Pour saluer Michel del Castillo
Le problème avec les écrivains bi-nationaux, c’est que leur état-civil reflète des identités multiples. Ainsi celui-ci s’est appelé Miguel Jacinot del Castillo, puis Miguel del Castillo puis Michel del Castillo. Alors disons Castillo puisque c’est le seul qui y est resté immuable, avec une autre qualité élective, un choix pour la vie : bien que parfaitement bilingue, la double facette de son éducation, il choisira le français comme langue d’écrivain. Il lisait depuis toujours en français et en castillan mais écrivait depuis l’âge d’homme en castillo. Nulle part mieux que dans son essai Colette, une certaine France (1999), il n’a payé sa dette et exprimé sa gratitude. Il l’avait publié il y a un quart de siècle mais en le relisant ces jours-ci, alors qu’il vient de nous quitter à 91 ans, il est difficile de ne pas y percevoir des accents testamentaires.
Il était né à Madrid à l’été 1933 d’un père français et d’une mère espagnole originaire de Salamanque proche des idées du républicain Manuel Azaña ce qui ne l’empêcha pas d’être mise sous les verrous parce son propre camp avant d’être condamnée à mort par les nationalistes. Les visites à sa mère emprisonnée nourriront plus tard certains de ses livres. Réfugiés en France, la mère et le fils sont dénoncés aux autorités au titre d’« étrangers indésirables » et internés dans un camp à Mende (Lozère) de réfugiés politiques (Tanguy,1957). L’enfant s’évade, est livré en otage aux Allemands par sa mère contre sa propre liberté, envoyé dans une ferme de travail en Allemagne, rapatrié en France à la fin de la guerre, livré à l’Espagne, interné dans une maison de redressement dont il s’évade, ouvrier à Sitges à 17 ans. Quelle vie de cauchemar si jeune ! Seule éclaircie, son passage chez les Jésuites d’Úbeda (Andalousie) qui marque sa découverte de la littérature et engage son existence, une vie littéraire sous la double influence de Unamuno et de Dostoïevski.
Peut-être certains d’entre vous se souviennent-ils de l’extraordinaire discours du philosophe Miguel de Unamuno le 12 octobre 1936 à l’université de Salamanque face aux phalangistes stupéfaits puis déchaînés ? Il n’en restait aucune trace écrite ou enregistrée mais nous l’avions reconstitué sur ce blog, car il n’avait jamais été publié in extenso, grâce à un chercheur de Boston et grâce à l’écrivain Michel del Castillo qui l’avait traduit pour nous par amitié. On comprit mieux en découvrant son roman La vie mentie (Fayard, 2007). Etrange titre pour une étrange histoire recueillant d’étranges morceaux de vie mais dont la lecture suscite un enthousiasme ému et admiratif qui n’a rien d’étrange. Imaginez un personnage qui mette la société à distance, appelle de ses voeux une morale à hauteur d’homme et ose regretter le monde d’avant. C’est à la fois un héros de papier et un héros ordinaire, la créature et son créateur, tous deux à l’épicentre d’un des plus justes romans de la rentrée. Une vie mentie est une vie plus que fausse. Quant à la vie réelle, disons que c’est là une question espagnole par excellence et glissons.
Nostalgique, Castillo ? Sans aucun doute, mais avec la puissante conviction de ceux qui regrettent aux larmes un monde qu’ils n’ont pas connu. Lui c’est le Madrid des années 1920-1935, son intense gaieté à la veille de la catastrophe, sa danse folle au bord de l’abîme. « Je ne l’ai pas vécu mais j’en ai ressenti le parfum » se justifiait-t-il bien qu’il n’y ait pas de quoi. Alors nostalgique à sa manière, relisant à l’infini A la recherche du temps perdu comme un roman terriblement cruel tout en étant persuadé que dans le monde qui s’annonce, il y aura de moins en moins de gens à qui parler. Lorsqu’on a grandi dans un univers viscontien tout de luxe et de décrépitude dont les silhouettes n’avaient qu’un mot à la bouche (« avant, avant… ») et qu’on a quotidiennement partagé la table d’une grand-mère qui se mettait en tenue de soirée pour dîner avec son petit-fils, la suite ne peut que décevoir. La guerre civile, la prison, la faim, la solitude, les camps, l’exil et les deux hautes figures séparément mais également tétanisantes de la mère et du père. La matrice de toute une œuvre douloureusement mûrie, entre deux langues et deux imaginaires.
Il lisait depuis toujours en français et en castillan mais écrivait depuis l’âge d’homme en castillo. De quoi donner une certaine acuité aux choses de la vie. De ses descentes aux enfers il a tiré une morale à usage personnel. Elle tient en un mot : méfiance. « Il faut se garder du monde et de soi » concède-t-il sans que cette restriction n’entame en rien sa générosité instinctive. Son roman est dédié au philosophe du Sentiment tragique de la vie qui lui a appris que croire c’est douter, celui dont l’ombre plane sur toutes les situations de ce roman, jusqu’au dénouement. La leçon de droiture, de courage et de dignité du vieil homme est intacte ; l’ancien jeune mendésiste en Castillo en retrouvait l’écho dans l’attitude de son ami Robert Badinter. Unamuno voisinait dans sa bibliothèque auprès de Nietzsche, Dante, Kierkegaard. Ses chers piliers. La filiation du héros de La vie mentie était aussi la sienne. Sans oublier le plus important, Dostoïevski naturellement :
« J’étais jeune, je m’abandonnai tout doucement à la mort et la lecture des Carnets du sous-sol m’a sauvé. Je lui dois la vie ».
On ne fera pas le procès d’ingratitude à celui qui a été jusqu’à consacrer tout un livre (Mon frère l’Idiot, 1995) à cet homme à seule fin de payer sa dette. S’avouant fasciné par les monstres politiques, il ne manquait pas de grain à moudre :
« Plus je les observe et plus je comprends en quoi Mendès France n’était ni un homme politique ni un homme d’Etat : il n’avait pas le goût de tuer ».
Demeurer à hauteur d’homme, empêcher que le jugement ne gâte la compréhension, se situer hors dogme, résister à la confusion des valeurs et dénoncer l’irresponsabilité : il y a là un programme pour une vie au moins, et quelques idées force pour un roman de l’imposture. Il était resté lui-même, fidèle à ses engagements et à ses contradictions. De ce tas inextricable il a fait une œuvre inquiète mais tranquille car il est demeuré à l’abri de son personnage. Il ne s’est pas laissé dévorer. (on le retrouve ici en jeune homme dialoguant à ses débuts en 1959 avec François Mauriac, un document étonnant).
On en retrouvait l’écho assourdi dans un tout autre de ses romans, La Religieuse de Madrigal (Fayard/Seuil, 2006) : l’histoire somptueusement racontée d’Ana d’Autriche, fille bâtarde de Don Juan, demi-frère de Philippe II, roi d’Espagne, lui-même bâtard, recluse dès l’âge de 6 ans au coeur de la Castille du Siècle d’Or dans un couvent d’augustiniennes, à Madrigal de las Altas Torres ; à la veille de sa communion solennelle, Ana de Jésus se cabre et refuse de renoncer à son libre-arbitre quand surgit Gabriel de Espinosa avec lequel elle vivra une passion tragique, l’amant finissant jugé puis écartelé. Les familiers de l’oeuvre de Castillo, versant La Tunique d’infamie (Fayard, 1997), seront comblés par la discrète puissance d’un récit marqué par l’esprit de la limpieza de sangre qui dominait alors « »ce pays victime d’un enchantement délétère« ». Car il était de ces écrivains dont la dignité et l’exigence de nous ont jamais déçu. Cela dit, on peut aussi lire ce livre comme une Critique de sa raison romanesque.
L’auteur était parvenu à un tel degré de liberté, affranchi de toutes les tutelles et émancipé de toutes les contraintes, qu’il se permettait tout. A commencer par la digression autobiographique, laquelle se traduit par sa présence, directe et sans tricherie, tranquille, dans le corps du récit. Jamais intempestive, elle surgit chaque fois que nécessaire. D’autres aimeraient en faire autant mais n’osent pas. Ana de Jésus, c’est moi ! dans ses ambiguïtés, ses contradictions, ses fuites. Ses énigmes aussi puisque sans mystère, il n’y a pas de vérité. Ceux qui ont encore en mémoire De père français (Fayard, 1998), Rue des Archives (Gallimard, 1994) et Le crime des pères (Seuil,1993) comprendront en quoi et pourquoi l’auteur s’identifie si naturellement à cette enfance fracassée. Nul besoin de cloître pour s’y croire. Au-delà de la justesse et de l’exactitude de la documentation, on est transporté par l’âme derrière cette patte qui sait transcender comme peu d’autres l’Histoire en littérature. Rien à voir pour autant avec un roman historique traditionnel, genre que Castillo exècre pour « son pyschologisme« , cette démarche génétique systématique, façon de tout expliquer par la source enténébrée de nos actes quand un tremblement en dit bien davantage. Sa préface à son roman est particulièrement éclairante. « Enchaîner un personnage à la fatalité de son enfance, c’est nier sa liberté » insistait-t-il, avant d’ajouter, avec des mots qui pourraient être les nôtres si nous avions sa voix :
» Nous rêvons pour oublier ce que nous sommes. Il arrive que nos chimères fassent notre réalité ».
Avec Mamita (Fayard, 2020), on se retrouve dans une histoire de pianos. Il suffit de les suivre, d’une ville ou d’un pays à l’autre, pour reconstituer l’itinéraire du héros. Lorsqu’un piano surgit quelque part, il est derrière, ou dessous, ou à côté. La musique est sa vie. Elle est partout. Même dans les disques et les salles de concert. Et dans ce roman de Michel del Castillo en majesté. Diffuse, discrète, permanente, elle n’est pourtant pas centrale. Mamita est au centre de Mamita. On n’en sort pas et pourquoi en sortirait-on : aujourd’hui, maman est morte… De quoi s’agit-il ? A première vue des rencontres, des amours et du paquet de névroses de Xavier, pianiste doué qui vient de mettre un point final à ses concerts, à son arrivée dans une Amérique obsédée par le Mal qui rôde, une société en pleine campagne électorale pour les primaires, alors que le camp démocrate hésite encore entre Barack Obama et Hillary Clinton. Il est reçu dans le salon d’une grande dame juive avec laquelle il se lie d’amitié à New York, ville qui ne peut pas susciter de sentiments mais des sensations. Il se rend à Boston pour y enregistrer le Clavecin bien tempéré et une intégrale Chopin. En chemin, la rencontre de l’ingénieur du son avec lequel il est amené à travailler, provoque un choc de nature à remuer des effluves d’inexprimé en lui. Tout remonte. Encore que l’amour est construction et le désir est anarchie.
Son ami d’autrefois ne prétendait-il pas que les gays étaient « les derniers cathares » parce qu’ils vivaient dans le désordre du pur désir, et purs ou impurs, ils se refusaient à aggraver le malheur du monde en procréant ? C’est peu dire que chaque morceau lui est une madeleine. Monteverdi le ramène immanquablement à son ami Marc, une Polonaise de Chopin à son enfance, les arias de Bellini à des réminiscences d’un passé bien enfui et mal enfoui. A une caresse dans le cou. A de doux effluves de lavande. A la délicatesse d’un mouvement des doigts pour se saisir d’une tasse. Toutes choses qui suspendent le temps.
« Que reste-t-il d’une vie, hors ces regrets ineffables ? ».
Après Bach, qui obséda ses années, il se voue désormais à Chopin, les Nocturnes, avec un soin aussi maniaque pour la précision des enregistrements qu’il déployait pour l’acoustique de ses concerts. Il croit que la perfection en art est de ce monde. Il y a du Glenn Gould en lui, encore que les noms et les silhouettes de Yves Nat et Dinu Lipatti traversent ces pages. Michel del Castillo réussit remarquablement la peinture de ces séances exténuantes, comme tout ce qui a trait à la sensibilité et à la technique, grâce à une familiarité avec la musique aussi ancienne que son compagnonnage avec la littérature. L’une et l’autre lui ont sauvé la vie dans son adolescence puis dans sa jeunesse. Ce qui ne s’oublie pas. Reconnaissance éternelle. Ses amis pourront témoigner de sa délicatesse et de sa subtilité lorsqu’il s’employait à faire aimer la musique qu’il aimait.
Outre sa dilection pour les vins de Bourgogne, La Pitié dangereuse parmi les romans de Zweig, la salle Favart et les grilles du parc Monceau, on y retrouve les détestations de Castillo pour l’imposture et la veulerie, son peu de goût pour la politique, son écartèlement entre ses cultures française et espagnole, son attachement à l’esprit mystique de l’Espagne d’autrefois loin des préoccupations matérialistes et footballistiques de l’Espagne contemporaine. Non pas sa vision du monde mais sa sensation du monde. Cette idée que l’homme est naturellement mauvais. Que le mal domine la nature. Que la culture et le Bien sont l’exception et non la règle. Pas plus qu’il ne console, l’art ne guérit.
« C’est parce qu’il creuse la douleur, pénètre plus avant la solitude, qu’il dispense une sérénité mélancolique ».
La musique rapproche. Mais c’est lui prêter un pouvoir d’une grande pureté de croire qu’elle le fait sans ambiguïté. Quoi qu’il dise ou quoi qu’il fasse, quel que soit l’air qu’il respire où qu’il soit, l’ombre portée de sa mère le poursuit. Elle et lui dans l’appartement de la grand-mère calle Goya à Madrid. Elle et lui au piano à quatre mains. Elle vindicative, égotiste, méchante, hargneuse, traître, menteuse, lascive, perverse. Lui, l’opposé. Quand il ose évoquer à table les vraies raisons de la mort d’un de ses anciens amants, la mère répond ainsi au fils :
« Tu n’es qu’un petit imbécile !… Que peux-tu comprendre à tout ça ? Tu es un petit Français étriqué, sage, raisonneur, un malheureux pédéraste qui se fait prendre comme une femme. Tu ne sais pas ce que qu’est un homme, un vrai, un Espagnol. Et tu viens la bouche enfarinée, me poser des questions sournoises ? Sache-le, mon petit bonhomme, je n’ai de comptes à rendre à personne, surtout pas à une petite tapette venimeuse. Maintenant, si tu le veux bien, restons-en là. »
Elle en est effectivement restée là ; pas lui. Il lui a répondu. La réponse fait un certain nombre de pages rassemblées dans une quarantaine de livres. Les doutes autour desquels il ne cesse de tourner figurent en cercles concentriques dans Mamita : l’empreinte de l’Espagne, la nécessité de l’art, la figure du père absent et l’énigme d’une mère qui semble vouée à la trahison des siens. Depuis Tanguy, le livre qui l’a lancé et imposé dans le paysage littéraire où il fut maintes fois lauré, Michel del Castillo était parvenu à creuser encore et encore le même sillon sans jamais écrire le même livre. D’une fidélité absolue à ses hantises (auxquelles certaines peintures-fresques de son cher Goya sur les murs de la Quinta del Sordo faisaient écho), il se renouvelait pourtant à chaque fois, dans ses romans et ses récits comme dans ses essais, sans jamais rien renier de ses hontes, noyau infracassable de son œuvre.
Sa langue est claire, fluide, classique. Comme le clavecin, bien tempérée. Malgré tout, Mamita, comme les précédents, est signé Castillo et non Janicot. Pas seulement parce que c’est le nom de la mère contre celui du père, choix douloureux entre les deux qui l’ont successivement abandonné mais sa mère sans cesser de l’aimer, de le mépriser, de le gâter, de l’écraser, de l’élever, de l’emporter, de la dèche à la magnificence et retour. Castillo plutôt que Janicot parce que c’est l’Espagne plutôt que la France. Très précisément l’Espagne de l’exil. Le fil rouge de son œuvre, c’est une lettre cachée qui figure en haut de la couverture de tous ses livres depuis un demi-siècle. Son nom d’Espagne, mais de l’autre Espagne.
Les pages parmi les plus belles de Mamita sont consacrées à l’exil de sa propre vie chez un musicien solitaire au chant désespéré, au lamento pensif d’une Europe défunte. Cioran écrit quelque part que la musique nous aide à être un peu mieux malheureux. Il y a de cela chez Michel del Castillo, à condition de remplacer le malheur par la mélancolie face aux ravages d’une enfance dénaturée. De livre en livre, certains davantage que d’autre, il n’a eu de cesse de s’interroger sur la cruauté de cette femme qui a livré son mari aux Allemands et abandonné son fils à une solitude monstrueuse après l’avoir marchandé dans l’espoir de mieux s’en tirer à la fin d’une guerre durant laquelle elle avait joué un jeu trouble. Cette fois la mémoire creuse au plus profond.
Cette femme, qui l’a ballotté pendant toute son enfance, qui n’a jamais cherché à le revoir, cette femme que son fils a retrouvée par hasard rue des Archives en 1955, qui a même réussi à le déposséder de sa souffrance alors qu’il lui il doit tout de même d’avoir passé quatre années d’horreur parmi des délinquants mineurs dans une maison de redressement au lendemain de la guerre à l’époque la plus sombre du franquisme, cette femme, il la découvre encore quinze après sa mort en creusant sa complexité au-delà du possible. Ne vous demandez pas si ce roman a des accents autobiographiques quand l’auteur le dit lui-même : tous ses livres sont la sonate de sa vie. Il lui était impossible de faire un pas dans Paris sans être envahi par les souvenirs.
« Assis là, sur un banc, tel un vieillard solitaire et frileux, il fredonnait une partition qu’il était seul à entendre ».
C’est le personnage et c’était l’auteur. Louons cet interprète hors pair car sa sensibilité est déchirante. Faites une place à ce Nocturne intérieur d’un enfant, d’un adolescent et d’un homme dont le vœu le plus cher aura été de se faire accepter.
Mais il n’y avait pas qu’un romancier en Castillo. L’essayiste en lui savait délaisser la fiction pour exprimer de saines colères et remettre les pendules à l’heure non sans courage dans deux sociétés, la française et l’espagnole, toujours, souvent dominées par la morale ambiante, le politiquement correct. C’était déjà le cas dans la préface qu’il écrivit pour la réédition des Grands cimetières sous la lune, le salutaire pamphlet anti-franquiste que Georges Bernanos publia contre son propre camp en 1938 retour d’Espagne. Castillo y est revenu plus longuement avec Le Temps de Franco (Fayard, 2008). Dès l’entame, on ne regrette pas d’avoir été pris à contre-pied par un auteur que l’on aime à retrouver régulièrement à chaque étape de son chemin d’écrivain. Ni historien ni biographe, Michel del Castillo a réussi là un récit qui pourrait servir de modèle à ceux qui ont en tête de renouveler le genre « Vie de… ». Car il s’agit bien au fond d’un long portrait de Francisco Franco y Bahamonde à travers lequel surgissent en filigrane, par petites touches et pointes acérées, les contradictions de son vieux pays au cours du siècle passé.
Les passions étant encore mal éteintes, il ne manqua pas de lecteurs, des deux côtés des Pyrénées, pour pointer une réhabilitation derrière cette mise au point d’un Français de sensibilité espagnole. C’est que le personnage s’est si bien prêté à la diabolisation que le moindre correctif à son action au cours de ses trente- sept années de règne, appuyé sur des archives patiemment examinées par les experts, apparaît comme une insupportable manifestation de révisionnisme. Castillo, un républicain modéré gagné par le juancarlisme, ne s’était pas embarqué sans biscuit dans cette traversée de l’épopée franquiste. Il avait lu et relu Bennassar, Beevor, Brenan, Nourry, Preston, Crozier, Vazquez Montalban, avant d’en faire son miel en s’autorisant parfois un souvenir personnel sur 1939 et les années 50 tel qu’il les vécut là-bas. Son style est porteur d’une morale, privilège de ceux qui traitent l’Histoire en écrivains. Il bouscule donc les idées reçues élevées au rang de mythes : le Franco comploteur, fossoyeur de la République et fasciste auquel il oppose un Franco légaliste et loyaliste qui ne franchit le Rubicon qu’en dernière extrémité, un national-catholique typique du courant conservateur auquel l’anticommunisme tient lieu d’idéologie.
Quant au franquisme, le jugement de Castillo ne se distinguait pas de l’opinion partagée par nombre d’historiens : impitoyable les cinq premières années, puis sévère et pour finir, vigilant. Il avait des indulgences pour ce dictateur « au sourire faussement épanoui qui lui donnait un air de ravi de la crèche » ; mais comme son personnage ne fut jamais son héros, elles ne sont en rien coupables. Ce qui ne l’empêchait pas de saluer l’incontestable courage du grand soldat des combats marocains à la tête de sa bandera, déjà si caudillo, c’est-à-dire commandant et toujours en tête. Franco a rarement été aussi vivant que sous cette plume. Franco en général. Autant dire toutes ses facettes fondues en une seule tant il était militaire en toutes choses. Entièrement coulé dans son uniforme. « Un militaire chimiquement pur »risque même l’auteur. On découvre un homme d’un 1,67 mètre au tempo de rumination lente, prudent dans son approche pragmatique des hommes et des événements, introverti et méticuleux, tout de sang-froid et de sens du détail, entièrement construit dès 1931, manichéen conquis par l’idée d’un choc des civilisations (christianisme contre bolchevisme), doué d’un grand sens de l’observation et obsédé par l’ordre, persuadé que l’âme espagnole s’est réfugiée dans l’Armée, et qu’il n’est de musique que militaire.
Michel del Castillo avait composé ce passionnant récit en écrivain libre, dépris des mots d’ordre, icônes et institutions, ne se reconnaissant implicitement de dette qu’envers son propre roman familial et son Espagne intérieure. Car c’est un livre qui vient de loin, très loin. Franco avait commencé à s’écrire en Castillo ce jour de 1939 où il a fui l’Espagne avec sa mère. Il avait 6 ans. Ainsi un écrivain peut-il être rattrapé par un livre. Comme s’il ne pouvait s’y dérober.
(« Michel del Castillo » photo Ulf Andersen ; « Perro semihundido »1819-1823, Huile sur plâtre transféré sur toile ; « Duelo a garrotazos », 1819-1823, Huile sur plâtre transféré sur toile ; « Saturno devorando a un hijo », Huile sur plâtre transféré sur toile ; « El tres de mayo de 1808 en Madrid, 1814, huile sur toile. Toutes ces oeuvres se trouvent au Museo del Prado à Madrid)
467 Réponses pour Pour saluer Michel del Castillo
Est-ce qu’on se remet jamais d’une passion amoureuse?
rose, les cosaques, c’était peut-être une nouvelle ukrainienne;et le nom du peintre?
vous êtes une savante femme! bravo!
je me secoue un peu , et me prépare à l’an neuf!
baisers en acompte!
Oui, on se remet.
Avanti,
Le nom du peintre, et alii ? Une expo en 2022 au grand palais. Et les cosaques zaporogues riant, riant de leurs injures.
Savante non, ce que je sais est parcellaire.
Ici, j’ai beaucoup de dictionnaires.
Selon des sources, Macron demanderait pardon au Française ce soir lors de son allocution.
On croit rêver. Mais attendons.
Qu’il aille se faire f…
Aux Français. P’tains de b’d’l de merle !
J’ai changé de smartphone. Le correcteur auto est plus nerveux sur le nouveau. Mais je m’en vais te le matériel à coup de trique.
Mon vieux S7 edge m’a duré 8 ans ! Et globalement il fonctionne toujours à peu près correctement.
Là, je suis passé au S24 5G en espérant qu’il durera autant.
Te mater, saloperie.
Vous pouvez désactiver le correcteur automatique, vous serez le seul responsable de vos erreurs.
rose, qu’en pensez vous come injure de « espèce de cosaque », c’est plus imagé que c o n, et avec un développement à faire souffrir tous les maîtres es racaillassage sur blog!
j’ai trouvé un nouveau pseudo pour l’an qui vient;et il commence par JE ;mon ordi en tremble!
rose,le peintre que vous me demandez est ilya Répine
https://www.symanews.com/2022/01/15/ilya-repine-un-fabuleux-portraitiste-de-lhistoire-russe/
Je sais cela, renato.
Mais je préfère activer le correcteur en le paramétrant petit à petit.
rose, selon wiki:
Répine emprunte les traits des Zaporogues à tous ses amis. L’écrivain Dmitri Mamine-Sibiriak, passant à son atelier, se souvient d’avoir été contraint de poser plusieurs heures pour les Zaporogues : sa paupière a plu au peintre pour un personnage et ses yeux pour un autre137. Pour créer celui du scribe, Répine fait appel à l’historien Dmitri Iavornitski ; le général Dragomirov accepte de s’incarner dans l’ataman Serko, le musicien Alexandre Roubets dans le cosaque hilare, le collectionneur Vassili Tarnovski dans l’homme au chapeau, le peintre Kouznetsov138, fils de la baronne Uexküll von Hillenbandt, dans le jeune Zaporogue souriant, et d’autres encore139.
Un ataman (en russe : атаман, en ukrainien : отаман – otaman1) était un chef remplissant des fonctions politiques et militaires chez les Cosaques. Il en fut de même chez les haïdamaks.wiki
LE précédent bilet restant mentioné sur cete page, j’
aimerais dire que je regrete que l’on n’ait pas parlé du travail de BOLLACKA PROPOS DUQUEL VOICI UN LIEN
dans Poésie contre poésie de Jean Bollack
Franz Kaltenbeck
https://books.openedition.org/septentrion/9383?lang=fr
BONNE JOURNEE/REPAREZ VOUS BIEN
REGRETTE
TOUTES LES INJURES A MON ORDI
Macron est un ado et comme tout ado est un fardeau pour sa famille, Macron lui, est un fardeau pour les français.
Possiamo sogno.
Cosaque c’est deja chouette mais zaporogue, ça en jette ! Alors les deux combinés, de quoi mettre l’adversaire à terre…dos cloué au sol.
SI ATAMAN m’a fait tilt dans ma mémoire c’est qu’il a ravivé le souvenir d’un colloque avec Bollack où j’avais confondu avec atman:
Ātman (sanskrit IAST ; devanāgarī : आत्मन् ; pali : attā ; « souffle, principe de vie, âme, Soi, essence »)1 est un concept de la philosophie indienne āstikaN 1. Ce terme a le sens de pure conscience d’être ou de pur « je suis », et désigne traditionnellement le vrai Soi, par opposition à l’ego (ahaṃkāra). Cependant dans l’hindouisme, il peut avoir aussi d’autres significations2 comme :
Le principe essentiel à partir duquel s’organise tout être vivant (cf. brahman) ;
L’être central au-dessus ou en deçà de la nature extérieure telle que nous pouvons l’appréhender, calme, inaffecté par les mouvements de la nature intérieure du jīva, mais soutenant leur évolution respective, tout en ne s’y mêlant pas ;
Le souffle vital (prāṇa et vāyu)N 2.
toutes les lettres comptent!
rose, merci; on en a deux ,donc on partage!
Cette tablette en bois ultra-fine provenant d’un fort romain du premier siècle au Royaume-Uni comprend une invitation sincère à une fête d’anniversaire.
https://www.livescience.com/archaeology/2-000-year-old-rsvp-a-birthday-invitation-from-the-roman-frontier-that-has-the-earliest-known-latin-written-by-a-woman?utm_term=FDA912BF-0934-49F3-BE54-7B76B7372AAC&lrh=c9d208096a0cf9890af148e732b7f0569a768fe1b915dacd51f2d2d7cda0cdd7&utm_campaign=368B3745-DDE0-4A69-A2E8-62503D85375D&utm_medium=email&utm_content=2EEEAB0B-AF36-4CBC-8CCA-F7019F51833C&utm_source=SmartBrief
rose, j’ai trouvé votre home:
il enseigne et a dit:
Je voyage également vers différents volcans dans toute la Nouvelle-Zélande (par exemple Tongariro, Ruapehu, White Island, Auckland, la péninsule de Banks et dans le monde (par exemple Krafla, Islande, Puyueyue, Chili, Kilauea, Hawaï, Yasur, Vanuatu) et je collecte des roches.
https://profiles.canterbury.ac.nz/Ben-Kennedy
votre homme
C’est exactement qu’est-ce que je me suis dit moi aussi au sujet de Macron, Monsieur le baron Ferché. Un ado. Ni plus ni moins.
HOMO FESTIVUS
On connaît le livre savoureux de Philippe Muray « Homo festivus ». Je suis le moins concerné par ce livre pour les raisons que voici.
Je suis très heureux chaque jour. Ma vie me plaît. Chaque matin, au réveil, je suis heureux de me re- trouver. Ma ville me plaît : Je n’ai pas éprouvé une seule fois en quinze ans l’envie de voyager. Je n’ai pas d’insomnies. Je dors huit heures par nuit. Ma santé est excellente. Mes analyses de sang annuelles sont parfaites. Je ne suis pas en surpoids. Mon armoire à pharmacie est vide. Je n’ai de ma vie jamais eu mal à la tête.
Je n ‘ai ni cancer, ni AVC, ni infarctus. Je ne me drogue pas. Je ne fume jamais. N’en aimant aucun, je ne bois aucun alcool.
Content de chacune de mes journées, je n’aspire à participer aucune fête. Quel que soit le jour de
l’année 14 juillet, Pâques, Noël, 1er janvier. Ces jours -là ni mon déjeuner, ni mon dîner ne changent.
Exemple, ce mardi mardi 31 décembre, je vais dîner comme d’habitude, je vais boire de l’eau de source de montagne comme d’habitude, je vais me coucher à 22 heures comme d’habitude , je vais me réveiller le 1er janvier à 6 h comme d’habitude et je vais me lever très heureux de l’excellente nuit que j’aurai passée.
On me dit que plein de gens se suicident cette nuit -là . Quelle drôle d’idée !
Je crois savoir aussi que , la nuit prochaine , les urgences vont déborder pour cause d’ivresse au volant. Cela va de soi. Mauvaise façon de commencer l’année.
Je n’ai rien d bizarre, pas plus qu’à se terrible.
Le bois pose de gros inconvénients.
Pourtant,
https://images.app.goo.gl/mqZjjbvNDhYgYcko6
Un bateau n’est pas un immense truc technologique, c’est un moyen d’aller sur l’eau.
Et que dire des appareillages technologiques qui tombent tout le temps en panne ?
Un bon vieux sextant. Naviguer aux étoiles.
Je connais bien Puyueyue. Je peux vous donner des adresses, là-bas.
Un ado. Ni plus ni moins.
Grandir, c quelque chose.
Sachant que nous en sommes à rapetissir, autant le faire avant d’aborder cette étape finale.
—-
Il pleut.
Il pleut tant. Et tant.
–++
de bizarre
Pas plus que de terrible.
J’irai à Davos pourtant.
Il plut.
C’est au dessus de Conception
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Puyehue_(commune)
Vous me parlez de Puyehue.
Moi je bous parcle de Puyueyue. Ce n’est pas la même chiots.
Merci et alii, ce texte est extraordinaire. Il aurait pu être écrit par une femme d’aujourd’hui à l’une des ses amies…
Je vais faire comme Charoulet parce que franchement il a raison.
Un œuf, une endive et au dodo à 22h.
« Aurea Mediocritas… »
Disparition de l’écrivain Pascal Lainé, Goncourt 1974 pour La Dentellière.
MUSK
Je ne suis ni socialiste, ni communiste. Je ne suis donc pas étonné qu’il y ait des milliardaires un peu partout sur notre planète.
Musk serait , me dit-on, l’Américain le plus riche. Bon. Mérite-t-il d’être admiré ? A mon avis, non.
Or beaucoup, même en France, semblent avoir pour lui toutes les indulgences.
Il a soutenu Trump très activement. Détestant Trump, pour de très bonnes raisons, mon admiration pour Musk n’en a pas été augmentée.
Voilà maintenant qu’il publie dans un grand journal allemand un éloge de l’AFD, parti néo-nazi ! Outre-Rhin, c’est une déflagration. On les comprend un peu.
Va-t-il nous gratifier à la prochaine présidentielle française d’une tribune en faveur de Le Pen fille dans « Le Figaro » ou le « JDD » (où il serait accueilli à bras ouverts par Bolloré) ? C’est à craindre.
souffrez,oui, souffrez que je finise cete anée dans une histoire (à venir) de soufre , rose qui s »en chargera a bien compris qu’il s »agit de volcans, et non de mon ordi:
« Des scientifiques prédisent une éruption volcanique massive qui plongerait le monde dans le chaos »
L’humanité a déjà dû faire face à des éruptions volcaniques massives et des catastrophes rarissimes, comme celle de l’explosion du mont Tambora en 1815. Mais nous n’en sommes pas débarrassés, si on en croit Markus Stoffel, professeur de climatologie à l’Université de Genève. Une éruption colossale pourrait semer le chaos sur notre planète, affirme le chercheur, perturbant le climat à l’échelle mondiale et causant le déplacement de plusieurs millions de personnes. Sommes-nous prêts à affronter les conséquences d’une telle catastrophe? Pas sûr.
https://korii.slate.fr/et-caetera/scientifiques-predisent-eruption-volcanique-massive-monde-chaos-perturbation-climat-deplacement-populations?utm_source=ownpage&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily_20241231&_ope=eyJndWlkIjoi
bonsoir
finisse cette année
Des gaz comme le dioxyde de soufre (SO₂), libérés lors des éruptions, ont un effet direct sur le climat, formant des particules aérosol dans la stratosphère qui opèrent comme un bouclier thermique, renvoient la chaleur dans l’espace et provoquent un refroidissement à la surface de la Terre. D’après Alan Robock, professeur de climatologie à l’Université Rutgers dans le New Jersey, ces particules «se dispersent à travers le monde et durent quelques années». L’éruption du mont Pinatubo aux Philippines en 1991 avait envoyé près de 15 millions de tonnes de SO₂ dans la stratosphère, occasionnant un refroidissement de la planète d’environ 0,5 °C pendant plusieurs années.
Et alii
Personne ne peut prévoir ; toutefois ces volcans sont en activité. Je l’apprends pour l’Indonésie, mais toute la cordillère des Andes est aussi constituée de volcans.
Ça sent le soufre.
Bonne fin d’année.
Merci et alii pour l’invitation d’une femme romaine à son amie, qu’elle nomme ma sœur.
J’ai fini mon œuf. Je suis un homme heureux.
Merde. Je suis en retard d’une heure pour le pieu.
Rhaaahhh.
Qu’est-ce tu manges, Chaloux ? Un œuf ?
Qui, ici, se souvient de la jolie chanson de Guy Béart et Dominique Dimey:
« Bonne année
bonne chance,
bonheur et santé,
buvons à l’espérance,
vive la gaieté… » ?
NOUVELLE ANNEE
Nous voici en 2025 après JC, vers 6h30, le moment ou jamais de s’écrier, joyeux :
MEILLEURS VOEUX POUR LE PRINCE ASSOULINE et sa Cour !!!
Meilleurs vœux de bonne et heureuse année 2025 à et alii, Rosanette, B., Chantal L et Chantal,Clopine, Christiane, et Marc L. cneff paysages, JC, D, le baron perché, le duc aussi, Paul, Pierre et Jacques, Olivier, tous les commensaux, et les autres aussi jean Langoncet, FL, Pablo 75 , Marie Sasseur 🙄 chaloux, e tutti. ♥️☀️
Que l’année vous soit douce et fructueuse.
Un brin d’optimisme
1936 est la dernière année carrée de l’histoire : 44²
Cette année se caractérise par la montée du totalitarisme, une grande instabilité économique, une crise des organisations internationales, l’Italie aux mains des fascistes, une Europe désintégrée, un conflit en Palestine et une guerre mondiale aux portes de l’Europe.
La prochaine année carrée sera 2025 : 45².
Préparez-vous, puis si rien ne se passe, tant mieux.
« Les privilèges » de Stendhal, ses ultimes fantaisies
https://pauledelblog.fr/2025/01/01/les-privileges-de-stendhal-ses-ultimes-fantaisies/
nouvel an nouveau pseudo
je sais bien que ce n’est pas pseudos à volonté!
d’ailleurs, mon amie qui peint aura oiur t^che imprévue de « replanter « une orchidée qui dépérit;elle est tres jardin;et cette orchidée n’est pas la mienne:je fais le voeu qu’elle reprendra
pour tâche
aujourd’hui, c’est le jour de l’orchestre de VIENNE ET où on danse?NON?
Le concert du Nouvel An de l’Orchestre Philharmonique de Vienne du 1er janvier 2025 est dirigé par Riccardo Muti. La collaboration artistique des Wiener Philharmoniker avec le Maestro Muti a débuté en 1971 et depuis lors, il les a dirigés plus de cinq cents fois. C’est leur septième Concert du Nouvel An ensemble !
L’année 2025 marque le 200ème anniversaire de la naissance de Johann Strauss fils. Pour commémorer ce bicentenaire, l’Orchestre philharmonique de Vienne interprétera une sélection d’œuvres du « Roi de la Valse » et des autres membres de sa famille, dans la Salle dorée du Musikverein. Pour la première fois dans l’histoire de ce concert, une compositrice, Constanze Geiger, est également au programme.
https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/emission-speciale-fete-de-fin-d-annee/concert-du-nouvel-an-du-mercredi-01-janvier-2025-1521795
De 1986 à 2005, Muti fut directeur musical de la Scala de Milan. Un mandat richissime lors duquel il dirigea non seulement les voix de Roberto Alagna, Samuel Ramey, Placido Domingo ou Mirella Freni, mais il explora également les partitions de son maître Nino Rota.
https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/les-essentiels/riccardo-muti-1-5-9954920
VOUS SOUFFREZ?
he bien, blogguez maintenant!
j’ai lu sur internet que dire des gros mots en sociéré était une preuve d’intelligence supérieure:
or je ne sais pas faire ça;je me suis un peu entraînée a insulter mon ordi mais il ne me trouve pas intelligente:je renonce!
j’e’spère que vous avez tous bien lu -chez P.Edel que ce n’est pas Stendhal qui dirait qu’une bague ce n’est pas important
société
Le sabotage cybernétique continue.
MIRACLE
Dieu se rendit sensible par de continuels miracles. (Bossuet)
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Dieu ne fait pas tous les jours des miracles. (Fénelon)
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Miracle est un terme équivoque. (Malebranche)
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Toute la nature est pleine de miracles, mais de miracles de raison. (Leibniz,1692, lettre écrite en français)
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Ce n est jamais que par du miraculeux et du surprenant que les religions et les cultes ont pris faveur dans tous les temps et dans tous les pays. (Edmond Jean François Barbier, 1730)
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Ce miracle est un tour de gibecière. (Voltaire, 1764)
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Des hommes de bien, des hommes de génie : voilà mes miracles. (Voltaire)
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Mon miracle est d exister. (Voltaire)
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Il est absurde de croire des miracles, c’ est déshonorer en quelque sorte la Divinité. (Voltaire, 1764)
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Un miracle est la violation des lois mathématiques, divines, immuables, éternelles.
(Voltaire, 1764)
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Oser supposer à Dieu des miracles, c’est réellement l’insulter. (Voltaire, 1764)
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Dès que la raison vient, les miracles s’en vont. (Voltaire, 1764)
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Les miracles sont les preuves des simples. (Rousseau)
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En 1515, la bourgeoisie et le bas peuple croyaient fermement aux miracles : chaque village avait les siens. (Stendhal, 1827)
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Aujourd’ hui , les miracles s’usent. (Musset, 1837)
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Un miracle public est devenu une chose assez rare, depuis que l’ homme s’est avisé de regarder dans les manches du bon Dieu. (Nerval, 1851)
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Pour les auditoires grossiers, le miracle prouve la doctrine , pour nous, la doctrine fait oublier le miracle. (Renan)
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L’ inexpliqué seul constitue le miracle. (Zola, 1894)
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Quelque recherche qu’ on ait faite, jamais un miracle ne s’ est produit là où il pouvait être observé et constaté. (Littré)
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Il n’ y a dans la nature ni contingence, ni caprice, ni miracle, ni libre arbitre. (Edmond Goblot)
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La notion du miracle ne peut plus guère se soutenir dans son vieux sens théologique et précis, de violation des lois de la nature. (Jules Lachelier)
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Le miracle, considéré à la loupe, risque d être toujours contestable. (Alain)
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Et, si l’ on faisait des miracles quelque part, je n’ irais pas y voir. (Alain)
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Il fait beau croire aux prodiges, lorsque les prodiges nous arrangent. (Cocteau)
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On appelle miracle quand Dieu bat ses records. (Giraudoux)
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Tout est miracle, sauf certains miracles. (Giono)
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Hier, on voyait beaucoup de saintes Vierges ; aujourd’hui, on voit beaucoup de soucoupes volantes. (Marc Oraison, 1960)
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De 1858 à 1972 à Lourdes :
Guérisons miraculeuses reconnues par les autorités médicales : 34
Accidents mortels de la circulation sur la route du pèlerinage : 42. (Michel Audiard)
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Je crois plus en mes chances au Loto qu’en un miracle. (Françoise Verny, 1998)
Langue française
« état » ou « Etat » ?
« état ». – Au sens de « nation » ou de « forme de gouvernement », ce mot s’écrit avec une majuscule : « raison d’Etat », « coup d’Etat », « secret d’Etat ». « les serviteurs de l’Etat », « avoir le sens de l’Etat », « la séparation de l’Eglise et de l’Etat », « un homme d’Etat », « le chef de l’Etat »,
« le doctorat d’Etat », « les deniers de l’Etat », « les Etats européens »
On écrit avec une minuscule « état civil » (sans trait d’union), « état-major » (avec trait d’union), « états généraux », « tiers état », « en tout état de cause » .
N’empêche que lorsque maj., État porte l’accent à sa lettre initiale.
Oui, monsieur Charoulet.
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