Pinault, artiste du marché
Etrange, cette impression que l’on retire de la lecture d’un livre dont on a goûté l’esprit, la manière, le ton, le contenu mais pas le personnage principal. Plus étrange encore lorsque l’auteur en fait à la fois le héros et l’antihéros. Dans le territoire de la fiction, cela n’a rien d’extraordinaire, c’est même monnaie courante tant cette ambivalence constitue l’un des charmes du genre. Mais dans celui du document, il en va tout autrement. Ce qui peut apparaître comme un paradoxe n’est-il pas dans certains cas exigé par la complexité du personnage ?
Vous connaissez François Pinault (1936) ? C’est l’autre de Bernard Arnault. On les confond régulièrement, du moins lorsqu’on n’est pas de leur monde. Les deux magnats également milliardaires, à la tête de multiples entreprises, animaux à sang froid, implacables dans les affaires, épris d’art. Quant au reste, qui est l’essentiel, à savoir leur personnalité, rien à voir. Dans les pages « Portraits », on les apparie souvent en raison d’une sorte de rivalité que les gazettes se plaisent à faire mousser mais elle est aussi factice et improbable que l’actuel accrochage Basquiat/Schiele sur les cimaises de la Fondation Louis Vuitton. José Alvarez, éditeur, romancier, essayiste et surtout excellent connaisseur de l’intérieur du milieu de l’art contemporain, a consacré une enquête à François Pinault, artiste contemporain (326 pages, 23 euros, Albin Michel), portrait plutôt que biographie, choix qui donne les coudées plus franches et autorise davantage de digressions, de subjectivité, de libertés. Ce dont l’auteur ne se prive pas et c’est heureux car, au-delà de ce que le titre annonce avec un parti pris prometteur, cela nous vaut un tableau saisissant de ce tout petit monde si incestueux au sein duquel un argent fou circule. Pour le coup, un vrai pognon de dingue !
Son goût, lui qui se dit réfractaire à toute tyrannie du goût ? Au départ, les Nabis et l’école de Pont-Aven, Bretagne oblige. Mais le choc d’un Mondrian en 1990, vu donc acheté (un collectionneur a besoin de posséder pour apprécier), lui fera franchir le pas vers l’art moderne. Ce n’est pas une collection mais un portefeuille boursier. A ceci près que les tableaux, contrairement aux titres, actions et participations, peuvent s’accrocher aux murs et permettre de jeter de la poudre aux yeux aux gogos qui en redemandent. Cela ne porte pas jugement sur l’art en question mais sur ceux qui l’instrumentalisent à des fins exclusivement financières.
François Pinault passe pour l’archétype du grand collectionneur d’art de son temps, voire le plus grand en France, ce qui va de soi car on les compte sur les doigts d’une main, mais aussi dans le monde. Or, il n’y a pas en démordre et ce livre y engage plus encore : cette image est une pure illusion, fabriquée avec la complaisance d’un milieu qui en tire profit, qu’il s’agisse des experts, des marchands, des conservateurs de musées, des commissaires d’exposition ou des critiques d’art dont les magazines vivent de la publicité des galeries, des commissaires-priseurs et de l’univers du luxe en général.
Qu’est-ce que ce collectionneur modèle dont nul, à commencer par ses collaborateurs, n’est en mesure de préciser ce qu’il possède, de dresser un inventaire ou, rêvons un peu, un catalogue raisonné de la collection ? Personne ne s’y risque pour la bonne raison que sa collection se confond avec sa maison de vente aux enchères (depuis 1998), rien moins que Christie’s, l’une des plus importantes au monde, ce qui lui permet de maîtriser le marché, la côte des artistes, le positionnement des œuvres, le marketing de l’art. Ce que le prétendu mécène expose dans ses « Fondations » vénitiennes et autres se retrouve souvent peu après dans des ventes chez Christie’s sans quel nul ne s’aventure à dire ce qui appartient à l’un ou l’autre Pinault. A se demander si la notion même de conflit d’intérêts a encore du sens pour ce spécialiste du mélange des genres. Ce cynique dévoiement de l’idée de collection est un bon reflet de la vulgarité de l’époque. Au vrai, le-plus-grand-des-collectionneurs devrait être l’antimodèle des collectionneurs.
Nous voilà loin, si loin, des vrais collectionneurs, ceux qui gravitaient autour de Paul Durand-Ruel à la fin du XIXème ou de Daniel-Henri Kahnweiler au début du suivant ; bien sûr, il y avait aussi et déjà des spéculateurs parmi eux, ce serait naïf de l’ignorer, mais vite éclipsés de l’histoire de l’art par des amateurs qui consacraient leur temps et leurs moyens à la passion exclusive de l’art et des artistes qui leur étaient contemporains. Eux n’étaient pas guidés par « l’optimisation des profits ». Le mot-valise « specullector » a été créé par le journaliste Jean-Gabriel Fredet pour François Pinault. Il faut vraiment être son ami pour dire comme Alain Minc que ce qui distingue en lui l’homme d’affaires opportuniste du collectionneur opportuniste, c’est l’affect, l’esthétique, le surcroit d’émotion.
On sait la saga de l’insolite breton (fait « Breton de l’année » en 2006 par Armor magazine) née dans la ferme de son enfance à la Cour Heuzé, au village de Trévérien ; on connait le parcours de l’ancien enfant de chœur qui a conservé un rapport paysan à la mort, du fournisseur de bois pour les scieries à la constitution de la holding Artémis(Fnac, Le Point etc) et du groupe Kering (anciennement Pinault-Printemps-Redoute, qui comprend dans le luxe Gucci, Saint-Laurent), après avoir édifié sa fortune en reprenant pour un franc symbolique nombre d’entreprises du secteur en dépôt de bilan et en profitant de montages pour échapper à l’impôt sur le revenu et à l’ISF. Une ascension jalonnée d’innombrables plaintes, procès, redressements, comme si l’homme en question était toujours limite dans ses pratiques.
José Alvarez hésite à le juger car sitôt dénonce-t-il son cynisme qu’il le dit tout aussi vulnérable. Impérieux mais humble, ainsi le voit-il, jamais l’un sans l’autre. Après lui avoir décoché une flèche, il révèle la commande qu’il a passée à un ébéniste d’un cercueil en bois d’if, aussi dépouillé à l’extrême que ses toiles, sculptures, installations préférées sont a minima. N’empêche, l’auteur a beau faire et il le fait avec talent, humour, conviction et nombre d’informations inconnues hors du sérail, on a du mal à imaginer l’humaniste derrière le spéculateur. On peut d’ailleurs voir comme un rappel de son inconscient le fait qu’il jeté son dévolu sur la Bourse de Commerce à Paris pour y déployer bientôt une partie des œuvres de la Fondation Pinault, ou plutôt de la Pinault Collection (une société commerciale, ce qui est moins chic car d’apparence moins philanthropique) : l’endroit, alors dévolu au marché à terme des matières premières, fut au milieu des années 70 le théâtre d’un gigantesque scandale financier qui provoqua sa fermeture définitive, ce qu’il ne peut ignorer puisque lui-même y réalisa une plus-value de 10 millions de francs pour une mise initiale de 300 000 francs en spéculant sur le sucre.
Enfin, lors du vernissage au début de l’année prochaine, on en saura alors un peu plus sur « sa collection » (quelques 3000 oeuvres croit-on savoir) dont l’auteur regrette que certains artistes y soient surreprésentés (notamment des business men à son image, Jeff Koons dont les jardins jouxtant le Petit Palais à Paris vont finalement devoir accueillir le « Bouquet de tulipes », Damien Hirst, Murakami) ou surévalués (Adel Abdessemed dont certaines sculptures reculent les limites de l’indignité- ici ou là). Du flair ? Pas toujours sinon il n’aurait pas revendu ses Warhol au début du siècle, ni ses Rauschenberg, et il l’aurait utilisé pour découvrir et révéler des jeunes talents au lieu d’enrichir des valeurs sûres. Quant à son discours critique sur l’art, voire juste sa vision de l’art, elle est inexistante : il suffit de lire ses interviews sur le sujet pour s’en convaincre : même pas superficiel, juste creux, inexistant. S’agissant du marché de l’art, cet incontestable artiste du marché est le plus souvent loquace sur le marché et muet sur l’art. On dira qu’il n’est pas le seul.
Pinault est l’ambiguïté faite homme sans cesse rongé par le manque comme tout collectionneur. Mais si d’un côté l’auteur le magnifie en lui donnant du « condotierre », du « corsaire », du « Laurent de Médicis », du « plus grand collectionneur français depuis Louis XIV », de l’autre il nous le dépeint déterminé à mort, perfectionniste, solitaire, sombre, sourd aux conseils, irascible, impitoyable, demeuré un enfant surpuissant et orgueilleux, capable de lâcher un ami si cela sert ses intérêts ou un artiste s’il peut tirer profit de l’opération. L’auteur avoue même que cette « autre morale de l’art » dominée par l’argent et le profit lui inspire « un certain dégoût ». Tout est si dense et concentré en son (anti)héros que lorsque celui-ci se regarde dans une glace, « il semble contempler son squelette ». Il ne suffit pas d’avoir un ego surdimensionné pour être un personnage shakespearien. Il se vit en artiste ? Soit et le titre du livre de José Alvarez le dit bien. Mais un artiste minimaliste, austère, dépouillé, au risque du paradoxe avec sa nature violente et le maximalisme de son empire. Un minimaliste qui tiendrait un discours minimal sur l’art qu’il admire et donne à voir.
Un jour, venu regarder un ensemble cohérent de seize tableaux que lui présentait l’artiste franco-polonais Roman Opalka dans la plus grande galerie d’art du monde (et la plus inaccessible puisqu’il s’agit de la zone de transit des Ports francs de Genève), il manifesta clairement son enthousiasme pour la série : « J’achète ! ». Sauf que qu’il restera sourd aux appels, ne donnera plus signe de vie et reniera la parole donnée, cas d’humiliation d’un artiste que l’auteur raconte entre autres exemples d’indélicatesse. François Pinault, dont le discours de collectionneur se réduit à répéter qu’il a une lecture humaniste de l’art et que cette élévation spirituelle lui est indispensable, aura plutôt besoin de qualités humaines s’il veut, comme on le lui prête, laisser l’image d’un homme passionné par les artistes de son temps.
(« Jeff Koons, Francois Pinault et un troisième personnage non identifié au vernissage de ‘Elogio del Dubbio’ à la Punta della Dogana le 9 avril 2011 à Venise, photo Barbara Zanon ; « Bertrand-Lavier-Gabriel-Gaveau-Cattelan-Untitled-YPM-Portrait-de-Giacometti » JC-VINAJ-©-GFM ; « Ilium (One Morning Ten Years Later) [Part I]. © Cy Twombly Foundation, oeuvre de Cy Twombly qui est d’après José Alvarez « le parfait portrait » de François Pinault ; « Head of Demon » de Damien Hirst, exposé au Palazzo Grassi pour » Treasures From The Wreck Of The Unbelievable » à Venise en mai 2017, photo D.R. ; Paul McCarthy: <EM>Mechanical Pig</EM>, 2005 Silicone, platinum ; « Him » sculpture en cire et résine de polyester de Maurizio Cattelan photo D.R.)
1 512 Réponses pour Pinault, artiste du marché
En 1939, dans son essai Avant-garde and kitsch, Clement Greenberg définit les mouvements d’avant-garde comme les meilleurs moyens pour résister à la culture du consumérisme e donc de la production kitsch.
@hamlet dit: 15 octobre 2018 à 20 h 45 min
Brassens tellement émouvant…
@Jazzi dit: 15 octobre 2018 à 20 h 22 min
Ah, « l’authenticité »… On finit par en rêver, ici…
Mais en 1972 Gillo Dorfles écrira Il Kitch. Antologia del cattivo gusto à propos de la présence du kitsch dans l’art.
« Pourquoi seuls les livres tombent-ils dans le domaine public ? »
La musique aussi, je crois.
le lien des infos
https://www.parismatch.com/Culture/Art/Plagiat-Jeff-Koons-rattrape-par-la-loi-1216697
Si Jeff Koons est un faussaire, Pinault est un receleur !
Que fait la police ?
Pour moi, le kitch est incarné aujourd’hui par la cagoule marseillaise, chère à D., ou le rappeur bling bling californien ou des Hauts de Seine : le string léopard et les lourdes chaines en sautoir étant leurs principaux accessoires. Plus rien à voir avec la notion éthique musilienne.
Un terme plutôt péjoratif.
la cagole marseillaise…
L’élégance de Marcel Duchamp — non kitsch —, Apolinère enameled :
[Publicité pour Sapolin modifiée]
Et de la Seine Saint-Denis en place des Hauts de Seine.
christiane dit: 15 octobre 2018 à 20 h 56 min
notre vue est-elle brouillée pour ne pas voir que cet art c’est bidon ?
si notre n’était pas brouillée nous verrions sans doute qu’entre Jeff Koons et Pinault le plus obscène des deux ce n’est pas Jeff Koons.
l’obscénité elle est dans la démesure de ces fortunes incommensurables face à un monde où règnent le chômage, la précarité, la misère etc…
elle n’est que là l’obscénité.
et Jeff Koons n’est qu’un chiffon rouge qu’on agite sous nos yeux pour détourner notre regard.
voilà comment on peut faire usage du kitsch.
exactement comme les nazis et toutes les autocraties font usage du kitsch pour berner les peuples.
voilà l’unique endroit où notre vue est brouillée !!!!!
et c’est la seule chose qu’il faut retenir de cette histoire : Jeff Koons n’est qu’un outil, un prétexte, un effet d’aubaine.
Mr Court va encore dire que ce n’est pas nouveau, et que tous les puissants ont utiliser les artistes pour enfumer les peuples.
ben oui d’accord, sauf qu’à chaque fois il faut le redire.
« Ah, « l’authenticité »… On finit par en rêver, ici… »
Je sens que Clopine se contient, Christiane !
et l’autre art, le « vrai » art jouerait l’autre fonction qui consiste à nous consoler et nous réconforter que ce monde soit ce qu’il est.
cet art aussi a été instrumentalisé par les puissants pour berner les peuples.
sauf qu’entre les deux ¨Pinault a pris Koons, parce qu’il préférait jouer la sécurité.
et de sécurité il en a besoin, parce que Pinault se souvient que la France reste un pays où l’on a coupé la tête d’un roi et de ses courtisans parce que le peuple mourait de faim, et que même avec Jeff Koons à ses côtés il n’est pas impossible que ce peuple ne se réveille pas un jour et qu’il finisse lui aussi comme notre bon roi Louis XVI !
Let’s take a look (love the 60s)
https://vermiliongoldfishartblog.wordpress.com/2017/03/12/the-artists-timeline-clovis-trouille/
Hamlet – 17h32
Je n’avais pas lu : « sauf que ce kitsch n’est plus là pour décorer les intérieurs des humbles gens mais pour aider des milliardaires à spéculer. »
Oui, absolument. (Le kitsch des humbles gens, c’est à respecter. C’est de la tendresse.)
Martin Parr visait les dévoiements de l’absurdité du tourisme de masse.
« Dans ce bric-à-brac d’objets insolites, Martin Parr n’en oublie pas pour autant la photographie sociale. Il présente au Jeu de Paume deux nouvelles séries d’images. Dans « Luxury », l’artiste s’attaque à une nouvelle espèce: les riches qui se baladent dans les stations chic de sport d’hiver ou sur les champs de courses hippiques. Peau tirée, riches engoncées dans leur fourrure, ongles manucurés, Moët qui coule à flot, rivières de diamants, lunettes de soleil… Tous les attributs de cette classe sociale tranchent avec la mise en scène: ils se goinfrent de pièce montée, mangent avec les doigts, tachent leurs vêtements d’apparat … la jet set caricaturée à outrance. » (L’Express – Claire Lannaud, publié le 19/08/2009)
L’article est encore sur internet.
Salut l’art-triste…
la bande son
https://www.youtube.com/watch?v=AS8DqS4KYo4
« l’obscénité elle est dans la démesure de ces fortunes incommensurables face à un monde où règnent le chômage, la précarité, la misère etc… »
La démesure n’est pas plus grande, hamlet, qu’entre la Cité Interdite et la masure du paysan chinois, ou entre tel palais de Maharadja et un misérable village indien, ou entre Versailles et les paysans de La Bruyère…Une différence est cependant que les palais des empereurs, princes ou rois d’autrefois mobilisaient des cohortes d’artistes qui ont laissé des œuvres que l’on jugent encore aujourd’hui admirables et impérissables. Ce jugement de valeur pourrait-il être reconsidéré? Pensera-t-on un jour que ce sont les chiens de Koons qui portent une valeur artistique et non les « beaux arts » traditionnels? Ou que les deux sont compatibles? Je ne crois pas que les deux soient compatibles. Il faut choisir, entre une fabrication mécanique qui ne demande aucune expertise d’artiste ni même d’artisan et ne vaut que par le regard de ceux qui se sont auto-investi du pouvoir de décréter ce qui est de l’art et ce qui n’en est pas (lire Nathalie Heinhich) et une œuvre conçue et réalisée par quelqu’un qui maîtrise les techniques et les instruments de son art d’une façon personnelle et par définition unique, il n’y a pas de cohabitation possible dans le même univers. Si le second est de l’art, l’autre n’en est pas.
Ceci dit, je ne hais pas les super riches. Si d’aventure, on leur coupait la tête comme vous paraissez l’envisager, les pauvres ne seraient pas moins pauvres. L’Histoire le démontre surabondamment. Et parmi eux, il doit bien se trouver assez de mécènes intelligents pour justifier leur existence. Même Pinault, après tout, restaure la Bourse de Commerce et a rénové le Palais Grazzi.
Rauschenberg doit beaucoup à Schwitters, surtout à cette petite chose de 1947 :
http://blogfigures.blogspot.com/2012/05/kurt-schwitters-for-kate.html
@closer dit: 15 octobre 2018 à 22 h 31 min
Réflexion mesurée et juste.
@Jazzi dit: 15 octobre 2018 à 21 h 48 min
Tu parles de laquelle ?
Louis XIV est grand, pour une part qui n’est pas négligeable, parce qu’il a su choisir ses artistes. La postérité des collectionneurs de bouées de piscine sera à la mesure de leurs choix. Un monde ridicule engendre des œuvres ridicules.
closer dit: 15 octobre 2018 à 22 h 31 min
non je ne suggère pas qu’on lui coupe la tête, simplement ce fait existe, il est présent dans notre histoire et dans les imaginaires, et il a ses conséquences sur l’iconographie française.
Pour ce qui est relativisme historique et géographique je pense que nous entrons dans un monde des images, ça va changer la donne, tout dépendra du discours accolé aux images (ça c’est politique).
Pareil pour ceux qui penseront pouvoir décréter ce qui fait art et ce qui ne le fait pas, c’est exactement le même problème que pour la démesure des richesses : si on estime normal que l’écart entre les fortunés et les pauvres s’accroissent à l’infini, si nous pensons qu’il ne peut y avoir de règle pour limiter cet hubris, alors je ne vois vraiment pas pourquoi il pourrait y en avoir une qui concernerait l’art ? l’art sera de facto soumis à la même démesure, et personne n’aura rien à dire.
pourquoi vouloir séparer l’esthétique de l’éthique ? séparer les experts en art et les experts comptables ? si les uns n’ont ni règles, ni éthique pourquoi les autres en auraient ?
sérieux je ne comprends pas ces raisonnements.
Un commentaire prémonitoire sur le ton que prend cet échange. Il était de Pat V (13 octobre 2018 à 10 h 59) :
« Nous voilà loin, si loin, des vrais collectionneurs, ceux qui gravitaient autour de Paul Durand-Ruel à la fin du XIXème ou de Daniel-Henri Kahnweiler au début du suivant
Eh bien oui, Passou, il y en a qui collectionnent des petits sucres et leur emballage, aussi.
des robots,
des grenouilles empaillées, des fers à chaussures ( comme l’ ami Thierry Agullo R.I.P.),
des emballages de papiers toilettes ( n’est-ce pas D ,) ) »
l’image du monde que renvoie Jeff Koons est la vraie.
et si nous n’aimons pas ce véritable reflet de notre monde, ce n’est pas Jeff Koons qu’il faut changer.
et c’est à ce niveau que Jeff Koons est un artiste essentiel, qu’importe qu’il soit un vrai artiste ou une arnaque, la seule chose qui compte c’est qu’il nous envoie à un véritable problème.
c’est pour ça que ce qu’il voir et entendre, ce n’est ce que fait Jeff Koons, ce qui n’a aucun intérêt, mais les réactions qu’il suscite.
et la seule chose que nous pouvons dire à ces personnes qui s’offusquent et qui protestent devant cette laideur, la seule que nous pouvons leur dire : désolé mais vous avez perdu toute légitimité !
vous comprenez Closer ? il faut arrêter de nous cacher derrière notre petit doigt, nous avons perdu toute légitimité.
et si vous en doutez vous n’avez qu’à ouvrir un journal et lire les nouvelles du monde.
L’homlette ne fait qu’amplifier le discours ambiant en le retournant comme un gant, à la manière d’un fort en thème de classe prépa. Sans intérêt, comme d’habitude. Pas la moindre réflexion dans tout cela. Nada.
Le collectionneur cultivé existe encore, christiane, et on trouve aussi des bon marchands. C’est un peu comme les médicaments, parmi beaucoup qui sont utiles on trouve quelques escroquerie, mais ce n’est rien si on songe à l’époque où l’on prétendit soigner les gens avec la toile d’araignée — voyez le roman politique de Sterne —.
L’art et les regles du jeu, 04 :
Et la Mode, Renato, vous en pensez quoi ? Parce que, là aussi, comment dire…
(je recommande tout particulièrement la 6 et la 11. Oeuvres, comment dire ? puissantes ? Et dont la valeur s’exprime bien évidemment en euros. Nombreux, les euros.)
« Elisabeth qu’est-ce qu’elle est Moche ! »…
Assez Fort.
Y’a Moche et Moche !.
Plus explicitement :
Baisable ou pas Baisable.
« citez moi un seul auteur qui imagine un futur radieux des hommes ! vous pouvez chercher vous n’en trouverez la moitié du quart de la moitié d’un !!! »
Ho, « Jambon abandonné »,
oublieriez-vous notre ami JC.
Seriez-vous adepte de Jean l’apocalyptique ?.
« par la cagoule marseillaise »,
Putain de Cannois !
Cagole de Cagole sans maquillage.
« closer dit: 15 octobre 2018 à 22 h 31 min »
De toute façon,
tant que le fric circule,
Dieu reconnaitra les siens.
N’est-ce point, Cire Delaporte.
Dernier sous-genre du « curatoriat » : les expositions organisées par des artistes. C’est dans ce registre que s’illustre Slip of the Tongue, exposition conçue par l’artiste Danh Vo en collaboration avec Caroline Bourgeois.
https://osskoor.com/2015/11/27/slip-of-the-tongue-a-punta-della-dagona-venise/
Osskoor est le blog consacré à l’art contemporain de Maxence Alcalde (docteur en esthétique, critique d’art et commissaire d’exposition. Il enseigne la philosophie et la culture générale à l’Ecole Supérieure d’Art de Design Le Havre-Rouen (esadhar) et et anime des ateliers d’écriture au sein du Master Création Littéraire (esadhar/université du Havre). Il est notamment l’auteur de L’Artiste Opportuniste. Entre posture et transgression, L’Harmattan, 2011).
NEWS
Clément Cogitore Wins 2018 Prix Marcel Duchamp
BY Alex Greenberger POSTED 10/15/18 2:22 PM
http://www.artnews.com/2018/10/15/clement-cogitore-wins-2018-prix-marcel-duchamp/?utm_source=ARTnews+Today&utm_campaign=f57d7c3e7c-EMAIL_CAMPAIGN_2018_10_15_07_46&utm_medium=email&utm_term=0_1e263780b8-f57d7c3e7c-292815725
Entre les années 1910 et 1930, les avant-gardes allemandes se sont attelées à inventer une nouvelle “religion de l’art”, aux formes variées. L’art s’inscrit ainsi, selon l’historienne de l’art Maria Stavrinaki, dans cet espace social privé de centre qu’est la démocratie moderne.
La question qui traverse le livre de l’historienne de l’art Maria Stavrinaki n’est pas immédiatement lisible dans son titre ; elle consiste à saisir la composante religieuse des avant-gardes allemandes par le recueil de huit essais écrits entre 2002 et 2012.
https://laviedesidees.fr/Le-sacre-de-l-art.html
COMMENTAIRES DE BLOGS
Certains blogs ont des centaines de commentaires. Certains ont zéro commentaire et seraient enchantés d’être commentés, mais…
Je signale cet avis sur le blog d’un grand écrivain français actuel , placé sous chacun de ses textes :
« Suite aux dérives récentes, et à la demande de (suit le nom dudit écrivain), les commentaires
passés ont été supprimés et il n’est plus possible d’en ajouter de nouveaux. »
Ce qui n’est pas banal.
Il est vrai qu’au moins deux autres écrivains, Richard Millet et Renaud Camus, n’ont pas voulu du tout réserver , après chacun de leurs textes,un espace aux commentateurs éventuels. Ce qui est un moyen radical de se prémunir contre d’éventuelles « dérives ».
La mode :
http://www.getty.edu/art/exhibitions/fashion_photography/inner.html
Naturellement, il appartient à chacun de donner un sens à l’image de soi.
Picasso, carte postale :
The J. Paul Getty Museum, “Icons of Style: A Century of Fashion Photography, 1911–2011”, Sarah Moon :
« La série adaptée de «L’Amie prodigieuse» d’Elena Ferrante sera vendue dans 56 pays »
Retour sur une image :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/05/hiroshi-sugimoto.html
Patrice Charoulet, Puisque son blog était public, vous pouvez donner son nom. Par curiosité…
2 heures 07, ce que n’a pas compris ce copain de JC c’est le jeu de mots à propos d’Elisabeth MOSS mais quand on est bêta !
Oui, je trouve Elisabeth Moss moche, et alors ?
« Pour ce qui est relativisme historique et géographique je pense que nous entrons dans un monde des images, ça va changer la donne, tout dépendra du discours accolé aux images (ça c’est politique). »
Nous sommes passés de la « culture livre » à la « culture image » depuis la fin des années 50, hamlet, à ce propos :
Dwight MacDonald, Against The American Grain: Essays on the Effects of Mass Culture, 1962 — réédité en 2011 —, essai qui évolue autour de la polémique suscitée par les phénomènes de dégradation du goût dans la classe moyenne.
Clopine, c’est hilarant votre exemple. Une mode pour se faire refouler par les vigiles d’Auchan?
Passou dit: 16 octobre 2018 à 8 h 16 min
Par curiosité…
Le côté sympa d’Assouline, c’est qu’on peut lui dire de temps en temps qu’il est vendu au grand Capital. Vous me direz que se vendre au petit, ce serait ballot.
Clopine consolez vous en regardant ça:
https://www.youtube.com/watch?v=kzmvq1ml6Og
J’avais vu cette expo il y a deux ans : éblouissant !
Assouline, vous siégez toujours au Siècle?
@renato dit: 16 octobre 2018 à 0 h 00 min
Évidemment et heureusement. Idem pour les galeristes.
Libération a supprimé aussi récemment l’espace des commentaires, dont les opinions ces derniers temps se rapprochaient de ceux du Figaro.
Seuls les abonnés du Monde semblent encore commenter dans la ligne de leur journal.
On nous dit :remaniement imminent avec Castaner à l’intérieur.
C’est fourré.
Publication mercredi d’un livre posthume de Stephen Hawking présenté dans Le Monde:
« Disons-le d’emblée, « Brèves réponses aux grandes questions » est un recueil de dix textes que le chercheur avait tirés de ses archives et il n’échappe pas aux travers du genre – chapitres inégaux, répétitions… Mais là n’est pas l’essentiel ; les testaments sont rarement bien écrits.
Avec l’assurance presque insolente qui le caractérisait, Stephen Hawking apporte ses réponses aux grandes, aux immenses questions qui ont traversé son travail de chercheur et de vulgarisateur pendant un demi-siècle : Dieu existe-t-il ? Comment l’Univers a-t-il commencé ? Peut-on prévoir l’avenir ou voyager dans le temps ?
…
Malgré une vie de souffrance physique, malgré ces ombres qu’il voyait se projeter sur notre avenir, Stephen Hawking restait un incurable optimiste. En témoignent ces ultimes lignes : « Soyez curieux. En toutes circonstances, il y a toujours quelque chose à faire, et à réussir. N’abandonnez jamais. Faites confiance à votre imagination. Faites advenir le futur. »
Ces ultimes lignes sont à méditer.
Je ne sais pas s’il y a besoin d’une légitimité particulière pour parler d’art, hamlet. Dire « j’aime » ou « j’aime pas », c’est déjà énoncer un commentaire esthétique. Tout le monde a le droit de le faire. Quant au phénomène Koons, il n’est pas l’image du monde, mais une image du monde et à ce titre mérite effectivement réflexion. Ça ne fait pas pour autant de lui un artiste.
« On nous dit :remaniement imminent avec Castaner à l’intérieur. »
Si c’est confirmé, on comprend qu’il ait fallu quinze jours pour prendre une telle décision!
C’est bien ça en effet…J’espère seulement que Franck Rister, qui vient de la droite, ce qui est en soi un point positif si l’on accepte de fermer les yeux sur sa « trahison », sera une bonne surprise à la Culture.
Enfin, tout ce temps pour une liste archi banale, c’est tout de même mauvais signe.
Les règles de la financiarisation spéculative ont contaminé l’ensemble de la chaîne du marché de l’art : de la production aux acheteurs, en passant par les galeries, les maisons de vente, et les lieux d’exposition. Un homme incarne particulièrement cette formidable mécanique : François Pinault, collectionneur, « faiseur » de stars, patron de Christie’s, propriétaire du Palazzo Grassi et du Centre d’art contemporain à Venise, proche complice de Jean-Jacques Aillagon (ex-conducteur dudit Palazzo puis président du Château de Versailles qui exposa quelques « protégés » de l’ancien patron de PPR). Il contrôle toute la chaîne. Pourquoi ne sera-t-il jamais le Gersaint, le Stein, le Trétiakov du XXIème siècle ?
Je n’imagine pas qu’un homme à ce point investi dans l’ensemble de ces étapes puisse jamais faire intervenir un choix personnel de sensibilité, voire de passion, qui furent le trait commun des grands collectionneurs d’autrefois. Demeure toutefois une inconnue : François Pinault achète énormément et dans tous les domaines, parfois même acquiert des pièces qui semblent extrêmement éloignées de son goût. On ne peut qu’en être étonné. Que restera-t-il de ce fatras ? Peut-être quelques œuvres qui n’auront pas été choisies mais qui témoigneront de notre époque.
Dans un tel contexte marchand, qu’est devenu le collectionneur ? En quoi le collectionneur d’art contemporain du XXIème siècle se distingue-t-il de son alter ego un ou deux siècles plus tôt ?
Tout ou presque les sépare. Chaque époque a certes charrié son cortège de collectionneurs tonitruants et « m’as-tu-vu ». Rarement ils ont été les meilleurs, même s’il ne faut pas négliger un fait : la course au prestige, la volonté de paraître, l’affirmation de la grandeur et de la puissance constituent un moteur non négligeable dans la fabrication de certaines collections, notamment celles des princes. Mais tout de même, et « l’exemple Pinault » l’atteste, domine aujourd’hui une propension à « s’afficher » qui tranche avec les mœurs du début du siècle dernier. Les plus éminents collectionneurs d’alors et les vrais amateurs d’aujourd’hui ont en commun une grande discrétion. Bien plus que pour des raisons fiscales, cette discrétion résulte d’une pudeur et du souci de préserver l’intimité qu’ils entretiennent avec leurs œuvres.
Sans doute cette discrétion n’est-elle pas non plus étrangère au sentiment qu’ont ces collectionneurs exemplaires d’être davantage « dépositaires » que « propriétaires » desdites œuvres. Ainsi la nature et le sens même du rapport qu’ils établissent avec ces dernières, dépollués des scories, gagnent en intensité, en intégrité, en respect, en émotion….
Le collectionneur n’est effectivement que le dépositaire temporaire d’une œuvre qu’il transmettra un jour, souvent d’ailleurs à l’État. Cette discrétion était autrefois également commune aux marchands. Tout un cérémonial accompagnait le client, dès l’accueil dans la galerie jusqu’à la présentation, dans un petit salon, des œuvres. Un cérémonial lent, sorte de jeu social, qui participait à établir une relation de confiance. Enfin, à l’époque, les plus-values supposées ou espérées des œuvres étaient imaginées sur plusieurs dizaines d’années ; aujourd’hui, sous le joug spéculatif, elles sont calculées à l’échelle d’un trimestre. Un anachronisme totalement aberrant avec la nature et la vocation même de toute œuvre d’art.
Extrait d’ un entretien avec Jean Clair dans la Tribune de l’ économie en 2011.
Jean Clair ? pas très clair, c’est le moins qu’on puisse dire, hein, Patrick Scemama ?
Hamlet et Renato 8:58
ne pas oublier Jacques Ellul, La Parole humiliée a été ré-éditée en poche
http://www.gallimard.fr/Catalogue/Table-Ronde/La-petite-vermillon/La-Parole-humiliee
Chaloux, venant de vous, chez qui l’on n’a jamais eu l’occasion de remarquer une « tête théorique », les jugements prétendant assigner à d’autres un vide de pensée ne sauraient convaincre que les gogos et les ignorants.
« La parole est seule relative à la Vérité. L’image est seulement relative à la réalité ».
Un fait dont chacun peut tirer les conclusions qu’il voudra .
A la tête de la maison de vente Christie se trouvait il a une dizaine d’années et peut-être encore actuellement, l’ancien directeur de la Concurrence de la consommation et de la Répression des fraudes ,haut fonctionnaire débauché par François Pinault pour occuper ce poste
galeries lafayette:
. C’est toute la magie de Paris : arriver à transformer son passé pour faire émerger une proposition inscrite dans le futur. Dans ces 2 300 m2 d’espaces, 1 000 m2 permettront la présentation d’expositions au public et tout un espace sera destiné à la production des artistes.
C’est au sous-sol que se situe le cœur de ce lieu ?
Le centre de production de 400 m2 que nous avons aménagé au sous-sol est la colonne vertébrale du projet, le centre névralgique. On y travaillera le bois, le métal et la peinture. Au 3e étage, un espace permettra la création plus légère comme la couture, la sérigraphie et la photo. Bref, nous offrons ici un véritable couteau suisse pour donner tous les outils nécessaires à la production des artistes.
Rue du Plâtre
http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-les-galeries-lafayette-ouvrent-une-fondation-dans-le-marais-26-02-2018-7580175.php
la fondation des galeries lafayette
L’architecte Rem Koolhaas a réalisé pour cette fondation-laboratoire un bâtiment unique en son genre. Derrière la pierre de taille de la façade XIXe, une structure discrètement futuriste, au principe aussi simple que malin. Quasiment tous les planchers sont mobiles, permettant aux trois étages de se remodeler à loisir, en fonction des besoins. Au total, 49 configurations possibles. « Ces planchers sont de vrais tapis volants, mais qui supportent chacun 500 kilos au m2 », explique François Quintin, qui dirige le projet depuis sa naissance, en 2012.
Mais que va-t-il donc se passer entre ces murs de pierre, bois, béton et grilles d’acier ? Des expositions, bien sûr. C’est l’Américaine Lutz Bacher qui ouvrira le ban, avec « un grand geste », promet-on. Une femme, septuagénaire, peu connue en France… Le la est donné, la fondation Lafayette évite avec soin les sentiers battus. Une deuxième exposition, collective, mettra en jeu tout le potentiel mobile du site. Mais cette programmation…
https://www.lemonde.fr/arts/article/2017/11/14/une-fondation-artistique-pour-les-galeries-lafayette_5214439_1655012.html
x, vous avez tout à fait raison, je me suis bien gardé de devenir ce que vous appelez une tête théorique pour diverses raisons, assez solides de mon point de vue, mais sur lesquelles il n’y a pas à s’étendre. Néanmoins, bien que ne pratiquant pas la chose, c’est un jeu -et un divertissement souvent très amusant- pour moi, un jeu d’assiégé en quelques sorte, que de repérer les origines et filiations des discours théoriques le plus souvent lourdement, bourbeusement repris ici ou là, par d’incompétents et complaisants commentateurs. (Autre chose serait de savoir comment et pourquoi, par quels appuis, la plupart des théories en circulation, y compris les plus absurdes, survivent – et c’est une autre récréation, pas moins amusante que la précédente-, mais cette question n’est pas du niveau des commentateurs de la RDL: laissons-la de côté). Je suis donc tout à fait fondé à noter que les divagations du pauvre Homlette relèvent de la première année de classe prépa (tendance sous-préfecture pluvieuse, de surcroit). Mais on n’y peut rien, il faut aussi, à ce qu’il semble, des philosophes pour directrices d’écoles.
On ne peut que sourire lorsqu’on se trouve confrontés à l’ingénuité — au XXIe siècle, wow ! — des détracteurs de Koons & Co lorsqu’ils tombent en pâmoison devant le kitsch de Daí… non, parce que bon artisanat bien à part, si Man Ray est la source de leur regarde, Dalí est leur maître à pensé — idéologique —, car il fut le premier qui pensa l’art en ce sens-là. « Avidadollars » disait l’autre.
regarde > regard, pardon, etc.
Tandis que « maître à pensé » c’est un choix.
De plus, x, le lien que vous établissez entre absence de recours théorique et absence de pensée, montre à quel point votre formation intellectuelle est insuffisante. Mais rassurez-vous, il y aura aussi des gogos, formatés comme vous, pour abonder dans votre sens.
Vous avez cependant le mérite, bien involontaire, de mettre le doigt sur ce qui oppose radicalement Pablo et moi-même à certaines volailles du cru, dont vous-même.
« … mais cette question n’est pas du niveau des commentateurs de la RDL… »
Faudrait voir, il se peut que l’on comprenne — si on nos explique longtemps ; au pire on rigole un coup.
Chaloux dit: 16 octobre 2018 à 10 h 31 min
pourquoi chaloux ? parce que je dis que la critique de Jeff Koons est plus intéressante que Jeff Koons lui-même ? parce que ce raisonnement relève d’une approche inductive, alors que tous les discours critiques actuels procèdent d’une approche déductive ?
Au fond, ce que fait Jeff Koons, ce sont des bibelots, d’énormes bibelots, qui appartiennent à le même famille que les nains ou les petits moulins que l’on voit dans certains jardins. On peut dans le meilleurs des cas le qualifier de « décorateur ». Ce n’est pas méprisable un bon décorateur, mais personne de normalement constitué ne le mettrait dans la même catégorie que Michel Ange ou Manet. La question, le mystère, est donc comment et pourquoi cette confusion a pu se produire. Une hypothèse, Pinault est de la même race que les petits bourgeois qui mettent des nains de jardin autour de leur pavillon, sauf qu’il l’est à la puissance dix. Le grand bourgeois milliardaire d’autrefois était encore complexé vis-à-vis des valeurs aristocratiques et avait à cœur de les respecter au moins en façade. Il y avait l’art et ce qui ne pouvait en être, même si au fond de lui, le bourgeois préférait contempler un chromo représentant un coucher de soleil dans la forêt de Fontainebleau plutôt qu’un soleil levant de Monet. Pinault et ses semblables appartiennent à l’ère post aristocratique, totalement décomplexée. Ils s’assument comme des épiciers ou des concierges à la puissance dix: vive les nains de jardins, les petits moulins et les chiens qui hochent la tête derrière les vitres arrières des voitures! Mais je les fait faire en cent fois plus grand et les paye des millions de dollars parce que j’ai décidé qu’ils les valaient.
Tandis que « maître à pensé » c’est un choix.
On dirait vraiment le Marino Marini du blog 😉
Tiens, il lui arrive de reflechir !
lutz bacher:
Avant même de faire un rapprochement avec Le Silence de la mer, le livre de Vercors publié en 1942 pendant la Seconde Guerre mondiale, l’effroi et l’imminence du danger planent dans ce lieu bijou. Le vide laissé par la «Tour de Verre» modulable accentue les effets de perte et de danger. Sur deux étages, de part et d’autre de cet espace central, les plans de Lutz Bacher filment les blockhaus du Cap-Ferret, tressautent comme des images volées. Qu’importe qu’elle les ait pris avec son portable et les livre tels quels, sans montage. Qu’importe que le vacarme ne soit que le bruit du vent dans son téléphone. C’est la guerre même.
J’aime le rire du loufiat le soir au fond des bois.
Vous avouerez que cette interprétation analytique de La pansé est de meilleure qualité, Pat V :
BIS
(Lou)fiat lux!
Le problème ce sont les parvenus, en tous les cas. On laisse tomber ce qui pratiquent la nostalgie d’un passé de rêve. M. Pinault vend des produits de luxe ; or, sa clientèle est en gros faite de fortunes récentes et il doit leur parler. Cosimo envoyait Donatello à Padoue ; Pinault collectionne Koons : ce n’est en aucun cas un mystère à dévoiler.
Être gay, est-ce un plus au ministère de la Culture ?
http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/franck-rister-rejoint-le-gouvernement-comment-il-a-fait-son-coming-out-apres-des-allusions-deplacees_420592
A chacun sa version professore 😉 , Marino Marini, c’est le plaisir phonétique de l’ enfance des mots, » mamaluco « , etc…
Mais la vôtre est du côté dada ou de Raoul H.
Une berceuse en quelque sorte!
https://www.youtube.com/watch?v=v6MQl4yl-3E
Riester : « C’est important de montrer l’exemple. De dire qu’on peut avoir des responsabilités, y compris politiques, et être homosexuel. »
On voit déjà le niveau de réflexion -et de culture, il se prend pour l’Adam des PD en politique?- du type. Ah, ça promet la culture…
Mais ce pauvre Macron, il pense avec quoi? Dire qu’on nous avait vendu (du moins à ses électeurs, c’est à dire pas à moi) une prodigieuse intelligence! Nommer Castaner à l’intérieur, c’est du suicide.
Espérons que cela servira de leçon à Assouline, et qu’il ne recommencera à se ridiculiser au niveau international en récitant les éléments de langage de son club, Le Siècle!
Lo que es incontestable es que lo mejor que le ha ocurrido a Francia en los últimos años es la llegada de Macron..
Tu as raison, my loufiat’, le problème ce sont toujours les parvenus. Ceux qui ne sont parvenus à rien sont rarement un problème. Tu es un profond penseur. Le Hegel de l’eau de Seltz.
qu’il ne recommencera PAS etc.
Renato 7 h 39, la carte postale de Picasso représente Apollinaire, n’est-ce pas, mais ce « je ne te vois plus, tu es mort », est-ce une question, comme aujourd’hui on pourrait demander à quelqu’un « ben qu’est-ce que tu deviens ? on ne te voit plus, tu es mort ou quoi ? », ou était-ce une sombre prémonition de la grippe espagnole ?
…
Au moins, l’article du jour de notre hôte aura permis à certains scrofuleux de ce blog de gratter leurs croûtes…
C’est quoi un « loufiat’ » une définition à 2 balle du parvenu en chef du blog ?
Pianiste ?! Mais s.v.p. !
Garçon! un autre…
« Suite aux dérives récentes, et à la demande de (suit le nom dudit écrivain), les commentaires passés ont été supprimés et il n’est plus possible d’en ajouter de nouveaux. »
C’est sur le blog de l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff, un blog particulièrement inepte, qui associait le prodige du contenu le plus frelaté avec celui des commentaires les plus folledingues.
Puis, Pat V, il y avait cette version carrément partenopea :
C’est Matzneff le grand écrivain? Bouh…
Loufiat:
Arg. et pop. Garçon de café. Eh toi, loufiat, cria-t-il au garçon, voilà de la braise, éteins-la, il y a cinq chopines à payer (Huysmans,Marthe, 1876, p. 20).Comme un loufiat passait d’aventure, Fédor Balanovitch lui dit: − Pour moi, ce sera un jus de bière (Queneau,Zazie, 1959, p. 160).
REM.
Loffiat, subst. masc.,arg. Individu de peu de valeur. C’était un homme sale, un loffiat. Elle le savait, mais jamais elle n’aurait cru qu’il fût aussi misérable (Huysmans,Soeurs Vatard, 1879, p. 125).
Prononc. et Orth.: [lufja]. Le Breton, Rififi, 1953, p. 39: louffiat, v. aussi Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1. 1808 lofiat «idiot, homme simple» (Hautel t. 2, p. 85); 1866 loufiat «goujat, valet» (d’apr. Esn.); 2. 1868-75 «garçon de café» (ibid.). Prob. dér. de loffe «nigaud» (1790, Le Rat du Châtelet ds Sain. Sources Arg. t. 1, p. 340), de l’onomat. loff-, suggérant le souffle du vent; suff. -iat (v. -at). Les sens de «nigaud, goujat» qu’ont les différents dér. de loffe, peuvent s’expliquer soit par une ext. du sens de «vesse, pet», soit par l’infl. de celui de «individu suffisant, fou» (cf. aussi l’ital. loffione «celui qui a l’habitude de lâcher des pets» et «personne suffisante»). Cf. FEW t. 5, p. 398a-b. Bbg. Chautard. Vie étrange arg., 1931, p. 653. _ Sain. Arg. 1972 [1907], p. 47 (s.v. louffiat).
Annibal, pense-tu que c’est un pré-requis et que Nyssen a échoué parce qu’elle ne cochait pas cette case?
En tout cas, la réflexion de Riester rapportée par Chaloux frise le ridicule après le passage de plusieurs années de Frédéric Mitterrand!
Mauvais départ.
Tu n’as que l’embarras du choix…
Closer, je ne pensais pas à Mitterrand, cette pauvre ventouse à torchons… Je voyais plus loin et plus haut, évidemment.
Ah, je comprends ! encore incapable d’accepter qu’il n’y a point de sots métiers, voilà une cause du chômage — et maintenant il dira que c’est vrai, mais qu’il y a des sots qui les pratiquent : enfin, encore des coups dont seul est capable le menus fretin de la pensée.
Et pourtant, Toto, il y a une part de toi que je trouve intelligente et touchante. Je ne te jette pas avec l’eau du Pastis.
Est-ce que vous croyez vraiment que je suis intéressé à vos opinions, le pianiste d’opérette ? Vous n’êtes qu’un pseudo, donc quelqu’un qui ne les assume pas : insignifiant à tous les effets — amusant mais insignifiant.
« l’article du jour de notre hôte aura permis à certains scrofuleux de ce blog de gratter leurs croûtes… »
Tu penses à Chaloux traitant renato de loufiat, Clopine ? C’est Jupien qui se prend pour Swann !
Il est de fait, closer, que dès qu’une personnalité politique se revendique plus ou moins homo, dans le meilleur des cas elle finit à la Culture. Pratiquement jamais ailleurs. ça a commencé avec Michel Guy, sous Giscard. Ensuite, la liste est longue…
Nyssen lesbienne, ça n’aurait rien changé au problème, closer.
On sent chez Chaloux une volonté de blesser et un goût certain à être blessant. En ce domaine, il ne manque pas de talent, hélas (pour lui) !
A propos de Franck Riester, c’est vrai qu’il suffit de regarder son CV : s’il n’avait pas été gay, il n’aurait pas fait une carrière aussi fulgurante. La culture est l’aboutissement de son profil.
closer dit: 16 octobre 2018 à 10 h 55 min
justement si cette question reste un mystère c’est simplement parce que tout le monde reste bloqué au niveau « Koons » et passe son temps à s’interroger sur la valeur artistique de sa production : quand on montre la lune à nos intellectuels ils regardent le doigt, mais ça on le savait déjà.
sinon quoi ? que cette histoire reste cohérente avec l’évolution de la bourgeoisie française depuis la Révolution ? et avec elle l’histoire du complexe d’infériorité de cette bourgeoisie vis à vis de l’ancienne aristocratie ?
ce complexe d’infériorité la bourgeoisie française n’a jamais réussi à s’en guérir, la noblesse a toujours été une idée qui planait au dessus de leur tête, et d’apprendre le fait de dégommer les Mme de Reynal n’a jamais rien résolu, pas plus qu’envoyer la plèbe se faire massacrer dans les tranchées de Verdun.
et même le passage par l’étape « bourgeoisie cultivée » n’a pas pu soigner ce complexe d’infériorité, cette noblesse ils étaient condamnés à la contempler que très loin sans jamais l’atteindre.
aujourd’hui ? aujourd’hui notre grande et belle bourgeoisie française s’est enfin américanisée et a enfin cessé de revendiquer ce caractère « cultivé » pour enfin adopter une attitude « décomplexée » vis à vis de l’argent de l’art que cet argent permet d’acquérir.
en agissant ainsi cette bourgeoisie fortunée ne fait rien d’autre qu’arrêter de jouer la comédie, faire tomber le masque et montrer son vrai visage, ou du moins ce qu’il en reste.
je ne vois aucun mystère là-dessous, mais au contraire que de l’évidence, et nous devrions tous remercier Jeff Koons d’avoir ainsi aidé à révéler le vrai visage de notre grande et belle bourgeoisie « cultivée » !
« On laisse tomber ce qui pratiquent la nostalgie d’un passé de rêve. »
Renato, vous faites la confusion entre « ce » et « ceux ».
Sous de Gaulle, et même sous Giscard, les ministres homos ne divulguaient jamais leurs moeurs : ainsi, pour Couve de Murville, par exemple. C’est sous Mitterrand, apothéose des années stupre, que tout a commencé, avec, aux premières loges, un Jack Lang omniprésent et toute la pacotille culturelle qui allait avec.
« … vous faites la confusion entre « ce » et « ceux ». »
Merci.
Imaginez, Jacques, les frustrations et l’aigreur que cette volonté de blesser cache, dans les faits nous ne pouvons que compatir.
Toto, en m’écrivant cela, tu insultes Voltaire, Stendhal, Aragon (hurk!), Lautréamont, Gracq, Céline, etc…
Quant à mes opinions, si tu me disais que tu les prends au sérieux, j’en serais très gêné.
« Voltaire, Stendhal, Aragon (hurk!), Lautréamont, Gracq, Céline, etc… »
Cherchez l’intrus parmi ces pseudos (assumés) ?
Zizi et Totot : »les frustrations et l’aigreur »…
Hurkhurkhurk!
Simple problème de qualité. Je vous réponds – à vous et à d’autres- avec des moyens que vous n’avez pas. Quoiqu’on en die, les frustrations et l’aigreur ne sont toujours du côté qu’on croit.
en ce sens Jeff Koons est « révolutionnaire », il a fait beaucoup plus pour ridiculiser et déchoir de leur rang tous les « puissants », et aussi démontrer la pornographie et l’obscénité de leur réalité sociale et financière, que ne le font aujourd’hui tous nos marxistes réunis !
et sur cette photo où on les voit tous les deux, sans doute qu’à ce moment, dans la tête de Koons il doit se dire qu’il a réussi à bien l’enfumer et à bien se foutre de sa tronche.
parce que s’il y en un qui doit passer pour un crétin dans c’est histoire, c’est bien Monsieur Bernard Pinault.
et crétin il l’est vraiment, il n’a jamais rien fait, jamais rien créé, rien inventé, sa fortune il la doit au fait d’avoir été au bon endroit au bon moment, et avoir été bien encadré par des ingénieurs experts en finance et rachat d’entreprise.
et pour ceux qui l’ont déjà entendu s’exprimer ils se seront rendus compte au bout de trois phrases que ce type a le qi d’une huitre !
un autre qui l’aura bien encadré c’est Koons ! sûr que tous ces gens sont des proies faciles pour un type aussi malin que Koons.
NAISSANCE D’UN PERSONNAGE
D’origine, Aragon est une fiction !
Son nom n’était ni celui de son père ni celui de sa mère et l’on ne connait avec certitude ni sa date ni son lieu de naissance.
L’adresse mentionnée sur son acte d’état-civil correspond en fait à celle de son géniteur, le préfet de police de Paris, Louis Andrieux, qui demeure alors avec sa femme légitime et ses trois enfants au 42 rue Scheffer, dans le 16e arrondissement de la capitale.
Tandis que sa mère, Marguerite Toucas, habite avec sa propre mère, ses deux soeurs puinées et son frère cadet rue Vaneau, dans le 7e arrondissement, à deux pas des magasins du Bon Marché, pour lequel elle peint, la nuit, des motifs décoratifs sur des éventails et des pièces de vaisselle.
A la naissance de l’enfant, la mère ayant dissimulée sa grossesse à Toulon, berceau de la famille maternelle, où il serait peut-être né, celui-ci est placé en nourrice en Bretagne, durant treize mois.
Afin de mieux « brouiller les cartes » avec le voisinage, au retour à Paris du bambin, sa famille maternelle s’installe au 11 bis rue de Villars, à l’autre extrémité de l’arrondissement, côté Seine, où, dès qu’il est en mesure de comprendre, on lui sert la fable consistant à le faire passer pour l’enfant d’amis de sa grand-mère, qui l’aurait adopté, peu de temps après la mort accidentelle de ses parents, à Madrid, où ils étaient censés résider. Sa supposée vraie mère se serait alors appelée Blanche. Blanche ou l’oubli…
Beaucoup plus tard, dans son livre Je n’ai jamais appris à écrire ou les Incipit (1969), Aragon affirme être venu au monde quelque part « sur l’esplanade des Invalides ».
Bien des années auparavant, dans son premier ouvrage, Anicet ou le Panorama, roman, commencé au Chemin des Dames, en 1918, il écrit : « Je suis né l’année où il a fait si grand vent, d’un père inconnu et d’une revendeuse à la toilette. »
Son père, Louis Andrieux, a cinquante-sept ans, quand sa mère, de trente-deux ans sa cadette, se retrouve enceinte. Ce n’était pas vraiment un inconnu pour lui, comme il l’avoue dans le Mentir-vrai (1964) : « Pendant mon enfance, le dimanche et le jeudi matins, nous allions, ma mère et moi, le rencontrer au bois de Boulogne, lui venant de Passy, nous de Neuilly (où sa mère tient alors une pension de famille). Je l’appelai parrain, c’était la version pieuse des choses. »
Quant à sa mère, ce n’était pas à proprement parler une midinette de mélodrame. Elle était d’ascendance aristocratique, apparentée du côté maternel aux Massillon.
Ce n’est que le jour du départ d’Aragon pour le front, à vingt ans, qu’en l’accompagnant à la gare de l’est, le 26 juin 1918, sa mère, à la demande de son père, lui révèle le secret de sa naissance : « parce qu’il ne voulait pas que je pusse être tué sans savoir que j’avais été une marque de sa virilité » !
Son nom a été choisi arbitrairement par son père, en souvenir de la province d’Aragon, qu’il connut lorsqu’il était ambassadeur en Espagne.
Aragon n’a jamais appelé sa mère « maman », ainsi qu’il le dit dans son poème Le domaine privé – le mot, écrit après la mort de cette dernière durant la Seconde Guerre mondiale : « Le mot n’a pas franchi mes lèvres/Le mot n’a pas touché son coeur/(…)Jamais je ne l’ai dit qu’en songe/Ce lourd secret pèse entre nous/Et tu me vouais au mensonge/A tes genoux/Nous le portions comme une honte/(…)Te nommer ma soeur me désarme/(…)Que si j’ai feint c’est pour toi seule/Jusqu’à la fin fait l’innocent/Pour toi seule jusqu’au linceul/Caché mon sang »
« Le député Agir a été le rapporteur des projets de loi Hadopi 1 et 2 et a occupé le poste de secrétaire national à la communication au sein de son ancien parti, Les Républicains. » Le Monde
Il faut savoir que la loi Hadopi fut la plus belle arnaque législative du monde… En somme, on nomme ministre de la culture un ennemi des artistes, quelqu’un qui veut aliéner la propriété intellectuelle. Cela promet de belles heures au prolétariat culturel, comme si celui-ci n’avait pas ,déjà assez souffert. C’est carrément l’extinction de la culture qu’on recherche, et que mènera à bien cette bonne ordure ministérielle.
non, Jazzi, je me demandais simplement si, de manière générale, tenter de comprendre quoi que ce soit au marché de l’art contemporain ne revient pas à « gratter des croûtes ».
(et les acheteurs/collectionneurs richissimes ne font-ils pas précisément cela ???) .
Et puis, ce jeu de mots sur « croûtes » m’a fait penser à notre hôte et à son double, ce Job de misère, et j’ai eu peur de le vexer en parlant de « gratter des croûtes (car n’importe quel livre sur Job pourrait également être résumé à ça, ahahah.
Alors je me suis dépêchée de trouver un truc générique, pour englober le tout quoi.
Et comme le mot « scrofuleux » s’applique aux yeux bouffis…
(et qu’on peut imaginer là aussi les « amateurs d’art » avec de gros yeux si bouffis par l’offre immense qui leur est dorénavant présentée à portée de mains et de bourses garnies, comme les amateurs de jambon, désormais, se voient offrir 30 sachets sous plastique avec variations infinies, dans les armoires réfrigérées des supermarchés, mais provenant tous de la même misère animale, soupir)
… hop, j’en ai fait une seule phrase,
avec des yeux scrofuleux qui regardent les croûtes.
Ce qui me semble correspondre assez à ce qui se passe actuellement entre l’art dit contemporain et ses amateurs fortunés…
christiane dit: 15 octobre 2018 à 21 h 58 min
« Le kitsch des humbles gens, c’est à respecter. C’est de la tendresse. »
sûr que ce kitsch n’est que de la tendresse.
qui n’a pas respecté le kitsch des humbles : les bourgeois ! en notant la prédominance de la valeur d’échange sur la valeur d’usage (cf Marx), car bien sûr eux ne pouvaient se permettre d’avoir dans leur salon des copies à trois sous !
Pour Nyssen, je plaisantais, Annibal…Michel Guy, je l’avais oublié celui-là…D’après wiki, il a eu un parcours très original puisqu’il a commencé dans l’horticulture. Il a semble-t-il laissé un bilan honorable…
Cambacérès…
Chez vous et chez l’autre matamore frustrations et aigreur sont chez eux, quant à insulter Voltaire, Stendhal, Aragon, Lautréamont, Gracq, Céline ne cherchez pas à décharger vos fautes sur les autres. Pour ce qui est du tutoiement vaut ici ce qui vaut pour l’autre parvenu : vous êtes de goujats et ce n’est pas votre faute ; cela dit, nous ne sommes pas responsables des carences dans l’éducation et donc dans la culture qui sont votre lot de misère.
Barras…
et voilà :
Toto, depuis Guitry les larbins sont mieux élevés que les maîtres. Tu es ceci, je suis cela. Que veux-tu, c’est un signe des temps.
Quant à mon tutoiement, comme tu es sot, Toto! Je te tutoie comme un romain.
Maintenant il se prend pour un civilisé, aucune dignité ces goujats.
Toto, j’ai souvent remarqué un haut niveau de civilisation chez le personnel des hôtels de passe. Je vois que tu n’y déroges pas.
Maintenant ce parvenu m’a fatigué ! qu’il dise ce que bon lui semble, en tout cas sa parole n’a aucune valeur ; et par-dessus le marché il fréquente les hôtel de passe, sordide.
Bonne sieste, Toto. Du moins si je les fréquente, je n’y point appointé! Moi!
Hurkhurkhurk!
Chaloupe a perdu de sa suoerbe dans l’attribution des pseudos railleurs. On passe de « blabla » (pas mal) et « Paimpopol » (très drôle) à « Toto » (nul).
Le peintre sur son lit :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/04/walker-evans-lucian-freud-seated-on-bed.html
Tu conviendras, à la lecture de l’extrait ci-dessous, qu’Aragon n’est pas un pseudo, Chaloux. C’est le nom véritable d’un enfant de l’amour. Un amour adultérin. Un mensonge officialisé. On peut d’ailleurs se demander comment ce faux en écriture a t-il était possible ? Un abus de pouvoir resté impuni…
« Le kitsch des humbles gens, c’est à respecter. C’est de la tendresse. »
Cette phrase de Christiane m’a également fait tilter, mais j’ai une la flemme digitale de répondre. Franchement, vous êtes bien indulgente. Le kitch est toujours gênant, respectable je n’en sais rien, mais gênant.
Mon chou, toto c’est une vieille histoire, tu n’étais pas née.
Même plus le temps de te dire M’ed!
Bisous.
Chaloux, vous me rajeunissez. Je connais trés bien.
Vous connaissez l’histoire de Toto aux toilettes ?
Moi non plus. Il a fermé la porte à clef.
Voilà. Bisou aussi.
a-t-il été…
Jazzi, un « faux en écriture » ? L’employé de l’état-civil qui dresse un acte de naissance ne fait que recopier ce qu’on lui déclare…
Ed, mon chou, je te parle de dix ans en arrière. Je ne crois pas que tu aies connu cette RDL là.
le faux est l’acte du déclarant, Clopine. Préfet de police de son état !
Je te tutoie comme une romaine (plutôt une salade).
Rebisous.
Question de collection :
https://www.vam.ac.uk/articles/introducing-the-photography-collection
13h 08
Apprécions que Clopine fournisse la traduction de son propre commentaire.
Ce n’est pas que ce soit d’un intérêt abyssal, mais ça part d’un bon sentiment ! Elle s’est rendue compte qu’on pouvait n’y rien comprendre. C’est déjà un progrès.
Nous demandons si la Dame a remarqué les récents dégonflements infligés par un méchant Jury au gentil récit de Mr Louis, Edouard, Histoire de la Violence. D’où il appert une fois de plus qu’il a sérieusement exagéré. et que ladite Histoire pourrait bien n’etre qu’Un Conte des Mille et Une Nuits remises au gout du jour.
Remarquons que c’est le seul écrivain dont les « personnages » portent plainte ou démentent avec une impressionnante régularité. Ce qui, du point de vue de la crédibilité de ses fictions, devrait inciter à des révisions déchirantes.
Signalons , tout ce petit monde étant extrêmement lié au point d’en devenir inextricable, la préface du nouveau Petit Chose au grand oeuvre de son Maitre (et seigneur?) Didier Eribon, Retour à Reims…
Ceci pour la plus grande gloire d’une littérature étriquée et communautaire, naturellement.
Pensons que Mr Louis occupe exactement, avec les moyens qui sont à sa taille, la place occupée par Jeff Koons. il est le mauvais gout d’une époque frelatée, propre à prendre des vessies pour des lanternes.
Et puis Toto pour Renato, ce n’est pas un pseudo, c’est un principe.
« L’employé de l’état-civil qui dresse un acte de naissance ne fait que recopier ce qu’on lui déclare… »
Sans vérification, Clopine ?
Petit ratel, à qui on ne la fait pas, prend les vessies pour des vessies.
Il y a eu un malentendu. Comme vous avez employé le mot « histoire », je pensais à une référence aux histoires de Toto. Sorry.
« Remarquons que c’est le seul écrivain dont les « personnages » portent plainte ou démentent avec une impressionnante régularité. »
Christine Angot aussi, MC. Et cela va devenir de plus en plus courant.
Pas de souci (sic), mon chou, je t’aime quand même.
gratter des croûtes.
un peintre amateur achetait à Vincent Van Gogh ses toiles et grattait ses croûtes pour repeindre pat dessus.
Certaines, dont la nuit étoilée et autres, ont échappé à ce traitement
on ne sait plus qui couche avec qui. Baroz, éclairez notre lanterne, le jeune Edouard Louis se produit en compagnie du moins jeune Lagasnerie qui coucherait avec l’encore moins jeune Eribon. Matzneff n’est même pas jaloux et Camus ne s’occupe plus que de grand remplacement sauf celui de son amant, de l’âge putatif de son fils.
Mais qui couche avec René de Ceccatty, Phil ?
Mais ce pauvre Macron, il pense avec quoi? Dire qu’on nous avait vendu (du moins à ses électeurs, c’est à dire pas à moi) une prodigieuse intelligence! Nommer Castaner à l’intérieur, c’est du suicide.
Chaloux à 11h40
oui.
refuse d’être catastrophée mais ai la przuve du grand n’importe quoi.
grattait ses croûtes pour repeindre pat dessus.
Merci de me faire de la publicité, Rose mais je ne suis pas peignable en ce moment! 😉
Ni à aucun autre moment d’ailleurs!
Phil, un beau cas d’espèce en matière de qui couche avec qui !
« En tant qu’écrivain, François-Marie Banier accède à une certaine notoriété, encouragé dès ses débuts en littérature par Louis Aragon qui publie dans Les Lettres françaises, le 2 juin 1971, un article intitulé Un inconnu nommé Banier, dans lequel il compare le jeune artiste à Benjamin Constant et à Stendhal, et le qualifie d’« être le plus fou, le plus généreux, le plus drôle que l’on puisse rencontrer ». François-Marie Banier fait alors partie de l’entourage d’Aragon, mais dément la rumeur prétendant qu’il a été l’amant de ce dernier. Banier bénéficie également des conseils littéraires de Paul Morand et de François Mauriac. Il écrit des chroniques dans Le Monde et Le Figaro. Proche de plusieurs mécènes tels que Marie-Laure de Noailles, Pierre Bergé ou Pierre Cardin, mêlant habilement charme et insolence, François-Marie Banier devient une figure connue du tout-Paris et de la jet-set internationale. Le 13 août 1972, le journal britannique The Sunday Times Magazine lui consacre un article sous le titre Golden Boy of Paris. Il est à l’époque le compagnon du décorateur Jacques Grange, avec qui il forme un couple en vue, et achète un hôtel particulier, rue Servandoni à Paris. François-Marie Banier a ensuite pour compagnon le comédien Pascal Greggory pendant sept ans, et, plus tard, le neveu de ce dernier, le photographe Martin Le Barrois d’Orgeval, avec qui il s’est pacsé à Paris 6e le 26 juin 2007. »
Le marché aux amants c’est tout un art !
grattait ses croûtes pour repeindre pat dessus.
C’est un travail de palimpseste, Koons « gratte » le kitsch pour faire son truc à lui, mais tout l’ art occidental de XXème siècle et du XXI, peut être nommé un art du palimpseste. Dada gratte l’ écriture bien faite du symbolisme, Duchamp avec son » Pharmacie » gratte les paysages des peintres du dimanche, Rauschenberg gratte les objets quotidiens, tout l’art se met à gratter pour gagner le gros lot!
« le comédien Pascal Greggory pendant sept ans, et, plus tard, le neveu de ce dernier, le photographe Martin Le Barrois d’Orgeval, »
chez les Grégory, le Banier c’est un peu comme un vieux buffet qu’on se transmet de génération en génération…
Hurkhurkhurk!
Dis-moi, Chaloux, sais-tu que je compte parmi mes ancêtres une multitude de romains, dont Claude et Auguste ?
Il (Vincent Van Gogh) lit Zola, Hugo et Balzac. Leurs descriptions des plus démunis lui fait haïr sa clientèle : « le commerce des oeuvres d’art n’est qu’une forme de vol organisé ».
Pat V
dslée 🙄
Pablo 74
deux cirques pour vous en attente, pour ici Paris, à vous Marseille.
dédé la romaine, bien connu dans le milieu
« le Banier c’est un peu comme un vieux buffet »
Un coffre-fort, Chaloux.
C’est Amour, Gloire et Mocheté !
https://www.sudouest.fr/2016/05/09/un-proces-en-petit-comite-2355322-2780.php
Banier, c’était moins époustouflant avec l’affaire Bettancourt. Il a quand même tenté de s’accaparer l’héritage. Les millions pleuvaient à foison, dans son escarcelle. Un malin, le Banier, mais il a peut-être été trop loin !
« Pablo 74 »
Il s’est installé en Haute-Savoie, rose ?
Après la mort d’Elsa (1970), Aragon a dépensé sans compter : « à la mort du poète, on a constaté que ses comptes étaient dans le rouge : il devait 800 000 F à Gallimard, 500 000 F aux impôts et avait un million de F de dette vis-à-vis des éditions Messidor du PCF »…
La perquisition chez Mélenchon est inquiétante. C’est quoi ce régime?
Jazzi, vous qui connaissez toutes les petites histoires d’alcôves, connaissez-vous des collectionneurs des photographies de Banier?
Faut peut être voir avec la Maison Européenne de la Photographie, dont le président était alors Henry Chapier, Pat V ?
https://www.mep-fr.org/event/francois-marie-banier/
Closer – 10h55
Je vais essayer par une comparaison de répondre à votre commentaire tellement lucide sur Jeff Koons.
En 2017, sur les conseils de M.Court, je suis allée à la galerie Richard, rue de Turenne à Paris, découvrir le travail d’un sculpteur qui était exposée pour la première fois en France grâce aux deux galeristes Jean-Luc et Takako Richard. Il s’agissait des œuvres de Jérémy Thomas, né à Mount Vermon, Ohio, en 1973. Il travaille métal en injectant de l’air dans de l’acier devenu malléable après avoir soudé des plaques de métal découpées en formes géométriques et les avoir chauffées à de très hautes températures. Des formes abstraites en trois dimensions apparaissent qu’il a vernies avec de très belles couleurs ou laissant l’acier brut tel qu’il est devenu après son exposition à ces hautes températures. Parfois il fait l’inverse et dégonfle ces formes à l’air froid juste après la cuisson. Une part d’imprévisibilité se mêle à un travail contrôlé par l’artiste. Le résultat est d’une grade beauté. (on peut en voir sur internet).
Inversement Jeff Koons, né en Pennsylvanie en 1955, superstar kitsch de l’art contemporain, ayant rompu avec la peinture, cherche à faire disparaître toute trace du travail de ses mains dans ses créations colossales, superflues, inspirées des ballons de baudruche, des jouets et des objets liés au monde de l’enfance ou l’utilisation d’objets usuels. Même les couleurs pastel, la brillance des laques sont obtenues par logiciel informatique. Plus aucune trace de fabrication ! Aucune signature. Œuvres collectives, il ne travaille jamais seul. Une perfection mécanique sans âme, indifférente avec des matières artificielles et des couleurs synthétiques : l’art dans une société hypermédiatisée. Il désire créer des formes, en série, immédiatement reconnaissables, qui neutralisent le jugement esthétique, sans aucune légitimité, un vrai travail de sape (goût – valeur- beau ou laid). L’art, selon lui, ne doit plus servir à transmettre un message. On entre effectivement dans l’obscénité de la banalité, le paroxysme du kitsch. Lui-même, la pop star, devient homme-objet n’ayant aucune gêne à figurer avec sa femme (La Cicciolina) dans un film pornographique, outrageusement maquillé.
exposé
il me semblait que l’écrivain kureishi avaitété en psychanalyse avec un psy de « cél »brités qui a écrit sur l’art et la mode ;si c’est exact, quelqu’un saitil qui est ce? je ne trouve pas sur la toile et je crois avoir vu une video sur une expo anglaise
merci et excuses
@Jazzi dit: 16 octobre 2018 à 13 h 07 min
Passionnant ! j’ignorais. Son enfance a dû en être marquée terriblement.
La petite sœur de la Scuola Holden :
Paul Allen.
COURTESY VULCAN
Paul Allen, an avid art collector and a cofounder of Microsoft, has died at 65. The cause was complications from non-Hodgkin’s lymphoma, his family said in a statement.
While best-known as a pioneer in the technology industry since the mid-1970s, Allen developed a reputation as a ferocious art collector, building a highly regarded collection that was notoriously guarded—for many years, he demanded that his employees keep quiet about his holdings. He made his first appearance on the annual ARTnews “Top 200 Collectors” in 1997, and has been listed in each edition since 1999.
In recent years, he began loosening the secrecy surrounding his collection, which focused on Old Masters, Impressionism, and modern and contemporary art, and included work by artists such as Renoir, Manet, Gauguin, and Seurat, as well as Mark Rothko, Edward Hopper, Alexander Calder, Ed Ruscha, and David Hockney. (In March, he sold a $30 million painting by Willem de Kooning through Lévy Gorvy gallery.)
« Son enfance a dû en être marquée terriblement. »
Sa vie entière, Christiane ! D’où les masques et le mentir-vrai ou le vrai mensonge et le besoin de tuteurs solides : Elsa, le PCF !
Trio of deaccessioned Georgia O’Keeffe paintings could make over $30m at Sotheby’s
Modernist works from the Georgia O’Keeffe Museum will be offered in New York in November
christiane à propos de Koons, cité supra :
L’art, selon lui, ne doit plus servir à transmettre un message. On entre effectivement dans l’obscénité de la banalité, le paroxysme du kitsch. Lui-même, la pop star, devient homme-objet n’ayant aucune gêne à figurer avec sa femme (La Cicciolina) dans un film pornographique, outrageusement maquillé.
Questions :
N’y a-t-il pas belle lurette que l’ œuvre est conçue sans avoir à porter un message?
( Le médium est le message, etc, etc…)autre que le fait de ne pas vouloir porter un message est un gros message lancé aux yeux et à l’esprit de tous! 😉
Le banal est-il obscène, on peut franchement en douter!
( Voir les esthétiques du banal.)
De même, l’ emploi du kitsch en art n’est pas nouveau.
Enfin, le détournement de l’image pornographique, il faut y insister, n’est pas un processus nouveau.
Le comment de la démarche esthétique de Koons est analytiquement fondée si toutefois on peut par ailleurs critiquer la manière sociétale et communicationnelle d’en tirer un profit financier.
Musicien amateur, Allen a aussi créé l’Experience Music Project, dédié à Jimi Hendrix.
David Bowie :
Pablo 75
pour vous Joan Miro
Pablo 75
Merci Christiane. Un travail direct sur un matériau, même non conventionnel au regard des beaux arts traditionnels, par un artiste qui maîtrise parfaitement sa technique, peut être évidemment de l’art. Monsieur Court fut de bon conseil!
eduard fuchs
L’une de ses études les plus intéressantes reste son catalogue raisonné de l’œuvre gravé d’Honoré Daumier. Grand collectionneur, Fuchs possédait 3 800 gravures et quelques 26 peintures de l’artiste français1.
Les collections de Fuchs ont pour finalité une méthode historiographique, sur laquelle Walter Benjamin se pencha en 1937 : l’article en question, « Eduard Fuchs, der Sammler und der Historiker » (le collectionneur et l’historien), commandé par Max Horkheimer, un ami de Fuchs, en 1934 pour le New Yorker Institute for Social Research, révèle que les deux hommes partageaient un projet similaire, celui de construire un point de vue sur l’histoire à partir de trouvailles (livres, estampes, dessins, objets du quotidien, journaux…) ; également, ils ont en commun un goût pour la satire et la polémique, et un intérêt manifeste pour tout ce qui est laissé pour compte, à côté, comme en marge du grand récit de l’histoire. Cependant, et c’est ce qui ressort de l’article de Benjamin, ils ne formulent pas de la même façon leur conception de l’histoire. Pour autant, Benjamin rend hommage à Fuchs en ce que celui-ci met en avant l’interprétation iconographique et le qualifie de précurseur en ce qui concerne l’importance accordée aux techniques de reproduction graphiques propres à chaque époque2.
jazzi
ne le sais.
il nous le dira.
14:52
Intéressant. Sources ?
Étonnant que personne ne cite Houellebecq et le fameux tableau « Jeff Koons et Damien Hirst se partageant le marché de l’art » de La Carte et le territoire.
Ce qui serait un vaste canular aurait été orchestré par le milieu de la finance, Damien Hirst utilisant le marché de l’art comme un simple indicateur boursier en organisant secrètement le rachat de ses oeuvres par de mystérieuses holdings afin d’entretenir le mythe.
http://artjuice.net/damien-hirst-genie-art-contemporain-simple-businessman/
@Jazzi dit: 16 octobre 2018 à 16 h 17 min
Oui, c’est probable.
@closer dit: 16 octobre 2018 à 16 h 46 min
Eh oui, comme toujours !
Et Alii – 16h24
« Une rue » (1926) appartenant à l’une des séries « rares » de l’artiste sur les paysages urbains de New York. », couleurs tamisées et angle intéressant est remarquable mais l’estimation (entre 12 et 18 millions de dollars) laissera cette œuvre aux mains d’un richissime acheteur… et on ne la verra plus. Que n’est-elle restée dans ce musée… Robert A. Krets, directeur du Georgia O’Keeffe Museum a pris là une décision étrange… je ne connaissais pas les tableaux de Georgia O’Keeffe.
Damien Hirst for Sale
https://wemakeit.com/projects/damienhirstforsale?locale=fr
Remercions surtout Takako et Jean-Luc Richard!
Décès d’Arto Paasilinna, auteur du Lièvre de Vatanen
@Pat V dit: 16 octobre 2018 à 16 h 20 min
Je ne sais pas répondre à ces questions, c’est mon impression face à ces objets du quotidien (aspirateurs) exposés comme une œuvre d’art. Un jour, Lavande ou DHH (?) a mis un lien irrésistible. Un membre du personnel assurant l’entretien d’un musée ou d’une galerie d’art avait jeté des objets, serpillère, papiers… pensant qu’ils avaient été laissés là par mégarde et c’était… une œuvre d’art !
Je crois que c’est ce fait divers :
https://www.lepoint.fr/arts/italie-des-femmes-de-menage-jettent-une-oeuvre-d-art-sans-le-savoir-27-10-2015-1977177_36.php
Soleil vert dit: 16 octobre 2018 à 17 h 41 min
Décès d’Arto Paasilinna, auteur du Lièvre de Vatanen
–
Jamais entendu parler…
ou celui-ci :
https://www.ladepeche.fr/article/2014/04/10/1860682-quand-femmes-menage-jettent-poubelle-oeuvre-pres-3-millions-euros.html
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