Pour saluer aussi d’autres Pauvert
« Quel est aujourd’hui l’éditeur qui fait ce job ? » se demande Paul Edel sur son blog dans la chute de son hommage à Jean-Jacques Pauvert qui vient de disparaître à 88 ans. La question, posée ès-qualités par un critique littéraire doublé d’un écrivain, vaut d’être méditée car on la retrouve un peu partout dans les nécrologies du grand-éditeur-de-Sade qui fut aussi celui d’André Hardellet (il se retrouva au tribunal pour Lourdes, lentes), Siné, Topor, Mandiargues, Breton, Bataille, Albertine Sarrazin, Brigitte Lozerec’h, Hortense Dufour et l’exhumateur de textes d’Oscar Panizza, Georges Darien, Alfred Jarry, Léon Bloy, Raymond Roussel…
Paul Edel cite à juste titre les fleurons du catalogue Pauvert, mais aussi, chose plus curieuse, La Littérature à l’estomac de Julien Gracq dont le blogueur nous dit qu’il s’est « empressé » de le publier. Or on sait que ce pamphlet, paru dans un premier temps en janvier 1950 dans la revue Empédocle, a été repris aussitôt après en un mince volume par son éditeur de toujours José Corti, ainsi que onze ans après au sein du recueil Préférences. Mais par quel miracle a-t-il pu faire également l’objet d’une édition chez Jean-Jacques Pauvert sous le même titre en 1964 ? On aimerait le savoir. Cela nous renseignerait peut-être sur les limites du style Pauvert, des méthodes qui, si elles n’enlèvent rien au courage, à l’audace, à l’indépendance du « grand décalé », autorisent à mettre un bémol sur l’admiration.
On peut comprendre que certains imprimeurs jadis acculés à la faillite ou au dépôt de bilan par ceux des éditions Pauvert aient conservé un souvenir plus contrasté du « non-conformiste de l’édition ». Certains auteurs ou ayant-droits également marqués par sa désinvolture. Car c’est aussi cela un éditeur, et pas seulement celui qui laisse un beau catalogue. Ou des Mémoires. Ceux de Jean-Jacques Pauvert ont laissé la trace d’un exercice d’autosatisfaction sans mélange. A croire qu’il avait inventé le métier et que celui-ci allait mourir avec lui. Il est vrai qu’il avait tout fait dans ce milieu, avec une force de conviction exaltée par son goût de la provocation, et qu’il était des rares à savoir chercher, découvrir et surtout lire, ce qui s’appelle lire, à défaut de savoir compter.
Alors, quel éditeur fait aujourd’hui le « job » ? La plupart, tout simplement. En assumant les risques, lesquels ne consistent pas nécessairement à affronter les juges de la XVIIème chambre. Certains, de moyenne ou de petite taille, le font à leur compte en province ; d’autres, un peu moins indépendants parfois, à Paris ; mais leur personnalité étant moins flamboyante que celle de Pauvert, on en parle moins voilà tout ; leur discret catalogue en témoigne, qu’il s’agisse d’auteurs contemporains, inédits et inconnus, ou d’oubliés du siècle échu qu’ils ont à cœur de rééditer, mais à bas bruit. Car contrairement à une idée reçue devenue un poncif de toute réflexion sur ce métier, répandu par le pamphlet d’André Schiffrin L’édition sans éditeurs (La Fabrique, 1999), il n’est pas exclusivement aux mains de managers analphabètes, il s’en faut. Le fait est, aussi, que les temps ont changé et qu’il faut vraiment aller la chercher pour trouver la censure. Elle concerne essentiellement la pédophilie, le négationnisme et les appels à la haine raciale, dans la presse surtout car l’écrivain, lui, peut s’abriter derrière les exigences de la fiction.
De toute façon, le mot même de « censure » perd de sa substance dès lors que l’on veut bien lire en ligne. Des livres d’Henry Miller, Léon Degrelle avaient bien été interdits dans les années 50, et même L’homme de gingembre de JP. Donleavy, la Lolita de Nabokov sous Guy Mollet. Depuis, ils sont disponibles en format de poche et dans les plus prestigieuses collections. Quant à Sade, cela fait déjà longtemps qu’il dépucèle, viole, déchire, écartèle, torture et trucide en format de poche dans les meilleures éditions critiques. Ces jours-ci encore, un volume Sade paraît dans la Pléiade (le marquis s’y divinise depuis un quart de siècle déjà) sous la direction experte de Michel Delon : Les cent vingt journées de Sodome, Justine ou les malheurs de la vertu, La philosophie dans le boudoir… Quand Sade fit son entrée dans la fameuse collection, l’éditeur lança une campagne publicitaire avec le slogan :
« L’Enfer sur papier bible ».
La formule a disparu depuis, et pour cause : elle ferait sourire. Sauf peut-être le grand critique américain Roger Shattuck, le philosophe Michel Onfray et d’autres qui estiment qu’une telle horreur n’a pas sa place sous de si prestigieux auspices. A quoi Michel Delon répond dans sa présentation :
« Nous proposions en 1990 de donner à Sade sa place dans la Bibliothèque de la Pléiade « sans banalisation ni provocation ». Il l’occupe désormais, mais ne se laisse pas facilement ranger, quelque part entre Rousseau et les sagas islandaises. C’est la fonction de la littérature de ne pas se réduire à un classement préalable, de ne jamais se reposer sur la certitude de valeurs intangibles. Sade incarne un principe d’inquiétude et de dérangement qui nous oblige à le relire et à nous demander ce que lire veut dire ».
Il fallut autrefois un Pauvert, à la suite de Maurice Heine et de Gilbert Lely, pour sortir les romans de Sade de l’enfer. Mais aujourd’hui, ce n’est pas la censure qui envoie les textes en enfer : c’est l’indifférence, l’oubli, la méconnaissance, l’inculture et surtout, l’autocensure, le fléau qui ne dit pas son nom.
(illustration Gray)
1 054 Réponses pour Pour saluer aussi d’autres Pauvert
Alerte, la marque « Widergänger » redevient un collectif!
Widergänger a malheureusement raison au sujet de Daaphnée et Clopine : les deux extrémités opposées du spectre de la connerie.
Oui, je suis un puits de savoir et TKT est mon seau/sot…
Clopine dit :
« plaisir, qui lui augmente quand il est partagé. »
mais le plaisir s’accroit quand l’effet se recule.
Il est certain, U., que notre Wiwi n’est ni un guépard, ni un aigle ..
La Vérité sortant du puits dit: 4 octobre 2014 à 16 h 08 min
Tu es sortie à poil, mais avec un joli écriteau: « 1000ème post ».
Bravo!
Ah ! Qu’est-ce qu’on se marre, mes petits chéris !
Bon, je retourne au boulot, sinon je vais encore me faire taper sur les doigts par Witold.
Les fesses de Clopine y a beaucoup de gras et peu à manger…
Alerte, la marque « Widergänger » redevient un collectif!
Saperlipopette !
Les buses, le retour !
( Vous savez ce qui est bien ici, U ?
Le safari, c’est quand on veut .. )
la publicité clandestine pour U faite par Daaphnée est illégale.
U ! Toujours U ! Comparez les prix d’abord ! Nous nous plaindrons !
et après avoir crié à U vous crierez à Dia, on vous voit venir !!
Les phrases qu’on ne lit que sur la Rdl:
Widergänger dit: 4 octobre 2014 à 15 h 59 min
C’est excitant un bourreau, surtout celui du FMI.
Bon, laissons le Wiwi à ses érections douloureuses ..
Au grand Palais, Hokusaï ..
Des fois que je deviendrais partousard, moi aussi. On sait jamais…
des fois que ta maman serait d’accord de t’y accompagner? tu devrais tarantiner comme renanato pour t’entraîner un peu..
Widergänger dit: 4 octobre 2014 à 16 h 12 min
Les fesses de Clopine y a beaucoup de gras et peu à manger…
L’illégalité, c’est parfait ; mais en apparence seulement, parce que naturellement il ne faut pas que cela soit affecté : là est le piège… Couic ! On meurt étouffé c’est plus propre comme dirait Gaston…
le cannibalisme à votre porte dit: 4 octobre 2014 à 17 h 09 min
beaucoup de gras et peu à manger…
In vivo, ou in vitro ? Y a une nuance bon Dieu !
Ah, Widergänger, les fesses de Clopine, si vous les aviez vues comme je les ai vues, vous n’en parleriez pas ainsi. Et mon télescope est très fidèle, je vous assure.
« In vivo, ou in vitro ? Y a une nuance bon Dieu ! »
In vitro… une parodie de la paroi ?
Widergänger dit: 4 octobre 2014 à 15 h 39 min
Deneb est une grosse merde qui me prête des opinions que je n’ai jamais eu
Mimi, essayez de lire potablement s’il-vous-plait,
ne voyez-vous pas l’ombre portée de notre zürichois préféré dans ce commentaire ?
bref, puisque l’urgent est de militer pour le droit de mimer papa et maman..
(putain où en est grâce à ces stupides bobos dégoulinants..)
Top de pub sur ce blog. Une vraie foire commerciale.
C’était sur un blog. La conversation tournait autour des fesses d’une nommée Clopine. Un nommé ueda ne parvenait pas à réprimer son érection. Une nommée Daaphnée le gifla.
please please please n’étant pas tease tease tease, n’est-ce pas..
Comme quoi il faut tout lire avant de commenter.
toi, tu griffonnes ton journal
l’acharnement contre Clopine tend à la curée machiste et c’est vraiment dégueulasse, vraiment
ce qui est bien avec widanger c’est qu’on le connait si bien depuis si longtemps avec toutes ses faiblesses, ses lâchetés, ses manies que c’en est trop facile de le rendre barge, de lui faire taper une demie page en lettres majuscules! hein ML?
trace habilité dit: 4 octobre 2014 à 17 h 51 min
L’égalité homme/femme entraîne un traitement égalitaire : on peut dire ce que l’on pense d’une femme, sans frou-frou Napoléon III …
que voila des propos inutiles:
e voisin de Clopine Trouillefou dit: 4 octobre 2014 à 17 h 12 min
Ah, Widergänger, les fesses de Clopine, si vous les aviez vues comme je les ai vues, vous n’en parleriez pas ainsi. Et mon télescope est très fidèle, je vous assure.
Widanger n’a jamais vu de fesses de femmes , sauf dans les musées ses propos sont de pure imagination et n’ont aucun lien avec la réalité
N’oubliez pas que la France est Terre chrétienne aux prises avec des Sarrazins corrompus et fourbes, la France, sœur ainée de l’Eglise de Rome … Venez nombreux à la manif pour tous défendre la Famille !
UN PAPA, UNE MAMAN, DES ENFANTS … UN EMPLOI !
le commentaire 18:48 est bien de moi, JC le Fourbe
Le psychanalyste me répondit qu’il n’avait l’heure que de seconde main mais le moi en béton.
(Ne pourriez-vous pas placer après l’article un bouton pour aller directement à « poster » après les commentaires ? Ou comment font les grands posteurs ? C’est du quasi n^2)
Psychanalyse – analyse – ambiance :
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=CIp_N6bjj64
« l’acharnement contre Clopine tend à la curée machiste et c’est vraiment dégueulasse, vraiment »
Acharnement ? Quel acharnement ? Bon, les insultes de wwg bien à part (mais ici tout le monde jouit du même traitement de la part de ce mufle), si l’on a pas le droit de rectifier une erreur, de souligner une bêtise, etc., seulement parce que elle est une femme, adieu les échanges.
Il ne faudrait non plus oublier l’arrogance (tracotanza: « Questa lor tracotanza non è nova – Dante), qui la caractérise et qui transsude de son écriture, que, naturellement, vous vous gardez bien de relever…
Je regrette, renato, mais je jouis d’un traitement privilégié de la part de Michel.
Nous sommes faits l’un et l’autre pour nous entendre sur bien des points. Et nous avons une façon de pensée très similaire, logique, droite, et suscitant en l’autre beaucoup de remise en question. C’est pourquoi l’un et l’autre sommes tant haïs.
Haïs ? Et depuis quand ? Déjà, moi, je ne haïs personne. Puis, un comportement logique et droit ça revient à quoi, à croire que seulement ce dont vous êtes persuadé est la vérité ?
demain manif intégriste catho à porquerolles
D’aucuns manquent de singularité ; jamais il n’y eu d’école « sophistique » – contradiction dans les termes – ni, par conséquent aucun disciple. Des caricaturistes de l’école platonicienne, plein
Faites-moi confiance
Ah ça pour les saloperies on a appris à te faire confiance, salopard. C’est comme pour tes vannes merdiques et emperlousees minutieusement concoctées.
La bonne foi et la la confiance sont des des préalables ; svp ne les trahissez pas avant même de vous pencher sur les autres
Vous vous sous estimez, gars con. Il faut bien de l’esprit pour en trouver dans « faites moi confiance ».
« Les gens qui jamais n’ont le temps sont ceux qui le moins accomplissent. »
Je n’ai jamais dit que vous-même me haïssiez, renato. Vous avez toujours eu une grande sympathie pour moi même si vous la dissimulez pudiquement. Au plus profond de vous, à cheval sur votre conscience et votre inconscience, se trouve l’idée que je suis un salut pour vous et que la lumière vient par moi même si je ne suis qu’un canal transitoire qui ne cherche à en tirer aucune gloire.
Qui savait que c’est le patron qui fait le courrier des auditeurs, un peu comme ici. Comme ça, même les attaques sont toujours de l’ordre de l’acceptable. L’insupportable on le réserve aux mecs qui sont pas de la clique ni de la claque.
Mais il existe ici des êtres très vils chez qui la haine est présente et exsude. C’est à tout point de vue dégoûtant. J’ai quelques noms, si cela vous intéressé je vous les envoie par mail, les noms de ces sales enculés.
Vous êtes là, renato ? Parce que je vous parle.
renato, je ne peux pas vous affirmer avec certitude que nous sommes supervisés par un système de contrôle. Mais il existe une probabilité pour que ce soit bel et bien le cas.
N’en doutez pas D, vous êtes l’élu. Vos origines sont autres que terriennes, vous l’avez toujours pressentie. Le moment est proche pour vous de connaître l’entière vérité. Nous viendrons vous chercher en temps voulu, destination la planète Lanulos.
A bientôt, D.
Voyez-vous, renato, je suis la troisième réincarnation de Beethoven et j’en ai des preuves irréfutables. C’est pourquoi on me doit un tant soit peu de respect. La deuxième réincarnation était humaine comme je le suis partiellement (en raison d’une légère hybridation avec un ADN très particulier et dont j’ai déjà parlé ici), mais la première était une pieuvre géante du Pacifique, vie courte de 14 ans mais dont je me souviens avec des détails aussi troublant qu’émouvants à chaque séance d’hypnose. J’avais 3 cœurs pour aimer et le sang bleu. Avec le recul, presque rien n’a changé. J’aime toujours autant les fruits de mer.
J’avais 3 cœurs et maintes ventouses pour aimer, et le sang bleu-noir
Je n’ai jamais dit que vous-même me haïssiez, renato. Vous avez toujours eu une grande sympathie pour moi, même si vous la dissimulez pudiquement. Au plus profond de vous, à cheval sur votre conscience et votre inconscience, se trouve l’idée que je suis un salut pour vous et que la lumière vient par moi, même si je ne suis qu’un canal transitoire qui ne cherche à en tirer aucune gloire.
Canal transitoire: de la bouche au sphincter final.
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