de Pierre Assouline

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La République des livres
Avec Patrick Modiano, le monde va découvrir une certaine France

Avec Patrick Modiano, le monde va découvrir une certaine France

Une surprise que la consécration de Patrick Modiano par le prix Nobel de littérature ? Pour une large part, même si quelques uns, tel Bernard Morlino, l’avaient annoncée à force de la souhaiter. Parieurs et pronostiqueurs se sont trompés une fois de plus. Cela dit, l’écrivain a reçu un cadeau empoisonné de la part du comité Nobel. Passe encore qu’il soit assailli par les reporters du monde entier et qu il doive sacrifier, s’il réussit à se faire violence, au rituel du discours de remerciement lors de la remise officielle à Stockholm, lui qui a déjà tant de mal à s’exprimer des que l’auditoire dépasse trois personnes. Le sale coup est ailleurs : dans le communiqué officiel par lequel les académiciens suédois ont justifié leur choix.

Deux mots sont à retenir : mémoire » et « Occupation ». Pas de problème pour le premier, ce qui n’est pas le cas du second, lequel ramène encore et encore ses livres aux années noires. Bien sûr, elles n’en sont pas absentes, et c’est une litote de le dire ainsi ; bien sûr, avec elles, il a créé son propre poncif ; et nul doute qu’elles le hantent d’autant plus qu’il ne les a pas vécues, étant né au lendemain de la Libération. Mais en inscrivant ce mot dans leurs attendus, ils l’ont réduit. Car son univers dépasse et transcende depuis longtemps la période 1940/1944 , son dernier roman en témoigne.

Mais basta ! Disons que ce malentendu est la rançon de la gloire et que le reste, ce qui nous importe le plus une fois tues les trompettes de la renommée, c’est la littérature. En l’espèce une œuvre compacte, d’une remarquable homogénéité, dont la cohérence et l’unité s’imposent même à ceux qui prétendent lire toujours le même livre lorsqu’ils lisent un Modiano, sortie d’une plume qui n’a cessé de creuser le même sillon depuis quarante ans, insensible aux modes, à l’air du temps, aux pressions de la librairie. Romancier et non écrivain et encore moins homme de lettres, eût dit Simenon dont on a fait l’héritier à juste titre. Romancier parce que bon qu’à ça, eût dit Beckett, et il faut le prendre comme un compliment.

Il y a du ressassement dans cette obsession pour une époque. Mais pour bien le saisir, il faut savoir qu’il n’est que le paradigme de ce qui lui est le plus cher : l’ambiguïté des situations, la confusion des sentiments, le flou des atmosphères, le trouble des gestes, la vaporisation des présences au monde, la somme de nos incertitudes conjuguée à celle de nos hésitations. La vie, quoi ! tout ce qui fait notre indécision en temps de paix comme en temps de guerre, celle-ci n’étant que le décor une fois le premier jet lâché avec une violence à peine contenue dans la Place de l’Etoile. S’il est bien le produit de la nuit de l’Occupation, il en est sorti depuis, mais sans jamais quitter la France, et surtout Paris, ses rues, ses cafés, ses spectres, ses traces, ses annuaires obsolètes, sa topographie fantasmée, son cadastre secret et sa géographie de l’absence, toutes choses très précises qui l’aident à rêver la ville à la recherche d’un temps perdu. Piéton de Paris, cet artiste du halo rongé par l’instinct de fuite est le personnage irréel de ses romans qui mérite mieux le néologisme qu’ils ont suscité : « modianesque ». Il ne désigne pas une vision du monde, car il n’y a pas moins « engagé » que lui, mais une sensation du monde.

Le quinzième lauréat français des Nobel (et le quarantième Nobel de Gallimard !) ajouterait : « Oui, c’est bizarre…. ». Car sa prose poétique relève d’un art tout musical. Comme une chanson : toujours le même refrain mais avec un autre point de vue. On a connu de plus noirs ressacs. Le sien, pour n’être pas toujours lumineux, est nimbée d’une grâce qui a partie liée avec la mélancolie sans verser dans une douteuse nostalgie. Une prouesse. On appelle cela « la magie Modiano » faute d’en avoir pu définir ou dessiné les contours. Quant à en expliquer le mécanisme, autant y renoncer et c’est tant mieux. Disons simplement que Modiano est un écrivain tel qu’Oscar Wilde l’avait défini : quelqu’un qui passe ses matinées à mettre une virgule, et ses après-midis à l’enlever.

Réjouissons-nous de ce que des académiciens suédois, plutôt bien inspirés depuis une quinzaine d’années, l’aient couronné. Déjà traduit dans une trentaine de pays, il y sera désormais également lu. Car l’un ne va pas nécessairement avec l’autre, aux Etats-Unis par exemple, où il est inconnu (même son Goucourt 1978 s’y est vendu à moins de 2500 exemplaires). Murakami, Roth et quelques autres patienteront. Avec le sacre de Patrick Modiano, des centaines de milliers de lecteurs à travers le monde, et c’est tout le mal qu’on leur souhaite, vont découvrir une certaine France.

(Photo Olivier Roller)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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1 792 Réponses pour Avec Patrick Modiano, le monde va découvrir une certaine France

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 8h32

Clpine, justement c’est qui est drôle, durant des siècles des gens ont vécu dans des endroits divers et variés sans imaginer une seconde qu’il y aurait besoin de consigner la trace de leur existence sur du papier ou une vidéo ou son.

Quand Modiano a sorti son premier bouquin il n’imaginait pas une seconde qu’il rencontrerait un tel succès, avec son air perpétuel et agaçant niais il ne s’était pas aperçu qu’il était inscrit dans son époque.

et là quand on l’interroge sur le Nobel il reprend à nouveau cet air niais insupportable pour dire « non ? oui ? je ne comprends pas… ce n’est pas… c’est un autre qui a écrit ces livres… je ne sais pas qui… si vous voulez je peux rechercher sa trace pour que vous puissiez l’interviewer… »

je pense que dans toute l’Histoire de la littérature de ce pays, entre Houellebecq, le Clezio, Modiani, Darrieusecq, Anogot et les autres on aura rarement atteint un tel de niveau de niaiserie, entre les ravis de la crèche et les niais je me demande s’il faut parler de littérature ou de théatre de guignol.

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 8h41

c’est un peu comme si ce monde des lettres, des arts et de la culture était devenu le refuge de toute la niaiserie nationale, un concentré de niaiserie.

j’écoutais l’émission Répliques ce matin, le Finky qui invite les gens non pas pour les écouter mais pour trouver l’occasion de redire ce qu’il a déjà dit un million de fois et les autres qui continuent de comparer l’immigration actuelle avec celle d’antan sans dire une seule fois que la différence c’est qu’un 30 ans la popualtion immigrée représente 30% de la population du pays, ce qui est une situation inédite dans toute l’histoire dE france, mais comme par miracle cela n’a aucun effet anthropologique, en occultant ces effets on transforme le pays en immense hopital psy.

ajoutons à ce bilan une littérature faite d’une bande d’écrivains plus niais et ravis de la crèche les uns que les autres et là on a une idée du paysage.

le problème est que cette histoire ne va pas durer des lustres, à force ce nier le réel ce réel ils vont finir par le prendre dans la tronche avant d’avoir eu le temsp de dire ouf.

J'vais lui cramer une iroquoise dit: 11 octobre 2014 à 8h42

Si c’est ma fiche, hamlet, je vous regarde avec un air troll.

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 8h43

Consigner la trace des lieux, guignolot hamlet, ça commence avec l’Atlantide et le Paradis perdu !

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 8h44

Pour les années yéyé, Chantal !
La salle, c’est celle, remodelée dans le style art décor, où Maupassant a situé en partie son roman Bel Ami.

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 8h46

là où c’est injuste c’est que ces cultureux ont tous instrumentalisé Modiano dans le but de trouver des raisons suffisantes de se flageller sur le passé de la France, avec l’objectif de s’ouvrir à l’autre et à l’ailleurs.

« la connaissance du passé permet de construire le futur… » ils nous ont tous enfumer avec cette sentence à c.n qui n’a jamais rien voulu dire de plus que « je crois en toi Seigneur ressucité entre tous les Saints monté au Cieux assis à la droite de Dieu… »

on a juste changé les paroles..

Réflexion de quatre sous dit: 11 octobre 2014 à 8h47

ajoutons à ce bilan une littérature faite d’une bande d’écrivains plus niais et ravis de la crèche les uns que les autres et là on a une idée du paysage.

Cela n’ est pas nouveau.
Se souvient-on des écrivains français à gros tirage du début de notre siècle et un peu après?

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 8h48

Barozzi tu sais ce qu’il dit le guignolot à un type qui ne sait même pas faire la différence entre un grand récit collectif et des petits récits individuels ?

si c’est la seule, le problème est qu’à chacun de vos commentaires je pourrais sortir des âneries identiques, vous devriez vous servir de votre don pour les accumuler.

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 8h49

Extrait de mon livre sur les lieux de spectacle parisiens :

Folies-Bergère
32, rue Richer
Tél. : 01 44 79 98 60
Métro : Grands-Boulevards ou Cadet

Construit par l’architecte Plumeret et inauguré en 1869, le théâtre des Folies-Bergère, conçu sur le modèle de l’Alhambra de Londres, est la première salle de music-hall parisienne.
Elle prit le nom de Folies-Bergère, sans « s », en référence à la rue voisine.
A l’origine, la salle était précédée d’un vaste hall transformé en jardin d’hiver et d’un promenoir fumoir.
Dès lors, ce haut-lieu de la Belle Époque, entièrement dédié à la beauté des femmes de Paris, devint l’un des centres de la vie parisienne et fut immortalisé par les plus grands artistes de la fin du XIXe siècle : Manet y peignit Le Bar des Folies-Bergère en 1881, Toulouse-Lautrec y réalisa les affiches des spectacles de la danseuse Loïe Fuller, qui fut l’étoile des Folies pendant 10 ans, et Guy de Maupassant, fin connaisseur, en décrivit les usages tarifés du promenoir dans son roman Bel Ami. 

Sous la direction de Léon Sari, puis de Léopold Marchand, l’inventeur du genre « revue de music-hall » en 1886, et enfin des frères Isola, propriétaires de l’Olympia, la scène des Folies-Bergères vit défiler la belle Otéro, Liane de Pougy, Emilienne d’Alençon, Cleo de Mérode ainsi que les gloires de caf’conç’ des années 1900, tels Paulus ou Yvette Guibert.
Avant la Première Guerre, Colette s’y produisit dans des poses lascives, Charles Chaplin y fit le mime, tandis que Maurice Chevalier, Yvonne Printemps, Mistinguett et Raimu débutaient dans le music-hall.
Mais c’est à Paul Derval, qui prit la tête de l’établissement à la fin de la Première Guerre mondiale et y régna près d’un demi-siècle, que l’on doit la renommée et la physionomie actuelle des Folies-Bergère.
Sous sa houlette, les architectes Piollenc et Morice réaménagèrent entièrement le théâtre en 1926, et, assistés du décorateur d’intérieur et sculpteur Pico, lui donnèrent ce style Art déco que l’on retrouve encore aujourd’hui dans la salle de spectacle contenant 1679 places réparties sur trois niveaux, dans le Grand Foyer or et bleu et ses coursives ou encore sur la façade monumentale et son magistral bas-relief.
Avec Paul Derval, une nouvelle ère commença pour les Folies-Bergère.
Ses revues, composée de girls anglaises à la discipline de fer et de « petites femmes nues », se déployèrent alors sur la scène dans une parfaite débauche de costumes, de décors et d’effets de lumière en conformité avec les Années Folles. Durant cette période, Jean Gabin et Fernandel y firent leurs premiers pas et Joséphine Baker y dansa simplement revêtue de sa légendaire ceinture de bananes.
En 1974, Hélène Martini, qui vingt-cinq ans plus tôt avait été « mannequin habillé » aux Folies-Bergère, en prit la direction. Fidèle à l’esprit des lieux, elle rafraîchit le théâtre et adapta la programmation aux nouvelles tendances du jour. C’est ainsi que la nouvelle revue Fous des Folies d’Alfredo Arias, présentée en septembre 1993, fut doublement nominée aux Molières 1994.
En septembre 2011, les Folies-Bergère ont été rachetées par le Groupe Lagardère, en association avec Jean-Marc Dumontet, le producteur de Nicolas Canteloup, également propriétaire de Bobino et du Point-Virgule.
Désormais, le théâtre s’est spécialisé dans les comédies musicales, les one man show humoristiques et les concerts de musiques actuelles, tel Salut les copains, un spectacle musical sur les années 60, à l’affiche depuis octobre 2012, et qui semble fédérer l’adhésion d’un large public, dans cette salle doyenne du music-hall parisien, qui a traversé trois siècles et s’apprête à fêter son cent-cinquantième anniversaire !

Artémise dit: 11 octobre 2014 à 8h50

je pense que dans toute l’Histoire de la littérature de ce pays, entre Houellebecq, le Clezio, Modiani, Darrieusecq, Anogot et les autres on aura rarement atteint un tel de niveau de niaiserie, entre les ravis de la crèche et les niais je me demande s’il faut parler de littérature ou de théatre de guignol. (Hamlet)

Hamlet concurrence Widergänger dans le registre de la critique à la louche. Au moins Widergänger a-t-il lu (en général) les livres qu’il n’aime pas. On peut se demander si Hamlet les a seulement survolés. Quand, manifestement, on ne sait pas de quoi on parle, on a la prudence de s’abstenir.

Réflexion de quatre sous dit: 11 octobre 2014 à 8h54

l’architecte Plumeret

Ça ne s’invente pas, Jacques, pour une revue à plumes!

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 8h55

Jacky sans compter bien sûr toutes celles que vous sortez sur le cinéma sur le blog d’à côté.

vous savez quoi Jacky vous avez bien fait de me chercher : j’ai besoin de me défouler alors je vais compiler toutes vos âneries et je vais vous les mettre sous le nez, et après on verra qui est le guignolot.

ueda dit: 11 octobre 2014 à 8h56

Clopine dit: 11 octobre 2014 à 8 h 45 min
Mais d’un autre côté, quelle jolie idée, et surtout quels prolongements futurs : si les habitants actuels ont eu une histoire indépendante de l’oeuvre, dans le futur, il semble impossible que les habitants puissent ignorer et vivre là, « comme si de rien n’était »…

Cette jolie idée, il faudrait savoir qui l’a eue.
En général, on ne demande pas au peuple local comment il veut s’appeler.
Quels milieux ont fait fonction de lobby auprès du conseil régional ou de la municipalité?
Les industries du tourisme? les assoc culturelles?…

Ce matin là où je suis il pleut, et avec la pluie viennent les passions tristes.
Ça me transforme en Edwy, en Edouard…

Pourquoi ce changement de plaque?
(1) Calcul capitaliste pour drainer localement un petit flux de capitaux et de consommateurs;
(1) Violence symbolique où des dominants imposent les fétiches de leur culture de classe sur des population périphériques;
(3) Manipulation induite par un mélange de naïveté idéaliste et de cynisme sordide par laquelle une élite cultureuse, appelée à des fonctions de prêtres et de flics, entreprend de transformer le réel de l’expérience vécue et collective en un fantasme petit-bourgeois: la rêverie individualiste d’un dandy est distribuée à la masse pour y encourager une fausse conscience, l’opium raffiné de la mystification littéraire.
Comme ces architectes employés par les bureaucraties d’un Etat asservi au capitalisme monopolistique qui faisaient peindre le visage de Rimbaud sur les façades de grands ensembles destinés à stocker des populations laborieuses reconstituant la nuit leur force de travail: l’écho perverti de la poésie comme pilier de l’aliénation collective.

Tiens, le ciel s’éclaire.

les bras m'en tombent dit: 11 octobre 2014 à 8h57

chantal dit: 11 octobre 2014 à 9 h 58 min
Bob Wilson fatigue un peu ..

Quoi ?! « Les Nègres » est l’un des spectacles les plus extraordinaires qu’on ait vus depuis au moins dix ans.

J'vais lui cramer une iroquoise dit: 11 octobre 2014 à 8h57

Ils partent souvent dans des vaisseaux pour Alpha-du-centaure /
Vous l’avez depuis 120 an votre mégabouse bien naze.
Larry… Larry…

Architecte d'intérieur dit: 11 octobre 2014 à 8h58

@ ça ne s’invente pas:

N’a-t-il pas changé l’ orthographe de son nom qui à l’origine, s’ écrivait Plumeraie?

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 9h04

hého je n’ai jamais reproché à Modiano sa niaisitude.

mais je suis désolé c’est un fait : ce type est niais.
peut-être pas aussi niais que Darrieussecq ou Houellebecq mais plus niais que le Clezio qui en terme de niaiserie en tient déjà une couche.

et non, la littérature française n’a pas toujours compté autant de niais, Balzac ne l’était pas, Valery et Gide non plus, Stendhal non, Flaubert non…

les niais sont apparus dans les années 80.
même le Clezio qui ne l’était pas avant l’est devenu dans les années 80.

pourquoi les années 80 ? sans doute pour des raisons politiques, non pas que la niaiserie soit une spécificité de la gauche, des écrivains de gauche, encore que oui, il faudrait poser la question à Monsieur Assouline, lui demander si le fait de n’avoir que des écrivains humanistes de gauche fait que la littérature soit devenue aussi niaise.

les bras m'en tombent dit: 11 octobre 2014 à 9h05

Les Nègres (Odéon) : réussite totale, mise en scène réglée au cordeau, synchronisation au quart de seconde, décor magnifique, costumes excellents, lumières géniales, acteurs parfaits (sauf un).

JC..... dit: 11 octobre 2014 à 9h06

« Quand, manifestement, on ne sait pas de quoi on parle, on a la prudence de s’abstenir. »

JAMAIS ! Vous entendez ? JAMAIS !

Il n’y a rien de plus sot que de ne l’ouvrir, si et seulement si, on peut gerber son savoir périmé de merlu universitaire content de lui !!!

PARLONS SANS PRUDENCE DE CE QUE NOUS IGNORONS TOTALEMENT !….

muse au plancher dit: 11 octobre 2014 à 9h06

Vous avez raison Ueda!

Cela arrive comme certaines statues que des associations plus ou moins marron, veulent imposer dans l’ espace public.
De l’art propagande crypto-mussolinien.

chantal dit: 11 octobre 2014 à 9h11

Costumes des Nègres à l’Odéon : En habits « Dongons » ! Purée, .. c’est vraiment de la bobosserie intégrale ..

dico dit: 11 octobre 2014 à 9h11

jérémiades.
« Plainte, lamentation, récrimination sans fin et qui importune. Jérémiades continuelles, sans fin, à n’en plus finir; ennuyer qqn de/avec ses jérémiades; cesser ses jérémiades.
Le morose Popelin parle sur une note cabotinement pleurarde « des chagrins qu’on ne lui a pas épargnés et dont il est profondément malade », puis interrompt sa jérémiade pour proclamer sans pudeur qu’il était très beau (Goncourt, Journal,1890, p. 1235).
Elle ne s’apitoyait pas sur les jérémiades de son mari; elle le secouait rudement (Rolland, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 236)
Le père Jacques n’eut pas plutôt prononcé cette phrase de pitié et de protestation que les pleurs et les jérémiades des deux concierges recommencèrent. Je n’ai jamais vu de prévenus aussi larmoyants. J’en étais profondément dégoûté. Même en admettant leur innocence, je ne comprenais pas que deux êtres pussent à ce point manquer de caractère devant le malheur. G. Leroux, Mystère ch. jaune,1907, p. 56.
− [Constr. avec un compl. prép. sur] Des jérémiades sur son sort. Deux grandes heures de bavardage insipide et de grandes jérémiades sur la méchanceté des hommes (Stendhal, Rouge et Noir,1830, p. 136)  »
CNRTL

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 9h14

d’ailleurs il suffit de voir où on loue les livres de Modiano, (re)créer une ambiance, dire les sensations, l’artisan précis de la belle phrase…
on peut aussi trouver de bonnes musiques d’ascenseur.

JC..... dit: 11 octobre 2014 à 9h16

Le changement de plaque villageoise est une connerie de plus provoquée post mortem par ce petit trouduc de Marcel Proust et les fétichistes déments que la Recherche Vaine excitent entre bedaine et genoux … !

muse au plafond dit: 11 octobre 2014 à 9h16

Bravo Ueda!
Connaissez-vous le cas de cette sculpture en bronze style songe creux pseudo-réaliste qu’ on laisse en face d’un Christ Pantocrator d’une célébrissime cathédrale rien que pour de la publicité privée?

J'vais lui cramer une iroquoise dit: 11 octobre 2014 à 9h21

Elisabeth, Bismarck, Washington puis après le Caire ou Nérobi

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 9h22

ueda, cette recherche d’archive et de traces ne soit que la conséquence d’une industrialisation culturelle.
il faudrait relire Derrida, sur la peur de la perte, c’est un sentiment très moderne, des individus ayant une si haute opinion d’eux qu’on se doit de tout conserver de leur passage sur terre.
il ne s’agit pas de conserver des vestiges d’un temps révolu mais plutôt une volonté de recréer du transcendant, autant mettre du plâtre sur une jambe de bois.

muse au plafond dit: 11 octobre 2014 à 9h23

(3) Manipulation induite par un mélange de naïveté idéaliste et de cynisme sordide par laquelle une élite cultureuse, appelée à des fonctions de prêtres et de flics, entreprend de transformer le réel de l’expérience vécue et collective en un fantasme petit-bourgeois: la rêverie individualiste d’un dandy est distribuée à la masse pour y encourager une fausse conscience, l’opium raffiné de la mystification littéraire.Ueda.

Vous remplacez dandy par sculpteur et littéraire par artistique et nous nous trouvons dans le même cas de figure!

Armal Nacodim dit: 11 octobre 2014 à 9h24

En accord avec les bras m’en tombent dit: 11 octobre 2014 à 11 h 05 min.
Bob Wilson est un m.e.s. prodigieux. Son spectacle n’est peut-être pas très « Genet » mais il est d’une telle virtuosité que c’est un plaisir de tous les instants. Et sa direction d’acteurs est hors pair : ils ont tous l’air de comprendre ce qu’ils disent et pourquoi ils sont là, ce qui est devenu très rare sur la scène française.

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 9h26

c’est d’ailleurs marrant de comparer les réactions au Nobel de le Clezio à celles du Modiano.

Daaphnée dit: 11 octobre 2014 à 9h27

Vite fait, en passant : notre hôte, vous aviez signalé la naissance du blog « le Fou de Proust », auquel je rends désormais une visite quotidienne… Eh bien, je crois que vous êtes demandé là-bas :
Clopine

Si c’est « là-bas », ce n’est pas ici.
Or donc, merci de nous épargner vos amphigouris clopinesques dont vous abreuvez d’autres blogs . !

muse au plafond dit: 11 octobre 2014 à 9h29

la peur de la perte

Il ne s’agit aucunement de cela, mais bien plutôt de la volonté d’imposer un « monument » pour l’édification des peuples, comme le style néo-classique mussolinien, par exemple…

J'vais lui cramer une iroquoise dit: 11 octobre 2014 à 9h30

Modiano : « ce mec est de la police, celui-là prend ses aises avec le serveur »

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 9h31

« un « monument » pour l’édification des peuples »

Les monuments aux morts, la muse au plafond ?

muse au plafond dit: 11 octobre 2014 à 9h33

Marchons dans les pas de Proust, un nouveau chemin de pèlerinage culturel qui désormais remplace les pèlerinages cultuels.

muse au plafond dit: 11 octobre 2014 à 9h41

Jacques, j’ utilise le mot « monument » comme un terme générique..
Je vous renvoie au très passionnant  » Actes des entretiens du Patrimoine » : L’ abus monumental? sous la présidence de régis Debray Fayard 1999.

Où il est d’ailleurs fort curieusement question d’ installations ( entre autres) dans la ville même où ce bronze malencontreux se positionne face au Christ Pantocrator…

J'vais lui cramer une iroquoise dit: 11 octobre 2014 à 9h43

Ha ! Ha ! Vous vous demandez qui je suis ? C’est pourtant évident, je ne suis qu’un petit con. ^ô^

JC..... dit: 11 octobre 2014 à 9h44

Tout ce qui est fait dans notre petit pays, notre petite France, notre hexagone pitchounet, petitement moisie par de petites gens, est… petit. Si petit !

Des gens, 400.000 !, qui achètent le suint qui a coulé d’une concubine présentielle, larguée comme une merde par un petit con bedonnant et mal élevé… voilà quels sont les lecteurs d’aujourd’hui. De l’organique : sans repères et sans espoir. De la viande hachée, menu, menu, menu…

Et Zemmour, en nouveau Lenin qui dérange la Grand’Messe ! Le monde me plaît. Vraiment !

AF dit: 11 octobre 2014 à 9h47

Proust, Modiano, ont ceci de commun : leur fascination des noms. J’ai réappris en les lisant l’importance d’un nom, que m’avait déjà inculqué mon illustre et noble famille, et cela n’a fait que redoubler la fascination que le mien exerçait sur moi, et sur les autres, il faut le dire. Aimer les noms, c’est partager un idéal aristocratique. J’ai l’honneur de vous en informer, par celui que je porte depuis ma naissance.
Bien à vous, AF

Widergänger dit: 11 octobre 2014 à 9h50

Hamlet n’a pas tout à fait tort quand il parle de style naïf à propos de Le Clézio. Une naïveté voulue, concertée, certes, mais pas toujours pour autant convaincante quant à sa raison d’être et son efficacité narrative ; le texte laisse parfois l’impression d’une naïveté purement gratuite qui peut donner dans la niaiserie. C’est peut-être ce qui fait la difficulté du texte de Le Clézio, c’est qu’il tient la corde raide entre plusieurs tendances contradictoire et qu’il ne parvient pas toujours à rester en équilibre sur le fil du rasoir. Ceux qui le disent un peu niais ne font pas forcément des contre-sens de lecture.

Pour les autres écrivains dont il parle c’est moins probant. Modiano ni Angot ne font pas dans la niaiserie. Ce qui me pose problème chez Modiano, par exemple dans Dora Bruder, c’est les parallèles implicites que le narrateur construit, de temps en temps dans le cours du récit, entre le destin de Dora Bruder et les événements de sa propre vie. Ce genre de parallèle, s’agissant de la persécutions des gens innocents, est toujours très délicat. Le problème n’est d’ailleurs pas tant le parallèle ainsi tracé que le fait que ça ne semble poser aucun problème au narrateur qui le raconte comme un allant de soi, une évidence qui s’impose à lui, sans prendre en compte l’abîme qui sépare les deux destinées. Si cet abîme était pris en compte par le narrateur, le problème ne se poserait pas. Mais précisément il se pose. Ce qui affaiblit la portée du récit.

JC..... dit: 11 octobre 2014 à 9h50

« Les députés votent la fin des sacs plastiques et de la vaisselle jetable » (Figaro)

Modiano, prix Nobel…
La fin des sacs…

Sauvés… !

et réciproquement dit: 11 octobre 2014 à 9h51

Bien à toi aussi, AF.
Porte-toi bien.

Au fait, que devient le crabe ?

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 9h53

c’est pas du naif c’est du care biroute de dracul..les nobels sont choisis par jicé et martine..ils se rencontrent à montoire par une nuit sans lune..c’est goering qui me l’a dit

la vie dans les bois dit: 11 octobre 2014 à 9h53

Merci de l’info; je vais aller voir  » Les Nègres » à Villeubanne en janvier, sont p’tet moins parisiens.

Sinon, pour la géographie parisienne on a oublié ce piéton:
http://blogs.paris.fr/alairlivre/2011/09/27/pierre-assouline-promeneur-de-la-nouvelle-rive-gauche/

C’est ce que je me suis dit en lisant des mots d’auteurs dans un magazine où il est question d’architecture. Et dont la lecture fut éprouvante.
Le poète Marc Villard est le plus sensible; c’est celui qui a le mieux dit la réalité.

Ah, s’cusez-moi,
j’ai du me gourer dans l’heure
j’ai du me planter dans la saison

Gourance de blog.

bernie dépetitepièss dit: 11 octobre 2014 à 9h55

400.000 !, qui achètent le suint qui a coulé d’une concubine présentielle, larguée comme une merde par un petit con bedonnant et mal élevé…

cette pauvre femme mérite le nobel du courage

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 9h55

Aimer les noms, c’est partager un idéal aristocratique

s’appeler de baltringue ça aide à la guillotine.. »qu’on les laisse courir il s’attireront la honte sur toutes les générations »..vdqs

anonymat requis par les services secrets dit: 11 octobre 2014 à 9h56

« Le problème n’est d’ailleurs pas tant le parallèle ainsi tracé que le fait que ça ne semble poser aucun problème au narrateur qui le raconte comme un allant de soi, une évidence qui s’impose à lui, sans prendre en compte l’abîme qui sépare les deux destinées. Si cet abîme était pris en compte par le narrateur, le problème ne se poserait pas. » (Widergänger)

Ah bien, voilà, quand vous le voulez, Widergänger, vous pouvez être clair. Car, là au moins, c’est clair, vous venez de dire une énorme connerie.

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 9h57

Le monde me plaît. Vraiment !

t’aurais été le bondieu t’aurais pas fait aussi bien..c’est pour ça que tu l’es pas jicé

vanessa dit: 11 octobre 2014 à 9h58

les critiques littéraires éblouissants ml hamlet bougras devraient passer à la tv relever le niveau

JC..... dit: 11 octobre 2014 à 9h58

Bouguereau !
As tu reçu un appel pour te dire que tu étais lauréat du Prix Nobel des Sex-toys pour 2014 ?

Attention, c’est un fake… un coup des malfrats qui rodent ici au mépris du bon goût modianesque.

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 10h00

mérite le nobel

le mérite n’a rien à voir lane dans..pense hors de ta boite judéochrétienne dirait dgorge buche

Diagonal dit: 11 octobre 2014 à 10h01

J’
Comme on peut apparemment tout raconter et n’importe quoi dans ce blog, surtout s’il ne s’agit pas de romans ou de littérature… eh bien, laissez-moi néanmons vous signaler, de Junot Diaz : La brève et merveilleuse histoire d’Oscar Wao (2007/ trad. Laurence Viallet – Prix Pulitzer, en 10/18), à celles et ceux qui, par hasard, seraient passés à côté…
J’ai tout aimé de ce roman baroque tropical : les aventures d’Oscar, puceau céleste qui se fait volontairement buter dans un champ de cannes à sucre (Fuego ? Feu !) faute d’avoir jamais trouvé sa place, handicapé par son corps en surcharge pondérale, et par conséquent réfugié dans la SF et Tolkien, un Oscar transi d’amour pour de superbes créatures inaccessibles et paumées, un temps surprises qu’il pût exister sur terre de gentils E.T. différant foncièrement du reste de la race machiste dont elles seront hélas toujours les victimes consentantes.
J’ai aimé tout autant les « aventures » de la sœur Lola, de la mère et de l’aïeul…, parce que c’en sont précisément des exceptions, des figures aussi fortes et contrastées que celles d’Oscar, ses rayons de soleil et de lune pour mieux le mettre en valeur…
J’ai vraiment apprécié la peinture soci-historique de la dictature sanguinaire de Trujillo approfondie au fur et à mesure d’ingénieux et déconcertants flash-back (et surtout, les notes de bas de page informées au sein desquelles le narrateur se permet d’intervenir et de dire leur fait à tous et à chacun… -privilège de romancier !-, allant jusqu’à épingler l’impudent Vargas Llosa qui osa dépeindre le dictateur dominicain dans la Fête au Bouc !…) ; j’ai surtout apprécié le minutieux descriptif du poison répandu par la dictature dans l’âme vaudouïsée de chaque dominicain, mélange poisseux de peur, d’exaltation mais aussi de fierté nationaliste et fataliste dans la mémoire oppressée d’un peuple toujours asservi, y compris dans son exil.
J’ai surtout adoré la position pas fastoche du narrateur qui se décrit en beau-f’ de Wao, à la fois perplexe, distancié, empathique et exaspéré, toujours subjugué par l’incompréhensible amour protecteur de la sœur au frère. Cette ‘posture’ offre bien évidemment matière à identification chez le lecteur, et c’est ce qu’il fallait. Dans la position clivée de Junot D., il y a en filigrane un beau rendu de l’effet de sa trajectoire personnelle en sociologue enseignant la méthodologie (sic) aux States, sachant bien qu’il n’ira jamais plus loin en tant que black et à cause de sa queue impénitente : c’est un être partagé par le chemin de l’exil et l’insidieux sentiment de trahison et de nostalgie à l’égard du peuple aimé, machiste, oppressif, violent, misérable et joyeux. Il rend un hommage à sa jeunesse par le biais d’une maîtrise étourdissante du langage de la zone truffé de superbes hispanismes, et cela sans jamais sombrer dans le moindre effet racoleur. C’est vraiment la grande affaire et réussite de ce roman qui contenait pourtant en germe tous les ingrédients pour se naufrager la gueule.
A celles et ceux qui auraient un peu de temps à perdre dans les arbres encore feuillus, je souhaite bonne lecture. Et en particulier, un bon dimanche à Patrick Modiano, Junot Diaz et Pierre Assouline.

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 10h05

Et n’oublie pas le blog de Paul Edel, hamlet de mes deux !

alors baroz..en regardant la pogne de modiano..cette supériorité olfactive est du coté des hétéros ou pas?

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 10h07

Dora Bruder, comme auparavant La Place de l’Etoile, sont des livres à part dans la trentaine de romans publiés à ce jour par Modiano, ML. Et Pedigree, aussi dans un autre genre. Il a aussi écrit des livres pour enfants et quelques scénarios et chansons. C’est l’individu, timide, gauche, bagayant qui fait dire à hamlet que c’est un niais, mais il n’a probablement jamais lu et compris son oeuvre.
Je ne suis pas sûr non plus que la supposée niaiserie de Le Clezio soit voulue. Son côté « humanitariste », peut-être, mais elle est bien réelle et l’on voit dans son récit l’Africain, qu’il existait déjà chez son père.
Tout ça pour dire que ce n’est pas un bon critère pour l’analyse littéraire proprement dite.

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 10h08

allant jusqu’à épingler l’impudent Vargas Llosa

..de l’influence du courriers des lecteurs

la vie dans les bois dit: 11 octobre 2014 à 10h10

Diago, faudrait quand même voir à raccourcir un peu la mèche.

Je vous dis ça car je vis une histoire formidable avec un éditeur new-yorkais; il s’appelle Ph. Bowman, et il a connu la guerre; pas comme cette chochote de modiano et puis alors il a lu les paysages de Thomas Hardy, et là, il est renversant.

chantal dit: 11 octobre 2014 à 10h10

il est timide Modiano et en quand il était petit la première langue entendue était le flamand de sa mère, cela peut se corriger, mais ne vaut – il pas mieux rester naturel ?

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 10h13

Beaucoup d’ambiguïté dans l’homme et certains personnages de Modiano, le boug, mais de là à me faire dire qu’il est pédé, il y a un pas que je ne franchirai pas !

Diagonal dit: 11 octobre 2014 à 10h17

Pourquoi raccourcir la mèche et nous faire part de cette imposture et grosse daube de Slater que tout le monde encense. Parlez-nous plutôt de Pynchon et de RIEN D’AUTRE que lui, car Philip Bowman franchement, là… si vous ne pincez pour lui, eh bé, c’est à pleurer.

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 10h17

La niaiserie des écrivains depuis les années 80, suggérée par hamlet, et reprise par ML, c’est à cela que je faisais allusion, le boug, en parlant de mauvais critère.

Widergänger dit: 11 octobre 2014 à 10h18

Si, bien sûr que si que le style naïf chez Le Clézio est concerté, délibéré. C’est une dimension essentielle de son travail d’écrivain. C’est à partir de là qu’on peut le penser. Mais il n’est pas toujours à la hauteur de son ambition. Le style de Lallaby est justifié, mais quand on trouve le même style dans Désert, il l’est là beaucoup moins. Et pourtant on trouve les mêmes tournures de phrase, ce style faussement naïf qui n’arrive pas à vraiment s’imposer comme une évidence naturelle. D’où les nombreuses critiques défavorables à propos de son style qu’on peut qualifier parfois légitimement de niais en effet.

JC..... dit: 11 octobre 2014 à 10h18

Bougboug,
Lorsque, métastasé à mort, pourri jusqu’à la moelle, morphiné, dead, foutu, froid, tu te présenteras devant Papa God chez nous là-haut dans les Nuées, tu me verras éblouissant à sa droite…

Et là, à ce moment précis, tu regretteras de ne pas m’avoir baisé les pieds comme il convient ….

Sept siècles en Purgatoire, c’est long.

Widergänger dit: 11 octobre 2014 à 10h19

Je n’ai pas dit que leur style était niais. J’ai dit tout autre chose, que vous n’avez pas entendu. Trop subtil, sans doute. Pas adapté à un blog où fonctionnent les jugements sans nuance.

AF dit: 11 octobre 2014 à 10h20

Moi, j’avais bien aimé « Un Pedigree » de Modiano. J’aime bien quand on parle de « pedigree ». Le mien, de pedigree, est magnifique, bien sûr, mais je n’en dirais pas plus pour ne pas gêner ceux qui n’en ont pas. Ma bienveillance est celle d’un grand seigneur, un aristocrate de vieille souche, assurément, et due au nom que j’ai l’honneur de porter.
Cordialement, AF

Widergänger dit: 11 octobre 2014 à 10h23

Non, Dora Bruder n’est pas du tout un livre à part dans le travail de mémoire de Modiano. Je ne vois pas du tout en quoi.

Non, le problème est que le narrateur ne voit pas du tout ce qu’il y a de choquant quand il trace des parallèles entre la destinée de Dora et la sienne. Et c’est le silence à cet égard qui est profondément choquant.

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 10h25

Non, non, ML, hamlet ne parlait d’ailleurs pas de la niaiserie de leur style, mais de leur être. Quant à Houellebecq, qu’il ajoute en fin de liste, ce qui prédomine, me semble t-il, chez lui, c’est surtout de la… roublardise !

chantal dit: 11 octobre 2014 à 10h25

Le pedigree est un thème repris probablement chez Simenon, on peu écrire aussi zinneke. Dans zinneke il y a une petite musique.

Widergänger dit: 11 octobre 2014 à 10h27

Je me garderais bien de dire quoi que ce soit sur leur personne. Aucun intérêt.

nicolas dit: 11 octobre 2014 à 10h27

« quand il trace des parallèles entre la destinée de Dora et la sienne »

le narrateur a rien compris quoi

chantal dit: 11 octobre 2014 à 10h28

le narrateur fait encore ce qu’il veut de son récit W, il ne reçoit pas d’ordres à l’écriture d’en haut …

Widergänger dit: 11 octobre 2014 à 10h31

Chez Echenoz, on trouve aussi un style un peu niais. Mais il n’est pas délibéré. Et on passe assez facilement de la niaiserie à l’expressionisme le plus échevelé. Manque d’équilibre, d’adéquation entre ce qu’on dit et comment on le dit. Autrement dit manque de style…

De toute façon, chez Minuit, on a l’impression, quand on les lit qu’ils ont tous adopté le même style, un style propre à cette maison d’édition, c’est très curieux. Le même genre de phrase, le même rythme des phrases, le même genre de vocabulaire. Comme si un livre se répétait d’auteur en auteur.

Un récit ne devrait pas avoir forcément le même style d’un bout à l’autre. Ni le même rythme.

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 10h33

Un peu de respect pour le travail de plusieurs années du thésard, qui est une thésarde !

Widergänger dit: 11 octobre 2014 à 10h34

Le thésard en question situe sa réflexion critique dans la perspective d’une théorie de la biographie. C’est sa façon de lire le roman. Cela ne signifie pas que c’est un roman à part dans l’œuvre de Modiano.

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 10h34

Certains ont parlé de Bob Wilson et des Nègres, ce serait bien de pouvoir en causer sur la Répu du théâtre mais, comme l’a fait remarquer Barozzi, ce blog est en jachère.

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 10h36

Quant à moi, qui lit Modiano depuis 40 ans, j’ai trouvé que Dora Bruder était un cailloux blanc ou noir ou jaune dans l’ensemble de sa production, et je ne prétends pas avoir une parole d’évangile, juste un simple avis de lecteur.

chantal dit: 11 octobre 2014 à 10h44

on dirait que çà la fout mal à certains ce Nobel, de fait il a juste son bac, et une histoire personnelle qu’il a su diriger vers une expression littéraire , dans l’entre – deux , hors des écoles d’écritures ..

Widergänger dit: 11 octobre 2014 à 10h49

Dans cette thèse entre pas mal de préjugés. Parler d' »indicible » à propos de cette jeune fille à Paris me paraît très excessif. La Shoah est en effet indicible mais on peut en dire tout de même beaucoup. Ce qui est proprement indicible c’est ce qui se passe dans une chambre à gaz, c’est les conséquences dans les génération qui suivent de cette horreur. Mais les persécutions d’une jeune fille juive à Paris par la police et la Gestapo, c’est tout sauf indicible.

Paul Edel dit: 11 octobre 2014 à 10h49

« De toute façon, chez Minuit, on a l’impression, quand on les lit qu’ils ont tous adopté le même style, un style propre à cette maison d’édition, c’est très curieux. Le même genre de phrase, le même rythme des phrases, le même genre de vocabulaire. Comme si un livre se répétait d’auteur en auteur.

Un récit ne devrait pas avoir forcément le même style d’un bout à l’autre. Ni le même rythme. »

Intelligente remarque de WG .
WG met le doigt sur la faiblesse actuelle du comité de lecture des éditions de minuit.car de Ravey à Eric Laurrent, oui, il y a alignement stylistique, imitation et formatage. parfois un Koltes ou une Hélène Lenoir échappent à ce formatage. D’où vient-il ? c’est dû peut-être à un mélange de conformisme, un tampon » éditions de minuit » et aussi une forme d’auto censure des auteurs. Cependant si on lit un Beckett et à côté un Claude Simon, un Butor à côté d’un Pinget, il n’y avait rien de tout ça dans les années glorieuses des éditions de Minuit…. l’influence et la voix prépondérante de Robbe grillet, au comité de lecture , pendant une vingtaine d’années, a dû jouer un grand rôle dans cette écriture-modèle. Uniformisante.

Widergänger dit: 11 octobre 2014 à 10h56

Il s’agit toujours d’aller à la recherche des traces du passé dans Dora Bruder comme dans les autres « romans ». Il se trouve ici que l’héroïne a bel et bien existé.

De toute façon, prendre des faits du réel n’est pas une limite du roman et du romanesque. Tout roman est partiel et partial à l’égard du réel. De même pour ses personnages (cf Le romancier et ses personnages, de Mauriac). La différence ici avec le roman, c’est qu’on connaît à l’avance la fin, donc que le hasard qui doit présider au récit n’existe plus. En ce sens, il y a bien une forme de déplacement du romanesque dans le récit, qui repose sur autre chose que le hasard des situations que rencontre le héros, ici l’héroïne Dora Bruder. Mais sur quoi ? Il faut y réfléchir. Ce sont les traces elles-mêmes du passé qui deviennent les véritables moteurs de l’histoire et non pas le hasard de la vie de l’héroïne. Il n’a fait que perfectionner son modèle narratif. C’en est en réalité qu’un aboutissement logique où la trace du passé devient centrale dans le récit.

la vie dans les bois dit: 11 octobre 2014 à 10h56

« il a juste son bac »
Keske ça veut dire au juste ?
Qu’il faille ressortir la liste de tous les écrivains de talent qui n’ont pas eu leur bac ?
Ou remercier l’abbé d’Accambray, qui s’est bien fait avoir aussi, finalement, par cette pauvre prose modianesque.
Je sais pas pourquoi, me vient l’idée – énervée- d’un Edouard Louis, tout à coup.

Widergänger dit: 11 octobre 2014 à 10h58

Je pense que la responsabilité en incombe grandement à Robbe-Grillet en effet, et aussi à Echenoz.

la vie dans les bois dit: 11 octobre 2014 à 11h03

45 ans coincé dans 200ml de rue parisienne, c’est l’expérience totale de la littérature, psyché parisienne.
Si elle est nobélisée, c’est certainement qu’il y a quelque chose de pourri dans un royaume du nord.

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 11h20

Pas si sûr, la vie dans les bois, le futur s’imagine à partir du passé…

ueda dit: 11 octobre 2014 à 11h21

Fidèle à ce Restau du coeur (merci), je suis allé gamèle en main, lire rapidement l’article proposé sur Modiano.

Je ne sais pas qui est cette Mme Jeanne Bem (Université de la Sarre), mais son texte n’est pas d’une thésarde.
C’est une intervention orale, à la fois simple et personnelle, avec pas trop de jargon pseudo-scientifique.
Ça me va très bien.

— Ça va peut-être éclairer mes questions d’homme simple:
(1) Faut-il lire Modiano?
(2) Si oui, quel livre?

Sur le (1), je commence à faiblir, même si il y a toujours mieux à foutre.
Sur le (2), et au cas où la question (1) est tranchée, je sens que ça va être « Dora Bruder ». Ça recoupe le conseil d’un copain…

JC..... dit: 11 octobre 2014 à 11h28

Les rapports deviennent tendus avec le curé de la paroisse de Porquerolles !

Nous lui avons remis une paire de bas résilles enfoutraillés et avons susurré à ce noble serviteur de Dieu, polonais :

« Mon père, nous avons trouvé ces bas dans le confessionnal de l’église. Ils sont certainement possession de l’une de vos patientes… égarée ? Pourriez-vous les lui remettre…?! »

Il l’a mal pris.
Modianesque !

A pieds tanqués, c’est un bon tireur.

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 11h29

En fait, Dora Bruder répond parfaitement à ce que l’on appelle désormais un roman sans fiction, ueda ?
Ce qui le met à part des autres !

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 11h35

le futur s’imagine à partir du passé…

Avec une inversion de la trace, qui se fait ici projection !

Fons dit: 11 octobre 2014 à 11h35

Impossible de lire tous les commentaires depuis que je suis sortie hier après-midi à la recherche d’un livre de Modiano, un peu après que monsieur Barozzi est sorti à la recherche du gone girl. Malheureusement dans les deux librairies que je suis arrivé à entrer juste avant l’heure de fermeture, pas de chance, pas de titre disponible, et comme les vendeurs présents n’étaient pas trop informés (ils n’avaient pas entendu parler de la distribution du prix, ni ils connaissaient le nom de l’auteur, je crois que le Nobel n’était plutôt pas la raison du manque de titre). Je viens donc de kindlecharger « Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier » et j’aime bien les premières pages. Malheureusement je dois interrompre la lecture car dû à une décision à la toute dernière minute je vais aller voir ce qu’ils disent à la Buchmesse, bien que Paris aurait probablement était le meilleur choix de weekend pour entrer dans le quartier et la musique de Modiano.

ueda dit: 11 octobre 2014 à 11h39

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 13 h 29 min
En fait, Dora Bruder
Ce qui le met à part des autres !

Et voilà, Jacques, je partais tranquillou avec le sentiment satisfait d’avoir presque pris une décision, et tu viens jeter le trouble.

Pas représentatif?
Il ne faut pas commencer par Dora Bruder?

ueda dit: 11 octobre 2014 à 11h40

JC….. dit: 11 octobre 2014 à 13 h 28 min
Nous lui avons remis une paire de bas résilles enfoutraillés et avons susurré à ce noble serviteur de Dieu, polonais :

C’est le dieu ou son prêtre qui est polonais?

Gobelet mesure dit: 11 octobre 2014 à 11h48

« Les députés interdisent sacs et vaisselle en plastique jetables »
Eh ben, qu’est-ce que je vais collectionner moi maintenant ? Les gadins ?
Quelqu’un a comparé le tonnage que ça représente par rapport au PVC des bouteilles alors que précisément ce sont les objets qui sont le plus mutuellement recyclables ? À quoi jouent-ils ? Ils amusent la galerie ? Même pas.

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 11h51

sûr que Dora Bruder entre dans sa production.

le seul livre qui n’y entre pas c’est son premier roman qui ressemble à du P. Roth.
son premier livre est un ovni, en plus ce livre critique de l’appartenance, d’Israël, de Tsahal est sorti au moment de la guerre des 6 jours!
c’est pas un livre de niais mais d’un type engagé.

que s’est-il passé ?
est-ce la culpabilité de ce premier livre ?
où le changement d’époque, avec Derrida, Nora, les lieux de mémoire, l’archive, la trace..

une époque où l’identité se fabrique à partir des archives et de l’histoire, aller chercher dans les l’histoire les origines de son identité…

et alors ?
qu’est-ce qu’il faut comprendre de cette époque, de cette mouvance, de cette construction de l’individu à partir du passé ?
rien !
nada !
que de la niaiserie de gens qui ne savent pas regarder ailleurs que derrière eux.

et qui mène à la situation d’aujourd’hui, de juxtaposition de communauté où chacun possède et revendique sa petite histoire, c’est rien d’autre que de l’émiettement.

qui aujourd’hui est capable de comprendre notre monde ? notre société ?
j’ai écouté l’émission de Fink sur la gauche avec Michéa et Julliard, un dialogue de sourds.

tout le monde est à la ramasse !
et après on vient m’expliquer que nos écrivains ne sont pas des niais ?

qu’on me donne un seul nom d’un type dans ce pays d’un type appartenant à notre élite intellectuelle qui ne soit pas un grand niais !

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 11h54

des jérémiades ?

vous n’êtes qu’une bande d’abrutis qui passe son temps à se raconter des contes pour enfants !
mais putain sur quelle planète vous vivez ?
sur Mars ?

Jeu Concours dit: 11 octobre 2014 à 12h11

(Le Parisien il y a 14 minutes) Valérie Trierweiler en dédicace à Angers attire les : boules, foules, houles, joules, moules, poules, soules ?

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 12h18

pour ueda : Rue des Boutiques obscures et Villa triste avant Dora Bruder.
(Je n’aime pas beaucoup Villa triste, en vérité, mais c’est un livre qui me semble représentatif de la soi-disant « petite musique ».)

J'vais lui cramer une iroquoise dit: 11 octobre 2014 à 12h21

Tu vois tes soit-disantes vérités dont tu repeins la villa?

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 12h24

Non, non, ueda, c’est très bien de découvrir Modiano avec Dora Bruder, c’est comme entrer dans l’oeuvre (encore à venir) de ML en commençant par le Fantôme d’Auschwitz.

pseudo-Amaury dit: 11 octobre 2014 à 12h31

Autant rassurer tout le monde : le pseudo AF est un canular, qui n’a pas trompé Pierre Assouline, et surtout la machine à bloquer. Ceux qui y auront cru se seront trompés. Bravo aux autres.
Et… bien à vous !

Heh ben dit: 11 octobre 2014 à 12h33

Daaphnée dit: 11 octobre 2014 à 11 h 27 min

Elle est chargée de la modération de ce blog, la taaspée ?

Peut pas s’occuper de ses fesses ?

ueda dit: 11 octobre 2014 à 12h41

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 14 h 18 min
Villa triste avant Dora Bruder.
(Je n’aime pas beaucoup Villa triste, en vérité)

Si je comprends bien, vous voulez me faire souffrir.

ueda dit: 11 octobre 2014 à 12h48

Jacques Barozzi dit: 11 octobre 2014 à 14 h 24 min
Non, non, ueda, c’est très bien de découvrir Modiano avec Dora Bruder, c’est comme entrer dans l’oeuvre (encore à venir) de ML en commençant par le Fantôme d’Auschwitz.

Ce que j’apprécie d’avance chez Modiano, c’est la modestie du format, cet homme est un gentleman.

Entrer un jour chez WG, ce serait sans doute faire l’expérience de l’ampleur et du poids.
Entrer dans un boa constrictor pour examiner sa mangeaille.
(En toute amitié, je passe mon tour).

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 12h57

ueda personne ne vous interdit de refuser l’autopsie cependant j’ai toujours eu cette idée de l’écrivain comme un lavabo qui pour finir déborde quoique ces gens ne soient ni bouchés ni démunis du trop plein, il faut avoir lu et puis aussi un peu vécu et avec ceci une dose infinitésimale de don talent génie alliée à l’intelligence dépourvue qu’elle serait encore de tout sens du commerce. Pensez-vous que ce soit si courant?

kicking dit: 11 octobre 2014 à 13h01

Zemmour, en nouveau Lenin qui dérange la Grand’Messe ! Le monde me plaît.

soupé, crachez, siouplait..

Ponctuons bérénice (suite) dit: 11 octobre 2014 à 13h07

ueda, personne ne vous interdit de refuser l’autopsie. Cependant, j’ai toujours eu cette idée de l’écrivain comme un lavabo qui, pour finir, déborde, quoique ces gens ne soient ni bouchés ni démunis du trop plein. Il faut avoir lu — et puis aussi un peu vécu — et, avec ceci, une dose infinitésimale de don, talent, génie, alliée à l’intelligence, dépourvue qu’elle serait encore de tout sens du commerce.

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 13h09

Intelligente remarque de WG

polo arrive a dire l’indicibe..je sais pas comment qu’y fait..l’indicbe n’est pas l’inincrivabe dirait clopine c’est comme l’âne qui te casse le pot..l’écrire ça va mais le dire à jicé c’est inpensabe..enfin je veux dire que tout se négocie évidemment mais en général..bref c’est cher

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 13h11

j’ai toujours eu cette idée de l’écrivain comme un lavabo

pour béré je dirais un bidet..l’prend pas mal béré..un bidet ça m’fait bander un lavabo ça m’la rend ramolo

le copinage au fil du siècle dit: 11 octobre 2014 à 13h12

Au total, le jury Nobel aura quand même réussi à couronner HUIT Suédois, dont trois étaient membres de l’académie. Chapeau. C’est ce qui s’appelle œuvrer contre la fuite des devises.

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 13h13

c’est comme entrer dans l’oeuvre (encore à venir)

on dirait tu sais pas cqui pousse dans son oignon baroz

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 13h15

Impossible de lire tous les commentaires

y’a comme un effet océanique..c’est comme un bain de siège au mont saint michel..au galop!

Sergio dit: 11 octobre 2014 à 13h16

Clopine dit: 11 octobre 2014 à 8 h 45 min
de l’opportunité, ou non, d’avoir changé le nom d’Illiers pour celui d’Illiers-Combray.

Au permis de conduire, que je passe plusieurs fois par an, quand j’ai le temps de freiner, et entre deux cures de désintoxication, eh bien il y a une diapo où l’agglomération s’appelle Cambremer. Je me demande si tout le monde goûte la saveur du goût…

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 13h17

ueda personne ne vous interdit de refuser l’autopsie

ne pas lire tous les commentaires a son charme..

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 13h17

Bouguereau 15h15: vous n’êtes pas sorti de l’auberge avec cet air indécent qu’elle parvient à vous donner.

Rewritons bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 13h18

Polo arrive à dire l’indicible… Je ne sais pas comment il fait… L’indicible n’est pas l’ »inécrivible », dirait clopine ; c’est comme l’âne qui te casse le pot. L’écrire, ça va, mais le dire à jicé, c’est impensable. Enfin, je veux dire que tout se négocie, évidemment, mais, en général, c’est… Bref, c’est cher.

Rewritons bouguereau (suite) dit: 11 octobre 2014 à 13h22

Pour bérénice : je dirais un bidet. Ne le prend pas mal, béré. Les bidets provoquent chez moi une érection, tandis que les lavabos me ramollissent la verge.

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 13h22

L’indicible est-ce ce qui reste à inventer et puisqu’il ne l’est pas nous rend impuissant à le parler aussi nous enfin ils elles esquissent entre deux vides éditoriaux, un peu comme Cocteau finalement.

nicolas dit: 11 octobre 2014 à 13h24

« Chez Echenoz, on trouve aussi un style un peu niais. »

C’est pas comme chez ml

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 13h24

15h22 aucun doute là-dessus pourquoi y adjoindre un supplément si ce n’est d’âme de lignes?

Rewritons bouguereau (suite) dit: 11 octobre 2014 à 13h25

On dirait que tu ne sais pas ce qui pousse dans son oignon, baroz.

Il y a comme un effet océanique. Cela évoque un bain de siège au Mont Saint-Michel… au galop!

Ponctuons bérénice (suite) dit: 11 octobre 2014 à 13h28

L’indicible, est-ce ce qui reste à inventer et, puisqu’il ne l’est pas, nous rend impuissants à le parler aussi, nous ? Enfin, ils/elles esquissent entre deux vides éditoriaux — un peu comme Cocteau, finalement.

(Manque tout de même un C.O.D. à « esquissent », il me semble.)

J'vais lui cramer une iroquoise dit: 11 octobre 2014 à 13h31

une belle noisette
à tes amis qui la repère
coucou de l’ombre

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 13h32

15h25 on pourrait aussi lire l’homosexualité patente ou latente de Bougureau qui passe une partie de son temps en bains de siège pour refroidir ses turbines inflammées mais ce n’est de ma part que pure imagination, je ne sais que si peu de ces pratiques. Désolée de tant d’ignorance d’ailleurs, je ne désespère pas pour autant d’en savoir plus un jour.

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 13h34

La grande esquisse qui irait au grand tout Paris ne connait aucune limite, c’est un plan, ou une figure, en tout cas figuratif. Pourrait-on figurer l’abstraction?

kicking dit: 11 octobre 2014 à 13h35

bon, ça pue toujours autant le politbüro, tout va bien, c’est vrai que dire « assume, à genoux et renifle-moi le cul » à trop de monde cela n’est pas possible..

Artémise dit: 11 octobre 2014 à 13h37

oui, il y a alignement stylistique, imitation et formatage. parfois un Koltes ou une Hélène Lenoir échappent à ce formatage. D’où vient-il ? c’est dû peut-être à un mélange de conformisme, un tampon » éditions de minuit » et aussi une forme d’auto censure des auteurs. (Paul Edel)

Ce prétendu formatage est problématique. Quel rapport, par exemple, entre la production d’Echenoz et celle de Chevillard ? entre celle de Jean-Philippe Toussaint et celle de Laurent Mauvignier ?

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 13h40

15h37 vous prétendez avoir lu toute cette production et être en mesure d’analyser ce qui les rapprocherait ou les séparerait? etc etc

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 13h42

Les jurés littéraires du Nobel, ça va, ils sont à peu près honnêtes. Mais les autres sont des vendus. Pensez ! Le Royaume Uni a deux fois plus de prix en sciences que la France. Turpitudes de la corruption.

J’ai bon (comme dit ueda) ?

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 13h43

je ne désespère pas pour autant d’en savoir plus un jour.

lis notre excellent roger henri guerrand béré et tu sauras qu’en france l’écrivain c’était dabord un bidet..que la douche a foiré le style

Artémise dit: 11 octobre 2014 à 13h45

Quel rapport, par exemple, entre la production d’Echenoz et celle de Chevillard ? entre celle de Jean-Philippe Toussaint et celle de Laurent Mauvignier ? (moi)

Se rappeler aussi que l’éclatant talent d’une Marie NDiaye, dans les premières années, ne ressemblait en rien à ce que Minuit éditait à l’époque. Depuis qu’elle est passée chez Gallimard, cet éclat s’est bien affaibli, me semble-t-il. Ce n’est pas « Trois femmes puissantes » qui aurait dû décrocher le Goncourt, c’est « En famille » ou « Un temps de saison », tous deux édités chez Minuit, et dont l’originalité surpassait de loin le livre primé par les Goncourt.

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 13h46

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 15 h 40 min

Oui, 15h37 est en mesure de le faire.

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 13h47

Chacun son domaine de prédilection, la France donne à l’art et aux lettres ce que le Royaune-uni produit de mathématiciens et chercheurs. Voudriez-vous entamer une interrogation quant aux spécificités génétiques liées au sang? Ils n’accueillent que des Pakistanais qui ont beaucoup souffert des épidémies et fièvres tropicales.

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 13h50

Artémise Le Goncourt a souvent une mesure de retard ou deux sur le temps qu’il fait.

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 13h50

Rectificatif : pas deux fois plus. Beaucoup de prix partagés, d’où l’impression erronée.
Mais quand même !

bouguereau dit: 11 octobre 2014 à 13h51

J’ai bon (comme dit ueda) ?

..à demi dans tes critiques..tu devrais creuser davantage les raisons au lieu de faire du rénateau et du kabloom

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 13h52

Mathématiciens, non, bérénice. La Médaille Fields revient plus souvent à des Français qu’à des Anglais.

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 13h54

Du rénateau et du kabloom ? Vous vous méprenez, bouguereau. Vous m’avez lu, dirait Widergänger.

Ricca & Zarraï dit: 11 octobre 2014 à 13h56

je ne désespère pas pour autant d’en savoir plus un jour.
béeé

sur les bains de siège?

Artémise dit: 11 octobre 2014 à 14h01

15h37 vous prétendez avoir lu toute cette production et être en mesure d’analyser ce qui les rapprocherait ou les séparerait? etc etc (Bérénice)

Il n’est pas nécessaire d’avoir lu tout Echenoz ni tout Chevillard pour appréhender tout ce qui sépare l’univers de ces deux écrivains : cela saute aux yeux. Pour l’analyse dont vous parlez, il suffit de cerner correctement son objet et de s’y coller; mais ce n’est pas sur le fil de ce blog qu’on peut le faire. Au vrai, comparer l’art d’un Echenoz et celui d’un Chevillard (pour ne prendre que cet exemple) me paraît un peu vain; c’est un peu comme disserter des différences entre une courgette et un potiron. En revanche, analyser d’un peu près un roman de l’un ou de l’autre me paraît une entreprise utile à n’importe quel lecteur : cela l’aidera à sortir des clichés et des approximations habituels.

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 14h02

Je me baigne entièrement, on ne va tout de même pas rester coincés tout l’après-midi sur ce plan stade 2.

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 14h05

Artémise adressez votre science à Paul Edel, je n’en suis pas au même endroit et ne puis par conséquent trouver d’interet à cet querelle de chapelle.

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 14h06

cette j’ajoute que vous rejoindre dans votre potager ne constitue pas un but, j’aime les paysages libres de toutes entraves critiques analytiques et comparatives.

J'vais lui cramer une iroquoise dit: 11 octobre 2014 à 14h10

ça va être un raccord de cyclo (pardon, rien, une petite chose qui m’énervait)

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 14h11

« comparer l’art d’un Echenoz et celui d’un Chevillard (pour ne prendre que cet exemple) me paraît un peu vain; c’est un peu comme disserter des différences entre une courgette et un potiron. »

vous voyez que vous aussi vous arrivez à être drôle quand vous vous en donnez la peine.

Echenoz c’est la courgette…

et Chevillard le vaillant potiron ?

est-ce Chevillard qui comparait Modiano à un aérosol brumisateur pour parfumer le salon ambiance lavande romarin… ?

Artémise dit: 11 octobre 2014 à 14h14

Pour en revenir à Marie NDiaye, Widergänger déplorait plus haut la médiocrité de la production théâtrale française contemporaine, oubliant un Pommerat ou un Novarina. Il a oublié aussi que Marie NDiaye est l’auteur de plusieurs textes de théâtre très remarquables, notamment « Hilda », certainement un des chefs-d’oeuvre du théâtre européen contemporain.

JC..... dit: 11 octobre 2014 à 14h16

keupu dit: 11 octobre 2014 à 15 h 34 min
« bouguereau et JC, un couple rabougri de vieilles tantouses »

« Et je m’y connaîs en fiottes, aurait pu ajouter ce sombre idiot de keupu, car handicapé du jonc, je pratique depuis l’enfance… »

Va te faire racler le fion par des sodomites cannibales incultes, raclure de keupu !

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 14h18

brèves de librairies :

– j’ai lu dernièrement un Echenoz.. à moins que ce soit un Chevillard… non c’était un Echenoz la couverture était blanche, non c’était un Chevillard, la couverture était bleue…
– ah bon ? et c’était bien question lecture ?
– oui c’était génial ! j’ai payé 1 centimes d’euro pour les frais de transport chez amazon
– c’est tout ?
– non, je crois me souvenir que c’était un Modiano !
– ah bon ? et c’était bien question ambiance ?
– non, ça se passe pendant la guerre
– 14-18 ?
– non 39-45
– ça se passe où
– à Paris ! capitale européenne de la culture et du football !
– tu crois qu’ils vont gagner la chamion’s league…?
– non, maintenant le titre me revient : Fantômes dans la rue ! j’avais raison c’était bien Echenoz…

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 14h19

Artémise dit: 11 octobre 2014 à 16 h 14 min
« Hilda », certainement un des chefs-d’oeuvre du théâtre européen contemporain.

D’accord avec ce jugement.

Artémise dit: 11 octobre 2014 à 14h20

j’aime les paysages libres de toutes entraves critiques analytiques et comparatives. (bérénice)

Les analyses auxquelles je pensais sont l’occasion d’exercices de réflexion et d’écriture; ce ne sont pas des entraves mais au contraire des outils de liberté.

hamlet dit: 11 octobre 2014 à 14h22

« Widergänger déplorait plus haut la médiocrité de la production théâtrale française contemporaine »

malheureux il ne faut surtout pas écouter ML !
c’est un éternel mécontent, il critique tout, il n’aime pas son époque, c’est le roi de la jérémiade, à une époque je l’appelais même jérémiade johnson.

Novarina comme auteur de théâtre c’est très bien, c’est si rare les auteurs suisses de théâtre que pour une fois qu’on en trouve un on va pas faire la fine bouche, non ?

bérénice dit: 11 octobre 2014 à 14h23

Je ne bricole pas et tente de m’extraire du minerai actif de la métaphore bon marché. Le débat n’aide que peu .

J'vais lui cramer une iroquoise dit: 11 octobre 2014 à 14h29

Non mais vous avez raison (celui qui s’est pris une barre radioactive), il faut savoir où on met les pieds.

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 14h30

Je faisais le compte mentalement des Nobel français de littérature et, rien à faire, j’arrivais toujours à 14, pas à 15.

Je vérifie sur wiki et je constate qu’il faut compter Gao Xingjian pour arriver à 15. Un peu tiré par les cheveux, non ? D’accord, il a un passeport français, m’enfin, littérairement parlant, c’est un auteur chinois.

Loubachev dit: 11 octobre 2014 à 14h32

Euh, Jambrun, j’ai un fort penchant pour bérénice, alors vous lui parlez poliment, hein. Je ne dis pas que vous ne faites pas, mais on sent poindre un risque de glissement.

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