur dit: à

Il a surtout changé après que d’autres l’aient lu. Dont moi. Eh oui, je n’ai pas un ego qui demande à être rassuré.

Chaloux dit: à

Elle croit qu’on attend ses jugements.

Marie Sasseur dit: à

Et la salope franquiste réfugiée à Paris, elle les a retrouvés les commentaires de l’ énamouré des quignardises, ou pas ?

On veut des histoires à rire.

Janssen J-J dit: à

@ ma soeur / d’une lecture intelligente /

La seule qui vous appartienne, bien sûr, maduconne, je savais bien qu’en touchant à De Luca, j’allais encore commettre un nouveau sacrilège…
Tout le monde sait désormais que JJJ est la plus mauvaise lectrice de l’herdélie, quand elle ose marcher sur les plate-bandes les plus inviolables et sacrées des chien.nes de garde auto-proclamés de deux ou trois littératures.
Mais voilà, c’est ma walking pride, et faudra bin s’y faire à la longue, Jannie, ma grande pédaleuse à l’EPO préférée.
Bàv,

Marie Sasseur dit: à

Ducon, si tu penses que ton bodybuilding impressionne, tu te trompes.

Bien sûr que ce petit livre de E. de Luca,  » Impossible  » a tout pour devenir un livre culte. Pas pour culturistes.

Pablo75 dit: à

Et je ne défends pas Morand qui, sur beaucoup de points, n’est pas défendable.
Chaloux dit:

Personne a jamais fait ici l’éloge de Morand penseur, idéologue ou diplomate. On ne parle que de Morand écrivain.

La Blatte de Blog aux Méthodes Nazies est tellement conne qu’elle ne se rend même pas compte que toutes les saloperies qu’elle dit sur les admirateurs de l’écrivain Morand est en train de les dire contre Pierre Assouline lui-même.

D. dit: à

Vous pensez, renato, que les ailes d’hamlet évoluent vers une forme de gros zizi ?
Eh bien vous êtes en train de me parler du péché originel. En quelque sorte.

Janssen J-J dit: à

@ M. Pouillon, Pardon de m’immiscer CP, mais auriez-vous des nouvelles rassurantes de Christiane ?… (dont ils ont fini par avoir la fleur de peau, id. pour wgw, comme vous le savez peut-être).

Janssen J-J dit: à

@ si tu penses que ton bodybuilding impressionne, tu te trompes.

M’enfin, ma duconne, je ne suis pas donald… Tu avais cru ça ?… Pas possib’ !
Je comprends mieux ta déception un brin, hein…

Chaloux dit: à

Oui, Pablo, à partir du retour de Laval, c’est du lourd.
Pour faire plaisir à l’assasseure, après la bio de Morand, je vais lire Les décombres et relire les deux étendards (lu trop tôt), et sans doute les épis murs.

Je possède un exemplaire en très bon état des Décombres, bien de famille, mais j’avais tout de même racheté l’édition Bouquins éditée par la même Bénédicte Vergez-Chaignon, je m’en aperçois à l’instant, et préfacée par Pascal Ory.

Fallait-il s’interdire de republier ses textes les plus sulfureux. On peut croire que les rééditer ou les révéler, avec les éclaircissements indispensables, contribuera à les démythifier, tout en rappelant que le talent n’est pas incompatible avec la faute morale, voire le crime pénal.

Pascal Ory.

Tout est dit.

Chaloux dit: à

Blabla est parti parce qu’il s’est fâché avec Assouline, à propos de la publication de l’opérette espagnole dudit. Je n’y suis pour rien. Ni Pablo. D’ailleurs, il est peut-être revenu.

renato dit: à

Je vous rapelle seulement les mots de l’Inquisiteur, D. ; incidemment, ce juge parle de « choses » et on peut se demander le pourquoi d’un pluriel.

Chaloux dit: à

Les histoires d’amour finissent mal en général…

(Rose, vous qui aimez le jardin et les saisons, lisez l’almanach de Pourrat, c’est une petite grande merveille).

Marie Sasseur dit: à

Ayant lu personnellement beaucoup de bouquins de Pierre Assouline, je ne pense pas que la salope franquiste réfugiée à Paris soit en mesure de dire quoi que ce soit à ce sujet.

Alors cet historique des commentaires énamourés de l’ huissier pour son Quignard, ce vient ?
Ou il faut qu’on s’en occupe ?

Janssen J-J dit: à

@JE N4AI PAS BESOIN QUE VOUS ME JETIEZ VOTRE SYMPTOME

Messie, il le faut… pour votre plus grand bien. Croyez-moij, inutile d’aller con-sulter pour in-sulter l’avenir en confondant les trois Bethsabées*. Je suffis amplement, et en +, suis gratuit.

(*) Tessier, Roudinesco, Badinter

Chaloux dit: à

Quant à christiane, suite à l’espèce de chantage auquel elle s’est livrée sur moi (à l’aide des délires de l’adorable Rose), un tas de dames lui sont tombées dessus pour lui dire qu’elles ne pouvaient plus la supporter, ni elle, ni ses leçons perpétuelles, ce qui a semblé un sentiment général, puisque d’autres ont opiné. Je n’y suis pour rien non plus. Pas plus que Pablo. Mais patience, dès qu’elle aura fini de ronger les liens pour rigoler dont elle a fait semblant de s’entraver, elle reviendra comme le chiendent.

Marie Sasseur dit: à

Les lâches ont tot fait de se défausser sur les absents. Classique.

Chaloux dit: à

Ou il faut qu’on s’en occupe ?

Rapporte, chienchien!

Chaloux dit: à

Plus de Prozac dans le département de la Misère!

Marie Sasseur dit: à

Tu vois ducon, pourquoi ce petit livre de E. de Luca est hors de ta portée.
Eh bien je vais te le dire . Il traite de fraternité et d’engagement. Toutes choses que ceux qui s’en sont inventées ici, les ont trahies comme rarement on a vu ça dans la vraie vie. Ou si, sous Vichy.

Janssen J-J dit: à

@ Ni Pablo. D’ailleurs, il est peut-être revenu

Oui, on s’en était aperçu, avec ses histoires à totos débiles.
Bien sûr que non, pour BlAlba, ce n’était pas cette raison, et tout le monde le sait.
Inutile de s’enfoncer toujours un peu plus profond, la terre de morand est trop basse et celle de quignard trop haute.

@ DHH, non ne rougissez pas, non !…
https://www.youtube.com/watch?v=pdNAYZpDvug

Chaloux dit: à

Ou si, sous Vichy.

Oui l’Assasseure, tu peux peut-être essayer une douche d’eau de Vichy. On ne sait jamais, les bulles…

Marie Sasseur dit: à

C’est ça se prend 3 baffes de suite et en redemande.
La dernière , elle ne viendra pas de moi.

Chaloux dit: à

Gigi la visqueuse, attends qu’ici on ne puisse plus te supporter, ce qui ne saurait tarder, et tu verras qui te fera partir. Ce ne sera ni moi ni Pablo. Et c’est pour bientôt.

Chaloux dit: à

Trois baffes, miss nœud-nœud, celles que tu te mets devant ton ordinateur? Mamz’elle trois baffes, ça t’irais bien.
Fais donc une sieste…

Hurkhurkhurk!

Marie Sasseur dit: à

L’huissier, couché comme les lâches.

Next.

Janssen J-J dit: à

@ Il traite de fraternité et d’engagement.

Mais à qui vous adressez-vous exactement, ma soeur ? Vous êtes en pleine confusion ou quoi, là… C’est pour moi que vous éventez le secret de la faille d’IMPOSSIBLE, moi le frère d’arme déposée d’Erri de Luca, le juge bienveillant de sa cause qui, malgré mon vertige, a réussi à grimper jusqu’au sommet du Cervin pour mieux vous admirer de loin ! (NB / J’eus moins de mal au sommet du Sinaï, à vrai dire)… Vous êtes un rien gonflée, parfois, ma ducogne préférée !

Chaloux dit: à

L’huissier, couché comme les lâches.

Où couché, ma pauvre vieille? Couché devant une vocifératrice de queue d’hypermarché, qui ne crache que des crapauds et des serpents, devant une pauvre fille malade dont les voisins doivent appeler les pompiers trois fois par semaine?

Hurkhurkhurk!

Marie Sasseur dit: à

@Mais à qui vous adressez-vous exactement

Mais a toi ducon, a propos du livre  » Imposdible » de E. de Luca, et les valeurs qu’il porte. Qu’avec d’autres tu as trahies ici, comme je ne l’ai jamais vu dans la vraie vie.
Je n’ai pas de frère, et tu ne combles rien.

Janssen J-J dit: à

@ et tu verras qui te fera partir. Ce ne sera ni moi ni Pablo

Suis toujours aussi impatient de voir ça, mais ça tarde depuis 15 ans… Surtout quand ça vient d’un viré à plusieurs reprises de ce blog, expédié par pertes et fracas dans son CDBF à complots…
Trop hurk, Tokup 🙂 Couché ! A la nichte,

Marie Sasseur dit: à

Excuse,  » Impossible  » de Erri de Luca

Janssen J-J dit: à

@ Je n’ai pas de frère, et tu ne combles rien.

Si, Tu m’as, ma soeur, que Tu le veuilles ou non, et je ne vois que Toi, Thomas (ou Ste Tomathe)…

Chaloux dit: à

Il y avait comme ça une actrice qui avait eu son heure trente ou quarante ans plus tôt, et qui gueulait dans la queue du grand magasin de Cap 3000. elle habitait Saint-Jeannet.

Chaloux dit: à

Gigi, tu verras, la même chose qu’à Christiane, que tu m’insultes n’y changera rien.

Pablo75 dit: à

L’autre jour Marie la Chiasse a écrit ici`a propos de « Impossible » (Gallimard, 2020):

« Sinon, ce livre de E. De Luca qui n’aura sans doute pas les honneurs de la rdl, est un précis de philosophie. Y’a du Nietzsche et du Pascal. Tout pour plaire. »

Aujourd’hui, la Blatte de Blog récidive:

« Ce dernier livre de E. de Luca, pourrait devenir un livre culte, puisque ce genre nouveau, est qualifiable. Quelle valeurs humaines il porte, c’est rare, de nous jours. Rarissime. »

Ma conscience professionnelle étant plus forte que mon peu de considération (pour le dire d’une façon polie) pour les opinions en général et pour les opinions littéraires en particulier, de notre Grosse Pouffiasse et grande amatrice de best-sellers, je suis allé voir de près.

J’ai lu d’abord la présentation du livre:

« On part en montagne pour éprouver la solitude, pour se sentir minuscule face à l’immensité de la nature. Nombreux sont les imprévus qui peuvent se présenter, d’une rencontre avec un cerf au franchissement d’une forêt déracinée par le vent.
Sur un sentier escarpé des Dolomites, un homme chute dans le vide. Derrière lui, un autre homme donne l’alerte. Or, ce ne sont pas des inconnus. Compagnons du même groupe révolutionnaire quarante ans plus tôt, le premier avait livré le
second et tous ses anciens camarades à la police. Rencontre improbable, impossible coïncidence surtout, pour le magistrat chargé de l’affaire, qui tente de faire avouer au suspect un meurtre prémédité. Dans un roman d’une grande tension, Erri De Luca reconstitue l’échange entre un jeune juge et un accusé, vieil homme ’de la génération la plus poursuivie en justice de l’histoire d’Italie’. Mais l’interrogatoire se mue lentement en un dialogue et se dessine alors une riche réflexion sur l’engagement, la justice, l’amitié et la trahison. »

Et après cet apéritif si peu engageant j’ai lu le livre en diagonale, vite fait (ce n’est que des dialogues entre le juge et le suspect et des lettres de celui-ci à son amoureuse avec un style pour ados). Étant la première fois que je lisais cet idole de Télérama, je ne savais pas qu’il pouvait écrire des choses aussi débiles, naïves, dignes des cocos des années 50…

Donc, le juge et l’accusé (qui est en prison – alors qu’il n’y a aucune preuve contre lui, ce qui est invraisemblable) papotent pendant tout le livre sur l’accident mais surtout sur la vie, le monde actuel, la politique, etc. Et à la fin, ho surprise, l’accusé convainc le juge qu’il est innocent. Le juge, écrit à l’accusé:

« Vous m’avez dit que vous aimiez le tennis, moi c’est le foot. Le rôle que je préfère est celui de l’arbitre. Quand j’étais petit, j’étais fasciné par son renoncement à jouer, sa course à vide au milieu des joueurs. Il était là pour que le match soit loyal. La seule chose incongrue c’était son sifflet, le même que celui d’un agent de police. Il vaudrait mieux un autre son, même une cloche. Je me détournais du match pour suivre l’arbitre. Il n’était pas au-dessus des équipes, il se trouvait au milieu, sans aucune vision panoramique. Il était sifflé et courait des risques. Il ne pouvait pas sourire, profiter.Je pense encore aujourd’hui qu’assurer le rôle d’arbitre doit être l’objectif et la fonction de l’État, il permet aux participants de se comporter dans les règles. C’est naïf de ma part, je vois bien les inégalités. Mais je continue à être un supporter de l’arbitre.J’ai passé plus de la moitié de ma vie à étudier le droit pour pratiquer la justice avec le plus d’exactitude
possible. Le code n’est pas aride s’il cherche l’équilibre des poids sur les plateaux de la balance. Je considère mon travail comme un devoir civique. J’ai pour la justice une dévotion que d’autres expriment à travers la foi. Ces dernières semaines, je me suis confronté à une autre volonté de justice qui a prétendu dicter une loi. Votre jurisprudence a échoué, mais je ne la rabaisse pas pour autant au niveau de l’utopie. Quand des critères de justice bouleversent la vie des gens, en leur faisant purger des peines de plusieurs années, on ne peut parler d’utopie. Il y a eu de votre part la pratique d’une autre réalité. Vous vous êtes persuadés que vous possédiez une justice opposée. Vous l’avez mise en œuvre sans profit. Aujourd’hui, les prisons sont remplies uniquement de détenus condamnés pour des faits commis par profit personnel aux dépens des autres. Les peines que vous avez purgées pour un mobile bien différent relèvent d’un cas juridique tout à fait
incompréhensible de nos jours. Votre interrogatoire m’a mis face à un concurrent de ma foi dans la loi. J’ai dû remonter aux raisons profondes de ma vocation pour m’opposer à votre volonté d’une autre justice, qui a finalement échoué. Au bout du compte, personnellement, je me suis renforcé dans mes convictions. Et officiellement, j’ai été battu. Ce n’est pas une exception, la justice à laquelle je m’identifie subit plus d’échecs que n’en signalent les statistiques des délits impunis.La raison de cette lettre écrite et envoyée par la poste est tout autre. Vous m’avez aidé à éclaircir les
circonstances, du moins avec moi-même. Vous m’avez fourni des indices inutilisables comme preuves, mais utiles pour m’expliquer du moins le déroulement de votre rencontre à tous les deux. C’est le résultat d’interrogatoires qui sont souvent sortis du sujet et du rituel. »

Formidable, non? Hollywoodien. Du Pascal pur jus. Du pur Nietzsche.

bouguereau dit: à

ma mère..toujours le le veau de lyon et de saintétienne qui lèchent les murs

Marie Sasseur dit: à

La messe a ete annulée. Le discours aussi.
( je n’ose pas dire ouf trop fort, du coup; ceux qui comprennent bien, comprendront)

bouguereau dit: à

mon larbin y télécharge des coups de pieds au cul hencore..pour poser malade comme en 14

Chaloux dit: à

Formidable, non? Hollywoodien. Du Pascal pur jus. Du pur Nietzsche.

Pas étonnant que la Gigi adore…

Hurkhurkhurk!

Marie Sasseur dit: à

La salope franquiste réfugiée à Paris n’a toujours pas retrouvé les commentaires de son amant web 2.0, qui vouait à Quignard une sombre passion. 🤣🤣

J'enseigne la Viscosité dit: à

C’est drôle cette manie qu’on les gens de ce blog de se comparer entre eux par le nombre de livres d’un auteur qu’ils disent avoir lus (j’en ai lu plus que toi, donc ferme ta grande gueule), alors qu’ils sont incapables de dire quoi que ce soit de leur contenu.
Le spectacle de l’argument d’autorité en est toujours réjouissant.
Et quand on s’attache à en discuter, on se voit toujours renvoyé au fait de n’avoir rien compris au film, alors que l’aimalbe contradicteur.trice prouve assez n’en avoir pas encore eu une ligne de lui-même. C’est le syndrome de Bayard, m’enfin, y a un moment où Passoul rigole un brin derrière sa tasse de café.
Bon toussa, c’est à la clause de revoyure, hein. Heureusement qu’on peut toujours s’ébrouer ailleurs.

bouguereau dit: à

Vous pensez, renato, que les ailes d’hamlet évoluent vers une forme de gros zizi ?
Eh bien vous êtes en train de me parler du péché originel. En quelque sorte.

c’est le profil exact du bossu de nostre dame dédé..

Pablo75 dit: à

Mais la lettre du juge n’est pas la fin du roman. L’accusé écrit à sa compagne: « Ammoremio, j’ai reçu une lettre du magistrat quelques jours plus tard, écrite au stylo sur une feuille de cahier. Il m’a écrit qu’il avait compris, en repensant avec obsession à notre conversation au restaurant. Il avait compris.Il y a sans doute eu de ma part une concession à ses efforts. J’ai été disposé à lui raconter certains faits, en lui révélant mon caractère. J’ai dû aller dans son sens par certains détails. Il a eu une intuition un soir en dînant. Je te recopie ses phrases:

« Il y a en vous un mélange de détermination et de désespoir que j’ai rencontré pour la première fois. Ce n’était pas de la poussière que vous avez lancée à la figure de cet homme sur la vire. Je ne vous demande pas de confirmation, je désire
seulement vous faire connaître ma conclusion. Elle n’a aucun effet, elle ne rouvre rien, le cas reste clos et cacheté. Ce soir, en dînant, j’ai saupoudré une épice sur mon assiette. J’ai ensuite passé distraitement les doigts sur mes yeux. J’ai fait un saut sur ma chaise. J’ai compris. Je dois vous remercier de m’y avoir fait penser, je n’y serais pas arrivé tout seul. Sur cette vire, vous avez pulvérisé dans les yeux de cet homme une solution au piment avec un pistolet en plastique, en vente libre. Et vous n’avez peut-être pas eu besoin de le pousser. »

Le lendemain, le premier sans barreaux aux fenêtres, je suis retourné sur la vire. Nous sommes au cœur de l’automne, l’humidité et le froid tassaient le sentier, réduisant le risque de glisser. Les pas crissaient, l’air dégagé de nuages et de vent faisait monter mon souffle et le remplissait. Je voulais reprendre là où j’avais été interrompu. Je ne sais pas ce que je cherchais, je voulais simplement être là. Je n’étais pas là pour revenir sur le lieu d’une chute et d’une accusation. Je me suis arrêté avant. J’ai atteint un escarpement et j’ai vu de loin une petite horde de chamois. J’ai pris mes jumelles. Deux mâles les cornes baissées se battaient pour leur suprématie. Ils résolvent leurs problèmes par des duels. Ils fonçaient l’un sur l’autre dans des pentes qui m’auraient fait chuter dans le vide. Je suis resté pour regarder le combat. Les femelles attendaient plus haut. Les deux mâles étaient peut-être des frères, grandis ensemble et puis séparés à l’âge des éloignements. Dans les petites hordes, il arrive qu’ils se battent entre consanguins. Dans le silence d’une journée immobile, j’entendais le halètement lointain de leurs souffles. C’était un rendez-vous fixé par leurs corps, leurs hormones réagissaient à l’odeur de la brève fertilité des femelles. Les deux mâles s’étaient croisés plusieurs fois pendant l’année, en s’ignorant. En ce moment précis, ils étaient en revanche inévitables l’un pour l’autre. Il existe une loyauté spontanée dans la vie animale. Leur bagarre me régénérait en me reliant aux lois de la nature. Des lois ? Cette nature n’avait pas de lois, elle répondait à des impulsions. Y voir un code c’était mal la comprendre, vouloir qu’elle nous ressemble. J’aurais aimé, au contraire, ressembler à un de ces deux-là, me battre pour le droit à procréer, lutter pour les naissances. Leur affrontement obéissait au fruit de l’avenir. À ce moment-là et peut-être à n’importe quel autre, ces deux-là ignoraient le passé. Les chamois ne s’arrêtent pas aux premiers assauts, aucun ne se rend avant la défaite, au prix de la vie. À la fin, le plus fatigué se trouverait plus bas et subirait la charge d’en haut. C’est ce qui s’est passé, un choc final. Mais les cornes se sont encastrées et ils ont roulé ensemble. Je les ai vus rebondir dans leur chute et disparaître. Le bruit étouffé de deux corps qui tapaient sans un cri. J’ai éloigné les jumelles de mes yeux,
revoyant les choses à la bonne distance. Les femelles avaient quitté la vire, à nouveau dégagée. Le duel n’avait laissé aucune trace. La page d’un livre contenant la vie s’était ouverte et refermée. Disparue également la ferveur qui l’avait écrite. J’ai rebroussé chemin par l’étroit sentier entre la paroi et le vide. Je me suis aperçu que mon souffle s’était mis à chantonner. Je ne voulais pas être un de ces deux-là, je voulais continuer. »

Voilà la fin de ce chef-d’oeuvre nietzschéano-pascalien. Un roman philosophique capable d’émouvoir même les Blattes de Blog Nazies.

bouguereau dit: à

Ce qui me fait le plus rire, Brinqueballe, c’est les histoires qui se voudraient sérieuses. Les histoires drôles, moins…

y’a qule cul et l’argent qui l’hinteresse baroz..

Chaloux dit: à

Salut bouguereau! Pour que tu ne perdes pas une miette de ma description de ton estra-ordinaire dimanche, je te la remets ici.

Hein que c’est ça! C’est bon, hein!

Romanesque bouguereau! En fait, à table, il a eu droit à une tranche de rôti de porc supplémentaire. Ensuite, les sœurs de charité lui ont donné un bain, et un bénévole municipal l’a promené une heure sur son fauteuil-pot. (Avec un petit détour par la gare du Nord?).

Hurkhurkhurk!

(Rappelons que la semaine dernière bouguereau écrivait qu’il vit dans un petit appartement).

puck dit: à

New-York est réaliste, en ce sens que la politique et la guerre y ont toujours passé après les affaires. Il n’exerce son pouvoir qu’indirectement. En apparence démocratique, plus démocratique que le reste des États-Unis, il est, en fait, depuis la fin du XVIIIe siècle, gouverné par une aristocratie de banquiers, en liaison étroite avec l’aristocratie agricole du Sud et avec l’aristocratie intellectuelle de la Nouvelle-Angleterre, au Nord. La démagogie ne règne que dans la basse politique municipale. Comme disait un homme d’État américain : « Notre gouvernement est et a toujours été une République ; le danger, serait qu’il devînt une démocratie. » Ce sont les classes supérieures, des bourgeois presque féodaux, des riches marchands, qui ont créé New-York au XVIIe siècle, ce sont les banques qui l’ont transformé en métropole à la fin du XVIIIe, enfin c’est l’impérialisme militaire et commercial qui, de nos jours, en a fait le centre du monde. Aussi Lénine l’appelle-t-il « la grande forteresse universelle du capitalisme et de la réaction ». Derrière ces murs-là s’abrite la race blanche. On répète chez nous que l’Amérique n’est que machinerie et matérialisme, que les forces spirituelles de notre race sort ailleurs. Où ? « En Amérique latine, en Russie » !, dit Durtain, qui condamne si sévèrement la civilisation de l’Amérique du Nord. Je crois que les forces spirituelles de l’humanité ne sont pas l’apanage d’un pays ou d’une race, mais de quelques hommes, de toutes origine, réfugiés sur un bateau qui fait eau : là ou la coque me semble encore le plus solide, C’est aux États-Unis.

Marie Sasseur dit: à

Pour citer des extraits, qui dépassent la simple citation, d’un livre commercialisé, il est nécessaire de référencer. Dans le cas contraire, c’est un délit, pour ce qui concerne les droits d’auteur.

bouguereau dit: à

Lacan conteste tout ce qui est de l’ordre de l’installation

comme au farwest..sinon c’est le goudron et les plumes..le conscient à lacan yest pas con

Chaloux dit: à

Voilà la fin de ce chef-d’oeuvre nietzschéano-pascalien. Un roman philosophique capable d’émouvoir même les Blattes de Blog Nazies.

Pablo, tu ne crois pas que si les Gigi, les Assasseures, les bouguereau deviennent aussi agressifs c’est parce qu’on leur fait sentir leur nullité?

puck dit: à

Ville de contrastes, puritaine et libertine ; image double d’une Amérique policée et d’un continent sauvage, l’Est et l’Ouest ; à trois pas du luxe de la Cinquième Avenue, voici la Huitième Avenue, sordide et défoncée. New-York symbolise l’Amérique et la moitié de sa population est étrangère ; il est un centre de culture anglo-saxonne et parle yiddish ; il renferme les plus belles femmes du monde et les hommes les plus laids ; il vous ruine en une matinée après vous avoir enrichi en huit jours. Fait d’exils, de larmes, de pauvretés, de refoulements, il se ferme désormais aux pauvres, aux ratés, à ceux qui sont « sur des voies de garage », comme disent les Yankees ; on y vit, on y siffle, on y répond à tout : 0. K. ? (Ça va !) et l’on n’y meurt qu’à la dernière minute, très vite et le moins possible. Pas plus, qu’on n’y naît (il n’y a jamais de femmes enceintes dans la rue), on n’y décède. Aussitôt que quelqu’un a poussé le dernier soupir, on l’emmène très vite chez l’embaumeur qui le farde et l’arrange. De sorte que, si vous voyez enfin un visage très reposé et très rose, à New-York, c’est un mort.

Chaloux dit: à

Dans le cas contraire, c’est un délit, pour ce qui concerne les droits d’auteur.

Non, l’Assasseure, les extraits sont autorisés à fin de démonstration, ce qui est parfaitement le cas ici. Tu n’y pètes rien, tais-toi.

bouguereau dit: à

Hein que c’est ça! C’est bon, hein!

houblie pas que tu dois faire pire que la veille..mon « étron sans tête »..essaie de pas mettre la barre trop bas tout de suite

Chaloux dit: à

Touché, coulé!

Ah, pauvre boumou, bousemolle, Nadine et nanus horribilis, tu ne montes pas en gamme, c’est le moins qu’on puisse dire!

Hurkhurkhurk!

bouguereau dit: à

Oui, l’Assasseure, sur Quignard mon jugement a changé, et bien changé. Où est le problème?

il copie beaucoup sur son maitre ça lui donne un lustre peau de lapin à mon étron acéphale..il en est fier..et c’est dsa condition à mon larbin..tout est mou de travers..comme il se doit

Janssen J-J dit: à

@ Surtout quand ça vient d’un viré à plusieurs reprises de ce blog, expédié par pertes et fracas dans son CDBF à complots…

L’Herdélie comprend que ça fasse un brin mal, mais sait aussi que voilà une stricte et irréfutable vérité. Dégagera le premier qui rira le dernier, hurk ! Voyons dhonc !
Et pourquoi Ch. reviendrait-elle comme le chiendent ? Elle n’a rien de qui tenir, je pense… Vos insultes n’en pourront mais. Quant à votre protecteur 75, il sera le premier lâcheur de piano aux Puces à vos basques.
Etes bin mal barré avec ce journal de guerre, mon pauvre amish, et grand bin vous gave !… Mais lisez plutôt ce tas de fumier au délectable fumet, au lieu de faire iech le peuple avec la caution des préfacières.
Bàv,

Marie Sasseur dit: à

 » Impossible  »
Un roman philosophique, oui.
La forme épistolaire est un artifice qui rend ce récit absolument captivant.
La fin fait écho à un autre de ses récits , engagés, il s’agit de  » le poids du papillon » On peut le voir comme un clin d’oeil.
Un livre qui va devenir culte . Tout y est, les valeurs humaines, le droit vs la justice, l’engagement, le courage. Oui, livre magnifique.

Pablo75 dit: à

Voilà le niveau philosophico-littéraire d’un livre qui met en extase Marie la Chiasse et que le Pétomane va à acheter demain:

« Ammoremio, je viens de te téléphoner et je n’ai rien pu te dire, à part que j’ai été relaxé.Les journalistes attendaient devant la prison, mais je ne les ai pas vus. Je suis sorti par une autre porte et devine qui m’accompagnait : le magistrat, celui qui m’interrogeait.Il a tout essayé au cours de ces semaines. Sa dernière idée a été carrément théâtrale. Il a commencé par me dire qu’il m’acquittait, que j’avais gagné. Il n’avait pas de preuves suffisantes à produire au tribunal. Puis, il m’a demandé si un jour, hors d’ici, nous nous rencontrions librement en citoyens égaux, je pourrais lui raconter ce qui s’est passé. Je lui ai répondu non. Alors il a fait marche arrière : ce n’était pas vrai qu’il me libérait, il demandait au contraire mon renvoi en jugement.Il a reconnu qu’il avait tenté l’expédient de l’acquittement pour que je me détende et que je craque sur certains points.J’étais triste pour lui. Un homme de justice qui essaie de tromper un homme incarcéré. J’étais un pion de son échiquier qu’il n’arrivait pas à faire bouger, à déplacer. Alors, il fait croire que la partie est finie.Comment se fait-il que je sois dehors ? Parce que l’acquittement était vrai. Je ne suis pas retourné en cellule, on m’a conduit au bureau d’enregistrement, on m’a rendu ce qu’on m’avait confisqué quand je suis entré.J’ai retrouvé le magistrat au bureau d’enregistrement. Il m’a dit qu’il y avait des journalistes devant la porte d’entrée et qu’il me faisait sortir avec lui dans une voiture de service par une autre porte. Je ne lui ai pas demandé si c’était une nouvelle manœuvre de son invention. Cette sortie pouvait aussi être un stratagème. Mais c’était vrai, les journalistes attendaient bien devant la sortie principale, on était donc au courant de mon acquittement.Il m’a demandé s’il pouvait m’accompagner quelque part. Je lui ai dit que je retournais en montagne. Nous nous sommes mis en route, puis il m’a demandé s’il pouvait dîner avec moi. Si chacun paie sa note, lui ai-je répondu.Il m’a interrogé sur les montagnes. Encore des questions, mais d’une autre nature. Il utilisait le verbe latin « demander » pour « savoir », non pour « obtenir ».Elles sont comme les livres, des rencontres. On ne se baigne pas deux fois dans la même eau, disait un philosophe grec, on n’escalade pas deux fois la même montagne, parce qu’elle est différente comme la lecture de Pinocchio faite à dix ans et puis à cinquante.Pour les montagnes que vous escaladerez, je vous ai dit d’éviter le verbe « faire ». Ne dites pas : j’ai fait celle-ci. C’est le monde qui s’est chargé de les faire.Nous nous sommes arrêtés dans un petit resto. Il m’a interrogé sur le communisme. Pour lui, c’est une idée contre nature, car la possession est instinctive dans l’espèce humaine. L’enfant apprend tout de suite à dire : c’est à moi. Il l’a dit avec conviction, en redoublant le m, c’est à mmoi. Comment le communisme peut-il prétendre réprimer cette impulsion naturelle ? Le raisonnement lui semblait inattaquable.À la télé, on passait une émission de quiz.
Le communisme ? Ce n’est pas une question, c’est une réponse. Je lui ai donné mon point de vue tandis que la bière coulait dans ma gorge comme une bénédiction. J’ai laissé échapper un rot, il a ri, en disant que c’était un bon début de réponse.J’ai donné ma version. Il existe de nombreux instincts naturels chez l’enfant. Il dit « c’est à moi » même pour un jouet qui ne lui appartient pas. Il essaie, il cherche ses limites, le cadre de ce qui lui est permis.Puis il lâche brusquement la main qui le tient et court par instinct de liberté, mais on le retient avant qu’il se fasse renverser par une voiture.Par instinct, il vide son intestin dans son lit, on lui apprend à ne pas le faire. Nous sommes une espèce qui canalise les instincts. Le communisme est une éducation à l’égalité des conditions de base et de départ.Il n’est pas nécessaire que les moyens de production de marchandises, de services, soient dans les mains de personnes privées, de celles qui facturent le pronom « mien ». Ils peuvent être publics.Des naufragés sur une île déserte pratiquent la division de l’indispensable en parts égales. C’est une façon d’éviter de se tuer mutuellement.J’avais l’impression de parler à un enfant. Il m’écoutait avec attention et avec étonnement aussi.Entre-temps, nous avions choisi nos plats, lui des papardelles à la sauce tomate, moi des spaghettis à l’ail, huile et piment.Nos assiettes sont arrivées, il a ajouté du poivre et moi j’ai émietté un autre piment sur mes spaghettis. Comme d’habitude, je l’ai passé aussi sur mes yeux avec les doigts.Je lui ai parlé du sentiment de la fraternité. Elle est avec la liberté et l’égalité dans la devise de la Révolution française, mais elle est différente. On se bat pour obtenir ou pour défendre une liberté, une égalité. Pour la fraternité, on ne peut pas.Qu’est-elle donc alors ? C’est le sentiment qui réunit les fibres d’une communauté, en renforce l’union et produit l’énergie nécessaire afin de se battre pour la liberté et l’égalité. La fraternité est un sentiment politique par excellence. Elle n’exclut personne. Un manifeste du peuple kurde dit que la victoire ne dépend pas du nombre d’ennemis tués, mais du nombre de ceux qui se sont ralliés. L’ennemi aussi peut faire partie de la fraternité.Mais aucun programme ne peut la construire, si elle ne se produit pas toute seule.Le communisme est une fraternité. »

Cela, écrit en 2019.

bouguereau dit: à

Un livre qui va devenir culte

ouyouyouye térezoune..fils de mohamed et dabraham qu’il dirait lassouline..

Chaloux dit: à

Gigi, je suis très fier qu’Assouline me vire de temps en temps, je suis très fier qu’il m’ait rangé au camp des complotistes, et son histoire de cul-de-basse-fosse lui reviendra comme un boomerang. Cela prouve que je ne me laisse pas gaver de sa bouillie idéologique sous-jacente, dont tu as plein la face, les doigts, dont tu es pleine comme l’oie que tu es, sans compter ton pauvre cerveau aux lobes trempant dans la tinette quand tu vas aux cabinets.
Inutile de t’envoyer à la niche, tu y es déjà. je ne vois aucun inconvénient à ce que tu t’en vantes. On a les plaisirs qu’on peut.

C.P. dit: à

Janssen J-J, je n’ai pas, mes filles pas plus que moi, de nouvelles « personnelles » de Christiane (vous me faites penser que je devrais bien lui écrire, alors que nous ne la voyons plus, et pour cause, au théâtre ou à la Maison de la Poésie). Mais elle me semble absente également chez Paul EdeL
Chaloux n’est pas responsable de son départ, pas plus que de celui de Michel Alba, quelles que soient les querelles ici ordinaires.
J’ai en revanche de bonnes nouvelles de x (et il n’est pas difficile de la retrouver sous son pseudonyme féminin chez Paul Edel).
Et des nouvelles couci-couça de mon amie Annelise, qui enrage de ne pouvoir voyager…

Janssen J-J dit: à

@ Dans le cas contraire, c’est un délit, pour ce qui concerne les droits d’auteur.

A ce compte-là, on comprend mieux que txfl pourrisse en taule, en cie des spectres 75 et 57. Furent condamnés pour multirécidivisme…
Molle farandole, qu’ils diraient, tous nos cocus.
(Les caucus ?… des grands Elektheurs !?)

Marie Sasseur dit: à

Cet engagement pour un mouvement ouvrier italien, Erri de Luca , a titre personnel y a consacré plus de 10 années de sa vie.
Magnifique leçon de philo politique sur les responsabilites individuelles dans une cause commune.

Mais je ne suis pas objective, cela fait juste 20 ans que je le lis.

Chaloux dit: à

C.P., nous ne sommes pas toujours d’accord, mais je respecte infiniment et très profondément en vous un homme droit et juste. Ce qu’il y a de plus rare.

Marie Sasseur dit: à

@@@ Dans le cas contraire, c’est un délit, pour ce qui concerne les droits d’auteur.

Je confirme, ce livre de E. de Luca n’est pas libre de droit de reproduction.

Pablo75 dit: à

Pour citer des extraits, qui dépassent la simple citation, d’un livre commercialisé, il est nécessaire de référencer. Dans le cas contraire, c’est un délit, pour ce qui concerne les droits d’auteur.
Marie Sasseur dit:

Et ça, c’est quoi, Connasse:

L’autre jour Marie la Chiasse a écrit ici à propos de « Impossible » (Gallimard, 2020):
« Sinon, ce livre de E. De Luca qui n’aura sans doute pas les honneurs de la rdl, est un précis de philosophie. Y’a du Nietzsche et du Pascal. Tout pour plaire. »
Pablo75 dit:

Chaloux dit: à

Mais ça n’a rien à voir, idiote d’Assasseure…

Dépose plainte contre tes géniteurs!

Pablo75 dit: à

Pablo, tu ne crois pas que si les Gigi, les Assasseures, les bouguereau deviennent aussi agressifs c’est parce qu’on leur fait sentir leur nullité?
Chaloux dit:

Sans oublier le Pétomane…

Évidemment ! Ils viennent ici pour se la péter et, manque de chance, trouvent des gens qui leur mettent le nez dans leur ignorance et leur connerie de naissance. Il y a de quoi devenir enragé, non? Moi je les comprends très bien. Mais c’est de leur faute: ils n’ont qu’à boxer dans une catégorie inférieure…

Marie Sasseur dit: à

La salope franquiste réfugiée à Paris est pris sur le fai , diffusion non autorisée de larges extraits non références d’un livre commercialise non libre de droits, et il nie. Classique.

Marie Sasseur dit: à

Pris en flagrant délit.

Marie Sasseur dit: à

Enfin, c’est au détriment des éditions Gallimard. Passou sera indulgent.

D. dit: à

 » Ammoremio, je viens de te téléphoner et je n’ai rien pu te dire, (…)  » etc…

indépendemment du fond le style ne me plaît pas du tout.

Jibé dit: à

« D. dit: à
Qui êtes-vous, Jibé ? »

paraît que vous m’avez demandé ça deux fois?
je suis le type qui a mangé un consommé de lentilles au haddock fumé et un gratin de butternut à midi.
Ca ira?
Qui êtes-vous, D?

Janssen J-J dit: à

@ /je suis très fier qu’il m’ait rangé au camp des complotistes, et son histoire de cul-de-basse-fosse lui reviendra comme un boomerang§, etc
Non tu n’en es pas fier du tout, 57. C’est ta NP qui l’est, nuance !… Ne l’as-tu pas encore compris depuis le temps que tout le monde essaie de t’en expliquer la mécanique increvable ? Tu es malheureux comme la pierre de te sentir enfermé en elle, mais tu nieras jusqu’à la dernière énergie cet immarcescible affront à ton pathologique amour-propre.
Voilà pourquoi tu nous fais un brin pitié, mais personne icite ne pourra jamais rien pour prévenir efficacement les insultes que tu t’infliges à toi-même tous les jours sans t’en apercevoir en les balançant à chacun de tous les azimuts… LA l’exception du prétendu réconfort de 75 qui s’avère hélas encore plus destructeur… Car nous savons tous l’amoralisme et le cynisme de cet internaute à ton égard. Mais tu ne peux évidemment pas en avoir conscience, hélas.
Bàt, en espérant que ta guérison viendra de ta désertion personnelle de ce blog, et non par la nécessité d’en passer par une expulsion en bonne et due forme, comme il en va parfois de dans les cercles de jeux pour les addicts au jeu ou les Gilets jaunes de La Tourette.
(Pardon pour cet inhabituel tutoyage, vraiment dicté par le pitié)…
Bàv,

puck dit: à

Pablo75 dit: Voilà le niveau philosophico-littéraire d’un livre qui met en extase Marie la Chiasse et que le Pétomane va à acheter demain
 »

et vous c’est quoi votre niveau philosophico littéraire pablo ? c’est votre libertarisme crypto franquiste d’un type fier de n’avoir jamais voté ? c’est le monde de types dans votre genre qui décrit Welbec dans ses bouquins !

un monde qui a perdu toute légitimité pour s’opposer à des malades mentaux qui égorgent des profs au nom d’Allah, sauf à clamer leurs slogans creux comme « défense de la République » ou défendre la laïcité du fond de leur fauteuil avec leur cul bien au chaud dans leur appart du 16è !

alors c’est quoi votre philosophie libertaire espèce de néo franquiste de mes deux ?

allez vous regarder devant une glace et commencez par oser avouer ce que vous voyez dans la glace avant de venir raconter toutes vos conneries sur l’ésotérisme et l’astrologie espèce de taré !

Chaloux dit: à

On ne se baigne pas deux fois dans la même eau, disait un philosophe grec, on n’escalade pas deux fois la même montagne, parce qu’elle est différente comme la lecture de Pinocchio faite à dix ans et puis à cinquante.

bouguereau, qui n’a pas pris deux bains dans sa vie, mais qui n’est pas héraclitéen pour autant, et qui n’a lu que Pinocchio vers l’âge de vingt ans -juste après avoir appris à lire au service militaire-, pourrait peut-être nous apporter son expertise.

Jibé dit: à

« les Rabbins Sépharades ont un complexe d’infériorité par rapport aux Rabbins Ashkénazes. »
sur le plan social et sociétal, c’est le noeud du problème, un ressentiment tenace qui fracture une partie de la société israélienne, et au-delà d’Israël les sociétés juives d’Europe en effet. Les uns ont subi la shoah, les autres non. C’est un compte morbide qui se joue là. La théologie et les rites, les guéguerres entre rabbins viennent de cet héritage.

Pablo75 dit: à

Cet engagement pour un mouvement ouvrier italien, Erri de Luca , a titre personnel y a consacré plus de 10 années de sa vie. Magnifique leçon de philo politique sur les responsabilites individuelles dans une cause commune.
Marie Sasseur dit:

« Il participe en 1969 au mouvement d’extrême gauche Lotta Continua et en devient l’un des dirigeants, responsable de son service d’ordre, jusqu’à sa dissolution à l’été 1977. »
(Wikipédia)

« Lotta continua (Lutte continue) est l’une des plus importantes organisations de la « gauche extraparlementaire » italienne de la fin des années 1960 jusqu’au milieu des années 1970. […] Lotta continua prône la stratégie de l’ insurrection ouvrière : celle-ci doit naître spontanément à partir des luttes dans les usines, puis, dans un deuxième temps seulement, la lutte armée devrait surgir sui generis d’un affrontement inéluctable avec l’Etat. Mais peu à peu, l’organisation va changer sa stratégie et passer aux actions armées. La plus célèbre est l’assassinat du juge Luigi Calabresi en 1972. »
(Wikipédia)

Donc, si je comprends bien, Erri de Luca a été l’un des dirigeants d’une organisation terroriste d’extrême gauche qui a tué un juge.

C’est ça la « magnifique leçon de philo politique sur les responsabilites individuelles dans une cause commune » et « les valeurs humaines, le droit vs la justice » dont parle la Blatte de Blog Nazie et Catholique?

Marie Sasseur dit: à

Allez, c’est la fin de journée où nous aura été épargné l’essentiel.lol

Pour vous faire rire, des cacahuètes pour votre drink:

« Chaloux dit: à

Même si on se moque parfois gentiment de Pascal Quignard, même si on peut regretter une frontière trop floue entre savoir et imaginaire, je crois que la vie de certains lecteurs serait moins riche s’il n’était pas là.

(Merci à la petite main qui transcrit ces messages : je suis au loin, sans informatique. Je la libère). »

Bonne soirée 😁

puck dit: à

j’y crois pas ! un type qui ne jure que par l’astrologie et l’ésotérisme qui vient nous donner des leçons de philosophie politique !

vous croyez que c’est les astres et l’ésotérisme du moyen âge qui va venir nous protéger des égorgeurs de profs ?

vous croyez que c’est votre libéralisme libertaire hyper consumériste qui va nous sauver des fous d’Allah ?

putain on marche sur la tête !

réfléchissez deux secondes avant de donner vos leçons à la cons avec vos insultes à la cons qui ne veulent rien dire genre Blatte Nazie ou Pétomane Stalinien…

ce blog est devenu un hôpital psychiatrique !

Marie Sasseur dit: à

@Donc, si je comprends rien , et ne l’ai pas lu, Erri de Luca a été l’un des dirigeants d’une organisation terroriste d’extrême gauche qui a tué un juge.

C’est ça

puck dit: à

Marie Sasseur dit: à

@Donc, si je comprends rien , et ne l’ai pas lu, Erri de Luca a été l’un des dirigeants d’une organisation terroriste d’extrême gauche qui a tué un juge.

C’est ça
 »

c’est ça donc c’est mal, et donc si c’est mal c’est pas bien de le lire.

pas vrai mr pedro homais grand spécialiste en idées toutes faites et des raccourcis à l’emporte pièce ?

Chaloux dit: à

« Chaloux dit: à

Même si on se moque parfois gentiment de Pascal Quignard, même si on peut regretter une frontière trop floue entre savoir et imaginaire, je crois que la vie de certains lecteurs serait moins riche s’il n’était pas là.

Merci, l’Assasseure, c’est une des raisons pour lesquelles je me suis détaché de Quignard. Son Dernier Royaume ne peut même pas servir de répertoire à pensées, tant il sait rendre inutilisables celles des autres. Il faut s’adresser ailleurs.

Quant à toi, Gigi, se faire remettre en place par C.P. qui a contré tes calomnies, ce qui n’est pas rien ici, a dû te causer de bien vives palpitations. D’où ton diagnostic. Quand tu ne sais plus où tu en es, tu te fais docteur, tu diagnostiques, tu diafoirises quand tu te sens foireux. Tes vieux lobes défectueux ont dû couler dans tes oreilles ou par ton pif. Que tu aies oublié tes chaînes à force d’habitude n’est pas quelque chose qui puisse étonner. Je te laisse te remettre de cette grosse paire de baffes (une pour Blabla, une pour Christiane). Par charité pour le peu que tu es.

Janssen J-J dit: à

@ 57 – Mais voyons, je ne me sens nullement « remis en place » par CP. Qu’il prouve qu’Alba et Ch. auraient déserté pour des raisons autres que celles de la lassitude de vos harcèlements permanents, je veux bien l’admettre. En effet, j’aurai certainement plus de confiance en ses explications qu’en les vôtres, d’autant qu’il semble apparemment connaître et correspondre avec ces deux ex internautes.
Maintenant, je comprendrais aussi bien qu’il ne veuille pas s’en justifier plus avant. A recevoir des explications plus convaincantes de sa part, je cesserai alors mes allégations, et je ne doute pas que vous cesserez, à votre tout, vos insultes et menaces permanentes… Mais, de cela, je doute fortement.
Je vous laisse en la bonne compagnie de votre ami (?) boxeur de la même catégorie, si vous aviez besoin de vous conforter dans ce désolant complexe de supériorité littéraire et musical commun.
Mon diagnostic sur 75 est du même tonneau que celui que je porte sur vous depuis longtemps… Il est tout aussi accablant, rédhibitoire et pathétique…
Bàv,

Pablo75 dit: à

Résumons: c’est donc la même Blatte de Blog Nazional-Catholique qui donne ici à longueur de journée des leçons de Morale Littéraire et insulte les admirateurs (y compris le propriétaire du blog) de l’un des meilleurs écrivains français du XXe siècle, P.Morand… c’est donc cette Grande Pétasse qui admire à la folie les « magnifiques leçons de philo politique sur les responsabilites individuelles dans une cause commune » d’un écrivain nul qui a été l’un des dirigeants d’une organisation terroriste d’extrême gauche qui a tué un juge et qui est encore capable à 69 ans, d’écrire que le communisme, idéologie qui a tué plus de 100 millions d’innocents, « est une fraternité. »

Et elle ose écrire, cette Immense Andouille Analphabète pour qui Carrère et Houellebecq sont des immenses écrivains, que le livre de De Luca « est un précis de philosophie » et qu’il a « du Nietzsche et du Pascal » chez son auteur !!!

Chaloux dit: à

Ma pauvre Gigi, tu repartirais la queue entre les jambes si tu en avais une. Ici, tu repars comme tu peux. ton air gourmé montre assez que t’éclipses le nez dans tes déjections de menteur et de calomniateur de bas-étage. Tu es plus visqueuse que jamais. Demande à qui voudra de te débarbouiller.

Chaloux dit: à

Que tu t’éclipses.

Janssen J-J dit: à

@ 75. Lisez donc ce petit roman au lieu de ratiociner sur ce que ma soeur en tire.
Cela pourrait vous apprendre à assumer un tout petit mieux, je veux dire plus éthiquement, votre prétendu métier de lecteur de catégorie supérieure (dirions-nous).
Un grand écrivain sait tirer les leçons de son passé confronté à des juges qui ne l’ont pas connu. Et voilà tout ce que montre le magnifique roman de l’expérience d’un vieil homme acceptant son sort sans renier ses idéaux, parce qu’il a été sauvé par la fraternité et l’amour, et certainement pas par la justice et la police des hommes.
Mais sans doute êtes vous inapte à comprendre cela, et dont on peut subodorer une clé à partir de votre propre passé « alternatif ». Je ne dispose pour ma part que d’une hypothèse sur votre cas. Et elle n’est hélas pas très reluisante.
Bàv,

Chaloux dit: à

Et elle n’est hélas pas très reluisante.

Rien de ce qui vient de toi ne peut être « très reluisant ». C’est une question de nature. Tu es malpropre.

Bloom dit: à

Sycorax et Sétébos veulent l’île pour eux seuls (et leur monstrueuse progéniture). Mais ça ne se passera pas comme ça. Ca va grouiller tout plein!

Pablo75 dit: à

Houellebecq […] Quel panache. Oui un grand contemporain.
Marie la Chiasse dit

«Houellebecq lui-même me l’avait bien expliqué:

-Si tu veux avoir des lecteurs, mets-toi à leur niveau! Fais de toi un personnage aussi plat, flou, médiocre, moche et honteux que lui. C’est le secret, Marc-Édouard. Toi, tu veux trop soulever le lecteur de terre, l’emporter dans les cieux de ton fol amour de la vie et des hommes!… Ça le complexe, ça l’humilie, et donc il te néglige, il te rejette, puis il finit par
te mépriser et te haïr…

Michel avait raison. Un best-seller a toujours raison. Roman à thèse + écriture plate + athéisme revendiqué + critique de son temps (mais pas trop) + culture pop-rock + défense du capitalisme + attaque des Arabes = succès garanti.»

(M.-E. Nabe – son ancien voisin du 103, rue de la Convention – dans « Le Vingt-Septième livre »).

Marie Sasseur dit: à

Merci ?

C’est une blague.

« Chaloux dit: à

Passou dit: 31 mars 2015 à 8 h 10 min

On ferait n’importe quel procès à Quignard. puisque c’est intéressant, il faut qu’il y ait imposture. Curieusement, ce sont plutôt ceux qui n’ont rien lu qui lui reprochent ses citations. Crois pas qu’il ait besoin d’Eco… Je ne sais pas quelle est la nouille qui a écrit ça, mais elle est de bonne taille…:

Pablo75 dit: à

«Ce dernier livre de E. de Luca, pourrait devenir un livre culte, puisque ce genre nouveau, est qualifiable. Quelle valeurs humaines il porte, c’est rare, de nous jours. Rarissime.»
Marie la Chiasse, Blatte de Blog Catholique.

« Le communisme ? Ce n’est pas une question, c’est une réponse. […] Le communisme est une fraternité. »
(« Impossible » , dernier livre d’E. de Luca).

Marie Sasseur dit: à

Y’en a quand même qui ont compris bien vite que Pascal Quignard avaient du latin et du grec qu’un très lointain souvenir.
Ce ne dont évidemment pas l’huissier vereux et sa femme de ménache, une bonne espagnole franquiste réfugiée à paris.

Chaloux dit: à

Tu ne comprends rien, l’Assasseure, ma pauvre fille tu es bouchée à l’émeri. Je ne reproche pas à Quignard ses citations, tout le monde en fait, même Proust qui emprunte à tout va. ce n’est pas ce que j’ai écrit. Il faut croire qu’une lectrice de Carrère et de Ouellbecq ne peut pas comprendre une phrase simple.

Ton De Luca est encore en-dessous de ce que j’imaginais.

Marie Sasseur dit: à

Oups

Ce ne sont évidemment pas l’huissier vereux et sa femme de ménache, une bonne espagnole franquiste réfugiée à paris, qui comprennent quoi que ce soit à ce qu’ils dechiffrent.

Janssen J-J dit: à

@ Tu es malpropre.

L’essentiel est que Paul Morand soit propre…, n’est-ce pas ? Ainsi, l’honneur de la grande littérature est sauf. Arbitres des élégances littéraires et musicales à la place de ce pauvre Passou…, heureusement qu’il peut compter sur vous. Sinon, il lui faudrait vous inventer. Quelle ironie farcesque !

Chaloux dit: à

Il n’y aurait pas de Dernier royaume s’il n’y avait pas citations.
Je dis qu’il tord les citations à son profit, généralement pour raconter n’importe quoi.
Quand Montaigne cite, ce n’est pas pour raconter n’importe quoi, et sa réflexion peut en faire naître une autre. Chez Quignard, tout est impasse. Je suis fatigué des impasses.

D. dit: à

Oui Jibé, je suis satisfait de votre définition.
Moi ce soir c’est du poulet froid mayonnaise.
Le dimanche je fais souvent du poulet rôti aux herbes corse et comme je suis seul avec mon chat il m’en reste pas mal. Alors le lundi je fais une petite mayonnaise-maison et hop.

renato dit: à

À l’époque du procès « Lyon-Turin » ou juste avant, j’ai rencontré Erri de Luca lors d’une soirée chez un ami turinois — curieusement via Nietzsche, à Turin —, nous avons échangé quelques mots, puis un journaliste s’est approprié du temps d’EdL ce qui m’a sauvé d’un moment d’embarras car ces vieux militant me donnent l’urticaire même si nous pratiquons le même sport.
La vie de gens ne m’intéresse point, je me souviens toutefois que lorsque le journaliste rappela à EdL son passé de dirigent de LC, il répondit que non, qu’il n’avait été que le chef du service d’ordre. Démade du pourquoi des ancien du mouvement niaient qu’ils avaient été armés, il répondit qu’ils se dissociaient de leur histoire — on a vus en effet beaucoup de veste se retourner à un moment —. À ce point l’amie qui m’accompagnait me dit que cette soirée était d’un ennui sans fin, j’ai donc pris congé, posé mon verre et nous sommes partis.

J’avoue que cette histoire de gens armés m’a plutôt indisposé car j’avais fréquenté Rostagno — l’un des fondateurs de LC — à l’époque du Macondo et je savais qu’il était contraire à la lutte armée, mais je crois au souvenir de EdL lorsqu’il dit que à moment, lui et ses ami ont décidé qu’ils aimaien LC et ils ont dit qu’il étaient LC à Rome et que Rostagno leur avait dit : d’accord, vous êtes LC. Enfin, ma génération a vécu tellement de contradictions que le temps d’arriver au restaurant nous ne parlions plus de EdL mais d’une belle exposition de Fosco Maraini au Musée d’Art Orientale, plus banalement MAO.

Pour revenir à EdL, un dirigent élabore des théories, des stratégies et dirige, le chef du service d’ordre exécute, donc parler de EdL comme d’un dirigent de LC me semble excessif. Mais c’est vrais que si Libé le dit !

D. dit: à

Je voulais simplement Jibé attirer votre attention sur un certain Charoulet qui vient régulièrement commenter ici et ne supporte guère les pseudonymes qui ne permettent pas d’ide d’identifier leurs rédacteurs. C’est tout.

Marie Sasseur dit: à

L’ huissier a du mal à reconnaître ce qu’il a écrit quand il se nourrissait de quignardises, on dirait.

Chaloux dit: à

Oui, Gigi, tu es malpropre. Sérieusement, comment peux-tu te comparer à un grand écrivain? Avec ton sens de l’obéissance, ton mental d’oie d’élevage, qu’aurais-tu fait à la place de Morand? Peut-être bien pire. Tu fais partie d’une des rares générations de l’Histoire qui n’a rencontré aucun obstacle, aucune difficulté, pour laquelle le pain était cuit d’avance, exactement comme ce pauvre Blue Mite. La vie ne vous a rien demandé. Les autres non plus ne vous demandent rien. Plus cela ira, moins il vous sera demandé.

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