de Pierre Assouline

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Pierre Michon jouissant en son palimpseste inspiré

Pierre Michon jouissant en son palimpseste inspiré

Déjà du Michon deux ans à peine après Le deux beune, mais qu’est-ce qui lui a pris lui qu’on dit si empêché dans son écriture ? Allez savoir ! J’écris l’Iliade(268 pages, 21 euros, Gallimard), excusez du peu, est une entreprise de réécriture du roman des romans, rien que ça. Il s’est emparé de l’Iliade afin d’y tramer son propre livre. Et pourquoi pas, l’écrivain a tous les droits. Mais contrairement à ce qu’il prétend, ce n’est pas son livre qui est mégalomane : c’est lui, fut-ce sans la moindre trace de paranoïa. Homère, c’est lui. Homère parce que, pour un amant de la littérature, il est le début et la fin. Homère est bien davantage qu’Homère. A ses yeux, il est tout simplement l’autre nom de la littérature puisque toutes nos histoires procèdent de ses histoires. Dans la dernière livraison de la Nouvelle revue française, Michon a accordé un entretien à Yannick Haenel subtilement intitulé « Pierre Michon dans le rétroviseur d’Homère ». Son livre est le palimpseste inspiré d’un fou de fictions qui s’est lové dans l’Iliade.

Quatorze histoires comme des nouvelles, tissées entre elles de manière à constituer un récit, y sont logées, aussi épiques qu’érotiques, ne mégotant pas sur l’autodérision. Il y a ici comme jamais chez Michon un ton familier sinon argotique qui rapproche le lecteur de l’auteur mais tout en restant très tenu qu’il rapporte ses voyages en Sicile dans les années soixante-dix avec sa petite bande. Avec « les gros bidules reconstitués du musée de Sélinonte », il nous met dans sa poche. Les femmes, le sexe, la copulation souvent bestiale dans le prolongement du désir du corps féminin. Il en est obsédé. Il a d’ailleurs posé le principe d’un coït dans chaque histoire, programme et cahier des décharges auxquels il s’est largement tenu sauf dans la dernière. Ça baise davantage que dans les pages de Borges, son maitre révéré. Ca bande à rompre et ce n’est Actéon, c’est Michon. Ça rêve beaucoup aussi.

La remémoration de la route vers l’orgasme est le moteur et le carburant de son écriture. C’est charnel, sauvage, tellurique, viandard, animal, végétal, minéral, sensible, tellement malin sinon calculateur ce qui serait de nature à diminuer notre admiration, bourré d’humour sans que jamais ne s’estompe le fil rouge de la haute figure d’Homère, le patron avant Flaubert et Faulkner. Voilà bien un livre foutraque (on y trouve même Shakespeare en Borges et inversement) et réjouissant qui exhale autant d’odeurs âcres que de parfums veloutés. De quoi nous enivrer. C’est aussi très géographique, on est vraiment dans le motif avec lui, de plain-pied dans une Grèce assez différente de celle de Jacques Lacarrière car là, c’est plein de sueur, de sang, de foutre et de miel fut-ce dans la description d’un accouplement entre des libellules bleues.

Pierre Michon s’est rarement empoigné avec la littérature avec autant d’intensité. Une écriture directe, cash, sans filtre, à l’os. « Je crois qu’il me manque un surmoi » confie-t-il avec un sens consommé de la litote. Hélène, Achille, Pasiphaé, Circée, Diomède, Ajax, Priam, Leukos, Actéon, Mélas, Artémis, Mélampus, Hybris, Alexandre, rien que ça ! Une rafle chez les Anciens.  Les dieux déboulent sans prévenir. Il s’est payé un sacré casting pour sa dernière microproduction. Conscient de n’être que le laquais de la langue, laquelle ne sera jamais aussi pure dans l’absolu qu’il le voudrait, on le voit heureux de cet esclavage. Il se présente en autodidacte ignorant de la langue grecque de jadis, grand lecteur éclectique, gentiment ironique et moqueur envers les cultureux labellisés lorsqu’il évoque ses débuts misérabilistes, clochardisants et alcoolisés :

« Quoique je n’en eusse pas les moyens, je désirais passionnément entrer dans la vie vivante par la voie royale de l’écriture, et ceci sans efforts, par miracle. L’occasion m’a manqué alors, le passage par une grande école, l’entregent, la chance. J’ignorais encore qu’il fallait être passé par l’ENS pour écrire Une saison en enfer. »

Dans ce même numéro de la Nouvelle revue française décidément michonissime, Olivier Rolin rappelle une distinction qu’opérait l’helléniste Pierre Vidal-Naquet entre les partisans de L’Iliade et ceux de l’Odyssée, les deux ne se mélangeant guère lorsqu’ils ne se regardaient pas en chiens de faïence ; à l’image de ces stendhaliens qui se partagent entre « Rougistes » et « Chartreux ». Le grand critique italien Pietro Citati, qui admirait également les deux épopées d’Homère tout en les dissociant, allait jusqu’à se demander si elles n’avaient pas deux auteurs distincts tant elles différaient. Pierre Michon dit que « J’écris l’Odyssée » ça ne fait pas sérieux ». Certes, mais J’écris l’Iliade non plus c’est tant mieux si cela permet à un écrivain désinhibé comme jamais d’être à son meilleur, entre chrysalide et arbre à couilles, dans la parfaite lucidité que le temps presse, qu’il lui faut se débarrasser encore de quelques fardeaux car la fin de son histoire se rapproche.

(« Apothéose d’Homére » collection Hamilton, British Museum » ; « Pierre Michon » photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 487 Réponses pour Pierre Michon jouissant en son palimpseste inspiré

Chaloux dit: 6 mars 2025 à 10h31

L’unique vraie réussite de Michon, c’est L’empereur d’Occident, ouvrage qu’il a renié.

Contrairement à la voix populi, j’avais trouvé son Rimbaud le fils très médiocre.

Chaloux dit: 6 mars 2025 à 11h03

Quant aux écrivains qui sexualisent tout, je me demande s’il n’y aurait pas d’autres domaines à explorer chez Homère. À son âge, Michon n’est-il pas encore revenu de tout cela?

Je n’ai jamais cru non plus à sa méthode de travail qui consiste à « tenir les rênes » du récit sans plan ni scénario préparatoires. Ça fonctionne chez Gracq, mais le travail flaubertien est aussi une fantastique ouverture à la spontanéité, une spontanéité en quelque sorte en espaliers. Michon n’a jamais été le patron. Bref aucune envie de lire ça.

Christiane dit: 6 mars 2025 à 11h24

Retour donc de Pierre Assouline par Pierre Michon. Surprise agréable.
Des souvenirs de très belles lectures chez deux éditeurs Gallimard et Verdier. Quelques livres en mémoire, goûteux : Vies minuscules, la Grande Beune puis Les deux Beune, Le Roi vient quand il veut, Les Onze. Toujours ce souci de l’origine. l’Iliade ? C’est une surprise que semble avoir apprécié Pierre Assouline. Quel beau billet venant comme une rafale clore les conversations sous le billet précédent. Nous bavardions en l’absence du maître des lieux !
Bon retour en votre jardin plein d’herbes folles.

Chaloux dit: 6 mars 2025 à 11h25

On n’entend plus parler de Gloomie-Gloom.

Renato, qui semble être son go-between, a-t-il des nouvelles?

Chaloux dit: 6 mars 2025 à 11h27

J’aurais plutôt écrit « plein de vieilles folles »

Hurkhurkhurk!

le baron perché dit: 6 mars 2025 à 11h35

N’est pas donné à tout le monde de savoir sexualiser le tout, littérairement parlant.
Depuis au moins une trentaine d’années, nos écrivassiers bordélisent tout, plutôt, à cause des grands lupanars d’édition Galligrasseuil et Cie.
Vive la LittéCULture !

Marie Sasseur dit: 6 mars 2025 à 11h36

Y’a rien d’autre que ce bouquin cas psychiatrique, dans cette rentrée déjà épuisée ?

Marie Sasseur dit: 6 mars 2025 à 11h37

@N’est pas donné à tout le monde de savoir sexualiser le tout, littérairement parlant.

Bon, après il y a l’abbé Grouès, un homme de peu lui aussi.

le baron perché dit: 6 mars 2025 à 11h38

Je n’aime ni sa tête ni ses livres, à ce Pierre Michon.
Est-il moins pire ou plus pire que Pascal Quignard ?

Paul Edel dit: 6 mars 2025 à 11h45

« Une écriture directe, cash, sans filtre, à l’os. ». ohhh Tout le problème c’est que les auteurs qui cherchent à écrire « à l’os » risquent de proposer des œuvres squelettiques.

Phil dit: 6 mars 2025 à 11h54

L’antiquité est un refuge prisé par les écrivains français quand leur pays est en guerre. Abel Hermant ou Jérôme Carcopino, pour ne citer que les moins irritants aux pruriteux d’ici-bas, sont encore lisibles dans les bibliothèques de stoïciens. La production risque de connaître un coup d’accélerateur dans les mois à venir.

Chaloux dit: 6 mars 2025 à 12h01

Un nu n’est pas forcément sexualisé, c’est â dire orienté vers la sexualité.

Jazz répond avec la noisette avariée qui lui tient de cerveau.

Pablo75 dit: 6 mars 2025 à 12h15

La naîvété de P. Michon, qui, à presque 80 ans, essaie de nous faire croire qu’il existe des femmes « à orgasme instantanée » ou pire encore, qui ignore « l’art de la simulation orgasmique » chez les femmes :

« J’étais décidé, j’étais blond. Hélas, la plupart dormaient sous des plaids dans des compartiments éteints ; les quelques-unes dont je saisis le regard le détournèrent vite, et d’ailleurs elles étaient sans attraits ni attente, somnolentes et mornes.[…] Je la trouvai. Elle était dans le dernier wagon, un des rares compartiments d’où venait la pleine lumière du néon. Belle ou non, je ne sais plus. Très brune. Le double de mon âge. En jupe noire à grandes fleurs rouges, ses cuisses aux trois quarts découvertes, et me regardant fixement, comme je la regardais moi-même, accoudé à la porte. J’étais blond. Les coupe-coupe du train se déchaînaient pour nous, ils affûtaient notre œillade. Elle ne rabattit pas sa jupe sur ses genoux. Je fis durer le duel des regards jusqu’à ce qu’elle ait les joues en feu. J’entrai. Nous n’eûmes pas un mot. Quand je tirai le rideau du compartiment, éteignis le néon et allumai la veilleuse, j’entendis seulement, derrière mon dos, un murmure tomber d’une voix coupante comme un verdict : Cosi, puis un bruit de banquette. Je me retournai vers elle : elle s’était affalée, cambrée et exposée haut à la façon des bêtes, au milieu du siège où s’enfouissaient ses cheveux de suie sur lesquels sèchement je rejetai sa jupe. Pas de temps perdu en paroles ou agaceries, l’extrême, vite. L’assaut, l’épouvante. Quand nos deux machettes se heurtèrent, la mienne pulsant dans le poil d’or, la sienne dans la brèche de houille, elle râla : Mamma mia. Nous jouîmes presque aussitôt. »

(Si Gallimard offre, pour appâter le lecteur, la nouvelle « Hoplite » de « J’écris l’Iliade » c’est qu’ils doivent la considérer la plus chaude du livre – j’imagine).

Pablo75 dit: 6 mars 2025 à 12h20

Sur le site de Gallimard:

« Une réflexion somptueuse sur la création littéraire depuis le surgissement des mythes et des dieux. »
La Croix

« Dans J’écris l’Iliade, sa prose se mêle aux chants du « Poète » antique. Souvent érotiques, ses chapitres prolongent la biographie du genre humain qu’il a entreprise. »
LIRE

« Mêlant joyeusement autofiction, mythologie grecque et œuvre d’Homère revisitées, Pierre Michon prouve sa foi absolue en la littérature. »
LH Le magazine

« Ivre de démesure, d’indécence et de littérature, l’écrivain se promène dans la mythologie, mêlant ses désirs à ceux des dieux et des héros. Homérique. TTT»
Télérama

« En maintes pages, on retrouve Michon empereur du grand style, écrivain précis et envolé à la fois, précieux et trivial dans la même phrase. »
Le Figaro Littéraire

« On avance plaisamment dans ce labyrinthe textuel où l’écrivain règne en Minotaure surdoué, hanté par ses thématiques récurrentes : imposture, désir et secret »
Les Echos

« Un livre épique et érotique qui mêle les personnages de l’auteur grec et lui-même à tous les âges. »
Libération

le baron perché dit: 6 mars 2025 à 12h31

Christiane me paraît une personne trop obséquieuse, frisant la servilité. Sa gentillesse est trop voyante, trop laudative, comme un paravent qui cache son insincérité première et primaire.
Être trop, c’est nocif aux bons sentiments. Et c’est tellement peu, les bons sentiments.

Chaloux dit: 6 mars 2025 à 12h35

Pablo, dans l’extrait que tu cites on hésite entre l’histoire bien connue des deux filles qui se croisent dans le train, l’une allant dans le wagon de queue voir s’il y a de nouvelles têtes, l’autre c’est le contraire, – et une soirée du Malko de Gérard de Villiers. Assez affligeant, en effet.

le baron perché dit: 6 mars 2025 à 12h37

De grâce, Jazzi le moisi, arrête de nous bassiner avec ton site de lézard à la con.
Et surtout, cesse de jouer les chenapans espiègles, ce n’est plus de ton âge, vieux bougre va…

Chaloux dit: 6 mars 2025 à 12h45

Jazzi, je lirai plus tard tes souvenirs (sans doute déjà lus). Pas le temps pour l’instant. Je t’y reconnais du talent, même si, hélas, tu n’approcheras jamais de celui de Daniel Guérin.(Autobiographie de jeunesse)!

Marie Sasseur dit: 6 mars 2025 à 12h47

Édifiant cet extrait piur abonnéssites porno, fallait préciser Passou : pour vieux libidineux +80, hein.
On n’apprécie pas tous les penchants dits de Grouès.

D. dit: 6 mars 2025 à 12h55

Aujourd’hui je constate que des bébés-araignées sont nés un peu partout dans ma maison de Chaville.
Je trouve ça extrêmement touchant, ces petits êtres mal-aimés qu’on accuse de tout ignominieusement, attendent une belle journée d’avant-printemps pour découvrir la vie qui leur a été offerte comme un cadeau. Ces bébés-araignées ont sans doute plus de foi et de reconnaissance que la plupart d’entre vous ici.

Christiane dit: 6 mars 2025 à 13h14

Baron perché… Vous vous répétez. Manque d’inspiration. Votre alterego Chaloux ose moins l’éreintement par prudence. Cet exercice de ventriloquie lui permet de rire sous cape. Au moins, il se divertir.

J J-J dit: 6 mars 2025 à 13h18

Passoul l’air sexuellement revigoré, à le lecture de Nichon…
Décryptons… Apparemment, il y a du sperme à toutes les pages.
« Voilà bien un livre FOUTRaque et réJOUIssant qui exHALE autant d’odeurs âcres que de parfums veloutés (de la VULVE)… De quoi nous enivrer (le CUL NI LINGUSSE).
Enfin Bref de Vannes…, on reste Vert et Galant à tout âge au Vanuatu !

MC dit: 6 mars 2025 à 13h22

D nous refait en prose «  J’aime l’ araignée et j’aime l’ortie / Parce qu’on les hait » . Mais n’est pas Hugo qui veut….

J J-J dit: 6 mars 2025 à 13h24

12.47 Et notre MS qui se plaint encore de l’abbé Pierre Grouès, comme s’il l’avait violentée, jadis. Supporte pas les vieux libidineux liquoreux… Se croit encore jeune, pure et vierge comme une sainte huile d’Olive.
13.14 @ Christiane, on vous suit sur la ventriloquie de mise sur cette chaine. Ne vous laissez pas faire par les Mauvaises Pensées des urnes et des autres !

closer dit: 6 mars 2025 à 13h31

L’extrait donné par Pablo est hallucinant. Et c’est comme ça dans chaque chapitre! Qui peut s’intéresser aux fantasmes d’un vieil érotomane?

J J-J dit: 6 mars 2025 à 13h33

Repitalo todo, Marco, comme c’était biau !…
Faut toujours qu’ils nous gâchent tout…
-è-è-è-è-è

J’aime l’araignée et j’aime l’ortie,
Parce qu’on les hait ;
Et que rien n’exauce et que tout châtie
Leur morne souhait ;
Parce qu’elles sont maudites, chétives,
Noirs êtres rampants ;
Parce qu’elles sont les tristes captives
De leur guet-apens ;
Parce qu’elles sont prises dans leur œuvre ;
Ô sort ! fatals nœuds !
Parce que l’ortie est une couleuvre,
L’araignée un gueux ;
Parce qu’elles ont l’ombre des abîmes,
Parce qu’on les fuit,
Parce qu’elles sont toutes deux victimes
De la sombre nuit.
Passants, faites grâce à la plante obscure,
Au pauvre animal.
Plaignez la laideur, plaignez la piqûre,
Oh ! plaignez le mal !
Il n’est rien qui n’ait sa mélancolie ;
Tout veut un baiser.
Dans leur fauve horreur, pour peu qu’on oublie
De les écraser,
Pour peu qu’on leur jette un œil moins superbe,
Tout bas, loin du jour,
La vilaine bête et la mauvaise herbe
Murmurent : Amour !
———————————

J J-J dit: 6 mars 2025 à 13h39

Qui peut s’intéresser aux fantasmes d’un vieil érotomane?

Tous les erdéliens faux-culs… pardine, et c’est bien le drame !…
Passou avait longuement prémédité son coup ‘de reins), après avoir laissé l’IA galoper dans tous les sens. Trop fort, allo, àlosse !

J J-J dit: 6 mars 2025 à 13h41

La maman-araignée de Louise Bourgeois avait déposé ses œufs dans son panier… Dédée les a retrouvés éclos dans sa propre cambuse, sous un crottin de Chavignôle.

J J-J dit: 6 mars 2025 à 13h47

Il voulait montrer qu’il était capable d’écrire autre chose que ce à quoi on avait rangé ses vies minuscule… Alors, il s’est souvenu de Louis Calaferte, le talent en moins. Mais il a essayé, et Gallimard l’a embrayé. Va faire un carton jusqu’à l’os à ronger ! Moi, je trouve ça fort élégant de se laisser aller ainsi à son âge vénérable ! Qu’a-t-il à perdre, franchement, cet homme, désormais ?!

MC dit: 6 mars 2025 à 13h52

Curieux poème composé quand ou après que la Table ordonne de faire des vers sur des « êtres inférieurs » , car « pourquoi plaignez-vous Pelissier et ne plaignez-vous pas son araignée? (!) » Une sorte de pythagorisme militant va dévorer pour un temps les Hugo….

Kilékon dit: 6 mars 2025 à 14h08

« Voilà bien un livre FOUTRaque et réJOUIssant qui exHALE autant d’odeurs âcres que de parfums veloutés (de la VULVE)… De quoi nous enivrer (le CUL NI LINGUSSE).
Et la criscrisse qui lui répond : Pas de problème, JJJ. Quelle clique !

Quelle cloaque de glissade de réglisse, ce couple de vieux croûtons! 🙂

Jazzi dit: 6 mars 2025 à 14h12

Sans doute, Chaloux !
Mais le baron perché ne nie pas qu’il soit toi…

Christiane dit: 6 mars 2025 à 15h00

Mardi gras dans « La petite Beune ». Page 119.
« Il est parti tôt ce matin, dit-elle, courir les masques » – ainsi appelle-t-on là-bas la mascarade et la déambulation qui jettent les enfants déguisés sur les chemins, de village en village, pour Carnaval ; ils vont de la sorte de montrer dans les fermes lointaines ; et l’usage veut que leur procession soit aussi une sorte de guerre : c’est que, si leur rôle à eux est de demeurer méconnaissables, le rôle des familles qu’ils visitent est d’arracher par surprise leur masque, de nommer celui qui le porte, et de la sorte n’avoir pas à donner l’œuf ou les quelques sous symboliques que reçoivent ceux qui ont dû n’être pas, comme on dit, démasqués. »

Christiane dit: 6 mars 2025 à 15h22

Un autre livre de Pierre Michon que j’ai bien aimé : « Corps du roi ». Chez Verdier comme « Les deux Beune ».
A propos de Faulkner, page 65, un autre passage pour décrypter le masqué aux multiples pseudo.
« On piétine en soi-même tous ces avatars merveilleux et détestables, tout ce qu’on veut être, tout ce qu’on redoute d’être, et tout ce qu’on est. Cette danse contre-nature a l’avantage en outre de contenir son propre châtiment : on tombe au moins sous l’éléphant pour de bon, il replié ses grosses pattes et s’assied sur vous toute la nuit, ses défenses fichées dans le plancher de part et d’autre de votre tête. »
Ce moyen éléphantesque de remédier à la double méchanceté ds choses porté dans le Sud le nom de gnôle… Pour Michon, Faulkner le voit cet éléphant, c’est son compagnon, son proche, son tueur. Un pochard raté, un mythomane. « Il est calme après tout. Il a écrit « Le Bruit et la Fureur ». Son maître est apparu en lui comme une cuite. »

Chaloux dit: 6 mars 2025 à 15h25

Tu crois ce que tu veux, Jazzi, ça n’a aucune importance. Néanmoins , je doute depuis quelques temps de tes capacités cognitives. Tu n’aurais pas le syndrome de lobes effondrés de la visqueuse? dont l’état ne s’améliore pas au fil des jours!

JC..... dit: 6 mars 2025 à 15h42

SCENE D’UNE VIE ORDINAIRE

Bordel de Dieu ! J’accroche mon pied tribord dans ma bibliothèque IKEA, environ 100m de papiers serrés les uns contre les autres. Je me rattrape de justesse à une étagère lourde d’ouvrages saints, un bouquin, vieux, me tombe en main. Je respire et me lève. Calme !

Je reluque ce que le Ciel a décroché pour satisfaire mon regard curieux. Un ouvrage d’histoire. Bien. Je découvre.

HISTOIRE DES PAPES
Crimes, meurtres, empoisonnements
Parricides, adultères, incestes
depuis Saint Pierre jusqu’à Grégoire XVI
Gravures sur acier
TOME X

Administration de librairie rue Notre Dame des Victoires près la Bourse,
1844

Trouvaille miraculeuse, en parfaite harmonie avec le Michon renifleur, bonheur entropique à morale vulvaire appliquée aux siècles passés …

Je tiendrai au courant les historiens les plus lubriques de cette honorable assemblée. Si Dieu et Lucifer me prêtent vie !

Marie Sasseur dit: 6 mars 2025 à 16h13

C’est pas Michon en fait, c’est cochon comme fleuri michon …. je sooooors, boooon ouuuuiiikende !

Moi J’irai à la mer, avec, en foulant le sable, une pensée pour les amoureux de la plage, Gabrielle et Christian, tragédie en un acte d’il y a long time.

et alii dit: 6 mars 2025 à 16h33

ET CE BILLET QUE NOUS VEUTIL?
MONTRER les miches:on est d’accord;
et (palimpseste)pas l’inceste : avec des grecs ? OK on essaiera

MC dit: 6 mars 2025 à 17h16

Abbés? Peut-etre. Un côté Augustin Thierry. Mais Les. Deux Corps du Rou, non! Et les Onze. bien mal à propos encensés ici….

MC dit: 6 mars 2025 à 17h19

Non, on ne met pas Rameau (de)monté par l’insupportable Cogitore! Soyez bons avec le public ….Et un peu cultivés vous-même….

Mc dit: 6 mars 2025 à 17h21

L’Opera Ballet façon Louis XV n’a rien de commun avec les invasions migratoires….

MC dit: 6 mars 2025 à 17h24

Encore faut-il monter l’œuvre en Opéra Ballet, et pas en déprimant cliché d’une réalité stupide et bornée…

renato dit: 6 mars 2025 à 17h26

Ça, ça remet les choses en perspective

Hymnes homériques — A Aphrodite
Traduction de Leconte de Lisle

Muse, dis-moi les travaux d’Aphrodite d’or, de Kypris, qui donna aux Dieux le doux désir, et qui dompta les races des hommes mortels, et les oiseaux aériens, et la multitude des bêtes sauvages que nourrit la terre ferme, et celles que nourrit la mer. Tous ont le souci de Kythéréiè à la belle couronne.

Mais il y a trois Déesses dont elle n’a pu fléchir l’âme et qu’elle n’a pu tromper. D’abord, la Vierge Athènè aux yeux clairs, fille de Zeus tempétueux. En effet, les travaux d’Aphroditè d’or ne lui plaisent point ; mais ce sont les guerres qui lui plaisent, et le travail d’Arès, et les combats et les mêlées, et aussi les illustres ouvrages. La première, elle enseigna aux hommes terrestres ouvriers à faire des chars de combat et des chariots ornés d’airain ; et elle enseigna aux jeunes vierges, dans leurs demeures, à faire d’illustres ouvrages, et elle inspira leur esprit.

Jamais, non plus, Aphrodite qui aime les sourires ne dompta la bruyante Artémis au fuseau d’or. En effet, les arcs lui plaisent, et le meurtre des bêtes sauvages sur les montagnes, et les Lyres, et les danses, et les hurlements sonores, et les bois sombres, et une ville d’hommes justes.

Jamais, non plus, les travaux d’Aphrodite ne plurent à la vénérable Vierge Histiè, qu’engendra la première le subtil Kronos, et qui fut ensuite vénérée par la volonté de Zeus tempétueux, et que recherchèrent Poseidaôn et Apollon. Mais elle ne voulut pas, et elle refusa fermement, et elle jura un grand serment qui s’est accompli, ayant touché la tête du Père Zeus tempétueux, de rester toujours vierge et la plus noble des Déesses. Et le Père Zeus lui fit un beau don, au lieu des noces : elle possède la graisse des victimes offertes, assise au milieu de la demeure. Dans tous les temples des Dieux elle a d’abord droit aux honneurs, et de tous les Dieux elle est la plus honorée parmi les hommes mortels.

Aphrodite n’a pu fléchir l’âme de ces trois Déesses, ni les tromper ; mais aucun des autres Dieux heureux et des hommes mortels ne lui échappa. Elle dompta l’esprit de Zeus qui se réjouit de la foudre, lui qui est le plus grand et qui a reçu les plus grands honneurs. Autant de fois qu’elle le voulut, elle trompa cet esprit sage, et elle l’unit aisément à des femmes mortelles, à l’insu de Hèrè, sa sœur et sa femme, qui est d’une grande beauté, la plus belle entre les Déesses Immortelles. Le subtil Kronos et Rhéiè enfantèrent cette très illustre Déesse, et Zeus aux pensées éternelles en fit sa femme vénérable et sage.

Mais Zeus inspira à l’âme d’Aphrodite elle-même le doux désir de s’unir à un homme mortel, afin qu’elle éprouvât le lit d’un homme, et qu’Aphrodite qui aime les sourires ne dît pas en se glorifiant et en riant, parmi les Immortels, qu’elle avait uni les Dieux aux femmes mortelles qui enfantaient des fils mortels avec les Dieux, ni qu’elle avait uni des Déesses aux hommes mortels.

C’est pourquoi il lui inspira le doux désir d’Ankhisès qui, alors, errait sur les sommets de l’Ida aux sources sans nombre, paissant ses boeufs, et semblable par la beauté aux Immortels.

Et dès qu’Aphrodite, qui aime les sourires, l’eut vu, elle l’aima, et le désir saisit violemment son âme. Et s’étant rendue à Kypros, elle entra dans le temple odorant de Paphos, où sont le bois sacré et l’autel divin. Après être entrée, elle ferma les portes brillantes. Là, les Kharites la baignèrent et la parfumèrent d’huile ambroisienne qui sert aux Dieux éternels, ambroisienne, divine, et qui lui avait été offerte en sacrifice.

Puis, ayant mis de beaux vêtements autour de son corps et s’étant parée avec de l’or, Aphrodite qui aime les sourires partit de l’odorante Kypros pour Troie ; et faisant rapidement son chemin par les hautes nuées, elle parvint à l’Ida, où abondent les sources et les bêtes fauves.

Et elle marcha droit à l’étable, à travers la montagne, et, autour d’elle, les loups gris, les lions terribles, les ours, et les léopards légers insatiables de cerfs, allaient en remuant la queue. Et, en les voyant, elle était charmée dans son esprit, et elle mit le désir dans leurs poitrines, et tous, à la fois, s’accouplèrent dans les vallons ombragés.

Et elle s’arrêta elle-même aux solides cabanes de bergers, et elle trouva dans les étables, seul, loin des autres, le héros Ankhisès qui avait reçu des Dieux la beauté. Tous les bergers avaient suivi les boeufs dans les gras pâturages, et il était resté seul à l’étable, marchant çà et là et faisant sonner sa kithare avec force. Et la fille de Zeus, Aphrodite, s’arrêta devant lui, semblable par la stature et la beauté à une vierge indomptée, afin qu’il ne fût point saisi de terreur en la voyant.

Et Ankhisès, l’ayant vue, la contempla, admirant sa beauté et sa stature et ses riches vêtements. En effet, elle était enveloppée d’un péplos plus splendide que l’éclat du feu, et elle avait des bracelets flexibles, et des épingles brillantes, et, autour de son cou délicat, de très belles chaînes d’or qui étincelaient comme Sélènè sur son beau sein et qui étaient admirables à voir. Et le désir saisit Ankhisès, et il lui dit :

— Salut, Reine, une des Bienheureuses, qui viens ici ! Artémis, ou Lètô, ou Aphrodite d’or, ou la noble Thémis, ou Athènè aux yeux clairs, ou quelqu’une des Kharites qui accompagnent tous les Dieux et sont appelées Immortelles ; ou quelqu’une des Nymphes qui habitent les belles forêts, ou de celles qui habitent cette belle montagne, ou les sources des fleuves, ou les grasses vallées ! Pour moi, sur les hauteurs, en un lieu découvert, je t’élèverai un autel et je t’y sacrifierai abondamment et à toute heure ; et toi, dans un esprit bienveillant, accorde-moi d’être illustre parmi les Troiens, fais-moi une postérité florissante, que je vive bien et longtemps, que je voie la lumière de Hèlios, et que, riche parmi les peuples, je parvienne au seuil de la vieillesse !

Et Aphrodite, la fille de Zeus, lui répondit :

— Ankhisès, le plus illustre des hommes nés sur la terre, je ne suis pas une Déesse : pourquoi me compares-tu aux Immortelles ? Je suis mortelle, et une femme m’a enfantée. Mon père se nomme Otreus, si toutefois tu as entendu ce nom, et il commande sur toute la Phrygiè aux solides murailles. Je sais votre langue aussi bien que la nôtre, car une nourrice Troienne m’a nourrie dans nos demeures et m’a élevée toute petite, m’ayant reçue de ma chère mère. C’est pour cela que je sais notre langue et la vôtre. Et, maintenant, le Tueur d’Argos à la baguette d’or m’a enlevée du milieu d’un choeur de la bruyante Artémis au fuseau d’or. Nous jouions là, un grand nombre de nymphes et de vierges valant beaucoup de boeufs, et une multitude nous entourait. C’est de là que m’a enlevée le Tueur d’Argos à la baguette d’or. Et il m’a emmenée à travers de nombreux travaux d’hommes mortels et de lieux ni cultivés, ni bâtis, que hantent seules les bêtes fauves mangeuses de chairs crues, dans les sombres gorges. Et il ne m’a point laissée toucher de mes pieds la terre qui donne la vie ; et il me disait que j’étais appelée, épouse vierge, au lit d’Ankhisès, et que de beaux enfants devaient te naître de moi. Puis, ayant ainsi parlé, le puissant Tueur d’Argos retourna parmi la Race immortelle. C’est pourquoi je suis venue vers toi, car la nécessité m’a contrainte. Mais je te supplie par Zeus et par tes parents illustres, car des parents indignes n’eussent point engendré un tel fils, conduis-moi, indomptée et vierge encore, à ton père, à ton illustre et sage mère, à tes frères de même sang que toi. Je ne leur serai point une belle-soeur indigne, mais digne d’eux ; et ils sauront si je serai une femme digne de toi, ou non. Envoie promptement un messager chez les Phrygiens qui ont des chevaux de poil varié, afin qu’il parle à mon père et à ma mère inquiète. Et ils t’enverront beaucoup d’or et de vêtements tissés, et tu recevras de nombreux et beaux présents. Et, toutes ces choses une fois accomplies, célèbre nos noces heureuses et honorables aux yeux des hommes et des Dieux immortels.

La Déesse, ayant parlé ainsi, mit dans son cœur le doux désir, et le désir saisit Ankhisès, et il lui dit :

— Si vraiment tu es mortelle, si une femme t’a enfantée, si ton père illustre est Otreus, comme tu le dis, et si tu es venue ici par l’ordre du Messager des Dieux, de Hermès, tu seras toujours appelée ma femme. Aucun des Dieux ni des hommes mortels ne m’empêchera de m’unir à toi d’amour, maintenant et aussitôt, même quand l’Archer Apollon me lancerait, de son arc d’argent, ses traits amers ! Je consentirais même, ô femme semblable aux Déesses, à descendre aux demeures d’Aidés, après être entré dans ton lit !

Ayant ainsi parlé, il lui prit la main, et Aphrodite qui aime les sourires le suivit, détournant la tête et baissant ses beaux yeux, vers le lit bien dressé où se couchait le Roi, et qui était fait de tapis laineux et recouvert de peaux d’ours et de lions rugissants qu’il avait tués lui-même sur les hautes montagnes.

Etant montés tous deux sur le lit bien construit, Ankhisès enleva d’abord du corps d’Aphrodite sa parure éclatante, les agrafes et les flexibles bracelets, et les épingles, et les colliers. Il détacha la ceinture et ôta les vêtements merveilleux, et il les déposa sur un trône aux clous d’argent. Et c’est ainsi que, par la volonté des Dieux et par la destinée, un mortel coucha avec une Déesse immortelle, mais ne le sachant pas.

A l’heure où les bergers ramènent à l’étable, des pâturages fleuris, les bœufs et les grasses brebis, alors Aphrodite versa le doux sommeil à Ankhisès, et la noble Déesse, reprenant ses beaux vêtements, et s’en étant revêtue entièrement, se tint auprès du lit, touchant de sa tête le haut de la demeure bien construite. Et la beauté immortelle de ses joues resplendissait, et c’était bien Kythéréiè à la belle couronne. Et, l’éveillant, elle lui dit :

— Lève-toi, Dardanide ! Pourquoi dors-tu d’un sommeil aussi profond ? Dis-moi si je te semble telle que tu m’as vue d’abord.

Elle parla ainsi, et, se réveillant, il l’entendit aussitôt. Et voyant le cou et les beaux yeux d’Aphrodite, il trembla, et, détournant les yeux, il couvrit son beau visage d’une couverture, et il la supplia, et il lui dit ces paroles ailées :

– Aussitôt, Déesse, que je te vis de mes yeux, j’ai reconnu que tu étais Déesse ; mais tu ne m’as point dit la vérité. Je te supplie par Zeus, ne permets pas que je vive plein de faiblesse parmi les hommes ; aie pitié de moi, car celui qui a couché avec les Déesses immortelles ne garde pas longtemps la vigueur de la jeunesse.

Et la fille de Zeus, Aphrodite, lui répondit :

– Ankhisès, le plus illustre des hommes mortels, rassure-toi, et ne crains rien dans ton esprit. Ne redoute aucun mal de moi, ni des Dieux heureux, car tu es cher aux Dieux. Tu auras un fils qui régnera parmi les Troiens, et toujours des fils naîtront de ses fils. Et son nom sera Ainéias, car j’ai ressenti une douleur terrible d’être entrée dans le lit d’un homme mortel. Et les hommes mortels de votre race seront, toujours et surtout, proches des Dieux par la beauté et par la stature. Le très sage Zeus a enlevé, à cause de sa beauté, le blond Ganymèdès, afin que, se mêlant aux Dieux, il leur versât le vin dans la demeure de Zeus. Et il est admirable à voir, honoré de tous les Immortels et puisant d’un kratère d’or le nektar rouge. Mais Trôs avait une grande douleur dans sa poitrine, et il ne savait pas où la divine tempête avait emporté son cher fils. Et il le pleurait tous les jours, et Zeus eut pitié de lui, et il lui donna, pour prix de son fils, des chevaux aux pieds rapides, de ceux qui portent les Immortels. Il les lui donna, et le Messager tueur d’Argos lui apprit, selon la volonté de Zeus, que son fils était immortel et ne devait plus vieillir. Et, après avoir écouté le message de Zeus, il ne gémit pas davantage, et, joyeux dans son esprit, il se fit porter par les chevaux rapides. De même, Eôs au thrône d’or enleva Tithôn, homme de votre race, semblable aux Immortels. Elle alla demander au Kroniôn qui amasse les nuées qu’il fût immortel et qu’il vécût toujours, et Zeus consentit par un signe de tête, et il accomplit son désir ; mais la vénérable Eôs, l’insensée ! ne songea pas dans son esprit à demander pour lui la jeunesse et à le soustraire à la cruelle vieillesse. Aussi longtemps qu’il posséda la jeunesse chère à tous, charmé par Eôs au thrône d’or, née au matin, il habita, aux limites de la terre, sur les bords de l’Okéanos ; mais, dès que les premiers cheveux blancs se répandirent de sa belle tête, et que sa barbe fut blanche, la vénérable Eôs s’éloigna de son lit. Et elle le nourrit cependant, dans sa demeure, de froment et d’ambroisie, et elle lui donna de beaux vêtements. Mais quand il eut atteint l’odieuse vieillesse, sans pouvoir remuer ses membres ni se lever, Eôs pensa que le mieux était de le déposer dans la chambre nuptiale dont elle ferma les portes brillantes. Là, sa voix coule, inentendue, et la force n’est plus qui était autrefois dans ses membres flexibles. Je ne te désirerais point tel parmi les Immortels et devant vivre toujours ; mais si tu devais vivre toujours beau comme te voilà, et si tu étais appelé mon époux, jamais la lourde douleur n’envelopperait mon esprit. Cependant la vieillesse impitoyable t’ensevelira promptement, elle qui assiège tous les hommes, cruelle et lourde, et que les Dieux ont en haine. A la vérité, une grande injure me sera faite désormais, à cause de toi, parmi les Dieux immortels qui craignaient auparavant mes paroles et mes desseins, parce que je les avais tous unis à des femmes mortelles, et que ma volonté les avait tous domptés. Maintenant, il ne me sera plus permis de leur rappeler cela, puisque moi-même j’ai commis une grande faute, une action mauvaise et intolérable, et que j’ai erré dans mon esprit. Voici que je porte un enfant sous ma ceinture, m’étant unie à un homme mortel. Dès qu’il aura vu la lumière de Hèlios, les Nymphes montagnardes aux larges seins le nourriront, elles qui habitent cette montagne grande et divine et qui n’obéissent, ni aux mortels ni aux Immortels, mais qui vivent longtemps, mangent l’ambroisie et dansent en choeur avec les Immortels. Les Silènes et le vigilant Tueur d’Argos s’unissent à elles, d’amour, au fond des fraîches cavernes. Les sapins et les chênes élevés, nés en même temps qu’elles sur la terre qui nourrit les hommes, croissent, grands, beaux et florissants, sur les hautes montagnes, et les Nymphes les nomment les bois sacrés des Immortels, et jamais les hommes ne les coupent avec le fer. Mais quand la Moire de la mort s’approche d’eux, les beaux arbres se dessèchent d’abord, leur écorce se corrompt et leurs rameaux tombent, et, en même temps, l’âme des Nymphes abandonne la lumière de Hèlios. Elles garderont et nourriront mon fils, et, quand il sera pris par la jeunesse chère à tous, les Déesses te l’amèneront et te montreront ton enfant. Mais, moi-même, afin de me souvenir de tout, je viendrai t’amenant ton fils dans sa cinquième année. Et dès que tu auras vu cette fleur de tes yeux, tu te réjouiras, car il sera semblable aux Dieux. Et tu le conduiras aussitôt à Ilios battue des vents ; et si quelqu’un d’entre les hommes mortels te demandait quelle mère a porté ton cher fils sous sa ceinture, souviens-toi de répondre comme je te l’ordonne. Dis-leur que c’est le fruit d’une Nymphe à la peau fraîche comme la rose, qui habite la montagne couverte de bois. Car, si tu dis la vérité, si tu te vantes comme un insensé de t’être uni d’amour à Kythéréiè à la belle couronne, Zeus irrité te frappera de la blanche foudre. Tout est dit, garde mes paroles dans ton esprit, contiens-toi, ne me nomme pas, et crains la colère des Dieux.

Ayant ainsi parlé, elle retourna dans l’Ouranos battu des vents.

Salut, Déesse qui commandes à Kypros bien bâtie ! Ayant commencé par toi, je passerai à d’autres hymnes.

Dernière modification le 01.01.2025
© Agnès Vinas, 2004-2025

MC dit: 6 mars 2025 à 17h28

Vive le travail d’un Pier-Luigi Pizzi! Et l’ Opéra ou l’on peut rêver! Les matassins du modernisme ne l’entendent pas comme ça? Tant pis pour eux!

le baron perché dit: 6 mars 2025 à 17h31

Christiane, Jazzi,
Je n’ai rien à voir avec Chaloux, quoique je le respecte et je lis avec intérêt ses commentaires.
Je suis l’ex Samuel et le présent Baron perché.
Vous comprenez maintenant où faudrait-il que je vous fasse un dessin, nigauds que vous êtes.

MC dit: 6 mars 2025 à 17h31

Vu le nombre de k et d’accents, on jurerait une traduction de Lecomte de Lisle….

Marie Sasseur dit: 6 mars 2025 à 17h31

HYMNE XXXIII

Aux Dioscures

Muses aux yeux noirs, célébrez les Dioscures, descendants de Tyndare, beaux enfants de la brillante Léda, Castor écuyer habile et le noble Pollux. Sur les cimes du Taygète, haute montagne, Léda s’étant unie d’amour au formidable Jupiter donna le jour à des fils destinés à être les sauveurs des faibles humains et à protéger les navires, lorsque les tempêtes furieuses se précipitent sur la mer implacable. Les nautoniers implorent les fils du grand Jupiter et leur immolent des agneaux sur la poupe ; les vents furieux et les vagues amoncelées de la mer menacent d’engloutir le navire : alors, portés sur leurs ailes rapides, les Dioscures apparaissent dans les airs, apaisant les vents déchaînés et les tempêtes, ils calment les flots de la mer devant les nautoniers et font briller pour eux des signes favorables. La joie descend dans le cœur des matelots ; ils cessent leurs travaux pénibles.
Je vous salue, ô Tyndarides ! Conducteurs de rapides coursiers, je ne vous oublierai jamais, et je vais dire un autre chant.

https://remacle.org/bloodwolf/poetes/falc/homere/hymnes.htm

renato dit: 6 mars 2025 à 17h39

«… on jurerait une traduction de Lecomte de Lisle »

C’est même écrit.

Jazzi dit: 6 mars 2025 à 18h17

Hymnes homériques — A Aphrodite
Traduction de Leconte de Lisle

Avec un N, MC.

Oui, je veux bien un dessin, le perché !

Christiane dit: 6 mars 2025 à 18h43

M.C. 17.16
Mais oui. J’ai apprécié. Encore une fois nous n’avons pas les mêmes goûts. C’est bien ainsi.

J J-J dit: 6 mars 2025 à 18h46

on ne voit pas l’intérêt de troquer le baron perché pour un samuel espinasse. Tout ça, c’est de la même clique chaloupée… Et l’autre même, qui se plaint du manque de Bloom après avoir geint sur le manque de widergangster… A besoin d’un fessée, le fesse matthieu, sans doute…, ça lui manque au luc, à l’henriette chafoin…
@ RM et JL tchin !… mon gin tonic ce soir se rappelle à vous, en attendant les nouvelles fresques du guignol aux JT de 20 heures.
Encore une journée rude.
Le jardin enfin prêt est splendide. Un vrai parc paysager pour les touristes de l’herdélie méritant.es à venir. Il y aura des boissons fraîches cet été, et un accueil aux petits oignons.

Marie Sasseur dit: 6 mars 2025 à 18h53

« Homère, c’est lui »
Le psy lui fera un prix…

Pour oublier les cochonneries ______
L’occasion, non seulement de me souvenir d’un voyage dans les Cyclades , mais de remercier un conteur qui inlassablement nous fait revivre l’épopée des hommes et des dieux grecs, chaque samedi à la radio.
Je vois que Pierre Judet de La Combe a écrit une biographie d’Homère. Enfin, de celui qui a pu être Homère…

https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/01/09/homere-anti-heros/#:~:text=Pierre%20Judet%20de%20La%20Combe%20insiste%20alors%20sur%20la%20racine,ext%C3%A9rieur%2C%20et%20assembleur%20du%20divers.

le baron perché dit: 6 mars 2025 à 19h28

Mimi Pinson et son Klee !
Le plouc qui se la joue snob ou le demeuré qui se croit distingué.

Chaloux dit: 6 mars 2025 à 19h53

À propos de Gloomie-Gloom, j’étais curieux de savoir où il en était après les très graves menaces qu’il m’avait adressées. C’est tout. En ce qui concerne Blabla, il valait finalement dix-mille fois plus que toutes les plus visqueuses et répugnantes sangsues réunies et les atroces maîtresses d’école qui veulent jouer les gentillesaf. Et ça fait du monde!

puck dit: 6 mars 2025 à 19h58

comme article c’est bien.
justement, en parlant de langue érotique, la chose choquante concernant l’insulte de président ukrainien à l’endroit du vice président américain quand il l’a traité de « fils de p.te » dans le bureau ovale c’est moins l’insulte elle-même que le fait que cette insutle ait été exprimée dans une langue interdite en Ukraine, à savoir le russe,, qui plus est interdite par une loi promulguée par le suce-dit insulteur qui par là-même s’est mis de lui-même en regard de la loi en vigueur dans son propre pays hors la loi et ainsi passible de poursuites devant les tribunaux ukrainiens.
cela dit comme le président ukrainien a appris à parler l’ukrainien depuis peu, même très peu il est tout à fait possible qu’il ne sache pas comment on dit « fils de p.te » autrement que dans sa langue maternelle.

puck dit: 6 mars 2025 à 20h16

comme article c’est vraiment bien, mais c’est hyper difficile de concentrer.
je veux dire c’est hyper difficile de se concentrer sur un livre, ou plutôt sur une critique en sachant que nous sommes dans un pays désormais en guerre, je veux dire dans un pays qui vient de déclarer la guerre à un pays qui plus est quand on sait que ce pays en question est lui-même doté d’environ trois cents soixante dix mille têtes nucléaires.
du coup ça rend compliqué le fait de se concentrer sur un livre.
je veux dire même si la critique donne envie de lire ce livre en question c’est dur de se dire que c’est peut-être le dernier livre qu’on lira, ou même qu’on est même pas sûr d’avoir le temps de le lire jusqu’au bout.

puck dit: 6 mars 2025 à 20h20

perso c’est la deuxième fois que je me retrouve dans un pays en guerre, la première fois c’est quand je suis né à Oran pendant la guerre d’Algérie, et la seconde fois, qui entre parenthèses risque d’être la dernière fois c’est maintenant.
du coup je peux dire que je suis né et je mourrai sans avoir eu la chance de lire ce livre, ou alors sans avoir eu la chance d’avoir eu le temps de le lire jusqu’au bout, un pays en guerre.

Jazzi dit: 6 mars 2025 à 20h26

La pute, c’est pas madame Vance mère mais bien Donald Trump, of course !

puck dit: 6 mars 2025 à 20h26

après vu l’unanimisme des journaux sur ce livre ça donne pas donne pas envie de le lire.
je veux dire c’est même assez faux derche d’être critiques dans des journaux qui donnent envie de lire un livre tout en sachant que ces mêmes journaux sont aussi tous unanimes sur cette guerre dans lequel n,otre pays est entré, sachant que le fait de savoir que l’entrée en guerre n’allait pas permettre aux lecteurs d’avoir le temps de lire un livre dont ils disaient le plus grand bien.

puck dit: 6 mars 2025 à 20h29

je veux dire comment un critique travaillant pour un journal peut-il donner envie de lire un livre à ses lecteurs tout en sachant que ce même journal pousse son pays à ne pas laisser le temps à ces lecteurs de finir la lecture de ce livre ?

sérieux c’est presque un sujet de bac philo sauf que je suis même pas sûr que les élèves de terminale aurant le temps d’arriver jusqu’à cette épreuve, je veux dire vu l’accélération actuelle du processus de guerre.

puck dit: 6 mars 2025 à 20h32

« La pute, c’est pas madame Vance mère mais bien Donald Trump, of course ! »

pas du tout ! cette insulte « suka blyat » (c’est du russe) du président ukrainien était bien adressée à JD Vance et non pas à DJ Trump.

puck dit: 6 mars 2025 à 20h35

je ne sais pas si certains ont lu le livre de JD Vance, si avec notre allumé de président on a le temps de ne lire plus qu’1 livre il faut lire celui-là, ceux qui l’ont lu comprendront que traiter JD Vance de fils de p.te c’est vraiment la dernière des dernières choses à dire dans ce bureau ovale.

puck dit: 6 mars 2025 à 20h43

d’autant que la grosse différence entre Macron et nos gouvernants européens d’un côté, et Trump et Vance de l’autre c’est que ces derniers ont presque les deux tiers du peuple américain avec eux.

c’est d’ailleurs marrant d’écouter Trump parler au nom du peuple américain.

alors que nos gouvernants européens (dont Macron) parlent au nom d’eux-mêmes.

je veux dire si on prend n’importe quelle phrase du dernier discours de notre camembert président et qu’on demande au peuple s’il est d’accord, du genre on va faire la guerre à la Russie je suis pas sûr qu’il recueille la majorité des suffrages.

J J-J dit: 6 mars 2025 à 20h45

@ les très graves menaces qu’il m’avait adressées.
Pôv chochotte…, qui s’est pas encore remise de la punition de ses très graves menaces à l’égard de Passoul. Kilékon et veule ce pôvr baron perché, toujours englué dans ses rares neurones, ses viscosités et autres perchoirs du pet roquet !
—-
18.53, -> si je puis me permettre de vous influe, pour le fun… Cf. aussi le roman du prof Mendelsohn Daniel, embarqué sur les routes de l’Odyssée avec son pater, un genre de trumpiste inculte avant la lettre. Un superbe roman qui reste fiché…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_odyss%C3%A9e_:_Un_p%C3%A8re,_un_fils,_une_%C3%A9pop%C3%A9e
Ch. qui avez tout lu, vous en souvenez-vous ?

MC dit: 6 mars 2025 à 20h45

« Après avoir vu l’ unanimisme des journaux » … Eh oui! Comme disait Rivarol, « un livre qu’on soutient est un livre qui tombe »…. MC

J J-J dit: 6 mars 2025 à 20h52

20.43 c’est vraiment la dernière des dernières choses à dire dans ce bureau ovale.
Ah ouais ?… C’est-i qui faudrait numéroter nos abattis, sale collabo ?
Bien au contraire, c’est ce qu’il fallait dire !… Qui a commencé par démystifier le prétendu bureau ovale inviolable et sacré, Donald-hurck ou moij ?… Toussa « ça va nous faire un bon film et un max de pognon », hein ? — Bon allez…! passons l’éponge sur les droits de douanes avec le Mexique et le golfe d’Amérique… Moi, j’ai dit ça ?

J J-J dit: 6 mars 2025 à 21h02

@ fisse de pute ou nik ta mère ?

i zen disent koi, au jus’, dans nos quartiers des zivas ?

Rivarol, toujours très chic, une citation bien placée d’icelui… Genre : « Nous avons tous assez de force en nous pour supporter le malheur des autres, mais nous n’en avons peut-être pas autant pour supporter leur bonheur”
Attrapée dans la liste de Charoulet (ibid., op. cit., RDL 2023, non datée).

J J-J dit: 6 mars 2025 à 21h09

@ Je ne suis pas le baron perché. Faut-il le répéter chaque jour ?

Inutile de nier. Vous l’êtes. Sam suffit, MS, vous-disj. Ozamiandisk, qu’il est rayé. Attention, on va bintôt porter l’affaire en diffamation à la justisssse, hein !?

Jean Langoncet dit: 6 mars 2025 à 21h10

@@ fisse de pute ou nik ta mère ?

Eventuellement : Up Against the Wall Motherfucker, souvent abrégé en The Motherfuckers ou UAW/MF, était un groupe d’affinité anarchiste dadaïste et situationniste basé à New York.

renato dit: 6 mars 2025 à 21h20

Cela ne sert à rien de prendre Puck au sérieux, c’est un imposteur comme ses idoles.

J J-J dit: 6 mars 2025 à 21h21

Ce soir, Martine Aubry à Lille et le pape François à Rome tirent leur révérence avant de disparaâitre. Place aux jeunes, disent-ils, nul n’est irremplaçable, il faut se projeter dans l’après-guerre.

J J-J dit: 6 mars 2025 à 21h25

Mais y’a-t-il quelqu’un d’enkor un peu sensé qui l’eût jamais pris au sérieux, RM ? Il a beau jaspiner et tourner en rond, il se donne à lui-même le tournis. Il ne croit même pas à ses propres fariboles dont il sort accablé à tout moment…, depuis que ses enfants l’ont plaqué et claquemuré. Il n’est pas Dexter (ité).

Jean Langoncet dit: 6 mars 2025 à 21h32

@Quand de Gaulle parlait de lui à la troisième personne et, accessoirement, de nos amis Américains

Mamma mia

renato dit: 6 mars 2025 à 21h32

Robert F. Kennedy Jr. se trompait non seulement sur les vaccins, mais aussi concernant la date du décès de Bergoglio, qui aurait dû être annoncé le 3 mars. Nous sommes aujourd’hui le 6 mars, et rien n’a été confirmé. Est-ce que ces individus utilisent le mensonge et les spéculations comme une arme ?

J J-J dit: 6 mars 2025 à 21h33

Bon, apparemment, Pierre Michton fait pas un carton, icite. Attendons que Marie Sasseur l’ait lu, elle qui lit tous les livres conseillés par Passoul. Elle ap ris tout son weeekène qui commence toujours très tôt chez elle. On se demande si elle n’a pas un quart de temps plein, le reste du temps passé sur les routes avec arrêts fréquents pour taper l’incruste sur le smart, et ajouter son empreinte carbone sur le climat délétère de cette chaine catholique et féministe, un brin sceptique comme une fosse de cuba.

Jean Langoncet dit: 6 mars 2025 à 21h35

@Bon, apparemment, Pierre Michton fait pas un carton, icite.

Je dirais plutôt qu’il a fait un carton plein en un temps record, « icite » ; ce qui n’en fait pas un héro homérique pour autant …

puck dit: 6 mars 2025 à 21h36

houlà houlàlà…

moi on m’la fait pas je me suis tapé toutes les séries sur les mafias sur Netflix et je sais comment ça marche.

et comme je me suis tapé toutes ces séries sur Netflix je suis le mieux placé pour comprendre ce que le discours de Macron emprunte à la techinque utilisée par les loubards qui veulent racketter l’épicerie du coin !

c’est pas du Michon mais c’est pas grave j’explique : le type se pointe dans l’épicerie et il ditr au patron de l’épicerie « t’as une bonne assurance contre l’incendie ? » lautre : »non pourquoi ? » le loubard racketteur « tu devrais parce que je regarde ton épicerie et je sens que l’incendie n’est pas loin… »

voilà comment marche le rackette par la peur : t’as peur des russes ? non pourquoi ? houlà je te regarde et je crois que tu devrais avoir peur des russes, mais bon je peux te protéger ! » « ah bon comment ? » « c’est simple il suffit de me refiler tes économies et ton épicerie ne prendra pas feu… »

c’est là le clou du tournant de la stratégie : tu me refiles tes économies et à partir de là tu seras tranquille, plus rien ne risquera de t’arriver…

voilà comment ça marche, la peur, l’intimidation et la bonne façon de rassurer parce que je t’aime parce que t’es mon ami, du coup si tu me refiles ton pognon ton épicerie ne craindra rien…

voilà : ça c’est le discours de Macron, il nous a fait le coup de l’épicerie qui peut prendre feu bien connue de tous les loubards de banlieue.

cqfd…

Jean Langoncet dit: 6 mars 2025 à 21h38

… cela dit, la poignée de fiers têtards qui habite ce cul de basse fosse a fait montre de bravoure pour tenter de surnager face aux évènements

puck dit: 6 mars 2025 à 21h39

@Quand de Gaulle parlait de lui à la troisième personne et, accessoirement, de nos amis Américains

je rappelle que Roosevelt avait traité de Gaulle de dictateur pour ceux qui l’auraient oublié…

Jean Langoncet dit: 6 mars 2025 à 21h43

… un dictateur deux étoiles ; le plus petit grade chez les dictateurs

J J-J dit: 6 mars 2025 à 21h53

21.35 un héro homérique, c’est un peu comme un homo hérotique, pas vrai, Gustave ? Dans quel camp de têtards il est au juste, ce Pierre Michon, pour ainsi surnager ?
Bon, j’y vais. Adieu Lang-Lang !

le baron perché dit: 6 mars 2025 à 22h19

La Gigi, qui ne tient pas l’alcool, est bourrée comme dix polonais.
C’est l’alcool qui la tient en vie alors elle n’a pas le choix : Boire ou mourir… Elle a choisi les deux.
Pauvre créature.

Jean Langoncet dit: 6 mars 2025 à 22h35

@« Une écriture directe, cash, sans filtre, à l’os. ». ohhh Tout le problème c’est que les auteurs qui cherchent à écrire « à l’os » risquent de proposer des œuvres squelettiques.

Aux osselets virtuels, Polo c’est le meilleur

Christiane dit: 6 mars 2025 à 23h21

Oui, JJJ,
L’Odyssee de Daniel Mendelssohn. Quel récit. Et dans le dernier chapitre, alors que son père meurt doucement près de lui, il réalise qu’un fils ne peut jamais connaître totalement son père, parce que je père l’a précédé…
Puis le visage du roi de ient celui d’un vieillard malade. Il a déserté son propre corps. Le fils le souhaite. Jay Mendelssohn ne voulait pas finir ses jours en fauteuil et sans conscience… Le débrancher ? Il se réveille et demande un verre d’eau.
Mendelssohn écrit alors : Attendre l’inattendu.
l’Iliade se termine par l’hommage funéraire rendu à Hector…
Et pour l’Odyssée, la paix imposeey par Athéna et Zeus aux combattants d’Ithaque…
Et après plus rien.
Mendelssohn songe à la joie de Laërte sur le champ de bataille d’avoir vécue assez pour se battre aux côtés de son fils Ulysse.
Mendelssohn apporte ay son père encore hospitalisé l’article où il avait évoqué leur croisière sur les traces d’Ulysse. Il le lui lit. Le père est heureux.
Son dernier mot avant de mourir. Il dit, tapotant son lit d’hôpital : UNE PORTE.
C’est un peu triste, JJJ, mais c’est beau…
La mère dit : regarde le jour se lever.

rose dit: 7 mars 2025 à 4h10

Les deux, ensemble et pris séparément, sont d’une brutalité inouïe comme la société dans laquelle nous vivons ces temps.

rose dit: 7 mars 2025 à 4h43

Salut, Déesse qui commandes à Kypros bien bâtie ! Ayant commencé par toi, je passerai à d’autres hymnes.

Dernière modification le 01.01.2025
© Agnès Vinas, 2004-2025

De toute beauté. De quoi remplir une vie.

Marie Sasseur dit: 7 mars 2025 à 5h53

@ » 18.53, -> si je puis me permettre de vous influe, pour le fun…:
…un mythe d’hopère ?
_____

« J’écris l’Iliade »
Le psy lui fera un prix.

Il y en a qui sont plus légitimes à l’affirmer mais combien et pour combien de temps encore…

https://larepubliquedeslivres.com/homere/

rose dit: 7 mars 2025 à 7h05

Mais qu’a fait Diomede pour être au bas des bas-fond dans l’article de Jean-Louis Backes ?

B dit: 7 mars 2025 à 7h10

Voir les titres du JDD à propos de « l’insulte » de VZ, le JDD le journal qui compte en ses rangs des vétérans qui ont fait toutes les guerres. Quel bande de héros emplumés ( dans le .ul)!

B dit: 7 mars 2025 à 7h23

De Pierre Michon lu Vies minuscules, je suis passée à coté et devrai le relire avant de tomber d’accord avec l’éloge qui a suivi sa publication, un peu comme je n’entends pas parfois le génie, l’excellence je garde le souvenir de n’avoir pas été ni conquise, ni eblouie. Ceci dit je reste une bien piètre lectrice, je me débats actuellement avec L’acacia apres La route des Flandres et Le vent ( tentative de restitution d’un retable)…) dans lesquelles je me suis avec grand plaisir ébrouée, je vais ajourner cette lecture, je rame.

@ED/ Cette Jeanne Thomas vous ressemble, est-ce votre cousine?

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 7h53

« La maire PS de Paris Anne Hidalgo publie son septième livre, « Résister, le pari de l’espoir » aux éditions de l’Observatoire à paraître le 12 mars. »

A quand ses oeuvres complètes dans la pléiade ?

Christiane dit: 7 mars 2025 à 8h17

parce que le père l’a précédé – devient – imposée – vécu – àà.

Voilà pour les corrections du message à vous adressé, JJJ, à 23h21 (soit 0h.21)

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 8h20

« Droits de douane américains : Trump fait volte-face et recule pour le Canada et le Mexique »

@puck, tigre de papier, girouette ou grand comique, Trump ?

Une bonne âme pour lui offrir « Tartarin de Taras-con » d’Alphonse Daudet !

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 8h25

« Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas (c’était une joie faite pour un autre), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers. »

Rainer Maria Rilke

Christiane dit: 7 mars 2025 à 8h31

B,
Vies minuscules de Michon ?Peut-on parler de « fictions biographiques » avec l’emploi de cet irréel du passé ? Ce qui aurait pu être… mais qui n’a pas été, une sorte détournement. Il écrit ce qui l’empêcha d’écrire si longtemps. Ainsi quand il commença la rédaction des Vies minuscules, il confia* s’être dit : « »Mais bougre d’âne, pourquoi n’écris-tu pas sur ces petites choses que tu as connues, vécues, sur ces morts ? » Alors la vie de Dufourneau, puisque c’est la première que j’ai faite, est venue comme une sorte de délivrance absolue, un petit quelque chose qui n’est pas dans le mensonge et qui m’appartient. Plus jamais évidemment, je n’aurai une telle joie »
*(propos recueillis par M.Jourde et C.Musitelli pour le n° 46, de juin 1993 de la revue « Les Inrockuptibles »
C’est ce que j’en disais après une première lecture – sous le billet de Pierre Assouline du 24 juin 2018.
C’était le premier livre que je lisais de Pierre Michon. J’avais aimé cette dérive volontaire de l’auteur entre un début de vie réel due personne qu’il connaissait et ce basculement soudain vers la fiction qui faisait d’elle un personnage. Le basculement dans chacune de ces vies est infime. Souvent un changement dans la conjugaison. Il passe de l’imparfait au conditionnel. Le lecteur entrait alors dans le travail de fiction du narrateur se saisissant de personnes réelles, de bribes de conversation recueillies au hasard pour imaginer ce qu’ils auraient pu être…

J J-J dit: 7 mars 2025 à 8h36

7 mars 2025… Bel anniversaire ma chérie, toi qui pénètres dans la septantaine…
les filets du jour nominés, sont :
*** la magnifique réaction de Ch. sur le roman de Mendelssohn. Elle a tout lu et ses notes nous rafraichissent toujours la mémoire
*** « La Gigi » est un sobriquet inventé par Chx/CDBF/HC et repris en choeur par ses ventriloques habituels, les deux sots incapables de penser quoi que ce soit par eux-mêmes.
*** pas compris « un mythe d’opère ». Pas grave, moi-même avaisj voulu écrire : « si je puis me permettre de vous influencer » (je ne me relie pas toujours à moi-mêmej, c sans importance)
*** Mes salutations à Raphaël Glucksman. Beau plaidoyer matinal. Ce garçon fait ce qu’il peut, s’alarme et nous alerte depuis des plombes. Moi, l’Européen convaincu depuis toujours, càd depuis la CED avortée de PMF, je me prépare depuis toujours à nous défendre. Et qu’ils ne viennent pas me chercher, les « va t’en paix » qui ne veulent pas se préparer à la guerre (civis pacem, para bellum, comme disaient les péteux de la géopolitique à l’Alain Bauer, sans jamais y croire). Hélas, il va leur falloir faire acte de contrition publique sur cette chaine… Le D. de Chaville a déjà commencé, c’est bon signe.
Les temps sont sombres, les nuages des enfumés s’amoncellent. Et pendant ce temps, Michon… Brefl.

Soleil vert dit: 7 mars 2025 à 8h44

« Homère est bien davantage qu’Homère. A ses yeux, il est tout simplement l’autre nom de la littérature puisque toutes nos histoires procèdent de ses histoires. »

Pas celles de la littérature française à mon avis

Soleil vert dit: 7 mars 2025 à 8h48

« Pablo75 dit: 7 mars 2025 à 0h22
Edwy PLENEL : « POUTINE est un mafieux et TRUMP parle comme Hitler ». »

Me souviens de d’Ormesson : « Dans ma jeunesse, vous aviez le choix entre Hitler ou Staline »

B dit: 7 mars 2025 à 8h57

3J, à son actif, une participation aux évènements de Maïdan, il semble que des activistes d’extrême-droite aient pris les armes et perchés cachés seraient responsables d’une centaine de morts dans la foule de manifestants, ce qui ensuite a permis à Poutine d’affirmer que cette révolution étaient fomentees par des  » nazis » et d’ailleurs cela lui sert toujours d’arguments. Je ne suis pas très au clair avec ces événements dont on peut de plus décharger VZ qui a été élu ultérieurement. Une période plutôt trouble où des erreurs ont été commises par les autorités ukrainiennes vis à vis des russophones a suivi puis des lois ont été modifiées afin de faciliter la paix civile.

Paul Edel dit: 7 mars 2025 à 9h05

Jazzi , entrre nous, le texte de Rainer Maria Rilke a quelque chose de comique. Le Rimbaud de 18 ans qui écrit « Une saison en enfer » renverse et ridiculise tout ce bric-à-brac Rilkeen emphatique.

Christiane dit: 7 mars 2025 à 9h39

B,
(suite pour « Vies minuscules »).
Mais ces vies, c’est aussi un récit de la transmission puisque c’est sa grand-mère qui lui aurait raconté ces histoires. Huit textes, huit vies comme des ébauches de romans que Michon ne terminera jamais . Michon ne résiste pas à indiquer qu’il ne dit pas tout. S’adressant au lecteur : « Rien ne nous apprendra qu’il…. » Ou « imaginons que…. ». Lisant ce livre je m’interrogeais, est-ce un romancier ou un conteur ? Puis je pensais que la partie fiction était une sorte d’autobiographie. Écrire semble lui dévoiler sa vie. Donc, d’une vie dont il a entendu parler, il parvient à une écriture intime. L’autre… lui. Une fiction de sa propre vie cachée dans la vie des autres et cela à travers de détails « minuscules », de fragments. Michon est le fantôme qui traverse ces vies… minuscules. Je ne sais plus qui (1500 commentaires !) avait suggéré avec pertinence de lire les « Vies imaginaires » de Marcel Schwob. Ce que j’ai fait plus tard. Il y a plus d’incertitude dans ces vies évoquées par Michon et d’humilité car les personnes choisies sont simples, pas des grands personnages historiques, pas héroïques. Je le rapprocherais plus d’André Suarès.
Mais pour revenir à Michon, toutes ces vies rêvées ne sont-elles pas un regard nostalgique sur ce qu’il n’a pu réaliser dans sa propre vie par l’écriture ? Comme s’il ne s’était pas accompli… Peut-être une revanche avec « J’écris l’Iliade ». Là, plus de censure intérieure, semble-t-il. Le désir n’est plus une métaphore du désir d’écrire – à lire ce billet polisson de Pierre Assouline. Et
là ce n’est plus une vie minuscule ! Comme s’il avait voulu s’approprier une littérature à laquelle enfant, il n’avait pas accès, lui, originaire d’un trou perdu. Peut-être ce dernier livre est sa tentation de grandeur… Être dans les pas d’un grand auteur. Des histoires de la grand-mère au sanctuaire de l’Iliade… Livre longtemps interdit . Un désir très haut placé mais pas dévirilisé ! Un Michon fasciné, sarcastique, violent entre dans ce monde rêvé frôlé dans « Vies minuscules ». Le plaisir de la littérature avec cet ultime décalage. Il écrit ce qui l’a empêché de vivre dans sa Creuse ignorée. D’où le passage par Rimbaud, son rêve secret, son fils (Rimbaud le fils) imaginaire, celui d’Une saison en enfer. ( Dufourneau des
Vies minuscules part aussi pour l’Afrique.)
Une revanche sur l’écrasement historique dont les petites gens sont les victimes.
Voilà, B., vous n’en demandiez pas tant mais il se trouve que j’aime l’itinéraire de Pierre Michon. Son exode… ses affrontements… Son emphase… Un air de Don Quichotte avec tous ses fantasmes. Une délivrance par l’imaginaire. Ses livres font leur chemin. Une anthologie de vies.

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 9h39

En effet, Paul.
Après Rimbaud, plus rien !
Et que l’on nous parle pas de René Char

Dans Une Saison en enfer, commencé en avril 1873 et achevé en août, Rimbaud enchâsse au cœur de ce long poème en prose, Délires I, dans lequel il fait parler Verlaine : « Je suis esclave de l’Époux infernal, celui qui a perdu les vierges folles. C’est bien ce démon-là. (…) Quelle vie ! La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde. Je vais où il va, il le faut. Et souvent il s’emporte contre moi, moi, la pauvre âme. Le Démon ! – C’est un démon, vous savez, ce n’est pas un homme. Il dit : Je n’aime pas les femmes : l’amour est à réinventer, on le sait. (…) Plusieurs nuits son démon me saisissant, nous nous roulions, je luttais avec lui ! (…) Dans les bouges où nous nous enivrions, il pleurait en considérant ceux qui nous entouraient, bétail de la misère. Il relevait les ivrognes dans les rues noires. Il avait la pitié d’une mère méchante pour les petits enfants. (…) A côté de son cher corps endormi, que d’heures des nuits j’ai veillé, cherchant pourquoi il voulait tant s’évader de la réalité. Jamais homme n’eut pareil vœu. (…) Je nous voyais comme deux bons enfants, libres de se promener dans le Paradis de tristesse. Nous nous accordions. Bien émus, nous travaillions ensemble. Mais, après une pénétrante caresse, il disait : «Comme ça te paraîtra drôle, quand je n’y serai plus, ce par quoi tu as passé. Quand tu n’auras plus mes bras sous ton cou, ni mon cœur pour t’y reposer, ni cette bouche sur tes yeux. Parce qu’il faudra que je m’en aille, très loin, un jour. » (…) Tout de suite je me pressentais, lui parti, en proie au vertige, précipitée dans l’ombre la plus affreuse : la mort. Je lui faisais promettre qu’il ne me lâcherait pas. Il l’a faite, vingt fois, cette promesse d’amant. C’était aussi frivole que moi lui disant : « Je te comprends. » (…) Drôle de ménage !
Suivi de Délires II, où Rimbaud retrouve son « je » : « Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie modernes. J’aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d’église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l’enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs. Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n’a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de mœurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements. J’inventai la couleur des voyelles ! – A noir, E blanc, I rouge, 0 bleu, U vert. – Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattais d’inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l’autre, à tous les sens. Je réservais la traduction. Ce fut d’abord une étude. J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges. (…) La vieillerie poétique avait une bonne part dans mon alchimie du verbe. »
Puis après Une Saison en enfer, Rimbaud achève de creuser le sillon de la poésie en prose par des Illuminations, laissant le dernier mot à son Génie : « Il est l’affection et le présent puisqu’il a fait la maison ouverte à l’hiver écumeux et à la rumeur de l’été – lui qui a purifié les boissons et les aliments – lui qui est le charme des lieux fuyant et le délice surhumain des stations. – Il est l’affection et l’avenir, la force et l’amour que nous, debout dans les rages et les ennuis, nous voyons passer dans le ciel de tempête et les drapeaux d’extase.
« Il est l’amour, mesure parfaite et réinventée, raison merveilleuse et imprévue, et l’éternité : machine aimée des qualités fatales. Nous avons tous eu l’épouvante de sa concession et de la nôtre : ô jouissance de notre santé, élan de nos facultés, affection égoïste et passion pour lui, – lui qui nous aime pour sa vie infinie… Et nous nous le rappelons et il voyage… Et si l’Adoration s’en va, sonne, sa Promesse, sonne : « Arrière ces superstitions, ces anciens corps, ces ménages et ces âges. C’est cette époque-ci qui a sombré ! »
« Il ne s’en ira pas, il ne redescendra pas d’un ciel, il n’accomplira pas la rédemption des colères de femmes et des gaîtés des hommes et de tout ce pêché : car c’est fait, lui étant, et étant aimé.
« Ô ses souffles, ses têtes, ses courses ; la terrible célérité de la perfection des formes et de l’action.
« Ô fécondité de l’esprit et immensité de l’univers !
« Son corps ! Le dégagement rêvé, le brisement de la grâce croisée de violence nouvelle !
« Sa vue, sa vue ! tous les agenouillages anciens et les peines relevés à sa suite. Son jour ! l’abolition de toutes souffrances sonores et mouvantes dans la musique plus intense.
« Son pas ! les migrations plus énormes que les anciennes invasions.
« Ô Lui et nous ! l’orgueil plus bienveillant que les charités perdues.
« Ô monde ! – et le chant clair des malheurs nouveaux !
« Il nous a connus tous et nous a tous aimés, sachons, cette nuit d’hiver, de cap en cap, du pôle tumultueux au château, de la foule à la plage, de regards en regards, forces et sentiments las, le héler et le voir, et le renvoyer, et sous les marées et au haut des déserts de neige, suivre ses vues, – ses souffles – son corps, – son jour. ».

Patrice Charoulet dit: 7 mars 2025 à 9h53

TRUMP-POUTINE (suite)

Un commentateur, dont je ne connais pas le vrai nom, du blog de Philippe Bilger écvcrit aussi ceci :

Je viens de prendre connaissance de l’article que Françoise Thom a consacré, sur Desk Russie, à l’entreprise d’humiliation de Zelensky par les chefs mafieux de Washington. C’est à lire, plus que jamais. Nous avons écrit le même jour, et nos analyses se rejoignent.

Elle aussi pense qu’il s’agissait d’un traquenard prémédité :

« La plupart des observateurs s’accordent pour estimer que la séance de flagellation du président Zelensky dans le Bureau ovale le 28 février ne fut pas le résultat d’un clash impromptu entre l’Américain caractériel et l’indomptable Zelensky, mais qu’un traquenard avait été tendu au président ukrainien, probablement par le vice-président américain J. D. Vance, davantage capable de mettre en œuvre un plan élaboré que l’imprévisible Donald Trump. Cependant, ce lynchage public a toutes les marques d’une opération spéciale élaborée dans les murs du Kremlin. »

Elle aussi souligne le caractère mafieux de l’opération :

« On distingue sans peine à travers l’acharnement des sous-traitants américains du président russe la volonté de Poutine d’écraser son adversaire comme un truand noie dans le béton celui qui lui a fait perdre la face. »

Elle note elle aussi « la présence d’un journaliste russe » dans le Bureau ovale, souligne « le désarmement unilatéral des États-Unis, qui démantèlent allègrement tous les organismes chargés de les protéger des ingérences extérieures – CIA, FBI – et qui secouent le Pentagone par des purges ».

Les parallèles historiques sautent aux yeux : « On a beaucoup évoqué Munich 1938 ces derniers temps. L’analogie avec le pacte Ribbentrop-Molotov d’août 1939 est plus juste. »

Son analyse du rôle du mensonge dans le verbe trumpiste est magistrale :

« Comme le régime communiste, le pouvoir trumpien s’est créé une mythologie fondatrice mensongère à laquelle tout fonctionnaire est forcé d’adhérer. Le mensonge n’a pas pour fonction de convaincre. Il est là pour signifier la toute-puissance du régime, qui peut se permettre impunément de braver la vérité, qui peut contraindre le citoyen à dire le faux en violant sa conscience. »

Le mensonge est un rite de passage, un signe d’allégeance. De même que dans la mafia, il faut prouver sa loyauté en commettant un assassinat sur commande, de même, participer à la diffusion du mensonge officiel vaut admission dans la secte trumpiste :

« Le mensonge est une souillure de l’âme. Celui qui a participé au mensonge ressemble à celui qui a été mordu par un vampire : il n’a plus qu’un désir, en contaminer d’autres avec son mal, entraîner d’autres dans sa chute, de manière à ne pas demeurer seul en tête à tête avec son avilissement. L’administration Trump est pleine de ces demi-zombies que le sentiment de leur déchéance rend surnaturellement agressifs. »

La passion du mensonge trahit la préférence pour le mal :

« Comme les hommes du Kremlin, le président Trump et ses acolytes ne craignent pas d’étaler leur ignominie au grand jour. L’affichage décomplexé de leur turpitude est à leurs yeux l’indice de leur toute-puissance. »

Comme en Russie, le culte de la personnalité s’organise :

« Le régime en train de se mettre en place aux États-Unis présente beaucoup de similarités avec un régime communiste. On a déjà un culte de la personnalité. « Un homme comme Trump n’apparaît qu’une ou deux fois dans l’histoire d’un pays. Nous voulons Trump ! » s’exclame Steve Bannon, l’idéologue du mouvement MAGA. »

« Le secrétaire d’État Marc Rubio n’ose pas ouvrir la bouche sans se référer aux sages instructions de son président, un peu comme un garde rouge maoïste citait les Pensées du Grand Timonier. On a déjà un crime de lèse-majesté : c’est précisément de cela que l’infortuné Zelensky a été accusé par l’apparatchik jdanovien J. D. Vance, accusations reprises en choeur par les sénateurs serviles. »

C’est en effet frappant. Quiconque écoute hommes politiques et journalistes inféodés au pouvoir, à Washington comme à Moscou, entend les mêmes formules : « Comme l’a dit le président Trump »… « Ce n’est pas moi qui décide, je ne suis qu’un humble vermisseau, c’est le président Trump qui mène les négociations »… « Le président Trump a bien dit que s’il avait été au pouvoir, l’invasion de l’Ukraine n’aurait jamais eu lieu »… (ceci est censé être un argument ; un fait imaginaire a la même valeur probante qu’un fait réel).

« Comme le dit Vladimir Vladimirovitch »… « C’est le président Poutine qui mène les opérations militaires »… « Sans Poutine, la Russie n’existerait pas » (authentique).

On a entendu la même servilité envers Staline, envers Hitler, envers Franco…

« Le Congrès [américain] ressemble à la Douma poutinienne », fait remarquer Françoise Thom, « c’est devenu une chambre d’enregistrement où chacun rivalise d’obséquiosité en présence du chef. »

« Le député républicain Andy Ogles vient de déposer au Congrès une résolution autorisant de prolonger la durée du mandat présidentiel de huit à douze ans, ce qui signifie que, si la résolution était adoptée, Trump pourrait rester en fonction jusqu’en janvier 2033, date à laquelle il aurait 86 ans. »

Poutine a fait la même chose.

L’abruti Donald Trump croit que Poutine l’honore de son admiration, mais il est en réalité son jouet :

« Ivres de leur sentiment d’impunité, Trump et Vance ne comprennent pas qu’eux-mêmes sont tombés dans un piège tendu par Poutine. Car le but de ce dernier est de faire la démonstration que la Russie a soumis les États-Unis, puisque les dirigeants américains ont adopté son langage et ses manières. Trump et Vance croyaient arracher une capitulation à Zelensky. En réalité, ils signaient publiquement celle des États-Unis devant la Russie. »

Autre signe stupéfiant de la poutinisation de l’Amérique, qui n’est pas mentionné dans cet article : la bigoterie théocratique des nouveaux dirigeants, leur exploitation à des fins politiciennes d’une version hérétique, dévoyée et superstitieuse du christianisme.

Le nouveau ministre des Affaires étrangères des États-Unis, Marco Rubio, se donne en spectacle de façon grotesque, lors d’une interview sur Fox News, en arborant une croix dessinée sur le front. Les gazettes nous apprennent, avec leur cuistrerie habituelle, que « les catholiques se font marquer une croix de cendres sur le front le mercredi des Cendres », mais je n’ai jamais vu un catholique s’exhiber en public de la sorte – ne parlons pas d’un ministre de la première puissance mondiale passant à la télévision.

Il y a une indécence, une inculture, une arrogance dans ce geste qui coupe le souffle. En Russie, les popes orthodoxes inféodés au KGB bénissent les missiles, et Poutine se prévaut d’un confesseur personnel, comme les rois. Aux États-Unis, Trump s’adresse aux participants d’une réunion politique en disant : « Mes beaux chrétiens » (« My beautiful Christians »). Quel authentique chrétien, s’adressant à une congrégation, s’exprimerait ainsi ?

Ne parlons pas du « christianisme » de Donald Trump, qui se vante d’attraper les femmes par leur anatomie, et entretient une longue amitié avec l’esclavagiste sexuel Jeffrey Epstein ; ni de celui de Vladimir Poutine, qui fait exploser des centaines de ses compatriotes dans leur sommeil en attribuant les attentats aux Tchétchènes, dans le seul but de se faire élire.

puck dit: 7 mars 2025 à 10h03

magnifique commentaire Mr Charoulet !
je suis 100% d’accord avec vous : il est de la plus grande importance de ne pas laisser les plans de paix de Mr Trump en Ukraine réussirent et faire notre maximum pour que cette guerre continue…

pour commencer il faut débusquer (comme vous le faites) tous ces traitres qui œuvrent pour la paix !

la façon la plus radicale de dénoncer leurs diaboliques actions pour arrêter cette guerre bienfaitrice est effectivement d’insister sur le fait que ces traitres sont tous des « pro russes » ou pire encore des « pro Poutine » !!!

si on revient à l’article de Mr Passou sur notre héritage de la sagesse grecque notre combat pour la guerre est dans le plus grand respect de cet héritage de la philosophie athénienne, mais aussi des Lumières dont les penseurs nous ont appris tous les bienfaits à voir les gens s’entretuer sur les champs de bataille !

Tous avec Mr Charoulet : non à la paix ! oui à la guerre !

et Dieu reconnaitra les siens…

amen.

puck dit: 7 mars 2025 à 10h06

j’ai oublié une chose importante :

oui à la guerre, mais avec le sang des ukrainiens bien sûr…

parce qu’il est évident que Mr Charoulet n’enverra pas ses petits enfants dans la boue de ces tranchées..

mais bon était-il besoin de le préciser ?

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 10h16

La Reine de cœur du pays des merveilles à puck :

– Qu’on lui coupe la tête !

puck dit: 7 mars 2025 à 10h17

@ »Edwy PLENEL : « POUTINE est un mafieux et TRUMP parle comme Hitler » »

alors ça il faut voir ça de plus près.

si on fait un rapide sondage dans nos médias on peut dire que la moitié dit que Poutine est un mafieux et que Trump parle comme Hitler.

sauf que l’autre moitié de nos médias nous disent l’exact contraire à savoir que Trump est un mafieux et Poutine parle comme Hitler.

à partir de là il est difficile de trancher.

mais l’important, là encore, n’est pas palabrer sur ces détails visant à définir qui est le mafieux et qui parle comme Hitler, mais faire en sorte de faire barrage à toutes tentatives de processus de paix.

il est absolument essentiel, et je pense qu’en tant qu’ancien troskyste Mr Pleynel sera d’accord, il est surtout essentiel que des gens continuent de mourir pour rien.

je veux dire qu’importe qui de Trump et de Poutine parle comme Hitler ou est un mafieux l’important est de faire tout notre possible pour éviter une paix qui serait une véritable catastrophe pour nos valeurs humanistes.

je veux dire notre humanisme doit devenir le carburant pour notre combat pour la Guerre !

Viva la Muerte Mr Pleynel !

Phil dit: 7 mars 2025 à 10h22

Pas celles de la littérature française à mon avis

Of course, dear Soleilvert. Où sont passés les lecteurs d’Hésiode sur le prestigieux blog à passou

puck dit: 7 mars 2025 à 10h22

à la question de savoir comment nous en sommes arrivés à une telle perversion de nos valeur il me semble que la réponse la plus simple est de voir que l’Europe s’est enfermée dans la logique de son narratif.

elle s’est tellement enfermée qu’elle n’arrive plus à faire machine arrière.

d’où cette fuite en avant dans l’absurdité.

puck dit: 7 mars 2025 à 10h31

l’autre raison plus triviale est bien sûr le fait qu’une grande majorité de nos médias et nos journalistes sont sous l’emprise du discours et de l’idéologie des néoconservateurs américains.

cette idéologie s’est répandue par le biais d’ong fiancés au départ par Soros.

Musk et son équipe ont réussi à découvrir plus de 8000 ong disséminées dans le monde financés par Soros.

ces ong ont participé à plus de 500 changements de régime à travers le monde ! mais aussi des formations des journalistes, des médias, des hommes et femmes politiques etc… (quand on regarde où travaillent la plupart des intervenants des plateaux télé c’est toujours des trucs que personne ne connait)

de plus ce financement de ces ong représente selon Musk le plus gros scandale de fraude et de blanchiment d’argent de l’histoire des USA.

le principe était simple : Soros faisait le premier apport financier pour créer ces ong, ensuite ce financement était repris par l’état américain, et ensuite des fondation comme de Clinton, Biden ou Obama ou autres venait prélever des dizaines de millions à titre personnel.

et alii dit: 7 mars 2025 à 10h31

« Mon style est assez simple, et direct. Je vise très haut, puis je ne cesse de pousser, pousser, pousser pour obtenir ce que je veux. » Sans doute le lecteur aura-t-il reconnu l’auteur de la phrase à son volontarisme décomplexé : Donald Trump. Ces lignes datent toutefois de 1987 : elles sont extraites du best-seller qui a fait connaître le futur président aux Américains. Sur la couverture, les quelques lettres de son patronyme claquent en gros et en doré (il se dit que l’auteur a eu pour exigence principale leur agrandissement maximum) au-dessus d’une photo du jeune homme au front déjà couvert d’une grande mèche blonde. The Art of the Deal est remarquable à plus d’un titre.
https://www.lefigaro.fr/vox/monde/laurence-de-charette-pour-comprendre-trump-il-faut-lire-the-art-of-the-deal-20250307

le baron perché dit: 7 mars 2025 à 10h32

Vivement la troisième Guerre mondiale pour que l’Europe du wokisme et du féminisme disparaisse à jamais.

B dit: 7 mars 2025 à 10h34

Tous avec Mr Charoulet : non à la paix ! oui à la guerre !

Je crois que personne ici ne souhaite que cette guerre s’éternise, les termes d’une paix paraissent encore à l’étude puisque l’Ukraine refuse qu’elles lui soient dictées et imposées à n’importe quelles conditions ( pertes territoriales importantes et vraisemblablement établissement sans réserve des forces armées russes dans les territoires annexés , exploitations des ressources pour solde de la dette sans contreparties en terme de sécurité) qui sieraient à Poutine et Trump. Poutine de toutes façons s’oppose à ce que des corps d’armée étrangers se portent garants de cette paix en stationnant en Ukraine afin de la garantir, ce qui peut laisser dubitatif et craintif quant à l’avenir.

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 10h35

« puis je ne cesse de pousser, pousser, pousser  »

Paroles d’un con-stipé !

le baron perché dit: 7 mars 2025 à 10h41

Il y a trop de vieux qui ne servent à rien. Pourquoi ne pas les euthanasier (gazer) dans des EHPAD de concentration (camps).

B dit: 7 mars 2025 à 10h43

l’Europe du wokisme et du féminisme

les femmes sont loin d’etre majoritaires aux commandes, ceci étant, on peut entendre qu’elles vous genent , qu’en avez-vous à faire puisque vous etes vraisemblablement protégé, installé, irremplaçable, incontournable, parfait, exact, dans votre position de male dominant pensant décidant. A votre age vous pourriez opter pour un après moi le déluge, le courage de vos mots n’a surement d’égal que votre intégrité et la puissance de vos engagements pluriels de conservateur vieillissant.

puck dit: 7 mars 2025 à 10h44

@ »AU FAIT QUELLES SONT LES LECTURES DE TRUMP? »

je ne sais pas Trump lit ce qui sûr c’est que sa politique s’inspire des doctrines de Kissinger.

les démocrates ont provoqué la guerre en Ukraine parce qu’ils suivaient la doctrine Brzeziński qui consiste à couper la Russie de l’Europe en utilisant l’Ukraine (c’est la théorie centrale de ce bouquin).

alors que Kissinger qu’il fallait garder des liens avec la Russie pour éviter un bloc Chine / Russie.

Trump veut renouer des liens avec les russes non pas parce qu’il aime les russes mais parce que ces liens ouvrent la voie à d’autres liens avec des pays comme l’Iran, la Corée du nord, l’Arabie Saoudite, l’Algérie etc… et surtout les pays des BRICS.

En appliquant la doctrine Kissinger, Trump et son entourage pensent que renouer des liens avec la Russie permettra aux américains de renouer des liens avec les pays du « sud global » ne serait-ce que pour ne pas perdre ce que représente le dollar pour les américains.

pour Trump l’Ukraine ne représente qu’une petite partie de cette stratégie kissingerienne c’est pour ça qu’il veut rapidement solder cette guerre.

le truc marrant est de voir que l’Europe suit la voix inverse qui à terme n’aura pour effet que de l’isoler complètement dans le monde.

Marie Sasseur dit: 7 mars 2025 à 10h45

@ « Pour comprendre Trump il faut… »

C’est un jeu ?
Alors pour comprendre Trump il ne faut pas lire .
Il faut bouffer chez MacDo, se répandre sur la  » couillosphere  » (copyright), être un chef de produit qui mène des négociations pour un du cartel de la grande distribution.

B dit: 7 mars 2025 à 10h48

Pourquoi ne pas les euthanasier (gazer) dans des EHPAD de concentration (camps).

il n’est pas question de ça cependant quelle misère humaine, quelle tristesse , que de gens et vies réduites à une petite chambre, à une vie en collectivité stupide, abandonnés et soumis à un style de vie qu’ils leur faut accepter puisque la dépendance ne leur laisse pas d’autres choix.

Chaloux dit: 7 mars 2025 à 10h48

Pas le temps de lire toute la salade mais je vois que la Gigi est fan de Glucksmann, le nouveau rossignol du carnage.

Pauvre Gigi, un étr… qui ch… .

le baron perché dit: 7 mars 2025 à 10h55

L’Europe est foutue. En plus de tous ses ennemis intérieurs, arabes, noirs, musulmans, les métèques quoi, maintenant, elle a trouvé le moyen d’avoir un nouvel ennemi extérieur, la Russie, mille fois plus coriace et blindé de toutes les bombes A, H, N possibles et imaginables.
La mort de l’Europe est déjà programmée : guerres civiles internes dans les pays européens et guerre mondiale externe imposée par les russes à ces mêmes pays.
Les États-Unis seront-ils au rendez-vous pour la sauver ?

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 10h57

Gazer les vieux, liquider les féministes…
Encore un effort contre les juifs et les homosexuels et le con perché aura le sentiment d’exister !

B dit: 7 mars 2025 à 11h00

pour Trump l’Ukraine ne représente qu’une petite partie de cette stratégie kissingerienne c’est pour ça qu’il veut rapidement solder cette guerre.

pour lui ne compte que les USA, la Chine, la Russie et satellites. Lui reste à faire la preuve qu’en tous les domaines c’est lui qui commande, peu lui importe l’Europe, l’Ukraine indépendante et souveraine, il les jette aux orties.
« l’Europe suit la voix inverse « , que suggérez-vous?

le baron perché dit: 7 mars 2025 à 11h04

La Gigi admire Glucksmann !!!
Entre étrons, on se comprend et on se prend ensemble de la merde en pleine gueule.

B dit: 7 mars 2025 à 11h07

LBP, il va falloir se procurer un poison mortel au cas où ce qui se profile nous atteingne à court terme. Tant qu’à mourir, mourir rapidement et proprement. En finir avec ce fichu espoir qui nous habite jusqu’au dernier souffle, jusqu’à la dernière souffrance, la dernière plaie, la dernière métastase, la dernière crise d’insuffisance cardio-respiratoire aigue .

le baron perché dit: 7 mars 2025 à 11h08

Ta bêtise est fatigante, Jazzi.
Aucune envie de te répondre de ma part.

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 11h10

Mais non, pas Kessinger, puck.
C’est obsolète.
Pour le programme de Trump, c’est ici

« Son plan pour gouverner » : derrière les décisions de Donald Trump, l’ombre du « Project 2025 »
Depuis son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier, Donald Trump a multiplié les annonces et signé des décrets à tour de bras. Parmi eux, beaucoup se trouvaient dans un texte rédigé en 2023 par le groupe de réflexion très conservateur « Heritage Foundation », visant à orienter la présidence du républicain.
https://www.leparisien.fr/international/etats-unis/presidentielle-americaine-cinq-minutes-pour-comprendre-le-project-2025-qui-espere-peser-en-cas-delection-de-trump-16-08-2024-F5CLOIECPBHW5LLGITWDEHEDAA.php

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 11h16

« ses ennemis intérieurs, arabes, noirs, musulmans, les métèques quoi, maintenant »

C’est ce que je disais, il n’a pas fallu attendre bien longtemps, manquent encore les homos et les transgenres….

D. dit: 7 mars 2025 à 11h18

Monsieur le Baron,
Il est en effet bien plus probable d’avoir dans les 5 ans à venir une guerre civile dans de nombreux pays européens entre islamistes et islamogauchistes ralliés et reste de la population que d’avoir un véritable conflit avec la Russie.

Christiane dit: 7 mars 2025 à 11h25

Pour le plaisir, JJJ.
Reprenant le beau livre de Daniel Mendelssohn, je retrouve ce detail qui éclaire le dernier mot du père.
Pendant sa présence au séminaire de son fils sur
l’Odyssée, le père dormait sur l’étroit divan qui était le lit d’enfant qu’il avait fabriqué pour son fils.
Or, il y avait une chose que seuls le père et le fils savaient : le lit, il l’avait fabriqué à partir d’une … porte. Et c’est sur ce lit que le père dormait chaque semaine pendant ce semestre où le fils enseignait le séminaire sur l’Odyssée.
Qu’il prononce ce dernier mot avant de mourir à l’hôpital, pour son fils, est une sacrée transmission comme une accolade entre hommes au moment de se dire adieu.

Marie Sasseur dit: 7 mars 2025 à 11h31

Deal ? Deal.

Avant :

« Rodolphe Saadé, le PDG de l’armateur français CMA CGM (également propriétaire de La Provence), se dit « prêt » à faire sa part de l’effort collectif « pour redresser les finances publiques » du pays, à condition qu’il soit « limité et juste ». « Au total, le gouvernement a demandé un effort de 8,5 milliards d’euros à 400 grandes entreprises. Ce sera 800 millions pour CMA CGM : 500 la première année et 300 la suivante », dit M. Saadé dans un entretien au Figaro, « un effort conséquent pour notre groupe, que nous ferons par esprit patriotique ». »

Après :

« CMA CGM va investir 20 milliards de dollars aux États-Unis »

https://www.lefigaro.fr/societes/cma-cgm-va-investir-20-milliards-de-dollars-aux-etats-unis-annonce-trump-20250306

B dit: 7 mars 2025 à 11h34

D, les USA sont aux prises avec une migration importante, des chretiens qui du sud remontent vers le nord et réagit de la meme façon ( tentative de renforcement des frontières, expulsions, racisme) que nous qui sommes face aux migrations en provenance d’Afrique et moyen-orientales. Peut-etre faudrait il réellement se préoccuper des maux à la racine de ces flux, climatique, économique, politique. Ces flux vont s’intensifier et si nous sommes tous des humains force est de reconnaitre que les mélanges culturels ne vont pas sans générer des problèmes d’intégration, d’assimilation avec en plus la frange de traffics qui prospèrent et profitent aux mafias qui ne connaissent pas trop de problèmes pour injecter leur capital sale dans des économies  » propres »; ça me parait assez insoluble. Le fentanyl, pour les USA, est produit, procuré par la Chine. Façon très perverse de les atteindre, de les affaiblir, de les empoisonner.

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 12h12

Max JACOB

La coquette

Bien habillée, bien habillée bien habillée je ne suis pas.
Car j’ai plus beau ! ah ! j’ai plus beau depuis la tête jusqu’aux sabots
Corset rouge et ruban brodé trois jupes, tabliers à carreaux
De la
Flandre et de
Valenciennes j’ai trois coiffes, une d’Alençon et des souliers de porcelaine avec des boucles de laiton
Et de fil à transparence
de fil, de fil sont mes bas
pour qu’à ma peau chacun des gars
pour qu’à ma peau chacun y pense.
Quand yous viendrez à la ferme prévenez-moi à l’avance je graisserai portes et lit pour que rien ne fasse de bruit.

et alii dit: 7 mars 2025 à 12h23

sauf erreur (mémoire) ULYSSE AVAIT FABRIQUe LUI MËME SON LIT DETAIL QUI AU RETOUR PERMETTRA QU’IL SOIT BIEN RECONNU DE Pénélope

et alii dit: 7 mars 2025 à 12h29

j’aime ce détail »parler du lit d’Ulysse. Le roi d’Ithaque avait lui-même taillé son lit dans le tronc d’un très gros olivier, « gros comme une colonne » ainsi que l’écrit Homère. C’est un arbre tout tordu qui pousse très lentement et qui a de profondes racines. Puis, il avait décoré son lit de plaques d’or, d’argent et d’ivoire et ensuite il avait bâti sa chambre – et donc tout son palais – autour de cet olivier qui bien sûr ne pouvait pas bouger…. Cela personne ne le savait, c’était un secret entre sa femme Pénélope et lui. Quand Ulysse revient de Troie, il se présente au palais sous un déguisement de mendiant et entre dans sa maison sans se faire remarquer. Car il y a toute une bande de voleurs qui font la cour à Pénélope, veulent absolument l’épouser et se disputent pour savoir qui va devenir roi d’Ithaque à la place d’Ulysse. Quand Ulysse dit son vrai nom à Pénélope, elle ne le reconnaît pas, il est parti depuis si longtemps ! Elle se méfie et décide de lui tendre un piège … devant Ulysse, elle demande à la vieille nourrice Euryclée de changer son lit de place. Seul Ulysse peut savoir que c’est impossible ! Et quand il lui répond : « Comment est-ce possible ? Quelqu’un a coupé les racines de l’olivier ? » elle sait tout de suite que le mendiant est bien Ulysse et pas un autre…. Elle était maligne ! »
le blog »https://histoire.savoir.fr/le-retour-dulysse
j’ai moi-même été marquée à la cuisse, comme ULYSSE!

Marie Sasseur dit: 7 mars 2025 à 12h36

« Par esprit patriotique : il est libanais Saadé »

Plus exactement du royaume des Seleucides…de Lattaquié, en particulier.

Et plus largement, il est des docks… de la Joliette, exactement. Lol.

et alii dit: 7 mars 2025 à 12h48

voilà:
la plupart des mots désignant le lézard dans les langues régionales, surtout en pays d’Oc, sont au féminin

et alii dit: 7 mars 2025 à 12h52

brassens pénélope
https://fr.video.search.yahoo.com/yhs/search?fr=yhs-fc-1_15&ei=UTF-8&hsimp=yhs-1_15&hspart=fc&param1=7&param2=eJwtjk1ugzAUhK%2FylomEzbMNdhyvgoADVF3V8oKCQyx%2BBUREPX1FG81iRqNvpGlDY437yBliikLbyI3WOBu55t9qa5zWRx9ma5xQlElFVUI5VzZyrZ%2BscffFRu5ZWeOG6Sf0fRWnFOG0h7GZ9hXGDRhSNLCHUSYGXjI5QzXPvd%2F9dxe2OBWKCgmn7rENfQR96Dy0vu6mM9SPZRp8zISgeAjW6l4t4T05bq3hffW5%2BuUvp3muskuBpNClJIwVJblxWZKCaSXLrNAcs4OvD5gjTwlywsQnw6uQV86oSvjXL1nZUTg%3D&p=brassens+p%C3%A9n%C3%A9lope&type=fc_A23B324045A_s69_g_e_d_n_c999#id=1&vid=bf6da6dec2d87b83f05a2519479fff57&action=click

Marie Sasseur dit: 7 mars 2025 à 12h53

« Pourquoi le géant CMA CGM paie si peu d’impôts en France
(…)
C’est en 2003 que ce régime, inventé dans les années 1950 par les armateurs grecs, a vu le jour en France. « À l’époque, l’Union européenne avait autorisé ce qu’elle considère être une aide d’État dans l’objectif d’éviter la fuite des navires européens vers des pavillons de complaisance, aux îles Vierges ou aux Bahamas », explique Olivier Négrin, professeur de droit public à l’université Aix-Marseille. Un alignement fiscal par le bas justifié par l’idée que le transport maritime est un secteur éminemment stratégique et pourvoyeur d’emplois.(…) »

https://www.la-croix.com/Economie/Pourquoi-geant-CMA-CGM-paie-peu-dimpots-France-2022-07-12-1201224635

et alii dit: 7 mars 2025 à 13h01

 » c’était un secret entre sa femme Pénélope et lui. »
pour les secrets, chris pourra repasser avec son filiusque

puck dit: 7 mars 2025 à 13h11

Jazzi je sais pas trop d’où viennent les absurdités et la désinformation que tu lis dans le Parisien mais je vais te dire un truc important, c’est la même chose la plus importante, même essentielle.

jusque là je voyais plutôt une crise morale ou une crise de l’humanisme en Europe par rapport à ce qu’ils ont à l’Ukraine où on s’est franchement fout de leur tronche et on a le sang de centaines de milleirs de ces ukrainiens sur nos mains.

en fait non, c’est n’est pas notre humanisme que avons perdu, c’est carrément notre humanité.

les européens ont perdu leur humanité.

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 13h14

« la plupart des mots désignant le lézard dans les langues régionales, surtout en pays d’Oc, sont au féminin »

Qu’est-ce que vous voulez prouver avec ça, et alii ?

puck dit: 7 mars 2025 à 13h16

pour Trump il a fait son discours de l’Union devant le Congrès il y a 3 jours.

les démocrates se sont très mal comportés en brandissant leurs petites pancartes.

sauf que le couperet est tombé : un sondage d’un média pro démocrate (CBS) dit que 80% (!!) des américains ont aimé ce discours de Trump !

80% ! ça veut ses 50% d’électeurs + 30% des électeurs de l’autre camp : c’est une humiliation totale pour les démocrates.

mais Trump c’est aussi une humiliation pour l’Europe.

avec l’Ukraine il a fait carton plein : il va leur faire signer un accord de cesser le feu.

les ukrainiens sont pour ce cesser le feu
les américains sont pour ce cesser le feu
les russes sont pour ce cesser le feu
le monde est pour ce cesser le feu

et nous européens, nous sommes contre….

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 13h17

« les européens ont perdu leur humanité. »

Et ta soeur elle est toujours pucelle, puck ?

Jazzi dit: 7 mars 2025 à 13h19

« le monde est pour ce cesser le feu

et nous européens, nous sommes contre…. »

Nous ne faisons pas partie du monde, puck ?

FL dit: 7 mars 2025 à 13h29

« L’Opera Ballet façon Louis XV n’a rien de commun avec les invasions migratoires…. »

Les « invasions migratoires ». Comme vous y allez ! Cette mise en scène a une belle énergie quand même.

Imaginez : après-midi, visite d’une exposition des oeuvres de Geneviève Asse. Soir, la dernière création de Cogitore à l’Opéra de Paris.

Quelle belle journée ça serait !

renato dit: 7 mars 2025 à 13h29

Il doit y avoir un problème de huisseries en Russie : les gens continuent de tomber. Y aurait-il un deficit de formation pour les menuisiers ?

Christiane dit: 7 mars 2025 à 13h31

Et Alii 12h23/12h27/13h
Merci !
Le parallèle entre les deux Odyssée est magnifique.

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