de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer John le Carré

Pour saluer John le Carré

D’abord rendre hommage au maitre. Non du roman d’espionnage mais du roman. David Cornwell alias John Le Carré, qui vient de mourir à 89 ans d’une pneumonie, dans les Cornouailles où il vivait une grande partie de l’année, en était un depuis la parution de L’Espion qui venait du froid (1963). En un peu plus d’un demi-siècle, il a construit un monde, un univers, une œuvre qui prolongent ceux de ses propres maitres Joseph Conrad et Graham Greene, et dans un genre différent Dickens et Balzac. A deux reprises ses lecteurs ont pu craindre qu’il ne rangeât définitivement sa machine à écrire : lorsque le mur de Berlin est tombé et avec lui l’intérêt du public pour les ambiances de guerre froide, leurs enjeux politiques, les paranoïas ordinaires des gens du Renseignement des deux côtés ; et lorsque l’écrivain a commencé à atteindre « un certain âge ».

Lorsque s’écroula le « mur de la honte » vu de l’Ouest et « le mur de protection antifasciste » vu de l’Est, en 1989, nombre de lecteurs à travers le monde eurent en effet une pensée émue pour lui, l’imaginant soudain réduit au chômage technique. Qu’allait devenir leur écrivain de chevet si le symbole même de la guerre froide disparaissait ? C’est dire s’il passait pour son chroniqueur le plus attentif. A défaut de se recycler, il s’adapta. Fidèle à ses fantômes sans cesser de se colleter au contemporain, il creusa son vieux sillon de l’antiaméricanisme et de l’insupportable inféodation politique du Foreign Office à Washington. Que faire de la trahison sinon la réactualiser ? D’autant que cet éternel tourment le poursuit depuis l’enfance. Une mère qui l’abandonna jeune ; un père joueur, séducteur, escroc, criminel, manipulateur, griveleur, mythomane. Son enfance a baigné dans l’esquive, le secret et la tromperie. Il est vrai qu’il était à bonne école. Pour l’enfant, ses parents étaient un mystère ; ils le sont restés pour l’homme au soir de sa vie. Tout romancier est un menteur. Celui-ci étant l’un des plus grands, on peut donc en déduire qu’il fut un grand menteur.

Le mensonge, c’est la clef, il n’y en a pas d’autres, on ne se lassera pas de le répéter.  N’empêche : qu’il fustigea les grandes banques, les hommes de lois, les laboratoires pharmaceutiques, les multinationales ou les fauteurs de guerre en Irak, c’est toujours l’Oncle Sam qu’il désignait du doigt. Un exclusivisme que l’on a dit naïf, ingénu, à sens unique. A quoi il répondait invariablement dans ses livres que ce sont les financiers qui mènent le monde et que sont-ils sinon américains ? Le conflit israélo-palestinien, la politique des Etats-Unis en Amérique latine, l’effondrement soviétique, la montée de l’ultralibéralisme, la question des migrations : rien de tel que cette œuvre de fiction pour déciller tous les bernés, les pigés, les illusionnés de la géopolitique. Dans ses articles publiés dans la presse anglaise, ses colères ressemblaient à s’y méprendre, par leurs accents et par leurs arguments, à ceux de certains de ses personnages. Il y dénonçait « le délire absolu » de « ce suicide collectif » qu’est le Brexit, vomissait les conservateurs à commencer par Boris Johnson « à l’ignorance crasse » et ne ménageait pas les travaillistes, vouait Trump et Poutine aux gémonies ou accablait les multinationales du médicament ou de la technologie pour leur maxi-profit- sans faire pour autant de ses romans un brûlot politique.

« L’ennui avec vous, les espions, et ceci n’a rien de personnel, c’est que vous êtes infoutus de reconnaitre la vérité même quand vous l’avez sous le nez. Ce qui rend très difficile la tâche de vous défendre. « 

Toujours est-il que L’héritage des espions (traduit de l’anglais par Isabelle Perrin, comme tous ses livres depuis 2011, après avoir longtemps œuvré de concert avec sa mère Mimi Perrin à rendre fidèlement « du Le Carré » en français) témoignait de sa maitrise de son art à 86 ans. Comme un défi éblouissant lancé à l’idée reçue selon laquelle lorsqu’il pénètre dans le troisième âge, un romancier voit son imagination s’assécher, ses personnages devenir trop lourds à porter. Passé l’âge dit fatidique, il a écrit dernières années sans que sa plume ne faiblisse Un homme très recherché, Un traitre à notre goût, Une vérité si délicate, L’Héritage des espions, Retour de service ainsi que, hors-fiction (encore que, parfois, on a pu se demander…) ses mémoires Le Tunnel aux pigeons… Les derniers temps, ses héros n’étaient pas fatigués, juste mélancoliques, à commencer par George Smiley, la légendaire figure du « Cirque », expert en missions tordues. Ils dressaient le bilan sur une tonalité un rien désenchantée. En se retournant sur la jeunesse de ses personnages, il nous révèlait quelque chose de la genèse de son monde intérieur ; et on n’imagine pas qu’un historien puisse jamais explorer l’affrontement Est-Ouest de ces années-là sans commencer par s’y plonger.

Le Carré n’était pas seulement un romancier d’espionnage, catégorie littéraire dans laquelle il s’est laissé enfermer en haussant les épaules parce qu’il la jugeait « genre par excellence de la guerre froide », mais un grand écrivain tout court, à l’égal de ses maîtres Joseph Conrad et Graham Greene. Et qu’y a-t-il de plus universel que le mensonge ? Reconnaissons-lui le génie de l’avoir transcendé en le déployant sur le terrain de la loyauté, de la duplicité, de la trahison, de la manipulation (on découvrira ici avec profit le grand entretien qu’il accorda à L’Express en 1969)

La complexité des situations, qui a souvent dérouté ses lecteurs avec son lot d’agents dormants et de taupes réveillées, de désillusions chahutées et de loyautés contestées, n’était pas un obstacle – même si certains agents racontent parfois des salades à vous en rendre végétarien ! Ca tient, comme dans ses grands romans des années 80, car sa virtuosité est intacte. Cela ne va pas de soi lorsqu’un créateur a inventé un monde si personnel, si connoté à sa manière propre, qu’il donne l’impression d’avoir créé ses propres poncifs. Le tout est d’admettre que le temps est venu de s’en débarrasser. Ce qu’il a fait sans pour autant se moderniser en s’aidant des béquilles narratives de la technologie (textos, ordinateurs etc) ; au contraire même puisque l’un de ses personnages en revient au bon vieux papier, et même à la casserole pour décacheter les enveloppes à la vapeur comme à l’autre siècle car « c’est devenu plus sûr ».

Simplement, sa langue se faisait plus limpide sans s’être pour autant asséchée et sans que la complexité des personnages n’en souffre. Les récits y gagnaient en nervosité ce qu’ils perdaient peut-être en profondeur. Moins de détails (paysages, décors, vêtements etc) mais qu’importe : on est de plain-pied dans l’histoire dès l’entame et on y reste jusqu’au bout car les dialogues et les portraits sont au poil. Ce n’est pas une question de suspens, comme chez Patricia Highsmith par exemple, mais d’empathie, de familiarité, de convivialité avec des gens qu’on ne voudrait pas quitter sans savoir comment ils s’en sortiront.

Le Carré vouait une telle passion à la culture germanique, contractée dès son séjour étudiant en Suisse alémanique, qu’aujourd’hui encore il jouit d’un plaisir sans égal lorsqu’il lit un livre en allemand plutôt qu’en anglais. Littérature, poésie, politique, histoire, qu’importe, il prend tout et de toutes les époques. Et pour lui avoir un jour fait remarquer que ses dialogues étaient parfois alambiqués, je l’ai entendu m’objecter :

 « Même quand je parle ou j’écris en anglais, par réflexe, je pense en allemand et je place le verbe à la fin, ce qui, en effet… ». 

C’est d’ailleurs en Allemagne que tout avait commencé. A Berlin où l’agent du MI6 trouva un pseudonyme qui ne tournait pas rond, son regard ayant été happé par l’enseigne d’un magasin alors qu’il était assis dans l’autobus. Afin de ne pas contrevenir à l’obligation de réserve de son service, il en fit son nom de plume l’année même de l’édification d’un mur entre les deux Allemagnes, et l’inscrivit en tête de deux polars qui passèrent inaperçus, puis du manuscrit très berlinois de L’Espion qui venait du froid. Ce qui frappe chez lui, c’est son intelligence, pas redoutable tant elle est généreuse, partageuse, empathique, mais travaillée par le doute perpétuel, pour le meilleur et pour le pire. Alors, l’espion en lui ? Tout au plus un garçon de courses du renseignement britannique qui rendit de menus services, suggère-t-il avec un sens consommé de la litote.

« Un microbe dans la hiérarchie du monde secret » 

Ainsi résumait-t-il son activité de 1956 à 1964. On n’en saura pas davantage sur la nature exacte du travail accompli au sein du SIS (Secret Intelligence Service ou MI6), en sa qualité d’agent de renseignements. Sa loyauté n’est pas à géométrie variable : ayant promis dès son engagement de n’en rien dire, il s’y sent tenu plus d’un demi-siècle après, tant légalement que moralement, même si l’on pourrait imaginer qu’il y a prescription, tout de même. Mais tout semblait le ramener à la guerre froide. Mais pour autant, à ses yeux, « l’ours russe » n’avait jamais désarmé, son orgueil demeurait intact et son appétit d’empire, inentamé. Lui avait tout de suite senti que la fin du communisme n’entraînerait pas la fin de la menace russe. Il n’avait pourtant effectué que deux séjours en Russie (1987 et 1993) mais cela lui fut suffisant pour voir juste.

 Ses souvenirs sont à son image : discrets, courtois, pleins d’humour, légers. Parfois édifiants, souvent instructifs, toujours passionnants. On y retrouve les caractéristiques de ses romans, à commencer par un inouï don d’observation des comportements des gens dans leurs habitudes, leurs apparences, leur langage. En voilà un qui maîtrise le grand art du détail. Ce qu’on n’y retrouve pas, et l’on ne s’en plaindra pas, c’est la sophistication de leur architecture narrative et la complexité de leurs situations ; car en l’espèce, elles n’avaient pas lieu d’être. Ses Mémoires sont conçues dans l’esprit d’une conversation avec le lecteur. Mais qu’on ne s’y trompe pas : sous le masque de l’humour, la peur ne l’a jamais quitté. Elle nourrit sa réflexion ininterrompue sur le statut de la vérité dans la mémoire. Il est vrai qu’à 16 ans, son père l’envoyait chercher ses clubs de golfs oubliés dans un palace sans lui préciser qu’étant parti sans payer la note, l’adolescent risquait gros.

Ses romans sont le fruit de la rencontre son expérience et son imagination. Au fond la somme de ses contradictions. Le monde de l’espionnage, et la question récurrente de sa moralité, n’auront été que le décor de son œuvre, et la guerre froide son cadre. Il n’avait pourtant effectué que deux séjours en Russie (1987 et 1993) mais cela lui fut suffisant pour voir juste. En vérité, sa grande affaire, ce fut le mensonge. Ce qui fait de lui non un romancier d’espionnage, genre littéraire dans lequel il s’est laissé enfermer en haussant les épaules, mais un grand écrivain tout court, à l’égal de ses maîtres Joseph Conrad et Graham Greene. Rien ne pouvait le comblait comme d’être loué pour ses qualités de conteur.

Un autre fil rouge relie les personnages de son œuvre : l’abandon, et comment en serait-il autrement pour celui que sa mère a abandonné, lui et Tony, son aîné de deux ans, le gardien de son frère, alors qu’ils dormaient à poings fermés, sans un mot d’explications, fuyant un mari invivable et dangereux qui de surcroît la battait ? « Une opération d’exfiltration bien organisée, exécutée selon les scrupuleux principes de compartimentation » jugera plus tard l’espion. N’empêche qu’il ne lui a jamais pardonné à cette femme qui ne lui prit la main qu’une seule fois, et encore, avec un gant. Une fois parvenu à l’âge adulte, il l’a retrouvée après bien des recherches mais ses explications furent vaines. Les portraits qu’il trace de ses parents sont sans concession ; mais malgré tout, il conserve pour ce père si imprévisible et vibrionnant à « la tête hypothéquée , personnage chu d’un chapitre de Dickens, une tendresse, parfois haineuse et sans pardon, mais une tendresse tout de même, surtout lorsqu’il l’entendait au bout du fil, des sanglots dans la voix, lui réclamer encore et encore de l’argent, et même un pourcentage sur son œuvre puisqu’il s’en considérait d’une certaine manière à l’origine.

D’ailleurs, il lui arrivait souvent de vendre à un prix déraisonnable à des amateurs des livres de son fils qu’il dédicaçait : « Signé le Père de l’Auteur » ; et quand des lecteurs les présentaient à John le Carré, celui-ci rajoutait : « Signé le Fils du Père de l’Auteur ». Il n’empêche que lorsqu’il acheva l’écriture d’Un pur espion (1986), pur chef d’œuvre autour de la figure envahissante de son père, la catharsis fut telle qu’il pleura toutes les larmes de son corps. En se retournant sur son parcours, il tient que l’espionnage et la littérature ont partie liée :

« Tous deux exigent un œil prompt à repérer le potentiel transgressif des hommes et les multiples routes menant à la trahison ».

John le Carré aurait mérité dix fois que l’un de ses romans soit couronné par le jury du Booker Prize, l’équivalent britannique du Goncourt (sans parler du Nobel, mais il est vrai qu’il ne sait pas chanter) ; quand bien même ses éditeurs ne les leur ont jamais envoyés, obéissant ainsi à son propre refus de postuler, les jurés se seraient honorés en le distinguant ; ils étaient libres de leur choix et rien ne les en empêchait. Aujourd’hui, c’est trop tard. Si cela advenait, on dirait : « Cette année, on a donné Le Carré au Booker Prize ! »

Le Voyageur secret, Une paix insoutenable, Le Directeur de nuit, Notre jeu, Le Tailleur de Panama, Single & Single, La Constance du jardinier, Une amitié absolue, Le Chant de la mission, Un Homme très recherché, Un Traitre à notre goût, entre autres. Autant de romans de qualité et d’inspiration forcément inégales, tournant parfois au procédé, si foisonnants qu’ils pouvaient de temps à autre donner le sentiment de la confusion, mettant en scène des personnages discrets aux motivations complexes, de pathétiques membres de l’establishment hantés par des tourments existentiels, rongés par la culpabilité, mais tenant toujours sa ligne en moraliste dans un inimitable tremblé du réel qui constituait le nœud d’histoires indénouables. Il mettait tant de subtilité à échafauder son jeu de dupes qu’il parvenait à faire de l’esprit de finesse un art de la complexité. La zone grise était vraiment son territoire. En l’explorant, ne jamais oublier cette forte pensée d’Oscar Wilde qu’il avait placée en épigraphe d’un de ses romans : 

« Quand on dit la vérité, on est sûr, tôt ou tard, d’être découvert. »

 

(Photos de Horst Tappe et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

825 Réponses pour Pour saluer John le Carré

Jazzi dit: à

C’est écrit dans la hâte et c’est plein de redites, mais c’en est d’autant plus sincère et émouvant, Passou. On sent votre admiration et que vous n’avez pas eu le temps de chercher à mentir pour enjoliver le tableau !

Paul Edel dit: à

Un critique anglais avait touché juste en déclarant que le thème principal des romans de Le Carré n’est pas l’espionnage, c’est l’ exploration du labyrinthe des déceptions qui caractérisent les relations humaines.
Et puis un grand merci pour ce papier qui insiste sur l’importance de la culture germanique et l’amour de la littérature allemande chez Le Carré.

closer dit: à

Je n’aimais déjà pas Le Carré pour deux raisons: 1/ son anti américanisme et son anti sionisme primaires
2/ ses livres sont chiants à mourir;

S’y ajoute aujourd’hui la révélation de Passou qu’il préférait lire en allemand qu’en anglais. Il faut vraiment avoir l’esprit complètement tordu…ce qui explique peut-être beaucoup de choses.

Passou, vous auriez pu faire plus court.

felix d dit: à

« La fiction, c’est ce qui rend le réel crédible « …

Janssen J-J dit: à

en effet, PA, un bien beau papier plein de redites, mais qui devait quand même être prêt depuis pas mal de temps au frigo…
Ai découvert Le Carré sur le tard, et lu ses Mémoires avec grand plaisir, le Tunnel aux pigeons, dont beaucoup d’éléments du papier s’inspirent à juste titre.
M’étais dit que les grands écrivains (suis OK pour dire que JLC était l’un d’eux), -par delà siècles et cultures-, avaient toujours eu dans la vie un ‘gross’ problème avec leur foutu connard de père -parfois leur mère-, mais que tout cela n’avait rien de freudien (voir billet précédent).
(NB / rappel désopilant de la dédicace et de la sur-dédicace… Un humour pareil !)

JiCé..... dit: à

Je me sens proche de l’auteur défunté – que je n’ai pas lu, volontairement, tant il m’est apparu fada, immédiatement, sans logique, impulsivement, et sans intérêt véritable.

Proche personnellement pour les raisons que l’inimitable Assouline souligne :
« Son enfance a baigné dans l’esquive, le secret et la tromperie. Il est vrai qu’il était à bonne école. Pour l’enfant, ses parents étaient un mystère ; ils le sont restés pour l’homme au soir de sa vie. Tout romancier est un menteur. Celui-ci étant l’un des plus grands, on peut donc en déduire qu’il fut un grand menteur. »

Tout comme moi …

rose dit: à

De Franck Nouchi sur le monde.fr

« À 35 ans, ce grand admirateur de Dumas, Dickens, Tolstoï, Balzac, Conrad et Greene part s’installer dans une maison, aux confins des Cornouailles, face à l’Atlantique.

« J’ai découvert cette ferme par hasard lors d’une promenade. J’avais divorcé, ma vie semblait sombrer dans un vaste chaos. Je me sentais comme exilé. Un jour, j’ai demandé à Simon Wiesenthal pourquoi il vivait à Vienne, patrie de l’antisémitisme, il m’a répondu : “Quand tu étudies une maladie, tu dois vivre dans le bourbier.” J’ai compris que je ne devais pas quitter l’Angleterre. » »

Par compliqué.

rose dit: à

Pas compliqué : simple comme bonjour.

Jazzi dit: à

« Tout comme moi … »

Ce qui ne fait pas de toi un romancier, JiCé.
Je m’insurge contre cette définition récurrente de Passou : romancier = menteur. Pour moi, c’est tout le contraire. La littérature c’est l’art de raconter une histoire (fiction), voire son histoire (récit), mais pas des histoires !

rose dit: à

C pas vraiment menteur, c fabulateur. Nuance.

Jazzi dit: à

« mais qui devait quand même être prêt depuis pas mal de temps au frigo… »

Et voilà, JJJ, faut toujours que vous prêtiez de mauvaises intentions aux autres et/ou dévalorisiez leur travail ! Peut importe la cuisine, seul compte de résultat…

Jazzi dit: à

« Nuance »

C’est pareil, rose. C’est séduire, tromper, plutôt que convaincre et approcher au plus près la vérité.
Balzac, Flaubert, Proust ou Céline ne sont pas des grands menteurs…

rose dit: à

Il y a aussi les observateurs, les témoins de leur temps, ceux qui rendent compte.
John Le Carré fait aussi ce boulot là.
Je ne vois pas où intervient le mensonge.

Janssen J-J dit: à

aucune dévalorisation dans ma remarque, @ jzmn, voyh’ons donc…, le boulot de passoul est là, c indéniable !… Juste suggéré qu’il avait été commis en plusieurs temps. So what ?
Pourquoi feindre les indignés, vous qui êtes toujours si pour la « vérité » ?… Des fois, je vous sens un poil faux-cul, fabulant des fabulettes à défaut de mentir, la flagornerie vertueuse et outragée un brin chevillée au clavier…
Bof, à chacun.e ses mesquineries, i nous en voudra pas pour ça hein, notre ami Pierre…
C’est passoul lui-même qui nous avait révélé naguère les secrets de la chaine du froid, alors que j’étais encore pour ma part un gros ballot à ce sujet. Pourriez-vous me retrouver ce papier, là, je vous embrasserais pour votre honnêteté. Merci par avance, jzmn.

Bloom dit: à

Toujours aussi efficace, le paradoxe wildien, qui consiste à inverser les termes du ‘sens commun’.
Cette pratique compulsive de l’inversion (sic!) est puissamment subversive car elle témoigne d’une vision du monde qui bat en brèche la reproduction des hiérarchies sociales ainsi que la morale calviniste, ses élus et ses damnées, qui forme le socle de l’Angleterre victorienne.
Il fallait un regard extérieur, celui d’un Irlandais, pour révéler toute l’hypocrisie qui caractérisait cette société.
« Le travail est la malédiction des classes qui boivent ».

closer dit: à

D’ailleurs, malgré son parti pris résolument favorable, le grand Passou lui-même laisse percevoir combien les livres de Le Carré peuvent être fastidieux et confus pour le lecteur.
Perso, je suis venu à bout de « A Perfect Spy », pas mal dans mon souvenir, quoiqu’interminable (une légère contradiction dans cette phrase). J’ai dû laisser tomber « The Constant Gardener » assez rapidement. J’ai parfois cherché dans les rayons un roman de JLC qui ne dépasse pas les trois centaines de pages, des fois qu’il sache aussi être concis. J’ai renoncé…il y a tellement d’autres choses à lire.

Paul Edel dit: à

Bloom, comment le titre anglais du roman de John Le Carré: « Tinker, Tailor, Soldier, Spy… » devient en français « La taupe »? Vous avez une explication?

closer dit: à

Dans son dernier livre paru en français, « L’homme en rouge » (excellent, vif, d’une intelligence rapide, le contraire de JLC), Julian Barnes nous livre un petit développement sur l’inversion wildienne.

Il conclut: « Finalement, j’ai compris que l’épigramme wildienne…est en fait bien plus un pur effet théâtral qu’une sérieuse distillation de vérité. Et puis, post finalement, j’ai découvert qu’Oscar Wilde en a toujours été bien conscient. »

La traduction donnée pour les classes laborieuses est: « le labeur est le fléau des classes alcoolisées »…

Bloom dit: à

Paul Edel, existe-t-il un équivalent de la comptine anglaise (avec les mêmes allitérations et le twist ironique sur le quatrième personnage)?

Tinker, tailor,
soldier, sailor,
rich man, poor man,
beggarman, thief.

C’est nous les gars de la narine?

En tous cas, pas de contresens dans le choix de la taupe comme titre. L’anglais est une lange souple et caoutchouteuse & parfois monosyllabique-percussive qui permet bien des choses que le français interdit (blues, swing, be-bop, rock n’roll, rap…)
A chacun ses atouts.

Jazzi dit: à

« Le travail est la malédiction des classes qui boivent ».

BERTRAND RUSSELL

Loisirs pour tous !

Qui eut cru que Bertrand Arthur William Russell (1872-1970), comte gallois, mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique de son état, mais aussi romancier et nouvelliste, prix Nobel de littérature en 1950, qui organisa le tribunal Sartre-Russell contre les crimes commis pendant la guerre du Vietnam, était avant tout un adepte de… l’oisiveté ? Il en fit même l’éloge, dans un court essai paru en 1932, où, concernant l’organisation du travail, ce socialiste et libertaire de conviction, parvint, à peu de choses près, aux mêmes conclusions que Paul Lafargue.

« Ainsi que la plupart des gens de ma génération, j’ai été élevé selon le principe que l’oisiveté est mère de tous vices. Comme j’étais un enfant pétri de vertu, je croyais tout ce qu’on me disait, et je me suis ainsi doté d’une conscience qui m’a contraint à peiner au travail toute ma vie. Cependant, si mes actions ont toujours été soumises à ma conscience, mes idées, en revanche, ont subi une révolution. En effet, j’en suis venu à penser que l’on travaille beaucoup trop de par le monde, que de voir dans le travail une vertu cause un tort immense, et qu’il importe à présent de faire valoir dans les pays industrialisés un point de vue qui diffère radicalement des préceptes traditionnels. (…)
Tout ceci n’est que préambule. Pour parler sérieusement, ce que je veux dire, c’est que le fait de croire que le TRAVAIL est une vertu est la cause de grands maux dans le monde moderne, et que la voie du bonheur et de la prospérité passe par une diminution méthodique du travail. (…)
L’idée que les pauvres puissent avoir des loisirs a toujours choqué les riches. En Angleterre, au XIXe siècle, la journée de travail normale était de quinze heures pour les hommes, de douze heures pour les enfants, bien que ces derniers aient parfois travaillé quinze heures eux aussi. Quand des fâcheux, des empêcheurs de tourner en rond suggéraient que c’était peut-être trop, on leur répondait que le travail évitait aux adultes de sombrer dans l’ivrognerie et aux enfants de faire des bêtises. (…) Je me rappelle avoir entendu une vieille duchesse qui disait : « Qu’est-ce que les pauvres vont faire avec des congés ? C’est travailler qu’il leur faut. » (…)
Si le salarié ordinaire travaillait quatre heures par jour, il y aurait assez de tout pour tout le monde, et pas de chômage (en supposant qu’on ait recours à un maximum d’organisation rationnelle). (…)
Le bon usage du loisir, il faut le reconnaître, est le produit de la civilisation et de l’éducation. Un homme qui a fait de longues journées de travail toute sa vie s’ennuiera s’il est soudain livré à l’oisiveté. Mais sans une somme considérable de loisir à sa disposition, un homme n’a pas accès à la plupart des meilleures choses de la vie. (…)
Quand je suggère qu’il faudrait réduire à quatre le nombre d’heures de travail, je ne veux pas laisser entendre qu’il faille dissiper en pure frivolité tout le temps qui reste. Je veux dire qu’en travaillant quatre heures par jour, un homme devrait avoir droit aux choses qui sont essentielles pour vivre dans un minimum de confort, et qu’il devrait pouvoir disposer du reste de son temps comme bon lui semble. (…)
Autrefois, il existait une classe oisive assez restreinte et une classe laborieuse plus considérable. La classe oisive bénéficiait d’avantages qui ne trouvaient aucun fondement dans la justice sociale, ce qui la rendait nécessairement despotique, limitait sa compassion, et l’amenait à inventer des théories qui pussent justifier ses privilèges. Ces caractéristiques flétrissaient quelque peu ses lauriers, mais, malgré ce handicap, c’est à elle que nous devons la quasi totalité de ce que nous appelons la civilisation. Elle a cultivé les arts et découvert les sciences ; elle a écrit les livres, inventé les philosophies et affiné les rapports sociaux. Même la libération des opprimés a généralement reçu son impulsion d’en haut. Sans la classe oisive, l’humanité ne serait jamais sortie de la barbarie. »
(« Éloge de l’oisiveté », traduit de l’anglais par Michel Parmentier, éditions Allia, 2002 et 2004)

Bloom dit: à

Très bonne traduction de l’aphorisme wildien. En revanche Julian Barnes, qui a écrit le très polysémique Talking It Over, a été mieux inspiré. Il n’a pas dû lire Inventing Ireland de Declan Kiberd, la meilleure étude jamais publiée sur la littérature irlandaise du 19e à nos jours.

Bloom dit: à

=> une langUe (et pour moi un lange dans lequel je m’enveloppe avec délice)

Louis V. dit: à

Paul Edel : comme vous le savez sûrement, les titres des livres sont une prérogative de l’éditeur, non de l’auteur ni du traducteur. C’est ainsi que nous avons eu La Nausée au lieu de Mélancolia, je crois. Le titre anglais est je crois l’équivalent de notre « Arm tram gram pique et pique et colegram », qui fonctionne en anglais à partir de noms de métiers : ce n’était pas transposable en français. La « Taupe » n’est pas une mauvaise idée puisqu’elle est au centre du livre – sauf qu’en français « moustache » cela se disait « sous-marin ». Taupe est un meilleur titre.
Par contre, l’Espion qui venait du froid traduit mal le titre d’origine, « the spy who came in from the cold » : ce « in » qui disparait en français signifie non que l’espion venait du froid (ici l’autre côté du rideau de fer) mais qu’il en « rentrait », en revenait après une mission clandestine qui n’était pas celle qu’il croyait accomplir… Mais les options de traduction plus justes ne sonnent pas aussi bien, et l’éditeur là encore a fait son choix – toujours en lien avec l’auteur et le traducteur bien sûr, mais c’est lui qui a le dernier mot.

B dit: à

Bloom, un plaid, un châle,un sari, un immense préservatif . Mais un lange, régression, arreuh , guili guili.

Bloom dit: à

The criminal classes are so close to us that even the policeman can see them. They are so far away from us that only the poet can understand them.

– Oscar Wilde, A Few Maxims For The Intruction Of The Over-Educated.

closer dit: à

A travers Russell, tu plaides pour ta congrégation JB!

Paul Edel dit: à

Merci Louis V pour votre réponse tres complète.. Une petite correction, en France, l’auteur peut souvent discuter et parvenir à imposer un titre à son éditeur. J’ai souvent vu le cas chez Gallimard, au Mercure de France,au Seuil, et dans d’autres maisons d’édition. Il suffit d’avoir des bons arguments. Les « commerciaux » n’ont pas toujours le dernier mot contre l’avis de l’auteur, heureusement. Au Royaume Uni je ne sais pas.

Bloom dit: à

Un sari, B? Non. Le sari est l’apanage des femmes du sous-continent (avec d’intéressantes variantes d’ailleurs) et il est hors de question de le détourner. On ne rigole pas avec ces choses-là.
Un lungi, un dhoti, et encore, mais un sari, vous n’y songez pas!

et alii dit: à

EXCUSES JE ME BAS AVEC UN TROU DE M2MOIRE D4UNE FIN DE REVE SUR UN NOM RUSSE aussitôt réveillée, je le cherche à l’ordi:parfait ;et c’est là que ma mémoire me trahit;je ne le retrouve plus,vais sur l’historique ,je ne vois pas; tout à l’heure je découvre nicolas slonimsky ,né en94 et dont
,dit wiki, Son autobiographie, Perfect Pitch (ISBN 0-1931-5155-3), écrite et publiée alors qu’il avait 93 ans, est un trésor d’anecdotes concernant les grandes figures musicales qu’il a pu connaître, depuis son mentor, Serge Koussevitzky, à Charles Ives, Henry Cowell, Igor Stravinsky, Edgar Varèse, Frank Zappa et bien d’autres.
il n’était plus un gamin!
cette biographie, avec ou sans mensonges, devrait intéresser les erdéliens mélomanes ;
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Slonimsky

Bloom dit: à

Le Carré au Booker Prize
Passou

Le Booker au carré existe déjà, il s’agit du Booker des Bookers, décerné à Salman Rushdiex pour « Les Enfants de minuit » (1981).
A quand un Goncourt des Goncourts?

Bloom dit: à

Rushdie

et alii dit: à

je me bats

JiCé..... dit: à

Frank Zappa !!!

JiCé..... dit: à

Stravinsky !
Varèse !
Et Zappa qui surgit !…

Magnifique bouquet de fleurs mortes dont la senteur perdure !

et alii dit: à

et vous, P.Assouline, aimez vous « mentir »?
ON NE PEUT MËME PAS DIRE QUE LE MENSONGE EST PLUS « MASCULIN »,j’ai connu des femmes qui mentaient pour le plaisir, pas seulement se sortir d’une impasse, après quand ces personnes demandent « la vérité », on se demande ce que ça veut dire

et alii dit: à

Alberto Manguel  » Tous les hommes sont menteurs  »

quand on est averti, il ne reste plus qu’à « composer »

rose dit: à

Ams-tram gram, pique et pique et colegram
Bourre et bourre et rataplam
Ams-tram gram

L’intégrale.

Un kilt ?

closer dit: à

« Je veux dire qu’en travaillant quatre heures par jour, un homme devrait avoir droit aux choses qui sont essentielles pour vivre dans un minimum de confort, »

Si génial soit-il, le petit père Russell n’a pas compris qu’une grande partie de l’humanité, peut-être même la majorité, ne se contentera pas des « choses essentielles pour vivre dans un minimum de confort ». Elle voudra travailler plus pour gagner plus! Et se payer cette chose nécessaire pour tant de gens: le superflu, le luxe, l’inutile, pourquoi pas…l’art. Ceux qui travailleront, non pas quatre, mais huit, dix heures, accéderont à un style de vie qui les mettra à part dans la société et suscitera l’envie, la haine…

Et ce sera reparti pour un tour…

Bloom dit: à

Kilt & lungi…Ode au lungi de Kaiser Haq

Hundreds of millions
from East Africa to Indonesia
wear the lungi, also known variously
as the sarong, munda, htamain, saaram,
ma’awaiis, kitenge, kanga, kaiki,
They wear it day in day out,
indoors and out
Just think –
at any one moment
there are more people in lungis
than the population of the USA
Now try wearing one
to a White House appointment –
not even you. Grandpa Walt,
laureate of democracy,
will make it in
You would if you
affected a kilt –
but a lungi? No way.
But why? – this is the question
I ask all to ponder (…)

Kaiser Haq – Ode on the lungi

Bloom dit: à

Au 19e, les enfants à partir de 7,8 ans travaillaient 14h par jour dans les mines.
S’ils avaient bossé 4 heures de plus, je doute qu’ils se soient payé le luxe, le superflu, l’art… Pourquoi?

et alii dit: à

je vois sur wiki que le fils de JLC est aussi écrivain (SF) quelle famille!

et alii dit: à

quand on travaille vraiment beaucoup, on est fatigué, et on aspire à se reposer

et alii dit: à

que ceux de 3 à 5 ans ont besoin de dormir de 10 à 13 heures chaque jour, incluant les siestes (à partir de 4 ans, 3 enfants sur 4 ne font plus la sieste). À partir de 6 ans, et jusqu’à 12 ans environ, les enfants ont plutôt besoin de 9 à 12 heures de sommeil par nuit.

et alii dit: à

mais moi, je fais souvent la sieste;quand mon père, âgé, dormait après manger dans son fauteuil, je ne comprenais pas;maintenant , si ,j’aime tellement dormir!
bonsoir

renato dit: à

En 1930 Keynes avait prevu que, compte tenu de l’évolution technique, en 2030 trois heures de travail quotidien auraient été amplement suffisant pour garantir un bon niveau de vie*. Dans cette perspective il avait prevu une education pour l’usage du temps libre — ce qui n’est pas sans intérêt car, selon Susan Ertz, « Des millions de personnes veulent l’immortalité, et puis elles ne savent pas quoi faire le dimanche après-midi s’il pleut. »

*Voir Economic Possibilities for our Granchildren.

JiCé..... dit: à

Russell est un homme à conserver dans nos mémoires, un temps limité…. puis frigo !!!

et alii dit: à

dans certains colloques, on peut voir les professeurs les plus âgés s’endormir dans leur fauteuil;les orateurs ont intérêt à être captivants

et alii dit: à

l’immortalité, et puis elles ne savent pas quoi faire le dimanche après-midi s’il pleut. »
vous n’y pensez pas, renato, l’immortalité! pour les oeuvres, soit, mais pas pour nous !
« vous serez comme des dieux »,c’est ça?
Fromm (Erich) Vous serez comme des Dieux. Une interprétation radicale de l’Ancien Testament et de sa tradition [compte-rendu]

Janssen J-J dit: à

@ j’ai mis un message sur votre blog. Je pense que vous ne m’aurez reconnu.
Bàv,

B dit: à

Un lungi, un dhoti, et encore, mais un sari, vous n’y songez pas

L’homme aime tant à se travestir. Aucun homme n’a-t-il jamais pensé à publié sous un pseudo féminin, pour tromper l’ennemi ? Voyez dans toutes ces fêtes, carnavals, le nombre d’hommes qui choisissent des tenues de femmes d’ailleurs caricaturales. La langue est un terme féminin en français d’où peut être l’idée d’enveloppement, de volupté, de plaisir mais dans ce cas seuls les hommes hétéro y aurait accès. L’enfant à fortiori le nourrisson est celui qui ne parle pas, il ne possède pas encore la langue à l’age des langes.

et alii dit: à

Avant de découvrir L’Espion qui venait du froid (1963), La Taupe (1974) et ses autres chefs-d’œuvre, mon livre de chevet, vers mes 10 ans, était Le Petit Manuel de l’agent secret. La bible pour inventer des codes secrets indéchiffrables ou mener une filature parfaite. Je m’entraînais d’ailleurs en abandonnant sans explications ma mère en pleine séance de courses à l’Uniprix pour suivre des individus qui me paraissaient louches, avec leur barbe que je croyais postiche et leurs lunettes trop grosses pour ne pas dissimuler leur regard. J’allais même jusqu’à apporter des mégots au marchand de tabac pour obtenir la marque de leurs cigarettes et compléter mon dossier. Il faut dire que notre famille vivait dans une ambiance délicieusement guerre froide. Comme notre père aidait des dissidents soviétiques, on nous avait prévenus que notre téléphone était sur écoute du KGB et des services de renseignement français. On rigolait bien en imaginant des espions en costume marron retranscrire les interminables conversations amoureuses de mes sœurs…

Mais en lisant dans le journal ces extraits d’entretiens de John le Carré, je me rends compte qu’il exprime des sentiments que je pense universels : “J’ai toujours eu l’impression d’être né en territoire ennemi. Mon enfance a été plombée par une incertitude constante. Sans cesse, il fallait être sur le qui-vive, flairer les embrouilles, les mensonges, décoder les discours à double fond, faire semblant d’être un garçon ‘normal’ de la classe moyenne.” Même si j’avais la chance de ne pas avoir, comme David Cornwell-John le Carré, un père escroc professionnel, j’avais le sentiment – comme tous les enfants, non ? – de vivre dans un monde instable et dangereux, et surtout un peu faux. Notre vie est-elle, au fond, aussi normale qu’elle le paraît ? Pas sûr. Il faut tâcher d’en savoir plus…

L’espionnage, c’est rester fidèle à ces doutes et ces paniques enfantines. Comme Malotru, le héros du Bureau des légendes, endosser une
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgxwKjwtznpJflQBZrwszqbgQbwQZ

renato dit: à

Moi, et al., qu’il pleuve, su’il vente, qui fasse beau, je sais comme occuper mes dimanches après-midi. Pour l’éternité, ce sera dans une vie prochaine ; là, maintenant, je ne m’arrête desormais qu’aux gares plus intéressantes et pas question d’arriver à « on fume plus, on boit plus, on baise plus »… cela me gênerait beaucoup.

Soleil vert dit: à

>JJJ : l’imprécision vient de moi, j’ai modifié la première phrase.

Bloom dit: à

L’homme aime tant à se travestir

Surtout les Anglais.
J’ai pris quelques photos sympas de supporters de rugby anglais outrageusement fardés, avec porte-jarretelles et chaussures à talons, venus de l’autre bout du monde pour soutenir leur équipe lors de la finale de la Coupe du monde 2003. D’autres étaient déguisés en croisés…Chacun on truc…J’ai tout de suite pensé aux Monty Python qui tous se sont travestis au fil de leurs sketches et films (John Cleese un peu moins que les autres).
Vieille tradition qui remonte au moins au théâtre élisabéthain, sinon avant, avec l’ interdiction formelle faite aux femmes de monter sur une scène jusqu’à la restauration en 1660.
Logiquement, plusieurs comédies de Shakespeare présentent des femmes déguisées en hommes (La Nuit des rois, Comme il vous plaira, Le marchand de Venise, Cymbeline, etc.)

Soleil vert dit: à

« Joffre Dumazedier publie en 1962 un ouvrage  » Vers une civilisation du loisir ? «  »

L’utopie des Trente Glorieuses. Le loisir est devenue une industrie, mais le travail fait un retour en force.

et alii dit: à

SOLEIL VERT/
Pour cette première émission consacrée à la biographie de Philip Kindred Dick, nous nous entretenons avec Étienne Barillier, écrivain et essayiste, auteur notamment de Le guide de Philip K. Dick (Hélios, 2019).

Une fois n’est pas coutume, nous n’aborderons pas Philip K. Dick le regard tourné vers l’avenir et la science-fiction, mais vers le passé, celui de l’enfance de l’écrivain. Une enfance qui n’a rien d’idyllique et qui s’ouvre même sur un drame : Philip naît prématuré avec une soeur jumelle qui ne survit pas aux premiers jours.
https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-oeuvres/regards-sur-philip-k-dick-14-lepuisante-vie-de-philip-kdick?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OpVgbqTOoeKQh7JKoFLC2fE&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=627175#xtor=EPR-2-[LaLettre14122020]https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-oeuvres/regards-sur-philip-k-dick-14-lepuisante-vie-de-philip-kdick?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OpVgbqTOoeKQh7JKoFLC2fE&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=627175#xtor=EPR-2-[LaLettre14122020]https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-oeuvres/regards-sur-philip-k-dick-14-lepuisante-vie-de-philip-kdick?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OpVgbqTOoeKQh7JKoFLC2fE&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=627175#xtor=EPR-2-[LaLettre14122020]

rose dit: à

Des millions de personnes veulent l’immortalité, et puis elles ne savent pas quoi faire le dimanche après-midi…

Renato
Élie Semhoun terminé son doc. en disant « je ne veux pas vieillir, je ne veux pas mourir ».
Lorsque son père rentre vraiment à l’Ehpad, près de Lyon (pkoi Lyon ?)il ne le filme plus.

Ma mère ce soir « j’ai besoin d’un calme olympien » ; je lui parlais de sa curatrice qui a, elle, un calme olympien.

rose dit: à

B
Yasmina Khadra
 » Aucun homme n’a-t-il jamais pensé à publié sous un pseudo féminin, pour tromper l’ennemi ? »
Il a eu une raison.
C le prénom de sa femme.

rose dit: à

« L’enfant à fortiori le nourrisson est celui qui ne parle pas, il ne possède pas encore la langue à l’age des langes. »

Et la glossolalie, c pour les cochons ?
Antonin aussi pratiquait la glossolalie.

puck dit: à

« A quoi il répondait invariablement dans ses livres que ce sont les financiers qui mènent le monde »

Closer !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

j’ai encore trouvé un bolchévique.

puck dit: à

pénible à la longue tous ces articles sur tous ces gauchistes idéalistes qui veulent la fin de la misère et la paix dans le monde.

si il était pas content il avait qu’à aller vivre en Russie ce Gros Débile de Communiste Stalinien !

puck dit: à

c’est vrai ça trop facile de cracher dans la soupe quand on a la sécurité sociale.

faut lui dire à ce type que c’est grâce aux financiers qu’on paye nos emprunts et l’endettement des états ! et aussi nos écoles et nos hôpitaux !

les gens croient que c’est facile d’acheter sa voiture à crédit ! sauf que sans les banques de la City de London tintin le crédit, fini la voiture et hop ! on va faire ses courses à pieds !

c’est vrai ça, sans la finance notre monde occidental vivrait dans la misère.

rose dit: à

Areuh reuh reuh
Gouzi gouzi
Gnou gnou gnou

Le talès ?

puck dit: à

et nos espions on les paye avec quoi si on a pas de financiers ?

le type il a pas dû voir le James Bond où il craque des dizaines de millions dans un géant casino juste pour faire son boulot d’espion.

sérieux l’espionnage ça coute une blinde.

d’ailleurs on en trouve que dans les pays riches, les pauvres ne peuvent pas se payer des espions.

et alii dit: à

ne serait ce que parce que c’est un véritable styliste. (…) C’était un obsessionnel de la révision du texte pour peaufiner au mieux les phrases. (Isabelle Perrin)

puck dit: à

quant à ceux qui parlent d « ultralibéralisme » c’est n’importe quoi.

le mot « ultralibéralisme » a juste été inventé par des ultra gauchistes.

puck dit: à

et toujours pas d’article sur le nobel de littérature 2020, alors que dans 15 jours on est en 2021 et ce sera trop tard ?

alors que je me suis tout tapé sur Louise Gluck, sa vie, son oeuvre, pour venir faire le kéké sur le blogapassou et en mettre plein la vue à Paul Edel !

puck dit: à

si quelqu’un ici veut savoir des trucs sur Louise Glück ils peuvent me demander, autant que ça serve à quelque chose.

j’ai même appris ses poèmes par coeur.

D. dit: à

Sais-tu Puck que tous les carrés sont des losanges ?

Isabel D dit: à

Je viens de lire devant les flammes, à voix haute pour un jeune lecteur venant de terminer son 1er Le Carré, et pour son père qui finissait lui il y a peu L’espion qui venait du froid. Pour ma part, j’attendais et espérais chacun des livres de ce romancier d’une stature rarement égalée chez nos contemporains. Tout est dit dans ce texte qui sait aimer et l’écrire, laisse affleurer une émotion qui fait du bien. Le Carré écrivain selon mon cœur est homme de prix. Apprenant sa disparition ce matin, ma première pensée a été, Pierre Assouline saura l’écrire… un phare qui ne s’éteint pas.

D. dit: à

De ce fait le carré est rhombique.

Jean Langoncet dit: à

@tous les carrés sont des losanges ?

Incidemment, point de débardeurs à losange chez le Carré, mais des chemises taillées et portées à l’américaine (Madison fit de chez Brooks Brothers)

rose dit: à

Le carré ment.

rose dit: à

Si pas d’espion, du poison.

B dit: à

Avec un accent tunisien: Le Carré tatif.

puck dit: à

D. dit: Sais-tu Puck que tous les carrés sont des losanges ?
 »

hého j’te rappelle que dans toute ma scoalité j’ai jamais une note inférieure à 18/20 en maths, alors tes histoires de parallélépipèdes pouet pouet cacahouète !

le carré est un losange avec 4 angles droits, ce qui pour un type de gauche n’est pas la chose la plus classe.

D. tu savais que la ligne droite aussi c’est un losange ? avec 2 angles à 0° et 2 angles à 180° du coup on peut pas les voir à l’oeil nu, faut un microscope électronique pour les voir.

Jean Langoncet dit: à

débardeurs à losange > débardeur à losanges

Jean Langoncet dit: à

@Avec un accent tunisien: Le Carré tatif.

Le carré Hermès ne se porte pas que sur la tête façon Caliméro ; et sa conception ne requière pas que des gens qui ont de la thune, B

puck dit: à

et dans l’eau le carré nage.

Jean Langoncet dit: à

@le carré nage

Et le carré plongeant façon Louise Brooks

D. dit: à

Oui Keupu je savais. Seulement voilà : un angle à zéro degré, il gèle. On peut pus rei n en faire.

rose dit: à

Avec l’accent tunisien
Le carré bout.
Émigré au Canada.
B
Ai fin Éducation européenne.

rose dit: à

Fini.

Jean Langoncet dit: à

@l’équivalent britannique du Goncourt (sans parler du Nobel, mais il est vrai qu’il ne sait pas chanter)

J’en connais un qui, dit-on, ne sais ni écrire, ni chanter, non plus qu’intriguer dans les salons de convenances, format arrondissement parisien, et c’est sans doute là sa faiblesse

Jean Langoncet dit: à

sais > sait

JiCé..... dit: à

Mardi 15 decembre 2020, 5h29, 12°

L’acteur enfantin qui joue à merveille le rôle de Président de la République Française vient de promettre d’inscrire « la protection du climat » dans un article de la Constitution, approuvé par un référendum hexagonal.

On ne rit pas ! Il s’agit d’un sujet essentiel ! Pas d’un ‘trompe-couillons’ comme on dit chez nous….Vive la France des grands projets !

JiCé..... dit: à

Puisque nous sommes en train de planifier la vaccination contre le COVID, petite saleté qui fait du mal à une population vieillissant, recluse, dans des EHPAD luxueux, pourquoi ne pas chercher puis trouver un vaccin contre les religions, maladies hautement destructrices qui ont fait preuve de leur nocivité depuis des millénaires ?

Jazzi dit: à

DENIS GROZDANOVITCH

La sieste, c’est mortel !

Né en 1946 à Paris, Denis Grozdanovitch a contracté très tôt l’habitude de prendre des notes. Il suivit aussi durant deux ans les cours de philosophie sur Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien de Vladimir Jankélévitch à la Sorbonne. Par ailleurs, grand amateur d’échecs et ancien joueur de tennis (champion de France junior en 1963), mais aussi de squash (champion de France de 1975 à 1979) et de courte paume, il a dérivé très vite vers une pratique du sport en amateur. Préférant en tout le plaisir à la compétition. Ayant choisi de vivre à son propre rythme et partageant généralement son temps entre la capitale et la campagne, la lecture, l’observation de la société et de la nature, la rêverie et la réflexion, l’auteur du Petit traité de désinvolture (2002) et de L’Art difficile de ne presque rien faire (2009), ouvrages tout à la fois désinvoltes et sérieux, n’oublie jamais de faire une petite sieste…

« Le moment préféré de mes journées d’été demeure celui où, après le repas de midi, je m’achemine tranquillement jusque vers notre ponton au bord de la rivière, sous le grand marronnier où j’ai installé mon hamac. Je m’y installe alors confortablement, un gros livre de philosophie (de préférence bien abstrus) à la main, et la lecture distraite d’une dizaine de lignes suffit amplement, en général, à me faire glisser dans ce que j’appellerais un sommeil de surface – très différent en cela de la profonde et souvent angoissante plongée nocturne – au cours duquel ma conscience, engourdie par une sorte d’hypnose, continue d’enregistrer avec une sourde volupté le bruissement de la brise dans les feuillages, les dialogues entrecroisés et compliqués des oiseaux, le doux ronronnement du nid de guêpes dans l’aulne voisin et même le subtil friselis du courant le long des berges.
Je goûte alors – plaisir de la vraie vacance – au luxe suprême du demi-sommeil et de la demi-conscience qui sont les meilleures voies pour rejoindre ce fameux « cours des choses » si cher aux taoïstes de l’ancienne Chine, lesquels aimaient précisément à répéter que pour bien vivre il valait mieux ne vivre qu’à demi.
Au mot « dormition » le dictionnaire Littré donne cette définition : « Terme ecclésiastique. La manière dont la Sainte Vierge quitta la terre pour aller au ciel ; parce qu’une pieuse tradition apprend que sa mort ne fut qu’une espèce de sommeil, et qu’elle fut enlevée au ciel par une assomption miraculeuse, dont l’Église célèbre la fête le 15 août. »
Pour ma part, lorsqu’il m’arrive de songer à ma mort possible en ces années rapides, je souhaite toujours qu’elle vienne me prendre sous la forme d’une dormition à l’heure de ma sieste méridienne, si possible en été, sous les arbres et au bord de la rivière, assoupi dans mon hamac, un livre à la main et souriant aux anges… qui me soustrairont alors (le temps qu’il leur paraîtra nécessaire) aux aléas du moment présent pour une relaxation plus complète encore parmi les probables délices de la douce léthargie céleste.
Mais plus encore qu’à la croyance chrétienne en la résurrection de la personne individuelle, ce bienheureux moment d’évanouissement au monde immédiat, cette « méridienne » journalière (comme on l’appelait tout simplement jadis), me ramène au thème de la métempsychose païenne et je ne souhaite qu’une chose, c’est qu’après un plus ou moins long sommeil dans l’au-delà, mon état d’esprit soit, le jour de ma réapparition sur cette verte terre, tout aussi frais et dispos qu’après cet assoupissement estival. »
(« L’Art difficile de ne presque rien faire », éditions Denoël, 2009)

JiCé..... dit: à

Allez, bonne journée à tous et à toutes ! Protégez vous ! N’oubliez pas votre muselière… Bisous !

rose dit: à

John le Carré aurait mérité dix fois que l’un de ses romans soit couronné par le jury du Booker Prize, l’équivalent britannique du Goncourt (sans parler du Nobel, mais il est vrai qu’il ne sait pas chanter).

Un maître chanteur est pourtant proche d’un espion, non ?

rose dit: à

Fini Éducation Européenne. Premier roman de Gary écrit pendant la guerre.
Relu ce billet.
Bute -aux cailles- sur cette notion de mensonge, superfétatoire à mes yeux.
« Rien d’important ne meurt » a dit son père à Janek, avant que de mourir, par amour pour sa mère. Ça fait du bien, non ?
In fine, il annonce ainsi l’immarcescibilité de l’amour.

Janssen J-J dit: à

@ oui, mais ça ne nous dit pas si on doit la lire, et pourquoi cette EE ? Sa mère trop aimante l’aurait-elle forcé ?

@ « si quelqu’un ici veut savoir des trucs sur Louise Glück ils peuvent me demander ».
Oui, je voudrais savoir si la poésie de Louise G. est meilleure que celle de Bob M. ?

@ Jeanne Balibar, ce matin. Très belle itw. La grâce, Roselyne en moins.

@ hier à la Rochelle, donné un billet à une mendiante sous la pluie. Voulut m’embrasser, mais lui ai dit non, elle n’avait pas de masque. Elle s’en fut triste, mais dans ses yeux, il y eut comme une bougie de noël durant quelques secondes. J’espère qu’elle s’en sortira un jour.

@ Une « garantie » de la protection du climat insérée dans notre Constitution à l’article 1 ? Comme JC, je suis contre toutes ces fanfreluches. ON nous prend vraiment pour des donald, mac !

@ Herdélie en walterégaux. Quel serait le plus beau cadeau de nono à offrir en ligne à chaque erdélien.ne, cette année ? L’immarcescibilité de mon amour ?
Bàv,

(du 15.12.20, 9.07)

Jazzi dit: à

La forme du Grand Paris change plus vite, hélas, que le cœur d’un mortel.

Avec mon vieil ami Hector, nous avons pour tradition d’inaugurer les nouveaux moyens de transport parisiens.
Ainsi avons-nous embarqué à 16 h à la gare Saint-Lazare sur la portion de la ligne automatique 14 dont les quatre nouvelles stations la relie désormais à la mairie de Saint-Ouen, permettant du même coup de désenclaver la problématique ligne 13.
Le temps de constater au passage que la station de la place de Clichy n’était pas encore entrée en fonction (elle le sera au début du mois prochain), nous étions déjà arrivés au terminus.
Sur le quai, les personnels de la RATP formaient une haie d’honneur. En haut des volées d’escaliers roulants, le nombre d’usagers étaient aussi clairsemé que dans les wagons.
Les caméras et les objectifs des photographes, plus nombreux que nous, nous attendaient de pied ferme.
Nous avons appris que nous avions raté Jean Castex, venu inaugurer en grande pompe l’évènement quelques minutes plus tôt, et n’avons vu ni Valérie Pécresse, présidente de la Région, ni Anne Hidalgo, maire de Paris…
Dans la rue, la nuit était tombée.
Nous en avons profité pour inspecter les nouveaux aménagements du quartier aménagés à l’ouest de la mairie de Saint-Ouen, où je n’étais pas revenu depuis quelques temps.
Méconnaissable !
Les immeubles ont poussé comme des champignons autour du nouveau bâtiment de la Région Ile de France. Nous nous sommes même perdus avant de finir, après une longue errance, par échouer à la porte de Saint-Ouen !
Ce matin, voyant la relation faite dans la presse et à la télé, il m’est donné de constater, une fois encore, de l’effet grossissant des médias, qui parlent d’une foule festive là où nous avons eu l’impression que nous n’étions tout au plus que quatre pelés et trois tondus !

Jazzi dit: à

« Nous en avons profité pour inspecter les nouveaux aménagements du quartier aménagés à l’ouest de la mairie de Saint-Ouen »

à remplacer par : « Nous en avons profité pour inspecter le nouveau quartier aménagé à l’ouest de… »

rose dit: à

Janssen J-J dit: à
@ oui, mais ça ne nous dit pas si on doit la lire, et pourquoi cette EE ? Sa mère trop aimante l’aurait-elle forcé ?

J’en parlerai avec B et avec vous zautres. B m’a droppée, hi, sur deux livres essentiels : Bourlinguer de Blaise Cendrars, je ne connaissais que son poème du Transsibérien et depuis je lis tout Cendrars : une rencontre amoureuse. Et Éducation Européenne. Hier soir, étais bouleversée, mais j’attends B.

Nota bene : cela n’existe pas une mère trop aimante.
Par contre, pour la seconde fois, I do apologize : Gary est juif oui. Et polonais. Né à Willno, je vous rappelle.

rose dit: à

Jeanne Balibar, ce matin. Très belle itw. La grâce, Roselyne en moins.

Roselyne en moins et les lions en moins aussi ?

rose dit: à

Louise Glück aime la confidence. Cela aurait-il l’heur de lui plaire que nous parlassions d’elle ? Puisqu’elle aime le cloître ?
Qq.nouvelles de Blake de mon côté.

et alii dit: à

dont les quatre nouvelles stations la relie désormais à la mairie de Saint-
que les quatre relient
juste pour dire bonjour

rose dit: à

Chai pas si elle s’en sortira.
Pensé mais jamais osé donné un billet à un mendiant. Peur qu’il le boive.

et alii dit: à

Nota bene : cela n’existe pas une mère trop aimante.
peut-être que si, c’est relatif, mais elle souffre elle aussi

et alii dit: à

rose, parlassions:il est dur ce subjonctif!
avez vous ;lu:

PUBLIÉ LE13 DÉCEMBRE 2020
içaipassékoi ?
Saisi au vol dans la rue, jeudi, cette phrase entre deux ados. Sa transposition à l’écrit donne :
« i(l) s’est passé quoi ? »
Cinq mots à l’écrit, avec des blancs entre eux, mais à l’oral cela sonne comme un seul mot de cinq syllabes. L’intonation interrogative étant rendue graφiquement par le rog (point d’interrogation). Adieu l’inversion interrogative. Celle-ci est en voie de disparition à l’oral (mais, en matière de disparition, il faut rester prudent). L’interrogation canonique (rien à voir ici avec l’artillerie) serait : « que s’est-il passé ? » voire « qu’est-ce qui s’est passé ? »
Non, la forme affirmative est préférée, avec l’intonation y afférente. Précisons que les deux ados avaient l’air plutôt « de bonne famille », et qu’ils ne venaient certainement pas du neuf-trois (lieu de toutes les abominations langagières, cf. notre note sur Aya Nakamura). Ajoutons que le rog a été créé précisément pour cela (au IXe siècle, par des moines copistes) : indiquer qu’une phrase affirmative devait se comprendre comme interrogative. On pourrait ajouter aussi que le rog ne sert plus à rien à l’écrit, si l’inversion interrogative est respectée. Ce n’est plus qu’une redondance. Et que le trait d’union syntaxique n’a plus lieu d’être.
Et vous, vous dites « viens-tu » ou « tu viens » ?
Naguère, nous nous interrogions déjà : trop d’interrogation nuit.

PUBLIÉ LE11 DÉCEMBRE 2020
Connaissez-vous Anna Mahé ?
UNE amie (merci, Pascalita !) attire heureusement notre attention sur une émission de France Culture consacrée au mouvement anarchiste, dans laquelle apparaissent quelques figures féminines, dont la bien connue Rirette Maîtrejean, mêlée au procès de la bande à Bonnot et qui, par ailleurs, œuvra dans la correction, et Anna Mahé, dont nous apprenons le nom. Émission fort intéressante, qui propose notamment la vision de cette intéressante également vidéo

Qui était Anna Mahé ? Outre la vidéo, si vous consultez cette page du Dictionnaire Maitron, vous ferez amplement connaissance avec elle… Extrayons-en ce passage qui nous intéresse particulièrement ici :

Image extraite de la vidéo

« Sa brève expérience d’enseignement (elle fut institutrice) permit à Anna de nourrir une critique très argumentée de l’école républicaine du point de vue des contenus comme des méthodes. Elle se montra particulièrement sensible au volume horaire considérable consacré à l’orthographe aux dépens d’autres disciplines, plus formatrices à ses yeux, comme la biologie, la physique et la chimie. Aussi se prononça-t-elle pour une réforme de l’orthographe. Dès 1904, elle écrivait dans Le Libertaire des articles en “ortografe” simplifiée. »

Quelques exemples de la chose,
le premier dans un numéro de la revue l’anarchie en mai 1906 :

un autre, sans doute dans la même revue

et, allez, encore un petit pour la route

dans « l’anarchie », septembre 1908
On notera qu’Anna (seule à pratiquer son « ortografe simplifiée » dans la revue) semble avoir tout de même une affection pour la lettre « h »: hijiène, heur,
ainsi que pour l’“y”: hyjiène, il est vrai que l’ i grec est d’une élégance…

Simplifier n’est pas simple…

*****

* Dans ce billet de blog, il est également question d’Anna et son « ortografe ».

PUBLIÉ LE8 DÉCEMBRE 2020
Équilibrisme chez les correcteurs

renato dit: à

En fouillant dans mes livres retrouvé le Oratio de hominis dignitate — un bon texte ancien plutôt que m’ennuyer avec le Goncourt Nouveau.

Janssen J-J, jamais compilé des classifications footballistiques des artistes : à chacun ses mondes. Cela dit, contrairement à l’omiscent hamlet je ne saurais quelle œuvre de Louise Glück conseiller, vous pouvez essayer Triumph of Achilles ; The Wild Iris ; Averno ; ou l’essai Proofs and Theories: Essays on Poetry.

Janssen J-J dit: à

(suite @ rôzelière) attendrons le fruit de vos expériences communes sur gary et cendrars, OK – Roselyne, descendue dans la fosse aux lions est une sainte, ne peut plus se dédouaner, maintenant. Fallait pas y’aller…, i tend des pièges partout, que m’a dit Eric DM…, dans la même mardre… – Luise Gluck a quand même dû sortir de sa fenestrelle pour aller chercher les sous en Suède dont sa poésie avait besoin, y’a pas d’malassa, elle avait pas postulé… Va en redonner pas mal aux mendiants… – Non, quand on sort un bifton, pas se demander où il va aller, came ou bibine, faut suivre son impulsion fraternelle, c tout. Elle s’en sortira.
Elle EN sortira…, grâce à vous, mais pas d’accord avec vous sur l’autre point : oui, elles peuvent être trop aimantes, les juives surtout. Ca existe !… Même la vôtre, pourtant pas, elle est trop aimantée… Pardon de vous faire ce brin de peine, mais c’est la grosse vérité. C just’ qu’elle partage son trop plein à égalité, et vous trouvez ça un peu injuste. Parce que la colère vous aveugle parfois. C’est normal.
Bonne j. vraiment, Pardon. Bises.

rose dit: à

et alii dit: à
Nota bene : cela n’existe pas une mère trop aimante.
peut-être que si, c’est relatif, mais elle souffre elle aussi.
Certes.
Koikilensoi préféré trop aimante un brin que pas assez ou pas aimante : cauchemardesque, à mes yeux.

rose dit: à

Et alii
N’ai pas lu, irai. Dois lire aussi Giacometti et Jean Genet de C.
Repasse.
Pas loin d’avoir fini les draps. Pas loin.

Je dis affirmative avec rog. Tu viens ?
Mais je préfère l’unterrogatif inversé, le rond en bas, le point en haut et à l’envers. J’l’m bcp cui-ci.
Pour plaire à Jacques Drillon, cela me demande un effort de formuler en entier correctement la phrase telle qu’elle devrait être dite. Voudrais-tu ne pas ? Etc.

De manière formelle, je crois que l’oral empiète +++ sur l’écrit et que le langage ampoulé disparaît.

rose dit: à

J’ai lu Anna Mahé par contre.
Mais les commentaires sont désormais fermés sur le blog des Correcteurs du Monde.fr ???
Dslée, mais suis une ardente défenderesse de l’orthographe en pas simplifiée. Elle m’est source d’immense bonheur et de belles rigolades et de grande réflexion.
Et puis, oui à l’accent circonflexe sur île. Oui, oui, oui.

rose dit: à

x mendiants… – Non, quand on sort un bifton, pas se demander où il va aller, came ou bibine, faut suivre son impulsion fraternelle, c tout. Elle s’en sortira.

J’espère.
Merci.
Vais tâcher de lâcher prise sur les biftons.
Mais pas sur le viaduc qd j’le traverse.
Le reste, j’vous réponds après.
Repasse les draps.

et alii dit: à

zut, j’ai eu des crampes et au talon; pas la crampe de l’écrivain bien sur!
bonne journée

et alii dit: à

Annonçant lundi aux députés ce durcissement pour « abaisser la courbe », le ministre de la Santé Matt Hancock a expliqué qu’une nouvelle variante du virus avait été identifiée au Royaume-Uni et signalée à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cette souche, identifiée à ce stade chez plus de 1 000 patients britanniques, pourrait être impliquée dans la propagation « exponentielle du virus dans le sud-est de l’Angleterre, sans que l’on sache « dans quelle mesure », selon Matt Hancock. Il s’est voulu rassurant en précisant que rien n’indiquait jusqu’ici qu’elle cause une forme plus grave de la maladie, ni qu’elle ne réponde pas à un vaccin.
on va pas faire la manche n’est-ce pas ?

et alii dit: à

FAIRE LA MANCHE/

Origine : Le terme manche de cette expression française remonte à l’époque de la renaissance où il signifie gratification ou cadeau, en rappel à la coutume médiévale selon laquelle les dames donnaient une manche de leur habit au chevalier qui combattait pour elle. La langue italienne a repris le mot pour désigner une gratification ou pourboire, sens qui réintègre la langue française au XVI ème siècle. De nos jours « faire la manche » est largement utilisée dans le langage des musiciens de rues et forains et surtout dans les transports, les lieux publics. Cette requête tend de plus en plus à être plus directe, sans prétexte musical et s’associe à la mendicité.

Sous d’autres cieux : Cette expression française se retouve au Grand Maghreb et surtout en Tunisie où quelqu’un dans le besoin et obligé de mendier se dit « mad idou letolba » ou a tendu la main pour mendier. La notion de main ou manche a le même sens dans les deux expressions.

closer dit: à

T’as raison Puck, les bolcheviks sont partout! Tu te balades peinard sur un blog sympa, tu tombes sur un dexter, type à l’humeur souriante, primesautière…tu ne te méfies pas…et crac, il change de pseudo, s’appelle soudain hamlet, et révèle son hideux visage grimaçant de bolchevik enragé! Bavant, les yeux injectés, le couteau entre les dents, prêt à égorger nos fils et nos compagnes!

renato dit: à

« zut, j’ai eu des crampes »…

Ce la faute aux cigarettes !

renato dit: à

Sur 50 ans le liberalisme à sorti de la pauvreté plus de gens que le communisme ; mais le bon puck , du haut de ses convictions voudrait nous persuader du contraire.

et alii dit: à

NON RENATO? C4EST PARCE QUE JE MANGE MAL .
j’avais dévoré mes fruits en pate d’amande ;
et puis le tabac, c’est une autre guerre

et alii dit: à

et les femmes?
Ses débuts : En 1965, Stella Rimington arrive par hasard dans les services secrets : croyant postuler pour le Haut-Commissariat britannique en Inde, elle se retrouve enrôlée par le MI5. Un engagement qui durera plus de 30 ans.

CV top secret : Premier agent du MI5 à entrer en contact avec les services secrets russes, le KGB, elle est aussi, en 1992, la première femme à devenir directrice générale des services de sécurité britanniques. Peu après, elle initie la politique d’ouverture et de transparence du MI5, en permettant la publication de The Security Service, un ouvrage qui en détaille les activités.

Et après ? Après sa retraite, en 1996, Stella Rimington ne décroche pas du milieu. Passant de la réalité à la fiction, elle se lance avec succès dans le roman d’espionnage.
https://www.vanityfair.fr/actualites/diaporama/les-plus-grandes-espionnes-de-lhistoire/19476

et alii dit: à

SUR WIKI/
En 2009, Rimington a reçu un doctorat honorifique en sciences sociales de l’Université de Nottingham Trent en reconnaissance de son soutien à l’ouverture sur le travail des services secrets.

Elle a présidé les juges du Man Booker Prize 2011 . Elle et ses collègues juges ont été largement critiqués pour avoir mis l’accent sur la «lisibilité» plutôt que sur la qualité littéraire. Rimington a répondu lors de son discours à la cérémonie Booker par une « diatribe » dans laquelle elle a comparé les critiques littéraires britanniques au KGB. [11]

renato dit: à

Rien de trop, et al.

et alii dit: à

STELLA/
Sibos 2019: Views from the Top with Dame Stella Rimington, former Director General of MI5

Soleil vert dit: à

et alii dit: à
SOLEIL VERT/
Pour cette première émission consacrée à la biographie de Philip Kindred Dick, nous nous entretenons avec Étienne Barillier, écrivain et essayiste, auteur notamment de Le guide de Philip K. Dick (Hélios, 2019).

Merci et alli !

Puisqu’il est question de Le Carré, on pourrait esquisser un parallèle sur le thème du mensonge entre l’œuvre du Maitre de la littérature d’espionnage et celle de Dick

J’en ai pas la force

et alii dit: à

Mini-série inspirée d’incroyables faits réels, The Spy n’est pas parfaite mais elle a le mérite d’offrir à l’hilarant Sacha Baron Cohen un excellent rôle dramatique
Borat est mort, vive Sacha Baron Cohen ! Habitué des comédies grasses, l’acteur britannique a délaissé ses rôles plus politiquement incorrects les uns que les autres pour interpréter le rôle principal de la mini-série The Spy. Mis en scène par Gideon Raff, elle s’inspire d’un bestseller consacré à Eli Cohen : The Spy Who Came From Israel de Yeshayahu Ben Porat. Agent du Mossad infiltré en Syrie, il a exécuté sa mission avec une telle maestria qu’il est devenu l’espion le plus célèbre d’Israël.
https://www.rollingstone.fr/chronique-the-spy-lespion-qui-maimait-presque/

et alii dit: à

Richard Sorge (en russe : Рихард Зорге) (4 octobre 1895 – 7 novembre 1944), est un révolutionnaire et journaliste allemand et soviétique. En poste en Allemagne et au Japon, il est surtout connu pour son travail d’espion au Japon au service de l’URSS, avant et au début de la Seconde Guerre mondiale. Son nom de code au NKVD était « Ramsay » (en russe : Рамзай).
L’officier du renseignement soviétique Richard Sorge valait une armée tout entière. Ses rapports ont non seulement sauvé Moscou pendant la Seconde Guerre mondiale, mais ont également contribué de manière significative à la victoire sur le nazisme. Cependant, Staline eut une façon particulière de le «remercier», en le laissant à la merci des Japonais qui le pendirent.
https://fr.rbth.com/histoire/81859-espion-staline-japon-richard-sorge

et alii dit: à

souvenez vous:

PAR

Louise Hermant
– 04/04/18 16h58
Testez-nous à partir d’1€
Intellectuelle de renommée mondiale, Julia Kristeva est accusée d’avoir collaboré avec les services secrets du gouvernement bulgare durant l’ère communiste. Une information que dément cette dernière.
Nom de code : Sabina. Mardi 27 mars, la commission du gouvernement bulgare chargée d’examiner les dossiers des célèbres services secrets de l’époque communiste du pays a publié un document laconique alléguant que Julia Kristeva, née en Bulgarie et résidant en France depuis 1966, était un agent secret depuis 1971. Sous le pseudonyme de « Sabina », elle aurait fait partie du premier département du Comité de la sûreté de l’État, celui qui supervise l’intelligence dans le domaine des arts et des médias de masse.

et alii dit: à

Trahir son pays

A la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), certains deviennent officiers de renseignement et font du terrain sous couverture, mais cela reste rare. La plupart ont pour mission de recruter des agents de renseignement dans d’autres pays pour en tirer des informations. Ces derniers sont de véritables espions, mais sachez que si vous le devenez un jour, cela signifie que des officiers étrangers vous auront démarché pour obtenir des renseignements sur la France. En somme, vous devrez «trahir votre pays», explique Rémi Kauffer, auteur du livre «Les Maîtres de l’espionnage».

Dans ce cas, ils ne vous tamponneront pas (recruter dans le jargon) sur votre envie d’aventure, mais sur des critères bien moins glamours, établis par la CIA: le Mice. « »M » pour money, car vous serez payé cher pour ce travail à risque (la prison si vous êtes pris). « I » pour idéologie. Il s’agit du cas où une personne est prête à trahir sa nation, car elle n’est pas d’accord avec son système politique par exemple. « C » pour chantage. Là, vous êtes victime et contraint par un service de renseignements qui détient des informations compromettantes sur vous. « E » pour égo. Une personne se sentant peu estimée dans sa vie va vouloir se venger ou flatter son égo d’une autre façon.»

Si vous vous rêviez en James Bond, devenez plutôt acteur. Sinon le site de la DGSE propose régulièrement des offres d’emplois. Vous pourrez peut-être devenir officier de renseignement, comme archiviste!

20 Minutes vous dit tout sur le film «Red Sparrow»

et alii dit: à

Julia Kristeva a vigoureusement démenti, ce mercredi 28 mars, avoir été membre des services secrets bulgares sous le pseudonyme de «Sabina». La célèbre psychanalyste, linguiste et féministe française d’origine bulgare nous a déclaré que cette information «n’est pas seulement grotesque et fausse» mais qu’elle «constitue une atteinte à [son] honneur et à [sa] considération». Elle «porte tout autant préjudice à [son] travail», a-t-elle ajouté.

Julia Kristeva avait été recrutée par les services secrets communistes bulgares

Menaçant de poursuites judiciaires les publications qui en feraient état, l’auteur de «Cet incroyable besoin de croire», du «Génie féminin» et de «Thérèse mon amour» estime que cette information est «diffamatoire». Interrogée sur l’existence d’une fiche à son nom des services extérieurs de la Djarna Sigournost, la Sécurité d’Etat bulgare (DS), Mme Kristeva, 76 ans, a estimé qu’elle avait «dû faire l’objet de surveillance» de la part de ces services.

Cependant la fiche de la Dajarna Sigournost, obtenue en exclusivité par «le Nouvel Observateur» auprès de la Commission officielle des archives de la DS à Sofia, fait bien état d’un recrutement, en 1971, par les services d’espionnage bulgare, et non d’une surveillance. Selon cette fiche, Julia Kristeva, arrivée en France en 1965, n’a jamais été rayée du service actif de la DS. «Quelqu’un veut me nuire», a commenté Mme Kristeva à propos de l’existence de cette fiche de recrutement.

Selon la fiche de la sécurité d’Etat bulgare, Julia Kristeva avait été recrutée en 1971 comme agent des services extérieurs sous l’alias « Sabina ». / ©L’OBS.

Julia Kristeva agent du « KGB bulgare » : ce que contiennent les archives

« On ne sait pas ce qu’il y a dans le dossier», nous a déclaré Mme Kristeva. La Commission officielle des archives de la Dajarna Sigournost doit publier, dans certains cas, l’appartenance à cette ancienne police secrète communiste mais pas les dossiers complets. Si cette fiche de recrutement a resurgi aujourd’hui, c’est parce que Mme Kristava a récemment voulu travailler pour une revue bulgare, «Literaturen Vestnik» («le Journal Littéraire»). De ce fait, elle est tombée sous le règlement de la Commission aux Archives, qui doit vérifier puis rendre public le passé de tout journaliste né avant 1976.

Jean-Baptiste Naudet
https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180328.OBS4336/quelqu-un-veut-me-nuire-julia-kristeva-dement-avoir-fait-partie-des-services-secrets-bulgares.html

D. dit: à

Kristeva Kristeva Kristeva

Mais qu’est-ce que Kristeva par rapport à notre galaxie ? Et par rapport aux milliards et milliard de galzxues ?

Paul Edel dit: à

Le cas de Christa Christa Wolf (1929-2011), écrivain très en vue en RDA ,avec ses liens à la police politique est intéressant. Très lue et commentée dans les deux parties de l’Allemagne, elle avoue en 1993 avoir travaillé pour la Stasi entre 1959 et 1962 comme agent informel (IM pour Inoffizieller Mitarbeiter) sous le nom de code Margarete.
Son parcours est assez emblématique de ces écrivains est allemands qui ont un parcours sinueux et un lien compliqué avec le régime. Son roman, « Le Ciel partagé en 1963 » l’avait rendue célèbre en RDA Elle est alors appréciée du gouvernement communiste. De 1955 à 1977, elle est membre du comité directeur de l’Union des écrivains de la RDA, un poste officiel en vue, donc étroitement surveillé..Pendant le 11e plénum du comité central du SED en 1965, elle ose émettre des critiques sur la politique culturelle de son pays et subit donc une relative disgrâce du régime. Elle reste cependant une privilégiée qui peut, par exemple, sortir de la RDA et s’exprimer dans les journaux occidentaux.
Dans les années 90 ,sont publiés les quarante-deux volumes de la surveillance de la Stasi dont elle fut l’objet. Son œuvre est à redécouvrir , notamment « Trame d’enfance » ,le très beau « Scènes d’été » et « Aucun lieu Nulle part » , œuvre à clé dans laquelle Christa Wolf ressuscite Caroline von Günderrode et Heinrich von Kleist, ces deux écorchés, confrontés à une existence où, pour le bonheur, la création, la liberté, il n’est « aucun lieu, nulle part ».Ils se suicieront.C’est évidemment, à travers ces deux personnages romantiques, une manière Pour Christa Wolf de parler de sa propre situation politique difficile en RDA.. Son féminisme s’est exprimé dans » Cassandre » et « Médée. »

DHH dit: à

@Paul Edel
Des quelques ouvrages de Christa Wolf que j’ai lus je garde une impression contrastée.
j’ai trouve Trame d’enfance magnifique et d’un grand intérêt documentaire sur l’exode des familles fuyant la terreur russe russes au moment de la débâcle allemande de 1945
j’avais aime « was bleibt » où elle nous fait éprouver la pesanteur obsédante de la surveillance à laquelle elle se sait exposée ,mais qui me met mal à l’aise depuis que je sais que la sincérité de son discours que j’avais appréciée était fictive puisqu’ qu’elle était elle même liée à la STASI.
Avec « ciel partagé » j’ai apprécié la qualité de la construction romanesque et de l’écriture mais ce roman semble se terminer par un épilogue de commande, vertueusement socialiste, quand l’heroïne qui n’a pu s’adapter à l’ouest où elle a suivi l’homme qu’elle aime retourne vivre à l’est pour se sentir chez elle
Quand à Médée je ne l’ai pas lue jusqu’au bout ;ce que j’en ai lu m’a ennuyée et je n’ai pas compris où voulait en venir l’auteur

Janssen J-J dit: à

moi aussi, j’ai longtemps espionné dans les lobo du CNRS pour le KGB. Mais personne n’en a jamais rien su et on m’a jamais retourné. Le fils de Pavel me rendit pourtant hommage sous un pseudo dans les mémoires qu’il publia avec son père début des années 1990.
https://www.seuil.com/ouvrage/missions-speciales-memoires-du-maitre-espion-sovietique-pavel-soudoplatov-pavel-et-anatoli-soudoplatov/9782020218450
Maintenant, je coule une vie pépère. J’avoue avoir bien vécu. Comme disait jzmn, un autre ami qui nous venait du chaud : « quand on dit la vérité, on est sûr, tôt ou tard, d’être découvert ». Bàv,

DHH dit: à

@JJJ
Sur vos conseils passionnante lecture des souvenirs de Jean Noel Jeanneney.
Ou comment un garçon exceptionnellement talentueux fait fructifier un héritage accumulé depuis trois générations ,aussi fabuleux dans ses dimension sociale que cuturelle ou symbolique, pour reprendre les catégories de Bourdieu
Et j’ajouterais un autre héritage qui semble l’avoir aussi conforté , d’un type que Bourdieu n’a pas catégorisé, un héritage affectif , sécurisant au sein d’une fratrie forte , avec des parents attentifs ,solides moralement, et attachés aux valeurs républicaines

et alii dit: à

la lettre de philomag est vraiment intéressante parce qu’elle présente une communication à venir de V Despret sur la mort et notre rapport aux défunts ;elle évoque notamment une nouvelle notion en sciences humaines: »tournant spectral »;
« On peut y lire une remise en question du statut de certains morts comme disparus lorsque ceux-ci font irruption dans la vie des vivants pour leur demander de l’aide, voire pour eux-mêmes leur en proposer. Par ailleurs, du côté des sciences humaines, on parle de notre époque dans les termes d’un « tournant spectral », qui indiquerait un tout autre rapport au passé et à ceux qui nous l’ont légué et qui traduirait autant de formes de résistance à l’oubli. »

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…mardi 15 décembre à 19 h 19 min.

…tout se sait,!…au moins, se devine,!…

…Oui,!…il était bien placé, pour écrire,!…

…il reste sa technique, entre ses propres devinettes écrites,!…ou collages possibles.

…à la  » naïveté  » des gens, des histoires pour perdre les gens,!…avec leurs tempérances aux phobies,!…

…dommages que l’Angleterre ne se situe pas aux  » Iles Canaries « , nous aurions plus de romans  » lubriques « , et de plus belles James Bond Girls, à quatre sous, et des histoires de bordels classiques, avec les maquereaux, qui se renvoient l’ascenseur social, avec le capitalisme mondial,!…

…les stratifications diverses, pour en être les victimes aux anges en première ligne,!…

…un livre qu’il devait faire,  » les putes aux paradis,…l’art de vaincre le mâle toutes nues,!…courir pour rattraper sa queue,!…

…le carré des bran-leurs,!…
…si tôt dit, l’étoffe faite,!…etc,!…
…les esclaves d’argent,!…
…la Lune, pour les Tintin à lécher les vitrines et glaces,!…
…l’art, & les diversions des grosses vaches!
…techniques aux romans  » des retours aux futurs « ,
…préserver le rêve du lien féodal,!…
…sécurité, à ne pas cracher dans la soupe,!…
…di corsa,!…etc,!
…Bip,!…Bip,!…Ha,!…Ha,!…Go,!…

et alii dit: à

excuses:cette communication a eu lieu en novembre:
Les indices abondent, notre relation aux défunts est peut-être en train de changer et ce que les psychothérapeutes nous disent qu’il faut entendre sous la notion de deuil pourrait bien devoir subir quelques aménagements. Ces dernières années, on a vu se multiplier quantité de romans et de témoignages qui semblent vouloir cultiver une posture hésitante quant à la question du mode d’existence des défunts. Certains d’entre eux pourraient revenir, d’autres sont toujours là, quoique sur un autre mode, d’autres encore demandent à être nourris, soutenus, pensés, pour continuer à exister. La thématique se retrouve dans de nombreux films ; elle est plus insistante encore si l’on s’intéresse aux séries télévisées. On peut y lire une remise en question du statut de certains morts comme disparus lorsque ceux-ci font irruption dans la vie des vivants pour leur demander de l’aide, voire pour eux-mêmes leur en proposer. Par ailleurs, du côté des sciences humaines, on parle de notre époque dans les termes d’un « tournant spectral », qui indiquerait un tout autre rapport au passé et à ceux qui
https://www.philomag.com/articles/vinciane-despret-le-tact-ontologique

Janssen J-J dit: à

@ DHH, je suis en train de le finir… Passionnant en effet, et je suis très heureux de votre message… Ce que vous voyez comme une vertu, l’héritage affectif, il a raison de ne pas cracher dessus, c’est rare de sentir un sentiment pareil de part en part de sa vie…, mais pour moi, c’est quand même « l’héritage »… de l’héritier… méritant.
Je reconnais à JNJ l’honnêteté de reconnaitre qu’à sa thèse sur le commentaire du journal politique de son grand-père, un juré (P. Sorlin) lui avait laissé entendre qu’il n’avait pas eu grand mérite… On pourra trouver cela mesquin, mais c’est exactement ce que j’ai pensé sur le moment. Et au fond, ne trouvez vous pas qu’il peut se payer le luxe de la tolérance liée à la bonne conscience missionnaire chevillée au corps, de qui savait très jeune devoir prendre des notes pour les mémoires de sa vieillesse.
Il en résulte une collection de portraits et de situations magnifiques (Ben Gourion, etc.) et une générosité dans les rectifications de l’histoire, (l’hommage à De Gaulle à ce dernier sur sa saillie de 67 après la guerre des 6 Jours)… La bévue d’Aron, « le journaliste »…
Jeannenay, gauliste de gauche, n’est jamais vraiment méchant avec personne (quand on voit comment il pèse ses mots au regard de ses mémoires dont il sait qu’ils seront scrutés pas la loupe par l’historiographie politique du futur), mais on sent des rancunes tenaces assez jubilatoires.
Ah, j’aimerais encore délirer sur ce bouquin puissant avec vous… Mais ce n’est que partie remise, DHH !… je me replonge dans mes deux derniers chapitres. Bonne soirée à vous et à bientôt.

rose dit: à

Faire du terrain sous couverture, c un beau projet.
Ai le souvenir de cette magnifique blonde, Kim Novak dans la Mort aux Trousses d’Hitchkock qui est une double espionne.
Et de ce film avec ce type, enterré dans une cave, les écouteurs aux oreilles. Et la fille espionnée meurt à la fin, sur la chaussée, assassinée. Alors qu’il avait fini par bien les aimer ses espionnés. Y avait eu un attachement qui s’était crée.
Grand succès public ce film qui relatait la perestroïka et le KGB.

rose dit: à

Eva Marie Saint et Gary Grant. ❤️
Dslée

rose dit: à

La vie des autres

L’intéressé plus que la sienne propre.

«  »La Vie des autres » : au temps de la RDA et du soupçon

Sans tabous ni caricatures, le film de Florian Henckel von Donnersmarck revient sur les buts et les méthodes de la police secrète de l’ex-Allemagne de l’Est. »

rose dit: à

La Stasi, pas le KGB

La Stasi
« La Stasi. Ce mot à la fois célèbre et mystérieux faisait froid dans le dos de chaque allemand de l’est. Cette institution aujourd’hui disparue, était la police politique, le service d’espionnage et de contre-espionnage de la République Démocratique Allemande, proclamée en 1949 et disparue en 1990 avec la réunification des deux Allemagne de l’ouest et de l’est.  »

Reste sa prison à Berlin.
Une des tortures était quand tu étais allongée sur un lit de te faire tomber une goutte d’eau sur la tête. Ça te rendait folle.

rose dit: à

La glasnot aussi : c quand la Russie se dégèle. Comme John Le Carré furieuse de ce que nous leur avons fait subir économiquement à nos voisins russes aimés et dégelés.

D. dit: à

Comment ça, ils se suceront ?! C’est dégoûtant !

D. dit: à

Pour entrer à la dgse il suffit de savoir traduire l’Arabe en Français, et d’avoir un casier vierge. Moi j’ai été refusé.

rose dit: à

Beau roman, pas lu de Christa Wolf. Connais son Médée
https://www.sentiers-de-neige.com/pages/des-lectures/aucun-lieu-nulle-part.html

Cent ans d’erreur pour Kleist, c 1811 et pas 1911.

Elle Caroline aurait pu remonter le Rhin et s’installer auprès du lac de Constance, s’établit sur ses rives.

Lui Kleist ne s’edt pas suicidé avec elle mais avec Henriette. Il était atteint de mélancolie morbide. La bile noire, à l’époque.
Pour Christa ces romantiques allemands sont une métaphore de son propre enfermement en RDA.

rose dit: à

C’est moi qui ai organisé l’assassinat de Trotski.

Pavel Soudoplatov

À la hache.
Trotsky a été assassiné à la hache.

rose dit: à

Au piolet. Trotsky assassiné.
À Coyoacán au Mexique, en 1940.
« Le piolet disparait alors de la circulation et sera retrouvé en 2005 par l’historien H. Keith Melton, spécialiste des services secrets, à la suite de l’annonce de Alicia Salas de sa possession et de son intention de le mettre aux enchères. L’arme fut offerte à son père, ancien officier de police attaché au commissariat de Mexico, en guise de cadeau de départ à la retraite et l’aurait ensuite conservé pendant 30 ans avant de vouloir s’en défaire. Melton l’acquiert après vérifications avec un ancien membre du laboratoire du FBI. Il est aujourd’hui exposé Musée des espions (en) de Washington. L’arme, dont la rumeur évoquait un piolet Simond, est un piolet forgé en Autriche en 1928 que Ramón Mercader aurait dérobé à l’un de ses amis mexicains alpiniste. »

Avant de succomber à ses blessures, il a dit à ses amis « L’Internationale adviendra ».

Jazzi dit: à

CHRISTA WOLF

Cet été-là

Avec Scènes d’été, commencé à la fin des années soixante-dix et achevé en 1987, Christa Wolf (1929-2011) signe là l’un de ses plus beaux romans. Celle qui fut l’écrivain le plus célèbre de l’ex-République démocratique allemande, et qui en présida longtemps l’union des écrivains, se livre ici à la chronique heureuse de couples d’intellectuels berlinois habitués à passer l’été dans leurs belles maisons à colombages du Mecklembourg, dans un paysage rustique idyllique, entre champs de culture et dunes de sable. Mais cet été-là, un sentiment d’inquiétude commence à sourdre au plus profond de chacun des personnages de ce roman choral pour qui l’été jusqu’alors était une fête : bientôt, plus rien ne sera comme avant. Une fin de partie, traduite dans le roman par de violents incendies qui embraseront définitivement les maisons et disperseront irrémédiablement le groupe d’amis. Et qui résonne d’un sombre écho lorsque l’on sait qu’après la chute du Mur de Berlin et l’ouverture des archives de la Stasi, on découvrit que Christa Wolf avait été une informatrice de la police politique est allemande…

« Il y eut cet étrange été. Les journaux en parleraient plus tard comme de l’ « été du siècle », pourtant d’autres étés lui succéderaient qui le surpasseraient encore, par suite de certains changement dans les courants atmosphériques au dessus du Pacifique qui avaient fait « basculer » l’équilibre de l’océan, entrainant du même coup des modifications imprévisibles de la situation climatique générale au-dessus de l’hémisphère Nord. De cela nous ne savions rien. Ce que nous savions, c’est que nous voulions être ensemble. Il nous arrivait de nous demander quel souvenir nous garderions de ces années, ce que nous pourrions en dire nous-mêmes et à d’autres. Mais jamais nous n’avons réellement cru que notre temps était compté. Maintenant que tout est fini, cette question là  aussi a trouvé sa réponse. Maintenant que Luisa est partie, que Bella nous a quittés pour toujours, que Steffi est morte, que les maisons sont détruites, le souvenir a repris le dessus sur la vie. (…) Lorsque nous nous demandons pourquoi cet été, dans notre souvenir, apparaît unique et sans fin, il nous est difficile de trouver le ton neutre qui seul convient face aux phénomènes singuliers auxquels la vie nous expose. Le plus souvent, lorsque nous venons à parler de  cet été entre nous, nous faisons comme si nous avions eu prise sur lui. A dire vrai, c’est lui qui avait prise sur nous et fit de nous ce qu’il voulait. (…)

Maintenant il nous faut parler de la canicule. Elle ne faisait que commencer, nous ne savions pas encore que c’était La canicule. L’été sera beau, disaient les gens. Un été chaud. Un été caniculaire. Les journaux commençaient prudemment à lui faire des remontrances. C’est qu’il ne tenait pas compte des plans de production agricole. Pendant des semaines et des semaines pas une goutte de pluie, et ce, dans une région aussi proche de la mer. La nature semblait œuvrer à sa propre perte. (…)

Au début, c’était pur hasard, vous vous souvenez, si nos rencontres se terminaient toujours en fêtes. Cette soirée-là fut celle qui ouvrit la série des fêtes champêtres, ballons multicolores auxquels était attaché le lacis arachnéen de l’été. Nous autres citadins, nous qui ne connaissions que la rigueur du travail, n’avions pas la moindre idée de ce qu’étaient les fêtes, une lacune qu’il nous fallait combler. Plus tard, c’est vrai, nous fûmes comme aspirés par un tourbillon, une sorte de rage de fêtes se manifesta : des fêtes de jour et des fêtes de nuit, des fêtes à trois et des fêtes à vingt, des fêtes en plein air, des fêtes à l’intérieur, des fêtes dans la cuisine, des fêtes dans les granges, des fêtes avec les mets les plus variés. Le vin ne manquait jamais, parfois accompagné seulement de pain et de fromage, parfois de viande grillée, de soupe, de poisson, de pizza, et même de gros rôtis. Sans oublier les gâteaux, les femmes commençaient à rivaliser dans la confection des gâteaux. Il y avait des fêtes avec musique et danse, des fêtes où l’on chantait, des fêtes où l’on se taisait et des fêtes où l’on parlait. Des fêtes pour se disputer et d’autres pour se réconcilier. Des fêtes pour jouer. Nous nous apprenions les uns aux autres à aimer l’ivresse. »
(« Scènes d’été », traduit de l’allemand par Lucien Haag et Marie-Ange Roy,
Stock, Bibliothèque cosmopolite, 1995)

rose dit: à

Kleist a lu Kant et fut positivement déprimé.
« Kant («il n’y aura jamais de Newton du brin d’herbe», Critique de la faculté de juger, § 75 ».

S’il eût conservé son quant à soi, l’eût gardé son moral, fragile. Ou vécu au ras des pâquerettes. Plutôt que de se suicider avec Henriette 😭 qui ne lui a rien demandé, à Wansee, en banlieue de Berlin, au bord d’un lac.

Jazzi dit: à

La chute du mur de Berlin est la conséquence du réchauffement démocratique qui mit fin à la Guerre Froide !

et alii dit: à

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L’actualité politique, nationale et internationale, ne cesse d’apporter son lot d’affaires et de scandales liés à ce qu’on appelle des écoutes : celles de l’Élysée, celles qui ont touché l’Onu au plus haut niveau… D’où vient cette surenchère de et dans l’écoute, d’où nous arrive cette surécoute généralisée ?
C’est ce qu’il s’agit d’analyser ici, en suivant d’abord le cours d’une longue histoire des taupes : depuis la Bible jusqu’au récent réseau d’espionnage nommé « Echelon », en passant par les projets « panacoustiques » de Jeremy Bentham au XVIIIe siècle.
Mais, parallèlement à cette archéologie de la surveillance auditive, il y a aussi sa représentation, sa mise en scène dans des œuvres : tels opéras de Mozart, tels films de Hitchcock, de Fritz Lang ou de Coppola… Les  » grandes oreilles  » des taupes y sont réfléchies ;
http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Sur_%C3%A9coute._Esth%C3%A9tique_de_l_espionnage-2517-1-1-0-1.html

et alii dit: à

En adaptant un livre du romancier John le Carré, le réalisateur Tomas Alfredson construit une réflexion passionnante sur le monde des agents, le son et l’image rendant palpables la paranoïa et le flou moral inhérents à ce type d’activité. Le philosophe Peter Szendy en dévoile les secrets.

Londres, 1973. Au sommet du Cirque, siège des services secrets anglais, s’est logée une taupe. Avant de mourir, Control (John Hurt), patron du MI6, soupçonnait cinq de ses plus proches collaborateurs. À chacun, il a attribué un nom de code : « Tinker, Tailor, Soldier, Spy »,
https://www.philomag.com/articles/la-taupe-esthetique-de-lespionnage

et alii dit: à

Le premier livre illustré qui dévoile le langage et les techniques secrètes de l’espionnage

Plus de 10 000 mots et expressions secrètes des espions d’hier et d’aujourd’hui : les agents du monde entier usent d’un vocabulaire codé, technique, imagé, parfois pittoresque, souvent romanesque. Pour la première fois, il est rassemblé dans ce livre, inspiré des documents d’archives, mais aussi des usages contemporains. De A à Z, Bruno Fuligni a rassemblé des mots tels que : Aquarium – Baiser de la mort – Carbone blanc – Enigma – Grand Jeu – Hirondelle…
https://www.editions-iconoclaste.fr/livres/le-livre-des-espions/?doing_wp_cron=1608064446.1108798980712890625000

rose dit: à

« soupçonnait cinq de ses plus proches collaborateurs. À chacun, il a attribué un nom de code : « Tinker, Tailor, Soldier, Spy »  »

Ça fait quatre : normal, le Carré, un quatuor.

Clopine dit: à

Jazzi, très bon !

D. dit: à

Le petit fils de Trotsky eut la joie de voir son grand-père agoniser dans une mare de sang. Merci qui ? Merci Tonton Joseph !

Jazzi dit: à

Andreï Tarkovski, quoi de mieux pour illustrer les mots incendiaires de Christa Wolf, rose !

et alii dit: à

« Ce sont des chaussures trafiquées par les Britanniques pendant la guerre froide. La semelle cache une lame rétractable, pour aider un agent à se libérer s’il était arrêté », explique Carine Lachèvre, conservatrice au musée de l’Armée. Et voilà que l’auditeur se retrouve projeté au beau milieu d’un bouquin de John le Carré, dès les premières minutes de cette remarquable série (LSD, la série documentaire de France Culture) consacrée à l’espionnage.
https://www.telerama.fr/radio/l-espionnage-sur-ecoute-france-culture-nous-fait-un-petit-topo-sur-les-taupes,151312.php

et alii dit: à

Berlin musée de l’espionnage ouvert en 2015

Janssen J-J dit: à

le piolet de ramon mercader sur le crâne et le cou de léon, dans la peau.
Padura a écrit un roman très informé sur la longue préparation de l’espagnol à l’exécution, par les services du NKVD, dans « l’homme qui aimait les chiens ». Le nom de Soudoplatov n’y est jamais mentionné.
Bàv,

Jean Langoncet dit: à

@Un critique anglais avait touché juste en déclarant que le thème principal des romans de Le Carré n’est pas l’espionnage, c’est l’ exploration du labyrinthe des déceptions qui caractérisent les relations humaines.

Vodka ou grappa pour se consoler ? Le bougre tenait la bouteille, paraît-il …

C. dit: à

Ce billet fascine, il invite à découvrir le hors-champ, le lointain. Une belle voix-off faisant état de la création et de l’homme. Il donne envie de lire John le Carré l’énigmatique comme si par la lecture de ses livres on élucidait un peu ce que l’homme avait à dire de lui et des autres hommes. Une fiction tellement moite de réel, tellement peu extraordinaire par la révélation de l’ordinaire insondable de toute vie.
Ce billet revient plusieurs fois sur l’idée de mensonge, pas comme une trahison, une lâcheté mais plutôt comme une approche de l’indiscernable, quelque chose de friable qui ne résiste pas à l’acuité d’un regard. Dans ce brouillard une vie et une œuvre deviennent ombres mouvantes, à mi-chemin entre réel et irréel, entre vérité et vérité du mensonge jusqu’à faire douter la logique des raisonnement, des pensées. Qui était-il ? Qui était George Smiley ? Les contours tremblent dans une brume d’inconnaissance. Un chemin s’interrompt, un autre s’ouvre dans une épaisseur de fiction où absence et présence sont en décalage. John le Carré échappe. Comment expliciter à quel point il se confond avec ses livres ? Faire des livres-reflets, analogues à l’espace d’un regard. Il y a les livres qui ont occupé une vie, une rencontre entre ces textes et leur auteur et puis rien. Une pause dans la fiction, la mort passe. Et c’est sur la profondeur de cette rencontre, cette fusion, que se joue la littérature. C’est là qu’il a tout dit, du moins ce qu’il avait envie de dire et c’est digne, discret. Lire pour se déprendre, pour perdre, se perdre, une épaisseur à travers laquelle il faut progresser. Une œuvre d’écrivain.
Il reste quelqu’un qui lit…

rose dit: à

« mais il est très difficile de trouver quelqu’un qui vous dise être stalinien ou avoir des sympathies pour le stalinisme», conclut le romancier. »

Trois mois avant, sa femme et lui ont échappé à un premier attentat en se jetant sous le lit.
Ai vécu dix ans avec un stalinien.
C’était pas à piquer Desvers.
Ot, je suis chrétienne trotskyste : les sujets de conflit étaient légion.
Nous avons fait de beaux enfants ensemble. Et avons brisé là.
Me suis enfuie pieds nus dans un champ de maïs pour échapper à l’attentat. Un enfant sous chaque bras.
Après, me suis mise hérault de ma mère. C’était une tâche avec bcp de taf que j’ai rempli loyalement. Et rempli encore.

rose dit: à

Et alii
Pardon.
Non, merci : suis ds la période uppercut salvateur que je me prends. Un samedi. De vous, je le prends bien pas une once de méchanceté, une belle lucidité (trop d’amertume toutefois).Elle me l’a dit avant hier soir. J’aime mes trois enfants pareil. Cela tombe bien, je hais les privilèges. Et pire, le mérite. On fait comme on peut.

rose dit: à

Non, je n’ai pas â vous pardonner car je vous dis merci.

rose dit: à

Jazzi
Belle saillie le réchauffement démocratique 🌞durant la guerre froide 🥶

rose dit: à

Nota bene
Michèle Rubirola démissionnaire c un beau cas d’inconscience de la tâche à accomplir. Désolant.

JiCé..... dit: à

Mercredi 16 décembre 2020, 7h30, 12°

Le Gamin qui gouverne le bateau à la dérive tente le tout pour le tout : un référendum constitutionnel sur le climat !

Celui-ci est depuis longtemps maussade. Rien n’est satisfaisant. Tout est boiteux, à l’arrêt : économie, emploi, culture, éducation, justice, sécurité, projets d’avenir. Son pari sera perdu si le referendum a lieu car il se transformera en plébiscite et, dans ce cas, le résultat ne fait aucun doute.

En politique, prendre ses rêves pour la réalité et les gens pour plus cons qu’ils ne sont, c’est dangereux.

rose dit: à

Nota bene (bis) et tutto va :

Conseils avisés aux filles célibataires qui aiment encore les hommes💡🎏🎩👗🗽💡 :

– ne prenez pas un sous-marin avec un que vous ne connaissez pas, bordel. Même si vous êtes journaliste : enquêtez à quai.
– si vous lui dites « je suis éminemment moi-même », cela vous coûte 50 euros chez votre psy ; si lui vous dit le lendemain « je suis moi-même » gratos pck il ne fréquente pas les psy. ; si chacun des deux campez sur vos positions, alors il y a stratification des couches, et il y en a un paquet et aucune évolution possible.
Pour cela, il faudrait un soulèvement géologique d’importance style les Alpes qui remplacent la mer.

Courage les filles : de tout coeur avec vous ❤️.

Bloom dit: à

Dans Viva (2014), Patrick Deville offre une tambouille mexicaine assez indigeste où se mélangent exilés politiques européens (dont Lev Davidovich), Diego et Frieda, Malcolm Lowry et son Consul…On se demande vraiment à quoi rime ce genre de texte. Comme si balancer des noms connus, touiller à grands coups de « peut-être », de « et si » suffisait à « faire littérature ». Surtout quand un vrai grand écrivain comme Jean-Marie Gustave Le Clézio s’est déjà saisi du sujet avec le brio pudique qu’on lui connait.
A ce propos, son magnifique et magistral livre sur la poésie Tang, Li Bai, Du Fu et les autres, est une bien douce et chaude compagnie en cette fin d’annus horribilis.
Anywhere out of this world, comme disait le père Charles!

rose dit: à

Ne prenez pas le sous-marin etc.

Rose
Vous songez à traverser la mer Baltique de Saint Pétersbourg à Helsinki ou lycée de Versailles, il y a des bateaux sur l’eau, rose.

rose dit: à

Courage, rose, de tout coeur avec vous.

Phil dit: à

Graham Greene eut une mort très catholique, l’espionite un peu passée comme chez son ami Mauriac revenu des vieilles filles empoisonneuses, le Carré semble lui avoir poursuivi ses règlements de comptes jusqu’au dernier souffle, permis de tuer valable dans l’au-delà pour les enfants mal menés. Son portrait de Berlin est d’un connaisseur qui dépasse celui de Vienne par Greene, les deux Brits nés du pays à dominions ont dû partager le goût de l’affaire Redl pour garder celui de la langue allemande, armature de grammaire pour empires vermoulus. A lire les dernières entrées du prestigieux commentarium, la guerre froide accouche d’une paix languide en zone dépeuplée qui donne le regret des époques à checkpoints de Berlin. Le spectre du virus a vaincu les bonnes volontés comme les agents secrets, la sortie du dernier Bond mis en boite depuis un an est repoussée une troisième fois, les producteurs Broccoli ne veulent pas d’un bénéfice double zéro à moitié cuit.

Janssen J-J dit: à

@ A lire les dernières entrées du prestigieux commentarium (?), la guerre froide accouche d’une paix languide en zone dépeuplée qui donne le regret des époques à checkpoints de Berlin.

Ah bon, dirfil ? Pas une vraie nostalgie, non… plutôt l’idée de la perte d’un vrai champion du jeûne, comme un souci de savoir qui va nous remplacer tous ces géants de l’écriture dans l’histoire naufragée du 21e qui s’en vient.
(De Gaulle, cité par JNJ, de ses notes prises sur le vif à La Boisserie le 30.12.1969 : « la vieillesse est un bien autre drame que la mort. La perte de la mémoire : dans tout ce qui est oubli sur la terre, il y a un peu de la mort ») (p. 282).

Janssen J-J dit: à

@ Bl / On se demande vraiment à quoi rime ce genre de texte. Comme si balancer des noms connus, touiller à grands coups de « peut-être », de « et si » suffisait à « faire littérature » /
Merci Bl…, j’avais flanqué Viva par la fenêtre, partageant votre sentiment… Et l’étrange fraternité des lecteurs solitaires n’arrangea pas le naufrage… Deville a toujours fait du mauvais Lapouge, extra-vagant. C’est dommage, car son histoire de Yersin vs Pasteur m’avait un brin passionné. Que faut-il sauver des gens qui se noient au large de Lampédusa, c toujours ce qu’on se demande après coup.
(De tout coeur avec elle). Oui, courage.

Bloom dit: à

Effectivement, 3XJ, Peste et choléra est un bon livre et Kampuchéa, conséquence directe d’une Mission Stendhal au Cambodge est plutôt agréable à lire. Le filon se tarit, et l’emprunt s’épuise…
BàV

et alii dit: à

The Surrealist Artist Leonora Carrington Created a Little-Known Suite of Tarot Card Paintings—and Now You Can Own a Facsimile Set
Art World
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By Brian Boucher
ALLEZ TIREZ LE NOUS

et alii dit: à

Les éditions Gallimard publient le premier des trois volumes qui constitueront à terme l’histoire mondiale des musées entreprise par Krzysztof Pomian il y a une trentaine d’années. Un peu plus longtemps en fait, si l’on inscrit cette histoire dans celle des collections particulières dont l’auteur s’est fait le spécialiste, et qu’il récapitule dans ce premier tome sous forme d’une vaste préhistoire de l’idée de musée.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/12/16/musee-pomian/

et alii dit: à

Pendant la récréation, un camarade lui avait parlé d’un premier album à ajouter à la série, Tintin au pays des Soviets, disparu des quatrièmes de couvertures. Jean-Claude voulait savoir ce que racontait ce mystérieux volume. Comme à son habitude, Hergé a répondu… qu’il était bien difficile de résumer cette histoire. Mais, quelques jours plus tard – avait-il eu des remords ? –, le secrétariat d’Hergé a téléphoné à la maison et proposé aux parents de Jean-Claude que celui-ci vienne aux Studios pour consulter l’album. Refus paternel ! Vous pensez : un petit garçon reçu par un « vieux » monsieur, dessinateur de bande dessinée…
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/12/16/tintin-langlois-benard/

Jazzi dit: à

« J’aime mes trois enfants pareil. »

C’est ce que me répondait, d’un ton scandalisé, ma pauvre mère, quand, enfant, j’essayais à tout prix de lui faire avouer que j’étais son préféré, rose.
La question serait de savoir si ses trois enfants l’aiment pareil ?
Probablement !
Chacun à sa manière, si j’en crois ma propre expérience…

rose dit: à

Jazzi

Je ne suis la préférée de personne.
Chuis la petite poulette de moi-même.
__—_____—___—
À la nage, rose, de Saint Petersbourg à Helsinki.
🏊
La dame de nage.

rose dit: à

Checkpoint Charlie, Berlin Est/Ouest

👮

Jazzi dit: à

Aime-toi et le ciel t’aimera, rose !

Mais les trois enfants de votre mère l’aiment-ils pareillement ?

Paul Edel dit: à

Je suis surpris qu’on ne cite pas davantage « Une petite ville en Allemagne » parmi les réussites de John Le Carré. C’est un de ses romans où sa familiarité avec le personnel diplomatique, tel qu’il l’a connu à Hambourg, lui permet d’analyser avec un luxe de détails vrais le fonctionnement d’une ambassade de Grande Bretagne. C’est aussi dans ce roman que le climat politique allemand sous Adenauer, les sournoises suspicions entre anglais, français et américains face à cette Allemagne adenauerienne, sont analysés avec le plus d’intelligence.
Alan Turner doit enquêter sur la disparition d’un modeste employé, Leo Harting qui a pris avec lui des dossiers ultra confidentiels .Or ce Harting, autant que ce Turner semblent avoir beaucoup à faire avec la double position du jeune Le Carré, à la fois, employé discipliné d’ambassade et, en tant qu’écrivain-observateur , révélateur (et traitre) de la médiocrité d’une bureaucratie diplomatique et d’un Foreign Office qui change de doctrine comme de chemise, à chaque gouvernement.
C’est aussi dans ce roman que Le Carré se montre un observateur subtil d’une campagne électorale allemande avec l’ascension politique de Karfeld, politicien qui dit représenter l’Allemagne nouvelle qui cherche à se libérer du joug britannique et français.
C’est aussi dans ce roman que l’atmosphère catholique adenauerienne de Bonn, faussement paisible –avec son recyclage sournois d’anciens nazis- est bien observée. L’intrigue est parfaite dans ses étapes,, alors que dans des romans plus tardifs, Le Carré cultivera un baroquisme narratif un peu artificiel et complaisant dans ses complications, retournements, et ramifications.
Pour juger du talent descriptif de cette atmosphère rhénane, avec vue sur les vignobles, ce petit extrait :
« Beaucoup de choses sont dites sur cette Allemagne. Durant presque toute l’année, Bonn n’a pas de saison : ce qui compte, c’est le climat qu’il fait à l’intérieur, un climat à migraines, tiède et plat comme de l’eau mise en bouteille, un climat d’attente, de goûts amers pris aux eaux lentes du fleuve, un climat de fatigue et de croissance nonchalante, et l’air est un vent épuisé qui tombe sur la plaine, et le soir quand il vient n’est rien qu’un assombrissement de la brume de la journée, avec les lampadaires qui s’allument dans le brouhaha des rues. »

vanina dit: à

Rainer Werner Fassbinder

un surdoué à la vie trop brève. Aimé tous ses films; n’aurait-t-il pas été capable de traduire en images les romans de Christa Wolf?

Relis « A perfect spy », trop long dans les détails de la mécanique de l’affaire, la Suisse d’après-guerre très vivante dans ses portraits, Axel et ses amis, Rick le père un monstre de proportions à la Swift,il me semble que la déformation grotesque soit redevable à Dickens, mais ma fréquentation minimale de la littérature Allemande y est pour quelque chose. Je demande pardon a Paul Edel, mais le Russe est bien trop acaparrant.Jack Brotherhood est le pire et le meilleur, c’est selon le point de vue. Le meilleur du réseau, et le plus cynique et manipolateur des hommes.
Le dernier entretien de Le Carré sur l’état de l’art est d’une parfaite clartè de vision: « ils » ont des moyens invincibles, « nous » étions plus doués.

et alii dit: à

C’est ce que me répondait, d’un ton scandalisé, ma pauvre mère, quand, enfant, j’essayais à tout prix de lui faire avouer que j’étais son préféré, rose.
EXCUSEZ? CELA ME FAIT SOURIRE§
d’une part, parce que j’ai subi les accusations de ma fille -que je préférais son frère- qui doit être jalouse de son ombre-
et d’autre part parce que celle qui fut légalement « ma mère » en tant que femme de « mon père », me disait que j’étais son enfant préféré alors qu’elle n ‘en a pas eu à elle et qu’elle passait son temps à « voler » les enfants des autres femmes et éliminer leur mère comme elle cherchait à éliminer toutes les femmes jusque dans sa vieillesse(ce que des femmes -ses victimes-avaient remarqué )
je n ‘ai jamais marché à ces jeux de « la haine »

renato dit: à

Lors d’une table ronde sur la poésie quelqu’un demanda à Louise Glück de quel poète, homme ou femme, s’était-elle inspirée ; quelle ligne de la littérature américaine ; qui l’avait influencée — questions cruciales et incontournables pendant ces années à Yale (1992), à la fois pour ceux qui suivaient les théories de Harold Bloom sur l’influence poétique, aussi que pour ceux qui les rejetaient en embrassant le postmodernisme et la déconstruction. Louise Glück a répondu: « La question suivante, s’il vous plaît. »

« Réponse interessante, je me suis dit, qui ignore ces cas pathologique de petits-malins-je-sais-tout dont le monde pullule », et me suis rappelle d’un seminaire avec Zanzotto dans les année 80 où une de ces cas pathologiques s’était persuadé que le poète n’était pas conscient de son histoire et que l’informer c’était son devoir ! elle causa une bonne ½ heure avant de mettre un point d’interrogation. Lorsque finalement ce point arriva, le poète s’excusa car une reponse aurait prit le même temps ed d’autres participant avaient sans doute des questions à lui poser et il espérait qu’ils aprecient la concision.

et alii dit: à

ce qui est très « drôle » dans l’histoire de cette femme qui était donc légalement » ma mère » ,c’est qu’elle se faisait nommer « marraine » (ce » qu’elle était parfois à l’église) et que sa propre mère a toujours été appelée « marraine »par ses enfants, neveux ,et tous les gens qui la connaissaient(je l’ai à peine connue)

Jazzi dit: à

« l’atmosphère catholique adenauerienne de Bonn »

J’ai toujours éprouvé une sorte d’indifférence suivie d’une certaine mélancolique tendresse pour Bonn, sans bien la connaître, Paul. Qui dira, qui a dit, le destin contrarié de cette ville, soudainement érigée en capitale et presque aussitôt destituée de son titre ?

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