de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Jacques Drillon

Pour saluer Jacques Drillon

Elégant jusqu’à bout, Jacques Drillon, qui vient de nous quitter à 67 ans la nuit de Noël. Jusqu’à la toute fin. Le 21 septembre dernier, avec quelques autres, je recevais de lui ce courriel:

«Chers tous,

Pardonnez ma brutalité : j’ai une sale tumeur au cerveau. Autant vous dire que mon avenir, même proche, n’est pas brillant. Nous allons essayer de ne pas le rendre trop lamentable. Plus grand chose ne marche, et tout va s’arrêter prochainement. La pensée d’abord, puis la vie.

Prenez de mes nouvelles auprès de ma femme (mxxxx)

Je vous embrasse,

Jacques »

Il fallait garder le secret par respect pour sa volonté de discrétion, sa pudeur. Le laisser faire ses adieux à sa façon le 1 er octobre, sur le site de la République des livres où je lui avais bien naturellement et bien amicalement offert l’asile poétique à sa demande. Le dernier de ses fameux « Petits papiers », respiration hebdomadaire aussi précieuse à leurs lecteurs que ceux de Félix Fénéon ou de Georges Perros, contenait notamment cet adieu crypté :

(Fin)

La vie, où tout est décalé, en quinconce.

Puis le silence. Qui nous ramène, comme lui l’éprouvait, non à la mélancolie mais plutôt au cafard et à la nostalgie. J’ignore s’il était « notre Mozart » comme l’écrit Jérôme Garcin dans le beau Tombeau qu’il consacre à celui qui fit étinceler les colonnes du Nouvel Observateur durant une trentaine d’années par son humour, sa jovialité, son érudition, sa virtuosité et l’éclectisme d’une curiosité que l’on pouvait croire véritablement illimitée non seulement dans bien des domaines aussi éloignés les uns des autres tels que la musique, les mots croisés, la traduction ou le cinéma, mais au sein même, au plus profond et au plus obscur de chacun d’eux, brillant sans la ramener qu’il s’agisse des transcriptions de Liszt ou de la forêt de Compiègne. Du sérieux dans la bouche et sous la plume d’un grand lecteur qui ne se prenait pas au sérieux car son espièglerie était toujours en alerte : il n’y avait que lui, à Noël 2008, pour suggérer de déposer sous le sapin comme livre à offrir à ses ennemis, le rapport de la HALDE ou Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité où l’on s’insurgeait que des manuels scolaires utilisent « Mignonne, allons voir si la rose… » au motif que le poème de Ronsard « véhicule une image somme toute négative des seniors » ! C’est peu dire que la polémique ne l’effrayait pas A croire que parfois, non sans provocation, il la recherchait pour le plaisir du débat d’idées, le vrai: musclé, argumenté, vif, coupant mais fécond.

Pour ceux qui ont eu le privilège de sa conversation et l’honneur de son amitié, il était avant tout un homme de qualité. Quelqu’un de rare. De ceux dont on se demande en les regardant partir avec qui parler désormais. Pour le garder vivant, savourer sa voix encore et encore, le retrouver dans ses propres mots, ses « Petits papiers » sont en ligne, ainsi que ses innombrables articles dont cet envoi, long, fouillé et drillonissime offert aux lecteurs de la RDL sur les traducteurs de Shakespeare, lui qui avait traduit le Roi Lear pour une adaptation à France-Culture. Les premières phrases en donnent un avant-goût :

« Il existe trois sortes de langues françaises : l’écrite, la parlée, et celle des traductions de Shakespeare.

Lorsque j’étais enfant, on me disait que la version était un exercice de français. Les traducteurs de Shakespeare n’ont jamais été enfants.

Les traductions de Shakespeare sont presque toutes incompréhensibles. D’une lenteur exaspérante, d’une parfaite inefficacité dramatique. Shakespeare y a résisté, comme les malades de Molière à leur médecin.

Mais ce n’est pas le seul miracle : les comédiens aussi ont survécu à ce traitement, à ces phrases imprononçables, à ces tirades obscures ; et ce n’est pas le moins prodigieux…

On lira longtemps certains de ses livres dût-on se les repasser entre initiés de la secte. L’indispensable Traité de la ponctuation (Tel/ Gallimard, 1991) devenu un classique du genre (dans ses jeunes années, il avait consacré un doctorat de linguistique à La loi formelle et son influence sur la création artistique et littéraire), bien sûr, mais aussi d’autres textes selon les goûts et les humeurs : Tombeau de Verlaine (Folio), Sur Leonhardt (Gallimard), Face à face (Folio), Gide et la crapette (Du Lérot)…  Qu’on me permette de rendre hommage à son style en évoquant Cadence, son ouvrage le plus autobiographique, puis une préface qu’il donna à un livre de et sur Glenn Gould.

Cadence (390 pages, 23,50 euros, Gallimard) : voilà au moins un titre de livre tout sauf racoleur. Au moins a-t-il le mérite de bien en refléter tant l’esprit que la lettre. On se demande déjà quel en sera celui du tome suivant annoncé. Selon le Littré, la cadence (nom féminin qui vient de cadenza, de cadente, tombant, de cadere, tomber) peut être appui ou insistance de la voix sur les syllabes accentuées qui terminent les sections des phrases ; terminaison d’une phrase musicale sur un repos ; conformité des pas du danseur avec la mesure marquée par l’instrument ; ou encore mesure régulière que le cheval observe dans ses mouvements.

 Jacques Drillon et la musiqueQue n’a –t-il pas fait avec elle ? Tout, semble-t-il, sauf l’écrire. Il l’a enseignée dans un collège de Nancy, a donné des leçons de piano et de flûte, a tenu sa place comme ténor dans l’ensemble vocal de Gérard Caillet et au sein d’un quintette vocal spécialisé dans les madrigaux de Gesualdo, a collaboré à France-Musique dès l’âge de 20 ans, en a dirigé des enregistrements intégraux chez Harmonia Mundi, l’a explorée dans des livres, racontée dans des conférences, éditée dans des collections, transcrite jusqu’à plus soif – tout sauf lui faire subir les derniers outrages. Sa seule collection concerne les fichiers PDF de partitions musicales (même pour des collectionneurs de ce type, il existe une internationale sur le web) avec une niche dans la niche : les transcriptions pour piano (seul, à quatre mains ou à deux pianos). Voilà qui déjà donne le « la » de son livre.

Qu’est-ce qui distingue une autobiographie d’un « essai autobiographique » à la Drillon, tel que son livre est sous-titré ? La composition en éclats de mémoire séparés par un blanc, un mot-clé en marge à chaque fois pour en dire la nature, et l’inscription dans le fil du texte de brefs « souvenir-tableau » qui achèvent de bousculer la chronologie. S’en dégage une sonorité particulière qui rend si attachante cette émeute de réminiscences. Passons sur les parents, le père incarné en un corps et la mère en un esprit, sur les années d’enfance à subir la disputatio familiale à l’ombre d’un géniteur ancien camelot du roi, colonialiste, raciste et ingénieur habité par le génie de Vauban (mais on peut tout pardonner à un homme  fasciné par le Livre de Job), et les années d’adolescence à participer à leur conversatio.   .

Encore que sa mère, qui avait la haine de Voltaire et la passion du nobiliaire, vaut le détour. Peut-être pour cela qu’il vénère en lui le fondateur de la langue française moderne, le père du rythme jusqu’à ce que Proust et Céline le dynamitent. Le père ayant été muté dans une ville de hauts-fourneaux dont le prince était un Wendel, où tout était Wendel jusqu’à l’air qui y était respiré puisque dans les jardinets «on faisait pousser des légumes enrichis au minerai de fer », cela nous vaut de fortes pages sur les gens des Forges, la rivalité entre le côté des Wendel et le côté des Sidélor comme une hostilité entre Montaigu et Capulet.

Au fond, il a eu des parents, a été à l’école, a eu des crises d’adolescence, a connu gauchement ses premiers émois sexuels comme tout le monde, seulement un peu plus ce qui l’autorise à en faire une épopée. Il faut bien du talent, une ironie mordante, le goût du portrait piquant et un zeste de cruauté dans la description de certains de ses contemporains pour surprendre le lecteur en se livrant à un exercice aussi convenu. Celui du comédien Daniel Emilfork, histrion-né si laid que lorsqu’à 17 ans, s’étant couché sur une voie de chemin de fer, « le train horrifié n’a pas osé lui prendre plus qu’un morceau de talon », rend admirablement justice à la dignité que toute sa personne exprimait. A l’inverse, la philosophe féministe Geneviève Fraisse est étrillée pour avoir parlé de « sans-papières » sans rire et sans rougir : « Nous fûmes un certain nombre à lui tirer notre chapelle ».

On retiendra aussi son attachement à l’injustement négligé André Suarès. Ou à Bossuet si musicien dans ses oraisons et si pur dans l’usage de la langue qu’il n’est plus lu, entendu ni compris (on pourrait en dire autant de Giraudoux) ; mais on ne lui pardonnera pas d’injustes philippiques d’une mauvaise foi évidente contre la réunion des « plus mauvais musiciens du monde » au festival de Woodstock – et de citer Richie Havens, les Doors, Joe Cocker, les Ten Years After en oubliant entre autres le génial Jimmy Hendrix.

« Je n’étais pas tout à fait un vieux con, mais je montrais des dispositions dont j’ai su profiter depuis »

On ne saurait mieux dire, d’autant qu’il y revient de temps en temps lorsqu’il reconnaît s’être royaumé en Barrès, sa Colette Baudoche fut-elle « un Silence de la mer pour vieux cons », mais qu’importe puisque sa phrase « fluide, simple, élégante, c’est du miel ». Si Mémoires d’un vieux con n’avait déjà été pris par Topor, qui sait… Drillon a des pages fécondes pour des réflexions ultérieures sur des écrivains non musiciens tels que Maupassant ou George Sand, qui malmènent les règles du rythme et de l’harmonie ainsi que la respiration naturelle, alors qu’un Voltaire, qui ne goûtait pas davantage qu’eux la musique, n’est jamais dysharmonique ; sinon sa phrase si française ne serait pas le modèle d’équilibre qu’elle est.

Erudit sans pédanterie, précis sans être maniaque, savoureux avec toute la joyeuse liberté que lui autorise le grand art de la digression, on imagine que les préparateurs de copie et les correcteurs de Gallimard ont peu trouvé à redire à son tanuscrit – encore que la violoniste Marie Leonhardt eut gagnée à être présentée comme     « romande », voire « Suisse romande », plutôt que comme « Suisse française » ! Un auteur qui a un tel souci de la langue, plus que du langage, ne peut que se désoler de l’appauvrissement de sa syntaxe, de la désinvolture de l’Etat à son endroit, de l’abaissement d’une population collectivement prise d’apocope.

« Cet effondrement est le meilleur moteur de l’asservissement, car il a trouvé le moyen de se faire appeler progrès : une tricherie dans les termes, signature habituelle du totalitarisme en train de s’instituer » écrit-il.

Cadence est un délice pour qui goûte les aventures de la langue française. Tout individu porte en lui son propre mystère. Péguy est peut-être l’une des principales clés du mystère Drillon. Pas seulement celui qui dénonce, annonce et prophétise l’atroce victoire de l’argent sur toute transcendance (« Par un monstrueux dérèglement de la mécanique, ce qui ne devait servir qu’à l’échange a complètement envahi la valeur à échanger ») mais celui qui écrit :

« Il fallait qu’un bâton de chaise fût bien fait. C’était entendu. C’était un primat. Il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le salaire ou moyennant le salaire, il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le patron, ni pour les connaisseurs, ni pour les clients du patron, il fallait qu’il fût bien fait lui-même, en lui-même, pour lui-même, dans son être même ».

Ce Péguy de la fameuse métaphore du bâton de chaise, pour qui les catégories tranchées et binaires sont inopérantes et dénuées de sens, dont la leçon actuelle serait de refuser la logique selon laquelle ceux qui ne portent pas de gilets jaune appartiennent nécessairement au camp de l’élite et des possédants, quelque chose me dit que tous les Drillon, écrivain, musicien, linguiste, cinéaste, critique, journaliste, s’y trouvent réunis, sur fond de forêt vosgienne naturellement « puisqu’il n’est point de paysage qui ait eu d’influence plus profonde sur ce que je suis, ce que je sais, ce que je fais ». Toutes ces lectures – ces livres annotés, cette musique déchiffrée, ces partitions transcrites, toute une vie faite de tout cela pour finir par payer une dette absolue et exclusive au paysage de son enfance, et lui rendre gloire en majesté, chapeau l’artiste !

La musique, difficile de ne pas y revenir pour finir avec « Le plaisir et l’extase », la lumineuse préface qu’il donna au livre d’entretiens entre le pianiste Glenn Gould et Jonathan Cott ((141 pages, 13 euros, Les Belles Lettres, 2012). Il n’y avait de cesse de défendre son héros en plaidant pour son absolue normalité, qu’il s’agisse de ses phobies, ses tics et tocs, ses manies, ses excentricités que les medias n’ont jamais su traiter autrement que sous l’angle de la pathologie faute de chercher à les comprendre. Normal, donc, même s’il sait que « le génie de ce crétin », pour reprendre un mot du chef d’orchestre George Szell, le place à part et nécessairement en marge. Drillon touche à l’âme des choses lorsqu’il justifie la solitude en réclusion de Gould :

« Ceux qui voient en l’isolement d’un créateur une névrose, ceux qui voient en Gould un misanthrope et un fou, sont les consommateurs. Le consommateur est incapable de concevoir l’origine de ce qu’il consomme, de comprendre ce qui a présidé à sa création, de ne pas voir en l’autre un autre consommateur. Incapable d’aimer les hommes, puisque incapable de les quitter ».

Et c’est sur cette même idée d’une marchandisation du sublime qu’il conclut par une contrepèterie revendiquée comme telle :

« L’Âge d’or s’est mué en Auge d’art ».

Et le livre lui-même ? Oublié, contrairement à la préface…

(« Festival de musique gitane, Straznice, Tchécoslovaquie, 1966 » photo Josef Koudelka; « Jacques Drillon » photo Catherine Hélie)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française, Musique.

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878 Réponses pour Pour saluer Jacques Drillon

bouguereau dit: 27 décembre 2021 à 16h24

L’hommage de Mathieu Lindon dans Libération à Jacques Drillon

y se casse palcu..jme dmande si un coup de chevrotine à gros sanglier dans le cercueil n’eut pas été plus sentu qu’elle dirait alesquia..

puck dit: 27 décembre 2021 à 16h28

D. : Alors moi je préfère Mozart. Très nettement.
 »

parce qu’il baisait beaucoup ?

tu nous réinventes de nouvelles catégories de jugements esthétiques ?

puck dit: 27 décembre 2021 à 16h43

Boulez c’est Boulez, c’est pas Messian, tout comme Messian n’est pas Schoenberg, et Schoenberg c’est pas Cage, tout comme Cage n’est pas Berio, et Berio c’est pas Reich, comme Reich n’est pas Ligeti et Ligeti n’est pas Nono, et Nono n’est pas Eotvos…..

le problème de la musique contemporaine c’est pas que c’est nul c’est qu’ils sont bien trop nombreux…

puck dit: 27 décembre 2021 à 16h47

l’autre problème c’est quand on a un gamin : si on lui fait écouter Mozart il prend gout et il apprend à jouer du piano ou du hautbois.

si tout petit on l’habitue à écouter du Ligeti et du Boulez alors là…. alors là…. alors là…

D. dit: 27 décembre 2021 à 16h49

Il y a beaucoup des choses très bien chez Claude François. Vous n’avez pas le droit de mettre Boulez derrière Claude François. Je vous l’interdis.

puck dit: 27 décembre 2021 à 16h53

pedro il a une vision simple de la musique : si c’est beau c’est chouette c’est pas beau c’est nul. le gros problème de la musique, au delà de la question de c’est quoi être beau, c’est que c’est pas fait juste pour être beau. la musique est un truc qui s’inscrit dans un temps et un espace : l’époque de la musique classique est bref, et son espace est petit.

puck dit: 27 décembre 2021 à 16h57

D. t’as raison : il faut défendre la chanson !!!

si on fait écouter Claude Français et Pierre Boulez à des « primitifs » sûr qu’ils vont adorer notre cloclo. en plus cloclo il baisait beaucoup.

D. dit: 27 décembre 2021 à 16h57

Cette chanson est une merveille et elle m’émeut profondément à chaque fois que je l’écoute. Boulez était incapable d’émouvoir qui que ce fut.

renato dit: 27 décembre 2021 à 16h58

Dans mon apprentissage de l’errance, puck, j’ai demandé une analyse de la Sonate pour violoncello n° 1 op.38 de Brahms. Maderna (à Darmstadt) fut le plus subtil. Puis, dans l’ordre : Berio, Donatoni, Ligheti, Nono… ce dernier très précis sur l’op. 129, concert pou violoncelle et e orchestre in la minore de Schumann. Tandis que Bussotti très précieux sur la quatrième symphonie de Tchaïkovski.

D. dit: 27 décembre 2021 à 17h00

puck dit: à

l’autre problème c’est quand on a un gamin : si on lui fait écouter Mozart il prend gout et il apprend à jouer du piano ou du hautbois.

si tout petit on l’habitue à écouter du Ligeti et du Boulez alors là…. alors là…. alors là…

…ah mais c’est très simple, Puck, il faut oser le dure : il sera dégoûté de la musique A VIE.

D. dit: 27 décembre 2021 à 17h01

Je crois que le problème est que nous ne vivons pas dans le même monde, renato. Il faut aborder le sujet sous cet angle.

Pat V dit: 27 décembre 2021 à 17h03

une réédition de Ponge, (article du journal Libération.)

Le quatrième « Cahiers Francis Ponge » sous la direction de B. Auclerc et P. Flepp vient de sortir chez les Classiques Garnier.
Dossier : l’amitié à l’ œuvre.
– Francis Ponge et Jean Tardieu, correspondance de guerre, 1941-1944.
– Les paradoxes d’une amitié. Francis Ponge et Henri calet.
– Morale et rhétorique de l’amitié dans la correspondance de Francis Ponge.

Page 47, Ponge versus Calet :
 » De façon cruelle, c’est l’été où s’éteint Calet que paraît l’ « Hommage à Francis Ponge » de la Nouvelle NRF. (1956)Triste coïncidenc,qui autorise à s’interroger sur la nature de leurs relations. Ces deux hommes furent-ils amis? A l’évidence, si l’on prend la peine de s’arrêter sur le sens des mots. L’ amitié n’est pas un sentiment, mais une éthique. Elle participe de la construction de soi dans le commerce de la vie. Elle rejoint un moi idéal, qui attend de l’ Autre d’être le garant du meilleurs de soi-même, dans l’affinité comme dans la dissension. Incompatible avec les à-peu-près de la sympathie ou de la flatterie, elle fait souffrir l’égocentrisme des orgueilleux (Calet et Ponge en sont d’évidents spécimens), mais l’égotisme de chacun y gagne en vérité. »
Michel Schmitt.
Numéro plus qu’intéressant!

puck dit: 27 décembre 2021 à 17h05

yes ! si j’avais un conservatoire à conseiller à un gamin Darmstadt serait dans les premiers.

Marie Sasseur dit: 27 décembre 2021 à 17h18

Le goût des litchis.

De quel bois était-il fait ce musicographe, dont je retiendrai son inaptitude aux réseaux sociaux, et comment lui en vouloir…alors qu’il faut  » enjamber » des tombereaux de bouffissures… scroller est une nécessité.
De quel bois était-il fait ce ringard par bien des aspects relationnels, vécu d’une mixité déséquilibrée…

 « puisqu’il n’est point de paysage qui ait eu d’influence plus profonde sur ce que je suis, ce que je sais, ce que je fais » J. D.

Pourquoi mêler les GJ, à ce qui n’est que conscience professionnelle ? D’un bon ébéniste, du bois des Vosges.

J’aurais aimé savoir ce que J. Drillon avait dans les oreilles au moment du départ.
Plus que de savoir qui étaient les maîtres de Forges…

renato dit: 27 décembre 2021 à 17h23

Exemple d’inintelligence du monde: en Afrique du Sud c’est l’été et le VIH étant très répandu, donc grand usage d’antiviraux, il est évident que la Covid régresse, donc pour le crétin standard-intégral c’est une bonne nouvelle… logique sans peine aurait di le ‘père’ d’Alice…

Marie Sasseur dit: 27 décembre 2021 à 17h25

J’espère que J. Drillon, aura, -a eu-, une cérémonie avec de grands chants grégoriens…
Et je me damnerais pour me souvenir de la référence, la sienne, qu’il a postee sur ce blog.

Soleil vert dit: 27 décembre 2021 à 17h28

Bon un nouveau Quignard L’Amour, la mer chez Gallimard va sortir en 2022. Ca mettra un peu de baume au cœur à Pierre Assouline. Les services de presse ont du déjà partir.

bouguereau dit: 27 décembre 2021 à 17h41

Je crois que le problème est que nous ne vivons pas dans le même monde, renato. Il faut aborder le sujet sous cet angle

donc tes vies sur sirius et vulcain..que des conries..je m’en doutais

bouguereau dit: 27 décembre 2021 à 17h42

De quel bois était-il fait ce ringard par bien des aspects relationnels, vécu d’une mixité déséquilibrée…

..franchment..c’est pas mal térezoune

bouguereau dit: 27 décembre 2021 à 17h46

en Afrique du Sud c’est l’été et le VIH étant très répandu, donc grand usage d’antiviraux, il est évident que la Covid régresse, donc pour le crétin standard-intégral c’est une bonne nouvelle…

..havec la peste bubonique en plus dédé sait frais comme le pti jésus dans la crêche..mais là..il lui reste comme un vieux fond de malsain dans l’teint

bouguereau dit: 27 décembre 2021 à 17h52

Combien de familles de Solignac ont donné des prêtres à la commune ? Pas de bras, pas de chocolat !

..franchement..c’est ouf qu’elle dirait bonne clopine

bouguereau dit: 27 décembre 2021 à 17h55

Chaque fois que mange des litchis, je penserai à J. Drillon

..et il est à peine froid qu’il dirait dirfilou

Marie Sasseur dit: 27 décembre 2021 à 17h58

Mieux qu’un barreau de chaise, à pas cher, chez Peguy, l’épinette des Vosges.

« L’épinette des Vosges est un instrument de musique traditionnelle à cordes pincées de la famille des cithares. Deux zones géographiques du Massif vosgien – autour du Val-d’Ajol et de Gérardmer , distantes de 50 km environ – sont considérées comme les berceaux de cet instrument. »

Patrice Charoulet dit: 27 décembre 2021 à 18h05

Records de brièveté

Quand Victor Hugo publia son roman « Les Misérables », il interrogea son éditeur pour savoir si le livre se vendait bien, en rédigeant ce télégramme :
« ? ».
L’éditeur lui répondit par ce télégramme :
« ! ».

Petit Rappel dit: 27 décembre 2021 à 18h12

Mais, Patrice Charoulet, ces éditeurs étaient au moins trois: Pagnerre, Verhoeven, et Lacroix. ( Hetzel) je verrais bien Hetzel comme auteur de la réponse, si l’ anecdote est vraie .

et alii dit: 27 décembre 2021 à 18h29

page wiki:
La Haine de la musique est un essai de Pascal Quignard publié en 1996 aux éditions Calmann-Lévy.

Il fait suite, de manière définitive, à La Leçon de musique écrit dix ans auparavant : « Je m’étonne que les hommes s’étonnent que ceux d’entre eux qui aiment la musique la plus raffinée et la plus complexe, qui sont capables de pleurer en l’écoutant, soient capables dans le même temps de la férocité. L’art n’est pas le contraire de la barbarie… La sidération de l’audition donne la mort… Le fascisme est lié au haut-parleur… » Le texte de Quignard repose sur une lecture (« Entendre et obéir ») de l’analyse platonicienne de la musique associée à la discipline, la guerre, la hiérarchie sociale.

et alii dit: 27 décembre 2021 à 18h31

VIIe traité, qui synthétise, avec le IXe: Désenchanter, la trame implicite aux méditations de l’auteur dont voici un florilège extrait de ces deux textes:

La musique est le seul, de tous les arts, qui ait collaboré à l’extermination des Juifs organisée par les Allemands de 1933 à 1945… Il faut souligner, au détriment de cet art, qu’elle est le seul qui ait pu s’arranger de l’organisation des camps, de la faim, du dénuement, du travail, de la douleur, de l’humiliation, et de la mort… Il faut entendre ceci en tremblant: c’est en musique que ces corps nus entraient dans la chambre.

La musique viole le corps humain. Elle met debout. Les rythmes musicaux fascinent les rythmes corporels. A la rencontre de la musique, l’oreille ne peut se fermer. La musique étant un pouvoir s’associe de fait à tout pouvoir. Elle est d’essence inégalitaire. Ouïe et obéissance sont liées. Un chef, des exécutants, des obéissants telle est la structure que son exécution aussitôt met en place. Partout où il y a un chef et des exécutants, il y a de la musique. Platon ne pensa jamais à distinguer dans ses récits philosophiques la discipline, la guerre et la musique, la hiérarchie sociale et la musique… Cadence et mesure. La marche est cadencée, les coups de matraque sont cadencés, les saluts sont cadencés. (p.215 à 221)https://www.musicologie.org/publirem/lambert_permiere_suite.html

et alii dit: 27 décembre 2021 à 18h36

Dans Mémoires d’un autre monde, Simon Laks rapporte cette histoire;

En 1943, dans le camp d’Auschwitz, pour la veillée de Noël, le commandant Schwarzhuber donna l’ordre aux musiciens du Lager d’aller jouer des chants de Noël allemands et polonais devant les malades de l’hôpital pour femmes. Simon Laks et ses musiciens se rendirent à l’hôpital pour femmes.

Dans un premier temps, les pleurs saisirent toutes les femmes… Dans un second temps, aux larmes succédèrent les cris. Les femmes criaient: «Arrêtez! Arrêtez! Fichez le camp! Du balai! Laissez nous crever en paix!»… Simon Laks dit qu’il n’avait jamais pensé jusque là que la musique pût faire mal.

La musique fait mal.
https://www.musicologie.org/publirem/lambert_permiere_suite.html

renato dit: 27 décembre 2021 à 18h38

Devant le paysage on peut fermer les yeux, et al., ce n’est pas la même chose avec le paysage sonore : les cigales l’été, p. ex., ou une chute d’eau…

Pablo75 dit: 27 décembre 2021 à 18h55

Sait-il qu’il a publié trente livres?
MC dit:

Mais quel sinistre crétin !!

Tu es plus court que les manches d’un gilet, comme on dit en Espagne.

Tu réduis Drillon à un « auteur d’aphorismes accessibles au premier clic venu, mais pas plus » et son oeuvre à un « faux bric-à-brac », toi le pseudo-érudit de sous-préfecture à l’oeuvre gigantesquement nulle. Parce qu’il faut rappeler que le crétin qui se moque de la trentaine de livres de Drillon n’a produit dans sa longue vie de fonctionnaire inutile de la littérature, selon le catalogue de la BNF, qu’une thèse au titre aussi rébarbatif que ser interventions ici: « Actualité, pensée Théologico-Politique, et dramaturgie : édition critique de « Pertharite Roy des Lombards », tragédie de Pierre Corneille ».

On comprend ta douloureuse jalousie de raté envers un vrai écrivain et un vrai érudit. Et on admire ta lâcheté de ne lui avoir pas dit directement en face quand il venait par ici. Parce qu’en plus d’un frustré envieux à l’oeuvre nulle, tu es un lâche.

Encore une belle illustration de la vérité de Bernanos: « Les ratés ne te rateront pas ».

Pablo75 dit: 27 décembre 2021 à 19h17

Et maintenant Maurice Desborels, plus connu chez les jurés du Prix Nobel de Littérature comme Le Pétomane, qui se met à braire… !!

Pauvre République des Livres, devenu un EPHAD de frustrés cacochymes dont la seule occupation dans la vie du matin au soir est la branlette verbale !!

Je plains vraiment le chef des lieux de devoir « lidiar » avec un tel troupeau d’ânes….

et alii dit: 27 décembre 2021 à 19h49

De la même manière que, chez Adorno, la théorie critique se présente comme une solution pour la philosophie, afin d’échapper à l’anéantissement, à la réification ou à la commercialisation, de la même manière, chez Harnoncourt, l’interprétation critique se présente, en opposition à l’interprétation traditionnelle, comme une solution pour la musique, afin d’échapper à ce même anéantissement — à cette même réification ou à cette même commercialisation.

Harnoncourt a-t-il connu Adorno? A-t-il eu connaissance de sa pensée? Interrogation légitime, je crois, face à cette proximité, face à cette parenté.

Il ne le semble pas. Il semble, plutôt, que cette proximité, que cette parenté de pensée dérive non pas de la même méditation — mais plutôt de la reprise des mêmes thèmes, de la reprise des mêmes anathèmes — elle dérive plutôt de la méditation du même.

Au reste, on notera, entre eux, en dépit de toute cette proximité, en dépit de toute cette parenté, on notera, entre eux, une différence essentielle.
https://www.musicologie.org/publirem/coadou_02f.html

renato dit: 27 décembre 2021 à 19h52

Full of sound and fury, et al., le sonore veut l’absolu, non quelques figures de signification (la signification érotique de la chute d’eau dans le sumi-e est moins évidente que le bruit de l’action, donc moins convaincante).

***

C’était lors d’un cours à Darmstadt, vedo, je ne crois pas qu’elle soit publiée.

Claudio Bahia dit: 27 décembre 2021 à 19h52

MOI? JE DIS QU’à Straznice, ,il y avait surement in cymbalum; et tout le monde veut le cacher

merci Et Alli pour le cymbalum. J’aime la hongrie, les hongrois, la langue hongroise, et leur premier ministre, même si Janssen JJ dit que c’est une ordure

MC dit: 27 décembre 2021 à 20h32

Cher Pablo, j’ignorais que la BN avait gardé mémoire de ce travail. Pour le reste, faut-il vous dire que le titre d’une thèse de Troisième cycle porte rarement un titre attrayant ou poétique ? Sous couvert d’une hypothétique haine pour Drillon que vous me prêtez liberalement , ne m’en voudriez-vous pas en réalité pour certain pastiche moliéresque provoqué par la sottise de votre argument? Quant à dégainer du Bernanos pour défendre Drillon, vous surprendriez et l’un et l’autre de ces messieurs, qui, s’ils s’étaient trouvés dans le même salon, n’auraient sans doute pas eu grand chose à se dire. Mais ce n’est pas la première fois que vos flèches du Parthe sont mal choisies, ou ratent avec un bel ensemble leur but. C’est même ce qui fait votre charme: l’emploi constant de la Grosse Bertha pour écraser les papillons. Continuez, et ne changez surtout pas. Mais de ce côté là, nous n’avons aucune crainte. ´´´
Bien à vous. MC

Soleil vert dit: 27 décembre 2021 à 20h33

Henri Guillemin
Tout ce que l’Etat français a trouvé à ce gaulliste de la première heure passionné d’Histoire, c’est un poste d’attaché culturel à l’ambassade de France, alors qu’un Morand fut ambassadeur et académicien.

Quelle honte

B dit: 27 décembre 2021 à 20h42

De quel bois était-il fait ce ringard par bien des aspects relationnels, vécu d’une mixité déséquilibrée…

Il fallait nous prévenir, vous avez lâché vos chiens, féroces, et on leur pardonne car ce sont des bêtes. Il n’y a guère que quand vous ne vous exprimez pas que la possibilité de la sympathie en vous peut ressembler à une hypothèse mais surement est ce que l’entretien des nombreux à vous porter aux nues vous consolide dans ce sans gêne remarquable , il nous faut donc admettre qu’il est un atout apprécié et recherché par ceux qui vous ressemblent. Nous avons tous besoin de ce genre de repère pour nous assurer et nous rassurer sur le bien fondé de nos comportements.

B dit: 27 décembre 2021 à 20h47

MC, je vous cite :

Regrettons l’auteur d’aphorismes accessibles au premier clic venu,mais pas plus. Et Laissons passer le chœur des Pleureuses pour ce nouveau Voiture, qui n’a pas toujours eu la légèreté de l’ ancien.

C’est un hommage des plus flatteurs et de plus très objectif.

B dit: 27 décembre 2021 à 20h57

Il restera dans la mémoires des siens, les autres pour leurs oeuvres dans la mémoire du département auquel ils sont liés. Pour saluer et non pour dénigrer, peut être injustement, sans connaître.

B dit: 27 décembre 2021 à 21h00

La culture comme la musique ratent très souvent sa légendaire mission . On retombe dans l’homme est un loup pour l’homme quand il ne serait pas un vautour.

B dit: 27 décembre 2021 à 21h24

La musique classique était son domaine et comme dans tous il y a des chapelles, des querelles. On ne peut pas tous avoir des oreilles pour toutes les créations . Je n’aime pas le rap, c’est trop politique et le chant ne me retient pas. Je n’aime pas non plus le chant de Dylan, mais cela ne revêt aucune importance à la place qui est la mienne, cela reste toutefois discutable. Et puis tout est politique de toutes manières, longtemps après avoir été religieux en raison de la place qu’occupait le religieux , et les liens entre les compositeurs, la musique sacrée et pouvoir divin. La musique en dehors du folklore et des chants paysans ne concernait que l’aristocratie. Alors Mr Drillon était il un de ces aristocrates au goût travaillé et raffiné?

puck dit: 27 décembre 2021 à 21h25

D. dit: Cette chanson est une merveille et elle m’émeut profondément à chaque fois que je l’écoute. Boulez était incapable d’émouvoir qui que ce fut.
 »

D. c’est beau ce que tu dis, t’as raison ! la musique c’est juste que de l’émotion et rien d’autre.

par contre dire que la musique de Boulez n’émeut personne là t’as pas raison du tout : relis les commentaires de pedro et tu vas voir.

au moins Boulez aura réussi à l’émouvoir le pedro, peut-être de façon un peu trop excessive, mais au moins L & meuh.

B dit: 27 décembre 2021 à 21h39

La musique classique ne nous renvoie pas au monde immédiat quand bien même elle fait naitre des émotions, des sentiments intemporels.

MC dit: 27 décembre 2021 à 21h43

Soleil Vert il y a maldonne, il est au département culturel de l’ambassade française de Vichy en Suisse pendant la guerre. Il y publie même un texte ambigu , une fiction sur l’ amitié d’un petit garçon -lui-même ?-avec un prisonnier allemand en 1914. Vu la date, ce texte qui n’a connu qu’une diffusion limitée et qu’il ne rééditera pas, est problématique. Quant au Gaulliste de la première heure, il publiera un « General clair-obscur » avant de s’effacer intelligemment devant le magnum opus de Lacouture . L’engagement de Guillemin durant la guerre m’apparaît au mieux dominé par l’attentisme.,,,Et je ne fais pas entrer en ligne de compte les sarcasmes sur l’Annee Napoléon…Dans l’immédiat après guerre, au demeurant, il se tourne selon une correspondance conservée au Musée Hugo vers l’irritant problème du texte des Tables Tournantes en employant le jeune Jean Gaudon qui n’a pas encore constitué un empire hugolien.

Jean Langoncet dit: 27 décembre 2021 à 21h52

@Que cela n’empêche pas monsieur Drillon de franchir les « Pearly Gates »…

Gimme an F. …

Aucune raison d’être obscur ou cachottier à dessein ; ce titre on ne peut plus classique touche les trois ou quatre générations de vivants qui se croisent ici (les ‘reds’ pourraient toutefois porter à confusion)
https://www.youtube.com/watch?v=nXspsfoPX50

Janssen J-J dit: 27 décembre 2021 à 23h14

@ même si Janssen JJ dit que c’est une ordure

De quoi m’accuse_t_on ench’ore ?… Dendiv-Brézé ? vais finir par me vénerver… claudio el cardinalo !

Petit Rappel dit: 27 décembre 2021 à 23h38

Sur Hans Werner Henze, auteur entre autres de mémorables Bassarides, et guère couru en France on ne sait pourquoi , devrait paraître sous peu une étude de J Bigorie.

Petit Rappel dit: 27 décembre 2021 à 23h41

Sur Hans Werner Henze, guère couru en France et pourtant auteur de belles symphonies et opéras, dont les mémorables Bassarides,on annonce une étude de J Bigorie. Peut-être est-elle parue, d’ailleurs. MC

rose dit: 28 décembre 2021 à 5h03

Et bien bravo.

« Mais aussi par une tradition plus étonnante : les garçons courent après les jeunes filles pour les « fouetter » avec de baguettes en osier afin qu’elles soient « jolies et fécondes » »

Préfère un chalet sans eau. La rivière au bas du terrain.
En Hongrie, les chemisiers blancs bouffants brodés.

JiCé..... dit: 28 décembre 2021 à 5h05

MARDI 28 DECEMBRE 2021, 5h59, 11°, pluie fine

Inutile d’essayer de faire rentrer la Musique dans une armoire à multiples tiroirs ! Dérisoire tentative pour attrape-couillons…

Sauf pour amuser les enculeurs de mouches en manque, bien entendu !

puck dit: 28 décembre 2021 à 6h23

Petit Rappel dit: à

Sur Hans Werner Henze, guère couru en France
 »

je ne crois pas, il est joué, connu, inspirant, étudié… dans les opéras (fait souvent partie de leur quota « moderne/savante/érudite » labellisé ‘attention : pour connaisseurs’) et dans les écoles, peut-être parce que dès le départ sa démarche s’insérait dans un univers « académique ». y’a tellement de paramètres qui entrent en jeu dans la musique : quand l’opéra de Lyon participe à une création de Henze dans les années 80 c’est une décision autant artistique que stratégique.

puck dit: 28 décembre 2021 à 6h49

B dit: à

La musique classique ne nous renvoie pas au monde immédiat quand bien même elle fait naitre des émotions, des sentiments intemporels.
 »

B permettez-moi d’faire du pedro : regardez dans cette vidéo à 1mn20, juste après le petit chorus de guitare à la Harrison, l’attitude de ce type : on a là tout ce que raconte Proust de façon plus ou moins alambiquée sur la petite phrase de Vinteuil et aussi Janké sur le langage de la musique de façon plus subtile, en une petite image : si ce type ne peut contenir ses larmes ce n’est certainement pas à cause de cette chanson, de ses paroles niaises ou de sa musique tout aussi niaise, c’est juste à cause de l’histoire qui lui vient malgré lui, le pouvoir « évocateur », souvenirs ? jeunesse ? comme si la musique pouvait (comme une photo) réduire à zéro tout le temps passé, ou bien d’en faire prendre soudainement conscience avec son côté ‘rosebud/ tout ça que pour ça ?’ – n’empêche que cette image est belle, elle en dit bien plus que long que bien des livres, c’est dans cet état de conscience que nous devrions vivre chaque seconde de notre vie :

https://www.youtube.com/watch?v=uXdGOYo_fsE

puck dit: 28 décembre 2021 à 6h58

tout de même fou que pedro ne se rende pas compte de la différence entre ce qu’il écrit et ce qu’écrit passou dans son article, chez passou il n’y a pas de « moi je » à l’exception du passage sur Mozart, tout ce qui est dit est consacré à cette personne disparue dont il semblait proche (en dehors du côté « nous sommes des journalistes… »), du coup c’est un bel hommage, alors que pedro, qu’il parle de musique ou d’autre chose, il ne rend à chaque fois hommage qu’à lui-même ! quand c’est la musique ça peut être marrant, mais que c’est un mort c’est hyper gonflant !

renato dit: 28 décembre 2021 à 7h01

Pas de tiroirs à compartiments étanches chez Henze, évidemment l’influence initiale de Stravinsky reste déterminante à côté du sérialisme, du jazz, du structuralisme, de la musique populaire et du rock.

On se rappellera de sa longue collaboration avec Ingeborg Bachmann.

Quelques chanceux se souviennent encore de Undine III dirigé par Celibidache en 59 à Rome.

puck dit: 28 décembre 2021 à 7h16

« Pas de tiroirs à compartiments étanches chez Henze »

ça aura été un des principaux apports de la musique contemporaine de supprimer les compartiments étanches. ce n’était pas gagné d’avance , cf le démolissage de Schoenberg par T. Mann dans Dr Faustus : musique sectaire, mystique, ésotérique donc anti universaliste donc anti humaniste parce qu’inintelligible etc…
pour arriver un siècle plus tard à l’inverse complet, d’où l’importance de faire découvrir cette musique très tôt, aux enfants dans les écoles, avant la rigidité d’esprit des adultes, qu’ils puissent se l’approprier très tôt parce qu’elle est (parfois) aussi drôle et ludique.

puck dit: 28 décembre 2021 à 7h34

« Hans Werner Henzer & Ingeborg Bachmann »
 »

ce qui crée l’effervescence c’est la rencontre de personnes venues de milieux et d’horizons différents : musiciens, intellectuels, autres artistes (écrivains, cinéastes…) et surtout d’amateurs éclairés ou non partageant une même passion. C’est ce qui manque aujourd’hui dans le paysage médiatico culturel avec d’un côté des vendeurs de produits culturels et de l’autre des consommateurs de produits culturels. Si la musique contemporaine avait comme « intention » de ne pas être « belle » c’était justement pour ne pas être un produit de consommation.

Marie Sasseur dit: 28 décembre 2021 à 7h34

 » Puis le silence »

Le silence en musique, et en un mot comme en cent.

J. Drillon a écrit le texte d’un ouvrage photo, » le don du silence « .

Le silence, temps de pause. Partagé avec des écrivains reclus volontaires, qui ont cherché un silence, « trois jours et trois nuits « .

Un silence pascalien, dirait-on aussi, car dans le vide de l’espace, aucun son ne peut se propager.

Un recueillement.

et alii dit: 28 décembre 2021 à 9h04

« SI LE SILENCE A LE DERNIER MOT? » est peut-être une bonne question pour dire bonjour ici;
voici un article sur un site que j’ai souvent indiqué et qui va de soi ici: »RHUTHMOS »
Abstract: Interactions happen in time. Most of us will agree, therefore, that interactions benefit from an appropriate temporal structure. And for many activities there exists a more or less stringent set of rules regarding that structure. This article, on the other hand, describes how such a structure for an everyday activity, i.e. a group conversation, may arise not from the application of pre-established rules, but from a collective creative effort. The elements of this co-operative process are individual preferences regarding the principal temporal parameters, the tools are the basic procedures used in musical composition for structuring time.

Keywords: temporal interaction and co-operation, time design, temporal parameters, speech/silence.
https://rhuthmos.eu/spip.php?article1851

et alii dit: 28 décembre 2021 à 9h18

Avant même qu’une telle œuvre ne soit écrite, certains compositeurs ont discuté de la signification du silence ou d’une composition silencieuse. En 1907, dans Esquisse d’une nouvelle esthétique de la musique, Ferruccio Busoni la décrit ainsi1 : « Ce qui, dans notre musique actuelle, approche au plus près de l’essence de l’art est le silence et la pause. Les joueurs accomplis, les improviseurs, savent comment utiliser leurs instruments d’expression d’une manière plus ambitieuse et plus ample. Le silence tendu entre deux mouvements — en lui-même musique dans cet environnement — laisse un cadre plus grand pour la divination qu’un son plus déterminé, et donc moins élastique. » Après avoir pris connaissance de ce texte, Paul Hindemith propose une œuvre qui ne comprend rien d’autre que des silences et des points d’orgue2.
wiki

et alii dit: 28 décembre 2021 à 9h51

Il existe une autre coutume qui veut que la musique entendue avant la naissance détermine des talents de musicien pour le futur enfant. Au sein de certaines populations gitanes, on pense que faire venir un musicien de talent auprès d’une femme enceinte pour qu’il joue de son instrument avant et après la naissance prédestine l’enfant à vouloir jouer de cet instrument, et d’en jouer de façon remarquable lorsqu’il sera plus grand.
https://www.laquintejuste.com/31-la-musique-autrement/138-percevoir-autrement-la-musique

et alii dit: 28 décembre 2021 à 10h03

Americano-Britannique d’une trentaine d’années, Myles de Bastion est né sourd et malgré une certaine frustration vis-à-vis de la musique, à ne pas pouvoir pleinement en profiter sur l’instant comme ses amis musiciens, il est audiophile et la musique représente toute sa vie. Il a alors dédié cette dernière à vouloir rapprocher la musique et la surdité avec une mission : transcrire la musique en lumières et en couleurs pour la rendre accessible aux personnes sourdes et mal entendantes.
Avec cette technologie, il a fondé CymaSpace, afin de permettre à tous les sourds et malentendants d’accéder à la musique en même temps que ceux qui l’écoutent pleinement et la vivent. Ce concept, il l’apporte et le fait découvrir dans de nombreux festivals de musique avec un certain succès, et cela permet aux sourds et aux entendants de vivre ensemble une communication musicale, mais également de découvrir de nouvelles choses sur l’autre. « Pour moi, la plus belle récompense, c’est lorsque je vois une personne sourde et une personne entendante partager un moment de vie musical. Alors qu’auparavant ils n’auraient peut-être pas forcément tenté d’interagir, ils partagent désormais une expérience significative. Ils apprennent quelque chose l’un de l’autre » confie Myles de Bastion dans la vidéo ci-dessous, publiée par Narrative.ly.
https://sciencepost.fr/voici-a-quoi-ressemble-musique-sourds/

JiCé..... dit: 28 décembre 2021 à 10h08

Nous devrions plus souvent, nous tous ici, faire preuve de ce silence de pureté qui aurait du sens d’après les connaisseurs non-pratiquants qui circulent à voix haute, non !

C’est pas une idée qu’elle est bonne, mes chers compatriotes…?

Réalisation délicate ! Car on apprend partout à causer pour faire un bruit de savoir, tintamarre admiré, loué, attendu, plutôt qu’à la fermer avec discernement, sagesse dévaluée qui n’est jamais reconnue comme telle.

DHH dit: 28 décembre 2021 à 10h11

Je crois me souvenir que le poeme contre lequel la Halde s’etait insurgée au motif qu’il donnait une image degradée de la vieillesse n’est pas « mignonne…..’,comme le dit le billet, mais » quand vous serez bien vieille …. »avec ce vers cruel: « Vous serez au foyer une vieille accroupie  »
Evidemment elle est grotesque et indéfendable cette reaction de la Halde , fruit à la fois d’un regard anachronique et de la preoccupation de trouver jusque dans la litterature des os à ronger au nom du politiquement correct
Et pourtant…. j’ai un souvenir qui dans mon esprit en attenue la stupidité
Un jour, il y a tres longtemps bien avant la creation de la Halde je lisais ce poème à mon petit fils ,de 6 ans à l’époque, esperant lui faire apprécier la perfection ciselée enfermée dans ces quatorze vers ; lorsque je suis arrivée au vers fatidique avec cette ‘vieille accroupie » il m’a interrompue evec un : c’est ton cas ! comme si cette triste vision d’une femme âgé-qui ne me ressemblait pas prenait rang dans son esprit d’illustration de la vieillesse .

et alii dit: 28 décembre 2021 à 10h23

j’ai aussi vu un groupe de musique gipsy jouer rue des ROSIERS à Paris devant une librairie

et alii dit: 28 décembre 2021 à 10h28

L’actrice espagnole Veronica Forqué, qui avait incarné le célèbre personnage de Kika dans le film éponyme de Pedro Almodovar, s’est donnée la mort et son corps a été retrouvé lundi 13 décembre à son domicile à Madrid, a-t-on appris de source policière.

L’actrice de 66 ans, l’une des plus populaires du cinéma espagnol des années 1980 et 1990, connue également pour ses rôles dans Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça? et Matador de Pedro Almodovar, « s’est suicidée chez elle à Madrid », a expliqué cette source.

Jazzi dit: 28 décembre 2021 à 10h33

Quand vous serez bien vieille

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.

Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre et fantôme sans os :
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos :
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578

« c’est ton cas ! »

Votre petit-fils parlait peut-être du dédain que vous auriez eu envers le poète qui vous draguait dans votre jeunesse, DHH ?

Janssen J-J dit: 28 décembre 2021 à 10h38

@CB, me suis sans doute trompé, mais n’arrive pas à comprendre ce que vous aimez en viktor orban…, trouve que ça ne vous ressemble pas – Pourquoi vouloir comprendre les gens a priori sympathiques, me direz-vous ?… Oui, mais c un peu comme une déception supplémentaire, qu’il faut vaincre et dépasser. Buvons de l’eau jusqu’à plus soif.

et alii dit: 28 décembre 2021 à 10h40

Herbert, blogueur, poète et voyageur a été le tourneur de pages du pianiste Wilhem Kempff, il a écrit quelques vers autour de cette expérience d’homme de l’ombre.

« Il sentait le frémissement de l’auditoire
et ne pas tourner la page au bon moment
l’oppressait tant qu’il gardait le secret espoir
que ses yeux seraient fidèles en tout instant

Quand se leva le public en grande ovation
le Maître serra la main à son serviteur
s’inclinant tous deux en la même émotion
dans un même amour et dans une même ardeur ».

et alii dit: 28 décembre 2021 à 10h42

Les lumières de la salle s’éteignent et les artistes entrent en scène, adressent un salut synchronisé au public et gagnent leurs pupitres. Ce ballet bien huilé ne surprend plus personne. De même, peu de spectateurs font attention à la silhouette discrète, tout de noir vêtue, qui se glisse en fond de scène pour rejoindre le piano. Pourtant, que sait-on de ce personnage silencieux qui vient de s’installer en pleine lumière dans l’anonymat le plus complet ? Enquête sur un métier indispensable mais largement ignoré : l’art de tourner les pages.
https://bachtrack.com/fr_FR/art-de-tourner-les-pages-juin-2019

Janssen J-J dit: 28 décembre 2021 à 10h42

Ici, nous sommes toujours fiers d’avoir la vieille Hélène de Surgères dans nos parages… Mais quel que soit son âge, en tant que femme au foyer, à Surgères ou Paris, il lui faudra toujours s’accroupir pour faire pipi.

et alii dit: 28 décembre 2021 à 10h46

» Les pianistes eux-mêmes reconnaissent l’importance de leurs tourneurs, les considérant parfois comme des partenaires à part entière, qui vont avoir leur rôle dans l’interprétation de l’œuvre. Brenda a ainsi étudié de près les Variations Goldberg avec Alexandre Tharaud, avant son concert : « Sur la partition, certaines variations s’achèvent sans point d’orgue, d’autres par un point d’orgue simple. Au milieu des trente-deux variations, on trouve en revanche un double point d’orgue, donc une longue pause. On a pris un vrai temps de préparation avant le concert, où Alexandre Tharaud m’a fait remarquer ces différentes fins. Selon la conclusion de la variation, il fallait marquer un moment de silence ou tourner avant la fin de la résonance. Et, au milieu, laisser comme un mini-entracte… Il a insisté sur le fait que c’était comme de la musique de chambre, que je devais sentir quand tourner, que je devais “jouer avec lui”. »
https://bachtrack.com/fr_FR/art-de-tourner-les-pages-juin-2019

renato dit: 28 décembre 2021 à 11h05

Ici la partition de la Cinquième (page 7 de 106) :

https://musopen.org/it/music/2567-symphony-no-5-in-c-minor-op-67/

Beaucoup de crétins, incapables de jouer l’impossible, croient que le silence initial est inaudible. Les mêmes crétins croient qu’un crescendo sur une seule note tenue au piano est impossible, comme si Ludwig van et Schumann n’étaient que des déficients intellectuels qu’ignoraient la réalité de l’écriture musicale !

MC dit: 28 décembre 2021 à 11h06

Puck, fors les Bassarides au Chatelet, je n’ai pas le souvenir d’un opéra de Henze monte sur une scène nationale. Si c’est le cas,il ne doit pas il y en avoir beaucoup. Peut-être Boulevard Solitude,La production symphonique a plus de chance, il est vrai. Il n’est pas prouvé que les compartiments étanches aient vécu ni que ce soit une caractéristique exclusive du contemporain. Que faisait d’autre Berlioz dans la Damnation? 😊Bien à vous. MC

Janssen J-J dit: 28 décembre 2021 à 11h14

J :Je suis là pour voir la mer et je ne la trouve pas. On devrait l’entendre, mais même ça… Le silence… Assourdissant.
E : C’est très impressionnant, ce silence qui se tait.
J : Si seulement ce brouillard pouvait se lever.
E : Moi je préfère qu’il reste jusqu’à ce soir.
(c°/ PP (c)

lmd dit: 28 décembre 2021 à 11h27

Renato, il faut vous corriger, vous faites la même faute : …des déficients intellectuels qu’ignoraient la réalité de l’écriture musicale !

renato dit: 28 décembre 2021 à 11h39

Mais moi, Imd, j’ai appris le français intuitivement — ne l’ai pas l’étudié, ce fut un choix dont je ne suis pas mécontent —. Là je parle de gens qui sont censés avoir derrière eux un cursus avec tous le tenants et aboutissants et qui devraient donc avoir une certaine profondeur du champ.

***

Marc Court, à un moment Boulez a dû accepter la musique aléatoire (Aléa, in Points de repère I), mais ce ne fut pas facile pour lui de sortir de ce compartiment étanche, car pour qui adhérait au sérialisme intégral (même les nuances étaient prédéterminées), les risques implicites dans le hasard n’étaient pas aisément acceptables.

DHH dit: 28 décembre 2021 à 11h56

@Jazzi
votre hypothese ne tient pas la route
Certes un enfant de 6 ans peut penser de manière anachronique ,mais imaginer sa grand’mere comme dragable ,c’est comme si le Christ doutait de la virginité de sa mere

et alii dit: 28 décembre 2021 à 11h58

Eousseau et la musique!
Il fut un homme du métier, ne se satisfaisant jamais d’être tenu pour un amateur inexpérimenté. Dès l’adolescence, il étudia l’art des sons, jeune homme il l’enseigna et l’exécuta. De 1?750 [4]
[4]
Cf. Les Confessions, livre VIII, OC I, p. 363. à ses dernières années, il exerça une activité de copiste. Et il composa, rencontrant pour ces productions musicales des réactions du public (positives et négatives) aussi passionnées qu’ avec ses écrits politiques, pédagogiques ou romanesques.

6Pour l’adolescent nomade, la musique fut la seule matière d’études «?encadrées?». Il chanta six mois, en 1729, dans la maîtrise de la cathédrale d’Annecy, bénéficiant de l’enseignement de Louis-Nicolas Le Maître. Puis, il poursuivit en autodidacte l’apprentissage de la musique?: la pratiquant avec des amateurs provinciaux (il chantait, jouait de la flûte et du clavecin, lors des «?concerts?» organisés aux Charmettes), en étudiant la théorie au travers de traités italiens et, surtout, des écrits de Rameau dont il «?dévora [5]
[5]
Les Confessions, livre V, OC I, p. 184.?» le Traité de l’harmonie réduite à ses principes naturels. Il s’occupa même à l’enseigner à de jeunes filles de la noblesse ou de la bourgeoisie savoyardes?: «?Je me plaisais à mes leçons quand j’y étais, mais je n’aimais pas être obligé de m’y rendre ni que l’heure me commandât. [6]
[6]
Les Confessions, livre V, OC I, p. 190.?» Cette activité stimulait déjà son intérêt pour la pédagogie et suscitait de premières réflexions relatives à la notation musicale. Un projet concernant de nouveaux signes pour la musique était prêt pour être remis à l’Académie des Sciences en 1742 à son arrivée à Paris.

7De cette opiniâtreté à maîtriser l’écriture de la musique, participe également sa longue pratique du métier de copiste. Il devint même sa seule source de revenus dans la dernière partie de sa vie.

8

Je vous ai dit que je l’avais trouvé copiant de la musique à dix sols la page?; occupation peu sortable à la dignité d’Auteur, et qui ne ressemblait guère à celles qui lui ont acquis tant de réputation tant en bien qu’en mal [7]
[7]
Rousseau juge de Jean-Jacques, 2e dialogue, OC I, p. 831.
https://www.cairn.info/revue-etudes-2012-6-page-793.htm.

lmd dit: 28 décembre 2021 à 12h04

Renato, certes, la profondeur de champ suffit à vous comprendre parfaitement, et même à distinguer où se trouvent de minuscules imperfections de pronoms relatifs (j’appelle ça pronom relatifs comme quand j’étais à l’école, les grammairiens en ont surement changé l’appellation depuis).

et alii dit: 28 décembre 2021 à 12h05

et MURAKAMI!
Haruki Murakami n’est pas un mélomane ordinaire. Avant de se lancer dans la littérature, il s’adonne d’abord pleinement à sa première et plus grande passion : la musique, et surtout le jazz. À peine diplômé de l’université de Waseda, il décide en 1974 d’ouvrir son propre jazz bar à Tokyo, le « Peter Cat », situé à la sortie de la station de métro Kokubunji, dans le quartier de Shibuya. Pendant sept ans, il s’occupe non seulement de la logistique du bar mais surtout de la programmation musicale de l’établissement.

Et si l’écrivain en herbe décide après sept ans de quitter son jazz bar et de se lancer dans la rédaction de son premier roman, Écoute le chant du vent, il n’abandonne pas pour autant le monde de la musique.

La musique, passion indélébile

et alii dit: 28 décembre 2021 à 12h08

murakami:
Ses romans prennent parfois la même structure que certaines œuvres musicales, tels les deux premiers volumes de 1Q84, structurés de la même façon que le Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach : deux volumes, chacun divisé en 24 « chapitres », alternant entre le majeur (le personnage d’Aomame) et le mineur (le personne de Tengo). Le troisième volume, quant à lui, représente les Variations Goldberg.
https://www.francemusique.fr/culture-musicale/haruki-murakami-le-plus-musical-des-ecrivains

et alii dit: 28 décembre 2021 à 12h11

Le roman L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage (2013) porte une référence évidente aux Années de pèlerinage pour piano de Franz Liszt. La musique de ce dernier est non seulement un lien métaphorique entre les protagonistes, qui l’écoutent ensemble, mais sert également de lien physique lorsque ces derniers partagent l’enregistrement des Années de pèlerinage de Lazar Berhman.
et video
https://www.francemusique.fr/culture-musicale/haruki-murakami-le-plus-musical-des-ecrivains

Claudio Bahia dit: 28 décembre 2021 à 12h14

Jazzi dit: à
Pluies torrentielles dans la région de Bahia, mais Claudio ne semble pas en avoir entendu parler ? Etonnant, non !

Bien sûr que l’on ne parle que de cela ici; j’habite un village qui se nomme Monte Gordo (« la grosse colline »), je n’ai pas subit d’inondation, mais il n’a pas arrêté de pleuvoir depuis 10 jours, mais bien moins fortement que dans le Minas et surtout tout le sud de Bahia, ce qui est au sud de Salvador (nous sommes sur le littoral nord).
Nous avons des amis à Porto Seguro, pas trop touché, mais d’autres à Texeira de Freitas, en pleine tourmente, toute la région est inondée, c’est une immense catastrophe économique et humaine, plus de 600’000 personnes touchées par ces pluies. Ces pluies sont le résultat d’une « rivière aérienne », formé par un front de convergence humide qui suit un couloir venant du sud de l’Amazonie légale, traverse le Plateau Central et se condense en pluies torrentielles près du littoral.
Notre Gouverneur a décrété l’état d’urgence dans plus de 70 Municipalités.
Aujourd’hui, ici, premier jour de soleil, mais je n’ai pas de tv (en panne depuis 3-4 jours) pour suivre les nouvelles du Sud ce jour, mais je consulte mon téléphone, le site G1 de la Globo.
Cela dit, je vous remercie de vous intéresser de ce qui se passe dans notre Etat de Bahia.
Il y a 10 jours le président Bolsonaro est venu voir la situation, c’était au début des pluies, depuis un hélicoptère, puis a dit quelques palavras insignifiantes, et est reparti s’occuper de ses petites affaires personnelles dans son Palácio; ici on ne l’aime pas beaucoup.
Une heureuse nouvelle année à vous Mr Jazzi

MC dit: 28 décembre 2021 à 12h19

En fait, entre accepter et enseigner,il y avait un abime que ne franchissait pas ´Pierre Boulet, dont les devoirs imposés aux compositeurs devaient être d’ une stricte orthodoxie,Renato. On en connaît un qui a bravement interdit son disque de devoir ircamien , et la pratique est attestée. Ah, les dictateurs musicaux payés par l’état !

renato dit: 28 décembre 2021 à 12h32

Imd, promis, pour mon quatre-vingtième anniversaire j’achèterais une grammaire pour rectifier mon français.

puck dit: 28 décembre 2021 à 12h38

MC dit: à

Puck, fors les Bassarides au Chatelet, je n’ai pas le souvenir d’un opéra de Henze monte sur une scène nationale.
 »

je me souviens à Lyon du « triomphe de l’amour filial » il y a une dizaine d’années (?), et dans les années 80 je me souviens pu, c’est peut-être une création de mon esprit ? mais quand même je suis sûr ! non je ne deviens pas fou ! mon Dieu aidez-moi…

la programmation de l’opéra de Lyon est stratégiquement géniale, ils ont déjà un des meilleurs choeurs d’Europe, à ce rythme ils vont bientôt dépasser Paris, si ce n’est pas déjà fait.

Jazzi dit: 28 décembre 2021 à 12h47

Mais un enfant de six ans sait très bien que sa grand-mère n’est pas née vieille, DHH, et que elle aussi fut une enfant…

Bonne année aussi à vous, du côté de Bahia, Claudio.

Non, pas jazz bar mais Jazzi barozzi, et alii !

puck dit: 28 décembre 2021 à 12h51

« pour mon quatre-vingtième anniversaire j’achèterais une grammaire pour rectifier mon français. »

surtout pas ! moi, question grammaire je suis resté très attaché au sérialisme atonal.

Pour Boulez faut pas juger un compositeur par rapport à son influence et son leg : le sérialisme n’a pas eu de suite, la plupart de ce qu’il a fait est mort avec lui, n’empêche il fallait le faire. Il l’a défendu ? normal ! il s’est trompé ? qu’importe certaine erreurs valent que certaines réussites ! Boulez a ouvert de nouvelles voies, il a révolutionné les esprits dans une France poussiéreuse qui en avait bien besoin, il y a un avant et un après Boulez. On dit qu’il avait mauvais caractère ? il a aidé grand nombre de jeunes musiciens, ce qui est tout de même mieux que des gens qui ont bon caractère et n’aident personne, il était prétentieux ? orgueilleux ? vaniteux ? qu’est-ce qu’on s’en fout ! Après c’est facile de décontextualiser et balancer des jugements à la noix.

Claudio Bahia dit: 28 décembre 2021 à 13h01

Janssen J-J dit: à
En quoi la Hongrie est-elle concernée au juste ? j’y comprend rien !

C’est de ma faute, j’ai mélangé des souvenirs un peu trop rapidement. Je m’esxplique:
quand j’ai vu le nom de la petite ville de Strážnice, en Moravie sur la frontière avec la Slovaquie d’aujourd’hui, je me suis souvenu du roi des hongrois Hunyadi Mátyás, qui, au milieu du XVème siècle est parti de cette même ville à la conquête de la Bohème et la Moravie, à la tête de sa fameuse Fekete Sereg (en français on dirait Armée Noire).(*)
C’est un historien hongrois, rencontré par hasard alors que nous visitions le Déri Múzeum (c’est dans ce musée que se trouve l’immense tryptique de Munkácsy , dont le fameux Ecce Homo), et qui après cette visite m’avait longuement parlé du roi Mathias Corvinus. Tout cela, il y a très longtemps, presque une autre vie.
D’autre part il était question de cet instrument merveilleux, le cymbalum, typiquement hongrois, ou plutôt du Banat et Valachie (nous sommes ici en Roumanie de aujourd’hui).
Bref, j’ai passé par dessus le mot Tchécoslovaquie sans vraiment le voir.
(*) Cette armée comprenait les fameux hussards, dont je joint ici une étymologie tirée de wikipédia:
Le terme « hussard » est un emprunt au hongrois : huszár qui signifie « vingtième ». À l’origine corps de cavalerie légère créé au xve siècle par le roi Matthias Corvin pour combattre l’armée ottomane, les hussards tireraient leur nom des mots hongrois húsz (prononcer « houss ») signifiant « vingt » et ár (prononcer « are ») qui signifie « paye ». En effet, dans le royaume de Hongrie, dès le Moyen Âge, chaque village devait fournir au souverain des cavaliers montés équipés et armés au nombre d’un homme pour vingt manse1. D’où le nom de « houzard » devenu par la suite « hussard ».

renato dit: 28 décembre 2021 à 13h03

Puck, je ne sais pas si la correspondance Bachmann – Henze est traduite en français, si c’est le cas, vaut que l’on se donne la peine de le lire.

« Cher, cher Hans, ne crois pas que je ne faisais que parler quand j’ai dit que je voulais t’écrire souvent — car plusieurs fois j’ai vraiment commencé, j’ai essayé d’arracher péniblement quelques mots à mon mutisme, mais je n’ai pas réussi. Aujourd’hui, j’en suis capable, car pour moi, il est désormais certain que la vie de ces dernières années est terminée. Je ne sais vraiment pas par où commencer. Cela dure comme ça depuis quatre mois déjà, puisque je me retrouve ici terriblement seule et isolée de tout, et les rares fois où j’ai vu quelqu’un pendant une heure, j’ai dû faire bonne impression, j’ai dû faire comme s’il n’y avait rien, juste un peu de maladie. Mais ce n’était pas vrai, ce n’était pas un peu de maladie, j’ai dû aller à la clinique il y a deux mois, parce que j’ai essayé de me suicider, mais je ne le ferai plus jamais, c’était de la folie, et je jure que je ne le ferai plus jamais. Puis il y a eu cette opération, qui était aussi très grave pour moi, psychologiquement, mais aussi plus physiquement. Maintenant, je suis sortie de l’hôpital, je suis debout et je commence à espérer un peu, je ne sais pas exactement quoi, mais j’espère simplement qu’il y a encore quelque chose, du travail, de l’air, la mer, de temps en temps, plus tard, un peu de bonheur… »
(Uetikon am See, 4 janvier 1963) mal traduit par moi…

Jazzi dit: 28 décembre 2021 à 13h03

La France de Pompidou n’était pas particulièrement poussiéreuse, puck !
C’est celle du général qui sentait un peu la naphtaline…

renato dit: 28 décembre 2021 à 13h12

Puck, j’ai souvent pris la défense de Boulez, même ici ; ai par ailleurs étudié Domaines per clarinette et la Sonate pour piano n° 3. Je dois néanmoins me tenir au constat que son approche de l’alea fut plutôt laborieuse.

Patrice Charoulet dit: 28 décembre 2021 à 13h33

LEIBNIZ

La philosophe Leibniz lègue environ 100 000 pages manuscrites. Son œuvre est écrite en latin, en français, en allemand. Il a aussi rédigé en anglais, en italien et en néerlandais. Il parlait couramment l’hébreu et le grec ancien (Il a traduit du Platon) et avait des notions de russe et de chinois. Il a écrit environ 20 000 lettres, échangeant avec environ 1100 correspondants de seize pays différents. Parmi ses correspondants : Spinoza, Hobbes, Arnauld, Bossuet, Malebranche, Bayle.

Janssen J-J dit: 28 décembre 2021 à 13h49

@ Patrice Charoulet, Je vous récapitule ma vie de girouette politique sous la Ve république française à Paris : – En 1968, j’ai demandé bruyamment le départ du général – J’ai eu vingt ans à Paris sous Pompidou et je lui avais demandé « des sous » – Je n’ai pas voté ensuite pour Giscard, trop bourgeois et libéral – J’ai aspiré à l’arrivée de Mitterrand mais en fus très vite déçu – J’avais aimé Chirac, maire de Paris, moins le Chirac président – J’ai été peiné pour Sarkozy, cocu avant même d’être élu – Je n’avais pas souhaité l’élection de Hollande – J’ai applaudi à la prise du pouvoir par Macron – Je souhaite bien du courage à Marine la prochaine présidente.
Bien à vous,

bouguereau dit: 28 décembre 2021 à 14h07

aticle au gout de farine animal..meussieu courte doit havoir des problèmes dapro de protéine à pas cher..pour les fêtes faut savoir payer un peu pour de la qualité sacrénom

Janssen J-J dit: 28 décembre 2021 à 14h11

« LE philosophe Leibniz lègue environ 100 000 pages manuscrites. Son œuvre est écrite en latin, en français, en allemand. Il a aussi rédigé en anglais, en italien et en néerlandais. Il parlait couramment l’hébreu et le grec ancien (Il a traduit du Platon) et avait des notions de russe et de chinois. Il a écrit environ 20 000 lettres, échangeant avec environ 1100 correspondants de seize pays différents. Parmi ses correspondants : Spinoza, Hobbes, Arnauld, Bossuet, Malebranche, Bayle »

J’ai lu ce fragment hier sur la toile, mais je ne retrouve plus le support. M. Charoulet, pourriez vous citer vos sources et CC à la rdl. Merci pour cette élémentaire déontologie de droite.

bouguereau dit: 28 décembre 2021 à 14h13

mais imaginer sa grand’mere comme dragable ,c’est comme si le Christ doutait de la virginité de sa mere

..esxellent humour a lodeur de vieille carne..la farine est en route

bouguereau dit: 28 décembre 2021 à 14h18

il lui faudra toujours s’accroupir pour faire pipi

hallons comme des caisses en province j’ai connu des trés trés vieille qui pissoient debout..j’ai oui dune en particulier devant chez elle sur son trottoir..tout en parlant aux gens..si t’étais concerné..preuve irréfutébes que t’étais pas dses potes y parait..mais les gens médisent quelle dirait bonne clopine

bouguereau dit: 28 décembre 2021 à 14h26

Car on apprend partout à causer pour faire un bruit de savoir, tintamarre admiré, loué, attendu, plutôt qu’à la fermer avec discernement, sagesse dévaluée qui n’est jamais reconnue comme telle

toutafé sacrénom..et pour preuve : quand keupu se la ferme c’est pus du tout du keupu

Jean Langoncet dit: 28 décembre 2021 à 15h26

@aticle au gout de farine animal..meussieu courte doit havoir des problèmes dapro de protéine à pas cher..

Bien ciblé en tout cas, Willie le Schtroumpf zozoteur

Soleil vert dit: 28 décembre 2021 à 15h29

D. dit: à
Grichka Bogdanoff vient de nous quitter. Grande tristesse.

On a déployé des radiotélescopes, rédigé des tonnes de livres sur les ET, tourné des films alors qu’on en avait deux sous la main.

Jazzi dit: 28 décembre 2021 à 15h33

« Je vous récapitule ma vie de girouette politique sous la Ve république »

Quel talent dans art de la concision, JJJ !
Mais le « girouette est de trop…
ça change des tartines indigestes de keupu, qui dirait le boug.

Jazzi dit: 28 décembre 2021 à 15h38

La question s’adresse en fait à Patrice Charoulet, mais en général il ne répond pas, du moins à moi !

et alii dit: 28 décembre 2021 à 16h10

Le terme synesthésie fait référence au « mélange des sens ». Il en existe plusieurs formes : voir des sons, goûter des couleurs mais la plus fréquente est l’association de couleurs à des lettres ou des chiffres (synesthésies graphème-couleur). Les synesthètes de cette catégorie emploient l’expression « voir les couleurs » pour indiquer par exemple qu’à chaque fois qu’ils voient un A, le rouge lui sera associé. « Cette particularité persiste toute la vie, et c’est ainsi que l’on reconnaît les synesthètes », précise Claire Martin, neurobiologiste au CNRS.
Nabokov, sa femme et son fils étaient synesthètes
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/synesthesie-entendre-des-couleurs-c-est-possible_27160

et alii dit: 28 décembre 2021 à 16h12

donnant l’exemple de Kandinsky qui était lui-même synesthète et « peignait des musiques ».

Bloom dit: 28 décembre 2021 à 16h43

Baroz, si tu as lu le Candide de Voltaire, tu sauras que l’optimisme panglossien est une satire bienveillante de la « théorie » de l’harmonie universelle chère à Leibniz.
D’après moi, il vaut mieux vaut se pencher sur le Traité de la réforme de l’entendement de Spinoza, plus « outillant » pour les temps qui zigzaguent.
Ou lire la correspondance de Beckett, une absolue merveille.
Surtout, éviter Malebranche, théoricien de la conscience « boule de billiard », qui rebondit entre Dieu et les êtres humains, formant une espèce de Triangle des Bermudes où se perdent nombre d’esprits.

Janssen J-J dit: 28 décembre 2021 à 17h01

@ jzman, vous croyez que PC ne vous parle pas parce qu’il serait homophobe ?… Je savais bien que la girouette vous ferait rire … Valérie Pécresse, je suis un peu déçu, mais bon…
NB /Vous trouverez pas mal de choses en cliquant sur les très nombreux liens donnés dans celui-ci :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92uvres_compl%C3%A8tes,_%C3%A9dition_de_Berlin

@ D., – Grichka B, le pauvre, on ne sait pas ce qu’en pense son frère jumeau, mais il doit avoir du chagrin que je partage. Je lui souhaite un bon gros courage.

La tempête vient de se lever à nouveau, mais il fait trop chaud. A très bientôt,

et alii dit: 28 décembre 2021 à 17h01

la synesthésie n’est pas une maladie;elle est très étudiée: libération signale:
e Elliot Freeman, chercheur en neurosciences à l’université de Londres, qui a étudié le phénomène chez les musiciens l’an dernier : «Faire de la musique peut aider à développer la synesthésie d’une personne déjà atteinte du phénomène sans qu’elle s’en soit forcément rendu compte auparavant. Lorsqu’on est dans un groupe ou un orchestre, on associe plusieurs sens comme l’ouïe avec la vue pour regarder le chef d’orchestre, ou réaliser des mouvements sur son instrument.» Il ajoute : «Cela va alors développer cette hyperconnexion entre les sens, et pourquoi pas l’améliorer. On peut naître avec une potentielle synesthésie, mais il faut la découvrir et la développer. C’est ce que la musique et la création artistique en général permettent.»

bouguereau dit: 28 décembre 2021 à 17h02

Je vois des images sur les sons…

il m’est arrivé aussi d’être cueilli à l’aise par la musique..mais dés que jme dis que c’est ptêt du boulez mapparait un monument de conrie coiffé comme un pion

et alii dit: 28 décembre 2021 à 17h05

Ce phénomène auditif provoqué par la vue d’un mouvement a été décrit pour la première fois en 2008. Il correspond à un étonnant « mélange des sens » : à la perception normale d’une stimulation sensorielle provoquée par la vue d’un mouvement s’ajoute une autre perception, auditive celle-là, alors même que la scène visuelle ne s’accompagne d’aucun bruit.

Des chercheurs britanniques ont conduit le premier travail d’envergure sur cette illusion auditive. Leur étude, publiée dans le dernier numéro de la revue Cortex daté juin 2018, a évalué la fréquence de ce qui semble être une forme particulière de synesthésie et a analysé ce qui provoque cette sensation. Ces neuroscientifiques ont également examiné les traits individuels associés à ce curieux phénomène et ont recherché quels stimuli visuels entraînent les sensations auditives les plus fortes.

Le GIF dénué de toute bande sonore qui avait enflammé la Toile l’an dernier avait été diffusé pour la première fois il y a 10 ans sur Internet par @IamHappyToast à l’occasion d’un concours hebdomadaire Photoshop. Il est devenu viral en décembre 2017 lorsque Lisa DeBruine, chercheuse de l’Institut des neurosciences et de psychologie de Glasgow, a interpellé la twittosphère en demandant : « un spécialiste de la perception visuelle sait-il pourquoi on peut entendre un son en regardant ce GIF ? ». Le lendemain, elle
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/tag/synesthesie/

bouguereau dit: 28 décembre 2021 à 17h05

Pénurie de beurre : les boulangers inquiets pour la galette des rois

hon en a hassez des problèmes de gagnes petits qu’elles diraient bonne clopine à marie hantoinète

bouguereau dit: 28 décembre 2021 à 17h08

tu sauras que l’optimisme panglossien est une satire bienveillante de la « théorie » de l’harmonie universelle chère à Leibniz

làvoltaire fait hun peu le bouché dla filosofie..nonobostant sans il n’aurait pas hinventé le plug diamant..c’est quand même une grosse pointure voltaire

moralès sed laisse dit: 28 décembre 2021 à 17h08

@une main
Bennes nourries de peur : les lents bourgeois inquiets pour la râleuse des bois.

bouguereau dit: 28 décembre 2021 à 17h13

G-W Goldnagel a beaucoup de talent, MC

..mais lui trouver une plume c’est hypothéquer tous les tiens

Jean Langoncet dit: 28 décembre 2021 à 17h32

@En quoi la Hongrie est-elle concernée au juste ? j’y comprend rien !

Les gourmets à gourmette au poignet et bracelet à la cheville sont sur leur faim en cette fin d’année : zemour de La Télé, ça nourrit pas son homme et l’union des droites renifle le zombie trop longtemps mariné

Bloom dit: 28 décembre 2021 à 17h47

Je suis tombé ce matin sur des affiches de la campagne de la candidate de la droite qui figurent un slogan radical « classique », « 5 ans, ça suffit ! », surmonté d’une photo du président actuel.

La personnalisation du pouvoir a bon dos, il me semble.

On ne fera pas injure à ce courant politique qui structure très fortement la politique nationale depuis des lustres en lui rappelant qu’un président ne gouverne pas seul et que la politique menée depuis 5 ans l’est par des ministres « de poids » issus de ses rangs. (les extraits supra proviennent des fiches Wiki)

Premier ministre actuel :
« Il soutient ensuite la candidature de François Fillon pour la présidence de l’UMP lors du congrès d’automne 2012, puis lors de la primaire ouverte de la droite et du centre de 2016. »

Son prédécesseur :
« Porte-parole d’Alain Juppé lors de la primaire de la droite et du centre de 2016, il soutient ensuite François Fillon, mais se met en retrait de la campagne présidentielle lorsque celui-ci est accusé d’emplois fictifs. »

Ministre de l’économie :
« Il se présente à la primaire de la droite et du centre en vue de l’élection présidentielle de 2017, obtenant 2,4 % des voix. »

Ministre de l’intérieur :
« Membre du Rassemblement pour la République (RPR), de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) puis des Républicains (LR), il est élu député en 2012 et maire de Tourcoing en 2014. »

Ministre de l’éducation :
« En 2015, il est invité par Sens commun, organisation proche de La Manif pour tous, à une table ronde à Marseille sur le thème de la réformabilité de l’école, mais déclarant finalement ne pas pouvoir s’y rendre, il se prête à une interview filmée. À la même période, il intervient régulièrement sur les sites réputés très à droite Causeur.fr et SOS Éducation, mais les articles seront supprimés des sites web à son retour au gouvernement.»

La personnalisation à outrance serait-elle une façon de faire oublier ces réalités?

Marie Sasseur dit: 28 décembre 2021 à 18h05

Regarde ces deux colleurs d’affiche pour zemmour: water closet et le lourdaud prosélyte pour une secte catho tradi a genoux devant leur goldnadel, pape de la fachosphere.

une main dit: 28 décembre 2021 à 18h09

inquiet pour la galette.

Nous pensions à vous D. en ce moment de choisir le menu du soir de réveillon.
Le prix de la galette, dans la semaine qui le suivra, en sera d’autant plus amer!

Alexia Neuhoff dit: 28 décembre 2021 à 18h09

« Grichka Bogdanoff vient de nous quitter. Grande tristesse. »
La communauté scientifique ne partagera certainement pas cette émotion.
« G-W Goldnagel (sic) a beaucoup de talent »…
pour défendre des catho intégristes pur jus. Cela deviendrait-il, à la suite de Zemmour, tendance chez certains polémistes juifs ? Mitoyens du « banquet de Lagrasse », les moines se gaspillent en soutanes et en prières en latin pour exorciser les diableries d’à côté.
On espère que quelqu’un se dévouera pour expédier à Claudio Bahia une statuette de Viktor Orban même si, pour un Brésilien, un poster de Bolsonaro ferait l’affaire : Orban / Bolsonaro é o mesmo !

Jean Langoncet dit: 28 décembre 2021 à 18h13

@Regarde ces deux colleurs d’affiche pour zemmour: water closet et le lourdaud prosélyte pour une secte catho tradi a genoux devant leur goldnadel, pape de la fachosphere.
@Le Monde et Libération sonnent le tocsin: une poignée de moines enragés intégristes, appuyés par une horde de fascistes à particule, s’apprêteraient à mettre à feu et à sang le paisible village progressiste de Lagrasse !

Blues for Allah / Help on the Way
https://www.youtube.com/watch?v=9AJoDfErGBQ

Marie Sasseur dit: 28 décembre 2021 à 18h14

Les Confessions, livre V, OC I, p. 184.?» le « Traité de l’harmonie réduite à ses principes naturels. Il s’occupa même à l’enseigner à de jeunes filles de la noblesse ou de la bourgeoisie savoyardes?: «?Je me plaisais à mes leçons quand j’y étais, mais je n’aimais pas être obligé de m’y rendre ni que l’heure me commandât. [6] »

Tout a fait.
On peut suivre Jean-Jacques, emprunter des traboules sombres débouchant sur une place éclairée, sur laquelle donnaient les fenêtres de gentes damoiselles.

Sinon, voir l’encyclopédie Diderot, Diderot et d’Alembert…

pourmapar dit: 28 décembre 2021 à 18h16

Mitoyens du « banquet de Lagrasse »
Il serait intéressant d’avoir en ces instants de troubles, l’avis d’un ancien participant invité, Pierre Assouline lui-même!
( Voir aussi l’avis de Jean-Yves Masson sur son compte facebook à cette occasion..)

Marie Sasseur dit: 28 décembre 2021 à 18h17

» Il s’occupa même à l’enseigner à de jeunes filles de la noblesse ou de la bourgeoisie savoyardes?: «?Je me plaisais à mes leçons quand j’y étais, mais je n’aimais pas être obligé de m’y rendre ni que l’heure me commandât. [6] »

Tout a fait.
On peut suivre Rousseau, emprunter des traboules sombres débouchant sur une place éclairée, sur laquelle donnaient les fenêtres de gentes damoiselles.

Sinon, voir l’encyclopédie…

Qu’est ce qui cloche dans ce message ? ( qui ne passe pas comme je l’ai écrit ?)

Marie Sasseur dit: 28 décembre 2021 à 18h20

@ Il serait intéressant d’avoir en ces instants de troubles, l’avis d’un ancien participant invité, Pierre Assouline lui-même!

Je plussoie.
Évidemment.

Marie Sasseur dit: 28 décembre 2021 à 18h27

@ « donnant l’exemple de Kandinsky qui était lui-même synesthète et « peignait des musiques ». »

Tout a fait. C’est absolument remarquable dans ses dernières oeuvres.
Mais it’s too late, je pense ,pour aller voir cette incroyable progression de l’artiste, dans les Carrières de lumières.

Marie Sasseur dit: 28 décembre 2021 à 18h39

« La lecture du livre, comme des divers reportages, renseigne sur l’objectif visé par ses auteurs, sinon ses commanditaires : conforter le récit choisi depuis plusieurs années par la communauté des chanoines – chromo fantasmé de pureté et de sacrifice – pour attirer les fonds de généreux donateurs. »

Ce que c’est de ne pas avoir lu ce livre.

Le pire, hélas, c’est le libraire des ombres blanches…
Un regret cependant. Que Carrère ( qui a fait un autre retraite) et Houelkebecq ( qui avait déjà donné, dans une cellule lol) ne furent pas de l’expérience.

Soleil vert dit: 28 décembre 2021 à 18h44

@ D., – Grichka B, le pauvre, on ne sait pas ce qu’en pense son frère jumeau, mais il doit avoir du chagrin que je partage. Je lui souhaite un bon gros courage.

« Je lui souhaite un bon gros courage. » Tu ne crois pas si bien dire, hélas

Ben le frère jumeau …

et alii dit: 28 décembre 2021 à 18h46

En cliquant sur plusieurs flèches en même temps, on entend forcément des dissonances. Certes, Kandinsky, grand admirateur de la musique de Schoenberg, était un défenseur des dissonances, mais de là à s’imaginer que l’on entend celles qu’il ressentait, il y a un pas qu’il est difficile de franchir…

La démarche ayant conduit à cette expérience artistique virtuelle est intéressante, mais les musiques ainsi générées ne reflètent-elles pas autant la personnalité des musiciens, concepteurs de l’expérience, que celle de Kandinsky, sinon davantage ? Le style de ces musiques est en effet éloigné de celui de la musique de Schoenberg in
Wassily Kandinsky : de la synesthésie à l’intelligence artificielle
https://scilogs.fr/questions-de-couleurs/wassily-kandinsky-de-la-synesthesie-a-lintelligence-artificielle/
bibliographie abondante
bonsoir

et alii dit: 28 décembre 2021 à 18h48

La musique occupait une place importante dans la vie de Kandinsky. L’artiste jouait lui-même du violoncelle et du piano, et vouait une véritable passion à l’association de la musique et de la couleur. Dans son célèbre ouvrage Du spirituel dans l’art (écrit en 1910 et paru en 1912), le peintre ouvre la voie de l’abstraction en voulant se séparer de l’objectivité. Il exprime ses idées sur les rapports entre peinture et musique et développe le parallèle entre les timbres des instruments de musique et les couleurs, en association avec ce qu’il ressentait intérieurement (voir tableau ci-dessous).

Phil dit: 28 décembre 2021 à 19h19

300.000 cas quotidiens annoncés chez nos amis allemands en mars, you know what, dear dédé ? congelez vos chicons, faudra tenir un siège

une main dit: 28 décembre 2021 à 19h40

D, il va falloir se faire livrer le repas du réveillon.
La mise en bouche en premier :
– œuf bio mimosa aux truffes,
– Tartare d’huîtres, thon, relevé au gingembre,
– rouleau de printemps au foie gras,
– mini vol au vent de fruits de mer,
– rissole de poulet à la coriandre et piment d’Espelette.

Jazzi dit: 28 décembre 2021 à 19h41

Le lézard a mis un peu d’ordre dans sa maison en créant une nouvelle étiquette « Cimetières », où sont désormais rangés les principaux cimetières parisiens.
Il a ainsi pu reprendre le travail sur son oeuvre maîtresse : « les jardins ». Après les tuileries et le Luxembourg, c’est au tour du jardin des Plantes. En suivant l’ordre chronologique de la date de leurs créations, selon un plan qui déclinera les jardins d’Ancien Régime, les jardins du Second Empire, les jardins des années 1930 et les jardins contemporains…

D. dit: 28 décembre 2021 à 20h23

œuf bio mimosa aux truffes –> oui
– Tartare d’huîtres, thon, relevé au gingembre –> non
– rouleau de printemps au foie gras –> ouarf
– mini vol au vent de fruits de mer –> je suis fanatique des vols au vent. Mais au ris de beau.
– rissole de poulet à la coriandre et piment d’Espelette –> j’aime la coriandre et le piment. Pour le poulet, oui mais 100 jours bio terminé au fromage blanc sur les 3 dernières semaines.

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