de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Javier Marías

Pour saluer Javier Marías

Javier Marías, « écrivain-clé de la littérature en espagnol » comme le dit dans un gros titre El Pais (et pas seulement « de la littérature espagnole », ce qui serait plus restrictif) vient de mourir d’une pneumonie à Madrid à l’âge de 70 ans. Outre la peine que suscite la nouvelle tant l’homme derrière l’écrivain était attachant, c’est une grande perte non seulement pour la création romanesque contemporaine (son œuvre était traduite dans quelque quarante langues) mais pour tous les lecteurs qui ont pu pendant des années apprécier son humour, sa causticité, son indépendance d’esprit, son non-conformisme et surtout son sens critique dans ses chroniques d’El Pais.

Il partageait son activité littéraire entre la traduction (sa version espagnole de Tristram Shandy de Laurence Sterne avait été primée mais il avait également traduit les œuvres de Thomas Hardy, Conrad, Nabokov, Faulkner, Stevenson), l’enseignement à l’université Complutense (Madrid) ainsi qu’à l’université d’Oxford, et l’écriture propre dite ; il avait longtemps vécu dans son enfance et et sa jeunesse à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, son père, le philosophe Julian Marias, ayant été forcé d’y enseigner après avoir été dénoncé puis interdit d’enseignement en Espagne franquiste. Passé maitre dans ce qu’on a appelé, à tort ou à raison, son « esthétique de l’incertitude » au risque de l’y enfermer, jamais il ne ratait une occasion de payer sa dette à son maitre Juan Benet,

Une sacrée personnalité, Marias ! Un tempérament qui passait pour provocateur. Ainsi de la question catalane à laquelle il était sensible car c’était la région de sa femme et il y passait régulièrement du temps. Lorsqu’il lui consacrait des chroniques, c’était pour dire que l’avenir de cette partie de l’Espagne lui était complètement indifférent, et qu’il se fichait pas mal de son éventuelle indépendance, mais qu’il ne supportait pas que l’idée que les indépendantistes y prennent le pouvoir car ils y établiraient sans le moindre doute un régime totalitaire. Dans un autre registre, il avait prévenu qu’il refuserait tout « prix institutionnel ». On a quand même voulu le gratifier du Premio nacional de narrativa pour son roman Los enamoramientos (Comme les amours, traduit par Anne-Marie Geninet, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2013). Un prix organisé par le ministère de la Culture. « Je ne veux rien devoir à un gouvernement, ni celui-là ni un autre. C’est une question de conscience » répétait-il publiquement. Sa position depuis 1995. Ceux qui avaient cru passer outre s’en sont mordus les doigts car cela a fait du raffut dans la presse. Il refusa ainsi trois chèques pour un montant total de plus 50 000 euros pour trois prix. Tant pis pour les critiques qui voulurent y voir une pose ou une attitude.

Dans Vies écrites (Vidas escritas, traduit de l’espagnol par Alain Keruzoré et Stéphanie Decante, 206 pages, 17 euros, Arcades/Gallimard), Javier Marias se révéle être un écrivain complet. Non pas au sens de l’homme de lettres d’autrefois. Il ne se contente pas de briller dans tous les genres. Il prend des risques. Difficile d’ouvrir chacun de ses nouveaux livres sans songer aux bonheurs de lecture qu’il nous a déjà procurés avec notamment des romans tels que Un cœur si blanc, Demain dans la bataille pense à moi ou Si rude soit le début.  

Le ton de ses Vies écrites est de cette encre. Une vingtaine de brèves biographies construites sur le même mode, dont l’esprit et l’angle sont annoncés par le titre : « Henry James en visite », « Thomas Mann en ses souffrances », « William Faulkner à cheval », « Yukio Mishima dans la mort », « Ivan Tourgueniev en sa tristesse. Pas d’Espagnols dans cette rafle. C’est délibéré, on s’en doute. Il ne s’est pas autorisé, trop inhibé pour le faire ; il semble que critiques et collègues lui aient par le passé dénié son hispanité (langue, littérature, citoyenneté) ; sans quoi il aurait traité aussi bien March, Bernal Diaz, Cervantès que Quevedo, Valle-Inclàn, Aleixandre). L’allure en est rapide et incisive comme une bonne nouvelle. Parfois, cela en dit plus qu’une épaisse biographie ; encore faut-il l’avoir lue pour le savoir. Marias isole un petit fait vrai et resserre sa focale sur la signification qu’il lui prête au risque du procès en saintebeuvisme – ou plutôt en saintebeuverie… Il a le culte du divin détail, du trait, de la flèche. Nabokov ne disait-il pas :

« Dans l’art élevé et la science pure, le détail est tout » 

Autant de vignettes savoureuses et de concentrés de vie. De l’anecdote mais en majesté. Le tout animé par une profonde empathie et une affection mâtinée d’humour- sauf pour Mann, Joyce et Mishima traités avec un humour dénué de la moindre affection… Rien de moins solennel que cet exercice irrévérencieux dans l’admiration. On sent que l’auteur s’y est amusé car c’est contagieux. Il jouit de ses formules :

« Après lui (Rimbaud), tout écrivain précoce ne pouvait être que tardif »

Qu’est-ce qui y est du ressort de sa pure fantaisie ? Nous n’irons pas vérifier. Je veux bien croire que Faulkner relisait le Quijote une fois par an. Ou que Joyce a vraiment dit qu’il rêvait de copuler avec une âme et qu’il était coprophile. Ou que Lampedusa accordait un tel prix à ses livres qu’il glissait des billets de banque entre les pages, ce qui faisait de sa bibliothèque un trésor à double titre. Ou que Rilke ait été « le plus grand poète du siècle (il y a peu de doute à ce sujet) » – et pourtant, Dieu sait que j’admire l’auteur des Elégies de Duino, mais enfin, la poésie, ce n’est pas les Jeux Olympiques et tout jugement littéraire est contestable.

« Rose, pure contradiction, plaisir/ de n’être rêve de personne entre tant/ de paupières » (épitaphe de Rilke par lui rédigée)

Bref, si ce n’est pas vrai, c’es vraisemblable. Bien sûr, emporté et grisé par son verbe, Javier Marias se laisse parfois aller à des généralités absurdes du style : « Lampedusa était excessif comme tous les écrivains ». Ou des mystères qui n’en sont pas comme le fait que chez Thomas Mann, perturbations intellectuelle et sexuelle aillent de pair. Mais il le fait avec une telle ironie, sans se prendre au sérieux, qu’on ne saurait lui en vouloir.

Je n’ai pas encore lu Tomás Nevinson, son tout dernier roman paru à Madrid en 2021 et à paraitre en janvier 2023 chez Gallimard. J’en suis resté à ses deux livres précédents qui m’avaient laissé béat d’admiration. Tout d’abord Si rude soit le début (Asi empieza lo malo, traduit de l’espagnol par Marie-Odile Fortier-Masek, 576 pages, 25 euros, Gallimard). Il y témoigne de ce qu’il demeure l’un des meilleurs écrivains européens, vingt-cinq ans après le roman qui l’avait révélé Corazon tan blanco (Un Cœur si blanc, Rivages) avant Demain dans la bataille pense à moi qui fut couronné du prix Femina étranger. Cette fois, c’est tout autre chose mais c’est bien sa manière à l’envoûtement de laquelle on résiste difficilement.

Quatre personnages principaux, peu de créatures secondaires, occupent la scène en permanence. Outre le narrateur, Juan de Vere, 24 ans (l’âge de l’auteur à la mort du général Franco) qui vit à demeure pour mieux faire son apprentissage et son doctorat auprès d’un homme qu’il admire et dont il devient de facto le secrétaire, il y a donc Eduardo Muriel, cinéaste borgne qui eut son heure de gloire et sait encore la faire scintiller, un homme cynique, excentrique jusque dans l’harnachement de son Harley-Davidson ; son épouse Beatriz Noguera, fan de l’écrivain Juan Benet, qu’il n’a de cesse d’abaisser, d’avilir, d’insulter, de rejeter, de frustrer avec une perversité et une cruauté inouïes, refusant de la toucher et la laissant le supplier sans l’autoriser à franchir le seuil de sa chambre, son obscure vengeance en raison d’une ancienne faute inconnue que le narrateur mettra près de six cents pages à élucider ; leur ami le médecin au passé trouble Jorge Van Vechten.

Le couple cohabite dans un grand appartement de la Calle Velazquez avec vue sur le Retiro, l’un de ces immeubles où les vastes intérieurs bourgeois n’ont pas encore été morcelés comme c’est la règle ailleurs, les familles étant moins nombreuses qu’avant, les enfants plus indépendants et les domestiques logés ailleurs. C’est peu dire que la maison bruisse de mille rumeurs tant elles irriguent le récit. Le narrateur se métamorphose sous nos yeux dès lorsque Eduardo Muriel l’a pris comme confident :

«  Que ferais-tu si tu apprenais qu’un ami de longue date n’a pas toujours été tel qu’il est à présent ? Pas tel qu’on l’a connu. Ni tel qu’on a toujours cru qu’il était. »

Voyeur amené par la situation à écouter aux portes à mesure que progresse le récit, il se met dans la peau d’un espion, d’un mouchard ; mais il ne suit pas seulement le mystérieux docteur Van Vechten à la demande de son commanditaire, pour savoir si ce qu’on dit de lui dans ses rapports avec les femmes est vrai : il en vient à suivre également Béatriz Noguera dans ses pérégrinations madrilènes et découvre qu’elle se rend régulièrement dans une sorte de sanctuaire appelé Notre-Dame de Darmstadt, antenne locale d’un mouvement apostolique allemand très implanté en Amérique latine, ce qui nous vaut des scènes à mi-chemin entre le Alfred Hitchcock de Vertigo et le Graham Greene de la Fin d’une liaison. Il s’y sent dans « une sensation de fange » tant il a l’impression d’être instrumentalisé au sein d’un mécanisme dont le ressort le dépasse, jusqu’à être embarqué dans une affaire hors de ses compétences, rendu témoin par ce couple de « l’interminable et indissoluble malheur qu’était leur mariage ».

L’action se situe dans le Madrid de la fin des années 70. Le général Franco était mort depuis plusieurs années, Adolfo Suarez dirigeait le gouvernement et assurait la transition démocratique, mais c’était encore un temps où l’on redoutait qu’un coup d’Etat militaire ramène le pays dans la dictature (n’y eut-il pas deux tentatives pour donner du crédit aux fantasmes ?). Javier Marias donne le sentiment qu’il ne peut croiser quiconque sans se demander s’il n’a pas plus ou moins trempé dans le franquisme au cours des trente six années de dictature, que l’individu l’ait fait par conviction politique, par indolence ou par peur. La Guerre civile, toujours avec un G majuscule car c’est la grande guerre des Espagnols, était achevée depuis 1939 mais « d’une façon ou d’une autre, tout a encore à voir avec la Guerre » » ; tout y ramène, et plus encore dans la bouche de ceux qui ne l’avaient pas vécu,

« qui seront ceux qui en auront le plus besoin pour donner un sens à leur existence : pour fulminer, pour s’apitoyer, pour avoir une mission, pour se persuader qu’ils appartiennent à une faction idéale, pour chercher une vengeance rétrospective et abstraite qu’ils appelleront justice, quand elle ne peut être posthume ; pour s’émouvoir et émouvoir les autres, leur faire verser des larmes, pour écrire des livres, tourner des films et faire du fric, pour s’auréoler de prestige, pour tirer quelque profit sentimental des malheureux qui sont morts, pour imaginer les peines qui leur ont été infligées, leur souffrance que nul ne saurait imaginer même s’il les a entendu raconter de première main ; pour se prétendre leurs héritiers. Une guerre comme celle-ci est un stigmate qui ne s’efface pas en un siècle ou deux, parce qu’on le retrouve en tout, il affecte et avilit toute chose. Il représente ce qu’il y a de pire. Cela revint en quelque sorte à retirer le masque de civilisation que portent les nations dites présentables (…) Cette guerre perdra de sa virulence avec le temps, et c’est déjà le cas. Mais elle sera comme l’un de ces conflits familiaux qui se perpétuent au fil des générations… »

Or non seulement nul n’en voulait parler de même que des interminables années de la dictature, mais on aurait cherché en vain des Espagnols qui n’en avaient pas été victimes ; même Eduardo Muriel, qui était pourtant très jeune en ce temps-là, assure que s’il est borgne, c’est à cause de la balle d’un paco, un franc-tireur. Comme si tous avaient été du même côté. Soudain, leur antifranquisme parut remonter à « des temps immémoriaux ». Ca fanfanronnait et ça bombait le torse de partout, y compris chez des universitaires et des intellectuels de gauche ou autoproclamés tels ; on peut voir là l’écho du propre ressentiment de l’auteur dont le père, un Républicain, dut s’exiler aux Etats-Unis pour pouvoir continuer à enseigner (difficile d’oublier que Marias décline par principe tout prix à caractère officiel ou institutionnel remis par l’État espagnol pour protester contre les coupes dans le budget de la culture).

Les vrais, les rares authentiques, se gardaient bien de dénoncer ceux de la dernière heure pour ne pas faire obstacle au pacte social (on a connu ça dans la France de 1945) ; de toute façon, ils était habitués « à perdre et à se taire ». Marias, lui, s’interroge sur la facilité avec laquelle n’importe lequel d’entre eux, qu’il fut républicain ou nationaliste, pouvait faire des paseos, spécialité nationale de l’époque qui consistait à aller en groupe chercher quelqu’un chez lui, à l’emmener dans un coin isolé à seule fin de lui loger une balle dans la tête avant de balancer son corps dans un fossé.

C’est un roman magnifique, saisissant, pénétrant et d’une belle ampleur, américaine au sens où on l’entend généralement pour louer le légendaire Grand-roman-américain, digressif à souhait (il a adopté la devise de son cher Laurence Sterne dans son Tristram Shandy : « Je progresse- à mesure que je digresse »), plein d’incises et de phrases serpentines, de couleurs, de fumets et de parfums (le narrateur attribue même une certaine odeur à l’extrême-droite et relève que des locaux, des salons, des lieux publics, des personnes puent le franquisme). Sous sa plume, chaque description physique élève le souci du détail et son exploration au rang d’un des beaux-arts, c’est tout en tout cas l’ambition qu’il se donne et le résultat auquel il aboutit avec l’air de ne pas y toucher.

Profus et épais mais jamais bavard, ce roman plein de milliers de mots s’offre même le luxe de s’achever par un éloge du silence dans la bouche du narrateur : « Non, pas de mots », et là, on se retient de saluer Marias plein de grâce. Son roman appartient à cette catégorie de livres qui nous ralentissent, nous invitent naturellement à nous attarder sur la page et à y prêter attention, non en raison de sa complexité mais pour son charme, sa capacité à nous séduire, nous envelopper, nous captiver. Comme on sent que l’auteur a pris goût à s’installer dans son histoire, on a envie d’en faire autant. C’est d’autant plus nécessaire en l’espèce que, comme le fait observer le narrateur, dans un pays qui vécut tant d’années sous une chape de plomb, « le temps passe au ralenti pendant les dictatures »

Des réflexions vitales sur la cruauté, la trahison, la jalousie, le secret, la loyauté sont habilement énoncées comme des généralités à la manière des grands moralistes. Et si cela a parfois le goût d’une citation (« La vérité est une catégorie que l’on met entre parenthèses pendant la vie »)fût-ce dans un dialogue, ce n’est peut-être pas un hasard. La vérité : y penser toujours en sachant qu’on n’y accèdera jamais. Naturellement, nous ne dirons rien de la progression de l’enquête ni de son issue. Tout juste pouvons-nous éclairer le lecteur sur la mystérieuse beauté du titre, annonciatrice de celle de la traduction de tout le roman. Marie-Odile Fortier-Masek a réussi là une prouesse dès le titre : Asi empieza lo malo est finement adapté en Si rude soit le début ce qui rend justice à… Shakespeare :

«Thus bad begins and worse remains behind… (Hamlet, III, 4)

 « Si rude soit le début, le pire reste derrière nous… » Javier Marias en a fait l’étendard et le chevau-léger de son histoire, manière de dire que nous faisons parfois en sorte qu’advienne ce que nous redoutons afin de le mettre derrière nous, de le reléguer dans le passé afin de lui enlever ce qu’il a de plus effrayant et de plus pesant.

L’autre roman dont la lecture m’a ébloui tant s’y affirme la maitrise de Javier Marias s’intitule Berta Isla (Berta Isla, traduit de l’espagnol par Marie-Odile Fortier Masek, 590 pages, 23 euros, Gallimard, 2019). Quelqu’un a tué Janet. A partir de là… Berta Isla, une pure madrilène de la cinquième génération, beauté brune et sereine, plaisante et imparfaite. Elle fréquente Tomàs Nevinson, moitié anglais-moitié espagnol, depuis la classe de première. Ils allaient avoir quinze ans. Un couple si précoce était-il voué à développer une relation « pseudo-fraternelle », du moins dans les premiers temps, quitte à ce qu’elle les rattrape plus tard et gouverne leur vie autrement que les couples plus tardifs ? Une journée dans leur vie commune suffira à faire basculer leur destin vers l’inconnu. Berta Isla connaît-elle vraiment celui qu’elle croit aimer ? On en revient à Proust, dont la musique résonne en sourdine, et à ce qu’il en disait dans une lettre :

« Nous vivons auprès de gens que nous croyons connaître. Il nous manque l’événement qui nous les révèlera autres que nous les savons »

Tom Nevinson, très doué pour les imitations, ferait une taupe idéale. D’ailleurs L’Agent secret de Conrad traîne ses guêtres dans plusieurs pages, de même que les poèmes de T.S. Eliot et, plus inattendu, La Sculpture funéraire d’Erwin Panofsly. Ca se passe dans l’Espagne d’avant. Un pays où il n’y a pas de politique : juste les ordres du Généralissime. La trahison en est le fil rouge, ce qui n’étonnera pas les fidèles lecteurs de Javier Marias tant ils le savent obsédé par la chose. Lui-même en convient et la fait remonter à un événement traumatisant de la guerre civile : la dénonciation de son père, le philosophe républicain Julian Marias Aguilera, aux phalangistes par … son meilleur ami.

Douze après sa disparition, Berta Isla retrouve Tom, son jeune mari qu’elle croyait disparu au cours d’une opération spéciale des services secrets britanniques pour lesquels il effectuait une mission. Pénélope et Ulysse s’inscrivent en filigrane tout le long de ce récit couturé d’incertitudes, de masques, de silences et d’effacements. Le colonel Chabert est en embuscade dans certains chapitres : on espère retrouver le disparu donné pour mort mais on craint tant sa résurrection que son retour. Sauf que Tom aurait pu donner des nouvelles, tout de même. Les ordres ont beau dos. Elle ne saura jamais ce qu’il a fait pendant tout ce temps et en nourrira un ressentiment de femme trompée.

Il serait vain de dresser l’inventaire d’un tel roman, non seulement parce que cela gâterait le plaisir de le découvrir mais encore parce que sa richesse ne se réduit pas à une accumulation de morceaux de bravoure, de formules, de faux-semblants ou de situations. C’est une mélodie envoûtante qui nous enveloppe dès le début et ne nous lâche pas. Tout ce qui y est dit, chanté, murmuré mais rarement hurlé, ne prend sens que par le tout. La fidélité ne s’explique pas et « les loyautés imméritées » encore moins.

L’auteur s’installe, prend son temps, digresse. Ses descriptions sont foisonnantes. Visiblement, il s’y plaît. Portrait de femme ou portrait de couple, ses portraits se déploient en un luxe inouï de détails dans la peinture de chaque trait. Il ne lui faut pas moins de trois pages pour dessiner le visage de son héroïne. Voilà un romancier qui engage à chaque fois une conversation jamais bavarde avec l’invisible lecteur traité en ami. Faut-il être parvenu à ce degré d’intimité pour employer si souvent l’expression « petite culotte » s’agissant de celle de ses héroïnes bien sûr, comme si l’homme derrière l’auteur éprouvait une certaine jouissance à accoler systématiquement le nom et l’adjectif. A la réflexion, un tel sous-vêtement ne saurait être autrement : a-t-on jamais entendu parler de « grande culotte » ? Ce serait donc pléonastique et uniquement justifiable par le plaisir secret qu’il y a à la prononcer. Mais ça passe comme le reste car Javier Marias a une rare qualité dont il fait preuve de bout en bout : la tenue, l’élégance.

(Photos  Gianfranco Tripodo et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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commentaires

1 142 Réponses pour Pour saluer Javier Marías

bouguereau dit: à

Personne ne trouve l’auteur du texte cité plus haut ?

la question elle est vite répondue: savoir citer l’hauteur n’est pas ou plus la clef du sens d’un tesque baroz..même pus celle de mon cul qu’elle dirait bonne clopine

Damien dit: à

Chère Sasseur, Diderot a la réputation méritée d’être un féministe avant la lettre. Il donne dans ses romans, y compris selon moi (et pour cause) dans « Les Bijoux indiscrets », une place de premier plan aux femmes. Dans ses dialogues aussi. Certains de ceux-ci ont été représentés au théâtre à Paris, dans cet esprit d’une émancipation de la femme. Il faut aussi se référer aux volumes des Lettres à Sophie Volland, où Diderot s’exprime en toute liberté sur tous les sujets, et ne considère pas sa correspondante comme un petit animal, mais comme une véritable égale. C’est d’ailleurs un de mes livres préférés de la littérature française qu’on trouve facilement (je conseille l’édition du Club français du Livre). Dans « Jacques le Fataliste », Diderot décrit les hommes et les fmmes dans leur réalité et leur dimension la plus réaliste, sans arrière-pensée misogyne. Aujourd’hui, nous sommes habitués à chercher la petite bête, à force d’une pensée woke qui, certes, a son bien-fondé, mais qui est souvent poussée trop loin. Je préconise qu’on en reste au féminisme de Diderot ou à celui de Colette, même si j’apprécie Simone de Beauvoir et aussi Judith Butler.

Jacques dit: à

Je n’aime pas du tout Jean-Luc Godard.

bouguereau dit: à

J’exige de ne pas gaspiller un bonbon de ce qu’il me reste…

excellente légende d’un dessin à sa gloire toute dans le canard henchainé..qu’on mentalise bien bien qu’il dirait meussieu courte

bouguereau dit: à

c’est par toi que tous les scandales harrivent sacques à merde de jacques keupu..

bouguereau dit: à

Je préconise qu’on en reste au féminisme de Diderot ou à celui de Colette, même si j’apprécie Simone de Beauvoir et aussi Judith Butler

encore une des tentatives de pub à keupu pour que la ménagère de moins de 50ans préfére la margarine à lhuile de hareng plutôt que le beurre des charentes..

Jean Langoncet dit: à

De la prune d’Ente et des pruneaux d’Agen.
Les « Pruneaux d’Agen » sont obtenus par le séchage (suivi ou non de réhydratation) de
prunes d’Ente récoltées à maturité optimale sans apport de matière sucrante. Ils sont de forme
ovoïde, d’une couleur brun foncé à noir, d’un aspect brillant. Ils ont une texture souple et une
chair brun-jaune à jaune-doré sans caramélisation.
Les « Pruneaux d’Agen » obtenus par arrêt du séchage dès que le taux d’humidité du fruit est
descendu entre 30 et 35%, et sans réhydratation ultérieure, peuvent être commercialisés avec
la mention « mi-cuits ».
file:///C:/Users/Utilisateur/Downloads/PNODUIGPPruneauAgen%20(1).pdf

Marie Sasseur dit: à

Cher Damien,
Que vous ne lisiez pas ce que j’écris, je m’en moque, mais vous n’avez pas lu  » Jacques le fataliste  » et surtout son maître ?
Et puis quoi, vous n’êtes qu’un homme.

renato dit: à

Chic-élégant-kotelette : ta compagne demande le divorce et elle ramasse une gifle !

bouguereau dit: à

la dmande de divorce est adressée au juge..rénateau est jamais bien réveillée de sa torpeur alcoolique

bouguereau dit: à

peuvent être commercialisés avec
la mention « mi-cuits »

pasteurizé sans sulfite sous plastique..bientôt le pinard aussi..mais aux gros en vrac pour laspect on peut préférer les petites courageuses qu’elle dit bonne clopine..moi je nsais qu’en penser

bouguereau dit: à

Les « Pruneaux d’Agen »

c’est comme le foi gras et les couilles de coq..quand c’est travaillé en france..c’est français..c’est ça le droit du sol qu’il dit lassouline

Marie Sasseur dit: à

« Dans « Jacques le Fataliste », Diderot décrit les hommes et les fmmes dans leur réalité et leur dimension la plus réaliste, sans arrière-pensée misogyne »

Mais qu’allez vous chercher là cher Damien. Opposer un soit disant caractère misogyne à un combat pour le féminisme , de manière complètement anachronique
Vous vous trompez de sujet, le vôtre ne m’intéresse pas.

Diderot n’avait que faire du féminisme, puisque il traitait d’égal a égal.
De son grand amour avec la Volland on retiendra aussi le mari volage qu’il a été, préférant l’amante a l’épouse , cela vous aurait-il échappé. En terme de féministe on fait mieux !

bouguereau dit: à

térezoune sprend pour catrine 2..rien de trop qu’elle dit a meussieu courte

Jean Langoncet dit: à

De la prune d’Ente et des pruneaux d’Agen, suite.

Les « Pruneaux d’Agen » sont obtenus à partir de prunes d’Ente produites et récoltées dans
l’aire géographique dont les conditions pédoclimatiques sont propices à la production de
grosses prunes fortement sucrées.

Le prunier d’Ente trouve dans cette zone un climat adapté qui confère aux prunes un
équilibre particulier entre sucre et acidité et une certaine souplesse et finesse de l’épiderme.

Les éléments de savoir-faire au verger sont en outre primordiaux dans cette production
notamment la maîtrise de la taille qui permet au soleil de mieux pénétrer l’arbre et assure la
maturation des fruits en même temps qu’un bon état sanitaire. Elle diminue aussi le nombre de
fruits et favorise une production de fruits de gros calibre.

La production et le séchage des prunes, la transformation et le dénoyautage des pruneaux
doivent avoir lieu dans l’aire géographique de l’IGP.

Ces étapes mettent en œuvre des savoir-faire partagés et développés au cours du temps par les
producteurs locaux notamment la maitrise des opérations de séchage de la prune afin
d’obtenir le taux d’humidité final requis sans brûler les fruits, et des opérations de
réhydratation pour l’obtention de pruneaux d’aspect brillant et de texture souple.

Le conditionnement dans l’aire est indispensable pour le maintien des qualités des « Pruneaux
d’Agen » de bouche. En effet, une fois réhydratés, ou bien juste séchés pour les pruneaux micuits, les pruneaux perdent leur aptitude à la conservation et doivent être stabilisés. Ils sont
donc dans la continuité conditionnés puis pasteurisés dans l’emballage final. Ces opérations
s’enchainent et font partie intégrante du processus d’élaboration.

En outre, certaines opérations substantielles en matière de présentation des produits rendent
indissociables la préparation des lots et leur conditionnement. C’est le cas par exemple de la
règle d’homogénéité des calibres, dont le respect nécessite une préparation spécifique du
produit avant réhydratation et en cours de conditionnement.

De plus le conditionnement dans l’aire facilite la traçabilité et le contrôle des produits.Les « Pruneaux d’Agen » destinés à une transformation ultérieure ne sont pas soumis à une
obligation de conditionnement dans l’aire.

(…)

L’aire géographique de l’IGP « Pruneaux d’Agen » inclut toutes les communes appartenant
aux cantons suivants :

Département de la DORDOGNE : Beaumont, Belvès, Bergerac, Domme, Eymet, Issigeac, La
Force, Le Bugue, Le Buisson de Cadouin, Monpazier, Montpon Ménestérol, Sigoulès,
Velines, Villefranche de Lonchapt, Villefranche du Périgord
Département du GERS : Condom, Eauze, Fleurance, Jegun, Lectoure, Mauvezin, Miradoux,
Montréal, Saint-Clar, Valence sur Baïse, Vic Fezensac
Département de la GIRONDE : Auros, Branne, Carbon Blanc, Castillon La Bataille, Cenon,
Créon, La Réole, Lussac, Monségur, Pellegrue, Pujols, Sauveterre-de-Guyenne, Sainte-FoyLa-Grande
Département du LOT : Bretenoux, Castelnau Montratier, Catus, Cazals, Figeac, Gourdon,
Lacapelle Marival, Lalbenque, Livernon, Luzech, Montcuq, Puy l’Evêque, Saint-Céré, SaintGermain-du-Bel-Air, Salviac
Département du LOT-ET-GARONNE : Tout le département sauf le canton de Houeillès,
Département du TARN-ET-GARONNE : Tout le département sauf les cantons de Caylus,
St Antonin Noble Val, Villebrumier (…)

Marie Sasseur dit: à

On voit bien que Damien n’a rien compris à ce beau texte de Diderot, « Jacques le fataliste et son maître « , et le réalisateur du film « mademoiselle de Joncquieres  » encore moins.

Jean Langoncet dit: à

@pasteurizé sans sulfite sous plastique

On en trouve au naturel, du moins sur les marchés de l’aire de production ; d’où l’importance de la saison

Damien dit: à

Le terme féministe est sans doute anachronique pour Diderot, mais pas celui de misogyne, qui date de 1757. Comment disait-on à l’époque pour signifier un homme qui aimait les femmes ? Diderot en était un, comme beaucoup de Lumières. Et pourtant, voyez comment Rousseau parle de l’éducation des jeunes filles dans l' »Emile ». Voilà ce que j’ai cru comprendre, chère Sasseur, et je vous ai lu attentivement, mais parfois mon esprit ne percute plus : je suis âgé désormais. Tout ce que je sais est que quelqu’un comme Sandrine Rousseau tient le bon bout ! Le féminisme, avec elle, va faire un pas de géant(e)…

Jean Langoncet dit: à

(M’aurait-on proposé des pruneaux pirates ? En tout cas leur goût est incomparable qu’il aurait pas dit Jean-Luc)

Marie Sasseur dit: à

Cette pauvre Rousseau Sandrine, terroriste du transgenre, hystérique bonne à enfermer, faite honte aux femmes, et je ne puis qu’être d’accord avec vous, cher Damien, les temps qui viennent sont bien sombres pour l’intelligence, bonsoir.

renato dit: à

« la dmande de divorce est adressée au juge… »

J’ai dit de sa demande, pas à qui elle a été adressée ; ce qui est certain c’est qu’elle a ramassé une gifle.

Jean Langoncet dit: à

J’aime bien Sandrine Rousseau ; la « police des moeurs » bien de chez nous n’y est pas étrangère

Jean Langoncet dit: à

@ce qui est certain c’est qu’elle a ramassé une gifle

Et que lui mériterait quelques coups de ceinturons

Jean Langoncet dit: à

ceinturon

Jacques dit: à

Les féministes sont des femmes laides jalouses des belles femmes.
Le féminisme est une guerre déclarée contre la féminité.
À bas la mocheté. Vive la beauté.

Marie Sasseur dit: à

Dans la presse people, on apprend que:
« Ce samedi 19 septembre, un journaliste de BFMTV, Dominique Rizet, révèle à l’antenne de Sud Radio que Jonathann Daval, auteur du meurtre de sa femme, Alexia, a désormais trouvé l’amour en prison… avec un homme. »
Ce qui  » rebat les cartes « , comme dit l’autre.

renato dit: à

« J’aime bien Sandrine Rousseau »

Faudrait qu’elle s’informe : on n’impose pas ses idées on cherche à persuader de leur valeur.

Marie Sasseur dit: à

Sandrine Rousseau s’est mariée avec une femme, devant les caméras, cette info rebat aussi les cartes.
Tous castrés, tous deconstruits, et plus de barbecue. Si vous aimez, c’est bien votre choix.

bouguereau dit: à

Les féministes sont des femmes laides jalouses des belles femmes

tu ne peux être jicé..il a été pris par la mer par derrière

bouguereau dit: à

plus de barbecue

j’aime bien..surtout les tabliers d’avant avec nichons et poil sous les bras..

bouguereau dit: à

On en trouve au naturel, du moins sur les marchés de l’aire de production ; d’où l’importance de la saison

je me doute..et ce sont des régions où presque tout..on kiffe le pruneau de 7 a 77 ans comme tintin

bouguereau dit: à

ça c’est le genre a langoncet..

https://www.google.com/imgres?imgurl=https%3A%2F%2Fwww.leprecurseur.com%2F16521-home_default%2Fapron-mec-sexy-et-une-vache.webp&imgrefurl=https%3A%2F%2Fwww.leprecurseur.com%2Ftabliers-humoristiques%2F667-apron-original-mec-sexy-et-barbecue.html&tbnid=RF9mAKP2YaHhCM&vet=12ahUKEwioopDM6576AhUMRhoKHdDQABsQMyhMegUIARD0AQ..i&docid=T1eX9c91Jg8w2M&w=250&h=250&q=sexy%20bbq%20apron&ved=2ahUKEwioopDM6576AhUMRhoKHdDQABsQMyhMegUIARD0AQ#imgrc=RF9mAKP2YaHhCM&imgdii=2woOMDcycKeTrM

Marie Sasseur dit: à

Un mot, une histoire … espagnole.

« Les colons.

A leur arrivée dans le nouveau monde, les premiers colons sont tombés sur une tribu vivant dans les iles des Caraïbes : les Taïnos. Ce peuple amérindien occupait un large territoire dans toutes les iles des Antilles et des Caraïbes. Pour faire cuire leurs aliments, ils utilisaient un ingénieux système de grille en bois placée au dessus d’un feu. Cette technique leur permettait de cuire les aliments en étant à l’abri des animaux, qui étaient effrayés par le feu. De plus, la fumée provoquée permettait également d’éloigner les insectes (très nombreux dans la région) de la zone de cuisson. De plus, dans ces zones au climat tropical, la cuisson au barbecue était un bon moyen de conservation de la viande qui pouvait être mangé pendant plusieurs jours après la cuisson. Dès lors, rien ne se perdait.
(…)

La véritable origine

En fait, le terme barbecue viendrait de « barbacoa », la traduction en espagnol de la technique de cuisson des Tainos. Ce terme hispano-américain a donc été ramené pour désigner cette technique révolutionnaire. Petit à petit, le terme s’est répandu dans toute l’Europe et a été adapté dans toutes les langues. Le mot barbecue fut donc choisi en Angleterre et de par leur hégémonie de l’époque, ce terme deviendra universel pour désigner ce mode de cuisson  »

Maintenant on dit vamos a la plancha. Une autre histoire espagnole.

Jean Langoncet dit: à

@ça c’est le genre a langoncet..

C’est ça ; desséché à mort et réhydraté au Bas Armagnac. Le circuit court, l’économie locale, c’est bon pour bibi et pour la planète

Jean Langoncet dit: à

@erreur sur la commande

En vallée d’Ossau elles savent captiver ; cela dit, la standardisation a cela de bon de nous éviter les pires fraudes, de faciliter les échanges … revers de la médaille, elle nous prive parfois du meilleur (qu’il est toutefois possible de dégoter en y mettant un peu du sien).
Sinon, j’ai la confirmation qu’un nouveau roman de Céline est annoncé pour le 13 octobre prochain ; on vit une époque formidable

Jean Langoncet dit: à

Deux nouveaux romans du « plus grand écrivain du monde » en moins de six mois, c’est une « pluie de miracle » qu’on a pu dire dans les milieux autorisés à porter la bonne nouvelle

Jean Langoncet dit: à

miracles

Jean Langoncet dit: à

Ukraine. L’armée de Poutine occupe par la force et le crime plus d’un cinquième du territoire de l’Ukraine, pays souverain, dont la presque totalité des accès maritimes et la plupart des meilleures terres agricoles

Jean Langoncet dit: à

Cela au cœur de l’Europe. Son gaz et son pétrole, qu’il se les foutent au cul

Jean Langoncet dit: à

foute (est-il si peu partageur ?)

D. dit: à

Moi mon gaz naturel est déjà foutu au cul.

Jacques dit: à

De plus en plus vulgaire ce sinistre et obscène bouguereau.

D. dit: à

Je compte bientôt vendre à GRDF.

Jean Langoncet dit: à

Juste retour des choses

D. dit: à

Bouguereau ?! C’est bien mal le connaître. Sous cet aspect se cache un être extrêmement sensible et d’une très grande finesse.

D. dit: à

Je bouffe pas mal de cassoulet toulousain pour augmenter la production. C’est ça l’effort de guerre.

Marie Sasseur dit: à

Cher Damien, encore un mot à propos de Diderot qui en connaissait un rayon  » Sur les femmes ».
Ne pensez-vous pas que cet extrait est écrit pour Rousseau Sandrine, et son parti :

« Impénétrables dans la dissimulation, cruelles dans la vengeance, constantes dans leurs projets, sans scrupules sur les moyens de réussir, animées d’une haine profonde et secrète contre le despotisme de l’homme, il semble qu’il y ait entre elles un complot facile de domination, une sorte de ligue, telle que celle qui subsiste entre les prêtres de toutes les nations. Elles en connaissent les articles sans se les être communiqués. Naturellement curieuses, elles veulent savoir, soit pour user, soit pour abuser de tout. Dans les temps de révolution, la curiosité les prostitue aux chefs de parti. »

Ou là encore :
« Il y a des femmes qui sont hommes, et des hommes qui sont femmes ; et j’avoue que je ne ferai jamais mon ami d’un homme-femme. »

Vraiment bien vu, ce que dit Diderot sur cette ecolo aux mœurs hybrides et totalitaires.

Patrice Charoulet dit: à

Liste de mes dictionnaires unilingues (à la demande d’un commentateur de ce blog dont j’ai oubié le nom)
1 Petit Larousse 2 Petit Robert 3 Dictionnaire de l’Académie tome 1
4 Dictionnaire de l’Académie tome 2 5 Dictionnaire de l’Académie tome 3
6 Jean-Paul Colin, Dictionnaire des difficultés du français 7 Bénac,Guide alphabétique du français
8 Adophe V. Thomas, Dictionnaire des difficultés de la langue française 9 Tome 1 Dupré, Encylopédie du bon français 10 Tome 2 Dupré, Encyclopédie du bon français 11 Tome 3 Dupré,
Encyclopédie du bon français 12 Joseph Hanse, Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne 13Bénac, Dictionnaire des synonymes 14 Maurice Rat, Dictionnaire des locutions
françaises 15 Bruno Lafleur, Dictionnaire des locutions idiomatiques françaises 16 Jean Paul Colin,
Dictionnaire de l’argot 17 Jacques Cellard et Alain Rey, Dictionnaire du français non conventionnel
18 Gérard Cornu, Vocabulaire juridique 19 André Lalande, Vocabulaire technique et critique de la
philosophie 20 Paul Foulquié, Dictionnaire de la langue philosophique 21Michel Blay, Grand
dictionnaire de la philosophie 22 Louis-Marie Morfeaux, Vocabulaire de la philosophie et des
sciences humaines 23 Baraquin, Baudart, Dugué, Laffitte, Ribes, Wilfert, Dictionnaire de philosophie 24 Tome 1 Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française 25 Tome 2
Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française 26 Tome 3 Alain Rey, Dictionnaire
historique de la langue française 27 Dubois et Lagane, Dictionnaire de la langue française classique
28 Cayrou, Dictionnaire du français classique 28 Auroux et Weil, Nouveau vocabulaire des études
philosophiques 29 Greimas, Dictionnaire du moyen français 30 Grandsaignes d’Hauterive, Dictionnaire d’ancien français 31 Tome 1 Paul Richelet, Dictionnaire françois 32 Tome 2
Paul Richelet, Dictionnaire françois 33 Tome 1 Furetière, Dictionnaire 34 Tome 2 Furetière,
Dictionnaire 35 Tome 3 Furetière, Dictionnaire 35 Tome 1 Jacques Demougin,
Dictionnaire de la littérature française36 Tome 2 : Idem 37 Tome 3 : Idem 38 Tome 1 : Littré
39 Tome 2 : Littré 40 Tome 3 : Littré 41 Tome 4 : Littré 42 Bénac, Nouveau vocabulaire de la dissertation et des études littéraires 43 Tome 1 Hatzfeld et Darmesteter, Dictionnaire général de la langue française 44 Tome 2 : Idem 45 46 47 48 49 50 ; Le Grand Robert (coffrert de 6 tomes)
51 Le Larousse des citations 52 Le dictionnaire Larousse de médecine 53 Raymond Boudon,
Dictionnaire de la sociologie 53 Denis Huisman, Dictionnaire des mille œuvres clés de la philosophie 54 Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique 55 Dictionnaire rationaliste 56
Porot, Manuel alphabétique de psychiatrie 57 Pontalis et Laplanche, Dictionnaire de psychanalyse
57 Chemama, Dictionnaire de psychanalyse 58 Roudinesco, Dictionnaire de psychanalyse 59 Henri
Morier, Dictionnaire de poétique et de rhétorique 60 Karl Petit, Le dictionnaire des citations du monde entier 61 Agnès Pierron, Dictionnaire de citations et jugements 62 Dictionnaire de la foi chrétienne tome 1 63 Robert Edouard, Dictionnaire des injures 64 Dournon, Le dictionnaire des proverbes et dictons de France 65 Pierre Albert, Lexique de la presse écrite 65 Thierry Duclos,
Dictionnaire de la banque 66 Dagneaud, Le vocabulaiure grammatical 67 Pierre Guiraud,
Dictionnaire érotique 68 Fredouille, Dictionnaire de la civilisation romaine 69 Joël Schimdt,
Dictionnaire de la mythologie romaine 70 Rachet, Dictionnaire de la civilisation grecque
71 Badie, Birnbaum, Braud, Hermet, Dictionnaire de la science politique 72 Jacques Vergès,
Dictionnaire amoureux de la Justice 73 Hubert Védrine, Dictionnaire amoureux de la géopolitique
74 Comte-Sponville, Dictionnaire amoureux de Montaigne 75 Alain Rey, Dictionnaire amoureux des dictionnaires 76 Xavier Darcos, Dictionnaire amoureux de la Rome antique 77 Enthoven
père et fils!), Dictionnaire amoureux de Marcel Proust (Dans cette collection, je ne mets ici que les dicionnaires que je possède, sans envie de recopier la liste complète ,qui serait longue : je tiens
à ne pas mentir) 78 Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms de
France 79 René Bailly, Dictionnaire des synonymes de la langue française 80 Dictionnaire San-
Antonio 81 Galisson et Coste, Dictionnaire de didactique des langues 81 Lafon, Vocabulaire de psychopédagogie et de psychiatrie de l’enfant 82 Ducrot et Todorov, Dictionnaire encyclopédique
des sciences du langage 83 Battro, Dictionnaire d’épistémologie génétique 84 Birou, Vocabulaire pratique des sciences sociales 85 Pieron, Vocabulaire de la psychologie 86 Bruno Fuligini, Petit
dictionnaire des in jures politique 87 Pierre Chalmin, Dictionnaire des injures littéraires 88 Thierry
Prellier, Petit dictionnaire des mots rares 89 Rachet, Dictionnaire de la cvilisation égyptienne 90
Echaudemaison, Dictionnaire d’économie et de sciences sociales 91 Dictionnaire des citations littéraires, Larousse 92 Dubois, Guespin, Marcellesi…, Dictionnaire de linguistique 93 Bernard
Dupriez, Gradus, Les procédés littéraires (dictionnaire) 93 Pierre Merle, Dictionnaire du français branché 94 Pierre Ripert, Dictionnaire d’archéologie 95 Courtieu, Dictionnaire de l’Assurance
96 Coispeau, Dictionnaire de la Bourse et des termes financiers 97 Blandin, Dictionnaire de la
Gestion collective 98 Védié, Dictionnaire introductif à l’économie 99 Maurice Maloux, Dictionnaire des proverbes, sentences et maxilmes 100 Claude Gagnières, Au bonheur des mots, encyclopédie souriante et irrévérencieuse de la culture et des lettres françaises à l’intention des espits peu chagrins
101Desfeuilles, Dictionnaire de rimes, précédé d’un petit traité de versification française 102Monique Canto-Sperber,Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale 103 Philipe Raynaud,
Dictionnaire de philosophie politique 104 Georges Mounin, Dictionnaire de la linguistique 105
Daniel Ligou, Dictionnaire de la franc-maçonnerie 106 Lecourt, Dictionnaire d’histoire et de philo-sophie des sciences 107 Bloch, Dictionnaire étymologique de la langue française 108 Sirinelli,
Dictionnaire historique de la vie politique française au XXe siècle 10re9 Pressart, Dictionnaire de
démographie 110 Enckell, Dictionnaire des onomatopées 111 Marzano, Dictionnaire de la violence
112 Picoche, Dictionnaire étymologique du français 113 Pierre Gilbert, Dictionnaire des mots contemporains 114 Pierre Oster, Dictionnaire de citations françaises 115 Montreynaud, Dictionnaire de citations du monde entier 116 Sophie Chantreau, Dictionnaire des expressions et locutions 117
Daniel Delas, Dictionnaire des idées par les mots (dictionnaire analogique) 118 Josette Rey-Debove, Dictionnaire des anglicismes (des mots anglais et américains en français) 119Henri
Bertaud du Chazaud, Dictionnaire des synonymes 120 Pierre Devambez, Dictionnaire de la civilisation grecque 121 Fantapié, Dictionnaire des néologismes officiels 122 Albert Simonin,
Le petit Simonin illustré 123 Lavenu, Dictionnaire d’architecture 124 Michel Guérin, Dictionnaire renseigné de l’espionnage de Sun Tzu à James Bond 125 Armel Louis, Dictionnaire des rimes et
assonances 126 Florence Renucci, Dictionnaire des juristes 127 Frangulis, Dictionnaire diplomatique 128 Daniel Péchoin, Grand dictionnaire des difficultés et pièges de la langue française 129 Michel Jarrety, Lexique des termes littéraires 130 Didier Roche, Le lexique du bon négociateur commercial 131 Patrice Pavis, Dictionnaire du théâtre 132 Agnès Pierron, Dictionnaire de la langue du théâtre 133 Georges Labica, Dictionnaire critique du marxisme 134 Lucien Bély, dictionnaire
de l’Ancien Régime 135 Marie Cornu, Fabienne Orsi, Judith Rochfeld, Dictionnaire des biens communs 136 Jacques Martel, Le grand dictionnaire des malaises et des maladies 137 Alfred
Kuen, Nouveau dictionnaire biblique 138 .Frédéric Fougerat, Le Dico de la Com. Dictionnaire de référence des mots de la communication 139 Stéphane Rials, Dictionnaire de la culture juridique
140 Michel Delon, Dictionnaire européen des Lumières 141 Jacqueline Russ, Dictionnaire de philosophie 142 Laurence Hansen-Love, La pratique de la philoosphie de A à Z 145 Dominique
Lecourt, Dictionnaire de la pensée médicale 147 Yvan Elissalde, Dictionnaire des syllogismes 148
Maurice Rheims, Dictionnaire des mots sauvages 149 Daniel Lacotte, Dictionnaire des mots
retrouvés 150 Patrick Charaudeau, Dictionnaire d’analyse du discours 151 Denis Moreau (cacique de l’agreg de philo), Dictionnaire des monothéismes 152 Jean Girodet, Dictionnaire Bordas des pièges et difficultés de la langue française 153 Florence Laroche, Nouveau dictionnaire du droit de tous les jours 154 Etienne Souriau, Vocabulaire d’esthétique 155 Jean Servier et alii, Dictionnaire de l’ésotérisme 156 Greimas, Dictionnaire de l’ancien français 157 Thomas Porcher, Mon dictionnaire de l’économie 158 Pierre Merlin, Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement 159 Jean-Pierre
Cuq, Dictionnaire didactique du français langue étrangère et seconde 160 Jean-Claude Zylberstein,
Dictionnaire des mots rares et précieux 161 Jean Bedel et alii, Dictionnaire des Antiquités. Les styles. Le marché de l’art. La brocante 162 Roland Villeneuve, Dictionnaire du Diable 163
Geoffroy Wigoder et Sylvie Anne Goldberg, Dictionnaire encyclopédie du judaïsme 164 Jean
Varenne, Dictionnaire de l’hindouisme 165 Damien Bégoc, Dictionnaire des citations politiques
167 Catherine Bodin, Dictionnaire de diététique 168 Eric Ménat, Dictionnaire pratique de diététique
Je croyais avoir 200 dictionnaires unilingues. Merci, Monsieur. Je ne les avais jamais comptés .
Grâce à votre obligeante proposition, je viens de le faire. 168 donc et non 200 .

Jacques dit: à

Le lexicologue et historien de la langue française, Jean Pruvost, possède chez lui dix mille dictionnaires !

D. dit: à

87 Pierre Chalmin, Dictionnaire des injures littéraires

Eh bé, faudrait voir à s’en servir un peu.

Jean Langoncet dit: à

On retiendra que le robot d’un site marchand vous a confondu en deux coups de cuillère à pot avec un petit dictionnaire à 8 euros qui manque à votre collection pourtant si fournie, Charoulet

Jazzi dit: à

Merci mon petit Chapoulet, quelle science à demeure !
Vous pourriez me les léguer ?

« 161 Jean Bedel et alii, Dictionnaire des Antiquités. »

Mais et alii n’est pas une antiquité…

Jazzi dit: à

« 134 Lucien Bély, dictionnaire de l’Ancien Régime »

C’est un de mes amis, normalien, agrégé d’Histoire.

Jean Langoncet dit: à

(la standardisation traîne son lot d’invendus peu recommandables – les Dixie-On-Air, Dr. Jazz)

Jacques dit: à

Et les dictionnaires érotiques ou pornographiques ? Les dicos coquins, ça existe aussi.

Jean Langoncet dit: à

@j’abonde à kabloom..hémission qui a déjà de la bouteille et qui est la rare..seule? documentée sur la « sous culture »..la vraie la tatouée..certain de ses invités sont des kadors fort inspirés

En moins de trois minutes d’écoute du podcast de Thiellement, il est déjà question de « centre du renseignement nazi » ; ces mecs sont malades

Jean Langoncet dit: à

(phénomène franco-français, semble-t-il)

MC dit: à

Thiellement fit beaucoup parler de lui il y a quelques années.Sans transformer l’essai.
Pour les dictionnaires, je me permets de noter l’apparente absence de celui des Fous Littéraires, d’André Blavier. On s’y amuse pourtant beaucoup.
Bien à vous.
MC

et alii dit: à

monsieur Charoulet (Dans la farine), le dico des monuments qu’on vous recommande avec un CD :
« Je suis sous sous sous sous ton balcon
Comme Roméo oh oh Marie-Christine
Je reviens comme l’assassin sur les lieux de son crime »
Claude Nougaro « Je suis sous… (Marie-Christine) » | Archive INA
https://www.youtube.com › watch

Marie Sasseur dit: à

Comme dit le ministre, charolais est l’homme malade de la machine.
Ce n’est pas Jean Bedel et alii qui dira le contraire, lol.

Jazzi dit: à

Chant d’automne

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé.

J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe
L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

II me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu’on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? – C’était hier l’été ; voici l’automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

Charles Baudelaire – Les Fleurs du mal

Marie Sasseur dit: à

Comme échappé d’un vers vers de Baudelaire, -II me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu’on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? –

….Pour lui.
Qui laissera aujourd’hui une très jeune femme pleurer ces années , trop peu, où elle a grandi trop loin de lui.
Qui laissera une très jeune femme, dans le souvenir de cette année, 365 jours exactement ,où elle n’a plus quitté son père.

Je vous demande pardon.

closer dit: à

C’est de la triche! Charoulet compte chaque tome d’un même dico pour un dictionnaire supplémentaire !

D. dit: à

Bloom, avez-vous été invité aux obsèques de la Reine Elisabeth II ?

Phil dit: à

Sans transformer l’essai.

De quoi s’agissait-il dear Mr Court ? En critique de cinéma, P. Thiellement rappelle les films bis, quelques scènes séduisantes dans un grand bazar.

et alii dit: à

jazzi,mais je l’avais lu! allons réveillez vous;moi, j’ai besoin d’un peu d’italien en ce moment! et pourtant on m’a présenté hier une journaliste de parents DIPLOMATES italiens qui écrit dans la PROVENCE. CIAO BAMBINO

Patrice Charoulet dit: à

« Pour les dictionnaires, je me permets de noter l’apparente absence de celui des Fous Littéraires, d’André Blavier. On s’y amuse pourtant beaucoup.
Bien à vous.
MC »
Grand merci du tuyau. Je regarde sur Amazon : 108 euros d’occase! Cela s’appelle « les fous littéraires ». Rien ne dit qu’il s’agisse d’un dictionnaire : c’est poeut-être une suite de chapitres. Je ne commande pas, même si je ne suis pas dans la dèche.

Patrice Charoulet dit: à

@Jacques

Jean Pruvost est en effet une sommité de la lexicologie. Il aurait pu écrire, comme Alain REY
« Dictionnaire amoureux des dictionnaires ».
Je ne suis qu’un obscur amateur. Je n’ai mis cette liste que pour répondre au défi de l’un d’entre vous. Chez moi, c’est le fouillis. J’ai dû fouiller dans mes placards. Au vrai, j’ai devant moi, quand je lis, une trentaine de dictionnaires unilingues : ceux dont je me sers le plus et ne vais vois ailleurs qu’en cas de besoin.
Ce qui est sûr est que je ne supporte pas de lire un mot que je ne comprends pas.
Il va sans dire que je recours beaucoup aussi au TLF, merveille des merveilles, qui coûte une fortune et qui, par chance (quelle belle époque!) est en ligne.

Marie Sasseur dit: à

Que c’est laborieux. Le dernier mot que j’ai cherché, en lisant un roman est exorde. Pour le propos, les indications de l’encyclopoesie pour les nuls m’a suffi.

« L’exorde — du latin exordium (nom masculin) commencement, en grec προοίμιον / prooímion, « prélude » — est, en rhétorique, la première des six parties canoniques du discours selon Cicéron. Les autres parties qui suivent l’exorde sont la narration, la division, la confirmation, la réfutation, la péroraison ou conclusion. Des diverses parties du discours établies par l’ancienne rhétorique, l’exorde est l’une des plus essentielles, une de celles que tous les sujets comportent et que les circonstances de temps et de lieu modifient, mais ne suppriment pas. Elle correspond à une description brève du problème dans le discours de Cicéron. »

Jazzi dit: à

Les Monuments de Paris, qui déclinent l’Histoire de France, ne vous intéressent pas, Charoulet ?

Marie Sasseur dit: à

Aïe
les indications etc, m’ont suffi.

bouguereau dit: à

..cette telment bonne monnaie confinée comme « la » covid..les mots qui se thésaurisent par des médiocres harpagon..hune horreur

bouguereau dit: à

Elle correspond à une description brève du problème dans le discours de Cicéron

c’est con ça ne cure pas les hémoroIdes..

bouguereau dit: à

Thiellement fit beaucoup parler de lui il y a quelques années.Sans transformer l’essai.

qu’est ce que serait exactement que de transformer cet essai meussieu courte..une école d’harry potère en bretagne ou térezoune pourrait y donner des cours?

bouguereau dit: à

. Thiellement rappelle les films bis, quelques scènes séduisantes dans un grand bazar.

dirfiloo fait des infidélités a netflisque est s’est abonné à bézos qui fait que du praïme ceut

bouguereau dit: à

ces mecs sont malades

hé houi ça fait mauvais genre..le mauvais genre langoncet a ceci de bien c’est qu’il se partage..et si on y fait des discours aux asticots c’est des vrais..c’est pas des prêches de pédro ou charoulais dans leur tombe

bouguereau dit: à

Jazzi dit: à
Chant d’automne

jme dmande si c’est pas un discours de soutien codé à vladimir baroz..pourquoi y’a til tant -trop- de z dans tes pseu qu’il dit rénateau

Jazzi dit: à

Voulez-vous léZarder avec moi sur la plus belle place de Paris ?

Pablo75 dit: à

« Pour les dictionnaires, je me permets de noter l’apparente absence de celui des Fous Littéraires, d’André Blavier. On s’y amuse pourtant beaucoup.
Bien à vous.
MC »
Grand merci du tuyau. Je regarde sur Amazon : 108 euros d’occase! Cela s’appelle « les fous littéraires ». Rien ne dit qu’il s’agisse d’un dictionnaire : c’est poeut-être une suite de chapitres. Je ne commande pas, même si je ne suis pas dans la dèche.
Patrice Charoulet dit:

Ce livre on le voit relativement souvent dans les librairies d’occasion à 15-20 € et aux Puces (5-10 €). Sur abebooks.fr (qu’il faut tjs regarder avant Amazon), il est à 60 €.

Mais on peut télécharger gratuitement sur Gallica le livre qui a inspiré celui de Blavier:

« Les fous littéraires : essai bibliographique sur la littérature excentrique, les illuminés, visionnaires, etc. » (1880) par Philomneste junior [P.-G. Brunet]

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1133353.texteImage#

Pablo75 dit: à

« le terme barbecue viendrait de « barbacoa », la traduction en espagnol de la technique de cuisson des Tainos. »

« Barbacoa », comme sa sonorité l’indique, n’est pas une traduction mais le mot même des Tainos.

Dino dit: à

Une loi interdissant la fessée et autres châtiments corporels sur les enfants a été voté en 2019… mais sans sanction contre les contreveants. Or, selon les sondages, de 60 à 85% des parents continuent de donner de temps à autre des gifles et autres fessées pour remettre leurs enfants sur le droit chemin. Combien de celles et ceux qui s’offusquent à juste titre de la gifle de Quatennens (ou de n’importe quel autre mec)sur sa compagne sont coupables d’avoir donne des taloches à leurs gosses? Des faux-culs, oui. Une gifle est une gifle, un point c’est tout. Si on en a donné, le mieux c’est encore de fermer sa gueule.

Jazzi dit: à

Dans Libé, Marie Darrieussecq se souvient de Jean-Lus Godard :

«Truismes, mon premier livre, est sorti fin août 1996, Jean-Luc Godard a acheté les droits à P.O.L en septembre et on s’est beaucoup vus pendant un trimestre. Il me disait des choses comme “personne ne m’invite jamais à son anniversaire” et avec mon premier mari, on se questionnait : “Est-ce qu’il faut qu’on invite Godard à nos anniversaires dans notre deux-pièces à Courbevoie ?” Puis, pendant une période, on s’est mis à s’envoyer des cartes de non-anniversaire comme dans Lewis Carroll. Il avait une excellente idée : introduire dans son adaptation de Truismes des images d’animation tirées des gravures de Lewis Carroll. On avait commencé à travailler un peu ensemble, et il m’avait montré les six heures de son Histoire(s) du cinéma en faisant les cent pas dans le couloir pendant que je le regardais. “Alors, vous en pensez quoi ?” J’étais tétanisée. Son autre idée, beaucoup moins bonne selon moi, était que je joue la cochonne. Puis il a disparu après une relation assez intense. Six mois plus tard, sur mon répondeur, il laisse un message de sa voix traînante : “Bonjour, c’est Jean-Luc Godard.” Je le rappelle : “Mais Jean-Luc vous étiez passé où ?” Toujours avec sa diction particulière : “Je jouais au tennis.”

«Comme Godard avait acheté les droits du livre pour deux ans, toutes les demandes d’adaptations théâtrales en Hongrie, en Roumanie, passaient par lui. Il était très mélancolique, et avec moi en tout cas, toujours très gentil. Il ne voulait pas qu’il y ait de timidité. Je regrette de ne pas l’avoir connu plus âgée.»

D. dit: à

J’ai compté et, ouf, les barbes sont exceptionnelles dans les armées brittaniques mais aussi, et c’est une heureuse surprise, rares dans le public venu rendre hommage à la défunte reine.
Rien que pour cela, je me sens plus Brittanique que Français aujourd’hui.

Jazzi dit: à

Ils sont tous devant leur télé à suivre les funérailles de la Reine morte !

D. dit: à

La télévision a interwievé un couple de Français qui avaient fait le déplacement (drôle d’idée alors que cela a été clairement déconseillé – il n’y a déjà pas assez de place pour les sujets du Royaume), eh bien, je vous le donne en mille : le type était barbu. Quelle affreuse et ridicule mode.

et alii dit: à

j’ai rencontré des femmes ce matin qui m’ont dit s’être habillées tout de noir devant la télé pour la journée , pour la reine d’Angleterre;

Janssen J-J dit: à

une reflexion à la hauteur de ce non événement, D. !… et non, jzmn, je le regarde pas !… mais constate que la RDL m’a l’air bin silencieuse ce mâtin-chien. Du coup, pas envie de trainer non pu icite, les dicos de charlouré m’inspirent guère trop les gagoustes, al’hors, adieu. Bàv,

et alii dit: à

Elizabeth II, elle aussi, était connue pour être une adepte du fer à repasser, mais sur son journal matinal, pour ne pas tacher ses doigts d’encre en tournant les pages.
le point

MC dit: à

Philomneste, alias Gabriel Peignot, c’est tout de même les années 1840 Le corpus du Blavier est plus etendu. L’edition est sans doute assez restreinte. (Edition des Cendres?) Il faut préférer la seconde edition rectifiée et augmentée.
Phil, ce fut un engouement autour de quelques articles. Libé a fait un peu monter la sauce autour de PT, qui, du jour au lendemain, s’est pris pour une autorité. Notez, ces articles présentaient l’inappréciable l’avantage de ne pas faire entendre sa voix…

D. dit: à

Vous êtes très surpris, vous êtes très surpris. Le fait est que j’ai vu aujourd’hui des tonnes d’officiers de la Royal Navy et qu’aucun n’était barbu, Monsieur. Ce n’est pas une vieille photo en noir et blanc exhumée de boîtes d’archives antédiluviennes qui prouve quoi que ce soit.

D. dit: à

Le capitaine Haddock était barbu, mais ce n’est pas un exemple à suivre. Tintin, lui, n’a jamais porté la barbe.

Bloom dit: à

A chapitre, ‘les voies/voix du Seigneur,etc’, il n’est pas inintéressant de rappeler que Justin Welby, l’archevêque de Canterbury qui a présidé l’office religieux en mémoire de la defunte reine est un ancien financier d’Elf Aquitaine, qui fut ensuite Trésorier d’Enterprise Oil, gros groupe pétrolier britannique.
Cela faisait probablement un certain temps que son sermont et sa prière pour l’âme de la reine (Sister Liz) était dans les pipelines: « Heavenly Father, King of kings, Lord and giver of life (…) we entrust the soul of Elizabeth, our sister here departed, to thy merciful keeping, in sure and certain hope of the resurrection to eternal life… »
A noter, la diversité ethnique des intervenantes & le pluralisme religieux de la cérémonie (prise de parole des représentants catholique ainsi que des églises protestantes autres qu’anglicanes). Comme PM, L.Truss a lu un extrait de l’Evangile selon St Jean. Qu’aurait lu Rishi Sunak s’il avait été choisi par les membres du parti conservateur, étant donné qu’il ne fait pas mystère de son très fort attachement à l’hindouisme?
Bref, un bel objet pour un cours de civilisation britannique.
Une fois passée l’ébrité de l’émotion collective,la gueule de bois risque d’être rude.

Lucien Bergeret dit: à

Gide

bouguereau dit: à

dédé n’aime pas moïse et djizeus..il est du coté du romain..c’est son droit

bouguereau dit: à

la monarchie comme la djet set est cosmopolite..

bouguereau dit: à

j’ai rencontré des femmes ce matin qui m’ont dit s’être habillées tout de noir devant la télé pour la journée , pour la reine d’Angleterre

jaime pas regarder un fime de boule avec nimporte qui quelle dit bonne clopine..les hommes sont moins regardant

bouguereau dit: à

Six mois plus tard, sur mon répondeur, il laisse un message de sa voix traînante : “Bonjour, c’est Jean-Luc Godard.” Je le rappelle : “Mais Jean-Luc vous étiez passé où ?” Toujours avec sa diction particulière : “Je jouais au tennis.”

darieusec sessaie à faire la demoiselle du téléphone..mais jai plutôt envie de lui dire orvoir madame qu’il dit dirfilou

bouguereau dit: à

« le terme barbecue viendrait de « barbacoa », la traduction en espagnol de la technique de cuisson des Tainos. »

pas du tout..ça vient d’embroché « de la barbe à la queue » quelle dit bonne clopine..mais pas celles qu’on croit dans son dico

bouguereau dit: à

Si on en a donné, le mieux c’est encore de fermer sa gueule

keupu cest le plus con

Jean Langoncet dit: à

@@j’abonde à kabloom..hémission qui a déjà de la bouteille et qui est la rare..seule? documentée sur la « sous culture »..la vraie la tatouée..certain de ses invités sont des kadors fort inspirés
En moins de trois minutes d’écoute du podcast de Thiellement, il est déjà question de « centre du renseignement nazi » ; ces mecs sont malades

Je précise que ces propos ont été tenus par les animateurs de l’émission, avant que Thiellement ait dit le moindre mot

Jean Langoncet dit: à

Funérailles queenesques. Une sorte de cour des miracles

MC dit: à

Mr Charoulet, si vous cherchiez sur d’autres sites qu’ Amazon, je pense spécifiquement à ebay, vous auriez un exemplaire du Blavier à 39, et quelques poussières. Bien à vous. MC

Jean Langoncet dit: à

@dédé n’aime pas moïse et djizeus..il est du coté du romain..c’est son droit

Du côté de Sénèque ? De Lucrèce ? D’Hadrien ? Plus sûrement de Barbe Noire de Bristol

D. dit: à

Monsieur Court, je sais énormément de choses mais j’avoue ne pas en savoir une que vous avez, vous, toutes les chances de savoir : pourquoi lorsque l’on fait cuire trois oeufs durs de la même poule, pondus le même jour, dans la même casserole d’eau bouillante, il y a environ une chance sur quatre que l’un des oeufs se fêle et perde une partie de sin blanc dans l’eau ?

Jean Langoncet dit: à

@dédé n’aime pas moïse et djizeus..il est du coté du romain..c’est son droit

Quant au collier de barbe …

Janssen J-J dit: à

V et M m’ont tjs dit que j’avions des copains tarés sur c’te chaine : 3 oeufs pondus en une seule journée, et un fêlé sur 4 à la cuisson dans la foulée… Rideau sur la Quine, Anthonie !
https://www.youtube.com/watch?v=0lBb3b8rbYI

Jean Langoncet dit: à

@faire cuire des oeufs durs, c’est comme faire cuire des pommes cuites

Le gratin d’oeufs à la béchamel ; le plat suppose de cuire des œufs durs. Il avait son charme, du temps des heures queenesques, éventuellement

Jazzi dit: à

Woody Allen jette l’éponge !

« Acteur, scénariste et réalisateur iconique hollywoodien, Allan Stewart Konigsberg, plus connu sous le nom de Woody Allen vient d’annoncer sa retraite cinématographique pour se consacrer désormais à l’écriture de livres.
C’est dans un long entretien accordé au quotidien espagnol La Vanguardia et publié le 17 septembre dernier que le réalisateur new-yorkais a exprimé son désir d’arrêter la réalisation après le prochain tournage (à Paris) de son cinquantième film. Objectif : se consacrer pleinement à l’écriture, comme l’atteste la parution récente de Gravity Zero, un recueil de nouvelles humoristiques qui parlent beaucoup de… cinéma. »

Jean Langoncet dit: à

Queen Jane Approximately

renato dit: à

Comme disait l’autre « Ce sont toujours les autres qui meurent ».
Bon, voyons, qui meurt aujourd’hui.

Janssen J-J dit: à

@ Cuire des oeufs déjà cuits au multivers ?
Nathan Deux-Verres, « les liens artificiels » (A Michel)… J’en ai pas vu de recension sur la play-station de ma soeur, à moinsse que ça m’ait échappé ou quoi ? La rdl s’est-elle endormie avec la reine, ou caisse ? Encore un.e qui va mourir aujourd’hui, ouf. Bàv, ce 20.9.20_8.19

Janssen J-J dit: à

Allan Stewart Konigsberg ?… Ben ça alors !…

Phil dit: à

Woody Kaliningrad eût fait cinéma bis.

closer dit: à

Après Hulot, Coquerel, Bouaf, Baupin, Quattenens, voilà que Julien Bayou se profile à l’horizon…
Super les professeurs de morale !

Marie Sasseur dit: à

20/09/2022 8h57

Patrice Charoulet dit: à

Le discours du 5 mai 1992

Grâce à un ami, j’ai eu la bonne idée ce dimanche d’écouter un étonnant
discours du 5 mai 1992 à l’Assemblée nationale . Son auteur ? Philippe Séguin. Si vous avez du loisir, même si vos idées politiques diffèrent, je vous garantis un dépaysement total. Si vous cherchez la référence sur la Toile, vous pouvez écouter le discours ou le lire.

Jazzi dit: à

Quand la science-fiction est si réaliste qu’elle tourne à l’horreur, s’inquiète le léZard, qui n’est plus un perdreau de l’année !

Marie Sasseur dit: à

@ et alii dit: à
« j’ai rencontré des femmes ce matin qui m’ont dit s’être habillées tout de noir devant la télé pour la journée , pour la reine d’Angleterre; »

Même à la télé Et Al.
Mirta Torres était en deuil. Good Mo(u)rning day à Marseille.

Janssen J-J dit: à

Philippe Seguin fut un grand politique solitaire et incompris, on prend plaisir à réécouter son éloquence… On y sent d’honorables convictions personnelles, certes même si avec le temps aidant, il s’est beaucoup trompé… On détecte chez lui une forme de rigorisme morale analogue à celui d’un Pierre Bérégovoy, lequel n’avait certes pas la même éloquence ni la même solidité, vu la différence de leurs origines sociaux (bourgeoise vs prolétarienne).
Il semblerait qu’aujourd’hui, tous nos petits représentants corrompus et harceleurs sexuels seraient de gauche. Et que la vertu en politique serait bien assise à la droite des hémicycles.
Si c’est l’idée que la RDL veut se faire accroire et accréditer, pourquoi pas, hein ?
Bàv,

et alii dit: à

ce n’est pas vraiment du retard, pour ce qui me concerne:
« Cette arme est massivement fabriquée par le peuple ukrainien pour résister à l’agression russe. Si sa recette s’échange aujourd’hui sur Internet, elle a longtemps été un secret ésotérique. Petite mythologie de l’un des symboles les plus forts de la guerre en Ukraine.
La Kalachnikov, la célèbre mitraillette russe, porte le nom de son inventeur, Mikhaïl Kalachnikov ; le Colt, le revolver le plus connu, porte celui de Samuel Colt ; quant à la première mitrailleuse réellement efficace et fiable, la Gatling, elle a été inventée par l’Américain Richard Jordan Gatling… Et le cocktail Molotov ? Eh bien non ! Ce n’est pas Molotov qui en a eu l’idée. C’est par dérision qu’il porte son nom.

Une référence à un ministre soviétique
Lorsque l’URSS a envahi la Finlande au début de la Seconde Guerre mondiale, Viatcheslav Molotov, alors ministre des Affaires étrangères, expliquait au monde qu’il ne bombardait pas les populations civiles, qu’il ne faisait que leur distribuer de la nourriture. Les Finlandais se sont alors mis à appeler les bombes soviétiques « les paniers pique-nique de Molotov », et ont riposté en expédiant des bouteilles explosives artisanales sur les chars de Staline. Puisque les bombes de Molotov étaient des repas, eux lui offraient le cocktail.

Mais il semble que son invention remonte à quelques années plus tôt, en 1936, lors de la guerre d’Espagne, lorsque les nationalistes de Francisco Franco s’attaquaient aux redoutables chars soviétiques T-26 à l’aide d’engins incendiaires improvisés. Là aussi, c’était contre les Russes. »
blog tobie nathan

bouguereau dit: à

On détecte chez lui une forme de rigorisme morale analogue à celui d’un Pierre Bérégovoy, lequel n’avait certes pas la même éloquence ni la même solidité, vu la différence de leurs origines sociaux (bourgeoise vs prolétarienne)

pauvre déterminisme..les calbut peuvent bailler sur les approximations qu’il dirait reiser

bouguereau dit: à

On ne peut que saluer la qualité parfaite de la langue et la solidité de la réflexion

un cours de droit con de première année..c’est toujours..-toujours- une question d’antériorité pour l’éloquence et la solidité

bouguereau dit: à

Le meilleur cinéaste espagnol, Víctor Erice, sur Godard:

le médium est le massage..une fois mort une taillandaise pouvait faire le boulot..aujourdhui il m’en faut plusieurs qu’il dit dirfilou

bouguereau dit: à

toujours- une question d’antériorité pour l’éloquence et la solidité

que n’a til dit je sortirais d’ici qu’a coup de tazère..les mots..les mots sont mes putains..mes dicos les cahiers bien tenu de mes claques

bouguereau dit: à

le réalisateur new-yorkais a exprimé son désir d’arrêter la réalisation après le prochain tournage

« don’t talk » qu’il dirait dze heugli

bouguereau dit: à

Quand la science-fiction est si réaliste qu’elle tourne à l’horreur, s’inquiète le léZard

c’est une question que je t’ai posé telment dfois: qu’est ce que le réalisme baroz

et alii dit: à

DETAIL
La différence n’est pas un détail ; c’est l’essentiel !
Soigner est toujours un travail sur mesure, un travail d’artisan. Il implique l’obligation d’apprendre, de se mettre à l’école du monde du patient. Entrer dans sa langue, s’interdire de railler son dieu (ses dieux), ses objets, ses amulettes et ses fétiches. Soigner, c’est apprendre un monde, le découvrir, l’explorer.
Soigner, c’est toujours apprendre, jamais savoir !

Isabelle Stengers, qui écrira une magistrale préface à mon livre, Nous ne sommes pas seuls au monde – introduction qui m’a appris ce que j’étais en train de faire dans le centre Georges-Devereux naissant[1].
Et moi, je savais qu’enseigner, ce n’était pas savoir mais apprendre. Comme le disait Yohanan ben Zakkaï[2] :
« J’ai plus appris de mes élèves que de mes maîtres. »

Au début, j’ai fait comme tout le monde. Je me suis laissé entourer par des élèves qui se disaient disciples, par des apprentis qui s’imaginaient sorciers. Mais je ne me suis jamais pensé en maître. Je savais que, en matière de thérapie, nous sommes perpétuellement élèves, à l’école du patient, car c’est lui, toujours lui, le seul maître.
Tous ces gens qui m’entouraient voulaient une école, ils voulaient dessiner des filiations, obtenir des labels, des autorisations. Ils voulaient m’instituer en guide, en chef. J’ai toujours refusé.
J’ai toujours su que l’école paralyse le maître et empoisonne l’élève.
Parvenu à l’automne de ma vie, je me décide à expliquer ce que j’ai compris de ma propre technique. Je veux contribuer ici, à ma mesure, à la lutte contre l’opacité. Je déteste les gourous, les mages et les faiseurs… Le monde de la thérapie en est plein ! Je m’en vais donc raconter pour expliquer ; expliquer pour dévoiler mais aussi pour donner du courage à ceux qui s’engagent dans le métier.

Pratiquer la thérapie est à la fois action sur le monde et œuvre de connaissance du monde. En matière de psychologie, si la thérapie n’est qu’action, elle échoue misérablement dans l’ennui. Et si elle n’est que connaissance, elle durera des années, des dizaines d’années, alors que le monde sera en train de changer sous nos yeux.
C’est cette ambiguïté fondamentale du thérapeute que j’entends restituer ici ; lui qui découvre en faisant, qui fait en défaisant.

C’est à cette connaissance du multiple et du complexe que j’invite le lecteur. Je n’aime pas le mot « diversité », qui laisse entendre que la différence est un détail.

La différence n’est pas un détail ; c’est l’essentiel !

La multitude des langues et des cultures est la véritable richesse du monde et elle n’est mise en péril que par notre refus d’admettre la fécondité des différences.
T.NATHAN

bouguereau dit: à

pourquoi lorsque l’on fait cuire trois oeufs durs de la même poule, pondus le même jour, dans la même casserole d’eau bouillante

en ajoutant « et au moment exact où keupu se gratte le cul »..je pense que tu aurais plus de raions objective de démontrer pourquoi il sle gatte tout l’temps..et que tu frais un plus grand tsadik que renfield

bouguereau dit: à

La différence n’est pas un détail ; c’est l’essentiel !

la -congruence-..je nla cherche pas jla trouve!..havec mon cul qu’il dirait serdgio

et alii dit: à

TWEET
ET SI E. et B Macron avaient été en sneakers,ILA AURAIENT PORT2 LEURS
« Des larmes d’arbre au bout des pieds » blog T.Nathan

et alii dit: à

porté

Jazzi dit: à

« qu’est ce que le réalisme »

Une étiquette comme une autre, le boug.
Bien pratique pour distinguer le cinéma « réaliste » des films de genres.

bouguereau dit: à

en somme il y aurait le réalisme et les autres..on ne le défini pas mais il servirait a définir le reste..t’as dléloquence et dla solidité baroz..à lassemblée tu aurais fait date qu’il aurait dit chirac

bouguereau dit: à

la -congruence-..je nla cherche pas jla trouve!..havec mon cul qu’il dirait serdgio

havec mes pieds c’est moins grossier baroz

Jazzi dit: à

On ne fait pas parler les morts, le boug !

bouguereau dit: à

On ne fait pas parler les morts, le boug !

que!..les vivants tfont des procés baroz

Jazzi dit: à

Renoir, c’était un super technicien qui veut se faire passer pour un primitif, le boug !
Un bon fils, qui défend son impressionniste de père contre les Bouguereau réalistes de l’époque…

Jazzi dit: à

« les Bouguereau réalistes de l’époque… »

Autrement dit, les pompiers.

Janssen J-J dit: à

mais l’a bouffé d’la vache enragée, à matin !… parfois, it surprend’enkore… aurait pas les couilles à l’air, non, pas de déterminisss dans le calbute, comme dirait bonne bougrelle, hein ! que de la pensée dans la tête… !
Bàv,

closer dit: à

Pas nouveau JB, cette histoire de se débarrasser des vieux. Tu cites « Soleil vert ». Il y a aussi cette fake news des vieux qui iraient mourir (ou seraient envoyés, je ne sais plus) dans la montagne au Japon pour ne pas être à charge…

Janssen J-J dit: à

dans la ballade de Narayama, me souviens-je…

Jazzi dit: à

Je n’ai pas dit que le sujet était nouveau, closer, rien de neuf sous le soleil, seulement des approches contemporaines…

Jazzi dit: à

T’inquiète, le boug, les vivants que tu fais parler à tort et à travers : Polo, Dirfilou, bonne Clopine ou… Baroz ne te feront pas de procès !

Avec son histoire de bouchon qui se laisse porter au fil de l’eau, qui lui vient de son père, Jean Renoir ne fait, ni plus ni moins, que l’éloge de l’opportunisme.
Faut dire que son film « La Marseillaise », financé à l’époque par un PCF flamboyant, est un chef-d’oeuvre dans le genre des films de propagande !

renato dit: à

Hier, arrivé à Chur, rencontré quelques amis et décidé l’ascension du mont Calanda (pointe Haldensteiner). Un, plus âgé que moi, a dit : « Tant qu’on arrive à grimper tout va bien ».

bouguereau dit: à

Renoir, c’était un super technicien qui veut se faire passer pour un primitif, le boug !

tous les primitifs sont des bons techniciens baroz..c’est ce qu’il dit justement

bouguereau dit: à

Avec son histoire de bouchon qui se laisse porter au fil de l’eau, qui lui vient de son père, Jean Renoir ne fait, ni plus ni moins, que l’éloge de l’opportunisme

..il parle d’un flot guénéral..et d’un bouchon qui doit en tenir compte pour aller un peu où il veut..son père a marné sévère havant de se faire payer bonbon ses boites de chocolat baroz..je dis ça sans méchansté..si sa mère était un de ses modèles qu’elle dirait bonne clopine..moi je suis sans méchansté haucunne

bouguereau dit: à

dans la ballade de Narayama, me souviens-je…

en france haussi..de manière plus compliqué et détourné..un peu comme térezoune se retourne la nuit sur meussieu courte pour l’étouffer dans son berceau..sul matin la police n’y verrait que du goude morning

Jazzi dit: à

« son père a marné sévère havant de se faire payer bonbon ses boites de chocolat baroz. »

C’est ce que je dis, le boug : « Un bon fils, qui défend son impressionniste de père contre les Bouguereau réalistes (les Pompiers) de l’époque… »

bouguereau dit: à

« les Bouguereau réalistes de l’époque… »

Autrement dit, les pompiers
chtement..les pompiers étaient -pas- réaliss baroz..au moins dans le sens qu’il devloppe..comme quoi « le réalisme »..c’est un sujet pas facile..pense que huysman labandonne pasqu’il trouve que c’est une littérature « de genre » que t’aurais dit baroz.. »qu’importe..il m’aime et je laime en retour »que chirac lui aurait répondu..

Jazzi dit: à

Renoir dit que les progrès de la technique permettent de reproduire les oeuvres au plus près de la réalité.
Et que cela mène à la décadence !

bouguereau dit: à

Bouguereau réalistes (les Pompiers)

pourtant ça -fait- sens aussi..juste pour dire que je veux pas faire le plus malin..que « le réalisme » est un vaste sujet..à chaque fois que ce mot est employé faut tende loreille..la bite pas trop vite..sinon ça lfait pas qu’elle dirait bonne clopine

bouguereau dit: à

Renoir dit que les progrès de la technique permettent de reproduire les oeuvres au plus près de la réalité.

que si t’as que tes pognes et ta bouche pour havaler la peinture..tu la mets sur le mur et tu souffles..le premier qu’a fait ça on lui a offert des cigar et il parlé au micro dans les pierre a feu..tu connais pas l’épisode?

bouguereau dit: à

est un chef-d’oeuvre dans le genre des films de propagande !

le cinéma c’est que dla propagande « dans la viande » baroz..souviens toi

Bloom dit: à

Le cinéma hollywoodien dans sa presque totalité est de la propagande, Baroz. Idem pour la peinture des Norman Rockwell, Warhol, Lichtenstein, etc….
Dans les années 50, la CIA a discrètement soutenu l’art abstrait, « pilier de la liberté » disait Eisenhower, en s’appuyant notamment sur le Moma, présidé par Rockefeller…
Question d’approche.

Jazzi dit: à

Et ne parlons pas du cinéma russe, sublimé par le grand Sergeï Eisenstein !

Jazzi dit: à

Règlement de comptes au sein de la Nouvelle vague !

Lettre de François Truffaut à Jean-Luc Godard, mai-juin 1973

« Jean-Luc,

Pour ne pas t’obliger à lire cette lettre désagréable jusqu’au bout, je commence par l’essentiel : je n’entrerai pas en coproduction dans ton film.

Deuxièmement, je te retourne ta lettre à Jean-Pierre Léaud : je l’ai lue et je la trouve dégueulasse. C’est à cause d’elle que je sens le moment venu de te dire, longuement, que selon moi tu te conduis comme une merde.

En ce qui concerne Jean-Pierre, si malmené depuis l’histoire de la grande Marie et plus récemment dans son travail, je trouve dégueulasse de hurler avec les loups, dégueulasse d’essayer d’extorquer, par intimidation, du fric à quelqu’un qui a quinze ans de moins que toi et que tu payais moins d’un million lorsqu’il était le centre de tes films qui t’en rapportaient trente fois plus.

Certes, Jean-Pierre a changé depuis Les 400 Coups, mais je peux te dire que c’est dans Masculin Féminin que je me suis aperçu pour la première fois que de se trouver devant une caméra pouvait lui apporter l’angoisse et non la joie. Le film était bon et lui était bon dans le film, mais la première scène, dans le café, était oppressante pour quelqu’un qui le regardait avec amitié et non comme un entomologiste.

Je n’ai jamais formulé la moindre réserve sur toi devant Jean-Pierre qui t’admirait tant, mais je sais que tu lui as souvent balancé des saloperies sur mon compte, à la manière d’un type qui dirait à un gosse : “alors, ton père, il se saoule toujours la gueule ?”

Jean-Pierre n’est pas le seul à avoir changé en 14 ans et si l’on projetait dans la même soirée À bout de souffle et Tout va bien, le côté à la fois désenchanté et précautionneux du second créerait la consternation et la tristesse.

Je me contrefous de ce que tu penses de La nuit américaine, ce que je trouve lamentable de ta part, c’est d’aller, encore aujourd’hui, voir des films comme celui-là, des films dont tu connais d’avance le contenu qui ne correspond ni à ton idée du cinéma ni à ton idée de la vie. Est-ce que Jean-Edern Hallier écrirait à Daninos pour lui dire qu’il n’est pas d’accord avec son dernier livre ?

Tu as changé ta vie, ton cerveau, et, quand même, tu continues à perdre des heures au cinéma à t’esquinter les yeux. Pourquoi ? Pour trouver de quoi alimenter ton mépris pour nous tous, pour te renforcer dans tes nouvelles certitudes ?

À mon tour de te traiter de menteur. Au début de Tout va bien, il y a cette phrase : “Pour faire un film, il faut des vedettes.” Mensonge. Tout le monde connaît ton insistance pour obtenir J. Fonda qui se dérobait, alors que tes financiers te disaient de prendre n’importe qui. Ton couple de vedettes, tu l’as réuni à la Clouzot : puisqu’ils ont la chance de travailler avec moi, le dixième de leur salaire suffira, etc. Karmitz, Bernard Paul ont besoin de vedettes, pas toi, donc mensonge. La presse : on lui a “imposé” des vedettes… Autre mensonge, à propos de ton nouveau film : tu ne parles pas de la confortable avance sur recettes que tu as sollicitée, obtenue, et qui doit suffire même si Ferreri, comme tu l’en accuses drôlement, a dépensé l’argent qui t’était “réservé”. Alors, il se croit tout permis ce macaroni qui vient manger notre pain, ce travailleur immigré, il faut le reconduire à la frontière, via Cannes !

Tu l’as toujours eu, cet art de te faire passer pour une victime, comme Cayatte, comme Boisset, comme Michel Drach, victime de Pompidou, de Marcellin, de la censure, des distributeurs à ciseaux, alors que tu te débrouilles toujours très bien pour faire ce que tu veux, quand tu veux, comme tu veux et surtout préserver l’image pure et dure que tu veux entretenir, fût-ce au détriment des gens sans défense, exemple Janine Bazin. Six mois après l’histoire Kiejman, Janine s’est vu supprimer ses deux émissions, vengeance habilement différée. Kiejman, n’envisageant pas de parler du cinéma politique sans t’interviewer, ton rôle à toi – il s’agit bien d’un rôle – consistait là encore à entretenir ton image subversive, d’où le choix d’une petite phrase bien choisie. La phrase est prononcée ; ou bien elle passe et elle est assez vive pour qu’on ne te soupçonne pas de mollir, ou bien elle ne passe pas et c’est épatant : décidément, Godard est toujours Godard, etc.

Tout se passe comme prévu, l’émission ne passe pas, tu restes sur ton socle. Personne ne relève que la phrase est un nouveau mensonge. Si Pompidou met en scène la France, toi, c’est le parti communiste et les syndicats que tu malmènes, sur le mode (trop indirect pour les “masses”) de la périphrase, de l’antiphrase et de la dérision, dans Tout va bien, film destiné, au départ, à la plus grande diffusion.

Si je me suis retiré du débat de Fahrenheit 451, à cette époque, c’était pour tenter d’aider Janine, pas par solidarité pour toi, c’est pourquoi je n’ai pas retourné le téléphone que tu m’as fait à ce moment.

Toujours est-il que le mois dernier, Janine était à l’hôpital, elle s’est fait renverser par une voiture au cours de sa dernière émission, opération du genou (elle boitait depuis l’adolescence, jerk, etc.) et elle se retrouve là, à l’hôpital, sans travail et sans fric et naturellement sans nouvelles de Godard qui ne descend de son socle que pour amuser Rassam de temps à autre. Alors je peux te dire : plus tu aimes les masses, plus j’aime Jean-Pierre Léaud, Janine Bazin, Patricia Finaly (elle sort de la clinique de sommeil, celle-là, et il faut harceler la cinémathèque pour obtenir ses six mois de salaire en retard), Helen Scott que tu rencontres dans un aéroport et à qui tu n’adresses pas la parole, pourquoi, parce qu’elle est américaine ou parce qu’elle est mon amie ? Comportement de merde. Une fille de la BBC t’appelle pour que tu parles de cinéma politique dans une émission sur moi, je la préviens d’avance que tu refuseras, mais mieux que ça, tu lui raccroches au nez avant de la laisser finir sa phrase, comportement élitaire, comportement de merde, comme lorsque tu acceptes de te rendre à Genève, Londres et Milan, et que tu n’y vas pas, pour étonner, pour surprendre, comme Sinatra, comme Brando, comportement de merde sur un socle.

Pendant une certaine période, après mai 68, on n’entendait plus parler de toi ou alors mystérieusement : il paraît qu’il travaille en usine, il a formé un groupe, etc., et puis, un samedi, on annonce que tu vas parler à RTL avec Monod. Je reste au bureau pour écouter, pour avoir de tes nouvelles en quelque sorte ; ta voix tremble, tu parais très ému, tu annonces que tu vas tourner un film intitulé « La mort de mon frère », consacré à un travailleur noir malade qu’on a laissé mourir au sous-sol d’une fabrique de téléviseurs et, en t’écoutant, malgré le tremblement de la voix, je sens : 1, que l’histoire n’est pas exacte, en tout cas trafiquée ; 2, que tu ne tourneras jamais ce film. Je me dis : si le type avait une famille et que cette famille allait vivre désormais dans l’espoir que ce film soit fait ? Il n’y avait pas de rôle pour Montand là-dedans ni pour Jane Fonda, mais pendant 1/4 d’heure, tu as donné l’impression de te “conduire bien” comme Messmer quand il annonce le droit de vote à 19 ans. Fumiste. Dandy. Tu as toujours été un dandy, quand tu envoyais un télégramme à de Gaulle pour sa prostate, quand tu traitais Braunberger de sale juif au téléphone, quand tu traitais Chauvet de corrompu (parce qu’il était le dernier, le seul à te résister), dandy quand tu pratiques l’amalgame : Renoir-Verneuil, blanc bonnet et bonnet blanc, dandy encore aujourd’hui quand tu prétends que tu vas montrer la vérité sur le cinéma, ceux qui le font obscurément, mal payés, etc.

Quand tu faisais équiper un décor, garage ou boutique par les électros et que tu arrivais : “je n’ai pas d’idée aujourd’hui, on ne tourne pas”, et que les types déséquipaient, il ne t’est jamais venu à l’idée que les ouvriers se sentaient complètement inutiles et méprisés, comme l’équipe de son qui attendait vainement Brando dans l’auditorium vide à Pinewood, tout une journée ?

Maintenant, pourquoi est-ce que je te dis cela aujourd’hui et non pas il y a trois, cinq ou dix ans ?

Pendant six ans, comme tout le monde, je t’ai vu souffrir à cause d'(ou pour) Anna et tout ce qui était odieux en toi, on le pardonnait à cause de ta souffrance.

Je savais que tu avais entrepris Liliane Dreyfus (ex-David) en lui disant : “François ne t’aime plus, il est amoureux de Marie Dubois, qui joue dans son film”, et je trouvais ça pitoyable mais émouvant, oui, pourquoi pas, émouvant, à la limite ! Je savais que tu allais voir Braunberger en lui disant : “Faîtes-moi faire le sketch que Rouch doit tourner, à sa place” et je trouvais ça… disons, pathétique. Je me promenais avec toi sur les Champs-Elysées et tu me disais : “il paraît que Bébert et l’Omnibus ne marche pas, c’est bien fait” et je disais “Allons, allons…”.

A Rome, je me suis fâché avec Moravia parce qu’il m’a proposé de tourner Le Mépris, j’étais venu là, avec Jeanne, présenter Jules et Jim, ton dernier film ne marchait pas, Moravia voulait changer de cheval.

Pour les mêmes raisons de solidarité avec toi, je me suis fâché avec Melville qui ne te pardonnait pas de l’avoir aidé à faire Léon Morin prêtre, et qui cherchait à te nuire. A la même époque, tu humiliais Jeanne volontairement – ou pour faire plaisir à Anna (histoire d’Eva), tu tentais un dérisoire chantage sur Marie-France Pisier (Hossein, la Yougoslavie… à répétition… “l’alliance”), etc. Tu as fait tourner Catherine Ribeiro que je t’avais envoyée, dans Les Carabiniers, et puis tu t’es jeté sur elle, comme Charlot sur sa secrétaire dans Le Dictateur (la comparaison n’est pas de moi), j’énumère tout cela pour te rappeler de ne rien oublier dans ton film de vérité sur le cinéma et le sexe. Au lieu de montrer le cul de X… et les jolies mains d’Anne Wiazemsky sur la vitre, tu pourrais faire le contraire maintenant que tu sais que, pas seulement les hommes, mais les femmes aussi sont égales, y compris les actrices. Chaque plan de X… dans Week-end était un clin d’oeil aux copains : cette pute veut tourner avec moi, regardez bien comment je la traite : il y a les putes et les filles poétiques.

Je te parle de tout ça aujourd’hui parce que, tout de même, malgré le dandysme assombri d’un peu d’aigreur qui transparaissait encore dans certaines déclarations, je pensais que tu avais pas mal changé, je pouvais penser cela avant de lire la lettre destinée à Jean-Pierre Léaud. Si tu l’avais cachetée, peut-être as-tu voulu me donner une chance de ne pas la lui remettre ?

Aujourd’hui tu es fort, tu es censé être fort, tu n’es plus l’amoureux qui souffre, comme tout le monde tu te préfères et tu sais que tu te préfères, tu détiens la vérité sur la vie, la politique, l’engagement, le cinéma, l’amour, tout cela est bien clair pour toi et quiconque pense différemment est un salaud, même si tu ne penses pas en juin la même chose qu’en avril. En 1973, ton prestige est intact, c’est-à-dire que lorsque tu rentres dans un bureau, on regarde ton visage pour voir si tu es de bonne humeur ou s’il vaut mieux rester dans son coin ; parfois tu acceptes de rire ou de sourire ; le tutoiement a remplacé le vouvoiement, mais l’intimidation demeure, l’injure facile aussi, le terrorisme (cette façon de faire de la lèche à rebours). Je veux dire que je ne me fais pas de soucis pour toi, il y a encore à Paris assez de jeunes gens fortunés, complexés d’avoir eu leur première voiture à dix-huit ans, qui seront heureux de se dédouaner en disant : “je produis le prochain Godard.”

Quand tu m’as écrit, fin 68, pour me réclamer 8 ou 900 mille francs qu’en réalité je ne te devais pas (même Dusssart était choqué !) et que tu as ajouté : “de toute façon, nous n’avons plus rien à nous dire”, j’ai pris tout ça au pied de la lettre ; je t’ai envoyé le fric et, hormis deux moments d’attendrissement (un sur moi malheureux en amour, un sur toi à l’hôpital), je n’ai plus rien éprouvé pour toi que du mépris, quand j’ai vu dans Vent d’est la séquence : comment fabriquer un cocktail Molotov et qu’un an plus tard, tu t’es dégonflé quand on nous a demandé de distribuer, pour la première fois, La Cause du peuple dans la rue…

L’idée que les hommes sont égaux est théorique chez toi, elle n’est pas ressentie, c’est pourquoi tu ne parviens pas à aimer qui que ce soit, ni à aider qui que ce soit, autrement qu’en jetant quelques billets sur la table. Un type, genre Cavanna, a écrit : “il faut mépriser l’argent, surtout la petite monnaie” et je n’ai jamais oublié comment tu te débarrassais des centimes en les glissant derrière les banquettes des bistrots. Contrairement à toi, je n’ai jamais prononcé une phrase négative à ton propos, à la fois parce que tu étais attaqué bêtement et plutôt ” à côté” des vraies choses, ensuite parce que j’ai toujours détesté les brouilles entre écrivains ou peintres, règlements de compte douteux par l’intermédiaire du papier journal, ensuite parce que je t’ai toujours senti à la fois jaloux et envieux, même dans tes bonnes périodes – tu es super compétitif, moi presque pas – et puis il y avait, de ma part, de l’admiration, j’ai l’admiration facile, tu le sais, et une volonté d’amitié depuis que tu t’étais attristé d’une phrase que j’avais dite à Claire Fischer à propos du changement de nos rapports après l’armée (pour moi) et la Jamaïque (pour toi). Je n’affirme pas beaucoup de choses parce que je ne suis jamais tout à fait sûr que l’idée inverse n’est pas aussi juste, mais, si j’affirme que tu es une merde, c’est qu’en voyant Janine Bazin à l’hôpital, ta lettre à Jean-Pierre, il n’y a pas de place pour le doute sur ce point. Je ne délire pas, je ne dis pas que Janine était à l’hôpital à cause de toi, mais son chômage, après 10 ans de TV, est directement lié à toi qui n’en as rien à foutre. Amateur de gestes et de déclarations spectaculaires, hautain et péremptoire, tu es toujours en 1973 installé sur ton socle, indifférent aux autres, incapable de consacrer quelques heures désintéressées pour aider quelqu’un. Entre ton intérêt pour les masses et ton narcissisme, il n’y a place pour rien ni pour personne. Qui te traitait de génie, quoi que tu fasses, sinon cette fameuse gauche élégante qui va de Susan Sontag à Bertolucci via Richard Roud, Alain Jouffroy, Bourseiller, Cournot et même si tu paraissais imperméable à la vanité, à cause d’eux tu singeais les grands hommes : de Gaulle, Malraux, Clouzot, Langlois, tu entretenais le mythe, tu renforçais le côté ténébreux, inaccessible, tempéramental (comme dirait Scott), laissant s’installer tout autour de soi la servilité. Il te faut jouer un rôle et que ce rôle soit prestigieux ; j’ai toujours eu l’impression que les vrais militants sont comme des femmes de ménage, travail ingrat, quotidien, nécessaire. Toi, c’est le côté Ursula Andress, quatre minutes d’apparition, le temps de laisser se déclencher les flashes, deux, trois phrases bien surprenantes et disparition, retour au mystère avantageux. Au contraire de toi, il y a les petits hommes de Bazin à Edmond Maire en passant par Sartre, Buñuel, Queneau, Mendès France, Rohmer, Audiberti, qui demandent aux autres de leurs nouvelles, les aident à remplir une feuille de sécurité sociale, répondent aux lettres, ils ont en commun de s’oublier facilement et surtout de s’intéresser davantage à ce qu’ils font qu’à ce qu’ils sont et qu’à ce qu’ils paraissent.

Maintenant, tout cela qui s’écrit doit pouvoir se dire, c’est pourquoi je termine comme toi : si tu veux en parler, d’accord.

François »

Patrice Charoulet dit: à

CIVILISATION

« La civilisation n’est qu’une mince pellicule au-dessus d’un chaos brûlant.Le barbare va bientôt s’affirmer, le fauve aussi.( Nietzsche, 1884)

D. dit: à

C’est bon les macaronis.

Bloom dit: à

Eisenstein, soviétique plutôt que russe?
Grand admirateur de Joyce, qu’il rencontra à Paris à la fin des années 20 et avec qui il discuta ‘vie intérieure’ et cinéma…Joyce, quasi-aveugle, avait enregistré Anna Livia Plurabelle (partie du Wake publiée séparément) sur un disque gramophone qu’il lui joua.
Pour revenir au cinéma US, Eseinstein proposa une adaptation de An Americain Tragedy, de Dreiser, approuvée par le grand auteur. La Paramount le retoqua, le jugeant trop ‘radical’ (i.e. de gauche)…

Jazzi dit: à

« ce macaroni qui vient manger notre pain, ce travailleur immigré, il faut le reconduire à la frontière, via Cannes ! »

C’est toute l’histoire de mon grand-père Erminio B. !

Alexia Neuhoff dit: à

Difficile, ces derniers jours, d’échapper aux photos, images ou commentaires entourant les fastueuses funérailles britanniques. Pas de deuil pour ma part ni la moindre peine. En revanche une pensée pour les Chagossiens, ces habitants de l’archipel des Chagos que le RU et les USA ont déportés, fin des années 60, pour installer une base militaire dans l’océan Indien. Un gros trou dans la « mince pellicule » de civilisation.

Phil dit: à

ni la moindre peine

Bien à votre aise, dear miss Neuhoff.
M. Erner sur Franceculture nous a fait part quotiennement de sa royalsphobie de même nature que la vôtre mais avec nos impôts. Vous êtes ici d’un commerce plus agréable.

Bloom dit: à

Hélas, Britanniques et Américains n’ont pas le monopole de la barbarie: les Arawaks, peuple que Colomb rencontra en 1492, furent d’abord réduits en esclavage par les Espagnols avant de disparaitre de la surface du globe au milieu du 17e.

Jean Langoncet dit: à

(milieu du 17e / fin des années 60 [1960])

Jean Langoncet dit: à

(la péloche est ici souvent très mince chez les rosebifs)

Jean Langoncet dit: à

(qu’ ils passent pour des parangons de vertu et de civilisation en dit long sur l’abrutissement des masses que la télévision autorise … la radio n’est pas en reste, ni les journaux ; quelle rigolade)

bouguereau dit: à

pas lecons de fonds mais de maintien..les anglais sont shoking..hick & slob

bouguereau dit: à

de même nature que la vôtre mais avec nos impôts

y’a des opinions plus bankable que d’autres..comme partout

bouguereau dit: à

Eisenstein, soviétique plutôt que russe?

le seul contructiviss que staline su piffer..gueubèls aurait voulu lami fritz

bouguereau dit: à

ils ont en commun de s’oublier facilement et surtout de s’intéresser davantage à ce qu’ils font qu’à ce qu’ils sont et qu’à ce qu’ils paraissent

ses exempes sont pas excellent et ne convainc pas des masses..sinon que truffo en pincait pour hursula « comme ça pour rien » qu’il disait gille vigneault..ce qui prouve en s’etant oublié qu’il est srait lun des rare à convaincre..la différence entre un saint et un prophète

Jean Langoncet dit: à

@mai-juin 1973

La vague avait achevé son reflux, non ? (cette lettre est toute empreinte d’amour)

Jean Langoncet dit: à

(le dépit amoureux, c’est encore de l’amour)

Jean Langoncet dit: à

@(la péloche est ici souvent très mince chez les rosebifs)

(ici : à la sauce Windsor)

bouguereau dit: à

@(la péloche est ici souvent très mince chez les rosebifs)

pierre dac parlait de la gelée a l’eau des anglais..il faut mettre de l’eau dans une casserole et faire bouillir..longtemps..jusqu’a ce que ça épaississe..

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