de Pierre Assouline

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La République des livres
Passer l’hiver avec Schubert

Passer l’hiver avec Schubert

Il y a quelques temps dans ces colonnes même, j’exhortais éditeurs et traducteurs (car c’est ce sont souvent ces derniers qui découvrent, révèlent et apportent les textes aux comités de lecture) de s’emparer d’un livre dont la lecture en anglais m’avait fasciné : le récit d’une obsession et de son anatomie par le grand ténor Ian Bostridge (Londres, 1964) dans Schubert’s Winter Journey publié par Faber and Faber en Grande-Bretagne et Knopf aux Etats-Unis. Et depuis, chaque fois qu’un micro m’était tendu notamment à France Musique et France Culture, quel que fut le sujet, je m’arrangeais pour placer mon petit couplet sur l’émerveillement que m’avait causé la lecture de ce livre, ce qui me valut à chaque fois courriers et courriels d’auditeurs pressés d’en savoir davantage. Gardons-nous de croire en notre influence, coupable pêché d’orgueil. Cela a dû alimenter le bouche-à-oreillece petit concert a peut-être eu sa part dans la parution aujourd’hui du Voyage d’hiver de Schubert (traduit de l’anglais et de l’allemand par Denis-Armand Canal, 440 pages, 29 euros, Actes sud). Une édition qui rend justice à l’édition originale non seulement la délicatesse de sa traduction (avec le souci de respecter leur musique en musique par Schubert lorsqu’il s’est agi de traduire les poèmes de Wilhelm Müller) mais encore par le soin apporté à la fabrication de l’objet ; car sans relever de la catégorie « Beaux-Livres », ce qu’il n’est en rien à commencer par le format courant, il est illustré selon le voeu de Ian Bostridge par des incrustations de tableaux bien sûr mais aussi de poèmes, portées, photos, dessins et même le logo de la Deutsche Post !

Cette enquête ne captivera pas seulement les interprètes, les férus d’histoire de la musique et les mélomanes mais tout autant ceux sur qui le romantisme allemand exerce une durable et profonde séduction. Ce livre est des rares à pouvoir modifier tant l’interprétation que l’écoute d’une oeuvre aussi célèbre, même si le récital de lieder n’occupe plus la place suprême qui était autrefois la sienne tant dans la vie privée quotidienne que dans les concerts publics. Ian Bostridge, lui, a grandi avec les enregistrement du pianiste Gerald Moore et la voix de Dietrich Fisher-Dieskau. Difficile de s’en déprendre, il l’admet. Son livre n’en demeure pas moins le fruit d’une intime fréquentation d’une grande oeuvre par son interprète, une rumination de vingt ans comme peu d’écrivains y consentent avant de coucher sur le papier le motif de leur tourment. On peut goûter ce voyage dans le voyage, plus allègre que l’austère beauté qu’il analyse, sans avoir en permanence dans le creux de l’oreille les vingt-quatre lieder qui constituent le Winterreise de Schubert, le grain de la voix du chanteur, les accords du piano ni même les poèmes de Wilhelm Müller qui disent l’amour, la perte, l’identité, la crise existentielle, le sens de la vie…bostridge1_0

Au long de ses soliloques, un jeune homme abandonne l’amour de sa vie et se résigne lentement à l’idée de sa propre mort. Son désastre amoureux ne peut aboutir qu’à un départ car il sent dès lors un étranger dans ce qui fut le décor de sa passion. Au cours de son périple de retour, il fait d’étranges expériences avec des lieux et des choses de la nature, jusqu’à ce que dans le chant ultime, il rencontre le joueur de vielle (Der Leiermann ou The Hurdy-Gurdy Man, audacieusement rapproché de Mr Tambourine man). Ce voyageur est un exilé solitaire dont Bostridge invite à décrypter la lamentation enfouie au cœur de son secret. Dans son élan, il n’hésite pas à lui prêter des intentions, sinon une biographie, suggérant par exemple que le jeune homme avait dû être viré pour avoir commis le faux-pas d’avoir une liaison avec la jeune fille dont il était le précepteur. Et pourquoi pas ? Il se permet tout, jusqu’à nous faire part de son admiration pour Bob Dylan, Billie Holiday et Frank Sinatra.

Schubert a composé ce voyage d’hiver à la toute fin de sa courte vie, à 31 ans en 1828. C’était un vrai gentil, lui. Pas un faible : un homme profondément bon. Incroyable ce qu’il a pu donner, pour rien, naturellement. Bostridge a le mérite de le rappeler, ce qui ne l’empêche pas de nous entretenir de sa combinaison du Volkslied et du Kunstlied, de la simplicité de l’un et du raffinement de l’autre, ou de son culte de la nuit. Ou de ce que le voyage chez Schubert a quelque chose de fantastique, de surnaturel et même, osons le dire, de religieux. On ne célèbrera jamais assez le discret génie de celui qui a osé inscrire la trompe de chasse dans sa messe en la bémol majeur, et pas petitement puisqu’il lui a fait sonner le sanctus !

La lecture de ce livre est plus que mélancolique (il est vrai que le sous-titre « Anatomie d’une obsession » n’est pas sans résonance avec le fameux Anatomie de la mélancolie de Robert Burton), parfois joyeusement déprimante, et plus encore sur un fond de paysage enneigé, mais non sans humour, avec un je-ne-sais-quoi de sardonique. Bostridge fait d’ailleurs remarquer que Beckett était un grand fan de cette œuvre. N’empêche que, malgré la solitude du voyageur, on pense moins aux personnages de son théâtre qu’à un mot de Cioran assurant que « la musique est ce qui nous aide à être un peu mieux malheureux ». Pourtant, ces lieder de Schubert sont certes pleins de désespoir mais plus encore de passion, de sensualité et d’humour ; Bostridge ne va pas jusqu’à écrire que le silence qui clôt un concert du Voyage d’hiver est encore de la musique, mais il distingue la qualité de ce silence-là des autres. Et il sait parfois se taire dans son enquête, se lançant à lui-même et à nous autres lecteurs l’injonction « Assez de musicologie ! » quand il sent qu’il en fait trop sur l’assimilation du triolet ou la configuration rythmique. Ce même silence qui selon lui clôt tout récital du Voyage d’hiver :

« Un silence se fait, une fois éteints dans la salle les échos de la dernière phrase de la vielle- silence souvent prolongé et qui fait partie de l’expérience partagée pendant le cycle. Silence interprété autant par le public que par les artistes. Suivent habituellement les applaudissements « muets » qui peuvent se transformer en acclamations (…) Les règles normales du récital de chant sont ici suspendues. Aucun « bis » n’a été préparé : le public n’en attend pas, si enthousiaste qu’ait pu être sa réception du concert, et il n’y en aura pas de toute façon. Il règne un sentiment de gravité, d’avoir approché un univers supérieur quelque chose d’ineffable et d’intouchable »

SchubertC’est peu dire que cette œuvre (elle dure soixante-dix minutes en tout) jouit d’une discographie abondante. Dietrich Fischer-Dieskau l’a même en registrée à cinq reprises. Par des barytons donc (Schubert en avait tant écrit pour le baryton Vogl) mais aussi par des barytons-basse, des mezzo-sopranos, des ténors, des femmes aussi donc (Christina Schaefer) car l’œuvre ne propose pas un message mais une rencontre… Mais on ne sache pas qu’aucun d’entre eux ait jamais consacré des centaines de pages à creuser l’envoutement provoqué par le compagnonnage du Voyage d’hiver. C’est aussi que Ian Bostridge est un musicien atypique en ce qu’il n’a pas été formé dans les écoles de musiques et les conservatoires, mais plutôt du côté des historiens puisqu’il est diplômé d’histoire et de philosophie des sciences après avoir étudié à Oxford puis Cambridge et qu’il a un temps enseigné la théorie politique et l’histoire de l’Angleterre au XVIIIème siècle (il n’est chanteur professionnel que depuis l’âge de 30 ans). Et même parmi eux, il est marginal puisqu’il avoue que sans le moteur de recherche dans son ordinateur, il n’aurait pu mener ses recherches à bien.

Pour écrire ce qui apparaît comme un « Winterreise à travers les âges », il fait autant appel à la musicologie qu’à l’histoire culturelle et à la psychanalyse, mais sans excès car contrairement à tant d’universitaires, du moins des Américains, il ne passe pas son temps à conjecturer sur l’éventuelle homosexualité du compositeur (au milieu du XIXème siècle, il était courant de désigner la musique de Beethoven comme masculine, et celle de Schubert comme féminine !). Au fond, s’il a écrit ce livre, c’est aussi pour conserver en lui cette œuvre dans toute sa fraicheur alors qu’il l’a interprétée en public une centaine de fois, et qu’un nouveau pianiste, un nouveau public et une autre salle ne suffisent pas toujours à renouveler le bonheur des premières fois. En 1997 déjà, il avait ouvert une nouvelle voie en consacrant un documentaire au cycle romantique de Schubert que Channel 4 diffusa en Grande-Bretagne.

Digressif ? C’est peu dire. Il y est autant question de l’enseignement de Salieri ou du climat politique  réactionnaire de l’Allemagne et de l’Autriche des années 1820 que de la formation et de la fonte des glaciers, de la fascination du compositeur pour les livres de James Fenimore Cooper, des effets de la syphilis sur le mental, de l’arbre magique au cœur de Des Lindenbaum ou de la culture teutonne. On s’en doute, les poèmes de Müller y sont passés au peigne fin tant pour eux-mêmes que dans une perspective comparatiste (Byron). C’est l’occasion pour l’auteur de payer sa dette à l’un de ses maîtres de jeunesse, son professeur d’allemand qui lui révéla la beauté poétique des lieder, et pas seulement ceux de Schubert.

Oserais-je l’avouer, si je me suis laissé emporter par cette exploration inouïe d’une œuvre musicale, c’est aussi parce que les Lieder de Schubert sont une de mes madeleines. Pas seulement le Voyage d’hiver , car il y en a près de six cents. Je n’ai pu m’empêcher d’en placer certains au cœur de mon roman Sigmaringen ; et si mon héros s’appelle Julius, c’est sans doute parce que j’avais en permanence sous les yeux la couverture du CD des lieder de Schubert interprétés par Ian Bostridge accompagné au piano par … Julius Drake. Mes préférés sont An Den Mond ou Auf Dem Wasser Zu Singen, ou encore Nacht und Traüme. Que des chants d’une pureté cristalline qui ont le pouvoir d’ouvrir plus largement l’âme toutes passions abolies.

C’est peu dire que l’on quitte ce livre à regret. En fait, on s’en sépare comme on abandonne une salle de concert après un récital du Winterreise. A la fin de son récit, Ian Bostridge dit que, contrairement aux autres concerts de musique classique, ic il n’y a pas de distance d’ébahissement entre le public et le chanteur, la virtuosité étant dissimulée, discrète, tant le public est invité à s’identifier au personnage habité par le chanteur.

« Dans ces conditions, après avoir pénétré si profondément des arcanes aussi intimes; après cette confrontation mutuelle de part et d’autre de la rampe; après avoir dévoilé nos fragilités réciproques pendant soixante-dix minutes (ce qui est une durée considérable), un retour à la « normalité » peut poser quelques problèmes. Les rituels de fins de concert peuvent aider tout bien que gêner : il est parfois impossible de faire les choses habituelles -retrouver des amis, prendre un verre, souper. La solitude est souvent plus attirante -et préférable »

Etrange comme il en va parfois de même avec les rituels de fin de lecture, de certaines lectures, d’une telle lecture.

(« Cantonnement d’étape devant Paris, 24 octobre 1870 » huile sur toile, 1894, de Anton von Werner, BPK/nationalgalerie ; « Ian Bostridge » photo D.R. ;

Cette entrée a été publiée dans Musique.

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commentaires

2 377 Réponses pour Passer l’hiver avec Schubert

Widergänger dit: à

Mes ancêtres séfarades à moi venaient vraisemblablement de Navarre quand ils ont émigré vers Bergerac, région qui appartenait à l’époque en partie à la Navarre. D’où la destination. Une autre branche a émigré à Istambul. La branche dont est issue ma cousine qui vit à cheval sur Paris et Tel-Aviv maintenant qu’elle est devenue aussi Israélienne.

zerbinette dit: à

JAZZI dit: 11 janvier 2018 à 12 h 37 min
zerbinette est l’une de nos plus anciennes suffragettes, bérénice.

Mais oui JaZZI ! Quand on n’a connu que les lycées de filles et quand même les grandes écoles n’étaient pas mixtes, on cherchait toutes les occasions de rencontrer des hommes ailleurs que dans le métro mais aussi de revendiquer notre indépendance. Il valait mieux être célibataire que mariée !
Heureusement qu’il y a eu mai 68, j’ai passé la nuit dans une porte cochère avec quelques autres réfugiés pendant que la police ratissait le boulevard mais aucun des mâles présents n’a eu de propos ni de gestes déplacés.

Bloom dit: à

« une mélancolie (…) dans laquelle mes méditations continuelles m’enveloppent d’une tristesse des plus amusée », pour éviter la répétition de « dans »…

Ed dit: à

Pourquoi « most humorous sadness » devient-elle « tristesse PRESQUE amusée » ?

Thomas Drelon dit: à

@Bloom, oui les traductions penchent plutôt vers « méditations » mais obsession (peut-être trop fort) traduit mieux l’idée de « rumination » en anglais à mon sens.

Ed dit: à

Heureusement qu’il y a eu mai 68, j’ai passé la nuit dans une porte cochère avec quelques autres réfugiés pendant que la police ratissait le boulevard mais aucun des mâles présents n’a eu de propos ni de gestes déplacés.

Vraiment ?

Chantal 2 dit: à

Hölderlin, n’est-ce pas ce poète accablé de crises de fureur ?
Balisé par la mort depuis sa tendre enfance, cousin de Schelling, ami d’Hegel et proche de Schiller.
Obsessionnellement amoureux de Susette, femme mariée.
Vivant dans une tour donnant sur le Neckar.
Donnant du « Votre Majesté » à ses visiteurs, « Votre sainteté », « Baron »…
Qu’à force d’être savant, il devint fou…
Il froisse les bouquets de fleurs qu’il cueille au gré de se promenades solitaires.
Parle seul, joue des airs d’épinette en boucle… et répète inlassablement « Il ne m’arrivera rien ».
Se fait appeler Scardanelli et croit avoir 13 fils, l’un pape, l’autre sultan et un autre encore empereur de Russie.

« Mais ce qui demeure, les poètes le fondent »…
Il demeure là sur ce blog, inlassablement, non ?

Lire à ce propos « Et s’ils étaient tous fous » de Christophe Bourseiller….

Thomas Drelon dit: à

@laviedanslesbois, Certainement! Je ne passe que trop peu ici, à mon grand regret!

Widergänger dit: à

Oui, c’est bien difficile à traduire, ce poème de Hölderlin.

Parce qu’il emploie dans le premier vers l’expression idiomatique allemande « ins Offene » qui ne veut pas forcément dire « dans l’ouvert », comme l’a traduit Jaccottet, visible influencé par Rilke et les Elégies de Rilke, où là il faut bien traduire par « dans l’Ouvert ». Mais chez Hölderlin, ça veut simplement dire « dans la campagne », hors de la ville : sortons de la ville, comme l’a traduit G. Bianquis. Il veut dire dans la campgne ouverte, « openfield » comme on dit en anglais.

C’est toute la difficulté de la traduction ici. On peut longtemps hésité.

Paul Edel dit: à

« L’adieu à la raison »
Le voyage de Hölderlin en France

Jacques-Pierre Amette Grasset – avril 1991

Paul Edel dit: à

Oui WGG l’influence de Rilke sur Jacottet,notamment dans ses traductions de Hölderlin aboutit à de curieux résultats.

Widergänger dit: à

Oui, en effet, bonne idée de lecture.

Paul Edel dit: à

ce qu’on sairt de manière certaine, par ses lettres, c’est que Hölderljin, à Bordeaux, aait été frappé par les « beautés brunes » qu’ikl croisait dans les rues de Bordeaux et qu’il a pensé qu’il s’approchait de la Grèce antique qui l’habitait.. en étant à Bordeaux. La bascule a eu lieu entre Bordeaux et Strasbourg car quand il est arrivé à Strasbourg, les signes de « dérangement mental » éraient évidents.

Widergänger dit: à

Le voyage en France de Hölderlin a été marqué aussi par Le Génie du Christinanisme de Chateaubriand, j’ai appris ça tout récemment. Ça a changé ses perspectives, il a laissé tombé la Grèce pour le christianisme. Je trouve ça des plus intéressants. Moi aussi j’ai envie d’écrire sur le Voyage de Hölderlin à Bordeaux. C’est une période de l’Europe tout à fait fascinante en plus, qui ressemble un peu à la nôtre avec Juppiter au pouvoir…

Bloom dit: à

obsession (peut-être trop fort) traduit mieux l’idée de « rumination » en anglais à mon sens.

Cela me semble effectivement surtraduit…Dans le Merriam Webster, to ruminate =

transitive verb
1 : to go over in the mind repeatedly and often casually or slowly
2 : to chew repeatedly for an extended period
intransitive verb
1 : to chew again what has been chewed slightly and swallowed : chew the cud
2 : to engage in contemplation : reflect

Widergänger dit: à

En lisant JP Lefebvre, j’ai appris qu’il logeait dans le quartier chaud de Bordeaux en réalité. Avec les prostituées. Ceci expliquant peut-être cela…?

Lavande dit: à

A propos d’un spectacle superbe qu’a monté l’an dernier Chantal Morel « Le Chagrin d’Hölderlin »:

« Dans un premier temps, il y eut l’envie de s’approcher d’Hölderlin, le poète allemand, comme on s’approcherait avec bienveillance, chaleur, douce humanité de celui dont se moque le monde.
Le rendre proche, en vie. Friedrich, Fritz, petit nom dont il se sert pour écrire à sa mère…
Partir en quête d’une existence ordinaire, ce n’est pas abolir le génie, c’est sa restitution au peuple. Le signe poétique est pour tous, le poète doit le répercuter dans le peuple.

Laisser aussi la scène s’ouvrir à ses amis : Hegel, Schelling. Les voilà, les trois jeunes hommes, enfermés au pensionnat de Tübingen. Dans le froid des murs, ou dans l’air de la campagne alentour les voilà qui écrivent: « le communisme des esprits », se souciant peu de déterminer la part qui revient à chacun dans l’élaboration d’une pensée nouvelle, qu’ils veulent universelle. Ils travaillent en commun, élaborent en commun leurs projets, leurs essais, ne distinguant pas « le tien » du « mien ». Ce désintéressement ne durera pas ». (Jacques D’hondt)
La vie les sépare…
Il y aura celui qui construira un système dont il sera l’unique auteur, et celui qui s’effacera dans l’encadrement d’une fenêtre d’où il pourra voir et chanter la succession des saisons, les gestes agricoles de l’homme dans un anonymat commun…
Il y a les systèmes se nourrissant à l’ombre d’un savoir qui sait tout, d’un pouvoir qui peut tout, et il y a la poésie s’abreuvant à la lumière du retrait des dieux. Retrait qui laisse l’homme responsable d’une absence de savoir, responsable de sa vie, le convoquant, l’invitant, lui faisant toute la place…
Il y a l’ami qui ne répond plus aux lettres. Il y a les grands hommes à l’ombre de leur statue se moquant de celui dont les travaux ont une ampleur inconnue. Il y a la mère qui, jusqu’au bout, voudra qu’il soit vicaire dans une église, là-bas, avec la fille du pasteur qu’il pourrait épouser… Et puis, il y a l’amour, l’exceptionnelle passion partagée avec Suzette. Elle illuminera sa vie de poète. Suzette mourra de leur séparation imposée par la norme sociale… Il travaillera encore… Puis renoncera au monde, restera en poésie, joie et silence… 37 ans…
 
                                                                                                            Chantal Morel
 
 
« Les dissonances du monde sont comme les querelles des amants. La réconciliation habite la dispute, et tout ce qui a été séparé se rassemble. 
    Les artères qui partent du cœur y reviennent : tout n’est qu’une seule vie, brûlante, éternelle. 
    Ainsi pensais-je. J’en dirai plus une autre fois. »
 

Widergänger dit: à

Sur son passeport d’aller, la police a indiqué « écrivain » tandis que sur son passeport de retour, de Bordaux à Strasbourg, elle a indiqué « instituteur ».

JAZZI dit: à

« Ceci expliquant peut-être cela…? »

En ce temps-là, on ne survivait pas 36 ans à la syphilis…

Lavande dit: à

J’ai voulu poster un commentaire de la metteure en scène Chantal Morel à propos de la pièce qu’elle a montée l’an dernier « Le Chagrin d’Hölderlin ».
… en attente de modération !
Il apparaitra dans quelques heures et ne sera donc lu par personne.

DHH dit: à

Parmi les habitués de ce blog y en a –t-il qui ont suivi hier chez Ruth Elkrief le débat entre le redacteurs de la tribune » antiblancetonporc » du Monde et trois féministes primaires, dont une ancienne ministre , crispées sur l’os à ronger que leur offre ce pseudo combat ,évidemment sans autre risque pour elles que celui du ridicule ?
La palme à cet égard revient à la ministre, madame Rossignol, anciennement chargée du droit des femmes qui, pour faire sentir ce qu’aurait de traumatisant le « frottage », infligé par un individu dans un metro bondé , précise que ce comportement peut aller jusqu’à une éjaculation et qu’on risque de se retrouver alors avec une tache sur un manteau qui sort du pressing (sic)
Sans doute les frotteurs sont-ils de mèche avec les teinturiers pour faire gonfler leur chiffre d’affaires !

raymond dit: à

Widergänger:
Fascinant voyage où il dit dans une lettre à Böhlendorff qu’il a été frappé par les traits d’Apollon. les poèmes écrits avant ont été parfois changés après son retour: Dichterberuf « Jusqu’à ce que l’absence de Dieu nous vienne en aide »…passage abondamment commenté par Fritz Lang dans le « Mépris ». Godard s’appuie alors sur un ouvrage de Benda Aleman. Les deux strophes de Hälfte des Lebens soulignent peut-être cette fracture. C’est autour de 1800, après le voyage qu’ Hölderlin passe d’une vision grecque panthéiste à une vision hantée par l’éloignement des dieux, grande angoisse adulte très bien chantée à la fin de Brot und Wein: »A quoi bon des poètes au temps de la détresse », c’est ce dürftiger Zeit qu’il découvre alors durant ce voyage.

bouguereau dit: à

une éjaculation et qu’on risque de se retrouver alors avec une tache sur un manteau qui sort du pressing (sic)

tiens drh puisqu’on est entre nous..une histoire juive..’non meussieu l’inspecteur c’est pas havant qu’elle s’est mise a crier..mais juss quand j’ai voulu essuyer ma bite dans les rideaux’

bouguereau dit: à

heulderline hutilisé comme étaie a dracul..c’est hassez honteux

bouguereau dit: à

« Le Chagrin d’Hölderlin ».
… en attente de modération !

c’est décent..le povre homme en atlante a goguenot a à dracul..hassez

Sergio dit: à

Les rideaux faut pas en mette, justement…

Thomas Drelon dit: à

@Bloom: 🙂 yep.
On pourrait presque littéralement prendre le même mot français de « rumination »,(quotidienne)… « Monsieur » Jacques (en français dans le texte à deux ou trois reprises), sans eyes, sans teeth, sans taste, sans everything… dans le célébrissime morceau de bravoure… dans la forêt d’Ardennes… L’ex courtisan Jacques exilé est tellement « français »…

Sergio dit: à

bouguereau dit: 11 janvier 2018 à 14 h 02 min
heulderline hutilisé comme étaie a dracul..c’est hassez honteux

C’est très certain… C’est pour cela, l’a préféré sombrer dans la folie ! Le pauvre homme…

bouguereau dit: à

Heureusement qu’il y a eu mai 68, j’ai passé la nuit dans une porte cochère avec quelques autres réfugiés pendant que la police ratissait le boulevard mais aucun des mâles présents n’a eu de propos ni de gestes déplacés

Vraiment ?

ce trou dballe de zerbinette peut pas faire de stoppe telement ça se voit qu’elle est hélue et qu’elle peut pas faire ote chose que de causer des phaontomes dans sa culotte au camioneur..comme dracul..la misère sessuelle ça part pas havec supercroix mon hamour..mais à l’eau fraiche pour salver l’cul sinon ça file des mycose nous hon l’sait

JAZZI dit: à

Le plus insupportable dans ce « Cantonnement d’étape devant Paris, 24 octobre 1870 », c’est les bottes crottées de la soldatesque teutonne sur le tapis immaculé de la manufacture des Gobelins, le boug !

JAZZI dit: à

Mais non, le boug, connaissant zerbinette, qui n’était déjà plus une gamine à l’époque, je suis sûr qu’elle n’a pas hésité à mettre la main aux fesses de quelques uns de ces révolutionnaires en herbe !

bouguereau dit: à

En ce temps-là, on ne survivait pas 36 ans à la syphilis…

… ..ça veut dire plus si entente?

radioscopie dit: à

DHH dit: 11 janvier 2018 à 13 h 45 min
« La palme à cet égard revient à la ministre, madame Rossignol etc. »
C’est que, contrairement à vous -sans doute-, ladite Mme Rossignol a dû prendre le métro. J’ai été personnellement témoin de ce genre de mésaventure. Elle n’extravague en rien.

bouguereau dit: à

les bottes crottées de la soldatesque teutonne

hon dirait du norman rockwell..n’houblie pas que l’hempire hallemand s’est fondé dans un lavecul en phrance serdgio !.. les frisés hont perdu cette vieille familarité gentiment henvieuse havec le franseuziche pour le texan..l’europe y a perdu

bouguereau dit: à

radioscopie c’est une écorcheuse de pti chiens et ça tache hun peu hautrement..

Bloom dit: à

la soldatesque teutonne

tudesque, Baroz, pour l’assonance : la soldatesque tudesque. Ces Uhlans qui déferlent en hurlant…et jouent du Schubert.

JAZZI dit: à

« J’ai été personnellement témoin de ce genre de mésaventure. »

Témoin ou acteur, radioscopie ?

christiane dit: à

@Ed dit: 11 janvier 2018 à 12 h 17 min
Ah… Billet et commentaires introuvables et par la date (25/10/2017) et par le titre (enfouissement)

Delaporte dit: à

La fameuse Tribune sous-estime dramatiquement, et de manière assez ridicule surtout, le corps des femmes. Bien sûr que leur corps leur appartient, et que les « accidents » qui peuvent survenir ont une importance évidente ! Il faudrait être une autruche qui se met la tête dans le sable pour soutenir le contraire. Elles veulent apprendre cela à leurs filles, disent-elles, pour que celles-ci « vivent leur vie de femmes ». Mais quelle vie sale, impure, et moralement sordide ! Ce texte est une infamie :

« Les accidents qui peuvent toucher le corps d’une femme n’atteignent pas nécessairement sa dignité et ne doivent pas, si durs soient-ils parfois, nécessairement faire d’elle une victime perpétuelle. Car nous ne sommes pas réductibles à notre corps. »

Delaporte dit: à

La Tribune évoque le violeur Polanski, en faisant la distinction entre homme et oeuvre. Mais là n’est pas le problème ! L’homme Polanski se doit à la justice américaine pour le viol d’une adolescente. Il est en cavale depuis cette époque, ne peut plus voyager qu’en Suisse. Il est enfermé en France comme à l’intérieur des grilles de la Madeleine (dans laquelle il n’a même pas pu entrer, lors des obsèques de Johnny !). C’est un renégat, une honte pour lui-même et pour l’humanité, et ces folles dans leur Tribune voudraient qu’on fasse comme si de rien n’était, et le compare même à Poussin. Quelle hérésie ! Quelle bêtise crasse !!!

Delaporte dit: à

Les signataires de la Tribune procèdent par amalgames successifs, alors que les choses à la base restent si simples, et concernent seulement les comportements personnels et les relations en êtres humains. Il est vrai que lorsque ces relations ne comporteront plus d’abus et de violences, un grand pas en avant aura été fait pour la civilisation. Cela ne mérite-t-il pas un effort ? Oui, il faut juger Polanski :

« La vague purificatoire ne semble connaître aucune limite. Là, on censure un nu d’Egon Schiele sur une affiche ; ici, on appelle au retrait d’un tableau de Balthus d’un musée au motif qu’il serait une apologie de la pédophilie ; dans la confusion de l’homme et de l’œuvre, on demande l’interdiction de la rétrospective Roman Polanski à la Cinémathèque et on obtient le report de celle consacrée à Jean-Claude Brisseau. Une universitaire juge le film Blow-Up, de Michelangelo Antonioni, « misogyne » et « inacceptable ». A la lumière de ce révisionnisme, John Ford (La Prisonnière du désert) et même Nicolas Poussin (L’Enlèvement des Sabines) n’en mènent pas large. »

DHH dit: à

@Radioscopie
vous me dites :C’ est que, contrairement à vous -sans doute-, ladite Mme Rossignol a dû prendre le métro
faux;
je ne sais pas conduire et depuis plus de 60 ans que je vis à Paris je me déplace toujours en metro en bus et parfois en RER, et aussi longtemps que j’ai travaillé j’ai su ce que c’était que d’étouffer dans les rames aux heures de pointe.
Que les « incivilités  » que ces situations de presse permettent soient regrettables c’est certain ; mais elles n’ont rien de dramatique pou la « victime’, elles le seraient peut-être plus pour leurs auteurs comme le dit la tribune incriminée ;d’ailleurs ,on peut toujours réagir violemment si on le souhaite, et on a toujours la ressource de descendre à la station suivante et de changer de wagon si on n’aime pas ça
Mais je maintiens que la Ministre a été ridicule en signalant comme élément aggravant des effets dommageables de ces comportement ce problème de pressing

Delaporte dit: à

Pauvres femmelettes qui trouvent normal de changer de wagon quand un homme puant se presse trop contre elles, jusqu’à les tacher ! Le métro parisien qui redevient la loi de la jungle ! Où tout est permis, y compris le viol ! Un endroit pour les nouveaux Polanski !!!

Lavande dit: à

J’étais pessimiste : mon commentaire de 13h38 n’a mis qu’une heure pour apparaître.

christiane dit: à

JAZZI dit: 11 janvier 2018 à 12 h 40 min
Vous écrivez : « Une voie humaine, égalitaire, irréversible. »
On dirait du Christiane… »

Ce n’est vraiment pas mon vocabulaire, Jazzi. Ça sonne creux et manif. Pas ma tasse de thé.

Que vous répondrais-je si vous me posiez la question ?
Que rien n’est plus beau que le désir qui s’éveille entre deux êtres. Que les fêtes sensuelles et sentimentales font de beaux souvenirs, que les hommes que j’ai rencontrés et aimés ont su joindre délicatesse et surprises.
Ce dont il est question dans les médias est un sac d’embrouilles : tout y côtoie tout. L’affaire, je crois est partie du droit de cuissage que s’autorisait dans le monde du cinéma un certain Weinstein, plein aux as. Qu’il ait reçu cette volée de bois vert est une bonne chose.
Dans le domaine professionnel, je n’ai jamais connu ce genre de situation et j’ai eu beaucoup de bonheur à travailler dans des ambiances mixtes et sereines.
Faire la guerre à tous les hommes sur le thème de la dénonciation est une bien triste croisade
Le combat est à mener, c’est certain, mais avec ses priorités : là où la femme est en danger, battue, violée, séquestrée.
Par contre, en France, là où la promiscuité est source de comportements déplacés, insupportables (métro), hausser le ton, pour une femme remet généralement à bonne distance les mains baladeuses.
En Inde ou ailleurs, des scènes de viol dans les transports en commun, terrifiantes ont eu lieu et indiquent à quel point la femme peut être là-bas, méprisée, rabaissée.
En France, il y a plus grave que les heures d’affluence dans les transports en communs : Femmes battues à mort, parfois, viols en réunion, réseaux de prostitution, ce qui reste tu, souvent, et caché, contraintes rarement dénoncées car les jeunes femmes qui en sont victimes ont peur et sont souvent fragilisées par des vies difficiles. Là, on n’est pas dans le monde du cinéma… pas de spots, pas de journalistes.

Ed dit: à

Et cet argument de puritanisme anglo-saxon est d’un ridicule. Quand les femmes n’auront plus peur, vous allez voir des jupes se raccourcir comme par miracle. Regardez les petites Anglaises et les Scandinaves. Quand on vit dans des pays où les hommes sont plus respectueux, on est plus « libérée » et les hommes en seront même les premiers ravis.
Encore un argument à la noix de la part de ces 100 bananes qui mélangent les pommes et les poires comme on dit outre-Rhin !

Delaporte dit: à

Sur Europe1, débat à propos de la publication des pamphlets de Céline. Serge Klarsfeld dit encore le mal qu’il en pense :

« Ces pamphlets ont contribué à former les antisémites qui, pendant la guerre, ont aidé à déporter les juifs dans les chambres à gaz. C’est extrêmement dangereux car ces pamphlets sont très talentueux. Aucun appareil critique ne tient le coup devant le torrent célinien », fait savoir l’avocat. « Il est intolérable et inacceptable qu’une maison d’édition ‘respectable' » puisse rééditer ces écrits. »

Ed dit: à

car ces pamphlets sont très talentueux

Il ne les a pas lu.

Delaporte dit: à

La stupéfiante nouvelle vient de tomber, Gallimard renonce à publier les pamphlets antisémites de Céline :

« La maison d’édition Gallimard a annoncé ce jeudi 11 janvier qu’elle suspendait son projet de publier les pamphlets antisémites de Louis-Ferdinand Céline. » Huffpost

la vie dans les bois dit: à

Si la ministre de la condition de la femme macronnienne ne voit que des problemes de pressing, en reaction à ce qui est est un délit, pour répondre à 100 vieilles peaux mal baisées, qui donnent des leçons de morale iniques,
c’est encore une attaque inacceptable des institutions de la République.
Le directeur de la RATP devrait en outre être convoque pour manquement au devoir public, faisant voyager les clients pire que du bétail.

Bas rosis peut bien caqueter, cette vieille poule veut tout savoir, tout piller, et ne rien payer. En attendant, je suis allée à la librairie chercher le livre de « Passou », moi.

Ed dit: à

15:16

Incroyable. Sous la pression médiatique ? Que j’ai trouvé très faible soit dit en passant.

Sergio dit: à

Hon peut faire comme pour les toilettes, des wagons hommes et des wagons femmes… Un au milieu pour le bar et un autre pour le petit cireur…

Delaporte dit: à

Passou et sa préface vont donc rester en plan, à moins qu’il ne la publie sur son blog, comme un témoignage suranné…

Delaporte dit: à

Justifications vaseuses d’Antoine Gallimard, mais victoire pour ceux qui craignaient que ces textes subversifs n’ajoutent de l’huile sur le feu, présentés dans l’écrin d’une nouvelle édition. Décision qui me semble logique :

Antoine Gallimard, président des éditions, a justifié sa décision, « jugeant que les conditions méthodologiques et mémorielles ne sont pas réunies » pour « envisager sereinement » ce projet. Le Monde

JAZZI dit: à

DHH a raison, les arguments de madame Rossignol, de la République en Métro, sont d’un ridicule achevé, sinon purement démagogiques. Elle a perdu une bonne occasion de prendre alors une mesure politique concrète. Comment ? En exigeant que la RATP prenne en charge les frais de pressing ! Après tout, cela relève de sa responsabilité. Mais à condition que la demande soit appuyée d’un témoignage, tel celui du courageux radioscopie, qui a donc vu l’objet du délit sorti de sa gaine protectrice : slip et pantalon ?

de nota dit: à

Michelle Perrot : « L’absence de solidarité des femmes signataires de cette tribune (celle de Deneuve) me sidère » voir l’article du Monde en ligne de ce jour, que je ne peux pas lire n’étant pas abonné…si une bonne âme…

JAZZI dit: à

« je suis allée à la librairie chercher le livre de « Passou », moi. »

Tu pourras me le prêter quand tu l’auras lu, riche LVDLB ?

Ed dit: à

les conditions méthodologiques ? késako ?

christiane dit: à

@Ed dit: 11 janvier 2018 à 15 h 05 min
Merci. Je vous ai répondu !

la vie dans les bois dit: à

Voilà qui est tres sage, de renoncer à la republication marchande de textes antisémites de LF Destouches.
Lucette devra trouver un autre moyen de subsistance que ce moyen immoral, et contraire aux lois de la République française.

JAZZI dit: à

« jugeant que les conditions méthodologiques et mémorielles ne sont pas réunies » pour « envisager sereinement » ce projet. »

Quelqu’un pourrait traduire ?
Est-ce méthodologiques ou météorologiques ?

Delaporte dit: à

Je me souviens d’un texte érotique d’Aragon (dans La Défense de l’infini), qui décrivait un rapport dans le métro entre un homme et une voyageuse de hasard. Mais celle-ci se révélait plus que consentante, pansexualité oblige. C’est la faiblesse de ces auteurs mâles, qui, peut-être parce qu’ils sont trop jeunes, font du sexe une divinité à laquelle personne ne doit résister – même en cas de viol. Je me souviens aussi d’une même scène chez Henri Miller, dans un Tropique, en beaucoup plus ridicule…

JAZZI dit: à

LVDLB et Delaporte vous devez être compatibles pour envisager une vie en couple ?

JAZZI dit: à

Exit Céline, mais Delaporte a encore du pain sur la planche : Aragon et Miller vont prendre le relais !

la vie dans les bois dit: à

Bas rosis, vieille poule avare, je ne connais pas les tarifs de vos fumettes, mais vous depensez votre argent comme vous voulez. « Passou »sera bientôt à la librairie de Paris, allez donc le trouver.

Phil dit: à

lamentable marigot autour de Céline, la dame Duruffour assistée par Taguief fait capoter le bâteau à Gallimard. Ceci dit rien ne vaut la lecture des pamphlets dans le jus d’origine. Dear Passou, livrez-nous votre préface, nous l’imprimerons et la ficherons dans un des pamphlets acquis sur les quais à prix de fesse.

zerbinette dit: à

Passou devrait envoyer un exemplaire de son livre à tous les fidèles commentateurs de ce blog.

Phil dit: à

A la Deneuve included, zerbinette. La grande Catherine doit avoir la collection des pamphlets dans sa bibliothèque, cadeau de Vadim pour des soirées tordifiantes, époque antefemen.

Sergio dit: à

Méthodologique discours de la méthode…

Delaporte dit: à

« Exit Céline, mais Delaporte a encore du pain sur la planche : Aragon et Miller vont prendre le relais ! »

Pas avec Aragon, insolent Jacuzzi. J’aime plutôt. Par contre, chez Miller, j’aime moins. Il avait une bite à la place du cerveau, et je n’aime pas son style.

bouguereau dit: à

la cocaïne oui!..ferdinanancélininine..non!

JAZZI dit: à

Moi, c’est la manque de solidarité de LVDLB qui me sidère. Non seulement la fourmi des bois n’est pas prêteuse, mais en plus elle me fait la morale : « vous fumiez, j’en suis fort aise, et bien dansez maintenant ! »

bouguereau dit: à

sur les quais à prix de fesse

y’en a de toutes les qualités et en conséquence à tous les prix..

JAZZI dit: à

Météorologie discours du temps qu’il fait, Sergio !

Bloom dit: à

On pourrait presque littéralement prendre le même mot français de « rumination »,(quotidienne)…

Thomas Drelon, j’approuve des deux mains (si telle chose est possible). La tendance chez les traducteurs de l’anglais est de trouver, quand c’est possible, un équivalent au mot issu du latin. Je vois bien le Jacques ruminer, c’est une pastorale, après tout!

bouguereau dit: à

C’est extrêmement dangereux car ces pamphlets sont très talentueux

quel sapré cornichon cet arno..ha le bien il est bien défendu..y’est cramoisi jaloux hou il a ptêt un paquets dédition d’époque a écouler..hou c’est son sexapil comme térezoune

Phil dit: à

faut faire un sondage. à l’annonce de Gallimard, deux tiers des Français pensent à la chanteuse du titanic.

Bloom dit: à

Incroyable. Sous la pression médiatique ? Que j’ai trouvé très faible soit dit en passant.

En une semaine, plus de 15 000 signataires à la pétition lancée par la LICRA. Ce n’est pas rien.
On en a parlé jusqu’en Inde (Foire du livre de New Delhi) où était Antoine Gallimard cette semaine.
On aura peut-être le meilleur des pamphlets de Céline, la préface-à-Passou.

Janssen J-J dit: à

Toujours pensé que 1 – Passoul était resté un peu faiblard sur le plan de la méthode, 2 – et que des historiens de gauche avaient encore le sens des affaires et de bons avocats pour obtenir de substantiels dommages et intérêts… 3 – Mais j’aurions point jamais soupçonné l’influence du lobbying anti-publication de gwg à la rdl, facteru décisif ayant fait reculé l’antoine gallim. Trop fort, le pouvoir de cet internaute ! Un peu trop tard pour faire renoncer Passoul à publier son nouveau roman, quoique gwg en ait déjà toutes les horreurs qu’il fallait en penser.
Je ne suis pas candidat à en recevoir un exemplaire. J’attends plutôt d’aller me faire dédicacer « le fantôme de Holderlin à Auschwitz », car ça, c’est du solide, hein hein ! attation’, je mets 2 émoticônes « rossignol-tailleur chanel » 😉 🙂 des foiq. on omprendrait pas mon humour

Ed dit: à

En une semaine, plus de 15 000 signataires à la pétition lancée par la LICRA. Ce n’est pas rien.

Au temps pour moi.

bouguereau dit: à

qui a donc vu l’objet du délit sorti de sa gaine protectrice : slip et pantalon ?

moi jme souviens d’un branleur le soir qui se pognait le braquemart assis en regardant la galrie égayé d’un air crâne..égayé pour dire qu’avait pas grand monde..il a engagé comme un dialogue muet entre nous..les ceux là qui pouvait pas s’empécher de pouffer..les franchments hénervés..les franchments bigleux qui comprenaient rien..les ceux là qu’étaient pas dans l’axe et qui se levant pour voir se raseyait blouzé..le mec était himperturbabe..un genre de sphinx..le sesque c’est un genre de fluide glacial haussi

Phil dit: à

sapré bougreau, c’était en classe à faire ?

bouguereau dit: à

En une semaine, plus de 15 000 signataires à la pétition lancée par la LICRA. Ce n’est pas rien.

le mooonde qu’est pas pour les himplantations c’est nibe kabloom..nibe zéro zlich

Lavande dit: à

Christiane 15h43: merci pour le rappel de ce spectacle exceptionnel que j’avais vu l’an dernier et dont je garde un souvenir très fort.
Depuis le départ de Chantal Morel le petit 38 ( où « ma » troupe a joué) n’est plus ce qu’il était c’est à dire un très petit lieu avec une très grande personnalité.

Ed dit: à

16:51

Outch. C’était à prévoir.

Bloom dit: à

Dans cette suite pathologique de bouffées délirantes, Destouches préfigure les amalgames des caids du collaborationnisme en faisant de la littérature anglo-saxonne un art « hébraïque » (sic): Hardy, Chesterton, Lewis, Lawrence, Dos Passos et Faulkner sont autant d’auteurs imbéciles, fadasses, larbins de vous- devinez-qui…
L’a l’talent qui rend cohn, l’Ferdine. C’est pas beau à lire.

Ed dit: à

17:10

thèse délirante, mais fondé sur quoi ? Des extraits de ces auteurs permettant de dire que ce sont des larbins de

JC..... dit: à

Antoine Gallimard ? … Petit ! tout petit ….

Clopine dit: à

Ce qui me fait vraiment suer, c’est qu’à l’étranger, on va croire que la tribune des 100 « représente la France », avec le petit sourire en coin qui va bien… Pfff ; comme si on affirmait que tous les mecs français étaient des DSK.

closer dit: à

« Oui, mais alors, comment fais-tu ? »
« Ben je les laisse venir… »

Je ne demande pas mieux Clopine, cela ne me gêne pas du tout…

Ed dit: à

17:27

Aucun risque. Ils vont l’associer à Catherine Deneuve, très connue à l’étranger, et se dire « Arf. Des vieilles qui ne comprennent plus rien. »

Fin de l’histoire.

JC..... dit: à

Clopine dit: 11 janvier 2018 à 17 h 27 min
Ce qui me fait vraiment suer

ELLE SUE, EN PLUS !…..

Clopine dit: à

Bah, je sue, je pue, je fais pipi, je fais caca. Mais jamais dans les paroles qui me sortent de la bouche. Ce qui me différence de vous, Jc…

JC..... dit: à

Mes paroles sont légères comme la brise de sud : je ne suis pas de la paysannerie rétrograde normande, spécialiste de l’avortement de toute innovation… !

JC..... dit: à

Supérette, il y a des vieilles qui comprennent…. et des jeunettes qui se trompent de combat.

Comment vous situez votre noble corpulence dans ce concert atonal ?

Paul Edel dit: à

Que penser de cet extrait d’article dans « Le Monde » du 27.01.2011 qui dénonçait déjà l’évidente nocivité idéologique de Celine dés son premier roman, « le voyage au bout de la nuit ».

« Avec les mots on ne se méfie jamais suffisamment », conclut Bardamu à la fin du Voyage. Il est vrai que de cette lecture, nous tirons aussi un sentiment d’affranchissement : euphorie de la ligne de crête sur laquelle danse, moqueur, le Voyage au bout de la nuit, et d’où, notre lecture achevée, Bardamu peut nous pousser dans le vide du ressentiment si nous n’y prenons garde. On trouvera, dans une relecture de Céline, tous les ingrédients pour le populisme actuel : un mélange de cynisme et de jubilation, de lucidité et de lâcheté, l’orgueil des médiocres et le renoncement des doués, l’histrionisme idéologique qui invite à s’extasier sur la performance, plutôt qu’à juger du message, et cet art d’avancer des idées délétères, sans avoir l’air d’y toucher, avec une ironie tellement polysémique qu’on ne sait plus quoi y lire, si bien qu’on se croit encore indemne alors qu’on est déjà atteint. Le regard porté par Céline sur son époque, est aussi dangereux pour la nôtre. De Céline, il n’y a pas de lecture innocente possible : la vigilance doit s’exercer jusque dans l’appréciation du style, et pas seulement dans l’effort pour restreindre à l’œuvre, l’admiration que nous pourrions être tentés d’éprouver pour l’écrivain.

Célébrer Céline cinquante ans après sa mort ? Non si c’est en séparant artificiellement l’homme et l’œuvre, encore moins en revendiquant la reconnaissance d’une valeur intrinsèque de la création littéraire, indépendante de son impact moral ou politique. Oui si c’est l’occasion de s’interroger sur la bonne manière de le lire et de le transmettre, pour qu’enfin il contribue, comme tout grand écrivain, à nous rendre meilleurs et non pas pires. »

Frédérique Leichter-Flack ;auteur de « La Complication de l’existence. » Essai sur Kafka, Platonov et Céline, éd. Classiques Garnier, 2010.

Ed dit: à

Mes paroles sont légères comme la brise de sud

J’aurais dit légères comme des coliques, mais bon.

zerbinette dit: à

Mais non Clopine, les étrangers croient que tous les français sont des Don José !

Evidence dit: à

elle sue, oui mais JC, ce gros libidineux impuissant et braillard, PUE tellement comme ce n’est pas permis

Clopine dit: à

Ou des DSK…

christiane dit: à

@Ed dit: 11 janvier 2018 à 15 h 05 min
Mystère résolu ! un de vos commentaires renvoyait au blog/ multiblogs « Les impromptus littéraires » et c’est là que je cherchais ce billet. Votre blog c’est « Voilà, je te mets un peu…; ». Bon, c’est plus clair !

Phil dit: à

Merci pauledel pour ce rappel des archives du Monde.
Etait-ce avant ou après le rachat du quotidien par le triumvirat pornographo-financier?

ribouldingue dit: à

« Elles ne connaissent plus d’orgasme ; »

Affirmation purement gratuite, WG…Avec toi, peut-être!

JC..... dit: à

BALANCE.LES.FAUX-CULS !

Céline n’aimait pas les Juifs ?…. Et alors ? ! Autre temps autre mœurs ! Pourquoi interdire les documents accessibles, free, par ailleurs.

Qu’est ce qu’on se gallimarre !

JC..... dit: à

Faisant preuve de grandeur niveau serpillère, les activistes féministes puent !

Ed dit: à

christiane dit: 11 janvier 2018 à 17 h 59 min

Ah oui !! Les Impromptus est un blog collectif (pas le mien) et le lien renvoie à mon dernier article sur ce blog.

zerbinette dit: à

Halte là! On ne passe plus les gitanes à tabac. Seulement les policiers.

Gilles-William Goldnadel

JC..... dit: à

Zerbie, les Français ne sont pas des Don José mais des Don Juan !

Au service de Cupidon…

Le métro, le RER, les bureaux, sont ha-bités de Don Juan, charmeurs, charmants, mettant lorsqu’il le faut la main à la pâte molle de la salariée.

zerbinette dit: à

Mais vous, JC, n’êtes pas français puisque vous postez d’une île lointaine…

closer dit: à

L’excursion à la campagne. A Landauer.

Viens, sortons de la ville, ami. Sans doute la lumière aujourd’hui est avare,
et le ciel nous enserre de trop près,
Ni les montagnes ni les cimes des forêts n’apparaissent à souhait,
et l’air est vide de chants.
Le jour est sombre, rues et venelles sommeillent,
à croire que nous sommes retourné à l’âge de plomb.
Pourtant notre voeu sera exaucé; les vrais croyants ne désespèrent pas
pour une déception d’une heure, et ce jour restera voué au plaisir.

Tel, au jour du repos…

Tel, au jour du repos, le laboureur
sort dès l’aube pour aller voir son champ
après la nuit brûlante ou les éclairs, messagers de fraîcheur,
sont tombés sans arrêt; au loin gronde encore le tonnerre,
et le fleuve rentre dans ses rives,
et le sol rafraîchi reverdit,
et sous la pluie bienfaisante du ciel
le cep ruisselle, et les arbres du verger
luisent sous un soleil paisible…

Wie wenn am Feiertage das Feld zu sehen
Ein Lansmann geht…

Le rythme du premier vers en allemand est entêtant, tellement il est parfait.

Un dernier pour la route:

Ages de la vie

O cités de l’Euphrate,
rues de Palmyre,
forêts de colonnes dans l’immensité du désert,
qu’êtes vous devenues?
Comme vous passiez la mesure permise à ceux qui respirent,
la fumée et la foudre des Immortels
vous ont ravi vos couronnes.
Cependant me voici, assis sous les nuages
(dont chacun enferme une paix bien à soi),
sous des chênes régulièrement plantés,
sur la lande du chevreuil,
et lointaines et mortes m’apparaissent
les âmes des bienheureux.

La nostalgie nervalienne des quatre premiers vers est bouleversante.

JC..... dit: à

Zerbie, je ne vous cacherai rien : je suis un Français de souche récente, amusé par l’identitaire pavillonnaire , le hasard génétique, la fiente idéologique religieuse, et le côté probabiliste de la vie…

JC..... dit: à

Zerbie, je ne vous cacherai rien : je suis un Français de souche récente, amusé par l’identitaire pavillonnaire, le hasard génétique, la fiennnte idéologique religieuse, et le côté probabiliste de la vie…

Evidence dit: à

quand on lit Paul Edel sur Céline on a envie de gerber sur JC, tout simplement, plouffff beurk !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…tout, mes commentaires de bouts en longs,…c’est, que çà nous ferait, un  » autre « , Céline, hors des bois,…de puis, plus de dix ans,…
…enfin,!…passons,,…notre état d’esprit,…pourquoi,!…

…parce que nous ne somme pas, sous des inquisitions,…ou des  » omertas « , dans l’industrie alimentaire,…pour garder ses fonctionnaires  » fidèles « ,…du chiffre,…

…tout fini, par ce savoir,…avec ou sans Céline , ou Victor Hugo, et autre Flaubert,…
…au résultat du monde parfait,…Ah,!Ah,!…enfariné,en biscuit,…

…marché droit ou centre et ses gauches,…

…un leitmotiv,…en tout lieu, en tout chemins,…Précision & Sécurité,!…
…replay,…Précision & Sécurité,…

…mettre à défaut, quelqu’un, ainsi,!…c’est le chercher,…comme un crime organisé,…Précision & Sécurité,…avec ou sans affaires, pour se faciliter ses affaires impartiales, sans foies, ni lois,!…

…nous disons, donc,  » en garde « ,!…et laissons courir,…nos, Ah,!Ah,!…en plus,!…sans Gengis Khan,…etc,..Go,!…

JC..... dit: à

Trainer à Palmyre … Merveille des merveilles. Quel site ! Lieu mort, et vivant… Afez el Assad avait du bon. Il tuait avec goût et discernement, l’Alaouite.

Relire le magnifique : « LA MEDITERRANEE ARCHAIQUE » de Michel GRAS chez ArmandColin/Cursus pour sortir des schémas réducteurs actuels.

Evidence dit: à

à 18 h 32 : j’ai lu ça sur le blog de Christiane

bérénice dit: à

De Nota:

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12 janvier 2018 Une censure morale insidieuse
Michelle Perrot :  » L’absence de solidarité me sidère  »
Selon l’historienne, la tribune critique vis-à-vis de #metoo témoigne d’une cécité des signataires à l’égard des violences réelles subies par les femmes

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Historienne de renommée internationale, spécialiste de l’histoire des femmes, professeure émérite à l’université Paris-VII – Denis-Diderot à laquelle la revue Critique consacre un numéro entier, en septembre 2017 (n° 843-844 :  » Michelle Perrot : l’histoire ouverte « , éditions de Minuit), auteure de Mon histoire des femmes (Seuil, 2006), de Histoire de chambres (Seuil, 2009 – Prix Femina essai) et directrice, avec Georges Duby, de Histoire des femmes en Occident, Plon, 1990-1991 (5 volumes), Michelle Perrot fait une analyse critique de la tribune des cent femmes pour  » libérer une autre parole « , publiée dans Le Monde du mercredi 10 janvier et notamment cosignée par Catherine Deneuve.

Les cent femmes réunies en collectif pour  » libérer une autre parole  » ont-elles eu raison de vouloir contrer le  » puritanisme  » apparu selon elles avec l’affaire Weinstein ?

J’aurais aimé que ces cent femmes créatrices mettent leur connaissance du milieu artistique et médiatique et leur prestige  » au service  » des révoltées de #metoo, même si elles n’ont jamais eu personnellement affaire à des  » porcs  » ! On peut se sentir solidaire d’une injustice sans l’avoir éprouvée. Leur distance de femmes non concernées, libres et triomphantes au-dessus de la mêlée des corps, réfugiées dans leur for intérieur inexpugnable, me déçoit plus qu’elle ne me choque. Leur absence de solidarité et leur inconscience des violences réelles subies par les femmes me sidèrent. Mais après tout, elles disent ce qu’elles pensent, d’autres partagent leur point de vue. Le débat existe. Il faut l’assumer.

Sur quels points les rejoignez-vous ?

Ces femmes attirent l’attention sur la frontière parfois ténue qui sépare drague, séduction, harcèlement, cette zone confuse, trouble, où les sexes se côtoient, sans savoir encore s’il s’agit de jeu, de désir ou de captation. L’imaginaire, la poésie, le roman s’y abreuvent. On peut comprendre. Mais s’agit-il bien de cela ?

Elles refusent que le sexe fort soit totalement assimilé à la race porcine, ce qui ne serait ni juste ni plaisant pour leurs partenaires, elles (ou eux)-mêmes dévalués par cette proximité. Mais en est-il question ? Assurément non.

Elles redoutent que cette protestation féminine ne fasse reculer les frontières des libertés de tous ordres : sexuelle, artistique, créatrice. Qu’un moralisme de retour ne recouvre les plages découvertes et parfois rudement conquises par la pensée libertaire, comme jadis on recouvrait les nudités des fresques de Michel-Ange. Que le corps et le sexe redeviennent un monde interdit. Qu’au nom de la protection des femmes, un insidieux ordre moral ne favorise la censure contraire à l’invention créatrice et à la libre circulation des désirs. Dès longtemps, les analyses de Foucault ont démêlé les fils noirs de l’histoire de la sexualité et les pièges des interdits. Et là, oui, on peut frémir.

Quels sont ceux qui vous semblent inadmissibles et intenables ?

Ces arguments sont éculés, ressassés. Ils font des femmes les éternelles  » emmerdeuses  » qui empêchent de danser en rond. Des victimes trop faibles pour affronter les combats de la vie. Des ennemies des hommes envoyés  » à l’abattoir « . Or, la protestation des femmes ne saurait être assimilée à une plainte qui les enfermerait dans le  » statut d’éternelles victimes « . Au contraire, cette protestation, à la fois individuelle et collective, fait d’elles des actrices qui refusent et résistent à une pression, à une domination dont elles ne veulent plus. Le malentendu est total. Dire non, c’est justement s’affirmer comme individu libre.

Tous les hommes ne sont évidemment pas des prédateurs. Dénoncer les abus de quelques- uns, des Weinstein et assimilés, ne représente tout de même pas la  » vague purificatrice  » de je ne sais quelle Inquisition. Mais au-delà de quelques comparses, la force de cette parole enfin libérée est de dénoncer un système de domination considéré comme tellement normal qu’il est indécent d’en parler. Un système qui pervertit les rapports de sexes qu’on pourrait rêver autres dans de libres jeux de l’amour et du hasard.

 » Les accidents qui peuvent toucher le corps d’une femme n’atteignent pas nécessairement sa dignité (…). Car nous ne sommes pas réductibles à notre corps. Notre liberté intérieure est inviolable « , écrivent les auteures. Et cela est insupportable. Harcelez-nous, pelotez-nous, violez-nous : nous sommes au-delà de ces attentats qui ne sauraient nous atteindre. On croit rêver.  » Notre corps, nous-mêmes « , disaient les militantes du Mouvement de libération des femmes des années 1970. Ce que disent les femmes d’aujourd’hui, qui continuent leur combat.

Pour beaucoup de signataires, c’est le développement du  » révisionnisme culturel  » ou cette tendance à vouloir masquer ou retirer des œuvres jugées sexistes qui ont déclenché l’adhésion à ce texte. Comprenez-vous cette inquiétude ?

Sur le  » révisionnisme culturel « , il faut d’abord s’entendre. S’il s’agit de relire les œuvres du passé avec nos yeux d’aujourd’hui, nous le faisons tous les jours. On ne peut plus lire Céline, même le magistral Voyage au bout de la nuit, comme si de rien n’était. De manière analogue (non identique bien sûr), la critique induite par la réflexion sur le genre nous conduit à relire autrement la littérature, comme Catherine Clément l’avait fait naguère pour les opéras, ou les textes philosophiques, comme l’ont fait Françoise Héritier, Françoise Collin, bien d’autres. Une telle lecture critique est non seulement légitime, mais nécessaire. Elle nous permet de comprendre dans quel système nous vivons, de quelles représentations nous dépendons.

Est-il légitime de vouloir changer la fin de  » Carmen  » ? Doit-on retirer un tableau de Balthus ? Fallait-il interdire la rétrospective Roman Polanski ?

Quant à censurer, cacher, voire modifier ces œuvres, littéraires ou picturales, ce serait insensé, comme supprimer la cigarette de Sartre sur sa photo. Elles existent à jamais. Balthus est intangible, même si nous le percevons autrement. Les films de Polanski aussi. Fallait-il l’inviter à ouvrir un festival ? C’est autre chose. Changer la fin de Carmen ? C’est un défi réjouissant. Une Carmen tuant le toréador, quelle histoire ! Mais c’est de l’ordre de la création, presque de l’interprétation.

Cette polémique est-elle le reflet d’une guerre des féminismes, avec d’un côté un féminisme d’inspiration anglo-saxonne venue des campus américain qui gagne la France et, de l’autre, un féminisme  » à la française  » ?

Les féminismes sont divers, et il y a depuis longtemps une différence entre les deux rives de l’Atlantique. Les Américaines ont toujours été plus hardies que les Françaises : MLF, Women’Studies, Gender Studies prennent leurs racines aux USA. Le féminisme français est tempéré – voire englué – dans une tradition de  » courtoisie  » et de  » galanterie « , qui demande à être déconstruite tant elle dissimule l’inégalité sous les fleurs. Georges Duby avait naguère analysé le stratagème que représentait la courtoisie dans la conquête de la Dame. La galanterie est une merveilleuse invention du siècle des Lumières, qui fait des femmes les maîtresses des salons de la société en leur refusant l’égalité au nom d’une différence enracinée par la médecine dans leur corps. Le corps, centre de tout, hier et aujourd’hui, et que les femmes ont raison de vouloir défendre et s’approprier.

Le mouvement #metoo relève-t-il de la  » délation  » ou bien est-ce une étape décisive dans la longue marche vers l’émancipation des femmes ?

#metoo est un événement par son étendue, sociale, géographique, générationnelle. Un événement de la parole où se dit une souffrance longtemps tue, refoulée, une humiliation dissimulée. Il s’inscrit dans un combat commencé il y a longtemps, mais plus spécialement depuis les années 1970 : lutte pour l’IVG, contre le viol (procès d’Aix-Marseille en 1978 avec Gisèle Halimi), contre les violences faites aux femmes dans le travail, puis dans la sphère conjugale, dont les statistiques sont accablantes. Par le droit à l’IVG, les femmes ont conquis leur habeas corpus, l’accès à une libre sexualité qui a avivé leur conscience d’elles-mêmes. Parallèlement, elles ont conquis leur indépendance par le travail (salarié ou pas). Les hommes ne sont plus pour elles des seigneurs et maîtres, mais des partenaires. L’attitude des harceleurs à la Weinstein est totalement dépassée, sans adéquation avec ce que les femmes sont devenues. C’est pourquoi elles redressent la tête et les envoient promener. #metoo est un appel pour que les hommes changent aussi ; ils sont nombreux, très nombreux, à le comprendre et à le faire. L’affaire Weinstein est à la fois un symbole éclatant et le début d’un processus qui ne fait que commencer.

Le gouvernement a-t-il raison de vouloir légiférer sur le harcèlement ?

Faut-il des lois ? Les féministes y ont eu souvent recours, car c’était pour elles le seul moyen de faire reconnaître leurs droits : lois sur l’IVG, le viol, pour la parité… ont marqué des étapes importantes et généralement positives, y compris symboliques : la reconnaissance des femmes comme individus libres. La difficulté présente réside dans la définition du délit et son appréhension. Cela demande consultation juridique et psychologique, interrogation sur les effets pervers, réflexion en somme. Mais tout ne passe pas par la loi et il faut parfois s’en méfier. En l’occurrence, elle est moins importante que les changements de mentalité, y compris parmi les femmes. Visiblement, il reste beaucoup à faire à cet égard.

Propos recueillis par Nicolas Truong

JC..... dit: à

Au nom de toutes les bestiasses mâles qui aiment les femmes sans connaître la procédure de séduction courtoise, non enseignée par EN, j’enrage au point de hurler sur l’agora de prestige de Messire Passou :

« QUE LES FEMINISTES FRANCAISES EGAREES AILLENT SE FAIRE FOULTRE A PORT-ROYAL ! »

Janssen J-J dit: à

Merci bénénice ou de nota pour la mise en ligne de cette itw de l’impeccable M Perrot. Je l’attendais, je l’espérais. Et une fois encore, la prof d’histoire la plus intelligente à qui j’ai eu à faire au cours de mes études a su exactement trouver les mots qu’il fallait pour justifier de sa déception à l’égard de ce pauvre manifeste…
Le regard socio-historique pénétrant de MP nous est vraiment d’une aide précieuse pour éclairer les petits « débats » présents, bien plus subtilement que s’y seraient essayés Bourdieu ou Foucault avec leurs gros sabots de penseurs a priori disqualifiés par leur sexe… (ce que n’auraient évidemment jamais pensé Perrot ou Héritier, etc).
Tempête dans un verre d’eau peut-être…, mais il est de salutaires mises au point dont la bonne distance (pas facile à avoir) n’est jamais à négliger.

Que de subtile intelligence, rien que dans ce passage : « Le féminisme français est tempéré – voire englué – dans une tradition de « courtoisie » et de « galanterie » , qui demande à être déconstruite tant elle dissimule l’inégalité sous les fleurs… »

Nicolas dit: à

Defendre l’intelligence c’est devenu un peu surfait. C’est un peu marrant toutes ces intellectuelles qui défendent la culture de gros beauf à la francaise, faudrait quand même pas que se perde cette belle identité qui nous anime sinon qu’est ce qu’on va devenir?

christiane dit: à

@Evidence dit: 11 janvier 2018 à 18 h 38 min
Elle travaille du ciboulot, aurait dit ma grand-mère en levant les yeux au ciel et en se tapotant la tempe de l’index.
Vraiment, je ne me vois pas tenir un blog, j’ai déjà du mal à suivre les 7 blogs qui me sont familiers, surtout ceux qui ont des espaces-commentaires bien… fournis !
Et puis, je commence cet étrange livre de Passou dont la table des chapitres réserve bien des surprises avant même d’avoir abordé page 25.
Vous me semblez, Evidence, être de la famille de Cadet-Roussel chez qui tout allait par trois !
A part cela, qu’est-ce qui vous intéresse dans la vie ? que lisez-vous ? Que diriez-vous de vos amis ? Écrivez-vous hors ces trois blogs où vous aimez poser vos pattes de mouche… ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…ont, ne peux pas, se permettre de faire des lois,…générales,…sur le comportements, de rares individus,!…
…pour opprimer, la joie de vivre générale, par les comportements abusifs, d’un seul corps de métier, ou d’une certaine strate, qui se croie tout permis,!…
…pour narguer, les hommes, en se montrant en mini-jupes, et les soumettre, en corps de ballets de sous-classes d’ouvriers, respectueux et soumis aux lois,…
…on attend, le Cinéma, pour  » bander  » moue,…etc,!…
…à mourir de rire,…nombrilisme des fesses à cloaques,…
…c’est philosophiquement  » indéfendable « ,…et obsolète, pour notre époque dans les progrès sociaux,…des fragmentations sociales abusives,…
…chacun, fait ce qu’il veut, avec ses conséquences – propres,!…
…il n’y a rien à défendre ou à interdire,…tout est juger, cas par cas,…
…le droit, et les avocats et radio-télé-média-presse,..des diversions, pour s’en nourrir, comme du Rabelais,…
…etc,…Précision & Sécurité,!…
…pas de quoi, vivre en putes faciles,!…avec ses garçons d’honneurs débiles à cloaques,!…Go,!…
…merci,!…Giovanni,!…

bérénice dit: à

Gisèle, bien qu’assez candide je soupçonne D de nous mentir sur toutes les lignes de ses menus frugaux, c’est une inspiration quotidienne et poétique minimaliste.

poussière dit: à

donc la majorité est pour le droit d’importer, pas bon pour la balance commerciale tout ça

Widergänger dit: à

raymond dit: 11 janvier 2018 à 13 h 58 min
Oui, la schizophrénie de Hölderlin qui naît en somme de la Révolution, je trouve ça parlant. Ça dit quelque chose de profond de nous aujourd’hui.

Schizophrénie qu’on retrouve à propos de la lecture de Céline notamment !

Toute une réflexion politique également sur le pouvoir avec sa pièce sur Empédocle chez Hölderlin, à reprendre pour méditer sur le temps présent.

Sa schizophrénie est aussi liée au sublime en politique, qui vient de Fichte, qui actualise lui-même Kant et place dans la vie ce qui, chez Kant, restait la place de Dieu. et la confrontation au réel des affaires à Bordeaux, et à la réalité du pouvoir dictatorial de Buoanaparte, et la violence des troubles de Vendée dont il parle dans sa lettre à Böhlendorf à son retour, une lettre d’ailleurs assez confuse. Sa schizophrénie, pour moi, résulte de cette confrontation entre le sublime fichtéen qui met lui-même en œuvre dans certains de ses grands poèmes et la réalité qui s’est offerte à lui à Bordeaux. Il y a dans cette schizophrénie aussi celle de la France dans son opposition idéologique à l’Allemagne et celle de l’Allemagne elle-même qui ne fra que s’approfondir tout au long du XIXè siècle entre la Bildung et la participation tout extérieure à la société du citoyen ordinaire, qui trouve son aboutissement dans la scizophrénie des nazis.

Cette confrontation a achever de cisailler son esprit déjà atteint avant de partir pour la France. D’où le mot de Schelling, qui me paraît pertinent : un « voyage fatal ». Schelling lui-même avait trouvé une place de précepteur grâce à leur ancien professeur commun de français au Stift de Tübingen, le professeur Ströhlin. Mais en Allemagne même. Ströhlin était un ancien résident de Bordeaux, où il avait connu les Meyer chez qui il avait recommandé Hölderlin. Les Meyer étaient des négociants en vin, qui étaient très liés à la petite communauté allemande très active à Bordeaux à l’époque, en relation avec le commerce de la Hanse, et la ville de Hambourg. Le capitalisme actif de l’époque, très loin de l’idéalisme fichtéen de Hölderlin. Confrontation de l’idéalisme et du capitalisme des affaires !

Janssen J-J dit: à

18.59 Nicolas « Defendre l’intelligence c’est devenu un peu surfait ».
L’intelligence de michelle perrot ?….. Voulez-vous dire que défendre la connerie des intellectuel.les en général serait désormais plutôt tendance ? Comprends rien à rien.

Janssen J-J dit: à

18.59 Nicolas « Defendre l’intelligence c’est devenu un peu surfait ».
L’intelligence de michelle perrot ? Voulez-vous dire que défendre la co.nner.ie des intellectuel.les en général serait désormais plutôt tendance ? Comprends rien à votre commentaire.

Ed dit: à

faudrait quand même pas que se perde cette belle identité qui nous anime sinon qu’est ce qu’on va devenir?

Civilisés. Inconcevable pour ces vieilles peaux (et je ne parle pas de leur âge officiel, j’inclus les quadras signataires).

raymond dit: à

@ widergänger:
grand merci pour toutes ces précisions à mes yeux indispensables, ce n’est pas Hölderlin, mais le monde aussi qui bascule du transcendant à l’immanent, ce que vous traduisez par le passage très risqué de Kant le prudent à Fichte le délirant. 1800 est presque une date civilisationnelle. Hödlerlin l’éprouve dans sa tête fragile, la Grèce est entre Clermont-Ferrand et Bordeaux(!!!), c’est étrange, nous dirions absurde nous qui sommes de France et si contents de l’être. Je le vois pour ma part – ce mouvement d’Hölderlin, ce voyage, cette geste – comme le passage signalé je ne sais où par Nietzsche qui dit que nous sommes nés deux fois une fois de notre mère une seconde fois de nous-mêmes. Ainsi 1800 signale par Hölderlin interposé (Godard y est terriblement sensible) un acte fort nord sud, aventure classique mais ici vers les Indes (c’est terrible de devoir tout expliquer) vers l’abandon à soi-même, descente du transcendant vers l’immanent qui est l’autre manière de dire que nous allons tous de l’enfance (croyance à la hauteur) à la vie adulte normale (pas de clivage haut bas), à l’exposition à la mort.

de nota dit: à

Merci Bérénice, bien d’accord avec jj sur la pertinence des propos de Perrot…enfin, ma fille a vingt ans, elle vit dans une grande ville et je sais très bien ce que c’est que d’être une jeune femme régulièrement importunée par des cons, du plus petit, avec son vous êtes jolie mademoiselle, au plus gros,avec son sale p.ute, quand tu refuses, calmement, de ne pas donner ton 06 ou d’aller prendre un verre…

Soleil vert dit: à

> M WGG : la bio d’Hölderlin par Zweig (Le combat avec le démon), qu’en pensez vous ?

> Sinon, une chronique des Vies minuscules de Pierre Michon

http://soleilgreen.blogspot.fr/2018/01/vies-minuscules.html

> Enfin je bosse sur le prochain discours présidentiel consacré à la lutte contre l’endettement de la France : « Nous ne le ferons pas parce que c’est facile, nous le ferons parce que c’est difficile » c’est bien hein ?

Jean Langoncet dit: à

@ta mère la pute (large sourire de l’invectivée, quinze ans à tout casser)

«Il n’est pas nécessaire que tu sortes de ta maison. Reste à table et écoute. N’écoute même pas, attends seulement. N’attends même pas, sois absolument silencieux et seul. Le monde viendra s’offrir à toi pour que tu le démasques, il ne peut faire autrement, extasié, il se tordra devant toi.»

Jean Langoncet dit: à

Jean Langoncet dit: Votre commentaire est en attente de modération.
11 janvier 2018 à 20 h 09 min
@t a m è re la p u t e (large sourire de l’invectivée, quinze ans à tout casser)

«Il n’est pas nécessaire que tu sortes de ta maison. Reste à table et écoute. N’écoute même pas, attends seulement. N’attends même pas, sois absolument silencieux et seul. Le monde viendra s’offrir à toi pour que tu le démasques, il ne peut faire autrement, extasié, il se tordra devant toi.»

Chaloux dit: à

Cité par Paul Edel : « Le regard porté par Céline sur son époque, est aussi dangereux pour la nôtre. De Céline, il n’y a pas de lecture innocente possible : la vigilance doit s’exercer jusque dans l’appréciation du style, et pas seulement dans l’effort pour restreindre à l’œuvre, l’admiration que nous pourrions être tentés d’éprouver pour l’écrivain. »

Moi, je trouve ces lignes d’une bêtise scandaleuse. Céline est un très grand écrivain qui posé sur son temps un regard unique. Le problème de l’antisémitisme, c’est l’aiguille dans notre chair de lecteurs. Mais tout de même, il n’y a pas que cela, il y a tout le reste. Ce sont ces vues simplificatrices qui a terme s’avéreront dangereuses.

Chaloux dit: à

qui a posé

Ed dit: à

Mais mais mais y a des feux rouges partout !

Widergänger dit: à

Ce critique dit au contraire que l’antisémitism de Célin n’est pas une « aiguille » mais que son style en tant que tel a une facheuse tendance « populiste » qui oblige à la vigilance. Y compris dans le Voyage !

Je partage ce point de vue sans pour autant condamner Céline, ce n’est pas son propos. Le style de Céline en soi est problématique.

Chaloux dit: à

Je n’explique pas ce que je cite, crétin de Blabla.

Paul Edel dit: à

Je crois me souvenir que Hölderlin a tres mal vecu des orages quand il a traversé l’auvergne et qu’il y a vu une « colère des Dieux » qui annoncaient un désordre mental. mais oui, Bordeaux fut pour lui, un morceau de « sa » Grece. enfin, Schelling, grand esprit .

Chaloux dit: à

DHH, j’ai beaucoup aimé votre post. Mais je me demande tout de même s’il n’y a pas là un problème de territoire. Des lieux où une femme peut se défendre, et des lieux où elle ne le peut pas. Plus de 200 viols en France chaque jour – il s’agit sans doute là des viols déclarés. Pour les autres…

Paul Edel dit: à

Hölderlin a beaucoup souffert du mépris des Meyer face à ce précepteur…….et Stendhal,avec sa vivacité si précise dans « le rouge et le noir » dit tout de ce statut inferieur de précepteur chez monsieur de Rénal..

Widergänger dit: à

Peut-être, mais ce que dit Schelling dans sa lettre à Hegel ne permet pas de conclure.

Widergänger dit: à

Schelling grand esprit problématique…! Comme tout grand esprit.

rose dit: à

en septembre 1806, Hölderlin trouva refuge chez le menuisier Zimmer, grand admirateur de son « roman grec » Hypérion. Il s’y installa en mai 1807, au premier étage d’une tour dominant le Neckar, et y demeura jusqu’à sa mort, trente six ans plus tard !

quel homme adorable, le menuisier Zimmer.

son patronyme signifie la chambre.

Jean Langoncet dit: à

@son patronyme signifie la chambre.

C’est pour chambrer Zimmerman ?
https://vimeo.com/190823934

(que d’insanités ne lit on pas ici sur ce brave Fritz …)

rose dit: à

christiane dit: 11 janvier 2018 à 19 h 02 min
(…)
A part cela, qu’est-ce qui vous intéresse dans la vie ? que lisez-vous ? Que diriez-vous de vos amis ? Écrivez-vous hors ces trois blogs où vous aimez poser vos pattes de mouche… ?

christiane sept blogs ! c’est énorme…mais pourquoi pas.

je vous réponds en attendant son Evidence rare :

les jardins m’intéressent et les oiseaux
je lis des romans quasiment exclusivement, qq bio. aussi
mes amis sont fidèles constants simples et heureux

voilà, merci de votre attention. pas encore ouvert mon cadeau de noël sur la cheminée posé, jusqu’à ce soir j’ai beaucoup travailé, je vais le faire désormais.

bien cordialement à vous, et merci de votre attention,

rose

Sergio dit: à

Ed dit: 11 janvier 2018 à 19 h 58 min
faudrait quand même pas que se perde cette belle identité qui nous anime sinon qu’est ce qu’on va devenir?

Civilisés.

+1

Et libres.

rose dit: à

civilisés, j’y pense beaucoup moi aussi : essentiel d’être civilisé et pas évident.

bonsoir

Chantal dit: à

Retour au pays natal

dédié aux parents

extrait de la partie III

Là-bas dans l’aube, depuis les Alpes ombreuses
Bien piloté vient et repose maintenant au port le bateau.
Chaude est la rive ici, et les vallées amicalement ouvertes,
Joliment éclairées par les sentiers, verdoient et brillent pour moi.
Les jardins se tiennent assemblés et les bourgeons scintillants s’ouvrent déjà,
Et le chant de l’oiseau y invite l’émigrant.
Tout semble familier, le salut échangé au passage aussi
Semble venir d’amis, chaque visage semble apparenté.

Friedrich Hölderlin.

On ne peut que songer à une autre oeuvre, plus récente et francophone, Carnet d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire.

Bonne nuit.

Chantal dit: à

Scusi: Cahier d’un retour au pays natal.

Widergänger dit: à

« Un soir dans un tramway, en face de moi, un nègre.
[…]
C’était un nègre dégingandé sans rythme ni mesure.
Un nègre dont les yeux roulaient une lassitude sanguinolente.
Un nègre sans pudeur et ses orteils ricanaient de façon assez puante au fond de la tanière entrebâillée de ses souliers.
La misère, on ne pouvait pas dire, s’était donné un mal fou pour l’achever.
Elle avait creusé l’orbite, l’avait fardé d’un far de poussière et de chassie mêlées.
[…]
Et l’ensemble faisait parfaitement un nègre hideux, un nègre grognon, un nègre mélancolique
[…] Un nègre comique et laid et des femmes derrière moi ricanaient en le regardant.
Il était COMIQUE ET LAID,
COMIQUE ET LAID pour sûr.
J’arborai un grand sourire complice…
Ma lâcheté retrouvée !
(…)
Ne faites point de moi cet homme de haine pour qui je n’ai que haine
Car pour me cantonner en cette unique race
Vous savez pourtant mon amour tyrannique
Vous savez que ce n’est point par haine des autres
Races
Que je m’exige bêcheur de cette unique race. »
(Aimé Césaire)
________
On est manifestement très loin de Hölderlin…!

Delaporte dit: à

Le cas de Julian Assange, poursuivi pour viol par la Suède est un peu différent de celui de Polanski, mais tout aussi redoutable. La Suède a prescrit les poursuites contre lui, mais les USA aimeraient le juger férocement pour avoir divulguer des secrets d’Etat. Il ne peut sortir de l’ambassade d’Equateur, sous peine que les Anglais le livre aux Amerloques. Les Etats modernes n’aiment pas trop ceux qui viennent brouiller leurs petites affaires. Même Obama n’avait pas pardonné à Assange, et voulait le voir en sûreté, c’est-à-dire en prison. Depuis 5 ans, l’homme le plus haï d’Amérique vit retranché dans une forteresse en plein coeur de Londres, sans espoir de liberté, comme le confirment les derniers rebondissements de l’affaire. Alors qu’Assange veut uniquement le bien de l’humanité :

« Julian Assange diplomate ? C’est, en tout cas, le statut que le cofondateur de WikiLeaks, réfugié depuis 2012 dans l’ambassade équatorienne de Londres, a tenté d’obtenir – en vain. » Le Monde

Delaporte dit: à

Assange a compris que la démocratie, c’est la transparence et la liberté. Il a essayé d’appliquer ces valeurs. Mal lui en a pris !…

poussière dit: à

Martyr, c’est pourrir un peu

gisèle dit: à

Bérénice, j’en suis tout-à-fait persuadée ! D. est un pur esprit, les sushi livrés comme par miracle pourraient lui faire connaître le nirvana .Sait-on jamais ?

rose dit: à

magnifique travail de anne sophie pic. merci. ce sont comme des sushis revisités.

comme ce qui a été décidé sur salman rushdie. L’enfermement qui en découle. Pour Assange.

L’obscénité des réactions de Lahaie et Millet. Ainsi, quelles que soient les reconversions, on garderait les vilaines stigmates du passé ? Honte à faire croire des hérésies. Et hors leurs gourmes, nous persisterons à publier l’infâme et à le rendre inacceptable.

La jalousie, l’orgueil. Et l’impossibilité de croire que le coquillage de la nacre puisse être révélée au tout venant. Et toutes complications qui s’ensuivent.

Hommes, nos moitiés. Notre complétude. La grande incompréhension qui nous délie. La peur d’être blessée gravement. L’envie de continuer avec vous. Pas sans vous. Avec vous.

Ed dit: à

Vous écrivez dans 7 blogs ? Comment cela s’organise-t-il ? Un blog par jour ?

Non, plus sérieusement : se différencient-ils par leur thème ?

Widergänger dit: à

Weit in ds Sees Ebne wars Einfreudiges Wallen
Unter den Segels und jetzt blühet und holet die Stadt
Dort in der Frühe sich auf, wohl her von schattigen Alpen
Kommt glitet und ruht nun in dm Hafen das Schiff.
Warm ist das Ufer hier und freundlich offene Tale,
Schön von Pfaden erhellt, grünen und schimmern mich an.
Gärtn sthen gesellt und di glänzende Knospe beginnt schon,
Und das Vogels Gesang ladet den Wanderer ein.
Alls scheinet vertraut, der vorübergehende Gruss auch
Scheint von Freunden, es scheint jegliche Miene verwandt.
____________

Sur toute la surface du lac une seule onde de joie
Soulève les voiliers et voici que resplendit et s’épanouit la ville
Là-bas, aux premières lueurs de l’aube, et sans doute venu de l’autre rive à l’ombre des Alpes,
S’approche bien piloté, puis repose à présent dans son port le bateau.
Sous la tiède chaleur de la rive s’ouvrent de riantes vallées,
Illuminées par la splendeur des sentiers, dans la verdure où brillent mes reflets argentés.
Les jardins sont blottis l’un contre l’autre et déjà sortent les bourgeois luisants,
Et le chant des oiseaux vaut invitation au voyageur.
Tout semble familier, le salut du passant même
semble celui d’un ami, tous les visages semblent frères.
(Retour au pays natal, Hölderlin)

rose dit: à

« Il a également renouvelé les excuses du groupe aux parents qui ont acheté du lait susceptible d’être contaminé. »

Lactalis fait partie des entreprises qui ont écrasé les producteurs de lait.
De la salmonelle un bébé peut mourir.
Des excuses sont elles acceptables ?
Une rigueur absolue ne devrait elle pas être de mise ?

Widergänger dit: à

La transparence, loin d’être la démocratie, qui doit au contraire préserver notre intimité, — c’est le fascisme.

Widergänger dit: à

les bourgeois luisants >> les bougeons luisants

rose dit: à

[…] Nous nous soumettons, par avance, à cette vérité.
Car c’est bien vous qui nous enseignerez. Ce
n’est pas à nous d’apporter la flamme spirituelle à ceux qui la nourrissent déjà de leur propre
substance, comme d’une cire. Vous ne lirez peut-
être guère nos livres. Vous n’écouterez peut-être
pas nos discours. Nos idées, peut-être les
vomirez-vous. Nous ne fondons pas la France.
Nous ne pouvons que la servir. Nous n’aurons
droit, quoi que nous ayons fait, à aucune
reconnaissance. Il n’est pas de commune mesure
entre le combat libre et l’écrasement dans la nuit.
Il n’est pas de commune mesure entre le métier
de soldat et le métier d’otage. Vous êtes les saints.

Lettre à un otage
Saint Ex.
excipit

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…brave appareil – photo, numérique,…

…au moins, aussi, photographier, tout, mes commentaires, en plus, de certaines interventions, de vous autres,…
…se prémunir, contre la censure – aveugle,…date et heure précise,…
…Ah,!Ah,!…etc,…

Ed dit: à

Puisqu’il faut rappeler des évidences, les Allemands s’en chargent. Comme je l’ai dit aujourd’hui, Sainte Catherine ne nous fout pas la honte. Ici, on sait faire la part des choses entre une actrice porte-parole des dames privilégiées et « les Français ».

http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/metoo-debatte-catherine-deneuve-kann-gerne-weiter-flirten-kommentar-a-1187142.html

Catherine Millet chez Yann Barthes : « J’ai de la compassion pour les frotteurs. » Et les filles contre qui ils se frottent…des castratrices à qui on va expliquer qu’elles ne doivent pas se sentir victimes !

Widergänger dit: à

blühet und holet die Stadt >> blühet und hellet die Stadt

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…tout est sacré,…les coups de pieds aux fesses,…des autres,!…
…est sacré mon cul, en premier,…avant, les boniments des autres,!…etc,…Go,!…

rose dit: à

les bruissants Louison

Widergänger dit: à

Cet article du Spiegel est manifestement de mauvaise foi, réduisant arbitrairement le discours de Catherin Deneuve à défendre le droit de flirter… Il se moque du monde ! Le débat est faussé. Catherine Deneuve défend la liberté et se bat contre ce puritanisme purulent qui est en train de pourrir cette société déjà gangenée par la décadence en tous domaines. Le puritanisme ne passera pas ! Que les femmes se révoltent contre certains comportements masculins inadmissibles, c’est très bien. Mais de là à nous faire ciller pour Polanski et Balthus, qu’elles aillent se faire fooouuuutre ailleurs ! Et puis elles n’ont qu’à leur balancer une bonne baffe dans le métro aux frotteurs !

Ed dit: à

Vous faîtes le même contresens que Deneuve. C’est désespérant. Il faut toujours répéter la même chose.

« Que les femmes se révoltent contre certains comportements masculins inadmissibles, c’est très bien. »

Oui. C’était l’idée à la base. Ni plus ni moins. Si certaines femmes ont dénoncé de simple « lourdeurs », cela ne doit pas faire oublier le noyau dur, à savoir la dénonciation des agressions sexuelles.

Widergänger dit: à

Mais qu’on dénonce les agressions sexuelles ! Dénonçons, dénonçons ! Mais ne confondons pas tout ! Quand manifstement ce juste combat t débat dérive très dangereusement vers des interdictions d’œuvres d’art, contre une vision de l’art totalement réactionnaire, fasciste, pourrie ! Là ça ne va plus du tout, et toutes ces gonzesses se coupent l’herbe sous le pied en se mettant tout le monde à dos !

Ed dit: à

« Nous ne le ferons pas parce que c’est facile, nous le ferons parce que c’est difficile » c’est bien hein ?

On dirait du Oprah…

rose dit: à

Pas du tout : on ne se met personne à dos et on rencontre des gens éclairés.
Dire non au viol ce n’est pas du puritanisme..
Ces femmes sont le même frein que ceux qui ont eu peur de la locomotive.

Ce qui est effarant est le fait de ne pas comprendre puis de ne pas accepter la modernité.

christiane dit: à

@Ed dit: 11 janvier 2018 à 23 h 33 min
oui, je suis fidèle à 7 blogs que je visite presque tous les jours, sans impatience. Ils ont tous un rapport avec la littérature, l’art et sont tenus par des personnes très différentes dont la vie ne pourrait être imaginée sans l’écriture, tous des réfractaires.
Sur certains je laisse des commentaires, pas sur tous.
Ils sont comme un paysage familier, des explorations et des possibilités de bonheur, des propositions, toutes, littéraires. Grâce à eux j’ai découvert ou redécouvert poésie ou romans, j’ai pu les mettre en perspective, les clarifier, rectifier quand c’était nécessaire, interroger le pourquoi de l’écriture, éprouver la vie à leur façon. C’est comme faire du hors piste à la montagne. Être présent au monde.
Parfois, dans les espaces commentaires on fait de belles rencontres, enfin, le meilleur y côtoie le pire…
N’étant sur aucun réseau, genre facebook, et ne tenant pas de blog, je peux oublier internet et ces amis plus virtuels que réels quand je ferme l’ordinateur et garder ainsi ma liberté d’allure.
Une façon d’être présente au monde en leur donnant la parole mais dans la non-illusion…
J’écris aussi loin que possible d’internet, parfois avec des mots, souvent avec des couleurs.
Voilà, Ed, une réponse partielle à votre question. Bonne soirée.

Ed dit: à

rose,

Laissez tomber. Il est foncièrement misogyne. Il est perdu. Le « toutes ces gonzesses l’a trahi » et je ne préfère pas parler des lieux communs de vieux machistes accumulés hier. J’ai l’impression d’entendre mon père, donc bon, je connais tout par cœur. Je déclare forfait.

Ed dit: à

@christiane

Je n’avais pas lu tous les commentaires ici et pensais que vous ÉCRIVIEZ dans 7 blogs. Au temps pour moi ! N’hésitez pas à poster des liens car cela m’intéresse aussi. Pour le moment, je n’en suis que deux.

Widergänger dit: à

J’estim quant à moi que de dénoncer sur la place publique des hommes pour leur comportements sexuels déviants et effectivement inadmissibles est un monstruosité ! On combat un mal par un mal tout aussi répugnant ! Ce n’est manifestement pas la bonne solution. La dénonciation publique est une pratique de salauds et de barbares qui ne peut que produire des récations épidermiques chez tout esprit bien né !

Widergänger dit: à

Est-ce qu’elles se révoltent aussi pour le droit des pèrs que la justice prive du droit de voir leurs enfantsaprès divorce ? Non ! Leur combat est une forme de sexisme, de racisme qui privilégie l’injustice faite aux femmes sur celle faite aux hommes !

Elles réduisent ainsi leur combat à la guerre des sexes ! lles font fausse route. Elles s’égarent !

Ed dit: à

L’écrasante majorité des hommes divorcés ne souhaitent pas la garde alternée. Just sayin…

Widergänger dit: à

Bobards de femelles plines de ressentiments ! Des hommes ont déjà manifestés en nombre l’injustice qui leur était faite jusqu’à mettre leur vie en danger !

Mais toutes ces femelles s’en contrefichent !

Delaporte dit: à

« La transparence, loin d’être la démocratie, qui doit au contraire préserver notre intimité, — c’est le fascisme. »

Bougre d’idiot ! Je parlais évidemment de la transparence de l’Etat et de ses « affaires »…

Delaporte dit: à

Libération, malgré des réserves (comme une girouette sentant le vent tourner), dit cependant d’Assange :

« Lorsqu’il lance WikiLeaks dans le but de «libérer la presse» et «démasquer les secrets et abus d’État», il devient, selon l’un de ses biographes, «l’homme le plus dangereux du monde». »

Delaporte dit: à

Deneuve expliquant l’affaire Polanski. Vous ne rêvez pas, c’est du porno très « soft » :

« De toute façon, il y a toujours eu une image donnée à cette histoire assez incroyable. Parce que c’est une jeune fille qui avait quand même été amenée chez Roman par sa mère, qui ne faisait pas son âge de toute façon, et puis, on peut imaginer qu’une jeune femme de 13 ans puisse faire 15 ou 16 ans, il n’a pas demandé sa carte de visite. Il a toujours aimé les jeunes femmes… J’ai toujours trouvé que le mot de viol avait été excessif. »

Delaporte dit: à

Je crois que le juge américain va finir par inculper aussi Deneuve, si elle continue comme ça…

Delaporte dit: à

A en croire Deneuve, si l’on va au bout de son « raisonnement », une mère qui prostitue sa fille n’est pas coupable…

Delaporte dit: à

Et puis, quand on « ne fait pas son âge », ou qu’on en paraît 16, ce n’est pas un viol non plus… Le délire !

Soleil vert dit: à

>M Delaporte « Parce que c’est une jeune fille qui avait quand même été amenée chez Roman par sa mère, »

Incroyable, du Pierre Louÿs !

Soleil vert dit: à

>M ED
« « Nous ne le ferons pas parce que c’est facile, nous le ferons parce que c’est difficile » c’est bien hein ?
On dirait du Oprah… »

C’est encore du Kennedy

Delaporte dit: à

« Il a toujours aimé les jeunes femmes… »

C’est l’argument qui tue… Pauvre Deneuve !!!

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