de Pierre Assouline

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La République des livres
Quand Barceló métamorphose Kafka

Quand Barceló métamorphose Kafka

Un matin, Gregor Samsa, un jeune commis voyageur, se réveille mais a du mal à sortir de son lit pour se rendre à son travail. Et pour cause : couché sur le dos, il s’est transformé pendant la nuit en un monstrueux insecte. Sa famille est horrifiée à sa vue. Bientôt, la honte sociale la submerge, notamment vis à vis de leurs sous-locataires. Sa mère ne parvient pas à surmonter le dégoût que sa vue lui inspire, sa sœur est pleine de compassion, son père le prend en haine et tente de l’écraser. Blessé, désespéré de ne pouvoir en sortir, finalement lâché et rejeté par tous les siens, Gregor ne se nourrit plus, finit par se dessécher et par mourir. Soulagée, la famille peut reprendre une vie normale, sa sœur s’épanouir enfin et trouver un mari….

Tel est l’argument de la Métamorphose (Die Verwandlung, 1912), nouvelle dans laquelle Vladimir Nabokov voyait la quintessence de toute l’œuvre de Franz Kafka et que George Steiner louait fort et haut notamment pour « ses passages hilarants au possible, quand au pense que ce texte contient « le » mot des camps de la mort, la « vermine ». Rarement une allégorie aura donné lieu à tant d’interprétations. On dira que c’est sa fonction, surtout si elle accède avec un tel génie à l’universel. On n’imagine pas qu’elle soit jamais considérée comme datée. Tout le monde s’y est mis et pas seulement chez les kafkologues patentés : écrivains, critiques, universitaires, dramaturges (inévitablement, air du temps oblige, l’insecte s’est mué en robot, psychanalystes, musiciens, compositeurs (un opéra), cinéastes, sociologues, peintres, sans oublier les lecteurs.

Qu’est-ce qu’un peintre pouvait en faire ? Miquel Barceló, le plus international des peintres espagnols, en fait la démonstration avec éclat en « illustrant » de 60 aquarelles, même s’il ne s’agit pas seulement et pas vraiment de cela, une nouvelle édition de ce classique moderne (143 pages, 45 euros), saisissante de liberté et d’inventivité, dans une collection dédiée de Gallimard où l’éditeur sollicite un artiste afin de le soumettre à l’épreuve d’une telle rencontre, d’un tel affrontement. De relire ce livre en grand format (250 x 325 mm), composé, mis en page et imprimé avec un soin d’artisan méticuleux, dialoguant régulièrement avec l’interprétation, j’allais écrire : la traduction et pourquoi pas, d’un grand artiste (il s’y était déjà essayé avec Faust et la Divine Comédie), donne au lecteur le rare sentiment de découvrir cette histoire pour la première fois et dans une nouvelle dimension, un plaisir de lecture d’un type différent que seul peut procurer ce type de collection (on peut ici le feuilleter). S’il la connait bien, il ne peut qu’être frappé de plein fouet dès l’entame par ce profus déploiement de couleurs dans un monde ouvert, même si l’on fréquente de longue date son univers et que l’on sait sa passion pour la vraie nature des pigments, les disparitions et les transformations qui s’opèrent sous ses yeux pendant l’alchimie des mélanges et de la synthèse ; alors que, mû par un étrange réflexe, on aurait tendance à l’imaginer en noir et blanc dans l’espace clos de la chambre. Les photos des appartements de la petite bourgeoisie pragoise de l’époque, qu’il a examinées dans ce but, révèlent quelque chose de plus gai, moderne, avec des papiers peints saturés de bleu de Prusse inspirés du jugendstil. Sa palette luxuriante ne doit rien à son environnement : confiné d’ordinaire dans la maison-atelier de Majorque, son île natale, il a peint son Kafka il y a un an au bord de la mer en Thaïlande sur de grands carnets au format fac-similé du livre sans oublier de « tâcher » des pages de texte, de les maculer légèrement sur les bordures, pour « reflèter cette idée d’une contamination qui s’étend, à partir d’un noyau obscur ». N’empêche que sa lecture de La métamorphose le renvoie, lui aussi, à son soleil noir, aux périodes les plus enténébrées de son enfance :

 « Quand on est adolescent, en proie à un mal-être, on est tous des monstres sous le regard familial et nous nous sentons des monstres ! »

Si Miquel Barceló revendique son affinité avec la littérature, jusqu’à écouter un audiolivre de la Recherche du temps perdu en travaillant plutôt que de la musique, pour autant son œuvre n’a rien de littéraire. La traduction choisie est celle de Jean-Pierre Lefebvre, maitre d’œuvre de la Pléiade/Kafka parue il y a cinq ans. Sous sa plume, un mot-clé du texte a subi une métamorphose lorsque Gregor Samsa, présenté comme Ungeziefer n’est plus « une vermine » mais « une bestiole ». Ce qui présentait l’avantage à ses yeux de mieux refléter la polysémie du mot en évoquant tant son changement d’humain en cloporte, que « le retournement des sentiments qui se produit au sein de la famille de Gregor Samsa ». « Vermine », « insecte », « punaise », « cafard » et « cancrelat »… On pourra toujours essayer de le représenter, ce qu’il est vraiment est irréductible à toute autre forme d’art que la littérature, ce qui n’enlève rien à la réussite de Miquel Barceló, une prouesse. Pour la femme de ménage, il n’était que « la chose d’à côté », et pour les Samsa, qui ne pouvaient même plus prononcer son nom d’humain, leurs fils n’était plus que « ça ». Mais comment rendre ça sur des aquarelles ?

Dans l’édition espagnole qui vient de paraitre chez Galaxia Gutenberg, le livre ne s’intitule plus comme avant La metamorfosis mais La transformación. Le journaliste d’El Pais (ici leur entretienqui a rencontré Miquel Barceló pour en parler avec lui estime que la nuance entre les deux s’accorde mieux avec l’univers kafkaïen…

Le premier tour de force de Kafka, et son sens du comique et de la dérision, son humour et son ironie ravageurs, n’y sont pas étrangers, aura été de faire accepter par ses lecteurs l’idée qu’un homme puisse se transformer en insecte, phénomène surnaturel s’il en est que l’on est sensé, tout comme la famille Samsa, considérer comme naturel. On dira que c’est la moindre des choses puisqu’il ne s’agit pas d’une métaphore filée mais bien d’une allégorie comme procédé d’invention, s’étendant non sur un passage ou un paragraphe mais sur toute la nouvelle, que l’on peut à raison qualifier de fantastique, comme c’est souvent le cas, sans vouloir trop l’enfermer dans une catégorie littéraire.

 « Cette grave blessure, dont Gregor souffrit plus d’un mois – personne n’osant enlever la pomme, elle resta comme un visible souvenir, fichée dans sa chair – parut rappeler, même à son père, qu’en dépit de la forme affligeante et répugnante qu’il avait à présent, Gregor était un membre de la famille, qu’on n’avait pas le droit de le traiter en ennemi et qu’au contraire le devoir familial imposait qu’à son égard on ravalât toute aversion et l’on s’armât de patience, rien que de patience… »

Kafkaïenne, la Métamorphose ? Elle en est même l’archétype. Mais de toutes les interprétations, l’une des plus fécondes, qui pousse à la lecture du texte en parallèle avec celle de la Lettre au père, consiste à y voir surtout la métamorphose de la famille face au monstre, l’exclu, le mis à l’écart, l’intrus qui n’est plus des nôtres, le condamné à la solitude parmi les siens. Nabokov, qui a privilégié cette interprétation tout en méprisant ce que les psy ont prétendu en faire, voit en les Samsa de médiocres et vulgaires bourgeois flaubertiens embarrassés par le génie de leur fils. Le vrai parasite, ce n’est pas l’insecte, c’est eux.

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commentaires

1 008 Réponses pour Quand Barceló métamorphose Kafka

et alii dit: à

il y a sur « le monde » un entretien de « l’ancien ministre  » georges K qui a raconté à Beaubourg comment à la faveur de ses initiales ,il s’était supérieurement identifié à « la métamorphose » et à l’insecte

Janssen J-J dit: à

Drôle de voir qu’après un siècle, la Métamorphose suscite encore des commentaires. Suis d’accord pour reconnâitre un chéf d’oeuvre… Pour ma part, ai toujours préféré la métaphore de la blatte.
Il y a encore deux pb dans cet honnête billet, qui ne suscitera guère de débats… Mais on a le droit de se reposer un brin…
1. sans oublier de « tâcher » des pages de texte, (tacher… se mettre à la tâche de faire des taches ?)
2. l’on est sensé (censé ?). Classique et classieux.
Bàv, bravo… Ce Barcelo, donc, passoul…

Janssen J-J dit: à

Je n’ai jamais été en accord avec l’opinion de Nabokov. Non…! la famille d’H. K. a bien voulu tuer sa vermine. Mais en 24…, elle ne pouvait pas savoir ce qui attendait les soeurs. Cette prescience-là n’a jamais existé dans la métamorphose.
Cessons donc de surinterpréter les « littératures mineures » de D et G… Leurs extravagances ont fait long feu depuis longtemps. Quelle rigolade !

Janssen J-J dit: à

merci patV pour les illustrations de l’album.
Edifiantes de mièvrerie… Comment peut-on (gallim.) nous vendre ces cochoncetés-là, et la rdl s’en faire le porte parole ? Parfois, je reste muet… Et pourtant, il faut dire le scandale de la vérité. Bàv,

rose dit: à

Eux, c la peste noire.

Janssen J-J dit: à

Oui, Gregor Kiejman a beaucoup souffert du manque d’amour de sa mère. En général, ce phénomène produisait de bons avocats juifs français, etalii, et du côté paternel, de bons écrivains tchèques. Bàv, merci pour ce petit rappel.

D. dit: à

Pour moi vous savez, la Suisse, renato, elle n’existe pas. C’est juste trois petits bouts de territoire à réattribuer à la France, l’Italie et l’Allemagne. Ça n’a jamais été qu’un nid pour les révolutionnaires bolcheviks, les marchands d’armes et de poudre blanche, qu’il s’agisse de stupéfiants ou bien de lait en poudre pour le Sahel.

D. dit: à

Conféderation mes couilles.

D. dit: à

D’ailleurs je n’y ai jamais foutu les pieds et ça risque pas de changer.

D. dit: à

Cela dit je n’ai rien contre les suisses et les suissesses, ce sont des gens comme vous et moi qui sont nés là où ils sont nés. Ils n’en sont aucunement respondables.

D. dit: à

Le paysan suisse m’est sympathique.

Paul Edel dit: à

A propos de Kafka..Dans les années 60, le Cercle du Livre Précieux a publié 8 volumes in-octavo en skivertex noir orné de filets dorés. Cette Edition critique établie sous la direction de la grande Marthe Robert était magnifiquement illustrée par le crayon de MITELBERG qui signait TIM, je crois. Et il y a aussi les lithographies de Hans Fronius, en 1948.Très réussies.

https://www.mfab.hu/app/uploads/2018/11/177138-500×672.jpg

Jazzi dit: à

MIQUEL BARCELO

Comment peut-on être majorquin ?

Dans le texte autobiographique titré « Miquel Barceló, vu par Miquel Barceló », et inséré dans Terramare, le splendide catalogue consacré à l’exposition éponyme qui s’est tenue au Palais des Papes d’Avignon du 27 juin au 7 novembre 2010, le peintre catalan, parlant de lui-même, utilise un « nous » collectif, et non pas à proprement parler de majesté. Car, précise-t-il : « Miquel Barceló, le peintre, et moi-même, nous ne sommes pas strictement contemporains. Nous descendons formellement d’autres Miquel, qui se sont succédé régulièrement, de grands-pères en petits-fils, selon un choix nominal si reculé qu’il peut sembler, aujourd’hui, dû au simple hasard. » Cette généalogie de légende remonterait à l’époque de la conquête de l’île par Jacques 1er, il y a plus de sept siècles, lorsque les premiers colons espagnols remplacèrent les anciens occupants sarrasins. Evoquant ensuite sa propre enfance, l’actuel Miquel Barceló, né en 1953 à Felanitx, au sud de Majorque, laisse alors remonter à sa mémoire une palette de couleurs et de senteurs diverses. Ces couleurs mêmes que l’on retrouve sur les impressionnantes toiles à la matière proprement organique, qui lui valurent, très tôt, une reconnaissance internationale. Malgré cette notoriété, l’artiste, qui a également un atelier à Paris, vit et travaille toujours sur les lieux qui l’ont vu naître, lui, et ses plus lointaines incarnations !

« La ville, à Felanitx, est escarpée. Ses premières rues, tracées dans la seconde moitié du XIIIe siècle, entourent la colline prononcée et robuste où se tenait le village des « Sarrasins ». La grand-rue s’étend précisément de la Font à s’Arraval, en forme de C à l’envers. La trame des autres rues est venue s’y ajouter, nullement au hasard, car il fallait dompter les deux torrents qui se trouvent là où commence aujourd’hui la rue des Horts. Les torrents coulent sous la ville et parfois leurs eaux poussiéreuses, jaunâtres, remontent des égouts.

Nous marchions gravement dans ces rues, sans réserve, quand nous étions petits. Celui qui allait devenir peintre voyait, sur le chemin de sa maison, en partant de la Font, la place du Mercat, où se dressait, le dimanche matin, les quatre ou cinq escabeaux en bois blanc de figuier, de forme triangulaire, munis en haut d’un crochet pour y suspendre le panier où l’on mettait les fruits fraîchement cueillis. La place était pleine à craquer d’hommes aux cheveux très courts et vêtus de chemise en toile grise à rayures blanchâtres. Le murmure de leur voix était grave, lourd. A l’endroit où la petite place s’élargissait, il y avait des cages pleines de lapins gris avec des taches blanches sur le front, qui regardaient en biais, tournant en rond derrière les fils de fer. Ils sentaient la fourrure. Il y avait aussi des cages de faisans avec des rubans de plumes rouges autour du cou, les griffes bien accrochées au plancher en bois. Et dans un panier de couleur violacée, qui sentait encore le raisin, un homme promenait des furets qui, lorsqu’il les montrait en soulevant le couvercle d’alfa, s’agaçaient et s’étiraient vers le haut, minces, menaçants comme des serpents. Plus à gauche, il y avait le grand trou vide, noirâtre, qui menait au sous-sol de l’édifice du marché où les phalangistes entassaient leurs prisonniers pendant la guerre. Là, au sortir de la petite place, la grand-rue étendait son boyau ; à droite, il y avait la droguerie et ses tiroirs remplis de clous et de punaises, ses outils en fer sur le sol, ses pneus tordus et sa longue table en bois noirâtre couverte d’une sorte de poudre d’acier. Puis venait la magasin de tissus et de dentelles, exposés dans une vitrine oblongue au verre délicat : des toiles bleu marine, vertes, du coutil rayé pour hommes et, en première ligne, des dentelles blanches ou beiges. Puis la boulangerie dont émanaient des senteurs de pâtisseries chaudes et dont on voyait au fond les lumières jaunes. Et un peu plus haut, c’était la devanture du marchand de chaussures avec ses modèles noirs et marrons, certains vernis, tous de la même pointure. Puis, juste après l’escalier de Sitjar, à gauche, c’était Ca na Marca et son vaste étalage rectangulaire, d’où pendaient, accrochés à une barre en fer horizontale, des épaules et des gigots d’agneau, des poules entières, plumées, suspendues par le cou avec leur crête rouge, et des lapins entiers, écorchés, avec leurs yeux ronds, intacts, au milieu des tissus sanguinolents. Et surgissait la mercerie, avec ses pelotes de laine marron, vertes, grises, jaune miel et ses coussinets plantés de dizaines d’aiguilles, ses crochets et ses dés à coudre, et autres subtils instruments. Puis encore, cette maison qui contenait de grands vases en verre, des mortiers, des louches en fer-blanc, des porte-parapluies, des casseroles en terre, des marmites, des tamis et une montagne de paniers en osier et en alfa. Et juste en face, à l’angle, le marchand d’habits et ses deux vitrines de chaque côté, ses beaux vêtements, disposés à la verticale, ses étoffes aux couleurs discrètes pour confectionner des costumes masculins, ses chemises unies et à rayures empilées, dont on ne voyait que le col, et ses boîtes de mouchoirs. Puis, à l’angle opposé, la petite pharmacie avec ses étagères en verre transparent où les médicaments semblaient se dédoubler dans leurs couleurs bleuâtres et blanches, avec quelques touches de rouge. A gauche, il y avait une imprimerie avec des livres en devanture. A droite, après le chocolatier, avec ses alambics en cuivre astiqué, se succédaient des maisons de particuliers, qui entraient et sortaient, discrets et sévères, au gré des convenances. Puis, après avoir dépassé une autre droguerie, on atteignait la fin abrupt de la rue, et il y avait là, avec ses vitres alternativement blanches et jaune miel, le Café des Peru ; on y entrait ou bien on tournait à gauche, vers la place de s’Arraval, ou encore, comme le faisait le peintre, on prenait à droite la rue des Prohissos, si longue, si rectiligne qu’on en distinguait parfaitement le bout. On y trouvait un opticien, un dentiste, un officier de banque et, à partir du milieu, après la demeure du prêtre Barceló, toutes les maisons étaient celles de paysans qui s’étaient depuis peu – deux ou trois générations – installés en ville. Cet itinéraire, si souvent parcouru, permettait à un esprit éveillé de distinguer le cycle de la vie, sa séquence organique. Ainsi, comme dans la grand-rue, qui encerclait à demi la colline du village de « Sarrasins » où se trouvaient à présent la mairie et le café de Can Gall, s’était achevé le processus mis en marche par la conquête, la noble cause. Telle était exactement la conséquence du récit ecclésiastique de la conquête, transmis à travers tant d’écrits et de peintures. Tel était le résultat final de l’accroissement, le solde de cette civilisation si crûment instaurée. »
(« Terramare », Actes Sud, 2010)

closer dit: à

Nous avons déjà eu cette discussion ici sur « Ungeziefer »…Ungeziefer n’est pas une « bestiole », terme trop gentil, c’est une bestiole nuisible et répugnante que des sociétés spécialisées éliminent dans les maisons… »Vermine » était donc excellent.

et alii dit: à

closer,
bestiole n’est pas un terme gentil, mais qui est connoté du mépris qui accompagne tout le « petit »

puck dit: à

« Nabokov, qui a privilégié cette interprétation tout en méprisant ce que les psy ont prétendu en faire, voit en les Samsa de médiocres et vulgaires bourgeois flaubertiens embarrassés par le génie de leur fils. Le vrai parasite, ce n’est pas l’insecte, c’est eux. »

tout comme le bourgeois Nabokov a été embarrassé par le génie de Dostoïevski ?

puck dit: à

c’est bien d’insister sur l’humour de Kafka et la drôlerie de cette nouvelle : il faudrait la lire avec le sourire.

par contre c’est très moche de limiter la cible de cette satyre au seul clan familial : cette famille représente plus qu’une simple famille.

en ce sens le bouquin satyrique (le meilleur jamais écrit) qui se rapproche le plus de cette nouvelle de Kafka c’est le voyage de Gulliver de Swift, sauf que cette nouvelle de Kafka ne cible qu’une part infime de ce ciblait celui qui avait conseillé au irlandais de manger leurs bébés pour résoudre les problème de famine.

Swift fait bien mieux que Kafka, sa satyre s’en prend autant à la politique, qu’à la socité, aux scientifique etc… tout y passe.

et sur les non dits laissant ouvert toutes les interprétations possible, Swift utilise carrément des blanc, ou des litotes du genre « je ne vais pas préciser ce dont je parle mais tout le monde aura bien compris que quoi je veux parler… » et autres procédés visant à laisser le lecteur libre de comprendre ou pas, et aussi ses jeux optiques en prenant le téléscope par les deux bouts, et quand on le prend comme un microscope alors les insectes comme celui de Kafka ressemblent à s’y méprendre aux humains, mais en moins cons.

donc Swift représente un sommet indépassable dans la satyre, un sommet à côté duquel Kafka a une dimension microscopique.

désolé, mais parfois il est bon de remettre les choses à leur bonne place.

D. dit: à

Où comptez-vous passer Noël, Puck ?

rose dit: à

« Son enterrement aurait pu rester tout aussi secret que son transfert si des vidéos montrant la cérémonie n’étaient apparues sur Internet. On y voit une foule d’environ 200 personnes accompagner le cercueil vers le cimetière du village, sous la neige. Selon le site d’informations Baza[…] »

Il va falloir devenir des guerriers ; nous sommes prêts.

rose dit: à

Ce n’est pas limité au clan familial. C la source. Il n’a plus de camp de base. La relation avec son père était gordienne. On on peut bénir ce qui a transmuté l’homme en écrivain.
Kafka a tranché le noeud gordien. Comme Alexandre le Grand.

rose dit: à

en ce sens le bouquin satirique (le meilleur jamais écrit) qui se rapproche le plus de cette nouvelle de Kafka

Est Rhinocéros de Ionesco.
Le même carapaçonnage (celui de guerrier). La chitine, les élytres, tout y est.
La lutte politique contre le fascisme, contre toutes les dictatures et la mise en exergue de la liberté de penser.

rose dit: à

D

Oui.
« C’est juste trois petits bouts de territoire à réattribuer à la France, l’Italie et l’Allemagne. »
Pour nous, la France, je propose que mc on récupère le lac Léman, le Valais et jusqu’à la seconde source du Rhône le glacier ( que mc on s’empresseea de réfrigérer). Puisque le Rhône est français, on rendra à César ; qui sera bien content.

Non.
Il y a vraiment un esprit suisse, bien à part. Les laiteries et les vaches, le lac de Tanay et les röstis. Laissons chaque chose à sa place et les tchétchènes en Tchétchénie. Ce devait être sa mère qui souffrait autant de l’arrachement du paysa pour qu’il soit devenu autant taré le môme de dix-huit ans enterré en grandes pompes.

rose dit: à

Marthe Robert
1994-1996
« C’est grâce à son intervention et à celle d’Arthur Adamov que Artaud put sortir de l’asile de Rodez en 1946. Essayiste et psychanalyste, elle devint la grande spécialiste de Kafka dont elle a notamment traduit le Journal. »

rose dit: à

Felanitz

Dans la boulangerie, les ensaimadas, et le dimanche l’ensailada aux cheveux d’ange.

rose dit: à

Je vais faire raconter à ma mère, en live, cet aprem. Les petits pâtés farcis. Viande et petits pois. Les fritas.
Le marché de Félanitz qui couvrait toute la place avec les gitanes commerçantes qui vendaient des fringues, la robe noire et courte, affriolante avec sa veste à manches longues encore dans ma penderie, et le père furieux, pck tenue trop sexy, enragé, hors de lui, aurait voulu robes de bure.

rose dit: à

Les bancaous.
Cette terre aride.
Les amandiers et au sol, à leurs pieds, les câpriers, étalés et en dôme.

La bétonisation. Les allemands. Leurs bières et leurs provisions dans leurs camping car. L’ère touristique.

rose dit: à

Majorque, l’île bénie de Georges Sand à Valldemosa.

JiCé..... dit: à

Mardi 8 décembre 2020, 5h54, 9°

Euh…Next !
(ça pue le réchauffé mal traduit, dans un emballage multicouleurs enfantin ! Quant à remplacer Vermine par Bestiole, non mais !…c’est mal venu pour ne pas dire idiot)

JiCé..... dit: à

Economisez vos 45 louis d’or en vue de vous payer un bon vaccin anti-COVID…

Paul Edel dit: à

Si on lit la correspondance de Kafka, on est surpris du nombre de fois où il se sent oppressé par l’étroitesse » (die Enge ) de son » moi », de son bureau, de la ville de Prague et même de la littérature qui n’est selon lui que limites .Le mot prison revient sans cesse dans sa correspondance avec Felice Bauer, et revient également dans ses lettres avec Milena. « Tout est chimère :la famille, le bureau, les amis, la rue ;pure chimère, plus ou moins lointaine que la femme ;la vérité la plus proche, c’est tout simplement que l’on se cogne le front contre le mur d’une cellule sans fenêtres et sans portes. » , Ajoutons que selon tous les témoignages de ceux qui l’ont bien connu il avait toujours honte de son corps, trop long, trop maigre, maladroit, et il confiait avoir eu de perpétuelles bouffées de honte quand il se rendait dans les piscines de Prague avec ses amis.
A propos de Kafka, gardons une pensée amicale pour celui qui signait Odradek sur ce blog. « Odradek » ? Cet objet absolument gratuit et inutile, bobine de fil en forme d’étole, recouverte de brins effilochés, emmêlés d’où pointait une baguette qu’une autre venait couper à angle droit.

B dit: à

Jacques Maire ce lundi sur le plateau de LCI. Mais selon lui, l’objectif de ces caricatures est « de faire une pression individuelle, pas uniquement politique, mais aussi mentale et psychique sur les élus de façon à influencer leur vote ». « Donc c’est à celui qui fera la plus grosse pression dans un sens ou dans un autre, qui obtiendra de la part de l’élu la plus grande soumission à une espèce de crainte, de… LCI

Allons donc, en tant qu’homme politique, comme tous les autres il s’expose à la moquerie. Une caricature est-elle une dénonciation ou une incitation à la haine, une menace? Il est vrai qu’après Samuel Paty, on peut comprendre que les élus éprouvent de l’angoisse à la diffusion d’une image et j’imagine de leur nom, adresse et emploi du temps. Rien que le mot caricature peut servir de déclencheur à n’importe Quel demeuré canalisé. En matière de pressions ou de manifestations de mécontentement, de façon contemporaine il y a eu pire. Sous la monarchie et notamment celle de Louis XVI les caricatures circulaient diffamatoires, il est certain que la pratique a reculé avec la naissance d’une presse largement diffusée et maintenant les réseaux. Le petit livre de Chantal Thomas dit de la méchanceté et des ragots qui accompagnaient les monarques et notamment Marie-Antoinette transformée en Reine scélérate.

https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/taguees-murees-vandalisees-les-permanences-des-elus-et-des-candidats-aux-municipales-dans-le-viseur_13732046/

B dit: à

Paul, sans vouloir m’improviser en psychologie, la nature de relation au père et son homosexualité combattue jusqu’au désir de mariage et famille restituée dans ce temps où il a vécu, ce milieu, a du avoir une grande influence sur ses sentiments ainsi que son domaine d’exercice professionnel qu’il raille dans d’autres écrits. Vous en savez plus que moi, je cède la place pour renseigner ce qui dans sa vie l’a conduit à ressentir angoisse, ironie désespérée.

Jazzi dit: à

Il y a des commentateurs qui nous sont apparus ici comme de véritables personnages de fiction, Paul. Mais qui était réellement Odradek ? Je me souviens aussi d’un certain Optiz et d’un certain Annibal…

JiCé..... dit: à

Puisque l’on parle de frelons célèbres, Opitz et Annibal, que sont devenus ces contemporains du gracieux JC ?

Jazzi dit: à

Contrairement au « gracieux » JC, Opitz et Annibal semblent s’être métamorphosés, JC ?

JiCé..... dit: à

JC aussi s’est métamorphosé !
De papillon, il est devenu chenille…

Jazzi dit: à

Ce n’est plus une métamorphose mais une régression, JC !

Cette manie des traducteurs de vouloir marquer à tout prix leurs traductions de leur empreinte ! Ainsi la version espagnole qui devient La Transformation en place de La Métamorphose ou la « vermine » de la nouvelle version française retraduite par le terme « bestiole »…
Qu’on les pendent !

Jazzi dit: à

Qu’on les pende

rose dit: à

Chenille ou tracto-pelle ?
Jicé ✌️💃

rose dit: à

Optiz-chien 🐶 ? Ou bien Opitz 52, Romain ?

JiCé..... dit: à

Pour saluer CHUCK YEAGER

« Pilote durant la Seconde Guerre mondiale, Yeager a fait son entrée dans l’Histoire en brisant le mur du son en 1947 à bord d’un appareil Bell X-1. »

Heureusement qu’il y a des types gonflés comme ce pilote d’essai, défunté à 97 ans hier, ça nous change des branleurs littéraires.

rose dit: à

romain

JiCé 🐛

Janssen J-J dit: à

@ la nature de relation au père et son homosexualité combattue jusqu’au désir de mariage et famille

Mais où êtes-vous allée chercher tout ça, B. ? Comment peut-on encore raconter pareilles bêtises pseudo-freudiennes au 21e siècle ?

Janssen J-J dit: à

« Vermine », « insecte », « punaise », « cafard » et « cancrelat »…
Blatte, déchet, rognure, cloporte (klopstock ?), pustule…, eh bien, la carapace de mes élytres fermées me permet de supporter sur le dos un poids dix mille fois supérieur au mien. Alors, maintenant, vous pouvez toujours vous lever de bonne heure, hein. Je résiste à mon étroitesse physique inversement proportionnelle à l’envergure de ma force mentale.

closer dit: à

Margaret Keenan, 91 ans la semaine prochaine, a été la première personne vaccinée au Royaume Uni.

La Reine et le Prince Philip seront vaccinés.

La bataille d’Angleterre a commencé!

Macron se fera vacciner « au moment où ça a du sens et ça correspond à notre stratégie ». Déclaration grotesque, une de plus.

closer dit: à

« Bestiole » ne contient pas l’idée de nuisance et de répulsion qu’inspire « Ungeziefer ».

C’est ce que je voulais dire.

C. dit: à

L’un avec des mots, l’autre avec des couleurs. L’obscurité d’une caverne, une trace ? Homo spectator – Voir, faire voir de Marie José Mondzain ( bayard), philosophe et directrice de recherche au CNRS

closer dit: à

Bien d’accord avec toi JB! On devrait interdire de publication les nains qui espèrent se faire un nom par le biais d’un billet de Passou, en changeant « vermine » en « bestiole », les Confessions » en « Aveux », la « Métamorphose » en « Transformation » et j’en oublie…

Et ça marche à tous les coups!

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…mardi 8 décembre 2020 à 10 h 50 min.

…les gravures abstraites des monnaies antiques, ou moyen-âge, me font penser, en gros; aux plantes carnivores qui mange les mouches de tous poils, insectes compris, j’imagine….

…ainsi, comment nous refaire des cocktails – nouveaux, à genres textes ; Bio Virus – dégradables, à Science Fiction – Classique à breuvages,!…dans les soupes édulcorés fantaisies – orientales,!…images d’insectes à souches en lavis précurseurs en langages.

…pour bander net,…sur les interprétations des transformations d’images en sandwich pour littératures,!…

…les nouvelles appellations, pour se nourrir des intellects – chimistes, à transformer les sciences, en littératures applicables, pour presser les sous, qui débordent facilement.

…littératures et ou fantasmes actualisés ; il faut choisir, à nos vertus,!…etc,!…
…quels drogues!,…encore des mixtures en moisissures,!…de plateformes spatiales.
…etc,!…Go,!…Paul Jacques à s’exploiter.

Bloom dit: à

Dernier avatar de La Métamorphose, The Cockroach/Le cafard (2019), de Ian McEwan, petit opus (oh, pus!) jubiliatoire sur BoJo le dément incompétent & son Brexit.
« That morning, Jim Sams, clever but by no means profund, woke from uneasy dreams to find himself transformed into a gigantic creature (…) »

Fécondité du choucas!

renato dit: à

Tous ceux qui tombent, titre prémonitoire ! mainetenant c’est la chute de Gallimard : il aurait pu tomber avec un brin de style ; mais bon, vu le niveau observable dans le panorama fr. on pouvait pas s’attendre à mieux.

Janssen J-J dit: à

@ RM, ‘Pour un homme doué de cette chose bizarre, le génie, sa propre image est le parangon de toute expérience, matérielle et morale’.
Bàv,

Janssen J-J dit: à

entendu ce matin une déprimante blague juive sur les belges…
-Q/ Comment reconnait-on un Belge dans une partouze ? – R/ C’est le seul qui baise sa femme.

renato dit: à

Gentil de votre part, Janssen J-J, de me rappeler Joyce, mais si Quichotte perd Sancho, qui gardera les yeux ouverts sur le réel ?

Janssen J-J dit: à

@ Petit hommage aux quatorze victimes du premier féminicide de masse commis à l’Ecole Polytechnique de Montréal en 1989 :
-Geneviève Bergeron (née en 1968, 21 ans), étudiante en génie mécanique.
-Hélène Colgan (née en 1966, 23 ans), étudiante en génie mécanique.
-Nathalie Croteau (née en 1966, 23 ans), étudiante en génie mécanique.
-Barbara Daigneault (née en 1967, 22 ans), étudiante en génie mécanique.
-Anne-Marie Edward (née en 1968, 21 ans), étudiante en génie chimique.
-Maud Haviernick (née en 1960, 29 ans), étudiante en génie métallurgique.
-Barbara Klucznik-Widajewicz (née en 1958, 31 ans), étudiante en sciences infirmières (UDM).
-Maryse Laganière (née en 1964, 25 ans), employée à la Polytechnique, service des finances.
-Maryse Leclair (née en 1966, 23 ans), étudiante en génie métallurgique.
-Anne-Marie Lemay (née en 1967, 22 ans), étudiante en génie mécanique.
-Sonia Pelletier (née en 1961, 28 ans), étudiante en génie mécanique.
-Michèle Richard (née en 1968, 21 ans), étudiante en génie métallurgique.
-Annie St-Arneault (née en 1966, 23 ans), étudiante en génie mécanique.
-Annie Turcotte (née en 1969, 20 ans), étudiante en génie métallurgique.

Ne les oublions pas… Ces étudiantes lâchement assassinées aimaient la vie, elles s’apprêtaient à en faire quelque chose de bien. Elles n’eurent hélas pas le temps.

Janssen J-J dit: à

« les yeux ouverts sur le réel »…, je vous fais plus confiance qu’à moi-même à ce sujet, même si parfois, comme MY, vous avez un brin tendance à le droitiser, le réel.
Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ le dément incompétent & son Brexit.

Croyez-vous qu’il va réussir à nous les sortir de l’UE, le 31 décembre, les majoritaires sécessionnistes ?… Ça commence à devenir un peu longuet, et s’il faut sacrifier nos pêcheurs, alhors, scarifions-les. Pas drôle.

Paul Edel dit: à

A propos de « la métamorphose » de Kafka , bien de critiques littéraires de divers horizons idéologiques ont fait le rapprochement entre d’une part la célèbre « Lettre au père » qui montre un père grand,gros ,massif, autoritaire, qui écrase son fils, maigre ,voire malingre avec un dos vouté . Bref Kafka apprend de lui que son corps est une honte : « Car j’étais déjà écrasé par la simple existence de ton corps. Il me souvient, par exemple, que nous nous déshabillions souvent ensemble dans une cabine de bain. Moi, maigre, chétif, étroit ; toi, fort grand, large. Déjà dans la cabine je me trouvais lamentable, et non seulement en face de toi, mais en face du monde entier,car tu étais pour moi la mesure de toutes choses. »
Poursuivons et le thème de la « vermine » apparait :: Il te suffisait que quelqu’un m’inspirât un peu d’intérêt ― étant donné ma nature, cela ne se produisait pas souvent ― pour intervenir brutalement par l’injure, la calomnie, les propos avilissants, sans le moindre égard pour mon affection et sans respect pour mon jugement. Des êtres innocents et enfantins durent en pâtir. Ce fut le cas de l’acteur yiddish Löwy, par exemple. Sans le connaître, tu le comparais à de la vermine, en t’exprimant d’une façon terrible que j’ai maintenant oubliée, et tu avais automatiquement recours au proverbe des puces et des chiens, comme tu le faisais si souvent au sujet des gens que j’aimais «
Dans cet extrait de lettre au père, bien sûr, on voit surgir un chien, une mouche, un microbe. Ce n’est pas un hasard qu’on se souvienne que dans ses nouvelles et ses romans, le rôle des chiens (image de la honte) et puces. Les animaux pullulent dans l’œuvre. Le rôle des taupes, des rats, des chauve-souris, qui se dissimulent aux yeux des humains, etc.. * On remarque aussi que dans sa correspondance , Kafka insiste aussi sur le fait qu’il vivait dans de perpétuels sentiments de crainte, d’insécurité, de honte, et d’oppression:
»Je ne me souviens pas de tes nombreuses manigances pour arriver à tes fins, mais de tes colères de fou lorsque tu daignais quitter ton commerce une fois par jour pour venir nous terroriser à la maison.
Une nuit, je n’arrivais pas à dormir, et pour vous ennuyer un peu, je pleurais, alors toi de rage et pour pouvoir dormir aussi, tu m’as mis sur le balcon, imagine un peu, un pauvre gosse chassé comme cela par son propre père. Comment voulais-tu que je sois équilibré avec ça ? J’étais nul à tes yeux. Et j’en avais maintenant la preuve matérielle : tu m’avais jeté de la maison…Ce sentiment de nullité qui s’empare souvent de moi a stoppé ma route, éternellement. Je ne serais jamais bon à rien. »
Enfin, il y a une coïncidence de date intéressante :c’est dans cette même année 1912 que Kafka écrit « la métamorphose » et ce « Verdict » rédigé en une nuit, dans laquelle surgit la figure d’un père écrasant ». C’est l’année où le thème œdipien envahit le plus clairement ses écrits dans une sorte de brièveté cruelle fulgurante.

renato dit: à

Je ne ‘droitise’ ni ‘sinistrise’ rien, Janssen J-J. Étant libertarien, je me tiens plutôt au fond éthique de chacun. Par exemple, j’ai apprécié que Adriano Sofri ait en assumé la coresponsabilité morale du meurtre du commissaire Calabresi en raison de la campagne de presse dirigée contre le commissaire menée avec les autres membres de Lotta Continua, et en même temps j’accepte qu’il se proclame innocent en ce qui concerne l’accusation criminelle. Ce n’est pas difficile à comprendre.

renato dit: à

un « en » de trop !

Bloom dit: à

Ms Keenan, who turns 91 next week, is a former jewellery shop assistant who only retired four years ago.
– The Irish News

Pays merveilleusement kafkaïen que la GB, où il a fallu à Mme Keenan,citoyenne de Coventry d’origine nord-irlandaise, travailler jusqu’à 86 ans pour avoir les moyens de finir en maison de retraite médicalisée.
Quand j’étais à Doncaster, tous les voisins de plus de 65 ans avaient un job, parfois deux, leur permettant de continuer à vivre chichement dans leurs maison mitoyenne.
Allez jeter un coup d’œil du côté des enquêtes sur la pauvreté dans les Midlands et le Nord-Est, les deux régions les plus défavorisées d’Angleterre. Kafka doublé d’Orwell, The Road to Wigan Pier/Le Quai de Wigan, façon post-Brexit…
L’exode du Big Business en dit long, évidemment. Dernière en date, la Commonwealth Bank of Australia (ironie swiftienne, EIIR est « Head of the Comonwealth »), quitte Londres pour Amsterdam cette semaine.
La propagande néo-soviétique du « gouvernement de l’absence de tous les talents » sur les vaccinations, relayé par le NHS des Midlands,ne trompe que les naïfs, les idéologues et les ignorants.

Jazzi dit: à

« ce « Verdict » rédigé en une nuit »

Le résultat d’une expulsion intestinale plus que d’une expression scripturale, Paul ?
Certains pissent de la copie, lui il l’a (en) chie !

Lara dit: à

Dans L’Idiot de Dostoïevski, un personnage raconte au prince Mychkine un cauchemard horrible dans lequel il se voit transformé en un hideux cafard.
Kafka s’est-il souvenu de cette lecture de jeunesse pour écrire, adulte, sa tragidrôle Métamorphose ?
Kafka jouant au tennis.
Kafka pouffant de rire en lisant les brouillons de la Métamorphose à ses amis.
Kafka, « client » occasionnel des bordels pragois.
On a du mal à imaginer notre ami Franz ainsi et pourtant c’était cela la vérité.

Lara dit: à

Erratum :

(… un cauchemar…).
Pardon.

JiCé..... dit: à

« La propagande néo-soviétique du « gouvernement de l’absence de tous les talents » sur les vaccinations, relayé par le NHS des Midlands, ne trompe que les naïfs, les idéologues et les ignorants. » (Bloom Bloom tralala)

Ne vous trompez pas, Bloomie, le risque est grand pour votre Excellence du Service Pudique d’en être …uhuhu !

rose dit: à

Gentil de votre part, Janssen J-J, de me rappeler Joyce, mais si Quichotte perd Sancho, qui gardera les yeux ouverts sur le réel ?

Reste encore Rossinante

Janssen J-J dit: à

… c’est bien touchant ce qu’a dit cette Louise Glück à Stokholm. Humble.
Aller seul, un à un, vers une poésie.

« Ceux d’entre nous qui écrivent des livres espèrent sans doute toucher beaucoup de gens. Mais certains poètes ne voient pas cette idée de toucher beaucoup de gens en termes spatiaux, comme dans un auditorium plein. Ils se voient toucher beaucoup de gens en termes temporels, séquentiels, beaucoup au fil du temps, dans le futur, mais dans le fond, ces lecteurs viennent toujours seuls, un par un ».

Janssen J-J dit: à

…il faut toujours un double au réel pour le concevoir, disait un cher ami de WGG. Or, le double précède le primo. Rossinante n’est qu’un bon pré-texte à se fabriquer un pré…

Paul Edel dit: à

Lara. On sait que Kafka lisait passionnément Dostoïevski.
Bien sûr vous avez raison il y a un Kafka heureux,plein d’humour, qui aime voyager(bords de l’Elbe, Helgoland en mer du nord, en Italie et à Venise avec Max Brod; au Danemark, sur une plage avec Ernst Weiss,un ami romancier. Même malade , ilfait de la luge en Silesie en 1923.Il a le projet d’aller en Palestine. Il adore la campagne et les forêts de Bohême. Il reluque les filles, va au bordel, boit, fréquente les grands cafés de Prague, assiste à des manifs politiques et se rend même au Club mladdych qui prône l’anarchie.. Il suit des conférences sur Nietzsche, Brentano, Dieu, le judaïsme. Il aime le mouvement, les amis, les voyages, comme n’importe qui. Mais lisez les lettres torturées qu’il écrit en même temps , lisez son œuvre, alors un tout autre personnage apparait, tourmenté , masochiste à l’extrême,vampirique et déchiré par le tragique .Dans son « Journal », pareil,mais en ne montrant jamais ce texte même à son plus proche ami, Brod.
C’est comme ça. Deux Kafka. Faut faire avec.

B dit: à

Paul, il existe un recueil de sa correspondance ou faut-il la découvrir dans le Journal, auriez vous un lien, édition? Pas trop cher car je déserte la bibliothèque à cause des micros et des caméras. Merci.

D. dit: à

Qu’est-ce qu’un libertarien, renato ?

B dit: à

Un Grenelle de la police. Rien de plus urgent. Bon évidemment, on peut aussi voir le verre à moitié plein et penser que cet événement aura pour but de recadrer l’esprit qui doit résider sans faille pour effectuer le travail quel que soit le rang occupé.
Nous saurons tout, de toutes façons, puisque cela ne passera pas inaperçu, c’est une première.

D. dit: à

Qu’est-ce qu’un branlaire littéreur, jicê ?

renato dit: à

Correspondence de K. chez Gallimard.

D. dit: à

J’espère que vous avez mangé des blancs de poulet selon mon conseil, Bérénice ? Dites-moi la vérité.

Jazzi dit: à

On parle toujours des mères abusives ou castratrices, mais jamais des pères. Manifestement, le père de Kafka s’est couché sur sa personnalité, en faisant du coup rejaillir tout le génie !
Merci qui ?
Cela dit, le principal sujet du billet de Passou, c’est Miquel Barceló. Un artiste contemporain majeur, qui a eu droit à une rétrospective au palais des papes à Avignon, en 2010. Avec trois salles pour lui, là où Pablo Picasso n’en avait eu qu’une. Le catalogue, que je possède, donne mieux la mesure de son talent que ces dernières illustrations, que je ne trouve pas terribles. Parmi ses peintres de référence, Miquel Barceló cite Dubuffet…

Patrice Charoulet dit: à

PHILIPPE BESSON

Julian Bugier, sur Europe 1, à l’heure du dîner, invite qui il veut pour le débat qu’il anime. Juste avant, il offre une tribune à une personne différente chaque jour. L’invité peut louer ou décrier à sa guise. Chaque lundi, la parole est donnée à …Philippe Besson. Pourquoi pas ? Il s’agit d’un écrivain qui sait parler clairement et agréablement.
Peu d’auditeurs le savent, et Julian Bugier ne l’a jamais dit. Je me dévouerai donc.Philippe Besson est certes un écrivain, mais c’est aussi un des meilleurs amis d’Emmanuel Macron, et pas depuis son élection, mais bien avant la campagne présidentielle. Une fois élu, le nouveau président a voulu faire un joli cadeau à son ami : le nommer Consul général de France à Los Angeles. Cela déclencha un tollé. Après bien des péripéties, cela ne se fit pas. A la bonne heure !
Ces quelques rappels éclaireront l’auditeur sur les interventions radiophoniques de Philippe Besson. Tout ce qu’il dit vise à célébrer le président Macron ou à discréditer ses adversaires.

B dit: à

A propos de racisme et police, si c’est avéré, pourquoi ne pas faire de cette chose un motif de sanction voire de renvoi définitif. Ils pourraient se reconvertir dans le gardiennage, être vigile, garde du corps ou je ne sais quoi. Des muscles et des matraques, ça devrait pouvoir trouver un emploi de reconversion assez facilement.

JiCé..... dit: à

« Qu’est-ce qu’un branlaire littéreur, jicê ? » (D)

Un mec dans ton genre, Dédé ?
BàT

JiCé..... dit: à

Il est impossible de discréditer Bébé Macron aussi bien qu’il le fait lui-même…uhuhu !

B dit: à

D. Justement oui. Très bien assaisonnée, paprika, sel de Guérande, thym, romarin, ail, tomates fraiches. Accompagné d’un riz de Camargue. Une tarte noisettes pommes caramélisée. J’ai utilisé le fond des réserves du frigidaire. Ce n’était pas mauvais et il en reste pour le dîner.

JiCé..... dit: à

Messire Passouline,
Vous craquez pour ça ?

D. dit: à

Bon c’est bien, Béré victorieuse.
Réservez néanmoins les tomates fraîches pour la saison où naturellement en plein air elles se cueillent. Pas en ce moment.

Bloom dit: à

Dans L’Idiot de Dostoïevski, un personnage raconte au prince Mychkine un cauchemard horrible dans lequel il se voit transformé en un hideux cafard.

Dans Notes du sous-sol, c’est un employé qui essaie de se transformer en insecte. B. Lahire, dans sa monumentale étude sur Kafka mentionne l’influence de Dickens, notamment de David Copperfield, sur l’imagination entomique de l’ami Franz, citant un article de M. Spilka de 1959 (Sources for The Metamorphosis, Comparative Literature, vol. 11, N°4, p.302).
Kafka était aussi un grand lecteur.

de nota dit: à

« Tous les insectes subissent des métamorphoses avant d’arriver à l’état parfait. » Le Littré

Bestiole, c’est sympathique. Considérant que Kafka est rigolo, le choix de « bestiole » est tout à fait légitime.

Donner une nouvelle traduction d’un grand texte littéraire c’est toujours devoir se distinguer et ça me laisse songeur…

et alii dit: à

merci P Assouline;je viens de lire le discors de L.G.
je l’ai trouvé émouvant;

Jazzi dit: à

« Considérant que Kafka est rigolo »

Rigolo, rigolo, jusque dans une certaine, mesure, de nota, ce n’est tout de même pas un comique troupier !

Paul Edel dit: à

B, pour son prix modique et son grand intérêt pour connaitre sa sensibilité au jour le jour, et l’étendue de sa singularité et son irrémédiable isolement voulu. je vous conseille de commencer par le « Journal ».il est en Livre de poche, édition traduite et présentée par Marthe Robert.Pour la correspondance, il n’y a que Gallimard, soit en collection blanche « du monde entier »; deux volumes. Le plus complet de la correspondance est en deux volumes pléiade Tome III et Tome IV.
Le tome III offre ses journaux et ses lettres à sa famille et à ses amis, le Tome IV, assez fabuleux, rassemble la lettres àr ses amoureuses ,Felice, Milena ,capital pou comprendre les labyrinthiques arguments pur négocier avec ses terreurs maladives vis à vis du mariage ou du simple contact avec ses « fiancées » .

B dit: à

Oui mais,son père alla jusqu’à le traiter de parasite, d’oú l’ idée de vermine. Une bestiole cela donne plutôt à penser à l’insignifiance, la petitesse inoffensive . Kafka a surement souffert du jugement de son père jusqu’à éprouver le besoin de régler les comptes affectifs dans sa lettre au père. Ne pas être considéré quoi qu’il ait entrepris, affronter l’indifférence et le mépris silencieux d’un père n’est sûrement pas sans conséquences.

JiCé..... dit: à

Kafka ? Rigolo ?….
Taré, oui !

Rigolo, je demande à voir.

Clopine dit: à

Ce sujet kafkaïen me remet face à un récent passé de termite terrassée (tiens, si je dois choisir un nouveau pseudo, « termite terrassée », ce ne serait pas si mal que cela, ahaha).

Allons, échappons-nous de cette atmosphère délétère par un hors-sujet du jour : je vous copiecolle la description de mon nouvel appartement, na…

Le premier truc sympa de mon nouvel appartement, c’est que mon fiston s’y investit (il le trouve si « chouette » qu’il a bricolé tout ce qui était à bricoler, du coup, des étagères aux jardinières en passant par les lampadaires et la buanderie…) et que des amis viennent y passer quelques moments.
Ca, c’était tellement inespéré que j’en pousse des « ouf » de soulagement.
Les autres trucs sympas, dans le désordre :
– le confort. Bon sang, j’étais entièrement d’accord pour vivre dans une maison écolo, une longère rustique, avec chaudière à pellets et bûches… Mais la température constante de l’appartement sans RIEN A FAIRE, ni bûches à couper-ranger-aller chercher-vider les cendres, ni pellets à trimballer en sacs de 15 kilos… Ici, un discret écran me demande quelle température me conviendrait. J’affiche un 18,5 bien suffisant, et hop, c’en est fini. L’autre truc hyper confortable, ce sont bien évidemment les deux salles de bains, mais surtout la douche, plus encore que la baignoire. Le jet hyper-puissant et hyper-réglable, la place dans la cabine… J’en oublie volontiers le filet d’eau tiédasse et cacochyme de mon ancienne vie, sans oublier le nombre impressionnant de fois où, à loilpé évidemment, je me suis pris, pour une raison ou une autre (manque de soleil, pompe en berne, que sais-je ?) un jet d’eau froide qui tuait dans l’oeuf mon désir de shampoing… Je sortais de là furieuse, les cheveux toujours sales, et je filais bosser, piteuse. Ici, l’eau est si parfaite, à demande, sans aucun souci : j’en culpabilise en pensant au luxe que cela représente… Mais je me dis que je serais bien bête si ma culpabilité m’empêchait de trouver du réconfort à l’aide de cette douche bienfaisante.
Et puis zut, j’ai soixante-cinq ans, et un peu de confort dans ce pauvre monde ne devrait pas m’être refusé, nom de dlà !
– la facilité : l’appartement est petit, mais il fourmille de lampes, de prises de courant, de « commodités ». Là encore, finies les bagarres d’antan avec le réel …
Bon, il y a quelques défauts tout de même. Les plaques de cuisine en vitrocéramiques avec leurs commandes digitales sont exaspérantes pour moi, qui n’aime que les feux gaz et encore, allumés à l ‘aide du bout soufré d’une allumette (à cause de l’odeur de soufre, que j’adore, c’est mon côté infernal qui veut ça). Là, j’appuie trop, ou trop peu, ou à côté, je distingue à peine les signes qui se détachent très faiblement du noir de la vitre et sont censés commander les cuissons, et je n’arrive pas à me faire à l’absence de son : l’eau bout sans faire de bruit, ça m’exaspère… Mais j’arriverai sûrement à m ‘ y faire et de toute façon… Je n’ai pas le choix, ce qui, quels que soient les avantages et les inconvénients de ma nouvelle demeure, clôt définitivement le débat !

et alii dit: à

aura été de faire accepter par ses lecteurs l’idée qu’un homme puisse se transformer en insecte, phénomène surnaturel s’il en est que l’on est sensé, tout comme la famille Samsa, considérer comme naturel.
personnellement, j’ai comme « conspiratrice associée »
envie de croire, et tendance à croire d’abord naturellement, sans me questionner;peut-être d’autres lecteurs sont-ils ou font-ils comme moi,mais ne le disent pas, surtout au tribunal

JiCé..... dit: à

Clopine ? Rigolote ?
Tapée, oui !

Rigolote, on demande à boire !

et alii dit: à

très bien, clopine, vous allez bien terminer l’année,dans un confort suffisant sinon idéal; vous allez prendre des habitudes, des gestes qui vous seront comme une seconde nature pour une seconde vie;je pensais l’autre jour , à cause d’une image sur l’écran au wishbone(en fait l’os furcula)que vous allez « tirer » avec votre fils;
tous mes voeux pour cette préparation

et alii dit: à

Le furcula ( « petite fourchette » en latin) ou wishbone est un fourchue os trouvés dans les oiseaux et d’autres espèces de dinosaures, et est formé par la fusion des deux clavicules . [1] Chez les oiseaux, sa fonction principale est dans le renforcement du thorax squelette pour résister aux rigueurs du vol .
wiki furcula

Bloom dit: à

Donner une nouvelle traduction d’un grand texte littéraire c’est toujours devoir se distinguer et ça me laisse songeur…

Considérant que ce ne sont ‘que’ des traductions, il est normal que chaque époque ait la sienne. Les lecteurs/spectateurs français de Shakespeare ont de la chance, car ils bénéficient d’excellentes traductions modernes (celles de JM Déprats, Paul Bensimon, Jean-Pierre Maquerlot, etc) qui permettent un accès direct au texte.
Gros avantage sur les anglophones, qui sont « coincés » au stade originel du texte, et qui souvent n’y entravent que dalle, ou alors ont recours à des monstruosités comme la collection No Fear Shakespeare, qui simplifie outrageusement le texte bardique.
Je relisais il y a peu certains passages du merveilleux ‘Shakespeare, poète tragique’,d’André Suarès (1921), et me réjouissait d’échapper aux traductions de Shakespeare quasi-littérales et compassées que l’on trouve chez le Condottiere…Exemple:

« Une page blanche, Seigneur. Jamais elle ne dit son amour
Elle en laissa le secret, comme le ver dans le bouton,
Ronger la rose de sa joue: languissant en pensée,
Verte, pâle et jaunie bientôt de mélancolie,
Elle pencha comme la patience sur un tombeau,
Souriant à sa peine. Est-ce là de l’amour?
(Viola, dans La nuit des rois)

Qui veut se fader ce genre de texte indigeste?

Vivent les nouvelles traductions, les retraductions, etc.. Le lecteur y reconnaitra la sienne!

Janssen J-J dit: à

Et puis zut, j’ai soixante-cinq ans, et un peu de confort dans ce pauvre monde ne devrait pas m’être refusé, nom de dlà !
bon, vous y avez bien droit au confort, et suis heureux de vos nouvelles. J’ai le même âge, et choisi d’en avoir moins. On verra bien nom de dlà ! Une dernière grosse folie, cependant : l’achat en leasing d’une bagnole entièrement électrique pour aller faire les courses au leclerc, c une Renault-Zoé.
(Je crois qu’aujourd’hui…, FK s’en serait également équipé).
Bàv,

Clopine dit: à

Jjj, une ambigüité en vous lisant « j’ai le même âge, et choisi d’en avoir moins »…

Moins de confort ? Nous aurions sur ce thème suivi deux courbes, ascendante et descendante, qui se croiseraient ?

Ou moins de 65 ans ? Je n’y crois pas. Car tous nous nous précipiterions, n’est-ce pas, s’il suffisait de choisir de « ne pas » avoir… Pour ne pas le ressentir, dans les cheveux qui tombent, les épaules qui se voûtent, la peau qui se fripe, la vue qui baisse et le sentiment généralisé du temps qui passe… Mais peut-être, pourtant, est-ce cela que vous avez voulu dire : choisir de… « ne pas faire son âge »…

Janssen J-J dit: à

J’ignore où est la vérité judiciaire, mais suis très satisfait que l’accusé d’EL ou EB ait finalement été relaxé pour un bon motif : son accusateur ne s’est pas présenté car « il le craignait »… alors que sur le papier, il avait bien pu raconter ce qu’il avait voulu.
Je trouve qu’il y a parfois une morale de la réalité derrière celle du double de la prétendue littérature de fiction, RM. J’ignore ce qu’en penserait aujourd’hui CT qui avait pris fait et cause… J’espère qu’elle s’est également distanciée de tout ça, d’un brin dérisoire. Chacun doit se reconstruire, plutôt que de vouloir soigner les blessures narcissiques des autres. Je pense.

Janssen J-J dit: à

Oui, CT, c’est l’image qui m’est venue, le croisement de nos courbes. Je crois avoir trois mois de plus que vous, et suis redevenu paysan avec du gaz aux allumettes après 40 ans de confort urbain truffé d’électronique, mais d’espace trop étroit étouffant.
Non, je n’ai pas choisi de ne pas faire mon âge. On a son âge et tous les désagréments qui vont avec. Et des plaisirs nouveaux qu’il faut savoir capturer, et de savoir jouir avec plus d’humilité et moins d’impatience que naguère. Tant qu’on peut encore lire, marcher, herdéliser…, faire quelque chose pour les autres, proches… hein !
Bon, ben, on est tous pareil.les, à 65 ans. On a eu la chance de vivre plus longtemps après les deux Franz, que l’on peut relire et écouter très souvent. N’est-ce pas un miracle de la vie ? Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ choisi d’en avoir moins

moins de confort… oui, c’est bien cela. m’avez bien compris. Vous avez droit au vôtre, surtout à Paris, c’est pas une mince affaire. Je le sais. Moi…, je n’en pouvais plus de la pollution permanente : il me fallait retrouver l’air océanique à la retraite. C’est ait, et ça vaut tout l’ordumonde.

J. J-J dit: à

c’est fait…

Clopine dit: à

Je pense qu’Edouard Louis était sincère en écrivant son livre. Mais emporté par lui-même. Ce qui me navre pour lui. Parce que… Enfin bref. De toute façon, et sans qu’il le veuille vraiment (enfin, va savoir !), il s’empare des outils de la sociologie et en fait une sorte de grille primaire de compréhension qui frôle le racolage. D’un autre côté, dans notre panorama actuel, on va dire qu’il n’est certes pas le seul. Et puis il est jeune, si jeune, pensez-y, Jjj, avant de l’agonir… je n’y peux rien. Edouard Louis réveille toujours chez moi des sentiments qui sont de l’ordre du « maternel ». Un besoin inné de protéger ce type, qui ne m’est rien, pourtant, et que j’ai trouvé, la seule fois où je l’ai vu « en vrai », imbu de lui-même. Pourtant, pourtant… Songez qu’il aura notre âge, (enfin je l’espère, j’ai toujours trouvé qu’il se mettait en danger extrême), un jour. Sera-t-il meilleur, ou pire ? En tout cas, son seul salut est dans la sincérité la plus absolue. Enfin, disons que là je me projette, ahaha.

et alii dit: à

MONTAIGNE,
« De l’âge », Livre I, Chapitre 57, Les Essais, 1595

Janssen J-J dit: à

@ pensez-y, Jjj, avant de l’agonir…

Agonir… Je trouve souvent vos verbes excessifs pour qualifier mes propos, CT. Et je me demande souvent pourquoi je crée tant de malentendus sur cette chaîne… Non, ce n’est assurément pas cela dont il s’agit. Il est juste vrai que je n’éprouve aucun sentiment paternel à l’égard d’EL et de ses aventures réelles et/ou fantasmées. Je crois surtout qu’il n’est pas un très bon écrivain, ni un sociologue qui aura inventé la poudre pour l’instant. Mais j’admets que vous ayiez pu l’aduler… Et qu’il aura encore tout le temps le temps de se transcender, de trouver sa vérité… Pour l’instant, elle n’est pas au rendez-vous. Seule compte pour nous l’injuste vérité factuelle et performative de l’institution judiciaire. C’est comme ça. Nous commentons l’actualité littéraire aux prises avec la littérature. N’en pouvons mais.
Bàv,

Clopine dit: à

Euh, JJj.. Je n’habite pas à Paris, j’en serais bien incapable, rien que le métro m’abrutit tant que je mets deux jours à m’en remettre. J’habite désormais à Rouen, la belle endormie de la Normandie, et dis bonjour à la statue de Flaubert, quand je passe devant.

J. J-J dit: à

grrrr… l’actualité judiciaire aux prises avec la littérature

closer dit: à

« Les résultats de la dernière enquête Timss (1), réalisée en mai 2019, viennent de tomber pour des élèves de quatrième et de CM1. Ils sont très mauvais pour la France, qui s’est largement enfoncée dans les classements depuis un quart de siècle, aussi bien vis-à-vis des autres pays que par rapport à son niveau de l’époque. Aujourd’hui, le niveau moyen en maths des élèves français de quatrième est à peu près égal à celui des cinquièmes de l’année 1995. Par rapport aux autres pays évalués, la France est la dernière d’Europe, et avant-dernière des pays de l’OCDE, juste avant le Chili. Les résultats en sciences sont également mauvais. »

Ci-dessus, le résultat de 45 ans de décadence commencés hélas, je suis obligé de le reconnaître, avec la loi Haby…Bien sûr, cela va de soi, amplifiée par la gauche…Collège unique + enseignement unique = bac pour tous = médiocrité pour tous.

Il y en a toujours qui sortent du lot naturellement, du côté de l’Ecole alsacienne, de Stanislas, de Versailles…

Clopine dit: à

« aduler » aussi est excessif, jjj…

Janssen J-J dit: à

Rouen… OK, c’est une jolie ville bourgeoise surtout du côté de Mont St Aignan… Bien sûr parfois il y a des pb de Lubrizol et pas mal de pollutions… Mais les berges de la Seine y sont correctement aménagées, on peut y courir le jogging du matin sans encombre.
NB/ Je vous recommande la meilleure chocolaterie de la ville, la maison Auzou, au cas où nous n’y seriez pas encore descendue.
https://auzou-chocolat.fr/
Bàv,

Bloom dit: à

Les pays (ou nations) européen(ne) qui obtiennent les meilleurs résultats en maths et en sciences sont l’Irlande du Nord, la République d’Irlande & la Grande Bretagne. Ils produisent aussi d’excellents écrivains et poètes, notamment les deux Irlande.
Aujourd’hui, les profs de maths sont de plus en plus souvent des contractuels, assez peu formés; il y a des exceptions, certes, mais les forts en maths ne veulent ni d’un salaire de misère après un Bac+5, ni d’une considération égale ou inférieure à zéro.
Il n’y a pas que le Covid qui plombe l’avenir de la jeunesse.
On se souvient de ce ministre de l’éducation, devenu depuis académicien qui ne savait pas appliquer une règle de trois…Bel exemple.

Clopine dit: à

JJj, ah, l’habitus (à dudule), quand tu nous tiens… Les bonnes adresses de la bourgeoisie rouennaise…

Bloom dit: à

Mont St Aignan…

Fief de Hervé Bazin…
Chouette fac aussi. Plus bourgeoise encore, Bois-Guillaume.
Ville étudiante pleine de vie et de merveilleuses dentelles gothiques…que Flaubert exécrait, avec raison, sans doute.
Origine anglaise du Boulingrin = Bowling Green…

Clopine dit: à

Bloom, Rouen, c’est aussi, rive gauche, du prolétariat… Et d’humbles églises anonymes… Comme celles où officiait le père Hamel. Voyez-vous, moi l’athée militante, je ne peux m’empêcher de penser très souvent à ce meurtre. Le terme de « barbarie » ne me convient pas, mais je n’ai encore aucun autre à lui opposer. Bref. Rouen trinque, ah ça oui, du père Hamel à Lubrizol, Rouen trinque…

et alii dit: à

signalé par philomag:
« Pourquoi vouloir exclure l’immonde du monde ? », se demande la critique d’art Marion Zilio dans son récent essai paru aux PUF, Le Livre des larves. Elle se donne pour objectif de réhabiliter ces bestioles honnies, dans une perspective à la fois esthétique, écologique et politique.

La détestation des larves est-elle vraiment justifiée ? « Alliées de la justice » dans l’élucidation d’affaires criminelles (car permettant de dater la mort d’une personne), les larves sont aussi des figures positives de la métamorphose et du collectif, selon l’autrice. Les parasites sont des « faiseurs de monde », au sens propre comme au figuré, dont nous aurions beaucoup à apprendre. Creusons un peu ce plaidoyer en faveur des larves pour mieux comprendre nos éventuels préjugés…« Pourquoi vouloir exclure l’immonde du monde ? », se demande la critique d’art Marion Zilio dans son récent essai paru aux PUF, Le Livre des larves. Elle se donne pour objectif de réhabiliter ces bestioles honnies, dans une perspective à la fois esthétique, écologique et politique.

La détestation des larves est-elle vraiment justifiée ? « Alliées de la justice » dans l’élucidation d’affaires criminelles (car permettant de dater la mort d’une personne), les larves sont aussi des figures positives de la métamorphose et du collectif, selon l’autrice. Les parasites sont des « faiseurs de monde », au sens propre comme au figuré, dont nous aurions beaucoup à apprendre. Creusons un peu ce plaidoyer en faveur des larves pour mieux comprendre nos éventuels préjugés…« Pourquoi vouloir exclure l’immonde du monde ? », se demande la critique d’art Marion Zilio dans son récent essai paru aux PUF, Le Livre des larves. Elle se donne pour objectif de réhabiliter ces bestioles honnies, dans une perspective à la fois esthétique, écologique et politique.

La détestation des larves est-elle vraiment justifiée ? « Alliées de la justice » dans l’élucidation d’affaires criminelles (car permettant de dater la mort d’une personne), les larves sont aussi des figures positives de la métamorphose et du collectif, selon l’autrice. Les parasites sont des « faiseurs de monde », au sens propre comme au figuré, dont nous aurions beaucoup à apprendre. Creusons un peu ce plaidoyer en faveur des larves pour mieux comprendre nos éventuels préjugés…« Pourquoi vouloir exclure l’immonde du monde ? », se demande la critique d’art Marion Zilio dans son récent essai paru aux PUF, Le Livre des larves. Elle se donne pour objectif de réhabiliter ces bestioles honnies, dans une perspective à la fois esthétique, écologique et politique.

La détestation des larves est-elle vraiment justifiée ? « Alliées de la justice » dans l’élucidation d’affaires criminelles (car permettant de dater la mort d’une personne), les larves sont aussi des figures positives de la métamorphose et du collectif, selon l’autrice. Les parasites sont des « faiseurs de monde », au sens propre comme au figuré, dont nous aurions beaucoup à apprendre. Creusons un peu ce plaidoyer en faveur des larves pour mieux comprendre nos éventuels préjugés…
« Que ces êtres abjects délivrent le secret de notre fin est sans doute l’affront le plus intolérable lancé à notre humanité », explique Marion Zilio.
, elles contiennent la promesse de métamorphoses à venir. Les larves vont en effet se changer en insectes infiniment variés et se doter à cette occasion de têtes ressemblant à des masques. La larve incarne un passage de la simplicité à la complexité, elle est cette « personnalité unique qui se conserver sous des formes multiples », pour Marion Zilio. Les êtres humains seraient-ils jaloux de cette plasticité dont ils sont privés ? C’est une lecture possible. Une autre approche avancée par Marion Zilio consiste à s’inspirer de ces métamorphoses pour se penser soi-même comme un être en devenir permanent : « L’état larvaire insiste sur le fait que nous demeurons à jamais indéfinissables aussi bien à nous-mêmes qu’aux autres »
« Si la métaphore a quelque chose de séduisant, la question finale à laquelle elle mène vire à l’excès. L’autrice du Livre des larves inverse la perspective au point d’affirmer que les humains sont, à leur manière, des parasites, car ils ne sont pas autosuffisants : « La prédation est une forme extrême de parasitisme. Plus qu’un prédateur, l’être humain est un parasite, au même titre que le pou. » Un refrain quelque peu éculé, qui affaiblit le propos général… On est tenté d’objecter que c’est tout le vivant, à ce train, qui tient du parasitisme ! Pas seulement les êtres humains ni « le capitalisme, qui exploite et rend malade ». Reste que Marion Zilio parvient à infléchir notre haine viscérale de la vermine pour en faire un éloge à la fois politique et esthétique : « Les larves comme les parasites sont les petits, les méprisés, les invisibles, la masse des travailleurs de l’ombre. » Ces organismes dépourvus d’oreilles, de bouche et d’yeux seront-ils seulement sensibles à cette déclaration de paix ? »
https://www.philomag.com/articles/le-livre-des-larves-de-marion-zilio?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=6bee8ea31e-newsletters_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-6bee8ea31e-217926025

et alii dit: à

, le remarquable spectacle réalisé par le metteur en scène Guillaume Vincent à l’Odéon-Théâtre de l’Europe : Songes et Métamorphoses, d’après Ovide et Shakespeare. Il adapte cinq métamorphoses du premier en guise de préambule au Songe d’une nuit d’été. Un fil rouge relie ces deux volets : une foi partagée dans la capacité de l’imagination à rendre compte de la réalité, permettant par le détour de la fiction le retour au monde d’ici. Que disent Narcisse, Hermaphrodite, Myrrha, Pygmalion ou Procné, et leurs métamorphoses qui forment l’horizon mythique de l’Occident ? Jouant des ambivalences et de l’illusion, tout en se gardant des malentendus, ces récits montrent que l’imagination n’invente pas un monde mais qu’elle le déforme et le recompose pour le dire mieux.

Janssen J-J dit: à

Oui, mais accordez-moi que vous avez le droit de vous embourgeoiser de temps à autre, en mangeant de bons chocolats. On n’en déduira jamais que vous aurez transgressé votre condition ou statut de femme féministe prolétaire éprouvée. Laissez-vous aller à quelques douceurs, et souffrez que l’Herdélie vous les offre en mon nom. Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ txfldgo, Pas la peine de répéter trois fois les mêmes copiers-collers, nous ne sommes pas sourds comme des larves, des larbes et des larmes, hein !

Janssen J-J dit: à

Je crois que Flaubert a toujours fait semblant d’avoir eu mal à sa bourgeoisie, alors qu’il n’aurait pas su s’en passer. ça m’innerve comme poncif…, de même que le sartre qui voulut nous la jouer « idiot de la famille » dans son sillage.
Je ne crois pas à ces deux écrivains. Je crois maintenant, avec ma profondeur de champ, qu’ils étaient assez petits.
J’ai de plus en plus conscience du dérisoire de ladite « grande » littérature.
Chai pas pour vous.
Bàv,

Bloom dit: à

Vous avez raison, Clopine. Rouen, dans toutes ses composantes, a toute ma solidarité.
Outsider complet, j’y ai passé de belles années et ne manque jamais une occasion de m’y rendre, en famille ou avec des amis.

et alii dit: à

excuses:j’avais oublié l’autre « père »:
 » Au cas où M. Bauer ne comprendrait pas ce qui est attendu de lui, Kafka suggère à Felice de lui faire lire Le Verdict en passant ! « Au fait, ton père connaît-il Le verdict ? Sinon, donne-lui à lire s’il te plaît. »

73Mais Felice ne fait pas lire Le verdict à son père et ne lui remet pas la lettre non plus. Celui-ci ne tentera pas de s’opposer au mariage, préférant laisser sa fille décider.

74Plus tard, Kafka fera entrer un autre personnage dans la ronde des pères en la personne de Grete Bloch, l’amie de Felice. En attendant, la décision qu’il a prise d’épouser Felice l’angoisse et pendant l’été, il supplie Felice de guérir de lui, d’arrêter de lui écrire et lui envoie une lettre de rupture le 16 septembre 1913 : « Il faut nous séparer. »
https://www.cairn.info/revue-la-clinique-lacanienne-2007-1-page-189.htm

et alii dit: à

MARKUS RAETZ, METAMORPHOSE II
Présentation de l’œuvre sous le regard de l’étude menée :
Cette œuvre est une installation ; on peut voir plusieurs éléments agencés dans l’espace d’exposition. L’œuvre n’est pas
uniquement la sculpture, mais à la fois la sculpture, le support qui la présente et le miroir qui la reflète.
Ce qui surprend, c’est que ce reflet ne correspond pas à notre première interprétation du volume. Seul un endroit précis
dans l’espace de la salle nous permet d’observer en même temps le lapin et le personnage. La sculpture est présentée sur
un support en bois qui ressemble à un tabouret et s’inspire des sellettes que l’on utilise dans les ateliers de modelage.
Volontairement, il n’a pas choisi un socle en marbre pour mettre en valeur sa sculpture. Ici c’est la sellette, tout comme les
traces des outils dans la matière et les coutures visibles sur le tirage final, qui nous racontent comment la sculpture a été
fabriquée.
http://www.fracnpdc.fr/wp-content/uploads/2012/07/RAETZ-Pecquencourt-Face-A-Face-B.pdf

bouguereau dit: à

Rouen trinque…

non seulment baroz se chie sur le serment mais hon boit à l’égorgement des curés..

bouguereau dit: à

J’ai de plus en plus conscience du dérisoire de ladite « grande » littérature

..bande de blattes de blog

bouguereau dit: à

ceci à propos du lauréat 2016 dont a pu dire qu’il n’avait pas d’oeuvre

chais pas si cloclo il en a conscience de lah’dit

Jean Langoncet dit: à

@chais pas si cloclo il en a conscience de lah’dit

Si Antoine avait un marteau, il aurait emporté l’offre avec l’appui de qui vous savez pour négocier les droits à la baisse : pas d’oeuvre, des millions en fumée. Il reste la grande peinture.

rose dit: à

et alii dit: à
MONTAIGNE,
« De l’âge », Livre I, Chapitre 57, Les Essais, 1595

Antonin Artaud
« elle lit les Essais, elle lit les Essais ».

Plus tard, alors qu’elle lui demande « mais pourquoi m’avez-vous apostrophée ainsi , »

AA : « mais de quelle manière vouliez-vous que j’entre en contact avec vous ? »

Enfin :
AA : Je hais Montaigne.
Je le hais pck c lui qui a instauré la désespérance au coeur des gens. »

De mémoire, quelque peu déformée. Mais peu. Point s’en faut.

rose dit: à

Janssen J-J dit: à
@ Petit hommage aux quatorze victimes du premier féminicide de masse commis à l’Ecole Polytechnique de Montréal en 1989 :

Merci ; drame de l’obscurantisme. 31 ans déjà et pas d’amélioration.

et alii dit: à

bonsoir,Rose, nous tenons le bon bout quand même; vous sous apprêtez à faire des voeux pour l’an qui vient, même dans une langue mêlant le fracas des vagues à l’accent provençal et marseillais ; ce sera
parfait pour tous et toutes
(je vous dis un secet et une folie:j’ai envie de dates fourrées que je ne peux pas aller m’acheter, ni me faire apporter;pas tout de suite, où faut-il aller à Marseille pour en trouver ?
JE vais lire bientôt l’anomalie !

B dit: à

Bloom êtes vous propriétaire d’un jet privé ou encore aristocrate disposant de tout son temps pour en des sauts et rebondissements vous trouver partout et nulle part ailleurs des le lendemain, je m’interroge.

B dit: à

Et alii, vous l’avez lu. Je suis entrain.

rose dit: à

nous ne sommes pas sourds comme des larves, des larbes et des larmes, hein !

Non, comme un Pô.

chapitre 24
Et c’était vrai. J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence…
– Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c’est qu’il cache un puits quelque part…

rose dit: à

Marseille, rue Longue des Capucins, vers le métro Nouilles.

Achetez-les en branche, elles arrivent d’Algérie et fourrez-les vous-même (et faites vous-même votre pâte d’amande de surcroît).
La date approche.
La curatrice a refusé une seconde fois, première le 5 novembre puis le 4 décembre que ma mère vienne passer Noël chez moi. Virus oblige.
Après l’ouïe, je perdrai la parole. Je m’y prépare.
Antonin refusait la chambre et préférait le dortoir. Son placement en chambre signifiait qu’il allait avoir une séance d’électrochoc. Pas d’électrochoc, disait-il, pas d’électrochoc.

Cette curatrice signe en précédant de bien cordialement. Elle ne sait que je retrouve le sommeil en la maudissant ; elle ne connaît pas non plus le roi Salomon. Je peine à ne pas désirer que ses trois gniards se chopent le virus. L’un après l’autre. Histoire de lui ouvrir les écoutilles, à défaut des escouades.

Pas d’électrochoc, disait Antonin, pas d’électrochoc. Je dors au dortoir.

rose dit: à

le métro Noailles. Le correcteur me voue une haine tenace.

et alii dit: à

l’écriture ne commence plus à Sumer
En archéologie : Un Français « craque » une écriture non déchiffrée de plus de 4000 ans, remettant en cause la seule invention de l’écriture en Mésopotamie.

L’archéologue François Dessert est parvenu à déchiffrer l’élamite linéaire, un système d’écriture utilisé en Iran il y a 4.400 ans, bouleversant les connaissances établies sur l’origine de l’écriture.

Ce système d’écriture, qui échappait au déchiffrement depuis plus d’un siècle, serait en effet né en même temps que les cunéiformes mésopotamiens, et non après !

Il présente une particularité unique au monde, au 3ème millénaire avant Jésus-Christ : l’écriture est purement phonétique, avec des signes désignant des syllabes, des consonnes et des voyelles.

rose dit: à

Je l’ai réservé Anne au Mali ; mais z’y sont tous partis, en pays dogon ; et oublie ton copain qui t’a emmené visiter sa terre natale, crétin de Félanich.
Moi, comme j’avais commandé avant que l’on ait le titre, on m’a oubliée.
Chui habituée : sur le carreau, sur le trottoir.
Ça tombe bien : je finis antonin, je finis chester Himes (me fend le coeur l’djackson peut pas s’imaginer que sa poule le trhaisse, comme l’Ysoline, reine des garces reusement que Coco Berthier et Chaboute Paquet ont compensé grave dans L’gorille, que même pas moi ai vu ses poils. Je commence Éducation européenne pour en disserter avec B, puis j’lirai Anne au Mali. L’aura eu l’temps de faire dix petits nègres.

rose dit: à

que sa poule le trahisse. Son jumeau a beau lui souffler dans les oneilles, veut rien savoir le D’Jackson.

rose dit: à

à défaut des escouades.

à défaut des esgourdes : sors le samedi soir, correcteur, va t’encanailler kekpart. Crénom. Chope toi une p’tite femme de Pigalle.

et alii dit: à

Dita Kraus
En 1939, l’occupation de Prague, puis l’annexion d’autres territoires par l’armée allemande conduisent Dita Kraus et sa famille au camp de concentration de Theresienstadt : les enfants tentent de poursuivre leur scolarité et leurs activités, et elle-même participe à un opéra amateur et à des cours de peinture.

En décembre 1943, les Kraus sont à nouveau jetés sur la route pour un transfert à Birkenau, au sein du sinistre camp d’Auschwitz. Son père meurt en 1944, dans des conditions effroyables : « Quiconque n’a pas été à Auschwitz ne peut pas le décrire. En fait, aucun mot n’existe pour désigner ces atrocités », explique encore aujourd’hui Dita Kraus, à l’âge de 90 ans.
À la demande de Fredy Hirsch, enseignant et sportif allemand, Dita Kraus l’aide à s’occuper des enfants détenus au sein du camp avec leurs familles : Hirsch mettait un point d’honneur à ce que les plus jeunes puissent conserver un minimum d’hygiène, mais aussi à ce qu’ils aient accès à quelques distractions. Un jour, il confie à Kraus la charge de gérer sa bibliothèque.

Huit livres, en tout et pour tout, mais un véritable trésor au milieu du camp d’Auschwitz, où les livres sont strictement interdits et où en posséder équivaut à se condamner à mort.
L’écrivain espagnol Antonio Iturbe a rencontré Dita Kraus et raconté son histoire dans The Librarian of Auschwitz, publié en avril dernier en version originale par Ebury.
il y a une video
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/dita-kraus-la-bibliothecaire-d-auschwitz-qui-cacha-des-livres-au-peril-de-sa-vie/95532

et alii dit: à

dita Kraus
Dita Kraus, née Dita Polachova le 12 juillet 1929 à Prague, est une survivante d’Auschwitz, connue comme la « bibliothécaire d’Auschwitz »1.

Sommaire
Biographie
Fille unique d’un professeur de droit, elle grandit dans une maison remplie de livres en français, allemand et tchèque2. Elle découvre que sa famille est juive à l’âge de huit ans, ses parents ne lui en ayant jamais parlé avant2. Son père est chassé de son travail lors de l’annexion de la Tchécoslovaquie par le Troisième Reich en 19392 et la famille est expulsée de son logement1. En septembre, elle est envoyée à la campagne mais ses parents la font finalement revenir à Prague en 19403.

En 1941, ils sont de nouveau expulsés de l’appartement qu’ils partagent avec ses grands-parents et se retrouvent à partager un autre appartement avec une autre famille2. Juive, la famille est déportée à Theresienstadt en novembre 1942 et Dita Kraus est séparée de ses parents3. Pendant son internement, elle participe à des événements sportifs, chante dans un opéra produit dans le ghetto et prend des cours auprès d’une autre internée, la peintre Friedl Dicker-Brandeis3.

Un an plus tard, en décembre 1943, Dita Kraus et ses parents sont envoyés dans le centre d’extermination d’Auschwitz-Birkenau au camp BIIB réservé aux familles, Dita avec le numéro 73305 tatoué sur son bras1. Six semaines après leur arrivée, son père meurt de faim à l’âge de 44 ans2. À Birkenau, elle vit dans le bloc 31 réservé aux enfants 2 qui est géré par Fredy Hirsch, un Tchécoslovaque ancien instructeur de sport originaire de Prague1.
wiki

rose dit: à

Par votre patience, vous sonderez vos âmes, Luc 21 ;19 (pour Antonin)
Je suis pur sans péché irréprochable Job (pour Passou)

Ou on sait lire les livres ou on va sur la montagne Pierre
Alors, j’apprendrai jamais à lire Heidi in Luigi Comencini 1954

et alii dit: à

merci jazzi!

D. dit: à

Anna de Nouilles faisait dans le petit ver, Michel ?

C. dit: à

« Si l’on pouvait lui demander ce qu’est la condition d’homme, peut-être pourrait-il répondre : Je suis celui qui, s’étant perdu de vue, a désiré voir dans la trace de son absence le regard d’un autre d’où sa présence va surgir. Je suis celui qui est sorti d’un temps qui le tuait pour inaugurer une histoire qui le ferait vivre au-delà de sa mortalité. »
M J. Mondzain Homo spectator

JiCé..... dit: à

Mercredi 9 décembre 2020, 5h43, 5°

« Sexualité : la libido des Français se réveille pendant le confinement.
Après avoir chuté en mars dernier, le taux de Français ayant deux à trois rapports sexuels par semaine atteint désormais les 14 %  » (Le Point)

Allez les amis ! on peut faire mieux ! Encore un petit effort…Hauts les coeurs ! Bien à vous, mes petits choux !

JiCé..... dit: à

« Les funérailles de l’islamiste tchétchène Abdulakh Anzorov, qui a décapité Samuel Paty à la sortie de son collège, le 10 octobre dernier, ont eu lieu le 6 décembre, dans un quartier de la ville d’Urus-Martan, en Tchétchénie, à vingt kilomètres au sud de Grozny.
La vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre une foule d’hommes accompagnant le cercueil dans un cimetière et scandant des slogans en l’honneur du terroriste. » (Bld Voltaire)

Pénurie de fosse commune, de déchetterie, en France ?

rose dit: à

C.
C magnifique.

5h39.
Je me réveille, heureuse et calme.
Vais ranger qq.chevilles ds le grand bordel tel Sarajevo car la cheville ouvrière.
Puis, saisirai la girafe,, poncerai seule murs et plafond et attaquerai la peinture.
À Noël, je vivrai dans mon grangeon. Seule.
Telle ce matin, Guillaume, seule et heureuse.
Jamais je n’ai mis en place des stratégies pour fuir. Fière de moi.
Et telle Clopine Trouillefou, je constate que,après la pluie vient le beau temps.
Néanmoins, si je pouvais avoir la neige lors de mon installation là-bas, heureuse je serai. Cela me donnerait l’occasion de chercher le blanc.
Depuis samedi 5 décembre 2020, je m’occupe de moi, j’attaque le cinquième jour. Comme la cinquième. Bille en tête, sans Charles. C’est resté à Martel, Le Poitiers, ville de demeurés. Alors que nous, ma maman et moi, ni ne sommes demeurées, ni n’avons mis en place des stratégies pour fuir, quoique ne pensant qu’à s’évader, elle, de sa Légion Étrangère.
Ai mis hier ma robe noire, qui virevolte, un haut de ski à manches longues avec diams rouges collés et perles blanches cousues dessous et le haut noir à manches longues dessus. Se souvenait pas que je l’avais achetée à la gitane à Félanitz. Ni que mon père était furieux. Ne lui ai pas rappelé. Je n’en ai pas eu besoin.
Les collants noirs, les talons aiguilles, tout le monde m’a demandé où j’allais.
Danser.
Hier matin, réveil en pensant « le champ de ruines de mon père n’est pas le mien ». Ai rappelé l’après-midi à ma mère la belle vie qu’ils avaient vécue et les projets qu’ils avaient réalisés.
Comment elle s’est élevée. Comment lui est resté pauvre, a déchu, a laissé derrière lui un champ de ruines.
Antonin, neuf ans à Rodez.
Deux ans après sa sortie de l’asile d’aliénés grâce à ses amis, protégée dans la clinique à Ivry, ayant la clé, l’a mouru

rose dit: à

L’est resté.

rose dit: à

Anna de Nouilles.
D.
Vous charriez.

rose dit: à

Jazzi
Entre boire un thé à la menthe à la grande mosquée et un en babouches sur la grand place d’Agadir vous z’hésitez, vous ?

rose dit: à

De ttes manières, aux Délices de Marseille

16,00 €Référence :DNF250
Produit indisponible

Héhé, haha, huhu. Sgnarf bis

renato dit: à

Areopagitica, A speech of Mr. John Milton for the Liberty of Unlicenc’d Printing, to the Parlament of England
23 novembre 1644.

renato dit: à

« le champ de ruines de mon père n’est pas le mien »

Jarry cité de mémoire : Nous n’aurons rien détruit si nous n’aurons détruit aussi les ruines.

rose dit: à

« L’Internationale des républiques d’enfants 1939-1955, par Samuel Boussion, Mathias Gardet, Martine Ruchat, éditions Anamosa, 2020. Voir présentation : ici et là. Les auteurs recensent 22 républiques d’enfants en Europe : outre celles déjà citées ci-dessus, ils décrivent la Ferme-école de Longueil-Annel devenue le Hameau-école de l’Île-de-France près de Paris (créé en 1945 par un psychiatre, Robert Préaut), le Home pour enfants espagnols de Pringy (Haute-Savoie), Gaudiopolis près de Budapest, la Cité joyeuse près de Bruxelles, Giardino di infanzia, Republica dei ragazzi ou Scuola-Città en Italie. Par ailleurs, ils dressent une petite fiche biographique pour 62 personnes qui se sont mobilisées à l’époque pour ces villages d’enfants. »
Bsolument passionnant et alii, Ah.
Tâcherai de remettre en ordre tout le reste.
Non.
Petit vert est à l’oreille d’Anna de Nouilles et lui chuchote le programme. Elle ah qui est-ce.

rose dit: à

Pour l’instant en suis là, mon champ de coquelicots, le champ de ruines de mon père. Côté â côte. N’en suis ni à les détruire, les ruines, ni à reconstruire.
Sors de hagarde.
C déjà une belle sortie.
Merci Jarry et Renato d’ouvrir une suite.

et alii dit: à

@ DRILLON
est-il toujours chef d’estce S K Drillon ? ça ne se voit pas trop!
bonne journée

et alii dit: à

Bloom,
jusqu’à la fin des années 1980, le terme escadrille était utilisé comme traduction française du mot anglais squadron, mais on lui a substitué à cette époque le mot escadron3.

et alii dit: à

jazzi, j’espère que vous avez entendu Raoult répéter que nous devons travailler! ce ne sont pas les (bonnes)questions qui manquent!
j’ai découvert récemment qu’aux philippines, on ne connaissait pas faire philippine, ce que je venais de proposer à une jeune femme philippine:c’est le moment des mendiants de Noel où on a le plus de chance

et alii dit: à

Il semble qu’elle soit née dans
les années 1870, qu’elle ait été réservée, à l’origine, aux
amoureux, et que le « Philippine » en question soit une altération de l’allemand Vielliebchen : bien-aimé.”
Sophie Chérer

et alii dit: à

les « mendiants »?PHILIPPINE?
« Frédéric Mistral (1830-1914) donne la définition de ce que sont les quatre mendiants en Provence « figues, noisettes, amandes et raisins secs ». Il précise que ces mendiants sont aussi dénommés pachichòis d’Avignon à Marseille5.

C’est la couleur de chacun de ces fruits secs qui les a fait dénommer mendiants, en rappel des robes de bure des quatre principaux ordres mendiants : « Un jour, à la table d’un grand seigneur, les quatre fruits secs, raisins, noisettes, amandes et figues, étaient servis, un convive s’écria : voilà les mendiants à table, retrouvant dans la figue la robe grise du franciscain, dans l’amande la robe écrue du dominicain, dans la noisette la robe brune du carme, et dans le raisin la robe sombre de l’augustin ; les dominicains, les franciscains, les carmes et les augustins formaient les quatre ordres mendiants6. »

Issus de la production locale et domestique, ils sont omniprésents dans la composition des treize desserts5. Mais dès la fin du xixe siècle, cette production régionale est loin de suffire.

Victor-Eugène Ardouin-Dumazet constate, en 1898 : « Les fruits secs ont dans Marseille leur principal débouché en France. L’Italie, l’Algérie et l’Espagne y envoient plus de dix millions de kilos de figues sèches, les amandes et les noisettes, avec ou sans coque, arrivent d’Espagne, d’Italie et de Turquie, près de neuf millions de kilos. La Turquie envoie beaucoup de noix1. »

B dit: à

Et alii, pour l’écriture. L’elamite est néanmoins cité dans ce vulgaire article chez wiki.
Je veux bien croire, néanmoins, que sciences et avenir ait découvert l’eau chaude.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cunéiforme

B dit: à

Entre boire un thé à la menthe à la grande mosquée et un en babouches sur la grand place d’Agadir vous z’hésitez, vous ?

La grande mosquée n’est pas mal du tout, du moins était. J’y ai pris une fois un thé après avoir admiré le corps des naïades de toutes couleurs dans toutes les salles . Trés belle architecture. Je crois que sans en éprouver une excitation autre qu’esthetique, je suis un peu voyeuse. Contemplative, serait le mot adapté.

B dit: à

Et alii, excusez la rédaction. Veuillez remplacer une des deux conjonctions par cependant, toutefois, malgré tout ou autre que vous choisirez dans votre immense érudition grammairienne.

B dit: à

Il ne faudrait pas oublier l’escadrille à propos d’escadrons.

 » Quand les cons voleront, tu seras chef d’escadrille. » Je ne sais plus si c’est Audiard.

rose dit: à

Le nombre d’hommes qui vivent sur le canapé.

Antonin quand il revient de Paris et qu’il hurle au chauffeur de taxi « À l’asile de fous » et le chauffeur terrorisé qui fonce. Vers l’asile.

Dans la place, j’ai deux personnes. Une nounou sénégalaise, Mara des Bois et une animatrice polyvalente, Valentine qui prennent un soin extrême de ma mère qui a énormément besoin d’attention et que l’on s’occupe d’elle. Beaucoup.
Je suis un milligramme soulagée.
Je suis le relai d’amour le matin et le soir. Rarement en début d’après-midi. Au tél.
Dans la place, de l’extérieur, j’ai fait mon trou.

À ma gauche, le fils avec sa mère, hurle. « Mais maman quand tu pleures je souffre ». Et puis « Maman mange, si tu manges ça ira mieux ».
Et Maman écroulée en arrière sur le fauteuil. Puis écroulée en avant sur la table. Qui pleure enfin. Le fils part.
Au milieu, Maman et sa fille, calmes et équilibrées.
À droite Bibi et sa mère. Bibi gueule, interviewe sa mère, lui parle de ci, lui parle de ça, etc. Amène l’énergie. Laissé tout sur place. Regonfle les batteries.

Puis s’excuse auprès de la fille du milieu, qui finalement -à bout ?- fout le camp et lui dit « Maman, je te téléphonerai ».

Les hommes qui ne savent pas le don que leur fait une femme de son corps.
Les ignorants.

Le discours dans le livre sur les deux victimes d’Antonin avec le choisit-on d’être victime ?

Je ne le suis pas. Mais si j’avais visité Antonin tous les jours à Ivry, j’aurais accepté de le suivre dans ses méandres, oui. Moi, la troisième. Avec tendresse. Mon Antonin.

rose dit: à

Autant vous le dire :
Je ris devant ma planche à repasser avec Antonin qui hurle « À l’asile. » Et le chauffeur de taxi qui obtempère.

B dit: à

C’est la couleur de chacun de ces fruits secs qui les a fait dénommer mendiants, en rappel des robes de bure des quatre principaux ordres mendiants

J’arrivais ça quand j’ étais enfant . Il n’y avait qu’au noël que ces fruits faisaient leur apparition dans notre quotidien en dehors des noix qui en Lorraine puis en Champagne se recoltent au coin de toutes les routes de campagne et que nous allions gauler, marauder.

B dit: à

J’adorais pour arrivais. Bref, cette assiette me faisait rêver.

B dit: à

Rien à voir avec le débat prégnant, j’ai regardé il y a quelques jours une longue interview de Valéry Giscard d’Estaing. J’ai été ravie de faire sa connaissance et surprise par son indulgence pour les trahisons diverses et variées. Quelle jungle que ce milieu. Je veux bien croire à ses déclarations même si à l’âge où il fut invité pour cette entrevue il est possible de le soupçonner d’avoir eu le temps d’enjoliver les souvenirs d’une époque révolue .

et alii dit: à

B, non, mon érudition n’est pas grande ;je me suis juste _un peu instruite chez les « professeurs spécialistes » pour « comprendre » que ce n’était pas « très simple » et qu’il leur a fallu des dizaines d’années de recherches pour approcher des questions essentielles ;donc je trouve l’article que vous envoyez intéressant mais « sommaire », et qu’il ne permet pas de juger les chercheurs qui ont communiqué avec le mag de sciences ; mais tout cela aura des suites que les personnes vraiment intéressées pourront suivre;

Jazzi dit: à

Une recette simple de dattes farcies
A déguster assez vite car ça ne se garde pas très longtemps.
Pas de risques chez moi, car quand une boite arrive de Tunisie, elle a pas le temps de dire ouf, qu’elle est presque aussitôt avalée. Pareil pour les pâtisserie orientales !
https://harissa.com/news/article/la-recette-des-dattes-farcies

D. dit: à

Moi aussi j’aime beaucoup ces choses, Jazzi.
C’est néanmoins catastrophique pour la ligne et ne peut que favoriser l’installation d’un diabète. Donc je n’en achète pas et n’en consomme que si l’on m’en offre.

puck dit: à

et alii dit: les « mendiants »…
 »

vous voulez dire les gueux ?

nos blattes à nous ?

puck dit: à

en parlant de Samsa : elle devient quoi notre Grosse Blatte de Blog Nazie ?

puck dit: à

si Kafka, Baudelaire, Flaubert, Proust, Nietzsche… ressuscitaient le premier truc ils se diraient se c’est trop dur d’être aimés par des cons, et hop ! ils repartiraient dans leur tombe.

Janssen J-J dit: à

Les hommes qui ne savent pas le don que leur fait une femme de son corps. Les ignorants. @ Bienheureuses ignorances, parfois, nous autres.

J’ai fait partie de cette saga d’engagements quand j’étais bien jeune… Et comment !… La nostalgie revient au triple galop. Dans quelle vie était-ce, Liora ma puce ?
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/12/08/gauche-droit-israel/

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