de Pierre Assouline

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La République des livres
Pierre Michon jouissant en son palimpseste inspiré

Pierre Michon jouissant en son palimpseste inspiré

Déjà du Michon deux ans à peine après Le deux beune, mais qu’est-ce qui lui a pris lui qu’on dit si empêché dans son écriture ? Allez savoir ! J’écris l’Iliade(268 pages, 21 euros, Gallimard), excusez du peu, est une entreprise de réécriture du roman des romans, rien que ça. Il s’est emparé de l’Iliade afin d’y tramer son propre livre. Et pourquoi pas, l’écrivain a tous les droits. Mais contrairement à ce qu’il prétend, ce n’est pas son livre qui est mégalomane : c’est lui, fut-ce sans la moindre trace de paranoïa. Homère, c’est lui. Homère parce que, pour un amant de la littérature, il est le début et la fin. Homère est bien davantage qu’Homère. A ses yeux, il est tout simplement l’autre nom de la littérature puisque toutes nos histoires procèdent de ses histoires. Dans la dernière livraison de la Nouvelle revue française, Michon a accordé un entretien à Yannick Haenel subtilement intitulé « Pierre Michon dans le rétroviseur d’Homère ». Son livre est le palimpseste inspiré d’un fou de fictions qui s’est lové dans l’Iliade.

Quatorze histoires comme des nouvelles, tissées entre elles de manière à constituer un récit, y sont logées, aussi épiques qu’érotiques, ne mégotant pas sur l’autodérision. Il y a ici comme jamais chez Michon un ton familier sinon argotique qui rapproche le lecteur de l’auteur mais tout en restant très tenu qu’il rapporte ses voyages en Sicile dans les années soixante-dix avec sa petite bande. Avec « les gros bidules reconstitués du musée de Sélinonte », il nous met dans sa poche. Les femmes, le sexe, la copulation souvent bestiale dans le prolongement du désir du corps féminin. Il en est obsédé. Il a d’ailleurs posé le principe d’un coït dans chaque histoire, programme et cahier des décharges auxquels il s’est largement tenu sauf dans la dernière. Ça baise davantage que dans les pages de Borges, son maitre révéré. Ca bande à rompre et ce n’est Actéon, c’est Michon. Ça rêve beaucoup aussi.

La remémoration de la route vers l’orgasme est le moteur et le carburant de son écriture. C’est charnel, sauvage, tellurique, viandard, animal, végétal, minéral, sensible, tellement malin sinon calculateur ce qui serait de nature à diminuer notre admiration, bourré d’humour sans que jamais ne s’estompe le fil rouge de la haute figure d’Homère, le patron avant Flaubert et Faulkner. Voilà bien un livre foutraque (on y trouve même Shakespeare en Borges et inversement) et réjouissant qui exhale autant d’odeurs âcres que de parfums veloutés. De quoi nous enivrer. C’est aussi très géographique, on est vraiment dans le motif avec lui, de plain-pied dans une Grèce assez différente de celle de Jacques Lacarrière car là, c’est plein de sueur, de sang, de foutre et de miel fut-ce dans la description d’un accouplement entre des libellules bleues.

Pierre Michon s’est rarement empoigné avec la littérature avec autant d’intensité. Une écriture directe, cash, sans filtre, à l’os. « Je crois qu’il me manque un surmoi » confie-t-il avec un sens consommé de la litote. Hélène, Achille, Pasiphaé, Circée, Diomède, Ajax, Priam, Leukos, Actéon, Mélas, Artémis, Mélampus, Hybris, Alexandre, rien que ça ! Une rafle chez les Anciens.  Les dieux déboulent sans prévenir. Il s’est payé un sacré casting pour sa dernière microproduction. Conscient de n’être que le laquais de la langue, laquelle ne sera jamais aussi pure dans l’absolu qu’il le voudrait, on le voit heureux de cet esclavage. Il se présente en autodidacte ignorant de la langue grecque de jadis, grand lecteur éclectique, gentiment ironique et moqueur envers les cultureux labellisés lorsqu’il évoque ses débuts misérabilistes, clochardisants et alcoolisés :

« Quoique je n’en eusse pas les moyens, je désirais passionnément entrer dans la vie vivante par la voie royale de l’écriture, et ceci sans efforts, par miracle. L’occasion m’a manqué alors, le passage par une grande école, l’entregent, la chance. J’ignorais encore qu’il fallait être passé par l’ENS pour écrire Une saison en enfer. »

Dans ce même numéro de la Nouvelle revue française décidément michonissime, Olivier Rolin rappelle une distinction qu’opérait l’helléniste Pierre Vidal-Naquet entre les partisans de L’Iliade et ceux de l’Odyssée, les deux ne se mélangeant guère lorsqu’ils ne se regardaient pas en chiens de faïence ; à l’image de ces stendhaliens qui se partagent entre « Rougistes » et « Chartreux ». Le grand critique italien Pietro Citati, qui admirait également les deux épopées d’Homère tout en les dissociant, allait jusqu’à se demander si elles n’avaient pas deux auteurs distincts tant elles différaient. Pierre Michon dit que « J’écris l’Odyssée » ça ne fait pas sérieux ». Certes, mais J’écris l’Iliade non plus c’est tant mieux si cela permet à un écrivain désinhibé comme jamais d’être à son meilleur, entre chrysalide et arbre à couilles, dans la parfaite lucidité que le temps presse, qu’il lui faut se débarrasser encore de quelques fardeaux car la fin de son histoire se rapproche.

(« Apothéose d’Homére » collection Hamilton, British Museum » ; « Pierre Michon » photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 414 Réponses pour Pierre Michon jouissant en son palimpseste inspiré

rose dit: 8 mars 2025 à 18h01

C’est l’intertextualité.
Je me demande si ce n’est pas un problème d’identification.

Christiane dit: 8 mars 2025 à 18h15

Page 32 du Michon, un passage que j’aime :
« Qu’importait : nous irions, nous dansons, nous mangions : pâtes alla carretteria gorgées d’ail, poissons juste pêchés, espadon, carpaccio, tables de princes dans des bistrots de pêcheurs, pour trois sous. Quand nous avions besoin d’un long sommeil, d’immenses chambres d’hôtel peintes a fresco, avec des anges, dans des auberges de palais délabrés au prix d’une gargote. » La Sicile… et ses temples, là-bas au loin sous les portiques de Sélinonte…
Un ami les accompagne. « Il savait la mythologie ; il dit un soir en voyant passer un aveugle avec son chien qu’il y avait de l’Homère là-dessous. »

Christiane dit: 8 mars 2025 à 18h40

Dix pages de foutre, de baise, de bi… Michon est décevant quand il s’enlise dans ses obsessions. Je ne sais si la traversée vaut la patience…
D’autres livres m’attendent.

Patrice Charoulet dit: 8 mars 2025 à 18h41

TRUMP (suite)

Hier, un de mes amis me dit que la scène Trump-Zelensky, dans le Bureau ovale le fait penser à la fable « Le loup et l’agneau ». Pour qui l’aurait oubliée, la voici :

LE LOUP ET L’AGNEAU (*)

La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l’allons montrer tout à l’heure (1).
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d’une onde pure.
Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi (2) de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
Sire, répond l’Agneau, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu’elle considère
Que je me vas (3) désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d’Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l’an passé.
Comment l’aurais-je fait si (4) je n’étais pas né ?
Reprit l’Agneau ; je tette encor ma mère
Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.
Je n’en ai point. C’est donc quelqu’un des tiens:
Car vous ne m’épargnez guère,
Vous, vos Bergers et vos Chiens.
On me l’a dit : il faut que je me venge. »
Là-dessus, au fond des forêts
Le loup l’emporte et puis le mange,
Sans autre forme de procès.

Christiane dit: 8 mars 2025 à 18h49

Merci, Rose, pour ce beau document. Un point de vue qui me convient mieux que celui de Michon !
Le temple vu par leur guide : « C’est mâle ou c’est femelle ? C’est de la bi.. et encore de la bi.., au premier coup d’œil – c’est toujours comme ça avec ces foutues colonnes. Mais l’ensemble est une femelle qui attend le dieu, c’est-à-dire d’être montée. Bien cambreey, bien patiente, son beau triangle exposey ay tout-va. Les deux sexes s’y emboîtent depuis trois mille ans. »

Non, non et non. NON !

Christiane dit: 8 mars 2025 à 18h50

Corrigez si vous voulez. Pas envie d’y revenir. Vous me révulsez, Pierre Michon !

le baron perché dit: 8 mars 2025 à 19h08

Calmez-vous Christiane, il ne vous a rien fait ce pauvre Michon.
Ne jouez pas à la vierge effarouchée, outrée, scandalisée parcequ’il y a du foutre et de la baise dans le bouquin de Michon !
Ah ces bourgeoises !

le baron perché dit: 8 mars 2025 à 19h14

Si Christiane lira un jour la correspondance entre Henry Miller et Anaïs Nin, elle aura une syncope !

renato dit: 8 mars 2025 à 19h23

La plupart des personnes qui n’ont pas beaucoup fréquenté dans leur vie déraillent en vieillissant.

MC dit: 8 mars 2025 à 19h27

Deux ou trois remarques -Victor Bérard; oui , mais ces paysages forment une route marine ( par définition secrète). C’est développé ailleurs Lucien: Je ne crois pas qu’il faille adopter la thèse de l’origine Babylonienne d’ Homere, venant d’un sceptique né, elle a ait au net de crédibilité que s’il venait de la planète Mars. L’Odyssee: ce qu’on a, c’est sa codification manuscrite par Pisistrate. D’où des manques, des traditions ultérieures, codifiées en partie , et surtout pour l’Iliade, (!) par Quintus de Smyrne. Peut-être que je me trompe mais je n’ai jamais vu d’ Antigone hystérique chez un auteur de droite ou de gauche. Seulement des metteurs en scène qui connaissent plus ou moins bien leur métier…..

MC dit: 8 mars 2025 à 19h28

Sans lien avec le précédent: et Papas jouant Penelope, c’est quelque chose!

rose dit: 8 mars 2025 à 19h31

Christiane

Grande ville influente Selinunte.
Beaucoup de guerres destructrices ; l’ensemble des temples à terre.
Puis deux jeunes archéologues britanniques William Harris et Samuel Angell (1822-1823) exhumèrent deux métopes du temple C (chacun des temples est nommé par une lettre de l’alphabet).
À partir de là, de nombreuses campagnes de fouilles mirent à jour de merveilleuses découvertes.
Les métopes en question sont réunies au musée archéologique de Palerme.

Christiane
La définition des métopes (féminin) sur Langue Sauce Piquante.
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/2008/11/18/segolene-la-metope-du-ps/

Christiane dit: 8 mars 2025 à 19h32

Les mêmes temples, vus par André Suarès, « Temples grecs – Maisons des Dieux. »
« Grand, terrible, sublime : il n’y a rien de plus beau que le temple de Ségeste. C’est le temple d’Eschyle. Plus que solitaire, il crée la solitude. (…)
Les proportions de Ségeste sont géantes. Les trente-six colonnes, six et douze, ont deux mètres de diamètre et dix de haut : elles sont d’un tiers plus fortes que celles d’Agriente. elles ont l’air d’un seul bloc et n’ont jamais été cannelées. (…);
La butte rouge où il est adossé fait au temple un écran de la terre au ciel : elle lui ouvre une porte d’or, d’où il sort allongé, tout-puissant, roidi dans un bond immortel, comme le roi, lion de toutes les pierres. (…)
Le temple lion ne rugit pas à la lumière : il la regarde, il la contemple, il pense en elle. Le fronton haut levé au-dessus de sa masse immuable, il domine sur la vie. »
ou
« La puissance de l’entablement détermine le profil de la colonne. Elle résiste à la pesanteur avec une énergie palpitante. De là, cette impression de vierge qui se défend. Sa résistance est intime comme la pudeur. (…)
O jeune vigueur de la colonne, pureté virginale qui se roidit, et pourtant respire et s’abandonne avec un doux gémissement, pour ne pas être forcée. Le soupir de la colonne gonfle son col de tourterelle ; mais elle ne succombe pas, à chaque appel, comme la colombe. »

Christiane dit: 8 mars 2025 à 19h34

Merci, Rose. Jaime beaucoup ce site. Très riche. J’y Apprends beaucoup.

rose dit: 8 mars 2025 à 19h42

J’y ai beaucoup songé à cela, parce que, bêtement, j’ai voulu entrer dans un réellement en ruines.
Ce pourrait être l’équivalent de peines de prison où l’on utiliserait et l’intelligence des bagnards et leur force physique. C’est une hypothèse pour les suiveurs de Pélicot, on les mettrait à rebâtir Selinunte.
Au milieu, on trouve qq. structures qui tiennent droit.
Les colonnes cela semble facile.
Il y a un système d’emboîtement très spécifiques. Et pour la plupart, elles sont tombées comme un mikado, dans l’ordre.

rose dit: 8 mars 2025 à 19h45

Christiane
Justement, vous tombez pile sur Segeste, plus à l’ouest, très en guerre, avec le soutien de Carthage contre Selinunte.

Christiane dit: 8 mars 2025 à 19h49

ah, encore vous ! « Si Christiane lira un jour la correspondance entre Henry Miller et Anaïs Nin, elle aura une syncope ! »
Je l’ai lue comme les lettres d’amour de James Joyce à Nora, comme celles d’Apollinaire à Lou.
Ce sont des lettres intimes où tout est possible.
Là, il s’agit d’une vision de « L’Iliade » par Pierre Michon. Avec insistance, l’écrivain truffe cette quête de scènes lourdes et déshonorantes pour les femmes. Des hommes en rut, assez brutaux. ce n’est pas limage que j’ai de ces deux grands poèmes d’Homère.
Dommage, j’apprécie cet écrivain.

Christiane dit: 8 mars 2025 à 19h51

vous auriez dû écrire : si C. « lit » un jour… et non « lira ».

je cuide dit: 8 mars 2025 à 20h09

EXCUSEZ MOI JE NE SUIS PAS ALLEE EN SICILE, nien que je l’ai ardemment désiré;souvenirs de mes années d’étude;j(ai regretté ce soir le rejet du titre  » .Ulysse gramophone » de JD.
JE NE ME SENS NI Antigone, ni Jocaste;
soyez inspirés ce soir, demain,
bonne nuit;la lune était très belle tout à lheure

rose dit: 8 mars 2025 à 20h11

Dernier arrivé sur le Vendée Globe, grandes félicitations
« Denis Van Weynbergh a terminé samedi vers 9h30 son premier tour du monde en 117 jours, mais hors délai, la ligne d’arrivée ayant été fermée vendredi 7 mars au matin. L’arrivée de Denis Van Weynbergh clôture définitivement le 10e Vendée Globe., »

renato dit: 8 mars 2025 à 20h17

« Je ne crois pas qu’il faille adopter la thèse de l’origine Babylonienne d’ Homere… »

Si on écoute l’une des légendes, Homère, qui serait un descendant d’Orphée, pourrait être d’origine thrace. Si nous regardons plutôt sa langue, il aurait parlé l’ionien. Et nous pouvons continuer : l’avis de l’oracle de Delphes et celui de Lucien. Même aveugle ne signifie pas grand-chose, voire rien.

Mais tout cela n’a pas d’importance même s’il est vrai que dans un monde où les gens sont contrariés lorsque les réponses ne sont pas celles qu’ils attendaient, l’idée que Homère puisse n’être qu’un personnage fictif s’échappe dans le néant ; le contexte importe peu, mais un bruit de fond se crée pour former des paysages possibles dont, le doit conducteur de l’œil, on s’en fout largement.

le baron perché dit: 8 mars 2025 à 20h50

Oui Madame la maîtresse d’école, moi pas écrire « lira » mais rira bien celui qui a lu, qui lit et qui lira tes commentaires.

closer dit: 8 mars 2025 à 20h59

Christiane, il me semble que le caractère de ce livre comme épanchement sénile de vieillard libidineux apparaissait dès la critique de Passou et la citation de Pablo.
Pourquoi perdre son temps?

Christiane dit: 8 mars 2025 à 21h33

Closer,
C’est parce que j’ai lu beaucoup de livres de lui et c’était un très grand bonheur. Puis j’ai lu les pages offertes par Gallimard qui m’ont donné envie d’aller plus loin. J’ai du mal ay reconnaître l’écriture attachante de Pierre Michon. Il semble lutter contre une férocité en lui d’ordre sexuel. Étrange impression comme voir un ami s’enfoncer dans un marécage.
De plus, l’Odyssée est un mythe tellement important pour moi et sa mémoire dans l’Iliade. Et là, pour l’instant je ne comprends pas sa trajectoire.
C’est comme un tableau de Bacon incompris. Car ce peintre a magnifiquement interroger l’Orestie.
Bref, pas vraiment bref du reste. Je suis comme un funambule. Si j’abandonne la lecture de ce livre, je sais que je perds Michon et je ne voudrais pas que ça arrive.

Jean Langoncet dit: 8 mars 2025 à 21h40

@une férocité en lui d’ordre sexuel

(ma chatte adorée va sur ses treize ans ; en chaleur depuis cinq jours : l’enfer domestique !)

Christiane dit: 8 mars 2025 à 21h46

Le baron toqué,
Au moins je sais que vous n’êtes pas Chaloux. Sa langue écrite est impeccable et il ne tutoies pas. Il se tient.

le baron perché dit: 8 mars 2025 à 22h18

Sacrée Cricri, dès qu’on la critique, elle devient hystérique.
Elle dissimule mal sa détresse sous le vernis de la gentillesse.

Chaloux dit: 8 mars 2025 à 22h34

Je ne suis pas le baron perché mais je j’apprécie sa lucidité. Voir les gens tels qu’ils sont n’est pas donné à tout le monde.

Chaloux dit: 8 mars 2025 à 22h38

Erreur, en écrivant, je tutoie beaucoup. Je suis né romain. Le tutoiement romain me fascine. Dans la vie réelle, je tutoie peu.

Jean Langoncet dit: 8 mars 2025 à 22h49

@Le baron toqué

Et quelques paltoquets avec lui ; de l’utilité des hétéronymes pour les romanciers

Jean Langoncet dit: 8 mars 2025 à 23h08

(Sur l’admission des femmes au droit de cité ; quoi de plus français ?)

le baron perché dit: 8 mars 2025 à 23h42

Va te coucher, Langoncet, au lieu de gerber tes âneries d’ivrogne sans rime ni raison sur la Rdl.
Pauvre soûlard.

rose dit: 9 mars 2025 à 2h57

Enfin, à Selinunte il en vient des idées, du domaine du bâti plutôt que du sexe sans tabous.

JC..... dit: 9 mars 2025 à 4h58

Pauvre Michon ! Pauvre Homère ! Pauvre de nous !

L’onde pure changée en foutre gluant.

rose dit: 9 mars 2025 à 7h11

Des vieillards libidineux, y en a plein dans les EHPAD.
Circé qui transforme les compagnons en pourceaux.

rose dit: 9 mars 2025 à 7h12

Bien sûr que oui les coupeurs de feu, les bourgeons de pin, le curcuma et l’essence de lavande. Pas la peine d’en parler.

Jean Langoncet dit: 9 mars 2025 à 7h24

Calimero le foutriquet perché en cerbère de ce cul de basse fosse, c’est bien l’annonce de la fin de l’Histoire

Jazzi dit: 9 mars 2025 à 7h33

« Les Regrets » incluent le poème le plus célèbre de Du Bellay. Il est inspiré par le mythe d’Ulysse en quête du retour dans sa patrie, mais imite Virgile que les poètes de la Pléiade admiraient beaucoup.

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine.

Jazzi dit: 9 mars 2025 à 7h51

Comment peut-on offrir un hachoir à viande aux mères de soldats morts en Ukraine ?
Etant entendu que « hachoir à viande » est le nom de code de l’invasion de l’Ukraine par la Russie…

renato dit: 9 mars 2025 à 8h10

D’accord, l’imagination on ne la discute pas, même là où elle révèle une criante pauvreté en histoire et en géographie, mais sans recourir au Palatin, car Rome, au temps d’Ulysse, était encore à venir, le poète aurait pu faire référence à la parole du héros (Odyssée, IX, 20-26, cité de mémoire) :
Je vis sous le soleil d’Ithaque. / Il y a une montagne sur l’île, le boisé Niritas

Par ailleurs le Palatin est une colline (autour de 50 mt de hauteur — Colle Palatino), tandis que le Niritas est déjà une petite montagne (presque 800 mt).

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 8h14

Jazzi, ce n’est pas le collectif Némésis qui te jettera du haut d’un 5e étage.

Christiane dit: 9 mars 2025 à 8h22

Closer,
J’ai relu le billet de Passou et les deux premiers commentaires de Pablo. Leur regard n’est pas totalement négatif. Sauf pour Passou, le rappel de l’âge en fin de billet. C’est moche s’il terminé ses écritures par ce livre.

Christiane dit: 9 mars 2025 à 8h24

Ah merci, Jazzi, pour le poème de Du Bellay. Que de souvenirs…

Jazzi dit: 9 mars 2025 à 8h28

Du Bellay a écrit les Regrets au cours de son voyage à Rome, où il s’est beaucoup ennuyé, renato.

renato dit: 9 mars 2025 à 8h42

Pour l’érotisme, il faut déjà distinguer Éros de son frère Antéros. Le premier inspire un amour puissant mais dangereux, car c’est le domaine de l’irrationnel, qui peut faire oublier soi-même. Le second représente l’amour partagé. De là découlent des variantes que tout le monde peut trouver en ligne.

Cela dit, pour se faire une idée de l’érotisme dans la Grèce antique il est inutile de regarder l’architecture, alors que la céramique est plus instructive.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/cc/Pittore_schuwalow%2C_brocca_da_vino_con_scena_erotica%2C_attica_430_ac_ca.%2C_da_locri_01.JPG

Œnochoé de type attique de Locri, ca. 430 avant JC, Altes Museum, Berlin.

D. dit: 9 mars 2025 à 9h20

Tout-à-l’heure au journal de 10h de France Culture et donc juste avant la Sainte messe, la journaliste s’est permise de faire la promotion de dissidentes féministes « faisant grève de la messe pendant 40 jours ».
Faire grève de la messe est un grave péché mortel. C’est faire grève contre le Christ. Et la communion eucharistique est un tel bienfait que s’en éloigner volontairement met en évidence un penchant pour le mal, au moins dans cette circonstance.
Puisqu’il s’agit selon elles de doner des leçons, ne nous méprenons pas sur qui fait le bien et qui fait le mal à l’Eglise en l’occurrence.

Christiane dit: 9 mars 2025 à 9h21

Et pourtant, Closer, page 37, Pierre Michon écrit dans le même chapitre :
« C’était tôt le matin. Comme nous longions le flanc du Monte Barbaro, l’argent des oliviers filait le long de nos vitres en ruisselant. et soudain de l’autre côté du mont le temple fut là, indubitable, masse célibataire, envolée, toute clarté ; seul comme un burg hugolien, mais sur le mode solaire.
On s’est assis sur la colline face au mont. Le temple est orienté au nord ; le soleil derrière lui le traversait de part en part ; les barreaux des colonnes ne l’emprisonnaient pas, il les franchissait et s’épanchait sur nous. il nous purifiait.
Là, le Zouave, après un long silence, prit la parole :
(…) Il n’y a plus que les entablements et les colonnes, elles ne sont même pas cannelées, c’est resté mal dégrossi, on dirait qu’elles sont encore couchées dans le calcaire de la carrière, c’est le matériau brut ; mais il se trouve qu’elles sont debout.
Les gars ont juste planté cette carcasse, pas eu le temps d’en faire plus, ils ont été massacrés avant ; pas de décor, pas de sculpture; ce ne sont que des lignes, épure, géométrie, apparition abstraite. Ce n’est pas de l’art ni de la matière brute; ni du sacré ; c’est de l’être. Le Zouave rit. Il reprit : C’est comme une fenêtre, un temple, surtout quand il est dénudé comme celui-ci ; au début, le mot « temple » désigne dans la vieille langue le petit carré qu’on dessine entre ses doigts dans le ciel, comme un écran de cinéma, pour notre petit cinéma intérieur ; c’est un espace découpé dans le ciel et fait lui-même de ciel ; c’est du ciel. Ce ciel est le visage du dieu.(…) Le dieu nous regarde à travers, de l’autre côté. »

c’est juste avant le passage que j’ai cité hier et qui me paraissait déloyal. Et là, c’est très juste.
Je crois que je vais continuer la lecture…

D. dit: 9 mars 2025 à 9h25

PSAUME 41

02 Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu. (…)


Chercher Dieu ou se chercher soi ?

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 9h42

Je crois que je vais continuer la lecture…

Pauvre Michon.

Ce n’est pas Dieu qui regarde les hommes à travers le temple. Michon n’a pas assez lu Spinoza. Cette page aurait pu être écrite par un élève des bons pères au XIXe siècle, et même par le premier crétin exalté venu. Je pourrais citer des noms. J’en connais quelques uns personnellement.

le baron perché dit: 9 mars 2025 à 9h45

Dans la mythologie grecque, ou plutôt la religion grecque, c’est les dieux et les déesses qui cherchent les mortels, hommes et femmes.
Et dans les religions monothéistes, c’est l’homme qui cherche Dieu.
Les dieux grecs trouvent toujours leurs élus parmi les hommes pour les récompenser ou les châtier.
Les pauvres juifs, chrétiens et autres musulmans sont toujours à la recherche de leur Dieu. Désespérément.

Jean Langoncet dit: 9 mars 2025 à 9h46

@L’onde pure changée en foutre gluant

N’ayons pas peur des mots : l’onde immaculée (vague réminiscence de l’écume comparée à la semence d’un dieu mais lequel ?)

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 9h49

Ce que je voulais dire en rejetant les premières pages de Michon, c’est que la littérature se sépare d’elle-même en deux parties très inégales : celle qui élucide et celle qui n’élucide rien. Les exploits d’un gamin surexcité dans un train de nuit n’élucide y rien. Toujours se tenir au plus près de la volonté d’élucider, que l’on soit écrivain ou même lecteur. Le lecteur ne doit pas lire n’importe quoi.

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 9h52

À lire la préface d’Alain Daniélou à son grand livre sur l’Inde.

À propos de Dieu et des dieux.

je cuide dit: 9 mars 2025 à 10h02

CHER BARON
COMME PASCAL?
3 « Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé », qui est également celle d’André Gide, dans son Journal (Ed Pléiade p 980) ?2

et alii dit: 9 mars 2025 à 10h07

MAIS ON OUBLIE la cause de la guerre de Troie
La Belle Hélène est un opéra bouffe en trois actes de Jacques Offenbach, inspiré du personnage d’Hélène (en grec ancien Ἑλένη / Helénê), fille de Zeus et de Léda, épouse du roi de Sparte Ménélas, amante de Pâris, fils du roi de Troie (déguisé en berger). Le livret est d’Henri Meilhac et de Ludovic Halévy. Il fut créé à Paris au théâtre des Variétés le 17 décembre 1864.

je cuide dit: 9 mars 2025 à 10h17

la femme,CEST COMME LA Sicile c’est une hypothèse ou une solution, Rose.
3Samuel Butler8 a émis en 1897 l’hypothèse selon laquelle l’Odyssée a été écrite par une femme issue d’une communauté grecque ionienne et ayant trouvé asile sur les terres de la Sicile, à Trapani, au pied du mont Éryx. Il pense reconnaître l’auteur dans le personnage de Nausicaa.

une main dit: 9 mars 2025 à 10h19

 » O jeune vigueur de la colonne, pureté virginale qui se roidit, et pourtant respire et s’abandonne avec un doux gémissement, pour ne pas être forcée. Le soupir de la colonne gonfle son col de tourterelle ; mais elle ne succombe pas, à chaque appel, comme la colombe. »

Suarès cité par ChRis…

Comme dirait Georges Brassens :  » la bandaison, papa, ça ne se commande pas. »
Bonne journée!

closer dit: 9 mars 2025 à 10h33

La question est un peu différente JB: comment peut-on être féministe et refuser de voir le lien évident entre islamisation (donc immigration) et soumission de la femme. Némésis commet le crime d’oser en parler.
Les féministes main stream ne s’intéressent à l’oppression des femmes que si elle est le fait d’hommes blancs européens.
Elles se foutent éperdument des centaines de millions de femmes musulmanes opprimées dans des conditions inimaginables en occident.
Une LFI exhibait hier des statistiques de plaintes pour violences conjugales…Quelle c…! Je suis convaincu qu’il y a zéro plainte pour violences conjugales en Afghanistan, donc pas de violences? Zéro plainte ou à peu près dans nos quartiers islamisés (quelle femme voilée des pieds à la tête oserait se présenter au commissariat pour porter plainte contre son mari?) Donc tout va bien.

Christiane dit: 9 mars 2025 à 10h54

Intéressante, votre remarque, « une main ». C’est le même être frustré, le Zouaves, qui enchaîne les deux paroles, celles citées hier et celle-ci qui précède. Comme si, peu à peu quelque chose se dereglait en lui et qu’il est pris d’une frénésie érotique qui transforme sa vision des colonnesdu temple en membres
masculins et les creux dans la Pierre comme autant de réceptacles à cette frénésie. Bien sûr le narrateur sexclue habilement de cette parole puisqu’il a trouvé un personnage capable d’exprimer en langage cru et primaire des obsessions tues.
C’est un chapitre de ventriloquie…

Edmond Poivre dit: 9 mars 2025 à 10h56

« Ou comme celui-là qui conquit la toison, »

Encore de l’érotisme c’est insupportable

Christiane dit: 9 mars 2025 à 10h58

frustre – le Zouave – déréglait – la pierre – ses obsessions –

renato dit: 9 mars 2025 à 11h20

Vous oubliez le substrat politique de la mythologie grecque, je cuide. En effet, Polyphème dit de lui-même qu’il ne fait « qu’un avec le rocher, monotone et gigantesque, une montagne énorme sans cœur », qui avant l’arrivée de l’humain prédateur et arrogante (Ulysse est l’hybris), vivait en harmonie avec les dieux et les animaux. In fine, la Montagne, sacrée et anthropophage, fait référence à la poussière, destin final que personne ne peut éviter.

Sur les pérégrinations d’Ulysse (de Troie à Ithaque) voyez Horkheimer et Adorno, Dialectique de la Raison, Excursus 1 : Ulysse ou mythe et Aufklärung.

Paul Edel dit: 9 mars 2025 à 11h36

Christiane,
Sébastien Omont n’est pas totalement enthousiaste dans son article, il écrit ceci, explicite: « Et surtout, la représentation des femmes pose problème. En 2025, un livre qui s’annonce érotique aurait gagné à ce qu’une femme fût moins souvent « cambrée et exposée haut à la façon des bêtes », « ce tas de viande offerte, un peu molle, infiniment corvéable, menacée, mordue, tout en chutes, en fentes et en replis, que sont les femmes dénudées dans la peinture japonaise », etc.
Un écrivain qui barbouille la beauté océanique si ensoleillée de l’Odyssée d’Homère de ses petits graffiti gratouillis vaguement cochons, vraiment non. La honte.

Jazzi dit: 9 mars 2025 à 11h46

Après Daniel Guérin, tu cites Alain Daniélou, deux hommes que j’ai longuement interviewés pour le Gai Pied, Chaloux.

Christiane dit: 9 mars 2025 à 11h50

Et page 38 on retrouve ce personnage, le Zouave,  » dans la voiture du retour, affalé sur le siège arrière  » après s’être fraîchi à l’anis, murmurant  » – vous n’avez qu’à voir leur gros bidules reconstitués. On en a vu au musée de Sélinonte. (…) Volpone… Je suis fatigué . »
Cette virée du narrateur avec cette poignée de routards est tantôt poétique tantôt désolante. Car bien sûr sous la tente les ébats frénétiques reprennent…
Il écrit, épuisé : « Les verbes cuire, brûler, hurler, fondre, brider, tous nous convenaient. (…) Les brèves férocités, les longueurs tueuses…. »
Et tout ça près des deux autres !
Puis ils ne se parlent plus et ils rentre à Poitiers.
Pauvre Sicile !

Christiane dit: 9 mars 2025 à 11h52

Ah merci , Paul Edel. Je n’avais que le début de l’article ! J’apprécie le complément. Ce livre me désole, vraiment.

le baron perché dit: 9 mars 2025 à 12h00

Quel genre de chant les sirènes entonnaient-elles ? Seul Ulysse le sait.

Christiane dit: 9 mars 2025 à 12h04

Car la fin de l’article suivait une pub qui pour moi indiquait sa clôture.
Oui, sa vision de la femme dans ce livre, bestiale comme l’homme, s’éloigne de ce que j’attendais de cette confrontation au texte d’Homère.

et alii dit: 9 mars 2025 à 12h13

non renato paler de « civilisation, c’est quoi, pour vous?
3″Chez Homère, le thème de l’hospitalité se rattache à ceux de l’humanité et de la civilisation. Dans un article publié en 1970, P.Vidal-Naquet montre qu’après son passage chez les Kikones, dernière terre cultivée où s’arrête Ulysse – l’agriculture constituant un indice essentiel de civilisation –, le héros ne fait halte que dans des lieux caractérisés par un défaut d’humanité. Or, ces lieux d’inhumanité sont aussi des lieux d’inhospitalité. Chez les Lotophages, les étrangers sont invités à manger des fleurs qui font perdre la mémoire, afin de leur faire oublier qui ils sont et d’où ils viennent. Les Cyclopes, pour leur part, se moquent des lois de l’hospitalité et dévorent tout cru leurs hôtes. Sur l’île d’Éole, les banquets se déroulent sans nul sacrifice, alors que les rituels de l’hospitalité mettent les hommes en relation avec les dieux, et on pratique l’inceste »
https://hospitam.hypotheses.org/2266

Paul Edel dit: 9 mars 2025 à 12h21

Claudel a écrit un article sur « L’odyssée » d’Homère , article dans lequel il remarque que dans ce retour d’Ulysse dans son palais, ce sont les humbles qui le reconnaissent . Ils témoignent tous d’une grande fidélité et sont porteurs ,dans cet épisode , de la dignité: le bouvier, le porcher, les servantes, ,la nourrice. Et bien sûr le chien couvert de tiques.
« Ce maître est rentré chez lui et les siens ne l’ont pas reconnu. Mais si fait ! Il y a eu tout de même ce pauvre vieux chien, avant de mourir, qui agite la queue ! Et puis il y a eu, longs comme les bêtes et les arbres à rester les mêmes, ces serviteurs de l’héritage, le porcher et le bouvier. Il y a eu la nourrice qui, sur la jambe de l’Errant, reconnaît la cicatrice antique. Il y a ce fils inconnu qui apparaît silencieusement entre le bras de son père et tous deux se baisent sur la bouche. Au milieu de l’insolent vacarme des prétendants, le danger s’est introduit sous la forme de ce mendiant en loques, insoucieux des coups, qui regarde sans rien dire. « 

et alii dit: 9 mars 2025 à 12h32

POUR Renato
Découvrez la nouvelle création d’Hervé Koubi inspirée de l’Odyssée d’Homère, mêlant danse et musique
Le chorégraphe basé en Corrèze, Hervé Koubi, devenu un artiste international a fait partie très tôt des artistes soutenus par Yzeurespace où sa nouvelle création revient, mardi 21 janvier. Avec trois musiciens sur scène.
https://www.lamontagne.fr/moulins-03000/loisirs/decouvrez-la-nouvelle-creation-d-herve-koubi-inspiree-de-lodyssee-dhomere-melant-danse-et-musique_13707878/

le baron perché dit: 9 mars 2025 à 12h33

Ce qui m’a frappé, moi personnellement, quand j’ai lu l’Odyssée dans mon adolescence, c’est l’acharnement de Poséidon contre Ulysse.
La haine d’un dieu contre un homme.
Peu importe la cause de cette divine colère, mais pour moi, jeune lecteur, c’était révoltant. Ça l’est toujours.

FL dit: 9 mars 2025 à 12h50

 » […] article dans lequel il remarque que dans ce retour d’Ulysse dans son palais, ce sont les humbles qui le reconnaissent . »

Claudel cet homme qui parle si bien des vertus qu’il ne pratique pas.

“ce vieil imposteur de Claudel, plus décoré que Goering et plus riche que Turelure” – Bernanos

le baron perché dit: 9 mars 2025 à 12h55

Le nom d’Argos, plus que Pénélope, devrait être, lui, le symbole de la fidélité.
Le chien reconnaissant, le premier, son maître.
Quand mon chien, Moritz, un malinois, est mort il y a neuf ans, j’étais tellement triste après son enterrement, d’une indescriptible tristesse.
Moritz, plus qu’un compagnon, plus qu’un ami, était mon frère d’esprit en humanité et en animalité.
Sois heureux, Moritz, où que tu sois.

je cuide dit: 9 mars 2025 à 13h03

LE GREC
« Si un auteur a transformé ma vie, et continue de la transformer, c’est bien Homère. Homère, c’est d’abord une langue : le grec. Une langue, donc aussi une culture, une civilisation, une approche du monde. Le français est ma langue maternelle, celle dans laquelle j’ai commencé à parler, à lire, à écrire. Je dirais volontiers, comme Hannah Arendt, que ma patrie, c’est ma langue. Or, précisément, une langue ne se voit comme langue, une langue parmi d’autres, que depuis ailleurs, depuis une autre langue. Cette autre langue qui m’a fait voir le français, c’est le grec. J’ai commencé à l’étudier quand j’étais en quatrième. J’avais alors un professeur remarquable qui nous faisait apprendre du Homère par cœur. Je me souviens avoir récité des passages de l’Iliade et de l’Odyssée dans le métro, en allant au lycée. Certains vers m’enchantaient : la façon, par exemple, dont le poème grec imitait la plainte de Thétis, la mère d’Achille, quand elle apprend que son fils va mourir, oxu de kôkusasa, pleine d’aigus et de stridences, puis dont elle imite les profonds et sourds soupirs du héros – baru de stenakontôn. Comment le traduire, sinon en réinventant ? Tout m’émeut dans le grec, le rythme, la complexité des significations d’un même
B Cassin philomag
https://www.philomag.com/articles/barbara-cassin-ulysse-ma-appris-me-sentir-chez-moi-partout

D. dit: 9 mars 2025 à 13h07

Grève de la Messe. Quelle honte.
En plein carême. C’est vraiment n’avoir rien compris.

et alii dit: 9 mars 2025 à 13h08

cassin dit:Barbara Cassin : “Ulysse m’a appris à me sentir chez moi partout”
peut-être n’ai-je pas assez bien lu HOMERE
je ne me sens nulle part chez moi je continuerai donc de lire HOMERE

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 13h13

J’ai trouvé l’allusion à Anteros, dieu de l’amour partagé, particulièrement bienvenue. Nous sommes peut-être un peu fatigués d’Eros (en fait ils sont trois, avec Himeros). D’ailleurs Éros enfant est déjà si ennuyé de lui- même qu’il faut lui donner un compagnon de jeux, son frère Anteros. Tout à la fois un enseignement et un avertissement.

JJJ dit: 9 mars 2025 à 13h23

12.33 et 12.55
Raconte pas Ta vie (RPTV)… T’es indécent là, avec Ton Tutoiement romain, et Ta sentimentalité de bazar de l’HV… On s’en branle de Ton malinois qui devait avoir Ta sale gueule. On pourrait encore compatir sur son sort, si T’étais un poil plus sympa. Mais là, ça rime à quoi, ce cirque après toutes les saloperies que Tu balances sur les un.es et les autres à longueur de journée ? On va quand même pas chialouxer sur Ton cabot et Ta tristesse, hein ?… Quelle honte, comme dirait 13.07, face de mi-carême. Grève la fesse, matthieu (XIII, verset 4). Olà !

J J-J dit: 9 mars 2025 à 13h28

« Washington est devenu la cour de Néron . Un empereur incendiaire, des courtisans soumis et un bouffon sous kétamine [Elon Musk à la tête du DOGE] chargé de l’épuration de la fonction publique. C’est un drame pour le monde libre, mais c’est d’abord un drame pour les États-Unis »… « Nous étions en guerre contre un dictateur, nous nous battons désormais contre un dictateur soutenu par un traître »,
—–
Ce petit Malhuret a de l’allure. Dans l’oeil du cyclope ?…

je cuide dit: 9 mars 2025 à 13h41

à propos de Trump, article dans philomag:
Donald Trump inspiré par saint Thomas d’Aquin
Mais quand la diplomatie s’arrête, c’est que le conflit armé n’est pas loin? Explication.
Dans le droit de la guerre on distingue le droit de la guerre (le jus ad bellum) – la légitimité pour un pays de déclencher une opération armée – et le droit dans la guerre (le jus in bello), le droit de mener telle ou telle opération. Lorsque le chef iranien considère que la voie diplomatique est définitivement fermée, c’est qu’on se rapproche dangereusement du deuxième niveau. Mais, déjà, le recours par Donald Trump au concept de proportionnalité, sous des dehors de considérations morales, signait l’entrée dans ce stade.

Ce concept découle en effet de la théorie du “double-effet” élaborée au XIIIe siècle par Saint-Thomas: celui qui entend livrer bataille pour conserver sa vie ou se défendre d’une attaque (premier effet) peut être amené, selon l’auteur de la Somme, à tuer, non intentionnellement l’autre (second effet). Mais ajoute Saint-Thomas, il faut que l’action “soit proportionnée à la fin que l’on se propose”. Autrement dit, on peut être amené à produire un mal lorsqu’on poursuit une intention juste, mais ce mal doit être lié à une action bonne (se défendre) et le plus limité possible. Si Donald Trump est dans la ligne thomiste lorsqu’il invoque la proportionnalité, reste que chez l’auteur de la Somme, la prise en compte des dommages collatéraux de l’action était articulée à la légitimité de l’action première – l’intention d’attaquer pour se défendre.
https://www.philomag.com/articles/donald-trump-inspire-par-saint-thomas-daquin

Jazzi dit: 9 mars 2025 à 13h44

« Washington est devenu la cour de Néron. »

Mais que dire alors de Moscou ?

Jazzi dit: 9 mars 2025 à 13h46

« Donald Trump inspiré par saint Thomas d’Aquin »

il en a probablement jamais entendu parler.
Ils se touchent un peu trop sur philomag !

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 13h49

La Gigi admire Malhuret, le vieux comique troupier décati du Sénat. Il n’y a décidément pas de hasard. Vraiment pas.

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 13h54

En tout cas, Trump vient d’offrir l’autorisation d’émigrer vers les USA à tous les fermiers blancs d’Afrique du Sud, dont beaucoup ont déjà été assassinés. Je trouve que c’est un très beau geste.

et alii dit: 9 mars 2025 à 14h13

Rose:
Thomas d’Aquin, né en 1225 ou 1226 au château de Roccasecca près d’Aquino, dans la partie péninsulaire du royaume de Sicile (Latium), et mort le 7 mars 1274 à l’abbaye de Fossanova près de Priverno dans les États pontificaux (dans le Latium également), est un religieux italien de l’ordre dominicain, célèbre pour son œuvre théologique et philosophique.
vous ne vous refusez rien!

rose dit: 9 mars 2025 à 14h51

Paul Edel, Christiane,

Les ébats frénétiques, nous on a dit non. Laissons Michon.
Parfois, y a un truc énorme comme ça, avant l’éteignoir définitif.
Ne l’ai pas lu, peux pas écrire la honte, mais quelle tristesse me vient à l’esprit.

et alii dit: 9 mars 2025 à 15h16

WIKI VOUS DIT TOUT/
Le thomisme est une école de pensée philosophico-théologique inspirée des écrits de saint Thomas d’Aquin consistant principalement en un réalisme philosophique. Le thomisme a pris de nombreuses formes selon les périodes et les circonstances, s’éloignant plus ou moins des véritables thèses du docteur de l’Église selon les types de formes, certaines consistant en une interprétation extrêmement libre, d’autres se contentant d’une conservation rigide à la lettre de la Somme théologique. La plupart des philosophes de l’époque moderne, tels que René Descartes, John Locke, Gottfried Wilhelm Leibniz et après comme Emmanuel Kant, dialoguent directement ou indirectement avec les formes de thomisme de leur temps.

Un renouvellement du thomisme, appelé néothomisme, s’est développé depuis le début du XXe siècle. De nos jours, les penseurs qui se rattachent à la pensée de Thomas d’Aquin font du thomisme un courant philosophique et théologique encore étonnamment vigoureux. Les interprétations actuelles de Thomas d’Aquin consistent notamment en une mise en perspective contemporaine.

Le qualificatif de thomasien s’applique à la pensée de saint Thomas lui-même dans sa littéralité1.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomisme

rose dit: 9 mars 2025 à 15h34

c’est l’acharnement de Poséidon contre Ulysse.
La haine d’un dieu contre

C’est Polyphème, son fils, berné par Ulysse « mon nom est Personne » qui en appelle à son père.
C’est une tempête encore qui brisera son navire et le jettera sur les rives de chez Nausicaa.

et alii dit: 9 mars 2025 à 15h48

L’homme d’affaires Elon Musk et Vladimir Poutine sont en contact régulier depuis l’année 2022, révèle le Wall Street Journal : cette relation que le président russe tente d’exploiter est menaçante pour la sécurité nationale américaine, alors que le patron de SpaceX est engagé dans plusieurs contrats avec le secteur de la défense des États-Unis.

Multimilliardaire à la tête du réseau social X, Elon Musk profite de sa position pour s’exprimer en continu sur des sujets politiques clivants, comme le soutien américain à l’Ukraine. Mais son opposition aux livraisons d’armes permettant à Kiev de continuer le combat s’accompagne de « contacts réguliers » avec Vladimir Poutine, selon le Wall Street Journal, une révélation lourde de conséquences pour un homme aux nombreux liens avec l’armée américaine.

et alii dit: 9 mars 2025 à 15h50

. Musk a également promis de donner 1 million de dollars chaque jour à une personne tirée au hasard (BFMTV), parmi celles signant sa pétition et vivant dans l’un des « États-clés » qui risquent de décider le sort de l’élection.

et alii dit: 9 mars 2025 à 15h57

FAMILLE/
Un mois plus tôt, en juillet 2024, Fred Trump III a publié un livre intitulé All in the family: the Trumps and how we got this way (Ça reste en famille : les Trump et comment on en est arrivé là). Un ouvrage qui dresse un portrait sans concession du président et de son influence sur la dynastie Trump. Lors de sa promotion sur ABC News, il avait alors déclaré :

Toutes les familles ont leur oncle fou. Mon oncle Donald est complètement fou et il a marqué l’histoire familiale de son empreinte.

J J-J dit: 9 mars 2025 à 16h01

13.49 Tu te sens con-cerné par Malhuret, toto – hurkt ?… Me semble que l’vaut un peu + cher qu’un vulgaire CDBF prétendu bien garni,… – en matière de couradge, au moins. Pour le reste, laissons aboyer les Sirènes, suffit d’avoir un peu de cire humaine dans les esgourdes comme disait D. quand l’était pas encore à Chawille, et laisser l’herdélie jaspine tout son soaul.
@ Petit rappel / Un grand classique de la théorie de la rationalité limitée : John Elster dans Ulysse et les sirènes https://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Le_Laboureur_et_ses_enfants-2068-1-1-0-1.html

Christiane dit: 9 mars 2025 à 16h06

Rose, ayant dépassé le chapitre où dans le rôle de Michon il se campe comme le seul personnage à avoir lu un écrivain inconnu, Michel Delille. Je fais une pause.
Soudain je pense au personnage de Langlois dans le roman de Giono, un Roi sans divertissement. Peut-être la même dérision chez cet écrivain seul dans son « grangeon » au fin fond de la Creuse.
Il se moque, goguenard, des Christiane, des Rose, Ui sont choqueest par ces coïts en cascade, mi sanglants, mi poisseux. C’est peut-être son dernier livre, son baroud d’honneur. Il envoie tout voler comme Langois qui se fait exploser la cervelle. Gerbe de feu pour l’un, gerbe de sperme pour l’autre.
A son bon plaisir ! Il nat plus rien à prouver. Je ramasse les miettes de beauté comme le Petit Poucet pour retrouver le chemin de son écriture.
Il semble heureux, loin des lecteurs en se donnant via Homère des plaisirs ignorest, craints, condamnés.
D’autres entrent en église et se gorgent de sermons craignant l’enfer lui , voluptueusement s’en fout et baisé par procuration
Bon c’est finalement drôle, plein d’autodérision. La vengeance d’un petit bonhomme à qui l’enfance se déroulait loin des mythes grecs.
Dans Corps du roi, à propos de Flaubert, il écrit : « la débauche qu’est la lecture, la luxure qu’est le savoir. (…). On n’est pas de vous, on jouit des arbres. (…) Le cœur bat. (…) La vérité en littérature, le texte qui tué. (…) Pour sérieusement appeler littérature sa propre parole, il faut coudre le masque à pleine figure, sans anesthésie. »
Ah ce Michon, un grand rire qui éclabousse Homère.
On n’est pas sérieux quand on a 80 ans !

Christiane dit: 9 mars 2025 à 16h08

Le Langlois c’est celui de Giono dans Un roi sans divertissement. Ce monde plein de misères pour un roi qui s’ennuie.
Des coquilles en pagaille. Riez-en !

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 16h21

La Gigi et Malhuret font la paire, deux vieux comiques troupiers décatis, deux vieilles gales vaniteuses, deux vieux jacasseurs ronflants.

Ah non, pas de hasard dans ce monde vraiment!

Après Glucksmann, le guerrier en pantoufles, et Malhuret, qui sera le troisième ?

Les paris sont ouverts. Cette bonne vieille Gigi, plus visqueuse que jamais, va bien nous en trouver un pire que les deux premiers.

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 16h32

Petit jeu (sans récompense).

Quel est le point commun entre Gigi la visqueuse et l’élection présidentielle ?

J’attends.

rose dit: 9 mars 2025 à 16h33

Christiane
Contente que vous ayez trouvé quelque ironie dans ce récit.

et alii dit: 9 mars 2025 à 16h39

FAMILLE/JE SONGE AIX SACRIFICES DES ENFANTS DES FILLES BIEN CONNUES IPHIGENIE? L4AUTRRE DE LA BIBLIQUE FILLE DE JEPHTE, ce qui n’empeche oas de penser à Idoménée, nom mozartien s »il en est

et alii dit: 9 mars 2025 à 16h47

Iphianassa (Ἰφιάνασσα / Iphiánassa, chez Homère) est la fille d’Agamemnon et de Clytemnestre, et la sœur d’Oreste, d’Électre et de Chrysothémis, donc soumise au joug de la malédiction des Atrides. Selon une autre légende, elle serait la fille de Thésée et d’Hélène confiée par sa mère à Clytemnestre pour paraître vierge à son mari, Ménélas.
autre fille de la bible:Jephté (hébreu : יפתח) est un personnage du Livre des Juges, qui fait partie de la Bible. Il est l’un des Juges d’Israël. À la suite d’un vœu, il « sacrifie » sa fille unique, vierge, la consacrant à Dieu.
autre sacrifié:masculin:
, il fit vœu à Poséidon de lui immoler, s’il revenait dans son royaume, le premier être vivant qui se présenterait à lui sur le rivage de Crète. La tempête cessa, et il aborda au port, où son fils, averti de l’arrivée du roi, fut le premier être qui parut devant lui. On peut s’imaginer la surprise et en même temps la douleur d’Idoménée quand il l’aperçut. En vain, les sentiments de père combattirent en sa faveur ; un zèle aveugle de superstition l’emporta, et il résolut d’immoler son fils au dieu de la mer. Plusieurs auteurs anciens prétendent que cet horrible sacrifice fut consommé, et plusieurs modernes ont suivi cette tradition. D’autres affirment que le peuple, prenant la défense du jeune prince, le retira des mains d’un père furieux.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Idom%C3%A9n%C3%A9e

je cuide dit: 9 mars 2025 à 16h55

ces sacrifices d’enfants par le père, quand on apprend que dans la réalité des cultes il n’y en avait pas (‘plus) m »ont toujours laissée perplexe
et vous?

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 17h00

« Le DOGE annonce l’annulation d’une subvention de 600 000 dollars destinée à l’étude des « cycles menstruels chez les hommes transgenres ».

Hurkhurkhurk!

et alii dit: 9 mars 2025 à 17h03

Idoménée, tragédie en musique d’André Campra sur un livret d’Antoine Danchet (1712).

le baron perché dit: 9 mars 2025 à 17h52

La Gigi a une chienne, une vieille chienne, elle agonise dans une sinistre maison de retraite.
Cette vieille chienne est la propre mère de la Gigi.
N’est-ce pas que je dis la vérité, Gigi, non ?

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 18h19

Réponse .

Une elrection tous les sept ans. ( Certains prétendent « tous les cinq ans » mais c’est une légende urbaine).

Hurkhurkhurk!

Jazzi dit: 9 mars 2025 à 18h44

« Cette vieille chienne est la propre mère de la Gigi. »

On ne peut pas tomber plus bas dans la lâcheté et l’ignominie !

Jean Langoncet dit: 9 mars 2025 à 18h45

« Trump est un agent de Poutine », estime le général Yakovleff, ancien dirigeant de l’OTAN

Invité de la matinale de Public Sénat, le général Yakovleff a développé une « théorie personnelle » faisant de Donald Trump un agent de Poutine, au sens propre ou au sens d’un « idiot utile » du Kremlin.

Je penche pour l’idiot utile, et non seulement de Poutine

https://www.publicsenat.fr/actualites/international/trump-est-un-agent-de-poutine-estime-le-general-yakovleff-ancien-dirigeant-de-lotan?at_content=photo&at_term=publicsenat&at_campaign=linkedin&at_medium=Social&at_source=nonli

Christiane dit: 9 mars 2025 à 18h48

Rose,
Le chapitre « Hélène revient », commence par une jolie évocation. L’enfant entre 8 et 13 ans va assister aux essayages dans le salon de sa mère qui coud pour les voisines avec sa vieille Singer à pédale.
Elle pense et dit à ses clientes qu’elles peuvent se déshabiller en présence de l’enfant qu’un enfant si petit cay ne compte pas. Lui, médusé voit ces dessous valser au rythme des essayages, lorgnant les dessous de mousseline, bas, bustiers, et plus.
Quelques pages d’une grande fraîcheur. Hélas ça tourne au Sm, un jour, en forêt quand suivant cette grande femme qui lui réciter du Racine, il assiste, tapi derrière quelque buisson, à une scène pornographique qui le marquera à vie, faite de consentement mutuel excité et vorace. Il termine ce chapitre en écrivant qu’il n’a jamais oublié ce qu’il a vu et qu’il a tenté de reproduire cette scène limite avec maintenant femme de passage. Fiction, fantasme, réalité, on ne sait. Il semble ignorer la tendresse, la confiance, la douceur. Pas vraiment sympathique ce vieux sénile…

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 19h04

Pas vraiment sympathique ce vieux sénile…

Michon ça rime avec nichon. Probablement la base d’un traumatisme sémantique.

A mon avis, il aurait dû commencer par là, dans l’abstraction, dans la nuit profonde de l’être, avant de taper dans le dur.

D. dit: 9 mars 2025 à 19h08

Je me faisais exactement la même réflexion, Chaloux. J’ai une secrétaire qui s’appelle Madame Michon et à chaque fois que je la vois j’ai revue de lui demander comment ça va Madame Nichon.

Jean Langoncet dit: 9 mars 2025 à 19h22

Flasback

Pour le troisième numéro de la bande dessinée HUP en 1989, le caricaturiste Robert Crumb a tourné sa colère contre le magnat de l’immobilier Donald Trump, « l’un des hommes les plus méchants du monde ». Deux ans après la sortie de la bande dessinée, Crumb a voté avec ses pieds et a quitté les États-Unis pour vivre en France. …

https://flashbak.com/robert-crumb-flushes-evil-donald-trump-down-the-toilet-in-this-1989-comic-nsfw-62877/

rose dit: 9 mars 2025 à 19h25

Et Marcelle Pichon ?
Vieux, sénile, lubrique. J’espère qu’il est tres sympathique dans la vraie vie.

J J-J dit: 9 mars 2025 à 19h26

@ va bien nous en trouver un pire que les deux premiers.
Pas difficile, la réponse était dans la question… Le 3e et son précieux visqueux ont répondu présent à leur propre appel.
________
(cf. Ô mère, Barbarin Cassin)

Christiane dit: 9 mars 2025 à 19h27

Quelle déception ce livre. J’ai feuilleté le dernier chapitre bavard où il brûle tous ses livres.
Je ne crois pas que Verdier aurait édité ce livre.
A oublier. Pornographie. Mégalomanie. Bavardage.
Adieu Michon.

rose dit: 9 mars 2025 à 19h28

Christiane
Quel chapitre !
Alain Mabanckou raconte cela, lui aussi, de son enfance. Au milieu de femmes, dont sa mère, zieutant et écoutant tout ce qu’il pouvait. Il raconte aujourd’hui que ses moments passés là sont la base des récits qu’il a construits ensuite.

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 19h36

Un peu de patience, la Gigi va bien nous trouver un troisième crétin. . Elle est si éclectique , si foisonnante dans ses admirations!

J J-J dit: 9 mars 2025 à 19h39

Faut-il lire le nouvel essai de Manon Garcia sur les conséquences à tirer de « l’affaire Pélicot » ?
A-t-on assez de recul à ce sujet…

J J-J dit: 9 mars 2025 à 19h46

@ 19.37… Il a déjà été trouvé @ 19.26…
Plus que deux crétins éclectiques, assurément…
c toujours le même, l’amoureux déçu et de fait, obsessionnellement haineux qui ne parvient pas à s’extraire de sa mi-Taine et de sa turlu-Pine.

(Quelle différence y a-t-il entre Marceline Desborde-Valmore & Lucie Delarue-Mardrus ?… Voilà ce que me demandais-j tantôt dans mon jardin klectik).

J J-J dit: 9 mars 2025 à 19h49

La pauvreté de ses exercitations haineuses, toujours les mêmes, hélas, analogues à celles de ma soeur henriette chafoin.

J J-J dit: 9 mars 2025 à 19h55

@ Ch… Vous semblez avoir beaucoup oscillé dans votre traversée de Michon… Apparemment, vous êtes arrivée à bon port et ne remonterez plus dans l’une de ses embarcations… J’admire votre voyage. J’aime beaucoup vous admirer, vous le savez…
Et ce soir, je vous vois ainsi :
« La poitrine en avant, et les poumons gonflés comme de la toile
Vous escaladez le dos des flots amoncelés
Que la nuit vous voile…  »
B.S.,

et alii dit: 9 mars 2025 à 20h28

Souvent sobrement estampillée banned books (« livres bannis »), elle contient des dizaines de titres, disponibles à la vente mais interdits de diffusion dans les bibliothèques et les écoles de certains Etats du pays. Depuis quatre ans, et plus encore depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier, la surface allouée à ces titres proscrits ne cesse de s’étendre. A L’Œil le plus bleu, de Toni Morrison, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, de Harper Lee, ou encore La Servante écarlate, de Margaret Atwood, s’ajoutent chaque jour de nouveaux ouvrages, romans, autobiographies ou essais.
LE MONDE

renato dit: 9 mars 2025 à 20h28

Mystérieux est le conteur de contes de fées. Nous voyons « légende populaire » écrit dans un livre, mais nous savons que toute histoire parfaite est l’histoire d’un seul homme, que seule l’expérience précieuse, tombée entre les mains d’un être singulier, peut refléter, comme une coupe féerique, le rêve d’une multitude. L’événement irremplaçable est l’histoire universelle, la profondeur maximale est la surface maximale.

Cristina Campo, Du conte de fées, dans Les Impardonnables.

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 20h28

« J’aime beaucoup vous admirer, vous le savez… »

Quel tableau!

Hurkhurkhurk!

MC dit: 9 mars 2025 à 20h36

Pas grand chose, sauf que Marcelline Desbordes-Valmore, elle, sait parfois ecrire en vers . Un ( bon ) choix d’ Yves Bonnefoy en Poésie Gallimard. Je ne crois pas que ce soit faisable pour Mardrus…Une différence , aussi, Marcelline n’aurait pas sculpté de Ste Thérèse de Lisieux, ou toute autre sainte. Mardrus l’a fait. On n’est pas normande pour rien. Que ce soit beau, c’est autre chose….

Mauvaise Pensee dit: 9 mars 2025 à 20h38

Donc il faut se rallier à Spinoza si je lis Chaloux? Idée bizarre, qui réduit la marge des élus et élues….

Mauvaise pensee dit: 9 mars 2025 à 20h42

Certes, La Fontaine disait «  avez-vous lu Baruch? «  Mais c’est La Fontaine….

MC dit: 9 mars 2025 à 20h43

Jazzi. Heureux les poètes qui s’ennuient à Rome au point d’ en tirer les Antiquités, et les Regrets!

MC dit: 9 mars 2025 à 20h49

Mais Rose, l’ Histoire Universelle scelle dans bien des cas la mort du Conte de Fée, coupable de ne pas être assez sérieux, alors qu’il véhicule parfois des verites élémentaires qui échapperont aux Historiens patentes. Pourquoi dans le récit d’ Horace par Tite-Live, Camille va-t-elle mourrir en un lieu appelé par le bon peuple « la poutre de la sœur »? Étc, etc…

le baron perché dit: 9 mars 2025 à 20h50

Jazzi, tu nous as déjà raconté la mort de ta mère, et ça nous a fait bien marrer.
Clopine a dit que tu es la cause de cette mort. C’est vrai ça ?
Vas-y, Jazzi le moisi, raconte-nous la vérité, ça te soulagera crois-moi.

J J-J dit: 9 mars 2025 à 20h50

20.38, …et en politique, donc… à De Gaulle…, puis à Chevènement, et enfin à Martine Le Pen ?
Non, pas déklectisme… une asymptote qui atteste d’une trajectoire logiquement « normale »…

20.36. Vous semblez bien connaître ces poétesses, ce qui est rare chez un érudit masculin, mais je crois que vous vous trompez. M DV était très croyante, même si elle n’aimait pas autant la Légende dorée (de JLV) que L DM, et n’eut pas le temps d’entreprendre de raconter la vie de Bernadette Soubirous, comme elle en avait émis l’espoir.
Bàv,

Christiane dit: 9 mars 2025 à 20h51

Oh là, JJJ. Y’a du vent dans les voiles !
Oui j’ai oscillé mais le pire, peu à peu, je me suis ennuyée.
Savez-vous l’envie qui m’a saisie ? Me replonger dans le beau chant d’Homère et dans le Boutè de pascal Quignard.
Il y a chez Paul Edel un délicieux rendez-vous avec Olivier Rolin à bord d’un bateau militaire. Quatre semaines offertes. Des mets, des océans, des escales… Les romans et récits d’Olivier Rolin ne
m’ont jamais déçue et avec Edel en découvreur ça va tanguer !
Soleil à vous et pluie fraîche. Tout pour être heureux et des livres par milliers.

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 20h52

Marceline est un poète magnifique et une femme bouleversante. Elle est elle-même un roman. Baudelaire dit: « Elle est née poète ». Quand on a appris à l’aimer, c’est pour la vie.

‘Je veux aller mourir aux lieux où je suis née… ».

L’ours Lucien Descaves, touché par le personnage, a écrit deux beaux livres sur elle.

le baron perché dit: 9 mars 2025 à 20h55

Gigi admire Cricri !!!, ou quand un cancrelat en pince pour une blatte !
C’est beau l’amour chez les cafards !

J J-J dit: 9 mars 2025 à 20h57

MP, 20.42, si vous êtes feu le phénix Widerganger, dites-le à l’RDL, chachale vous attend depuis longtemps. Cette dernière est plus connue icite sous le pseudo de CDBF/Henriette Chafoin. Savez-vous qu’elle a eu de graves problèmes avec la direction du blog. L’une de vos amies, MS, pourra vous en raconter le narratif, si vous ne l’avez pas suivi au long cours. Bàv,

Chaloux dit: 9 mars 2025 à 21h00

Pauvre Gigi, à qui il ne reste que la calomnie et l’argument du front national. Tu es bien de ton âge, ma pauvre vieille…

Pour quelqu’un qui n’aime pas la facilité …

Tu es vraiment de très bas niveau.

Christiane dit: 9 mars 2025 à 21h00

J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n’ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.
Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée…
Respires-en sur moi l’odorant souvenir.

Les roses de Saadi – Marceline Desbordes Valmore

J J-J dit: 9 mars 2025 à 21h03

QUI A TUE LES POUX DE MA SOEUR ? (quand un cancrelat en pince pour une blatte !)

Un insecticide … qui n’a jamais rein compris à « la Métamorphose », cette impossible histoire d’amour incestueuse, transposée entre Franz & Ottla. Magnifique contre-plongée ! ?

—-
(cf. LC, un épisode de la vie des mantes religieuses)

le baron perché dit: 9 mars 2025 à 21h05

Elle est bourrée à mort la Gigi, elle va encore nous gerber toutes ses mesquineries avant d’aller se coucher dans les chiottes.

Jean Langoncet dit: 9 mars 2025 à 21h06

Petit rappel : il n’est pas honteux de se comporter en citoyen

J J-J dit: 9 mars 2025 à 21h08

L’admiration, disait Cioran, je la tiens en bien plus haute estime pour quelques un.es la trop facile détestation cinglante pour tout le monde.

D. dit: 9 mars 2025 à 21h14

C’est exactement la réflexion que je me faisais, Monsieur le Baron ; que la Gigi est bourrée à mort et va encore nous gerber toutes ses mesquineries avant d’aller se coucher dans les chiottes. Cela s’appelle une convergence de vue.

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