Philip Roth, discours de la méthode
Rien de tel qu’un écrivain qui a annoncé sa retraite de son vivant pour publier ensuite à titre posthume. Des inédits et des quasi. Ainsi nomme-t-on ce qui est paru dans sa langue mais pas dans la nôtre. Ainsi, avec Pourquoi écrire ? (Why write ? traduit de l’anglais/Etats-Unis, par Lazare Bitoun, Michel et Philippe Jaworski, Josée Kamoun, 630 pages, 10,80 euros, Folio), Philip Roth nous revient tout sourire un an après sa mort. C’est un peu sa vie mais surtout son œuvre, modes d’emploi. Avec de larges échappées du côtés de celles des autres (Primo Levi, Aharon Appelfeld, Ivan Klima, Edna O’Brien, Milan Kundera, Mary McCarthy, Isaac Bashevis Singer). Il s’agit donc d’un recueil d’articles, de préfaces, de conférences, d’interviews. D’outre-tombe, on peut tout se permettre et c’est tant mieux. A vrai dire, les trois quarts du livre nous étaient déjà connus depuis l’édition de Parlons travail (2004). Cent cinquante pages ont été rajoutées dans cette édition de poche sous le titre « Explications », là est la nouveauté.
Le risque de ce genre d’entreprises, surtout avec des auteurs aussi populaires et répandus, c’est le sentiment de déjà-lu (non, il n’est pas un écrivain juif mais un Américain qui écrit, même si, difficile de ne pas le remarquer, le mot « juif » apparaît quatre fois dès la première page de sa préface… oui, il n’y aura plus de lecteurs littéraires dans les vingt prochaines années etc), de la redite, du disque rayé. Encore qu’avec Roth, on en redemande car il sait redéployer sa pensée en donnant l’illusion de la nouveauté par la variante de l’argumentation. Ainsi, lorsqu’il répète sa profession de foi : un écrivain, c’est sa langue et lui demeurera à jamais un natif de la langue anglaise dût-elle être mâtinée d’américanismes, de newarkismes, de yiddishismes. Or c’est justement en assistant à une conversation entre Saul Bellow et Aharon Appelfeld en yiddish dans un restaurant de Cambridge, Massachusetts (ce qui nous vaut des pages d’une sensibilité inoubliable) qu’il comprend pourquoi il n’est pas et ne sera jamais tout à fait comme eux. Durant tout le dîner, il les a observés se métamorphoser, reprendre chacun possession d’ « une dimension de lui-même jusque là inactive », se réapproprier leur part d’enfance la plus enfouie, reprendre contact avec le monde englouti de leurs parents, modifier paroles, gestuelle, attitudes, comme si ces grands jongleurs de mots accédaient pour la première fois à l’indicible en retrouvant un frère inconnu. Roth se tint silencieux, coi, ébloui par leur envolée et comprit enfin pourquoi contrairement à eux, lui qui était né américain de parents nés américains, vivait depuis sa naissance et vivrait jusqu’à sa mort « sous l’enchantement de cette langue-là » et d’aucune autre. L’anglais, la langue de son univers intérieur, de ses rêves comme de ses cauchemars, de ses fantasmes et de ses hallucinations, de ses souffrances et de son désarroi, la langue qui l’a fait homme et constitué écrivain, une langue dont il ne peut s’extraire mais qu’il aura vécue malgré tout comme la plus douce des captivités.
« Si on m’enlevait cette langue, je sombrerais dans l’obscurité mentale »
Les écrivains à l’œuvre desquels il s’est nourri adolescent sont ces Américains qui lui permettaient de s’échapper du New Jersey pour partir à la découverte de l’Amérique, les Théodore Dreiser, Sherwood Anderson, Sinclair Lewis, Thomas Wolfe, Erskine Caldwell, chacun dans un Etat différent. Cette nourriture lui aura permis de se dire « un Américain libre et irrécusable », concerné au plus profond par les mœurs, la vie quotidienne et le passé de son pays et comme « possédé » par la richesse de sa langue maternelle. Un écrivain, c’est un artiste – et ce n’est pas nécessairement un label de qualité quand bien même cela sonnerait-il ainsi, il peut y en avoir d’exécrables. Sa vocation lui impose de ne jamais montrer le travail, l’effort. Or ce qu’il y a de passionnant dans cet exercice du Pourquoi-écrire ?, que l’on peut entendre comme un comment-j’ai-écrit-certains-de-mes-livres, c’est qu’il ouvre grand les portes de la fabrique, celle où le roman, ses situations, ses personnages, ses contradictions, ses doutes et sa logique interne s’inventent. Non pour livrer des trucs et des recettes (il n’y en a pas), mais pour dévoiler un peu comme ça se passe lorsqu’on ignore soi-même ce qui se passe une fois qu’une page semble fin tenir debout. C’est d’autant plus passionnant lorsqu’on est familier de l’œuvre de cet auteur, qu’on a lu presque tous ses livres ; alors, l’air de rien, le délicieux sentiment nait qu’un ami vous chuchote ses secrets à l’oreille.
Il y dit explicitement des choses suggérées autrefois implicitement avec sa malice coutumière de romancier qui n’a d’autre idéologie que le mentir-vrai. Il prétend que vingt-sept de ses trente et un livres sont des œuvres d’imagination. Encore faudrait-il préciser les contours de celle-ci chez ce type de créateur.
« Me voilà, débarrassé des déguisements et des inventions et des artifices du roman. Me voilà sans mes tours de passe-passe, à nu et sans aucun de ces masques qui m’ont donné toute la liberté d’imaginer dont j’avais besoin pour écrire des romans » prétend-il en liminaire.
Il ne faut pas attendre de scoop ou de révélations de ce genre de livre (encore que les pages sur un prof qui l’a marqué lorsqu’il avait 12 ans et dont il fit bien plus tard le modèle du personnage majeur de J’ai épousé un communiste, 2001, sont étonnantes). Du moins sont-elles subtiles, voire subliminales, et ce n’est pas plus mal. Tout écrivain écrivant par rapport à son secret, lorsqu’il sort de l’ambiguïté, c’est souvent à ses dépens, Jean Paulhan disait quelque chose comme ça. La déconstruction de ses romans par l’auteur même vaut tous les ateliers d’écriture tant Roth est lucide, sincère, transparent dans son discours de la méthode. Il y a des pages fortes sur ce qui l’a mené à sa surprenante uchronie du Complot contre l’Amérique (2006, Gallimard puis Folio comme toute son oeuvre) dans laquelle il imaginait l’aviateur suprémaciste blanc Charles Lindbergh en président des Etats-Unis, une élection vue du point de vue de la famille de l’auteur. Quant à sa fameuse lettre ouverte aux administrateurs de Wikipédia, on ne la relit pas sans éclater de rire, d’autant qu’elle est publiée ici dans son intégralité pour la première fois. L’encyclopédie en ligne lui ayant consacré une longue notice comportant des erreurs et des contre-vérités (notamment sur sa supposée dépression nerveuse après Opération Shylock, 1995, sur son personnage récurrent Nathan Zuckerman ou sur l’homme qui lui aurait inspiré le héros de La Tache, 2002), il demanda à les rectifier mais se fit retoquer au motif qu’il n’était pas une source crédible ( !) et que des sources secondaires étaient nécessaires pour accréditer ses modifications- ce qui est déjà désopilant lorsqu’on sait que nombre de notices sont fabriquées par les intéressés ou leurs services à leur propre gloire (celle de Patrick Balkany concoctée par la mairie de Levallois, qui resta longtemps en ligne du temps de sa splendeur, était un modèle du genre).
Jusqu’à la fin, Roth aura payé sa dette à son père (« En tant que chroniqueur de cette ville (Newark), je n’ai fait que me hisser sur ses épaules, ») à Saul Bellow, le vrai patron plus encore que Faulkner (sa relecture des Aventures d’Augie March, de Herzog et d’autres et son analyse de l’appropriation de Chicago par son imaginaire est un modèle de critique littéraire). A la fin, recru de sensations littéraires, rassasié d’anecdotes édifiantes, on se demande s’il n’eut pas mieux valu intituler le recueil Pourquoi écrire. Sans point d’interrogation. Ce qui se fait lorsque la réponse est dans la question. Au soir de sa vie, Philip Roth redevenu exclusivement lecteur confessait lire essentiellement des livres sur l’histoire de l’Amérique au XIXème siècle. Il s’était aussi astreint à relire tout son œuvre pour voir si ça tenait encore. Et lorsqu’on lui demandait quel bilan il en dressait, il citait le légendaire boxeur Joe Louis (douze ans d’une gloire sans défaite, un titre de champion défendu vingt-six fois) qui, en pareille circonstance, concluait simplement :
« J’ai fait de mon mieux avec ce que j’avais »
(« Philip Roth », « Saul Bellow » , « Joe Louis », photos D.R.)
2 439 Réponses pour Philip Roth, discours de la méthode
il y eut des familles pour se sentir humiliées
Passou! Vous qui faites ici la pluie et le beau temps,un nouveau billet printanier, frais, rafraîchissant, glacial!Tempéré? C’est parfait.
je crois que je n’ai plus rien à vous dire maintenant que je vous ai rapporté ce souvenir de Cyrulnik et sans trop me précipiter en commentaires qu’il m’inspire :j’aimerais évidemment que vous le commentiez-c’est un enfant qui n’a plus de mère,contrairement à l’opinion exprimée qu’on en a tous une , réfutée par tous les souvenirs d’orphelins -(en gros, je vois le livre comme « parent, famille »)-qui constituent un très bon thème
Quelqu’un a parlé du goût de la boxe.
Former champion of the ring, Pr Colman Silk, tried his best, and managed to keep his secret free.
Oui, Rose,
un livre qui fait du bien (Manguel). Une lecture détendue.
Clopine ?
Tantôt elle cherche vraiment un dialogue, tantôt, elle est dans sa bulle, parle (écrit) à ciel ouvert sur ces fils de commentaires comme si elle avait besoin des présences de ce blog pour être bien avec son clavier et sa pensée. Cette comparaison entre le film et le livre c’est avant tout, presque en aparté, la continuation de son questionnement sur les influences réciproques mère/fils, une façon de plonger dans un questionnement plus personnel qu’elle ne partagera pas. Aussi, quand avec votre franchise habituelle vous pesez la comparaison, vous la dérangez dans sa méditation et reviennent alors à l’assaut et amplifiées les attaques qu’elle a subies ici parce qu’elle s’y est exposée imprudemment. Le problème c’est qu’elle a trouvé en ce lieu des lecteurs qui l’incitent à écrire, à éprouver ce bonheur de libérer les mots du clavier, à s’inventer en s’écrivant.
En contraste, lire x ou Paul Edel (souvenirs les plus récents et non préférentiels) c’est se reposer le cœur et ouvrir grand les yeux sur les livres, la littérature, la bonne critique littéraire (Nadeau). (J’aurais bien ajouté Michel Cournot dont je lisais avec ravissement les billets dans les espaces éphémères de la presse.)
Drôle de blog né de la passion d’écrire de Passou qui, à cette heure doit voguer loin du dit blog et qui rencontre la passion d’écrire des uns et des autres. Quai de gare où les voyageurs conversent en attendant le train qui les emportera vers ailleurs.
Bonne journée à tous.
La méthode coup de poing chez les pugilistes.
Extending a tradition dating back to the earliest literature, Philip Roth and Norman Mailer both make use of boxing to show characters dealing with issues of race, age, class, nationality, and gender. Even in works not explicitly centered on active fighters or set in boxing environments, the novelists use the sport in ways crucial to the development of both character and plot. They do this by imaging their protagonists and narrators having backgrounds in boxing and by referencing actual historical boxers. This essay examines the role of boxing in Roth’s The Human Stain (2000) and Exit Ghost (2007), and Mailer’s Tough Guys Don’t Dance (1984).
Vous avez raison,
entre Cruella et Vampirella,
Bonne journée.
Bonne journée Passou.
http://larepubliquedeslivres.com/wp-content/uploads/2019/01/pierre-assouline-1.jpg
sur les influences réciproques mère/fils, une façon de plonger dans un questionnement plus personnel qu’elle ne partagera pas.
que ne reprochera-ton pas à Clopine sur ce blog!!si c’est « imprudemment » qu’elle a écrit, elle a bien raison d’essayer la prudence,même si on lui reprochera ses réserves comme prudence(etc)bien sur, elle a son blog et pas rose qui a ses psys ;
eh bien, je trouve que c’est très bien d’avoir un questionnement plus personnel que celui dans lequel veulent vous entrainer pseudo -copains et pseudos copines dans leur intérêt à eux!
je regretterais que Clopine s’imagine que je cherche à l’aider :elle est tout à fait capable de se défendre ;je trouve simplement que ce blog a été saturé de ces hostilités plus ou moins feutrées qui en ont fait la couleur maitresse
Bonjour à toutes les limaces dévoreuses de laitue, et plus particulière ment à la limace japonaise qui a pété les plombs et s’est révolté, commettant un acte terroriste d’une douceur fameuse, qui restera dans les annales. Mystère des bêtes, dont la création ne fut pas avare. Joie de l’anthropomorphisme, qui donne un sens à l’action de la limace, qui n’a pas lu Marx ni Ulrike Meinhof. Tout cela va loin, pour un grand catholique, qui plus est écologiste. La philosophie moderne rend hommage aux animaux, il y a une part d’humain en eux. La limace est presque humaine, en ce sens qu’elle est vivante. Elle a le droit, sinon le devoir, de protester, de se révolter. De commettre un attentat au Japon. A l’homme de réfléchir, maintenant, et de faire de la limace son animal de compagnie bouffeur de laitue. La laitue aussi est vivante, et, lavée, est un excellent aliment, délicieux avec une vinaigrette et quelques patates. C’était : la limace en a gros sur la patate. Pour bien commencer la journée, et sourire malgré la canicule et le réchauffement climatique. Arrêtons de polluer !!!
Suite du 7 h 20 min
… et si vous avez un balcon, une terrasse, un jardin, pensez à abreuver les oiseaux — un peu d’eau dans un récipient pas trop profond avec, éventuellement, une pierre au centre.
Et voici le commentaire de DHH sur un « rapprochement » entre Proust et Bourdieu (à travers ma lecture de l’un et l’autre, ce qui évidemment faisait dauber, ici…)
» Evidemment il est exagéré de dire comme certain sur la RDL qu’une grande lectrice de Proust comme vous n’a rien à apprendre de la lecture de la Distinction
Et pourtant on se sent éclairé et conforté par Bourdieu lorsqu’on lit certaines des pages de la Recherche qui dissèquent le fonctionnement du snobisme social, principe organisateur de cet univers mondain : Rage rentrée de ceux qui s’usent avec un médiocre succès à se faire regarder sans condescendance par ceux de l’échelon supérieur , et qui se heurtent à leur détermination farouche de les tenir à distance, en se crispant sur leur différence, dans la forteresse inexpugnable d’un statut d’excellence sociale incontestable
Significatif de ces assignations sans appel à un positionnement social, un souvenir tiré de ma lecture de l’après-midi chez madame de Villeparisis : Participe à cette réunion élégante un universitaire, historien , qui est sans doute la personne la plus cultivée et la plus savante de celles qui sont réunies dans ce salon ; il parle avec compétence et sa conversation est riche élégante et aisée et , et pour le « profane » rien ne le distinguerait socialement du reste du cénacle .Or Proust nous montre et nous explique pourquoi , pour ces gens, il n’est pas vraiment perçu comme de leur monde
J’ai trouvé un écho de cette scène, qui lui a donné pour moi et sa signification et son éclairage définitifs, chez Bourdieu : Dans la Distinction il explique qu’il ne suffit pas dans l’échelle de valeur associée au snobisme mondain, de partager la culture de l’élite ,d’en connaître et d’en appliquer sans fautes les codes ,bref de réussir à se couler avec naturel dans son habitus , pour être reconnu par elle comme faisant vraiment partie de son monde
Car,-comme l’explique Bourdieu- dans les représentations fondant ce système impitoyable de stratification sociale, les conditions d’acquisition des éléments qui structurent cet habitus éclectique sont déligitimantes si elles procèdent de l’étude ou de l’apprentissage , et non de cette connaissance quasi infuse que les « élus » doivent à une immersion précoce dans un bain familial qui vous a apporté par osmose ce savoir-être, comme inscrit par avance dans l’ADN
Et pour avoir eu le statut de cet historien dans certains cercles, je sais que le schéma proustien est toujours actuel même s’il ne concerne plus les mêmes mondes.
Delaporte, je suis tres en retard sur votre période historique, j’ai sauté les mérovingiens et me suis attaquée d’entrée à l’édification du royaume sous le regime de la théocratie si j’ai bien tout compris à l’époque des grands carolingiens. C’est tres instructif sur nos présents pluriels .
Catholique frisant parfois l’intégrisme, marxiste, partisan de la lutte armée, écologiste (au moins l’affirme-t-il), à la recherche de la part d’humain chez les animaux, abolitionniste du travail, défenseur de twitter et vaguement anar.
J’espère que Delaporte léguera son cerveau à la science, de grandes avancées pourraient en découler.
Et alii – 8h47
Toujours à faire des polémiques quand il n’y a pas lieu d’en faire ! « Qu’elle ne partagera pas » n’est surtout pas un reproche mais la marque d’une continuation de pensée intérieure.
Vous êtes vraiment tordu, voyant le mal partout même dans DHH qui ne le mérite vraiment pas.
En fait vous êtes un grand névrosé, un jaloux de la pire espèce.
Allez, je vous laisse. Vraiment pas intéressant de vous lire, sournois !
Rose, je pensais à ces films ce matin en buvant un café. L’un réussit à se construire et se trouver presque en dépit de sa mère et le second répond aux attentes , rêves maternels. Pour Gary l’amour de sa mère le charge de devenir quelqu’un, pour Guillaume G c’est beaucoup plus ambigu, c’est un peu comme s’il était victorieux d’une fatalité perçue par sa mère des la petite enfance. Du film de GG je suis ressortie déprimée, ce n’est pas drôle du tout contrairement à ce que le public en general à ressenti à la projection. Bien évidemment les deux hommes ont été l’objet d’un amour maternel tres fort et toutes les deux ont projeté sur leur fils des choses différentes mais qui ont influencé puissamment leur evolution, leur personnalité.
Delaporte, c’est quoi cette histoire de limace japonaise ?
« Participe à cette réunion élégante un universitaire, historien , qui est sans doute la personne la plus cultivée et la plus savante de celles qui sont réunies dans ce salon »
« Et pour avoir eu le statut de cet historien dans certains cercles »
Elle a les chevilles qui enflent, et ce n’est pas l’effet canicule…:-)
Les limaces connues aussi, pour leur lenteur, commentent les billets ad hoc, avec quelques semaines de retard.
Mais les donneuses de leçons s’arrangent pour ainsi déverser leur monologue, une fois que la fête est finie.
merci et alii pour le lien V. Woolf.
Le petit texte de présentation (« passionate love-letter writer, dedicated diarist, champion of reading, widely mourned luminary, muse to Patti Smith. »), qui m’avait d’abord fait bondir, s’explique par les renvois qu’il permet à d’autres articles du site. Cela suffit-il à le justifier ?
(Je sais, c’est pour la bonne cause et on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, mais…) Trivialisation, réduction au facteur commun, présentisme et inversion des hiérarchies (surtout que dans ce genre d’énumération on est censé terminer sur le plus important : quelle apothéose !)
L’immortalité a parfois un drôle de goût. « La postérité est un public composé des mêmes individus lorsqu’il se penche sur les auteurs vivants et ceux qui viennent de disparaître. » B. Hoffmann dans son chapitre « La distance et le jugement » évoque « la tension entre la prétention de la postérité à connaître adéquatement le mérite des hommes de lettres et la susceptibilité de cette dernière de se laisser influencer par des passions identiques à celles qui agitaient les contemporains d’un créateur. » (Les Paradoxes de la postérité)
(Je sais : mes les happy few…)
Inconvénients d’une certaine forme de « célébrité » auxquels V. Woolf avait pu goûter de façon pré-posthume. Résultat hautement littéraire de l’intrusion d’un journaliste américain à Monk’s House (après la sortie de The Years et le succès rencontré):
« Virginia Woolf: Kindly and very gracious, but has been known to give you coffee one night and cut you dead in a Bloomsbury ‘bus next morning — all because planning her next novel makes her as absent-minded as any professor. Some readers get a similar effect after reading her books… She lives in Tavistock-square with her husband, alarge number of cactus plants, a pet monkey and a dog. Her hobby is printing. So is her husband’s, but he varies it with gardenig… Tall and thin, with greying hair, she never speaks unless she has something worhwhile to say. Gossips get no change out of her. Young poets do: she and her husband run a press which has done a great deal for poets… And a good number of people forgive her for her books because of this. »
(« Virginia Woolf : gentille et très aimable, mais on sait qu’il lui arrive de vous offrir du café un soir et vous ignorer dans un bus de Bloomsbury le lendemain matin – tout cela parce que la préparation de son prochain roman la rend aussi distraite qu’un universitaire. Elle vit à Tavistock-square avec son mari, un grand nombre de cactus, un singe apprivoisé et un chien. Son hobby est l’imprimerie. Son mari aussi, mais il varie les plaisirs avec le jardinage… Grande et mince, les cheveux grisonnants, elle ne parle jamais à moins d’avoir quelque chose de valable à dire. Vous n’en tirerez rien avec des ragots. Les jeunes poètes si : elle et son mari dirigent une maison d’édition qui a fait beaucoup pour les poètes… Et bon nombre de gens lui pardonnent ses livres pour cette raison. »)
(Rapporté dans la biographie de V. Woolf par Hermione Lee)
Cette dernière restitue aussi un élément du contexte de l’enregistrement radiophonique de V. Woolf qui explique « Royal words mate with commonners » ou le qualificatif de « démocratique » appliqué aux mots : V. Woolf a lu cet essai quelques mois après l’abdication d’Edward VIII.
Pado, les cerveaux des genies sont dotés de beaucoup plus de ces cellules:
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cellule_gliale
je suis une femme et viens de recommander à quelqu’une qui se voit grand prof et éminente séductrice d’hommes et de femmes la bio de Stiegler
Il est né d’un père électronicien et d’une mère employée de banque7. Bernard Stiegler grandit à Sarcelles8 il ne peut continuer ses études après la classe de seconde7. Il commence, en 1969, des études (qu’il n’achèvera pas) d’assistant réalisateur au Conservatoire libre du cinéma français et poursuit, en 1973, par un stage d’analyste programmeur à l’IRIA (aujourd’hui dénommé INRIA). Il exerce alors ponctuellement différents métiers : ouvrier agricole, serveur7. Après mai 68 et jusqu’en 1976, il est adhérent au Parti communiste français9.
Dès 1976, il attaque une banque à main armée. Suivront trois autres braquages, dont le quatrième s’achève par son arrestation en flagrant délit par une patrouille de police. Il est condamné à cinq ans de prison, et avouera : « J’aurais pu en prendre pour quinze ans mais j’avais un très bon avocat »10. Entre 1978 et 1983, il est incarcéré à la prison Saint-Michel de Toulouse, puis au centre de détention de Muret. Pendant son séjour carcéral, il suit par correspondance des études de philosophie à l’université Toulouse II-Le Mirail et reçoit le soutien de Jacques Derrida. Il aide aussi des codétenus à passer le baccalauréat.
(bien sur je l’ai lu et écouté en différents lieux!
tout le monde n’est pas forcément jaloux de femmes travaillées par l’âge et la sexualité, et s’enferment dans la religion et/ou le psy sans réflexion pour avoir du réconfort et/ou de la reconnaissance
« J’espère que Delaporte léguera son cerveau à la science, de grandes avancées pourraient en découler. »
En non, il faudra profiter de mon cerveau tant qu’il est vivant. D’où l’intérêt de me lire ici.
Dans son choix des romans qui ont enthousiasmé les critiques du « Monde »,on remarque la stupéfiante sous- représentation pour la littérature de langue allemande.
On y n’y voit pas « le tambour « ni « les années de chien » de Günter Grass, ni aucun roman de Heinrich Böll lors que « la grimace » de 1963 ou « l’ honneur perdu de Katarina Blum »(1974) sont essentiels pour comprendre les années d’après- guerre ou l’envers du » miracle économique» vu par un satiriste. Pas trace d’ Uwe John qui raconte la coupure de deux Allemagnes avec son extraordinaire « Conjecture sur Jakob –la frontière » –comme si le travail du groupe 47 n’avait jamais eu lieu.. On cherche désespérément Härtling pour son « Niembsch »,( qui obtint pourtant le prix du meilleur roman étranger choisi par le jury Médicis où siégeait J.Piatier) .
On ne voit ni les noms de Siegfried Lenz (« la leçon d’allemand » ),ni Martin Walser, ni Dieter Wellershoff alors que ce furent des années de grand renouveau romanesque . Pour la littérature est- allemande, pas de Christa Wolf , si capitale pour comprendre la RDA.
Pour l’Autriche on choisit Jelinek, mais on ignore Thomas Bernhard et Ingeborg Bachmann !….Pour la Suisse, »le Monde » met en évidence « Mars » de Fritz « Zorn »,mais oublie Max Frisch!.. et Dürrenmatt.
Consternant.
24 juin 2019 à 9 h 32 min
ah bon, vous avez eu une maman juive comme(la liste serait trop longue)
vous vous prenez pour N Spero peut-être ? pas moi, mais je ne rougis pas d’envoyer un lien sur elle
9 h 43 min
CNRTL
Précipitation
2. Hâte excessive qui donne à ce que l’on fait un caractère irréfléchi et désordonné. Confondre vitesse et précipitation. Ce que l’impatience et la précipitation avaient fait chez les Grecs, le despotisme des opinions religieuses a pensé le faire chez nous (Destutt de Tr.,Idéol. 2, 1803, p.6).Le commandant Plée, toujours rond et souriant d’ailleurs, invoqua la «pagaille» qu’un excès de précipitation ne manquerait pas d’apporter, et réussit à faire reculer l’exécution de l’ordre jusqu’au lendemain midi (Romains,Hommes bonne vol., 1938, p.74):
2. L’événement a levé ce qu’il pouvait rester de doutes et montré la sagesse de cet atermoiement, alors que la précipitation risquait de tout compromettre. Gide,Journal, 1943, p.241.
Précipiteux, -euse, adj.,région., vieilli. Qui fait preuve d’un caractère brusque, vif et irréfléchi.
Il avait bien jugé l’humeur de la petite Mariette, qui était précipiteuse et combustible comme celle de son défunt frère (Sand,Fr. le Champi, 1848, p.157).
Exemple tiré du Littré :
« Les fautes qu’il avait faites par précipitation ». [Fénelon, Télémaque]
« La cause de mal juger est l’inconsidération, qu’on appelle autrement précipitation ». (Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même)
« Tant de précipitation nous nuirait peut-être et sentirait la manœuvre » (Marivaux, La Vie de Marianne)
it: 24 juin 2019 à 9 h 54 min oui, merci!
Paul Edel a les consternations qu’il peut.
Un vieux râleur qui a dû faire ses classes en DDR.
sur Frisch max que j’ai beaucoup aimé
De son vivant, Max Frisch souhaite une traduction nouvelle et approuvée par lui de son maître livre : la voici. Qui donc est cet Américain venant du Mexique, appréhendé à la frontière suisse et soupçonné de voyager sous un nom d’emprunt ? Ne serait-il pas le sculpteur Anatol Stiller, ancien combattant des Brigades internationales, disparu de Zurich depuis six ans ? Tout concourt à le confondre et pourtant le héros de Max Frisch répétera « Je ne suis pas Stiller » aussi longtemps que durera sa détention… Pourquoi ce refus d’être celui que reconnaissent sa femme, ses amis, la maîtresse qu’il a aimée ? Psychologue avant tout, Max Frisch analyse finement le désir perpétuel de tout être humain de s’évader de soi-même ; la difficulté à se voir tel qu’on a été créé ; l’incapacité à accepter les autres tels qu’ils sont. Entre l’humour et le désespoir serein, c’est la confession d’un enfant du siècle.
https://www.senscritique.com/livre/Stiller/257869
pauvrix confond vitesse et précipitation.
Paul Edel dit: 24 juin 2019 à 9 h 54 min
Consternant, oui. Et vous avez vu Broch quelque part ?
« Consternant. »
Surtout pitoyable.
Adressez-vous au courrier des lecteurs du monde libre. Ou faites-vous rembourser l’abonnement.
Paul Edel dit: 24 juin 2019 à 9 h 54 min
que peut-on en déduire ?
quelles leçons (conclusions) en tirer ?
Et Peter Handke, Paul ?
Heureusement que le nouveau cinéma allemand était là pour relever le niveau !
Delaporte,
Votre fable est superbe.
Et j’oserai dire que vous dépassez La Fontaine par ce style à la fois léger et élégant. Vous êtes irrésistiblement drôle et assurément le plus agréable et sans doute aussi le plus beau des commentateurs de la RdL.
Ce soir je mange du fromage. Par ailleurs.
renato dit: 24 juin 2019 à 10 h 04 min
comment l’expliquer ?
vous me faites peur : Gombrowicz y est ?
pas de Thomas Bernhard ? pourquoi ?
rassurez-moi : Thomas Pynchon y est ?
et Martin Walser ? il y est ?
« Le 9 novembre 1968, Pierre-Henri Simon, alors feuilletoniste du « Monde des livres », bat sa coulpe auprès du lectorat. Pour expliquer comment il a pu totalement passer à côté du roman d’Albert Cohen Belle du Seigneur, qui connaît un immense succès, il invoque « un motif peu honorable de paresse » et ajoute : « Mais nous avons des circonstances atténuantes. Quand, parmi les six ou huit paquets quotidiens dont nous comble la générosité des éditeurs, nous en ouvrons un qui contient, épais de cinq centimètres en grand format, un volume de 850 pages de marges discrètes, de paragraphes proustiens et de fins caractères, on a plutôt envie, surtout durant les semaines de vacances, de chipoter deux heures une nouvelle de Françoise Sagan ou le dernier fascicule du Journal de Jouhandeau. En quoi, bien sûr, on a tort, car il ne faut jamais oublier que les grands romans ont le droit d’être gros… » »
c’est magnifique.
LE D ET LE DELAPORTE
Maître D, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Delaporte, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur du D,
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
À ces mots le D ne se sent pas de joie,
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Delaporte s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
Le D honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
Paul Edel, j’ai trouvé un début d’explication : comme ils reçoivent beaucoup de livres du coup ils n’ont pas eu le temps de Thomas Bernhard.
je pense que c’est une bonne excuse, par exemple moi qui suis de manière assidu le blog de passou j’ai aussi accumulé pas mal de retard, j’en suis au livre que passou conseillait de lire en octobre 2008, je ne sais pas si j’aurai le temps de combler ces 10 ans retard.
le problème est qu’on ne peut pas avoir le temps de lire et en même temps de passer son temps sur un blog littéraire à envoyer des commentaires sur des livres et des auteurs que on n’aura manifestement jamais le temps de lire, j’ai choisi l’option 2.
D’accord avec Paul Edel sur l’absence de la littérature de langue allemande, et que dire de la littérature sud-américaine! Un seul écrivain, évidemment Marquez, par contre,pour la littérature russe: Chalamov, Pasternak, Grossman,Boulgakov, Soljenitsyne et Alexeievitch, c’est un peu carton plein…
hamlet, avez vous lu,vous, Thomas Bernhard?
Si oui, ça va, pour vous et nous tous;si non , mettez-y vous c’est essentiel!
on annonce:
Une petite balade nocturne dans les parcs et jardins – qui resteront ouverts toute la nuit dans certaines agglomérations ayant déclenché le niveau 3 du plan canicule – sera alors certainement bienvenue pour faire baisser la température…
lettre de Books
« L’idée que le travail est ce qui donne un sens à notre vie est un concept relativement récent, qui peut très bien être transitoire », expose Nick Bostrom, un philosophe suédois interviewé par le journaliste. À tous ceux qui craindraient, malgré tout, de se retrouver désœuvrés, Oppenheimer liste les emplois d’avenir : analyste de données, ingénieur et programmeur informatique, spécialiste des énergies renouvelables et…guide spirituel.
« Guide spirituel »C’est un guide qui fait de l’esprit, c’est très apprécié par les touristes qui visitent notre belle France!
il y a un après à « la haine de soi »
Dans ce livre, Bernard Stiegler tente d’expliquer l’origine de la violence politique représentée par ces deux dates (les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis et la qualification de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de l’élection présidentielle française le 21 avril 2002), auxquelles il ajoute le massacre au conseil municipal de Nanterre par Richard Durn le 27 mars 2002.
Pour cela, il rappelle qu’en psychanalyse, l’individuation du je et du nous, c’est-à-dire la construction de la personnalité individuelle et collective, sont simultanées. Celles-ci sont réalisées par des processus d’idéalisation d’évènements historiques, d’adoption de symboles, de choix d’avenir commun … Ces individuations permettent la construction du narcissisme primordial du je (s’aimer) et du nous (nous aimer).
Or, selon Bernard Stiegler, la société industrielle, afin de réaliser des gains de productivité par économie d’échelle, nécessite une hyper-synchronisation des je et des nous. La simultanéité à l’échelle planétaire de la mise sur le marché de certains produits ou certaines œuvres en est une illustration. Cette hyper-synchronisation conduit à la fusion progressive des je et des nous dans un on indifférencié. Cette indifférenciation mène à la destruction du pseudo_narcissisme primordial, et cette perte de l’amour de soi seul ou de seulement des siens met fin à la violence et amène à la paix et aux dialogues..
sur wiki
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aimer,_s%27aimer,_nous_aimer
j’ai lu il y trois ans un max frisch, homo faber, trouvé dans une boîte à livre et filé à mon fils ensuite pour un exposé philo. Plus revu le livre , il circule comme le personnage et c’est très bien, j’imagine les péripéties du livres, sur quels genoux il tombe, les silences du lecteur, ses yeux qui glissent sur la page, de temps en temps une mouche qui vole, un pétale de fleur, une canette qui roule sur le trottoir d’en face, j’imagine bien que l’avion décolle dans la fiction, et la serveuse qui demande à régler l’addition, le soir tombe et la ville bourdonnent de ceux qui reviennent du travail, harassés sacs sur le dos, se bousculant, le lecteur sort des complications sentimentales de la fiction, il se voit dépassé par une trotinette électrique, il a un peu le vertige, comme s’il quittait un raffiot lointain et se voyait contraint de respecter l’horaire des poubelles à descendre pour le lendemain.
Christian Fauré
Hypomnemata : supports de mémoire
Enregistrements de Bernard Stiegler
http://www.christian-faure.net/enregistrements-de-bernard-stiegler/
Peter Handke n’est pas cité, Jazzi.. et cher Hamlet, Martin Walser non plus. .je me souviens de mes lectures de Walser,notamment « la licorne », portrait ironique d’un écrivain empêtré dans ses contradictions politiques et amoureuses, de Walser lire aussi ce cygne noir » de 1964 qui devrait vous intéresser puisque le personnage principal est un moderne Hamlet..avec la question capitale en Allemagne: si le fils avait été placé face à la situation historique du père(donc la période nazie) qu’aurait-il fait? Enfin, il y une description de la nouvelle bourgeoisie allemande grandiose dans l’humour avec « un cheval qui fuit »(référence au lac de Constance où vivait l’auteur à cette époque) Je suis resté perplexe à propos des choix du « Monde »sur les années 70… on a sélectionné que 7 romans sur ces années.je n’avais pas remarqué une telle pauvreté de ces années là.. alors qu’on en a sélectionné 16 romans pour les années 90 et 16 pour les années 2000.. on sélectionne Vialar ,Pachet, Chevillard ou Angot.. et pas de Thomas Bernhard ou de Gombrowicz,pas de Botho Strauss, pas de Willimam Gadis,de Kerouac,de Carson mc Cullers ou de Saul Bellow .. on marche sur la tête dans cette sélection..
@ 9.54 « Consternant ».
Si vous trouvez à vous consterner, cher P.E., au sujet des manques de cette liste, c’est que vous lui attachez quelque importance et de la valeur, une sorte de légitimité… alors qu’elle n’a strictement aucun intérêt « en soi ». Je trouve votre réaction un brin un consternante, elle en dit trop long sur vous-même. Or, que ne présentez-vous pas icite ou chez vous, votre propre liste alternative de « ce qui devrait compter » de littérateurs/trices au 20e s ?
Un autre regard subjectif à partir de votre propre hiérarchie des valeurs littéraires cotées à la bourse des petits spécialistes, why not ? Plus ou est de oufls, mieux on…, pas vrai ? D’autant que ça m’a l’air de bien passionner les masses à l’affût, c’t’affaire de listes sur lesquelles on feint de se boucher le nez, tellement elles sentiraient à cent lieux la vulgarité de leur démarche, alors qu’on ergote…, et qu’on égrotte comme Bergotte…
Bonne journée à vous, P E. Sachons rester zen avec Stendhal sur les remparts, face à la canickule qui s’en vient.
Janssen J-J (à 11 h 25 min)
Il y a quelque chose qui vous échappe, mais peu importe à un moment vous comprendrez… peut-être.
Des Russes, il manque le plus populaire.
« SAUF erreur, ce roman est le cinquantième ouvrage publié d’Henri Troyat (1). »
quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi ; et pour le reste, vers la fin, j’ai sans doute forcé la limite, mais là je n’étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le. Malgré mes travers, et ils ont été nombreux, je suis resté de ceux qui pensent que les seules choses indispensables à la vie humaine sont l’air, le manger, le boire et l’excrétion, et la recherche de la vérité. Le reste est facultatif.» (Jonathan Littell) « Avec cette somme qui s’inscrit aussi bien sous l’égide d’Eschyle que dans la lignée de Vie et destin de Vassili Grossman ou des Damnés de Visconti, Jonathan Littell nous fait revivre les horreurs de la Seconde Guerre mondiale du côté des bourreaux, tout en nous montrant un homme comme rarement on l’avait fait : l’épopée d’un être emporté dans la traversée de lui-même et de l’Histoire.
Little
http://www.veroniquechemla.info/2019/06/wrong-elements-de-jonathan-littell.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+VroniqueChemla+%28V%C3%A9ronique+Chemla%29
Dans la liste du Monde, oui Jazzi : pas Peter Handke !dont la plupart des livres ont été traduits par George-Arthur Goldschmidt ( GAG) le père de Montaigne.
Pas Handke, mais Chevillard, comprenne qui pourra.
On ne marche pas sur la tête : c’est l’été, il ne faut pas désespérer, non, décourager et encore moins embarrasser Boulogne, Montigny-le Bretonneux, Issy-les-Moulineaux ou L’Étang-la-Ville.
(Rien de personnel si par hasard un commentateur…)
Les « en hausse » et « en baisse » font faiblement écho aux émois boursiers et aux aventures des étoiles du Michelin, et surtout, surtout, font acheter le journal et parler les lecteurs de magazines…
Nous en sommes la preuve (moi le premier) : nous assurons le buzz.
Peu importe que nous le trouvions consternant, ou pitoyable, minable, lamentable (= « pathetic » au sens anglais) ou qu’il nous fende vraiment le cœur, qu’il nous bouleverse (« pathétique » au sens français), que nous en disions du bien (JJJ ?) ou du mal, à tort ou à raison, l’essentiel est qu’on en parle.
comprenne qui pourra.
A rose is a rose is a rose.
@ 11.34 « à un moment vous comprendrez »
Je préfèrerais que vous m’aidiez tout de suite, cher Renato, si ce n’est pas trop vous demander. Car je n’attends évidemment pas de réponse de P.E., et votre remarque nimbée de mystère me surprend un brin. Faites alhors un bon geste à l’égard de votre maître et/ou des erdéliens demeurés par leur ignorance crasse, comme je m’en sens parfois l’illustration. Par avance, merci.
« Pas Handke, mais Chevillard »
Ou Françoise Sagan !
(l’événement éditorial est plus important que la littérature…)
Plutôt qu’une sélection, au monde libre, ils auraient dû editer la TOTALITÉ de leurs critiques littéraires.
Les fonctionnaires du ressentiment national arrêtaient enfin de nous emmerder.
Candide : Chevillard est un writer’s writer, un écrivain pour écrivains (pas tous, ici même, je sais …), sur lequel travaillent pas mal d’universitaires, donc une caution intellectuelle qui présente l’avantage d’être relativement populaire à travers son blog.
Et bien sûr un ancien collaborateur du journal. Un autre (que certains estiment tout à fait considérable) est ainsi remercié/honoré, cherchez bien.
« Comprenne qui pourra »
Jazzi dit: 24 juin 2019 à 10 h 24 min
C’est moins bon et moins drôle que vous en héron !
Je vous l’avais dit : cette sélection du Monde, c’est de la daube putride. Exit Thomas Bernhard ! Par contre, du Chevillard, en veux-tu, en voilà ! ça dégorge comme un égout !!!
Un chef-d’oeuvre méconnu de la Fontaine
Arrangements (légers) de Delaporte :
_______________________________
Jacuzzi et la limace :
Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où,
Jacuzzi au long bec emmanché d’un long cou.
Il côtoyait une rivière.
L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours ;
Ma commère la carpe y faisait mille tours
Avec le brochet son compère.
Jacuzzi en eût fait aisément son profit :
Tous approchaient du bord, l’esthète n’avait qu’à prendre ;
Mais il crut mieux faire d’attendre
Qu’il eût un peu plus d’appétit.
Il vivait de régime, et mangeait à ses heures.
Après quelques moments l’appétit vint : l’esthète
S’approchant du bord vit sur l’eau
Des Tanches qui sortaient du fond de ces demeures.
Le mets ne lui plut pas ; il s’attendait à mieux
Et montrait un goût dédaigneux
Comme le rat du bon Horace.
Moi des Tanches ? dit-il, moi Baroz que je fasse
Une si pauvre chère ? Et pour qui me prend-on ?
La Tanche rebutée il trouva du goujon.
Du goujon ! c’est bien là le dîner d’un esthète !
J’ouvrirais pour si peu le bec ! aux Dieux ne plaise !
Il l’ouvrit pour bien moins : tout alla de façon
Qu’il ne vit plus aucun poisson.
La faim le prit, il fut tout heureux et tout aise
De rencontrer une limace.
Paul Edel dit: 24 juin 2019 à 11 h 21 min
Paul Edel, excusez-moi si j’ai l’air d’insister, mais vous dites « consternant » ou « on marche sur la tête », pourriez-vous aller plus loin et trouver (et analyser) les causes de ces absences ?
mon petit doigt me dit qu’en les trouvant et en analysant on devrait trouver des trucs, je ne sais pas quels trucs, mais trouver des trucs.
Mes « maîtres » — femelles et mâles — sont passés à meilleure vie depuis longtemps déjà, Janssen. Cela dit, on ne peut donner l’image d’un ensemble si on néglige les pierres d’angle et les clefs de voûte.
Après, il est aussi vrai que l’on peut créer une image subjective : on ne demandera pas les critères de choix, mais il serait bienvenu que le rédacteur de la liste en parle, ne serait-ce que pour en rire.
Chevillard et pas Desproges,
les chroniques ne sont plus ce qu’elles étaient.
x dit: 24 juin 2019 à 11 h 52 min
qu’on en parle et surtout qu’on en trouve les raisons.
nous sommes habitués à ce que certaines professions s’en tirent toujours à bon compte, contrairement à d’autres.
oublier Bernhard ou Gombrowicz relève de la faute professionnelle, ou alors s’explique, si ça s’explique il faut que quelqu’un nous trouve les explications, de préférence un critique littéraire comme Paul Edel ou passou.
pour le dire autrement la critique littéraire est un entre soi où règne le consensus, l’auto congratulation, l’auto satisfaction du devoir bien fait.
alors que cela devrait être le contraire, la passion et les controverses alimentent la littérature, c’est ce qui la rend vivante et aussi peut donner envie de lire.
du coup il faudrait qu’un critique littéraire (passou, Paul Edel ?) prenne son courage à deux mains et nous ponde un article pour demander des comptes à ce journal à la con !
c’est pas normal de s’en tirer à chaque fois à bon compte.
en plus ils prennent le risque d’afficher leur top 100, quand on prend un risque il faut l’assumer jusqu’au bout quitte à passer pour des imbéciles.
il faut le faire ! c’est une question de responsabilité et de déontologie !!!
Un jour, maigre et sentant un royal appétit,
Un Chaloux d’une peau de tigre se vêtit.
Sasseur avait été méchante, lui, fut atroce.
Il avait endossé le droit d’être féroce.
Il se mit à grincer des dents, criant : « Je suis
Le vainqueur des halliers, le roi sombre des nuits ! »
Il s’embusqua, brigand des bois, dans les épines ;
Il entassa l’horreur, le meurtre, les rapines,
Egorgea les passants, dévasta la forêt,
Fit tout ce qu’avait fait la peau qui le couvrait.
Il vivait dans un antre, entouré de carnage.
Chacun, voyant la peau, croyait au personnage.
Il s’écriait, poussant d’affreux rugissements :
Regardez, ma caverne est pleine d’ossements ;
Devant moi tout recule et frémit, tout émigre,
Tout tremble ; admirez-moi, voyez, je suis un tigre !
Les bêtes l’admiraient, et fuyaient à grands pas.
Un belluaire vint, le saisit dans ses bras,
Déchira cette peau comme on déchire un linge,
Mit à nu ce vainqueur, et dit :
« Tu n’es qu’un singe ! »
c’est aussi un devoir de citoyen, un devoir politique et démocratique, sans débat il n’y a pas de démocratie, c’est comme ça qu’on se retrouve avec des neuneus comme Trump ou Poutine au pouvoir.
la critique littéraire doit assumer son rôle politique !
Je préfère l’original, sans modifications :
__________________________________
Un jour, maigre et sentant un royal appétit,
Un singe d’une peau de tigre se vêtit.
Le tigre avait été méchant ; lui, fut atroce.
Il avait endossé le droit d’être féroce.
Il se mit à grincer des dents, criant : Je suis
Le vainqueur des halliers, le roi sombre des nuits !
Il s’embusqua, brigand des bois, dans les épines
Il entassa l’horreur, le meurtre, les rapines,
Egorgea les passants, dévasta la forêt,
Fit tout ce qu’avait fait la peau qui le couvrait.
Il vivait dans un antre, entouré de carnage.
Chacun, voyant la peau, croyait au personnage.
Il s’écriait, poussant d’affreux rugissements :
Regardez, ma caverne est pleine d’ossements ;
Devant moi tout recule et frémit, tout émigre,
Tout tremble ; admirez-moi, voyez, je suis un tigre !
Les bêtes l’admiraient, et fuyaient à grands pas.
Un belluaire vint, le saisit dans ses bras,
Déchira cette peau comme on déchire un linge,
Mit à nu ce vainqueur, et dit : Tu n’es qu’un singe !
Victor Hugo
je suis désolé mais si vous le faites avec des fables on peut le faire avec le reste :
Je me présente, je m’appelle hamlet, je voudrais bien réussir ma vie, être aimé, être beau, gagner de l’argent, puis surtout être intelligent, mais pour tout ça il faudrait que je bosse a plein temps, je suis blogueur, je blogue pour les copains, je veux pondre des commentaires et que ça tourne bien, je veux écrire des commentaires dans le vent, des trucs gais, chics et entraînants pour faire jazzer jazzi dans les soirées de Mr Court. Et partout dans la rue je veux qu’on parle de moi, que les filles soient nues, qu’elles se jettent sur moi, qu’elles m’admirent, qu’elles me tuent, qu’elles s’arrachent ma vertu, pour les anciennes de l’école devenir une idole, je veux que toutes les nuits essoufflées dans leur lit, elles trompent leur mari dans leurs rêves maudits. Puis après je ferais des conférences, mon public se prosternera devant moi, des conférences de cent mille personnes où même le tout Paris s’étonne et se lève pour prolonger le combat. Et puis la nuit d’après je recommencerais, et puis la nuit d’après je recommencerais, je me prostituerais pour la prospérité, les nouvelles de l’école diront que je suis pd, que mes yeux puent l’alcool que je fais mieux d’arrêter, elles brûleront mon auréole, saliront mon passe, alors je serais mieux et je pourrais crever, je me chercherais pour tout me pardonner, je veux mourir malheureux, pour ne rien regretter, je veux mourir malheureux.
et voilà.
« Delaporte,
Votre fable est superbe.
Et j’oserai dire que vous dépassez La Fontaine par ce style à la fois léger et élégant. Vous êtes irrésistiblement drôle et assurément le plus agréable et sans doute aussi le plus beau des commentateurs de la RdL. »
Merci de vos compliments, D. Vous êtes un homme de goût. hélas, je n’ai pas de fromage dans la bouche, qui tomberai dans votre escarcelle, pour récompenser votre louange. Vous méritez mieux : mon estime.
« pado dit: 24 juin 2019 à 12 h 13 min
Chevillard et pas Desproges,
les chroniques ne sont plus ce qu’elles étaient. »
ni Jean Yanne qui pourtant a écrit des recueils d’aphorismes qui valent bien celles de Nietzsche.
exemple : Jean Yanne a écrit qu’un porte clés était un truc servait à perdre toutes ses clés en même temps au lieu de les perdre une par une.
quand on y réfléchit sur le plan anthropo-thechnique c’est hyper profond.
Jean Yanne a aussi écrit que maintenant il existe des chaine qui donne la météo en continu, mais qu’avant ça existait aussi et qu’on appelait ça une fenêtre.
je vous laisser juge de la puissance poétique de cette pensée à côté de laquelle celles de Chevillard c’est du pipi de chat.
« Il n’est pas plus grande volupté que d’être pris pour un con par un imbécile. »
J’y pense chaque jour en lisant mon chaloux.
Sur la pointe des pieds, Delaporte ouvrit une jalousie;
Depuis quelques jours il mâchonnait le noyaux d’une olive,
A l’abri dans son hangar, il reniflait les saucisses qui pendaient d’un fil,
L’odeur de saumure imprégnait sa vêture, son froc tenait à peine d’une maigre ceinture, son front sourcilleux et légèrement moite prédominait une arcade sourcillaire aux poils vagabonds comme des essuie – vitres.
Maud ne disait plus rien, ne sentait plus rien, ne voulait plus rien. Il s’était tant vanté de l’avoir séduite, désormais elle lui filait entre les doigts. Elle rentrait de la ville avec toujours plus de sacs, se versait un petit blanc frais, et l’ignorait superbement. Il trouvait çà louche, elle ne faisait que poster ses pieds parés de vernis sur Instagram. Elle ne montrait pas le reste, c’était son truc à elle. Ses longs séjours chez sa soeur militante écologiste avaient fini par la rendre chèvre, ne plus se laver la crinière, virer zéro déchet devenait une nouvelle religion contraignante et aussi absurde que de remplacer 4 h d’avion par 30 heures de ferry – boat. Il n’en était d’ailleurs même pas question, Delaporte ne voulait pas quitter l’odeur de saucisse, il ne rêvait que de s’acheter une carabine. Dans cette atmosphère plombante, l’odeur du marais remontait, gruait, de temps en temps une libellule égarée pourchassait un moustique …
Blessures :
Chantal 13h02
Pourtant j’avais un bon souvenir de Ma nuit chez Maud, comme quoi c’est trompeur la mémoire.
hamlet est le moi(x) du prestigieux blog à passou tombé en déshérence rothienne.
Chantal dit: 24 juin 2019 à 13 h 02 min
Chantal, merci de faire de moi une star, du moins un acteur, mais ce passage de fiction correspond mal à ma personnalité : il y manque la limace, les patates et autres Ulrike Meinhof. Mais c’était bien trouvé, du moins bien essayé…
« La faim le prit, il fut tout heureux et tout aise
De rencontrer une limace. »
Ce style annonce Simenon et même Aragon.
Après l’amour Maud s’étirait le plus souvent, elle aimait cette indolence, sa vulve se refermait, comme une feuille de laitue cacherait une limace, les filaments se recollaient puis glissaient dans l’oubli.
A l’étage dessous, l’écoulement de l’eau dans l’évier, Delaporte avait tiré les germes des dernières tubercules, Maud percevait dans un demi sommeil hébété, la vigueur avec laquelle les mains lourdes et lentes de l’homme caressaient la chair flétrie de ses charlottes, les déblayait des dernières glaises sèches.
« Sur « Les 100 romans » qui ont le plus enthousiasmé les critiques du « Monde » depuis 1944, 78 auteurs sur 100 sont des hommes, 44 romans sur 100 sont français et 20 titres sur 100 relèvent de l’autofiction. Euh… »
Vous avez bien raison Passou de rester dubitatif devant une tentative d’analyse statistique, à propos d’une liste des 100 romans chroniqués du journal le monde, dont l’auteur comme il se nomme lui-même ,s’appelle arbitraire.
J’ai trouvé plus interessante l’analyse suivante, in « histoire du journal le Monde « , (P. Eveno) elle est établie entre 1944, et 2004, ie au moment où cette notoriété dite de « reference » a commencé à tendre vers zero.
Voici Passou, vous pouvez faire tres simplement un dessin à main levée.
En abscisse il vous faut mettre le temps, en années, et en ordonnée, il faut mettre a: le nombre de livres chroniqués, b: le nombre de pages du journal selon une échelle qui va bien, mais sans deborder de la feuille, hein.
Voilà les données :
1946, 540 livres, 8 pages
1951,580, 12
1958, 728,15
1965,864, 21
1967, 1352,25, annee de creation du monde des livres
1968, 1368,26
1981 1397,37
1991, 2470,40
2001,2747,45
A parti de 2003, plus de 3000 livres chroniques ( a rapprocher de l’offre inflationniste, en librairie)
Voilà. Apres vous pouvez donner un nom a cette liste , comme pr ex. le « cloud » du market parisien.
La glace de l’armoire en pitch pin qui épousait le mur brut de mortier épousant les blocs de béton, reflétait les apparences floues du désir enfui, à l’intérieur, des piles de linges qui prenaient la poussière, au fond un fanzine libertaire à l’effigie d’Ulrich Meinhof.
hi hi …
Chantal, faut renifler moins fort toute cette poussière blanche…
Maud pensait quitter ce monde étouffant, un sac en rafiat, des lunettes persol, elle allongeait le pas sous les feuilles luisantes et ombreuses d’un jardin anglais, elle se promettait des baignades, des glaces à la violette, on lui avait parlé d’un endroit édénique les Giardini botanici Hanbury.
La sélection du monde ne peut être pertinente
A la base il y a probablement un premier écrémage réalisé par un robot chargé de repérer dans le monceau des critiques produites depuis 1944 celles qui se signalent par une ou plusieurs formules relevant du « lexique de l’admiration enthousiaste »
Ce qui privilégie pour un même degré d’admiration’ les critiques écrites dans un certain style et pénalise celles qui sont plus mesurées dans l’expression De sorte qu’on pour ces romans une anthologie qui est largement fonction de la manière d’écrire du critique qui les a chroniqués , ce qui peut évidemment conduire a un palmarès surprenant où manquent des grandes œuvres et où apparaissent de manière inattendue des œuvres moyennes
A cela s’ajoutent, sans doute peu ou prou pour les années récentes , quelques œuvres dont la présence sur la liste pourrait relever de copinages ou des renvois d’ascenseur. Et peut-être aussi faut -il y expliquer l’absence d’œuvres aujourd’hui reconnues grandes, par les effets d’une certaine immaturité du regard porté sur elles au moment de leur parution ; occultant une signification et une portée dont le temps plus tard a révélé la force
Mais cette liste a eu cela de bon, pour moi et aussi d’autres je pense, que tous les regrets exprimés ici par des pro sur l’absence certaines œuvres nous offre avec la recension de ces regrets de magnifiques suggestions de lecture
@12.13, « on ne peut donner l’image d’un ensemble si on néglige les pierres d’angle et les clefs de voûte. Après, il est aussi vrai que l’on peut créer une image subjective (…) rire ». Etc.
C’est guère plus clair, m’enfin… on sent une concession bienveillante à la fin. C’est déjà ça. Merci pour le labeur, cher vieux Reger, mon maître ancien, peut-être.
Fait chaud
apprendre à mieux se connaître et à se dévoiler entre erdéliens patentés, il s’en passe des choses intéressantes en son absence. Je suggère à passoul de ne pas revenir de sitôt. Finalement, a-t-on besoin des ses sujets d’actualité ? Pas vraiment. On se dem… tous seuls sans lui et sans roth. J’apprécie ce mouvement des erdéliens en GJ qui s’auto-organisent spontanément sans avoir besoin d’un directeur de conscience littéraire ou d’un quelconque primus inter paresse. Les grandes gueules sont obligées de s’la mettre un brin en veilleuse et les petites reprennent des soies de la bête… Trop cool, la démoc. directe!
Jazzi à rien compris. Quel nul.
@ hamlet, je ne sais plus vraiment ( il fait torride sous mes tuiles en ville ) si c’est vous ou paul edel qui parliez de Thomas Bernhard, ou de Musil, bref, j’ai fini par céder à l’élève Torless …
J3 comprends pas qui est Maud ? Une limace que Delaporte à trouvé sur ces patates en les épluchant ?
Et il en profite pour regarder sa vulve ?
C’est ça, Jazzi ?
Eh bien vous savez, Chantal, bien que vous soyez belge, je vous trouve très talentueuse.
12h32. 📡⚖️🎌🚬💊🎆🇫🇷🌋🗺⛲🎢🎇🎁🎯
13h45, il est aussi fait mention du nombre de livres auxquels doivent s’intéresser hebdomadairement les feuilletonistes du journal, c’est un challenge sérieux, quelques centaines? Un nombre ahurissant de publications parachutees et dont ils ne retiennent qu’un pour lequel il livre une critique.
apprendre à mieux se connaître et à se dévoiler entre erdéliens patentés,
a priori et a posteriori, ça me fait fuir;
merci D, bonne journée avec le ventilateur 🙂
Un truc fascinant chez Bourdieu, c’est la manière de raisonner -jamais vu encore un tel mélange de pragmatisme absolu, l’enquête sociologique en soi veux-je dire – et la profondeur des enseignements retirés de là ; ce n’est plus un raisonnement philosophique, mais cela en a cependant l’épaisseur… Je l’avoue : ça me plonge dans un état de divagation tel que je dois bien admettre qu’aucun livre littéraire ne m’a autant fascinée, ces derniers temps.
Bon, j’en conclus déjà que je suis quelqu’un de déterminé à être d’une extrême bonne volonté.
Qu’on se le dise, par ici !
(bon d’accord, je sors)
« Une limace que Delaporte à trouvé sur ces patates en les épluchant ? »
On trouve plutôt la limace sur les feuilles de salade verte. Par contre, des limaces qui en ont gros sur la patate, comme notre limace japonaise, ça oui, il y en a.
Message aux erdéliens : hydratez-vous. Je répète : HYDRATEZ-VOUS. Aucune envie que mes compatriotes perdent un deuxième jour férié. Bonne semaine.
en son absence
son? se rapporte à quoi qui devait précéder? la limace sans doute?
« Vous êtes irrésistiblement drôle et assurément le plus agréable et sans doute aussi le plus beau des commentateurs de la RdL »
« Chantal, bien que vous soyez belge »
Quand on dit « hydratez-vous », on fait allusion à de l’EAU ! Kein Bier vor vier comme on dit ici.
vos chats sont super, D. Je vais me diriger correctement patchéex2 vers une aire de plein air. J’espère que mes coronaires tiendront jusqu’à ce soir.
Les articles de presse ne disent pas ce qu’est devenue cette limace, ni même si on l’a retrouvée. Il aurait fallu la photographier et lui tresser une couronne. Légende de la photo : « Une nouvelle Ulrike Meinhof chez les limaces ».
Erdéliens patenté-e-s ce sont les hep ou help?
Titre de l’article : « Limace mon amour », au lieu de « Hiroshima mon amour ». Pas mal !
Il faut se méfier des limaces, d’expérience je puis vous assurer qu’elles sont maléfiques.
J’espère que Chevillard ne va pas s’inspirer de cette histoire de la limace japonaise pour en faire un livre inepte, comme il en a l’habitude (il s’était intéressé à une tortue, récemment, et c’était raté). J’espère qu’il va laisser notre limace en paix. J’en aurais gros sur la patate, sinon.
« a priori et a posteriori, ça me fait fuir; »
En voilà un mensonge éhonté.
Le piège à limaces :
« D’abord, quelques explications. Un piège à la bière est très simple a préparer. Vous enfoncez un petit bol dans le sol et vous y versez de la bière (n’importe laquelle, même une bière sans alcool). Les limaces, attirées par l’odeur de malt, seraient supposées de tomber dans le plat et se noyer. D’ailleurs, faites-en l’expérience et vous y trouverez bien quelques limaces noyées. Donc, a priori ça semble fonctionner. »
En réalité ça ne fonctionne pas. L’odeur du malt fait rappliquer toutes les limaces de la région, et c’est l’invasion. Pour quelques-une noyées, ce sont des quantités qui vont survivre, et manger toutes vos laitues du potager. Ce sera bien fait. les limaces en ont gros sur la patate !
@ ED, rassurez – vous je suis au thé vert/menthe glacée, mais pas faim.
LIMACE:− Pop. ,,Fille à soldats, dans l’argot des faubouriens« (Delvau 1883).
24 juin 2019 à 15 h 53 min
vous avez peut-être payé votre patente :où est la preuve?
@Chantal
Par contre il faut manger, la chaleur fatigue l’organisme et celui-ci a besoin de forces malgré l’absence d’appétit.
: 24 juin 2019 à 15 h 34 min vous allez être bourdivine!
Correctement perchée, c’est à dire ?
Image pour imaginer 5 mores d’un tanka…
https://vanilla-duophonic.tumblr.com/post/185788338791/nemfrog-mistletoe-botanische-wandplaten-nd
je n’ai trouvé où passou dit qu’il est dubitatif ?
si c’est le cas je trouve que c’est pas très super de casser du sucre sur le dos de ses confrères.
En ce moment il y a 29° à Paris, ce n’est pas énorme, mais un 62 % d’humidité ce qui est assez élevé.
Cela nous donne un facteur humidex de 37, soit une assez grande sensation d’inconfort.
Avec 35° prévus jeudi et le même taux d’humidité noys aurons un facteur humidex de 47, correspondant à « dangereux », voire « très dangereux ». Le travail doit alors être arrêté dans de nombreux domaines.
Le gouvernement n’a donc pas tort de prendre très au sérieux ce phénomène météorologique. La fermeture des écoles, collèges et lycées à partir de jeudi ne serait pas superflue loin s’en faut compte-tenu de la médiocrité de leurs installations sanitaires et récréatives, et le report du brevet des collèges apparaît comme une sage mesure.
Nous ne sommes qu’au tout début de cet épisode qui sera intense et réellement dangereux.
Le sport pratiqué en journée en plein air, doit être, à l’exception de la natation, absolument proscrit et beaucoup semblent ne pas l’avoir encire compris. Il faut rappeler que le coup de chaleur sévère constitue une urgence vitale et qu’il peut, même chez un sujet jeune et en bonne santé, entraîner le décès s’il n’est pas correctement traité.
Pour plus de précisions nous avons pour jeudi à Paris une prévision optimiste à 34 et une pessimiste à 38. Avec 62 % d’humidité relative, cela nous donne un coeff de 55, qui correspond à la zone mortelle en quelques dizaines de minutes d’exposition sans effort et quelques minutes en cas d’effort intense.
Vous aurez été prévenus.
Correctement patchée, c’est à dire ?
Les services de secours et hospitaliers seront donc particulièrement sollicités jeudi et vendredi. Il faut prévoir dès maintenant leur renfort notable et considérer hélas qu’un certain pourcentage de secouristes seront eux-mêmes et malgré eux victimes de coups de chaleur. 20 % environ.
Mon intention n’est pas d’être inutilement alarmiste mais de vous prévenir de ce qui va réellement se passer.
Ne suis pas sur que la pensée Bourdieusienne soit captivante. Au mieux, Elle montre l’échafaudage, c’est tout. ça peut suffire à des âmes simples pour qui la grille tient lieu de Graal. C’est un peu comme le Théâtre Libre vu par Giraudoux . Sa liberté finit là ou les contraintes s’affichent jusqu’au ridicule.
J’ai moi-même connu en climat équatorial des facteurs humidex de niveau comparable. Toute activité extérieure est impossible. Les gens s’arrêtent. Même marcher à l’ombre est extrêmement pénible. Les autochtones le supportent un peu mieux que les occidentaux pour des raisons génétiques mais aussi comportementales. Ils se font une raison et attendent des heures plus fraîches. Nous avons de grandes difficultés à adopter ces comportements adéquats en occident où le « faire absolument » domine. Nous risquons de le payer cher jeudi.
Cher Delaporte, je préconise le travail, mais je demande sa suspension ou son fort allègement jeudi et vendredi pour tous les cas raisonnablement possibles.
welcome! je me souviens qu’il y a eu mauvaise langue mais vous êtes au-delà! j’espère ne pas me tromper et vous avoir manqué une précédente fois; ou c’est un nouveau pseudo? Alors vous serez vite détecté :c’est la passion des patentés :vous en êtes ? Faites durer le suspense!
Eh bien vous savez, Chantal, parce que vous êtes belge, je vous trouve très talentueuse
Maud la limace, c’était le nom d’une chanson d’Anne Sylvestre
J’aime beaucoup etalii, la meilleure et plus fidèle d’entre les algues
Passoul était mis en apposition dans la phrase, il ne doit pas s’arrêter en chemin pour boire, ni sur le bord des routes,
Le christ bourdivin s’est arrêté au pays de Bray (Eboli de Balbec).
Ils ont oublié Frédéric Dard dans la pléliste, mais pas Thomas Pynchon, quand même… Vé !
Il y a quelque chose qui vous échappe, mais peu importe à un moment vous comprendrez… peut-être. Rien ne lui échappe… à Marlène !
« Tu n’es qu’un singe ! » votre fable est superbe, et tu es mon lion généreux, victor heurtebise,
📡⚖️🎌🚬💊🎆🇫🇷🌋🗺⛲🎢🎇🎁🎯 quelle chance il a, le ventilo !
« Cher Delaporte, je préconise le travail, mais je demande sa suspension ou son fort allègement jeudi et vendredi pour tous les cas raisonnablement possibles. »
Cher D, c’est tous les jours que les conditions météorologiques imposent la cessation du travail, son abolition légale. Sachez-le. Même quand il fait froid, le travail est une plaie. Même sur la lune, même sur Mars.
Mauvaise Pensée dit: 24 juin 2019 à 17 h 04 min
On dirait que vous n’avez jamais lu Bourdieu. Il n’y a pas chez lui qu’une prétendue « grille », comme vous dites si naïvement. Il y a aussi et surtout un travail de la pensée, certes sociologique, mais hautement intellectuel. Ne rabaissons pas ce penseur formidable, encore faut-il le lire avant d’en parler… Une vie n’y suffirait pas !
« C’était joli, le Théatre Libre! On disait:il est cinq heures, et il y avait une vraie pendule qui sonnait cinq heures. La liberté d’une pendule, ce n’est quand meme pas ça! »
jean Giraudoux
L ‘Impromptu de Paris.
(Il y a de ça dans la pensée de Bourdieu et dans la fascination de certaines de ses lectrices…)
@DHH
Passionnant votre commentaire mis en ligne par Clopine à 9 h 23 sur un « rapprochement » entre Proust et Bourdieu.
De cet essai féroce, La distinction – critique sociale du jugement (éd. de Minuit) 1979. (lu il y a longtemps et ouvert, à nouveau, pour vous rejoindre) je gardais essentiellement son analyse, ô combien fine, des batailles concernant le « beau » dans l’art.
Mais on ne peut, sans plaisir, relire p. 332, cette dissection du goût « intellectuel » et du goût « bourgeois » !
« On voit que l’opposition que l’on fait d’ordinaire entre le goût « intellectuel » ou « de rive gauche » et le goût « bourgeois » ou « de rive droite » ne s’établit pas seulement entre la préférence pour des œuvres contemporaines (ici, dans la limite des listes proposées, Picasso, Kandinsky, Boulez) et le goût des œuvres plus anciennes et plus consacrées (la peinture impressionniste, et particulièrement Renoir, Watteau, la Rhapsodie hongroise, les Quatre saisons, la Petite musique de nuit), entre les goûts des valeurs sûres, en peinture et en musique comme en matière de cinéma ou de théâtre, et le parti-pris de la nouveauté, mais aussi entre deux visions du monde, deux philosophies de l’existence, symbolisées si l’on veut par Renoir et Goya (ou Maurois et Kafka), centres des deux constellations de choix, le rose et le noir, la vie en rose et la vie en noir, le théâtre de boulevard et le théâtre d’avant-garde, l’optimisme social des gens sans problèmes et le pessimisme anti-bourgeois des gens à problèmes, le confort matériel et intellectuel, avec l’intérieur intime et discret et la cuisine de tradition française, et la recherche esthétique et intellectuelle, avec le goût des plats exotiques ou – inversion – à la bonne franquette, des intérieurs composés ou – inversion – faciles à entretenir, des meubles achetés aux puces et des spectacles d’avant-garde. »
(Référence : « le public de Connaissance des Arts, une revue culturelle des luxe, au coût relativement élevé, qui est en même temps un support publicitaire pour les biens de luxe et tout spécialement des œuvres d’art » et de ces groupes qui prise les manifestations culturelles les plus mondaines, les expositions chics, les soirées de gala de l’Opéra, grands concerts de société, etc… »
Merci à toutes deux.
J’ai pris des jours de congé pendant la canicule. Je suis chez moi au frais et n’envisage pas un travail possible car même dans mon bureau climatisé, la chaleur extérieure me coupe les jambes et toute énergie. C’est parfaitement naturel, il suffit d’observer les animaux. Mes chattounes sont toute patraque.
Bon, le problème est que je ne pourrai sans doute pas prendre de jours de congé à chaque fois. Et je tenais à féliciter dede pour son analyse du manque d’adaptation de la mentalité occidentale face à la canicule. Depuis le temps que certaines personnes le disent sans être entendues : il faut aménager les horaires de travail. 9h-19h à 35 degrés, c’est juste de la co.nnerie.
Une carte météo à tête de mort
« Il s’agit d’une capture d’écran de carte de prévisions météo pour la journée de jeudi 27 juin, sur laquelle une sorte de tête de mort apparaît.
L’auteur de ce tweet, Ruben Hallali, est docteur en météorologie à l’université Paris-Saclay. Il confirme son authenticité : «La carte est issue du site meteociel.com. Elle représente le résultat d’une prévision des températures en France pour le 27 juin 2019», précise-t-il à CheckNews. Le site meteociel.comregroupe les données de différents modèles de prévision numériques planétaires. En fouillant dans les archives du site, on retrouve effectivement cette projection. Quant à la comparaison avec le tableau Le Cri de Munch (1893), il s’agit d’un clin d’oeil, une simple «interprétation de sa part». »
Libé
je n’ai effectivement jamais vu connaissance des arts dans les bibli minicipales
municipales
une citation :
La psychanalyse est un remède contre l’ignorance. Elle est sans effet sur la connerie. Jacques Lacan
https://www.franceculture.fr/conferences/college-international-de-philosophie/lacan-psychanalyse-est-sans-effet-sur-la-connerie
la carte météo qui crie
https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/24/cette-carte-de-la-canicule-en-france-en-forme-de-tete-de-mort-est-elle-authentique_1735861
Court, jamais avare d’un calambour douteux, l’autre fois antisemite tres XVIeme, et ici faiblement phallocralte, pour mieux descendre avec la lâcheté qu’on lui connaît, en substituant a Bourdieu ,dans sa petite saleté mentale , « fientes de l’esprit » qu’il appelle « mauvaise pensée » ses lectrices extasiees.
Alors que Bourdieu et sa lutte des classes n’a pas besoin de ce stratagème de vil faquin, pour etre descendu.
Connaissance des arts , en, N° hors série, est bien utile pour se souvenir d »une expo temporaire, où cette revue est toujours dispo, à la boutique, et où nécessairement on passe en sortant.
Ainsi jamais je ne me serais souvenue de tout ce que j’ai vu a l’expo chic&choc de J-P. Gaultier.
Lire: phallocrate, court. Qu’il n’y ait pas d’ambiguïté.
je rentre des courses, merci du rappel, j’avais oublié de manger, c’est pas bien, quelle torpeur !!!
je comprends l’envie de prendre congé, j’ai moi – même refusé d’assurer la période des soldes en boutique avec des horaires débiles à la demande et un salaire de m.
on fait pas toujours ce qu’on veut hélas …
relire bourdieu, j’ai bien la domination masculine qqpart dans ma bibli, mais par cette chaleur noooon !
« Chantal dit: 24 juin 2019 à 14 h 35 min
@ hamlet (…) j’ai fini par céder à l’élève Torless … »
Chantal vous n’allez pas vous mettre vous aussi à déballer votre vie sexuelle sur ce blog ?
en plus vous savez comment sont les mauvaises langues de ce blog, vous allez passer pour une fille facile…
j’ai bien la domination masculine qqpart dans ma bibli,
Ce doit être de la lecture pour la ministre féministe qui a ecrit des bouquins porno, et « maman travaille « , ainsi que pour les metoo, non?
Ed, (de retour de votre blog).
Je ne me souvenais pas de ces lignes dans L’écume des jours :
«À l’endroit où les fleuves se jettent dans la mer, il se forme une barre difficile à franchir, et de grands remous écumeux où dansent les épaves. Entre la nuit du dehors et la lumière de la lampe, les souvenirs refluaient de l’obscurité, se heurtaient à la clarté et, tantôt immergés, tantôt apparents, montraient leur ventre blanc et leur dos argenté.» (p. 174) Cette écume qui empêche de comprendre le sens de ce conte si fragile… et le visqueux qui envahit la fin du roman.
Je gardais d’autres souvenirs mais j’ai aimé vous lire :
– Le suicide de la souris grise à moustaches noires qui met sa tête dans la gueule du chat en attendant que les petites filles aveugles marchent sur la queue du chat.
– Les allusions parodiques aux conférences et œuvres (« Paradoxe du Dégueulis » / La Nausée) de Jean-Sol Partre (anagramme) et la duchesse de … Bovouard !
– Les corps des femmes dans le roman, troublants, (fétichisme ?) comme si le désir faisait venir la mort.
l’attachement excessif et la haine qu’il porte à sa mère et qui lui fait peut-être rater cet amour et expliquerait le refus de maternité pour Chloé.
– Les fleurs qu’apportent Colin pour tenter de lutter contre l’étrange maladie de Chloé.
– L’existentialisme, les zazous et le jazz dans les caves de Saint-Germain où Boris Vian jouait de la trompette au Tabou avec son groupe).
Et surtout la réduction de l’espace et son assombrissement. L’eau partout qui envahit l’appartement et le rend spongieux « une obscurité humide »… L’angoisse, la peur de Colin qui transforment tout : le temps, les lieux. Une fantaisie qui agit comme une arme.
C’est bien vos lectures sur votre blog.
c’est du troisième degré hamlet, et quand bien même, pourquoi je ne pourrais pas écrire la vie d’une fille facile ? On est constamment surveillées ou quoi, il n’y a que vous pour s’autoriser à jouer les jolis coeurs sophistes … se prendre pour un don juan en cavale ?
Je devrais m’extasier sur votre beau jabot, rougir derrière un éventail et prendre des sels …
de toute façon un écrivain est un sale gosse, passou le rappelle à longueur de post, pourquoi je devrais devenir une dame patronnesse, revêche et calcaire.
J’ai regardé , suite au troll enflé sur ce fil oar une démente, dans 2 bouquins sur l’art, conseillés par Passou, dont l’un prefacė par Passou himself, ce qu’il etait dit de ce peintre du reich nazi.
Je suis tombée sur une merde immonde, de ce plus grand aquarelliste nazi, appelée « nature morte aux danseuses ».
Il est accroché a Paris, a demeure, lol.
« Chantal dit: 24 juin 2019 à 19 h 26 min
c’est du troisième degré hamlet, »
je sais pas, comme Torless est mineur je dirais que si ça passe devant un juge c’est au premier degré ? en fait j’en sais rien.
quand le Point fait un classement des 100 meilleurs hôpitaux en France, quand l’Express fait un classement des 100 villes les plus chères, quand Philo mag fait le classement des 100 conseils pour accéder au bonheur, quand Psycho mag fait un classement sur 100 chemins pour accéder à la sérénité du moi intime, quand Libé fait le classement des 100 droits restant à réclamer pour les couples homos etc… personne n’est dubitatif, et là tout le monde tombe sur le Monde abraracourcix ! c’est tellement injustes que dans le classement des 100 pires injustices qui va paraitre dans la Croix elle figurera en bonne place.
vous avez autant d’humour qu’un tabouret hamlet, c’est une réalité hélas dans la presse chaque jour les déviances de l’humain, on ne devrait plus avoir que des personnages saints, exemplaires certifiés sans casseroles, … s’extasier sur la vertu, le beau, les pétales de fleurs, et vivre d’un grain de riz.
en plus on peut très bien céder au titre d’ un livre, si même çà c’est interdit …
en plus le fait qu’on trouve dans cette liste Christine Angot, sans doute Marie Darrieussecq, probablbment Michel Welbec, très certainement Enard et Carrère, et pas Thomas Bernhard, je trouve ça absolument génial !
ils ont bien fait de le publier, c’est un excellent révélateur de ce qu’est notre petit monde littéraire parisien.
d’ailleurs suffit de lire « La Distinction, Critique sociale du jugement littéraire » de St Pierre Bourre-Dieu.
Et Amélie, est-ce que l’on trouve Amélie ?
Elle est belge, c’est pour ça qu’elle n’est pas dans la liste.
Chantal, je vous ai connu sous un autre pseudo où, légèreté aidant, vous pardonniez mon humour lourdingue. vous vous souvenez ? quand vous parliez des contes de Baba Yaga qui berçait votre enfance ? j’ai une mémoire d’éléphant Chantal, un vrai Asperger je me souviens de tout !
berçaient
Chantal, et vous en pensez quoi de Törless ?
vous l’avez fini ?
si l’hsq avait été publié en 1950 je suis sûr qu’il ne serait pas dans la liste.
après ça permet aussi à passou et Paul Edel de se la péter, du genre « ouai nous on parle de Botho Strauss et de Saul Bellow ».
d’ailleurs il suffit de lire « la Distinction, critique sociale de la lecture » pour voir où se situe le capital culturel des critiques littéraires.
marrant de voir que Bourdieu est toujours d’actualité, sauf que c’est un peu le bordel dans la séparation entre capital intellectuel et économique, d’où l’élection de Trump.
Un moment de distraction et une limace occupe la feuille de papier :
je l’ai lu hamlet et vu l’adaptation de Volker Schlöndorff, sisi et même les maîtres anciens de Th B, j’ai été voir çà au théâtre, un jour de chaleur, bousculée dans le bus, enfin arrivée sur place j’ai eu le tournis, l’acteur ne faisait que crier tout ce qu’il envisageait de démolir, c’était drôle jusqu’à un certain point cette colère.
Durrell aussi décrit son séjours au pensionnat, il regardait l’Himalaya par la fenêtre, après en Angleterre il a moins aimé, il a tout fait pour quitter …
Bourdieu et la belle époque de la bourgeoisie cultivée. : avec l’augmentation du nombre de riches incultes et de pauvres cultivés la scission s’est déplacée. sauf que maintenant il n’y a plus un Bourdieu pour expliquer la façon dont les malheureux riches incultes subissent l’humiliation incessantes des orgueilleux pauvres cultivés.
Chantal dit: 24 juin 2019 à 12 h 22 min.
Il me semblait que, depuis le vénérable Totor, le regard sur l’animal avait changé. Peut-être pas dans certains fonds de tiroir de l’Humanité où l’on semble se survivre sans conviction excessive.
Profitons-en pour donner une pensée aux pauvres primates, martyrisés par l’homme de toutes les manières possibles, et d’après ce que je comprends, toujours méprisés par des imbéciles.
Merci christiane. Tant mieux si cela vous a plu.
En revanche, et je peux me tromper, je n’ai pas le souvenir d’une quelconque allusion à la mère de Colin.
Avec bourdieu, vous etes soit dominant, soit dominé, dans une vision socialolo-communiste où l’état reste une idole .
D’où cet intérêt des fonctionnaires pour Bourdieu…
Aux US, ils sont décomplexés:
« Etats-Unis: Des milliardaires réclament un impôt sur les super-riches »
il y a chez certains une manière bien sournoise de rappeler qu’ils viennent de rien et n’ont pas un radis, le plus souvent celui qui n’a vraiment rien a honte, et pudiquement ne dit pas un mot.
je connais un prince de sang, qui n’a plus de dents, vit dans un minuscule réduit à l’arrière d’un pavillon qui sert de boîte postale au bottin mondain. Sa fille le nie, à 65 ans il est foutou, plus de sécu. La liste de ses titres ferait pâlir d’envie ceux qui s’imaginent qu’il a une vie en forme de spoon gold. Sa mère était la fille d’un imprimeur juif autrichien sans la moindre fortune.
Chantal, pourquoi il hurlait ? personne ne hurle dans ce livre ?
« Maîtres anciens » est mon livre préféré de Bernhardt, c’est la charge la plus féroce contre l’art et contre les artistes et contre les « maoureux du bel art », même Gombrowizc à côté c’est un petit enfant de choeur, il a dû se bidonner à écrire ce bouquin, oui il a dû énormément se bidonner.
oui quelle hargne féroce, et Dieu il y a de quoi éprouver cette hargne devant tous ces poseurs qui essaient d’en mettre plein la vue aux autres avec leur belle et profonde sensibilité artistique, comme l’autre avec la Beauté de Baudelaire, le poèèème sur la bôôôté, compment ne pas éprouver cette hargne, c’est tellement décalé, tellement mal joué, surjoué, ça sonne tellement faux, et pourquoi n’y a-t-il que lui qui a eu le courage de l’entendre ? son oreille musicale ? et maintenant on se pâme devant l’esprit subversif d’un welbec.
non, c’est une bonne chose que le Monde n’ait pas mis ce livre dans sa liste, je pense que ça ne lui aurait pas fait plaisir de faire partie des cents critiques les plus enthousiastes.
comment un critique littéraire peut-il s’enthousiasmer en lisant Maitres Anciens ? il n’a aucune raison puisque c’est un livre visant à le démolir, et à démolir tout ce qu’il pourrait produire pour faire entrer ce livre dans le domaine institutionnel de la littérature.
parce que c’est bien ça le rôle de la critique : englober les oeuvres pour les faire entrer dans le processus culturel.
certains ont cherché à apprivoiser Bernhard, par exemple en montant des pièces, je ne sais pas trop qui sont des gens que vous avez vu sur scène, mais ça peut leur exploser dans les doigts en entrant dans la critique de TB.
Pas tout compris cette histoire belge….
C’est du déterminisme social bourdieusien, et même hollandien, les sans-dents auront droit a de la purée.
sauf qu’aujourd’hui la domination n’est plus d’ordre économique mais culturelle.
si vous regardez l’élection de Trump vous avez d’un côté des cultivés riches et pauvres qui entrent dans le système culturel progressiste et de l’autre vous avez les riches et pauvres « retardés » sur le plan culturel qui ont l’impression d’être humiliés par les autres.
du coup même un inculte même riche peut vivre très mal d’être humilié par un chômeur qui a un doctorat en sciences sociales.
le monde a changé à cent pour cent depuis le livre de Bourdieu, il l’a écrit quand ? début des années 80 ? et la politique n’a pas suivi, et nous ne sommes pas arrivés au bout de nos surprises !
« du coup même un inculte même riche peut vivre très mal d’être humilié par un chômeur qui a un doctorat en sciences sociales. »
Tout à fait! Surtout s’il a fait l’akademie de Paris.
@auront droit a de la purée
Et à un peu de fraîcheur
https://www.youtube.com/watch?v=YxmDbFPvIBE
probablement que l’acteur sans aucune nuance ressortait le texte à plein klaxon.
ce n’est pas une histoire belge le prince sans dents, c’est vrai hélas … le déclassement est partout.
Quand à Madame Notomb, famille très bourgeoise, père ambassadeur, je ne la connais pas, je préfère lire Marie Gevers et ses mares à l’ombre de saules têtards.
@Quand à Madame Notomb, famille très bourgeoise, père ambassadeur, je ne la connais pas,
Moi non plus, mais je la lis.
Et votre histoire de prince, lui plairait bien. Voir son » Riquet »…
D’autant qu’elle n’est pas cadenassée dans des conventions sociales ou des clichés ready made. Tous ses bouquins le prouvent !
« à plein klaxon »
?
« du coup même un inculte même riche peut vivre très mal d’être humilié par un chômeur qui a un doctorat en sciences sociales. »
A l’envers.
Tout à fait! Surtout si l’humilié a fait HEC ou une ecole de commerce.
« plein klaxon « c’était pour sa voix de stentor.
L’acteur était un gros bonhomme tout rouge à cheval sur une monture en bois et pourfendait le bourgeois des lettres en longues litanies.
Marie Gevers était la fille d’un riche paysan, oui çà existe.
« Marie Gevers était la fille d’un riche paysan, oui çà existe. »
Chantal, vous semblez avoir ete destabilisee par des idees toutes faites.
C’est du foutage de gueule populiste a deux balles.
A l’inverse je connais un fils d’ouvrier agricole que les meilleures boites de la Silicon Valley s’arrachaient.
« Les paysans riches ça existe. »
Celle-là est une reflexion debile, à mettre au top 100 du commentarium.
Chantal, happy you are !
Madame Sasseur, je décrasse mes oreilles chaque soir.
Faut pas utiliser des coton-tiges, c’est dangereux.
@hamlet dit: 24 juin 2019 à 20 h 08 min
« marrant de voir que Bourdieu est toujours d’actualité, […] »
Je vous y ai même rencontrés, vous les querelleurs. (vous souvenez-vous de cette joute oratoire qui a fait trembler les murs de la rdl (c’était Pablo avec vous ou Pat V, je ne sais plus…)
P.60 (Toujours de La distinction de Bourdieu.)
« […] Les goûts sont l’affirmation d’une différence inévitable […] et les goûts sont avant tout des dégoûts, faits d’horreur ou d’intolérance viscérale (« c’est à vomir ») pour les goûts des autres. Des goûts et des couleurs on ne discute pas : non parce que tous les goûts sont dans la nature, mais parce que chaque goût se sent fondé en nature ce qui revient à rejeter les autres dans le scandale du contre-nature.
L’intolérance esthétique a des violences terribles. […] et le plus intolérable, pour ceux qui s’estiment détenteurs du goût légitime, c’est par-dessus tout la réunion sacrilège des goûts que le goût commande de séparer. C’est dire que les jeux d’artistes et d’esthètes et leur lutte pour le monopole de la légitimité artistique sont moins innocents qu’il ne parait : il n’est pas de lutte à propos de l’art qui n’ait aussi pour enjeu un art de vivre […] qui jette dans l’arbitraire toute autre manière de vivre. »
Le «beau», le « raffiné » et le «laid» étaient pour Bourdieu des jugements sociaux, qui renvoyaient à des pratiques, des manières d’être, des « habitus ».
Exister… Être différent ou semblable dans la société, la différence entre les groupes sociaux, (comme Clopine et DHH ont aimé les retrouver dans La Recherche).
Le paysage social a-t-il tellement changé ?
PS : votre remarque à Chantal à propos de ce roman magnifique de Musil Les désarrois de l’élève Törless est indigne de vous.
je tenais à féliciter dede pour son analyse du manque d’adaptation de la mentalité occidentale
–
Je t’en prie tu me fais rougir.
« Marie Gevers était la fille d’un riche paysan, oui çà existe. »
Oui, ça existe. Cette phrase me fait delirer.
Bien sûr que ca existe. La richesse acquise de la propriété terrienne. Sans que ce soient des exploiteurs et des voleurs.
Mais pour Madame Gevers, son histoire de richesse, ça fait un peu penser aux oligarques russes , 1ere génération, qui ont dilapidé les biens privés qui avaient été nationalisés..
@Ed dit: 24 juin 2019 à 20 h 34 min
Information trouvée dans la biographie de Philippe Boggio Boris Vian Flammarion – 2009 (chapitres V et VI : la mère Pouche, adorable mais possessive – Enfance heureuse à Ville d’Avray. Il l’aimait passionnément mais n’arrivait pas à s’en séparer.) Sorti en Livre de Poche, depuis. On ne lit plus L’écume des jours de la même façon, après.
Boggio a mené une véritable enquête auprès des témoins ayant connu B.Vian.
C’est dans ce livre que j’ai appris, également qu’il était mort dans une salle de cinéma, au Marbœuf lors de la projection de l’adaptation de « J’irai cracher sur vos tombes »…
et dire que je m’imaginais que vous commenteriez l’humiliationque Cyrulnik faisait subir avec ses livres à sa tante qui l’avait recueilli!
Ed,
J’ai oublié !
Il souffrait, enfant, d’une maladie de cœur, ce qui provoquera l’affection un peu étouffante de sa mère. Il en parle dans l’Herbe rouge, et dans l’Arrache-cœur.
A la BNF, il y a eu cette magnifique expo Boris Vian :
http://expositions.bnf.fr/vian/pedago/Fiche%20BorisVian.pdf
. Tous ses bouquins le prouvent !
vous voulez dire tous ces chapeaux ?
Pas trop attardée sur les couvre-chefs d’A. Nothomb, Et Al.
Le fait que sollers, éditorialiste associé au monde- ait pu se sentir outrage par « hygiène de l’assassin » était déjà un motif suffisant pour qu’elle ne soit pas bien vue.
« quand le Point fait un classement des 100 meilleurs hôpitaux en France, quand l’Express fait un classement des 100 villes les plus chères, quand Philo mag fait le classement des 100 conseils pour accéder au bonheur, quand Psycho mag fait un classement sur 100 chemins pour accéder à la sérénité du moi intime, quand Libé fait le classement des 100 droits restant à réclamer pour les couples homos etc… personne n’est dubitatif, et là tout le monde tombe sur le Monde abraracourcix ! c’est tellement injustes que dans le classement des 100 pires injustices qui va paraitre dans la Croix elle figurera en bonne place. »
Brillant, hamlet, et drôle !
Tu préfères la vie en fiches ou la vie en friche ?
Et Alii – 22h15
Est-ce ce livre que vous évoquez ?
https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/boris-cyrulnik-des-mots-pour-transcender-les-maux
@et alii dit: 24 juin 2019 à 22 h 29 min
Ah merci. Je me garde cette vidéo pour demain. C’est gentil.
My Taylor en friche, take II
https://www.youtube.com/watch?v=BstVesVrJbo
Comme si la douce Chloé était une figure maternelle à laquelle il serait impossible de survivre…?
« quand le Point fait un classement des 100 meilleurs hôpitaux en France, quand l’Express fait un classement des 100 villes les plus chères, quand Philo mag fait le classement des 100 conseils pour accéder au bonheur, quand Psycho mag fait un classement sur 100 chemins pour accéder à la sérénité du moi intime, quand Libé fait le classement des 100 droits restant à réclamer pour les couples homos etc… personne n’est dubitatif, et là tout le monde tombe sur le Monde abraracourcix ! c’est tellement injustes que dans le classement des 100 pires injustices qui va paraitre dans la Croix elle figurera en bonne place. »
Quand Maïa Mazaurette fait 100 plans pour que ton mec ne s’ennuie pas avec toi, de la feuille de rose à partir chercher les croissants en courant en serrant les fesses pour qu’elles se musclent.
Est-ce ce livre que vous évoquez ?
je ne saurais vous dire:c’est une lecture trop ancienne;et j’ai lu presque tous les livres de cyrulnik que je crois avoir été un enfant très attentif à son monde dont il garda une mémoire qui le dédommagea (manière de dire)de ses terribles pertes;
c’est un client de la librairie où je travaillais l’été du bac qui me conseilla l’écume des jours et je l’ai écouté aussitôt;plus tard j’appris ses chansons et je recommandai à mon tour l’écume des jours , avec grande reconnaissance pour cette découverte ,d’abord à une cousine , puis dans la
librairie!c’est un plaisir de le retrouver ce soir!
bonsoir!
Est-ce ce livre que vous évoquez ?
Je suis incapable de vous dire!ce n’est pas pour moi une lecture récente:mais sur le coup,ça me frappa terriblement, cette histoire !je crois que cyrulnik a été un enfant sensible à tout le monde qui l’entourait et qu’il en garda une mémoire qui le dédommagea de ses pertes d’une certaine façon
bon, j’aime bien VIAN c’est un client qui me le recommanda,l’été du bac où j’étais vendeuse dans une librairie qui m’avait engagée parce que je parlais anglais :sa clientèle principale ;j’ai suivi le conseil du client !et j’ai bien fait ;quel enchantement!appris les chansons et je l’ai recommandé
bonsoir
Et alii, on a remarqué que vous parliez anglais. Ahhh ça on l’a bien remarqué. Ouhh qu’elle est bilingue et cultivée la dame.
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