de Pierre Assouline

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La République des livres
Quand Kipling dénonçait l’intrusion médiatique

Quand Kipling dénonçait l’intrusion médiatique

Voilà qui ne fera pas plaisir à George Orwell, qui ne voulait voir  en lui que le chantre de l’impérialisme britannique : Rudyard Kipling, qui demeure le poète préféré des Anglais, fait à nouveau parler de lui. Et pas pour son inoxydable hymne « If » auquel peu d’écoliers ont échappé. Une cinquantaine de poèmes de sa main, inédits d’après les spécialistes, ont été récemment découverts et seront publiés le mois prochain dans l’édition complète de sa poésie en trois volumes par Cambridge University Press. Un universitaire les a retrouvés au cours de la rénovation d’une maison de Manhattan, dans les papiers de famille d’un ancien dirigeant de la compagnie maritime Cunard Line.

Plusieurs d’entre eux auraient été écrits et lus devant les passagers durant une traversée en paquebot. Certains concernent, « naturellement » devrait-on dire tant l’événement bouleversa sa vie, la disparition de son fils John au front en 1915 lors de la bataille de Loos – « disparition » et non « décès » car il ne se résolut jamais à sa mort, n’ayant jamais réussi à retrouver son cadavre (j’y avais consacré tout un chapitre de Rosebud tant cette histoire m’avait frappé). D’autres poèmes dénoncent par exemple l’intrusion des médias dans la vie privée des hommes publics. La sienne, en l’espèce. Déjà ! « The Press », daté septembre 1899, est justement celui que The Guardian a choisi de publier. A vous de juger. Avis aux commentateurs de la « République des livres » : toutes les traductions sont les bienvenues.

 « Why don’t you write a play-/ Why don’t you cut your hair ?/ Do you trim your toe-nails round/ Or do you trim them square ?/
Tell it to the papers,/ Tell it every day/ But, en passant, may I ask/
Why don’t you write a play ?

 What’s your last religion ?/ Have you got a creed ?/ Do you dress in Jaeger-wool/ Sackcloth, silk or tweed ?/
Name the books that helped you/
On the path you’ve trod./ Do you use a little g/
When you write of God ?

 Do you hope to enter/ Fame’s immortal dome ?/
Do you put the washing out/ Or have it done at home?/
Have you any morals ?/ Does your genius burn ?/ Was you wife a what’s its name?/ How much did she earn? 

 Had your friend a secret/ Sorrow, shame or vice-/
Have you promised not to tell/ What’s your lowest price ?/ All the housemaid fancied/ All the butler guessed/ Tell it to the public press/
And we will do the rest.

 Why don’t you write a play? »

(photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Poésie.

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commentaires

1 418 Réponses pour Quand Kipling dénonçait l’intrusion médiatique

Passou dit: 26 février 2013 à 8h38

Oui, John Brown, par principe. Trop de respect pour les traducteurs. Et puis j’aime trop l’anglais, l’allemand, l’espagnol pour leur faire ce sale coup : faux-amis, contresens, approximations etc

John Brown dit: 26 février 2013 à 9h14

» toutes les traductions sont les bienvenues. »

» Oui, John Brown, par principe. » (rédigé par Passou)

Ah ces machines ! Vive l’écriture au crayon HB ! Je remets ça :

Eh bien, quant à moi, je ne livrerai pas la mienne. Je n’étalerai pas mes turpitudes à la face de la nation (et quand je dis à la face de la nation, à celle des cinq continents, oui! ). Je n’étreindrai pas en public la pseudo-poésie (ou la proxo-prose) de Kipling, pas plus que je ne révélerai dans quelles positions j’ai honoré Marcela Iacub !

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 9h21

«Pourquoi n’écrivez-vous pas une p!èce- / Pourquoi ne vous coupez-vous pas les cheveux ? / Avez-vous taillés vos orteils en rond / Ou voulez-vous les couper au carrés ? / 
 Dites-le aux journaux, / Dites-le chaque jour / Mais, « en passant », s’il-vous-plait / 
 Pourquoi n’écrivez-vous pas une pièce ?

  Quelle est votre dernière religion ? / Croyez-vous en quelque chose ? / Vous habillez-vous de lainage / De toile, de soie ou de tweed ? / 
 A quels livres avez-vous eu recours / 
 A ce stade de votre parcours. / Utilisez-vous un « d » minuscule / 
 Pour désigner Dieu ?

  Avez-vous l’espoir d’entrer / Sous le dôme immortel de la célébrité ? / 
 Donnez-vous votre linge à l’extérieur / Ou faites-le vous laver à la maison ? / 
 Avez-vous quelques principes moraux ? / D’où vient la source de votre génie ? / Que votre femme a-t-elle gagnée / En prenant votre nom ?

  Connaissez-vous le secret de votre ami / son chagrin, sa honte ou son vice-/ 
 Avez-vous promis de n’en rien dire à personne / Quel est votre meilleur prix ? / Tout ce que connait une femme de chambre / Tout ce que devine un majordome / Parlez-en à la presse publique / 
 Et nous ferons le reste.

  Pourquoi n’écrivez-vous pas une pièce ? »

exception dit: 26 février 2013 à 9h26

De grands journalistes et philosophes à la fois, n’hésitent pas à se sacrifier, donner de leur personne , en un mot à aller sur le terrain pour informer de leurs talents les gens intéressants et en rapporter une immense œuvre littéraire qui mérite d’être traduite dans le monde entier

W dit: 26 février 2013 à 9h34

Super son ,nuits blanches,premières d’une adolescence entre deux sillons,en sortant d’une grotte en papier roche ,le projectionniste laissait traîner les disques,les hirondelles rayaient le silence frais d’un matin d’été .

renato dit: 26 février 2013 à 9h40

« … pas plus que je ne révélerai dans quelles positions j’ai honoré Marcela Iacub ! »

Ce John Brown est un personnage important ; quelqu’un dont l’opinion modifie la marche du monde.
D’où je tiens cette conviction, demandez-vous. Mais Madame, seulement un homme important donne autant d’importance au fait qu’il s’est masturbé en regardant la photo d’une femme qui occupe le devant de la scène, et l’occupera quelques jours durant encore. Certes, un vide reste et restera car nous ne savons pas en quelle position John Brown s’est masturbé — et vous en conviendrez, le fait de ne pas savoir en quelle position (couché, debout, assis, à genoux ?) il s’est adonné à la noble pratique laisse un vide que l’imagination de tous ses émules ne pourra combler.

Bloom dit: 26 février 2013 à 9h56

Passou, la mention de ‘poète préféré des Anglais’ vient-elle de la première place que le ‘If’ de Kipling occupa dans le sondage réalisé par la BBC en ’95, qui donna ensuite lieu à la publication d’une anthologie ‘nationaliste’ The Nation’s Favourite Poems (BBc Books)? Si c’est le cas, il serait peut-être plus juste de parler de ‘poème préféré’ des Anglais.
La plupart des poèmes de Kipling sont de ‘la daube chauvine’, du ‘jingoistic rubbish’, (cf. Le fardeau de l’homme blanc).
Très en deça de Kim, Histoires Véritables, Le Livre de la Jungle et Simples contes des collines.
Qu’il nous soit permis de lui préférer, pour l’ensemble de leur oeuvre, John Keats (n°2 avec The Lady of Shalot), William Butler Yeats (n°7 avec The Lake Isle of Innishfree), et Wilfried Owen (n°8 avec Dulce et Decorum est) et les War Poets en général (Isaac Rosenberg, Siegfried Sassoon, Edward Thomas)…
L’agacement de kipling à l’égard de la curiosité des échotiers est certainement à relier au virage « populaire » pris par la presse anglaise à la fin du 19e s. avec l’invention du journal à grand tirage, l’ancêtre des tabloids qui salissent les mains et le reste, le Daily Mail à un demi-penny de Lord Northcliffe.

Phil dit: 26 février 2013 à 9h58

La France n’a jamais eu son Kipling pour chanter les bienfaits du colonialisme. Gide aura pu jouer ce rôle s’il n’avait chuté de son tipoye au retour du Tchad, malgré les les délicatesses de ses jeunes porteurs basanés. Heureusement il nous reste le petit Sabu en technicolor.

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 10h00

Bloom, tu pourrais essayer d’améliorer la traduction automatique de laquelle je suis parti, pour ceux, qui, comme moi, n’entrave rien à l’english ?

«Pourquoi n’écrivez-vous pas un jeu / Pourquoi ne pas vous couper les cheveux? / Avez-vous tailler votre ongles d’orteil rond / Ou voulez-vous couper les carrés? / 
 Dites aux journaux, / Dites-le tous les jours / mais, en passant, je vous prie / 
 Pourquoi n’écrivez-vous pas un jeu?

  Quelle est votre dernière religion? / Avez-vous une religion? / Vous habillez-vous en Jaeger-laine / Sackcloth, la soie ou le tweed? / 
 Nom de livres qui vous ont aidé / 
 Sur le chemin que vous avez foulé. / Utilisez-vous un g peu / 
 Lorsque vous écrivez de Dieu?

  Avez-vous l’espoir d’entrer / dôme immortel Fame? / 
 Ne vous mettez le lavage out / Ou l’avez fait à la maison? / 
 Avez-vous des mœurs? / Est-ce que votre génie brûler? / At-vous une femme de ce qui est son nom? / Combien avez-elle gagner?

  Avait à votre ami un secret / chagrin, de honte ou de vice-/ 
 Avez-vous promis de ne rien dire / Que pensez-vous plus bas prix? / Tout la femme de chambre croyait données / Tout le majordome deviné / Parlez-en à la presse publique / 
 Et nous ferons le reste.

  Pourquoi n’écrivez-vous pas un jeu? »

W dit: 26 février 2013 à 10h04

Nous étions les premiers survivants de guerres qui n’avaient pas eu lieu
autres temps autres moeurs mais je tairai ce que les temps font naître
par élégance par discrétion,l’atome a tout modifié, drôles de moissons ,remarquons que les saisons subsistent sans pour cela rallier négationnistes et climatologues,épilogue.Quelle mocheté qui s’achète aux ongles peints,tout en liaison,vernis laquée,et nos enfants de coeur,parcourent podium et toiles en visite des classiques.

Bloom dit: 26 février 2013 à 10h08

Pas mal, Baroz, mais quelques contresens:

Votre génie se consumme-t-il?/Votre femme était de la haute?/ Combien gagnait-elle?

Votre ami avait-il un secret?/ ..
Tout ce que s’est imaginé la femme de chambre/ Tout ce qu’a deviné le majordome/…

romain dit: 26 février 2013 à 10h14

@La France n’a jamais eu son Kipling pour chanter les bienfaits du colonialisme

non mais jc et le nab et quelques autres ..

W dit: 26 février 2013 à 10h16

Bloom les ragots des valets se monnayent ,est-ce le sujet? Voyez ce qu’on fit de Lady Dy,tout se vend rien ne change le commerce étend son domaine à quelques décimales ,quelle importance la mortalité recule il faut bien occuper le territoire qui s’ennuie et se commet en inventions,répétitions,circonvolutions,tas d’élocution.

renato dit: 26 février 2013 à 10h17

Marcelartiste, désolé, à mon âge on arrête son train seulement dans les gares plus importantes, alors se fatiguer devant un miroir ce serait inutilement fatiguant, d’autant plus que, pour ce qui concerne l’objet en soi, je peux me demander comment les professionnels de la restauration pourrons s’y prendre lors que la nécessité de le rafraîchir — nécessité qui devrait vite se présenter, vue la vitesse de vieillissement de la plupart des objets produits par des amateurs qui émergent nombreux seulement grâce à une politique culturelle démente.

renato dit: 26 février 2013 à 10h19

Oups ! ‘lors que la nécessité de le rafraîchir’ > lorsque la nécessité de le rafraîchir se présentera…

JC dit: 26 février 2013 à 10h21

Dieu merci, le colonialisme à l’ancienne, impérialiste, est mort ! Désormais, nous pouvons nous écrier dans le désert, unis comme un seul peuple :
« Vive le colonialisme humaniste ! »

Marcelartiste dit: 26 février 2013 à 10h23

La publication du livre de M. Iacub, « est une œuvre d’art » nous assènent nos critiques littéraires « de gauche ». Et même s’ils ne sont aucunement des critiques d’art pourquoi ne prendrions-nous pas leurs observations au sérieux?
L’objet dard de Marcela I. fonctionne comme une machine célibataire Duchampienne.
Objet réversible (maintenant que nous connaissons le contenu du bouquin), le cochon lèche, enduit, spermule et mord comme il est enduit de purin, de larme et de mot-salive par sa scripturale regardeuse.
Effet sperme en miroir, scénographie spéculaire, voyez Philippe Meste
http://www.jousse-entreprise.com/images/photos/1353410244.jpg
le glamour/glaire est bien dans l’air libertataire et totalitaire du temps.

Polémikoeur. dit: 26 février 2013 à 10h25

Quand Kipling dénonçait l’intrusion médiatique,
pouvait-il imaginer l’orgie du numérique ?
Internettoiement.

Bloom dit: 26 février 2013 à 10h26

Il est mal fagoté ce poème. Kipling a fait bien mieux, tout de même.
« He that holds Zamzama holds the Punjab ».
Le Zamzama en question, aussi appelé Kim’s gun, gros canon fait d’un mélange de cuivre et de bronze, trône aujourd’hui sur la Mall Road de Lahore, en face du Lahore Museum et du National College of Arts. Dans le bureau du Principal on peut voir aujourd’hui le portrait en pied de John Lockwood Kipling, le père de Rudyard, qui fut le Directeur de ce qui, sous le British Raj, était la Mayo School of Arts, célèbre dans le monde entier pour son département de miniatures persanes.
Kipling est fascinant quand il écrit sur ce qu’il connait vraiment, l’Inde, et quand il laisse parler son imagination. Le propagandiste est vraiment pitoyable.

Marcelartiste dit: 26 février 2013 à 10h27

renato dit: 26 février 2013 à 11 h 17 min

Grazie pour l’humour!
Duchamp avait d’ailleurs déjà mis son sperme en « intrusion » publique!

gilles dit: 26 février 2013 à 10h39

Marcelartiste 26 février 2013 à 11 h 23

Cette « pauvre femme » s’est sacrifiée au nom de l’information, de la vérité, de l’art quoi
(mais tous les médias dits de gauche ne l’encendent pas, et puis tout le monde s’en fout de cette c..)

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 10h53

Votre femme était de la haute?/ Combien gagnait-elle?

A cette époque, seules gagnaient les gagneuses, pas les ladies, qui, tout au plus, apportaient une plus ou moins grosse dot, Bloom ?

JC dit: 26 février 2013 à 10h54

Marcela me libère d’un terrible secret : bien que goy, Golda Meir (1898-1978) m’a circoncis enfant avec les dents, dans une expérience d’inflation rachido-datienne, inoubliable.
Je vais en faire un livre à succès ! Cette France moisie aura les auteurs qu’elle mérite (copyright ML).

Marcelartiste dit: 26 février 2013 à 10h58

tout le monde s’en fout de cette c..) 26 février 2013 à 11 h 39 min
Vous avez tort de l’insulter de cette manière gilles, cette « artiste » est ultra opérante dans le champ d’une idéologie pré-totalitaire de l’instrumentalisation des corps et des esprits.
Quelque part elle répond à la question: « Avez-vous des enfants? Non,un chien! »

renato dit: 26 février 2013 à 11h00

« A cette époque, seules gagnaient les gagneuses, pas les ladies, qui, tout au plus, apportaient une plus ou moins grosse dot, Bloom ? »

La dot générait une rente annuelle, Jacques. Donc, les vers (?!) « Votre femme était de la haute ? / Combien gagnait-elle ? » sont tout à fait pertinents.

Tu seras un gnome, mon fils dit: 26 février 2013 à 11h05

Bloom dit: 26 février 2013 à 11 h 26 min
Il est mal fagoté ce poème.

« Poème » est un grand mot. C’est plutôt ce qu’on appellerait en français des bouts rimés. Une petite fantaisie qui a au moins l’avantage d’être moins conne que If.

Passou dit: 26 février 2013 à 11h05

Bloom 10.56, « If » est effectivement le poème préféré des Anglais mais j’avais lu récemment deux enquêtes d’opinion disant que Kipling était également le poète préféré des Britanniques. Pas étonnant car ils mêlent certainement l’auteur de Kim, du Livre de la jungle et le poète (bien inférieur à yeats, Owen and co, of course)

renato dit: 26 février 2013 à 11h07

« Eh les amis, je vous fais rire… »

L’usage du mot ‘amis’ est abusif : je ne suis pas votre ami et je ne tiens pas à le devenir.

Tu seras un gnome, mon fils dit: 26 février 2013 à 11h10

Was you wife a what’s its name?
La traduction de Bloom est sujette à caution. What’s ITS name et non what’s HER name. Je traduirais plutôt par : Votre femme était-elle ceci ou cela, etc.

Bloom dit: 26 février 2013 à 11h19

Pas facile en effet, mais what’s his/her/its name = what d’you call her/him/it = truc, bidule, machin
Une meilleure trado:
Vot’e femme (YOU wife, car le journo est un illétré) est une machin chose?

La mauvaise langue dit: 26 février 2013 à 11h20

Proposition (honnête) de traduction :

Pourquoi n’écrivez-vous pas une pièce de théâtre ?
Pourquoi ne vous coupez-vous pas les cheveux ?
Avez-vous bien taillé vos ongles de pieds en rond ?
Ou les taillez-vous carrés ?
Confiez-le à nos gazettes,
Ecrivez-le dans des chroniques
Mais, en passant,
puis-je vous demander
Pourquoi vous n’écrivez pas une pièce de théâtre ?

Quelle est votre dernière religion ?
Avez-vous une croyance ?
Prenez-vous chez Jaeger vos lainages ?
Préférez-vous la toile de jute, la soie ou le tweed ?
Dites-nous quels sont les livres qui vous ont influencé
Sur la voie que vous avez tracée ?
Utilisez-vous un « d » minuscule
pour désigner Dieu ?

Avez-vous l’espoir d’entrer un jour
Sous la Coupole des Immortels ?
Donnez-vous à laver votre linge à l’extérieur
ou le lavez-vous à la maison ?
Avez-vous quelques principes moraux ?
Votre génie vous donne-t-il des brûlures d’estomac ?
Que votre femme a-t-elle gagné
en prenant votre nom ?

Votre ami avait-il un secret :
Chagrin, honte ou vice ?
Avez-vous promis le silence ?
Quel est votre prix ?
Tout ce que s’imagine une femme de chambre,
Tout ce que devine un majordome,
Donnez-le en pâture à la presse à grand tirage
Nous nous chargeons du reste.

Pourquoi n’écrivez-vous pas une pièce de théâtre ?

La mauvaise langue dit: 26 février 2013 à 11h25

Je me demande si ce ne serait pas plutôt pour :

What’s your last religion ?

Quelle est pour vous la dernière religion du monde ?

John Brown dit: 26 février 2013 à 11h27

« Johnnie, mais alors…le cochon, c’est toi ? » (rédigé par JC)

Oui mais moi, je suis un cochon qui doute. J’en connais qui ne doutent de rien.

renato dit: 26 février 2013 à 11h30

Plus banalement est selon l’esprit de la chose :

What’s your last religion ?

Quelle est la dernière opinion dans laquelle vous avez cru ?

John Brown dit: 26 février 2013 à 11h32

Je me demande si ce ne serait pas plutôt pour :

What’s your last religion ?

Quelle est pour vous la dernière religion du monde ? (rédigé par LML)

Ah je ne crois pas … me fondant sur mon parcours personnel : né dans le catholicisme, j’ai fréquenté à l’adolescence la synagogue. Un temps séduit par l’Islam, auquel je me suis converti, je l’ai jeté aux orties pour le bouddhisme. Revenu sur le tard au polythéisme de mes ancêtres les Gaulois, je ne célèbre plus que le culte du cochon. l’heure qu’il est, je

John Brown dit: 26 février 2013 à 11h34

Foutue machine. Je termine : A l’heure qu’il est, j’élève sur l’autel fumant des sacrifices une barquette de pieds de porc à la vinaigrette et au cheval roumain.

John Brown dit: 26 février 2013 à 11h37

What’s your last religion ?

Sur ce qui s’est réellement passé entre Marcel Jacub et DSK, je n’ai pas de religion. En revanche, sur l’ineffable Menotté de Manhattan, ma religion est faite depuis longtemps.

Chaloux dit: 26 février 2013 à 11h38

Pierre Assouline, c’est la plus belle des réponses à la plus abjecte des entreprises. Bravo.

gilles dit: 26 février 2013 à 11h45

« Marcelartiste 26 février 2013 à 11 h 58

Qu’il y ait des gens pour s’abaisser à lui faire de la pub dans le but de se faire eux-mêmes du fric avec ça, ce n’est pas étonnant surtout après ces années d’avilissement , de corruption et médiocratie
Mais elle fait pschitt plutôt, ya qu’à voir les réactions écoeurées

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 11h47

Vous parlez du poème-réponse de Kipling ou de ça, Chaloux : « Pas lu « Belle et bête » de Marcela Iacub -et pas près de savourer ce rôti de porc.  » ?

John Brown dit: 26 février 2013 à 11h48

Les journalistes qui persistent à interroger les auteurs sur leur vie privée sont en retard d’une rame. Les auteurs se chargent volontiers eux-mêmes du boulot, encouragés par les éditeurs. C’est même devenu la source d’inspiration principale de quelques petites mains de la littérature (Marcela, Christine, Annie etc.).

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 11h51

Dans ce cas, renato et Bloom, plutôt que combien gagne votre femme, je proposerais combien vous rapporte votre femme. Gagner évoque le travail et seules travaillaient les femmes des classes laborieuses.
Mais ce passage est vraiment confus.

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 11h57

« Cette France moisie aura les auteurs qu’elle mérite »

Vous parlez de la branche cosmopolite : Jean Daniel, Marcella Jacub de Libération, DSK and ex-wife…, JC, une histoire juive de sexe et de gros sous ?
Vous et ML vous travaillez pour Marine Le Pen et son attaché de presse paraguayien !

polder dit: 26 février 2013 à 11h58

« Quelle est pour vous la dernière religion du monde » Hum hum, Watson, qu’en pensez-vous… Croyez-vous que Kipling mettrait dans la bouche d’un journaliste une telle question…

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 12h04

« Je me demande si ce ne serait pas plutôt pour :

What’s your last religion ?

Quelle est pour vous la dernière religion du monde ?

Encore un effort, ML, et vous allez traduire par :

« La religion abrahamique est la première et la seule du monde ! »

renato dit: 26 février 2013 à 12h06

Tout comme le marché, les médias et les habitudes du milieu des médias font partie du jeu, et on évalue l’artiste, l’auteur, le politique, aussi par l’usage qu’il en fait, c’est-à-dire par le jeu qu’il joue dans cet environnement-là (usage des synergies, des poncifs, des moralismes courants). Il est évident que les vieux croutons qui sont incapables de tenir en compte les enjeux, aussi que les tenant et les aboutissants des médias ne peuvent que se masturber (et peu importe la position).

Donc, si cette histoire de cochon fera fiasco ce sera surtout à cause d’une mauvaise conduite du jeu de la part de M.I. Mais certainement pas grâce au sens moral du public, ou à toute autre baliverne qu’on évoquera…

JC dit: 26 février 2013 à 12h11

« Vous et ML vous travaillez pour Marine Le Pen et son attaché de presse paraguayien ! »

Bien entendu !
Et toi , pour le Rhamas ?

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 12h11

En tout cas, cet exercice de style (la traduction), passionnant, montre bien que le traducteur n’est jamais innocent : responsable mais non coupable ?

gilles dit: 26 février 2013 à 12h12

« certainement pas grâce au sens moral du public, ou à toute autre baliverne qu’on évoquera »

surdose de voyeurisme , et les gens ne sont pas dupes au point d’en redemander – ça commence à bien faire

renato dit: 26 février 2013 à 12h13

« … combien vous rapporte votre femme »

C’est l’argent de la dot qui travaille, Jacques, donc c’est la femme qui gagne… que cela vous plaise ou pas… en tout cas pas envie de perdre mon temps avec des détails qui ont à faire avec l’idéologie plutôt qu’avec la réalité.

D’ailleurs, et pour plus de précision, l’auteur demande qu’est-ce que la femme gagne en se mariant avec…

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 12h15

Moi, je ne travaille pour personne, JC, je viens ici pour m’amuser au spectacle donné par quelques beaux spécimens d’humanité : j’y apprends beaucoup, au passage !

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 12h17

« pas envie de perdre mon temps avec des détails »

L’art, n’est que détails, renato, et travail, et précision… mais vous le savez, comme dirait notre ami C.P.

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 12h19

« D’ailleurs, et pour plus de précision, l’auteur demande qu’est-ce que la femme gagne en se mariant avec… »

N’est-ce pas ce que j’ai traduit, au départ : « Que votre femme a-t-elle gagnée / En prenant votre nom ? »

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 12h21

« pas envie de perdre mon temps avec des détails »

Vous préférez perdre votre temps ici avec des généralités, renato ?

renato dit: 26 février 2013 à 12h22

« … les gens ne sont pas dupes au point d’en redemander… »

Il ne s’agit pas d’être o pas dupes, mais de conduite du jeu. Voyez Duras et l’affaire du petit Gregory : le jeu conduit par l’écrivaine était sordide mais bien conduit et les gens en redemandaient…

JC dit: 26 février 2013 à 12h23

Si tu ne travailles pour personne, Barozzi, ne préjuge en rien du travail de tes voisins pour des tiers … c’est trop con !

renato dit: 26 février 2013 à 12h25

Ce que vous avez traduit au départ c’est une chose, Jacques, la question que vous avez posé à 11 h 53 min en est une autre.

Pour ce qui est du détail, on fait dans le détail là où en vaut la peine, et dans ce cas ce n’est vraiment pas le cas…

Chaloux dit: 26 février 2013 à 12h25

Jacques, le poème me semble une belle réponse (voila que j’écris comme Chancel !) au livre. Passe encore si elle avait écrit le roman d’une femme qui séduit un homme pour en faire un livre, sans référence à aucun personnage vivant. Néanmoins, la façon dont cette personne présente son travail me semble assez curieuse. « J’étais suicidaire », donc voici le livre d’une femme presque morte. Elle aurait mieux fait d’attendre d’aller mieux.

Chaloux dit: 26 février 2013 à 12h28

Ce « j’étais suicidaire », présenté comme une excuse, devrait fournir la matière du vrai livre.
Encore un pompon à accrocher au béret du pauvre Garcin. Que de pompons ! Il ne doit plus pouvoir regarder devant lui.

gilles dit: 26 février 2013 à 12h29

« Voyez Duras et l’affaire du petit Gregory : le jeu conduit par l’écrivaine était sordide mais bien conduit et les gens en redemandaient »

je n’avais pas suivi l’affaire mais me souviens que MD avait alors choqué

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 12h31

J’ai la faiblesse de penser que je suis un maïeuticien traducteur du français au français, JC.
Mission réussie en ce qui te concerne, car, s’agissant de votre tropisme, la France moisie, adopté avec ton camarade ML, tu es arrivé à la bonne conclusion par toi-même :
« c’est trop con ! »

gilles dit: 26 février 2013 à 12h33

« Ce « j’étais suicidaire », présenté comme une excuse »,
Une tentative de justification, stupide et obscène

« devrait fournir la matière du vrai livre »
pitié

JC dit: 26 février 2013 à 12h36

Pour être encore plus clair, Jacques Barozzi : c’est toi, qui sur ce coup là, est con !
(si tout est bon dans le cochon, qu’est ce qui est bon dans le Baroz ?…)

Chaloux dit: 26 février 2013 à 12h36

Comme vous dites. Cela dit, après que cette affaire sera close et ce livre oublié, il restera à cette dame à explorer sa propre monstruosité, ce qui ne sera pas une mince affaire. On lui déconseille formellement de le faire en public.

renato dit: 26 février 2013 à 12h40

Comment un auteur présente son livre c’est son affaire, Chaloux. Là le pneu a pété avant tout avec l’éditeur qui n’a pas pris la peine d’interroger le dit ‘cochon’ relativement à sa perception de la nature et de la qualité de la choucroute ; puis, un deuxième pétage s’est produit à niveau des synergie, mais c’est compréhensible car depuis que Laurent Joffrin le dirige le Nouvel Obs est devenu une espèce de radeau à la dérive.

John Brown dit: 26 février 2013 à 12h41

« Annie, JB ? » (rédigé par Jacques Barozzi)

Ernaux. On a un peu oublié aujourd’hui ce livre où elle relatait ses amours avec un partenaire parfaitement identifiable (dont, si je ne me trompe, elle avait d’ailleurs livré le nom aux médias). Quant à Christine Angot, elle a beau jurer ses grands dieux que sa littérature n’a rien à voir avec celle de Iacub, elle semble avoir oublié le temps où, au début de « l’Inceste », elle racontait ses amours saphiques avec une partenaire qui n’avait, pas plus que DSK, apprécié ce déballage.

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 12h43

Ma pauvre mère disait que tous les hommes sont des cochons, à quoi je lui ai répondu que toutes les femmes sont des putes. Elle en convenait aussi…

la trad était fractale , mandeliennement fractale dit: 26 février 2013 à 12h43

pass encore fait le tour de tous les liens , aujourd’hui , je ne signerai pas cashemere et picci pois .

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 12h47

C’est pas nouveau, JB, George Sand faisait déjà pareil à l’époque romantique !

Pauvre Jacques dit: 26 février 2013 à 12h48

Chaloux dit: 26 février 2013 à 13 h 25 min
Jacques, le poème me semble une belle réponse (voila que j’écris comme Chancel !)

Ne rêve pas mon Chachal, tu ne lui arrives pas à la cheville.
Et pourtant, Chancel à l’écrit ça vaut pas tripette.
A te lire on n’ose imaginer ce que tu donnes à l’oral

Chaloux dit: 26 février 2013 à 12h49

C’est son affaire, Renato, mais on peu tout de même se pencher sur la question. Que la vie ou sa vie lui ait posé cette sorte d’ultimatum « fais un truc épouvantable ou meurs », qu’elle s’y prêtée et qu’elle nous le présente, pose tout de même quelques problèmes de taille. La manipulation de l’autre en est un. A partir de là, le lecteur peut tout de même se poser la question de l’utilité de lire un livre né d’une telle salade, ou plutôt d’une telle panade. L’auteur fait ce qu’il veut, mais le lecteur aussi. Tout comme les éditeurs, les journalistes etc…
Il me semble qu’ayant clos les deux premières explorations, celle de la monstruosité d’autrui et la sienne, la petite dame pourra tout à loisir se pencher sur celle des gens qui ont rendu un si lamentable truc possible. Je sais bien qu’il faut entretenir les toitures, envoyer les enfants à Oxford, faire accorder le piano, acheter des toiles de maîtres et changer de bagnole, mais tout de même.

Chaloux dit: 26 février 2013 à 12h51

Pour George Sand, il y avait un enjeu de taille, fort bien expliqué par H. Guillemin dans « La Liaison Musset-Sand », quoique Guillemin fasse semblant de ne pas voir qu’on peut la comprendre.

John Brown dit: 26 février 2013 à 12h52

 » il restera à cette dame à explorer sa propre monstruosité, ce qui ne sera pas une mince affaire. On lui déconseille formellement de le faire en public.  » (rédigé par Chaloux)

On le lui conseille vivement, au contraire. C’est avec les mauvais sentiments qu’on fait de la bonne littérature. Et puis, bonne ou pas, c’est du divertissement que, dans quelques années, on pourra acquérir pour trois fois rien dans les bacs des libraires d’occasion. En attendant, les amours célèbres ou moins célèbres de DSK n’ont encore suscité aucune transposition fictive et le film qu’on nous annonce avec Depardieu (Depardieu en DSK ! il n’en aura pas raté une, celui-là) reste dans la ligne des documents. Quel romancier (romancière de préférence) saura tirer du DSK réel un flamboyant monstre de fiction capable de concurrencer les personnages de Sade ou, à défaut, d’Eugène Sue ? DSK, c’est le Vidocq rêvé pour un Balzac de notre temps !

JC dit: 26 février 2013 à 12h52

Marcela est, probablement, à la littérature ce qu’est François, probablement, à la politique …

Chaloux dit: 26 février 2013 à 12h54

John Brown, à te lire on imagine bien ce que tu peux donner « à l’oral », quoique ce ne soit pas encore là, probablement, que tu sois à ton meilleur.

Pauvre Jacques dit: 26 février 2013 à 12h55

Chaloux dit: 26 février 2013 à 13 h 49 min

Comment Chaloux peut-il écrire tant de conneries sur un sujet qu’il trouve sans intérêt ?
Mystère de la vacuité intellectuelle

Bloom dit: 26 février 2013 à 12h57

Votre génie vous donne-t-il des brûlures d’estomac ?
Que votre femme a-t-elle gagné
en prenant votre nom ?
—-
Contresens , ‘burn’ ne fait pas référence à ‘stomach burns’, mais à la fièvre du génie;
La suite est complètement à côté.

Le reste est pas mal, mais le niveau de langue est trop élevé – ce que dénonce Kipling c’est la vulgarité de la presse:
– ‘YOU wife’, c’est bobonne…
– ‘Had your friend a secret’ est une tournure très familière, où l’auxiliaire et le verbe se confondent (anglais standard: Did your friend have…), connotation classe ouvrière ou hiberno-anglais.
Aussi, surtraduction de « Tell it… » / « Confiez-le aux journaux/ Confiez-le au quotidien/ Confiez-le à la grande presse…

Still, a worthy attempt.

Pauvre Jacques dit: 26 février 2013 à 12h59

Chaloux dit: 26 février 2013 à 13 h 54 min
John Brown, à te lire……

Encore perdu mon Chachal.
Dans l’obsession tu deviens plus tékétien que TKT, ce qui devrait commencer à réellement t’inquiéter.

Chaloux dit: 26 février 2013 à 13h00

John Brown, ce que j’ai du mal à concevoir, c’est qu’au bout de tant de temps tu ne t’essaies pas un peu pour voir à me lâcher la grappe.

Philippe Régniez dit: 26 février 2013 à 13h04

Mon cher Jacques Barozzi, j’ai bien reçu votre manuscrit – confessions d’un suceur de b…. – que vous avez eu l’amabilité de me faire passer. Désolé de vous dire, mon vieux, que le thème n’est pas très original, ils sont légions en ce moment.

alain dit: 26 février 2013 à 13h11

« ils sont légions en ce moment »

tous ces mecs en robe au vatican ça trouble toujours tégniez, il est plus qu’obsédé, rêve d’y entrer

Pauvre Jacques dit: 26 février 2013 à 13h11

Chaloux dit: 26 février 2013 à 14 h 00 min
John Brown….

Il ne s’arrêtera donc jamais

renato dit: 26 février 2013 à 13h13

Je ne vois pas, Chaloux, sur quoi se pencher lorsqu’on parle de la perception que l’autre a de soi et de son produit. « J’étais suicidaire », dit elle ? Moi, si j’étais son éditeur, ce que par chance je ne suis pas, j’aurais observé qu’il s’agit d’une expérience et qu’aurait valu la peine qu’elle essaie jusqu’au bout, pas plus.

Il ne me vient à l’esprit aucune autre question car, plutôt que d’un roman esquissé sur le vrai, il s’agit d’un Journal écrit à posteriori (bien qu’il me semble évident qu’elle a pris des notes en cours de route), et que relativement à un Journal, même écrit à posteriori, il n’y a pas de questions sur lesquelles se pencher, d’autant plus que je ne m’épanche sur rien (là il y en a une qui doit jouir dans sa culotte car le fait que j’avoue ne m’épancher sur rien vient prouver que son diagnostique, émis il y à de là quelques jour, est juste).

Les questions restent le sens du réel et l’éthique de l’éditeur et l’amateurisme sous-jacent à l’action des journalistes.

rist dit: 26 février 2013 à 13h16

Iacub :
1) personne ne l’a lue
2) tout le monde s’en fout

2 bonnes raisons pour en parler.

M dit: 26 février 2013 à 13h16

Mais pourquoi pourquoi vous n’écrivez pas de pièce ?
Et vos cheveux, pourquoi vous ne les coupez pas ?
Et vos ongles de pied, en rond vous les taillez
Ou vous les mettez au carré ?
Dites le aux quotidiens
Dites le tous les matins
Et puis-je by the way vous demander
Mais pourquoi pourquoi vous n’écrivez pas de pièce ?

Votre dernière religion, qu’est-ce que c’était ?
Vous avez une foi pour vous appuyer?
Vous portez quoi ? De la laine Jaeger ?
Du jute, tweed, ou de la soie ?
Quels sont les livres qui vous ont aidé
Sur le chemin que vous avez foulé ?
Quand vous écrivez Dieu, c’est avec petit d ?
Espérez-vous entrer
Sous le dôme immortel de la Célébrité ?
Et vous donnez votre linge à blanchir
Ou bien à la maison vous le faites laver ?
Avez-vous des principes pour vous soutenir?
Votre génie, dites, est-il bien brûlant ?
Le nom de votre femme, c’était quoi avant ?
Combien elle gagnait ?
Votre ami avait-il quelque secret
Chagrin, défaut honteux ou vice
Que vous avez promis de ne pas révéler ?
A partir de combien on peut vous acheter ?
Et les fantasmes des bonniches
Les suppositions des larbins,
Dites tout à la presse
Et nous ferons le reste.
-Mais pourquoi pourquoi vous n’écrivez pas de pièce ?

Bloom dit: 26 février 2013 à 13h17

Il met un ‘s’ à ‘légion’, le faux moine copieur de pamphlets antisémites… Quel âne.
Sur le fond (sic) du problème, les suceurs de b…sont légion dans l’église catholique, apostolique et romaine, au Vatican, comme ailleurs, ubite et orbite.

W dit: 26 février 2013 à 13h18

Moteur/ assemblage étalage qui explorent inventent cachent abritent protègent mentent prolongent grandissent prouvent transforment réprouvent sentent tissent plissent lissent grossissent oublient installent déplacent critiquent dissèquent analysent expertisent fouillent inhument dépoussièrent rangent ordonnent supplient chantent courent se détournent parcourent exhortent exaltent s’examinent craie content racontent rapportent portent entrevoient contredisent interdisent autorisent ouvrent ferment terminent construisent détruisent montent et descendent tournent et retournent et jamais ne meurent .

Bloom dit: 26 février 2013 à 13h20

‘Mais pourquoi pourquoi’ = ‘Why’?
Mais pourquoi pourquoi faire dire à Kipling ce qu’il n’a pas écrit?

Philippe Régniez dit: 26 février 2013 à 13h20

Lu dans le Présent du jour :

• Antoine Blanc de Saint-Bonnet : La Douleur

On sait – je devrais dire : on savait – que Blanc de Saint-Bonnet influença notamment Barbey d’Aurevilly, Léon Bloy, Baudelaire. Les Editions de la Reconquête ont eu l’excellente idée de rééditer La Douleur, livre qu’il écrivit dans les années qui suivirent la mort de son père et alors que sa mère était très malade. Ce n’est donc pas un livre très joyeux… Il n’empêche que ces sombres méditations nous élèvent à de belles altitudes d’âme. Le texte qui nous est proposé là est le texte intégral de la troisième édition tel qu’il figurait aux catalogues de la Société générale de Librairie catholique et de la Maison de la Bonne Presse.

— Les Editions de la Reconquête (editionsdelareconquete.com).

L’édition contient également, et entre autres, la recension de Barbey d’Aurevilly du 14 janvier 1879 ; Lettre de Leon Bloy à Blanc de Saint-Bonnet du 27 mai 1873.

Qu’on se le dise.

christiane dit: 26 février 2013 à 13h22

Oui, le chapitre « La « Duchess » de Kipling est bouleversant. Vous avez su y cerner sa quête éperdue de la tombe du fils disparu,à bord de sa « Duchess » après la bataille de Loos. « Il troue la terre du regard » cherchant une preuve irréfutable de la mort de son fils John. « Il passe de longs mois à errer aux confins de paysages hirsutes dans le nord et l’est de la France. Le temps presse. des champs d’honneur redeviennent des champs de blé. Une tombe isolée risque d’être labourée puis ensemencée par un paysan confus de sa profanation… »
Mais le passage qui éclaire le plus votre billet d’aujourd’hui serait :
« L’idée de partager le moindre sentiment personnel avec le public le révulse. Qu’importe la maladie ou la guerre, on ne livre pas sa part d’ombre, on ne dévoile pas ses sentiments intimes, quand bien même aurait-on l’âme dévastée. Nul ne le verra s’abîmer en désolation. cette douleur-là ne se partage pas. Tenir, se tenir, s’y tenir.
L’écrivain a déjà tout subi et tout entendu dans l’ordre de la critique et de l’insulte. Écoutons-les : vous, le gardien des vertus nationales, qu’en avez-vous fait ? Gloire, panache, brutalité.
Vous, l’inspirateur de la jeunesse, que lui avez-vous dit ? »

John Brown dit: 26 février 2013 à 13h25

« Mais pourquoi pourquoi vous n’écrivez pas de pièce ? etc… » (rédigé par LML)

Ah c’est pas mal, c’est pas mal, quoique la chasse à la rime entraîne, me semble-t-il, quelques approximations, pour ne pas dire de contresens (« le nom de votre femme, c’était quoi avant ?) Y a aussi un côté Cyrano qui ne colle pas avec l’ambiance Kipling. Au fait, le « Was you wife » d’Assouline, ça serait-y pas plutôt un « was your wife », des fois? Adaptation, quand tu nous tiens…

renato dit: 26 février 2013 à 13h25

À ce point je devrais lire le poème de Kipling mis en ligne par Passou, toutefois ceux qu’il m’est arrivé de lire m’ont tellement ennuyé que le cœur s’y refuse.

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 13h27

Bientôt, Le Nouvel OBS et Libération, qui n’avaient pas de mots assez élogieux pour DSK, futur président de la République, vont nous présenter Marcella Iacub comme une nouvelle Charlotte Corday !
Pour rameuter le public, on n’hésite plus à tirer sur une ambulance !
Mon Dieu, gardez-moi de mes amis…

W dit: 26 février 2013 à 13h27

M actualise le poème ,j’aime assez cette façon de lui donner un coup de neuf,quelques mots nouveaux adéquats .

Bloom dit: 26 février 2013 à 13h27

Passou,
Les éditions de la reconquête utilisient votre site pour faire leur propre publicité gratuite. Vous acceptez?

John Brown dit: 26 février 2013 à 13h28

« Chaloux dit: 26 février 2013 à 14 h 00 min
John Brown….

Il ne s’arrêtera donc jamais (rédigé par Pauvre Jacques)

C’est son problème. Moi je me contente de rebondir sur quelques unes des baudruches qu’il lance.

Bloom dit: 26 février 2013 à 13h28

Mon Dieu, gardez-moi de mes amis…

Dernières paroles de Gaddafi (il avait oeuf corse NS à l’esprit).

Marcelartiste dit: 26 février 2013 à 13h29

La femme et le cochon ce n’est pas seulement un lieu commun depuis  » Truisme » de M. Darrieussecq mais aussi un thème exploité dans la publicité porno/sex internationale à l’mage de cette campagne publicitaire pour une marque de vêtement par Terry Richardson et exemplifié comme de l’art dans le livre de Dominique Baqué, Mauvais genre(s), collaboratrice d’un mensuel artistique officiel branché français.
http://blog.ricecracker.net/2009/10/04/terry-richardson-sisley/
Là, s’illustre le paradoxe d’une liberté revendiquée comme le top de la modernité entièrement dépendante et asservie au flux tendu de la finance internationale.

Bloom dit: 26 février 2013 à 13h30

A partir de combien on peut vous acheter ?

Vous brodez: le texte ne dit pas ça, vous dénotez quand il connote…
allalalala…;

John Brown dit: 26 février 2013 à 13h32

« Pour rameuter le public, on n’hésite plus à tirer sur une ambulance ! » (rédigé par jacques barozzi)

Oh, une ambulance… disons un char de carnaval. Etonnant qu’à Nice,cette année, DSK et sa rombière n’aient pas inspiré les festivaliers. Le roi du carnaval avec la tête du Menotté de Manhattan, brûlé en grande cérémonie… J’y serais allé de mon allumette !

Philippe Régniez dit: 26 février 2013 à 13h32

Bolom, vous êtes pire qu’une gonzesse, les habits d’homme vous serrent d’un peu partout, Jacques Barozzi au moins à une certaine forme de courage en étant franchement pédé.

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 13h36

« Les Editions de la Reconquête ont eu l’excellente idée de… »

Combien de divisions au comité de lecture ?
Une seule personne, à temps partiel ; un quart de vieilles rééditions et 3/4 pour la recherche et la vente de produits dérivés !

alain dit: 26 février 2013 à 13h37

La teigne vous êtes pire qu’une gonzesse…une certaine forme de courage en étant franchement pédé

alain dit: 26 février 2013 à 13h38

La teigne dit « vous êtes pire qu’une gonzesse…une certaine forme de courage en étant franchement pédé »

le planqué au paraguay se lâche

Guertroude dit: 26 février 2013 à 13h40

Philippe raie niaise vient de reconquérir son potager. La semaine prochaine, il s’attaque à son abri de jardin.

Bloom dit: 26 février 2013 à 13h41

pire qu’une gonzesse

On note: être une femme, c’est pas bien. La Sainte Vierge était pas une gonzeese, mais un affreux barbu qui sentait l’eau bénite.

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 13h46

Un véritable écrivain ne se présente pas en premier et ne se donne pas le beau rôle. Le plus choquant, c’est le titre : Belle et bête !

Guertroude dit: 26 février 2013 à 13h48

C’est vrai, John Brown, je ne comprends vraiment pas pourquoi on vous en veut. Tout ce que vous écrivez est toujours si senti, si pesé, si vécu. On en redemanderait jusqu’à plus soif. Et comme vous le dites si bien, John Brown, si bien que vous découragez presque l’expression d’une admiration légitime, vous « rebondissez » si bien. C’est que vous devez être sacrément rebondi ! Je vous adooorrrre…
Les deux préférés ici, c’est vous et ML dont j’apprécie particulièrement la largeur de vue, et les remarquables et remarquées remarques sur l’état du monde. Comme il nous manque dès qu’il s’absente !
On se demande comment des esprits si accomplis n’ont pas davantage fait parler d’eux.

Marcelartiste dit: 26 février 2013 à 13h51

Bonne référence, si on peut ainsi s’exprimer, Renato, Iacub joue le même rôle que la mannequin de votre image.Que l’on peut traiter de out, de la haïr aussi.
Ce que rapporte aussi Dominique Baqué dans son livre cité supra :
« Dans un article de la revue Teknikart41 intitulé  » Une vie de chienne  » et consacré à ce phénomène que les publicitaires ont qualifié successivement de  » ten­dance vulgaire-chic « , de jet-set glamour ou encore de glam-trash, un mannequin témoigne :  » Lors du défilé Céline printemps-été 2000, le styliste Michael Kors avait épingle backstage à l’attention des filles qui s’apprêtaient à se lancer sur le podium, des petites affichettes leur rappelant le rôle qu’elles doivent jouer : « Vous êtes belles, vous êtes riches, vous vous trouvez à Saint-Tropez ou à Palm Beach, toutes les femmes vous détestent ! » Page 85.
41. Raphaël Turcat,  » Une vie de chienne « , Teknikart, n° 43, juin 2000.

Au hasard dit: 26 février 2013 à 13h57

Jacques Barozzi dit: 26 février 2013 à 14 h 46 min

Un véritable écrivain ne se présente pas en premier et ne se donne pas le beau rôle. Le plus choquant, c’est le titre : Belle et bête !

Vie de Henry Brulard

ueda dit: 26 février 2013 à 14h04

”Il n’empêche que ces sombres méditations nous élèvent à de belles altitudes d’âme.“

Cette belle phrase fait envie.
Le style de M. Régniez…

Blanc de Saint-Bonnet, ça fait un peu Schtroumf, mais ce n’est pas du tout de sa faute.

TKT dit: 26 février 2013 à 14h10

@ Jacques Barozzi dit:26 février 2013 à 12 h 51:
« Gagner évoque le travail et seules travaillaient les femmes des classes laborieuses. »:
Pas uniquement les femmes des classes laborieuses. Vous oubliez les veuves, ou les héritières directes qui avaient hérité et n’avaient pas ou plus de mari. À moins que pour vous, administrer ses biens, diriger des Terres ou une entreprise, ne soit pas du travail ? Nous pourrions ajouter les artistes célibataires. Dans la société contemporaine de Kipling, il serait faux de dire que les femmes, en dehors des classes laborieuses, ne travaillaient jamais. Sans oublier quelques femmes qui avaient inventé une industrie, par exemple la Maison Steiff, en Allemagne, fut crée et dirigée par une femme. Quant aux Hexagonales, quand âgées leur industrie les mettaient au chômage, si elles avaient fait des économies, elles s’occupaient elle-mêmes de leurs biens. Et puis, Jacques, où mettez vous la limite des classes laborieuses ? Même dans les sociétés musulmanes, il y eut des femmes qui s’occupaient de leurs propres biens. Je pense à une princesse de Oman (19 ET 20ème siècle), qui vivait à Zanzibar et contrôlait elle-même ses biens.

M dit: 26 février 2013 à 14h11

Pour ceux qui ont lu et critiqué, merci…
Mais pourquoi vous n’écrivez pas de pièce ?
Et vos cheveux, pourquoi vous ne les coupez pas ?
Et vos ongles de pied, en rond vous les taillez
Ou vous les mettez au carré ?
Dites le aux quotidiens
Dites le tous les matins
Et puis-je by the way vous demander
Mais pourquoi vous n’écrivez pas de pièce ?
Votre dernière religion, qu’est-ce que c’était ?
Vous avez une foi ?
Vous portez quoi ? De la laine Jaeger ?
Du jute, tweed, ou de la soie ?
Quels sont les livres qui vous ont aidé
Sur le chemin que vous avez foulé ?
Quand vous écrivez Dieu, c’est avec petit d ?
Espérez-vous entrer
Sous le dôme immortel de la Célébrité ?
Et vous donnez votre linge à blanchir
Ou bien à la maison vous le faites laver ?
Avez-vous des principes pour vous soutenir?
Votre génie, dites, il brûle ?
Votre dame, elle était née truc ou bidule ?
Combien elle gagnait ?
Votre ami avait-il quelque secret
Chagrin, défaut honteux ou vice
Que vous avez promis de ne pas révéler ?
Et votre dernier prix, le plus bas, c’est quoi ?
Et les fantasmes des bonniches
Les suppositions des larbins,
Dites tout à la presse
Et nous ferons le reste.
-Mais pourquoi vous n’écrivez pas de pièce ?

tentative alternée dit: 26 février 2013 à 14h12

première ébauche vite faite pas moins fantaisiste que ce qu’on lit ici et là, mais tout ne tient pas encore bien droit :

Que n’écris-tu pas un peu par jeu. . .
Que ne te coupes-tu les cheveux ?
Te manucures-tu en rond
Ou au carré ?
Pose tout ça sur le papier
Ecris le chaque jour
Mais, au passage, c’est ma quête
Que n’écris-tu pas un peu par jeu ?

Guertroude dit: 26 février 2013 à 14h12

J’aime John Brown, son intelligence, son a-propos, sa profondeur, ses formes rebondies, sa calvitie, son dentier, sa perruque, ses lunettes, ses prothèses auditives. Et je tombe en pâmoison en imaginant ses chaussons.

césur dit: 26 février 2013 à 14h17

« être une femme, c’est pas bien. »
c’est juste bon pour pour reproduire les brebis du seigneur et faire la tambouille

« La Sainte Vierge était pas une gonzeese, mais un affreux barbu qui sentait l’eau bénite »
Toutes des p sauf la mère à PR

la trad était fractale , mandeliennement fractale dit: 26 février 2013 à 14h19

c’est un des derniers livres de Maud Mannoni qui rappela à mon attention Kipling et son enfance .
et J’ai lu Rosebud , acheté en coup de vent dans une librairie de province , alors que je traversais une histoire de deuils , de familles et de leurs interprétations réactives à leurs questions sur des histoires plus emmêlées que des lianes dans la plus effrayante jungle .
Jacub, que j’ai entendue, et un peu lue ne me fascina absolument pas :et rien n’est plus usé tant en philosophie que dans les arts visuels et dans les sciences humaines que la rhéthorique animalière, tout particulièrement celle du cochon : ce qu’elle sait et toute la presse et tous les commentateurs de ce blog savent .inutile donc de préciser davantage ce que chacun peut faire pour son propre compte , sans doute même avec la toile .
Bien donc que P.Assouline propose Kipling .

John Brown dit: 26 février 2013 à 14h20

« J’aime John Brown, son intelligence, son a-propos, sa profondeur, ses formes rebondies, sa calvitie, son dentier, sa perruque, ses lunettes, ses prothèses auditives. Et je tombe en pâmoison en imaginant ses chaussons. » (rédigé par Guertroude)

Terminator, c’est Schwarzeneger.

Pour Gertroude dit: 26 février 2013 à 14h34

Quelqu’un a écrit plus haut que Chaloux écrivait comme un pied.
Il était bien au dessus de la vérité

Les amis de TKT dit: 26 février 2013 à 14h34

tous en chœur :
Traube sait ce qu’il dit !
Traube sait ce qu’il dit !
Traube sait ce qu’il dit !
Traube sait ce qu’il dit !

la meilleure de la journée dit: 26 février 2013 à 14h39

Kipling dit: date indéterminée à heure inconnue
Why don’t you write a play ?

tentative alternée dit: 26 février 2013 à 15 h 12 min
Que n’écris-tu pas un peu par jeu. . .

Encore une attaque sournoise dit: 26 février 2013 à 14h40

Quant aux Hexagonales, quand âgées
TKT

Pourquoi horizontales ?

Cette phrase typiquement et parfaitement tékatienne est parfaitement compréhensible.

CHLOE, ne seriez-vous pas D. ?

Observateur blasé dit: 26 février 2013 à 14h41

Ah ben aujourd’hui ils font patronnage sur la RdL.

Des jeux et des parpaings.

la trad était fractale , mandeliennement fractale dit: 26 février 2013 à 14h41

je suppose que vous m ‘avez tous reconnu-e …

Guertroude dit: 26 février 2013 à 14h42

John Brown, il faut que je vous l’avoue: en vous lisant, emportée, dévastée par votre lumineuse intelligence : j’ai joui.

renato dit: 26 février 2013 à 14h42

Le problème avec la pub, Marcelartiste, c’est qu’elle est plus souvent abêtissante ou anti-éducative que le contraire, quel que ce soit le produit, et le livre n’y échappe pas.

Le tendances vulgaire-chic, jet-set glamour, glam-trash, ne sont que la conséquence d’un fait qui reste à analyser.

Dans les grandes lignes, donc très, très résumé.

Celle qu’on appelle révolution sexuelle avait déjà eu lieu dans les années juste avant et après WWI, et avec une bien meilleure qualité d’approche.

Puis, vinrent les fascismes avec leurs lots de moralisations diverses utiles afin que les masses moyennes et populaires y trouvent leur compte.

Lors de la chute des fascismes une bonne partie de l’éducation courante, pour ce qui est de la morale, resta comme bagage à l’usage des politiques de droite comme de gauche (se rappeler ce qui signifiait être homo dans les PC). Et il ne resta pas seulement le bagage, les porteurs restèrent aussi, et comme tout le monde sait il n’y a pas de plus grand putassier qu’un moraliste.

La seconde révolution sexuelle fut assez ambiguë car avec le voile de mœurs tombèrent aussi les inhibitions acquises par opportunité politique, et voilà qu’ainsi libérés, les moralistes hérités des fascismes (qu’entre temps avaient fait des petits) pouvaient finalement exprimer l’image qui était la leur des relations humaine — ce qui, sur la longue distance, pèse plus lourd des bienfait qu’on connaît.

La question que personne ne semble vouloir affronter c’est que la vulgarité n’est pas un caractère spécifique d’une partie politique plutôt que d’une autre (gauche ou droite) car ces moralistes que nous avons hérité des fascismes n’étaient pas des fascistes D.O.C., mais des simples opportunistes, et ils se sont agrippé là où ils en ont trouvé l’occasion.

Or, puisque le processus est global, ce qui vaut pour la pub vaut aussi pour les arts… et toute autre activité humaine.

la trad était fractale , mandeliennement fractale dit: 26 février 2013 à 14h47

il est bath mon nouveau pseudo, hein ?
Allez, je me suis donné du mal. Dites oui !
A mon âge, c’est pas si facile.
hi hi hi !
ha ! ha ! ha! ha !
hu hu hu !
(au cas où vous auriez un doute, et avant que la personne en question ne nous fasse son numéro habituel sur les usurpateurs, je précise que je ne suis PAS HR et que je n’essaie même pas de l’imiter. Ceci n’est pas une usurpation de pseudo, c’est juste une lâche moquerie.)

Can Can dit: 26 février 2013 à 14h47

Il faut admirer ce passage
du « quant aux » au « quand âgées » qui nous montre toute la maîtrise grammairienne de Thierry.
Ah ce n’est pas Chaloux qui oserait.

renato dit: 26 février 2013 à 14h47

« Toutes des p sauf la mère à PR »

C’est ce que ces gens-là disent pour respecter les convenances. Après, savoir ce qu’ils pensent réellement ce n’est pas si évident qu’on le croit…

Guertroude dit: 26 février 2013 à 14h53

J’essaie de masquer ma connerie, mais y a pas moyen. Quand on est Chaloux, on est Chaloux, y a pas à sortir de là.

Guertroude dit: 26 février 2013 à 14h54

John Brown, vous prenez tant de pseudos pour dispenser votre merveilleuse finesse. On vous imagine autant de bras, de jambes, de dents, de …Ah, continuez cher John Brown, votre souffle épique, votre grandeur, toutes les merveilles dont vous êtes capable sont si essentielles à nos journées désoeuvrées…

Guertroude dit: 26 février 2013 à 14h55

John Brow, je sais que vous êtes le seul commentateur capable de vous moquer de Chaloux. Tous les autres le vénèrent.

Guertroude dit: 26 février 2013 à 14h56

John Brown, même quand vous usurpez mon pseudo c’est bon. Voulez-vous que je vous dise, je suis encore plus troublée par cet emmêlement d’identités.

CHLOE dit: 26 février 2013 à 14h56

Non, vraiment je ne suis pas D .

Après tout, le lapsus était drôle.Mais les (respectables) dames ne pouvaient être toutes des Françaises.

D dit: 26 février 2013 à 14h56

Je n’ai pas signé Anette, je ne suis donc pas CHLOE.
Je vais changer de pseudo
« baie noire » sera ma signature, en hommage à ce que je range dans mon maillot de bain.
W, si vous venez nager dans ma piscine, vous serez émerveillée, de face je ressemble à Nijinsky.

D dit: 26 février 2013 à 15h00

Chère Guertroude, je ne suis pas un délateur, mais je crois que Chaloux aussi a usurpé votre pseudo.

TKT dit: 26 février 2013 à 15h00

Can Can: Quand elles étaient devenues âgées et pas, quant à celles qui devenues âgées…
Gardez vos leçons de grammaire pour vos burnes !

Le temps n'est pas perdu pour tout le monde dit: 26 février 2013 à 15h01

Guertroude dit: 26 février 2013 à 15 h 51 min

Pauvre Chachal.
Peut-être avons nous retrouvé la seconde burne

Guertroude dit: 26 février 2013 à 15h01

John Brown, ces rondeurs, cette flaccidité sans âge, dont la mémoire se perd dans la nuit des temps, tout cela c’est tellement TOI. Je vous aime comme tu es. Mais je te prie insulte-moi directement, quand tu t’attaques au vilain Chaloux, ça m’excite moins.

Chaloux dit: 26 février 2013 à 15h03

Je précise immédiatement et définitivement que je ne suis pour rien dans les délires de cette grosse dame.

TKT dit: 26 février 2013 à 15h05

CHLOE, et Berlin, Wien, Saint-Petersbourg, Londres, Nice, Biarritz, étaient leurs villes de travail.
Franchement je suis d’accord avec vous, c’était un métier respectable et utile.

Guertroude dit: 26 février 2013 à 15h07

Pierre Assouline saura démêler les vraies Guertroude d’avec les fausses. Je suis la seule, la vraie, folle amoureuse de John Brown. Chaloux ne m’intéresse pas du tout.

Can Can dit: 26 février 2013 à 15h09

TKT dit: 26 février 2013 à 16 h 00 min

Du Thierry pur sucre, vous lui faites un compliment, il crache.
Pauvre Thierry.
Sa vie doit être un enfer et il n’a nul besoin des autres

En direct de Falicon dit: 26 février 2013 à 15h13

T’en fais pas Guertroude, John est juste parti faire la grosse commission. Il est dans l’escalier (rapport à ce qu’il a pas pu aller plus loin). Comme la concierge. Il revient de suite.

Un peu perdu dit: 26 février 2013 à 15h14

TKT dit: 26 février 2013 à 16 h 00 min

????????
Je ne comprends rien au tékatien,
dois-je consulter ?

pag l'amour dit: 26 février 2013 à 15h16

c’est un des derniers livres de Maud Mannoni qui attira mon attention sur l’enfance de Kipling .
quant à Rosebud, je l’ai lu , alors que je traversias une période tou de deuil tourmentée d’histoires de familles insatiables . C’est dire que M.Jacoub que j’ai un peu lue et entendue dans un ampji bondé ne me fascine pas avec sa ficlle de cochon, la rhétorique animalière étant plus qu’usée dans les arts visuels, les sciences humaines -dont la philosophie-comme le savent tous les commentateurs de ce blog et la presse française au moins .
sur la perte d’un fils, il y a aussi les fils que l’on n’a pas eus , pas même sous la figure du gendre : une femme veuve me dit un jour qu’elle me dit -demanda?- un jour qu’elle me parlait d’elle et de sa fille universitaire et maintenant aussi épouse (d’un homme très sollicité – et mère , comment se faisait-il que cette fille donc ait été si affectée par la mort de son père, qui n’était pas connu du tout lui et mari de la dame qui me confiait cette histoire : dans un café !
bonne journée aux mauvai-e-s parodistes qui n’ont perdu que l’occasion de trouver le livre de M.Mannoni pour apprendre la différnece entre la ver roterie de clubs de rencontres de sacristains se prenant pour Mowgli

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